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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1.
00:00:03Ce matin jusqu'à 9h30, sur CNU jusqu'à 10h30, lire le rapport de la Cour des comptes
00:00:09au sujet de Mayotte illustre combien la parole publique a peu ou pas de valeur.
00:00:14L'État a déployé deux plans d'action pour Mayotte ces dernières années.
00:00:19Mayotte 2025 fut annoncée en 2015.
00:00:23Aucune mesure ne visait la sécurité et l'immigration.
00:00:26Son suivi a duré un an.
00:00:29En 2018, un second plan est né.
00:00:32Plus d'un milliard sont débloqués.
00:00:34Aucun suivi, constate la Cour des comptes.
00:00:37Sinon, durant 12 mois, il a existé un dossier de presse mis en ligne sur un site internet
00:00:44pour renseigner de l'avancement de ce plan.
00:00:47Il n'est plus mis à jour depuis 2019.
00:00:51La Cour des comptes a demandé des documents à la préfecture.
00:00:54Rien ! Rien n'existe à ce jour pour éclairer la stratégie de développement de Mayotte.
00:01:00Je le redis, ce sont les conclusions de la Cour des comptes.
00:01:04En 60 ans, l'archipel a vu sa population multiplier par 12 avec une immigration clandestine élevée.
00:01:10La délinquance atteint un niveau record.
00:01:13La sécurité est la première préoccupation des habitants.
00:01:17La moitié de la population ne parle pas français et vit dans un bidonville.
00:01:22Il y a à Mayotte 30 médecins généralistes libéraux et 12 dentistes.
00:01:28Pour 320 000 Mahorais, chiffre sans doute sous-estimé,
00:01:31tant l'immigration comorienne a explosé ces dernières années.
00:01:35Moins de 10 000 élèves sont scolarisés.
00:01:38Plus de 60% des enfants ne vont jamais à l'école.
00:01:43Mayotte est une catastrophe nationale, une honte aussi pour la France.
00:01:49Il est 9h01. Simon Guélin.
00:02:03Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:02:05Emmanuel Macron est attendu demain sur l'archipel de Mayotte.
00:02:08Une visite du président de la République très attendue sur place.
00:02:11Il faut dire qu'après le passage du cyclone Chido, presque tout est à reconstruire.
00:02:15Risques de crise sanitaire, bilan humain incertain,
00:02:17coupure d'eau, d'électricité et de communication.
00:02:20Vous avez donc compris que les défis étaient extrêmement nombreux.
00:02:24Les appels aux dons se multiplient pour venir en aide à Mayotte.
00:02:27Matignon annonce que les dons allant jusqu'à 1000 euros
00:02:30entraîneront une réduction d'impôt de 75% du montant versé.
00:02:34Il faut évidemment que l'association soit reconnue et qu'elle œuvre pour Mayotte.
00:02:38Cette mesure sera effective jusqu'au 17 mai prochain.
00:02:42Enfin, l'enquête avance après la mort de 5 personnes
00:02:45tuées samedi dernier près de Dunkerque dans le Nord.
00:02:47Le principal suspect, âgé de 22 ans, a été mis en examen pour meurtre et assassinat
00:02:51et placé en détention provisoire.
00:02:53Pour rappel, cet homme est inconnu des services de police
00:02:56et ne présente pas de casier judiciaire, Pascal.
00:02:58Sabrina Medjeber est avec vous, merci Simon Guélin.
00:03:00Éric Nolot que vous connaissez, Vincent Hervouet.
00:03:02Et Gauthier Lebret qui était dans la matinale ce matin
00:03:05et qui a une information à nous donner immédiatement.
00:03:06Oui, à l'instant Bruno Retailleau dit que les conditions ne sont pas réunies
00:03:10pour une entrée des Républicains au gouvernement.
00:03:12Donc là, la crise va monter crescendo.
00:03:15Mais évidemment.
00:03:16Parce que, François Lirault, son objectif c'est de faire rentrer des ministres de gauche.
00:03:21Il dit un tiers, un tiers, un tiers.
00:03:23Un tiers de macronistes, un tiers de LR, un tiers d'issus du parti socialiste
00:03:27donc c'est-à-dire les Bernard Cazeneuve, les Pierre Moscovici.
00:03:29Sauf qu'à droite, on va vous dire, si ça penche trop à gauche,
00:03:32on ne pourra pas avoir une feuille de route de droite
00:03:34sur les questions migratoires et sécuritaires.
00:03:37Et c'est pourquoi c'est en train de se tendre.
00:03:38Mais les Républicains n'ont pas tort, parce qu'il y a deux lignes rouges.
00:03:41Les impôts et l'immigration.
00:03:44Si, effectivement, François Bayrou ne veut pas être sur cette ligne-là,
00:03:48que veulent les Français ?
00:03:49Loi sur l'immigration, AMU peut sans doute être aide médicale d'urgence
00:03:53à la place d'aide médicale d'État.
00:03:57Donc les Français sont sur cette ligne-là.
00:03:58Les Républicains n'ont pas tort.
00:04:00Vraiment, les Républicains n'ont pas tort.
00:04:01C'est pourquoi il fallait nommer Sébastien Lecornu.
00:04:02C'est pourquoi c'était le choix du Président de la République.
00:04:04C'était logique.
00:04:05Et comme il y a une boulette par jour pour le moment du Premier ministre,
00:04:08effectivement, on peut être inquiet.
00:04:10Alors, je voulais simplement commencer,
00:04:11parce que j'ai repris évidemment des éléments que Vincent Hervouet nous dit
00:04:15sur Mayotte depuis quelques jours.
00:04:16On a fait une synthèse avec ce que dit la Cour des comptes.
00:04:19Mais je voulais vous faire écouter ce qu'a dit le Président de la République
00:04:22quand il est allé à Mayotte.
00:04:23Parce qu'en fait, ça pose un vrai problème de la parole publique.
00:04:26Après, on se dit pourquoi les uns et les autres ne croient plus à la parole publique ?
00:04:30Et je ne veux pas non plus leur faire leur reproche,
00:04:31parce que c'est sans doute très difficile pour un Président de la République.
00:04:34Mais c'est quand même son job qui est un suivi.
00:04:37Bon, il est allé à Mayotte en 2019.
00:04:40Vous allez voir ce montage.
00:04:41Je vous assure, ce montage, il est terrifiant.
00:04:44Tout ce qu'il dit, tout ce qu'il dit, rien n'est arrivé.
00:04:48Écoutons Emmanuel Macron.
00:04:50C'était notamment en 2019 à Mayotte.
00:04:53Et on se souvenait avec quelques-uns du moment où j'étais passé,
00:04:58quand j'étais alors candidat.
00:05:01Je disais, c'est l'endroit de France où j'ai reçu le plus de baisers.
00:05:05Nous sommes dans un territoire de la République,
00:05:06un département qui est assez contrainte.
00:05:09Sismique, géographique, démographique,
00:05:14qui nous conduisent à devoir investir.
00:05:17C'est comme ça que je vois les choses, c'est investir.
00:05:21Et la France, la France c'est d'abord la sécurité.
00:05:26Et donc la sécurité sera au rendez-vous en matière de lutte contre l'immigration.
00:05:32Parce que c'est ce qui est dû à Mayotte.
00:05:35Je sais que vous voulez plus de médecins,
00:05:38de meilleurs soins.
00:05:40Et vous y avez droit.
00:05:42Et ce seront les travaux pour le deuxième hôpital qui seront commencés.
00:05:48Et donc on y met les moyens.
00:05:51Justement, la France c'est la sécurité.
00:05:54La France c'est la santé.
00:05:56La France c'est l'éducation.
00:05:58Et les jeunes.
00:06:02Avant la fin de ce quinquennat,
00:06:06ce sont 800 classes nouvelles qui seront ouvertes à Mayotte.
00:06:11C'est l'engagement pris.
00:06:13Et il sera tenu.
00:06:15Plus d'habitats.
00:06:16On va relancer des opérations ici, à Mayotte,
00:06:19pour rénover l'habitat grâce au plan de convergence.
00:06:23Et c'est indispensable.
00:06:25Et donc les engagements que j'ai pris devant vous,
00:06:28je viendrai en rendre compte.
00:06:30Mayotte et la France jusqu'au bout, à la vie et à la mort.
00:06:49Je vous assure, et souvent je l'ai dit ici,
00:06:51ça me fait de la peine de dire que le président de la République
00:06:56n'a pas tenu ses engagements.
00:06:58Ça me fait de la peine parce que ça contribue à décrédibiliser
00:07:01la parole publique et la parole politique.
00:07:03Et c'est jamais une bonne chose.
00:07:05L'hôpital dont il parle, il est toujours en état de projet.
00:07:09C'était en 2019.
00:07:11Rien de ce qu'il annonce, ni les 800 classes, ni l'hôpital, ni rien.
00:07:15Donc évidemment que ça pose un problème.
00:07:19Alors soit il ne l'annonce pas, parce qu'il sait à l'époque
00:07:21qu'il ne peut pas le faire.
00:07:23Soit les services de l'État sont nuls.
00:07:25Soit on n'a pas mis d'argent.
00:07:27Mais visiblement on a mis un milliard trois.
00:07:29Je vous assure, cette séquence-là, elle est terrible.
00:07:32Alors je comprends que le président de la République
00:07:34ne vienne pas sur certains plateaux, parce qu'on lui dirait
00:07:36mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:07:38Vous êtes bien responsable quand même.
00:07:40Où il est le suivi ?
00:07:42Alors on prend toujours l'exemple de Notre-Dame.
00:07:44Ça a été formidable, Notre-Dame.
00:07:46Où est le général Georgelin de Mayotte ?
00:07:49De Marseille aussi.
00:07:51Pour réappliquer les QTF.
00:07:53Ou alors on ne peut plus rien faire.
00:07:55Ce qui est possible aussi.
00:07:57C'est possible qu'on ne puisse plus rien faire
00:07:59et que personne ne soit responsable.
00:08:01On a créé de tels monstres.
00:08:03Je ne parle pas des hommes là,
00:08:05mais de monstres administratifs, financiers,
00:08:07qu'on ne puisse plus rien faire.
00:08:09C'est possible, je n'en sais rien.
00:08:11Parce qu'on n'a jamais été.
00:08:13Moi je n'ai jamais été président de la République.
00:08:15Peut-être que la parole, c'est fini.
00:08:17Non mais à l'exception de Notre-Dame,
00:08:19le macronisme c'est quand même parler haut et agir bas.
00:08:21Donc en réalité vous demandez aux hommes
00:08:23de quitter ces rayures.
00:08:25C'est le macronisme.
00:08:27Le pouvoir du verbe.
00:08:29Ce que je crois quand même,
00:08:31parce que peut-être que je suis naïf,
00:08:33je crois qu'il y a chez lui,
00:08:35chez ce président, qu'il y a eu en tout cas
00:08:37la volonté de changer les choses.
00:08:39Mais on est parti de révolution
00:08:41et on termine avec Michel Barnier et François Bayrou.
00:08:43Vous parlez d'un quinquennat disruptif.
00:08:45Ça n'existe pas, la volonté ce sont les actes.
00:08:47Tout le monde peut dire j'ai la volonté
00:08:49et faire ce genre d'exhibition.
00:08:51En plus à la toute fin,
00:08:53il dit qu'il va venir rendre compte.
00:08:55C'est le moment.
00:08:57Ils vont lui présenter l'addition.
00:08:59Mais il va encore dire que ça va marcher.
00:09:01On va reconstruire, on va tout reconstruire.
00:09:03C'est désespérant.
00:09:05Qu'est-ce qu'on fait dans ce pays ?
00:09:07Ce qui est vraiment désespérant c'est que
00:09:09la petite séquence que vous avez montrée
00:09:11a quelque chose de vraiment néocolonial.
00:09:13On a l'impression de François Mitterrand
00:09:15arrivant dans les territoires
00:09:17coloniaux d'Afrique dans les années 50
00:09:19avec les trois phrases
00:09:21en patois local.
00:09:23Il y a une espèce d'euphorie.
00:09:25J'ai regardé passer
00:09:27les délégations ministérielles
00:09:29à Mayotte. Vous avez une espèce
00:09:31d'euphorie dans laquelle baigne
00:09:33l'entourage du ministre.
00:09:35C'est sympa quand même, elle est cocotier.
00:09:37Il y a eu 8h d'avion pour venir.
00:09:39Au moins 8h. Il y a eu 1 000 km pour venir.
00:09:41Vous avez le temps de vous reposer,
00:09:43d'oublier les soucis domestiques.
00:09:45Vous êtes sur place. Effectivement, ce n'est pas brillant.
00:09:47Mais on va faire quelque chose.
00:09:49On va donner un peu plus d'argent.
00:09:51C'est un territoire qui est effectivement
00:09:53arrosé d'euros.
00:09:55La seule
00:09:57économie, les seules ressources de l'île,
00:09:59c'est l'argent public.
00:10:01Vous savez ce qu'on devrait faire ?
00:10:03Il n'y a pas d'économie.
00:10:0510 chefs d'entreprise.
00:10:07On envoie 10 chefs d'entreprise.
00:10:09On voit les demandes,
00:10:11on envoie 10 chefs d'entreprise. Je vous assure que dans 10 ans
00:10:13tu reviens, ça marchera.
00:10:15C'est l'hôpital dont vous parlez,
00:10:17le centre hospitalier de Mamoudzou,
00:10:19le CHM.
00:10:21Au centre hospitalier, il y a 35 médecins titulaires.
00:10:23Mais sur les 35 médecins,
00:10:25il y en a 14 qui sont là.
00:10:27Et sur les 14, il n'y en a qu'un
00:10:29qui est titulaire. Les 13 autres sont des
00:10:31contrats de durée très courte.
00:10:33Parce que personne ne peut y aller.
00:10:35Sur les 5 dispensaires dans l'île,
00:10:37il y en a 3 qui sont fermés.
00:10:39Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas
00:10:41de personnel.
00:10:43Vous envoyez 10 chefs d'entreprise.
00:10:45Je vais être carrément obscène.
00:10:47Il y a un problème.
00:10:49Il y a un problème dont personne ne parle.
00:10:51Le tabou dans le tabou,
00:10:53c'est qu'il y a
00:10:55un racisme terrible à Mayotte.
00:10:57C'est-à-dire que les aides-soignantes
00:10:59maoraises, parce que vous n'avez pas d'infirmière, vous n'avez pas de médecin
00:11:01maorais, mais vous avez des aides-soignantes,
00:11:03elles ne vont pas aller nettoyer la chambre
00:11:05d'un malade qui est comorien.
00:11:07Et les Comoriens eux-mêmes ont un très
00:11:09grand mépris pour les Africains
00:11:11qui se faufilent à Mayotte comme dans une
00:11:13porte dérobée pour gagner l'Europe.
00:11:15Et vous avez les gens de la Réunion
00:11:17méprisent, eux, les Maorais qui méprisent
00:11:19les Comoriens qui méprisent les Africains.
00:11:21Vous avez un vrai problème de racisme, un vrai problème.
00:11:23Vous avez une situation coloniale,
00:11:25vous avez une situation.
00:11:27Il y a une solution ?
00:11:29Non, il n'y en a pas.
00:11:31Non, mais je me garderais bien.
00:11:33Mais il y en a plus.
00:11:35En 15 secondes, comme ça, un projet.
00:11:37Les dernières infos sur la situation dramatique,
00:11:39je vous propose de voir ce sujet.
00:11:43A Pamanzi,
00:11:45à l'est de l'archipel de Mayotte,
00:11:47le décor reste apocalyptique.
00:11:49L'océan Indien est souillé
00:11:51par des débris, les bateaux ont chaviré,
00:11:53les toits en tôle des maisons
00:11:55de fortune, les meubles et les arbres arrachés
00:11:57s'empilent dans les rues.
00:11:59Ce commerçant est venu en aide
00:12:01aux habitants.
00:12:03J'ai donné des dents
00:12:05à des familles.
00:12:07La situation est invivable.
00:12:09Nous sommes tous coupés du monde.
00:12:11Pas d'électricité.
00:12:13Il n'y a pas de connexion.
00:12:15Il n'y a pas d'eau depuis samedi.
00:12:17Plus de 100 tonnes de nourriture
00:12:19seront distribuées aujourd'hui sur l'archipel.
00:12:21De quoi éviter un peu plus le chaos.
00:12:23Pour l'instant, les gens ont pu piller
00:12:25les magasins.
00:12:27Au bout d'un moment,
00:12:29s'il n'y a plus rien, ça va partir.
00:12:31A l'aéroport de Mayotte,
00:12:33les secours ont évacué des dizaines de patients
00:12:35de la Réunion.
00:12:37D'autres blessés et malades
00:12:39pourraient affluer dans les prochains jours
00:12:41vers le centre hospitalier de Mamoudzou.
00:12:43Un établissement endommagé, inondé,
00:12:45dont l'activité a été divisée par deux.
00:12:47Ce médecin du CHU
00:12:49s'inquiète pour l'avenir.
00:12:51Les gens ont déjà soif, ont déjà faim.
00:12:53Les gens sont déjà en train de boire de l'eau coupée.
00:12:55On craint aussi une flambée des épidémies,
00:12:57des infections.
00:12:59Les gens sont très blessés.
00:13:01Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:03Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:05Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:07Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:09Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:11Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:13Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:15Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:17Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:19Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:21Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:23Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:25Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:27Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:29Les gens se blessent énormément avec la tôle.
00:13:31Il doit être demain sur place, donc il va partir cette nuit.
00:13:33Ecoutons.
00:13:35Nos compatriotes vivent le pire
00:13:37Nos compatriotes vivent le pire
00:13:39à quelques milliers de kilomètres
00:13:41et je me rendrai à leur côté
00:13:43dans quelques heures à Mayotte.
00:13:45Evidemment, je veux ici saluer
00:13:47la réactivité de tous les services de l'État
00:13:49et des forces territoriales
00:13:51et des forces territoriales
00:13:53aux côtés de la population
00:13:55et nous avons déployé
00:13:57beaucoup de moyens
00:13:59ainsi que les Nations Unies
00:14:01et la capacité
00:14:03à avoir des soutiens
00:14:05rapides pour votre solidarité
00:14:07rapides pour votre solidarité
00:14:09après le cyclone que nous avons subi à Mayotte
00:14:11et ce que vivent nos compatriotes
00:14:13sur ce territoire de la République
00:14:15qui nous est si cher.
00:14:17Bruno Retailleau est sur place, il a pris la parole.
00:14:19Il est revenu à Paris.
00:14:21Il était ce matin sur BFM.
00:14:23Vous avez parfaitement raison.
00:14:25Bruno Retailleau
00:14:27a pris la décision il y a plus de 24 heures
00:14:29de faire venir une sous-préfète
00:14:31sur place.
00:14:33Elle aura cette mission d'enquêter, de recenser.
00:14:35De même que nous avons donné
00:14:37les instructions au préfet de Mayotte
00:14:39je veux les saluer parce qu'ils sont admirables
00:14:41les services de l'État sont vraiment admirables
00:14:43d'envoyer de dépêcher dans chaque commune de l'île
00:14:45des gendarmes avec un questionnaire
00:14:47très précis pour enquêter
00:14:49et pour que d'ici quelques jours
00:14:51nous puissions avoir un bilan mais surtout aussi
00:14:53pour qu'on puisse organiser plus rapidement
00:14:55les premiers secours.
00:14:57Quand on dit que c'est inexplicable, je voudrais que
00:14:59vous me disiez
00:15:01ce qui s'est passé pour les bidonvilles.
00:15:03Oui, parce que Gérald Darmanin a lancé
00:15:05l'opération Wemboucho
00:15:07qui était une opération mal préparée
00:15:09parce qu'elle avait été tout de suite empêchée
00:15:11par une juge qui avait empêché le ministre de l'Intérieur
00:15:13et ses troupes d'intervenir sur les bidonvilles
00:15:15et de démanteler ces bidonvilles.
00:15:17Une juge qui avait été vice-présidente
00:15:19du syndicat de la magistrature.
00:15:21Aujourd'hui, ce qu'on comprend en écoutant Bruno Retailleau
00:15:23ce que pour le moment personne ne dit
00:15:25c'est qu'il y a eu des centaines de morts
00:15:27dans ces bidonvilles où il y a souvent
00:15:29des Comoriens.
00:15:31Pour le moment, on ne sait pas.
00:15:33Mais on le comprend.
00:15:35Il faut être prudent.
00:15:37Il y a eu un carnage, on le comprend, en écoutant
00:15:39le ministre de l'Intérieur qui ne veut pas donner de chiffres
00:15:41et qui dit que le bilan d'aujourd'hui est un bilan provisoire
00:15:43qui est amené à augmenter de manière dramatique.
00:15:45Donc on a empêché le ministre de l'Intérieur de l'époque
00:15:47de démanteler ces bidonvilles
00:15:49où il y a principalement des Comoriens
00:15:51qui viennent des îles des Comores
00:15:53avec une décision de justice à l'époque
00:15:55de la vice-présidente du syndicat de la magistrature
00:15:57qui ne l'était plus au moment où elle a pris cette décision.
00:15:59Et aujourd'hui, voilà ce qui s'est passé.
00:16:01Je peux me permettre ?
00:16:03Wambushu 1 et Wambushu 2,
00:16:05il y en a deux.
00:16:07C'était tellement mal préparé que l'idée c'était quand même
00:16:09de rapatrier aux Comores rapidement
00:16:11des gens qui vivaient dans les bidonvilles.
00:16:13Sauf que l'opération n'avait pas été
00:16:15négociée avec
00:16:17le gouvernement des Comores
00:16:19alors le président et le principal
00:16:21fabricant, producteur,
00:16:23tient un petit chantier qui fabrique les kouassa-kouassa.
00:16:25Ça c'est pour la
00:16:27cerise sur le gâteau.
00:16:29Conséquence de quoi ?
00:16:31Les gens qu'on devait rapatrier aux Comores
00:16:33sont restés à Mayotte.
00:16:35Et donc on les a relâchés dans la nature.
00:16:37Conséquence de quoi ? On n'a jamais
00:16:39rapatrié aussi peu
00:16:41de Comoriens de Mayotte
00:16:43qu'après l'intervention de M. Darmanin.
00:16:45Donc non seulement
00:16:47c'est un échec mais c'est un échec encore plus
00:16:49accablant qu'on ne pourrait l'imaginer.
00:16:51Écoutons ce qu'a dit M. Roussel ce matin.
00:16:53Il était sur Radio Luxembourg et il a parlé de M. Retailleau.
00:16:57Il ne connaît rien au sujet.
00:16:59Il n'y connaît rien.
00:17:01Il ne dort même pas sur place.
00:17:03Vous savez quoi ? Les ministres ne dorment pas
00:17:05à Mayotte parce qu'il n'y a pas d'hôtel 4 étoiles.
00:17:07C'est la honte de la République.
00:17:09Qu'ils y passent un petit peu de temps, qu'ils les écoutent,
00:17:11qu'ils mangent comme eux,
00:17:13qu'on leur raconte les histoires de ces familles
00:17:15qui appartiennent tous à ces îles
00:17:17qui forment un archipel.
00:17:19Et cet archipel a été brisé.
00:17:21Brisé par la France.
00:17:23M. Roussel est à coquiner
00:17:25avec le Nouveau Front Populaire qui s'est opposé
00:17:27à tout démantèlement des bidonvilles,
00:17:29à toute répression de l'immigration illégale.
00:17:31Donc là vraiment il ferait bien
00:17:33de s'abstenir sur ce sujet.
00:17:35L'affaire politique avec cet échange hier
00:17:37entre Gustave Stivi,
00:17:39Stivi c'est le prénom et Gustave c'est le nom,
00:17:41qui est un député de la France Insoumise
00:17:43et François Bayrou. François Bayrou a dit
00:17:45qu'il était resté à La Réunion
00:17:47de la première à la dernière minute.
00:17:49Ce qui semble contesté là aussi.
00:17:51C'est une info de Valeurs Actuelles.
00:17:53J'ai contacté hier une source
00:17:55qui était présente lors de
00:17:57La Réunion, celle de crise interministérielle
00:17:59donc présidée par Emmanuel Macron
00:18:01en visio avec François Bayrou
00:18:03qui était à Pau pour présider le Conseil Municipal
00:18:05et qui m'a confirmé que François Bayrou
00:18:07est parti avant la fin de La Réunion.
00:18:09Donc M. Bayrou, et c'est quand même ennuyeux,
00:18:11ne dit pas la vérité,
00:18:13c'est quand même ennuyeux pour un Premier Ministre
00:18:15de raconter en décrac, ça s'appelle.
00:18:17Voyons cette séquence.
00:18:19Pendant que
00:18:21Mayotte pleure ses morts et Cher
00:18:23ses disparus, que tant de citoyens
00:18:25se mobilisent, il nous est incompréhensible
00:18:27que vous ayez privilégié
00:18:29un Conseil Municipal, M. le Ministre,
00:18:31M. le Premier Ministre,
00:18:33plutôt que de vous rendre sur place. Ce choix
00:18:35vous engage. Que doit
00:18:37penser le peuple maorais d'un gouvernement
00:18:39qui regarde ailleurs pendant qu'il souffre ?
00:18:41Vous dites que le
00:18:43gouvernement n'était pas
00:18:45à Mayotte. Ce n'est pas exact.
00:18:47Il y avait deux ministres.
00:18:49Le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Outre-mer
00:18:51qui étaient hier à Mayotte
00:18:53et le Président de la République
00:18:55a annoncé
00:18:57qu'il irait à Mayotte.
00:18:59Il n'est pas d'usage que le
00:19:01Premier Ministre et le Président de la République
00:19:03quittent en même temps le territoire national.
00:19:05Surtout que
00:19:07disons-le humblement
00:19:09j'ai la responsabilité de proposer
00:19:11au Président de la République
00:19:13un nouveau gouvernement
00:19:15et je le ferai
00:19:17dans les délais les plus rapides
00:19:19comme nous en sommes
00:19:21d'accord avec
00:19:23le Président de la République.
00:19:25C'est intéressant. Quand il dit
00:19:27qu'il n'est pas d'usage que le Président
00:19:29et le Premier Ministre
00:19:31quittent le territoire national, personne ne réagit
00:19:33à ce moment-là dans l'Assemblée.
00:19:35Oui, mais personne ne réagit.
00:19:37Ils ont réagi à contre-temps
00:19:39après
00:19:41mais ils n'ont pas réagi sur place.
00:19:43On voit ce député, il ne réagit pas non plus.
00:19:45C'est dire que l'État
00:19:47considère Mayotte.
00:19:49Là, il a voulu éteindre un feu.
00:19:51Il en rallume un avec cette polémique
00:19:53parce qu'effectivement, c'est un territoire national
00:19:55Mayotte.
00:19:57Ce qui est quand même
00:19:59ennuyeux.
00:20:01Il parle des territoires sans cesse en disant
00:20:03pour justement connecter les territoires
00:20:05à Paris.
00:20:07Il parle et il fait deux bourdes.
00:20:09Il dit en plus qu'il est resté
00:20:11jusqu'à la dernière minute, ce qui n'est pas vrai.
00:20:13Il a depuis cinq jours.
00:20:15Ce n'est pas l'essentiel.
00:20:17C'est bien de le rappeler
00:20:19parce que ça prend toute la place.
00:20:21Je suis d'accord avec vous.
00:20:23Les relations avec Emmanuel Macron,
00:20:25c'est terrible.
00:20:27Il a tordu le bras pour être nommé à Matignon.
00:20:29Il a pris un bélier pour rentrer.
00:20:31Il a fait un chantage au président
00:20:33de la République.
00:20:35Ensuite, vous avez vu la petite phrase
00:20:37qu'il a lâchée à Pau.
00:20:39Il a dit qu'il voulait former le gouvernement
00:20:41cette semaine, mais qu'il faut encore
00:20:43que le président soit à Paris et soit disponible
00:20:45pour nommer les ministres.
00:20:47Emmanuel Macron lui a dit hier
00:20:49qu'il avait très mal pris ce qu'il avait dit.
00:20:51Il l'a convoqué à l'Elysée hier midi
00:20:53en lui disant, Banco, amenez-moi votre liste de ministres
00:20:55que je la nomme puisque vous dites que je ne suis pas disponible.
00:20:57C'est de la faute d'Emmanuel.
00:20:59C'est de la responsabilité d'Emmanuel Macron.
00:21:01Je dirais...
00:21:03C'est une responsabilité collective.
00:21:05Quelqu'un se roule par terre devant toi,
00:21:07tu lui donnes le poste,
00:21:09ou tu es d'accord avec lui.
00:21:11J'ai entendu ça aussi.
00:21:13C'était un écran de fumée.
00:21:15Je crois que c'est Roselyne Bachelot qui disait ça.
00:21:17C'est un écran de fumée pour amuser le bon peuple
00:21:19et ils sont d'accord tous les deux.
00:21:21Je vous jure que Sébastien Lecornu
00:21:23était Premier ministre jusqu'à 10h30.
00:21:25C'est la thèse de Roselyne Bachelot
00:21:27On ne comprend rien.
00:21:29Vous n'avez rien compris.
00:21:31C'est des marionnettes.
00:21:33Ils se sont mis d'accord ensemble.
00:21:35Vous voulez mettre l'éclairage sur l'un ou l'autre
00:21:37mais c'est tous. Ils ne sont pas à la hauteur.
00:21:39Il y a des déclarations publiques.
00:21:41Il y a ce qui se passe en coulisses et ce qui se passe en public.
00:21:43Pas un mot de remerciement pour Emmanuel Macron
00:21:45de François Bayrou lors de la passation de pouvoir
00:21:47avec Michel Barnier.
00:21:49Il n'a pas cité une fois le Président de la République
00:21:51pour le remercier lors de la passation de pouvoir
00:21:53avec Michel Barnier.
00:21:55On a parlé de Bayrou hier soir.
00:21:57Dès qu'il parle, c'est une bourde.
00:21:59Hier soir, il était sur France 2
00:22:01avec Nagui.
00:22:03Il y avait une émission spéciale.
00:22:05On va voir cette séquence.
00:22:07C'est vrai
00:22:09qu'il paraît en difficulté.
00:22:11On va le dire comme ça.
00:22:13Il me semble que
00:22:1580% des maisons
00:22:17ont eu leur toit emporté.
00:22:19Hélas, les bidonvilles
00:22:21que nous avons vues.
00:22:23On vivait plus de 100 000 personnes.
00:22:25Plus de 100 000 personnes
00:22:27qui étaient là
00:22:29et qui sont venues
00:22:31d'autres îles
00:22:33des Comores.
00:22:35Est-ce que ces bangas,
00:22:37comme on les appelle sur place,
00:22:39seront intégrés dans le plan
00:22:41de catastrophe naturelle ?
00:22:43On parle de maisons qui ne sont pas assurées.
00:22:45On parle d'une population qui n'est pas assurée.
00:22:47Toutes ces habitations détruites.
00:22:49Et même d'une population qui n'est pas recensée.
00:22:51C'est une population
00:22:53qui, du point de vue des papiers,
00:22:55est illégale.
00:22:57Et du point de vue de la vie,
00:22:59ce sont des hommes et des femmes.
00:23:01Est-ce que c'est le sujet aujourd'hui ?
00:23:03Justement non.
00:23:05Tout le monde est maorais sur le territoire ?
00:23:07Tout le monde est maorais.
00:23:09Vous êtes, nous sommes maorais.
00:23:11Et désormais,
00:23:13il faut qu'on agisse.
00:23:15Parce que l'électricité manque.
00:23:17Deux des usines sont reparties.
00:23:19On a à peu près 50%
00:23:21de l'électricité
00:23:23qui a été remise.
00:23:25Deux des usines d'eau sont reparties.
00:23:27L'impression qui est donnée à travers
00:23:29cette séquence, c'est qu'effectivement...
00:23:31Mais un mauvais procès
00:23:33lui est fait pour le coup, François Béraud,
00:23:35sur l'immigration. Il a parlé d'immigration.
00:23:37Et oui, c'est le sujet. Parce que, évidemment,
00:23:39la manière dont ils sont logés dans ces bidonvilles
00:23:41est liée au sujet migratoire.
00:23:43Vous avez parfaitement raison, mais simplement,
00:23:45vous êtes sur le service public où, effectivement,
00:23:47il y a un problème démagogique qui se met en place.
00:23:49Et Libé attaque ce matin Rotaillot pour la même raison.
00:23:51Parce qu'il a parlé du jour d'après.
00:23:53C'est terrible.
00:23:55Mais moi, je trouve que cette séquence ne donne pas quand même...
00:23:57On sent, oui, une forme de fatigue,
00:23:59peut-être, dans...
00:24:01C'était pas le bon lieu, c'était pas le bon cas.
00:24:03Voilà, et effectivement...
00:24:05Rien ne va.
00:24:07Je suis assez d'accord avec vous.
00:24:09Notre ami Thomas Hill.
00:24:11Bonjour, Pascal.
00:24:13C'est le carillon,
00:24:15mais ce n'est pas les douze coups de midi.
00:24:17Absolument. Bien vu, bien vu.
00:24:19Parce que vous allez recevoir Jean-Luc Reichman.
00:24:21On sera avec Jean-Luc Reichman dans un instant.
00:24:23Et vous allez chanter Hélène et les garçons.
00:24:25Vous allez le prononcer à l'allemande.
00:24:27Pourquoi ?
00:24:29Vous dites Jean-Luc Reichman.
00:24:31Il s'appelle comment ?
00:24:33Reichman. Jean-Luc Reichman.
00:24:35Et vous allez recevoir, pardonnez-moi,
00:24:37vous allez recevoir Hélène Roll, également.
00:24:39Hélène Rollesse.
00:24:41Hélène Rollesse.
00:24:43Ecoutez, vous voyez, c'est pour ça que je ne suis que
00:24:45présentateur de télévision et pas Premier ministre.
00:24:47Parce que je parle deux fois, je fais deux erreurs.
00:24:49Autrement...
00:24:51On l'appelle Hélène.
00:24:53On l'appelle Hélène, c'est pour ça.
00:24:55Je m'appelle Hélène.
00:24:57Je m'appelle Hélène.
00:24:59Bon, merci Thomas.
00:25:01N'hésitez pas à vous tenir votre chemise.
00:25:03Et puis les 9h24...
00:25:05La fameuse héroïne d'Hélène et les garçons.
00:25:07Bon, on va marquer une pause.
00:25:09Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:25:11Vous préparez Noël ?
00:25:13Les uns, les autres ?
00:25:15C'est chez moi pour la première fois.
00:25:17Je reçois tout le monde.
00:25:19Je travaille le lendemain matin,
00:25:21toute la famille vient le 24 au soir.
00:25:23Et vous êtes combien dans votre famille ?
00:25:25Là, on sera 9.
00:25:27La famille de ma femme et la mienne.
00:25:29Et c'est la première fois ?
00:25:31C'est la première fois que c'est moi qui reçois.
00:25:33Généralement, c'est chez mes grands-parents,
00:25:35ma famille et de l'aile Madame
00:25:37qui m'a dit que c'est la première fois
00:25:39que ma fille ne sera pas avec moi
00:25:41parce qu'elle va dans l'autre famille.
00:25:43Et dans toutes les familles, il y a ça.
00:25:45Nous, on rassemble les deux familles.
00:25:47Ah oui, ça c'est une...
00:25:49C'est un coup chez l'un,
00:25:51un coup chez l'autre.
00:25:53Le mariage les a soudés.
00:25:55C'est vrai ?
00:25:57Non, c'est bien.
00:25:59Et vous, Eric, qu'est-ce que vous faites ?
00:26:01Le 24 et le 31 avec mes chats, seul.
00:26:03Non, c'est pas vrai.
00:26:05Je vous jure.
00:26:07Oui, mais vous faites ailleurs.
00:26:09Je ne vais pas me lancer dans l'organisation familiale.
00:26:11Le 24 et le 31, tout seul.
00:26:13Non, pas seul, avec mes chats.
00:26:15C'est une compagnie, croyez-moi.
00:26:17Et mes livres.
00:26:19Des tas de fantômes, ils sont tous là.
00:26:21Moi, je vis très bien.
00:26:23J'habite très bien, Eric.
00:26:25Vincent, ses petits-enfants,
00:26:27il n'en peut plus.
00:26:29Il monte au mur, tout ça.
00:26:31Le château de Guérande.
00:26:33Ils ont cassé la piscine.
00:26:35Le sauna, le hammam.
00:26:37Enfin, les écuries, ça va un peu pas.
00:26:39Il y a des rênes dans l'écurie, bien sûr.
00:26:41Dans la belle famille.
00:26:43Absolument.
00:26:45Bon, écoutez, on marque une pause
00:26:47et on revient parce que c'est dans 8 jours, Noël.
00:26:49Et nous, on est là jusqu'au
00:26:51mardi 24, midi.
00:26:53Et après,
00:26:55ce sera l'excellent
00:26:57Éliott Deval, le 25 décembre.
00:26:59Je suis là jusqu'au dimanche 29.
00:27:01D'accord.
00:27:03La pause, à tout de suite.
00:27:07Barbara Durand est avec nous.
00:27:09Je la salue. Bonjour, Barbara.
00:27:11Le rappel des titres.
00:27:15Bonjour, Pascal.
00:27:17Bonjour à tous. A la une de l'actualité.
00:27:19À Mayotte, sous couvre-feu,
00:27:21la nuit dernière a été plutôt calme.
00:27:23Sur CNews, la porte-parole
00:27:25de la Gendarmerie nationale ne fait
00:27:27aucune remontée de pillages.
00:27:29Selon elle, la situation est sous contrôle.
00:27:31Le ministre des Missionnaires de l'Intérieur
00:27:33fait, lui, état
00:27:35de deux gendarmes blessés par des projectiles.
00:27:37Le mineur de 16 ans,
00:27:39décédé hier après une rixe entre bandes rivales,
00:27:41avait déjà été blessé
00:27:43par arme blanche le 10 décembre
00:27:45à proximité du lycée René-Cassin
00:27:47dans le 16e arrondissement de Paris.
00:27:49La victime avait quitté les lieux
00:27:51accompagnée d'un autre garçon.
00:27:53Tous deux avaient alors nié cette rebattue,
00:27:55et l'un d'entre eux était blessé à la jambe.
00:27:57L'enquête pour meurtre de ce jeune hier
00:27:59a été requalifiée en assassinat.
00:28:01Et puis un professeur des écoles
00:28:03giflé par une parent d'élève.
00:28:05Les faits ont eu lieu hier après-midi
00:28:07devant une école primaire
00:28:09dans le 13e arrondissement de Marseille.
00:28:11La mère de famille n'aurait pas apprécié
00:28:13les remontrances de l'enseignant à sa fille de 10 ans.
00:28:15Une plainte a été déposée.
00:28:17Une enquête est en cours.
00:28:19Merci Barbara Durand. On va recevoir Sophie de Monton.
00:28:21Je disais tout à l'heure, on enverrait
00:28:23des chefs d'entreprise à Mayotte
00:28:25avec une mission. Croyez-moi, dans 10 ans,
00:28:27tu retrouves Mayotte, ça serait autre chose.
00:28:29Bonjour Madame Monton. Je disais du bien des chefs d'entreprise.
00:28:31Je disais qu'il faudrait les envoyer à Mayotte
00:28:33pour qu'ils remettent...
00:28:35Mais dans tous les conflits
00:28:37d'ailleurs, où que ce soit,
00:28:39finalement, les chefs d'entreprise sont en première ligne.
00:28:41C'est grâce à eux qu'on survit.
00:28:43On a vu d'ailleurs...
00:28:45C'est pas exactement ce que je veux dire.
00:28:47Si on les envoie, ils seront plus efficaces.
00:28:49C'est ça que je veux dire. Vous leur donnez Mayotte
00:28:51dans 10 ans.
00:28:53Vous leur donnez l'hôpital
00:28:55à reconstruire et ça ira peut-être plus vite.
00:28:57Le pouvoir d'agir sur l'immigration aussi.
00:28:59Merci d'être avec nous. Vous venez parce que c'était la centième
00:29:01de l'émission qui passe
00:29:03sur CNews. Absolument.
00:29:05Les patrons en question.
00:29:07Vous nous direz s'il y a un point commun
00:29:09avec tous ces patrons, tous ces chefs
00:29:11d'entreprise. Alors il y a quand même
00:29:13des chefs d'entreprise, il y a les héritiers bien sûr.
00:29:15Et puis il y a ceux qui partent de rien.
00:29:17C'est forcément pas les mêmes.
00:29:19Figurez-vous que ce sont les mêmes
00:29:21dans la tête.
00:29:23Sauf s'ils peuvent se planter
00:29:25à la deuxième ou troisième génération,
00:29:27c'est vrai. Mais je suis très étonnée
00:29:29quand on les reçoit. Ils ont une espèce
00:29:31de... Cette émission, elle est formidable
00:29:33parce qu'elle met de bonne humeur.
00:29:35Je vous conseille en ce moment
00:29:37de penser à ces entrepreneurs
00:29:39qui ont une énergie en eux.
00:29:41Qui sont tellement contents quand ils ont trouvé un truc.
00:29:43Qui ne voient pas les problèmes, ils voient que les solutions.
00:29:45Ils sont incroyables.
00:29:47Et ça va du Bac-3
00:29:49en passant par l'héritier
00:29:51jusqu'à celui qui rachète.
00:29:53J'en ai vu un, le Bac.
00:29:55Il en est à sa vingtième entreprise
00:29:57et vingtième fortune française.
00:30:01C'est intéressant, bien sûr.
00:30:03Et puis Marine Tondelier,
00:30:05manifestement, vous a vendu sa veste.
00:30:07Oui, j'ai voulu avoir l'air
00:30:09après.
00:30:13Je vous propose
00:30:15une dernière chose.
00:30:17De parler de Marine Le Pen.
00:30:19Simplement une information, Gauthier, que vous vouliez donner.
00:30:21Oui, parce que Bruno Retailleau a mis un coup de pression
00:30:23à François Bayrou ce matin en disant que les conditions n'étaient pas
00:30:25réunies pour l'entrée des LR
00:30:27au gouvernement avec cette fameuse formule
00:30:291 tiers, 1 tiers, 1 tiers. 1 tiers pour les macronistes,
00:30:311 tiers pour les républicains et 1 tiers pour
00:30:33ceux qui seraient issus du parti
00:30:35socialiste. Bruno Retailleau trouve qu'il y a
00:30:37trop de ministères qui iraient à la gauche
00:30:39et donc, résultat, il est reçu à l'instant
00:30:41par François Bayrou parce que, évidemment,
00:30:43François Bayrou perd Bruno Retailleau, il perd les LR
00:30:45et ça devient un gouvernement 100% macroniste.
00:30:47Marine Le Pen, on ne va pas revenir sur la
00:30:49polémique Bayrou, territoire
00:30:51national, tout ça, parce qu'effectivement,
00:30:53c'est à la fois, ça fait sens,
00:30:55mais c'est une querelle picrocoline.
00:30:57C'est une addition de petites
00:30:59erreurs depuis qu'il est à Matignon.
00:31:01Certains le comparent désormais à Lys Truss,
00:31:03qui avait tenu un mois première ministre anglaise.
00:31:05Et puis quelqu'un qui est assez proche du pouvoir
00:31:07me fait passer ce message.
00:31:09Il ne me cite pas,
00:31:11donc je vais le citer.
00:31:13Non, je ne le citerai pas. Ne pas trop surjouer le conflit
00:31:15entre Macron et Bayrou. Les relations exécrables,
00:31:17ils se connaissent bien, ils discutent. Le PR,
00:31:19le président de la République, l'a quand même
00:31:21nommé et il peut y trouver son compte.
00:31:23François Bayrou prend la pression. Pas lui,
00:31:25plutôt un duo qu'un duel.
00:31:27Oui. Vous pouvez y croire. Ça se termine toujours
00:31:29en duel, souvent. C'est une question de degrés.
00:31:31Là, ça part très vite en duel,
00:31:33en fait. Ça part très vite en duel,
00:31:35oui. Alors,
00:31:37chez les chefs d'entreprise, deux associés,
00:31:39ça se finit toujours mal. Ah, pas du tout.
00:31:41Mais toujours. Mais absolument pas.
00:31:43J'ai pas d'exemple contraire. Ça se termine toujours mal.
00:31:45Il y en a un qui... Les associés,
00:31:47ça se termine mal. Non, mais alors si vous allez par là,
00:31:49c'est vrai. Il y a tout chef d'entreprise, c'est à la famille,
00:31:51ça se termine mal. Oui.
00:31:53Non, mais un chef d'entreprise, d'abord, il est seul
00:31:55aux commandes, c'est vrai. Ben oui, donc quand il y a des
00:31:57associés, ça se termine mal. Mais c'est pour ça que votre
00:31:59fameux duo, je ne vois pas en quoi c'est un
00:32:01duo entre le président de la République et le Premier ministre.
00:32:03C'est pas moi qui le dis, c'est le monsieur.
00:32:05C'est mon interlocuteur que je ne sais pas.
00:32:07Ça n'a pas de raison d'être un duo.
00:32:09Je ne dirai pas la lettre. Non, mais c'est vrai
00:32:11qu'un chef d'entreprise, il est seul à bord.
00:32:13Il est seul à bord.
00:32:15Disons-le. Il y en a qui peuvent pas se
00:32:17séparer, qui sont très unis.
00:32:19C'est rare. Convenez que c'est rare.
00:32:21Et puis ce que vous avez dit tout à l'heure sur l'énergie,
00:32:23c'est la phrase d'Odiard, c'est vrai qu'un intellectuel assis
00:32:25va moins loin qu'un con qui marche. Absolument.
00:32:27Et ça, c'est...
00:32:29Pour les chefs d'entreprise, comme vous avez dit,
00:32:31ils voient pas. S'ils se mettent à trop à réfléchir,
00:32:33ils vont pas entreprendre. Ils y vont.
00:32:35Vous avez absolument raison. C'est pour ça qu'il y avait...
00:32:37Ça a peut-être changé, mais pas tellement.
00:32:3950% d'autodidactes, c'est pas du tout que les autodidactes
00:32:41ne soient pas intelligents.
00:32:43Mais je veux dire qu'ils ont une liberté
00:32:45de penser qui est totale. L'intelligence, il faudra
00:32:47nous dire à la fin de nos listes ce qu'est l'intelligence.
00:32:49L'intelligence, c'est bien souvent l'action.
00:32:51La faculté d'adaptation. Oui, mais il y a tellement
00:32:53de définitions de l'intelligence que...
00:32:55Vraiment, à la fin de ma vie, je serais heureux
00:32:57qu'on me dise ce que c'est. Non, mais quand vous voyez
00:32:59un con, vous le voyez quand même.
00:33:01Quand même, on le voit.
00:33:03Oui, bien sûr, mais il peut quand même
00:33:05réussir.
00:33:07Faire une entreprise extraordinaire.
00:33:09Sans doute.
00:33:11Et puis, il peut aussi avoir des postes importants.
00:33:13Bien sûr, sans doute.
00:33:15Ça ose tous, et même à ça qu'on les reconnaît,
00:33:17disaient les plus petits.
00:33:19Oui, oui, oui, j'entends bien.
00:33:21Ça dépend où. J'entends bien.
00:33:23Bon, M. Retailleau, disons ce qu'il
00:33:25a dit, écoutons ce qu'il a dit sur les conditions
00:33:27par réunie.
00:33:29Je vous dis ce que je dis
00:33:31ce matin, je l'exprime de façon commune.
00:33:33J'ai eu Laurent Wauquiez hier, j'ai eu
00:33:35Mathieu Darnault qui m'a succédé
00:33:37à la présidence du groupe au Sénat. J'ai vu
00:33:39longuement aussi Gérard Larcher. Ce que
00:33:41je vous dis aujourd'hui,
00:33:43nous le disons du même voie. Pour l'instant,
00:33:45les conditions ne sont pas réunies.
00:33:47Et donc, on essaiera de voir dans les jours
00:33:49prochains si un certain nombre
00:33:51d'obstacles sont levés.
00:33:53Autant si M. Lecornu
00:33:55avait été nommé et que Laurent Wauquiez
00:33:57n'avait pas souhaité que Bruno
00:33:59Retailleau reste dans le gouvernement. On pouvait
00:34:01imaginer une manie politique
00:34:03pour le calendrier Wauquiez
00:34:05et regretter sa position. Autant là,
00:34:07ils ont complètement raison.
00:34:09Ils ont complètement raison de ne pas aller dans un gouvernement.
00:34:11À la fin, quand Laurent Wauquiez fait
00:34:13volte-face dans Le Figaro, il soutient lui aussi
00:34:15la nomination de Sébastien Lecornu.
00:34:17À la fin, Lecornu avait tous les LR derrière lui
00:34:19et même le président Sarkozy.
00:34:21Tu ne vas pas dans un gouvernement si c'est pour
00:34:23ne pas appliquer tes... Là encore, tu vas
00:34:25dégribiliser ton parti, dégribiliser
00:34:27tes idées.
00:34:29Beaucoup, ils parlent pendant que la France coule.
00:34:31Franchement,
00:34:33c'est la déconnexion.
00:34:35Qu'est-ce que vous voulez faire ? C'est quoi votre solution ?
00:34:37Qu'ils pensent à la France.
00:34:39Ça ne veut rien dire.
00:34:41Que vraiment, ils se mettent d'accord sur un gouvernement
00:34:43et qu'on enjambe au mieux ce qui nous sépare de
00:34:452025 et que des décisions soient prises.
00:34:47Mais sur l'immigration,
00:34:49vous ne pouvez pas
00:34:51vous entendre avec le PS.
00:34:53Même François Bayrou.
00:34:55Vous pensez mal.
00:34:57Un tiers, un tiers, un tiers, je pense que c'est jouable.
00:34:59Je pense que le LR joue la surenchère.
00:35:01Ils veulent un peu plus. Je trouve que ce n'est pas digne.
00:35:03Là, vous n'êtes pas sérieux.
00:35:05Vous êtes pour l'aide médicale
00:35:07d'urgence. Vous êtes pour ou contre ?
00:35:09Je suis pour sa réforme.
00:35:11Est-ce que vous êtes pour abandonner l'aide médicale
00:35:13d'État au profit de l'aide médicale
00:35:15d'urgence ? La question est claire. Oui ou non ?
00:35:17Oui. Le PS ne veut pas.
00:35:19Le LR veut. Vous ne ferez pas
00:35:21avaler ça au PS. Si. Non.
00:35:23Si. Vous arriverez à faire
00:35:25un socle minimal.
00:35:27Vous ne ferez pas
00:35:29avaler ça au PS. Le nouveau fonds
00:35:31populaire, globalement, non. Le PS,
00:35:33oui. Non. Jamais.
00:35:35Ils peuvent s'accorder sur quelques points.
00:35:37Ford l'a dit, pour une fois qu'il dit
00:35:39quelque chose que j'écoute. Sur l'AMU ? Pas sur l'AMU.
00:35:41Olivier Ford, il a dit, s'il y a une loi
00:35:43d'immigration, on censure. Donc c'est aussi simple
00:35:45que ça. Non, non, franchement, vous... C'est des postures.
00:35:47Ah non, pas du tout.
00:35:49La posture commence par M. Bayrou, puisqu'il s'était
00:35:51déjà opposé à la loi Darmanin.
00:35:53Et là, il dit qu'il ne veut pas d'une nouvelle
00:35:55loi sur l'immigration et qu'il veut renforcer
00:35:57son dispositif sur les OQTF.
00:35:59Ce qui est purement démagogique, compte tenu de la
00:36:01surreprésentation, par exemple, des Algériens
00:36:03dans les OQTF. Et au regard
00:36:05des relations diplomatiques absolument désastreuses
00:36:07entre la France et l'Algérie, c'est purement
00:36:09démagogique. Marine Le Pen, vous vous préparez
00:36:11une présidentielle anticipée, c'est dans le
00:36:13Parisien ce matin. Je me prépare une présidentielle anticipée
00:36:15par précaution, compte tenu de la fragilité
00:36:17de Mme Macron, du peu de levier institutionnel
00:36:19qui lui reste, sa situation est très fragile,
00:36:21etc. Est-ce que vous diriez
00:36:23que le...
00:36:25Et on le pense sans doute, que le
00:36:27calendrier judiciaire a
00:36:29modifié la stratégie de Mme Le Pen ?
00:36:31Elle a tout intérêt à une présidentielle anticipée
00:36:33parce que si elle n'est pas inéligible
00:36:35le 31 mars prochain, c'est-à-dire que si
00:36:37l'exécution provisoire n'est pas prononcée,
00:36:39elle fera appel et donc
00:36:41la peine, pouvant la rendre inéligible, sera
00:36:43suspendue. Mais l'appel,
00:36:45il aura lieu quand ? Il aura lieu évidemment
00:36:47avant 2027. Donc elle a
00:36:49toutes les chances de se retrouver inéligible
00:36:51avant 2027, c'est le plus
00:36:53probable. Ça pose évidemment des questions démocratiques,
00:36:55il faut sûrement changer la loi, mais c'est le plus
00:36:57probable. Donc elle, elle a intérêt à ce que le calendrier
00:36:59s'accélère et à ce que la présidentielle
00:37:01soit organisée de manière anticipée, c'est certain.
00:37:03Sur le fond, qu'est-ce que vous pensez de cette
00:37:05idée de... C'est la première fois que ça arrive
00:37:07en France, je crois, qu'un président de la
00:37:09République, depuis 1958, soit la
00:37:11Vème République, j'ai pas souvenir
00:37:13que la légitimité
00:37:15d'un président de la République soit attaquée.
00:37:17Je suis pas sûr que ce soit une bonne chose, pour tout
00:37:19vous dire, parce que ça crée le chaos.
00:37:21Non, non, non, on est dans une
00:37:23sorte de cohabitation totalement dégradée,
00:37:25c'est exactement le contraire
00:37:27de l'esprit des institutions, évidemment, oui.
00:37:29Mais vous pensez réellement que
00:37:31ça peut tenir, ces atlas,
00:37:33jusqu'en 2027, deux années pleines ?
00:37:35Oui, je pense que ça peut tenir.
00:37:37Deux années et demie, deux ans et demie, bien sûr.
00:37:39Parce que le président de la République,
00:37:41il va pas démissionner.
00:37:43C'est peut-être le problème.
00:37:45Et on en parle, c'est une nouvelle dissolution, avec pas de front républicain
00:37:47et Jordan Bardella à Matignon,
00:37:49à la rentrée prochaine.
00:37:51C'est un scénario possible.
00:37:53Et pas un mot sur les entreprises. Parce que quand vous posez la question,
00:37:55en disant, est-ce que ça peut tenir,
00:37:57je vous dirais que ça ne tient pas pour les entreprises.
00:37:59Elles ne font plus, c'est fini,
00:38:01on signe plus les contrats, les boîtes
00:38:03commencent à regarder ailleurs,
00:38:05à l'étranger, on ferme,
00:38:07on tire les rideaux dans les commerces.
00:38:09On ne tiendra jamais deux ans comme ça.
00:38:11Vous avez vu qu'il y a eu un appel pour une fois,
00:38:13signé par le patronat
00:38:15et les syndicats.
00:38:17Tous ensemble.
00:38:19Sauf la CGT, mais bon.
00:38:21Tous ensemble en disant qu'on ne peut pas tirer.
00:38:23Donc vous êtes en train de parler,
00:38:25il n'y a même pas un chef d'entreprise,
00:38:27ils éteignent la radio, ils ne lisent plus les journaux pour gérer leurs boîtes.
00:38:29Deux ans comme ça ?
00:38:31Peut-être pas exagéré quand même.
00:38:33Peut-être pas exagéré quand même.
00:38:35Vous ne pouvez pas tenir non plus en politique étrangère.
00:38:37Vous ne pouvez pas marcher devant Beyrouth
00:38:39et dresser devant Macron.
00:38:41Ça ne peut pas tenir deux ans et demi devant Poutine.
00:38:43Vous ne pouvez pas être à la fois
00:38:45dans une espèce d'arrogance vis-à-vis du monde
00:38:47et regarder passer les trains.
00:38:49Je suis d'accord avec vous, mais vous savez,
00:38:51c'est la phrase, et pourtant elle tourne.
00:38:53J'entends ce que vous dites.
00:38:55Depuis 15 ans, ça plonge.
00:38:57Depuis 15 ans, ça plonge.
00:38:59On est sur le toboggan.
00:39:01Je suis d'accord avec vous, mais elle tourne.
00:39:03Moi j'entends ça depuis 15 ans, 20 ans
00:39:05et puis rien ne se passe jamais.
00:39:0760 000 boîtes qui ont fermé.
00:39:0960 000 boîtes qui ont fermé.
00:39:11Le réel va débouler.
00:39:13Même dans le studio, il va débouler.
00:39:15Pardon ?
00:39:17Le réel finira par se rappeler à vous.
00:39:19Oui, j'entends bien.
00:39:21Ça veut dire quoi ?
00:39:23À Mayotte par exemple, vous avez des milliers de morts
00:39:25parce qu'on n'a rien fait depuis 15 ans.
00:39:27Il y a aussi, pardonnez-moi.
00:39:29Le cataclysme, le séisme.
00:39:31Mais la vie internationale est pleine de séismes.
00:39:33Non, Vincent.
00:39:35Ce n'est pas la Suisse.
00:39:37Il y a un cas particulier
00:39:39d'un cyclone qui n'était jamais arrivé.
00:39:41Mais je suis d'accord avec vous.
00:39:43Le cyclone est passé.
00:39:45Le cyclone a tout ruiné
00:39:47parce que rien n'avait été prévu
00:39:49pour faire face au cyclone.
00:39:51On va parler évidemment des policiers
00:39:53qui ont été agressés à Nice,
00:39:55mais puisque Mme de Menton est là,
00:39:57vous recevez tous les patrons.
00:39:59Pas du tout.
00:40:01Nous recevons, je reçois,
00:40:03un patron à chaque fois.
00:40:05C'est la seule émission sans journaliste.
00:40:07Ah non, j'ai cru que vous disiez
00:40:09que vous recevez tous les patrons.
00:40:11Vous n'allez pas recevoir tous les patrons de France
00:40:13sur les CNU aujourd'hui,
00:40:15mais vous recevez tous les patrons
00:40:17chaque fois dans cette émission.
00:40:19Les chefs d'entreprise,
00:40:21est-ce qu'on a des statistiques très précises ?
00:40:23Est-ce qu'on sait par exemple la part de femmes
00:40:25où vous êtes une chef d'entreprise ?
00:40:27En quelle année vous aviez monté votre entreprise ?
00:40:29J'avais 20 ans, donc je ne vous le dirai pas.
00:40:31D'accord. Mais est-ce qu'on connaît la répartition
00:40:33entre le nombre de femmes et le nombre d'hommes
00:40:35de chefs d'entreprise ?
00:40:37Non, et on s'en fiche complètement.
00:40:39Que je pose des questions qui soient inintéressantes,
00:40:41je vous remercie, mais moi ça m'intéressait
00:40:43s'il y a plus de...
00:40:45Non mais revenez quand vous voulez.
00:40:47C'est un plaisir.
00:40:49Est-ce qu'on sait par exemple
00:40:51l'âge moyen
00:40:53du chef d'entreprise
00:40:55quand il monte sa boîte ?
00:40:57Si il est autodidacte,
00:40:59s'il a des diplômes, il la monte
00:41:01vers 30 ans. Et s'il est autodidacte,
00:41:03il la monte à 20 ans, en gros.
00:41:05Mais pour répondre quand même à votre question,
00:41:07les femmes se mettent à monter
00:41:09des entreprises de plein suce, mais c'est très intéressant.
00:41:11Elles les montent énormément sur Internet
00:41:13en restant
00:41:15chez elles, en faisant
00:41:17beaucoup de... En ce moment, il y a une grande
00:41:19mode de bien être... En restant chez elles, oui.
00:41:21C'est une réunion Tupéroir. Là, ce n'est pas une grande
00:41:23entreprise que vous demandez.
00:41:25Quand on la monte, elle n'est pas encore grande.
00:41:29Un gosse qui nous écoute en ce moment,
00:41:31un ados qui nous écoute en ce moment,
00:41:33dans quel domaine
00:41:35vous lui diriez de monter sa boîte demain ?
00:41:37Il faut qu'il ait une conviction
00:41:39chevillée au corps. Parce que les jeunes qui vous disent
00:41:41« Ah non, mais moi je vais monter ma boîte, je veux être chef d'entreprise. »
00:41:43Ça ne marche pas. Tous ceux
00:41:45qui ont réussi, c'est que c'est un
00:41:47pâtissier comme celui,
00:41:49comme Pierre Hermé, qui sera invité aujourd'hui
00:41:51à la centième.
00:41:53Depuis l'âge de 14 ans, il fait des gâteaux
00:41:55et il veut en faire des meilleurs.
00:41:57Il y a des domaines dans lesquels il ne faut peut-être pas aller
00:41:59et puis des domaines dans lesquels il faut plutôt aller.
00:42:01C'est ça que j'avais envie de... Je ne crois pas.
00:42:03Je crois que vraiment, une entreprise, c'est qu'elle
00:42:05ouvre des portes. Elle va partout.
00:42:07Il y a les nouvelles technologies, bien sûr.
00:42:09Il y a des marges plus importantes dans certaines
00:42:11branches que dans d'autres. C'est ça aussi
00:42:13que je veux dire. C'est important de dégager des...
00:42:15Il y a des marges partout.
00:42:17Ah non.
00:42:19Il n'y a pas des marges partout. Hélas, il y a des choses
00:42:21où les marges sont plus faibles que dans
00:42:23d'autres domaines.
00:42:25Non ?
00:42:27Alors là, pardonnez-moi, je ne crois pas du tout
00:42:29qu'il résonne comme ça. Alors bon, c'est vrai que les chefs
00:42:31d'entreprise... Vous ne connaissez pas les mêmes chefs d'entreprise.
00:42:33Parce que moi, je connais des chefs d'entreprise...
00:42:35Ils ont envie de gagner du fric. Ça, c'est vrai.
00:42:37Il y a un truc qu'on ne comprenait bien,
00:42:39c'est le chiffre en bas à droite. On est sûr.
00:42:41Ils ont raison, d'ailleurs.
00:42:43Les marges, c'est totalement
00:42:45une question de secteur. Donc, il faut aller dans quel secteur ?
00:42:47C'est ça ma question. Il n'y en a pas de particulier.
00:42:49Quel est le secteur porteur ? Vous êtes chef d'entreprise.
00:42:51Qu'est-ce qui marche ?
00:42:53Ça ne veut rien dire comme question.
00:42:55Qu'est-ce qui marche ?
00:42:57Non, mais franchement...
00:42:59Qu'est-ce qui marche ? Je viens vous voir.
00:43:01Où est-ce qu'il faut que j'investisse ?
00:43:03Non, mais vous, il y a votre émission qui marche,
00:43:05il y en a des tonnes qui ne marchent pas du tout.
00:43:07Bon, ben voilà.
00:43:09Alors, où est-ce que je dois investir ?
00:43:11C'était ça ma question.
00:43:13Regardez, si vous voulez investir en bourse,
00:43:15vous regardez soigneusement
00:43:17tout ce qu'on vous explique, c'est-à-dire le chiffre d'affaires,
00:43:19le nombre de salariés, le potentiel, etc.
00:43:21Où investir aujourd'hui ?
00:43:23D'abord,
00:43:25là, c'est très intéressant ce que vous dites,
00:43:27parce qu'en plus, il n'y a plus personne qui veut investir avec l'atlantisme qu'on a.
00:43:29Ou sinon, à l'étranger.
00:43:31Même Total, on est en train de les décourager,
00:43:33de les faire aller à New York.
00:43:35C'est les Chinois qui veulent leur prêter de l'argent
00:43:37parce qu'en France, on ne veut pas,
00:43:39parce que c'est contraire aux principes européens.
00:43:41Donc, je suis désolée
00:43:43de ne pas pouvoir répondre à cette question. Je suis très mauvaise.
00:43:45Bonjour, merci d'être venue.
00:43:47C'est toujours un plaisir.
00:43:49Pierre Hermé, ce matin.
00:43:51Ce qui est intéressant aussi,
00:43:53c'est de voir,
00:43:55je crois, dans les 500 premières fortunes
00:43:57françaises, le pourcentage
00:43:59de gens qui n'étaient rien.
00:44:01Oh là là, attention à la phrase.
00:44:03Quoi ? Qui n'étaient rien ?
00:44:05Qui sont partis de rien.
00:44:07Et en fait, c'est extrêmement intéressant.
00:44:09Moi, souvent, j'ai parlé de mon ami Valdemar Kitta.
00:44:11Valdemar Kitta, il est arrivé en France
00:44:13en 1968 de Pologne.
00:44:15Il n'avait pas un centime.
00:44:17Pas un centime.
00:44:19Il a fait un business.
00:44:21Il a vendu sa première boîte qui s'appelait Cornéal
00:44:23et il a vendu une deuxième là.
00:44:25C'est un vrai chef d'entreprise.
00:44:27Dans le domaine de l'esthétique, etc.
00:44:29Et je crois, aujourd'hui,
00:44:31il est dans les 500 premières fortunes.
00:44:33Mais des Kittas, en fait, dans les 500 premières,
00:44:35il y en a beaucoup. C'est ça le paradoxe.
00:44:37On pourrait imaginer que ce ne soient que des héritiers
00:44:39et qu'ils n'ont pas du tout.
00:44:41C'est des gens qui sont partis de rien.
00:44:43Absolument. Je crois que dans le classement, il y en a 20%
00:44:45qui sont partis de rien.
00:44:47Tout startupper part de rien.
00:44:49Toute boîte qui se monte part de rien.
00:44:51Mais c'est vrai qu'on fait des fortunes incroyables
00:44:53et on a calculé
00:44:55que si on prenait tout l'argent
00:44:57et qu'on interdisait à des chefs d'entreprise de gagner,
00:44:59dans 15 ans,
00:45:01ce seraient les mêmes qui auraient remonté des boîtes
00:45:03et refait fortune.
00:45:05Un petit mot quand même. Vous avez dit
00:45:07les héritiers.
00:45:09Le service familial, ça marche formidablement bien.
00:45:11Il y a un respect des salariés.
00:45:13Ce n'est pas à cause de l'argent.
00:45:15Il y a vraiment
00:45:17une fibre.
00:45:19Ils aiment leurs boîtes
00:45:21plus que tout.
00:45:23En principe, à quelques exceptions
00:45:25près, ceux qui reprennent, c'est formidable.
00:45:27Je ne voudrais pas citer
00:45:29les taxis G7 qui ont été montés
00:45:31par le père
00:45:33Rousselet,
00:45:35repris par le fils
00:45:37qui est maintenant dans le monde entier
00:45:39qui a décuplé la boîte.
00:45:41Je ne peux pas en citer plein comme ça.
00:45:43On pourrait citer beaucoup d'exemples.
00:45:45Je vous remercie
00:45:47grandement. Dans l'actualité, il y a ces policiers
00:45:49agressés parce que c'est un sujet
00:45:51vraiment très intéressant.
00:45:53Hier, il y a eu
00:45:55une audience qui a été
00:45:57reportée au mois de
00:45:59janvier. Trois des cinq agresseurs ont été
00:46:01quand même incarcérés dans l'affaire des deux policiers
00:46:03qui ont été agressés en dehors du service de nuit.
00:46:05En dehors du service
00:46:07dans la nuit de jeudi
00:46:09à vendredi dernier,
00:46:11je vous propose de voir peut-être le sujet d'André Fonteneau.
00:46:15La scène avait choqué.
00:46:17Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier,
00:46:19deux policiers en civil étaient
00:46:21roués de coups dans le centre-ville de Nice
00:46:23pour avoir défendu des collègues féminines.
00:46:25Ce mardi, cinq individus
00:46:27comparaissaient devant le tribunal correctionnel.
00:46:29Trois d'entre eux ont été déférés.
00:46:31Ils sont soulagés
00:46:33d'avoir été entendus par la justice
00:46:35mais au fond
00:46:37d'eux-mêmes, ils sont encore très meurtris,
00:46:39très inquiets,
00:46:41très marqués psychologiquement
00:46:43plus encore que par
00:46:45les coups qu'ils ont reçus et je pense
00:46:47qu'il va falloir du temps pour qu'ils s'en remettent
00:46:49puisqu'ils ont vu la mort de près
00:46:51d'ailleurs l'un d'eux va le déclarer en disant
00:46:53j'ai cru mourir.
00:46:55Des policiers qui disent avoir décliné leur identité
00:46:57mais les agresseurs présumés
00:46:59étaient-ils véritablement au courant
00:47:01du statut de leurs victimes ?
00:47:03Aucun doute pour les syndicats.
00:47:05Ces individus, ces sous-hommes, j'aime pas souvent ce terme-là
00:47:07lorsqu'ils se déchaînent comme ça
00:47:09avec autant de violence à l'endroit de deux policiers
00:47:11c'est tout simplement parce que pour eux
00:47:13nous ne sommes pas des remparts de la République
00:47:15nous ne sommes pas là pour protéger des victimes
00:47:17nous sommes tout simplement
00:47:19à leurs yeux des adversaires.
00:47:21Et c'est pour cette raison qu'avec beaucoup de lâchetés
00:47:23ils s'en sont pris à mes deux collègues qui avaient
00:47:25évidemment décliné leurs grades et qualités
00:47:27leurs fonctions et c'est pour cette raison
00:47:29que ça a pris une telle dimension.
00:47:31Des violences et une incapacité totale
00:47:33de travail de 4 jours pour les fonctionnaires.
00:47:35L'audience sur le fond
00:47:37se tiendra le 14 février 2025.
00:47:39Donc ce qui était quand même extraordinaire
00:47:41et ce qui nous avait surpris
00:47:43c'est que ces jeunes gens ont comparu
00:47:45libres après des images
00:47:47que vous venez de voir. Alors heureusement
00:47:493 des 5 ont été
00:47:51incarcérés et
00:47:53là ils seront donc jugés
00:47:55la comparution immédiate c'est un truc
00:47:57qui n'existe jamais en fait.
00:47:59Puisque si celui qui
00:48:01compare refuse
00:48:03et c'est dans 9 cas sur nous
00:48:05on avait entendu un discours
00:48:07qui faisait du bien parce qu'il est dans le bon sens
00:48:09qu'il fallait encore plus protéger les policiers
00:48:11là maintenant les policiers ne font plus peur
00:48:13aux voyous, ils s'en prennent même s'ils savent pertinemment
00:48:15que ce sont des policiers, ils s'en prennent comme à une autre bande
00:48:17rivale, ils les traitent comme une bande rivale
00:48:19non pas comme les dépositaires de lois.
00:48:21C'est pour ça qu'il faut changer aussi la loi et mettre des lois planchées
00:48:23des peines planchées et vous toucher
00:48:25l'excuse de minorité.
00:48:27Il faut se faire sauter l'excuse de minorité.
00:48:29Vous touchez un policier d'ici 10 ans
00:48:31c'est ça.
00:48:33Et tout le monde est au courant
00:48:35et ça va décourager les vocations.
00:48:37Mais non mais
00:48:39moi je trouve que c'est bien.
00:48:43Discuter avec n'importe qui au ministère de l'Intérieur
00:48:45le problème c'est l'âge, ça va baisser considérablement.
00:48:47Merci Madame Menton
00:48:49dans l'entreprise l'autorité
00:48:51reste évidemment
00:48:53fondamentale.
00:48:55Oui mais elle est plus souple que jadis.
00:48:57Non.
00:48:59Est-ce que vous appelez l'autorité ?
00:49:01En 30 ans
00:49:03je ne parle pas aux jeunes gens comme on me parlait à moi
00:49:05quand j'ai commencé à travailler.
00:49:07Et Vincent Herouet
00:49:09peut témoigner de la même chose.
00:49:11Vrai ou pas Vincent ?
00:49:13Vous voulez que je vous dise comment on nous parlait ?
00:49:15Oui. Mal.
00:49:17On était humiliés
00:49:19souvent.
00:49:21Aujourd'hui plus personne
00:49:23ne parle comme ça dans l'entreprise.
00:49:25Mal c'est lamentable, c'est vrai.
00:49:27Mais il y a un rapport de force qui a changé.
00:49:29Les chefs d'entreprise
00:49:31ceux qui ont le pouvoir
00:49:33ce sont les salariés. On n'arrive pas à en fruter.
00:49:35Donc voilà.
00:49:39Oui l'autorité est la même.
00:49:41Je vous assure que quand il s'agit
00:49:43d'imposer des tâches, de râler
00:49:45pour quelque chose, l'autorité est la même.
00:49:47Surtout dans les PME.
00:49:49Il y a beaucoup plus de codes,
00:49:51de DRH, on fait très attention.
00:49:53Et puis il y a le salarié qui dit
00:49:55si c'est ça, je vais me mettre en arrêt maladie.
00:49:57Merci, joyeux Noël.
00:49:59Je ne sais pas ce que vous avez prévu de faire pour Noël.
00:50:01Vous allez souvent à la montagne je crois.
00:50:03Oui, mais là je n'y vais pas hélas.
00:50:05Pourquoi ? Parce que j'ai brûlé.
00:50:07Vous avez brûlé quoi ? Oui, l'immeuble.
00:50:09C'est pas moi. Vous avez brûlé votre immeuble ?
00:50:11L'immeuble a brûlé et c'était horrible.
00:50:13Ça fait un an et c'est épouvantable.
00:50:15Il ne reste plus rien de cet immeuble qui sera reconstruit dans 3 ans.
00:50:17L'immeuble dans lequel vous alliez à la montagne ?
00:50:19Oui, toujours.
00:50:21Vous pouvez aller au camping ?
00:50:23Alors j'ai un peu froid.
00:50:25C'est le camping l'hiver.
00:50:27Je vous remercie
00:50:29de votre compassion.
00:50:31Je vous remercie de votre compassion.
00:50:33C'est une très bonne idée d'aller au camping.
00:50:35Non, je ne reste pas à Paris.
00:50:37Vous restez à Paris ? Non. Probablement pas.
00:50:39C'est toujours un plaisir
00:50:41d'abord de vous recevoir
00:50:43parce que vous êtes drôle, sympathique,
00:50:45intelligente, engageante
00:50:47et vous avez de l'énergie.
00:50:49C'est vrai parce que
00:50:51quand vous êtes là, on peut s'amuser avec vous.
00:50:53C'est important quand même de s'amuser un peu.
00:50:55Bonne journée à vous.
00:50:57L'émission est programmée aujourd'hui à quelle heure ?
00:50:59Je crois que c'est 15h40.
00:51:01Ce soir à minuit et demie
00:51:03et à 4h du matin...
00:51:05C'est la version que je regarde moi à 4h du matin.
00:51:07C'est celle que je préfère.
00:51:09C'est la seule émission
00:51:11où il n'y a pas de journaliste.
00:51:13L'émission d'info sans journaliste.
00:51:15C'est quand même mieux.
00:51:17Merci de nous mettre au chômage
00:51:19pour un chef d'entreprise.
00:51:21A tout de suite
00:51:23pour la dernière partie de l'émission.
00:51:27Les hauts lieux de la chrétienté
00:51:29et Émeric Pourbet
00:51:31est avec nous et on le remercie
00:51:33grandement. On pourra parler bien sûr
00:51:35de la Basilique Saint-Pierre au Vatican
00:51:37qui est peut-être le plus haut lieu
00:51:39au monde de la chrétienté, je pense.
00:51:41Indé.
00:51:43Mais ce n'est pas le...
00:51:45C'est sûr que c'est le plus emblématique.
00:51:47Vous étiez en Corse.
00:51:49Vous avez été ému par...
00:51:51Et les Corses, il faut vraiment redire
00:51:53la Corse a protégé le pape.
00:51:55Un très beau moment
00:51:57et vraiment un moment aussi
00:51:59où s'est révélée finalement
00:52:01la laïcité telle qu'on la voudrait.
00:52:03C'est-à-dire où le spirituel
00:52:05et le temporel collaborent
00:52:07pour le bien commun de l'homme.
00:52:09C'était quand même agréable de voir ça.
00:52:11Et puis M. Petitfils que vous connaissez,
00:52:13Jean-Christian Petitfils,
00:52:15les grands ministres qui ont fait la France sera également avec nous.
00:52:17Alors vous, vous ne prenez pas de risques.
00:52:19Prenez pas de risques.
00:52:21Je vous attends.
00:52:23Vous ne voulez pas...
00:52:25Les ministres de la Ve République, vous ne voulez pas en parler.
00:52:27Ça s'arrête en 1974.
00:52:29Exactement.
00:52:31C'est la règle prudentielle de l'historien.
00:52:33Je vais vous donner une petite anecdote.
00:52:35En 1791,
00:52:37tout le monde, à la mort de Mirabeau,
00:52:39l'encensait.
00:52:41C'était de la gauche à la droite.
00:52:43C'est un personnage extraordinaire, puissant,
00:52:45honorateur, même si on n'est pas d'accord avec lui.
00:52:47On va le panthéoniser.
00:52:49Et c'était le premier homme qui a été panthéonisé.
00:52:51Alors il n'était pas ministre, bien sûr,
00:52:53mais ça a été un homme politique très puissant.
00:52:55Et puis un an plus tard,
00:52:57on le dépanthéonise
00:52:59parce qu'on a découvert
00:53:01l'armoire de fer,
00:53:03les relations secrètes entre Mirabeau
00:53:05et la cour, avec Marie-Antoinette,
00:53:07les rencontres avec Marie-Antoinette, etc.
00:53:09Tout ça pour vous dire
00:53:11que l'historien a besoin de recul.
00:53:13L'historien a besoin de temps.
00:53:15Il faut donner du temps au temps,
00:53:17comme disait Mitterrand.
00:53:19C'est une expression qui a fait florès.
00:53:21Si on allait dans la rue, par exemple,
00:53:23et qu'on demandait aux uns et aux autres
00:53:25quel est le plus grand ministre de l'histoire de France.
00:53:27Réfléchissez deux secondes
00:53:29à cette question.
00:53:31Barbara Durand nous rappelle les titres.
00:53:33Quel est celui qui s'impose immédiatement ?
00:53:35Je ferai un tour de table
00:53:37pour que vous me disiez
00:53:39celui qui incarne le plus.
00:53:41Je pense avoir une petite idée
00:53:43pour tout vous dire
00:53:45de ce que dirait les uns et les autres.
00:53:47Barbara Durand.
00:53:53Des républicains dans le gouvernement
00:53:55Bayrou pour Bruno Retailleau.
00:53:57Pour le moment, la réponse est non.
00:53:59Selon s'est dit, les conditions
00:54:01ne sont pas réunies pour l'instant.
00:54:03Le ministre des Missionnaires de l'Intérieur
00:54:05s'entretient depuis 9h30 ce matin
00:54:07avec François Bayrou pour en discuter.
00:54:09Occupé par des mineurs isolés
00:54:11depuis une semaine,
00:54:13la gaieté lyrique ferme ses portes
00:54:15jusqu'à nouvel ordre dans un communiqué.
00:54:17Les exploitants de la salle soulignent
00:54:19le caractère subi et soudain de cette occupation
00:54:21rappelant le caractère légitime
00:54:23de la revendication du collectif
00:54:25mais tout en dénonçant l'inaction
00:54:27des services de la ville de Paris
00:54:29et de l'Etat.
00:54:31Coincés dans l'espace,
00:54:33deux astronautes naufragés
00:54:35vont devoir prendre leur mal en patience.
00:54:37Ils ne reviendront finalement sur Terre
00:54:39que fin mars et c'est au plus tôt.
00:54:41Les deux Américains sont bloqués
00:54:43pour rappel dans la Station Spatiale Internationale
00:54:45depuis le mois de juin.
00:54:47Cette histoire est horrible.
00:54:49C'est-à-dire que
00:54:51ça va bientôt faire un an.
00:54:53Pas un an d'ailleurs mais six mois.
00:54:55Il devait rentrer quand, Barbara, la première fois ?
00:54:57Quand il devait rentrer une première fois.
00:54:59Il s'est encore reporté.
00:55:01Ils sont tous les deux.
00:55:03Quelle horreur.
00:55:05Vous nous imaginez tous les deux en train de tourner ?
00:55:07On ferait un malheur.
00:55:09Si on trouve du réseau, on ferait un malheur.
00:55:11Je pense qu'on pourrait aller mieux.
00:55:13On ne citerait pas la phrase d'Odiard
00:55:15sur ceux qui tournent en orbite.
00:55:17Quel est le ministre de l'histoire de France
00:55:19de Clovis jusqu'à aujourd'hui
00:55:21si vous allez dans la rue
00:55:23et que vous demandez aux uns et aux autres ?
00:55:25Quel est ?
00:55:27Si on va dans la rue, les gens parleraient
00:55:29de l'histoire récente et il y en a d'autres.
00:55:31Dans la rue ?
00:55:33Dans la rue, ce sera Colbert.
00:55:35Vous dites Colbert ?
00:55:37Non, ce n'est pas ce que je dis.
00:55:39Dans la rue, je suis sûr que c'est Colbert.
00:55:41Le ministre, à votre avis ?
00:55:43Richelieu pour la réforme de l'État.
00:55:45C'est tenté que les gens connaissent Richelieu encore.
00:55:47Louvoix ?
00:55:49Louvoix, c'est plus...
00:55:51Un ministre spécialisé.
00:55:53Est-ce qu'on peut dire...
00:55:55Est-ce qu'il y a des ministres
00:55:57qui ont fait les rois finalement
00:55:59et qui ont été plus importants,
00:56:01plus influents, plus efficaces
00:56:03que les rois de France ?
00:56:05Oui.
00:56:07C'est un livre de 22 chapitres.
00:56:09Un livre collectif.
00:56:11Dans ces 22 chapitres,
00:56:13je choisis de traiter
00:56:15deux ministres.
00:56:17Ça rejoint ce que vous venez de dire.
00:56:19Richelieu et Colbert.
00:56:21Richelieu et Colbert.
00:56:23Voilà.
00:56:25C'est un peu ma réponse, si vous voulez.
00:56:27On ne peut pas dire que Colbert
00:56:29a fait Louis XIV.
00:56:31Ce n'est pas vrai.
00:56:33Mais on peut dire qu'il y a une entente
00:56:35entre Richelieu et Louis XIII
00:56:37qui est accompagnée souvent
00:56:39de tensions, bien sûr,
00:56:41qui est très forte et qui a permis
00:56:43de reconstruire l'État
00:56:45après les désordres
00:56:47de la période antérieure.
00:56:49Il y a eu la fronde.
00:56:51Il va y avoir la fronde.
00:56:53Il va y avoir énormément de...
00:56:55La guerre aussi.
00:56:57La France entre en guerre en 1635
00:56:59contre l'Empire.
00:57:01Ça va se terminer seulement en 1659
00:57:03au traité des Pyrénées.
00:57:05Il y a énormément d'agitations
00:57:07et de désastres
00:57:09du soulèvement populaire.
00:57:11Forcément, le ministre est d'autant plus fort
00:57:13que le roi est faible, j'imagine,
00:57:15dans ce coup-là.
00:57:17Eh bien, justement, il ne faut pas
00:57:19considérer que Louis XIII était un homme faible.
00:57:21Il était malade.
00:57:23Il était fragile.
00:57:25Mais il avait une volonté très forte
00:57:27d'assumer son rôle de roi.
00:57:29Et Richelieu dira
00:57:31les quatre coins
00:57:33du cabinet royal
00:57:35sont plus durs pour moi à conquérir
00:57:37que tous les champs de bataille de l'Europe.
00:57:39C'est étonnant.
00:57:41Il dira aussi au cardinal de Bérulle
00:57:43ne vous inquiétez pas,
00:57:45une fois que je fais une demande au roi
00:57:47sur les quatre demandes que je fais,
00:57:49je suis sûr qu'il y en a deux qui sont refusées.
00:57:51Donc il marquait son territoire.
00:57:53Ça c'est la base. C'est comme moi quand je vais dans le bureau de monsieur Neidjar.
00:57:55Quand je demande quatre demandes,
00:57:57il y en a parfois deux qui sont refusées.
00:57:59C'est la base du chef.
00:58:01Le chef, d'abord, il dit non. Disons-le.
00:58:03Restez avec nous, en tout cas.
00:58:05On parlera de Sully. Pourquoi Sully ?
00:58:07Parce qu'Henri IV. Pourquoi Henri IV ? Parce que François Bayrou.
00:58:09Un adolescent de 16 ans
00:58:11a été tué par armes blanches
00:58:13un matin à proximité du lycée Rodin
00:58:15dans le 13e arrondissement, lors d'une rixe entre bandes rivales.
00:58:17C'est une histoire absolument terrifiante.
00:58:19Un suspect a été interpellé, a indiqué une source policière.
00:58:21Je vous propose de voir le sujet.
00:58:25Quand le concierge du lycée Rodin
00:58:27porte secours à la victime,
00:58:29elle est déjà en arrêt cardio-respiratoire.
00:58:31Mon épouse est sortie.
00:58:33Elle a vu.
00:58:35Elle est venue me rappeler moi.
00:58:37Il y avait une infirmière qui était là, qui était en train de lui faire le massage cardiaque.
00:58:39Moi j'ai pris le relais.
00:58:41On s'est reliés jusqu'à l'arrivée des pompiers.
00:58:43C'est déjà là.
00:58:45Je suis le papa moi aussi.
00:58:47Je sais ce que...
00:58:49C'est un enfant.
00:58:51Malgré son intervention et l'arrivée du SAMU,
00:58:53l'adolescent de 16 ans,
00:58:55blessé à la tête avec une arme blanche,
00:58:57décède quelques minutes plus tard.
00:58:59Un couteau est retrouvé près du corps.
00:59:01Cet élève a assisté à une partie de la rixe.
00:59:03Il décrit une scène ultra-violente.
00:59:05Il y a un élève
00:59:07qui a sorti un couteau
00:59:09et qui a poursuivi les deux élèves
00:59:11qui avaient la lacrymo.
00:59:13La victime était scolarisée dans un autre établissement,
00:59:15un lycée professionnel d'ivry-sur-Seine
00:59:17dans le Val-de-Marne.
00:59:19Pour le maire du 13e arrondissement,
00:59:21l'incompréhension prédomine.
00:59:23On ne comprend pas la localisation
00:59:25de ce drame.
00:59:27Il n'y avait pas de signes avant-coureurs
00:59:29dans les établissements du secteur
00:59:31qui auraient pu nous
00:59:33mettre en éveil.
00:59:35Sur place, un suspect, né en 2008,
00:59:37a été interpellé par les policiers.
00:59:39Son rôle reste à déterminer.
00:59:41L'enquête a été requalifiée.
00:59:43Elle porte désormais sur le soupçon d'un assassinat.
00:59:45Je vais vous proposer
00:59:47d'écouter Sandrine Rousseau.
00:59:49Elle est intervenue hier matin,
00:59:51avant même de savoir ce qui allait se passer.
00:59:53Notamment l'enquête.
00:59:55Il est possible que ce soit un règlement de compte et un assassinat.
00:59:57Elle tire des conclusions
00:59:59qui vont dans le sens tel
01:00:01qu'elle voudrait que ce soit passé.
01:00:03Elle utilise cette expression formidable.
01:00:05C'est une rixe qui a mal tourné.
01:00:07Mais elle connaît une rixe qui tourne bien.
01:00:09Madame Sandrine Rousseau.
01:00:11C'est intéressant quand même.
01:00:13Les mots ont un sens.
01:00:15Madame Rousseau.
01:00:17Nous voudrions aussi apporter
01:00:19non seulement un message de gravité
01:00:21sur ce qui s'est passé,
01:00:23mais aussi un message de raison
01:00:25pour ne pas imaginer
01:00:27que nous sommes là dans un phénomène
01:00:29de guérilla urbaine,
01:00:31mais que nous sommes dans une rixe
01:00:33qui a mal tourné
01:00:35et de la vie d'un enfant
01:00:37qui a été arrêté
01:00:39de manière scandaleuse.
01:00:41Cela nécessite des sanctions.
01:00:43Cela nécessite une enquête.
01:00:45Il n'y a pas de tolérance à avoir
01:00:47sur ce qui s'est passé d'aucune manière.
01:00:49Mais il n'y a pas non plus d'enflammement
01:00:51du débat public à poser là-dessus.
01:00:53Ce qui est grave, c'est que
01:00:55Sandrine Rousseau a des discours
01:00:57tout près dans sa besace.
01:00:59Selon les faits divers,
01:01:01elle ne s'en fiche pas.
01:01:03Elle plaque son idéologie.
01:01:05Elle est intervenue dans un tout autre registre.
01:01:07Elle dit que c'est scandaleux.
01:01:09La Cinémathèque française voulait
01:01:11projeter le dernier tango à Paris.
01:01:13Sauf qu'elle s'est trompée.
01:01:15Elle a confondu les sur-les-quais
01:01:17et le dernier tango à Paris,
01:01:19même sans être cinéphile.
01:01:21Peu importe.
01:01:23Elle a entendu le mot viol.
01:01:25Il n'y a pas de viol dans le film.
01:01:27L'actrice n'a pas été violée.
01:01:29Elle ne dit pas ça.
01:01:31D'ailleurs, il n'y a pas eu de viol.
01:01:33L'acte était simulé.
01:01:35Je répète, Maria Schneider raconte.
01:01:37C'est Vanessa Schneider, notre consoeur,
01:01:39qui rapporte cette...
01:01:41Il y a eu des conséquences psychologiques.
01:01:43Elle n'est pas au courant de ce qui va se passer.
01:01:45Marlon Brando non plus.
01:01:47Je n'ouvre pas un débat cinéphilique.
01:01:49Ce n'est pas cinéphilique.
01:01:51Elle dit qu'il faut interdire ce film
01:01:53alors qu'elle confond les deux films.
01:01:55Les faits n'ont aucune importance.
01:01:57Le meurtre de ce gamin n'a aucune importance pour elle.
01:01:59C'est seulement l'occasion
01:02:01de sortir un discours tout fait.
01:02:03Je trouve ça effrayant.
01:02:05La réalité n'a aucune importance pour ces gens.
01:02:07On dit parfois que la société est violente.
01:02:09Évidemment, vous qui connaissez l'histoire par cœur,
01:02:11vous vous baladiez dans Paris
01:02:13au XVIIe, au XVIIIe, au XIXe siècle.
01:02:15C'était 10 fois plus violent qu'aujourd'hui.
01:02:17Vous preniez un coup de couteau.
01:02:19Vous étiez tué.
01:02:21Tout ça est vrai.
01:02:23Il y a eu une période d'incalmie au XXe siècle.
01:02:25Après la guerre.
01:02:27La deuxième guerre mondiale.
01:02:29Et puis, les années 90.
01:02:35C'était quand même plus calme.
01:02:37Il y avait moins d'horrex.
01:02:39Moins de meurtres.
01:02:41Dans l'actualité,
01:02:43cet échange entre Anne Hidalgo
01:02:45et Rachida Dati,
01:02:47qui vaut son pesant de voiture électrique.
01:02:49Je vous assure,
01:02:51la réponse de Mme Hidalgo
01:02:53est lunaire.
01:02:55Je ne peux pas dire autre chose.
01:02:57La réponse de Mme Hidalgo à une question
01:02:59de Mme Dati est lunaire.
01:03:01Écoutons cet échange.
01:03:03J'étais au Conseil de Paris.
01:03:05A la lecture de ce budget primitif pour 2025,
01:03:07une remarque s'impose.
01:03:09Comme chacun des budgets que vous avez présentés
01:03:11en tant que maire,
01:03:13vous ne vous engagez à réaliser aucune économie.
01:03:15Jamais.
01:03:17Vous en aviez pourtant fait la promesse
01:03:19en septembre 2022,
01:03:21devant ce même Conseil.
01:03:23Mais là encore, encore un engagement non tenu.
01:03:25C'est du reste
01:03:27ce qui caractérisera votre mandat.
01:03:29Ne pas tenir les promesses
01:03:31faites aux Parisiens.
01:03:33130 000 Parisiens d'entre eux ont fui.
01:03:35Ils ont fui
01:03:37le cadre de vie dégradé.
01:03:39Ils ont fui l'insécurité.
01:03:41Ils ont fui la saleté.
01:03:43Ils ont fui aussi le chaos dans l'espace public,
01:03:45l'évolution fatale.
01:03:47Avec vous, qu'est-ce qui se serait passé ?
01:03:49Dans quel Paris vivrions-nous
01:03:51aujourd'hui ?
01:03:53Un Paris où nous aurions
01:03:55une voie Georges Pompidou
01:03:57sur laquelle roulerait des véhicules
01:03:59à 90 km heure.
01:04:01Ça serait votre Paris.
01:04:03Un Paris dans lequel,
01:04:05forcément,
01:04:07nous aurions sans doute,
01:04:09plusieurs fois par an,
01:04:11des masques
01:04:13sur le nez
01:04:15pour éviter de respirer la pollution
01:04:17qui serait intenable,
01:04:19vraisemblablement.
01:04:21Nous serions aussi
01:04:23dans une ville où il n'y aurait
01:04:25pas de logements sociaux,
01:04:27où il n'y aurait pas de
01:04:29gratuité dans les services
01:04:31publics, où on
01:04:33paierait pour rentrer à Notre-Dame.
01:04:35C'est ça, votre Paris.
01:04:37La voie surmerge à 90 km heure
01:04:39et on aurait des masques parce que
01:04:41cette pollution serait trop importante.
01:04:43Si on roulait à 90 km heure,
01:04:45ce serait quand même une bonne nouvelle.
01:04:47Que la possibilité existe,
01:04:49ce serait étonnant.
01:04:51Si on pouvait rouler à 70 km heure,
01:04:53c'est absolument impossible.
01:04:55Personne n'a jamais imaginé
01:04:57qu'on roule à 90 km heure.
01:04:59Qu'on roule, déjà, ce serait pas mal.
01:05:01Quand on roule...
01:05:03Même à 50,
01:05:05ce serait bien.
01:05:07Et puis, je voulais également
01:05:09vous faire part, en l'actualité du jour,
01:05:11de cet excellent papier de Génie Bastier
01:05:13que vous lirez peut-être sur Le Monde.
01:05:15Hier soir, on en a parlé
01:05:17avec Gilles-William Golnadel.
01:05:19C'est vrai que, je parle sous votre contrôle,
01:05:21l'éditorialisation
01:05:23du journal Le Monde
01:05:25est jugée pro-palestinienne
01:05:27et parfois même au-delà de cela.
01:05:29Avec un soutien...
01:05:31Avec un soutien
01:05:33direct ou indirect au Hamas.
01:05:35Est-ce que j'exagère
01:05:37en disant ça, Vincent Hervouet ?
01:05:39Non, non, non, ça peut être considéré ainsi.
01:05:41Oui, oui, tout à fait. On peut juger
01:05:43que Le Monde a une orientation
01:05:45à l'éditorial qui est pro-palestinienne
01:05:47depuis longtemps.
01:05:49Je ne sais pas depuis quand, d'ailleurs.
01:05:51Il faudrait regarder dans les archives du journal et essayer de s'y intéresser.
01:05:53Moi, je lis Le Monde d'un oeil distrait.
01:05:55Donc, je ne suis pas
01:05:57le meilleur procureur
01:05:59contre ce quotidien.
01:06:01Ça doit faire 25 ans que j'ai cessé
01:06:03d'en attendre une vérité révélée.
01:06:05Et Génie Bastier,
01:06:07pour Le Figaro, a fait une enquête très précise
01:06:09avec une rédaction qui n'est pas toujours
01:06:11sur cette ligne éditoriale.
01:06:13Le Figaro ?
01:06:15Oui, au Monde.
01:06:17Il y a un débat au Figaro.
01:06:19Mais il y a l'omerta.
01:06:21Tu ne peux pas parler.
01:06:23C'est le sens du papier de Génie Bastier.
01:06:25Je vous propose d'écouter ce que disait
01:06:27Gilles-William Golnadel hier sur notre plateau.
01:06:29Au cœur de l'enquête,
01:06:31il y a quelque chose dont elle parle
01:06:33et dont je n'ai cessé de parler
01:06:35depuis un an.
01:06:37C'est Benjamin Barthes,
01:06:39l'un des rédacteurs chargés
01:06:41du Proche-Orient,
01:06:43d'un anti-israélisme
01:06:45d'une radicalité inouïe
01:06:47qui est lui-même marié
01:06:49avec une activiste palestinienne
01:06:51qui a chanté le 7 octobre
01:06:53et qui a pleuré
01:06:55le jour de la mort
01:06:57du chef du Hamas
01:06:59en recommandant son âme à Dieu.
01:07:01Elle montre également
01:07:03ce qui est très intéressant
01:07:05dans son enquête.
01:07:07D'une part, il y a une partie
01:07:09des journalistes qui se taisent
01:07:11mais qui n'approuvent pas.
01:07:13Et aussi le fossé générationnel
01:07:15d'une jeunesse journalistique
01:07:17que l'on ne retrouve pas dans le monde
01:07:19mais qu'on retrouve à France Inter et ailleurs
01:07:21qui ressemble un peu à la jeunesse
01:07:23des campus, à la jeunesse insoumise.
01:07:25C'est le point le plus essentiel.
01:07:27La fracture générationnelle
01:07:29dans toutes les rédactions
01:07:31sur cette question comme sur d'autres
01:07:33c'est une grille de lecture
01:07:35qui marche presque toujours.
01:07:37Comment vous l'expliquez ?
01:07:39Parce qu'en effet, il y a une radicalisation
01:07:41de la jeunesse
01:07:43par exemple dans les lieux de savoir
01:07:45regardez Sciences Po
01:07:47c'est pas un lieu de savoir maintenant
01:07:49c'est un lieu d'endoctrinement,
01:07:51un lieu de militantisme
01:07:54Comment vous l'expliquez ?
01:07:56Je pense que
01:07:58la clé d'explication c'est l'effondrement
01:08:00du niveau scolaire et intellectuel
01:08:02c'est-à-dire qu'on se raccroche
01:08:04à quelques grandes idées
01:08:06quelques grandes pseudo-vérités
01:08:08plutôt que d'enquêter, plutôt que de se faire une idée.
01:08:10Si vous voulez, les slogans remplacent l'enquête.
01:08:12Voilà, moi c'est comme ça que je dis les choses.
01:08:17Pardon, je trouve ça assez
01:08:19comment dire...
01:08:21c'est un vrai hack de dire ça en réalité
01:08:23parce qu'il n'y a jamais eu beaucoup de respect
01:08:25pour les générations anciennes dans la profession
01:08:27et il y a toujours eu
01:08:29au contraire
01:08:31on prête à Victor Hugo un aphorisme
01:08:33qui serait la haine des journalistes et journalistiques
01:08:35ce qui tendrait à laisser entendre
01:08:37qu'on a toujours passé son temps à se critiquer dans le métier
01:08:39et notamment les jeunes
01:08:41critiquant les plus vieux
01:08:43n'étant pas confis de respect
01:08:45Vous parlez de Gauthier Lebret ?
01:08:47Par exemple !
01:08:49Je ne partage pas votre avis
01:08:51lorsqu'on est entré dans le métier
01:08:53Vous étiez particulièrement respectueux
01:08:55de votre autorité, ce n'est pas le cas
01:08:57Je parle pas de respect, il y avait des figures
01:08:59dans ce métier quand on est rentré en 88
01:09:01Non, non, je peux vous citer
01:09:0350 personnes dans la...
01:09:05Non, ne dites pas ça
01:09:07Je veux dire en 88
01:09:09quand je suis rentré à TF1
01:09:11il y avait une autorité
01:09:13quand vous étiez avec Michel Cotard
01:09:15qui dirigeait la rédaction
01:09:17qui est les grands anciens
01:09:19Pour ces gens-là
01:09:21vous aviez un très grand respect
01:09:23Le respect des journalistes pour leurs confrères
01:09:25est remis en cause
01:09:27dans la lecture de chaque papier
01:09:29à chaque fois que vous regardez ce qu'il a fait
01:09:31on n'a aucune mémoire dans ce métier
01:09:33En tout cas, l'effondrement
01:09:35C'est le contraire d'une confrérie en réalité
01:09:37L'effondrement du niveau culturel et intellectuel
01:09:39est-ce que vous le constatez vous
01:09:41Jean-Christian Petitfils qui est historien
01:09:43et j'ai le sentiment
01:09:45que la jeune génération a un rapport
01:09:47avec l'histoire si vous allez dans la rue
01:09:49Pas dans la rue d'ailleurs
01:09:51Vous demandez cette question toute simple
01:09:53aux jeunes gens à Bac
01:09:55plus 5
01:09:57Qui est le père de Louis XIII ?
01:09:59Qui est le père de Louis XIII ?
01:10:01Ce n'est quand même pas une question
01:10:03Je ne suis pas sûr que vous ayez sur des Bacs plus 5
01:10:05Je pense qu'il y a moins de 10% des gens qui le savent
01:10:07Je suis tout à fait d'accord avec vous
01:10:09Moi je l'ai vécu
01:10:11Moi j'ai fait mes études dans les années 60
01:10:13J'ai fait Sciences Po
01:10:15et d'autres, la fac de droit, la fac de lettres
01:10:17et évidemment je suis
01:10:19ahuri devant
01:10:21les résultats
01:10:23scolaires, universitaires
01:10:25les classements PISA
01:10:27tout cela est affligeant
01:10:29et en effet il y a une grande crise
01:10:31de l'enseignement
01:10:33Il y a eu des tentatives de restauration
01:10:35de l'autorité mais à chaque fois
01:10:37les ministères durent très peu de temps
01:10:39et puis les administrations
01:10:41demeurent
01:10:43Alors c'est chez Perrin
01:10:45qui est un éditeur formidable
01:10:47et on le salue évidemment
01:10:49Monsieur Perrin
01:10:51Les grands ministres qui ont fait la France
01:10:53Je vois que vous avez mis
01:10:55Michel de l'Hospital, je pense en couverture
01:10:57Richelieu
01:10:59Blum
01:11:01Georges Pompidou
01:11:03et Jules Ferry
01:11:05que vous avez mis et effectivement
01:11:07Vous avez écrit que Colbert et Richelieu
01:11:09Je parle simplement de Sully
01:11:11parce que Sully c'est Henri IV, Henri IV c'est François Bayrou
01:11:13Mais oui
01:11:15Ministre des Finances et principal ministre
01:11:17de 1598 à 1610
01:11:19Sully incarne aux côtés du roi Henri
01:11:21un mythe de l'âge d'or en France
01:11:23au sortir des guerres de religion
01:11:25Il parvient en 12 ans à un assainissement
01:11:27des finances publiques
01:11:29Sully ! Réveille-toi !
01:11:31Ils sont devenus fous
01:11:33et un redressement économique de la France
01:11:35Symbole de cette réussite, le trésor de la Bastille
01:11:37Sully a gardé en réserve plus de 15 millions de livres
01:11:39en excédant après des décennies
01:11:41du budget déficitaire et de dettes accumulées
01:11:43Alors ça c'est fou quand même
01:11:45Qu'est-ce qu'il a fait Sully ?
01:11:47Vous avez tout dit
01:11:49C'est un personnage très étonnant
01:11:51Maximilien de Béthune, Marquis de Ronny
01:11:53Duc de Sully
01:11:55Compagnon d'Henri IV, protestant
01:11:57Il était toujours protestant
01:11:59Mais qu'est-ce qu'il a fait ?
01:12:01Pour les finances publiques
01:12:03Il arrive en 1598
01:12:05La France est dans une situation catastrophique
01:12:07C'est la signature de Lady Nantes
01:12:09Après des années et des années
01:12:11de guerre de religion
01:12:13Commencé en 1562
01:12:15Et bien il va redresser
01:12:17l'économie
01:12:19Remettre sur pied
01:12:21les services publics
01:12:23comme on dirait
01:12:25l'infrastructure
01:12:27Les ports
01:12:29Comment il fait concrètement ?
01:12:31C'est ça qui m'intéresse moi
01:12:33Evidemment il va élever des impôts
01:12:35Bien sûr
01:12:37Il m'intéresse des impôts aussi
01:12:43Il y aura même des émeutes
01:12:45pour un impôt
01:12:47qu'on appelle la pancarte
01:12:49C'est Isabelle Aristide Astier
01:12:51Qui a fait ça, oui absolument
01:12:53Donc il y a une remise en économie
01:12:55C'est absolument prodigieux
01:12:57C'est qu'en 12 ans la France relève de ses ruines
01:12:59Et c'est grâce à
01:13:01Sully qui était
01:13:03surintendant
01:13:05de l'artillerie
01:13:07grand maître de l'artillerie
01:13:09gouverneur de la bassine, grand compagnon d'Henri IV
01:13:11Il y avait là véritablement une espose
01:13:13entre les deux hommes
01:13:15Et lui donc a remis en route
01:13:17Alors il y a la fameuse phrase
01:13:19Labourage et pâturage
01:13:21sur les deux mamelles de la France
01:13:23Mais alors il meurt
01:13:25On remet en exploitation
01:13:27des fermes qui avaient été
01:13:29désolées, détruites
01:13:31Alors moi ce que j'aime bien, c'est la vie quotidienne
01:13:33dans l'histoire
01:13:35Et là je m'aperçois qu'il est mort à 81 ans
01:13:37Mais en 1641
01:13:39quand t'as 81 ans et que tu meurs
01:13:41t'es dans quel état ?
01:13:43Il est mort
01:13:45de sa belle mort
01:13:47Il n'a pas été tué sur les champs de bataille
01:13:49Un grand guerrier
01:13:51Vous êtes dans quel état ? Vous n'avez plus de nom ?
01:13:53Vous êtes dans un drôle d'état
01:13:55quand même sans doute
01:13:57Louis XIV est mort à 77 ans
01:13:59Qui ça ?
01:14:03Il n'avait plus de balais
01:14:05sa jambe était bleue
01:14:07C'était invraisemblable
01:14:09le corps de Louis XIV
01:14:11Il s'est dégradé en quelques mois
01:14:13En même pas, en deux mois
01:14:15Donc finalement vous dites qu'à 81 ans c'est pas si terrible qu'on peut l'imaginer
01:14:17Il y avait des grands vieilleurs
01:14:19à 90-91
01:14:21Fontenelle j'crois avait vécu
01:14:23100 ans
01:14:25Bon c'est l'homme
01:14:27Maximilien de Béthune, duc de Sully
01:14:29Sully n'est pas un grand théoricien de l'économie
01:14:31mais il a développé certaines idées dans ses mémoires
01:14:33et brossé le portrait de l'homme d'état idéal
01:14:35Il doit avoir un peu de jugement
01:14:37il faudrait qu'on l'écoute
01:14:39mais surtout une grande capacité de travail
01:14:41montrer beaucoup d'exactitude
01:14:43et encore plus de probité
01:14:45Il doit être sans passion
01:14:47Il doit être sans passion
01:14:49c'est ce que disait François Mitterrand
01:14:51La première qualité d'un homme d'état c'est l'indifférence
01:14:53Alors il a développé
01:14:55ce qu'on appelle
01:14:57ce qui va se développer également au XVIIe
01:14:59jusqu'à la fin du XVIIe
01:15:01sur les réseaux
01:15:03parce que l'état n'existe pas
01:15:05aujourd'hui nous avons 5 700 000 fonctionnaires
01:15:07là il y a quelques bureaux
01:15:09mais il y a pratiquement rien
01:15:11Et donc il est à l'origine de l'état
01:15:13L'état se construit au XVIIe
01:15:15à partir de réseaux de clientèle
01:15:17et de fidélité
01:15:19autour d'un homme
01:15:21Et donc c'est le premier
01:15:23qui a constitué ces réseaux de clientèle
01:15:25qui vont se ramifier
01:15:27dans toute la France
01:15:29et permettre finalement à la France
01:15:31ou aux provinces de se développer
01:15:33Richelieu au printemps
01:15:35et éternellement Colbert
01:15:37Vous avez écrit Richelieu et Colbert
01:15:39et pourquoi Richelieu et on dira que c'est moderne
01:15:41Pourquoi c'est l'état moderne ?
01:15:43Qu'est-ce qu'il y a de moderne dans Richelieu ?
01:15:45On est dans la période moderne
01:15:47Ce n'est pas la période contemporaine
01:15:49Mais entre les deux
01:15:51Ce qu'il fait, est-il moderne ?
01:15:53Il construit un état sur la féodalité
01:15:55C'est important
01:15:57La féodalité
01:15:59elle naît au IXe siècle
01:16:01et elle continue
01:16:03jusqu'à la révolution
01:16:05avec des rapports
01:16:07sur la propriété
01:16:09sur la terre
01:16:11Il y a eu le servage qui a été aboli
01:16:13mais il y avait quand même
01:16:15un système féodal
01:16:17qui subsista jusqu'en 1789
01:16:19Savez-vous qu'il y avait encore du servage en France
01:16:21en 1789 ?
01:16:23Il y avait 100 000 serfs en Bourgogne
01:16:25Donc Richelieu a contribué
01:16:27à un état moderne
01:16:29donc un état centralisé
01:16:31autour de l'état
01:16:33C'est bien évident
01:16:35et c'est capital dans une société
01:16:37François Bayrou par exemple
01:16:39vous le compareriez aujourd'hui avec quel ministre ?
01:16:41François Bayrou
01:16:43je ne le juge pas parce que j'attends de le voir
01:16:45il a été ministre de l'éducation nationale
01:16:47il y a des lustres
01:16:49Vous vous êtes arrêté à Georges Pompidou
01:16:51George Pompidou pour vous
01:16:53qui a été le premier ministre le plus long
01:16:55le mandat le plus long
01:16:57de la Vème République
01:16:59il vous fait penser à qui dans l'histoire ?
01:17:01Très grand ministre
01:17:03un homme tout à fait remarquable
01:17:05à la fois homme d'état
01:17:07économiste
01:17:09ouvert sur la société
01:17:11tout en restant très profondément
01:17:13gaullien
01:17:15et laitier
01:17:17et un rapport effectivement à la littérature
01:17:19De Gaulle aussi avait un rapport à la littérature
01:17:21et aux arts
01:17:23généralement
01:17:25Notre ami Aymeric Pourbeil
01:17:27au lieu de Crétinter
01:17:29de la Terre Sainte aux confins
01:17:31de l'Occident
01:17:33je regardais tous ces
01:17:35endroits et je me disais
01:17:37est-ce que vous êtes allé quasiment dans tous ces endroits ?
01:17:39J'aurais bien aimé
01:17:41C'est vrai qu'il y a encore des endroits où vous n'êtes pas allé ?
01:17:43Bien sûr en Irlande vous avez là
01:17:45un sanctuaire
01:17:47qu'il faut quand même y aller
01:17:49mais c'est vrai que la plupart
01:17:51en tout cas de ceux qui sont éminents
01:17:53dans cette promenade culturelle
01:17:55artistique et spirituelle
01:17:57et évidemment à commencer par Rome
01:17:59puisque vous savez que dans une semaine
01:18:01va commencer ce qu'on appelle
01:18:03un jubilé dans l'église catholique
01:18:05c'est-à-dire tous les 25 ans
01:18:07une période où les chrétiens sont invités
01:18:09à aller en pèlerinage
01:18:11notamment pour se faire remettre leurs péchés
01:18:13je vous la résume courte
01:18:15mais c'est à cette occasion
01:18:17qu'on a décidé de faire cette promenade
01:18:19On dit remettre leurs péchés ?
01:18:21Oui, cette expression
01:18:23Vous allez vous confesser
01:18:25il y a certaines conditions
01:18:27mais notamment se rendre sur la tombe des apôtres
01:18:29ça c'est quelque chose qui est très ancien dans l'histoire de l'église
01:18:31depuis le Moyen-Âge, on croit vraiment qu'en allant
01:18:33se recueillir sur la tombe des apôtres, Pierre et Paul
01:18:35qui sont morts
01:18:37c'est le Basilique Saint-Pierre dans les yeux
01:18:39dans l'esprit
01:18:41mais au départ c'est quand même un pécheur de Galilée
01:18:43qui est venu se faire crucifier la tête en bas
01:18:45sur une esplanade de Rome
01:18:47et donc c'est là que tout a commencé
01:18:49et c'est là que les chrétiens vont se recueillir
01:18:51sur la tombe de l'apôtre Pierre
01:18:53l'apôtre Paul, pareil, il se fait couper la tête
01:18:55la rebondit trois fois, il y a un lieu qui s'appelle
01:18:57le Très Fontané pour ça, à Rome
01:18:59Donc voilà
01:19:01A Rome, le 24-25 décembre
01:19:03c'est là qu'il y a le plus de touristes
01:19:05C'est à Pâques ?
01:19:07Je pense qu'il y en a plus à Pâques
01:19:09mais c'est vrai que c'est un lieu
01:19:11un moment extrêmement fréquenté
01:19:13Je ne sais pas
01:19:15ceux qui nous écoutent en ce moment
01:19:17et qui n'ont peut-être pas encore envisagé
01:19:19d'aller quelque part à Noël
01:19:21vous leur dites d'aller où
01:19:23entre Notre-Dame
01:19:25la Basilique du Sacré-Cœur à Montmartre
01:19:27à Paris, qui est tout à fait particulière
01:19:29la Basilique évidemment de Saint-Denis
01:19:31la cathédrale Notre-Dame de Chartres
01:19:33qui était sans doute
01:19:35la préférée de François Mitterrand
01:19:37Je crois qu'il aimait
01:19:39beaucoup l'abbaye du Mont-Saint-Michel
01:19:41Que dites-vous ?
01:19:43Et si je vous entends bouger ?
01:19:45Si, si, François Mitterrand
01:19:47Un petit commentaire ironique
01:19:49Evidemment, il y a leur pétérinage
01:19:51c'est important pour remettre ses péchés
01:19:53c'est-à-dire recommencer éternellement sur le métier
01:19:55Alain Duhamel et Jean-Pierre Pépache racontent
01:19:57que parfois le président Mitterrand
01:19:59vous voyez ces choses qui se répètent aujourd'hui
01:20:01il parlait et en hélicoptère
01:20:03il partait pour la cathédrale de Chartres
01:20:05C'est une façon de s'élever
01:20:07que de prendre l'hélicoptère aussi
01:20:09Mais il croyait aux forces de l'esprit
01:20:11Oui, bien sûr
01:20:13Est-ce qu'il y a un endroit
01:20:15dans ces hauts lieux
01:20:17de la chrétienté
01:20:19en France ou à l'étranger
01:20:21un endroit où...
01:20:23Mais ce que je regrette
01:20:25c'est actuellement l'impossibilité
01:20:27des pèlerins de se rendre en Israël
01:20:29et c'est vraiment dramatique
01:20:31parce qu'un tour
01:20:33de la Judée
01:20:35de la Galilée, de la Samarie
01:20:37les visites des lieux saints
01:20:39C'est exceptionnel
01:20:41La Sainte-Famille est passée à Gaza
01:20:43Oui, oui
01:20:45C'est vraiment tragique
01:20:47parce que d'abord
01:20:49tous les groupes religieux
01:20:51les pèlerinages
01:20:53tout est arrêté ou quasiment
01:20:55et vraiment
01:20:57C'est dommage
01:20:59Et le plus haut lieu de la chrétienté
01:21:01c'est quand même pour moi le Saint-Sépulcre
01:21:03En approche de Noël, il y a aussi Bethléem
01:21:05Oui, aussi
01:21:07Où on peut encore toucher la roche
01:21:09qui a abrité la maison
01:21:11Il y a une image qui peut-être
01:21:13a choqué
01:21:15Je ne sais pas si Marine Lenson peut la montrer
01:21:17parce que c'est le bébé
01:21:19le Christ
01:21:21dans la crèche
01:21:23Vous avez vu cette image
01:21:25dans la crèche du Vatican
01:21:27et l'enfant est dans un berceau
01:21:29et dans ce berceau
01:21:31il y a un kéfier
01:21:33Il y a deux crèches en réalité au Vatican
01:21:35Il y a celle de la place Saint-Pierre
01:21:37et il y a celle dans une salle
01:21:39qui s'appelle la salle Paul VI
01:21:41Quand il fait froid, le pape donne ses audiences le mercredi
01:21:43C'est dans cette salle Paul VI
01:21:45qu'effectivement a été représentée
01:21:47L'église c'est comme la France
01:21:49Il y a des pour, il y a des contre
01:21:51Il n'y a pas une position sur le sujet
01:21:53Est-ce que vous êtes allé voir le film
01:21:55Conclave avec Ralph Finesse ?
01:21:57Pas encore
01:21:59Je vous conseille de ne pas y aller
01:22:01Mais je n'ai pas l'intention d'y aller
01:22:03Vous l'avez vu ou pas ?
01:22:05On m'a juste dit qu'à la fin
01:22:07il y a un pair walk
01:22:09Je ne vais pas spoiler
01:22:11Je trouve que le film, d'abord Ralph Finesse
01:22:13il est formidable, il joue un cardinal
01:22:15parce qu'évidemment
01:22:17il y a une interrogation, un mystère
01:22:19sur un conclave, comment ça se passe
01:22:21et celui à la fin du film
01:22:23qui est élu pape
01:22:25d'ailleurs les gens riaient dans la salle
01:22:27il y a une sorte de rire
01:22:29qui se met en place
01:22:31qui n'est pas forcément un rire de qualité
01:22:33c'est-à-dire que le film
01:22:35j'ai trouvé ce film formidable pendant 1h20
01:22:37ou 1h30, mais la fin est invraisemblable
01:22:39et je ne veux pas la spoiler
01:22:41mais allez-y quand même
01:22:43parce que le film, en plus
01:22:45ça a été tourné à Cinecitta
01:22:47ils ont reconstruit
01:22:49parce que le conclave
01:22:51nous sommes d'accord
01:22:53c'est dans la Chabelle Sixtine
01:22:55alors on sort quand même le soir
01:22:57on rentre le soir
01:22:59on ne reste pas
01:23:01mais ils sont quand même confinés, les cardinaux sont confinés
01:23:03normalement ils n'ont pas le droit d'avoir de téléphone
01:23:05ou de contact avec l'extérieur
01:23:07et comment s'appelle
01:23:09la fameuse phrase
01:23:11Extra omnes
01:23:13ça c'est génial
01:23:15le rite
01:23:17de l'église romaine
01:23:19pour le conclave Extra omnes
01:23:21et la Chabelle Sixtine, pourquoi ?
01:23:23parce qu'il y a le jugement dernier et que leur choix
01:23:25se fait en conscience face
01:23:27justement à leur jugement
01:23:29le cardinal Bustillo, il aura une chance
01:23:31pour être pape
01:23:33vous savez le fameux aphorisme
01:23:35on rentre pape habillé, on sort cardinal
01:23:37bon donc
01:23:39après
01:23:41il rentre pape habillé
01:23:43quel est le dernier
01:23:45pape français ?
01:23:47le dernier pape français c'était peut-être Urbain V
01:23:49Urbain V ?
01:23:51Jean XXII non ?
01:23:53De Gaulle
01:23:55je parle sous contrôle de l'historien
01:23:57Jean XXII je ne sais plus
01:23:59la papauté d'Avignon quand même
01:24:01la papauté d'Avignon c'est quand ?
01:24:0313ème, 14ème
01:24:05donc
01:24:07on a peu d'archives en couleur
01:24:09enfin le cardinal Bustillo il a moitié espagnol
01:24:11il est surtout
01:24:13oui
01:24:15on dirait qu'il est français s'il ne devient pas
01:24:17mon noël à moi
01:24:19il ne sera pas européen à priori
01:24:21vu la composition du conclave
01:24:23et vu la façon dont le pape
01:24:25actuel a nommé les cardinaux
01:24:27et donc le corps électoral
01:24:29il n'y a pas de chance qu'il soit européen
01:24:31ça peut être un italien
01:24:33et ce serait une retour à la tradition
01:24:35le dernier pape italien c'est Jean-Paul Ier
01:24:37qui était le patriarche de Venise
01:24:39le cardinal Gianni
01:24:41le cardinal Gianni
01:24:43qui restait 33 jours
01:24:45sur le trône de Pierre
01:24:47et qui a été
01:24:49mort de sa mort naturelle ou pas ?
01:24:51et le mystère demeure
01:24:53et les voix du seigneur sont imprénétrables
01:24:55comme vous dites
01:24:57mon noël à moi
01:24:59voyons la séquence
01:25:05moi en fait dans mes très bons
01:25:07souvenirs de noël
01:25:09chaque année on organise un petit événement
01:25:11quelques jours avant le 24 au soir
01:25:13et c'est avec les copains
01:25:15donc on appelle ça le noël des copains
01:25:17donc l'idée
01:25:19on est à peu près une dizaine à se réunir
01:25:21et en fait chacun doit amener
01:25:23un petit cadeau, alors pas d'une grosse valeur
01:25:25c'est vraiment qu'on puisse partager ces cadeaux
01:25:27et on met ces cadeaux
01:25:29en commun et après il y a un petit tirage au sort
01:25:31et chacun se retrouve
01:25:33avec un cadeau qui a été offert par différentes personnes
01:25:35génial
01:25:37voilà
01:25:39nous disions que nous irions bien à Venise
01:25:41bon bah écoutez
01:25:43c'est parfait, qu'est-ce que vous faites à noël ?
01:25:45et bien écoutez
01:25:47nous retransmettons une messe de noël
01:25:49à minuit
01:25:51sur CNews à la Garenne-Colombe
01:25:53et elle sera à minuit pile
01:25:55alors ça commence à 23h30 une veillée
01:25:57et à minuit la messe de minuit
01:25:59et bien j'irai bien avec vous
01:26:01moi je n'y serai pas, je serai le lendemain sur C8
01:26:03d'accord
01:26:05je vais essayer de convaincre
01:26:07je crois que je vais y aller tout seul
01:26:09monsieur Petit Fils, qu'est-ce que vous avez prévu pour noël ?
01:26:11je fête mon anniversaire
01:26:13non !
01:26:15vous êtes né le 25 décembre ?
01:26:17absolument
01:26:19mais je comprends pas
01:26:21et alors quand vous étiez enfant
01:26:23j'avais qu'un cadeau
01:26:25et vous êtes content d'être né
01:26:27le 25 décembre ?
01:26:29bien sûr
01:26:31c'est quelque chose
01:26:33de très fort en moi
01:26:35et ça se manifeste comment ?
01:26:37il faut bien dire qu'historiquement Jésus n'est pas né le 25 décembre
01:26:39on sait très bien
01:26:41le 25 décembre de l'an 1
01:26:43c'est quelque chose qui a été institué
01:26:45au 4ème siècle
01:26:47on a voulu
01:26:49transformer
01:26:51le saucisse d'hiver
01:26:53en une fête religieuse
01:26:55on connait pas la date de naissance de Jésus
01:26:57on sait sa mort
01:26:59le 3 avril de l'an 33
01:27:03mais on sait
01:27:05qu'il avait 33 ans
01:27:07il avait plus d'une quarantaine d'années
01:27:09il était plus vieux ?
01:27:11Jésus est né en moins 7
01:27:13vertigineux comme phrase
01:27:15donc du coup j'ai pris 7 ans
01:27:17de toute façon il est né
01:27:19du temps du roi Hérod
01:27:21et le roi Hérod est né en moins 4
01:27:23donc ça ne fonctionne pas
01:27:25d'où l'expression vieux comme Hérod
01:27:27ça je vous laisse là
01:27:29non pas du tout
01:27:31c'est Grégoire XI le dernier pape français
01:27:33me dit Bernard Montiel
01:27:35et le successeur c'était Urbain V
01:27:37Pierre Roger de Beaufort
01:27:39le dernier pape français naît vers 1330
01:27:41ou 1338 en Corrèze
01:27:43merci à tous on est très en retard
01:27:45mais on pourrait vous écouter des heures
01:27:47Tanguy Quinquenelle était à la réalisation
01:27:49Dominique Raymond était à la vision
01:27:51merci à Greg qui était au son
01:27:53merci à Marine Lanson et à Jean de Lacoste
01:27:55le livre du jour au lieu de chrétienté
01:27:57de la terre sainte aux confins de l'Occident
01:27:59c'est aux éditions Via Romana
01:28:01Via Romana
01:28:03Via Romana et c'est avec notre
01:28:05ami Emeric Pourbet
01:28:07Enquête d'esprit tous les week-ends
01:28:09et les grands ministres qui ont fait la France
01:28:11c'est chez Perrin c'est sous la direction de
01:28:13Jean-Christian Petitfils
01:28:15Parlons à Jean-Marc Morandini
01:28:17A ce soir

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