Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00 Il est 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04 A la une ce matin, la France, 7e puissance économique au monde.
00:08 Aux 230 milliards d'euros alloués à la santé, championne des prélèvements obligatoires,
00:12 voit l'hôpital Georges Pompidou à Paris faire la quête pour un nouveau scanner.
00:16 Ce n'est pas l'appel au don qui choque, non, c'est que l'hôpital soit contraint de le faire.
00:21 Il suffit d'échanger avec les soignants et vous voilà plongé dans un long voyage en absurdi.
00:26 Les hôpitaux publics sont étouffés par une administration obèse.
00:30 Un employé sur deux à temps plein est dans un petit bureau derrière un petit ordinateur
00:34 et non au chevet des grands malades.
00:36 Les technos expliquent aux médecins, tableau Excel à l'appui,
00:39 comment être plus productif sans jamais avoir mis un pied dans un bloc opératoire.
00:43 Hier, un radiologue me racontait cette anecdote pour une nouvelle imprimante.
00:47 Plutôt que d'attendre 3 à 6 mois en envoyant un mail puis un bon de commande, il l'a acheté lui-même.
00:52 Alors imaginez pour un scanner nouvelle génération.
00:55 Cette semaine, nous vous parlions de cette valse des ministres de la Santé.
00:58 Six en sept ans.
00:59 Du jamais vu au XXIe siècle, l'hôpital mérite une politique du temps long.
01:05 Ce n'est pas une start-up pendant qu'on ferme des lits, qu'on ferme des hôpitaux,
01:08 qu'on organise des plans de restructuration.
01:11 Les soignants serrent les dents.
01:12 Quel que soit le prix de ce scanner, quelle que soit l'intention de l'hôpital Pompidou,
01:17 Madame la ministre, prenez le dossier en main.
01:19 Qu'on évite de se poser trop longtemps la question "mais où vont nos impôts ?"
01:24 On en parle dans l'heure des pros.
01:25 Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela, sommeil à la Bili.
01:28 Au moins un mort et 15 blessés dans des frappes en Ukraine,
01:35 Moscou a lancé une vaste opération ciblant plusieurs villes du pays,
01:39 dont Kiev, la capitale, et les agglomérations stratégiques de Kharkiv, Lviv et Odessa.
01:45 Alors que les frappes israéliennes se poursuivent sur la bande de Gaza,
01:48 une délégation du Hamas est attendue en Égypte pour discuter d'un projet de cesser le feu.
01:53 Un cesser le feu incluant également la libération des otages.
01:57 Et puis le suspect du quintuple homicide à mots,
01:59 mis en examen et écroué pour homicide volontaire sur mineur de 15 ans,
02:03 homicide volontaire par conjoint, mais aussi pour tentative d'assassinat sur son père.
02:08 Le père de famille de 33 ans est soupçonné d'avoir tué sa femme et leurs 4 enfants dimanche soir
02:13 dans l'appartement familial.
02:16 Merci Somaya pour l'information.
02:17 On est avec Arnaud Benedetti, avec Michael Sadoun,
02:20 avec Olivier d'Artigolle, Philippe Bilger.
02:22 Heureux de retrouver Geoffroy Lejeune.
02:24 Merci d'être avec nous, cher Geoffroy.
02:26 Je suis inquiet parce que...
02:27 - Bravo pour votre éducation.
02:28 - Voilà, donc je pense être hors sujet.
02:30 Et Olivier d'Artigolle, pendant le JT, nous dit "Ah très bien, très bien".
02:34 - Non mais ça m'arrive souvent de dire ça.
02:35 - Oui, c'est vrai.
02:36 - Ça ne vous a pas inquiété ?
02:37 - Bah si justement, je me dis peut-être que j'ai fait...
02:40 Comme parfois, Olivier d'Artigolle a une position un peu déconnectée de la réalité, je plaisante.
02:46 - La partie qui lui a plu, c'est "l'hôpital n'est pas une start-up".
02:48 Moi je le sais déjà.
02:49 - C'est la vérité.
02:52 - On fait un appel au don pour un scanner.
02:54 - Ah oui, non, non, mais c'est un scandale.
02:55 Avec un prélèvement obligatoire à 46%, c'est sûr que ça...
02:57 - Madame Firmin-Lebaudot, elle ne peut pas réagir.
03:00 Ça fait 24 heures que...
03:01 Je crois que le tweet qui a été envoyé, qui a été publié par l'hôpital,
03:06 il a été vu 7 millions de fois.
03:08 Vous ne pouvez pas prendre le dossier en main au plus vite ?
03:10 - Vous vous souvenez à la sortie de la crise sanitaire ?
03:12 - Juste pour éteindre d'ailleurs la polémique, en disant que ça arrive souvent.
03:14 Parce que l'hôpital Néquer l'avait fait, je crois, en mai dernier.
03:17 Et en fait, des appels au don, il y en a souvent.
03:19 Ce n'est pas le fait que l'hôpital lance un appel au don le problème.
03:23 C'est que l'hôpital soit obligé de le faire.
03:25 Vous avez 230 milliards d'euros qui sont dépensés sur la santé en France.
03:30 C'est le budget de la santé.
03:31 Mais quand les soignants ont pris le pouvoir dans les hôpitaux
03:33 au moment de la crise sanitaire, ça s'est très bien passé.
03:36 Puis les tableurs Excel sont revenues.
03:38 - Oui, exactement.
03:39 - Il disait à l'époque, moi c'est la partie que je trouve la plus intéressante de l'édito,
03:42 il disait à l'époque qu'il n'y avait pas assez de gens pour soigner dans l'hôpital.
03:45 C'est le ratio entre l'administratif et le médical qui est un des énormes problèmes.
03:49 - Exactement.
03:50 J'ai appelé plusieurs médecins hier de l'hôpital public.
03:53 Ils m'ont dit "mais vous découvrez la lune les amis".
03:56 J'ai mis trois à six mois pour avoir une imprimante.
03:59 Nous on les achète.
04:00 Vous ne vous souvenez même plus du Covid.
04:01 On n'avait même pas de masque.
04:03 On demandait aux gens de nous fournir des masques.
04:07 On appelait à ce qu'on ait des masques.
04:09 On va en parler dans un instant.
04:10 - Très bon édito.
04:11 - Arrêtez parce que vraiment je me demande si je ne me suis pas trop...
04:14 - À la loupe.
04:15 - Vraiment ça commence à me faudre.
04:16 C'est le baiser du diable.
04:17 On va en parler évidemment dans cette émission mais l'information du jour et on est très
04:22 heureux d'être avec Marie-Hélène Thauraval qui est la maire de Romand-sur-Isère.
04:25 Elle est en direct avec nous.
04:27 Madame la maire, merci.
04:28 Merci d'être présente.
04:29 Je rappelle aux téléspectateurs que parce que vous avez rappelé une évidence qui dérange
04:33 certains, qui dérange des médias, qui dérange des politiques, de dire que l'une des priorités
04:39 dans ce pays c'est de régler la situation de l'ensauvagement, que la délinquance mine
04:43 le quotidien de nos Français, d'une France qui est parfois oubliée.
04:47 Vous avez été menacée de mort.
04:48 Il y a un homme qui vous avait envoyé un message sur Instagram en expliquant qu'il
04:54 allait vous décapiter, jongler avec votre tête.
04:57 C'était il y a un mois.
04:58 Cet homme a été interpellé avant-hier et il va être jugé en comparution immédiate
05:03 aujourd'hui.
05:04 Madame la maire, qu'attendez-vous de ce procès ?
05:06 - J'attends surtout qu'il y ait une réponse extrêmement ferme de la justice comme nous
05:11 avons eu de la fermeté lorsque les intimidations ont été jugées il y a un petit peu plus
05:17 de trois semaines.
05:18 - On va revenir sur cette évidence que vous avez rappelée, madame la maire, c'est l'ensauvagement
05:24 de la société et c'est ça qui vous a valu, ces menaces et ces menaces de mort, ces insultes
05:30 parfois ?
05:31 - Je ne les regrette absolument pas.
05:33 Si c'était à refaire, je le referais.
05:35 Les événements aussi, les derniers événements, notamment de romans où une personne âgée
05:40 s'est faite caillasser par des mineurs, viennent confirmer, notamment dans le témoignage du
05:46 fils de la victime, que nous avons affaire à des mineurs.
05:51 Et aujourd'hui, je dis que les parents sont responsables de leurs enfants, mais je dirais
05:57 que par rapport à cette situation, ils sont responsables et coupables.
06:00 Donc la parentalité, c'est un sujet, c'est un sujet qu'il va falloir mettre sur la table,
06:05 mais on ne peut plus rester dans ce niveau d'impunité qui est celui des parents.
06:10 - Dans cette séquence, madame Lamère, où vous avez été menacée, où vous avez été
06:15 attaquée, est-ce que vous vous êtes sentie soutenue ? Est-ce que vous aviez un soutien
06:19 autour de vous ? Est-ce que vous avez pu échanger au plus haut sommet de l'État ?
06:23 - Par la population, oui, énormément, par ma famille, bien sûr, par l'ensemble des
06:28 collaborateurs et des agents de la collectivité et même du quotidien.
06:33 J'ai été soutenue par les gens du quotidien, les Français du quotidien.
06:36 Au niveau de l'État, si la question est de savoir si j'avais un officier de sécurité
06:41 à côté de moi, je vais vous répondre non.
06:43 - Écoutez, c'est sidérant d'entendre ça.
06:46 Marie-Hélène Thoraval, vous savez qu'on va essayer de revenir vers vous après le procès
06:55 et après la décision de justice.
06:57 Donc on se donne rendez-vous ce soir.
06:59 Mais je n'ai jamais vu autant de messages soutenant un maire après, justement, ce qu'avait
07:05 pu dire Marie-Hélène Thoraval, une semaine après le drame de Crépol.
07:09 Je rappelle rapidement les faits, c'est-à-dire qu'il y avait eu une manifestation sauvage
07:13 dans le quartier de la Monnaie avec une centaine de radicaux dits d'ultra-droite.
07:19 Madame la maire a condamné ça, évidemment, mais en alertant, en disant "ne soyons pas
07:25 dupes, l'urgence absolue, c'est l'indéclinquance, c'est l'ensauvagement".
07:30 Et dans le quartier de la Monnaie, ce n'est pas les nazillons qui posent problème.
07:33 Donc il faut les condamner, mais il faut aussi régler le problème de la délinquance, puisqu'en
07:38 plus les suspects qui sont impliqués dans la mort de Thomas viennent tous du même quartier,
07:43 de ce quartier de la Monnaie.
07:44 Geoffroy Lejeune.
07:45 Elle a dit beaucoup d'autres choses.
07:47 Elle a dit aussi que dans ce quartier, elle avait investi des millions d'euros en pure
07:51 perte et d'ailleurs en privilégiant ce quartier plutôt que le reste de sa ville.
07:57 Elle a dit aussi que ces gens vivaient dans, les gens qui habitent dans ce quartier, en
08:00 tout cas une partie d'entre eux, vivaient dans la culture de l'excuse.
08:03 Elle a expliqué aussi que les parents avaient démissionné.
08:04 Elle a expliqué que la drogue minait ce territoire.
08:07 Elle a expliqué que l'islamisme commençait à s'y installer.
08:09 Elle a dit beaucoup, beaucoup de vérités que nous sommes nombreux à constater ici
08:14 régulièrement.
08:15 Mais sauf qu'elle a une plus-value par rapport à nous, c'est qu'elle est sur le terrain.
08:17 Elle est élue et elle est légitime pour le dire.
08:19 Et pour moi, c'est un des personnages les plus intéressants de l'année, l'apparition
08:22 de Marie-Hélène Thoraval.
08:23 Parce qu'elle est arrivée en disant tout haut ce que tout le monde pensait tout bas,
08:27 en prenant la foudre médiatique premièrement et ensuite en créant des ennemis.
08:30 On voit bien aujourd'hui avec les menaces.
08:31 - Elle a dit d'autres choses encore.
08:34 - Surtout, pour quelle raison elle ne s'est pas contentée de dire la vérité à partir
08:39 d'un réel qu'elle appréhende.
08:40 Elle ne le dit pas n'importe comment.
08:43 Moi, j'insiste mais lourdement sur le fait que cette femme, très remarquable, suscite
08:49 un large consensus parce qu'elle est à la fois capable de dire ce qu'on pense tous
08:54 quand on veut bien voir le réel, mais elle le dit d'une certaine manière.
08:58 L'extrémité de la situation française, elle ne la décrit pas d'une manière manichéenne.
09:06 Et ça, je pense que ça pourrait servir de leçon sur un certain nombre d'espaces intellectuels
09:13 et médiatiques.
09:14 - On va saluer Marie-Hélène Thoraval.
09:16 Le jugement s'étend en début d'après-midi et on se retrouvera ce soir dans l'heure
09:21 des pro 2.
09:22 A 20h, Madame Lamère, pour commenter cette décision qui doit être rendue cet après-midi.
09:30 Merci à vous.
09:31 J'imagine que c'est une épreuve quand même ce procès.
09:34 Vous serez présente au procès cet après-midi ?
09:35 - Je serai représentée par mon avocat.
09:38 - Merci Madame Lamère et rendez-vous tout à l'heure.
09:41 Je rappelle juste que le 30 novembre dernier, voilà le tweet qu'elle publiait.
09:46 Jeudi, un cap a été franchi.
09:48 J'ai reçu un message privé sur mon compte Instagram dans lequel un utilisateur me menaçait
09:52 de mort en m'annonçant qu'on allait jongler avec mon crâne.
09:55 J'ai déposé plainte immédiatement.
09:57 Lorsque vous avez ce type de menace, il y a deux options.
10:00 Soit à un moment, vous avez tellement peur que vous vous taisez.
10:03 Non.
10:04 Le 7 décembre, elle est interrogée chez nos confrères du Figaro mais également du
10:09 journal du dimanche.
10:10 Elle fait la une du JDD au mois de décembre.
10:12 L'insécurité n'est pas un ressenti, c'est une réalité vécue.
10:15 Rappelez-vous les propos d'Elisabeth Borne.
10:19 C'est un monde qui sépare ces deux propos.
10:22 Je me sens en danger, je ne me sens pas en grande liberté.
10:25 Le 8 décembre, au lendemain de cette interview, une vérité qui dérange, un nouveau cap
10:29 vient d'être franchi avec une menace d'attentat adressée par mail ce matin à la mairie de
10:34 Romand si je ne change pas mon discours sur Crépol.
10:37 Je garde mon sang froid et reste plus que jamais déterminé.
10:40 Ce que je trouve remarquable chez madame Thoraval, c'est que malgré l'ignominy,
10:45 elle a toujours conservé une parole de très grande responsabilité, justement parce qu'elle
10:58 est maire.
10:59 Et j'ai aussi souvenir que quand elle parle du quartier de la Mournay, elle dit "mais
11:03 c'est une minorité qui pourrit littéralement la vie de la population".
11:08 Elle a aussi parlé de ces habitants du quartier de la Mournay qui travaillent, qui sont des
11:13 travailleurs précaires pour qui la vie est dure et qui subissent la loi des trafics et
11:19 des violents et des délinquants.
11:20 Donc elle a toujours conservé une capacité de dire le réel mais sans jamais accompagner
11:27 certains dans des excès qui, d'après moi, dans de tels moments ne permettent pas justement
11:34 de la compréhension de ce réel.
11:36 Elle est revenue sur un fait qui a été complètement sous-traité par les médias.
11:40 Vous n'avez pas du tout entendu parler de ce fait-là.
11:44 Selon les informations du JDD, une personne de 78 ans a été victime d'une violente
11:49 agression à Romand-sur-Isère.
11:50 Les faits se sont déroulés samedi 23 décembre aux alentours de 16h dans le quartier de la
11:54 Mournay.
11:55 Un groupe de jeunes lançait des pierres contre les vitres de son appartement.
11:58 Le sceptuel génère est alors sorti dans le hall d'immeuble en déambulateur pour
12:02 leur dire d'arrêter.
12:03 En guise de réponse, les jeunes lui ont jeté des pierres touchées à la tête et sur plusieurs
12:07 parties du corps.
12:08 La victime est restée clouée à terre.
12:10 Un voisin a alerté la police et les pompiers.
12:12 Après une nuit à l'hôpital, le sceptuel génère a déposé plainte.
12:15 Qui en a parlé de ça ?
12:16 Alors quand c'est 70 ou 100 nasillons qui défilent, il faut les condamner.
12:25 On en fait le sujet de la semaine.
12:31 Ça a fait la une des 20 heures.
12:33 Mais en revanche, quand c'est un sceptuel génère qui est agressé dans ce même quartier,
12:37 plus personne n'en parle.
12:38 C'est une évidence.
12:39 Moi, je rebondis sur ce que tu as dit, Olivier.
12:44 Je ne sais pas qui, à droite dans ce pays, tient un discours sur la sécurité ou l'immigration
12:50 en étant dans l'outrance ou dans l'excès.
12:52 Je ne sais pas à qui tu fais référence.
12:54 Ça se tutoie sur le plateau.
12:56 Je fais vendredi matin.
12:58 J'en perds toutes mes convenances.
13:02 Mais en général, c'est simplement le fait d'aborder ces thématiques qui suscite
13:07 une réaction de la part de la gauche outrancière et extrémiste.
13:10 Je le dis sincèrement.
13:11 Et même sur ce plateau en général, quand on parle de sujets qui touchent à l'immigration
13:16 ou à la sécurité, on nous accuse de verser dans une forme d'excès ou d'extrémisme
13:20 ou que sais-je.
13:21 On le voit.
13:22 On le voit aux réactions sur les réseaux sociaux.
13:24 Mais en général, on est dans une parole plutôt nuancée.
13:27 Non.
13:28 Ce que je veux simplement dire, c'est que ça ne me pose aucun problème de parler
13:33 d'immigration, de parler d'insécurité.
13:34 Non pas un sentiment, mais la réalité de cette insécurité.
13:38 Ce que je veux dire, quand certains commentaires ont essayé d'opposer ce quartier populaire
13:47 à la France des villages et des clochers, je veux simplement dire, c'était la thématique
13:52 deux peuples qui se font face, je veux simplement dire que la parole de Mme Le Maire était
13:56 une parole plus nuancée et plus équilibrée.
13:59 C'est simplement ce à quoi j'en ai...
14:01 Je pense que dans la majorité du spectre politique, l'opinion est partagée, c'est
14:05 une minorité.
14:06 Surtout, c'est faux, Olivier.
14:07 Moi, je suis d'accord avec le fait que son discours est nuancé.
14:09 Mais elle a rappelé plusieurs choses.
14:12 Elle a rappelé de quelle politique publique bénéficiait la France des cités.
14:15 Elle a donné les chiffres, le financement investi par les collectivités dans cette
14:20 cité, bien sûr, qui se chiffrait en millions d'euros.
14:22 Et elle a même dit, dans le JDD, ça m'avait beaucoup intéressé, elle a fait un calcul
14:25 pour expliquer à quel point le reste de Romand-sur-Isère, c'est-à-dire le centre-ville,
14:30 les zones-zones, ceux qui ne posent pas de problème, avaient été sous-traités.
14:34 Je ne conteste pas ça.
14:35 C'est quand même une analyse que tu n'appellerais pas nuancée si je la faisais moi-même.
14:38 Sur la politique de la ville, il y a beaucoup de choses à dire.
14:41 Et deuxièmement, elle a parlé de racisme anti-blanc.
14:43 C'est aussi une des personnalités du débat public qui a osé le dire parce qu'elle
14:46 l'avait vue de ses yeux.
14:47 Et ça, en général, en effet, quand quelqu'un dit ça sur l'échiquier politique, qu'il
14:50 soit à droite, centre-droite, extrême-droite, etc., il se fait hurler dessus pendant des
14:54 jours et des jours.
14:55 Simplement compléter en disant ce qu'elles disaient d'autres.
14:56 Et certains, même au sein du gouvernement aujourd'hui, considèrent que ce racisme-là
15:02 n'existe pas.
15:03 Je rappelle que le 19 novembre dernier, Thomas est tué lors d'une fête de village.
15:07 Et d'ailleurs, c'est l'occasion, une nouvelle fois, de penser à la famille de
15:11 Thomas qui doit vivre des instants terribles en ce moment.
15:15 On pense évidemment à ses proches.
15:18 Depuis, neuf suspects ont été interpellés et mis en examen pour meurtre en borde organisée,
15:22 tentative de meurtre ou violence volontaire commise en réunion.
15:25 On est le 29 décembre.
15:27 Le 29 novembre dernier, soit dix jours après le drame, le gouvernement a décidé d'aller
15:32 sur place pour rencontrer les victimes, pour rencontrer les élus.
15:36 C'est Olivier Véran qui y est allé.
15:37 Est-ce que vous vous souvenez ce qui s'est passé ce 29 novembre ?
15:40 Il a été accueilli.
15:41 Exactement.
15:42 Par André.
15:43 Il est accueilli par un homme qui s'appelle André.
15:45 André, c'est le porte-parole de la France qu'on oublie, qu'on refuse d'écouter,
15:50 de comprendre.
15:51 Regardez cette séquence, c'est au moment où il pose le pied à Crépole, il est accueilli
15:56 par André.
15:57 Regardez.
15:58 Monsieur Véran, passez au chaleur !
16:02 Passez au chaleur !
16:03 Voici la pierre du chaleur !
16:04 Vous avez une honte !
16:05 Vous avez honte !
16:06 Vous avez honte !
16:07 Vous avez honte !
16:08 Vous avez honte !
16:09 Et André va ensuite prendre la parole.
16:18 Rappelez-vous ce qu'il disait.
16:19 On a un ministre qui défend depuis toujours tous ces gouvernements, qui défend la France
16:25 des cités contre la France de Thomas, la France rurale, la France des gens qui élèvent
16:30 leurs gosses comme il faut, qui ne les élèvent pas dans la haine, la haine de la France et
16:34 des Français.
16:35 Excusez-moi.
16:36 On sent votre colère.
16:39 Oui, parce que ça ne peut pas.
16:42 Moi j'ai des enfants, des petits-enfants, j'ai d'ailleurs ma fille qui habite là,
16:45 Romain, à côté.
16:46 Je ne veux pas qu'ils finissent comme ça.
16:48 Mon gendre fait du rugby, c'est pareil.
16:51 Je connais ce monde-là.
16:52 Nous on fait partie de ce territoire.
16:53 Donc on n'en peut plus.
16:55 Nous on comprend tout depuis longtemps.
16:57 Vous trouvez que sa visite s'est déplacée ?
16:58 Non, mais sa visite, c'est juste le moment de le rencontrer et de lui faire sentir un
17:03 peu parce qu'ils sont trop dégonflés pour venir nous voir.
17:08 Vous avez un projet de la famille ?
17:09 Il aura quoi l'assassin de Thomas ?
17:11 Vous le savez comme moi.
17:13 Il aura 8 ans et puis le procès aura lieu dans 3 ans, ce sera déjà apaisé, on aura
17:18 oublié Thomas, comme d'habitude.
17:20 Et puis c'est tout.
17:21 Il aura 8 ans et puis il sortira au bout de 4 ans.
17:24 Voilà, on peut déjà donner l'issue du procès.
17:26 La France du porte-parole du gouvernement, la France d'Olivier Véran versus la France
17:33 de Crépelle et d'André.
17:34 Mais si vous voulez, moi ce qui me frappe dans cette affaire, c'est que la bataille
17:39 culturelle du réel a été gagnée par la droite, clairement, depuis un certain nombre
17:44 d'années et même ça s'active depuis quelques mois.
17:48 Parce que tout ce qu'on dit sur ce plateau, finalement, c'est tout simplement ce que
17:54 pense une grande majorité de l'opinion publique.
17:57 Et le témoignage de ce monsieur à Crépelle est tout à fait révélateur de ce sentiment
18:03 qui s'est largement diffracté dans la société française.
18:06 Cette bataille politique, elle a été gagnée, cette bataille culturelle, elle a été gagnée,
18:10 sauf que ce qui apparaît, c'est que vous n'avez pas les réponses politiques, vous
18:13 n'avez pas les réponses de la puissance publique.
18:15 Et moi je suis frappé par ces images qui sont terribles pour l'exécutif et pour le
18:18 gouvernement, pour son porte-parole et pour Emmanuel Macron.
18:21 Ces images, elles traduisent quoi ? Elles traduisent la déconnexion absolue qui existe
18:25 entre l'exécutif et ce que le terrain nous dit aujourd'hui.
18:31 Parce que qu'est-ce qu'il a fallu attendre ? Il a fallu attendre 10 jours pour que l'exécutif
18:35 se manifeste après ce drame de Crépaule.
18:38 C'est ça qui est important.
18:39 10 jours, ou pendant 10 jours, on a eu finalement une partie des médias, pas tous les médias,
18:44 il faut le dire aussi, parce qu'il faut être plus nuancé, une partie des médias
18:48 ont clairement tout de suite mis en avant ce drame.
18:52 Mais une partie des médias a eu tendance à vouloir ranger ce qui s'est passé à
18:57 Crépaule dans la catégorie faits divers.
18:59 Mais un fait divers, une accumulation de faits divers aujourd'hui, c'est inévitablement
19:03 un fait politique.
19:04 On ne peut pas considérer qu'un fait divers et la multiplication des faits divers ne constituent
19:09 pas un fait politique.
19:10 Et ce qui est quand même très frappant, c'est qu'en effet l'exécutif est toujours
19:13 en train de courir après les événements.
19:15 Mais ça s'explique pour une raison qui est simple et qui est liée finalement au logiciel
19:19 de la Macronie, au logiciel du macronisme.
19:21 La question régalienne, la question culturelle, la question civilisationnelle n'ont pas été
19:26 des questions qui ont été traitées par Emmanuel Macron dans sa campagne de 2017 et
19:30 y compris dans sa campagne de 2022.
19:32 Donc il est obligé de courir après les événements et il est rattrapé par le réel.
19:36 Beaucoup de réactions notamment sur les réseaux sociaux, Elisa qui dit "c'est la vidéo
19:41 de l'année".
19:42 En parlant d'André, ce monsieur a dit tout haut ce qu'une majorité de Français pensent
19:46 tout bas.
19:47 Et c'est vrai que c'est ce qui nous avait frappés.
19:49 D'ailleurs, il y a parfois des petits miracles dans l'heure des pros.
19:51 On lance des appels et finalement parfois on peut les recevoir.
19:56 Donc si André nous écoute ce matin, il est le bienvenu.
19:58 Il nous contacte et on le prendra bien sûr en direct.
20:03 Il me reste quelques minutes.
20:05 Là, je vous assure, on a vraiment un gros programme.
20:08 Juste après la publicité, on va parler de l'hôpital avec cet appel au don pour un scanner.
20:13 Mais avant cela, on va parler de Gérard Depardieu.
20:16 Et on se pose une question.
20:18 Vous savez, on a lancé ça hier et avant-hier dans l'heure des pros 2.
20:22 Ça s'appelle CVOX.
20:23 Vous avez un petit QR code, vous le voyez apparaître à l'écran.
20:27 Vous prenez votre téléphone et vous réagissez.
20:29 C'est-à-dire que vous vous filmez et comme ça on peut prendre le pouls des téléspectateurs.
20:33 C'est le plus important d'ailleurs, le pouls des téléspectateurs.
20:36 Et la question qu'on se pose, c'est est-ce que les médias en font trop avec Gérard Depardieu ?
20:41 Parce qu'il y a beaucoup de messages depuis le début de la semaine.
20:43 Vous parlez trop de Gérard Depardieu.
20:45 Sauf que c'est un vrai sujet de société.
20:47 Ce n'est pas Gérard Depardieu le sujet.
20:49 Le sujet, c'est la présomption d'une essence.
20:51 Le sujet, c'est est-ce qu'il y a ou non la chasse à l'homme.
20:55 Le sujet aussi, c'est la question de la morale.
20:57 C'est la question des violences sexuelles ou non, etc.
21:01 Je rappelle que Gérard Depardieu fêtait mercredi ses 75 ans.
21:05 Il aurait été aperçu en Belgique selon plusieurs médias depuis 48 heures.
21:11 Son titre de citoyen d'honneur belge lui a été retiré le 16 décembre dernier.
21:16 Et hier, des affiches ont été collées par des collectifs féministes
21:20 dans la commune du Tournai, en Belgique, contre l'acteur.
21:23 Voilà ce qui est écrit.
21:24 Gérard, on te voit victime, on vous croit.
21:27 Et ce collectif s'explique.
21:30 "Nous trouvons que ça avait du sens de nous déplacer jusqu'à Tournai pour marquer le coup",
21:34 explique une des militantes du collectif liégeois, les colleuses.
21:38 Est-ce que là, on est dans la chasse à l'homme ?
21:40 Non.
21:41 Ah bon ?
21:42 Non, parce que je...
21:43 Tu es allé jusqu'au domicile de la personne qui n'est toujours pas condamnée ?
21:46 Mais attendez, il y a tant peu considéré à partir de règles spécifiques de l'état de droit
21:54 qu'il y a une présomption d'innocence.
21:56 Mais je comprends, à la limite, que ces militantes féministes,
22:01 qui ne font rien de mal en allant afficher des étiquettes...
22:06 Mais vous plaisantez, Philippe, j'espère.
22:08 Mais vous imaginez qu'on aille jusqu'en bas de chez vous, en collant des affiches,
22:12 vous sortez de chez vous, on vous interpelle, vous pouvez plus...
22:16 Cette année, vous pensez qu'il a pu se produire pour Barbara ?
22:18 Voilà un homme qui, durant 30 ans, et il n'était pas...
22:22 Je sors de la sève, de par Dieu, moi.
22:24 Ce n'est pas de par Dieu qu'il m'intéresse.
22:26 Mais c'est très important de le dire.
22:29 Pourquoi il y a des réactions outrancières et en effet choquantes,
22:34 c'est qu'il y a des personnalités qui, pendant un grand nombre d'années,
22:39 ont bénéficié d'une protection absurde, parce qu'elles étaient des vedettes et des artistes.
22:46 Et donc, je ne trouve pas scandaleux que des féministes qui ne frappent personne
22:51 aient posé une étiquette.
22:53 Oui, mais Philippe, on ne peut pas rattraper l'absence d'action par un excès de violence.
22:58 Je veux dire, maintenant, la justice en est saisie,
23:01 je crois que toutes les institutions privées, les musées grévins ont réagi là-dessus.
23:04 Où elle est la violence ?
23:06 D'aller poursuivre quelqu'un jusqu'à chez lui,
23:08 pour mettre un message "désolé" qui est inscrit de manière un peu menaçante.
23:12 Désolé, moi je considère que c'est une violence.
23:14 Et toutes ces femmes qui nous parlent de micro-agressions toute la journée
23:16 devraient quand même faire attention à ce qu'elles font aussi.
23:19 C'est pas par ce retour de bâton qu'on va arranger les choses.
23:21 Vous trouvez que c'est violent de dire "on vous voit, victime, on vous croit" ?
23:27 C'est étonnant de vous entendre dire ça, cher Philippe,
23:29 parce qu'il y a déjà un précision que Gérard Depardieu ne peut pas être en France
23:33 pour éviter justement ces personnes.
23:35 Donc, il est obligé de se réfugier à l'étranger,
23:37 en l'occurrence, peut-être la Belgique, mais peut-être d'autres pays aussi.
23:40 C'est la première chose.
23:41 C'est une meute qui est à ses trousses, il est obligé de fuir cette meute.
23:44 C'est une grande violence, en effet, et c'est plus que les micro-agressions
23:48 des gens qui prennent trop de place dans le métro,
23:50 dont les féministes nous parlent en permanence, premièrement.
23:52 Deuxièmement, ça m'étonne énormément de votre bouche à vous,
23:55 d'entendre, alors que vous êtes magistrat
23:56 et que vous avez justement toujours défendu cet état de droit,
24:00 de vous entendre aujourd'hui trouver ça normal au nom de soi-disant
24:04 d'actes qui n'ont pas été condamnés par la justice
24:06 et qui ne sont dénoncés que depuis 2018.
24:08 Donc le côté "il a été protégé toute sa vie", non, en fait,
24:10 la plainte, elle concerne des faits qui datent de 2018.
24:13 Non mais attendez, et sur lesquels la justice ne s'est toujours pas prononcée.
24:16 Imaginez une seconde.
24:17 - Il y a des procédures en cours.
24:18 - Voilà, il y a des procédures en cours, mais imaginez une seconde
24:20 ce qui est encore possible dans l'état des choses, des faits, etc.,
24:24 qui sont connus, qui soient jugés innocents de tout ça.
24:27 Au nom de quoi vous justifiez qu'il vive aujourd'hui
24:30 ce qu'il est en train de vivre ?
24:31 Le déboulonnage permanent de sa propre statut,
24:33 la statue de sire au musée Grévin,
24:36 tous ces titres qui lui sont refusés, qui lui sont retirés.
24:38 Et au nom de quoi, s'il est innocent à la fin, vous justifiez ça ?
24:42 - Mais mon cher Geoffroy, vous êtes honnête
24:45 et donc il faut mettre sur un autre plateau de la balance
24:48 le fait que personne, autre que Gérard Depardieu,
24:52 n'a bénéficié d'une telle protection médiatique.
24:56 - Mais il n'est pas protégé, de quoi il est protégé ?
24:57 - Attendez, la tribune qui a été faite en sa faveur.
25:00 - Mais c'est des gens qui font la présence en sa défaveur.
25:03 - Mais attendez, la tribune du Monde, Philippe, qu'on a pu commenter,
25:07 le dernier paragraphe qui explique que le président de la République,
25:11 en rappelant un fait majeur qui est la présomption d'innocence
25:15 et qui est un droit fondamental,
25:17 il est accusé d'alimenter et de faire le jeu de la culture du viol.
25:21 Et vous me parlez des pancartes.
25:23 En 2020, juillet 2020, Gérard Darmanin est devenu
25:27 et devient ministre de l'Intérieur.
25:29 Il y a une manifestation au pied de l'hôtel de ville à Paris.
25:33 Il y a des affiches "un violeur à l'intérieur".
25:36 Ces slogans sont scandés.
25:38 Il s'avère qu'il n'a jamais été condamné pour ces faits-là.
25:41 Il est innocent. Il a été innocenté.
25:44 Sauf qu'il y a des gens qui chantaient au pied de l'hôtel de ville à Paris
25:47 "un violeur à l'intérieur".
25:48 Et qu'importe aujourd'hui, vous avez encore des associations
25:51 qui vous expliquent que Gérard Darmanin,
25:53 le ministre de l'Intérieur, est un violeur.
25:55 Vous l'expliquez. Ce n'est pas violent, ça ?
25:57 - C'est violent.
25:58 - Il y a un autre acteur, Kevin Spacey, américain.
26:00 - Oui, mais ça, vous l'avez raison.
26:02 - C'est la même chose, en fait.
26:04 C'est un acteur de grand talent, mais les gens ont dit comme vous.
26:06 - Mais vous oubliez une chose.
26:08 C'est que les décisions judiciaires ne démontrent pas forcément l'innocence.
26:13 - Non, mais alors d'accord.
26:14 Dans ce cas-là, quand quelqu'un accuse, on bannit la personne à basse chambre.
26:17 - Non, mais je suis en froid.
26:18 - C'est le bout de votre logique.
26:19 - Vous n'arriverez pas...
26:21 Et Dieu sait que j'aime beaucoup Gérard Depardieu.
26:25 Mais vous n'arriverez pas à me faire m'apitoyer
26:31 d'une manière excessive, M. Gérard Depardieu,
26:34 quand je pense à l'infinité des victimes anonymes qui souffrent profondément.
26:39 Gérard Depardieu, il est récusé.
26:42 - Mais personne ne dit le contraire.
26:43 Et vous savez quoi ?
26:44 Il n'est même pas question de savoir si on aime ou on n'aime pas Gérard Depardieu,
26:48 l'acteur, etc.
26:50 Moi, je me fiche de ça.
26:52 Il y a un droit.
26:53 C'est le droit à la présomption d'innocence, qui est un droit fondamental.
26:58 Que justice soit rendue.
27:00 - Eliott, croyez-vous qu'on se mobiliserait sur lui ?
27:03 - Si.
27:04 Si le fait qu'il est un humain facteur ne l'emprunte pas.
27:07 - J'ai vu des journalistes hier, des journalistes des Amis,
27:12 au pied de son domicile, en filmant quasiment en direct, en disant "il est logé là".
27:18 Vous avez des journalistes belles qui l'ont appelé, sans prévenir,
27:22 pour enregistrer de son téléphone.
27:24 - La question entre nous, cher Eliott, bien sûr, la présomption d'innocence doit être défendue.
27:29 Mais la question entre nous, c'est de savoir si le mouvement #MeToo a été quelque chose de positif,
27:34 même avec ces excès qu'il faut dénoncer pour notre société ou pas.
27:37 - Moi, je vous rejoins.
27:39 - Je préfère la société post-MeToo que ce qui s'est passé pour les femmes avant.
27:43 - Mais je suis d'accord avec vous.
27:44 - Mais vraiment.
27:45 - Mais attendez, sans aucun doute.
27:46 - Olivier, pour le coup, je peux vous rejoindre là-dessus.
27:50 Je pense à toutes les femmes qui sont victimes de violences sexuelles
27:53 et qui devraient prendre la parole et qui méritent d'être défendues.
27:57 Je ne suis pas sûr, c'est la question que je me pose,
28:00 quand on voit ce qui se passe aujourd'hui,
28:02 que ce soit en faveur de ces femmes qui sont violentées, qui sont agressées
28:06 et qui hésitent aujourd'hui à présenter le dossier devant la justice.
28:12 Mais la question centrale, c'est est-ce que les médias en ont trop fait cette semaine ?
28:15 Vous avez votre téléphone, vous prenez le QR code, vous réagissez,
28:18 et dans l'heure des pros, avant 11h, on aura toutes vos réactions.
28:24 Par exemple, là je lis "Fidèle de CNews, je vous fais part de ma saturation,
28:28 encore du Gérard Depardieu ce matin, déjà que tout au long de la journée,
28:31 vous traitez toujours les mêmes sujets".
28:33 Ce n'est pas très sympa ça.
28:34 "Mais 4 ou 5 jours de suite de Depardieu, putier à arrêter".
28:38 - Les chroniqueurs changent.
28:40 - Je vais dire à cette personne qui m'alère, on a 12 sujets aujourd'hui.
28:45 12 ! Donc on ne traite pas les mêmes sujets.
28:48 La publicité, on revient dans un instant.
28:50 - Vous n'avez pas choisi le bon message.
28:52 *rire*
28:54 [SILENCE]