L'Heure des Pros (Émission du 18/12/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 Ventre à terre, c'est la position du gouvernement ce matin devant les Républicains.
00:00:09 Ventre à terre, le gouvernement cède sur tout.
00:00:12 Pas de régularisation automatique pour les étrangers sans papier qui travaillent,
00:00:16 prestations sociales réservées désormais aux étrangers qui ont un emploi,
00:00:19 réformes possibles de l'aide médicale d'État,
00:00:22 déchéance de nationalité pour les tueurs de policiers.
00:00:25 Bref, les Républicains sont à la manœuvre, Éric Ciotti est avec nous.
00:00:29 Et si le texte est adopté par la commission mixte paritaire,
00:00:33 force est de reconnaître qu'ils auront gagné leur coup de poker
00:00:36 et que je me serais bien trompé en moquant leur stratégie.
00:00:40 Mais, et c'est là que le mais est important,
00:00:43 comment l'aile gauche de la Macronie peut-elle voter un texte qui penche à droite,
00:00:48 texte approuvé sans doute par les Français,
00:00:51 mais que beaucoup de députés de Renaissance récusent ?
00:00:54 Comment Sacha Houllier, par exemple, peut-il avaler une couleuvre aussi indigeste ?
00:01:00 Tout simplement si Emmanuel Macron lui demande.
00:01:02 Il faut sauver la loi immigration.
00:01:05 On imagine la conversation.
00:01:07 "Cher Sacha Houllier, il y a des choses plus importantes que vos états d'âme,
00:01:12 que votre petite personne, l'intérêt supérieur du pays.
00:01:15 Pensez à votre avenir."
00:01:17 Je saurais m'en souvenir.
00:01:19 Petits arrangements et grands renoncements entre amis, c'est de la politique.
00:01:23 Quel bois effaient Sacha Houllier et l'aile gauche de Renaissance ?
00:01:27 Nous le saurons ce soir en attendant Ventre à terre.
00:01:30 Les Républicains sont les amis de la Macronie.
00:01:33 Et Éric Ciotti est là.
00:01:36 Son Maïa à la midi, le rappel des titres.
00:01:38 Si l'OQTF avait été exécuté, ça ne serait pas arrivé, c'est le témoignage.
00:01:46 On craint de colère de Claire ce matin sur notre antenne.
00:01:49 Une jeune femme violée le 11 novembre dernier par un clandestin dans le hall de son immeuble à Paris.
00:01:54 Le suspect a été interpellé.
00:01:56 Il est également soupçonné d'avoir commis une autre agression sexuelle dans la même journée.
00:02:01 Un véhicule a percuté une voiture du cortège de Joe Biden hier soir.
00:02:06 Alors que le président rendait visite à son QG de campagne dans le Delaware,
00:02:10 l'incident est arrivé alors qu'il se dirigeait vers son SUV blindé.
00:02:14 La voiture a tenté de poursuivre sa route jusqu'à une autre intersection fermée
00:02:18 avant que les agentes des services secrets n'encerclent l'auto
00:02:22 et ordonnent aux chauffeurs de lever les mains, comme on peut le voir sur ces images.
00:02:26 Et puis, à 7 mois des Jeux Olympiques de Paris,
00:02:29 les handballeuses françaises ont décroché leur troisième titre mondial
00:02:33 après un parcours parfait conclu en beauté face à la Renne Norvège,
00:02:36 31 à 28, hier à Arning, au Danemark.
00:02:40 - Bravo à ces jeunes femmes parce que c'était formidable.
00:02:43 Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Éric Rével, Nathan Devers, Gautier Lebrel,
00:02:48 bien sûr, et Éric Ciotti, président des Républicains.
00:02:51 Sept sénateurs, sept députés titulaires se réunissent donc ce soir à Huyclo
00:02:54 pour décider d'une version commune du texte de loi des Immigrations.
00:02:57 Bonjour M. Ciotti. - Bonjour.
00:02:59 - Est-ce que le texte qui est pour le moment en discussion,
00:03:04 est-ce que le texte tel qu'il a été discuté hier vous convient ?
00:03:08 - Moi j'espère qu'il y a un texte,
00:03:10 et j'espère qu'il y a un texte qui protège mieux les Français.
00:03:13 Ce texte, il faut bien le dire, quel qu'il soit,
00:03:16 ne sera pas la solution miracle.
00:03:19 La vraie révolution, elle serait dans une réforme constitutionnelle
00:03:23 approuvée par référendum.
00:03:25 Les Républicains, au printemps, vous vous en rappelez,
00:03:28 ont posé deux textes sur la table.
00:03:30 Une proposition de loi simple, qui en gros,
00:03:33 est totalement reprise par le texte du Sénat,
00:03:36 qui j'espère sera débattue devant la commission mixte prioritaire
00:03:40 et approuvée dans les jours qui viennent,
00:03:43 peut-être demain devant le Sénat et l'Assemblée,
00:03:46 dans le vote terminal.
00:03:48 Et une proposition de loi constitutionnelle,
00:03:50 qui pour l'instant a été rejetée dans des termes inacceptables
00:03:53 par la majorité, qui posait trois principes.
00:03:56 Les plafonds migratoires, l'asile hors de nos frontières.
00:04:00 - Pour le mois de janvier, ça sera un autre calendrier.
00:04:02 - Et des règles d'expulsion totale.
00:04:04 - Ce texte, Gauthier Lebrecht,
00:04:06 il y a eu hier une commission mixte paritaire.
00:04:09 - Non, la commission mixte paritaire, c'est aujourd'hui.
00:04:11 - C'est aujourd'hui. On a réunion, aujourd'hui c'est à 17h,
00:04:13 la commission mixte paritaire.
00:04:15 Est-ce qu'on sait le texte sur lequel vont devoir se prononcer
00:04:20 les membres de cette commission mixte paritaire ?
00:04:23 Est-ce que c'est acquis ?
00:04:24 - Ce n'est pas définitif.
00:04:26 Je parle évidemment avec la présence d'Eric Chottier,
00:04:28 qui était hier à cette réunion, et pas moi.
00:04:30 Mais on peut dire sur quoi, effectivement,
00:04:32 de se décoincer sur l'aide médicale d'État.
00:04:35 Ça sera sorti du texte, mais Elisabeth Borne promet
00:04:37 une réforme à la rentrée.
00:04:38 Et Eric Chottier dit, ça ne suffit pas de nous promettre
00:04:40 une réforme, il faut envoyer un courrier à Gérard Larcher,
00:04:42 président du Sénat, avec un calendrier précis.
00:04:45 Finalement, la majorité, vous l'avez dit dans votre édito,
00:04:47 est d'accord pour la déchéance de nationalité
00:04:49 pour les binationaux tueurs de policiers.
00:04:51 Ça avait été supprimé par la commission des lois
00:04:53 de l'Assemblée nationale. C'est quand même compliqué devant...
00:04:55 - Je suis d'accord avec vous, mais ça ne me paraît pas l'essentiel.
00:04:57 - Les prestations sociales.
00:04:58 - Ça c'est plus important.
00:04:59 - Les prestations sociales, les Républicains disent,
00:05:02 c'est réservé aux Français et pour les étrangers
00:05:04 qui ne travaillent pas, c'est au bout de 5 ans.
00:05:06 Je parle des prestations sociales non-contributives,
00:05:08 les allocations familiales.
00:05:09 - Et là aussi, je pense que les Français peuvent être d'accord
00:05:12 là-dessus, parce que c'est un appel d'air.
00:05:14 C'est un appel d'air. Les étrangers qui ne travaillent pas
00:05:17 n'ont pas touché des prestations sociales.
00:05:19 Ils ne cotisent pas.
00:05:20 - C'est au bout de 2 ans et demi pour ceux qui travaillent.
00:05:21 Donc ça c'est les points qui sont en train de se décoincer.
00:05:23 Retour de la double peine aussi, qui avait été supprimée
00:05:26 par les Républicains. Donc il y a quand même des points qui sont...
00:05:29 Et le texte est considérablement durci par rapport à la suite
00:05:31 de la semaine dernière.
00:05:32 - Ça veut dire que votre stratégie a été bonne.
00:05:33 Ça veut dire que, effectivement, certains l'ont moquée
00:05:36 en disant que vous devriez, quoi qu'il arrive, travailler.
00:05:39 - On a l'habitude. Mais vous savez, en politique,
00:05:42 ce qui compte c'est le point d'arrivée.
00:05:44 - C'était une sorte de pari que vous avez fait pour le moment.
00:05:46 - On voulait mettre un coup d'arrêt à cette espèce d'en même temps
00:05:50 impuissant, immobile, avec de la communication débordante
00:05:54 du président de la République. Et c'est pour ça que je ne suis pas
00:05:57 allé à Saint-Denis. C'est pour ça aussi que je n'ai pas voulu,
00:06:01 après Crépole, céder à cette espèce de diversion médiatique
00:06:06 qui disait que ce qui s'était passé à Crépole était moins grave
00:06:10 que les manifestations qu'il y avait eues de l'ultra-droite.
00:06:15 Là, je dis aussi très clairement que nous voulons des mesures
00:06:19 qui changent sur les prestations sociales, sur la...
00:06:23 - Sur le droit de l'écrivain, sans doute.
00:06:25 - Sur la nationalité aussi, parce que ça c'est important.
00:06:27 - J'entends bien ça. Mais comment...
00:06:29 - Il n'y aura plus d'automaticité du droit du sol.
00:06:31 - Mais votre pronostic...
00:06:33 - Nous ne sommes pas dans un accord ou une négociation.
00:06:35 On a un texte, la majorité doit se prononcer sur ce texte,
00:06:38 à elle de prendre ses responsabilités.
00:06:41 Nous avons démontré que nous ne laisserions pas passer
00:06:44 un texte de communication sans mesure concrète.
00:06:47 - Monsieur Ciotti, je pense que si on fait un sondage,
00:06:50 et d'ailleurs il y en a, 80% des Français sont d'accord avec vous,
00:06:52 et je pense même qu'ils iront encore plus loin que vous.
00:06:55 - Ce sont des mesures d'évidence, et j'avoue que je ne comprends pas
00:06:58 quelques fois les réticences de la majorité.
00:07:01 Je me demande, enfin pas de toute la majorité,
00:07:03 je ne veux pas faire un amalgame, mais d'une petite minorité,
00:07:06 mais je me demande dans quel monde elle vit,
00:07:08 parce que si elle écoutait les Français...
00:07:10 - Elle vit en Macronie.
00:07:11 - Ils nous disent qu'ils veulent moins d'immigration,
00:07:13 qu'ils veulent plus de sécurité,
00:07:15 qu'il y a un lien direct entre immigration et insécurité,
00:07:19 qu'il y a un lien direct entre immigration et communautarisme islamiste,
00:07:23 et que ça suffit.
00:07:24 Voilà, et que pour cela, il faut ces mesures dans cette loi,
00:07:27 mais je le redis parce qu'il ne faut pas tromper les Français,
00:07:30 le vrai changement serait dans une réforme constitutionnelle puissante.
00:07:34 Vous savez, hier soir, j'ai aussi, si vous avez deux minutes,
00:07:38 enfin même pas...
00:07:39 - Et vous êtes là pour ça.
00:07:40 - Ce matin, vous avez invité cette jeune femme qui a été violée,
00:07:44 dont le témoignage est poigné en clair.
00:07:47 J'en ai parlé à une ouverture de la réunion hier soir,
00:07:50 et j'ai dit, j'ai demandé aussi, j'attends un engagement ce matin,
00:07:54 au ministre de l'Intérieur, parce que là, on est dans la loi
00:07:57 qui existe aujourd'hui.
00:07:58 J'ai dit, il faut des mesures très précises sur les eaux QTF,
00:08:02 on est dans des taux d'exécution ridicules,
00:08:05 5 000 éloignements vers des pays tiers à l'Union européenne,
00:08:08 il y a plus de 120 000 eaux QTF, c'est très marginal, c'est ridicule.
00:08:13 Pourquoi ? Parce qu'on n'a pas de place dans les centres de rétention.
00:08:17 On en a 1 500, 1 700 opérationnels, j'avais fait voter un amendement
00:08:21 il y a 6 mois pour en prévoir 3 000, ou en année.
00:08:25 J'ai demandé des comptes à Gérald Darmanin,
00:08:27 ou en année sur les laissés-passés consulaires,
00:08:29 parce que pour éloigner des gens, il faut les mettre en rétention,
00:08:32 le reste, c'est de la fable, et il faut que les pays d'accueil les accordent.
00:08:36 - Gérald Darmanin...
00:08:37 - L'Algerdie, le Maroc, la Tunisie, ou en année.
00:08:39 On avait joué les gros bras, et puis on a un peu désarmé.
00:08:43 Il faut remettre cette pression, sinon on n'y arrivera pas.
00:08:46 - Gérald Darmanin, il est sans doute sur votre ligne,
00:08:49 on l'a reçu la semaine passée, on comprend qu'il ne peut pas tout dire,
00:08:53 parce que lui-même doit négocier avec son aile gauche,
00:08:57 il vient de Voran, et au fond, je pense qu'il partage comme 80 % des Français,
00:09:02 c'est ça le paradoxe, c'est tout ce qui est proposé dans cette loi,
00:09:04 et sans doute pas...
00:09:05 - Je crois que le problème, si vous permettez, Pascal Praud,
00:09:07 c'est pas l'aile gauche, le problème c'est Emmanuel Macron.
00:09:10 C'est savoir ce qu'il veut, qu'il sorte du en même temps,
00:09:13 parce que c'est lui qui décide tout, c'est pas l'aile gauche,
00:09:15 ça c'est un alibi assez facile, c'est Emmanuel Macron qui,
00:09:19 sur le communautarisme, sur ses questions migratoires,
00:09:22 n'a jamais voulu voir l'alibi en face, le temps est venu,
00:09:26 et j'espère qu'il y a un prochain.
00:09:28 - Mais nous sommes d'accord, mais le mois de janvier, parce qu'on annonce...
00:09:30 - Nous y avons pesé, c'était contribué, c'était pas facile la semaine dernière,
00:09:34 vous en avez été le témoin, parce qu'on a été raillé,
00:09:38 mais voilà, on se bat pour l'arrivée.
00:09:41 - Bon, en tout cas là où vous avez raison, c'est qu'Emmanuel Macron n'est pas clair,
00:09:43 moi je le traduis comme ça, sur ces sujets-là,
00:09:45 sur le sujet des migrations, il n'est pas clair.
00:09:48 - Le macronisme, il y a deux mots fondateurs, "en même temps" et "quoi qu'il en coûte".
00:09:51 - Oui mais en soi, le "en même temps", moi...
00:09:53 - Ce sont les mots français, si, parce qu'en matière migratoire,
00:09:56 on peut pas, dans le même texte, régulariser et expulser en matière migratoire.
00:10:01 - Mais de vouloir, en théorie, prendre dans chaque camp ce qu'il y a de meilleur,
00:10:07 en soi, ne me gêne pas.
00:10:09 - Mais c'est pas ça le "en même temps".
00:10:11 - Là, ça pourrait être le "en même temps", mais autrement c'est le contradictoire.
00:10:14 - Mais c'est ça qui est différent.
00:10:15 - Il y aura cette mesure de régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers, attention.
00:10:19 Ça sera le préfet qui aura la main, mais au départ, Eric Chaudy,
00:10:22 vous vouliez que ça n'existe pas du tout dans le texte,
00:10:24 et au final, ça existera, d'une autre manière, mais ça existera.
00:10:28 - Il y aura la mesure.
00:10:29 - Bruno Retailleau, j'ai l'impression...
00:10:31 - Disadhère par le Sénat, qui n'est pas du tout la même.
00:10:33 - Oui, qui n'est pas la même, mais...
00:10:34 - Elle restreint les critères qui existaient aujourd'hui dans la circulaire Valls.
00:10:37 - Écoutons Bruno Retailleau, j'ai l'impression qu'il ne dit pas exactement la même chose que vous.
00:10:40 Vous paraissez un peu plus optimiste que lui sur le vote de ce soir.
00:10:46 - Non, on ne peut pas dire qu'il y a accord, parce que hier, nous ne sommes pas parvenus
00:10:50 à avoir des rédactions concrètes, avec des mots, des phrases, qui nous conviennent,
00:10:54 sur des points essentiels.
00:10:56 J'ai reçu cette nuit, donc, à nouveau, des rédactions, qui prennent en compte
00:11:00 un certain nombre de points, mais qui ne sont pas complètement satisfaisantes,
00:11:04 pour peu que j'ai pu les regarder en milieu de nuit.
00:11:07 - Bon, on ne sait pas sur quel point...
00:11:09 - Vous savez de quel point il parle ?
00:11:11 - Nous avons eu les textes, ce que nous attendons, et je les ai eus, bien sûr,
00:11:16 ce que nous attendons...
00:11:17 - Vous pouvez me répondre à Bruno Retailleau.
00:11:19 - ... c'est les deux engagements, l'AME, donc là, c'est l'essentiel.
00:11:23 L'AME, le gouvernement nous dit, ça ne sera pas dans ce texte,
00:11:28 parce qu'il y a un risque constitutionnel.
00:11:30 Ce risque existe, donc, il ne faut pas tromper les Français,
00:11:33 mettre quelque chose qui va être censuré par le Conseil constitutionnel,
00:11:36 parce qu'il n'y a pas de rattachement juridique au texte, ça serait un risque.
00:11:40 - Ce qui est d'ailleurs fou, un part de 10 mois, c'est des députés qui font la loi,
00:11:43 Conseil constitutionnel, je vous assure, c'est un vrai problème,
00:11:46 Conseil d'État constitutionnel, en France, ça devient un vrai problème,
00:11:48 c'est vous qui faites la loi.
00:11:49 - C'est les jurisprudences...
00:11:51 - C'est entendu, mais c'est aussi quand même un souci,
00:11:53 parce que tu t'aperçois que c'est difficile.
00:11:55 - Ça nous appelle un cavalier législatif.
00:11:57 - Je suis d'accord avec vous, moi j'aimais le Conseil constitutionnel de Roger Frey,
00:12:00 depuis, il fait de la politique au Conseil constitutionnel.
00:12:03 - Moi aussi.
00:12:04 - Mais c'est surtout qu'il y a une évolution.
00:12:06 - Et nous attendons l'engagement que je parlais sur les OQTF,
00:12:10 sur les moyens, le calendrier...
00:12:12 - De les virer ?
00:12:13 - J'attends aussi de faire en sorte...
00:12:16 Le président de la République avait parlé de 100% d'exécution des OQTF.
00:12:20 - Il y a 5% ?
00:12:21 - C'est lui qui l'a dit.
00:12:23 Et nous attendons des clarifications sur les prestations sociales,
00:12:28 c'est un point essentiel.
00:12:30 - Les prestations sociales, vous attendez que les étrangers
00:12:33 ne touchent pas les prestations sociales quand ils ne travaillent pas,
00:12:36 et même ceux qui arrivent sur le sol de France,
00:12:38 qu'ils ne touchent pas des prestations sociales même s'ils travaillent ?
00:12:41 - On veut harmoniser avec ce qui existe pour le RSA.
00:12:44 Les étrangers, aujourd'hui, ne peuvent toucher le RSA
00:12:48 après 5 ans de résidence.
00:12:50 - Mais ils cotiseront les étrangers dans le système ?
00:12:54 - Ceux qui ne cotisent pas n'auront pas de prestations,
00:12:57 notamment les allocations familiales,
00:12:59 c'était un appel d'air très important,
00:13:01 les APL pendant 5 ans.
00:13:03 Ceux qui travaillent, donc qui ont une contribution au pays,
00:13:06 qui payent des cotisations,
00:13:08 bénéficieront de ces allocations au bout de 2 ans et demi.
00:13:12 5 ans pour tout le monde, sauf ceux qui travaillent 2 ans et demi.
00:13:17 C'est ce que nous avons débattu hier soir,
00:13:21 et c'est ce que nous avons demandé.
00:13:23 C'est un changement radical.
00:13:25 - Je rappelle que les chiffres qu'on a donnés la semaine dernière sont effrayants.
00:13:28 Il y a simplement 14 % des immigrés, c'est immigration de travail.
00:13:31 Le reste, c'est autre chose. 14 %, c'est-à-dire que le regroupement familial,
00:13:35 sans doute faut-il l'arrêter, complètement.
00:13:38 - Mais pour ça...
00:13:39 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:13:41 Parce que la France n'a plus les moyens aujourd'hui...
00:13:44 - Pour ça, il faut la réforme constitutionnelle.
00:13:46 - Mais c'est sans doute ce que veulent les Français.
00:13:48 Immigration de travail, pourquoi pas.
00:13:50 - Et moi, je souhaite que ce soit les Français qui votent...
00:13:52 - Quelques étudiants si ce n'est pas dévoyé.
00:13:54 Droits d'asile, sans doute aussi si ce n'est pas dévoyé.
00:13:57 - Et les étudiants, sur les étudiants...
00:13:59 - Il y a 100 000 étudiants en France.
00:14:00 - Sur les étudiants, on installe une mesure.
00:14:02 Et c'est une mesure que j'ai portée personnellement dans des propositions de loi.
00:14:05 C'est une caution-retour.
00:14:07 Ça sera dans le texte.
00:14:09 Ça existe dans d'autres pays.
00:14:10 - Donc c'est que les gens arrivent, ils donnent de l'argent.
00:14:12 - Ils doivent déposer une caution, et ils retrouveront...
00:14:15 - Cette caution, elle sera à définir.
00:14:17 Mais c'est une caution qui devrait...
00:14:19 - Ce n'est pas la même chose si c'est 50 euros que si c'est 10 000 euros.
00:14:21 - Bien sûr, elle devra être conséquente.
00:14:23 Mais là aussi, on est dans un changement total.
00:14:25 Et qui rompt avec une forme de naïveté.
00:14:27 - Elisabeth Lévy.
00:14:29 - Oui, il y a quand même une chose frappante.
00:14:31 Il y a une majorité dans le pays.
00:14:32 Il y a une majorité à l'Assemblée pour une loi dure, si pour aller vite.
00:14:35 - Mais elle n'est d'ailleurs pas dure.
00:14:37 - Non mais, il y aurait une majorité.
00:14:39 Ce que j'essaye de dire...
00:14:40 - C'est-à-dire, loi de bon sens.
00:14:41 - Il y a une majorité dans le pays pour la loi que les Français veuillent.
00:14:43 Donc ça fait trois semaines qu'on est dans un psychodrame
00:14:46 pour une loi qui normalement aurait dû être votée sans problème.
00:14:49 Je conviens qu'il y a une avancée.
00:14:52 C'est qu'apparemment, la France n'est plus un droit de l'homme.
00:14:55 Mais est-ce que quand même, le fait qu'il faille tant de temps pour faire une loi...
00:14:59 Excusez-moi, vous comptez sur la loi HME, vous êtes bien confiants.
00:15:02 Que ce soit tellement compliqué,
00:15:04 est-ce qu'on n'est pas arrivé au bout de notre système politique ?
00:15:07 C'est pas possible que pour une loi qui a autant d'assentiments,
00:15:10 y compris à l'Assemblée, on n'y arrive pas.
00:15:12 - C'est ce que les Français ne comprennent pas.
00:15:14 Et c'est ce que nous disons, c'est ce que je dénonce aujourd'hui.
00:15:18 Et l'hésitation, le blocage, il est chez ceux qui ont la majorité, certes, que relative.
00:15:24 - Non, on se dit que c'est dans le système.
00:15:25 - Mais autour du président de la République, c'est ça le problème.
00:15:28 - Tour de table, plus qu'une question, j'attends les commentaires de chacun.
00:15:31 - Oui, alors M. Sciotti, l'édito de Pascal Praud est très clair.
00:15:34 Les LR sont à la manœuvre et viennent, pour l'instant, de remporter un succès.
00:15:38 C'est indéniable.
00:15:39 C'est-à-dire que, voilà, vous êtes de nouveau dans le jeu.
00:15:41 Mais, moi, je vous pose une question très simple.
00:15:43 C'est que les Français, ils veulent vivre davantage en sécurité.
00:15:47 Ils veulent vivre en ayant moins de problèmes.
00:15:49 Ils ont un problème avec l'immigration illégale, notamment.
00:15:52 Donc, attention que le piège ne se referme pas sur les LR.
00:15:56 C'est-à-dire que si vous donnez l'impression que c'est vous qui avez donné le la sur cette loi,
00:15:59 mais que les Français ne voient rien changer dans leur vie quotidienne
00:16:02 d'ici six mois ou un an, alors ce sera sans doute le baiser de Judas.
00:16:06 - C'est pour ça.
00:16:07 Ça a été mon préambule de dire, attention, cette loi, elle va sans doute
00:16:12 presque au plus loin que notre cadre constitutionnel le permet.
00:16:17 Mais les vraies réponses, les vraies réponses radicales,
00:16:20 elles sont dans un changement total.
00:16:23 - Vous avez raison.
00:16:24 - Le plafond, soit ils sont pour votre.
00:16:26 - Parce que sinon, ça ne servira à rien.
00:16:27 - On a vu le scandale, moi, ce dimanche à Nice,
00:16:30 ceux dont m'ont parlé les niceoises et les niceois dans ma circonscription,
00:16:33 c'est du fait qu'on doive aller rechercher Loosbeck,
00:16:36 qu'on a expulsé parce qu'il était dangereux et qu'il représentait...
00:16:41 - A priori, M. Darmanin nous a dit qu'il ne reviendrait pas.
00:16:43 Plusieurs fois, il m'a dit "Il est où, Loosbeck ?"
00:16:45 - Il y a une décision du Conseil d'État qui est humiliante pour lui.
00:16:51 - Il faut tout changer.
00:16:52 - Jeudi dernier, à l'Assemblée, M. Darmanin me disait avec une forme d'arrogance,
00:16:56 "On peut expulser."
00:16:57 Je m'assois sur la décision de la CEDH et j'ai expulsé.
00:17:01 Mais c'est le Conseil d'État, plus haute juridiction française,
00:17:04 qui lui dit "Allez le chercher au frais du concours."
00:17:06 - Nous sommes d'accord, c'est pour ça qu'il faut tout changer, changer de logiciel.
00:17:09 Vous ne l'aimez pas beaucoup, Gérald Darmanin.
00:17:12 - Ce n'est pas que j'aime ou que je n'aime pas.
00:17:13 - Ah si, ça compte parfois.
00:17:14 - Sa politique, elle ne me convient pas aujourd'hui.
00:17:16 - Mais il pense comme vous.
00:17:17 - Je ne sais pas s'il pense, mais il n'agit pas.
00:17:19 - Il pense comme vous, mais il ne peut pas exactement le dire parce qu'il fait de la politique.
00:17:22 - Et moi, ce que je remets, c'est qu'il s'est rangé à une vision d'Emmanuel Macron qui n'est pas la nôtre.
00:17:27 - Il est son ministre.
00:17:28 - Ah oui, c'est le pire.
00:17:29 - Ça s'appelle de la politique. Tour de table.
00:17:31 - D'abord, j'apprécie beaucoup que vous ayez reconnu un peu votre erreur, votre mea culpa.
00:17:37 Allez-y, allez-y.
00:17:39 - Vous voyez, les halaires existent toujours.
00:17:41 - Mais je suis d'accord avec vous.
00:17:42 - Ils ont eu un rôle central.
00:17:43 - Mais on attend demain matin quand même.
00:17:44 - Oui, continuez encore à douter.
00:17:47 - Non mais attendez, moi je trouve ça très bien.
00:17:51 - Je veux dire, si les LR arrivent à faire plier le gouvernement sur ces sujets-là,
00:17:56 puisque toute la France pense comme les LR, plus rien.
00:17:59 - C'est votre grand jour, aujourd'hui.
00:18:01 - Vous les avez encore récupérés la semaine dernière.
00:18:02 - Plus rien.
00:18:03 - Mais je pense qu'ils doivent quand même travailler avec Emmanuel Macron en stratégie.
00:18:06 - Oui.
00:18:07 - Ah oui.
00:18:08 - C'est ça qui se dessine.
00:18:09 - C'est ça qui se dessine.
00:18:10 - C'est une nouvelle catégorie entre les Républicains et l'LL droit de...
00:18:11 - De toute façon, je pense que c'est leur stratégie.
00:18:14 - C'est pas le sujet.
00:18:15 - Terminez votre analyse.
00:18:17 - Terminez tout simplement, tant qu'on n'aura pas réglé effectivement le problème des normes iraniennes.
00:18:22 - Bien sûr.
00:18:23 - L'Europe, la Cour de justice...
00:18:25 - Mais on est tous d'accord.
00:18:26 - Voilà.
00:18:27 - C'est ça que j'attends aussi, moi.
00:18:28 - Bien sûr, et oui.
00:18:29 - Mais ça fait six ans qu'Emmanuel Macron est président de la République,
00:18:33 ça fait six ans qu'il n'entend pas ça.
00:18:34 - Mais qui a déposé ces textes ? Il n'y a que nous.
00:18:37 - Mais...
00:18:38 - Ils sont totalement complets.
00:18:39 - Le RN votera avec vous ou pas ?
00:18:41 - Je ne sais pas.
00:18:43 - Non.
00:18:44 - Je ne sais pas, mais en tout cas, le RN n'a pas déposé ces textes.
00:18:48 Nous, on a les réponses juridiques.
00:18:50 - Parce qu'il y a des passerelles entre le RN et vous.
00:18:52 Entre Jordan Bardella et vous, il y a des passerelles.
00:18:54 - Ce n'est pas la question.
00:18:56 - Mais si, c'est la question.
00:18:57 - Il n'y a pas de passerelle.
00:18:58 - C'en est une, donc.
00:18:59 - Il n'y a pas de passerelle.
00:19:00 - Ça vous ennuie, cette question.
00:19:01 - Il faut y avoir...
00:19:02 - Vous êtes plus proche de Jordan Bardella que vous n'êtes proche de l'aile gauche de la Macronie.
00:19:07 - Moi, j'ai toujours dit la même chose, même quand j'ai...
00:19:11 Quand Georges, on a siégé ensemble à l'Assemblée nationale,
00:19:14 les témoins, j'ai toujours dit la même chose.
00:19:16 À l'époque, j'étais assez isolé et on dénonçait chez moi une forme de dérive d'une droite extrême.
00:19:23 Aujourd'hui, mes positions, celles que j'ai...
00:19:25 En 2007, je me suis opposé à la loi pénitentiaire parce que c'était nous,
00:19:29 parce qu'il y avait des aménagements de peine.
00:19:32 J'ai toujours regretté qu'il y ait cette diminution des effectifs policiers.
00:19:36 Je l'ai dit dans ma famille politique à l'époque.
00:19:38 On a commis des erreurs.
00:19:39 Aujourd'hui, moi, j'ai la même vision, j'ai une cohérence et j'ai des problèmes.
00:19:43 - Oui, mais Georges, vous n'êtes pas sur la ligne RPR des années 90.
00:19:48 Vous êtes sur la ligne Jacques Chirac 95.
00:19:51 - Georges, c'est son grand jour aujourd'hui.
00:19:52 - Mais bon, mais je vous écoute tous les jours.
00:19:55 - Le RN ne veut pas parce qu'il reste la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension,
00:20:00 même à travers l'article 4-10 où c'est le préfet qui a le pouvoir.
00:20:04 Et j'en profite d'avoir la parole pour vous poser une question, Éric Ciotti.
00:20:06 Est-ce que vous pouvez assurer ce matin que demain dans l'hémicycle, si le texte arrive,
00:20:10 il ne manquera aucune voix des Républicains si c'est la version du Sénat ?
00:20:13 On a vu la déclaration d'Aurélien Pradié dans le JDD hier.
00:20:16 - Bon, aucune, je n'aurai pas cette prétention.
00:20:19 Mais je peux vous dire, parce qu'on a une liberté de vote, c'est statutaire dans notre groupe.
00:20:23 Je peux vous dire que si nous sommes sur les bases du texte des Républicains du Sénat,
00:20:29 il y aura... - Eh ben non, en fait, parce que Bruno Rataillot vient d'annoncer
00:20:32 qu'il a cédé sur l'octroi des prestations sociales pour les étrangers.
00:20:35 - Non. - C'est ce qu'il vient de dire sur BFM à l'instant.
00:20:40 - Je vous ai dit les termes. - Bruno Rataillot dit avoir cédé
00:20:44 sur la question de l'octroi des prestations sociales pour les étrangers.
00:20:49 - Il n'a pas pu dire ça. Écoutez, je ne sais pas si vous regardez vos concurrents.
00:20:54 - Il n'a pas pu dire ça, ça c'est intéressant ce que vous dites.
00:20:57 J'envoie immédiatement à Marine Lenson, puisque c'est une... Voilà, et on va l'écouter.
00:21:03 - Il faudrait que vous vous parlez. - Oui, oui, mais on se parle.
00:21:06 On s'est parlé très tard dans la nuit. - Oui, mais manifestement pas tôt ce matin.
00:21:11 - On était... Si, si. Et Bruno Rataillot s'est aligné sur la déclaration que j'ai faite
00:21:17 à la sortie de Matignon à l'AFP, qui est quelque part le point d'étape.
00:21:22 Sur les prestations sociales, notre point ultime d'acceptation,
00:21:28 c'est 5 ans de séjour avant toucher les prestations sociales et 30 mois pour ceux qui travaillent.
00:21:35 - Voilà, c'est tout. - J'ai la déclaration de Bruno Rataillot sous les yeux,
00:21:38 qui dit effectivement qu'il a cédé, que vous avez cédé, puisque vous étiez pour 5 ans
00:21:42 sur les prestations sociales pour tout le monde, ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas.
00:21:46 Et finalement, vous acceptez 30 mois pour ceux qui travaillent.
00:21:49 Donc il dit que vous avez cédé sur les prestations sociales.
00:21:51 - Mais ce n'est pas cédé. - 30 mois, oui.
00:21:54 - C'est pas cédé sur les prestations sociales. - Non, honnêtement, 30 mois, 30 mois contre 5 ans...
00:21:58 - Je ne dis pas qu'il y a un bon compromis. - Oui, c'est passé quelque chose.
00:22:01 - C'est un bon compromis. - Non, mais en fait, et je vais vous dire,
00:22:04 ça montre aussi la politique... - C'est peut-être un point de changement majeur.
00:22:07 - Mais Eric, je dis, ça montre aussi... - C'est peut-être ce point qui permettra,
00:22:10 et un des seuls, qui permettra les arrivées, parce que la pompe aspirante sera moins généreuse.
00:22:16 - Eric, ce que dit... - Et quand on regarde avec d'autres pays,
00:22:19 quand les migrants font leur marché pour arriver, ils regardent où on est le plus généreux.
00:22:23 - En tout cas, aujourd'hui, c'était la France. - Eric Ciotti.
00:22:25 - On écorne ce modèle. - Eric Ciotti, moi, j'interprète ça aussi.
00:22:28 30 mois ou 5 ans, c'est bidon, si vous me permettez, pardonnez-moi.
00:22:32 - C'est pas bidon. - Si, c'est pour que le gouvernement sauve la face.
00:22:35 Voilà comment je l'interprète. C'est pour ça que la politique m'agace parfois,
00:22:38 parce que 30 mois ou 5 ans, symboliquement, c'est la même chose.
00:22:41 Simplement, le gouvernement doit dire "Ah oui, il faut que je sauve un peu la face",
00:22:44 - parce qu'autrement... - C'est pas pareil.
00:22:46 - Oui. - Pour ceux qui travaillent, tu paies des cotisations.
00:22:49 - 30 mois, c'est combien ? C'est 3 ans ? - 2 ans et demi.
00:22:52 - C'est la moitié. - C'est la moitié.
00:22:54 - Il y a des accords entre Bruno Retailleau et Eric Ciotti ce matin ?
00:22:56 - Mais non, mais il n'y a pas de désaccord. C'est totalement faux.
00:23:00 - C'est totalement faux. - Il était plus garbé.
00:23:02 - C'est totalement faux. Le mot "cédé", il n'y est pas.
00:23:06 - C'est lui qui l'a dit. - On écoutera.
00:23:10 - Il va se faire engueuler, Retailleau, en sortant, croyez-moi.
00:23:13 - C'est pas nous qui l'avons inventé. - Je doute.
00:23:16 - C'est de la sémantique. - Oui, mais bon, on comprend.
00:23:20 - Je rappelle qu'au départ... - Mais là où vous avez raison,
00:23:22 de toute façon, c'est que même cette loi-là, c'est pas ce qu'il faut.
00:23:25 - Ce n'était pas dans le texte de la commission des lois.
00:23:27 C'est une mesure nouvelle que nous mettons.
00:23:30 - On a cédé sur un certain nombre de temps, affirme Bruno Retailleau ce matin.
00:23:32 - On a obtenu 30 mois. - Oh, Georges Fenech, vous n'êtes plus au RPR, ça va.
00:23:36 - C'était le bon temps, le RPR. - Il est bon, en com, il est meilleur.
00:23:41 - Ce qui est amusant, et vous l'avez dit tout à l'heure,
00:23:43 vous avez été affiché de droite dure, alors que, je le répète sans arrêt,
00:23:49 pour ceux qui n'ont pas de culture, peut-être il faut leur rappeler,
00:23:52 le RPR des années 80 jusqu'en 91-92, avec ces fameuses assises
00:23:58 qui a eu lieu à Villepeinte, était infiniment plus à droite
00:24:03 que n'importe quelle formation politique d'aujourd'hui.
00:24:06 N'importe laquelle. - J'y avais adhéré en 1981,
00:24:09 après l'élection de M. Mitterrand.
00:24:11 - En 1980, il n'était pas encore élu, Mitterrand, c'était en 1981.
00:24:14 - En 1981. - Ah, en 1981.
00:24:16 - Donc c'est ça qui est paradoxal. Donc vous, Nathan Devers,
00:24:20 vous n'êtes même pas né, mais le RPR, je le répète,
00:24:24 est pour une des raisons pour lesquelles beaucoup de gens
00:24:27 sont allés au Rassemblement national, parce qu'ils ne reconnaissent plus
00:24:30 tout simplement le programme conservateur de la droite.
00:24:34 - Mon travail à la tête des Républicains, c'est de refaire une droite qui est droite.
00:24:39 - J'ai été élu pour ça, d'ailleurs. - Alors on marque une pause
00:24:41 et vous me direz si c'est Laurent Wauquiez qui tire les ficelles.
00:24:44 - Je le questionne. - Tu me le dirais.
00:24:46 - Je le dirai. - Bon, à tout de suite.
00:24:48 Éric Ciotti ne serait pas Premier ministre, quand même, le 15 janvier.
00:24:56 - Je ne pense pas, non. - On ne sait pas ce qui peut arriver,
00:24:59 parce qu'on attend le grand chambardement.
00:25:01 On nous dit qu'il y aura un grand chambardement à l'Élysée.
00:25:03 Et bon, là, ça serait effectivement plus important encore.
00:25:07 - L'Élysée n'est pas adepte des grands chambardements.
00:25:10 - Bon, ça ferait pas mal à la France, en tout cas.
00:25:12 - Jean, je veux en venir en politique. - Jean, je n'ai jamais été aussi solaire, radieux.
00:25:19 - Jean, c'est réveillé, Jean. Il est sorti de sa boîte tout d'un coup.
00:25:24 - Jubile, cinq minutes. - Comment ?
00:25:26 - Je jubile, cinq minutes. - Mais...
00:25:28 - De vous voir avaler un petit peu votre chapeau.
00:25:31 - Moi, d'abord, je n'ai aucun souci pour ça.
00:25:34 Regardez, avant de donner la parole à Soumaya,
00:25:37 faut-il favoriser ou freiner l'immigration du travail en France ?
00:25:41 C'est un sondage qui a été fait. 65% des gens disent freiner.
00:25:44 C'est tout. Moi, je suis un Français comme les autres.
00:25:46 - Une large majorité. - Exactement.
00:25:48 Et quand j'ai appris, parce qu'effectivement, on ne l'avait pas formalisé comme ça,
00:25:52 qu'il y avait simplement 14% d'immigration qui était l'immigration du travail,
00:25:56 je me dis comment ce pays peut-il fonctionner.
00:25:58 Le problème, ce n'est même pas l'immigration illégale dans ce pays,
00:26:01 c'est l'immigration légale. - Légale, bien sûr.
00:26:04 - Légale. - 500 000.
00:26:05 - Tu ne peux plus accueillir sur le sol de France, tu n'en as plus les moyens.
00:26:08 - 500 000 arrivés l'année dernière.
00:26:10 - Voilà, donc Emmanuel Macron va terminer avec 3,5 millions de personnes en plus
00:26:14 sur le sol de France, sur tous ses deux mandats.
00:26:17 Enfin, c'est invraisemblable.
00:26:19 - À la fin du droit du sol automatique, c'est une grande douce y avance.
00:26:22 - Et tout ça contre l'avis des Français. - Bien sûr.
00:26:25 - C'est-à-dire que vous avez un président qui, là-dessus,
00:26:27 ne voit pas comme les Républicains.
00:26:30 Et comme les Français.
00:26:32 Il a été réélu, je le rappelle.
00:26:34 C'est important. Somaïa Labidi.
00:26:37 - Un élève de Terminal interpellé après des menaces de mort
00:26:42 contre son professeur de maths,
00:26:44 scolarisé au groupe scolaire catholique Blanche de Castille
00:26:47 au Chénéro-Campour dans les Yvelines.
00:26:49 L'adolescent, âgé de 16 ans, a été placé en garde à vue hier.
00:26:53 Youssef Atal devant le tribunal correctionnel de Nice.
00:26:56 Le joueur de l'OGC Nice est poursuivi pour provocation à raison de la religion.
00:27:01 Après avoir partagé une vidéo appelant à un jour noir pour les Juifs,
00:27:05 quelques jours suite au début du conflit israélo-palestinien,
00:27:09 le procès de l'international algérien devrait débuter à 13h30.
00:27:13 Et puis des photos publiées par l'armée israélienne
00:27:16 montrent des messages en hébreu tracés sur des pièces de tissu blanc
00:27:20 où on peut lire, je cite, "SOS, Al-Aid ou encore 3 otages,
00:27:24 des messages manifestement écrits à l'aide de reliefs de repas", précise Saal.
00:27:29 Depuis l'annonce de la mort des 3 otages, l'armée n'a cessé de communiquer,
00:27:34 affirmant en avoir, je cite, "tiré les leçons".
00:27:37 - Il y a quelques petits points de nuance qui vous différencient,
00:27:40 mais c'est bien normal en politique, on ne pense pas tous la même chose,
00:27:43 même si on est a priori dans le même parti
00:27:45 et qu'on a tous les deux des responsabilités importantes.
00:27:48 Mais le mot "cédé", écoutons Bruno Retailleau, ce qu'il a dit précisément.
00:27:52 - On a cédé sur un certain nombre de points,
00:27:55 puisque sur les prestations sociales, on était pour 5 ans de résidence,
00:27:58 y compris pour ceux qui travaillent et cotisent.
00:28:00 On a indiqué qu'on pouvait faire 2 ans et demi.
00:28:03 - Je rappelle qu'il n'y avait pas des prestations sociales dans le texte initial.
00:28:14 - Oui.
00:28:15 - Il faut voir la question.
00:28:17 - Moi ce qui m'intéresse, c'est la réponse.
00:28:19 - Je pense qu'il a repris la question.
00:28:21 - Le mot est sans doute, je comprends que le mot vous ennuie,
00:28:24 mais pour tout vous dire, moi je comprends ça,
00:28:26 là on est dans de la politique, il faut que chacun garde, sauve la face,
00:28:29 ça s'appelle une négociation, et pourquoi pas ?
00:28:31 - Ce que je veux, c'est le point d'arrivée, pour l'instant on n'y est pas,
00:28:35 mais Pascal Praud, si pour la première fois dans l'histoire de France,
00:28:39 on posera un principe de restriction à l'universalité des prestations sociales familiales,
00:28:46 ça sera une avancée considérable.
00:28:48 Vous venez de dire qu'il y avait très peu d'immigration de travail, et c'est vrai.
00:28:52 - C'est ça le chiffre le plus important ?
00:28:54 - Vous avez cité 14 %, cette restriction.
00:28:56 - Elle ne poserait pas de problème en fait ?
00:28:58 - Elle sera de 5 ans pour tous les autres, et elle sera de 2 ans et demi pour ceux qui travaillent,
00:29:02 et ce n'est pas anormal que ceux qui travaillent, qui payent des cotisations,
00:29:07 donc qui contribuent aussi, aient un avantage par rapport à ceux qui ne sont qu'à la charge de la société.
00:29:14 - Ce que je veux vous dire avec le 14 %, c'est que s'il n'y avait que l'immigration de travail,
00:29:18 en fait il n'y aurait aucun problème en France.
00:29:20 - Mais bien sûr !
00:29:21 - Aucun !
00:29:22 - Ce qui pose problème aujourd'hui.
00:29:23 - Et c'est ça qui est fou, c'est-à-dire que même cette immigration de travail aujourd'hui,
00:29:26 elle est sans doute mal acceptée du reste des 86 % d'autres qui mettent le pays en difficulté.
00:29:34 C'est ça où on est fou, donc le problème a été mal posé, mal géré, etc.
00:29:37 - En 2023, 500 000 étrangers légaux qui sont arrivés,
00:29:41 dans ces 500 000 étrangers légaux, on n'est pas loin de 200 000 sur les demandeurs d'asile.
00:29:46 C'est une explosion, c'est quatre fois plus qu'en 2012.
00:29:51 Là-dessus, on a 110 000 étudiants, dont la plupart sont faux étudiants, il y en avait 50 000.
00:29:58 - Nous sommes d'accord.
00:29:59 - Vous savez, tout ce qu'on a fait quand on était au pouvoir, c'était pas...
00:30:01 Certains nous ont reproché d'être pas allés assez loin, mais c'était deux fois moins, c'était 50 000.
00:30:06 Ensuite, il y a l'immigration familiale, 100 000.
00:30:10 - Voilà.
00:30:11 - Nous sommes d'accord.
00:30:12 Nathan Devers, qui n'a pas encore dit un mot, et vous vouliez parler de cet ouzbek,
00:30:20 mais Gérald Darmanin est ferme là-dessus, il nous l'a dit plusieurs fois.
00:30:24 - Incroyable.
00:30:25 - Il a raison.
00:30:26 - Il a raison, mais...
00:30:27 - Et il entre en conflit avec le Conseil d'État, ce qui est quand même assez courageux.
00:30:32 - Je vais peut-être faire entendre une voix de dissonance,
00:30:34 mais avant, je tiens à dire que quelque somme et des accords, je suis content de voir Georges content.
00:30:37 Parce que là, il est particulièrement solaire ce matin.
00:30:40 - Il revit.
00:30:41 - Il revit, c'est un beau moment.
00:30:43 Non, mais plus sérieusement.
00:30:45 - C'est vrai.
00:30:47 - Plus sérieusement, d'abord, le désaccord de fond que j'ai,
00:30:52 c'est que je pense qu'on ne peut pas faire de politique uniquement en se fondant sur les sondages.
00:30:57 C'est-à-dire la démocratie, ça ne signifie pas qu'il faut, si vous voulez, faire taire le peuple, etc., bien entendu.
00:31:02 Mais les sondages, on l'a vu par exemple pendant la crise sanitaire, où nous étions d'accord,
00:31:05 pour critiquer une politique qui était plébiscitée par une grande majorité des Français dans les sondages.
00:31:09 Et on voyait comment les sondages, ça peut aussi donner lieu à un engrenage,
00:31:12 où on demande toujours aux Français, on leur propose des mesures de plus en plus fortes.
00:31:15 Sur cette question de la hiérarchie des normes et de la CEDH, ce n'est pas des choses concrètes,
00:31:19 ce n'est pas des choses abstraites.
00:31:20 Là, concrètement, qu'est-ce qu'il y avait derrière cette histoire de la CEDH et de l'avis du Conseil d'État ?
00:31:25 Il y avait le fait de dire, vous avez un individu qui est en effet radicalisé,
00:31:29 qui s'il est renvoyé en Ouzbékistan, qui est emprisonné dans une cellule, je crois,
00:31:33 où ils sont 30 dans 30 mètres carrés, et où il va être torturé, surtout torturé.
00:31:37 Donc, si vous voulez, l'honneur d'une démocratie, c'est que quand on lutte contre des gens
00:31:41 qui sont radicalisés, c'est-à-dire qui adhèrent à une idéologie qui est en effet morbide, funeste,
00:31:46 qu'il faut combattre.
00:31:47 Mais que quand on combat cette idéologie-là, on ne peut pas le faire en s'assayant soi-même
00:31:52 sur ses propres principes, qui est par exemple le refus inconditionnel de la torture
00:31:56 et de livrer quelqu'un à une éventuelle torture.
00:31:58 Il ne s'agit pas de le librer, il ne peut pas le laisser entrer, c'est tout de même pas pareil.
00:32:02 Le renvoyer dans un pays où on sait qu'il va être torturé.
00:32:04 En quel droit a-t-il la démocratie ?
00:32:06 Moi, je préfère qu'il risque, pour lui, dans le pays où il va être expulsé,
00:32:12 qu'il présente un risque pour les Français ici.
00:32:15 Pourquoi il est expulsé ? Parce qu'on considère qu'il présente une menace grave
00:32:19 pour l'ordre public. C'est le critère d'expulsion.
00:32:22 Parce qu'il est radicalisé et que demain, il peut commettre un crime, un attentat.
00:32:27 Donc, le principe de précaution, ça existe partout, ça existe sur l'environnement
00:32:32 et on ne l'appliquerait pas en matière de sécurité.
00:32:34 Il y a un principe de précaution. Cette personne présente un risque pour la France,
00:32:39 on le renvoie chez lui, ce n'est pas notre problème ensuite.
00:32:42 Ce n'est pas notre problème.
00:32:43 - Gérald Darmanin.
00:32:45 - C'est l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme
00:32:48 sur laquelle s'est basée cette décision de la Cour européenne des droits de l'homme.
00:32:53 On n'a pas à se soumettre. Et là aussi, dans notre proposition de loi constitutionnelle,
00:32:57 j'y reviens, mais il y avait un article spécifique qui disait que rien ne peut s'opposer
00:33:03 à la décision d'expulsion. Elle est souveraine. Il faut que la France soit souveraine.
00:33:08 - M. Fioti, on a beaucoup de choses. Je vous coupe sans arrêt, ce n'est pas agréable, je sais,
00:33:12 mais on a beaucoup de choses. Je cite Olivier Dardigolle qui dit
00:33:16 "Une personne étrangère qui travaille, paye ses cotisations comme les autres salariés,
00:33:19 devra attendre deux ans et demi pour bénéficier des prestations sociales,
00:33:22 et cela ne choque personne, alors que les étrangers veulent s'intégrer par le travail.
00:33:26 Pas terrible, dit-il. Il sera peut-être avec nous ce soir pour en parler.
00:33:29 Écoutons Gérald Darmanin sur les prestations.
00:33:31 - C'est pour ça qu'il y a une différence.
00:33:33 - Bien sûr que ça coûte à la majorité. Ce n'était pas l'idée générale de la majorité au début.
00:33:37 Mais je pense que si on veut un accord, on peut se mettre d'accord,
00:33:40 par exemple pour retirer l'allocation à du temps décapée, encore une fois,
00:33:43 et distinguer ceux qui travaillent de ceux qui ne travaillent pas.
00:33:45 Vous savez, moi j'entends aussi beaucoup de Français qui disent
00:33:47 "Les étrangers, on n'a rien contre eux, on est tous issus d'une famille d'immigrés plus ou moins,
00:33:51 simplement on veut que les gens respectent les règles et travaillent".
00:33:54 Bon ben on va essayer de trouver un texte qui permet de respecter les règles
00:33:57 et respecter ceux qui travaillent.
00:33:58 Et si on peut trouver en effet avec les Républicains une différence
00:34:01 entre ceux qui ne travaillent pas et ceux qui travaillent,
00:34:03 je pense qu'on aura aussi œuvré pour le bien d'intérêt général.
00:34:06 - Bon, la commission mixte paritaire, tout le monde ne connaît pas son fonctionnement,
00:34:09 je voulais qu'on voit juste le sujet de Viviane Hervier.
00:34:11 - C'est sous la Ve République que la commission mixte paritaire est née.
00:34:16 Elle a été imaginée en prévision des désaccords entre les deux assemblées
00:34:20 ou entre le gouvernement et l'une des assemblées.
00:34:22 Sa mission ? Trouver un compromis sur le texte qui pose problème.
00:34:26 Autour de la table, sept sénateurs et sept députés,
00:34:29 répartis selon les équilibres politiques du Parlement actuel.
00:34:32 Il y aura donc quatre Renaissance, quatre LR, un Modem et un Centriste,
00:34:37 un Rassemblement National, deux PS et un LFI.
00:34:40 Les débats sont à huis clos, une règle que les oppositions de gauche
00:34:44 aimeraient échanger au nom de la transparence.
00:34:47 Mais leur demande a été rejetée.
00:34:49 Seul un compte-rendu écrit des débats est rendu public.
00:34:52 Pour certains, c'est précisément le huis clos qui permet des trattations,
00:34:56 des concessions de part et d'autre et finalement le compromis.
00:34:59 A l'issue des débats, trois scénarios sont possibles.
00:35:02 Un texte de compromis a été trouvé, le gouvernement décide de le soumettre aux assemblées.
00:35:06 Deuxième hypothèse, malgré le compromis, le gouvernement renonce, le projet est abandonné.
00:35:12 Enfin, troisième possibilité, aucun compromis n'a été trouvé.
00:35:15 En théorie, le gouvernement pourrait représenter le texte initial,
00:35:19 mais on voit mal l'exécutif prendre le risque d'un nouveau camouflet.
00:35:23 - Monsieur Ciotti, voilà ce qu'on pouvait dire ce matin sur cette loi immigration,
00:35:26 on va attendre 17h aujourd'hui.
00:35:27 Mais moi je voulais qu'on écoute Gabriel Attal, parce que c'est très intéressant,
00:35:30 il s'est exprimé sur la barrière, c'est vraiment, ce qu'il a dit me paraît
00:35:34 une des choses les plus importantes que j'ai entendues ces derniers jours.
00:35:38 Et on reviendra après sur un sujet qui est beaucoup plus important à mon avis que l'immigration,
00:35:43 c'est les Français nés en France qui ne se sentent pas Français.
00:35:48 Et là, je ne sais pas quelle solution on peut mettre en place pour ces jeunes,
00:35:53 et notamment la jeune génération.
00:35:54 Pas tant les gens de 50 ans, 60 ans, mais ceux qui ont 15 ans, 20 ans
00:35:58 et qui sont en rupture avec nos mœurs parfois, notre culture, nos traditions,
00:36:02 et qui sont même en colère, voire en opposition, en hostilité à ce que nous représentons.
00:36:08 Et ça, ça me paraît infiniment plus important.
00:36:11 Mais écoutez d'abord Gabriel Attal.
00:36:13 - Vous savez, il y a plusieurs chefs d'établissement, plusieurs principaux de collèges,
00:36:17 des proviseurs de lycées qui m'ont dit, depuis que j'ai interdit la baïa,
00:36:21 ils m'ont dit, il y a des élèves, des jeunes filles qui sont venues me voir,
00:36:25 et qui m'ont dit, en fait c'est bien de l'avoir interdit,
00:36:28 parce que maintenant ça fait un endroit où je peux ne pas porter la baïa.
00:36:32 Ce qui veut dire qu'elles avaient aussi des pressions autour d'elles,
00:36:36 pour un peu les obliger à la porter alors qu'elles ne souhaitaient pas la porter.
00:36:39 - C'est très important, parce que ça monte là.
00:36:42 Quand le gouvernement est ferme, il peut remettre les trains sur les rails.
00:36:45 Et c'est souvent une pression d'ailleurs masculine, disons-le, sur des jeunes femmes.
00:36:49 Masculine.
00:36:50 Donc là, comment vous faites ? Parce que ce problème qui est nié depuis des années.
00:36:55 - D'abord, bravo à Gabriel Attal, je le dis.
00:36:57 Il a été courageux et il a rompu avec un immobilisme sur le sujet depuis 2017.
00:37:03 Moi, l'interdiction de la baïa, du burkini, du voile pour les fillettes,
00:37:08 du voile dans les espaces de services publics,
00:37:11 je l'ai défendu des dizaines de fois à l'Assemblée.
00:37:14 Et pas plus tard que dans la loi séparatisme.
00:37:16 Vous savez, cette grande loi qu'on nous avait annoncée
00:37:18 comme mettant un terme au séparatisme islamiste.
00:37:20 Ça a débouché sur quasiment rien et j'avais défendu ces amendements.
00:37:24 Qui s'y est opposé ? La NUPES.
00:37:27 C'est assez logique, c'est leur clientèle électorale.
00:37:29 Mais aussi la majorité.
00:37:31 Donc il y a un changement et je salue le courage de Gabriel Attal.
00:37:34 - Comment vous faites pour cette jeune génération qui est en rupture ?
00:37:38 - Il faut aller plus loin parce qu'il y a la tenue unique aussi à l'école, l'uniforme.
00:37:43 On est en train de le faire dans les Alpes-Maritimes avec Gabriel Attal.
00:37:46 On a délibéré au département pour qu'il y ait cinq collèges.
00:37:50 On était vendredi sur place.
00:37:52 Les conseils d'administration ont délibéré.
00:37:54 Donc on va le faire.
00:37:55 Là aussi, c'est un moyen important pour arrêter le prosélytisme religieux.
00:37:59 - Nous sommes d'accord.
00:38:00 - Pour rappeler la laïcité.
00:38:01 Comment on fait ?
00:38:02 - Ça va pas être simple.
00:38:03 - Vous avez raison, c'est le vrai sujet.
00:38:04 Pourquoi les jeunes issus de l'immigration aujourd'hui,
00:38:07 quelque part nourrissent un ressentiment, une haine contre la France ?
00:38:13 La réponse, elle est dans l'école.
00:38:15 On a laissé les valeurs d'autorité disparaître.
00:38:18 L'adhésion à l'école républicaine.
00:38:20 Quand on va mettre cette tenue unique,
00:38:23 on va mettre un mât avec un drapeau français dans l'école.
00:38:26 Moi, j'avais fait voter dans la loi sur l'école
00:38:28 l'obligation qu'il y ait le drapeau français dans chaque classe.
00:38:31 Certains diront, on n'est que dans le symbole.
00:38:33 Mais il faut de la France.
00:38:34 Il faut de la France partout, à tous les niveaux, à toutes les étapes.
00:38:37 - Et un service civil.
00:38:38 - Et dans l'école de la République.
00:38:39 - Un service civil obligatoire.
00:38:40 - Et absolument.
00:38:41 - Vous avez raison.
00:38:42 Vous avez raison.
00:38:43 Remettre la France partout.
00:38:45 Et je le dis sans arrêt, dans les années 70,
00:38:47 on a parlé des valeurs républicaines, de la laïcité.
00:38:50 Personne ne parlait de ça.
00:38:52 Parce que c'était évident, pardonnez-moi.
00:38:55 On vivait ensemble.
00:38:56 Et ces problèmes de laïcité n'existaient pas.
00:38:58 Et l'autre jour, j'ai passé quelques mots du général de Gaulle.
00:39:01 Il ne parle pas des valeurs de la République.
00:39:04 Il parle de la France.
00:39:05 Et quand M. Ciottid dit qu'il faut remettre un peu de France partout,
00:39:08 je pense que vous avez raison.
00:39:09 Je suis obligé de vous laisser,
00:39:11 parce que le temps de parole, comme vous le savez,
00:39:14 est scruté par nos amis de l'Arkcom.
00:39:16 Donc vous représentez les Républicains.
00:39:18 Et votre temps de parole est...
00:39:21 Là, j'ai eu un en direct de l'Arkcom.
00:39:24 C'est fini.
00:39:25 - Ce n'est plus un bon moment.
00:39:27 - Ah pardon.
00:39:28 - Depuis le 13 mai 58, vous n'aviez pas eu un si bon moment,
00:39:34 cher Georges Fenech.
00:39:36 - Je reviendrai si vous le voulez bien.
00:39:38 - Non, on attend demain.
00:39:39 Mais merci, effectivement.
00:39:41 Et que cette stratégie peut être payante.
00:39:44 Cette stratégie comme quoi, de temps en temps, il faut s'opposer.
00:39:47 Merci beaucoup M. Ciotti.
00:39:49 Merci grandement à vous.
00:39:50 Je voudrais qu'on parle de quelque chose dont vous avez parlé tout à l'heure.
00:39:54 C'est cette jeune femme qui a été violée,
00:39:56 qui était avec nous ce matin,
00:39:57 par quelqu'un qui n'aurait pas dû être sur le territoire de France.
00:40:00 Regardez ce sujet de Thibault Marcheteau,
00:40:03 parce que c'est effrayant.
00:40:05 - Le 11 novembre dernier, en fin d'après-midi,
00:40:08 Claire va faire des courses dans son quartier du 8e arrondissement de Paris.
00:40:11 En rentrant dans le hall de son immeuble,
00:40:13 elle est suivie par un individu qui se jette sur elle.
00:40:16 - Je me dis tout simplement qu'il va voler mon sac et mon téléphone
00:40:19 et que ça finira là.
00:40:21 Sauf qu'il m'a fait comprendre qu'il voulait beaucoup plus.
00:40:24 Je me suis débattue,
00:40:25 sauf que je voyais qu'en fait, il m'étranglait de plus en plus
00:40:28 et qu'il allait vraiment, je pense,
00:40:30 enfin, il était vraiment capable de me tuer.
00:40:32 Je le sentais vraiment très dangereux.
00:40:33 Donc, juste, je me suis dit qu'il fallait que je fasse ce qu'ils disent,
00:40:39 parce que sinon, j'allais mourir.
00:40:40 Et entre le choix de se faire tuer ou de se faire violer,
00:40:45 je préférais garder ma vie et gagner du temps.
00:40:48 Donc, enfin, je me suis complètement dissociée de mon corps
00:40:52 et j'ai fait ce qu'il m'a dit de faire.
00:40:54 Après 30 minutes d'un calvaire sans nom,
00:40:56 une voisine sort enfin de son appartement.
00:40:58 L'individu, lui, prend la fuite.
00:41:00 Une heure plus tard, un homme qui correspond au signalement donné par Claire
00:41:04 est interpellé sur les Champs-Elysées.
00:41:06 Il est également soupçonné d'avoir commis une autre agression sexuelle
00:41:09 dans la journée.
00:41:10 Celui-ci était pourtant dans l'obligation de quitter le territoire français.
00:41:14 Je suis très en colère parce que, comme c'était un profil soumis sous OQTF,
00:41:19 je me rends compte que si l'État français avait bien fait son travail,
00:41:25 peut-être que ça ne serait pas arrivé.
00:41:27 Claire entame à présent une lente reconstruction.
00:41:29 Elle affirme vouloir continuer à prendre la parole
00:41:32 pour, dit-elle, faire de la prévention auprès de toutes les femmes.
00:41:36 Ce qui est intéressant, c'est toujours de souligner à Thibault Gautier-Lebret
00:41:40 l'espace médiatique.
00:41:42 C'est-à-dire que c'est un homme qui arrive de Centrafrique,
00:41:46 et ce n'était pas dit.
00:41:48 Et c'est un homme qui était sous OQTF, ce n'était pas dit non plus.
00:41:51 Oui, c'est le Figaro qui a mis ça en exergue.
00:41:53 Mais effectivement, elle racontait que c'était dans certains journaux au début
00:41:57 et qu'on ne mettait pas l'accent sur l'obligation de quitter le territoire français.
00:42:00 Et c'est ça qu'elle met en avant.
00:42:02 C'est que si cet homme avait été expulsé, elle n'aurait pas été violée.
00:42:06 Et on ne le dit même pas, 10% des obligations de quitter le territoire
00:42:09 qui sont réalisées.
00:42:11 Alors que c'était une promesse à la fois d'Emmanuel Macron et de Gérald Darmanin
00:42:14 d'atteindre les 100%.
00:42:16 Ils ont promis les 100%, ils ne sont même pas à 10%.
00:42:19 Alors il y a des problèmes, ce n'est pas que l'ordre peut les laisser passer consulaires, etc.
00:42:22 Mais on peut entrer dans un bras de fer avec les pays concernés.
00:42:24 Et évidemment, si c'est vous qui êtes concerné ou si c'est votre fille,
00:42:27 peut-être les gens auront-ils un autre avis sur la politique migratoire française.
00:42:31 Écoutons cette jeune femme qui était l'invitée tout à l'heure de Romain Désarbre.
00:42:34 Oui quand même au final, parce que bon, juste ils n'ont pas fait leur travail.
00:42:41 Et si ça avait été mieux appliqué, peut-être que s'il y avait des lois un peu plus strictes,
00:42:45 peut-être que cette personne ne m'aurait pas violée, n'aurait pas violé l'autre fille.
00:42:50 Et souvent, les personnes qui sont sous QTVF font pas mal de délits.
00:42:56 Et si ça avait été justement appliqué, il n'y aurait pas ce problème.
00:43:00 Message de prévention également qu'a voulu dire cette jeune femme.
00:43:04 Déjà, pour dénoncer justement les QTVF, et j'aimerais bien que les lois soient un peu plus appliquées.
00:43:11 Et de deux, pour pouvoir porter un message de prévention pour les femmes.
00:43:14 Parce qu'aujourd'hui, je pense qu'on n'est pas forcément très en sécurité à Paris ou dans d'autres grandes villes de France.
00:43:19 Et au moins pouvoir faire attention, que je les prévienne qu'il faut faire attention, regarder derrière soi,
00:43:25 prendre un taxi plutôt que le métro le soir, tard, dans la nuit, et puis être accompagnée tout le temps.
00:43:30 Enfin, vraiment faire attention à soi.
00:43:32 Et puis peut-être le budget, pense-t-elle ?
00:43:34 On pourrait d'ailleurs faire jouer peut-être la responsabilité de l'État, la défaillance de l'État dans ce qui lui est arrivé.
00:43:40 Un recours comme celui-ci aurait des chances d'aboutir.
00:43:42 Mais il y en a déjà eu.
00:43:43 Il y a une défaillance de l'État qui n'a pas exécuté cette QTF, lequel viole, il y a un lien de cause à effet direct.
00:43:48 Non mais il y a un lien de cause à effet entre le fait quand même que très souvent,
00:43:51 ces migrants qui arrivent pour demander l'asile, qui est évidemment un dévoiement du droit d'asile,
00:43:56 sont des jeunes hommes tout seuls, qui arrivent de pays où, disons, on ne peut pas dire qu'il y a un libéralisme sexuel comme chez nous,
00:44:04 et qui voient des femmes libres, des femmes...
00:44:06 - Je ne les excuse pas.
00:44:07 - Comment ?
00:44:08 - Ça ne les excuse pas.
00:44:09 - Rappelez-vous ce qui s'est passé à Cologne ?
00:44:10 Rappelez-vous ce qui s'est passé ?
00:44:11 - Non mais ce que vous dites là est un sujet tabou.
00:44:14 - Et donc il ne faut pas...
00:44:15 - Oui, c'est-à-dire que ce sont des jeunes hommes qui ont un rapport parfois à la sexualité qui n'est pas forcément le même que...
00:44:26 - Bah oui.
00:44:27 - D'autres...
00:44:28 - Oui, alors à la femme, à la sexualité, à la liberté...
00:44:32 - Donc c'est un sujet absolument tabou et qu'effectivement, ça pose problème de laisser sur le sol de France des gens qui arrivent effectivement
00:44:40 et qui sont en situation...
00:44:42 - Et personne ne remarque jamais ça que c'est essentiellement des...
00:44:45 - Tout le monde le dit.
00:44:46 - Non mais personne ne le dit dans les réseaux sociaux...
00:44:47 - Mais sauf dans l'espace médiatique, tout le monde le dit.
00:44:49 - ...que ce sont essentiellement des hommes.
00:44:50 - Mais tout le monde dit que c'est essentiellement des hommes.
00:44:52 - Sauf erreur de ma part, sur France Inter, c'est pas qu'on n'a pas dit qu'il était sous occupation.
00:44:56 - C'est que des hommes.
00:44:57 - J'ai pas entendu parler de viols...
00:44:58 - C'est marrant d'ailleurs, c'est que des hommes qui quittent les femmes.
00:45:00 - Non, je n'ai pas parlé de France Inter.
00:45:01 - Personne ne souligne ça parce qu'en fait, mais tout ça est vu, décrypté, dit par toute la société, sauf un endroit, l'espace médiatique.
00:45:11 - Je trouve pas que ce soit spécialement...
00:45:12 - Les viols du champ de Mars.
00:45:13 - Comment ?
00:45:14 - Les viols du champ de Mars. Vous savez, il y a eu mal de viols dans le champ de Mars.
00:45:16 - La chambre des dernières à Avignon.
00:45:17 - Le dernier passage de cette jeune femme que je voulais vous faire écouter, qui s'appelle Claire et qui demande peut-être qu'on s'intéresse davantage aux victimes.
00:45:25 - Ça dépend.
00:45:26 - Non, c'est juste un scandale et je pense qu'il faut faire bouger les choses et peut-être moins allouer de budget pour ce genre de personnes et peut-être plus pour les victimes.
00:45:37 - Elle est courageuse.
00:45:39 - Tous les gendarmes et policiers vous diront que le système est devenu absurde depuis plus de 30 ans, déconnexion totale des politiques et partialité idéologique.
00:45:46 - De nombreux magistrats me disent, monsieur Cavalier, qui vient généralement sur nos plateaux.
00:45:54 - Alors Nadine Morano qui nous écoute également dit, elle a raison, c'est faux, je n'arrête pas de le dire sur les plateaux, 90% sont des hommes qui arrivent sur nos côtes.
00:46:01 - C'est vrai que Nadine Morano le dit.
00:46:04 - C'est vrai.
00:46:05 - Et la maire de Calais de Brianson aussi probablement.
00:46:09 - Moi je veux bien que le sujet abordé par Elisabeth soit un sujet tabou qu'on n'aborde jamais et qui est essentiel.
00:46:14 - Mais pardonnez-moi, une OQTF, cette jeune fille a un courage monstrueux de témoigner comme elle témoigne.
00:46:20 - Mais pardonnez-moi, factuellement on en a marre. On en a marre qu'on nous explique qu'il n'y a pas assez de laissés-passés consulaires.
00:46:28 - Mais vous vous mettez à la place de ces jeunes filles quand elles disent "on ne peut plus prendre le métro, on ne peut plus se balader à Paris, j'ai la trouille".
00:46:33 - Il faut que la bien-pensance ait ça en face des yeux, chère Elisabeth.
00:46:39 - Mais pourquoi vous m'engueulez ?
00:46:41 - Mais je ne vous engueule pas.
00:46:42 - C'est ce que j'essaye de vous dire.
00:46:44 - Je comprends votre argument, mais factuellement cette jeune fille, elle en a rien à foutre qu'on aborde ou pas ce genre de thème.
00:46:51 - Elle était victime d'un viol parce que l'État n'a pas respecté son engagement sur une OQTF.
00:46:56 - Je suis d'accord, mais je ne comprends pas pourquoi vous me le dites sur le ton de l'opposition.
00:47:00 - Si je peux me permettre...
00:47:02 - Éveillez-vous.
00:47:03 - On termine par tous ces... d'ailleurs le sondage dont j'ai parlé tout à l'heure, je pourrais le suivre.
00:47:09 - "Le droit d'exprimer le droit illégal d'un étranger en France doit-il être considéré comme un délit ? 71% des gens disent oui."
00:47:14 - "Faut-il rompre avec les accords franco-algériens de 68 en matière d'immigration ?"
00:47:18 - 71% des gens disent oui.
00:47:22 - Donc voilà, et ça c'est quand même... M. Chioti a raison qu'on interroge les Français.
00:47:28 - On va... un mot et on fait la pause.
00:47:30 - Juste un mot, je ne sais pas si je suis bien pensant à vos yeux, Eric.
00:47:33 - Oui, bien pensant.
00:47:34 - Et c'est drôle parce que vous l'êtes de plus en plus.
00:47:37 - Non mais je rigole.
00:47:38 - Je pense que la question de l'OQTF est un exemple qui est très intéressant
00:47:42 parce que ça démontre que l'immigration n'est pas une question de politique intérieure.
00:47:46 Gauthier le disait tout à l'heure, le fait qu'il y ait un certain nombre de pays qui refusent d'accorder les laissés-passer consulaires,
00:47:51 ça ne se règle pas au niveau... ça n'est pas du domaine du ministre de l'Intérieur, ça ne se règle pas au niveau de la politique intérieure,
00:47:59 c'est du domaine des relations diplomatiques avec les pays en question.
00:48:02 - Si tu ne les laisses pas entrer, tu n'auras pas à les exculter.
00:48:07 - C'est avant tout du domaine des relations diplomatiques avec les pays concernés.
00:48:11 - La pause.
00:48:12 - Si vous coupez les aides que vous envoyez dans certains pays, tu n'auras pas tout ce bazar.
00:48:16 - La pause.
00:48:17 - La France n'est pas un droit de l'homme, arrête avec ça.
00:48:19 On n'a pas le droit d'entrer en France parce qu'on veut, c'est tout.
00:48:23 - Il y a des séjours irréguliers qui doivent être remis.
00:48:25 - Mais là encore, Mathan, vous avez le droit de penser ce que vous voulez, moi ce que je veux simplement que les Français soient écoutés.
00:48:31 Point final.
00:48:32 Ils ne le sont pas sur ce sujet depuis 40 ans, c'est quand même invraisemblable.
00:48:35 Depuis 40 ans, ils ne se sont pas écoutés sur un sujet aussi majeur.
00:48:39 Votre avis, j'ai envie de dire, pardonnez-moi de le dire comme ça, je m'en fiche en fait.
00:48:43 Ce que je veux, c'est que les Français soient écoutés.
00:48:46 Donc quand vous me dites les démocraties, etc.
00:48:49 J'entends ce que vous dites, vous avez bien le droit.
00:48:51 Ce que je veux, c'est que les Français se prononcent.
00:48:53 Point.
00:48:54 Et on a tellement peur de ce qu'ils pensent, c'est qu'on ne les interroge surtout pas.
00:48:58 Parce qu'on sait ce qu'ils pensent.
00:49:00 Donc c'est immigration zéro.
00:49:02 Immigration zéro, voilà.
00:49:05 Aujourd'hui.
00:49:06 Sauf, évidemment un peu de travail, sauf des bons étudiants et sauf des droits d'asile
00:49:10 qui ne sont pas dévoyés.
00:49:11 Vous avez vu ce qu'a annoncé Georgia Meloni ?
00:49:13 Donc ça, c'est pas être raciste et xénophobe de porter ça.
00:49:19 C'est de dire, voilà, ça se passe comme ça aujourd'hui.
00:49:22 Georgia Meloni est l'exemple que vous citez.
00:49:24 Je m'en fiche de Georgia Meloni.
00:49:26 C'est intéressant à étudier.
00:49:28 C'est le parfait du fait que quand des gens ont dit qu'il faut qu'on écoute les Italiens sur ce qu'ils veulent,
00:49:32 ça a donné un résultat qui n'avait absolument rien à voir avec ce qu'ils prononcent.
00:49:36 Mais c'est pour d'autres raisons.
00:49:37 C'est parce qu'elle est tenue par l'argent et vous le savez bien.
00:49:40 Mais la Suède, elle est tenue par l'argent.
00:49:42 C'est pas une question d'argent.
00:49:44 Mais la Suède, elle est tenue par l'argent.
00:49:46 Mais la Suède, elle est tenue par l'argent.
00:49:47 Mais la Suède, elle est tenue par l'argent.
00:49:48 Mais la Suède, elle est tenue par l'argent.
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00:50:00 Mais la Suède, elle est tenue par l'argent.
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00:50:34 Mais la Suède, elle est tenue par l'argent.
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00:52:43 La Suède, elle est tenue par l'argent.
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00:53:23 La Suède, elle est tenue par l'argent.
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00:54:23 La Suède, elle est tenue par l'argent.
00:54:24 La Suède, elle est tenue par l'argent.
00:54:25 La Suède, elle est tenue par l'argent.
00:54:26 Vous avez raison, c'est le cœur du débat actuel qu'on peut le prendre par plein de
00:54:32 bouts.
00:54:33 La question d'immigration, la question de l'école, de la sécurité, de l'Europe, c'est
00:54:39 qu'est-ce qu'une nation ? Et comment devient-on un citoyen français ?
00:54:42 Moi, effectivement, j'ai été élevé dans une famille d'immigrés, espagnoles.
00:54:46 Mes parents ont fui leurs asturies natales pour quitter le franquisme et trouver ici
00:54:52 en France une vie meilleure.
00:54:53 Mon père a travaillé toute sa vie comme ouvrier aux usines citoyennes, était affûteur.
00:54:57 Ma mère a élevé sept enfants.
00:54:58 Et on l'a fait parce qu'on aimait ce pays.
00:55:01 J'ai été élevé, effectivement, dans le culte que la France était un pays magnifique,
00:55:05 probablement le plus grand.
00:55:06 Et qu'en tout cas, c'était celui qui nous avait ouvert les bras et que je devais lui
00:55:10 donner toute ma force, tout mon talent, si j'en avais en tout cas, grandir avec l'idée
00:55:15 de pouvoir faire quelque chose pour lui autant que lui faisait quelque chose pour moi.
00:55:20 Et si vous me permettez, je remarque que ça ne vous empêche pas d'avoir gardé un lien
00:55:26 avec vos racines, puisque votre prénom, c'est pas Jean-Pierre, Jean-Marc ou Raoul, c'est
00:55:31 Aquilino.
00:55:32 Oui, mais c'est un choix qui ne fut pas le mien, car c'est mon père.
00:55:36 Oui.
00:55:37 Et c'est une question très intéressante que vous posez, parce que figurez-vous que
00:55:40 pour le jeune enfant que j'étais, que je ne suis plus, porter ce prénom Aquilino
00:55:45 à coller à un patronyme qui sonnait français, qui n'était pas, mais qui sonnait français,
00:55:49 Morel, ça a été une difficulté pour moi.
00:55:52 Parce que si je m'étais appelé José Garcia, on aurait dit bon, d'accord, c'est un immigré
00:55:56 espagnol, c'est logique.
00:55:58 Mais pourquoi des parents auraient-ils donné ce prénom espagnol alors qu'ils avaient
00:56:01 un nom français ? Et bien la vérité, elle est assez étrange, c'est que j'ai été
00:56:05 naturalisé, mes parents et mes six frères et soeurs, parce que nous étions sept dans
00:56:10 la famille, par un dégré de Georges Pompidou du 29 février 68, car c'était une année
00:56:14 de sextile 68, et dans ce décret de naturalisation, mon père a transformé son prénom Aquilino
00:56:20 en Achille, ma mère Elena en Hélène, et j'ai été le seul auquel mes parents ont
00:56:26 fait garder un prénom de sonorité et d'origine espagnole.
00:56:30 Tous les autres prénoms ont été francisés.
00:56:32 Et c'était à la fois, peut-être inconsciemment pour mes parents, la volonté de garder, de
00:56:38 poser sur les aïeux.
00:56:39 - Et sur les prénoms, par exemple, la polémique qui a lieu, vous avez un avis sur les prénoms,
00:56:43 est-ce que tous les petits Français qui naissent devraient avoir un prénom français par rapport
00:56:47 à ce que vous racontez ?
00:56:48 - Je vais donner une partie de la réponse en vous racontant mon histoire, mais mon histoire
00:56:51 n'a pas un intérêt décisif.
00:56:53 Les prénoms, c'est intime.
00:56:54 Et en même temps, c'est politique.
00:56:56 C'est les deux à la fois.
00:56:57 Donc je crois qu'il faut être raisonnable.
00:56:58 L'idéal serait effectivement qu'à la deuxième, la troisième génération, on abandonne les
00:57:04 prénoms qui traduisent l'origine d'où l'on vient, mais si on ne veut pas le faire, on
00:57:08 peut très bien les garder.
00:57:09 Je ne juge pas du patriotisme, de la citoyenneté, de la moralité, de l'honnêteté des personnes
00:57:16 en fonction de son prénom.
00:57:17 - Ce n'est pas le patriotisme, c'est l'attachement.
00:57:18 - À volonté de ça, un peu plus tôt.
00:57:19 Mais moi, il me semble, alors je ne vais pas terminer votre livre, donc peut-être vous
00:57:22 en parlez, il me semble qu'il y a un poison, si vous voulez, qui nourrit tout cela, c'est
00:57:28 le poison victimaire qui s'est infiltré en France et partout et qui maintenant, d'ailleurs,
00:57:33 gagne absolument toutes les couches de la population, toutes les jeunesses, etc.
00:57:37 Mais ce qui a fait, si vous voulez, que beaucoup d'enfants d'immigrés ont cessé d'aimer
00:57:42 la France, c'est qu'on les a flattés, si vous voulez, on a flatté leur tendance parce
00:57:47 qu'ils avaient eu des problèmes, c'est difficile de s'intégrer, en leur disant
00:57:51 "vous êtes des victimes de salauds".
00:57:53 Et maintenant, on le dit à tout le monde, les femmes sont des victimes, toutes les femmes
00:57:57 bien sûr, tout le monde est victime.
00:57:58 Et c'est ça qui nous empêche en fait de faire commun.
00:58:01 - C'est une des dimensions, mais il y en a une seconde.
00:58:04 - Oui, c'est pas la première, il y en a la seule bien sûr.
00:58:05 - Moi, je ne vois pas celle-là en premier.
00:58:07 Moi, je vois que du point de vue de ceux dont la responsabilité est d'indiquer le chemin,
00:58:11 les responsables politiques, les élites intellectuelles, politiques, médiatiques, on a abandonné l'idée
00:58:15 de l'assimilation.
00:58:16 - Je suis d'accord avec vous.
00:58:17 - On a abandonné l'idée de donner un modèle, un exemple aux enfants.
00:58:21 - Oui, mais Aquilino Morel, et c'est là le deuxième passage que je vais lire, et ça
00:58:27 c'est la gauche pour le coup qui le dit, parce que d'abord je trouve que c'est un
00:58:31 des livres les plus remarquables qui étaient vraiment écrits, j'ai lu ce week-end, avec
00:58:34 beaucoup d'intérêt.
00:58:35 - Merci.
00:58:36 - Je sais pas si vous étiez revenu, mais je l'ai relu cette fois-ci encore plus attentivement.
00:58:40 Et je trouve qu'il y a eu assez peu de publicité à ce livre.
00:58:45 C'est ça qui est toujours intéressant.
00:58:46 Souvent, je souligne ça.
00:58:47 Vous êtes un homme de gauche avec une pensée...
00:58:50 Moi, effectivement, quand on ferme le livre, on dit c'est un gaulliste.
00:58:53 - Oui, gaulliste, oui.
00:58:54 - Vous êtes un gaulliste.
00:58:55 - Gaulliste de gauche.
00:58:56 - Oui, un gaulliste du PS.
00:58:57 Et cette pensée-là aujourd'hui, elle ne vient pas forcément dans l'espace médiatique.
00:59:03 Je sais pas si vous avez été, par exemple, dans des émissions, je cite toujours les
00:59:07 mêmes, c'est à vous, Anne-Elisabeth Lemoyne, Léa Salamé.
00:59:10 Je sais pas si vous êtes allé le soir pour défendre...
00:59:13 - J'ai été reçu par Caroline Roux, c'est à vous, oui.
00:59:16 - Vous êtes allé chez Léa Salamé, notre amie Kelly Park.
00:59:18 Donc, c'est intéressant.
00:59:19 Vous voyez, moi, je guette toujours ça.
00:59:21 Vous dites "homme de gauche, l'idéologie de SOS racisme a ainsi contribué à disqualifier
00:59:26 tout débat sur la question migratoire et à sortir le thème de l'immigration du champ
00:59:31 politique rationnel".
00:59:32 Son slogan "l'immigration n'est pas un problème, c'est un racisme qui en est un" illustre ce
00:59:37 déplacement.
00:59:38 Un racisme dont la définition deviendrait de plus en plus large et l'on aboutirait ainsi
00:59:42 à cette conclusion insensée selon laquelle être raciste, c'est ne pas être immigrationniste.
00:59:47 Et c'est Paul Ionnet qui disait cela.
00:59:50 Quant à l'exaltation des différences, ça aussi, c'est absolument formidable.
00:59:53 La banderole qui accueillit la marche des Beurs à son arrivée à Paris proclamait de
00:59:57 façon tout à fait significative "vivre ensemble avec nos différences".
01:00:00 Avec nos différences.
01:00:01 Elle déboucha mécaniquement sur la revendication d'un droit à la différence, rapidement
01:00:07 au centre du discours de SOS racisme, puisque la différence était revendiquée comme l'univers
01:00:12 des jeunes de la pote génération.
01:00:14 Or ce différentialisme était contraire en tout point à la vision longtemps presque
01:00:19 consensuelle de l'assimilation.
01:00:21 Donc vous, vous êtes un assimilationniste forcené.
01:00:24 Pas forcené, paisible, convaincu, serein.
01:00:28 Mais comme la majorité des Français.
01:00:30 Oui, mais je pense que vous avez raison.
01:00:32 Pourquoi ? Parce que vous faites le constat que les sociétés multiculturelles ne marchent
01:00:36 pas et s'opposent.
01:00:37 Donc il faut que ceux qui arrivent acceptent l'idée d'oublier une part de leur culture,
01:00:43 de leur moeur.
01:00:44 C'est ça.
01:00:45 Qu'est-ce que c'est l'assimilation ? De la part de ceux qui reçoivent, c'est le dictionnaire,
01:00:50 c'est considéré comme un égal, comme un semblable, similis en latin.
01:00:53 Celui qui arrive, quoi de plus noble ? Quoi de plus fraternel ? Et pour celui qui arrive,
01:00:59 c'est vouloir ressembler à ceux auxquels il veut se joindre.
01:01:04 François Mitterrand, on a baigné avec SOS Racisme dans un autre univers, la différence.
01:01:09 Oui, mais c'est ce que je dénonce.
01:01:10 Parce que la gauche a dérivé.
01:01:11 Vous n'avez pas de mots assez durs.
01:01:12 D'ailleurs, sur François Mitterrand, vous êtes terrible.
01:01:14 Au fond, vous dites Mitterrand-Le Pen, c'est les mêmes, quasiment.
01:01:17 Ils ont la même culture, ils sont passés par Richy.
01:01:20 Le Pen n'est pas passé par Richy.
01:01:22 Mais en gros, vous êtes d'une sévérité.
01:01:24 En fait, vous dites oui, il le fait monter parce qu'au fond, Mitterrand était extra-droite.
01:01:28 Mais restons sur l'assimilation qui est un point essentiel.
01:01:31 Oui, essentiel.
01:01:32 Hors de l'assimilation, point de salut pour la France et je dirais point de salut pour
01:01:35 les étrangers présents sur notre territoire.
01:01:37 Vous avez raison, le modèle multiculturaliste est un échec.
01:01:40 Il est partout dans le monde.
01:01:42 Il crée des tensions, des fractures qui sont extrêmement dangereuses pour l'unité de
01:01:48 chacun de ces pays.
01:01:49 Et dans un pays comme la France, qui a été façonné, dont l'histoire est façonnée
01:01:53 par la politique, par le politique, par l'État, par la nation, tous les historiens qui se
01:01:58 sont penchés sur cette question l'ont écrit, les plus grands.
01:02:00 Pierre Laurat, Colette Beaune, tout le monde le sait.
01:02:03 Donc si on met, et on a mis, un doute sur la question de l'assimilation, sur le devenir
01:02:09 des étrangers, alors on détricote la France.
01:02:12 Je dis paisiblement, le devenir de tout étranger qui arrive sur notre territoire est de devenir
01:02:16 français.
01:02:17 Monsieur Morel, ce que vous dites d'abord, beaucoup de gens peuvent le partager, mais
01:02:20 en fait, c'est une déflagration.
01:02:22 Pierre Brochand dit cela, que je suis régulièrement interrogé, notamment par Eugénie Bastier
01:02:27 dans le Figaro.
01:02:29 Il dit une chose simple, le multiculturalisme ne marche pas.
01:02:33 Bon, vous dites la même chose, mais la différence c'est que vous, vous arrivez du PS.
01:02:38 Cette phrase, pour les gens de gauche, elle est folle.
01:02:42 Elle est folle.
01:02:43 Et je pense que…
01:02:44 Mon ami Jean-Pierre Chevènement, pour lequel j'ai la plus grande affection, le plus grand
01:02:47 respect, dit cela depuis 60 ans.
01:02:50 Mon ami Arnaud Montebourg dit la même chose depuis 20 ans ou 30 ans.
01:02:53 Donc nous ne sommes pas non plus tout seuls.
01:02:55 Nous avons été, il est vrai, déplacés par la dérive des continents, la dérive
01:02:59 de la gauche qui en 40 ans est passée d'une position assimilationniste, qui était en
01:03:05 fait un héritage de la Troisième République.
01:03:06 Les hussards noirs.
01:03:07 Oui, à une position multiculturaliste qui a été inventée et diffusée par François
01:03:13 Mitterrand et SOS Racisme.
01:03:14 Mais ça, nous le payons aujourd'hui.
01:03:15 Pourquoi la gauche aujourd'hui est-elle inaudible ? Pourquoi est-elle marginalisée
01:03:19 ? Parce qu'en grande partie, elle ne tient plus le discours que les classes populaires
01:03:23 attendaient et entendaient d'elle pendant 40 ans.
01:03:26 Oui, monsieur Morel, moi, la deuxième partie de l'extrait intéressant de lui par Pascal
01:03:31 Proulx m'intéresse moins.
01:03:32 Je veux dire pourquoi ? Parce que j'ai un peu conceptualisé l'idée que la gauche avait
01:03:35 eu du mal à trouver un corpus idéologique entre son antiracisme politicien et puis avoir
01:03:40 une politique immigrationniste.
01:03:41 Mais ce n'est pas ça.
01:03:42 Moi, c'est la première phrase qui m'intéresse le plus.
01:03:44 Parce que vous dites mes parents voulaient que je sois plus français que les Français.
01:03:47 Il y a plein de choses intéressantes.
01:03:49 Il y a le mot apprendre.
01:03:50 Il y a le mot parent.
01:03:51 Il y a le mot éducation.
01:03:52 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on respectait le mot.
01:03:53 On respectait l'autorité de ses parents.
01:03:55 On suivait leurs conseils et l'éducation avait du poids.
01:03:58 C'est tout ce qui nous manque aujourd'hui.
01:03:59 Je vous confirme que j'avais intérêt, enfant, à suivre les conseils de mes parents.
01:04:02 Mais tous.
01:04:03 Vous avez dit sept frères et soeurs ? Vous étiez sept frères et soeurs ?
01:04:07 Je suis le sixième d'une fratrie de sept.
01:04:10 Pardonnez-moi de poser cette question sans devenir discrète, mais les sept ont réussi
01:04:14 dans la vie un parcours qui leur convient ?
01:04:17 Qui leur convient, qui n'est pas le mien.
01:04:19 Notamment pas tous fait d'études, mais mes premières soeurs, je suis le sixième et
01:04:23 le premier garçon, j'ai d'abord eu cinq soeurs.
01:04:26 Cinq soeurs ?
01:04:27 Oui, ont eu la difficulté de naître à une époque où on leur a demandé assez vite
01:04:31 d'aller travailler pour aider les parents à élever le reste de la fratrie, dont moi.
01:04:37 Donc j'ai bénéficié aussi de cela.
01:04:39 Mais par ailleurs, réussir sa vie, c'est pas faire des études.
01:04:42 Parce que vous aurez constaté que je suis peut-être sévère avec François Mitterrand
01:04:46 et je crois que je le suis à juste titre.
01:04:48 Je le suis aussi beaucoup avec tous les gens qui font des études très longtemps, qui
01:04:52 se considèrent très intelligents parce qu'ils font des études, ce qui est déjà une conception
01:04:54 étrange de l'intelligence, et qui ensuite ne s'en servent pas pour essayer d'écouter
01:04:59 ceux qui n'ont pas eu cette chance et qui les toisent, qui les morigènent, qui leur
01:05:04 font la morale systématiquement, qui les sermonent.
01:05:05 C'est ça qui écarte le peuple et le pousse dans les bras du RN.
01:05:10 Là, passage très important dans le bouquin où vous dites "les gens ne font plus de politique,
01:05:15 maintenant ils font la morale".
01:05:16 Ça, j'ai trouvé ça formidable.
01:05:17 Les hommes politiques font la morale en permanence sur tous les sujets.
01:05:21 - Qui l'a écrit ? C'est Bruno Latour.
01:05:22 - Exactement.
01:05:23 - Il était un très grand philosophe, la vedette de tous les campus progressistes, c'est lui
01:05:28 qui a écrit ça dans le monde.
01:05:29 - Oui.
01:05:30 Mais c'est vrai que ce livre est...
01:05:31 - Mais on l'a oublié aussi, Bruno Latour.
01:05:33 - En tout cas, ce livre est passionnant pour ça.
01:05:37 Pardonnez-moi de vous poser une question indiscrète, vos parents sont toujours de ce monde ?
01:05:40 - Non, ils sont morts il y a fort longtemps.
01:05:41 - Bon, restez évidemment avec nous.
01:05:44 Je voulais qu'on voit un sujet qui est d'aujourd'hui, là aussi, avec ce professeur de mathématiques
01:05:48 qui a été prise à partie au chenet dans un lycée catholique, Blanche-de-Castille.
01:05:56 C'est la mère de Saint-Louis, comme vous le savez, Gautier Lebret.
01:06:01 - C'était gratuit, mais c'est pas grave.
01:06:06 - Non, mais Blanche-de-Castille, c'est un lycée et collège très célèbre également
01:06:11 du côté de Nantes, qui était un lycée de jeunes filles à l'époque, où les garçons
01:06:14 allaient parfois...
01:06:15 - C'est là qu'ils sont plus.
01:06:16 - Maintenant, il n'y a plus de lycée de jeunes filles et de lycée de jeunes garçons.
01:06:19 Mais dans les années 80, Blanche-de-Castille, il n'y avait que des filles, et à Saint-Stan,
01:06:22 il n'y avait que des garçons.
01:06:23 Donc les garçons de Saint-Stan, de temps en temps, allaient à la sortie de Blanche-de-Castille.
01:06:27 En revanche, je vous propose de voir le sujet de Tony Pitaro.
01:06:30 Un élève de l'établissement catholique Blanche-de-Castille, au chénérocancour dans
01:06:37 les Yvelines, est suspecté d'avoir publié sur Instagram une photo de son professeur
01:06:41 de mathématiques, accompagné d'un texte en anglais que nous avons traduit.
01:06:44 - Je vais assassiner mon prof de maths.
01:06:47 C'est un putain d'intello que personne n'aime.
01:06:49 Je jure devant Dieu que si je vois ce pépé à la sortie de l'école, je vais l'agresser
01:06:54 et le battre à mort.
01:06:55 Je vais lui casser la gueule à cet intello.
01:06:57 Il s'étire pendant les cours, il fait des trucs d'autiste et il me prend mon papier
01:07:01 avant que je finisse d'écrire.
01:07:02 C'est un putain d'attardé.
01:07:04 Le jeune de Terminal, inconnu des services de police, très souvent absent et isolé
01:07:09 du reste des élèves, est même allé jusqu'à menacer ses camarades, si jamais ces derniers
01:07:13 décidaient de prévenir l'établissement.
01:07:15 - Si vous avez vu l'histoire que j'ai postée à propos de mon professeur de mathématiques
01:07:19 et que vous avez l'intention de moucharder, vous savez que vous le rejoindrez.
01:07:22 Le directeur Diocésain a décidé de faire passer le lycéen en conseil de discipline.
01:07:27 Le professeur, qui dit n'avoir jamais eu de conflit auparavant avec cet élève, a déposé
01:07:32 plainte hier.
01:07:33 Le lycéen a été placé en garde à vue.
01:07:36 - Et écoutons Maxime Repère qui est le vice-président du SNALC qui parle de ce cas.
01:07:42 - Des menaces de mort, j'en ai déjà vu.
01:07:46 J'ai déjà vu également des collègues insultés via les réseaux sociaux par des
01:07:52 élèves qui estiment que parce que c'est internet, ils ont le droit de dire et faire
01:07:59 ce qu'ils veulent.
01:08:00 Et il y a un réel sentiment d'impunité vécu par les élèves qui leur autorise d'ailleurs
01:08:07 ce type de comportement.
01:08:08 Donc oui, malheureusement, ce qui est arrivé aujourd'hui, c'est insoutenable, c'est
01:08:14 inacceptable, mais malheureusement, ce n'est pas une exception.
01:08:17 - Donc ça, c'est dans les écoles, mais les gens menacés, les journalistes, c'est
01:08:22 la Univers du Parisien, ça peut être un prof, mais ça peut être également une famille
01:08:25 qui est menacée de mort pour avoir simplement demandé des informations à la mairie sur
01:08:29 la construction d'une mosquée.
01:08:31 Voyez le sujet de Mathilde Ibanez.
01:08:35 Ils ont dû quitter leur domicile en pleine nuit après avoir reçu de nombreux appels
01:08:41 anonymes les menaçants de mort.
01:08:43 Un départ précipité pour Pierre-Louis Brière, son épouse et ses deux jeunes enfants âgés
01:08:47 de moins d'un an.
01:08:48 La raison, le père de famille, membre d'un comité de citoyens de Manille et Hamaut,
01:08:53 a simplement posé des questions sur un projet de mosquée au sein de sa commune.
01:08:57 - Nous avons uniquement posé des questions sur où serait ce projet, pour qui, quand,
01:09:04 dans quel cadre, quel financement.
01:09:06 Nous en sommes sortis avec des menaces de mort, avec un numéro qui a effruté, comme
01:09:12 une sorte de fatwa lancée sur les réseaux sociaux en faisant circuler mon nom, mes
01:09:18 informations.
01:09:19 Pierre-Louis Brière condamne le manque de transparence de la mairie dans ce projet et
01:09:23 fustige l'inaction du maire.
01:09:25 - Le maire ne s'est jamais manifesté à nous et au contraire, il est en train de distribuer
01:09:31 sur l'ensemble de la commune un tract nous visant assez explicitement, mais sans dire
01:09:38 notre nom, et nous coulant l'étiquette de racistes et xénophobes.
01:09:43 Une plante a été déposée pour menaces de mort et appel malveillant.
01:09:47 - Ça c'est, on est le pays maintenant de la menace.
01:09:50 Les profs, les journalistes, les citoyens, c'est le pays de la menace.
01:09:58 - Ce n'est pas que le pays, c'est presque mondial.
01:10:00 Maxime Repère parlait du rôle des funestes en la matière jouée par les réseaux sociaux,
01:10:05 et c'est vrai qu'il y a une sorte de libération, de gratuité totale de la parole, où dans
01:10:09 la plupart des cas, alors là, des menaces de mort sur un professeur, ça donne lieu
01:10:13 à une médiatisation, à une affaire, mais dans la plupart des cas, si vous faites des
01:10:16 insultes, même racistes, si vous faites des menaces physiques sur les réseaux sociaux,
01:10:21 vous êtes dans l'impunité la plus totale, vous le faites sous anonymat, vous n'en avez
01:10:24 aucune conséquence.
01:10:25 Donc ça c'est un enjeu quand même important, de se dire comment...
01:10:29 La grande révolution sublime des réseaux sociaux, c'est que tout le monde a une parole
01:10:32 publique, ce qui n'était pas le cas avant, où il y avait les médias qui faisaient la
01:10:34 distinction entre la plupart des gens qui avaient une parole privée et seule une élite
01:10:37 qui avait une parole publique, mais cette parole publique est parfois totalement gratuite,
01:10:42 et avec un manque flagrant de cadre.
01:10:45 - Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème tout simplement d'éducation, c'est-à-dire
01:10:49 des gens qui profèrent ce genre de trucs sans même avoir la conscience de ce qu'ils
01:10:54 disent, c'est-à-dire on dit "maintenant, à cause de ce que vous dites, je vais te
01:10:58 tuer", parce que t'as pris une place de parking à quelqu'un.
01:11:03 - Vous avez raison, mais je me souviens de l'entretien qu'il y avait eu entre Mehdi
01:11:07 Meklat et Alain Finkielkraut, quand Mehdi Meklat s'était excusé, et Alain Finkielkraut
01:11:10 lui avait dit cette phrase intéressante, il lui avait dit "mais moi dans ma génération,
01:11:13 je me souviens que dans les cortèges de mai 68, il y avait des gens qui disaient des
01:11:17 horreurs comme vous, mais ça s'enfuyait, ça s'évaporait dans le vent, et ça disparaissait".
01:11:21 Et Finkielkraut disait, et il avait raison sur ce point, que ça change tout, qu'une
01:11:25 phrase haineuse, violente, s'envole avec la pluie, ou qu'elle soit inscrite dans l'agora.
01:11:32 - Ouvrons la page étranger avec ce qui se passe en Israël et au Hamas, je voulais vous
01:11:37 faire écouter ce qu'a dit Catherine Colonna ces dernières heures, la ministre de la Défense
01:11:43 française.
01:11:44 - Trop de civils sont tués, nous le voyons, nous le savons, nous le disons depuis plusieurs
01:11:55 semaines, et je suis venue également ici rappeler l'importance d'une nouvelle trêve
01:12:02 humanitaire, il faut revenir à une trêve durable, et une trêve qui doit nous permettre
01:12:09 d'oeuvrer dès maintenant à un cessez-le-feu, d'aller vers un cessez-le-feu humanitaire.
01:12:15 - C'est évidemment la position, j'imagine, d'Emmanuel Macron, il n'y a pas de possibilité
01:12:20 qu'il y ait une différence.
01:12:22 - Oui, on se demande où tout ça va nous conduire, moi je suis effrayé par ce qui
01:12:27 est en train de se passer à Gaza, je suis effrayé par l'idée de me dire qu'on ne
01:12:33 retrouvera peut-être pas tous les otages, parce que depuis le début on l'a dit, c'est
01:12:37 très compliqué de poursuivre ces débuts à la fois pour de sale, et puis quelle solution
01:12:40 politique derrière, je suis effrayé aussi par cela, c'est-à-dire que je ne vois pas
01:12:43 comment tout cela s'arrêtera, sauf dans un bain de sang, et ça c'est, ça dépasse
01:12:49 mon entendement.
01:12:50 - Alors d'abord je suis frappé par la phrase de la ministre des Affaires étrangères qui
01:12:54 a dit "il y a trop de civils tués à Gaza", comme si depuis le premier il n'y en avait
01:12:58 pas trop en quelque sorte, il y aurait un moment, il y aurait un seuil de tolérance.
01:13:02 Moi, contrairement à vous, je crois que le premier objectif qui est la démilitarisation
01:13:07 de Gaza devrait pouvoir être atteignable et qu'après effectivement une solution politique
01:13:12 passe probablement par un changement en Israël, mais ce qui me frappe surtout c'est que la
01:13:16 ministre des Affaires étrangères française peut dire un peu n'importe quoi, ce qu'elle
01:13:19 veut, ça n'a aucune espèce d'influence sur les événements, sur le gouvernement
01:13:24 israélien, même pas sur les palestiniens.
01:13:27 C'est comme...
01:13:28 Elle a eu aussi raison d'ailleurs là où elle a eu raison...
01:13:31 - Mais n'arrête pas plus ce que dit le président de la République, pas plus ce que dit le
01:13:32 président de la République, t'as d'influence.
01:13:33 - Pardon Eric, je termine, pardon Eric, je termine.
01:13:35 Le mot "cesser le feu" devient un mot marqueur pour dire "en gros je condamne Israël", en
01:13:42 revanche là où je dirais qu'elle a raison, même si ça ne sert à rien, il se passe
01:13:46 aussi "Jordanie", il faut effectivement qu'Israël neutralise cette minorité fanatique,
01:13:52 ça qui pose un vrai problème, mais à Gaza, cette histoire de "cesser le feu", c'est quoi,
01:13:57 c'est demander d'arrêter maintenant, ça veut dire remettez-vous sous les requêtes
01:14:01 du Hamas, remettez-vous à la merci du Hamas.
01:14:04 Et moi, je ne crois pas qu'Israël va le faire et d'ailleurs je m'en réjouis.
01:14:07 - Écoutons M.
01:14:08 Aghari également qui est porte-parole d'Israël, de l'armée israélienne et qui s'est exprimé
01:14:13 sur la mort des trois otages israéliens, râmes évidemment, tués par l'armée israélienne.
01:14:20 - Nous avons publié des photos d'un bâtiment où les trois personnes enlevées ont été
01:14:27 emmenées à environ 200 mètres du lieu de l'incident où la catastrophe s'est produite.
01:14:31 Nous ne savons pas encore combien de temps elles sont restées dans le bâtiment.
01:14:35 Nous sommes en train de vérifier une autre structure qui pourrait avoir été enlevée
01:14:38 à cet endroit également.
01:14:39 Nous continuons à enquêter sur cet incident et à en tirer les leçons.
01:14:43 - Et Zineb El Razoui que vous connaissiez, qui intervenait dans le débat politique ces
01:14:49 dernières années, on le dit depuis le début que cette armée de génocidaires à télécris
01:14:53 n'est bonne qu'à tuer des civils.
01:14:55 La TSAL vient d'exécuter à bout portant trois otages israéliens à Gaza, ils étaient
01:14:59 torse nu, les bras en l'air, portaient un drapeau blanc et ont crié au secours en hébreu.
01:15:02 L'armée israélienne a quand même tiré pensant que c'était des Palestiniens désarmés
01:15:06 et à moitié nus.
01:15:07 - C'est intéressant de constater une chose, c'est que le Hamas depuis le début du 7 octobre
01:15:13 a dit qu'ils ont un rapport souple à la vérité, c'est un euphémisme, dire qu'ils ont accumulé
01:15:18 les mensonges c'est un euphémisme aussi.
01:15:20 Et l'armée israélienne ici, dans une situation où il y a un drame terrible et où en effet
01:15:26 ça appelle à une enquête et à une réflexion de fond sur ce qui a conduit à ce drame,
01:15:30 a fait oeuvre de vérité.
01:15:31 Et elle fait oeuvre de vérité en sachant que ça nourrit l'argumentaire de tous les
01:15:37 gens qui sont dans une critique et dans une haine, même parfois absolument totale.
01:15:41 Je voulais juste revenir sur ce que disait Elisabeth sur la parole française.
01:15:43 Moi il me semble que si elle est discréditée sur cette question, c'est que la voix française,
01:15:47 vous parliez de la position gaullienne, c'était d'avoir une troisième voix par la hauteur,
01:15:51 par le recul.
01:15:52 Là ce n'était pas du tout ce qu'a fait Emmanuel Macron, même s'il a essayé d'être
01:15:55 un peu non-aligné, c'est qu'il a dit une chose, son contraire, il a voulu faire plaisir
01:15:58 à tout le monde.
01:15:59 Et quand on veut faire plaisir à tout le monde, à la fin on n'est écouté de personne.
01:16:01 - Et Kélinor Morolet est avec nous ce matin, la parabole des aveugles, il était venu déjà
01:16:05 Marine Le Pen aux portes de l'Elysée et vraiment ce livre est passionnant, mais c'est vrai
01:16:09 que vous, votre itinéraire est quand même tout à fait étonnant, vous êtes encore
01:16:12 au PS avec les restrictions qu'on pourrait imaginer, mais ça ne date pas toujours d'aujourd'hui.
01:16:18 Il y a quelque chose de frondeur en vous, puisque vous écrivez qu'en 92, par exemple,
01:16:23 vous ne votez pas Maastricht.
01:16:25 - Nombreux ont été les citoyens et même les responsables du parti de gauche à ne
01:16:30 pas voter le traité de Maastricht, je vous rappelle.
01:16:32 - Vous faites la campagne pour le non en 2005, mais vous allez travailler quand même avec
01:16:36 François Hollande après, qui est la synthèse de tout ça.
01:16:40 - Non mais qui est la synthèse, mais la synthèse.
01:16:41 François Hollande, puisque vous intéressez à lui, dans sa campagne de 2012, il a été
01:16:46 fort habile, il a réussi à réunir autour de lui tous les petits ruisseaux pour faire
01:16:49 sa propre rivière, à aller en chercher tous les gens qui lui avaient dit pique-pendre
01:16:54 de lui, Laurent Fabius, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, etc. pour être élu parce qu'il
01:17:01 savait qu'il pouvait l'être.
01:17:02 Il a été habile dans cette phase-là, il a circonvenu tout un tas de gens, il a trompé
01:17:06 et abusé les citoyens de gauche et les citoyens français, il a payé très cher.
01:17:10 Mais peu importe, des citoyens de gauche qui ont voté non à Maastricht en 92, non au
01:17:14 traité constitutionnel européen en 2005, vous en avez débrassé en tiers.
01:17:19 - Oui mais ils ne sont pas forcément au PS.
01:17:20 - Dans les militants du PS, il y en avait beaucoup.
01:17:23 Je vous rappelle que Lionel Jospin en 92 avait dit "je vote non au non".
01:17:29 C'était déjà donner un oui très à distance de ce que la logique mitterrandienne voulait.
01:17:35 Donc ce doute, ce scepticisme quant à la direction vers laquelle on voulait emmener la France
01:17:41 et accessoirement la gauche, beaucoup de gens sincères à gauche l'ont eu dès le départ.
01:17:46 Simplement quitter sa famille politique ou prendre ses distances avec elle, c'est quelque
01:17:50 chose de douloureux.
01:17:51 - Et qu'est-ce qu'il y a encore de PS chez vous alors aujourd'hui ?
01:17:53 - Ça vous intéresse ?
01:17:55 - Oui parce que...
01:17:57 J'aime bien essayer de comprendre les uns et les autres.
01:18:00 Quand je dis que vous êtes gaulliste, pourquoi pas ?
01:18:01 - Il me reste l'essentiel.
01:18:02 Il me reste mon histoire personnelle et mes convictions.
01:18:04 Ne vous abusez pas.
01:18:06 Ceux qui ont changé, ce n'est pas moi.
01:18:08 C'est la gauche.
01:18:09 C'est la gauche qui est passée devant moi en dérivant.
01:18:11 Moi je suis resté le même.
01:18:13 J'ai les mêmes convictions qu'en 1992, qu'en 2005, qu'entre 97 et 2002 où j'étais conseiller
01:18:19 politique de Lionel Jospin et qu'entre 2012 et 2014 lorsque je l'ai été de François
01:18:23 Hollande.
01:18:24 Aujourd'hui, ce sont les responsables du PS qui sont d'ailleurs sur les questions importantes,
01:18:29 notamment de l'immigration, en décalage complet avec les citoyens de gauche.
01:18:32 Il y avait ce dimanche un sondage très intéressant sur l'immigration, le prochain texte qui va
01:18:38 être adopté peut-être en CMP cet après-midi.
01:18:40 Lorsque vous regardez dans le détail sur les chiffres qui sont manifestes, il n'y a
01:18:44 pas de discussion entre 60 et 91 %, tout le monde est à peu près d'accord en France.
01:18:48 Quand vous regardez l'électorat de gauche, il est parfaitement en ligne avec ces chiffres-là.
01:18:53 - Et qu'à l'âge ?
01:18:55 - Georges, qui a dit ?
01:18:59 Ceux qui ont fait alliance avec les communistes sont définitivement disqualifiés pour donner
01:19:03 des leçons en matière de droit de l'homme et de règles de démocratie.
01:19:07 Je n'aurais pas du tout été gêné de voter pour la liste RPR-FN au second tour.
01:19:14 Donc c'était après une élection en 83, une élection partielle.
01:19:19 Je n'aurais pas du tout été gêné de voter pour une liste RPR-FN au second tour.
01:19:25 Cela n'a aucune espèce d'importance d'avoir quatre pèlerins du FN adreux comparés aux
01:19:29 quatre ministres communistes au Conseil des ministres.
01:19:31 Qui a dit ça ?
01:19:32 - Chérin ?
01:19:33 - Moi je le sais.
01:19:34 - Ah oui, c'est écrit dans votre bouquin.
01:19:36 Qui a écrit ça ?
01:19:37 - C'est quand même pas… Edouard Philippe, non ?
01:19:40 - Edouard Philippe en 83, il n'était pas né.
01:19:42 Qui a dit ça ?
01:19:43 - C'est drôle que vous répondiez ça, parce qu'Edouard Philippe à la fête de l'Humanité
01:19:46 qui votait un communiste plutôt que le racisme en action.
01:19:49 - Qui a dit ça ?
01:19:50 - Donc c'est l'inverse.
01:19:51 - Qui a dit ça ?
01:19:52 Jacques Chirac.
01:19:53 - Je viens de le dire.
01:19:54 - Jacques Chirac.
01:19:55 Vous vous rendez compte ?
01:19:56 Quand je vous dis que le RPR a changé en 83…
01:19:59 - Oui, mais aujourd'hui on dit l'inverse.
01:20:01 Son héritier Edouard Philippe dit exactement l'inverse.
01:20:03 - C'est ça qui est fascinant.
01:20:04 - C'est Jacques Chirac reprenant un éditorial de Raymond Haron dans L'Express la semaine
01:20:09 d'avant.
01:20:10 - Bien sûr.
01:20:11 - Qui disait ça textuellement.
01:20:12 - Bien sûr.
01:20:13 - Et là, évidemment…
01:20:14 - C'est l'inverse là.
01:20:15 - C'est l'inverse là.
01:20:16 - Non mais c'est très… c'est passionnant.
01:20:17 Alors il est 10h29, je voudrais qu'on parle… on sera avec tout à l'heure Noémie Schultz,
01:20:23 même si on est très en retard, il est déjà 10h29.
01:20:25 Vous êtes là Noémie ? Alors une minute Noémie.
01:20:29 Vous avez une minute parce que Somaya Labidi nous attend.
01:20:32 Vous êtes… c'est le jour des plaidoiries.
01:20:35 D'ailleurs comment peut-on être avocat de Monique Olivier ? J'ai lu ce matin un
01:20:39 papier dans Le Parisien.
01:20:40 Évidemment c'est quand même particulièrement particulier, disons-le, mais c'est aussi
01:20:46 l'honneur des avocats de défendre tous les… j'allais dire leurs clients.
01:20:51 L'heure des plaidoiries Noémie, bonjour.
01:20:54 - Bonjour Pascal.
01:20:55 Oui en ce moment c'est même l'heure du réquisitoire.
01:20:59 Les deux avocats généraux sont en train de prendre leur réquisition.
01:21:02 Il n'y a pas beaucoup de suspense.
01:21:03 Ils vont évidemment demander une condamnation très lourde pour Monique Olivier.
01:21:06 Elle a encore la réclusion criminelle à perpétuité.
01:21:08 Il n'y a pas beaucoup d'enjeux non plus parce qu'elle a déjà été condamnée
01:21:12 à cette réclusion criminelle à perpétuité et donc il y a fort à parier qu'elle va
01:21:15 finir ses jours en prison.
01:21:17 Mais c'est important pour les familles des trois victimes, Marie-Angèle Domesse, Johanna
01:21:21 Parish et Estelle Mouzin, que sa culpabilité soit reconnue, d'autant plus important que
01:21:25 je le rappelle, on a entendu pendant ce procès un ancien enquêteur de la PJ de Versailles
01:21:30 venu dire qu'il doutait encore aujourd'hui de la culpabilité du couple fournirait Olivier
01:21:35 dans la disparition, l'enlèvement et le meurtre d'Estelle Mouzin.
01:21:38 Donc on attend des avocats généraux qui démontrent le fait que ce sont bien eux qui
01:21:42 ont enlevé, séquestré et tué la fillette.
01:21:46 D'ailleurs c'est ce qu'attend bien sûr la famille d'Estelle Mouzin, tout comme
01:21:49 c'est ce qu'attend les familles des deux autres victimes cet après-midi.
01:21:52 Effectivement, Maître Delgenès, l'avocat de Monique Olliguet, plaidera et c'est intéressant
01:21:56 la question que vous posez.
01:21:57 Vous pourriez la poser à Alain Jakubowicz qui défend Nordal-le-Landais.
01:22:00 Évidemment, il est important que tout accusé mérite et a droit d'être défendu, même
01:22:06 si c'est parfois, et cet avocat Maître Delgenès, il a accompagné la parole de sa
01:22:10 cliente, il a fait en sorte que Monique Olliguet réponde autant que possible aux questions
01:22:14 que se posaient les familles des victimes.
01:22:16 Merci beaucoup vraiment Noémie Schultz.
01:22:19 Identité de vue avec Aquilino Morel, lui d'origine espagnole, moi d'origine italienne.
01:22:24 C'est l'assimilation qui a fait de nous des Français et nous sommes de gauche tous
01:22:27 les deux.
01:22:28 Et c'est André Valini qui me dit ça.
01:22:29 C'est vrai que ce moule est cassé et on peut le regretter bien sûr.
01:22:34 Nomaïa, à 10h32, c'est à vous.
01:22:37 "Moi j'espère un texte et un texte qui protège mieux les Français, mais ce texte
01:22:45 ne sera pas la solution miracle", a déclaré Éric Ciotti au micro de Pascal Praud il y
01:22:49 a quelques minutes.
01:22:50 Mais il y a des points positifs, reconnaît le patron des Républicains.
01:22:54 Il n'y aura plus d'automaticité, du droit du sol.
01:22:57 Il demande également des engagements précis sur l'exécution des OQTF, mais aussi sur
01:23:02 le nombre de places au centre de rétention administrative.
01:23:05 Youssef Atal, devant le tribunal correctionnel de Nice, le joueur de l'OGC, est poursuivi
01:23:10 pour provocation à raison de la religion après avoir partagé une vidéo appelant à
01:23:15 un jour noir pour les Juifs.
01:23:17 Quelques jours seulement suite au début du conflit israélo-palestinien.
01:23:21 Le procès de l'international algérien devrait débuter à 13h30.
01:23:26 Et puis après un pic à plus de 6 m à Sainte-Hier, la charrente a mort sans fin, ça a décru.
01:23:31 Mais celle-ci s'annonce lente, centimètres par centimètres, elle devrait même durer
01:23:35 jusqu'à Noël.
01:23:36 La charrente maritime reste donc maintenue en vigilance orange par Météo France.
01:23:41 Levé de bouclier, merci beaucoup Soumaya.
01:23:44 Levé de bouclier contre les vitraux contemporains d'Emmanuel Macron, projeté pour Notre-Dame
01:23:48 de Paris.
01:23:49 Une pétition enregistre plus de 80 000 signatures contre le projet.
01:23:52 Les experts de la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture attendent
01:23:55 d'être consultés.
01:23:56 Vous avez un avis ?
01:23:57 Ah oui, j'ai un avis.
01:23:58 Je le renvoie à tout le monde et peut-être le recevrez-vous, à l'excellente tribune
01:24:01 de Didier Rechner dans le Figaro qui dit cette chose absolument évidente.
01:24:05 Donc il restait à Notre-Dame des choses d'origine qui n'ont pas été détruites par l'incendie.
01:24:10 Et là, il faut qu'on mette notre grain de sel et qu'on ramène des vitraux contemporains.
01:24:15 Alors, il faut quand même se féliciter, nous avons quand même échappé au pire,
01:24:19 le geste architectural pour faire une nouvelle flèche.
01:24:23 Oui mais alors là je veux dire…
01:24:24 Vous n'êtes pas d'accord.
01:24:25 Ce que je ne suis pas d'accord, c'est que vous pourriez voir l'exceptionnelle
01:24:30 reconstruction de Notre-Dame et le génie français grâce à l'argent.
01:24:35 Mais oui bien sûr.
01:24:36 De quelques personnes comme Bernard Arnault, c'est pas rien.
01:24:39 Mais c'est pas antinomique.
01:24:40 Non mais disons…
01:24:41 C'est pas antinomique, c'est-à-dire que c'est une manière de voir.
01:24:43 En plus, c'est très intéressant comment ça a été fait.
01:24:47 Ça a été reconstruit en dehors du ministère de la Culture, en dehors des procédures
01:24:53 de l'État.
01:24:54 Pour le coup, c'est le général Georges Lain qui a fait les choses, si j'ai bien
01:24:59 compris, et on est allé plus vite que la musique.
01:25:02 Et qui avait son bureau à l'Élysée.
01:25:03 Qui avait son bureau à l'Élysée.
01:25:05 Et s'il y a quelque chose qu'il faudra, comment dire, qui est remarquable dans la
01:25:13 présidence Macron, c'est le chantier de Notre-Dame.
01:25:15 Non mais je suis d'accord.
01:25:16 Mais je parle des vitraux.
01:25:17 Une promesse tenue.
01:25:18 Alors vraiment, je trouve que…
01:25:19 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:25:21 Pour les vitraux…
01:25:23 Le papier de Rickner, qui est très bon, il esquisse une piste de sortie.
01:25:29 Il dit qu'il y a deux tours, la tour Nord et la tour Sud.
01:25:32 La tour Nord, on la connaît bien, c'est celle qui a failli s'écrouler en brûlant,
01:25:36 qui n'avaient pas de vitraux.
01:25:37 Donc si le président veut favoriser la création contemporaine, il peut parfaitement mettre
01:25:42 des vitraux nouveaux dans ces deux tours.
01:25:44 Et garder les vitraux de Violet-le-Duc là où ils avaient été installés et qui font
01:25:49 partie aujourd'hui de l'identité de Notre-Dame.
01:25:51 Je suis d'accord avec vous, je dis juste qu'on a une plateforme.
01:25:54 Franchement, c'est…
01:25:55 Mais ce serait intéressant.
01:25:56 Non, moi ça me pose un problème.
01:25:57 Éric Hervelle.
01:25:58 L'Elysée est modernisée couramment avec le…
01:26:00 Bon, vous avez du Mobilier de France qui rende des nouvelles moquettes, des tapisseries,
01:26:03 mais tout ça, on peut l'enlever.
01:26:05 Si vous mettez des nouveaux vitraux, mon cher Pascal, dans Notre-Dame, c'est fini.
01:26:11 Vous les laissez.
01:26:12 C'est-à-dire que vous dites Notre-Dame était comme si, elle sera comme ça maintenant.
01:26:16 Eh bien moi, je pense que les bâtisseurs…
01:26:17 Tous les vitraux n'ont pas été…
01:26:19 Les bâtisseurs de Notre-Dame…
01:26:20 Il y en a qui sont à ça.
01:26:21 Il y en a.
01:26:22 Il faut respecter… Pardon.
01:26:23 Moi, je pense justement, ce qui est très intéressant, je suis d'accord avec vous,
01:26:26 c'est que Notre-Dame, c'est le miroir de ce qu'on veut laisser à la transmission
01:26:29 éternelle en quelque sorte.
01:26:30 Et chaque époque qui a pu être confrontée à la perspective de sa reconstruction ou
01:26:35 de son amélioration, notamment sous Napoléon III, s'est dit, on laisse une trace parce
01:26:39 qu'on est une grande époque sur le plan architectural et artistique.
01:26:41 Alors là où c'est intéressant, c'est que cette idée de lancer des concours comme
01:26:45 ça, c'est une idée très renaissante.
01:26:46 Ça s'est fait pour le Louvre, ça s'est fait pour plein de monuments.
01:26:48 À supposer qu'on se dise "notre époque n'a rien à laisser", ça voudrait dire
01:26:52 que tout l'art contemporain et que toute l'architecture contemporaine serait bonne
01:26:55 à jeter à la poubelle et il faudrait la rayer des mémoires.
01:26:59 Donc à mon avis, c'est quand même quelque chose qu'il ne faille pas détruire les
01:27:02 vitraux de Viollet-Lauduc, je suis d'accord, mais qu'il ne faille laisser aucune trace
01:27:05 de la nôtre, je trouverais ça significatif.
01:27:07 - Aquilino Morel, vous allez venir nous revoir régulièrement parce que vraiment, ce que
01:27:12 vous dites, d'abord c'est un des livres les plus remarquables sur 40 ans de vie politique
01:27:15 française, vous avez été conseiller politique évidemment, mais vous êtes médecin également.
01:27:19 - Oui, j'ai une formation de médecin, ensuite j'ai fait d'autres études, j'ai fait Sciences
01:27:23 Pôle, et là je suis inspecteur général des Affaires Sociales.
01:27:25 - Vous parlez des gens qui ont fait des longues études !
01:27:27 - Vous avez piqué la marque grise du quartier quand vous êtes...
01:27:31 - Je parle un peu de science de cause, vous voyez.
01:27:32 - Non mais vous parliez des gens, des sachots.
01:27:34 - Oui mais c'est ça qui me répile, c'est que les gens qui ont fait des études se croient
01:27:37 tous plus intelligents que ceux qui n'en ont pas fait.
01:27:39 Ça n'est souvent pas le cas, et par ailleurs, ils s'exonèrent de leurs responsabilités.
01:27:43 - Je suis tellement d'accord avec vous, mais c'est vrai que je suis toujours intéressé
01:27:48 par les parcours des uns et des autres.
01:27:49 Sciences Pôle, l'ENA, médecine.
01:27:52 - Médecine d'abord, oui.
01:27:53 - D'accord, d'abord, bon.
01:27:54 - Mais je suis...
01:27:55 - Un cerveau en état de marche.
01:27:56 - Mais mon père était ouvrier, ma mère a élevé à la maison 7 enfants.
01:28:02 Pour eux, l'idéal du succès d'un enfant à l'école, ils ne connaissaient pas Polytechnique,
01:28:08 ils ne connaissaient pas NormalSuc, ils ne connaissaient pas Sciences Pôle, c'était
01:28:10 de faire médecine ou l'avocature.
01:28:13 Je me tourne vers M.
01:28:14 Fenech qui a été magistrat.
01:28:16 Donc moi, comme j'étais un bon élève, j'étais un bon élève, on m'a mis en classe
01:28:21 C, j'ai fait un bac C, scientifique, donc j'ai fait médecine.
01:28:24 - Vous étiez à Paris ?
01:28:25 - Oui.
01:28:26 Et donc après, j'ai fait ma médecine, j'ai réussi tout à fait bien, et puis à un moment
01:28:29 donné, je me suis interrogé moi-même.
01:28:30 J'ai commencé à 17 ans, je l'ai fini à 23.
01:28:32 Donc je me suis dit, est-ce que c'est ça que je veux faire toute ma vie ?
01:28:36 - Première année de médecine directe ?
01:28:37 - Oui.
01:28:38 - Vous n'avez pas redoublé ?
01:28:39 - Non.
01:28:40 - Vous ne pouvez pas ?
01:28:41 - J'avais pas le droit, M.
01:28:42 Prot.
01:28:43 - Non mais, il y a des belles mécaniques.
01:28:44 - De devenir plus français que les Français.
01:28:46 - Eh bien écoutez, moi ça me ferait plaisir que vous veniez régulièrement nous voir,
01:28:50 parce que d'abord vous êtes sympathiques, et ce que vous dites est intéressant, et
01:28:53 le livre est formidable.
01:28:54 - On vote.
01:28:55 - Donc vous voyez.
01:28:56 Non non mais vraiment, c'est intéressant de vous écouter.
01:28:59 Nicolas Baillet était à la réalisation, Philippe était à la vision, Eric Boumard
01:29:03 était au son.
01:29:04 Merci à Marine Lanson et à Benoît Boutaille.
01:29:05 Toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
01:29:07 Ce soir, à l'heure des pros, bien sûr.
01:29:09 Et en attendant, Jean-Marc Morandini, Sonia Moabrouk ensuite, et toutes les équipes de
01:29:14 CNews qui performent, Nelly Denac, Laurence Ferrari, Christine Kelly.
01:29:19 À ce soir.
01:29:20 Ciao !