L'Heure des Pros (Émission du 27/02/2024)

  • il y a 7 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur CNews bien sûr jusqu'à 10h30 et puis sur Europe 1 jusqu'à 9h30.
00:00:08 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumer et endosser des troupes au sol en Ukraine.
00:00:16 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:00:19 A déclaré hier soir Emmanuel Macron lors du sommet pour l'Ukraine qui s'est tenu à l'Elysée et de poursuivre,
00:00:25 nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
00:00:31 Je rappelle que la Russie est la deuxième puissance nucléaire mondiale.
00:00:35 Le spectre de la guerre comme repoussoir des difficultés ou des ennemis de l'intérieur depuis Alexandre ou César,
00:00:43 c'est un grand classique de ceux qui dirigent les pays ou les empires.
00:00:47 Je n'ose imaginer qu'Emmanuel Macron agite le chiffon rouge de la guerre et donc de la peur
00:00:53 pour faire oublier une visite difficile au salon de l'agriculture, une élection européenne qui s'annonce compliquée pour sa majorité
00:01:00 ou une fin de mandat qui ouvre le temps du bilan mais aussi celui de la succession.
00:01:05 Je ne lui ferai pas ce procès parce que je n'aime pas imaginer le président de la République complice de calculs politiciens
00:01:12 ou capable de spéculations cyniques.
00:01:15 Je ne lui ferai pas ce procès mais beaucoup lui font ce matin ou lui feront,
00:01:19 de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon en passant par Éric Ciotti,
00:01:23 ses paroles d'hier soir sont unanimement condamnées.
00:01:27 Emmanuel Macron évoque l'Union européenne entrant en guerre contre la Russie.
00:01:31 À l'aune de cette annonce, la journée de samedi apparaîtra dérisoire.
00:01:35 Certains, je le répète, y verront un objectif atteint.
00:01:40 Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:42 [Générique]
00:01:53 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:54 Gabriel Attal de retour au salon de l'agriculture ce matin après une visite surprise dimanche soir.
00:02:00 Le Premier ministre arpente les allées à la rencontre des agriculteurs
00:02:03 et il a déjà visé le rassemblement national pointant leur incohérence absolue chez nos confrères de RTL.
00:02:09 Il a accusé Marine Le Pen et Jordan Bardella d'être les passagers clandestins de la crise agricole.
00:02:15 Et puis cette annonce choc d'Emmanuel Macron, le président de la République,
00:02:18 n'exclut pas d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine.
00:02:22 C'est ce qu'il a dit hier soir à l'issue de la conférence internationale de soutien à qui a fait écouter.
00:02:27 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle,
00:02:32 assumer et endosser des troupes au sol.
00:02:36 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:02:40 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
00:02:44 Israël pourrait cesser ses opérations à Gaza pendant le ramadan.
00:02:48 C'est ce qu'a dit Joe Biden cette nuit.
00:02:50 Un accord de trêve est en cours de négociation.
00:02:53 Une trêve permettrait de libérer tous les otages retenus par le Hamas, dit-il.
00:02:56 Le président américain espère un cessez-le-feu dès lundi prochain.
00:03:00 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:02 Merci beaucoup, Chana Lusso.
00:03:04 Nous sommes ce matin avec Charlotte d'Orléans, avec Georges Fenech, avec Vincent Herouet,
00:03:08 évidemment, et c'est vers vous, cher Vincent, que nos yeux vont se tourner en ce début d'émission.
00:03:14 Et puis, Gauthier Lebret est là, évidemment.
00:03:18 Envoyer des troupes au sol contre la deuxième puissance nucléaire mondiale,
00:03:24 ça veut dire rentrer en guerre mondiale.
00:03:26 Dire les choses très clairement. C'est ça que ça veut dire.
00:03:28 Donc, je vous propose de réécouter Emmanuel Macron hier soir.
00:03:33 Tout a été évoqué ce soir de manière très libre et directe.
00:03:36 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle,
00:03:41 assumer et endosser des troupes au sol.
00:03:44 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:03:49 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
00:03:53 Et nous avons la conviction, en effet, que la défaite de la Russie est indispensable
00:03:58 à la sécurité et la stabilité en Europe.
00:04:01 Est-ce que vous partagez la question ou l'analyse que je disais à l'instant ?
00:04:04 Envoyer des troupes au sol, c'est rentrer dans une troisième guerre mondiale.
00:04:09 Non, vous vous imaginez avec un casque lourd et en tenue kaki.
00:04:13 Vous n'aurez pas le t-shirt de Zelensky avant longtemps sur le dos.
00:04:16 Vous garderez votre cravate. On n'est pas prêt à faire la guerre.
00:04:19 Personne ne le veut. Personne ne la fera.
00:04:20 D'ailleurs, on n'a pas les moyens de la faire.
00:04:23 Ce n'est pas vraiment ma question.
00:04:24 Vous écoutez la déclaration très martiale du président.
00:04:26 Et en fait, vous vous rendez compte que presque tous les mots sont piégés.
00:04:30 Il dit il n'y a pas de consensus.
00:04:31 Donc, c'est la première chose, c'est que les Européens ne sont pas d'accord entre eux.
00:04:35 Contrairement à ce qu'on nous serine depuis deux ans.
00:04:38 C'est une guerre qui est très difficile à suivre parce que les deux côtés, on est impanisé.
00:04:42 On est abruti, pourrait-on dire, par une propagande vociférante des deux côtés.
00:04:48 Alors, il y a le délire des pro-russes, mais il y a aussi une espèce de folie va-t-en-guerre.
00:04:54 Côté côté européen, côté occidental.
00:04:59 On nous explique que ce n'est pas une querelle de territoire aux confins de l'Europe.
00:05:02 C'est une guerre entre la tyrannie et les démocraties au cœur de l'Europe,
00:05:08 a dit ce matin d'ailleurs le Premier ministre Attal.
00:05:10 Au cœur de l'Europe.
00:05:11 Non, on n'est pas au cœur de l'Europe.
00:05:12 On n'est ni dans l'Union européenne, ni dans l'OTAN.
00:05:14 On n'est pas du tout au cœur de l'Europe, on est aux confins.
00:05:16 Il y a un défi que posent les Russes, évidemment, à l'Europe.
00:05:20 Mais ce n'est pas une guerre comme on le prétend, comme le président semble vouloir y croire.
00:05:27 Ce n'est pas du tout ça, d'ailleurs.
00:05:28 Dans sa déclaration, il dit "est-ce qu'on est prêt à assumer la présence de troupes au sol
00:05:33 d'une manière qui soit officielle, qui soit endossée ?"
00:05:38 En fait, la vérité, c'est qu'il y a déjà des troupes au sol.
00:05:41 Les Français et les Britanniques ont déjà des troupes au sol.
00:05:45 Nous avons des troupes qui font de la formation.
00:05:47 Nous avons des conseillers militaires qui font du renseignement.
00:05:49 Ou plutôt le contraire, nous avons aussi des officiers qui guident, par exemple,
00:05:54 les missiles Scalp, les missiles de croisière qui ont été livrés
00:05:58 par les Français et par les Britanniques aux Ukrainiens,
00:06:00 pour s'assurer qu'ils ne vont pas aller bombarder le Kremlin.
00:06:06 Ils ne peuvent pas toucher le Kremlin, c'est trop loin,
00:06:07 mais ils portent quand même à 500 kilomètres.
00:06:09 Pour s'assurer des cibles qu'ils visent, qu'ils soient bien encrimés, non pas en Russie,
00:06:14 ce sont des officiers français, des soldats français qui sont sur le terrain, sur place.
00:06:18 Donc on a déjà des troupes au sol, même si on fait ça en douce,
00:06:21 même si on fait ça en catimini, même si on le fait sans vouloir l'assumer,
00:06:26 comme dit le président.
00:06:27 Donc le président, il dit des choses, des mots qu'il faut peser.
00:06:31 C'est quoi la défaite de la Russie, au fait ?
00:06:33 C'est quoi la victoire de l'Ukraine ?
00:06:35 Attendez, c'est la reconquête de la Crimée et du Donbass ?
00:06:38 Ou alors il faut que la Russie paye les dommages de guerre ?
00:06:41 Ou alors est-ce qu'il faut juger M. Poutine pour les tortures, les exactions,
00:06:46 les exécutions sommaires et tous les meurtres qui ont été commis au début de la guerre ?
00:06:52 Moi, j'ai deux ou trois questions à vous poser.
00:06:55 D'abord, pourquoi n'y a-t-il aucun processus de paix ?
00:07:00 Pourquoi personne ne pose un processus de paix et que dans cette guerre,
00:07:04 chacun n'imagine qu'une chose ou la victoire de l'un ou de l'autre
00:07:08 ou la destruction de l'un ou de l'autre ?
00:07:09 Il me semble que généralement, il y a cette tentative qui est faite.
00:07:14 La posture européenne, c'est de dire que s'il y avait une paix aujourd'hui,
00:07:21 s'il y avait une négociation aujourd'hui, ce serait sur la base
00:07:24 du rapport de force, c'est-à-dire que les Russes ayant conquis la Crimée,
00:07:28 l'ayant annexée et ayant conquis le Donbass, ils ne la rendraient pas.
00:07:32 Et on arriverait à finalement une formule qui consisterait à neutraliser l'Ukraine
00:07:36 et à laisser aux Russes ce qu'ils ont pris.
00:07:38 Et donc, ce serait très défavorable à l'Ukraine.
00:07:40 Et donc, il n'y a que les Ukrainiens.
00:07:42 Et ce que l'on dit, attendez, ce que l'on dit qui est parfaitement hypocrite,
00:07:46 qui est parfaitement hypocrite, on dit ça dépend de Kiev.
00:07:50 Le jour où Kiev, où les Ukrainiens voudront négocier, on sera avec eux.
00:07:53 Mais tant qu'ils ne veulent pas négocier, on ne peut pas les forcer.
00:07:55 C'est hypocrite. Vous savez pourquoi c'est hypocrite ?
00:07:58 Parce que les Ukrainiens ne tiennent que par le soutien des Occidentaux.
00:08:02 – Bon, réponse claire. Deuxième autre interrogation, plus exactement,
00:08:06 les Américains vont peut-être élire Trump et les Américains ont une probabilité
00:08:11 très grande de se retirer de ce conflit. Est-ce que ça change quelque chose ?
00:08:16 – Ça change tout. Ça change tout en fait.
00:08:19 Les Américains, c'est le maillon faible dans l'histoire.
00:08:22 Et l'Amérique en campagne, d'ores et déjà suspendue.
00:08:26 Et en plus, on découvre par cette guerre, on découvre pas mal de choses quand même,
00:08:29 on découvre notamment que l'Amérique n'arrive pas à produire les munitions
00:08:36 et les armes dont on a besoin dans une guerre de ce type.
00:08:39 Il n'y a pas, par exemple, on pourrait faire l'inventaire de l'arsenal,
00:08:45 mais sur les Obus 155, sur les missiles Stinger,
00:08:49 ils sont en train de relancer la chaîne de production des Stinger,
00:08:51 parce qu'ils en ont exporté, ils ont donné en Ukraine,
00:08:54 plus qu'ils n'en avaient jamais vendu depuis la nuit des temps.
00:08:57 Eh bien, on se rend compte qu'il faut trois ans pour créer une chaîne de production.
00:08:59 – En tout cas, vous répondez là aussi clairement,
00:09:01 Vincent Herouet, ce matin sur Europe 1, sur CNews, qui répond à nos interrogations.
00:09:06 Vous l'avez dit, l'Europe est divisée, ça c'est très important
00:09:08 parce que tout le monde ne le perçoit pas de la même manière.
00:09:10 Un mot sur Zelensky, parce que Zelensky a une image en France, disons, assez positive.
00:09:16 Bon, moi, j'ai vu l'autre jour, par exemple, qu'il a viré son chef d'État-major,
00:09:20 que le pays est… – Oui, le général Zaloujny.
00:09:23 – Voilà, le pays est corrompu.
00:09:24 Et est-ce qu'on donne, et la question peut-être peut choquer,
00:09:27 est-ce qu'on donne trop de crédit à Zelensky ?
00:09:29 – Alors, il a viré Zaloujny, non pas pour une histoire de corruption,
00:09:32 eh bien que Zaloujny insistait beaucoup sur la lutte contre la corruption
00:09:35 et avait l'impression que le régime n'en faisait pas assez.
00:09:36 – Est-ce qu'on lui donne trop de crédit à Zelensky, selon vous ?
00:09:38 – Zaloujny, Zaloujny, attendez, c'est très important, Zaloujny…
00:09:41 Non, c'est très important, rien n'est très important dans ce que je raconte,
00:09:43 mais quand même, Zaloujny, pour comprendre, Zaloujny a été viré
00:09:47 parce qu'il a fait une déclaration à The Economist,
00:09:51 qui a beaucoup marqué les esprits à l'automne,
00:09:54 en expliquant que la contre-offensive était dans l'impasse,
00:09:57 dans l'impasse stratégique, dans l'impasse humaine, dans l'impasse militaire,
00:10:00 que c'était, en fait, c'était fini, la guerre était impossible à tenir.
00:10:04 Et c'est ça, la réalité, les faits sont têtus, la guerre c'est terriblement rugueux,
00:10:09 la guerre, ça vous impose le réel, on n'est pas dans l'illusion lyrique,
00:10:12 on n'est pas dans les salons de l'Elysée.
00:10:14 Zelensky, est-ce qu'on a trop, est-ce qu'on lui accorde trop de crédit ?
00:10:17 Il est réalisé, il est le héros magnifique, oui, bien sûr,
00:10:21 mais en fait, si on juge à une politique à ses résultats, vous avez eu des…
00:10:26 Hier, il a fait une déclaration inouïe, attendez, hier, il a fait une déclaration,
00:10:30 "Grâce à vous, nous avons sauvé des millions de vies",
00:10:33 a-t-il dit à propos de la guerre, aux Européens,
00:10:35 "Grâce à votre aide, nous avons sauvé des millions de vies",
00:10:38 la réalité, c'est pas ça, la réalité, c'est Obama,
00:10:43 180 000 types au tapis, côté ukrainien,
00:10:46 70 000 morts, les autant blessés, lui, il dit 30 000,
00:10:49 il y a un 70 000, d'après les estimations américaines, plus 40 000 civils.
00:10:53 C'est très lourd pour un pays de 30 millions d'habitants.
00:10:57 Alors, merci de ces explications qui sont, comme toujours, extrêmement claires,
00:11:01 je voulais, avant de vous donner la parole, qu'on écoute quand même Emmanuel Macron
00:11:04 sur son analyse, et notamment le durcissement de la Russie.
00:11:08 Écoutez-le, c'était hier soir.
00:11:10 Nous voyons, et tout particulièrement ces derniers mois,
00:11:14 un durcissement de la Russie.
00:11:17 Durcissement qui s'est manifesté en matière de politique intérieure,
00:11:23 et qui s'est malheureusement, cruellement,
00:11:27 illustré, à travers la mort d'Alexa et Navalny,
00:11:31 nous l'avons tous formellement condamné,
00:11:33 mais elle a signé la trace de ce durcissement,
00:11:35 mais à travers la poursuite des opposants politiques,
00:11:38 l'interdiction des opposants politiques aux élections,
00:11:42 la mort d'Alexa et Navalny,
00:11:44 l'interdiction supplémentaire de nouvelles structures,
00:11:46 il y a un durcissement manifeste.
00:11:47 – Bon, là, vous partagez cette analyse.
00:11:50 – Mais non, je ne comprends pas, en fait.
00:11:52 Il dit le durcissement de la Russie,
00:11:54 le président a des informations qu'on n'a pas, mais moi…
00:11:57 – À Navalny.
00:11:58 – À Navalny, il est mort naturelle,
00:11:59 d'après le chef des services de renseignement ukrainien, hier.
00:12:02 – Mais non, mais ce n'est pas un durcissement,
00:12:04 il paraît qu'il est mort de mort naturelle,
00:12:05 nous dit le chef des renseignements.
00:12:06 – On peut imaginer que Stetser et Navalny
00:12:09 étaient juste inadmissibles.
00:12:11 – Non, mais que le Kremlin enferme les opposants, on le sait,
00:12:16 mais a priori, il semblerait, d'après ce qu'on a appris hier,
00:12:20 qu'il n'a pas été assassiné dans sa cellule,
00:12:22 après avoir été battu comme plate
00:12:24 par je ne sais trop quel Chechen ou quel gardien.
00:12:26 – Donc vous ne partagez pas l'analyse.
00:12:28 – Mais non, je vous dis que je ne sais pas
00:12:29 de quoi parle le président
00:12:30 quand il parle de durcissement de la Russie.
00:12:32 Il y a des manœuvres.
00:12:34 – Pour moi, Navalny, c'est clair, c'est une forme de durcissement,
00:12:37 quand ton opposant, tu l'envoies au mois de décembre dernier
00:12:41 au fin fond de la Russie et qu'il meurt trois mois après,
00:12:43 on peut analyser ça comme un durcissement.
00:12:46 – La tragédie, Navalny est un véritable héros tragique,
00:12:50 c'est quelqu'un d'extraordinaire,
00:12:53 qui nous dépasse de la tête et des épaules,
00:12:56 j'ai un immense respect pour la façon dont ce type
00:13:00 a sacrifié son existence, sa vie.
00:13:02 Bon, hier, la famille nous a appris qu'il était en pleine négociation
00:13:05 pour l'échanger contre un tueur de la Loubyanka,
00:13:07 un tueur des services russes qui est actuellement détenu en Allemagne.
00:13:10 Première nouvelle, on ne le savait pas, et on ne savait pas non plus
00:13:13 que nous a annoncé le chef des services secrets ukrainiens hier,
00:13:17 à savoir que Navalny était mort de morts naturels.
00:13:19 – Sur le durcissement de la Russie, il m'a semblé entendre
00:13:24 dans le discours hier, tout à fait surprenant,
00:13:28 de mon point de vue du président Macron, que selon lui,
00:13:31 la Russie s'apprêterait dans un avenir plus ou moins proche
00:13:34 à attaquer une dizaine de pays européens.
00:13:37 Vous avez entendu ça comme moi.
00:13:38 – Non, moi j'ai entendu.
00:13:40 – Comment on peut mettre une stratégie,
00:13:43 quand on est des puissances nucléaires en place,
00:13:45 sur de simples supputations ?
00:13:47 – Ecoute-le, Emmanuel Macron, il y a deux passages
00:13:53 que je voulais vous faire écouter, d'abord sur le front ukrainien,
00:13:55 le président de la République.
00:13:57 Sur le front ukrainien, les positions sont de plus en plus dures
00:14:00 et nous savons aussi que la Russie prépare des attaques nouvelles,
00:14:05 en particulier pour sidérer l'opinion ukrainienne,
00:14:08 mais en train de durcir sa position.
00:14:11 Nous avons tous subi de manière accrue ces derniers mois
00:14:14 des attaques en termes informationnels et en termes cyber, encore accrues.
00:14:20 – Et puis l'autre passage que je voulais vous faire écouter,
00:14:23 c'est de la désinformation vous dites ?
00:14:24 – Non, il parle de désinformation en réalité,
00:14:26 il parle de cyberguerre, il parle d'opération d'intoxication.
00:14:29 – En même temps, j'ai croisé Alain Bauer qui était tout à l'heure
00:14:32 chez Sonia Madobro, qui m'a dit qu'on ne peut pas faire de guerre
00:14:35 puisqu'on n'a même pas les moyens de faire de guerre.
00:14:37 On n'a pas d'armée.
00:14:38 – C'est un préalable intéressant.
00:14:40 – C'est d'ailleurs formidable quand j'entends dire "on n'a pas d'armée",
00:14:42 si vous me permettez, je n'imagine pas cette phrase,
00:14:44 je trouve que cette phrase est folle,
00:14:46 même si vous la reprenez dans votre bouche,
00:14:47 j'imagine les gens qui nous écoutent et qui se disent à 9h14…
00:14:50 – Les gens qui nous écoutent savent qu'il n'y a plus…
00:14:52 Pourquoi est-ce que vous voulez qu'il y ait une défense nationale
00:14:54 quand vous n'avez plus d'éducation nationale,
00:14:56 quand vous avez une justice qui est en loge,
00:14:58 quand vous avez une police qui a des commissariats pourris,
00:15:01 quand vous avez un pays qui est dans cet état ?
00:15:03 Pourquoi est-ce que vous voulez que l'armée,
00:15:04 qui a servi de variable d'ajustement au budget depuis 1990,
00:15:09 soit en bon état pour mener une guerre frontale contre une puissance comme la…
00:15:14 – Je dis simplement que c'est effrayant,
00:15:15 moi je n'ai pas accès aux informations,
00:15:18 si vous me dites qu'on n'a pas d'armée, j'imagine les gens qui nous écoutent…
00:15:22 – Il y a une loi de programmation…
00:15:23 – Oui, parce que d'abord il y a des gens de grande qualité,
00:15:26 que l'on reçoit régulièrement…
00:15:27 – On a une armée qui depuis des années fait des opérations de police,
00:15:30 des opérations de police, voilà.
00:15:31 – Il y a une loi de programmation militaire…
00:15:32 – Non, moi je ne voudrais pas…
00:15:33 Je pense à tous les militaires qui nous écoutent…
00:15:35 – Mais respect !
00:15:37 – Des gens qui sont assez remarquables,
00:15:39 qui sont engagés dans leur vie,
00:15:42 qui sont engagés également dans…
00:15:44 je veux dire, les finances publiques ont été investies dans ce domaine-là,
00:15:49 et j'imagine, vous écoutant qu'un spécialiste de politique étrangère
00:15:53 dise à 9h14 "il n'y a pas d'armée en France"…
00:15:55 – Je n'ai pas dit ça, votre ami Boer a dit "il n'y a pas d'armée",
00:15:57 moi je vous dis, on n'a pas d'armée capable de mener une guerre d'attrition,
00:16:01 de haute intensité, face à un empire comme la Russie.
00:16:04 – Vous avez parfaitement raison de me raciser…
00:16:05 – Avec des obus de 155…
00:16:06 – Vous avez parfaitement raison…
00:16:07 – Et donc on parlait de la question, pourquoi Emmanuel Macron a dit ça ?
00:16:10 S'il sait pertinemment qu'il ne le fera pas ?
00:16:12 – Alors, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure en début, c'est-à-dire que c'est contrefeu,
00:16:15 c'est-à-dire que certains vont prendre, comme toujours, l'explication psychologique,
00:16:19 le président qui a été humilié au salon de l'agriculture et qui va le remettre…
00:16:21 – Pas forcément psychologique, politique, l'explication politique.
00:16:24 – C'est vraiment ça, c'est très grave.
00:16:26 S'il est prêt à menacer une puissance nucléaire quasiment de guerre,
00:16:32 ou en tout cas d'envoi de troupes au sol parce qu'il a été humilié
00:16:34 au salon de l'agriculture, c'est qu'on n'a pas un président.
00:16:36 – Vous n'avez pas supposé qu'on était en pleine campagne des européens,
00:16:39 décide de lancer le duel face au Rassemblement national,
00:16:42 que le débat était sur l'agriculture toute la semaine dernière
00:16:44 et qu'on décide de mettre le débat sur l'Ukraine.
00:16:46 – On termine, je voulais qu'on écoute une dernière fois le président de la République
00:16:50 et puis également Gabriel Attal qui a parlé de l'Ukraine et puis il y a beaucoup de réactions.
00:16:53 Donc la Russie ne doit pas gagner cette guerre,
00:16:55 je ne sais pas ce que cette phrase veut dire d'ailleurs.
00:16:57 Écoutez le président de la République.
00:16:59 – La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre en Ukraine, pour l'Ukraine elle-même.
00:17:05 Deuxièmement, nous sommes en train d'assurer notre sécurité collective,
00:17:11 d'aujourd'hui et de demain.
00:17:13 Et donc de manière très claire et encore plus claire qu'hier,
00:17:16 compte tenu des attaques que nous subissons,
00:17:18 c'est aussi notre sécurité dont nous parlons.
00:17:21 Troisièmement, nous sommes tous d'accord sur le fait que
00:17:23 nous ne souhaitons pas entrer en guerre avec le peuple russe
00:17:26 et que nous sommes déterminés à garder la maîtrise de l'escalade
00:17:29 comme nous l'avons fait avec succès depuis le début du conflit.
00:17:33 – Non mais la Russie ne doit pas gagner cette guerre,
00:17:35 cette phrase, les conséquences de cette phrase me paraissent…
00:17:38 – On ne veut pas d'un Vladimir Poutine triomphant
00:17:41 et on pense que si la guerre ne leur fait pas mal,
00:17:44 si vraiment ils raflent la mise,
00:17:46 s'ils gardent la Crimée et le Donbass,
00:17:47 si la moitié du monde est derrière eux,
00:17:49 s'ils ont l'impression d'avoir réussi leur coup,
00:17:51 eh bien ils deviendront menaçants,
00:17:53 sans doute pas sur les Pays-Baltes et sur l'Union Européenne,
00:17:56 parce que là c'est quand même un gros morceau de s'affronter à l'OTAN,
00:17:59 mais ça deviendra quand même extrêmement tangent,
00:18:00 par exemple pour un pays comme la Géorgie.
00:18:03 – La Géorgie qui n'est pas dans l'OTAN,
00:18:05 qui n'est pas dans l'Europe, pas encore en tout cas,
00:18:07 et qui fait partie du domaine de l'Empire russe…
00:18:13 – Le problème je trouve que les buts de guerre ne sont pas clairs,
00:18:16 c'est-à-dire quand on nous dit "il ne faut pas que la Russie gagne la guerre",
00:18:19 qu'est-ce que ça signifie précisément et clairement que la Russie gagne la guerre ?
00:18:22 Où ça commence et où est-ce que ça termine ?
00:18:23 Au plan par exemple frontalier de gagner ou de perdre la guerre ?
00:18:26 Pareil pour les Occidentaux, quand on dit,
00:18:28 vous savez avec ces formules un peu bellicistes,
00:18:30 nous nous allons repousser, nous allons mettre à genoux l'économie russe,
00:18:33 comme disait Bruno Le Maire, où ça commence, où ça termine ?
00:18:36 Et je trouve que derrière toutes ces formules,
00:18:38 il y a effectivement, c'est ce que vous disiez Pascal,
00:18:39 sur nos capacités militaires, un doute immense.
00:18:42 On se dit, est-ce que nous Français sommes capables,
00:18:44 certains experts militaires de haut niveau en doute,
00:18:46 de faire face à des conflits de haute intensité ?
00:18:49 C'est ce que disait Vincent Hervouet, c'est extrêmement préoccupant.
00:18:52 – Jean-Luc Mélenchon, l'envoi de troupes en Ukraine
00:18:54 ferait de nous des belligérants, la guerre contre la Russie serait une folie.
00:18:57 Cette escalade verbale belliqueuse d'une puissance nucléaire
00:19:00 contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable.
00:19:03 Le Parlement doit être saisi et dire non, pas de guerre,
00:19:05 il n'est plus que temps de négocier la paix en Ukraine
00:19:07 avec des clauses de sécurité mutuelles.
00:19:09 Et ça, il y a unanimité dans la classe politique.
00:19:12 Moi ce qui me frappe, c'est qu'il y a unanimité exprès en Ukraine.
00:19:14 Bon, je ne sais pas si chacun se rend compte de la gravité d'une telle déclaration,
00:19:17 c'est Marine Le Pen, Emmanuel Macron, jeu au chef de guerre,
00:19:19 mais c'est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d'insouciance.
00:19:22 Manuel Bompard, pas en notre nom,
00:19:24 en visant l'envoi de troupes françaises pour combattre contre la Russie,
00:19:27 est une folie totale.
00:19:28 Olivier Faure, inquiétante légèreté présidentielle
00:19:30 qui au détour d'une conférence de presse se dit éventuellement prête
00:19:32 à engager la France comme nation co-belligérante.
00:19:35 Dupont-Aignan, énorme manipulation mensongère de Macron
00:19:38 qui annonce que la Russie veut attaquer les pays de l'Union Européenne.
00:19:41 Enfin, je n'ai pas souvenir.
00:19:43 - Il demande même la destitution du président, Nicolas Dupont-Aignan.
00:19:45 - Vous faites le tour quand même de tous les gens qui sont opposés
00:19:49 à l'alignement, à la posture française et européenne.
00:19:51 Eric Ciotti, il annonce d'une éventuelle mobilisation
00:19:54 de soldats français en Ukraine fait changer la nature du conflit.
00:19:56 Cette déclaration a eu haut de terribles conséquences.
00:19:58 Emmanuel Macron s'est fait sans le moins de débats parlementaires.
00:20:00 C'est inanime.
00:20:01 - En France, le problème est là.
00:20:03 - Cette position est-elle réfléchie ?
00:20:06 - On se réveille un matin...
00:20:08 - Écoutons Gary à la tâle !
00:20:09 - On se réveille un matin... Pardon.
00:20:11 En une semaine, le président Macron réussit cet exploit
00:20:14 de réunir tous les chefs de gouvernement européens
00:20:16 et on apprend ce qu'on vient d'entendre.
00:20:18 Sans débats au Parlement.
00:20:19 Heureusement qu'il y a Twitter, parce qu'autrement...
00:20:22 - Non mais il y a un problème aujourd'hui...
00:20:24 - Et en plus, je termine, quid du Conseil de sécurité de l'ONU ?
00:20:28 Je croyais que c'était le Conseil de sécurité avec les membres permanents
00:20:30 qui prenaient ce type de décision.
00:20:32 On ne sait plus qui décide de quoi.
00:20:33 - Non mais si vous me permettez, et là il y a un problème,
00:20:35 je ne suis pas un expert comme vous,
00:20:37 mais il y a un problème de leadership en Europe.
00:20:38 Vous connaissez le prénom, le nom du Premier ministre espagnol ?
00:20:42 Vous connaissez Olaf Scholz ?
00:20:43 Il n'arrive même pas à gouverner son gouvernement.
00:20:45 Le Premier ministre anglais change tous les 15 jours.
00:20:48 J'exagère à peine.
00:20:49 - Ils ne sont plus en Europe.
00:20:51 - C'est dommage, parce que c'est la seule armée.
00:20:54 - Ils étaient représentés hier.
00:20:56 - Non mais il y a un problème de leadership.
00:20:58 Il y a 20 ans ou 15 ans, vous aviez Angela Merkel, vous aviez Aznar...
00:21:03 Non mais il y a un problème de leadership en Europe, me semble-t-il.
00:21:07 - Non, non.
00:21:09 - En matière de défense, le gouvernement...
00:21:10 - Alors je dis n'importe quoi.
00:21:12 - Vous voulez que Mme. van der Leyen mette un casque à pointes en plus ?
00:21:15 - Je ne vous dis pas ça.
00:21:16 Je vous dis qu'il y a 15 ans ou 20 ans, il y avait Aznar, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy,
00:21:21 des gens qui pouvaient peser.
00:21:23 - Ah, c'est ce que vous voulez dire.
00:21:24 Pardonnez-moi, je n'avais pas compris.
00:21:25 Je n'avais pas compris.
00:21:26 Je n'avais pas compris votre objection.
00:21:26 - Ecoutez, excusez-moi, quand Nicolas Sarkozy est allé en 2008...
00:21:30 - Je pensais que vous vouliez un leadership.
00:21:32 - Quand Nicolas Sarkozy est allé en 2008 négocier, je suis désolé de vous le dire,
00:21:36 je suis désolé de vous le dire, il est arrivé avec quelques bénéfices de sa négociation.
00:21:41 - Absolument.
00:21:42 - Je suis désolé de le dire comme ça.
00:21:43 - Les blindés russes se sont arrêtés et ils ont même...
00:21:46 - Je suis désolé de le dire comme ça.
00:21:47 - Il y aurait plus de leadership en Europe.
00:21:49 - Je croyais que vous vouliez dire un seul leadership européen.
00:21:54 - Les personnalités.
00:21:56 Vous connaissez le prénom du Premier ministre espagnol ?
00:22:00 - Pedro Sánchez.
00:22:01 - Bien sûr, Pedro Sánchez.
00:22:02 - Claro Quechi.
00:22:03 - Non mais vous le connaissez, vous.
00:22:05 Vous le connaissez, vous, parce que vous êtes un spécialiste.
00:22:07 - On passe sur lui pour protéger l'or.
00:22:07 - Vous m'avez compris.
00:22:08 Gabriel Attal, écoutons Gabriel Attal qui était ce matin au Salon de l'agriculture
00:22:12 sur ce sujet.
00:22:13 - Il est toujours...
00:22:14 - Quand le président a été interrogé sur le fait de savoir si on pouvait
00:22:18 exclure des choses pour l'avenir, il a répondu que rien ne pouvait jamais
00:22:21 être exclu, de la même manière qu'il avait répondu cela il y a deux ans,
00:22:24 au début de la guerre en Ukraine.
00:22:26 Vous vous souvenez ?
00:22:27 À l'époque, vous aviez beaucoup de pays qui disaient, on peut éventuellement
00:22:31 envoyer, je crois que l'exemple a donné le président hier, des sacs de couchage
00:22:35 ou du matériel non militaire pour soutenir les Ukrainiens.
00:22:39 - Envoyer des troupes françaises, ce n'est quand même pas du tout
00:22:41 la même chose que d'envoyer des sacs de couchage.
00:22:43 - Absolument, justement.
00:22:44 Il y a deux ans, beaucoup disaient, on exclut d'envoyer des armes ne serait-ce
00:22:48 que pour se défendre.
00:22:49 On est aujourd'hui à envoyer des missiles à longue portée pour soutenir
00:22:53 les Ukrainiens face à cette agression.
00:22:54 Donc ce qu'a rappelé le président de la République, c'est qu'on ne peut
00:22:56 rien exclure dans une guerre qui, encore une fois, agit au cœur de l'Europe.
00:23:01 - Charlotte, elle n'est pas au cœur de l'Europe, vous avez raison.
00:23:03 D'ailleurs, parce que chaque mot, vous avez raison, Gabriel Attal,
00:23:06 c'est aux confins de l'Europe.
00:23:07 Vous avez raison de dire ça.
00:23:08 Vous avez raison, Vincent, parce que c'est les mots, comment dire,
00:23:12 font qu'il y a une peur différente.
00:23:14 Moi, je n'aime pas qu'on agite la peur.
00:23:16 Je l'ai vu sur le Covid.
00:23:18 Et là, je retrouve les mêmes mécanismes et je suis méfiant et défiant par nature.
00:23:23 Charlotte, qui n'a pas parlé.
00:23:24 - Moi, j'ai moins d'expertise, on va dire, que Vincent.
00:23:28 Mais la seule chose que j'entends dans cette déclaration, c'est qu'il défend
00:23:30 le président de la République tout en...
00:23:32 Hier soir, on entend parler de troupes au sol et ce matin de sacs de couchage.
00:23:34 On a changé un peu d'univers aussi dans les propos de Gabriel Attal.
00:23:38 Donc il défend le président de la République, il ne va pas dire le contraire.
00:23:41 Mais on sent qu'il nous explique que ça peut prendre énormément de formes,
00:23:43 notamment l'envoi de sacs de couchage.
00:23:45 On est quand même sur autre chose.
00:23:46 - C'est parce que le président de la République a dit au départ,
00:23:50 on voulait simplement envoyer des casques et des sacs de couchage.
00:23:52 Et finalement, on a envoyé des missiles, etc.
00:23:55 Des avions.
00:23:55 - Oui, c'est quand même une manière de dédramatiser le sujet.
00:23:59 - Pascal, juste pour répondre à votre question de tout à l'heure sur le leadership en Europe.
00:24:02 Moi, je pense et j'ai très peur de bien savoir où est le leadership,
00:24:05 en tout cas en matière stratégie et de défense.
00:24:07 Et ça a été dit par Madame von der Leyen.
00:24:09 Elle a dit "nous n'avons pas besoin d'armées de défense romaine parce que nous avons l'OTAN".
00:24:12 Donc je crois que l'idéologie qui préside à Bruxelles,
00:24:15 c'est de se mettre sous protection de l'OTAN.
00:24:17 Et ça a été fort bien justifié par les États-Unis.
00:24:22 - Les États-Unis vont peut-être sortir en novembre prochain.
00:24:24 - Voilà. Les États-Unis d'Amérique, de toute façon à long terme,
00:24:26 ne vont pas conserver la pression qu'ils ont mis au début sur le front ukrainien
00:24:30 parce qu'ils ont aussi à gérer ce qui se passe en Israël
00:24:32 et parce qu'ils ont aussi les conflits en mer de Chine.
00:24:34 Et les États-Unis d'Amérique n'ont pas vocation à tenir trois fronts à la fois.
00:24:37 Donc ça, c'est un vrai risque.
00:24:39 Et on ne peut pas décemment se mettre à la remorque des Américains ad vitam aeternam.
00:24:42 - Il y a un papier du New York Times, visiblement,
00:24:44 également qui fait état d'Américains qui ont manipulé l'Ukraine,
00:24:48 ce qui est une provocation vis-à-vis de la Russie.
00:24:50 - C'est-à-dire qu'ils révèlent par le détail...
00:24:52 Ils découvrent un peu la Lune, à savoir que la CIA était très active en Ukraine.
00:24:56 Mais ils découvrent la Lune, mais ils nous décrivent chacun des cratères assez précisément.
00:25:00 C'est-à-dire qu'ils expliquent comment, depuis dix ans,
00:25:03 la CIA a investi, a créé une douzaine de bases
00:25:07 secrètes à la frontière pour espionner les Russes.
00:25:11 Et donc, comment ils ont forgé un appareil de renseignement ukrainien
00:25:16 et l'implication, effectivement, des Américains.
00:25:18 Mais vous savez, pour répondre sur le fond à la question...
00:25:20 - Qui est une provocation vis-à-vis de la Russie, je le répète.
00:25:22 - Ils disent, dans l'article notamment, qu'effectivement,
00:25:25 à partir du moment où ils étaient aussi présents et aussi actifs pour espionner la Russie,
00:25:31 Vladimir Poutine n'a pu considérer que la seule façon de régler le problème,
00:25:34 c'était d'envahir le voisin.
00:25:36 Cela a sans doute incité.
00:25:38 Il n'y a pas que de la parano chez les Russes quand ils disent qu'on les défiait.
00:25:44 - Quand vous disiez ça il y a quelques mois,
00:25:46 vous étiez contre l'article.
00:25:48 - Non, mais je suis d'accord avec vous.
00:25:49 Mais ce papier, effectivement, que chacun peut voir, d'ailleurs, qui fait sens,
00:25:54 vous avez raison, il y a quelque temps,
00:25:57 chacun était taxé de complotiste s'il disait ça.
00:26:00 - De collabos, de Munichois, de Michyssois.
00:26:05 - La réalité c'est qu'on s'alignera, tôt ou tard, sur les Américains,
00:26:09 car on n'a pas ni les stocks, ni les capacités de production pour faire cette guerre.
00:26:14 - Il est 9h25, et vraiment je vous remercie beaucoup, comme toujours, Vincent,
00:26:18 parce que vous êtes là-dessus extrêmement éclairant,
00:26:20 pour des sujets forcément qui demandent à la fois une expérience que vous avez,
00:26:24 une expertise que vous avez, et un esprit de synthèse que vous avez.
00:26:28 - J'ai l'impression d'avoir été décoré au fond des trous.
00:26:30 - Non, mais écoutez, je pense aux téléspectateurs qui vous écoutent
00:26:34 et qui comprennent, j'espère, mieux la situation depuis 9h,
00:26:37 qu'ils ne la comprenaient lorsqu'ils se sont levés.
00:26:40 Thomas Hill, est-ce qu'il est là, Thomas Hill ?
00:26:42 - Mais oui, je suis là, je me joins à vos compliments à Vincent Herbouet.
00:26:45 - Merci Thomas. - Oui, mais là, on ne vous voit pas,
00:26:48 c'est comme dans Camillo, la voix tombe du haut.
00:26:52 - Mais je suis là, Pascal. - Ah ! Voilà.
00:26:56 Vous serez notre premier sourire ce matin, parce qu'on est quand même un poil inquiet.
00:27:01 - Bien sûr. - On est inquiet, pourquoi ?
00:27:03 Parce que vous avez des jeunes enfants ?
00:27:05 - Oui, on est deux. - Eh bien voilà, c'est tout.
00:27:08 Et que ce monde, aujourd'hui, nous fait peur.
00:27:14 Et il y a beaucoup de gens d'ailleurs, qui ont un certain âge,
00:27:16 une certaine expérience, qui disent
00:27:19 "je n'ai jamais eu autant peur qu'en ce moment".
00:27:22 Ce monde-là, alors il a toujours été horrible, sans doute, le monde,
00:27:25 mais avec quelques points de tension, comme aujourd'hui, plus vives.
00:27:28 Je vous cède la parole.
00:27:30 - Merci beaucoup, Pascal.
00:27:32 - Merci, merci beaucoup, Thomas Hill.
00:27:33 Il est 9h26, on va marquer une pause.
00:27:36 On parlera évidemment ensuite.
00:27:38 D'ailleurs, je fais juste un parallèle.
00:27:41 John Kennedy, en 1962, quand il y a les fusées de Cuba,
00:27:46 que dit-il ? Il dit "je ne veux pas des fusées à 160 km de chez moi".
00:27:50 Qu'est-ce qu'il dit Vladimir Poutine, quand l'OTAN, quand l'Ukraine
00:27:54 est menacée d'entrer dans l'OTAN ? Il dit la même chose.
00:27:57 Il dit "je ne veux pas de fusées à 160 km de chez moi".
00:28:00 - Les fusées nous menacent déjà et l'humain nous menace.
00:28:03 On a quoi, faire sauter la planète trois fois ou dix fois ?
00:28:06 Ça ne change pas énormément.
00:28:07 - Ça n'enlève rien à ce qu'est Poutine, à ce qu'il a fait,
00:28:11 à ce qu'il faut condamner, etc.
00:28:13 J'essaye simplement d'apporter des éléments...
00:28:15 - Ce qu'il y a, c'est que depuis des décennies, il nous explique
00:28:18 que c'est la ligne rouge et qu'on n'a rien voulu entendre
00:28:21 et qu'on préfère aujourd'hui rentrer dans un bras de fer avec les Russes
00:28:25 plutôt que d'avoir, depuis 30 ans, essayé d'aménager
00:28:29 un cadre de sécurité collective.
00:28:31 C'est un peu le problème.
00:28:33 - On marque une pause.
00:28:35 C'est de la politique aussi.
00:28:36 On en parlera puisque le RN est dans le viseur,
00:28:40 le Rassemblement national est dans le viseur.
00:28:42 Je vous ai écouté ce matin, le bref.
00:28:45 - Le suspense.
00:28:46 - Le suspense, comme vous dites.
00:28:47 Et puis on parlera de cette affaire du chien Mougli,
00:28:51 qui est à la fois dérisoire...
00:28:53 - Non.
00:28:54 - Vous trouvez que ce n'est pas dérisoire ?
00:28:55 - C'est pas si dérisoire.
00:28:56 - Ça vous a beaucoup intéressé ?
00:28:58 - Intéressé, je ne sais pas, mais il y avait un résumé.
00:29:02 - On peut le voir, le chien Mougli, puisque tout le monde n'est pas au courant.
00:29:04 C'est donc une ancienne députée socialiste
00:29:08 qui a posté une image du chien Mougli
00:29:11 parce qu'il n'avait pas de muselière dans un train.
00:29:13 Elle n'est même pas allée voir la personne qui est le propriétaire de ce chien.
00:29:17 Et ça a enflammé la toile.
00:29:19 Donc on en parlera tout à l'heure, 9h28.
00:29:21 A tout de suite.
00:29:22 - En plus, il n'a pas de masque.
00:29:26 - Nous sommes en retard, Sommeil à la Midi, le rappel des titres.
00:29:29 - Gabriel Attal confirme.
00:29:34 Non, la France ne déclare pas la guerre à la Russie,
00:29:36 mais l'envoi de troupes n'est pas exclu.
00:29:39 Une folie, un acte irresponsable pour Jean-Luc Mélenchon
00:29:42 quand pour Marine Le Pen, le président joue au chef de guerre.
00:29:46 Il tire à bout les roues sur le RN et Marine Le Pen,
00:29:48 passagers clandestins de cette crise agricole, selon lui.
00:29:52 Gabriel Attal poursuit.
00:29:53 - Ils viennent butiner sur cette crise, expliquant qu'ils ont les solutions.
00:29:57 Mais qu'ont-ils fait ?
00:29:58 Depuis 20 ans, fustige le Premier ministre.
00:30:01 Et puis, logé dans un château des Yvelines,
00:30:03 près de 200 réfugiés politiques venus de Mayotte,
00:30:06 accueillis au domaine de Tivernal-Grignon.
00:30:09 Ils devraient rester sur place jusqu'à la mi-mars.
00:30:12 - Bon, l'analyse des propos d'Emmanuel Macron,
00:30:15 faut-il les juger à l'aune de cette campagne électorale
00:30:19 qui arrive d'annoncer des peurs, de faire peur ?
00:30:25 Je disais tout à l'heure, je n'ose imaginer cette...
00:30:28 Je ne veux pas en tout cas, je ne veux pas.
00:30:30 - Et en disant ça, vous l'imaginez quand même.
00:30:31 - Ça s'appelle une prétérition.
00:30:32 - Exactement.
00:30:33 - C'est ce qui s'est passé pendant la campagne électorale,
00:30:35 déjà présidentielle.
00:30:36 Donc au fond, c'est un copier-coller.
00:30:37 - Oui, c'est l'effet drapeau.
00:30:39 On me disait dans l'entourage de Marine Le Pen hier,
00:30:41 quand il ne te reste plus rien par être chef des armées.
00:30:43 Et le contrefeu, allumer un contrefeu médiatique, il l'a déjà fait.
00:30:46 Au moment où la loi immigration est votée,
00:30:49 il y a un ministre qui démissionne,
00:30:50 il y a sa majorité qui se fracture sur le service public.
00:30:53 Il désavoue une ministre, Rima Abdel-Malak,
00:30:55 et il soutient coûte que coûte Gérard Depardieu.
00:30:58 Donc allumer des contrefeux médiatiques, il sait le faire.
00:31:00 Et on voit ce matin, ça a fonctionné à merveille.
00:31:02 On ne parle plus que de ça.
00:31:04 Et il emmène le débat sur les européennes qu'il a installé avec Jordan Pantin.
00:31:07 - Oui, mais à l'arrivée...
00:31:08 - Sur le terrain du conflit entre l'Ukraine et la Russie.
00:31:11 - À l'arrivée, je pense que ça sert peut-être davantage...
00:31:15 - Peut-être.
00:31:15 - Le Rassemblement national, comme à chaque fois.
00:31:17 Alors, il a toujours été élu le président de la République,
00:31:19 mais à chaque fois, Marine Le Pen est montée.
00:31:21 - Mais on remarque que les attaques de renaissance depuis plusieurs semaines
00:31:24 ne se concentrent que là-dessus,
00:31:25 sur les liens entre le parti de Marine Le Pen et la Russie.
00:31:28 Je rappelle qu'Emmanuel Macron avait dit lors du débat de second tour,
00:31:31 quand vous parliez à Vladimir Partin,
00:31:33 vous parliez à votre banquier,
00:31:34 et depuis, le prérusse du RN a été remboursé avant même son échéance.
00:31:38 - Écoutons Gabriel Attal sur ce sujet, ce matin au Salon de l'Agriculture.
00:31:43 - La réalité, on le voit, c'est que le Rassemblement national
00:31:45 et Marine Le Pen au premier chef,
00:31:48 ce sont les passagers clandestins de cette crise agricole.
00:31:51 - Passagers clandestins ?
00:31:52 - Mais bien sûr, parce qu'ils sont là,
00:31:55 ils attendent que la crise s'éveille,
00:31:57 et puis ils viennent butiner sur cette crise,
00:32:00 expliquer qu'ils auraient toutes les solutions.
00:32:01 Madame Le Pen, ça fait plus de 20 ans qu'elle est élue.
00:32:04 Le Rassemblement national, il a 40 ans de bilan au Parlement européen.
00:32:09 Qu'est-ce qu'ils ont fait depuis 40 ans ?
00:32:11 Qu'est-ce qu'elle a fait, Madame Le Pen, depuis 20 ans au Parlement européen ?
00:32:13 Est-ce qu'il y a eu une proposition de résolution,
00:32:16 une proposition d'amendement,
00:32:17 une question sur l'enjeu de nos agriculteurs ?
00:32:20 Mais rien du tout !
00:32:23 - Ce qui est intéressant, j'entends ce qu'il dit Gabriel Attal,
00:32:26 mais il se trouve que les agriculteurs ne pensent pas comme ça.
00:32:28 Il se trouve qu'ils ont voté samedi.
00:32:30 Ils ont chahuté ou brocardé le président de la République,
00:32:34 et ils ont célébré Jordan Bardella.
00:32:37 C'est factuel.
00:32:38 Donc, manifestement, les agriculteurs ne sont pas sur cette ligne-là.
00:32:42 Pour le reste, ont-ils raison ou ont-ils tort ?
00:32:43 Je n'en sais rien.
00:32:44 - Si Gabriel Attal considère par cette formule du passager clandestin
00:32:47 que le RN bénéficie de cette crise agricole,
00:32:50 il a raison, le RN en bénéficie.
00:32:52 Mais peut-être aussi, je mets cette hypothèse à la connaissance du Premier ministre,
00:32:55 peut-être que le RN bénéficie de la crise agricole
00:32:57 parce qu'il a d'autres solutions, des solutions alternatives
00:33:00 face à Renaissance et face au parti présidentiel
00:33:02 qui, lui, soutient les libres-échanges,
00:33:04 soutient les accords et les traités internationaux en tous genres,
00:33:07 notamment, à mon avis, ils vont finir par signer le Mercosur, etc.
00:33:11 Donc, si vous voulez, à un moment donné, quand les diagnostics sont différents,
00:33:15 les agriculteurs, spontanément, se tournent vers l'opposition.
00:33:18 Ça ne me paraît pas...
00:33:18 - Il y a une phrase qui me paraît folle et qui dit tout,
00:33:22 c'est la phrase d'Emmanuel Macron dans le Figaro,
00:33:23 "Il y a une offre politique pour réformer l'Europe, la rendre plus souveraine."
00:33:27 - Non, en fait, non.
00:33:28 - En fait, il n'y a pas d'Europe souveraine,
00:33:31 une seule terme agricole.
00:33:32 Ce n'est pas possible.
00:33:33 Et là, vous avez...
00:33:35 J'ai envie de dire tout Emmanuel Macron dans cette phrase.
00:33:38 Et on était hier avec Amélie Robière,
00:33:40 qui est une dame de la coordination rurale.
00:33:42 On pouvait l'écouter, d'ailleurs, je le dis à Marine,
00:33:44 je l'ai passée hier soir.
00:33:46 Ce son, elle était sur Europe 1 avec moi hier matin.
00:33:48 Cette femme a dit, mais il n'a pas compris qu'il n'est pas président de l'Europe,
00:33:51 en fait, Emmanuel Macron, il est président de la France.
00:33:53 Donc, moi, ce que je lui demande, c'est la souveraineté française.
00:33:55 Alors, effectivement, lui va dire, mais attendez,
00:33:58 moi, je ne vois pas ça, je vois plus large que vous.
00:34:01 Vous, vous voyez le trou de la serrure, votre problème,
00:34:05 et moi, je vois plus large.
00:34:06 Et c'est pour ça que les discussions sont compliquées,
00:34:08 parce que vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez,
00:34:11 dit-il aux agriculteurs, même s'il ne peut pas le dire comme ça.
00:34:13 Écoutez Amélie Robière.
00:34:15 - Il n'a pas compris qu'il était président de la France et pas de l'Europe
00:34:18 et qu'en face de lui, il a des paysans français qui sont en train de mourir,
00:34:22 pas des paysans européens.
00:34:23 C'est-à-dire que moi, quand je dois nourrir mes enfants,
00:34:27 la souveraineté européenne, ça ne me parle pas.
00:34:30 Je me dis, je ne vis pas de mon métier.
00:34:31 Je suis française, j'habite en France.
00:34:34 Je ne vis pas de mon métier.
00:34:35 Je ne vois pas pourquoi il nous répond "souveraineté européenne",
00:34:38 alors que nous, on lui dit qu'on est en train de mourir dans nos fermes.
00:34:41 S'il veut qu'on importe des produits pas chers et élevés
00:34:46 dans des conditions déplorables,
00:34:47 parce qu'on est à la pointe du bien-être animal,
00:34:50 on est à la pointe de l'environnement en France,
00:34:52 il faut qu'il nous le dise tout de suite.
00:34:53 S'il faut qu'on fasse autre chose, on fera autre chose
00:34:55 et on importera tous les produits et ce sera réglé.
00:34:57 - Cette femme, elle fait ce qu'on appelle le veau sous la mer,
00:35:01 ce qui est quelque chose de très, très pointu.
00:35:04 Vous me regardez, c'est pas le veau sous la mer,
00:35:06 c'est le veau qui est élevé dans l'eau.
00:35:10 Je sais que vous ne connaissez pas bien le monde agricole,
00:35:16 mais c'est une viande haut de gamme, le veau sous la mer.
00:35:21 Et cette femme, elle parle, elle est de la coordination rurale.
00:35:24 Je l'ai reçu plusieurs fois.
00:35:25 Il ne faut pas qu'on me dise que cette femme est un agent du Rassemblement national.
00:35:29 Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
00:35:31 - Elle est très nerveuse et elle parle clairement et elle a raison.
00:35:32 Elle a raison parce qu'aussi le président de la République,
00:35:34 en parlant de souveraineté européenne,
00:35:35 met à l'agenda politique et idéologique sa vision de l'Europe,
00:35:38 c'est-à-dire une Europe souveraine.
00:35:39 En fait, il n'y a qu'une seule souveraineté, elle est nationale.
00:35:41 Vous savez, même dans les grands accords, la LENA, le Mercosur,
00:35:43 pour le coup, il y a des accords qui peuvent être transnationaux,
00:35:47 qui peuvent être des accords économiques, commerciaux.
00:35:48 C'est la raison d'être initiale de l'Europe,
00:35:50 qui peuvent s'accompagner de choses comme le Parlement européen.
00:35:53 Mais ça ne fait pas une souveraineté.
00:35:54 Une souveraineté, c'est attacher un peuple à une nation et à des frontières.
00:35:57 La souveraineté, elle est française.
00:35:58 - Mais d'autant qu'Emmanuel Macron se contredit lui-même parce que,
00:36:01 on a vu dans la crise, il y a en effet une concurrence internationale qui est dénoncée.
00:36:05 Mais il y a aussi des déséquilibres intra-européens.
00:36:08 Donc comment on fait avec une souveraineté européenne sur ces déséquilibres-là ?
00:36:11 Et la deuxième chose, c'est qu'Emmanuel Macron a dit lui-même aux agriculteurs
00:36:14 qu'il allait plaider leur cause à Bruxelles.
00:36:17 Donc au nom de quelle souveraineté ?
00:36:18 Du coup, je ne comprends pas bien parce que s'il va plaider la cause
00:36:20 des agriculteurs français pour lesquels il a été élu,
00:36:23 c'est bien qu'il est élu à un stade qui n'est pas européen.
00:36:25 - Bon, écoutez, les prix planchers, parce que visiblement,
00:36:27 les prix planchers, c'est une folie puisque le monde agricole, le prix est mondial.
00:36:31 Donc il n'y a pas de prix plancher français.
00:36:33 Donc c'est aussi une bêtise de faire visiblement, si j'ai bien compris.
00:36:36 Hier, je disais que je n'avais pas forcément d'avis,
00:36:39 mais j'ai écouté à droite à gauche et il y a un consensus pour dire
00:36:42 qu'un prix plancher, ce n'est pas la bonne solution.
00:36:44 Écoutez ce qu'a dit Gabriel Attal.
00:36:47 - On a confié une mission à des parlementaires qui vont faire des propositions.
00:36:50 Et notamment, moi, j'ai donné une piste.
00:36:52 C'est ce qu'on appelle la construction du prix en marche avant.
00:36:54 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que on impose à l'industriel,
00:36:59 avant de conclure un prix avec le distributeur, la grande distribution,
00:37:03 de conclure d'abord le prix avec le producteur.
00:37:05 - Dans l'ordre en fait. - De faire les choses en bon ordre.
00:37:07 Et c'est comme ça, François Langley, qu'avec cette série de mesures,
00:37:10 la construction du prix en marche avant, les indices de coûts de production
00:37:13 qui doivent devenir beaucoup plus centraux dans la construction du prix,
00:37:15 qu'on arrive à cette forme de prix plancher qu'a évoqué le président de la République.
00:37:18 - Ça, ce sera pour quand ? - Mais qui n'est pas du tout la proposition de la France insoumise.
00:37:21 Entre l'URSS et le Far West, il y a un équilibre.
00:37:24 - Bon, moi, je veux bien les formules.
00:37:27 URSS, Far West, j'ai compris.
00:37:29 Tout à l'heure, c'était plein de passagers clandestins du RN, j'ai compris.
00:37:33 Bon, je veux bien qu'on s'amuse à ça.
00:37:34 Mais les enjeux sont plus importants que de faire des petites formules.
00:37:37 Voilà. - Vous avez raison.
00:37:38 - Non, parce que là, bon, une fois, deux fois, trois fois, mais bon.
00:37:42 C'est pas les titres de l'Ibée, vous voyez, de faire de la politique.
00:37:47 C'est pas de se faire plaisir en trouvant des punchlines.
00:37:51 - Et sur la souveraineté européenne, il y a une chose que la France doit déjà arrêter de percer.
00:37:55 - C'est la brutal guisse ou de la charité ?
00:37:57 - Oui, mais moi, je suis pas premier ministre, alors !
00:37:59 - Mais c'est incroyable ! - Je suis pas premier ministre, mais je suis pas jaloux !
00:38:02 - Il faut qu'il y ait un peu de brio, ça vous dérange ?
00:38:03 - Oui, mais bon, trop de brio, tout le brio !
00:38:06 Voilà. Trop de brio, tout le brio.
00:38:08 - Mais la vérité obscure et pénible à voir, c'est qu'il y a une vision euphorique de l'Europe.
00:38:15 C'est à chaque chose, malheur et bon.
00:38:17 La naufrage des paysans français, ça permet de faire avenir une Europe agricole
00:38:23 qui sera pas simplement la PAC.
00:38:25 La guerre en Ukraine, formidable, on va avoir une Europe de la défense.
00:38:30 Il y a une vision irénique.
00:38:31 - On n'a pas eu d'Europe du Covid. - Une vision giscardienne.
00:38:35 - L'Europe du Covid, on l'a jamais eue, on peut tout savoir.
00:38:37 - L'Europe des vaccins, on l'a jamais eue. - L'Europe des chimériques.
00:38:41 - Bon, écoutez, Georges, rien à dire là-dessus.
00:38:44 - C'est un peu... - Vos amis du LR, on les entend pas beaucoup en ce moment.
00:38:48 - Ils ont mis du temps à réagir ce matin sur...
00:38:51 - Ciotti, Laurent Wauquiez, Joseph... - Je vous l'avais cité ce matin.
00:38:55 - Comment ? Non mais franchement, vos amis LR en ce moment, ils sont pas très présents.
00:39:02 - Sur le plan des médias, ce que veut Emmanuel Macron,
00:39:04 c'est d'installer un débat entre la Macronie et le Rassurement national.
00:39:08 - Ah oui, les autres candidats ont eu mal à exister.
00:39:10 - Les autres candidats, terre baissée.
00:39:13 - Mais vous avez un parti... - Terre baissée, parce que, excusez-moi,
00:39:15 c'est les deux favoris des sondages, c'est les Français.
00:39:16 - Terre baissée, c'est ce qu'ils font, c'est le Roche qui nous est présenté comme le véritable duel.
00:39:22 - C'est les deux forces majeures du pays.
00:39:24 - Mais attendez, la campagne n'a pas commencé.
00:39:26 - Ah bah si, elle a bien commencé, la campagne. - La campagne n'a pas commencé.
00:39:29 - On est les deux pieds de bois.
00:39:31 - Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire sur...
00:39:32 - Je remarque quand même que la majorité réagit très peu par rapport au propos du président hier
00:39:37 sur les troupes, potentiellement en Ukraine.
00:39:39 - Qu'est-ce que vous voulez qu'ils disent ?
00:39:41 - Ils pourraient le soutenir.
00:39:43 - Enrôlez-vous.
00:39:44 - Il y a le ministre de l'Europe, Jean-Elbert Ocarège.
00:39:46 - On a dit hier qu'ils n'ont même pas trouvé une tête de liste...
00:39:51 - Valérie, alors, ça y est, c'est fait.
00:39:53 Ça sera confirmé jeudi.
00:39:53 - Je ne veux pas être désagréable pour madame Eyer, mais personne ne la connaît.
00:39:56 - Ah bah c'est actuel.
00:39:58 - En fait, on est passé, en 1979, aux premières élections européennes, c'était Simone Veil
00:40:04 qui pilotait la majorité.
00:40:07 Aujourd'hui, c'est madame Eyer que personne ne connaît.
00:40:10 Je n'ai rien contre elle.
00:40:11 - On peut peut-être la découvrir.
00:40:12 - Mais elle va être sûrement formidable.
00:40:14 Mais convenez que, et ça rejoint d'ailleurs ce que je disais sur le casting des dirigeants
00:40:18 européens en Europe aujourd'hui, le casting des politiques, on est quand même passé
00:40:25 de star de la politique dans les années 70, 80, 90, à des gens aujourd'hui...
00:40:30 - C'est une génération qui a été sacrifiée.
00:40:32 - Ah oui, la génération sacrifiée de la genre Fedeck, la vôtre.
00:40:35 - Toujours avec une cinéture.
00:40:36 - La vôtre a été ça, donc ça vous allez être sacrifiés.
00:40:40 - C'est à côté, oui.
00:40:41 - Ça pourrait être sacrifié, vous allez être sacrifiés, je vous le dis.
00:40:43 - Dans ma génération, il y a quelques stars.
00:40:45 C'est vrai que votre génération a été sacrifiée, mais dans ma génération, il y
00:40:48 a quelques stars.
00:40:49 - Écoutez-le.
00:40:50 - Vous vous rendez compte, les jeunes ?
00:40:51 - Et dans le journalisme, je vous dis pas.
00:40:54 - Ça, ça s'appelle l'amalgame Trotsky.
00:40:56 C'est exactement des formes de paroles d'amalgame Trotsky.
00:41:02 Tu vois, c'est "Socrate est un chat, tous les chats sont mortels, donc Socrate est un
00:41:08 chat".
00:41:09 - C'est ça.
00:41:10 Bon, on referme ces dossiers, on parle d'un professeur des écoles, incarcéré à Drancy,
00:41:17 un enseignant de cours préparatoire, placé en détention de provisoire pour des chants
00:41:21 de gloire à la gloire de Daesh.
00:41:23 Je vous propose de voir le sujet d'Augustin Donadieu.
00:41:26 Il était toute la journée devant ses élèves de CP et le soir, soupçonné de diffuser
00:41:32 en privé de la propagande djihadiste.
00:41:34 Un enseignant de l'école Jean-Pierre Timbeau de Drancy, titulaire depuis trois ans, a été
00:41:39 mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d'un
00:41:43 ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes.
00:41:45 Il a été placé en détention provisoire à la demande du Parquet antiterroriste.
00:41:50 - Je suis choqué.
00:41:51 Nous sommes choqués.
00:41:53 Quand nous voyons ce genre de fait, comme malheureusement d'autres faits divers dans
00:41:58 d'autres domaines, il faut bien se rappeler que l'école n'est pas un lieu sécurisé
00:42:07 et qu'il peut tout à fait se produire le pire.
00:42:10 Car en plus d'être soupçonné d'avoir diffusé de la propagande djihadiste, l'enseignant
00:42:15 franco-algérien de 26 ans aurait également interprété en français au moins cinq chants
00:42:19 religieux musulmans glorifiant les combattants de l'Etat islamique.
00:42:23 Jointe par téléphone, la direction de l'établissement refuse de réagir mais se dit stupéfaite
00:42:29 de la nouvelle.
00:42:30 Le profil de l'enseignant n'éveillait aucun doute, selon le directeur.
00:42:34 L'instruction se poursuit et les enquêteurs continuent d'analyser les productions audio
00:42:40 de ce jeune enseignant.
00:42:41 - Oui, ça fait froid dans le dos, franchement.
00:42:47 Mais on peut se féliciter de la réaction de nos services qui ont mis un terme à ces
00:42:52 comportements qui sont absolument inqualifiables.
00:42:55 C'est vraiment de l'apologie du terrorisme.
00:42:58 - C'est vrai.
00:42:59 Et puis c'est vrai que l'antrisme de l'islam politique à toutes les strates de notre société
00:43:03 atteint des niveaux records, des niveaux jamais vus.
00:43:05 Donc il est normal, malheureusement, enfin évidemment que ce n'est pas normal, mais
00:43:09 c'est une façon de parler.
00:43:10 Mais en tout cas, il est logique plutôt qu'à l'école, que dans les collèges et lycées,
00:43:14 il y ait aussi cet antrisme, y compris qu'il puisse passer potentiellement par un professeur,
00:43:18 ce qu'il doit appeler, Georges a raison, à une vigilance de tous les instants, mais
00:43:22 qui est un phénomène qui est tellement profond, qui est tellement puissant, qui va à les
00:43:26 universités, qui va dans toutes les strates de la société, dans l'administration.
00:43:30 À un moment donné, nous sommes dans une situation où il faut véritablement être
00:43:34 extrêmement vigilant et c'est le rôle des administrations publiques, bien sûr.
00:43:37 - André Vallini qui nous écoute pour rebondir sur ce qu'on disait tout à l'heure sur l'Europe.
00:43:42 Je vous recommande sur le site de l'INA le débat télévisé des européennes 79.
00:43:46 Vous avez Jacques Chirac, Georges Marchais, François Mitterrand, Simone Veil.
00:43:51 - Oui, mais vous remarquerez que depuis 79, la participation du scrutin a cessé de s'effondrer,
00:43:56 ça fait que on en voit à Bruxelles et à Strasbourg des députés qui sont souvent
00:44:02 d'anciens apparatchiks ou d'anciens ministres qui ont besoin d'une sine-cure et que tout
00:44:06 ça n'est pas toujours désalto.
00:44:07 - C'est gai, franchement ce que vous me dites, c'est vraiment...
00:44:09 - C'est très vrai pour le poste de commissaire aussi.
00:44:10 C'est un point de chute de quelqu'un qu'on ne veut plus sur la scène nationale.
00:44:14 - C'est vraiment gai.
00:44:15 - C'est une question confortable.
00:44:16 - Parce que c'est les gens qui décident pour nous, je vous le rappelle quand même.
00:44:19 Bon, fermeture d'une école également à Nice.
00:44:22 Un professeur cette fois-ci, c'est Nicole Belloubet qui a annoncé la fermeture du collège
00:44:27 musulman à Vicennes de Nice.
00:44:29 Vous avez peut-être vu cette information.
00:44:31 Je vous propose de voir le sujet d'Augustin Dodadieu.
00:44:33 L'établissement est dans le viseur des autorités depuis presque deux ans.
00:44:39 À Nice, le collège musulman à Vicennes privé et hors contrat n'est pas clair sur ses sources
00:44:45 de financement.
00:44:46 Alors Nicole Belloubet a pris une décision radicale, comme l'explique la rectrice de
00:44:51 l'académie.
00:44:52 La ministre m'a donc demandé d'appliquer la loi toute 2021 avec une très grande fermeté
00:44:58 en proposant au préfet des Alpes-Maritimes de fermer cet établissement.
00:45:01 Car la loi anti-séparatisme de 2021 incite les cultes et établissements religieux à
00:45:06 ne pas dépendre de financements étrangers.
00:45:09 Le collège a été relancé à plusieurs reprises sur le sujet.
00:45:12 Il y a eu des réponses, certes, de cet établissement, mais qui n'ont jamais été satisfaisantes,
00:45:17 que ce soit sur la forme, mais surtout sur le fond.
00:45:19 Je le répète, nous ne sommes pas en mesure d'identifier l'origine des financements.
00:45:23 Déjà opposé à son ouverture en 2015, le maire de la ville, Christian Estrosi, salue
00:45:28 la démarche de la ministre de l'Education nationale.
00:45:31 Les règles ne sont pas respectées et toutes les conditions sont réunies pour que la loi
00:45:36 sur le séparatisme s'impose et s'applique.
00:45:39 On doit le faire partout où c'est possible avec la plus grande fermeté.
00:45:43 La fermeture du collège devrait être effective en septembre prochain.
00:45:47 Le temps de trouver une solution pour la centaine d'élèves de l'établissement.
00:45:51 On pourrait faire la même remarque que vous avez faite tout à l'heure.
00:45:56 C'est à la fois inquiétant et satisfaisant.
00:45:58 Il y a quand même la réaction du ministère, mais c'est toute la question de la surveillance
00:46:03 des établissements hors contrat qui est posée.
00:46:06 Là, on voit qu'effectivement, il y a un véritable contrôle sur le financement et
00:46:10 ça, on ne peut que s'en féliciter.
00:46:12 On va marquer une pause à 9h52.
00:46:16 On va recevoir Jacques Pradel, un poliste technique et scientifique.
00:46:20 Le choc du futur et ça va faire plaisir, je pense, aux téléspectateurs de revoir
00:46:24 Jacques Pradel qui faisait une émission célébrissime en son temps qui s'appelait
00:46:28 "Perdu de vue" sur TF1 et puis qui a été longtemps également chez nos amis d'RTL.
00:46:34 Donc, il va être là dans une seconde et puis on pourra évoquer le procès d'Eric
00:46:39 Masson, bien sûr.
00:46:40 Et puis, ce chien qui m'intéresse particulièrement et sur lequel vous avez des choses à dire.
00:46:45 C'est moins le chien qui m'intéresse que la députée.
00:46:48 Oui, bien sûr.
00:46:49 La pause, à tout de suite.
00:46:53 Jacques Pradel est avec nous, vous le connaissez.
00:46:56 Jacques Pradel, il a écrit avec François Daoust, poliste technique et scientifique.
00:47:00 Le choc du futur.
00:47:01 D'abord, ça nous fait plaisir de vous voir parce qu'aujourd'hui, vous avez pris un
00:47:04 peu de recul sur notre métier.
00:47:08 Vous êtes moins présent à la télévision, à la radio.
00:47:09 Vous vivez en Corse.
00:47:10 Mais oui.
00:47:12 Dans un petit village, je crois, qui est tout proche de l'aéroport de Bastia.
00:47:16 Absolument.
00:47:17 Oui, parce que la Corse, c'est formidable.
00:47:20 Mais c'est vrai que professionnellement, les choses se passent en général sur le
00:47:24 continent.
00:47:25 Mais la Corse va bien de ce côté-là.
00:47:28 Et dans le monde des médias en Corse, elle est en ébullition permanente.
00:47:35 Ça nous fait plaisir de saluer d'abord toute la Corse, l'aéroport de Bastia-Poreta,
00:47:39 qui est un aéroport, bien sûr, que les continentaux connaissent parce qu'ils vont sur l'île
00:47:46 et puis repartait dans quelques heures, peut-être.
00:47:50 Dans quelques jours.
00:47:51 Dans quelques jours.
00:47:52 Vous êtes là à Paris.
00:47:53 De temps en temps, je prends un bain de Paris.
00:47:55 La première ville Corse de France, c'est Paris, de toute façon.
00:47:58 Je crois que c'est Marseille.
00:47:59 C'est Marseille.
00:48:00 Sommeil à la midi, nous rappelle les titres.
00:48:05 Chacun a pu s'exprimer, mais ils n'ont rien appris de nouveau.
00:48:11 Les syndicats agricoles mitigent après leur entretien avec Gabriel Attal.
00:48:15 Les chantiers sont posés, mais il n'y aura pas d'avancée avant la réunion avec le président
00:48:20 dans trois semaines.
00:48:21 Remis en question par l'Union européenne, le permis de conduire à vie au cœur d'un
00:48:26 débat aujourd'hui.
00:48:27 Une proposition de loi prévoit de changer les règles.
00:48:30 Renouvellement tous les 15 ans, avec des tests d'audition, d'ouïe et de réflexe.
00:48:35 Et puis, une trêve au Proche-Orient lors du ramadan.
00:48:38 C'est en tout cas ce qu'affirme Joe Biden.
00:48:40 Trêve qui permettrait de libérer les otages, précise le président des Etats-Unis.
00:48:45 Une information non confirmée pour l'heure par Israël.
00:48:48 Vous voyez Vincent, je rebondis parce que je vois les images de Joe Biden et on peut
00:48:52 peut-être même le revoir lorsqu'il arrive, merci Sommaila, lorsqu'il arrive sur le pupitre.
00:48:57 C'est quand même un homme qui est extrêmement fatigué.
00:49:01 Je veux dire, on n'a pas besoin d'être médecin pour regarder quand il arrive.
00:49:05 Alors quand il arrive comme ça, on voit.
00:49:07 - Il a toujours une démarche petonnante.
00:49:10 Vous savez, comme on dit, des grands vieillards, du moins des grands vieillards, des gens qui vieillissent.
00:49:14 - Des gens rassurants.
00:49:16 - Qui traînent un peu les pieds.
00:49:18 - Quel âge il a d'ailleurs ? On rappelle l'âge qu'il a ?
00:49:21 - Il a 81 ans.
00:49:23 Et il en aura donc...
00:49:25 - 82 l'année prochaine.
00:49:27 - Il a 81 ans et demi.
00:49:29 - Il est un peu fatigué, oui.
00:49:31 - 86 ans à la fin.
00:49:33 - La fin de la campagne électorale est très dure physiquement, donc on se demande réellement dans quel état il sera,
00:49:39 non pas à la fin de son mandat, mais au début.
00:49:41 - Oui, il est du 20 novembre 42.
00:49:43 - Hein ?
00:49:45 - Il en aura 82 ans, 20 novembre 42.
00:49:47 - Mais il a 81 ans et demi.
00:49:49 - Oui, je ne conteste pas ce que vous dites.
00:49:51 - Alors défilez sur notre ton.
00:49:53 - Nous sommes avec Noémie Schultz en direct d'Avignon.
00:49:57 Et Noémie, alors c'est un domaine que vous connaissez extrêmement bien, les procès d'assises avec Pradelle.
00:50:03 Et il se passe parfois, et Noémie nous l'a raconté hier, quelque chose qui n'était pas prévu.
00:50:07 Trois ans d'instruction.
00:50:09 - Les aveux au procès, c'est formidable.
00:50:11 Et c'est pas si rare.
00:50:13 C'est plus rare qu'on ne le pense.
00:50:17 Mais ça arrive qu'un procès soit bouleversé comme ça par les aveux du mis en cause.
00:50:25 - Et c'est une dramaturgie, évidemment, parce que c'est un théâtre.
00:50:29 - Rien ne vaut l'oralité des débats.
00:50:31 On appelle ça la magie de l'audience.
00:50:33 Que le cabinet d'instruction fermé à l'oral, en présence des parties civiles, des familles, des victimes, il se passe quelque chose.
00:50:41 - C'est la catharsis.
00:50:43 - C'est ça.
00:50:45 - C'est exactement cela, c'est la purgation des passions.
00:50:47 Nous sommes avec Noémie Schultz.
00:50:49 Noémie, vous étiez présente hier.
00:50:51 Et effectivement, vous pouvez revenir sur ce moment.
00:50:53 A votre avis, est-ce qu'il était programmé ?
00:50:59 - Je pense en tout cas que Franck Berton, l'un des avocats d'Ilias Akoudad, voyait bien que la situation n'était absolument pas tenable depuis le début de ce procès.
00:51:09 Mais globalement, depuis les faits, il y a près de trois ans, vous avez un accusé qui explique qu'il n'a rien à voir avec les faits qui lui sont reprochés.
00:51:17 Alors qu'on avait retrouvé sur lui des résidus de poudre, que son téléphone avait borné sur la scène de crime à l'heure des faits,
00:51:23 que dans la foulée, il avait pris la fuite, s'était caché dans une cave et qu'on l'avait interpellé dans une voiture sur l'autoroute probablement à destination de l'Espagne.
00:51:33 Donc il y avait des éléments vraiment très probants qu'il avait renvoyés d'ailleurs devant cette cour d'assises.
00:51:39 Donc ça, Franck Berton le savait très bien et c'est un avocat, pour avoir beaucoup vu devant des cours d'assises, qui est capable d'accompagner comme ça la parole, les aveux de son client.
00:51:50 On se souvient notamment, il l'avait fait avec Dominique Cottrez, une femme qui était accusée d'avoir tué huit nouveaux-nés.
00:51:57 Il avait accompagné comme ça la libération de la parole. Après, on ne sait jamais comment le client va réagir.
00:52:02 Et hier matin, Ilyes Sakouda nous disait encore "non, ce n'est pas moi qui ai tiré".
00:52:07 Mais ce qui s'est passé, c'est qu'hier après-midi, sa mère était interrogée, une femme complètement coincée elle aussi,
00:52:14 qui donc était en train de clamer l'innocence de son fils, à un moment Franck Berton se lève, se tourne vers son client et lui dit "il y a deux solutions, soit votre mère a raison, soit elle se trompe.
00:52:25 Est-ce que c'est vous qui avez tiré sur Éric Masson ?" Évidemment, il avait dû parler avec son client du fait qu'il allait lui poser cette question.
00:52:33 Et là, Ilyes Sakouda a enfin reconnu que c'était lui effectivement qui avait tiré.
00:52:38 Et aujourd'hui, c'est l'accusé qui va être interrogé.
00:52:43 Oui, l'interrogatoire des accusés devrait commencer cet après-midi.
00:52:46 Et ce matin, la parole est à la partie civile, au proche d'Éric Masson, avec cette particularité que c'est un clan de policiers
00:52:54 qui devrait venir témoigner ce matin parce que dans la famille Masson, le père était policier, ses trois enfants ont suivi sa voix, ses deux fils, sa fille, l'un d'eux l'a payé de sa vie.
00:53:05 Et il y avait ce matin beaucoup de monde à l'ouverture de l'audience, beaucoup de policiers, collègues et amis, venus témoigner leur soutien.
00:53:12 En ce moment, à la barre, c'est l'ancien chef du groupe d'intervention d'Éric Masson qui est interrogé et qui parle de ce collègue sérieux, volontaire, dynamique.
00:53:21 J'avais une confiance entière, je pouvais travailler avec les yeux fermés.
00:53:24 Il se souvient de ce jour, bien sûr, de la mort d'Éric Masson, le drap blanc qui recouvrait son collègue, ce trajet en voiture pour aller prévenir Émilie, la mère des deux filles, la femme d'Éric Masson, évidemment, des policiers qui restent traumatisés par le meurtre de leur collègue.
00:53:40 Merci beaucoup Noémie Schultz. Et finalement, ce que nous dit Noémie illustre votre livre, Jacques Pradel, Police technique et scientifique.
00:53:47 C'est-à-dire que s'il n'y avait pas tous ces éléments, peut-être qu'il y a 20 ou 25 ans, les éléments qui accusent monsieur, dont j'oublie le nom à l'instant qu'il l'accuse, peut-être que ces éléments n'auraient pas existé.
00:54:04 Oui, alors avant, on attendait l'aveu. On appelait l'aveu la reine des preuves.
00:54:10 Quelquefois, on obtenait ces aveux avec des moyens contestables. Mais disons quand même, et on le dit dans le livre...
00:54:19 C'est-à-dire Jacques Pradel, les moyens contestables, c'est-à-dire qu'on ne torturait pas dans les commissariats de France, rassurez-moi.
00:54:26 Non, pas du tout, mais les botins ont beaucoup servi. Parlez-en à quelques policiers et vous diront.
00:54:33 Non, mais cela dit, je dis ça au passage. Mais ce que je voulais préciser, on en parle dans le livre avec François Daoust, c'est que la police scientifique, contrairement à ce que pense une partie du public, ne résout pas les affaires par un coup de baguette magique.
00:54:52 Ce sont des scientifiques, des analyses scientifiques qui ouvrent des portes, des possibilités d'enquête aux services qui sont sur le terrain.
00:55:03 Parce que contrairement à la télé américaine, à la télé d'une manière générale, les affaires ne se résolvent pas en 52 minutes.
00:55:10 Et les experts de police scientifique sont rarement sur le terrain pour mener l'enquête.
00:55:17 J'entends bien, mais dans les films anciens, on voit un homme qui met simplement des gants lorsqu'il va tuer quelqu'un. Aujourd'hui, ça ne suffit pas d'être des gants.
00:55:26 Et cette affaire d'ADN, si on retrouve un ADN sur le lieu d'un crime, ça accuse forcément celui à qui cet ADN appartient ?
00:55:34 Non, pas forcément, parce que pour l'instant, mais...
00:55:37 Parce que c'est dangereux en même temps, je trouve que ça fait peur.
00:55:40 Oui, mais on y travaille dans les laboratoires de recherche et développement. On espère un jour pouvoir trouver un élément qui va donner la date de dépôt de cet ADN.
00:55:51 Alors ça, ça fait partie des axes de recherche actuellement.
00:55:55 Par exemple, je veux tuer quelqu'un, je suis avec Gauthier tous les jours, je lui pique un peu de son ADN et puis je fabrique des preuves.
00:56:03 Oui, bien sûr, mais il y a des équipes de Mazara...
00:56:06 La veuve en direct !
00:56:10 Je veux tuer personne, vous avez bien compris !
00:56:12 Il y a des équipes de Vodou qui passent chez un bistrot du coin pour prendre un cendrier avec des cigarettes, qui les balancent sur la scène.
00:56:20 Les gens ne comprennent pas l'ADN. Par exemple, là, j'ai mis de l'ADN quelque part ce matin ?
00:56:25 Bien sûr, et quand on s'est serré la main tout à l'heure...
00:56:28 Oui, mais là, il y en a partout !
00:56:30 C'est-à-dire que quelqu'un viendrait ici et prendrait mon ADN et partait.
00:56:34 Mais il y a également, ce que nous expliquons dans ce livre, des ADN de dépôt.
00:56:39 C'est-à-dire que l'ADN n'est pas la preuve absolue de l'implication de quelqu'un dans une scène de crime, dans un acte criminel.
00:56:48 Et c'est au service d'enquête, justement, de faire la part des choses.
00:56:53 Parce que maintenant, il y a quelques années, c'est une véritable révolution l'ADN dans la police scientifique.
00:57:00 Ça, 30 ans ?
00:57:02 Oui, il y a une trentaine d'années, il fallait une grosse tâche de sang ou beaucoup de matières biologiques, comme on dit.
00:57:12 Actuellement, il suffit d'une cellule pour exprimer un ADN.
00:57:16 C'est quoi la science forensique ?
00:57:21 Alors d'abord, c'est un terme français, d'origine française.
00:57:25 Et qui est très importante dans la recherche de...
00:57:27 Oui, on peut le remplacer par criminalistique, par police scientifique, tout simplement.
00:57:33 Mais ça a le mérite d'être bien compris dans le monde entier, parce que c'est très utilisé par les anglo-saxons comme terme.
00:57:40 Bon, alors il y a eu des empreintes digitales, évidemment, dans les révolutions, il y a eu l'ADN, vous venez de le dire.
00:57:46 Vous parlez de l'odeur du crime.
00:57:48 L'odorologie.
00:57:50 L'odorologie, bien sûr.
00:57:51 Mais c'est quoi, ça, l'odeur du crime ?
00:57:53 Alors il y a deux axes qui ont été très différents, qui ont été pris par la police nationale d'abord,
00:57:59 qui fait confiance aux flaires des chiens.
00:58:02 C'est-à-dire que, par exemple, il y a un cas ou un crime,
00:58:06 et on retrouve une voiture que les voyous ont oublié de brûler pour détruire les traces.
00:58:13 Un certain nombre d'experts vont pénétrer dans cette voiture
00:58:16 et apposer des lingettes sur le volant, sur les objets qu'on touche facilement dans une voiture,
00:58:23 le rétroviseur, le changement de vitesse, etc.
00:58:26 Donc ces lingettes vont absorber l'odeur de la personne mise en cause,
00:58:34 et ensuite on va mettre ça dans des bocaux,
00:58:37 et c'est une invention hongroise, ça a été développé en Hongrie dans les années 50,
00:58:43 et il y a là un chien, qu'on va…
00:58:48 alors on fait ce qu'on appelle un tapissage,
00:58:50 c'est-à-dire on met le mis en cause ou la mise en cause,
00:58:53 et un certain nombre d'autres personnes qui sont en général d'ailleurs des policiers ou des policières,
00:58:59 et le chien va venir renifler chaque personne.
00:59:02 Ensuite, on a disposé des bocaux.
00:59:05 Parmi ces bocaux, alors il y en a un certain nombre,
00:59:07 mais parmi ces bocaux, il y a un bocal qui contient l'odeur qui a été captée dans la voiture.
00:59:13 Et c'est au chien de dire, alors il y a une sorte de slalom,
00:59:18 et si le chien marque à la fois le bocal et la personne qui est suspectée,
00:59:26 à ce moment-là on appelle un deuxième chien, quand même, et on refait l'expérience.
00:59:30 - Il faut préciser que l'odeur peut se conserver des années.
00:59:33 - Des années, absolument.
00:59:34 - 20 ans plus tard, on exploite l'odeur.
00:59:35 - Absolument.
00:59:36 - C'est extraordinaire.
00:59:37 - Et alors du côté de la Gendarmerie nationale, moi j'ai fait un reportage,
00:59:42 c'est comme ça que sur l'IRCGN, c'est comme ça que j'ai rencontré François Daous,
00:59:46 qui à l'époque était le patron de ce laboratoire qui est à l'égal maintenant du FBI dans le monde.
00:59:53 - IRCGN, oui.
00:59:54 - Et je lui dis, mais c'est curieux parce que vous m'avez ouvert les portes de vos labos,
01:00:00 je ne trouve pas de labos d'odorologie.
01:00:03 Et à ce moment-là il a eu une réponse qui m'a fait beaucoup rire,
01:00:09 il m'a dit, non, à la différence des policiers de la police nationale,
01:00:14 tant qu'on ne pourra pas interroger un chien en cours d'assises,
01:00:17 on va essayer de trouver un moyen plus scientifique.
01:00:20 Et nous l'annonçons dans ce livre, ce moyen plus scientifique existe,
01:00:24 c'est-à-dire qu'on a réussi à décomposer les différentes odeurs que nous trimballons avec nous,
01:00:30 ça peut être l'aftershave du matin, mais ça peut être aussi l'odeur particulière
01:00:34 qui nous différencie les uns les autres.
01:00:37 - Bien sûr.
01:00:38 - Et voilà, on fait l'analyse chimique.
01:00:40 - Alors on parlera tout à l'heure de l'intelligence artificielle,
01:00:42 je rappelle votre livre "Police technique et scientifique, le choc du futur",
01:00:46 c'est aux éditions du Rocher, c'est très intéressant, bien évidemment.
01:00:50 L'accusé au procès maçon c'est bien sûr Ilyas Akoudad,
01:00:54 qui est le principal accusé du meurtre du policier Eric Masson et qui a donc avoué hier.
01:00:59 Un mot, parce que l'information parfois nous surprend,
01:01:02 11 ans, il a été interpellé pour apologie du terrorisme.
01:01:05 En 11 ans ! Un collégien de 11 ans interpellé chez lui, dimanche 25 février.
01:01:10 Ce qu'il montre là aussi, c'est des signes faibles.
01:01:14 - Et la pénétration de ces idées dans la société.
01:01:17 - Bien sûr. Écoutez Amaury Bucaud.
01:01:19 - Un collégien de 11 ans interpellé chez lui, au petit matin,
01:01:24 ça s'est passé à Goussinville, dans le Val d'Oise, ce dimanche 25 février.
01:01:28 Alors ce collégien est soupçonné d'avoir posté sur son compte TikTok
01:01:32 plusieurs vidéos à caractère terroriste pendant les vacances scolaires
01:01:35 et d'avoir menacé de mort sa professeure d'histoire-géographie.
01:01:39 Tout est parti d'un signalement des services de renseignement.
01:01:43 La police a décidé d'agir très rapidement et de l'interpeller la veille de la rentrée scolaire
01:01:47 afin de s'assurer qu'il ne soit pas sur le point de passer à l'acte.
01:01:51 Une perquisition a été menée à son domicile
01:01:53 et des fichiers en lien avec l'Etat islamique ont été retrouvés sur son téléphone portable.
01:01:59 Le très jeune élève, de son côté, a expliqué s'être radicalisé tout seul sur son téléphone.
01:02:03 Sa famille de nationalité pakistanaise est arrivée en France il y a quelques années
01:02:07 mais ne présente pas de signe de radicalisation.
01:02:09 Elle est d'ailleurs en situation régulière.
01:02:12 Et puis, de son côté, le jeune élève s'est excusé à plusieurs reprises
01:02:16 devant les enquêteurs lors des auditions.
01:02:18 Il dit qu'il s'était senti offensé par sa professeure d'histoire-géographie.
01:02:22 Et il a été jugé responsable pénalement de ses actes.
01:02:26 Il a donc été déféré, placé sous contrôle judiciaire.
01:02:29 Et de son côté, le rectorat explique que l'élève a fait l'objet d'une exclusion temporaire
01:02:34 le temps que se tienne un conseil de discipline dans l'établissement.
01:02:37 On cite souvent cette phrase de Sartre, "un homme c'est son époque, un enfant c'est aussi son époque".
01:02:41 Et ce qu'il dit là, il s'est senti offensé.
01:02:44 Vous voyez, Eugénie Bastiaf a fait un livre là-dessus sur la dictature des ressentis.
01:02:51 Parce qu'où commence ? Tout le monde peut être offensé par quelque chose.
01:02:56 À 11 ans, j'espère qu'il est offensé par certains trucs.
01:02:58 À 11 ans, on obéit essentiellement, pour grandir, pour apprendre à grandir.
01:03:03 Non mais c'est vrai !
01:03:04 Ça c'était hier, Charlotte.
01:03:06 On va essayer de poursuivre encore quelques ans, si vous voulez bien.
01:03:09 Il y a encore des enfants qui sont correctement élevés.
01:03:12 Mais à 11 ans, être offensé et donc aller se radicaliser avec l'État islami,
01:03:15 déjà qu'un enfant de 11 ans, avec le cerveau d'un enfant de 11 ans,
01:03:19 soit plus offensé par des propos de sa prof que par des vidéos de l'État islami,
01:03:23 déjà on est mal en fait.
01:03:25 Parce que c'est quand même plus offensant comme image, comme vocabulaire, comme ressort.
01:03:30 Mais après, c'est un peu comme l'histoire de tout à l'heure avec le professeur,
01:03:33 c'est-à-dire qu'on commente en permanence des chiffres, des ordres, des sondages.
01:03:37 Il y a un moment quand vous avez une part significative de la population qui confesse à ça,
01:03:41 vous retrouvez, cette population elle existe.
01:03:43 C'est des élèves, c'est des profs.
01:03:45 Bien sûr, et Charlotte tu as tout à fait raison.
01:03:47 Et en plus de ça, c'est amplifié par un effet réseau social,
01:03:50 un réseau social comme TikTok, le réseau chinois,
01:03:52 a une place considérable dans la vie des adolescents et des grands-enfants.
01:03:57 Parce que 11 ans, on est vraiment aux confins de l'adolescence et de l'enfance.
01:04:01 Où TikTok a une place considérable, où on voit des vidéos de propagande,
01:04:04 où on voit des jeunes femmes qui expliquent comment est-ce qu'il faut se voiler
01:04:06 pour ne pas être impur, etc.
01:04:08 Et des gamines de 11 ans, 12 ans regardent ça et ça inspire pour leur vie.
01:04:11 Est-ce que vous connaissez Vincent Herouet ?
01:04:13 Mougli.
01:04:14 Bien sûr.
01:04:15 Mougli a 8 ans.
01:04:17 Une star.
01:04:18 Est-ce que vous voulez voir Mougli ?
01:04:20 Mougli a été dans un chemin de fer.
01:04:23 Dans un chemin de fer.
01:04:25 Dans une locomotive à vapeur.
01:04:27 Mougli a pris le chemin de fer.
01:04:30 Il a pris ses aises aussi.
01:04:32 Il a pris Mougli le chemin de fer.
01:04:33 Ah oui, vous, vous allez être radical.
01:04:35 Je sens que vous allez être radical sur l'affaire de Mougli.
01:04:39 Moi je suis pro-mou.
01:04:40 Il a pris le chemin de fer.
01:04:42 Et c'était, voilà.
01:04:45 Il a pris le chemin de fer dimanche.
01:04:47 Et la dame qui a pris la photo s'appelle Anne Yvonne Ledin.
01:04:51 C'est une ancienne députée socialiste de Bretagne.
01:04:54 Et elle a posté une photo de ce Golden Retriever
01:04:57 dénonçant l'absence de muselière sur la gueule de l'animal.
01:05:01 Et elle a écrit,
01:05:03 "La France #laFrance, être prise au sérieux,
01:05:06 nous autres français qui râlons tout le temps,
01:05:08 mais acceptons tout, ici très gros chien dans le train,
01:05:11 pas de muselière, or c'est obligatoire pour ceux-là,
01:05:13 les contrôleurs juste avant, nada, les passagers non plus."
01:05:17 Donc Hugo Clément a dit,
01:05:20 "La dernière fois que j'ai croisé un Golden,
01:05:21 il s'est mis sur le dos pour me demander une carrette,
01:05:23 j'étais tétanisé, j'ai immédiatement porté plainte."
01:05:25 Et puis il a écrit, "Madame la députée,
01:05:27 je viens d'avoir au téléphone le propriétaire de ce brave toutou,
01:05:29 il a 8 ans, il s'appelle Mougli,
01:05:31 ce monsieur parfaitement identifiable sur votre photo
01:05:33 me dit que vous n'êtes pas venu lui parler,
01:05:35 que vous avez pris la photo en douce,
01:05:37 sans son accord, il me précise aussi
01:05:39 qu'il voyage toujours avec une muselière
01:05:41 et qu'il la met dès qu'un passager est en peur des chiens,
01:05:43 se sent mal à l'aise."
01:05:45 Alors moi je trouve que c'est formidable,
01:05:47 Gilles-William Goldadel a tweeté,
01:05:49 "Une ancienne députée socialiste est outrée
01:05:51 qui trouve que l'Etat manque d'autorité,
01:05:53 immigration illégale, insécurité et croissance,
01:05:56 laxisme judiciaire, grève pénalisante,
01:05:58 non, un bon vieux toutou inoffensif,
01:06:00 mais sans muselière."
01:06:02 Alors ça fait réagir tout le monde,
01:06:03 c'est ça qui est toujours rigolo,
01:06:04 et moi je l'ai appelé pour Europe 1,
01:06:05 hier matin, Madame Ledin,
01:06:07 et c'est vrai qu'elle était très remontée,
01:06:09 parce qu'il y a des gens,
01:06:10 le règlement c'est le règlement,
01:06:12 donc écoutez Madame Ledin,
01:06:13 - Ca dépend lequel, excusez-moi.
01:06:15 - Ledin.
01:06:16 - Dans les trains, il y a très souvent
01:06:18 des chiens qui sont là,
01:06:20 et qui sont parfois tenus,
01:06:22 les petits chiens sont tenus par les gens,
01:06:25 sur leur poitrine ou dans un panier,
01:06:27 et les gros chiens sont dans l'allée,
01:06:29 normalement, et très souvent sont muselières,
01:06:31 beaucoup trop souvent.
01:06:33 Donc cette fois-ci, ça m'a agacée,
01:06:35 parce que là, la plate-forme...
01:06:37 - Moi j'ai jamais vu de gros chiens
01:06:38 sans muselière, mais bon,
01:06:40 on ne doit pas voir les mêmes trains.
01:06:41 - Moi aussi, mais souvent.
01:06:42 Moi je prends le train régulièrement,
01:06:44 je suis même grand voyageur,
01:06:46 - Mais pourquoi vous n'allez pas le voir,
01:06:47 le monsieur, pourquoi vous ne lui dites pas ?
01:06:49 - Parce que j'en ai marre,
01:06:50 un moment donné je me suis dit,
01:06:51 je peux avoir une photo
01:06:52 où je n'ai pas les personnes,
01:06:53 je n'ai pas le propriétaire,
01:06:54 je ne peux faire que,
01:06:55 alors je n'ai que le chien,
01:06:57 qui est complètement étalé,
01:06:58 ce qui fait que les gens
01:06:59 qui voudraient entrer ou sortir
01:07:00 sont obligés de demander la permission.
01:07:02 C'est la mise en danger de la vie d'autrui,
01:07:03 quand même, monsieur, dont on parle.
01:07:05 C'est la mise en vantée de la santé d'autrui.
01:07:07 Il faut blesser ce...
01:07:09 - Alors c'est le charme de l'actualité,
01:07:11 ça a été vu par 15 millions de gens.
01:07:13 - Non.
01:07:14 - Moi j'en parle parce que ça a été vu
01:07:15 par 15 millions de gens.
01:07:16 Alors évidemment, ceux qui nous écoutent
01:07:17 depuis 9 heures se disent,
01:07:18 c'est quand même une drôle d'émission,
01:07:19 on commence par Emmanuel Macron,
01:07:21 qui parle d'une guerre possible
01:07:23 contre la Russie,
01:07:24 et vous allez nous ennuyer
01:07:25 avec un chien mougli
01:07:27 qui est dans une rame.
01:07:29 - Il est dans une rame, votre émission.
01:07:31 - L'avantage de la guerre,
01:07:32 c'est qu'il n'y aura plus de chiens dans les trains,
01:07:33 on les aura mangés.
01:07:35 (Rires)
01:07:38 - Eh ben voilà, la boucle est bouclée.
01:07:40 - Vous n'êtes que cynisme.
01:07:42 - Il a l'air moelleux, ce chien.
01:07:44 (Rires)
01:07:46 - Mais c'est horrible.
01:07:48 C'est horrible.
01:07:49 Bon, oui, non mais bon.
01:07:51 Au moins, vous souriez,
01:07:52 au moins apportez-nous du sourire,
01:07:53 vous avez raison.
01:07:54 Non mais Charlotte, vous,
01:07:55 ça vous fait réagir parce que...
01:07:56 - Non mais ça me fait réagir,
01:07:57 c'est-à-dire que quand j'ai vu cette histoire,
01:07:58 ça me fait réagir par les deux bouts,
01:08:00 c'est-à-dire qu'en effet,
01:08:01 dans le train, on voit, honnêtement,
01:08:03 moi je croise moins souvent des gros chiens
01:08:05 que des gens qui hurlent,
01:08:07 qui écoutent leur musique à fond,
01:08:10 les voyages dans les trains
01:08:11 sont parfois excessivement pénibles,
01:08:13 donc ça c'est vrai que c'est une réalité,
01:08:15 là en l'occurrence,
01:08:16 il se soucie assez peu
01:08:17 de ce que vont en penser les gens autour, d'accord ?
01:08:19 Et après, l'autre chose qui m'a fait réagir
01:08:21 et qui me fait réagir plus quand même,
01:08:22 je précise,
01:08:23 c'est le côté,
01:08:24 elle ne va pas le voir,
01:08:26 alors peut-être qu'elle a peur d'aller le voir,
01:08:27 qu'elle a peur de la réaction,
01:08:28 qu'elle a peur des chiens,
01:08:29 qu'elle a peur du propriétaire.
01:08:30 - C'est un golden !
01:08:31 - Il y a des gens qui ont une peur irrationnelle,
01:08:33 la peur est relativement irrationnelle,
01:08:35 déjà de manière générale,
01:08:36 et les chiens, parfois les gens ont peur.
01:08:37 Je veux bien lui accorder ce crédit.
01:08:38 Mais surtout,
01:08:39 elle peut avoir peur du propriétaire aussi,
01:08:41 vous savez, parfois dans le train,
01:08:42 il y a des gens à qui vous aimeriez
01:08:43 beaucoup dire quelque chose
01:08:44 et tout le monde se tait
01:08:45 parce qu'on a peur de la réaction
01:08:46 de la personne à qui on aimerait le dire.
01:08:48 C'est aussi une réalité aujourd'hui,
01:08:50 notamment dans les transports.
01:08:51 Et la troisième chose,
01:08:52 c'est qu'en revanche,
01:08:53 aller prendre une photo,
01:08:54 la coller sur les réseaux sociaux
01:08:55 et cette passion de la délinçon,
01:08:56 c'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure,
01:08:57 et en plus il n'avait pas de masque,
01:08:58 parce que c'était vraiment le truc à l'époque.
01:09:00 "Madame, la dame là-bas,
01:09:01 elle a enlevé son masque pendant trois minutes."
01:09:03 Mais qu'est-ce qui se passe dans la tête ?
01:09:05 Donc si elle n'arrive pas à réagir,
01:09:07 à la limite qu'elle aille voir le contrôleur
01:09:08 à ce moment-là,
01:09:09 si elle veut absolument que le chien s'en aille,
01:09:11 mais alors aller deux heures après,
01:09:12 en étant sortie du train,
01:09:13 coller une photo pour faire réagir tout le monde,
01:09:15 ça vraiment je ne peux pas en fait.
01:09:17 - Il n'est pas d'accord, Vincent.
01:09:19 - Non, je trouve que le vrai problème,
01:09:20 je trouve qu'elle souligne un problème qui est réel,
01:09:22 quand elle dit "les Français râlent tout le temps
01:09:24 et personne ne bouge".
01:09:26 Je trouve que c'est assez jus.
01:09:27 - Je l'ai dit aussi.
01:09:28 - Et puis d'ailleurs,
01:09:29 moi je trouve que dans son récit,
01:09:30 ce qui est frappant,
01:09:31 c'est que les contrôleurs viennent de passer
01:09:33 et ils n'ont absolument pas moufeté.
01:09:35 Et là, il y a un vrai problème.
01:09:37 C'est évident.
01:09:38 - Mais parce qu'ils sont gentils les contrôleurs,
01:09:40 parce qu'ils sont aimables,
01:09:41 parce que le règlement,
01:09:42 il y a le règlement.
01:09:43 - On ne demande pas d'être gentil,
01:09:44 on demande d'appliquer le règlement.
01:09:45 - On ne va pas mettre des gants.
01:09:46 - Alors il y a la loi,
01:09:48 il y a l'esprit de la loi,
01:09:49 comme toujours.
01:09:50 C'est-à-dire que la rame,
01:09:51 on va la revoir la rame,
01:09:52 elle n'est pas bondée.
01:09:53 - Eh oui.
01:09:54 - Bon, c'est un dimanche matin,
01:09:55 manifestement il n'y a pas grand monde.
01:09:56 - C'est la même chose.
01:09:57 - C'est un...
01:09:58 Laissez-moi terminer.
01:09:59 C'est un golden retriever,
01:10:00 donc ce n'est pas...
01:10:01 Et alors,
01:10:02 ce n'est pas la même chose qu'un...
01:10:03 - C'est pas un bibule,
01:10:04 c'est ça le problème ?
01:10:05 - C'est pas un bibule, voilà.
01:10:06 Regardez,
01:10:07 il n'y a pas grand monde,
01:10:08 donc il y a une forme de tolérance,
01:10:09 ça s'appelle la loi,
01:10:10 l'esprit de la loi.
01:10:11 Et moi, je trouve que c'est intelligent
01:10:12 de la part du contrôleur,
01:10:13 voilà ce que je pense.
01:10:14 Il y a un ADN chez les chiens ?
01:10:16 - Alors, oui.
01:10:17 Je vais vous le dire,
01:10:18 c'est non seulement un ADN chez les chiens,
01:10:20 mais on s'en sert maintenant
01:10:22 dans les enquêtes criminelles,
01:10:23 soit parce qu'on va trouver
01:10:25 des poils d'un chien
01:10:27 sur une scène de crime,
01:10:28 donc l'idée étant l'hypothèse
01:10:31 que peut-être l'auteur
01:10:33 était accompagné de son animal de compagnie,
01:10:35 on peut maintenant le prouver,
01:10:37 ben si.
01:10:38 - Quand tu es pas fréquent,
01:10:39 tu vas être avec ton chien.
01:10:40 - Mais ça, on le prouve.
01:10:41 - C'est pas une balade.
01:10:42 - Non mais on peut avoir des poils.
01:10:43 - Et puis, lorsque le chien est auteur,
01:10:47 parce que ça existe,
01:10:49 je ne sais pas si vous vous souvenez
01:10:51 de l'affaire Pilarski, 2019,
01:10:53 une jeune femme qui promène son chien,
01:10:56 qui va appeler son compagnon en disant
01:10:58 "j'ai croisé des meutes de chien".
01:11:00 Vous savez que la gendarmerie
01:11:02 a fait des tests ADN sur 90 chiens,
01:11:07 parce qu'elle avait croisé des chiens
01:11:09 de chasse également sur son parcours.
01:11:13 Et on a trouvé l'ADN de son chien,
01:11:16 qui s'appelait Curtis, je crois,
01:11:18 et qui était aussi d'une race
01:11:20 pas spécialement menaçante.
01:11:21 On a trouvé l'ADN du chien
01:11:23 dans les blessures causées
01:11:26 à cette jeune femme,
01:11:28 et on a trouvé l'ADN de la jeune femme
01:11:31 dans la mâchoire du chien.
01:11:33 Et on a pu lever un mystère criminel.
01:11:36 - Je fais juste votre avis sur ce chien,
01:11:39 en quoi ça révèle l'époque...
01:11:41 - Il a tué personne,
01:11:42 et il n'avait pas l'air particulièrement énervé.
01:11:44 Je suis d'accord avec ce qu'a dit Charlone tout à l'heure.
01:11:46 La méthode qui consiste à prendre la photo discrètement
01:11:49 pour après jeter l'en propre
01:11:51 contre un pauvre golden retriever
01:11:53 qui est en train de boire dans sa gamelle,
01:11:55 je trouve ça pitoyable comme attitude.
01:11:57 À la rigueur, allez dire au propriétaire
01:11:59 "Pardon, est-ce que vous voulez bien mettre votre chien un peu sur le côté ?
01:12:02 Parce qu'il y a peut-être des personnes âgées qui voudront passer au milieu."
01:12:05 Et encore, même le dire au contrôleur, moi je préfère.
01:12:07 - Oui, mais bon, par exemple, Jean-Marc Sylvêtre, je le salue,
01:12:09 il me dit "Mais que font les contrôleurs ? Où sont-ils ?"
01:12:12 Je trouve que ça fait beaucoup de boulot, les contrôleurs.
01:12:15 - En fait, ce qui est ennuyeux avec les règles et les lois,
01:12:19 c'est que dans beaucoup de cas,
01:12:21 tu mets une casquette à quelqu'un,
01:12:23 et il devient chef de gare.
01:12:24 Donc c'est un état d'esprit.
01:12:26 - Je veux dire, les règles, moi je m'en méfie,
01:12:29 mais vous ne pouvez pas savoir,
01:12:31 parce qu'il y a effectivement, bien sûr qu'il en faut des règles,
01:12:34 nous sommes tous d'accord, mais il peut exister.
01:12:37 C'est comme un arbitre de foot, tiens.
01:12:39 Parfois, il y a l'intelligence de...
01:12:42 - Ferme les yeux.
01:12:43 - L'interprétation.
01:12:45 Qu'est-ce que vous avez dit ?
01:12:47 - Fermez les yeux.
01:12:48 - Mais non !
01:12:49 Il y a des choses, il y a un échelon quand même dans la vie.
01:12:52 Tu vas dire à ce pauvre toutou, tu mets ta muselière ?
01:12:55 - Mais oui, c'est la vie en communauté.
01:12:57 Il y avait des gens qui ne voulaient pas passer.
01:12:59 - Vous avez parfaitement rappelé de raison ça.
01:13:01 - On va mettre la muselière à la sénatrice.
01:13:03 - Elle ne poste pas du tout initialement en disant
01:13:05 "il est au milieu du chemin et il nous aime tous".
01:13:07 Elle dit "il n'a pas sa muselière, c'est bien lui".
01:13:09 - Donc tu vas lui dire,
01:13:11 "toi, vous savez ce que c'est un Golden Retriever ?
01:13:13 Vous avez des chiens ?"
01:13:15 C'est comme on dirait les questions de Michel Drogard.
01:13:17 "Vous avez des chiens ? Vous aimez les chiens ?"
01:13:19 "Vous avez des chiens ?"
01:13:21 - Des chiens, des chats, des poulets, un lapin, un noix de bouche.
01:13:24 - Vous n'avez pas le règlement.
01:13:26 - C'est moi.
01:13:28 - Il y a un rote-véleur qui est un chien.
01:13:30 - Il vaut mieux les retirer.
01:13:32 - Si vous êtes contrôleur,
01:13:34 si vous êtes contrôleur à CNCF,
01:13:36 vous demandez à ce propriétaire...
01:13:38 - De ranger son chien.
01:13:40 - De ranger pour un chien, c'est pas une analyse.
01:13:42 - Pour qu'il soit range-jambé.
01:13:44 - C'est pas une...
01:13:46 - Vous lui demandez, mais ça c'est autre chose.
01:13:48 Ça c'est autre chose.
01:13:50 D'abord, il n'y a pas de passagers à ce moment-là,
01:13:52 et alors ?
01:13:54 D'enjamber un chien, et alors ?
01:13:56 Ah c'est dur, j'ai été obligé d'enjamber un chien.
01:13:58 Il y a des choses graves dans la vie.
01:14:00 J'ai enjambé un chien.
01:14:02 Non mais il y a un petit peu, voilà...
01:14:04 - On va piquer le règlement avec discernement.
01:14:06 - Voilà, un petit peu de...
01:14:08 - Vous savez pas que vous êtes obligé pour l'habitation des lois ?
01:14:10 - Mais pas de...
01:14:12 Je vais vous dire, ça me rappelle aujourd'hui,
01:14:14 ça me rappelle aujourd'hui,
01:14:16 vous savez, les non-fumeurs,
01:14:18 vous voyez, par exemple, tu es en terrasse,
01:14:20 tu fumes, et puis à 20 mètres, il y a un type qui est là,
01:14:22 qui fait comme ça, qui fait comme s'il avait pris
01:14:24 une bombe nucléaire dessus.
01:14:26 C'est pareil, c'est idiot.
01:14:28 - Parlons pas de terroir.
01:14:30 - Non mais c'est idiot, c'est un état d'esprit.
01:14:32 C'est un état d'esprit.
01:14:34 Et puis parfois, tu as un bébé à côté de toi,
01:14:36 et bien c'est bien un bébé qui pleure.
01:14:38 Moi je trouve que c'est bien, au contraire.
01:14:40 Moi ça me réjouit, un bébé qui pleure.
01:14:42 - Vous étiez pour le voyage, la famille, le restaurant.
01:14:44 - Ça c'est vraiment la phrase du gars
01:14:46 qui ne prend jamais le train.
01:14:48 - Le bébé qui pleure, c'est bien.
01:14:50 - Mais c'est mieux ça, tu crois ?
01:14:52 - Parce que c'est la vie !
01:14:54 C'est la vie !
01:14:56 Voilà, si tu ne peux plus supporter
01:14:58 un bébé qui pleure...
01:15:00 - C'est beau quand c'est le vôtre, même au bout de son lit,
01:15:02 c'est merveilleux.
01:15:04 - Mais vous ne supportez rien.
01:15:06 - Elle ne prend pas ça, mais dans un restaurant où il va...
01:15:08 - Non, parce que c'est autre chose, un restaurant, justement.
01:15:10 Parce que le restaurant, le bébé n'a rien à y faire.
01:15:12 - Non mais les jeunes enfants.
01:15:14 - Il n'a rien à y faire, un bébé dans un restaurant.
01:15:16 - Et les jeunes enfants.
01:15:18 - Mais dans un train, tu es obligé de voyager.
01:15:20 Tu as eu des enfants, vous en aurez peut-être.
01:15:22 Tu étais bien content quand ton enfant criait
01:15:24 de ne pas te faire insulter par la voisine.
01:15:26 - Je suis désolé.
01:15:28 - Les parents ne peuvent plus aller au restaurant avec leurs jeunes enfants.
01:15:30 - Je trouve que ce n'est pas sa place.
01:15:32 L'intelligence artificielle.
01:15:34 - Il y a un truc qui s'appelle la baliciteur.
01:15:36 - Oui, mais c'est cher, la baliciteur.
01:15:38 C'est la balistique et la baliciteur.
01:15:40 La balistique, c'est monsieur.
01:15:42 - Bon, merci.
01:15:44 - Merci.
01:15:46 - L'intelligence artificielle, en quoi ça va changer ?
01:15:48 Par exemple, dans l'affaire Grégory,
01:15:50 est-ce que ça pourrait changer quelque chose ?
01:15:52 - Ecoutez, l'intelligence artificielle
01:15:54 peut être à la fois
01:15:56 complice ou
01:15:58 auxiliaire de justice.
01:16:00 Complice d'un fait criminel,
01:16:02 parce que beaucoup d'équipes
01:16:04 internationales de
01:16:06 voyous, de
01:16:08 paigres internationaux, se servent
01:16:10 de l'intelligence artificielle pour
01:16:12 faire ce qu'on appelle des rançons jicielles
01:16:14 pour menacer
01:16:16 des firmes
01:16:18 contre des sommes considérables
01:16:20 de...
01:16:22 s'ils ne payent pas la rançon,
01:16:24 de bousiller toute leur
01:16:26 mémoire informatique.
01:16:28 Ça, c'est une chose. Vu du côté des
01:16:30 forces de l'ordre,
01:16:32 l'intelligence artificielle
01:16:34 permet surtout d'accélérer
01:16:36 les analyses,
01:16:38 d'obtenir des résultats beaucoup plus
01:16:40 rapidement que dans le passé.
01:16:42 Par exemple, on parlait tout à l'heure
01:16:44 de l'ADN, eh bien
01:16:46 actuellement,
01:16:48 une analyse ADN peut être bouclée
01:16:50 en une heure et demie.
01:16:52 C'est une révolution
01:16:54 extraordinaire, et c'est grâce
01:16:56 à l'intelligence artificielle
01:16:58 qui va croiser les données d'un certain
01:17:00 nombre d'analyses et permettre
01:17:02 d'arriver plus vite
01:17:04 aux résultats. Voilà. Mais
01:17:06 elle est partout, l'intelligence artificielle.
01:17:08 Et notamment,
01:17:10 il y a un domaine
01:17:12 dont on révèle l'importance dans ce
01:17:14 livre. - Il a dit "pas ici", mais je
01:17:16 l'entends. Il va faire un stand-up,
01:17:18 un jour,
01:17:20 il va se faire ouvert. Il a dit "pas ici".
01:17:22 - On a eu actuellement sur l'endroit la bêtise animale.
01:17:24 - Mais, j'ai perdu
01:17:26 le fil, du coup.
01:17:28 Ce que je voulais dire, c'est qu'on révèle
01:17:30 également avec François Daoust
01:17:32 l'importance du numérique
01:17:34 d'une manière générale, que ce
01:17:36 soit l'intelligence artificielle ou pas.
01:17:38 C'est-à-dire que...
01:17:40 Parce qu'on peut dire que les experts
01:17:42 font du Sherlock Holmes
01:17:44 2.0, finalement. Sherlock Holmes,
01:17:46 il avait l'habitude
01:17:48 de regarder les détails.
01:17:50 Vous savez, quand on avait posé la question
01:17:52 à Conan Doyle, comment
01:17:54 résout-il
01:17:56 les enquêtes ? Il disait
01:17:58 "par l'observation des riens".
01:18:00 Mais maintenant, on va encore plus loin
01:18:02 que les riens visibles.
01:18:04 On est dans le domaine
01:18:06 du numérique. C'est-à-dire que
01:18:08 les objets connectés ont déjà
01:18:10 dénoncé des personnes responsables
01:18:12 d'un crime qu'ils avaient maquillé
01:18:14 en suicide ou en agression.
01:18:16 Et toute la
01:18:20 criminalistique, pour le coup,
01:18:22 a changé l'approche
01:18:24 de la scène de crime pour les spécialistes
01:18:26 et les experts, qui doivent
01:18:28 maintenant laisser leur téléphone portable
01:18:30 ou leurs objets connectés
01:18:32 dans une cage de faraday
01:18:34 de façon à permettre
01:18:36 de mettre en évidence
01:18:38 les traces numériques. Parce que si
01:18:40 un cambrioleur ou un assassin
01:18:42 ou homme ou femme
01:18:44 entre sur une scène de crime
01:18:46 avec un téléphone portable, par exemple,
01:18:48 ce téléphone,
01:18:50 même fermé, va connecter
01:18:52 le wifi de la maison, va
01:18:54 connecter peut-être
01:18:56 le réfrigérateur qui vous
01:18:58 dit qu'il faut racheter des tomates, etc.
01:19:00 Et
01:19:02 on garde une mémoire,
01:19:04 donc on peut repérer l'origine
01:19:06 de la trace numérique.
01:19:08 - Évidemment passionnant. - Et l'inspecteur
01:19:10 Colombo, avec ses vieilles méthodes,
01:19:12 Lieutenant Colombo.
01:19:14 - Oui, Lieutenant Colombo.
01:19:16 - Tous les samedis soirs, ça passe, Colombo.
01:19:18 - Ah mais moi je regarde tous les samedis soirs.
01:19:20 - Ah bon ? - C'est ma série préférée.
01:19:22 - C'est vrai ? - Parce qu'on connaît le coupable dès le départ.
01:19:24 Comment il va faire pour le découvrir ? - Et tous les samedis,
01:19:26 vous regardez Colombo ? - Ah, tout le temps.
01:19:28 - Le lieutenant Colombo. - Les week-ends sont passionnants.
01:19:30 - Avec sa Fenech. - Avec sa Peugeot.
01:19:32 - 403. - 403,
01:19:34 cabriolet. - Quel est le programme du dimanche soir ?
01:19:36 - Euh... - Reflechissez.
01:19:38 - Excusez-moi, monsieur...
01:19:40 Monsieur Fenech.
01:19:42 - Juste avant Colombo,
01:19:44 vous avez Chroniques Criminelles
01:19:46 sur TFX. - Oui, j'adore.
01:19:48 Je regarde ça aussi, je regarde.
01:19:50 Sommeil à la Bidi nous rappelle les titres.
01:19:52 (rires)
01:19:54 (rires)
01:19:56 (musique)
01:19:58 - Gabriel Attal
01:20:00 confirme, non, la France
01:20:02 ne déclare pas la guerre à la Russie,
01:20:04 mais l'envoi de troupes n'est pas exclu.
01:20:06 Une folie est un acte irresponsable
01:20:08 pour Jean-Luc Mélenchon, quand pour Marine Le Pen,
01:20:10 le président joue au chef de guerre.
01:20:12 La France déroule
01:20:14 le tapis rouge à l'émir du Qatar,
01:20:16 visite de deux jours avec au programme
01:20:18 la poursuite des pourparlers pour un cessez-le-feu
01:20:20 entre Israël et le Hamas.
01:20:22 Et puis, l'angoisse
01:20:24 dérivera ainsi départements toujours plus placés
01:20:26 en vigilance orange cru.
01:20:28 Nouvel épisode de Montée des eaux
01:20:30 qui fait craindre le pire à des habitants
01:20:32 déjà bien éprouvés par les précédentes inondations.
01:20:34 - Je salue
01:20:36 ceux qui nous regardent. Je cite plus jamais
01:20:38 internet, mais là je vais le faire. Il y a Roland
01:20:40 5600 qui dit "un bébé qui pleure dans un train,
01:20:42 ça réjouit Pascal Praud, mais un bébé qui pleure
01:20:44 dans un restaurant, ça gêne, ça me plonge dans un abîme
01:20:46 de perplexité". Ben non, parce que justement,
01:20:48 t'es obligé de voyager dans le train alors que t'es pas obligé
01:20:50 d'aller dans le restaurant avec un bébé.
01:20:52 C'est ça que je voulais dire. - Mais à partir
01:20:54 de quel âge on peut aller dans un restaurant avec un enfant ?
01:20:56 - Vous avez bien
01:20:58 compris. - Moi je peux y aller par exemple ?
01:21:00 - Non mais à partir du moment...
01:21:02 Non mais effectivement,
01:21:04 je dis ça et puis je me mêle de
01:21:06 ceux qui me regardent pas, vous avez parfaitement raison.
01:21:08 Bon en tout cas, Jacques Pradel,
01:21:10 François Daoust, je salue Gérard Darmon également
01:21:12 qui nous écoute, l'esprit est la lettre. Il dit
01:21:14 "voilà, c'est un homme intelligent Gérard Darmon,
01:21:16 l'esprit est la lettre".
01:21:18 Si vous appliquez la lettre bêtement,
01:21:20 ça me paraît... - Avec un chien,
01:21:22 c'est normal.
01:21:24 - Jacques Pradel, François Daoust,
01:21:26 police, technique
01:21:28 et scientifique, le choc du futur
01:21:30 et puis dans les joyeusetés de
01:21:32 l'époque, sachez que "Marie Poppins" est censuré
01:21:34 à son tour. Le film n'est plus
01:21:36 du tout public au Royaume-Uni en raison
01:21:38 d'un langage discriminatoire, alors c'est pas
01:21:40 par rapport à la fameuse phrase
01:21:42 que tout le monde connaît, mais c'est
01:21:44 parce que... - Vous ne tenterez
01:21:46 pas de dire... - Non, j'ai entendu ça
01:21:48 tous les jours, mes enfants
01:21:50 disaient ça tous les jours, que les enfants regardaient tous les jours
01:21:52 "Marie Poppins". Bon,
01:21:54 et chantez ça à la maison.
01:21:56 - Ils sont dérangeants les enfants. - Comment ?
01:21:58 - Je dis finalement même dans le salon, ils sont dérangeants. - Mais les enfants !
01:22:00 Si vous n'êtes pas d'enfants, je veux dire...
01:22:02 Evidemment que
01:22:04 les enfants...
01:22:06 Oui, ça bouge les enfants.
01:22:08 - C'est pas possible.
01:22:10 - Vous êtes un support qui n'aime pas
01:22:12 les enfants, n'aime pas les animaux, monsieur.
01:22:14 - Vous n'avez pas compris ce que je cherchais à dire.
01:22:16 - Donc, vous faites garder l'enfant par le chien.
01:22:18 - Ah oui ?
01:22:20 - On appelle le chien supercalifragilistique.
01:22:22 - Un peu de tolérance. - Et c'est justement ce que je disais.
01:22:24 - Voilà, un peu de tolérance, de gentillesse,
01:22:26 un peu de bon vivre.
01:22:28 - Vive les enfants. - Alors, un porte-parole
01:22:30 de la British Board of
01:22:32 Film Classification, en Angleterre,
01:22:34 expliquait à Variety que le terme
01:22:36 "Hot and tots"
01:22:38 est utilisé deux fois dans le film de
01:22:40 Mary Poppins. Il s'agit selon eux
01:22:42 d'un mot péjoratif et suggérant une
01:22:44 forme de racisme pour désigner les "cocolos",
01:22:46 qui est un groupe indigène d'Afrique
01:22:48 du Sud. C'est l'amiral Boom, dans le film,
01:22:50 qui l'emploie pour désigner les "ramoneurs" dont le visage
01:22:52 est couvert de suie. Donc, le film est désormais
01:22:54 interdit à un corps parental
01:22:56 souhaitable. - Oh là là !
01:22:58 - Mary Poppins. - L'époque lunette. - Donc là, oui,
01:23:00 c'est ça, le wokisme. - C'est totalitaire, c'est pas juste.
01:23:02 - C'est le wokisme. - Totalitaire, lunette.
01:23:04 - Mais c'est bête, surtout. - Je me demande si on va pas se retourner contre les personnes...
01:23:06 - C'est bête. - Ça va pas, finalement, à un moment donné,
01:23:08 les gens vont se lasser et dire "on va se lire par bonne côté".
01:23:10 - Oui, ça va durer, vous avez raison, ça va durer
01:23:12 20 ans. - C'est une mode, une mauvaise.
01:23:14 - Ça va durer 20 ans, on a pas de chance, on est dans cette séquence,
01:23:16 ça va durer 20 ans.
01:23:18 On sera morts dans 20 ans. - Ah, merci, nous !
01:23:20 - Pourquoi vous dites ça ? - Je sais pas.
01:23:22 - Moi, concentrale dans un chien, dans une rame de...
01:23:24 - Bon, c'est terminé. Merci, Jacques.
01:23:26 On salue vraiment toute
01:23:28 la torse. - Merci beaucoup.
01:23:30 - Vraiment, qui nous écoute. Vous avez fait bon vivre.
01:23:32 Et c'est là que vous écrivez vos livres.
01:23:34 - Mais oui, absolument. Toujours.
01:23:36 - Et que vous intervenez parfois sur ces...
01:23:38 dans les émissions, parce que vous êtes un spécialiste
01:23:40 et on vous sollicite souvent.
01:23:42 Frère Grégory, que vous connaissez par cœur.
01:23:44 Notamment. - Oui.
01:23:46 - Anouk Forté était à la réalisation, Rémi était à la vision,
01:23:48 Timur Boussa était au son, merci à
01:23:50 Marine Lanson, à Félix Perola,
01:23:52 qui était avec nous toutes ces émissions, soit retrouvés sur cnews.fr,
01:23:54 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:23:56 À ce soir.
01:23:58 Merci.

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