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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Hopin jusqu'à 9h30 et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:07Les célèbres petits hommes gris ont inventé un nouveau mot pour censure, ils disent régulateur.
00:00:15On ne censure plus, on régule, c'est la même chose.
00:00:18Mais le mot sonne plus doux aux oreilles du bon peuple.
00:00:22J'écoutais hier Thierry Breton chez Sonia Mabouk, il est une sorte de régulateur en chef.
00:00:27Toujours prêt à dégainer un argument pour contrer la liberté d'expression.
00:00:32Comprenez, le contrôle, la régulation, la limitation sont une maladie française.
00:00:38Qu'est-ce l'ENA, notre grande école d'administration, qui forme depuis des années ce qu'on appelle les grands serviteurs de l'État,
00:00:47mais qui servent surtout eux-mêmes depuis plusieurs décennies.
00:00:50Qu'est-ce l'ENA, sinon la fabrique des inspecteurs des travaux finis.
00:00:55L'arc-homme qui a censuré la chaîne C8 est un avateur de cette psychologie française
00:01:01qui fait la part belle à ceux qui arbitrent, à ceux qui jugent, à ceux qui condamnent.
00:01:06Le Conseil d'État doit dire ces prochaines heures si la première chaîne de la TNT doit fermer
00:01:12au nom d'un arbitraire que les petits hommes gris ont baptisé régulation.
00:01:17Dans la vie, il y a ceux qui font et ceux qui regardent, et le problème vient souvent de ceux qui regardent.
00:01:22Je ne sais plus qui a dit cette phrase, un acteur de la vie sans doute,
00:01:26pas un de ces spectateurs de l'existence qu'on a coiffé un jour d'une casquette
00:01:31et qui depuis se prend pour un chef de gare.
00:01:35Il est 9h, nous sommes avec Chana Lousteau.
00:01:38Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50Les 4 vigiles présents au bal de Crépole prennent la parole pour la première fois.
00:01:54Ils témoignent chez nos confrères du Dauphiné libéré.
00:01:5715 mois après les faits, ils sont encore très choqués par cette soirée qui a coûté la vie à Thomas,
00:02:02poignardé à mort. L'un d'eux s'appelle Stéphane, il fait ce métier depuis près de 30 ans
00:02:07et il assure que cette nuit-là, les coups de couteau ont été donnés pour tuer.
00:02:10Tous les 4 ont été distingués hier pour actes de courage et dévouement par le préfet de la Drôme.
00:02:15Emmanuel Macron assure qu'il n'enverra pas de troupes belligérantes en Ukraine.
00:02:20Le président de la République prend la parole ce matin dans la presse quotidienne régionale.
00:02:25En revanche, il évoque la possibilité de lancer une opération de maintien de paix
00:02:29qui se tiendrait le long de la ligne de front.
00:02:31Une nouvelle réunion avec des pays européens et non-européens sera organisée aujourd'hui.
00:02:37Et puis un mot de sport avec l'élimination de Monaco hier soir en Ligue des champions face à Benfica.
00:02:43Le match s'est fini sur un nul, 3 partout.
00:02:45Après leur défaite au match allé, les monégasques n'avaient pas d'autre choix que de gagner
00:02:49pour accéder aux huitièmes de finale.
00:02:51C'est donc raté, le Benfica est qualifié, Monaco éliminé.
00:02:55Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:02:57Hélas, effectivement. Mais je crois qu'il y a un joueur, vous avez peut-être vu hier,
00:03:02qui s'appelle Acliouche et je pense qu'il faut sélectionner ce joueur en équipe de France rapidement.
00:03:07Il faut le bloquer, comme on dit, en fin de Ligue des champions, évidemment, et le mettre, bien sûr.
00:03:12Mais Acliouche, le monégasque, c'est un joueur d'exception.
00:03:16Il a fait les Jeux Olympiques avec l'équipe de Thierry Henry.
00:03:18Exactement, donc je me permets modestement de dire cela.
00:03:22Nous sommes avec Sarah Salmane.
00:03:24Bonjour Pascal.
00:03:25Chère Sarah, comment allez-vous ?
00:03:26Très bien et vous ?
00:03:27Je vous vois partout.
00:03:28Eric Nolo, qui est là.
00:03:29Chez vous.
00:03:30Et vous ?
00:03:31Bien sûr.
00:03:32Vincent Hervouet, bien sûr, qui va nous parler de l'actualité internationale.
00:03:35Olivier Delagarde, qui nous a rejoints depuis quelques jours, quelques semaines, et nous en sommes heureux.
00:03:40Et on peut vous écouter chaque jour sur Europe 1 pour une remarquable...
00:03:44On doit.
00:03:45On doit, pour une remarquable revue de presse.
00:03:48Et puis Thomas Bonnet.
00:03:49La tristesse, vraiment ce matin, et je voulais qu'on commence par ce tweet du président Emmanuel Macron.
00:03:55La tristesse pour les otages, bien sûr, israéliens.
00:03:59Chiri, Kfir, Ariel, visage de l'innocence et de l'amour.
00:04:04Ce sont les mots du président de la République.
00:04:06Visage d'une humanité éternelle que la barbarie du Hamas jamais n'abolira.
00:04:11La France mobilisée pour la libération de tous les otages.
00:04:14Se tient aux côtés de Yarden et de la famille Bibas en fraternité universelle.
00:04:20Ce sont les mots du président Macron.
00:04:22Je vous propose de voir le sujet de Mathieu Devese, Ariel et Kfir, 9 mois et 4 ans,
00:04:28dont on ne sait pas s'ils sont vivants à l'heure à laquelle je vous parle.
00:04:36Leurs visages sont devenus les symboles des attaques terroristes du 7 octobre 2023.
00:04:41Ariel et Kfir, enlevés dans le kibbutz de Niros avec leur mère Chiri.
00:04:45Ils étaient alors âgés de 4 ans et 8 mois.
00:04:48Le père, Yarden, sera kidnappé à un autre moment
00:04:51et séparé du reste de la famille durant sa captivité.
00:04:54Il a été libéré le 1er février dernier.
00:04:56Mais sa femme et ses deux enfants seraient toujours entre les mains des terroristes.
00:05:00Le Hamas annonce que leurs dépouilles seront rendues jeudi à Israël.
00:05:04Mais la famille Bibas veut garder espoir.
00:05:07Nous avons été bouleversés par l'annonce du porte-parole du Hamas
00:05:11concernant le retour prévu ce jeudi de nos chers Chiri, Ariel et Kfir.
00:05:16Bien que nous ayons pris connaissance de ces informations,
00:05:19nous n'avons à ce stade reçu aucune confirmation officielle.
00:05:22Tant que cette confirmation ne nous est pas donnée, notre combat continue.
00:05:26Alors que l'inquiétude concernant leur sort dépasse les frontières,
00:05:30le président Emmanuel Macron a exprimé hier soir son soutien à la famille Bibas.
00:05:34Chiri, Kfir, Ariel, visage de l'innocence et de l'amour,
00:05:38visage d'une humanité éternelle que la barbarie du Hamas jamais n'abolira.
00:05:43L'annonce mobilisée pour la libération de tous les otages
00:05:46se tient aux côtés de Yarden et de la famille Bibas, en fraternité universelle.
00:05:51Dès le mois de novembre 2023, le Hamas a annoncé la mort des deux enfants
00:05:55et de leur mère dans une frappe israélienne sur Gaza.
00:05:58Une information que l'État hébreu n'a jamais confirmée.
00:06:02Que dire Vincent Herouet sur ce sujet,
00:06:05sinon d'être en compassion avec la famille
00:06:09Effectivement, on pourrait redire l'horreur absolue de ce qu'est le Hamas,
00:06:13aujourd'hui, dont on s'interrogeait sur une chaîne du service public
00:06:17pour savoir si c'était une organisation dangereuse.
00:06:20Oui, mais bon, évidemment c'est le massacre des innocents
00:06:23et le calvaire que subissent l'ensemble des otages d'ailleurs,
00:06:27parce que ça fait 500 jours pratiquement
00:06:30et c'est un véritable cauchemar d'être enterré vivant dans un... à Gaza.
00:06:37Franchement, on a beaucoup de mal à comparer ça à autre chose
00:06:41qu'effectivement au pire moment de l'histoire, à la Shoah, etc.
00:06:44Mais là, en plus, c'est une famille qui est décimée,
00:06:47c'est une mère et ses deux enfants,
00:06:49donc c'est à l'évidence, personne ne peut regarder ça en gardant l'œil froid.
00:06:54Le commentaire du président, du chef de l'État,
00:06:58est calibré au plus juste et il parle vrai.
00:07:02La question qui reste, c'est qu'on n'est pas des simples témoins de l'histoire,
00:07:07on n'est pas des observateurs détachés,
00:07:09on n'est pas en train de célébrer un office.
00:07:12La fraternité universelle, c'est très gentil,
00:07:15mais il y a une action politique à mener.
00:07:17Il y a une guerre dont il faut avoir la victoire.
00:07:23Donc on ne peut pas être comme ça au bord du chemin.
00:07:26Emmanuel Macron ne se réveille que maintenant,
00:07:28moi je ne vois pas bien ce qu'il a fait depuis 500 jours.
00:07:30Il n'est pas venu à la marche contre l'antisémitisme.
00:07:32Le 6 octobre 2024, il fait un tweet approximatif,
00:07:35il fait du oui mais en même temps,
00:07:37donc il ne fait rien comme d'habitude.
00:07:39Je pense que la communauté juive en France
00:07:41est assez lucide sur le bilan d'Emmanuel Macron par rapport à Israël.
00:07:45Israël, je pense, le sait aussi,
00:07:47donc moi je suis très déçue de la réaction d'Emmanuel Macron hier.
00:07:50C'est normal, mais la France est mobilisée,
00:07:53je ne vois pas bien ce qu'ils ont fait.
00:07:55Avant de parler politique, il faut parler métaphysique.
00:08:01Moi je suis hanté par les images de cette famille, hanté.
00:08:05Si je priais, je prierais pour eux.
00:08:08Si j'avais le pouvoir de lancer des malédictions,
00:08:11je maudirais leurs ravisseurs et leurs probables assassins.
00:08:15Moi je ne me projette même pas dans la suite ou des responsabilités.
00:08:18On est face au mal absolu, c'est une énigme.
00:08:21Comment des gens peuvent infliger ça
00:08:24à des êtres aussi innocents qu'un nourrisson de neuf mois ?
00:08:27Moi je reste à cette question.
00:08:29Je n'arrive pas à me projeter,
00:08:30je n'arrive pas à remonter les responsabilités
00:08:32ou à envisager ce qui va se passer.
00:08:34Je reste sur cette énigme, sur ces photos terribles.
00:08:37Je vous le dis depuis hier.
00:08:38Mais le mal qu'ils font, ils le revendiquent,
00:08:40et c'est toute la différence avec Lachoix,
00:08:41c'est que Lachoix, il se cachait de ce qu'il faisait.
00:08:43Là, il le revendique, il le montre,
00:08:44et on voit les mises en scène qui sont faites.
00:08:46Sarah Salman.
00:08:47Il y a par exemple un homme qui doit dire
00:08:49je suis content de retrouver ma famille,
00:08:51et en fait sa famille est décédée,
00:08:52le ramasse, le sait.
00:08:53Donc la barbarie est à son part aussi.
00:08:55On voit bien quelqu'un faire l'espace.
00:08:57Olivier Delagarde.
00:08:59Avec la famille Bibas, on arrive à un point haut
00:09:03de la bataille de l'émotion aussi qui se joue.
00:09:06Parce qu'on nous dit, voilà,
00:09:08il y avait plus de 1000 otages,
00:09:10mais parfois c'étaient des otages
00:09:11qui n'avaient pas de visage, à peine des noms.
00:09:14Là, on peut mettre non seulement des visages, des noms,
00:09:17mais aussi l'otage le plus jeune.
00:09:19Il avait, je crois, 9 mois au moment de son rapt.
00:09:23Donc évidemment, c'est terrible.
00:09:26Alors évidemment, en marge de cela,
00:09:30Ersilias Soudé a tweeté
00:09:33que Chiri, Ariel et Kfir reposent en paix,
00:09:35loin de la haine et des récupérations politiques.
00:09:37Et évidemment, ça a déchaîné.
00:09:39Franchement, personne n'a l'œil froid au visage d'Ersilias.
00:09:44Visiblement, si, il y a des gens qui ont l'œil froid.
00:09:47Ersilias Soudé, aujourd'hui, se rappelle à ces images.
00:09:50Elle est dans une indécence crasse et abjecte, ce qu'elle dit.
00:09:53Je rappelle quand même que c'est la même personne
00:09:55qui avait ricané à l'évocation du 7 octobre
00:09:57lorsqu'elle avait été invitée d'une émission de radio.
00:09:59Le portrait de Kfir Bibas avait été collé
00:10:01sur son bureau à l'Assemblée nationale.
00:10:03Elle avait parlé de harcèlement.
00:10:05Non, il s'agissait simplement de lui rappeler les visages
00:10:07qui sont aujourd'hui ceux qui sont détenus par le Hamas.
00:10:09Organisation dont je rappelle qu'Ersilias Soudé
00:10:12ne considère qu'elle est un mouvement de résistance.
00:10:14Non, c'est une organisation terroriste islamiste.
00:10:16Éric Nolot.
00:10:17C'est une complice idéologique du mal absolu.
00:10:19Voilà ce qui restera de la pauvre Ersilias Soudé.
00:10:22C'est grave, ce n'est même pas de l'indignité,
00:10:24c'est de l'indécence totale.
00:10:26Ce sont des gens qui n'ont aucune valeur,
00:10:28aucune morale, aucune compassion.
00:10:30De sortir un tweet pareil, écoutez franchement...
00:10:33Et Antoine Léaumant a également tweeté
00:10:35soutien total à la famille Bibas
00:10:37après l'annonce de la restitution des corps de Kfir et Ariel
00:10:40âgés de 9 mois et 4 ans quand ils ont été enlevés.
00:10:43Et de leur maman chérie, immense tristesse de savoir
00:10:45que ces tout-petits et leur maman sont morts
00:10:47quand nous espérions leur retour.
00:10:49Pas un mot évidemment sur le Hamas.
00:10:50C'est une machine électorale aussi,
00:10:52ils savent comment faire plaisir à une partie,
00:10:54je vous le dis, à une partie des personnes qui votent pour eux.
00:10:56Je ne suis pas certain que le mal absolu,
00:10:58comme dit Eric, soit partagé par leur électorat.
00:11:01Il y a une partie des votants de la France insoumise
00:11:03qui sont ravis de ces propos,
00:11:04sinon ils auraient arrêté depuis longtemps.
00:11:05Mais est-ce que ça ne veut pas dire
00:11:06qu'une partie de la France insoumise considère
00:11:08qu'ils sont allés sans doute trop loin
00:11:10dans l'étésimétisme, etc.
00:11:12Ce serait a priori des tweets d'apaisement
00:11:17si c'était d'autres personnes qui les faisaient.
00:11:19Je le dis comme une provocation.
00:11:21Effectivement, ça peut être perçu comme ça.
00:11:23J'entends ce que dit Olivier.
00:11:25J'entends ce que dit Olivier.
00:11:27Justement, est-ce qu'il n'y a pas...
00:11:29Je pense qu'en fait vous avez raison.
00:11:31Il y a plusieurs lignes à LFI en vrai.
00:11:33Je pense que vous avez raison.
00:11:35De la même manière que lorsqu'on vous appelle
00:11:37celui qui vous appelle a toujours le plus d'intérêt.
00:11:40Quand vous recevez un coup de téléphone,
00:11:42dites-vous toujours ça.
00:11:43On est en train de m'appeler,
00:11:44donc celui qui est en train de m'appeler a plus d'intérêt
00:11:46à m'appeler que moi à lui parler.
00:11:48De la même manière, celui qui prend la parole
00:11:50comme il prend la parole, il y a intérêt.
00:11:52Et ce tweet-là va dans le sens de ce que vous dites.
00:11:56Effectivement, ils ont intérêt,
00:11:58de leur point de vue,
00:11:59à prendre la parole comme ils le prennent.
00:12:01Je pense qu'il y a une vérité psychologique
00:12:03dans ce que vous avez dit.
00:12:04Moi, je ne suis pas d'accord.
00:12:05C'est une sorte de vérité psychologique.
00:12:07Non, mais vous voyez...
00:12:09C'est un tweet qui continue à faire le malin,
00:12:11à faire de la politique,
00:12:13à cultiver l'ambiguïté.
00:12:15Si vous voulez vraiment vous détacher
00:12:16et faire un acte un peu digne,
00:12:18vous condamnez sans parler de réglementation.
00:12:20Mais ils ne peuvent pas.
00:12:21Mais oui, c'est ce que je vous dis.
00:12:22Ils ne peuvent pas.
00:12:23Mais il n'empêche qu'il y a sans doute une vérité
00:12:26sous-jacente, mal dite, mal exprimée.
00:12:29Du coup, ils sont dans une provocation suprême.
00:12:32Il n'y a pas une...
00:12:33Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:12:35On va parler de l'Ukraine dans une seconde,
00:12:36sauf si vous voulez dire un mot de conclusion.
00:12:38Ah non, mais devant le cadavre d'un enfant,
00:12:40il n'y a que le silence.
00:12:41Donc, c'est absolument indigne
00:12:43de parler de récupération politique
00:12:45et toute cette compassion dégoulinante
00:12:47et profondément écœurante.
00:12:49Vous avez vu, je crois que
00:12:51M. Barraud vient de dire
00:12:53qu'il souhaitait reprendre le contrôle de l'OTAN.
00:12:56Et ça va être le pouvoir...
00:12:58Dans l'OTAN, il est atlantique.
00:13:00Il n'a peur de rien, M. Barraud.
00:13:02Au fait, l'avons-nous déjà vu...
00:13:04Est-ce qu'on a déjà eu le contrôle de l'OTAN ?
00:13:07Je ne crois pas.
00:13:08Je crois qu'il a dit cette phrase.
00:13:09Et Marine Lenson, il intervenait ce matin.
00:13:11On va pouvoir l'écouter reprendre.
00:13:13C'est le moment pour nous, a-t-il dit.
00:13:15Je vous lis sa phrase.
00:13:16M. Barraud, je trouve que c'est vraiment intéressant.
00:13:18Parce qu'évidemment, il n'est absolument pas crédible.
00:13:21Mais vraiment, à chaque fois qu'il parle,
00:13:23je ne crois absolument pas.
00:13:25Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:13:26C'est formidable, d'ailleurs.
00:13:27Mais il dit, c'est le moment pour nous
00:13:28de reprendre le contrôle de l'OTAN.
00:13:30Bien sûr.
00:13:31Mais tu sens vraiment qu'il y a quelqu'un qui...
00:13:33Tu te dis, en chef de guerre, M. Barraud...
00:13:36Voilà, je ne peux pas...
00:13:38La réalité, c'est que l'OTAN, sans les Américains,
00:13:41qu'est-ce qu'il reste ?
00:13:42Une énorme bureaucratie militaire.
00:13:44Oui.
00:13:45Bon.
00:13:46Alors, l'Ukraine, en revanche,
00:13:48avec les paroles d'Emmanuel Macron,
00:13:50dans La Voix du Nord,
00:13:51il assurait hier, dans un entretien à la presse régionale,
00:13:54que la France n'envisageait pas
00:13:55d'envoyer des troupes de hauts sols belligérantes
00:13:58dans un conflit sur le front.
00:13:59Je vous propose de voir le sujet d'Adrien Fontenot
00:14:02et vous allez pouvoir nous décoder ce qui se dit.
00:14:05Est-ce qu'on est sur la même ligne qu'hier et avant-hier,
00:14:08c'est-à-dire que l'Europe n'existe plus ?
00:14:10Je synthétise votre parole.
00:14:12C'est un peu rapide, quand même.
00:14:14L'Europe n'existe plus,
00:14:15donc M. Barraud encore moins, sans doute.
00:14:17Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée,
00:14:18une guerre gagnée ou perdue.
00:14:20Il y a quand même pas mal d'entre-deux.
00:14:22Vous nuancez par rapport à hier et avant-hier, alors.
00:14:26Ah bon ?
00:14:27Oui, ah bon, dites pas ah bon.
00:14:30Franchement, ne me dites pas ah bon.
00:14:31Vous m'avez dit que c'était la défaite de l'Europe lundi et mardi.
00:14:34Mais on est mercredi.
00:14:35Ah oui, non mais...
00:14:36Bon, écoutons le président.
00:14:38Exactement.
00:14:39Et soyons positifs pour la diplomatie française, s'il vous plaît.
00:14:42Un peu de respect.
00:14:43Dans le conflit russo-ukrainien,
00:14:45Emmanuel Macron ne compte pas laisser Donald Trump agir seul.
00:14:49Si le président américain souhaite négocier la paix en Ukraine
00:14:52avec Vladimir Poutine,
00:14:53le chef de l'État rappelle de son côté
00:14:56qu'il ne peut y avoir de négociation conclusive
00:14:58sans la présence de l'Ukraine.
00:15:00Que les États-Unis discutent avec la Russie,
00:15:02c'est une très bonne chose,
00:15:03mais aucune paix ne peut être négociée par un tiers.
00:15:06Emmanuel Macron souhaite une paix solide et durable dans la région,
00:15:10mais sur la question des renforts militaires.
00:15:12La France ne s'apprête pas à envoyer des troupes,
00:15:15mais réfléchit aux garanties de sécurité.
00:15:17Pas question d'être une force belligérante.
00:15:20Le chef de l'État doit mener ce mercredi de nouvelles discussions
00:15:23parmi les pays qu'il pourrait rencontrer.
00:15:25La Norvège, le Canada, la Finlande ou encore la Belgique.
00:15:29Objectif d'Emmanuel Macron ?
00:15:31Avoir consulté les 27 pays de l'Union européenne
00:15:34d'ici la semaine prochaine.
00:15:36Bon, décryptage.
00:15:38Vous avez deux photos absolument fascinantes.
00:15:41On peut les opposer.
00:15:42Vous avez d'un côté cette table ronde
00:15:44avec tous les participants européens, les réjouis,
00:15:47qui ne sont d'accord sur rien,
00:15:49qui se quittent sans avoir décidé de rien,
00:15:52mais qui sont contents de faire un exercice de com'
00:15:55pour montrer qu'ils ont ainsi répondu
00:15:58aux défis que leur avaient lancés les Américains.
00:16:00Et puis de l'autre côté, vous avez à Riad
00:16:02deux Russes parfaitement aguerris aux négociations
00:16:06en face de trois Américains
00:16:08qui sont les émissaires de Donald Trump.
00:16:10Et eux organisent la suite,
00:16:13passent quatre heures et demie en tête à tête
00:16:15dans cette espèce d'ambiance en marbre et en acajou,
00:16:18on dirait un salon funéraire,
00:16:20s'accrochent à la table et discutent et vont jusqu'au bout
00:16:23et avancent et avancent vite.
00:16:26Il n'y a pas les Ukrainiens, il n'y a pas les Européens,
00:16:29mais ils font l'histoire.
00:16:31Et nous, on regarde ça à la jumelle, de très loin,
00:16:35en faisant semblant d'être associés à l'histoire qui avance.
00:16:40C'est ce que je disais tout à l'heure, vous m'avez repris.
00:16:42Je vous dis que l'Europe n'était rien,
00:16:45vous m'avez dit que c'était plus nuancé.
00:16:48L'Europe est concernée.
00:16:50Mais en revanche, ce que je retire de ce que vous avez dit,
00:16:52qui est le fond du problème, c'est que pour contrer l'Amérique,
00:16:56pour contrer l'Amérique, il faut l'Europe forte,
00:17:02nous sommes d'accord, mais par sa construction même,
00:17:04elle est impossible de répondre.
00:17:06C'est assez juste.
00:17:07C'est assez simple, c'est ce que je dis là.
00:17:09C'est très simple.
00:17:11Contrer l'Amérique, c'est contrer la Russie quand même,
00:17:16qui est le plus utile.
00:17:18D'être une force dans tous les domaines,
00:17:20une force économique, intellectuelle, culturelle, etc.
00:17:23En soi, en théorie, il faudrait une Europe forte, unie.
00:17:27Mais quand vous dites que tous ces gens autour de la table
00:17:29n'ont aucun point commun.
00:17:31L'Europe, c'est à la fois la solution et le problème.
00:17:34Alors il y a un point commun quand même.
00:17:36Olivier Delagarde.
00:17:38Tout ça, c'est des déclarations verbales,
00:17:40parce que les propos du Président...
00:17:42Les déclarations, elles sont rarement...
00:17:45Nous n'irons pas, dit-il, tant qu'il n'y a pas d'accord.
00:17:48Donc tant qu'il n'y a pas cessé le feu, on n'ira pas en Ukraine.
00:17:50Ah bon ? Mais de toute façon, on ira en Ukraine
00:17:52si les Américains nous fournissent la logistique
00:17:55et si les Russes veulent bien nous donner l'autorisation.
00:17:58Ce qui est d'ailleurs extrêmement douteux,
00:18:00ce qui est extrêmement douteux,
00:18:02puisque les Russes ont une idée fixe depuis toujours,
00:18:05c'est la neutralité de l'Ukraine,
00:18:07donc pas de force au temps et pas de force appartenant à l'autre.
00:18:10Eric Nolot veut vous contrer.
00:18:12C'est très sévère, parce que la question essentielle,
00:18:15c'est est-ce que la sécurité de l'Europe
00:18:17peut se décider sans les Européens ?
00:18:19Est-ce que le sort de l'Ukraine peut se décider sans les Ukrainiens ?
00:18:22Donc on essaie de s'organiser.
00:18:24En effet, c'est beaucoup plus difficile à 27 que tout seul ou à deux.
00:18:27Mais ça passe par cette phase de concertation
00:18:30pour essayer de dégager une ligne de conduite.
00:18:33Moi, je trouve qu'il n'y a pas d'autre moyen.
00:18:35Il faut absolument qu'on impose aux Russes et aux Américains
00:18:38que la sécurité européenne est une histoire
00:18:41qui concerne les Européens, où nous aurons notre mot à dire.
00:18:43Mais vous n'imposerez rien du tout aux Russes et aux Américains.
00:18:46Marco Rubio, le secrétaire d'État, a dit
00:18:48« À un moment ou à un autre, on les conviera à la table. »
00:18:51Ils auront leur mot à dire.
00:18:53Si vous vous couchez d'avance,
00:18:55en disant qu'il n'y a pas moyen, bien évidemment.
00:18:57Mais non, Eric, ce n'est pas du tout l'histoire de se coucher.
00:18:59Ce n'est pas l'histoire d'être veul, c'est l'histoire d'être faible.
00:19:02C'est un rapport de force.
00:19:04Le rapport de force est en train de s'organiser.
00:19:06Mais ce n'est pas en rendu sur vos petits points
00:19:08que vous vous imposez à la logique de Donald Trump
00:19:12qui veut à tout prix dealer avec les Russes
00:19:15un accord qui le dégage et qui brise le front Moscou-Pékin-Téhéran
00:19:21et qui lui permette ensuite de s'occuper de l'État chinois.
00:19:23À part se réunir à 27 pour essayer de dégager,
00:19:25et je suis d'accord avec vous,
00:19:27des intérêts et des opinions diverses,
00:19:29mais qu'est-ce que vous voulez faire d'autre ?
00:19:31Il faut discuter entre Européens et ensuite dire aux Américains et aux Russes
00:19:34« Ce n'est pas sûr que ça marche.
00:19:36Nous voulons être partie prenante des négociations. »
00:19:38Ça fait 25 ans qu'il y a eu un livre blanc.
00:19:40Je sais bien.
00:19:42Oui, c'est pas la fin de la foire.
00:19:44Il y a un moment où, si vous voulez, vous payez votre inconséquence.
00:19:46Jean-Noël Barraud, vous n'avez pas répondu à ces questions.
00:19:48Qu'est-ce que vous proposez ?
00:19:50Répondez.
00:19:52Répondez.
00:19:54Vincent Herboit, répondez.
00:19:56Non mais si, répondez.
00:19:58Mais j'en sais rien.
00:20:00Moi, je ne suis pas comme vous en train d'organiser le monde.
00:20:02Je ne me contente.
00:20:04Pas d'attaque personnelle.
00:20:06Pas d'attaque personnelle, s'il vous plaît.
00:20:08Mais moi aussi, j'essaye de comprendre.
00:20:10Non, vous jugez.
00:20:12Non, vous jugez.
00:20:14Vous analysez, vous jugez.
00:20:16Et vous avez bien raison, exactement.
00:20:18Donc, qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre ?
00:20:20Qu'est-ce qu'un autre dirigeant aurait fait ?
00:20:22Qu'est-ce qu'aurait fait Giscard ?
00:20:24Qu'est-ce qu'aurait fait Chirac ?
00:20:26Qu'est-ce qu'aurait fait Mitterrand ?
00:20:28Vous avez raison, c'est toujours facile de critiquer a posteriori.
00:20:30Et puis de regarder l'histoire d'hier soir.
00:20:32D'accord.
00:20:34Sauf que, si vous voulez, depuis trois ans,
00:20:36je ne vais pas parler de moi-même,
00:20:38mais il y a pas mal de gens quand même
00:20:40qui ont arrêté de se donner le toxin
00:20:42et de relever les erreurs d'analyse
00:20:44qui étaient faites.
00:20:46D'accord, oui, oui, je suis d'accord.
00:20:48Qu'est-ce que vous proposez pour le présent et l'avenir ?
00:20:50Mais je n'en sais rien.
00:20:52Jean-Noël Barraud.
00:20:54Je n'ai pas un plan tout fait à imposer aux Américains.
00:20:56Je ne compte pas imposer quoi que ce soit à Donald Trump.
00:20:58Je suis désolé.
00:21:00Et on va l'écouter.
00:21:02Moi, j'aime beaucoup Jean-Noël Barraud.
00:21:04On l'avait vu comme ensemble.
00:21:06Oui, mais je l'aime beaucoup parce que,
00:21:08évidemment, l'incarnation, ça compte toujours.
00:21:10Et il n'est absolument pas crédible.
00:21:12C'est ça qui est formidable quand il parle.
00:21:14Moi, je trouve, mais ce n'est qu'un avis personnel.
00:21:16On sent qu'il dit des choses,
00:21:18mais il ne s'est pas incarné.
00:21:20Je le regrette.
00:21:22Mais on peut l'écouter.
00:21:24Il est là pour ça.
00:21:26Il a été choisi pour ça.
00:21:28Vous dites qu'il a été choisi pour ça ?
00:21:30Il n'y a qu'un seul acteur.
00:21:32Il n'y a plus d'ambassadeur de France.
00:21:34Il n'y a plus de carrière.
00:21:36Il n'y a plus que l'Elysée et un président.
00:21:38Donc, tu comprends que ce que dit M. Barraud
00:21:40ou rien, c'est la même chose.
00:21:42Écoutons-le.
00:21:44La Russie a pris pour cible
00:21:46les pays européens depuis 3 ans.
00:21:48Et donc, de toute évidence,
00:21:50avec ses déclarations
00:21:52et avec ses actions hostiles,
00:21:54la Russie a décidé de faire de nous
00:21:56des ennemis et donc nous devons
00:21:58ouvrir les yeux, réaliser l'ampleur
00:22:00de la menace et nous en prémunir.
00:22:02Il n'est pas le seul.
00:22:04J'ai dans l'oreille M. Le Maire.
00:22:06On va mettre à genoux la Russie.
00:22:08Si je mettais
00:22:10toutes les déclarations
00:22:12des Français sur la Russie depuis 3 ans,
00:22:14je peux faire des stand-up.
00:22:16C'est peut-être la première chose qu'on pourrait faire.
00:22:18Devant le désastre,
00:22:20devant la vaisselle brisée,
00:22:22devant la catastrophe qui est devant nous,
00:22:24ce qui vient de se passer
00:22:26est une véritable catastrophe pour les Européens
00:22:28et notamment aussi pour les Français
00:22:30et pour les Ukrainiens, bien sûr,
00:22:32qui pensaient retrouver une souveraineté.
00:22:34On pourrait commencer par, pardon,
00:22:36remobiner le film et essayer de comprendre
00:22:38comment est-ce qu'on est arrivés
00:22:40à cette défaite, comment est-ce qu'on a
00:22:42déclaré cette guerre sans s'en rendre compte
00:22:44et comment est-ce qu'on l'a perdue sans même l'avoir faite.
00:22:46Rendez compte de ça.
00:22:48On a fait la guerre jusqu'au dernier des Ukrainiens
00:22:50et on vient de la perdre.
00:22:52En général, on déporte quelques généraux
00:22:54qu'on envoie à Limoges
00:22:56et puis on demande des comptes
00:22:58à ceux qui ont été
00:23:00les vattes en guerre
00:23:02qui se sont à ce point plantés.
00:23:04Mais j'entends bien.
00:23:06Mais la seule chose qu'on faisait, c'est quand Bono
00:23:08est allé chanter à Kiev, on trouvait ça très bien.
00:23:10Il y a une chaîne de télévision
00:23:12qui s'était appavoisée
00:23:14à l'Ukraine.
00:23:16On est en train de dire, ah, Trump nous a trahis,
00:23:18ah, Poutine, il est vraiment pervers.
00:23:20Écoutez Jean-Noël Barreau
00:23:22sur l'OTAN,
00:23:24parce qu'il faut reprendre le contrôle de l'OTAN.
00:23:26Les Américains
00:23:28sont nos alliés,
00:23:30notamment au sein de l'OTAN.
00:23:32L'alliance de sécurité qui nous a
00:23:34permis pendant des décennies
00:23:36d'avoir la paix
00:23:38ou en tout cas la sécurité en Europe.
00:23:40Mais ça change de manière radicale puisqu'ils ont décidé
00:23:42depuis longtemps maintenant, ça ne date pas de Donald Trump,
00:23:44de se retirer de cette
00:23:46alliance de sécurité qu'on appelle l'OTAN.
00:23:48Et donc le moment est venu
00:23:50de se réveiller pour les Européens
00:23:52et de prendre la place que les Européens
00:23:54et les Américains vont leur laisser.
00:23:56Ça veut dire en tout cas de prendre notre part dans notre sécurité.
00:23:58Et ça, c'est des efforts considérables, y compris
00:24:00sur le plan budgétaire.
00:24:02C'est impossible.
00:24:04Donc ça, c'est une parole pour rien, par exemple.
00:24:06Parce qu'on n'a pas d'argent.
00:24:08Donc là, il n'aurait rien dit, c'était la même chose.
00:24:10Ce ne sont pas forcément les Français
00:24:12qui sont les moins dépensiers en matière de
00:24:14défense.
00:24:16Il y a d'autres pays qui sont divisés.
00:24:18Il y a l'Espagne, notamment.
00:24:20Moi, je voudrais qu'on parle vrai.
00:24:22J'ai envie d'un homme politique
00:24:24qui nous dise les choses telles qu'elles sont.
00:24:26Pas telles qu'il voudrait qu'elles soient.
00:24:28On est avec notre ami
00:24:30Thomas Hill.
00:24:32C'est à moi, évidemment. Sauvez la France.
00:24:34On prend tous les jours
00:24:36des nouvelles de Thomas Hill
00:24:38parce que je rappelle qu'il vit
00:24:40la plus mauvaise semaine de son année.
00:24:42Parce que son épouse
00:24:44est en vacances. Elle est partie
00:24:46avec les enfants et
00:24:48il est seul.
00:24:50Et elle ne lui donne plus
00:24:52de nouvelles.
00:24:54Vous savez...
00:24:56C'est fou, c'est fou. Je parle plus à
00:24:58Pascal Praud dans ma journée qu'à ma propre femme.
00:25:00Alors faites attention parce que le danger
00:25:02du moniteur de ski, ça n'arrive pas
00:25:04qu'aux autres.
00:25:06Faites très attention.
00:25:08Faites très attention.
00:25:10Effectivement.
00:25:12C'est le temps de réflexion.
00:25:14Est-ce que vos enfants vous manquent ?
00:25:16Mes enfants, énormément, oui.
00:25:18En même temps, quand vous rentrez le soir,
00:25:20la télécommande, elle est au même endroit
00:25:22où vous l'avez laissée la veille.
00:25:24Ça, c'est un vrai plaisir.
00:25:26Rien n'a bougé dans l'appartement.
00:25:28Rien n'a été cassé.
00:25:30Les cendriers sont là en place.
00:25:32La jolie lampe
00:25:34qu'on vous avait offerte pour Noël, elle est toujours là.
00:25:36Elle n'a pas été cassée par un de ses enfants
00:25:38parce que les enfants, ça casse tout dans les appartements
00:25:40et dans les maisons.
00:25:42Tout est en place.
00:25:44Vous prenez vraiment mes enfants pour des sauvages.
00:25:46Et vous finirez par parler aux murs
00:25:48et faites attention le jour où les murs vous répondent.
00:25:50J'ai déjà commencé
00:25:52à parler à mon chat, c'est assez drôle.
00:25:54Vous avez un chat ?
00:25:56Oui, je ne suis pas totalement seul.
00:25:58Alors là,
00:26:00c'est autre chose.
00:26:02Comment il s'appelle, votre chat ?
00:26:04Siphnos, comme le nom d'une île en Grèce.
00:26:06C'est vraiment
00:26:08un chat de Bobo.
00:26:10C'est vraiment un chat d'intellectuel.
00:26:12Vous avez un animal, Pascal ?
00:26:14Non, je n'ai pas d'animal.
00:26:16Eric et moi, on en a un.
00:26:18Moi, j'ai un animal.
00:26:20Un chihuahua.
00:26:22Il s'appelle Triomphe.
00:26:24Il est où en ce moment ?
00:26:26A la maison.
00:26:28Je vous en prie.
00:26:30Bonne journée.
00:26:32Triomphe ?
00:26:34Ce n'est pas un prénom de Bobo.
00:26:36Triomphe, c'est pareil.
00:26:38Mais il est tout seul toute la journée, ce chihuahua ?
00:26:40En fait, l'émission ne dure pas toute la journée.
00:26:42Je la finis à 10h30.
00:26:44Et vous rentrez chez vous à 10h30 ?
00:26:46Je le prends et je vais travailler avec.
00:26:48Pourquoi vous ne l'emmenez pas sur le plateau ?
00:26:50Vous m'y autorisez.
00:26:52Moi, je pense que la France entière attend votre chihuahua la semaine prochaine.
00:26:54Il sera la mercredi prochain.
00:26:56Chihuahua, c'est le chien de Belmondo, c'est ça ?
00:26:58Le petit chien, non ?
00:27:00C'est ça ?
00:27:02Oui, Eric a des animaux également.
00:27:04J'ai deux chats, ça va ?
00:27:06Je voudrais que nous saluions.
00:27:08Et là, nous allons être dans un témoignage qui nous intéressait beaucoup ce matin.
00:27:14On va être avec Mathias Dantin.
00:27:16Je pense qu'il est déjà avec nous.
00:27:18Il a 17 ans.
00:27:20Il a été plaqué à la fin d'un match de rugby à 7 opposants 2 lycées des Hautes-Pyrénées.
00:27:22Il a été touché au cervical.
00:27:24Il ne s'est pas relevé depuis.
00:27:26Il vit en fauteuil roulant.
00:27:28Il est avec nous ce matin.
00:27:30Il a perdu l'usage de ses membres inférieurs.
00:27:32Il est venu avec nous parce que le tribunal le prévenu, celui qui avait plaqué Mathias,
00:27:42le prévenu avait accepté d'être condamné pour blessure involontaire.
00:27:46Lors de l'audience en décembre, le jeune homme avait présenté ses excuses à Mathias.
00:27:48La condamnation qui ne sera pas inscrite au casier judiciaire est accompagnée d'un dédommagement de 2000 euros.
00:27:54Je voulais simplement être avec nous ce matin avec Mathias.
00:27:56Il va pouvoir témoigner dans une seconde.
00:27:58Il est 9h27.
00:28:00Mathias, merci d'être avec nous.
00:28:02Vous allez pouvoir être avec nous en direct.
00:28:04Je remercie Jean-Luc Thomas, qui est avec vous également,
00:28:08et Nathan Témine, qui sont sur place.
00:28:10A tout de suite.
00:28:14Soumaya Dabedi est avec nous.
00:28:16Soumaya, vous nous rappelez les titres.
00:28:20Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:28:22Les trois candidats au Conseil constitutionnel passent leur grand oral aujourd'hui.
00:28:26Pour Richard Ferrand, candidat décrié du Président pour succéder à Laurent Fabius,
00:28:30il a commencé dès ce matin avec un premier oral devant la Commission des lois.
00:28:34Un oral toujours en cours.
00:28:36Puis à 11h, il fera face aux sénateurs.
00:28:38Le drame hier a fait zinc près de Lyon.
00:28:40Trois personnes âgées d'une soixantaine d'années sont mortes dans un incendie
00:28:44qui s'est déclaré au 24 rue Louis-Auguste Lumière.
00:28:48La maison était occupée par cinq adultes,
00:28:50une famille bien connue dans la commune et qui habitait là depuis longtemps.
00:28:54Et puis vous allez découvrir les images de la soirée de soutien.
00:28:58Boalem Sansal hier à l'Institut du monde arabe à Paris.
00:29:02De nombreux écrivains ont répondu à l'appel de Gallimard
00:29:04pour dénoncer l'incarcération depuis mi-novembre de l'auteur franco-algérien
00:29:08pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
00:29:10Merci Soumaya.
00:29:12Mathias Dantin est donc avec nous.
00:29:14Bonjour Mathias. Rebonjour.
00:29:16Bonjour.
00:29:18Et merci d'être avec nous le 14 décembre 2022.
00:29:22Vous aviez 17 ans à l'époque
00:29:24et vous êtes plaqué à la fin d'un match de rugby à 7
00:29:27opposant deux lycées des Hautes-Pyrénées.
00:29:30Et vous êtes touché au cervical et vous ne vous relevez pas.
00:29:33Et aujourd'hui, je le disais, vous avez perdu l'usage de vos membres.
00:29:37Pardon ?
00:29:41Non, c'était exact. Oui, c'est ça.
00:29:44Et je le disais, vous avez perdu l'usage de vos membres inférieurs
00:29:49et vous jouissez d'une mobilité très partielle de vos bras.
00:29:52Je voulais savoir d'abord comment vous alliez.
00:29:56Comment je vais ? En ce moment, assez fatigué, très fatigué même.
00:30:00Parce qu'il y a beaucoup de choses à gérer,
00:30:03énormément de quotidien à encaisser
00:30:06et surtout le poids de l'handicap et des études,
00:30:10de toutes les choses qu'il y a autour qu'il faut arriver à accumuler.
00:30:14Donc pas mal de fatigue en ce moment.
00:30:16Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui quand vous parlez d'études ?
00:30:21Alors, il faut savoir que moi, j'ai commencé en début d'année,
00:30:24l'année dernière du coup, en septembre, des études de droit.
00:30:27Donc grâce à mon cabinet d'avocat qui m'a permis d'intégrer la fac de droit de Toulouse.
00:30:31Donc ça a été beaucoup d'organisation, pas mal de choses à mettre en place,
00:30:36que ce soit pour l'handicap ou pour les études.
00:30:40Donc voilà, aide-soignants, octilières de vie, infirmiers,
00:30:43accompagnement au quotidien,
00:30:45parce qu'il faut savoir que j'ai beaucoup de souhaits au quotidien
00:30:47qui ne me permettent pas d'avoir une vie là-dedans, on va dire.
00:30:50Donc voilà, en ce moment je suis sur Toulouse
00:30:52et là je suis dans les Hautes-Pyrénées, dans ma maison familiale.
00:30:55Et quand vous allez à la fac ou à l'université,
00:30:58vous ne pouvez pas y aller tout seul, par exemple ?
00:31:00Oui. Non, du tout, du tout.
00:31:03C'est-à-dire que là maintenant j'ai 19 ans,
00:31:06et malgré tout, malgré mon âge, malgré le fait que j'ai envie de vouloir me débrouiller tout seul,
00:31:12c'est vrai que j'ai une autonomie très, très partielle.
00:31:16Donc voilà, c'est assez futile même cette autonomie,
00:31:18parce que voilà, j'ai besoin de quelqu'un au quotidien
00:31:20pour m'aider pour certains souhaits, pour m'aider pour manger,
00:31:23pour m'aider dans le geste du quotidien,
00:31:25parce qu'on peut voir que je suis peut-être assez mobile,
00:31:28des membres, mais je n'ai pas les doigts,
00:31:30j'ai beaucoup de muscles qui malheureusement ne marchent pas
00:31:33et qui ne me permettent pas d'avoir assez d'appréhension
00:31:36pour pouvoir me débrouiller dans le geste du quotidien.
00:31:39Ne serait-ce que pour écrire, par exemple,
00:31:41il me faudrait une preneur de notes, etc.
00:31:43Voilà.
00:31:44– Je le disais, vous êtes avec nous aujourd'hui,
00:31:46parce qu'hier, le tribunal correctionnel de Tarbes
00:31:50a condamné à 9 mois de prison avec sursis
00:31:52pour violences suivies d'infirmités permanentes
00:31:56et je lis évidemment le jugement.
00:31:59Le joueur de rugby qui était l'auteur du plaquage dangereux
00:32:03qui vous a laissé tétraplégique.
00:32:06Je voulais savoir comment vous aviez reçu ce jugement ?
00:32:12– Déjà, d'un côté, ça a été un certain soulagement,
00:32:15malgré que ça parait assez minime comme sanction.
00:32:18C'est vrai que quand on voit vraiment
00:32:20toutes les conséquences qu'il y a derrière,
00:32:22c'est déjà un soulagement.
00:32:23Pourquoi un soulagement ?
00:32:24Parce que déjà, ça nous rend un peu crédibles
00:32:26vis-à-vis de la loi, vis-à-vis de la justice française
00:32:28qui nous reconnaît vraiment en tant que victime.
00:32:30Ce combat qu'on a mené depuis le début avec mes parents,
00:32:33dès le début, on a perçu cette injustice,
00:32:36parce qu'il faut savoir qu'on a été un peu abandonnés.
00:32:39Ce qui fait que, déjà, un gros soulagement
00:32:42d'être reconnu en tant que victime,
00:32:44ensuite d'être reconnu en tant que victime
00:32:46d'un agresseur volontairement,
00:32:48parce qu'il faut savoir que dès le début,
00:32:50on s'est battus pour prouver que ce n'était pas un accident.
00:32:52On s'est battus pour prouver que ça a été volontaire,
00:32:55pour montrer qu'il y avait intention de nuire,
00:32:57intention de faire mal.
00:32:58Ce qui a été ressenti dès le début,
00:33:00il y a eu des témoignages.
00:33:01Moi, j'ai bien sûr été là.
00:33:02Il y avait mon père qui était présent,
00:33:04qui était à 20 mètres de l'action, malheureusement,
00:33:06qui regarde un très gros traumatisme autant que moi.
00:33:08Il y a déjà ce soulagement.
00:33:10Après, c'est vrai que la peine qui en est suivie
00:33:13et l'amende, c'est assez minime vis-à-vis de nous,
00:33:17tout ce qu'on doit endurer au quotidien,
00:33:19tout ce poids, cette condamnation en vie
00:33:22qu'on a reçue, que ce soit moi ou mon entourage.
00:33:25Mais c'est déjà cette reconnaissance
00:33:27de la justice française qui nous soulage d'un côté.
00:33:30Mais je dirais que le combat n'est pas fini
00:33:32et qu'il y a encore beaucoup de choses à prouver
00:33:34et beaucoup de choses à démontrer
00:33:36vis-à-vis des institutions et de tout ça.
00:33:40Parfois, je m'interroge toujours sur la justice française
00:33:43et je vois que la condamnation,
00:33:45effectivement, je peux l'entendre,
00:33:47mais quand je lis que cette condamnation
00:33:49est accompagnée d'un dénommagement de 2 000 euros,
00:33:52je me dis, mais qu'est-ce qui passe
00:33:54dans la tête d'un juge pour dédommager,
00:33:58après un accident de ce type, 2 000 euros ?
00:34:02D'abord, ça n'a pas de prix,
00:34:04ce que vous avez hélas subi.
00:34:07Mais je pense qu'il vaut mieux ne mettre zéro,
00:34:11rien que 2 000 euros.
00:34:13Je ne sais pas comment vous avez...
00:34:15Je trouve ça tellement incroyable dans ces cas-là.
00:34:18Mais c'est sans doute la froideur de la justice.
00:34:21Je trouve ça invraisemblable.
00:34:23Est-ce que je peux poser une question ?
00:34:25Je vous en prie, Olivier Delagarde.
00:34:27Parce que je vois, Mathias,
00:34:29des maillots souverts de l'équipe de Toulouse,
00:34:32ça doit être des joueurs pros qui vous ont offert ça.
00:34:35Votre accident ne vous a pas dégoûté du rugby ?
00:34:38C'est ça.
00:34:39Justement, comme on peut le voir,
00:34:41je suis toujours un grand passionné.
00:34:43Comme je le dis toujours,
00:34:45le rugby m'a toujours beaucoup apporté.
00:34:47Il m'a même permis de me relever à beaucoup de moments.
00:34:50Dès le début, j'ai reçu un soutien moral
00:34:53de beaucoup de la famille du rugby,
00:34:55si je peux appeler ça comme ça.
00:34:57Depuis ce jour, je continue à œuvrer dans le sport
00:35:00et d'autant plus dans le rugby
00:35:02pour sensibiliser sur les risques.
00:35:04J'œuvre sur pas mal de francs.
00:35:06Pour répondre à la question, c'est vrai que non,
00:35:08je ne suis pas dégoûté du rugby.
00:35:10Dès le début, je savais pertinemment
00:35:12que ce n'était pas un accident lié à ce sport,
00:35:14que c'était plus un fait de société
00:35:16plus qu'un fait de jeu.
00:35:18On ne va pas rentrer dans les détails,
00:35:20mais je n'avais plus le ballon, j'étais de dos.
00:35:22Le joueur m'a pris par derrière, il m'a soulevé sur 3 m,
00:35:24il m'a balancé vers l'avant, je suis retombé sur la tête.
00:35:26C'était hors action, tout simplement.
00:35:28C'est vrai que dès le début,
00:35:30j'ai enlevé le contexte rugbystique.
00:35:32Il n'y avait pas du tout de sport,
00:35:34ni de valeur là-dedans.
00:35:36Le fait de les promouvoir,
00:35:38de faire les interventions que je fais
00:35:40dans les écoles de rugby, dans les clubs de rugby,
00:35:42d'avoir co-écrit un livre pour les enfants,
00:35:44de faire la sensibilisation sur les réseaux sociaux,
00:35:46tout ça, ça m'a permis
00:35:48d'être un peu une revanche
00:35:50vis-à-vis de ce qui m'était arrivé
00:35:52et surtout de vrai pour ne pas que ça réitère
00:35:54des gestes comme ça et montrer
00:35:56que ce n'est pas le rugby qui m'a fait ça,
00:35:58mais au contraire d'essayer de valoriser
00:36:00ce sport qui m'a aussi
00:36:02permis de me relever.
00:36:04Malheureusement, je suis dans cet état
00:36:06aujourd'hui.
00:36:08Mathias, évidemment vous êtes jeune
00:36:10et vous avez 19 ans,
00:36:12vous le disiez, vous avez cette vie
00:36:14qui arrive devant vous,
00:36:16qui sera évidemment différente
00:36:18et vous avez choisi de vivre,
00:36:20de poursuivre évidemment cette vie.
00:36:22Personne, bien sûr, ne peut
00:36:24se mettre à votre place, personne ne peut
00:36:26comprendre sauf ceux qui sont passés
00:36:28par ce
00:36:30quoi vous passez, bien évidemment,
00:36:32mais quel sens
00:36:34vous avez envie aujourd'hui de donner
00:36:36à votre vie et comment
00:36:38vous imaginez ces prochaines années ?
00:36:42Écoutez, se projeter
00:36:44c'est très dur, c'est très dur,
00:36:46pour savoir qu'avant cet accident j'avais énormément de projets,
00:36:48j'avais beaucoup de choses en tête,
00:36:50moi, par exemple, je voulais être militaire,
00:36:52j'avais pour ambition d'intégrer les forces spéciales
00:36:54du 1er Pays-Bas, je faisais énormément de sport,
00:36:56j'avais suivi un cursus qui était adéquat
00:36:58vis-à-vis de tout ce que je voulais faire,
00:37:00donc ça m'a beaucoup aidé mentalement,
00:37:02tout ça. Quand
00:37:04le château de cartes s'effondre, tout de suite on se dit
00:37:06à quoi on va servir, tout simplement,
00:37:08et qu'est-ce que je suis ? Je ne suis plus
00:37:10rien, parce que quand on n'a plus le corps
00:37:12et que la tête, finalement
00:37:14c'est très dur, alors après je ne me plais pas,
00:37:16parce que vous savez, j'ai vu des cas qui sont encore
00:37:18plus déplorables, et franchement, à côté d'eux, moi,
00:37:20j'ai un immense respect envers ces personnes-là qui m'ont donné
00:37:22beaucoup de force, mais vraiment, pour
00:37:24répondre à la question, c'est vrai que
00:37:26cette vie, je la vois un peu
00:37:28en tant que porte-parole, je la vois un peu en tant que
00:37:30personne
00:37:32qui peut promouvoir l'handicap,
00:37:34essayer de casser l'image de celle-ci,
00:37:36et toujours oeuvrer dans le sport,
00:37:38c'est quelque chose qui m'anime, qui me passionne,
00:37:40et j'essaye de
00:37:42pas au-delà de donner l'exemple, essayer
00:37:44de donner une expérience de vie qui puisse servir
00:37:46au maximum pour le plus de personnes possible,
00:37:48et montrer que malgré tout,
00:37:50même si on a été impacté par la vie,
00:37:52même si on a perdu des facultés,
00:37:54tant qu'on est vivant et qu'on a notre tête,
00:37:56malheureusement, mais on peut toujours
00:37:58continuer à se battre et à prouver
00:38:00que beaucoup de choses sont possibles, donc c'est ce que
00:38:02j'essaie de faire jusqu'à présent.
00:38:04C'est que le début, ça fait un tout petit peu
00:38:06plus de deux ans,
00:38:08mais malgré tout, on a déjà fait beaucoup de choses,
00:38:10et comme je dis, j'insiste au début, et
00:38:12voilà. J'entends votre énergie,
00:38:14j'imagine que vos parents, bien sûr,
00:38:16vous accompagnent, votre famille vous accompagne.
00:38:18Je veux vous remercier, bien sûr,
00:38:20Jean-Luc Thomas est avec vous, Nathan Témine
00:38:22est également avec vous à Toulouse.
00:38:24La dernière chose, puisque chacun l'aura remarqué,
00:38:26Olivier parlait
00:38:28de l'image
00:38:30qu'il y a derrière vous, mais je vois aussi une croix
00:38:32chrétienne, une croix catholique
00:38:34que vous portez, et
00:38:36je ne peux m'empêcher de
00:38:38vous poser une question,
00:38:40dans cette épreuve-là,
00:38:42est-ce que la foi catholique
00:38:44vous est un secours ?
00:38:46Ah oui, totalement.
00:38:48Il y a eu beaucoup de questionnements au début,
00:38:50et c'est vrai qu'il faut savoir que
00:38:52avant chaque match, je priais,
00:38:54j'avais une croix dessinée à mon casque,
00:38:56c'est des anecdotes que je raconte,
00:38:58mais malgré tout, je ne pense pas
00:39:00avoir subi un coup du sort vis-à-vis
00:39:02de la foi. Ma foi a toujours été restée intacte,
00:39:04et elle m'a beaucoup permis de me relever.
00:39:06Comme je dis, je ne suis pas là pour
00:39:08convertir ou quoi que ce soit,
00:39:10mais au-delà de ça, on a tous besoin
00:39:12de s'attacher à quelque chose, et moi, la foi m'a permis
00:39:14aussi de me créer un point d'appui,
00:39:16et donc je suis encore toujours
00:39:18très croyant, je suis intervenant officiel
00:39:20au sanctuaire à Lourdes, pour ceux qui connaissent,
00:39:22c'est que je témoigne, pareil, sur l'handicap
00:39:24et sur ma foi, donc voilà.
00:39:26Merci d'avoir remarqué, et c'est vrai
00:39:28que c'est aussi une grande aide pour moi,
00:39:30au-delà de l'aide physique et morale
00:39:32qu'il y a autour de moi.
00:39:34Merci Mathias.
00:39:36Merci Mathias, et puis je pense que
00:39:38ce serait bien que, régulièrement,
00:39:40nous soyons en contact avec vous,
00:39:42si on peut vous aider dans ces cas-là,
00:39:44si on peut vous aider dans votre
00:39:46action,
00:39:48puisque la seule chose qu'on puisse faire,
00:39:50c'est la question qu'il faut toujours poser
00:39:52aux uns et aux autres qui sont en difficulté,
00:39:54comment je peux t'aider ?
00:39:56Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
00:39:58Les mots, s'apitoyer, tout cela,
00:40:00je pense qu'il faut laisser cela de côté,
00:40:02mais en revanche,
00:40:04qu'est-ce que je peux faire ? Concrètement,
00:40:06comment je peux t'aider ? Comment je peux vous aider ?
00:40:08Ça, c'est une question essentielle,
00:40:10et je pense que le groupe
00:40:12Canal, évidemment,
00:40:14qui est d'ailleurs très impliqué dans le rugby,
00:40:16sera toujours à vos côtés, Mathias,
00:40:18pour vous aider dans
00:40:20les projets tels que vous l'avez défini
00:40:22dans ce témoignage.
00:40:24Merci, merci grandement,
00:40:26merci grandement, et merci une nouvelle fois
00:40:28à Jean-Luc Thomas
00:40:30et Nathan Thémine qui sont
00:40:32avec vous.
00:40:34Vous avez dit, les amis d'Alain Delon
00:40:36témoignaient en ce sens, que quand ils étaient dans la difficulté,
00:40:38Alain Delon disait ça.
00:40:40Moi, je peux t'aider ? Il ne disait pas.
00:40:42Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
00:40:44Qu'est-ce que je peux faire pour améliorer la situation ?
00:40:46Mais on m'a dit ça il y a très longtemps.
00:40:48Il y a quelqu'un qui a dit, en fait, et maintenant,
00:40:50je l'applique toujours. Qu'est-ce que je peux faire ?
00:40:52Voilà. Et au fond, c'est une question...
00:40:54Des actes.
00:40:56C'est une question toute simple,
00:40:58puisque personne ne peut se mettre
00:41:00à la place de Mathias.
00:41:02Quand les gens disent, j'imagine, la voie de souffrance,
00:41:04personne, sauf ceux qui sont
00:41:06précisément passés dans ce chemin-là.
00:41:08Donc, ça ne sert à rien.
00:41:10La compassion, bien sûr,
00:41:12l'affection, bien sûr, la tendresse,
00:41:14bien sûr, mais l'action,
00:41:16je pense qu'elle est très importante.
00:41:18Je voulais revenir sur les neuf mois de prison avec sursis.
00:41:20C'est quand même extrêmement léger.
00:41:22Et concernant les 2000 euros, en réalité,
00:41:24quand un prévenu arrive devant une audience,
00:41:26devant le tribunal correctionnel, le juge va regarder son avis d'imposition.
00:41:28Je ne sais pas combien gagné les prévenus,
00:41:30mais ça a dû être décidé en ce sens,
00:41:32en tous les cas.
00:41:34Retour à l'actualité.
00:41:36Et cette actualité, elle est internationale,
00:41:38forcément, on en a parlé tout à l'heure.
00:41:40Je voulais peut-être
00:41:42qu'on voit cette séquence avec
00:41:44Donald Trump, puisque vous parliez de
00:41:46ce qui s'est passé à Riyad,
00:41:48également. Mais voyons tout d'abord
00:41:50Donald Trump, qui était
00:41:52interrogé hier soir
00:41:54sur la suite
00:41:56diplomatique
00:41:58accordée, à espérer
00:42:00en tout cas, dans la résolution
00:42:02du conflit entre l'Ukraine et la Russie.
00:42:18Donc c'est la rencontre avec Poutine.
00:42:20Il y aura quand même une rencontre avec Poutine.
00:42:22C'est très curieux ce qu'il dit, probablement,
00:42:24avant la fin du mois, mais ce ne sera pas la semaine prochaine.
00:42:26On sait très bien quand ce sera.
00:42:28Ça fait partie des choses un peu nébuleuses.
00:42:30Ça dépend de quel mois.
00:42:32On sait que ce sera à Riyad, c'est déjà ça.
00:42:34Ce qui est quand même très intéressant
00:42:36dans cette histoire, et ce qu'on a pu lire
00:42:38dans la presse, mais je parle sous le contrôle évidemment de Vincent,
00:42:40c'est qu'en fait,
00:42:42pour Trump,
00:42:44la guerre en Ukraine n'a pas beaucoup d'importance.
00:42:46Ce qui le focalise, c'est la Chine.
00:42:48Et en fait, ce qu'il veut casser,
00:42:50c'est le rapprochement
00:42:52entre Moscou et Pékin.
00:42:54Finalement, ces messages
00:42:56tout d'un coup
00:42:58d'intérêt à l'égard
00:43:00de Moscou, c'est une façon
00:43:02pour lui de couper le lien
00:43:04entre Moscou et Pékin.
00:43:06C'est exactement l'inverse de ce qu'avait fait
00:43:08Nixon en 1972 quand il s'était rapproché
00:43:10de la Chine au moment de la guerre froide.
00:43:12Pour isoler la Russie.
00:43:14Là, il s'agit d'isoler la Chine, c'est vrai.
00:43:16Il y a un parallèle qui est frappant.
00:43:18Mais ce n'est pas simplement Moscou-Pékin.
00:43:20C'est l'axe Moscou-Téhéran-Pékin.
00:43:22C'est pour ça que c'est important
00:43:24que ça se passe à riade
00:43:26chez les Séoudiens qui sont de l'autre côté.
00:43:28Qui sont en face,
00:43:30qui surveillent l'Iran
00:43:32avec
00:43:34beaucoup d'inquiétude.
00:43:36Et la course au nucléaire de l'Iran
00:43:38sera stoppée par Donald Trump
00:43:40ou alors
00:43:42ils deviendront parfaitement souverains,
00:43:44intouchables, et ils auront atteint
00:43:46le stade nucléaire.
00:43:48Bétharame, avec la réponse
00:43:50de François Bayrou.
00:43:52François Bayrou a dit,
00:43:54et on peut le croire, bien évidemment,
00:43:56qu'il n'était pas au courant de ce qui se passait.
00:43:58Il a mis ses propres enfants là-bas.
00:44:00Le fait que ses enfants soient là-bas.
00:44:02On voit bien sur tous ces sujets-là
00:44:04que les gens ont toujours l'impression
00:44:06que tout se savait. Non, tout ne se sait pas.
00:44:08Certains savaient, bien sûr.
00:44:10Mais tout le monde ne sait pas.
00:44:12Si tout le monde savait, les parents n'auraient pas mis leurs enfants.
00:44:14Ils les auraient retirés tout de suite.
00:44:16Mais il y a, c'était retour à l'envoyeur.
00:44:18C'est très intéressant la stratégie contre-offensive
00:44:20de François Bayrou qui a rendu le Parti socialiste
00:44:22à ses propres responsabilités.
00:44:24Ils étaient au gouvernement en 1998.
00:44:26Je vous propose d'écouter la réponse
00:44:28de monsieur Bayrou.
00:44:30On va voir un plan furtif.
00:44:32Emine Desconfit de François Hollande
00:44:34qui écoute
00:44:36avec intérêt ce que
00:44:38dit monsieur Bayrou.
00:44:40Je ne savais pas, d'autres
00:44:42savaient.
00:44:44Parce que j'affirme devant vous
00:44:46et vous le vérifierez
00:44:48que le procureur général, lui,
00:44:50a tenu informer
00:44:52la chancellerie
00:44:54sur ses affaires
00:44:56à quatre reprises dans l'année
00:44:581998. Quel était
00:45:00le gouvernement à cette époque ?
00:45:02C'est le gouvernement socialiste
00:45:04de 1997 à 2002.
00:45:08Le ministre
00:45:10de la Justice
00:45:12c'est
00:45:14Elisabeth Guigou.
00:45:16J'affirme, en tout cas, que quand j'étais
00:45:18au gouvernement, il ne pouvait
00:45:20pas y avoir un signalement aussi important
00:45:22sans que le ministre de l'éducation
00:45:24nationale ne soit averti.
00:45:26Qui était le ministre
00:45:28de l'éducation nationale ?
00:45:30C'était Claude Allègre.
00:45:32Qui était la ministre chargée de l'enseignement scolaire ?
00:45:34C'était Ségolène Royal.
00:45:36Ségolène Royal qui a annoncé
00:45:38qu'elle allait porter plainte
00:45:40suite aux propos de François Bayrou.
00:45:42On estime que c'est une sorte de diffamation
00:45:44de l'injure, presque.
00:45:46Mais elle ne dit pas que c'est faux !
00:45:48C'est là où j'allais en venir.
00:45:50Si, dénonciation calomnieuse,
00:45:52elle dit que c'est faux.
00:45:54Vous annoncez ça, on verra bien.
00:45:56Plainte ou diffamation, ça va prendre des années.
00:45:58Ah non, diffamation, ça sert à rien.
00:46:00Je pense que là,
00:46:02on est plutôt sur le terrain de la politique
00:46:04et la justice n'a peut-être rien à voir là-dedans.
00:46:06Ce qui est très intéressant, c'est que François Bayrou,
00:46:08depuis qu'il est mis en accusation,
00:46:10il avait une communication qui était parfois assez hasardeuse.
00:46:12Cette fois-ci, je pense qu'il a trouvé le bon angle d'attaque
00:46:14en amenant le PS à ses propres responsabilités.
00:46:16Les mêmes qui, à gauche,
00:46:18tentent d'instrumentaliser cette affaire
00:46:20à des fins politiques pour appeler
00:46:22à la démission de François Bayrou.
00:46:24Ils ont aussi une part de responsabilité.
00:46:26On marque une pause.
00:46:28On va recevoir Estelle Lechebure.
00:46:30C'est un livre formidable.
00:46:32Pourquoi c'est un livre formidable ?
00:46:34Parce que c'est un livre positif.
00:46:36C'est un film élégant.
00:46:38C'est un film.
00:46:40C'est un livre élégant.
00:46:42C'est un témoignage.
00:46:44J'ai reçu Estelle déjà l'autre jour sur Europe 1.
00:46:46On avait passé un moment merveilleux
00:46:48parce qu'il y a beaucoup d'intelligence,
00:46:50de grâce et de charme
00:46:52chez elle.
00:46:54Elle dit des choses avec simplicité,
00:46:56bonheur, de vie.
00:46:58On a écouté Mathias tout à l'heure.
00:47:00Estelle,
00:47:02elle parle du temps qui passe.
00:47:04Bien sûr, le temps qui passe.
00:47:06On n'a plus 20 ans.
00:47:08Et alors ?
00:47:10Il est 9h52.
00:47:12A tout de suite.
00:47:14C'est un plaisir d'accueillir Estelle Lechebure
00:47:16que vous connaissez.
00:47:18Welcome à accueillir le temps qui passe
00:47:20chez Flammarion.
00:47:22Pourquoi vous la connaissez ?
00:47:24Parce qu'elle traverse effectivement
00:47:26le temps, les époques.
00:47:28Vous êtes une personnalité que chacun connaît
00:47:30depuis de nombreuses années.
00:47:32Tout. On connaît tout.
00:47:34Je ne sais pas si vous le vivez bien ou pas,
00:47:36mais c'est la vie.
00:47:38Les gens vous aiment bien, voire beaucoup.
00:47:40Oui, il y a beaucoup de bienveillance.
00:47:42Après, c'est vrai qu'on a envie
00:47:44de garder toujours un petit jardin secret.
00:47:46Mais c'est vrai que
00:47:48les Français ont connu
00:47:50depuis ma carrière
00:47:52avec mes mariages,
00:47:54mes enfants, les naissances de mes enfants,
00:47:56divorces, enfin tout.
00:47:58En tout cas, ce livre est vraiment très beau,
00:48:00très intéressant, je le trouve vraiment formidable
00:48:02parce que vous parlez avec beaucoup de simplicité
00:48:04le temps qui passe.
00:48:06C'est un cadeau merveilleux, mais aussi une source
00:48:08d'inquiétude et d'interrogation, surtout pour nous les femmes.
00:48:10Notre corps change,
00:48:12notre reflet dans le miroir aussi.
00:48:14C'est le moment des premiers rides,
00:48:16des premiers cheveux blancs, des petites douleurs
00:48:18pour certaines, du départ des enfants,
00:48:20pour d'autres, de l'approche de la retraite,
00:48:22de la ménopause aussi,
00:48:24et de ses conséquences sur notre physique
00:48:26et notre mental.
00:48:28Et je pense que ce livre, de ce point de vue,
00:48:30est intéressant.
00:48:32J'ai envie que ce livre soit un guide,
00:48:34que l'on puisse se dire
00:48:36que c'est un privilège de vivre.
00:48:38Chaque jour compte,
00:48:40on se réveille le matin
00:48:42et on se dit
00:48:44qu'est-ce que je peux trouver
00:48:46qui va m'apporter un peu de bonheur,
00:48:48même si en ce moment, c'est un peu difficile
00:48:50dans le contexte,
00:48:52mais on peut toujours trouver un petit moment
00:48:54qui est positif
00:48:56et être optimiste, surtout.
00:48:58On en parlera, parce qu'on en a effectivement besoin
00:49:00dans ces temps difficiles.
00:49:02Sommeil à la midi nous rappelle les titres.
00:49:06L'incertitude et la colère.
00:49:08Le Hamas annonce avoir, je cite,
00:49:10« décidé de remettre quatre corps de main,
00:49:12parmi lesquels ceux de la famille Bibas,
00:49:14de son côté,
00:49:16la famille des deux enfants, Ariel et Kfir,
00:49:18âgés de cinq et deux ans,
00:49:20et de leur mère, Chiri, a déclaré n'avoir reçu,
00:49:22je cite, « aucune confirmation officielle
00:49:24de leur mort pour le moment ».
00:49:26Selon le Vatican,
00:49:28le pape François a passé une nuit tranquille
00:49:30depuis hier. On sait que le souverain pontife
00:49:32souffre d'une pneumonie aux deux poumons
00:49:34et d'une bronchite asthmatique.
00:49:36Je vous rappelle que le Saint-Père,
00:49:38âgé de 88 ans, a été hospitalisé
00:49:40vendredi dernier après l'aggravation
00:49:42d'une bronchite qui durait
00:49:44depuis une semaine.
00:49:46Et puis des images impressionnantes.
00:49:48Un banc de 157 dauphins
00:49:50s'échoue sur une plage de Tasmanie,
00:49:52en Australie. Les membres du département
00:49:54de l'environnement local indiquent
00:49:56que 136 d'entre eux ont survécu,
00:49:58tout en précisant qu'il semblait
00:50:00s'agir d'un banc de fausses orques,
00:50:02des gros dauphins prédateurs reconnaissables
00:50:04à la forme de leur crâne.
00:50:06On va parler évidemment de l'actualité, merci Somaya,
00:50:08mais Estelle Lefebvre est avec nous ce matin.
00:50:10Welcome, accueillant le temps
00:50:12qui passe. Et vous dites « la vie n'est pas toujours
00:50:14rose, ni pour vous, ni pour moi », contrairement
00:50:16à ce que les réseaux sociaux veulent nous faire croire.
00:50:18Il ne fait pas toujours beau et chaud.
00:50:20Nous ne sommes pas tout le temps en vacances, en maillot de bain,
00:50:22sur une plage paradisiaque. Nous connaissons
00:50:24tous des moments désagréables, douloureux,
00:50:26voire insupportables. Parfois, on se dit même
00:50:28qu'on n'y arrivera pas, qu'on ne s'en sortira
00:50:30jamais. Vous vous êtes dit parfois
00:50:32que vous n'y arriveriez pas ?
00:50:34Oui, oui.
00:50:36À quelle occasion ?
00:50:38Certainement au moment où
00:50:40j'ai perdu mes parents très tôt.
00:50:42Et j'avais 23
00:50:44pour mon papa et 34 pour ma maman.
00:50:46Donc je suis devenue en fait
00:50:48en haut de l'échelle, très vite,
00:50:50orpheline. Et il y a un moment où on se dit
00:50:52« mais je ne vais pas y arriver,
00:50:54c'est trop jeune, comment je vais faire ? »
00:50:56Et puis, après,
00:50:58la vie
00:51:00vous apprend que justement,
00:51:02c'est une épreuve et qu'il faut
00:51:04être très forte.
00:51:06La vie, elle continue justement.
00:51:08Et vous avez fait un métier d'image
00:51:10et votre fille a aussi fait un métier
00:51:12d'image. Il y en a ?
00:51:14Vous n'avez pas eu envie,
00:51:16vous n'avez pas eu peur justement ?
00:51:18Non, non.
00:51:20Chacune de mes filles,
00:51:22Emma est comédienne aussi, donc
00:51:24famille d'artiste,
00:51:26je pense que c'est un petit peu difficile
00:51:28d'échapper à ça.
00:51:30Surtout sur plusieurs générations.
00:51:32C'est vrai qu'il y a...
00:51:34Comment ?
00:51:36C'est vrai que pour vos filles, elles ont des parents, des grands-parents
00:51:38qui sont quand même
00:51:40assez présents.
00:51:42Forcément,
00:51:44la seule chose que je pouvais faire,
00:51:46c'est la guider et essayer de lui dire
00:51:48voilà, attention,
00:51:50il y a certains pièges,
00:51:52mais quand on est bien entouré,
00:51:54ça peut bien se passer quand même.
00:51:56Vous restez bien sûr avec nous.
00:51:58L'actualité se fait bêta rame,
00:52:00je le disais tout à l'heure. Est-ce qu'on peut écouter ce que dit Olivier Faure
00:52:02ce matin ? Il était aux quatre vérités.
00:52:06Il y a là une forme de décence à avoir
00:52:08et ce jeu pathétique
00:52:10à essayer de transformer
00:52:12ce qui est en fait
00:52:14la responsabilité d'un premier ministre
00:52:16à l'époque président du département,
00:52:18député, ancien ministre,
00:52:20vouloir chercher
00:52:22à s'écarter de sa responsabilité
00:52:24en essayant de la transférer à d'autres,
00:52:26j'ai trouvé ça franchement pathétique.
00:52:28La question qui est posée aujourd'hui
00:52:30à François Bayrou, c'est de savoir si
00:52:32à un moment, lui-même connaissant
00:52:34l'affaire, il est un local de l'étape,
00:52:36l'émotion suscitée localement
00:52:38a été très importante,
00:52:40est-ce qu'il a cherché
00:52:42ou pas à lui-même
00:52:44organiser la loi du silence ?
00:52:46Est-ce qu'il a été
00:52:48complice de cette omerta
00:52:50qui a grigné pendant ce temps ?
00:52:52Je rappelle quand même que François Bayrou,
00:52:54à ce moment-là, il n'était pas ministre de l'éducation nationale,
00:52:56il n'était pas ministre de la justice et que
00:52:58un procureur a averti
00:53:00ministre de la justice, ministre de l'éducation nationale,
00:53:02c'est quand même à eux qui sont en première ligne
00:53:04que Monsieur Bayrou...
00:53:06L'arroseur arrosé, les socialistes
00:53:08qui croyaient tenir un biais,
00:53:10elle part toute la gauche,
00:53:12elle est fille, et puis qu'il se retrouve
00:53:14finalement dans une impasse.
00:53:16Non, c'est non seulement l'arroseur arrosé,
00:53:18mais il fait comme je dis, mais il ne fait pas comme je fais.
00:53:20Il dit non, mais il savait,
00:53:22tout comme Bayrou dit.
00:53:24Donc en fait, c'est un jeu à somme nulle,
00:53:26sauf qu'il reproche aux autres ce qu'il fait lui-même.
00:53:28C'est un peu étrange comme défense.
00:53:30On instrumentalise même à des fins politiques une affaire
00:53:32qui, je pense, mérite un peu mieux que les considérations
00:53:34à la fois des socialistes et de la France insoumise
00:53:36qui, avec une affaire
00:53:38qui date de, quand même, je le rappelle, plus de 30 ans.
00:53:40Ou peut-être 30 ans.
00:53:42Non mais d'accord, mais en tout cas, on s'en sert aujourd'hui
00:53:44pour tenter d'estabiliser François Bayrou,
00:53:46pour tenter de le faire démissionner.
00:53:48C'est la seule raison pour laquelle cette affaire ressort aujourd'hui.
00:53:50Et puis le moment où ça sort, personne n'est dupe.
00:53:52Pourquoi ça sort pile maintenant ?
00:53:54C'est d'une veulerie.
00:53:56Pour dire les choses simplement.
00:53:58C'est-à-dire ?
00:54:00C'est formidable de dénoncer en permanence
00:54:02la loi du silence.
00:54:04On vit au milieu d'un précateur qui juge le passé,
00:54:06qui veut de la transparence.
00:54:08Cette histoire est minable, je trouve.
00:54:10On peut s'interroger sur...
00:54:12C'est à un niveau de la classe politique qui est accablant, je trouve.
00:54:14Non mais, moi, je faisais le parallèle.
00:54:16Je faisais le parallèle avec...
00:54:18Il y a un film célèbre qui s'appelle
00:54:20« Grâce à Dieu » de François Ozon, dont j'ai souvent parlé.
00:54:22Oui.
00:54:24Je fais le parallèle de ce qui a pu se passer
00:54:26de violences faites aux enfants.
00:54:28Ça existait.
00:54:30Non mais la violence faite aux enfants,
00:54:32la violence faite aux tout-petits, elle existe.
00:54:34On a commencé cette émission en parlant de ce qui s'est passé
00:54:36à Gaza.
00:54:38On continue maintenant.
00:54:40Évidemment que c'est un scandale.
00:54:42C'est un scandale absolu, le viol des gosses.
00:54:44C'est quelque chose qui est tellement répugnant
00:54:46et tellement profondément choquant.
00:54:48Ça insulte le ciel, même.
00:54:50Oui, bien sûr.
00:54:52Ce que je veux dire, c'est d'en parler.
00:54:54Mais le récupérer pour essayer de mettre en difficulté
00:54:56le Premier ministre 30 ans après,
00:54:58il y a quelque chose dont les enfants étaient eux-mêmes,
00:55:00éventuellement, la cible d'un prédateur.
00:55:02Il y a quelque chose qui est...
00:55:04Une espèce de mise en abîme
00:55:06qui n'est pas à la hauteur, franchement.
00:55:08J'entends ce que vous dites, mais moi j'y vois
00:55:10le fait que la parole se soit libérée
00:55:12dans d'autres domaines aussi.
00:55:14J'y vois un avantage, c'est qu'on peut imaginer
00:55:16que ça ne se reproduira plus.
00:55:18C'est vrai dans l'affaire MeToo
00:55:20lorsqu'elle a explosé
00:55:22et qu'effectivement les gens, aujourd'hui,
00:55:24prennent la parole
00:55:26et effectivement ce type de comportement
00:55:28n'existe plus, au moins.
00:55:30Et de la même manière,
00:55:32les uns et les autres sont prévenus de ce qui a pu se passer,
00:55:34ce qui empêche que ça revienne.
00:55:36Je trouve qu'il y a quelque chose de...
00:55:38Il y a une grande naïveté
00:55:40à croire que cette génération
00:55:42arrivera à conjurer le mal
00:55:44et que nous, on sera tellement meilleurs
00:55:46que nos prédécesseurs.
00:55:48Sur ce plan-là, c'est mieux.
00:55:50Je pense que sur ce plan-là,
00:55:52si aujourd'hui...
00:55:54Tout le monde est d'accord là-dessus.
00:55:56Le rapport aux enfants, c'est dans tous les domaines.
00:55:58Le sport, tu renvoyais tes gosses
00:56:00qui avaient 11 ans, 12 ans, 13 ans,
00:56:02tu les mettais à l'INSEP
00:56:04et puis 15 ans plus tard, t'as appris
00:56:06qu'ils étaient violés par des éducateurs.
00:56:08Donc ça a quand même posé problème,
00:56:10si vous me permettez.
00:56:12Donc aujourd'hui, cette parole-là
00:56:14qui s'est libérée empêche ça.
00:56:16Il y avait un rapport aux enfants.
00:56:18C'est pas la révélation d'un scandale.
00:56:20C'est pas la révélation d'un scandale.
00:56:22C'est l'instrumentalisation d'un scandale.
00:56:24C'est un scandale qui est surconnu, documenté
00:56:26et on va ressortir
00:56:28des accusations
00:56:30contre Bayrou,
00:56:32parce qu'il est premier ministre.
00:56:34Mais j'entends ce que vous dites.
00:56:36Mais l'un et l'autre,
00:56:38ce que je dis
00:56:40ne va pas contre ce que vous dites.
00:56:44Les gens qui polémiquent
00:56:46n'en ont rien à faire.
00:56:48Mais sans doute.
00:56:50Mais vous avez raison.
00:56:52Mais vous avez parfaitement raison.
00:56:54C'est juste de déstabiliser Bayrou.
00:56:56Je trouve ça ignoble.
00:56:58Estelle Lefebvre est avec nous.
00:57:00Votre fille est mannequin.
00:57:02Vous avez commencé votre carrière
00:57:04de mannequin il y a sans doute une trentaine d'années.
00:57:06Oui.
00:57:08Quand vous avez commencé,
00:57:10le rapport dans ce monde
00:57:12a été sans doute différent
00:57:14de ce que vit votre fille aujourd'hui.
00:57:16Oui, complètement.
00:57:18La libération de la parole,
00:57:20c'est très important.
00:57:22Dans ce milieu-là aussi,
00:57:24il y a eu des abus, forcément,
00:57:26dans le Malvinas.
00:57:28On en a parlé en plus.
00:57:30Ça a été médiatique aussi.
00:57:32Moi, j'ai été même entendue
00:57:34pour une certaine personne.
00:57:36Après, moi, j'ai pas vécu,
00:57:38j'ai pas eu, comment vous dire,
00:57:40j'ai pas ressenti ça.
00:57:42Alors j'ai eu de la chance, certainement.
00:57:44Mais je sais qu'il y a certaines
00:57:46qui ont dû être victimes.
00:57:48Est-ce que vous savez pourquoi
00:57:50parce que c'est écrit dans votre livre ?
00:57:52Oui, je sais, mais je voulais pas trop...
00:57:54Vous avez été élevée comme un garçon.
00:57:56C'est ce que vous dites.
00:57:58Mon père, qui avait déjà deux filles d'un premier lit,
00:58:00voulait plus que tout avoir un garçon.
00:58:02Et vous étiez forte, sans doute.
00:58:04Ça veut pas dire que les autres étaient faibles, bien sûr.
00:58:06Et je suis arrivée. Le fait que je sois une fille
00:58:08n'a eu aucun incident sur mon comportement avec moi.
00:58:10Il m'a portée tout au long de ma vie
00:58:12jusqu'à son décès, un amour inconditionnel.
00:58:14Sauf sur un point, il m'a élevée comme un garçon.
00:58:16Pour mon plus grand plaisir, écrivez-vous.
00:58:18Il me prenait sur ses genoux et me faisait conduire
00:58:20au choix sa voiture ou un tracteur,
00:58:22alors que mes pieds touchaient à peine les pédales.
00:58:24C'est à lui que je dois ma passion pour le rallye automobile.
00:58:26Il m'a appris à manier
00:58:28les outils de jardinage dits dangereux.
00:58:30Il m'a offert à l'âge de 14 ans,
00:58:32au grand désespoir de ma mère,
00:58:34une moto, une Suzuki ER21.
00:58:36Pas une mobilette,
00:58:38une moto, une vraie.
00:58:40Il a fait de vous, votre père,
00:58:42un soldat.
00:58:44Certainement, j'avais un caractère
00:58:46bien présent.
00:58:48Et puis, une certaine force.
00:58:50Je pense que ça pouvait déstabiliser.
00:58:52C'était pas la cible idéale.
00:58:54Exactement. J'étais pas la cible idéale.
00:58:56Et puis surtout, très vite,
00:58:58j'ai eu du succès. Et je pense qu'à partir de ce moment-là,
00:59:00on touche pas trop.
00:59:02Parce que, voilà,
00:59:04j'étais presque intouchable.
00:59:06Mais en effet, d'autres...
00:59:08Comme vous dites, ça veut pas dire qu'elles sont plus faibles.
00:59:10Non. Plus fragiles, peut-être.
00:59:12On va quand même vers des personnes
00:59:14qui sont plus fragiles.
00:59:16Effectivement. Et les prédateurs,
00:59:18comme on le dit aujourd'hui,
00:59:20perçoivent la vulnérabilité
00:59:22de ceux qui ne le sont pas.
00:59:24Bien sûr.
00:59:26Même, on le dit, dans le comportement,
00:59:28la façon de se tenir, même de marcher
00:59:30dans la rue. Vous savez que les prédateurs
00:59:32remarquent très facilement
00:59:34une personne qui va regarder droit
00:59:36dans les yeux, ou alors quelqu'un
00:59:38qui va au contraire baisser la tête,
00:59:40être beaucoup plus... C'est très important
00:59:42d'être... De montrer en tout cas
00:59:44qu'on est sûr de soi.
00:59:46Dans l'actualité, je voulais vous parler
00:59:48peut-être de l'Agence française de développement.
00:59:50Et ça, vous vouliez en parler,
00:59:52parce que c'est encore... Vous savez cette fameuse phrase
00:59:54on ouvre le capot.
00:59:56L'Agence française de développement,
00:59:58c'est Sarah Knafo qu'on a parlé. Alors, j'ai pas le droit
01:00:00de vous parler de Sarah Knafo,
01:00:02de vous la faire écouter, parce que le temps de parole
01:00:04me l'interdit. Donc, c'est toujours pareil.
01:00:06Donc, temps de parole. Mais elle a
01:00:08100% raison. Sarah Knafo,
01:00:10bien évidemment, elle a été invitée
01:00:12face à l'info sur CNews,
01:00:14et elle a dénoncé les innombrables
01:00:16dépenses de l'Agence française de développement.
01:00:18C'est un vrai...
01:00:20C'est un truc qui
01:00:22coûte de l'argent, mais il faut
01:00:24vraiment faire... Je suis sûr.
01:00:26Il a beaucoup de défauts, Trump.
01:00:28Beaucoup. Mais il a un avantage
01:00:30à mes yeux. Il met un trait sur tout ça.
01:00:32Voilà. Il...
01:00:34J'ai vu qu'Elon Musk allait faire budget zéro.
01:00:36Tout ce qui n'est pas indispensable,
01:00:38boom, on met de côté.
01:00:40Il faut s'entendre sur l'indispensable.
01:00:42Ils sont revenus sur le nucléaire, quand même,
01:00:44parce qu'ils avaient viré en public des gens.
01:00:46Donnez-nous des exemples.
01:00:48Sarah Knafo, sur le plateau
01:00:50de Christine Kelly, a pris des exemples qui sont tout à fait
01:00:52publics. Tout ça est accessible via le site de l'Agence
01:00:54française du développement. On va peut-être les voir
01:00:56apparaître à l'image, mais en tout cas, il y a...
01:00:58La France finance...
01:01:00La France finance
01:01:02via un prêt et des subventions
01:01:04depuis 2021 et pour une durée de 12 ans
01:01:06d'un programme de renforcement de l'égalité de genre
01:01:08dans l'accès aux opportunités
01:01:10économiques en Albanie. 51 millions
01:01:12d'euros. C'est dément.
01:01:14C'est dément ! En Jordanie,
01:01:16l'AFD soutient un projet
01:01:18de 151 millions d'euros
01:01:20entre 2022 et 2025 pour
01:01:22institutionaliser et mettre à l'échelle
01:01:24la budgétisation sensible au genre.
01:01:26Mais enfin, je vous assure,
01:01:28c'est à se
01:01:30taper la tête contre les murs.
01:01:32Il y a quand même plusieurs précisions à apporter. Effectivement, on peut
01:01:34s'interroger, est-ce que nos finances publiques nous permettent
01:01:36encore d'engager nos finances, justement,
01:01:38dans des projets pareils ? Il y en a pour 12 milliards et demi,
01:01:40quand même, apparemment. Oui, alors il y a la question aussi de la nature
01:01:42des projets. Vous avez cité là deux exemples. On peut s'interroger
01:01:44sur leur pertinence. Il y a aussi,
01:01:46parce que c'est souvent l'argument qui est opposé, ça participe
01:01:48au rayonnement de la France à l'international. Bon, est-ce que
01:01:50je vérifie ? Je ne suis pas sûr. Il faut quand même juste préciser
01:01:52une chose, c'est que parmi ces dépenses, il y a aussi
01:01:54une partie qui consiste en des prêts.
01:01:56Ce n'est pas seulement de l'argent qui vient des caisses de l'État
01:01:58qu'on va donner à d'autres pays. Mais écoutez,
01:02:00la protection en Chine,
01:02:02on protège
01:02:04de la source du fleuve
01:02:06Jiangyang et développement urbain
01:02:08durable de Kaihua, on donne
01:02:1065 millions d'euros
01:02:12depuis 20 ans. Au moment où
01:02:14on fait des cagnottes pour payer des scanners dans les hôpitaux
01:02:16en France, effectivement, c'est un peu...
01:02:18Il y a un côté
01:02:20néocolonialisme, en fait. C'est désespérant.
01:02:22C'est l'idée selon laquelle on a des grandes
01:02:24nations puissantes et riches qui vont
01:02:26aller donner de l'argent
01:02:28aux pauvres, aux anciennes colonies.
01:02:30On arrose un peu.
01:02:32Parce que la Chine est plus riche que nous.
01:02:34C'est ça.
01:02:36Il y a beaucoup de pays qui sont en meilleure
01:02:38situation financière.
01:02:40Elon Musk, je crois que c'est budget
01:02:42zéro. Je crois que ce qu'il a proposé
01:02:44d'ailleurs, c'est vraiment très intéressant.
01:02:46Oui, c'est trois mois. Comment ?
01:02:48Que dites-vous ?
01:02:50La suspension des crédits et de l'activité
01:02:52de USAID, qui est l'équivalent
01:02:54aux États-Unis, mais avec un budget
01:02:56douze fois supérieur de la
01:02:58Caisse française de développement, de l'Agence française de développement,
01:03:00son activité
01:03:02est suspendue pour trois mois.
01:03:04Il faut quand même avoir conscience que si vous voulez
01:03:06avoir, si vous croyez qu'il existe
01:03:08quelque chose qu'on appelle le soft power,
01:03:10c'est-à-dire la capacité d'influence,
01:03:12eh bien, il faut avoir
01:03:14des activités civiles. C'est pas simplement le nombre
01:03:16de... Oui, arrêtez. Le soft power en Chine
01:03:18avec le fleuve
01:03:20Kanggang ? Non, mais attendez.
01:03:22Arrêtez. Je veux dire...
01:03:24Non, mais ça fait soixante ans.
01:03:26Ça fait soixante ans que cette démagogie existe.
01:03:28Mais c'est pas de la démagogie qu'on s'en doute pas.
01:03:30Dans Paris Match, on disait, très bon journal,
01:03:32on disait la Corrèze plutôt que le Zambès.
01:03:34Non, mais attendez.
01:03:36Je viens
01:03:38par exemple du monde du sport,
01:03:40où on refuse d'une subvention parfois à des
01:03:42gosses sur un ballon, etc.
01:03:44Et j'entends qu'au nom du soft power,
01:03:46comme vous dites, on est en train de sponsoriser
01:03:48le fleuve Kanggang.
01:03:50Alors moi, je suis... Je vais vous dire.
01:03:52Elon Musk, et c'est Eugénie Bastier
01:03:54qui a tweeté ça.
01:03:56Non, arrêtez avec la démagogie, parce que c'est fourre-tout.
01:03:58C'est comme... Il y a des mots qui sont fourre-tout.
01:04:00Démagogie extrême droite, c'est fourre-tout.
01:04:02Elon Musk, c'est Eugénie Bastier
01:04:04qui a tweeté ça. Elon Musk applique le concept
01:04:06du budget à basse zéro.
01:04:08Toutes les dépenses sont annulées
01:04:10et l'on reconstruit ce qui apparaît
01:04:12indispensable. Très intéressant
01:04:14papier dans le Figaro
01:04:16que vous pouvez lire
01:04:18de Arnaud Leparmentier.
01:04:20Vous pouvez lire ça.
01:04:22C'est le monde.
01:04:24C'est le monde.
01:04:28Les osotries en Albanie et en Chine,
01:04:30c'est une chose, mais USAID
01:04:32a soutien des projets qui, eux, sont valables
01:04:34pour certains.
01:04:36Notamment l'Ain Umanie.
01:04:38Mais l'AFD aussi soutient des projets.
01:04:40Écoutez, j'en ai marre.
01:04:42Mais là, il y a des exemples qui sont
01:04:44scandaleux.
01:04:46Je veux bien vous faire la mêlise.
01:04:48Le Conseil économique et social,
01:04:50les autorités,
01:04:52les autorités administratives, tout ça.
01:04:54Le budget de la mairie de Paris, il y a des tas de trucs comme ça.
01:04:56On distribue
01:04:58l'argent.
01:05:00On ferme la parenthèse, on sait tout ça.
01:05:02Avant qu'on revienne
01:05:04avec Estelle, le dernier
01:05:06sujet que je voulais aborder avec vous, c'est Crépol
01:05:08avec le témoignage des vigiles
01:05:10qui étaient présents
01:05:12et qui ont vu ce qui s'est passé.
01:05:14On ne les entend pas dans l'espace médiatique.
01:05:16Parce que Crépol, ce ne sont pas les bonnes victimes.
01:05:18Si j'ose dire.
01:05:20Sarah Warny, regardez le sujet.
01:05:22C'est la première fois
01:05:24que les quatre vigiles du bal de Crépol
01:05:26reviennent sur cette soirée dramatique.
01:05:28Dans la nuit du 18 au 19 novembre
01:05:302023, Stéphane,
01:05:32Yoann, Richard et Gabi sécurisaient
01:05:34le bal d'hiver de la commune qui avait
01:05:36réuni 450 personnes.
01:05:38Les quatre hommes font alors face à une scène
01:05:40d'une violence inouïe, comme le raconte Stéphane.
01:05:42C'est la première fois de ma vie que j'ai eu peur.
01:05:44Tout s'est passé à la fin du bal,
01:05:46à la dernière musique, alors qu'il n'y avait pas eu
01:05:48de soucis tout au long de la soirée.
01:05:50Un groupe est arrivé à la fin, ils étaient déterminés.
01:05:52J'ai eu le temps d'évacuer 20 gamins
01:05:54et d'éviter les lames de couteau.
01:05:56J'étais en mode machine, pour les sauver,
01:05:58pour faire mon boulot.
01:06:00Yoann, lui, se trouvait à l'entrée de la salle lorsque la bagarre éclate.
01:06:02Il intervient alors et est touché
01:06:04par un coup de couteau à la main.
01:06:06Résultat, quatre tendons et un air sectionné.
01:06:08Il a subi trois opérations, une greffe de tendons
01:06:10et est aujourd'hui suivi psychologiquement.
01:06:12Une soirée effrayante pour ces quatre vigiles.
01:06:14Face aux armes, j'avais les mains dans les poches.
01:06:16Je me suis senti impuissant.
01:06:18Ce n'est plus possible de travailler comme ça.
01:06:20Si j'avais au moins eu une grosse gazeuse
01:06:22pour les faire reculer,
01:06:24je ne veux plus vivre cette impuissance.
01:06:26Nous avons subi l'attaque et ça a brisé quelque chose
01:06:28au fond de moi.
01:06:30Le préfet de la Drôme a salué le courage
01:06:32de ces héros du quotidien.
01:06:3415 mois après, les investigations se poursuivent.
01:06:3614 personnes sont mises en examen
01:06:38pour homicides et tentatives d'homicides volontaires
01:06:40en bandes organisées, dont neuf placées
01:06:42en détention provisoire.
01:06:44C'est l'éternel match entre la réalité
01:06:46et le déni de réalité.
01:06:48Mais la réalité finit par s'imposer.
01:06:50La réalité, c'est qu'une bande s'est pointée dans un bal
01:06:52et ils étaient tous armés de couteaux.
01:06:54Le racisme anti-blanc n'a pas été retenu,
01:06:56si je ne dis pas d'erreur.
01:06:58Pourquoi ça intervient 15 mois après ?
01:07:00C'est le camp judiciaire.
01:07:02C'est quand même dingue.
01:07:04Les vigiles...
01:07:06Parce qu'ils ont la trouille.
01:07:08C'est pas qu'ils ont la trouille,
01:07:10ils savent, ces vigiles, ils se protègent eux-mêmes.
01:07:12Parce que, vous avez bien vu,
01:07:14l'espace médiatique,
01:07:16comment il a réagi sur Crépole.
01:07:18C'est un marqueur Crépole.
01:07:20Donc tout le système médiatique
01:07:22s'est mis en place
01:07:24pour gommer Crépole.
01:07:28Donc je réponds à votre question.
01:07:30Même les vigiles disent,
01:07:32si je parle, qu'est-ce qui va se passer ?
01:07:34Vous avez en plus un procureur qu'on n'a jamais entendu,
01:07:36qui n'a jamais fait une conférence de presse.
01:07:38Aucune communiquée.
01:07:40C'est le seul procureur de France, probablement.
01:07:42Oui, c'est vrai.
01:07:44Celui-là, il a communiqué.
01:07:46Il y a eu un emballement sur ce sujet
01:07:48où certains ont été accusés
01:07:50d'instrumentaliser Crépole.
01:07:52Et puis il y en a d'autres qui n'en parlaient pas du tout.
01:07:54Donc, croyez-moi, Crépole, c'est un marqueur.
01:07:56Vous vous rendez compte que l'état de l'ensauvagement,
01:07:58on en est maintenant à s'interroger si les vigiles doivent être armées.
01:08:00On n'en est plus à la police municipale,
01:08:02peut-elle être armée ou pas ?
01:08:04Les vigiles d'un bal dans un village doivent-ils s'armer
01:08:06pour faire face à une violence débridée ?
01:08:08La réponse est oui.
01:08:10Estelle Lefebure est avec nous.
01:08:12Accueillir le temps qui passe.
01:08:14Vous dites quelque chose...
01:08:16Je me suis dit, est-ce qu'elle est formidable ?
01:08:18Est-ce qu'elle est vraiment sincère quand elle dit ça ?
01:08:20Depuis toujours, j'ai choisi de mener mon existence
01:08:22en accueillant ce qu'elle me propose.
01:08:24C'est vrai que la vie...
01:08:26Mais quand vous êtes mannequin, c'est peut-être un peu plus facile
01:08:28et vous êtes très belle que pour des femmes du même âge que vous
01:08:30qui sont peut-être un peu moins bien loties.
01:08:32Ah non, pas sûr.
01:08:34Parce que vous avez quoi ?
01:08:36Le temps qui passe ?
01:08:38Justement,
01:08:40notre métier, c'était d'être belle,
01:08:42parfaite,
01:08:44de renvoyer une image impeccable.
01:08:46Ce qui fait qu'à la moindre ride,
01:08:48le moindre temps qui va être
01:08:50sur le visage ou le corps
01:08:52peut en effet devenir quelque chose
01:08:54de flippant.
01:08:56Au contraire, on se scrute
01:08:58deux fois plus qu'une femme
01:09:00qui n'est pas...
01:09:02Je pensais plutôt à un peu plus tard.
01:09:04Que votre apparence reste remarquable,
01:09:06vous restez très belle,
01:09:08ça doit être quand même plus facile à vivre
01:09:10qu'une dégradation physique.
01:09:12Moi, je ne suis pas sûre.
01:09:14Au moment où vous êtes encore mannequin,
01:09:16en effet, ça peut être très déstabilisant,
01:09:18on voit les premiers signes de l'âge,
01:09:20mais après quand même,
01:09:22le rapport à soi-même...
01:09:24En tout cas, la vie vous a fait ce cadeau
01:09:26et c'est le scandale le plus visible
01:09:28qu'est la beauté.
01:09:30Et je suis convaincu que
01:09:32si vous demandez aux gens de revenir sur Terre,
01:09:34vous leur dites
01:09:36vous l'êtes plus riche, vous l'êtes plus intelligent,
01:09:38ou vous l'êtes plus beau.
01:09:40J'ai le sentiment où vous l'êtes plus exactement.
01:09:42Vous l'êtes beau comme Alain Delon,
01:09:44vous l'êtes riche comme Crésus,
01:09:46ou vous l'êtes intelligent comme Vincent Hervouet.
01:09:48Eh bien, ils diront.
01:09:50Je n'ai aucun sondage.
01:09:52Je pense que la beauté,
01:09:54cette beauté-là que vous avez,
01:09:56c'est évidemment...
01:09:58Souvent, je disais pour Delon,
01:10:00c'est un accident génétique.
01:10:02Il y a quelque chose d'irréel,
01:10:04parfois, effectivement,
01:10:06et de scandaleux pour ceux qui ne l'ont pas
01:10:08et aussi la jalousie peut exister.
01:10:10J'imagine que vous,
01:10:12la femme que vous êtes, quand vous arrivez dans un endroit
01:10:14avec des gens qui n'ont pas la chance
01:10:16d'être comme vous, j'imagine que c'est...
01:10:18Mais je comprends d'ailleurs...
01:10:20Même s'ils sont beaux aussi.
01:10:22Je peux comprendre, c'est une réaction humaine.
01:10:24Pourquoi elle et pas moi ?
01:10:26Pourquoi ? Bon, c'est la vie.
01:10:28Alors, vous écrivez.
01:10:30Depuis toujours, j'ai choisi de mener mon existence
01:10:32en accueillant ce qu'elle me propose,
01:10:34les joies comme les peines, les malheurs comme les bonheurs.
01:10:36L'idée de ce livre m'est venue il y a quelques années
01:10:38lorsque je suis devenu la grand-mère
01:10:40d'un petit être extraordinaire qui me remplit de joie.
01:10:42Ce nouveau statut a été une bénédiction
01:10:44alors qu'autour de moi, on me disait parfois,
01:10:46grand-mère, déjà, ça va te mettre un sacré coup d'yeux.
01:10:48Mais vous, ça fait plusieurs fois,
01:10:50c'est un vrai bonheur d'être grand-mère.
01:10:52D'être...
01:10:54De pouvoir transmettre, en fait,
01:10:56plein de choses.
01:10:58J'ai envie de partager et je suis très heureuse
01:11:00d'être encore une grand-mère très active
01:11:02parce que j'ai la chance aussi,
01:11:04alors ça, c'est mes deux filles,
01:11:06mais d'être une maman d'un enfant de 14 ans aussi.
01:11:08Donc je suis encore dans le rythme
01:11:10vraiment de la scolarité,
01:11:12de tout le problème derrière.
01:11:14Et être grand-mère en même temps,
01:11:16c'est fabuleux parce que c'est un rôle
01:11:18différent, mais qui,
01:11:20en fait, est merveilleux.
01:11:22Je vais pouvoir grandir
01:11:24avec mon petit-fils encore.
01:11:26Mais c'est vrai que parfois,
01:11:28certains regardent leur passé,
01:11:30ont la nostalgie, pourquoi pas,
01:11:32du monde d'hier, de leur vie d'hier.
01:11:34Et vous, j'ai pas ce sentiment
01:11:36que votre nature ne vous a pas
01:11:38poussé à regarder...
01:11:40Non, c'est un travail que j'ai fait
01:11:42sur moi aussi, de ne pas vouloir
01:11:44regarder trop en arrière,
01:11:46de ne pas avoir de regrets,
01:11:48parce que c'est très négatif, les regrets.
01:11:50Et ça ne fait pas avancer.
01:11:52Après, la vie a fait
01:11:54qu'il y a eu
01:11:56des épreuves, des échecs,
01:11:58mais sauf qu'après, on se dit
01:12:00qu'il faut apprendre jusqu'au bout.
01:12:02Et puis...
01:12:04C'est vrai que ces photos
01:12:06sont magnifiques, parce que
01:12:08ce qui est formidable parfois avec
01:12:10les gens entourcés de métiers comme vous,
01:12:12c'est qu'on a l'impression que
01:12:14toutes les photos sont parfaites.
01:12:16Parce que nous,
01:12:18quand on fait une photo normale,
01:12:20on a la cheveux parfois,
01:12:22on fait une grimace, etc.
01:12:24Et on a l'impression que
01:12:26toutes les photos sont parfaites.
01:12:28Et celles-ci,
01:12:30elles ne sont pas retouchées.
01:12:32Oui, c'est bien ce qu'on dit.
01:12:34Nous, on a envie de la retoucher
01:12:36pour que ce soit passable.
01:12:38Non, mais ça, là,
01:12:40ce sont des moments merveilleux.
01:12:42C'est des photos perso,
01:12:44et justement, j'ai voulu...
01:12:46Et sans maquillage.
01:12:48Alors, vous donnez
01:12:50évidemment quelques leçons,
01:12:52des petits conseils. Alors, dormir.
01:12:54Conseils, je préfère.
01:12:56Je ne me permettrais pas.
01:12:58Dormir partout. Avec l'âge, la qualité
01:13:00et la durée de mon sommeil se sont détériorées.
01:13:02Pourtant, jusqu'à récemment, j'étais capable
01:13:04de dormir n'importe où.
01:13:06Le sommeil, c'est aussi important
01:13:08que l'activité physique
01:13:10et que la bonne alimentation.
01:13:12On l'oublie souvent.
01:13:14On parle beaucoup de sédentarité
01:13:16quand on vieillit,
01:13:18ce qui est très mauvais.
01:13:20Mais le sommeil, on oublie un peu cette partie-là.
01:13:22Et pourtant, c'est très important.
01:13:24Comment trouver le sommeil ?
01:13:26Il y a des gens qui arrivent
01:13:28à s'endormir très facilement.
01:13:30Quand on a la conscience tranquille, Eric.
01:13:32J'essaye un jour.
01:13:34Avant de s'endormir, de se libérer
01:13:36de toutes les pensées du jour
01:13:38même de la respiration
01:13:40ou une petite méditation
01:13:42ou même du stretching.
01:13:44Essayez de trouver une petite routine
01:13:46qui va vous permettre d'avoir
01:13:48un endormissement plus facilement.
01:13:50Mais même moi,
01:13:52c'est vraiment une question de reprogrammer.
01:13:54Le sommeil, ça se programme.
01:13:56J'ai appris à très jeune
01:13:58qu'avoir le sourire peut changer le cours des événements.
01:14:00J'ai eu la douleur de perdre mon papa à 23 ans
01:14:02le lendemain de mon mariage.
01:14:04Je me suis retrouvé littéralement prise en étau
01:14:06entre les deux plus grandes émotions possibles.
01:14:08Comble du bonheur d'épouser l'homme que j'aimais plus que tout.
01:14:10Et l'insupportable douleur
01:14:12de perdre l'autre homme de ma vie.
01:14:14Même dévasté, j'ai réussi
01:14:16à trouver les forces pour sourire aux invités.
01:14:18Vous avez réussi votre mariage,
01:14:20mais j'ai l'impression, je ne voudrais pas être indiscret,
01:14:22que vous avez aussi réussi votre séparation
01:14:24avec David Hallyday.
01:14:26En l'espèce, tout le monde connaît votre histoire.
01:14:28J'ai l'impression que tous les deux,
01:14:30vous avez réussi ce qui est important.
01:14:32Parce que dans le temps de l'amour,
01:14:34il y a toujours la réconciliation.
01:14:36J'ai lu ça quelque part.
01:14:38Forcément, quand on se sépare,
01:14:40j'imagine qu'à un moment, c'est compliqué.
01:14:42Mais j'ai l'impression que vous avez réussi ça.
01:14:44Oui.
01:14:46Parce qu'avec David,
01:14:48on avait deux enfants,
01:14:50donc nos deux filles.
01:14:52Et je pense que c'était
01:14:54ce qui était le plus important.
01:14:56C'est l'équilibre
01:14:58de nos deux filles.
01:15:00Et je pense surtout
01:15:02qu'il y a toujours de l'amour.
01:15:04À partir du moment où on respecte l'autre,
01:15:06et je crois que c'est ça surtout,
01:15:08c'est le respect de l'un et de l'autre.
01:15:10On a eu une vie,
01:15:12il y a eu des choses qui se sont passées.
01:15:14Et après, on se dit
01:15:16que ce qu'il faut faire,
01:15:18c'est continuer à se respecter,
01:15:20continuer à avoir de l'amour.
01:15:22Parce que le fruit de notre amour,
01:15:24c'est ces deux filles-là.
01:15:26Et puis, ce qui est important aussi,
01:15:28les enfants sont, entre guillemets,
01:15:30réussis.
01:15:32C'est très important.
01:15:34Moi, j'ai vécu la séparation
01:15:36de mes parents très très mal.
01:15:38Et je pense qu'au fond de moi,
01:15:40j'avais toujours
01:15:42cette hantise
01:15:44de faire vivre ça
01:15:46à mes enfants. Et donc je me suis dit,
01:15:48jamais, jamais, j'agirai comme
01:15:50agirent mes parents.
01:15:52Il y a une question essentielle que vous posez,
01:15:54c'est d'où vient l'optimisme ?
01:15:56Ça, c'est une question essentielle.
01:15:58Vous dites que les médias exercent
01:16:00une influence importante sur l'optimisme.
01:16:02Difficile de garder le moral quand on regarde
01:16:04Pascal Praud. Non, ce n'est pas écrit comme ça.
01:16:06Difficile de garder le moral et de ne pas se sentir
01:16:08menacé quand on nous présente
01:16:10un monde dangereux sur lequel nous n'avons
01:16:12aucun contrôle. Bien sûr que nous
01:16:14devons savoir être informés, mais plutôt que
01:16:16de faire le buzz avec des scoops sensationnalistes,
01:16:18des images-chocs, qui est la répétition
01:16:20à ses centres d'information anxiogènes,
01:16:22qui exacerbe la peur, exigeant
01:16:24des médias. Donc c'est nous qui privilégions
01:16:26l'explication. Regardez, on a
01:16:28l'explicateur en recherche,
01:16:30on les héberge, afin de
01:16:32rendre le monde moins imprévisible et moins
01:16:34catastrophique. Et nous, ne restons pas
01:16:36passifs pour ne plus avoir peur, soyons optimistes
01:16:38et agissant. Moi, j'entends ce que vous
01:16:40dites, parce que souvent, les gens nous disent ça,
01:16:42ils disent « Ah, vous voyez, effectivement,
01:16:44c'est le train qui n'arrive pas à l'heure. »
01:16:46Mais on essaye d'expliquer.
01:16:48Par exemple, ce matin, qu'est-ce qu'on a fait ?
01:16:50Effectivement, c'est horrible ce que nous avons raconté.
01:16:52On a commencé l'émission par quoi ?
01:16:54C'est horrible.
01:16:56Bien sûr.
01:16:58C'est horrible. Et on a essayé de trouver
01:17:00des explications,
01:17:02de faire un peu
01:17:04de pédagogie. Mais d'où
01:17:06vient, à votre avis, l'optimisme ?
01:17:08C'est votre nature, c'est votre culture, c'est votre éducation ?
01:17:10Non, ce que je veux dire, c'est que
01:17:12c'est important de suivre
01:17:14l'actualité, de comprendre
01:17:16aussi, mais ne pas
01:17:18que ça devienne anxiogène.
01:17:20C'est-à-dire qu'on reste non-stop
01:17:22dans cet environnement.
01:17:24Je pense qu'il y a aussi, ce qui est
01:17:26important pour le mental,
01:17:28c'est aussi de trouver...
01:17:30Ce n'est pas inné, en fait,
01:17:32d'être optimiste. C'est qu'il faut
01:17:34aller chercher, vraiment, quelque part
01:17:36pour essayer de trouver
01:17:38le plus plutôt que le moins.
01:17:40Parce que les gens vivent beaucoup dans la peur
01:17:42et vivent beaucoup dans le...
01:17:44Et c'est là où c'est dramatique
01:17:46parce qu'en fait, il se coupe
01:17:48peut-être d'avoir
01:17:50un peu de positif et de rechercher.
01:17:52Et si je vous disais, moi, Estelle,
01:17:54venez avec nous le matin,
01:17:56avec votre énergie, votre
01:17:58intelligence, votre sensibilité,
01:18:00venez commenter l'actualité,
01:18:02venez, qu'est-ce que vous diriez ?
01:18:04Je ne suis pas une experte, moi.
01:18:06Et vous croyez que c'est des experts,
01:18:08tous les gens qu'on a ? Je crois.
01:18:10Non, parfois, c'est des... C'est dommage, ça se passait bien.
01:18:12Non, mais parfois,
01:18:14il faut des experts.
01:18:16Bien sûr qu'il faut des experts, mais il ne faut pas
01:18:18que des experts. Vous avez raison.
01:18:20Et c'est pour ça, il faut aussi des gens...
01:18:22Avec grand plaisir. Moi, je trouve que vous êtes inspirantes.
01:18:24Et vous seriez sur notre plateau,
01:18:26peut-être qu'on verrait les choses différemment,
01:18:28vous apporteriez quelque chose,
01:18:30et c'est ça. Il y a un côté sourd.
01:18:32Merci.
01:18:34Comme Vincent est inspirant aussi,
01:18:36à sa manière, différemment.
01:18:38La peur, c'est le...
01:18:40Mais vous êtes... Vous savez bien
01:18:42que c'est le carburant des médias, quand même.
01:18:44Vous passez bien votre temps à dire aux gens
01:18:46« Ayez peur ! »
01:18:48Et finalement, dans un deuxième temps, on leur dit
01:18:50« Ce que vous avez n'est pas si mal ! »
01:18:52Franchement, j'espère pas. Vous me faites de la peine.
01:18:54Franchement, je ne vis pas
01:18:56notre émission comme ça.
01:18:58Je suis désolé de vous le dire. J'ai pas envie de faire peur à...
01:19:00Je parle à côté d'Olivier Delagarde
01:19:02qui, tous les matins, est condamné à lire
01:19:04« Les Quotidiens ». C'est sa peine.
01:19:06Ça va me retomber dessus.
01:19:08Tous les matins, il lit les journaux. Et qu'est-ce qu'on lit
01:19:10quand on regarde les journaux ? On voit ça, là, une.
01:19:12« Ayez peur ! » Et dans un deuxième temps,
01:19:14le sous-texte, c'est
01:19:16« Contentez-vous de ce que vous avez ! »
01:19:18C'est un gage de liberté. Vous connaissez cette vieille plaisanterie ?
01:19:20La différence entre New York Times et La Pravda ?
01:19:22Dans La Pravda, il n'y a que des
01:19:24bonnes nouvelles.
01:19:26Simplement, c'était complètement faux.
01:19:28Sommeil à la Bidi nous rappelle les titres
01:19:30et on terminera avec
01:19:32Estelle Le Figur.
01:19:38Les trois candidats au Conseil constitutionnel
01:19:40passent leur grand oral. Aujourd'hui,
01:19:42Richard Ferrand, candidat décrié du président
01:19:44pour succéder à Laurent Fabius,
01:19:46a commencé dès ce matin
01:19:48avec un premier oral devant la Commission des lois.
01:19:50Puis à 11h, il fera face
01:19:52au sénateur.
01:19:54Alors que les budgets pour 2025 ont
01:19:56enfin été adoptés au Parlement,
01:19:58François Bayrou affronte ce mercredi
01:20:00une sixième motion de censure,
01:20:02déposée cette fois par le PS.
01:20:04Le texte qui sera examiné en fin
01:20:06d'après-midi n'a a priori
01:20:08aucune chance de renverser le Premier ministre,
01:20:10faute de soutien du Rassemblement national.
01:20:12Et puis,
01:20:14la diplomatie américaine a l'oeuvre.
01:20:16L'envoyé spécial de Donald Trump pour l'Ukraine,
01:20:18Keith Kellogg, est arrivé à Kiev.
01:20:20Et après l'Arabie saoudite hier,
01:20:22Marco Rubio, lui, est à Abu Dhabi
01:20:24aujourd'hui, dernière étape
01:20:26de sa tournée au Moyen-Orient.
01:20:28Merci Soumaya. Je voulais
01:20:30parler d'Avi Assouli, notre confrère
01:20:32excellent que tout le monde aimait, qui était une belle
01:20:34personne, comme on dit, une belle âme,
01:20:36et qui est mort vendredi dernier.
01:20:38Ça faisait la une, d'ailleurs, du journal
01:20:40La Provence. Adieu Avi.
01:20:42Et je voulais lire ce
01:20:44qu'a écrit sa fille, Eva
01:20:46Assouli, sur son compte Facebook.
01:20:48Et j'ai trouvé ça
01:20:50tellement remarquable et tellement émouvant.
01:20:52Mon papa, mon pilier, mon complice,
01:20:54mon roi, mon champion, ma force,
01:20:56ma protection. J'aurais tellement aimé
01:20:58profiter de ton amour pendant des décennies.
01:21:00Mon papa, tu nous as donné tant
01:21:02d'amour et de protection. Maman, tes
01:21:04enfants et petits-enfants étaient ta priorité
01:21:06et toi la nôtre. Tu étais tellement
01:21:08bon, non seulement avec ta famille, tes
01:21:10amis, mais avec toute personne que
01:21:12tu croisais sur ton chemin. Tout cet
01:21:14amour que tu as donné autour de toi
01:21:16nous est retransmis aujourd'hui. Des hommages
01:21:18du monde entier nous parviennent. Personne
01:21:20ne pourra apaiser notre douleur.
01:21:22Je sais que tu nous protèges et veilles sur
01:21:24nous. Tu es là, papa. Nous
01:21:26continuerons à te faire vivre.
01:21:28Repose en paix, mon papa. Je t'aime
01:21:30tellement. Je tiens tellement à vous
01:21:32remercier pour vos hommages, vos soutiens
01:21:34dans cette terrible épreuve.
01:21:36Mais vous voyez, chacun se pose
01:21:38souvent les mêmes questions. Et Avis
01:21:40aura traversé la vie avec
01:21:42bonté et les gens
01:21:44l'aimaient. Et c'est un...
01:21:46Voilà ce que dit sa vie, ce que dit
01:21:48sa fille, Eva. Tout le monde peut le
01:21:50partager et je sais que là où il est,
01:21:52sans doute sera-t-il content
01:21:54de voir sa fille écrire
01:21:56ce qu'il a écrit.
01:21:58Et ça rejoint d'ailleurs votre livre
01:22:00Estelle Lefebvre,
01:22:02quelqu'un welcome à accueillir le temps qui passe
01:22:04aux éditions Flammarion. Je suis convaincu
01:22:06que si je dois mourir, écrivez-vous, c'est que
01:22:08quelque chose m'attend ailleurs.
01:22:10Et en conclusion, vous dites, que peut-on se souhaiter
01:22:12pour l'avenir ? Je me souhaite d'abord d'apprendre
01:22:14jusqu'à mon dernier souffle.
01:22:16Je me souhaite de transmettre encore
01:22:18le temps de notre passage sur Terre.
01:22:20Nous sommes des vecteurs de transmission
01:22:22de nos savoirs, de nos connaissances, de nos apprentissages
01:22:24vers les générations futures.
01:22:26Et c'est très touchant
01:22:28l'hommage de
01:22:30cette fille à son papa.
01:22:32Et sincèrement, je pense que
01:22:34si on peut sortir d'ici
01:22:36et appeler, je vous assure,
01:22:38c'est tellement précieux
01:22:40les gens que vous aimez, qui sont autour.
01:22:42Et souvent, on est pris dans
01:22:44un engrenage, dans une société
01:22:46où il faut aller toujours plus vite,
01:22:48on a à peine le temps de respirer.
01:22:50Et je pense que,
01:22:52petite seconde, vous prenez, vous décrochez,
01:22:54vous appelez la personne que vous aimez, vos parents,
01:22:56ou votre partenaire,
01:22:58ou vos enfants.
01:23:00Et je trouve que c'est très, très important.
01:23:02Et ça, la vie.
01:23:04Merci. Vraiment, merci grandement.
01:23:06Merci de votre témoignage ce matin.
01:23:08Et puis, je vais
01:23:10remercier Marine Lanson
01:23:12qui était avec nous. Bien sûr, Jean-Marc Lelouch
01:23:14qui était à la réalisation, Rémi qui était à la vision,
01:23:16Yannick qui était au son. Marine, bien sûr.
01:23:18Jean Delacoste, Larrey, Mondy.
01:23:20Bon après-midi, bonne journée à tous.
01:23:22Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:23:24Et achetez ce livre, Estelle Lefebvre. Welcome.
01:23:26Merci. Accueillir le temps
01:23:28qui passe, c'est chez Flammarion.
01:23:30À ce soir.