Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1, jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Vous connaissez sans doute ce film avec Bill Murray.
00:00:12Un jour sans fin, le héros revit indéfiniment la même journée.
00:00:16La France ressemble à ce personnage de fiction.
00:00:20Un étranger sur le sol français en situation irrégulière, en l'espèce un ressortissant algérien,
00:00:26Abraham A, 37 ans, un homme condamné à 6 mois de prison pour apologie de terrorisme en 2023,
00:00:33inscrit au fichier déradicalisé, soumis à une interdiction du territoire français de 10 ans
00:00:40et évidemment sous OQTF obligation de quitter le territoire.
00:00:45J'ajoute qu'il est schizophrène.
00:00:47Et bien c'est cet homme qui était dans les rues de Mulhouse samedi, muni d'un couteau et d'un tournevis.
00:00:54Il a agressé deux agents de stationnement, trois policiers municipaux qui sont blessés ou grièvement blessés.
00:01:00Et il a tué un homme de 69 ans qui s'interposait.
00:01:03Je vous passe les raisons judiciaires ou administratives qui ont permis ce meurtre.
00:01:08L'état de droit ne permet pas d'empêcher ce drame.
00:01:12Toute la procédure fut respectée et toute la procédure fut légale.
00:01:16C'est peut-être la chose la plus importante à retenir.
00:01:20Bruno Retailleau a souhaité établir le rapport de force avec l'Algérie.
00:01:23Il n'avait pas terminé sa phrase que Jean-Noël Barrault, le ministre des Affaires étrangères, le contredisait.
00:01:30Hier sur notre antenne, nous agissons par la diplomatie, a déclaré M. Barrault qui répète la philosophie du quai d'Orsay.
00:01:39Et pendant ce temps, à 1500 km de Paris, Boilem Sansal vit aujourd'hui son centième jour de détention dans les geôles de M. Théboune.
00:01:49L'écrivain a entamé une grève de la faim, il est âgé, il est malade.
00:01:53Il est soutenu en France par de nombreuses voix, bien sûr, intellectuelles, artistes, journalistes.
00:01:58Il est défendu, évidemment, par Emmanuel Macron et ses ministres.
00:02:02Mais convenons que tout cela n'est pas suffisant et en tout cas inefficace.
00:02:07Le silence se fait et Sansal ne quitte pas sa prison.
00:02:11C'est à lui que nous pensons ce matin, comme aux familles visées ou endeuillées par le drame de Mulhouse.
00:02:17Oui, lundi 24 février 2025, un nouveau jour sans fin pour la France.
00:02:25Il est 9h01, Mickaël Dorian.
00:02:39Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:02:41Un dossier hors norme de jouel, le Squarnex, ouvre aujourd'hui dans le Morbihan.
00:02:45Hors norme pour le nombre de victimes, 299 des enfants agressés ou violés avant ou après les opérations
00:02:51qui ont, la plupart, appris ce qui leur était arrivé des dizaines d'années plus tard.
00:02:56Emmanuel Macron est à Washington, le président français doit rencontrer Donald Trump à midi à la Maison Blanche
00:03:01pour un tête-à-tête 18h heure française.
00:03:03Un déjeuner et une conférence de presse conjointes sont également prévues.
00:03:07L'Ukraine sera bien sûr au menu des discussions alors que cela fait trois ans, jour pour jour, que la guerre a éclaté.
00:03:13Et puis en Allemagne, les élections législatives ont été marquées par la percée de l'AFD.
00:03:18Le parti de la droite nationaliste a doublé son score par rapport à 2021 et est arrivé en deuxième position.
00:03:24Sans surprise, les conservateurs allemands du CDU remportent les élections.
00:03:28Friedrich Merz devrait donc devenir le prochain chancelier.
00:03:34Vous êtes avec nous, Elisabeth Lévy, Nathan Devers, Vincent Hervouet, Thomas Bonnet et Pascal-Pierre Garbarini.
00:03:41On parlera tout à l'heure avec vous du procès Nemouch qui a commencé la semaine dernière.
00:03:46Absolument.
00:03:47Et vous défendez un des journalistes d'Europe 1 ?
00:03:51Absolument, d'Europe 1. Photographe qui accompagnait Edouard Elias, qui accompagnait Didier François.
00:03:57Et vous pourrez nous dire que, pour le moment, cet homme a nié toute implication dans les tortures ?
00:04:02Oui, il nie tout. Il était soi-disant sur le front, mais qu'il n'était pas à l'hôpital d'Alep, qui était en fait la prison et la salle de torture.
00:04:11On en parlera avec vous, Pascal-Pierre Garbarini.
00:04:14Mais évidemment, Mulhouse, et je voulais qu'on revoie le sujet de Sharon Camara et qu'on écoute également Sophie Primard,
00:04:21qui a parlé tout à l'heure qu'elle est la porte-parole du gouvernement.
00:04:23Ce que je disais qui est le plus sidérant, c'est que toute la procédure est respectée.
00:04:28Donc il faut changer la procédure.
00:04:30Puisqu'elle est respectée.
00:04:32Si c'est votre fils, si c'est votre fille.
00:04:34Qu'est-ce que l'État français peut dire à ses enfants quand toute une procédure est respectée et que quelqu'un meurt quand même ?
00:04:41Il faut changer la procédure.
00:04:43Je vous propose de voir le sujet de Sharon Camara.
00:04:47Un lieu emblématique de la ville, plongé dans l'horreur en une dizaine de minutes.
00:04:52Dans le centre de Mulhouse, ce samedi après-midi, un assaillant, armé d'un couteau et d'un tournevis, s'est attaqué à des passants.
00:04:59Le bilan est lourd. Un homme de 69 ans a perdu la vie.
00:05:03Deux agents du stationnement ainsi que trois policiers municipaux ont été blessés.
00:05:08Le procureur s'est saisi et le PNAT s'est donc saisi, qualifiant ainsi cet acte d'acte terroriste.
00:05:16On ne fait donc pas de doute d'acte terroriste islamiste compte tenu de l'expression du terroriste.
00:05:22Déjà condamné pour apologie du terrorisme, Brahim A, 37 ans, est actuellement en situation irrégulière et placé sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.
00:05:32Interpellé peu après l'attaque au couteau, l'assaillant ainsi que trois autres personnes suspectées d'être impliquées dans cette agression ont été placés en garde à vue ce dimanche.
00:05:41Un individu qui avait un profil psychologique particulier puisqu'il avait fait l'objet, dans le cadre de son arrestation, d'une expertise.
00:05:50Avec donc un expert judiciaire qui avait détecté un profil schizophrène.
00:05:56Du côté du gouvernement, un conseil interministériel de contrôle de l'immigration se tiendra ce mercredi.
00:06:03Si la rencontre était prévue avant l'attaque de Mulhouse, le cas de l'assaillant y sera également évoqué.
00:06:09Je vous propose d'écouter Sophie Primas, qui est la porte-parole du gouvernement. Elle était tout à l'heure sur l'antenne de RTL.
00:06:16En l'état du droit aujourd'hui, je vous le répète, on a envisagé plusieurs fois de faire des mesures de rétention de sûreté sur ce type de profil.
00:06:27Ce monsieur était en plus schizophrène, donc il y avait des problèmes mentaux.
00:06:31On a envisagé plusieurs fois des mesures de rétention de sûreté qui ont été à chaque fois retoquées par le conseil constitutionnel au nom de la liberté individuelle des uns et des autres de se déplacer.
00:06:41Il faut donc trouver une solution qui soit compatible avec notre droit constitutionnel. C'est très compliqué dans la réalité.
00:06:47Il faut changer la loi ?
00:06:48Je pense qu'il faut réfléchir à changer la loi, en particulier là-dessus, puisque vous savez qu'il y a une proposition du Sénat en particulier
00:06:54qui est déjà d'augmenter le temps de détention dans les centres de rétention administratifs.
00:07:01De passer de 90 à 120 jours, c'est une première piste. Peut-être faudra-t-il aller plus loin, mais il faut changer la loi.
00:07:07Je ne sais pas si ça fait réagir l'avocat que vous êtes. Moi, je propose une solution toute simple.
00:07:12Tout étranger en France qui ne veut pas être récupéré par son pays reste en prison jusqu'à la fin de sa vie.
00:07:20Vous voyez, c'est assez simple.
00:07:22Je suis pas sûr que c'est lui qui ne veuille pas, en l'occurrence. Je pense que c'est son pays qui ne veut pas le récupérer.
00:07:26C'est ce que j'ai dit.
00:07:27Ah pardon, je ne vous ai pas compris.
00:07:29Tout étranger en France qui ne veut pas être récupéré par son pays, comme je viens de vous le dire, il reste en prison.
00:07:36Alors il faudra construire beaucoup de prisons.
00:07:38Mais ce n'est pas le problème, en fait. Ce n'est plus le problème.
00:07:42C'est le problème.
00:07:43Mais ce n'est plus le problème.
00:07:44Mais pour changer la loi, en réalité.
00:07:46C'est ce que je suis en train de vous dire.
00:07:48Ou alors vous acceptez que demain, vous, vous serez tué.
00:07:53Le droit positif en l'état ne le permet pas.
00:07:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a un droit qui s'applique.
00:08:02Et le droit aujourd'hui qui permet de multiples recours sur des décisions qui sont prises,
00:08:09avec des magistrats qui peuvent, en fonction encore une fois de l'individu,
00:08:14déjà prendre des décisions qui peuvent paraître pas opportunes avec ce qui se passe après.
00:08:19Donc concrètement aujourd'hui, lorsque quelqu'un est arrêté,
00:08:23il a une multiplicité de recours qui peut permettre d'ailleurs qu'il demeure en liberté.
00:08:27Parce qu'il peut être, entre guillemets, arrêté.
00:08:31Et ensuite, on peut dire que le temps qu'il passe en jugement, celui-ci reste dehors.
00:08:35Parce qu'il a ce qu'on appelle les garanties de représentation.
00:08:37Je vous assure, le profil, quand je dis c'est un jour sans fin, schizophrène.
00:08:41En fait, c'est un exemple chimiquement pur, comme on dit parfois.
00:08:46Et il y en a plein. En fait, il y en a plein dans la nature.
00:08:49Je ne sais pas. Le profil psychologique...
00:08:53Vous voulez dire quoi ? Je ne sais pas.
00:08:55Ce n'est pas parce que vous êtes schizophrène que vous prenez un couteau et un tournevis pour agresser tout le monde.
00:08:59Qu'il soit déséquilibré, pardonnez-moi, mais tout terroriste, fanatisé,
00:09:05qui veut la mort d'un passant, est quelque part branzingue, est infurieux, qu'il faut effectivement neutraliser.
00:09:12Mais je ne crois pas que vous puissiez vous faire de la France une certaine idée du Salvador.
00:09:17Je ne pense pas que vous puissiez enfermer tous les gens qui sont en situation irrégulière dans le pays
00:09:22et qui ne veulent pas rentrer chez eux et dont le pays d'origine ne veut pas.
00:09:25Et pourquoi ?
00:09:26Parce qu'il faudrait d'immenses prisons.
00:09:28Et pourquoi ? Et quel est le problème ?
00:09:32Le vrai problème, vous le savez très bien, c'est d'abord de fermer les frontières et d'arriver à filtrer les arrivées.
00:09:39Ça, c'est quand même la première des choses qu'on pourrait essayer de mettre en œuvre.
00:09:43Est-ce qu'on n'a pas déjà baissé les bras ?
00:09:47Parce que là, lorsqu'il est placé dans son centre de rétention, il utilise la durée maximum.
00:09:51Il reste 90 jours. Pendant ces 90 jours, ils font des demandes de laisser passer consulaires.
00:09:56À dix reprises, ils n'ont rien à la part de l'Algérie.
00:09:59Et il y a une possibilité par le droit de prolonger le centre de rétention de 30 jours.
00:10:06Et c'est refusé, c'est annulé par la Cour d'accueil.
00:10:08Mais 30 jours, ça ne change rien. Vous avez raison, mais ça ne change rien.
00:10:11Est-ce qu'il y a des gens qui baissent les bras déjà à ce moment-là ?
00:10:13Je crois que le vrai problème, Elisabeth, juste après l'attentat de Mouloud, avait pointé très justement la responsabilité,
00:10:19même personnelle, vous aviez dit, du président Tebboune et du régime algérien.
00:10:23Là, il y avait un islamiste. Les services français ont très bien fait leur travail.
00:10:26Ils ont montré qu'il y avait quelqu'un qui était extrêmement dangereux, qui était à deux doigts de passer à l'acte.
00:10:30L'Algérie a refusé, à dix reprises, de le reprendre.
00:10:35Donc là, ils ont une responsabilité, comme vous l'aviez souligné, directe.
00:10:38Et quand le ministre du Quai d'Orsay, le ministre des Affaires étrangères,
00:10:41dit qu'il faut faire de la diplomatie avec le régime algérien,
00:10:44évidemment, on fait toujours de la diplomatie, mais sur quelle logique, sur quelle philosophie ?
00:10:47La philosophie qui doit inspirer cette diplomatie, c'est qu'aujourd'hui, le régime algérien est un régime
00:10:52qui est viscéralement hostile à la France et qui est prêt à tout pour nous frapper au cœur.
00:10:55Et donc, à partir de là, il faut qu'on relâche.
00:10:57Et ouvertement anti-juifs, quand même.
00:10:59Ouvertement anti-juifs.
00:11:00C'est quand même nouveau, ça.
00:11:01Anti-chrétien, anti-beaucoup de choses.
00:11:02L'avocat juif, c'est quand même...
00:11:03Tout ce que vous dit, tout le monde souscrit à ce que vous dites.
00:11:07Ça n'empêche pas qu'un homme peut mourir en France.
00:11:10Et qu'un écrivain soit un otage à Alger.
00:11:12Exactement. Alors, là où c'est intéressant, on va écouter M. Retaillot.
00:11:15Bon, M. Retaillot, il n'avait pas fini de parler hier.
00:11:18Je ne sais pas si vous avez écouté Jean-Noël Barraud sur notre antenne.
00:11:21J'ai rarement vu un exercice de langue de bois comme ça.
00:11:25J'ai rarement vu ça.
00:11:27C'est un exercice de langue de bois.
00:11:29Je ne lui fais pas le reproche, sans doute.
00:11:31C'est un homme du Quai d'Orsay.
00:11:33Il est comme ça, fabriqué comme ça.
00:11:35C'est un exercice de langue de bois.
00:11:37Donc, on écoute M. Retaillot.
00:11:41Je suis partisan, puisque la méthode douce a été utilisée avec l'Algérie.
00:11:47De poser un rapport de force.
00:11:50Le droit international, les relations entre les pays, les nations.
00:11:54Mais là, notamment avec le régime algérien, c'est la réciprocité.
00:11:59Il n'applique pas un certain nombre d'accords que nous avons passés avec eux.
00:12:05Pourquoi est-ce que nous, on serait plus royalistes que le roi ?
00:12:09Donc, moi, je suis pour ce rapport de force,
00:12:11parce que je vois bien qu'on a des individus dangereux
00:12:15qui devraient être en Algérie et qui sont sur le sol français.
00:12:19Il n'a pas terminé sa phrase.
00:12:21Écoutez ce que disait M. Jean-Noël Barrault hier.
00:12:24C'est ça qui est terrible, d'ailleurs, pour ceux qui nous écoutent.
00:12:27C'est terrible, parce que tu comprends qu'il ne se passera rien.
00:12:30Donc, écoutez M. Barrault.
00:12:35Jean-Noël Barrault.
00:12:36Entre 2020 et 2021, nous avons effectivement fait monter le rapport de force.
00:12:41Nous avons activé, à titre national, le levier des visas.
00:12:45On a dit on réduit les visas jusqu'à ce que les reconduites à la frontière augmentent.
00:12:50Sans grand succès.
00:12:51À cette époque, nous avons eu chaque année, 2020-2021, 800 reconduites à la frontière.
00:12:56Et puis, en 2022, nous avons pris une autre approche.
00:12:59Nous avons signé un accord très exigeant avec l'Algérie,
00:13:03mais un accord de coopération.
00:13:05Et là, nous avons fait tripler le nombre de reconduites à la frontière d'étrangers en situation irrégulière.
00:13:10Alors maintenant, il y a une situation de crise, de tension forte avec l'Algérie.
00:13:14On est en train de revoir ces exigences.
00:13:18Mais ce que je constate, c'est que lorsque nous avons tiré...
00:13:21C'est la méthode douce qui marche.
00:13:23Non, ce n'était pas une méthode douce, c'est la méthode exigeante.
00:13:25Et qui tient compte du fait que lorsqu'on agit de manière unilatérale,
00:13:30et d'ailleurs Bruno Retailleau le dit lui-même,
00:13:32lorsqu'on agit de manière unilatérale, qu'on dit j'arrête les visas pour un pays donné,
00:13:36eh bien ça ne fonctionne pas.
00:13:37Pourquoi ?
00:13:38Parce qu'en fait, on est contourné les pays en question.
00:13:43Vous vous rendez compte que sur un sujet comme celui-là,
00:13:47vous avez deux ministres qui ne disent pas la même chose ?
00:13:49Oui, il y a un vrai ministre qui s'appelle Bruno Retailleau,
00:13:53qui est dans une solitude extrême.
00:13:55Parce que la vérité dans toute l'histoire, c'est que vous avez au sommet de l'État,
00:13:59un chef de l'État et un Premier ministre qui sont totalement passifs.
00:14:04Moi je ne crois pas, pardonnez-moi, mais je ne crois pas qu'il y ait une diplomatie
00:14:09qui s'active énormément dans l'ombre, dans le secret, dans l'antichambre,
00:14:13dans le molleton du secret.
00:14:15Il y ait comme ça une détermination farouche des diplomates
00:14:18à obtenir l'élargissement de Boilem Sansal,
00:14:22qui n'a toujours pas reçu de visite consulaire,
00:14:23qui n'a toujours pas le droit à un avocat,
00:14:25sur lequel on fait toutes sortes de pressions pour qu'il n'ait pas d'avocat juif.
00:14:28Vous vous rendez compte où on en est avec l'Algérie,
00:14:31qui est toujours à l'hôpital Mustapha d'Alger,
00:14:35qui est mal soignée, qui n'a pas de visite de sa famille.
00:14:37Qui est que l'on pousse lentement à la mort,
00:14:40que les Algériens poussent délibérément,
00:14:43ils veulent ce sacrifice, ils veulent sa peau.
00:14:47Et donc en France, moi je suis sidéré, stupéfait,
00:14:51et surtout je m'interroge sur la raison du silence
00:14:57et de la passivité du chef de l'État.
00:15:00Parce que sur les histoires de passeport, rien que ce détail-là,
00:15:03il est fallacieux l'argumentaire du ministre.
00:15:06Il y a les passeports diplomatiques.
00:15:08Vous savez ce que c'est que les passeports diplomatiques ?
00:15:10Ce sont les milliers de passeports dont tous les oligarques algériens profitent.
00:15:16C'est-à-dire que les femmes de généraux qui viennent faire leurs courses à Paris,
00:15:19les affairistes qui viennent faire des investissements ici,
00:15:25des milliers de nomenclaturistes algériens débarquent à Orly
00:15:29sans avoir à faire la queue au contrôle de police,
00:15:32en brandissant un passeport diplomatique alors qu'ils sont en rien diplomates,
00:15:36qui ne représentent pas leur pays, qui font simplement leur business.
00:15:39Il suffit d'un trait de plume.
00:15:42Il n'y a pas besoin de négociations longues.
00:15:45Il suffit d'un décret.
00:15:47Le décret n'est pas pris. Pourquoi ?
00:15:49Pourquoi est-ce qu'on ne veut absolument pas gêner en quoi que ce soit
00:15:54la nomenclature algérienne ?
00:15:56Répondez à cette question.
00:15:58Mais je n'ai pas la réponse.
00:16:01Pensez-vous. Pensez-vous de questionner.
00:16:03Vincent, la phrase de Jean-Claude Barrault, c'est de dire
00:16:07attention, quand on fait unilatéral, ça ne marche jamais.
00:16:10Quand on s'énerve, ils vont s'énerver encore plus.
00:16:13C'est donc la lâcheté qui nous gouverne.
00:16:15J'aimerais quand même insister sur le fait que maintenant,
00:16:18on a un régime qui se dit ouvertement,
00:16:20puisqu'ils ont voulu le faire savoir, cette affaire d'avocats juifs.
00:16:24Donc ils se disent ouvertement antisémites.
00:16:26Et nous, on va continuer, on n'a même pas fermé un consulat.
00:16:29Donc, c'est la lâcheté, la peur.
00:16:31Sachez que pendant ce temps-là, l'Union Européenne,
00:16:34il y a une semaine, l'ambassadeur de l'Union Européenne en Algérie
00:16:37est en train de négocier un accord commercial avec l'Algérie.
00:16:39Non seulement, on ne rompt pas les liens, mais en plus,
00:16:41on veut approfondir notre relation avec l'Algérie.
00:16:43Écoutons Sophie Prima, porte-parole de...
00:16:45On dit Prima ou Primas ?
00:16:47Prima.
00:16:48Sophie Prima, qui est assez efficace, je trouve.
00:16:51Chaque fois que je l'écoute, je trouve qu'elle est efficace.
00:16:54Madame Prima, porte-parole et authentique.
00:16:57Vous voyez, il n'y a pas de langue de bois.
00:16:59C'est ça que j'apprécie.
00:17:00Bien, c'est directement les choses, en effet.
00:17:01Alors que Jean-Noël Barraud, hier, je le répète, c'est un exercice.
00:17:04J'ai rarement vu ça.
00:17:06Oui, mais ça vous fait rire.
00:17:07De soumission.
00:17:08Oui, ou de soumission.
00:17:10En fait, tu comprends que c'est...
00:17:12C'est un homme qui n'est pas fait pour être ministre.
00:17:14Voilà, je vais le dire comme ça.
00:17:16C'est vraiment le haut fonctionnaire type.
00:17:18Mais il est là pour ça.
00:17:19Il a été choisi pour ça.
00:17:20Mais c'est le quai d'Orsay, vous l'avez dit.
00:17:22Mais il n'y a pas de quai d'Orsay.
00:17:25Oui, alors d'accord.
00:17:27C'est un collaborateur.
00:17:28C'est un collaborateur du président de la République.
00:17:30Écoutons Madame Prima.
00:17:33Je pense qu'aujourd'hui, on est dans une situation
00:17:35qui est une situation de relations diplomatiques avec l'Algérie.
00:17:38On n'est pas obligé d'avoir des visas en quantité aussi importante.
00:17:42On peut cibler un certain nombre de personnes
00:17:44qui sont importantes dans la relation franco-allemande
00:17:47et ne plus leur donner de visa sur la France.
00:17:51On peut accélérer un petit peu.
00:17:53Est-ce que vous pouvez réduire le nombre de visas accordés aux Algériens ?
00:17:55Écoutez, je ne sais pas quelles seront les mesures qui seront décidées mercredi.
00:17:58C'est l'objet de la réunion mercredi.
00:17:59C'est sur la table.
00:18:00C'est sur la table.
00:18:01Je le répète, avec l'Algérie, mais aussi avec d'autres pays
00:18:03qui sont des pays sur lesquels on a des difficultés de retour.
00:18:06Elle dit, pardonnez-moi ce que vous venez de dire,
00:18:10il faut limiter les visas au minimum.
00:18:13Alors, notre ami Goldanel qui a tweeté sur Boilem Sansal
00:18:18et il dit ce que disait à l'instant Elisabeth Lévy.
00:18:21Silence de mort des médias progressistes sur la grève de la faim de Boilem Sansal.
00:18:25Silence sur le fait que l'Algérie exige un avocat non juif.
00:18:28C'est quand même extraordinaire.
00:18:30Aucun esprit critique de l'extrême gauche médiatique envers les dictatures islamiques.
00:18:34Donc c'est...
00:18:36Pascal-Pierre Garbarini.
00:18:38Il paraît, j'avais eu une discussion avec quelqu'un qui était très bien informé,
00:18:42que la prudence de l'État français est liée aussi à l'importance des renseignements
00:18:50que peuvent donner l'Algérie par rapport aux terroristes.
00:18:55J'ai entendu ça 50 000 fois.
00:18:57C'est une information qui m'a été répétée.
00:19:00Vincent Herbret.
00:19:01Qu'il y ait avec l'Algérie des liens importants.
00:19:06Que notre relation bilatérale soit quelque chose d'important, personne n'en doute.
00:19:09Notamment sur le plan sécurité, mais pas uniquement.
00:19:11Sur le plan industriel, il n'y a pas grand-chose.
00:19:13Mais sur le plan humain, il y a des millions de gens ici qui se sentent attachés à l'Algérie.
00:19:18Donc on ne peut pas traiter ça par-dessus la jambe.
00:19:20Mais il est invraisemblable.
00:19:21Franchement, c'est invraisemblable ce qui est en train de se passer depuis trois mois.
00:19:24On est couché devant le président Théboune.
00:19:26Et on accepte...
00:19:28Vous vous rendez compte, l'histoire de François Zimré, ancien ambassadeur,
00:19:31lui-même qui a été victime d'un torturatif d'attentat, au cas où on l'aurait oublié.
00:19:34Ciblé.
00:19:35Il a failli se faire assassiner parce qu'il était le représentant de la France par des barbus.
00:19:38C'était à l'époque où il était ambassadeur dans le pays du Nord, pour Danemark.
00:19:42Le refus de lui filer un visa depuis trois mois.
00:19:45C'est extravagant.
00:19:47C'est extravagant.
00:19:48On piétine les droits de la défense.
00:19:50Ce n'est même pas piétiner.
00:19:51On les a jetés à la poubelle, les droits de la défense.
00:19:54La dénonciation dans la presse algérienne du macro-sionisme.
00:19:58Même de ce qui ne va pas dans la relation entre le régime algérien et la France.
00:20:04Quand il y avait eu l'affaire Nael, tout le monde se souvient du communiqué du régime algérien.
00:20:09La France tue nos enfants, c'est scandaleux, etc.
00:20:12Quand les gardes-côtes algériens ont tué un franco-marocain, touriste franco-marocain,
00:20:18qui était en vacances au Maroc, qui était en train de faire du jet-ski,
00:20:21qui était en maillot de bain, son jet-ski avait dérivé un tout petit peu.
00:20:24Les gardes-côtes algériens l'ont vu et l'ont tiré dessus à balles réelles et l'ont buté.
00:20:28La France n'a pas fait un communiqué de ce style.
00:20:31Il y a en effet une sorte de tolérance vis-à-vis d'un régime qui est autoritaire,
00:20:36qui aujourd'hui veut faire reculer la démocratie dans son pays,
00:20:40qui instrumentalise les mémoires, qui est antisémite, qui est anti-chrétien, qui est anti-tout en fait.
00:20:46Donc à un moment, si vous voulez, il faut changer cette relation pour le bien même de l'Algérie.
00:20:49Qui est surtout anti-français.
00:20:51Vous avez entendu M. Stora ? Il a dit un mot, M. Stora, sur ce sujet.
00:20:55Vous avez entendu une pétition, par exemple, des binationaux algériens français
00:21:02qui pourraient dire que l'Algérie fait honte à nos valeurs ?
00:21:06Vous avez entendu ça ? Vous avez entendu des artistes, des intellectuels, des essayistes ?
00:21:11Au comité de soutien de Bolême Sans Salle, il y a des essayistes, il y a des écrivains,
00:21:14mais il y a des binationaux.
00:21:16Et vous les avez entendus ?
00:21:18Moi j'en ai entendu beaucoup qui disent qu'ils ont honte de ce que j'ai entendu.
00:21:22Franchement...
00:21:24Dominique Devillepin par contre.
00:21:26Et Dominique Devillepin, qu'est-ce qu'il dit ? L'Algérie n'est pas une dictature.
00:21:30Donc on va l'écouter à l'instant.
00:21:32Voilà où on en est en France avec M. Devillepin.
00:21:36Une dernière question sur l'Algérie. Est-ce que c'est une dictature ?
00:21:38Si je vous dis aujourd'hui que c'est une dictature, je rentre dans un scénario
00:21:42qui me conduit, sur le plan politique et diplomatique,
00:21:46à une impasse totale dans nos relations avec l'Algérie.
00:21:49Non mais donc vous ne dites pas que c'est une dictature ?
00:21:51Non, je ne le dis pas.
00:21:52Donc c'est trop dur de qualifier l'Algérie de dictature ?
00:21:54Non, mais on peut ne pas être aux affaires et on peut être un homme responsable.
00:21:58J'ai toujours agi comme si j'étais aux affaires.
00:22:01Donc c'est une démocratie l'Algérie ?
00:22:03Mais je ne vous dis pas ça, M. Duhamel.
00:22:05Je vous dis que ces jugements qui vous font plaisir à vous, sur votre plateau,
00:22:09et qui, vous l'espérez, feront de la dépêche.
00:22:12Non, ce n'est pas une dépêche, c'est essayer d'avoir flatté dans l'échange.
00:22:15Ça ne fait pas avancer la situation.
00:22:19On a l'impression que M. Devillepin est en activité,
00:22:21est en fonction, est toujours ministre des Affaires étrangères.
00:22:23Il faut absolument lui dire qu'il n'est plus ministre des Affaires étrangères
00:22:25et qu'il a une parole libre.
00:22:27Qu'il peut dire ce qu'il veut, notamment la vérité,
00:22:30à savoir que le régime autoritaire algérien nous fait une guerre sourde, implacable,
00:22:35et que ça ne sert à rien de se rouler à ses pieds en refusant de dire les mots.
00:22:39Moi, je décode M. Baudinet cette phrase-là
00:22:41comme un homme qui est en campagne électorale en 2027
00:22:44et qui pense, comme Jean-Luc Mélenchon, pourquoi pas,
00:22:48faire un peu d'électoralisme et de ratisser.
00:22:50Je le décode comme ça. Je n'ai aucune information.
00:22:52Il est le deuxième personnalité les plus populaires en France.
00:22:55Ce sondage ne lui a pas échappé.
00:22:57Je n'ai aucune information là-dessus.
00:22:59C'est une interprétation. Je le précise.
00:23:01Thomas Hill, vous savez que la semaine dernière,
00:23:04lorsque nous faisions des passages d'antenne,
00:23:07et c'est souvent dans notre émission le seul moment de légèreté,
00:23:10pour tout vous dire, dans cette actualité dramatique,
00:23:13on soulignait la vie rude que vous avez vécue la semaine dernière
00:23:16puisque vous êtes la solitude, non pas du gardien de but avant le pénalty,
00:23:20mais la solitude de l'homme qui voit sa femme partir en vacances
00:23:23et parfois ne pas revenir, rester avec le moniteur de ski.
00:23:27Elle est revenue. Elle est revenue avec les enfants.
00:23:30J'ai perdu toute tranquillité.
00:23:33Elle est revenue et tout s'est bien passé.
00:23:35De nouveau, la télécommande, on la cherche un peu dans la maison.
00:23:39De nouveau, tout était tranquille.
00:23:42Il y a un petit peu de bruit peut-être.
00:23:44Mais ça fait du bien.
00:23:46Bien sûr.
00:23:47Ça fait du bien pendant quoi ? Une heure, deux heures ?
00:23:50Chikouf avec ses propres enfants.
00:23:53Surtout que lui, il a compris, il ne prend pas de vacances.
00:23:56Les vacances, c'est quand ils s'en vont.
00:23:57Il y a une nouvelle de Marcel Aimé comme ça,
00:23:59sur les maris qui font l'aller-retour pendant le week-end.
00:24:04Je ne vous demande pas votre programme, on va le voir.
00:24:07En tout cas, merci d'être avec nous et de votre bonne humeur.
00:24:13Que pouvons-nous dire pour terminer sur ce sujet ?
00:24:17On va parler du procès de Doualemne.
00:24:20C'est ce lundi après-midi, l'influenceur algérien Doualemne
00:24:23va être jugé pour provocation publique à commettre un crime
00:24:26après la diffusion d'une vidéo TikTok.
00:24:28Un procès qui s'ouvre à 14h au tribunal correctionnel de Montpellier.
00:24:32Il est où ce monsieur Doualemne en ce moment, à l'heure à laquelle je parle ?
00:24:36Il est en liberté ?
00:24:38Oui, il est toujours en liberté.
00:24:40Oui, il est en liberté.
00:24:41Puisque tout a été annulé.
00:24:42Nous sommes d'accord.
00:24:44Il est chez lui, avec sa femme et ses enfants.
00:24:47D'accord.
00:24:48Il est libre.
00:24:50Il va être jugé pour provocation publique à commettre un crime,
00:24:53mais il est juste en liberté.
00:24:55Après avoir fait l'aller-retour à France-Algérie.
00:24:57Tout va bien.
00:24:59C'est la France.
00:25:00Un jour sans fin.
00:25:02Vous souriez.
00:25:04Je vous assure, ça m'inquiète.
00:25:06Il y a une autre déclaration ce week-end qui a été très importante.
00:25:08C'est l'ancienne présidente du syndicat de la magistrature
00:25:10qui a dit que le fait que le terroriste présumé de Mulhouse
00:25:13doive pointer tous les jours au commissariat
00:25:15et puis participer à une forme d'humiliation
00:25:17qui l'aurait conduit à ce geste terrible.
00:25:20Cette phrase-là, je demande à Marine de la ressortir.
00:25:23Je la cherche depuis ce matin.
00:25:25Elle a été dite sur LCI.
00:25:26Absolument.
00:25:27C'est l'ancienne ?
00:25:28Evelyne Sir Martin.
00:25:29Voilà.
00:25:30Marine, pardon.
00:25:31Ce qui est intéressant, c'est que ça traduit un état d'esprit.
00:25:34Syndicat de la magistrature.
00:25:35Elle n'est pas du tout assez contestée.
00:25:37Elle est bien contestée.
00:25:38Elle a été présidente du syndicat de la magistrature.
00:25:40Ça représente combien ?
00:25:42Le syndicat de la magistrature, ça pèse combien, à votre avis,
00:25:45parmi les magistrats ?
00:25:46C'est un syndicat très important.
00:25:48Je ne sais pas si c'est…
00:25:49Oui, mais en termes de magistrats,
00:25:51combien de magistrats, à votre avis, sont sur cette ligne-là ?
00:25:53Déclarés, à mon avis, au moins plus d'un tiers.
00:25:56Oui.
00:25:57Donc, quand vous êtes prévenu d'un côté ou de l'autre, d'ailleurs,
00:26:01si vous tombez sur un juge comme ça,
00:26:03forcément, vous avez le soupçon que l'enquête sera idéologisée.
00:26:09Mais parce que…
00:26:10Alors, là, merci de dire ça,
00:26:12mais parce qu'en fait, on est naïf.
00:26:14On pense que les magistrats,
00:26:16lorsqu'ils rendent une décision,
00:26:19ils ont oublié ce qu'ils sont, d'où ils viennent,
00:26:21et quelles sont leurs opinions politiques.
00:26:23Ce n'est pas vrai.
00:26:24On n'est pas naïf, on le dit sans arrêt.
00:26:25Je veux dire, moi, je n'ai aucune confiance.
00:26:27Il y a une subjectivité qui est présente à chaque fois.
00:26:30Vous ne pouvez pas le nier.
00:26:32C'est-à-dire qu'ils ont une haute opinion,
00:26:34bien évidemment, de la justice qu'ils rendent,
00:26:36mais cette haute opinion,
00:26:37elle est nourrie de ce qu'ils sont et de leur propre vécu.
00:26:40C'est la vie.
00:26:41C'est comme ça.
00:26:42Et c'est logique.
00:26:43C'est normal, ça se comprend en tout cas.
00:26:44Il est 9h26.
00:26:45On marque une pause et on revient dans une seconde
00:26:47pour parler précisément de Doualène,
00:26:48pour parler également de Hamra, bien sûr,
00:26:50et puis du procès Nemouch avec vous,
00:26:53Pascal-Pierre Garparidi.
00:26:54A tout de suite.
00:26:58Sommeil à la midi est avec nous.
00:26:59Bonjour Sommeil, elle nous rappelle les titres.
00:27:05Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:07Le pape François, toujours dans un état critique,
00:27:09a passé une bonne nuit.
00:27:11C'est ce qu'indique ce matin le Vatican,
00:27:13depuis le 14 février, jour de son hospitalisation
00:27:16pour une pneumonie des deux poumons.
00:27:18Les regards des fidèles du monde entier
00:27:20sont tournés vers l'hôpital Gemelli de Rome
00:27:22où le Saint-Père a été admis.
00:27:24Troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine,
00:27:2713 dirigeants se réunissent aujourd'hui à Kiev
00:27:30pour réaffirmer leur soutien au pays
00:27:32et 24 autres y participeront par visioconférence.
00:27:35Quant à Emmanuel Macron,
00:27:37il tentera de peser dans les pourparlers
00:27:39grâce à son entretien prévu aujourd'hui
00:27:41à Washington avec Donald Trump.
00:27:44Et puis, honte aux auteurs de ces actes scandaleux.
00:27:47Cris de colère du maire d'Arles
00:27:49après le saccage de deux écoles de la ville ce week-end.
00:27:52Des tables renversées, des étagères à terre
00:27:54et le matériel vandalisé ont choqué les équipes
00:27:57dépêchées sur place.
00:27:59Des dégradations commises juste avant la rentrée scolaire.
00:28:02Merci Sommeil.
00:28:04Le syndicat de la magistrature, c'était 33% en 2022
00:28:08après être tombé à 20% au moment du mur des cons.
00:28:11Je vous propose de reparler de cet influenceur algérien,
00:28:17Doualemne.
00:28:19D'ailleurs, on ne devrait pas dire influenceur,
00:28:21mais semble-t-il qu'on va trouver un autre nom.
00:28:24Un délinquant.
00:28:26Voyons le sujet de Célia Barotte.
00:28:28Je rappelle que ce lundi,
00:28:30il est jugé pour provocation publique à commettre un crime.
00:28:33Pour l'influenceur algérien,
00:28:35c'est un volet judiciaire qui s'ouvre.
00:28:37Boalem Naman, surnommé sur les réseaux sociaux Doualemne,
00:28:41va devoir s'expliquer sur ses propos
00:28:43au sujet d'un opposant au régime algérien
00:28:45devant le tribunal correctionnel de Montpellier.
00:28:48La traduction retenue par la justice
00:28:50relève une incitation à attraper un homme
00:28:52et lui infliger une correction sévère.
00:28:55Interpellé le 5 janvier dernier,
00:28:57le ressortissant algérien s'est vu retirer son titre de séjour
00:29:00et s'est fait expulser en Algérie
00:29:02avant de revenir en France.
00:29:05De plus, ce procès intervient après l'annulation
00:29:07par le tribunal administratif de Melun
00:29:09de son obligation de quitter le territoire français.
00:29:12Le juge du tribunal administratif de Melun a considéré,
00:29:15comme le tribunal administratif de Paris,
00:29:17que Doualemne ne pouvait être éloigné du territoire français
00:29:20que selon la procédure d'expulsion ordinaire
00:29:22impliquant son audition devant la commission d'expulsion
00:29:25et que la procédure de l'OQTF n'était donc pas légalement applicable.
00:29:28A cette décision, à laquelle l'Etat fait appel,
00:29:31s'ajoute la libération de l'influenceur
00:29:33du centre de rétention administratif du Ménilamelo.
00:29:36La demande au préfet de l'Hérault d'un délai de 3 mois
00:29:38pour réexaminer sa situation
00:29:40et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour.
00:29:43Si sur le plan administratif,
00:29:45l'audience de Doualemne par la commission d'expulsion des étrangers
00:29:48a été reportée, sur le plan judiciaire,
00:29:51il encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement,
00:29:5345 000 euros d'amende et une interdiction du territoire français.
00:29:56Si je voulais être désagréable,
00:29:58je dirais que l'Etat français est très fort
00:30:00pour fermer une chaîne de télévision.
00:30:02Il n'y a pas de soucis.
00:30:04Mais pour protéger les Français,
00:30:06l'Etat, je ne parle pas des hommes,
00:30:08l'Etat de droit, c'est plus compliqué
00:30:10pour protéger les Français.
00:30:12Pas de commentaire particulier à faire sur ce sujet.
00:30:14J'ai l'impression qu'on a tout dit.
00:30:16C'est l'impuissance de Bruno Retailleau,
00:30:18l'impuissance française qui perdure depuis de nombreuses années.
00:30:20En revanche, je voudrais qu'on parle de Mohamed Amra
00:30:22qui devrait être extradé vers la France dans les 30 jours.
00:30:24Il a été présenté au juge en Roumanie
00:30:26avec ce sourire qui nargue
00:30:28ceux qui sont morts
00:30:30et qui nargue la France.
00:30:32C'est ça aussi qu'on peut retenir
00:30:34de cette arrestation.
00:30:36Voyez le sujet d'Augustin Donadieu.
00:30:40Sous bonne escorte, l'ancien fugitif
00:30:42le plus recherché de France
00:30:44arrive au tribunal de Bucarest.
00:30:46Sourire provocateur aux lèvres,
00:30:48Mohamed Amra a été présenté au juge roumain
00:30:50en vue de son extradition vers la France
00:30:52qu'il a acceptée
00:30:54pour autant reconnaître les faits selon son avocate.
00:30:56Il ne reconnaît pas les faits commis
00:30:58mais souhaite respecter la décision des autorités françaises
00:31:00qui veulent le juger.
00:31:02A partir d'aujourd'hui, la France et la Roumanie
00:31:04doivent s'accorder pour garantir un transfert
00:31:06vers l'Hexagone qui soit le plus sécurisé possible
00:31:08car le détenu multirécidiviste
00:31:10a déjà montré sa dangerosité.
00:31:12En mai 2024,
00:31:14il était parvenu à s'évader lors d'une attaque
00:31:16à la voiture bélier et au fusil d'assaut
00:31:18de son fourgon pénitentiaire.
00:31:20Deux agents avaient trouvé la mort.
00:31:22La Roumanie dispose désormais de 10 jours
00:31:24pour valider ou non sa remise aux autorités françaises.
00:31:26Une extradition qui doit intervenir
00:31:28dans les 30 jours.
00:31:30En parallèle de cela,
00:31:3210 personnes de son entourage ont été interpellées
00:31:34durant le week-end.
00:31:36Elles sont suspectées d'avoir participé à la préparation,
00:31:38à l'exécution de l'évasion
00:31:40mais également d'avoir favorisé la dissimulation du fugitif.
00:31:42Les familles des deux agents tués
00:31:44ont réagi par la voix de leurs avocats
00:31:46à l'arrestation de Mohamed Amra
00:31:48évoquant toutes deux un soulagement.
00:31:50Ça veut dire quoi ?
00:31:52Il ne reconnait pas les faits commis ?
00:31:54C'est pas lui qui a tué ?
00:31:56Pourquoi il dit qu'il ne reconnait pas les faits commis ?
00:31:58Je pense que l'axe de défense
00:32:00sera de nier
00:32:02le fait qu'il était informé
00:32:04qu'il allait faire l'objet
00:32:06d'une évasion
00:32:08et que ce n'est pas lui qui l'a préparé
00:32:10et que par conséquent il a subi
00:32:12si permettez-moi ce mot horrible
00:32:14le fait qu'il soit libéré par un commando violent
00:32:16qui a assassiné
00:32:18deux agents de l'administration pénitentiaire.
00:32:20Sabrina Birlin qui nous a rejoint au service
00:32:22de la justice il y a quelques jours et que vous découvrez
00:32:24régulièrement sur l'antenne de CNews
00:32:26la procédure
00:32:28qui va venir dans
00:32:30une trentaine de jours ?
00:32:32Dans ce délai des 30 jours,
00:32:34sous haute surveillance,
00:32:36et puis il sera présenté
00:32:38à un juge d'instruction qui pourra être mis en examen
00:32:40dans cette affaire.
00:32:42On avait tout raconté parfois, il y avait des hypothèses folles
00:32:44d'ailleurs, on imaginait qu'il avait été sorti
00:32:46parce que
00:32:48ceux qui le sortaient voulaient le tuer.
00:32:50Alors des concurrents.
00:32:52Tout ça évidemment n'existe plus ce matin.
00:32:54Mais il y a eu à Rouen, à Evreux
00:32:56il y a eu un coup de fil énorme.
00:32:58Dix interpellés. Ce qui est intéressant c'est de montrer
00:33:00ce qui montre la qualité quand même des services français.
00:33:02Exactement. Parce qu'ils avaient
00:33:04repéré tous ces individus,
00:33:06tout ce commando, tous les gens qui étaient complices
00:33:08de cette évasion. Ils étaient suivis,
00:33:10repérés pour arriver jusque
00:33:12à cette cible qui était Mohamed Amra.
00:33:14Donc ça a bien fonctionné.
00:33:16Ils ont interpellé en Espagne celui qui est le tireur
00:33:18présumé qui aurait tué
00:33:20les deux agents pénitentiaires.
00:33:22Dominique Garcia est le père d'Arnaud Garcia.
00:33:24Et c'est un...
00:33:26Arnaud Garcia est une personne
00:33:28de la pénitentiaire qui a été tuée
00:33:30dans cette libération.
00:33:32Et je vous propose d'écouter Dominique Garcia qui a réagi.
00:33:36Je pense que c'est une provocation qu'il fait.
00:33:38Il se prend peut-être pour un mystery
00:33:40ou je ne sais pas qui.
00:33:42Vous savez, quand un gamin est pris,
00:33:44le seul truc, c'est d'essayer
00:33:46de se faire pardonner.
00:33:48Son sourire narquois et abuser
00:33:50de sa personne, ça ne m'étonne pas de lui.
00:33:52Mais ça vous fait mal ?
00:33:54Non, pas du tout.
00:33:56Au contraire,
00:33:58son comportement est déjà
00:34:00abject. Donc ça ne me dérange pas.
00:34:02Moi, c'est surtout que je suis ravi
00:34:04qu'il soit interpellé.
00:34:06Et quand vous l'entendez répondre
00:34:08en vacances à un journaliste
00:34:10qui lui demandait pourquoi il était en Roumanie ?
00:34:14C'est toujours sa fierté.
00:34:16Sa mauvaise foi.
00:34:18Je n'ai pas grand-chose
00:34:20à dire.
00:34:22Je ne l'ai même pas déjà entendu.
00:34:24Donc ça me désole
00:34:26quelque part.
00:34:28Il est malin
00:34:30parce que le système est passé
00:34:32à côté. Il était détenu.
00:34:34Il n'a pas été jugé
00:34:36aussi menaçant qu'il l'était.
00:34:38Lorsqu'il fait ce transfert
00:34:40de la prison vers le palais de justice,
00:34:42le fameux transfert où il va y avoir
00:34:44ce traquenard, ce guet-apens,
00:34:46et où il va s'évader,
00:34:48sont vus
00:34:50toutes les alertes qu'ils ont eues la veille.
00:34:52Quelques jours avant, il avait scié ses barreaux.
00:34:54Il y avait quand même des éléments
00:34:56dans le sens où il allait être dangereux,
00:34:58qu'il allait s'enfuir.
00:35:00Il n'y avait pas eu d'escorte suffisamment importante.
00:35:02Fait important quand même.
00:35:04La veille,
00:35:067 jours avant ce transfert,
00:35:08la prison demande une escorte policière
00:35:10pour justement sécuriser ce transfert.
00:35:12La veille,
00:35:14c'est le centre de rétention qui dit non
00:35:16et qui annule...
00:35:18le centre des extractions, pardon, qui dit non
00:35:20et qui annule ça.
00:35:22Il est faible.
00:35:24On va parler du procès de
00:35:26Mehdi Nemouch avec vous,
00:35:28Pascal-Pierre Garbarini,
00:35:30puisque vous défendez
00:35:32Edouard Elias.
00:35:34Mehdi Nemouch
00:35:36s'est défendu d'ailleurs
00:35:38dès les premières minutes du procès,
00:35:40affirmant n'être qu'un soldat sur le front.
00:35:42On rappelle que
00:35:44M. Elias a été détenu en Syrie.
00:35:46C'était en 2013 ?
00:35:482013.
00:35:50Du 6 juin 2013 au 11 avril 2014.
00:35:52C'est-à-dire un peu plus d'11 mois.
00:35:54Avec trois autres
00:35:56otages français, notamment,
00:35:58qui étaient donc des journalistes.
00:36:00Lui, c'était le binôme avec Didier François
00:36:02qui est journaliste européen.
00:36:04Il y a eu une déclaration préalable, je crois,
00:36:06au début de l'audience. M. Nemouch a dit
00:36:08« Je n'ai jamais été le geôlier des otages occidentaux
00:36:10ni d'aucun autre en Syrie. »
00:36:12A-t-il dit ? Il a ajouté qu'il n'avait été qu'un soldat sur le front
00:36:14engagé dans divers groupes djihadistes
00:36:16contre le régime de Bachar el-Assad.
00:36:18Trois des quatre journalistes étaient présents dans la salle d'audience
00:36:20sur le banc des partis civils face au box.
00:36:22Ils ont formellement reconnu M. Nemouch
00:36:24comme l'un de leurs geôliers
00:36:26en Syrie.
00:36:28Écoutez,
00:36:30en fait,
00:36:32ce qui relève de ce dossier,
00:36:34surtout, c'est la haine.
00:36:36C'est-à-dire que
00:36:38ce qui était impressionnant,
00:36:40c'est que, par exemple, mon client, il a 22 ans
00:36:42au moment où il se fait
00:36:44prendre en otage.
00:36:46En fait,
00:36:48ils franchissent à peine la frontière,
00:36:50ils font
00:36:5210 minutes en voiture,
00:36:54et là, il y a un 4x4 qui va sortir
00:36:56d'une station essence et qui va
00:36:58bloquer le 4x4 et qui va les emmener.
00:37:00À partir de ce moment-là,
00:37:02les 4 premiers jours, donc, ils vont être
00:37:04séparés,
00:37:06ils vont être attachés pendant 4 jours,
00:37:10jour et nuit, à un radiateur,
00:37:12sans boire,
00:37:14sans manger,
00:37:16sans pouvoir faire leurs besoins.
00:37:18Donc, ils ont vécu dans leurs excréments,
00:37:20ils ont fini par avoir
00:37:22des hallucinations.
00:37:24On les a sortis. Lorsqu'on les a sortis,
00:37:26on leur a fait immédiatement un simulacre
00:37:28d'exécution, sachant
00:37:30que leur cellule, elle jouxtait
00:37:32la cellule de torture
00:37:34des autres otages,
00:37:36qui étaient essentiellement des otages syriens.
00:37:38Et ils les entendaient
00:37:40toute la nuit être frappés,
00:37:42et certains exécutés devant
00:37:44leurs portes, où ils avaient le sang qui coulait
00:37:46dans leurs cellules.
00:37:48Et ce dont
00:37:50ils se sont rendus compte,
00:37:52c'est que ceux qui les torturaient,
00:37:54je vous donne la liste,
00:37:56pardonnez-moi, je vais lire parce qu'il y en a tellement,
00:37:58c'est simulacre d'exécution,
00:38:00coup de truc sur les pieds,
00:38:02suspension à des crochets
00:38:04et à des pneus pendant des heures.
00:38:06Voilà. Mais je vous dis,
00:38:08c'est horrible.
00:38:10Mais c'est horrible.
00:38:12Non seulement c'est horrible,
00:38:14mais la liste,
00:38:16il y en a encore une dizaine.
00:38:18Et écoutez-moi bien, c'est que
00:38:20ensuite, ce qu'ils disent, et ce qui est
00:38:22très important, c'est que comme ils étaient toujours
00:38:24masqués et qu'ils étaient à l'aveugle,
00:38:26c'est ce que dit Elias, c'est qu'ils ont développé
00:38:28leur sens. C'est qu'à un moment donné,
00:38:30ils se sont dit, on va mourir,
00:38:32peut-être pas,
00:38:34mais il faut qu'on puisse pour les autres
00:38:36recueillir le maximum d'indices.
00:38:38Et en fait,
00:38:40ils ont des difficultés pour reconnaître
00:38:42les mouches. En revanche,
00:38:44et ça, ça a été très très fort,
00:38:46c'est qu'en disant, j'ai reconnu sa voix.
00:38:48Et sa voix, c'est le déclic.
00:38:50Et à l'audience,
00:38:52il a pointé du doigt en disant,
00:38:54je ne vous connais pas. Mais en revanche,
00:38:56c'est le seul élément,
00:38:58parce qu'il faut que la justice
00:39:00ait des éléments de preuve. Alors, on rappelle que
00:39:02Mehdi Nemmouche, c'est le criminel et terroriste
00:39:04djihadiste français.
00:39:06Il a aujourd'hui 39 ans. Il est auteur
00:39:08de l'attentat du musée juif de Bruxelles
00:39:10le 24 mai 2014.
00:39:12Il y avait eu 4 personnes de tuées.
00:39:14Et il est condamné à perpétuité en
00:39:162019 pour cet attentat.
00:39:18Et quoi qu'il arrive, il ne sortira jamais de prison
00:39:20en France.
00:39:22Il a été extradé pour ce procès
00:39:24avec un accord à Belgique.
00:39:26Et il retournera après en Belgique ?
00:39:28Sauf s'il est condamné en France.
00:39:30Mais le seul élément
00:39:32de preuve
00:39:34que peut apporter la justice,
00:39:36c'est les témoignages ?
00:39:38Ou est-ce qu'il y en a d'autres ?
00:39:40Ce sont leurs témoignages, évidemment.
00:39:42On a une vidéo.
00:39:44Ils ont retrouvé ensuite,
00:39:46ils ont retrouvé une vidéo
00:39:48où on voit qu'ils étaient détenus
00:39:50notamment dans un hôpital
00:39:52qui est l'hôpital d'Alep.
00:39:54C'est un hôpital pédiatrique.
00:39:56Et en fait, il y a la vidéo.
00:39:58Je suis désolé, mais elle est ignoble.
00:40:00Ils sont restés un an,
00:40:02je crois.
00:40:0411 mois. Pourquoi et comment
00:40:06ils avaient été libérés ?
00:40:08Il y a Nicolas Hénin, Didier François,
00:40:10Édouard Héliès et Pierre Torres.
00:40:12Pierre Torres, exactement.
00:40:14Qu'est-ce qui a fait qu'ils ont pu être libérés ?
00:40:16En fait, c'était des monnaies d'échange.
00:40:18Et à un moment donné,
00:40:20ils libéraient en fonction d'eux.
00:40:22Mais entre-temps, ils ont quand même
00:40:24décapité Hanes,
00:40:26James Foley, le journaliste américain.
00:40:28Les exhaustions continuaient.
00:40:30Et M. Héliès, il ne parle pas ?
00:40:32Il ne témoigne pas devant les caméras ?
00:40:34Non, pour l'instant,
00:40:36il préfère donner son témoignage à la justice
00:40:38et il parlera ensuite
00:40:40lorsqu'il aura terminé.
00:40:42Qu'est-ce qui se passe
00:40:44lorsqu'on a frôlé comme ça ?
00:40:46Des choses aussi horribles ?
00:40:4822 ans,
00:40:50orphelin de père et de mère,
00:40:52il est reparti
00:40:54faire du photoreportage.
00:40:56Il est reparti à Alep.
00:40:58Il est reparti en Suède.
00:41:00Ce jeune,
00:41:02pardonnez-moi,
00:41:04je suis admiratif tellement
00:41:06il est
00:41:08un survivant.
00:41:10Je ne vais pas leur donner la joie
00:41:12de savoir qu'ils m'ont fait mal.
00:41:14Je continue.
00:41:16Je suis un reporter de guerre.
00:41:18J'irai jusqu'au bout.
00:41:20Et je veux témoigner.
00:41:22Il est là tous les jours à l'audience ?
00:41:24Tous les jours à l'audience.
00:41:26Il y a une très grande émotion à l'audience.
00:41:28Quand ils ont été séparés de son binôme,
00:41:30Didier François,
00:41:32même si on a eu la promiscuité,
00:41:34il dit
00:41:36c'est mon frère Siamois aujourd'hui.
00:41:38Et il me dit, je le cherchais.
00:41:40Je le cherchais Didier François.
00:41:42Et à un moment donné, j'entends « ami ».
00:41:44C'est un mot français.
00:41:46Et il se met à chanter, c'est dingue,
00:41:48le chant des partisans.
00:41:50Et Didier François
00:41:52l'y reprend.
00:41:54Et il m'a dit, avec ce qu'on a vécu,
00:41:56avec ce qu'ont vécu ces gens qui ont chanté
00:41:58le chant des partisans, on ne peut pas flancher.
00:42:00Et on ne va pas mettre un genou à terre.
00:42:02Et donc on va se rappeler de tout ce qu'il y a.
00:42:04Et voyez comme quoi une chanson,
00:42:06comme quoi, entre guillemets,
00:42:08elle les a sauvés parce que lui,
00:42:10il voulait se tuer à un moment donné.
00:42:12Il a dit, je ne vais pas tenir.
00:42:14Et le chant des partisans, il m'a dit,
00:42:16ça m'a boussé en me disant,
00:42:18il y en a d'autres qui ont résisté.
00:42:20Eh bien nous, on va résister aussi.
00:42:22Et on va faire, ce que je voulais dire,
00:42:24le maximum, on va essayer de se souvenir
00:42:26du maximum d'indices pour pouvoir
00:42:28confondre les geôliers.
00:42:30Et j'ajoute, et c'est ça qui est,
00:42:32pardonnez-moi ce mot, mais qui est dégueulasse,
00:42:34le plus violent avec eux,
00:42:36ce sont les geôliers français.
00:42:40Ce qui ressort, c'est que
00:42:42ceux qui les ont le plus frappés,
00:42:44il a dit, moi je ressemblais à un schtroumpf,
00:42:46j'étais bleu de partout.
00:42:48Parce qu'en plus, il a eu le sens de l'humour,
00:42:50si je puis dire, dans des circonstances pareilles.
00:42:52Il m'a dit, on a tellement été frappés,
00:42:54il m'a dit, j'étais bleu de partout la première fois
00:42:56que j'ai pu me regarder dans la glace.
00:42:58Il buvait la cuvette de l'eau des chiottes.
00:43:02Mais Némouch était appelé le boxeur,
00:43:04justement, par les otages, c'était son surnom.
00:43:06Il le battait en chantant Douce France.
00:43:08Douce France, en plus.
00:43:10Doux pays de mon enfance.
00:43:12Ce qui est fascinant, je trouve, dans cette histoire,
00:43:14pardonnez-moi Pascal, mais ce qui est fascinant,
00:43:16c'est que Némouch, il est condamné à perpétuité,
00:43:18il ne sortira pas, normalement.
00:43:20Donc il n'a rien à perdre, il n'a rien à gagner.
00:43:22Et pourtant, il ment.
00:43:24Il ment avec une invraisemblance totale.
00:43:26Il prétend n'avoir jamais été
00:43:28dans cet hôpital d'Alep.
00:43:30Il ment.
00:43:32C'est sa façon à lui de défier la justice
00:43:34et ses victimes.
00:43:36C'est extraordinaire.
00:43:38C'est-à-dire que la qualité de haine,
00:43:40ça, ce qu'on voit, c'est la face immergée
00:43:42de l'iceberg.
00:43:44Mais la qualité de haine que porte cet homme,
00:43:46ça, ça doit nous interpeller.
00:43:48Je me permettrais d'ajouter, je trouve,
00:43:50le récit.
00:43:52Bien sûr.
00:43:54Et ce récit.
00:43:56Et vous savez,
00:43:58pardon.
00:44:00Je vous assure.
00:44:02Ce que vous dites glace le sang
00:44:04de tous ceux qui écoutent.
00:44:06Nemouch, là, aujourd'hui,
00:44:08il se présente comme un libérateur
00:44:10puisque le régime Al-Assad est tombé.
00:44:12Donc il dit, vous voyez,
00:44:14j'étais dans le bon camp.
00:44:16Et vous savez ce que lui a répondu Elias,
00:44:18j'ai trouvé ça, il a dit, mais non,
00:44:20monsieur, vous avez tué le peuple syrien.
00:44:22Puisqu'à côté de ça, il y avait plein de Syriens
00:44:24qui ont été encore plus atrocement
00:44:26torturés que les otages pensaient.
00:44:28Et en fait, il lui a dit, il lui a dit,
00:44:30mais vous n'avez rien libéré du tout
00:44:32puisque vous avez tué les Syriens.
00:44:34Ce récit est absolument insoutenable
00:44:36et je pense qu'il pose une question,
00:44:38en fait, qui est à peu près comparable
00:44:40à l'Europe d'après le nazisme.
00:44:42Il y a des gens qui ont été des criminels
00:44:44de masse, d'une barbarie inouïe
00:44:46sous l'État islamique.
00:44:48Mais dit Nemouch, comme il a fait cet attentat,
00:44:50il est quand même confondu.
00:44:52Mais il y en a beaucoup qui sont passés
00:44:54à la justice humaine. Il y en a beaucoup qui,
00:44:56quand ils ont eu des procès, ont dit, mais moi,
00:44:58j'étais juste boulanger, j'étais pas combattant,
00:45:00j'ai jamais décapité, etc. Je crois qu'il faudrait
00:45:02vraiment qu'il y ait dans les prochaines décennies,
00:45:04comme il y a eu des chasseurs de nazis,
00:45:06qu'il y ait des chasseurs
00:45:08de tous les grands criminels de Daesh.
00:45:10Et il y a des ONG en Syrie, en Turquie
00:45:12et en Irak qui s'emploient à les reconnaître,
00:45:14à les traquer. C'est extrêmement difficile,
00:45:16mais c'est une question majeure pour justement
00:45:18rendre la justice de toutes ces barbaries.
00:45:20Mais combien passeront encore
00:45:22des héros et auprès de combien de gens ?
00:45:24On parlait des influenceurs tout à l'heure,
00:45:26ça veut dire qu'il y a des influencés.
00:45:28Combien de gens regardent ces types comme des héros ?
00:45:30Moi, c'est ça qui me fait peur.
00:45:32Ils ont gagné la guerre en Syrie.
00:45:34On est démunis.
00:45:36On est démunis et puis on est
00:45:38aussi un miroir de ce qu'est la nature humaine,
00:45:40de ce que sont les hommes, vous, moi,
00:45:42forcément.
00:45:44C'est un miroir
00:45:46de ce que sont les hommes,
00:45:48je peux pas vous dire autre chose.
00:45:50Est-ce que tout le monde est capable de faire cela ?
00:45:52Je n'en sais rien.
00:45:54Vous le pensez, vraiment ?
00:45:56Je ne crois pas.
00:45:58Vous avez raison, je ne crois pas
00:46:00que tout le monde est capable de faire ça.
00:46:02Mais ça pose tellement de questions philosophiques,
00:46:04religieuses, évidemment.
00:46:06On a vu le Hamas et les enfants.
00:46:08Il est croyant, M. Elias ?
00:46:10Oui.
00:46:12Il est catholique.
00:46:14On va marquer une pause.
00:46:16Vous voulez rester avec nous ?
00:46:18Avec plaisir.
00:46:20Restez la dernière
00:46:22demi-heure avec nous.
00:46:24Je vais remercier Sabrina.
00:46:26Et puis nous allons recevoir
00:46:28François Cereza.
00:46:30Je parle souvent de François Cereza parce que
00:46:32Service littéraire,
00:46:34je présente Service littéraire
00:46:36qui est un magazine iconoclasse
00:46:38et qui est assez...
00:46:40qui a la parole libre,
00:46:42justement,
00:46:44sur la littérature.
00:46:46Et puis on parlera encore avec vous parce que
00:46:48c'est un spécial Vincent Hervouet aujourd'hui.
00:46:50On parlera de l'Allemagne,
00:46:52on parlera d'Emmanuel Macron aux Etats-Unis,
00:46:54on parlera de l'Ukraine.
00:46:56C'est vrai que là...
00:46:58C'est pour ça, aujourd'hui.
00:47:00Et puis on essaiera de parler également
00:47:02de C8.
00:47:04Moi, je voulais vous parler d'Harry Habitant,
00:47:06simplement, pour essayer de donner un peu
00:47:08de légèreté à notre émission.
00:47:10Je vous montrerai tout à l'heure
00:47:12son spectacle à la cigale
00:47:14qui a été un triomphe total.
00:47:16Et surtout, Harry est sur scène
00:47:18et il est aujourd'hui
00:47:20innocenté de tout. Il n'y a aucune charge
00:47:22qui pèse sur lui. Il y a encore des réticences
00:47:24parfois du cinéma à
00:47:26l'embaucher. C'est ça qui est sidérant.
00:47:28Il a fait un triomphe à la cigale.
00:47:30On verra un extrait, c'est créatif,
00:47:32c'est intelligent, c'est drôle.
00:47:34Il a un talent absolument formidable.
00:47:36Et il a eu
00:47:38quelque chose d'assez rare,
00:47:40c'est-à-dire que son producteur, Gilbert
00:47:42Coulier, Nicole Coulier,
00:47:44l'ont aidé depuis
00:47:46trois ans, ne l'ont pas lâché.
00:47:48Et c'est aussi grâce à eux que Harry peut être sur scène.
00:47:50On en parlera après la pause.
00:47:52A tout de suite.
00:47:54Sérieusement,
00:47:56est-ce que vous pouvez vous asseoir, s'il vous plaît ?
00:47:58Parce que vous êtes un mousquetaire
00:48:00du temps ancien et je vois
00:48:02que vous êtes toujours debout des temps
00:48:04modernes, etc. Évidemment.
00:48:06Vous venez régulièrement nous voir
00:48:08et c'est vrai que je présente souvent
00:48:10le service littéraire, le maître de la théorie,
00:48:12c'est Henri de Monterland.
00:48:14Je le présente souvent parce que c'est sur abonnement
00:48:16et c'est vrai que c'est iconoclaste.
00:48:18On le trouve aussi en kiosque.
00:48:20Bien sûr.
00:48:22On fait la distribution nous-mêmes.
00:48:24C'est vrai que je trouve ça formidable. Il y a beaucoup d'amis qui écrivent dedans.
00:48:26Philippe Bilger écrit.
00:48:28Il y a Éric Neuf,
00:48:30il y a Gilles-Martin Chauffier.
00:48:32Il y a le fils adoptif de Malraux.
00:48:34Alain.
00:48:36Et là, vous avez publié
00:48:38Pavillon Noir, les joyeuses et terribles aventures
00:48:40des derniers flibustiers français aux Antilles.
00:48:42Vous êtes un peu
00:48:44une graphomane quand même. Vous écrivez beaucoup.
00:48:46Regardez, les boulangers
00:48:48sont faits pour faire quoi ? Du pain.
00:48:50Moi, je suis écrivain.
00:48:52Je suis d'accord avec vous, mais vous avez publié combien de livres depuis que vous êtes écrivain ?
00:48:5440.
00:48:56C'est quand même beaucoup. Et puis vous écrivez vite,
00:48:58avec beaucoup de talent.
00:49:00On parlera tout à l'heure de ces...
00:49:02uniquement en argot.
00:49:04Pas uniquement, mais en langage
00:49:06argotique,
00:49:08en hommage à Michel Audiard.
00:49:10Et il y a ça aussi,
00:49:12régulièrement, dans
00:49:14Le Coup de Fourchette, c'est toujours écrit
00:49:16dans votre livre.
00:49:18C'est vous qui écrivez.
00:49:20Enfin, vous ne le dites pas, mais bon. Ce genre de rat, par exemple,
00:49:22là, je lis le début, ce genre de rat, il faut l'avoir
00:49:24en pogne, et justement, il est niché à côté
00:49:26de la clinique de la main, dans une rue
00:49:28à nom de pommes de terre, bistro rétro,
00:49:30vieux carrelage et comptoir marqueté.
00:49:32On est au coude-à-coude avec des ventrues qui ont
00:49:34de la surface sur des petites tables en bois,
00:49:36histoire de morganer l'exquise
00:49:38Bectance de Benoît Gauthier, ancien
00:49:40de Dutournier et de Guy Martin, etc.
00:49:42Donc il y a une écriture
00:49:44un peu qui rappelle
00:49:46effectivement celle d'Audiard et qui est plaisante
00:49:48en tout cas. Il n'existe plus d'ailleurs, bon, évidemment.
00:49:50Alors c'est un peu ringard, mais... Non.
00:49:5210h02, Sommeil à la midi.
00:49:54...
00:49:56...
00:49:58L'influenceur algérien doit l'aime
00:50:00devant le tribunal correctionnel de Montpellier
00:50:02pour avoir menacé des manifestants
00:50:04dans une vidéo publiée
00:50:06sur les réseaux sociaux.
00:50:08Une affaire à rebondissement qui, je vous le rappelle,
00:50:10a entraîné des tensions diplomatiques
00:50:12entre Paris et Alger.
00:50:14Un prêtre agressé par deux individus
00:50:16à Auxerre, des faits qui se sont produits
00:50:18samedi vers 8h45,
00:50:20les deux hommes l'ont insulté,
00:50:22tombé, frappé au sol à proximité
00:50:24de l'église Sainte-Euzèbe.
00:50:26La victime a été prise en charge par les pompiers
00:50:28et les agresseurs sont toujours
00:50:30activement recherchés.
00:50:32Et puis le conservateur Friedrich Merz
00:50:34reçoit les félicitations d'Emmanuel Macron
00:50:36pour la victoire de son parti
00:50:38aux élections fédérales
00:50:40anticipées en Allemagne hier.
00:50:42Nous sommes plus que jamais déterminés
00:50:44à faire de grandes choses ensemble, a-t-il écrit
00:50:46sur le réseau social Merz.
00:50:48Merci Sommail.
00:50:50Une autre étrangère qu'on avait un peu déjà
00:50:52entre-ouverte tout à l'heure avec l'Algérie,
00:50:54l'Allemagne. On va voir le sujet de Marine Sabourin
00:50:56et vous allez nous dire ce que ça change.
00:50:58Vincent Herouette.
00:51:00Le parti est devenu
00:51:02une force incontournable
00:51:04dans le paysage politique allemand.
00:51:06L'AFD se positionne
00:51:08juste derrière les démocrates chrétiens
00:51:10à un peu moins de 8 points d'écart.
00:51:12Sa chef de file affiche désormais
00:51:14son ambition de faire partie
00:51:16du prochain gouvernement.
00:51:18Nous sommes prêts à participer
00:51:20au gouvernement.
00:51:22Nous sommes toujours prêts à mettre en oeuvre
00:51:24la volonté du peuple.
00:51:26Le vainqueur du scrutin,
00:51:28Friedrich Merz annonce vouloir former
00:51:30un gouvernement de coalition d'ici
00:51:32le 20 avril. Mais il exclut
00:51:34toute alliance avec l'AFD.
00:51:36Merci pour la confiance
00:51:38que vous nous accordez
00:51:40et que vous m'accordez également personnellement.
00:51:42Je suis conscient
00:51:44de la responsabilité
00:51:46et je comprends également l'ampleur
00:51:48de la tâche qui nous attend maintenant.
00:51:50J'aborde cela avec le plus grand respect
00:51:52et je sais que ça ne va pas être facile.
00:51:54Quant à Olaf Scholz,
00:51:56la défaite est amère.
00:51:58Le chancelier sortant n'a pas su convaincre.
00:52:00C'est une débâcle sans précédent
00:52:02pour le plus vieux parti d'Allemagne
00:52:04depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:52:06Le plus vieux parti,
00:52:08c'est son plus mauvais résultat en 80 ans.
00:52:10Vous vous rendez compte ?
00:52:1216%.
00:52:14Tout l'Occident
00:52:16est en train de changer
00:52:18manifestement de politique.
00:52:20Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:52:22Mais parlez-moi de l'AFD.
00:52:24Plus à droite, par exemple,
00:52:26que Marine Le Pen.
00:52:28Je lis tout et j'entends tout sur l'AFD.
00:52:30C'est un peu compliqué.
00:52:32La première chose à dire,
00:52:34c'est que ce qui vient de se passer,
00:52:36ça ne change rien.
00:52:38C'est-à-dire que l'ESPD a fait son pire score.
00:52:40La CDU-CSU
00:52:42a fait un score moche, mauvais.
00:52:4428,5, ce n'est pas terrible.
00:52:46Ils espéraient 35.
00:52:48En réalité, ça va reconduire
00:52:50la grande coalition
00:52:52entre les social-démocrates et les chrétiens-démocrates.
00:52:54C'est-à-dire que plus les partis
00:52:56comme l'AFD
00:52:58mais aussi le BSW qui est à gauche,
00:53:00un parti anti-immigration qui a fait 5%,
00:53:02jusqu'à 4,97%,
00:53:04donc ils ne rentreront pas au bout de l'estag.
00:53:06Il leur manque vraiment quelques antennes de voix.
00:53:08Plus ces partis anti-immigration
00:53:10ramassent de l'électorat,
00:53:12et là, on le comprend bien pourquoi,
00:53:14en Allemagne, avec la kyrielle d'attentats
00:53:16qu'il y a eu,
00:53:18moins ils ont d'influence en réalité.
00:53:20C'est-à-dire qu'ils sont toujours tenus
00:53:22au-delà d'un cordon sécuritaire en Allemagne.
00:53:24On ne parle pas d'un rempart,
00:53:26on parle d'un cordon.
00:53:28Jusqu'à ce que les électeurs le fassent.
00:53:30Les Verts ont fait 11%
00:53:32dans un pays où les Verts étaient...
00:53:34Ils font un score qui n'est pas terrible,
00:53:36mais ils ont limité la casse.
00:53:38Ça ne change rien en fait.
00:53:40On peut imaginer que ceux qui sont au pouvoir,
00:53:42comme en France d'ailleurs,
00:53:44vont être de plus en plus
00:53:46influencés par la volonté du peuple.
00:53:48Il faut peut-être entendre
00:53:50la souveraineté du peuple.
00:53:52Peut-être.
00:53:54Il a dit quand même
00:53:56qu'il allait être dur sur l'immigration.
00:53:58Je pense que ça change des choses.
00:54:00Il exclut toute alliance,
00:54:02l'électorat...
00:54:04Sans accepter les gens de l'AFD,
00:54:06sans passer de pacte de gouvernement,
00:54:08on aurait pu imaginer une coalition.
00:54:10On aurait pu imaginer qu'il accepte les voix,
00:54:12ce qu'il avait fait d'ailleurs
00:54:14il y a un mois et demi
00:54:16où la CDU-CSU
00:54:18a accepté les voix de l'AFD
00:54:20pour voter une motion
00:54:22au Bundestag qui
00:54:24réclamait le renforcement des frontières.
00:54:26Ça, c'est terminé.
00:54:28On voit quand même qu'en Allemagne, aux Etats-Unis,
00:54:30en France, partout, il y a un courant
00:54:32où effectivement les gens...
00:54:34Que disent les peuples qui ne veulent pas mourir ?
00:54:36Que disent les peuples qu'il faut...
00:54:38L'immigration massive, il faut effectivement
00:54:40l'arrêter.
00:54:42Et c'est des messages qui sont envoyés.
00:54:44Je crois que Frédéric Merz
00:54:46voudra moins d'impôts
00:54:48pour les classes...
00:54:50Aussi.
00:54:52Plus de flexibilité de l'emploi.
00:54:54Ce genre de choses qui ont été son cap
00:54:56depuis toujours. C'est un avocat d'affaires.
00:54:58Mais il ne fera pas grand-chose
00:55:00sur les autres questions.
00:55:02Il sera éliminé.
00:55:04Il écoutera.
00:55:06Mais là où vous avez raison,
00:55:08un peu de libéralisme
00:55:10n'est pas forcément une mauvaise chose.
00:55:12Puisque vous avez la parole, gardez-la.
00:55:14Puisque Emmanuel Macron
00:55:16est aux Etats-Unis.
00:55:18Et comme il a dit au président
00:55:20Trump,
00:55:22ça ne te ressemble pas.
00:55:24Il vient sauver l'Alliance Atlantique.
00:55:26Il a réussi à brûler la politesse aux Britanniques.
00:55:28Il est arrivé 48 heures avant.
00:55:30Ce n'est pas toi ça.
00:55:32Et Rachel Khan disait un truc l'autre jour
00:55:34que je n'avais pas vu.
00:55:36C'est vrai que de dire à quelqu'un
00:55:38que ce n'est pas toi, c'est un peu de la manip.
00:55:40Flatter la vanité de Donald Trump,
00:55:42ça pourrait être une bonne idée.
00:55:44Le truc, c'est de l'annoncer à l'avance.
00:55:46L'annoncer à l'avance, c'est ridicule.
00:55:48Vous comprenez ?
00:55:50C'est comme de laisser filmer
00:55:52un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.
00:55:54Ça ne se fait pas.
00:55:56C'est improductif.
00:55:58Ça ne marche pas.
00:56:00On verra.
00:56:02Écoutez François-Olivier Gisbert.
00:56:04Il était ce matin avec Sonia Mavrouk.
00:56:06On vit un moment historique.
00:56:08Historique, vraiment.
00:56:10J'ai le sentiment de vivre
00:56:12des grandes...
00:56:14J'ai vécu des tas de choses,
00:56:16à commencer par la chute du mur de Berlin.
00:56:18J'ai l'impression qu'on vit quelque chose d'énorme.
00:56:20On l'a senti d'ailleurs
00:56:22dans ces déclarations hallucinantes,
00:56:24dégoûtantes,
00:56:26de Donald Trump sur Zelensky.
00:56:28Avec l'idée qu'il peut faire cette paix
00:56:30avec Poutine
00:56:32et qu'il va s'entendre.
00:56:34Je comprends très bien.
00:56:36Il a des arrières-pensées.
00:56:38Il a l'arrière-pensée d'avoir la Russie
00:56:40avec lui dans le face-à-face
00:56:42qu'il compte avoir dans les prochains mois
00:56:44ou années avec la Chine.
00:56:46C'est son sujet.
00:56:48Il pense qu'il peut amarrer la Russie.
00:56:50Oui.
00:56:52Je suis un peu sceptique
00:56:54sur le voyage du Président.
00:56:56Je me souviens du cœur unanime
00:56:58et Foggant faisait partie d'ailleurs
00:57:00qui a applaudi
00:57:02quand le Président a réussi
00:57:04à mettre dans un tête-à-tête
00:57:06Donald Trump
00:57:08et Volodymyr Zelensky
00:57:10en marge de la réouverture
00:57:12de Notre-Dame.
00:57:14Vous vous souvenez ?
00:57:16Toute la presse était épatée.
00:57:18On a vu ce que ça a donné.
00:57:20On a vu le résultat
00:57:22un mois après.
00:57:24Que de la comm'.
00:57:26Que du théâtre.
00:57:28L'Ukraine a trois ans aujourd'hui.
00:57:30On peut peut-être écouter ce qu'a dit
00:57:32M. Zelensky quand il a parlé
00:57:34de ce qu'avait dit Trump la semaine dernière.
00:57:36M. Zelensky.
00:57:38Je ne décrirai certainement pas
00:57:40les mots utilisés par Trump
00:57:42comme un compliment.
00:57:44C'est le moins que l'on puisse dire.
00:57:46Pourquoi être offensé ?
00:57:48Quelqu'un serait offensé par le mot dictateur
00:57:50Quant à moi, je le prends comme
00:57:52nous vivrons d'une manière ou d'une autre
00:57:54avec les Etats-Unis.
00:57:56Nous ne serons certainement pas des dictateurs.
00:57:58C'est tout simplement pas intéressant.
00:58:00Je suis un président légitimement élu.
00:58:02Je ne suis pas arrivé au pouvoir par la force.
00:58:04J'ai été élu à 73%.
00:58:06Il est quand même très habile.
00:58:08Il est remarquablement habile.
00:58:10Depuis quatre mois,
00:58:12il passe son temps à flatter Donald Trump,
00:58:14à essayer de l'amadouer,
00:58:16à éviter de le heurter.
00:58:18La semaine dernière,
00:58:20il a lâché qu'il n'était pas question
00:58:22d'accepter le dictat des Américains
00:58:24sur les terres rares.
00:58:26Ça a beaucoup choqué.
00:58:28Ça a visiblement froissé Donald Trump
00:58:30qui n'était pas habitué à ce qu'on lui parle vrai.
00:58:32Je trouve que pour un homme
00:58:34qui n'était pas un homme politique,
00:58:36qui est arrivé là par accident,
00:58:38qui est un acteur lui aussi,
00:58:40et qui a promené son costume de scène
00:58:42dans tous les parlements du monde
00:58:44en se faisant acclamer,
00:58:46je trouve qu'il est très habile dans sa réponse
00:58:48à l'accusation de dictateur.
00:58:50François Bayrou a tweeté
00:58:52pour sa liberté et pour la nôtre,
00:58:54pour sa démocratie et pour la nôtre,
00:58:56pour son destin de nation et pour notre union.
00:58:58Depuis trois ans, l'Ukraine est attaquée
00:59:00par la Russie de Poutine et l'Europe est menacée.
00:59:02Toute sa vie sacrifiée mérite éternelle reconnaissance,
00:59:04éternelle soutien.
00:59:06Slava Ukraini.
00:59:08Comme on a beaucoup de choses,
00:59:10je vais aller assez vite et vous faire écouter
00:59:12parce que ça traduit un certain état d'esprit.
00:59:14Il y a une journaliste qui s'appelle Marion Lourd
00:59:16qui interviewait Johan Sfar.
00:59:18Et c'est extraordinaire
00:59:20parce que ça montre l'état d'esprit
00:59:22parfois de notre profession.
00:59:24C'est le 6-9 à 7h50,
00:59:26c'est le week-end sur France Inter.
00:59:28Et M. Sfar,
00:59:30qui est en direct de Tel Aviv et auteur de son naufrage
00:59:32Que faire des Juifs ?
00:59:34Et Marion Lourd oppose à la version israélienne
00:59:36sur des faits, sur la famille Bibas.
00:59:38Elle donne la version du Hamas.
00:59:40Et c'est ça qui est...
00:59:42Souvent, j'ai le William Golnadel
00:59:44qui souligne ça quand même.
00:59:46Sur France Inter,
00:59:48on cite le Hamas comme si c'était
00:59:50une source fiable.
00:59:52William a faisit l'arcome à plusieurs reprises.
00:59:54Oui, bien sûr. Alors écoutez cette séquence
00:59:56parce qu'elle peut effectivement
00:59:58nous interroger sur ce que fait France Inter.
01:00:00Est-ce que vous dites
01:00:02que ces deux enfants, ces deux petits-enfants
01:00:04qui avaient été enlevés avec leur mère
01:00:06et dont la dépouille vient d'être restituée
01:00:08à Riel et Cuir,
01:00:10ils sont morts étranglés à mains nues
01:00:12par le Hamas ? Ça, c'est ce que dit Israël.
01:00:14Le Hamas, lui, dit qu'ils sont morts
01:00:16dans un bombardement israélien.
01:00:18C'est la même chose ?
01:00:20Non, on n'est pas dans ce genre d'équivalence.
01:00:22On est dans un rapport médico-légal qui a été transmis
01:00:24à toutes les autorités internationales.
01:00:26Donc si pour vous, les deux unités ont la même valeur,
01:00:28on est dans un vrai problème.
01:00:30Je ne fais que répéter ce que dit le Hamas en l'occurrence.
01:00:32Je crois qu'on répète trop ce que dit le Hamas.
01:00:34Il y a une chose qui a énormément choqué en Israël.
01:00:36C'est que lors de la restitution
01:00:38des cadavres de ces bébés,
01:00:40il n'y avait pas que les symboles du Hamas,
01:00:42il y avait aussi les symboles de l'autorité palestinienne
01:00:44et du FPLP.
01:00:46Comment est-ce possible ?
01:00:48En fait, il y a une espèce d'idéologie spontanée.
01:00:50C'est ça le pire.
01:00:52Je pense qu'ils ne se rendent même pas compte
01:00:54qu'ils émettent des opinions,
01:00:56qu'ils sont en train de faire le jeu du Hamas,
01:00:58à part un refrain.
01:01:00Je ne sais pas ce qu'il faut faire,
01:01:02mais ce n'est pas sûr qu'on ait besoin
01:01:04d'une radio publique, en fait.
01:01:06Écoutez, moi je trouve ça un petit peu étonnant.
01:01:10Et puis, je voulais vous parler également
01:01:12de la frangence française pour le développement,
01:01:14parce que c'était la une,
01:01:16hier, du journal du dimanche.
01:01:18On peut lire l'enquête de Charlotte Dornelas
01:01:20dans le journal du dimanche,
01:01:22parce qu'elle démontre justement
01:01:24les dérives de cet argent public
01:01:26qui va à destination de certains pays,
01:01:28dont on se demande parfois pour quelles raisons.
01:01:30Et on a entendu hier Jean-Noël Barraud
01:01:32défendre justement ces dépenses
01:01:34qui permettent de lutter à la fois
01:01:36contre le terrorisme et contre l'immigration illégale.
01:01:38Je ne suis pas sûr que ça convainque tout le monde.
01:01:40Et puis on a vu aussi Pierre Moscovici,
01:01:42le premier président de la Cour des Comptes,
01:01:44qui sort de sa réserve
01:01:46pour venir tacler le JDD.
01:01:48Mais c'est incroyable !
01:01:50Qui veut une sorte d'arc-homme des journaux,
01:01:52peut-être, Monsieur Moscovici ?
01:01:54Je vous assure, ces gens sont...
01:01:56Il y a un vrai problème avec cette nomenclature française.
01:01:58Je suis d'accord.
01:02:00Voilà, un peu de trumpisme,
01:02:02un peu de xénophobie.
01:02:04Notre APD doit bien sûr évoluer,
01:02:06elle l'est d'ailleurs,
01:02:08mais pas dans l'ignorance et la mauvaise foi,
01:02:10car elle est un atout pour notre rayonnement
01:02:12et notre présence économique dans le monde,
01:02:14un vent mauvais souffre sur la France.
01:02:16En fait, ces gens, et Moscovici,
01:02:18c'est la synthèse de ça,
01:02:20ces gens qui n'ont pas fait grand-chose,
01:02:22mais qui se sont fait un système
01:02:24aux petits oignons pour eux, depuis toujours.
01:02:26C'est un énarque, je pense.
01:02:28C'est un haut fonctionnaire.
01:02:30Professionnel, avec l'argent des Français.
01:02:32En première classe.
01:02:34Voilà, en première classe.
01:02:36Dans des fonctions, souvent...
01:02:38Il a été ministre.
01:02:40Oui, avec le succès qu'on sait.
01:02:42Oui, avec le succès qu'on sait.
01:02:44Commissaire européen.
01:02:46C'est rapporté dans le livre d'Avellum.
01:02:48Après, évidemment, il a dit qu'il ne l'avait pas dit.
01:02:50C'est des synthèses, ces gens-là.
01:02:52C'est comme M. Barrou, etc.
01:02:54Donc, ils se sont fait un système pour eux,
01:02:56où l'argent des Français
01:02:58est dilapidé.
01:03:00Et vous avez cet argent des Français,
01:03:0215 milliards, l'AFD,
01:03:04et tu apprends des choses invraisemblables.
01:03:06Tu donnes...
01:03:08Des cirques LGBT, là.
01:03:10Il y a vraiment des projets rigolos.
01:03:12Je vous assure, Nathan,
01:03:14c'est pas bien.
01:03:16Sur Pierre Joscovici, je suis d'accord.
01:03:18Mais sur l'agence de développement,
01:03:20il y a eu deux choses.
01:03:22Il y a eu l'article de Charlotte Dornelas,
01:03:24qui était documenté, etc.
01:03:26Et il y a eu les révélations, entre guillemets, de Sarah Knafo.
01:03:28Les révélations, par contre, là,
01:03:30c'était profondément contestable.
01:03:32Parce qu'elle confondait des sommes d'argent
01:03:34qui étaient données et des sommes
01:03:36qui sont du prêt.
01:03:38La quasi-totalité de l'argent
01:03:40de l'agence française du développement...
01:03:42Ah bon, on les rembourse ?
01:03:44Mais de quoi ils sont remboursés ?
01:03:46Nathan, tu crois vraiment que c'est remboursé ?
01:03:48Mais de quoi ils se mêlent ?
01:03:50Le président de la Cour des comptes...
01:03:52D'ailleurs, Laurent Wauquiez,
01:03:54c'est maintenant le président de la Cour des comptes
01:03:56qui sent vouloir faire le tri
01:03:58des bons et des mauvais médias.
01:04:00La gauche est minoritaire dans le pays,
01:04:02pas dans les institutions,
01:04:04n'a aucune retenue pour imposer ses vues idéologiques.
01:04:06Faut-il rappeler que la Cour des comptes a un devoir de neutralité politique ?
01:04:08Il a raison !
01:04:10Mais lui, c'est insupportable !
01:04:12Vous imaginez si c'était un homme de droite
01:04:14qui disait ça ?
01:04:16En fait, ils avancent, mais avec une impunité totale !
01:04:18Rappelez-vous, le rapport sur l'immigration,
01:04:20il avait retardé la publication du rapport sur l'immigration
01:04:22C'est une synthèse, Pierre Moscovici,
01:04:24de ce que produit la France.
01:04:26Il est sûrement très intelligent,
01:04:28il était très sûr de son intelligence
01:04:30quand il est arrivé à Sciences Po,
01:04:32mais il y a une forme d'arrogance,
01:04:34de morgue.
01:04:36Les gens qui, à l'arrivée de leur carrière,
01:04:38n'auront servi qu'eux-mêmes.
01:04:40Et la fin du mandat de François Hollande,
01:04:42où il ne peut plus se représenter tellement il est devenu un populaire,
01:04:44là-dessus, je suis d'accord.
01:04:46Mais pourquoi vous voulez défendre cette aide au développement
01:04:48qui est donnée à n'importe quelle éthion ?
01:04:50Est-ce que le rayonnement de la France
01:04:52a vraiment augmenté ces dernières années ?
01:04:54Va en Afrique !
01:04:56Va dans le monde arabe !
01:04:58Est-ce que vraiment, ça sert le rayonnement de la France ?
01:05:00Faut arrêter, deux secondes !
01:05:02C'est une des dernières choses
01:05:04qui empêchent précisément la France
01:05:06de péricliter.
01:05:08Un exemple,
01:05:10ce qu'a dit hier le ministre des Affaires étrangères,
01:05:12ici même, quand il citait l'aide au développement
01:05:14en Jordanie, c'est évidemment majeur
01:05:16d'aider la Jordanie et d'avoir des partenariats stratégiques
01:05:18avec le pays dans la lutte contre l'islamisme.
01:05:20Je fais juste une parenthèse,
01:05:22il y a eu un circuit pédophile
01:05:24qui a été repéré
01:05:26du côté de Nantes
01:05:28et dans ce circuit,
01:05:30si j'ose dire,
01:05:32il y a un militant de la France insoumise
01:05:34qui s'était présenté à une élection
01:05:36de la France insoumise et qui est un militant
01:05:38associatif. Si c'était un militant
01:05:40du Rassemblement National, mais ça ferait la une
01:05:42de ta journée !
01:05:44Là, vous êtes au courant de ça ?
01:05:46Oui, j'étais au courant.
01:05:48C'est quasiment silence média.
01:05:50Je ne fais aucun lien,
01:05:52entre la France insoumise et ce réseau-là.
01:05:54Aucun.
01:05:56Mais d'autres le feraient s'il était
01:05:58d'un autre camp.
01:06:00Il serait présenté dans l'espace politique
01:06:02sous cette étiquette. Un militant RN.
01:06:04Alors qu'il n'y a aucun rapport, bien évidemment.
01:06:06Je souligne simplement ça.
01:06:08Et je referme la parenthèse.
01:06:10C8. Parlons de C8.
01:06:12Écoutons M.Bardella et M.Macron qui a été interrogé
01:06:14par Elodie Huchard.
01:06:16Qui s'est fait, pardonnez-moi,
01:06:18engueuler par l'Elysée parce qu'on a posé
01:06:20une question au Président de la République. Mais qui sont
01:06:22ces gens ?
01:06:24C'est le drame des conseillers des communicants.
01:06:26Elodie m'a dit que je me suis fait engueuler par le conseiller.
01:06:28Mais enfin, il faut arrêter.
01:06:30Il y a le Président de la République qui est
01:06:32au Salon de l'Agriculture et il y a une obscure
01:06:34jeune femme
01:06:36de la communication qui vient lui dire qu'on
01:06:38n'interroge pas le Président de la République.
01:06:40S'il a envie de répondre, il répond et c'est ce qu'il a fait.
01:06:42Ces gens sont insupportables.
01:06:44Heureusement, Elodie Huchard
01:06:46a posé la question et M.Bardella
01:06:48parle également de C8.
01:06:50Le silence du Président de la République
01:06:52dans la fermeture de la
01:06:54première chaîne de la TNT
01:06:56est une faute.
01:06:58C'est une faute politique.
01:07:00La liberté d'expression est en train de reculer
01:07:02aujourd'hui en France comme partout en Europe.
01:07:04Et à partir du moment où la
01:07:06moindre chaîne tente une forme de rééquilibrage,
01:07:08elle subit une forme d'ostracisation.
01:07:10La fermeture de C8
01:07:12est évidemment une décision politique
01:07:14qui aura des conséquences
01:07:16non seulement sur le niveau de la liberté
01:07:18d'expression dans notre pays, mais également
01:07:20sur l'emploi puisqu'il y a derrière
01:07:22plusieurs dizaines de personnes
01:07:24qui sont menacées d'être jetées sur le carreau
01:07:26en raison de cette décision qui est encore une fois
01:07:28une décision politique.
01:07:30Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas une décision politique du tout.
01:07:32D'ailleurs, c'est rassurant.
01:07:34La loi a été conçue pour que ce ne soit pas une décision politique.
01:07:36Ce n'est pas à l'arbitraire
01:07:38ni d'un ministre ni du président
01:07:40d'ouvrir ou de fermer une chaîne.
01:07:42On oublie de dire que ces chaînes, c'est l'occupation
01:07:44du domaine public. Donc c'est normal qu'il y ait une autorisation.
01:07:46Il y a un cahier des charges
01:07:48et la loi est appliquée par une autorité qui regarde
01:07:50si c'est le cas ou pas.
01:07:52Elle le fait aussi sous le contrôle du juge. Il y a un droit au recours.
01:07:54Moi, je suis...
01:07:56Mon rôle est simplement à dire qu'il faut que
01:07:58chacun soit dans son rôle et que personne ne déborde.
01:08:00Il n'y a quasiment pas de droit au recours.
01:08:02C'est bien le problème de ces autorités administratives
01:08:04indépendantes. C'est-à-dire qu'elles prennent une décision
01:08:06et il n'y a que le Conseil d'Etat
01:08:08qui pourrait les déjuger.
01:08:10Mais François Zerreza,
01:08:12on parlera de votre livre tout à l'heure,
01:08:14Pavillon d'or, mais c'est vrai que je vous dis, vous,
01:08:16vous n'êtes pas un fan d'Emmanuel Macron.
01:08:18Vous l'avez deviné.
01:08:20Mais depuis le début,
01:08:22j'ai au moins cette...
01:08:24comment dire... régularité.
01:08:26C'est que je n'ai jamais
01:08:28voté pour Emmanuel Macron.
01:08:30Je n'aime pas tellement ce personnage.
01:08:32Je n'aime pas tellement la façon dont il parle.
01:08:34Je me souviens qu'au début
01:08:36du Covid, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:08:38cette espèce de discours interminable
01:08:40qu'il avait fait en disant
01:08:42« nous sommes en guerre ».
01:08:46Il était ridicule.
01:08:48Tout le monde ne le trouve pas ridicule
01:08:50puisqu'il a été réélu. Il a été élu deux fois.
01:08:52Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:08:54Pardon de vous le dire, comme on dit souvent
01:08:56dans votre émission.
01:08:58Non mais les Français,
01:09:00les Français l'ont élu une deuxième fois.
01:09:02Je ne sais pas si les Français maintenant...
01:09:04On devrait faire un référendum
01:09:06sur beaucoup de choses. Je pense que les Français
01:09:08sont plutôt d'accord pour M. Macron.
01:09:10Là, vous avez raison.
01:09:12C'est un personnage littéraire.
01:09:14Il devrait vous plaire.
01:09:16Oui, mais il y a d'autres personnages littéraires
01:09:18plus intéressants que M. Macron.
01:09:20M. Mélenchon est un personnage littéraire.
01:09:24On ne peut pas dire qu'on est
01:09:26des atomes crochus avec M. Mélenchon.
01:09:28Mais c'est un véritable personnage littéraire.
01:09:30M. Macron, c'est un arriviste
01:09:32qui a essayé
01:09:34de faire normal et qui s'est planté.
01:09:36Il était président de la République.
01:09:38Il est arrivé.
01:09:40Dans l'histoire de France, il y a eu
01:09:42beaucoup de présidents de la République
01:09:44qui ne sont pas des gens
01:09:46formidables
01:09:48ou dignes d'estime.
01:09:50Vous ne croyez pas que c'est plutôt
01:09:52le mystère des gens intelligents
01:09:54où on se dit
01:09:56qu'on n'a pas l'impression qu'il soit dans le réel ?
01:09:58Il y a un mystère des gens intelligents.
01:10:02Emmanuel Macron est vraiment
01:10:04quelqu'un d'intelligent.
01:10:06Donc il y a un mystère.
01:10:08Il y a beaucoup de gens intelligents.
01:10:10Mais il est sympathique également.
01:10:12Il est sympathique et séduisant.
01:10:14Oui, on va voir si ça marche avec Trump.
01:10:16Parfois, je le rends compte.
01:10:18Quand même, il va être désagréable
01:10:20avec moi. On n'est pas toujours gentils
01:10:22sur le plateau.
01:10:24Il est toujours
01:10:26un gentil, prévenant,
01:10:28sympathique et séduisant.
01:10:30Tu es démuni.
01:10:32Tu te dis
01:10:34que s'il nous écoute...
01:10:36Il n'est pas sincère.
01:10:38Mais il n'est pas sincère.
01:10:40Peu importe qu'il ne soit pas sincère.
01:10:42L'amour qu'il vous porte...
01:10:44Il n'a aucun amour pour moi.
01:10:46Je ne suis pas assez fou pour penser ça.
01:10:48Je vous dis qu'il est
01:10:50agréable et séduisant.
01:10:52Il n'a pas encore conduit.
01:10:54Il est propre et bien aimé.
01:10:56C'est déjà ça.
01:10:58S'il avait serré la main de tous les Français,
01:11:00il aurait été élu avec 100% des voix.
01:11:02J'ai connu d'autres gens
01:11:04de qui tu disais du mal.
01:11:06Quand tu les revoyais,
01:11:08ils te rappelaient que tu avais dit du mal d'eux.
01:11:10J'en ai connu
01:11:12dans des temps différents.
01:11:14Écoutons hier.
01:11:16C'était le cap de fin des animaux
01:11:18sur C8.
01:11:20Les animaux de la 8.
01:11:22C'est Sandrine Arzizé
01:11:24et Elodie Ageron
01:11:26qui ont
01:11:28dit au revoir
01:11:30aux téléspectateurs.
01:11:32Écoutez cette séquence.
01:11:34Eh bien voilà.
01:11:36Il est temps de vous dire au revoir.
01:11:38Un au revoir un peu spécial.
01:11:40Un clap de fin après 20 ans
01:11:42partagés ensemble avec vous.
01:11:44Avec ma soeur Sansan.
01:11:4620 ans d'une amitié sans faille.
01:11:48De rencontres incroyables.
01:11:50Je ne peux pas le faire.
01:11:52C'est chaud.
01:11:54Je peux le faire.
01:11:56Une aventure humaine
01:11:58incroyable où nous avons rencontré
01:12:00des passionnés extraordinaires
01:12:02avec leurs animaux.
01:12:04Nous avons parcouru la France, l'Europe,
01:12:06même le monde.
01:12:08Tout ça restera gravé à jamais
01:12:10dans nos têtes et j'espère dans les vôtres aussi.
01:12:12C'est sûr.
01:12:14On remercie bien évidemment
01:12:16toutes les équipes qui nous ont suivi pendant 20 ans.
01:12:18Les journalistes, les monteurs,
01:12:20les ingénieurs du son, nos cadreurs
01:12:22qui sont toujours là avec nous
01:12:24dans des aventures incroyables.
01:12:26À casser la figure.
01:12:28Bien évidemment on remercie
01:12:30toutes les équipes C8 Canal plus
01:12:32Jean-Thom, tout le monde.
01:12:34Merci d'avoir été présents, merci de nous avoir suivis.
01:12:36On espère en tous les cas vous retrouver
01:12:38très prochainement pour de nouvelles aventures.
01:12:40On vous embrasse fort.
01:12:42On vous aime.
01:12:44Je pense à Vincent Pujol,
01:12:46directeur des programmes de C8
01:12:48et à tous nos amis de C8.
01:12:50Ce qui est exaspérant dans l'affaire C8
01:12:52c'est deux choses.
01:12:54Premièrement, quand attaché à la liberté d'expression,
01:12:56il est exaspérant de voir des gens ricaner.
01:12:58Une partie de la gauche
01:13:00avoir une indifférence complète pour
01:13:02un média qui ferme, 400 employés.
01:13:04Deuxièmement,
01:13:06c'est ce que j'appellerais
01:13:08la politique du thermomètre cassé.
01:13:10Oui, il y a incontestablement une dimension politique
01:13:12dans cette décision de fermer cette chaîne
01:13:14qui était extrêmement populaire,
01:13:16qui peut-être avait
01:13:18parfois des paroles politiques qui n'allaient pas
01:13:20dans le sens, etc.
01:13:22Les gens qui ont pris cette décision
01:13:24pensent que quand il y a une crise politique
01:13:26dans un pays, ce qui va permettre
01:13:28de résoudre, c'est de casser le thermomètre.
01:13:30Alors on va enlever la chaîne qui a du succès
01:13:32et on s'imagine que les choses vont
01:13:34miraculeusement rentrer dans l'ordre. Non !
01:13:36Moi j'avais beaucoup d'admiration pour quelqu'un
01:13:38avec qui débat Elisabeth, qui est Thomas Guénolé,
01:13:40qui était en désaccord complet sur à peu près
01:13:42tous les sujets avec la plupart des chroniqueurs de Cyril Hanouna
01:13:44et qui allait et qui va
01:13:46et qui se disputait et qui défendait
01:13:48ses idées et qui disait, il y a deux France
01:13:50qui ne veulent plus se parler, qui ne veulent plus s'entendre.
01:13:52Mon petit rôle, c'est d'essayer de recréer du lien.
01:13:54C'est comme ça qu'on fera avancer les choses.
01:13:56Ce n'est pas en fermant des chaînes et ce n'est pas en faisant taire
01:13:58ses opposants politiques.
01:14:00Parce que ceux qui voulaient s'attaquer à CNews
01:14:02et qui se réjouissent de la fermeture de CNews
01:14:04rêvent en fait, ils pensent que tout le mal
01:14:06vient de CNews.
01:14:08Ils le disent du matin au soir.
01:14:10Écoutez Pierre Lelouch
01:14:12qui a pris la parole également.
01:14:16Je voulais une phrase qui montre à quel point
01:14:18toute cette affaire a été téléguidée politiquement.
01:14:20Voilà ce qu'il dit le Conseil d'État.
01:14:22Il dit que l'ARCOMM était dans son droit
01:14:24parce qu'il fallait juger des projets,
01:14:26tenez-vous bien, qui contribuent le mieux
01:14:28à la sauvegarde du pluralisme
01:14:30des courants d'expression socio-culturels
01:14:32lequel participent
01:14:34de l'objectif de valeur constitutionnelle
01:14:36de pluralisme des courants
01:14:38de pensée et d'opinion et qui soit
01:14:40le mieux à même de répondre à l'intérêt public.
01:14:42Toute cette affaire commence par
01:14:44un démembrement de la liberté d'expression
01:14:46qu'on confie à une autorité soi-disant
01:14:48d'imparlante dont les membres sont nommés
01:14:50par les autorités politiques,
01:14:523 par le Président, 3 par le Président de l'Assemblée
01:14:543 par le Président du Sénat,
01:14:56et on termine par
01:14:58Roch-Olivier Maersk que j'ai connu jadis
01:15:00à l'hôtel de ville de Paris quand il était
01:15:02un obscur membre du cabinet de Chirac
01:15:04qui aujourd'hui se permet de fermer une chaîne de télé
01:15:06où il y a 400 personnes qui vivent.
01:15:08Pourquoi ? Première chaîne de télé de la TNT
01:15:10plus de 2,5 millions de téléspectateurs
01:15:12et on va supprimer ça parce que
01:15:14la sauvegarde
01:15:16du pluralisme des courants d'expression socio-culturels
01:15:18ne serait pas garantie.
01:15:20Un scandale.
01:15:22Et vous voyez Roch-Olivier Maersk
01:15:24là aussi, j'ai rien contre lui, quand je dis
01:15:26qu'ils se sont fait un système...
01:15:28Tu vois toute sa carrière,
01:15:30il a Légion d'honneur, le Mérite,
01:15:32et il dit que c'était un obscur
01:15:34sous Chirac
01:15:36et puis à force, tu restes un peu
01:15:38et finalement tu finis par fermer une chaîne.
01:15:40Et je trouve que là,
01:15:42il y a le malheur français à travers ces gens-là.
01:15:44Voilà, ce monsieur Maesrk,
01:15:46il leur a fait toute sa carrière, payé par
01:15:48l'État français et à l'arrivée
01:15:50il leur a fermé une chaîne.
01:15:52Franchement, c'est pas honorable.
01:15:54Je peux pas vous dire autre chose.
01:15:56C'est vraiment pas honorable.
01:15:58Ce que je trouve un peu scandaleux
01:16:00dans le cas antinomique, c'est que
01:16:02lorsque il y a eu
01:16:04des interventions,
01:16:06ou en tous les cas des émissions
01:16:08qui ont, selon l'ARCOM, dérapé,
01:16:10si je puis dire,
01:16:12il y a eu des pénalités qui ont été prononcées
01:16:14et des pénalités qui ont été payées.
01:16:16Donc à partir de ce moment-là,
01:16:18à partir du moment où il y a eu une sanction
01:16:20et que cette sanction, justement,
01:16:22elle a fait l'objet d'un paiement,
01:16:24ou en tous les cas d'une validation,
01:16:26c'est quand même un peu...
01:16:28On va parler de pavillon noir,
01:16:30mais le malheur des petits hommes gris en France,
01:16:32tu les enlèverais tous d'un coup.
01:16:34Evidemment, il faut former des gens
01:16:36pour l'administration.
01:16:38Quand je dis qu'ils se sont fait un système
01:16:40aux petits oignons, pour eux,
01:16:42ils sortent de l'ENA, ils savent pas quoi faire.
01:16:44L'ENA, c'est un truc de contrôle.
01:16:46Donc ils pourraient pas être chefs d'entreprise.
01:16:48Il y a plein de choses qu'ils pourraient pas faire.
01:16:50Ils peuvent qu'être dans le contrôle
01:16:52et faire des notes.
01:16:54Et c'est eux qu'ont pris le pouvoir en France.
01:16:56Je caricature, je nuance pas,
01:16:58tout ça est vrai.
01:17:00François Cereza.
01:17:02Tout à l'heure, vous me posiez la question
01:17:04à propos de M. Macron.
01:17:06Ce que je reproche à Macron,
01:17:08c'est pas réflexion arrière,
01:17:10mais c'est le manque d'autorité.
01:17:12Or, là, vous venez de parler de C8,
01:17:14il y a une autorité, je trouve,
01:17:16complètement débile,
01:17:18qui s'exerce
01:17:20à l'encontre de cette chaîne de télévision.
01:17:22Moi, personnellement,
01:17:24je ne suis pas un grand aficionado de C8,
01:17:26ni de M. Hanouna,
01:17:28mais je regarde de temps en temps.
01:17:30Bon, je vois pas en quoi ça peut déranger.
01:17:32En revanche,
01:17:34quand on voit
01:17:36le gouvernement ou les gens qui sont autour
01:17:38et tous les petits hommes gris dont vous parlez,
01:17:40ce manque d'autorité,
01:17:42ça me rappelle, vous savez,
01:17:44Saint-Jean de Perse, qui est un poète assez connu,
01:17:46et qui disait, la démocratie
01:17:48est vraiment le système qui mérite le plus d'autorité.
01:17:50Or,
01:17:52il n'y a pas d'autorité.
01:17:54On le voit avec l'Algérie.
01:17:56Les Français, quand...
01:17:58Moi, je ne suis pas
01:18:00un commentateur exercé, comme vous,
01:18:02mais quand je me mets à la place
01:18:04des Français qui voient tout ça, ils se disent
01:18:06mais qu'est-ce que c'est que cette gabegie ?
01:18:08Il y a une autorité qui s'exerce
01:18:10à l'encontre de cette chaîne, et par contre,
01:18:12il y a des gens qui viennent se faire soigner,
01:18:14qui sont dans un pays qui nous déteste,
01:18:16pour ne pas citer l'Algérie,
01:18:18et qui coûtent 40 millions d'euros
01:18:20chaque année aux Français.
01:18:22Et là, il n'y a pas d'autorité.
01:18:24Alors, tout n'était pas acheté à l'ENA,
01:18:26au passé, bien sûr, et celui
01:18:28qui me dit ça a fortement raison, mais je vais vous dire,
01:18:30le détail n'existe pas, quand je parle
01:18:32des petits hommes gris, et je termine avec
01:18:34M. Maistre, je ne lui en veux pas, bien sûr.
01:18:36Il est officier de l'ordre national de la Légion d'honneur.
01:18:38Il est officier national du mérite,
01:18:40et il est commandeur des arts des ailes.
01:18:42Il y a quelqu'un, ici, qui a ça ?
01:18:44Non, moi, je n'ai rien de ça.
01:18:46Quand je dis qu'ils se sont fait un système pour eux,
01:18:48c'est la nomenclature française.
01:18:50Vous êtes au cœur...
01:18:52C'est un personnage de Mme Bovary,
01:18:54c'est la dernière phrase de Mme Bovary,
01:18:56il vient de recevoir la Légion d'honneur,
01:18:58M. Aumet. C'est exactement ça.
01:19:00C'est M. Aumet.
01:19:02Et vous avez
01:19:04quelqu'un qui a ça ? Vous connaissez des gens qui ont ça ?
01:19:06Légion d'honneur, mérite et commandeur des arts des ailes ?
01:19:08C'est pour eux, ils sont entre eux, ils vivent entre eux.
01:19:10Et, alors, à la limite,
01:19:12ça ne me gênerait pas, mais en plus, ils ferment une chaîne.
01:19:14Et là, il y a 400 personnes qui ne bossent pas.
01:19:16Et c'est lui.
01:19:18C'est lui, Roch-Olivier Metz.
01:19:20Alors, Pavillon Noir.
01:19:22Pavillon Noir.
01:19:24C'est quoi, ce livre ?
01:19:26Je le disais.
01:19:28C'est écrit notamment en argot.
01:19:30Les joyeuses et terribles aventures
01:19:32des derniers flibustiers français aux Antilles.
01:19:34Les lames se heurtèrent avec tant de violence
01:19:36qu'elles lancèrent une gerbe d'étincelles.
01:19:38Le sabre n'est pas l'abadage des truqueurs.
01:19:40On ferraille, non pas pour crâner en sixtes,
01:19:42tierces, quartes, en quintes,
01:19:44mais pour dégringoler de l'autre à la dure.
01:19:46C'est abrupt, fulgurant.
01:19:48Pas de petit doigt en l'air,
01:19:50juste coup fourré, fente longue.
01:19:52La garde de tierces annonce l'assaut
01:19:54qui vous taille les moustaches,
01:19:56le revers qui vous découpe le mouvent.
01:19:58Le tout est de faire rompre l'adversaire.
01:20:00Je ne sais même pas si tout le monde comprend
01:20:02ce que je viens de dire.
01:20:04En plus, pour le sabre,
01:20:06je trouve que c'est l'âme par excellence.
01:20:08Par exemple,
01:20:10les Hussars, comme vous le savez,
01:20:12c'était le sabre à l'orientale.
01:20:14Ce n'est pas l'épée.
01:20:16Or, dans l'histoire des flibustiers,
01:20:18il y a quelque chose qui...
01:20:20C'est quoi un flibustier ?
01:20:22Un flibustier, ça vient d'un mot
01:20:24qui est en fait hollandais.
01:20:26Je ne pourrais pas vous le dire.
01:20:28C'est...
01:20:30C'est un corsaire ?
01:20:32Non, le flibustier n'est pas un corsaire.
01:20:34Un flibustier travaille pour son comte
01:20:36et un corsaire travaille pour le comte du roi.
01:20:38D'accord. C'est important.
01:20:40Je trouve que c'est un joli mot, flibustier.
01:20:42Oui, ce sont les pirates.
01:20:44Et les boucaniers.
01:20:46On appelait aussi les boucaniers.
01:20:48Ceux-ci boucanent la viande.
01:20:50On dit que les boucaniers sont des pirates,
01:20:52mais ils ne sont pas forcément des pirates.
01:20:54On les retrouve tous.
01:20:56Ils sont à l'île de la Tortue, à Tortuga,
01:20:58puisque cette île est passée souvent
01:21:00de l'Espagne aux mains des Français.
01:21:02Et en opposition,
01:21:04évidemment,
01:21:06l'île qui est à côté,
01:21:08c'est l'île de l'Amérique.
01:21:10Et qu'est-ce qu'ils font, ces gens-là ?
01:21:12On parle au XVIe, au XVIIe,
01:21:14et ça se poursuit même au XIXe siècle,
01:21:16parce qu'on oublie qu'il y a un flibustier
01:21:18très connu qui s'appelle Jean Lafitte
01:21:20et qui a pris le parti des États-Unis
01:21:22contre les Anglais et qui s'est battu
01:21:24avec un ancien général, d'ailleurs,
01:21:26de l'Empire.
01:21:28Pourquoi vous avez voulu faire ce livre ?
01:21:30J'ai voulu le faire parce que
01:21:32mon enfance a été marquée par...
01:21:34À l'époque, on n'avait pas, évidemment,
01:21:36les DVDs,
01:21:38le téléphone portable encore moins,
01:21:40et donc ça a été...
01:21:42Oui, et j'avais vu
01:21:44deux ou trois films, notamment
01:21:46le Capitaine Blood de Michael Curtis
01:21:48avec Errol Flynn, l'Aigle des mers
01:21:50de Michael Curtis avec Errol Flynn.
01:21:52Donc tout ça, ça paraît un peu vieillot.
01:21:54C'est la dernière séance de Eddie Mitchell.
01:21:56Mais oui, c'est Eddie Mitchell, c'est des films formidables.
01:21:58Et je veux dire, il y a un enthousiasme,
01:22:00il y a une...
01:22:02qu'on ne trouve plus dans ce pays
01:22:04puisqu'on n'arrête pas de parler de politique.
01:22:06Mais il n'y a pas...
01:22:08Vous voyez ces films
01:22:10et ces gens,
01:22:12ils éclatent de rire.
01:22:14Bon, évidemment que c'est forcé, mais il y a une bonne humeur
01:22:16qui est incroyable.
01:22:18Les contrebandiers de Moonfleet.
01:22:20Je voulais vous faire juste un petit coucou
01:22:22et c'est pour ça que vous êtes venus ce matin chez nous.
01:22:24Mais je voulais vraiment... Je vous ai dit Harry Habitant
01:22:26et j'étais avec mon petit téléphone portable.
01:22:28C'est formidable, les téléphones portables.
01:22:30Les images que vous allez voir, c'est moi qui les ai filmées.
01:22:32Regardez cette séquence,
01:22:34c'était samedi soir.
01:22:36Harry Habitant à La Cigale.
01:22:38C'est le spectacle authentique
01:22:40qu'il a joué.
01:22:42Sa mère était présente d'ailleurs, parce qu'il parle beaucoup de sa mère.
01:22:44Il parle beaucoup de son histoire.
01:22:46Il parle beaucoup évidemment de ses filles.
01:22:48Et puis c'est vrai que son histoire est sidérante
01:22:50puisque pendant trois ans, il n'a pas pu travailler.
01:22:52Heureusement, il parle vraiment
01:22:54beaucoup de ça. C'est très drôle.
01:22:56Mais il n'y a pas de méchanceté, il n'y a pas d'aigreur,
01:22:58il n'y a pas de ressentiment.
01:23:00Il raconte ça avec drôlerie, avec distance.
01:23:02Mais je vous assure, ça a dû être
01:23:04quand même pénible. Pendant trois ans, tu ne bosses pas.
01:23:06Heureusement qu'il avait Gérard Coulier.
01:23:08Je l'ai dit, son producteur qui ne l'a pas lâché, Nicole Coulier.
01:23:10Heureusement. Le cinéma français,
01:23:12évidemment, qui est courageux, comme un âne qui recule.
01:23:14Non, c'est franc comme un âne qui recule d'ailleurs.
01:23:16Mais qui est courageux.
01:23:18Pour le moment, le cinéma,
01:23:20évidemment, on attend le premier qui va
01:23:22lui redonner un rôle. Pareil
01:23:24pour la télévision, les séries télé.
01:23:26Evidemment, ils sont tous terrorisants.
01:23:28Il y a les plateformes.
01:23:30Il y a les plateformes américaines.
01:23:32C'est ça qu'ils vous disent tous. On ne peut rien faire.
01:23:34Écoutons cette
01:23:36dernière séquence. L'hommage qu'il a reçu, parce que
01:23:38tout le monde était debout. Je vous assure, le spectacle,
01:23:40tu ris du début jusqu'à la fin.
01:23:42Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:23:44Dans un rire, vraiment, il y a une énergie
01:23:46créatrice, intelligente.
01:23:48C'est formidable. Les gens sont tellement contents
01:23:50pour lui. Écoutez cette séquence,
01:23:52cette ovation à la fin.
01:23:58...
01:24:10Je m'appelle Marie-Alison, ma mère s'appelle
01:24:12Marlène, mon père s'appelle Albert, ma soeur
01:24:14s'appelle Rina, il m'est croisé. Il s'appelle Léna,
01:24:16Robin et Lédi.
01:24:18La cigale ne s'oublie pas. A bientôt.
01:24:20Ciao.
01:24:22...
01:24:44C'est une des plus belles soirées de
01:24:46spectacle que j'ai passé depuis longtemps. Et en plus,
01:24:48c'est émouvant parce qu'à la fin, il te cueille,
01:24:50il cite, je ne voudrais pas spoiler le
01:24:52spectacle, mais il cite le fameux texte
01:24:54de Kipling, tu seras un homme, mon fils.
01:24:56Tu es capable de... bon, tu seras un homme, mon fils.
01:24:58Et vraiment, je vous assure,
01:25:00la salle, il y a une qualité d'écoute
01:25:02à ce moment-là. Il s'est relevé.
01:25:04Il s'est relevé. Tu seras un homme,
01:25:06mon fils. Je vous ai dit, allez le voir.
01:25:08Il est formidable. Et vraiment, c'est émouvant,
01:25:10drôle, c'est intelligent, c'est tout ce qu'on aime.
01:25:12Et les gens sont debout.
01:25:14Donc voilà, c'est fini. Merci.
01:25:16Vraiment, merci votre témoignage tout à l'heure.
01:25:18Pascal Pierre était absolument
01:25:20terrible, terrible.
01:25:22Il y a beaucoup de messages d'ailleurs qui reviennent
01:25:24de cela.
01:25:26Merci François Cereza.
01:25:28On reparlera ce soir parce que je le présente toujours,
01:25:30Service littéraire. Vraiment, il faut vous aider.
01:25:32Henri de Monterland.
01:25:34Vous pouvez vous abonner, bien évidemment.
01:25:36Et comme on est en retard,
01:25:38j'espère qu'il va me pardonner,
01:25:40notre camarade
01:25:42Morandini
01:25:44qui arrive à l'instant.
01:25:46Yannis Capra
01:25:48qui était à La Vision.
01:25:50Yannick et Lounès étaient au son. Merci à Marine Lançon
01:25:52et à Jean de Lacoste.
01:25:54Bonne journée à tous. Pavillon Noir,
01:25:56les joyeuses et terribles aventures des derniers
01:25:58flibustiers français aux Antilles.
01:26:00C'est aux éditions de
01:26:02Paris Max Chalel.
01:26:04Et c'est de François Cereza qui a beaucoup
01:26:06de talent. A ce soir.