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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1. On parlera dans une seconde évidemment de la mort de Jean-Louis Debré.
00:00:06Nous sommes ensemble sur CNIO jusqu'à 10h30.
00:00:10Tous les Européens sont désormais gaullistes.
00:00:14L'Allemagne serait prête à investir 500 milliards dans son réarmement.
00:00:18La France envisage de passer à 3 points de PIB dans son investissement militaire,
00:00:24contre 2 aujourd'hui, soit une hausse de 40 milliards par an.
00:00:28Les Européens ont compris que l'Amérique n'enverra plus de G.I.s pour les sauver,
00:00:32que les temps ont changé, qu'un gars venu de Géorgie, qui se fout pas mal de nous,
00:00:37ne viendra plus mourir en Normandie.
00:00:39Il ne s'agit pas de défendre ou non Donald Trump,
00:00:43il s'agit de le comprendre, l'Amérique du XXIe siècle n'est plus celle de Wilson ou de Roosevelt.
00:00:49Face à cela, depuis des années, nos gouvernants ont vendu une construction européenne
00:00:54qui décuplerait la puissance de la France.
00:00:58Mais dans le même temps, l'Union européenne inventait la suprématie des individus,
00:01:03l'effacement des nations, commerce et régulation d'abord.
00:01:07Peu à peu, le pouvoir de Paris fut transféré à Bruxelles,
00:01:11au point où la France sera obligée de renoncer à la voiture thermique en 2035,
00:01:15qu'elle le veuille ou pas, un exemple parmi tant d'autres.
00:01:19L'escroquerie européenne éclate au grand jour
00:01:22et nous ramène une nouvelle fois au général de Gaulle qui avait tout dit, tout compris
00:01:27et dont l'analyse apparaît ce matin comme une prophétie.
00:01:31Si elle n'est pas l'Europe des peuples, si elle est confiée à quelques organismes technocratiques,
00:01:38l'Europe sera une histoire limitée et sans avenir
00:01:43et ce sont les Américains qui en profiteront pour imposer leur hégémonie.
00:01:48Eh bien, nous y sommes. Il est 9h01, Audrey Berteau.
00:02:03Bonjour Pascal, bonjour à tous. On vient tout juste de l'apprendre, Jean-Louis Debré est décédé à l'âge de 80 ans.
00:02:08L'ancien ministre de l'Intérieur, président du Conseil constitutionnel et proche de Jacques Chirac nous a donc quittés.
00:02:14Vous allez en revenir dans quelques instants avec vos invités, Pascal.
00:02:18Une tentative d'homicide volontaire par arme blanche.
00:02:21Un adolescent de 13 ans a été blessé par trois coups de couteau.
00:02:25Les faits ont eu lieu à Nîmes, à proximité du collège de la victime.
00:02:28Heureusement, ces jours ne sont pas en danger.
00:02:30L'assaillant est un mineur de 16 ans.
00:02:32Il a été interpellé. Le motif serait une querelle entre jeunes.
00:02:36L'actualité internationale a compté d'aujourd'hui.
00:02:39Les produits chinois, canadiens et mexicains importés aux Etats-Unis seront surtaxés.
00:02:45Le président américain reproche à ces trois pays de ne pas lutter assez efficacement contre le trafic de fontanées.
00:02:51J'vous propose d'écouter Donald Trump.
00:02:54C'est très important. Dès mardi, les hausses de droits de douane seront fixées.
00:02:5925% pour le Canada et 25% pour le Mexique.
00:03:03Ils n'ont plus de marge de manœuvre. Les droits de douane sont un fait.
00:03:06Ils entreront en vigueur ce mardi.
00:03:09Et puis, Canal+, soutient le cinéma français.
00:03:12Le groupe s'est engagé à verser 480 millions d'euros minimum jusqu'en 2027 pour financer le cinéma français.
00:03:18Le groupe Canal, auquel appartient CNews, reste le premier financeur du cinéma français.
00:03:23Ce nouvel accord permettra à Canal de continuer à diffuser des films, six mois après leur sortie en salle.
00:03:28Merci Audrey. Je remercie Sonia Mabrouk qui est restée avec nous.
00:03:32On va parler de Jean-Louis Debré, Joseph Macescaron, Vincent Herouet, Thomas Bonnet.
00:03:36Mais notre amie Charlotte est avec nous.
00:03:39C'est un jour particulier aujourd'hui puisque c'est mardi gras.
00:03:42Demain commence le carême.
00:03:45Demain, c'est mercredi décembre.
00:03:48J'aime bien cette période parce que c'est l'enfance qui revient.
00:03:53Je me souviens des écoles dans lesquelles nous étions.
00:03:56C'était un jour important dans les écoles chrétiennes.
00:03:59Vous aussi, vous avez été privé de chocolat.
00:04:02Dans les écoles catholiques, c'était un jour important.
00:04:06Parfois, nous ne faisions pas forcément le jeûne pendant 40 jours.
00:04:09Mais elle nous ramène à la vie de nos grands-parents.
00:04:12Pour qui c'était une période sinon la plus importante.
00:04:15En tout cas, une période décisive de l'année.
00:04:18Avant de commencer cette émission, je vous ai demandé si vous alliez demain entrer en carême.
00:04:23Je vais entrer en carême.
00:04:24D'ailleurs, j'aime beaucoup ce joli mot de carême.
00:04:27C'est surtout la préparation à la chose la plus importante.
00:04:30Ce n'est pas le carême qui est le plus important, mais Pâques, oui.
00:04:33La victoire de la vie sur la mort, c'est quand même une bonne nouvelle.
00:04:36L'espérance.
00:04:39C'est plus que l'espérance.
00:04:42Par la mort, il a vaincu la mort.
00:04:45C'est quand même le message le plus fort qu'il soit.
00:04:48Donc, ce n'est pas simplement l'espérance.
00:04:51Ceux qui ne sont pas catholiques ne le savent peut-être pas.
00:04:54Ils pensent toujours que c'est Noël, la fête liturgique la plus importante.
00:04:57C'est évidemment Pâques.
00:05:00Pour Noël, il n'y a pas Pâques.
00:05:01Donc, ils n'ont pas complètement tort.
00:05:04Ça se manifeste comment cette période pour la catholique que vous êtes ?
00:05:09C'est une période de jeûne et d'abstinence.
00:05:12Le but, c'est la conversion intérieure.
00:05:15C'est d'arriver à Pâques meilleur que vous n'avez commencé le carême.
00:05:18Il y a du boulot pour les gens que je reçois et que nous recevons.
00:05:21Il y a du boulot pour tout le monde.
00:05:24Je me mets évidemment dedans.
00:05:27Il y en a encore plus pour moi que pour les autres.
00:05:29Il y a du boulot pour tout le monde.
00:05:30Évidemment, on a tous un chemin de conversion à faire.
00:05:33Mais le but, c'est d'être meilleur à la fin.
00:05:36Évidemment, le jeûne auquel on pense, il est alimentaire
00:05:39parce que la privation vous rappelle de vous concentrer sur l'essentiel.
00:05:42C'est ça le message.
00:05:43C'est un temps liturgique.
00:05:46Donc, on pourrait peut-être adapter pendant ces 40 jours.
00:05:49Vous habillez en violet.
00:05:50Vous pourriez faire un effort de carême.
00:05:51Non, mais on pourrait peut-être adapter dans ces plateaux,
00:05:54s'interdire, pourquoi pas, d'élever le ton,
00:05:56d'avoir quelque chose pour être meilleur.
00:05:59Oui, c'est une bonne idée.
00:06:00On pourrait trouver des efforts de carême pour le plateau.
00:06:03Quand vous dites qu'il faut se mettre en violet,
00:06:09c'est un jour D.
00:06:11Non, c'est demain.
00:06:12Pardonnez-moi, vous dites que vous n'avez pas fait exprès,
00:06:14mais vous n'en savez rien.
00:06:15Oui, peut-être.
00:06:16Pardonnez-moi.
00:06:17Et l'inconscient, le divin peut être à parler.
00:06:20Ce qui explique que vous êtes en violet.
00:06:22Alors, je le dis pour nos amis d'Europe 1
00:06:23qui sont en train de nous écouter et qui ne le voient pas.
00:06:25Mais vous, vous êtes en violet ce matin.
00:06:29Bon, Sonia, Jean-Louis Debré est mort.
00:06:32Vous le connaissiez, vous l'avez interrogé.
00:06:34Quels souvenirs vous gardez ?
00:06:35On va parler de religiosité politique,
00:06:38parce qu'il croyait en la politique
00:06:39comme on peut croire en religion.
00:06:41Jean-Louis Debré, magistrat de formation,
00:06:44républicain convaincu, chiracien devant l'éternel,
00:06:47homme de théâtre, auteur aussi de polar.
00:06:50Voilà une personnalité multiple,
00:06:51comme une sorte de kaléidoscope.
00:06:53Et ce qui est passionnant avec Jean-Louis Debré,
00:06:55ce qui intéresse aussi nos auditeurs et téléspectateurs,
00:06:58c'est la grande histoire de la droite.
00:07:00C'est toute l'histoire de la droite avec ses conquêtes,
00:07:03la conquête du pouvoir, ses réussites, ses échecs,
00:07:06ses haines cuites, recuites.
00:07:08Et puis quand même, dans tout cela,
00:07:10une forme de fidélité à Jacques Chirac.
00:07:13Rappelons que Jean-Louis Debré,
00:07:14quand tout le monde aura tourné le dos,
00:07:16quasiment tout le monde à droite,
00:07:17au maire de Paris, c'est lui,
00:07:18qui ne va pas aller vers Édouard Balladur,
00:07:21qui va rester auprès de son ami,
00:07:22auprès de son confident.
00:07:24C'est un homme de culture et c'est un homme d'humour.
00:07:26Pour tous ceux qui l'ont côtoyé,
00:07:28il y a toujours la grande histoire.
00:07:29Et ce qui est formidable avec ces personnages,
00:07:31avec ces monstres politiques,
00:07:32c'est qu'il y a toujours la petite anecdote.
00:07:34Il y a le mot pour rire,
00:07:35il y a le bon mot, toujours bien choisi,
00:07:37parfois, et on en parlera,
00:07:39parce qu'à la tête du Conseil constitutionnel,
00:07:41il a aussi parfois outrepassé son rôle ou son devoir.
00:07:45C'est-à-dire qu'il n'y a pas un devoir de réserve
00:07:47par rapport à son meilleur ennemi.
00:07:49Et là, on est dans les haines cuites et recuites.
00:07:51C'était Nicolas Sarkozy.
00:07:53Donc, c'est une histoire, voyez-vous,
00:07:55en miroir inversé.
00:07:56C'est toujours quand même la défiance et la haine
00:07:59vis-à-vis de son meilleur ennemi, Nicolas Sarkozy.
00:08:01C'est une admiration sans borne pour Jacques Chirac.
00:08:04Il n'a jamais supporté, mais jamais,
00:08:06en privé comme en public,
00:08:07que l'on puisse dire un mot sur l'héritage,
00:08:09sur l'homme, sur les éventuels reniements
00:08:12ou sur une colonne vertébrale un peu mobile de Jacques Chirac.
00:08:15Donc, je trouve que c'est quand même une fidélité,
00:08:17une loyauté qui force le respect aujourd'hui en politique
00:08:19quand on tourne sa veste plus rapidement
00:08:21parfois que sa langue dans la bouche.
00:08:23Et je le disais aussi, en 2007,
00:08:27d'avoir marqué cette fidélité,
00:08:32Jacques Chirac le récompensera.
00:08:34Il va le nommer lui-même à la tête du Conseil constitutionnel.
00:08:37Il sera presque le plus beau rôle de sa vie,
00:08:41même si le perchoir va le marquer.
00:08:43Pourquoi ?
00:08:44Il dira toujours qu'il aura réussi
00:08:46au moins à être respecté de tous.
00:08:48Et en tous les cas, des oppositions,
00:08:50ce qui est quand même un jeu d'équilibriste.
00:08:52Être respecté de tous en politique,
00:08:54ce qu'il a réussi,
00:08:55ce n'est pas se régner ou régner ses convictions.
00:08:58C'est au contraire les assumer,
00:09:00mais faire preuve de respect,
00:09:01d'une forme d'élégance qui se perd
00:09:03et qui l'incarnait quand même toujours,
00:09:05même je veux dire physiquement,
00:09:07avec son écharpe autour du cou,
00:09:09son air débonnaire quand on le croisait dans la rue.
00:09:11Il vous parlait de tout, de théâtre,
00:09:13de polard, de littérature.
00:09:15Il est venu plusieurs fois sur ce plateau.
00:09:17Je pense à Bernard Debré,
00:09:18qui était venu régulièrement ici,
00:09:19qui est décédé aussi,
00:09:20qui était son frère jumeau.
00:09:21Je pense à François Debré,
00:09:22qui était le frère de Bernard Debré,
00:09:24qui est décédé 24 heures après son frère,
00:09:26en 2020, ce qui est tout à fait sidérant.
00:09:28Je pense à Guillaume Debré,
00:09:29qui est journaliste à LCI.
00:09:31Évidemment, on y transmet dans ces cas-là
00:09:34toute notre affection.
00:09:35Et puis je crois également,
00:09:36Joseph Macécaran,
00:09:37que vous souhaitiez dire un mot,
00:09:38parce que vous aviez un rapport avec lui.
00:09:41Oui, parce que je l'ai...
00:09:42Vous l'avez bien connu.
00:09:43Je l'ai souvent vu,
00:09:45je l'ai souvent interrogé.
00:09:47Il y a, comme Sonia l'a rappelé,
00:09:50son meilleur rôle,
00:09:51c'était président de l'Assemblée nationale,
00:09:53le rôle qu'il préférait.
00:09:54Moi, ce qui m'a toujours frappé,
00:09:55pour aller vite,
00:09:56c'est son sens de...
00:09:57Les deux.
00:09:58Non, les deux.
00:09:59Président de l'Assemblée nationale,
00:10:00moi je pensais,
00:10:01quand il est président de l'Assemblée nationale.
00:10:02D'ailleurs, je trouve que,
00:10:05d'abord, c'était son humour.
00:10:08Il avait un humour,
00:10:09Sonia l'a rappelé,
00:10:10mais lorsqu'il parlait, justement,
00:10:12de la cohabitation qu'il y avait
00:10:13entre Valéry Giscard d'Estaing
00:10:14et Jacques Chirac
00:10:15au Conseil constitutionnel,
00:10:16réellement,
00:10:17il pouvait tenir une heure
00:10:18et c'était très, très drôle.
00:10:19C'était un one-man show.
00:10:20Mais, en plus,
00:10:21il riait de lui-même.
00:10:22Il se moquait de lui-même.
00:10:24Et ça, c'est quelque chose
00:10:25qui est extrêmement rare en politique.
00:10:27Oui, c'est très rare.
00:10:28Ce n'est pas le trait de personnalité
00:10:30numéro un de Valéry Giscard d'Estaing,
00:10:31par exemple.
00:10:32Voilà.
00:10:33Mais c'est le trait, quand même...
00:10:34Il avait d'autres qualités, pareil.
00:10:35C'était quand même le trait
00:10:36aussi de Jacques Chirac.
00:10:37Et, également,
00:10:38un autre trait que Jacques Chirac,
00:10:39c'était le sens de la proximité.
00:10:40Il y a une anecdote
00:10:41qui est extrêmement célèbre
00:10:42qui est le fait que...
00:10:43Il m'a rappelé plusieurs fois,
00:10:44il m'a raconté plusieurs fois.
00:10:45C'est qu'un jour,
00:10:46il sortait du Conseil
00:10:47et il doit garer son vélo.
00:10:48Il y a un clochard
00:10:49qui lui propose
00:10:50de garder son vélo,
00:10:51un clodo.
00:10:52Et ils commencent à parler,
00:10:53ensemble,
00:10:54comme Seigneur l'a rappelé,
00:10:55c'est-à-dire comme Debré
00:10:56spontanément le faisait.
00:10:57Et il y a des patients
00:10:58qui sont passés
00:10:59et qui ont dit,
00:11:00tiens, Debré parle à un clodo.
00:11:01Et ça l'a tellement
00:11:02piqué au vif
00:11:03qu'il s'est dit,
00:11:04mais, en fait,
00:11:05peut-être que
00:11:06l'avis de la personne
00:11:07avec qui je parle
00:11:08est aussi intéressante
00:11:09que la mienne.
00:11:10Et ils ont écrit
00:11:11tous les deux un livre
00:11:12qui a été un immense succès
00:11:13et qui a sorti,
00:11:14évidemment,
00:11:15ce clodo.
00:11:16Et, franchement,
00:11:17ce n'était pas du tout
00:11:18pour la com',
00:11:19c'était vraiment
00:11:20parce qu'il était comme ça.
00:11:21L'actualité,
00:11:22sauf si vous souhaitez
00:11:23dire un mot,
00:11:24Vincent Hervouët,
00:11:25sur l'actualité
00:11:26de l'actualité
00:11:27de l'actualité
00:11:28de l'actualité
00:11:29de l'actualité
00:11:30parmentaire Vouët
00:11:31sur une proximité peut-être
00:11:32que vous avez eue
00:11:33avec un ancien président
00:11:34du Conseil ?
00:11:35– Non.
00:11:36J'ai assez vu Bernard Debray
00:11:37qui avait été ministre
00:11:38de la coopération,
00:11:39ce qui me frappe,
00:11:40je dirais,
00:11:41en écoutant le bel hommage
00:11:42qu'a donné Sonia
00:11:43à Jean-Louis Debray,
00:11:44d'abord c'est une famille
00:11:45assez extraordinaire.
00:11:46– C'est vrai,
00:11:47parce qu'on n'a pas parlé
00:11:48de Michèle Debray
00:11:49qui est le père
00:11:50de la Constitution
00:11:51et du grand-père,
00:11:52c'est-à-dire à chaque
00:11:53annihilation !
00:11:54– Oui ça me fait étrange
00:11:55Il est parti sur la pointe des pieds.
00:11:57En écoutant l'hommage de ce dernier, je me disais, mais c'est incroyable parce que Bernard, le frère jumeau, avait énormément de talent.
00:12:04Et puis il était extrêmement gentil.
00:12:06Un grand patron.
00:12:07Très bienveillant.
00:12:08Un bon ministre.
00:12:09Et alors, il n'a pas eu du tout la carrière exceptionnelle de Jean-Louis, qui a fait une carrière politique en première classe, à la fois président de l'Assemblée Nationale.
00:12:20Alors que Bernard, lui, a été un éphémère ministre de la coopération.
00:12:26Et il est parti, pendant le Covid, sur la pointe des pieds.
00:12:30Personne ne lui a rendu véritablement l'hommage qu'il méritait.
00:12:34Et c'est assez frappant, finalement, les trajectoires de ces deux frères qui ne s'entendaient pas.
00:12:39C'est vrai.
00:12:40Mais vraiment, on avait tous ici beaucoup d'affection pour Bernard, qu'on connaissait mieux que Jean-Louis, parce qu'il est venu régulièrement.
00:12:46Et c'était vraiment un homme de bien.
00:12:48Un homme extrêmement gentil, profondément humain.
00:12:50Beaucoup de concurrence cyclopédique et beaucoup de courage.
00:12:52Exactement.
00:12:53Trump.
00:12:54Puisque la déclaration de la nuit, c'est que Trump a gelé brutalement l'aide militaire à l'Ukraine.
00:13:00Ce qui n'est pas vraiment une surprise, peut-être, Vincent Herouette.
00:13:04Mais je vous propose d'écouter le président Trump.
00:13:09Je pense que tout le monde doit se réunir pour parler et parvenir à un accord.
00:13:13L'accord devrait être rapide et pas compliqué à faire.
00:13:16Peut-être que quelqu'un ne veut pas de cet accord.
00:13:18Si une personne n'en veut pas, elle ne devrait pas rester longtemps.
00:13:24Je crois que la Russie veut un accord.
00:13:26Et je crois certainement que le peuple ukrainien veut un accord.
00:13:34Que voulez-vous voir de la part du président Zelensky pour relancer ces négociations ?
00:13:38Je pense simplement qu'il devrait être plus reconnaissant.
00:13:42Nous leur avons donné bien plus que l'Europe.
00:13:45Et l'Europe aurait dû donner plus que nous.
00:13:47Parce que, comme vous le savez, c'est juste là.
00:13:49C'est la frontière.
00:14:03C'est assez simple en fait.
00:14:05Lors de l'entretien vendredi, on a pu mesurer que les Américains se sont rendus compte
00:14:09que Zelensky ne croyait pas vraiment à la diplomatie avec Poutine.
00:14:13C'est ce qu'il a dit.
00:14:14Et c'est là-dessus que la conversation a vrillé avec le vice-président J.Devins.
00:14:19Mais depuis le début, on a bien compris qu'il était un obstacle aux yeux des Américains.
00:14:24Qu'il fallait le discréditer.
00:14:26Qu'il fallait lui couper les ailes.
00:14:29Et si possible, s'en débarrasser.
00:14:31Qu'il fallait le jeter par-dessus bord.
00:14:32Donc ils font une pression maximum.
00:14:34Et soit ils démissionnent.
00:14:36Soit s'il se maintient, il faudra qu'il rame et qu'il donne des gages.
00:14:40Je voudrais qu'on écoute François Bayrou.
00:14:42Parce que je le disais d'hier soir.
00:14:43C'est vrai que les hommes politiques, on a aujourd'hui une très grande défiance.
00:14:46En tout cas, je ne vais pas parler au nom des autres.
00:14:48Mais moi j'ai une très grande défiance.
00:14:50Parce que tu as l'impression de t'être fait avoir de nombreuses fois ces dernières années.
00:14:55Et notamment lorsqu'on agite les peurs.
00:14:58Et à force de crier au loup, au loup, au loup.
00:15:00Le jour où le loup arrive, peut-être qu'on ne les croira plus vraiment.
00:15:03Là, la période est quand même particulière, disons-le.
00:15:06L'instant est grave.
00:15:07Mais on a le sentiment que certains instrumentalisent, peut-être, cette peur pour des agendas personnels.
00:15:14Et je pense à Emmanuel Macron qui va être président de l'Europe.
00:15:17Plus ou moins.
00:15:18Donc, plutôt plus que moins d'ailleurs.
00:15:21Parce que dans deux ans, son mandat s'arrête.
00:15:24Donc écoutons François Bayrou hier qui a parlé de l'heure est grave.
00:15:28Et c'est vrai qu'elle l'est.
00:15:29Donc on est dans cette situation un peu ambiguë.
00:15:32Le Premier ministre.
00:15:33Ce débat est organisé selon les termes de l'article 50-1 de la Constitution et son but.
00:15:42Et que le gouvernement partage avec la représentation nationale.
00:15:47Non pas seulement des informations.
00:15:50A dire vrai, il en est peu que chacun d'entre nous ne connaisse.
00:15:55Mais une vision d'une situation historique qui est à nos yeux la plus grave, la plus déstabilisée,
00:16:05la plus dangereuse de toutes celles que notre pays et notre continent ont connues
00:16:11depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
00:16:14Il y a deux manières de décrypter ça.
00:16:17Soit on dit blablabla.
00:16:19Et c'est irrespectueux.
00:16:21Et c'est irrespectueux pour le Premier ministre.
00:16:23Donc je ne le dirai pas.
00:16:25Soit on dit effectivement qu'il a raison.
00:16:27L'heure est grave ?
00:16:28Oui.
00:16:29Elle est plus grave que le 25 février 2022 ou moins grave ?
00:16:33Vous avez raison, l'image de Pierre qui crie au loup c'est tout à fait juste.
00:16:36On nous a tellement annoncé que l'heure était grave,
00:16:38ça démonétise en quelque sorte aujourd'hui le discours du Premier ministre.
00:16:41Vous ne pouvez pas à la fois sonner le toxin et rester comme sur la scène du théâtre,
00:16:47la garde qui piétine en disant marchons, marchons.
00:16:51Soit effectivement il y a un danger existentiel pour la nation.
00:16:57Et dans ces cas-là, mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ?
00:16:59Soit il n'y en a pas.
00:17:01Et dans ces cas-là, on comprend que de l'intérêt de sonner le toxin.
00:17:05Ça vous évite d'avoir à faire des réformes.
00:17:07Ça vous permet de censurer qui vous voulez.
00:17:09Ça permet de traiter l'adversaire politique en traître, en renégat.
00:17:15On va écouter sur l'Ukraine.
00:17:18Là où moi je regrette qu'on ne dise pas les choses.
00:17:21Je disais hier que la Russie a gagné la guerre si elle s'arrêtait aujourd'hui.
00:17:26Cette phrase-là, ça veut dire qu'elle a gagné des territoires, ni plus ni moins.
00:17:29Et qu'elle les garderait si ça s'arrêtait là.
00:17:31Mais j'ajoute que la Russie a perdu je crois 60% de ses chars,
00:17:37qu'elle n'a pas réussi à gagner en trois ans et à faire une victoire complète,
00:17:44alors qu'on imaginait que ça se passerait vite, etc.
00:17:47Surtout qu'elle s'est mise sous la dépendance de la Chine.
00:17:50Elle a perdu une part de sa souveraineté.
00:17:52Donc quand j'entends François Bayrou expliquer qu'il faut résister
00:17:56parce qu'autrement Poutine sera à Paris, il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles.
00:18:00Voilà, c'est ça que je veux dire.
00:18:02Et je regrette que ce discours ne soit pas tenu.
00:18:04Parce qu'en fait, Poutine n'a pas les moyens tout simplement de venir.
00:18:10L'idée c'est que l'appétit vient en mangeant.
00:18:12Et une fois qu'il aura consolidé son emprise sur le Donbass et la Crimée,
00:18:17il va repartir à l'assaut.
00:18:20Mais ça revient sur les peurs qu'on agite.
00:18:22Donc écoutez le Premier ministre une nouvelle fois.
00:18:25Si la digue ukrainienne en venait à céder du fait de notre impuissance ou de notre négligence,
00:18:33alors n'en doutez pas, un jour ou l'autre, plus tard ou très tôt,
00:18:40ce sont nos pays, les pays de notre Union qui se trouveraient ciblés.
00:18:45Car il est une leçon que l'histoire nous a enseignée et qui n'est jamais démentie,
00:18:51la force brutale ne se borne jamais elle-même.
00:18:56La situation nous dicte donc les questions que nous devons nous poser.
00:19:00Si les alliances se renversent, les Européens ont-ils la volonté de résister ?
00:19:05Ont-ils la volonté de défendre ?
00:19:08Non pas ce qu'ils ont, mais ce qu'ils sont.
00:19:12Au fond, c'est la plus ancienne question,
00:19:15pas seulement du théâtre, mais de la philosophie,
00:19:18to be or not to be.
00:19:20Voilà.
00:19:21To be un Européen, ou est-ce qu'il y a un peuple européen ?
00:19:24Est-ce qu'il y a un patriotisme européen ?
00:19:27C'est ça la question que pose M. Bayrou,
00:19:30qui a toujours été de ce centre,
00:19:34qui croit effectivement que l'Europe est cette lumière clignotante au loin
00:19:39qui donne un sens à notre existence.
00:19:42Comme dit Vincent, c'est la démocratie chrétienne,
00:19:44c'est cette tradition dans laquelle il s'inscrit.
00:19:46Mais en fait, ce qu'il ne faudrait pas,
00:19:48lorsqu'il a terminé d'ailleurs son discours sur l'Union européenne,
00:19:51c'est qu'un certain nombre de personnes,
00:19:54notamment par exemple Mme von der Leyen,
00:19:56en profitent pour dire, voilà, la seule issue,
00:19:58c'est encore plus de fédéralisme, encore plus d'Europe.
00:20:01Mais c'est l'électrochoc salutaire !
00:20:05C'est-à-dire que les personnes les mêmes qui nous envoyaient dans le mur,
00:20:08pas simplement sur les questions de défense,
00:20:11mais sur les questions de commerce, sur les questions d'énergie,
00:20:14où c'est une véritable catastrophe,
00:20:16continuent, et évidemment continuent à exercer le pouvoir,
00:20:19sans aucun mandat électoral.
00:20:21Mais vous avez parfaitement raison.
00:20:22Alors on peut écouter Marine Le Pen,
00:20:24qui a dit des choses qui me paraissent intéressantes,
00:20:26et pour tout dire juste,
00:20:27et notamment sur la défense européenne.
00:20:30Écoutez ce qu'a dit Mme Le Pen,
00:20:32je le dis pour Marine Lenson,
00:20:33c'est le deuxième passage que nous avions prévu d'écouter.
00:20:38La défense européenne.
00:20:42Marine Le Pen.
00:20:43Il serait d'ailleurs de bonne politique
00:20:45de fournir à la représentation nationale
00:20:47un bilan des aides fournies à l'Ukraine,
00:20:49y compris à travers l'Union européenne.
00:20:51Ce bilan devant notamment permettre
00:20:53de comprendre enfin à quoi servent finalement
00:20:55les intérêts des avoirs russes violés,
00:20:57qui ont, j'ai l'impression, été promis
00:20:59comme source de financement pour bien trop de sujets.
00:21:02Malgré cela, il est aussi permis de s'inquiéter
00:21:05de l'abandon progressif par la France
00:21:07de son rôle singulier de puissance d'équilibre,
00:21:10passant d'un extrême à l'autre au cours des derniers mois,
00:21:12sans lignes politiques clairement définies,
00:21:14et encore moins concrètes.
00:21:15C'est précisément parce que la dissuasion
00:21:17est au centre de notre modèle d'armée
00:21:19que nous ne pourrons jamais soutenir
00:21:21une chimérique défense européenne.
00:21:24C'est précisément parce que la dissuasion
00:21:26est garante de notre indépendance nationale
00:21:29que nous refusons tout entrer
00:21:31dans le comité des plans nucléaires de l'OTAN,
00:21:33comme l'a proposé une de nos collègues macronistes.
00:21:36Alors permettez-moi de rappeler à nouveau
00:21:38que partager la dissuasion, c'est l'abolir.
00:21:41Le feu nucléaire, degré suprême de la souveraineté,
00:21:44est un absolu.
00:21:45Un absolu ne se relativise pas,
00:21:48sauf à ne plus exister.
00:21:50Bon, la défense européenne, c'est non.
00:21:53On a écouté l'intention.
00:21:55C'est important de...
00:21:57Là, c'est la question qui est plus complexe du nucléaire.
00:21:59Est-ce qu'un parapluie...
00:22:01Est-ce que la France peut accorder
00:22:03une petite place sous son parapluie nucléaire
00:22:06à tous ses voisins européens en restant crédibles ?
00:22:10Poser la question, c'est un peu y répondre.
00:22:12Mais les Polonais, ils ont envie d'être,
00:22:14évidemment, sous le parapluie américain.
00:22:17Oui, mais a priori, les Américains sont prêts à remballer.
00:22:20Donc, il va bien falloir à un moment ou à un autre
00:22:22se prendre réellement en charge.
00:22:24Les Polonais s'arment.
00:22:26Ils ne sont pas prêts à remballer.
00:22:28Ils remballent.
00:22:29C'est-à-dire que le 21e siècle...
00:22:31Il y a un bon papier de Pierre Manon dans le Figaro ce matin
00:22:33qui explique que les Américains ont changé.
00:22:36Le gosse de 20 ans en Amérique,
00:22:38il n'a pas du tout envie de venir mourir en France
00:22:42pour des idées...
00:22:44Venir en France, c'est mourir un peu, déjà.
00:22:46Non, mais c'est l'idée que les Américains se font...
00:22:50C'est l'idée que les Américains, désormais,
00:22:52se font de l'Europe, de la vieille Europe.
00:22:54Ils ne sont pas les seuls à le penser.
00:22:56Ils n'en ont rien à faire.
00:22:58Et c'est ce qu'explique assez bien Pierre Manon.
00:23:00C'est pour ça qu'ils ont essayé de comprendre Trump
00:23:02plutôt que de juger un gosse de 20 ans
00:23:04à New York ou à Philadelphia.
00:23:06Ils s'en foutent de l'Europe.
00:23:08Oui.
00:23:10Pardonnez-moi de vous contredire,
00:23:12de ne pas être d'accord avec vous.
00:23:14Je pense qu'ils s'en foutaient aussi en 1945.
00:23:16En 1944.
00:23:18La différence, c'est qu'ils ne sont pas allés
00:23:20à la bagarre pour défendre
00:23:22Notre-Dame
00:23:24et les traditions normandes.
00:23:26Ou par cousinage.
00:23:28Parce que leur chef d'État
00:23:30les emmenait à la guerre
00:23:32en leur expliquant qu'effectivement,
00:23:34la frontière de l'Amérique et du monde libre,
00:23:36elle était sur le Rhin, sans doute.
00:23:38Oui, mais il y avait une certaine idée
00:23:40de l'Amérique. Elle n'a plus.
00:23:42Ils avaient une certaine idée de l'Europe
00:23:44qui n'existe plus.
00:23:46Une certaine idée d'aller dans le monde entier.
00:23:48Ça c'est la dérive des continents
00:23:50et puis c'est la démarche
00:23:52aujourd'hui des États-Unis.
00:23:54Bon, vous avez reconnu
00:23:56le carillon d'Europe 1
00:23:58et nous sommes avec le camarade...
00:24:00Je le fais moi-même à la bouche chaque matin.
00:24:02Pardon ?
00:24:04Le carillon d'Europe 1, je le fais moi-même.
00:24:06Vous ne le saviez pas ?
00:24:08Non, je ne le savais pas, mais je l'apprends.
00:24:10Quel est votre programme, cher camarade ?
00:24:12On va parler d'un bouquin
00:24:14de Sidonie Bonek qui s'appelle La fille au père
00:24:16que je vous recommande.
00:24:18C'est excellent.
00:24:20Et puis Alain Bauer aussi
00:24:22que vous connaissez bien.
00:24:24C'est son 38e livre de l'année.
00:24:26Il est très bon.
00:24:28Il écrit la nuit, il écrit le jour
00:24:30et là je crois que c'est sur la gourmandise, c'est ça ?
00:24:32Non, ce sont les héros et héroïnes
00:24:34pas si ordinaires, des histoires de courage.
00:24:36Ah oui, parce qu'il y en avait également
00:24:38sur la gourmandise.
00:24:40C'est un criminologue gourmand.
00:24:42C'est un oxymore peut-être ?
00:24:44Oui, je crois qu'il a fait tous les 3 étoiles.
00:24:48Merci cher camarade.
00:24:50Il est 9h24, on va marquer une pause.
00:24:52Restez avec nous parce que nous aussi
00:24:54on aura un bouquin. Ce bouquin est formidable.
00:24:56Incroyablement émouvant.
00:24:58D'Olivia Morel, Où es-tu maman ?
00:25:00Le témoignage poignant d'une femme née
00:25:02par GPA.
00:25:04Et on en parlera tout à l'heure, elle sera là entre 10h et 10h30
00:25:06avec Marie-Estelle Dupont d'ailleurs.
00:25:08Et là, dans une seconde, on va recevoir
00:25:10Franck Alizio.
00:25:12J'espère que...
00:25:14Franck Alizio, pardonnez-moi, député
00:25:16du Rassemblement National des Bouches du Rhône
00:25:18qui a un projet peut-être et puis
00:25:20qui visiblement prépare la...
00:25:22prépare la mairie de Marseille.
00:25:24Les municipales.
00:25:26Les municipales, à tout de suite.
00:25:28...
00:25:309h31, on va être avec Franck Alizio
00:25:32je le disais député du Rassemblement
00:25:34National. Vous avez 44 ans.
00:25:36Vous êtes en fonction depuis le 22 juin
00:25:382022. Deux ans, huit mois
00:25:40et huit jours dans la douzième
00:25:42circonscription des Bouches du Rhône
00:25:44en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:25:46Voilà qui est présent.
00:25:48Et vous êtes le seul Marseillais qui n'aime pas le football.
00:25:50Oh non, ben qui n'aime pas ?
00:25:52Je ne suis pas le plus grand footeux de la Terre.
00:25:54Vous savez à peine que le ballon est rond.
00:25:56C'est ce qu'on va dire.
00:26:00Non mais c'est vrai, il y a parfois
00:26:02des poissons volants.
00:26:04C'est pas la majorité de l'espèce.
00:26:06Mais généralement les Marseillais adorent l'OM et vous
00:26:08le voyez. Non mais vous êtes obligé
00:26:10de dire que vous l'aimez. Vous êtes maire de Marseille
00:26:12donc vous êtes obligé.
00:26:14Je vais le dire différemment. Est-ce que vous avez déjà joué au football ?
00:26:16Oui, quand j'étais gosse.
00:26:18On ne pouvait pas ne pas jouer au football.
00:26:20Dans les cours de récré à Marseille.
00:26:22Ah ben oui.
00:26:24J'ai pas été dans un club.
00:26:26Bon, on parlera en tout cas.
00:26:28Et vous êtes là pour une raison
00:26:30très précise que je vais dire dans une seconde.
00:26:32Vous n'allez pas vous faire que des amis.
00:26:34Si vous me permettez.
00:26:36Sommeil à la midi, bonjour. Le rappel des titres.
00:26:40Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:42On l'a appris il y a quelques minutes, l'homme politique
00:26:44Jean-Louis Debré est décédé la nuit dernière
00:26:46à l'âge de 80 ans, proche
00:26:48de Jacques Chirac. Il avait été ministre
00:26:50de l'Intérieur, président de l'Assemblée nationale
00:26:52et président du Conseil constitutionnel.
00:26:54Nous perdons et pleurons
00:26:56à un immense serviteur de l'Etat.
00:26:58Vient de réagir Yael Brown-Pivet sur X.
00:27:00La tension monte d'un cran.
00:27:02Washington suspend l'aide militaire
00:27:04à Kiev, annoncie hier de Donald Trump
00:27:06qui entend faire, je cite,
00:27:08une pause dans les moyens de défense alloués à l'Ukraine.
00:27:10Décision qui survient
00:27:12trois jours seulement après son clash avec Volodymyr Zelensky
00:27:14à la Maison Blanche.
00:27:16Et puis après deux crises respiratoires
00:27:18sévères hier, le pape a dormi
00:27:20toute la nuit et continue à se reposer.
00:27:22C'est ce qu'indique ce matin le Vatican
00:27:24après plus de deux semaines d'hospitalisation.
00:27:26Une hospitalisation, je vous le rappelle,
00:27:28pour une double pneumonie.
00:27:30Merci Soumaya. Vincent Herouet, d'ailleurs,
00:27:32voulait réagir sur la santé du pape
00:27:34parce que vous disiez
00:27:36en arrivant dans l'émission, tous ces communiqués
00:27:38ne veulent rien dire. Pourquoi disiez-vous cela ?
00:27:40C'est-à-dire qu'il y a
00:27:42une curiosité, c'est qu'on ne les remet pas du tout
00:27:44en cause. C'est-à-dire qu'on écoute
00:27:46le porte-parole
00:27:48qui nous expliquait que
00:27:50le Saint-Père a à tour à tour
00:27:52une crise d'asthme très aiguë, qu'il est émis
00:27:54sous oxygène,
00:27:56qu'il a fait une fausse route
00:27:58et donc une infection.
00:28:00Un bilan qui est à la fois catastrophique
00:28:02pour un homme de 88 ans
00:28:04qui souffre d'un surpoids,
00:28:06qui est obèse.
00:28:10Vous avez l'impression qu'il est en fin de vie ?
00:28:12Je ne dirais pas que le Saint-Père
00:28:14est obèse, si vous me permettez.
00:28:16Pourquoi ?
00:28:18Parce que c'est le Saint-Père d'abord et ensuite
00:28:20parce qu'il ne l'est pas.
00:28:22Ce n'est pas le mot qui me paraît...
00:28:24Ce n'est pas une vedette de cinéma ?
00:28:26Je ne sais pas,
00:28:28les critères de l'obésité
00:28:30ne me paraissent pas.
00:28:32Il est peut-être en surpoids,
00:28:34ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
00:28:36Et puis je trouve que ce n'est pas
00:28:38très...
00:28:40Quelle tartue vous faites !
00:28:42C'est incroyable !
00:28:44C'est Mardi Gras, donc on peut se déguiser
00:28:46aujourd'hui, vous êtes bon !
00:28:48Je suis assolant !
00:28:52Le carême a déjà commencé.
00:28:54Je ne suis pas tardive non plus,
00:28:56mais ce n'est pas le mot qui me vient immédiatement
00:28:58à l'expérience que je vois.
00:29:00Vous avez un communiqué médical qui, tous les jours,
00:29:02sonne le toxin en nous annonçant un papa d'agonie.
00:29:04Et dans le même temps,
00:29:06quelques heures après, on nous explique
00:29:08qu'il a pris le petit-déjeuner dans son lit
00:29:10en lisant les journaux,
00:29:12qu'il apprêtait à la chapelle 20 minutes la veille...
00:29:14Il apprêtait à la chapelle 20 minutes la veille ?
00:29:16Si, on me le dit ça !
00:29:18Et donc il y a un truc qui est très bizarre,
00:29:20parce qu'il travaille,
00:29:22il travaille tout le temps.
00:29:24Il ne célèbre plus la messe,
00:29:26il la préside,
00:29:28il n'écrit pas,
00:29:30il n'a rien publié depuis
00:29:32je ne sais pas combien de temps,
00:29:34il ne préside plus de réunion,
00:29:36mais il travaille tout le temps.
00:29:38C'est curieux.
00:29:40Et jusque dans son agonie,
00:29:42puisqu'on nous explique qu'il est à la fois à l'agonie,
00:29:44mais qu'il travaille...
00:29:46Le mot agonie n'a pas non plus été prononcé.
00:29:48Agonie, c'est précis,
00:29:50c'est la période avant la mort.
00:29:52Vous croyez vraiment
00:29:54qu'il va sortir de la clinique de Gémélie,
00:29:56qu'il va reprendre ses activités ?
00:29:58Il n'y a pas de chance.
00:30:00Vous pensez qu'il est...
00:30:02Oui, évidemment, à cet âge-là,
00:30:04avec les poumons qu'il a,
00:30:06et avec la maladie
00:30:08dont il souffre,
00:30:10il est normal que les chrétiens,
00:30:12à ce début de carême, prient pour leur Saint-Père,
00:30:14parce qu'ils s'apprêtent, semble-t-il,
00:30:16à comparer devant le Juge suprême.
00:30:18C'est une façon horrible de dire les choses.
00:30:20Devant son Créateur.
00:30:24Réellement,
00:30:26il est normal que l'on prie pour le Pape.
00:30:28Sauf que, contrairement à Jean-Paul II,
00:30:30je finis,
00:30:32ça ne durera pas 40 jours,
00:30:34juste 10 secondes de plus.
00:30:36Contrairement à Jean-Paul II,
00:30:38il n'y a pas de manifestation
00:30:40d'émotion populaire,
00:30:42de rassemblement spontané
00:30:44sur la place Saint-Pierre.
00:30:46C'est différent, c'est un autre Pape.
00:30:48Mais Jean-Paul II, c'était tout à fait exceptionnel.
00:30:50Il n'y avait pas eu ça,
00:30:52ni pour Jean-Paul Ier, ni pour Paul VI,
00:30:54ni pour Jean XXIII.
00:30:56Vous avez oublié le Pape Émir ?
00:30:58Le Pape Émar ?
00:31:00Le Pape Émar, c'était sur Europe 1, ça.
00:31:02Je croyais que c'était sur RMC,
00:31:04je vais quand même avoir croisé
00:31:06l'homme qui a succombé.
00:31:08Je le dis pour ceux qui ne savent pas,
00:31:10c'est une séquence
00:31:12historique
00:31:14d'un présentateur de radio
00:31:16qui se trompe deux ou trois fois
00:31:18en disant, au lieu de dire le Pape est mort,
00:31:20il dit le Pape Émar,
00:31:22et puis après il dit le Pape Émar.
00:31:24Le Pape Émir !
00:31:26Pourquoi ?
00:31:28Parce que ça faisait des jours et des jours
00:31:30qu'on était au cheveu en train d'attendre
00:31:32le décès de Jean XXIII.
00:31:34Oui, parce qu'il avait le hoquet, Jean XXIII.
00:31:36Ah bon ?
00:31:38Vous n'êtes pas au courant de ça ?
00:31:40Jean XXIII avait le hoquet.
00:31:42Bien sûr, il est mort d'un hoquet.
00:31:44Il a été non-s'apostolique à Paris,
00:31:46Jean XXIII.
00:31:48Rien à voir avec le hoquet.
00:31:50Mais bien sûr,
00:31:52vous n'étiez pas au courant que Jean XXIII
00:31:54avait le hoquet.
00:31:56Pardonnez-moi.
00:31:58Jean XXIII, c'était avant Vatican II.
00:32:00Il était au cheveu du Saint-Père et c'est normal.
00:32:02Il reste pour ma grand-mère l'événement marquant de sa vie.
00:32:04Le Vatican II.
00:32:06Bon, il est 9h38.
00:32:08On va être avec Franck Alizy.
00:32:10On a pris un peu de retard.
00:32:12Écoutons Jean-Louis Debrés, ce qu'il disait d'Emmanuel Macron.
00:32:14Ce qui me frappe beaucoup,
00:32:16c'est que depuis 6 ans,
00:32:18le parti du Président de la République,
00:32:20LRM Renaissance,
00:32:22ne s'est pas implanté dans le territoire.
00:32:24Il n'existe pas.
00:32:26Comment vous expliquez ?
00:32:28C'est intrinsèque.
00:32:30Je ne sais pas.
00:32:32Ceux qui sont là,
00:32:34sont des gens qui n'ont aucun contact
00:32:36avec l'opinion publique,
00:32:38aucun contact avec le peuple,
00:32:40qui ont été élus sur une vague.
00:32:42En politique, il ne faut pas être élu,
00:32:44il faut être réélu.
00:32:46Ils sont là et ils sont
00:32:48dans un profond
00:32:50sentiment de supériorité.
00:32:52Ils savent,
00:32:54et moi je trouve,
00:32:56que
00:32:58ils ne savent rien.
00:33:00Le pop est marre,
00:33:02c'est passé sur RTL,
00:33:04et c'est Jean-Pierre Foucault qui m'envoie un petit message.
00:33:06Je ne vais pas dire le nom du journaliste,
00:33:08parce qu'il n'est peut-être plus de ce monde,
00:33:10mais c'est vrai que ça reste
00:33:12une des grandes séquences.
00:33:14J'ai même demandé à Marine,
00:33:16pendant que je recevais ce petit texto,
00:33:18de trouver, je ne sais pas si ça existe dans les archives,
00:33:20mais avec Internet on trouve tout aujourd'hui,
00:33:22le pop est marre.
00:33:24Je disais que vous n'allez pas vous faire que des amis.
00:33:26D'abord je vous remercie
00:33:28d'être avec nous.
00:33:30Vous avez dit que si la France n'est pas fière de son histoire,
00:33:32personne ne le sera à sa place.
00:33:34Jusque là, pas de soucis.
00:33:36Il est temps de rétablir la vérité historique
00:33:38sur la colonisation,
00:33:40qui était une idée de gauche au départ.
00:33:42Donc si vous voulez réhabiliter
00:33:44la colonisation et que vous souhaitez
00:33:46vous présenter à la mairie
00:33:48de Marseille l'année prochaine,
00:33:50et
00:33:52créer un musée
00:33:54à Marseille sur la colonisation,
00:33:56je pense que vous allez
00:33:58prendre quelques
00:34:00critiques.
00:34:04Ça n'a pas une vie de malade de santé
00:34:06quoi qu'il arrive.
00:34:08L'idée de réhabiliter la colonisation,
00:34:10de dire qu'il n'y a pas eu que du mal,
00:34:12alors que l'idée fondamentale
00:34:14quand même, convenons-en,
00:34:16qu'un pays allant dans un autre pays
00:34:18pour le coloniser, ce n'est pas une bonne idée.
00:34:20Est-ce qu'on est d'accord là-dessus ?
00:34:22Je veux dire, sur le principe,
00:34:24si vous partez du principe que c'est une invasion,
00:34:26oui, automatiquement.
00:34:28Une colonisation, c'est...
00:34:30Je suis d'accord, mais convenons
00:34:32que ce n'est pas une bonne idée.
00:34:34Convenons que ce n'est pas une bonne idée,
00:34:36il me semble.
00:34:38C'est une idée de gauche en tout cas.
00:34:40C'était pour exporter
00:34:42les droits de l'homme.
00:34:44C'était pour exporter la culture.
00:34:46C'était pour
00:34:48civiliser. Mais évidemment
00:34:50je ne suis pas en train de vous dire que...
00:34:52Moi, je ne suis pas venu là
00:34:54pour chercher la vérité historique.
00:34:56Qu'est-ce qui m'a fait réagir ?
00:34:58Ce qui m'a fait réagir, c'est Jean-Michel Apathy,
00:35:00évidemment. Jean-Michel Farti
00:35:02qui fait la sortie qu'il a faite,
00:35:04comparant la colonisation au nazisme,
00:35:06et à
00:35:08Auradour-sur-Glade.
00:35:10Ça, comment dire, ça déclenche
00:35:12de la peine, de la douleur et de la colère
00:35:14chez les millions
00:35:16de petits-fils et petits-fils
00:35:18d'harkis,
00:35:20de rapatriés, de pieds-noirs.
00:35:22Les pieds-noirs et les rapatriés, c'est pas tout à fait pareil.
00:35:24Qui sont
00:35:26très présents, notamment en Provence
00:35:28et à la Côte d'Azur et à Marseille,
00:35:30et qui en ont marre de voir à chaque fois
00:35:32l'histoire
00:35:34réécrite. Voilà.
00:35:36L'histoire, il faut l'objectiver.
00:35:38Il y a
00:35:40une vérité historique.
00:35:42Il faut aller vers la vérité historique
00:35:44et non vers la guerre civile.
00:35:46Parce que si, sans arrêt, vous expliquez à des gens
00:35:48qui maintenant vivent dans le même pays,
00:35:50parce qu'aujourd'hui, à Marseille, par exemple,
00:35:52j'ai, j'en fais partie,
00:35:54mais j'ai des enfants et des petits-enfants
00:35:56de rapatriés, de pieds-noirs, de harkis, etc.
00:35:58Mais il y a également
00:36:00250 000 Algériens
00:36:02ou descendants, fils ou petits-fils
00:36:04d'Algériens. 250 000.
00:36:06C'est les chiffres du gouvernement algérien, pour le coup.
00:36:08Sur une ville de combien de personnes à Marseille ?
00:36:10On est à 870 000.
00:36:12Sur 870 000 Marseillais,
00:36:14vous dites qu'il y a 250 000
00:36:16habitants à Marseille
00:36:18qui sont fils ou petits-fils
00:36:20d'origine algérienne.
00:36:22D'accord.
00:36:24Ce qui représente quasiment 30 %.
00:36:26Oui.
00:36:28Effectivement, ça nourrit du ressentiment pour ces gens-là.
00:36:30Si vous leur expliquez matin, midi et soir...
00:36:32Non.
00:36:34La sortie d'apathie
00:36:36nourrit du ressentiment. C'est ce que je veux dire.
00:36:38Et là, je vous rejoins à 100 %.
00:36:40Tu as nourri, tu élèves ces jeunes gens
00:36:42dans l'idée que
00:36:44les ancêtres se sont conduits
00:36:46n'importe comment en Algérie.
00:36:48Ils ont traumatisé leurs propres ancêtres.
00:36:50Parce que derrière, il y a
00:36:52un calcul politique. Vous avez bien compris.
00:36:54Derrière, il y a un calcul politique.
00:36:56Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:36:58Vous voulez créer un musée sur la colonisation ?
00:37:00Un musée ou une exposition permanente.
00:37:02L'idée, c'est que Marseille a été
00:37:04la capitale de la France coloniale.
00:37:06On appelait ça,
00:37:08la plus grande France à l'époque.
00:37:10C'était une expression de Léotard.
00:37:12Enfin, pas le politique, l'historien.
00:37:14En 1903, c'est la plus grande France.
00:37:16C'est-à-dire la métropole
00:37:18et toutes les outre-mer.
00:37:20Il y a eu, évidemment,
00:37:22des choses violentes.
00:37:24Par définition,
00:37:26sur l'Algérie, par exemple,
00:37:28il y a eu une période de conquête, les 15 premières années.
00:37:30Il y a eu une période de guerre de décolonisation,
00:37:32les 15 dernières années.
00:37:34Entre les deux, il y a eu une période
00:37:36où tout le monde a... Je vous donne d'autres chiffres.
00:37:38Il y aura toujours des chiffres négatifs à dire et je n'y pars.
00:37:40Encore une fois, c'est un travail de vérité historique.
00:37:42Mais il y a aussi,
00:37:44par exemple,
00:37:46en Afrique, pendant toute la période,
00:37:48un petit siècle,
00:37:5050 000 kilomètres
00:37:52de routes.
00:37:54Il y a 63 ports.
00:37:56196 aérodromes,
00:37:58il y a surtout
00:38:00220 hôpitaux,
00:38:02600 maternités,
00:38:0416 000 écoles primaires.
00:38:06Vous savez qu'en 1960,
00:38:08en 1960,
00:38:10à Alger,
00:38:1275 % des petits
00:38:14musulmans
00:38:16et 50 % des petits musulmans
00:38:18étaient scolarisés.
00:38:20C'était à quelques points près
00:38:22ce qu'on avait chez les Européens et les Français.
00:38:24Avec des musulmans qui n'avaient pas les mêmes droits que...
00:38:26Politiquement, vous avez raison.
00:38:28Mais à l'école, ils étaient sur les mêmes bancs.
00:38:30Au même moment,
00:38:32aux États-Unis, c'était la ségrégation.
00:38:34Il n'y avait pas un blanc et un noir
00:38:36qui étaient sur les mêmes bancs.
00:38:38La jeune génération ne comprend pas, d'ailleurs,
00:38:40le rapport qu'on avait avec l'Algérie.
00:38:42C'était pas une colonie, si j'ose dire.
00:38:44C'était un département.
00:38:46Moi, je connais beaucoup de pieds noirs.
00:38:48Je pense à Arcadie.
00:38:50Le jour où ils mourront,
00:38:52même leurs enfants, parfois,
00:38:54ne comprennent pas ce rapport.
00:38:56Et puis, tout d'un coup,
00:38:58un jour, en 1962, on leur dit
00:39:00qu'ils ne reviendraient jamais dans le pays
00:39:02dans lequel ils avaient grandi.
00:39:04J'ai été très aminé également avec Christian Vella.
00:39:06On en a parlé pendant des années.
00:39:08J'entends bien tout ça.
00:39:10Mais cette nuance-là,
00:39:12aujourd'hui,
00:39:14dans un moment où il n'y a que de la polarisation,
00:39:16sur tous les sujets...
00:39:18Moi, je ne viens pas...
00:39:20Ce que vous dites, par exemple,
00:39:22est très difficile.
00:39:24Parce que c'est un discours d'équilibre
00:39:26et de réconciliation, quelque part.
00:39:28Cette vérité historique,
00:39:30il faut la rappeler comme il faut rappeler aussi
00:39:32ce qui est terrible.
00:39:34C'est de criminaliser.
00:39:36Si les Français eux-mêmes
00:39:38criminalisent l'histoire de France,
00:39:40qu'il y ait un discours anti-France,
00:39:42qu'il y ait un discours de haine de soi,
00:39:44ça n'encouragera personne
00:39:46à faire nation.
00:39:48Ça n'encouragera personne
00:39:50à s'assimiler, à s'intégrer.
00:39:52Au contraire, si l'extrême-gauche
00:39:54le fait, c'est justement
00:39:56pour encourager cette séparation,
00:39:58pour encourager cette division,
00:40:00cette détestation de la France.
00:40:02Si, on va dire,
00:40:04la droite macroniste, cet espèce de truc
00:40:06au milieu là, le fait,
00:40:08c'est parce qu'ils veulent culpabiliser
00:40:10les Français pour pouvoir continuer l'immigration.
00:40:12Mais le paradoxe, c'est que
00:40:14dans les années 70, alors que la guerre d'Algérie
00:40:16était plus près,
00:40:18en termes de chronologie,
00:40:20ces sujets n'existaient pas.
00:40:22Même dans les années 80, ils n'existaient pas.
00:40:24Et ils sont arrivés dans les années 2000.
00:40:26C'est ça qui est tout à fait...
00:40:28Il y a 20 ans, quasiment jour pour jour, il y avait une loi
00:40:30qui parlait des effets positifs de la culpabilisation dans l'Emmanuel Macron.
00:40:32Vous avez vu que...
00:40:34C'est deux Clovis au
00:40:36comité de salut public.
00:40:38Je prends tout.
00:40:40L'histoire de notre pays, on la prend tout entière.
00:40:42Et on reconnaît les faces
00:40:44les plus sombres, et on reconnaît ce qui est le plus glorieux.
00:40:46Mais on n'a pas à avoir honte
00:40:48de ce que l'on a fait.
00:40:50Je suis plutôt d'accord avec vous là-dessus.
00:40:52C'est présenté à la mairie de Marseille, c'est fait ça ?
00:40:54Non, je vous donnerai la réponse dans quelques semaines.
00:40:56C'est l'année prochaine.
00:40:58Il y aura une loi PLM, on ne sait pas si elle va passer d'ailleurs.
00:41:00Pour l'instant, elle est inscrite à l'Assemblée nationale.
00:41:02Elle passera la semaine prochaine
00:41:04à la commission, la semaine d'après
00:41:06à l'Assemblée.
00:41:08Vous êtes plutôt favorable à ça ?
00:41:10Moi, je suis pour une loi anti-fraude.
00:41:12On est la capitale de la fraude électorale
00:41:14en France. On est la dernière
00:41:16ville où ça fraude. Mais je pourrais vous en
00:41:18raconter pendant des heures et des heures.
00:41:20Oui, à Marseille, ça fraude.
00:41:22À Marseille,
00:41:24le dernier scrutin,
00:41:26les bureaux de vote, la moitié des bureaux de vote
00:41:28ont ouvert à 11h parce qu'il y avait un problème.
00:41:30Dans n'importe quelle ville de France,
00:41:32on n'a pas compris trop bien le problème.
00:41:34Dans n'importe quelle ville de France, ça fait sursauter.
00:41:36Moi, j'ai vu devant moi
00:41:38lorsque je vais
00:41:40la tourner des bureaux de vote,
00:41:42une jeune femme arriver, dire je viens pour voter.
00:41:44On lui dit mais non, vous avez déjà voté madame.
00:41:46Et après, il y a un grand frère
00:41:48qui l'attrape, qui lui dit attends, je vais
00:41:50t'expliquer. Elle discute avec lui
00:41:52pendant cinq minutes dans la cour de la
00:41:54récré. Elle revient, elle dit ah oui, j'ai oublié
00:41:56c'est vrai, je suis allé voter. On avait voté pour
00:41:58elle, vous avez compris. Moi, je veux
00:42:00avant tout une loi anti-fraude.
00:42:02Si cette loi est plus démocratique, plus
00:42:04transparente, c'est ce qu'a dit Marine Le Pen, plus démocratique,
00:42:06plus transparente et plus simple,
00:42:08alors on la verra avec un a priori.
00:42:10Samia Ghali, elle va se présenter
00:42:12à la mairie de Marseille ?
00:42:14Je ne sais pas et je ne pense pas.
00:42:16On va avoir un match de côté de la gauche,
00:42:18ça ne sera pas Yann Nologu. Samia Ghali, par exemple,
00:42:20elle a dit, vous voyez, typiquement la gauche.
00:42:22C'est pour ça que je la cite. Elle vient de recevoir
00:42:24la Légion d'honneur et elle a dit nous étions une
00:42:26famille de combattants FLM
00:42:28et nous le sommes toujours. Exactement.
00:42:30FLM, bon. Et toutes les infrastructures
00:42:32en France ont été réalisées grâce
00:42:34à l'immigration algérienne. Toutes,
00:42:36elle dit toutes maintenant. C'est formidable d'ailleurs.
00:42:38Une partie en tout cas. C'est ce qu'a dit l'autre
00:42:40jour monsieur Snegaroff, je crois que c'est Snegaroff,
00:42:42il a expliqué, ce monsieur qui a une
00:42:44oeuvre d'art, je le cite souvent, qui présente une émission
00:42:46de France 15, que le métro
00:42:48en France avait été fait avec
00:42:50l'immigration algérienne. Le métro
00:42:52il a été fait entre 1890 et 1930
00:42:54essentiellement. Lui, il a
00:42:56vu une immigration algérienne
00:42:58massive dans cette période-là.
00:43:00Bon, qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:43:02Vous imaginez ?
00:43:04Comment ? La Légion voudrait que la
00:43:06tour Eiffel ait été faite avec de l'acier.
00:43:08Versailles, c'est à cause de Versailles qu'il voulait raser.
00:43:10Du coup, il ne va peut-être pas le raser.
00:43:12Si on ne fait pas l'immigration algérienne, je pense
00:43:14qu'il ne va pas y toucher.
00:43:16Il y a un dilemme. Samir Ghali, vous imaginez un élu du
00:43:18RN ou un élu de droite aujourd'hui dire moi je suis
00:43:20OAS. Enfin, c'est contraire à tout le monde.
00:43:22Le FLN, il y a eu des massacres.
00:43:24C'est un très bon exemple que vous dites.
00:43:26Si quelqu'un disait moi je suis OAS,
00:43:28bien sûr. Je suis une famille d'OAS, je suis toujours
00:43:30AAS. Je pense que ça ferait évidemment
00:43:32réagir. Mais le FLN
00:43:34est considéré comme légitime.
00:43:36Parce que l'OAS a perdu la guerre.
00:43:38Il ne faut pas faire une guerre
00:43:40si vous devez la perdre.
00:43:42Le FLN a gagné la guerre.
00:43:44Et vous disiez l'histoire
00:43:46aujourd'hui n'est pas la même que dans les
00:43:48années 70. Vous avez complètement raison.
00:43:50Ce qui s'est passé entre temps, c'est que les Trotskyistes,
00:43:52dont Benjamin Astora,
00:43:54qui était un militant d'extrême gauche,
00:43:56qui a eu ses années Trotskyistes, il l'a raconté,
00:43:58ont gagné la bataille.
00:44:00Nommé par Emmanuel Macron pour être
00:44:02l'homme qui parle de
00:44:04l'Algérie et de la réconciliation.
00:44:06Qui dit surtout dans une forme de fausse neutralité
00:44:08qui dirait
00:44:10la vérité nue.
00:44:12Emmanuel Macron
00:44:14a aussi dit que la colonisation était
00:44:16un crime contre l'humanité.
00:44:18C'est une des grandes phrases
00:44:20à mon avis qui lui sera reprochée
00:44:22jusqu'à la fin de sa vie politique.
00:44:24Mais c'est une phrase qui éclaire aujourd'hui
00:44:26les rapports entre Emmanuel Macron et l'Algérie.
00:44:32Je suis d'accord.
00:44:34Dans un grand média algérien, il y a
00:44:36quelques jours, Jean-Pierre Mignard,
00:44:38très proche de monsieur Macron,
00:44:40qui était un avocat spécialiste,
00:44:42il a dit la vérité.
00:44:44Il a dit ce qu'il pensait.
00:44:46Nous, évidemment, on ne condamne pas
00:44:48l'Algérie. On est très souple
00:44:50à l'Algérie parce qu'on souhaite que les
00:44:52franco-algériens, le moment venu,
00:44:54viennent voter pour nous et contre
00:44:56la Ration nationale.
00:44:58C'est une manière d'instrumentaliser.
00:45:00Moi, je n'instrumentalise personne à Marseille.
00:45:02Je sais que ma ville est une ville de melting pot.
00:45:04On a des italiens comme moi,
00:45:06d'origine italienne, d'origine arménienne,
00:45:08d'origine pied-noir, d'origine...
00:45:10Et Kabyle et Algérie aussi.
00:45:12C'est le melting pot.
00:45:14Mais il faut l'assumer et ne pas aller
00:45:16dans un sens et pas dans l'autre.
00:45:18On ne va pas vers la guerre civile,
00:45:19on va vers la vérité historique.
00:45:20Je vais vous remercier.
00:45:21C'est l'occasion aussi de se rappeler
00:45:23qu'Avi Assouli est décédé.
00:45:25Vous étiez sans doute à ses obsèques
00:45:27comme tout Marseille.
00:45:28On a souvent parlé de lui.
00:45:29C'est un journaliste merveilleux,
00:45:30qui était quelqu'un de formidable,
00:45:32qui n'est pas dans votre camp politique,
00:45:34qui avait été député.
00:45:36Mais je vais vous poser la question piège
00:45:38que tout Marseille attend.
00:45:42Est-ce que vous savez le résultat
00:45:44de Marseille dimanche soir
00:45:46contre le FC Nantes ?
00:45:482-0.
00:45:50Bravo.
00:45:52Et en plus, je sais que Nantes,
00:45:54c'est chez vous.
00:45:56C'est votre club de cœur.
00:45:58Oui, bien sûr.
00:46:00Nantes aurait dû gagner.
00:46:02Vous avez eu beaucoup de chance.
00:46:04En ce moment, on n'est pas copains
00:46:06avec les arbitres.
00:46:08Vous avez un président qui disjoncte.
00:46:10Il n'a pas fait un front contre front
00:46:12comme à Lyon.
00:46:14Ils sont formidables à Marseille.
00:46:16Mais vous vous rendez compte
00:46:18de ce qu'il a fait ce président ?
00:46:20Il était dans un état second à Auxerre.
00:46:22Il hurlait, il parle de corruption.
00:46:24Mais vous êtes tous pareils les Marseillais.
00:46:26Tous les Marseillais à qui j'ai parlé
00:46:28disent que ça va.
00:46:30Et on sait ce que c'est.
00:46:32Ça prend au trip.
00:46:34Oui, ça prend au trip.
00:46:36Et les jeunes gens...
00:46:38C'est du foot, ce n'est pas une partie d'échec.
00:46:40Comment ?
00:46:42C'est du foot, ce n'est pas une partie d'échec.
00:46:44Et le côté exemplaire d'un président ?
00:46:46Etc.
00:46:48Est-ce que j'ai le droit de dire
00:46:50que c'est une ville qui a un petit poil de paranoïa ?
00:46:52Est-ce que j'ai le droit de le dire
00:46:54sans insulter les Marseillais ?
00:46:56Il n'y a pas autant marseillais que français.
00:46:58Il y a un patriotisme marseillais.
00:47:00Et il passe par l'OM.
00:47:02Les canons sont soumis sur la ville.
00:47:04L'homme du roi.
00:47:06Une ville rebelle qui est arrivée à se fâcher
00:47:08avec tout le monde parce qu'elle était fâchée avec les rois.
00:47:10Mais pendant la révolution, pendant la terreur,
00:47:12on a été pendant plusieurs mois la ville sans nom.
00:47:14C'était la pire infamie pour une ville.
00:47:16On était la ville sans nom.
00:47:18Et ça a toujours été comme ça.
00:47:20Même avec ceux qui nous ont fait du bien comme Napoléon III,
00:47:22on a voté contre.
00:47:24C'est quand même la ville
00:47:26dont les migrants tout de suite prennent l'accent.
00:47:28C'est vrai.
00:47:30Et ça, ça veut dire beaucoup de choses.
00:47:32Tout à fait raison.
00:47:34C'est une ville organique.
00:47:36En tout cas, c'est une ville où j'ai des souvenirs
00:47:38merveilleux avec l'OM de Bernard Tapie.
00:47:40J'y ai passé ma vie
00:47:42entre 88 et 93.
00:47:44Vraiment, c'était merveilleux.
00:47:46Et vous y êtes toujours bienvenu.
00:47:48J'y vais moins, en tout cas.
00:47:50Merci M. Alizio.
00:47:52Merci à vous.
00:47:54On va recevoir ce livre que je trouve absolument passionnant.
00:47:56Où es-tu maman ?
00:47:58Olivia Morel.
00:48:00Le témoignage poignant d'une femme née par GPA.
00:48:02A tout de suite.
00:48:04J'ai oublié de vous dire. On a coupé ?
00:48:06Non, on n'a pas coupé.
00:48:08Débattre avec Jean-Michel Apathy sur cette question.
00:48:10Je suis partant.
00:48:12Si vous voulez lancer l'invitation,
00:48:14vous pouvez la lancer en mon nom.
00:48:16M. Apathy, Science & News.
00:48:18Où il veut.
00:48:20Dans son émission quotidienne,
00:48:22chez Yann Marthez.
00:48:24Très bien.
00:48:26Voilà du panache.
00:48:28C'est ce qu'il faut faire.
00:48:30Très bonne idée.
00:48:32Mais ils vont se dégonfler.
00:48:34Je les connais.
00:48:36Comme toujours.
00:48:38On lance l'invitation.
00:48:40La pause.
00:48:42Je salue Olivia Morel.
00:48:44Je ne vous connaissais pas, mais ça me fait plaisir de vous rencontrer.
00:48:46Je vois que vous avez plein d'énergie.
00:48:48Où es-tu, maman ?
00:48:50Le témoignage poignant d'une femme née par GPA.
00:48:52Vous nous disiez à l'instant que vous étiez reçue
00:48:54il y a quelques temps par le Pape en audience privée.
00:48:56Exactement.
00:48:58Le 4 avril 2024.
00:49:00Il y a quasiment un an.
00:49:02Comment vous avez fait ?
00:49:04Vous m'avez dit que vous lui aviez écrit.
00:49:06Oui.
00:49:08Je lui ai écrit pour une raison très particulière.
00:49:10Vous nous direz pourquoi.
00:49:12Sommeil à la midi nous rappelle les titres.
00:49:14Le bilan s'alourdit à La Réunion.
00:49:16Un cinquième corps retrouvé sur Saint-Paul
00:49:18au niveau du bassin vital dans une ravine.
00:49:20Selon les autorités,
00:49:22il pourrait s'agir d'un homme
00:49:24porté disparu depuis vendredi dernier
00:49:26durant l'alerte rouge déclenchée
00:49:28par le passage du cyclone Garance.
00:49:30Un suspect interpellé
00:49:32est placé en garde à vue
00:49:34après l'agression au couteau
00:49:36d'un adolescent hiéranime dans le Gard.
00:49:38Des faits qui se sont produits
00:49:40aux alentours de 16h
00:49:42aux abords du collège privé
00:49:44Saint-Jean-Baptiste de La Salle.
00:49:46L'auteur présumait un mineur de 16 ans
00:49:48a rapidement pu être appréhendé.
00:49:50Entrée en vigueur aujourd'hui
00:49:52des droits de douane imposés au Canada,
00:49:54au Mexique et à la Chine.
00:49:56Faute d'accord avec Washington,
00:49:58les produits mexicains et canadiens
00:50:00seront désormais taxés à 25%
00:50:02quand les produits chinois le seront
00:50:04à hauteur de 20%.
00:50:06Pékin a d'ores et déjà réagi et annonce
00:50:08des contre-mesures.
00:50:10Merci beaucoup Sonaya.
00:50:12Olivier Moral est avec nous.
00:50:14Vous êtes issue...
00:50:16Alors je trouve déjà que la formule est...
00:50:18La dire
00:50:20comme je l'ai dit là, je la trouve déjà
00:50:22j'allais dire inconvenante.
00:50:24Vous êtes issue d'une gestation pour autrui.
00:50:26Ce qu'on appelle une GPA.
00:50:28C'est-à-dire que la mère biologique
00:50:30c'est mère porteuse et la mère
00:50:32qui vous a élevée n'est pas la mère biologique.
00:50:34Exactement. Clairement.
00:50:36Aujourd'hui il y a un débat
00:50:38bien sûr, comment
00:50:40ces enfants-là peuvent-ils se construire ?
00:50:42Comment peuvent-ils évoluer ?
00:50:44Et puis Marie-Estelle Dupont, que vous connaissez,
00:50:46que nos amis téléspectateurs
00:50:48connaissent, va pouvoir
00:50:50également donner son sentiment
00:50:52et je ne doute pas que Charlotte
00:50:54soit également intéressée par ce sujet.
00:50:56Moi j'ai trouvé le livre, parce qu'elle est toujours
00:50:58pareil, on n'a pas...
00:51:00Il y a l'aspect théorique
00:51:02et puis après il y a le témoignage
00:51:04et ce que vous écrivez je trouve est bouleversant.
00:51:06Véritablement et il nous interroge
00:51:08et je vais en lire quelques passages.
00:51:10Je me pose une multitude de questions, écrivez-vous.
00:51:12Pourquoi ont-ils voulu...
00:51:14A tout prix un enfant.
00:51:16Pourquoi ont-ils choisi cette méthode pour m'avoir ?
00:51:18Qui est ma mère biologique ?
00:51:20Est-ce que je suis restée avec elle une heure, un jour,
00:51:22une semaine, un mois ?
00:51:24Je trouve que cette phrase,
00:51:26je la trouve, pardonnez-moi, déchirante.
00:51:28Bouleversante.
00:51:30Est-ce que je suis restée avec elle une heure, un jour,
00:51:32une semaine, un mois ?
00:51:34Est-ce que j'ai pensé avant que nous soyons séparés ?
00:51:36Est-ce que j'ai pleuré
00:51:38lorsque je l'ai quittée ?
00:51:40A-t-elle pensé à moi
00:51:42après ma naissance ?
00:51:44Mon père est-il bien mon père biologique ?
00:51:46Même si mon intuition, qui a toujours été
00:51:48très forte, me dit que oui.
00:51:50Quels étaient les termes de l'accord
00:51:52avec la mère porteuse ?
00:51:54Ont-ils signé un contrat ? Combien aient-je coûté ?
00:51:56Combien se sont-ils
00:51:58sentis en prenant cette décision ?
00:52:00N'ont-ils jamais regretté leur choix
00:52:02de m'avoir ?
00:52:04Alors, évidemment,
00:52:06ces questions, vous vous les posez parce qu'on vous
00:52:08l'apprend. On vous le dit.
00:52:10Mais si on ne vous l'avait pas dit ?
00:52:12On ne me l'a pas dit.
00:52:14C'est ça le problème. On ne me l'a pas dit, évidemment.
00:52:16Non, on ne me l'a pas dit.
00:52:18Je l'ai appris. J'avais une intuition
00:52:20toute ma vie et c'est comme ça que
00:52:22j'ai commencé à faire des recherches
00:52:24à l'âge d'adolescence.
00:52:26C'est comme ça qu'après j'ai eu ce test ADN
00:52:28qui a confirmé mon intuition.
00:52:30Mais ces questions, je me les posais, oui.
00:52:32Quand j'ai su que j'étais née par GPA,
00:52:34quand j'ai fait ces recherches
00:52:36et que j'étais
00:52:38absolument à 100%
00:52:40sûre d'être née par GPA,
00:52:42toutes ces questions sont venues dans ma tête
00:52:44et ça a été très compliqué.
00:52:46Mais quand vous lisez
00:52:48ce passage, je suis encore très touchée
00:52:50émotionnellement.
00:52:52Je trouve que ce passage est...
00:52:54C'est des questions, c'est toute ma vie.
00:52:56C'est toute ma vie et c'est toute la vie d'un enfant.
00:52:58Et voilà,
00:53:00c'est encore très émotionnel pour moi, je vous avoue.
00:53:02Oui, parce que même
00:53:04en le lisant moi, je suis
00:53:06pas dans le même état que vous, bien sûr.
00:53:08Oui, c'est l'arrachement
00:53:10de ma mère à la naissance surtout
00:53:12qui a causé
00:53:14toutes ces émotions, qui me cause encore
00:53:16toutes ces émotions aujourd'hui.
00:53:18Elle m'a expliqué, j'ai eu
00:53:20la possibilité de parler à ma mère
00:53:22porteuse, donc elle a pu
00:53:24reconstruire et me réexpliquer
00:53:26comment s'est passé le jour de notre
00:53:28séparation. Donc j'arrive
00:53:30à m'imaginer cette scène
00:53:32mais la scène, elle est ultra douloureuse.
00:53:34Elle est ultra douloureuse et quand je la décris
00:53:36dans le livre, quand je la relis
00:53:38et quand j'y repense, je pleure.
00:53:40Mais quand vous dites
00:53:42vous n'avez pas l'intuition
00:53:46donc vous êtes élevée par votre père, votre mère
00:53:48vous n'avez pas l'intuition à ce moment-là
00:53:50avant même qu'il vous
00:53:52en parle, etc. C'est-à-dire qu'au plus
00:53:54profond de vous, quand vous avez 6 ans
00:53:56vous dites c'est pas mon père, c'est pas ma mère.
00:53:58J'ai pas dit que c'est pas mon père. Mon père
00:54:00j'ai toujours su que c'était lui. Il y avait une
00:54:02connexion émotionnelle avec lui, c'était certain.
00:54:04Et puis on se ressemblait un petit peu
00:54:06on était un petit peu pareil, donc il y avait
00:54:08cette connexion-là. Avec ma mère non-biologique
00:54:10il y avait quand même
00:54:12une différence qui était assez importante
00:54:14physiquement parlant
00:54:16très grande différence
00:54:18d'ailleurs. Et puis elle était quand même beaucoup plus âgée
00:54:20que les autres mères qu'il y avait à la sortie de l'école
00:54:22donc à vers 6 ans, vers 7 ans
00:54:24et c'est d'ailleurs là où j'ai mes premières
00:54:26c'est là où je commence à avoir
00:54:28des souvenirs
00:54:30parce qu'avant c'est le black-out
00:54:32complet.
00:54:34Et puis voilà, je commence à me poser des questions
00:54:36oui. Et puis ensuite
00:54:38c'est là que les questions s'enchaînent
00:54:40je pose à ma mère la question
00:54:42t'as quel âge maman ? Elle me répond j'ai
00:54:448 ans, donc elle me répond pas réellement
00:54:46son âge parce qu'elle souhaite le garder pour elle
00:54:48et puis ensuite
00:54:50est partie l'adolescence
00:54:52avec la crise identitaire qui va avec
00:54:54une grosse crise identitaire qui amène
00:54:56à la drogue, à l'alcool
00:54:58et puis plus tard, le viol.
00:55:00Le viol ? Oui, le viol
00:55:02parce que j'étais constamment en train de me mettre
00:55:04à bout, je comblais
00:55:06un vide, tout le temps, avec la drogue
00:55:08avec l'alcool, avec le reste
00:55:10et un soir
00:55:12que je le décris d'ailleurs
00:55:14dans le livre, c'est une manière
00:55:16thérapeutique aussi de me libérer de cette chose
00:55:18qui m'est arrivée
00:55:20je passe une soirée
00:55:22très arrosée et pendant
00:55:24une nuit entière, oui, deux hommes
00:55:26me violent
00:55:28et c'est là d'ailleurs que j'ai
00:55:30arrêté de boire de l'alcool
00:55:32donc ça va faire maintenant 13 ans
00:55:34Au cœur évidemment, il y a
00:55:36la chose la plus importante, c'est l'abandon
00:55:38C'est l'abandon et c'est aussi
00:55:40l'arrachement
00:55:42de mon identité
00:55:44c'est à dire que je n'avais pas
00:55:46d'identité, je savais qui était mon père
00:55:48donc je savais que j'étais suisse d'un côté, mais de l'autre côté
00:55:50je ne savais pas du tout qui j'étais
00:55:52et pour se construire en tant qu'être humain
00:55:54on est obligé de connaître nos origines
00:55:56c'est obligatoire, sinon on ne peut pas
00:55:58se construire correctement, on ne peut pas avoir les bons fondements
00:56:00c'est impossible, impossible
00:56:02Alors cet abandon, vous en parlez
00:56:04on le sent d'ailleurs, même dans
00:56:06la manière dont vous en parlez
00:56:08vous dites née d'une gestation pour autrui
00:56:10je ressens profondément ce poids de l'abandon
00:56:12qui rend forcément
00:56:14difficile après la vie sentimentale
00:56:16la vie amoureuse avec un homme
00:56:18d'y croire, de croire que
00:56:20vous pouvez être aimé, que quelqu'un
00:56:22puisse vous aimer, alors même que
00:56:24votre mère vous a abandonné
00:56:26immédiatement, donc ça crée
00:56:28pour vous une très grande difficulté
00:56:30de lier, de vous lier
00:56:32à un amour, j'imagine
00:56:34en tout cas lorsque cet abandon
00:56:36existe, donc je ressens profondément ce poids
00:56:38de l'abandon dès mes premiers instants sur Terre
00:56:40à peine était sorti du ventre de ma mère
00:56:42le premier geste que l'humanité représentée
00:56:44par la sage femme a eu pour moi a été
00:56:46non pas de me mettre dans les bras de ma mère
00:56:48et de me blottir contre son ventre, couverte
00:56:50par ses mains protectrices
00:56:52non, ce premier geste a été de me séparer
00:56:54de cette femme qui m'a porté et nourri
00:56:56qui m'a parlé, a chanté pour moi pendant 9 mois
00:56:58donc forcément, les conséquences
00:57:00sont terribles
00:57:02elles sont désastreuses
00:57:04avec toutes les relations que j'ai eues dans ma vie
00:57:06à part celle avec mon mari
00:57:08qui a su dompter un petit peu mes peurs
00:57:10et qui a su calmer cette peur de l'abandon
00:57:12et me montrer ce que c'était de l'amour inconditionnel
00:57:14mais
00:57:16jusqu'à sa rencontre
00:57:18c'était chaotique, j'avais peur à chaque fois
00:57:20qu'on allait m'abandonner, donc je poussais les gens
00:57:22à bout
00:57:24j'étais névrosée, j'étais
00:57:26méchante, j'étais agressive
00:57:28et je poussais les gens à bout justement
00:57:30pour voir jusqu'à quel point ils allaient résister
00:57:32et puis m'abandonner, et puis ensuite
00:57:34je partais en cercle de dépression
00:57:36et c'était en fait le serpent qui se mord la queue
00:57:38en réalité, donc je n'ai jamais eu
00:57:40de relation très stable à part deux personnes
00:57:42ma meilleure amie qui s'appelle Caroline
00:57:44qui a su elle aussi
00:57:46rester avec moi
00:57:48et me supporter, je pense à elle
00:57:50aujourd'hui très fortement
00:57:52et ça fait 25 ans qu'on est amie
00:57:54et mon mari. Oui parce que pour l'autre
00:57:56cette quête là est impossible
00:57:58j'ai envie de dire
00:58:00il ne peut pas répondre
00:58:02c'est impossible. Si, il peut répondre
00:58:04tout ce qu'il fera
00:58:06ce ne sera peut-être jamais assez
00:58:08pour combler ce sentiment
00:58:10d'abandon. Non
00:58:12impossible, alors mon mari a
00:58:14su. Donc vous dites votre mari bien sûr
00:58:16mon mari a su. Et puis peut-être vous-même
00:58:18avez-vous pu travailler si j'ose dire
00:58:20alors j'ai pu travailler mais tout d'abord lui
00:58:22a fait un gros travail, c'est à dire que quand on s'est rencontré
00:58:24il a su me calmer
00:58:26être attentionné
00:58:28calmer mes peurs, être présent
00:58:30consistant, c'est quelqu'un de
00:58:32très doux, donc il a su
00:58:34me montrer que même si
00:58:36j'allais le pousser à bout
00:58:38il allait rester là. Je l'appelle mon encre
00:58:40je l'ai toujours appelé mon encre
00:58:42parce que c'est lui qui m'a ancré dans le sol
00:58:44et qui nous a ancré et puis ensuite plus tard
00:58:46j'ai suivi une thérapie et c'est la thérapie
00:58:48elle, la psychanalyse d'ailleurs
00:58:50qui m'a sauvée
00:58:52tout simplement. Bon, Marie-Estelle nous écoute
00:58:54et elle va pouvoir peut-être
00:58:56d'ailleurs poser une question
00:58:58plus précise que je ne saurais poser
00:59:00ou en tout cas donner un avis
00:59:02à notre discussion.
00:59:04Merci pour ton livre en fait parce que tu rappelles
00:59:06à quel point tout est une imposture
00:59:08et tout est un mensonge dans la GPA
00:59:10dont on fait croire que c'est un contrat qui repose
00:59:12sur un consentement alors que
00:59:14bien évidemment la liberté et le consentement de l'enfant à naître
00:59:16je pense qu'on n'a pas besoin de s'attarder
00:59:18sur le sujet puisqu'il n'est pas là
00:59:20mais pour la mère porteuse non plus
00:59:22il n'y a pas de consentement possible puisque
00:59:24la grossesse c'est un événement qui est par définition
00:59:26imprévisible, c'est-à-dire que les liens qui vont se tisser
00:59:28dans cette dillade, comme tu le dis, pendant
00:59:30neuf mois elle me berce, elle me nourrit, elle organise
00:59:32son alimentation, ses déplacements, sa sexualité
00:59:34en fonction de moi, donc elle m'investit
00:59:36pour me donner la vie
00:59:38et le contrat, entre guillemets,
00:59:40parce que ça n'est pas un contrat juridiquement, ça ne respecte
00:59:42pas ce qu'est un contrat
00:59:44lui demande dans le même temps qu'elle m'investit
00:59:46de me rejeter, donc c'est
00:59:48donne tout pour moi et en même temps abandonne-moi
00:59:50et ne m'aime pas. Donc on demande à la mère porteuse
00:59:52un clivage qui est absolument insoutenable
00:59:54et puis il faut quand même rappeler
00:59:56derrière les belles histoires médiatiques qu'on essaye de nous raconter
00:59:58que d'abord
01:00:00la GPA ce n'est pas un acte médical
01:00:02c'est une pratique
01:00:04technique de désarticulation
01:00:06de la fonction
01:00:08reproductrice, puisqu'en fait on distingue
01:00:10la reproduction de la sexualité
01:00:12et la maternité de l'enfantement
01:00:14et en aucun cas c'est un traitement
01:00:16de la stérilité, donc l'argument de
01:00:18oui mais il y a des couples stériles, il est complètement bidon
01:00:20ça ne répond pas à la question de la stérilité
01:00:22d'ailleurs les couples stériles
01:00:24en espérance d'enfants
01:00:26elle est interdite en France
01:00:28elle est hypocrite en France
01:00:30parce qu'en fait on n'a pas le droit de le faire sur le sol français
01:00:32mais on vous délivre des papiers si vous allez le chercher à l'étranger
01:00:34elle est interdite en France
01:00:36elle est interdite
01:00:38alors elle est interdite en France
01:00:40mais il faut aller plus loin, comme l'Italie l'a fait
01:00:42d'ailleurs il n'y a pas si longtemps que ça
01:00:44interdire les français d'aller à l'étranger et de revenir avec un enfant
01:00:46est-ce que je peux vous poser quand même
01:00:48une question qui est peut-être un peu dérangeante
01:00:50allez-y, je vous en prie, j'adore ça
01:00:52c'est vrai qu'on lit le livre
01:00:54la mère que vous avez eue
01:00:56n'est peut-être pas
01:00:58la meilleure mère qu'il lui fallut
01:01:00que vous ayez dans une situation
01:01:02comme celle-là
01:01:04et que d'autres mères
01:01:06parce qu'elle n'est pas forcément
01:01:08très présente auprès de vous
01:01:10elle ne vous accompagne pas forcément
01:01:12de la meilleure manière
01:01:14il y a aussi des couples où le père et la mère
01:01:16feront un travail de père et de mère
01:01:18qui sera
01:01:20comment le dire, qui sera mieux
01:01:22ça ne veut rien dire
01:01:24il n'y aura pas de mensonge en plus
01:01:26où ils lui diront la vérité
01:01:28je m'aperçois que
01:01:30est-ce que ça peut quand même fonctionner
01:01:32est-ce qu'un enfant
01:01:34peut trouver son équilibre
01:01:36pour moi le problème c'est qu'on se pose cette question
01:01:38pourquoi ?
01:01:40on ne devrait même pas se demander
01:01:42si la mère est consentante
01:01:44ou s'il peut y avoir des fins positifs
01:01:46je dis qu'il y a des questions
01:01:48j'ai très bien compris
01:01:50mais ça fait partie des questions
01:01:52qui sont des impostures dans le débat
01:01:54on n'a pas à se poser la question de savoir si la mère est consentante
01:01:56on n'a pas à se poser la question de savoir si les parents d'intention
01:01:58sont gentils et font bien le travail
01:02:00parce que c'est moralement
01:02:02et éthiquement une atteinte à la dignité
01:02:04intérêt supérieur de l'enfant
01:02:06tout le monde s'en fout
01:02:08même tous les bien-pensants
01:02:10qui nous cataloguent des belles histoires
01:02:12l'intérêt supérieur de l'enfant n'existe pas
01:02:14l'enfant n'est pas encore là
01:02:16et ensuite la mère porteuse, aucun contrat de travail
01:02:18aucun juriste ne pourra soutenir
01:02:20qu'il est légal de demander à une femme
01:02:22pendant 9 mois, jour et nuit
01:02:24de détourner sa sexualité, son alimentation
01:02:26ses conduites au service de l'employeur
01:02:28ça n'existe pas
01:02:30ce qu'on appelle la liberté contractuelle
01:02:32dans le droit
01:02:34et le consentement, c'est justement limité
01:02:36pour que vous ne puissiez pas consentir
01:02:38à vous démettre de liberté fondamentale
01:02:40donc en fait, j'ai presque envie de vous dire
01:02:42pour être un peu rapide et grossière
01:02:44le consentement de la mère porteuse, on s'en fout
01:02:46il n'existe pas
01:02:48je ne veux pas rentrer là-dedans
01:02:50parce que je pourrais apporter
01:02:52des arguments que je trouverais très provocateurs
01:02:54et j'ai peur qu'ils soient mal...
01:02:56la dignité humaine
01:02:58ne permet ni de transformer un utérus
01:03:00en Airbnb, ni de vendre
01:03:02un enfant
01:03:04je vois parfois des parents qui confient
01:03:06l'éducation à des gosses, à leur nounou
01:03:08qu'ils ne voient pas pendant des mois
01:03:10et le gosse est plus attaché
01:03:12à la nounou, parce qu'entre 0 et 3 ans
01:03:14et 0 et 4 ans, les parents n'ont pas été là
01:03:16la mère n'a pas été là
01:03:18vous tombez dans le piège
01:03:20il y a plein de familles
01:03:22bien sous tout rapport
01:03:24qui font n'importe quoi
01:03:26avec leurs enfants
01:03:28que ça doit être un argument pour légaliser
01:03:30des pratiques qui ne sont pas là
01:03:32la question que je posais c'est
01:03:34est-ce que là où les parents ne font pas n'importe quoi
01:03:36sur le lien affectif
01:03:38est-ce que l'enfant peut être
01:03:40je vais vous répondre
01:03:42est-ce que l'enfant peut trouver sa vie, son équilibre
01:03:44je vais vous répondre
01:03:46très simplement, moi j'ai constitué un petit
01:03:48groupe d'enfants nés par gestation pour autrui
01:03:50on se parle, on discute
01:03:52c'est des enfants qui sont traumatisés à vie
01:03:54qui souffrent de syndrome post-traumatique
01:03:56complexe, qui souffrent
01:03:58de dépression, qui souffrent, pourtant
01:04:00ils ont eu des parents en or pour la grande majorité
01:04:02à part une à laquelle je pense aujourd'hui
01:04:04qui a été violée par son père pendant 22 ans
01:04:06voilà, donc
01:04:08son père d'intention
01:04:10oui, elle a été commandée pour être violée
01:04:12bon bref, passons
01:04:14elle a été commandée pour être violée ?
01:04:16oui absolument, mais ça existe
01:04:18comme le couple australien
01:04:20qui est allé se chercher
01:04:22un enfant et qui l'a violée pendant 6 ans
01:04:24et qui l'ont offert à des
01:04:26réseaux pédocriminels, oui oui ça existe
01:04:28bien sûr que ça existe, parce qu'il n'y a pas de
01:04:30on ne fait pas de recherche
01:04:32sur les parents d'attention
01:04:34on ne leur fait pas passer de test à eux
01:04:36eux, ils ont le chèque
01:04:38ils le posent sur la table, ils prennent l'enfant
01:04:40ils partent dans l'adoption
01:04:42il y a quand même tout ce qui est très compliqué
01:04:44pour avoir un enfant et tout
01:04:46et là, ben non
01:04:48donc je parle à ces enfants là
01:04:50et ils le savent
01:04:52depuis le début, ils ont eu des parents formidables
01:04:54mais ça n'empêche pas que ça crée
01:04:56malheureusement des troubles psychologiques
01:04:58plus tard, alors peut-être qu'ils n'apparaissent
01:05:00pas de suite, mais qu'ils apparaissent
01:05:02peut-être à l'adolescence
01:05:04peut-être quand ils deviennent parents
01:05:06peut-être plus tard, vers leurs 40 ans
01:05:08et peut-être même pas
01:05:10dans leur génération, mais comme c'est un
01:05:12traumatisme transgénérationnel
01:05:14peut-être que ça va apparaître dans la génération
01:05:16d'après, chez leurs enfants
01:05:18Le récit des origines il est fondamental
01:05:20on ne peut pas se construire un enfant à qui on interdit
01:05:22l'accès à son arbre généalogique, comment vous faites
01:05:24votre arbre généalogique quand vous avez la mère porteuse
01:05:26la donneuse de vos sites et la mère qui a commandé
01:05:28sur catalogue les traits physiques
01:05:30de l'enfant à naître, vous faites comment
01:05:32pour votre arbre généalogique ?
01:05:34Il faut savoir où vous allez si vous ne savez pas d'où vous venez
01:05:36J'entends et je vous
01:05:38vous connaissais suffisamment
01:05:40sur ces sujets pour ne pas vous
01:05:42contrer, puisque vous êtes
01:05:44au quotidien sur ces sujets
01:05:46que vous connaissez évidemment très bien
01:05:48Je vais demander son avis à Charlotte
01:05:50et il y a un chapitre qui s'appelle
01:05:52ouvrons les yeux chapitre un oxymore
01:05:54la GPA éthique
01:05:56un oxymore je rappelle c'est deux mots
01:05:58l'un à côté de l'autre qui se contredisent
01:06:00et pourtant écrivez-vous
01:06:02Est-ce que défendent les partisans de la GPA
01:06:04la GPA éthique outre qu'ils nient les côtés
01:06:06sordides et violents de ce système comme nous l'avons
01:06:08vu, ils ont également une imagination
01:06:10sans frein pour créer des subterfuges
01:06:12afin de faire passer la GPA pour une affaire
01:06:14qui peut être régulée
01:06:16ils ont trouvé un nouvel artifice
01:06:18la notion de GPA dite éthique
01:06:20Charlotte Dornelas
01:06:22Alors j'ai ni l'expérience
01:06:24ni la compétence professionnelle
01:06:26mais par contre il y a quand même
01:06:28beaucoup de choses qui sont accessibles je pense à l'intelligence
01:06:30et à l'expérience commune
01:06:32le vrai enjeu
01:06:34et c'est toujours le même malheureusement bien au-delà de la GPA
01:06:36c'est la question de l'incarnation
01:06:38la volonté progressiste de
01:06:40désincarner l'homme est complètement
01:06:42folle, c'est-à-dire nous n'avons plus
01:06:44aucun besoin, nous pouvons
01:06:46tout décider en permanence
01:06:48et bien non, là la question initiale
01:06:50c'est est-ce que l'enfant a des besoins
01:06:52il y a deux questions qui naissent instantanément
01:06:54quand on parle de GPA
01:06:56la première c'est notre expérience collective
01:06:58sur les douleurs que peut générer
01:07:00l'adoption
01:07:02l'adoption, l'enfant, il existe
01:07:04il est là et il y a des parents qui lui disent
01:07:06puisque tu
01:07:08vas manquer, puisque quelqu'un t'a abandonné
01:07:10nous venons de chercher pour t'aimer
01:07:12la démarche elle est
01:07:14sublime, elle est magnifique
01:07:16et déjà il y a parfois une douleur
01:07:18immense liée à l'adoption
01:07:20non pas au manque d'amour mais simplement
01:07:22à l'abandon lui-même
01:07:24partant de cette expérience nous nous disons
01:07:26on va la pousser plus loin
01:07:28l'enfant ne préexiste pas
01:07:30c'est parce que j'en veux un qu'on va penser
01:07:32à le créer avec cet abandon
01:07:34moi je sais pas
01:07:36je prends pas cette responsabilité pour aucun
01:07:38enfant au monde je la prends pas en fait
01:07:40je veux pas le regarder dans les yeux quand il sera grand
01:07:42et lui dire bah oui c'est moi qui ai eu cette idée là
01:07:44je sais même pas comment c'est possible qu'on l'ait
01:07:46la deuxième chose
01:07:48qui me vient instantanément c'est la différence
01:07:50entre les femmes qui sont
01:07:52aujourd'hui enceintes même et leur mère
01:07:54ou leur grand-mère dans l'attention
01:07:56que l'on porte à la grossesse
01:07:58dans en effet la manière dont on dit
01:08:00la musique que vous écoutez est importante
01:08:02parlez lui, faites parler son père
01:08:04quand il est in utero
01:08:06attention à ce que vous mangez, les restrictions
01:08:08par exemple alimentaires que s'imposent
01:08:10les femmes aujourd'hui enceintes même par rapport
01:08:12à leur mère sont immenses
01:08:14et on vous dit tout ce que vous ferez pendant votre grossesse
01:08:16jusqu'à la musique
01:08:18que vous écouterez et la manière
01:08:20dont vous parlez à l'enfant aura un impact
01:08:22sur le lien que vous avez avec lui
01:08:24et là je vous dis la désincarnation
01:08:26ça nous rend fou, subitement on dit
01:08:28sauf si c'est quelqu'un d'autre
01:08:30qui veut, là ça n'a plus aucune importance
01:08:32mais comment est-ce possible de penser
01:08:34la même chose en même temps
01:08:36et ces deux questions là elles naissent
01:08:38instantanément et je pense qu'elles peuvent naître
01:08:40dans la tête d'absolument
01:08:42tout le monde. Ce que vous dites est
01:08:44comme toujours très brillant et très efficace
01:08:46Charlotte, bien sûr
01:08:48et très convaincant. Et quand je disais
01:08:50si je peux me permettre dans le JDD
01:08:52que finalement le progressisme est une forme
01:08:54d'obscurantisme à ce titre parce que c'est un délire
01:08:56c'est un vertige de toute puissance narcissique
01:08:58je veux et je peux donc je dois
01:09:00en fait il y a un obscurantisme
01:09:02scientifique total dans la GPA
01:09:04parce qu'avec les découvertes en embryologie
01:09:06qu'on fait depuis 50 ans sur le fait
01:09:08qu'il y a des cellules du bébé qui restent dans le corps
01:09:10de la mère qui l'a porté pendant 27 ans
01:09:12et vice versa
01:09:14et tout ce qu'on sait des échanges in utero
01:09:16qui vont constituer l'architecture cérébrale
01:09:18du bébé. On sait que la voix de la mère effectivement
01:09:20stimule plus le développement des aires cérébrales
01:09:22de l'enfant jusqu'à 13 ans
01:09:24jusqu'à 13 ans
01:09:26c'est un obscurantisme
01:09:28en fait. On revient sur toutes les connaissances scientifiques
01:09:30et toutes les avancées de la médecine
01:09:32et je rappelle quand même que dans les GPA
01:09:34on revient en arrière aussi sur le danger
01:09:36de la grossesse parce qu'on revient à des préeclampsies
01:09:38à des AVC. Il y a 30 à 40%
01:09:40de complications obstétricales de plus
01:09:42que dans une grossesse normale
01:09:44donc le progrès dans certains
01:09:46cas quand c'est une idéologie c'est un obscurantisme
01:09:48et c'est une régression vers la barbarie
01:09:50c'est à dire que c'est
01:09:52on est dans une société où la
01:09:54demande des individus dépasse
01:09:56c'est la toute puissance du narcissisme
01:09:58je me prends pour Dieu
01:10:00et encore une fois la question pour répondre
01:10:02à votre question initiale qui est omniprésente
01:10:04dans ce débat là, la question n'est pas de
01:10:06savoir si des personnes peuvent aimer correctement
01:10:08personne ne remet ça en cause
01:10:10les parents, on a eu des histoires
01:10:12de GPA qui nous ont été présentées
01:10:14la question n'est ni le bonheur
01:10:16de ces enfants qui existent
01:10:18que personne ne met au milieu du débat
01:10:20sauf peut-être les gens qui en parlent
01:10:22et qui racontent leur histoire
01:10:24et la deuxième chose c'est la capacité à aimer
01:10:26de ces personnes n'est absolument
01:10:28pas remise en cause
01:10:30c'est évidemment ce qui est mis
01:10:32dans l'espace
01:10:34médiatique tel qu'il est
01:10:36construit où le progressisme
01:10:38est au coeur, est une valeur
01:10:40dominante, les témoignages
01:10:42qu'on apporte c'est des familles où tout va bien
01:10:44où c'est merveilleux
01:10:46non mais pas forcément
01:10:48on ne va pas voir
01:10:50c'est intéressant, qui va vous inviter ?
01:10:52personne
01:10:54personne
01:10:56à part vous
01:10:58comme toujours on est au coeur
01:11:00France Inter
01:11:02parce que vous n'êtes pas
01:11:04un témoignage qui va dans le sens du progressisme
01:11:06la maison des maternelles d'ailleurs a posté
01:11:08une demande d'enfants nés par GPA
01:11:10ils appellent à des candidatures
01:11:12pour venir sur le plateau, j'ai postulé
01:11:14j'ai jamais eu de réponse
01:11:16moi je cite toujours les mêmes émissions
01:11:18parce que ce sont des émissions qui fabriquent
01:11:20l'opinion en France ou qui sont des
01:11:22reflets ou des vitrines
01:11:24ou des miroirs de l'opinion en France
01:11:26est-ce que Léa Salamé va vous inviter
01:11:28dans quelle époque ? Non
01:11:30est-ce que Anne-Elisabeth Lemoyne
01:11:32va vous inviter dans l'émission
01:11:34c'est à vous ? Non
01:11:36est-ce que France Inter va vous inviter le matin ?
01:11:38Non, mais même RTL
01:11:40je suis même pas sûr qu'RTL le matin il vous invite
01:11:42parce que vous n'êtes pas
01:11:44dans la ligne, donc ce témoignage
01:11:46on ne veut pas l'entendre
01:11:48dans leur ligne, pas dans la ligne de l'opinion publique
01:11:50alors vous avez raison
01:11:52vous avez 100% raison
01:11:54mais c'est vrai sur tellement d'autres thèmes
01:11:56vous avez un espace médiatique
01:11:58construit, intellectuel
01:12:00artiste, journaliste
01:12:02mais je le dis tous les matins, donc à force de le dire tous les matins
01:12:04j'ai l'impression de répéter du numéro de mes phrases
01:12:06j'ai envie de vous dire, il y a un an et demi
01:12:08quand j'ai commencé cette lutte
01:12:10pour l'abolition universelle de la GPA
01:12:12à travers d'ailleurs la déclaration de Casablanca
01:12:14dont je représente
01:12:16qui milite pour son abolition universelle par un traité international
01:12:18et on va y arriver
01:12:20personne ne voulait entendre
01:12:22parler de moi, personne
01:12:24mais vraiment personne, aucun journal
01:12:26c'était catastrophique, aujourd'hui
01:12:28petit à petit, des médias mainstream
01:12:30commencent à m'ouvrir les portes et on en est très fiers
01:12:32c'est ça qui est fou quand même
01:12:34on pourrait vous écouter
01:12:36par exemple, il y a une émission également le dimanche soir
01:12:38qui s'appelle 7 à 8, il y a une jeune femme
01:12:40qui a fait des interviews
01:12:42en longueur
01:12:44mais pour avoir, il faut être dans le bon témoignage
01:12:46je vais citer son nom
01:12:48Audrey Crespo Marat
01:12:50c'est très intéressant
01:12:52ce qu'elle fait Audrey
01:12:54mais effectivement c'est ça qui me sidère
01:12:56on parle toujours de censure
01:12:58c'est de la censure
01:13:00mais c'est sidérant en fait
01:13:02mais quand Sylviane Agazinsky
01:13:04avait co-écrit
01:13:06les marchés de la maternité, elle n'avait plus été invitée
01:13:08nulle part, parce qu'il y a un éléphant
01:13:10au milieu du salon qu'on ne peut pas
01:13:12qu'on ne veut pas voir
01:13:14on est en train d'arracher
01:13:16l'enfant à sa mère et de déposséder
01:13:18les femmes de la maternité
01:13:20puisqu'on distingue l'utérus, les ovocytes
01:13:22et l'éducatrice
01:13:24et en fait
01:13:26on s'attaque au fondement même de la société
01:13:28puisqu'on sait pertinemment que la continuité du lien
01:13:30infectif entre la mère et le bébé
01:13:32est la meilleure prévention
01:13:34de tous les troubles psychologiques par la suite
01:13:36Qu'est-ce qu'en pensent les hommes qui sont sur ce plateau ?
01:13:38Monsieur Hervouet
01:13:40Parlez-nous de la grossesse
01:13:42Non mais c'est intéressant
01:13:44pardonnez-moi de poser la question comme ça
01:13:46Non, non, non, pas parlez-nous de nous
01:13:48si vous mettez ça sur le plan, ça risque de ne pas être compris
01:13:50pardonnez-moi de vous reprendre
01:13:52mais n'allez pas sur parlez-nous de nous
01:13:54Non, non, parce que nous avons
01:13:56aussi la possibilité
01:13:58et le droit de parler sur ce sujet
01:14:00Bon, pardon
01:14:02Je ne parle pas aux journalistes
01:14:04Je parle à l'homme
01:14:06exactement, qu'en pensez-vous vous ?
01:14:08Si vous aviez votre fille, votre fils
01:14:10qui vous proposait cela
01:14:12dans votre maison
01:14:14qu'en pensez-vous vous ?
01:14:16Je vais beaucoup vous décevoir
01:14:18mais j'écoute notre témoignage
01:14:20que je trouve très puissant
01:14:22très fort et je le médite
01:14:24et je n'ai pas
01:14:26d'opinion à part
01:14:28les idées générales que
01:14:30ma religion
01:14:32mon
01:14:34mes appartenances
01:14:36m'inspirent, oui
01:14:38a priori c'est une
01:14:40la GPA me fait horreur
01:14:42mais j'écoute notre témoignage et je le trouve très puissant
01:14:44très fort
01:14:46très
01:14:48ça ébranle dans sa certitude
01:14:50Il y a une question essentielle, c'est que s'il n'y a pas de GPA
01:14:52vous ne seriez pas là ce matin
01:14:54Je suis peut-être née par GPA
01:14:56pour justement lutter pour l'abolition universelle de la GPA
01:14:58Qu'est-ce que
01:15:00je suis d'accord avec vous mais
01:15:02elle est essentielle cette question
01:15:04ça s'appelle la liberté, tu es libre
01:15:06c'est-à-dire que tu as décidé ce que tu allais faire de ce que tu as subi
01:15:08Je reviens sur quelque chose
01:15:10que vous venez de me dire
01:15:12oui tout le monde a le droit de parler de la gestation pour autrui
01:15:14et vous avez le droit d'avoir votre opinion en tant qu'homme
01:15:16sur la gestation pour autrui
01:15:18je suis entièrement d'accord avec vous
01:15:20votre témoignage reste de toute façon
01:15:22extrêmement...
01:15:24c'est un sujet qui est sociétal
01:15:26qui est important, qui n'a pas de couleur politique
01:15:28qui n'a pas de sexe
01:15:30il a une couleur politique
01:15:32il n'y en a une, vous le savez bien
01:15:34j'ai des féministes radicales qui sont d'extrême droite
01:15:36qui sont contre la GPA
01:15:38qui luttent depuis maintenant 15 ans
01:15:40et je pense à la SIAMS
01:15:42qui sont là derrière moi, qui m'épaulent tous les jours
01:15:44il est du côté du progressisme
01:15:46donc il a une couleur politique
01:15:48tous les progressistes vont se retrouver pour la GPA
01:15:50et tous les conservateurs vont se retrouver contre
01:15:52et non, il y a des gens de gauche
01:15:54qui ne sont pas progressistes
01:15:56et qui sont contre la GPA
01:15:58donc elle a dit
01:16:00Mélenchon est contre la GPA
01:16:02je l'ai dit à grands traits
01:16:04vous comprenez ce que je veux dire
01:16:06quand on parle de dignité humaine
01:16:08je suis navrée, on ne parle pas de politique
01:16:10c'est tout
01:16:12lutter pour la dignité humaine
01:16:14n'est pas quelque chose de politique
01:16:16c'est pas quelque chose...
01:16:18Marie-Estelle a eu un punchline
01:16:20qui est
01:16:22extrêmement dur
01:16:24mais qui me paraît très juste
01:16:26c'est que l'utérus n'est pas un Airbnb
01:16:28parce que
01:16:30dans ce punchline de Marie-Estelle
01:16:32il y a exactement l'air du temps
01:16:34la marchandisation
01:16:36et la désarticulation de tout
01:16:38et c'est à la fois la déshumanisation
01:16:40la désanimalisation
01:16:42et la déspiritualisation de l'homme qui est à l'avant
01:16:44il nous reste quelques minutes
01:16:46alors d'abord
01:16:48je vais rectifier quelque chose
01:16:50heureusement que ma mère m'écoute
01:16:52merci maman
01:16:54bien sûr
01:16:56le hockey c'est pas Jean-23
01:16:58c'est Pi-12
01:17:00c'est pour ça qu'il m'a dit
01:17:02je ne me souvenais pas
01:17:04le hockey c'est Pi-12
01:17:06donc je pensais que c'était Jean-23
01:17:08voilà pourquoi
01:17:10on a toujours besoin de sa mère
01:17:12maman est importante
01:17:14à priori
01:17:16ta mère avait raison
01:17:18bien sûr
01:17:20donc vous voyez il faut toujours rectifier
01:17:22il nous reste juste une minute
01:17:24je voulais vous dire que Clément Beaune
01:17:26était haut-commissaire du plan
01:17:28c'est François Bayrou qui l'a choisi
01:17:30pour un truc qui ne sert absolument à rien
01:17:32mais il sera quand même payé
01:17:34il aura sa voiture, il aura un bureau
01:17:36il aura peut-être des assistants
01:17:38c'est pas un commissaire au plan, c'est un commissaire à la planque
01:17:40c'est bon
01:17:42je ne pensais pas
01:17:44parce que Bayrou n'était pas payé pour ce spot
01:17:46il n'était pas payé ?
01:17:48c'est déjà ça
01:17:50on verra si Clément Beaune le sera
01:17:52Clément Beaune qui ne sert à rien
01:17:54dans ce rôle-là
01:17:56au commissariat au plan
01:17:58comme d'habitude
01:18:00c'est vrai, moi je dis les choses
01:18:02ça ne sert à rien et c'est vous qui payez
01:18:04il avait été battu au premier tour des législatives
01:18:06c'est quelqu'un qui a été défait dans les urnes
01:18:08mais je trouve ça
01:18:10moi j'en ai marre de ces trucs-là qui coûtent de l'argent
01:18:12on va me dire que c'est une goutte d'eau et tout ça
01:18:14mais il n'empêche que ça coûte de l'argent et ça ne sert à rien
01:18:16donc les efforts c'est toujours pour les autres
01:18:18il y a des gens battus qui se retrouvent présidents du conseil constitutionnel
01:18:20exactement, mais ils sont tous un peu
01:18:22c'est pour ça que je dis ça
01:18:24ça fait quand même deux nominations coup sur coup
01:18:26sur le rapport aux électeurs
01:18:28voilà, l'autre info que je voulais vous donner
01:18:30c'est qu'à Montpellier
01:18:32l'agglomération recule face à la fronte des maires
01:18:34de petites communes ZFE
01:18:36il y a des idées de suspendre jusqu'en 2027
01:18:38toute contravention sur les véhicules les plus polluants
01:18:40entrant dans sa zone à faible émission
01:18:42comme quoi lorsque les gueux
01:18:44se mettent en marche
01:18:46ils ont obtenu
01:18:48gain de cause et bravo à Alexandre Jardin
01:18:50bien évidemment, et je dis les gueux
01:18:52entre guillemets, Alexandre Jardin
01:18:54était venu sur ce plateau, il nous raconte comment il a soulevé
01:18:56ce mouvement, les gueux
01:18:58ils sont vent debout, ils ont bien raison
01:19:00ça c'est l'Europe
01:19:02c'est l'Europe la ZFE
01:19:04c'est comme l'Assemblée nationale en France
01:19:06on n'a parfois pas besoin de l'Europe malheureusement
01:19:08c'est vrai que ça commence en Europe
01:19:10ça commence en Europe
01:19:12et Somaïa Labibi à 10h31 nous rappelle les titres
01:19:18Bruxelles veut mobiliser près de 800 milliards d'euros
01:19:20pour la défense européenne
01:19:22déclaration d'Ursula von der Leyen
01:19:24lors de la présentation de son plan
01:19:26pour réarmer l'Europe et fournir une aide
01:19:28immédiate à l'Ukraine
01:19:30une annonce qui survient au lendemain de la suspension
01:19:32de l'aide américaine à Kiev
01:19:34les suites de l'affaire Betharam
01:19:36la congrégation religieuse qui a longtemps
01:19:38dirigé l'établissement catholique
01:19:40annonce une commission d'enquête indépendante
01:19:42objectif, identifier les causes
01:19:44des abus massifs rapportés et dénoncés
01:19:46par de nombreux anciens élèves de l'école
01:19:48et puis l'homme politique
01:19:50Jean-Louis Debré
01:19:52décédé la nuit dernière à l'âge de 80 ans
01:19:54proche de Jacques Chirac, il avait été ministre
01:19:56de l'intérieur, président de l'Assemblée nationale
01:19:58et président du conseil constitutionnel
01:20:00nous perdons et pleurons
01:20:02à un immense serviteur de l'Etat
01:20:04Réagis Elbron-Pivet-Surix
01:20:06Merci beaucoup
01:20:08on aurait une pensée également pour Gérard Bourgoin
01:20:10ancien président de la GIA
01:20:12c'est extraordinaire d'ailleurs parce qu'il est mort
01:20:14à 85 ans, il est mort d'une crise cardiaque
01:20:16il a été retrouvé mort dans sa voiture
01:20:18il revenait du match d'Auxerre
01:20:20et
01:20:22il est à l'eau
01:20:24mais s'il revenait du match
01:20:26ça va aller vraiment mal
01:20:28ça va aller vraiment mal
01:20:30figurez-vous que
01:20:32après avoir assisté à la rencontre liguée
01:20:34entre Auxerre et Strasbourg
01:20:36Strasbourg avait gagné à Auxerre
01:20:381-0
01:20:40c'est Marine Lençon qui me dit ça parce qu'elle a des liens très particuliers
01:20:42avec la GIA Auxerre
01:20:44il était mort heureux de la victoire
01:20:46il a été retrouvé mort dans sa voiture
01:20:48et Giroud doit se sentir
01:20:50bien seul aujourd'hui
01:20:52parce que Jean-Claude Hamel
01:20:54qui était le président historique
01:20:56Gérard Bourgoin c'était lui qui faisait les transferts
01:20:58c'était lui qui allait chercher parfois les joueurs
01:21:00avec son avion
01:21:02c'est lui qui faisait les transactions
01:21:04il a une vie qui est digne d'un roman
01:21:06Gérard Bourgoin parce qu'à 14-15 ans
01:21:08il était
01:21:10dans une boucherie
01:21:12il a monté cette extraordinaire entreprise
01:21:14qui était une entreprise de poulet
01:21:16après il y a eu des difficultés
01:21:18il était ami de Fidel Castro, il était ami de Gérard Depardieu
01:21:20il faisait des choses
01:21:22que personne ne fait
01:21:24il naviguait à vue
01:21:26et il se posait sur les aéroports
01:21:28comme il en avait envie
01:21:30donc c'était un être
01:21:32et il fait partie de ces gens
01:21:34vous le voyez à 5 minutes
01:21:36et les 5 minutes que vous voyez
01:21:38vous marquent
01:21:40parce que tout est différent des autres
01:21:42tout est
01:21:44tout est surprenant
01:21:46on peut écouter Giroud d'ailleurs
01:21:50il était franc
01:21:52mais courtois
01:21:54toujours agréable
01:21:56quand il avait une chose à dire
01:21:58dans la bouche d'un autre
01:22:00ça aurait été un reproche
01:22:02dans la sienne non, il fallait l'accepter
01:22:04puis voilà on continuait
01:22:06à faire
01:22:08il avait vraiment
01:22:10l'art
01:22:12de vivre au milieu des autres
01:22:14vous aviez deux forts caractères
01:22:16comment est-ce que vous faisiez pour vous entendre
01:22:18il n'y a pas eu des grosses engueulades quand même par moments
01:22:20non justement
01:22:22avec M. Hamel
01:22:26M. Hamel était le président
01:22:28mon Gérard Bourgoin
01:22:30on avait été gamin ensemble
01:22:32il était à Jacamio en 5ème
01:22:34et j'étais en 4ème
01:22:36parce que j'ai toujours eu un an de plus que lui
01:22:38et il jouait au basket et moi au foot
01:22:40mais on se connaissait
01:22:42je n'ai pas de souvenir
01:22:44des accords formels
01:22:46des fois
01:22:48alors il était malin
01:22:50jamais il me disait non
01:22:52il arrivait toujours à faire le tour et à faire comme il voulait
01:22:54Guyroux parle de son président
01:22:56et dit M. Hamel
01:22:58et dans le football on appelait les présidents
01:23:00aujourd'hui on les appelle prés
01:23:02que pense le prés
01:23:04voilà ce qu'il se dit
01:23:06parmi les footballeurs
01:23:08et avant on disait M. Hamel, M. Borelli
01:23:10M. Fontenot ou M. Clerfeuil
01:23:12qui a été président du FC Nantes
01:23:14comme je le rappelle
01:23:16aujourd'hui ils disent coach
01:23:18et dans le temps Jean-Michel Larquet
01:23:20disait M. Snella
01:23:22c'est ça
01:23:24on appelait les entraîneurs comme ça
01:23:26M. Snella, M. Kovacs
01:23:28etc...
01:23:30le monde change voyez-vous
01:23:32M. Pro
01:23:34Carrême 2025
01:23:36jeunes, aumônes, prières, les règles de cette période chrétienne
01:23:38qui débute donc le 5 mars
01:23:40Carrême dure 40 jours
01:23:42demain c'est mercredi décembre
01:23:44et vraiment je disais tout à l'heure
01:23:46je vous jure que je me souviens
01:23:48dans les écoles catholiques vous vous en souvenez également
01:23:50cette journée du
01:23:52mardi gras mais surtout la journée du
01:23:54mercredi décembre
01:23:56c'était cela dont on se souvenait
01:23:58à Saint-Stanislas à Nantes, vous étiez où à Nantes ?
01:24:00aux enfants d'Antes ?
01:24:02à Saint-Stanislas et à l'externe
01:24:04j'ai vu que je suis passé l'autre jour devant
01:24:06Saint-Stanislas à Nantes, il y a une plaque
01:24:08ici à étudier
01:24:10ici à étudier
01:24:12c'est vrai vous étiez à Saint-Stanislas
01:24:14vous avez eu l'abbé Mortier par exemple ?
01:24:16est-ce que vous avez eu l'abbé Lechat
01:24:18qui faisait la philo ?
01:24:20mais en quelle année vous avez eu votre plaque ?
01:24:22vous n'avez pas eu l'abbé Mortier
01:24:24en français ?
01:24:26l'abbé Mortier en français qui nous apprenait le latin
01:24:28et qui on corrigeait nous même
01:24:30nos copies et pour les corriger
01:24:32il disait faut filer d'avant en arrière
01:24:34alors d'ailleurs il fallait comprendre ce qu'il voulait dire donc tu prenais la copie
01:24:36du voisin, faut filer d'avant en arrière
01:24:38et hop on corrigeait la copie du voisin
01:24:40avec sévérité
01:24:42avec sévérité
01:24:44bon, merci à Michael Thomas
01:24:46qui était à la réalisation, à Rémi qui était à la vision
01:24:48merci à Greg qui était au son
01:24:50merci à Marine Lanson et à Ligam Gigue
01:24:52qui sera très touchée d'ailleurs par votre témoignage
01:24:54Ligam Gigue
01:24:56Où es-tu maman ? C'est aux éditions du Rocher
01:24:58le témoignage poignant d'une femme
01:25:00née par GPA, Olivia Morel
01:25:02merci également évidemment à Marie-Estelle
01:25:04vous venez pas assez souvent Marie-Estelle
01:25:06faut vous, faut se battre
01:25:08pour que vous veniez sur ce plateau
01:25:10ça va mettre votre carême
01:25:12c'est vrai ou pas ce que je dis ?
01:25:14je viens moins
01:25:16je vous appelle en permanence
01:25:18et vous me dites
01:25:20oui mais j'ai mes réunions, oui j'ai ceci etc
01:25:22faudrait que vous veniez plus
01:25:24le public vous adore
01:25:26et est très sensible
01:25:28à ce que vous dites, à votre intelligence
01:25:30et à votre expérience
01:25:32mais je travaille ailleurs aussi
01:25:35c'est terminé
01:25:37Jean-Marc Morandini à ce soir