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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30, CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Le monde du sport ne retient que le résultat et j'ai appris de ce monde que les résultats dictent les commentaires.
00:00:16François Bayrou a donc réussi là où Michel Barnier avait échoué.
00:00:20Dont actes et les éditorialistes de gloser sur l'habileté du Premier ministre qui traverse l'hémicycle sur un fil, en équilibre sur un pied,
00:00:30à quelques dizaines de mètres du sol avec le vent qui souffle des colonnes sans jamais le mettre à terre.
00:00:37La France aura donc un budget mais à quel prix ?
00:00:40Chacun devine qu'on expédie les affaires courantes, que deux années avant l'élection présidentielle en 2027 c'est long,
00:00:46que le chômage remonte, que l'économie patine, que l'école recule, qu'Emmanuel Macron envoie des cartes postales un jour devant la Joconde,
00:00:54un autre jour depuis Colmar pour nous dire qu'il est toujours là mais que déjà il est ailleurs.
00:00:59Dans cet océan d'incertitudes et d'inquiétudes, le tandem retaillot d'Armanin tient le choc.
00:01:05L'un et l'autre sont engagés dans la lutte contre l'insécurité tous azimuts et se déploient jusqu'en Italie pour le ministre de la Justice
00:01:13afin de comprendre comment la mafia fut mise en échec.
00:01:17Pour cette raison, qui est peut-être la seule, ce gouvernement mérite de ne pas tomber.
00:01:22M. Bayrou reste à Matignon, nous dirons que compte tenu du contexte général, c'est la moins mauvaise solution du moment.
00:01:30Il est 9h01, Chana Lusto.
00:01:44Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:46L'ERN ne devrait pas voter la censure.
00:01:49Jordan Bardella l'a dit ce matin sur CNews et Europe 1.
00:01:52La décision finale sera prise demain lors d'une réunion du groupe.
00:01:56Mais le président du RN veut éviter de replonger le pays dans l'instabilité.
00:02:01Avec cette déclaration et celle du PS qui a annoncé hier qu'il ne voterait pas la motion de censure,
00:02:06la France devrait, sauf surprise, avoir un budget demain.
00:02:10Valérie Pécresse s'inquiète d'un risque d'embouteillage massif sur le périphérique parisien.
00:02:15Cela fait suite à l'annonce d'Anne Hidalgo de réserver une voie au covoiturage, au taxi et au transport en commun à partir du 3 mars prochain.
00:02:24Cette mesure s'appliquera les jours de semaine aux heures de pointe.
00:02:27La présidente de la région craint également une hausse de la pollution de l'air sur les itinéraires de report autour du périphérique.
00:02:35Et puis on l'a appris ce matin, Juliette Binoche présidera le jury du Festival de Cannes cette année,
00:02:4140 ans après sa première montée des marches.
00:02:44La comédienne s'est dit impatiente.
00:02:46La 78e édition se déroulera du 13 au 24 mai prochain et on connaîtra la sélection au mois d'avril.
00:02:52Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:02:54Merci Chana Lusto et Juliette Binoche qui est peut-être l'une des plus grandes comédiennes de sa génération.
00:03:00Bonjour Charlotte Dornela, je ne sais pas si vous avez un film qui vous revient immédiatement ?
00:03:05Non.
00:03:06Non ?
00:03:07Immédiatement non.
00:03:08Bon, Richard Millet bonjour.
00:03:09Vous allez au cinéma Richard ?
00:03:11Non mais je regarde beaucoup sur des chaînes pirates et des choses comme ça.
00:03:15Sur des chaînes pirates ?
00:03:16Oui parce que je ne supporte pas les gens au cinéma donc je préfère mettre des écouteurs mais on est beaucoup mieux.
00:03:22Mais comment vous pouvez dire, pardonnez-moi mais comment vous pouvez dire ça ?
00:03:26C'est merveilleux d'entrer dans une salle de cinéma, justement de faire la queue avec les gens, d'acheter du pop-corn, de regarder les uns les autres.
00:03:33Les gens parlent et commentent, ils regardent leur téléphone, c'est insupportable.
00:03:36Oui mais c'est les gens.
00:03:37Mais oui mais…
00:03:38Vous n'aimez pas les gens ?
00:03:39Si j'aime beaucoup les gens mais à distance.
00:03:41Mais chez eux ?
00:03:42A distance.
00:03:43A distance.
00:03:44Bon et vous avez un film, les chaînes pirates, prenez un abonnement au canal quand même.
00:03:47Non non.
00:03:48Ah bah si vous êtes sur une chaîne canal vous allez prendre un abonnement au canal, il n'y a pas de chaîne pirate.
00:03:52On ne pirate pas, vous n'allez pas faire qu'est-ce que je veux dire.
00:03:54YouTube alors mettons.
00:03:55Bon vous n'avez pas un film qui vous vient immédiatement ?
00:03:59Il y a un film d'Asaïa, Sils Maria, où elle jouait une comédienne de son âge avec une jeune comédienne Kirsten Stewart qui prenait sa relève.
00:04:08Et c'est un beau film, très beau film.
00:04:10Il y a un très beau film qui est le film Le hussard sur le toit.
00:04:14Oui.
00:04:15Joseph Macescaron.
00:04:16Le hussard sur le toit.
00:04:17C'est magnifique ce film.
00:04:18Bien sûr.
00:04:19Elle est magnifique dans ce rôle.
00:04:20Elle rend très très bien le roman de Junot.
00:04:23Le roman de Junot.
00:04:24C'est un film.
00:04:25De Rapneau.
00:04:26De Rapneau.
00:04:27Exactement avec ce garçon qui était très beau et qui.
00:04:29Martinez je crois.
00:04:30Oui qui a disparu.
00:04:31Qui a disparu oui.
00:04:32Il s'est marié avec quelques chanteuses etc.
00:04:34Oui.
00:04:35Un grand chanteur.
00:04:36Il a disparu.
00:04:37Très beau film le hussard sur le toit.
00:04:39Et vous chers camarades.
00:04:41Bleu.
00:04:42Bleu.
00:04:43Oui la trilogie.
00:04:44Oui bleu blanc rouge.
00:04:45Voilà bleu blanc rouge.
00:04:46Alors bleu c'est quand elle perd ses enfants je crois.
00:04:48Et qu'elle se reconstruit après un accident de voiture.
00:04:50Elle nage dans la piscine de la rue de Pontoise.
00:04:52Dans la rue de Pontoise.
00:04:53Exactement.
00:04:54Elle se baigne.
00:04:55Et Thomas Bonnet.
00:04:56J'ai pas tellement de.
00:04:57Je suis un peu comme Charlotte malheureusement.
00:04:58Désolé là dessus.
00:04:59Il y a un film de Louis Malle qui s'appelle Fatale.
00:05:01Avec Jeremy Irons.
00:05:02Elle est absolument formidable.
00:05:03Et c'est un très très bon film.
00:05:06Fatale.
00:05:07Le monde du sport je disais ne retient que le résultat.
00:05:10Et c'est vrai que.
00:05:11François Bayrou a gagné.
00:05:13Et les commentaires sont toujours en fonction du résultat.
00:05:16C'est la base.
00:05:17On passe d'un extrême à l'autre.
00:05:18On passe de.
00:05:19Voilà.
00:05:21Non mais.
00:05:22Si on reprend votre d'abord.
00:05:23On est même plus proche du catenaccio que du jeu à la nantaise.
00:05:26Accordez-vous là dessus.
00:05:27C'est qu'on n'a quand même pas.
00:05:28On n'est pas emballé par ce qu'on nous propose.
00:05:30Mais vous avez raison.
00:05:31Il y a quelque chose que j'ai appris.
00:05:32Les comment dire.
00:05:34Les commentaires sont toujours en fonction du résultat.
00:05:39Bien sûr.
00:05:40Voilà.
00:05:41C'est la base.
00:05:42Alors on va écouter Jordan Darlier.
00:05:43Que voulez vous dire cher ami.
00:05:44Que le commentaire de notre conféreur était excellent.
00:05:46Le commentaire ne dépend pas uniquement du résultat.
00:05:50Le commentaire dépend aussi de celui à qui il s'adresse.
00:05:54Et là il glorifie le jeu à la nantaise.
00:05:56Je trouve qu'il est habile.
00:05:57Moi je suis toujours partisan de la manière.
00:05:58En plus du résultat.
00:05:59J'accorde le fait que le résultat c'est ce qu'on retient.
00:06:01On retient aussi.
00:06:02On retient Cruyff parce qu'il a fait jouer.
00:06:03Pour rester dans le football.
00:06:04Puisque c'est la comparaison que vous avez faite.
00:06:06Oui.
00:06:07On retient beaucoup aussi la façon avec laquelle les choses se passent.
00:06:09Alors comparez François Bayrou à Cruyff.
00:06:11Croyez-moi.
00:06:12Là.
00:06:13Ça part de.
00:06:14Voilà.
00:06:15Ça vient de très très loin.
00:06:16Ça vient de très loin.
00:06:17Bon.
00:06:18On a compris.
00:06:19Dans l'interview qu'il a accordée à notre ami Sonia Mabrouk.
00:06:23Sur Europe 1.
00:06:24On a compris qu'il n'y aurait pas censure.
00:06:26Écoutons Jordan Bardella.
00:06:29C'est un budget qui est extrêmement mauvais.
00:06:31C'est un budget qui est mauvais pour la nation.
00:06:34Pour le pouvoir d'achat de nos compatriotes.
00:06:37Évidemment pour l'activité économique du pays.
00:06:39Nous sommes dans l'opposition.
00:06:40Et nous sommes par définition opposés.
00:06:43Au budget qui a été présenté par le gouvernement de François Bayrou.
00:06:47Maintenant nous avons arraché des victoires qui sont incontestables.
00:06:50Depuis plusieurs semaines.
00:06:52Grâce au Rassemblement National.
00:06:54Il n'y aura pas de déremboursement de médicaments.
00:06:56L'électricité au 1er janvier a baissé de 15% pour 24 millions de ménages en France.
00:07:02C'est grâce au Rassemblement National.
00:07:04Et les pensions de retraite ont été réindexées au 1er janvier.
00:07:07Nous nous réunirons demain à l'occasion d'une réunion de groupe.
00:07:11Avec Marine Le Pen et l'ensemble de nos députés.
00:07:13Pour décider du vote du Rassemblement National sur la censure.
00:07:17Moi je pense que dans la période dans laquelle nous sommes.
00:07:20Les Français au moment où on se parle, ça peut changer demain.
00:07:23Ça n'était pas le cas hier.
00:07:25Ne tirerait pas profit d'une nouvelle forme d'instabilité.
00:07:30Qui pourrait avoir des conséquences plus lourdes pour l'économie.
00:07:33Que lors de la précédente censure au mois de décembre.
00:07:35Ce qui compte pour nous et ce qui compte pour moi.
00:07:38C'est de pouvoir regarder les Français dans les yeux.
00:07:40En leur disant que dans le contexte très difficile.
00:07:43Sur le plan institutionnel et politique que nous vivons depuis cet été.
00:07:46Notre volonté c'est d'arracher des victoires.
00:07:49Et d'arracher des concessions.
00:07:51Thomas, on essaie de décrypter la stratégie du Rassemblement National.
00:07:54En opposition à celle de la France Insoumise.
00:07:57On l'a trouvé plutôt sérieux.
00:08:00Jordan Bardella, une volonté de crédibiliser le mouvement.
00:08:06Ce qui est déjà le Rassemblement National.
00:08:08Mais de ne pas rajouter dans un contexte difficile.
00:08:14De ne pas rajouter encore une difficulté.
00:08:17Et tout ça est assez efficace en argumentation me semble-t-il.
00:08:21En plus les électeurs du RN eux-mêmes sont mitigés.
00:08:24Ils sont partagés sur la perspective d'une censure.
00:08:26C'est vrai que l'avoir activé une fois.
00:08:28Déjà a été très commenté.
00:08:30Soumis à des critiques aussi en interne.
00:08:33On a bien compris qu'ils ne pouvaient pas le faire à nouveau.
00:08:35Et le répéter comme le faisait la France Insoumise.
00:08:37En plus il faut quand même préciser que même si le RN avait voté la censure.
00:08:40De toute manière François Bayrou ne serait pas tombé.
00:08:43Ça aurait été de toute sorte un coup d'épée dans l'eau.
00:08:45Donc ils ont plutôt intérêt à se montrer en forme de parti de responsabilité.
00:08:49Ça ne veut pas dire d'ailleurs qu'il n'y aura pas de motion de censure plus tard.
00:08:51Et d'ailleurs Jordan Bardella le dit ce matin.
00:08:53Ça pourrait être demain ou après-demain sur un autre sujet.
00:08:55Le gouvernement peut tomber.
00:08:57Ce que l'on comprend c'est qu'il faudra attendre la possibilité de dissoudre à nouveau.
00:09:00Pour que la question se pose.
00:09:02Sauf que plus le temps passe et plus on se rapproche de 2027.
00:09:06Et moins l'intérêt d'une censure va peser.
00:09:09Parce qu'on comprend qu'on expédie les affaires courantes.
00:09:12Et que le grand rendez-vous c'est 2027.
00:09:15Et là la France sera devant un choix.
00:09:17Pas forcément.
00:09:19Pas forcément si à un moment donné vous souhaitez qu'il y ait dissolution.
00:09:25En effet.
00:09:27La question se posera.
00:09:29Ça ne sera pas l'intérêt d'Emmanuel Macron de faire la dissolution.
00:09:33Ça c'est ce qu'on disait déjà pour la première.
00:09:36Pardonnez-moi. Je peux douter.
00:09:38Oui mais c'était le cas.
00:09:41Son intérêt à un an de dire au revoir.
00:09:47Il ne va pas dissoudre.
00:09:49La probabilité que tout le monde aille tranquillement jusqu'à 2027.
00:09:53Je peux dire qu'elle est forte.
00:09:55Elle existe.
00:09:56Reconnaissons que depuis le début on dit qu'elle est forte.
00:09:58Il y a un élément que je retiens quand même.
00:10:01Nous en prie.
00:10:02Puisqu'on a parlé aussi.
00:10:04Il y avait des sorties de Jean-Philippe Tanguy.
00:10:06Qui disait par exemple qu'il voterait contre le budget.
00:10:08Ou que Laurent Jacobi était contre aussi ce budget.
00:10:12Je rappelle quand même que Tanguy est important.
00:10:14Puisqu'il était membre de la commission mixte paritaire.
00:10:17Et qu'il a beaucoup oeuvré sur le débat budgétaire.
00:10:20Et en fait ce que ça montre.
00:10:22C'est que réellement le Rassemblement National est devenu.
00:10:25Et ça depuis son congrès.
00:10:27Où il y avait deux candidats en place.
00:10:28Est devenu un parti qui a une vie démocratique.
00:10:32Et une vie de débat.
00:10:33Ce n'est pas assez souligné.
00:10:35Ce n'est pas assez souligné par rapport à ce qu'est la France insoumise.
00:10:37Où il n'y a aucun débat etc.
00:10:39C'est le journaliste politique qui parle.
00:10:41Oui mais de fait il y a débat.
00:10:45Ça vous intéresse Richard Millet ces petites choses ?
00:10:48Je me demandais si la bienveillance de M.Bardella à l'égard de M.Beyrou.
00:10:53N'était pas une espèce de remerciement pour la formule submersion migratoire.
00:10:58Qui est une formule intéressante.
00:11:00Pourquoi vous la trouvez intéressante ?
00:11:02Pardon ?
00:11:03Pourquoi vous la trouvez intéressante, submersion ?
00:11:05Parce qu'elle est juste.
00:11:07Même si elle est un peu excessive.
00:11:09Mais elle est juste.
00:11:10On ne peut pas être juste et...
00:11:12Il y a un problème migratoire.
00:11:13Donc M.Beyrou l'a souligné par cette formule qui a fait un peu scandale.
00:11:17Et M.Bardella peut-être le remercie.
00:11:20Je sais par cette formule.
00:11:21C'est peut-être la position de François Beyrou.
00:11:23A la fois sur le procès de Marine Le Pen.
00:11:24Plus généralement sur le scrutin à la proportionnelle.
00:11:26Le rôle du RN dans la démocratie.
00:11:28L'Algérie.
00:11:29Et le dernier point.
00:11:30N'oublions jamais.
00:11:31Je sais.
00:11:32Je sais.
00:11:33Je sais quand même.
00:11:34Que lorsqu'il a fallu trouver des parrainages.
00:11:36Ce qui est toujours un problème pour l'Assemblée nationale.
00:11:38Et ce qui a toujours été.
00:11:40Jusqu'à présent.
00:11:41Oui mais jusqu'à présent.
00:11:42Ça a toujours été un problème.
00:11:43François Beyrou.
00:11:44D'une manière spectaculaire.
00:11:45Avait accordé son parrainage à Marine Le Pen.
00:11:47Bon.
00:11:48C'est vrai que.
00:11:49Mais c'est intéressant ce que dit Joseph.
00:11:51Parce qu'au-delà.
00:11:52Toujours des différences des idées.
00:11:55C'est aussi l'affaire d'homme.
00:11:57C'est parfois aussi simple que ça.
00:11:59C'est des gens qui se parlent.
00:12:00On avait parlé.
00:12:01Souvent.
00:12:02Le courant passé entre Mitterrand et Thatcher.
00:12:05Oui.
00:12:06Très très bien.
00:12:07Très bien.
00:12:08Oui très bien.
00:12:09Quand même.
00:12:10Les idées étaient assez opposées.
00:12:11Autre passage de Jordan Bardella.
00:12:12Sur l'Algérie.
00:12:13Cette fois.
00:12:14Où il a eu des mots.
00:12:15Très rudes.
00:12:16Sur l'Algérie.
00:12:19Bon ça fait plusieurs années.
00:12:20Voire plusieurs décennies.
00:12:21Que le régime algérien.
00:12:23Multiplie les injures et les provocations.
00:12:25A l'égard de la France.
00:12:27Régime qui sur le plan intérieur.
00:12:29A la légitimité.
00:12:30D'une rente mémorielle.
00:12:32Et d'une culpabilisation de la France.
00:12:34En essayant aussi.
00:12:35On le voit encore là.
00:12:36Au travers des déclarations irresponsables.
00:12:38Du président algérien.
00:12:39D'utiliser les passages.
00:12:40Les plus douloureux de l'histoire de France.
00:12:42Pour essayer de semer la division.
00:12:44Sur le plan intérieur.
00:12:45Ses propos.
00:12:46Ils sont particulièrement graves.
00:12:48Bon.
00:12:49Là aussi.
00:12:50Il y a une sorte de consensus.
00:12:52On ne va pas reposer les mêmes questions.
00:12:54Il a trouvé une bonne formule.
00:12:55Il a trouvé une bonne formule.
00:12:56Il a parlé.
00:12:57Il a dit.
00:12:58L'Algérie a son indépendance.
00:12:59Et maintenant.
00:13:00Nous souhaitons.
00:13:01Notre indépendance.
00:13:02Par rapport au régime algérien.
00:13:03Bon.
00:13:04Vincent Herouette.
00:13:05On ne va pas reposer les mêmes questions.
00:13:06Qu'hier.
00:13:07La France.
00:13:08Non.
00:13:09Le consensus.
00:13:10Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
00:13:11Parce que.
00:13:12Au sommet de la République.
00:13:13Oui.
00:13:14On veut croire.
00:13:15Au contraire.
00:13:16Qu'il y a quelque chose.
00:13:17Comme une ouverture.
00:13:18Que finalement.
00:13:19Le président Tebboune.
00:13:20Amorce.
00:13:21Même si c'est.
00:13:22Avec des formules.
00:13:23Qui sont un peu rudes.
00:13:24Un peu.
00:13:25Un peu brutales.
00:13:26Finalement.
00:13:27C'est ça.
00:13:28Le décryptage.
00:13:29De l'interview.
00:13:30Hier.
00:13:31En fait.
00:13:32Vous n'êtes pas vraiment.
00:13:33Insulté.
00:13:34Tant.
00:13:35Vous n'avez pas.
00:13:36Relevé.
00:13:37Que vous veniez.
00:13:38De vous prendre.
00:13:39Une énorme.
00:13:40Mandale.
00:13:41Je vous l'avais dit.
00:13:42Hier.
00:13:43Oui.
00:13:44Je vous avais dit.
00:13:45Qu'on pouvait voir.
00:13:46Une forme.
00:13:47D'inquiétude.
00:13:48Dans la prise de parole.
00:13:49De Tebboune.
00:13:50Et que ceux.
00:13:51Qui connaissent.
00:13:52Ce jeu.
00:13:53Mais vous.
00:13:54Mais.
00:13:55Je termine.
00:13:56C'est pas important.
00:13:57Ce qu'il dit.
00:13:58N'a aucune importance.
00:13:59Mais ce qu'il.
00:14:00Le fait de parler.
00:14:01De nous parler.
00:14:02D'accepter.
00:14:03Qu'un jour.
00:14:04Le médium.
00:14:05C'est le message.
00:14:06Ma.
00:14:07C'est une plaisanterie.
00:14:08Pourquoi.
00:14:09Mais parce que.
00:14:10Effectivement.
00:14:11Il faut être deux.
00:14:12Pour se battre.
00:14:13Bon.
00:14:14Mais vous n'êtes pas non plus.
00:14:15Obligé.
00:14:16De supporter.
00:14:17Toutes les provocations.
00:14:18Les avanis.
00:14:19Les coups de pied.
00:14:20Dans les chevilles.
00:14:21Etc.
00:14:22Etc.
00:14:23Bon.
00:14:24Autre passage.
00:14:25Il faut accepter.
00:14:26Ces ressortissants.
00:14:27Munis.
00:14:28De passeports biométriques.
00:14:29Absolument.
00:14:30Infalsifiables.
00:14:31Qui est contraire.
00:14:32A toutes les règles.
00:14:33A toutes les lois.
00:14:34Internationales.
00:14:35Donc.
00:14:36Il y a un véritable défi.
00:14:37Et ce défi.
00:14:38On est.
00:14:39Incapable.
00:14:40De relever.
00:14:41On est d'une lâcheté.
00:14:42Souveraine.
00:14:43Je lis.
00:14:44Les messages.
00:14:45Qui m'arrivent.
00:14:46Sur les réseaux.
00:14:47Merci.
00:14:48Pour la chronique détaillée.
00:14:49De la nouvelle.
00:14:50Quatrième république.
00:14:51Quand l'immigration.
00:14:52Commencera.
00:14:53A baisser.
00:14:54Cette fois.
00:14:55Toujours.
00:14:56Sur l'Algérie.
00:14:57Écoutons-le.
00:14:58Si demain.
00:14:59Nous sommes à la tête.
00:15:00De l'État.
00:15:01Nous ferons exactement.
00:15:02Ce qu'a fait Trump.
00:15:03A l'égard de la Colombie.
00:15:04C'est-à-dire.
00:15:05Faire respecter.
00:15:06L'intérêt national.
00:15:07Et je peux vous assurer.
00:15:08Que si l'Algérie.
00:15:09Continue à multiplier.
00:15:10Les provocations.
00:15:11Et que demain.
00:15:12Nous sommes à la tête.
00:15:13De l'État.
00:15:14Il n'y aura plus.
00:15:15Un seul visa.
00:15:16Pour des ressortissants.
00:15:17Algériens.
00:15:18A partir du moment.
00:15:19Où l'Algérie.
00:15:20Refuse.
00:15:21De récupérer.
00:15:22Ces ressortissants.
00:15:23Je mettrai fin.
00:15:24A l'aide.
00:15:25Au développement.
00:15:26Et aux millions d'euros.
00:15:27Qui sont.
00:15:28Dûment collectés.
00:15:29Par le travail.
00:15:30De nos compatriotes.
00:15:31En France.
00:15:32Et qui servent à financer.
00:15:33Le régime algérien.
00:15:34Nous suspendrions.
00:15:35Les transferts de fonds.
00:15:36Privés.
00:15:37Je mettrai fin.
00:15:38Au scandale.
00:15:39Des visas pour soins.
00:15:40Qui fait que.
00:15:4140% des Algériens.
00:15:42Qui demandent un visa.
00:15:43Sur le sol français.
00:15:44Sont des visas pour soins.
00:15:45C'est-à-dire.
00:15:46Des visas pour venir.
00:15:47Se faire soigner.
00:15:48Dans notre pays.
00:15:49Aux frais de la princesse.
00:15:50Nous empêcherions.
00:15:51Les Algériens.
00:15:52De venir se faire soigner.
00:15:53Sur le sol français.
00:15:54Et croyez-moi.
00:15:55Qu'à partir du moment.
00:15:56Où nous ferions respecter.
00:15:57Les intérêts de la France.
00:15:58Nous pourrions.
00:15:59Rebâtir.
00:16:00Demain.
00:16:01Une relation.
00:16:02Beaucoup plus saine.
00:16:03Bon.
00:16:04Je crois que.
00:16:05La majeure partie.
00:16:06Des gens qui nous écoutent.
00:16:07Sont raccords.
00:16:08Avec ce que dit.
00:16:09Monsieur Bardella.
00:16:10Première chose.
00:16:11Et tout le monde se dit.
00:16:12Pourquoi on ne le fait pas ?
00:16:13D'abord parce que.
00:16:14Quand il dit.
00:16:15Qu'il fera.
00:16:16Avec l'Algérie.
00:16:17Ce que les Etats-Unis font.
00:16:18Avec la Colombie.
00:16:19Je ne suis pas sûr.
00:16:20Mais il y a.
00:16:21De Colombiens.
00:16:22Aux Etats-Unis.
00:16:23Or il y a.
00:16:2410 % de la population.
00:16:25En France.
00:16:26Mais alors.
00:16:27Pardon.
00:16:28Mais alors.
00:16:29Mais non.
00:16:30Vous pensez que.
00:16:31Mais non.
00:16:32Non.
00:16:33Non.
00:16:34Mais vous croyez quoi ?
00:16:35Vous croyez que les Algériens.
00:16:36Qui vivent en France.
00:16:37Ou les Franco-Algériens.
00:16:38Qui vivent en France.
00:16:39Ils sont.
00:16:40Alignés.
00:16:41Sur Monsieur Théboune.
00:16:42Ils n'ont sans doute.
00:16:43Pas beaucoup de sympathie.
00:16:44Pour le régime.
00:16:45Mais il n'empêche.
00:16:46Qu'ils écoutent.
00:16:47La radio.
00:16:48La télévision algérienne.
00:16:49C'est-à-dire.
00:16:50Ces discussions-là.
00:16:51Je vous assure.
00:16:52Non.
00:16:53Je vous dis simplement.
00:16:54Avant de prendre la décision.
00:16:55Je vous dis simplement.
00:16:56On ne peut pas avoir.
00:16:57Avec l'Algérie.
00:16:58Les mêmes relations.
00:16:59Que les Etats-Unis.
00:17:00Avec la Colombie.
00:17:01Parce que.
00:17:02Les Américains.
00:17:03Peuvent se passer.
00:17:04De toute approbation.
00:17:05Des Colombiens.
00:17:06Alors que nous.
00:17:07On a besoin.
00:17:08Un petit peu.
00:17:09D'avoir des relations.
00:17:10Avec l'Algérie.
00:17:11Notamment.
00:17:12Sur le front de la lutte.
00:17:13Antiterroriste.
00:17:14On n'est pas totalement.
00:17:15Indépendant.
00:17:16Et sur le gaz.
00:17:17On s'en fiche.
00:17:18L'économie.
00:17:19L'économie.
00:17:20Est secondaire.
00:17:21Il y a un problème.
00:17:22Avec la population.
00:17:23Qui est ici.
00:17:24Qui nous impose.
00:17:25De regarder les choses.
00:17:26Avec un peu.
00:17:27De discernement.
00:17:28Et de finesse.
00:17:29Et il y a un problème.
00:17:30Aussi.
00:17:31Sur la lutte.
00:17:32Antiterroriste.
00:17:33A côté de ça.
00:17:34Il a raison.
00:17:35Il y a toute une gamme.
00:17:36De mesures.
00:17:37Qu'on peut prendre.
00:17:38On ne fait rien.
00:17:39Moi.
00:17:40Je suis d'accord avec lui.
00:17:41Sur un point.
00:17:42En tout cas.
00:17:43Il n'est pas normal.
00:17:44Que l'Algérien.
00:17:45Vienne se faire soigner.
00:17:46En France.
00:17:47Il y a un homme.
00:17:48Qui s'occupait de lui.
00:17:49Quand il était à Paris.
00:17:50Au lieu d'être livré.
00:17:51A la prison.
00:17:52Et à une médecine.
00:17:53Dont ne veulent pas.
00:17:54Les dirigeants algériens.
00:17:55Puisqu'ils vont se faire soigner.
00:17:56D'étrangers.
00:17:57Votre faiblesse.
00:17:58Sur ce sujet là.
00:18:01Non.
00:18:02Si.
00:18:03Désolé de vous le dire.
00:18:04Non.
00:18:05Il dit ce qui est possible.
00:18:06Ou pas possible.
00:18:07Lorsqu'un pays n'est plus.
00:18:08Une grande puissance.
00:18:09Les Etats-Unis.
00:18:10Les Etats-Unis.
00:18:11Sont une grande puissance.
00:18:12Nous.
00:18:13Ne sommes pas.
00:18:14Une grande puissance.
00:18:15Malheureusement.
00:18:16Voilà.
00:18:17Les décisions.
00:18:18Charlotte Dornelas.
00:18:19Peut-être un avis différent.
00:18:20J'imagine que c'est un peu relatif.
00:18:21On est une grande puissance.
00:18:22Par rapport au régime algérien.
00:18:23Il n'y a aucun doute.
00:18:24Je ne sais pas.
00:18:25Il y a quand même.
00:18:26Il y a quand même des marges.
00:18:27Au minimum.
00:18:28De réponses.
00:18:29À l'Algérie.
00:18:30Je ne sais pas.
00:18:31Il y a des chiffres.
00:18:32Charlotte Dornelas.
00:18:33Qui n'a pas parlé.
00:18:34Juste une seconde.
00:18:35Il y a des chiffres.
00:18:36Charlotte Dornelas.
00:18:37Sur le nombre de personnes.
00:18:38Qui ne sont pas récupérées.
00:18:39Oui.
00:18:40Mais.
00:18:41Qu'est-ce que ça change.
00:18:43On n'est pas capable.
00:18:44La France pourrait répondre.
00:18:45Au minimum.
00:18:46À la hauteur de ce qu'elle est.
00:18:47Par rapport à l'Algérie.
00:18:48L'Algérie a aussi.
00:18:49Beaucoup d'intérêt.
00:18:50À bien s'entendre avec la France.
00:18:51Oui.
00:18:52Donc.
00:18:53On pourrait.
00:18:54Évidemment.
00:18:55Jouer là-dessus.
00:18:56Mais moi.
00:18:57Ce qui me frappe le plus.
00:18:58C'est quand vous écoutez.
00:18:59Théboun.
00:19:00Il est président algérien.
00:19:01Le problème.
00:19:02C'est que.
00:19:03Dans son discours.
00:19:04Il y a toute une partie du discours.
00:19:05Que l'on retrouve.
00:19:06Chez certains dirigeants français.
00:19:07Depuis des années.
00:19:08Moi.
00:19:09C'est ça.
00:19:10Qui me gêne beaucoup plus.
00:19:12Un contre-discours.
00:19:13À l'égard.
00:19:14D'abord.
00:19:15Par justice.
00:19:16Pour les français.
00:19:17Ils disparaissent complètement.
00:19:18On parle en permanence.
00:19:19Des algériens en France.
00:19:20Ou des franco-algériens.
00:19:21Il y a aussi des français.
00:19:22Qui ont le droit.
00:19:23À un minimum de fierté.
00:19:24Par rapport à leur histoire.
00:19:25Et par rapport à leur pays.
00:19:26Et ensuite.
00:19:27Vis-à-vis.
00:19:28Évidemment.
00:19:29Des ressortissants algériens.
00:19:30Qui vivent en France.
00:19:31D'établir un contre-discours.
00:19:32À ce que dit.
00:19:33Le président Théboun.
00:19:34Le problème.
00:19:35C'est qu'on a beaucoup de nos autorités.
00:19:36Qui ont exactement.
00:19:37Le même discours que lui.
00:19:38Ce qui me semble.
00:19:40Il y a un argument.
00:19:41Que j'entends souvent.
00:19:42Dans les milieux intellectuels.
00:19:43Qui est.
00:19:44Qu'on devrait ménager l'Algérie.
00:19:45Parce qu'elle fait partie.
00:19:46De la francophonie.
00:19:47Or.
00:19:48Ce qu'on voit de plus en plus.
00:19:49Outre l'arabisation.
00:19:50De l'Algérie.
00:19:51C'est l'anglicisation.
00:19:52Croissante de l'Algérie.
00:19:53J'ai remarqué.
00:19:54Par exemple.
00:19:55National archives.
00:19:56C'est-à-dire.
00:19:57Pour les archives.
00:19:58Nationales algériennes.
00:19:59C'est donc.
00:20:00En anglais.
00:20:01Maintenant.
00:20:02Le dinar.
00:20:03Est imprimé.
00:20:04One dinar.
00:20:05Two dinar.
00:20:06Etc.
00:20:07Vous voyez.
00:20:08C'est la part des gauchistes.
00:20:09Qui mène la France.
00:20:10Mais.
00:20:11Quand le président français.
00:20:12Est allé s'exprimer.
00:20:13À Alger.
00:20:14En visite officielle.
00:20:15Sur son lutrin.
00:20:16C'était marqué en anglais.
00:20:17Qui était le président de la France.
00:20:18L'Algérie.
00:20:19N'a jamais appartenu.
00:20:20Au mouvement francophone.
00:20:21Ils n'ont jamais été membres.
00:20:22De l'organisation internationale.
00:20:23De la francophonie.
00:20:24Ils sont toujours tenus à l'écart.
00:20:25Exprès.
00:20:26Non.
00:20:27Il y a vraiment.
00:20:28Il y a vraiment.
00:20:29Le contentieux.
00:20:30Remonte loin.
00:20:31Il est lourd.
00:20:32On ne s'en débarrassera pas.
00:20:33Avec un haussement d'épaule.
00:20:34L'attitude.
00:20:35Effectivement.
00:20:36Des dirigeants.
00:20:37Qui ne font semblant.
00:20:38De ne pas remarquer.
00:20:39Est l'attitude.
00:20:40La plus.
00:20:41À mon sens.
00:20:42La plus faible.
00:20:43Et la moins efficace.
00:20:44Il faut tenir tête.
00:20:45Il faut être à la hauteur.
00:20:46Du défi.
00:20:47Qu'on nous lance.
00:20:48Jordan Bardella.
00:20:49Qui était ce matin.
00:20:50Donc.
00:20:51Avec Sonia Mabrouk.
00:20:52C'était sur Europe 1.
00:20:53Sur CNews.
00:20:54Je vous propose.
00:20:55D'écouter.
00:20:56Ce qu'a dit.
00:20:57Le président.
00:20:58De Rassemblement National.
00:20:59Cette fois.
00:21:00Sur Monsieur Retailleau.
00:21:01Ce qu'on attend.
00:21:02D'un ministre de l'intérieur.
00:21:03C'est-à-dire.
00:21:04À partir du moment.
00:21:05Où vous offrez la possibilité.
00:21:06À des étrangers.
00:21:07Qui viennent dans notre pays.
00:21:08De manière illégale.
00:21:09C'est-à-dire.
00:21:10En violent.
00:21:11L'hospitalité.
00:21:12Du peuple français.
00:21:13En violent la loi française.
00:21:14En violent les frontières.
00:21:15De notre pays.
00:21:16Alors.
00:21:17C'est un appel d'air.
00:21:18Considérable.
00:21:19Si demain.
00:21:20Quelqu'un.
00:21:21Quand.
00:21:22On continue.
00:21:23À maintenir le principe.
00:21:24De la régularisation.
00:21:25Évidemment.
00:21:26Si demain.
00:21:27Quelqu'un.
00:21:28Se pointe.
00:21:29Dans votre domicile.
00:21:30Et que vous lui dites.
00:21:31Vous n'avez pas 5 minutes.
00:21:32Pour que d'autres.
00:21:33Viennent.
00:21:34Franchir la porte.
00:21:35De votre domicile.
00:21:36On peut mesurer.
00:21:37Le niveau.
00:21:38D'inquiétude.
00:21:39Du rassemblement national.
00:21:40À l'agressivité.
00:21:41À laquelle.
00:21:42Ils font.
00:21:43Preuve.
00:21:44Face à Bruno.
00:21:45Rotailleau.
00:21:46Parce que Bruno.
00:21:47Rotailleau.
00:21:48Sur l'Algérie.
00:21:49Par exemple.
00:21:50C'est intéressant.
00:21:51Ce que dit.
00:21:52Bruno.
00:21:53Rotailleau.
00:21:54C'est presque.
00:21:55Mot pour mot.
00:21:56Ce que propose.
00:21:57Jordan Bardella.
00:21:58Ce matin.
00:21:59Et parce que.
00:22:00Ces gens.
00:22:02Sur une chaîne.
00:22:03Concurrente.
00:22:04Jean-François Copé.
00:22:05Qui.
00:22:06N'imagine pas.
00:22:07De travailler.
00:22:08Avec le rassemblement national.
00:22:09Vous avez un pays.
00:22:10Qui penche à 60.
00:22:11Ou 70%.
00:22:12À droite.
00:22:13Qui est d'accord.
00:22:14Sur beaucoup.
00:22:15De nouvelles.
00:22:16Et qui ne trouve pas.
00:22:17Ni une incarnation.
00:22:18Ni une organisation.
00:22:19Pour rassembler.
00:22:20Tous ces courants.
00:22:21Alors.
00:22:22Qu'il y ait des différences.
00:22:23C'est entendu.
00:22:24Mais sur l'essentiel.
00:22:25Ces gens.
00:22:26Se rejoignent.
00:22:27Donc.
00:22:28L'idée.
00:22:29C'est qu'ils travaillent ensemble.
00:22:30Carillon.
00:22:31D'Europe 1.
00:22:32Pour saluer notre ami.
00:22:33Thomas Hill.
00:22:34Bonjour.
00:22:35Thomas.
00:22:36Bonjour.
00:22:37Bonjour.
00:22:38Pascal.
00:22:39Merci d'être avec nous.
00:22:40Thomas.
00:22:41Votre programme.
00:22:42En deux mots.
00:22:43Ce matin.
00:22:44On va fêter les 40 ans.
00:22:45De Télématin.
00:22:46Avec William Lémergie.
00:22:47Et Damien Thévenot.
00:22:48Deux générations.
00:22:49Écoutez.
00:22:50Saluer l'ami.
00:22:51William.
00:22:52Bien évidemment.
00:22:53C'est son anniversaire.
00:22:54Aujourd'hui.
00:22:55En plus.
00:22:56Comment.
00:22:57C'est son anniversaire.
00:22:58Des deux.
00:22:59C'est son anniversaire.
00:23:00Pour le stratège.
00:23:01Des rassemblements nationales.
00:23:02Il n'aura pas échappé.
00:23:03Que les candidats LR.
00:23:04Récemment.
00:23:05Aux partiels.
00:23:06Qui ont été élus.
00:23:07Ont tous fait campagne.
00:23:08Avec leur affiche.
00:23:09Et à côté.
00:23:10Non pas.
00:23:11Laurent Wauquiez.
00:23:12Mais Bruno Retailleau.
00:23:13Et à Villeneuve Saint-Georges.
00:23:14Vous parlez de l'union.
00:23:15C'est important.
00:23:16C'est important.
00:23:17La candidate qui a battu Louis Boyard.
00:23:18A Villeneuve Saint-Georges.
00:23:19A été soutenue.
00:23:20Par Bruno Retailleau.
00:23:21Par Laurent Wauquiez.
00:23:22Par Jordan Bardella.
00:23:23Et par Éric Zemmour.
00:23:24Oui.
00:23:25LR.
00:23:26C'est demain.
00:23:27Demain.
00:23:28Demain soir.
00:23:29Demain.
00:23:30Demain soir.
00:23:31Il y a une réunion.
00:23:32Ça va discuter.
00:23:33Justement.
00:23:34De la présidence du parti.
00:23:35Il y aura.
00:23:36Vraisemblablement.
00:23:37Un entretien.
00:23:38Ce soir.
00:23:39Entre Laurent Wauquiez.
00:23:40Et Bruno Retailleau.
00:23:41Pour évoquer le sujet.
00:23:42Oui.
00:23:43Essentiel.
00:23:44Que dites-vous ?
00:23:45Non.
00:23:46Non.
00:23:47Je veux dire.
00:23:48Que la présidence du parti.
00:23:49C'est vraiment la question.
00:23:50Qui nous taraude tous.
00:23:51Non mais.
00:23:52C'est important.
00:23:53Qu'il y ait un regard.
00:23:54Un peu.
00:23:55Intellectuel.
00:23:56Philosophique.
00:23:57Littéraire.
00:23:58Sur.
00:23:59Les sociétés.
00:24:00C'est.
00:24:01Qu'elles ont besoin.
00:24:02D'une incarnation.
00:24:03Il n'y a pas de société qui évolue sans incarnation puissante.
00:24:07Jamais.
00:24:08Jamais.
00:24:09C'est pour ça que Trump a du succès.
00:24:11Même si on peut.
00:24:12Discuter.
00:24:13Mais il n'a jamais été président du parti.
00:24:15Non.
00:24:16Non.
00:24:17Ah.
00:24:18Il n'a pas jamais été apparatchik des républicains.
00:24:19Laissez terminer M.
00:24:21Millet.
00:24:23Il n'y a pas.
00:24:24De.
00:24:25Grandes figures en France.
00:24:26Du point de vue de l'incarnation.
00:24:27Et je vois bien comment les gauchistes peuvent se moquer de M.
00:24:31Rotaillot qui a l'air austère.
00:24:32On dirait presque un personnage de Goya.
00:24:34Vous voyez.
00:24:35Il est extrêmement austère.
00:24:36Mais.
00:24:37Le discours.
00:24:38Effectivement.
00:24:39Est exactement.
00:24:40Grandement.
00:24:41Le même que celui de M.
00:24:42Bardella.
00:24:43Alors pas sur le plan économique.
00:24:44Parce que c'est un libéral.
00:24:45Pas sur le plan économique.
00:24:46M.
00:24:47Rotaillot.
00:24:48Beaucoup plus libéral.
00:24:49Que le rassemblement national.
00:24:50Mais ce qui nous intéresse.
00:24:51Nous.
00:24:53Nous sommes d'accord.
00:24:54Tout le monde est d'accord avec lui.
00:24:55Maintenant.
00:24:56Cette question.
00:24:57Du chef.
00:24:58De.
00:24:59L'homme providentiel.
00:25:00On avait cru la trouver avec Macron.
00:25:01En.
00:25:022017.
00:25:03Ça s'est.
00:25:04Effiloché.
00:25:05Assez vite.
00:25:06Oui.
00:25:07Mais.
00:25:08Les Français.
00:25:09Ont.
00:25:10Envie de cela.
00:25:11Et dans tous les domaines.
00:25:12Ils cherchent l'homme.
00:25:13Providentiel.
00:25:14D'ailleurs.
00:25:15Peut-être qu'ils cherchent un jour.
00:25:16Une autre incarnation.
00:25:17Une autre forme d'incarnation.
00:25:18C'est-à-dire.
00:25:19Une autre.
00:25:20Une autre forme.
00:25:21Que voulez-vous.
00:25:23Aujourd'hui.
00:25:24C'était incarnation.
00:25:25Je veux dire.
00:25:26On parle de la cinquième.
00:25:27Peut-être que la cinquième.
00:25:28C'était pas.
00:25:29Non.
00:25:30Une solution.
00:25:31Vous êtes sérieux.
00:25:32La seule chose qui vient de vous dans ce pays.
00:25:33Je suis très sérieux.
00:25:34Parce que je regarde.
00:25:35Je regarde ailleurs.
00:25:36Regardez ailleurs.
00:25:37Bah oui.
00:25:38Mais on est la France.
00:25:39Regardez pas le Danemark.
00:25:40Ou des pays qui.
00:25:41Ou l'Espagne.
00:25:42Qui marche très bien.
00:25:43Ah l'Espagne.
00:25:44Ça marche très bien.
00:25:45Oui.
00:25:46C'est vraiment un exemple.
00:25:47Ça marche très très bien.
00:25:48Bientôt.
00:25:49Ils vont nous donner des leçons.
00:25:50En économie notamment.
00:25:51La France.
00:25:52C'est la seule chose qui tienne.
00:25:53Pas du tout.
00:25:54Pas du tout.
00:25:55Pas du tout.
00:25:56Vincent.
00:25:57C'est ce qu'a dit De Gaulle.
00:25:58Quand il est allé en ce moment.
00:25:59Pas du tout.
00:26:00En Espagne.
00:26:01Après avoir.
00:26:02Monsieur Millet.
00:26:03Il a dit à Franco.
00:26:04Vous êtes le général Franco.
00:26:05J'étais le général De Gaulle.
00:26:06Voilà.
00:26:07L'Espagne.
00:26:08Il y a peut-être quelques leçons à tirer.
00:26:09De la façon dont l'Espagne est en train de se relever.
00:26:10Monsieur Millet.
00:26:11Dernier mot.
00:26:12Avant la pause.
00:26:13Aidez-moi.
00:26:14S'il vous plaît.
00:26:15De leur dire que la seule chose qui tienne debout dans ce pays.
00:26:16Et qui nous permet d'être là.
00:26:18Ou le président aurait démissionné depuis longtemps.
00:26:20Vous pensez que De Gaulle aurait supporté l'espèce de comédie parlementaire ?
00:26:24C'est terminé depuis un an.
00:26:25Il y a ce qu'on fait de la cinquième.
00:26:27Effectivement qu'elle soit galopotée aujourd'hui c'est vrai.
00:26:29Il a démissionné pour avoir avoué sur un référendum.
00:26:32La pause.
00:26:33Et après je donne la parole à.
00:26:34Écoutez.
00:26:35Dans ces cas-là.
00:26:36Je sors mon arme.
00:26:37Dernière.
00:26:38Depuis le dernier dévaloir.
00:26:39Ça va mal.
00:26:40La pause.
00:26:41Et nous revenons.
00:26:42Voir avant.
00:26:44Bonjour Somaya Labidi qui nous rappelle les titres.
00:26:51Bonjour Pascal.
00:26:52Bonjour à tous.
00:26:53Il dit avoir arraché des concessions sur le budget.
00:26:55Les mots de Jordan Bardella ce matin.
00:26:57En micro de Sonia Mabrouk.
00:26:59Le président du RN qui précise que le parti se réunira dès demain.
00:27:02Pour savoir s'ils sont sur le gouvernement Bayrou.
00:27:05Toutefois c'est peu probable.
00:27:07Puisqu'il concède que les Français ne tireraient pas profit.
00:27:09D'une nouvelle période d'instabilité.
00:27:12Bruno Retailleau reçoit ce matin.
00:27:14Les responsables musulmans ont menu une rencontre informelle.
00:27:17Pour tenter de réorganiser le culte.
00:27:19Mais ce que veut surtout le ministre de l'intérieur.
00:27:22C'est relancer le forum de l'islam de France.
00:27:25Institution lancée il y a 3 ans.
00:27:27Et qui met l'accent sur le suivi de la formation des imams.
00:27:30Et puis la Chine contre-attaque.
00:27:32Et annonce des droits de douane de 15% sur les produits américains.
00:27:35Réponse de l'empire du milieu.
00:27:37Aux droits de douane de 10%.
00:27:39Imposé depuis cette nuit par les Etats-Unis.
00:27:41En revanche du côté du Mexique et du Canada.
00:27:44Les discussions ont permis la suspension des taxes.
00:27:47Durant au moins un mois.
00:27:49Merci Somaya.
00:27:50Avant d'écouter Laurent Wauquiez qui a parlé de la censure.
00:27:53Juste avant la pause Richard Millet.
00:27:55Que vouliez-vous dire sur le sujet qui était le nôtre.
00:27:58Et notamment de l'incarnation peut-être.
00:28:00Je voulais vous dire que depuis De Gaulle.
00:28:02Au fond qui est la dernière incarnation de la France véritable.
00:28:04A la fois par la politique extérieure.
00:28:06La politique intérieure et par l'écriture.
00:28:08Parce que quand même un grand styliste.
00:28:10Il n'y a plus rien.
00:28:11Ça dégringole.
00:28:12On est passé de De Gaulle à Pompidou.
00:28:14De Pompidou etc.
00:28:15Maintenant on a Macron.
00:28:17Après avoir eu.
00:28:18Comment s'appelle-t-il déjà.
00:28:19J'ai oublié son nom.
00:28:20Mitterrand.
00:28:21François Mitterrand.
00:28:22Mitterrand bis.
00:28:24Donc ça se sent aussi.
00:28:26Si vous voulez.
00:28:27Et on pourrait dire même que dans le peuple.
00:28:29Il n'y a plus d'incarnation du français.
00:28:31Il y a un tel mélange de population.
00:28:33Que beaucoup de Libanais par exemple me disent.
00:28:35On ne trouve plus les français.
00:28:37On ne reconnaît plus les français.
00:28:39Vous voyez.
00:28:40Il y a des choses.
00:28:41Je ne peux pas dire plus loin.
00:28:42Parce que l'ARCOM va se fâcher.
00:28:43Mais c'est important ça.
00:28:45Comment on peut être une incarnation du peuple français.
00:28:48Si le peuple français lui-même.
00:28:50Tend à s'effacer.
00:28:52Ou à se diluer.
00:28:53Ou à se modifier.
00:28:54Mais pour prolonger ce que vous dites.
00:28:55Par exemple.
00:28:56Dans les années 60-70.
00:28:57Qui incarnait en dehors des politiques.
00:28:58La France selon vous.
00:28:59Les écrivains.
00:29:00Mais les écrivains.
00:29:01Mais les écrivains.
00:29:02Non.
00:29:03Aujourd'hui.
00:29:04Non.
00:29:05Dans les années 60-70 ou 80.
00:29:06Qui incarnait selon vous.
00:29:07La France.
00:29:08Par exemple.
00:29:09Malraux.
00:29:10Des gens comme ça.
00:29:11Il y avait des musiciens.
00:29:12Pierre Boulez.
00:29:13Si vous voulez.
00:29:14Qu'on aime ou pas.
00:29:15Vous voyez.
00:29:16Vous aviez de grands acteurs.
00:29:17Vous aviez Gabin.
00:29:18Mais vous ne trouvez pas.
00:29:19Qu'aujourd'hui.
00:29:20Par exemple.
00:29:21Là cette année.
00:29:22On sort d'une année cinéma.
00:29:23Qui a été extraordinaire.
00:29:24Pour le cinéma français.
00:29:25Pierre Ninet.
00:29:26Peut-être parce que vous.
00:29:27Vous avez 70 ans.
00:29:28Et puis moi aussi.
00:29:29Peut-être que les jeunes.
00:29:30Ont leurs incarnations.
00:29:31Françaises.
00:29:32Comme Pierre Ninet.
00:29:33Par exemple.
00:29:34Qui joue.
00:29:35Par exemple.
00:29:36Des jeunes.
00:29:37Aujourd'hui.
00:29:38Aille vers Pierre Ninet.
00:29:39Ils vont plutôt vers Bruce Willis.
00:29:40Ou ses successeurs.
00:29:41Non.
00:29:42Bruce Willis.
00:29:43Je ne crois pas.
00:29:44Vers ses successeurs.
00:29:45En tout cas.
00:29:46Donc.
00:29:47Vous voyez.
00:29:48C'est des débats.
00:29:49Qui sont toujours.
00:29:50Très.
00:29:51Très compliqués.
00:29:52À mener.
00:29:53Un peu nuancés.
00:29:54Mais.
00:29:55Vous parliez.
00:29:56Ce que je voulais dire.
00:29:57Parce que les écrivains.
00:29:58Malraux.
00:29:59Je ne suis pas sûr.
00:30:00Que tout le monde lisait Malraux.
00:30:01Non plus.
00:30:02Non.
00:30:03Mais Malraux.
00:30:04Malraux.
00:30:05Malraux.
00:30:06Malraux.
00:30:07Malraux.
00:30:08Malraux.
00:30:09Malraux.
00:30:10Malraux.
00:30:11Malraux.
00:30:12Malraux.
00:30:13Malraux.
00:30:14Malaux.
00:30:15Malraux.
00:30:16Malraux.
00:30:17Malraux.
00:30:18Malraux.
00:30:19Malraux.
00:30:20Malraux.
00:30:21Et le monde a changé.
00:30:22Oui.
00:30:23Le monde a changé.
00:30:24C'est bien ce que je vous dis.
00:30:25Il n'y a plus de grandeur.
00:30:26Il n'y a plus d'incarnation possible.
00:30:27C'est de la gestion politique.
00:30:28Malheureusement.
00:30:29Bon.
00:30:30Écoutons Bruno Retailleau.
00:30:31Non.
00:30:32Pas Bruno Retailleau.
00:30:33Ce n'est pas les mêmes.
00:30:36Ce n'est pas gentil.
00:30:37Ce n'est pas gentil.
00:30:38Et Laurent Wauquiez sur la censure.
00:30:40Depuis le début, notre raisonnement, c'est que rien n'est pire que pas de gouvernement,
00:30:46pas de budget et de l'instabilité.
00:30:47Si on reprend par exemple le climat économique, on a payé très cher au cours des dernières
00:30:54semaines le poids de la dernière censure.
00:30:56On a payé très cher le vote commun de la France Insoumise, du RN, parce que tous les
00:31:02acteurs économiques ont été déstabilisés.
00:31:04Et je pense qu'aujourd'hui, les Français respirent et se disent « bon, voilà, c'est
00:31:10peut-être pas parfait, c'est pas le budget idéal, mais au moins il y a un budget ».
00:31:16Et la droite a fait ce choix, qui était un choix de responsabilité depuis le début.
00:31:21On est quand même la seule formation politique qui n'était pas dans la majorité macroniste
00:31:26et qui a accepté de s'engager.
00:31:27On peut être d'accord avec ce qu'il dit, Charlotte Dornalas ?
00:31:31Non, mais en fait, je ne comprends pas bien ce discours, c'est-à-dire « responsable
00:31:35d'avoir un budget », parce que ce qu'il faut, c'est avoir un budget.
00:31:37Mais un budget, ce sont des choix politiques et par définition, on peut ne pas être d'accord
00:31:40avec les choix politiques qui sont faits dans un budget.
00:31:41Donc il y a une question de stabilité.
00:31:43Mais il n'y a pas d'autre solution, c'est quoi l'alternative ?
00:31:45Le président de la République ne démissionnera pas.
00:31:47Donc à partir du moment où le président de la République ne démissionne pas, vous
00:31:51êtes obligé de composer.
00:31:53Il n'y a pas des gens responsables d'accord avec tel ou tel et des gens irresponsables
00:31:57qui ne sont pas d'accord.
00:31:58C'est pénible ce ressort d'analyse de la vie politique.
00:32:00Et par ailleurs, ce qu'il est en train de dire et ce qu'on a entendu dans la bouche
00:32:04de Jordan Bardella…
00:32:05C'est ce qu'il dit dans la même chose.
00:32:06Oui, mais pour reprendre votre métaphore du sportif, c'est moins le sportif d'aujourd'hui
00:32:10qui a gagné que le sportif qui a bénéficié de l'échec du sportif de la veille.
00:32:16C'est tout.
00:32:17Personne ne voulait une deuxième censure dans l'état actuel des choses parce que
00:32:19la vérité, c'est que 99% de tous les Français ont décroché de ces affaires de budget depuis
00:32:24deux mois.
00:32:25On n'en peut plus en réalité, c'est aussi simple que ça.
00:32:27C'est vrai que c'est plus facile sans doute pour François Bayrou de passer derrière…
00:32:33Il y a un élément de contexte, la censure était un pistolet à un coup.
00:32:36Quand on demandait à Jordan Bardella quelle est la qualité que vous reconnaissez à Bruno
00:32:41Rotaillot, il disait la sincérité.
00:32:42Vous le renvoquiez que vous dites ça ?
00:32:46Je dis ça, je rappelle ça.
00:32:48Et qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:32:50Je dis qu'il y a des politiques, on ne sait pas exactement s'ils disent ce qu'ils
00:32:58pensent et que leur pensée est tellement, comme celle d'Edgar Ford, il disait c'est
00:33:03pas la givrette qui change chez le vent.
00:33:05Et là vous parlez de le renvoquer, le truc il n'est pas sincère.
00:33:07On a du mal à le suivre.
00:33:09Trop de médias de trading, tu le médias de trading.
00:33:11Et pourquoi vous ne le dites pas clairement alors ?
00:33:13Je rappelais juste la phrase de Bardella.
00:33:17Pourquoi vous parlez dans des circonvolutions ?
00:33:20Je parle juste de la phrase de Bardella, la sincérité.
00:33:23C'est des phrases, par transitivité, il faut arriver à la conclusion.
00:33:27C'est un élément important la sincérité politique.
00:33:31Vous n'êtes pas très sincère non plus.
00:33:33Je ne suis pas un homme politique, ça ne m'a pas échappé.
00:33:38Mais la sincérité ça marche.
00:33:40Mais je ne suis pas un homme politique du tout, mais la sincérité oui ça marche.
00:33:45Donc là vous trouvez que M. Wauquiez n'est pas sincère ?
00:33:48Quand on voit, pardon, moi je regardais la gestuelle.
00:33:51Là je parle en tant qu'en effet...
00:33:54Et là vous trouvez que la gestuelle de ce qu'il disait faisait sens ?
00:33:57Les temps d'attente et de proposition etc.
00:34:00Dans ce qu'il disait là ?
00:34:01Il y a quelque chose qui me semblait absolument...
00:34:03Voilà, merci.
00:34:04Et nous avons pensé la même chose ici.
00:34:06Seulement je le dis.
00:34:07C'est un reproche qui revient très régulièrement.
00:34:09C'est vrai que...
00:34:10Non mais il a...
00:34:11Non mais vous avez raison.
00:34:13En fait vous avez raison.
00:34:14C'est tout le problème de Laurent Wauquiez.
00:34:16Vous avez raison.
00:34:17C'est-à-dire qu'il parle et on se dit quel mauvais coup il prépare.
00:34:20Mais non...
00:34:21Un homme politique ?
00:34:23C'est un homme politique intelligent.
00:34:25Mais oui, très intelligent.
00:34:26Il est major de l'ENA.
00:34:29Mais c'est vrai.
00:34:30Alors c'est terrible parce que...
00:34:32Moi alors je lui ai posé la question.
00:34:34Il le sait.
00:34:36Mais il n'y peut rien.
00:34:38Et alors c'est terrible pour lui parce que...
00:34:40Il le sait parce qu'on lui dit, mais bien sûr.
00:34:42Oui mais...
00:34:42Même quand il est sincère, sans doute, on ne le croit pas.
00:34:47Donc peut-être qu'il est sincère en fait.
00:34:52Il y a des fausses sincérités.
00:34:54Il y a des gens qui sont peut-être des comédiens.
00:34:55On pense qu'ils sont sincères.
00:34:56Ils ne le sont pas du tout.
00:34:58Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:34:59Des politiciens ? Des hommes politiques ?
00:35:00Vous parlez tout bas là ce matin.
00:35:01On sait que les hommes politiques, leur problème c'est la sincérité.
00:35:04Je pense que Bruno Retailleau est sincère.
00:35:06Oui, il est habité.
00:35:07Oui.
00:35:08Il y a des convictions fortes qui transparaissent dans son discours.
00:35:12Et ce sont les mêmes de lui 30 ans.
00:35:15C'est vrai que M. Wauquiez a un parcours plus sinueux.
00:35:18Oui, M. Darmanin aussi.
00:35:20Oui, mais plus cohérent.
00:35:23Oui, mais M. Darmanin aussi.
00:35:24Plus cohérent, M. Darmanin.
00:35:26Quand il apprend des leçons, par exemple en Italie, on va peut-être en parler,
00:35:29et qu'il y a un an, il lisait Pique-Pente de Mme Méleny,
00:35:33on peut s'interroger.
00:35:34Pardon de ce rappel.
00:35:37C'est un rappel sincère.
00:35:38Bonne remarque.
00:35:40Bon, Emmanuel Macron, vous avez vu cet échange avec une dame de Colmar.
00:35:45Je disais tout à l'heure, c'est des petites cartes postales du président Macron.
00:35:48On comprend que déjà, un jour c'est à La Joconde, et puis là c'est à Colmar.
00:35:54Mais c'est vrai qu'il n'est pas gentil pour la dame avec qui il parle.
00:36:02Mais vous voyez que c'est des emulations, c'est que des gestes mémoriels.
00:36:06C'est que ça qu'il peut faire.
00:36:07Ah, les gestes mémoriels, ça c'est bon.
00:36:09C'est quoi le prochain geste mémoriel ?
00:36:10Là, vous avez les 80 ans de 1945.
00:36:12Vous allez avoir toute une série de commémorations tout au long de l'année.
00:36:15Ah oui, ça c'est bien.
00:36:16C'est bien, il faut commémorer.
00:36:17Bon, regardons cet échange avec cette dame de Colmar.
00:36:22S'il vous plaît, monsieur, avant de quitter la France, remettez de l'ordre.
00:36:27Il y a un désordre.
00:36:28Moi, je n'arrive plus à suivre.
00:36:29Je n'ai pas connu ça dans ma vie.
00:36:31Vous avez quitté la France ou quoi ?
00:36:32Non, pas du tout.
00:36:32Restez, si vous pouviez rester.
00:36:34Mais je reste.
00:36:35En tout cas, monsieur, avant de partir, faites un bon nettoyage.
00:36:39Parce que quand on regarde l'hémicycle, il y a un foutoir là-dedans.
00:36:44Mais tout le monde crie.
00:36:44Mais pourquoi tout le monde crie ?
00:36:46On n'attend pas son tour pour parler.
00:36:47Non, d'abord, je vous le permets de vous dire deux choses.
00:36:50La première, ce n'est pas le président de la République qui peut discipliner les députés.
00:36:53Si.
00:36:54Non.
00:36:54Oh, mais qui alors ?
00:36:55Non, c'est...
00:36:56C'est eux-mêmes.
00:36:58C'est vous par le jugement.
00:36:59Je partage ce que vous dites.
00:37:00Mais les députés sont élus par le peuple.
00:37:03Oui, je suis d'accord.
00:37:03Et donc, si le peuple est sensible à ce que vous dites,
00:37:05il n'y aura plus les députés qui font le désordre.
00:37:07Mais le peuple...
00:37:08Mais il ne faut pas généraliser.
00:37:09Vous avez autour de moi des parlementaires, là.
00:37:10Je sais, madame.
00:37:11Ils sont là, ils ne se comportent pas comme ça.
00:37:12Mais quand on regarde...
00:37:13Donc, il ne faut pas généraliser.
00:37:15Je lance un appel.
00:37:17Je voudrais retrouver cette dame.
00:37:18Elle est top ici.
00:37:19Je voudrais savoir si vous connaissez cette dame.
00:37:21Si vous êtes l'un de ses amis.
00:37:23Je ne vais pas donner mon portable à l'antenne parce que j'ai peur de...
00:37:26Appelez, appelez le Standard Canal.
00:37:28Appelez, faites comme vous voulez.
00:37:29Je suis sûr qu'on peut retrouver cette dame.
00:37:31Et je voudrais l'inviter.
00:37:32Je la trouve formidable, cette dame.
00:37:34Elle pourrait être chroniqueuse autour de notre table.
00:37:37Elle serait formidable.
00:37:37C'est encore l'illustration que les Français ont du bon sens.
00:37:40Que les Français sont patients.
00:37:41Que les Français sont corrects quand ils s'adressent, etc.
00:37:44Oui, bien sûr.
00:37:45Elle en est l'illustration.
00:37:46Oui, attention.
00:37:47Elle vient d'un autre monde, cette dame.
00:37:49Mais vous avez comme l'accueil réservé à Emmanuel Macron, à Colmar.
00:37:52On n'a pas très bien compris si avant de quitter la France,
00:37:54elle pensait à un éventuel job que le président pourrait rêver d'exercer
00:37:58dans je ne sais pas quel monde multinational, etc.
00:38:01Ou si elle le voit déjà comme une sorte d'émigré
00:38:04obligé de s'enfuir et de s'exiler.
00:38:07C'est très insolent.
00:38:08Avant de quitter la France, vous êtes prié de laisser les lieux
00:38:11dans l'état où vous les avez trouvés.
00:38:13Non, elle l'a très bien formulé.
00:38:16Mais non, mais c'est un absurde ce qu'elle fait.
00:38:18Avant de quitter la France, avant de quitter l'Elysée.
00:38:20Oui, elle n'est pas diplomate.
00:38:23Elle ne tourne pas sa langue différente.
00:38:24Avant de filer à Genève, en Suisse.
00:38:26Mais elle ne pense pas à ça.
00:38:28Avant de quitter la France, pour elle, c'est charnel.
00:38:33Avant de quitter la France, c'est ça qu'elle lui dit.
00:38:36Vous, vous êtes terre à terre.
00:38:38C'est Gaulien, exactement.
00:38:40J'avais remarqué l'accueil quand même très positif
00:38:42des habitants de Colmar en tant que président de la République.
00:38:44Je suis assez surpris, honnêtement.
00:38:45Les sondages d'opinion, les enquêtes d'opinion
00:38:48sur la popularité du président sont au plus bas.
00:38:50Il se déplace, visiblement.
00:38:52Il est plutôt bien reçu, je m'interroge.
00:38:54J'imagine quand même qu'il y a un public choisi, non ?
00:38:57Non, pas du tout.
00:39:00Quelle idée !
00:39:02Vraiment, vous avez des idées.
00:39:04En plus, c'est son électorat.
00:39:07Donc, cette dame, ce n'est pas à lui faire un jour
00:39:10de dire qu'elle est plutôt dans la période...
00:39:12On a vu dans des scènes similaires
00:39:15des personnes prendre à partie le président de la République,
00:39:17l'interroger sur des sujets un peu plus houleux.
00:39:19Elles sont de trop traitées, c'est ce que je veux dire.
00:39:20Cette dame, ce n'est pas faire rien.
00:39:22Et donc, c'est exactement la clientèle, si j'ose dire,
00:39:24d'Emmanuel Macron.
00:39:26Bon, vous avez vu qu'Éric Piolle appelle à tester anonymement
00:39:29élu et ministre.
00:39:30Bon, voilà où on en est aujourd'hui.
00:39:32Il veut des tests salivaires à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:39:36Ça va être dur pour les députés et les filles.
00:39:39Lui devrait garder sa salive, peut-être,
00:39:40pour dire moins de bêtises.
00:39:43Ça va sûrement augmenter le crédit des hommes politiques,
00:39:45dans l'opinion.
00:39:46Exactement.
00:39:47Donc, la violence entre bandes.
00:39:49La préfecture de police à Paris a publié ce lundi
00:39:51les données sur les violences entre bandes
00:39:52dans l'agglomération parisienne.
00:39:54Les faits ont augmenté en 2024 avec 440 phénomènes enregistrés
00:39:58contre 413 en 2023.
00:40:00Même sort pour le nombre de décès qui s'élève à 6 morts
00:40:03contre 4 en 2023.
00:40:04Je vous propose de voir le sujet d'Adrien Spiteri.
00:40:09C'était le 17 décembre dernier devant le lycée Rodin à Paris.
00:40:13Un adolescent de 16 ans était tué par arme blanche
00:40:16en cause une rixe entre bandes rivales.
00:40:19Ce type de violence, justement, est en augmentation
00:40:22dans l'agglomération parisienne avec 440 phénomènes en 2024
00:40:27contre 413 en 2023.
00:40:29Les décès aussi ont augmenté, 6 l'an dernier
00:40:32contre 4 un an plus tôt.
00:40:34Dans près de 50% des faits enregistrés,
00:40:37l'usage d'armes a été constaté selon la préfecture de police
00:40:40de Paris qui tient malgré tout à souligner
00:40:43la progression de l'action de la police avec 88 affrontements
00:40:46évités et des interpellations en hausse de 13,9%.
00:40:50Selon le parquet de Paris, il y a eu en 2024 17 rixes
00:40:54impliquant des groupes dans la capitale.
00:40:56Elles ont fait 63 blessés et 2 morts.
00:40:59C'est intéressant d'être avec Richard Millet
00:41:01parce que vous, vous avez été confronté à cette jeunesse
00:41:04quand vous étiez professeur.
00:41:06Depuis combien de temps d'ailleurs ?
00:41:08Ça commence à dater maintenant.
00:41:09Donc forcément, les choses ont encore changé.
00:41:12Et vous avez vu peu à peu ce phénomène arriver
00:41:14de grandes violences dont on cherche à chaque fois
00:41:18les solutions et sans jamais les trouver.
00:41:21On n'a pas.
00:41:22Démission des pères et démission des mères aussi.
00:41:25M-E, accent grave.
00:41:27Il y a aussi le fait qu'il y a une espèce de mode.
00:41:31Il y a un tribalisme, si vous voulez,
00:41:33une grégorisation des gens, des jeunes.
00:41:35Ils aiment ça, être entre eux.
00:41:37Donc ça s'appelle des bandes.
00:41:38On peut appeler ça aussi des gangs.
00:41:39Ce sera peut-être plus frappant, si vous voulez.
00:41:43Il n'y a pas de solution.
00:41:44Je ne vois pas ce qu'on peut faire.
00:41:46Et pourquoi vous disiez s'il n'y a pas de solution ?
00:41:47Non, dans les médias, non.
00:41:50Quand on vous dit...
00:41:52J'ai été frappé par une chose.
00:41:54Le journaliste parlait de phénomène.
00:41:56Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:41:57Phénomène enregistré.
00:41:59Je n'ai jamais vu cette façon de parler.
00:42:01Il veut dire incident, agression.
00:42:05Vous voyez ce que je veux dire ou pas ?
00:42:05Oui, j'entends.
00:42:07Je suis étonné par ce mot.
00:42:07C'est la première fois que je vois ça.
00:42:09Phénomène.
00:42:09Non, mais il y a la volonté de ne pas savoir, de toute façon.
00:42:13Par exemple, Valérie Boyer avait déposé au Sénat un texte,
00:42:16une question au gouvernement pour réclamer un chiffre simple.
00:42:20Combien d'agressions au couteau en France l'an dernier ?
00:42:24C'est un chiffre qui n'existe pas.
00:42:26Il n'y a pas de recensement.
00:42:28On ne veut pas savoir.
00:42:29Il y en a plus.
00:42:30Combien ?
00:42:31Bof, on ne sait pas.
00:42:32Vous avez des statistiques qui donnent une vague idée,
00:42:34le nombre de morts, le nombre de blessés à Paris.
00:42:36En fait, vous ne savez pas.
00:42:37En réalité, tous les professionnels vous disent
00:42:39que c'est une hausse absolument phénoménale.
00:42:44Et il était question aussi d'empêcher,
00:42:46de pénaliser le pour d'un couteau.
00:42:48Oui, c'est impliqué.
00:42:50C'est une amende forfaitaire désormais.
00:42:52Comment ?
00:42:52C'est une amende forfaitaire.
00:42:53Vous êtes normalisé dans la rue.
00:42:54Avec ça, vous allez lutter fortement.
00:42:56À chaque fois que vous venez, Richard Millet,
00:42:58je cite votre journal 2011-2019.
00:43:01Je ne sais pas si c'est le tome 5.
00:43:02Le tome 6 arrive peut-être bientôt ?
00:43:05Non, il faut que je le tape.
00:43:07Vous continuez à écrire tous les jours ?
00:43:09Oui.
00:43:10Vous écrivez sur nous quand vous sortez ?
00:43:11Oui.
00:43:12Oh là là.
00:43:12Donc, on va se retrouver dans votre...
00:43:13Je vais sortir, rassurez-vous.
00:43:14Peut-être, mais on va se retrouver.
00:43:16Moi, j'aime bien lire de temps en temps quelques passages.
00:43:19Méfie-toi de l'enthousiasme négatif,
00:43:21de ta tendance à refuser presque tout.
00:43:23J'imagine que c'est à vous-même que...
00:43:25Bon, vous parlez si proche de l'idéal ascétique.
00:43:28Tu ne peux pas écrire autre chose que ce pour quoi tu es fait.
00:43:32Les trois projets autobiographiques,
00:43:33Beethoven, Romain, Provençal,
00:43:35sont peut-être les trois faces d'un même livre
00:43:37appelé à détruire les uns les autres.
00:43:39Rien de nouveau, donc.
00:43:41Par quoi commencer ?
00:43:42Mais l'énergie qui me fait défaut,
00:43:43n'est-elle pas uniquement celle du sexe,
00:43:45lequel est attaqué de l'intérieur par la dépression ?
00:43:48L'énergie sexuelle et l'énergie créatrice,
00:43:50une seule et même chose, banale à dire,
00:43:53difficile à vivre, dans le défaut de sexe.
00:43:56Vous n'êtes pas très gay.
00:43:58Si, si, parce que je me houspie,
00:44:01je m'empêche de devenir une momie, vous voyez ?
00:44:03C'est gay, ça.
00:44:05Je me prends comme ça, et puis je me déteste,
00:44:06et je secoue le vieil homme.
00:44:08Vous vous détestez, vraiment ? Sérieusement ?
00:44:11Oui, je ne m'aime pas, mais comme beaucoup de gens.
00:44:13Non.
00:44:14Il y a les narcissiques et il y a ceux qui ne s'aiment pas.
00:44:17En fait, c'est peut-être les mêmes.
00:44:18C'est les mêmes, c'est ce que j'allais vous dire.
00:44:20Sauf que je suis un anti-narcissique,
00:44:22donc je me déteste vraiment,
00:44:24mais peu importe, ça n'intéresse personne, ça.
00:44:25Ah si, moi, ça m'intéresse,
00:44:26j'adore quand les gens parlent de même.
00:44:28Oui, vous avez la réponse, là.
00:44:30C'est une manière de vivre, avec soi-même, difficilement.
00:44:33Mais les autres, ils vous aiment bien, quand même.
00:44:36Pas beaucoup.
00:44:38Il y en a quelques-uns qui m'aiment, mais...
00:44:39Moi, je vous aime bien.
00:44:40Oui, je sais.
00:44:41Moi, je pense que le public, il est content
00:44:43parce qu'il voit quelqu'un d'intelligent, de drôle,
00:44:46quoi, d'humour.
00:44:48Voilà, mais je suis quelqu'un qui aime rire, effectivement.
00:44:51Oui.
00:44:52J'aime manger, j'aime boire.
00:44:53Mais vous savez que c'est le truc le plus important,
00:44:55de pouvoir rire avec quelqu'un.
00:44:57Mais bien sûr.
00:44:58Parce que, par exemple, les gens qu'on entend parfois...
00:45:00Mme Binet, je suis sûr qu'on ne peut pas rire avec Mme Binet.
00:45:04Sophie Binet.
00:45:05C'est Sophie, hein ?
00:45:06Sophie.
00:45:07Oui, je pense qu'il y a beaucoup de ces gens que je vois,
00:45:10ils ont l'esprit de sérieux,
00:45:10et je trouve que c'est souvent la frontière.
00:45:12Par exemple, avec François Hollande, tu pouvais rire.
00:45:14Au moins, il avait ça.
00:45:15Ah oui.
00:45:15Bon, il se fiche de la tête de tout le monde.
00:45:17Mais c'est important, quand même.
00:45:18Et alors, pourquoi vous ne vous aimez pas ?
00:45:21Pourquoi je ne m'aime pas ?
00:45:21Oui.
00:45:22C'est une vieille histoire.
00:45:24Très vieille histoire.
00:45:26Mon père m'a appris à ne pas m'aimer.
00:45:27Donc, c'était un protestant pur et dur.
00:45:31Heureusement qu'il y avait le catholicisme de ma mère
00:45:32qui tempérait un peu les choses.
00:45:34Et voilà, on m'a dit très vite,
00:45:36tu es coupable, tu n'es coupable, il faut faire attention,
00:45:38ne fais pas ceci, ne fais pas cela.
00:45:40Donc, j'ai intégré tout ça et j'ai devenu...
00:45:43En plus, j'étais moche, je le suis toujours.
00:45:45Et donc, j'ai intégré...
00:45:46Vous n'êtes pas moche du tout, mais reviens que vous...
00:45:50Je me suis persuadé et on m'a persuadé.
00:45:52C'est ça, bon, ça n'a aucun intérêt.
00:45:53Ah mais si, moi, je trouve ça passionnant quand les gens parlent d'eux.
00:45:55Au contraire, parlons des couteaux plutôt.
00:45:58Non, mais je parle de vous parce que vous êtes un écrivain.
00:46:01Vous êtes autour de notre table une personnalité particulière.
00:46:04Forcément, vous venez régulièrement.
00:46:05Et c'est vrai qu'il y a d'abord l'actualité,
00:46:08le regard que vous posez sur l'actualité.
00:46:10Mais il y a autre chose chez vous qui est l'artiste,
00:46:12l'écrivain que je cite régulièrement
00:46:15et qui, moi, je trouve ça souvent drôle.
00:46:17Quand je lis les passages, je trouve que c'est souvent drôle.
00:46:21Bon, on va recevoir Driss Ghali, l'identité d'abord,
00:46:25l'être ouverto d'un immigré au français qui ne veut pas disparaître.
00:46:29Il va être content parce que M.
00:46:32Mélenchon nous a dit hier que faisons table rase du passé.
00:46:35C'est un vieux mot.
00:46:36Ça fait 250 ans qu'ils le disent.
00:46:37Voilà, c'est le vieux mot des révolutionnaires de gauche.
00:46:42A tout de suite.
00:46:44Des révolutionnaires de gauche.
00:46:46Nous sommes avec Driss Ghali, l'identité d'abord,
00:46:50l'être ouvert d'un immigré au français qui ne veut pas disparaître.
00:46:53Et ça tombe bien, M.
00:46:53Driss Ghali, parce que je vais vous faire écouter dans une seconde
00:46:56Jean-Luc Mélenchon, puisque faisons du passé,
00:46:59faisons table rase.
00:47:01Et ce qu'il a dit hier est en résonance avec le livre que vous venez d'écrire.
00:47:06Il est 9h59, le Somaïa à la midi nous rappelle les titres.
00:47:13Hausse des violences entre bandes en Ile-de-France.
00:47:15Selon la préfecture, 440 faits de violences ont été enregistrés en 2024
00:47:21contre 413 en 2023.
00:47:23Et 6 décès ont résulté de ces violences en 2024 contre 4 l'année précédente.
00:47:29Toujours plus de mal logés en France.
00:47:31C'est le constat du dernier rapport de l'ex-Fondation Abbé Pierre.
00:47:34En 2024, 750 personnes sont mortes dans la rue.
00:47:37350 000 SDF, soit une hausse de 145% en l'espace de 12 ans.
00:47:43Et 5000 à 8000 personnes dorment dans la rue chaque soir,
00:47:46dont 1000 à 3000 enfants faute de place d'hébergement.
00:47:50Et puis, en Grèce, des milliers d'habitants fuient l'île de Santorin,
00:47:53frappés par des séismes à répétition.
00:47:56Plus de 200 secousses ont été enregistrées depuis dimanche,
00:47:59ce qui fait craindre le pire aux autorités.
00:48:01La plus forte secousse hier, en milieu de journée,
00:48:03a atteint une magnitude de 4,9 sur l'échelle de Richter.
00:48:08Merci Soumaya.
00:48:09Driss Ghali, l'identité d'abord.
00:48:10On va écouter Jean-Luc Mélenchon dans une seconde.
00:48:12Mais alors, je ne vous ai pas reconnu dans votre style.
00:48:16Vous qui étiez si poli d'habitude et si chic et si intellectuel et si universitaire.
00:48:23Nous vivons sous la dictature des trous du cul.
00:48:27C'est la première phrase, monsieur Ghali.
00:48:29Oui, mais je suis d'accord avec vous.
00:48:31Mais bon, ils ont étendu leur emprise sur la France et une grande partie du monde.
00:48:36Ils oppriment les gens honnêtes et empêchent les meilleurs d'accéder aux responsabilités.
00:48:41Ils provoquent une course à la médiocrité où la noblesse d'âme devient un péché mortel
00:48:46et l'intelligence un défaut éliminatoire.
00:48:48À cause de la moitié de l'humanité, sinon plus,
00:48:52n'a aucune chance d'échapper au sous-développement et au désespoir.
00:48:55Ils sont une mauvaise nouvelle.
00:48:56Ils sont la principale mauvaise nouvelle de notre temps.
00:48:58Mais qui sont-ils ?
00:48:59Parce qu'on peut tout dire d'Emmanuel Macron, sauf que c'est un homme extrêmement intelligent.
00:49:05Je me permettrai.
00:49:06Alors d'abord, ce n'est pas un essai.
00:49:07C'est une autobiographie qui a une portée, je l'espère, civilisationnelle,
00:49:11qui a des messages sur l'identité.
00:49:13Je continue sur ma lancée.
00:49:14Je vais toujours parler d'identité, mais là, je veux m'adresser au plus grand public
00:49:18et je veux humaniser l'identité parce qu'on en a fait un sujet d'universitaire.
00:49:22On en a fait un sujet politique.
00:49:23Alors que l'identité n'est ni de droite ni de gauche.
00:49:25Elle est comme l'amour.
00:49:27Il n'est ni de droite ni de gauche.
00:49:28C'est pour les jeunes, pour les vieux, les Noirs, les Arabes.
00:49:30Tous les peuples ont un rendez-vous avec l'identité.
00:49:33Donc moi, je me parle aux Français dans ce livre comme je parle à un ami.
00:49:37J'aurais aimé que l'on me parle comme ça quand j'avais 20 ans.
00:49:40J'aurais fait moins de bêtises et j'aurais eu moins de désillusions.
00:49:43Tant pis.
00:49:43Donc je veux me rendre utile et parfois, il faut prendre son ami par le côté et lui dire
00:49:46« Fais attention ».
00:49:47Parce que l'identité, c'est une histoire de...
00:49:51Oui, mais vous ne répondez pas.
00:49:52Qui sont-ils ?
00:49:53De qui vous parlez ?
00:49:54Je vous parle de...
00:49:55C'est qui les...
00:49:57Vous avez aujourd'hui dans tous les domaines intéressants de la vie,
00:50:01les lieux de pouvoir, notamment l'entreprise,
00:50:03vous avez une démission des bons et des gentils
00:50:06et une prise de pouvoir par des gens plutôt incompétents.
00:50:08Ceux qui ont ruiné l'hôpital français, par exemple.
00:50:11L'hôpital français, par exemple, n'a pas été ruiné à cause de la gauche ni de la droite.
00:50:14Vous avez eu un coup d'État des bureaucrates qui sont nés avant la honte,
00:50:18qui se fichent qu'il y ait des femmes qui attendent 12 heures dans les urgences
00:50:21et qui regardent leur KPI.
00:50:23Je les ai fréquentées longtemps en entreprise.
00:50:25C'est ceux-là.
00:50:26Et pas dans l'entreprise, dans le privé, c'est pas du tout...
00:50:28Bien sûr, le privé est une bureaucratie.
00:50:30Le privé, c'est bureaucratisé.
00:50:31C'est une des leçons de notre temps.
00:50:33Avant, le privé était un havre de progrès.
00:50:37Le privé, il y a privé, privé, bien sûr.
00:50:39La grande entreprise, c'est devenu un micro-État.
00:50:42Vous voyez ce qu'il s'est...
00:50:43Vous avez le wauquisme.
00:50:44Le wauquisme a été permis.
00:50:45Moi, je suis dans une grande entreprise, je ne partage pas du tout ça.
00:50:48Je ne vis pas ça du tout, ce que vous décrivez.
00:50:50Je ne vois pas la bureaucratie dans le groupe Canal.
00:50:53Il faut voir autour de vous, il faut voir autour des gens.
00:50:56Et je ne vois pas le wauquisme dans le groupe Canal.
00:50:57Non, mais bon, le groupe Canal, on ne va pas se coroneriser sur le groupe Canal ou sur un tel.
00:51:03Ou à LVMA, je ne pense pas que Bernard Arnault ait le wauquisme chez lui.
00:51:07Et puis Michelin non plus, l'autre jour.
00:51:09C'est pour ça que ça m'a étonné.
00:51:11Non, mais ne soyez pas étonné et ne fixez pas sur ça.
00:51:13Ce que je veux dire, parce que...
00:51:14Pourquoi je dis ça ?
00:51:15Parce que la plupart des gens croient que l'identité, comme la souveraineté, comme l'Europe,
00:51:19c'est sujet de politiciens.
00:51:20Non, ce sont des sujets à nous.
00:51:22Parce que les meilleurs ont abdiqué de leur identité.
00:51:25Parce que l'identité, ce n'est pas seulement une histoire de couleur de peau,
00:51:28ou de religion, ou de couleur de passeport.
00:51:30L'identité, c'est aussi qu'est-ce que c'est qu'être un Français ?
00:51:33Qu'est-ce que c'est qu'être un homme ? Qu'est-ce que c'est qu'être une femme ?
00:51:35Et quand on est bon, on a une obligation de puissance.
00:51:38Et j'ai vu autour de moi, je vois autour de moi tous les jours, dans le monde entier,
00:51:42ce n'est pas qu'un problème français.
00:51:43Vous avez les bons, ils ont tendance à être trop gentils, trop doux et pas assez ambitieux.
00:51:46Et les meilleures places sont prises par ces profils-là.
00:51:49C'est pour ça que tout périclite.
00:51:51Ce n'est pas seulement une question d'idéologie.
00:51:52Je dis à mes amis français, attention à ne pas trop idéologiser les choses.
00:51:56Et si, donc récupérez votre identité, qui est votre force ?
00:51:59Parce que dans l'identité française,
00:52:01vous avez des points forts, vous avez des avantages que nous oublions complètement.
00:52:06Nous sommes, par exemple, un pays d'ingénieurs, un pays d'inventeurs.
00:52:08Nous ne sommes pas forcément un pays de start-up.
00:52:10Donc revenons à cette force française pour être plus fort.
00:52:13Sinon, nous allons être dominés par les Chinois ou par le premier venu.
00:52:18Bon, je vous propose d'écouter, en tout cas, Jean-Luc Mélenchon,
00:52:21qui s'adresse indirectement à vous.
00:52:25Oui, M. Zemmour, il y a un grand remplacement.
00:52:29Oui, M. Bayrou, il y a un grand remplacement.
00:52:32Quel est ce remplacement ?
00:52:35Ce remplacement, c'est celui d'une génération qui vient après l'autre
00:52:41et qui ne ressemblera jamais à la précédente.
00:52:44Vous autres qui avez eu la chance de vous mélanger, de vous découvrir,
00:52:49de vous entendre chanter, parler, cuisiner, jouer de la musique,
00:52:54vous savez l'importance de ce mélange,
00:52:57l'importance de cette créolisation qui crée du neuf.
00:53:02Car non, le futur n'est pas voué à être le passé toujours recommencé.
00:53:07Et il y en a assez de passer son temps à faire l'apologie de la tradition.
00:53:11J'ai même entendu des gens me dire,
00:53:13nous sommes les dépositaires d'une tradition et nous devons la défendre.
00:53:17Mais ah oui, allez-y, allez-y.
00:53:20Essayez de lire un texte du XVIe siècle dans la langue de l'époque,
00:53:22vous ne comprendrez pas deux mots.
00:53:24Qu'est-ce que vous nous racontez ?
00:53:26Ça, ça a dû vous faire réagir également, Richard Millet, ça.
00:53:31Il y a un côté doriotiste dans son élocution qui me fascine.
00:53:34Jacques Doriot, on en a parlé hier soir,
00:53:37et on a la comparaison avec Jacques Doriot beaucoup à l'affront.
00:53:40Jacques Doriot est allé beaucoup plus loin, bien sûr.
00:53:42Il est beaucoup plus loin, oui.
00:53:44Je vois ce qu'il veut dire, mais c'est complètement électoraliste
00:53:48parce qu'on ne peut pas aller contre les traditions.
00:53:52Alors, il y a certainement en France un conflit entre les traditions,
00:53:56puisque les gens émigrent en France pour garder leurs traditions
00:53:59et profiter uniquement des avantages matériels la plupart du temps.
00:54:02Et ils se versent bien sûr à d'autres traditions
00:54:04qui sont celles des Européens, qui sont celles des Français.
00:54:07Et ça, il ne veut pas le voir, et c'est de la démagogie.
00:54:10C'est stupide.
00:54:11Mais c'est pire que ça.
00:54:13Ce n'est pas stupide, c'est électoraliste.
00:54:15Il y a une partie du discours qui est complètement stupide
00:54:17quand il parle du français du XVIe siècle qu'on n'arriverait pas à comprendre.
00:54:20En parlant de la tradition, la tradition, ce n'est pas ça.
00:54:22La tradition, c'est ce qui a perduré à travers les siècles
00:54:25parce que ça remplissait un usage, une nécessité sociale.
00:54:28S'il y a une tradition, c'est que quelque part, elle est nécessaire.
00:54:34Si elle a traversé justement les âges, les générations,
00:54:37c'est parce qu'elle remplissait vraiment une fonction sociale.
00:54:40On arrive à relire du Bélay quand même aujourd'hui.
00:54:42Et si un jour, on n'arrive plus à relire du Bélay qui est du XVIe,
00:54:46si ma mémoire est bonne, c'est à cause des gens comme lui, de la gauche,
00:54:49qui nous ont mis l'écriture inclusive.
00:54:50Parce que c'est vrai qu'il y a une obsession du passé.
00:54:52Faisons table rase.
00:54:53Oui, mais c'est l'arrivée de l'idéfix.
00:54:56Pas de trépasier, si je puis me permettre,
00:54:58parce qu'il joue à contre-emploi, Jean-Luc Mélenchon.
00:55:01C'est un homme politique français et il nous dit plusieurs choses.
00:55:04Déjà, depuis 250 ans, je vous le disais,
00:55:07ils veulent faire table rase.
00:55:09Et ils ont transformé précisément tous les mœurs en une idée.
00:55:12La France n'est plus qu'une idée.
00:55:13Ce n'est pas une manière d'être au monde.
00:55:14Et là, subitement, quand il faut définir la nouvelle France,
00:55:17il nous parle des recettes, de la manière de s'habiller,
00:55:20de la manière de parler, donc de tous les mœurs.
00:55:22Donc déjà, il les réhabilite.
00:55:23C'est la première chose.
00:55:24Deuxièmement, il nous dit, je ne supporte plus d'entendre parler de la France
00:55:28à travers ses traditions.
00:55:29Et en effet, je suis absolument d'accord.
00:55:30La tradition, ce n'est pas vivre comme au XVIe.
00:55:33C'est voir que depuis le XVIe et même bien avant,
00:55:35certaines choses ont perduré parce que nous les avons jugées
00:55:37collectivement bonnes.
00:55:39D'autres ont évolué collectivement.
00:55:41Quand on nous dit, oui, on a déjà pris des choses en Italie au XVIe siècle.
00:55:45Oui, puisque certains sont partis en Italie, sont revenus.
00:55:48Nous les avons digérés et la France entière a fait évoluer,
00:55:51par exemple, son art avec des apports étrangers.
00:55:53Là, ce sont des personnes étrangères qui viennent avec leurs traditions.
00:55:58C'est pour ça que ça change.
00:55:59Les traditions, il n'y a que les Françaises qui ne supportent pas.
00:56:02Toutes les autres, ils les trouvent géniales.
00:56:03Il veut les importer telles quelles en France pour affaiblir
00:56:06les traditions françaises.
00:56:07Donc, il n'est pas du tout en train de nous expliquer.
00:56:09Parce qu'initialement, ce qu'il dit n'est pas idiot.
00:56:11Qu'une génération remplace la précédente.
00:56:14C'est vrai.
00:56:15Simplement, une génération, elle remplace la précédente.
00:56:17Comment ? Par l'assimilation.
00:56:20Une génération, elle imite celle qui l'a précédée par le biais
00:56:23de l'éducation, normalement.
00:56:24Des parents d'abord, de l'école ensuite.
00:56:26Donc, les parents, c'est l'éducation, les mœurs.
00:56:28Et l'école, c'est l'éducation, la mémoire commune.
00:56:31Alors, on a un déficit sur les deux plans, d'accord.
00:56:35Lui, il nous dit quoi ?
00:56:36Eh bien, on va prendre tout ce qui vient de l'étranger pourvu.
00:56:39Pourvu que ça affaiblisse la France, qu'il ne supporte pas.
00:56:42Là, moi, dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon,
00:56:43j'entends du dégoût, en fait.
00:56:45Du dégoût de ce qu'est la France et tout.
00:56:46Il est dégoûté.
00:56:48Alors, il est en miroir avec ce qu'il pense,
00:56:51la pensée de son électorat.
00:56:53Il est en miroir.
00:56:54Il y a quelque chose d'électoraliste là-dedans.
00:56:56Incitamment, il faudrait qu'il arrête.
00:56:58Incitamment, il faudrait juste qu'il arrête.
00:56:59Parce que moi, je ne peux plus entendre le mot
00:57:01créolisation dans ce sens-là.
00:57:03Créolisation, c'est un mot noble.
00:57:05C'est un mot qui fait partie de nos traditions.
00:57:06C'est la Louisiane.
00:57:07C'est Alexandre Dumas.
00:57:08C'est un certain nombre de choses.
00:57:09Donc, qu'il arrête par pitié de parler de créolisation.
00:57:12Il n'en connaît pas le sens du mot.
00:57:14Driss Ghali, ça serait bien qu'il vienne un matin, d'ailleurs.
00:57:16Pourquoi pas, M. Mélenchon, et échanger avec vous ?
00:57:19Driss Ghali, l'identité, d'abord.
00:57:21Cette sortie de M. Mélenchon, elle vous fait réagir ?
00:57:25Je n'hésite pas à appeler ça.
00:57:26Il y a un côté criminel là-dedans.
00:57:27Parce que priver un peuple de son identité, c'est un crime.
00:57:30C'est un droit de l'homme de se sentir français.
00:57:32Comme moi, je me sens tous les matins marocain
00:57:34de civilisation française.
00:57:36Et il veut vous priver de votre droit d'être vous-même.
00:57:39Il veut vous mettre complètement à côté de la plaque
00:57:41toute votre vie.
00:57:41Il veut vous rendre malheureux.
00:57:43Et c'est un pied.
00:57:43D'abord, il y a un peu de fascisme là-dedans.
00:57:45Je m'exprime comme un gauchiste.
00:57:46Parce que l'idée du grand remplacement,
00:57:48c'est l'idée du nouvel homme.
00:57:50Il veut, il croit, il croit un nouvel homme.
00:57:53Un nouvel homme français qui doit être différent de l'autre.
00:57:55Nos amis, enfin nos amis, les fascistes, ont fait ça.
00:57:58Ont voulu ça.
00:57:59Changer l'homme à tout prix.
00:58:01Et là, il est en train de changer l'homme.
00:58:02Les Khmers rouges aussi, avec la réussite qu'on connaît.
00:58:05Exactement.
00:58:06Et juste un point, c'est un piège identitaire.
00:58:08Si on suit ce programme-là, il n'y aura que des gens malheureux.
00:58:11Des français de souche malheureux, complètement largués dans la vie.
00:58:13Ils ne savent pas s'ils sont américains, français, créoles, métis,
00:58:16je ne sais pas quoi.
00:58:17Et vous aurez des diasporas complètement largués dans la vie.
00:58:19Parce que l'identité est un besoin.
00:58:21C'est aussi pour les Marocains de France, les Algériens de France.
00:58:24Ceux qui veulent s'assimiler, M. Macron...
00:58:26M. Macron, pardon, c'est à peu près la même chose.
00:58:29M. Mélenchon leur interdit.
00:58:31Non, c'est la même méfiance.
00:58:33J'exagère un peu.
00:58:34Vous exagérez beaucoup.
00:58:36Entre Macron et Mélenchon, là, pour le coup, ce ne sont pas les mêmes.
00:58:39Ce sont les enfants de la Révolution française.
00:58:41Les deux se méfient de l'identité française.
00:58:43Pour eux, c'est presque un gros mot.
00:58:44Les deux, au fond, c'est un peu le même parti.
00:58:47L'économie, c'est différent.
00:58:48Vous avez la même réticence par rapport à tout ce qui est français.
00:58:51Les moins pressés.
00:58:52Sauf que chez Jean-Luc Mélenchon, il y a une très grande connaissance de l'histoire de France.
00:58:56Il disait le contraire il y a 25 ans.
00:58:57Et là, il le dit pour des raisons électorales.
00:59:00Alors que je pense que chez Emmanuel Macron, il n'y a pas de conviction.
00:59:03Je suis de votre avis.
00:59:04Il ne sait pas ce que c'est.
00:59:06Donc, M. Mélenchon est plus responsable parce qu'il est au courant.
00:59:10Emmanuel Macron, ce n'est pas son truc.
00:59:12C'est autre chose.
00:59:13C'est un homme d'une autre génération.
00:59:15Ce n'est pas son truc, l'identité.
00:59:18Alors, M. Mélenchon, il va interdire l'assimilation à ceux qui veulent s'assimiler.
00:59:21Parce qu'on s'assimile à quelque chose qui existe.
00:59:23Là, il va leur dire qu'il n'y a plus de France, ce sont des créoles.
00:59:25Devenons tous américains à ce moment-là.
00:59:27Ce que l'on ne nous apprend pas à l'école, ça m'intéresse.
00:59:31Et que doivent-ils transmettre au juste à tellement de choses ?
00:59:35La langue, l'histoire, la culture, des rites de passage, des parcours d'initiation,
00:59:38des références à admirer, à émuler.
00:59:40Une raison de faire un sacrifice pour la collectiviser.
00:59:43Une raison de retarder la jouissance immédiate au profit d'un but futur.
00:59:48Les règles du jeu.
00:59:49Le minimum vital à apprendre à l'école et en famille est le software humain.
00:59:52C'est-à-dire le système opérationnel partagé par tous les humains.
00:59:55Et qui fait qu'ils sont plus ou moins prévisibles et plus ou moins intelligents.
01:00:00Vous voyez, le texte n'est pas vulgaire.
01:00:03C'était très utile.
01:00:05Et le software humain, je ne suis pas sûr que je l'aurais gardé.
01:00:08Ce soir ?
01:00:09Le software humain, je ne suis pas sûr que je l'aurais gardé.
01:00:12Qu'est-ce que vous aurez mis à la place ?
01:00:13J'aurais essayé de trouver un mot français.
01:00:15Ah oui.
01:00:17Logiciel.
01:00:18Oui, très bien.
01:00:19Je vous le concède.
01:00:20Mais je m'ouvre.
01:00:23Je veux vraiment être entendu parce que c'est vraiment la dernière chance.
01:00:26C'est maintenant ou jamais.
01:00:27C'est pour ça que je me permets ces raccourcis-là.
01:00:29Il faut qu'à l'école, on ne nous apprend plus les choses qui sont réellement intéressantes
01:00:34pour l'époque que nous avons, qui est une époque identitaire.
01:00:37Les Chinois assument leur identité à fond.
01:00:39Confucianisme qui a réussi à se moderniser.
01:00:42Les Américains, avec Trump, ça y est.
01:00:43Ils se sont désinhibés.
01:00:45Les Turcs sont redevenus musulmans sunnites.
01:00:47Vous avez un coming-out gay que moi, j'approuve.
01:00:50Tout le monde assume son identité, sauf l'identité française.
01:00:53Et au-delà de ça, ce que l'école doit nous apprendre, c'est cette identité-là.
01:00:58Mais la nature humaine, comment fonctionne la nature humaine ?
01:01:01Les gens sont sublimes et déplorables en même temps.
01:01:05Il faut savoir se défendre.
01:01:06Il faut mobiliser nos ressources émotionnelles.
01:01:09Nous formons des gens qui font des maths de la comptabilité, de la finance, du marketing dans les écoles.
01:01:13C'est bien, mais ce n'est pas suffisant dans l'époque où nous sommes.
01:01:16Le monde devient violent.
01:01:17Comment allons-nous tenir face à Trump avec nos powerpoints ?
01:01:20Moi, je le vois M. Macron qui parle hier, mais j'avais pitié.
01:01:24Parce qu'il nous dit, on va faire des tarifs communs.
01:01:27On va faire de la taxonomie européenne.
01:01:29Qui comprend encore le mot taxonomie ? Personne ne comprend ça.
01:01:31À Trump, il faut répondre avec les tripes.
01:01:33Bon sang, il remet les tripes sur la table.
01:01:36Mettons les nôtres sur la table.
01:01:39Pour mettre les tripes sur la table, il faut un type qui a des tripes.
01:01:43C'est assez bête ce que je dis, mais il n'y a pas de tripes.
01:01:46Il n'y a pas de nec, il n'y a pas de tripes.
01:01:48Et nous sommes tous responsables de ça parce qu'il a été élu par nous-mêmes.
01:01:52Oui, bien sûr, mais on en revient toujours à l'incarnation.
01:02:01Qui vous voyez aujourd'hui dans le paysage politique français qui met ses tripes sur la table ?
01:02:10D'une certaine manière, Mélenchon les met avec un cynisme.
01:02:14Et je pense que sa sincérité, on peut la remettre en cause.
01:02:17Même, et c'est ça peut-être aussi l'avantage par rapport à Wauquiez,
01:02:20c'est que son insincérité ne se voit pas.
01:02:23Mais il disait le contraire il y a 20 ans.
01:02:25Il est meilleur comédien.
01:02:26Il est meilleur comédien, vous avez raison.
01:02:28Il est faussement habité.
01:02:30Mais il faut bien trouver quelqu'un qui incarne ça.
01:02:32Nicolas Sarkozy avait incarné ça en 2007.
01:02:35Il l'avait incarné fortement.
01:02:37Et on sait ce qui s'est passé ensuite.
01:02:40Et Trump, effectivement, incarne aussi ça.
01:02:44Aujourd'hui, à part Philippe Devilliers, très franchement,
01:02:46je ne vois pas qui met ses tripes sur la table.
01:02:48Il y a une thèse dans le livre que je développe,
01:02:52c'est qu'il faut qu'on soit aussi...
01:02:53Ceux qui pourront mettre leurs tripes dans la table,
01:02:55ils ne seront pas très poétiquement corrects.
01:02:59Et ils ne vont pas plaire à Libération, ni au Mélenchon.
01:03:03Mais on s'en fiche de Libération.
01:03:04Mais eux, non.
01:03:06Eux ont la trouille, oui.
01:03:07Ce monde-là, je le dis sans arrêt.
01:03:09Mais en fait, Libération ne représente rien.
01:03:10C'est dans l'espace médiatique, mais vous sortez de...
01:03:13Alors, ceux qui s'en sortent aujourd'hui,
01:03:15à part les Chinois que nous connaissons mal,
01:03:18vous avez des Millets, vous avez des Boukele, vous avez Trump.
01:03:20Ah, Boukele, il est...
01:03:22Il n'est pas mal.
01:03:23Il n'est pas mal.
01:03:25En tout cas, on en parle souvent.
01:03:26Je précise que c'est l'homme fort du Salvador.
01:03:28En tout cas, il a été efficace.
01:03:31Parce qu'il se fichait complètement de sa réputation
01:03:33par rapport à l'équivalent du monde au Salvador.
01:03:36C'est le début de la solution.
01:03:37Oui.
01:03:38C'est se moquer complètement de...
01:03:41Bon, l'Occident est en déclin, dites-vous.
01:03:43Alors, l'Occident est en chute libre de nos jours
01:03:44parce qu'il subit l'assaut simultané
01:03:46d'enfoirés de différents racabilles,
01:03:48les wauquistes, les écolos, les mafieux de toutes sortes,
01:03:50les politiciens incompétents, les technocrates corporatistes.
01:03:53À l'inverse, la Chine s'en sort
01:03:54parce qu'elle a inventé une manière
01:03:55de protéger ses meilleurs éléments
01:03:56et de les laisser faire ce qu'ils savent faire de mieux,
01:03:59briller.
01:03:59Cela n'a strictement aucun lien avec la démocratie.
01:04:02Les leaders chinois ne sont pas démocrates.
01:04:03Ils sont compétents.
01:04:04Ils ne sont pas gentils.
01:04:05Ils sont efficaces.
01:04:06Ils ne sont pas inclusifs.
01:04:07Ils sont excellents.
01:04:09Bon, je préfère vivre à Paris qu'à Pékin.
01:04:11Vivre à...
01:04:12Oui, il faut demander ça à une jeune femme
01:04:13à 10h le soir quand elle prend le métro.
01:04:15Je pense que vous aurez une réponse différente.
01:04:17Il faut demander ça à la maman d'Elias
01:04:18si elle préférait que son fils soit vivant ou pas.
01:04:20Je fais un peu l'avocat du diable.
01:04:23Je préfère globalement vivre à Paris.
01:04:25Moi aussi.
01:04:26Attendez, venant d'où je viens...
01:04:28Il y a longtemps que vous n'êtes pas allé en Chine.
01:04:29Je n'y suis jamais allé.
01:04:31Je suis allé en Asie, mais pas en Chine.
01:04:33Non, ça ne se développe pas à une vitesse.
01:04:36C'est phénoménal.
01:04:38Mais la liberté individuelle,
01:04:39je ne sais pas si nous aurions la même liberté.
01:04:41Est-ce qu'il y a une heure d'épreuve en Chine
01:04:43où on peut dire du mal du président de la République,
01:04:45comme nous le disons,
01:04:46sans terminer dans une jaule le soir ?
01:04:48Sérieusement.
01:04:50Non, mais il n'y a pas que la liberté des médias
01:04:52de dire n'importe quoi.
01:04:53Comme sur le plateau.
01:04:55Il y a d'autres...
01:04:56Non, je ne vais pas me faire...
01:04:59Non, mais c'est important.
01:05:00On est dans un débat qui est plus ou moins...
01:05:02La France, elle a beaucoup de défauts.
01:05:05On a une liberté d'attaquer le président de la République.
01:05:08Je suis d'accord avec vous.
01:05:09Vivre en décadence n'est pas entièrement pénible.
01:05:13Il y a des bons côtés à vivre dans une période de grande décadence.
01:05:16Le vrai sujet, c'est...
01:05:18Nous avons perdu de vue la priorité.
01:05:19La priorité, c'est d'être puissant.
01:05:21C'est le bien commun.
01:05:22Pourquoi on paie des impôts ?
01:05:23Pourquoi nous nous levons le matin ?
01:05:25C'est pour avoir un pays puissant, prospère.
01:05:27La démocratie est importante,
01:05:29mais elle n'existe que quand il y a la puissance.
01:05:30Ça sert à quoi d'être libre de faire des élections
01:05:32si on est...
01:05:333 000 milliards de dettes qu'on va payer aux Allemands, aux Chinois.
01:05:35Quand Emmanuel Macron répond hier aux Chinois, à Trump,
01:05:41s'il menace l'Europe, on devra se faire respecter.
01:05:45Mais c'est énorme.
01:05:47Parce que Trump ne nous respectera jamais
01:05:51tant que vous aurez un déficit pareil,
01:05:53l'incapacité à contrôler les frontières, à contrôler...
01:05:56Je suis d'accord avec vous.
01:05:57Critique des gens présents sur les réseaux sociaux.
01:05:59Vous écrivez, la racine du mal remonte à l'école.
01:06:01Alors là, on est tous d'accord qu'il faudra une sorte de plan Marshall de l'école.
01:06:08On est tous d'accord là-dessus et que la seule manière de s'en sortir,
01:06:12c'est de repartir à la base avec l'instruction, avec la culture
01:06:15et que si les jeunes Français sont cultivés, sont instruits,
01:06:19ils seront peut-être moins sots.
01:06:20La racine du mal remonte à l'école.
01:06:22On a formé des ingénues.
01:06:24Ils croient que les inégalités alimentent la criminalité.
01:06:27Alors que celle-ci est d'abord un défaut de sens moral.
01:06:30Ils croient que la prison ne sert à rien alors qu'elle est dissuasive.
01:06:33Sauf pour les psychopathes et les masochistes.
01:06:35Ils croient que la gauche est gentille et que la droite est méchante.
01:06:38Que l'une défend les plus faibles et que l'autre roule pour les patrons.
01:06:41Ils ne sont pas capables de se rendre compte que Wall Street a voté pour Obama
01:06:44et que Davos préfère le PS au RN.
01:06:49Nous vivons dans l'ère du mensonge et le mensonge commence notamment à l'école.
01:06:53C'est là où nous avons perdu notre...
01:06:55Quand je dis l'identité, je propose une identité active.
01:06:57Ce n'est pas seulement la couleur de peau ou la religion.
01:06:59L'identité, c'est écouter sa sensibilité et être intelligent.
01:07:03L'identité, c'est être un homme face au monde.
01:07:07Prendre le monde tel qu'il est.
01:07:08Or aujourd'hui, nous formons des gens qui sont déconnectés du monde.
01:07:12Vous voyez cette histoire, par exemple, de criminalité.
01:07:16Il y a un défaut moral qui pousse au crime.
01:07:20Les inégalités, bien sûr, ça joue un rôle.
01:07:23Mais à ce moment-là, le violeur, on va dire qu'il souffre de frustrations sexuelles.
01:07:27C'est d'abord le défaut moral.
01:07:29Vous avez parfaitement raison.
01:07:30L'autre jour, on écoutait M. Guédédian.
01:07:34Il ne s'est pas rendu compte de ce qu'il disait.
01:07:36Il disait qu'on était dans des quartiers très pauvres, dans les ascendices,
01:07:39mais les portes restaient ouvertes.
01:07:41Ce qui fait qu'il n'y a pas de lien entre la pauvreté et la criminalité.
01:07:45Vous êtes marocain.
01:07:46C'est un Marocain qui donne des leçons d'identité française.
01:07:50Oui, ce n'est pas de leçons.
01:07:52Je ne le dis pas de manière péjorative, mais je le dis au sens positif.
01:07:56C'est vous, du Maroc.
01:07:59D'abord, vous avez besoin d'amis qui veulent vous aider.
01:08:04L'ami comme moi prend le risque.
01:08:07Je prends des risques dans ce livre.
01:08:09Je vous dis des choses qui ne sont pas populaires et très amicales.
01:08:12En plus, c'est comme la thérapie.
01:08:14On ne peut pas s'analyser soi-même.
01:08:16Vous allez sur le divan, il y a un thérapeute.
01:08:18Je me permets de proposer une thérapie très modestement, à ma mesure.
01:08:23Très sincèrement, je suis reconnaissant à la France.
01:08:28Elle m'a payé mes études.
01:08:30Elle m'a donné une culture.
01:08:32J'ai une autre culture, la culture marocaine.
01:08:34Elle m'a donné une culture.
01:08:35La moindre des choses, c'est de rendre à la France un service.
01:08:38Je ne suis pas Napoléon, je ne sais pas me battre avec les Russes,
01:08:41avec les Anglais à Waterloo.
01:08:44Je rends une preuve de gratitude à ce livre-là.
01:08:48Sachez que chez les étrangers ou les immigrés,
01:08:52vous avez beaucoup d'amis de la France,
01:08:54mais qui ont un peu de mal à parler parce qu'ils ont face à eux des mous.
01:08:58On leur dit « Ah, tu fais le jeu du R.N. »
01:09:00Non.
01:09:02Juste un petit mot.
01:09:04L'imam Hassan Iqyusen est au Maroc.
01:09:07Il est retourné, il se tient tranquille maintenant.
01:09:10Là-bas, il n'y a aucun souci.
01:09:12En France, c'est compliqué.
01:09:14Mais au Maroc, il se tient tranquille.
01:09:16Parce qu'à l'école, on a enseigné aux gens qu'il faut être bisounours.
01:09:19On leur a dit que les droits de l'homme, c'était bisounours.
01:09:21Ça n'a rien à voir.
01:09:22Vous comprenez ce que je veux dire.
01:09:24Les problèmes que nous avons ici,
01:09:27même parfois ces jeunes gens qui sont nés ici,
01:09:30quand ils vont au Maroc, ils ne font pas les malins.
01:09:32C'est ça que je veux dire.
01:09:33Vous avez raison.
01:09:34Il y a beaucoup de gens qui nous écoutent au Maroc en ce moment.
01:09:36Il y a beaucoup de Français.
01:09:38À Marrakech notamment, il y a une diaspora française.
01:09:41Française au Maroc.
01:09:43Elles se trouvent en train de nous écouter en ce moment.
01:09:45Bien sûr.
01:09:46Je ne connais pas le cas.
01:09:47Mais apparemment, il se tient à carreau.
01:09:49Alors qu'ici, ce n'était pas le cas.
01:09:51Oui.
01:09:52C'est tout ce que je souligne.
01:09:53On a eu cet été des problèmes avec certains enfants de Marocains de France
01:09:57qui sont mal comportés à Marrakech.
01:09:59Je ne suis pas au courant forcément.
01:10:01Le pouvoir ne badine pas avec cela.
01:10:03Avec l'autorité.
01:10:04Le pouvoir ne badine pas avec l'autorité.
01:10:05Ni avec la religion.
01:10:07Ni avec l'intégrisme.
01:10:08Bien sûr.
01:10:09Mais c'est plus facile pour le Maroc.
01:10:10Oui.
01:10:11Parce que nous avons 1400 ans d'intimité avec l'islam.
01:10:13Nous, on sait gérer.
01:10:15Vous, ce n'est pas votre religion.
01:10:17Ne vous en voulez pas si vous ne savez pas.
01:10:20Parce que c'est compliqué.
01:10:21D'abord, il faut parler l'arabe parfaitement.
01:10:23Et ensuite, il faut gérer les mouvements islamistes.
01:10:25C'est un savoir-faire.
01:10:26C'est un travail d'orfèvre très difficile.
01:10:28Entre le travail de basse police et le travail d'orientalisme.
01:10:31C'est très difficile.
01:10:32J'allais dire du mal de M. Darmanin, mais ce n'est pas la peine.
01:10:35Ce n'est pas le sujet.
01:10:36Vous êtes condamné à apprendre cet art-là.
01:10:38Parce que vous avez maintenant 10 millions de musulmans en France.
01:10:40Dont une petite partie, mais c'est toujours trop nombreux,
01:10:43est très séduite par le salafisme.
01:10:46Oui.
01:10:47Et l'autre partie ne réagit pas beaucoup non plus.
01:10:51Voilà.
01:10:52C'est ça qui est toujours frappant.
01:10:53Vous avez raison.
01:10:54Je voulais quand même juste qu'on parle du dossier d'Adèle Haenel.
01:10:59Ça m'intéressait hier avec Juliette Sada.
01:11:01On en a beaucoup parlé hier soir.
01:11:03C'est vrai que c'est un dossier où il y a un témoignage.
01:11:08Et effectivement, ce témoignage d'Adèle Haenel,
01:11:12il a conduit le jury, les juges, à condamner M. Ruggia.
01:11:19Je voudrais qu'on écoute Juliette Sada,
01:11:21qui était présente hier à l'audience.
01:11:24Après de longues délibérations et beaucoup d'émotions dans cette salle d'audience,
01:11:28le tribunal a reconnu Christophe Ruggia coupable des faits qui lui sont reprochés,
01:11:32ceux d'avoir abusé sexuellement Adèle Haenel
01:11:35alors qu'elle était âgée de 12 ans.
01:11:37Quatre ans de prison ont donc été prononcés contre le réalisateur,
01:11:41dont deux ans fermes aménageables sous bracelet électronique.
01:11:45L'avocate du réalisateur a fait savoir à la presse
01:11:48que son client fera appel de cette décision injustifiée, selon elle.
01:11:53Adèle Haenel, quant à elle, a quitté la salle d'audience sans un mot pour la presse.
01:11:58Elle s'est empressée de sortir, acclamée par une foule de soutiens présents sur place.
01:12:03Beaucoup de monde s'est tenu à l'intérieur de la salle d'audience,
01:12:06à l'extérieur du tribunal également.
01:12:08Beaucoup de femmes sont venues manifester leur soutien dans le public,
01:12:12notamment une autre figure du mouvement MeToo français,
01:12:15l'actrice et réalisatrice Judith Godrech,
01:12:18qui a elle aussi révélé les violences sexuelles qu'elle a subies lorsqu'elle était enfant
01:12:22et a porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacot et Jacques Deyon.
01:12:27Judith Godrech qui a quitté cette salle d'audience, les yeux rougis de larmes.
01:12:31Écoutez les deux avocats et notamment Fanny Collin qu'on a entendu déjà hier soir.
01:12:37Ce qui est sûr, c'est que la prise de parole d'Adèle Haenel,
01:12:40elle a été bouleversante, elle a été émouvante, mais elle a été surtout authentique.
01:12:47Et elle est venue mettre le doigt sur un problème qui est un problème de société,
01:12:50qui est un problème de fond, qui est un problème de cinéma,
01:12:52qui est un problème d'industrie, qui est un problème de pouvoir,
01:12:54qui est un problème de patriarcat.
01:12:57Et aujourd'hui, elle a aussi soulevé la question de savoir si la justice pouvait être rendue
01:13:01et si la justice pouvait entendre les victimes.
01:13:04On a un élément de réponse et si on doit rejouer cette partie en appel, on recommencera.
01:13:09Christophe Ruggia maintient qu'il n'a jamais touché Adèle Haenel.
01:13:14Le souvenir d'Adèle Haenel, de ses supposés attouchements, ne lui est revenu que 15 ans plus tard.
01:13:21Condamné dans ses conditions et sur la foi de cette seule parole-là,
01:13:25nous paraît non seulement injustifié mais dangereux.
01:13:30Ici, la loi du plus puissant, de celui qui crie le plus fort,
01:13:35de celui qui a le soutien inconditionnel de l'opinion publique
01:13:39a broyé le principe fondamental du droit qu'est le bénéfice du doute.
01:13:45La décision du tribunal nous donne le sentiment amer
01:13:49qu'une injustice est préférable à un désordre,
01:13:53désordre que la relax de Christophe Ruggia n'aurait pas manqué d'entraîner.
01:13:58J'ai eu Fanny Collin ce matin au téléphone,
01:14:00je la connais, elle était avec Maître Vercigny longtemps
01:14:03et c'est l'occasion de se souvenir de cet avocat qui était exceptionnel.
01:14:07J'ai échangé avec elle, je lui ai proposé de venir,
01:14:10elle m'a dit moi je ne parle pas, est-ce que M. Ruggia parle non plus ?
01:14:13Il ne parle pas.
01:14:14C'est vrai que c'est toujours pareil, il y a des décennies aussi
01:14:17où il n'y a pas de preuves par définition et c'est parole contre parole.
01:14:20C'est vrai que c'est une jeune fille, et je le disais hier, qui a 12 ans
01:14:23et qui se retrouve un samedi après-midi chez un réalisateur quand elle a 40.
01:14:27Donc que fait-il de la recevoir forcément ?
01:14:32Et dans le tribunal il dit qu'elle avait une sensualité…
01:14:36Il a eu des phrases extrêmement gênantes.
01:14:39Voilà, donc c'est très compliqué.
01:14:41Qui agrémentent en effet le témoignage qu'est le sien.
01:14:43Moi je me pose la question de savoir, ses parents n'ont pas témoigné,
01:14:46il y a quelqu'un qui a témoigné, où étaient ses parents à l'époque
01:14:49et où est le témoignage aujourd'hui de son entourage à elle,
01:14:52une gamine de 12 ans, elle ne vit pas seule en fait.
01:14:54Vous avez vu le film ?
01:14:56Le film, non.
01:14:57Les Diables.
01:14:58C'est le film dans lequel elle a joué quand elle avait donc 12 ans,
01:15:02sur une dérive, un frère et une sœur qui se terminent par un inceste,
01:15:06avec des seules à poil, etc.
01:15:09Mais c'est un film qui est d'une telle plaisance,
01:15:12pour ne pas dire indécence, pour ne pas dire berque, pervers.
01:15:17Cette histoire ne surgit pas après le tournage des Trois Mousquetaires.
01:15:24Mais par ailleurs c'était revendiqué à l'époque, souvenez-vous.
01:15:27Et là où je ne suis pas d'accord avec l'avocate qui a pris la parole initialement,
01:15:32c'est qu'elle dit que c'est un phénomène de société, du cinéma.
01:15:36A mon avis c'est beaucoup plus juste que ce soit une histoire de cinéma que de société.
01:15:39Parce qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup de Français qui étaient déjà dégoûtés à l'époque.
01:15:43Simplement leurs représentants qui arrivaient à rentrer sur un plateau de télé,
01:15:46ils se faisaient insulter parce que c'est les gros ringards.
01:15:49Par ailleurs ce n'est pas l'histoire de la poursuite du patriarcat,
01:15:51c'est précisément le moment de la libération sexuelle qui déjà voulait tuer le patriarcat.
01:15:55Donc il y a une mauvaise analyse de ce qui a rendu possible ce comportement dans la société.
01:16:02Je peux partager ce que vous dites à 100% ? Richard Millet ?
01:16:09Non, c'est la parole de l'une contre l'autre.
01:16:12Mais je crois que les mœurs dans le cinéma étaient telles que ça autorisait ce genre de choses.
01:16:16Elle n'est pas la seule, il y en a eu d'autres.
01:16:19La condamnation à deux ans ferme avec un bracelet, c'est rien.
01:16:24Il ne pourra plus jamais tourner. C'est fini. Il est mort.
01:16:29Oui, elle aussi.
01:16:36On va parler cinéma justement parce qu'on va parler de Juliette Binoche,
01:16:40parce qu'elle sera la présidente de Cannes.
01:16:43Et ce qu'il faut saluer chez Juliette Binoche, c'est qu'elle a commencé dans les années 80.
01:16:47Et je me souviens à cette période, il y a eu beaucoup de jeunes actrices
01:16:50qui ont été lancées dans les années 80.
01:16:54On pourrait en citer l'Éric Prisky, qui faisait un film.
01:16:58Et très peu ont traversé quatre décennies, c'est ça ?
01:17:04Et Juliette Binoche en fait partie.
01:17:07Donc on pourra dans une seconde lui rendre hommage, si j'ose dire,
01:17:12puisqu'elle va être la présidente du Festival de Cannes.
01:17:15Et puis évoquer, pourquoi pas, ses films. Mais d'abord, Somaya Lavitz.
01:17:20Peu de chance que le RN vote la censure, car, je cite les Français,
01:17:25ne tirerait pas profit d'une nouvelle période d'instabilité.
01:17:29Les mots de Jordan Bardella au micro de Sonia Mabrouk.
01:17:32Ce matin, le président du RN qui précise que le parti se réunira dès demain
01:17:36pour officialiser sa position.
01:17:39Bruno Retailleau reçoit ce matin les responsables musulmans
01:17:42au programme une rencontre informelle pour tenter de réorganiser le culte.
01:17:46Mais ce que veut surtout le ministre de l'Intérieur,
01:17:49c'est relancer le forum de l'Islam de France.
01:17:52Institution lancée il y a trois ans et qui met l'accent sur le suivi
01:17:55de la formation des imams.
01:17:57Et puis, Donald Trump reçoit Benyamin Netanyahou,
01:18:00premier dirigeant étranger invité à la Maison Blanche depuis son retour au pouvoir.
01:18:04Au menu, la guerre au Proche-Orient, évidemment.
01:18:07Une rencontre au moment même où la phase 2 des négociations
01:18:10sur la trêve à Gaza doit commencer.
01:18:13Donc, on peut voir la filmographie.
01:18:16L'insoutenable légèreté de l'être, où est jouée Teresa.
01:18:19C'est un très bon film en 88.
01:18:22Mauvais sang, c'est un film un peu culte.
01:18:25Je l'avais vu, je me souviens, au Saint-Germain-des-Prés en 86.
01:18:29C'était un film un peu de l'Underground.
01:18:32Ça durait trois heures et c'était un rendez-vous de Téchinet.
01:18:37Je vous salue Marie de Godard en 85.
01:18:40Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça.
01:18:42Je vous salue Marie de Godard, vous qui êtes Nantais.
01:18:45Dans la rue du 14a, tous les soirs, il y avait des prières
01:18:49avec celui qui tenait la librairie d'Obré,
01:18:53qui venait devant le 14a pour empêcher la projection du film.
01:19:00On était en 85.
01:19:02Le hussard sur le toit, on en a parlé.
01:19:04Le passé anglais, c'est une filmographie absolument incroyable.
01:19:07Trois couleurs, bleu, blanc, rouge.
01:19:10Finalement, Dupont-Neuf, c'est encore de Carax.
01:19:14Je vois dans les films, évidemment, qui ont marqué Caché.
01:19:19Très bon film de Michael Hennecke avec Daniel Auteuil.
01:19:22Très bon film.
01:19:24Des films plus légers, comme Décalage horaire de Daniel Thompson.
01:19:27La Veuve de Saint-Pierre de Patrice Lecomte.
01:19:31Je vois également Silsmaria, dont vous avez parlé tout à l'heure,
01:19:36d'Olivier Azayas.
01:19:38Ces dernières années, vous avez eu La Bonne Épouse, par exemple,
01:19:42qui est un bon film.
01:19:44J'avais vu également un autre film qui était...
01:19:48Je ne le retrouve plus, celui-là.
01:19:51Il n'est pas dans la liste, mais c'était un film...
01:19:53Je vois une femme de ménage sur un ferry.
01:19:55C'est un film de Carrère, non ?
01:19:57D'Emmanuel Carrère ?
01:19:58Oui, je crois, non ?
01:19:59C'est Austriam.
01:20:01Oui, c'est Austriam, d'Emmanuel Carrère.
01:20:03Elle joue Marianne Winkler.
01:20:04Vous avez parfaitement raison.
01:20:06C'est l'adaptation de Florence Aubenas.
01:20:09Vous avez parfaitement raison.
01:20:10En revanche, autant je suis fan de la comédienne,
01:20:14autant sur le politiquement correct de Mme Binoche...
01:20:18Ça, le palmarès, je peux vous le signer avant.
01:20:21Ça, je sais les films qui seront récompensés,
01:20:24parce qu'à chaque fois que j'ai lu des prises de position
01:20:27de Juliette Binoche sur le plan politique...
01:20:29Elle est très écolo, très engagée contre l'environnement.
01:20:34Elle a le droit, d'ailleurs.
01:20:35Mais alors, c'est la synthèse du politiquement correct
01:20:38et de ce que produit le cinéma, parfois, français.
01:20:40N'oubliez pas qu'elle se prétendait, à une époque,
01:20:42gilet jaune avec Emmanuel Carrère.
01:20:44Elle avait dit ça, gilet jaune.
01:20:46Donc là, c'est sûr que c'est Cannes.
01:20:50C'est exactement Cannes.
01:20:52Et c'est ça, en fait, la bataille des idées.
01:20:54Elle est là.
01:20:55La boussole qui indique le Sud.
01:20:57Oui, mais c'est ça qui est fascinant
01:21:01quand on dit la bataille des idées.
01:21:03On dit parfois la droite ou les conservateurs
01:21:07sont dans le débat public.
01:21:08Pas tant que ça, finalement.
01:21:10Puisque dans ces organes-là...
01:21:12Là, vous avez les Césars qui arrivent.
01:21:14Le palmarès, je peux le deviner aussi.
01:21:16Et Cannes, forcément, avec Juliette Binoche.
01:21:20Si vous mettez Juliette Binoche présente,
01:21:22vous savez, le palmarès...
01:21:24Vous savez, les films qui sont choisis,
01:21:26c'est déjà un certain type de cinéma.
01:21:28Mais qui est très bien, d'ailleurs.
01:21:30Mais ce n'est qu'un type de cinéma.
01:21:32Vous verrez jamais...
01:21:33Là, il y a un film qui vient de sortir
01:21:35avec Vincent Lindon.
01:21:36Vincent Lindon avec son fils qui tourne mal.
01:21:38Et il est d'extrême-droite.
01:21:40Et pas d'extrême-gauche.
01:21:42Je me disais que Bachnor était au Festival de Cannes.
01:21:44Oui, oui, bien sûr.
01:21:46Vous avez raison.
01:21:48Mais c'est évidemment que c'est...
01:21:50C'est bon, sans polémique.
01:21:52Et son fils, il est...
01:21:53C'est comme ça, c'est la vie.
01:21:55Philippe Lameau, c'est ce soir.
01:21:57Philippe Lameau reçoit Caroline Delage
01:21:59qu'on voit tous les jours dans le JT de C8
01:22:01et qui est également productrice de l'émission Au Tableau
01:22:03qui fait sa rentrée le 5 février sur Canal+.
01:22:05Kids.
01:22:06Les autres invités sont Jacques Weber,
01:22:08la comédienne Sarah Stern
01:22:10et le violoniste Grégoire Gatlinski.
01:22:14À la base, c'était une émission politique.
01:22:16Mais très vite, on a ouvert le casting
01:22:18à d'autres sortes de personnalités.
01:22:19Parce que ça marche avec toutes les personnalités.
01:22:21Bien sûr.
01:22:22C'est cette question de casser un peu
01:22:24la communication verrouillée.
01:22:26Il y a des pays...
01:22:27J'ai le bonheur d'exporter cette émission.
01:22:30Elle existe dans 12 pays aujourd'hui.
01:22:32Et il y a des pays qui font le choix
01:22:34de ne faire que des politiques.
01:22:36En Allemagne, en ce moment,
01:22:37les candidats à la chancellerie sont passés Au Tableau
01:22:39parce qu'il y a un rendez-vous électoral.
01:22:41Et puis il y a des pays qui ne font pas du tout de politique.
01:22:43Ça dépend des choix.
01:22:44Donc ça fonctionne un peu...
01:22:46Est-ce que les enfants que vous avez sélectionnés,
01:22:48qui sont venus plusieurs,
01:22:49ont eu à partir de ça la vocation d'être journalistes ?
01:22:52Êtes-vous sûres ?
01:22:53Oui, certains.
01:22:54J'en ai même pris, après, plus grand en stage.
01:22:56Ils m'ont suivie ici, d'ailleurs, à C8
01:22:59ou dans ma société de production.
01:23:01Et certains, oui, ont envie de devenir journalistes.
01:23:08Philippe Pellabro, ce soir, 23h.
01:23:09Je salue Marrakech qui nous écoute
01:23:11et notamment un réalisateur célèbre
01:23:13et que je ne citerai pas,
01:23:15mais qui est un ami proche depuis de nombreuses années,
01:23:18comment dire, réalisateur de télévision,
01:23:21et qui m'a annoncé, parce qu'il a fait l'IDEC,
01:23:23il m'avait annoncé il y a 40 ans
01:23:25ce qui se passait déjà dans le cinéma français.
01:23:27Il y a 40 ans.
01:23:28Parce qu'il était à l'IDEC avec des réalisateurs
01:23:30qui sont devenus des gens très connus.
01:23:32Et il m'a dit une chose qui est vraie.
01:23:34La fémis.
01:23:35Oui, mais non, c'était l'IDEC à l'époque.
01:23:37Aujourd'hui, c'est la fémis.
01:23:38Pour les jeunes générations, je traduis.
01:23:40Je termine juste, parce qu'on est très en terre.
01:23:42Et il me dit, c'est surtout que certains êtres,
01:23:44dits pervers, se sont emparés du dispositif du cinéma,
01:23:48de la mise en scène,
01:23:49pour assouvir leur pulsion coupable.
01:23:51La mise en scène du corps et de l'esprit de l'autre
01:23:53valorise tous les niveaux de fantasme.
01:23:55Et déjà, il me disait qu'à l'époque,
01:23:57dans les cours, certains faisaient du cinéma.
01:23:59Ce n'était qu'au fond qu'un prétexte
01:24:01pour avoir ce rapport avec les femmes.
01:24:05Ça s'écriait partout, mais c'est un milieu
01:24:07qui célébrait aussi la libération.
01:24:09Et je le salue parce qu'il sait que je l'aime beaucoup.
01:24:12C'est terminé. Cette émission est terminée.
01:24:14Je vous propose de remercier
01:24:16ceux qui étaient avec nous.
01:24:18Thibaut Palfroy qui était à l'arrêt d'action.
01:24:19Hugo Trindade qui était à la vision.
01:24:21Merci à Amanda qui était au son.
01:24:22Merci à Marine Lenson, à Liam Geek.
01:24:24Je rappelle Driss Ghali, l'identité d'abord.
01:24:26Merci M. Ghali.
01:24:28Je remercie Richard Millet qui vient régulièrement nous voir.
01:24:30Et je rappelle son journal,
01:24:322011-2019, tome 5.
01:24:34C'est chez Les Provinciales.
01:24:36Merci à tous. Jean-Marc Morandini, rendez-vous ce soir.

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