Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:08Couvrez ce sein que je ne saurais voir, car de pareils objets les âmes sont blessées.
00:00:14Tartuffe était hier à l'Assemblée nationale, il prenait les traits de Boris Vallaud, le président du groupe socialiste.
00:00:20Submersion, ce mot est celui de l'extrême droite, a dit à la tribune notre Tartuffe du XXIe siècle quand il s'est adressé à François Bayrou.
00:00:29Monsieur Vallaud ignore que 65% des personnes interrogées hier, précisément, pensent que la France est submergée par une immigration.
00:00:37Sondage CSA, réalisé pour CNEWS, Europe 1 et le JDD.
00:00:42François Bayrou n'a rien dit qu'une chose très banale.
00:00:45Nombre de Français ne reconnaissent plus le pays dans lequel ils ont grandi, ni ses mœurs, ni ses coutumes.
00:00:51A l'époque où la gauche avait d'autres voix que les hoquets de Messieurs Fort ou Vallaud, voilà ce qu'on lisait dans Le Nouvel Observateur sous la plume de Jean Daniel.
00:01:02Il y a en ce moment en Occident une islamisation de la vie quotidienne dont l'extension est inquiétante.
00:01:08Aujourd'hui, Jean Daniel serait sur le banc des accusés, vous parlez comme Le Pen, lui dirait cette gauche aveugle et sourde.
00:01:16En refusant la réalité, Monsieur Vallaud et ses amis servent les intérêts de ceux qu'ils attaquent.
00:01:22La gauche danoise a pris l'exact contre-pied, mais sans doute, la gauche danoise est-elle d'extrême droite pour le parti socialiste français ?
00:01:31Il est 9h01, Chana Lusto.
00:01:33Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:46Un homme est recherché ce matin après avoir poignardé un homme dans le métro lyonnais.
00:01:51Tout est parti d'une bousculade à la sortie de la rame à la station Guillotière, comme il en arrive tous les jours.
00:01:56Le suspect s'en est pris à un usager qui l'avait accidentellement poussé.
00:02:00Il lui a mis un coup de couteau au niveau de la nuque.
00:02:02On a frôlé le drame et sur les images de vidéosurveillance, on voit cet homme partir en marchant comme si de rien n'était juste après les faits.
00:02:10Cette bonne nouvelle, les soins liés au cancer du sein seront bientôt mieux repris en charge.
00:02:16Les députés ont voté une loi en ce sens hier soir.
00:02:19L'objectif est de soulager financièrement les femmes touchées par ce cancer qui est à la fois le plus fréquent mais aussi le plus meurtrier pour elles.
00:02:27Désormais, elles pourront compter sur des aides complémentaires pour suivre le protocole médical dans son ensemble.
00:02:32Egalement votée par le Sénat, cette loi va donc pouvoir entrer en vigueur.
00:02:36Et puis la situation toujours critique dans l'ouest de la France.
00:02:40L'île Evilene, le Morbihan et la Loire-Atlantique sont toujours placées en vigilance rouge ce matin.
00:02:451000 personnes ont dû être évacuées depuis dimanche à cause des crues historiques qui frappent cette zone.
00:02:50Et ça ne devrait pas s'améliorer puisqu'une nouvelle dépression est attendue aujourd'hui.
00:02:54On attend localement jusqu'à 40 mm de pluie.
00:02:57Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:02:59Merci Chana.
00:03:00Sabrina Medjeber est avec nous ce matin.
00:03:02Éric Nolot que vous connaissez.
00:03:03Joachim Leflocq-Imat, bien sûr.
00:03:06Thomas Bonnet.
00:03:07Et puis, vous entendez sa voix et vous voyez peut-être son visage.
00:03:11Puisque sur Europe 1, on peut écouter la matinale sur internet.
00:03:16Bonjour Olivier Delagarde.
00:03:17Bonjour Pascal.
00:03:18La revue de presse c'est à quelle heure sur Europe 1 ?
00:03:20C'est à 8h40, juste avant l'heure des pros.
00:03:23On le rappelle bien sûr.
00:03:24Vous serez autour de la table pour nous donner votre avis.
00:03:27C'est une première, j'espère que vous n'allez pas me bijouter.
00:03:29Mais ce n'est pas votre première, vous étiez venu juste.
00:03:31Il y a longtemps.
00:03:32Et oui, mais vous aviez participé à l'éclosion de cette émission.
00:03:35Je me souviens dans les années 2015-2017.
00:03:37Vous avez bonne mémoire.
00:03:38Merci en tout cas d'être avec nous.
00:03:40Je voulais qu'on écoute Bernard Arnault qui hier présentait les résultats annuels de LVMH.
00:03:44Après le bilan de l'année passée, il s'est montré inquiet sur l'augmentation prévue des impôts pour les entreprises.
00:03:50Et ça fait écho à ce que disait M. Menegau.
00:03:52C'est vrai que les patrons, on les entend assez peu dans l'espace public, médiatique.
00:03:58D'abord parce que ce n'est pas leur job de venir parler.
00:04:01Généralement, ils n'aiment pas forcément ça.
00:04:05Et puis, c'est vrai qu'il est de bon ton d'attaquer en France ceux qui font vivre parfois des millions de gens ou des milliers de gens.
00:04:15Alors, écoutons Bernard Arnault sur les taxes et sur ses inquiétudes sur la société française.
00:04:21Et puis, on peut peut-être de temps en temps écouter des gens qui sont en prise directe avec la réalité du pays.
00:04:29Je reviens des USA, comme vous l'avez très gentiment noté, et que j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays.
00:04:37Et que quand on revient en France, après avoir passé quelques jours aux USA, c'est un peu la douche froide, je dois dire.
00:04:47On a l'impression qu'aux USA, on vous accueille à bras ouverts.
00:04:52Les impôts vont descendre à 15%.
00:04:55Les ateliers qu'on peut construire aux USA sont subventionnés dans toute une série d'États.
00:05:03Et le président américain encourage ça.
00:05:06Le marché se développe très vite.
00:05:09Il n'y a qu'à prendre la nouvelle boutique que Pietro a ouverte à New York, qui est un succès incroyable.
00:05:16Franchement, il y a des queues de 100 mètres de long.
00:05:19C'est vraiment assez exceptionnel.
00:05:22Et pourtant, c'est très, très élitiste.
00:05:24Donc, quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40% sur les entreprises qui fabriquent en France,
00:05:33c'est quand même à peine croyable.
00:05:37Donc, on va taxer le Made in France.
00:05:40Pour refroidir les énergies, on fait difficilement mieux.
00:05:46Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal.
00:05:50Alors, je ne sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement.
00:05:53Mais en tout cas, il va l'atteindre, s'il arrive au bout de ses plans.
00:05:57Ça, c'est inévitable.
00:05:59Alors qu'il y a d'autres solutions.
00:06:00On leur a proposé d'autres solutions.
00:06:02Évidemment, la bureaucratie.
00:06:05Pour ça, il faudrait faire comme aux États-Unis.
00:06:08Nommer quelqu'un pour slasher un peu la bureaucratie.
00:06:11Mais dès qu'on essaye de faire ça, on est poursuivi.
00:06:18C'est impossible.
00:06:20C'est intéressant d'entendre une autre voix parce que l'espace médiatique est pollué par une pensée dominante de gauche depuis tant d'années,
00:06:28qui d'ailleurs dessert les intérêts des Français.
00:06:32Parce que de vouloir développer une économie florissante, à l'arrivée, tout le monde est gagnant.
00:06:39C'est un discours de bon sens.
00:06:41Ce qui me frappe, c'est qu'on a toujours un cycle de retard.
00:06:45Au moment de l'acmé du néolibéralisme dans les années 80, Mitterrand a mis la retraite à 60 ans.
00:06:49On a fait les 35 heures quand les Allemands faisaient la loi Hartz.
00:06:52Aujourd'hui, les Américains ne nous font aucun cadeau.
00:06:54Et comment est-ce qu'on répond, nous ?
00:06:56Par le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé au monde.
00:06:58Par le pacte vert.
00:06:59Par le marché européen de l'électricité.
00:07:01Par la baisse de France 2030 pour faire plaisir aux socialistes.
00:07:04La réalité, c'est qu'on est en train de sortir de l'histoire et tous les chiffres le montrent.
00:07:07Le PIB potentiel des Etats-Unis, par exemple, a augmenté de 19% depuis 2019.
00:07:12Il a baissé de 4% en Europe.
00:07:14Voilà où on en est.
00:07:15Bien sûr que c'est intéressant.
00:07:16Olivier Delagarde.
00:07:17Ce que dit Bernard Arnault.
00:07:18Moi, je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dites que ces grands patrons, ce n'est pas leur boulot.
00:07:22Moi, je pense que ça fait aussi partie de leur métier.
00:07:26Le problème, c'est qu'ils ne veulent plus.
00:07:27Ce n'est pas qu'ils ne veulent plus, c'est qu'ils se sont insultés.
00:07:29Si vous mettez Bernard Arnault sur un plateau de télévision,
00:07:32il sera interrogé par un salarié qui a été peut-être, ça s'est mal passé à LVMH.
00:07:38Et ce salarié viendra lui expliquer qu'en gros...
00:07:41C'est dommage.
00:07:42Parce que quand vous dirigez une boîte internationale, que vous avez 150 000 salariés,
00:07:47vous êtes quand même un peu plus légitime à parler de l'économie
00:07:51que quand vous êtes un économiste atterré qui a fait un bouquin ou qui donne deux jambes de cours.
00:07:56Olivier, j'entends ce que vous dites.
00:07:58Le problème, un des problèmes numéro un français, c'est l'espace médiatique.
00:08:03Il est pollué, je le répète, par une pensée dominante de gauche.
00:08:07Et la parole de M. Arnault et d'autres...
00:08:09Hier, on a passé le patron de Michelin.
00:08:12C'est pareil.
00:08:13C'est formidable, Ménégault.
00:08:14Formidable.
00:08:15Mais ce qui est dommage, c'est qu'on ne les entend pas suffisamment.
00:08:18Et à Bernard Arnault, on l'entend pourquoi ?
00:08:20Parce que là, c'était les résultats de LVMH.
00:08:22Et finalement, il s'exprime une seule fois par an.
00:08:25C'est dommage.
00:08:27Rappelez-vous la une de Libération ?
00:08:32C'était quoi ? Casse-toi, pauvre riche ?
00:08:35Ou quelque chose comme ça.
00:08:36Voilà, c'est l'état d'esprit.
00:08:38Vous prenez des coups, c'est sûr.
00:08:40Mais l'espace médiatique, il ne veut pas entendre ça.
00:08:44Quand vous dites que l'espace est dominé par la pensée de gauche,
00:08:47pour autant, M. Arnault ne développe pas une pensée de droite.
00:08:49Il déplace une pensée factuelle.
00:08:51C'est-à-dire, il dit, voilà ce qui se passe si vous faites ceci en économie.
00:08:55Voilà ce qui se passe.
00:08:56Alors, si on perd LVMH, déjà, il n'y a pas beaucoup de joyaux industriels en France.
00:09:00Si LVMH, je pense qu'il ne le pense pas sérieusement,
00:09:03venait à se délocaliser, alors là, ce serait la tragédie.
00:09:05Parce qu'on n'a pas beaucoup de boîtes de ce niveau en France.
00:09:08Le médium, c'est le message.
00:09:10On a cité McLuhan, qu'on apprenait dans nos cours de communication et de philosophie
00:09:17quand nous étions plus jeunes.
00:09:18Le médium, c'est le message.
00:09:20Le médium, c'est quoi ?
00:09:21Le simple fait que ce soit Bernard Arnault, c'est fini.
00:09:24Pour eux, c'est terminé.
00:09:26Il n'a pas voix au chapitre, puisqu'il incarne tout ce qu'il déteste.
00:09:30Donc, c'est ça la difficulté.
00:09:32Écoutez, Florent Ménégault, dont on a beaucoup parlé,
00:09:36j'étais très content d'ailleurs parce que nous avons fait une audience
00:09:40vraiment très intéressante l'autre soir, l'autre matin,
00:09:43en donnant beaucoup la parole au patron de Michelin.
00:09:47Donc, ça intéresse les uns et les autres parce qu'à l'arrivée,
00:09:50ceux qui nous écoutent avec ces solutions-là, ils vivront mieux.
00:09:53Ils vivront mieux qu'avec Mme Pannot ou M. Mélenchon.
00:09:57Ça, c'est sûr.
00:09:59Écoutons M. Ménégault.
00:10:01C'est compliqué quand même pour un patron, vous le dites,
00:10:04d'intervenir dans le débat public.
00:10:07En revanche, c'est quand même très intéressant parce qu'il y a aussi
00:10:10les pouvoirs publics qui l'entendent.
00:10:12Et s'ils se taisent, s'ils ne disent jamais rien,
00:10:15on laisse parler les autres.
00:10:17C'est là qu'il se dit le plus de choses.
00:10:18Alors, je pense, pour tout vous dire, qu'on a un moment de bascule
00:10:21et que son intervention n'est pas neutre à Bernard Arnault.
00:10:26Il dit peut-être ce qu'il n'aurait pas dit il y a deux ans.
00:10:28Peut-être.
00:10:29Et qu'on est à un moment de bascule.
00:10:31Et c'est pour ça que ça se polarise et que ça se radicalise.
00:10:34Parce que le camp d'en face a bien compris qu'il est en train de perdre.
00:10:38Ça, c'est très juste.
00:10:39Bien sûr.
00:10:40Ça se sent la nervosité.
00:10:41Ça se sent la nervosité, la radicalisation.
00:10:42Donc, tout est extrême droite.
00:10:44Et on en parlera tout à l'heure avec Boris Ultradroite, avec Boris Vallaud.
00:10:48Tout à coup, le mot « submersion », c'est un mot d'extrême droite.
00:10:50Submersion.
00:10:51En Tunisie, on a parlé de submersion.
00:10:53Personne n'a rien dit.
00:10:54Submersion de l'Afrique.
00:10:57En Occidentale, c'est autorisé.
00:10:58Surtout la façon dont les Maghrébins traitent les migrants.
00:11:00On n'entend jamais l'extrême gauche les dénoncer.
00:11:03Écoutons M. Menegau une deuxième fois sur les taxes et les impôts pour les entreprises.
00:11:09Maintenant, si je prends le coup de la fiscalité, c'est toujours un sujet qui est délicat.
00:11:16La part des impôts de production dans le PIB en France, c'est 4,5.
00:11:20La moyenne en Europe, c'est 2,2.
00:11:23Alors qu'en Allemagne, on subventionne la production.
00:11:26Quand on parle de réindustrialisation, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
00:11:30Quand vous taxez la production, quand vous voulez faire de l'exportation,
00:11:34comment voulez-vous être compétitif ?
00:11:37Ce n'est pas possible.
00:11:39Donc là, il y a un sujet à traiter.
00:11:42Les prélèvements obligatoires.
00:11:43La France est championne d'Europe des prélèvements obligatoires,
00:11:46avec 45,6% de prélèvements obligatoires.
00:11:50L'Allemagne est à 40.
00:11:52La moyenne de l'Union européenne est à 40 et la moyenne est à 40.
00:11:57Donc bien sûr qu'on peut augmenter les taxes sur les industries en France.
00:12:04Bien sûr.
00:12:05Mais en fait, il ne faut pas s'étonner si après, les industries vont aller ailleurs.
00:12:10Il dit la même chose que Bernard Arnault.
00:12:12Et à l'arrivée, c'est le Français, le salarié, qui est évidemment le principal victime.
00:12:20Le parallèle avec les États-Unis est à ce point très intéressant,
00:12:23comme le faisait Bernard Arnault.
00:12:24Vous avez d'un côté de l'Atlantique l'optimisme suite à l'élection de Donald Trump.
00:12:28Et nous, on a le discours de politique général de François Bayrou
00:12:31qui était loin d'être optimiste.
00:12:32Et surtout, les calculs d'apothicaires avec le Parti socialiste
00:12:35qui vont avoir un impact sur les entreprises.
00:12:36Je m'entretenais hier avec un ministre de Bercy.
00:12:38Je peux vous dire que la perspective d'avoir un accord avec les socialistes
00:12:41va forcément faire peser un poids sur les entreprises en France.
00:12:44Parce que parmi les concessions, il y aura les allégements de charges sur les entreprises, etc.
00:12:48Donc, ça va avoir un impact très concret.
00:12:49Mais quand je dis la pensée médiatique, elle est influencée par qui ?
00:12:52D'un côté, on a Jacques Weber, je n'ai rien contre lui, qui est plutôt un bon comédien
00:12:56et qui dit n'importe quoi sur Donald Trump, tout seul, qui fait un numéro.
00:13:02Puis d'un autre côté, on a quelqu'un qui me paraît un peu plus légitime
00:13:05pour parler de Trump et des États-Unis.
00:13:07Et qui dit, j'en arrive qu'à un autre parcours, d'autres responsabilités, disons-le.
00:13:13Et sans doute une vue plus large des choses que M. Jacques Weber dans son petit théâtre
00:13:19ou son grand théâtre.
00:13:20Eh bien, en France, on va plus écouter la voix de Jacques Weber
00:13:24qui au fond ne connaît pas grand-chose sauf son théâtre.
00:13:28Et c'est déjà bien.
00:13:29Mais au fond, il ne connaît rien.
00:13:30Il ne sait pas de quoi il parle.
00:13:32Que, effectivement, quelqu'un qui a une vue un peu plus large,
00:13:36qui voyage, qui regarde, qui voit le monde.
00:13:40Je le dis à grands traits, là aussi.
00:13:41Ce qui est fascinant, c'est que dans ce programme, comme en d'autres,
00:13:44c'est fascinant de suivre le match entre l'idéologie et la réalité, en fait.
00:13:48Ça, c'est extraordinaire.
00:13:49J'ai l'impression que la réalité est en train de marquer des points.
00:13:52On a vécu tellement dans l'idéologie.
00:13:54En effet, ses patrons sont du côté de la réalité
00:13:57et les commentateurs sont du côté de l'idéologie.
00:14:00Il y a une contradiction.
00:14:01Éric Nolot, la déconnexion entre ce microcosme,
00:14:05cet entre-soi de bourgeois parisiens et le peuple français qui souffre.
00:14:09On parle justement de Bernard Arnault et des prélèvements obligatoires
00:14:13qui sont à priori censés sauver l'État-providence
00:14:16qui est complètement en panne en France.
00:14:18Mais il ne faut pas oublier que les entreprises ferment à tour de bras.
00:14:21Il y a plus de 64 000 défaillances d'entreprises chaque année.
00:14:24Mais ça, visiblement, ça n'inquiète ni la gauche, ni le gouvernement en place
00:14:27qui, au lieu de dégraisser la dépense publique de l'État,
00:14:29devrait plutôt songer à baisser les prélèvements obligatoires
00:14:32pour pouvoir employer et ainsi relancer la croissance.
00:14:34Mais ça n'est pas, dans le logique français, le libéralisme économique.
00:14:37Au contraire.
00:14:38Submersion.
00:14:39Sur l'interface patron, dans le débat médiatique,
00:14:43il y avait un très bon papier hier de Nicolas Béthoud,
00:14:46la une de l'opinion, en disant qu'il y a deux Frances.
00:14:48Il y a la France de Ménégaud et il y a la France d'Éric Lombard.
00:14:52Voilà.
00:14:53Donc Ménégaud a réussi son coup, finalement.
00:14:55Il a réussi à imposer une petite musique qui est un petit peu différente
00:15:00du discours général, ambiant.
00:15:02Et vous avez raison.
00:15:03On est probablement arrivés à un point de bascule.
00:15:06C'est possible.
00:15:07Alors, le mot submersion, avec ce sondage qui avait été commandé
00:15:12pour Europe 1, CNews et le JDD.
00:15:14D'après vous, la France est-elle submergée par l'immigration ?
00:15:1665% des gens disent oui, qu'ils ont raison ou tort.
00:15:20Mais ils ont ce sentiment, manifestement.
00:15:22C'est ce qu'ils répondent.
00:15:23Et vous avez Boris Ballot, hier, tartuffe, je le disais,
00:15:26tartuffe à l'Assemblée nationale.
00:15:28C'est aussi pour ça que le PS est à moins de 2%.
00:15:30C'est pour ça qu'ils sont à côté, alors que la gauche danoise
00:15:33est en train de gouverner.
00:15:34Écoutez cet échange avec M. Bayrou, parce que Boris Ballot,
00:15:37comme beaucoup de gens de gauche, il voit le fascisme,
00:15:40l'extrême-droite partout.
00:15:44Submersion.
00:15:45Ce mot est celui de l'extrême-droite partout en Europe et dans le monde.
00:15:49Un mot qui blesse autant qu'il ment.
00:15:53Choisissez-vous vos mots par hasard
00:15:55ou les avez-vous sciemment empruntés à l'extrême-droite
00:15:58dont vous prétendez ne plus jamais vouloir dépendre ?
00:16:01Monsieur le Premier ministre, je vous demande d'être clair,
00:16:04maintenez-vous ce mot de submersion.
00:16:07Le passage que vous indiquez était fondé sur la situation à Mayotte.
00:16:13Quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte,
00:16:17et ce n'est pas le seul endroit de France,
00:16:21mesure que le mot de submersion
00:16:26et celui qui est le plus adapté,
00:16:29ce ne sont pas les mots, M. le Président Ballot, qui sont choquants.
00:16:33C'est les réalités.
00:16:35Ce que je préfère dans cette séquence,
00:16:37ce n'est pas tant Boris Ballot qui parle,
00:16:39c'est la jeune femme derrière,
00:16:41qui a l'air, mais regardez,
00:16:44tout dans son visage.
00:16:46Et je trouve que ça en dit plus.
00:16:49Oui, bien sûr, c'est horrible.
00:16:51Vraiment, ce mot qui offense.
00:16:53Submersion.
00:16:54Et là, vous avez toute la...
00:16:56C'est ça, Tartuffe.
00:16:58C'est ça, Tartuffe.
00:16:59Pour moi, c'est ça, Tartuffe.
00:17:01Alors, je le dis, je pense à nos amis européens
00:17:03qui ne voient pas ce dont je suis en train de parler, bien sûr,
00:17:06mais revoyons encore ça.
00:17:08Parce que tout est faux, en fait, chez ces gens-là.
00:17:11Regardez, regardez comme elle...
00:17:12Oh oui, vraiment, c'est horrible.
00:17:14C'est absolument horrible.
00:17:16C'est le petit A, bien sûr.
00:17:18Le mot qui blesse, bien sûr.
00:17:20Ben non, il n'y a pas de mot qui blesse, en fait.
00:17:22Ce qui nous intéresse, c'est la réalité, la vérité.
00:17:25Donc c'est ça qu'on demande à un député.
00:17:27Pas de jouer comme cette dame joue.
00:17:30Je l'ai dit, à chaque fois...
00:17:32Je crois qu'elle ne peut pas être d'accord avec vous.
00:17:34Bien sûr, mais à chaque fois, elle peut venir sur ce plateau.
00:17:36Si elle nous écoute, elle est la bienvenue.
00:17:39Je crois que le problème, c'est qu'ils sont sincères.
00:17:41Et pourquoi sont-ils sincères ?
00:17:43Pourquoi sont-ils sincères ?
00:17:45Parce qu'ils sont pétris d'une idéologie
00:17:48qui date finalement des années 80.
00:17:50L'idéologie, c'est la suivante.
00:17:52En France, il n'y a pas de problème avec les étrangers.
00:17:55On a des problèmes avec les racistes.
00:17:57Point final.
00:17:58Et on est resté sur cette façon de penser.
00:18:00Aujourd'hui, qu'est-ce que dit Bayrou ?
00:18:02Une évidence, finalement.
00:18:04Il dit qu'aujourd'hui, vu le niveau de submersion...
00:18:09Utilisons le mot quand on veut.
00:18:11Il y a un problème aujourd'hui.
00:18:12Ce n'est pas exactement logique dans les années 80.
00:18:14Comment la gauche, François Mitterrand,
00:18:16parlait dans les années 1980.
00:18:17Ces immigrés clandestins doivent savoir
00:18:19que cet État qu'ils désiraient tant
00:18:20se trouve dans l'obligation morale
00:18:22de les faire retourner chez eux.
00:18:24On va l'écouter tout à l'heure.
00:18:25Mitterrand parlait des seuils de tolérance.
00:18:26Là, on est en plein dans l'antifascisme de classe
00:18:28dans les logiques de signalement de vertu
00:18:30les plus bêtes possibles.
00:18:31Et ce n'est pas pour rien que la gauche
00:18:32a perdu tout l'électorat populaire
00:18:33et que la paix civile est à ce point en danger aujourd'hui.
00:18:35On parle de la sincérité de cette femme.
00:18:37Elle en fait tellement que c'est du théâtre.
00:18:40Ce n'est pas possible.
00:18:41Mais bien sûr que c'est du théâtre.
00:18:42Moi, je n'y crois pas.
00:18:43Mais moi non plus, je n'y crois pas.
00:18:44Je suis pour l'inviter, pour lui poser la question.
00:18:45Mais si elle veut venir demain, moi je n'y crois pas.
00:18:47A priori, je n'y crois pas.
00:18:48Alors, Cyrielle Chatelain a également interrogé
00:18:50M. Bayrou.
00:18:51C'était hier à l'Assemblée nationale.
00:18:52Écoutons.
00:18:57Cyrielle Chatelain.
00:18:59Est-ce qu'on peut l'écouter ?
00:19:00Que se passe-t-il ?
00:19:01Vous faites honte aux 16 millions d'électeurs
00:19:04qui se sont massivement mobilisés
00:19:06le 7 juillet dernier pour éviter
00:19:08que notre République bascule vers le racisme
00:19:10et la xénophobie.
00:19:12Vous nous trahissez
00:19:14quand vous utilisez les mots d'apport étranger.
00:19:17Vous insultez tous nos compatriotes
00:19:20pour qui l'immigration est une partie intégrante
00:19:23de leur histoire et de leur identité personnelle.
00:19:26Quand vous parlez de submersion migratoire.
00:19:28Refusez de voir les difficultés
00:19:33et le sentiment qu'un très grand nombre
00:19:36de nos compatriotes partagent,
00:19:38y compris dans des arrondissements parisiens.
00:19:41Le sentiment qu'ils ont qu'il n'y a rien à faire,
00:19:45que nous sommes sans armes.
00:19:51J'ai dit et je répète,
00:19:53et c'est de là qu'est partie la discussion hier
00:19:56dans cette émission.
00:19:58S'il y avait autant de personnes
00:20:00en situation irrégulière à Paris
00:20:03qu'il y en a à Mayotte,
00:20:05il y aurait 400 000 personnes
00:20:07en bidonville à Paris.
00:20:09Qui, à ce moment-là,
00:20:11oserait mettre en cause les mots ?
00:20:13Personne n'oserait.
00:20:15Vous seriez tous en ébullition.
00:20:17Le directeur de l'Observatoire
00:20:19et de la démographie,
00:20:21Nicolas Pouvrot-Monti.
00:20:23On a besoin quand même de faits.
00:20:25C'est ça qui nous intéresse.
00:20:27Il était ce matin sur Europe 1.
00:20:29Le choix de parler de submersion,
00:20:31c'est un choix politique qu'on peut toujours contester.
00:20:33Selon le regard qu'on porte sur la politique migratoire du pays.
00:20:35Ce qui me semble en revanche
00:20:37beaucoup moins sujet à discussion,
00:20:39c'est le caractère effectivement inédit
00:20:41de la situation migratoire que connaît aujourd'hui la France.
00:20:43C'est-à-dire qu'il est factuellement vrai
00:20:45de dire qu'il n'y a jamais eu autant d'immigration
00:20:47en France qu'aujourd'hui.
00:20:49On peut prendre à peu près tous les types de flux.
00:20:51Le nombre annuel de nouveaux titres de séjour
00:20:53qu'on accorde chaque année a quasiment triplé
00:20:55depuis la fin des années 90.
00:20:57Le nombre de demandes d'asile qu'on reçoit
00:20:59a plus que triplé depuis la fin des années 2000.
00:21:01Sur l'immigration clandestine, c'est un peu plus difficile
00:21:03à appréhender, mais si on prend le nombre de bénéficiaires
00:21:05de l'AME, l'aide médicale d'État qui est réservée aux clandestins,
00:21:07il a lui aussi triplé en 20 ans.
00:21:09Tout ça décide d'une situation qui est
00:21:11effectivement inédite. Un immigré, c'est une personne
00:21:13qui est née étrangère à l'étranger.
00:21:15C'est ce qu'on appelle trivialement, mais à juste titre,
00:21:17la première génération.
00:21:19Ces immigrés aujourd'hui en France, ils sont au nombre
00:21:21de 7,3 millions, nous dit l'INSEE.
00:21:23C'est 10,7% de la population.
00:21:25À cela, on peut ajouter 11%
00:21:27de descendants d'immigrés de deuxième génération.
00:21:29Sur deux générations, l'immigration
00:21:31en France, c'est environ 22%
00:21:33de la population.
00:21:35Qu'on parle en pourcentage de la population
00:21:37ou qu'on parle en population d'immigrés global,
00:21:39ce sont là des niveaux historiques. C'est-à-dire que la population
00:21:41immigrée au sens strict en France
00:21:43a augmenté de 40% depuis le milieu des années 2000.
00:21:45Ça, c'est vraiment intéressant, mais
00:21:47c'est la discussion qu'on avait hier avec Gérald Darmanin.
00:21:49Au-delà des étrangers qui viennent
00:21:51en France, le souci, si j'ose dire,
00:21:53ce sont les Français, comme vous et moi,
00:21:55nés sur le sol de France,
00:21:57mais qui n'ont pas la même culture,
00:21:59les mêmes mœurs, les mêmes coutumes
00:22:01et sont parfois en rupture,
00:22:03même avec notre modèle occidental.
00:22:05Ça me paraît le sujet
00:22:07essentiel de la société française.
00:22:09En effet, c'est l'aspect culturel.
00:22:11Normalement, la gauche
00:22:13devrait, a priori, justement
00:22:15défendre la politique de François Bayrou
00:22:17parce que les calaces populaires
00:22:19qu'elles sont censées défendre subissent
00:22:21les externalités négatives de l'immigration,
00:22:23c'est-à-dire communautarisme, islamisme,
00:22:25narcotrafic et ghettoïsation.
00:22:27Mais ça, visiblement, ça ne les intéresse pas.
00:22:29Mais vous avez raison, le vrai sujet,
00:22:31c'est l'aspect culturel.
00:22:33C'est l'aspect culturel de cette immigration
00:22:35qui dépasse largement
00:22:37toutes les limites. Je vais vous dire
00:22:39quelque chose, et c'est ce que je disais hier chez Laurence.
00:22:41Auparavant, moi je suis d'origine
00:22:43immigrée algérienne, cabile.
00:22:45Mes parents sont arrivés en France
00:22:47par le biais du regroupement familial. Ils nous ont
00:22:49appris à aimer la France,
00:22:51à respecter la France et à être des Français.
00:22:53L'assimilation, c'était une
00:22:55vertu républicaine. Aujourd'hui,
00:22:57l'assimilation dans les quartiers islamisés,
00:22:59c'est un sacrifice communautaire.
00:23:01C'est le déni, c'est le rejet,
00:23:03c'est la violence, c'est la psychologie communautaire,
00:23:05c'est le merta communautaire, c'est la justice
00:23:07communautaire pour crime de laisse-francité.
00:23:09Celui qui se comporte comme un Français
00:23:11aujourd'hui dans les quartiers, c'est la mort sociale.
00:23:13C'est ça, la réalité de l'immigration aujourd'hui.
00:23:15Mais la gauche préfère fermer les yeux,
00:23:17invisibiliser et silencier les victimes
00:23:19de cette immigration par le fait, justement,
00:23:21du défaut culturel et d'assimilation
00:23:23à la France. Voilà ce que j'allais dire là-dessus.
00:23:25C'est terrible.
00:23:27J'allais dire,
00:23:29j'espère
00:23:31que tout le monde,
00:23:33toute cette population-là, n'est pas
00:23:35sur cette ligne-là dans les quartiers.
00:23:37J'espère. Vous ne vous rendez pas compte
00:23:39de ce qu'il se passe dans les quartiers. Vraiment.
00:23:41La fois dernière, Majib Boukacha, il vous en a
00:23:43touché un mot. Dites-vous qu'ils sont légions
00:23:45comme ça en France. Le carillon
00:23:47d'Europe 1 avec Thomas Hill.
00:23:49Thomas Hill, bonjour.
00:23:51Vous allez parler de Florian Zeller.
00:23:53Parce que quand je suis passé tout à l'heure,
00:23:55saluer votre petite troupe qui
00:23:57travaillait pour vous alors que vous arriviez au dernier
00:23:59moment, on a pu parler
00:24:01évidemment du programme
00:24:03et la vérité de Florian Zeller.
00:24:05Sylvie Testu qui sera avec nous.
00:24:07Mais avant ça, on a la grande gagnante de la
00:24:09Star Academy. Je sais que vous regardez la Star Academy.
00:24:11Non, c'est Marine,
00:24:13c'est ça ? Marine, ouais. Elle est exceptionnelle.
00:24:15Bon, écoutez, on vous la salue.
00:24:17Bravo ! Bien sûr.
00:24:19A tout à l'heure.
00:24:21Bon, merci.
00:24:23Il nous reste combien ? Bah non, il nous reste rien
00:24:25du tout. 9h24.
00:24:27On a beaucoup d'autres sujets
00:24:29à évoquer, notamment Elias.
00:24:31Bien sûr, la mort d'Elias.
00:24:33Le patron des bras,
00:24:35c'est formidable. Dans la presse, par exemple,
00:24:37ce matin, dans la presse qui
00:24:39penche un petit peu à gauche,
00:24:41disons-le, Olivier Delagarde, et je rappelle que vous faites une revue
00:24:43de presse. Est-ce que le président du groupe
00:24:45de presse, Philippe Carly,
00:24:47qui
00:24:49avait quelques
00:24:51journaux
00:24:53sous sa direction, il a été obligé
00:24:55de démissionner parce qu'il avait liké
00:24:57Sarah Knafo et liké également
00:24:59l'heure des pros. Ah oui, également ?
00:25:01Mais j'ai appris ça. Je croyais que c'était simplement
00:25:03Marion Maréchalier. Il avait simplement liké.
00:25:05Donc, les syndicats
00:25:07de journalistes ont eu sa peau.
00:25:09Et vous nous expliquerez tout à l'heure si on en parle dans la presse
00:25:11ce matin.
00:25:13On ne le défend pas beaucoup, ce patron.
00:25:15A tout de suite.
00:25:19Sommeil à la midi, bonjour.
00:25:21Le rappel des titres, avec vous.
00:25:25Bonjour Pascal,
00:25:27bonjour à tous. Trois départements en vigilance rouge
00:25:29et quatre en orange pour cru.
00:25:31L'arrivée de la tempête Ivo
00:25:33inquiète particulièrement les autorités.
00:25:35Il faut dire que le nord-ouest du pays
00:25:37est déjà très impacté par la montée des eaux.
00:25:39Démarrez ce week-end et aujourd'hui,
00:25:41ce sont les communes en aval
00:25:43qui risquent d'être inondées.
00:25:45Elle tire la sonnette d'alarme.
00:25:47La défenseure des droits interpelle l'Etat
00:25:49face aux lourdes défaillances de la protection
00:25:51de l'enfance. Claire Hédon appelle
00:25:53à accroître le soutien financier aux départements,
00:25:55recruter davantage
00:25:57d'assistants sociaux en milieu scolaire
00:25:59et à renforcer les moyens de la justice.
00:26:01Et puis, la mairie du 16e arrondissement
00:26:03vend debout contre la ville de Paris.
00:26:05La semaine dernière, un gymnase
00:26:07a été réquisitionné en plein cours de sport
00:26:09pour accueillir près de 200 migrants.
00:26:11Problème, le maire n'en a pas été informé.
00:26:13Il ne sait pas combien de temps
00:26:15cette situation va durer.
00:26:17Merci Sonia, vous avez été
00:26:19très nombreux à apprécier
00:26:21la séquence à l'Assemblée nationale
00:26:23avec cette jeune femme qui est derrière Boris Vallaud.
00:26:25Donc, à la demande générale,
00:26:27les Césars sont programmés
00:26:29très prochainement.
00:26:31Non, il y a les Oscars début mars.
00:26:33Et dans la catégorie feindre
00:26:35la blessure idéologique,
00:26:37voici cette jeune femme.
00:26:39Comment elle s'appelle ?
00:26:41Marie Pochon, c'est une députée écolo.
00:26:43Marie Pochon, dans la catégorie
00:26:45feindre la douleur idéologique.
00:26:47Mon cœur saigne parce qu'un mot a été prononcé.
00:26:49Voici Marie Pochon.
00:26:51Bravo.
00:26:53Voilà, c'est terrible.
00:26:55Pour elle,
00:26:57le simple mot
00:26:59blesse son cœur.
00:27:01Et elle a envie,
00:27:03vraiment, Marie Pochon,
00:27:05il y a des mots qui tuent.
00:27:07Il y a des mots qui font mal.
00:27:09Ventre est encore féconde où surgit la bête immonde.
00:27:11Marie Pochon,
00:27:13je serai Marie Pochon,
00:27:15je dirai,
00:27:17je viens demain.
00:27:19Droit de réponse.
00:27:21Et nous l'inviterions avec plaisir.
00:27:23Donc, madame Pochon,
00:27:25si vous nous écoutez,
00:27:27en tout cas si vous ne nous écoutez pas,
00:27:29je suis sûr qu'on va vous rapporter dans la journée
00:27:31cette demande et vous serez la bienvenue.
00:27:33Bravo.
00:27:35Bien sûr, bravo.
00:27:37J'ai vu des actrices plus mauvaises qu'elle.
00:27:39Des actrices professionnelles,
00:27:41bien moins performantes.
00:27:43Je vous propose d'écouter
00:27:45madame Thoraval qui était tout à l'heure
00:27:47avec Sonia Mabrouk,
00:27:49toujours sur ce mot de submersion.
00:27:51Cette notion
00:27:53de submersion, c'est une notion
00:27:55qui est vécue
00:27:57au quotidien par de nombreux
00:27:59Français, je vous assure, il suffit
00:28:01de ne pas aller très loin.
00:28:03Je veux dire, Paris a énormément changé.
00:28:05Si vous descendez à Marseille, je vous invite
00:28:07à aller faire le trajet de la gare Saint-Charles
00:28:09pour descendre au Vieux-Port à pied.
00:28:11Vous verrez aussi, vous pourrez constater
00:28:13cette notion de submersion.
00:28:15Je pense que sur ce point, le Premier ministre
00:28:17avait raison et certains mots ne sauraient
00:28:19pas être l'apanage de certains partis politiques.
00:28:2165% des Français
00:28:23constatent la réalité
00:28:25de ce qui a été évoqué
00:28:27par le Premier ministre
00:28:29avant-hier sur les plateaux.
00:28:31Nous sommes bien dans une situation
00:28:33où on a une submersion,
00:28:35une vague.
00:28:37On va terminer par deux séquences d'archives.
00:28:39La première, c'est François Mitterrand,
00:28:411988, donc il y a
00:28:4336 ans, c'est bien ça,
00:28:4537 ans, lors du débat face à Jacques Chirac
00:28:47qui parlait déjà de ce sujet.
00:28:51Il y a les immigrés, ceux qui n'ont pas envie
00:28:53de devenir Français, qui veulent rester attachés
00:28:55à leur pays d'origine.
00:28:57De deux catégories, il y a les clandestins
00:28:59et il y a ceux qui sont reconnus
00:29:01parce qu'ils ont un contrat
00:29:03de travail et une carte de séjour.
00:29:05Ceux qui sont clandestins,
00:29:07il n'y a qu'une seule loi
00:29:09possible, il faut,
00:29:11c'est malheureux pour eux,
00:29:13mais c'est la nécessité, il faut qu'ils rentrent
00:29:15chez eux.
00:29:17Les dispositions doivent être prises,
00:29:19elles ont été prises pour cela, pour qu'ils rentrent
00:29:21chez eux.
00:29:23Et puis il y a ceux qui sont là avec leur
00:29:25contrat de travail et leur carte de séjour.
00:29:27Est-ce qu'il y en a trop ?
00:29:29Ce que je sais, c'est que dans les années qui ont
00:29:31précédé 1981, il y a eu une formidable
00:29:33aspiration à faire venir chez nous
00:29:35des immigrés, sans doute parce qu'on les payait
00:29:37moins bien que les autres, moins bien
00:29:39que les Français, que les travailleurs Français.
00:29:41On est allés les chercher par charters
00:29:43et par camions tout entiers, on les a déversés
00:29:45en France, dans nos grandes usines,
00:29:47particulièrement de la région parisienne.
00:29:49Et ensuite, ces gens-là,
00:29:51ils se sont installés, ils ont
00:29:53fondé leur famille très souvent, ils ont parfois
00:29:55épousé des femmes Françaises,
00:29:57ils ont vécu, et ça devient
00:29:59très difficile de les
00:30:01traiter sans nuance.
00:30:03Et pourtant, le gouvernement Moroy
00:30:05a pris des dispositions pour faciliter
00:30:07leur réinsertion dans leur pays d'origine,
00:30:09leur donnant des
00:30:11certains avantages pour qu'ils puissent
00:30:13d'eux-mêmes partir.
00:30:15C'est-à-dire qu'il faut réduire le nombre, bien entendu,
00:30:17mais il faut le faire dans le respect
00:30:19du droit et dans le respect des personnes.
00:30:21Reduire le nombre, c'était en 1989,
00:30:23c'était pas le débat d'ailleurs avec Jacques Chirac,
00:30:25c'était une année plus tard.
00:30:27Et puis il y a cette sortie de Jacques Chirac
00:30:29qui est intéressante à écouter,
00:30:31qu'on a entendue de nombreuses fois, le bruit et l'odeur.
00:30:33Pourquoi elle est intéressante ? Parce qu'après cela,
00:30:35Jacques Chirac va complètement changer
00:30:37d'orientation. Parce que
00:30:39le simple fait d'avoir dit cela,
00:30:41le disqualifiait dans l'espace médiatique
00:30:43et il a compris que pour gagner en 1995,
00:30:45il ne fallait surtout pas parler de ces sujets-là,
00:30:47d'immigration. Et 35 ans plus tard,
00:30:49je ne vais pas dire au même point,
00:30:51mais on en est toujours à poser
00:30:53le bon diagnostic sur ce sujet.
00:30:55Jacques Chirac, c'était en 1990.
00:30:57Comment voulez-vous
00:30:59que
00:31:01le travailleur français
00:31:03qui habite à la Goutte d'Or
00:31:05où je me promenais avec Alain Juppé
00:31:07la semaine dernière, trois ou quatre jours,
00:31:09et qui travaille
00:31:11avec sa femme,
00:31:13et qui ensemble gagne environ
00:31:1515 000 francs,
00:31:17et qui voit
00:31:19sur le palier à côté de son HLM
00:31:21entasser une famille
00:31:23avec
00:31:25un père de famille,
00:31:27trois ou quatre épouses,
00:31:29et une vingtaine de gosses,
00:31:31et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales
00:31:33sans naturellement travailler.
00:31:35Applaudissements
00:31:37Applaudissements
00:31:39Si vous ajoutez à cela,
00:31:41Applaudissements
00:31:43Si vous ajoutez à cela
00:31:45le bruit et l'odeur,
00:31:47Applaudissements
00:31:49Eh bien, le travailleur français
00:31:51sur le palier, il devient fou.
00:31:53Il devient fou, c'est comme ça.
00:31:55Et il faut le comprendre.
00:31:57Si vous y étiez, vous auriez
00:31:59la même réaction.
00:32:01Et ce n'est pas être raciste que de dire cela.
00:32:03Si on veut notre archive
00:32:05est défiante, on peut ajouter Jean Jaurès.
00:32:07En 1914, il n'y a pas de plus grave problème
00:32:09que la main-d'oeuvre étrangère.
00:32:11Jean Jaurès, fondateur du Parti Socialiste.
00:32:13C'est-à-dire Boris Vallaud et Olivier Faure.
00:32:15Et vous savez que ça va peut-être
00:32:17être le poste de François Bayrou, cette sortie,
00:32:19ce mot de submersion, parce que là,
00:32:21les socialistes mettent la pression, demandent,
00:32:23pour reprendre les négociations sur le budget,
00:32:25que François Bayrou présente ses excuses,
00:32:27qu'il ne revienne pas sur l'aide médicale d'État,
00:32:29et qu'il ne reprenne aucun dispositif
00:32:31qui était dans la loi immigration et qui a été retoqué
00:32:33par le Conseil constitutionnel.
00:32:35Voilà les coups de pression, ce matin, des socialistes, quand même.
00:32:37Puisque vous parlez d'excuses,
00:32:39et là on va parler précisément du patron des bras,
00:32:41parce que ça, c'est à la fois anecdotique
00:32:43et tellement révélateur.
00:32:45C'est le président du groupe de presse
00:32:47Est-Bourgogne-Rhône-Alpes,
00:32:49Philippe Carly.
00:32:51Il est mis en cause pour avoir émis
00:32:53sur le réseau social LinkedIn
00:32:55des publications de personnalités
00:32:57telles qu'Elon Musk et Sarah Knafou.
00:32:59Il a démissionné mardi.
00:33:01Dans l'intérêt du groupe Hébrade,
00:33:03il dit, j'ai décidé de quitter
00:33:05mes fonctions de président.
00:33:07Ce qui est extraordinaire, c'est
00:33:09les réactions des uns et des autres.
00:33:11Il y a une dame qui s'appelle Delphine Badas.
00:33:13Elle est déléguée CNJ.
00:33:15Donc CNJ, c'est les journalistes syndicales nationales.
00:33:17C'est le principal syndical des journalistes.
00:33:19CGT aux Républicains, Lorrain.
00:33:21Donc c'est des gens qui font le même métier que nous.
00:33:23Je dis bien a priori.
00:33:25Parce que ces gens-là, ils ne veulent absolument...
00:33:27Comment dire ? Ils sont d'une intolérance.
00:33:29Ils ne veulent pas
00:33:31qu'au nom de la liberté d'expression,
00:33:33le patron de presse
00:33:35puisse liker simplement Sarah Knafou.
00:33:37Ce n'était pas possible
00:33:39pour nous de travailler dans des rédactions
00:33:41dont l'indépendance et les valeurs pouvaient être entachées
00:33:43par les prises de position du président du groupe Hébrade.
00:33:45Prise de position, c'est un like.
00:33:47Mais la vérité
00:33:49de cette dame
00:33:51Badas, c'est que si elle avait le pouvoir,
00:33:53moi, elle m'enverrait
00:33:55à Vladivostok.
00:33:57Ou j'irais faire
00:33:59les clous, je ne sais pas où,
00:34:01aux barbares.
00:34:03Puisqu'on parle
00:34:05beaucoup de la Colombie en ce moment,
00:34:07je vais rappeler quand même le mot.
00:34:09Attendez, parce qu'il y a la CGT. Nous trouvons que son mea culpa
00:34:11n'était pas à la hauteur du préjudice.
00:34:13Parce qu'il s'est excusé.
00:34:15C'est du préjudice.
00:34:17Il a liké l'heure des pros,
00:34:19M. Carly.
00:34:21Mais moi, ce que je reproche,
00:34:23c'est que les patrons, en l'occurrence,
00:34:25mais ils se couchent.
00:34:27C'est ça qui est terrible.
00:34:29Ils se couchent.
00:34:31La lâcheté,
00:34:33la velerie.
00:34:35Il a choisi le déshonneur et il a eu la démission.
00:34:37C'est très juste.
00:34:39A partir d'un cas personnel.
00:34:41Moi, j'ai été viré d'un jury
00:34:43d'un festival cinématographique
00:34:45à Cabourg. C'était avant que Mme Pochon
00:34:47commence sa carrière d'actrice, d'ailleurs.
00:34:49Parce que j'avais donné une interview à Valeurs Actuelles.
00:34:51La personne qui me vire me dit
00:34:53vous avez donné une interview à Valeurs Actuelles, vous êtes viré,
00:34:55mais sachez que je suis d'accord
00:34:57avec ce que vous avez dit.
00:34:59Dans le cas des tweets, est-ce que
00:35:01quelle que soit la teneur du tweet, on est viré
00:35:03ou ça doit avoir une teneur ?
00:35:05Si Sarah Knafo dit aujourd'hui le fond de l'air est frais,
00:35:07je like. Est-ce que le fait d'avoir liked
00:35:09le fond de l'air est frais ?
00:35:11C'est la messagère
00:35:13qui compte et pas le message.
00:35:15Donc quiconque like
00:35:17une liste noire à fournir, d'ailleurs,
00:35:19dans les meilleurs délais par la CGT,
00:35:21est viré, c'est ça ?
00:35:23Si M. Carly avait
00:35:25liked, par exemple, un mot de Boris Vallaud
00:35:27ou de Jean-Luc Mélenchon,
00:35:29il n'aurait eu aucun souci.
00:35:31Ou d'Olivier Besancenot, il n'aurait eu aucun souci.
00:35:33L'intolérance,
00:35:35vous le savez bien, l'intolérance
00:35:37est à gauche. La radicalité
00:35:39est à gauche.
00:35:41C'est comme ça. On le sait tous.
00:35:43On était en fac, etc. Les gens de droite,
00:35:45d'abord, ils sont ouverts généralement à la discussion.
00:35:47Ils sont dans le doute
00:35:49souvent. Ils n'ont pas le sentiment
00:35:51d'avoir, comment dire,
00:35:53la science infuse.
00:35:55Les gens de gauche, c'est
00:35:57la science infuse. C'est la politique,
00:35:59le camp du bien. C'est la morale.
00:36:01Sauf que quand tu les connais
00:36:03dans leur vie personnelle, et moi, j'en parle jamais de ça,
00:36:05mais il y a deux ou trois choses,
00:36:07j'ai quelques éléments, quand même.
00:36:09Je peux leur dire, j'ai quelques éléments
00:36:11pour souligner une petite différence
00:36:13entre ce qu'ils disent en public
00:36:15et ce qu'ils font en privé.
00:36:17Joachim Flochimage. C'est un grand écrivain
00:36:19colombien, Nicolas Gomez-Davila, qui disait
00:36:21ironiquement, bien sûr, tout individu
00:36:23susceptible de déplaire à l'intellectuel de gauche
00:36:25mérite la mort. Mort sociale,
00:36:27en l'occurrence pour le patron d'Ebra. Mais quand on voit
00:36:29l'histoire des mouvements prétendument progressistes,
00:36:31on peut se dire que certains rêveraient de la mort physique.
00:36:33Et ce que je constate, en effet, c'est que
00:36:35plus le camp progressiste perd la bataille
00:36:37du récit, plus il devient intolérant,
00:36:39sectaire, haineux.
00:36:41Et les syndicats, pour justifier son départ du groupe Ebra,
00:36:43parlent de l'indépendance de leur groupe de presse.
00:36:45Mais la seule chose dont ils sont indépendants, en réalité, c'est du bon sens
00:36:47et du peuple français.
00:36:48Alors, il y avait le tweet de Sarah Knafo.
00:36:50Un homme se contente de liker des tweets qui l'intéressent,
00:36:52mais il est patron de presse.
00:36:54Il n'a pas le droit d'émettre le moindre avis sur le monde.
00:36:56La CGT et Mediapart le lui interdisent formellement.
00:36:58C'est Mediapart, hein.
00:37:00Mediapart qui fait des listes.
00:37:02Avec Plenel comme Marat.
00:37:04Quand on voyait les gens à la guillotine, ils faisaient des listes, Marat.
00:37:06Et bien Plenel, c'est pareil.
00:37:08Mediapart, c'est pareil. C'est les gens qui font des listes.
00:37:10La police des dîners aussi, rappelez-vous, Pascal.
00:37:12La police des dîners.
00:37:14Edouard Philippe avait dîné avec Marie-Catherine, par exemple.
00:37:16Mais il y avait un conseiller de l'Élysée également
00:37:18qui avait déjeuné à midi.
00:37:20La police des dîners.
00:37:22Mais on sait, bien sûr.
00:37:24On les connaît.
00:37:26On sait comment ils sont.
00:37:28Et ils sont capables de tout.
00:37:30Et pour sauver les médias dont il a la charge,
00:37:32il se sacrifie, il démissionne.
00:37:34Voilà comment on brise une carrière dans un pays
00:37:36où seules les opinions de gauche sont considérées comme morales
00:37:38et où quiconque ne les partage pas
00:37:40est pris pour cible.
00:37:42Donc Delphine Banas
00:37:44qui peut venir sur ce plateau, bien sûr,
00:37:46mais elle ne viendra pas.
00:37:48Et puis, disons-le,
00:37:50tous ces gens,
00:37:52ce n'est pas des vedettes
00:37:54dans leur vie professionnelle.
00:37:56Il faut le dire comme ça quand même.
00:37:58Parce qu'ils habillent cela souvent de critiques
00:38:00très rudes, mais
00:38:02quand tu vois leur carrière professionnelle,
00:38:04ce n'est évidemment pas
00:38:06le prix Pulitzer.
00:38:08Vous voyez ce que je veux dire.
00:38:10Non mais c'est important de le dire.
00:38:12C'est important de le dire.
00:38:14Ce n'est pas les phares de notre profession.
00:38:16Non.
00:38:18Il faut le dire.
00:38:20Donc ils ont trouvé ce biais-là
00:38:22pour parfois
00:38:24ou exister ou attaquer.
00:38:26Mais c'est le processus révolutionnaire.
00:38:28Oui.
00:38:30Mais Michel Onfray m'avait dit ça.
00:38:32Tous les révolutionnaires, c'était des ratés.
00:38:34Ils avaient tenté d'écrire.
00:38:36Ils avaient tenté de faire des trucs.
00:38:38Ils étaient tous nuls.
00:38:40J'avais découvert ça.
00:38:42Il y a deux manières quand on est nul.
00:38:44Soit on essaie d'être bon, soit on coupe la tête des bons.
00:38:46Et on prend leur place.
00:38:48Ils ont choisi la deuxième solution.
00:38:50Ces dames, c'est un peu les tricoteuses de la révolution.
00:38:52Il y a une tradition féminine aussi,
00:38:54les coupeuses de tête.
00:38:56Elles ne coupent pas les têtes, mais elles assistent à l'exécution.
00:38:58Ce qui est très étonnant dans cette affaire,
00:39:00vous l'avez souligné,
00:39:02c'est la lâcheté de Philippe Carly
00:39:04qui va s'excuser
00:39:06pour avoir fait un like.
00:39:08Il va s'excuser.
00:39:10La couardise du groupe
00:39:12c'est Crédit Mutuel qui est propriétaire du groupe ÉBRA.
00:39:14Ça penche plutôt à gauche, Crédit Mutuel.
00:39:16Et puis ensuite, la singularité
00:39:18de ces titres de presse.
00:39:20On en parle ce matin dans la presse.
00:39:22J'ai regardé les groupes ÉBRA.
00:39:24Ils publient un communiqué
00:39:26partout le même.
00:39:28C'est le communiqué de la direction.
00:39:30Il n'y a pas de commentaire.
00:39:32Ce qui est merveilleux dans ces journaux,
00:39:34prenez les dernières nouvelles d'Alsace.
00:39:36C'est un double journal.
00:39:38Il y a un journal plutôt conservateur
00:39:40pour tout ce qui est les pages locales.
00:39:42Alors là, vous avez Monsieur le Maire,
00:39:44le club de boulistes.
00:39:46Et puis vous avez les pages nationales.
00:39:48Là,
00:39:50on est sur l'idéologie.
00:39:52L'idéologie.
00:39:54Aujourd'hui, dans les dernières nouvelles d'Alsace,
00:39:56vous avez un éditorial formidable
00:39:58pour prendre la défense des transgenres
00:40:00et dénoncer Trump
00:40:02qui ostracise
00:40:04les gens transgenres
00:40:06dans l'armée américaine,
00:40:08le patron Groupe EMRA.
00:40:10Je parle souvent d'Ouest France
00:40:12qui a beaucoup changé.
00:40:14Je ne sais pas si vous le lisez régulièrement.
00:40:16Oui, tous les matins quand même.
00:40:18C'est devenu...
00:40:20Ouest France s'est retirée
00:40:22de X, par exemple.
00:40:24Ouest France, c'est les jésuites.
00:40:26Ils sont...
00:40:28C'est des purs jésuites.
00:40:30C'est-à-dire que c'est
00:40:32l'hypocrisie faite presse.
00:40:34Écoutez, si Ouest France
00:40:36veut venir sur ce plateau...
00:40:40Ouest France à Nantes,
00:40:42c'est le bulletin municipal.
00:40:44Je l'avais dit une fois.
00:40:46C'est le bulletin municipal de la mairie.
00:40:48Je rends honnête ce que j'avais dit.
00:40:50Est-ce qu'ils sont invités aussi sur ce plateau ?
00:40:52Tout le monde est invité.
00:40:54Tout le monde est invité.
00:40:56Je retire ce que j'avais dit
00:40:58parce que je m'étais fait engueuler
00:41:00une nouvelle fois.
00:41:02Alger,
00:41:04là aussi, c'est une humiliation.
00:41:06L'ambassadeur français est convoqué.
00:41:08Le sujet de Sarah Darny.
00:41:12C'est un événement qui crispe un peu plus
00:41:14les relations entre l'Algérie et la France.
00:41:16Dans un communiqué publié hier,
00:41:18l'Algérie indique avoir convoqué
00:41:20l'ambassadeur de France à Alger pour dénoncer
00:41:22des traitements dégradants auxquels
00:41:24auraient été soumis des passagers algériens
00:41:26arrivés dans des aéroports parisiens.
00:41:28Une accusation des autorités algériennes
00:41:30qui illustre la dégradation des rapports
00:41:32entre Paris et Alger.
00:41:34Il faudrait savoir si ces traitements dégradants
00:41:36ont eu lieu ou si, au moins, il y a eu
00:41:38une consigne passée à la police des frontières.
00:41:40Si c'est vrai, c'est vraiment une très mauvaise idée
00:41:42parce que c'est un coup tiré dans le pied.
00:41:44C'est mettre l'opinion algérienne
00:41:46d'Algérie à dos.
00:41:48Ce qui n'est pas nécessaire.
00:41:50La situation s'était déjà envenimée
00:41:52avec la détention en Algérie depuis la mi-novembre
00:41:54de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal
00:41:56puis l'arrestation en France
00:41:58de plusieurs influenceurs algériens
00:42:00pour apologie de la violence.
00:42:02Les rapports entre les deux pays,
00:42:04historiquement compliqués,
00:42:06semblent s'aggraver depuis cet été
00:42:08après l'annonce fin juillet par Paris
00:42:10d'un soutien au plan d'autonomie marocain
00:42:12au Sahara occidental.
00:42:14Je ne comprends pas pourquoi nous ne faisons pas
00:42:16avec l'Algérie ce que l'Amérique a fait
00:42:18avec la Colombie.
00:42:20Mais j'ai passé à toutes les infos.
00:42:22On se demande pourquoi on n'entame pas le bras de fer avec Alger
00:42:24mais le bras de fer est déjà entamé.
00:42:26Eux ont entamé le bras de fer avec nous.
00:42:28Parce qu'il y a eu cette affaire avec l'ambassadeur.
00:42:30Quelques jours auparavant, il y a eu un texte aussi
00:42:32qui a été voté en Algérie pour demander à la France
00:42:34de venir nettoyer les déchets radioactifs
00:42:36dans le Sahara algérien.
00:42:38On voit chaque jour qu'il y a une pierre de plus
00:42:40posée dans le jardin.
00:42:42Je ne comprends pas.
00:42:44Comme M. Macron ne vient pas sur ce plateau
00:42:46et qu'on peut le regretter, on ne peut pas lui poser la question.
00:42:48Mais je ne comprends pas en fait.
00:42:50Je ne sais pas tout.
00:42:52Je ne veux pas avoir un jugement d'effet.
00:42:54C'est pour ne pas nuire à la possible libération de Boalem Sansal.
00:42:56Il reste en prison.
00:42:58Donc on se pose bien la question.
00:43:04Écoutez Driss Ghali sur ce sujet.
00:43:06Driss Ghali qui intervient régulièrement sur notre antenne.
00:43:10Il faudrait savoir si ces traitements dégradants
00:43:12ont eu lieu ou si au moins
00:43:14il y a eu une consigne passée à la police des frontières.
00:43:16Si c'est vrai, c'est vraiment une très mauvaise idée
00:43:18parce que c'est un coup
00:43:20tiré dans le pied.
00:43:22C'est mettre l'opinion algérienne
00:43:24d'Algérie à dos.
00:43:26Ce qui n'est pas nécessaire.
00:43:28C'est rendre service au régime algérien
00:43:30qui dit voyer la France colonialiste, raciste et tout ça.
00:43:32Si c'est vrai.
00:43:34Si ce n'est pas vrai,
00:43:36et là vraiment je ne suis pas capable de le savoir,
00:43:38on est dans une espèce
00:43:40d'escalade
00:43:42des autorités algériennes
00:43:44qui ne sauraient plus quoi faire
00:43:46pour attirer l'attention
00:43:48du monde, des Algériens.
00:43:50On va marquer une pause
00:43:52sur ce qui s'est passé hier
00:43:54au musée du Louvre. C'est formidable d'ailleurs la communication
00:43:56parce que tout le monde a oublié ce qu'a dit
00:43:58Emmanuel Macron et tout le monde n'a retenu une chose
00:44:00il a parlé devant la joconde.
00:44:02C'est drôle. Il ne reste plus que ça.
00:44:04Tout le monde a oublié.
00:44:06Peut-être que j'exagère
00:44:08mais il se met devant la joconde.
00:44:10Écoutons le président de la République.
00:44:14Avec beaucoup d'humilité je dois le dire
00:44:16car avoir l'occasion
00:44:18de vous parler sous le regard
00:44:20inqualifiable
00:44:22de la joconde
00:44:24est tout à la fois
00:44:26un privilège et en même temps
00:44:28pousse à l'humilité.
00:44:32Mais en commençant mon propos
00:44:34j'ai bien conscience que beaucoup de gens pourraient se dire
00:44:36pourquoi donc
00:44:38le Louvre
00:44:40aujourd'hui en ce début d'année ?
00:44:42Beaucoup de gens pourraient se dire
00:44:44c'est totalement
00:44:46un tempestif
00:44:48de venir parler d'un grand projet
00:44:50culturel
00:44:52alors que le monde semble partir
00:44:54dans tous les sens et que manifestement
00:44:56les discussions budgétaires se poursuivent.
00:44:58Vous avez tous souri
00:45:00c'est vrai qu'humilité Macron ce n'est pas le mot qui m'embrasse.
00:45:02C'est oxymorique.
00:45:04Il y a huit ans il était au même endroit
00:45:06pour célébrer sa victoire en 2017
00:45:08et maintenant il est cantonné au rôle presse
00:45:10de chef de chantier de Notre-Dame et du Louvre
00:45:12parce qu'il n'a plus vraiment moyen d'agir.
00:45:14Il est guide du Louvre.
00:45:16Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:45:18Au moins ça.
00:45:20Notre-Dame et peut-être sauver le Louvre
00:45:22ce n'est pas rien
00:45:24mais vu le destin qu'il s'imaginait
00:45:26sauver le Louvre
00:45:28il n'est pas quand même en danger de mort.
00:45:30Il y a des travaux à faire
00:45:32comme sur toutes les grandes institutions culturelles.
00:45:34Ça n'a pas été fait depuis des siècles.
00:45:36Parlez avec Laurence Descartes
00:45:38une femme remarquable
00:45:40qui tentue des dégâts.
00:45:42Et pourquoi ça n'a pas été fait ?
00:45:44On estime que du moment qu'on satisfait
00:45:46au tourisme de masse avec la Joconde
00:45:48qui est accessible dans des conditions épouvantables
00:45:50ça suffit.
00:45:52On met 6% du budget du ministère de la Culture
00:45:54dans le pass culture pour financer
00:45:56l'économie des Escape Games.
00:45:58Emmanuel Macron a laissé un rapport
00:46:00sur la déliquescence du Louvre pour y aller pendant deux ans.
00:46:02Toutes les questions de volonté politique.
00:46:04Ça ne m'a pas frappé que c'était en déliquescence le Louvre
00:46:06parce que j'y vais régulièrement.
00:46:08Je n'ai pas trouvé que c'était dans l'été.
00:46:10Vous restez avec les Japonais devant la Joconde
00:46:12mais dès que vous vous éloignez
00:46:14ça se dégrade.
00:46:16C'est plus du tout adapté.
00:46:18C'était fait pour 4 millions de visiteurs
00:46:20il y en a 9.
00:46:22Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:46:24Il faut peut-être limiter
00:46:26le nombre de visiteurs.
00:46:28Faire payer plus cher les visiteurs extra-européens
00:46:30je pense que ça va dans le fond.
00:46:32Yann Moix. Vous aimez Yann Moix ?
00:46:34Bien sûr.
00:46:36C'est une petite quotidienne avec lui.
00:46:38Sur une chaîne du groupe.
00:46:40Un sensé.
00:46:42Juvénile.
00:46:44C'est dommage.
00:46:46J'ai cru qu'on allait parler de littérature
00:46:48mais malheureusement c'est l'almanach vermo qui revient.
00:46:50Le hérisson.
00:46:52Vous vous souvenez de ces trucs-là ?
00:46:54Nos grands-parents disaient ça.
00:46:56Le hérisson c'était en papier vert.
00:47:00Ça existe toujours l'almanach vermo ?
00:47:02Une fois par an je pense.
00:47:04L'almanach vermo c'était...
00:47:06C'était comme la bougie du sapeur.
00:47:08L'almanach vermo c'était des gens qui sortaient de Rigoletto
00:47:10et qui disaient
00:47:12c'est pas drôle du tout.
00:47:14C'était le genre de blessant.
00:47:16Dans l'almanach vermo.
00:47:18La pub et on revient tout de suite.
00:47:22Nous recevons un génie.
00:47:26Eric Nolot.
00:47:28Franchement ce que vous avez fait
00:47:30c'est incroyable.
00:47:32C'est sidérant, apnée.
00:47:34C'est une traversée
00:47:36de tous les écrivains du XXe siècle
00:47:40et vous avez écrit quelques lignes,
00:47:42plusieurs lignes, nombreuses lignes
00:47:44en alexandrin.
00:47:46Le livre entier est en alexandrin.
00:47:48Le roman entier est en alexandrin.
00:47:50C'est une histoire du XXe siècle qui se passe intégralement sous l'eau.
00:47:52C'est la première contrainte.
00:47:54Et la deuxième contrainte c'est en alexandrin.
00:47:56Il y a une troisième contrainte mais qui ne regarde personne.
00:47:58C'est que j'ai pris les mêmes rimes
00:48:00que Raymond Roussel dans la doublure mais à l'envers.
00:48:02Un ouvrage de Raymond Roussel
00:48:04paru en 1896.
00:48:06Mais ça c'est une contrainte pour les initiés.
00:48:08Là je pense que vous disiez, Raymond Roussel
00:48:10je vous assure, je crois qu'il y a peu de gens
00:48:12même qui aiment la littérature
00:48:14mais qui connaissent...
00:48:16Il y a un autre Roussel
00:48:18qui est parfois connu dans l'actualité
00:48:20mais Raymond Roussel...
00:48:22Disons qu'il y en a un dont on parlera plus dans 5 ans
00:48:24et un dont on parle encore 100 ans après sa mort.
00:48:26C'est la seule différence entre la littérature et les hommes politiques.
00:48:28Non mais vous connaissez Raymond Roussel ?
00:48:30Oui on connait Raymond Roussel mais c'est vrai que même parmi les lettrés
00:48:32il a écrit l'Occus Solus
00:48:34Impression d'Afrique
00:48:36et Nouvelle Impression d'Afrique.
00:48:38Impression d'Afrique c'est le plus connu.
00:48:40C'est le plus connu d'un petit cercle.
00:48:42Evidemment tout est relatif.
00:48:44Bien évidemment.
00:48:46Sommeil à la midi, le rappel des titres.
00:48:50Nîmes saoulé, rafale
00:48:52c'est le cri d'alerte des fonctionnaires
00:48:54d'Alliance Police après 2 nouvelles fusillades
00:48:56dans la ville. Ils viennent d'apprendre
00:48:58qu'ils ne seront renforcés que de 3 nouveaux agents
00:49:00un manque d'effectifs qui selon eux
00:49:02ne permet pas de mener à bien leur mission.
00:49:04Constat sans appel
00:49:06de notre sondage CSA pour CNews
00:49:08européen et le JDD pour 65%
00:49:10des personnes interrogées
00:49:12oui la France est submergée
00:49:14par l'immigration et quand on regarde
00:49:16en fonction des sensibilités politiques
00:49:18plus vous êtes à droite de l'échiquier
00:49:20et plus vous êtes d'accord
00:49:22avec les propos du Premier ministre François Bayrou.
00:49:24Et puis une nouvelle version
00:49:26du programme d'éducation à la vie affective
00:49:28relationnelle et sexuelle
00:49:30sera présentée au Conseil supérieur de l'éducation
00:49:32dès cet après-midi 14h.
00:49:34Un texte décrit comme indispensable
00:49:36par la ministre Elisabeth Borne
00:49:38et dont certains aspects jugés clivants
00:49:40ont d'ores et déjà été gommés.
00:49:42Merci Somaya.
00:49:44Donc c'est vrai que c'est une gageure
00:49:46c'est un exercice de style, ça peut rappeler
00:49:48peut-être ce qu'avait voulu faire Pérec
00:49:50à un moment à travers un genre
00:49:52en l'occurrence l'alexandrie mais pourquoi ?
00:49:54D'abord parce que c'est une forme
00:49:56que j'aime beaucoup comme lecteur
00:49:58qui est assez peu employée et puis l'idée
00:50:00c'est quand même d'écrire un roman, c'est-à-dire
00:50:02qu'on peut lire vraiment du début à la fin
00:50:04un livre intégralement écrit en alexandrin.
00:50:06Par ailleurs c'est aussi un hommage au XXe siècle
00:50:08en définissant tous les épisodes
00:50:10artistiques ou culturels qui m'ont marqué
00:50:12et aussi les horreurs qui m'ont traumatisé.
00:50:14Et le XXe siècle
00:50:16maintenant il appartient à l'histoire
00:50:18et donc j'ai imaginé si vous voulez
00:50:20une sorte de XXe siècle
00:50:22réitéré à l'infini comme si tous les événements
00:50:24repassaient à l'infini mais sous l'eau.
00:50:26Donc par exemple vous avez 14-18 et les gens
00:50:28se tirent dessus mais ils sont freinés par l'eau.
00:50:30Il y a Aldrin et Collins
00:50:32et Armstrong
00:50:34qui vont faire leur périple sur la lune
00:50:36mais tout ça, ça se passe dans l'eau.
00:50:38Il y a Hiroshima, tout se passe sous l'eau
00:50:40donc au milieu des poissons, au milieu des créatures.
00:50:42Les nazis n'ont pas par exemple des chiens, des bergers allemands
00:50:44ils ont des requins.
00:50:46Je me suis imaginé vraiment le XXe siècle
00:50:48de manière subaquatique.
00:50:50La submersion est à la mode
00:50:52c'est le cas, c'est subaquatique, c'est sous l'eau.
00:50:54Bon alors Solzhenitsyn
00:50:56par exemple face à la porte d'humain verrouillée
00:50:58Solzhenitsyn supporte l'inspection
00:51:00sans dire un seul mot
00:51:02son maillot émaculé de spondyle
00:51:04là un caillot se forme
00:51:06de leur bave, l'épaule démise
00:51:08du forçat lui fait mal mais il n'est pas
00:51:10de mise, ici de se plaindre
00:51:12Alexandre sait qu'il n'est rien
00:51:14un cafard, une mouche de
00:51:16cabinet, juste visiblement mieux
00:51:18fait de ne point n'être, soupire-t-il
00:51:20parfois il n'a ni dieu ni maître
00:51:22c'est pourquoi il est là, il ne valide
00:51:24pas cette fausse révolution par le bras
00:51:26par le bas
00:51:28ça donne un rythme
00:51:30c'est hypnotique
00:51:32sur le drapeau
00:51:34sur faucille et marteau
00:51:36il crache alors entre ces murs on le bat
00:51:38on le cache
00:51:40on s'amuse tous
00:51:42parfois à faire des Alexandrins mais c'est très mauvais
00:51:44parce que justement
00:51:46on ne fait que la rime, c'est-à-dire que vous faites
00:51:48le sens, le rythme
00:51:50la rime, le rythme
00:51:52et ça fonctionne
00:51:54il faut éviter de faire ces deux fois six comme dans Racine et Corneille
00:51:56parce que c'est un genre, désolé, il faut l'écrire
00:51:58sans se poser la question
00:52:00des hiatus
00:52:02au milieu de phrases
00:52:04l'idée c'est aussi, quand on écrit
00:52:06et quand on lit en Alexandrin, on rêve
00:52:08c'est très marrant les Alexandrins, tout d'un coup
00:52:10c'est un rythme
00:52:12complètement, l'idée
00:52:14comme écrivain c'est de faire du neuf
00:52:16avec les formes anciennes
00:52:18c'est comme ça qu'on fait, d'une certaine manière
00:52:20on rafraîchit la littérature
00:52:22je me méfie avec l'âge
00:52:24des expériences
00:52:26avant-gardistes, car on s'aperçoit que
00:52:28l'avant-gardiste ça vieillit extrêmement
00:52:30mal, alors qu'avec les formes
00:52:32nobles, les formes désuètes, les formes classiques
00:52:34on arrive encore à dire sur la société
00:52:36des choses
00:52:38différentes, neuves, inédites
00:52:40et c'est marrant, ça prouve à quel point la langue
00:52:42française n'a pas besoin
00:52:44d'être traumatisée, souillée
00:52:46violée, revisitée
00:52:48il suffit d'utiliser les vieilles marmites
00:52:50et on peut faire des bonnes
00:52:52soupes de 2024 ou 2025
00:52:54dedans. Moi j'ai l'impression qu'il y a deux
00:52:56sortes d'écrivains
00:52:58ceux qui essayent de faire comme tout le monde
00:53:00d'attraper ce qui est
00:53:02dans l'air du temps pour essayer de faire un succès
00:53:04et ceux qui essayent de ne pas faire comme tout le monde
00:53:06de faire même comme personne, parce que là le pitch
00:53:08qui a été fait tout à l'heure c'est inouï
00:53:10de publier ce livre en 2025
00:53:12c'est presque un geste révolutionnaire
00:53:14est-ce que tu penses à ça au moment de le lancer ?
00:53:16Pascal, il y a tout un chapitre
00:53:18que vous allez adorer, vous verrez
00:53:20C'est un chapitre
00:53:22en alexandrin
00:53:24qui vraiment dit toutes les horreurs
00:53:26de 2022, 2023, 2024
00:53:28et si vous me permettez
00:53:30vous allez voir à quel point
00:53:32Je le lance ?
00:53:34Il est aérien
00:53:36la prochaine fois je ferai un livre dans les airs
00:53:38pour vous dire
00:53:40à quel point on peut parler
00:53:42du monde actuel
00:53:44c'est un chapitre qui s'appelle
00:53:461000 raisons de rester sous l'eau, donc ça parle vraiment d'aujourd'hui
00:53:48veux-tu vraiment regagner la plage
00:53:50et roussir sous les feux du réchauffement, te rabourrir
00:53:52à Paris, à continuer la comédie
00:53:54alors là le type demande à son ami
00:53:56parce qu'ils sont deux à voyager
00:53:58pourquoi elle a envie de remonter
00:54:00alors
00:54:02j'y vais, mais ça ne va pas être trop long je vous rassure
00:54:04rago, excès de nitrite dans nos jambons
00:54:06vedette plus périssable que des bonbons
00:54:08découverte à Vienne, Autriche d'un sac de crâne
00:54:10nouvel attentat
00:54:12suicide à Tombouctou, abus sur les actrices
00:54:14de X japonaise
00:54:16le nom à l'Europe aux élections anglaises
00:54:18les enfants déritrés aux corps noyés et nus
00:54:20les matons libyens marchant dans leurs détenus
00:54:22explosion à Bogoso, partout l'alerte rouge
00:54:24en raison de la récente découverte d'un virus
00:54:26mutant provenant d'un animal, soit disant
00:54:28un taux de...etc etc
00:54:30et en fait vous avez toute la société actuelle
00:54:32et l'actualité
00:54:34oui mais bon le monde a toujours été horrible
00:54:36c'est pas nouveau
00:54:38pour répondre à Eric, c'est pas simplement des choses du
00:54:40passé, c'est aussi des choses actuelles
00:54:42à un moment donné je lisse toutes les raisons
00:54:44de rester sous l'eau
00:54:46bon vous êtes
00:54:48d'abord vous restez avec nous
00:54:50on va évoquer votre livre
00:54:52l'actualité aussi je voulais
00:54:54qu'on termine, on a terminé d'ailleurs
00:54:56sur
00:54:58Alger bien sûr, et je voulais qu'on parle d'Elias
00:55:00parce que ce qui est intéressant
00:55:02dans Elias, là aussi c'est une forme
00:55:04de non-dit
00:55:06ou de déni qui peut exister
00:55:08voyez l'échange entre Marine Le Pen
00:55:10hier et François Bayrou
00:55:14Monsieur le Premier Ministre, Elias
00:55:16avait 14 ans
00:55:18vendredi dernier dans Paris
00:55:20il a été assassiné par deux mineurs
00:55:22pour un téléphone portable
00:55:24et la France
00:55:26à nouveau est sous le choc
00:55:28la France devenue le pays
00:55:30où le premier des droits de l'homme
00:55:32le droit à la sécurité personnelle
00:55:34est chaque jour foulé au pied
00:55:36le nombre de violences physiques a augmenté
00:55:38de 30% en 8 ans
00:55:40avec une victime toutes les 3 minutes
00:55:42ceci nécessite
00:55:44évidemment une réponse politique
00:55:46et une réponse pénale
00:55:48Quel est le substrate
00:55:50dont se nourrissent ces crimes
00:55:52le sentiment d'impunité
00:55:54le sentiment répandu
00:55:56parmi
00:55:58ces jeunes
00:56:00parmi les situations de dérive
00:56:02que nous connaissons
00:56:04le sentiment qu'ils ne risquent rien
00:56:06alors vous avez posé des questions
00:56:08notre réponse est simple
00:56:10dès la semaine du 10 février
00:56:12sur proposition de Gabriel Attal
00:56:14nous allons examiner
00:56:16une proposition de loi
00:56:18pour que précisément
00:56:20ces dérives
00:56:22puissent être sanctionnées
00:56:24immédiatement entre 16 et 18 ans
00:56:26le sentiment d'impunité
00:56:28qui nourrisse ça
00:56:30je ne suis pas sûr
00:56:32que ce soit la bonne analyse
00:56:34il se réfère au fait que
00:56:36les deux assassins étaient mis en cause
00:56:38dans une autre affaire et que le jugement
00:56:40avait été reporté au calendrier
00:56:42la seule mesure qui serait efficace
00:56:44c'est quiconque est pris en possession d'un couteau
00:56:46va en prison, point barre
00:56:48personne n'a besoin de se balader avec un couteau
00:56:50sauf exception
00:56:52mais qui a besoin de se balader
00:56:54pourquoi cet homme était dans le métro lyonnais
00:56:56avec un couteau, expliquez-moi
00:56:58quelle est l'utilité
00:57:00je signe à 100%
00:57:02à ce que vous dites
00:57:04ça c'est tolérance zéro
00:57:06vous n'avez pas les moyens
00:57:08de faire cette politique
00:57:10tous ceux qui ont un couteau sur eux
00:57:12vont en prison, je signe
00:57:14vous en arrêtez
00:57:16quelques-uns qui se retrouvent en prison
00:57:18le message va passer
00:57:20vous les mettez combien de temps en prison
00:57:22alors on est au Salvador, très bien
00:57:24ça ne me dérange pas
00:57:26je n'ai pas encore le Salvador
00:57:28si vous mettez tous ceux
00:57:30qui ont un couteau en prison
00:57:32on est au Salvador
00:57:34un tiers des places de prison
00:57:36promises par Emmanuel Macron
00:57:38il y a combien de gens qui ont un en ce moment
00:57:40mais en revanche
00:57:42ce que j'ai proposé modestement au ministre
00:57:44hier, c'est de faire des descentes
00:57:46tout d'un coup
00:57:48tu as 200 flics qui arrivent dans un collège
00:57:50tout le monde est dans la cour
00:57:52et tout le monde est fouillé
00:57:54et là, tous ceux qui ont des couteaux
00:57:56ils sont exclus de l'établissement
00:57:58pendant 8 jours, 15 jours
00:58:00c'est des actions flash
00:58:02vous imaginez la levée de bouclier
00:58:04des syndicats de l'éducation nationale
00:58:06vous imaginez la levée de bouclier
00:58:08des syndicats de l'éducation nationale
00:58:10vous imaginez la levée de bouclier
00:58:12des syndicats de l'éducation nationale
00:58:14d'accord, c'est du bon sens
00:58:16mais vous savez très bien
00:58:18des marches blanches
00:58:20là où vous avez raison
00:58:22on va voir le sujet
00:58:24c'est ce qui s'est passé à Lyon
00:58:26c'est ce qui s'est passé à Lyon
00:58:28il y a un homme qui
00:58:30est en contact avec un autre
00:58:32vous avez peut-être vu cette image sidérante
00:58:34et cet homme
00:58:36il pète un câble
00:58:38et il revient vers celui qui l'a simplement effleuré
00:58:40et il revient vers celui qui l'a simplement effleuré
00:58:42il l'a simplement effleuré
00:58:44sans faire exprès, il a failli se faire tuer
00:58:46donc effectivement
00:58:48il y a beaucoup de gens
00:58:50qui évitent aujourd'hui
00:58:52des lieux, s'ils en ont les moyens
00:58:54et la possibilité, ils évitent
00:58:56le métro, ils évitent les gares
00:58:58ils évitent tout
00:59:00ils se disent
00:59:02vous assistez à une agression dans le métro
00:59:04les gens ne veulent plus intervenir
00:59:06parce qu'ils se disent le type va sortir un coup de main
00:59:08vous avez parfaitement raison
00:59:10c'est le football aussi, là en l'occurrence
00:59:12Eliane sortait de l'entraînement du foot
00:59:14parce que ça arrive dans l'entraînement
00:59:16il y a d'autres problèmes
00:59:18le football, la violence, les actes d'intimidation
00:59:20que moi-même j'ai vécu, je jouais dans le 14ème
00:59:22donc c'était vraiment à quelques mètres
00:59:24donc en fait ça existe depuis longtemps
00:59:26mais vous avez raison, c'est-à-dire que
00:59:28il y a des parents
00:59:30qui effectivement, le football c'est intéressant
00:59:32je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui il y ait le brassage
00:59:34social
00:59:36qui existait dans le football
00:59:38dans les années 70
00:59:40il est possible que ce soit communautarisé
00:59:42qu'il y ait des gens
00:59:44c'est évident
00:59:46tous les clubs de base vous font remonter
00:59:48les mêmes informations
00:59:50le problème numéro un du foot aujourd'hui
00:59:52en région
00:59:54c'est la sécurité
00:59:56et Philippe Diallo en a parlé
00:59:58lorsqu'il a été élu
01:00:00président de la Fédération française du football
01:00:02il avait fait toute sa campagne
01:00:04et il raconte qu'effectivement sur le terrain
01:00:06les gens lui disent le dimanche à 15h
01:00:08notre problème c'est de sécuriser le match
01:00:10il y a des entraînements qui se font aujourd'hui
01:00:12à huis clos de U12
01:00:14ce qu'on appelle les U12, U13, U14, U15
01:00:16parce que les parents sont là
01:00:18c'est juste l'enfer
01:00:20voyons le sujet de cette agression au couteau
01:00:22de cet homme qui était
01:00:24avec Adrien Spiteri
01:00:26et ça s'est passé à Lyon
01:00:28pour cette simple bousculade
01:00:30a priori involontaire
01:00:32l'homme à droite de l'image va être
01:00:34poignardé au niveau de la nuque
01:00:36la scène d'une extrême violence
01:00:38le dimanche à la station de métro Guillotière
01:00:40à Lyon, un quartier défavorablement
01:00:42connu de la police
01:00:44la vidéo elle est éloquente
01:00:46de par le calme de l'agresseur
01:00:48c'est à dire qu'à aucun moment il essaie de se discriminer
01:00:50il porte un coup de couteau
01:00:52et il s'en va tranquillement
01:00:54la victime est passée à quelques centimètres de la mort
01:00:56on n'est pas sur quelque chose d'anodin
01:00:58l'auteur est activement recherché
01:01:00la victime elle a été transportée à l'hôpital
01:01:02son pronostic vital n'est pas engagé
01:01:04pour ce policier
01:01:06les agressions au couteau comme celle-ci
01:01:08sont de plus en plus fréquentes sur le territoire
01:01:10il n'y a pas un jour où on n'a pas
01:01:12des coups de couteau ou
01:01:14des homicides comme le petit Elias qui défraie la chronique
01:01:16à partir du moment où vous avez
01:01:18une réponse pénale
01:01:20immédiate et ferme
01:01:22forcément ça aura un impact sur les agresseurs
01:01:24et les délinquants
01:01:26selon le parquet de Lyon, une enquête pour tentative
01:01:28d'homicide volontaire a été ouverte
01:01:32Quelle est votre vie Yann Moix ?
01:01:34Vous vous baladez dans Paris ?
01:01:36Oui, j'ai arrêté de prendre le métro
01:01:38parce que
01:01:40je me suis aperçu que la vision que j'avais de Paris
01:01:42en prenant le métro était atroce
01:01:44alors que la vision que j'ai de Paris en marchant
01:01:46et tout à fait autre, j'ai une approche
01:01:48psychologique de la ville complètement différente
01:01:50le métro c'est l'enfer
01:01:52c'est à dire qu'il y a un monde
01:01:54fou, ça sent extrêmement
01:01:56mauvais et les gens
01:01:58attendent le prétexte
01:02:00de l'agression, c'est à dire que
01:02:02on a l'impression qu'ils
01:02:04cherchent un motif pour
01:02:06faire sortir, faire jaillir
01:02:08toute la haine qu'ils ont en rétention
01:02:10les uns pour les autres, là par exemple
01:02:12on voit qu'il y a deux formes d'agression complètement différentes
01:02:14Elia c'est un crime crapuleux, on veut un portable
01:02:16le deuxième, on voit quelqu'un qui
01:02:18tout d'un coup se sent humilié
01:02:20par un geste complètement anodin
01:02:22et donc il y a une sorte de volonté
01:02:24d'en découdre, une haine latente
01:02:26qu'on connait d'ailleurs dans très peu de pays
01:02:28parce qu'il y a des pays extrêmement violents, notamment en Amérique du Sud
01:02:30mais il y a toujours un motif
01:02:32la violence, c'est la violence gratuite
01:02:34indépendamment de l'horreur
01:02:36qui en découle, c'est pas exactement la même chose
01:02:38or j'ai l'impression que la France
01:02:40s'avance vers la violence, de l'ultra-violence
01:02:42mais gratuite, sans motif
01:02:44ou des motifs complètement adventistes
01:02:46secondaires, absurdes, et c'est ça qui est très
01:02:48inquiétant, vous parliez tout à l'heure
01:02:50du
01:02:52quel pays vous évoquiez tout à l'heure ?
01:02:54Le Salvador, vous pouvez aussi évoquer
01:02:56le Brésil, ce sont des pays extrêmement violents
01:02:58mais les motifs, c'est la misère sociale
01:03:00les motifs, c'est l'argent
01:03:02les motifs, c'est
01:03:04pour le Brésil, c'est des gens qui sont dans les favelas
01:03:06et qui sont nargués toute la journée
01:03:08par la richesse des autres, parce qu'il n'y a pas de classe moyenne
01:03:10en France, on ne peut pas dire ça
01:03:12il y a une sécurité sociale, il y a quand même
01:03:14des gens qui sont pas dans la... il y a des gens dans la misère
01:03:16mais c'est pas eux qui agressent
01:03:18les gens qui agressent sont des gens qui bénéficient
01:03:20de la sécurité sociale, qui rentrent tranquillement
01:03:22chez leurs parents le soir, mais qui sont à cran
01:03:24à cran d'arrêt, mais ils sont à cran
01:03:26et donc, ce que je ne comprends
01:03:28pas, c'est cette haine
01:03:30qui se putréfie dans l'être humain
01:03:32et qui demande qu'à s'exorciser par les coups
01:03:34et l'ultra-violence, et en discutant avec
01:03:36des policiers, ils m'ont dit que
01:03:38c'est les mêmes chiffres qu'il y a 40 ans, c'est vrai
01:03:40mais à deux exceptions près
01:03:42d'abord, l'intensité des coups portés
01:03:44n'a aucune commune mesure
01:03:46et là où l'ultra-violence venait
01:03:48de gens de 19, 22 ans, 1982
01:03:50aujourd'hui, elle vient des 12, 16 ans
01:03:52et les adolescents d'aujourd'hui
01:03:54sont des mutants par rapport aux adolescents d'il y a 50 ans
01:03:56Autre sujet qui nous a intéressé
01:03:58ces dernières heures, les députés de la France Insoumise
01:04:00ont quitté l'hémicycle hier
01:04:02après une intervention de la députée
01:04:04du groupe Ensemble, Caroline Yadan
01:04:06au lendemain des 80 ans de la libération
01:04:08de Schwyz, elle a évoqué une bête immonde
01:04:10qui est de retour parmi nous, rajoutant
01:04:12que cette haine des juifs est exaltée
01:04:14aujourd'hui par un dangereux parti
01:04:16à l'extrême gauche. Vous voyez, cette séquence, c'était à l'Assemblée nationale
01:04:18hier
01:04:20La Shoah a été l'aboutissement d'un
01:04:22long processus, celui qui a consisté
01:04:24à préparer les esprits durant
01:04:26des décennies à la haine des juifs et à leur
01:04:28déshumanisation. Or,
01:04:30la bête immonde est de retour
01:04:32parmi nous. Elle a pris forme
01:04:34le 7 octobre 2023
01:04:36dans une pornographie de l'horreur
01:04:38Cette haine des juifs est
01:04:40exaltée aujourd'hui par un dangereux
01:04:42parti à l'extrême gauche de cet hémicycle
01:04:44qui trouve que
01:04:46l'antisémitisme est résiduel
01:04:48qui reprend les accusations
01:04:50moyenâgeuses des juifs
01:04:52empoisonneurs de puits,
01:04:54qui défend les chasseurs de juifs
01:04:56dans les rues, qui qualifie
01:04:58le ramas de mouvements de résistance
01:05:00ou, comble de l'ignominie,
01:05:02les meurtriers palestiniens
01:05:04condamnés à perpétuité
01:05:06d'otages.
01:05:08Madame Aurore Berger
01:05:12La parole est à Madame Aurore Berger,
01:05:14ministre en charge de l'égalité
01:05:16entre les femmes et les hommes
01:05:18et de la lutte contre la discrimination.
01:05:32Merci Madame la députée
01:05:34Caroline Yadan pour la clarté
01:05:36de votre interpellation
01:05:38qui vraisemblablement déplait à une partie
01:05:40de cet hémicycle.
01:05:42Une partie de l'hémicycle qui, heureusement,
01:05:44est minoritaire dans notre pays.
01:05:46Minoritaire à considérer que l'antisémitisme
01:05:48est résiduel, minoritaire à
01:05:50refuser de voir l'ampleur
01:05:52de ce phénomène qui, malheureusement,
01:05:54touche trop de nos compatriotes
01:05:56dans notre propre pays.
01:06:00Ils ont évidemment raison sur le fait
01:06:02que par clientélisme, LFI a franchi
01:06:04toutes les lignes rouges et cherchait à mettre le feu
01:06:06aux esprits depuis cet octobre, mais ça avait commencé avant,
01:06:08dès la marche contre l'islamophobie en 2019.
01:06:10Maintenant, j'aimerais aussi que l'ex-majorité
01:06:12présidentielle balaye
01:06:14devant sa propre porte, parce que, pardonnez-moi,
01:06:16mais qui s'est allié à LFI dans le cadre des dernières élections législatives
01:06:18et, par ailleurs, qui porte
01:06:20un bilan migratoire depuis 2017
01:06:22avec une explosion de l'immigration extra-européenne
01:06:24qui a directement à voir avec ce qu'on appelle
01:06:26le nouvel antisémitisme, pour reprendre
01:06:28l'expression de Taguef.
01:06:30Les leçons de morale, c'est des deux côtés
01:06:32qu'il faut en faire, je pense.
01:06:34Ce qui est formidable, c'est l'écrit d'orfraie de LFI
01:06:36et vous avez vu qu'ils vont demander des sanctions
01:06:38contre Caroline Yadam.
01:06:40Elle peut en avoir parce que...
01:06:42Absolument.
01:06:44Et donc ça, ça a été des négociations
01:06:46à l'issue des élections, mais c'est le monde à l'envers.
01:06:48C'est-à-dire que la liberté,
01:06:50ils n'acceptent pas la liberté
01:06:52d'expression. La gauche n'a qu'une chose
01:06:54à dire, c'est interdire, censurer,
01:06:56condamner.
01:06:58C'est la gauche d'aujourd'hui.
01:07:00J'ai cité tout à l'heure Jean Daniel.
01:07:02C'est quand même extraordinaire ce que disait Jean Daniel.
01:07:04C'est pas un homme de droite, Jean Daniel.
01:07:06Il y a en ce moment en Occident une islamisation
01:07:08de la vie quotidienne dont l'extension est inquiétante.
01:07:10Jean Daniel, dans le Nouvel Obs,
01:07:12quand la gauche parlait...
01:07:14Là, on a un deuxième problème,
01:07:16c'est l'extension de la complicité avec l'islamisme.
01:07:18C'est plutôt ça le problème.
01:07:20Il y a quand même, sur la liste de monsieur Boyard
01:07:22à Ville-Neuve-Saint-Georges, il y a quand même un soutien
01:07:24très décontracté du Hamas.
01:07:26Très décontracté.
01:07:28Il y a fusion ou pas ?
01:07:30Il n'y a pas de fusion, mais il y a un retrait
01:07:32de l'autre liste de gauche qui rassemblait
01:07:34les communistes, les écologistes
01:07:36et les socialistes,
01:07:38qui vont se retirer.
01:07:40Ça va profiter mathématiquement à Louis Boyard.
01:07:42Il y a deux listes de droite qui, eux, ne fusionnent pas.
01:07:44Donc, il y a des chances que Louis Boyard
01:07:46soit le prochain maire de Ville-Neuve-Saint-Georges
01:07:48dimanche prochain.
01:07:50La demande qui avait été faite par les socialistes,
01:07:52c'était de retirer les fameux colistiers
01:07:54qui étaient pro-Hamas.
01:07:56Donc, le PS se couche ?
01:07:58Le PS se couche, le PS est complice,
01:08:00le PS favorise, bien sûr.
01:08:02Tout ce qu'ils racontent, c'est...
01:08:04Ils vous diront qu'ils ne se sont pas associés à cette liste.
01:08:06Dans les faits, effectivement, leur retrait va profiter
01:08:08mécaniquement à Louis Boyard.
01:08:10Donc, ce qui est dingue aussi, c'est deux listes de droite.
01:08:12Et pourquoi il y a deux listes de droite ?
01:08:14Parce que les bisbilles internes qui se détèchent.
01:08:16Il y a l'LR sortant, il y a les LR, je crois.
01:08:18Il y a LR, il y a diverses droites.
01:08:20Mais la droite est nulle !
01:08:22Ça fait 40 ans qu'elle est nulle, la droite !
01:08:24Donc, il n'y a rien de nouveau, en fait.
01:08:26Elle est nulle, sur ces trucs-là.
01:08:28Il ne faut pas se payer de mots, alors.
01:08:30Comment ?
01:08:32Ça fait 40 ans, c'est la droite la plus bête du monde.
01:08:34Je dis la droite est nulle,
01:08:36la droite la plus bête du monde.
01:08:38Donc voilà, tu as un pays qui penche à droite
01:08:40à 60 ou 70 %, la droite n'est pas capable
01:08:42de trouver, de s'allier.
01:08:44Donc, bien fait pour elle !
01:08:46Bien fait pour elle !
01:08:48Que voulez-vous que je vous dise ?
01:08:50Sacha Guitry.
01:08:52Sacha Guitry.
01:08:54Sacha Guitry, formidable, Sacha Guitry.
01:08:56Très grand génie, oui.
01:08:58D'ailleurs...
01:09:00Alors, aujourd'hui, à mon avis, par exemple, Sacha Guitry,
01:09:02il a des collectifs
01:09:04devant la porte, immédiatement, j'imagine,
01:09:06avec tout ce qu'il a dit sur
01:09:08les femmes.
01:09:10Mais alors, ça, c'est des gens qui n'ont pas lu
01:09:12l'œuvre de Guitry, parce que lorsqu'on lit
01:09:14vraiment le théâtre de Guitry, et Eric le sait,
01:09:16on s'aperçoit qu'effectivement,
01:09:18dans un premier temps, les hommes
01:09:20sont terribles avec les femmes, d'une misogynie
01:09:22extrême, mais dans toutes les pièces
01:09:24de Guitry, à 100 %, ce sont toujours
01:09:26les femmes les plus intelligentes, qui punissent
01:09:28les hommes d'avoir été ce qu'ils ont été,
01:09:30et c'est toujours elles qui tirent leur épingle du jeu,
01:09:32et l'humiliation est toujours pour les hommes.
01:09:34Dans toutes les pièces de Guitry, c'est ça, la morale.
01:09:36On a voulu les prendre de haut,
01:09:38mais c'est elles qui nous terrassent in fine.
01:09:40C'est un peu subtil pour les néo-féministes.
01:09:42Non, mais c'est la vérité.
01:09:44Toutes les pièces de Guitry, c'est ça, la morale.
01:09:46Messieurs, vous avez cru
01:09:48être les plus forts, regardez le résultat.
01:09:50Mais ce qu'elle avait de plus profond, c'était son sommeil,
01:09:52c'est vrai que c'est pas forcément...
01:09:54Oui, mais c'est tiré d'une pièce,
01:09:56c'est tiré d'une pièce où,
01:09:58c'est encore une histoire de coquuffiage,
01:10:00où le type pense coquuffier tout le monde,
01:10:02et il s'aperçoit que c'est lui le dindon de la farce,
01:10:04comme souvent dans Guitry, comme toujours dans Guitry.
01:10:06Alors là je lis,
01:10:08chez Sacha,
01:10:10Emmanuel éprouve l'envie de se reposer,
01:10:12mais un bel étui en étain,
01:10:14à l'éclat un peu évanoui, nous intrigue.
01:10:16La robe de chambre que traîne,
01:10:18cet aigle fin ne m'est pas inconnu,
01:10:20sereine, une bonite porte
01:10:22qu'une agrafe tient,
01:10:24un toupet blond.
01:10:26Cette épinochette qui vient,
01:10:28vers nous avale une bague,
01:10:30qu'un brin de mousse recouvrait.
01:10:32Doucement, je déterre une gousse,
01:10:34cachant un pendentif,
01:10:36où, en train de brunir,
01:10:38est incrusté en médaillon le souvenir
01:10:40photographié d'un homme de grande taille.
01:10:42Plus loin, une mule,
01:10:44seule, imbibée d'eau,
01:10:46baille d'un interstice rocheux,
01:10:48dépasse tranchant
01:10:50un coupe-papier que j'attrape en me penchant.
01:10:52Ce fixe-chaussette
01:10:54d'origine écossaise, ce chapeau de feutre
01:10:56de marque new-yorkaise,
01:10:58continue de me faire espérer quelque part.
01:11:00Dans ces parages doit se trouver
01:11:02la plupart des indices en atteste,
01:11:04celui qui passe pour le
01:11:06La Fontaine moderne et le surpasse, à mon avis.
01:11:08Je donnerai temps pour le voir.
01:11:10C'est l'arrivée chez Guitry,
01:11:12dans l'antre de Guitry, au milieu des poissons.
01:11:14Et donc, il y a tous les objets de Guitry
01:11:16sur le chemin. Le coupe-papier,
01:11:18le buste de Voltaire, le coupe-ongles,
01:11:20le fixe-chaussette, la cravate,
01:11:22le chapeau, enfin tous les
01:11:24tous les ustensiles Guitry qui sont là,
01:11:26et ça met des indices.
01:11:28Qu'est-ce que les premiers lecteurs
01:11:30qui ont découvert cet OVNI ?
01:11:32Vous l'avez chroniqué d'ailleurs pour le Journal du Liban ?
01:11:34Encore.
01:11:36C'est un OVNI, quand même, aujourd'hui,
01:11:38ce récit. Vous dites roman,
01:11:40d'ailleurs. Oui, parce qu'un roman,
01:11:42ce n'est pas forcément dans une forme donnée.
01:11:44Du moment que ça raconte une histoire, c'est un roman.
01:11:46Et même, j'aime les romans qui ne racontent pas d'histoire.
01:11:48Je suis un grand fan de Philippe Solers, par exemple,
01:11:50dans Femmes, qui est un chef-d'oeuvre,
01:11:52un des livres les plus importants du XXe siècle,
01:11:54qui n'a pas d'histoire. Donc, en fait, on fait ce qu'on veut.
01:11:56Ce que j'aime dans le mot roman, c'est qu'on met ce qu'on veut
01:11:58à l'intérieur. C'est ça qui est fantastique.
01:12:00Le roman n'est pas mort. D'ailleurs, vous avez bien vu
01:12:02que pendant le Covid, les gens, tout de suite,
01:12:04se précipitent vers la littérature. La littérature
01:12:06devient clandestine, puisque plus personne ne lit,
01:12:08mais elle ne veut pas mourir. C'est même le seul
01:12:10art qui ne mourra jamais. Le livre,
01:12:12en France, ne veut pas mourir. Le numérique ne marche pas.
01:12:14En fait, c'est un refuge. Et vous avez vu aussi
01:12:16que les hommes politiques, quand ils sont
01:12:18traversés du désert, ils se précipitent
01:12:20vers le livre et l'écriture. On vit dans un
01:12:22pays extraordinaire dans lequel la littérature
01:12:24ne veut pas mourir. Et pourtant,
01:12:26on la méprise à longueur de journée.
01:12:28Et on lui en fait voir de toutes les couleurs. Et c'est ça qui est fantastique.
01:12:30Je maintiens
01:12:32que c'est un art extrêmement
01:12:34vif, vivant, et qui
01:12:36reprend son vrai rôle,
01:12:38c'est-à-dire de clandestin.
01:12:40Moi, je crois que la véritable
01:12:42littérature finira dans les catacombes.
01:12:44Parce qu'on est en train de former des générations
01:12:46pour lesquelles le français
01:12:48courant de, je ne parle pas
01:12:50de ton oeuvre, mais par exemple de Zola,
01:12:52deviendra une langue incompréhensible.
01:12:54Stendhal disait
01:12:56j'écris pour les lecteurs de 1930.
01:12:58Moi, j'écris pour les lecteurs de 1830.
01:13:00C'est-à-dire des gens qui ne sont plus là.
01:13:02Je vous assure,
01:13:04ne pensez pas
01:13:06que la France rurale
01:13:08des années 30 s'endormait le soir
01:13:10avec la recherche du temps perdu.
01:13:12Non, mais avec Eugène Full.
01:13:14Je vous assure,
01:13:16je suis tombé, et je pense qu'on l'a tous fait
01:13:18cette expérience, dix fois sur des mémoires
01:13:20par exemple, d'écrivains
01:13:22ou de gens qui n'étaient pas écrivains,
01:13:24qui disent à quel âge ils ont découvert.
01:13:26D'ailleurs, la dernière fois, c'est Judith Magre.
01:13:28Une interview de Judith Magre, elle me dit
01:13:30à 12 ans, je lisais quoi, Baudelaire, etc.
01:13:32Ce n'est plus possible aujourd'hui,
01:13:34à quelques exceptions près. Mais je vous assure
01:13:36que ce français est devenu
01:13:38inaccessible à la masse.
01:13:40Ce qui, d'un point de vue de gauche,
01:13:42est assez choquant, d'ailleurs.
01:13:44Il y a une élite qui, elle, va être bien éduquée
01:13:46et qui aura toujours accès à ses chefs-d'oeuvre
01:13:48de la littérature française, qui seront interdits
01:13:50à la population.
01:13:52Tout le monde ne lisait pas les grands textes,
01:13:54mais les grands textes imprégnaient l'imaginaire collectif.
01:13:56Évidemment, tout le monde n'avait pas lu Victor Hugo,
01:13:58mais il y avait 2 millions de Parisiens à la mort de Victor Hugo
01:14:00dans les rues de Paris. La France était encore
01:14:02une nation littéraire, propre
01:14:04à l'expression de Moina Ouzouf. Aujourd'hui,
01:14:06il n'y a pas un seul écrivain,
01:14:08il n'y a pas un seul homme de lettre dans les 50 personnalités favoris
01:14:10des princesses.
01:14:12Le livre, c'était le grand loisir.
01:14:14Il n'y avait rien d'autre.
01:14:16C'était aussi une façon
01:14:18de s'échapper.
01:14:20Aujourd'hui, il y a plein d'autres choses
01:14:22à travers nos écrans.
01:14:24Pour le site de l'INA, il y a un reportage extraordinaire
01:14:26fait fin 60, où il y a une enquête
01:14:28sur les gens qui lisent Proust. C'est extraordinaire.
01:14:30Il y a une coiffeuse, il y a un chauffeur de taxi
01:14:32qui est totalement intoxiqué à la recherche du temps perdu
01:14:34et ils en parlent sans cuissererie.
01:14:36Pour eux, Charles et Saint-Loup,
01:14:38c'est vraiment des personnages qu'ils connaissent intimement.
01:14:40Moi, je fais l'expérience souvent sur ma grand-mère
01:14:42qui a 99 ans dans 15 jours.
01:14:44Je lui achète à la FNAC
01:14:46des livres
01:14:48qui viennent de sortir et des grands classiques.
01:14:50Comme elle ne sait pas forcément
01:14:52qui est Marcel Proust, donc elle lit au premier degré.
01:14:54Elle ne se trompe jamais.
01:14:56Comme par hasard, elle me dit
01:14:58« ça, j'ai moyennement aimé ».
01:15:00Ça, c'est par exemple Virginie Grimaldi.
01:15:02C'est vraiment adoré, c'est extraordinaire.
01:15:04Les personnages sont fantastiques.
01:15:06Comme par hasard, c'est à la recherche du temps perdu ou Balzac.
01:15:08Balzac, elle connaît.
01:15:10C'est marrant parce que des gens qui lisent vraiment
01:15:12sans la cuissererie, sans l'intoxication universitaire,
01:15:14ne se trompent pas.
01:15:16Dans les années 60, outre le fait que des gens
01:15:18parlaient encore avec l'imparfait du subjonctif dans la rue,
01:15:20ils lisaient Proust sans savoir
01:15:22la réputation qu'avait Proust.
01:15:24D'ailleurs, j'en parlais hier avec Eric.
01:15:26Il faut savoir qu'entre la mort de Proust
01:15:28et les années 1965-1968,
01:15:30Proust n'a pas complètement passé à l'as.
01:15:32Il était au purgatoire, à part pour une élite.
01:15:34Mais Proust a été remis
01:15:36dans l'actualité littéraire
01:15:38au milieu des années 60.
01:15:40Avant, il y avait une sorte
01:15:42de blackout sur son œuvre.
01:15:44Il n'était pas à la mode.
01:15:46Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a une division de la société en deux.
01:15:48On n'a jamais écrit autant de romans
01:15:50dans notre pays. On n'a jamais vendu
01:15:52autant de livres dans notre pays.
01:15:54Et en même temps, il y a toute une frange de la population
01:15:56qui ne lit jamais.
01:15:58Il est passé d'une société agraire et littéraire
01:16:00à une société technologique
01:16:02et scientifique.
01:16:04Votre grand-mère, elle viendrait si on l'invitait ?
01:16:06Non, parce qu'elle n'aime pas tellement
01:16:08les plateaux télé, mais vous m'avez déjà posé la question.
01:16:10Elle a 89 ans.
01:16:12Elle est née en 1926. Elle a toujours lu.
01:16:14J'adorerais qu'elle vienne
01:16:16un jour sur notre plateau.
01:16:18Elle n'aime pas tellement se déplacer.
01:16:20On pourrait faire un Festime.
01:16:22Elle aime beaucoup cette émission.
01:16:24Elle est en train de nous écouter, votre grand-mère ?
01:16:26Je ne l'ai pas prévenue.
01:16:28Elle s'appelle Simone et elle habite Nevers.
01:16:30Elle est née en 1926.
01:16:32Elle est autonome, Simone ?
01:16:34Elle est chez elle ? Elle fait ses courses ?
01:16:36Et comme par hasard, c'est quelqu'un qui a toujours lu
01:16:38un livre par jour toute sa vie.
01:16:40La santé va bien ?
01:16:42Il n'y a pas de problème d'ouïe ?
01:16:44Si, un peu.
01:16:46Elle a un appareil.
01:16:48Elle lit, elle lit, elle lit.
01:16:50On embrasse Simone.
01:16:52Elle est grande fan de Fassbinder.
01:16:54Parce qu'il y a dans l'oeuvre de Fassbinder
01:16:56les mêmes acteurs que dans Derrick.
01:16:58C'est les acteurs allemands des années 70.
01:17:00Quelle famille !
01:17:02Aimer Fassbinder via Derrick.
01:17:04Alors qu'Éric aime Derrick
01:17:06via Fassbinder.
01:17:08Et vous ne regardez jamais, vous, la télévision ?
01:17:10Je ne l'ai pas, mais vous savez
01:17:12que je regarde souvent dans cette émission.
01:17:14Et puis, de temps en temps,
01:17:16sur Youtube, je regarde des choses.
01:17:18Vous avez des projets ?
01:17:20Je vous attends au cinéma.
01:17:22Orléans pour le cinéma.
01:17:24Orléans qui était un de vos livres biographiques.
01:17:26Voilà, c'est ça.
01:17:28Je prépare une comédie et je continue à écrire mes livres.
01:17:30Vous préparez une comédie ?
01:17:32Oui, une comédie.
01:17:34Une comédie cinéma ?
01:17:36Vous l'avez écrite ?
01:17:38Oui, j'en ai plusieurs d'écrites d'avance.
01:17:40Je vais surtout l'adapter Orléans en premier.
01:17:42Et votre vie amoureuse, comment ça va ?
01:17:44Parfait.
01:17:46Généralement, quand vous parlez de votre vie amoureuse,
01:17:48ça fait le buzz tout de suite après l'émission.
01:17:50Comment ça se passe ?
01:17:52Eric a rencontré...
01:17:54Oui, j'ai rencontré Simone aussi.
01:17:56Elle est ma grand-mère.
01:17:58Parce qu'il y a liaison depuis quelque temps ?
01:18:00Quelque chose qui dure dans votre vie amoureuse ?
01:18:02Oui.
01:18:04Donc vous êtes amoureux ?
01:18:06Parce que vous avez dit, le couple, j'y crois pas, c'est horrible.
01:18:08Non mais attendez, je suis parvenu sur la notion de couple.
01:18:10Je n'aime pas la notion de couple.
01:18:12Mais vous ne vivez pas ensemble ?
01:18:14Non, ce que je n'aime pas, c'est la promiscuité, la proximité.
01:18:16J'ai toujours préféré la présence à la compagnie.
01:18:18D'accord, mais vous dormez ensemble quand même ?
01:18:20Non, Pascal, enfin...
01:18:22Jamais ?
01:18:24Ça arrive, parce que quand même, il ne faut pas être obtus.
01:18:26Mais alors, par exemple,
01:18:28la femme que vous rencontrez, elle est sur votre position,
01:18:30si j'ose dire, sur votre ligne.
01:18:32Elle n'a pas envie non plus de
01:18:34vivre ensemble, de partager
01:18:36ce que vous appelez la promiscuité
01:18:38qui peut être une...
01:18:40Est-ce que vous essayez de faire, là, Pascal ?
01:18:42Pas du tout.
01:18:44Vous êtes sûr qu'elle partage ?
01:18:46J'ai une vision radicale, en différent du couple,
01:18:48mais qui est très intéressante.
01:18:50Pascal, il aime la compagnie,
01:18:52il aime vivre et dormir
01:18:54avec la femme qu'il aime,
01:18:56que je connais comme une femme extraordinaire,
01:18:58d'ailleurs, et vous aimez bien
01:19:00dormir un peu,
01:19:02vous vous emboîtez.
01:19:04Moi, je n'ai pas du tout cette expérience-là,
01:19:06je ne peux pas
01:19:08dormir avec quelqu'un.
01:19:10Donc, si vous voulez, déjà avec moi-même,
01:19:12j'ai du mal à dormir,
01:19:14mais avec quelqu'un, c'est difficile.
01:19:16Un rien me réveille,
01:19:18alors que vous, la compagnie
01:19:20vous apaise. Moi, c'est la présence
01:19:22qui m'apaise. La différence entre la présence et la compagnie,
01:19:24c'est que la présence, c'est la compagnie mentale de quelqu'un,
01:19:26alors que la compagnie, c'est la présence
01:19:28physique de quelqu'un.
01:19:30Je te propose que pour les raisons simplifiées,
01:19:32je ne supporte pas de dormir avec une femme.
01:19:34On va simplifier pour que ça fasse le buzz.
01:19:36Je ne supporte pas de dormir avec quelqu'un.
01:19:38Avec quelqu'un.
01:19:40À l'armée, par exemple, quand on était obligé
01:19:42de dormir à plusieurs, j'avais du mal.
01:19:44C'est tes chats ?
01:19:46Non, c'est les Bengals, ils dorment.
01:19:48Il est 10h32 et Somaya Labidi...
01:19:50S'impatiente.
01:19:52S'impatiente.
01:19:56Des images édifiantes.
01:19:58Un individu activement recherché après avoir
01:20:00poignardé un homme dans la nuque à la station
01:20:02de métro Guéautière à Lyon dimanche matin
01:20:04pour une bousculade involontaire.
01:20:06Une enquête du chef de tentative
01:20:08d'homicide volontaire a été ouverte
01:20:10et les acteurs tentent toujours d'identifier
01:20:12l'auteur des faits.
01:20:14Nîmes saoulé et rafale, c'est le cri d'alerte
01:20:16des fonctionnaires d'Alliance Police.
01:20:18Après deux nouvelles fusillades dans la ville,
01:20:20ils viennent d'apprendre qu'ils ne seront renforcés
01:20:22que de trois nouveaux agents.
01:20:24Un manque d'effectifs qui, selon eux,
01:20:26ne permet pas de mener à bien leur mission.
01:20:28Et puis, elles tirent la sonnette d'alarme.
01:20:30La défenseure des droits interpelle l'État
01:20:32face aux lourdes défaillances
01:20:34de la protection de l'enfance.
01:20:36Claire Hédon appelle à accroître le soutien financier
01:20:38au département, recruter davantage
01:20:40d'assistants sociaux en milieu scolaire
01:20:42et à renforcer les moyens de la justice.
01:20:44Merci Somaïa.
01:20:46À traverser le XXe siècle sous l'eau et en alexandrin,
01:20:48apnée dans le XXe siècle,
01:20:50effectivement, il y a aussi le sport.
01:20:52Borg ressemble
01:20:54à un barde
01:20:56avec ses cheveux longs et se court bouc
01:20:58au bout du menton.
01:21:00Face à lui, un petit nerveux
01:21:02boue. Son front est large et haut.
01:21:04Il traitera d'ordure. Tout à l'heure,
01:21:06l'arbitre qui la procédure est dans
01:21:08aura la latitude pour dire oui
01:21:10à son exclusion, etc.
01:21:12Un match de tennis sous l'eau,
01:21:14c'est pas évident.
01:21:16Il faudra frapper très fort la balle.
01:21:18Les montées au filet.
01:21:20Surtout qu'il y a des poissons qui se prennent dedans.
01:21:22Des huîtres.
01:21:24Et quels sont les ouïes ?
01:21:26Je ne sais pas parce qu'il est sorti aujourd'hui.
01:21:28Je n'ai aucune réaction de personne.
01:21:30Il y a quand même quelques critiques qui l'ont lue.
01:21:32J'ai vu que vous étiez chez l'ami Philippe Labraud.
01:21:34J'ai eu aucun retour pour l'instant pour être honnête avec vous.
01:21:36Je ne suis pas sûr que j'en aurais d'ailleurs beaucoup.
01:21:38C'est un livre difficile à lire.
01:21:40C'est un livre dont je suis très heureux.
01:21:42Très fier. Très content de l'avoir fait.
01:21:44Parce que c'est un livre, c'est pas bien de le faire.
01:21:46C'est bien de l'avoir fait. Parce que c'est vraiment du travail.
01:21:48Je suis content de l'avoir terminé.
01:21:50Je suis d'accord avec vous. C'est beaucoup de travail.
01:21:52Mais ce n'est pas laborieux.
01:21:54J'ai adoré l'écrire.
01:21:56Mais je suis content de l'avoir terminé.
01:21:58Mais je pense que
01:22:00j'aurai des lecteurs.
01:22:02Ce reste que pour crâner sur la plage.
01:22:04Face à l'eau. Un livre qui s'appelle Apnée.
01:22:06C'est bien. Et puis ça impressionne les filles.
01:22:08Les livres en alexandre. Enfin non.
01:22:10Ça impressionnait les filles en juin 1892.
01:22:12Maintenant vous n'avez plus besoin de les impressionner.
01:22:14Je ne parle pas pour moi. Je parle pour les lecteurs.
01:22:16Vous avez raison.
01:22:18Éric.
01:22:20Je suis dedans.
01:22:22Je vais le faire pour le JDD.
01:22:24Vous en avez pensé quoi ?
01:22:26C'est difficile de critiquer un ami.
01:22:28Critiquer au sens littéraire.
01:22:30Sans aller dans le détail.
01:22:32Je salue le geste.
01:22:34Quand j'ai écouté le pitch tout à l'heure.
01:22:36C'est un geste insensé.
01:22:38On a fait un débat l'autre jour
01:22:40sur le développement de la dark romance.
01:22:42La vedette de la dark romance
01:22:44qui est une écrivaine algérienne.
01:22:46L'écrivain algérien le plus connu de tous les temps.
01:22:48Elle a arrêté de lire.
01:22:50Elle a complètement évacué la littérature.
01:22:52Et là on est avec Yann Moix.
01:22:54Quelqu'un qui ne vit que par la littérature.
01:22:56A contre temps.
01:22:58Rien que le geste.
01:23:00C'est formidable.
01:23:02Je pense que ça peut séduire
01:23:04un public plus vaste qu'on croit.
01:23:06C'était un bonheur.
01:23:08Je trouve que vous nous manquez.
01:23:10Vous venez nous voir.
01:23:12Vous êtes très compliqués à caler.
01:23:14Vous êtes très compliqués.
01:23:16Comme il y a eu deux épisodes
01:23:18d'horaires.
01:23:20Vous êtes resté sur cette...
01:23:22Un jour vous venez.
01:23:24Un jour vous venez pas.
01:23:26Vous êtes vraiment professionnels.
01:23:28Vous travaillez tous les jours ensemble.
01:23:30Vous êtes malencontreusement tombé sur deux fois
01:23:32où ça ne s'est pas forcément bien passé.
01:23:34Demandez à Eric.
01:23:36J'ai jamais de problème dans ce domaine.
01:23:38Vous avez nagé là déjà ?
01:23:40Tous les jours.
01:23:42Combien de temps vous avez nagé ?
01:23:44120 longueurs de 30 mètres.
01:23:46Ça fait 3,8 km.
01:23:48Tous les jours.
01:23:50Thibaut Palfroi était à la réalisation.
01:23:52Rémi était à la vision.
01:23:54Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:56Rendez-vous ce soir.