Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:07Quand te reverrai-je, pays merveilleux,
00:00:12Où ceux qui s'aiment vivent au tas d'eux ?
00:00:18Quand te reverrai-je, pays merveilleux...
00:00:24Quand te reverrai-je, pays merveilleux,
00:00:26J'étais à deux doigts de conclure et tu as tout foutu en l'air.
00:00:30On sait jamais sur un malentendu, ça peut marcher.
00:00:34Que reste-t-il d'un acteur sinon ses phrases cultes
00:00:38quand elles deviennent des dialogues des cours d'école ?
00:00:41Michel Blanc est mort, il avait 72 ans.
00:00:44Il est mort cette nuit à Paris, à l'hôpital Saint-Antoine.
00:00:48Il est peu de dire que Blanc appartient à nos souvenirs.
00:00:51Jean-Claude Duss, premier garçon de la Troupe du Splendide
00:00:54a quitté ses copains.
00:00:56Il y a 40 ans, Tenue de soirée, ou M. Hir,
00:00:59ont abordé un tournant pour un comédien
00:01:02qui refusait de n'être qu'une caricature.
00:01:06Michel Blanc est un immense comédien.
00:01:08Je le trouve très beau.
00:01:09Chambre à part, Les Petites Victoires, Docteur, Merci la Vie.
00:01:13J'imagine la tristesse ce matin de Junio, Clavier, L'Ermite,
00:01:19Chazelle, Lavanant, Moineau, Balasco,
00:01:22tous de la Troupe du Splendide.
00:01:25Et c'est vrai que désormais, on ne pourra jamais plus
00:01:28voir Les Bronzés ou un film des Splendides
00:01:31sans penser à Michel Blanc et sans le voir différemment.
00:01:36Il est 9 heures.
00:01:37On va évidemment parler beaucoup de cette mort qui nous attrise
00:01:42parce qu'à chaque fois, on dit souvent les mêmes choses.
00:01:45C'est une part de notre vie qu'incarnent ces comédiens
00:01:49et qui sont présents dans la mémoire collective.
00:01:52Marine Sabourin leur appelle des titres.
00:02:06Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:07L'armée israélienne a mené sept nuits de nouveaux raids aériens
00:02:10dans le sud de Beyrouth.
00:02:11Ça a l'affirme qu'elle continuera à infliger des coups sévères
00:02:15au Hezbollah.
00:02:15De son côté, Joe Biden a réagi sur la situation
00:02:18au Moyen-Orient.
00:02:18On l'écoute.
00:02:20Je ne crois pas qu'il va y avoir une guerre totale.
00:02:22Je pense que nous pouvons l'éviter.
00:02:24Mais il y a encore beaucoup à faire.
00:02:25Beaucoup à faire.
00:02:27Pour réduire la dette, Michel Barnier veut réduire
00:02:30les dépenses publiques parmi les mesures évoquées,
00:02:32fusionner les services publics, ne pas remplacer
00:02:35tous les fonctionnaires ou encore la mise en place
00:02:37d'une allocation sociale unique.
00:02:40Et puis ce chiffre particulièrement préoccupant.
00:02:42Trois enfants par classe sont victimes d'inceste
00:02:45chaque année en France.
00:02:46C'est ce que révèle la Civis.
00:02:48La commission indépendante doit annoncer aujourd'hui
00:02:5082 préconisations pour mieux protéger les enfants.
00:02:54C'est à vous Pascal pour l'heure d'épreuve.
00:02:56Je suis avec Sabrina Medjaber ce matin,
00:02:59avec Georges Fenech, avec André Valigny,
00:03:01avec Joseph Macé-Scaron et avec Julien Pichnet,
00:03:05que vous pouvez entendre régulièrement
00:03:06sur l'antenne d'Europe 1.
00:03:08Merci Julien.
00:03:08Quand je dis que vous êtes un connaisseur du cinéma français
00:03:11des années 60, 70, 80 et 90, je pense que je devrais dire
00:03:14que vous êtes le meilleur connaisseur,
00:03:16que je connaisse en tout cas, de ce cinéma.
00:03:19Et c'est pour ça que je vous ai demandé de venir ce matin.
00:03:21Regardez cet extrait, parce qu'évidemment,
00:03:23il ne faut pas résumer Michel Blanc à Jean-Claude Duss.
00:03:28Bien sûr, mais Jean-Claude Duss aura marqué les Français.
00:03:32Il y a cette scène qu'on a vue 10 000 fois,
00:03:35qu'on va voir à l'instant.
00:03:36C'est Michel Blanc qui sort de l'eau
00:03:39lors des Bronzés, dans le film des Bronzés,
00:03:42et qui parle à Dominique Lavanan et à Marianne Chazelle.
00:03:50Alors, on ennuie les dames?
00:03:52Allez!
00:03:53Arrêtez! Arrêtez!
00:03:54Arrêtez de partir!
00:03:55Allez! Allez!
00:03:58Regarde! Il a oublié son slip!
00:04:01Wow!
00:04:02Pour se redonner, pour vous repasser,
00:04:06passez la balle!
00:04:08C'est dégueulasse!
00:04:11Salut les filles.
00:04:13Vous vous permettez, gentes dames.
00:04:17Moi, je m'en fous. J'ai tout mon temps.
00:04:19En plus, elle est vache des preuves.
00:04:22Allez! Rendez-le-moi. C'est plus drôle maintenant.
00:04:25Non, non. Viens le chercher.
00:04:27Vous êtes vache, hein?
00:04:28Viens le chercher.
00:04:37Tu vas attraper le poids.
00:04:40Oh! Voilà.
00:04:44Là, retire.
00:04:56On ne va vraiment pas avoir le même sens de l'humour.
00:05:01Louis Srego, Michèle Creton, qui était une vedette,
00:05:05et qu'on essaye d'ailleurs de joindre,
00:05:07Dominique Lavanan et Marianne Chazelle.
00:05:10Et ce film date, je viens de...
00:05:12En 1978. Il est sorti en novembre 1978.
00:05:14Ça a été un immense succès.
00:05:16C'est l'adaptation cinéma, évidemment,
00:05:18de la pièce qu'ils avaient jouée aux Splendides
00:05:20pendant des années.
00:05:22Amour, coquillage et crustacés.
00:05:24Mais ce qui est étonnant, c'est que là,
00:05:26on est donc en 1978.
00:05:28Michel Blanc a déjà quelques années de cinéma au compteur.
00:05:30Et il n'avait pas encore trouvé vraiment son personnage.
00:05:32Il n'avait eu que des petits rôles.
00:05:34Mais beaucoup de petits rôles.
00:05:36On l'avait vu chez Lautner, chez Polanski, chez Chabrol.
00:05:38Mais il n'avait pas encore posé les jalons
00:05:40un petit peu pénible, un petit peu maladroit.
00:05:42Mais attachant, on va dire.
00:05:44Qui fera son succès à partir de 1978
00:05:46jusqu'à 1984.
00:05:48Marche à l'ombre, vous l'avez dit, Pascal.
00:05:50On retient, il n'y a pas que ça dans la carrière de Michel Blanc.
00:05:52Il n'y a pas que cette période Jean-Claude Dusse.
00:05:54Mais ça a marqué les Français.
00:05:56Parce que dans l'histoire du cinéma français,
00:05:58c'est la première fois.
00:06:00On avait vu plusieurs types d'humour.
00:06:02Burlesque ou non.
00:06:04Pierre Richard de Funès était passé par là.
00:06:06Et j'en passe d'autres.
00:06:08Il a réussi à nous faire rire et à s'imposer.
00:06:10Je regardais sa filmographie.
00:06:12Son premier film, c'est en 1974.
00:06:14Il y a 50 ans.
00:06:16Ça s'appelait Les filles de Malmort.
00:06:18Et vous avez cité Bertrand Tavernier.
00:06:20On pourrait citer également
00:06:22Claude Miller
00:06:24ou Roman Polanski.
00:06:26Parce que lui et d'autres, d'ailleurs,
00:06:28étaient toujours dans des seconds rôles.
00:06:30Par exemple, l'autre jour, j'ai vu
00:06:32Monsieur Klein et Gérard Jugnot
00:06:34jouer un tout petit rôle.
00:06:36Avant de devenir le splendide.
00:06:38Avant d'être les stars qu'ils seront.
00:06:40Ils sont dans le cinéma français.
00:06:42Dans les 3e, 4e, 5e rôles.
00:06:44Parfois, c'est des apparitions.
00:06:46Et c'est le cas avec les films qu'on vient de citer.
00:06:48Les Bronzés, ils ne sont pas encore des vedettes.
00:06:50Quand le film sort en novembre 1978,
00:06:52ils sont connus un tout petit peu du grand public.
00:06:54Mais c'est vraiment avec ce film qu'ils explosent.
00:06:56Aujourd'hui, tout le monde connaît par cœur
00:06:58Les Bronzés, qui est passé plus de 15 fois à la télévision.
00:07:00Et c'est l'un des derniers films, Pascal,
00:07:02à avoir fait plus de 10 millions de téléspectateurs,
00:07:04à avoir fait plus d'annonces à la télévision.
00:07:06Les Bronzés, c'était en 2008.
00:07:08Quelle version des Bronzés ?
00:07:10Le premier.
00:07:12Et Les Bronzés 3 a été un succès au cinéma exceptionnel.
00:07:14Bien plus fort que Les Bronzés au soleil
00:07:16et Les Bronzés font du ski,
00:07:18puisqu'on a dépassé la barre des 8-9 millions.
00:07:20Alors que les 2 premiers ont fait 2-3 millions à l'époque,
00:07:22en 1978 et 1979.
00:07:24Mais je ne suis pas sûr qu'il sera rediffusé autant à la télévision.
00:07:26C'est vrai qu'on préfère retenir peut-être
00:07:28les 2 premières versions.
00:07:30On va voir évidemment beaucoup d'images,
00:07:32beaucoup de séquences.
00:07:34Je crois que Marine Lanson
00:07:36va nous proposer des images
00:07:38de la photo qui avait été faite
00:07:40pour Paris Match
00:07:42l'année dernière, puisque c'était
00:07:44les 50 ans du
00:07:46Splendide. Et effectivement,
00:07:48vous reconnaissez Junio,
00:07:50Bruno Moineau, Thierry Lhermitte,
00:07:52Michel Blanc, Christian Clavier,
00:07:54Josiane Balasco et Marianne Chazelle.
00:07:56Et cette photo, évidemment, aujourd'hui,
00:07:58elle prend un sens différent.
00:08:00Donc il y a la première époque
00:08:02de Blanc et puis il y a un tournant
00:08:04parce qu'il n'a pas envie
00:08:06d'être réduit à une caricature.
00:08:08Et ce tournant, c'est peut-être
00:08:10tenue de soirée
00:08:12qu'il va lui proposer,
00:08:14qu'il va lui apporter
00:08:16en 1986.
00:08:18Parce qu'avant,
00:08:20il a fait Marche à l'ombre, qui est un immense succès
00:08:22avec Gérard Lanvin,
00:08:24mais qui est un peu
00:08:26dans son registre encore.
00:08:28Et puis, il y a tenue de soirée
00:08:30qu'un film, je trouve formidable.
00:08:32Les trois premiers quart d'heure de tenue de soirée sont époustouflants.
00:08:34Gérard Depardieu,
00:08:36Miu Miu, il y a un dialogue
00:08:38de Blié qui est
00:08:40le grand Blié de cette période-là.
00:08:42Il y a la musique de Serge Gainsbourg
00:08:44avec la scène d'ouverture dans cette salle.
00:08:46Il y a Jean-Pierre Mariel et Catherine
00:08:48Sihol qui rentrent
00:08:50un soir d'une soirée
00:08:52et qui vont braquer ceux qui sont
00:08:54en train de les braquer. Il y a un dialogue époustouflant.
00:08:56On peut la revoir.
00:08:58Je le dis à Marine
00:09:00où Mariel
00:09:02parle à Gérard Depardieu.
00:09:04On ne peut pas tout répéter.
00:09:06On ne peut pas tout répéter.
00:09:08Ça m'est souvent arrivé de répéter cette scène auprès
00:09:10de certains amis, mais je ne vais pas le faire là.
00:09:12Il est un peu tôt.
00:09:14Mais voyons cette scène de tenue de soirée.
00:09:16Une scène de tenue de soirée
00:09:18parce qu'elle a changé la carrière
00:09:20de Blanc.
00:09:22Pour un mec qui a du pif, tu pourrais commencer par éviter
00:09:24les proprios, surtout quand ils sont armés.
00:09:26C'est de ta faute que tu n'as qu'à pas me troubler.
00:09:28Comment ça, c'est de ma faute ? Il est beau, lui.
00:09:30Parfaitement, tu me troubles, alors moi je fais des conneries.
00:09:32Comment ça, je te trouble ?
00:09:34Ta présence me trouble, ton odeur me trouble.
00:09:36Te sentir derrière moi
00:09:38dans l'obscurité, ça me fait perdre mes moyens.
00:09:40Quand tu es devant, c'est encore pire.
00:09:48Tu le trouves pas un peu bizarre, toi, ce mec ?
00:09:50À quel point de vue ?
00:09:52T'as pas l'impression
00:09:54qu'il aura derrière la tête comme une idée de m'enculer ?
00:09:56C'est pas exclu.
00:09:58C'est tout ce que tu trouves à dire.
00:10:02Quel effet ça te fait d'être une proie ?
00:10:08Ça t'ennuierait pas de retirer ta main de ma braguette,
00:10:10s'il te plaît, quand je mange ? Pourquoi ?
00:10:12Parce que ça me gêne.
00:10:14La première fois, ça gêne toujours. Faut savoir patienter pour y prendre du plaisir.
00:10:16Je t'ai dit, enlève ta main de ma braguette !
00:10:18Oh, bah dis donc, il est pas aimable !
00:10:20Je suis très aimable, mais je suis pas pédé !
00:10:22Nuance !
00:10:24Mais personne t'a jamais demandé d'être pédé !
00:10:26Quelqu'un lui a demandé d'être pédé ?
00:10:28Non, je crois pas.
00:10:30C'est bien de voir ces extraits.
00:10:32Peut-être y a-t-il des jeunes gens qui ont 15 ans, 20 ans.
00:10:34Moi, j'avais 20 ans,
00:10:36lors de Tunis de soirée.
00:10:38Cette liberté de ton,
00:10:40cette intelligence, ce second degré,
00:10:42cette drôlerie,
00:10:44on ne pourrait plus faire ça aujourd'hui.
00:10:46Bertrand Blier est un génie.
00:10:48Ce qu'il a fait, les films qu'il a fait, c'est extraordinaire.
00:10:50Et cette scène-là,
00:10:52elle résume une époque
00:10:54de très grande créativité,
00:10:56de très grande liberté,
00:10:58de très grande intelligence.
00:11:00Et puis une qualité de jeu.
00:11:02Mais c'est un film qui secoue, vous avez raison, Pascal.
00:11:04Mais ce qui est étonnant, et je pense à ça en voyant cet extrait,
00:11:06c'est le risque, finalement, qu'a pris Michel Blanc.
00:11:08Y a beaucoup d'acteurs comiques
00:11:10qui n'ont pas osé franchir le pas
00:11:12et aller vers d'autres registres.
00:11:14De Funès s'est posé la question toute sa vie.
00:11:16Est-ce qu'il avait trop peur de ne plus faire rire
00:11:18ou de ne pas faire rire et d'être dans le registre dramatique ?
00:11:20Y en a qui l'ont fait très bien.
00:11:22Bourville l'a fait très régulièrement dans sa carrière.
00:11:24Mais Michel Blanc l'a fait assez tôt,
00:11:26à une époque où, en 84, 85, 86,
00:11:28sa notoriété était peut-être à son maximum,
00:11:30sa popularité aussi.
00:11:32Et il a osé franchir ce pas pour aller dans un registre différent.
00:11:34Là, il est encore un petit peu Jean-Claude Duss
00:11:36dans Tenue de soirée, mais il est déjà aussi
00:11:38dans autre chose, et ça va se confirmer
00:11:40après avec des films comme Monsieur Hire,
00:11:42même sa deuxième réalisation, Grosse fatigue, en 1994.
00:11:44Il est 9h10, vous êtes sur Europe 1,
00:11:46vous êtes sur CNews, on est avec Julien Pichenay,
00:11:48qui est un spécialiste
00:11:50hors normes du cinéma français.
00:11:52Moins que vous, Pascal.
00:11:54D'ailleurs, vous avez fait pour Europe 1
00:11:56des podcasts sur Delon
00:11:58et sur Brigitte Bardot, qui sont toujours disponibles.
00:12:00Julien ?
00:12:02Peut-être devoir en faire un sur Michel Blanc.
00:12:04Peut-être, effectivement, parce que sa filmographie,
00:12:06elle est, quand je dis impressionnante,
00:12:08je suis en dessous de la vérité.
00:12:10J'avais vu un très joli film de Tristan Seguela
00:12:12ces dernières années,
00:12:14qui s'appelait Docteur,
00:12:16en 2019,
00:12:18où il joue le docteur Serge Mamou.
00:12:20C'est un film formidable.
00:12:22Une comédie qui se passe de nuit dans Paris.
00:12:24Exactement, de Tristan Seguela.
00:12:26Il est tellement juste, comme toujours.
00:12:28D'ailleurs, il a fait Les touches 4, également,
00:12:30où il joue Jean-Yves.
00:12:32Je vous propose de voir Monsieur Hire,
00:12:34parce que Monsieur Hire, aussi, de Patrice Lecomte,
00:12:36qui est une adaptation de Simon,
00:12:38sans doute, qui est un film sombre.
00:12:40Il y avait une première version...
00:12:42Du vivier, avec Michel Simon.
00:12:44Exactement.
00:12:46Et qui est tout à fait étonnant,
00:12:48la version du vivier avec Michel Simon,
00:12:50qui est tout à fait étonnant.
00:12:52Et celle-là, qui doit dater des années 80.
00:12:5488.
00:12:56Juste après Tenue de soirée.
00:12:58Voyons cet extrait.
00:13:00On la retrouvait dans le terrain vague.
00:13:02Et vos voisins se sont fait une joie de me dire que c'était la vôtre.
00:13:04Effectivement, j'ai à peu près la même.
00:13:06Elle est neuve, non ?
00:13:08Je l'ai depuis six mois,
00:13:10mais je la mets très peu.
00:13:12Elle fait triste.
00:13:14Vous avez un mot,
00:13:16glissé sous le paillasson.
00:13:28Vous ne pouvez pas savoir
00:13:30combien je regrette ce qui s'est passé l'autre jour.
00:13:32Peut-être que je n'aurais pas dû
00:13:34venir vous voir,
00:13:36si on avait tellement envie.
00:13:38Voulez-vous déjeuner avec moi dimanche ?
00:13:40Acceptez, s'il vous plaît,
00:13:42que l'on puisse se retrouver,
00:13:44calmement, tous les deux.
00:13:46Alice.
00:13:48On va appeler...
00:13:50C'est très fort, M. Hier.
00:13:52M. Hier, c'est aussi lui.
00:13:54C'est-à-dire,
00:13:56quelqu'un qui est jugé par ce qu'on trouve,
00:13:58parce qu'on ne le comprend pas,
00:14:00par son comportement étrange,
00:14:02parce qu'il est aussi en dehors,
00:14:04c'est aussi Michel Blanc.
00:14:06Un de ses derniers films,
00:14:08c'est Mariline et son juge,
00:14:10avec Louane.
00:14:12Il est sorti il y a un an.
00:14:14Il était venu nous voir,
00:14:16Michel Blanc, le 9 octobre.
00:14:18Il y a presque un an sur Europe 1.
00:14:20Il y a un autre film en chantier
00:14:22qui va peut-être sortir bientôt.
00:14:24A ce jour, c'est son dernier film,
00:14:26Mariline et son juge,
00:14:28sorti en octobre 2023.
00:14:30L'information était connue depuis cette nuit.
00:14:32Elle a été notamment
00:14:34avec Gérard Louvain,
00:14:36cette nuit.
00:14:38Cette information,
00:14:40elle n'a pas été donnée.
00:14:42Il y a toujours une forme de respect
00:14:44pour la famille, pour les amis.
00:14:46Les journalistes hésitent toujours
00:14:48à donner une information comme cela.
00:14:50On ne sait pas précisément
00:14:52les conditions de sa mort,
00:14:54sinon qu'il est décédé
00:14:56à l'hôpital Saint-Antoine.
00:14:58Gérard Juniau, qui, sur Instagram,
00:15:00a posté une vidéo
00:15:02il y a quelques minutes.
00:15:04Je vous propose de la découvrir.
00:15:06Putain, Michel,
00:15:08qu'est-ce que tu nous as fait ?
00:15:10C'est donc les simples mots
00:15:12de Gérard Juniau.
00:15:14On le disait, évidemment,
00:15:16la troupe du Splendide
00:15:18est endeuillée.
00:15:20C'est vrai qu'Anémone
00:15:22était dans cette troupe.
00:15:24Elle était décédée,
00:15:26mais elle n'était pas aussi présente
00:15:28dans les films.
00:15:30D'ailleurs, elle est dans
00:15:32Le Père Noël est une ordure.
00:15:34Elle n'est pas dans Les Bronzés,
00:15:36me semble-t-il.
00:15:38Elle apparaît dans des films
00:15:40apparentés à la troupe du Splendide.
00:15:42Un film formidable de l'autérier.
00:15:44Avec Christian Clavier,
00:15:46c'est un film absolument formidable.
00:15:48Elle n'est pas pleinement apparentée
00:15:50à la troupe du Splendide,
00:15:52mais ça doit être une peine terrible
00:15:54pour l'ermite Clavier et les autres.
00:15:56C'est pas une troupe qui s'est rencontrée
00:15:58sur les planches au moment du Splendide.
00:16:00Ils se connaissaient depuis les années 60.
00:16:02Il y a la légende qu'on connaît.
00:16:04Ils sont au lycée Pasteur de Neuilly,
00:16:06pas de Paris.
00:16:08Ils sont dans la même classe.
00:16:10Il y a Juniau, l'ermite et...
00:16:12Clavier, l'ermite, Juniau, Blanc.
00:16:14Ils sont ensemble.
00:16:16Ils vont monter...
00:16:18C'est pas une légende.
00:16:20Quand je dis la légende, le mythe.
00:16:22C'est pas une légende.
00:16:24Ils vont être pilotés, si j'ose dire,
00:16:26par Tilla Shilton,
00:16:28qui était une professeure
00:16:30et qui jouait Tati Daniel,
00:16:32qui est une figure
00:16:34évidemment connue du cinéma et du théâtre.
00:16:36Alors, qu'est-ce que nous avons
00:16:38comme extrait ?
00:16:40Comme cette information est tombée
00:16:42il y a un quart d'heure avant notre émission,
00:16:44Marine Lanson va me piloter,
00:16:46si j'ose dire, et me dire les extraits
00:16:48que nous recevons au fur et à mesure
00:16:50de l'émission.
00:16:52C'est un immense succès.
00:16:54Il y avait eu deux films dans ces années-là
00:16:56qui avaient marqué le cinéma français.
00:16:58Il y avait Les Spécialistes,
00:17:00avec Bernard Giraudeau
00:17:02et Gérard Lanvin.
00:17:04Et puis De Lecomte, je crois, Les Spécialistes.
00:17:06Et Marche à l'ombre, c'est de...
00:17:081984, ça sort en octobre 1984.
00:17:10Je dis ça de mémoire, mais il semble que c'est ça.
00:17:12Et qui a été un grand succès
00:17:14où à un moment, il y a une scène, je sais pas si c'est là
00:17:16qu'on voit, où Michel Blandi,
00:17:18j'ai les dents qui poussent...
00:17:20Et il y a Gérard Lanvin qui lui dit
00:17:22je crois que ça va être compliqué, je crois que ça va être un peu long.
00:17:24Il réalise surtout Marche à l'ombre.
00:17:26C'est sa première réalisation, vous avez raison.
00:17:28Et donc c'est un film qui a 40 ans, ça.
00:17:30Exactement, pile.
00:17:34C'est toi François ?
00:17:36Ça va pas ?
00:17:38Je suis très très froid.
00:17:40Ça va s'arranger.
00:17:42T'as fermé la porte ?
00:17:44Est-ce que j'ai été attaqué par des renards tout à l'heure ?
00:17:46C'est normal, c'est la saison.
00:17:48Réveille-toi si tu veux, parce que le temps est grave.
00:17:50Il en a pour un moment.
00:17:52T'es sûr ?
00:17:54J'ai du mal à parler parce que j'ai les dents qui poussent.
00:17:56Si t'as besoin de quelque chose, tu m'appelles.
00:18:00Bon, essaie de dormir un peu.
00:18:02Non, j'ai peur qu'il neige.
00:18:04Si il neige, je te réveillerai.
00:18:06Tu promets ?
00:18:08Homer, tu restes là.
00:18:12Si ils reviennent, j'ai des comprimés
00:18:14contre les renards dans mon sac.
00:18:16T'inquiète pas.
00:18:18Ils me connaissent, les renards.
00:18:20Ils gardent l'oeil pour la prochaine fois.
00:18:24T'es fâché ?
00:18:26Non, un petit peu.
00:18:28Ça va.
00:18:34J'ai pas revu le film depuis très longtemps,
00:18:36mais je crois qu'il est dans cet état-là
00:18:38parce qu'il a fumé un pétard, c'est ça ?
00:18:40Effectivement, il a tiré un petit peu trop
00:18:42sur une grosse cigarette dans un squat.
00:18:44C'est étonnant parce qu'il reprend les codes
00:18:46qui ne sont pas forcément attribués
00:18:48à la comédie.
00:18:50Ça fait penser un peu à ce chef-d'oeuvre
00:18:52américain de 1969,
00:18:54avec John Voight et Justin Hoffman,
00:18:56deux paumés qui errent dans une grande ville
00:18:58et qui essayent de s'en sortir tant bien que mal.
00:19:00On n'avait jamais vraiment fait de comédie
00:19:02sur ce thème-là.
00:19:04Là aussi, il y a tout le talent de Michel Blanc
00:19:06dans la réalisation de ce film,
00:19:08de nous faire rire.
00:19:10C'est un film très tendre et très drôle
00:19:12comme celui de 1984, celui des squats
00:19:14et des sangras.
00:19:16En cela aussi, le film est très atypique.
00:19:18C'est vrai que vous avez dit que c'est un film tendre
00:19:20et c'est ce mélange de comédie
00:19:22mais aussi de cette scène qu'on vient de voir
00:19:24où l'envin est formidable.
00:19:26D'ailleurs, dans cette scène,
00:19:28il est jeune acteur
00:19:30et c'est un couple qui avait marqué
00:19:32le cinéma français.
00:19:34On est avec Norbert Saada, que vous connaissez,
00:19:36qui intervient régulièrement sur notre antenne,
00:19:38qui est le producteur que vous connaissez
00:19:40et que nous aimons tendrement.
00:19:42Cher Norbert, vous m'avez envoyé
00:19:44un texto il y a quelques instants
00:19:46parce que vous avez déjeuné avec Michel Blanc
00:19:48vendredi dernier.
00:19:50Par hasard de la vie,
00:19:52on s'est retrouvés côte à côte
00:19:54chez Lippe.
00:19:56Je déjeunais justement avec Caroline Mangès
00:19:58de Paris Match.
00:20:00Elle l'a félicité pour le reportage.
00:20:02Je ne l'avais pas vu depuis des années.
00:20:04Je lui avais proposé un projet il y a six mois,
00:20:06huit mois, mais je ne lui avais pas parlé.
00:20:08Je lui avais parlé très longuement de sa carrière,
00:20:10de sa vie, de tout ce qu'il faisait,
00:20:12de plein de choses.
00:20:14Et vraiment,
00:20:16je n'en reviens pas parce qu'il avait l'air
00:20:18en pleine forme. D'ailleurs, on avait parlé
00:20:20de son quartier.
00:20:22Il habitait maintenant rue Thurayne
00:20:24et il me dit que j'ai préféré habiter à Saint-Germain.
00:20:26Et on a parlé
00:20:28de plein de choses.
00:20:30Il déjeunait avec son meilleur ami qui est arrivé du Canada
00:20:32et il m'a présenté.
00:20:34Et je ne sais pas,
00:20:36je ne me paraissais pas malade, rien.
00:20:38Je ne comprends pas du tout, franchement.
00:20:40Alors, on ne sait pas, j'ai dit,
00:20:42les circonstances de son décès.
00:20:44Donc je n'en dirai pas davantage
00:20:46puisqu'il faut évidemment
00:20:48vérifier tout ce qu'on a pu entendre
00:20:50ces dernières heures. Mais je vous confirme
00:20:52qu'il n'était pas malade. A priori,
00:20:54c'est quelque chose
00:20:56de soudain.
00:20:58Moi qui suis intime
00:21:00de l'envin, de clavier et compagnie,
00:21:02j'étais moins proche de Blanc,
00:21:04parce qu'on se connaissait très très bien.
00:21:06Mais franchement, on a eu un déjeuner
00:21:08tellement sympathique parce qu'il était
00:21:10très lucide sur sa carrière,
00:21:12ce qu'il avait fait de bien, pas bien, ce qu'il aimait,
00:21:14ce qu'il n'aimait pas. On a parlé très longuement
00:21:16du film qu'il a fait avec Louane l'année dernière
00:21:18que j'avais vu au Festival d'Aix-les-Bains.
00:21:20Il m'a dit qu'il était étonné
00:21:22par la qualité de cette actrice
00:21:24avec qui il a tourné.
00:21:26Et puis, il m'a dit,
00:21:28je me suis arrêté longtemps et puis j'avais trop fait.
00:21:30Et puis j'ai un film à faire là.
00:21:32Ça traîne sur la vie de...
00:21:34Je ne me rappelle plus qui d'ailleurs.
00:21:36Quelqu'un de l'histoire de France
00:21:38qui n'arrivait pas à se monter.
00:21:40Alors là,
00:21:42les bras me sont tombés, franchement.
00:21:44Je ne sais pas quoi vous dire.
00:21:46Je suis tellement surpris.
00:21:48Je croyais que c'était un gag ce matin
00:21:50quand on m'a dit que Michel Blanc était mort.
00:21:52C'est un gag.
00:21:54Je vais vous dire une chose. Moi qui ai fait
00:21:56beaucoup de films avec beaucoup de gens importants,
00:21:58les gens ne se rendent pas compte en France.
00:22:00C'est l'histoire du cinéma français
00:22:02parce que c'est un personnage rare.
00:22:04Il a fait des films qui ont marqué le public.
00:22:06D'ailleurs, je lui ai raconté
00:22:08que quand il avait fait
00:22:10Le Père Noël est une ordure.
00:22:12À l'époque, je préparais un film avec Michel Audiard.
00:22:14Et Audiard m'a dit, le sport dit, ils sont formidables.
00:22:16Ils ont un humour décalé qui n'est pas le mien.
00:22:18Mais surtout, ils sont très très forts.
00:22:20C'est les premiers qui font tellement rire
00:22:22sans jamais m'avoir fait les poches.
00:22:24Michel Audiard, voilà.
00:22:26Et je trouve ça formidable
00:22:28parce que c'est vrai
00:22:30que
00:22:32Le Splendide, il a sorti,
00:22:34il avait une qualité,
00:22:36c'est qu'il a été un souffle nouveau dans le cinéma français.
00:22:38D'ailleurs, je me disais à la table une chose,
00:22:40il n'avait pas bien réalisé dans l'appareil longuement.
00:22:42Je lui ai dit, écoute, il y a eu plusieurs vagues,
00:22:44il y a eu la Nouvelle Vague, on va pas parler de tout ça
00:22:46parce qu'on était d'accord tous les deux sur le côté néfaste,
00:22:48un certain côté néfaste de la Nouvelle Vague.
00:22:50Mais La Bande du Splendide,
00:22:52ça a été une époque du cinéma français
00:22:54et ça a été un vrai, vrai
00:22:56un vrai passage
00:22:58dans l'histoire de la comédie française.
00:23:00C'est sûr et c'était d'ailleurs
00:23:02très moderne. Merci beaucoup Norbert,
00:23:04merci vraiment beaucoup d'être intervenu.
00:23:06Et dans la phrase
00:23:08de Michel Audiard,
00:23:10ils ne m'ont pas fait les poches, ce qu'il veut dire
00:23:12c'est qu'ils ne m'ont pas pillé.
00:23:14C'est-à-dire qu'ils ont inventé un humour
00:23:16à eux qui n'était pas
00:23:18référencé à
00:23:20la façon de parler d'Audiard
00:23:22ou à faire du Audiard.
00:23:24C'est ça évidemment qui était tout à fait
00:23:26moderne, disons-le, parce que
00:23:28quand les Bronzés sortent,
00:23:30la grande vedette encore c'est Louis de Funès,
00:23:32la grande vedette du comique c'est Louis de Funès.
00:23:34Et il y a Pierre Richard.
00:23:36Rien à voir.
00:23:38Dans le cinéma français,
00:23:40ça ne ressemble à rien, c'est totalement
00:23:42inédit l'humour des Bronzés qui est un humour
00:23:44féroce, sarcastique, ironique.
00:23:46Ça viendrait plutôt peut-être du grand cinéma
00:23:48italien des années 60-70.
00:23:50C'est peut-être à la rigueur ça la filiation,
00:23:52c'est le film avec Alberto Sordi,
00:23:54Vittorio Gassman, où on peint...
00:23:56Et puis il y a quand même une lignée
00:23:58avec
00:24:00Coluche, Patrick Devers,
00:24:02Henri Guibet
00:24:04qui est au Café Théâtre,
00:24:06Miu Miu, bien sûr,
00:24:08toute cette troupe-là qui va
00:24:10naître à la fin des années 60-70.
00:24:12Coluche va être la figure de Proulx,
00:24:14bien sûr, mais il y a des
00:24:16parenthèses, des
00:24:18parentés plus exactement,
00:24:20entre eux, d'ailleurs, on les voit
00:24:22parfois dans des films, Inspecteur la Bavure,
00:24:24par exemple, Dominique Lavanant, elle est avec
00:24:26Coluche. Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine,
00:24:28seule réalisation de Coluche ?
00:24:30Pas un grand film ?
00:24:32Non, bien sûr, vous n'aurez pas
00:24:34l'Alsace, mais vous savez qu'on a
00:24:36à chaque fois,
00:24:38ça c'est le carillon d'Europa qui arrive à 9h20
00:24:40parce que c'est notre nouvelle sirène,
00:24:42mais lorsqu'on est avec
00:24:44Jacques Vendredi,
00:24:46notre indicatif,
00:24:48on m'appelle le chevalier blanc,
00:24:50c'est la chanson de Vous n'aurez pas l'Alsace.
00:24:52C'est un film de qui, Vous n'aurez pas
00:24:54l'Alsace ? C'est un film de Coluche, vous avez
00:24:56raison, bien sûr.
00:24:58Monsieur Thomas Hill,
00:25:00je vous annonce que vous avez perdu votre chroniqueur cinéma.
00:25:02Est-ce que vous pouvez me le rendre, s'il vous plaît ?
00:25:04Non, il est chez nous.
00:25:06Je vais vraiment devoir y aller.
00:25:08C'est vrai ? Je suis attendu.
00:25:10Alors qu'est-ce
00:25:12qu'on peut faire ?
00:25:14Il est excellent.
00:25:16Je sais qu'il est excellent, mais j'en ai besoin pour mon émission.
00:25:18C'est nous qui le rémunérons,
00:25:20Pascal.
00:25:22Si vous placez le terrain
00:25:24sur...
00:25:26Il y a beaucoup de tristesse, évidemment,
00:25:28parce que Michel Blanc était
00:25:30apprécié du grand public.
00:25:32Merci Thomas.
00:25:34Évidemment, vous allez consacrer une partie de votre émission
00:25:36à cela, même si
00:25:38c'est ça aussi qui est intéressant,
00:25:40il est finalement très peu présent
00:25:42dans les émissions ces
00:25:44dernières années. C'est quelqu'un qui a une forme de discrétion,
00:25:46qui travaille,
00:25:48qui fait ses films, mais
00:25:50sur la scène, je crois qu'il était venu l'année dernière
00:25:52sur Europe 1, mais...
00:25:54Il n'est pas demandeur.
00:25:56C'était un peu l'intello de la bande,
00:25:58très tourmenté, qui se posait beaucoup de questions
00:26:00sur... Quand il prend ce virage
00:26:02dans les années 80, qu'il veut aller vers un
00:26:04registre dramatique, il se remettait beaucoup en question.
00:26:06Il ne voulait pas surfer sur cette vague
00:26:08du succès et faire des
00:26:10Jean-Claudius éternellement.
00:26:12C'était quelqu'un qui, effectivement, se remettait beaucoup en question
00:26:14et qui n'avait pas forcément besoin
00:26:16d'être constamment sur les plateaux de télé ou à la radio
00:26:18et qui était très discret.
00:26:20Même si tous ont trouvé des chemins,
00:26:22par exemple, Junio a fait aussi
00:26:24des rôles dramatiques,
00:26:26Clavier a fait des rôles dramatiques,
00:26:28bien sûr, parce qu'il a fait Napoléon,
00:26:30des choses qui étaient en dehors de son
00:26:32registre d'origine,
00:26:34et puis
00:26:36Marianne Chazelle aussi,
00:26:38et Thierry Lhermitte, bien sûr.
00:26:40Je vous remercie, alors je vous rends à M. Hill.
00:26:42Je vous dis peut-être à tout à l'heure sur Europe 1.
00:26:44Mais sûrement à tout à l'heure sur Europe 1.
00:26:46Il est 11h. On marque une pause.
00:26:48Évidemment, toute notre émission
00:26:50a été chamboulée. On devait parler
00:26:52du Premier ministre.
00:26:54Puisqu'on parle
00:26:56d'ailleurs de cinéma,
00:26:58je cherchais
00:27:00une comparaison
00:27:02cinématographique
00:27:04de Michel Barnier.
00:27:06Je me disais
00:27:08à qui il ressemble. Et finalement,
00:27:10je crois que c'est Léon.
00:27:12C'est Léon le nettoyeur, le héros du film
00:27:14de Luc Besson, interprété par Jean Henault.
00:27:16Rappelez-vous, Léon arrive
00:27:18pour réparer les bêtises, pour ne pas dire
00:27:20les conneries, qui a fait la première équipe
00:27:22chargée d'éliminer je ne sais quelle personne.
00:27:24Et ce Léon n'a pas assez de mots,
00:27:26assez durs, pour fustiger, moquer,
00:27:28casser ceux qui l'obligent à faire
00:27:30le sale boulot, à nettoyer.
00:27:32Et plus les jours passent, et plus je me demande
00:27:34évidemment où va la France,
00:27:36parce que Michel Barnier annonce un nouveau racket fiscal.
00:27:38La droite semble d'accord.
00:27:40Barnier recadre Retailleau sur l'immigration,
00:27:42alors qu'une large majorité
00:27:44de Français souscrivent à la fermeté
00:27:46de Retailleau. Donc Léon le nettoyeur
00:27:48est un centriste
00:27:50dans ce qu'il y a de parfois plus détestable
00:27:52dans cette approche.
00:27:54Un en même temps nocif, soutenu
00:27:56par une ligne idéologique molle.
00:27:58La droite hausse les impôts,
00:28:00elle faiblit face à l'immigration. Voilà ce que j'ai
00:28:02retenu hier soir de l'intervention de
00:28:04Michel Barnier. Et voilà, vous l'avez compris,
00:28:06ce que j'avais prévu de vous dire à 9h,
00:28:08avant que
00:28:10Michel Blanc
00:28:12ne soit mort.
00:28:14En tout cas, Michel Barnier a une particularité,
00:28:16c'est pas moi qui l'ai relevé, mais je trouve que c'est juste,
00:28:18il a le ton de la voix, et parfois
00:28:20l'expression de Claude Rich dans le souper.
00:28:22Vous écouterez. De Jean-Claude Briseville.
00:28:24Alors ne le comparez pas à Talleyrand non plus.
00:28:26Non.
00:28:28Allez, la pause !
00:28:30La pause !
00:28:34La pause !
00:28:40Des musiques qui sont
00:28:42dans nos cœurs depuis toujours. On est avec
00:28:44Jean-Marie Poiré. Je le remercie grandement
00:28:46parce que s'il y a vraiment
00:28:48quelqu'un qui connaît bien Michel Blanc, c'est vous
00:28:50Jean-Marie Poiré, qui étiez venue
00:28:52régulièrement sur notre antenne pour parler
00:28:54de vos souvenirs.
00:28:56Est-ce que vous vous souvenez de la première rencontre avec Michel Blanc ?
00:28:58Oui, j'ai
00:29:00connu Michel pendant les bronzés font du ski
00:29:02à Val d'Isère.
00:29:04Mais d'abord, je ne suis quand même pas la personne
00:29:06qui le connaît le mieux. Je fais
00:29:08surtout mes condoléances à Ramatoulaï
00:29:10et aux autres membres
00:29:12du Splendide, qui sont vraiment
00:29:14ceux qui l'ont le mieux connu.
00:29:16Il a eu la gentillesse
00:29:18d'accepter un rôle
00:29:20très petit,
00:29:22puisqu'il avait une journée de tournage dans
00:29:24Papy fait de la résistance,
00:29:26où il était absolument
00:29:28formidable.
00:29:30Il était toujours formidable.
00:29:32C'est un acteur génial. Je suis un peu abasourdi.
00:29:34Parce que d'abord,
00:29:36je ne sais pas s'il a un âge
00:29:38pour mourir, mais en tout cas, il ne l'avait
00:29:40certainement pas.
00:29:42Quelle place avait-il
00:29:44dans cette mécanique
00:29:46des bronzés ?
00:29:48Tout à l'heure, quelqu'un, c'est Julien Papichnet,
00:29:50qui disait que c'était l'intellectuel de la bande.
00:29:52Je trouve que ce sont
00:29:54un peu des
00:29:56généralités.
00:29:58Ce qu'on peut dire, c'est qu'il
00:30:00avait en commun, avec
00:30:02le Spandid, d'avoir beaucoup d'humour.
00:30:04Il était d'une drôlerie incroyable.
00:30:06C'est-à-dire, une soirée
00:30:08chez Michel Blanc,
00:30:10où il pouvait passer 4h30
00:30:12à jouer du piano. Il connaissait
00:30:14toutes les chansons du répertoire français
00:30:16par cœur.
00:30:18Il chantait des chansons absurdes
00:30:20le plus souvent, évidemment.
00:30:22Il était d'une drôlerie incroyable.
00:30:24C'est une grande perte,
00:30:26mais c'est un acteur formidable.
00:30:28Un acteur
00:30:30avec une palette de jeux,
00:30:32parce qu'il y avait
00:30:34ce début de carrière,
00:30:36avec cette image qui avait été donnée par Jean-Claude Duss,
00:30:38mais on en a parlé tout à l'heure.
00:30:40Monsieur Hyre,
00:30:42Tenue de soirée, ses derniers films.
00:30:44Il avait joué dans l'affaire de Minnissi
00:30:46également.
00:30:48Tenue de soirée, il est un génie.
00:30:50C'est un acteur
00:30:52prodigieux.
00:30:54C'est une
00:30:56grande perte pour le cinéma.
00:30:58C'est une grande perte
00:31:00amicale.
00:31:02Je suis
00:31:04assez triste.
00:31:06Merci Jean-Marie
00:31:08Poiré de cette réaction.
00:31:10Je ne sais pas si vous avez eu Christian Clavier,
00:31:12avec qui vous êtes très proche, au téléphone
00:31:14ces dernières heures.
00:31:16Je ne l'ai pas vu, mais en général,
00:31:18on préfère s'appeler pour
00:31:20des choses agréables.
00:31:22Merci,
00:31:24vraiment merci à vous et merci de votre
00:31:26témoignage Jean-Marie Poiré.
00:31:28On peut rappeler le titre de votre livre,
00:31:30qui est sorti au printemps.
00:31:32Oui, Rire est une fête.
00:31:34Mais là, aujourd'hui, ce n'est pas
00:31:36un genre de fête.
00:31:38C'est un merveilleux livre
00:31:40de souvenirs pour ceux qui aiment le cinéma
00:31:42et même pour les jeunes
00:31:44gens qui aiment le cinéma.
00:31:46Absolument,
00:31:48ça grouille l'anecdote. C'est ça qu'on aime dans ce genre de livre.
00:31:50Oui, et puis la difficulté parfois
00:31:52de monter un film et l'opiniâtreté
00:31:54qu'il faut pour ne jamais
00:31:56lâcher son projet,
00:31:58parce que le cinéma est une aventure
00:32:00d'hommes, merci, et de
00:32:02femmes, bien sûr. Merci beaucoup Jean-Marie Poiré.
00:32:04Merci, merci vraiment grandement.
00:32:06Josiane Balasco a pris
00:32:08la parole
00:32:10sur
00:32:12Instagram, avec
00:32:14Michel, mon pote, mon frère,
00:32:16mon partenaire,
00:32:18avec cette très belle photo
00:32:20de Michel Blanc. Je vous ai parlé
00:32:22tout à l'heure de Rachida Dati,
00:32:24qui a pris également
00:32:26la ministre de la Culture.
00:32:28Michel Blanc nous a quittés. Ce matin,
00:32:30la peine est immense à la mesure de son
00:32:32talent. Devant la caméra de
00:32:34Bertrand Blillet, de Robert Altman
00:32:36ou de Pierre Scholler, Michel Blanc nous aura
00:32:38épaté.
00:32:40Or, à épaté qui ? Je pense que ça serait bien
00:32:42de mettre peut-être un S à épaté.
00:32:44Par la variété de son jeu d'acteur,
00:32:46mais aussi par ses talents de réalisateur
00:32:48avec des films comme Marche à l'ombre, Grosse Fatigue,
00:32:50le cinéma, Le Monde de la Culture, comme l'ensemble
00:32:52des Français ne l'oublieront pas. Vous voyez, c'est marrant
00:32:54la réaction de Madame Dati, je ne lui en veux pas,
00:32:56mais elle parle
00:32:58d'un Michel Blanc qui a existé,
00:33:00plutôt haut de gamme, mais elle oublie les bronzés.
00:33:02C'est ça qui est...
00:33:04Quand on dit que les hommes politiques sont parfois
00:33:06déconnectés de la réalité,
00:33:08vous avez l'exemple d'une déconnexion
00:33:10en direct. C'est-à-dire,
00:33:12vous avez une ministre de la Culture qui ne parle pas du film
00:33:14qui a le plus marqué les Français.
00:33:16C'est d'autant plus étonnant de voir de Rachida Dati
00:33:18qu'elle se pique d'être proche du peuple
00:33:20et de la culture populaire, justement.
00:33:22C'est les communicants qui doivent se dire
00:33:24que ce n'est pas assez chic, les bronzés.
00:33:26Ce n'est pas assez chic.
00:33:28Donc ils n'ont rien compris, mais ça fait bien longtemps que les communicants
00:33:30ne comprennent rien. C'est pour ça qu'il faut les laisser
00:33:32communiquer dans leur coin.
00:33:34Tenue de soirée,
00:33:36j'avais un extrait à vous,
00:33:38mais ce n'est pas vrai.
00:33:40C'est sidérant, en fait,
00:33:42de ne pas citer,
00:33:44de faire un communiqué
00:33:46du ministre de la Culture
00:33:48sans citer les bronzés.
00:33:50Je veux dire, il faut être quand même...
00:33:52C'est de la perversion, à ce niveau-là.
00:33:54Mais bon, je ferme la parenthèse
00:33:56parce que tout ça est un détail,
00:33:58bien évidemment, par rapport à la mort de Michel Blanc.
00:34:00Je vous propose, en revanche,
00:34:02d'écouter... Alors, tout à l'heure, je disais qu'il y avait
00:34:04une scène formidable dans Michel Blanc, dans Tenue de soirée.
00:34:06C'est quand Gérard Depardieu,
00:34:08ils sont en train de braquer
00:34:10la maison de bourgeois.
00:34:12Et Marielle entre
00:34:14avec Catherine Siolle,
00:34:16qui est magnifique.
00:34:18Ils rentrent d'une soirée,
00:34:20d'un opéra, et évidemment,
00:34:22on est chez Blié.
00:34:24Donc, ce qui va arriver
00:34:26n'était pas pensable.
00:34:28Et vous avez...
00:34:30Marielle dit...
00:34:32On va se faire une gentille...
00:34:34Ecoutez.
00:34:36Pourquoi vous dormiriez pas là ?
00:34:38On a plein de chambres d'amis
00:34:40et elles sont toujours vides.
00:34:42La prochaine fois, si vous voulez.
00:34:44Pour ce soir, ça tombe mal,
00:34:46on a encore beaucoup de maisons à visiter.
00:34:48Vous n'avez pas confiance ?
00:34:50C'est pas du tout une question de confiance.
00:34:52Vous avez peur qu'on en profite pour appeler les flics ?
00:34:54Les gens comme vous, ça m'étonnerait.
00:34:56J'avais un revolver dans ma poche.
00:34:58Et vous êtes tellement
00:35:00sympathique que l'idée de m'en servir
00:35:02m'a même pas effleuré.
00:35:04Vous aussi, vous êtes très sympathique.
00:35:06Et ranger votre pétard,
00:35:08vous serez encore plus sympathique.
00:35:10Je vous propose un truc.
00:35:12Ma femme va mettre son déshabillé noir
00:35:14et on va se faire
00:35:16une jolie petite partie.
00:35:18Une partie de quoi ?
00:35:20Jambon l'air ?
00:35:22Garçon, fille.
00:35:24Le genre mélange.
00:35:26Ça vous tente ?
00:35:28Vous n'avez pas tellement le choix.
00:35:30Parce que moi, je vous tiens au bout de mon arme.
00:35:32On va voir en ce qu'on vous a volé, monsieur.
00:35:34On a bien bouffé, on a bien bu.
00:35:36C'est déjà pas mal.
00:35:38Moi, je veux vous voir baiser ma femme.
00:35:40Un par devant.
00:35:42Un par derrière.
00:35:44Pendant ce temps-là, je vous enculerai.
00:35:46Je vous assure.
00:35:48Je maintiens
00:35:50qu'on ne pourrait plus écrire ça.
00:35:52C'est sûr.
00:35:54Et c'est dommage.
00:35:56Tout le monde rit sur le plateau.
00:35:58C'est jubilatoire.
00:36:00C'est jubilatoire
00:36:02pour les comédiens.
00:36:04C'est tellement drôle.
00:36:06Tellement intelligent.
00:36:08C'est triste que ce cinéma-là
00:36:10n'existe plus.
00:36:12Il y a de l'autocensure, sans doute,
00:36:14qui fait que cette créativité-là...
00:36:16Je vois bien ce qu'on peut dire
00:36:18sur ces scènes.
00:36:20Forcément, les féministes peuvent dire
00:36:22plein de choses.
00:36:24Je crois que nous sommes allés
00:36:26dans la rue, si j'ose dire,
00:36:28pour interroger les uns et les autres
00:36:30et comprendre, sans doute, cette triste nouvelle.
00:36:32Voyons comment les uns et les autres
00:36:34ont réagi ce matin.
00:36:36Michel Blanc, ça a fait un choc.
00:36:38Je ne sais pas quel âge il avait.
00:36:40Mais...
00:36:42Choqué, triste.
00:36:44C'est la fin d'une époque, la fin d'une ère.
00:36:46Michel Blanc, pour moi,
00:36:48c'était avant tout un bon acteur français.
00:36:50Metteur en scène, il me semble.
00:36:52Producteur.
00:36:54Je crois qu'il a aussi participé
00:36:56à des spectacles.
00:36:58Et puis, c'est triste.
00:37:00C'est triste pour la communauté des artistes.
00:37:02Un grand acteur, surtout.
00:37:04Je l'ai dit très bien.
00:37:06J'aimais vraiment beaucoup.
00:37:08C'est intéressant ce que vous dites
00:37:10parce qu'on est en train de chercher...
00:37:12Je ne savais même pas qu'il allait tourner avec Altman.
00:37:14Le ministère de la Culture pense
00:37:16que ce n'est pas assez chic d'avoir tourné
00:37:18dans les Bronzés.
00:37:20C'est très apporté de 1994.
00:37:22Il est tout en bas de la distribution.
00:37:24C'est un tout petit rôle.
00:37:26C'est pour ça que citer Altman,
00:37:28c'est étonnant.
00:37:30Vous êtes au cœur des petits hommes gris
00:37:32qui ne connaissent rien,
00:37:34qui sont déconnectés de ce pays
00:37:36et qui, effectivement,
00:37:38lorsqu'il faut écrire quelque chose,
00:37:40ils ne savent pas l'écrire
00:37:42parce qu'ils n'ont pas de sensibilité,
00:37:44parce qu'ils ne connaissent pas,
00:37:46parce qu'ils ne savent rien.
00:37:48Ils ont regardé la filmographie,
00:37:50ils ont été prêts à porter d'Altman.
00:37:52Altman, ça fait bien.
00:37:54Il ne faut pas se mettre en colère tout le temps.
00:37:56Ça ne sert à rien.
00:37:58Michel Blanc était venu sur Europe 1
00:38:00le 9 octobre, nous disait Julien Pichonnet,
00:38:02l'année dernière,
00:38:04pour présenter son film.
00:38:06Son film qui était
00:38:08le dernier film,
00:38:10sans doute,
00:38:12qui s'appelait
00:38:14« Marilyn et son juge » de Jean-Pierre Améris
00:38:16où il joue le juge.
00:38:18Je ne l'ai pas vu, ce film.
00:38:20Je ne sais pas si les uns et les autres
00:38:22l'avaient vu.
00:38:24Écoutez ce qu'il disait sur Europe 1
00:38:26et comment il en parlait.
00:38:28Ce qui est très paradoxal,
00:38:30c'est que j'ai commencé
00:38:32les premiers rôles que j'ai faits
00:38:34avant
00:38:36que nous ne fassions
00:38:38les musées.
00:38:40C'était avec des « auteurs ».
00:38:42C'était avec
00:38:44Polanski, c'était avec Tavernier,
00:38:46c'était avec Claude Miller.
00:38:48Un très joli rôle d'ailleurs,
00:38:50très long, mais très intense.
00:38:52Et puis,
00:38:54les Bronzés sont sortis.
00:38:56Et là, silence radio, ils ne m'ont plus appelé.
00:38:58Ce que je comprends assez bien,
00:39:00parce que le personnage était tellement typé
00:39:02qu'ils ont dû se dire « mais si on le met dans un film,
00:39:04les gens vont dire « ah tiens,
00:39:06il y a Jean-Claude Duss dans le film ».
00:39:08Et ça, ça vous scie.
00:39:10Richard Rachida Dati n'est pas content.
00:39:12Elle m'écrit et elle me dit
00:39:14que je n'ai pas le monopole de la culture populaire.
00:39:16D'abord, elle a raison.
00:39:18Michel Blanc, que j'ai connu
00:39:20d'une sensibilité émouvante, m'a touché.
00:39:22Mais je n'accuse pas Rachida Dati.
00:39:24J'ai simplement dit que le communiqué
00:39:26n'était pas...
00:39:28Le communiqué, il n'est pas...
00:39:30Ce n'est pas faire injure à Madame Dati.
00:39:32Ce n'est pas faire injure à Madame Dati, par ailleurs.
00:39:34Mais en revanche, Madame Dati, on peut l'appeler
00:39:36si elle souhaite, évidemment,
00:39:38réagir. On va l'appeler.
00:39:40On va l'appeler, Madame Dati. Elle doit nous écouter.
00:39:42Vous voyez, ça va vite, les gens nous écoutent magnifiquement.
00:39:44Il faut faire attention.
00:39:46On va appeler Madame Dati.
00:39:48On l'a vu plusieurs fois, d'ailleurs.
00:39:50Et alors si, en plus, j'ai peigné Madame Dati,
00:39:52j'en suis désolé.
00:39:54C'est le communiqué
00:39:56que je ne trouve pas...
00:39:58Mais qui ne représente pas Michel Blanc.
00:40:00Exactement.
00:40:02Qui ne représente pas Michel Blanc.
00:40:04On va essayer de joindre Madame Dati, elle doit nous écouter.
00:40:06Marine Lanson,
00:40:08je vais me faire engueuler, en plus.
00:40:10Mais ce n'est pas grave.
00:40:12C'est la vie.
00:40:14Nous avons un extrait des Bronzés.
00:40:16Faut qu'on vous explique.
00:40:18Elle vous est bien.
00:40:20Elle vous est bien.
00:40:22Elle vous est bien.
00:40:24Elle vous est bien.
00:40:26Elle vous est bien.
00:40:28Elle vous est bien.
00:40:30Elle vous est bien.
00:40:32Quand on reverrait Jean,
00:40:34pays merveilleux,
00:40:36où ceux qui s'aiment
00:40:38vivent à deux.
00:40:40vivent à deux.
00:40:42Quand on reverrait Jean,
00:40:44pays merveilleux...
00:41:06Quand on reverra Jean,
00:41:08pays merveilleux,
00:41:10Bon, c'est vrai que c'est drôle, très drôle, au riche à quoi.
00:41:15Bon, vous n'avez pas parlé depuis le début de l'émission.
00:41:18J'écoute, mais c'est vrai que ça s'inscrit au fil de plusieurs générations.
00:41:24Les Bronzés font du ski, par exemple.
00:41:26C'est un film absolument culte que l'on prend plaisir à voir et à revoir
00:41:31parce que c'est un humour qui aujourd'hui semblerait décalé.
00:41:35J'ai cru comprendre à travers toutes les scènes qui ont été présentées
00:41:40qu'il y a une culture, une sémantique, des formes de scénarios
00:41:45qui seraient, comme on dit dans le langage, cancellés,
00:41:47c'est-à-dire annulés par le puritanisme ambiant de cette néoculture aujourd'hui.
00:41:51Non, c'est simplement la réflexion qu'il y a beaucoup de pages qui se tournent.
00:41:57Après Alain Delon, il n'y a pas si longtemps,
00:41:59il nous fait tourner une page avec lui.
00:42:06Un cinéma, je partage votre avis, qui ne pourrait plus exister aujourd'hui.
00:42:11Pourquoi vous dites ça ? Je ne comprends pas.
00:42:13Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant dans ces scènes
00:42:15et je ne vois pas ce que les féministes ou les wokistes pourraient reprocher.
00:42:19Je vais vous dire un truc tout simple.
00:42:21Quand Michel Bland dit « je ne suis pas un pédé »,
00:42:23aujourd'hui c'est quelque chose qui ne pourrait pas passer
00:42:27et qui serait vu.
00:42:29Parce qu'en fait, quand il dit ça, il veut souligner précisément qu'il n'est…
00:42:39Ce serait traité d'homophobie à votre avis ?
00:42:41Bien sûr.
00:42:42Ce serait pris comme une injure homophobe.
00:42:44A tous les coups.
00:42:46Puisque c'est comme si c'était…
00:42:48La manière dont il le dit, c'est comme il dit « attendez, moi je ne suis pas comme ça ».
00:42:54Donc ça, évidemment…
00:42:56Si vous avez raison, c'est triste.
00:42:58Mais vous le savez bien.
00:43:00Ce serait pris comme de la discrimination.
00:43:03Vous le savez bien.
00:43:05Pas à ce point-là quand même.
00:43:07J'espère vous exagérer un peu.
00:43:09Il y a même des livres qui ont été écrits sur ce sujet.
00:43:11La représentation de la femme prise par devant, prise par derrière,
00:43:14je peux vous assurer qu'on nous aurait seriné avec la culture du viol
00:43:16par les néo-féministes institutionnels.
00:43:19Mais même la position de Miu Miu qui ne dit rien dans ce dialogue,
00:43:26dans la première scène qu'on a vue, je vous assure.
00:43:29C'est impossible.
00:43:30Je ne suis pas sûr que Blié hésiterait à refaire ce film.
00:43:33Blié, il n'a peur de rien.
00:43:34Mais Blié, il est valseuse, ça ne peut pas exister.
00:43:37Oui, il est valseuse.
00:43:39En fait, aujourd'hui, tu n'as plus de censure.
00:43:43Aujourd'hui, tu n'as plus de censure, tu as de l'auto-censure.
00:43:46J'imagine chaque dialoguiste qui écrit quelque chose,
00:43:49il dit, est-ce que ça va passer ?
00:43:51Alors que là, ils sont libres.
00:43:53C'est pour ça que ça nous…
00:43:56Triste époque.
00:43:57Tout est codifié, même le scénario.
00:44:00Mais je reviens à ce que disait le journaliste d'Europe tout à l'heure.
00:44:03Moi qui adore la comédie italienne et le cinéma italien en général,
00:44:07il y a une vraie filiation entre la comédia italienne des années 60-70
00:44:10et ce que faisait La Bande du Splendide.
00:44:12Il y a vraiment des similitudes.
00:44:14Même genre d'humour.
00:44:16Bon, qu'est-ce que nous avons en séquence ?
00:44:20Je demande le sujet de Mathilde Ibanez
00:44:25que nous allons pouvoir voir,
00:44:28qui rappelle la carrière de Michel Blanc.
00:44:35Michel Blanc, c'était ça.
00:44:39Un acteur comique révélé dans les années 70
00:44:42avec la troupe du Splendide.
00:44:45Une équipe à laquelle il est resté fidèle toute sa vie.
00:44:48On ne va vraiment pas avoir le même sens de l'humour.
00:44:52Une carrière longue et riche en films.
00:44:55Cet amour pour le 7ème art, il l'a prouvé
00:44:58avec la réalisation de trois longs métrages salués par la critique.
00:45:02D'abord en 1984 avec Marche à l'ombre
00:45:06et sa nomination au César l'année suivante.
00:45:09J'ai les conneries, les autres m'ont rien fait.
00:45:13Puis, avec grosse fatigue, nommé également au César
00:45:17pour le meilleur scénario original.
00:45:19Ah d'accord. Vous me direz combien je vous dois pour les cèpes ?
00:45:23Ne le prenez pas sur ce ton-là, Michel.
00:45:25J'essaie simplement d'être gentil.
00:45:27En 1986, Michel Blanc reçoit le prix d'interprétation masculine
00:45:31au festival de Cannes pour la comédie noire
00:45:34tenue de Soirée de Bertramblier.
00:45:36Tu le trouves pas un peu bizarre, toi, ce mec ?
00:45:38À quel point de vue ?
00:45:41T'as pas l'impression qu'il aura derrière la tête
00:45:43comme une idée de m'enculer ?
00:45:44C'est pas exclu.
00:45:45Une carrière saluée par ses pairs,
00:45:47il a été nommé quatre fois au César du meilleur acteur.
00:45:50Mais Michel Blanc est surtout connu pour son rôle hilarant
00:45:53dans Les Bronzés Fondusquis.
00:46:06Un film intemporel où il partage l'affiche
00:46:09notamment aux côtés de son ami Gérard Jugnot
00:46:11qui a annoncé sur Instagram son décès.
00:46:14Michel Blanc nous a quittés à l'âge de 72 ans.
00:46:17On va marquer une pause et continuer peut-être de rendre hommage.
00:46:20On sera avec Richard Meloul qui est photographe
00:46:22et qui l'a souvent photographié
00:46:24et qui pourra témoigner de la personnalité de Michel Blanc.
00:46:29A tout de suite.
00:46:33Vous savez que le vendredi, parfois, nous aimons parler
00:46:36d'autre chose que de l'actualité sombre.
00:46:38Dany Brillant est avec nous.
00:46:40Il est prévenu qu'il soit présent ce vendredi
00:46:43avec son nouvel album, Dany Brillant Seventies.
00:46:46Et c'est vrai que ça nous fait très plaisir
00:46:48et plus encore je pense au public
00:46:50qui vous connaît depuis si longtemps.
00:46:52Vous traversez toutes les décennies avec un bonheur égal.
00:46:55Les gens vous aiment, vous avez du talent.
00:46:57Le succès ne se dément pas.
00:46:59Et c'est vrai que ce lien que vous avez avec le public
00:47:02est particulier.
00:47:03Ils ne sont pas si nombreux à être présents
00:47:05sur un temps aussi long en France.
00:47:08Oui, écoutez, j'ai choisi un registre qui était inemployé.
00:47:11C'est celui de crooner.
00:47:13C'est celui de latino, celui de jazz.
00:47:15C'est un emploi qui n'est...
00:47:17Peu de chanteurs y allaient dedans.
00:47:19C'est une musique que j'adorais.
00:47:21J'étais fan de Sinatra, d'Aznavour, de Dean Martin, de tout ça.
00:47:24Et j'ai l'impression que c'est un registre
00:47:26qui est intemporel.
00:47:27Donc c'est pour ça que j'ai perduré
00:47:29parce que je crois que cette musique, en fait,
00:47:31n'a pas de prise avec le temps.
00:47:33Et puis elle est joyeuse.
00:47:34Aussi.
00:47:35C'est vrai qu'elle transmet la joie de vivre.
00:47:37C'était des chanteurs qui sortaient de la guerre
00:47:40et ils voulaient dire aux gens que la vie était belle.
00:47:42Donc les messages sont extrêmement positifs.
00:47:44Et quand vous parlez de Dean Martin,
00:47:46c'est tellement présent dans votre vie
00:47:48que vous avez deux garçons, je crois.
00:47:50Il y en a un qui s'appelle Lino et l'autre qui s'appelle Dean.
00:47:52Et les deux sont en hommage à Lino Ventura et à Dean Martin.
00:47:55Je me suis construit avec ces gens-là
00:47:57parce que j'ai toujours pensé qu'il y a tout chez les anciens.
00:48:00Il faut prendre chez eux ce qu'il y a.
00:48:02Et Lino Ventura, ça a été vraiment
00:48:04l'incarnation de la droiture à l'écran.
00:48:06C'était comme un père pour moi et Dean Martin aussi.
00:48:09C'était plus la décontraction, la légèreté.
00:48:11Donc j'ai donné ces deux prénoms à mes enfants
00:48:13pensant qu'ils auraient les valeurs de l'un et de l'autre.
00:48:16Et ils l'ont ?
00:48:17Oui, mais inversé.
00:48:18En fait, c'est Dean qui est plus ferme
00:48:21et c'est Lino qui est un peu plus excentrique.
00:48:23Et vos enfants, ils ont pris la voie artistique
00:48:26ou ils ont choisi un autre chemin ?
00:48:28J'ai l'impression que mon aîné a quelque chose de très fantaisiste.
00:48:32Il est très attiré par la culture.
00:48:34Il lit trois livres par jour.
00:48:36Il regarde des films de Mark Berman.
00:48:38Il a 13 ans.
00:48:39Il est déjà plongé dans cette culture.
00:48:41Donc peut-être qu'il prendra le chemin artistique.
00:48:43C'est ce que j'ai l'impression.
00:48:44Dean Martin et Frank Sinatra,
00:48:46on les entend souvent à la période de Noël.
00:48:48C'est vrai ?
00:48:49Dean Martin qui avait eu un long cheminement
00:48:51avec Jerry Lewis.
00:48:52C'était formidable cette période-là.
00:48:54Je ne sais pas d'ailleurs si vous avez vous-même
00:48:56fait un album de Noël.
00:48:58Non, pas encore.
00:48:59Mais c'est encore un projet que je vais prendre.
00:49:01C'est pas mal.
00:49:02Tous les croonards avaient leur album à Noël.
00:49:04Christmas album.
00:49:05Exactement.
00:49:06Et vous, forcément, c'est...
00:49:08C'est moins la tradition française en tout cas.
00:49:10C'est plus américain.
00:49:11Mais on pourrait le lancer en France.
00:49:13Avec pourquoi pas même des reprises
00:49:15de chansons américaines de Noël.
00:49:18Vous restez évidemment avec nous.
00:49:20C'est une actualité particulière.
00:49:21Je ne sais pas d'ailleurs si vous connaissiez ou pas
00:49:23Michel Blanc, si vous étiez croisé parfois sur les plateaux.
00:49:25Je l'ai connu dans les films.
00:49:26C'est vrai que c'est un personnage qui m'a marqué.
00:49:28Comme tous les grands comiques,
00:49:30il avait une palette très large.
00:49:31Parce que débronzer à M. Hir,
00:49:32c'est quand même étonnant tout ce qu'il a fait.
00:49:34Et vous-même, vous avez...
00:49:35Alors, j'ai regardé votre biographie.
00:49:37Vous êtes passé par le cours Florent ?
00:49:39Oui.
00:49:40C'est grâce au cours Florent que je suis devenu chanteur en fait.
00:49:42Parce que j'ai écrit une chanson pour un film
00:49:44de Francis Huster en 86
00:49:46et qui s'appelait Suzette.
00:49:47Et la chanson, malheureusement, a été coupée au montage.
00:49:50Mais elle est...
00:49:51C'est devenu un succès cinq ans après.
00:49:52Donc c'est grâce au cours Florent que j'ai fait cette chanson.
00:49:54Et Suzette, évidemment, chacun connaît cette chanson.
00:49:57Adrien Spiteri est avec nous.
00:49:59Il nous rappelle les titres du jour
00:50:00et la mort de Michel Blanc,
00:50:01qui nous a attristés ce matin.
00:50:05Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:50:06Les frappes israéliennes se poursuivent
00:50:08dans le sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.
00:50:10Cette nuit, l'un des règles les plus violentes
00:50:12depuis le début de la guerre
00:50:13contre le mouvement chiite a été menée par Tssal.
00:50:16Cette règle a coupé la principale route
00:50:18entre la Syrie et le Liban.
00:50:20Un incendie s'est déclaré hier
00:50:21dans la nef de l'église Saint-Hilaire de Poitiers,
00:50:23un bâtiment classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
00:50:26Aucune victime n'est à déplorer.
00:50:28Une enquête pour dégradation et détérioration est ouverte.
00:50:32Et puis les aéroports et ports sont bloqués encore
00:50:35sans raison d'un mouvement social
00:50:36sur fond de tension entre l'État et les élus locaux.
00:50:39Il y a la gestion de ces infrastructures.
00:50:41Conséquence de nombreux passagers
00:50:43sont bloqués sur l'île de Beaute.
00:50:44Merci Adrien.
00:50:46On écoutera évidemment.
00:50:47Alors Seventies, pourquoi Seventies ?
00:50:49Eh bien parce que les années 70,
00:50:51face à la morosité ambiante,
00:50:53j'ai eu envie de me replonger dans mon enfance,
00:50:55qui sont les Seventies.
00:50:56Et j'ai eu l'impression que pendant cette époque,
00:50:58tout était possible, que les gens étaient heureux.
00:51:01J'ai le sentiment, c'est le sentiment que j'avais.
00:51:03Et j'ai eu envie de me replonger dans cette époque
00:51:08où tout m'éblouissait.
00:51:09La chanson, le cinéma, la liberté.
00:51:12Enfin, tout était magnifique, voilà.
00:51:14Vous étiez où en 75, quand vous aviez 10 ans ?
00:51:16J'étais à Saint-Geneviève-des-Bois,
00:51:17dans la banlieue parisienne, avec mes parents,
00:51:20parce que nous avions été chassés de Tunisie,
00:51:22donc on est arrivés dans cette banlieue.
00:51:24C'était une banlieue très bucolique, très campagne,
00:51:27mais j'ai été vraiment très heureux,
00:51:29j'ai eu une enfance très heureuse.
00:51:30Mais c'est vrai que vous avez également
00:51:32un parcours de vie qui est particulier avec vos parents,
00:51:35parce que, vous venez de le dire,
00:51:37vous quittez la Tunisie pour des raisons assez précises.
00:51:41Oui, en 67, lors de la guerre des Six Jours,
00:51:43il y a eu des exactions contre les Juifs qui habitaient là-bas,
00:51:47et mes parents vivaient pendant des décennies en Tunisie,
00:51:50tout allait très bien.
00:51:51Et puis c'est toujours pareil,
00:51:52il y a un petit groupe qui s'en est pris à eux,
00:51:54et puis mon père a tout laissé, tout ce qu'il avait construit,
00:51:57et voilà, il a recommencé tout à zéro en France.
00:51:59Et j'ai trouvé formidable cette France
00:52:01qui nous a accueillis les bras ouverts,
00:52:03où je suis allé à l'école, j'ai appris la culture.
00:52:06Moi, j'étais très content d'être en France,
00:52:08franchement, j'ai un amour pour ce pays qui est fantastique.
00:52:12Vous aviez quel âge quand vous arrivez ?
00:52:13J'avais un an.
00:52:15Et vous êtes retourné en Tunisie ?
00:52:16Oui, je suis retourné il n'y a pas longtemps
00:52:17pour un film d'Arcadie qui s'appelle
00:52:19Le Petit Bon de la Casbah.
00:52:20Que j'ai vu, qui est formidable.
00:52:22Vous êtes formidable dans le film.
00:52:25Je joue un souteneur.
00:52:26Oui, mais vous êtes vraiment...
00:52:28Ce n'est pas la première fois, évidemment, que vous...
00:52:30Non, de temps en temps.
00:52:31Je crois que la chanson, c'est vraiment ma...
00:52:34De temps en temps, on m'appelle pour des films, j'y vais.
00:52:37Et le film est avec Richard Mille ?
00:52:39Oui, c'est ça.
00:52:40Et le film est très réussi,
00:52:41on avait reçu Alexandre Arcadie sur ce plateau.
00:52:45Et le film aura sans doute...
00:52:48Parce qu'aujourd'hui, avec la télévision,
00:52:50il aura aussi son histoire, même si en salle,
00:52:52ça a été un petit peu plus compliqué.
00:52:54Mais c'est souvent compliqué aujourd'hui
00:52:56d'arriver à faire sortir les gens pour aller au cinéma.
00:53:01Nous sommes avec Richard Melloul.
00:53:03Richard Melloul qui est photographe,
00:53:06photographe notamment de Michel Sardou,
00:53:08mais photographe de tout le métier
00:53:11depuis de nombreuses années.
00:53:13Et il y a une photo qu'on voit à l'instant,
00:53:17qui doit être une photo, je pense,
00:53:19prise lors de tenue de soirée.
00:53:21C'est vous qui avez pris cette photo,
00:53:24avec Gérard Depardieu, avec Miu Miu.
00:53:27Je ne sais pas d'ailleurs si c'est une photo du film
00:53:29ou une photo d'une représentation
00:53:32où ils allaient ensemble, pourquoi pas, au César.
00:53:34Je n'ai pas l'impression de reconnaître
00:53:36une des scènes du film à travers cette photo, Richard Melloul.
00:53:39Bonjour.
00:53:40C'était une photo qui était faite pour la promotion du film,
00:53:43pour Paris Match, qui devait faire la couverture
00:53:45et au dernier moment s'est un peu dégonflée.
00:53:47Mais elle était faite pour Paris Match,
00:53:49elle avait fait une page à l'intérieur.
00:53:51Quels souvenirs et quels liens aviez-vous avec Michel Blanc ?
00:53:55On était assez proches parce que c'était un passionné de photo,
00:53:58c'était quelqu'un qui n'avait pas de masque,
00:54:01qui était tout à fait naturel, normal.
00:54:03Mais ce qui était drôle, on avait fait un documentaire ensemble
00:54:06à New York et pendant New York, pendant l'interview,
00:54:08on m'a dit qu'en France, on est dans des petites cases,
00:54:10si vous êtes chanteur, vous restez chanteur,
00:54:12si vous êtes comique, vous restez comique,
00:54:13jamais on ne m'a proposé un autre rôle.
00:54:15Et quinze jours après, il m'appelle et il me dit
00:54:17« Écoute, il y a Blié qui vient de m'appeler,
00:54:19c'est un peu dangereux, mais tu ne peux pas non pas le faire,
00:54:22ne pas le faire non plus, si tu passes ton temps à dire
00:54:25qu'on te met dans des petites cases et que toi-même,
00:54:27tu ne peux pas en sortir. »
00:54:28Et il m'a dit « je ferai le faire ».
00:54:30Et il m'appelait tous les soirs pour me raconter
00:54:32les dialogues du film qui étaient complètement impensables à l'époque.
00:54:36Et j'ai dit « mais ce n'est pas possible que tu aies dit ça,
00:54:38tu ne peux pas dire ça dans un film ».
00:54:39Il m'a dit « si tu ne me crois pas, tu n'as qu'à venir ».
00:54:41Et avec la production, qui dépendait d'Europe 1 d'ailleurs,
00:54:45j'avais été sur le tournage, j'avais été surpris de voir
00:54:48comment Depardieu et Miu Miu et Blié, qui venaient du même univers,
00:54:52qui étaient les valseuses, qui n'étaient pas du tout
00:54:54le même univers que l'univers des bronzés,
00:54:56et l'univers comique des bronzés.
00:54:58Et j'ai vu les trois prendre Michel Blanc,
00:55:01s'en occuper mais vraiment pour l'amener dans leur univers,
00:55:04pour qu'il donne le meilleur de lui-même dans ce film.
00:55:06Et c'est marrant parce qu'on a déjeuné ensemble il y a quelques mois,
00:55:09et à la fin du déjeuner, on a parlé de ce film,
00:55:11et quand il est rentré chez lui, il m'a envoyé une photo,
00:55:13il m'a dit « regarde, ce souvenir, on ne pourra pas nous le prendre ».
00:55:16Il m'a envoyé la photo que vous venez de montrer,
00:55:19elle était sur le rebord de son lit.
00:55:22Il m'a imaginé l'importance pour lui de cette photo,
00:55:25et de cette aventure.
00:55:27Mais c'est vrai que Tenue de soirée, c'est un tournant,
00:55:30parce que je me souviens très bien à l'époque où il le fait,
00:55:33il passe d'un registre à l'autre,
00:55:35et il va vers une autre carrière,
00:55:37très brillante d'ailleurs, très remarquable.
00:55:40Beaucoup insistent sur quelque chose de tourmenté chez lui,
00:55:44une personne qui effectivement était même assez différente
00:55:48de ses autres amis,
00:55:51on est toujours différents les uns des autres par définition,
00:55:54mais cette joie de vivre que peuvent avoir certains dans Le Splendide,
00:55:58il ne l'avait pas forcément.
00:55:59Non, il était plus dans la réflexion,
00:56:01c'était quelqu'un qui n'était pas très enthousiaste,
00:56:04il était très calculateur,
00:56:05pas calculateur, mais je dirais un peu distant
00:56:08avec toutes les choses un peu excitantes de la vie,
00:56:11mais ça ne l'empêchait pas de prendre du plaisir.
00:56:13Mais il fallait qu'il réfléchisse.
00:56:15Regardez le nombre d'années qui passaient entre les deux films,
00:56:17il avait réalisé le premier, un carton,
00:56:19alors qu'il a mis sept ans à écrire le deuxième et à le réaliser,
00:56:22il fallait que tout soit préparé, bien organisé.
00:56:26Merci beaucoup, merci beaucoup Réjean Méleul,
00:56:28vous êtes photographe et dans ce monde artistique,
00:56:32chacun vous connaît.
00:56:33Il y a un film dont on n'a pas parlé,
00:56:34qui est un film formidable, c'est Uranus.
00:56:36C'est formidable, avec Gérard de Sarthe,
00:56:39qui est formidable, avec Philippe Noiret,
00:56:42c'est un film de 90,
00:56:44c'est un film évidemment de Claude Berry,
00:56:47un immense cinéaste, on ne le dira jamais assez,
00:56:49et qui est l'adaptation de Marcel Aimé.
00:56:52Et je crois que nous avons un extrait,
00:56:54me dit Marine Lanson.
00:56:56Avec Marielle.
00:56:57Dans la force du parti, c'est les gens comme nous,
00:56:59des gens honnêtes.
00:57:00Cela sucre.
00:57:01Dans la force du parti, c'est les gens comme nous,
00:57:03des gens honnêtes.
00:57:04Cela sucre.
00:57:06Dans la force du parti, c'est les gens comme nous,
00:57:07des gens honnêtes.
00:57:08Bon, là j'ai l'impression qu'il y a un petit souci,
00:57:10il y a un numéro de Daniel Prévost extraordinaire,
00:57:12et puis un Gérard Depardieu, je crois,
00:57:14qui joue Léopold, je crois,
00:57:16il me semble qu'il joue...
00:57:17Le patron de Bistrot.
00:57:18Le patron de Bistrot.
00:57:19Il a un monologue extraordinaire.
00:57:20Et qui tombe amoureux de Racine et de Bérénice,
00:57:22et qui déclame les vers avec les gosses,
00:57:24parce que l'école a lieu dans le Bistrot.
00:57:26Bien sûr.
00:57:27Alors il dit, tu connais pas Bérénice ?
00:57:28Sa femme dit, mais c'est qui ?
00:57:29Une personne.
00:57:31Non mais le film est absolument formidable,
00:57:33il y a une distribution magique.
00:57:35Je sais pas si on pourra revoir des extraits.
00:57:39Bon, on a 25 minutes,
00:57:41on va parler de l'actualité de Dany Brillant.
00:57:43Est-ce qu'on parle de l'actualité quand même,
00:57:45un mot, de ce qui s'est passé quand même hier
00:57:47avec Michel Barnier ?
00:57:49Oui.
00:57:50Moi, si je disais tout à l'heure,
00:57:52je retiens quand même deux choses.
00:57:54Il va augmenter les impôts,
00:57:55et sur l'immigration,
00:57:56il n'est pas aussi ferme que Retailleau.
00:57:58C'est quand même très étrange, si vous permettez.
00:58:00Il n'est pas aussi ferme.
00:58:01Je le trouvais un peu dur tout à l'heure sur
00:58:03il ne veut pas du laxisme en matière migratoire.
00:58:05Il n'est pas aussi ferme,
00:58:06parce que lui, il doit composer,
00:58:07il se répartisse les rôles.
00:58:08Il y a le bad cop et le good cop.
00:58:10Donc le bad cop, c'est Bruno Retailleau,
00:58:11et lui, il joue au gentil flic,
00:58:13parce qu'il a l'aile gauche de la Macronie,
00:58:15qui lui fait déjà suffisamment de misère
00:58:16avec Gérald Darmanin et Gabriel Attal,
00:58:18qui sont des alliés de circonstance,
00:58:19pour lui pourrir la vie.
00:58:20Il a raison, Gérald Darmanin, sur les impôts, quand même.
00:58:23Tu ne vas pas augmenter les impôts en France.
00:58:25Tu ne vas pas faire du racket fiscal avec les impôts.
00:58:28300 entreprises et 0,3 % des ménages.
00:58:32Au-delà de 500 000 euros par an.
00:58:34Ça, je n'y crois pas.
00:58:35D'ailleurs, il y a un excellent tweet de Gérald Darmanin
00:58:38qui explique que ce n'est pas tout à fait
00:58:40ce que vous dites, précisément.
00:58:41Parce qu'il y aura des conséquences,
00:58:42bien sûr, pour les ménages,
00:58:43les moins favorisés.
00:58:44Oui, c'est ce que dit Michel Barnier.
00:58:45Je n'ai pas encore vu le tweet de loi.
00:58:46Oui, enfin, moi, je me méfie de ce que disent
00:58:47les hommes politiques aujourd'hui.
00:58:48Souvent.
00:58:49Et je ne suis pas le seul.
00:58:50Vous choisissez quand même un homme politique
00:58:51par rapport à l'autre.
00:58:52Enfin, on ne va pas augmenter les impôts.
00:58:54Il ne faut pas non plus augmenter les déficits.
00:58:56Si je comprends bien, on recommence.
00:58:57Non, mais on ne va pas augmenter…
00:58:58Enfin, le fait d'avoir augmenté les déficits,
00:59:00ça devrait discréditer les gens…
00:59:01C'est déjà 40 milliards d'économies
00:59:03et de baisse des dépenses publiques.
00:59:0540 milliards, c'est totalement inédit
00:59:08sur les dernières décennies.
00:59:11Ce n'est pas une petite baisse des dépenses publiques
00:59:13que propose Michel Barnier.
00:59:14Il ne faut pas le tweet de Gérald Darmanin.
00:59:1540 milliards de baisse et 20 milliards
00:59:16d'augmentation des impôts.
00:59:17Donc, ça fait 60 milliards d'économies.
00:59:19C'est énorme.
00:59:20Le tweet de Gérald Darmanin.
00:59:21Pourquoi il ne faut pas augmenter les impôts ?
00:59:23Car cela fait augmenter le chômage en 5 points.
00:59:27Si nous n'avons pas tout fait,
00:59:28la grande réussite de notre ex-majorité,
00:59:30c'est la baisse du chômage, dit-il.
00:59:32À Tourcoing, on est passé de 18% à 11% de chômage.
00:59:35L'augmentation des impôts,
00:59:36un choc de 15 à 18 milliards,
00:59:38de ce niveau ne peut se concentrer seulement
00:59:39que sur les ménages les plus riches.
00:59:41Il y a donc, évidemment,
00:59:42d'autres augmentations d'impôts prévues
00:59:43qu'un nouvel ISF qui serait, je le sais,
00:59:45plébiscité mais absurde économiquement.
00:59:47Les riches dans le Nord partiront en Belgique.
00:59:49Derrière ce choc se cache donc
00:59:51une augmentation très importante
00:59:52de l'impôt sur les sociétés
00:59:54qui va avoisiner le taux de François Hollande.
00:59:58Derrière ces grandes entreprises concernées,
01:00:00il y a des centaines de milieux d'emploi,
01:00:01des sous-traitants, etc.
01:00:02Il a raison, Gérald Darmanin.
01:00:04D'accord avec Gérald Darmanin.
01:00:05Comment ?
01:00:06On rétablit l'ISF, en réalité.
01:00:07Sans le dire.
01:00:08Voilà.
01:00:09Donc c'est un très mauvais signal
01:00:10pour nos grandes entreprises.
01:00:11Mais il ne faut pas voter.
01:00:12Oui, mais si j'ai l'impression…
01:00:13Il n'y a pas de vote.
01:00:14C'est avec 49 voix.
01:00:15En même temps, Gauthier…
01:00:16Vous censurez dans ces cas-là.
01:00:17Il faut aller au bout.
01:00:19La droite doit rester à droite.
01:00:20Ça n'a pas de sens.
01:00:21Non, mais j'ai le sentiment
01:00:22qu'on recommence avec l'eau
01:00:23en même temps, finalement.
01:00:24Oui, c'est sûr.
01:00:25Ça sent triste.
01:00:26On recommence avec l'eau en même temps.
01:00:27Il faut plaire un petit peu à la gauche.
01:00:29Non, mais Georges, c'est pas possible.
01:00:31L'eau en même temps a été un échec.
01:00:33Non, mais il faut tout reprendre.
01:00:34Il faut tout reprendre.
01:00:35Je veux dire, tu ne peux pas,
01:00:36dans la situation…
01:00:37Ce que tu dis, Chef Barnier,
01:00:38sur les dépenses publiques,
01:00:39c'est tout ce que n'a pas fait Emmanuel Macron.
01:00:40Excusez-moi.
01:00:41Ce n'est absolument pas la ligne macroniste.
01:00:42Oui, sur les impôts, oui.
01:00:43Sur les impôts, oui,
01:00:44mais même baisser de 40 milliards.
01:00:46Parce qu'on va avoir le plan.
01:00:47Mais baisser de 40 milliards
01:00:48les dépenses publiques,
01:00:49ce n'est pas une baisse à la marge.
01:00:51Ça va être fermer le robinet
01:00:53de manière drastique.
01:00:54Donc j'attends de voir…
01:00:55Et le problème, visiblement,
01:00:56n'est pas tant l'État,
01:00:58mais les collectivités locales.
01:01:01Les collectivités locales
01:01:02font n'importe quoi
01:01:03en matière de dépenses publiques.
01:01:04Exemple, la communication.
01:01:06Dans n'importe quel conseil régional,
01:01:08vous avez 70 personnes
01:01:09qui travaillent pour la communication.
01:01:10Ça, c'est les recommandations
01:01:11de la Cour des comptes.
01:01:12De baisser drastiquement
01:01:13le nombre de fonctionnaires
01:01:14dans les collectivités locales.
01:01:15Et la communication,
01:01:16si c'est pour faire des tweets
01:01:17qui sont mal écrites.
01:01:18Il y a 150 000 fonctionnaires en plus
01:01:19depuis l'arrivée de Macron.
01:01:20Il a dit, Michel Barnier, hier,
01:01:22qu'il allait supprimer
01:01:23des postes de fonctionnaires.
01:01:24Ce n'est pas très macronien non plus.
01:01:25Non, mais il a dit
01:01:26qu'il ne renouvellerait pas.
01:01:29Ça revient à la retraite.
01:01:31Nicolas Sarkozy le vendait comme ça.
01:01:33Un fonctionnaire sur deux
01:01:34que je ne remplace pas
01:01:35qui part à la retraite,
01:01:36c'était des postes de supprimés.
01:01:37Si vous voulez faire une dépense,
01:01:38réduire la dépense,
01:01:39il n'y a que ça.
01:01:40Je parle sous votre contrôle.
01:01:41Pour la dépense publique,
01:01:43il faut vraiment supprimer
01:01:45des fonctionnaires.
01:01:46C'est ce qui est le plus important.
01:01:47Oui, moi, je me souviens
01:01:49des années Hollande,
01:01:50on a diminué énormément
01:01:52les dotations
01:01:53aux collectivités locales
01:01:54pendant trois ans.
01:01:55Et je m'en souviens d'autant plus
01:01:56que j'étais au gouvernement
01:01:57chargé des collectivités locales.
01:01:58Ça a crié.
01:01:59Ça a même hurlé
01:02:00dans les communes,
01:02:01les départements, les régions.
01:02:02Et on l'a fait.
01:02:03Et on l'a fait.
01:02:04Sur trois ans,
01:02:05on leur a enlevé 10 milliards.
01:02:06Vous avez surtout augmenté
01:02:07les impôts,
01:02:08et je ne vous félicite pas pour ça.
01:02:09Alors, monsieur Proulx,
01:02:10cher Pascal,
01:02:11j'ai un chiffre
01:02:12qui m'a été envoyé ce matin
01:02:13par un ami qui savait
01:02:14que je venais vous voir
01:02:15quand on avait parlé
01:02:16des déficits.
01:02:17À la fin du quinquennat Sarkozy,
01:02:18déficit 5%.
01:02:19À la fin du quinquennat Hollande,
01:02:21déficit 3%.
01:02:23Aujourd'hui,
01:02:24sept ans après Macron,
01:02:27Sarkozy, trois Hollande,
01:02:28six Macron.
01:02:29Alors, Sarkozy a eu
01:02:30la crise des subprimes.
01:02:31Macron a eu le Covid,
01:02:32c'est vrai.
01:02:33Mais enfin,
01:02:34tous nos voisins
01:02:35ont eu le même Covid,
01:02:36et ils ne sont pas tous
01:02:37à 6% de déficit.
01:02:38Sauf que Macron
01:02:39est l'enfant de François Hollande.
01:02:40Excusez-moi.
01:02:41Ah, je ne vous entends plus, là.
01:02:44J'étais ministre de l'Économie,
01:02:46en fait.
01:02:49Quand Hollande était président,
01:02:50c'était 3% de déficit.
01:02:51Avec Macron, c'est 7.
01:02:52Mais, je vous répète,
01:02:55Emmanuel Macron
01:02:56est l'enfant de François Hollande.
01:02:57Oui, un enfant un peu ingrat.
01:02:59Oui, c'est possible.
01:03:00Mais c'est quand même,
01:03:01que je sache,
01:03:02c'est lui qui l'a mis au monde.
01:03:03Oui, politement.
01:03:04La création.
01:03:05Pascal, la phrase quand même.
01:03:06D'Ali Briand.
01:03:07Parce que c'est quand même
01:03:08plus sympa de parler de légèreté.
01:03:09Il y a deux titres
01:03:11qu'on voulait entendre
01:03:12dans ce nouvel album.
01:03:13« Je voudrais rester fidèle ».
01:03:16Oui.
01:03:17« Je voudrais bien toujours
01:03:18rester fidèle ».
01:03:19Ah, « Je voudrais bien »,
01:03:20c'est un peu différent
01:03:21« Je voudrais bien ».
01:03:22C'est « Je voudrais bien,
01:03:23mais je peux point ».
01:03:25Mais on va écouter.
01:03:27Ce n'est pas qu'une chanson
01:03:28sur la fidélité conjugale.
01:03:29C'est plus large que ça.
01:03:30C'est la fidélité.
01:03:32Non, mais je vous ai coupé.
01:03:33Non, c'est la fidélité
01:03:34sous toutes ses formes.
01:03:35C'est-à-dire ses idéaux,
01:03:36son chemin de vie, ses valeurs.
01:03:37Je trouve qu'on vit dans un monde
01:03:38où il y a de plus en plus
01:03:39de tentations, de distractions.
01:03:40Et c'est dur de garder sa ligne,
01:03:41son authenticité.
01:03:42En fait, on est happé
01:03:43sans arrêt par les choses.
01:03:44Et donc, voilà,
01:03:45c'est la fidélité à soi-même.
01:03:46Est-ce que vous êtes vous,
01:03:47par exemple, fidèle
01:03:48au Dany Briand
01:03:49qui avait 15 ans ?
01:03:54Oui, j'avais un an d'avance.
01:03:55Ah, vous êtes doué.
01:03:56Un bac C en plus à l'époque ?
01:03:57Oui, scientifique.
01:03:58Je voulais être médecin.
01:03:59Oui, mais bac C,
01:04:00quand vous le passez en 80…
01:04:03Vous le passez en quelle année ?
01:04:04En 80 ?
01:04:0581.
01:04:0680.
01:04:07Bac C en 81,
01:04:08vous faites les espaces vectoriels.
01:04:09Ils le font aujourd'hui
01:04:10à Matsubatsupé, je pense.
01:04:11Ah oui, d'accord.
01:04:12Pour avoir un bac C.
01:04:13Le niveau a baissé, alors ?
01:04:14Le niveau, il a plus que baisé.
01:04:15Parce que ceux qui avaient…
01:04:16Je ne suis pas allé à l'école depuis.
01:04:17Oui, parce qu'on est
01:04:18de la même génération.
01:04:19Ceux qui avaient le bac C en 81,
01:04:24c'est vrai.
01:04:25Et avec un an d'avance.
01:04:26C'est vrai.
01:04:27Aujourd'hui, le bac,
01:04:28on le donne à tout le monde.
01:04:29Mais c'est-à-dire qu'on venait
01:04:30d'une époque où on pensait que…
01:04:32En fait, mes parents
01:04:33nous ont poussés à faire des études
01:04:34parce qu'ils pensaient
01:04:35qu'avec les études,
01:04:36on aurait une meilleure vie qu'eux.
01:04:38C'est-à-dire que l'école
01:04:39était un ascenseur social.
01:04:40Et moi, aujourd'hui, par exemple,
01:04:41je ne sais pas si mes enfants
01:04:42auront une meilleure vie que moi,
01:04:44même avec les études.
01:04:45C'est là où est le problème.
01:04:46Je suis assez d'accord avec vous là-dessus.
01:04:49Écoutons donc le premier extrait.
01:04:52« Je voudrais bien rester fidèle ».
01:04:54Dany Briand.
01:05:23Il y a un son,
01:05:24il y a une couleur Dany Briand.
01:05:2570.
01:05:26Oui, mais aussi brillant.
01:05:28Oui, c'est vrai.
01:05:29C'est quoi ?
01:05:30Trois notes de musique,
01:05:31on sait qu'on est chez Dany Briand.
01:05:33C'est là qu'on reconnaît un style.
01:05:36Oui, c'est vrai que j'ai…
01:05:38En fait, l'idée,
01:05:39quand on crée quelque chose,
01:05:40c'est un mélange
01:05:41de connu et d'inconnu.
01:05:42Le connu, c'est son style.
01:05:43Et l'inconnu,
01:05:44j'ai été puisé dans un registre
01:05:45que je n'ai jamais utilisé.
01:05:46C'est-à-dire qu'il y a
01:05:47un mélange de connu et d'inconnu.
01:05:48Moi, je suis plutôt noir et blanc.
01:05:49Et tout d'un coup,
01:05:50les 70,
01:05:51c'est la couleur qui arrive,
01:05:52c'est les idéaux,
01:05:53c'est la liberté.
01:05:54Et donc, j'ai mélangé les deux.
01:05:55Et le deuxième extrait
01:05:56que je voulais vous proposer,
01:05:57c'est « Je préférais »…
01:05:58C'est une jolie phrase.
01:05:59« Je préférais comme on s'aimait avant ».
01:06:00Oui.
01:06:01Ça, c'est une chanson
01:06:02un peu pour se moquer
01:06:03des sites de rencontres.
01:06:04Voilà.
01:06:05Je ne suis pas contre
01:06:06les sites de rencontres
01:06:07parce que j'ai des copains
01:06:08qui ont rencontré des femmes
01:06:09et qui ont épousé.
01:06:10Mais ce qui me…
01:06:11Ce qui m'intéresse
01:06:12c'est ce qu'il y a
01:06:13dans les sites de rencontres,
01:06:14c'est le storytelling du début.
01:06:15Il n'y a pas de romantique.
01:06:16Il n'y a pas de romanesque, pardon.
01:06:17C'est-à-dire que c'est un algorithme
01:06:18qui choisit votre fiancée.
01:06:19Et ça, je trouve ça offreux
01:06:20parce qu'il n'y a pas
01:06:21d'histoire à raconter.
01:06:22Par exemple, moi, ma femme,
01:06:23je l'ai rencontrée
01:06:24pour raconter l'histoire,
01:06:25comment c'est arrivé.
01:06:26Mais là, c'est l'ordinateur
01:06:27qui n'a pas d'âme,
01:06:28qui n'a pas d'esprit,
01:06:29qui n'a rien,
01:06:30qui choisit votre…
01:06:31Et ça m'a toujours
01:06:32un peu blessé,
01:06:33ce manque de romantisme
01:06:34et ce manque de rêve, en fait.
01:06:35Est-ce que quelqu'un,
01:06:36elle est sur un site de rencontres ?
01:06:37Non.
01:06:38Bon, on ne le dit pas,
01:06:39en général.
01:06:40On ne va pas vous le dire.
01:06:41On ne le dit pas.
01:06:42Non, mais précisément, non,
01:06:43parce que, justement,
01:06:44je rejoins votre propos.
01:06:45C'est-à-dire que c'est l'héros,
01:06:46ce qui manque
01:06:47dans les balbutiements
01:06:48d'une relation naissante
01:06:49et les réseaux sociaux,
01:06:50c'est finalement
01:06:51plutôt un catalogue
01:06:52de ressources humaines
01:06:53et de ressources humaines
01:06:54et de ressources humaines
01:06:55et de ressources humaines
01:06:56et de ressources humaines
01:06:57et de ressources humaines
01:06:58et de ressources humaines
01:06:59et de ressources humaines
01:07:01c'est finalement
01:07:02plutôt un catalogue
01:07:03de ressources humaines
01:07:04où on choisit
01:07:05son futur partenaire
01:07:06en fonction de son âge,
01:07:07son poids,
01:07:08sa coût de dépôt,
01:07:09ses revenus,
01:07:10son lieu d'habitation,
01:07:11sa profession,
01:07:12s'il est propriétaire,
01:07:13locataire, facette.
01:07:14C'est tout un tas
01:07:15de critères d'exigence
01:07:16qui manquent,
01:07:17en réalité,
01:07:18qui annulent finalement
01:07:19la magie préliminaire
01:07:20d'une relation.
01:07:21Oui, c'est ça.
01:07:22Et puis, je me suis moqué
01:07:23un peu du site de rencontres
01:07:24parce que, en fait,
01:07:25j'imaginais qu'un type
01:07:26va à un rendez-vous
01:07:27dans un café
01:07:28mais qu'il a tellement
01:07:29parce qu'il veut ressembler à Alain Delon, il arrive et quand la fille arrive, elle est totalement déçue
01:07:32et elle se barre en courant. Donc je me suis moquée un peu là-dessus.
01:07:35Mais c'est vrai, dans un dîner, si vous vous ennuyez, vous demandez aux gens comment vous vous êtes rencontré.
01:07:39Et il y a toujours une petite flamme qui peut exister, parce que la rencontre, il faut l'espérer, elle est belle quand même.
01:07:47Donc, je préférais commencer, mais avant, extrait.
01:07:50Dans un café, tu lui as donné rendez-vous
01:07:56Mais ta photo devait être un peu floue
01:08:01Elle ne t'a pas reconnu sur le moment
01:08:06Et t'as quitté en un rien de temps
01:08:11Je préférais qu'amour s'énerve avant
01:08:16Le hasard faisait rencontrer les gens
01:08:21Je t'attendais en bâcheté par an
01:08:26Le cœur ému et le corps innocent
01:08:30Ça, ça sent le succès, mais alors, avec le refrain...
01:08:33Alors, il y a la couleur, évidemment, du son, mais il y a également, vous pourriez presque faire une ligne de vêtements.
01:08:39Parce que vous êtes reconnaissable dans la manière dont vous vous habillez.
01:08:42Oui, le stylisme, c'est vrai que j'y ai toujours attaché beaucoup d'importance.
01:08:46Parce que Dany Brillant, en fait, à mes débuts, c'est un personnage que j'ai inventé.
01:08:49J'étais pas Dany Brillant, moi, j'étais un type très réservé, très timide, je m'habillais pas très bien, tout ça.
01:08:54Et je me suis inspiré des crooneurs, je me suis coiffé d'une certaine manière, le costume.
01:08:59Et j'ai remarqué que dès que je me mettais dans ce costume, j'étais un autre.
01:09:02Donc, le costume m'aide, en fait, à rentrer dans une autre dimension.
01:09:05J'ai toujours surpris quand des chanteurs disent « j'étais timide » ou « je suis timide ».
01:09:11C'est souvent le cas.
01:09:12Et je me demande toujours, est-ce que c'est, oui, une façon de dire des choses ?
01:09:18Une fausse humilité.
01:09:19Pas humilité, mais voyez quelque chose. Est-ce que vous êtes sur scène quand même, vous êtes dans la lumière ?
01:09:26Oui, mais quelqu'un qui fait ce métier, d'abord, il doit avoir un peu un grain de vouloir se montrer devant des gens, devant des personnes.
01:09:32Je pense toujours qu'il y a un problème dans la vraie vie.
01:09:34Déjà, un problème de communication, il y a un problème des fois, comme vous dites, de timidité.
01:09:39Et la vie n'offre pas, en fait, à cette personne son trop plein d'émotions qu'il a.
01:09:43Donc, il a besoin de s'inventer un autre monde, soit dans le cinéma, le théâtre, la peinture, mais pour être quelqu'un d'autre.
01:09:50Et c'est pour ça que, moi, je trouvais très important, comme le costume, de prendre aussi un pseudonyme.
01:09:54Parce qu'on peut, tout d'un coup, avoir un dédoublement.
01:09:57Et moi, la première fois que je suis arrivé sur scène, je ne me rappelle de rien de ce qui s'est passé.
01:10:01Comme quand on a une opération à l'hôpital, je me rappelle le début et la fin, mais je ne me rappelle de rien.
01:10:06C'est un dédoublement qui arrive et qui fait qu'on a créé un nouveau personnage.
01:10:11Et voilà, j'ai créé Dany Briand. Et un jour, je le suis devenu, Dany Briand.
01:10:14Mais au début, ce n'était pas tout à fait ça.
01:10:16Et pourquoi Briand ? Pourquoi ce nom est arrivé ? Comment il est arrivé ?
01:10:19Je voulais un nom un peu cinquante, un peu fifties, et puis un nom très français.
01:10:23Et puis aussi, c'est une anecdote, je l'ai souvent racontée.
01:10:26Je pense que je suis un des derniers chanteurs qui est passé dans un cabaret.
01:10:30Je pense que les cabarets n'existent plus. C'était une école formidable.
01:10:33On jouait devant des gens qui mangeaient.
01:10:36Carrément, ils étaient sur nos genoux.
01:10:38Il fallait attirer leur attention. Il fallait développer son charisme, son attraction.
01:10:43Et le patron me disait toujours, ce soir, il y a des Japonais, soit Briand, soit Briand Dany.
01:10:48Alors moi, j'ai trouvé ça drôle. Vous savez, je m'appelle Dany Briand.
01:10:52Il n'y a pas de lassitude, jamais, dans l'exercice de ce métier chanteur ?
01:10:57Vous imaginez plus tard un ancien chanteur pour ne pas dire un vieux chanteur ?
01:11:02Ou est-ce qu'à un moment, vous dites qu'à un moment, on ne chante plus ?
01:11:04C'est sûr qu'on va devenir un vieux chanteur. C'est certain.
01:11:07Mais les maîtres que j'ai, qui sont Aznavour, Sinatra, ils ont chanté jusqu'au bout.
01:11:11Tout en se renouvelant.
01:11:13Mais des fois, comme nous, on n'est pas obligé de sortir un album tous les ans.
01:11:15Parce que là, je pense que ça use.
01:11:17Mais si on a le temps, tous les 2-3 ans, on a le temps de se renouveler
01:11:20et de présenter au public quelque chose de différent.
01:11:22Tout à l'heure, vous avez dit que vous avez eu votre bac en 80.
01:11:24Donc chacun a dû faire le calcul très vite dans sa tête.
01:11:28On regarde ce matin et on se dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
01:11:34Comment fait-il ? Quel est son secret ?
01:11:37Vous fumez ? Vous faites attention à vous ? Vous ne buvez pas ? Vous faites du sport ?
01:11:43Il y a des interventions ? Il se passe quelque chose ?
01:11:46Je crois que ce qui sauve votre respect, ce qui peut faire un peu âgé, c'est la couleur des cheveux.
01:11:51Et moi, j'ai eu une chance, c'est que mon père...
01:11:55Sauve votre respect !
01:11:57Mais vous ne faites pas vie du tout, je vous le dis.
01:11:59C'est parce que pour moi, la jeunesse, c'est la pensée.
01:12:01Je suis d'accord. Et vous ?
01:12:02Là, pour le coup, ça m'est égal.
01:12:03Mais c'est vrai que vous êtes... Pardonnez-moi de ne dire que ça,
01:12:06mais vous êtes d'une beauté... Ce n'est pas si fréquent, quand même.
01:12:09C'est gentil. Venant d'un homme, c'est très beau.
01:12:11Mais non, mais c'est vrai.
01:12:12Non, mais écoutez, je ne sais pas. D'abord, j'ai peut-être une bonne génétique.
01:12:15Je suis en Afrique du Nord. Je n'en sais rien. J'essaie de trouver des raisons.
01:12:20Ce qui rejaillit à l'extérieur, c'est ce qui est à l'intérieur.
01:12:23J'ai gardé une âme d'enfant, et c'est ça qui reste jeune.
01:12:26Aucun chirurgien esthétique ne pourrait vous donner une grâce ou une lumière.
01:12:31C'est vraiment ce que vous avez à l'intérieur qui rejaillit sur votre visage.
01:12:34Il y a une actualité aussi qui est sombre. On va célébrer le 7 octobre.
01:12:38Vous l'avez raconté vous-même tout à l'heure.
01:12:40Vous êtes venu de Tunis pour des raisons qu'on a devinées au moment de la guerre des Six Jours.
01:12:45Cette actualité, vous avez vos enfants. Ils sont nés sur le sol de France.
01:12:49J'imagine que vous vous interrogez, comme beaucoup de parents, quel avenir pour eux.
01:12:54Cette séquence qu'on vit depuis un an, où l'antisémitisme est très présent.
01:12:59Sur le sol de France, ils sont jeunes, vos enfants.
01:13:01Peut-être imaginent-ils ne pas forcément rester en France. Pourquoi pas ?
01:13:06Il y a beaucoup d'indiens.
01:13:07C'est dommage parce que je trouve que la France est un paradis,
01:13:09peuplé de gens qui se croient en enfer.
01:13:12Je ne sais plus qui a dit ça.
01:13:14Mais je n'aimerais pas quitter la France.
01:13:15Je trouve que c'est vraiment un paradis à tous les niveaux.
01:13:17Je crois que c'est Sylvain Tesson.
01:13:19Oui, je crois que c'est Sylvain Tesson.
01:13:21Je trouve cette phrase extraordinaire.
01:13:23Mais cette année-là, particulière, depuis le 7 octobre, comment ?
01:13:26Moi, je pense que l'antisémitisme a toujours existé, depuis toujours.
01:13:29Même Jean-Paul Sartre en parlait. Il en a fait un livre, réflexion sur la question juive.
01:13:33Ça vient, ça monte, ça redescend, ça dépend des événements.
01:13:36Personnellement, je n'en ai jamais été victime.
01:13:40Mais je sais qu'il y en a qui en ont été victimes.
01:13:42Et moi, je suis de toute façon désespérément optimiste.
01:13:46Je suis pour la paix.
01:13:47Et je sais qu'elle arrivera un jour.
01:13:48Ça, j'en suis sûr.
01:13:49Donc évidemment, des fois, pour faire la paix, il faut passer par la guerre.
01:13:52Toutes les guerres sont sales.
01:13:54Mais regardez, dans le conflit israélo-palestinien,
01:13:57Sadat a essayé de faire la guerre avec...
01:14:00Pardon.
01:14:01Quand il a fait la guerre en 1973, il a fait la paix ensuite avec Begin.
01:14:05Je me rappelle très bien.
01:14:06C'est les années 70, mais ça a été un moment historique.
01:14:08Les accords de Camp David.
01:14:09Il s'est fait assassiner par les siens.
01:14:12Quand Israël abîme en 1993 les accords d'Oslo,
01:14:16il a fait la paix avec Yasser Arafat.
01:14:18Il s'est fait assassiner.
01:14:19Par les siens.
01:14:20Par les siens, par un extrémiste religieux.
01:14:22Là, on était en train de faire les accords d'Abraham.
01:14:26Ça allait bien marcher.
01:14:28Il y a eu le 7 octobre.
01:14:29Ça a remis en question tout ça.
01:14:30Mais il y a quand même une volonté de paix.
01:14:32Donc je suis peut-être naïf, mais je pense qu'un jour,
01:14:35les gens, par lassitude, parce qu'on en a marre de ces morts,
01:14:38de ce sang, de tous les côtés, des deux côtés d'ailleurs.
01:14:40J'en peux plus de voir tout ça.
01:14:41Je pense qu'un jour, les gens en auront marre.
01:14:43Ils baisseront les armes et feront la paix.
01:14:45J'en suis sûr.
01:14:46Ce qui est frappant depuis un an, c'est l'impossibilité de se parler.
01:14:50C'est-à-dire que c'est un sujet que vous ne pouvez pas aborder
01:14:53avec des gens qui...
01:14:56Ça vient de là.
01:14:57Je pense que la violence...
01:14:58Avec la France insoumise, je ne vois pas comment on peut parler.
01:15:00Non.
01:15:01Ils ne parlent pas.
01:15:02Ils éructent.
01:15:03Ils terrorisent.
01:15:04Mais je ne vois pas comment on peut avoir une discussion,
01:15:06par exemple, avec Rima Hassan.
01:15:07Je ne vois pas comment c'est possible d'échanger.
01:15:11C'est militant.
01:15:13Moi, je crois que la violence, c'est l'échec du dialogue.
01:15:17Jacques Vendroux est avec nous à 10h27.
01:15:20C'est une émission un peu particulière, forcément.
01:15:22Générique avec Jacques qui, tous les vendredis, nous visite.
01:15:25Vendredi Vendroux.
01:15:27Est-ce que nous avons un générique ?
01:15:29Est-ce que nous avons Jacques ?
01:15:30Est-ce que nous le voyons ou pas ?
01:15:32Nous sommes là.
01:15:33Nous sommes là.
01:15:34Vous êtes là.
01:15:35Vous êtes avec le président Caillou.
01:15:37Président de Reims.
01:15:38Et vous savez pourquoi ?
01:15:40Non.
01:15:41Je suis à Reims, devant le stade Auguste Delon.
01:15:45Bien sûr.
01:15:46Figurez-vous, Pascal, ça va vous faire plaisir.
01:15:49Je suis à Reims devant le stade Auguste Delon.
01:15:52Je suis à Reims devant le stade Auguste Delon.
01:15:54Figurez-vous, Pascal, ça va vous faire plaisir.
01:15:56Eh bien, dimanche à 16h, le président Caillou, avec le maire de Reims,
01:16:03va inaugurer la statue Juste Fontaine.
01:16:07Et donc, en exclusivité pour ces news, nous allons vous la faire découvrir.
01:16:12Regardez.
01:16:13Regardez.
01:16:14Voilà.
01:16:15Juste Fontaine, vous l'avez.
01:16:17Et donc, je demande à tout le monde d'applaudir,
01:16:19parce que c'est l'un des plus grands attaquants du monde, Jean-Pierre.
01:16:22Grand attaquant.
01:16:23Merci en tous les cas de nous donner cette possibilité
01:16:26de présenter au téléspectateur de ces news de Pascal Praud,
01:16:30qui est un grand supporter de football,
01:16:31eh bien, notre ami Juste Fontaine.
01:16:34Il est parti.
01:16:35Il est parti il y a environ…
01:16:37Il y a un an environ.
01:16:39Il avait 89 ans.
01:16:41Il a fait 13…
01:16:42Il a marqué 13 buts en Coupe du Monde, en 1958.
01:16:44Record qu'il n'est toujours pas battu.
01:16:46Et là, il est parti rejoindre son grand ami Raymond Copaque.
01:16:48Raymond Copaque est à quelques mètres.
01:16:50Voilà.
01:16:51Et donc…
01:16:52Eh bien, Jacques, j'ai eu peur,
01:16:53parce que quand on m'a montré toutes vos aventures dans cette émission,
01:16:57je me suis dit, il va vouloir descendre en tyrolienne du haut du stade
01:17:00pour venir inaugurer.
01:17:01Non, non, non.
01:17:02Je ne suis pas encore prêt, là.
01:17:03Je ne suis pas encore prêt, là.
01:17:04Je ne suis pas encore prêt.
01:17:05Mais là, je voulais, parce que c'est un événement,
01:17:07parce que c'est hyper important,
01:17:09c'est l'un des rares clubs au monde,
01:17:11avec bien sûr un certain nombre de…
01:17:13avec Arsène Wenger à Arsenal,
01:17:15avec Maradona à Naples,
01:17:17avec Eusebio à Benfica,
01:17:19avec Yacine au Dynamo de Moscou.
01:17:21Eh bien, le stade de Reims que nous aimons beaucoup,
01:17:23eh bien, est l'un des rares clubs au monde
01:17:26qui honore ces dimanches champions des années 50,
01:17:31des années 58.
01:17:33Et j'en profite d'ailleurs, Pascal,
01:17:34pour saluer l'un des derniers survivants de cette période magique,
01:17:38Lucien Muller.
01:17:39J'ai eu son épouse au téléphone,
01:17:41et j'espère qu'on pourra l'entendre prochainement sur Europe.
01:17:44Eh bien, merci.
01:17:45Il a joué 600 à Reims et il a mis 150 de matchs.
01:17:47Donc, voilà.
01:17:48Eh bien, merci.
01:17:49L'artiste Juan Carlos Camillo qui est là.
01:17:52Camillo, Camillo.
01:17:54Oui, voilà.
01:17:55Salut tout le monde.
01:17:56Merci, ami.
01:17:576 mars 2025,
01:17:59Dany Briand sera dans la salle Pleyel,
01:18:02qui est une merveilleuse salle.
01:18:03Et puis, il y a une tournée dans toute la France.
01:18:06L'ami Jacques aurait pu citer aussi la statue d'Henri Michel
01:18:10qui est au stade de La Beaujoire.
01:18:12Je ne sais pas s'il m'entend encore,
01:18:14ce cher Jacques Vendroux.
01:18:16Statue, effectivement, le Sénat a honoré Henri Michel.
01:18:20Et son président, Valdemar Guitta,
01:18:22avait fait construire, bâtir cette statue.
01:18:25Adrien Spiteri nous rappelle les titres.
01:18:29Et puis, on va terminer avec Dany Briand.
01:18:32Pourquoi pas en chanson, cette émission.
01:18:35Adrien.
01:18:38Le cinéma français pleure aujourd'hui.
01:18:40L'un de ses plus grands acteurs, Michel Blanc, est mort cette nuit.
01:18:43Le comédien s'est éteint à l'âge de 72 ans.
01:18:45Il s'était notamment fait connaître du grand public
01:18:48pour son rôle iconique de Jean-Claude Duss dans Les Bronzés.
01:18:51Trois enfants par classe sont victimes d'inceste chaque année en France.
01:18:54C'est ce que révèle La Civise.
01:18:56La commission indépendante doit annoncer aujourd'hui 82 préconisations
01:18:59pour mieux protéger les enfants.
01:19:01Elle déplore un silence assourdissant des ministres.
01:19:04Et puis, à trois jours des commémorations du 7 octobre en Israël,
01:19:07la FIFA repousse sa décision sur la suspension
01:19:10ou non de l'équipe de foot israélienne.
01:19:12C'était une demande de la Fédération palestinienne.
01:19:14L'instance annonce avoir lancé deux enquêtes
01:19:17afin de trancher sur la question.
01:19:19Je pense que ce serait quand même hallucinant que la FIFA
01:19:22suspende Israël.
01:19:25Mais il y a un match qui arrive à Paris,
01:19:28je crois mi-novembre.
01:19:30C'est France-Israël.
01:19:32A priori, c'est au Stade de France.
01:19:34Mais souvenez-vous, les Belges ont été obligés...
01:19:37Aller en Hongrie, parce qu'ils ne pouvaient pas assurer la sécurité.
01:19:41Ce qui est quand même la première fois qu'un État souverain
01:19:43ne pouvait pas assurer un match sur son propre territoire.
01:19:46Et là, la question se pose, et elle n'est pas tranchée.
01:19:48Est-ce que ce match doit avoir lieu à huis clos,
01:19:50France-Israël ?
01:19:52On en est là quand même, à Saint-Denis.
01:19:54On en est là à se poser la question
01:19:56si on peut faire France-Israël
01:19:58avec des spectateurs.
01:20:01Brigitte...
01:20:03Oui, mais si Jacques veut dire quelque chose,
01:20:05il va parler pendant deux minutes et on va être en retard.
01:20:07Alors Jacques, vous avez dix secondes.
01:20:09Je voulais dire simplement les statues.
01:20:11Henri-Michel, vous l'avez dit.
01:20:13Arsène Wenger, Thierry Henry, La Vie à Chine,
01:20:15Ferguson, Eusebio, Diego Maradona,
01:20:17Bobby Pourre, capitaine des environs...
01:20:19J'entends...
01:20:21Il fallait le rappeler !
01:20:23Oui, vous avez bien fait de le rappeler.
01:20:25Merci Jacques, c'est essentiel.
01:20:27C'est une statue de Bobby Charlton à Arsenal
01:20:29ou à Manchester.
01:20:31Je vous embrasse, bonne journée, bon retour.
01:20:33Alors, docteur Millot, vous regardez
01:20:35docteur Millot, j'espère,
01:20:37à 10h30 tous les samedis.
01:20:39C'est une émission pour vous, puisque Brigitte
01:20:41nous dira à quel point nos cheveux
01:20:43sont le reflet de notre santé
01:20:45et nous dira qu'en s'inquiéter
01:20:47en cas de chute.
01:20:49Écoutez Brigitte Millot.
01:20:51C'est quand même 20%
01:20:53des hommes à 20 ans
01:20:55qui vont souffrir. Enfin, c'est pas une souffrance.
01:20:57Certains le vivent très bien.
01:20:59Certains le vivent très mal, mais certains le vivent très bien.
01:21:0125%, 30% à 30 ans,
01:21:0340% à 40 ans et au-delà...
01:21:05Un homme sur deux.
01:21:07Donc tu vois la fréquence.
01:21:09C'est dû à quoi ? Je te disais,
01:21:11à un problème hormonal.
01:21:13Là aussi, tordons le coup
01:21:15à une idée reçue, oui,
01:21:17c'est lié à la testostérone.
01:21:19Mais pas à la testostérone
01:21:21que l'on connaît. C'est à la
01:21:23dihydrotestostérone.
01:21:25C'est une enzyme qui va transformer
01:21:27la testostérone, l'hormone mâle
01:21:29par excellence, en
01:21:31dihydrotestostérone.
01:21:33C'est la virilité. C'est exactement ce que je voulais dire.
01:21:35Et d'ailleurs, bien souvent, les chauds sont
01:21:37aussi très poilus, d'un peu partout et tout.
01:21:39Et donc, aucun lien avec la virilité
01:21:41et la chute de cheveux. C'était important
01:21:43de le préciser.
01:21:45Et on a tous, effectivement,
01:21:47demain, un intérêt
01:21:49à écouter cette émission. Je remercie
01:21:51grandement Dany Brillant. On a tous,
01:21:53j'imagine, dans nos playlists,
01:21:55c'était ce que j'étais en train de regarder,
01:21:57une chanson de
01:21:59Dany Brillant, quand ça va pas très bien,
01:22:01on peut, avec vous,
01:22:03en vous écoutant, avoir un peu le moral.
01:22:05Ça remonte l'énergie. Exactement.
01:22:07Je sais pas si, au-delà de la chanson,
01:22:09vous avez des projets, théâtre, cinéma,
01:22:11ces prochains mois ? Non, j'écris une comédie musicale
01:22:13sur deux quartiers qui me fascinent,
01:22:15après la guerre, c'est Pigalle et Saint-Germain.
01:22:17Et qui va être une lutte entre le corps et l'esprit.
01:22:19Le corps est à Pigalle, l'esprit est à Saint-Germain.
01:22:21Il y aura une lutte, dans les années 50, entre ces deux
01:22:23quartiers. Et c'est vrai que les crooners,
01:22:25vous êtes, je pense, en France
01:22:27aujourd'hui, sur ce registre-là.
01:22:29Il y avait Guy Marchand.
01:22:31Oui, c'est vrai. Sacha Distel.
01:22:33Sacha Distel, vous avez raison.
01:22:35Il adorait Sinatra.
01:22:37Effectivement, Sacha Distel qui chantait
01:22:39ses chansons. La merveille.
01:22:41Exactement. Vraiment, merci.
01:22:43Merci beaucoup, Dany Brillant.
01:22:45Je rappelle, effectivement,
01:22:47Seventies en
01:22:49CD, mais aussi,
01:22:51parce que ça revient parfois à la mode,
01:22:53vous avez une platine disque chez vous, j'imagine ?
01:22:55C'est le meilleur son. On n'a pas fait mieux depuis.
01:22:57On est en train d'y revenir. J'étais à la FNAC hier.
01:22:59On m'a dit que les ventes de vinyles commençaient
01:23:01à surpasser les ventes de CD.
01:23:03C'est fou. Vous avez une platine vinyle ?
01:23:05Bien sûr. J'ai rangé tous les vieux
01:23:07vinyles de mon père. Vous voulez que
01:23:09je raconte une histoire qui est vraie ?
01:23:11Je ne sais plus qui m'a dit ça. C'est peut-être vous, non ?
01:23:13Non. Il y a un jeune qui avait
01:23:15un vinyle. Je ne sais plus
01:23:17qui m'a dit ça sur ce plateau.
01:23:19Il ne savait pas qu'il fallait retourner le disque.
01:23:21Je jure que c'est vrai.
01:23:23Je lui ai dit, mais ce n'est pas possible.
01:23:25Il s'est dit qu'il l'avait mis là.
01:23:27Et il ne savait pas qu'il y avait une autre face.
01:23:29C'est formidable.
01:23:31Tu ne peux même pas l'inventer.
01:23:33Merci grandement.
01:23:35C'était un bonheur de vous recevoir.
01:23:37La tournée dans toute la France.
01:23:39Je crois que là, ce sont les dates
01:23:41que vous pouvez voir.
01:23:43On peut peut-être dire
01:23:45deux ou trois dates, Marine.
01:23:47Parce que je ne vois pas
01:23:49les dates.
01:23:51Le 6 mars 2025
01:23:53à la salle Pleyel.
01:23:55Généralement, je suis souvent en Nantes.
01:23:57Vous irez à Nantes ?
01:23:59Oui, bien sûr.
01:24:01Ça démarre à partir de février.
01:24:03C'est sur mon site.
01:24:05On pourra voir sur votre site.
01:24:07Laurent Pratte était à la réalisation.
01:24:09Rémi était à la vision.
01:24:11Mathis était au son.
01:24:13Nicolas Nissim et toute son équipe.
01:24:15Marine Lanson, Pauline Treffzère.
01:24:17Cette semaine.
01:24:19Nous reviendrons lundi
01:24:21pour une journée si particulière.
01:24:23Ce sera le 7 octobre.
01:24:25Passez un excellent week-end.
01:24:27Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:29Merci beaucoup.
01:24:31Une nouvelle fois, Dany Brien.