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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin de 9h à 9h30 pour l'heure des pros et sur CNews comme tous les jours jusqu'à 10h30.
00:00:08 La violence à Montpellier. Mais non pas la violence gratuite, la violence motivée, la violence programmée.
00:00:16 Samara a 14 ans, elle est musulmane. "Ma fille s'habille à l'européenne", dit sa mère.
00:00:24 Et c'est pour cette raison que Samara a été rouée de coups par une jeune fille du collège. C'est en tout cas ce que dit sa mère.
00:00:31 Dans un témoignage édifiant que nous entendrons dans quelques instants, témoignage recueilli par Charles Lhuillier d'Europe 1.
00:00:38 La mère rapporte aussi que la jeune femme qui a agressé sa fille porte le voile et que cette jeune femme regrette que Samara ne fasse pas de même.
00:00:48 La semaine passée, la mère de Samara, Asiba, a prévenu l'établissement que sa fille était harcelée.
00:00:55 L'établissement n'a pas tenu compte de cet appel au secours. Et mardi, Samara est sortie sans aucune protection avant d'être prise à partie et finir à l'hôpital.
00:01:06 L'enquête déterminera les conditions et les raisons de l'agression. Le témoignage de la mère devra être vérifié, validé bien sûr. Et la prudence, comme toujours, prévaut.
00:01:18 J'observe que Mme Belloubet n'est pas à Montpellier ce matin. J'observe une nouvelle fois qu'un établissement est mis en cause pour ne pas prendre la mesure d'un événement dramatique.
00:01:30 Je suis certain que les choses évolueront aujourd'hui comme toujours. Comme au lycée Maurice Ravel de Paris, pour une seule raison.
00:01:37 L'affaire est désormais sur la place publique. Il est 9h. Chana Lusso.
00:01:43 (Générique)
00:01:54 Bonjour Pascal, bonjour à tous. À Montpellier, Samara, l'adolescente rouée de coups par trois mineurs devant son collège, va être entendue aujourd'hui par les autorités.
00:02:04 Elle est donc sortie du coma hier. Ses jours ne sont plus en danger.
00:02:08 Sa mère raconte sur Europe 1 ce matin que Samara était quotidiennement insultée parce qu'elle ne porte pas le voile islamique et qu'elle s'habille, je cite, à l'européenne.
00:02:17 Écoutez la réaction du député Karl Olive. Il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur Europe 1 et C News.
00:02:22 De façon sous-jacente, Sonia Mabrouk, il y a le sujet de la laïcité. La laïcité, toute la laïcité, rien que la laïcité.
00:02:30 Dans les écoles, dans les collèges, comme c'est le cas ici à Montpellier, comme dans les enceintes sportives.
00:02:35 Ce n'est pas pour rien comme à Poissy mais comme ailleurs. Dès 2015, on a mis en place une charte de la laïcité et ce n'est pas négociable.
00:02:41 Une voiture est volée toutes les quatre minutes en France. C'est ce que révèle l'entreprise Coyote ce matin.
00:02:48 Certains modèles sont plus prisés que d'autres, notamment les SUV qui représentent 62% des vols.
00:02:54 Stéphane Curtelin, directeur produit et marketing de Coyote, était ce matin dans la matinale de C News.
00:02:58 140 400 véhicules en effet volés l'an dernier.
00:03:02 C'est une tendance qui s'aggrave, qui se confirme et c'est pour ça que ça nous fait appeler notre observatoire aussi récupération après vol.
00:03:09 Parce que le sujet nous apparaît maintenant sous cet angle là. Empêcher le vol, ça semble très difficile.
00:03:16 En revanche, si on a des solutions pour récupérer rapidement son véhicule, dans notre cas c'est en 48 heures, dans 91%, on retrouve les véhicules grâce à notre solution.
00:03:24 C'est là peut-être l'angle qu'il faut prendre pour lutter contre ce fléau.
00:03:28 Et puis pas d'inquiétude, la date limite pour confirmer ses voeux sur Parcoursup a été repoussée après une panne générale.
00:03:35 Vos enfants ont peut-être été concernés, la plateforme était inaccessible hier soir, créant du stress supplémentaire.
00:03:41 Initialement, les candidats avaient jusqu'à hier 23h59 pour finaliser leur dossier. Ils ont désormais jusqu'à ce soir 22h.
00:03:48 Je maintiens que Parcoursup est une horreur, je maintiens que c'est une usine à gaz.
00:03:52 Il n'y a qu'une personne en France qui trouve ça très bien, c'est Alexis Colère.
00:03:56 Il en est très content, c'est le principal petit homme gris de ce pays, M. Colère, et c'est un drame.
00:04:03 C'est invraisemblable et les parents sont plongés dans un stress XXL.
00:04:09 On le dit, on le redit, et un jour Parcoursup disparaîtra, mais il faudra effectivement du temps, parce que ça se passe comme ça en France.
00:04:16 En revanche, je salue Sabrina Medjaber, Olivier Dardigolle, Philippe Bilger, Vincent Herbouet et Gautier Lebret.
00:04:24 Nous sommes avec Charles Lhuillier, qui est en direct.
00:04:27 Alexis Colère, évidemment, qui est le secrétaire général de l'Elysée, comme chacun sait.
00:04:32 Je remercie Charles Lhuillier.
00:04:34 Le témoignage que vous avez eu de la mer de Samara, qui est à ci-bas, est un témoignage édifiant.
00:04:41 On va l'entendre en longueur.
00:04:43 C'est un témoignage que vous avez eu pour Europe 1 et qu'on va entendre uniquement en radio, si j'ose dire.
00:04:49 On ne verra pas la mer de Samara.
00:04:53 Mais ce témoignage raconte une France d'aujourd'hui, et c'est pourquoi il fait sens.
00:04:57 Je vous propose de l'écouter.
00:04:59 J'ai parlé à plusieurs copines de Samara qui me disent "Madame, Samara elle est coquette, Samara elle s'arrange, Samara elle se maquille un peu, et puis cette jeune fille est voilée".
00:05:09 Je ne vois pas le choix. Ma fille aussi est pratiquante.
00:05:13 - Elle est traitée de kouffar ?
00:05:15 - Voilà, on l'a traité de kouffar.
00:05:17 Kouffar, ça veut dire "mécréante". C'est une traduction de "mécréante".
00:05:19 Ma fille est traitée de mécréante alors qu'elle est saine d'esprit.
00:05:26 Ils ont peut-être une version de la religion qui est différente de la nôtre.
00:05:33 - Parce que votre fille s'habille...
00:05:35 - Voilà, elle s'habille à l'européenne.
00:05:37 Elle n'est pas voilée.
00:05:39 Un exemple, ma fille avait mis une couleur rouge sur ses cheveux.
00:05:43 Au bout d'une semaine, elle m'a dit "Maman, c'est plus possible".
00:05:46 Toute la journée, c'est des rires, des moqueries, des insultes.
00:05:48 - C'est quoi ? C'est des "Karba" ?
00:05:50 - Voilà, c'est ça.
00:05:52 Oui, c'est des insultes en arabe.
00:05:54 - Ça veut dire quoi ?
00:05:56 - Ça veut dire "pute".
00:05:58 Elle est traitée de pute à longueur de journée.
00:06:00 Elle a pris la décision au bout de la fin de la semaine
00:06:02 de se reteindre les cheveux en marron.
00:06:04 Alors qu'elle adorait la couleur rouge.
00:06:06 Mais c'était plus vivable.
00:06:08 C'était quelque chose qui choquait.
00:06:10 Pour autant, ça ne me choque pas.
00:06:12 Je suis sa maman.
00:06:14 Elle est peut-être jeune fille.
00:06:16 Mais voilà, elle a le droit de s'exprimer.
00:06:18 Je ne sais pas si c'est les raisons.
00:06:20 Mais je tente d'aller vers cette...
00:06:22 - De lourds soupçons.
00:06:24 - Voilà, de lourds soupçons de ça.
00:06:26 Parce qu'il n'y a pas d'autres raisons.
00:06:28 Cette élève, elle est en 3ème.
00:06:30 La fille, elle est en 4ème.
00:06:32 Elle est plus jeune qu'elle.
00:06:34 Ils n'ont pas du tout le même cercle d'amis.
00:06:36 Il n'y a rien qui les relie.
00:06:38 Mise à part, peut-être cette jalousie.
00:06:40 - Charles Luhéli est donc en direct.
00:06:42 Il est devant le collège Arthur-Rimbaud.
00:06:44 Merci d'être avec nous, Charles.
00:06:46 Quand est-ce que vous avez eu ce témoignage ?
00:06:48 - Je l'ai eu hier soir à l'hôpital.
00:06:52 L'hôpital de la Peyronie.
00:06:54 C'est ici, à 20 minutes de ce collège.
00:06:56 C'est là où est hospitalisée en ce moment
00:06:58 Samara, cette jeune fille de 14 ans.
00:07:00 C'est vrai que j'ai pu rencontrer Christine,
00:07:02 la grand-mère de Samara.
00:07:04 Et puis également Asiba,
00:07:06 que vous venez d'entendre,
00:07:08 qui est la maman de la jeune fille.
00:07:10 - Ce qui est important de dire,
00:07:12 c'est que cette jeune femme qui était dans le coma,
00:07:14 n'est plus dans le coma aujourd'hui.
00:07:16 Elle va pouvoir sortir et ses jours ne sont plus en danger.
00:07:18 - Voilà, tout à fait.
00:07:22 Asiba, la maman,
00:07:24 est allée au chevet de sa fille hier soir.
00:07:26 Elle a pu lui parler.
00:07:28 Le problème, c'est que
00:07:30 Samara sera auditionnée aujourd'hui
00:07:32 et que Samara ne se souvient de rien.
00:07:34 Elle est en réalité un peu amnésique
00:07:36 par rapport à ce qu'il s'est passé.
00:07:38 On ne sait pas du tout
00:07:40 ce que vont donner ces auditions
00:07:42 et surtout,
00:07:44 qu'elle sera l'issue, finalement,
00:07:46 de cet entretien avec les autorités
00:07:48 qu'aura Samara.
00:07:50 En tout cas, c'est Asiba, la maman,
00:07:52 qui nous a dit que
00:07:54 sa fille était complètement amnésique
00:07:56 pour l'instant par rapport à ce qu'il s'est passé
00:07:58 devant ce collège mardi dernier.
00:08:00 - Ce qui est effrayant
00:08:02 dans le témoignage de la mère de Samara,
00:08:04 c'est que ce harcèlement,
00:08:06 manifestement, existe depuis
00:08:08 de nombreuses semaines,
00:08:10 qu'il est précis, ce harcèlement,
00:08:12 que l'établissement est mis au courant
00:08:14 et que l'établissement ne fait rien.
00:08:16 - Voilà, alors, en réalité,
00:08:20 c'est vrai que
00:08:22 l'interview de Asiba est très
00:08:24 explicite à ce sujet.
00:08:26 Samara fait partie d'une famille musulmane,
00:08:28 c'est vrai, mais une famille
00:08:30 qui pratique l'islam de manière modérée
00:08:32 et un islam compatible,
00:08:34 finalement, avec la valeur de la République.
00:08:36 Et c'est vrai qu'ici, nous sommes dans un collège
00:08:38 qui est situé dans le quartier de la Payade,
00:08:40 à Montpellier, quartier extrêmement cosmopolite,
00:08:42 parfois un peu en délicatesse
00:08:44 avec les questions de laïcité,
00:08:46 et c'est pour cette raison que, en réalité,
00:08:48 en toile de fond, c'est de la jalousie
00:08:50 entre deux adolescentes,
00:08:52 entre une jeune fille de 14 ans,
00:08:54 actuellement en garde à vue,
00:08:56 qui est jalouse, donc, de Samara
00:08:58 parce que Samara est coquette,
00:09:00 Samara prend soin d'elle, Samara se maquille,
00:09:02 Samara met des jupes,
00:09:04 et il est vrai que cette jeune fille, actuellement en garde à vue,
00:09:06 est une jeune fille de confession musulmane,
00:09:08 elle porte le voile
00:09:10 qu'elle enlève, évidemment, lorsqu'elle rentre dans l'enceinte
00:09:12 du collège, et c'est vrai que
00:09:14 ça a posé problème. Et je me suis
00:09:16 entretenu à l'instant avec plusieurs camarades
00:09:18 de classe de Samara, qui me disent
00:09:20 qu'évidemment, en toile de fond,
00:09:22 c'est de la jalousie, mais il y a quand même
00:09:24 cette question de la laïcité,
00:09:26 cette question du voile islamique,
00:09:28 qui est très présente, et qui est une des causes,
00:09:30 finalement, de ce conflit,
00:09:32 et de ce qui s'est passé, finalement, mardi.
00:09:34 - Évidemment, on peut faire le parallèle avec le lycée
00:09:36 Maurice Ravel de la semaine dernière, c'est-à-dire que
00:09:38 entre ce que dit le gouvernement,
00:09:40 ce que dit Mme Belloubet, puis ce qu'il y a
00:09:42 sur le terrain, on voit qu'il y a effectivement
00:09:44 un fossé. Je le répète, Mme Belloubet,
00:09:46 sa place, ça devrait être devant ce lycée,
00:09:48 ce matin. C'est là qu'elle devrait être.
00:09:50 C'est pas à Paris, elle devrait être présente,
00:09:52 elle n'y est pas, parce que ces gens-là
00:09:54 ne prennent pas la mesure de ce qui se passe dans notre
00:09:56 pays. Et ce témoignage est évidemment
00:09:58 édifiant. Vous avez pu échanger
00:10:00 avec la direction de cet
00:10:02 établissement ?
00:10:04 - Alors, pour l'instant,
00:10:06 la direction ne souhaite pas
00:10:08 communiquer. C'est vrai qu'il y a plusieurs médias
00:10:10 ici, et c'est vrai que pour l'instant, la direction
00:10:12 ne souhaite pas communiquer. Alors, je me suis
00:10:14 entretenu avec l'équipe de communication
00:10:16 du rectorat, qui
00:10:18 normalement, dans la matinée,
00:10:20 dans la journée, va peut-être
00:10:22 mandater une personne issue de la
00:10:24 direction de cet établissement, afin de
00:10:26 donner une réponse aux médias, parce que c'est vrai que
00:10:28 pour l'instant, la direction de cet établissement
00:10:30 brille par son
00:10:32 silence, pardon de le dire de manière aussi
00:10:34 explicite. - Vous êtes avec Nathan
00:10:36 et Témine sur place. Je voudrais dire une dernière
00:10:38 chose, et je vous assure,
00:10:40 je le dis sans vouloir
00:10:42 cibler
00:10:44 nos confrères.
00:10:46 L'interview que vous aviez faite, vous étiez
00:10:48 avec d'autres journalistes.
00:10:50 Et personne
00:10:52 n'a rapporté, ni dans
00:10:54 le Parisien, ni sur d'autres radios,
00:10:56 les faits que vous, vous avez
00:10:58 entendus, que vous avez rapporté, vous, et que
00:11:00 les autres ne rapportent pas.
00:11:02 C'est très important, ce que nous disons là.
00:11:04 Il y a une auto-censure,
00:11:06 parfois pour des bonnes raisons, d'ailleurs.
00:11:08 Je sais que nos confrères ne
00:11:10 souhaitent pas parler de ça. Ça les ennuie.
00:11:12 Et là encore, on peut comprendre,
00:11:14 parce qu'il peut exister des raisons.
00:11:16 C'est une sorte de formatage.
00:11:18 Mais le document que vous avez,
00:11:20 vous n'étiez pas le seul
00:11:22 à l'enregistrer. En revanche, vous êtes le seul
00:11:24 à le diffuser. Et ça, ça me paraît très important
00:11:26 de dire. Restez avec nous, Charles.
00:11:28 Je voudrais qu'on voit quand même le sujet de
00:11:30 Michael Dos Santos. Et puis on entendra de nouveau
00:11:32 la mère et la grand-mère qui ont été interrogés
00:11:34 cette fois-ci par
00:11:36 les antennes
00:11:38 de CNews, par les équipes de
00:11:40 CNews. Et puis on pourra écouter
00:11:42 également la réaction de la rectrice.
00:11:44 Des messages postés sur les réseaux sociaux
00:11:48 marquent le début du calvaire de Samara.
00:11:50 C'est bon, t'es foutu, je vais te planter.
00:11:52 Quelques heures plus tard, un groupe
00:11:54 l'attend à la sortie du collège Arthur Rimbaud
00:11:56 de Montpellier. Son professeur l'alerte.
00:11:58 L'adolescente de 14 ans demande
00:12:00 alors à se réfugier dans l'établissement.
00:12:02 Sa grand-mère dénonce la réaction
00:12:04 du personnel éducatif.
00:12:06 Ils l'ont jeté dehors. Il se passe des choses
00:12:08 atroces qui sont camouflées
00:12:10 par la direction. Est-ce que c'est normal ?
00:12:12 Non. Alors moi, je demande
00:12:14 à ce que tout ça cesse.
00:12:16 Une fois dehors, Samara est violemment
00:12:18 attrapée par trois adolescents.
00:12:20 Au début, ils lui ont fait une balayette, elle est tombée.
00:12:22 Ils l'ont tapée sur une voiture,
00:12:24 d'après tous les petits.
00:12:26 C'était coup de pied dans la tête, comme on voit
00:12:28 dans les réseaux sociaux.
00:12:30 Suite à cette agression, trois personnes ont été interpellées.
00:12:32 Parmi elles, une mineure de 14 ans
00:12:34 qui reconnaît avoir porté des coups.
00:12:36 La mère de la victime dit la connaître.
00:12:38 Elle l'accuse de fait de harcèlement.
00:12:40 Une élève du collège qui
00:12:42 l'année dernière a été exclue deux jours
00:12:44 parce qu'elle avait posté sur les réseaux
00:12:46 une photo de ma fille en appelant
00:12:48 au viol de ma fille.
00:12:50 J'ai peur pour mes enfants, j'ai peur de même
00:12:52 de les laisser sortir. Et si ma fille
00:12:54 s'en sort, je ne sais même pas
00:12:56 si j'oserais même pas
00:12:58 la re-scolariser. J'ai peur.
00:13:00 Le parquet n'y avoir été
00:13:02 saisie pour des faits de harcèlement.
00:13:04 La victime est sortie du coma.
00:13:06 Son pronostic vital n'est plus engagé.
00:13:08 Je voudrais qu'on écoute
00:13:10 la mère de Samara
00:13:12 mais également sa grand-mère
00:13:14 qui a été interrogée par les équipes de CNews.
00:13:16 Le point de départ,
00:13:18 c'est un
00:13:20 acharnement sur ma fille depuis l'année dernière.
00:13:22 Ma fille qui est victime
00:13:24 depuis l'année dernière d'harcèlement scolaire.
00:13:26 Elle est constamment
00:13:28 prise à partie par
00:13:30 une élève en particulier
00:13:32 du collège.
00:13:34 Et en fait, à chaque fois,
00:13:36 on se retrouve
00:13:38 complètement bisoutée
00:13:40 dans le collège,
00:13:42 à l'extérieur du collège.
00:13:44 Hier, ça a été un appel sur les réseaux sociaux
00:13:46 avec un hashtag
00:13:48 pour que tout le monde
00:13:50 vienne des collèges aux alentours
00:13:52 la frapper
00:13:54 et en découdre avec elle.
00:13:56 D'après les copines, ça fait
00:13:58 3 ans que ça dure, des harcèlements.
00:14:00 Toujours des mêmes
00:14:02 jeunes.
00:14:04 Il y a une semaine, elle a été battue.
00:14:06 Ils l'ont attrapée, ils l'ont frappée
00:14:08 dans le dos, un gars. Elle ne l'a pas
00:14:10 dit à ma fille, elle n'a rien raconté.
00:14:12 Et hier, elle est partie
00:14:14 à l'école. Le professeur
00:14:16 principal a téléphoné à ma fille
00:14:18 pour lui dire qu'il y avait des garçons
00:14:20 qui lui ont voulu.
00:14:22 Ma fille a demandé à ce que ma petite
00:14:24 fille reste à l'école
00:14:26 et qu'il la garde jusqu'à son retour.
00:14:28 Elle a rappelé la vice-scolaire en début d'après-midi
00:14:30 pour bien leur dire
00:14:32 qu'elle venait à la sortir, la chercher.
00:14:34 Et ils l'ont jetée à la fosse au Lyon.
00:14:36 Il n'y a jamais eu autant de violence.
00:14:38 C'était un acharnement
00:14:40 et pour rien.
00:14:42 Ça ne mérite aucune violence.
00:14:44 Ce sont des enfants.
00:14:46 Ils ne devraient même pas être dans cet état d'esprit
00:14:48 d'être haineux.
00:14:50 Je suis franchement dépassée.
00:14:52 J'ai l'impression que j'ai peur
00:14:54 pour mes enfants.
00:14:56 J'ai peur de les laisser sortir.
00:14:58 Et si ma fille s'en sort,
00:15:00 je serai déçue.
00:15:02 Je ne sais pas.
00:15:04 Je ne sais pas.
00:15:06 Si elle s'en sort,
00:15:08 je ne sais même pas.
00:15:10 J'oserai même pas la re-scolariser.
00:15:12 J'ai peur.
00:15:14 - Vous vous rendez compte de ce qu'il se passe dans ce pays ?
00:15:16 Le déni de la presse.
00:15:18 Le déni des hommes politiques.
00:15:20 Et après, je lis
00:15:22 une émission
00:15:24 ou un organe de presse qui s'appelle
00:15:26 Mediapart, qui fait une enquête sur ces news
00:15:28 et qui explique que nous fabriquons
00:15:30 la haine.
00:15:32 Simplement parce que nous témoignons de la réalité.
00:15:34 Vous vous rendez compte de le pays
00:15:36 dans lequel nous sommes aujourd'hui ?
00:15:38 Jamais la France
00:15:40 n'a été dans cet état-là
00:15:42 depuis de nombreuses années.
00:15:44 Je voudrais juste qu'on écoute la mère qui interpelle
00:15:46 Emmanuel Macron.
00:15:48 Je pense que Mme Belloubet,
00:15:50 la grand-mère qui interpelle Emmanuel Macron.
00:15:52 Ce qui m'ennuie, c'est qu'aujourd'hui,
00:15:54 tout le monde va réagir. Vous verrez qu'ils sont
00:15:56 à Montpellier. Vous verrez qu'ils sont en train
00:15:58 de nous écouter en ce moment et qu'ils prennent
00:16:00 la mesure. Mais uniquement parce que
00:16:02 c'est médiatisé. Écoutons la
00:16:04 grand-mère de Saint-Ammar.
00:16:06 J'aimerais, si M. Macron
00:16:08 a la visuelle
00:16:10 sur cette vidéo,
00:16:12 M. Macron, stop.
00:16:14 Il faut arrêter. Franchement,
00:16:16 il faut stopper tout ça. Vous laissez
00:16:18 faire en décadence toutes
00:16:20 ces actes de barbarie. Il faut
00:16:22 tout stopper, M. Macron. Parce qu'un jour,
00:16:24 il y aura une guerre et elle sera
00:16:26 entre nous et chez nous.
00:16:28 Voilà ce que dit cette femme. Alors, elle fabrique
00:16:30 la haine aussi, cette femme, en disant cela. Je voudrais
00:16:32 juste montrer le tweet de Nicole
00:16:34 Belloubet, qui hier a
00:16:36 réagi.
00:16:38 Voilà, évidemment, avec les mots
00:16:40 qu'on peut comprendre. Je ne sais pas si on le voit
00:16:42 ou pas à l'antenne.
00:16:44 Et Sabrina, je vous propose peut-être de
00:16:46 réagir puisque vous aviez la parole. - Oui, alors
00:16:48 déjà, ce n'est pas la France d'aujourd'hui.
00:16:50 Ça, ça fait 20, 30 ans que ça existe.
00:16:52 Le coup de tête, balayette, manchette,
00:16:54 c'est un pratiquant dans les quartiers.
00:16:56 Ce n'est pas nouveau. Les
00:16:58 insultes de "harqiya", ça veut donc
00:17:00 dire "pute" ou "qhaba".
00:17:02 "Qhaba", ça veut dire "pute" ou "harqiya",
00:17:04 ça veut dire "traître". C'est un
00:17:06 normatif linguistique qui existe dans les quartiers
00:17:08 depuis 30 ans. Donc, il n'y a rien de nouveau.
00:17:10 Ce qui est nouveau, c'est qu'effectivement, CNews
00:17:12 a la grandeur
00:17:14 de pouvoir mettre en lumière les problématiques
00:17:16 que vivent ces gamines dans les quartiers,
00:17:18 voyez-vous. Parce que si on décide de vivre
00:17:20 à l'autre côté... - CNews, je sais qu'Olivier Delacroix avait fait
00:17:22 un formidable... C'était sur France 2.
00:17:24 Il avait parlé des combattantes dans
00:17:26 les 6... - Oui, alors il y a également l'observatoire
00:17:28 des idéologies... - Je cite Olivier Delacroix
00:17:30 parce que je l'avais vu et c'était un excellent documentaire.
00:17:32 - Il y a également l'observatoire des idéologies
00:17:34 identitaires qui travaille beaucoup sur ce sujet.
00:17:36 Des jeunes filles qui veulent s'assimiler,
00:17:38 qui veulent simplement être françaises,
00:17:40 vivre à la française,
00:17:42 s'habiller à la française. Eh bien, aujourd'hui,
00:17:44 on a une gamine qui a été
00:17:46 dans le coma, qui en est sortie. Un proviseur
00:17:48 qui, effectivement, l'a jetée
00:17:50 dans la fosse aux lions parce que la maman
00:17:52 avait demandé à ce que le proviseur
00:17:54 garde cet enfant dans l'enceinte
00:17:56 de l'école parce qu'il savait qu'il y avait un attroupement
00:17:58 depuis la veille de 25 jeunes
00:18:00 qui attendaient cette fille. Le proviseur
00:18:02 est complice, il a mis en danger cette fille
00:18:04 donc il doit être puni. Et effectivement,
00:18:06 la réaction de Mme Belloubet, c'est déjà de le convoquer.
00:18:08 - L'enquête... Je joue
00:18:10 le rôle du modérateur.
00:18:12 L'enquête, il y a une forme de prudence
00:18:14 à avoir. Vous dites que le proviseur
00:18:16 est complice. Je ne retiens pas ça
00:18:18 sur le terme juridique. Peut-être sur le plan
00:18:20 moral, mais évidemment... - Il n'a quand même pas respecté
00:18:22 la recommandation de cette mère. - J'entends bien,
00:18:24 mais l'enquête, comme toujours, devra
00:18:26 s'éterminer les responsabilités des uns et des autres.
00:18:28 Je le dis, et dans ce rôle-là, que vous comprenez...
00:18:30 - Ce qu'il y a de... - Terminez, Sabrine.
00:18:32 - Je voudrais juste... Lorsqu'on parle en permanence
00:18:34 du choc d'autorité, ça commence
00:18:36 par là. Puisque les parents, visiblement,
00:18:38 de ces agresseurs, ne font rien,
00:18:40 voire même peut-être encouragent ce type
00:18:42 de comportement, si l'État n'est pas présent,
00:18:44 eh bien, que peut-il se passer ou que va-t-il
00:18:46 se passer ? La réponse de cette dame,
00:18:48 nous allons nous organiser nous-mêmes parce qu'ici, ce sera
00:18:50 bientôt la guerre. - Il y a peut-être trois dimensions.
00:18:52 D'abord, Europe 1 nous informe
00:18:54 et il était décisif d'avoir
00:18:56 cet éclairage, cette information, ce matin,
00:18:58 parce que sinon, on parle
00:19:00 un peu dans le vide. Il y a trois
00:19:02 dimensions et c'est un choc fracassant.
00:19:04 D'abord, le harcèlement scolaire qui est établi.
00:19:06 Il dure, donc, dit la grand-mère ou la mère,
00:19:08 depuis plus d'un an. On a beaucoup
00:19:10 évoqué ces dimensions-là sur ce plateau.
00:19:12 Il y a deux visions
00:19:14 de l'islam qui ne peuvent
00:19:16 pas se concilier. Un islam tolérant
00:19:18 qui reste dans la sphère privée, familiale.
00:19:20 Une jeune fille qui vit à l'occidental,
00:19:22 qui est une jeune fille de son
00:19:24 temps. Et l'islamisme.
00:19:26 Et l'islamisme règle ça
00:19:28 à coup de poing, à l'échec. Et la troisième dimension,
00:19:30 c'est le pas de vague. Donc, sur la même
00:19:32 actualité, on a le harcèlement,
00:19:34 le choc
00:19:36 de deux versions de l'islam
00:19:38 et le pas de vague. Sur le pas de vague,
00:19:40 si véritablement il est établi
00:19:42 que la famille a demandé que cette élève
00:19:44 reste à la vie scolaire pour qu'elle ne soit
00:19:46 pas mise en danger, là, il y a
00:19:48 un énorme sujet de responsabilité éducative.
00:19:50 - Mais après,
00:19:52 c'est ce qui fait d'un fait divers
00:19:54 un fait de société. Il y a tout dans cette
00:19:56 séquence. Il y a tout dans
00:19:58 cette séquence. Mais je m'aperçois
00:20:00 que ce matin, je vous le répète,
00:20:02 ce n'est pas traité comme ça dans l'espace médiatique.
00:20:04 - Mais ça va l'être. - Je ne vais pas citer mes confrères.
00:20:06 Mais je ne vais pas les citer parce que
00:20:08 je ne veux pas me retrouver en position
00:20:10 en permanence. - Dans ce cas-là, ils y viennent
00:20:12 après coup. - Parce qu'ils sont obligés.
00:20:14 - On l'a vu sur le lycée Maurice Ravel.
00:20:16 - À partir du moment où l'info est...
00:20:18 À partir du moment où un seul
00:20:20 média donne l'information,
00:20:22 forcément, les autres sont obligés de suivre.
00:20:24 - En l'espace de 10 jours sur Nicolas Béloubet,
00:20:26 on passe du lycée Maurice Ravel.
00:20:28 - Au risque de vous contredire,
00:20:30 au risque de vous contredire
00:20:32 un peu, Pascal Praud,
00:20:34 je suis frappé de voir
00:20:36 les analyses et les constats,
00:20:38 Olivier, on est très doué pour les faire.
00:20:40 On a compris absolument
00:20:42 ce qui est
00:20:44 impliqué dans cette tragédie.
00:20:46 Mais paradoxalement,
00:20:48 je trouve qu'à la fois, on surestime
00:20:50 une multitude
00:20:52 de ponctualités dramatiques.
00:20:54 Ça n'est pas la seule
00:20:56 agression qui se produit dans l'univers
00:20:58 scolaire. Et je trouve
00:21:00 anormal que pour ces agressions-là,
00:21:02 un préfet se déplace,
00:21:04 la recteur,
00:21:06 le recteur se déplace,
00:21:08 la ministre Tweed, je trouve que
00:21:10 c'est surestimé,
00:21:12 ce qui, malheureusement, bouleverse
00:21:14 la France. En revanche,
00:21:16 là où on sous-estime
00:21:18 la réponse,
00:21:20 c'est dans la rapidité de la répression.
00:21:22 Moi, je ne me serais pas
00:21:24 contenté de faire de la sociologie
00:21:26 et de l'analyse. On a
00:21:28 identifié les agresseurs.
00:21:30 Et, eh bien,
00:21:32 dans un état de droit digne de ce nom,
00:21:34 ils seraient déjà passés
00:21:36 devant une juridiction.
00:21:38 Ils auraient été sérieusement
00:21:40 et gravement condamnés et on n'aurait
00:21:42 pas eu besoin de cette surabondance
00:21:44 officielle pour
00:21:46 laisser croire qu'on fait quelque chose.
00:21:48 - Le rôle politique
00:21:50 de Nicole Belloubet, non seulement
00:21:52 c'est de réagir, mais effectivement
00:21:54 c'est d'aller sur place.
00:21:56 - Non, non, non ! - Et ça a été reproché
00:21:58 à Papendiaïe quand il a reçu
00:22:00 trop tartivement les parents victimes
00:22:02 dont l'enfant était victime de harcèlement
00:22:04 et s'était suicidé.
00:22:06 - C'est évidemment leur rôle.
00:22:08 Les faits se multiplient.
00:22:10 Les faits se multiplient.
00:22:12 - Bien sûr, Philippe.
00:22:14 - Madame Belloubet qui ne reconnaît pas la responsabilité de l'Etat dans
00:22:16 l'assassinat de Samuel Paty, c'est évidemment son rôle.
00:22:18 - Les ministres ne prennent pas à aller sur place.
00:22:20 - Elle était dans le coma, cette jeune fille.
00:22:22 - Papendiaïe n'a pas été mon ministre préféré.
00:22:28 Donc, la référence, nous sommes d'accord
00:22:30 sur sa médiocrité.
00:22:32 - Philippe, le fait
00:22:34 d'aller sur place, c'est prendre
00:22:36 la mesure de ce qui se passe.
00:22:38 C'est bien que c'est un signal aussi
00:22:40 que tu envoies. C'est pour ça que je pense qu'il faut
00:22:42 y aller. Alors après, on peut ne pas être
00:22:44 d'accord. - Mais je pense que c'est une erreur.
00:22:46 - C'est possible que vous ayez raison.
00:22:48 - On a une multitude de déplacements.
00:22:50 - Mais on ne dit pas la même chose.
00:22:52 - Dans un pays normal.
00:22:54 - Si je peux vous répondre, il y a des déplacements
00:22:56 qui sont utiles et il y a des déplacements
00:22:58 qui ne le sont pas.
00:23:00 Là, on est au cœur d'un problème
00:23:02 d'identité française.
00:23:04 XXL.
00:23:06 On est au cœur
00:23:08 de ce qu'est la France aujourd'hui. Ces choses-là
00:23:10 n'existaient pas il y a 50 ans.
00:23:12 Ou on prend la mesure de cela ou on ne prend pas
00:23:14 la mesure de ça. Vous avez des
00:23:16 proviseurs et je ne veux pas leur jeter...
00:23:18 En fait, quand je dis que c'est fichu,
00:23:20 ce proviseur, il dit "mais je ne peux rien faire".
00:23:22 C'est ce qu'il pense.
00:23:24 Il est avec une population qui,
00:23:26 effectivement, vit
00:23:28 en parallèle d'une autre population.
00:23:30 C'est ça qui se passe, sans doute,
00:23:32 dans ces quartiers. Au point où
00:23:34 on a une sorte de guerre.
00:23:36 - Ce proviseur, il a peur.
00:23:38 Il se rappelle.
00:23:40 - Mais ça ne date pas de Montpellier.
00:23:42 - Mais non, puisque Sabrina dit "ça fait 30 ans".
00:23:44 Je suis bien d'accord avec vous.
00:23:46 - Je l'ai vécu personnellement, cette situation.
00:23:48 J'ai 42 ans.
00:23:50 Tout ça pour vous dire
00:23:52 que lorsque j'étais jeune, ça a commencé
00:23:54 comme ça, au collège. Vous portez une mini-jube,
00:23:56 vous mettez un peu de rouge à lèvres,
00:23:58 vous parlez pas à la française, vous ne parlez pas au "wesh wesh",
00:24:00 vous ne portez pas de jogging glas-cosse,
00:24:02 vous n'adoptez pas leurs codes sociaux.
00:24:04 Vous êtes marginalisés, on vous insulte,
00:24:06 coute-tête, balayette, manchette,
00:24:08 on vous tire les cheveux, et j'en passe les demi-heures.
00:24:10 Je connais parfaitement cette situation.
00:24:12 Je suis désolée, Philippe. L'État de droit,
00:24:14 vous qui parlez tout le temps
00:24:16 de l'État de droit, il doit précisément
00:24:18 agir. C'est une fille qui a été
00:24:20 dans le coma,
00:24:22 parce qu'elle s'habille à l'européenne.
00:24:24 Est-ce qu'on se rend compte du pays dans lequel on vit
00:24:26 aujourd'hui ? C'est une abomination.
00:24:28 - Philippe, je vous interromps
00:24:30 deux secondes, parce qu'on est en train
00:24:32 de bouleverser un peu l'architecture
00:24:34 traditionnelle de notre émission. Je ne suis pas sûr
00:24:36 que nous passions une page de publicité.
00:24:38 En revanche, nous devons passer le témoin
00:24:40 à notre ami Thomas Hill.
00:24:42 Thomas Hill, bonjour.
00:24:44 Merci d'être avec nous.
00:24:46 Je ne sais pas si on le voit, Thomas, l'actualité
00:24:48 est importante. Donc nous allons continuer
00:24:50 sur cette actualité
00:24:52 et vous laisser avec une actualité plus légère.
00:24:54 On en a aussi besoin sur l'antenne d'Europe 1
00:24:56 puisque vous allez parler de
00:24:58 culture dans quelques secondes. - Je vous salue, Pascal.
00:25:00 - Bonne journée à vous.
00:25:02 Je pense que nous serons également, je l'espère
00:25:04 en tout cas, en direct dans quelques secondes
00:25:06 avec la maire
00:25:08 de Samara.
00:25:10 Je voudrais qu'on écoute quand même
00:25:12 la réaction de la...
00:25:14 On a vu le tweet d'abord de Mme Belloubet ?
00:25:16 - Oui, il s'est affiché à l'écran. - On pourrait
00:25:18 le citer.
00:25:20 Quand Mme
00:25:22 Belloubet a défendu...
00:25:24 - N'a pas défendu Mila.
00:25:26 - Voilà, n'a pas défendu Mila.
00:25:28 Mme Belloubet, c'est une
00:25:30 femme qui est à gauche, voire à l'extrême gauche
00:25:32 quand elle était à Toulouse, qu'elle était en place
00:25:34 à... Mais bien sûr ! - Elle était à gauche.
00:25:36 - Elle était très à gauche. Elle n'est pas du tout
00:25:38 sur cette ligne-là.
00:25:40 Pas du tout. Alors elle peut nous raconter ce qu'elle veut
00:25:42 aujourd'hui. Elle n'est pas sur cette ligne-là.
00:25:44 Elle était à Toulouse.
00:25:46 - Mais ça c'est la responsabilité d'Emmanuel Macron.
00:25:48 - C'est la responsabilité d'Emmanuel Macron.
00:25:50 - Mais Macron, c'est le président du ministre qui a interdit
00:25:52 les annuels. - Absolument.
00:25:54 - S'il vous plaît, Gauthier,
00:25:56 elle ne veut pas prendre la mesure
00:25:58 de ce qui se passe. Tous les jours, je le dis.
00:26:00 - Mais c'est pas dans son ADN politique.
00:26:02 - C'est pas dans son ADN.
00:26:04 J'ai appris avec émotion qu'une collégienne
00:26:06 a été violemment agressée à Montpellier. Je lui adresse
00:26:08 tout mon soutien, ainsi qu'à sa famille. Toute la lumière
00:26:10 doit être faite sur cet acte insupportable. Une cellule
00:26:12 d'écoute et des équipes de sécurité sont
00:26:14 déjà en place. Vous trouvez ? Pourquoi pas
00:26:16 un numéro vert ? Vous trouvez que c'est à la hauteur
00:26:18 de la réaction ? - Mais Vincent Herouet,
00:26:20 qui n'a pas parlé. - On pourrait aussi allumer une bougie,
00:26:22 puis aller poser quelques fleurs blanches.
00:26:24 Non, il y a quelque chose qui est fascinant, c'est que
00:26:26 ce qu'on voit, là, à Montpellier,
00:26:28 ça rappelle des scènes qu'on a connues
00:26:30 en Égypte, en Tunisie,
00:26:32 au Liban,
00:26:34 dans tout le monde arabe, avec
00:26:36 à chaque fois, effectivement, des groupes
00:26:38 de sikhers
00:26:40 en train d'imposer aux filles le port
00:26:42 du voile. Vous savez, l'idée que
00:26:44 les frères musulmans
00:26:46 et les milices islamistes
00:26:48 sont une sorte de
00:26:50 bulldozer qui avance et qui impose
00:26:52 leurs règles
00:26:54 d'une manière aveugle,
00:26:56 déterminée,
00:26:58 obstinée, c'est un truc qu'on n'arrive pas
00:27:00 à prendre en compte en France. Mais même
00:27:02 l'excellent reportage direct
00:27:04 qu'on a eu avec notre confrère de Europe 1...
00:27:06 - Charles Meillier, qui a été remarquable. - Il est très bien.
00:27:08 Mais il vous dit, il y a aussi une histoire de jalousie.
00:27:10 Mais il y a toujours
00:27:12 des histoires comme ça. Quand
00:27:14 Hachamini, quand elle se fait, l'Iranienne
00:27:16 qui a été tuée il y a un an et demi,
00:27:18 ce qui a provoqué une véritable
00:27:20 fièvre dans tout l'Iran,
00:27:22 et des tas de femmes qui, très courageusement, ont enlevé
00:27:24 leur voile, par qui est-ce
00:27:26 qu'elle a été arrêtée ?
00:27:28 Elle était baddijab, comme on dit,
00:27:30 elle a été mal voilée. Par qui elle a été arrêtée ?
00:27:32 Par d'horribles vieilles bonnes femmes
00:27:34 qui viennent imposer
00:27:36 aux jeunes leurs règles.
00:27:38 Il y a toujours de la jalousie.
00:27:40 La jolie fille qui se présente en cheveux
00:27:42 se fait immédiatement saquer
00:27:44 par les sœurs musulmanes
00:27:46 qui veulent lui rimposer
00:27:48 leur règle totalitaire. C'est toujours la même chose.
00:27:50 - La rétrice.
00:27:52 Je vous propose de l'écouter.
00:27:54 - Mais bien sûr.
00:27:56 - C'est un acte grave. L'enquête est en cours.
00:27:58 Il y aura une procédure
00:28:00 judiciaire qui fera
00:28:02 la clarté des événements.
00:28:04 Dans l'établissement,
00:28:06 nous enclencherons
00:28:08 les procédures disciplinaires
00:28:10 en direction des auteurs
00:28:12 de cette agression, lorsque
00:28:14 les faits auront été
00:28:16 établis.
00:28:18 J'exprime vraiment tout mon soutien à la famille,
00:28:20 à la maman. Beaucoup d'émotions.
00:28:22 C'est une maman qui est solide.
00:28:24 - ...on l'a trouvé.
00:28:26 - Je vous coupe puisque la mère
00:28:28 de Samara est avec nous.
00:28:30 Je remercie Charles Lhuillier qui est sur place
00:28:32 et Nathan Temime.
00:28:34 Bonjour madame.
00:28:36 - Bonjour.
00:28:38 - Bonjour madame.
00:28:40 Comment va votre fille ?
00:28:42 - Hier,
00:28:46 elle est sortie du coma.
00:28:48 Elle est réveillée.
00:28:50 Elle est toujours en réanimation
00:28:54 au Dard de Montpellier.
00:28:56 Elle est réveillée.
00:29:00 Je n'en sais pas plus
00:29:02 par rapport
00:29:04 à l'hémorragie cérébrale
00:29:06 qu'elle a.
00:29:08 J'attends les médecins.
00:29:10 Elle était
00:29:12 un peu préoccupée.
00:29:14 Elle était anxieuse.
00:29:16 Elle avait peur.
00:29:18 Elle ne savait pas ce qui s'était passé.
00:29:20 Elle était déboussolée.
00:29:22 - Vous avez pu échanger
00:29:24 avec elle ?
00:29:26 - Oui.
00:29:28 Je lui ai demandé
00:29:30 de me raconter
00:29:32 ce qui s'était passé
00:29:34 dans la journée du mardi.
00:29:36 Elle m'a raconté
00:29:38 l'histoire que je connaissais.
00:29:40 J'ai eu d'autres informations.
00:29:42 Un groupe de jeunes
00:29:48 l'attendait devant le collège.
00:29:50 À la sortie,
00:29:52 trois jeunes filles l'ont attrapée.
00:29:54 Deux forces
00:29:56 l'accompagnaient vers ce groupe
00:29:58 pour la passer à tabac.
00:30:02 - Depuis combien de temps
00:30:04 votre fille est-elle harcelée ?
00:30:06 Pour des raisons...
00:30:08 Parce qu'elle s'habille à l'européenne ?
00:30:10 - Oui.
00:30:14 Depuis l'an dernier.
00:30:16 Ça a commencé.
00:30:18 La jeune fille qui a été interpellée
00:30:22 avait créé
00:30:24 un compte sur Samara.
00:30:26 Une photo d'elle avec un appel au viol.
00:30:28 À partir de là,
00:30:30 elle a été sanctionnée.
00:30:32 Ça a continué.
00:30:34 Cette jeune fille est voilée.
00:30:36 Ma fille s'habille à l'européenne.
00:30:38 Je vois que ce motif
00:30:40 qui justifie
00:30:42 cet acharnement envers ma fille.
00:30:48 Ils ont nié le même cercle d'amis.
00:30:50 Elle est plus grande qu'elle.
00:30:52 Il n'y avait aucun
00:30:54 différent entre eux.
00:30:56 C'était physique.
00:30:58 Elle ne pouvait pas la voir.
00:31:00 Elle s'acharnait constamment sur elle.
00:31:02 Des crachats,
00:31:04 des insultes.
00:31:06 On la traitait de mécréante.
00:31:08 Au bout d'un moment,
00:31:10 ma fille craquait.
00:31:12 Elle rentre à la maison.
00:31:14 Je la voyais d'une teinture à une autre.
00:31:16 Elle changeait.
00:31:18 Elle voulait faire une couleur rouge à ses cheveux.
00:31:20 Au bout d'une semaine,
00:31:22 elle en arrivait à devoir
00:31:24 se reteindre les cheveux.
00:31:26 On m'insulte.
00:31:28 Je change. Elle changeait pour les autres.
00:31:30 Je ne comprends pas.
00:31:32 Je suis de la même communauté
00:31:34 que cette jeune fille.
00:31:36 Je suis de confession musulmane.
00:31:38 Ma fille, pareil.
00:31:40 On ne comprend pas cette version
00:31:42 de la religion que ces personnes ont.
00:31:44 Je suis choquée.
00:31:46 Si c'est la raison
00:31:48 de l'acharnement de ma fille,
00:31:50 c'est très grave.
00:31:52 Je l'ai toujours laissée
00:31:54 exprimer.
00:31:56 Malgré que je surveille,
00:31:58 je suis une maman.
00:32:00 Elle grandit.
00:32:02 Elle fait ses propres choix.
00:32:04 C'est dommage qu'une enfant
00:32:06 se retrouve à devoir
00:32:08 se mettre dans le moule
00:32:10 pour d'autres personnes.
00:32:12 - Asiba,
00:32:14 avez-vous tenté de parler
00:32:16 à cette jeune fille qui est voilée
00:32:18 ou aux parents de cette jeune fille
00:32:20 pour trouver un terrain d'entente ?
00:32:22 - Non.
00:32:24 Je n'ai jamais été en...
00:32:26 Déjà, même que
00:32:28 vous signalez des faits au collège,
00:32:30 ils ne vous mettent jamais en relation
00:32:32 avec les parents.
00:32:34 Vous n'avez pas le droit
00:32:36 de communiquer avec l'enfant ou les parents.
00:32:38 Ça se passe en interne
00:32:40 dans le collège.
00:32:42 Mais j'avais signalé.
00:32:44 Pourquoi ?
00:32:46 Parce que ses copines me l'ont dit.
00:32:48 Je leur ai demandé pourquoi
00:32:50 Madame Samara,
00:32:52 elle se maquille,
00:32:54 elle est coquette.
00:32:56 C'est ça la raison
00:32:58 pour laquelle ma fille subissait cet acharnement.
00:33:00 C'était des insultes.
00:33:02 - Mais vous n'avez jamais tenté
00:33:04 une démarche auprès de cette jeune fille
00:33:06 ou de ses parents.
00:33:08 - Non.
00:33:10 - L'autre question sur le déroulement des faits,
00:33:12 c'est que, mardi soir, quand votre fille sort à 17h,
00:33:14 manifestement, il y avait un attroupement...
00:33:16 - À 16h, excusez-moi.
00:33:18 - Elle sort et il y a un attroupement
00:33:20 à 16h. Manifestement,
00:33:22 le lycée est au courant de cet attroupement.
00:33:24 Est-ce que vous avez prévenu
00:33:26 ces dernières heures qu'il y avait un attroupement ?
00:33:28 Est-ce que quelqu'un a prévenu ?
00:33:30 Est-ce que la responsabilité du lycée, du collège,
00:33:32 est engagée ?
00:33:34 - Collège...
00:33:36 À midi et demi, j'ai eu le prof principal de Samara
00:33:38 qui m'a informé qu'il y avait un groupe
00:33:40 de jeunes qui étaient présents
00:33:42 devant le collège, qui attendaient ma fille.
00:33:44 À partir de là, je lui ai dit
00:33:46 que... voilà, je lui ai demandé, il m'a dit
00:33:48 "écoutez, j'ai peur pour votre fille,
00:33:50 venez la récupérer."
00:33:52 On a attendu la sortie des
00:33:54 cours pour que
00:33:56 j'aille la récupérer. J'ai appelé en parallèle
00:33:58 l'établissement, la vie scolaire
00:34:00 pour prévenir, voilà,
00:34:02 demander à ce que Samara ne sorte surtout pas
00:34:04 du collège, parce qu'ils l'ont craigné
00:34:06 pour elle, en fait, tout simplement.
00:34:08 Et on m'a confirmé à deux reprises que, oui,
00:34:10 ne vous inquiétez pas, Samara restera au sein
00:34:12 de l'établissement. L'information
00:34:14 n'a pas été passée, ma fille est sortie du collège
00:34:16 et en fait, ces jeunes l'attendaient
00:34:18 depuis midi et demi devant le collège.
00:34:20 Donc c'était un appel qui a été
00:34:22 lancé sur les réseaux sociaux.
00:34:24 Ça devait se produire vendredi, ma fille
00:34:26 avait prétexté un mal de ventre pour pas se
00:34:28 rendre au collège vendredi, et
00:34:30 ça a été reporté à mardi, le jour
00:34:32 de l'agression.
00:34:34 - Ce que vous racontez est absolument effrayant.
00:34:36 Absolument effrayant. À 16h
00:34:38 mardi, vous-même, vous ne pouviez pas,
00:34:40 peut-être travaillez-vous,
00:34:42 peut-être êtes-vous entré en contact
00:34:44 avec votre fille, peut-être avez-vous cherché à l'appeler
00:34:46 pour lui dire "Reste
00:34:48 dans l'établissement".
00:34:50 - En fait, suite à l'appel du professeur,
00:34:54 j'ai contacté la vice-collaire en pensant
00:34:56 qu'ils allaient lui fournir l'information, parce que
00:34:58 je me suis dit "Bon, j'ai appelé à deux reprises, quand même
00:35:00 ils vont lui passer l'information". Samara ne répondait
00:35:02 pas au téléphone, elle était en cours, donc du coup
00:35:04 pas accès à son téléphone.
00:35:06 En sortant, la première
00:35:08 chose qu'elle a fait, c'est de se rendre
00:35:10 vers le bus scolaire, ce qu'elle fait comme tous les jours.
00:35:12 Et en fait, au final, en sortant
00:35:14 du collège, en mettant un pied dehors,
00:35:16 elle a été attrapée par ces trois jeunes filles
00:35:18 qui l'ont
00:35:20 forcée à se rendre vers ce groupe.
00:35:22 Donc j'ai rappelé la vice-collaire, il était
00:35:24 16h20, on m'a confirmé
00:35:26 qu'il n'y avait plus personne devant le collège, alors qu'il y avait
00:35:28 plus de 20 à 30 personnes
00:35:30 qui étaient en train de...
00:35:32 un groupe qui était en train de tabasser ma fille, déjà.
00:35:34 Ils avaient commencé à la
00:35:36 frapper, donc il y avait des cris, je suis passée en voiture,
00:35:38 j'ai tout vu, il y avait
00:35:40 plein de jeunes, c'était...
00:35:42 On serait sorti, on aurait mis le nez dehors,
00:35:44 on aurait vu qu'il se passait
00:35:46 quelque chose. Déjà, même à la sortie
00:35:48 du collège, c'était très
00:35:50 agité, il y avait beaucoup de cris,
00:35:52 c'était pas comme d'habitude.
00:35:54 Et malgré cela, on l'a laissée sortir
00:35:56 et voilà. - Et il n'y avait pas
00:35:58 d'adultes, personne n'est intervenu ?
00:36:00 Aucune personnalité ? Parce que ça se passe
00:36:02 à quelques mètres du collège.
00:36:04 - En temps normal,
00:36:06 en temps normal,
00:36:08 il y a un
00:36:10 surveillant qui accompagne...
00:36:12 ça a quelques dizaines de mètres,
00:36:14 c'est pas loin.
00:36:16 Un surveillant accompagne les élèves pour prendre le bus scolaire.
00:36:18 Donc il les dirige vers le bus scolaire.
00:36:20 Ce jour-là, il n'y avait personne.
00:36:22 Du coup, les élèves sont sortis
00:36:24 et puis voilà, Samara
00:36:26 elle a été attrapée de force
00:36:28 par les cheveux, elle a été dirigée
00:36:30 vers ce groupe, elle a été jetée en pâture
00:36:32 à ses bourreaux,
00:36:34 tout simplement. - Est-ce que vous avez...
00:36:36 - J'en veux à l'établissement, parce que
00:36:38 je me dis qu'ils auraient pu quand même
00:36:40 avec après deux appels,
00:36:42 après, voilà, même au moment
00:36:44 où j'ai rappelé pour dire "j'arrive pas à joindre ma fille",
00:36:46 je l'ai appelée une vingtaine de fois,
00:36:48 elle me répond pas, je m'inquiète, je suis sur le chemin
00:36:50 en train d'arriver, je m'inquiétais pas,
00:36:52 je me suis dit "ma fille elle est à l'intérieur du collège"
00:36:54 donc que j'arrive à 16h05 ou à
00:36:56 16h20, c'est pareil, elle est à l'intérieur du collège,
00:36:58 elle est en sécurité.
00:37:00 En final, elle était déjà en train de se faire
00:37:02 agresser en fait.
00:37:04 - Est-ce que vous avez eu,
00:37:06 depuis mardi, des échanges avec le proviseur ?
00:37:08 Est-ce qu'il vous a appelé ? Est-ce que
00:37:10 l'arrectrice vous a appelé ? Est-ce que vous avez eu
00:37:12 des contacts avec l'établissement ?
00:37:14 - Oui.
00:37:16 Oui, oui, oui, ils ont exprimé leur soutien,
00:37:18 ils m'ont demandé des nouvelles de Samara,
00:37:20 voilà, bon après,
00:37:22 c'est vrai que bon,
00:37:24 c'est...
00:37:26 voilà, je sais pas,
00:37:28 je sais pas ce qu'il va advenir,
00:37:30 parce que j'attends d'avoir des...
00:37:32 vraiment, que l'enquête
00:37:34 soit faite, moi voilà,
00:37:36 je...
00:37:38 je reçois leur soutien
00:37:40 et tout, mais quand même, le mal il est fait,
00:37:42 le mal il est fait, le mal il est fait
00:37:44 depuis longtemps. On aurait dû
00:37:46 prendre des mesures contre
00:37:48 cet élève, contre
00:37:50 toutes les personnes qui m'ont laissé ma fille
00:37:52 en fait. On aurait dû prendre,
00:37:54 il faut pas minimiser le harcèlement.
00:37:56 Ma fille, elle est dans un état...
00:37:58 C'est lamentable, j'ai toujours tout fait
00:38:00 pour ma fille, je la récupère, c'est...
00:38:02 c'est plus la même enfant en fait,
00:38:04 c'est grave, c'est très grave.
00:38:06 - Ce que je retiens également de ce que
00:38:08 vous m'avez dit et de notre échange, c'est que cette jeune
00:38:10 fille donc qui a
00:38:12 tabassé votre fille, avait
00:38:14 déjà été sanctionnée par l'établissement,
00:38:16 visiblement pour les mêmes raisons,
00:38:18 et que on n'a pas
00:38:20 pris non plus la mesure,
00:38:22 c'est toujours la même chose d'ailleurs, on ne prend pas
00:38:24 la mesure, c'est-à-dire qu'il faut avoir des sanctions
00:38:26 beaucoup plus fortes, et cette jeune
00:38:28 femme a été, elle a été
00:38:30 exclue je crois, déjà 48 heures
00:38:32 pour ces mêmes raisons. - Elle a été exclue
00:38:34 deux jours, elle a été exclue 48 heures.
00:38:36 48 heures pour un appel au viol sur les réseaux
00:38:38 sociaux, voilà.
00:38:40 - Donc, et ça serait intéressant d'ailleurs
00:38:42 de voir si le proviseur... - Comme je disais,
00:38:44 j'ai essayé de pardonner, j'ai essayé de mettre ça sur le coup, oui.
00:38:48 - Et ce qui est intéressant c'est de voir la chaîne
00:38:50 après de
00:38:52 décision, est-ce que le proviseur a fait remonter
00:38:54 l'information au commissariat, est-ce que le professeur
00:38:56 a fait apporter plainte,
00:38:58 etc. Et la réponse,
00:39:00 j'ai peur que ce soit non.
00:39:02 C'est toujours pareil, c'est qu'on minimise
00:39:04 chaque chose.
00:39:06 - Ben...
00:39:08 J'ai l'impression que les établissements sont impuissants
00:39:10 s'il n'y a pas de dépôt de plainte.
00:39:12 Par contre, voilà, si dépôt de plainte,
00:39:14 il faut des preuves, il faut des...
00:39:16 J'avais contacté la plateforme qui m'a dit
00:39:18 voilà, le compte est supprimé, on ne peut plus agir,
00:39:20 il n'y a plus de possibilité de récupérer d'adresse IP,
00:39:22 donc ben, la plainte
00:39:24 au panier quoi, il faut dire ce qu'il en est.
00:39:26 C'est un cercle vicieux, ça veut dire que
00:39:28 même vous déposez plainte, il n'y a pas de preuves,
00:39:30 c'est classé sans suite et l'établissement
00:39:32 n'intervient, ne peut pas intervenir
00:39:34 parce que ben, au bénéfice du doute, et ben là,
00:39:36 ils l'ont sanctionné parce que l'élève a avoué,
00:39:38 mais elle n'aurait pas avoué,
00:39:40 peut-être elle n'aurait même pas été sanctionnée,
00:39:42 elle n'aurait rien eu.
00:39:44 Et ça, voilà, il faut changer ça,
00:39:46 il faut que, voilà,
00:39:48 que ça soit plus rapide,
00:39:50 que voilà, j'aurais aimé déposer plainte,
00:39:52 mais je sais que ça n'aurait servi à rien,
00:39:54 ça n'aurait servi à rien,
00:39:56 j'ai contacté la gendarmerie de Saint-Georges-sur-Yves,
00:39:58 qui m'ont mis en relation avec une plateforme,
00:40:00 mais voilà, je vais leur dire quoi,
00:40:02 ben, ma fille elle a ça,
00:40:04 mais le mal il était fait, même la photo avait circulé
00:40:06 depuis 72 heures sur les réseaux,
00:40:08 ça y est, c'était, voilà, c'était
00:40:10 trop tard, donc mis à part la supprimer,
00:40:12 ce qu'a fait la jeune fille,
00:40:14 il n'y avait plus rien à faire, quoi, mais bon,
00:40:16 il faut que ça change, c'est pas possible,
00:40:18 une enfant elle peut pas subir
00:40:20 tout le temps et que l'établissement
00:40:22 reste sourd,
00:40:24 ils sont sourds
00:40:26 en même temps, ils compatissent à votre
00:40:28 douleur, ils essaient de prendre
00:40:30 des mesures qui sont pas assez fermes à mon sens,
00:40:32 et au final,
00:40:34 voilà, cette élève 48 heures,
00:40:36 ça lui a pas servi de leçon,
00:40:38 elle a monté crescendo dans sa cruauté,
00:40:40 elle en est arrivée à élaborer
00:40:42 un plan machiavélique pour qu'on agresse
00:40:44 ma fille, pour qu'on la laisse
00:40:46 pour morte sur le bitume, c'est
00:40:48 incroyable, c'est incroyable, j'arrive
00:40:50 pas à réaliser que des enfants peuvent
00:40:52 s'adonner
00:40:54 à tant de
00:40:56 méchanceté,
00:40:58 c'est très grave, c'est très grave,
00:41:00 il faut que ça se reproduise,
00:41:02 - Ce sont des enfants
00:41:04 qui sont indoctrinés et qui effectivement
00:41:06 vivent dans un autre monde
00:41:08 avec d'autres valeurs, je veux vous remercier
00:41:10 beaucoup, Asiba, vous souhaitez
00:41:12 beaucoup de courage - Merci à vous, merci
00:41:14 infiniment, merci beaucoup, merci
00:41:16 - Et puis souhaitez évidemment
00:41:18 le meilleur pour
00:41:20 Samara, je sais pas si vous avez
00:41:22 d'autres enfants, Asiba ?
00:41:24 - Ouais,
00:41:26 j'ai un deuxième enfant qui est malade, qui
00:41:28 atteint de la maladie de Crohn depuis
00:41:30 plus de trois jours, c'est affreux,
00:41:32 il est enfermé à la maison,
00:41:34 il tremble, il est
00:41:36 dans un état, voilà, il est vraiment pas bien,
00:41:38 il est scolarisé dans le même collège que Samara,
00:41:40 en quatrième aussi, et
00:41:42 il est plus retourné à l'école depuis,
00:41:44 il est plus retourné à l'école, il a peur,
00:41:46 il me dit "maman, ma soeur, ma soeur, ma soeur"
00:41:48 il a peur, il craint
00:41:50 dès qu'il entend un bruit, il sursaute,
00:41:52 c'est affreux, en fait, ils sont
00:41:54 en train de détruire ma famille, en fait, ils sont en train de détruire
00:41:56 ma famille avec ce qu'ils ont fait,
00:41:58 ils sont en train de détruire ma famille.
00:42:00 - On a entendu également votre mère, Christine,
00:42:02 qui a pris
00:42:04 la parole et qui a lancé un appel, effectivement.
00:42:06 Merci à vous, Asiba, et bon courage,
00:42:08 vraiment bon courage à vous. - Merci,
00:42:10 merci, c'est gentil, merci beaucoup,
00:42:12 merci de porter ma parole
00:42:14 et l'histoire
00:42:16 de ma fille, merci beaucoup.
00:42:18 - Merci, Asiba, je remercie
00:42:20 Charles Lhuillier qui est à Montpellier,
00:42:22 c'est lui qui, le premier,
00:42:24 je le rappelle,
00:42:26 a eu ce témoignage
00:42:28 qu'il nous a fait remonter sur l'antenne d'Europe 1,
00:42:30 alors que ce matin, la presse n'évoque
00:42:32 pas cela de la même manière
00:42:34 que Charles Lhuillier qui avait eu cette
00:42:36 interview, et puis je remercie également
00:42:38 M. Témine. Je vais vous donner
00:42:40 la parole dans une seconde, il est 9h45,
00:42:42 mais Louis Alliaud m'avait
00:42:44 appelé ce matin, nous avait appelé,
00:42:46 parce que vous vouliez intervenir sur ce
00:42:48 sujet qui, vous avez sans doute entendu
00:42:50 comme nous, ce témoignage déchirant.
00:42:52 Déchirant, édifiant, instructif.
00:42:54 Nous avons une séquence de ce qu'est
00:42:56 la France aujourd'hui, une France que
00:42:58 certains ne veulent pas voir,
00:43:00 et ceux qui la montrent
00:43:02 sont montrés du doigt, c'est le cas
00:43:04 de CNews, je rappelle
00:43:06 que Mediapart est
00:43:08 en train de faire une enquête
00:43:10 sur CNews, le titre c'est
00:43:12 "La fabrique de la haine",
00:43:14 c'est toujours pareil, c'est-à-dire que quand tu montres la réalité,
00:43:16 c'est la fameuse
00:43:18 phrase,
00:43:20 "On montre le sage,
00:43:22 la lune, l'imbécile voit le doigt".
00:43:24 Bon, il y a ces gens de
00:43:26 Mediapart, manifestement voient le doigt.
00:43:28 Je voulais que vous réagissiez
00:43:30 peut-être à ce que vous
00:43:32 venez d'entendre et qui vous a,
00:43:34 j'imagine, touché comme nous, Louis Alliot,
00:43:36 vous êtes le maire de Perpignan, je le rappelle.
00:43:38 Le maire Rassemblement National de Perpignan.
00:43:40 Écoutez,
00:43:42 d'abord c'est un témoignage poignant
00:43:44 et cette dame est particulièrement
00:43:46 courageuse, mais c'est malheureusement
00:43:48 des faits, comme le disait
00:43:50 Mme Medjugorje sur votre
00:43:52 plateau, qui deviennent de plus en plus
00:43:54 courants.
00:43:56 Et si ce n'est pas dans les écoles, c'est dans les quartiers,
00:43:58 et malheureusement,
00:44:00 c'est, j'allais dire, une idéologie
00:44:02 qui progresse, on voit des jeunes filles
00:44:04 de plus en plus voilées très tôt
00:44:06 et une pression
00:44:08 qui s'exerce, alors je ne sais pas si c'est
00:44:10 de la religion, du communautaire,
00:44:12 un peu des deux, qui s'exerce sur
00:44:14 celles qui ne veulent pas vivre
00:44:16 comme ça et qui veulent être libres,
00:44:18 qui veulent être des femmes libres,
00:44:20 et malheureusement, on ne peut pas dire que
00:44:22 l'État prenne la mesure
00:44:24 de cette vague-là.
00:44:26 Il faut dire que cette vague-là, elle est directement
00:44:28 liée à la politique
00:44:30 internationale et à des groupes de pression.
00:44:32 Vous avez parlé des frères musulmans, mais les frères musulmans,
00:44:34 on sait de quel pays
00:44:36 et par quel pays ils sont financés.
00:44:38 Et tant qu'on ne mettra pas au clair
00:44:40 les relations que nous pouvons avoir avec un certain
00:44:42 nombre de pays qui ont cette
00:44:44 idéologie, leur influence dans
00:44:46 nos quartiers, leur financement
00:44:48 dans nos quartiers, et bien malheureusement
00:44:50 nous aurons affaire à des choses comme celle-là.
00:44:52 J'ajoute, et peut-être c'est
00:44:54 un fait aggravant, que moi
00:44:56 j'ai été stési par des
00:44:58 associations de Harkis, parce que
00:45:00 manifestement, cette famille
00:45:02 est une famille issue
00:45:04 de Harkis, et qu'ils sont
00:45:06 persécutés, montrés du doigt,
00:45:08 parce que précisément,
00:45:10 ils sont une famille de Harkis,
00:45:12 et je trouve que c'est encore plus grave,
00:45:14 et je pense que dans les jours qui viennent,
00:45:16 nous allons l'apprendre,
00:45:18 que les associations de nos
00:45:20 amis Harkis vont monter au créneau,
00:45:22 parce que ce serait la double peine.
00:45:24 Ce serait non seulement
00:45:26 une pression religieuse
00:45:28 pour l'habillement, mais en plus
00:45:30 une pression politique par rapport
00:45:32 à des gens qui veulent régler des comptes
00:45:34 60 ans après le conflit
00:45:36 algérien, et ça c'est inadmissible.
00:45:38 Bon, ça c'est des informations évidemment que nous ne
00:45:40 pouvons pas vérifier, qui sont les vôtres,
00:45:42 et l'enquête là encore
00:45:44 déterminera et précisera
00:45:46 ce que vous venez de dire.
00:45:48 En revanche,
00:45:50 ce qui m'intéresse, parce qu'on a le
00:45:52 sentiment, c'est Maurice Ravel la
00:45:54 semaine dernière, un proviseur quand même
00:45:56 à démissionner. Aujourd'hui,
00:45:58 cette jeune
00:46:00 femme qui était entre la vie
00:46:02 et la mort, certains ne voient
00:46:04 plus de solution, Louis Hallyaud,
00:46:06 parce que voilà, vous avez une jeune génération
00:46:08 qui agrandit avec d'autres valeurs,
00:46:10 avec
00:46:12 un autre rapport au monde,
00:46:14 à la culture, à la religion,
00:46:16 pourquoi pas même
00:46:18 à la sexualité, en tout cas
00:46:20 un rapport aux femmes qui peut être différent,
00:46:22 manifestement, je vais le dire comme ça,
00:46:24 et certains disent en fait qu'il n'y a plus rien à faire.
00:46:26 Il n'y a plus rien à faire parce que
00:46:28 ces deux France
00:46:30 qui vont vivre aujourd'hui,
00:46:32 ou plusieurs France d'ailleurs, qui vont vivre
00:46:34 côte à côte. Je voulais savoir votre sentiment,
00:46:36 est-ce que vous pensez que
00:46:38 d'une certaine manière,
00:46:40 c'est la partition, comme le disait
00:46:42 François Hollande,
00:46:44 ou est-ce que vous pensez qu'il y a quand même quelque chose
00:46:46 à faire dans ces quartiers,
00:46:48 à l'école, et pourquoi pas
00:46:50 renforcer cette jeune génération ?
00:46:52 C'est l'autorité,
00:46:54 c'est l'éducation,
00:46:56 et c'est la République. Je rappelle que la République
00:46:58 s'est établie
00:47:00 en partie
00:47:02 contre la religion catholique,
00:47:04 on peut le déplorer, on peut le constater,
00:47:06 mais c'est la réalité, et qu'elle n'y est pas allée
00:47:08 de même morte.
00:47:10 Il faut quand même le rappeler. Et aujourd'hui,
00:47:12 on a une espèce de tolérance à l'extrême
00:47:14 d'excuses,
00:47:16 de culture de l'excuse
00:47:18 de ces gens qui veulent nous imposer
00:47:20 leur religion, leur manière de voir les choses,
00:47:22 et c'est ça qui est inadmissible,
00:47:24 et les Français ne l'accepteront pas,
00:47:26 ils l'accepteront de moins en moins.
00:47:28 Alors soit on remet l'État à sa place,
00:47:30 les valeurs républicaines là où elles doivent être,
00:47:32 et les religions
00:47:34 chacun chez soi,
00:47:36 soit, eh bien, ça se terminera mal,
00:47:38 et vous verrez que ça se terminera de plus en plus mal.
00:47:40 Donc, on peut récupérer, je pense,
00:47:42 la situation, tout simplement
00:47:44 en appliquant l'autorité
00:47:46 de la loi, l'autorité de l'État,
00:47:48 et en défendant les valeurs de la République
00:47:50 française. On n'est pas en Iran,
00:47:52 on n'est pas en Arabie Saoudite,
00:47:54 on n'est pas en Algérie, on est en France.
00:47:56 S'il y a des personnes qui ne veulent pas vivre chez nous
00:47:58 parce qu'elles ne partageaient pas nos valeurs,
00:48:00 qu'elles aillent vivre ailleurs.
00:48:02 Parce qu'aujourd'hui, nous défendrons
00:48:04 notre patrimoine, et nous défendrons
00:48:06 notre corpus idéologique,
00:48:08 notre corpus de valeurs
00:48:10 qui, on peut le dire, ont fait la grandeur
00:48:12 de ce pays, et la grandeur de notre système institutionnel.
00:48:14 Moi, je trouve ça effarant
00:48:16 de voir à quel point tout le monde
00:48:18 se couche, tout le monde se protège,
00:48:20 et personne ne réagit.
00:48:22 C'est hallucinant ! Il va falloir réagir,
00:48:24 et vite !
00:48:25 J'entends ce que vous dites, Louis Elio,
00:48:27 je dis toujours la même chose, il manque dans votre démonstration
00:48:29 une chose, l'espace médiatique.
00:48:31 Voyez, ce soir,
00:48:33 comment le journal de TF1
00:48:35 traitera ça. Voyez, ce soir,
00:48:37 comment le journal de France 2 traitera ça.
00:48:39 Voyez comment France Inter,
00:48:41 chaîne de service public, payée avec vos impôts,
00:48:43 traitera ça. Et vous avez
00:48:45 un problème majeur, puisque vous avez
00:48:47 des journalistes qui s'autocensurent,
00:48:49 ou d'autres qui ne sont pas sur votre ligne.
00:48:51 Et l'espace médiatique, il influence,
00:48:53 c'est-à-dire que c'est la presse, c'est les intellectuels,
00:48:55 c'est les artistes, c'est tous ceux que je cite
00:48:57 chaque matin, ils ne
00:48:59 montreront pas au créneau sur ce sujet.
00:49:01 Ils ne montreront pas !
00:49:03 Les jeunes joueurs de l'équipe de France,
00:49:05 il n'y en aura pas un
00:49:07 qui fera un tweet aujourd'hui !
00:49:09 - Non, mais Monsieur Pro,
00:49:11 à partir de combien de morts
00:49:13 dans les écoles, professeurs
00:49:15 ou élèves, on va commencer
00:49:17 à remettre le nez sérieusement
00:49:19 dans l'autorité ? A combien
00:49:21 de morts on va commencer ? Il y a déjà deux professeurs !
00:49:23 - Mais Monsieur Alliot, je connais la presse française,
00:49:25 je connais mes confrères, je ne peux pas vous dire autre chose.
00:49:27 J'en parle matin,
00:49:29 midi et soir. Je les connais,
00:49:31 je les connais, ils n'iront
00:49:33 pas sur ce sujet-là.
00:49:35 Ils préfèrent aller parler de Emile.
00:49:37 Voilà. Ça, ça les intéresse
00:49:39 beaucoup plus. Mais ils n'iront pas
00:49:41 sur ces sujets-là. Parce que je les connais,
00:49:43 je ne peux pas vous dire autre chose. Et je prends en témoin
00:49:45 les gens qui nous écoutent. Je pense que, là où
00:49:47 je suis d'accord avec vous,
00:49:49 je passe mon temps à dire 80% des journalistes
00:49:51 contre 80% des Français. C'est ça,
00:49:53 la réalité. 80% de l'espèce
00:49:55 médiatique contre 80% des Français.
00:49:57 Tous les Français, ils pensent comme vous.
00:49:59 La très
00:50:01 grande majorité des Français pensent comme vous.
00:50:03 Ils veulent vivre, évidemment, en liberté, en République
00:50:05 et tout ça. Mais vous avez l'espace médiatique.
00:50:07 Et l'espace médiatique est
00:50:09 un frein important depuis
00:50:11 5 ans, 10 ans, 20 ans, 30 ans
00:50:13 sur ce sujet-là.
00:50:15 L'important, c'était de ne pas dire
00:50:17 comme Jean-Marie Le Pen. C'était ça qui était important.
00:50:19 Le jour où cette
00:50:21 idéologie aura pris le pouvoir
00:50:23 dans les esprits, dans les écoles
00:50:25 et un peu partout, ces
00:50:27 journalistes-là, ils se serront
00:50:29 comme les autres et ils seront dans la collaboration.
00:50:31 Écoutez,
00:50:33 je vous laisse libre de vos propos.
00:50:35 Moi, je suis factuel, si j'ose dire.
00:50:37 Il est 9h53. Nous allons recevoir
00:50:39 d'ailleurs Kader Chibane, qui est président
00:50:41 du pôle écologiste région Ile-de-France
00:50:43 qui venait pour un autre sujet, mais il pourra
00:50:45 nous donner son avis également sur ce sujet,
00:50:47 bien évidemment. Je vous remercie grandement.
00:50:49 Vraiment, merci beaucoup, Louis Hallyau. Il est
00:50:51 9h53. Je pense que c'est un événement
00:50:53 extrêmement important. Je remercie vraiment
00:50:55 une nouvelle fois Charles Lhuillier, qui a été vraiment
00:50:57 remarquable, notre confrère d'Europe 1
00:50:59 et Nathan Thémine, qui sont sur place.
00:51:01 Et toutes les équipes de CNews,
00:51:03 bien évidemment. On marque
00:51:05 une pause.
00:51:07 On avait prévu de parler
00:51:09 du "carnivorisme
00:51:11 est un humanisme". C'est quelqu'un
00:51:13 qui a écrit un bouquin à Paris Tech.
00:51:15 J'adore la couverture.
00:51:17 On en parlera quand même,
00:51:19 bien évidemment.
00:51:21 Mais vous doutez bien que
00:51:23 notre sommaire, exactement, a été un peu chamboulé.
00:51:30 Vous voulez également parler de l'étranger, avec ce qui se passe
00:51:32 avec Zelensky, donc vous aurez la parole.
00:51:34 A tout de suite.
00:51:36 Je voulais remercier le toujours
00:51:41 excellent Gautier Lebrecht.
00:51:44 C'est un jeune garçon remarquable
00:51:46 et brillant. Je ne suis pas cinq ans non plus.
00:51:48 Jeune garçon.
00:51:50 Adulte. Oui, merci.
00:51:52 Par rapport à faire peur.
00:51:54 Votre édito le matin est à quelle heure ?
00:51:56 6h50.
00:51:58 Il est remarquable toujours.
00:52:00 Je l'écoute toujours et je m'en inspire.
00:52:02 Je ne t'ai plus.
00:52:04 Je voulais vous remercier.
00:52:06 On sera sûrement sur la qualité de mon polier demain.
00:52:08 Exactement.
00:52:10 Jean-Claude Poissat va prendre
00:52:12 votre place avec ce livre
00:52:14 "Prostec, le carnivorisme
00:52:16 est un humanisme". Et puis je reçois
00:52:18 Kader Chibane, qui est président
00:52:20 du pôle écologiste
00:52:22 Région Île-de-France.
00:52:24 Tout à fait, monsieur.
00:52:26 Ma venue est un événement.
00:52:28 Non seulement votre venue est un événement.
00:52:30 Votre venue est un grand événement.
00:52:32 Votre venue est un grand événement.
00:52:34 Puisque vous êtes Europe Écologie Les Verts.
00:52:36 Et que généralement,
00:52:38 nous sommes le diable pour Europe Écologie
00:52:40 Les Verts, puisque personne ne souhaite
00:52:42 nous parler. Vous avez écouté
00:52:44 la première partie de notre émission ? Non, je n'ai pas pu.
00:52:46 Je n'ai pas pu, j'étais sur le chemin.
00:52:48 Sam Somaya
00:52:50 à la midi va nous rappeler
00:52:52 les titres, mais effectivement nous avons écouté
00:52:54 longuement ce qui se passe à Montpellier,
00:52:56 avec cette jeune femme Samara
00:52:58 qui a 14 ans, qui est musulmane.
00:53:00 Et sa mère a
00:53:02 témoigné, sa mère Asiba
00:53:04 a témoigné et Samara,
00:53:06 dit-elle, a été battue parce qu'elle
00:53:08 s'habille à l'européenne.
00:53:10 Elle s'habille à l'européenne. Et c'est ce que
00:53:12 raconte sa mère qui a été
00:53:14 donc cette jeune femme a été battue
00:53:16 par une jeune fille qui est voilée, qui
00:53:18 a imposé donc en l'occurrence
00:53:20 à son ami ou à ses amis
00:53:22 le voile et qui l'a attaqué,
00:53:24 tabassé pour cette raison-là.
00:53:26 Donc ce témoignage était évidemment très fort.
00:53:28 - Vous m'exprimeriez sur ce sujet ?
00:53:30 - Je vais m'exprimer sur ce sujet.
00:53:32 - Mais vous êtes là pour ça.
00:53:34 - Sommeillé à la midi, nous rappellent les titres et peut-être
00:53:36 pourra-t-on écouter des passages
00:53:38 très très forts de ce que
00:53:40 disait Samara.
00:53:42 La mère de Samara.
00:53:44 - C'était il y a quelques minutes
00:53:46 à votre micro, Pascal. Ma fille aussi
00:53:48 est pratiquante, mais elle se faisait
00:53:50 traiter de mécréante parce qu'elle s'habille à l'européenne.
00:53:52 Les mots de la mère de
00:53:54 Samara qui se dit, je cite, "choquée"
00:53:56 "parce que le motif de son agression est religieux".
00:53:58 La piste des représailles
00:54:00 étudiée après l'incendie d'un bus
00:54:02 de la métropole lyonnaise mardi soir
00:54:04 par une cinquantaine d'individus.
00:54:06 Des incidents qui feraient suite à l'interpellation
00:54:08 de deux hommes plus tôt dans la journée avec des motocross
00:54:10 volés selon un syndicaliste Allianz
00:54:12 Police Nationale.
00:54:14 Et puis les polluants éternels
00:54:16 dans le viseur des députés. Les parlementaires
00:54:18 se penchent aujourd'hui sur une proposition de loi
00:54:20 visant à les restreindre.
00:54:22 Des polluants néfastes pour la santé
00:54:24 se trouvent dans toutes sortes d'objets du quotidien
00:54:26 comme vos poêles en teflon par exemple,
00:54:28 les emballages alimentaires ou encore
00:54:30 les textiles.
00:54:32 - Merci beaucoup Somaya et M. Chibane
00:54:34 vous êtes venus et c'est vous qui êtes venus
00:54:36 vers moi parce que jeudi soir
00:54:38 dernier nous avons passé une séquence
00:54:40 avec Valérie Pécresse qui parlait
00:54:42 des subventions qui sont accordées
00:54:46 à des lycées privés.
00:54:48 Manifestement vous n'avez pas voulu
00:54:50 voter cette subvention et dans
00:54:52 l'extrait qu'on verra peut-être tout à l'heure
00:54:54 nous avons d'abord eu un problème d'incrustation
00:54:56 et votre nom n'était pas
00:54:58 bien donné et moi-même
00:55:00 derrière je n'ai pas dit qui vous étiez
00:55:02 c'est pourquoi vous avez demandé, non pas un droit de réponse
00:55:04 - Vous avez été un petit peu plus loin
00:55:06 je vais prendre mot pour mot ce que vous avez dit
00:55:08 le privé n'a pas besoin d'argent
00:55:10 en parlant de moi
00:55:12 ils peuvent se faire tuer les élèves du privé
00:55:14 je n'ai jamais
00:55:16 prononcé ces mots
00:55:18 je n'ai jamais prédit des intentions que je n'ai jamais eues
00:55:20 - Je vais clarifier ma pensée
00:55:22 - Est-ce que vous voulez qu'on voit l'extrait d'abord ?
00:55:24 - Monsieur, laissez-moi clarifier ma pensée
00:55:26 - Est-ce que vous voulez qu'on voit d'abord l'extrait pour le téléspectateur
00:55:28 l'extrait de
00:55:30 - Ce que vous avez diffusé
00:55:32 parce que vous avez fait un montage
00:55:34 - C'est pour ça que je voudrais qu'on voit l'extrait
00:55:36 de ce qui est passé à l'antenne - Et j'expliquerai ensuite
00:55:38 - Donc là c'est vraiment l'extrait
00:55:40 - Allons-y monsieur - de la séquence
00:55:42 pour que chacun se fasse bien son avis
00:55:44 Écoutez
00:55:46 1 million d'euros ont été alloués pour la sécurisation
00:55:48 des établissements privés d'Ile-de-France
00:55:50 Et bravo à Valérie Pécresse
00:55:52 parce qu'elle a tapé sur la table
00:55:54 parce que certains établissements juifs
00:55:56 concernés par cette nouvelle mesure
00:55:58 la gauche a refusé de voter
00:56:00 ces subventions
00:56:02 allouées pour la sécurité
00:56:04 - C'est pas bien - La sécurité
00:56:06 Et c'est madame Pécresse que vous allez entendre
00:56:08 à l'instant je disais que le conseil régional
00:56:10 ne servait à rien
00:56:12 écoutez, manifestement il aura servi
00:56:14 à la sécurisation des établissements privés d'Ile-de-France
00:56:16 Voyez cette séquence
00:56:18 qui est très intéressante et qui en dit long
00:56:20 sur les élus de gauche
00:56:22 en l'espèce du conseil régional de Paris
00:56:24 - Nous aurions bien besoin
00:56:26 de ce million d'euros pour faire
00:56:28 des travaux pour réparer
00:56:30 des malfaçons. Excusez-moi
00:56:32 mais nous ne sommes assez pragmatiques
00:56:34 l'argent public doit aller en priorité
00:56:36 aux établissements publics
00:56:38 parce que vous croyez que les islamistes
00:56:40 ils vont se demander si c'est un établissement public
00:56:42 ou un établissement privé avant de foutre la bombe
00:56:44 ils ne vont pas se le demander. Donc la sécurisation
00:56:46 là c'est un million de travaux de sécurisation
00:56:48 donc la sécurisation elle est prioritaire
00:56:50 elle vaut pour tous, tous les lycéens
00:56:52 où qu'ils aillent. - C'est de l'argent de la région
00:56:54 c'est de l'argent de la région
00:56:56 et nous on vous
00:56:58 on vous incite à régler ces factures
00:57:00 et à ne pas financer les lycées privés
00:57:02 ils n'en ont pas besoin ce type de lycées privés
00:57:04 et donc nous voterons la mention de renvoi. Je vous remercie.
00:57:06 - Mais je tiens quand même à vous dire que dans les lycées
00:57:08 privés auxquels
00:57:10 vous voulez supprimer des subventions il y a des lycées juifs
00:57:12 voilà
00:57:14 et qu'aujourd'hui on a une demande extrêmement
00:57:16 prégnante, y compris
00:57:18 faite par la préfecture de police
00:57:20 de les aider à se sécuriser
00:57:22 Villiers-le-Bel et Montreuil
00:57:24 voilà, Villiers-le-Bel et Montreuil, pour vous
00:57:26 il n'y a pas de problème de sécurité pour les lycéens
00:57:28 et bien écoutez vous allez aller leur dire.
00:57:30 - Il est bien ce monsieur Diop. - Ah oui il est parfait
00:57:32 - Il est parfait. - Ah c'était pas monsieur Diop
00:57:34 - Non c'était madame Diop
00:57:36 et l'autre c'était un conseiller écologiste
00:57:38 - Mais je crois que c'est la même chose. - Il y a eu une erreur
00:57:40 - Il y a eu une erreur. - Non mais une fête
00:57:42 - Donc il y a eu une erreur. - Pas terminé, non mais vous avez pas été obligé.
00:57:44 - Et après je dis ce que je dis et que je maintiens
00:57:46 - Vous pouvez tuer les élèves du privé. - Moi.
00:57:48 - Je maintiens, je maintiens monsieur Stéphane
00:57:50 et je suis sur la même ligne que madame Pécresse
00:57:52 - Laissez-moi m'exprimer, donnez-moi deux minutes
00:57:54 - Il n'y a aucun souci, mais je suis sur la même ligne que madame Pécresse
00:57:56 - Je vous rends contextualisé vous allez comprendre
00:57:58 je n'ai rien contre les écoles privées
00:58:00 je suis dans le cadre de la loi
00:58:04 il y a des accords vous savez, il y a des accords
00:58:06 les écoles privées ont d'accord avec l'état
00:58:08 et nous sommes dans l'obligation
00:58:10 en tant que collectivité locale
00:58:12 de financer les écoles privées
00:58:14 en particulier les lycées, c'est la compétence de la régie
00:58:16 à hauteur de 69 millions d'euros chaque année
00:58:18 et nous le votons, et je le vote monsieur Prost
00:58:20 je le vote et je l'ai voté
00:58:22 il s'agit en l'espèce
00:58:24 d'une subvention extra-légale
00:58:26 au-dessus de la légalité
00:58:28 en plus de la légalité
00:58:30 et je ne sais pas si vous savez
00:58:32 mais aujourd'hui, les lycées d'Ile-de-France
00:58:34 un certain nombre d'entre eux
00:58:36 des dizaines d'entre eux sont dans un état lamentable
00:58:38 vétuste, je pense à
00:58:40 Sainte-Denis, à Argenteuil, à Cachan
00:58:42 ils vont très mal
00:58:44 et donc ce million d'euros servirait mieux
00:58:46 aux écoles publiques
00:58:48 qui sont de la compétence de la région
00:58:50 mais je n'ai rien contre les écoles privées
00:58:52 nous n'avons rien contre les écoles privées
00:58:54 et peut-être que la réunion d'aujourd'hui me donne raison
00:58:56 puisque ce que nous disons c'est à l'état
00:58:58 d'organiser la sécurité dans ces établissements
00:59:00 puisque Gérald Darmanin organise
00:59:02 aujourd'hui une réunion
00:59:04 sur les établissements scolaires
00:59:06 on ne m'a jamais dit qu'il n'y a pas de problème de sécurisation
00:59:08 je ne dis pas ça, vous comprenez la différence
00:59:10 entre des financements obligatoires
00:59:12 légals, conventionnés
00:59:14 avec l'état et donc nous assumons
00:59:16 et des subventions extra-légales alors que nous n'y arrivons pas
00:59:18 et Madame Pécresse veut devenir
00:59:20 ministre de l'Intérieur alors qu'elle n'est pas
00:59:22 à assumer ses responsabilités de compétence
00:59:24 - C'est un argument de terre qui se tient
00:59:26 - Ça se tient, on peut être en désaccord
00:59:28 et deuxième chose
00:59:30 la région vous savez, elle a d'énormes problèmes
00:59:32 si vous prenez les transports régulièrement
00:59:34 c'est la catastrophe, ça c'est la compétence de la région
00:59:36 donc il faut revenir aux compétences
00:59:38 les lois de décentralisation donnent des compétences
00:59:40 la région principalement, plus de 50%
00:59:42 de son budget c'est les transports et les lycées
00:59:44 les transports sont dans un état
00:59:46 lamentable, c'est l'enfer des transports
00:59:48 aujourd'hui et également pour les lycées
00:59:50 - C'est votre proposition, vous êtes venu
00:59:52 la défendre, chacun
00:59:54 - Donc je n'ai jamais dit, monsieur, vous m'associez un peu
00:59:56 à du terroriste en disant, ils vont se faire
00:59:58 exploser, ils vont se faire tuer
01:00:00 - Je reprends les mots
01:00:02 - Reprenez ces mots monsieur
01:00:04 - Je reconnais mes mots, je vous ai dit que je les assumais
01:00:06 - Ils vont se faire tuer
01:00:08 - Je suis sur la même ligne que madame Pécresse
01:00:10 qui dit, vous allez leur dire, au lycée juif
01:00:12 que vous refusez un million de sécurité
01:00:14 - Déjà là, attendez, je n'ai rien contre les lycées juifs
01:00:16 - Vous m'avez demandé
01:00:18 de ne pas vous couper, vous avez dit
01:00:20 droit dans les yeux, vous allez leur dire
01:00:22 au lycée juif
01:00:24 - Je vais vous expliquer
01:00:26 - Qu'ils n'ont pas le droit à la sécurité
01:00:28 - Vous allez leur dire, mais pas de vous le dire
01:00:30 - Moi je suis sur cette ligne là
01:00:32 - Si monsieur l'élu va leur dire
01:00:34 très précisément ce qu'il vient de nous expliquer
01:00:36 peut-être que ses interlocuteurs
01:00:38 lui diront, vous avez raison
01:00:40 - Je vous explique, quand on a la demande
01:00:42 - Moi je suis sur la ligne de madame Pécresse
01:00:44 - On a une demande de lycée
01:00:46 privé, moi je ne fais pas
01:00:48 de différence entre les juifs
01:00:50 les catholiques, les musulmans
01:00:52 - Non mais si
01:00:54 - Mais malheureusement vous avez raison
01:00:56 - Je vais aller jusqu'au bout de ma pensée
01:00:58 - Vous avez raison et c'est malheureux
01:01:00 et vous savez quoi ?
01:01:02 Je lutte tous les jours contre l'antisémitisme
01:01:04 contre l'islamophobie, contre le racisme
01:01:06 c'est mon ADN politique monsieur
01:01:08 ce que je veux dire par là, nous avons 20 lycées
01:01:10 et je ne sais pas la confession
01:01:12 des lycées, ça ne m'intéresse pas
01:01:14 je vous parle du privé et du public
01:01:16 je fais la différence entre le privé et le public
01:01:18 et là on doit assumer notre compétence
01:01:20 - On va appeler les compétences régionales
01:01:22 - C'est juste ça, et pourtant je vous rappelle
01:01:24 que les générales d'Armanin prennent des dispositions
01:01:26 cet après-midi, c'est à l'état
01:01:28 pourquoi c'est à l'état d'assumer cette compétence régalienne ?
01:01:30 parce qu'il faut la sécurité sur le territoire
01:01:32 ça voudrait dire qu'il y en aurait une en Ile-de-France
01:01:34 et une autre à Montpellier ?
01:01:36 selon les possibilités des finances
01:01:38 des collectivités, non c'est à l'état
01:01:40 d'assumer cette sécurité monsieur
01:01:42 - Vous ne pensez pas que face aux défis qui nous menacent
01:01:44 vous tombez dans une sorte
01:01:46 de pointillisme juridique
01:01:48 un petit peu, c'est une question
01:01:50 - Vous avez peut-être raison
01:01:52 moi je suis
01:01:54 pour l'état républicain
01:01:56 je crois que l'état doit mettre le paquet sur la sécurité
01:01:58 sur les questions de sécurité, je vous assure
01:02:00 et j'ai conscience de ce qui se passe
01:02:02 aujourd'hui en France
01:02:04 - Si Philippe, dans le coût émissé d'Ile-de-France
01:02:06 le minimum était garanti pour avoir des conditions
01:02:08 d'enseignement acceptables
01:02:10 on pourrait passer à un autre niveau d'intervention
01:02:12 - Olivier Dardigolle, je vais vous dire
01:02:14 dans la période difficile
01:02:16 que nous vivons
01:02:18 je trouve que la démarche de Valérie Pécresse
01:02:20 était bonne
01:02:22 j'entends ce qu'elle dit
01:02:24 quand elle dit effectivement
01:02:26 on sécurise des lycées publics
01:02:28 et on ne sécurise pas des lycées privés
01:02:30 si je comprends bien
01:02:32 les lycées privés c'est une subvention
01:02:34 parce que les lycées publics sont plus sécurisés
01:02:36 c'est bien ça que les...
01:02:38 pourquoi on donne une subvention uniquement aux privés ?
01:02:40 Pourquoi on donne un million aux privés ?
01:02:42 - Non mais parce qu'elle l'a choisie
01:02:44 - Oui mais le public
01:02:46 - Le public il a des financements publics déjà
01:02:48 - Si le public n'est pas très sécurisé
01:02:50 on rentre comme dans un roulade
01:02:52 avec les lycées publics
01:02:54 je vous emmènerai à Argenteuil demain
01:02:56 - Attendez, Monsieur Chibane
01:02:58 - Elle n'assume pas sa responsabilité
01:03:00 - Pourquoi ? Qui assume la sécurité
01:03:02 des lycées publics ?
01:03:04 - Les lycées publics ? Le bâti c'est Valérie Pécresse
01:03:06 la région Ile-de-France, pas le privé
01:03:08 - D'accord, mais pourquoi ?
01:03:10 - Ce sont des fonds privés, il y a des responsabilités
01:03:12 - Après chacun se fait son opinion
01:03:14 je ne sais pas si ça brille...
01:03:16 - C'est plutôt intéressant, en tout cas c'est pourquoi
01:03:18 vous vous êtes exprimé
01:03:20 - Non mais Monsieur, vous ne m'associez pas
01:03:22 je me donne responsable
01:03:24 si demain il y a des attentats, c'est ce que vous disiez
01:03:26 c'est ça qui m'a choqué, c'est pour ça que je suis venu au bureau
01:03:28 - Écoutez, cher Monsieur, ne dites pas ce que je n'ai pas dit
01:03:30 - Rendez-moi ma crédibilité
01:03:32 - Ne dites pas "je ne vous associe à rien du tout"
01:03:34 - Et bien c'est pas bien
01:03:36 - Mais parce que les mots ont un sens
01:03:38 - Tu peux se faire tuer les élèves du privé
01:03:40 - J'ai jamais dit ça
01:03:42 - C'est vous qui avez prononcé ces mots
01:03:44 - Ça n'a rien à voir, je n'ai pas dit que vous étiez un terroriste
01:03:46 s'il vous plaît
01:03:48 - Vous n'avez pas dit ça, mais il y a une insinuation
01:03:50 - Je ne l'ai pas dit du tout
01:03:52 - Il y a une insinuation
01:03:54 - Figurez
01:03:56 - Mais je sais que vous êtes très fort pour faire parler
01:03:58 les gens de choses qu'ils n'ont pas dites
01:04:00 - Non, non, je ne fais pas ça
01:04:02 - Ils peuvent se faire tuer les élèves du privé
01:04:04 - Cette phrase, comment vous la prenez ?
01:04:06 - Elle n'est pas contre vous d'abord
01:04:08 - Elle n'est pas contre vous ensuite
01:04:10 - Elle n'est pas contre vous et effectivement
01:04:12 vous êtes un terroriste, ce qui n'a pas de sens
01:04:14 - Je suis un élu de la République
01:04:16 - Il n'a démarché pas de venir expliquer
01:04:18 - Je voulais très bien s'attendre de vérité
01:04:20 - Je vais vous dire, tout le monde vous écoute
01:04:22 et je ne suis pas sûr que les gens vous croient complètement
01:04:24 - Non, attendez, monsieur
01:04:26 - Vous ne pouvez pas parler à votre nom
01:04:28 - Vous me permettrez
01:04:30 - Vous ne pouvez pas parler à votre nom
01:04:32 - Vous me permettrez d'avoir, par rapport à ce que vous dites
01:04:34 - Ne croyez pas de quoi ? De ma bonne foi ?
01:04:36 - Oui, je ne crois pas, effectivement, je pense qu'il faut sécuriser
01:04:38 tous les lycées privés en Ile-de-France-Voix
01:04:40 - On est d'accord sur cet objectif
01:04:42 - Oui, mais je pense ça, monsieur
01:04:44 - On est d'accord sur cet objectif
01:04:46 - Et ce n'est pas de la responsabilité de la région, monsieur
01:04:48 - Et bien, c'est là que je dis
01:04:50 - Je vous ai entendu dire, ça ne sert à rien la région
01:04:52 - On est d'accord sur l'objectif
01:04:54 - Donc moi, je ne partage pas la responsabilité
01:04:56 - Avec la manière de l'atteindre
01:04:58 - Je ne partage pas votre avis
01:05:00 - Je pense que c'est à l'État d'assumer cette responsabilité
01:05:02 - Et monsieur Darmanin,
01:05:04 s'en empart, j'espère qu'il prendra de bonnes décisions
01:05:06 - Oui, mais vous êtes...
01:05:08 - Je ne suis pas... Bon, je vous en prie
01:05:10 - Je voulais avoir un mot par rapport à la jeune collégienne
01:05:12 dont vous parliez, Samara
01:05:14 Je voulais exprimer toute ma solidarité
01:05:16 à son égard, à l'égard de sa famille
01:05:18 et condamner cette agression
01:05:20 comme toutes les agressions
01:05:22 Et apparemment, si vous dites que
01:05:24 c'est lié au fait qu'elle ne portait pas le voile, c'est condamnable
01:05:26 Les gens sont libres de s'habiller
01:05:28 comme ils l'entendent
01:05:30 Je voulais réaffirmer ces choses
01:05:32 Je pense que vous avez dit la même chose, mais c'est bien de les dire
01:05:34 C'est bien de les dire, c'est inacceptable
01:05:36 Il faut les condamner
01:05:38 et j'espère que Gérald Darmanin prendra des décisions
01:05:40 - Est-ce que les dirigeants d'Europe Ecologie Les Verts vont réagir à cette agression ?
01:05:42 - Ils vont condamner, je pense, j'en suis sûr
01:05:44 Là, je n'en doute pas, je vais m'entretenir avec eux
01:05:46 - Il faut que tout le monde y aille, là
01:05:48 - Non, on est entièrement d'accord. On condamnera, mais vous savez quoi ?
01:05:50 On a toujours condamné tout type d'agression
01:05:52 - Mais ce n'est pas tout type d'agression, c'est une agression très particulière
01:05:54 - Comme vous dites, on va condamner comme tout le monde
01:05:56 - Non, non, monsieur
01:05:58 Je vais condamner celle-ci
01:06:00 Je la condamne, monsieur
01:06:02 - Je la condamne, je condamne plus que ça
01:06:04 - Vous êtes prêt comme toutes les agressions, donc il y a une notion très répliciste
01:06:06 - Je veux pas de laisser parler les gens
01:06:08 - Il veut vous répondre sur toutes les agressions
01:06:10 - Allez-y
01:06:12 - Non, je viens de dire que quand vous dites "je la condamne comme toutes les agressions"
01:06:14 Heureusement, vous n'allez pas vous féliciter ou applaudir une agression
01:06:18 Donc, évidemment que vous la condamnez, cette agression
01:06:20 Et vous la condamnez comme les autres
01:06:22 C'est-à-dire qu'elle n'a rien de singulier, de particulier
01:06:24 Eh bien, si, c'est une agression très particulière
01:06:26 - Non, mais je le découvre, monsieur
01:06:28 - Elle a été vraiment commise au nom
01:06:30 Par des gens qui condamnaient cette jeune fille
01:06:32 Parce qu'elle ne portait pas de voile
01:06:34 C'est quelque chose de tout à fait spécifique
01:06:36 - Oui, attendez
01:06:38 - Vous voudriez une condamnation particulière
01:06:40 - Alors, si vous voulez, je peux faire cette condamnation particulière
01:06:42 Je découvre, je découvre les faits
01:06:44 Quand je suis arrivé sur ce plateau
01:06:46 Je condamne le fait
01:06:48 Qu'une jeune fille
01:06:50 Qu'on lui interdise
01:06:52 Ou qu'on l'agresse parce qu'elle ne porte pas de voile
01:06:54 Je le condamne, monsieur
01:06:56 La liberté, vous savez quoi, n'a pas de limite
01:06:58 - La liberté des personnes
01:07:00 - Vous êtes très soucieux de l'image
01:07:02 De l'interprétation qu'on peut faire de vos propos
01:07:04 Est-ce que vous réalisez quand même
01:07:06 Que si demain, il y a un attentat
01:07:08 Ce qu'à Dieu ne plaise ou à Allah ne plaise
01:07:10 Qu'il y ait un attentat contre un lycée
01:07:12 Privé
01:07:14 Qu'il soit juif ou qu'il soit catholique
01:07:16 Demain, dans votre département
01:07:18 Ce que vous venez de faire
01:07:20 Ce que vous venez de dire en disant
01:07:22 C'est pas au département de payer, c'est à l'État
01:07:24 - Vous m'endrez responsable
01:07:26 - Je ne suis pas responsable
01:07:28 C'est l'État qui assure la sécurité dans ce pays
01:07:30 - On vous le ressortira et vous le porterez
01:07:32 Pendant tout le reste de votre carrière
01:07:34 - Franchement, c'est un peu dur à mon égard
01:07:36 - Je vous le dis
01:07:38 - C'est à l'État d'assurer la sécurité dans ce pays
01:07:40 - Je vous soupçonne de ne pas croire à l'attentat
01:07:42 Ne pas mesurer réellement la menace
01:07:44 - Monsieur, j'en ai conscience
01:07:46 Comme vous, j'en ai conscience
01:07:48 Nous sommes dans un climat très particulier
01:07:50 Vous interprétez encore mes propos
01:07:52 Je n'ai jamais dit ça
01:07:54 Mais il faut assumer la sécurité dans ce pays
01:07:56 C'est un droit régalien de l'État
01:07:58 C'est tout ce que je dis, monsieur
01:08:00 Et il faut sécuriser les établissements sensibles
01:08:02 - Est-ce que vous avez un mot pour les jeunes filles
01:08:04 Qui souffrent du communautarisme
01:08:06 Qui veulent vivre à la française
01:08:08 Et qui se font tabasser jusqu'à tomber dans le coma
01:08:10 Est-ce que vous avez un mot pour soutenir ces jeunes femmes
01:08:12 Qui ne veulent pas porter le voile
01:08:14 Qui veulent fréquenter des amis français
01:08:16 Qui veulent avoir des petits copains français
01:08:18 Qui veulent manger pendant le ramadan
01:08:20 Sans être obligées de se cacher dans les cages d'escalier
01:08:22 Qui veulent pouvoir fumer une cigarette
01:08:24 Qui veulent pouvoir sortir comme malentendants
01:08:26 Est-ce que vous avez juste un mot de soutien
01:08:28 Pour toutes ces jeunes femmes qui sont invisibilisées
01:08:30 Pardon, c'est pas du tout personnel
01:08:32 Notamment par les féministes de votre groupe politique
01:08:34 Quand je vois que Mme Mélanie Vogel
01:08:36 Se préoccupe plutôt du changement d'état civil pour les transgenres
01:08:40 Et qui n'a pas eu un seul tweet
01:08:42 - Mais c'est pas contradictoire, madame
01:08:44 - Non mais c'est pas contradictoire, mais ça fait partie, malheureusement, monsieur
01:08:46 Du jeu politique, lorsqu'on est une féministe
01:08:48 Ou lorsqu'on prétend défendre
01:08:50 Toutes les racisées
01:08:52 Ou en tout cas combattre toutes les divisions de la société
01:08:54 Ces jeunes filles n'ont jamais un mot
01:08:56 Jamais un mot de soutien de la part des féministes
01:08:58 Jamais un mot de soutien de la part des groupes politiques
01:09:00 Qui ont plutôt tendance à les invisibiliser
01:09:02 Heureusement qu'il y a des journalistes
01:09:04 Comme monsieur Delacroix
01:09:06 Que monsieur Pascal Praud a précisé tout à l'heure
01:09:08 Ou une chaîne comme CNews
01:09:10 Qui met en lumière les souffrances de ces jeunes femmes
01:09:12 Et on n'entend jamais, jamais les politiques
01:09:14 Combattre les jeunes filles
01:09:16 Qui veulent vivre à la française
01:09:18 Qui en ont ras le bol
01:09:20 Du communautarisme
01:09:22 Qui veulent s'assimiler à la nation française
01:09:24 Et être considérées comme des citoyennes françaises
01:09:26 - Madame, je ne peux parler que de mon nom
01:09:28 Je suis porte-parole que de moi-même
01:09:30 Je vais dans le même sens que vous
01:09:32 Je condamne
01:09:34 Formellement, fermement
01:09:36 Je ne peux pas dire plus
01:09:38 Moi je crois à la liberté
01:09:40 Ces jeunes filles dont vous parlez
01:09:42 Qu'on oblige à porter le voile, qu'on oblige à faire le ramadan
01:09:44 C'est inacceptable
01:09:46 En France
01:09:48 Ces comportements ont lieu, je les condamne
01:09:50 Fermement madame, je n'ai
01:09:52 Franchement je ne fais pas de différence
01:09:54 Je les condamne fermement et j'apporte mon soutien total
01:09:56 A ces jeunes filles, enfin à un certain nombre de jeunes filles
01:09:58 Je les soutiens pleinement parce que c'est leur liberté, c'est leur choix
01:10:00 Ce qui compte dans ce pays
01:10:02 C'est le choix personnel, individuel
01:10:04 Et on doit le respecter, c'est aussi ça la liberté
01:10:06 - Je voulais vous faire écouter ce que dit Sandrine Ossué
01:10:08 Et puis vous me direz ce que vous pensez de CNews
01:10:10 Qu'est-ce que vous pensez de CNews ?
01:10:12 - Ah mais moi je m'inscris dans la ligne d'Europe Ecologie Les Verts
01:10:14 Là vous me laissez m'exprimer
01:10:16 Vous avez fait un effort mais
01:10:18 En termes de pluralisme
01:10:20 La pluralisme c'est pas votre tasse de thé
01:10:22 - Pourquoi vous dites ça ?
01:10:24 Pourquoi vous dites ça puisque précisément vous m'avez appelé
01:10:26 Je pense que vous avez profité de l'occasion
01:10:28 Entre l'enquête
01:10:30 Entre la démarche de l'ArkHomme
01:10:32 Peut-être les débats au Parlement
01:10:34 - Mais question comment faire vivre
01:10:36 Moi je suis d'une association des voix
01:10:38 - Attendez, je peux terminer parce que c'est important ce que vous dites
01:10:40 Parce qu'évidemment moi je passe mon temps à inviter des gens
01:10:42 Qui veulent pas venir sur ce plateau
01:10:44 Et après vous me dites que je suis pas pour le pluralisme
01:10:46 - Ce qui vienne pas c'est que vous savez pas assurer les conditions du pluralisme politique
01:10:48 Dans les émissions souvent
01:10:50 Là vous me coupez pas trop
01:10:52 D'habituellement vous vous interrompez à tout le monde
01:10:54 - Je pense que monsieur, vous regardez jamais mes émissions
01:10:56 - J'ai pas l'occasion de regarder, je regarde les extraits
01:10:58 - Je pense comme toujours
01:11:00 - Qui passe sur le quotidien, je regarde le quotidien
01:11:02 Je suis assez proche de ce genre d'émissions
01:11:04 - Mais c'est très intéressant
01:11:06 - Mais chacun son secours
01:11:08 - C'est très intéressant ce que vous dites
01:11:10 - Je vous fais un petit commentaire
01:11:12 - Ça va vous plaire ça
01:11:14 - Oui parce que évidemment ça s'appelle des montages
01:11:16 C'est à dire que si moi je vous prends en montage
01:11:18 Sur tout ce que vous venez de dire
01:11:20 Je vous fais dire ce que je veux
01:11:22 Et c'est très drôle d'ailleurs ce que vous venez de dire
01:11:24 Je pense que les gens qui parlent de nous
01:11:26 Ne nous regardent jamais
01:11:28 Moi je vous propose une chose, vous voulez venir régulièrement sur mon plateau ?
01:11:30 - Je ne le pense pas monsieur Pro
01:11:32 - Ah bon
01:11:34 - Vous êtes magnifique en fait
01:11:36 - Non mais je fais ce que je veux déjà, c'est de ma liberté
01:11:38 - Vous avez transformé mes propos
01:11:40 - Je n'ai pas transformé vos propos du tout
01:11:42 - Je suis venu clarifier les choses
01:11:44 - Mais vous avez pu le faire
01:11:46 - Mais je ne souhaite pas venir sur votre chaîne
01:11:48 - Mais qu'est-ce que vous pensez de ces news ?
01:11:50 Je vous repose la question, ça m'intéresse
01:11:52 - Il y a un vrai problème de pluralisme
01:11:54 - Mais oui mais vous ne voulez pas venir
01:11:56 - C'est une chaîne d'opinion
01:11:58 - Ah bon, moi j'ai des opinions, c'est quoi mes opinions ?
01:12:00 - Vous mettez en valeur
01:12:02 - C'est quoi mes opinions ?
01:12:04 - Vous soutenez les idées d'extrême droite
01:12:06 - Vous êtes proche d'Éric Zemmour ou pas ?
01:12:08 - Vous avez voté Éric Zemmour à présentiel ?
01:12:10 - Non
01:12:12 - Marine Le Pen ?
01:12:14 - Non plus
01:12:16 - Vous avez dit des choses sur lui très positives à chaque fois
01:12:18 - Je suis entendu par contre dire des choses intéressantes sur lui
01:12:20 - Non, je me trompe
01:12:22 - Mais j'ai dit des choses aussi intéressantes sur plein de gens
01:12:24 - Donc mes idées, moi je suis d'extrême droite, c'est ce que vous me dites
01:12:26 - Non mais vous me dites que moi j'ai voté Éric Zemmour
01:12:28 - Je vous le demande monsieur
01:12:30 - Mais précisément quand ?
01:12:32 - En faisant quoi ?
01:12:34 - Un certain nombre de programmes
01:12:36 - Mais quoi précisément ?
01:12:38 - Non mais j'ai pas d'exemple précis
01:12:40 - Vous dites en gros n'importe quoi
01:12:42 - Je dis pas n'importe quoi
01:12:44 - Bah si puisque vous n'avez pas d'exemple à me donner
01:12:46 - Nous sommes plusieurs avant la même chose
01:12:48 - Ah bah ça vous êtes nombreux
01:12:50 - Je voudrais précisément que vous me disiez ce que j'ai dit
01:12:52 - Vous savez ça fait 4000 heures d'émission ici que je fais
01:12:54 - Mais vous êtes toujours à charge pour les mêmes monsieur
01:12:56 - Vous discriminez tous les mêmes personnes
01:12:58 - Je discrimine qui ?
01:13:00 - Quand vous dites lui il est pour faire tuer des élèves du privé
01:13:02 - J'ai pas dit ça
01:13:04 - Il peut se faire tuer les élèves du privé
01:13:06 - Mais je n'ai pas dit, c'est pas la phrase que j'ai dite
01:13:08 - C'est à dire qu'elles sont toujours déformées
01:13:10 - Il peut se faire tuer les élèves du privé
01:13:12 - Et bah c'est pas vous
01:13:14 - Mais c'était pas une attaque à demi-nelle
01:13:16 - Mais peu importe, je voudrais savoir précisément
01:13:18 - Monsieur, je voudrais savoir précisément
01:13:20 - Les choses depuis 2016 que j'anime cette émission
01:13:22 - Il faudrait les reprendre
01:13:24 - Je vais vous dire quelque chose
01:13:26 - Il y a une chose qui existe dans ce pays
01:13:28 - C'est porter plainte
01:13:30 - Vous avez raison
01:13:32 - Si j'ai dit quelque chose qui enfreint la loi
01:13:34 - Je vous invite à porter plainte
01:13:36 - Je remarque que j'ai aucune plainte
01:13:38 - Je n'ai jamais été condamné pour quoi que ce soit
01:13:40 - Et jamais pour racisme de ma vie
01:13:42 - Et je ne crois pas avoir eu une plainte pour racisme
01:13:44 - Donc vous dites des choses sans preuve
01:13:46 - Vous venez sur ce plateau, vous m'accusez d'être extrême droite
01:13:48 - Et d'avoir voté Eric Zemmour
01:13:50 - Sans preuve
01:13:52 - Vous avez voté pour qui monsieur Pro ?
01:13:54 - Vous n'avez pas le savoir
01:13:56 - Il dit tout ce qu'il pense en général
01:13:58 - Vous êtes à la fin de votre genre de liberté
01:14:00 - Je pourrais même vous dire pour qui j'ai voté au deuxième tour de la présidence
01:14:02 - Ça m'intéresse au deuxième tour
01:14:04 - A la limite ça ne me dérange pas
01:14:06 - Mais dites le
01:14:08 - C'est Macron Le Pen
01:14:10 - Moi j'ai voté Jadot + Jadot
01:14:12 - Personne publique, on peut s'exclure
01:14:14 - C'est un ami à moi
01:14:16 - Je soutiendrai pour Yannick Jadot
01:14:18 - Mais il est possible que j'ai voté
01:14:20 - Pour quelqu'un
01:14:22 - Ou quelqu'un
01:14:24 - Que vous ne pensiez pas
01:14:26 - Il est possible que si vous saviez
01:14:28 - Vous avez voté Macron vous voulez dire ?
01:14:30 - Je ne le dirai pas
01:14:32 - Mais il est possible, je n'exclus pas
01:14:34 - Vous avez fait barrage républicain
01:14:36 - Alors cher monsieur
01:14:38 - Je ne crois absolument pas
01:14:40 - Je ne crois absolument pas que Marine Le Pen soit une fasciste
01:14:42 - Absolument pas
01:14:44 - C'est ce qui nous oppose monsieur
01:14:46 - On n'a qu'un point commun
01:14:48 - Vous pensez que Marine Le Pen est fasciste ?
01:14:50 - Alors je vais faire attention au mot
01:14:52 - Parce que j'ai pas envie d'être
01:14:54 - Est-ce que vous pouvez me dire
01:14:56 - Est-ce que vous pouvez me dire
01:14:58 - Elle a des propos racistes
01:15:00 - Est-ce que vous pouvez me définir
01:15:02 - Sur ce plateau ce qu'est l'extrême droite
01:15:04 - Mais l'extrême droite française
01:15:06 - Elle est issue d'une idéologie
01:15:08 - Vous la définissiez précisément
01:15:10 - Qu'est-ce que selon vous l'extrême droite
01:15:12 - L'extrême droite française elle est issue du régime de Vichy
01:15:14 - D'accord
01:15:16 - Et donc Mme Le Pen
01:15:18 - Des petites étoiles jaunes
01:15:20 - Avec son père avec lequel elle va sa naissance
01:15:22 - Elle est issue
01:15:24 - Elle est héritière en tout cas
01:15:26 - Elle essaie de bouger sur un certain nombre de choses
01:15:28 - Je dis pas qu'elle ne bouge pas
01:15:30 - Mais elle est héritière de cette tradition française
01:15:32 - Vous voyez cher monsieur
01:15:34 - C'est précisément parce que vous dites ça qu'elle est à 40%
01:15:36 - Parce que je dis ça ?
01:15:38 - Oui parce que personne ne croit ce que vous dites
01:15:40 - Personne ne croit que Mme Le Pen soit l'héritière de Vichy
01:15:42 - Mais vous vous parlez en nom de tout le monde
01:15:44 - C'est quand même bizarre
01:15:46 - Personne ne croit, personne ne se sie
01:15:48 - Mais parlez en votre nom monsieur
01:15:50 - Vous vous dites que Mme Le Pen est l'héritière de Philippe Pétain
01:15:52 - C'est moi le responsable de ses scores électoraux ça veut dire ?
01:15:54 - Je pense qu'effectivement
01:15:56 - Je vais vous donner un exemple
01:15:58 - Je vais vous donner un exemple intéressant
01:16:00 - Qui ne vous intéresse pas, ce qui vous intéresse à la région de France
01:16:02 - Il est 10h25
01:16:04 - Est-ce que vous savez que Bardella
01:16:06 - Mais c'est intéressant, je comprends que vous ne veniez pas souvent
01:16:08 - Jordan Bardella
01:16:10 - Deux mots sur Jordan Bardella
01:16:12 - Qui est tête d'élusseuse européenne
01:16:14 - Qui est leader du Rassemblement National
01:16:16 - Ne vient jamais à la région, il est élu conseiller régional
01:16:18 - Ça ne vous intéresse pas
01:16:20 - Et la sinuité des élus il faut aussi y aller
01:16:22 - Vous ne m'avez pas dit ce qu'est l'extrême droite
01:16:24 - J'attendais une définition de l'extrême droite aujourd'hui
01:16:26 - Vous m'avez dit c'est Vichy
01:16:28 - C'est tout, pour vous l'extrême droite aujourd'hui c'est ça
01:16:30 - Je vais vous dire monsieur Chibane, je comprends que vous ne veniez pas souvent sur mon plateau
01:16:32 - Oui
01:16:34 - Parce que vous seriez en difficulté
01:16:36 - En difficulté
01:16:38 - Parce que je vous pose des questions et que vos réponses ne me paraissent pas
01:16:40 - Vous ne répondez pas quand j'en vous en pose
01:16:42 - Laquelle vous m'avez posé ?
01:16:44 - Je vous en pose et je ne vous répondais pas
01:16:46 - Si vous n'êtes pas proche de l'extrême droite, pour qui vous votez ?
01:16:48 - Un journaliste répond
01:16:50 - Je ne réponds pas à cette question, en revanche si vous me demandez ce qu'est l'extrême droite
01:16:52 - Vous dites tout ce que vous pouvez me demander
01:16:54 - Je vous ai demandé ce que vous pensez de ces news
01:16:56 - Vous m'avez mal répondu
01:16:58 - Mal répondu parce qu'il y a des bonnes et des mauvaises réponses
01:17:00 - Vous me dites qu'il n'y a pas de pluralisme alors que je vous invite et que vous ne voulez pas venir, je l'appelle ça ne pas répondre à la question
01:17:02 - Je vous demande est-ce que vous voulez venir régulièrement sur notre plateau
01:17:04 - Venez
01:17:06 - Venez
01:17:08 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise
01:17:10 - Venez, vous défendrez vos idées
01:17:12 - Vous avez le droit ici de les défendre
01:17:14 - Mais je m'aperçois qu'effectivement
01:17:16 - Je pense qu'en fait vous ne venez pas
01:17:18 - Parce que
01:17:20 - Vous êtes en difficulté dans la discussion
01:17:22 - Quand vous expliquez que Marine Le Pen c'est Vichy
01:17:24 - Elle est héritière de cette tradition là
01:17:26 - Je pense que c'est un peu court
01:17:28 - Allez voir qui est autour d'elle
01:17:30 - Je pense
01:17:32 - Qui est autour d'elle
01:17:34 - Regardez
01:17:36 - Qui
01:17:38 - Regardez les gens qui sont autour d'elle
01:17:40 - J'ai pas les noms sous la paname
01:17:42 - Vous avez aucun argument, vous avez pas de nom
01:17:44 - Comment ça
01:17:46 - Je vous demande qui
01:17:48 - Mais tout le monde sait
01:17:50 - Des gens de l'OAS
01:17:52 - Il y en a quelques uns encore
01:17:54 - C'était en 62
01:17:56 - Des gens de l'OAS autour d'elle
01:17:58 - Mais c'était il y a 60 ans
01:18:00 - Il faudrait aller s'identifier déjà
01:18:02 - Hérité de l'OAS
01:18:04 - Monsieur Chibane
01:18:06 - Je vous assure
01:18:08 - Oui
01:18:10 - Je pense que vous devriez
01:18:12 - Et c'est bien le problème d'ailleurs pour Marine Le Pen
01:18:14 - Si j'ose dire
01:18:16 - C'est que tant qu'elle n'aura des adversaires comme vous, elle montra
01:18:18 - Et je pense que c'est pas là dessus qu'il faut l'être
01:18:20 - Pourquoi vous dites ça monsieur
01:18:22 - Mais parce que ça n'a pas de sens de dire qu'il y a des gens de l'OAS autour d'elle
01:18:24 - L'OAS s'est terminée depuis 62 ans
01:18:26 - Son père
01:18:28 - Vous savez bien c'est ses générations
01:18:30 - Mais son père elle l'a virée pour ça
01:18:32 - Elle l'a virée, c'est elle qui l'a virée au nom de ça
01:18:34 - Elle a pas viré tout le monde en tout cas
01:18:36 - Je prends les téléspectateurs à témoin
01:18:38 - Si vous voulez
01:18:40 - Mais dites moi pour qui vous avez voté, ça m'intéresse au deuxième tour
01:18:42 - Je crois que tout le monde a compris sauf vous
01:18:44 - Vous pouvez parler au nom des autres
01:18:46 - C'est extraordinaire monsieur Prot
01:18:48 - Vous parlez aux gens qui sont pas là
01:18:50 - Je vais vous dire, tout le monde a compris pour qui j'ai voté
01:18:52 - Tout le monde
01:18:54 - Macron alors, moi j'ai compris Emmanuel Macron
01:18:56 - Tout le monde a voté pour Emmanuel Macron
01:18:58 - Tout le monde a voté
01:19:00 - Mais en revanche, vous allez revenir demain parce que là on a été pris avec le steak
01:19:02 - Je suis vraiment désolé
01:19:04 - Bah oui mais alors
01:19:06 - Je suis désolé monsieur, je savais pas qu'il y avait une séquence ensuite, je suis désolé
01:19:08 - Non mais monsieur Chibap d'abord
01:19:10 - Mais revenez, je vous assure monsieur Chibap
01:19:12 - Non mais j'avais pas
01:19:14 - Revenez sur notre pateau, vous défendrez vos idées
01:19:16 - Mais venez, venez quand vous voulez
01:19:18 - Vous viendrez
01:19:20 - Venez pied à pied
01:19:22 - Discuter avec
01:19:24 - On peut faire face mais il faut bosser
01:19:26 - Ah, vous voulez dire qu'il a pas bossé ?
01:19:28 - Non, sur le discours sur le rassemblement national
01:19:30 - C'était le jour de la réunion
01:19:32 - Non, sur le discours sur le rassemblement national
01:19:34 - C'était un peu daté
01:19:36 - Vous auriez pu parler de référence nationale
01:19:38 - Non mais ça c'est votre point de vue
01:19:40 - Mais sur les lycées je crois qu'on avait une conversation
01:19:42 - Oui totalement
01:19:44 - Moi je soutiens car je suis d'accord
01:19:46 - Moi je travaille sur ces questions, je suis président du politologiste à la région
01:19:48 - J'étais totalement convaincu dans votre argumentaire
01:19:50 - Alors est-ce que, là je suis un peu ennuyé
01:19:52 - Somaya, parce que
01:19:54 - On avait un invité qui était venu
01:19:56 - Jean-Claude Poisa, est-ce que vous pensez
01:19:58 - Qu'exceptionnellement à 10h30
01:20:00 - Mais évidemment
01:20:02 - Pardonnez-moi, je me fais en direct
01:20:04 - Mais parlons de steak, c'est très important
01:20:06 - Voilà, pendant quelques minutes, et vous reviendrez
01:20:08 - Avec plaisir
01:20:10 - Mais ça fait partie aussi du charme
01:20:12 - En plus vous êtes sympathique, venez
01:20:14 - J'ai envie de vous le demander
01:20:16 - Mais venez
01:20:18 - Venez sur notre plateau
01:20:20 - Nous avons un point en commun quand même, monsieur Poisa
01:20:22 - On aime bien la FC Nantes
01:20:24 - Ah bah c'est bon, vous avez bien compris
01:20:26 - J'ai découvert le football
01:20:28 - Avec Jean-Claude Ciodo, le football à la Barcelonaise
01:20:30 - Vous voulez que je
01:20:32 - Loïc Camus, Max Mouret
01:20:34 - On a ce seul point qu'on a
01:20:36 - Vous voulez que je vous dise quelque chose
01:20:38 - Maxime Bossis
01:20:40 - Est-ce que je peux dire une phrase
01:20:42 - Que j'adore
01:20:44 - Un ennemi, c'est quelqu'un avec qui on n'a pas déjeuné
01:20:46 - Elle est belle
01:20:48 - Elle est belle
01:20:50 - C'est pas un "servez le steak"
01:20:52 - Parce que vous venez un week-end
01:20:54 - En tout cas on aura compris
01:20:56 - Beaucoup de choses nous opposent
01:20:58 - Mais c'est le débat démocratique
01:21:00 - Non mais monsieur Chiballe
01:21:02 - Venez, je vous assure, venez
01:21:04 - Moi j'aime tout le monde en plus, je ne suis qu'amour
01:21:06 - Vraiment
01:21:08 - Contrairement à toi
01:21:10 - Je suis désolé pour Jean-Claude Poisa
01:21:12 - Parce que je crois que c'est la première fois
01:21:14 - Que ça arrive
01:21:16 - Vous êtes agrégé de philosophie
01:21:18 - Vous êtes docteur en sciences politiques
01:21:20 - Et vous dites
01:21:22 - Et si les végétariens nous prenaient pour des jambons
01:21:24 - Donc vous êtes agrégé de philo pour dire ça
01:21:26 - Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger
01:21:28 - Cette célèbre réplique de Valère, le genre d'arpagon
01:21:30 - Dans la comédie de Molière, l'avare
01:21:32 - Et passer à la postérité
01:21:34 - Pourquoi vous défendez le steak et pourquoi le carnivorisme est un humanisme ?
01:21:36 - Alors écoutez
01:21:38 - J'ai fait ce livre
01:21:40 - Un petit peu comme un, si vous me permettez
01:21:42 - Un pavé de rhum steak dans la mare
01:21:44 - C'est à dire que j'ai conscience d'être un petit peu
01:21:46 - À contre courant d'un certain discours
01:21:48 - Ambiant ou dominant
01:21:50 - Sur le sujet
01:21:52 - Je pense qu'à un moment donné
01:21:54 - On doit choisir son camp
01:21:56 - Donc soit on est no steak, soit on est pro steak
01:21:58 - Et en ce qui me concerne
01:22:00 - J'ai choisi depuis bien longtemps
01:22:02 - Je suis pro steak
01:22:04 - Bon, nous sommes ce que nous mangeons
01:22:06 - Et nous pouvons admettre dans une certaine mesure que l'homme est ce qu'il mange
01:22:08 - Ça veut dire quoi ?
01:22:10 - Que l'homme est ce qu'il mange, oui
01:22:12 - Alors ça veut dire beaucoup de choses
01:22:14 - Mais effectivement, ce que nous mangeons est le reflet
01:22:16 - De ce que nous sommes effectivement
01:22:18 - Socialement, culturellement
01:22:20 - Voir politiquement même
01:22:22 - Et d'autant plus qu'aujourd'hui
01:22:24 - Le sujet de l'alimentation est politisé
01:22:26 - Comme à peu près tous les sujets d'ailleurs
01:22:28 - On politise les modes de vie en fait
01:22:30 - Que ce soit la sexualité, que ce soit l'alimentation
01:22:32 - Voilà, donc moi je me suis intéressé
01:22:34 - A ce sujet là en particulier
01:22:36 - Et à la viande encore plus particulièrement
01:22:38 - Parce que la viande est devenue un sujet politique, clivant même
01:22:40 - Donc manger de la viande
01:22:42 - Vous catalogue quasiment
01:22:44 - Aujourd'hui à droite, on parlait de l'extrême droite
01:22:46 - C'est quasiment manger de la viande c'est être d'extrême droite
01:22:48 - Et c'est presque être nazi d'ailleurs
01:22:50 - J'en parle dans le livre
01:22:52 - Et c'est même pas une exagération de ma part
01:22:54 - Il y a une nazification des mangeurs de viande
01:22:56 - Comment vous l'expliquez ?
01:22:58 - Ah ben je...
01:23:00 - J'allais dire je l'explique pas
01:23:02 - Après si, il y a des explications
01:23:04 - Il y a une surenchère
01:23:06 - Une surenchère verbale, idéologique
01:23:08 - Il y a...
01:23:10 - Il y a peut-être des raisons plus profondes aussi
01:23:12 - On revient toujours à la seconde guerre mondiale
01:23:14 - La Shoah, etc
01:23:16 - Il y a un historien américain qui s'appelle Charles Patterson
01:23:18 - Qui a écrit un livre qui s'appelle "Un éternel Treblinka"
01:23:20 - Et qui explique, le plus sérieusement du monde
01:23:22 - Que les animaux qui sont tués dans les abattoirs tous les jours
01:23:26 - C'est l'équivalent des camps d'extermination nazis
01:23:28 - Donc cette thèse est reprise
01:23:30 - Abondamment par les gens qui aujourd'hui défendent les vénénaux
01:23:32 - Oui mais aujourd'hui par exemple
01:23:34 - L'offensive médiatico-politique de la part d'une mouvance végétaro-écologo-gaucho-féministe
01:23:38 - Par exemple, monsieur Chibane, vous êtes végétarien ou ?
01:23:40 - Non je ne suis pas végétarien
01:23:42 - Vous mangez de la viande ?
01:23:44 - Je pense que pour la santé il faut réduire
01:23:46 - Je ne vous ai pas dit qu'il ne faut pas manger spécialement de viande, il faut réduire
01:23:48 - Alors ça c'est le flexitarisme, j'en parle aussi dans le livre
01:23:50 - Oui mais je mange de la viande
01:23:52 - Il y a une tendance ou une ambiance qui nous conduit à manger moins de viande
01:23:56 - A la fois pour notre santé, pour le bien-être animal, pour l'environnement, pour le climat, pour toutes ces choses
01:24:02 - Mais à la limite, dans le livre, je dis que je ne suis pas opposé
01:24:06 - Il y a un certain nombre de gens qui sont flexitariens même sans le savoir en réalité
01:24:10 - Parce qu'il y a une espèce de pression sociale qui nous pousse à manger moins de viande, en tout cas dans les pays occidentaux
01:24:14 - Qui par ailleurs en mangent quand même beaucoup
01:24:16 - Mais pourquoi vous expliquez par exemple que manger de la viande c'est de droite et ne pas en manger c'est de gauche ?
01:24:22 - Et vous dites "les attaques répétées de la députée écologiste Sandrine Rousseau contre cette consommation alimentaire et notamment contre le virilisme du barbecue reviennent à dénoncer le style de vie des salariés, employés et ouvriers qui vivent majoritairement en habitat pavillonnaire"
01:24:32 - Pourquoi ça ?
01:24:34 - Pourquoi ça ? En tout cas c'est un constat
01:24:36 - Oui mais pourquoi à votre avis ?
01:24:38 - Pourquoi ?
01:24:40 - C'est étrange quand même, pourquoi c'est assimilé à du virilisme ? Pourquoi Sandrine Rousseau elle attaque le barbecue ? Pourquoi est-ce qu'on attaque la viande ? Pourquoi ce côté de l'échiquier politique attaque cela ? C'est ça qui m'intéresse
01:24:54 - Dans le livre il y a toute une partie historique où j'essaye de remonter en arrière sur la symbolique de la viande
01:25:02 Je suis allé jusqu'à la préhistoire mais je suis en passant par le Moyen-Âge etc. Donc la viande a toujours eu symboliquement une valeur de... En tout cas en Europe par exemple au Moyen-Âge la viande c'est un symbole de puissance sociale, politique, c'est un symbole de force aussi
01:25:16 Donc effectivement il y a pu y avoir ce symbole-là dans le passé. Aujourd'hui ce n'est plus vraiment le cas, quelqu'un qui mange un steak de bœuf au restaurant n'est pas un héros
01:25:26 - C'est pas le gladiateur
01:25:28 - Voilà c'est pas exactement ça. Mais il y a peut-être ce petit souvenir qui reste comme ça dans la culture
01:25:33 - Et vous parlez de la pensée animaliste, sous le prétexte fallacieux du respect des animaux, la pensée animaliste tend ainsi à rabaisser l'humain, à nier son statut métaphysique et ses droits moraux et du même coup à supprimer ses droits, à penser et à déterminer par lui-même les choix qui doivent gouverner sa propre existence
01:25:47 - Oui, mais si vous voulez il y a une victimisation, c'est-à-dire que l'animal est une victime et quand vous désignez la victime vous désignez nécessairement en creux le bourreau, et donc le bourreau c'est toujours le même, c'est l'homme occidental qui martyrise ses pauvres animaux
01:26:02 - Et donc c'est un discours évidemment idéologique complètement piégé, où en réalité vous êtes... évidemment quand on vous dit "regardez ces pauvres animaux ils souffrent etc" tout être humain normalement constitué ne peut pas ne pas éprouver de l'empathie pour tout être souffrant
01:26:16 - Et en même temps on se rend bien compte qu'il y a un piège politique derrière, puisque ça vous désigne vous qui mangez de la viande comme le criminel responsable de leur souffrance. Donc tout ça est complètement piégé à mon avis
01:26:25 - Bon, il est 10h35, cette émission va s'arrêter. Je remercie évidemment Marine Lanson qui prépare l'émission chaque matin, quand j'arrive l'émission est déjà un peu avancée et tous les thèmes que nous avions imaginés, Édouard Philippe, on voulait parler de Priska Thévenot, de Marion Maréchal, de Quentin Bataillon, tous ces thèmes-là on n'a pas pu les aborder malheureusement c'était une émission particulière
01:26:47 mais je pense que ça fait partie aussi entre guillemets du charme de cette émission qui est un espace de liberté. Olivier Dardigolles, je voudrais que vous convainquiez Monsieur Chibane de venir nous voir, est-ce que vous pensez que vous pouvez le faire ?
01:26:57 - Venez, au plus régulier, venez nous voir, vous avez pu vous exprimer - Vous êtes de gauche vous me disiez ça ? - Vous avez été à la gauche du Parti Communiste - Mais on le traite bien hein !
01:27:05 - Et je peux vous assurer que ça peut être rugueux mais on peut s'exprimer et je vous dis une chose, on ne peut pas faire le procès du pluralisme en ne venant pas, c'est-à-dire qu'il faut venir voir comment ça se passe, faire son expérience, connaître cette chaîne et ses émissions, pas par le truchement de quotidien, là c'est pas une bonne manière de nous connaître
01:27:26 - C'est une émission de divertissement qu'on peut regarder aussi, on a le droit de regarder ses émissions quand même - Je vous fais une proposition, regardez régulièrement et vous verrez que c'est praticable
01:27:36 - On le traite bien, il est quand même prisonnier, il est au dernier étage, on ne le sort que pour les émissions - Personne n'a payé la renseignement, je me récupere de lui, il est fin et intelligent, je sens une proximité intellectuelle
01:27:48 - Il a le droit à deux repas par jour, une fois par semaine il a le droit de voir ses amis, mais bon on le traite avec attention - Sauf quand je pars en Corse, je suis mal trompé
01:27:58 - Oui mais là vous êtes dans les maisons les plus chères de Corse. Et puis je vais vous dire quelque chose M. Chibagne, quelque chose auquel on est attaché, c'est un peu d'humour figurez-vous, un peu de légèreté dans le débat
01:28:10 - Je sais que ce n'est pas la panache parfois d'Europe écologie des verts - Pourquoi vous dites ça, on n'a pas d'humour, on n'a pas de second degré - Bah justement c'est ce qui me frappe chez Mme Rousseau, Mme Tondelier, Mme Toussaint, tous ces gens-là, je ne perçois pas
01:28:22 - Parce que vous ne les connaissez pas, ils sont dans des situations où ils ne peuvent pas faire d'humour, mais moi je connais bien Marine Tondelier - Et elle est drôle ? - Je connais bien sûr Marie Toussaint
01:28:30 - Elle est dans des exercices des fois où il faut incarner un certain sérieux, des émissions sérieuses, c'est compliqué de faire de l'humour dans certaines émissions - Je suis désolé pour les trans aussi vous l'avez vu
01:28:44 - Je salue M. Tondelier - Parfois un doute me saisit et je me dis que vous vous moquez du monde - Non mais c'est une émission particulière, je n'y peux rien, c'est M. Chibagne
01:28:56 - Oui c'est sa faute - Bah c'est pas de sa faute - Je suis responsable de tout - C'est terminé, je remercie Denis qui était à la réalisation, Guillaume qui était à la vision, Grégory Possidalo qui était au son, merci à Marine Lanson et à Pauline Treffzère
01:29:08 Pardon Jean-Marc Moranini pour ses quelques minutes de retard, M. Chibagne reviendra, il me l'a dit à l'oreillette, il reviendra, il reviendra, et en tout cas nous on reviendra, et on reviendra ce soir
01:29:22 - Merci. - Merci.
01:29:23 *Bruit de casque qui tombe*