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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous. Dans la société d'aujourd'hui, un mot, un seul, peut faire perdre l'équilibre.
00:07Submersion. Submersion.
00:10Bonjour Élisabeth Lévy.
00:11Bonsoir.
00:12Bonjour Olivier Dardigolle.
00:14Bonjour Éric Revel.
00:16Bonsoir.
00:17C'est le gold Nadel tour, parce que vous étiez tout à l'heure chez Christine Kelly.
00:23J'ai horreur des scènes, monsieur.
00:25C'est-à-dire que vous allez faire toutes les émissions de la chaîne.
00:28J'ai une autre vie. Vous devez l'accepter, c'est ainsi.
00:35Donc vous étiez chez Christine.
00:37Je peux vous dire qu'ils m'ont bien reçu. C'est quand même autre chose qu'ici.
00:41Pas de réflexion, par exemple, sur ma mise. Pas la moindre réflexion. Ils ont été parfaits ces gens.
00:46Bon. D'abord, on salue Christine.
00:49Elle est formidable, bien évidemment, et qui nous rend l'antenne tous les soirs
00:54avec ses milliers de téléspectateurs qui sont déjà présents pour nous écouter et nous regarder.
01:01Je disais un mot. Un mot. C'est formidable.
01:04Parce que c'est un cas chimique. Submersion.
01:08Et ce n'est même pas submersion. C'est sentiment de submersion.
01:12Le Premier ministre a dit cette chose, que chacun peut constater.
01:16Plus de gens, vous l'entendez, ont un sentiment de submersion dans leur vie quotidienne, au contact de la vie qu'ils ont aujourd'hui.
01:24Alors on va réécouter le Premier ministre parce que ça a déclenché.
01:27D'ailleurs, c'est assez minable, disons-le. Il y a des enjeux considérables dans le monde.
01:31Et nous, on est là avec une classe politique qui s'est battue aujourd'hui sur submersion.
01:35Je trouve que c'est assez minable et finalement assez révélateur de ce qu'est la France aujourd'hui.
01:40Écoutons François Bayot.
01:44Les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion.
01:53Je pense que la rencontre des cultures est positive.
01:57Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture,
02:09dès cet instant-là, vous avez rejet. C'est dans cette zone qu'on se trouve.
02:12Et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.
02:18Je répète, pour moi, c'est une question de proportion.
02:22On réécoutera ce passage tout à l'heure, mais un certain nombre de villes et de régions, dit-il, sont dans cet état d'esprit.
02:29Et à l'Assemblée nationale, il a dit « je ne parlais pas du tout de la France, je parlais de Mayotte ».
02:33Donc en plus, il nous prend pour des imbéciles.
02:36Donc écoutez ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale.
02:41Submersion. Ce mot est celui de l'extrême droite partout en Europe et dans le monde.
02:46Un mot qui blesse autant qu'il ment.
02:49Choisissez-vous vos mots par hasard ou les avez-vous sciemment empruntés à l'extrême droite dont vous prétendez ne plus jamais vouloir dépendre ?
02:58Monsieur le Premier ministre, je vous demande d'être clair, maintenez-vous ce mot de submersion.
03:04Le passage que vous indiquez était fondé sur la situation à Mayotte.
03:10Quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte, et ce n'est pas le seul endroit de France,
03:17mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté.
03:26Ce ne sont pas les mots, monsieur le Président Vallaud, qui sont choquants, c'est les réalités.
03:31Alors on va réécouter de quoi il parlait lorsqu'il a évoqué le mot submersion. François Bayrou.
03:38C'est dans cette zone qu'on se trouve et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.
03:46Je répète, pour moi, c'est une question de proportion.
03:50Moi je pense qu'il y a un vrai problème. Au-delà du mot submersion, il y a aussi un problème puisqu'il ne dit pas la vérité devant l'Assemblée nationale.
03:58Si vous me permettez, devant la représentation nationale, il ne dit pas exactement ce qu'il a dit le matin.
04:06Ensuite il vous dit mais il y a d'autres départements. Il fait une petite concession quand même.
04:13Il dit qu'il y a d'autres départements. En vérité, le centriste a dit la vérité, il doit être exécuté.
04:19S'il avait la possibilité de dire les choses, parce qu'il est tenu un peu par les socialistes au niveau des chiffres,
04:24il dirait que s'il était à sa place, il n'aurait pas de leçons à recevoir d'allié soumis au parti antisémite en matière de morale.
04:32La tristesse de notre situation, c'est que bien sûr que c'est la réalité, mais que nous n'aurions même pas le droit de nous plaindre.
04:40C'est ça, même pas le droit de nous plaindre.
04:43La phrase de Boris Vallaud est extraordinaire d'ailleurs.
04:45Monsieur le Premier ministre, la question migratoire est trop sérieuse pour s'en laisser dicter des termes par l'extrême droite.
04:50Mais quelle est la vraie différence entre la gauche française dite de gouvernement et la gauche danoise qui gouverne ?
04:57Le réel.
04:58Exactement.
04:59Le réel.
05:00Le réel. Dans ce qu'il a dit.
05:03Il y a deux choses qui me frappent.
05:05La première, c'est qu'évidemment tout le monde peut constater que beaucoup de Français, pas tous, ont peur.
05:11Ils ont des raisons d'avoir peur, on peut discuter après si on veut, mais de devenir minoritaire chez eux,
05:16de devenir culturellement minoritaire chez eux.
05:18Et ils le sont dans certains cas.
05:19Et ils le sont déjà absolument.
05:21Mais ce qui me frappe dans cet épisode, vous avez dit c'est révélateur.
05:25Oui, c'est révélateur.
05:27Vous avez remarqué qu'à gauche il y a une espèce de pensée magique.
05:30On agite des croix, mais à aucun moment ils ne discutent de la réalité.
05:34C'est-à-dire que la vérité n'importe plus en réalité.
05:37Ils ne s'intéressent pas, ils ne se demandent pas.
05:40Ils pourraient discuter, dire que ce n'est pas vraiment une submersion.
05:42Ils pourraient tout à fait discuter.
05:45Alors les réactions, elles donneraient la parole à Olivier.
05:47C'est religieux, c'est une pensée religieuse.
05:48Olivier Faure, non on ne combat pas l'extrême droite en reprenant ses fantasmes.
05:52Mais en parlant de submersion migratoire dans nos villes et nos départements,
05:56vous visez non pas l'immigration illégale, mais tous les Français d'origine étrangère
05:59et des étrangers en situation irrégulière.
06:01Non, monsieur le Premier ministre, les préjugés ne sont pas nourris par le réel.
06:04Voltaire disait qu'ils sont la raison des sceaux.
06:07Nous sommes le pays des lumières.
06:08Votre responsabilité après le vote républicain du 7 juillet est de ne pas les entendre.
06:12Fin de la gesticulation du PS, la gauche qui négocie.
06:15Jean-Luc Mélenchon l'a dit.
06:16Les rencontres secrètes avec Bayrou sont annulées publiquement parce qu'il y a des conséquences.
06:20Je ne veux pas dire qu'il joue sa survie de Premier ministre, monsieur Bayrou,
06:25mais la censure est possible après cela.
06:27Toutes les discussions sont suspendues sur le budget ce soir.
06:30Exactement.
06:31Fabien Roussel, le Premier ministre, prend à son compte la théorie raciste du grand remplacement.
06:34Vous vous rendez compte ?
06:35La classe politique française, de dire simplement que les Français ont un sentiment de submersion,
06:43ça devient pour monsieur Roussel, du Parti communiste,
06:46le Premier ministre prend à son compte la théorie raciste du grand remplacement.
06:49Quelle honte !
06:50Bon, on ne peut plus discuter en fait.
06:52Il y a des gens avec qui on ne peut plus discuter.
06:54Et le Parti communiste en fait partie, me semble-t-il.
06:57Cette phrase-là interdit toute discussion.
07:00La faute du Premier ministre est d'avoir utilisé le terme de sentiment,
07:04comme on le fait parfois sur la question de l'insécurité.
07:08Première observation, la situation en métropole n'est pas comparable.
07:12La situation en métropole n'est pas comparable à la situation à Mayotte.
07:15Il ne parle pas de Mayotte en fait.
07:16Ça dépend.
07:17Il en parle.
07:18Il n'en a pas parlé.
07:19Pas la première fois.
07:20J'avais presque terminé, Pascal.
07:21Non, mais à l'Assemblée nationale, mais il n'en a pas parlé.
07:24Non, non, vous avez raison.
07:25Il en a parlé.
07:26Dévié sur Mayotte, il ne parlait pas de Mayotte puisqu'il ne parle pas de Mayotte.
07:30Mais non, pas de digression.
07:32Je veux bien qu'on réécoute ce que tu as dit.
07:34J'étais simplement en train de dire, et ça ne va pas prendre beaucoup de temps,
07:37que sur le plan des flux migratoires, la situation en métropole n'est pas comparable à Mayotte.
07:43Il va s'en dire.
07:44Formidable.
07:45Il y a dans certains quartiers, aujourd'hui en métropole,
07:48plus que le sentiment, la réalité, que le mode de vie a changé
07:55et qu'il y a donc une désappropriation culturelle,
07:59que ça ne fonctionne plus comme ça devrait fonctionner.
08:01Oui.
08:02Là où le Premier ministre, d'après moi, se met à la faute,
08:05c'est qu'en utilisant ce terme de submersion, qu'on le regrette ou pas,
08:09il met l'incendie dans l'ensemble de la classe politique,
08:12y compris au Rassemblement national, qui lui reproche d'avoir dit sentiment.
08:16Donc, personne n'est satisfait ce soir.
08:18Moi, je vais faire une autre lecture, si vous le permettez.
08:20Je trouve que politiquement, François Bayrou, il est frappé d'un double handicap.
08:24Il est centriste et il est agrégé d'être classique.
08:27Alors, centriste, on comprend bien les circonvolutions.
08:29Et pourquoi je parle de l'agrégation de français ?
08:31Parce qu'en fait, sentiment d'insécurité ou sentiment de migration,
08:38ça s'appelle, et il le sait très bien parce qu'il utilise beaucoup de formules rhétoriques,
08:42François Bayrou l'agrégé d'être classique, ça s'appelle une prétération.
08:45C'est-à-dire, vous dites quelque chose sans vouloir le dire vraiment.
08:51Je ne dirais pas que vous êtes trop long ce soir.
08:53Non, puisque pour l'instant, je suis assez court.
08:55Mais c'est exactement ça.
08:57C'est vrai ?
08:58C'est exactement ça.
09:00Il y a un sondage.
09:04Je veux bien que toute la classe politique parle de ça.
09:07Je dis que c'est minable et je le maintiens.
09:09Et ça montre le niveau du débat politique en France, la réaction de la gauche.
09:12D'après vous, la France est-elle submergée par l'immigration ? 65% oui.
09:15Oui, vous avez raison.
09:17On fait une discussion telmudique sur un mot.
09:19D'après vous, la France est-elle submergée ?
09:21Non, mais elle parle du mot pour ne pas parler de la chose, Eric.
09:24Il parle du mot, il s'excite sur le mot parce qu'il ne veut pas voir la chose.
09:28Oui, il a besoin du RN à la sondage.
09:30Madame Chatelain, vous voulez qu'on écoute Madame Chatelain avec Monsieur Bayrou ?
09:38Un mot.
09:39Je vous en prie.
09:40Au-delà de la petite politique, la réalité c'est que nous devrions être, si j'ose dire, encore plus apocalyptiques.
09:48Vous avez le patron de la gendarmerie qui aujourd'hui...
09:51On en parlera tout à l'heure.
09:52Enfin, il dit qu'on est au bord, à l'intérieur, de la guerre civile.
09:57Non, il ne dit pas ça, William.
10:01Un risque, ce mot, on verra.
10:03Un autre sujet de l'émission.
10:05D'accord, vous avez un écrivain français dans un autre pays.
10:13On n'ose pas dire quoi que ce soit parce qu'on a peur qu'une partie de la population ici se venge sur la population française.
10:21Et il faudrait ne pas parler de submersion.
10:24Bon, il parle de l'Ukraine d'abord.
10:26Vous n'avez pas écouté le directeur de la gendarmerie.
10:28Non, il parle aussi de l'intérieur.
10:31Je suis désolé.
10:32Franchement, William, là, tu es sur-interprète.
10:35Fais attention, tu es sur-interprète.
10:37Eh bien, vous le relirez.
10:38Depuis une invention russe en Ukraine, la possibilité d'un conflit armé et d'une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée.
10:44Voilà exactement ce qu'il a dit.
10:46Les évolutions politiques aux Etats-Unis avec leurs peux cibles conséquences sur l'OTAN vont sans doute pousser l'Europe à s'engager plus qu'avant pour sa propre défense.
10:52En tous points du territoire national, notamment Outre-mer, différents acteurs et compétiteurs cherchent à déstabiliser la nation.
10:57La gendarmerie a le devoir de se préparer pour tenir sa place, notamment en rafforçant l'acquisition et l'entretien de savoir-faire tactique et opérationnelle militaire.
11:04Voilà ce qu'il a dit.
11:05Mais il n'est pas sur ce que tu as dit.
11:07Non, mais il parle du danger intérieur aussi.
11:09C'est une partie.
11:10Il parle du danger intérieur.
11:11Non, c'est vrai.
11:12Si, si, si.
11:13C'est dans une incise, William.
11:14Franchement, c'est un vrai semblable.
11:15C'est intérieur et extérieur.
11:16Non, mais il le dit dans une phrase.
11:18Et qu'il faudra faire des choix parce qu'on ne pourra pas financer toutes nos défenses.
11:21Mais moi aussi, je voulais exactement ça.
11:24Ce que je vous propose, c'est d'écouter Madame Châtena, qui est donc députée.
11:29C'est la présidente du groupe écologiste.
11:33Et qui a interrogé Monsieur Bayrou sur ce mot.
11:35Parce qu'en fait, ça les excite parce qu'ils n'ont rien à dire.
11:38En fait, la seule chose qu'il y a à dire la gauche, c'est de parler de l'extrême droite et du fascisme.
11:42C'est la seule chose que la gauche sait dire du matin au soir.
11:47Que ce soit CNews, Europe, maintenant François Bayrou et tout ça.
11:52C'est la seule chose qu'ils savent dire.
11:54Donc c'est quand même...
11:56Oui, il y a peut-être autre chose à dire.
11:58Comprenez.
11:59Donc voyez cet échange à l'Assemblée nationale.
12:02Vous faites honte aux 16 millions d'électeurs qui se sont massivement mobilisés le 7 juillet dernier
12:08pour éviter que notre République bascule vers le racisme et la xénophobie.
12:13Vous nous trahissez quand vous utilisez les mots d'apport étranger.
12:18Vous insultez tous nos compatriotes
12:21pour qui l'immigration est une partie intégrante de leur histoire et de leur identité personnelle.
12:26Quand vous parlez de submersion migratoire.
12:29Refusez de voir les difficultés et le sentiment
12:35qu'un très grand nombre de nos compatriotes partagent,
12:38y compris dans des arrondissements parisiens.
12:42Le sentiment qu'ils ont qu'il n'y a rien à faire,
12:46que nous sommes sans armes.
12:51J'ai dit et je répète,
12:54et c'est de là qu'est partie la discussion hier dans cette émission.
12:58S'il y avait autant de personnes en situation irrégulière à Paris
13:04qu'il y en a à Mayotte,
13:06il y aurait 400 000 personnes en bidonville à Paris.
13:10Qui à ce moment-là oserait mettre en cause les mots ?
13:13Personne n'oserait.
13:15Vous seriez tous en ébullition.
13:17Je vous propose d'écouter Marine Le Pen sur le mot subversion.
13:21La classe politique n'a parlé que de cela aujourd'hui.
13:26Il faut que le Premier ministre soit conscient
13:29qu'il n'est ni psychiatre ni prêtre
13:33et que sa parole ne guérit pas.
13:36Ce que l'on attend de lui,
13:38ce sont des actes qui suivent les constats.
13:41Pour l'instant, on a beaucoup de constats et très peu d'actes.
13:44Madame Braune-Pivet a semblé être choquée.
13:46C'était ce matin.
13:51Je n'aurais jamais tenu ses propos et il me gêne.
13:55On parle d'hommes et de femmes.
13:58On parle de notre pays, la France,
14:01qui de par son histoire, de par sa géographie,
14:05de par sa culture,
14:07a toujours accueilli et s'est construite
14:11avec cette tradition-là.
14:15Je ne parle pas comme cela.
14:19J'ai l'impression que vous ne voulez même pas redire le mot.
14:23Vous bloquez, vous ne voulez pas.
14:25C'est un mot qui ne fait pas partie de mon vocabulaire
14:28et certainement pas pour parler d'hommes et de femmes
14:30qui parfois fuient les combats,
14:32qui parfois sont persécutés,
14:34qui parfois viennent en France
14:36parce que pour eux, la France, c'est la patrie des droits de l'homme.
14:40Cela représente quelque chose
14:42et nous devrions être fiers que la France représente cela dans le monde.
14:46C'est juste effrayant.
14:48Ce qu'elle dit est absolument effrayant.
14:50Il y a 35% des Français qui ne sont pas effrayants.
14:53Ce qu'elle dit est tellement effrayant.
14:55C'est ce que dit le pape d'ailleurs.
14:57Le pape dit ce qu'il veut.
14:59C'est effrayant parce que la France ne s'est pas du tout construite comme ça.
15:02Jamais il n'y a eu une vague migratoire comme ça.
15:04En fait, c'est n'importe quoi.
15:06Ce n'est pas effrayant, c'est n'importe quoi.
15:08Il faut le ressentir.
15:10Oui, pour des raisons, mais c'est toujours la même chose.
15:12Moi, ce qui m'importe d'un homme politique, je vous l'ai déjà dit,
15:14c'est la vérité.
15:15Pourquoi serait-elle frappée d'insincérité en disant ça ?
15:18Elle ne connaît pas l'histoire de France.
15:20Elle ne connaît pas l'histoire de France.
15:22La France, ce n'est pas les États-Unis.
15:25Ecoutez Patrick Stefanini
15:27qui a apporté quelques éléments rationnels.
15:32Notre pays vit depuis la fin des années 90 et le début des années 2000
15:38une vague migratoire sans précédent.
15:40On est passé de 150 000 titres de séjour délivrés en 2000
15:45à 350 000 l'année dernière.
15:48Et en matière d'asile, on est passé de 50 000 demandeurs d'asile accueillis en 2000
15:53à plus de 130 000 depuis plusieurs années.
15:56Moi, j'appelle ça une vague migratoire.
15:58Entre le mot vague migratoire et le mot submersion,
16:01il y a au moins qu'on puisse dire des analogies.
16:03Chacun ses termes.
16:05Et il nous faut reprendre le contrôle de l'immigration.
16:09Et c'est ce que Bruno Retailleau essaye de faire
16:12avec, je crois, le soutien des premiers ministres successifs.
16:15D'ailleurs, M. Darmanin, ce matin, a dit que c'était très courageux, la submersion.
16:19Et lui, il a accepté effectivement ce terme-là, ce sentiment, bien sûr.
16:23Écoutez ce qu'il disait ce matin.
16:24Le ministre de la Justice était présent.
16:27Oui, le premier ministre a évoqué un sentiment de subversion.
16:30C'est-à-dire que la subversion n'est pas là,
16:32mais qu'il y a un sentiment pour une grande partie de Français,
16:35notamment dans certains territoires.
16:37Il évoque certaines régions, certaines communes.
16:39Ce n'est pas partout pareil sur le territoire national,
16:41de difficultés pour faire valoir son identité, évidemment, sa culture et ses règles.
16:47Et par ailleurs, je pense que le mot de proportion est le bon mot.
16:50Le général De Gaulle le disait déjà il y a bien longtemps.
16:53Pour bien intégrer et assimiler tes personnes étrangères,
16:56dont une partie de ma famille, dont une partie de la famille de la plupart des Français,
16:59existe par deuxième, troisième ou quatrième degré,
17:02il faut qu'une proportion raisonnable d'étrangers soit sur le sol national.
17:06Voilà la parole sage. Mais bien sûr.
17:09Je suis content de vous l'entendre dire.
17:11En fait, ça ne suscite aucune polémique, ce qu'a dit M. Bayrou.
17:14Aucune.
17:15Et M. Darmanin a très justement dit les choses.
17:18C'est ce qu'aurait dû dire toute la classe politique.
17:21On peut faire un commentaire sur ce qu'a dit M. Darmanin ?
17:24On ne peut pas. D'accord.
17:26Je regrette. François Bayrou, est-ce qu'il y a un chiffre ?
17:28La subversion, c'est qu'elle est là.
17:30Je ne suis pas tout à fait en accord avec Gérald Darmanin.
17:33Est-ce que nous en sommes là ?
17:35Il y a des gens qui ont le sentiment de la subversion.
17:37Il y a des gens qui vivent au quotidien cette subversion.
17:40Elisabeth Levy ?
17:41Deux choses. Ce que voient les gens, c'est que si le flux continue...
17:44Et c'est ce que voient tous les étrangers quand ils viennent chez nous.
17:46Quand ils arrivent à Roissy, les gens me disent, mais qu'est-ce qu'il s'est passé en France ?
17:50Allez-y, Elisabeth.
17:51Si le flux continue comme ça, tout le monde comprend bien que la submersion sera réelle,
17:55que les mœurs françaises seront minoritaires.
17:58Mais dans ce que dit Mme Brown-Pivet, il y a autre chose.
18:01Il y a cette idée que la France n'est que l'accueil.
18:03La France n'est qu'un contenu, que des valeurs.
18:06Elle n'est pas charnelle, elle n'est pas une histoire,
18:09elle n'est pas une histoire singulière, elle n'est pas une culture singulière.
18:12Elle est juste une ouverture à l'autre.
18:15Et dernière chose, au Vatican, il y a la législation la plus anti-migrante de l'Histoire.
18:19Ce que je trouve formidable, c'est que lorsque la Nouvelle-Calédonie défend son identité, ses valeurs,
18:25tout le monde trouve ça formidable.
18:27Tout le monde trouve ça merveilleux.
18:29Et lorsque des occidentaux, ou ceux qui sont sur le territoire de France depuis des centaines d'années,
18:37défendent tout simplement leur culture, leur identité, leurs mœurs,
18:41à ce moment-là, ils sont traités de racistes.
18:43La différence entre vague migratoire et submersion, c'est que cette submersion, c'est le bon mot,
18:52c'est qu'elle est forcée.
18:55Les Français se sentent obligés d'accepter cette situation qui se poursuit.
19:02Quand vous avez une vague qui arrive et qui continue d'arriver sur vous,
19:06vous êtes submergés. C'est le bon mot.
19:09On va terminer cette séquence parce qu'on voit la difficulté de parler de ces sujets depuis 30 ou 35 ans.
19:15Je voulais vous montrer la phrase qu'avait dit Jacques Chirac, qui avait été clé pour lui.
19:20Parce qu'une fois qu'il avait élu cette phrase, il y a eu un tel polémique après
19:25qu'il avait complètement changé et oublié cette phrase.
19:28C'est la fameuse phrase sur le bruit et les odeurs, qui était d'ailleurs...
19:32Pour appeler le contexte à laquelle il a prononcé.
19:34C'est un meeting, un banquet...
19:37J'entends bien, mais il y avait quelque chose dans ses propos de raciste, notamment avec le mot odeur.
19:44Mais cette phrase avait déclenché un tel tollé à l'époque
19:49que lui-même a compris que pour être président de la République, il ne fallait surtout pas parler de ça.
19:53Et on en est là aujourd'hui. 40 ans de regard où on a regardé ailleurs.
19:58Lorsque Jacques Chirac a dit que le monde brûle et qu'on regarde ailleurs,
20:01il aurait pu dire qu'on regarde ailleurs aussi sur d'autres sujets.
20:04Écoutez Jacques Chirac.
20:06Comment voulez-vous que le travailleur français,
20:12qui habite à la Goutte d'Or où je me promenais avec Alain Juppé la semaine dernière,
20:163 ou 4 jours, et qui travaille avec sa femme,
20:21et qui ensemble gagne environ 15 000 francs,
20:25et qui voit sur le palier à côté de son HLM,
20:30entassée une famille avec un père de famille,
20:353 ou 4 épouses et une vingtaine de gosses,
20:38et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales sans naturellement travailler.
20:42Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur,
20:55eh bien le travailleur français sur le palier devient fou.
21:00Il devient fou. C'est comme ça.
21:03Et il faut le comprendre.
21:05Si vous y étiez, vous auriez la même réaction.
21:08Et ce n'est pas être raciste que de dire cela.
21:11Et si vous y étiez, dit-il, vous diriez la même chose.
21:14Parce que tous les gens qui parlent,
21:16ils ne sont pas confrontés parfois à la réalité de la société multiculturelle.
21:19Le seul problème, c'est de voir l'étranger qu'à travers ces propos-là.
21:22C'est là le danger.
21:24On appelle l'essentialisation, mais personne ne le comprend.
21:27C'est des propos de fin de banquet.
21:29Je vous assure que dans Lévi-Strauss,
21:31vous allez trouver cette idée dite de manière beaucoup plus élégante.
21:35Il dit, s'il y a des gens dont la culture suppose de faire du bruit,
21:39et que moi j'ai besoin de silence,
21:41je ne veux pas qu'on m'accuse de racisme.
21:43Parce que j'ai besoin de silence pour travailler.
21:45En fait, tout ce dont on parle, c'est les sociétés multiculturelles.
21:48Et le modèle d'assimilation permet de partager des valeurs communes.
21:53Et la société multiculturelle,
21:55on s'aperçoit qu'elle a du mal à fonctionner ensemble.
21:59D'où l'assimilation.
22:01Mais c'est pas l'étranger le problème, c'est le nombre.
22:04C'est une question de nombre.
22:06Il faut l'entendre.
22:08C'est ce qu'a dit François Mitterrand.
22:10On va marquer une pause et on va revenir,
22:12parce qu'on a plein de sujets.
22:14Je vous ai dit qu'un mot, parfois peut...
22:16Parfois un like.
22:18Ah, c'est merveilleux ça.
22:20Et on va parler du président du groupe de presse,
22:22est-ce Bourgogne, Rhône, Alpes, Philippe Carly,
22:24tout de suite après la pause.
22:26Un like aujourd'hui.
22:28Et j'ai une question à vous poser sur ça.
22:30Ah ben, vous la poserez après la pause.
22:36S'il fallait un exemple de radicalisation et de polarisation,
22:41j'allais dire du camp du bien,
22:43qui aujourd'hui a perdu le contrôle du récit, on le sait,
22:47qui en devient donc de plus en plus radical,
22:50et on le voit avec le mot submersion.
22:52Et là, je vais vous donner un autre exemple.
22:54C'est le président du groupe de presse,
22:56est-Bourgogne-Rhône-Alpes, Philippe Carly,
22:58qui a mis en cause pour avoir simplement aimé,
23:01sur le réseau social LinkedIn,
23:03des publications de personnalités telles que
23:05Elon Musk et Sarah Knafo.
23:07Convenez quand même que c'est son droit.
23:09Il a démissionné aujourd'hui.
23:11Dans l'intérêt du groupe ÉBRA,
23:13dit-il, j'ai décidé de quitter mes fonctions de président.
23:15Et il l'a annoncé dans un communiqué.
23:17C'est un homme d'affaires, Philippe Carly,
23:19il a 64 ans, il dirigeait depuis 2017 le groupe
23:22qui est propriété du Crédit Mutuel,
23:24visiblement qui n'est pas d'un très grand courage
23:27sur ce sujet,
23:29qui regroupe 9 quotidiens régionaux
23:31où travaillent plus de 1400 journalistes.
23:33Et la pression est devenue évidemment des journalistes.
23:35Forcément.
23:36Il avait été impinglé la semaine dernière
23:38par Mediapart, qui fait des listes,
23:40comme Edwin Plenel, comme Murat,
23:42qu'on voyait les gens à la guillotine.
23:44Edwin Plenel, il fait des listes, c'est Murat.
23:46Marat, peut-être.
23:48Marat, j'ai dit Murat.
23:50Marat, bien sûr, il fait des listes.
23:52Mais vous y serez, hein ?
23:54Non mais vous plaisantez, ça fait longtemps
23:56que j'ai eu l'honneur de voir ce Plenel.
23:58Il écrit, il fait des listes.
24:00Il avait été impinglé la semaine dernière par Mediapart
24:02pour avoir émis des messages émanant de personnalités
24:04comme la députée européenne Sarah Knafouk.
24:06Simplement un petit like.
24:08Sans revenir sur ses révélations
24:10au sein même des rédactions du groupe ÉBRA,
24:12Philippe Carly déclare que le groupe a aujourd'hui besoin
24:14d'une rédaction pour accompagner les évolutions à venir
24:16et répondre aux mutations du secteur.
24:18Il affirme avoir exercé son métier avec passion et dévouement
24:20pour animer, développer et promouvoir
24:22ce groupe de presse indépendant et respecté.
24:24Alors, moi j'ai vu Sarah Knafouk,
24:26j'ai vu sur Twitter,
24:28qui a dit un homme se contente de liker des tweets
24:30qui l'intéressent, mais il est patron de presse,
24:32il n'a pas le droit d'émettre le moindre avis
24:34sur le monde. La CGT et Mediapart
24:36le lui disent formellement.
24:38Alors ils le punissent,
24:40ils font tomber sur lui un déluge de pression
24:42et pour sauver les médias dont il a la charge,
24:44il se sacrifie, il démissionne.
24:46Voilà comment on brise une carrière dans un pays où seules
24:48les opinions de gauche sont considérées comme morales
24:50et où quiconque ne les partage pas
24:52est pris pour cible. Réaction par exemple
24:54de Delphine Banaz, déléguée
24:56CNJ-CGT
24:58au Républicain Lorrain.
25:00Donc syndicat national des journalistes. Voilà, précisez bien.
25:02Ce n'était pas possible pour nous de travailler dans des rédactions
25:04dont l'indépendance et les valeurs pouvaient être
25:06entachées par les prises d'opposition du président du groupe ÉBRA,
25:08qui a simplement liké Sarah Knafouk.
25:10Syndicat du CGT
25:12pour les titres l'Est Républicain,
25:14Vosge Matin et pour la régie publicitaire ÉBRA Média,
25:16nous trouvons que son mea culpa
25:18n'était pas à la hauteur du préjudice.
25:20Pardon, mais c'est drôle.
25:22Non mais c'est lunaire.
25:24C'est drôle franchement.
25:26Je vous assure que c'est lunaire.
25:28L'affrontement culturel, il va être,
25:30je pense, violent.
25:32Il l'est déjà.
25:34Parce que tous ces gens-là savent
25:36qu'ils ont perdu le combat, donc ils vont être violents.
25:38Ils nous frontèrent surtout sans
25:40vergogne dès qu'ils le pourront.
25:42Il pourrait les remettre dans un camp, ils le feraient.
25:44M. Carly a porté atteinte à l'image, à la réputation,
25:46à la crédibilité de notre titre, de nos rédactions,
25:48de nos salariés. Syndicat de la CGT.
25:50Est-ce que je peux vous poser la question ?
25:52Moi je connais bien Philippe Carly.
25:54C'est un type intègre.
25:56C'est un type solide. C'est un type qui a
25:58une connaissance de la presse
26:00et du monde de l'industrie
26:02que beaucoup nous envisent. Donc c'est vraiment un type bien,
26:04si j'ose dire. Je le dis.
26:06Là, il cède à la CGT
26:08et il cède au syndicat du livre. Vous savez, ceux qui sont
26:10en capacité de bloquer
26:12les rotatives pour imprimer
26:14un journal. Donc le Crédit Mutuel,
26:16qui s'appelle Crédit Mutuel, qui embrasse
26:18la gauche, la droite, l'a
26:20fait démissionner. Il a subi des pressions.
26:22Mais je vais vous raconter une petite histoire
26:24dans ma petite carrière de journaliste.
26:26Je passe le CFJ. Vous savez, la fameuse école
26:28pour devenir journaliste. Moi je voulais devenir journaliste.
26:30Donc il y avait les écrits aux arts et métiers
26:32puis il y avait les oraux. Rue du Louvre à l'époque, CFJ.
26:34Les écrits se passent bien.
26:36J'arrive à l'oral et je suis retoqué
26:38sur une épreuve de dépêche.
26:40Je suis retoqué sur une épreuve de dépêche
26:42par un type qui était en sandalette
26:44qu'il avait fait lui-même, en cuir. Vous voyez, ça doit être
26:46un journaliste alibé. Et qu'est-ce qu'il me reproche ?
26:48Il me reproche de ne pas avoir
26:50bien hiérarchisé, d'après lui,
26:52les dépêches et de ne pas avoir mis en premier
26:54une dépêche qui concernait les palestiniens.
26:56Je l'ai vécu. Quand j'étais
26:58Pascal, voir les résultats où j'étais boulé,
27:00j'ai croisé ce type.
27:02Alors, il avait toujours
27:04ses sandales en cuir qu'il avait fait lui-même,
27:06mais il avait aussi la sacoche qu'il avait fait lui-même
27:08en cuir, donc il devait vraiment être alibé.
27:10Il devait vraiment être alibé.
27:12Et vous savez, je l'ai regardé avec l'arrogance qui me caractérisait.
27:14Journaliste en sandalette.
27:16Je lui ai dit, monsieur, c'est pas
27:18vous qui m'empêcherez d'être journaliste.
27:20Mais en fait, ça, on l'a tous vécu
27:22dans la presse. On l'a tous vécu
27:24dans la presse, Olivier. Je vous assure.
27:26Hommes de médias, j'ai une question pour vous poser.
27:28Le fait, je ne crois absolument pas...
27:30Je ne crois absolument pas, Eric,
27:32à la neutralité. Je pense pas...
27:34Je crois pas à la neutralité et je ne la souhaite pas.
27:36Que des patrons de presse puissent
27:38mener des batailles culturelles, idéologiques,
27:40politiques, pourquoi pas ?
27:42Moi, je préfère ça. Mais est-ce qu'ils peuvent...
27:44Quand vous êtes à la tête du groupe ÉBRA,
27:46vous n'avez aucune personnalité politique.
27:48Il l'a dit quand tu l'as dit.
27:50Mais enfin, vous vous rendez compte
27:52où l'on en est.
27:54Vous vous rendez compte où l'on en est.
27:56On en est maintenant à accepter que Mediapart
27:58traque...
28:00Deux choses à dire.
28:02Deux choses à dire.
28:04La première, c'est que ton
28:06garli, il a commis une grave erreur.
28:08Il s'est excusé.
28:10C'est le crédit mutuel, pardonnez-moi.
28:12L'essentiel, c'est d'avoir un patron
28:14qui,
28:16quand ça tangue...
28:18C'est ton patron
28:20dans n'importe quelle entreprise...
28:22Je termine.
28:24C'est ton patron dans n'importe quelle entreprise
28:26qui te donne ta liberté.
28:28Que tu sois commercial,
28:30que tu sois journaliste, que tu sois ce que tu veux,
28:32c'est ton patron si tu sais qu'il est solide ou pas.
28:34Donc le crédit mutuel, en l'occurrence...
28:36D'accord.
28:38Au-delà des problèmes...
28:40Permettez à l'avocat qui vous parle
28:42que dans notre monde
28:44qui ne se caractérise pas
28:46par la bienveillance,
28:48quelqu'un qui s'excuse,
28:50c'est un aveu de culpabilité.
28:52Il s'est excusé.
28:54Dans un premier temps, il s'est excusé.
28:56Il était mort.
28:58Deuxièmement,
29:00je voudrais remettre ça en perspective
29:02dans le cadre de la folle semaine médiatique de Gauche
29:04à laquelle on a assisté.
29:06Laquelle ?
29:08C'est quand on voit M.Musk
29:10dire bonjour et on dit que c'est un nazi.
29:12Quand on veut
29:14en finir à tout jamais
29:16avec X...
29:18Non mais attendez...
29:20On n'a pas vécu la même semaine.
29:22Ah non !
29:24On est quand même dans la folie.
29:26Effectivement, pour un like,
29:28un type perd sa place.
29:30Ils sont devenus
29:32fous d'intolérance.
29:34C'est terminé.
29:36Je croyais qu'il avait fini.
29:38Je crois qu'ils sont devenus fous d'intolérance.
29:40Je crois que c'est la bonne formule.
29:42Je vous assure.
29:44Et ce n'est que le début.
29:46Sans parler de la RTBF.
29:48J'allais oublier la RTBF.
29:50Il faut juste rappeler une chose.
29:52Si personne ne s'est énervé
29:54par ce que M.Barth, journaliste au monde,
29:56like les productions
29:58tout à fait pro-amas de son épouse
30:00d'ailleurs,
30:02sa personne, à part William évidemment,
30:04et nous...
30:06Il n'est pas patron de presse.
30:08Il est chargé du presseurien.
30:10C'est possible que je finisse une phrase ?
30:12Merci.
30:14Je peux lui répondre.
30:16Il n'est pas patron de presse.
30:18C'est la possibilité éditoriale.
30:20Contrairement à M.Carly.
30:22Si M.Carly dirigeait la ligne du journal
30:24ou d'un de ses journaux,
30:26on pourrait dire qu'il doit être
30:28dans une forme de retenue.
30:30Excusez-moi, je n'ai pas eu le temps
30:32de faire la recherche.
30:34Je suis sûre qu'il y a tous les jours
30:36des journalistes du service public
30:38qui tweet des trucs totalement politiques,
30:40totalement idéologiques.
30:42La formule a été donnée
30:44par notre ami Gilles William.
30:46Ils sont fous d'intolérance.
30:48L'intolérance est à gauche.
30:50Je n'y peux rien.
30:52Qu'est-ce que j'aimerais ?
30:54Qu'est-ce qu'il est simple ?
30:56J'en prends un exemple.
30:58Vous n'avez personne à gauche
31:00qui fait preuve ?
31:02Eric, s'il vous plaît.
31:04Tout le monde à gauche est dans l'intolérance.
31:06J'en prends un exemple extrêmement simple.
31:08C'est la chanson Les gentils et les méchants.
31:10Michel Fugana.
31:12On pourrait chanter.
31:14J'en prends un exemple très simple.
31:16Très simple.
31:18Madame
31:20Banas Delphine.
31:22Je l'invite sur ce plateau.
31:24Elle ne viendra pas.
31:26Qu'elle vienne se défendre devant nous,
31:28devant moi, de sa justifiée.
31:30Moi, je peux aller n'importe où.
31:32On m'invite
31:34n'importe où pour défendre, me semble-t-il,
31:36cette position.
31:38Je n'aurai pas de mal à défendre M. Carly.
31:40Ces gens-là, ils ne viendront jamais
31:42sur un plateau télévision.
31:44Et, autre chose, personne ne défendra M. Carly.
31:46Personne.
31:48Voilà où on en est.
31:50Je regrettais les conditions de sa démission.
31:52Parce que je n'aime pas ça.
31:54Je n'aime pas le phénomène de meute.
31:56Ce n'est pas du phénomène de meute.
31:58C'est du fond.
32:00Olivier, je vous connais.
32:02Je vous prends pour un honnête homme.
32:04Quelqu'un de sympathique.
32:06Je n'ai pas de soucis.
32:08Je connais le système médiatique.
32:10La parole qui s'exerce ici,
32:12si ces gens-là
32:14pouvaient l'interdire,
32:16ils le feraient.
32:18Ils ne peuvent pas le faire.
32:20Ils se trouvent qu'ils ne peuvent pas.
32:22Mais au fond, ça les rend dingues.
32:24Mais ils ont essayé.
32:26Ça les rend fous.
32:28Une autre parole qu'eux, ça les rend dingues.
32:30Et c'est la formule
32:32de notre ami Golden Head.
32:34Ils sont fous d'intolérance.
32:36France Info a cité CNews
32:38parmi les choses
32:40que M. Carly
32:42n'aurait pas dû dire.
32:44N'aurait pas dû apprécier ou liker.
32:46Dans le contexte
32:48du jour,
32:50il y a également cette information au conseil municipal
32:52du 14e arrondissement.
32:54La mort d'Elias n'était pas à l'ordre du jour
32:56au conseil municipal de la mairie du 14e.
32:58Manifestement, pour Mme Petit,
33:00Karine Petit, elle ne modifie pas son ordre du jour
33:02lorsqu'il y a un drame
33:04et lorsqu'il y a une mort.
33:06Un collectif de quartiers s'est donc rendu
33:08au conseil municipal afin de protester
33:10contre la mairie qui n'aborde pas ce sujet.
33:12Ce qui en dit long là aussi.
33:14Je vais vous proposer de voir cette séquence
33:16puisque Mme Petit a manifestement fait sortir
33:18ce collectif
33:20qui voulait parler pour le moins
33:22d'Elias.
33:24Je vous demande maintenant
33:26et au public,
33:28en fait on est dans un conseil d'arrondissement.
33:30Une assemblée
33:32municipale,
33:34elle se tient ici ou ailleurs.
33:36Alors ailleurs,
33:38le règlement intérieur ne permet pas toujours
33:40que le public prenne la parole.
33:44De procéder à l'examen
33:46de l'ordre du jour,
33:48de procéder à l'examen...
33:50Madame,
33:52vraiment, vraiment,
33:54vraiment,
33:56vraiment.
33:58Je vais redemander
34:00à l'ensemble
34:02des personnes
34:04qui sont ici dans cette salle
34:06de respecter
34:08pour la mémoire d'Elias,
34:10respecter aussi
34:12le temps du deuil
34:14de ses parents
34:16et est-ce qu'on peut aller
34:18au bout de ce moment
34:20sans polémiques
34:22aujourd'hui
34:24qui ne sont pas
34:26justifiées
34:28pour être portées
34:30de cette manière-là.
34:32Je vais laisser les personnes qui souhaitent
34:34sortir, sortir.
34:50Madame, d'accord.
35:00Voilà, madame.
35:06Elle n'était pas submergée par l'émotion.
35:10Il y avait une réunion d'un plan couteau
35:12aujourd'hui, je vous le signale.
35:14La maire de l'arrondissement n'a pas été émue
35:16par ce qui s'est passé.
35:18Je regarde.
35:20Peut-être qu'elle était émue, mais c'est pas le problème.
35:22Tu sais ce qu'il y avait aujourd'hui ?
35:24Il y avait une réunion d'un plan couteau.
35:26C'est-à-dire le problème, c'est pas les gens
35:28qui disent les couteaux, c'est les couteaux.
35:30On va interdire les couteaux.
35:32Écoutez quelques personnes qui ont été interrogées
35:34à la sortie de cet échange au conseil
35:36municipal dans le 14e arrondissement de Paris.
35:38Et ça fait 20 ans
35:40qu'elle nous empêche de parler.
35:42Elle a interdit d'inscrire ses sujets
35:44au conseil de quartier.
35:48Moi, quand je lui ai posé la question,
35:50quand elle est arrivée dans son premier mandat,
35:52elle m'a dit, la sécurité, ce sont
35:54des préoccupations de fascistes.
35:56Donc elle n'a pas évolué d'un sou, là-dessus.
35:58Je suis choquée par les propos
36:00de Mme Petit, mais c'est pas la première fois.
36:02Ça fait une vingtaine d'années que j'entends
36:04toujours la même chose.
36:06La préoccupation de Mme Petit, il y a déjà 10 ans,
36:08elle le disait, ce sont les crottes de chiens.
36:10Par contre, la sécurité des habitants du 14e,
36:12ça ne la concerne pas.
36:14Nous vivons depuis une vingtaine d'années
36:16une dégradation des conditions de vie
36:18dans le 14e.
36:20Je suis venue ce soir parce que j'ai été
36:22scandalisée de la façon dont Mme Petit
36:24a parlé.
36:26C'est pas nouveau.
36:28Elle nie les problèmes
36:30du quartier, elle nie les problèmes
36:32de l'arrondissement.
36:34Autre sujet du jour,
36:36ce lien entre les députés
36:38de la France Insoumise qui ont quitté l'hémicycle
36:40cet après-midi après une intervention de la députée
36:42du groupe Ensemble,
36:44Caroline Yadant. Je vous propose
36:46d'écouter cet échange qui a été
36:48vif à l'Assemblée Nationale aujourd'hui.
36:50La Shoah a été l'aboutissement d'un long
36:52processus, celui qui a consisté
36:54à préparer les esprits durant des
36:56décennies à la haine des Juifs et à leur
36:58déshumanisation. Or,
37:00la bête immonde est de retour parmi
37:02nous. Elle a pris forme
37:04le 7 octobre 2023
37:06dans une pornographie de l'horreur.
37:08Cette haine des Juifs est exaltée
37:10aujourd'hui par un dangereux parti
37:12à l'extrême gauche de cet hémicycle
37:14qui trouve que
37:16l'antisémitisme est résiduel,
37:18qui reprend les accusations
37:20moyenâgeuses des Juifs
37:22empoisonneurs de puits,
37:24qui défend les chasseurs de Juifs
37:26dans les rues, qui qualifie
37:28le Hamas de mouvements de résistance
37:30ou, comble de l'ignominie,
37:32les meurtriers palestiniens
37:34condamnés à perpétuité
37:36d'otages.
37:42La parole est à madame
37:44Aura Amberger, ministre en charge de l'égalité
37:46entre les femmes et les hommes,
37:48pour la lutte contre la discrimination.
38:02Merci, madame la députée
38:04Caroline Yadan, pour la clarté
38:06de votre interpellation qui vraisemblablement
38:08déplaît à une partie de cet hémicycle.
38:10Une partie de l'hémicycle
38:12qui, heureusement, est minoritaire
38:14dans notre pays, minoritaire
38:16à considérer que l'antisémitisme
38:18est résiduel, minoritaire
38:20à refuser de voir l'ampleur
38:22de ce phénomène qui, malheureusement,
38:24touche trop de nos compatriotes
38:26dans notre propre pays.
38:28J'ai peur que madame Yadan
38:30n'ait aigréné que des faits.
38:32Je signe chaque mot
38:34qu'elle a prononcé.
38:36Je suis très content qu'il soit parti.
38:38S'il pouvait partir définitivement,
38:40ça serait encore mieux.
38:42La réalité,
38:44elle est terrible.
38:54Elle est gentille, madame Berger,
38:56et je la respecte,
38:58mais je ne suis pas prêt d'oublier
39:00que monsieur Attal a favorisé
39:02quand même l'élection de certains
39:04qui sont sortis tout à l'heure.
39:06Voilà ce que je voulais dire en addendum.
39:08C'est quand elle dit que tout le monde
39:10sort en addendum.
39:12C'est du latin, chère Pascale.
39:16Ce que dit madame Aurore Berger,
39:18malheureusement, est faux.
39:20La majorité des gens
39:22prennent conscience.
39:24En réalité, j'ai regardé hier
39:26avec un sentiment de gêne et de malaise
39:28les célébrations
39:30de l'anniversaire d'Auschwitz.
39:32Je me suis rendu compte d'une chose.
39:34On commémore un monde juif
39:36qui a complètement disparu.
39:38Ce monde juif européen d'avant-guerre,
39:40le monde des schtetls,
39:42le monde yiddishophone,
39:44qui a complètement disparu.
39:46Et on ne voit pas que peut-être
39:48il y a un autre monde,
39:50qui est le judaïsme européen actuel,
39:52qui est en train de disparaître
39:54et qui va disparaître dans quelques générations.
39:56Franchement, j'en ai marre de ces célébrations.
39:58Ce qu'a dit la députée,
40:00j'ai été très frappé par la clôture
40:02des commémorations de la libération d'Auschwitz
40:04qui est le président du congrès juif mondial.
40:06Et pourquoi je vous dis ça ?
40:08Parce qu'il a fait une allusion très nette,
40:10et je l'ai compris pour la France,
40:12à ces dérives antisémites qu'on voit renaître
40:14dans certains pays.
40:16Et il aurait vraiment fallu être aveugle et sourd
40:18pour ne pas penser que ce que disait Ronald Lauder
40:20s'adressait directement à l'extrême-gauche française.
40:22C'est vrai qu'Olivier,
40:26vous connaissez l'amitié que j'ai pour vous.
40:28Ça commence comme ça,
40:30ça termine mal.
40:32Justement, je voulais venir vers vous,
40:34parce que vous représentez sur ce plateau
40:36une sensibilité qui est plutôt à gauche,
40:38disons-le, et que vous devez souffrir.
40:40Parce que défendre, depuis le début
40:42de l'émission, des fois où on peut entendre
40:44la pensée de gauche, mais défendre
40:46par exemple la France insoumise,
40:48c'est difficile sur le dossier israélien.
40:50D'autant plus que je ne les ai jamais soutenues.
40:52Oui, mais c'est une sensibilité.
40:54Vous ne les avez pas soutenues,
40:56mais si vous me permettez,
40:58cette sensibilité de gauche s'est regroupée
41:00durant les législatives.
41:02Je n'y croyais pas, d'ailleurs.
41:04Et c'est ça que je veux dire,
41:06il y a peut-être une souffrance, forcément,
41:08lorsqu'on est de gauche,
41:10de ne pas retrouver une pensée de gauche,
41:12la social-démocratie de la gauche.
41:14Peut-être que ça a participé
41:16à mon cheminement personnel aussi.
41:18Je souhaiterais ajouter...
41:20Je parlais tout à l'heure de la gauche danoise,
41:22elle est différente.
41:24Je souhaiterais ajouter à ce qu'a dit très bien
41:26Elisabeth, et que je ressens totalement,
41:28que la journée internationale,
41:30hier,
41:32elle a été à l'initiative de l'ONU.
41:34L'ONU qui s'est conduite
41:36de manière ignominieuse
41:38après le 7 octobre.
41:40Raison pourquoi, en dehors même, encore une fois,
41:42des hypocrites qui ont pleuré
41:44les juifs morts et qui accablent les juifs vivants,
41:46je n'ai ressenti pas l'ombre
41:48du commencement d'une émotion.
41:50Si, avec les survivants, avec les survivants.
41:52C'est la dernière décennie
41:54où les survivants sont là.
41:56Merci.
41:58Je ne leur donne pas la parole.
42:00Soyez gentils. D'abord, on accueille notre ami Gauthier Lebret.
42:02Vous pourrez écouter, je crois,
42:04Gauthier qui a donné une interview très intéressante.
42:06Vous avez donné une interview, je crois,
42:08au Figaro Buzz TV.
42:10Merci de faire la promotion, Pascal.
42:12TV Mag, oui, le Buzz TV du Figaro.
42:14Avec esprit, humour, légèreté. Ils ont voulu parfois
42:16vous piéger, ce qui est bien normal.
42:18Mais vous avez réussi
42:20à trouver
42:22les mots. Vous nous direz tout à l'heure
42:24le programme de votre émission.
42:26Très rapidement, je veux qu'on parle de Catherine Laborde
42:28également. Il y a deux mois,
42:30Hubert Bonneau avait déclaré que la France était confrontée
42:32à des dangers, des conflits, des menaces à l'intérieur
42:34et l'extérieur de nos frontières.
42:36Aujourd'hui, son inquiétude monte d'un cran.
42:38Dans un courrier interne, dont le contenu a été dévoilé
42:40par nos confrères du Monde, Hubert Bonneau,
42:42directeur général de la Gendarmerie, évoque
42:44notamment la possibilité d'un conflit armé
42:46en France. On en a
42:48parlé tout à l'heure.
42:50Une réunion avec le rectorat, les médiateurs de la capitale,
42:52la police municipale et la préfecture de police
42:54a eu lieu hier pour lutter contre les violences, d'ailleurs
42:56à l'arme blanche, dans les établissements
42:58scolaires parisiens.
43:00Et donc, le général a dit tout à l'heure...
43:02La conflit armé en France, monsieur...
43:04Bon, écoutez, moi je veux...
43:06Vous avez parlé de guerre civique...
43:08Depuis l'invasion russe en Ukraine...
43:10Est-ce que je peux simplement le lire ?
43:12Depuis l'invasion russe en Ukraine, la possibilité
43:14d'un conflit armé et d'une agression
43:16du sanctuaire national doit être sérieusement
43:18envisagée. Voilà ce qu'il a dit.
43:20Les révolutions politiques aux Etats-Unis avec leurs possibilités
43:22conséquentes sur l'OTAN vont sans doute pousser
43:24l'Europe à s'engager plus qu'avant pour sa
43:26propre défense. En tous points du territoire national,
43:28notamment Outre-mer, différents acteurs et compétiteurs
43:30cherchent à déstabiliser la nation.
43:32La gendarmerie a le devoir de se préparer
43:34pour tenir sa place, notamment en renforçant l'acquisition
43:36et l'entretien des savoir-faire tactiques
43:38et opérationnels militaires. J'entends pousser
43:40les feux dans le domaine de la sécurité
43:42intérieure afin d'obtenir rapidement des résultats
43:44concrets et durables. Voilà ce qu'il a dit.
43:46C'est eux qui l'ont publié, c'est la gendarmerie ?
43:48Non, c'est le monde.
43:50C'est le monde.
43:52Voilà ce qu'on pouvait dire, sauf si vous voulez rajouter...
43:54Non, non, j'ai rien à dire à ça.
43:56C'est conflit armé en France.
43:58La phrase la plus importante pour moi,
44:00c'est qu'on est sur un point de bascule.
44:02Il reprend la thématique de Bruno Retailleau,
44:04aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.
44:06Il dit que comme on n'aura pas le budget suffisant
44:08pour peut-être faire face à toutes les menaces,
44:10il faudra faire des choix.
44:12Catherine l'aborde. Il y a des gens
44:14qui ont la grâce,
44:16c'est assez rare,
44:18que tout le monde aime,
44:20parce qu'ils sont dans l'empathie,
44:22dans la gentillesse,
44:24dans l'humour, dans l'écoute,
44:26pas dans le jugement.
44:28Et Catherine faisait partie
44:30de ces gens-là,
44:32et tous ceux qui l'ont connue à TF1,
44:34elle présentait La Météo, l'aimaient.
44:36Et vous ne trouverez personne, sans doute,
44:38de tous les gens qui l'ont rencontrée,
44:40qui puissent dire du mal de Catherine,
44:42qu'elle avait une qualité d'écoute pour tout le monde.
44:44Elle était, vous le savez, souffrante
44:46ces dernières années,
44:48et elle est décédée aujourd'hui.
44:50Je vous propose de voir peut-être une petite séquence
44:52où on la voit dans son exercice
44:54de météo, et puis on verra
44:56également sa dernière
44:58météo qui avait
45:00tellement ému
45:02le public français.
45:04Bonjour, j'espère
45:06que vous avez profité du soleil
45:08ce week-end, parce que ça va se gâter
45:10un petit peu aujourd'hui.
45:12Allons voir maintenant nos conseils
45:14agro-météo.
45:16Vous le voyez, c'est plutôt une neige
45:18fine qui tombe. Les températures
45:20commencent à baisser dans le nord et l'est.
45:22Le froid va s'aggraver. Encore dégelé
45:24demain matin. D'accord, il y a de la pluie,
45:26il y a de la neige en montagne, il y a du vent, mais il y a aussi
45:28de la douceur.
45:30Les prévisions sont exactes. On avait dit un peu de nuages,
45:32un peu de soleil, on a tout juste.
45:36Peut-être que ça vous fait drôle de me voir en vrai,
45:38mais moi ça me fait drôle de vous voir en vrai aussi.
45:40Les températures ont levé du jour.
45:42Vous notez que le minimum est pour moi.
45:44Bonjour, vous savez ce que je fais là ?
45:46J'illustre votre expression.
45:48L'arrivée d'une nouvelle perturbation.
45:50On ne pense pas
45:52souvent à eux.
45:54Point. Je crois dans la force des mots
45:56puisque c'est comme ça que se lient les relations
45:58humaines, que ce soit les mots écrits ou les mots parlés.
46:00Sur la foi de vos prévisions
46:02météo, que j'ai loué ce domaine de plein air
46:04pour y organiser l'anniversaire
46:06des 20 ans de ma fille.
46:08Vous aviez prédit un grand beau temps,
46:10il est tombé une pluie battante.
46:24Et vous avez peut-être reconnu
46:26Jean-Michel Leliot qui passait devant
46:28l'écran, dans l'écran,
46:30devant la carte météo. Sa dernière
46:32météo.
46:34C'est le temps qui passe, et ce
46:36temps-là, c'est le temps où je vais vous quitter.
46:40Oui, voilà. Après
46:4228 ans de bons et loyaux
46:44services, je m'en vais.
46:46Je pars avec le froid,
46:48avec le temps, mais aussi
46:50avec tous ces souvenirs
46:52que vous m'avez donné au fil
46:54des années, cette confiance en moi
46:56qui me manque tellement.
46:58Cet amour,
47:00cette bienveillance qui ne vous a
47:02jamais quitté et qui m'a
47:04emporté pendant ces 28 années.
47:06C'était des moments formidables,
47:08des moments joyeux,
47:10des moments de camaraderie.
47:14Je vous emporte avec moi.
47:16Vous m'oublierez, moi non.
47:18Je vous aime.
47:20Quel joli texte.
47:22Françoise Laborde était tout à l'heure
47:24chez Laurence Ferrari.
47:26La semaine dernière,
47:28ma soeur Geneviève et moi, on est allés
47:30voir Catherine dans sa maison
47:32de Les Dieux.
47:34Elle était très fatiguée, évidemment,
47:36et très diminuée par la maladie.
47:38Mais on a quand même
47:40ri. On a ricané
47:42bêtement, comme des soeurs, et c'était bien.
47:44On était contentes
47:46de la faire rire avec nos bêtises.
47:48Ça nous a fait du bien,
47:50et on était contentes aussi pour elle.
47:52Elle en avait un peu assez.
47:54Elle voulait que ça s'arrête aussi.
47:56Elle voulait rester chez elle jusqu'au bout.
47:58Ce qu'elle a pu faire
48:00avec une aide-soignante, Alexandra,
48:02qui était là, beaucoup pour elle,
48:04et puis des infirmières qui se sont
48:06relayées à son chevet.
48:08Ça, c'était son souhait, en effet.
48:10Et puis, rester dans sa maison de Les Dieux
48:12parce qu'à Les Dieux, elle était
48:14tranquille, c'est-à-dire
48:16qu'elle pouvait se promener sans que personne
48:18aille la regarder, ou les pieds,
48:20ou la prendre en photo, je ne sais pas quoi,
48:22parce qu'elle ne voulait plus qu'on la prenne en photo
48:24à la fin, parce qu'elle avait beaucoup maigri
48:26et puis qu'elle avait changé.
48:28Quand on lui disait, mais tu sais,
48:30on demande de tes nouvelles,
48:32les gens t'embrassaient, tout ça, elle était très contente
48:34de savoir que le public
48:36était toujours présent.
48:38François Bayrou a tweeté
48:40Catherine Laborde était mon amie, ma copine d'adolescence.
48:42Nous étions ensemble en Hippocagne,
48:44au lycée Montaigne, à Bordeaux,
48:46et au conservatoire, dans la classe d'André Limoges.
48:48Elle était la grâce et la vie.
48:50Je ne savais pas, d'ailleurs, que François Bayrou avait fait
48:52une histoire d'art dramatique.
48:54Elle était la grâce et la vie, la fragilité et l'enthousiasme.
48:56Nous ne nous sommes jamais séparés.
48:58On pense à Catherine, on pense à ses enfants,
49:00évidemment,
49:02et puis on pense à sa famille.
49:06Je dois enchaîner après ça ?
49:08Non, c'est bien d'ailleurs de marquer
49:10quelques secondes
49:12pour se souvenir d'elle.
49:14Et effectivement,
49:16ce soir,
49:18vous serez à la tête
49:20d'un programme qui sera
49:22évidemment très politique,
49:24dont on a beaucoup parlé,
49:26qui est le mot « submersion ».
49:28Et nous recevons un proche de François Bayrou.
49:30Parmi les proches, le député modem Richard Ramos.
49:32Ça va être intéressant de voir, à 22h,
49:34s'il partage sur le fond
49:36la prise de position de François Bayrou
49:38sur ce sentiment de submersion.
49:40Il sera face à André Bercoff.
49:42Je vais baisser le son de ma télé,
49:44parce qu'André Bercoff,
49:46il réveille même mes voisins.
49:48Je lui dis de respirer un petit peu,
49:50parce qu'on a toujours peur qu'il fasse un infarctus.
49:52François Bayrou, il est tonique,
49:54mais il a une voix traditionnelle.
49:56C'est deux personnages.
49:58Elle est chanteuse.
50:00C'est identifiable.
50:02Évidemment, on va revenir sur
50:04les mots de François Bayrou, sur Elias.
50:06Je ne sais pas si vous en avez parlé ce soir,
50:08Pascal, du patron du groupe Ebra,
50:10qui a été forcé de démissionner.
50:12Qu'est-ce que vous faites ?
50:14Je prépare l'émission.
50:16Ce n'est pas bien agréable.
50:18Je prépare l'émission.
50:20Dans les dîners en ville,
50:22le garçon n'est pas rentable.
50:24Vous pourriez nous mettre sans son
50:26pendant que vous préparez.
50:28Nous avons parlé de monsieur,
50:30d'ailleurs vous pourrez reprendre le témoignage,
50:32Philippe Carliou,
50:34et d'un journaliste à sandalettes
50:36qu'il a croisé dans sa jeune carrière.
50:38Vu que vous n'êtes pas dans 100% Politique ce soir,
50:40Eric, je vous remercie.
50:42Je vais prendre un son de vous.
50:44Merci, Pascal.
50:46Est-ce que la sandalette
50:48est à la couarde ?
50:50Non, pour des tongs.
50:52Vous parlez de mon futur maire de la couarde.
50:54J'avais oublié cette affaire.
50:56Et sosie officielle de Robert De Niro.
50:58Mais je préfère la deuxième.
51:00Mais je ne suis pas candidat.
51:02Mais Peggy Luton est votre adversaire.
51:04Elle est candidate.
51:06C'est une très bonne maire adjointe.
51:08Ce n'est pas ce que tu disais en privé.
51:10Sur le pont,
51:12les gens vont m'arrêter avant
51:14en me disant que
51:16elle est désormais au début du pont.
51:18Peggy Luton.
51:20Et quand vous passez le pont,
51:22croyez-moi, il vous attend.
51:24Et on parlera ce soir
51:26de Louis Boyard.
51:28On parlera ce soir aussi de Louis Boyard.
51:30Philippe Labreau.
51:32Notre ami Philippe Labreau va être
51:34grand officier.
51:36Au-dessus de commandeur, c'est grand officier.
51:38C'est le quatrième grade
51:40dans la Légion d'honneur.
51:42Et au-dessus, c'est grand croix.
51:44Les journalistes écrivains qui sont grands officiers,
51:46il n'y en a pas.
51:48Vous avez quelque chose ?
51:50Vous parlez avec désavolture
51:52à un chevalier
51:54de l'ordre national du maire.
51:56Remis par le Président de la République lui-même.
51:58M. Sarkozy.
52:00C'est son anniversaire d'ailleurs
52:02au Président Sarkozy aujourd'hui.
52:04On a pensé
52:06pour lui en ce jour.
52:08Mais je parle des grands officiers.
52:10Vous êtes quoi ?
52:12Chevalier.
52:14Qu'est-ce qu'il vous a remis ?
52:16Moi, je n'ai rien du tout.
52:18Ça doit être parce que je suis une femme.
52:20Vous êtes amis avec François Bayot.
52:22Vous êtes sur la promotion.
52:24Oui, mais il a été un peu critique sur la submersion migratoire.
52:26C'est fini.
52:28C'est fini.
52:30J'ai mangé mon même lard.
52:32L'essentiel chez Labreau, c'est ce mardi
52:34à 23h20, c'est sur C8.
52:36Philippe reçoit Yann Moix pour son nouveau roman
52:38Apnée.
52:40Apnée qui n'est pas juvénile comme chacun sait.
52:42Un oeuvrier littéraire qui retrace
52:44tout le XXe siècle sous la mer et en Alexandrin.
52:46Les autres invités
52:48sont Francis Perrin
52:50et la réalisatrice Ouda Benya
52:52Mina et la chanteuse
52:54Linn. Écoutez Philippe Labreau.
52:56Dans le monde sous-marin,
52:58on rencontre, parce que c'est du Moix,
53:00je ne sais pas
53:02comment vous trouvez dans le dictionnaire
53:04un chant lexical
53:06comme on dit, impressionnant.
53:08Spondyle, Bucard, Buccin,
53:10Arp, Dauphinule, Ollacentre,
53:12Lavarez, Corpen,
53:14Mical, Nymphon, Agalm,
53:16Sal, Hermodis,
53:18Labéo, Barbus.
53:20C'est dans le dictionnaire ?
53:22Je vais être très franc avec vous.
53:24Je ne voulais pas mettre 25 fois
53:26le même nom de poisson.
53:28Au bout d'un moment, quand vous avez parlé d'un saumon,
53:30d'un otu ou d'une raie, il faut changer un peu.
53:32Donc j'ai consulté
53:34un ouvrage du XIXe siècle,
53:36totalement pointu sur les poissons.
53:38Il y a toutes les espèces,
53:40ils étaient très maniaques au XIXe siècle.
53:42J'ai relu 20 mille yeux sous les mers.
53:44Je me suis aperçu que Jules Verne
53:46avait utilisé à la virgule près
53:48le même ouvrage que moi.
53:50Lui, il ne s'est pas embêté.
53:52Il les met dans l'ordre dans lequel ils apparaissent
53:54dans cette encyclopédie.
53:56Il fait du copier-coller dans 20 mille yeux sous les mers.
53:58Comment est-ce que Jules Verne connaît tout ça ?
54:00En travaillant sur le même livre que lui,
54:02j'ai aperçu de ses sources.
54:04Il ne s'ennuyait pas.
54:06Ensuite, il récopiait un morceau d'encyclopédie
54:08et l'histoire reprenait.
54:1223h20, c'est sur C8.
54:14Je me fais retoquer à juste titre par un homme
54:16que je ne connais pas,
54:18qui s'appelle Jean-René, qui me dit
54:20« Grand Croix de la Légion d'honneur n'est pas un grade
54:22mais une dignité. »
54:24Combien de personnes dans le pays ont votre numéro de portable ?
54:26Je ne sais pas.
54:28J'ai le même depuis
54:3015 ans.
54:32Parfois, je me réveille le matin parce qu'il est éteint la nuit
54:34et j'ai encore quelques messages
54:36de supporters du SC Nantes nostalgiques
54:38manifestement, qui regrettent
54:42et qui me laissent des mots très gentils
54:44entre 2 et 3 heures du matin.
54:46Est-ce que vous répondez ?
54:48Arnaud Lecara était à la réalisation et je le remercie.
54:50Philippe Gilbert était à la vision.
54:52Merci à Roderick qui était au son.
54:54Benjamin Naud, Julien Durou était avec nous.
54:56Merci à Félix Perrolaz.
54:58Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
55:00Évidemment, Gautier Lebrecht,
55:02hier soir, vous étiez première chaîne d'info
55:04une nouvelle fois. Non, vous étiez derrière
55:06effectivement.
55:08Ils avaient François Bayrou.
55:10On était loin de voir les autres concurrents.
55:12Mais, je le sais,
55:14ce soir, vous serez premier, cher Arnaud.
55:16Très bien. Ne nous déçois pas.
55:18Ne nous déçois pas. A demain.

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