Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:04Mercredi 19 février 2025, Morandini Live n°1598 sur CNews,
00:00:10première chaîne info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, cette nouvelle aberration française
00:00:15qui va sans doute vous faire bondir.
00:00:17On évoquait il y a 48 heures les séances de massage
00:00:20et de yoga dans une prison française.
00:00:22Ce matin, un rapport publié dans le journal officiel
00:00:25de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté
00:00:29demande que le téléphone soit installé dans les cellules en prison
00:00:32et pourquoi pas également que le téléphone portable
00:00:34soit désormais autorisé dans ces cellules.
00:00:37Gérald Darmanin avait annoncé lui vouloir nettoyer
00:00:40les prisons de tous les téléphones.
00:00:42Et bien la contrôleuse, elle, souhaite l'inverse
00:00:44et que chaque détenu puisse désormais donc être autorisé
00:00:47à téléphoner comme il le veut.
00:00:49On en reparle dès le début de Morandini Live.
00:00:52Autre aberration, comment est-il possible
00:00:54qu'un maire soit obligé de marier un OQTF
00:00:56qui ne devrait même pas être sur le sol français ?
00:00:59L'affaire Robert Ménard dont nous avons parlé hier
00:01:01révolte de nombreux Français par son aberration.
00:01:04Mais un projet de loi déposé demain pourrait changer les choses.
00:01:09Ce jeudi, cette proposition de loi doit être examinée par le Sénat.
00:01:13Une loi qui vise à interdire un mariage
00:01:15lorsque l'un des futurs époux réside de façon irrégulière sur le territoire.
00:01:19L'avocate du couple a tenu à rappeler les faits reprochés au maire de Béziers
00:01:24devant sa cliente en pleurs.
00:01:25Il a fait obstruction à une décision du procureur de la République
00:01:30qui n'avait pas sursis au mariage
00:01:32et qui lui avait donné l'instruction formelle de célébrer cette union.
00:01:36Donc quand il vient s'ériger en officier de police judiciaire,
00:01:39il a ici fait obstruction à la décision de son supériorité
00:01:42qui était le procureur de la République.
00:01:44Robert Ménard encourt cinq ans de prison,
00:01:46une amende de 75 000 euros et une peine d'inéligibilité.
00:01:50Selon son avocat, il se présentera à toute convocation
00:01:53pour répondre des faits qui lui sont reprochés
00:01:56en conscience et en responsabilité.
00:01:59Dans un instant, je serai avec Stéphane Villemotte.
00:02:01Il est maire d'Aumont dans le Nord.
00:02:03Il a refusé en juin 2023, lui aussi,
00:02:05de célébrer le mariage d'une Française et d'un ressortissant algérien
00:02:09qui était l'ancien directeur d'une mosquée fermée pour apologie du terrorisme.
00:02:13Et il était aussi visé par une OQTF.
00:02:16Rien ne va plus à Grenoble et ce qui s'est passé cette nuit
00:02:18est sans doute le symbole de cette insécurité rampante
00:02:21que ne veut pas voir le maire écologiste.
00:02:23Cette nuit, la bibliothèque de Chantal Mauduit
00:02:26dans le quartier Mistral à Grenoble a été détruite par le feu
00:02:29et pas n'importe comment puisqu'une voiture bélia a été projetée
00:02:32contre le bâtiment avant d'être un sentier.
00:02:35La bibliothèque avait été inaugurée le 14 décembre dernier.
00:02:39Les flammes se sont propagées à l'étage et à la toiture du bâtiment tout neuf
00:02:42de plus de 1000 mètres carrés.
00:02:44On est dans un quartier difficile, mais s'attaquer aux livres,
00:02:47s'attaquer à la culture et aussi violemment,
00:02:50c'est sans doute tout un symbole dont nous allons reparler.
00:02:54Pour éviter ce type de situation, peut-être faut-il d'ailleurs
00:02:57apprendre aux jeunes à aimer la France.
00:02:58A Saint-Raphaël, les enfants d'un centre de loisirs
00:03:01ont assisté à une levée de drapeaux, un exercice patriotique
00:03:05que le maire souhaite généraliser et les enfants sont enthousiastes.
00:03:09Il y a des hommes qui sont sacrifiés pour la France
00:03:13et du coup, c'est important de chanter pour les représenter.
00:03:17On fait ça aussi pour s'instruire et pour encore une fois
00:03:21honorer M. le maire, Saint-Raphaël et représenter la France.
00:03:25Ce matin, on a représenté notre pays en chantant la Marseillaise
00:03:31et en levant le drapeau.
00:03:33Ça fait vraiment du bien d'entendre ça.
00:03:36La mort de Thomas Crépole continue à hanter les esprits,
00:03:39en particulier parmi les vigiles qui étaient devant la boîte de nuit ce soir-là.
00:03:43Hier, ils ont été récompensés pour leur courage
00:03:46et pour la première fois, ce matin, ils prennent la parole.
00:03:50C'est la première fois que les quatre vigiles du bal de Crépole
00:03:53reviennent sur cette soirée dramatique.
00:03:55Dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023, Stéphane, Yoann, Richard et Gabi
00:04:00sécurisaient le bal d'hiver de la commune qui avait réuni 450 personnes.
00:04:05Les quatre hommes font alors face à une scène d'une violence inouïe,
00:04:07comme le raconte Stéphane.
00:04:09C'est la première fois de ma vie que j'ai eu peur.
00:04:11Tout s'est passé à la fin du bal, à la dernière musique,
00:04:14alors qu'il n'y avait pas eu de soucis tout au long de la soirée.
00:04:17Un groupe est arrivé à la fin, ils étaient déterminés.
00:04:19J'ai eu le temps d'évacuer 20 gamins et d'éviter les lames de couteau.
00:04:22J'étais en mode machine pour les sauver, pour faire mon boulot.
00:04:26Yoann, lui, se trouvait à l'entrée de la salle lorsque la bagarre éclate.
00:04:29Il intervient alors et est touché par un coup de couteau à la main.
00:04:32Résultat, quatre tendons et un air sectionné.
00:04:35Il a subi trois opérations, une grève de tendons
00:04:37et est aujourd'hui suivi psychologiquement.
00:04:39Une soirée effrayante pour ces quatre vigiles.
00:04:41Face aux armes, j'avais les mains dans les poches.
00:04:43Je me suis senti impuissant.
00:04:45Ce n'est plus possible de travailler comme ça.
00:04:47Si j'avais au moins eu une grosse gazeuse pour les faire reculer.
00:04:50Je ne veux plus vivre cette impuissance.
00:04:52Nous avons subi l'attaque et ça a brisé quelque chose au fond de moi.
00:04:56La mairie de Bordeaux s'est dotée, elle, d'une nouvelle brigade.
00:04:59À la police municipale, une brigade anti-incivilité.
00:05:02Une dizaine d'hommes patrouillent toute la journée dans la ville
00:05:05pour lutter contre les infractions urbaines, dépôts sauvages,
00:05:08mégots, poubelles, non-rentrées ou tags.
00:05:10Et avec cette brigade, le but est de rendre la ville plus propre
00:05:13et surtout de tenter de supprimer l'insécurité.
00:05:16Ces policiers municipaux bordelais font partie d'une nouvelle brigade anti-incivilité.
00:05:21Ils sont une dizaine à patrouiller dans les rues chaque jour
00:05:24pour lutter, entre autres, contre les dépôts sauvages.
00:05:27Chaque sac abandonné est scruté avec attention.
00:05:30On va regarder à l'intérieur si on trouve une identité.
00:05:33On va faire une photo également quand je vendrai la procédure
00:05:35si on arrive à identifier l'auteur des faits.
00:05:39Ces incivilités cristallisent l'attention des habitants.
00:05:42C'est un héritant du quotidien qui nous est remonté
00:05:44lors des conseils du quartier, lors des lettres qu'on peut recevoir des riverains,
00:05:47lors de nos rencontres dans la rue et également de nos agents.
00:05:49Donc ça, il faut le traiter en priorité
00:05:51parce que petites incivilités par petites incivilités,
00:05:53ça dégrade le climat dans nos rues.
00:05:54Après, ça peut générer un sentiment d'insécurité.
00:05:56Donc justement, on est là pour lutter contre ce sentiment d'insécurité.
00:05:59Pour le maire de Bordeaux, cette nouvelle brigade répond à un besoin essentiel
00:06:03en restant proche des habitants.
00:06:05Des nouvelles de la santé du pape François, 88 ans,
00:06:08qui souffre d'une pneumonie bilatérale
00:06:10et continue d'afficher un tableau clinique complexe.
00:06:13C'est en tout cas ce qu'a annoncé hier le Vatican
00:06:15dans un nouveau bulletin médical au cinquième jour de son hospitalisation.
00:06:19Sur place, le point avec la correspondante au Vatican de CNews,
00:06:22Natalia Mendoza.
00:06:24Effectivement, c'est un scanner du thorax
00:06:27qui a permis à l'équipe médicale qui suit le pape François
00:06:31de déceler cette pneumonie bilatérale.
00:06:34C'est donc une évolution négative de la branchite
00:06:37pour laquelle il a été hospitalisé vendredi dernier.
00:06:39Cela a nécessité une nouvelle thérapie médicale monteuse.
00:06:44C'est ce qu'indique ce bulletin médical
00:06:46qui a été rendu public hier soir par le Vatican,
00:06:49qui confirme que le tableau clinique reste, je cite,
00:06:53« complexe ».
00:06:54Clairement, ce bulletin médical ravive les inquiétudes
00:06:59en ce qui concerne l'évolution de l'état de santé du souverain pontife.
00:07:03Préoccupation, car on sait que François vit avec un appareil respiratoire réduit.
00:07:09À l'âge de 21 ans, on lui a retiré une partie d'un de ses poumons.
00:07:13Et puis, le pape a une santé fragile.
00:07:15Il a plusieurs soucis de santé, des problèmes à la hanche, au genou.
00:07:20C'est sa quatrième hospitalisation depuis 2021.
00:07:24Et vu son âge avancé, 88 ans,
00:07:27les risques d'une complication de cette pneumonie sont bien réels.
00:07:32En Israël, l'émotion et la colère depuis que le Hamas a annoncé hier
00:07:35que Kfir Bibas, qui avait 9 mois au moment de son enlèvement,
00:07:39ainsi que son frère Ariel, 4 ans, et leur mère Chiri seraient morts.
00:07:42Leur dépouille pourrait être rendue demain jeudi.
00:07:45Alors, j'emploie le conditionnel sur la mort de ces otages,
00:07:48car l'information n'a pas encore été confirmée par Israël,
00:07:51mais l'onde de choc est mondiale.
00:07:56Leurs visages sont devenus les symboles des attaques terroristes du 7 octobre 2023.
00:08:01Ariel et Kfir, enlevés dans le kibbutz de Niros avec leur mère Chiri.
00:08:05Ils étaient alors âgés de 4 ans et 8 mois.
00:08:08Le père, Yarden, sera kidnappé à un autre moment
00:08:11et séparé du reste de la famille durant sa captivité.
00:08:13Il a été libéré le 1er février dernier,
00:08:16mais sa femme et ses deux enfants seraient toujours entre les mains des terroristes.
00:08:20Le Hamas annonce que leurs dépouilles seront rendues jeudi à Israël,
00:08:24mais la famille Bibas veut garder espoir.
00:08:27Nous avons été bouleversés par l'annonce du porte-parole du Hamas
00:08:30concernant le retour prévu ce jeudi de nos chères Chiri, Ariel et Kfir.
00:08:36Bien que nous ayons pris connaissance de ces informations,
00:08:39nous n'avons à ce stade reçu aucune confirmation officielle.
00:08:42Tant que cette confirmation ne nous est pas donnée, notre combat continue.
00:08:46Et l'insoumise Hercilia Soudé a osé hier faire un tweet
00:08:50pour rendre hommage à cette famille en demandant, je cite,
00:08:53de ne pas faire de récupération.
00:08:55Quand on connaît les propos des insoumis depuis le 7 octobre,
00:08:58on comprend la colère de centaines d'internautes contre Hercilia Soudé.
00:09:01Les plus polis lui demandent de se taire et les moins polis, vous imaginez ce qu'ils lui disent.
00:09:05A ce propos, écoutez l'émotion hier soir du journaliste de CNews, Yoann Uzay.
00:09:11En voyant l'image de ce petit, pardon, ce bébé de la famille Bibas,
00:09:15moi je me dis que jamais je n'oublierai et jamais je ne pardonnerai
00:09:19les récanements d'Hercilia Soudé quand une journaliste l'interroge sur le 7 octobre.
00:09:23Jamais je n'oublierai et je ne pardonnerai à Hercilia Soudé
00:09:26de s'être senti agressé parce qu'on avait osé coller la photo de ce bébé sur son bureau.
00:09:32On ne peut pas pardonner à Rima Hassan d'être parti manifester en Jordanie
00:09:36dans une manifestation où on rendait hommage au numéro un du Hamas
00:09:39qui avait été tué par l'armée israélienne.
00:09:41On ne peut pas pardonner à la France insoumise d'avoir qualifié de mouvement de résistance le Hamas.
00:09:46Quand on voit ces images, ce petit gamin-là, on est obligé de dire que ces gens sont,
00:09:51comment dirais-je, inhumains, ils sont abjects, ils sont affreux.
00:09:55Ils sont affreux et ils font honte à notre pays.
00:09:57Voilà, et Johan a tellement raison, tellement.
00:10:00Les tops et les flops d'audience hier soir avec Mister Audience.
00:10:02Elias Kévin, va-t'en.
00:10:05En access, Nagui a fiché une baisse d'audience sur France 2
00:10:08en passant sous les 3 millions avec 2,9 millions de téléspectateurs.
00:10:12N'oubliez pas, les paroles restent toutefois en tête.
00:10:14Sur TF1, le feuilleton demain nous appartient les deuxièmes
00:10:17mais avec une audience très moyenne à 2,3 millions suivie du 19 avril de France 3.
00:10:22Quant à la meilleure boulangerie sur M6,
00:10:23elle est en forme à plus d'un million et demi
00:10:25et largement devant Sétabou sur France 5.
00:10:30À 20h, l'écart reste important entre Gilles Boulot sur TF1
00:10:32et Anne-Sophie Lapix sur France 2.
00:10:35Le journal de la Une est très largement leader à 5,1 millions
00:10:37contre 3,8 millions pour le 20h de France 2.
00:10:42À 21h, TPMP est encore très très haut et largement en tête.
00:10:45Cyril Hanouna est à plus de 2,4 millions
00:10:47alors que la fin de C8 est programmée pour le 28 février.
00:10:50Sauf rebondissement au Conseil d'État.
00:10:52Quotidien sur TMC est présenté par Yann Barthez,
00:10:54c'est donc deuxième et en difficulté.
00:10:56Avec la présence de Claire Chazal, l'émission a perdu du terrain
00:10:59en se retrouvant sous les 2 millions à 1,9 millions.
00:11:05En prime time hier soir, TF1 est arrivé petit leader à 3,3 millions
00:11:08avec le film « L'étuche 3 »
00:11:10et s'est retrouvé suivi de très très près par la série de France 3 a priori.
00:11:14Très loin derrière sur M6, la série « Mémoire vive » avec Michel Larocq
00:11:18a été boudée par les téléspectateurs à seulement 1,7 million.
00:11:21Mais le flop de la soirée est attribué à France 2
00:11:23avec son documentaire « La banlieue, c'est le paradis »
00:11:26réalisé par Mohamed Bouafsi qui est très faible à seulement 1,2 million.
00:11:30Mister Audience vous dit à demain.
00:11:32Allez, je vous présente mes invités
00:11:33qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:35Laurent Jacobelli, bonjour.
00:11:36Bonjour.
00:11:37Merci d'être avec nous, député de Moselle
00:11:38et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:40Catherine Rambert, bonjour.
00:11:41Bonjour Jean-Marc.
00:11:42C'est une femme aujourd'hui, je remarque.
00:11:43Pardon ?
00:11:44Une seule femme aujourd'hui.
00:11:45Oui mais quelle femme ?
00:11:46Que je prenne ma place.
00:11:47Vous comptez au moins pour 4 hommes.
00:11:48C'est ça.
00:11:49Bruno Poivard, bonjour.
00:11:52Merci d'être avec nous avec son instructeur opérationnel du RAID
00:11:55et puis maître Philippe-Henri Renegard, bonjour.
00:11:56Bonjour.
00:11:57Merci également d'être avec nous.
00:12:00Je voulais commencer cette émission
00:12:01avec ce rapport que j'ai vu ce matin
00:12:03chez nos confrères du Figaro.
00:12:04Ce rapport de la contrôle générale
00:12:05des lieux de privation de liberté, en gros des prisons
00:12:09qui explique tout simplement
00:12:10que désormais il faudrait mettre un téléphone dans chaque cellule
00:12:13et qu'il faudrait utiliser et autoriser
00:12:15les téléphones portables en prison.
00:12:17C'est le contraire de ce qu'avait dit Gérald Darmanin
00:12:19puisque Gérald Darmanin avait expliqué lui au mois de décembre
00:12:21qu'il fallait, je cite,
00:12:22nettoyer les prisons de tous les téléphones.
00:12:24Alors voici ce que dit cette contrôle générale dans son rapport.
00:12:28Elle dit tout d'abord l'accès au téléphone
00:12:30doit être garanti aux personnes détenues à tout moment
00:12:34et quel que soit leur régime de détention.
00:12:37Et puis elle précise, il est peu réaliste assurément
00:12:40d'imaginer maintenir l'interdiction
00:12:43si banale du téléphone portable.
00:12:46Donc il faut autoriser les téléphones.
00:12:48Johan Carrard, bonjour.
00:12:49Vous êtes secrétaire général adjoint FO justice.
00:12:52Merci d'être en direct avec nous.
00:12:53Comment vous réagissez en lisant ce rapport de la contrôleuse ?
00:12:58C'est complètement allurissant.
00:13:01Je veux dire, on est quand même en ce moment
00:13:04où on est dans une société un peu,
00:13:06même je dirais très insécuritaire.
00:13:08On voit que l'état de nos prisons est assez explosif
00:13:10avec notamment des publics accueillis,
00:13:13notamment des narcotrafiquants
00:13:14ou tout autre profil de détenus
00:13:16qui sont effectivement friands de ces téléphones portables.
00:13:19Non pas pour maintenir les liens familiaux.
00:13:20Pour le coup, quand elle indique qu'effectivement
00:13:23il n'y a pas de téléphone fixe dans les établissements,
00:13:25bien sûr il y en a dans toutes les cellules.
00:13:27Il y a des points aussi dans les promenades.
00:13:28Donc ils ont accès au téléphone là-dessus, il n'y a pas de souci.
00:13:30Mais ils souhaitent eux continuer
00:13:31à pouvoir bénéficier de ces téléphones portables
00:13:33pour pouvoir se pavaner sur les réseaux sociaux
00:13:36ou clairement continuer leur trafic vers l'extérieur,
00:13:39voire commanditer des meurtres.
00:13:41Je rappelle que l'année dernière,
00:13:42nous avons eu deux collègues qui sont morts en service
00:13:45à cause d'un détenu
00:13:46qui avait notamment accès à des téléphones portables
00:13:48qui ont pu commanditer son évasion.
00:13:50Donc on voit que cette solution
00:13:52est complètement en inadéquation
00:13:55avec notre système carcéral actuel.
00:13:57Comment vous expliquez qu'elle puisse avoir
00:13:59ce type de position et ce type de proposition ?
00:14:01C'est-à-dire que normalement, elle est censée connaître
00:14:04ce qui se passe dans les prisons,
00:14:05ce que vous nous racontez là et qui est une évidence.
00:14:07Elle est censée le connaître.
00:14:09Ça veut dire qu'elle est totalement à côté de la plaque ?
00:14:10Elle est dans l'idéologie ?
00:14:11Ça veut dire quoi ?
00:14:13Là, effectivement, on est complètement dans l'idéologie.
00:14:15Il faut savoir quand même que malheureusement,
00:14:18le CGLPL accueille en son sein
00:14:21des membres qui ont été membres d'organisations
00:14:24telles que l'Organisation internationale des prisons
00:14:26qui ont surtout une politique et une idéologie pro-détenus.
00:14:29Donc effectivement, c'est très compliqué,
00:14:31très dangereux de pouvoir assumer
00:14:34et de mettre en place ce genre de proposition.
00:14:37Donc oui, effectivement, nous, on est contre, on le dit.
00:14:40C'est complètement dans la sécurité.
00:14:41Ça met en danger les personnels.
00:14:44Et puis, c'est surtout de se dire
00:14:45quelle est l'image qu'on renvoie aux victimes
00:14:47de ces détenus qui font preuve de oisiveté en détention.
00:14:51On l'a vu notamment avec la polémique très récente
00:14:53sur les activités ludiques en détention.
00:14:55Donc on le voit, on le rappelle.
00:14:57Nous, la prison est un lieu de pénitence,
00:14:59un lieu où on exécute sa peine.
00:15:00Donc à un moment donné, oui,
00:15:02il faut arrêter ce genre d'idées
00:15:04qui vont carrément à l'encontre des prérequis
00:15:07et de ce que peut être une peine de prison.
00:15:09Et puis, je le rappelle surtout, et c'est important,
00:15:11le contrôleur général des lieux de privation et de liberté
00:15:13est là pour contrôler les lieux,
00:15:15mais pas pour mettre en avant des idéologies
00:15:18comme ça qui n'ont aucun sens.
00:15:21Quand elle dit, il est peu réaliste assurément
00:15:23d'imaginer maintenir l'interdiction devenue si banale
00:15:26du téléphone portable.
00:15:27Un téléphone portable, alors c'est vrai que c'est banal à l'extérieur,
00:15:30mais à l'intérieur d'une prison, ça représente un vrai danger.
00:15:34C'est ce que vous dites vous, ça représente un vrai danger,
00:15:36y compris pour vous, les surveillants.
00:15:38Oui, c'est un vrai danger.
00:15:40Et je dirais, je ferais le parallèle un peu avec l'extérieur
00:15:42quand vous avez la drogue qui circule très facilement
00:15:46sur le territoire, qui mène à des drames,
00:15:48l'idée serait du coup de dépénaliser.
00:15:52En fait, on renvoie à cette même idée pour le téléphone portable.
00:15:55Comme on n'arrive pas à endiguer cette prolifération,
00:15:57vous l'avez rappelé, près de 50 000 saisies
00:15:59encore l'année dernière,
00:16:01il faudrait du coup dépénaliser.
00:16:03Non, pour le coup, on le voit, on le sait,
00:16:05le téléphone portable est dangereux.
00:16:07Il est dangereux parce qu'il permet le trafic à l'extérieur,
00:16:09il permet de mettre la pression sur les victimes aussi
00:16:12de ces détenus.
00:16:14Donc, on le voit, pour nous, ce n'est pas du tout une bonne idée.
00:16:16Et c'est même une idée très dangereuse à aujourd'hui.
00:16:19Merci beaucoup Yohann Carrard, secrétaire général adjoint
00:16:22FO Justice Laurent Jacobelli.
00:16:23Comment vous réagissez à cette proposition de la contre le général
00:16:26des lieux de privation de liberté ?
00:16:27On est chez les dingues.
00:16:29On a un ministre de la Justice qui tape du poing
00:16:31en disant maintenant c'est fini, on arrête de rigoler en prison.
00:16:34Et le lendemain, un de ses fonctionnaires
00:16:36qui vient le défier en disant
00:16:38moi j'ai une autre vision des choses et on va faire autrement.
00:16:40Je pense que ce sera une épreuve de vérité.
00:16:42Soit M. Darmanin montre qu'il est le ministre
00:16:44et il en tire toutes les conclusions et il fait appliquer
00:16:46les mesures qu'il veut faire appliquer.
00:16:47Soit la contrôleuse générale
00:16:49à tous les pouvoirs, et c'est très grave ce qu'elle dit,
00:16:52parce qu'avec un téléphone aujourd'hui,
00:16:53parce qu'ils ont un téléphone en prison, mais c'est un téléphone fixe.
00:16:55C'est-à-dire un téléphone est surveillé.
00:16:57Un téléphone avec lequel vous ne pouvez pas avoir des applications.
00:16:59Un téléphone avec lequel vous ne pouvez pas faire des vidéos.
00:17:01Et c'est peut-être ça qui la gêne.
00:17:02On se rappelle des clips de rap
00:17:04faits par des détenus.
00:17:06On se rappelle des assassinats
00:17:08commandités depuis la prison avec un téléphone portable.
00:17:11C'est ça qu'on veut, mais finalement,
00:17:13c'est que la suite logique de ce qu'on a vu depuis ces derniers mois,
00:17:15à la Saint-Valentin on fait des massages
00:17:17aux prisonniers, on a vu que des prisonniers
00:17:19s'étaient évadés après une visite d'un musée.
00:17:21Mais il y a combien de Français
00:17:23qui ne peuvent pas payer leur forfait téléphonique ?
00:17:25Il y a combien de Français qui n'ont plus accès à la culture ?
00:17:27Il y a combien de Français qui n'ont pas les moyens de se faire des massages ?
00:17:29Donc il y a un moment où il faut arrêter.
00:17:31La prison ce n'est pas un lieu, ce n'est pas un hôtel,
00:17:33c'est un lieu de privation, de liberté.
00:17:35C'est une punition, ce n'est pas une récompense.
00:17:37Et je dis à la contrôleuse générale
00:17:39qu'elle ferait mieux peut-être
00:17:41de postuler à un club de géo, un club med,
00:17:43plutôt que de garder sa fonction.
00:17:45Maître Negard, vous n'êtes pas d'accord à bord de votre tête ?
00:17:47Non mais le problème c'est quand on déforme
00:17:49des choses qui sont sérieuses.
00:17:51C'est-à-dire qu'entre ce qui vient de vous être dit
00:17:53et ce que dit la contrôleuse
00:17:55des prisons, il y a un immense océan
00:17:57qui est celui du fantasme.
00:17:59Ce qu'elle dit, c'est une chose très simple,
00:18:01c'est qu'on a le droit, quand on est en prison
00:18:03en France, d'avoir accès à un téléphone
00:18:05fixe dans la cellule.
00:18:07Elle dit une chose simple,
00:18:09comme c'est un droit, tous les gens qui sont en prison
00:18:11devraient avoir le droit d'accès
00:18:13au téléphone. Première affirmation qu'elle fait,
00:18:15il n'y a rien d'hallucinant à dire
00:18:17qu'on applique le droit.
00:18:19Et après ça se complique. Sur le portable.
00:18:21La deuxième affirmation qu'elle fait,
00:18:23c'est concernant
00:18:25les portables. En fait, ce qu'elle veut dire par là,
00:18:27c'est qu'il y a un certain nombre de services
00:18:29notamment qu'on a sur les portables.
00:18:31Vous parlez des applications, mais ça peut être par exemple l'accès
00:18:33à Internet, ça peut être la capacité
00:18:35de communiquer avec des gens de certaines manières,
00:18:37ça peut être par exemple parfois la possibilité
00:18:39de travailler ou de maintenir des liens
00:18:41par exemple si on veut rechercher un emploi,
00:18:43ou si on veut faire des démarches administratives
00:18:45qu'on ne peut pas faire depuis la prison.
00:18:47Maintenant que vous disiez...
00:18:49Je peux finir ma phrase ? Maintenant que vous disiez
00:18:51il faut distribuer les téléphones à tout le monde
00:18:53et ils en font ce qu'ils veulent et il n'y a aucun contrôle,
00:18:55je pense que personne ne dit ça.
00:18:57Donc si on trouve un moyen technique
00:18:59d'offrir la possibilité de faire ces choses-là
00:19:01avec des téléphones portables ou avec des ordinateurs,
00:19:03mais également d'avoir un contrôle sur ça,
00:19:05forcément c'est un intérêt pour les prisonniers.
00:19:07Alors ça c'est une autre étape.
00:19:09Vous, vous allez un peu plus loin, parce qu'elle, elle lit
00:19:11quand elle lit, assurément, imaginez,
00:19:13on ne peut pas maintenir
00:19:15cette interdiction du téléphone portable si banale.
00:19:17C'est pour ça que je vous dis, il y a la différence
00:19:19entre le principe et les exceptions.
00:19:21Le principe, c'est qu'il faudrait trouver
00:19:23un moyen de donner accès...
00:19:25Laurent Jacobilli rappelait que Gérald Darmanin
00:19:27avait dit, on va supprimer tous les portables,
00:19:29ça suffit maintenant dans les prisons,
00:19:31et vous avez elle qui arrive derrière, cette contrôleuse générale,
00:19:33et qui vous dit le contraire.
00:19:35Ce que je vous dis, c'est qu'elle ne dit pas le contraire.
00:19:37Elle dit le contraire.
00:19:39C'est là où j'essaye simplement
00:19:41de mettre un tout petit peu de subtilité
00:19:43dans ce débat qui est important.
00:19:45C'est-à-dire que personne ne dit
00:19:47il faut lexer un accès total à tout le monde
00:19:49n'importe comment dans les prisons.
00:19:51Ce qu'on dit, c'est qu'il y a un certain
00:19:53nombre de choses aujourd'hui qui sont essentielles
00:19:55pour vivre, parce que tout le monde y a accès,
00:19:57notamment les services qu'on a sur les portables.
00:19:59Laissez-moi finir.
00:20:01Offrir cet accès
00:20:03garantissant la sécurité,
00:20:05c'est un moyen de faire en sorte
00:20:07notamment qu'on peut protéger les gens à l'extérieur.
00:20:09Vous êtes un fou naïf.
00:20:11Vous protégez vos clients, vous êtes avocat, personne ne pourra vous le reprocher.
00:20:13Le ministre de la Justice, lui, il a une autre fonction.
00:20:15C'est pas la même. C'est de protéger les honnêtes gens.
00:20:17Excusez, ça fait une différence.
00:20:19Aujourd'hui, en prison, il y a effectivement des téléphones portables
00:20:21qui arrivent par des drones,
00:20:23par des colis. Il y a de la drogue.
00:20:25Il y a des armes qui arrivent en prison.
00:20:27Et il y a deux attitudes face à ça.
00:20:29Dire, on ne peut rien faire. Et c'est l'attitude de la contrôle générale.
00:20:31Alors acceptons-le. Ou une autre attitude
00:20:33qui est très ferme, qui est de dire, la prison,
00:20:35c'est un lieu qui héberge des gens
00:20:37dangereux pour la société. Et non,
00:20:39ils ne doivent pas avoir un rapport avec l'extérieur
00:20:41normal et classique. Ils sont là
00:20:43pour purger une peine. Pas pour
00:20:45communiquer avec leurs copains, pas pour faire des clips
00:20:47de rap, et probablement pas pour se faire masser.
00:20:49Donc il y a un moment,
00:20:51la fermeté, elle passe par
00:20:53des actes. La compréhension, c'est fini.
00:20:55Le laxisme, c'est fini. On a
00:20:57aujourd'hui un vrai problème de délinquance dans ce pays.
00:20:59On a un problème de sécurité.
00:21:01Si, quand on est jeune, et que
00:21:03on vous dit, si vous allez aller en prison,
00:21:05vous aurez une piscine. Je ne dis pas que c'est le cas tout le temps.
00:21:07Évidemment, là-dessus, vous pourriez
00:21:09me le reprocher, mais ça arrive.
00:21:11Vous aurez un téléphone portable. Vous aurez accès à l'ordinateur.
00:21:13Et puis, si vous êtes dealer, vous pourrez continuer
00:21:15votre activité. Alors, la peur
00:21:17du gendarme, la peur de la justice, elle n'existe pas.
00:21:19Alors, justement, le policier Bruno Pommard, là-dessus.
00:21:21Non, je crois qu'il faut avoir une...
00:21:23Il y a une réponse entre les deux
00:21:25propos. Effectivement, qu'ils puissent avoir
00:21:27un lien téléphonique
00:21:29à travers un téléphone fixe,
00:21:31comme ça existe depuis la nuit des temps.
00:21:33C'est une chose que ce soit contrôlée.
00:21:35Maintenant, qu'on contrôle
00:21:37systématiquement les portables
00:21:39et tout ce qui se passe. Rappelons-nous l'affaire
00:21:41Amras. 9 téléphones portables, résultat
00:21:432 morts, 3 blessés graves.
00:21:45À un moment donné, il faut prendre
00:21:47des décisions qui seront sûrement
00:21:49difficiles parce qu'il y a certains
00:21:51prisonniers qui, peut-être, ne mériteraient pas ça,
00:21:53qui ont le droit de rester à travers des téléphones portables.
00:21:55Ok, je l'admets, mais il y a quand même
00:21:57un panachage de
00:21:59délinquants ultra dangereux.
00:22:01Et à un moment donné, il faut prendre des décisions.
00:22:03Donc, je trouve que, effectivement, la contrôleuse
00:22:05est allée un petit peu au-delà de...
00:22:07Elle va un peu loin. Vous entendez le surveillant
00:22:09qu'on vient d'avoir qui dit qu'elle nous met en danger en faisant ça.
00:22:11Non, mais elle fixe un principe auquel,
00:22:13évidemment, il y aura une tonne d'exceptions.
00:22:15Si vous êtes en prison...
00:22:17Franchement, il ne faut pas le faire de façon publique.
00:22:19Il faut comprendre que la contrôleuse des prisons, c'est un contre-pouvoir.
00:22:21C'est son rôle.
00:22:23Contre-pouvoir, ça veut dire qu'elle est du côté des prisonniers ?
00:22:25Non, c'est-à-dire que c'est un organe
00:22:27de contrôle de ce que fait l'État et les pouvoirs publics.
00:22:29Ce n'est pas ça, un contre-pouvoir ?
00:22:31Contrôle, ce n'est pas forcément contre-pouvoir.
00:22:33Son contre-pouvoir, c'est justement de dire
00:22:35l'État fait quelque chose et moi, je viens contrôler que c'est bien fait.
00:22:37D'accord, elle propose autre chose.
00:22:39Elle dit le contraire de ce que dit le ministre.
00:22:41Dans le cadre de ce contre-pouvoir,
00:22:43évidemment qu'elle vient faire des propositions
00:22:45parce qu'il y a des choses qui ne sont pas appliquées
00:22:47ou qui ne sont pas conformes à ce qu'ils devraient être.
00:22:49Mais être un contre-pouvoir,
00:22:51si vous la présentez comme ça,
00:22:53ce qui n'est pas son rôle à mon sens,
00:22:55ce n'est pas être imperméable au principe de réalité.
00:22:57Et en France, on a cette manie
00:22:59d'être totalement imperméable au principe de la réalité.
00:23:01Je pense aussi à ces deux députés
00:23:03qui ont proposé la légalisation de la drogue.
00:23:05On voit dans tous les pays que c'est un échec.
00:23:07Ça augmente le trafic.
00:23:09Vous n'avez pas lu le rapport parce qu'il dit exactement le contraire.
00:23:11Excusez-moi, il est mensonger le rapport.
00:23:13Je lis aussi beaucoup de choses pour préparer l'émission.
00:23:15Vous dites qu'on n'est pas d'accord avec vous au moins.
00:23:17Oui, là, pour le coup, le rapport est faux.
00:23:19On est contre le principe de la réalité.
00:23:21Juste, Darmanin a rappelé une chose qui est très simple.
00:23:23La prison, si elle est coercitive,
00:23:25si elle est plus désagréable,
00:23:27son principe c'est d'être coercitif et d'être plus désagréable
00:23:29quand on est dedans que d'être à l'extérieur.
00:23:31Si on donne toutes les facilités
00:23:33d'accès à l'extérieur
00:23:35aux gens qui sont censés être, pour un temps,
00:23:37un laps de temps X, emprisonnés,
00:23:39ça n'aura pas l'effet escompté.
00:23:41Autrement, les gens vont se moquer.
00:23:43Ils iront en prison
00:23:45où ils auront accès à leur téléphone,
00:23:47où ils auront accès à des tas de facilités.
00:23:49Finalement, ce sera un enfermement assez substantiel.
00:23:51C'est pas acceptable.
00:23:53Ce que vous exprimez là, c'est l'immense problème
00:23:55aujourd'hui de la conception de la prison.
00:23:57Vous avez une conception qui est révolue
00:23:59de ce que devait être la prison.
00:24:01J'ai visité plusieurs prisons,
00:24:03mais laissez-moi juste terminer.
00:24:05Je pense que la conception que vous avez,
00:24:07elle est révolue,
00:24:09parce que vous avez cette conception
00:24:11qui dit que ça doit punir
00:24:13au sens où ça doit faire souffrir,
00:24:15ça doit être un châtiment.
00:24:17Si on s'intéresse véritablement aux victimes,
00:24:19ce qui est souvent ce qu'on entend dans la bouche des gens,
00:24:21ce qu'on veut, c'est quand les gens ressortent.
00:24:23Parce qu'un jour, ils vont ressortir.
00:24:25Ils ne fassent pas à nouveau des victimes.
00:24:27Et on sait, parce qu'il y a des études qui sont faites et qui sont récentes,
00:24:29qui disent que plus vous traitez mal les prisonniers,
00:24:31plus il y a tendance de récidive.
00:24:33Donc, laissez-moi finir.
00:24:35Si, dans le cadre de la prison,
00:24:37vous prenez des mesures de réinsertion,
00:24:39vous les mettez en contact avec l'extérieur,
00:24:41que la prison est une formule de sas
00:24:43pour réussir à aller vers l'extérieur,
00:24:45vous évitez la récidive.
00:24:47Est-ce que c'est un sas ou c'est une punition ?
00:24:49Vous, c'est un sas en disant
00:24:51ça va bien se passer,
00:24:53pour parodier quelqu'un.
00:24:55La prison, c'est une punition.
00:24:57Ce sas de réinsertion
00:24:59ne soit pas une punition,
00:25:01parce que vous prenez quelqu'un
00:25:03et vous le remettez dans les clous.
00:25:05Mais si vous concentrez sur la répression
00:25:07sans intérêt pour l'insertion,
00:25:09alors vous évitez de la récidive.
00:25:11Je pense que vous desservez la cause que vous voulez sincèrement défendre.
00:25:13Si demain, la contrôleuse générale
00:25:15vient dire qu'il y a un problème
00:25:17de surpopulation en prison, et c'est vrai,
00:25:19et c'est pas normal,
00:25:21est-ce qu'elle sera encore crédible ?
00:25:23On la soupçonnera de vouloir du confort.
00:25:25Là où, peut-être simplement,
00:25:27elle demandera un strict respect des règles nationales.
00:25:29Eh bien, c'est là qu'il y a une confusion.
00:25:31Vous nous parlez, vous,
00:25:33d'un sas de décompression pour la réinsertion.
00:25:35Non !
00:25:37La première vocation de la prison, c'est de punir.
00:25:39Vous dites que c'est une idée révolue.
00:25:41C'est pas à vous de décider.
00:25:43C'est même pas à moi, c'est aux Français.
00:25:45Pas à travers les élections.
00:25:47Et clairement, ils pensent que cette idée, elle est pas révolue
00:25:49et qu'au contraire, il faut plus de fermeté.
00:25:51Vous avez probablement raison.
00:25:53On en reparlera.
00:25:55On va vous parler de ce fameux mariage sous OQTF
00:25:57avec cette histoire de Robert Ménard.
00:25:59Hier, on en a beaucoup parlé.
00:26:01On va être avec un autre maire qui a vécu exactement la même chose.
00:26:03C'est le maire d'Aumont qui sera en direct avec nous.
00:26:05Lui, il a vécu la même chose en juin 2023.
00:26:07Il a refusé de marier un homme
00:26:09qui était sous OQTF,
00:26:11qui était l'ancien directeur du mosquée fermé
00:26:13pour apologie du terrorisme.
00:26:15Et lui aussi a dit, non, je ne le marie pas.
00:26:17Il sera en direct avec nous dans un instant.
00:26:19Tout de suite, le CNews Info, il est signé Somaya Labidi.
00:26:25L'incertitude et la colère.
00:26:27Le Hamas, à non savoir, je cite,
00:26:29décide de remettre quatre corps de main,
00:26:31parmi lesquels ceux de la famille Bibas.
00:26:33De son côté, la famille des deux enfants,
00:26:35Ariel et Kfir, âgés de 5 et 2 ans
00:26:37et de leur mère Chiri,
00:26:39a déclaré n'avoir reçu, je cite,
00:26:41aucune confirmation officielle de leur mort,
00:26:43pour le moment.
00:26:45Une voiture bélier projetée cette nuit
00:26:47sur la façade d'une bibliothèque municipale
00:26:49à Grenoble, le véhicule a pris feu
00:26:51et a détruit le bâtiment.
00:26:53Le bâtiment était entièrement calciné,
00:26:55la toiture de la bibliothèque endommagée.
00:26:57Et puis, c'est de plus en plus
00:26:59probable le risque de voir
00:27:01l'astéroïde YYR4
00:27:03entrer en collision avec la Terre
00:27:05augmente presque chaque jour.
00:27:07Désormais, il présente un risque de collision
00:27:09de 3,1%, soit
00:27:11une chance sur 32.
00:27:13Un risque 27 fois plus important
00:27:15qu'il y a quelques semaines.
00:27:1911h04 sur CNews,
00:27:21merci d'être en direct avec nous,
00:27:23pendant que Catherine Rambert est en train de défendre ses idées
00:27:25face à maître-fille,
00:27:27Henri Honegger.
00:27:29Je ne suis pas sûr que vous ayez réussi, en même temps, il est dur à convaincre.
00:27:31On va parler des OQTF maintenant
00:27:33et des mariages d'OQTF,
00:27:35parce que ça aussi, c'est une histoire qui fait beaucoup réagir
00:27:37les Français depuis hier, cette affaire Robert Ménard
00:27:39dont nous avons parlé hier, qu'on a suivi
00:27:41en direct, un projet de loi d'ailleurs
00:27:43demain pourrait changer les choses,
00:27:45mais figurez-vous qu'en juin 2023,
00:27:47Stéphane Villemotte, maire d'Aumont dans le Nord,
00:27:49a lui aussi refusé de célébrer
00:27:51un mariage, le mariage d'une Française
00:27:53et d'un ressortissant Algérien,
00:27:55ancien directeur d'une mosquée fermée pour apologie
00:27:57du terrorisme et visée par une OQTF.
00:27:59Stéphane Villemotte qui est en direct
00:28:01avec nous, bonjour monsieur le maire, merci
00:28:03d'être en direct avec nous.
00:28:05Vous avez hésité à ce moment-là, en juin,
00:28:07avant de décider de ne pas célébrer ce mariage ?
00:28:11Je n'ai eu aucune hésitation.
00:28:13En fait, comme vous l'avez dit dans la présentation,
00:28:15c'est un mariage qui a été demandé par une personne
00:28:17qui avait été poursuivie
00:28:19et dont les soupçons étaient réels
00:28:21par rapport à des faits
00:28:23d'apologie du terrorisme,
00:28:25par rapport à des faits graves envers l'État.
00:28:27Et quand le préfet
00:28:29et quand les services du préfet
00:28:31m'en ont parlé, évidemment,
00:28:33au regard du dossier,
00:28:35il était impossible pour moi de le marier
00:28:37parce qu'en fait c'était véritablement
00:28:39un moyen pour lui
00:28:41d'avoir un argument supplémentaire pour éviter
00:28:43une expulsion vers l'Algérie.
00:28:45Mais est-ce qu'à ce moment-là, vous saviez
00:28:47que vous alliez vous mettre hors la loi, que vous risquiez
00:28:49un procès, que vous risquiez même
00:28:51une peine d'inigibilité ?
00:28:53En fait, évidemment.
00:28:55Tout le monde me l'avait dit.
00:28:57J'avais d'ailleurs eu
00:28:59beaucoup d'alertes sur le sujet juridique.
00:29:01Mais entre ne pas
00:29:03célébrer le mariage, le faire,
00:29:05mon choix était vite fait
00:29:07et je préfère à la limite être condamné
00:29:09que de célébrer le mariage
00:29:11vu le caractère
00:29:13exceptionnel
00:29:15de cette demande de mariage et vu
00:29:17tous les éléments qui m'avaient été donnés
00:29:19et qui étaient avérés, corroborés
00:29:21par les différents services de l'État.
00:29:23Et d'ailleurs, je peux vous dire que
00:29:25les services de l'État et la mairie ont fait
00:29:27un gros travail à ce sujet.
00:29:29A l'époque, vous aviez fait une interview dans le Figaro
00:29:31et vous aviez dit, j'ai fait mon devoir de maire,
00:29:33si j'avais célébré ce mariage,
00:29:35j'aurais eu le sentiment de trahir mon pays.
00:29:37C'est des mots très forts.
00:29:39C'est des mots très forts,
00:29:41vous savez, les maires, c'est les élus
00:29:43de la République qui sont au plus près
00:29:45des citoyens et je peux vous dire
00:29:47que moi, mon mandat de maire, je le fais
00:29:49avec passion, je le fais avec amour
00:29:51de la République et par rapport à ça,
00:29:53il était évident pour moi
00:29:55que de faire un tel mariage,
00:29:57c'était un peu trahir mon pays.
00:29:59Et donc, oui, je sais qu'il y avait une condamnation
00:30:01qui était possible. D'ailleurs, j'ai été poursuivi
00:30:03au tribunal, mais
00:30:05fort heureusement, je n'ai pas été condamné
00:30:07et si c'était à refaire demain, oui,
00:30:09je le referais.
00:30:11– Et il y a eu à cette affaire des conséquences plus personnelles
00:30:13parce que vous avez également été visé par des menaces
00:30:15à ce moment-là, des menaces de mort ?
00:30:17– Il y a eu un certain nombre
00:30:19de conséquences pour moi,
00:30:21mes proches et ma famille, évidemment.
00:30:23Je n'ai pas forcément envie
00:30:25d'en parler, mais en tout cas,
00:30:27oui, vous avez ensuite
00:30:29une certaine catégorie de personnes
00:30:31qui vous font des menaces,
00:30:33qui essaient de vous intimider,
00:30:35mais ça n'a pas eu de résonance
00:30:37sur moi, au contraire.
00:30:39J'étais convaincu de ce que je faisais, j'étais convaincu
00:30:41à titre personnel et j'étais convaincu
00:30:43en tant que maire que c'était la bonne décision
00:30:45de ne pas les marier et je remercie d'ailleurs
00:30:47le sénateur de Milly de cette proposition
00:30:49de loi parce qu'il faudra du
00:30:51bon sens dans la République, il faut
00:30:53avoir aussi une volonté de protéger
00:30:55les maires et c'est pour ça que cette loi qui va être débattue
00:30:57aujourd'hui est une loi
00:30:59qui est importante pour tous les élus locaux
00:31:01de France. – Monsieur le maire, quand vous voyez
00:31:03la situation de Robert Ménard, est-ce que vous trouvez ça
00:31:05incroyable qu'il se retrouve lui aussi
00:31:07dans la même situation ?
00:31:09– Vous savez, vous parlez de Robert Ménard
00:31:11parce qu'en fait Robert Ménard est connu
00:31:13sur le plan médiatique mais il y a d'autres maires
00:31:15qui ont fait l'objet de ce type
00:31:17de poursuites,
00:31:19voire qui ont fait l'objet de ce type
00:31:21de demandes et donc il est vraiment important
00:31:23qu'au-delà du cas de Robert Ménard,
00:31:25au-delà de mon cas à moi,
00:31:27que l'État, que même
00:31:29le Conseil constitutionnel évolue
00:31:31dans ses positions, il faut protéger
00:31:33les maires, il faut protéger les élus
00:31:35et plus globalement, il faut protéger la République.
00:31:37Pourquoi ? Parce que
00:31:39quand vous avez de telles situations
00:31:41de telles demandes
00:31:43en mariage qui sont destinées
00:31:45vraiment pour obtenir une forme
00:31:47de protection supplémentaire,
00:31:49vous imaginez bien qu'en
00:31:51refusant le mariage et en permettant
00:31:53à la personne de repartir dans son pays,
00:31:55d'une certaine façon, on protège
00:31:57notre pays. – Dernière question,
00:31:59Monsieur le maire, si c'était à refaire aujourd'hui,
00:32:01vous le feriez ?
00:32:03– Si c'était à refaire aujourd'hui, évidemment
00:32:05je le referais,
00:32:07les conséquences, elles seraient
00:32:09également potentiellement
00:32:11juridiques comme le
00:32:13cas de Monsieur Ménard.
00:32:15En tout cas, en tant que maire
00:32:17de la République, oui,
00:32:19je le ferai et
00:32:21j'espère que ça ne se reproduira pas, mais oui, je le ferai.
00:32:23– Merci beaucoup Stéphane Villemot,
00:32:25merci maire Domont dans le Nord,
00:32:27merci d'avoir été en direct avec nous.
00:32:29Laurent Jacobilli, vous entendez ce maire,
00:32:31j'aime bien son expression en disant « j'aurais eu le
00:32:33sentiment de trahir la France si j'avais fait ».
00:32:35C'est fort comme expression. – C'est très fort et ça fait plaisir
00:32:37d'écouter Monsieur Villemot, ça veut dire qu'il y a encore
00:32:39des élus qui ont la République au cœur et qui ont le sens
00:32:41de l'intérêt général, du bon sens, c'est souvent
00:32:43chez les maires d'ailleurs, plus qu'ailleurs qu'on le retrouve.
00:32:45– Parce qu'ils sont en contact du public, ils ont les pieds
00:32:47sur le terrain. – Vous imaginez des situations hubuesques
00:32:49dans la même salle, une salle de mariage,
00:32:51vous avez quelqu'un qui fricote avec
00:32:53l'islamisme, qui ne doit pas être là, qui est
00:32:55interdit de rester en France, qui doit quitter
00:32:57le territoire, et un maire
00:32:59qui est élu de la nation,
00:33:01élu par le peuple, et celui que la justice
00:33:03attaque c'est le maire,
00:33:05c'est dingue, il faut très vite
00:33:07changer ça. Vous savez dans notre pays,
00:33:09quelque chose de terrifiant, c'est que chacun
00:33:11quand il prend sa voiture, quand il paye ses impôts,
00:33:13il est susceptible d'être repris
00:33:15par la justice. C'est souvent normal
00:33:17mais nous, honnêtes citoyens, on a
00:33:19probablement plus peur que ceux qui ont
00:33:21fait de graves infractions
00:33:23au pacte national, comme notamment ces étrangers
00:33:25qui n'ont pas le droit d'être là. Il y a en France une préférence étrangère.
00:33:27Je le dis, c'est aujourd'hui un totem
00:33:29d'immunité. Quand vous êtes étranger,
00:33:31il ne peut rien, vous arrivez,
00:33:33mais non, on le voit,
00:33:35entre quelqu'un qui doit quitter le territoire,
00:33:37ceux qui l'arrêtent, ceux qui le jugent,
00:33:39les maires, les élus, c'est toujours
00:33:41le premier qui gagnera, parce qu'il y a des associations
00:33:43qui l'aideront, des avocats qui l'aideront,
00:33:45et qu'il y a une justice laxiste.
00:33:47Il faut maintenant en finir et retrouver du bon sens,
00:33:49soutien total à ce maire, soutien
00:33:51à Robert Ménard, avec qui je peux avoir de temps en temps
00:33:53des désaccords, mais là-dessus, soutien à des vies.
00:33:55Bruno Pommard, je vous donne la parole. Moi, en tant que maire,
00:33:57je suis maire de mon village. Effectivement, j'aurais un cas
00:33:59pareil, je refuserais absolument
00:34:01de célébrer un mariage. Quitte à vous mettre en la loi,
00:34:03quitte à vivre ce qu'avec le maire
00:34:05vous venez d'avoir et ce que vit Robert Ménard.
00:34:07Le problème, c'est qu'on ne tourne plus rond dans ce pays, encore une fois,
00:34:09parce que la loi l'oblige à faire
00:34:11ça. C'est ça ce qui est terrible.
00:34:13Le Conseil constitutionnel, peut-être,
00:34:15va intervenir sûrement sur cette affaire-là.
00:34:17Mais, à un moment donné, il faut qu'on change la loi,
00:34:19encore une fois, et qu'on puisse permettre et protéger
00:34:21surtout les maires qui sont les premiers à porter le BAF.
00:34:23Donc, vous vous mettriez hors la loi,
00:34:25par définition. C'est ce que vous dites.
00:34:27Vous dites, je suis prêt à me mettre hors la loi, je suis prêt
00:34:29à aller en justice, je suis prêt à avoir des procès,
00:34:31je suis prêt à être inéligible, parce qu'il y a aussi ça
00:34:33en boucle gauche. Mais évidemment, quand vous commettez
00:34:35la moindre faute, on vous sanctionne, nous, français,
00:34:37je ne sais pas, même pas français,
00:34:39on est sanctionnés normalement. Là, encore une fois,
00:34:41on ne tourne pas rond.
00:34:43Moi, je comprends le cas de conscience
00:34:45qu'on peut avoir quand on est maire, et d'ailleurs,
00:34:47vous savez qu'il y en a un autre qui en a fait les frais, en 2004,
00:34:49c'est Noël Mamère, quand il a décidé
00:34:51de proclamer un mariage
00:34:53entre deux personnes du même sexe, alors que c'était
00:34:55interdit à l'époque, c'était d'autres
00:34:57personnes qui lui ont reproché, mais de la même manière.
00:34:59La seule différence, si je puis me permettre, c'est que la France
00:35:01n'était pas en danger. C'est que,
00:35:03marier deux personnes du même sexe... C'est votre conception.
00:35:05On peut aussi le dire, à l'époque, c'était un rêve.
00:35:07Ça ne met pas en danger la sécurité nationale
00:35:09de marier deux hommes
00:35:11ou deux femmes, contrairement à un OQTF
00:35:13qui est islamiste et qui, là, lui,
00:35:15met la France en danger. Et le sujet du mariage
00:35:17pour touche était déjà dans le débat.
00:35:19On peut aussi dire que c'était un acte
00:35:21de tolérance et qu'aujourd'hui, c'est un acte d'intolérance,
00:35:23mais je dis simplement que je peux
00:35:25comprendre le cas de conscience. Maintenant, ce qu'il faut
00:35:27que vous compreniez bien d'un point de vue juridique,
00:35:29c'est que le maire est un
00:35:31exécutant. C'est un exécutant.
00:35:33Il n'a pas le choix. C'est-à-dire que, si vous avez
00:35:35un OQTF qui va dans
00:35:37un hôpital, il va être soigné.
00:35:39Si vous avez quelqu'un qui a un OQTF qui va
00:35:41faire une demande de régularisation,
00:35:43on va prendre sa demande et on va la traiter.
00:35:45Donc, ce n'est pas le fait d'être...
00:35:47– Mais quand l'OQTF veut se marier pour rester en France et pour aller à l'inverse
00:35:49de la loi, là, excusez-moi, ça ne va pas.
00:35:51– Non, mais je vous dis simplement que
00:35:53ce n'est pas au maire de décider.
00:35:55D'ailleurs, dans ce cas-là, il y avait une demande
00:35:57qui avait été faite au procureur de la République, qui, en l'occurrence,
00:35:59est son supérieur hiérarchique, qui a
00:36:01étudié le dossier. Donc, on peut faire un tout petit
00:36:03peu conscience à nos magistrats et qu'il dit
00:36:05« On le fait ». Donc, il aurait dû le faire.
00:36:07Et c'est pour ça qu'il sera condamné.
00:36:09Maintenant, qu'on veuille changer la loi sur ce point très précis,
00:36:11qui est de dire que si vous avez une obligation
00:36:13de quitter le territoire, alors c'est un critère
00:36:15qui fait que vous êtes interdit de vous marier,
00:36:17c'est possible. Le problème de la proposition
00:36:19de loi qui a été faite, c'est qu'elle est différente.
00:36:21C'est que là, ils disent « toutes les personnes qui sont
00:36:23irréguliers sur le territoire français ».
00:36:25Et là, ça pose un vrai problème.
00:36:27– Lequel ? – Je vais vous le dire.
00:36:29Par rapport à l'article 12 de la Constitution, c'est-à-dire
00:36:31la liberté familiale et d'établissement,
00:36:33pour une raison simple. C'est que vous savez que
00:36:35les gens, par exemple, qui se font régulariser en France,
00:36:37et ça arrive, c'est parce qu'ils ont
00:36:39une vie familiale, une insertion en France,
00:36:41et qu'on considère que parce qu'ils contribuent
00:36:43à la vie de la France, à un moment donné,
00:36:45alors qu'ils ont été réguliers,
00:36:47on peut leur donner le droit de résider en France.
00:36:49Et bien là, c'est revenir aussi sur ça.
00:36:51Et c'est vrai que, imaginez un homme,
00:36:53imaginez une femme qui est mariée,
00:36:55qui a un enfant qui est français, mais qui, elle,
00:36:57est irrégulière, et qui n'est pas mariée.
00:36:59Elle dit « j'aimerais bien me marier pour résider en France,
00:37:01pour élever mon enfant ». On veut dire « c'est impossible,
00:37:03vous rentrez chez vous, vous ne le ferez pas ».
00:37:05Et ce qui est un peu, et je finis juste avec ça, un peu inconséquent
00:37:07aussi, c'est que, si un français se marie
00:37:09avec un étranger, à l'étranger,
00:37:11d'ailleurs qu'il n'est pas en France de manière irrégulière,
00:37:13mais il est à l'étranger et il n'a pas le droit de venir en France.
00:37:15Du fait de ce mariage à l'étranger, qui sera
00:37:17régularisé en France, il pourra venir en France.
00:37:19– Catherine Rambert.
00:37:21– Je pense que c'est un débat qui ne mérite pas la caricature,
00:37:23et effectivement, je pense qu'on peut faire
00:37:25confiance aux maires pour avoir suffisamment de bon sens
00:37:27– Ou au procureur de la République, en l'occurrence,
00:37:29d'enquêter son pouvoir. – En premier lieu, les maires,
00:37:31puisque c'est eux d'abord… – En premier lieu, le procureur
00:37:33de la République qui avait le droit, et pas le maire qui ne l'avait pas.
00:37:35– C'est à eux que se pose le problème.
00:37:37Et après, le procureur de la République intervient si nécessaire.
00:37:39Donc je pense qu'on peut faire confiance au bon sens des maires.
00:37:41Après, ce qui s'est passé à Aumont,
00:37:43et puis à Béziers, et dans d'autres villes,
00:37:45moi, ça rejoint une conviction que j'ai,
00:37:47c'est que la solution de ces problèmes,
00:37:49ou en tout cas, le fait de les faire émerger,
00:37:51elle viendra des petites communes et des petits villages.
00:37:54Là où on est vraiment en prise directe avec la réalité,
00:37:57plus que dans les grandes communes,
00:37:59où il y a beaucoup de contre-pouvoirs, des adjoints,
00:38:01et c'est compliqué. Et je pense que ces maires-là,
00:38:03ils ont un rôle essentiel. Pourquoi ?
00:38:05D'une part, parce qu'ils ont en général la politique,
00:38:07ces gens de bon sens qui se présentent pour prendre en main le destin d'une ville.
00:38:09Et finalement, on se rend compte que les partis politiques
00:38:11ont moins la parole qu'eux. – Tout à fait.
00:38:13– Mais vous vous positionnez comment ? Vous trouvez qu'il a raison, Robert ?
00:38:15– Mais bien sûr qu'il a raison. – Le maire qu'on a vu tout à l'heure…
00:38:17– Et regardez… – Mais ce n'est pas ce qu'on vous dit,
00:38:19maître Noguer. Moi, maître Noguer vous dit que c'est mieux en la loi.
00:38:27– On sait que le maire est un officier de police judiciaire.
00:38:29Mais les maires, ils ont le cul entre deux chaises.
00:38:31Ils sont à la fois officier d'état civil et officier de police judiciaire.
00:38:33Et quand on est officier de police judiciaire,
00:38:35on n'est pas censé consommer le marocain.
00:38:37– Emprendre la loi.
00:38:39– Imaginez un policier qui dit
00:38:41« Moi, je suis pour la légalisation du cannabis,
00:38:43donc j'arrête d'en parler. »
00:38:45– Là, potentiellement, excusez-moi de le dire,
00:38:47il a peut-être protégé des vies, quelqu'un qui fricote
00:38:49avec l'islamisme aujourd'hui dans la situation actuelle.
00:38:51C'est grave. On ne parle pas… Excusez-moi.
00:38:53– Il a protégé des vies, bon sens.
00:38:57– Je vais vous dire, je vais peut-être même vous étonner.
00:38:59Si demain, un maire a devant lui deux personnes
00:39:01qui s'aiment sincèrement, dont un OQTF,
00:39:03qui est en OQTF parce que la date est périmée de deux jours,
00:39:05qu'il a rendez-vous à la préfecture
00:39:07et que son dossier est très clair
00:39:09et qu'il sera à nouveau autorisé à être en France.
00:39:11– On va analyser la situation.
00:39:13– Le maire, qu'est-ce qu'il va faire ?
00:39:15Il va dire « Je ne vais pas pourrir la vie de ces deux personnes. »
00:39:17– C'est ce que j'appelle le bon sens des maires.
00:39:19– Mais là, ce n'est pas ça. Ne faites pas le naïf.
00:39:21On a quelqu'un qui était à la tête d'une mosquée
00:39:23qui a fait un discours de haine contre les Français.
00:39:25Le gars, je vais vous dire, il est très peu probable
00:39:27qu'il parle d'histoire d'amour. Il a voulu quoi ?
00:39:29Rester en France. Pour faire quoi ?
00:39:31Pour continuer à saper de l'intérieur nos valeurs.
00:39:33Ne soyez pas naïfs. Moi, ce qui me choque,
00:39:35c'est que la justice ne soit pas arrivée dans la salle
00:39:37ou la police en disant
00:39:39« Monsieur, vous n'avez pas le droit d'être ici.
00:39:41Vous êtes en train de vous marier. On va vous attraper.
00:39:43Et puis, on va vous amener à l'aéroport. »
00:39:45– Oui, mais Laurent, on ne peut pas le renvoyer.
00:39:47– Ça, une démocratie sereine et mature aurait dû faire ça.
00:39:49– Oui, c'est le problème.
00:39:51– Et puis, quelque part, je…
00:39:53– Et la loi, Serge Le Maire a le fait.
00:39:55– Pas tout en même temps.
00:39:57– C'est ce qu'on est en train de faire.
00:39:59On écoute David Vistar, maire de Cannes,
00:40:01qui était ce matin sur CNews
00:40:03et qui a apporté son soutien
00:40:05à Robert Ménard dans cette affaire.
00:40:07– Vous avez face à vous quelqu'un
00:40:09à qui vous allez faire dire,
00:40:11acter des actes du code civil
00:40:13dont vous savez que depuis des semaines et des mois,
00:40:15il enfreint la loi.
00:40:17Il peut être trafiquant parce que la personne
00:40:19qui a l'OQTF, l'obligation de quitter le territoire français,
00:40:21c'est parce qu'elle a commis des actes délictuels.
00:40:23Et vous savez que si vous le mariez,
00:40:25vous en créez sa présence
00:40:27sur le territoire de la commune
00:40:29où il crée des troubles à l'ordre public.
00:40:31Et cette personne,
00:40:33quand vous oblige à marier par la loi,
00:40:35elle-même a une obligation
00:40:37de ne pas être dans la salle de mariage
00:40:39puisqu'elle a une obligation
00:40:41de quitter le territoire français.
00:40:43Vous voyez la débilité, la stupidité
00:40:45de cette chose-là.
00:40:47Il y a eu d'autres maires qui ont été confrontés à ça.
00:40:49C'est des cas qui arrivent.
00:40:51Certains ont failli être condamnés,
00:40:53mais l'OQTF, grâce au préfet,
00:40:55a été exécuté juste avant le mariage.
00:40:57C'était le cas dans le Nord.
00:40:59D'autres ont dû faire procéder au mariage
00:41:01dans les communes de l'Est.
00:41:03C'est absurde, c'est ubuesque.
00:41:05Et si on accepte ce genre de situation,
00:41:07on fait monter l'incivisme,
00:41:09la perte de confiance dans la société.
00:41:11Ça alimente cette crise de la démocratie
00:41:13et on fait monter aussi les extrêmes.
00:41:15Donc, quelqu'un qui est obligé
00:41:17de quitter le territoire français,
00:41:19il doit quitter le territoire français.
00:41:21Et en tout cas, on ne peut plus contraindre
00:41:23un maire, ce n'est plus possible.
00:41:25Donc, il faut changer la loi.
00:41:27Ce matin, sur CNews avec Sonia Mabrouk,
00:41:29vous disiez quoi ?
00:41:31Ce genre de décision,
00:41:33de refuser, même quitte à se mettre en frein
00:41:35dans la loi sur ce que font les maires,
00:41:37ça montre que la France veut être respectable
00:41:39et ça ovite aussi qu'on arrête de la prendre
00:41:41et on veut s'essuyer les pieds
00:41:43en se disant, je vais demander ça, j'y ai droit,
00:41:45il y aura de toute façon un compte au pouvoir
00:41:47qui va défaire la décision d'un tel.
00:41:49Ils ont parfaitement compris les lacunes
00:41:51de notre droit administratif.
00:41:53Mais le problème, c'est qu'on a créé nous-mêmes,
00:41:55avec notre droit, en accumulant les couches de droit,
00:41:57on a créé nous-mêmes les conditions
00:41:59pour qu'on en soit là.
00:42:01C'est pour ça que la loi doit être tout le temps au service des citoyens
00:42:03et qu'une loi, ça se change, ça se corrige, ça s'améliore
00:42:05en fonction des contextes et de l'époque.
00:42:07Un dernier mot là-dessus, Laurent Giacometti.
00:42:09La loi existe, il faut la faire respecter, je l'entends
00:42:11et je suis globalement d'accord en général avec ça.
00:42:13Mais il y a une autre loi qui existe,
00:42:15c'est que quand on n'a pas le droit de rester en France, on est reconduit dans son pays
00:42:17et celle-là n'avait pas été appliquée.
00:42:19Donc le maire se trouve en fin de processus
00:42:21et parce qu'avant la loi n'a pas été appliquée,
00:42:25on lui demande à lui de prononcer un mariage
00:42:27dont il sait qu'il sera catastrophé pour la France.
00:42:29Encore une fois, vous avez un procureur
00:42:31qui est là pour la répression
00:42:33et qui a pris la décision.
00:42:35La répression doit être sur les OQTF
00:42:37qui restent en France plutôt que sur les maires de Montréal.
00:42:39Je le répète encore une fois, il y a un procureur
00:42:41qui a été consulté, qui connaît mieux le dossier que nous.
00:42:43Les procureurs ne sont pas particulièrement connus
00:42:45pour leur laxisme puisqu'ils sont chargés de la répression.
00:42:47La magistrature est parfois politisée.
00:42:49Ne confondez pas tout.
00:42:51En l'occurrence, il a pris une décision.
00:42:53Il y a aussi un problème dans le fait
00:42:55de venir soutenir.
00:42:57J'ai juste un problème aussi dans le fait
00:42:59de venir soutenir, de dire qu'on soit maire ou autre.
00:43:01Si j'estime que moi, j'ai une autre conception de la loi,
00:43:03je ne respecte pas la loi.
00:43:05Entendre aux représentants de la République
00:43:07ce que vous êtes, venir dire ça, notamment pour les maires...
00:43:09J'ai dit ça, j'ai dit qu'il fallait corriger la loi
00:43:11et j'ai dit que la loi n'avait pas été corrigée avant.
00:43:13Il faut faire attention parce que demain,
00:43:15c'est prendre le risque aussi qu'il y ait des gens
00:43:17qui se disent, moi je ne suis pas d'accord avec cette loi-là.
00:43:19Vous savez quoi, les OQTF, je ne leur sers plus du pain.
00:43:21Je ne leur sers plus dans un restaurant.
00:43:23Parce que j'imagine
00:43:25que c'est un islamiste, alors il ne vient pas
00:43:27acheter des vêtements chez moi.
00:43:29C'est aussi ça ce risque-là.
00:43:31C'est pas à chacun.
00:43:33Vous voyez, vous soutenez ça.
00:43:35C'est pas à chacun, individuellement.
00:43:37Mais là, il défend la loi.
00:43:39L'Orange Jacobelli défend la loi.
00:43:41Un OQTF, obligation, quittez le territoire.
00:43:43Si un OQTF est toujours sur le territoire,
00:43:45c'est l'OQTF qui ne respecte pas la loi.
00:43:47Ce n'est pas Laurent Jacobelli en disant, il faut que la loi s'applique.
00:43:49Mais si la loi vous dit,
00:43:51vous êtes maire, vous les mariez,
00:43:53en l'occurrence, le procureur de la République...
00:43:55Mais le premier élément, c'est l'OQTF qui ne devrait pas être là.
00:43:57À partir du moment où l'OQTF ne devrait pas être là,
00:43:59tout ce qui suit n'a pas de sens.
00:44:01Ce que vous dites est extrêmement dangereux.
00:44:03C'est une question strictement administrative,
00:44:05qui est de la charge de l'État.
00:44:07Et ce n'est pas aux personnes individuellement
00:44:09de venir décider
00:44:11comment est-ce qu'on traite ou pas
00:44:13les personnes en fonction de leur situation.
00:44:15Entre l'islamiste qui ne respecte pas la loi
00:44:17et le maire qui essaye de protéger ses concitoyens,
00:44:19vous préférez l'islamiste ?
00:44:21Je préfère faire confiance au procureur de la République
00:44:23pour appliquer la loi.
00:44:25Je préfère faire confiance au procureur de la République
00:44:27pour appliquer la loi.
00:44:29Je préfère faire confiance au procureur de la République
00:44:31pour appliquer la loi, parce que je suis un citoyen français qui respecte la loi.
00:44:33Alors la loi, on va l'appliquer maintenant.
00:44:35Il faut l'appliquer, fin du laxisme, OQTF, dehors.
00:44:37Mais personne n'a dit le contraire.
00:44:39Oui, mais à partir du moment où on applique la loi
00:44:41et qu'on met dehors l'OQTF,
00:44:43il n'y a plus de problème.
00:44:45Ce n'est pas à nous, individuellement,
00:44:47de faire appliquer les sanctions administratives.
00:44:49C'est un maire qui est officier de police,
00:44:51vous êtes d'accord ?
00:44:53Mais il est quand même officier de police,
00:44:55donc vous dites à un officier de police,
00:44:57vous avez un super hiérarchie,
00:44:59qui vous donne des ordres pour l'exécuter.
00:45:01Et inversement, les OQTF,
00:45:03on n'arrive pas à les renvoyer.
00:45:05Mais c'est pour ça, ça n'a aucun sens.
00:45:07Tout ça n'a aucun sens.
00:45:09Autre sujet dans l'actualité, c'est Israël,
00:45:11bien évidemment, Israël avec l'émotion et la colère.
00:45:13Depuis que le Hamas a annoncé hier
00:45:15que Kfir Bibas, qui avait 9 mois au moment de son enlèvement,
00:45:17ainsi que son frère Ariel,
00:45:194 ans, et leur mère Cherie seraient morts.
00:45:21Leurs dépouilles pourraient être rendues
00:45:23demain jeudi, alors encore une fois,
00:45:25conditionnelles sur la mort de ces otages.
00:45:27Car l'information est donnée par le Hamas
00:45:29et n'a pas été confirmée par Israël.
00:45:31Mais l'onde de choc est mondiale.
00:45:33Et on va parler dans un instant de l'insoumise
00:45:35Ercilia Soudé, qui a osé faire un tweet
00:45:37pour rendre hommage à cette famille,
00:45:39en demandant de ne pas faire de récupération
00:45:41quand on connaît les propos des insoumis.
00:45:43Depuis le 7 octobre, on comprend la colère
00:45:45que ça a suscité, mais tout d'abord,
00:45:47sur cette annonce concernant la famille Bibas,
00:45:49je vous propose d'écouter le porte-parole
00:45:51de l'armée israélienne, qui était ce matin,
00:45:54A l'heure où nous parlons, encore une fois,
00:45:56nous devons être prudents. Il est clair qu'il y aura
00:45:58un transfert opéré entre la Croix-Rouge
00:46:00et les ambulances israéliennes.
00:46:02Je ne sais pas encore de quelle manière
00:46:04va se faire ce transfert,
00:46:06puisque c'est la première fois
00:46:08que nous recevons, de manière officielle,
00:46:10de la part des terroristes du Hamas,
00:46:12des assassins du Hamas, des corps.
00:46:14Donc, à l'heure où nous parlons,
00:46:16je ne peux pas encore vous dire
00:46:18comment se fera ce transfert.
00:46:20Mais nous sommes habitués
00:46:22malheureusement à un simulacre
00:46:24de cérémonie de la pire espèce.
00:46:26Je rappelle encore une fois que le Hamas,
00:46:28qui a attaqué Israël le 7 octobre
00:46:30par le pire des massacres
00:46:32que nous avons eu dans l'histoire d'Israël,
00:46:34nous fait vivre un véritable
00:46:36film d'horreur.
00:46:38Il ne s'arrête pas à l'heure où nous parlons.
00:46:40Un film d'horreur, et je pèse mes mots.
00:46:42Je vous propose d'écouter également la réaction
00:46:44de Meir Habib, l'ancien député
00:46:46des Français établis hors de France, hier soir.
00:46:4880 ans après la Shoah,
00:46:50des enfants,
00:46:52un an, trois ans, leurs mères,
00:46:54sont tués parce qu'ils sont juifs.
00:46:56C'est la triste réalité du peuple juif.
00:46:58Mais le peuple juif
00:47:00continuera.
00:47:04La barbarie et le Hamas
00:47:06seront anéantis.
00:47:08C'est une immense tristesse,
00:47:10même si ce n'est pas forcément une surprise.
00:47:12J'en veux énormément
00:47:14à tous ces gens en France,
00:47:16à tous ces partis politiques
00:47:18qui soutenus le Hamas,
00:47:20qui assassinent
00:47:22des enfants.
00:47:24Ces enfants, ce sont les mêmes
00:47:26que les enfants qui sont morts
00:47:28en regardant un feu d'artifice
00:47:30le 14 juillet sur la Pronable des Anglais
00:47:32à Nice.
00:47:34C'est la barbarie islamiste qui a tué ces enfants
00:47:36parce qu'ils étaient juifs.
00:47:38Voilà, c'était hier soir
00:47:40sur CNews. Et donc, il y a ce tweet
00:47:42d'Arsi Yassoudé que je vous propose
00:47:44de regarder, ce tweet qui provoque
00:47:46des centaines de réactions sur les réseaux sociaux,
00:47:48des centaines de réactions
00:47:50de gens très en colère qui lui demandent
00:47:52de se taire pour les plus polis.
00:47:54Ce tweet, je vous le lis,
00:47:56que chérie Arielle Ekfier repose en paix
00:47:58loin de la haine
00:48:00et des récupérations politiques.
00:48:02C'est Arsi Yassoudé.
00:48:04Et là, elle ne récupère pas elle.
00:48:06C'est Arsi Yassoudé qui dit ne récupérer pas.
00:48:08C'est elle qui récupère le malheur là pour dire
00:48:10deux enfants morts, c'est terrible.
00:48:12En fait, pour ces gens-là,
00:48:14parler d'un sujet
00:48:16avec du bon sens, avec empathie,
00:48:18c'est faire de la récupération, c'est faire le jeu
00:48:20des extrêmes. C'est hallucinant.
00:48:22Là, je vais vous faire remarquer que c'est elle
00:48:24qui récupère ce drame alors qu'ils ont
00:48:26un comportement et une
00:48:28bienveillance
00:48:30à l'égard du Hamas qui est absolument
00:48:32inqualifiable.
00:48:34D'abord, excusez-moi, mais j'aimerais avoir
00:48:36une pensée pour la famille,
00:48:38pour l'ensemble des Israéliens. Alors, on ne sait pas,
00:48:40vous avez raison, s'ils sont effectivement morts.
00:48:42Malheureusement, tous les indices semblent le donner
00:48:44et ça montre bien la cruauté et le sadisme
00:48:46du Hamas qui est, je le répète,
00:48:48un mouvement terroriste qui a tué des enfants,
00:48:50violé des femmes,
00:48:52séquestré des personnes âgées.
00:48:54Sans foi ni loi, la folie
00:48:56idéologique islamiste que nous connaissons
00:48:58aussi à travers d'autres groupuscules en France.
00:49:00Madame Soudé, il faut revoir la vidéo
00:49:02lorsqu'elle explique qu'elle va recevoir
00:49:04un terroriste à l'Assemblée Nationale
00:49:06et qui parle du 7 octobre. Hilare !
00:49:08Hilare !
00:49:10Comment peut-on avoir aussi peu d'humanité ?
00:49:12Comment peut-on être autant
00:49:14dénuée
00:49:16de sentiments pour ramener
00:49:18cet antisémitisme rance
00:49:20aujourd'hui en France qui siège
00:49:22à l'Assemblée Nationale du côté de
00:49:24lfi aujourd'hui. Pas tous,
00:49:26mais beaucoup. Et qui
00:49:28côtoie des terroristes qui se sentent
00:49:30à l'aise avec ces gens qui
00:49:32cautionnent le meurtre de Juifs.
00:49:34Et ce qu'elle dit là,
00:49:36elle ne dit pas qu'elle est
00:49:38compatissante, elle dit ne venez pas m'attaquer.
00:49:40En fait c'est de l'autoprotection, c'est un bouclier.
00:49:42Parce qu'elle sait qu'elle a un CV
00:49:44long comme le bras d'antisémitisme.
00:49:46Et j'ai une pensée pour mon collègue Falcone
00:49:48qui à l'Assemblée Nationale lui a dit ces 4 vérités
00:49:50en lui disant qu'elle était antisémite.
00:49:52On envisage de condamner Falcone et pas
00:49:54elle qui a des propos qui soutiennent
00:49:56le terrorisme. Je crois que
00:49:58il faut maintenant ramener
00:50:00du calme, soutenir
00:50:02Israël qui a un combat
00:50:04d'une démocratie contre
00:50:06l'antisémitisme et l'islamisme qui peut
00:50:08nous toucher et appeler
00:50:10les électeurs à la sagesse.
00:50:12Et vous notez qu'à aucun moment
00:50:14en plus elle ne dit
00:50:16qui les a tués, à aucun moment elle ne cite
00:50:18le Hamas, elle ne dit rien.
00:50:20Elle dit qu'ils reposent en paix
00:50:22comme s'ils étaient presque morts dans un accident.
00:50:24C'est surréaliste.
00:50:26L'instrumentalisation elle est de son côté, du côté de
00:50:28LFI qui depuis le début parle d'un mouvement de résistance
00:50:30en parlant de ces criminels islamistes.
00:50:32Quand on a aussi peu de conscience,
00:50:34quand l'électoralisme vous pousse
00:50:36à autant d'ignominies et de cynisme,
00:50:38on se tait et je suis
00:50:40poli en disant ça.
00:50:42Bruno Pommard ?
00:50:44On n'est même plus étonné, il a soulevé
00:50:46comme d'autres députés LFI, malheureusement
00:50:48ils sont toujours dans
00:50:50la caricature,
00:50:52c'est terrible de le dire.
00:50:54A part qu'il y a deux gamins,
00:50:56il y a un moment où
00:50:58quand on parle d'idées, quand on parle
00:51:00d'économie, quand on parle des impôts,
00:51:02c'est pas grave,
00:51:04là il y a ces visages, regardez,
00:51:06regardez cette photo, regardez
00:51:08cette maman, regardez ces deux enfants,
00:51:10c'est à gerber, il n'y a pas d'autre mot.
00:51:12Plus de pensée évidemment pour cette famille
00:51:14et pour nos compatriotes,
00:51:16mais encore une fois,
00:51:18en tant qu'élu, je trouve que
00:51:20cette représentation
00:51:22des députés à l'Assemblée nationale
00:51:24c'est totalement
00:51:26infligeant.
00:51:28On ne comprend plus leur comportement,
00:51:30il n'y a pas longtemps, elle a fait même une proposition
00:51:32de loi sur
00:51:34les pigeons.
00:51:36On croit déliré, alors moi qui avais
00:51:38une grande vue de ces...
00:51:40J'ai failli être député d'ailleurs, si j'avais voulu l'être,
00:51:42j'aurais pu l'être.
00:51:44Vous n'auriez peut-être pas été député LFI.
00:51:46Mais quand je vois
00:51:48une partie de la représentation
00:51:50à l'Assemblée nationale, ça fait sérieusement peur
00:51:52pour la démocratie.
00:51:54Si t'es là, que tout le monde ne soit pas mis dans le même bain.
00:51:56LFI n'est pas représentatif.
00:51:58Comment vous réagissez face à ça ?
00:52:00Non mais moi je...
00:52:02En fait je...
00:52:04Là ces images du bébé,
00:52:06excusez-moi, franchement
00:52:08ça tord le ventre et on imagine
00:52:10ce papa qui est rentré aussi
00:52:12et qui aujourd'hui, on ne le souhaite pas
00:52:14mais va sans doute découvrir que sa femme,
00:52:16ses deux enfants sont morts, ont été tués.
00:52:18C'est ce que vous dites.
00:52:20Je trouve ça
00:52:22terrible mais je n'ai pas envie de commenter
00:52:24les paroles des uns et des autres.
00:52:26Je suis horrifié par
00:52:28cette situation.
00:52:30Je suis très touché par
00:52:32ce cas en particulier
00:52:34et voilà.
00:52:36J'ai beaucoup de mal avec
00:52:38le fait qu'on puisse
00:52:40d'une manière ou d'une autre
00:52:42et on le fait forcément émettre un avis
00:52:44politique parce que chacun vient dépendre
00:52:46ses idées, son bord.
00:52:48Je ne suis même pas sûr que ce soit ça.
00:52:50On n'est plus sur l'humain là.
00:52:52C'est ce que je vous dis.
00:52:54J'essaye
00:52:56depuis le début de ce conflit
00:52:58de m'exprimer le moins possible parce que
00:53:00la souffrance est bien trop immense
00:53:02pour que
00:53:04on puisse émettre autre chose
00:53:06que de l'empathie.
00:53:08Je comprends ce que vous dites
00:53:10mais je pense qu'il faut parler.
00:53:12Ce n'est pas un reproche.
00:53:14Je pense qu'il faut parler.
00:53:16Je pense qu'il faut dénoncer ce que font
00:53:18les insoumis. Je pense qu'il faut dénoncer
00:53:20ce côté
00:53:22faux cul, je ne peux pas dire autre chose
00:53:24en étant poli, Dersia Soudé
00:53:26qui après avoir dit toutes les saloperies
00:53:28qu'elle a dit ces derniers temps
00:53:30tout à coup vient faire un tweet
00:53:32en disant qu'il repose en paix.
00:53:34Alors qu'elle a défendu
00:53:36le Hamas, comment aujourd'hui elle peut avoir
00:53:38le courage de faire ce tweet ?
00:53:40C'est une honte absolue.
00:53:42Je ne suis même pas sur le plan politique.
00:53:44Sur le plan humain,
00:53:46comment elle peut se regarder dans une glace ?
00:53:48Je ne reproche pas aux gens de
00:53:50critiquer ce qu'ils ont envie de critiquer.
00:53:52Moi, je ne suis pas un homme politique.
00:53:54Moi non plus.
00:53:56J'ai mes convictions individuelles
00:53:58sur cette question-là que je garde pour moi.
00:54:00Simplement,
00:54:02personnellement,
00:54:04je préfère
00:54:06ne pas m'exprimer sur ces questions.
00:54:08J'entends que l'émotion
00:54:10appelle à ne pas commenter.
00:54:12C'est respectable.
00:54:14C'est tout à fait respectable parce que je pense
00:54:16qu'autour de ce plateau, ces photos,
00:54:18ces images, elles sont terribles.
00:54:20On voudrait que ça ne se reproduise jamais.
00:54:22Le politique doit faire en sorte que ça ne se reproduise jamais.
00:54:24Banaliser l'antisémitisme,
00:54:26banaliser l'islamisme,
00:54:28c'est prendre le risque qu'un jour ça se reproduise.
00:54:30Ça se reproduise en Israël,
00:54:32mais ça se reproduise aussi ailleurs,
00:54:34y compris en France. Les attaques islamistes, on en a eu.
00:54:36Et si le Hamas, demain,
00:54:38devenait l'inspirateur des terroristes
00:54:40qui agissent en France et se comportait
00:54:42de la même manière avec la complicité active
00:54:44ou tacite des lieux de la nation ?
00:54:46C'est terrible, en fait.
00:54:48Notre pays a connu l'antisémitisme d'extrême-droite.
00:54:50Il existe toujours de façon résiduelle.
00:54:52Il est condamnable, totalement condamnable.
00:54:54Il connaît aujourd'hui un antisémitisme de gauche
00:54:56qui n'est pas plus respectable.
00:54:58Même s'il s'abrite derrière la défense
00:55:00de la Palestine, dont on peut dire
00:55:02qu'elle mérite un Etat.
00:55:04Je pense qu'au-delà de l'émotion,
00:55:06il faut éviter que demain on soit à nouveau émus.
00:55:08C'est peut-être ça aussi notre devoir.
00:55:10Moi, je vais vous dire, hier, quand le Hamas a annoncé,
00:55:12j'ai fait un post sur Instagram où j'ai mis la photo de cette famille
00:55:14et je pense qu'on n'a rien à dire.
00:55:16Comme vous, je pense qu'on n'a rien à dire
00:55:18parce que l'émotion est forte
00:55:20et tout ce qu'on peut dire
00:55:22à ce moment-là sera déplacé.
00:55:24Honnêtement, ce matin, quand je vois ce truc
00:55:26d'Arsilia Soudé, j'ai juste envie de lui dire
00:55:28tais-toi.
00:55:30On fait une pause, on se retrouve dans un instant.
00:55:38L'ERN s'abstient sur la proposition
00:55:40de nommer Richard Ferrand
00:55:42en tête du Conseil constitutionnel.
00:55:44Le résultat du scrutin sera connu
00:55:46en milieu de journée après son audition au Sénat
00:55:48et dans le même temps, on a appris
00:55:50il y a quelques minutes que la candidature
00:55:52du sénateur Philippa a reçu feu vert
00:55:54du Parlement.
00:55:56Alors que les budgets pour 2025
00:55:58ont enfin été adoptés au Parlement,
00:56:00François Bayrou affronte ce mercredi
00:56:02une sixième motion de censure
00:56:04déposée par le PS.
00:56:06Le texte qui sera examiné en fin d'après-midi
00:56:08n'a a priori aucune chance de renverser
00:56:10le Premier ministre, faute de soutien
00:56:12du Rassemblement national.
00:56:14Et puis selon le Vatican,
00:56:16le pape François a passé une nuit tranquille.
00:56:18Depuis hier, on sait que le souverain pontife
00:56:20souffre d'une pneumonie aux deux poumons
00:56:22et d'une bronchite asthmatique.
00:56:24Je vous rappelle que le Saint-Père,
00:56:26âgé de 88 ans, a été hospitalisé
00:56:28vendredi dernier après l'aggravation
00:56:30d'une bronchite qui durait depuis
00:56:32une semaine.
00:56:3411h35 sur CNews,
00:56:36merci d'être avec nous.
00:56:38On en reparlera dans un instant.
00:56:40Sur le plan médical, on vous parlera
00:56:42de la pneumonie bilatérale qui a été détectée
00:56:44chez le pape, parce qu'on va essayer de comprendre
00:56:46ce que c'est, parce que ce n'est pas évident.
00:56:48On en parlera avec Bruno Mégarban,
00:56:50chef de service réanimation à l'hôpital
00:56:52Larry Boisier. Mais tout d'abord, Grenoble.
00:56:54Ce qui s'est passé à Grenoble est assez symbolique.
00:56:56Rien ne va plus à Grenoble,
00:56:58on le sait depuis un moment.
00:57:00Ce qui s'est passé, c'est sans doute le symbole
00:57:02d'une insécurité rampante.
00:57:04La bibliothèque Chantal Mauduit, située
00:57:06à l'hôpital magistral à Grenoble, que vous voyez
00:57:08sur cette photo, a été détruite par le feu.
00:57:10Et pas n'importe comment, puisque c'est une voiture
00:57:12bélier, qui a été projetée
00:57:14contre le bâtiment, avant d'être
00:57:16incendiée. Et sachez que cette bibliothèque
00:57:18Chantal Mauduit avait été
00:57:20inaugurée le 14 décembre dernier.
00:57:22Les flammes se sont propagées
00:57:24à l'étage, à la toiture de ce bâtiment
00:57:26tout neuf, donc de près de 1000 mètres
00:57:28carrés. Alors on est dans des quartiers
00:57:30difficiles, mais c'est vrai que s'attaquer
00:57:32au livre, s'attaquer à la culture, c'est violent,
00:57:34c'est tout un symbole. Bruno Pommard, vous êtes
00:57:36ex-instructeur opérationnel du Rennes, mais surtout,
00:57:38vous travaillez dans ces banlieues en permanence,
00:57:40vous connaissez ça, et je trouve ça
00:57:42terrible, au fond, la symbolique,
00:57:44parce qu'on est dans une bibliothèque qui est toute neuve,
00:57:46qui a été remise en état au mois
00:57:48de décembre, qui a été inaugurée en décembre,
00:57:50et vous avez des abrutis
00:57:52qui viennent la détruire.
00:57:54Ceux qui ont fait ça ne savent même pas
00:57:56ce que c'est ouvrir un livre, déjà, donc
00:57:58effectivement, ça pose des questions, mais on voit
00:58:00encore la continuité dans l'ensauvagement
00:58:02de la société, quoi, encore une fois.
00:58:04Et il faut, encore une fois, non seulement réprimer,
00:58:06parce que c'est important de le faire,
00:58:08assurer les forces de l'ordre d'avoir tous les moyens pour le faire,
00:58:10malheureusement, à Grenoble,
00:58:12il y a beaucoup de choses qui manquent, et surtout,
00:58:14encore une fois, mettre en place
00:58:16des dispositifs. J'ai fait un petit tweet à M. Piolle
00:58:18pour lui expliquer que le régalien,
00:58:20la police, la gendarmerie, la police municipale,
00:58:22ne pouvaient pas tout régler en matière de sécurité
00:58:24dans une ville, mais qu'il était important
00:58:26aussi de mettre ce qu'on avait avant,
00:58:28et qui évitait pas mal de problèmes, parce que je travaillais quand même
00:58:30dans des zones, dans des quartiers, de mettre en place des équipes
00:58:32de médiation, des gens qui sont sur le terrain,
00:58:34pour empêcher tout ça, parce que ça, c'est des
00:58:36idiots, des abrutis, qui ont fait ça
00:58:38pour dire, ben tiens, on va faire brûler
00:58:40la bibliothèque, ça s'arrête à ça.
00:58:42– Vous voyez, il y a des gens qu'on a en permanence
00:58:44qui disent, il faut mettre plus d'argent, il faut mettre plus d'argent,
00:58:46là, ça a coûté une fortune de refaire cette bibliothèque,
00:58:48on est dans un quartier difficile,
00:58:50la bibliothèque est tout neuve, elle fait 1 000 m2,
00:58:52et vous avez des abrutis qui viennent détruire ça,
00:58:54parce que ceux qui n'ont jamais mis les pieds,
00:58:56ne mettront jamais les pieds dans une bibliothèque, Catherine Rambert.
00:58:58– Je trouve ça hyper grave,
00:59:00le symbole de détruire une bibliothèque
00:59:02est un lieu de savoir et de culture,
00:59:04lieu où on vient se nourrir
00:59:06pour échapper aux préjugés,
00:59:08pour avoir des avis contraires,
00:59:10pour se documenter, pour lire,
00:59:12c'est un...
00:59:14je ne sais pas si on verra l'enquête,
00:59:16mais pour moi, symboliquement, c'est presque
00:59:18un déni de démocratie, c'est refuser
00:59:20de s'informer par d'autres
00:59:22biais qu'une voix officielle
00:59:24qui leur siait bien à eux, et voilà.
00:59:26– Je ne suis pas sûr que ça aille jusque-là,
00:59:28je pense simplement que c'est le symbole de l'État,
00:59:30c'est une bibliothèque municipale,
00:59:32c'est un symbole de l'État,
00:59:34et on le détruit, franchement, je ne pense pas
00:59:36que ce soit refuser de s'informer.
00:59:38– Tout ce qui est lié au savoir et à la culture,
00:59:40je pense, excusez-moi,
00:59:42ils auraient pu détruire autre chose.
00:59:44– Oui, mais c'est le symbole de l'État.
00:59:46– Je pense que c'est volontaire,
00:59:48il y a un souci de la diffusion de la culture de savoir.
00:59:50– Quand vous envoyez une voiture dans la façade
00:59:52et que vous mettez le feu à la voiture,
00:59:54je vous confiais que c'est volontaire, Catherine Ranbert.
00:59:56– Je sais, mais s'ils ont ciblé cette bibliothèque…
00:59:58– Je sais que vous êtes journaliste d'investigation,
01:00:00mais je peux vous aider, peut-être.
01:00:02– Je pense que vous dites que c'est des abrutis
01:00:04qui ont fait ça. – Oui, c'est des abrutis,
01:00:06il faut être abruti. – Je pense qu'ils ont ciblé
01:00:08une bibliothèque, pour moi ça fait sens.
01:00:10– Alors, moi je n'ai pas de secret à révéler sur l'affaire,
01:00:12vous semblez bien informée, moi ce que je vois
01:00:14c'est un acte de brutalité
01:00:16et de sauvagerie totale,
01:00:18mais il y a deux choses que ça m'inspire,
01:00:20d'une façon on pourrit toujours par la tête,
01:00:22quand vous avez le maire d'une ville
01:00:24qui tient des propos terrifiants,
01:00:26quand on lui parle de coup de fusil dans sa ville
01:00:28il dit qu'il s'en fout,
01:00:30alors allons-y les gars, tout est permis
01:00:32puisqu'en haut il tournera la tête, il ne dira rien
01:00:34et il s'occupera des écureuils
01:00:36et des azalés.
01:00:38Donc voilà, on en est là.
01:00:40– Il dit que quand on est réduit
01:00:42à s'attaquer à la sécurité, c'est qu'on a réussi le reste.
01:00:44– Deuxièmement,
01:00:46ça pose la question de la politique de la ville,
01:00:48il faut que les français qui nous regardent sachent
01:00:50que depuis des années ils payent des dizaines de milliards
01:00:52pour que dans des quartiers on crée des MJC,
01:00:54des bibliothèques,
01:00:56et ça parle d'une très bonne idée.
01:00:58– Mais Laurent, c'est important, attention.
01:01:00– Je le dis, ça parle d'une très bonne idée,
01:01:02mais à chaque fois c'est l'inverse qui se produit,
01:01:04c'est-à-dire que ça crée une envie de saccager,
01:01:06ça crée une envie de défi de l'autorité
01:01:08et la réponse, qu'est-ce qu'elle va être ?
01:01:10Elle va être, j'en ai peur,
01:01:12comme toujours les pauvres petits,
01:01:14il n'y a pas assez d'infrastructures, on va réinvestir.
01:01:16Il y a un moment, il faut les deux,
01:01:18il faut l'accès à l'éducation et à la culture,
01:01:22et je dis bien qu'il faut les deux,
01:01:24et la fermeté de l'État.
01:01:26– C'est ça, et le problème c'est qu'à Grenoble,
01:01:28ça n'y est pas du tout,
01:01:30on se souvient d'Éric Piolle qui a dit qu'il fallait
01:01:32un motus vivendi avec les dealers pour entrer dans les immeubles,
01:01:34et puis vous vous souvenez de cette attaque à la grenade
01:01:36qu'il y a eu il y a quelques jours,
01:01:38et justement on avait fait un sujet à ce moment-là
01:01:40sur Éric Piolle qui semblait être totalement
01:01:42dans le déni par rapport à la violence dans sa ville,
01:01:44regardez.
01:01:46– C'est ce qu'on appelle un mauvais timing.
01:01:48Mercredi dernier, dans le journal Libération,
01:01:50Éric Piolle ignore les critiques
01:01:52liées à l'insécurité à Grenoble.
01:01:54Quelques heures plus tard,
01:01:56un café associatif de sa ville est attaqué
01:01:58à la grenade.
01:02:00– À vrai dire, je m'en fous un peu,
01:02:02quand il ne reste que des attaques sur la sécurité et la propreté,
01:02:04ça veut dire qu'on a gagné quelques batailles par ailleurs.
01:02:06– 48 heures après cette attaque,
01:02:08qui a fait 15 blessés,
01:02:10le maire de Grenoble est si dive.
01:02:12– L'acte taxé d'être laxiste,
01:02:14l'élu nie toute responsabilité
01:02:16et rejette la faute sur les différents pensionnaires
01:02:18de la place Beauvau.
01:02:20– Le laxisme est dans ceux qui répètent
01:02:22toujours les mêmes stratégies, avec toujours les mêmes erreurs.
01:02:24Donc le laxisme est du côté
01:02:26des ministres de l'Intérieur successifs
01:02:28depuis Nicolas Sarkozy.
01:02:30Ils font du narcotrafic leur fond de commerce
01:02:32pour devenir connus.
01:02:34– Pourtant, les chiffres liés au trafic de drogues
01:02:36ont bondi à Grenoble et en Isère,
01:02:38selon le ministère de l'Intérieur.
01:02:40La personne mise en cause a explosé en 2024,
01:02:42plus 72% par rapport
01:02:44à l'année précédente.
01:02:46Des dealers de plus en plus nombreux
01:02:48qui ne semblent pas effrayés, Eric Piolle.
01:02:50En janvier dernier, le maire défendait
01:02:52le vivre ensemble.
01:02:54– Il faut trouver un modus vivendi avec les dealers.
01:02:56– D'autres indicateurs ont connu
01:02:58également une forte hausse en Isère.
01:03:00Le nombre d'homicides a augmenté de 33%
01:03:02en 2024.
01:03:04Les vols avec arme ont connu une hausse de 26%.
01:03:06Preuve que l'insécurité
01:03:08à Grenoble et sa banlieue n'est pas
01:03:10qu'un simple sentiment.
01:03:12– Voilà, je vous rappelle donc que cette nuit,
01:03:14c'est cette bibliothèque toute neuve dans le quartier Mistral
01:03:16qui a été inaugurée mi-décembre, qui a été détruite par le feu.
01:03:18Puisqu'on a projeté une voiture-bélier
01:03:20contre l'entrée de la bibliothèque, on y a mis le feu.
01:03:22Et cette bibliothèque de plus de 1000m²
01:03:24dans ce quartier difficile à brûler.
01:03:26Maître Daguerre.
01:03:28– Je ne veux pas me faire le défenseur d'Eric Piolle,
01:03:30simplement la phrase aussi de lui quand il dit
01:03:32« je m'en fous », il ne parle pas de l'insécurité,
01:03:34il parle des critiques qu'on lui fait sur l'insécurité
01:03:36en disant « en réalité ce n'est pas tellement mon problème ».
01:03:38Pourquoi ? Parce que dans ce cas comme dans d'autres,
01:03:40c'est le problème de la police nationale
01:03:42et ce n'est pas lui qui est responsable de la police nationale.
01:03:44Même si vous avez raison de le dire,
01:03:46les maires à l'échelle locale, ils ont leur rôle à jouer,
01:03:48c'est une évidence.
01:03:50Tout à l'heure ce que vous disiez sur les bibliothèques,
01:03:52les MJC ou tout l'argent qu'on investit dans les quartiers,
01:03:54vous avez raison que parfois il y a des exceptions,
01:03:56on a l'impression que ça peut ne pas marcher.
01:03:58La réalité des gens qui sont sur le terrain,
01:04:00ce qu'ils vous diront c'est qu'en réalité ça fonctionne
01:04:02pour une très grande majorité,
01:04:04ça aide les jeunes à s'en sortir,
01:04:06ils ont des activités, ils trouvent de l'insertion grâce à ça,
01:04:08il y a des formations.
01:04:10Il faut le dire parce que parfois ça peut désespérer les gens de se dire
01:04:12comme il y a des...
01:04:14C'est pour ça, mais je ne le dis pas pour vous.
01:04:16C'est pour ça que je dis ça,
01:04:18c'est-à-dire qu'il y a des exemples
01:04:20qui existent et qui peuvent être désespérants
01:04:22alors qu'en réalité ça fonctionne
01:04:24extrêmement bien.
01:04:26Et sur le cas spécifiquement
01:04:28de cette bibliothèque, je pense
01:04:30qu'on s'exprime un peu vite.
01:04:32Quand vous dites « il », quand vous dites « c'est des abrutis ».
01:04:34Oui, c'est des abrutis.
01:04:36De toute façon, quelle que soit la raison, c'est des abrutis pour aller brûler une bibliothèque.
01:04:38Je suis d'accord, mais j'entends un peu
01:04:40le sous-entendu qu'il y a derrière.
01:04:42C'est quoi le sous-entendu ?
01:04:44C'est-à-dire que ça serait des sortes de gamins décérébrés
01:04:46qui auraient décidé de s'en prendre
01:04:48à un symbole de l'EFA.
01:04:50En tout cas, je vous confirme qu'à mon avis, ce ne sont pas des adultes intelligents.
01:04:52Je vous dis qu'à mon avis,
01:04:54on va voir ce que va donner l'enquête
01:04:56et on serait probablement surpris
01:04:58des raisons et des...
01:05:00Je suis d'accord,
01:05:02mais il faut quand même être décérébré pour faire ça.
01:05:04Excusez-moi, c'est ça ce que je veux vous dire.
01:05:06Il n'y a aucune bonne raison.
01:05:08Il n'y a aucune bonne raison pour mettre des infractions.
01:05:10Je vous donne une petite part de mon expérience à la matière.
01:05:12C'est que quand on a
01:05:14ce genre d'actes qui semblent être en réalité
01:05:16des sortes de formes de vengeance,
01:05:18très souvent, il y a des
01:05:20mécanismes derrière qui sont
01:05:22un peu plus politiques, un peu plus cachés,
01:05:24un peu plus de gens qui sont moins...
01:05:26Et alors ?
01:05:28Deux dernières remarques.
01:05:30Deux dernières remarques.
01:05:32C'est bon, c'est bon, on a compris.
01:05:34Laurent Giacomelli.
01:05:36Deux dernières remarques.
01:05:38Pour vous dire, moi, j'aimerais qu'on pense aussi
01:05:40au milieu rural, qui parfois est loin
01:05:42de la culture, est loin, physiquement,
01:05:44je veux dire, est loin de l'éducation
01:05:46et qu'on investisse aussi en milieu rural,
01:05:48pas seulement dans les banlieues. Deuxièmement,
01:05:50comme quoi, finalement, la sécurité, parfois,
01:05:52peut trouver une solution, pour les grenoblois,
01:05:54ce sera le botin de vote. Je crois qu'ils ont un maire terrifiant et qu'il faut arrêter
01:05:56avec ça.
01:05:58Il y a une chose essentielle, parce qu'on tourne
01:06:00en rond avec ces problèmes de sécurité. Moi, je suis
01:06:02pour l'armée dans ces quartiers les plus
01:06:04difficiles, avec la police, et mettre en place
01:06:06vis-à-vis, encore une fois, le travail
01:06:08de prévention et d'éducation qui est nécessaire.
01:06:10Si on n'arrive pas à mettre l'armée dans les quartiers,
01:06:12on ne s'en sortira jamais. Non, je parle bien de l'armée.
01:06:14Il parle de l'armée.
01:06:16C'est bien de l'avoir dit.
01:06:18J'y crois totalement et je pense
01:06:20qu'on va y arriver. Le pape, on change de sujet.
01:06:22Le pape qui est hospitalisé,
01:06:24vous le savez depuis cinq jours maintenant,
01:06:26il souffre d'une pneumonie bilatérale.
01:06:28C'est ce qu'on a appris hier soir. Dans un instant,
01:06:30on va essayer de comprendre de quoi il s'agit.
01:06:32Mais c'est vrai que cette situation inquiète beaucoup,
01:06:34en particulier les fidèles
01:06:36à Paris. Regardez.
01:06:38Après cinq jours d'hospitalisation,
01:06:40le pape François continue de faire
01:06:42des inquiets dans la communauté chrétienne.
01:06:44Ces dernières heures, les prières
01:06:46des croyants lui sont adressées.
01:06:48C'est inquiétant quand même.
01:06:50On a peur pour lui.
01:06:52Oui, on prie pour lui, bien sûr.
01:06:54On espère qu'il va se rétablir
01:06:56et qu'il va continuer.
01:06:58Mais après tout, devant Dieu,
01:07:00c'est un être humain comme un autre.
01:07:02Je pense que le pape est très courageux.
01:07:04Il tiendra son poste
01:07:06jusqu'à ce qu'il le puisse
01:07:08et on verra.
01:07:10On prie pour lui.
01:07:12Des fidèles qui saluent le courage
01:07:14de l'homme de 88 ans.
01:07:16Et malgré un état de santé détérioré,
01:07:18l'espoir subsiste au sein de l'Eglise.
01:07:20Le pape François nous a fait rentrer
01:07:22dans une année jubilaire marquée par l'espérance.
01:07:24Nous ne sommes pas inquiets.
01:07:26Nous sommes habités par cette espérance.
01:07:28Nous suivons.
01:07:30Je le fais ces jours-ci.
01:07:32Suivre les informations
01:07:34pour savoir ce qu'il vit
01:07:36et ce qu'il lui arrivera
01:07:38dans les prochains jours.
01:07:40Dans l'attente d'une amélioration,
01:07:42le Vatican précise sans surprise
01:07:44que le pape ne présidera pas
01:07:46la traditionnelle messe de dimanche.
01:07:48Bruno Mégarban, chef de service réanimation
01:07:50à l'hôpital Larry Boisier.
01:07:52Bonjour professeur.
01:07:54C'est quoi une pneumonie bilatérale ?
01:08:00Une pneumonie bilatérale,
01:08:02c'est une infection du tissu pulmonaire
01:08:04des deux poumons.
01:08:06C'est pourquoi c'est bilatéral.
01:08:08C'est probablement, dans le cas du pape François,
01:08:10lié à des bactéries,
01:08:12plusieurs bactéries différentes.
01:08:14C'est pourquoi c'est une pneumonie bilatérale
01:08:16parce qu'il y a une...
01:08:18Est-ce que c'est quelque chose de grave ?
01:08:20Oui, ça a dégénéré en une infection pulmonaire.
01:08:22Oui, tout à fait.
01:08:24Lorsque vous avez une pneumonie,
01:08:26votre pronostic vital est mis en jeu
01:08:28car vous pouvez développer
01:08:30une insuffisance respiratoire
01:08:32et donc un manque d'oxygène grave
01:08:34mais également une décompensation cardiaco-rénale.
01:08:36Évidemment, sa situation est assez sérieuse.
01:08:38C'est quelque chose qui se soigne
01:08:40facilement ou pas ?
01:08:42Oui, tout à fait.
01:08:44On va donner des antibiotiques
01:08:46adaptés aux bactéries que l'on a retrouvées
01:08:48avec les prélèvements respiratoires
01:08:50et donc on va espérer
01:08:52pouvoir réverser la situation
01:08:54mais, évidemment,
01:08:56l'immunité de l'hôte
01:08:58va essayer de se défendre
01:09:00et va entraîner une inflammation
01:09:02extrêmement excessive.
01:09:04C'est pourquoi le pape François, je crois,
01:09:06reçoit aussi de la cortisone
01:09:08pour atténuer un tout petit peu
01:09:10la réaction inflammatoire et permettre
01:09:12on l'espère.
01:09:14C'est provoqué par quoi cette fameuse pneumonie bilatérale ?
01:09:18Eh bien, ça a commencé par une bronchite
01:09:20et probablement, chez le pape François,
01:09:22c'est favorisé par
01:09:24le terrain pulmonaire
01:09:26qu'il a, c'est-à-dire une fragilité
01:09:28pulmonaire liée à une opération
01:09:30ancienne ou à des lésions pulmonaires
01:09:32anciennes qui ont donc favorisé
01:09:34la pulmulation de la bactérie
01:09:36et sa diffusion vers
01:09:38les alvéoles, c'est-à-dire vers
01:09:40le poumon profond.
01:09:42On a entendu dans le reportage
01:09:44beaucoup de catholiques en France
01:09:46mais sans doute à travers le monde également
01:09:48qui sont inquiets pour la vie du pape.
01:09:50Est-ce que ça peut mettre en danger sa vie ?
01:09:52Oui.
01:09:54Malheureusement, le pape est un homme
01:09:56de 88 ans et donc évidemment
01:09:58il a un organisme globalement
01:10:00plus affaibli que si c'était une jeune personne
01:10:02et une infection bactérienne
01:10:04de ce niveau,
01:10:06polymicrobienne, atteignant les deux poumons
01:10:08peut parfaitement
01:10:10décompenser l'état général et malheureusement
01:10:12conduire au décès.
01:10:14On espère évidemment qu'avec la prise
01:10:16en charge optimisée
01:10:18dont il bénéficie, les antibiotiques
01:10:20probablement désormais mieux adaptés
01:10:22pour les bactéries, les anti-inflammatoires
01:10:24à base de cortisone qu'il reçoit,
01:10:26ce cocktail, sans probablement
01:10:28compter l'oxygène qu'il a,
01:10:30va permettre
01:10:32une amélioration rapide.
01:10:34Dernière question professeur, si les choses se passent bien,
01:10:36la guérison intervient en combien de temps
01:10:38et est-ce qu'ensuite
01:10:40on récupère totalement toutes ses fonctions ?
01:10:42La guérison
01:10:44va être lente évidemment,
01:10:46il va falloir beaucoup de repos
01:10:48pour récupérer ses fonctions
01:10:50mais en tout cas
01:10:52ce que l'on peut noter, c'est que malgré cette infection
01:10:54bactérienne sévère,
01:10:56ses capacités
01:10:58cognitives, intellectuelles, sa capacité
01:11:00de travail n'a pas été atteinte
01:11:02puisqu'il est dit qu'il remplit
01:11:04beaucoup de missions depuis
01:11:06son lit d'hôpital et donc
01:11:08ceci est un bon point, laissant penser
01:11:10on l'espère, une récupération rapide et complète.
01:11:12Merci beaucoup professeur Bruno Bergerman
01:11:14chef de service réanimation à l'hôpital Larry Boisier
01:11:16merci pour ces précisions importantes
01:11:18merci de nous avoir suivis dans un instant
01:11:20c'est Sonia Barouk, nous on se retrouve demain
01:11:22en direct à partir de 10h35
01:11:24sur CNews, à demain et d'ici là
01:11:26soyez prudents !