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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 - Mercredi 3 avril 2024, Mandini Live numéro 1411, bonjour et bienvenue en direct à la
00:00:09 Une. Direction tout de suite le Vernay en direct où se trouve une des équipes de CNews pour suivre
00:00:15 les recherches afin de tenter de découvrir de nouveaux éléments concernant Emile. On a appris
00:00:21 hier que les vêtements de l'enfant ont été découverts à 150 mètres de son crâne. Des vêtements,
00:00:26 mais pas tous ces vêtements. Si toutes les hypothèses restent ouvertes, désormais celle
00:00:30 de l'accident n'est plus exclue, même si on se demande comment les recherches déclenchées
00:00:35 quelques heures seulement après sa disparition dans cette zone ont pu passer à côté d'Emile.
00:00:40 Le procureur était hier en direct sur CNews. - Les premières analyses du crâne ont permis
00:00:46 de révéler les informations suivantes. Le crâne présente de petites fractures et des fissures
00:00:53 post mortem. Aucun traumatisme antemortem n'a été observé. Le crâne présente des traces de
00:01:03 morsure probablement causées par un ou des animaux. - Alors une des questions clés, vous l'avez
00:01:09 compris, concerne le crâne d'Emile retrouvé bien en vue au bord d'un chemin. Alors a-t-il été déplacé
00:01:14 et par qui ? France 2, hier soir. - En juillet dernier, après la disparition d'Emile, cette zone a-t-elle
00:01:21 été fouillée ? Oui, mais à ce moment-là, les enquêteurs auraient pu passer à côté, ici, à 25
00:01:27 minutes à pied du village. Selon le procureur, la chaleur aurait pu altérer le flair des chiens.
00:01:32 - Alors justement, il y a ces chiens pisteurs qui seraient également passés à côté de cette zone
00:01:36 sans rien sentir, sans rien repérer, sans doute à cause de la chaleur, vous l'avez entendu, BFM TV,
00:01:41 hier soir. - Les chiens avaient seulement pisté le petit garçon au niveau du lavoir du hamant.
00:01:47 - Aucun chien n'a marqué son départ en direction de la forêt. Les chiens l'ont raté ensuite dans
00:01:52 les deux jours qui ont suivi, alors qu'il aurait été là, dans la forêt. Pour autant, le procureur
00:01:58 rappelle qu'à l'heure actuelle, aucune piste n'est écartée, ni celle de l'accident, de l'homicide
00:02:05 involontaire ou même du meurtre, impliquant donc l'intervention d'un tiers. - Oui, justement, hier,
00:02:10 sur ce plateau, Hervé Moreau, ancien capitaine de gendarmerie qui a souvent organisé des recherches
00:02:15 de personnes disparues, était formel, les chiens n'ont pas pu passer à côté du corps de l'enfant
00:02:20 s'il était là. - Les militaires de la gendarmerie nationale qui ont quadrillé la zone pendant des
00:02:25 semaines et des mois n'ont pas pu passer à côté, les randonneurs, les chasseurs, les habitants du
00:02:29 village n'ont pas pu passer à côté. Ce crâne, ces ossements ont été apportés a posteriori,
00:02:34 ont été positionnés là, on ne peut être sûr de rien, mais en l'occurrence, dans la mesure où il
00:02:39 n'était pas possible de les identifier préalablement, oui, ils ont très probablement été apportés,
00:02:43 ce qui trouble beaucoup de personnes, c'est qu'ils ont été identifiés deux jours à trois jours après
00:02:49 la mise en situation qu'ont fait les juges d'instruction, cette mise en situation qui était
00:02:52 extrêmement importante et attendue, alors l'interprétation, les interprétations peuvent
00:02:56 être multiples, mais quoi qu'il en soit, il est absolument impossible qu'on soit passé à côté.
00:03:00 Oui, l'IRCGN a un rôle absolument moteur, ils vont essayer d'identifier, alors qu'on a pu prouver
00:03:06 bien sûr que c'était bien le petit Emile, ça c'est acquis, ils vont essayer d'identifier les causes
00:03:09 de la mort, comme l'a dit votre reporter, ça peut prendre plusieurs heures, plusieurs jours,
00:03:12 voire davantage encore, est-ce qu'il y a eu une strangulation, est-ce qu'il y a eu un homicide,
00:03:16 pour l'instant la science va nous permettre d'avancer, et puis bien entendu, la question
00:03:20 que tout le monde se pose, qu'en est-il du reste du corps ?
00:03:23 Voilà, vous l'avez compris, donc le capitaine Moreau est formel, on n'a pas pu passer à côté du corps s'il était là.
00:03:28 Dans l'actualité également, ce drame qui est là s'est passé quasiment inaperçu, mais sur ces news,
00:03:32 on veut vous raconter cette affaire, c'est l'histoire de Shannon, une collégienne de 13 ans,
00:03:37 morte des suites de ses blessures le 27 mars dernier, trois semaines plus tôt, elle avait été
00:03:41 hospitalisée dans un état grave en arrêt cardio-respiratoire, après avoir été violée et
00:03:46 violentée à Coffry, c'est dans l'Oise, trois personnes ont depuis été mises en examen, dont
00:03:50 un jeune homme de 19 ans, un ado de 18 ans et une jeune fille de 13 ans.
00:03:56 Dans cette petite commune de Coffry, dans l'Oise, d'où est originaire la jeune Shannon,
00:04:01 l'annonce de son décès a provoqué l'ir et le dégoût des habitants.
00:04:04 La colère et puis la tristesse pour une jeune fille comme ça, voilà, elle perd sa vie à l'âge où
00:04:10 elle doit vivre.
00:04:12 Ça me dément, quand je vous parle, regardez, tellement ça me démonte cette chose-là,
00:04:17 vous ne pouvez pas savoir, c'est pas possible.
00:04:20 Ça ne doit pas exister, des enfants ils ont le droit de vivre, ils ont le droit d'être heureux.
00:04:25 Le 6 mars dernier, Shannon est victime d'un viol et d'une agression dans la commune voisine de
00:04:29 Rantini, gravement blessée, elle est transférée à l'hôpital et plongée dans le coma avant de
00:04:35 succomber à ses blessures, mercredi dernier.
00:04:37 La violence et l'ignominy de cette attaque viennent troubler un village d'ordinaire assez paisible.
00:04:42 On n'est plus à l'abri nulle part, que ce soit ici même dans une petite ville comme Rantini ou
00:04:49 dans des grandes villes comme Paris, on n'est plus à l'abri du tout et c'est vraiment dommage pour la France.
00:04:54 On ne pense pas que ça arrive chez nous en fait, on se dit que c'est les grandes villes mais pas dans
00:04:57 nos petits villages, ben si, malheureusement ça arrive même dans nos petits villages.
00:05:01 Trois individus ont été mis en examen dans cette affaire, le violeur présumé, âgé de 19 ans, a été
00:05:07 placé en détention provisoire. Une marche blanche en hommage à Shannon sera organisée dans les jours
00:05:12 à venir, elle devrait partir depuis ce collège où l'adolescente était scolarisée.
00:05:17 Les cambriolages des Barthabas sont de plus en plus nombreux et les buralistes ne savent plus quoi faire
00:05:22 pour se protéger, d'autant que même les zones rurales là encore sont touchées.
00:05:26 Images dans le puits de Dôme sur TF1 hier soir.
00:05:30 Sur ces images de vidéosurveillance que nous nous sommes procurées, il est 2h21 du matin et ici ce sont
00:05:36 deux personnes qui fouillent ce Barthabas rural, grand sac poubelle en main, ils vont rester sur
00:05:40 place moins de cinq minutes après avoir forcé une fenêtre. Dans le département du puits de Dôme,
00:05:46 cette situation n'a rien du cas isolé. L'an dernier, huit braquages ou tentatives de braquage ont eu
00:05:51 lieu, cette année en trois mois à peine, on en recense déjà 29.
00:05:56 Des chiffres très impressionnants, les violences sont de plus en plus fréquentes également sur les terrains de foot,
00:06:01 vous le savez, et on tente de trouver des solutions, exemple ce qui se passe dans le Vaucluse où les
00:06:05 arbitres sont désormais équipés de caméras de GoPro, c'est une expérimentation mais
00:06:10 elle pourrait se généraliser en cas de succès.
00:06:13 Vous êtes filmé les gars, vous êtes filmé, vous reculez, vous reculez, vous reculez.
00:06:18 Tu lui dis ça frère, tu lui dis ça.
00:06:20 Il est crié dessus, c'est l'arbitre.
00:06:22 La vidéo pour limiter voire éradiquer les actes de violence sur les terrains de foot amateurs,
00:06:28 c'est le pari fait par le district de Grand Vaucluse depuis quelques semaines qui a investi dans 10 GoPro.
00:06:34 On se réunit le mardi, une petite cellule qui se réunit pour essayer de réfléchir sur quelle rencontre on met en place le dispositif.
00:06:41 Samedi dernier, la rencontre de D4 entre Villelort et Gravezon a été ciblée.
00:06:46 L'arbitre s'équipe pour la deuxième fois de cette petite caméra depuis le début de l'expérimentation.
00:06:51 La première fois c'était une très belle expérience, on avait vraiment les joueurs qui se sentaient filmés
00:06:57 et donc faisaient très attention à leurs propos.
00:07:01 Le district du Grand Vaucluse a recensé 35 affaires disciplinaires cette saison,
00:07:06 une augmentation de 150% par rapport à l'année dernière sur la même période,
00:07:10 mais constate un changement depuis l'arrivée de la vidéo.
00:07:13 En politique, cette petite phrase de Valérie Hayé, la tête de liste de la majorité aux européennes,
00:07:18 qui pourtant critique Emmanuel Macron après ses propos sur Gérard Depardieu
00:07:23 et le comportement de l'acteur envers les femmes, c'était hier dans Quotidien,
00:07:27 et la candidate a exprimé clairement son désaccord avec le président de la République.
00:07:32 On voit bien que la société a évolué, que les attentes ont évolué,
00:07:37 et qu'on doit entendre la parole des femmes.
00:07:39 Et ça passe par… chacun doit prendre sa part.
00:07:42 Et je voudrais te dire aussi que moi en tant que femme aussi,
00:07:49 j'étais par exemple pas très à l'aise avec les propos du président de la République sur Gérard Depardieu.
00:07:54 Gérard Depardieu n'est pas un modèle, je le dis en tant que femme.
00:07:59 - Est-ce que vous l'avez dit ?
00:08:00 - Et… et… et… et… j'ai pas eu l'occasion de lui dire directement.
00:08:06 - Je vous rappelle que Valérie Hayé est donc la tête de liste de la majorité.
00:08:10 À la limite entre l'actualité politique et l'actualité médiale,
00:08:13 le député Quentin Bataillon, président de la commission d'enquête sur les fréquences TNT,
00:08:17 a fait le bilan de ses travaux hier soir sur le plateau de Cyril Hanouna sur C8.
00:08:22 Cyril Hanouna qui a d'ailleurs lui-même été auditionné par cette commission.
00:08:26 Et Quentin Bataillon en a profité pour tacler Yann Barthez,
00:08:29 le présentateur de quotidien sur TMC et son comportement face à cette commission.
00:08:35 - Je crois que c'est la première fois que je me suis énervé, entre guillemets,
00:08:37 vous avez vu que je suis un garçon plutôt calme,
00:08:39 énervé sur les auditionnés parce qu'en fait vraiment,
00:08:41 il y a une attitude assez arrogante dès le début.
00:08:45 Ils refusaient de répondre à nos questions.
00:08:46 Tout simplement, donc je faisais une question,
00:08:48 ils regardaient les gens du RN, tant mieux qu'ils regardaient les gens du RN,
00:08:51 mais c'est eux qui répondaient à autre chose.
00:08:52 Donc à un moment, ce n'était quand même pas vraiment l'exercice,
00:08:54 donc on leur l'a rappelé de manière polie.
00:08:56 C'était très important cette séquence, parce que c'est le sujet du pluralisme.
00:08:59 Certes, il y a les règles de l'ARCOM, certes TF1 et TMC respectent les règles,
00:09:04 comme vous les respectez, les temps de parole, etc.
00:09:06 Sauf qu'on voit bien le sujet du pluralisme,
00:09:08 c'est aussi un sujet de confiance entre les concitoyens, les médias et les politiques.
00:09:12 Et je pense que c'est le rôle de chacun, c'est-à-dire au parti politique,
00:09:15 de recevoir tous les journalistes de la même façon,
00:09:17 dans leurs meetings, leurs événements, leur donner des infos.
00:09:19 Au parti politique d'aller de partout également,
00:09:21 sinon c'est d'ailleurs déloyal vis-à-vis des autres.
00:09:23 Et ensuite, c'est aussi le rôle de chaque chaîne d'inviter tout le monde,
00:09:26 comme vous le faites et je vous en félicite.
00:09:27 Je pense que c'est important, parce que dès qu'il y a un des acteurs
00:09:29 qui ne répond plus à son rôle, ça crée la défiance.
00:09:32 - Voilà, quand un bataillon qui est très critiqué,
00:09:34 pour avoir été hier soir chez Cyril Hanouna dans "Touche pas à mon poste",
00:09:38 je pense que s'il avait été dans "Quotidien",
00:09:40 tout le monde aurait trouvé ça formidable.
00:09:41 Les tops et les flops d'audience hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:44 LS Kévin, va-t'en toi.
00:09:48 - Peu de monde en access hier soir et personne ne dépasse les 3 millions.
00:09:51 Même si Nagui reste leader avec "N'oubliez pas les paroles",
00:09:54 la situation reste fragile à moins de 2,9 millions.
00:09:57 L'écart se resserre d'ailleurs avec le futon de TF1 "Demain nous appartient"
00:10:00 qui fait 231 000 téléspectateurs de moins.
00:10:02 Le 19 mars de France 3 est 3e sur M6.
00:10:05 La meilleure boulangerie de France est à 1,4 million
00:10:07 et légèrement devant cette avoue sur France 5 qui se porte bien.
00:10:11 Du côté des talk-show, TPMP est très large leader hier soir et au plus haut,
00:10:17 avec plus de 2,3 millions de téléspectateurs.
00:10:19 Cyril Hanouna devance de plus de 330 000 personnes quotidien sur TMC
00:10:23 qui est sous les 2 millions.
00:10:24 Sur France 5, c'est à vous la suite, atteint tout juste le million
00:10:27 et devant ce jeu citoyen sur France 3 qui est à moins de 900 000.
00:10:30 En prime time, Koh Lanta sur TF1 est leader et stable à 3,4 millions.
00:10:37 La série policière de France 3, "Face à face", réalise un score encourageant
00:10:40 à plus de 2,5 millions et suivi par le film "Un autre monde"
00:10:43 programmé sur France 2.
00:10:44 Avec 2,1 millions de téléspectateurs et donc un score correct,
00:10:47 la série "Brigade anonyme" diffusée sur M6 arrive 4e.
00:10:50 Mister Audience vous dit à demain.
00:10:53 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:56 Julien Audoul, bonjour. - Bonjour.
00:10:57 - Merci d'être là, député du Rassemblement National de Lyon.
00:11:00 Sarah Salman, bonjour, avocate. - Bonjour.
00:11:01 - Merci d'être avec nous.
00:11:03 Laurent Bonnaterre, bonjour, maire horizon de Cotebec.
00:11:05 Les ailes boeufs.
00:11:07 Et puis David Ali Beskine, bonjour, avocat également.
00:11:10 Donc on a deux avocats sur ce plateau, on est bien défendus s'il se passe quelque chose.
00:11:14 On va commencer en parlant de l'affaire Émile, bien évidemment,
00:11:18 et on va revenir sur ce qui s'est passé hier avec cette conférence de presse importante qui s'est déroulée.
00:11:24 On va tout de suite faire le point avec Noémie Schultz sur les différentes pistes qui sont évoquées.
00:11:30 Regardez.
00:11:30 - Elles sont toutes encore envisagées.
00:11:34 Celle d'un accident, si ce petit garçon qui avait l'habitude de marcher s'est éloigné,
00:11:38 s'est perdu et a peut-être fait une chute.
00:11:41 Celle d'un homicide involontaire.
00:11:44 Et puis bien sûr, celle d'un crime.
00:11:46 Le procureur a indiqué hier que rien ne permet de privilégier une hypothèse plutôt qu'une autre.
00:11:53 L'examen du crâne retrouvé samedi par une randonneuse n'a en effet pas permis d'établir les causes de la mort d'Émile.
00:12:00 Tout juste, les gendarmes de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle,
00:12:05 ont-ils pu établir qu'aucun traumatisme antémortem n'a été observé ?
00:12:09 En clair, le petit garçon n'est pas mort d'un traumatisme crânien.
00:12:13 Des petites fractures et des fissures postmortem ont été relevées sur le crâne,
00:12:18 ainsi que des traces de morsures, probablement causées par un ou des animaux qui seraient tombés sur le corps de ce petit garçon.
00:12:30 Autre question à laquelle les enquêteurs ne peuvent pas répondre avec certitude,
00:12:34 le corps d'Émile était-il à l'endroit où le crâne a été retrouvé depuis le mois de juillet dernier ?
00:12:40 La zone située à 1,5 km environ du hameau du Haut-Vernay avait pourtant été fouillée lors des battues.
00:12:48 Les enquêteurs ont-ils pu passer à côté du corps du petit garçon ?
00:12:52 Ça n'est pas exclu en raison notamment de la très forte végétation en été.
00:12:57 Les températures également très élevées au moment des recherches ont pu altérer l'efficacité des chiens pisteurs,
00:13:03 mais aussi des hélicoptères qui recherchaient les traces thermiques.
00:13:08 Il est possible aussi que le crâne, les vêtements du petit Émile aient été ramenés par une personne, par un animal ou par les conditions météo.
00:13:17 C'est tout cela que l'enquête va tenter maintenant de déterminer.
00:13:21 Voilà Noémie Schultz donc avec les dernières informations.
00:13:23 On part tout de suite en direct au Vernay rejoindre l'un des envoyés spéciaux de CNews, Thibault Marcheteau.
00:13:28 Bonjour, après la conférence de presse et les nouveaux éléments donnés par le procureur hier,
00:13:33 les recherches se poursuivent ce matin ?
00:13:35 Absolument, les recherches sont reprises ce matin avec le même niveau d'intensité,
00:13:41 nous disait le procureur de la République d'Aix-en-Provence hier,
00:13:44 avec donc ces experts de l'IRCGN, ces brigades sinophiles.
00:13:48 Une centaine de gendarmes au total sont engagés avec une trentaine d'enquêteurs
00:13:52 parce que, Noémie l'a dit, pour l'instant les raisons du décès d'Émile sont toujours inexpliquées.
00:13:58 Pour l'instant, aucune hypothèse n'est privilégiée.
00:14:01 C'est pour ça que les enquêteurs vont continuer leur travail pour essayer de trouver de nouveaux éléments.
00:14:05 Quant aux habitants du Vernay, on a pu échanger avec eux un petit peu ce matin,
00:14:09 directement pour avoir leur réaction face à cette conférence de presse.
00:14:13 Ils se disent fatigués de ces neuf mois d'enquête et du balai incessant des forces de l'ordre
00:14:17 à travers de ce village du Vernay qui est pourtant normalement très calme, hors saison,
00:14:22 et ne comprennent pas comment est-ce qu'avec un dispositif si conséquent,
00:14:25 avec un tel niveau d'expertise, on ne peut toujours pas neuf mois après expliquer
00:14:30 la disparition de ce jeune garçon.
00:14:33 Les experts vont rester sur place tant que nécessaire, nous disait hier le procureur de la République,
00:14:37 pour essayer de comprendre ce qu'il s'est passé le 8 juillet dernier
00:14:40 quand Émile a échappé à la vigilance de ses grands-parents.
00:14:43 – Merci beaucoup Thibault Marcheteau en direct du Vernay, donc où les recherches se poursuivent.
00:14:47 On est en direct avec Jacques Morel, général de gendarmerie,
00:14:49 ancien patron de la section de recherche de Versailles.
00:14:53 Bonjour mon général, merci d'être en direct avec vous.
00:14:56 Une question concrète j'ai envie de dire, qu'est-ce qu'on recherche sur le crâne d'Émile ?
00:15:01 Qu'est-ce qu'on peut trouver en analysant ses ossements ?
00:15:05 – Ce qui devait être trouvé à mon avis est déjà trouvé,
00:15:10 à savoir qu'il n'y a pas de lésions, de fractures antémortem,
00:15:15 donc ça veut dire que les traces qu'on retrouve sur la boîte crânienne
00:15:20 seraient toutes des traces qui ont été portées après la mort de cet enfant.
00:15:27 Donc on remarque des légères entailles et des morsures,
00:15:31 ce qui est compatible si vous voulez,
00:15:34 un, avec vraisemblablement le déplacement de cette boîte crânienne qu'a dû dévaler,
00:15:40 et deux, avec la faune sauvage qui est environ l'endroit
00:15:46 où le corps de cet enfant a été trouvé.
00:15:49 Il n'y a pas d'anormalité en ce qui concerne la boîte crânienne.
00:15:53 – Vous avez le sentiment aujourd'hui que l'on s'achemine vers la thèse de l'accident
00:15:57 après les déclarations d'hier du procureur ?
00:16:00 En tout cas, bien évidemment tout reste ouvert jusqu'à la preuve du contraire,
00:16:03 mais c'est plutôt la thèse qui est avancée à cette heure ?
00:16:07 – Je pense que la thèse de l'accident a gagné du terrain,
00:16:12 sans pouvoir exclure formellement les deux autres hypothèses.
00:16:18 Bon, maintenant, il est évident que c'est un peu incompréhensible
00:16:22 compte tenu des moyens vraiment importants
00:16:24 que la gendarmerie a mis dès le début de cette disparition.
00:16:30 Les côtés négatifs, c'est que visiblement la météo était défavorable
00:16:34 compte tenu de la chaleur très importante qui a pu gêner les équipes xylophiles,
00:16:41 et même la recherche par caméra thermique
00:16:44 puisque la température corporelle pouvait être inférieure à la température environnementale.
00:16:51 – Mais est-ce que ça veut dire en creux que vous êtes en train de nous dire
00:16:54 qu'il y a pu y avoir un ratage ?
00:16:57 – Ce n'est pas du tout un ratage, si vous voulez,
00:16:59 tous les moyens qui pouvaient être mis en œuvre l'ont été,
00:17:03 la population a réagi très spontanément,
00:17:08 donc on va dire que le terrain a été saturé par des gens qui ont effectué des recherches.
00:17:13 L'endroit où ce corps est susceptible de s'être trouvé
00:17:18 ou même le petit enfant peut-être encore vivant
00:17:21 était dans un terrain très pentu avec une végétation abondante.
00:17:26 Il est possible aussi que les gens qui participaient aux recherches
00:17:30 ont jugé que compte tenu de la déclivité du terrain, le gamin ne pouvait pas être là.
00:17:36 Il n'a pas fait d'appel malgré les personnes qui se trouvaient autour de lui,
00:17:42 donc ça voudrait dire que déjà au moment où les recherches ont été lancées,
00:17:47 il était dans l'incapacité de se manifester.
00:17:49 – Ce qui peut vouloir dire qu'il était inconscient,
00:17:51 peut-être, on peut imaginer qu'il aurait pu tomber, qu'il aurait pu s'assommer,
00:17:54 mais il serait resté assommé aussi longtemps ?
00:17:59 – C'est possible et puis déshydraté, c'est un tout petit corps,
00:18:04 c'est un petit enfant, donc température de 30°,
00:18:07 s'il a marché pendant, alors on dit 25 minutes pour un adulte,
00:18:13 mais pour un enfant même qui a l'habitude de marcher,
00:18:16 il a peut-être marché quand même trop longuement par rapport à ses capacités
00:18:20 et avec la température ça a pu provoquer une inadmission.
00:18:26 – C'est quand même terrible de se dire qu'avec les moyens qui ont été mobilisés,
00:18:30 parce qu'on a vu les dizaines d'hommes, on a vu des moyens techniques,
00:18:32 on a vu les gens, on est incapable de retrouver un petit garçon
00:18:35 qui n'est pas très loin de chez lui, parce que les gens qui sont sur place,
00:18:38 on envoie les spéciaux sur place, ils nous expliquent qu'on est à peu près
00:18:40 à 20 minutes, 20, 25 minutes à pied de la maison,
00:18:42 donc c'est vrai qu'il n'est pas loin et c'est terrible de se dire
00:18:45 qu'on ne peut pas le retrouver alors qu'il n'est pas très loin.
00:18:49 – Tous les moyens disponibles, si vous voulez,
00:18:53 pour ce type de recherche ont été mobilisés,
00:18:58 peut-être il y a eu une quinzaine d'équipes synophiles
00:19:00 avec des capacités et des caractéristiques différentes qui ont été engagées,
00:19:05 ceux qui ont été engagés tout de suite avec des Malinois pour faire le pistage
00:19:11 et ensuite des Saint-Hubert pour faire des recherches,
00:19:15 donc c'est étonnant que même dans des terrains si vous voulez,
00:19:20 boisés et pentus, les chiens n'aient pas du tout marqué
00:19:25 et repéré l'enfant ou le corps de cet enfant.
00:19:28 – C'est le plus étonnant dans cette histoire, ça reste une des questions qui se posent.
00:19:31 Merci beaucoup Jacques Morel, ancien patron de la section de recherche de Versailles.
00:19:36 Bien évidemment dans le village des parents, l'émotion est forte,
00:19:38 en particulier à la Bouilladis qui est le village où habitent les parents
00:19:42 et les grands-parents, les équipes de CNews sont allées sur place.
00:19:44 À l'intérieur de la paroisse Saint-Laurent,
00:19:49 bougies et bouquets de fleurs entourent la photo d'Émile.
00:19:52 Quatre jours après la découverte des ossements du jeune garçon,
00:19:55 l'émotion est toujours présente dans le village.
00:19:58 – Ça m'a fait beaucoup de peine, un enfant comme ça, triste.
00:20:03 – Une grosse émotion parce que la mort d'un enfant c'est toujours très tragique
00:20:10 et surtout dans ces conditions où tout le monde était suspecté.
00:20:15 À la Bouilladis, lieu de vie des parents d'Émile, l'affaire provoque un certain malaise.
00:20:20 Tous veulent connaître les circonstances du décès,
00:20:23 c'est le cas de l'ancien maire de la ville.
00:20:25 – D'après la presse, tout le monde est suspect.
00:20:29 Mais comment ça s'est passé, je ne sais pas.
00:20:32 C'est prenant parce que c'est un enfant du pays d'abord, premièrement,
00:20:36 et secondement, c'est un énigme.
00:20:40 C'est vrai qu'il y en a eu beaucoup en France des choses comme ça,
00:20:43 mais là c'est préoccupant.
00:20:46 – Le maire actuel de la commune envisage d'organiser un hommage
00:20:49 dans les prochains jours qui se fera en accord
00:20:52 avec la famille du petit garçon.
00:20:54 – C'est vrai que la foi était au cœur également de la vie de cette famille
00:20:58 et ce qui est assez étonnant c'est qu'en fait ça a desservi cette famille,
00:21:02 Julien Audoulle, c'est qu'au départ on a commencé à dire
00:21:03 "ah ben oui attention c'est une famille qui est beaucoup dans la religion".
00:21:06 Donc aux yeux de certains, c'est devenu des suspects.
00:21:09 C'est assez terrible en fait, c'est-à-dire que le fait qu'il soit catholique,
00:21:12 qu'il soit pratiquant et qu'il fasse beaucoup référence à la foi,
00:21:15 ça en a fait des suspects.
00:21:16 On vit une drôle d'époque quand même.
00:21:17 – Oui, on se rappelle l'été dernier de certains reportages,
00:21:21 de certains débats totalement hallucinants
00:21:23 qui méprisaient totalement la douleur de la famille
00:21:26 et on regardait uniquement la foi, l'opinion religieuse des parents
00:21:31 comme si finalement être chrétien c'était déjà être coupable.
00:21:35 Il y avait ce lien qui a été établi, qui était très choquant d'ailleurs,
00:21:38 qu'on fait pour la seule religion chrétienne d'ailleurs,
00:21:41 parce qu'ils auraient été d'une autre religion évidemment,
00:21:43 on se serait abstenu de faire ce commentaire.
00:21:47 Mais il est vrai que ces débats ont été très choquants
00:21:52 et ont montré quand même dans le paysage médiatique
00:21:55 qu'il y a une certaine christianophobie,
00:21:57 qu'il y a une haine aussi de notre identité,
00:22:02 de nos valeurs qui est latente.
00:22:05 Et c'est vrai qu'on se moque totalement de la foi, de la croyance,
00:22:09 de la religion des parents.
00:22:11 Il aurait fallu déjà leur apporter notre soutien
00:22:14 et avoir de l'empathie pour ce drame,
00:22:16 dans ces circonstances totalement dramatiques,
00:22:19 et ce drame qui continue puisqu'ils ne savent toujours pas ce qui est arrivé.
00:22:22 - Exactement. Maître David Libeskind, c'est vrai que le fait qu'ils soient chrétiens,
00:22:25 que ça devienne tout à coup un sujet de questionnement, d'interrogation,
00:22:29 c'est quand même très déplacé.
00:22:31 - Oui mais bon, il faut être quand même complet dans l'analyse.
00:22:34 Il me semble-t-il qu'ils faisaient partie d'une famille catholique
00:22:37 un petit peu traditionnelle.
00:22:39 Et que le grand-père a priori...
00:22:43 - Ça on l'a su après, ça on l'a su la semaine dernière.
00:22:45 Mais au tout début de l'affaire, on disait juste que c'était des catholiques...
00:22:48 - C'est important de le dire.
00:22:49 - Oui mais être catholique traditionnaliste même, c'est pas une larve.
00:22:53 - Sur le principe, je suis d'accord.
00:22:55 On a mis un petit peu leur foi, etc. en avant, effectivement.
00:22:59 Mais si on l'a mis en avant, c'est aussi parce qu'en fin de compte,
00:23:02 ils faisaient partie, me semble-t-il, comme je le répète, des catholiques traditionnalistes.
00:23:07 - Oui, mais c'est pas...
00:23:09 - Et qu'ils étaient pas très sévères dans l'éducation de leurs enfants.
00:23:13 - Je vois pas trop le rapport.
00:23:14 - Je vois pas bien la corrélation qu'ils faitent entre la foi, même si elle est traditionnelle, et le décès d'un enfant.
00:23:19 - C'est pas la foi le problème, c'est la pratique.
00:23:21 La pratique de leur foi.
00:23:23 - Même s'ils pratiquent leur foi dans la religion catholique...
00:23:25 - Ils étaient a priori très traditionnalistes et très sévères.
00:23:29 - Mais allez au bout de votre raisonnement.
00:23:31 - Les médias ont été jusqu'au bout du raisonnement, puisque le grand-père, en fin de compte...
00:23:35 - Ça on l'a su après, je parle au début.
00:23:37 - Oui mais ça corrobore quand même...
00:23:39 - Juste pardon, en plus vous êtes avocat, donc c'est presque encore plus choquant que vous entendriez.
00:23:45 - Non mais c'est mon raisonnement de temps en temps.
00:23:47 - Ça veut dire quoi que cette famille soit catholique, traditionnaliste, pour vous ça en fait des suspects ?
00:23:51 - Bah ça en a fait des suspects, peut-être.
00:23:55 - Mais c'est anormal, vous devriez vous offusquer de ça, congraire.
00:23:57 - Parce que vous avez une éducation très sévère, parce que vous avez de leurs enfants.
00:23:59 - C'est pas pour ça qu'ils l'ont tué, c'est...
00:24:01 - C'est ce qu'on met en avant dans le média.
00:24:03 - Oui alors ?
00:24:05 - Vous dites qu'ils étaient quand même, ils pratiquaient leur foi quand même de façon traditionnelle.
00:24:07 - Non mais quand il y a une enquête de police, vous êtes avocat, vous le savez vous-même.
00:24:09 - Cet élément ne devrait même pas rentrer en ligne de compte.
00:24:11 - On prend en compte tous les paramètres, et donc ça a été des paramètres qui a été pris en compte.
00:24:13 - Vous trouvez ça normal.
00:24:15 - C'est un des paramètres qui a été pris en compte.
00:24:17 - Est-ce que vous auriez pris ce paramètre si la famille avait été musulmane pratiquante ?
00:24:21 - Mais pourquoi moi, vous dites que j'avais pris un paramètre ?
00:24:23 - Je suis pas un enquêteur.
00:24:25 - Je vous pose la question, est-ce que pour vous, vous auriez pris ce paramètre, est-ce que ça aurait rentré en ligne de compte ?
00:24:29 - Mais on prend en compte, lorsqu'il y a une enquête policière, on prend en compte tous les paramètres.
00:24:35 - Moi c'est quand même la première fois que j'entends dire qu'une famille catholique traditionnaliste, tout à coup elle est suspecte quand leur enfant disparaît.
00:24:41 - Enfin, qu'elle soit suspecte de ça...
00:24:43 - Non, elle a été suspecte parce que...
00:24:45 - Oui, c'est ce que vous expliquez depuis tout à l'heure, vous expliquez que c'est un peu bizarre, que c'est un peu louche.
00:24:47 - Je vous ai dit qu'en fin de compte c'est des paramètres, c'est l'environnement éducatif de l'enfant.
00:24:51 - Mais vous trouvez ça louche, vous ?
00:24:53 - Ah non, mais je vous ai dit, j'ai eu un renseignement en deux temps, dans un premier temps, effectivement, c'est pas normal, mais ça fait partie...
00:24:58 - C'est quoi ? C'est quoi ? C'est anormal de pratiquer sa foi de façon traditionnelle ?
00:25:02 - Mais quel rapport avec la foi ? C'était l'éducation religieuse.
00:25:05 - Bon, on va avoir l'occasion de le reparler, on sera avec le père Michel Biaud dans un instant, justement à propos de cette famille,
00:25:10 et surtout de la façon dont on peut vivre quand on est dans la foi, comment on peut vivre la disparition d'un enfant,
00:25:15 puisque désormais il s'avère, hélas, qu'Emile est décédé, comment on peut vivre ça ?
00:25:18 Pour l'instant, le CNews Info, sommeil à la midi.
00:25:21 Pas de menaces terroristes visant spécifiquement les Jeux de Paris, selon Amélie Oudea-Casterat,
00:25:28 la ministre des Sports qui précise que la cérémonie d'ouverture sur la Seine restait, je cite,
00:25:33 "le plan central sur lequel travaillent les organisateurs".
00:25:37 Un texte très attendu par le monde paysan, le projet de loi d'orientation agricole présenté ce matin en Conseil des ministres,
00:25:45 texte qui doit garantir la souveraineté alimentaire, mais aussi la transmission des exploitations des agriculteurs.
00:25:52 Et puis, jeune, talentueuse et maintenant milliardaire selon le classement du magazine Forbes,
00:25:57 avec un patrimoine désormais estimé à 1,1 milliard de dollars, Taylor Swift devient la première artiste milliardaire,
00:26:04 uniquement grâce aux revenus tirés de sa musique.
00:26:08 Bonjour, Catherine, sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:13 On continue à parler de la disparition des mille, mais on a essayé d'élargir un peu notre analyse en parlant de la foi,
00:26:18 de la famille qui, pendant un moment, a été montrée du doigt.
00:26:21 On en parlait avec Maître Ibeskine qui est avec nous et qui disait que le fait qu'il soit traditionnaliste,
00:26:26 ça pouvait poser des questions, en tout cas.
00:26:28 Mais voilà, moi j'ai du mal à comprendre pourquoi, je vous l'ai dit.
00:26:31 On est avec le père Michel Viau qui est prêtre catholique du diocèse de Bois.
00:26:34 Bonjour, mon père, merci d'être en direct avec nous.
00:26:37 Juste quand vous entendez, je ne sais pas si vous avez entendu le débat juste avant le CNews Info,
00:26:41 où on se disait est-ce que le fait d'être catholique, traditionnaliste, ça pose un problème ?
00:26:46 Moi je disais pas du tout.
00:26:47 Quand on soulève ça, je vois pas de rapport.
00:26:50 On est d'accord, il n'y a aucun rapport avec la disparition d'un enfant.
00:26:55 Ecoutez, non, ce qui compte c'est d'être catholique, en l'occurrence, et de réagir en chrétien.
00:27:00 Et il y a des chrétiens chez les traditionnalistes, comme chez les non-traditionalistes.
00:27:06 C'est des gens qui croient en Jésus-Christ, et qui croient en la vie éternelle,
00:27:09 et qui ont célébré Pâques et la fête de la résurrection dimanche dernier.
00:27:13 Et c'est ce jour-là, malheureusement, qu'on a retrouvé cet enfant.
00:27:17 Voilà, alors, laissons de côté ces querelles entre traditionnalistes et autres.
00:27:22 Ça rabaisse le débat à un niveau qui ne devait pas être rabaissé.
00:27:26 Il faut prendre en compte la foi de ces gens, qui sont des chrétiens,
00:27:29 et je ne mets pas d'adjectif derrière ce mot, qui sont catholiques, un point c'est tout.
00:27:34 - Qu'est-ce qu'on peut dire à ces parents qui sont dans la foi ?
00:27:38 Mon père, vous l'avez dit, ils sont vraiment très ancrés dans la foi.
00:27:42 Qu'est-ce qu'on peut leur dire pour tenter de les réconforter ?
00:27:45 Parce que ce qu'ils vivent, c'est un drame absolu.
00:27:48 Vous, si vous étiez avec eux, qu'est-ce que vous pourriez leur dire ?
00:27:51 Comment conserver sa foi quand on vit un tel drame ?
00:27:54 - Eh bien, je dirais qu'il ne faut jamais cesser de parler à Dieu.
00:28:00 Autrement dit, il ne faut jamais cesser de prier.
00:28:03 Si on ne parle plus à Dieu, ou je ne pense pas que ce soit leur cas,
00:28:08 il faut maintenir la relation avec Dieu au travers de l'Église,
00:28:13 c'est-à-dire de la prière et des sacrements.
00:28:16 Ça, c'est absolument fondamental.
00:28:18 Et déjà, c'est terrible, mais vous savez, cette parole de Jésus,
00:28:22 elle va s'appliquer dans deux sens.
00:28:24 La vérité vous rendra libre.
00:28:27 La vérité, ils l'ont eue déjà dimanche.
00:28:31 C'est cruel, mais déjà, il y a la restitution du corps,
00:28:37 d'une partie du corps, et ça, c'est important.
00:28:40 Mais quand je dis la vérité vous rendra libre,
00:28:43 si vraiment, et ça, je pense qu'ils seront en quête de vérité,
00:28:48 je fais confiance à leur avocat que je connais là-dessus,
00:28:52 il faut aussi que toute la vérité soit faite sur cette affaire,
00:28:56 parce qu'ils ne pourront pas faire leur deuil
00:28:59 s'il n'y a pas vraiment la vérité.
00:29:02 Et il faut que la justice soit à la hauteur
00:29:05 de cette affaire extrêmement grave,
00:29:08 parce que sans la justice, là aussi,
00:29:11 ils ne pourront pas faire leur deuil,
00:29:14 mais ce sera un deuil qui laissera toujours une cicatrice.
00:29:17 J'ai connu ça dans ma famille, j'ai perdu une sœur à l'âge de 16 ans et demi,
00:29:21 mes parents ne s'en sont jamais remis.
00:29:23 Et je suis... Avec ces parents, je les comprends,
00:29:27 et vraiment, je prie pour eux,
00:29:30 mais il faut vraiment que la vérité soit faite.
00:29:33 Il ne peut pas y avoir d'ombre là-dessus,
00:29:36 et pas seulement pour eux d'ailleurs,
00:29:39 mais aussi pour les autres familles.
00:29:41 Il ne faut pas qu'on puisse dire que la France est un pays
00:29:44 où on peut faire disparaître des enfants
00:29:46 et les tuer dans des conditions abominables.
00:29:48 Là, on ne sait pas.
00:29:50 Enfin, avouez que c'est tout de même étrange
00:29:52 qu'il y ait eu toute cette battue,
00:29:55 toute cette recherche,
00:29:57 et qu'on soit comme ça, passés à côté,
00:29:59 et que tout d'un coup réapparaît la tête,
00:30:02 et puis le reste, on ne sait pas trop.
00:30:05 Il y a quelque chose qui n'est pas clair, les deux endroits,
00:30:08 et il faut tout clarifier.
00:30:10 La vérité vous rendra libre,
00:30:12 et ce n'est que dans cet état de liberté
00:30:15 que le croyant peut affronter la douleur.
00:30:20 - Effectivement, et mon père, vous parlez de la justice,
00:30:24 mais on découvrira aussi peut-être que c'est un accident.
00:30:27 C'est une des hypothèses.
00:30:29 Ce qu'il faut, c'est des certitudes,
00:30:31 en tout cas, je pense, pour les parents.
00:30:33 Si on leur dit que c'est un accident,
00:30:35 il faut qu'ils en soient sûrs,
00:30:37 et qu'il ne reste pas l'ombre d'un doute.
00:30:39 Je voulais juste vous poser rapidement une deuxième question.
00:30:42 Elle va peut-être vous surprendre, voire vous choquer,
00:30:45 mais je me la pose vraiment.
00:30:47 Comment on peut rester croyant
00:30:49 quand on perd son enfant de deux ans ?
00:30:52 - On peut rester croyant tout simplement
00:30:54 parce que si on est croyant,
00:30:56 on sait que c'est Dieu qui est le maître de la vie,
00:30:59 du début jusqu'à la fin,
00:31:01 et que lui seul, et ça, c'est un problème d'actualité,
00:31:04 lui seul connaît la fin de la vie,
00:31:07 et sait quand la vie s'arrête,
00:31:09 et permet qu'elle s'arrête
00:31:11 pour des raisons que souvent, nous ne comprenons pas.
00:31:14 - Un enfant de deux ans, mon père,
00:31:16 un enfant de deux ans,
00:31:18 justement parce que si on a la foi
00:31:20 et qu'on se dit que c'est Dieu qui dirige la vie, la mort,
00:31:25 on peut se dire "mais pourquoi m'a-t-il pris mon enfant de deux ans ?"
00:31:28 - Effectivement, c'est une question que l'on peut se poser.
00:31:31 Il n'y a pas de réponse absolue dans l'Écriture sainte,
00:31:34 mais il y a un seul livre,
00:31:36 le livre de la sagesse,
00:31:38 qui a été écrit 50 ans avant Jésus-Christ,
00:31:41 qui parle justement des morts prématurées,
00:31:44 et qui dit au fond que la mort prématurée
00:31:47 n'est pas forcément de l'ordre de l'épreuve ou de la punition,
00:31:50 mais ça peut être aussi parce que Dieu seul connaît l'avenir de quelqu'un,
00:31:56 c'est peut-être aussi un navire qu'on n'a pas laissé aller jusqu'à la pleine mer,
00:32:01 mais qu'on a ramené plus vite au port,
00:32:03 parce que s'il était allé plus loin,
00:32:05 il aurait été en danger devant des choses plus horribles.
00:32:08 Et que comme Dieu seul connaît la vie et l'avenir,
00:32:11 nous ne pouvons pas dire qu'il vaudrait mieux que quelqu'un ait vécu plus.
00:32:15 Mais la seule réponse que donne le livre de la sagesse,
00:32:18 c'est une hypothèse.
00:32:20 Moi personnellement, je l'ai souvent prêchée
00:32:23 devant des petits cercueils blancs,
00:32:26 qui étaient portés par le papa ou la maman.
00:32:29 C'est extrêmement dur,
00:32:32 ce sont des services funèbres dont on a beaucoup de mal à se remettre,
00:32:37 mais si on croit en Dieu, il faut être conséquent avec soi-même,
00:32:40 et c'est tout, c'est difficile, je sais bien.
00:32:43 C'est la chose la plus difficile peut-être que Dieu peut demander à quelqu'un,
00:32:47 de continuer à croire en lui et en sa bonté,
00:32:49 en disant "voilà, tu sais mieux que moi ce qui était bon pour cet enfant,
00:32:54 je ne comprends pas, je pleure, même je suis en colère contre toi,
00:33:00 mais tu as donné, tu as repris, que ton nom soit béni".
00:33:04 C'est ce que dit Job.
00:33:06 - Merci mon père, merci père Michel Viau,
00:33:08 merci beaucoup pour votre regard qui fait du bien,
00:33:11 parce qu'on prend un peu de hauteur,
00:33:13 on prend un peu de recul sur ce drame qui nous bouleverse tous.
00:33:16 Merci d'avoir été en direct avec nous, Laurent Bonnaterre.
00:33:18 - Oui, peut-être un mot, on est tous je crois,
00:33:21 extrêmement touchés, extrêmement meurtris par cette disparition,
00:33:24 et la découverte du corps, on l'est comme parents,
00:33:27 pour ceux d'entre nous qui sommes parents.
00:33:28 Moi je suis élu local, quand le prêtre parle des petits cercueils,
00:33:31 on le vit tous, lorsqu'on a eu un drame,
00:33:33 moi j'en ai eu cet été, avec des jeunes qui décèdent dans des conditions horribles,
00:33:36 c'est des moments terrifiants.
00:33:38 Et vous savez, moi je suis un peu toujours gêné du commentaire sur le commentaire,
00:33:41 pendant 9 mois il n'y avait pas d'info,
00:33:43 tout le monde a raconté des choses,
00:33:45 ça a dû mettre la famille dans un drame horrible, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
00:33:47 et je pense que chacun devrait rester dans sa spécialité,
00:33:51 lorsque le prêtre parle de religion, d'humanisme et d'empathie, il a raison,
00:33:56 c'est pas à nous d'aller faire des commentaires sur l'enquête, sur la justice,
00:33:59 là il y a des éléments nouveaux qui apparaissent,
00:34:01 on espère que ça sera...
00:34:02 - Non mais c'est important, parce qu'il a expliqué quand même que,
00:34:04 aussi pour retrouver la paix,
00:34:06 le prêtre est pour l'ordre,
00:34:08 pour retrouver la paix il faut que la justice soit...
00:34:10 - Bien sûr.
00:34:11 - Je vais dire un néologisme, mais il faut que la justice soit juste.
00:34:14 Et si cette famille a le sentiment qu'il y a une injustice,
00:34:17 elle ne pourra pas retrouver la paix, c'est ce que voulait dire le prêtre.
00:34:20 - Il faut qu'elle soit claire, qu'on connaisse les causes, comme vous le dites,
00:34:24 on espère que les causes seront vides pour fermer cette parenthèse horrible
00:34:27 de 9 mois de spéculation sur la vie d'une famille,
00:34:29 avec tous les délires qu'on a pu voir dans tous les sens.
00:34:32 - Juste un mot quand même, parce que dans cette affaire,
00:34:34 il y a l'histoire des chiens pisteurs qui seraient passés à côté,
00:34:38 et ça, ça interroge quand même beaucoup,
00:34:40 parce que ça interroge aussi de savoir si le corps était là ou s'il n'était pas là.
00:34:43 On est avec le docteur Antoine Bouvrès,
00:34:45 qui est vétérinaire et comportementaliste.
00:34:47 Bonjour docteur, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:34:50 Comment travaille un chien ?
00:34:52 Parce qu'on n'arrête pas de nous dire, oui il faisait chaud,
00:34:54 donc ça peut peut-être altérer le flair des chiens au début des recherches,
00:34:57 je rappelle qu'on était au mois de juillet.
00:34:59 Comment la chaleur peut altérer le flair des chiens ?
00:35:03 Parce que moi je pense que c'est le contraire.
00:35:05 Je vais vous dire une chose, c'est que je pensais que quand il fait chaud,
00:35:08 on sent plus, j'ai envie de dire, même nous, on transpire, etc.
00:35:11 L'odeur est plus forte.
00:35:13 - Alors, vous avez raison de ce point de vue-là,
00:35:16 c'est que la chaleur va augmenter l'agitation des molécules au sens large,
00:35:21 et donc il va y avoir plus de choses à renifler dans l'absolu.
00:35:26 Donc de ce point de vue-là, oui vous avez raison.
00:35:30 En revanche, là où ça va devenir un facteur limitant,
00:35:35 c'est que quand il y a des très très très fortes chaleurs,
00:35:38 et surtout des chaleurs inhabituelles pour lesquelles le chien n'est pas habitué,
00:35:42 le chien ne thermorégule pas sa température comme nous,
00:35:47 il ne transpire pas, et donc il ne gère sa température corporelle qu'en haletant.
00:35:53 Or, pour le chien qui va renifler,
00:35:55 c'est difficile d'être à la fois en train de renifler
00:35:58 et concentré sur son travail olfactif,
00:36:00 et en même temps en train d'haleter avec la bouche ouverte pour se thermoréguler.
00:36:06 Donc on peut avoir des baisses de performance,
00:36:08 comme on a aussi des baisses de performance physiques,
00:36:11 puisque c'est plus contraignant pour l'animal s'il est hors d'haleine à cause d'une forte canicule.
00:36:17 - C'est-à-dire que vous, ça ne vous surprend pas en fait,
00:36:19 ce qui aurait pu se passer, on met du conditionnel surtout,
00:36:22 parce qu'on a des certitudes sur pas grand-chose, hélas,
00:36:25 mais ça ne vous surprend pas d'imaginer que des chiens puissent passer à côté
00:36:30 de ce qui pourrait être le corps des milles au mois de juillet, qu'ils ne le sont pas ?
00:36:35 - Alors, ça dépend, déjà il y a plein de choses qui sont surprenantes,
00:36:40 et je n'ai vraiment pas tous les éléments, donc je n'irai pas me prononcer là-dessus.
00:36:45 En revanche, il faut bien différencier le chien qui va faire du pistage,
00:36:50 c'est-à-dire qui va aller d'un point A à un point B en suivant une odeur,
00:36:56 et c'est ce qui a été fait le premier soir, je crois,
00:37:00 savoir qu'il y a deux chiens qui ont suivi une piste et qui se sont arrêtés.
00:37:05 Et ça oui, effectivement, ça interpelle, mais ça n'est pas la même chose
00:37:10 que ce qui a été fait dans les jours suivants,
00:37:13 c'est-à-dire de la recherche qu'on appelle du cavage ou de la détection,
00:37:17 où là, on ne cherche pas à remonter une piste, on va quadriller un terrain
00:37:21 et essayer de trouver le spot, l'endroit, l'odeur qui est recherché.
00:37:26 Mais il n'y a pas cette notion de pistage, ça ne demande pas les mêmes efforts,
00:37:30 ce ne sont pas les mêmes techniques de recherche,
00:37:33 et souvent ce ne sont pas les mêmes chiens,
00:37:35 parce que ce sont deux exercices qui sont vraiment très différents,
00:37:38 parce qu'on ne recherche pas non plus la même chose.
00:37:41 Le premier soir, on cherche une piste, on cherche à suivre l'odeur,
00:37:45 on a fait sentir aux chiens les enfants de ce pauvre petit garçon,
00:37:49 alors que dans les jours suivants, le but du jeu, c'était de faire de la détection
00:37:55 de restes humains, hélas, désolé pour cette terminologie très triste,
00:37:59 mais ce ne sont pas les mêmes exercices.
00:38:01 – Merci beaucoup Dr. Anton Bourras, merci d'avoir été avec nous
00:38:04 pour nous éclairer vétérinaire et comportementaliste.
00:38:07 On essaie de vous donner juste des faits, des éléments,
00:38:10 pour essayer de comprendre ce qui s'est passé, mais l'enquête se poursuit,
00:38:13 vous l'avez compris sur place, et il y a énormément d'enquêteurs
00:38:16 qui sont sur les lieux, puisque c'est terrible à dire,
00:38:19 mais pour l'instant on n'a retrouvé que le crâne de cet enfant,
00:38:21 donc c'est important de retrouver le reste des éléments,
00:38:24 le reste du corps, qui permettront peut-être de comprendre
00:38:27 ce qui s'est vraiment passé, et vous le savez,
00:38:29 hier on a retrouvé également, à 150 mètres environ du crâne,
00:38:33 on a retrouvé une partie des vêtements, là encore c'est pareil,
00:38:35 il n'y a pas tous les vêtements, c'est ce qu'expliquait le procureur hier,
00:38:38 ce ne sont pas tous les vêtements qui ont été retrouvés,
00:38:40 mais une partie des vêtements, donc il faut aussi retrouver
00:38:43 le reste des vêtements pour comprendre ce qui s'est passé,
00:38:45 on a essayé d'être très factuel, on n'a pas fait d'hypothèse,
00:38:48 vous l'avez vu ce matin, parce que je pense que c'est important,
00:38:50 vu le drame que vit cette famille, de ne pas partir sur des délires,
00:38:53 quels qu'ils soient. Voilà donc ce qu'on pouvait dire sur ce dossier,
00:38:55 on va en arriver au reste de l'actualité aujourd'hui.
00:38:58 Alors le reste de l'actualité, moi c'est une photo qui m'a étonné,
00:39:02 vous allez la voir cette photo, vous la voyez là,
00:39:05 c'est une photo qui est diffusée par l'Uni,
00:39:08 vous la voyez en gros plan, ce qui est beaucoup mieux,
00:39:10 c'est la photo d'une étudiante en voile intégrale,
00:39:13 qui aurait été prise la semaine dernière à Nanterre.
00:39:16 Honnêtement, je mets du conditionnel, parce que moi ça me paraît
00:39:19 totalement surréaliste, donc on va en parler dans un instant
00:39:22 avec un responsable de l'Uni, parce que ça me paraît surréaliste
00:39:24 que dans les couloirs d'une université en France, à Nanterre,
00:39:27 on puisse avoir des images comme ça.
00:39:29 Avant d'en débattre ensemble, je voudrais qu'on prenne
00:39:31 Louis Brizard, qui est responsable de l'Uni,
00:39:33 à l'université de Nanterre, bonjour,
00:39:35 merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:39:37 La première question que je vais vous poser est toute simple,
00:39:39 est-ce que vous êtes sûr que cette photo est authentique,
00:39:42 est-ce que vous êtes certain que c'est pas une personne
00:39:46 qui s'est, je mets des guillemets, qui s'est déguisée
00:39:48 pour faire le buzz et pour faire de la provocation ?
00:39:51 - Ou un montage.
00:39:52 - Oui, bonjour monsieur, bonjour tout le monde.
00:39:54 Alors non, justement, je voudrais juste du coup
00:39:57 revenir sur ce point-là, puisque cette photo
00:40:00 nous a valu une exclusion temporaire de l'université,
00:40:04 enfin notre DN, notre délégué national qui a pris cette photo
00:40:07 a été exclu temporairement des bâtiments
00:40:11 pour trouble à l'ordre public, alors même que justement
00:40:14 c'est cette question du port du vol intégral qui en 2010
00:40:17 avait soulevé cette interdiction, donc c'était bien
00:40:20 pour des questions d'ordre public.
00:40:23 Donc voilà.
00:40:24 - J'ai un problème, parce qu'il y a beaucoup de choses
00:40:26 que je ne comprends pas.
00:40:27 Vous me dites que c'est votre délégué de l'Uni
00:40:29 qui a pris cette photo, qui est exclu.
00:40:32 Ce n'est pas cette jeune fille, si c'est une jeune fille,
00:40:35 qui est sous la burqa, qui est exclue.
00:40:38 C'est votre délégué qui est exclu.
00:40:41 - Voilà, exactement.
00:40:42 Donc on voit exactement les 2 fois 2 mesures de l'université
00:40:45 qui justement ne veut pas faire de vagues,
00:40:48 et donc sous prétexte de ne pas passer pour islamophobe
00:40:51 ou raciste, va justement ne pas faire de vagues
00:40:53 et exclure les personnes qui peuvent éventuellement
00:40:56 poser problème.
00:40:57 Et donc justement, ce qui est incroyable dans cette situation,
00:41:00 ce n'est pas la personne qui porte le voile,
00:41:02 cette dame qui porte le voile, qui est exclue
00:41:05 pour questions d'ordre public, c'est bien notre dn
00:41:08 qui a pris la photo et qui justement se fait,
00:41:11 on lui dit "vous ne pouvez pas faire ça, c'est pas bien,
00:41:13 c'est pas correct, elle fait ce qu'elle veut",
00:41:15 alors que la loi est la loi, on ne peut pas porter
00:41:18 de voile intégrale dans les lieux publics.
00:41:20 Donc voilà, on aperçoit bien ces 2 mesures.
00:41:22 C'était pendant les élections, bien la semaine dernière
00:41:25 que cette photo a été prise.
00:41:26 Et donc ces 2 fois 2 mesures s'aperçoivent aussi
00:41:28 avec plein d'autres facteurs, comme des militants
00:41:30 qui nous avaient agressés, donc de l'UNEF et du Point Levé,
00:41:33 qui viennent nous agresser et ne sont pas, eux, exclus
00:41:36 pour trouble à l'ordre public, alors que même
00:41:38 qu'une agression physique sur un campus
00:41:40 et dans un établissement public, c'est un trouble
00:41:43 à l'ordre public. Donc eux ne sont pas exclus
00:41:45 et nous, pour une simple photo, alors même que cette photo
00:41:48 est "justifiée" puisque ce n'est pas légal de porter
00:41:51 le voile intégral dans les universités,
00:41:53 et bien pour cette photo, nous on va être exclus temporairement.
00:41:55 Après, cette exclusion a été levée très rapidement, bien sûr.
00:41:59 – Louis, je vous repose la question, parce que c'est un élément
00:42:02 important dans notre débat. Vous êtes sûr que cette photo
00:42:06 est authentique et vous êtes convaincu que ce n'est pas
00:42:09 quelqu'un qui… parce que je commence à voir sur les réseaux sociaux
00:42:12 des gens qui disent "oui, mais en fait, si ça se trouve,
00:42:14 c'est des gens d'extrême droite qui se sont déguisés
00:42:16 pour augmenter…". – Bien sûr, oui.
00:42:18 – Voilà, donc c'est important de poser cette question.
00:42:20 Est-ce que ce n'est pas de la provocation de la part
00:42:22 de l'extrême droite ou de la part de certaines personnes ?
00:42:25 Donc c'est vraiment une jeune fille, vous en avez la certitude,
00:42:28 qui étudie à Nanterre et qui est régulièrement
00:42:30 dans les couloirs de Nanterre ?
00:42:32 – Alors, on aperçoit ça, pas que à Nanterre, ce fait du port
00:42:38 du voile intégral, on l'aperçoit dans d'autres universités,
00:42:41 on l'a perçu à Lille, je crois, récemment.
00:42:43 J'ai des échos qui me reviennent régulièrement
00:42:46 avec notre réseau de responsables locaux, comme quoi
00:42:48 le port du voile intégral est un peu normalisé,
00:42:51 puisque les universités ne veulent pas faire de vagues.
00:42:53 Et je vous confirme, oui, j'en suis persuadé,
00:42:55 que cette dame est bien une étudiante,
00:42:59 puisque je l'ai vue aller me montrer une photo
00:43:01 de mon DN qu'il avait prise en photo, justement,
00:43:03 en disant "c'est inadmissible qu'ils prennent en photo,
00:43:05 alors que je peux faire ce que je veux",
00:43:07 alors que la liberté d'expression s'arrête
00:43:09 là où commence la loi, justement.
00:43:11 Donc oui, c'est bien une étudiante.
00:43:13 Non, on n'a pas fait une mise en scène,
00:43:15 on avait autre chose à faire, on se faisait agresser,
00:43:17 on avait des élections à mener, etc.
00:43:19 Donc on n'avait pas du tout le temps
00:43:21 de faire une mise en scène juste pour dire
00:43:23 "regardez, il y a le voile intégral à Nanterre".
00:43:25 – D'accord, c'est important de le dire,
00:43:27 parce que ça va mettre fin à priori
00:43:29 à plusieurs rumeurs qui circulent,
00:43:31 et c'est important de vous l'entendre dire.
00:43:33 Merci Louis Brizard d'avoir été avec nous,
00:43:35 responsable de l'Uni.
00:43:37 Julien Audou, la situation, elle est dingue.
00:43:39 Il y a cette jeune fille qui vient en bourg-car,
00:43:41 parce que c'est une bourg-car ce qu'on est en train de voir,
00:43:43 dans les couloirs de l'université,
00:43:45 qui est prise en photo,
00:43:47 et celui qui est exclu temporairement,
00:43:49 c'est le responsable de l'Uni qui fait la photo.
00:43:51 – Non mais c'est le monde à l'envers,
00:43:53 c'est le monde à l'envers où ce sont
00:43:55 les Français qui dénoncent l'antrisme islamiste,
00:43:58 qui dénoncent les infractions et les violations
00:44:00 de la loi de la République,
00:44:02 ce que je rappelle c'est la loi du 11 octobre 2010
00:44:04 sur la dissimulation du visage
00:44:06 et l'interdiction de la bourg-car et du voile intégral.
00:44:08 Ce sont ces Français-là,
00:44:10 là pour le coup ces étudiants,
00:44:12 qui sont sanctionnés pour avoir dénoncé
00:44:14 l'inacceptable et les infractions
00:44:16 à la loi de la République.
00:44:18 Moi je tiens à dire que déjà que la loi du 11 octobre 2010
00:44:20 elle n'est pas appliquée partout.
00:44:22 Il y a certains quartiers où il y a le voile intégral,
00:44:24 il y a certains quartiers où on tolère
00:44:26 et on laisse des pas de…
00:44:28 – Excusez-moi, je vais dire,
00:44:30 certains quartiers ok c'est contre la loi, je suis d'accord,
00:44:32 mais là on est à l'université, c'est pire !
00:44:34 J'ai envie de dire, c'est pire à l'université quand même !
00:44:37 – Mais bien sûr, mais dans les universités françaises
00:44:39 aujourd'hui vous avez des locaux pour les salles de prière.
00:44:42 – Ce qui est différent, c'est pas tout à fait pareil.
00:44:44 – Ah non, c'est pas pareil.
00:44:46 – Moi je trouve que c'est pas pareil.
00:44:48 – Non, ce que je veux dire c'est qu'il y a aujourd'hui à l'université
00:44:50 une conquête islamiste, vous avez bon nombre d'universités
00:44:53 comme Paris-Nanterre qui est noyauté,
00:44:55 vérolée par l'islamo-gauchisme,
00:44:57 et vous avez même à Sciences Po,
00:44:59 il faut quand même le rappeler,
00:45:01 en 2016 une journée qui s'appelait le Hijab Day
00:45:03 où les étudiantes portaient le voile
00:45:06 comme instrument de liberté
00:45:08 et faisaient la promotion de l'idéologie islamiste.
00:45:11 Donc il y a un contexte.
00:45:13 Et moi je dénonce d'une part l'inaction,
00:45:15 la passivité de la direction de l'université
00:45:18 et surtout la réaction et la sanction.
00:45:21 – Ils ne sont pas passifs quand il s'agit de condamner le garçon de l'Uni.
00:45:24 – Et aussi la passivité et le manque de réaction de la ministre.
00:45:27 Qu'est-ce qu'elle fait Mme Retailleau,
00:45:29 ministre de l'Enseignement supérieur,
00:45:31 qu'est-ce qu'elle fait pour défendre nos valeurs
00:45:33 et pour défendre la loi de la République ?
00:45:35 Rien ! Ça me fait penser, excusez-moi,
00:45:37 je fais le parallèle avec ce qui s'est passé…
00:45:39 Je me rappelle et puis il s'est passé autre chose
00:45:41 dans mon département de Lyon, où il y a quelques jours,
00:45:43 au collège Jean-Bertin, à Saint-Georges-sur-Boulge,
00:45:45 c'est près d'Auxerre, un principal a fait valoir
00:45:48 les lois de la République en demandant à trois femmes
00:45:50 de retirer leur voile islamique au sein de l'établissement.
00:45:53 Le directeur académique, c'est-à-dire son supérieur hiérarchique,
00:45:56 lui a demandé de s'excuser,
00:45:58 a demandé au principal de s'excuser.
00:46:01 Tout ça est intolérable, tout ça est intolérable
00:46:04 et en dit long sur l'état de soumission
00:46:06 et la reculade de la République à tous les niveaux,
00:46:08 face à l'antricisme.
00:46:10 – David Libeskind, est-ce qu'on est dans un état de soumission ?
00:46:13 – Alors, l'abord préalable, on ne sait pas, en fin de compte,
00:46:16 si c'est une photo qui a été prise par l'Uni…
00:46:18 – Ah, c'est une photo qui a été prise par…
00:46:20 – Je ne sais pas si c'est un montage…
00:46:22 – Il nous a expliqué que c'est une photo qui a été prise
00:46:24 par un membre de l'Uni, c'est ce qu'il nous a expliqué.
00:46:26 – C'est ce qu'il dit, mais bon c'est inviolable,
00:46:28 a priori il a été exclu de manière temporaire,
00:46:30 donc je pense qu'il y a quand même une enquête,
00:46:32 il y a un motif…
00:46:34 – Il y a un trouble visiblement au calme dans l'université,
00:46:36 c'est pour ça qu'il aurait été exclu.
00:46:38 – Deuxièmement, monsieur Odu, vous n'avez pas de chance,
00:46:40 moi j'ai enseigné 4 ans à Nanterre, voilà,
00:46:42 et je n'ai jamais vu une étudiante en burqa,
00:46:46 il y a des étudiantes qui portent le voile, effectivement,
00:46:48 mais ça c'est autorisé au sein des universités,
00:46:50 pendant 4 ans j'ai enseigné à Nanterre,
00:46:52 pendant 7 ans j'ai enseigné à l'université Paris-Saclay,
00:46:55 je n'ai jamais vu une étudiante en burqa,
00:46:58 j'ai également enseigné à Assas,
00:47:00 je n'ai jamais vu une étudiante en burqa,
00:47:02 donc à priori on ne vit pas dans le même monde.
00:47:04 – Est-ce que pour vous il y a un problème ?
00:47:06 – Moi j'ai enseigné à l'université, donc je sais de quoi je parle.
00:47:08 – Est-ce que c'est un problème qu'il y ait une étudiante en burqa ?
00:47:10 – Mais bien sûr c'est un problème, c'est avéré,
00:47:12 bien sûr c'est un problème,
00:47:14 comme vous l'avez indiqué vous-même,
00:47:16 les lois qu'il a interdit…
00:47:18 – Et est-ce que c'est un problème que ce soit le garçon de l'Uni qui soit exclu ?
00:47:20 – Si il a fauté, pourquoi pas, oui.
00:47:22 – Non, si il a fauté, non, mais à priori il n'a pas fauté,
00:47:24 s'il n'a pas fauté…
00:47:26 – Vous l'avez dit vous-même, le Uni c'est un syndicat de droite et d'extrême droite.
00:47:28 – Non, je n'ai pas dit ça, je n'ai absolument pas cité ça,
00:47:30 à aucun moment je n'ai dit ça.
00:47:32 – Non, mais ceux qui nous écoutent,
00:47:34 ce n'est pas le MINEF, ce n'est pas ce que j'ai mis en tout cas.
00:47:36 – Le Uni c'est un syndicat d'extrême droite, de droite.
00:47:38 Donc à partir de là on a le droit de s'interroger
00:47:40 si ce n'est pas un montage, si ce n'est pas une mise en scène.
00:47:42 – Mais on se serait posé la question,
00:47:44 quelle que soit la personne qui est…
00:47:46 – Vous l'avez posé d'ailleurs.
00:47:48 – Je vais vous faire une photo, si ça avait été dans n'importe quelle partie,
00:47:50 j'aurais posé la question, parce que c'est le métier de journaliste
00:47:52 de s'interroger sur ce qu'on nous montre et de se poser des questions.
00:47:54 – Vous l'avez même posé trois fois.
00:47:56 – Il ne faut pas que monsieur Oudouh tienne un disque.
00:47:58 – Maître Salmane.
00:48:00 – Il y a quand même une inversion des valeurs, parce que dans le lycée…
00:48:02 – Maître Salmane.
00:48:04 – Dans le lycée Maurice Ravel, c'est le proviseur qui a été mis de côté,
00:48:06 on l'a mis dehors d'une certaine manière.
00:48:08 Donc là c'est pareil, c'est une inversion des valeurs.
00:48:10 Quand la personne dénonce des faits qui sont contraires à la loi,
00:48:12 c'est cette personne qui est excluée.
00:48:14 Moi c'est ça qui me semble fou, c'est le renversement des valeurs.
00:48:16 On ne respecte plus les valeurs de la République
00:48:18 et ça c'est contraire à la loi, je veux dire, il faut respecter les choses.
00:48:20 – Il ne faut pas tout mélanger en fait.
00:48:22 – Je ne mélange pas tout.
00:48:24 – Maurice Ravel c'est un autre problème.
00:48:26 – Non, justement, je faisais un parallèle en me disant,
00:48:28 il a voulu faire appliquer la loi.
00:48:30 – Non mais là-dessus on est d'accord.
00:48:32 – Laurent Bonnaterre.
00:48:34 – Pour être extrêmement précis, d'abord, effectivement,
00:48:36 la burqa est interdite dans l'espace public depuis 2010,
00:48:38 premier état européen à prendre de loi, la France,
00:48:40 c'est une loi importante qu'il faut appliquer.
00:48:42 Maurice Ravel, le principal, il s'est mis en retrait,
00:48:44 il a fait valoir ses droits à la retraite.
00:48:46 L'État vient de porter plainte pour des négociations calomnieuses pour le défendre
00:48:50 et on a utilisé, je crois que c'est vous Jean-Marc,
00:48:52 qui avez utilisé le terme "pas de vague"
00:48:54 qui est un problème extrêmement lourd dans l'éducation nationale.
00:48:56 Il se trouve que j'enseigne, il n'y a pas de problème dans l'établissement où je suis,
00:49:00 mais c'est des sujets que je connais un peu.
00:49:02 Le pas de vague ça fait beaucoup de mal et on peut donner crédit
00:49:04 au gouvernement actuel et notamment au Premier ministre Gavriel Attal
00:49:06 d'avoir mis fin au pas de vague.
00:49:08 On en parlera plus tard.
00:49:10 On a été extrêmement ferme sur la baïa.
00:49:12 Est-ce que Gavriel Attal a été très grand ?
00:49:14 Extrêmement ferme sur la baïa et on a porté les forces juridiques de l'État
00:49:18 aux côtés du principal de Maurice Ravel
00:49:20 et la burqa à l'université c'est non,
00:49:24 la burqa dans l'espace public c'est non.
00:49:26 Est-ce que l'islamisme continue de gagner du terrain dans les universités ?
00:49:28 Je ne suis pas à l'université donc je ne vais pas vous dire.
00:49:30 On voit, il y a des images qui sortent régulièrement,
00:49:34 il y a des photos, il y a des témoignages
00:49:36 qui laissent penser que l'islamisme gagne du terrain.
00:49:38 On sent bien, et on l'a vu encore plus aux Etats-Unis qu'en France,
00:49:40 mais c'est aussi le cas en France,
00:49:42 on sent bien qu'il y a une certaine communauté éducative dans les universités
00:49:46 qui est, comment dire, les idées utiles de l'antrisme islamiste.
00:49:50 Il y a clairement une partie de l'extrême gauche qui a dérivé
00:49:54 et qui pense que porter le voile c'est libérer les femmes.
00:49:56 Eh bien non, porter le voile en France c'est pas libérer les femmes.
00:49:58 Il y a des femmes qui ont le droit de porter le voile parce que c'est leur religion
00:50:02 et elles le portent dans l'espace privé et dans l'espace public
00:50:04 et dans certains temps de conditions c'est toléré
00:50:06 mais la burqa en France c'est non.
00:50:08 - Julien Aoudoul.
00:50:10 - Moi ce que je veux dire c'est qu'il y a quand même un aveuglement du gouvernement
00:50:14 qui croit qu'avec l'interdiction de l'abaya tout a été réglé.
00:50:18 Moi je rappelle qu'il y a chaque mois pratiquement 3000 atteintes à la laïcité.
00:50:22 Madame Belloubet nous a dit qu'il y avait 500 élèves radicalisés
00:50:26 dans nos établissements scolaires.
00:50:28 Je pense que c'est 3 fois voire 4 fois plus.
00:50:30 500 élèves radicalisés qui sont potentiellement des assassins,
00:50:34 qui sont potentiellement des gens qui vont agresser des professeurs,
00:50:38 des proviseurs et qui vont constituer une menace sérieuse.
00:50:42 Qu'est-ce qu'on fait au niveau national contre les idéologies islamistes ?
00:50:46 Qu'est-ce qu'on fait contre le terreau idéologique ?
00:50:48 Parce que c'est ça le problème.
00:50:50 Et face à ça vous êtes impuissants.
00:50:52 Face à ça vous regardez vos godasses.
00:50:54 Face à ça on a un gouvernement qui a peur.
00:50:56 Qui a peur que la république soit ferme.
00:50:58 Que la laïcité soit intraitable.
00:51:00 La laïcité c'est pas ouverte, c'est pas à la carte, c'est pas comme on veut.
00:51:04 La laïcité c'est un point c'est tout pour tout le monde.
00:51:06 Les chrétiens, les juifs, les musulmans et surtout pour les islamistes.
00:51:10 Les islamistes il faut les mettre à genoux.
00:51:12 Votre gouvernement depuis 7 ans, votre pouvoir depuis 7 ans ne fait rien.
00:51:16 On a une multiplication des affaires.
00:51:18 On a eu 2 professeurs qui ont été assassinés.
00:51:20 2 professeurs.
00:51:22 Est-ce qu'il y a eu une prise de conscience après ?
00:51:24 Non. On nous a dit vous allez voir ce que vous allez voir.
00:51:26 Tout va changer. On va prendre conscience.
00:51:28 On a mis des bougies etc. Rien n'a changé.
00:51:30 Aujourd'hui l'école, l'université sont en voie de colonisation par des islamistes qui avancent.
00:51:36 Et qui ne sont jamais arrêtés par le pouvoir et par la république.
00:51:40 - Maître Lébiskine, lève les yeux au ciel en vous écoutant.
00:51:42 - Ça m'étonne pas.
00:51:44 - Il y a 3000 incidents vous dites cette année.
00:51:46 - 3000 atteintes il y a la laïcité par mois.
00:51:48 - Combien il y a d'hyénas ?
00:51:50 - Combien il y a d'hyénas sur le territoire français ?
00:51:52 - C'est incroyable le relativisme.
00:51:54 - Vous n'avez de cesse de stigmatiser les musulmans.
00:51:58 - Mais je stigmatise qui ?
00:52:00 - Je parle des islamistes.
00:52:02 - Vous avez mérité d'un parti qui dit que le FN s'est constitué avec des personnes antisémites.
00:52:06 - Mais excusez-moi les antisémites ils sont cotés de vos amis et les filles.
00:52:08 - Les antisémites sont cotés de vos amis et les filles je pense.
00:52:12 - Laurent Bonataire.
00:52:14 - Monsieur Aoudoul, c'est votre fonds de commerce.
00:52:16 Vous exploitez le truc à fond.
00:52:18 Vous ne pouvez pas faire comme si vous n'aviez pas été au parlement ces dernières années.
00:52:20 La loi séparatisme vous n'étiez pas là.
00:52:22 Le gouvernement n'a rien fait. Il y a eu des tas de textes.
00:52:24 - Elle règle quoi ?
00:52:26 - Elle règle des tas de choses la loi séparatisme.
00:52:28 Elle donne beaucoup plus de pouvoirs, de sanctions.
00:52:30 Et par ailleurs, quand vous dites que rien n'est fait,
00:52:32 moi je ne veux pas que vous mettiez en cause, et c'est ce que vous sous-entendez,
00:52:34 ceux qui sont sur le terrain.
00:52:36 Et dans les établissements scolaires,
00:52:38 les principaux, les CPE, les enseignants...
00:52:40 - Mais eux sont tout seuls.
00:52:42 - Ils sont abandonnés.
00:52:44 - Ils sont agressés. Ils se font intimider.
00:52:46 Regardez ce principal dans Lyon.
00:52:48 Lui il a défendu les valeurs de la République.
00:52:50 - Il est sanctionné par son supérieur en élection.
00:52:52 - Premier local de Maurice Ravel, à Paris.
00:52:54 - Oui mais a posteriori, il est quand même parti.
00:52:56 - Le temps que l'affaire soit connue.
00:52:58 - Mais il est parti !
00:53:00 - Mais l'État le soutient.
00:53:02 - Mais il fallait le soutenir avant !
00:53:04 C'est trop facile de faire comme ça.
00:53:06 On fait tout pour qu'il soit exclu d'une certaine manière.
00:53:08 - Personne n'a tout fait pour qu'il soit exclu.
00:53:10 Il y a eu une famille qui a porté une plainte contre l'OMNIOUS.
00:53:12 - A posteriori, comme à chaque fois.
00:53:14 - Mais il faut soutenir les enseignants.
00:53:16 - Mais vous ne les soutenez pas.
00:53:18 - Il y a un Sciences Po.
00:53:20 Souvenez-vous du communiqué.
00:53:22 - Qui est allé le premier jour après l'affaire ?
00:53:24 - Le Premier ministre.
00:53:26 - Il y a des déplacements ministériels qui changent quoi que ce soit.
00:53:28 - Le seul qui a fait quelque chose, c'est Gabriel Attal.
00:53:30 - Vous êtes comme à outran, ça ne sert à rien.
00:53:32 - En même temps, on ne peut pas dire que Gabriel Attal ne fasse rien.
00:53:36 - Il a eu la mort.
00:53:38 - Je le dis régulièrement sur ce plateau, c'est le seul qui prend les choses en main.
00:53:40 Il bouge.
00:53:42 Simplement, quand on a Nicole Belloubet à couter,
00:53:44 il est mort.
00:53:46 On va réécouter tout à l'heure, on va réécouter ce qu'elle a dit sur Samuel Paty.
00:53:50 Mais c'est une honte, ce qu'elle a dit.
00:53:52 Que l'Etat n'est responsable de rien.
00:53:54 Mais elle vient d'où ?
00:53:56 Elle sort d'où ?
00:53:58 On fait une pause.
00:54:00 Le CNews Info, dans un instant.
00:54:02 A tout de suite.
00:54:04 - Ils veulent limiter le droit de grève dans les transports publics.
00:54:10 Une proposition de loi présentée par les sénateurs
00:54:12 veut donner la possibilité au gouvernement
00:54:14 de prévoir des périodes pendant lesquelles
00:54:16 il serait interdit de faire grève.
00:54:18 Le fondateur du Front National,
00:54:20 Jean-Marie Le Pen,
00:54:22 placé sous régime de protection juridique.
00:54:24 Statut qui permet de désigner à l'avance
00:54:26 une ou plusieurs personnes pour le représenter
00:54:28 le jour où il ne sera plus en capacité
00:54:30 de gérer ses intérêts.
00:54:32 Et puis, profonde tristesse du souverain pontife
00:54:34 après la mort de 7 travailleurs humanitaires à Gaza.
00:54:36 Le peuple qui en a profité
00:54:38 pour renouveler son appel
00:54:40 à un cessez-le-feu
00:54:42 et à la libération des otages.
00:54:44 - 11h34 sur CNews.
00:54:48 On continue à parler d'éducation, d'école.
00:54:50 Dans un instant, on parlera du financement
00:54:52 de l'école privée qui est montrée du doigt depuis hier.
00:54:54 On se demande si c'est parce que l'école privée
00:54:56 est essentiellement catholique, d'ailleurs,
00:54:58 qu'elle est montrée du doigt comme ça.
00:55:00 On aura l'occasion d'en parler.
00:55:02 Mais d'abord, Nicole Belloubet,
00:55:04 parce que je voudrais qu'on y revienne.
00:55:06 C'est quand même assez surréaliste.
00:55:08 La soeur de Samuel Paty a expliqué
00:55:10 dans la mort de son frère,
00:55:12 dans le meurtre de son frère,
00:55:14 parce que l'État ne l'avait pas protégée.
00:55:16 Et la ministre était hier à la télé.
00:55:18 Elle était hier chez nos confrères de BFM TV
00:55:20 et elle a expliqué que non, l'État,
00:55:22 finalement, n'était responsable de rien.
00:55:24 C'est une façon, d'une part, de se débarrasser
00:55:26 du dossier qui est un peu facile, peut-être,
00:55:28 et puis c'est quand même un manque de respect
00:55:30 pour la famille de Samuel Paty. On l'écoute.
00:55:32 - Une question à propos
00:55:34 de Samuel Paty.
00:55:36 Est-ce que vous estimez, vous, Nicole Belloubet,
00:55:38 que l'État a une part de responsabilité
00:55:40 dans la mort de Samuel Paty,
00:55:42 de ne pas l'avoir protégée ?
00:55:44 - Alors, si vous voulez, il y a sans doute des choses
00:55:46 qui auraient pu être mieux faites.
00:55:48 Pour autant, je ne suis pas
00:55:50 certaine que l'on puisse dire
00:55:52 que l'État a une part de responsabilité
00:55:54 dans l'assassinat de Samuel Paty.
00:55:56 - Voilà.
00:55:58 Julien Audeuil. - C'est honteux
00:56:00 d'entendre une ministre, déjà,
00:56:02 dénier à la soeur de Samuel Paty
00:56:04 le droit d'accuser
00:56:06 et de cibler les responsabilités.
00:56:08 L'État est responsable trois fois.
00:56:10 La première fois, en ayant accueilli
00:56:12 cette famille de Tchétchène.
00:56:14 La deuxième fois,
00:56:16 avec la hiérarchie de l'éducation nationale,
00:56:18 en ayant balayé
00:56:20 les alertes
00:56:22 de Samuel Paty, qui étaient menacées.
00:56:24 On n'a pas voulu entendre,
00:56:26 on n'a pas voulu voir, on n'a pas voulu protéger
00:56:28 ce professeur qui avait subi
00:56:30 et qui subissait une fatwa. Et la troisième fois,
00:56:32 il faut bien le dire,
00:56:34 c'est en ayant refusé,
00:56:36 en amont, d'expulser
00:56:38 cet individu Tchétchène, radicalisé,
00:56:40 dont on connaissait le degré de radicalisation.
00:56:42 Donc l'État a failli
00:56:44 à tous les niveaux et a laissé
00:56:46 ce professeur, en première ligne,
00:56:48 subir cet attentat.
00:56:50 Donc, très clairement, il faut arrêter
00:56:52 de trouver des excuses. Ce serait bien
00:56:54 que le gouvernement, à un moment donné, reconnaisse
00:56:56 qu'il a échoué,
00:56:58 que l'État français a échoué
00:57:00 et qu'il y a eu des failles, tout simplement.
00:57:02 – Et en tirer des leçons. – Et en tirer des leçons.
00:57:04 – Laurent Bonataire, est-ce que vous êtes choqué,
00:57:06 vous aussi, par la position de Nicole Béloubet ?
00:57:08 Même si vous êtes dans la majorité,
00:57:10 on peut être choqué par ses propos.
00:57:12 – Sa conclusion n'est pas adaptée.
00:57:14 Elle le dit au début qu'il y a eu des failles,
00:57:16 elle reconnaît qu'il y a eu des failles.
00:57:18 – Sommairement.
00:57:20 – Et je le redis, puisqu'on en parlait juste avant,
00:57:22 il faut que ceux qui sont en première ligne,
00:57:24 profs d'histoire-géo, je suis prof d'histoire-géo,
00:57:26 je crois que vous êtes vous-même
00:57:28 diplômé d'histoire-géo,
00:57:30 qui soit beaucoup plus encadré, beaucoup plus protégé,
00:57:32 beaucoup plus soutenu, ça a beaucoup manqué
00:57:34 pour Samuel Patnis, il s'est retrouvé tout seul
00:57:36 face à cette fatwa qui a donné cette…
00:57:38 – Mais elle est ministre de l'éducation,
00:57:40 vous vous rendez compte… – Je viens de vous dire que c'était pas…
00:57:42 – Non, non, je suis d'accord avec vous, je comprends,
00:57:44 mais vous vous rendez compte qu'elle est ministre de l'éducation
00:57:46 et en plus elle a une position
00:57:48 qui est à l'opposé de celle de Gabriel Attal.
00:57:50 Gabriel Attal, quand il a été ministre de l'éducation,
00:57:52 honnêtement, on s'est dit, enfin un ministre
00:57:54 qui comprend, enfin un ministre
00:57:56 qui se rend compte de ce qui se passe dans l'éducation nationale.
00:57:58 Et pourquoi il nomme Nicole Belloubet ?
00:58:00 Pourquoi ? Non mais elle n'est pas du tout en phase avec lui, excusez-moi.
00:58:04 – Entre temps, depuis Samuel Patis, il y a plusieurs textes de loi qui sont passés,
00:58:08 notamment le texte de loi immigration qui aurait permis
00:58:10 de régler beaucoup plus vite et beaucoup plus efficacement
00:58:12 un certain nombre de situations, notamment au vu des…
00:58:14 – Maître Salmane, ça a été fait pour ça.
00:58:16 – Il y a le refus d'appeler un lycée Samuel Patis aussi,
00:58:18 ça a été fait là, Valérie Pécresse a adopté,
00:58:20 ça allait être fait, je pense que c'est un manque de courage également,
00:58:22 ça aurait dû être fait bien plus tôt.
00:58:24 Ce que dit Nicole Belloubet…
00:58:26 – Après, je ne vais pas justifier…
00:58:28 – Les parents…
00:58:30 – Il y a beaucoup de parents qui ont fait pression pour que ce ne soit pas le cas,
00:58:32 parce qu'ils ont peur, pour leur enfant, il faut donner…
00:58:34 – Vous avez raison de le souligner, ce que dit Nicole Belloubet…
00:58:36 – C'est les collectivités locales qui décident, c'est pas les parents.
00:58:38 – Oui, bien sûr, mais les collectivités locales ont peur,
00:58:40 là c'est la première fois, Valérie Pécresse, elle ose et c'est très bien,
00:58:42 mais les parents ont peur, c'est vrai.
00:58:44 – Ce que dit Nicole Belloubet, elle manque d'empathie,
00:58:46 c'est un manque de respect pour la famille de Samuel Patis
00:58:48 et elle devrait apporter tout son soutien, plein et entier,
00:58:50 et reconnaître la responsabilité de l'État sans détour,
00:58:54 c'est ça aussi le courage politique,
00:58:56 c'est de reconnaître que quand on a fauté, il y a des erreurs,
00:59:00 et on doit les assumer et surtout en tirer les conséquences,
00:59:02 et pas à demi-mot dire "oui, il y a peut-être éventuellement…",
00:59:04 non, oui, l'État a une responsabilité énorme dans ce qu'il s'est passé,
00:59:08 et ça aurait pu être évité.
00:59:10 – David Debesky, est-ce qu'elle vous choque, la ministre, dans ses propos ?
00:59:12 – Bien sûr, c'est choquant ce qu'elle dit,
00:59:14 parce qu'en plein compte, il y a eu un signalement, il y a eu des alertes,
00:59:16 donc l'État est responsable,
00:59:18 et donc j'espère que la famille a engagé une procédure devant le tribunal administratif
00:59:23 pour mettre en compte la responsabilité de l'État.
00:59:25 – Elle est au début d'une procédure, elle attendait…
00:59:27 En fait, la famille en plus, elle est très digne,
00:59:29 parce qu'elle a fait une première étape qui consiste à dire à l'État
00:59:33 "si vous reconnaissez, il n'y aura pas de procès",
00:59:35 je trouve ça très digne, et elle a en face d'elle,
00:59:38 cette ministre d'éducation qui dit "non, non, nous ne sommes responsables de rien",
00:59:41 mais c'est aberrant, provocation.
00:59:45 Autre sujet que je voulais qu'on aborde aujourd'hui,
00:59:47 c'est l'école, décidément, beaucoup de sujets autour de l'école aujourd'hui,
00:59:49 c'est le financement de l'école privée qui est épinglé,
00:59:52 on parle de manque de transparence dans les écoles privées,
00:59:54 je posais la question, excusez-moi de la poser aussi directement,
00:59:56 mais est-ce que c'est parce que c'est essentiellement des écoles catholiques,
00:59:59 les écoles privées, qu'aujourd'hui on pose cette question et on s'interroge là-dessus ?
01:00:03 On va en débattre tout d'abord, les faits.
01:00:05 – Premier constat de ce rapport,
01:00:07 le manque de transparence du financement des écoles privées sous contrat.
01:00:11 Les établissements, presque essentiellement catholiques,
01:00:13 reçoivent un minimum 75% de fonds publics,
01:00:16 soit environ 9 milliards d'euros.
01:00:18 Une allocation sous-estimée selon le député LFI Paul Vannier.
01:00:22 – Au moins plusieurs centaines de millions d'euros échappent au calcul,
01:00:26 10, 11 ou 12 milliards, nul ne connaît dans ces conditions
01:00:30 le montant précis de la dépense publique consacrée aux établissements privés chaque année.
01:00:35 – Autre critique, les contrôles sont trop rares et peu approfondis.
01:00:39 Côté pédagogique, les rapporteurs soulignent des angles morts,
01:00:42 notamment à propos de l'instruction religieuse.
01:00:44 Au niveau budgétaire, ils exigent plus de rigueur,
01:00:47 en témoignent les contrats entre l'État et les écoles,
01:00:49 reconduits sans aucune vérification.
01:00:52 – L'exemple du collège Stanislas est particulièrement éclairant.
01:00:55 Alors qu'un rapport de l'inspection générale a révélé
01:00:58 que l'établissement ne respectait aucune des trois obligations contractuelles
01:01:03 prévues par la loi Debré, la pérennité de son contrat
01:01:06 et donc du versement des fonds publics n'a jamais été remise en cause.
01:01:09 – Dernier point évoqué dans ce rapport,
01:01:11 la mixité sociale, Christopher Weisberg souhaite conditionner
01:01:15 le financement des écoles à leur indice de position sociale.
01:01:18 – Je propose de rendre obligatoire la prise en compte de l'IPS
01:01:20 dans le cadre de l'allocation des moyens de l'État aux académies
01:01:22 et permettre aux collectivités territoriales de moduler ces financements
01:01:25 en fonction de la mixité socio-scolaire.
01:01:27 – En France, 2 millions d'élèves sont scolarisés dans des écoles privées sous contrat.
01:01:32 – Laurent Bonaterre, c'est quand même étonnant
01:01:34 parce qu'on a l'impression qu'aujourd'hui le problème,
01:01:36 c'est quand même la religion catholique, globalement.
01:01:38 Excusez-moi, parce qu'on a l'impression qu'on est à côté de la plaque.
01:01:41 – Mais non mais…
01:01:42 – Je ne vais pas tout mélanger, mais on a une famille qui perd son gamin,
01:01:45 on dit "ah attention, ils sont catholiques".
01:01:47 Il y a les écoles privées qui sont essentiellement catholiques aussi
01:01:53 et on dit "ah ben attention les écoles privées".
01:01:55 Est-ce que c'est ça le problème en France ?
01:01:56 Est-ce qu'aujourd'hui on est en train de renier nos racines ?
01:01:58 Nos racines, il y a beaucoup de gens et en particulier chez les insoumis
01:02:02 pour qui ces racines chrétiennes catholiques de la France sont un problème.
01:02:06 Est-ce que c'est ça notre problème aujourd'hui en France ?
01:02:07 – Non, je ne le pense pas.
01:02:09 Par ailleurs, moi je suis laïc, à la fois laïc à titre personnel et laïc comme élu,
01:02:13 et je pense que le débat religieux prend trop de place,
01:02:16 quelles que soient les religions, dans l'espace public.
01:02:18 Pour moi c'est une vraie difficulté.
01:02:19 Je reviens sur le sujet de l'école…
01:02:21 – Mais qui n'est peut-être pas très éloigné non plus.
01:02:23 – Alors d'abord, disons-le clairement, sur les deux dernières grandes polémiques
01:02:26 sur les établissements privés, il y a eu Stanislas qui a été cité,
01:02:30 mais il y a eu aussi AVRES qui est un lycée musulman à Lille.
01:02:33 Donc il y en a eu pour tout le monde dans les polémiques.
01:02:35 Est-ce qu'il faut mieux contrôler l'argent public qui est donné ?
01:02:37 Oui, évidemment, personne, aucun élu responsable peut dire
01:02:40 on va lancer de l'argent public dans le privé sans contrôler,
01:02:43 donc les contrôles sont insuffisants, il faut contrôler.
01:02:45 Est-ce que la liberté d'éducation doit être protégée en France ?
01:02:47 Oui, évidemment, il y a 2 millions d'élèves dans le privé,
01:02:49 17% des élèves qui vont dans le privé.
01:02:51 Moi j'aime bien la proposition sur l'indice de positionnement social,
01:02:54 c'est un peu technique mais je vais essayer de le décrire en quelques mots.
01:02:57 L'IPS, l'indice de positionnement social, c'est déjà ce qui permet
01:03:00 de classer les collèges et les écoles en REP ou en REP+,
01:03:03 et donc plus vous êtes classé en REP ou en REP+, plus vous avez de moyens,
01:03:06 et plus les enseignants qui sont dans ces établissements sont payés.
01:03:08 C'est hyper important pour avoir des enseignants de très bon niveau,
01:03:12 avec une grosse expérience, un gros bagage, qui viennent dans des collèges,
01:03:15 REP comme le mien ou REP+ comme celui de la commune voisine.
01:03:18 Et donc l'idée de moduler les aides aux privés en fonction de leur capacité
01:03:23 à accueillir aussi des élèves en difficulté, ça me paraît une bonne piste.
01:03:26 Mais on voit encore une fois que c'est quand même un député LFI qui...
01:03:29 - Ils sont deux en France. - Oui, vous savez, c'est comme la commission d'enquête sur la TNT.
01:03:36 On a vu comment ça se passait avec LFI qui donne des consignes.
01:03:45 Et en fait, ils sont sans surprise.
01:03:47 - Heidberg, qui est Renaissance en l'occurrence, porte à mon avis...
01:03:50 - Mais vous savez, c'est toujours Starsky et Hutch.
01:03:52 Il y a le bon, il y a le gentil et le méchant.
01:03:55 - On connaît les commissions d'enquête parlementaires, qui ont prouvé que le Rennes était sous Tuten.
01:04:01 - C'est intéressant parce que les macronistes sont totalement cannibalisés
01:04:04 par l'extrême gauche sur ces sujets.
01:04:06 On l'avait vu également sur la commission d'enquête sur les défaillances dans le sport,
01:04:09 où on avait une présidente fantoche de la majorité
01:04:13 qui était gouroutisée par l'écolo-gauchiste qui disait tout,
01:04:17 qui, encore une fois, qui fixait la note.
01:04:20 Et ce qu'on a vu hier est extrêmement choquant.
01:04:22 On a un combat, j'allais dire, presque uniquement séculaire de l'extrême gauche
01:04:26 contre l'enseignement privé.
01:04:28 On ne supporte pas l'enseignement catholique, on ne supporte pas nos valeurs, notre identité.
01:04:31 C'est trop enraciné, tout ça. Ils le détestent.
01:04:34 Ce n'est pas nouveau.
01:04:35 Ce qui est nouveau, en revanche, c'est de voir que la Macronie se soumet à cette idéologie
01:04:41 et considère, d'une certaine façon, que l'enseignement privé est un problème.
01:04:45 Mais aujourd'hui, l'effondrement du niveau scolaire,
01:04:48 le fait qu'il y ait 40% d'élèves de 6ème qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter,
01:04:52 ce n'est pas la faute de l'enseignement privé.
01:04:54 Le fait qu'il y ait des atteintes à la laïcité et que l'enseignement public soit pris d'assaut par les islamistes
01:04:59 n'est pas le fait d'enseignement privé, très clairement.
01:05:01 Donc, la mixité sociale...
01:05:03 - Vous savez que beaucoup de musulmans mettent leurs enfants dans les écoles catholiques.
01:05:06 - Je vais terminer.
01:05:07 - Beaucoup de musulmans mettent leurs enfants dans les écoles catholiques, par ailleurs.
01:05:09 - Le fait aujourd'hui que l'école, pour bon nombre de familles populaires,
01:05:12 devienne un enfer, un enfer de violence,
01:05:15 un enfer parce qu'il n'y a plus d'ascenseur social,
01:05:18 un enfer parce qu'on sent que l'école ne fait plus son boulot,
01:05:22 ce n'est pas la responsabilité de l'enseignement privé,
01:05:24 c'est la responsabilité de votre gouvernement,
01:05:26 de ceux qui l'ont précédé,
01:05:28 qui ont laissé l'enseignement public atteindre le niveau auquel il est aujourd'hui.
01:05:32 C'est ça qui est choquant, et sur ces questions-là, on ne vous entend pas beaucoup.
01:05:35 - Et c'est vrai que l'école publique va mal.
01:05:37 Honnêtement, l'école publique va mal, parce qu'elle est laissée à l'abandon.
01:05:41 - Excusez-moi, moi j'ai écouté hier à midi,
01:05:44 j'ai écouté Europe 1 et RTL, où les auditeurs parlent,
01:05:48 c'est deux émissions qui se ressemblent,
01:05:51 et dans les deux, vous aviez des gens, des professeurs du public,
01:05:54 qui disaient mettre leurs enfants dans le privé.
01:05:56 Ils expliquaient qu'ils mettaient leurs enfants dans le privé
01:05:58 parce qu'ils voulaient que leurs enfants réussissent,
01:06:00 parce qu'ils voulaient que les cours aient lieu,
01:06:02 alors que ce n'est pas le cas dans le public aujourd'hui,
01:06:04 il y a une espèce de laissé-aller dans le public.
01:06:06 - Non mais il a raison.
01:06:07 - D'abord, ne jetons pas le bébé l'eau du bain,
01:06:10 il y a beaucoup d'établissements publics où ça se passe très bien,
01:06:12 où les enfants travaillent...
01:06:13 - Mais le niveau scolaire est extrêmement bas.
01:06:15 - Mais ce n'est pas vrai.
01:06:16 - Il y a une haine de l'excellence quand on voit les critiques qui sont faites à Stanislas.
01:06:20 - Ma fille a fait toutes ses études dans le public.
01:06:22 - Mais ce n'est pas parce que votre fille ça s'est très bien passé.
01:06:24 - Mais donc il y a plein d'établissements où ça se passe bien,
01:06:27 dans ma commune il y a plein d'établissements où ça se passe bien.
01:06:29 - Et il ne faut pas jeter le bébé l'eau du bain.
01:06:30 - D'accord.
01:06:31 - Et monsieur Odulle, ce que vous avez dit est extrêmement méprisant pour les enseignants.
01:06:34 - Pourquoi ?
01:06:35 - Parce qu'il y a beaucoup d'enseignants qui, avec des moyens limités,
01:06:38 font un travail extraordinaire sur le terrain.
01:06:40 Et donc la question des moyens, elle n'est pas indigne.
01:06:42 On est tous en train de dire que l'État a des finances qui vont très mal.
01:06:45 Et on dit, est-ce qu'on ne peut pas regarder un peu comment on répartit les moyens
01:06:48 entre le privé et le public ?
01:06:49 Moi ça ne me choque pas.
01:06:50 - Mais ce n'est pas qu'une question de moyens.
01:06:51 - On ne peut pas dire, monsieur Odulle, en même temps, il n'y a pas de moyens.
01:06:54 - On a l'école qui nous coûte la plus chère, on a le classement PISA qui s'est effondré,
01:06:57 on est 23ème, on est 23ème, on a jamais mis autant d'argent dans l'école.
01:07:02 - Monsieur Odulle, qu'est-ce que vous pensez du dédoublement des classes en REP et en REP+
01:07:06 à partir de la grande section de maternelle ?
01:07:08 - C'est une connerie.
01:07:09 - C'est une connerie ?
01:07:10 - C'est une connerie et une injustice.
01:07:11 Parce que dans le même temps, dans la ruralité, dans mon département de Lyon,
01:07:14 depuis que Macron est là, on a fermé 177 classes dans la ruralité.
01:07:17 - Ça n'a rien à voir avec la ruralité, pas la ruralité.
01:07:18 - Si, si, ça a rien à voir.
01:07:19 - Ça n'a rien à voir.
01:07:20 - Parce que les quartiers populaires, ils ont le droit d'avoir des classes à 12,
01:07:22 chez moi on les ferme à 18.
01:07:23 Donc il y a un vrai problème.
01:07:24 - Non, on les ferme pas à 18.
01:07:25 - D'injustice qui n'est pas républicaine.
01:07:26 - On les ferme pas à 18.
01:07:27 - Si, si, venez chez moi, on ferme des classes à 18.
01:07:30 - Aujourd'hui, il y a des moyens énormes qui ont été mis, grâce à ce dédoublement,
01:07:34 sur les classes de grande section jusqu'à la CE2,
01:07:38 et qui font que les élèves apprennent dans des meilleures conditions.
01:07:41 - Pourquoi on ne le fait pas dans la ruralité alors ?
01:07:42 - Mais on le fait aussi dans les villages.
01:07:43 - Mais je ne dis pas que ça ne va pas du tout.
01:07:44 - On le fait aussi.
01:07:45 - Non, mais non.
01:07:46 - Vous n'avez pas de classe à 30 dans les villages ?
01:07:47 - Mais non, bien sûr que si.
01:07:48 - Non.
01:07:49 - Venez chez moi, vous vous regroupez et vous faites une classe unique à 30 ou 35, c'est tout.
01:07:55 - Oui, parce qu'on a un problème de démographie.
01:07:56 - Ah bah oui, mais donc ça existe.
01:07:59 - Il y a moins de moins, il y a un vrai problème de démographie.
01:08:01 - Venez chez moi, je vous montre.
01:08:02 - Par exemple, vous savez qu'on a de moins en moins d'enfants dans nos écoles,
01:08:04 et que c'est un vrai problème, puisqu'on fait de moins en moins d'enfants,
01:08:06 et que nos écoles sont en train de...
01:08:07 - Le public va mal.
01:08:10 - Non, il faut que ça va à peu près.
01:08:11 - Le public va mal.
01:08:12 - Un vrai problème de niveau.
01:08:13 - Les élèves ne savent pas lire et écrire, compter, on va nous dire, il n'y avait pas fait...
01:08:15 - C'est pas vrai.
01:08:16 - Bah alors regardez le niveau, il y a même des profs qui écrivent en écriture inclusive,
01:08:19 vous voyez bien qu'il y a un problème.
01:08:20 Moi je peux vous en montrer des exemples, donc arrêtez de nier la réalité des faits.
01:08:24 - Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problème, je dis que c'est pas vrai.
01:08:25 - A part Gabriel Attal, il a fait des vraies choses, on n'avait pas...
01:08:26 - Il y a plein d'élèves qui savent écrire, lire et compter.
01:08:27 - Mais laissez-moi parler aussi, au lieu d'ébiter comme ça.
01:08:29 On n'avait pas Pendia qui nous disait qu'il faut faire peut-être des cours d'écologie ou je ne sais pas quoi.
01:08:33 Non, d'abord la priorité...
01:08:34 - Et voilà, Pendia il n'est plus là.
01:08:35 - Ah bah oui, heureusement.
01:08:36 - Oui, heureusement.
01:08:37 - Et on espère que Nicole Belloubet va le rejoindre.
01:08:39 - Oui, c'est ça, c'est lire, écrire, compter et que oui il y a des priorités, j'ai là le sentiment,
01:08:43 mais c'est un sentiment, qu'il y a une haine de l'excellence.
01:08:46 Parce que Stanislas, c'est l'excellence, c'est la méritocratie, c'est l'élite de demain.
01:08:50 Et ça il faut aussi le regarder et arrêter...
01:08:52 Il faudrait plutôt prendre ce qui va dans le privé et l'importer dans le public.
01:08:56 - Vous devriez regarder les résultats de Stanislas dans l'écran de l'école.
01:08:58 - Maître des baskets !
01:08:59 - Alors déjà, c'est un débat qui est récurrent...
01:09:02 - Attendez, maître !
01:09:04 - C'est un débat récurrent depuis les années 80, rappelez-vous les manifestations sous l'air mitterrand,
01:09:11 au début des années 80, concernant justement l'enseignement libre.
01:09:15 Alors, effectivement, ça je veux dire, il n'y a pas à débattre le bilan de l'éducation nationale,
01:09:19 les lycées publics, les collèges, c'est catastrophique.
01:09:22 Ça je crois, je veux dire, on aura beau débattre pendant des heures, je crois que tout le monde là-dessus est d'accord.
01:09:26 Ensuite, moi ce qui me gêne, l'école privée touche des fonds publics,
01:09:29 donc c'est normal que l'école privée soit contrôlée,
01:09:34 sachant que c'est pas lié à ce qu'elle soit catholique, etc.
01:09:38 Et effectivement, toutes les écoles privées, la majorité des écoles privées sous contrat sont catholiques.
01:09:43 Mais la plupart des élèves dans ces écoles ne sont pas catholiques.
01:09:46 - Non, bien sûr, mais oui, tout à fait, mais les écoles ne sont pas...
01:09:48 - Les écoles ne sont pas...
01:09:50 - Les écoles ne sont pas...
01:09:51 - Mais justement, ça veut dire quoi ?
01:09:53 Ça veut dire que ces écoles catholiques ont un meilleur niveau, excusez-moi,
01:09:55 ces écoles privées ont un meilleur niveau,
01:09:57 mais excusez-moi, si on est musulman ou si on est juif et qu'on met son enfant dans une école catholique,
01:10:01 c'est pas par choix qu'il ait une éducation catholique,
01:10:04 c'est juste parce que ces écoles sont meilleures.
01:10:06 Et donc, si ces écoles sont meilleures, ça veut dire que dans le public, elles sont mauvaises.
01:10:09 - Mais ça, on est d'accord.
01:10:10 Après, moi ce qui me gêne, c'est peut-être le manque de mixité sociale, effectivement,
01:10:13 parce que, bon, dans l'enseignement privé, c'est du contrat, il faut payer l'école, hein,
01:10:16 donc en fin de compte, les classes populaires sont empêchées, disons, pour des raisons financières...
01:10:20 - Mais elles ne sont pas empêchées, il suffit de faire une bonne école publique, c'est tout.
01:10:24 Une école catholique, euh, publique, pardon, qui a un bon niveau.
01:10:27 Vrai lapsus, c'était pour aller vite.
01:10:29 Sonia Mabouk, c'est dans un instant, on se retrouve devant vous en direct à partir de 10h35 à demain,
01:10:32 et d'ici là, soyez prudents !
01:10:34 [Musique]