Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 sur CNews,
00:00:06comme tous les jours jusqu'à 10h30.
00:00:08L'histoire de la Ve République retiendra que le gouvernement Barnier est tombé
00:00:13parce qu'il avait décidé d'indexer les retraites au 1er juillet au lieu du 1er janvier.
00:00:18Michel Barnier a soigné sa sortie comme il avait réussi son entrée, avec dignité, sobriété.
00:00:24Marine Le Pen a gagné son bras de fer, pour le meilleur ou pour le pire, l'avenir le dira.
00:00:29Cette motion de censure éclaircit le paysage pour peu qu'Emmanuel Macron nomme un Premier ministre de droite
00:00:36qui serait adoubé par Marine Le Pen.
00:00:38Cet homme ou cette femme ne risque rien, et surtout de ne pas être censuré,
00:00:43si j'ai bien entendu Gabriel Attal hier.
00:00:46Jamais son groupe ne mêlera ses voix au nouveau Front populaire ni à la France insoumise.
00:00:52Ce futur Premier ministre aura donc les mains libres, plus sans doute que Michel Barnier,
00:00:57puisqu'aucune censure ne pèserait sur son action.
00:01:00Ce matin, Bruno Retailleau a le profil idéal, il est l'unique vainqueur de ces 90 jours.
00:01:06Les Français ont découvert un homme politique engagé, j'allais dire habité,
00:01:10au verbe haut, à la pensée construite, à la fermeté affichée.
00:01:15D'autres prétendants sont dans la cour de Matignon, Sébastien Lecornu, l'ami du Président,
00:01:20François Baroin, l'enfant de Jacques Chirac, François Bayrou, le poulidor de la Ve République.
00:01:25Emmanuel Macron parlera ce soir, le voici revenu au centre du jeu.
00:01:29Il avait dissout l'Assemblée nationale pour éviter une censure du gouvernement à l'automne.
00:01:35Il a fait un strike. Retour à la case départ et rendez-vous ce soir à 20h.
00:01:40Chana Lhusto.
00:01:43Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:56Michel Barnier remettra sa démission et celle de son gouvernement ce matin à Emmanuel Macron.
00:02:01Il est attendu à l'Élysée d'ici une heure.
00:02:04Démission qui sera vraisemblablement acceptée par le chef de l'État.
00:02:07L'adoption de la motion de censure hier soir a officiellement fait de Michel Barnier
00:02:11le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire de la Ve République.
00:02:15Et puis vous l'avez évoqué Pascal, autre rendez-vous de la journée.
00:02:18Emmanuel Macron s'adressera aux Français dans une allocution à 20h.
00:02:22Peut-être va-t-il annoncer le nom de son prochain Premier ministre.
00:02:26Qui sait ? En attendant, vous qui aimeriez vous voir à Matignon ?
00:02:30Et bien vous êtes 15% à avoir répondu Jordan Bardella dans notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:02:38Bernard Cazeneuve et Lucie Castex arrivent deuxième avec 5% suivi de Bruno Retailleau.
00:02:43Et puis malgré la censure du gouvernement, la grève de la fonction publique est maintenue aujourd'hui.
00:02:49Les syndicats se mobilisent contre des mesures du projet de loi de finances rendues caduques par le vote d'hier soir.
00:02:55Alors pourquoi faire ?
00:02:56L'intersyndical dit vouloir envoyer un message aux parlementaires mais surtout aux futurs gouvernements.
00:03:01L'objectif est de leur mettre la pression pour obtenir des moyens supplémentaires.
00:03:05Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:07C'est à vous Pascal.
00:03:08Merci Chana.
00:03:10Virginie Giraud est avec nous, elle est historienne et on peut l'écouter chaque week-end sur Europe 1.
00:03:16Merci d'être avec nous.
00:03:17Florian Tardif, que je félicite pour sa vista sur cette affaire.
00:03:23Olivier Darfigore qui est avec nous.
00:03:27Vous n'êtes qu'avec le Président de la République.
00:03:28Je crois qu'on est tous les deux dans la même barque.
00:03:30Non mais moi je vous écoute.
00:03:31Attendez, je vous écoute moi.
00:03:32Vous êtes journaliste politique.
00:03:35Moi qu'on m'explique tant qu'il n'y a pas un membre du RN qui est capable de m'expliquer quel est le gain politique avec cette séquence.
00:03:41Oui mais c'est certain, les choses se sont éclaircies d'une certaine manière.
00:03:45Vous étiez avec le Président de la République en Arabie Saoudite.
00:03:48Vous nous direz peut-être ce qu'on appelle des offres dans ces cas-là.
00:03:50Peut-être que le Président vous a dit des choses.
00:03:53On a échangé.
00:03:54Vous avez échangé avec d'autres journalistes j'imagine.
00:03:57Bien évidemment.
00:03:58Philippe Bidjer est là également.
00:03:59Et puis Gérard Carreyrou.
00:04:01Avant évidemment de se plonger dans les réactions du moment, je voulais vous montrer deux ou trois petites choses.
00:04:06Alors pour nos amis d'Europe 1, évidemment, je vais commenter la première image.
00:04:12C'est The Economist qui a publié à la une de son journal The Economist.
00:04:18Merde.
00:04:19Bon, ça veut tout dire.
00:04:23Vous avez Cécilia Attias que vous connaissez bien évidemment qui a écrit
00:04:31« On a eu le siècle des Lumières puis un con a dû éteindre ».
00:04:34Donc ça m'a fait sourire pour tout vous dire.
00:04:36Donc j'ai trouvé que c'était assez amusant.
00:04:41C'est drôle.
00:04:42Comment ?
00:04:43C'est drôle.
00:04:44Oui bien sûr et on en a besoin par ces temps-ci.
00:04:46Et puis Ségolène Royal a également dit qu'elle était candidate.
00:04:50Et Ségolène Royal, je l'ai joint il y a une minute.
00:04:54Et elle devrait venir, je l'espère en tout cas, sur notre plateau.
00:04:59Donc voilà ce que je voulais vous dire pour commencer l'émission.
00:05:02Les premiers ministres potentiels, Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau, François Bayrou.
00:05:06Alors Roland Lescure, je pense qu'il faut l'oublier parce qu'il a dit tellement de mal du Rassemblement National
00:05:11qu'à mon avis il ne serait pas adoubé.
00:05:12J'ai vu que les Français souhaitaient que ce soit Jordan Bardella en tout cas qui faisait 15% des suffrages.
00:05:19Mais comme c'est dernier jour, on va faire un petit tour de table pour avoir un peu l'édito des uns et des autres
00:05:25sur cette période avant d'écouter les réactions.
00:05:29Et est-ce que vous êtes ce matin dans un état d'esprit différent ?
00:05:34Pourquoi pas d'hier matin ? Est-ce que les choses se sont éclaircies ?
00:05:37Je disais Marine Le Pen a gagné son bras de fer pour le meilleur et pour le pire.
00:05:41Olivier Dartigold.
00:05:42Concernant François Bayrou et Polydor, en que t'il était moins populaire et moins appréciée que Polydor.
00:05:48Mais Polydor, c'est vraiment pas méchant de dire Polydor.
00:05:52Parce que beaucoup de gens aimaient beaucoup Polydor.
00:05:54Je pense que les gens aimaient plus Polydor que François Bayrou, si vous me permettez.
00:05:57Mais en revanche, c'est le Polydor quand même en termes...
00:06:00Ce qui me marque ce matin, c'est la précarisation accélérée du poste de Premier ministre.
00:06:08Puisque la personne qui va arriver à Matignon aura comme feuille de route de tenir jusqu'à juin, juillet prochain.
00:06:16Pour moi, Marine Le Pen est apparue comme un partenaire politique peu fiable pour le socle commun.
00:06:22Puisqu'elle a fait monter les enchères dans ce qu'on appelle le « money time » dans la dernière période.
00:06:28Et donc, y compris, Michel Barnier a été un peu surpris de ça.
00:06:36Moi je suis surpris qu'il ait été surpris.
00:06:38Si vous me permettez.
00:06:40Il me semble qu'aujourd'hui, il faut peut-être regarder une autre voie de passage à l'Assemblée que de lier son destin à Marine Le Pen.
00:06:49Je crois que cette solution politique n'existe pas.
00:06:54Évidemment, on a entendu tout à l'heure M. Lecornu qui souhaiterait que le PS se détache de la France insoumise.
00:07:01Il y a les interventions de Boris Vallaud sur ce compromis à construire.
00:07:04Mais on peut l'écouter tout de suite d'ailleurs.
00:07:06Ce qui est intéressant ce matin, c'est de bien avoir en tête l'Assemblée nationale.
00:07:11L'Assemblée nationale, le nouveau front populaire, c'est 180 voix.
00:07:14Il y a 66 PS.
00:07:16Sur ces 66 PS, vous en avez 64 qui doivent leur siège à Jean-Luc Mélenchon.
00:07:21Alors, ils peuvent trahir.
00:07:23Il n'y a pas de souci.
00:07:24Généralement, en politique, on trahit souvent.
00:07:27Mais je ne suis pas sûr que M. Ford et ses amis ont envie, au mois de juillet prochain, de ne pas revenir à l'Assemblée nationale.
00:07:35Je les vois bien rester près de la France insoumise.
00:07:37En tout cas, le PS met une proposition sur la table.
00:07:39Oui, sur la table.
00:07:40Sur la table ou sous la table ?
00:07:42Non, sur la table.
00:07:44Si vous permettez.
00:07:46Je vous propose d'écouter M. Lecornu.
00:07:48J'ai l'impression qu'il rêve un peu, M. Lecornu.
00:07:50Mais bon, pourquoi pas.
00:07:52Écoutons sur RTL tout à l'heure.
00:07:54On doit tout faire pour que les socialistes se détachent de la France insoumise.
00:07:58Je vous dis ça, je ne viens pas de la gauche, mais je suis un républicain.
00:08:02Je travaille avec la gauche républicaine dans mon département de l'heure.
00:08:05Et je vois bien que l'histoire sera dure sur cette séquence.
00:08:10Cette censure automatique préalable du PS.
00:08:14Je pense que la responsabilité de ma famille politique, de là où je viens,
00:08:18c'est d'effectivement permettre au PS d'évoluer dans sa position.
00:08:22En tout cas, c'est une urgence parce que c'est un parti de gouvernement qui a donné deux présidents de la République à la France.
00:08:27Ça, c'est la petite musique de l'Elysée depuis huit jours.
00:08:31On ne va pas se raconter de salades puisque tout le monde a des informations ou des pressions.
00:08:37En tout cas, on fait passer des infos.
00:08:39La petite musique, c'est de dire que le PS va se détacher
00:08:43et il va pouvoir avoir un candidat venu du PS ou de Renaissance,
00:08:47mais en tout cas qui aura l'aval du PS.
00:08:50Moi, je pense que c'est un rêve.
00:08:52M. Lecornu. Mais le calcul était sur la motion de censure.
00:08:55Ce calcul-là, tout simplement parce qu'effectivement,
00:08:57si on additionne les voix du Nouveau Front Populaire plus celles du Rassemblement National et des Alliés,
00:09:01on arrivait à 330 voix.
00:09:04Pour voter la motion de censure, 330 voix moins 66.
00:09:07Vous avez compris que la motion de censure ne passe pas.
00:09:10C'est-à-dire qu'on dit beaucoup que c'est le Rassemblement National qui avait les cartes en main.
00:09:15C'est le Rassemblement National et potentiellement les députés PS.
00:09:19M. Lecornu. Bon, on va continuer le petit tour de table.
00:09:22M. Lecornu a dit qu'il refusait l'idée d'être Premier ministre.
00:09:26Donc ça, c'est quand même une information parce que c'est un proche du Président de la République.
00:09:30C'est faux.
00:09:32Ecoutons ce qu'il dit.
00:09:33Si ce qu'il dit est faux, vous m'étonnez.
00:09:35Qu'un homme politique mente, ça serait la première fois.
00:09:37Un, c'est le Président de la République qui nomme.
00:09:39Et puis de toute façon, à chaque remaniement, effectivement, j'ai le droit à peu près au même refus.
00:09:43Vous venez de passer trois jours avec le Président en Arabie Saoudite.
00:09:46Vous n'en avez pas parlé ?
00:09:47Non.
00:09:49Vous n'en avez pas parlé du tout ?
00:09:50Non.
00:09:51Promis ?
00:09:52Oui, promis.
00:09:53À chaque remaniement, c'est à peu près...
00:09:55Et vous ne dites pas non ?
00:09:56Parce que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
00:09:58Un peu de dignité aussi dans notre vie politique ne fera pas de mal.
00:10:02Les gens seraient surpris de voir le ministre des Armées venir comme ça, discuter de tout ça au micro.
00:10:08Moi, je suis candidat à rien.
00:10:10Ah oui, donc ce n'est pas aussi clair que je le disais quand même.
00:10:12Voilà.
00:10:13C'est plus...
00:10:14Donc il ne m'a pas...
00:10:15C'est pas aussi clair...
00:10:17Vous voulez que je vous fasse une confidence ?
00:10:19Oui.
00:10:20J'ai été avec lui dans un avion pour le suivre pendant une journée.
00:10:23C'était il y a environ 6-7 mois.
00:10:25Et on a beaucoup parlé dans cet avion, puisque j'étais face à lui, de la situation politique en France.
00:10:30Et je lui ai dit, est-ce que ça n'aurait pas été intéressant de vous nommer à Matignon,
00:10:34compte tenu de l'éclatement du paysage politique, compte tenu du fait qu'il va falloir discuter avec le Rassemblement National en 2022,
00:10:41ou même en 2023, puisque effectivement son nom a à plusieurs reprises circulé.
00:10:45Il m'a répondu.
00:10:46Florian Tardin.
00:10:47Ca, ça aurait été intelligent de la part du président de la République de me nommer à Matignon.
00:10:52Non, non, mais tout à fait.
00:10:53Donc une fois qu'on l'a entendu, on comprend que ce n'est pas exactement tel que je l'avais vendu.
00:10:57Petit tour de table, on terminera par ces messieurs.
00:10:59Mais Virginie Giraud.
00:11:01Mais moi, je regarde ça avec l'œil de l'historienne, c'est-à-dire moins sur l'actualité que sur le temps long.
00:11:06Et ce que je remarque, c'est que de toute façon, l'instabilité politique fait partie de l'histoire de France depuis, à minima, 1789.
00:11:12Mais on peut remonter beaucoup plus haut.
00:11:14En réalité, les périodes de calme en politique durent 10, 15, 20 ans.
00:11:18Quand c'est fast, en gros.
00:11:20Donc là, on rentre dans une période d'instabilité qui est assez nouvelle, cela dit.
00:11:24Mais elle va donner d'autres choses.
00:11:26A mon avis, c'est que le début de la période.
00:11:28Et on voit l'enchaînement des choses.
00:11:30Le président qui commence.
00:11:32Et là, où va-t-on aller ?
00:11:34Vous faites bien de rappeler que depuis le dernier dévaloir, ça ne va pas très bien.
00:11:38Je propose d'aller du côté de Philippe Bilger, qui donne son analyse de la situation.
00:11:42Qui a gagné ? Qui a perdu ?
00:11:44Parce que l'idée générale que j'entends depuis hier, c'est tout ce pourri.
00:11:48Ça me fatigue.
00:11:50Je trouve que c'est vraiment le niveau zéro de l'analyse.
00:11:52C'est pas vrai.
00:11:54Vous avez raison.
00:11:56Ce qu'on oublie de dire, et vous l'avez dit à juste titre, c'est que Marine Le Pen a gagné d'autant plus intelligemment d'ailleurs qu'elle a eu le triomphe modeste.
00:12:06Troisième élément, le président de la République va se trouver confronté à une difficulté extrême.
00:12:12A la fois, trouver un premier ministre qui obtienne la majorité à l'Assemblée.
00:12:18Et d'autre part, qui lui permette de reprendre la main.
00:12:20Parce que ça, c'est l'objectif fondamental.
00:12:24Et troisième élément, vous avez évoqué Bruno Retailleau dans la liste des possibles.
00:12:30Je crains que les macronistes ne soient pas assez lucides pour accepter que Bruno Retailleau...
00:12:34Mais sauf qu'ils ne risquent plus rien.
00:12:36Oui, mais...
00:12:38Ils ne risquent plus rien.
00:12:40C'est-à-dire que, je le répète, il n'y aura plus de censure, après ce que j'ai entendu hier de M. Attal,
00:12:44qui a expliqué que jamais, au nom jamais, il ne mêlerait sa vie avec la France insoumise.
00:12:48Donc il sera immunisé.
00:12:50Oui, vous avez raison, Pascal.
00:12:52Mais n'empêche que la philosophie et la pratique de Bruno Retailleau ne conviennent pas beaucoup aux macronistes mous, de mon point de vue.
00:13:00Et dernier élément, pour Sébastien Lecornu.
00:13:04Il est, me semble-t-il, le fait qu'il soit très proche d'Emmanuel Macron est plutôt un handicap pour lui.
00:13:16Parce que j'imagine mal la validation d'une candidature qui, ostentoirement, permettrait au Président de reprendre l'armée.
00:13:24Sauf qu'il est proche également du Rassemblement National.
00:13:27J'ai dit tout à l'heure que M. Barnier avait été sobre et digne dans son départ.
00:13:32C'est vrai.
00:13:33Il n'a pas été habile, tout le monde le sait, tout le monde le dit.
00:13:36Il n'a pas été habile.
00:13:37Hier encore, à midi, il téléphonait à un interlocuteur de premier plan en disant « qu'est-ce que je fais ? ».
00:13:43Et cet interlocuteur lui a dit « mais tu as juste à mettre l'indexation des retraités ».
00:13:50Il a dit « non, je ne peux pas ».
00:13:51Donc il était lui-même.
00:13:53En fait, il n'a rien vu venir.
00:13:56Il n'a pas été habile.
00:13:58Il a traité trop tard le Rassemblement National.
00:14:01Nous sommes d'accord.
00:14:02Avec un peu plus d'habileté, peut-être un peu moins de morgue, il serait peut-être ce matin-là, ce matin encore, premier ministre.
00:14:11Ça aurait duré deux mois.
00:14:12Il était totalement défasé par rapport aux manœuvres de l'Assemblée Nationale.
00:14:18L'Europe, ça n'a rien à voir avec ce qu'il a découvert.
00:14:22Bon, salons quand même son discours hier qui était en train d'une certaine dignité.
00:14:26On a toujours dit qu'il était digne.
00:14:28Ça m'inquiète lorsqu'on prête comme qualité à un homme politique quasiment exclusivement la dignité.
00:14:35Ça veut dire qu'il n'est pas très efficace.
00:14:37Et puis j'ai gardé, j'allais dire, le meilleur pour la fin.
00:14:40Gérard Carreau, c'est votre spécialité, l'analyse politique.
00:14:44En 62, vous n'étiez pas journaliste quand même.
00:14:48J'ai commencé en 66.
00:14:50D'ailleurs, il y a une image que je voulais juste vous montrer, qui m'a amusé ce matin.
00:14:54Il n'y a que deux premiers ministres qui ont été censurés.
00:14:57Et il y a une photo qui est ressortie ce matin, que vous avez peut-être vu sur les réseaux,
00:15:01où on voit Georges Pompidou à côté de M. Barnier.
00:15:03Je ne sais pas si on peut la voir.
00:15:04Elle est étonnante, cette photo.
00:15:06Regardez Michel Barnier.
00:15:08Dans le même cliché, vous avez les deux premiers ministres censurés.
00:15:13Alors, M. Barnier était tout jeune, bien évidemment.
00:15:15La photo date de 71.
00:15:16Elle date de 71, cette photo.
00:15:18Bon, Gérard Carreau, votre analyse.
00:15:20– Avant le vote d'hier, il faut vous dire quand même les choses.
00:15:25Beaucoup de commentateurs se sont trompés.
00:15:28Beaucoup de commentateurs.
00:15:30Soit en disant, et beaucoup d'entre eux en disant,
00:15:32elle n'osera pas, elle ne fera pas la censure, c'est du bluff, etc.
00:15:37Moi, j'étais convaincu qu'elle ferait la censure.
00:15:39Beaucoup de commentateurs, après, quand elle a décidé la censure,
00:15:43ont dit, bon, de toute façon, ça sera une victoire à l'apyrus.
00:15:47On dira qu'elle a gagné, mais moi, je maintiens ce matin,
00:15:50elle a gagné la bataille de la censure.
00:15:53Et elle l'a gagnée comment ?
00:15:55Elle l'a gagnée en faisant très exactement,
00:15:58et je pense qu'il n'y a pas de doute à cet égard, dans sa tête,
00:16:02elle a fait la stratégie qui a permis à Donald Trump
00:16:05de devenir président des États-Unis.
00:16:07C'est-à-dire qu'elle a compris, un, qu'elle ne trouverait pas,
00:16:11malgré des efforts considérables pour obtenir
00:16:14une sorte de dédiabolisation, etc.
00:16:17Elle trouverait toujours des adversaires
00:16:20et que ce n'était pas la peine d'essayer de composer.
00:16:23Il fallait y aller tout seul, comme un bulldozer,
00:16:26droit dans le mur, bien évidemment, avec les électeurs derrière.
00:16:31C'est très exactement ce qui a permis à Trump
00:16:34de casser la machine du parti républicain
00:16:37et finalement d'arriver là où il est arrivé.
00:16:40Et Marine Le Pen a réglé hier trois comptes.
00:16:43Elle a réglé le compte du vote des législatives
00:16:46dit de front républicain, parce qu'elle l'avait en travers,
00:16:49et je peux le comprendre, premier compte.
00:16:52Deuxième compte, effectivement,
00:16:55elle a amorcé son combat avec la justice,
00:17:00parce que je doute, je doute quand même maintenant
00:17:03la possibilité pour les juges qui feront leur boulot
00:17:06comme ils voudront, mais je doute quand même
00:17:09qu'ils puissent en arriver à cette forfaiture d'exécution provisoire,
00:17:13soulignée d'ailleurs, comme unique, par Jean-Pierre Chevènement,
00:17:16pour qui j'ai beaucoup d'amitié et d'admiration.
00:17:19Et puis troisième chose, elle a montré effectivement
00:17:22qu'on n'avait pas voulu avoir dégâts pour elle,
00:17:25elle n'en aurait pas pour ceux qui n'en ont pas eu à son égard.
00:17:28Donc je pense que c'est une vraie victoire,
00:17:31et je ne suis pas un Le Peniste,
00:17:34mais je vous dis ce que je pense,
00:17:36ce qu'elle a gagné sur tous les tableaux hier.
00:17:39Écoutez, voilà une analyse intéressante, intelligente,
00:17:42étayée, argumentée,
00:17:45et puis elle n'est pas, comment dire,
00:17:47moi j'ai été frappé dans cette séquence,
00:17:49pour tout vous dire, que tous les éditorialistes de France
00:17:52ont dit tous la même chose,
00:17:54elle a perdu sa responsabilité,
00:17:56elle a perdu sa respectabilité,
00:17:58et quand tous les éditorialistes de France,
00:18:00qui généralement sont les boussoles qui indiquent le Sud,
00:18:03disent la même chose, ça éveille chez moi quelque chose,
00:18:05je me dis oh là là, c'est le contraire qui va gagner.
00:18:08Généralement c'est ça, et je pense que,
00:18:11Gérard Carré-Rouge, j'ai confiance en votre expertise,
00:18:14votre analyse et votre expérience,
00:18:16et je pense que ça sera intéressant
00:18:19de réécouter ce que vous dites,
00:18:21pourquoi pas dans un mois ou dans deux mois.
00:18:23Alors Mme Braune-Pivet s'est évidemment exprimée,
00:18:27et d'ailleurs le discours de M. Wauquiez hier,
00:18:30mon Dieu, mon Dieu M. Wauquiez et M. Attal,
00:18:34c'est-à-dire qu'ils disent une chose
00:18:36qui ne percute pas, le seul argument c'est de dire
00:18:38vous avez mêlé vos voix à la France Insoumise.
00:18:40Ils prennent les gens pour des imbéciles,
00:18:42mais c'est très faible comme argument,
00:18:44c'est très faible, pourquoi ?
00:18:46Parce que tout le monde sait que la motion censure
00:18:48qui permet ça, personne n'imagine que Mme Le Pen
00:18:51soit alliée de la France Insoumise,
00:18:54tout ça est grotesque,
00:18:56et ils ont martelé ça, ressaisissez-vous M. Wauquiez.
00:19:00D'autant plus que Mme Le Pen vraiment avait parlé avant,
00:19:02et elle avait été très claire sur ce point,
00:19:05elle a vraiment dissocié ses voix dans son discours,
00:19:08pour le coup son discours, et ça a même été souligné
00:19:11par certains proches du Président de la République,
00:19:13était de grande qualité, c'était assez impressionnant.
00:19:16Écoutez, si on fait une analyse des discours hier,
00:19:20c'est le meilleur discours M. Le Pen,
00:19:22en tout cas il est meilleur que...
00:19:24Oui, ben oui, il y a un moment où...
00:19:26C'est le meilleur discours M. Attal,
00:19:28bon, voilà, et M. Wauquiez, tout sonne faux,
00:19:31tout sonne faux, donc c'est quand même ennuyeux.
00:19:33Ben c'est vrai !
00:19:34Vous avez sorti la sulfate ?
00:19:35Mais non, mais tout sonne faux !
00:19:37Oui, il y avait Barnier.
00:19:38Je n'y peux rien, tout ça sonne faux !
00:19:42Bon, en revanche, on peut écouter, qui on peut écouter ?
00:19:45Mme Pannot.
00:19:46Eh bien, écoutons Mme Pannot.
00:19:48Est-ce que je ne dirais pas ça de M. Coquerel, par exemple ?
00:19:50M. Coquerel, ben il est dans son rôle.
00:19:51Oui.
00:19:52Dans son rôle, M. Coquerel.
00:19:53Oui, parfait.
00:19:54Bon, Mme Pannot.
00:19:57Je pense, effectivement, qu'il va tenter de donner un nom
00:20:01de premier ou de première ministre,
00:20:03ne serait-ce que pour effacer la journée d'hier,
00:20:06qui a marqué un échec cuisant pour Emmanuel Macron,
00:20:09puisque pour la première fois depuis 62 ans,
00:20:12un gouvernement est renversé.
00:20:13Nous avons maintenant le premier président de la République
00:20:16qui est visé par une procédure de destitution
00:20:18de toute l'histoire de la Ve République,
00:20:21et un premier ministre qui est le premier ministre
00:20:23le plus éphémère de l'histoire, là aussi,
00:20:26de la Ve République.
00:20:27Donc je crois que c'est...
00:20:29La censure qui s'est passée hier est une manière
00:20:31de respecter le vote des Français,
00:20:33et qu'Emmanuel Macron va effectivement tenter
00:20:36d'effacer cette journée, mais je le dis,
00:20:38il ne peut pas, à coup de Michel Barnier
00:20:40ou autre premier ministre tous les trois mois,
00:20:42tenir encore pendant trois ans.
00:20:44Bon, c'est ridicule, cette référence permanente
00:20:48à la destitution, alors que ça n'avait aucune chance
00:20:52et que c'était parfaitement absurde.
00:20:55Et lorsqu'elle fait la déclaration
00:20:58après la motion, moi je suis naïf,
00:21:01j'attendais au moins qu'elle ne laisse pas croire
00:21:04que sans le rassemblement national,
00:21:07elle pouvait gagner, quoi, franchement.
00:21:09Ça indique même la politesse démocratique,
00:21:13ça peut exister.
00:21:14Non, pas d'un seul moment, là.
00:21:15De toute façon, Mme Pannot ne fait pas de la politique, là.
00:21:17Elle propose aux Français le prochain épisode
00:21:20d'une série à rebondissements politiciennes,
00:21:22ce n'est pas du tout la même chose.
00:21:23Mais deux forces politiques dans le pays,
00:21:25la France Insoumise et le Rassemblement National,
00:21:27sont intéressés à une accélération du calendrier politique
00:21:29dans un climat de trumpisation.
00:21:31Je suis d'accord avec Gérard.
00:21:32Mais ça n'arrivera pas.
00:21:33Donc, ils mènent un combat politique.
00:21:34Bon, la France Insoumise, je rappelle quand même,
00:21:36c'est 72 députés, le Rassemblement National, c'est 143.
00:21:41Oui.
00:21:42Vous dites les deux forces politiques.
00:21:44C'est un peu moins, c'est le Rassemblement National et allié.
00:21:46Et allié, 143 et allié.
00:21:48C'est pas le même rapport de forces.
00:21:50C'est-à-dire que le PS, je le rappelle, c'est 66.
00:21:5266 personnes.
00:21:54Europe Écologie et l'Univers, c'est 38.
00:21:56Nous sommes d'accord.
00:21:58Mais le Rassemblement National,
00:21:59c'est le premier groupe à l'Assemblée Nationale.
00:22:01J'ai envie de dire que ce qui s'est passé hier
00:22:04et la suite logique,
00:22:06et Gérard Carreau l'a mieux dit que moi,
00:22:08de l'élection législative, effectivement.
00:22:12Pourquoi ?
00:22:13Mais vous savez qu'il y a un autre gagnant,
00:22:14tout de même, dans cette séquence.
00:22:15Contrairement à tout ce qu'on dit.
00:22:17Je pense qu'il y a un autre gagnant
00:22:19qui est Emmanuel Macron.
00:22:21Vous allez voir.
00:22:23Emmanuel Macron n'aimait plus Barnier.
00:22:25Emmanuel Macron se faisait parfois même
00:22:27corriger par Michel Barnier
00:22:29en conseiller des ministres.
00:22:31Il n'aime pas grand monde.
00:22:33Je suis d'accord avec vous.
00:22:35Et Marine Le Pen a utilisé son coup de fusil,
00:22:37mais c'est un coup de fusil à un coup.
00:22:39Donc à un moment donné,
00:22:41comme vous le disiez tout à l'heure,
00:22:43elle ne pourra pas recensurer.
00:22:45Est-ce possible qu'Emmanuel Macron
00:22:47nomme à Matignon un proche ?
00:22:49Beaucoup plus proche que ne l'était
00:22:51Michel Barnier ?
00:22:53Thomas Hill.
00:22:55Peut-être que Thomas Hill sera nommé.
00:22:57On ne sait pas.
00:22:59Pourquoi croyez-vous qu'il reste aujourd'hui ?
00:23:01Peut-être que le Président va appeler Thomas Hill.
00:23:03On ne sait pas.
00:23:05Après, c'est Golan Royale.
00:23:07Je suis prêt pour la France.
00:23:09Vous êtes prêt pour la France comme
00:23:11Foumiatoui.
00:23:13Mais Dao, c'était tombé pour la France.
00:23:15Tout va bien ? Vous allez le sourire ?
00:23:17Absolument, bien sûr.
00:23:19On serait Christophe Barbier tout à l'heure.
00:23:21Christophe Barbier,
00:23:23il aura son écharpe rouge.
00:23:25Vous lui direz quand même
00:23:27que globalement,
00:23:29je ne veux pas dire qu'il dit toujours la même chose,
00:23:31mais il est assez mainstream,
00:23:33comme on dit.
00:23:35Vous me permettez de poser la question différemment.
00:23:37Monsieur Barbier, c'est vrai,
00:23:39il fait partie de ces éditorialistes que j'écoute depuis hier.
00:23:41Je trouve que ce qu'a dit Gérard Carreau
00:23:43est très intéressant, pour tout vous dire.
00:23:45Le dernier livre de Barbier, passionnant.
00:23:47Mais il est formidable, Christophe.
00:23:49Il est très intelligent, très activé.
00:23:51Il est plus brillant que beaucoup d'autres.
00:23:53Tout en disant des choses.
00:23:55Évidemment, dix fois plus brillant
00:23:57que beaucoup d'autres.
00:23:59Évidemment.
00:24:01Beaucoup, beaucoup d'autres.
00:24:03Évidemment.
00:24:05A tout à l'heure, Pascal.
00:24:07Merci, cher Thomas Hill.
00:24:09Ségolène Royal va venir.
00:24:11Et ça nous fait plaisir.
00:24:13Elle est candidate.
00:24:15Elle a dit, je suis là.
00:24:17On va tous recevoir ceux qui sont candidats ?
00:24:19Oui.
00:24:21Là où elle n'a pas peur, c'est qu'elle a fait un petit tweet hier
00:24:23où elle a dit, il n'y a que des bons hommes.
00:24:25Oui, je suis là.
00:24:27Femme, ce n'est pas une compétence.
00:24:29Oui, mais on peut quand même
00:24:31avoir une présence féminine de temps en temps.
00:24:33Oui, mais ça doit être basé sur la compétence,
00:24:35pas sur le fait de porter une juque.
00:24:37Bon, écoutons Yael Brown-Pivet.
00:24:43Je préconise qu'il procède rapidement
00:24:45à la nomination d'un Premier ministre.
00:24:47C'est important.
00:24:49Il ne faut pas laisser de flottement.
00:24:51Il faut qu'il y ait un Premier ministre
00:24:53qui puisse justement dresser cette table
00:24:55et discuter avec les uns et les autres
00:24:57pour adopter un vote.
00:24:59On marque une pause.
00:25:01Que dites-vous, Florian Tardif ?
00:25:03Je mets bien l'expression « dresser cette table ».
00:25:05On convient tout le monde, peut-être.
00:25:07On va marquer, chers amis, une pause.
00:25:09Faites attention, parce que la cravate
00:25:11que vous portez, Gérard Carreau...
00:25:13Qu'est-ce qu'elle a ?
00:25:15C'est exprès.
00:25:17J'y ai pensé, ce matin.
00:25:19Vous êtes Trumpiste, maintenant.
00:25:21Vous avez commencé avec...
00:25:23Vous avez terminé avec Trump.
00:25:27On a le droit d'être intelligents
00:25:29dans la vie.
00:25:31C'est vrai.
00:25:33Vous n'êtes pas sans défaut.
00:25:37Avec le parcours que vous avez fait,
00:25:39vous êtes très intelligents.
00:25:41On marque une pause.
00:25:43On attend Ségolène Royal
00:25:45d'un instant à l'autre.
00:25:47On va quand même écouter
00:25:49ce qui s'est dit hier.
00:25:51Et on a d'autres informations
00:25:53à vous donner, notamment à Nantes.
00:25:55La belle ville de France.
00:25:57On prépare Noël.
00:25:59Notre honnêteté intellectuelle
00:26:01nous guide.
00:26:03Elle est légendaire.
00:26:05On saluera Mme Roland,
00:26:07qui a mis des petites guirlandes partout
00:26:09et qui a écrit ce mot absolument incroyable
00:26:11la dernière qu'on n'imaginait pas.
00:26:13Noël !
00:26:15Elle aussi a le droit d'être intelligente.
00:26:17Comment ?
00:26:19Tout le monde a le droit d'être intelligent.
00:26:23A Bordeaux et à Nantes,
00:26:25on a pris compte du réel.
00:26:27Vous ne vous manquez plus que Renne.
00:26:29Renne, ça va être plus difficile.
00:26:31A tout de suite.
00:26:37Je pensais qu'on avait une petite musique de Johnny,
00:26:39mais ce sera pour un autre jour.
00:26:41Cher Audrey Bertheau,
00:26:43bonjour.
00:26:45C'est à vous pour nous rappeler les titres.
00:26:47Bonjour.
00:26:51Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:53Michel Barnier est attendu dans 30 petites minutes
00:26:55à l'Elysée.
00:26:57A 10h, le Premier ministre va présenter
00:26:59sa démission à Emmanuel Macron.
00:27:01Le chef de l'Etat, lui,
00:27:03doit s'exprimer à 20h à la télévision.
00:27:05Il devrait nommer un nouveau Premier ministre
00:27:07dans les prochaines heures.
00:27:09Les Républicains ne feront pas tomber
00:27:11le futur gouvernement.
00:27:13C'est ce qu'a dit Laurent Wauquiez ce matin.
00:27:15On ne sera pas dans le blocage,
00:27:17on ne sera pas dans la stratégie du pire.
00:27:19On ne fera pas tomber le gouvernement,
00:27:21on ne fera pas ce qu'a fait Marine Le Pen.
00:27:23C'est donc ce qu'a dit Laurent Wauquiez.
00:27:25On a l'impression, au lendemain de la censure du gouvernement,
00:27:27les agriculteurs expriment leur colère aux loyers
00:27:29face à un énième changement de gouvernement.
00:27:31Cette nuit, à la frontière franco-belge,
00:27:33des agriculteurs de la coordination rurale
00:27:35ont bloqué une partie de l'autoroute à deux.
00:27:41Merci beaucoup.
00:27:45Voilà ce que je voulais vous faire écouter
00:27:47pour nous donner un peu le moral.
00:27:49Il y a 7 ans, aujourd'hui, Johnny est mort.
00:27:51Et parmi toutes les chansons de Johnny,
00:27:53il y en a une qui donne un peu le moral,
00:27:55qu'on peut écouter lorsque ça va mal,
00:27:57c'est « Vivre pour le meilleur ».
00:27:59Et ça, c'est celle-là.
00:28:01Vous pouvez, un instant, si vous voulez,
00:28:03si vous êtes devant votre télé,
00:28:05voilà, vous pouvez vous lever,
00:28:07vous regardez,
00:28:09vous avez le coup,
00:28:11hop, vous prenez la télécommande,
00:28:13vous dites à votre épouse,
00:28:15allez, hop, on y croit.
00:28:17Vivre pour le meilleur.
00:28:19En tout cas,
00:28:21quelle voix il avait.
00:28:27Brillante analyse, également.
00:28:31Je ne cherche même pas
00:28:33à faire une analyse,
00:28:35mais il était formidable
00:28:37comme chanteur.
00:28:39Ce que j'ai lu ce matin,
00:28:41c'est que sa maison à Marne-la-Coquette,
00:28:43elle est toujours en vente.
00:28:45Elle est partie à 26 millions d'euros,
00:28:47une paille, comme on dit.
00:28:49Elle était à 26,
00:28:51elle est à 10 à Marne-la-Coquette,
00:28:53c'est dans un des endroits
00:28:55les plus sécurisés de France.
00:28:57J'aime beaucoup les discussions,
00:28:59ils m'oublient à ce qu'il faut acheter ou vendre.
00:29:01Mais personne ne veut acheter la maison de Johnny.
00:29:03Mais si j'avais de l'argent,
00:29:05je le ferais, parce que nous sommes nés
00:29:07pratiquement le même mois
00:29:09et la même année.
00:29:11Non, vous avez eu quasiment la même carrière.
00:29:13Non, mais malheureusement,
00:29:15il chante mieux que moi.
00:29:17Je pensais que vous étiez...
00:29:19Oui, vous faites jeune, alors.
00:29:21Je fais jeune, mais vous savez,
00:29:23c'est une apparence seulement.
00:29:25Oui, mais vous savez, il y a une chose qui est plus importante
00:29:27que la vérité.
00:29:29L'apparence de la vérité.
00:29:31Pour l'intelligence,
00:29:33ça peut marcher.
00:29:35Avoir l'apparence de l'intelligence.
00:29:37Je vous propose
00:29:39de voir
00:29:41si vous voulez un sujet.
00:29:43Vous dites des choses curieuses.
00:29:45Vous savez que parfois, on me dit des choses curieuses
00:29:47pendant l'émission.
00:29:49Si je disais les choses comme tout le monde,
00:29:51je n'aurais aucun intérêt.
00:29:53Je vous propose de voir le sujet
00:29:55sur qui pour remplacer
00:29:57Michel Barnier
00:29:59et puis avec notre ami Florian Tardif.
00:30:01On va expertiser.
00:30:03On pourrait dire d'abord qui ne peut pas être Premier ministre.
00:30:05Par exemple, M. Cazeneuve.
00:30:07Oui, M. Cazeneuve, on peut oublier.
00:30:09Mme Roya, je crois aussi.
00:30:11Mme Roya va venir.
00:30:13Vous pourriez lui dire qu'il n'y a pas plus de 11h.
00:30:15Je le dirai à partir de 11h.
00:30:17Il ne fallait pas l'inviter à ce jour-là.
00:30:19Et Bruno Mataïo.
00:30:21Bruno Mataïo, je serai plus prudent.
00:30:23Voyons le sujet
00:30:25qui pour remplacer M. Barnier.
00:30:29Il sera resté près de 3 mois
00:30:31en poste. Michel Barnier a été
00:30:33renversé par motion de censure.
00:30:35Il va donc devoir quitter
00:30:37Matignon et laisser sa place
00:30:39de Premier ministre si aucun nom
00:30:41n'a été officiellement annoncé pour le remplacer.
00:30:43Les regards se tournent
00:30:45principalement vers Sébastien Lecornu,
00:30:47l'actuel ministre des Armées.
00:30:49L'un des derniers survivants
00:30:51de la présidence d'Emmanuel Macron.
00:30:53Un choix judicieux puisqu'il
00:30:55est soutenu des macronistes
00:30:57et n'est pas censuré de manière automatique
00:30:59par le Rassemblement national.
00:31:01Cet ancien membre des Républicains
00:31:03entretient également de bonnes relations
00:31:05avec le groupe de Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale.
00:31:07D'autres noms sont
00:31:09envisagés. Celui de Bruno Retailleau,
00:31:11l'actuel numéro 2 du gouvernement.
00:31:13Mais aussi François Bayrou ou encore
00:31:15Bernard Cazeneuve, figure
00:31:17de la gauche anti-LFI
00:31:19qui avait déjà été reçue à l'Elysée
00:31:21après la dissolution de l'Assemblée nationale
00:31:23en juin dernier.
00:31:25Une nomination importante car depuis
00:31:276 mois, les Français attendent
00:31:29un gouvernement beaucoup plus solide
00:31:31pour les représenter.
00:31:35On va attendre ce soir. Est-ce que vous pensez
00:31:37que ce sera ce soir ?
00:31:39Il va tout faire pour que ce soit ce soir.
00:31:41C'est-à-dire que depuis plusieurs jours,
00:31:43on nous dit qu'il veut aller très vite.
00:31:45Le problème, c'est que ce n'est pas trop dans le logiciel
00:31:47d'Emmanuel Macron d'aller vite. En général, il prend largement
00:31:49son temps.
00:31:51Pourquoi M. Lecornu a dit ça
00:31:53ce matin ? Parce que ce que dit
00:31:55M. Lecornu sur le PS nécessite du temps.
00:31:57Il nécessite un peu de temps. Après,
00:31:59vous savez que les tractations ont commencé il y a plusieurs jours.
00:32:01Ça fait plusieurs jours
00:32:03voire plusieurs semaines qu'Emmanuel Macron
00:32:05en coulisse et une partie de son entourage
00:32:07se prépare à une censure possible.
00:32:09Donc, s'il y avait un nouveau gouvernement,
00:32:11il y aurait une nomination immédiate
00:32:13et à ce moment-là, le nouveau gouvernement serait...
00:32:15J'imagine qu'il y a
00:32:17beaucoup de membres qui sont aujourd'hui
00:32:19dans ce gouvernement qui seraient reconduits.
00:32:21Il y a des membres qui pourraient être reconduits, oui, tout à fait.
00:32:23De toute façon, le banc de touche
00:32:25est assez restreint. Si on pouvait éviter
00:32:27Mme Jeuneté à l'éducation nationale,
00:32:29ce ne serait pas une mauvaise chose.
00:32:31On pourrait changer...
00:32:33On pourrait mettre M. Porquier à l'éducation nationale.
00:32:35Le principal problème, c'est qu'Emmanuel Macron
00:32:37pourrait aller très vite. Nommer quelqu'un,
00:32:39c'est assez simple. Le problème, c'est qu'il faut
00:32:41satisfaire Gabriel Attal, Laurent Wauquiez,
00:32:43Edouard Philippe,
00:32:45François Bayrou. C'est ça le problème.
00:32:47Potentiellement, Boris Vallaud
00:32:49et Olivier Faure.
00:32:51Tout en nommant quelqu'un qui ne soit
00:32:53pas un obstacle
00:32:55pour Marie Le Pen.
00:32:57Gabriel Attal, après ce qu'il a dit hier, il n'y a plus de soucis. Il ne votera jamais de censure.
00:32:59Il ne votera jamais avec le nouveau Front Populaire.
00:33:01Oui.
00:33:03Il peut vous mettre des bâtons dans les roues.
00:33:05Il en a mis beaucoup.
00:33:07C'est pour ça que j'ai dit ça.
00:33:09C'est pour ça qu'il était très content
00:33:11à l'Assemblée Nationale, derrière ces
00:33:13phrases.
00:33:15Son discours ne restera pas dans les annales
00:33:17de l'Assemblée Nationale, hier.
00:33:19En revanche,
00:33:21je vous propose d'écouter Marie Le Pen
00:33:23au journal de TF1.
00:33:25C'est intéressant, la position de Marie Le Pen.
00:33:27Il y aura un avant et un après.
00:33:29Elle a gagné son bras de fer.
00:33:31Pour le mieux ou pour le pire ?
00:33:33L'avenir le dira.
00:33:35Elle ne peut pas l'avoir gagné pour le pire.
00:33:37Elle a gagné ou perdu.
00:33:39L'analyse de certains, c'est de dire
00:33:41que les gens modérés de droite
00:33:43n'aiment pas le chaos.
00:33:45Mais il n'y aura pas de chaos.
00:33:47Elle en a besoin pour
00:33:49briser le plafond de verre.
00:33:51En fait,
00:33:53hier, le côté
00:33:55post-Covid,
00:33:57vous allez avoir peur, ça va être une catastrophe.
00:33:59La Seine va se transformer
00:34:01en rivière de sang.
00:34:03Je crois que ça ne passe plus, ça.
00:34:05Le message de Mme Jeanneté qu'on avait passé,
00:34:07ça galère.
00:34:09Allons dans un bunker !
00:34:11Tout ça est grotesque.
00:34:13On ne sait pas tout de même comment la majorité
00:34:15des électeurs de Marie Le Pen
00:34:17percevra
00:34:19son attitude d'aujourd'hui.
00:34:21Pour le meilleur ou pour le pire ?
00:34:23Pour le meilleur, on peut dire.
00:34:25Écoutons Marine Le Pen,
00:34:27hier, au journal de TF1.
00:34:29Je n'ai pas de vertige
00:34:31et je ne considère pas que ce soit
00:34:33une victoire. Je considère
00:34:35que nous avions
00:34:37un choix à faire et le choix
00:34:39que nous avons fait, c'est celui de protéger les Français.
00:34:41Je vais vous résumer ma pensée
00:34:43avec une phrase d'Henri IV.
00:34:45L'immense amour que je porte à la France m'a toujours tout rendu
00:34:47facile et honorable. J'ai trouvé
00:34:49facile et honorable de défendre les Français,
00:34:51y compris au prix,
00:34:53d'être obligé
00:34:55d'additionner mes voix
00:34:57avec la France.
00:34:59Dans le Figaro, ce matin, c'est Eric Ciotti
00:35:01qui le disait. Le patron de Saffran,
00:35:03patron de Saffran, d'une grande entreprise,
00:35:05que dit-il ?
00:35:07Les entreprises, ce n'était pas du tout un budget pour les entreprises.
00:35:09D'ailleurs, la bourse
00:35:11ne s'est pas écroulée, loin de là.
00:35:13Le projet de loi de finances 2025,
00:35:15tel qu'en l'État, n'est pas favorable
00:35:17aux entreprises. Il pénalise celles qui investissent
00:35:19et paie l'essentiel de leurs impôts en France.
00:35:21Ça, c'est Olivier Andriès,
00:35:23le PDG de Saffran. Et il dit, si la contribution
00:35:25exceptionnelle sur l'impôt sur les sociétés
00:35:27est votée, elle représentera, pour Saffran,
00:35:29une charge supplémentaire de 500 millions
00:35:31d'euros entre 2025 et 2026.
00:35:33Les chefs d'entreprise, visiblement...
00:35:35Pascal, c'est pour cela que
00:35:37tout à l'heure, je vous disais qu'il y a un deuxième
00:35:39gagnant dans cette séquence, c'est Emmanuel Macron.
00:35:41Hier, Marine Le Pen a sauvé le
00:35:43macronisme. Sur le plan
00:35:45économique, Emmanuel Macron
00:35:47n'aimait pas non plus ce budget.
00:35:49Il était quasiment sur la ligne de
00:35:51Marine Le Pen en coulisses. C'est-à-dire qu'il ne
00:35:53voulait pas ce budget qui pénaliserait
00:35:55les entreprises, qui
00:35:57aurait pour finalité
00:35:59de ralentir, effectivement, la
00:36:01croissance l'année prochaine dans le
00:36:03pays. Donc, pour le coup,
00:36:05je peux vous dire qu'il n'était
00:36:07pas totalement opposé
00:36:09à une censure uniquement du budget.
00:36:11Virginie Giraud ! Mais est-ce que quelqu'un est en
00:36:13mesure de proposer un meilleur budget aujourd'hui ?
00:36:15Qui ne va pas voir qui sont ses électeurs
00:36:17et comment les satisfaire sur un très court terme ?
00:36:19Parce que la réalité, c'est que...
00:36:21Mais c'est coupé dans les dépenses !
00:36:23Mais qui va oser le faire ?
00:36:25Vous allez prendre toutes les
00:36:27autorités administratives indépendantes
00:36:29et vous allez mettre un trait de plume
00:36:31dessus. Ça va déjà faire
00:36:33quelques économies. Mais qui va le faire ?
00:36:35Eh bien, c'est le courage politique.
00:36:37Vous allez faire des dépenses,
00:36:39vous allez faire des réductions
00:36:41des dépenses. Mais qui est courageux aujourd'hui ?
00:36:43On peut en trouver !
00:36:45C'est le discours
00:36:47du Rassemblement National
00:36:49qui propose certaines réductions de dépenses.
00:36:51On y va tous les six !
00:36:53Mais le problème...
00:36:55Mais la difficulté...
00:36:57Par exemple, les taxis sont en grève.
00:36:59C'est très intéressant, les taxis sont en grève.
00:37:01Je vais vous raconter une anecdote.
00:37:03J'arrive à Jura-la-Boule et je vois
00:37:05un taxi. Il me dit, je peux vous prendre
00:37:07aujourd'hui parce que je n'ai pas mon client.
00:37:09Vous n'avez qu'un client ? Il me dit, oui, j'ai qu'un client.
00:37:11Je pars à 9h du matin,
00:37:13je l'emmène à Nantes à l'hôpital parce qu'il a
00:37:15des soins, et je le ramène le soir,
00:37:17etc. Vous n'avez qu'un client ? Je lui dis, oui,
00:37:19vous n'avez qu'un client.
00:37:21Il est riche, votre client ? Il me dit, non, non.
00:37:23C'est la Sécu. Et j'apprends
00:37:25qu'effectivement, c'est la Sécurité
00:37:27sociale qui paye ça. Mais en fait, c'est
00:37:29invraisemblable. Moi, je n'ai rien contre
00:37:31les chauffeurs-taxis, mais c'est invraisemblable.
00:37:33Je ne peux pas vous dire autre chose. C'est-à-dire que
00:37:35cette personne, j'ai envie de dire qu'elle s'arrange.
00:37:37C'est son père, c'est son frère,
00:37:39c'est sa sœur, c'est cela. Quelqu'un peut l'emmener.
00:37:41Et tu ne peux rien faire parce que
00:37:43les chauffeurs-taxis, ils bloquent tout.
00:37:45Parce qu'effectivement, pour eux, c'est une recette en moins.
00:37:47Mais ce n'est pas possible,
00:37:49en fait. L'exemple
00:37:51que je cite, ce n'est pas possible,
00:37:53chers amis. Je ne crois pas que ce soit
00:37:55l'État qui paye.
00:37:57Le chauffeur de taxi, quand même. Je suis d'accord avec vous,
00:37:59mais pour le coup, je pense que le sujet, je le connais un petit peu.
00:38:01Quand vous avez le droit à un taxi qui vous emmène sur une longue
00:38:03distance comme ça, effectivement, il ne devrait pas y avoir qu'un seul
00:38:05client. C'est probablement que cette personne est
00:38:07en chimiothérapie ou suit
00:38:09un traitement extrêmement lourd
00:38:11qui nécessite d'aller beaucoup à l'hôpital et qui affaiblit.
00:38:13Et tout le monde n'a pas les moyens. Moi, il m'est arrivé
00:38:15d'avoir des taxis payés par la Sécu quand j'étais
00:38:17en chimiothérapie. Je suis bien contente.
00:38:19Parce qu'en plus, je n'ai pas le permis, je vais vous dire.
00:38:21D'abord, je me permets
00:38:23de dire qu'entre Nantes et La Boule, il y a quand même un chemin
00:38:25de faire. Mais pas quand vous êtes
00:38:27sur un traitement très lourd, Pascal.
00:38:29Ecoutez, je
00:38:31suis ennuyé parce que je ne veux pas
00:38:33répondre.
00:38:35Il faut sanctionner les abus.
00:38:37En fait, le rôle de l'État, c'est...
00:38:39Ça coûte 5 milliards.
00:38:41Ça coûte 5 milliards.
00:38:43Et qui s'arrêtent quand ils ne peuvent plus.
00:38:455 milliards par an, ça coûte 5 milliards.
00:38:47Mais il ne faut pas en abuser.
00:38:49Et je vous promets que les médecins, en général, n'en abusent pas.
00:38:51C'est l'obsession d'appliquer à tous
00:38:53le même statut.
00:38:55C'est la perversion française.
00:38:57Je suis ennuyé de dire ça parce que je sais bien que ces personnes
00:38:59sont en très grande difficulté.
00:39:01Il y a un moment, il faut faire
00:39:03des économies. Donc l'État...
00:39:05Mais moi, je préfère aider quelqu'un qui...
00:39:07S'il y a une autre solution.
00:39:09S'il y a d'autres solutions.
00:39:11Je parle du chemin de fer. Vous avez un père,
00:39:13une mère, une sœur, un frère qui peuvent peut-être
00:39:15vous aider dans cette période-là ?
00:39:17Ce n'est pas toujours possible. Effectivement, ce sont des situations à voir au cas par cas.
00:39:19Bon.
00:39:21Je voudrais qu'on écoute une deuxième fois Marine Le Pen
00:39:23qui était toujours hier soir au
00:39:25Journal de 20h et cette fois-ci, elle s'est
00:39:27interrogée sur le Premier ministre.
00:39:29Ce Premier ministre va être
00:39:31nommé. Nous le laisserons travailler.
00:39:33Il va retravailler un nouveau budget
00:39:35parce qu'on ne va pas rester avec le budget 2024
00:39:37du coup pendant des mois.
00:39:39Et nous allons
00:39:41co-construire, pas seulement avec
00:39:43le Rassemblement national, avec l'ensemble des forces
00:39:45encore une fois présentes à l'Assemblée nationale
00:39:47co-construire un budget
00:39:49qui soit acceptable pour
00:39:51tous. Et nous voulons que
00:39:53nos électeurs soient respectés. C'est quand même la moindre
00:39:55des choses. Ils sont 11 millions.
00:39:57Et deuxièmement, être respecté
00:39:59ça ne veut pas dire seulement être poli
00:40:01avec eux. Ça veut dire
00:40:03entendre leurs revendications.
00:40:05Parce que dans une démocratie,
00:40:07si l'on n'entend pas 11 millions
00:40:09alors on ne respecte pas la démocratie.
00:40:13C'est évident.
00:40:15C'est vrai et d'ailleurs
00:40:17je ne voudrais pas
00:40:19paraphraser Gérard qui l'a mieux dit
00:40:21que nous tous.
00:40:23Vous l'aviez dit
00:40:25Pascal mardi soir.
00:40:27Je trouve qu'elle solde aussi
00:40:29des années d'humiliation.
00:40:31Moi ce qui me frappe c'est que
00:40:33à un moment donné, la coupe
00:40:35est pleine. Il n'est plus tolérable
00:40:37que des millions de Français
00:40:39soient stigmatisés
00:40:41profondément parce qu'ils ont voté
00:40:43pour quelqu'un comme Marine Le Pen
00:40:45quand on voit en même temps
00:40:47la manière dont
00:40:49on honore elle et
00:40:51fille par rapport aux horreurs
00:40:53parlementaires
00:40:55qui sont dites.
00:40:57Et à chaque fois il faut
00:40:59se justifier en disant
00:41:01parce qu'on réclame une
00:41:03équité démocratique au bénéfice
00:41:05du RN, il faut à chaque fois
00:41:07dire ah oui mais moi
00:41:09je n'ai jamais voté
00:41:11Rassemblement National.
00:41:13Il y a toujours un angle mort dans votre réflexion.
00:41:15Vous parlez souvent des 11 millions d'électrices.
00:41:17Vous me rassurez.
00:41:19Vous parlez souvent de ces 11 millions d'électrices
00:41:21d'électeurs du Rassemblement National
00:41:23mais 22 millions
00:41:25lors des dernières législatives n'ont pas
00:41:27souhaité l'accession au pouvoir
00:41:29du RN.
00:41:31C'est deux fois plus et c'est deux tiers.
00:41:33Ils avaient la possibilité de prendre le bulletin
00:41:35RN au second tour.
00:41:37Ils ne l'ont pas fait. Ils ont fait un autre choix.
00:41:39Ces 22 millions existent aussi
00:41:41dans le pays. Et c'est peut-être de ce
00:41:43côté-là que la solution
00:41:45parlementaire passe aussi.
00:41:47C'est une réalité. On n'en parlait jamais
00:41:49des 22 millions.
00:41:51Vous trouvez qu'entre
00:41:53les deux tours des législatives
00:41:5522 millions d'électeurs
00:41:57ont choisi le RN ?
00:41:59Est-ce qu'on a une démocratie exemplaire ?
00:42:01Ah oui, on a pu voter.
00:42:03Question pour Gérard Carreyrou
00:42:05et c'est un auditeur, un téléspectateur
00:42:07qui la pose. Question à M. Carreyrou après son
00:42:09édito. Il laisse entendre
00:42:11que Marine Le Pen suit la stratégie de rupture
00:42:13victorieuse de Trump qui a réussi son hold-up sur le
00:42:15parti républicain. Mais est-ce qu'en France
00:42:17les configurations de la droite en termes de
00:42:19parti et d'électorat ne permettront
00:42:21pas à Marine Le Pen ce chemin ?
00:42:23Elle tente le coup.
00:42:25Elle a espéré à un moment donné avoir
00:42:27des alliés. À un moment donné le Front
00:42:29national a cherché à avoir des alliés.
00:42:31Il s'est rendu compte que ce n'est pas possible.
00:42:33Et je vous interromps parce que Ségolène Royal est là.
00:42:35Et Ségolène Royal va faire son entrée.
00:42:37Sinon au gouvernement, au moins sur notre plateau.
00:42:39Et je la remercie grandement
00:42:41Mme Royal parce que je vous ai appelée
00:42:43je vous ai appelée ce matin.
00:42:45Bonjour Mme Royal. Merci d'être
00:42:47avec nous. Je vous ai appelée ce matin.
00:42:49Très tôt. D'abord je suis content que vous soyez là.
00:42:51Parce que vous êtes une figure importante de la vie
00:42:53politique française. Il y a quelque chose
00:42:55de sympathique dans votre engagement depuis bien
00:42:57longtemps. Je dis ça parce que je vais peut-être dire
00:42:59quelque chose de moins agréable.
00:43:01Attention, le coup
00:43:03va partir.
00:43:05Quand j'ai vu
00:43:07votre tweet, je vous jure, j'ai souri.
00:43:09Vous avez bien fait.
00:43:11Pourquoi j'ai souri ? Parce que vous dîtes
00:43:13que je suis candidate. Mais il n'y a
00:43:15aucune possibilité que vous soyez Premier
00:43:17ministre ce soir. Alors je me suis dit
00:43:19pourquoi vous faites ça ?
00:43:21Pourquoi je fais ça ? D'abord pour les
00:43:23femmes. Parce que vous avez vu tous
00:43:25la brochette d'hommes. C'est
00:43:27quand même hallucinant. Ça voudrait dire que la France
00:43:29d'aujourd'hui... Alors vous avez vu, j'ai mis les deux
00:43:31photos. Bien sûr. Celle de 62. Il n'y avait
00:43:33bien sûr que des hommes. Et je rappelais quand même, c'est pas si
00:43:35loin 62 entre nous.
00:43:37À l'échelle d'une vie ou
00:43:39d'une histoire. En 62, les femmes
00:43:41ne pouvaient pas percevoir leur salaire parce qu'elles
00:43:43n'avaient pas le droit d'avoir des comptes en banque mais de signer un chèque.
00:43:45Je me souviens quand ma
00:43:47grand-mère a signé son premier chèque. Et donc
00:43:49c'est pas si loin.
00:43:51Alors on n'a fait aucun progrès. C'est-à-dire que dans la
00:43:53France d'aujourd'hui, au
00:43:55moment où il y a un Premier ministre à choisir,
00:43:57aucune femme
00:43:59n'est présentée.
00:44:01Aucune femme n'est même
00:44:03identifiée. Je ne suis même pas
00:44:05soumise au sondage.
00:44:07Il y a un sondage qui parait ce matin
00:44:09dans le JDD. Il n'y a pas mon nom.
00:44:11Je suis l'ancienne candidate à la présidentielle.
00:44:13Alors que la gauche est en tête.
00:44:15Mais parce qu'il n'y a pas de Premier ministre à gauche a priori.
00:44:17C'est aussi pour ça. Si vous étiez à droite,
00:44:19votre nom serait peut-être sorti.
00:44:21Non, il y a le nom de Cazeneuve qui sort.
00:44:23Alors c'est peut-être pour habiller le fait
00:44:25d'un pluralisme.
00:44:27Virginie Giroux, vous voulez dire un mot sur les femmes.
00:44:29Justement, je suis la seule femme en plateau
00:44:31donc je vais m'adresser à l'autre femme
00:44:33de l'autre côté du plateau. Moi je suis née à
00:44:3530 ans d'écart de vous, quasiment le même jour.
00:44:37Donc on a vraiment vécu à une génération
00:44:39de différences. Moi je suis née à une époque
00:44:41où, grâce à votre génération, je suis née avec
00:44:43le droit à l'avortement, le droit à la contraception,
00:44:45le droit d'avoir un compte en banque et de travailler
00:44:47sans rien demander à personne. Donc j'estime
00:44:49et j'ai été élevée comme ça, être l'égale de tous les hommes.
00:44:51C'est même pas une question que je me pose.
00:44:53Donc c'est vrai que je suis un petit peu gênée quand je vois le tweet
00:44:55qui dit oui je me présente pour les femmes,
00:44:57il n'y a pas de femmes. Mais en fait aujourd'hui ce qui compte
00:44:59c'est la compétence. Et moi ce que j'attends d'une femme politique
00:45:01c'est d'être un homme avec un H majuscule
00:45:03comme les autres, c'est-à-dire de défendre
00:45:05des idées et pas de se rabattre derrière la carte
00:45:07s'il n'y a pas de femmes. Moi ça me gêne.
00:45:09Il y a les deux. Je vais vous dire pourquoi. Parce que si
00:45:11c'est encore si difficile pour les femmes,
00:45:13c'est qu'à compétence égale,
00:45:15les hommes ne nous reconnaissent pas.
00:45:17Et souvent je dis aux hommes,
00:45:19et combien de fois je leur ai dit pendant la campagne
00:45:21de 2007 où des hommes m'ont lâchée, y compris
00:45:23dans mon propre parti, je leur disais
00:45:25je suis différente de toi, mais je suis ton égale.
00:45:27Et donc ça,
00:45:29ils étaient stupéfaits.
00:45:31Et vous avez vu,
00:45:33aujourd'hui, il y a deux choses.
00:45:35Mais dans votre tweet,
00:45:37il n'y a aucune probabilité que vous
00:45:39soyez Premier ministre
00:45:41ce soir. D'abord,
00:45:43j'ai envie de dire politiquement, parce que
00:45:45vous seriez sans doute censuré très rapidement.
00:45:47Et puis,
00:45:49je ne vois pas, donc je m'interroge
00:45:51pourquoi vous avez écrit ce tweet. Mais c'est précisément
00:45:53à cause de ce que vous dites. C'est-à-dire,
00:45:55je ne veux pas qu'on puisse dire après, il n'y avait pas
00:45:57de socialiste compétent,
00:45:59responsable, capable de faire
00:46:01un gouvernement d'union.
00:46:03Moi, j'ai dirigé ma région en faisant un gouvernement.
00:46:05Vous auriez voté la censure hier ?
00:46:07J'aurais été solidaire, bien sûr.
00:46:09Vous auriez voté la censure ? Mais j'aurais été solidaire.
00:46:11Donc vous auriez voté avec le nouveau Front Populaire ?
00:46:13Vous auriez voté avec la France Insoumise ?
00:46:15Vous ne pouvez pas retourner la situation.
00:46:17Non, j'aurais voté comme les Français ont pensé.
00:46:19Donc vous auriez voté avec la France Insoumise ?
00:46:21J'aurais voté comme les Français.
00:46:23Les Français étaient contre ce budget.
00:46:25Tout d'un coup, on leur met des impôts sur la tête.
00:46:27Oui, j'aurais voté contre ce budget.
00:46:29Donc vous ne faites pas le procès à Mme Le Pen
00:46:31d'avoir mêlé ses voix ?
00:46:33Vous êtes sur un autre sujet.
00:46:35Ça lui est arrivé souvent.
00:46:39Quand c'est François Hollande qui vote
00:46:41avec la France Insoumise,
00:46:43ce n'est pas le même sujet que quand c'est Marine Le Pen ?
00:46:45Aujourd'hui,
00:46:47on est aujourd'hui,
00:46:49je vais vous dire,
00:46:51Emmanuel Macron,
00:46:53je respecte les institutions,
00:46:55je lui ai soumis ma candidature
00:46:57pour qu'on ne puisse pas dire
00:46:59qu'il n'y avait personne à gauche
00:47:01capable de faire un gouvernement d'union nationale,
00:47:03y compris avec le centre et avec la droite.
00:47:05C'est d'ailleurs toujours comme ça que j'ai dirigé
00:47:07et que j'ai présidé ma région,
00:47:09d'une part.
00:47:11Et d'autre part, il n'y avait pas de femmes,
00:47:13même à l'échelle internationale.
00:47:15Moi, je suis connue sur la scène internationale.
00:47:17Même le New York Times dit
00:47:19pourquoi ce n'est pas quelqu'un de gauche,
00:47:21c'est-à-dire du groupe arrivé en tête
00:47:23et qui essaie,
00:47:25je ne sais pas si je réussirais,
00:47:27il y aurait une cohérence dans les institutions
00:47:29et il n'y aurait pas la bagarre.
00:47:31Qu'est-ce qui va se passer
00:47:33s'il y a un nouveau Premier ministre LR
00:47:35ou du groupe central
00:47:37qui est à nouveau censuré ?
00:47:39Qu'est-ce qui va se passer ?
00:47:41Vous croyez que c'est l'intérêt de la France ?
00:47:43Ce n'est pas l'intérêt de la France.
00:47:45Si vous êtes demain Premier ministre,
00:47:47vous êtes censuré immédiatement ?
00:47:49Non. Par qui ?
00:47:51Non, ils ont été interrogés sur un plateau.
00:47:53Ils ont dit non, c'est Golan Royer,
00:47:55ça nous va, c'est l'ordre juste.
00:47:57Ils ont été interrogés devant moi
00:47:59parce que ce n'est pas la première fois
00:48:01que j'écris mon candidature.
00:48:03Si vous êtes sur la ligne du nouveau Front Populaire,
00:48:05il n'y a pas de discussion.
00:48:07Vous êtes censuré.
00:48:09Vous êtes censuré, c'est ce que dit Marine Le Pen.
00:48:11Je parle sous le contrôle de France.
00:48:13Si vous défendez les intérêts du nouveau Front Populaire,
00:48:15vous êtes censuré.
00:48:17C'est pas le sujet.
00:48:19Le sujet, c'est de prendre des décisions opérationnelles
00:48:21qui calment le jeu,
00:48:23qui mettent de la bienveillance,
00:48:25qui résolvent les problèmes,
00:48:27qui déminent les mouvements sociaux.
00:48:29Parce que si la France a des mouvements sociaux,
00:48:31c'est quand même une épreuve supplémentaire
00:48:33pour les entreprises.
00:48:35L'Orient a un pied capable de travailler
00:48:37avec les collectivités terribles,
00:48:39qui fait du pragmatisme.
00:48:41C'est vrai que je sais le faire.
00:48:43J'ai l'expérience pour le faire,
00:48:45j'ai la générosité pour le faire,
00:48:47c'est vrai que je saurais faire.
00:48:49Et je ne serais pas censuré.
00:48:51Et je ne veux pas qu'on puisse dire,
00:48:53si un nouveau Premier ministre est nommé,
00:48:55qu'il est censuré, et que c'est à nouveau la pagaille,
00:48:57et qu'on est la risée
00:48:59sur la scène internationale,
00:49:01je ne veux pas qu'on puisse dire
00:49:03qu'il n'y avait pas de censure.
00:49:05Florian Tardif, en même temps qu'on voit l'image en direct
00:49:07du cortège
00:49:09qui quitte la rue de Varennes,
00:49:11Matignon, la rue de Varennes,
00:49:13et qui part pour l'Elysée.
00:49:15Pour le rendez-vous.
00:49:17Emmanuel Macron n'a pas envie
00:49:19de nommer quelqu'un de gauche, vous avez raison.
00:49:21Vous gouvernez avec qui ?
00:49:23C'est ça la question aujourd'hui.
00:49:25Vous gouvernez avec qui ? Avec quel socle ?
00:49:27Est-ce que vous gouvernez grâce à une union
00:49:29trouvée avec, pourquoi pas,
00:49:31des macronistes, des socialistes, des écologistes,
00:49:33des LFIs, je ne sais pas. Vous gouvernez avec qui ?
00:49:35Je gouverne avec une équipe.
00:49:37Avec qui ?
00:49:39On est d'accord.
00:49:41On peut continuer longtemps.
00:49:43Est-ce que le PS
00:49:45doit lâcher LFI ?
00:49:47Question simple.
00:49:49Oui ou non ? Et ne me dites pas que ce n'est pas le sujet.
00:49:51Non, c'est le contraire.
00:49:53C'est la question contraire qu'il faut poser.
00:49:55Est-ce que le PS
00:49:57doit lâcher LFI ?
00:49:59Non, ce n'est pas le sujet.
00:50:01C'est les trucs d'appareils politiques.
00:50:03Moi, je m'intéresse aux gens, aux électeurs.
00:50:05Je n'ai jamais tenu le moindre
00:50:07propos de mépris, ni à l'égard des électeurs
00:50:09de LFI, ni à l'égard des électeurs du RN.
00:50:11Jamais. Parce qu'eux sont respectables.
00:50:13Ce qui est clair, je vais vous dire, Pascal Praud,
00:50:15c'est que si nous prenons,
00:50:17parce que je pense que c'est un collectif maintenant
00:50:19qu'il faut animer, un Premier ministre dans le contexte
00:50:21actionnel est plus un animateur d'équipe
00:50:23et de résolution des problèmes opérationnels
00:50:25que quelqu'un qui va se prendre la tête
00:50:27et tout de suite bomber le torse.
00:50:29C'est en fonction de l'équipe.
00:50:31C'est peut-être LFI
00:50:33qui ne voudra pas rentrer dans un gouvernement
00:50:35où il y aura effectivement...
00:50:37Vous faites rentrer LFI dans un gouvernement ?
00:50:39Vous êtes trop schématique.
00:50:41Là, on constitue...
00:50:43On va marquer une pause.
00:50:45Et on posera des questions après.
00:50:47Vous n'êtes pas curieux, alors ?
00:50:49Je suis très curieux, en général.
00:50:51Ce que je trouve formidable en vous,
00:50:53parce que les Français ont un lien particulier avec vous,
00:50:55et ce qui vous définit le plus,
00:50:57je trouve,
00:50:59c'est, je crois qu'on est en 88,
00:51:01cette séquence que tout le monde a vue
00:51:03lorsque vous abordez François Mitterrand
00:51:05et que vous lui dites, Monsieur le Président,
00:51:07pensez à moi pour une circonscription.
00:51:09Moi, je pense que vous avez raison de faire ça.
00:51:11Au bout du compte,
00:51:13j'étais candidate à la présidence.
00:51:15Ça a été efficace.
00:51:17Je trouve que cette séquence est absolument ahurissante,
00:51:19parce que personne n'aurait fait ça.
00:51:21Et vous, vous avez le culot de le faire
00:51:23et en plus, ça marche.
00:51:25Parce que je sens les choses.
00:51:27Je ne m'engage pas sur les choses
00:51:29sur lesquelles je ne suis pas capable,
00:51:31je n'ai pas la compétence.
00:51:33Quand il vient serrer la main de tout le monde,
00:51:35c'est une circonscription pour moi.
00:51:37D'ailleurs, il est ennuyé.
00:51:39Ce n'est pas facile, d'ailleurs.
00:51:41J'ai trois enfants en bas âge.
00:51:43Oui, d'accord.
00:51:45J'ai quand même réussi.
00:51:47Je suis d'accord avec vous.
00:51:49Mais je trouve que cette manière de faire de la politique,
00:51:51je trouve que c'est efficace.
00:51:53Et ce n'est pas à n'importe quel moment.
00:51:55Alors, on marque une pause et on revient dans une seconde.
00:52:01C'est Godin Royal.
00:52:03J'ai l'impression d'être Premier ministre.
00:52:05Pour le moment, si vous me permettez, c'est un peu flou.
00:52:07Parce que derrière la bienveillance,
00:52:09après, il faut quand même des accords.
00:52:11Et je n'ai pas compris vraiment
00:52:13comment vous pouvez gouverner le pays.
00:52:15Je vous pose une question.
00:52:17Vous me dites à chaque fois,
00:52:19ce n'est pas le sujet.
00:52:21Est-ce que vous êtes avec LFI ?
00:52:23Ce n'est pas le sujet.
00:52:25Le sujet, c'est les Français.
00:52:27Oui, j'entends bien.
00:52:29Mais il se trouve que, par exemple,
00:52:31les positions de la France insoumise
00:52:33rendent ce parti, aux yeux de certains,
00:52:35parfaitement inacceptable.
00:52:37Je vous pose une question simple.
00:52:39Depuis un an, et notamment le 7 octobre,
00:52:41les prises de position de la France insoumise,
00:52:43est-ce que vous pouvez gouverner
00:52:45avec des gens qui ont dit ce qu'ils ont dit ?
00:52:47Vous n'êtes pas capable de me répondre à cette question.
00:52:49Vous avez le droit de dire oui ou non.
00:52:51Est-ce que vous gouvernez avec eux ?
00:52:53Je ne m'occupe pas des appareils politiques.
00:52:55Ils m'ont proposé la France insoumise ?
00:52:57Non.
00:52:59Je vous demande à vous...
00:53:01C'est terrible.
00:53:03Pourquoi je n'aime pas faire des interviews politiques ?
00:53:05Répondez à ma question.
00:53:07Est-ce que vous travaillez avec eux ?
00:53:09Je ne travaille pas
00:53:11avec aucun appareil politique.
00:53:13Est-ce que vous êtes choquée
00:53:15par ce qu'a dit la France insoumise ?
00:53:17Oui, ça m'arrive d'être choquée.
00:53:19Est-ce que c'est irrémédiable ?
00:53:21Je pense aux électeurs, moi.
00:53:23Ils pensent comme leurs dirigeants.
00:53:25Je ne suis pas venue pour ça,
00:53:27je ne suis pas venue pour ça.
00:53:29On ne peut plus poser de questions.
00:53:31Si un homme politique
00:53:33ne peut pas avancer
00:53:35dans la franchise
00:53:37et dans la sincérité
00:53:39sur les questions les plus...
00:53:41Vous saviez dire en son temps
00:53:43ce que vous pensiez de Jean-Marie Le Pen.
00:53:45Je n'ai jamais critiqué les électeurs.
00:53:47Je n'ai jamais
00:53:49diabolisé
00:53:51l'extrême droite.
00:53:53Je respecte les électeurs.
00:53:55LFI, ils ont des électeurs.
00:53:57Les gens comptent bien.
00:53:59Les électeurs pensent comme ceux qui les représentent.
00:54:01Pas toujours.
00:54:03Ils se reconnaissent.
00:54:05Vous les méprisez, les électeurs de LFI ?
00:54:07Je ne les méprise pas, mais je ne suis pas d'accord avec eux.
00:54:09Je ne suis pas d'accord avec eux.
00:54:11Je ne suis pas adhérente de LFI.
00:54:13Audrey Berthoud nous rappelle les titres.
00:54:15D'abord, je vous remercie d'être là.
00:54:19Je ne suis pas venu vous parler de LFI.
00:54:21Je suis venu vous parler de la France,
00:54:23des Français, de ce qu'ils attendent.
00:54:25Il faut quand même habiller ça avec des choses un peu concrètes.
00:54:27Ça ne vous intéresse pas, les téléspectateurs ?
00:54:29Vous ne savez rien de ce qui les intéresse.
00:54:31Moi, je pense.
00:54:33Ils n'attendent pas de moi que je parle de LFI.
00:54:35Ils attendent que vous disiez comment vous pouvez gouverner.
00:54:37Vous ne me laissez pas répondre.
00:54:39Je vais vous laisser répondre.
00:54:41Je crois que je l'ai inversé.
00:54:43Je vais vous laisser répondre.
00:54:45Audrey.
00:54:47Michel Barnet-Pascal
00:54:49vient d'arriver à l'Elysée
00:54:51et il est maintenant à quelques minutes.
00:54:53Le Premier ministre va présenter sa démission à Emmanuel Macron.
00:54:55Le chef de l'Etat, lui,
00:54:57doit s'exprimer ce soir à 20h à la télévision.
00:54:59Il devrait nommer un nouveau Premier ministre
00:55:01dans les prochaines heures.
00:55:03La France insoumise censurera, bien sûr,
00:55:05tout Premier ministre
00:55:07qui n'est pas issu du nouveau Front populaire.
00:55:09C'est ce qu'a annoncé la chef des députés
00:55:11de la France insoumise, Mathilde Panot,
00:55:13il y a quelques minutes.
00:55:15Ce vote de censure s'appliquerait également à Bernard Cazeneuve
00:55:17qui n'est pas du NFP, a insisté Mathilde Panot.
00:55:19Et enfin, rappelez-vous,
00:55:21cet enfant qui avait été blessé par balle près de Rennes,
00:55:23trois personnes ont été mises en examen
00:55:25pour tentative d'homicide volontaire
00:55:27en bande organisée et association de malfaiteurs.
00:55:29Le garçon de 5 ans avait reçu
00:55:31deux balles dans la tête fin octobre.
00:55:33La Moyen-Etat est avec vous.
00:55:35Je ne l'interromps pas, je lui pose une question.
00:55:37Comment vous gouvernez si vous êtes Premier ministre demain ?
00:55:39Je gouverne avec un gouvernement
00:55:41de rassemblement
00:55:43qui ressemble le plus possible
00:55:45au Front républicain.
00:55:47C'est avec des ministres, bien sûr,
00:55:49socialistes, du groupe central
00:55:51et de la droite modérée républicaine.
00:55:53Voilà.
00:55:55Et je constitue ce gouvernement
00:55:57en liaison avec le Président de la République,
00:55:59en respect des institutions
00:56:01et en respect des groupes politiques.
00:56:03Et des gens compétents.
00:56:05Et un gouvernement restreint.
00:56:07Et on voit si ça fonctionne.
00:56:09Mais je pense qu'Elefi
00:56:11voudra venir dans un gouvernement
00:56:13où il y a la droite. Je ne suis pas sûre.
00:56:15Arrêtez avec cette obsession.
00:56:17Parce que là, du coup,
00:56:19on ne parle pas des Français.
00:56:21La question aujourd'hui cruciale,
00:56:23c'est comment s'y prend.
00:56:25Quelle est la méthode d'un gouvernement
00:56:27dans le contexte actuel ?
00:56:29La méthode d'un gouvernement,
00:56:31c'est de régler les problèmes
00:56:33et de faire marcher ce qui existe.
00:56:35Ce n'est pas se lancer dans des réformes farfelues
00:56:37qui vont encore fragiliser les Français,
00:56:39les secouer.
00:56:41Les Français ne veulent plus être secoués.
00:56:43Ils veulent du calme.
00:56:45Ils veulent de la bienveillance.
00:56:47Ils veulent de l'efficacité.
00:56:49Aujourd'hui, l'urgence, c'est la question
00:56:51des entreprises qui font faillite,
00:56:53qui ferment.
00:56:55Vous voyez qu'un conseil
00:56:57ou le groupe des présidents de région,
00:56:59des présidents de départements,
00:57:01des collectivités territoriales,
00:57:03est aussi important qu'un conseil des ministres.
00:57:05Parce que c'est eux qui sont au contact
00:57:07des fermetures d'usines.
00:57:09Je pense, pour l'avoir fait
00:57:11sur les sujets un à un,
00:57:13les entreprises, une à une,
00:57:15on est capable d'en sauver beaucoup.
00:57:17Deuxièmement, il y a la question
00:57:19des mouvements sociaux qui se profilent.
00:57:21Vous croyez qu'un Premier ministre de droite
00:57:23va déminer les mouvements sociaux qui se profilent ?
00:57:25Non. Moi, je suis capable
00:57:27de déminer les mouvements sociaux qui se profilent,
00:57:29que ce soit dans l'agriculture,
00:57:31que ce soit dans la santé,
00:57:33que ce soit dans les transports,
00:57:35parce que ce sont des sujets que je connais,
00:57:37des gens qui me respectent
00:57:39et qui ont déjà travaillé.
00:57:41Voyons la journée d'hier.
00:57:43Je voulais vous faire écouter la journée d'hier,
00:57:45que vous réagissiez sur ce qui s'est dit.
00:57:47Est-ce que je peux ajouter quelque chose ?
00:57:49Je pense qu'Emmanuel Macron, vous avez raison,
00:57:51n'a pas envie de nommer un Premier ministre de gauche.
00:57:53Parce que son écosystème lui dit
00:57:55non, il ne faut pas mettre un Premier ministre de gauche.
00:57:57Parfois, pour de bonnes raisons,
00:57:59ça va être la pagaille, les entreprises ont peur.
00:58:01Donc le réseau des chefs d'entreprise
00:58:03lui dit surtout pas la gauche.
00:58:05Sauf que s'il nomme un second ministre
00:58:07qui a le même profil que M. Barnier,
00:58:09qui est à nouveau soumis à une censure,
00:58:11qui doit démissionner,
00:58:13vous croyez que c'est bon pour l'économie, ça ?
00:58:15Et ceux-là, attendez, ceux-là même
00:58:17qui lui disent aujourd'hui,
00:58:19surtout pas un Premier ministre de gauche,
00:58:21ceux-là même le lâcheront en race campagne.
00:58:23Ils diront oui, mais c'était pas le bon,
00:58:25donc il faut faire autre chose.
00:58:27Voyons la journée d'hier.
00:58:29Les extrêmes n'attendent que ça.
00:58:31Donc le centre raisonnable,
00:58:33responsable, opérationnel,
00:58:35expérimenté, il est devant vous.
00:58:39Monsieur le Président de la République,
00:58:41qu'en pensez-vous ?
00:58:43Mais oui, c'est tellement évident.
00:58:45D'ailleurs je ne suis pas dans les sondages,
00:58:47parce que c'est tellement crédible.
00:58:49Mais qui d'autre ?
00:58:51Je vous trouve formidable parce que vous ne doutez pas.
00:58:53C'est ça qui est fascinant, vous ne doutez pas.
00:58:55C'est merveilleux, vous ne doutez pas.
00:58:57Je vais vous dire, je me suis même sûr que...
00:58:59La région Poitou-Charentes,
00:59:01ça n'a pas toujours été...
00:59:03Il y a eu quelques déficits quand même,
00:59:05il y a eu beaucoup d'argent.
00:59:07Non, absolument pas.
00:59:09Absolument pas.
00:59:11La gauche, lorsqu'elle prend le pouvoir,
00:59:13par exemple la mairie de Paris,
00:59:15les dettes abyssales,
00:59:17de madame Anne Hidalgo.
00:59:19Pendant dix ans en Poitou-Charentes.
00:59:21Les mairies de Nantes, de Rennes,
00:59:23sont gouvernées par des femmes de gauche,
00:59:25ce n'est pas des réussites.
00:59:27Pendant dix ans en Poitou-Charentes,
00:59:29j'ai gouverné à la fois avec la droite,
00:59:31des chefs d'entreprise,
00:59:33des professions libérales de la droite,
00:59:35et des délégués syndicaux.
00:59:37Il y avait même un délégué syndical CGT
00:59:39qui avait occupé son usine.
00:59:41Je vais vous dire, ces gens-là,
00:59:43ils ont travaillé ensemble.
00:59:45C'est merveilleux.
00:59:47Les Français sont merveilleux.
00:59:49Il faut aussi quelqu'un qui relance
00:59:51un peu de joie de vivre.
00:59:53Je veux dire, ce matin,
00:59:55vous avez réussi votre coup,
00:59:57c'est juste dire.
00:59:59C'est quand même pas joyeux.
01:00:01Je confirme que je me trouve plus joyeuse
01:00:03que Mme Borne.
01:00:05Pourquoi vous me comparez à une femme ?
01:00:07Comparez-moi à un homme.
01:00:09Je trouve que M. Barnier,
01:00:11il avait un peu d'esprit et d'humour.
01:00:13Je suis quand même plus joyeuse
01:00:15que Bernard Cazeneuve.
01:00:17C'est compliqué de ne pas l'être.
01:00:19Ça compte en économie.
01:00:21Si on dit aux Français,
01:00:23vous êtes formidables.
01:00:25On va aussi raconter des histoires
01:00:27pour contrecarrer les faits divers
01:00:29abominables qu'on a tous les jours.
01:00:31Ça me fait mal au cœur,
01:00:33même pour les adolescents.
01:00:35Est-ce que vous serez soutenue
01:00:37par François Hollande ?
01:00:39J'espère, quand même.
01:00:41Il connaît mes qualités.
01:00:43Vous le poserez la question.
01:00:45Vous savez, elle est des hommes du parti.
01:00:47Les éléphants du parti,
01:00:49c'est quand même pas terrible.
01:00:51Ils ne m'ont pas beaucoup soutenue.
01:00:53Je vous confirme que
01:00:55M. Fabius, M. Hollande,
01:00:57M. Strauss-Kahn
01:00:59vous ont mal traité
01:01:01en 2007.
01:01:03Je vous confirme.
01:01:05J'étais quand même au second tour.
01:01:07S'ils m'avaient toutes soutenue,
01:01:09je pense que j'aurais été élue.
01:01:11La France serait dans un autre État.
01:01:13On ne le saura jamais.
01:01:15En revanche,
01:01:17on va voir le sujet.
01:01:19Ce qui m'intéressait hier,
01:01:21c'est votre avis sur cette séance politique.
01:01:23Voici les prises de parole
01:01:25hier dans l'Assemblée nationale.
01:01:27Voici le résultat du scrutin.
01:01:29Majorité requise pour l'adoption
01:01:31de la motion de censure 288.
01:01:33Pour l'adoption,
01:01:35331.
01:01:37Clap de fin pour Michel Barnier.
01:01:39Hier, les députés ont officiellement
01:01:41acté la censure du gouvernement.
01:01:43Une première depuis plus de 60 ans.
01:01:45Une journée qui a commencé
01:01:47tambour battant.
01:01:49Alors qu'un par un, les représentants
01:01:51se sont expliqués des raisons
01:01:53de leur vote.
01:01:55Vous disiez que vous respecteriez le Parlement
01:01:57après le record de 49.3 déclenché
01:01:59par les gouvernements précédents pour expédier
01:02:01une politique déjà minoritaire.
01:02:03Nous ne vous avions pas cru.
01:02:05La suite a montré que nous avions eu raison.
01:02:07Monsieur le Premier ministre, il est manifestement
01:02:09devenu plus convenable
01:02:11de parler avec l'extrême droite qu'avec la gauche.
01:02:13Et nous ne pouvons nous résoudre à cela.
01:02:15Aujourd'hui où la censure nous apparaît
01:02:17comme une nécessité pour mettre fin au chaos,
01:02:19la Constitution nous contraigne à mêler nos voix
01:02:21à celle de l'extrême gauche.
01:02:23Longuement acclamé par les députés
01:02:25du socle commun, Michel Barnier
01:02:27avait appelé tout un chacun à la responsabilité
01:02:29dans un moment de vérité.
01:02:31Avant de conclure son discours,
01:02:33la gorge nouée.
01:02:35Pour terminer, de vous dire plus personnellement
01:02:37à cet instant
01:02:39que je ressens comme un honneur
01:02:43d'avoir été depuis trois mois
01:02:45et d'être encore le Premier ministre des Français.
01:02:47Michel Barnier est attendu
01:02:49ce jeudi à l'Elysée
01:02:51pour remettre la démission
01:02:53du gouvernement.
01:02:55Bon, c'était donc une journée
01:02:57hier des uns et des autres.
01:02:59J'imagine que vous avez suivi toute...
01:03:01Bon, on dit souvent que le niveau politique a baissé.
01:03:03Vous avez commencé au milieu des années 80.
01:03:0540 ans plus tard.
01:03:07Vous êtes d'accord avec cette analyse ?
01:03:09Ça dépend.
01:03:11Moi je voudrais dire un mot d'amitié
01:03:13à Michel Barnier déjà.
01:03:15Vous savez, au ministère de l'Environnement.
01:03:17J'espère que je lui succéderai à Matignon.
01:03:23Non, je pense qu'il a fait
01:03:25ce qu'il voulait faire.
01:03:27Avec dignité, respectabilité.
01:03:29Voilà.
01:03:33Vous voulez dire le lien
01:03:35de Mme Royal.
01:03:37Pendant que vous posez la question,
01:03:39je salue Florian Tardif parce qu'on va faire rentrer Fabienne Raoul.
01:03:41C'est guérison qui défie la science.
01:03:43On n'aime pas annuler
01:03:45quelqu'un qu'on a prévu.
01:03:47Fabienne Raoul est avec nous.
01:03:49Je vous remercie grandement,
01:03:51cher Florian.
01:03:53A demain.
01:03:59Juste deux mots.
01:04:01D'abord,
01:04:03on confond souvent l'affirmation
01:04:05de soi avec la vanité.
01:04:07C'est toujours le reproche
01:04:09qu'on a fait de Zegolène Roy.
01:04:11Deuxièmement, sur le plan
01:04:13de la méthode politique,
01:04:15est-ce que vous ne trouvez pas
01:04:17que ce qui nous manque,
01:04:19c'est une personnalité
01:04:21qui vient dire
01:04:23« Je suis en place.
01:04:25Ceux qui viennent me rejoindre
01:04:27viendront. »
01:04:29On ne va pas demander aux partis
01:04:31s'ils soutiennent.
01:04:33Non, mais c'est un vœu pieux.
01:04:35Politiquement, Mme Royal,
01:04:37les conditions ne sont pas réunies
01:04:39pour avoir une majorité.
01:04:41Vous savez, je n'en suis absolument pas sûr.
01:04:43Elle ne le sera malheureusement pas,
01:04:45Premier ministre,
01:04:47mais ce n'est pas si évident que ça.
01:04:49Mais qui a une majorité aujourd'hui ?
01:04:51Qui a une majorité ?
01:04:53On est dans un contexte politique
01:04:55particulier.
01:04:57Les grands choix idéologiques
01:04:59seront faits au moment de l'élection présidentielle.
01:05:01Là, on n'est plus dans un gouvernement
01:05:03qui va faire de grands choix idéologiques.
01:05:05On est dans un gouvernement
01:05:07qui va faire marcher
01:05:09et déminer les mouvements sociaux
01:05:11et répondre de façon opérationnelle aux problèmes.
01:05:13Vous serez peut-être appelé dans un ministère.
01:05:15Peut-être pas Premier ministre,
01:05:17mais ça serait intéressant d'ailleurs
01:05:19d'avoir un ministre en relation
01:05:21avec le Parlement.
01:05:23Pour l'instant, je suis capable
01:05:25de constituer un gouvernement.
01:05:27Pour déminer les réseaux sociaux,
01:05:29il faut sortir de l'argent.
01:05:31Moi, je fais partie du français lambda
01:05:33qui veut payer moins d'impôts.
01:05:35Donc, vous êtes capable de le faire ?
01:05:37Oui. Je pense qu'on n'a pas fait assez d'économies.
01:05:39Il ne nous reste qu'un quart d'heure.
01:05:41Le Français est un peu choqué par le choc fiscal.
01:05:43Il faut faire plus d'économies.
01:05:47D'abord, je salue Fabienne Raoul.
01:05:49C'est guérison qui défie la science.
01:05:51On aurait bien besoin d'une guérison
01:05:53pour le pays, si vous aviez une petite solution.
01:05:55Mais avant cela, je voudrais vous montrer
01:05:57un sujet sur Nantes.
01:05:59Vous connaissez Mme Johanna Roland ?
01:06:01Assez peu.
01:06:03Oui, je la connais de réputation.
01:06:05Elle est maire de Nantes.
01:06:09C'est ça qui est parfois ennuyeux,
01:06:11je trouve, à gauche.
01:06:13C'est l'idéologie.
01:06:15On a parlé par exemple du nucléaire.
01:06:17C'est une catastrophe.
01:06:19Et la gauche, au nom de François Hollande,
01:06:21a eu fermé Fessenheim.
01:06:23Oui, c'est une catastrophe.
01:06:25C'était sous l'impulsion de la gauche.
01:06:27C'est M. Macron qui l'a fait.
01:06:29On est en train de faire
01:06:31sur la voiture électrique ce qu'on a fait
01:06:33sur le nucléaire, au nom de l'idéologie.
01:06:35Et vous-même, vous vouliez imposer
01:06:37la voiture électrique.
01:06:39Si ça avait été fait à cette époque-là, aujourd'hui...
01:06:41Mais ça ne marche pas et les Français n'en veulent pas.
01:06:43Mais les Chinois s'entendent
01:06:45à inonder le marché mondial
01:06:47avec la voiture électrique.
01:06:49On a été les premiers à inventer la voiture électrique.
01:06:51En Poitou-Charentes, il y avait même
01:06:53l'usine de MIA électrique.
01:06:55J'ai même une MIA électrique.
01:06:57Si j'avais été écoutée à ce moment-là,
01:06:59comme de temps en temps une anticipation du futur,
01:07:01si on avait été écoutée à ce moment-là,
01:07:03on serait aujourd'hui devant les Chinois.
01:07:05Je ne partage pas cet avis
01:07:07parce que ça ne marche pas,
01:07:09la voiture électrique.
01:07:11On ne peut pas faire 500 km sans s'arrêter 3 fois.
01:07:13Donc ça marche en ville.
01:07:15Pourquoi les Chinois inondent le marché mondial ?
01:07:17Les gens ne les achètent pas en France,
01:07:19les voitures électriques.
01:07:21Parce qu'il n'y a pas de borne électrique.
01:07:23Le réseau de déploiement des bornes électriques
01:07:25n'a pas été réalisé comme il devait l'être.
01:07:27En tout cas, Fabienne Raoul est avec nous
01:07:29et je voulais simplement vous montrer un sujet sur Nantes
01:07:31parce que l'année dernière, on avait beaucoup parlé de Nantes
01:07:33avec le Père Noël qui n'était pas présent.
01:07:35Le Père Noël est de retour.
01:07:37Le mot Noël est de retour,
01:07:39mais c'est la mère Noël.
01:07:41Il y a un progrès.
01:07:43Le mot Noël est dans la ville.
01:07:45Voyez le sujet de Mickaël Chahut.
01:07:47Du changement dans la continuité.
01:07:49Après les polémiques de Noël 2023,
01:07:51certes les mêmes éclairages
01:07:53ont été maintenus,
01:07:55mais la ville traditionnelle fait son grand retour
01:07:57guirlande en tête dans les rues de Nantes.
01:07:59Ce mouflon qui est plutôt original
01:08:01par ses couleurs,
01:08:03au milieu de ce marché de Noël
01:08:05où on retrouve de la tradition,
01:08:07le chalet rouge, les guirlandes classiques,
01:08:09on voit une chose, c'est que ça matche bien.
01:08:11Cette année, la ville a ajouté une enveloppe
01:08:13de 570 000 euros pour le comeback
01:08:15des guirlandes traditionnelles.
01:08:17Un mélange des genres,
01:08:19un jeu à la nantaise comme pour le foot
01:08:21qui divise les habitants.
01:08:23Est-ce qu'il y en a plus ?
01:08:25Abominable.
01:08:27Ça n'a rien à voir avec Noël.
01:08:29Il y a beaucoup plus de couleurs que l'année dernière
01:08:31et je trouve ça vraiment mieux.
01:08:33Là, on va aller voir la Mère Noël.
01:08:35Ça avait fait polémique l'année dernière aussi.
01:08:37La Mère Noël se balance plusieurs mètres
01:08:39au-dessus des têtes des passants,
01:08:41mais en 2024, ça ne choque plus grand monde.
01:08:43Moi, Mère Noël
01:08:45ou Père Noël, c'est la même chose.
01:08:47Ils ont la même tenue, ça passe.
01:08:49La Mère Noël,
01:08:51elle est perchée.
01:08:53Elle est bien là, comme ça, au moins,
01:08:55elle ne m'embête pas à la maison.
01:08:57Elles vous veulent la vedette ?
01:08:59Oh non, je ne crois pas quand même.
01:09:01La vedette, c'est moi.
01:09:03En tout cas, on se réjouit
01:09:05que les Nantais puissent avoir accès
01:09:07à ce joli mot Noël.
01:09:09C'est guérison qui défie la science.
01:09:11D'abord, ça me fait plaisir que vous soyez là,
01:09:13Mme Raoul, c'est aux éditions HarperCollins.
01:09:15C'est vrai que j'ai lu votre livre
01:09:17et c'est fascinant
01:09:19parce qu'on aimerait vérifier.
01:09:21Moi, je suis plutôt comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois.
01:09:23Donc, vous parlez
01:09:25d'un patient
01:09:27en phase terminale de cancer.
01:09:29Terminale.
01:09:31Dans le chapitre
01:09:33La puissance de la psyché,
01:09:35vous dites que le mental a un rôle primordial dans la guérison.
01:09:37Ce qu'on peut deviner,
01:09:39mais en même temps,
01:09:41on n'en sait pas scientifiquement
01:09:43et ce que c'est démontré, je peux vous poser la question.
01:09:45Un patient en phase terminale de cancer
01:09:47je me suis vu dans 5 ans
01:09:49en pleine santé. Cette vision m'a porté.
01:09:51Ce regard tourné vers un
01:09:53avenir sain semble activer des mécanismes
01:09:55inconnus. Mais cette personne-là,
01:09:57elle a survécu ?
01:09:59Alors, là, pour le coup,
01:10:01je ne vois pas. Vous êtes sûr que c'est dans mon livre ?
01:10:03Oui.
01:10:05Bien sûr.
01:10:07Oui, c'est dans La puissance de la psyché.
01:10:09Le mental a un rôle primordial dans la guérison.
01:10:11Un patient en phase terminale de cancer disait
01:10:13je me suis vu dans 5 ans en pleine santé.
01:10:15Alors, non.
01:10:17Je suis désolée.
01:10:19Ce patient-là
01:10:21n'est pas dans mon bouquin en tout cas.
01:10:23Mais là où je vous rejoins, c'est sur la notion
01:10:25de l'impact de la psyché
01:10:27dans le processus de guérison.
01:10:29Tout à fait.
01:10:31Notamment au niveau des émotions.
01:10:33J'ai interviewé
01:10:35une femme gynécologue
01:10:37qui
01:10:39a repris
01:10:41ses études
01:10:43et qui a fait une thèse en philosophie de médecine
01:10:45afin d'étudier
01:10:47300 cas
01:10:49de personnes
01:10:51pour lesquelles
01:10:53la maladie grave
01:10:55avait été créée.
01:10:57Et elle s'est rendue compte
01:10:59qu'en fait les émotions dites délétères,
01:11:01c'est-à-dire par exemple la honte, la culpabilité,
01:11:03avaient créé un stress
01:11:05extrêmement important en elle
01:11:07et avaient généré la maladie.
01:11:09Et en travaillant sur elle-même...
01:11:11On le comprend pour tout vous dire.
01:11:13Mais c'est dans l'autre sens qu'on a
01:11:15plus de mal à imaginer que
01:11:17la volonté permette de guérir.
01:11:19Mais là où vous avez raison, c'est que chacun
01:11:21comprend que lorsque quelque chose,
01:11:23une peine, une tristesse, des émotions
01:11:25négatives, des passions tristes, que sais-je,
01:11:27peuvent provoquer une maladie.
01:11:29Oui, alors effectivement,
01:11:31il ne faut pas généraliser. C'est ce que je dis
01:11:33dans le livre. Ce sont des cas
01:11:35qui permettent en tout cas de se poser des questions
01:11:37sur les processus à l'œuvre,
01:11:39sur les mécanismes de guérison à l'œuvre.
01:11:41Et ça, c'est important.
01:11:43Certaines
01:11:45de ces personnes ont réussi
01:11:47effectivement à se libérer
01:11:49de ces émotions, de ce stress intense
01:11:51en faisant un travail sur elle-même.
01:11:53Quel est le cas
01:11:55le plus incroyable que vous ayez rencontré
01:11:57dans ce livre ? Le plus incroyable
01:11:59qui est de l'ordre du miracle ?
01:12:01Alors, typiquement,
01:12:03un cas qui m'a vraiment stupéfaite,
01:12:05c'est un cas d'expérience
01:12:07de mort imminente qui est arrivé,
01:12:09d'ailleurs qui a fait l'étude,
01:12:11il y a eu une étude prospective sur ce cas-là,
01:12:13d'un
01:12:15monsieur qui a été opéré
01:12:17d'un cancer des intestins
01:12:19et qui a vécu une expérience de mort imminente.
01:12:21C'était un monsieur qui était
01:12:23hémiplégique de naissance
01:12:25et qui a retrouvé la faculté
01:12:27de pouvoir bouger ses mains,
01:12:29bouger à nouveau
01:12:31au niveau de ses jambes.
01:12:33Et ce sont des médecins qui valident
01:12:35ce cas.
01:12:37Donc ça, c'est un des cas qui est
01:12:39assez stupéfiant parce qu'on peut se poser la question
01:12:41de comment, par quel processus
01:12:43effectivement, est-ce que c'est notre psyché
01:12:45finalement qui va agir
01:12:47sur la guérison
01:12:49du corps ou est-ce que c'est
01:12:51autre chose ? C'est le point
01:12:53d'interrogation. Alors, d'où
01:12:55je parle, je suis passée par le cancer,
01:12:57donc j'ai vraiment
01:12:59beaucoup lu à ce sujet. En fait, il y a plein d'études
01:13:01qui démontrent que plus vous avez
01:13:03un niveau d'études élevé, c'est mon cas,
01:13:05donc j'étais contente, plus vous survivez. Plus vous êtes
01:13:07riche, plus vous survivez. Mieux vous êtes
01:13:09entouré, plus vous survivez. Tout simplement
01:13:11parce que quand vous avez un bon niveau de vie,
01:13:13ce passage de la culpabilité aussi dont vous parlez,
01:13:15vous pouvez vous en échapper plus facilement
01:13:17parce que vous pouvez aller faire des retraites,
01:13:19prendre soin de vous, être très bien
01:13:21entourée d'un point de vue médical.
01:13:23L'humeur est importante
01:13:25effectivement, il faut être
01:13:27dans le combat quand on passe par là.
01:13:29Mais néanmoins, il y a aussi des paramètres
01:13:31qui sont très sociologiques, très économiques
01:13:33et qui ne relèvent pas de la magie.
01:13:35Je suis toujours très prudente avec
01:13:37tous les discours de médecine alternative.
01:13:39C'est bien si ça vous aide, mais c'est la science
01:13:41qui sauve des vies aussi.
01:13:43Oui, bien sûr. Je pense
01:13:45qu'il faut être bien clair.
01:13:47Moi, je suis scientifique de formation.
01:13:49Je suis ingénieure.
01:13:51Je travaille dans le nucléaire, justement.
01:13:53On en parlait tout à l'heure.
01:13:55L'idée, c'est
01:13:57vraiment pas d'opposer, de dire
01:13:59c'est l'un ou c'est l'autre, en termes
01:14:01de médecine et d'approche.
01:14:03Moi, je suis dans le questionnement,
01:14:05à me dire, il y a des cas qui existent,
01:14:07des cas de guérison. Essayez de comprendre
01:14:09les différents mécanismes en jeu.
01:14:11À ce titre-là, en général,
01:14:13les médecins vont s'intéresser
01:14:15uniquement aux personnes qui sont
01:14:17malades, mais pas aux cas de guérison.
01:14:19Les cas de guérison représentent
01:14:21finalement, guérison dite
01:14:23inexpliquée, représente
01:14:25très peu de pourcentages. Ce sont ce qu'on appelle
01:14:27des anomalies ou des valeurs aberrantes
01:14:29statistiquement. Or, pour moi,
01:14:31c'est vraiment là qu'on va pouvoir trouver
01:14:33des réponses à nos questions.
01:14:35J'ai pu rencontrer, justement,
01:14:37le professeur Blais, qui est le président
01:14:39d'UniCancer, et qui
01:14:41a rejoint
01:14:43une start-up
01:14:45qui s'appelle Cure 51, qui étudie
01:14:47justement les 3% de
01:14:49miraculés. En tout cas,
01:14:51ce livre est intéressant
01:14:53pour cette raison, et il peut redonner un peu
01:14:55d'espoir. Mais justement, puisqu'on parlait du mental
01:14:57tout à l'heure avec Mme Royal, moi je ne vous connais pas
01:14:59beaucoup, Mme, évidemment, je ne vous connais
01:15:01même pas du tout, mais j'ai l'impression que
01:15:03vous êtes doté
01:15:07d'une psychologie, d'un mental
01:15:09de faire où rien ne
01:15:11vous détruit. Et pardonnez-moi,
01:15:13la vie, alors la vie
01:15:15n'a pas été exagérée, elle n'a pas été trop rude
01:15:17pour vous, mais vous avez pris des coups
01:15:19quand même, des coups personnels
01:15:21et des coups politiques.
01:15:23Et rien ne
01:15:25semble vous
01:15:27abattre, si j'ose dire.
01:15:29Disons que j'ai une capacité
01:15:31de résilience puissante.
01:15:35Je ne m'effondre jamais, en fait.
01:15:37Vous savez pourquoi ?
01:15:39C'est mes enfants.
01:15:41C'est mes enfants.
01:15:45Même aujourd'hui.
01:15:47Parce que quand vous mettez des enfants au monde
01:15:49et que votre principale préoccupation
01:15:51quand même, c'est de les faire réussir
01:15:53et que
01:15:55quand j'ai fait ma campagne
01:15:57par exemple, j'avais encore
01:15:59mes enfants à éduquer,
01:16:01donc on me disait
01:16:03c'est un tempestif, tu ne réunis pas,
01:16:05tu n'es pas aux réunions la nuit, etc.
01:16:07Je disais non, j'équilibre ma vie.
01:16:09Donc vous avez la force d'équilibrer votre vie,
01:16:11c'est-à-dire de faire plusieurs choses à la fois.
01:16:13On dit souvent que les femmes peuvent faire plusieurs choses à la fois.
01:16:15Quand vous avez cette force de pouvoir équilibrer la vie,
01:16:17c'est-à-dire de faire une campagne présidentielle,
01:16:19c'est-à-dire de continuer à veiller sur vos enfants un à un.
01:16:21Et en plus, j'étais seule,
01:16:23comme vous le savez,
01:16:25parce que le pire de mes enfants était avec une journaliste.
01:16:27Les Français n'ont pas vu ça.
01:16:29J'ai subi ça aussi.
01:16:31Donc quand vous êtes dans cette situation-là,
01:16:33et que vous arrivez quand même à être au second tour
01:16:35d'une élection présidentielle,
01:16:37et que dans votre propre parti on vous avale la planche,
01:16:39oui, ça veut dire qu'il faut une force intérieure très forte.
01:16:41Et aujourd'hui, j'ai une force intérieure très forte.
01:16:43Vous savez pourquoi ?
01:16:45Parce que mes enfants sont heureux, sont réussis,
01:16:47parce que j'ai une admiration devant eux.
01:16:49Et donc je suis débarrassée.
01:16:51Je n'ai plus ce souci de l'éducation des enfants,
01:16:53de quatre enfants en plus.
01:16:55Et je suis en admiration devant eux
01:16:57de ce qu'ils réussissent à faire,
01:16:59et de leur droiture,
01:17:01et de leur gentillesse,
01:17:03et de leur discrétion,
01:17:05et de leur tendresse à mon égard,
01:17:07et surtout de leur réussite personnelle et professionnelle.
01:17:09Sur quatre enfants, j'aurais pu avoir un enfant.
01:17:11Mais je me suis toujours dit aussi,
01:17:13ce qui m'a fait ma force,
01:17:15c'est que je me suis toujours dit,
01:17:17si j'ai un enfant qui a un accident,
01:17:19ou qui a un handicap,
01:17:21j'arrête la politique.
01:17:23Les choix pour moi, ils étaient bien hiérarchisés.
01:17:25Et donc ça, ça m'a donné de la force.
01:17:27Et aujourd'hui, ça me donne beaucoup de force.
01:17:29Et je me dis,
01:17:31parce qu'on s'est moqué de moi
01:17:33quand j'ai dit pour tous les enfants de France
01:17:35que j'ai voulu pour mes propres enfants.
01:17:37Vous vous souvenez de ce discours de Villepinte ?
01:17:39Mais je le pense profondément.
01:17:41Moi, ce qui me chagrine aujourd'hui,
01:17:43et ce sur quoi je voudrais être utile,
01:17:45c'est tous ces adolescents
01:17:47qui subissent les guerres,
01:17:49qui subissent les faits divers des assauts,
01:17:51qui ont subi le Covid,
01:17:53qui n'ont pas été soignés après le Covid,
01:17:55qui ont été privés d'école.
01:17:57Je me dis, la France est capable de leur donner autre chose,
01:17:59et de les faire grandir,
01:18:01et de leur donner du bonheur et de la confiance.
01:18:03Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous,
01:18:05parce que ce n'est pas la France qui les aidera,
01:18:07c'est aussi leurs parents.
01:18:09L'autre jour, je suis tombé sur,
01:18:11dans une conférence extraordinaire d'Aldo Nauri.
01:18:13Formidable conférence,
01:18:15que vraiment j'invite tout le monde à l'écouter.
01:18:17Est-ce que c'est les mères qui font les enfants ?
01:18:19Est-ce que ces enfants,
01:18:21aujourd'hui, ils sont, comme vous dites,
01:18:23parce que vous êtes la mère que vous êtes ?
01:18:25Oui, mes enfants,
01:18:27il faut les dire.
01:18:29Plus que le père, vous comprenez ce que je veux dire.
01:18:31Est-ce que l'importance,
01:18:33dans l'éducation des enfants,
01:18:35parce que ça nous renvoie
01:18:37à ce qu'est un père et une mère,
01:18:39est-ce que c'est les mères qui font
01:18:41que les enfants deviennent ce que vos enfants sont devenus ?
01:18:43Plus que les hommes.
01:18:45Pour beaucoup, oui.
01:18:47Parce que c'est elles qui les mettent au monde.
01:18:49Donc, si déjà l'enfant est maltraité,
01:18:51quand il est dans le ventre de sa mère,
01:18:53ou si la mère est malheureuse,
01:18:55ou si la mère est dépressive,
01:18:57déjà l'enfant va naître dans de mauvaises conditions.
01:18:59Donc, la protection des mères,
01:19:01au moment de la grossesse,
01:19:03au moment de l'accouchement,
01:19:05et dans la vie quotidienne,
01:19:07il est crucial.
01:19:09Parce qu'une mère dépressive
01:19:11qui élève un enfant,
01:19:13l'enfant va très mal aller.
01:19:15Même si le père est joyeux,
01:19:17même si le père est là.
01:19:19Et moi, je me réjouis de voir,
01:19:21dans la nouvelle parentalité,
01:19:23l'engagement des pères.
01:19:25C'est très important, le père,
01:19:27c'est ce qui donne aussi confiance à l'enfant.
01:19:29Donc, l'équilibre homme-femme,
01:19:31l'équilibre père-mère,
01:19:33il est absolument crucial.
01:19:35C'est ce qui est essentiel,
01:19:37où la mère doit être contente,
01:19:39doit être sécurisée, doit être heureuse
01:19:41de mettre prochainement un enfant au monde.
01:19:43Déjà, l'enfant, il va naître
01:19:45avec de l'optimisme,
01:19:47de la volonté.
01:19:49– Le père a un rôle capital dans l'éducation.
01:19:51– Mais le père, bien sûr.
01:19:53– Il est souvent absent.
01:19:55– C'était la question.
01:19:57– Il est souvent absent.
01:19:59– Je pense que les jeunes sont beaucoup plus impliqués
01:20:01que les jeunes pères.
01:20:03– C'est merveilleux, un père est impliqué, bien sûr.
01:20:05– Et votre…
01:20:07M. Hollande était impliqué, par exemple,
01:20:09dans l'éducation des enfants.
01:20:11– Non mais ça, je ne veux pas venir là-dessus.
01:20:13Non mais je ne veux pas…
01:20:15venir sur la…
01:20:17Oui, oui.
01:20:19– Son rôle paternel.
01:20:21– Son rôle paternel, bien…
01:20:23– Attendez ma question.
01:20:25– Je pense qu'on doit protéger
01:20:27le rôle paternel.
01:20:29Je n'ai jamais répercuté sur mes enfants
01:20:31ce que j'ai subi sur le plan personnel, moi.
01:20:33Donc…
01:20:35J'ai protégé ce lien père-enfant,
01:20:37envers et contre tout.
01:20:39Il faut de l'héroïsme, vous savez, parfois.
01:20:41– Oui, mais vous avez bien fait.
01:20:43Je trouve que vraiment, vous avez bien fait.
01:20:45– Mais je pense que c'est très important.
01:20:47– Je suis d'accord avec vous, il n'y a rien de pire
01:20:49qu'une mère qui décrit l'image du père.
01:20:51– Même si elle souffre, même si elle est trompée,
01:20:53même si elle subit des…
01:20:55– Bien sûr, et c'est très noble de votre part.
01:20:57– Oui, bien sûr, c'est très important pour eux.
01:20:59– C'est très important pour eux.
01:21:01Et vous avez pensé à l'intérêt des enfants
01:21:03comme vous pensez parfois à l'intérêt de la France.
01:21:05– Absolument, absolument.
01:21:07– Bon, vous vouliez dire quelque chose ?
01:21:09– Oui, je vous ai un petit peu bousculé tout à l'heure,
01:21:11mais là, pour le coup, vous tenez le discours
01:21:13d'une femme politique que moi j'ai envie d'entendre.
01:21:15C'est-à-dire, j'étais capable de faire
01:21:17une campagne présidentielle, d'élever mes enfants
01:21:19et de gérer mon ex-mari qui faisait n'importe quoi.
01:21:21Donc franchement, c'est vraiment ça qu'on a envie d'entendre.
01:21:23Allez, ce sera le petit coup de féministe d'aujourd'hui.
01:21:25Je pense que les femmes ont vraiment
01:21:27de très, très grandes capacités
01:21:29et qu'il faut absolument entrer en politique
01:21:31et bousculer les choses.
01:21:33– Oui, mais elles ont toujours le complexe de l'imposture.
01:21:35J'écris ça dans mon livre. – Mais pourquoi ?
01:21:37– Parce qu'on leur dit autour de…
01:21:39Mais regardez, là, il n'y a qu'une brochette.
01:21:41On revient à la question initiale, il n'y a que des hommes.
01:21:43Et je me dis, les jeunes filles aujourd'hui
01:21:45qui voient, il va y avoir un Premier ministre
01:21:47et qui voient une brochette de que des hommes…
01:21:49– Pardonnez-moi, là, alors, écoutez,
01:21:51les interviews politiques du matin, sur toutes les radio,
01:21:53elles ne sont faites que par des femmes aujourd'hui.
01:21:55– Non, mais je vous parle du Premier ministre.
01:21:57– Oui, mais Marine Tondelier, Lysandrine Rousseau,
01:21:59il y a énormément, Madame Pannot,
01:22:01il y a beaucoup de femmes en politique.
01:22:03– Ce n'est pas le sujet.
01:22:05Dès que vous arrivez, il y a un plafond de verre.
01:22:07Écoutez, comment est-ce que vous ne reconnaissez pas ça ?
01:22:09– Je pense que c'était vrai dans les années 80,
01:22:11ça l'est moins aujourd'hui, je pense.
01:22:13– Je vous assure, Virginie Girouard.
01:22:15– Ça l'est moins, mais ça le reste quand même.
01:22:17– Mais à droite, par exemple, est-ce qu'il y a une personnalité
01:22:19à droite qui émerge naturellement
01:22:21et qui pourrait être candidate ?
01:22:23Madame Dati ?
01:22:25On va revoir les cinq noms que nous avons donnés.
01:22:31Globalement, ça penche à droite.
01:22:33On peut revoir les noms.
01:22:35Alors, qui, à droite, existe en personnalité influente, féminine ?
01:22:41Valérie Pécresse ?
01:22:43Mais elle a subi un échec important à l'élection présidentielle.
01:22:45– Oui, c'est pas facile.
01:22:47– Madame Dati, qui a un pouvoir, évidemment.
01:22:49Madame Vautrin ?
01:22:51– Madame Vautrin, oui.
01:22:53– Pour être effectivement une dame qui avait été nommée.
01:22:55Mais on peut les mettre, là, dans les cinq.
01:22:57Là, c'est cinq personnes qui ont été mises,
01:22:59parce que c'est des personnalités dont on parle le plus.
01:23:01Mais je n'y vois pas un choix misogyne.
01:23:03– Attendez, le fait même de les citer, de dire qu'il y a des femmes,
01:23:07vous ne dites pas ça pour les hommes ?
01:23:09Ah oui, mais il y a quand même quelques hommes compétents,
01:23:11il y a un tel, il y a un tel.
01:23:13Vous voyez qu'il y a déjà un traitement différent ?
01:23:17Est-ce que vous comprenez ce que je vous dis ?
01:23:19Vous dites, non, il y a une femme qui a échoué,
01:23:21donc on va faire des femmes.
01:23:23Quand un homme échoue, on dit, on ne va plus le mettre.
01:23:25– Madame Royal, je pense au fond de moi le contraire.
01:23:27Je pense que c'est un avantage, aujourd'hui, d'être une femme en politique.
01:23:31Je pense que c'est un avantage, Madame Royal.
01:23:33– Regardez, regardez.
01:23:35– Parce que, vraiment, je pense l'exact contraire de vous.
01:23:37– Pour les gens, pour les électeurs, peut-être.
01:23:39– Mais même si vous avez un profil de 25-30 ans,
01:23:41que vous commencez en politique et que vous êtes une femme,
01:23:43c'est un avantage.
01:23:45– Là, on n'en est pas là.
01:23:47C'est la désignation d'un Premier ministre,
01:23:49c'est-à-dire l'exercice d'une autorité politique,
01:23:51sur lesquelles il y a ce que j'appelle, dans mon livre,
01:23:53le cercle des hommes blancs.
01:23:55– J'ai compris, j'ai compris.
01:23:57Alors, mon Noël à moi, parce qu'il nous reste deux minutes,
01:23:59le cercle des hommes blancs.
01:24:01Vous me direz ce que vous faites à Noël, d'ailleurs.
01:24:03Ça m'intéresse pour le moment, mon Noël à moi,
01:24:05et puis vous nous raconterez peut-être votre meilleur Noël.
01:24:07– Une année, il y a super longtemps,
01:24:11ma fille avait une dizaine d'années à l'époque,
01:24:13et je me suis retrouvée en galerie marchande du côté d'Angoulême,
01:24:15à La Couronne, dans un Auchan,
01:24:17et le logement que j'avais réservé, il n'était plus disponible.
01:24:19Si bien que je me suis retrouvée dans une caravane,
01:24:21à passer tout le mois dans la caravane,
01:24:23avec des voisins qui étaient un peu paumés,
01:24:25un peu sympas quand même.
01:24:27Et finalement, on a passé Noël avec mon fils,
01:24:29ma fille d'un caravane, à picorer,
01:24:31chacun ce qu'il avait choisi de manger pour le réveillon.
01:24:33Ça allait du sushi au foie gras,
01:24:35avec des cochonneries,
01:24:37et puis on a passé Noël,
01:24:39et puis on a passé Noël,
01:24:41avec mon fils, ma fille d'un caravane,
01:24:43chacun ce qu'il avait choisi de manger pour le réveillon,
01:24:45chacun ce qu'il avait choisi de manger pour le réveillon,
01:24:47avec des cochonneries, des bonbons,
01:24:49on s'est passé une super soirée.
01:24:51Voilà, dans une toute petite caravane.
01:24:53Tous les jours, effectivement,
01:24:55quelqu'un vient témoigner de son Noël.
01:24:57Bon, on n'a pas parlé de Mme Le Pen,
01:24:59qui est une femme,
01:25:01ça sera peut-être la future présidente de la République.
01:25:03Vous trouvez une complicité féminine, j'ai envie de dire,
01:25:05avec Mme Le Pen, parfois,
01:25:07et vous vous dites, tiens,
01:25:09elle prend plus de coups, par exemple,
01:25:11elle va être diffusée partout.
01:25:13Moi, je respecte toutes les personnes
01:25:15qui sont engagées en politique,
01:25:17et qui ont de la résilience,
01:25:19et qui ont de la résistance,
01:25:21et voilà.
01:25:23Tout à l'heure, j'ai dit du bien de Michel Barnier.
01:25:25Mais vous trouvez qu'elle est maltraitée,
01:25:27Mme Le Pen ?
01:25:29Maltraitée, c'est-à-dire ?
01:25:31Par les médias, par le monde politique ?
01:25:33Non, je ne pense pas qu'elle soit maltraitée.
01:25:35Bon, on termine avec Noël,
01:25:37puisque Noël,
01:25:39vous avez peut-être un souvenir de Noël ?
01:25:41Je ne sais pas ce que vous faites à Noël,
01:25:43si c'est un moment important pour vous ?
01:25:45Ah oui, c'est un moment important.
01:25:47C'est un moment important.
01:25:49Avec vos enfants ?
01:25:51Oui, c'est un moment très important.
01:25:53Et avec des petits-enfants, peut-être ?
01:25:55C'est curieux.
01:25:57Non, je ne vais pas parler d'eux.
01:25:59En plus, je les ai toujours protégées,
01:26:01vous avez vu, on s'est...
01:26:03Vous les avez toujours protégées ?
01:26:05Il y avait des caméras qui étaient là aussi ?
01:26:07Vous voyez, je ne fais pas des selfies avec eux,
01:26:09je ne pose pas.
01:26:11C'était pas à la naissance.
01:26:13En tout cas, c'était un plaisir que vous veniez
01:26:15nous rencontrer ce matin,
01:26:17et peut-être que le Président de la République
01:26:19vous a écouté.
01:26:21Mais bien sûr !
01:26:23Vous avez raison de défendre
01:26:25vos idées,
01:26:27et d'aller jusqu'au bout.
01:26:29Je remercie Fabien Draoul,
01:26:31vraiment, c'est guérisson.
01:26:33Qui défie la science, c'était vraiment
01:26:35l'habitude, mais motion de censure oblige,
01:26:37mais miracles, rémissions,
01:26:39inexpliqués, patients et experts
01:26:41prennent la parole, c'est guérison qui défie
01:26:43la science, et je vais
01:26:45remercier, qui était avec nous
01:26:47ce matin, Thibault Palfroy, qui était
01:26:49à la réalisation, Dominique Raymond à la réalisation,
01:26:51Thibault Palfroy était là, Grégory Possidalo
01:26:53était au son, merci à Marine
01:26:55Lanson, bien sûr, à Gautier Ramon,
01:26:57et merci à vous
01:26:59d'être venu au pied levé, parce que je vous ai appelé
01:27:01à 9h moins 2, et
01:27:03vous étiez là à 10h.
01:27:05Voilà, merci.
01:27:07Merci Madame Royan,
01:27:09et bonne journée à vous.