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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur Europe 1 de 9h à 9h30 tous les jours pour l'heure des pros et jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros sur CNews.
00:00:10 Et nous sommes à l'antenne messieurs. CNews est la première chaîne d'info durant le mois de mai.
00:00:15 C'est une première et ce succès est largement commenté ce matin notamment sur France Inter ou dans le quotidien Libération
00:00:22 qui ont trouvé les clés du succès de notre chaîne. Pour faire court, nous sommes le diable.
00:00:27 Les procureurs accusent CNews et ses téléspectateurs d'être racistes, xénophobes, misogynes, complotistes, climato-sceptiques, etc.
00:00:36 Les mêmes expliquent que CNews alimente la peur, la colère, la haine, etc. encore.
00:00:40 Et qu'enfin le grand projet est d'installer l'extrême droite à l'Élysée.
00:00:44 Tout cela n'a évidemment aucune importance mais révèle la médiocrité d'une certaine presse qui trahit sa mission
00:00:51 de témoigner, informer, comprendre, décrypter, analyser et non pas éructer l'anathème.
00:00:57 Le succès de CNews passe par sa liberté de ton, par l'absence d'idéologie, par le pluralisme de ses intervenants.
00:01:04 Il passe bien sûr par les sujets qui sont abordés, sujets, thèmes qui sont en résonance avec la vie quotidienne des Français.
00:01:12 Il passe enfin par un état d'esprit, une équipe, des talents à l'antenne comme dans la coulisse.
00:01:18 C'est à eux que je pense ce matin avec une pensée particulière pour Serge Neidjar qui dirige cette antenne depuis 2016.
00:01:25 Et merci bien sûr à ces millions de gens qui chaque jour, chaque semaine, écoutent CNews
00:01:30 parce qu'ils ont compris qu'il faut toujours dire ce que l'on voit, surtout il faut toujours ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit.
00:01:40 Je ne me lasse pas de ces mots de Charles Péguy qui résume le métier de journaliste.
00:01:47 Il est 9h01 et une des plus brillantes incarnations de cette chaîne qui est arrivée ici quasiment au sortir de l'école,
00:01:57 Shana Lustow, et qui aujourd'hui présente avec Romain Desarbres "La Matinale".
00:02:03 Vous voici donc étiquetée, chère Shana, pour certains, dans le camp des racines, des xénophobes, des misogynes, des complotistes, etc.
00:02:11 - Ça avait bien commencé, c'est dommage.
00:02:13 - Puisque vous êtes une incarnation. Et je pense, pour tout vous dire, nous nous sommes un peu âgés,
00:02:21 mais vous qui êtes jeune et qui, lorsque vous allez parfois dîner avec des gens qui ne regardent jamais CNews,
00:02:26 mais vous dites "bon, je travaille à CNews" et que vous disent-ils, ou quelles images ont-ils ?
00:02:32 J'ajoute également que tous ces gens qui nous accusent parfois de mettre une cible sur les uns et les autres,
00:02:38 la fachosphère, disent-ils, à cibler, par exemple, Madame Sonia De Villers, l'autre jour,
00:02:43 lorsqu'on parlait de son interview à France Inter, ce matin, c'est la une de libération.
00:02:48 Nous ne sommes pas du tout des cibles, bien sûr.
00:02:51 Il y a juste Sonia Mabrouk, Laurence Ferrari et Vincent Bolloré qui sont à la une de libération,
00:03:00 mais nous ne sommes évidemment pas des cibles et rien ne peut nous arriver.
00:03:04 Je salue nos excellents confrères et je vous donne la parole, chère Shona.
00:03:09 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:03:22 Un jeune homme de 21 ans est mort dans une fusillade à Saumur, ville habituellement calme du Maine-et-Loire.
00:03:28 Des coups de feu ont été tirés depuis une voiture en pleine journée sur la terrasse d'un kebab.
00:03:33 Un autre individu du même âge a été gravement blessé à la main.
00:03:36 Des passants ont assisté à la scène sidérée.
00:03:39 J'ai entendu des coups de feu de chez moi, j'étais à ma fenêtre et j'ai vu le tireur mettre en joue un jeune.
00:03:47 Je l'ai vu recourir à sa voiture, monter dans la voiture et partir.
00:03:52 Avec un ami, on était à la fenêtre et on a entendu des coups de feu, ça surprend toujours.
00:03:57 J'ai vu un homme qui était très perturbé, qui criait, qui disait "je vais te tuer quelqu'un, je vais te tuer quelqu'un".
00:04:02 Les personnes étaient là pour le calmer, elles l'ont fait entrer dans un des magasins et après j'ai vu la police arriver.
00:04:08 Emmanuel Macron prendra la parole ce soir à 18h.
00:04:11 Le président de la République a accordé une interview aux médias en ligne Le Crayon.
00:04:16 Il multiplie les interventions médiatiques à quelques jours des élections européennes.
00:04:20 Je rappelle qu'il sera aussi aux 20h de TF1 et de France de jeudi soir.
00:04:23 Et selon le Parisien, le chef de l'Etat aurait confié à ses proches "dans ces élections, je suis obligé de tout faire".
00:04:30 Et puis ce rêve devenu réalité.
00:04:32 Ce sont les premiers mots de Kylian Mbappé après l'officialisation de son arrivée au Real Madrid.
00:04:38 Fin du suspense, l'attaquant rejoint le club espagnol, tout juste sacré champion d'Europe,
00:04:42 pour les cinq prochaines saisons.
00:04:44 Le capitaine des Bleus, fan du Real depuis toujours, a exprimé sa grande fierté sur les réseaux sociaux.
00:04:50 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:04:52 Merci Chana Lusso, je trouve que le président de la République ne parle pas assez.
00:04:55 Voilà, il devrait venir.
00:04:57 Et surtout, il va finir ses deux quinquennats sans faire une interview à CNews.
00:05:02 Il aura parlé à la terre entière.
00:05:04 Il en a fait une à Loïc Signor à Montréal pendant la présidence.
00:05:07 Oui mais Loïc Signor, c'était son porte-parole déjà puisqu'à l'époque, il est passé à Renaissance.
00:05:12 Il n'a pas de fonction.
00:05:14 Non mais c'est formidable.
00:05:16 Monsieur le Président, maintenant que CNews est première chaîne info, vous pouvez venir.
00:05:21 Vous ne risquez rien, a priori, il n'y a pas de tout.
00:05:24 Vous vous sentez assez séduit par l'idée de venir un matin sans que personne n'attende cette venue ?
00:05:29 Bon, la réussite de CNews, je disais, je vais citer Libération parce que je trouve que c'est représentatif de la presse française, uniquement de la presse française.
00:05:39 C'est évidemment pas le public, mais c'est un certain climat de nos amis journalistes.
00:05:45 Il y a une jeune femme qui s'appelle Alexandra Schwarzbröd qui a écrit un édito.
00:05:50 Elle a écrit un édito sur le sujet de la chaîne de propagande en continu.
00:05:55 Vous vous rendez compte ?
00:05:57 Donc nous sommes une chaîne de propagande en continu.
00:06:00 Et nous véhiculons, comment dire, moi, alors elle parle de moi, elle dit Pascal Praud, il faisait son job, il était plutôt sympathique.
00:06:12 Il faisait de mal à personne, dit-elle, quand il était journaliste sportif.
00:06:15 Bon, je la remercie.
00:06:16 Je suis le porte-voix des idées les plus populistes et racistes de la place.
00:06:20 Mais je vous assure, j'aimerais avoir cette dame en face de moi.
00:06:23 On a fait 4000 heures d'antenne depuis 2016. 4000 heures d'antenne.
00:06:28 Je suis le porte-voix des idées les plus populistes et racistes de la place.
00:06:32 Mais c'est des insultes.
00:06:34 Cette dame aime traiter de raciste.
00:06:36 Qu'elle porte plainte.
00:06:37 Personne n'a porté plainte.
00:06:38 J'ai pas eu une plainte depuis 2016 pour racisme.
00:06:42 C'est pas une opinion, le racisme.
00:06:45 C'est un délit.
00:06:46 Si quelqu'un autour de cette table dit quelque chose de raciste, il faut porter plainte immédiatement.
00:06:52 Je participe à un projet politico-médiatique de légitimation de l'extrême droite en France.
00:06:58 C'est le projet de CNews en France, installer l'extrême droite à l'Elysée.
00:07:02 Vous êtes la cible tous les matins d'Eric Zemmour et de Reconquête.
00:07:07 - De leur militant sur...
00:07:09 - Donc voilà.
00:07:10 Et vous avez un papier.
00:07:11 Charlotte St-Fonjon qui a écrit le papier, que j'ai eu plusieurs fois d'ailleurs.
00:07:15 Mais elle aurait dû...
00:07:16 Alors je vous parle pas des inexactitudes et des choses qui sont fausses.
00:07:20 Bref.
00:07:21 Mais c'est extravagant.
00:07:23 Dans un climat qui pèse lourd à quelques jours des européennes,
00:07:26 la très grande majorité des connaissances de l'animateur, collègue, ex-collègue, politique,
00:07:30 conseiller politique, mais aussi celle des autres vedettes de CNews, nous ont réclamé l'anonymat.
00:07:35 C'est-à-dire que tu fais un papier avec des citations anonymes.
00:07:39 Je trouve journalistiquement...
00:07:41 - Avec très peu de citations.
00:07:42 En plus, elles se vendent de citations.
00:07:43 - Je veux bien qu'on me donne des citations.
00:07:45 La lettre anonyme est un grand classique de la délation en France.
00:07:49 Donc vous avez des papiers.
00:07:50 Ou elle invente, ce qui est possible, des phrases qui n'ont jamais été dites.
00:07:54 Ou ce sont des gens...
00:07:55 Alors j'en ai reconnu un, qui est directeur d'une chaîne en France d'ailleurs,
00:07:58 qui manifestement a joué le petit télégraphiste de Charlotte St-Fonjon.
00:08:01 Je pense qu'il la connaît assez bien d'ailleurs, manifestement.
00:08:04 Il lui a donné des bons...
00:08:06 Non mais il la connaît bien en tout bien, tout honneur.
00:08:08 Professionnellement, bien évidemment.
00:08:11 Je trouve ça invraisemblable.
00:08:13 Je peux pas vous dire autre chose.
00:08:14 Je trouve ça invraisemblable, notre joli milieu.
00:08:16 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:08:17 - Vous avez raison sur les accusations d'extrême droite.
00:08:19 Moi, j'ai couvert la campagne d'Éric Zemmour.
00:08:21 Je mets au défi, en écoutant les émissions qu'on a faites
00:08:24 et en décryptant cette campagne, de nous dire qu'on a fait campagne pour lui,
00:08:27 contrairement à ce que dit ce papier.
00:08:28 Et moi-même, j'ai été, vous le dites, et vous-même aussi, d'ailleurs Pascal,
00:08:32 la cible de ces militants sur Twitter.
00:08:34 Et sur le Rassemblement national,
00:08:36 on pourrait aussi épiloguer la manière dont Marine Le Pen a aimé qu'on...
00:08:39 - C'est news, c'est news, la mécanique bien rodée du mégaphone de l'extrême droite.
00:08:45 Donc, je vous dis, je cite Libération.
00:08:48 Moi, je lis en plus Libération.
00:08:50 J'aime bien lire Libération.
00:08:51 Je veux pas les interdire, ni quoi que ce soit.
00:08:52 Je dirais pas que je...
00:08:54 Et monsieur Denis Oliven, qui est le grand patron.
00:08:57 Alors lui, c'est le...
00:08:58 C'est pour ce pilate, hein.
00:09:00 C'est Denis ?
00:09:02 Non, c'est ça ?
00:09:03 - Oui, c'est Denis Oliven.
00:09:04 - Denis Oliven.
00:09:05 - C'est le grand pilate.
00:09:06 Il laisse faire ça dans son journal.
00:09:07 Mais comment peut-on...
00:09:08 Mais en fait, c'est ce que dit Laurence plusieurs fois,
00:09:10 mais on n'a pas à se faire insulter par ces gens-là.
00:09:12 Un matin, midi et soir, enfin.
00:09:14 Je veux dire, la mécanique bien rodée du mégaphone de l'extrême droite.
00:09:18 Mais pour qui ils nous prennent ?
00:09:19 Pour qui cette dame me prend ?
00:09:22 Je veux dire, moi, je suis un mégaphone de l'extrême droite.
00:09:25 Je suis journaliste comme elle.
00:09:26 Et au moins, je raconte pas des balivernes, comme elle écrit dans son papier,
00:09:30 où c'est bourré d'inexactitude.
00:09:32 Factuel.
00:09:33 Déjà factuel.
00:09:34 - Ah, ceux-là.
00:09:35 - Voilà ce que je voulais vous dire.
00:09:37 Mais vous avez le droit de parler.
00:09:39 - Moi, je trouve ça...
00:09:40 - Cyril Lacarrière.
00:09:41 Écoutez Cyril Lacarrière sur France Inter, ce qu'il disait.
00:09:44 - C'était une bonne...
00:09:45 - Voilà.
00:09:46 Non, mais c'est Marine.
00:09:47 - Non, mais vous avez été très bon, José.
00:09:48 - Marine.
00:09:49 Écoutez Cyril Lacarrière sur France Inter, ce qu'il a dit.
00:09:53 Écoutez.
00:09:54 - Bienvenue.
00:09:55 - Merci beaucoup.
00:09:56 - Il était attendu, redouté, prévisible.
00:09:58 Chacun fera son choix.
00:09:59 CNews est devenue la première chaîne d'info au mois de mai,
00:10:02 devant BFM TV, donc.
00:10:04 Un coup de tonnerre dans le paysage audiovisuel français.
00:10:07 BFM TV a toujours été devant.
00:10:09 Elle a même longtemps écrasé la concurrence.
00:10:11 Mais depuis leur entrée, on le savait, on en parlait.
00:10:13 La dynamique de CNews s'est accélérée.
00:10:15 La chaîne du groupe Bolloré a battu BFM, même de temps en temps, sur une semaine.
00:10:18 Et puis donc, elles ont été à égalité.
00:10:20 C'était en mars.
00:10:21 Et voilà ce qui devait arriver.
00:10:22 Arriva.
00:10:23 CNews a pris la première place au mois de mai.
00:10:26 2,8% de part d'audience contre 2,7%.
00:10:29 - Et comment s'explique l'inversion des places ?
00:10:31 - Eh bien, par une raison simple.
00:10:32 Celle dont je vous ai d'ailleurs déjà parlé ici, la durée d'écoute.
00:10:35 Celle de CNews est de 37 minutes 10,
00:10:38 là où BFM est à 24 minutes 18.
00:10:41 Ça a toujours été le point fort de l'une et le point faible de l'autre.
00:10:44 En mai, la durée d'écoute de CNews a légèrement progressé
00:10:47 et celle de BFM a légèrement baissé.
00:10:49 Et c'est ce qui a permis à la chaîne du groupe Canal de faire la différence.
00:10:53 C'est important d'avoir cet élément en tête.
00:10:55 Si CNews est devant BFM aujourd'hui,
00:10:57 c'est parce que ses téléspectateurs restent plus longtemps devant la chaîne
00:11:00 C'est ça qui permet à CNews de gonfler sa part d'audience.
00:11:04 Pas parce que les téléspectateurs sont plus nombreux.
00:11:07 Je vais y revenir.
00:11:08 Les téléspectateurs de CNews adhèrent à sa ligne éditoriale et à ses parties prix.
00:11:12 On sait sur quoi elle repose.
00:11:14 J'en ai déjà parlé ici.
00:11:15 L'immigration, l'islam, la défense d'une vieille idée de la France.
00:11:17 Et comme l'antenne est en boucle là-dessus
00:11:19 et que tout le monde est d'accord autour du plateau,
00:11:21 eh bien, les gens restent et CNews cartonne.
00:11:24 - Alors, je vais dire à M. Carrière que ce matin, on va parler d'Emmanuel Macron,
00:11:28 qui parle, voilà les sujets, on va parler des européennes avec Atal,
00:11:32 on va parler du rassemblement qu'il y a eu hier pour lutter contre l'antisémitisme,
00:11:37 on va parler de la fin de vie, et on va parler d'Mbappé,
00:11:40 et on va recevoir Mme Véronique Dabadi pour son livre.
00:11:44 Voilà le chapitrage de l'émission de ce matin.
00:11:47 Ces gens sont des...
00:11:49 C'est honteux, en fait.
00:11:51 Je ne vais pas dire ce que je pense, mais c'est honteux de dire ça.
00:11:54 C'est honteux, mais qui continuent, je vous assure,
00:11:56 mais qui viennent aussi sur le plateau.
00:11:58 Moi, je les invite tous.
00:11:59 Qui viennent, M. Lacarrière, dans une émission ?
00:12:01 En boucle ?
00:12:03 C'est l'édito.
00:12:04 Je vous ai dit le chapitrage de ce matin ?
00:12:06 On ne va pas parler d'immigration et d'islam ce matin, c'est pas vrai ?
00:12:10 On en parle parce que c'est dans la société française.
00:12:13 - C'est moi.
00:12:15 - On sait pas, ça reste longtemps.
00:12:17 - La question, c'est pas qu'ils viennent, la question, c'est qu'ils sortent.
00:12:19 C'est qu'ils sortent, qu'ils aillent, je sais pas, à Vannes, à Berck, à Hyères, voilà.
00:12:24 - Joseph Pasciscaron.
00:12:26 - Et qu'ils rencontrent les personnes qui regardent ces news.
00:12:29 Franchement, ils auraient un choc.
00:12:31 - Ils le savent d'ailleurs, ils le savent bien.
00:12:33 - C'est pour ça qu'ils le font pas.
00:12:35 - Ils le savent.
00:12:36 - C'est tellement plus facile dans les articles de dérouler des sources non sourcées,
00:12:41 appuyées par des chercheurs qui n'ont rien trouvé, comme dans cet article.
00:12:44 C'est tellement plus facile.
00:12:46 Donc, allons-y franchement.
00:12:48 En fait, le fond du problème, c'est qu'ils sentent qu'ils perdent
00:12:53 ce qu'ils considéraient comme une situation de monopole.
00:12:56 Ils sont en situation de monopole.
00:12:58 D'où leur agressivité. C'est tout, y a pas autre chose.
00:13:00 Et moi, je peux dire un élément, point, de mon passé journalistique.
00:13:06 Quand j'étais à Marianne, y avait la même chose par rapport à Marianne.
00:13:10 Parce que c'était quelque chose qui, dans le paysage audiovisuel, les choquait.
00:13:15 Ils sont dans des situations, eux, de monopole,
00:13:17 et ils ne comprennent pas qu'on s'attaque à ce monopole.
00:13:20 - Jean-Claude Dessigat.
00:13:22 - Libé, souvenez-vous de Libé.
00:13:24 C'était le journal à la mode dans les années 68-70.
00:13:28 Rien ne pouvait se dire, rien ne pouvait se faire.
00:13:30 - Il y a beaucoup à dire d'ailleurs sur Libé.
00:13:32 - C'était LE grand journal de l'époque, avec un lancement couvert de...
00:13:36 Mais oui, bien sûr, c'était lui qui était le réceptacle des idées modernes.
00:13:40 Aujourd'hui, ça mesure quoi ? Et leur réaction d'aujourd'hui, qui est lamentable,
00:13:44 mesure quoi ? La perte de leur pouvoir d'influence.
00:13:48 C'est devenu le journal, je dirais pas d'une secte, n'exagérons pas,
00:13:51 mais c'est quand même quelque chose qui n'est plus très important
00:13:55 dans la vie intellectuelle de ce pays.
00:13:57 Ils ne comprennent pas, et ne veulent pas comprendre,
00:14:00 et ne veulent pas analyser les préoccupations de ce pays.
00:14:04 Ce que CNews a compris.
00:14:06 - Une secte sur laquelle...
00:14:08 - Il y a un écho. Sinon, il n'y aurait pas de raison qu'il y ait un succès
00:14:11 comme celui de CNews. Donc, voilà, nous, je crois,
00:14:15 on a essayé de comprendre ce pays et de voir ce qui s'y passait.
00:14:18 L'I.B. reste accroché à ses vieilles affaires, à ses vieilles histoires,
00:14:23 à ses vieilles idées des années 70. Tant pis pour eux.
00:14:26 - Oui, c'est eux les conservateurs. - Oui, bien sûr.
00:14:29 - C'est eux les conservateurs. - Oui, mais...
00:14:31 - Mais bien sûr. - Mais t'en sont personne...
00:14:33 Mais je veux dire, c'est pas tant le succès de l'I.B.,
00:14:35 c'est ce qu'ils représentent dans le milieu.
00:14:37 Je maintiens que dans la sphère médiatique...
00:14:39 Ah non, dans la sphère médiatique, Jean-Claude,
00:14:43 les artistes, les essayistes, les intellectuels, les journalistes, etc.,
00:14:49 90 % de ces gens-là pensent comme ça.
00:14:51 - Non, non, non. - C'est-à-dire que vous allez à la...
00:14:53 - De moins en moins. - C'est-à-dire que...
00:14:55 - De moins en moins d'intellectuels, de moins en moins d'écrivains,
00:14:57 et c'est ça, justement, qui les rend malades.
00:14:59 - Errouette. Ah, allez dire à la comédie française, par exemple,
00:15:02 qu'Alos Géraud est monté au créneau parce que son tweet...
00:15:05 - Mais c'est vrai. - Pas son tweet, sa chanson a été utilisée
00:15:08 dans un meeting du Rassemblement national.
00:15:13 Donc sa chanson a été utilisée. Il a raison, d'ailleurs.
00:15:15 Mais évidemment qu'il n'aurait pas fait ça si sa chanson avait été utilisée
00:15:18 par Glucksmann. - C'est les privilégiés du système.
00:15:21 C'est normal. - Oui.
00:15:22 - Ils réagissent parce qu'ils se sentent...
00:15:24 Les journalistes privilégiés du système, je pense que...
00:15:27 - Mais bien sûr que ça, le système tournant à France Inter,
00:15:30 écoutez, j'en viens, je suis travaillé dans les années 65, 66, 67...
00:15:34 - Bon. - Pardon.
00:15:37 - Un peu changé, Jean-Claude. - Ils sont pas toujours privilégiés.
00:15:39 - En 65, ça a un peu changé. - Ça n'a pas changé.
00:15:41 - Je pense pour tout vous dire que c'est le contraire.
00:15:43 C'est qu'aujourd'hui, ces journalistes sont déclassés
00:15:46 parce qu'ils sont déclassés. Ils ont un problème, effectivement,
00:15:49 d'abord d'audience. - Pour un France Inter,
00:15:52 c'est pas un problème d'audience. - Et qu'ils souffrent beaucoup.
00:15:55 Mais bon, Vincent Hervé, t'as pas parlé. - Non.
00:15:58 - Et puis après, on changera de sujet. - Dans l'éditorial que vous citez,
00:16:01 ça se termine par "ce qui en fait une réelle menace pour la démocratie".
00:16:06 C'est-à-dire qu'on est passé d'un journal qui disait "il est inattelé d'interdire"
00:16:09 à un journal qui sonne le toxin et voit un confrère
00:16:12 comme une menace pour la démocratie. Moi, ce qui me frappe, je peux vous dire,
00:16:15 ce que je crois être, comme ça, modestement, après quelques années
00:16:18 à travailler dans la Foucault-Continu, le ressort du succès de cette chaîne,
00:16:22 c'est que c'est un bon remède, une bonne antidote
00:16:27 à l'angoisse générale et surtout un bon de l'aspirine, finalement,
00:16:33 face au bourrage de crâne que pratiquent l'ensemble des médias mainstream
00:16:39 sur toute une série de sujets, où Trump, il est vilain,
00:16:43 où l'Ukraine, il faut se mobiliser, où Orban est un salopard, etc.
00:16:49 Donc, une espèce de doxa qui est tellement pesante,
00:16:54 un bourrage de crâne qui est tellement permanent,
00:16:57 qu'on finit par trouver extrêmement rafraîchissant de venir se plonger dans...
00:17:03 - Et vous, vous êtes l'incarnation de cette liberté de ton, à mes yeux.
00:17:06 - Mais ça se prie ! - Quand vous prenez la parole,
00:17:08 je ne sais jamais ce que vous allez dire. Je ne sais pas, je serai même incapable de savoir...
00:17:12 - Et c'est pour ça que vous résistez, d'ailleurs.
00:17:14 - Je serai incapable de savoir pour qui vous votez. Je n'en sais rien.
00:17:18 Je vous trouve libre. Je vous trouve libre.
00:17:21 - Pas de flatterie. - Mais bien sûr !
00:17:24 - Vous m'avez déjà... - Mais je vous trouve souvent libre.
00:17:27 Et parfois, vous pouvez m'étonner, m'agacer.
00:17:30 - Et moi, je ne lis jamais les réseaux sociaux. - Vous m'agacez par quoi ?
00:17:33 - Je ne termine pas ma phrase. - Oui, il vous agace.
00:17:35 - Vous m'agacez jamais, par exemple, quand je ne peux pas terminer une phrase.
00:17:38 Vous m'agacez quand vous ironisez. Là, vous m'agacez.
00:17:41 Parce que je dis, Vincent, c'est des sujets sérieux, et il ironise.
00:17:45 - Un masque ! - Voilà.
00:17:46 Mais il y a une liberté, une intelligence, et puis il y a une connaissance.
00:17:51 Je veux dire, moi, je vous fais confiance, par exemple, sur vos analyses sur l'étranger.
00:17:56 Je ne suis pas un spécialiste de la politique étrangère.
00:17:58 Donc, quand je vous écoute, je pense que tes spectateurs sont comme moi.
00:18:01 Ils disent, tiens, ce jeune homme, il sait de quoi il parle.
00:18:05 Non, mais c'est vrai. Il sait de quoi il parle.
00:18:08 Mais il sait de quoi il parle. Mais vous avez raison.
00:18:10 Quand vous dites Trump le vilain, bien sûr.
00:18:12 - J'ai rien dit. - Bien sûr.
00:18:14 Bien sûr. Alors ça, c'est bien sûr.
00:18:17 Mais je pense que c'est au cœur de la réussite de CNews, la liberté de ton.
00:18:22 - Il a ironisé. - Oui, il ironise tout le temps.
00:18:25 - C'est bas. C'est mesquin. - Ce qui les énerve vraiment, c'est de ne plus avoir la maîtrise du récit.
00:18:31 Et Vincent Herouet, qu'on écoute tous les matins sur...
00:18:34 - Europe 1. - Voilà.
00:18:35 - À quelle heure vous êtes avec M. Pavlenko ? - Un peu avant 8h45. Très tôt.
00:18:39 Et on salue évidemment M. Pavlenko le matin, comme tous nos amis d'Europe 1 qui nous écoutent.
00:18:45 - Bon. - Juste un point.
00:18:47 - Charnot n'a pas parlé. - Ah oui, ça.
00:18:49 - Charnot n'a pas parlé. - Oui, mais ceux qu'on s'autorise.
00:18:51 - Oui, mais Charnot n'a pas parlé. - D'accord.
00:18:53 - Ceux qu'on s'autorise. - Parce qu'on entend...
00:18:55 Ah oui, alors ça, une explication de la carrière. Quel bourrage de crâne de nos concurrents.
00:18:59 Je veux dire, alors, il est le porte-parole du...
00:19:03 - Franchement... - Ils veulent pas dire qu'on est premiers.
00:19:05 Il fait le petit télégraphiste de nos concurrents qui, effectivement, explique que les gens...
00:19:08 Alors maintenant, les gens écoutent plus ici qu'avant.
00:19:10 Tout ça est grotesque.
00:19:12 Mais tant mieux, ils écoutent plus parce que c'est peut-être plus intéressant.
00:19:14 Effectivement, ils écoutent...
00:19:16 Si ils passent de l'autre...
00:19:18 - Ils écoutent le même quart d'heure. - Non mais vraiment.
00:19:21 - Charnot n'a pas parlé. - On en est là.
00:19:23 - Charnot n'a pas parlé. - Charnot n'a pas parlé.
00:19:24 - Non mais en effet, en l'écoutant, je me suis dit, mais c'est encore plus important, en fait, si les gens restent.
00:19:28 C'est-à-dire qu'en plus, ils sont contents de ce qu'ils y entendent.
00:19:31 Donc c'est plutôt une bonne nouvelle, en l'occurrence.
00:19:33 Si l'audience ne se limitait qu'à des séquences de deux minutes, de gens qui viennent écouter deux minutes, ce serait moins intéressant.
00:19:38 Mais la seule question, c'est qu'en effet, ils perdent la maîtrise d'un récit.
00:19:42 - C'est ça. - Ils veulent le verrouiller.
00:19:44 C'est la seule question.
00:19:46 Regardez dans le fameux rapport de François Jost, qui avait fait son rapport pour RSF.
00:19:54 La première chose qu'il faisait, c'était de comparer le choix des sujets,
00:19:59 la manière dont ils étaient déroulés et le temps passé, par rapport à la concurrence.
00:20:03 Comme s'il y avait un étalon de l'information, de la ligne éditoriale du choix des informations,
00:20:09 qui était nécessairement la chaîne concurrente.
00:20:11 Donc c'est évidemment la seule chose qui les rend fous, parce que c'est une guerre.
00:20:15 La maîtrise de l'information dans un pays, c'est une guerre.
00:20:17 - Exactement.
00:20:18 - Et puis la dernière chose que je voudrais leur dire, c'est que, alors ça c'est en filigrane,
00:20:22 c'est-à-dire que tu as l'impression de Vincent Bouloret dans notre oreillette en permanence,
00:20:25 matin, midi et soir, que nous sommes tous...
00:20:29 Alors pour plaire, en patron, les têtes d'affiche de la chaîne se sont montées prêtes à tout.
00:20:33 Monsieur Bouloret, on est aujourd'hui le 3 juin...
00:20:41 - 4.
00:20:42 - Depuis le 28 août.
00:20:43 - Le 4 juin.
00:20:44 - Le 4 juin, depuis le 28 août, je ne l'ai pas vu.
00:20:46 Une fois. Voilà. Pas vu. Une fois.
00:20:50 - Donc c'est dire. C'est dire s'il est présent dans l'éditorial que nous construisons le matin avec Marine Lanson.
00:20:56 - Est-ce que je peux faire un petit commentaire pour aller dans le sens de Charlotte, sur la maîtrise du récit ?
00:21:00 Deux exemples très précis, assez courts.
00:21:02 Lyssée-Maurice Ravel, sur une chaîne concurrente, on entendra qu'il ne s'est rien passé,
00:21:06 que l'État a été à la hauteur.
00:21:08 Le proviseur a exfiltré, menacé de mort par les islamistes, c'est lui qui quitte son poste
00:21:12 et c'est les islamistes qu'on gagne de cause.
00:21:13 Crépol, on entendra sur une autre chaîne, c'est une rixe, c'est deux bandes rivales qui se sont affrontées.
00:21:18 Il y a un nom, il y a d'un côté les rugbyman et de l'autre, effectivement, des jeunes de romance sur les airs
00:21:22 qui sont venus avec des couteaux.
00:21:23 C'est ça qui les rends fous, c'est qu'ils n'ont plus la maîtrise du récit, ils ne peuvent plus dérouler tranquillement.
00:21:27 - En tout cas, si Madame, moi j'ai rien contre personne, vous le savez bien, Alexandra Schwarzbrot,
00:21:33 si elle veut venir, plutôt qu'éructer la natem et me dire précisément en quoi est éteillée ce qu'elle dit,
00:21:39 sans jamais donner un exemple, et pareil pour Charlotte Saint-Franjon, elles sont les bienvenues.
00:21:43 Voilà ce que nous pouvions dire.
00:21:44 - Oui mais, encore Riemann-Hassan, après la manifestée devant TF1, on est dans la...
00:21:47 - Ah il n'y a pas la mot ?
00:21:48 - Oui.
00:21:49 - Ça c'est sous-traité comme information.
00:21:51 - Ah oui.
00:21:52 - C'est ça, je le dis depuis trois jours.
00:21:53 - Or, on est dans la même logique, c'est-à-dire de dire, une doxa, quels sont les bons et les mauvais médias.
00:22:00 C'est la même logique.
00:22:01 - Mais les gens ont fait une logique fondamentalement anti-pluraliste et anti-démocratique.
00:22:05 - Riemann-Hassan devant TF1, c'est sous-traité dans l'espace médiatique, alors que vous imaginez,
00:22:10 c'était le Rassemblement National qui avait demandé de venir devant un média pour empêcher une interview.
00:22:17 - Mais moi je me suis fait insulter par une députée de la France Insoumise,
00:22:19 je me suis jamais fait insulter par un député dans un autre camp.
00:22:22 - Emmanuel Macron !
00:22:23 - Il insulte les journalistes.
00:22:24 - Emmanuel Macron va parler au Crayon.
00:22:25 Alors moi je ne connaissais pas, vous connaissiez le média digital Le Crayon ?
00:22:29 - Ah oui, là oui.
00:22:30 - C'est vrai ?
00:22:31 - Oui, bien sûr.
00:22:32 - Ah bon, le président de la République a accordé une interview au média Le Crayon,
00:22:34 qui sera diffusée ce mardi à 18h.
00:22:36 Le rédacteur en chef du média nous explique en quoi il est important qu'Emmanuel Macron s'adresse aux jeunes.
00:22:39 Qui selon lui délaissent la politique traditionnelle, mais pas des causes dans lesquelles il s'engage.
00:22:44 Ce qui est pas vrai d'ailleurs, mais enfin bon, il pense qu'il parle aux jeunes Emmanuel Macron en allant parler au Crayon.
00:22:49 Je ne suis pas certain que les jeunes du Crayon soient tous les jeunes.
00:22:53 Mais écoutons Antonin Marrin.
00:22:55 - Le public est plus jeune que...
00:22:57 - Le vrai sujet c'est de se dire comment les jeunes reprennent leur destin en allant voter justement.
00:23:01 Et c'est surtout la question de se dire quel est l'enjeu de ces élections européennes
00:23:06 et comment ces élections européennes peuvent avoir un impact sur nous en tant que jeunes.
00:23:10 Donc il y a plusieurs sujets qui sont abordés, que ce soit le conflit russo-ukrainien.
00:23:16 C'est de se poser la question de se dire est-ce que nous en tant que jeunes on va potentiellement connaître une guerre ou pas ?
00:23:20 La question de l'après-présidence, qu'est-ce que fera le président une fois qu'il aura fini son mandat ?
00:23:26 Que ce soit envers la France, envers l'Europe.
00:23:30 - Bon, je suis allé voir les jeunes. Les jeunes c'est les 18-25.
00:23:33 Ils votent majoritairement pour Jordan Bardella.
00:23:36 Les jeunes votent à 34% pour Bardella, selon un sondage Ipsos pour les médias Brut et France Info publié le 29 mai.
00:23:42 Les moins de 30 ans entendent à 34% donc voter pour le Rassemblement National.
00:23:47 Après l'ERN, les jeunes se tournent vers trois candidats de gauche.
00:23:50 Manon Aubry, 14%, Glucksmann, 12% et Marie Toussaint, écologiste, 11%.
00:23:56 En fait les jeunes votent comme les autres.
00:23:58 C'est ça la vérité.
00:24:00 - Je vous rappelle que les retraités, ils votent plus la majorité présidentielle que les jeunes.
00:24:07 - Mais sauf que ce sondage-là, c'est quasiment le sondage de tous les Français.
00:24:12 Jordan Bardella en tête.
00:24:14 - Manon Aubry est à 6%.
00:24:16 - Ils votent un peu plus.
00:24:17 - Camille Riaillet est à 16%.
00:24:19 - Bon, vous avez raison.
00:24:21 - Les jeunes sont le symbole de la polarisation à venir de ce pays.
00:24:26 Les jeunes se polarisent beaucoup plus que les retraités.
00:24:29 - Simplement, ils votent moins que les retraités.
00:24:31 - Ils votent beaucoup moins que les retraités.
00:24:33 - C'est d'ailleurs la raison, à mon avis essentielle, de l'intervention du président.
00:24:37 - Bon, monsieur Thomaïl est avec nous.
00:24:39 Et Thomaïl, j'imagine que vous, Media Culture, Culture Media plus exactement,
00:24:44 vous allez forcément parler de ces news dans votre programme.
00:24:49 - Évidemment, ça fait partie de notre journal des médias.
00:24:52 On en parlera tout à l'heure.
00:24:53 Félicitations Pascal d'ailleurs au passage.
00:24:55 - Mais félicitations.
00:24:56 Alors hier, je n'avais pas cité Gauthier Lebrecht.
00:24:58 Je n'avais pas cité Jean-Marc Morandini.
00:25:00 Et je n'avais pas cité Eliott Deval.
00:25:03 Donc ce trio de choc, je le cite.
00:25:06 Comme je cite les gens de la coulisse qu'on n'entend pas.
00:25:10 - De la coulisse ?
00:25:11 - Les gens qui sont en régie, les réalisateurs, etc.
00:25:14 Les gens en région, j'ai cité leur part ailleurs, Michael Chahou et tous nos amis.
00:25:18 Et puis bien sûr, vous.
00:25:20 En fait, c'est vous qui faites l'émission.
00:25:21 - Vous ne soyez pas trop modeste non plus.
00:25:22 - Mais si, les éditorialistes.
00:25:24 Les éditorialistes.
00:25:29 Et puis je vais vous dire, je voudrais avoir une pensée pour Gérard Leclerc.
00:25:31 - Ah oui.
00:25:32 - Parce que Gérard Leclerc, en 2016, il était là pour la première.
00:25:35 En 2016, quand on est reparti.
00:25:38 Et c'est vrai que Gérard, il nous manque.
00:25:40 Voilà, c'était un homme pour lequel on avait beaucoup d'affection.
00:25:43 Et il n'y a pas un jour où lorsqu'on arrive avec Marine ici, on ne pense pas à lui.
00:25:49 Et que son départ pour nous est une peine incommensurable.
00:25:53 Donc voilà.
00:25:55 On va marquer une pause et nous allons revenir pour la deuxième partie de cette émission.
00:26:01 A tout de suite.
00:26:03 Sommeil à la Bidia, 9h31 nous rappelle les titres.
00:26:10 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:14 Vers un retour à la normale, les agriculteurs français et espagnols
00:26:18 qui bloquent encore les deux principaux points de passage transfrontaliers
00:26:21 devraient bientôt lever le camp.
00:26:24 C'est ce qu'annonce un des organisateurs de la mobilisation.
00:26:27 Mobilisation dont le but était de peser sur la campagne des élections européennes.
00:26:32 Une ingérence qui accélère la Russie aurait augmenté l'ampleur de sa campagne de désinformation
00:26:37 visant les JO de Paris.
00:26:39 C'est ce que rapporte un observatoire de Microsoft
00:26:42 qui précise que les contenus diffusés ont pour but de diffamer la France et son président.
00:26:47 Mais aussi, je cite, de semer la peur pour dissuader les spectateurs d'assister aux jeux.
00:26:52 Et puis après l'officialisation hier de son arrivée au Réal,
00:26:56 il fait la une de toute la presse espagnole.
00:26:59 Mbappé à Madrid jusqu'en 2029, c'est ce dont il a rêvé, titre marquant.
00:27:04 Après 7 ans passé au PSG, l'international français s'apprête donc à écrire une nouvelle page de son histoire
00:27:09 avec le club le plus prestigieux de la planète.
00:27:12 - Merci Sommeil.
00:27:13 L'actualité ce matin n'est pas très forte,
00:27:15 voilà pourquoi on a pu disserter peut-être plus longuement sur notre antenne et sur son succès
00:27:22 que s'il y avait eu d'autres actualités plus puissantes ce jour-là.
00:27:26 Mais je voudrais quand même qu'on évoque ce qui s'est passé avec Gabriel Attal sur France Info hier.
00:27:30 Il s'est invité.
00:27:32 Moi je trouve qu'on en fait des tonnes si vous voulez.
00:27:34 Vraiment, je trouve qu'on en fait des tonnes.
00:27:36 Yarsov, vraiment, c'est pas un drame.
00:27:39 Il rentre de 10 secondes, mais bon.
00:27:41 - Passons.
00:27:42 - Passons, non ?
00:27:43 - C'est une analyse.
00:27:44 - Non, je veux savoir.
00:27:46 - Non mais il n'y a pas grand...
00:27:49 - Je suis un représentateur qui dit que tout fait sens.
00:27:52 - Oui, mais bon, voyons la séquence.
00:27:54 Alors, sur France Info, madame Ayer hier, c'était le grand oral visiblement.
00:27:58 - Gabriel Attal faisait la matinale.
00:28:00 - Il faisait la matinale d'où ?
00:28:02 - Il a mis l'ascenseur.
00:28:03 - De France Info ou de France Inter ?
00:28:04 - Oui, de France Info.
00:28:05 - Et puis s'est invité 10 secondes, la belle affaire.
00:28:07 - Il a coupé la parole.
00:28:08 - Il s'est pas invité 10 secondes, il s'est invité plus longtemps.
00:28:10 - On va écouter, mais en tout cas, Xavier Benhamy a été excellent aussi.
00:28:13 - Bah je l'ai trouvé.
00:28:14 - Donc on va écouter les deux.
00:28:15 - Il faut trancher.
00:28:16 - Il est dans son rôle, il est excellent.
00:28:18 - Bien sûr.
00:28:19 - Mais après, c'est les commentateurs, je dis.
00:28:21 - Il a gagné 1,5 point ou 1.
00:28:22 - Il a raison.
00:28:23 - Écoutons d'abord la première séquence, séquence Attal-Ayer.
00:28:27 - Un invité un peu spécial que vous connaissez bien, Valérie.
00:28:30 - Je crois que je le connais un peu, oui.
00:28:31 - C'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
00:28:33 - Bonjour.
00:28:35 - Salut, Gabriel.
00:28:38 - Ça va, tout le monde ?
00:28:40 - Bon, alors évidemment, il rentre, c'est vrai.
00:28:43 - C'est au contraire.
00:28:44 - Comment ?
00:28:45 - Il a vu le dernier, il est entré.
00:28:46 - C'est-à-dire que tout le monde maintenant peut débarquer quand il le souhaite,
00:28:49 sur les antennes de France Info ?
00:28:51 - Oui, alors j'ai bien...
00:28:52 - Parce que nous aussi, on peut accueillir n'importe qui, n'importe quand.
00:28:54 - Bon alors...
00:28:55 - Il t'a pas échappé que, justement, la question de la visite publique est en question.
00:28:59 - Écoutons M. Benhamy.
00:29:00 - C'est ça.
00:29:01 - Parce que M. Benhamy, il a eu une excellente réaction, il est très bon,
00:29:04 il fait une bonne campagne d'ailleurs.
00:29:06 - Mais ça...
00:29:07 - Il a bien compris, il fait une bonne campagne.
00:29:08 - Il a jamais dit "Atal, Bardella" en disant que tous les autres étaient relégués au rôle de commandant.
00:29:11 - Bien évidemment.
00:29:12 - Écoutons François-Xavier Benhamy.
00:29:14 - Juste, je voudrais revenir sur ce qui s'est passé sur cette scène il y a quelques minutes, à peine.
00:29:19 Il y a une grande différence avec la liste de Renaissance,
00:29:22 c'est que chez nous, c'est les candidats qui font campagne.
00:29:24 On a vu quand même le nouveau joker "J'appelle un ami"
00:29:27 qui semble être de plus en plus utilisé par la candidate de la majorité.
00:29:30 Je ne suis pas sûr d'ailleurs que ce ne soit que des amis,
00:29:32 parce qu'en réalité, moi je veux vous dire, je suis peiné.
00:29:35 Il y a des gens qui manifestement autour d'elle ont l'impression qu'ils font mieux campagne qu'elle.
00:29:40 Vous avez le Premier ministre qui est dans le couloir,
00:29:41 qui dit "J'ai envie de passer à la radio sur le service public, allez hop j'arrive".
00:29:44 - Alors il était invité du 8h30 France Info, de 8h30 à 9h.
00:29:47 - Du coup il peut s'inviter dans toutes les émissions de la maison de la radio en temps réel, comme il veut.
00:29:50 Demain là, il pousse la porte de France Inter, il va derrière le micro.
00:29:54 - Bon, il est très bon.
00:29:55 - Benhamy, il a raison.
00:29:57 - Si Marine Le Pen avait fait ça avec Jordan Bardella,
00:29:59 si Eric Zemmour avait fait ça avec Marine Le Pen,
00:30:01 - Vous avez raison.
00:30:02 - On aurait dit quoi ?
00:30:03 Moi le premier, on aurait dit Marine Le Pen court-circuit Jordan Bardella.
00:30:06 On aurait dit Eric Zemmour court-circuit Marion Maréchal.
00:30:09 Et surtout, on aurait eu quel regard sur le service public ?
00:30:11 - Il y a une petite différence.
00:30:12 - Ils auraient ouvert la porte à Marine Le Pen pendant une interview de Jordan Bardella,
00:30:16 ou à Eric Zemmour pendant une interview de Marion Maréchal ?
00:30:18 - Non, elle n'est pas Première ministre quand même, c'est un peu délicat.
00:30:21 Moi je vais vous dire, hier soir j'étais sur Europe.
00:30:23 Devinez, on m'a dit "Qu'est-ce que tu aurais fait quand tu t'occupais de LCI ?"
00:30:30 Bon, j'ai réfléchi.
00:30:32 Je ne me serais pas opposé à l'arrivée du Premier ministre.
00:30:35 Aurais-je eu tort ? Aurais-je eu raison ? Je ne sais pas.
00:30:39 Mais c'est quand même difficile, c'est le Premier ministre du pays quand même,
00:30:42 ce qui n'est pas encore Marine Le Pen.
00:30:44 - Moi j'ai souvenir, j'ai souvenir, la radio,
00:30:46 qu'on le re-peignait avec toi-même.
00:30:48 - Je précise que n'est pas encore.
00:30:50 Je précise pour ceux qui écoutent que Marine Le Pen n'est pas encore Premier ministre,
00:30:54 c'est une ironie, une sorte de second degré que M. Dassier vient de dire,
00:30:58 pour s'amuser.
00:31:00 - Non, absolument. Elle a déjà son candidat.
00:31:03 - Je le précise.
00:31:05 - Non mais c'est vrai, c'est difficile de s'opposer à l'arrivée du Premier ministre de la France.
00:31:09 - Marine Le Pen, écoutons-la. Marine Le Pen, écoutons-la.
00:31:17 Elle était au 4V ce matin, au 4Vérité.
00:31:20 - A partir du moment où le Premier ministre entre dans la campagne,
00:31:23 comme il l'a fait au point d'aller arracher le micro de sa propre candidate
00:31:26 pour parler à sa place, je suis désolé, mais il engage sa responsabilité.
00:31:30 Et incontestablement, s'il y a un échec, il devra partir.
00:31:33 Et il en est de même, si je puis me permettre, pour le président de la République.
00:31:36 - Là aussi, elle a raison, au fait de la politique.
00:31:39 - C'est très humiliant pour Valérie Hayé.
00:31:41 - Oui, ça c'est les néo-féministes qui disent ça.
00:31:44 - Je veux savoir, Mouette.
00:31:46 - Pourquoi ils ne font pas comme Hugo Chavez,
00:31:48 qui faisait "allons présidentes" toutes les semaines, le dimanche.
00:31:52 - Lopez Obrador, le président, remarqua le président du Mexique,
00:31:57 qui tous les matins à 7h s'adressait aux Mexicains à la radio, à la télévision d'État,
00:32:02 pendant 10 minutes.
00:32:04 - La première chose, c'est que quand même la majorité est plus que mal.
00:32:08 Ils redoutent évidemment les résultats du dimanche soir.
00:32:11 Et ils font feu de tout bois.
00:32:13 - Instrumentaliser les choses.
00:32:15 Lopez Obrador prenait effectivement tous les jours l'antenne sur la radio d'État.
00:32:21 Sur les médias d'État.
00:32:24 Mais le reste du temps, on ne le voyait pas.
00:32:27 Occuper l'espace en permanence, dans toutes sortes de manifestations publiques,
00:32:33 multipliant les événements et intervenant.
00:32:35 - Comment ça s'appelle l'émission ?
00:32:37 - Comment ça s'appelle l'émission ?
00:32:39 - Allo présidente !
00:32:41 - Il faut qu'on la fasse. Il faut que l'Élysée monte.
00:32:43 Il faut que l'Élysée monte, absolument.
00:32:45 - Il est à suggérer à Macron.
00:32:47 - Mais bien sûr, chez nos concurrents.
00:32:49 - Oui, au moins ce serait clair.
00:32:51 - Ils sont faits pour ça.
00:32:53 - Mais bien sûr.
00:32:55 - Si Emmanuel Macron avait fait ça à Gabriel Attal par exemple,
00:32:57 on aurait dit que c'est pire que les chaises de Brégançon entre Giscard et Chirac.
00:33:01 C'est de l'humiliation ultime.
00:33:03 - Il a fait ça quand il invente un nouveau débat face à Marine Le Pen.
00:33:07 Franchement, il ne lui rend pas service.
00:33:09 - Mais bien sûr.
00:33:11 Et surtout, plus Emmanuel Macron parle, à mon avis, plus Valérie Ayé baisse.
00:33:13 - On parle un peu là, oui.
00:33:15 - Les chaises de Brégançon, c'est faux.
00:33:17 - J'ai été dans un documentaire de Patrice Duhamel que j'ai vu l'autre jour,
00:33:21 qui est un documentaire privé de Giscard.
00:33:23 C'est la première fois, parce que moi je me suis fait intoxiquer pendant 40 ans.
00:33:27 On voit Chirac effectivement qui arrive, avec le fameux professeur de tennis.
00:33:31 Tout le monde est décontracté.
00:33:33 Alors qu'on nous a dit que Anémone était en robe du soir et Giscard en costume,
00:33:39 et que les autres étaient arrivés en short.
00:33:41 C'est pas vrai.
00:33:43 Et cette histoire de chaises est fausse.
00:33:45 Ça s'appelle une fake news. Je ferme la parenthèse.
00:33:47 Valérie Ayé a dit, je note que nous entendons moins nos adversaires s'indigner
00:33:51 quand Marine Le Pen conclut tous les meetings de Jordan Bardella
00:33:53 et fait des matinales à sa place.
00:33:55 Je trouve que c'est pas terrible tout ça.
00:33:57 Et puis qu'a dit Rachida Dati ce matin ?
00:34:01 Rachida Dati ce matin, elle a dit, on va le découvrir,
00:34:05 Gabriel Attal n'a pas défoncé la porte du studio, on l'a laissé entrer.
00:34:09 Oui, effectivement, les journalistes étaient bien contents d'avoir Gabriel Attal
00:34:14 qui est arrivé au moment de l'interview de Valérie Ayé.
00:34:17 Mais en plus elle a raison, les journalistes étaient bien contents, ça je suis d'accord.
00:34:20 Je pense qu'ils étaient très contents les journalistes de l'avoir.
00:34:24 Elle a raison, ce qui a poussé à faire ça c'est le buzz.
00:34:27 Oui bien sûr.
00:34:29 On écoutera les journalistes du service public
00:34:34 et les questions qu'ils posent parfois où ils mettent en parallèle le Hamas et Israël.
00:34:40 Un mot sur cette affaire de Cercueil, Vincent Herouët.
00:34:43 Vers 9h, samedi, sur le quai Branly,
00:34:45 trois personnes ont déposé cinq cercueils de taille réelle recouverts d'un drapeau français
00:34:49 avec mention "soldats français de l'Ukraine".
00:34:51 Le juge d'instruction a placé sous le statut de témoin assisté
00:34:54 les trois personnes qui lui ont été présentées ne retenant pas la qualification de violence
00:34:58 pour les faire reprocher selon le parquet de Paris.
00:35:01 Une violence psychologique avec prémeditation, je ne pensais même pas que ça existait.
00:35:04 Mais pourquoi on dit que la Russie serait derrière cela ?
00:35:07 Ecoutez, c'est une histoire extravagante
00:35:09 parce que qu'est-ce qui peut imaginer qu'une opération de ce genre
00:35:12 puisse faire basculer la politique étrangère de la France
00:35:15 sachant que le président décide exactement ce qu'il veut ?
00:35:19 S'il veut envoyer des armes en Ukraine, s'il veut envoyer des forces spéciales,
00:35:23 puis des instructeurs, il n'y a même pas un débat au Parlement.
00:35:27 On a beaucoup de mal à...
00:35:29 Alors donc on nous explique que toutes ces manigances ont été montées par des Bulgares
00:35:32 qui logeaient dans un hôtel du XXème,
00:35:34 compris ensuite le flexibus pour Bruxelles.
00:35:37 C'est pas James Bond, il n'est pas là, c'est en première classe.
00:35:40 C'est modeste. Le gars qui conduisait les stables de fleurs,
00:35:43 il payait 40 euros, il arrivait la nuit d'avant de Sofia.
00:35:46 40 euros pour déposer le matos et les deux autres...
00:35:53 - C'est un peu ridicule. - Mais quel signe ? Expliquez-nous.
00:35:55 - C'est une histoire extravagante. - Oui, mais quel signe ? Pourquoi des cercueils ?
00:35:57 - Pour gêner un peu la politique française.
00:35:59 - Pour créer de l'intoxication, déstabiliser.
00:36:03 On a beaucoup de mal, moi j'ai beaucoup de mal à adhérer à ce récit,
00:36:06 mais il semblerait que la police soit sur la piste,
00:36:09 comme ça, d'une sorte de maquiavèle.
00:36:13 - Le président voulait envoyer des troupes,
00:36:15 ou veut envoyer des troupes en Ukraine,
00:36:17 on lui dit "Voilà, vous allez retrouver des cercueils".
00:36:20 La belle affaire, franchement.
00:36:22 - Les cercueils égalent la mort, la mort égale la guerre,
00:36:25 la guerre c'est dangereux. - Je salue.
00:36:27 - Je crois que les Français sont capables de l'envisager à froid.
00:36:30 - Je salue. - Cette mise en scène que personne n'aurait relevée,
00:36:33 personne n'aurait remarqué ça, par trois touristes japonais,
00:36:36 au pied de la tour Eiffel. - Les pieds nickelés.
00:36:38 - Si ça n'avait pas été monté en épingle,
00:36:40 de toute façon, par la police, en disant "Voilà, la conspiration".
00:36:43 Je crains malheureusement, mon cher Pascal,
00:36:46 que les Chinois, les Russes, les Américains,
00:36:49 aient d'autres moyens de peser sur la politique française
00:36:52 que de se faire déposer par trois figures en bulgare,
00:36:55 qui n'avaient pas de parapluie, mais qui avaient un abonnement Flexibus.
00:36:59 - J'ai l'impression d'être sur Audiard.
00:37:02 - C'est les barbouzes.
00:37:05 - C'est les pieds nickelés.
00:37:08 - Un barbus, c'est un barbus, trois barbus, c'est des barbouzes.
00:37:11 - C'est le film. - C'est le dialogue.
00:37:13 - On peut être d'acier, on est chez Audiard.
00:37:15 - Je salue André Valigny, qui vient régulièrement nous voir
00:37:19 depuis quelques semaines et qui dit à Brigues-Encens
00:37:22 "Ce n'était pas le professeur de tennis, mais le moniteur de ski de Giscard".
00:37:25 Je crois que c'était le professeur.
00:37:27 - Si vous voulez rétablir la vérité, rétablissez-la complètement.
00:37:30 - Oui, je suis d'accord.
00:37:32 L'affaire que je trouvais très intéressante de TF1,
00:37:35 le rassemblement devant TF1,
00:37:38 et ce qui m'avait frappé vendredi, c'était que sur un claquement de doigts,
00:37:42 Rima Hassan était capable de mobiliser 3000 personnes devant TF1
00:37:46 pour empêcher une interview.
00:37:48 - Ils ont été bloqués sur le périph' hein.
00:37:51 - Avec une interview remarquable de Darius Rochemin,
00:37:54 qui est un journaliste remarquable, sur une chaîne de qualité
00:37:57 qui s'appelle LCI, et l'interview,
00:38:00 à laquelle vous avez participé,
00:38:03 que vous avez, non pas créé, Jean-Claude, c'était en 1994,
00:38:06 mais que vous avez dirigé,
00:38:09 et comment dire, même s'il y avait moins de monde que sur CNews.
00:38:14 - La concurrence était plus clairsemée, il dit Rando, mais néanmoins.
00:38:17 - Et donc, ce qui m'a frappé,
00:38:20 c'est que TF1 a été réticent à répondre,
00:38:23 ce que je peux comprendre,
00:38:25 c'est que tu dois gérer un public,
00:38:27 et tu dois faire attention, bien évidemment.
00:38:30 Mais je trouve surtout que dans l'espace médiatique,
00:38:32 on en parle assez peu, alors que c'est juste invraisemblable.
00:38:36 C'est une des informations, je trouve, les plus révélatrices de l'époque,
00:38:39 de ces dernières semaines.
00:38:41 Thierry Tuilié, qui est l'excellent directeur également de la rédaction
00:38:44 de TF1, du groupe TF1,
00:38:48 a pris la parole et a parlé de ça hier à France Info.
00:38:51 - On assume totalement ce choix.
00:38:54 Alors pourquoi ? Parce que, tout d'abord,
00:38:56 et permettez-moi rapidement de rappeler ce qu'est être journaliste.
00:38:59 Être journaliste, c'est tout simplement poser des questions contradictoires
00:39:03 pour obtenir des informations.
00:39:05 Et il se trouve que Darius Rochebin, qui est un excellent intervieweur,
00:39:08 a fait ce travail parfaitement.
00:39:10 Parce qu'obtenir ces informations d'un chef de gouvernement,
00:39:14 d'un État démocratique, finalement,
00:39:16 c'est l'usage classique d'une interview,
00:39:20 quelle qu'elle soit.
00:39:22 Et en effet, contester le fait qu'on puisse interviewer
00:39:26 ce qui serait aujourd'hui un homme de gouvernement condamné,
00:39:31 mais qu'il n'est pas condamné.
00:39:33 Je voulais quand même revenir sur les manifestations.
00:39:35 Parce qu'il est tout à fait logique, j'allais dire, d'être critiqué.
00:39:38 C'est finalement le cours des choses.
00:39:40 En revanche, là, on est allé un peu plus loin.
00:39:42 Il y a eu des appels au sabotage de la part d'un certain mouvement politique,
00:39:46 des collaborateurs du groupe TF1,
00:39:48 pour empêcher cette interview,
00:39:50 des appels au boycott.
00:39:52 Sans effet, heureusement.
00:39:54 Mais là, on est dans une forme d'intimidation.
00:39:56 Ce que je veux vous dire aujourd'hui, c'est que quoi qu'il arrive,
00:39:58 on continuera à faire notre boulot,
00:40:00 on est très serein, et on continuera à faire notre job.
00:40:02 - Madame Alexandra Schwarz-Brod,
00:40:05 qui parle de menace pour la démocratie,
00:40:07 sur CNews ce matin, dans son papier de libération.
00:40:10 Il n'y a pas un mot là-dessus, depuis trois jours dans les baies ?
00:40:12 Pas un. Pas un.
00:40:14 Elle est où, la menace ?
00:40:16 La vraie menace, elle est où ?
00:40:18 Elle est chez Rima Hassan,
00:40:20 ou chez votre serviteur ?
00:40:22 Sérieusement, elle est où, la menace pour la démocratie ?
00:40:24 Parce que c'est ça dont on parle.
00:40:26 - Parce qu'on s'est habitués.
00:40:28 Quand Mélenchon cible au hôtel Krief,
00:40:30 et qu'elle termine sous protection policière à la demande de Gérald Darmanin,
00:40:32 même chose, ça ne branche pas beaucoup.
00:40:34 Quand des députés de la France Insoumise insultent des journalistes tous les jours
00:40:36 sur les réseaux sociaux, ça ne branche pas beaucoup.
00:40:38 On s'est habitués. On fait avec.
00:40:40 - Non, mais c'est pire que ça.
00:40:42 C'est pas qu'on s'est habitués, c'est que là, ils ne veulent pas en parler.
00:40:44 - C'est une question différente. Je peux vous assurer qu'avec d'autres protagonistes
00:40:46 de part et d'autre, on en parlerait.
00:40:48 On ne s'en serait pas du tout habitués.
00:40:50 Donc là, c'est évidemment les personnes qui appellent à venir,
00:40:52 la raison pour laquelle ils le font,
00:40:54 dans un dossier qui est actuellement
00:40:56 traité de manière assez déséquilibrée aussi
00:40:58 dans beaucoup de médias.
00:41:00 C'est juste les protagonistes qui font qu'on n'en parle pas.
00:41:02 - Et vous allez écouter la question.
00:41:04 Parce que, comme ces gens nous donnent des leçons
00:41:06 sur le service public, et France Info notamment,
00:41:08 Madame Céline Baye-Darcourt
00:41:10 va poser à M. Thierry Tuilier
00:41:12 une question
00:41:14 que je trouve extraordinaire en fait.
00:41:16 Extraordinaire, ces gens qui donnent des leçons
00:41:18 de journalisme. Alors, écoutons la question
00:41:20 qu'elle a posée à M. Tuilier
00:41:22 qui recevait Benjamin Netanyahou.
00:41:24 - Avez-vous le projet
00:41:26 de faire la même chose avec l'autre protagoniste
00:41:28 du conflit, à savoir un dirigeant du Hamas ?
00:41:30 - Alors, la question s'est posée
00:41:32 et nous l'avons écartée à ce stade.
00:41:34 Ça ne veut pas dire qu'on n'entend pas le Hamas,
00:41:36 mais le Hamas est une organisation terroriste.
00:41:38 Ce n'est pas un État. En revanche,
00:41:40 donner la parole à l'autorité palestinienne,
00:41:42 oui, ça, ça nous intéresse.
00:41:44 - C'est-à-dire que
00:41:46 tu mets, quand vous parlez de
00:41:48 traitement, c'est délirant en fait.
00:41:50 - On est même au-delà de l'EFI,
00:41:52 c'est carrément la liste de toute la Palestine.
00:41:54 - C'est délirant ! C'est-à-dire que
00:41:56 tu mets sur le même pied
00:41:58 un dirigeant du Hamas et
00:42:00 un dirigeant d'une démocratie.
00:42:02 Est-ce que vous allez faire la même chose ?
00:42:04 Non, ça choque que moi.
00:42:06 - Non, je pense que c'est faux en fait.
00:42:08 Pardonnez-moi, je pense que c'est totalement mensonger.
00:42:10 Je pense que si quelqu'un avait
00:42:12 la possibilité d'interviewer aujourd'hui
00:42:14 n'importe lequel des deux dirigeants
00:42:16 du Hamas qui se planquent dans les
00:42:18 souterrains de Gaza, évidemment
00:42:20 qu'il le ferait. Évidemment,
00:42:22 vous-même, vous seriez ravis
00:42:24 de l'avoir mentionné dans la polémique.
00:42:26 - Ah non, non, non. - Attendez, vous prendriez
00:42:28 des pincettes pour le faire, mais vous ne résisteriez pas.
00:42:30 - Ah non, non. - Vous ne résisteriez pas.
00:42:32 - Ah non. - Ce serait
00:42:34 un scoop mondial.
00:42:36 C'est comme Dupont de Ligonnès,
00:42:38 c'est comme interviewer un tueur en série
00:42:40 quand vous avez la possibilité
00:42:42 de le faire. Vous prenez des précautions, mais vous le faites
00:42:44 évidemment, évidemment.
00:42:46 Quand vous êtes une chaîne d'info, vous le faites.
00:42:48 - Et tu ferais ton boulot
00:42:50 avec tes questions ?
00:42:52 - Mais ce que vous dites,
00:42:54 c'est encore autre chose, mais la manière
00:42:56 dont c'est posé... - Ah oui, la question.
00:42:58 - Voilà, je peux
00:43:00 entendre, à la limite,
00:43:02 je peux entendre ce que vous dites. - Mais je comprends ce que vous dites.
00:43:04 - D'accord. - Ah bah oui, mais c'est que de ça
00:43:06 dont je parle. - Mais... - C'est pas tant...
00:43:08 Vous avez raison. - C'est pas là la question.
00:43:10 - Ce que je vous dis, c'est que la réponse est hypocrite.
00:43:12 - Non, mais ça, c'est encore autre chose.
00:43:14 Moi, je parle de la question. - C'est pas la question.
00:43:16 La question, c'est comment osez-vous
00:43:18 interviewer Netanyahou alors que vous n'avez pas un dirigeant
00:43:20 du ramas. C'est ça. - Voilà. C'est exactement ça.
00:43:22 - C'est ça. - Traitement égalitaire. - C'est ça que je remets
00:43:24 en cause. Vous avez raison sur ce que je peux entendre,
00:43:26 sur ce que je vous dis. - Bien sûr. - Une minute pour
00:43:28 Hitler, une minute pour les Juifs. - Mais voilà. - Voilà.
00:43:30 - Vous avez fait Netanyahou sans pouvoir faire en face
00:43:32 quelque chose qui aurait, entre guillemets,
00:43:34 équilibré. - Voilà. C'est ça. - Comme si tout ça
00:43:36 avait un sens. Donc là, en effet,
00:43:38 c'est la question qui est scandaleuse.
00:43:40 Et vraiment extravagante. - Mais la question,
00:43:42 c'est ça, la question est scandaleuse et la réponse...
00:43:44 - La réponse, c'est ce qu'elle est.
00:43:46 - Mais vous avez raison. - Elle est terrible.
00:43:48 - Vous avez raison que...
00:43:50 En fait, c'est toujours la même question.
00:43:52 Est-ce que vous auriez interrogé Hitler ?
00:43:54 Alors c'est la réduction à
00:43:56 Hitler Room. C'est toujours la même chose.
00:43:58 Est-ce que vous auriez interrogé Hitler ?
00:44:00 Et la réponse, manifestement, vous dites oui.
00:44:02 - Il y en a eu encore. - Ah...
00:44:04 - Ah... Il y avait pas
00:44:06 des chaînes d'info à l'époque. - Mais pas pareil,
00:44:08 oui.
00:44:10 - L'environnement n'était pas le même.
00:44:12 Mais évidemment que vous interrogez...
00:44:14 Moi j'ai interrogé 150 chefs d'État. Qu'est-ce que vous
00:44:16 croyez ? Il y en a pas mal qui sont couverts de sang.
00:44:18 - Mais vous avez raison.
00:44:20 Vous avez raison. - Vous le faites
00:44:22 avec. Vous prenez des précautions. - Vous avez raison.
00:44:24 - Voilà. - Vous avez raison. Je peux pas vous dire autre
00:44:26 chose. Vous avez raison. Vous avez raison.
00:44:28 En revanche, la formulation de la
00:44:30 question, c'était là-dessus sur
00:44:32 lequel nous voulions répondre. Bon.
00:44:34 On va marquer une pause. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:44:36 On va recevoir, alors ça va nous
00:44:38 permettre d'avoir un peu plus de légèreté,
00:44:40 quand même. Dabadi, c'est un
00:44:42 génie, Dabadi. Un génie.
00:44:44 - Oui. - Vous aimez ?
00:44:46 - Oui. - Vous aimez les films ?
00:44:48 - Oui, bien sûr. - Vous aimez... Bon.
00:44:50 Tiens, est-ce qu'on a d'ailleurs... - Il est sympa, en plus.
00:44:52 - Vous avez un côté à sort. - Il est heureux et sympa.
00:44:54 - Dans "Les choses de la vie",
00:44:56 il y a la chanson d'Hélène,
00:44:58 et la chanson d'Hélène n'est pas dans le film.
00:45:00 C'est très étrange. Ce que vous allez entendre
00:45:02 là, la musique
00:45:04 est dans le film. Ça doit être une musique
00:45:06 de Sardes, je pense.
00:45:08 * Extrait de "Sardes" de Robiche Léder *
00:45:10 * Extrait de "Sardes" de Robiche Léder *
00:45:12 * Extrait de "Sardes" de Robiche Léder *
00:45:14 - Robiche Léder, ce soir. Bon.
00:45:16 Et on peut parler pendant des heures
00:45:18 de l'inspiration. Vous qui aimez écrire
00:45:20 M. Massé-Scaron,
00:45:22 cette phrase "Ce soir,
00:45:24 nous sommes septembre".
00:45:26 C'est génial. - C'est magnifique.
00:45:28 - Qu'est-ce qui fait que dans ton cerveau,
00:45:30 qu'est-ce qui fait que dans ton cerveau,
00:45:32 arrive cette phrase qui, dramatiquement,
00:45:34 n'est pas bonne, mais qui
00:45:36 veut tout dire. - Poétique.
00:45:38 - Et je sais que vous êtes sensible
00:45:40 à la poésie. - En combien ?
00:45:42 - "Ce soir..." Non mais c'est...
00:45:44 Ça vous interroge sur ce qui est
00:45:46 l'inspiration. "Ce soir,
00:45:48 nous sommes septembre."
00:45:50 Et elle parle de son couple.
00:45:52 Et c'est la voix de Piccoli.
00:45:56 - C'est ça, exactement.
00:45:58 - C'est beau, non ? - C'est magnifique.
00:46:00 - Bon. On reçoit
00:46:02 donc Véronique Dabadie, qui est l'épouse
00:46:04 de...
00:46:06 de Jean-Loup Dabadie. Jean-Loup,
00:46:08 temps d'amour, et on va en parler ensemble, et ça va nous faire du bien
00:46:10 parfois, de parler d'autres choses.
00:46:12 A tout de suite.
00:46:14 * Extrait de "Sardes" de Robiche Léder *
00:46:16 * Extrait de "Sardes" de Robiche Léder *
00:46:18 * Extrait de "Sardes" de Robiche Léder *
00:46:20 - Ça nous fait très plaisir de recevoir
00:46:22 Véronique Dabadie.
00:46:24 Vous êtes l'épouse
00:46:26 de Jean-Loup
00:46:28 Dabadie. Ça nous fait vraiment
00:46:30 plaisir que vous soyez avec nous. - Bonjour.
00:46:32 - Parce que nous, nous sommes des amoureux
00:46:34 de Jean-Loup Dabadie. - Comme je vous comprends.
00:46:36 - Et vous avez écrit
00:46:38 un livre, un récit, qui est
00:46:40 extrêmement touchant, qui s'appelle
00:46:42 "Jean-Loup, temps d'amour".
00:46:44 Quand je dis qu'il est touchant,
00:46:48 ça va au-delà, bien sûr, puisque lire
00:46:50 ces lignes
00:46:52 que je vais lire à l'instant
00:46:54 nous plonge au cœur de ce qui est votre récit.
00:46:56 "Jean-Loup, mon amour,
00:46:58 un seul être, sublime, unique,
00:47:00 vous manque et tout est dépeuplé.
00:47:02 Je suis comme amputé de toi, dévasté,
00:47:04 depuis que ta main n'est plus
00:47:06 dans la mienne, pour me guider, pour m'endormir,
00:47:08 pour apporter des réponses à mes questions.
00:47:10 J'aimais tellement
00:47:12 t'avoir, nous parlions sans cesse
00:47:14 des choses de la vie, de tes joies, de tes inquiétudes
00:47:16 aussi. Je t'aimais
00:47:18 déjà avant
00:47:20 de t'aimer." Et effectivement,
00:47:22 Jean-Loup Dabadie
00:47:24 est mort... - Le 24 mai
00:47:26 2020. - Pendant...
00:47:28 - 4 ans. - Pendant le Covid ?
00:47:30 - Oui, c'est-à-dire que le 16 mai, on a
00:47:32 pris notre voiture pour partir à l'île de Ré,
00:47:34 et 15 jours après, le drame
00:47:36 a commencé, quoi. Voilà.
00:47:38 Mais ça n'a rien à voir avec le Covid,
00:47:40 bien sûr. C'était des problèmes de santé
00:47:42 récurrents depuis un moment.
00:47:44 - Et on va en parler, évidemment, et on parlera
00:47:46 et on évoquera évidemment sa mémoire, parce qu'il est
00:47:48 très présent, Jean-Loup Dabadie,
00:47:50 comme un symbole
00:47:52 des années 70, avec des
00:47:54 sketchs génials, pour Guy
00:47:56 Bedos, avec des films
00:47:58 géniaux, notamment Claude Sautet.
00:48:00 - Yves Robert. - Yves Robert.
00:48:02 Puisque c'est lui qui fait un éléphant sa trompe
00:48:04 énormément. - C'est ça, oui.
00:48:06 - Avec cette phrase que j'ai, par exemple, citée l'autre jour
00:48:08 de Jean Rochefort, "Je t'avais demandé
00:48:10 personnellement de ne pas faire de lift."
00:48:12 [Rires]
00:48:14 Pendant la partie
00:48:16 de tennis. Et c'est ça qui est génial.
00:48:18 Je t'avais demandé personnellement
00:48:20 de t'abstenir de faire des lifts.
00:48:22 Donc, cet humour,
00:48:24 cette légèreté, cette intelligence, parce que
00:48:26 c'est un esprit, quand même, il a
00:48:28 18 ans, il est romancier
00:48:30 à 18 ans, il est journaliste autour de
00:48:32 sketch très jeune. Il était à
00:48:34 Jeanson de Faysailly, où c'était un des élèves
00:48:36 les plus brillants. - Oui, il avait
00:48:38 deux ans d'avance. - Sinon, le plus brillant.
00:48:40 Donc, il n'y a pas non plus de hasard.
00:48:42 C'est un écrivain, un académicien. On va en parler
00:48:44 ensemble. Il est 10h, Sommeil à l'abdi.
00:48:46 - Un mort et un blessé après une fusillade
00:48:52 dans le centre de Saumur.
00:48:54 Des faits qui se sont produits rue du Général de Gaulle
00:48:56 aux alentours de 18h15.
00:48:58 Les investigations sont toujours en cours
00:49:00 pour identifier et retrouver le tireur
00:49:02 et d'éventuels complices.
00:49:04 Le mobyle du drame serait une dette
00:49:06 d'argent. Il s'attaque
00:49:08 aux doublettes. Un député dépose
00:49:10 une proposition de loi pour mettre fin à la
00:49:12 falsification des plaques d'immatriculation.
00:49:14 Une arnaque qui a fait 22 000
00:49:16 victimes en un an, entre 2021
00:49:18 et 2022, et qui permet aux usurpateurs
00:49:20 de ne jamais recevoir d'amende.
00:49:22 Et puis, première réaction
00:49:24 de Joe Biden après la
00:49:26 condamnation de Donald Trump au pénal.
00:49:28 Pour la première fois dans l'histoire
00:49:30 américaine, un ex-président, qui est un délinquant
00:49:32 condamné par la justice, se présente
00:49:34 à la présidence, a-t-il déclaré
00:49:36 lors d'une soirée de levée de fond
00:49:38 dans le Connecticut.
00:49:40 - Et on se fera plaisir, puisqu'on verra une ou deux archives
00:49:42 tout à l'heure de Jean-Loup Dabadie. Merci
00:49:44 Soumaya. Mais les
00:49:46 deux ou trois actus qu'on n'a pas encore évoqués,
00:49:48 Emmanuel Macron jeudi, par exemple,
00:49:50 sur France 2. Ça vous choque, Jean-Claude Darcier ?
00:49:52 - Non, ça ne me choque
00:49:54 pas dans la mesure où, j'espère
00:49:56 qu'il aura le bon goût de parler...
00:49:58 - Ça vous choquait pendant la pause ? - Non.
00:50:00 Je vais vous dire, ce qui peut
00:50:02 éventuellement me paraître relativement
00:50:04 incontournable, c'est les problèmes de défense.
00:50:06 Comment va-t-il parler du débarquement
00:50:08 sans parler des problèmes qui se posent
00:50:10 à l'Europe, à savoir les problèmes de défense ?
00:50:12 Comment on va se défendre dans les années qui viennent ?
00:50:14 - L'Arkham est saisi ? - Si, bon...
00:50:16 Mais cela dit, que le président
00:50:18 de la République parle un jeudi soir
00:50:20 du débarquement anniversaire,
00:50:22 honnêtement, moi ça ne me choque pas.
00:50:24 - Il y avait d'autres moments...
00:50:26 - J'espère qu'il va
00:50:28 savoir se tenir. - C'est à trois jours
00:50:30 du scrutin ?
00:50:32 - Oui, oui. - Moi je pense que ça change
00:50:34 rien d'abord. - Rien du tout.
00:50:36 - Non, non, non, ça peut faire chuter Valéry Hayé
00:50:38 parce que plus il parle, plus il la
00:50:40 fait chuter. S'il s'est déroulé un référendum,
00:50:42 c'est un plébiscite pour ou contre Emmanuel Macron.
00:50:44 Donc plus il incarne... - C'est un plébiscite
00:50:46 pour ou contre Emmanuel Macron,
00:50:48 les Européennes ? - Ah bah excusez-moi, comment...
00:50:50 Comment est axée cette campagne
00:50:52 depuis...
00:50:54 depuis plusieurs mois ? Et comment se
00:50:56 répartissent les Français ?
00:50:58 C'est l'ERN qui a réussi à en faire un référendum
00:51:00 pour ou contre Emmanuel Macron. Excusez-moi,
00:51:02 le vote sanction, vous voyez bien ce qui se passe dans les sondages,
00:51:04 vous voyez bien la volonté de sanction...
00:51:06 - Ça vous choque ou pas ? - Et quand
00:51:08 vous les interrogez sur pourquoi et comment
00:51:10 les Français votent, ils vous répondent
00:51:12 systématiquement en raison de critères
00:51:14 nationaux et de
00:51:16 problématiques nationales. Donc absolument
00:51:18 pas en raison de problématiques Européennes.
00:51:20 - Et en plus de ça, le Président a tort sur l'Europe, c'est-à-dire
00:51:22 que l'Europe dont il rêve,
00:51:24 c'est pas exactement celle à laquelle pensent
00:51:26 les Français. Donc il a que
00:51:28 des problèmes, ce qui explique peut-être
00:51:30 les sondages d'aujourd'hui. Nous verrons
00:51:32 dimanche soir. - Oui, c'est choquant
00:51:34 parce que tous les sondeurs
00:51:36 montrent qu'il y a énormément
00:51:38 d'indécis qui vont se décider dans les 3
00:51:40 derniers jours. Donc précisément, oui, c'est choquant.
00:51:42 - Ah oui ? - Bah oui, c'est choquant. - Vous voyez pas
00:51:44 le parallèle qu'il va être tenté de faire ? - Les alliés
00:51:46 d'un côté, les nazis de l'autre. Vous voyez pas qui va être...
00:51:48 - Mais je pense que personne n'est dû que tout le monde décode
00:51:50 et tue et que ça change rien. Mais je peux me tromper.
00:51:52 Je pense que les gens sont réellement inquiets de l'idée que la Russie
00:51:54 puisse être une menace
00:51:56 et que la souveraineté de la France
00:51:58 soit sans parler d'occupation.
00:52:00 - Donc il va parler des problèmes de défense.
00:52:02 - Donc effectivement,
00:52:04 l'interview n'est pas neutre. - D'accord.
00:52:06 - Et quand il fait sa sortie sur l'ambiguïté stratégique,
00:52:08 Valéry Hayé prend quelques points dans les
00:52:10 sondages ensuite. - Il sera interrogé
00:52:12 sur TF1 et France 2 par nos confrères
00:52:14 Gilles Boulot et
00:52:16 Sophie Lepix. Et je précise que
00:52:18 si le président de la République souhaite venir
00:52:20 puisqu'il aime parler et nous répondre
00:52:22 un matin, vous voyez, ça serait
00:52:24 bête qu'au bout de 10 ans de quinquennat,
00:52:26 2 quinquennats... - Il se met à faire à La Boule
00:52:28 ou à Noirmoutier. - Mais bien, moi,
00:52:30 je reviens même de La Boule.
00:52:32 S'il me dit le 12 juillet ou même je vais à Brégançon,
00:52:34 je prends un canoé, je fais ce qu'il veut.
00:52:36 Vraiment. - Un interview sur un
00:52:38 canoé, ça serait original. - Non mais sur un jet-ski,
00:52:40 n'importe où, vraiment. Je fais
00:52:42 ce que le président...
00:52:44 Je pense que le président...
00:52:46 Enfin bon, je ne dis rien. - Il y a un risque pour l'Élysée
00:52:48 que ce temps de parole soit décompté.
00:52:50 - Sérieusement... - À 24 heures de l'élection,
00:52:52 ça va être compliqué. - Sérieusement,
00:52:54 il y avait un rassemblement hier
00:52:56 pour lutter contre l'antisémitisme, c'est l'occasion
00:52:58 de parler des 4 otages tués,
00:53:00 on l'a appris Vincent Herouet, Chaim Péry,
00:53:02 Amiram Cooper,
00:53:04 Yoram Metzger, Nadav
00:53:06 Popelwell. Combien
00:53:08 d'otages sont encore vivants
00:53:10 aujourd'hui ? J'apprends plus des choses absolument
00:53:12 abominables parce que des femmes
00:53:14 otages
00:53:16 seraient enceintes.
00:53:18 - Là, ce sont les 4
00:53:20 otages, ce sont... Il y a 3 données octogénaires.
00:53:22 Et c'est particulièrement cruel
00:53:24 pour les familles parce que leurs femmes,
00:53:26 pour deux d'entre eux, leurs veuves,
00:53:28 ont été relâchées.
00:53:30 Leur délivrance a été
00:53:32 négociée. Et pour
00:53:34 l'une... Pour le troisième,
00:53:36 sa propre mère a été
00:53:38 otage, a été relâchée, a perdu
00:53:40 donc deux fils. C'est des drames familiaux
00:53:42 épouvantables sur ces 4-là.
00:53:44 Mais ça pose une question quand même.
00:53:46 C'est que quand vous faites les décomptes, vous vous rendez
00:53:48 compte que sur les 251
00:53:50 otages qui ont été pris
00:53:52 au mois d'octobre,
00:53:54 il y en a 120 qui sont
00:53:56 toujours à Gaza, dont
00:53:58 une quarantaine sont sans doute morts,
00:54:00 sont mortes d'après les Israéliens,
00:54:02 et vous vous rendez
00:54:04 compte qu'il y a eu un ou deux
00:54:06 otages qui ont été réellement
00:54:08 délivrés, non pas par la négociation,
00:54:10 mais par l'armée,
00:54:12 par les forces spéciales,
00:54:14 par les opérations-rescue. Donc en fait,
00:54:16 le bilan est quand même effarant.
00:54:18 - La soirée hier
00:54:20 contre l'antisémitisme était
00:54:22 organisée au Théâtre Antoine à Paris.
00:54:24 Plus de 700 personnes étaient présentes. Il y avait beaucoup
00:54:26 de personnalités, Gérard Larcher, Anne Hidalgo,
00:54:28 Patrick Bruel, on l'écoutera d'ailleurs,
00:54:30 Patrick Bruel. Je vous propose de voir le sujet d'Augustin
00:54:32 Dodadieu.
00:54:34 - Face à l'antisémitisme, ils ont
00:54:36 décidé de se rassembler et de raconter
00:54:38 ce qu'ils vivent en tant que Juifs en France
00:54:40 aujourd'hui.
00:54:42 - Salut la putain de Juive !
00:54:44 Quel dommage que ton avion
00:54:46 ne se soit pas scratché.
00:54:48 Mais quand ils ont remis
00:54:50 les gaz, ça a dû te parler
00:54:52 ce mot. Voilà ce qu'a reçu
00:54:54 la présidente de l'Assemblée nationale
00:54:56 le 19 avril
00:54:58 2024.
00:55:00 - Ce soir, je hurle
00:55:02 en tant que Juif, certes, parce que
00:55:04 je ne suis jamais aussi Juif que quand on me le rappelle.
00:55:06 Mais je hurle
00:55:08 aussi et surtout en tant que citoyen.
00:55:10 Un citoyen français,
00:55:12 inquiet pour les valeurs républicaines
00:55:14 et pour cet humanisme qui a fait,
00:55:16 dès qu'il le pouvait, le progrès des civilisations.
00:55:18 - Plus de 700 personnes
00:55:20 du monde de la culture et de la politique
00:55:22 réunies au Théâtre Antoine hier soir.
00:55:24 Une nécessité, selon les participants.
00:55:26 - Dans des temps qui sont troublés,
00:55:28 où des paroles antisémites
00:55:30 s'expriment, il est important
00:55:32 d'apporter des contre-discours.
00:55:34 - Devant cette flambée
00:55:36 des violences antisémites,
00:55:38 je crois qu'on ne peut pas rester chez soi tant qu'ennemi
00:55:40 sans rien faire.
00:55:42 - C'est très important que tout le monde,
00:55:44 qu'on soit Juif ou pas Juif,
00:55:46 dise sa solidarité,
00:55:48 sa fraternité face à tout antisémitisme.
00:55:50 - Au premier trimestre de l'année,
00:55:52 366 actes antisémites
00:55:54 ont été recensés.
00:55:56 Une hausse de 300% sur un an.
00:55:58 - Écoutez
00:56:00 Patrick Bruel qui a pris la parole
00:56:02 hier soir.
00:56:04 - Quand on est Juif,
00:56:06 peu importe si nous croyons en Dieu,
00:56:08 si nous lisons la Torah,
00:56:10 ou si nous vivons selon ses préceptes,
00:56:12 nous sommes un jour confrontés à une haine
00:56:14 que nous ne savons pas expliquer.
00:56:16 En naissant, nous devenons
00:56:18 l'incarnation d'une question restée sans réponse.
00:56:20 D'un pourquoi
00:56:22 qui a retentit pendant 3 millénaires
00:56:24 de l'Egypte à l'Allemagne,
00:56:26 de ghetto en pogrom,
00:56:28 de l'Inquisition au génocide.
00:56:30 Ce soir,
00:56:32 je hurle en tant que Juif,
00:56:34 certes, parce que je ne suis jamais
00:56:36 aussi Juif que quand on me le rappelle.
00:56:38 Mais je hurle aussi
00:56:40 et surtout en tant que citoyen,
00:56:42 citoyen français,
00:56:44 inquiet pour les valeurs républicaines
00:56:46 et pour cet humanisme qui a fait,
00:56:48 dès qu'il le pouvait, le progrès des civilisations.
00:56:50 - Et il faut rappeler que cet antisémitisme
00:56:52 aujourd'hui est à gauche et à l'extrême-gauche.
00:56:54 Et que
00:56:56 il a changé de nature.
00:56:58 - Et il est nié par Jean-Luc Mélenchon.
00:57:00 - Il est tout le petit peu.
00:57:02 - Pas de remarques particulières
00:57:06 ou de commentaires à faire sur cette soirée.
00:57:08 En revanche, vous en aurez peut-être
00:57:10 sur la fin de vie,
00:57:12 Charlotte, puisque
00:57:14 le débat est toujours à l'Assemblée nationale
00:57:16 et à chaque fois que vous êtes présente
00:57:18 sur ce plateau, je vous interroge.
00:57:20 L'Assemblée nationale a entamé lundi
00:57:22 les débats sur l'aide à mourir au cœur du projet de loi.
00:57:24 Fin de vie du gouvernement
00:57:26 examinée en première lecture.
00:57:28 Les mots en hémicycle se sont notamment lisés
00:57:30 sur la définition de l'acte.
00:57:32 Vous allez entendre le témoignage de Claire
00:57:34 Direkske.
00:57:36 Je ne sais pas si je le dis bien.
00:57:38 Direkske. Alors qu'elle est atteinte
00:57:40 de la même maladie neurodégénérative
00:57:42 que son père, qui a eu recours
00:57:44 à l'euthanasie en Belgique.
00:57:46 Claire Direkske, elle, estime que la solution
00:57:48 ce n'est pas l'euthanasie.
00:57:50 Elle a accepté de nous expliquer pour quelle raison
00:57:52 elle n'y aura pas recours et elle ne souhaite pas
00:57:54 choisir son moment pour mourir.
00:57:56 C'est un témoignage poignant que je vous propose d'écouter.
00:57:58 Quand mon père a pris vraiment la décision
00:58:00 de partir,
00:58:02 ça l'a complètement apaisé.
00:58:04 L'euthanasie en tant que telle,
00:58:06 c'est vrai que ce n'était pas du tout
00:58:08 une question pour moi.
00:58:10 Et donc c'est vrai que je me disais
00:58:12 que l'important c'était de respecter
00:58:14 le choix de chacun.
00:58:16 Mais en vivant
00:58:18 dans ma propre famille,
00:58:20 je me suis dit
00:58:22 que je ne pouvais pas
00:58:24 accepter la mort de quelqu'un.
00:58:26 Même si c'est
00:58:28 le pire de ma vie.
00:58:30 Même si c'est un inconnu
00:58:32 qui a fait plein d'horreurs.
00:58:34 Je crois que sa vie doit être défendue.
00:58:36 J'imagine son nom
00:58:38 et son nom de famille
00:58:40 et son nom de famille.
00:58:42 C'est un nom qui est très important
00:58:44 pour la vie de quelqu'un.
00:58:46 C'est un nom qui est très important
00:58:48 pour la vie de quelqu'un.
00:58:50 C'est un nom qui est très important
00:58:52 pour la vie de quelqu'un.
00:58:54 - J'imagine que ce sont des paroles, Charlotte,
00:58:56 qui doivent vous toucher.
00:58:58 - Son témoignage est très beau.
00:59:00 Elle explique qu'en effet,
00:59:02 avant elle ne s'était pas posé la question.
00:59:04 Quand son père demande,
00:59:06 elle dit qu'il y avait un isolement
00:59:08 de la famille autour de la maladie de son père.
00:59:10 Il y avait un isolement de son père lui-même.
00:59:12 Et elle dit qu'aujourd'hui,
00:59:14 je suis certaine que ce n'est pas
00:59:16 la souffrance liée à la maladie,
00:59:18 mais c'était la souffrance de cet isolement,
00:59:20 qui a fait qu'elle était fatiguée,
00:59:22 qui a fini par accompagner son père.
00:59:24 Elle a exactement la même maladie que son père.
00:59:26 Elle l'a déclenchée à 18 ans.
00:59:28 Elle en a 31 aujourd'hui.
00:59:30 Et elle dit qu'en réalité,
00:59:32 la vraie réponse à l'accompagnement
00:59:34 et à cette maladie,
00:59:36 c'est de pouvoir entendre tous les jours
00:59:38 qu'on compte pour quelqu'un.
00:59:40 C'est quand même incroyable, ce message-là.
00:59:42 Et elle dit qu'elle aurait aimé
00:59:44 qu'on ait la force,
00:59:46 que le personnel soignant,
00:59:48 que le personnel qui a été accompagné,
00:59:50 lui dise simplement "Vous avez du prix à nos yeux".
00:59:52 Moi, je trouve ce témoignage magnifique.
00:59:54 En tout cas, il mérite clairement d'être entendu,
00:59:56 et surtout dans les débats actuels.
00:59:58 - Et je vous propose d'écouter
01:00:00 un deuxième passage de Claire Direx,
01:00:02 où clairement, elle dit qu'elle est contre le thanasie
01:00:04 pour elle-même, bien sûr.
01:00:06 - C'est normal, en fait,
01:00:08 d'en avoir marre et d'être fatiguée,
01:00:10 mais c'est pas pour ça
01:00:12 qu'on va aller au bout, quoi.
01:00:14 Et donc, c'est vrai que par rapport
01:00:16 à la vie, je pense
01:00:18 qu'on a vraiment
01:00:20 justement un rôle
01:00:22 de témoin,
01:00:24 de force
01:00:26 à être
01:00:28 pour montrer que, bien oui,
01:00:30 on a envie de mourir,
01:00:32 mais si on a envie,
01:00:34 c'est pas pour rien, il faut aller au bout, quoi.
01:00:36 Et c'est dur, hein,
01:00:38 tous les jours,
01:00:40 c'est re-choisir la vie, en fait.
01:00:42 Mais quand j'écoute
01:00:44 mes tripes, je sens
01:00:46 vraiment que
01:00:48 si on n'a
01:00:50 pas choisi notre
01:00:52 moment de vie,
01:00:54 on choisit pas le moment de mourir,
01:00:56 quoi.
01:00:58 - Véronique Dabadie
01:01:00 est avec nous ce matin, elle a écrit
01:01:02 Jean-Loup, "Temps d'amour",
01:01:04 et quand Jean-Loup Dabadie est mort
01:01:06 au printemps 2020,
01:01:08 au-delà de la mort, il n'y a pas eu
01:01:10 la cérémonie des adieux, parce qu'il y avait
01:01:12 des restrictions Covid, et vous en parlez
01:01:14 dans le livre, et vous dites combien c'est difficile.
01:01:16 - C'est difficile, oui, parce que, évidemment,
01:01:18 ça s'est résumé à
01:01:20 une cérémonie dans un petit cimetière de village.
01:01:22 Je suis très émue, pardon, je fais une petite parenthèse,
01:01:24 que maman est partie de la mairie de Charcot,
01:01:26 donc je suis assez émue de ce sujet-là.
01:01:28 Donc,
01:01:30 mon petit mari chéri est parti,
01:01:32 ouais, il n'y a pas eu grand-chose,
01:01:34 c'est pour ça que ce livre était pour moi
01:01:36 un impératif du cœur, parce que
01:01:38 je voulais pas le quitter tout de suite,
01:01:40 mais quand on parle de lui, je voulais qu'il ait ce livre,
01:01:42 parce que c'était très discret,
01:01:44 très confidentiel, ce départ,
01:01:46 évidemment, par rapport
01:01:48 à ce qu'on peut dire
01:01:50 sur lui à ce moment-là.
01:01:52 - Et vous dites effectivement combien il est présent,
01:01:54 je lisais tout à l'heure
01:01:56 un passage et un deuxième
01:01:58 qui va dans le même sens, maintenant, quand je monte
01:02:00 dans ton bureau, chaque objet me parle de toi,
01:02:02 tout est à la même place, ton stylo
01:02:04 sur un buvard avec des mots séchés d'une lointaine
01:02:06 chanson, peut-être pour Julien Clerc,
01:02:08 ou un autre de tes artistes aimés,
01:02:10 tes feutres de toutes les couleurs
01:02:12 pour les corrections, c'est vrai que chacun connaît
01:02:14 cet univers de Jean-Luc Dabaly,
01:02:16 parce qu'il a beaucoup témoigné, souvent dans des émissions
01:02:18 où on le voyait avec plein de feutres,
01:02:20 écrire, avec tes annotations,
01:02:22 un petit éléphant en bois, ton animal préféré,
01:02:24 un dictionnaire, un gobelet en argent,
01:02:26 et la photo de tes trois enfants
01:02:28 aimés, tes lunettes qui se sont penchées
01:02:30 parfois sur des feuilles blanches aussi,
01:02:32 tu disais qu'écrire n'est pas le plus difficile,
01:02:34 c'est se relire,
01:02:36 tout cela maintenant fait place au silence,
01:02:38 au vide infernal, qui sont vos quotidiens,
01:02:40 c'est-à-dire que rien n'a changé dans votre appartement ?
01:02:42 - C'est-à-dire que c'est dans notre maison
01:02:44 à l'île de Ré, parce que je ne suis plus
01:02:46 dans l'appartement dans lequel on a vécu tous les deux,
01:02:48 c'est pas une mise en scène macabre,
01:02:50 mais j'ai envie que ce soit comme ça, il est toujours là,
01:02:52 je me suis dit, voilà, son âme
01:02:54 est encore dans cette maison, elle est en moi évidemment,
01:02:56 donc c'est comme ça,
01:02:58 sur son bureau, il y a l'éléphant,
01:03:00 c'est un éternel écolier, donc il y avait
01:03:02 tous ces petits objets fétiches
01:03:04 auxquels il tenait beaucoup,
01:03:06 oui c'est comme ça, c'est une mise en place comme ça.
01:03:08 - Et on parlera tout à l'heure de l'inspiration,
01:03:10 on disait tout à l'heure "ce soir nous sommes septembre",
01:03:12 je ne sais pas comment il parlait précisément,
01:03:14 comment les mots viennent ?
01:03:16 - Ah oui ça c'est le mystère. - Ce soir nous sommes septembre,
01:03:18 personne en fait n'a écrit cette phrase
01:03:20 avant lui. - C'est vrai.
01:03:22 - Et elle est...
01:03:24 - Elle lui est propre vraiment,
01:03:26 et bon, ben voilà,
01:03:28 c'est quelque chose qui était en lui,
01:03:30 mais ça n'empêchait pas les moments d'inquiétude,
01:03:32 les moments de recherche,
01:03:34 quand il faisait les 100 pas dans le couloir de la maison,
01:03:36 mais tout d'un coup il y avait des fulgurances,
01:03:38 il se mettait...
01:03:40 Il y a des choses qui arrivaient comme ça,
01:03:42 il y a des chansons qui s'écrivaient en deux mois, comme en six mois,
01:03:44 voilà, mais il y avait
01:03:46 des pépites comme ça qui sortaient.
01:03:48 - Et dans l'écriture, alors,
01:03:50 peu de gens sans doute le savent,
01:03:52 mais Sauter n'a jamais écrit une ligne.
01:03:54 - C'est très bien de dire ça. - Voilà, Sauter n'a jamais écrit une ligne.
01:03:56 Sauter est un metteur en scène,
01:03:58 Sauter peut être un scénariste,
01:04:00 mais il n'a jamais écrit une ligne.
01:04:02 Et dans le livre de Rabourdin,
01:04:04 qui est formidable, "Sauter par Sauter",
01:04:06 il racontait, vous allez me dire si c'est vrai ou pas,
01:04:08 que Sauter renvoyait
01:04:10 le dialogue à Jean-Louis Dabadie
01:04:12 et il lui disait "c'est trop brillant".
01:04:14 C'est extraordinaire, c'est-à-dire qu'il voulait
01:04:16 que le dialogue sonne juste,
01:04:18 qu'il soit donc raccord
01:04:20 avec ceux qui parlaient,
01:04:22 et il lui disait "c'est trop brillant".
01:04:24 Et ça, je trouve que c'est formidable.
01:04:26 - Oui, c'est magnifique, oui, oui,
01:04:28 c'est une vérité, mais c'est bien de la souligner,
01:04:30 je vous remercie beaucoup.
01:04:32 - Et alors, je l'ai mal cité tout à l'heure,
01:04:34 parce qu'on nous écoute, évidemment,
01:04:36 dans toute la France,
01:04:38 et notamment, il y a des tabatteurs de Sauter
01:04:40 et de Dabadie, c'est des gens, finalement,
01:04:42 qui ont la même culture que vous,
01:04:44 cher Gauthier Lebret.
01:04:46 Et sur le mot "lob",
01:04:48 c'est pas exactement ça ce qu'il dit,
01:04:50 Jean Rochefort. La phrase exacte,
01:04:52 c'est "je t'avais personnellement
01:04:54 demandé de ne pas
01:04:56 me lober aujourd'hui".
01:04:58 Et Bedos répond "j'ai essayé
01:05:00 une sorte de lob".
01:05:02 Bon, et il y avait
01:05:04 la place de l'amitié, par exemple,
01:05:06 un éléphant, ce qui est tout à fait
01:05:08 étonnant, dans "Un éléphant", ça trompait
01:05:10 énormément, c'est que ça n'a
01:05:12 pas pris une ride,
01:05:14 sauf qu'on ne pourrait pas l'écrire de la même manière
01:05:16 aujourd'hui. C'est-à-dire que Bully,
01:05:18 par exemple, qui est le personnage macho,
01:05:20 qui va dans les vestiaires d'une
01:05:22 femme, qui regarde une fille en train
01:05:24 de se doucher pour voir si la pomme de douche
01:05:26 est bien accrochée. - Même jouer un aveugle
01:05:28 pour retourner à un restaurant, je ne sais pas si c'est possible encore aujourd'hui.
01:05:30 - Mais vous avez raison.
01:05:32 On dirait qu'on se moque d'un aveugle.
01:05:34 On a perdu
01:05:36 cette légèreté
01:05:38 et tout aujourd'hui,
01:05:40 il y a une forme d'autocensure
01:05:42 chez ceux qui écrivent.
01:05:44 - C'est vrai qu'il y avait à une époque une liberté de pensée,
01:05:46 d'écriture, qui n'est pas la même aujourd'hui.
01:05:48 Mais bon, voilà.
01:05:50 Mais en même temps, c'est vrai que ça reste intemporel, ce film.
01:05:52 On les revoit, il y a des choses qui...
01:05:54 Voilà, ça pourrait arriver demain.
01:05:56 Il avait l'habitude de jouer avec
01:05:58 Gilles Jacob,
01:06:00 Alain Sard, ça lui est venu de là.
01:06:02 C'est cette équipe de copains.
01:06:04 Ils jouaient tous les jeudis à cette époque-là.
01:06:06 Et c'est comme ça que ça s'est construit, ce film.
01:06:08 Il y a quelque chose à faire. Il ne voulait pas faire
01:06:10 d'autres sports. Il disait que le
01:06:12 tennis, ça permettait de réunir
01:06:14 beaucoup de choses et beaucoup de sentiments
01:06:16 entre quatre potes. Alors voilà, c'est venu comme ça.
01:06:18 C'est du vécu à l'actualité.
01:06:20 C'est l'année 70, le tennis en double
01:06:22 le soir à 20h. Je ne sais pas pourquoi.
01:06:24 J'ai l'impression que...
01:06:26 Moi, mais dans mes...
01:06:28 Mon père, effectivement, et puis des amis,
01:06:30 il y avait dans la semaine un tennis
01:06:32 le soir à 20h. On dînait.
01:06:34 Les hommes dînaient ensemble
01:06:36 après et puis rentraient...
01:06:38 - Lors des fêtes des mères. - C'est 13 années 70.
01:06:40 Chaque année, resurgit sur les réseaux sociaux la séquence
01:06:42 avec Marte Villalonga. - Ah oui, sur le terrain.
01:06:44 - Et celle-là, je peux la regarder en Google, elle est extraordinaire.
01:06:46 - Mais surtout Marte Villalonga
01:06:48 qui est quasiment plus jeune que Guy
01:06:50 que Guy Bedos quand elle joue sa mère.
01:06:52 - Mais ça passe. - Et ça passe.
01:06:54 - Oui, très bien. - Ah, ne me parle pas comme ça.
01:06:56 Tu pourrais recevoir une claque devant
01:06:58 tes camarades. Ils ont 40 ans.
01:07:00 - Elle est toujours extraordinaire.
01:07:02 - Et elle nous écoute peut-être,
01:07:04 Marte Villalonga. Je crois qu'elle
01:07:06 est du côté de Nice. - Il faut la saluer.
01:07:08 - Donc si je l'écoute vraiment, on lui tend...
01:07:10 - Il faut la saluer, oui. - Exactement.
01:07:12 Toute notre tendresse.
01:07:14 Je vais vous montrer tout à l'heure une ou deux archives qui vous plairont.
01:07:16 Je l'espère. Simplement un mot du Vatican.
01:07:18 Est-ce que vous avez
01:07:20 écouté le cardinal Michael
01:07:22 Cern ?
01:07:24 - Non.
01:07:26 - Quoi ? Vous avez loupé la parole d'un cardinal ?
01:07:28 Je vais vous parler de quoi ? - De ce qui est
01:07:30 dit sur l'histoire de l'immigration.
01:07:32 - Mais bien sûr. - Ah oui.
01:07:34 - C'est original, en tout cas.
01:07:36 - Écoutons le cardinal Cern
01:07:38 qui a pris
01:07:40 une position sur laquelle vous allez
01:07:42 pouvoir donner votre avis.
01:07:44 Écoutons-le.
01:07:46 - Il serait utile
01:07:48 que les Européens
01:07:50 se souviennent de leurs racines migratoires.
01:07:52 C'est dommage
01:07:54 qu'au bout
01:07:56 d'une ou deux générations,
01:07:58 une famille les oublie.
01:08:00 La propagande
01:08:02 ou l'idéologie
01:08:04 la propagande
01:08:06 ou l'idéologie
01:08:08 laissent à penser que les migrants fuient
01:08:10 pour le plaisir ou l'aventure.
01:08:12 C'est faux.
01:08:14 - Il est regrettable qu'on
01:08:16 doive continuer d'insister là-dessus.
01:08:18 - C'est pas anodin.
01:08:20 C'est à quelques jours des Européennes.
01:08:22 C'est le Vatican.
01:08:24 C'est le monseigneur, le cardinal canadien
01:08:26 Michael Cerny
01:08:28 qui adresse aux Européens
01:08:30 lors d'une conférence de presse un message
01:08:32 concernant les racines migratoires.
01:08:34 Il serait utile que les Européens se souviennent de leurs racines migratoires.
01:08:36 C'est tout à fait étonnant.
01:08:38 - Quel scandale !
01:08:40 Quel scandale !
01:08:42 Le Vatican est catholique.
01:08:44 Ils sont chrétiens, vous savez.
01:08:46 La curiosité c'est que, effectivement,
01:08:48 il se fait de l'Europe et de l'Argentine.
01:08:50 Les racines des Européens
01:08:52 elles sont européennes, je suis désolé.
01:08:54 Même si les Argentins, eux, sont tous, pour la plupart,
01:08:56 90% sont immigrés,
01:08:58 les Européens sont chez eux
01:09:00 en Europe.
01:09:02 En général, il n'y a pas eu tellement de migration
01:09:04 pendant
01:09:06 à peu près 1000 ans.
01:09:08 Même plus que ça, 1200 ans.
01:09:10 Donc, c'est un peu plus...
01:09:12 - Alors pourquoi il dit ça ?
01:09:14 - Maintenant qu'ils disent
01:09:16 qu'ils appellent, que l'Église appelle
01:09:18 à l'accueil de son prochain,
01:09:20 si le prochain arrive
01:09:22 d'Afrique ou de l'autre côté de la Sonne,
01:09:24 c'est assez normal, non ?
01:09:26 - Non, non, il appelle pas
01:09:28 justement à l'accueil du prochain
01:09:30 et par ailleurs l'Église, traditionnellement,
01:09:32 appelle à l'accueil au nom de Dieu.
01:09:34 Là, on a un cardinal
01:09:36 qui s'adresse aux Européens et qui leur demande
01:09:38 de souvenir de leurs racines migratoires.
01:09:40 Fut-il une époque où il aurait peut-être parlé d'autres racines
01:09:42 importantes pour l'âme des peuples,
01:09:44 plus que des racines migratoires, je ne sais pas très bien
01:09:46 ce que ça veut dire. Par ailleurs, il explique
01:09:48 que, par exemple, il est dommage
01:09:50 qu'une famille qui vienne en Europe,
01:09:52 au bout de deux ou trois générations,
01:09:54 oublie ce qu'elle a été.
01:09:56 Là, il contrevient même à la possibilité de l'harmonie
01:09:58 culturelle des peuples aussi, c'est original.
01:10:00 C'est une prise d'opposition à
01:10:02 200% politique.
01:10:04 À ce moment d'une élection, évidemment,
01:10:06 je pense que si ça avait été autre chose, d'ailleurs,
01:10:08 on aurait dit "mais que vient faire l'Église dans le débat politique ?"
01:10:10 Moi, ça ne me dérange pas, évidemment qu'il peut parler.
01:10:12 Il faut juste se rappeler que, certes, il est cardinal,
01:10:14 mais là, c'est une prise d'opposition politique.
01:10:16 On peut être d'accord,
01:10:18 on peut être en désaccord avec lui, c'est tout.
01:10:20 - Vous avez raison. Et c'est pour ça que je voulais vous faire réagir.
01:10:22 Véronique Dabadie, Jean-Loup, temps d'amour.
01:10:24 Alors, je vous propose
01:10:26 d'écouter Jean-Loup Dabadie.
01:10:28 On est en 72, il est quand même très très jeune,
01:10:30 parce qu'il a réussi très jeune.
01:10:32 Il a écrit à 18 ans ses deux livres.
01:10:34 Réussi, oui, mais enfin, il a commencé avec Guy Bedos.
01:10:36 C'est vrai que c'était le début d'une belle aventure avec lui.
01:10:38 - Et là, il lui écrit...
01:10:40 - "Bonne fête Paulette"
01:10:42 et "Boxer", le premier reste.
01:10:44 Donc, il envoie...
01:10:46 Il est à l'armée et il voit ce petit bonhomme
01:10:48 dans le petit écran
01:10:50 et il se dit "oh,
01:10:52 il m'intéresse beaucoup".
01:10:54 Donc, il écrit ce sketch, ces deux sketchs,
01:10:56 et il envoie ça par courrier,
01:10:58 émission de Jean-Christophe Averti,
01:11:00 Édition Radio-Française Paris.
01:11:02 Puis c'est arrivé et je crois que
01:11:04 Jean Bedos a toujours cette enveloppe
01:11:06 de ce courrier-là.
01:11:08 Et donc, voilà, après,
01:11:10 15 jours après, il voit
01:11:12 effectivement Guy déclamer
01:11:14 son sketch, ce qui est magnifique.
01:11:16 - Alors, on va l'écouter,
01:11:18 on est en 72 et c'est vrai que
01:11:20 le charme, la voix,
01:11:22 l'intelligence, l'élégance,
01:11:24 il y a beaucoup de choses
01:11:26 qu'on va reconnaître immédiatement et on va
01:11:28 aussi écouter parler de son métier d'écrivain.
01:11:30 - Finalement,
01:11:32 vous avez réussi très vite, vous êtes très jeune.
01:11:34 - Ah oui, très jeune,
01:11:36 j'ai 33 ans, j'ai beaucoup de temps devant moi
01:11:38 mais j'en ai beaucoup derrière aussi.
01:11:40 Quant à la réussite, vous savez très bien que
01:11:42 c'est un mot comique,
01:11:44 enfin, ça ne veut absolument rien dire.
01:11:48 D'ailleurs, quand on...
01:11:50 quand les auteurs pensent à la réussite,
01:11:52 surtout quand ils ont l'autoculence
01:11:54 de penser qu'ils ont réussi,
01:11:56 ils feraient bien à tous de regarder un dessin
01:11:58 que je vous ai mis de côté, que je vais vous montrer
01:12:00 immédiatement, qui pour moi
01:12:02 est une sorte de bible,
01:12:04 ce petit livre, petit livre de dessinateur.
01:12:06 Il y a un dessin de Chaval, vous voyez,
01:12:08 si par hasard le vent de la vanité
01:12:10 se mettait à souffler à mes oreilles,
01:12:12 je re-regarderais ça
01:12:14 en réapprenant par cœur
01:12:16 la légende, vous voyez,
01:12:18 et je me réclame tout à fait
01:12:20 de ce genre de réflexion-là.
01:12:24 - Il y a beaucoup d'anecdotes, évidemment,
01:12:26 dans votre livre, c'est l'automne à Saint-Cloud,
01:12:28 mais il fait encore doux le mercredi 21 octobre 1987,
01:12:30 au restaurant La Poularde à Vaucresson,
01:12:32 Lino et Odette Ventura ont convié
01:12:34 à dîner le comédien Daniel Cochy et sa femme,
01:12:36 Chantal, le reporter,
01:12:38 Christian Brincourt et son épouse Anne-Claude.
01:12:40 En fin de soirée, les deux acteurs se lancent
01:12:42 dans une parodie improvisée de La Cage aux Folles
01:12:44 pour quelques instants. Lino est devenu
01:12:46 zaza, Michel Serrault voyait ça,
01:12:48 une soirée de bonne humeur et de fou rire
01:12:50 qui pour une fois s'éternise
01:12:52 un peu. Pourquoi vous dites "pour une fois" ?
01:12:54 - Je n'étais pas à ce moment-là
01:12:58 dans cet épisode-là.
01:13:00 Je peux vous raconter une histoire par contre avec Lino
01:13:02 à un dîner.
01:13:04 C'était au moment du prix, lui de lui
01:13:06 qui était donc décerné pour le film
01:13:08 Le Sauvage. Et donc
01:13:10 Lino est en train de
01:13:12 préparer ses pâtes,
01:13:14 Jean-Loup s'en va avec toute l'équipe
01:13:16 et Jean-Loup dit "mais tu ne viens pas avec nous,
01:13:18 Lino ?" "Non, non, non, allez-y,
01:13:20 j'aime bien manger chaud."
01:13:22 C'est parce qu'il s'est allé au sauvage.
01:13:24 C'était incroyable, c'était l'anecdote quand même.
01:13:26 Mais donc voilà.
01:13:28 - Lino Ventura qui n'est pas dans Le Sauvage, c'est Montant.
01:13:30 - C'est Montant. - Il joue dans Le Sauvage,
01:13:32 un film de Rathnau qui doit être de 1972-73.
01:13:34 - C'est ce que je vous ai dit ?
01:13:36 - Le Sauvage. - C'était Sauvage pour lui.
01:13:38 - Le Sauvage mais Ventura n'est pas dans... - Mais parce que ce soir-là, Jean-Loup avait le prix,
01:13:40 lui.
01:13:42 - Et puis alors il y a effectivement
01:13:44 le metteur en scène, il y a celui qui a écrit
01:13:46 des films et puis il y a l'écrivain
01:13:48 pour les chansons, le parolier pour les chansons.
01:13:50 - Oui, il avait plusieurs disciplines,
01:13:52 comme on dit. - Et notamment avec
01:13:54 Julien Clerc, à tel point que
01:13:56 Julien Clerc va se fâcher avec Rodagil.
01:13:58 - C'était une période un peu délicate.
01:14:00 - Parce qu'il écrive, parce que Dabadie écrive pour Julien Clerc.
01:14:02 - Oui, il a fait une crise de jalousie, Rodam.
01:14:04 Ils se sont retrouvés quand même
01:14:06 dans la vie. Mais c'était une période
01:14:08 effectivement un peu exclusive pour ces...
01:14:10 Je vous aime, ma préférence.
01:14:12 Mais bon, voilà, c'était...
01:14:14 Il était assez exclusif, Rodagil sait vraiment.
01:14:16 Jean-Loup, qu'est-ce que vous voulez ? Il est passé
01:14:18 à côté de ses deux chansons et les autres.
01:14:20 Mais bon, c'est des histoires... - Puis à l'assassin
01:14:22 assassiné. - À l'assassin assassiné, oui.
01:14:24 C'est un grand moment que Jean-Loup, Julien,
01:14:26 ne voulait tenter vraiment pas
01:14:28 de chanter, il n'était pas tellement tenté.
01:14:30 Alors c'est...
01:14:32 Le père de Xavier Genally, j'ai un trou
01:14:34 qui dit que Jean-Loup, il faut que...
01:14:36 Il dit à Julien qu'il faut qu'il chante. Donc Jean-Loup
01:14:38 a dit à Julien, il faut que tu chantes ces chansons,
01:14:40 il faut qu'elles existent. Parce qu'il y avait été
01:14:42 un procès, il y avait l'affaire Balinter,
01:14:44 tout ça, c'était... Donc cette chanson avait un
01:14:46 poids important et bon, mais il ne l'a pas tellement chantée,
01:14:48 c'est dommage par la suite, mais très importante
01:14:50 chanson qui a joué
01:14:52 indirectement sur l'abolition de la peine de mort.
01:14:54 - Parce qu'on est en 79 ou 80.
01:14:56 - Ouais. - La peine de mort sera abolie en
01:14:58 81. - Ouais, mais elle a eu un impact. - Et là, vous allez revoir
01:15:00 Jean-Loup Dabadie, on est en 79,
01:15:02 et quelques notes de musique de l'assassin
01:15:04 assassiné, chantée par
01:15:06 Julien Clerc. - Oui.
01:15:08 - Et c'était donc il y a 40...
01:15:10 - Ouais. - 1979,
01:15:12 45 ans ? - 45 ans.
01:15:14 - Vous vous rendez compte ? - 45 ans.
01:15:16 - Regardez.
01:15:18 - Vous savez qu'il est d'usage de reprocher
01:15:20 aux artistes en France
01:15:22 d'être trop volontiers, légers, de ne pas se préoccuper
01:15:24 suffisamment de sujets
01:15:26 importants ou graves,
01:15:28 de faire passer
01:15:30 le charme avant les idées,
01:15:32 quelquefois. Mais ça n'est pas aussi
01:15:34 simple, parce que lorsque l'un d'eux
01:15:36 s'avise de
01:15:38 dire ou de chanter
01:15:40 une idée sur un sujet
01:15:42 qui lui importe,
01:15:44 il lui arrive de
01:15:46 se faire appeler à l'ordre
01:15:48 par ceux-là même qui pouvaient
01:15:50 lui reprocher
01:15:52 telle légèreté avant.
01:15:54 Et
01:15:56 c'est ce qui nous est arrivé
01:15:58 avec Julien.
01:16:00 Vous voyez, par exemple,
01:16:02 à propos de ce sujet,
01:16:04 je tiens à dire que c'est
01:16:06 difficile pour nous de trouver
01:16:08 notre vraie liberté d'expression
01:16:10 par rapport à ce que l'on nous
01:16:12 demande et ce que l'on
01:16:14 nous dit, si j'ose dire.
01:16:16 Pour prendre d'autres exemples que le nôtre,
01:16:18 puis je vais vite revenir à la chanson de Julien,
01:16:20 c'est ce qui est arrivé à Guy Bedos quand il s'est
01:16:22 avisé de commencer
01:16:24 à, entre ses sketches,
01:16:26 à parler en scène, à parler de choses
01:16:28 qui lui importaient. Alors tout de suite,
01:16:30 c'était le côté "mais de quoi il se mêle ? Qu'est-ce qu'il a ?"
01:16:32 Alors il nous disait, nous tous qui sommes ses amis,
01:16:34 "Ah, là, Bedos, il est malade,
01:16:36 il est malheureux,
01:16:38 il ne va pas bien, etc."
01:16:40 Moi, je ne suis pas d'accord avec tout ce que
01:16:42 dit Bedos, mais je suis drôlement d'accord
01:16:44 avec sa liberté de le dire.
01:16:46 - Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'il reste
01:16:48 des chansons ou des
01:16:50 pièces, là, vous dites, sur une
01:16:52 étagère,
01:16:54 Villa Catherine et le Prix, deux pièces
01:16:56 de théâtre de Jean Lou, n'ont pas eu le temps d'être portées
01:16:58 à la scène, j'espère un jour,
01:17:00 peut-être. - J'ai essayé de proposer
01:17:02 des personnes qui tenaient
01:17:04 tant que des théâtres, comme Bernard Murat ou d'autres personnes.
01:17:06 Non, ça n'a pas encore abouti, mais je garde l'espoir.
01:17:08 Voilà, c'est une
01:17:10 belle pièce, Villa Catherine. Enfin,
01:17:12 bon, voilà, c'était
01:17:14 sur les étagères depuis
01:17:16 cinq, six ans. Il est parti avec ce
01:17:18 chagrin, on va dire, que ça ne soit pas passé
01:17:20 à la réalisation.
01:17:22 - C'est-à-dire qu'à la fin,
01:17:24 il était moins...
01:17:26 - Non, non, non, ces pièces étaient écrites,
01:17:28 on les a proposées, mais peut-être
01:17:30 ça n'a pas abouti parce que maintenant,
01:17:32 peut-être, il y a trop de personnages,
01:17:34 ou bien il faut peut-être remodifier
01:17:36 des choses. Enfin, bon, voilà, c'est
01:17:38 un peu le destin de certaines pièces,
01:17:40 mais bon, c'est de là.
01:17:42 Je ne lâcherai pas, j'espère avoir
01:17:44 un jour le bonheur de ce fasse.
01:17:46 - Académicien ? - Académicien.
01:17:48 - Et il était fier de cette... - Très fier.
01:17:50 Il est arrivé, comme
01:17:52 il dit, en fait,
01:17:54 voilà, je suis arrivée parce que
01:17:56 grâce aux femmes et aux enfants des académiciens
01:17:58 qui chantaient mes chansons,
01:18:00 donc, voilà, c'était...
01:18:02 Mais en toute simplicité,
01:18:04 donc il est arrivé, comme on dit, en basket,
01:18:06 on n'y croyait pas trop,
01:18:08 et puis ça s'est fait, et c'était
01:18:10 un honneur pour nous.
01:18:12 - Et puis on peut saluer Philippe Labrault,
01:18:14 qui peut-être nous écoute, et peut-être passerez-vous
01:18:16 dans l'émission "L'Essentiel"
01:18:18 chez Labrault, parce que c'est assez étonnant,
01:18:20 mais je crois qu'ils étaient en cours ensemble,
01:18:22 à "J'en sens ta vie",
01:18:24 donc quand on est dans la même classe,
01:18:26 Labrault et Dabadie, t'as l'air d'être bon en français,
01:18:28 parce que, si tu veux,
01:18:30 pour avoir une note,
01:18:32 une bonne note, ça ne doit pas être une chose.
01:18:34 - Labrault multicasquette.
01:18:36 - Oui, alors,
01:18:38 Philippe, effectivement,
01:18:40 Jean-Luc Dabadie n'a pas touché au journalisme.
01:18:42 - Il était journaliste au début,
01:18:44 c'était son premier. - Oui, alors vous avez raison,
01:18:46 mais il a été assez peu
01:18:48 longtemps... - Il a travaillé
01:18:50 avec Pierre Lazareff, il a travaillé,
01:18:52 voilà, mais après, il a été pigiste,
01:18:54 il a été envoyé comme un grand reporter,
01:18:56 mais bon, effectivement, la partie artistique
01:18:58 l'a rattrapée.
01:19:00 - Labrault a réalisé.
01:19:02 - Et puis nous, dans une autre vie
01:19:04 avec Jean-Claude D'Alcier, nous avons connu un des enfants
01:19:06 de Jean-Luc, qui était au Japon,
01:19:08 - Florent.
01:19:10 - Et qui était le traducteur
01:19:12 d'Arsène Wenger lorsqu'il
01:19:14 était sélectionnaire du Japon,
01:19:16 et qui, je crois, vit... - Philippe Troussier.
01:19:18 - Et après Philippe Troussier,
01:19:20 il y a eu, effectivement, et on le rencontrait
01:19:22 régulièrement, je sais pas s'il vit toujours au Japon.
01:19:24 - Il est toujours au Japon, il est toujours journaliste,
01:19:26 il a toujours cette veine, en fait,
01:19:28 qu'avait son père, je sais pas s'il a un atavisme ou pas,
01:19:30 mais il écrit, il a cette âme
01:19:32 de journaliste aussi en lui, ça c'est drôle, hein,
01:19:34 les enfants, on peut en trouver quelquefois des choses.
01:19:36 - Il est 10h31,
01:19:38 "Sommeil à la midi" nous rappelle les titres du jour,
01:19:40 et après on se quittera peut-être avec la chanson
01:19:42 d'Hélène, qui est vraiment sublime,
01:19:44 la chanson d'Hélène. - Cadeau.
01:19:46 - Ils vivent dans la peur depuis des années,
01:19:50 les copropriétaires d'une résidence
01:19:52 de Marseille mettent la pression sur
01:19:54 une cinquantaine de squatteurs,
01:19:56 des squatteurs qui font vivre un enfer aux 200
01:19:58 locataires du campus résident situé
01:20:00 dans le quartier du Merlin.
01:20:02 Des tritus, agressions et menaces font partie
01:20:04 du quotidien de ces habitants qui se sentent
01:20:06 désemparés face à la situation.
01:20:08 Plus de vidéosurveillance,
01:20:10 la ville de Nice a décidé
01:20:12 d'équiper certains contrôleurs
01:20:14 du réseau de bus et de tramways,
01:20:16 d'une douzaine de caméras, objectifs
01:20:18 lutter contre les outrages et les insultes
01:20:20 envers les agents, des incivilités
01:20:22 qui se multiplient dans les transports niçois.
01:20:24 Et puis le nord d'Israël
01:20:26 s'embrase, les autorités combattent
01:20:28 d'intenses feux de forêt qui se sont
01:20:30 déclarés peu après des tirs de roquettes
01:20:32 et de drones depuis le Liban.
01:20:34 En représailles, l'État hébreu a revendiqué
01:20:36 des frappes aériennes sur des éléments
01:20:38 du Hezbollah.
01:20:40 - Merci Soumaya. La préface de
01:20:42 Didier Barbelevien du livre de
01:20:44 Véronique Dabadie, Jean Lou,
01:20:46 dans "Les Éditions d'Amours" et aux éditions de l'Archipel,
01:20:48 Didier a écrit "Jean-Louis Dabadie
01:20:50 cultivait l'art de l'éloquence
01:20:52 comme un jardinier, celui de faire pousser les fleurs
01:20:54 entre deux rocailles.
01:20:56 Il avait la langue rose, comme d'autres
01:20:58 ont la main verte, et puis il y a une postface
01:21:00 également de Marc Lambron dans "Histoire du cinéma français".
01:21:02 Il y aura eu l'air janson au prévert,
01:21:04 les rapidités de Pascal Jardin
01:21:06 et la touche d'Abadi.
01:21:08 On peut écouter
01:21:10 quelques notes, je vous disais,
01:21:12 de la chanson d'Hélène et rappeler
01:21:14 les succès absolument incroyables,
01:21:16 parce que d'avoir autant de talents dans des
01:21:18 domaines, bien sûr qui sont liés à l'écriture,
01:21:20 mais chansons, cinéma,
01:21:22 écriture, romans, théâtre...
01:21:24 Le petit garçon de Serge Reggiani,
01:21:26 c'est formidable, c'est lui !
01:21:30 "On ira tous au paradis" de Michel Polnareff,
01:21:32 c'est lui !
01:21:34 Maintenant je sais
01:21:36 de Jean Gabin,
01:21:38 toute ma vie j'ai dit "Je sais,
01:21:40 je sais, je sais !"
01:21:42 Bon, c'est passé dans la...
01:21:44 mémoire, tout le monde connaît cette chanson !
01:21:46 "Je sais, je sais, je sais !"
01:21:48 "Je sais, je sais, je sais !"
01:21:50 Gabin aurait fait
01:21:52 une seule prise, paraît-il ?
01:21:54 - Alors, ça s'est passé comme ça, il était grippé pour la première,
01:21:56 il est revenu avec un mot d'excuse
01:21:58 du médecin, et donc il a fait
01:22:00 une deuxième prise qui était la bonne,
01:22:02 et voilà, donc tout s'est très bien passé,
01:22:04 quelques jours après, Jean-Loup reçoit
01:22:06 un coup de fil de Jean.
01:22:08 Écoutez Jean-Loup, je dois vous dire quelque chose,
01:22:10 franchement je suis très très heureux,
01:22:12 je suis
01:22:14 devant l'épine flogue
01:22:16 et derrière Claude François,
01:22:18 sur le classement, vous savez à l'époque,
01:22:20 il y avait des classements, des chansons,
01:22:22 j'étais très heureux de lui apprendre ça. - Mais cette chanson
01:22:24 est formidable, évidemment,
01:22:26 et puis l'interprétation, c'est là, tu vois,
01:22:28 le charisme de Gabin qui ne chante pas d'ailleurs,
01:22:30 qui parle,
01:22:32 "Il n'y a qu'une chose que je sais, je sais qu'on ne s'écharadera pas."
01:22:34 Bon, en 74,
01:22:36 il mourra en 76. Bon, ma préférence,
01:22:38 - L'amour...
01:22:40 - Ma préférence, ça avait été écrit, paraît-il,
01:22:42 pour Miu Miu. Je le sais, sa manière
01:22:44 d'être à moi, parfois, vous déplaît.
01:22:46 - On peut dire ça. - C'est ce que la légende
01:22:48 raconte, ça. Je ne sais pas si c'est vrai.
01:22:50 - Elle n'aimait pas trop que Jean-Loup écrit ma préférence
01:22:52 parce que, à Julien, c'est moi ta préférence.
01:22:54 Bon, le sujet, évidemment, est différent
01:22:56 de celui-là. Oui, c'est
01:22:58 peut-être
01:23:00 les coulisses de cette chanson, oui. - Bon, et puis,
01:23:02 vous pouvez revoir les choses de la vie, bien sûr.
01:23:04 Moi, j'ai une préférence pour Vincent,
01:23:06 François, Paul et les autres.
01:23:08 - Bien sûr. - Le sommet du sommet.
01:23:10 - Bien sûr. - Avec "Notre amour", cette scène
01:23:12 régulièrement que je cite
01:23:14 lorsque Michel Piccoli est en train de
01:23:16 refaire la petite bagarre,
01:23:18 la petite cabane qui a brûlé
01:23:20 et qu'il parle à Serge Hadjadi,
01:23:22 qui est en train d'écrire son roman
01:23:24 et qu'il est en train de dire
01:23:26 "on n'a plus de nouvelles du héros. La dernière
01:23:28 fois, il était devant des
01:23:30 Allemands, mais ils se demandaient s'il devait tirer ou pas".
01:23:32 Bon, c'est formidable. - Il y a une petite anecdote.
01:23:34 - Il y a l'anecdote du gigot, bien sûr,
01:23:36 que chacun connaît. - Il y a une petite anecdote,
01:23:38 c'est que Serge Hadjadi n'était
01:23:40 pas vraiment prévu dans le casting
01:23:42 et Jean Loup a dit "je ne fais pas le film
01:23:44 si Hadjadi n'est pas là". Donc, il lui a quand même
01:23:46 écrit un rôle un peu plus
01:23:48 conséquent que c'était prévu au départ. Il était un petit peu
01:23:50 borduré. Et Jean Loup, c'est comme ça, il défend
01:23:52 ses artistes. - Et la scène du gigot,
01:23:54 voilà ce qu'on entendait il y a quelques années
01:23:56 à Ville d'Avray. "Non, il y a une
01:23:58 clinique privée", etc. Bon.
01:24:00 Merde, il y a un petit boxeur
01:24:02 qui ne sait pas boxer.
01:24:04 C'est exceptionnel. Et Piccoli est exceptionnel.
01:24:06 - Magnifique. - Eh bien, merci vraiment beaucoup
01:24:08 Véronique Dabady, parce que c'est un...
01:24:10 Vraiment, merci d'être venue et hommage
01:24:12 vraiment à un talent exceptionnel
01:24:14 qui a traversé les
01:24:16 années, dont on cite les chansons,
01:24:18 les répliques, les films,
01:24:20 à 50 ans de distance
01:24:22 comme on l'a fait ce matin. - C'était
01:24:24 important pour moi parce qu'il fallait qu'il y ait le lien avec tous
01:24:26 ces artistes et Jean Loup.
01:24:28 - Merci,
01:24:30 vraiment merci grandement.
01:24:32 On est très en retard comme toujours.
01:24:34 Félix Pérola était avec nous. Donc je félicite
01:24:36 d'abord tous les gens qui sont
01:24:38 associés à la réussite de C News. C'est Laurent
01:24:40 Pratte qui est avec nous ce matin, c'est Philippe
01:24:42 qui est à La Vision, c'est Guillaume Marceau,
01:24:44 c'est Marine Lanson qui est là, c'est Laurent Capra,
01:24:46 j'ai dit Laurent Pratte, c'est Laurent Capra,
01:24:48 c'est Marine Lanson qui est là quand même depuis la première
01:24:50 émission de 2016.
01:24:52 Première émission de
01:24:54 L'Heure des Pros, le dernier arrivé
01:24:56 la distance jusqu'à Art Destin.
01:24:58 Toutes ces émissions sont à retrouver sur
01:25:00 cnews.fr. Jean-Marc Morandini qui est
01:25:02 évidemment plus qu'associé
01:25:04 à la réussite de cette chaîne puisque tous les jours il est
01:25:06 première chaîne d'info. Et c'est lui, Jean-Marc,
01:25:08 qui va prendre le
01:25:10 relais. Merci, merci beaucoup
01:25:12 Madame. - Je voulais juste dire que Françoise Piazza
01:25:14 était extrêmement présente dans ce travail
01:25:16 d'archive. Je tiens vraiment à citer
01:25:18 quand même. - Françoise Piazza,
01:25:20 effectivement, dont le nom
01:25:22 est en couverture avec
01:25:24 l'archipel. Et puis il y a quelque chose que j'aime beaucoup
01:25:26 pour moi, c'est les cahiers, vous voyez,
01:25:28 où on voit les photos parce qu'on se jette sur les photos
01:25:30 immédiatement pour voir les uns
01:25:32 et les autres. Et autant d'amis,
01:25:34 Jean Becker, Jean-Paul Belmondo, évidemment,
01:25:36 Annie Girardot, etc. - Une époque très riche.
01:25:38 - Je suis d'accord avec vous. Vivement
01:25:40 hier, Madame, Messieurs.
01:25:42 [Rires]
01:25:44 - Pas mal.