L'Heure des Pros (Émission du 23/02/2024)

  • il y a 7 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et bienvenue également bien sûr sur CNew jusqu'à 10h30, l'heure des pros.
00:00:08 On a beau être habitué au zigzag d'Emmanuel Macron, on a beau être habitué à ni le connaître et plus encore le comprendre,
00:00:17 président indéchiffrable qui laisse l'observateur démuni par des paroles ou des actes que la raison est impuissante à lire pour le commun des mortels.
00:00:26 Il n'empêche, je suis tombé de ma chaise hier vers 17h lorsque j'ai appris que le président de la République conviait au salon de l'agriculture
00:00:34 le mouvement soulèvement de la terre pour participer à ce grand débat qu'Emmanuel Macron organise ce samedi porte de Versailles avec les agriculteurs.
00:00:41 Il y a trois mois, le gouvernement a souhaité dissoudre soulèvement de la terre.
00:00:46 Le ministre de l'Intérieur a qualifié le mouvement d'éco-terroriste.
00:00:50 A Sainte-Celine dans les Deux-Sèvres en mars dernier, 47 gendarmes ont été blessés notamment par ces militants radicaux qui contestaient l'installation des méga-vaccines.
00:01:01 Le président invite donc ceux qui saccagent les exploitations des paysans, des activistes violents à qui il donne une légitimité.
00:01:10 Il demande aux paysans d'engager la conversation avec ces énergumènes zadistes.
00:01:15 Et dans le même temps, je le répète, il voulait interdire soulèvement de la terre à l'automne.
00:01:18 La FNSE hier soir avait annoncé son retrait du débat.
00:01:22 De fait, l'Elysée a rétro-pédalé.
00:01:25 Soulèvement de la terre n'est plus invité.
00:01:27 La séquence est ubuesque.
00:01:29 Non, la séquence est macronienne.
00:01:32 Chana Lusso, c'est à vous.
00:01:34 Bonjour.
00:01:35 [Musique]
00:01:46 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:47 Opération déminage pour Gabriel Attal aujourd'hui.
00:01:50 Le Premier ministre sera en Charente-Maritime pour rencontrer des agriculteurs à la veille de l'ouverture du salon.
00:01:56 La situation est toujours très tendue et l'accueil qui sera fait au président de la République demain est incertain.
00:02:02 Patrick Legra, porte-parole de la coordination rurale, nous en dit plus.
00:02:06 La limite à ne pas dépasser, moi j'ai toujours dit, c'est de respecter les gens.
00:02:10 C'est-à-dire de ne pas en venir aux mains, aux bras, aussi bien du côté des agriculteurs que des forces de l'ordre.
00:02:15 Et je pense que demain, avec certains discours aussi bien du gouvernant ou des gouvernants que des syndicalistes,
00:02:21 je pense que ça va être très très compliqué.
00:02:23 Il faut dire qu'Emmanuel Macron a attisé la colère des agriculteurs hier en invitant les soulèvements de la terre à son grand débat sur l'agriculture.
00:02:31 L'Elysée a rétro-pédalé hier soir.
00:02:33 Mais selon Manon Aubry, eurodéputée La France Insoumise, avec cette invitation,
00:02:37 le gouvernement n'a pas vraiment fait preuve de cohérence, c'était ce matin sur Europe 1 et C News.
00:02:41 D'abord, le fait que l'Elysée les invite, après avoir tenté de les dissoudre il y a quelques mois,
00:02:49 vous m'excuserez mais c'est un peu cocasse quand même.
00:02:51 C'est le réflexe d'Emmanuel Macron d'organiser ce type de grand débat,
00:02:56 faute de réponses politiques concrètes aux demandes des agriculteurs.
00:03:00 Justement, Arnaud Rousseau a annoncé il y a quelques minutes que la FNSEA ne participera pas à ce grand débat.
00:03:06 Et ne manquez pas l'événement de la journée, la 49e cérémonie des Césars.
00:03:11 C'est ce soir et vous pourrez la suivre en direct sur Canal+.
00:03:16 - C'est bizarre, la majeure actrice est attribuée, on verra ce soir.
00:03:19 Merci Chana Lusto, merci beaucoup, bon week-end à vous.
00:03:22 - Bon week-end.
00:03:23 - Elisabeth Lévy est avec nous, Eric Revelle, Georges Fenech, Philippe Guibert, Gautier Lebret
00:03:29 et M. Convert, que vous connaissez, Christian Convert, qui est secrétaire général de la coordination rurale.
00:03:36 Vous allez bien ?
00:03:38 - Ça va, merci.
00:03:39 - Le président vous a compris ?
00:03:42 - Non mais je vous assure, il voudrait attiser...
00:03:46 Tous les jours je le dis, je n'ai pas la grille de lecture.
00:03:50 C'est un président qui est trop subtil pour moi, trop intelligent pour moi.
00:03:54 Donc je refuse d'essayer de comprendre parce que je n'y arrive pas.
00:03:57 - Alors si vous n'arrivez pas à le comprendre, nous c'est encore plus difficile.
00:04:00 C'est vrai qu'on s'est couché hier soir tardivement avec une annonce, ce matin on se lève avec une autre.
00:04:06 Mais bon, ça veut dire quoi ? Qu'il nous place au niveau de ces gens-là ?
00:04:09 - Il légitime, effectivement. Il faut voir qui sont ce mouvement de la terre.
00:04:13 C'est quand même des éco-terroristes, c'est des énergumensatistes qui sont sortis de Notre-Dame-des-Landes.
00:04:18 C'est toute cette population-là.
00:04:19 - Oui mais au-delà de ça, on n'est pas là pour ça.
00:04:21 On est là pour le salon de l'agriculture et je pense qu'ils sont là pour annoncer des choses.
00:04:25 Donc les choses, ce n'est pas un débat. Aujourd'hui le débat pour nous, il est terminé.
00:04:30 - Ah bon ?
00:04:31 - Je pense qu'il est terminé, on attend des réponses.
00:04:33 Les réponses, elles sont...
00:04:35 - Mais vous avez raison d'ailleurs, le débat il a existé.
00:04:37 - Vous avez raison, on n'est plus dehors du débat.
00:04:39 - On a passé plusieurs heures avec le Premier ministre.
00:04:41 J'y reviendrai dans les questions tout à l'heure mais on a 7 ou 8 questions, c'est tout simple.
00:04:44 - Oui mais le problème c'est que le débat c'est son meilleur rôle.
00:04:46 - Mais débattre de quoi ?
00:04:48 - Eh bien, l'écouter.
00:04:50 L'écouter pour que les gens disent "il est fort ce président".
00:04:53 - Aura-t-il lieu ce débat demain ? Il va débattre avec qui ?
00:04:55 Parce que vous savez, ce n'est pas les seuls les soulèvements de la terre.
00:04:57 Alors certes, ils ne sont plus invités mais il y a dernière rénovation par exemple.
00:05:00 Dernière rénovation, c'est ceux qui vont se coller la main sur le bitume pour empêcher les voitures de circuler.
00:05:04 Eux aussi, ils ont été invités.
00:05:06 Quel est l'intérêt de débattre avec dernière rénovation
00:05:08 des mesures à prendre en faveur des agriculteurs au salon de l'agriculture ?
00:05:11 - On va à l'année 2014 encore.
00:05:13 - Non mais je pense qu'on est à la limite, là on est au bout du bout.
00:05:15 Et il reste 3 ans, mais on est quand même au bout du bout.
00:05:18 Comment ?
00:05:19 - Ça va être long.
00:05:20 - Là on est au bout du bout.
00:05:21 - Franchement, le macronisme paraît quand même au bord de l'épuisement.
00:05:25 Enfin, la palinodie d'hier soir sur les soulèvements de la terre,
00:05:29 c'est entre l'amateurisme et la provocation.
00:05:32 - Non, c'est la provocation, c'est pas de l'amateurisme.
00:05:34 - Et donc, pourquoi j'ouvrais la possibilité de l'amateurisme ?
00:05:38 - Non.
00:05:38 - C'est Prisca Ptevno d'ailleurs qui a donné l'information hier,
00:05:41 uniquement la porte-parole du gouvernement, qui a dit
00:05:43 "Pour soutenir nos agriculteurs et réussir la transition agricole,
00:05:46 un débat avec Emmanuel Macron des agriculteurs, distributeurs, industriels,
00:05:48 défenseurs de l'environnement se tiendra lors de l'ouverture.
00:05:50 Les débats se tiendront sans les souvènements de la terre."
00:05:54 C'est comme ça qu'on l'a appris.
00:05:56 C'est comme ça, c'est juste ce tweet-là.
00:05:58 - Et sur la participation des soulevements de la terre, si les conseillers...
00:06:00 - Valérie Pécresse, on marche sur la tête.
00:06:02 Le gouvernement demande la dissolution des soulèvements de la terre,
00:06:04 qualifiée de mouvement éco-terroriste,
00:06:06 et les invite à débattre sur l'avenir de notre agriculture.
00:06:08 Les agriculteurs ont raison de refuser cet affront, ils méritent...
00:06:12 C'est-à-dire que de Marine, de Manon Aubry à Valérie Pécresse,
00:06:16 même Marine Le Pen, tout le monde est d'accord.
00:06:20 Marine Le Pen, inviter à un débat les soulèvements de la terre,
00:06:22 association qui a fait l'objet d'une demande de dissolution
00:06:24 pour sabotage, destruction et violence,
00:06:26 c'est un affront pour les agriculteurs.
00:06:28 - Oui, après la FI soutient les soulèvements de la terre,
00:06:30 ils étaient même présents à leur manifestation interdite.
00:06:32 - Il reste à savoir si la FNSEA va aller au grand débat.
00:06:34 - Non, non, non.
00:06:36 - Il a confirmé, ils n'y vont pas.
00:06:38 - Monsieur Rousseau a annoncé.
00:06:40 - Mais il débattra tout seul.
00:06:42 - Avec dernière rénovation, voilà.
00:06:44 - Il débattra tout seul.
00:06:46 - Écoutez Arnaud Rousseau.
00:06:48 Écoutez Arnaud Rousseau de la FNSEA.
00:06:50 - Je n'irai pas à ce grand débat,
00:06:54 je l'ai indiqué hier soir.
00:06:56 Comme vous, je trouve que ce qui se passe
00:06:58 est incompréhensible
00:07:00 et le cynisme qui prévaut
00:07:02 à tout ce que j'observe
00:07:04 est intolérable
00:07:06 pour les gens que je représente.
00:07:08 Depuis près d'un mois,
00:07:10 en responsabilité toujours,
00:07:12 nous avons été échangés avec le Premier ministre,
00:07:14 avec l'ensemble des ministres.
00:07:16 J'ai moi-même répondu à l'invitation
00:07:18 du Président de la République mercredi dernier.
00:07:20 On ne peut pas tout tolérer,
00:07:22 l'esprit de responsabilité ne se départit pas
00:07:24 de convictions profondes.
00:07:26 Et la manière, encore une fois,
00:07:28 où le cynisme qui ont prévalu
00:07:30 à cette espèce d'organisation, nous ne la comprenons pas.
00:07:32 - Écoutons le sujet de Juliette Sada.
00:07:34 Puisque vous allez entendre
00:07:36 beaucoup d'agriculteurs
00:07:38 qui réagissent,
00:07:40 mais comme nous tous d'ailleurs,
00:07:42 qui disent "voilà, on nous prend pour des imbéciles".
00:07:44 D'ailleurs ils disent imbéciles parce qu'ils sont polis,
00:07:46 parce qu'autrement, le mot cynisme, etc.
00:07:48 Il y a un moment, ça va quoi.
00:07:50 Il y a un moment,
00:07:52 peut-être, ça peut mal se terminer.
00:07:54 Parce qu'à force de prendre les gens pour des imbéciles,
00:07:56 effectivement,
00:07:58 ça peut mal se terminer.
00:08:00 Mais tu te demandes même si ce n'est pas une manière
00:08:02 d'aller contre son
00:08:04 propre gouvernement ou même contre
00:08:06 Gabriel Attal.
00:08:08 S'il voudrait scier la branche
00:08:10 d'abri Gabriel Attal, il ne s'y prendrait pas autrement.
00:08:12 - Mais ce qui est intéressant,
00:08:14 c'est que vous n'arrivez même pas à le nommer.
00:08:16 Vous avez dit "ubuesque", on arrive.
00:08:18 On cherche des mots maintenant
00:08:20 pour désigner ce qui est en train de se passer.
00:08:22 Parce qu'après tout,
00:08:24 pas les soulèvements de la terre, mais prendre des militants écolo-raisonnables,
00:08:26 des agriculteurs,
00:08:28 et les faire débattre,
00:08:30 ce serait pas mal, mais vous ne faites pas ça devant les caméras.
00:08:32 Ça n'existe pas.
00:08:34 Ça n'existe pas un débat.
00:08:36 Un débat dans ces conditions-là,
00:08:38 ça n'existe pas.
00:08:40 - Vous avez reconnu la voix
00:08:42 sur Europe 1, je le sais, d'Elisabeth Lévy.
00:08:44 - Ah bah inimitable.
00:08:46 - Écoutons Juliette Sada.
00:08:48 - Une décision du gouvernement
00:08:50 qui a beaucoup fait réagir
00:08:52 le monde agricole hier après-midi.
00:08:54 L'invitation de l'Elysée
00:08:56 à la table des débats au salon de l'agriculture
00:08:58 du collectif "Les soulèvements de la terre".
00:09:00 Un mouvement pourtant décrit
00:09:02 comme écoterroriste de la part de l'exécutif
00:09:04 qui a lancé une procédure de dissolution
00:09:06 actée en Conseil des ministres
00:09:08 mais suspendue en référé par le Conseil d'Etat
00:09:10 l'an dernier.
00:09:12 Suite aux nombreuses actions violentes et de saccages
00:09:14 comme en juin dernier où ce champ a été
00:09:16 complètement détruit.
00:09:18 Ou encore Sainte-Soline et les face-à-face musclés
00:09:20 avec les forces de l'ordre.
00:09:22 Pour les agriculteurs, avoir les soulèvements
00:09:24 de la terre autour de la table des négociations
00:09:26 était impensable.
00:09:28 - Je ne veux pas qu'ils se foutent de la gueule du monde.
00:09:30 C'est les gens qui sont des limites terroristes.
00:09:32 Vous savez où est le problème de M.Macron ?
00:09:34 C'est qu'il ne veut pas affronter les agriculteurs.
00:09:36 - Il faut aussi inviter les Black Blocs, ça serait sympa.
00:09:38 Comme ça je pense qu'il y aura tout le monde.
00:09:40 Je pense qu'il faut...
00:09:42 Mais bon, c'est sa technique.
00:09:44 Comme ça il va faire une grande messe
00:09:46 et puis ça va être un tel bordel
00:09:48 qu'il sortira encore vainqueur du dossier.
00:09:50 Une contestation telle que le gouvernement
00:09:52 a décidé de revenir sur la liste des invités
00:09:54 excluant les soulèvements de la terre.
00:09:56 - C'est pas le problème du débat
00:09:58 mais on sait très bien qu'avec ces gens
00:10:00 le débat reste stérile.
00:10:02 - Je ne suis pas un homme des nus, je ne comprends plus rien.
00:10:04 Je ne sais plus ce que veut faire
00:10:06 le président de la République,
00:10:08 de nous, des agriculteurs et de la France.
00:10:10 Le débat se tiendra au Salon de l'agriculture.
00:10:12 Emmanuel Macron souhaite l'échange
00:10:14 ouvert, franc et transparent
00:10:16 dans un état d'esprit républicain.
00:10:18 - Dans ce sujet, vous avez entendu
00:10:20 Patrick Legra.
00:10:22 Je trouve que finalement c'est le meilleur éditorialiste
00:10:24 de France. Il dit tout ce que
00:10:26 d'ailleurs des éditorialistes ne disent pas parfois.
00:10:28 Il a tout compris.
00:10:30 Avec beaucoup de bon sens et d'intelligence.
00:10:32 Écoutons Patrick Legra qui est chez vous
00:10:34 évidemment à la coordination rurale.
00:10:36 - Juste derrière moi. On est ensemble.
00:10:38 - Écoutons-le.
00:10:40 - Il faut aussi inviter les Black Blocs.
00:10:42 Ça serait sympa. Comme ça, je pense
00:10:44 qu'il y aura tout le monde.
00:10:46 Je pense qu'il faut...
00:10:48 C'est sa technique. Comme ça, il va faire
00:10:50 une grande messe et puis ça va être un tel
00:10:52 bordel qu'il sortira encore
00:10:54 vainqueur du dossier. Ce qu'il a toujours fait.
00:10:56 Mais ça ne nous dérange pas.
00:10:58 Nous, en ce qui nous concerne, ça m'étonnerait qu'on y aille.
00:11:00 Parce que nous, avec les Black Blocs
00:11:02 ou les soulèvements de la terre, je ne vois pas
00:11:04 à la rigueur. Greenpeace, il veut faire
00:11:06 de l'environnement, il faut aussi qu'il n'invite qu'enfin.
00:11:08 Il faudrait qu'il nous demande qui il doit inviter.
00:11:10 Je pense qu'il y a des gens très intéressants
00:11:12 qu'il a nommés qui sont au moins du niveau
00:11:14 des soulèvements de la terre ou de Greenpeace.
00:11:16 - Et on en arrive toujours à psychologiser
00:11:18 le président de la République.
00:11:20 Parce qu'on va tous finir
00:11:22 sur cette analyse-là, en cherchant
00:11:24 évidemment la bonne réponse.
00:11:28 Mais ce qu'il dit là, il le comprend.
00:11:30 Il dit "bah oui, en fait, il ne pense qu'à lui".
00:11:32 C'est ce qu'il dit, Patrick Legra.
00:11:34 Il pense qu'à lui, il se met dans la meilleure solution,
00:11:36 il parle au milieu des autres,
00:11:38 et évidemment il en sort vainqueur.
00:11:40 Parce que c'est lui qui a le micro et qui est le président de la République.
00:11:42 - Sauf qu'il ne sortira pas vainqueur.
00:11:44 Parce que le fiasco est tellement important
00:11:46 que là, ce qui vient de se passer,
00:11:48 à mon avis, va remettre une pièce
00:11:50 dans la machine de la colère des agriculteurs.
00:11:52 En réalité, il est tellement fragilisé
00:11:54 sur ce débat qui peut-être n'aura pas lieu,
00:11:56 qu'en réalité, les mouvements
00:11:58 qui sont en train de reprendre de la force dans le pays,
00:12:00 vous avez vu, dans Paris, il y a des agriculteurs
00:12:02 avec leurs tracteurs. C'est presque plus important
00:12:04 et plus visible que ce qui s'est passé au mois.
00:12:06 - Il a allumé, là, effectivement...
00:12:08 - Eh bien voilà. - Eh bien le fiasco politique
00:12:10 est tel aujourd'hui, à mon avis, que ça va
00:12:12 multiplier la colère des agriculteurs
00:12:14 qui en ont marre des débats et qui veulent des décisions.
00:12:16 - Il a allumé le feu. Alors moi, je ne sais pas
00:12:18 si des gens parlent au président de la République aujourd'hui,
00:12:20 je pense que ça va être de plus en plus dur de lui parler.
00:12:22 - Oui, c'est ça. - Ça doit être de plus en plus dur.
00:12:24 - Le grand débat qui était censé mettre fin à la colère
00:12:26 du monde agricole, l'a renforcé,
00:12:28 l'a relancé. On va potentiellement avoir
00:12:30 les tracteurs aux Invalides aujourd'hui, alors que
00:12:32 les tracteurs n'avaient pas pu rentrer il y a 15 jours.
00:12:34 - Mais là, bon, ils arrivent, c'est nos collègues,
00:12:36 ils vont venir aux Invalides, mais c'est
00:12:38 quelque chose de tout à fait pacifique, c'est à l'heure contre Paris.
00:12:40 - Bien sûr, il faut que vous soyez pacifiques, parce qu'autrement,
00:12:42 il y a 90% des gens qui sont avec vous,
00:12:44 personne ne comprendrait qu'il y ait des actes de violence.
00:12:46 Mais qu'est-ce que vous demandez ?
00:12:48 L'année blanche, vous demandez une année blanche ?
00:12:50 Hier, je le disais. - Il me faut une minute.
00:12:52 Déjà, le grand débat, je connais la première question,
00:12:54 si c'est moi qui la pose, il va dire
00:12:56 "Merci, Christian, c'est une bonne question,
00:12:58 merci de l'avoir posée".
00:13:00 Donc je connais déjà une partie de la réponse.
00:13:02 Bon, ce qu'on lui demande, c'est assez simple,
00:13:04 5 ou 6 points, l'année blanche,
00:13:06 M. le Président, elle aimait ça,
00:13:08 c'est oui ou c'est non ?
00:13:10 - Alors, année blanche, ça veut dire quoi ?
00:13:12 - Année blanche, c'est report des prêts, on a déjà suffisamment expliqué.
00:13:14 - Mais vous paierez. - On paiera les prêts en fin de tableau,
00:13:16 donc ça veut dire... - Mais ça, ça dépend du gouvernement ?
00:13:18 - Bien sûr, ça dépend uniquement du gouvernement
00:13:20 en accord avec les banques, c'est vite fait, c'est réglé.
00:13:22 - Oui, mais attendez,
00:13:24 il faut que les banques, il faut que le crédit agricole
00:13:26 accepte. - Non, mais si le crédit agricole
00:13:28 n'accepte pas, je pense que l'État peut prendre
00:13:30 quand même une année d'intérêt,
00:13:32 c'est pas quoi qu'il en coûte. - Année blanche,
00:13:34 première chose, c'est ce que j'ai dit. - On ne demande pas de payer nos prêts.
00:13:36 Après, l'énergie,
00:13:38 puisqu'on reste dans le truc
00:13:40 trésorerie, l'énergie,
00:13:42 il a dit ça pour le GNR,
00:13:44 est-ce que l'électricité et le gaz
00:13:46 sont dans le même
00:13:48 tarif préférentiel ?
00:13:50 C'est oui ou c'est non ? Pareil.
00:13:52 - Mais comment vous faites ça ? Parce que vous payez 4 fois plus cher
00:13:54 aujourd'hui l'électricité. - 7 fois dans certains cas.
00:13:56 - 7 fois, mais alors comment vous faites ?
00:13:58 Qui paye ? Si c'est pas vous,
00:14:00 c'est l'État qui paye ? - Non, mais c'est comme pour
00:14:02 le GNR, il y a un moment, c'est des taxes.
00:14:04 Il y a une bonne partie, c'est des taxes, c'est leur affaire.
00:14:06 Voilà, après, la simplification.
00:14:08 - Et si vous vous demandez ça, l'artisan du coin,
00:14:10 il va demander la même chose, le boulanger, il va demander
00:14:12 la même chose. - Oui, l'artisan à la limite,
00:14:14 il peut encore répercuter ses coûts, nous, non.
00:14:16 Les prix de vente, c'est pas du tout les mêmes. - Oui, mais le boulanger,
00:14:18 il va demander la même chose. - Oui, mais peut-être,
00:14:20 mais peut-être que ça sera aussi légitime.
00:14:22 Je suis pas là pour parler pour le boulanger.
00:14:24 Tout ce qui est du domaine de simplification.
00:14:26 Ce qui est du domaine de simplification,
00:14:28 ça, c'est complexe.
00:14:30 Et ça, on lui a dit, au président,
00:14:32 c'est pas simple de simplifier. - Oui, mais là, il est d'accord.
00:14:34 - Oui, il est d'accord, sauf qu'il nous dit
00:14:36 ça va se faire en 8 jours avant le salon.
00:14:38 Bon, faut arrêter. - Ça, faut du temps, on est d'accord.
00:14:40 Année blanche, il peut le dire. - Donc,
00:14:42 le temps, c'est année
00:14:44 pédagogique pour les contrôles,
00:14:46 c'est oui ou c'est non ? - C'est quoi, année pédagogique
00:14:48 pour les contrôles ? - Ça veut dire que pendant une année,
00:14:50 les contrôles continuent, puisqu'il nous a dit qu'il pouvait pas les arrêter,
00:14:52 mais on sait qu'il y aura pas de sanctions
00:14:54 sur ces contrôles-là, le temps que la simplification
00:14:56 se mette en route, qu'on ait le temps de... - D'accord.
00:14:58 - Avec les préfets. - Mais alors, pourquoi
00:15:00 les contrôles continuent
00:15:02 s'il y a pas de sanctions ? C'est idiot. - Non,
00:15:04 non, non, parce qu'on va vers de la simplification.
00:15:06 - Oui, mais pourquoi on les... - On est
00:15:08 surchargés de contrôles et tout, parce qu'ils ne peuvent pas
00:15:10 les arrêter. - Et pourquoi ils peuvent pas les arrêter ?
00:15:12 - Ah, c'est génial ! - Parce qu'il faudrait simplifier
00:15:14 avant. - Oui, mais c'est...
00:15:16 Pourquoi ils peuvent pas arrêter des contrôles ?
00:15:18 Mais ce monde est fou ! - Oui, mais...
00:15:20 - Voilà, alors après, on passe
00:15:22 à l'autre niveau, pour l'Europe. Est-ce qu'il est d'accord
00:15:24 de sortir les produits agricoles des traités
00:15:26 de libre-échange ? C'est oui ou c'est non ?
00:15:28 C'est oui ou c'est non ? - C'est tout seul.
00:15:30 - Ben voilà, ça, il pourra pas.
00:15:32 - Il peut avoir une volonté d'y aller,
00:15:34 pour l'instant, on a pas cette volonté-là.
00:15:36 - C'est simple, quand même, on a pas
00:15:38 besoin d'avoir fait l'ENA pour répondre
00:15:40 à ces questions-là. - Vu qu'on est au niveau européen,
00:15:42 est-ce que la France est prête à s'engager
00:15:44 pour une autre PAC ? On connaît le résultat de
00:15:46 où on en est depuis 20 ans. C'est oui ou c'est non ?
00:15:48 - Oui. - On continue ou pas ?
00:15:50 Et puis après, on est sur les successions pour
00:15:52 les transmissions. Monsieur le Président,
00:15:54 est-ce que vous êtes d'accord d'exonérer les fermes
00:15:56 familiales de droit de succession ? C'est oui ou c'est non ?
00:15:58 Voilà. C'est pas compliqué. - Ben voilà.
00:16:00 - Là, il y a cette question, c'est oui ou c'est non ?
00:16:02 S'il y a plus... Si c'est non à chaque fois,
00:16:04 ça veut dire qu'il y a plus rien à faire de la ferme France.
00:16:06 - Ben voilà. - Et on rentre.
00:16:08 Mais au moins, vous mangerez ce que vous aurez à manger
00:16:10 plus tard. Point. - Mais c'est simple, la vie.
00:16:12 - C'est pas compliqué. - Et ça coûte combien en tout ?
00:16:14 - Eh ben, il y a beaucoup de mesures. Là,
00:16:16 ça ne coûte rien, dans ce que je vous ai dit.
00:16:18 La simplification, non, non, non.
00:16:20 La simplification, ça ne coûte rien.
00:16:22 On est bien d'accord. C'est une méthode.
00:16:24 - Il faudra au ministère... - L'année blanche.
00:16:26 L'année blanche. L'année blanche.
00:16:28 Pour l'instant, ce qu'ils ont mis là-dedans, c'est juste
00:16:30 les aides qui vont correspondre aux viticulteurs.
00:16:32 - Il y a quelque chose dont on ne parle pas. Il y a eu un accord
00:16:34 qui a été signé avec l'Ukraine sur 10 ans.
00:16:36 - Oui. - Emmanuel Macron ne sera plus président.
00:16:38 10 ans. Tout ça est en dehors
00:16:40 de la volonté des Français.
00:16:42 Personne n'est concerné. - Ça devrait être voté
00:16:44 au Parlement. - Mais c'est juste un...
00:16:46 Mais c'est juste un scandale, en fait.
00:16:48 La manière démocratique...
00:16:50 La manière démocratique
00:16:52 dont fonctionne ce pays
00:16:54 où tu engages la France sur 10 ans
00:16:56 avec l'Ukraine, sans que
00:16:58 personne ne soit au courant,
00:17:00 sauf le président de la République, je trouve
00:17:02 que c'est des fonctionnements démocratiques qui, moi, me surprendent.
00:17:04 - Vous avez raison sur la modalité. - Mais tout le monde aurait raison.
00:17:06 Tout le monde sera d'accord.
00:17:08 - Les contrôles sur l'origine France...
00:17:10 Les contrôles sur l'origine France, on ne va pas dire
00:17:12 que ça coûte. Il n'y a pas besoin
00:17:14 de rembaucher de fonctionnaires. Il n'y a qu'à redéployer
00:17:16 une partie de ce qui embête du côté de l'OFB
00:17:18 qui ne nous sert à rien du tout, pour les remettre là-dessus.
00:17:20 - Christian Convert. - Mais d'ailleurs, même les éducateurs ne sont pas capables de le faire.
00:17:22 - Christian Convert. Et je rappelle pour nos auditeurs
00:17:24 d'Europe 1, Christian Convert est secrétaire général
00:17:26 de la coordination rurale.
00:17:28 C'est oui ou c'est non ? Voilà la bonne phrase.
00:17:30 - C'est oui ou c'est non. - Vous avez raison.
00:17:32 Ecoutons M. Canfin. Vous êtes ami avec M. Canfin ?
00:17:34 C'est le commissaire du...
00:17:36 - Oui. On aimerait bien
00:17:38 qu'il se présente. Au moins, ça serait très clair.
00:17:40 On aurait le temps de débattre avec lui.
00:17:42 - Oui, parce que s'il se présentait, il ne serait pas élu.
00:17:44 Donc, ça serait plus simple. - Mais ça, si. Il sera élu.
00:17:46 - Ah bah, il va être sur, à mon avis, on verra,
00:17:48 mais il va, à mon avis, être sur la liste. - Ah oui, sur la liste.
00:17:50 - Sur la liste, oui. Peut-être pas tête de liste. - Sur la liste, il est élu.
00:17:52 Bien évidemment. Mais il ne va pas être tête de liste. On ne sait toujours pas
00:17:54 qui il va être tête de liste. - Toujours pas. C'est les derniers.
00:17:56 C'est les derniers. On a les têtes de liste de tout le monde. - Arrêtez qu'il y aurait une surprise.
00:17:58 Et qu'on va être surpris.
00:18:00 - Oui. - Non mais vous avez des noms ?
00:18:02 - Il y a toujours les mêmes noms qui circulent.
00:18:04 Au début, quand Olivier Véran a quitté
00:18:06 le gouvernement pendant sa passation de pouvoir,
00:18:08 on sentait bien qu'il partait en campagne contre le Rassemblement
00:18:10 national. Puis là, le parti
00:18:12 d'Edouard Philippe milite pour que Clément Beaune,
00:18:14 qui lui aussi a quitté le gouvernement, soit tête
00:18:16 de liste. Elle gauche de la
00:18:18 Macronie. Elle a été remerciée.
00:18:20 - S'ils mettent Clément Beaune, je pense que ça serait une bonne idée
00:18:22 pour Renaissance. - Voilà. Clément Beaune,
00:18:24 Olivier Véran. - Un membre du parlement européiste.
00:18:26 - Je pense que si tu veux... - Il y a eu la candidature
00:18:28 de Bernard Guetta.
00:18:30 - Je pense que si tu mets Clément Beaune,
00:18:32 je ne pense pas que tu passes le
00:18:34 périphérique. Je ne sais même pas si les gens le connaissent.
00:18:36 Clément Beaune. Je ne suis pas sûr qu'il soit...
00:18:38 Voilà. Je pense.
00:18:40 - Vous allez dans la... Il peut...
00:18:42 Thierry Roland disait ça souvent et je l'ai souvent cité.
00:18:44 Il peut descendre tranquillement les gens
00:18:46 d'Élysée. Clément Beaune, personne ne l'arrêtera.
00:18:48 Et il peut les remonter également.
00:18:50 Personne ne l'ennuiera. - Mais ils n'ont personne.
00:18:52 Ils n'ont plus vraiment... - Bon.
00:18:54 Écoutons... Écoutons, écoutons
00:18:56 M. Kampf, qui était au
00:18:58 4 vérités ce matin.
00:19:00 - Les soulèvements de la terre ne sont pas
00:19:02 invités. En revanche, toutes les
00:19:04 ONG, y compris celles qui sont
00:19:06 très critiques vis-à-vis
00:19:08 de la FNSEA... - Environnementale.
00:19:10 - Par exemple, les ONG environnementales,
00:19:12 par exemple Génération Futur, sont invitées.
00:19:14 Pourquoi ? Parce qu'on a
00:19:16 besoin, et c'est, je pense, un très
00:19:18 grand moment important que le président de la République
00:19:20 va animer demain, ce grand débat au
00:19:22 Salon de l'agriculture, on a besoin
00:19:24 de mettre tout le monde autour de la table,
00:19:26 de dépolariser, pour
00:19:28 inventer ensemble le modèle...
00:19:30 Réinventer ensemble le modèle
00:19:32 agricole français, qui permet
00:19:34 plus de revenus pour les agriculteurs,
00:19:36 plus de transition écologique
00:19:38 pour lutter,
00:19:40 par exemple, contre le dérèglement climatique.
00:19:42 On sait que la première...
00:19:44 Les premières victimes du dérèglement climatique
00:19:46 aujourd'hui, ce sont les agriculteurs.
00:19:48 Dans leur revenu, dans leur rendement, et donc
00:19:50 dans notre sécurité alimentaire.
00:19:52 - Ça c'est du blabla, de dire qu'il y aura
00:19:54 un grand débat, qu'on a besoin de mettre
00:19:56 les gens autour de la table, de parler... Tout ça c'est du
00:19:58 blabla, pour enfumer
00:20:00 les agriculteurs. D'ailleurs, ils l'ont
00:20:02 bien compris, qu'on les enfume,
00:20:04 et M. Canfin en tête,
00:20:06 ils l'ont bien compris.
00:20:08 Écoutez Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
00:20:10 - En termes de com', c'est... - Là, c'est raté.
00:20:12 - Je dis que je comprends
00:20:14 parfaitement l'incompréhension,
00:20:16 pour pas dire la colère, qui s'est exprimée à l'idée
00:20:18 que certains avaient exprimé qu'on invite les
00:20:20 soulèvements de la terre, parce que moi, je considère
00:20:22 que les soulèvements de la terre, leur
00:20:24 mode d'expression, c'est le casque, c'est le masque,
00:20:26 et c'est le cocktail Molotov.
00:20:28 - Je rappelle que votre gouvernement, le vote
00:20:30 ministre de l'Intérieur, avait voulu les dissoudre. - Et j'avais
00:20:32 soutenu l'initiative de mon collègue Gérald Darmanin,
00:20:34 alors le Conseil d'Etat n'a pas donné droit à cette demande,
00:20:36 mais on a très bien vu à Seine-Soligne
00:20:38 quels étaient leurs modes d'action. - Marc Fesneau,
00:20:40 ministre de l'Agriculture, et puis écoutons
00:20:42 quelques agriculteurs, parce que moi, ce qui me frappe,
00:20:44 c'est deux mois de négociations par terre.
00:20:46 Je le répète, c'est
00:20:48 se demander si le président de la République
00:20:50 ne voulait pas aller contre son
00:20:52 Premier ministre, qui menait des négociations.
00:20:54 - C'est pire qu'avant, mais il y a eu de la colère, non seulement
00:20:56 du ministre de l'Agriculture qu'on vient d'entendre,
00:20:58 je ne le cache pas, mais aussi, je peux vous dire, du côté du ministère
00:21:00 de l'Intérieur, parce que c'est aussi un désaveu pour Gérald Darmanin,
00:21:02 il se mobilise pour les dissoudre.
00:21:04 Décision du Conseil d'Etat,
00:21:06 toujours dans le bon sens, qui a refusé qu'à retoquer
00:21:08 le ministre de l'Intérieur,
00:21:10 donc c'est aussi un désaveu pour lui.
00:21:12 - Je fais juste une parenthèse, on en parlera
00:21:14 peut-être dans la journée,
00:21:16 et on en parlera la semaine prochaine. Lisez
00:21:18 l'enquête sur le Conseil d'Etat
00:21:20 dans le Figaro aujourd'hui.
00:21:22 Lisez cette enquête
00:21:24 pour savoir qui, aujourd'hui,
00:21:26 prend des décisions, et comment
00:21:28 le Conseil d'Etat a été infiltré
00:21:30 par le wokisme, par une
00:21:32 certaine manière de penser, par des positions
00:21:34 de gauche, voire d'ultra-gauche, c'est la génération
00:21:36 Richard de Gouin, Richard de Coins,
00:21:38 bien sûr, Richard de Coins, de Sciences Po,
00:21:40 c'est l'enquête du Figaro. Lisez
00:21:42 cette enquête du Figaro.
00:21:44 - Il n'y a pas que le Conseil d'Etat
00:21:46 qui a été infiltré.
00:21:48 Il y a la justice,
00:21:50 il y a la Cour des comptes, il y a toutes nos grandes institutions
00:21:52 qui sont trustées aujourd'hui
00:21:54 par ces courants-là. C'est clair.
00:21:56 On l'a vu. - Lisez, vous l'avez vu ?
00:21:58 - Non, pardon. - Alors n'en parlez pas.
00:22:00 - Mais sur tous les gouvernements, il y a des conseillers d'Etat
00:22:02 ou des conseillers maîtres de la Cour des comptes qui...
00:22:04 - Non, non, mais vous ne l'avez pas lu.
00:22:06 - Mais lisez les...
00:22:08 - Lisez les dingueries...
00:22:10 Lisez les dingueries du Conseil d'Etat.
00:22:12 - Non, mais dans le papier du Figaro, il y a toute une analyse
00:22:14 sur la nouvelle génération,
00:22:16 qui est en bisbille avec l'ancienne génération,
00:22:18 et qui vient de Sciences Po,
00:22:20 avec l'idéologie
00:22:22 de Sciences Po d'une certaine époque.
00:22:24 Et là, ça fait absolument désastreux.
00:22:26 C'est vrai que l'enquête est absolument incroyable.
00:22:28 - Vraiment, c'est intéressant, parce que tout ça n'est pas...
00:22:30 On n'en parle pas, parce qu'on présente...
00:22:32 - On disait, mais là, on a des éléments...
00:22:34 - Bien sûr, je t'assure. Et c'est des anciens...
00:22:36 Et qui ? Et qui parlent ?
00:22:38 Et qui parlent ? Ils sont terrorisés.
00:22:40 C'est des anciens du Conseil d'Etat qui parlent
00:22:42 à chaque fois off, parce que...
00:22:44 - Ou même ceux qui sont les plus anciens.
00:22:46 - Ce que vient de dire Eric est quand même très inquiétant,
00:22:48 parce qu'en fait, ça veut dire que toutes nos élites
00:22:50 dans 25 ans deviendront...
00:22:52 Parce que c'est le HESS,
00:22:54 c'est Sciences Po, c'est...
00:22:56 - Je ferme la parenthèse, Elisabeth.
00:22:58 On ferme la parenthèse. Écoutons les agriculteurs,
00:23:00 leur coup de gueule,
00:23:02 parce qu'effectivement,
00:23:04 on est montés d'un cran, en fait.
00:23:06 Vous avez un président de la République qui a allumé,
00:23:08 qui a mis le feu dans la paille. Et la paille, ça brûle.
00:23:10 - Très rare d'avoir le point de rupture avec les chefs
00:23:12 de la FNSEA. Il y a le point de rupture.
00:23:14 C'était sans doute jamais arrivé, la FNSEA.
00:23:16 Les patrons de la FNSEA discutaient toujours
00:23:18 avec les gouvernements. - Écoutons les agriculteurs.
00:23:20 - Je ne veux pas que ils se foutent de la gueule du monde.
00:23:24 C'est les gens qui sont des limites terroristes,
00:23:26 c'est les gens qui ont
00:23:28 blessé 80 gendarmes,
00:23:30 c'est les gens qui ont
00:23:32 cramé des cars de CRS.
00:23:34 M. Darmanin, du même gouvernement,
00:23:36 voulait les dissoudre, et lui les invite.
00:23:38 Mais moi, je vais vous dire le problème
00:23:40 de M. Macron, c'est qu'il ne veut pas
00:23:42 affronter les agriculteurs.
00:23:44 Il ne veut pas répondre à leurs questions. Parce que M. Macron,
00:23:46 il ne vit qu'une chose, c'est sa place
00:23:48 de président de l'Europe.
00:23:50 Et qu'il joue sur
00:23:52 notamment la foi. - Je pense
00:23:54 qu'on n'est plus
00:23:56 à l'heure
00:23:58 de la maladresse. Je pense que c'était une
00:24:00 provocation, ou alors
00:24:02 vraiment c'était
00:24:04 pas réfléchi
00:24:06 dans ce sens-là, mais c'était
00:24:08 affreusement déplacé.
00:24:10 - Moi-même, éberlué
00:24:12 de cette invitation, et puis
00:24:14 de cette non-invitation
00:24:16 deux heures après.
00:24:18 Je tombe
00:24:20 des nues, je ne comprends plus rien.
00:24:22 Je ne sais plus
00:24:24 faire le président de la République,
00:24:26 de nous, des agriculteurs et de la France.
00:24:28 Donc, je me demande
00:24:30 quel est le fou
00:24:32 et l'idiot, le conseiller
00:24:34 qui lui a conseillé
00:24:36 d'inviter les souverains
00:24:38 de la terre, mais aussi d'inviter
00:24:40 très certainement
00:24:42 des générations futures, L214,
00:24:44 parce que là, on n'en parle pas.
00:24:46 - On ne peut pas avoir raison contre tout le monde.
00:24:48 On ne peut pas. - Ça, c'est pas possible.
00:24:50 Alors, Thomas Hill, lui, n'a
00:24:52 pas raison contre tout le monde, et il
00:24:54 est le matin sur Europe, entre
00:24:56 9h30 et 11h. Et
00:24:58 je vous conseille d'écouter cette
00:25:00 émission en podcast, puisque je vous propose de
00:25:02 rester sur la nôtre. Mais je lui dis
00:25:04 évidemment, bonjour
00:25:06 cher Thomas Hill ! - Bonjour Pascal !
00:25:08 - Et alors, vous avez parlé de César.
00:25:10 - Absolument ! Et à tout à l'heure.
00:25:12 - Merci, salut Thomas !
00:25:14 Et nous, on va marquer une pause. On pourra
00:25:16 parler évidemment d'agriculture dans
00:25:18 une seconde. Encore,
00:25:20 là, vous êtes là pendant tout le salon, monsieur Convert ?
00:25:22 - Oui, jusqu'au moins vendredi prochain.
00:25:24 Et puis peut-être
00:25:26 plus si toutefois on se trouve enfermé.
00:25:28 - Enfermé ? - On ne sait pas,
00:25:30 ça peut arriver.
00:25:32 La dernière fois, mes collègues du 47
00:25:34 se sont bien trouvés en
00:25:36 garde à vue très rapidement.
00:25:38 Vous vous en rappelez quand même ?
00:25:40 Si vous ne vous en rappelez pas, eux si, ils s'en rappellent.
00:25:42 - Demain, il va être là Emmanuel Macron, si vous le croisez,
00:25:44 c'est la courtoisie républicaine.
00:25:46 - Non mais nous, les responsables, on est là
00:25:48 sur le salon pour discuter avec tout le monde.
00:25:50 Bon, il ne faut pas qu'il
00:25:52 enjambe, parce que j'entends beaucoup de discours.
00:25:54 On est déjà dans l'élection européenne,
00:25:56 là, on n'y est encore pas. On est là pour rencontrer
00:25:58 les candidats, mais là, il est là pour répondre
00:26:00 à une crise, maintenant. Avec des réponses
00:26:02 maintenant. Ce n'est pas dire que les réponses... - Et vous l'avez dit tout à l'heure
00:26:04 avec l'année blanche. Pourquoi l'année blanche ?
00:26:06 Ça paraît tellement simple. Pourquoi ça...
00:26:08 On n'arrive pas à trouver
00:26:10 un accord sur l'année blanche ? - En début,
00:26:12 ce n'est pas quand des gens, ils expliquent sur les barrages
00:26:14 que c'est écrit "on crève", c'est qu'ils sont en train de crever.
00:26:16 C'est aussi...
00:26:18 C'est comme ça. Il n'y a plus de trésorerie.
00:26:20 Il n'y a plus de trésorerie. Plus de trésorerie, on ne paye plus de...
00:26:22 - Et on a donné 3 milliards à l'Ukraine.
00:26:24 On a donné 3 milliards à l'Ukraine.
00:26:26 - Et surtout, 90% des droits de douane qui n'existent
00:26:28 plus avec l'Ukraine. 2 millions de poulets qui sont déversés
00:26:30 sur le marché français chaque année avec des réglementations
00:26:32 qui sont totalement différentes
00:26:34 de celles... - Ce qui serait bien...
00:26:36 On fait la pause. Ce qui serait bien quand même
00:26:38 dans toutes ces décisions, c'est que le peuple français
00:26:40 soit un jour dans la boucle.
00:26:42 Voilà. Ça serait bien quand même
00:26:44 qu'on demande aux gens leur avis. - Non mais pour le coup,
00:26:46 là, il le donne à peu près. Puisque la population,
00:26:48 on sait quand même qu'elle a compris. - Oui.
00:26:50 - Elle partait d'accord. - 91%. Elle a tout compris, la population.
00:26:52 Je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:26:54 La pause, nous revenons tout de suite.
00:26:56 ...
00:26:58 - "Sommeil à la Bini" est avec nous.
00:27:00 Le rappel des titres.
00:27:02 ...
00:27:04 - Un déplacement et 4 thématiques au menu.
00:27:06 Gabriel Attal attendu en Charente-Maritime
00:27:08 pour parler commerce,
00:27:10 conchiculture, logement et séisme.
00:27:12 Le Premier ministre terminera sa journée
00:27:14 par une rencontre avec les sinistrés
00:27:16 du tremblement de terre du 16 juin dernier.
00:27:18 La Dame de Fer,
00:27:20 fermée au public depuis lundi,
00:27:22 les salariés de la Tour Eiffel ont entamé
00:27:24 un processus de réconciliation
00:27:26 qui a été conductible à l'appel de plusieurs syndicats
00:27:28 pour dénoncer la mauvaise gestion financière
00:27:30 du monument par la ville de Paris.
00:27:32 Et puis, incendie meurtrier à Valence,
00:27:34 en Espagne, au moins 4 morts et 14 blessés
00:27:36 après un feu qui s'est déclaré
00:27:38 dans un immeuble résidentiel.
00:27:40 Selon les autorités, 19 personnes
00:27:42 sont toujours portées disparues.
00:27:44 ...
00:27:46 - Merci, Soumaya.
00:27:48 Merci beaucoup.
00:27:50 Les agriculteurs, on va voir un sujet
00:27:52 qui se passe à Saint-Lys, effectivement,
00:27:54 avec, comment dire,
00:27:56 aujourd'hui,
00:27:58 des tracteurs, des agriculteurs
00:28:00 qui viennent à Paris, vous serez aux Invalides,
00:28:02 vous le disiez tout à l'heure.
00:28:04 - Oui, c'est prévu comme ça, la manifestation
00:28:06 elle a été déclarée, je pense qu'il n'y a aucun souci,
00:28:08 elle est tout à fait maîtrisée. Ils se sont réunis ce matin,
00:28:10 ils étaient à la Porte de Saint-Cloud,
00:28:12 ils devaient avancer jusque vers les Invalides
00:28:14 pour un pique-nique là-bas, une rencontre,
00:28:16 d'ailleurs, le maximum de Parisiens...
00:28:18 - Elle est bloquée, je crois, la Porte de Saint-Cloud.
00:28:20 - Elle est complètement bloquée.
00:28:22 - Ce n'est pas du tout ce qui était prévu, déjà.
00:28:24 - Bon, je cherchais le mot, d'ailleurs,
00:28:26 "mobilisation", c'est le mot que je cherchais
00:28:28 à l'instant. Regardez ce qui se passe
00:28:30 à Saint-Lys, par exemple, avec Adrien Spiteri.
00:28:32 Des messages visibles devant leurs tracteurs
00:28:38 et des coups de klaxon.
00:28:40 Dans les rues de Saint-Lys,
00:28:42 hier, des dizaines d'agriculteurs
00:28:44 ont défilé avec un objectif clair.
00:28:46 - L'idée, c'est de maintenir la pression,
00:28:48 de dire qu'on ne reste pas les bras croisés,
00:28:50 qu'il y a des promesses qui nous ont été faites.
00:28:52 Et on entend bien
00:28:54 qu'elles soient non seulement respectées,
00:28:56 mais aussi respectées dans un délai imparti.
00:28:58 - Ils ont ensuite investi
00:29:00 le parking de la gare routière de la ville.
00:29:02 Selon plusieurs agriculteurs,
00:29:04 depuis leur mobilisation dans le pays
00:29:06 et les annonces du gouvernement,
00:29:08 rien n'a changé. Leurs revendications
00:29:10 sont toujours les mêmes, leurs constats aussi.
00:29:12 - On est en train de perdre notre cheptel laitier
00:29:14 en France. En viande, c'est pareil,
00:29:16 et on va importer des produits
00:29:18 que l'on ne veut pas.
00:29:20 Donc, il y a un moment, il faut arrêter,
00:29:22 il faut nous permettre de travailler.
00:29:24 A quelques heures de l'ouverture du salon de l'agriculture
00:29:26 et de la visite d'Emmanuel Macron,
00:29:28 cet agriculteur prévient le chef de l'Etat.
00:29:30 - Déjà, je lui donne un conseil,
00:29:32 c'est de venir avec des boules de pièces,
00:29:34 parce qu'on va se faire entendre.
00:29:36 S'il annonce qu'il va caresser
00:29:38 les culs des animaux,
00:29:40 c'est le cul des agriculteurs qu'il va voir.
00:29:42 Dans la soirée, un cortège d'agriculteurs
00:29:44 pourrait tenter de se diriger devant les portes du salon.
00:29:46 Certains envisagent de camper à Paris,
00:29:48 à la porte de Versailles,
00:29:50 jusqu'à l'arrivée du président.
00:29:52 - Bon, écoutez, on a tout dit,
00:29:54 de toute façon, ça fait deux mois
00:29:56 qu'on parle de tout ça, je crois qu'on a fait le tour,
00:29:58 il n'y a rien de... - Non, peut-être ajouter quelque chose,
00:30:00 j'aimerais avoir l'avis de M. Conver,
00:30:02 c'est qu'en réalité, vous vous faites peut-être enfumer
00:30:04 par cette histoire de débat, mais les médias se font enfumer aussi.
00:30:06 Parce qu'en réalité, les problèmes,
00:30:08 la négo entre la grande distrib et les industriels,
00:30:10 la responsabilité sur le prix
00:30:12 versé aux agriculteurs,
00:30:14 la nouvelle loi EGalim,
00:30:16 on parle de simplification, ils veulent faire une quatrième
00:30:18 loi EGalim en six ans.
00:30:20 Donc on fait du millefeuille de lois
00:30:22 sans résoudre vos problèmes.
00:30:24 Donc en fait, on se fait enfumer collectivement.
00:30:26 - Bon, EGalim, les deux premiers marchaient pas,
00:30:28 et maintenant ils passent à l'agriculteur.
00:30:30 - On n'est pas nul, ça fait... Vous n'êtes pas là depuis neuf heures, peut-être ?
00:30:32 - Si, si.
00:30:34 - Non, mais vous croyez qu'on se fait enfumer ?
00:30:36 - Mais non, mais non. - On dit le contraire, donc, Eric...
00:30:38 - On parle du grand débat et on parle du fait que...
00:30:40 - On dit le contraire depuis neuf heures, enfin !
00:30:42 - Eh ben, eh ben, eh ben, on se fait enfumer !
00:30:44 - Peut-être que l'un des objectifs du grand débat,
00:30:46 c'est de mettre une partie des torts sur aujourd'hui la distribution.
00:30:48 - Bah oui, on a compris que c'était une catastrophe.
00:30:50 - La grande distribution, Michel-Edouard Leclerc,
00:30:52 il est aux abonnés absents, donc...
00:30:54 - Et les contrôles, c'est du ressort de qui ?
00:30:56 - On ne l'entend plus. - Et les autres non plus.
00:30:58 - C'est toujours le même problème, parce qu'après, le consommateur...
00:31:00 - Les contrôles, c'est du ressort de qui ?
00:31:02 Normalement, c'est bien du ressort de l'État.
00:31:04 - C'est pas d'aujourd'hui qu'ils découvrent qu'Egalim marche pas,
00:31:06 qu'ils font des contrôles.
00:31:08 Ils l'ont pas découvert ce matin, quand même.
00:31:10 - Mais les lois Egalim, les trois...
00:31:12 Mais tout ça, en fait, quand je passe...
00:31:14 - Si, si, quand on veut, on peut.
00:31:16 - La vérité, c'est qu'ils ont tout donné à Bruxelles,
00:31:20 tout, tout, et rien depuis des années.
00:31:22 - Exactement.
00:31:24 - Et qu'aujourd'hui, ils ne savent plus comment vous gérer,
00:31:26 ils voudraient que vous creviez.
00:31:28 - Non. - Ben si, voilà.
00:31:30 - Les non-décisions conduisent à ça.
00:31:32 - Ils souhaiteraient...
00:31:34 Alors, quand je dis "ils souhaiteraient",
00:31:36 ils souhaiteraient que vous soyez tranquilles,
00:31:38 que vous mouriez en silence, si vous préférez,
00:31:40 que vous mouriez en silence, et puis malheureusement,
00:31:42 les agriculteurs veulent pas mourir en silence.
00:31:44 - Non, bien sûr, ça peut pas faire comme ça.
00:31:46 - Donc, ils sont vivants et ils le disent.
00:31:48 Et M. Canfin explique avec ses mots habituels
00:31:50 qu'il faut que vous gagniez plus,
00:31:52 qu'on se mette autour de la tablette,
00:31:54 et vous, vous êtes pas dupe, vous dites,
00:31:56 vous nous prenez pour un imbécile.
00:31:58 - Du blabla et du grand débat. De toute façon,
00:32:00 on est minoritaire en Europe,
00:32:02 et qu'on a des intérêts complètement contraires
00:32:04 à ceux de l'Allemagne,
00:32:06 c'est ça aussi la réalité qu'il faut dire.
00:32:08 Et c'est pour ça qu'on arrive pas à trouver
00:32:10 un accord au niveau européen.
00:32:12 Et puis d'autre part, Bercy défend
00:32:14 la grande distribution, parce que dans la mécanique
00:32:16 économique française, on a tout donné à la grande distribution.
00:32:18 - Et c'est aussi que les agriculteurs
00:32:20 représentent aujourd'hui, électoralement,
00:32:22 je pense, pas une force
00:32:24 qui intéresse l'exécutif,
00:32:26 et que malgré le soutien des Français...
00:32:28 - Allez, on a tout dit.
00:32:30 - De toute façon, vous avez tout donné à Bruxelles,
00:32:32 et Bruxelles vous donne moins qu'on donne.
00:32:34 - Il y a une exception culturelle,
00:32:36 sinon il n'y aurait plus de culture en France,
00:32:38 on demande l'agriculturelle,
00:32:40 qui est un peu du même chose,
00:32:42 c'est ça, c'est ce qu'on veut.
00:32:44 - Auréliette est arrivée ce matin, c'est...
00:32:46 - Légéry.
00:32:48 - Légéry, Auréliette, voilà.
00:32:50 Elle vient de Normandie,
00:32:52 Auréliette, et ça va être Légéry
00:32:54 du salon,
00:32:56 qui sera là.
00:32:58 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet,
00:33:00 restez quand même avec nous, au moins jusqu'à 10h,
00:33:02 M. Convert. Un mot sur Gérard Miller,
00:33:04 puisqu'une enquête a été ouverte après les accusations
00:33:06 de viol et d'agression sexuelle
00:33:08 visant le psychanalyste. Hier,
00:33:10 une plaignante de 39 ans
00:33:12 accuse M. Miller de lui avoir imposé
00:33:14 une fellation alors qu'elle était lycéenne.
00:33:16 Les faits se seraient déroulés entre novembre
00:33:18 et décembre 2001, c'est la troisième plainte
00:33:20 connue contre Gérard Miller,
00:33:22 mais cette fois, si, c'est pas
00:33:24 prescrit. Donc elle avait 17 ans,
00:33:26 il en avait 53,
00:33:28 l'âge de son père,
00:33:30 soit 36 ans d'écart.
00:33:32 Elle était lycéenne, en terminale,
00:33:34 attirée par la psychanalyste,
00:33:36 lui était un thérapeute reconnu, très présent à la télévision
00:33:38 et à la radio. Elle s'appelle
00:33:40 Odeget, aujourd'hui elle-même psychanalyste
00:33:42 et âgée de 39 ans, elle a porté plainte
00:33:44 mardi soir contre X pour viol au
00:33:46 procureur de la République, selon la plaignante.
00:33:48 J'aimais beaucoup ce que Gérard Miller représentait,
00:33:50 il était rassurant, il s'exprimait calmement
00:33:52 et représentait la gauche intellectuelle, la même
00:33:54 que ma famille appréciait.
00:33:56 Elle avait été recontactée dans l'émission "On va se gêner"
00:33:58 sur Europe 1, animée par Laurent Ruquier,
00:34:00 elle avait envoyé une lettre au psychanalyste, elle qui rêvait de faire
00:34:02 de la psychanalyse. Voilà ce qu'on apprend ce matin,
00:34:04 une enquête a donc été ouverte.
00:34:06 - Oui. - Non, ben là, on est
00:34:08 dans le délai, c'est... - Les précautions
00:34:10 d'usage à chaque fois... - Mais comment voulez-vous
00:34:12 enquêter ?
00:34:14 Comment voulez-vous enquêter ? Vous qui avez été
00:34:16 juge ? - Oui.
00:34:18 - Quels sont les éléments ?
00:34:20 - C'est la question des preuves.
00:34:22 - Comment vous allez prouver que M. Miller
00:34:24 je veux dire,
00:34:26 a demandé... - Malheureusement, la parole de l'un
00:34:28 a été... - Oui, a demandé une fellation.
00:34:30 - Une fellation, je rappelle, c'est un viol,
00:34:32 c'est tout acte de pénétration. - Mais nous sommes
00:34:34 parfaitement d'accord. - Donc c'est criminel, donc la prescription
00:34:36 est beaucoup plus longue. - Mais nous sommes d'accord.
00:34:38 Mais comment vous faites pour
00:34:40 enquêter sur une affaire
00:34:42 de ce type où, par définition, il n'y a pas de témoins
00:34:44 et c'est une personne et une autre
00:34:46 personne qui étaient dans la même... - Des expertises.
00:34:48 - Des expertises médico-psychologiques.
00:34:50 - 20 ans après. - Vous essayez
00:34:52 de recueillir des témoignages de cette
00:34:54 époque-là, à qui elle s'est confiée.
00:34:56 Voilà. Mais c'est extrêmement
00:34:58 difficile. - Mais vous venez de
00:35:00 justifier la prescription.
00:35:02 Parce que par ailleurs, il y a un moment où c'est plus possible.
00:35:04 Et ceux qui demandent
00:35:06 la suppression de la prescription
00:35:08 pour ces crimes-là sont, à mon avis,
00:35:10 vraiment, c'est dangereux.
00:35:12 - Et puis il y a les aveux. - Qu'est-ce que c'est dangereux ?
00:35:14 - Vous pensez que M. Miller va dire...
00:35:16 - Il a commencé quand même à...
00:35:18 - Parce que là, lui,
00:35:20 il ne va même pas dire que c'était une relation consentie.
00:35:22 Si il dit ça,
00:35:24 je pense qu'il va dire que ça n'a pas existé.
00:35:26 - Oui.
00:35:28 Et puis il y aura des confrontations.
00:35:30 - Mais là, vous avez raison, c'est que la profusion
00:35:32 de témoignages qui semblent indiquer
00:35:34 des répétitions de... Je veux dire,
00:35:36 évidemment, jouer quand le parquet...
00:35:38 Le parquet ouvre des enquêtes même quand c'est prescrit.
00:35:40 Mais c'est généralement pour trouver d'autres victimes.
00:35:42 - La prescription glissante. C'est une nouvelle...
00:35:44 - Non mais je sais comment... Mais simplement,
00:35:46 même quand c'est prescrit, prescrit, ils essayent de trouver
00:35:48 d'autres victimes comme cela.
00:35:50 - Qu'est-ce qu'il dit M. Miller ?
00:35:52 - Ah ben M. Miller, il dit
00:35:54 qu'il ferait aujourd'hui différemment,
00:35:56 qu'il ne se rendait pas compte
00:35:58 du pouvoir qu'il avait sur les femmes,
00:36:00 que... Voilà.
00:36:02 - À 50 ans...
00:36:04 - Qu'est-ce que vous voulez qu'il dise ?
00:36:06 On est à 40 ou 50 témoignages,
00:36:08 donc ça commence à faire beaucoup.
00:36:10 Prescription, en tout cas, présomption d'innocence.
00:36:12 - Présomption d'innocence.
00:36:14 - Présomption d'innocence.
00:36:16 - À sa place, je m'autairais.
00:36:18 Et je me ferais oublier.
00:36:20 - Mais je vais vous dire, là, pour le coup,
00:36:22 sa vie médiatique est terminée.
00:36:24 - Ben oui.
00:36:26 - Sa vie...
00:36:28 - Sa vie sociale, je veux dire. Pas seulement médiatique.
00:36:30 - Oui, je m'occupe...
00:36:32 - L'imam Madjoub Madjoubi. Alors, je vais faire un mot d'honorable.
00:36:34 - Oui. - Parce que lundi ou mardi,
00:36:36 je disais que la France était faible, impuisante,
00:36:38 qu'il ne partirait pas, qu'il ne serait pas
00:36:40 emprisonné, qu'il ne serait pas mis en garde à vue,
00:36:42 etc., parce que j'avais tellement l'habitude
00:36:44 dans ce pays qu'il ne se passait rien.
00:36:46 Eh ben, il s'est passé quelque chose, puisqu'il a été expulsé.
00:36:48 - Là aussi, comme quoi ? Quand il y a une volonté politique...
00:36:50 - On reprend la formule. - C'est exactement ça.
00:36:52 - Quand on veut, on peut. - Comment ?
00:36:54 - Comment disait M. Raffarin quand il y a un chemin ?
00:36:56 - Quand il y a une volonté, il y a un chemin.
00:36:58 - Il y a une volonté, il y a un chemin.
00:37:00 - C'est l'itéron qui disait ça, d'ailleurs.
00:37:02 - Donc là, on voit bien qu'il y a la volonté de Gérald Darmanin
00:37:04 et c'est possible. - C'est possible.
00:37:06 - Alors, on va voir le sujet. - Même pas besoin de laisser
00:37:08 passer consulaire. Il n'y en a pas eu.
00:37:10 - Parce qu'ils ont trouvé son passeport.
00:37:12 - Ils ont été piqués
00:37:14 son passeport. - Oui. - Manifestement.
00:37:16 - Avec une visite domiciliaire. - Mais lui-même,
00:37:18 ce monsieur n'est pas très malin
00:37:20 parce qu'il n'avait pas planqué son passeport.
00:37:22 S'il n'avait pas trouvé son passeport, il ne pouvait pas
00:37:24 l'expulser. - Absolument. Et alors, il nous explique
00:37:26 Gérald Darmanin que c'est grâce à sa loi
00:37:28 immigration qui, en effet,
00:37:30 facilite les visites domiciliaires
00:37:32 et donc les perquisitions. Sauf que,
00:37:34 j'ai un autre exemple.
00:37:36 Souvenez-vous de cet Algérien que Robert Ménard
00:37:38 avait refusé de marier
00:37:40 à Béziers. C'était avant la loi immigration.
00:37:42 A l'époque, le préfet de l'Hérault,
00:37:44 Hugues Moutou, qui est devenu aujourd'hui préfet des Alpes-Maritimes,
00:37:46 a dit à Robert Ménard, ils sont amis, les deux hommes,
00:37:48 "T'inquiète pas, Robert, je m'en charge,
00:37:50 on va l'expulser." Et comment ils ont fait pour l'expulser ?
00:37:52 Pareil. Ils ont trouvé
00:37:54 l'un de ses passeports et il a pu être
00:37:56 expulsé sans laisser passer consulaire.
00:37:58 Donc, ce que je veux dire, c'est que, certes,
00:38:00 la loi immigration facilite
00:38:02 les visites domiciliaires, mais c'était possible d'agir
00:38:04 comme ça avant cette loi immigration.
00:38:06 Donc, Gérald Darmanin essaye aussi de nous vendre les bienfaits
00:38:08 de sa loi qui a été vidée de ses mesures
00:38:10 les plus strictes par le Conseil constitutionnel.
00:38:12 - Écoutez, moi... - Les recours sont plus sûrs.
00:38:14 - Écoutez, voyons le sujet.
00:38:16 Voyons le sujet
00:38:18 de Mathieu Devez. Écoutez,
00:38:20 franchement, le résultat est là.
00:38:22 - Bien sûr, mais ça ne m'empêche pas de faire du décryptage.
00:38:24 - Oui, bon.
00:38:26 - Alors, la loi immigration a permis...
00:38:28 - Mais non, mais la loi immigration
00:38:30 permet les visites domiciliaires.
00:38:32 Tu vas chez lui, tu lui piques son passeport et tu le renvoies.
00:38:34 - Ce que je veux dire, c'est qu'elle les permettait aussi avant.
00:38:36 Elle les a facilité.
00:38:38 - Il va y avoir des recours. - Oui, bah écoutez,
00:38:40 pour le moment, il est en dehors de France.
00:38:42 - Voilà, c'est pas suspensif.
00:38:44 - Oui, mais c'était déjà le cas aussi avant. On se souvient de cet ouzbec, c'était pareil.
00:38:46 - Écoutons le sujet de Mathieu Devez.
00:38:48 - Il est aux alentours de midi, ce jeudi,
00:38:52 quand Mahjoub Mahjoubi est interpellé
00:38:54 chez lui, à Bagnole-sur-Seize.
00:38:56 Les policiers lui ont notifié
00:38:58 un arrêté d'expulsion émanant
00:39:00 du ministère de l'Intérieur.
00:39:02 Et ce jeudi soir, Gérald Darmanin se félicite
00:39:04 de l'expulsion de l'imam tunisien.
00:39:06 - L'imam radical Mahjoub Mahjoubi
00:39:08 vient d'être expulsé du territoire national
00:39:10 moins de 12 heures après son interpellation.
00:39:12 C'est la démonstration que la loi immigration,
00:39:14 sans laquelle une telle expulsion aussi rapide
00:39:16 n'aurait pas été possible, rend la France
00:39:18 plus forte. Nous ne laisserons rien passer.
00:39:20 - Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux,
00:39:22 l'imam avait notamment qualifié
00:39:24 le drapeau tricolore de drapeau satanique
00:39:26 qui n'a aucune valeur auprès d'Allah.
00:39:28 Lundi, le Parc Edenim avait ouvert
00:39:30 une enquête préliminaire pour apologie
00:39:32 du terrorisme. Son avocat a décrit
00:39:34 ce jeudi un homme abasourdi et bouleversé.
00:39:36 Il a également annoncé
00:39:38 qu'il souhaitait contester l'expulsion
00:39:40 de l'imam.
00:39:42 - Georges, il y a un référé.
00:39:44 - C'est-à-dire quoi ?
00:39:46 - Référé devant ? - Le tribunal administratif.
00:39:48 - Bon, si le tribunal administratif
00:39:50 ne valide pas la décision de Gérald Darmanin,
00:39:52 qu'est-ce qui se passe ? Il revient ?
00:39:54 - Il serait habilité à demander son retour.
00:39:56 Il peut demander son retour
00:39:58 si effectivement la décision est annulée.
00:40:00 Ça ne veut pas dire pour autant
00:40:02 que la France va l'accepter.
00:40:04 - Bien sûr.
00:40:06 - Il y a déjà des cas où Gérald Darmanin
00:40:08 n'a pas exécuté par rapport
00:40:10 à des décisions européennes.
00:40:12 - Le Loosbeck. - Le Loosbeck.
00:40:14 Après, c'est un rapport de force. Il y a le droit
00:40:16 et puis il y a le rapport de force.
00:40:18 Je crois qu'il y a peu de chances
00:40:20 qu'il revienne en France. Mais il va y avoir
00:40:22 un vrai débat sur le fond.
00:40:24 Après, là, c'est le référé.
00:40:26 Simplement le référé. C'est-à-dire,
00:40:28 est-ce que cette expulsion était justifiée ou pas ?
00:40:30 Est-ce que l'atteinte à l'ordre public
00:40:32 était suffisante pour utiliser cette procédure ?
00:40:34 - C'est symbolique.
00:40:36 C'est une mesure symbolique de quelqu'un,
00:40:38 je le répète, qui dit sur le sol de France
00:40:40 "Le drapeau bleu, blanc, rouge
00:40:42 est satanique et bientôt il n'existera plus."
00:40:44 - Oui, mais c'est le montage.
00:40:46 - Tricolore. - Bien sûr.
00:40:48 - Mais même si c'est le drapeau LGBT,
00:40:50 franchement... - Il va y avoir un débat.
00:40:52 - Il va y avoir un débat. - Même si c'est
00:40:54 le drapeau multicolore. - Le débat, il y a le référé,
00:40:56 mais il y aura surtout, ensuite,
00:40:58 la procédure au fond,
00:41:00 pour savoir si, effectivement,
00:41:02 il était expulsable ou pas.
00:41:04 - Moi, je fais partie des Français qui ne comprennent pas un point précis.
00:41:06 Nouvelle loi immigration ou pas,
00:41:08 le résultat est là, il est parti.
00:41:10 Très bien. C'est une victoire pour Gérald Darmanin.
00:41:12 Mais pardonnez-moi, vous dites, dès l'instant
00:41:14 où on a la preuve d'une pièce d'identité,
00:41:16 d'un passeport, de l'origine de celui qui a commis une faute,
00:41:18 on peut l'expulser.
00:41:20 Mais ça veut dire que tous les OQTF, aujourd'hui,
00:41:22 qu'on n'arrive pas à expulser, on n'arrive pas à prouver leur origine ?
00:41:24 - C'est ça. - Mais attendez, mais...
00:41:26 - Ils ont déjà... - Ils ont pas fait renouer leur passeport.
00:41:28 - Mais non. - Souvenez-vous des...
00:41:30 - Donc un OQTF, par exemple, qui jette son passeport
00:41:32 dans la Seine, il peut rester en France jusqu'au bout ?
00:41:34 - Exactement. - Il faut prouver...
00:41:36 - Il y en a plein qui... - Il faut trouver une preuve de son identité.
00:41:38 - Il faut un laissé-passé consulaire.
00:41:40 - Le pays d'accueil ne peut dire...
00:41:42 - Mais écoutez, c'est pas un ressort. - Demandez un laissé-passé consulaire
00:41:44 à un pays, si vous êtes pas sûr de l'origine.
00:41:46 - Mais même quand il n'y a pas de problème
00:41:48 de laissé-passé consulaire, les OQTF sont pas réalisés.
00:41:50 - Go, Kélobet ! - Mais même quand il n'y a pas de problème
00:41:52 de laissé-passé consulaire, souvenez-vous des trois Arméniens
00:41:54 mis en cause dans la mort
00:41:56 d'une agricultrice.
00:41:58 Bon, il n'y avait pas de problème de laissé-passé consulaire
00:42:00 avec l'Arménie, donc parfois, c'est même pas le problème.
00:42:02 - Écoutez ! - C'est juste simplement la volonté politique
00:42:04 de les faire resserrer. - Écoutez Maître Fontana,
00:42:08 qui est un spécialiste de ces cas.
00:42:10 - Exactement, les raisons de l'expulsion. Écoutons-le.
00:42:12 - D'après ses propos,
00:42:14 il représente une menace grave
00:42:16 pour l'ordre public
00:42:18 et d'autre part, même s'il a des enfants mineurs,
00:42:20 le fait qu'il soit en état
00:42:22 de polygamie
00:42:24 et le fait qu'il puisse tenir
00:42:26 un discours incitant à la
00:42:28 discrimination,
00:42:30 à la haine ou à la violence
00:42:32 envers une personne
00:42:34 ou un certain groupe de personnes
00:42:36 comme la communauté juive,
00:42:38 eh bien, son discours
00:42:40 le place de facto
00:42:42 en dehors de la communauté nationale
00:42:44 et donc la conséquence juridique
00:42:46 de son expulsion.
00:42:48 - Bon, on va référer, c'est dans les 24 heures.
00:42:50 - C'est dans les 24, 48 heures, maximum.
00:42:52 - 48 heures.
00:42:54 - Mais est-ce que vous avez entendu justement...
00:42:56 - Quand même la question importante,
00:42:58 est-ce qu'on va enfin avoir des imams
00:43:00 qui ne soient plus détachés,
00:43:02 qui soient formés par la France,
00:43:04 c'est ça la vraie question.
00:43:06 - Mais la réponse, vous la connaissez.
00:43:08 - On l'a votée.
00:43:10 - On l'a votée, cette loi.
00:43:12 - Mais vous savez bien que
00:43:14 ce n'est pas possible, hélas.
00:43:16 - Pourquoi ce n'est pas possible ?
00:43:18 - Parce qu'on n'y arrive pas depuis 40 ans.
00:43:20 - Je reprends la formule.
00:43:22 - Mais par contre, quand on veut, on peut.
00:43:24 - Parce qu'il n'y a pas de clergé,
00:43:26 vous ne pouvez pas former,
00:43:28 c'est très compliqué.
00:43:30 C'est à chaque fois des personnes.
00:43:32 Alors si vous avez un imam
00:43:34 qui correspond...
00:43:36 - Alors pourquoi aller voter ?
00:43:38 - Si on ne peut pas, si on ne peut rien faire.
00:43:40 - Mais le vrai Pascal...
00:43:42 - Si vous avez un imam qui correspond
00:43:44 aux valeurs de la République,
00:43:46 qui adhère, il n'y a pas de souci.
00:43:48 - Il faut attendre qu'on en parle,
00:43:50 une polémique, une vidéo,
00:43:52 alors qu'on apprend que le dossier
00:43:54 sur cet imam qui a été expulsé hier,
00:43:56 il faut une polémique médiatique,
00:43:58 la pression médiatique pour que nos gouvernants agissent.
00:44:00 - Nous sommes d'accord.
00:44:02 - Le dossier est épais avec du clientélisme
00:44:04 des élus locaux qui ont été lui demander
00:44:06 des votes en échange
00:44:08 de quelques subsides.
00:44:10 Donc le dossier est épais.
00:44:12 - Je suis d'accord avec vous.
00:44:14 - On l'a entendu ce matin,
00:44:16 Manon Aubry,
00:44:18 Romain Desarble l'a interrogé là-dessus,
00:44:20 elle a dit "non, mais moi j'ai rien de commun avec lui,
00:44:22 mais l'État de droit,
00:44:24 comment pouvons-nous attendre qu'il y a un leur droit ?"
00:44:26 Déjà, félicitez-vous Elisabeth, ils l'ont moins soutenu que l'imam Iqbouissen.
00:44:28 - Ah bah merci,
00:44:30 je me sens réjoui !
00:44:32 - Je voudrais qu'on rende hommage
00:44:34 à ce grand courant politique qui a marqué
00:44:36 le XXème siècle avec tant de
00:44:38 réussites,
00:44:40 comme le communisme.
00:44:42 Le communisme et ses 100 millions de morts,
00:44:44 le communisme auquel Emmanuel Macron
00:44:46 a rendu hommage,
00:44:48 avec cette phrase qui restera dans l'histoire,
00:44:50 "parce qu'ils sont communistes, ils ne connaissent rien d'autre
00:44:52 que la fraternité humaine."
00:44:54 Parce qu'ils sont communistes, ils ne connaissent rien d'autre
00:44:56 que la fraternité humaine.
00:44:58 Je vous propose de réécouter le président de la République,
00:45:00 c'était lors de la cérémonie d'entrée au Panthéon
00:45:02 de Missak Manoukian.
00:45:04 - Parce qu'ils sont communistes,
00:45:06 ils ne connaissent rien d'autre que la fraternité humaine.
00:45:10 Enfant de la révolution française,
00:45:14 guetteur
00:45:16 de la révolution universelle.
00:45:20 - Le communisme était un idéal,
00:45:22 bien sûr que certains ont voulu dire ça,
00:45:24 "on n'est pas dupe, on n'est pas idiot",
00:45:26 mais quand même.
00:45:28 - C'est-à-dire qu'on mélange
00:45:30 deux niveaux, on mélange ce qu'on sait
00:45:32 depuis longtemps
00:45:34 des régimes communistes, à commencer par l'Union
00:45:36 soviétique, et ce qu'étaient
00:45:38 les militants communistes des années 30
00:45:40 qui portaient cet idéal-là.
00:45:42 Je crois qu'il ne faut pas mélanger les deux.
00:45:44 Vous relisez Malraux,
00:45:46 vous relisez les conquérants,
00:45:48 vous lisez la condition humaine,
00:45:50 vous lisez l'espoir, vous êtes exactement
00:45:52 dans ça. Et tous ces militants communistes,
00:45:54 une bonne partie, étaient en première ligne
00:45:56 dans la lutte antifasciste, et puis
00:45:58 après ils se sont éloignés du parti communiste,
00:46:00 notamment à partir du pacte germano-soviétique.
00:46:02 - Certains. - Donc il y a deux niveaux,
00:46:04 il y a les régimes qui ont été monstrueux, comme l'a dit Pascal,
00:46:06 et il y a eu des militants
00:46:08 qui étaient effectivement des militants
00:46:10 généreux et fraternels. - Non mais,
00:46:12 d'abord, premièrement,
00:46:14 l'idée, il y en a beaucoup et beaucoup plus
00:46:16 que ce que vous dites, qui ont continué une fois qu'on savait
00:46:18 tout, une fois qu'on avait lu seul
00:46:20 le génocide, une fois qu'il y avait les dissidents
00:46:22 à couvrir tout cela. On le rappelait
00:46:24 hier, vous parliez de Georges Marchais,
00:46:26 je crois, hier, jusqu'à 1983,
00:46:28 l'Afghanistan, la Pologne,
00:46:30 il y en a tout. - Le bilan globalement positif.
00:46:32 - Voilà, merci. - Bien sûr.
00:46:34 - Non mais, franchement,
00:46:36 la deuxième chose, c'est que moi j'en ai assez
00:46:38 qu'on m'explique qu'il y avait une idéologie
00:46:40 merveilleuse au début,
00:46:42 excusez-moi, non, le marxisme, l'héninisme,
00:46:44 avec sa volonté de tout collectiviser,
00:46:46 de refaire un homme nouveau,
00:46:48 je ne vois pas ce que ça a de merveilleux.
00:46:50 J'en ai assez qu'on m'explique qu'au départ
00:46:52 c'était merveilleux et que
00:46:54 ça s'est mal passé.
00:46:56 - Demande aux travailleurs communistes
00:46:58 des années 1920, des années 1930,
00:47:00 qui étaient des militants généreux. - Ah mais les gens, oui.
00:47:02 - C'est ça dont on parle aussi.
00:47:04 - Là, il dit le communisme,
00:47:06 mais là, vous avez raison, d'abord,
00:47:08 c'est toujours pareil. Moi j'ai connu, parce que dans le sport,
00:47:10 ils étaient souvent présents. - Absolument.
00:47:12 - C'était des gens qui donnaient de leur temps,
00:47:14 ceux qui vendaient l'humanité le dimanche,
00:47:16 c'était des gens formidables, des petits gens,
00:47:18 comme on disait, et qui étaient traversés
00:47:20 par un esprit, effectivement, de fraternité,
00:47:22 qu'on retrouvait à la fête de l'Humard,
00:47:24 qui était très cultivé,
00:47:26 parce qu'il y avait cette tradition de culture
00:47:28 à gauche, et même très à gauche,
00:47:30 chez le communisme, donc effectivement,
00:47:32 ces militants-là étaient souvent...
00:47:34 - On peut être de droite et avoir une certaine fraternité humaine aussi.
00:47:36 - Je suis d'accord avec vous, mais là,
00:47:38 c'est le mot "le communisme".
00:47:40 - Mais non, pas juste, il faut penser à ces militants-communistes,
00:47:42 imaginez au moment de l'effondrement
00:47:44 du mur de Berlin, comment tous les idéaux
00:47:46 que portaient ces gens, pour qui
00:47:48 c'était important, sont effondrés en même temps.
00:47:50 - Oui. - Mais oui, il faut le dire.
00:47:52 - Là, c'est la pub qui va s'effondrer, donc...
00:47:54 et j'en suis désolé. Monsieur Convert.
00:47:56 - Merci. - Vous êtes formidable.
00:47:58 - Je reviendrai vous voir, peut-être.
00:48:00 - Non, mais c'est tellement agréable
00:48:02 de vous écouter, de vous entendre.
00:48:04 - On est bien accueillis aussi chez vous.
00:48:06 - Mais vous êtes bien accueillis en France,
00:48:08 il y a 91% des gens qui pensent comme vous.
00:48:10 - Oui. Aujourd'hui,
00:48:12 je vais aller rejoindre nos gars.
00:48:14 - Aux Invalides, il est possible que je passe
00:48:16 vous voir, il y a un petit pique-nique.
00:48:18 - Tout le monde sera enchanté. - Je ne sais pas s'ils seront enchantés,
00:48:20 mais je dirai bonjour aux agriculteurs.
00:48:22 - C'est un honneur.
00:48:24 - Oui, sûrement.
00:48:26 Vraiment, courage. - Merci, bonne journée.
00:48:28 - Force et courage. - Merci, bonne journée.
00:48:30 - On va recevoir
00:48:32 Monsieur Messmer.
00:48:34 Messmer, pour ma génération, c'était Pierre Messmer.
00:48:36 - Oui, évidemment. Mais maintenant,
00:48:38 Messmer, c'est l'hypnotiseur.
00:48:40 - Les politiques sont parfois aussi
00:48:42 des hypnotiseurs. - Oui, mais celui-là,
00:48:44 vous êtes réceptif ou pas, vous ?
00:48:46 - Je ne sais pas du tout, je ne sais pas sûr d'avoir très envie d'être réceptif.
00:48:48 - Ah, on va demander
00:48:50 s'il peut nous hypnotiser tous et si on peut
00:48:52 faire un tour en plateau.
00:48:54 - Je suis...
00:48:56 - Bon, à tout de suite.
00:48:58 - Il y a Elisabeth qui s'en va.
00:49:00 - Tu sais qu'on est encore à l'antenne, Elisabeth ?
00:49:02 - Georges,
00:49:04 est-ce que vous pensez que vous puissiez...
00:49:06 que vous puissiez...
00:49:08 - Allez, on se réveille, on se réveille.
00:49:10 - C'est vendredi.
00:49:12 - Dans une autre langue.
00:49:14 - Est-ce que vous pensez
00:49:16 que vous puissiez être hypnotisé ? Parce que
00:49:18 paraît-il que vous n'y croyez pas.
00:49:20 - J'y crois pas, j'y crois, mais je ne suis pas réceptif.
00:49:22 - Eh bien, on va voir. Monsieur Messmer est là.
00:49:24 - Oui, bonjour, bonjour, bon matin.
00:49:26 - Bonjour. Moi, j'ai fait une émission...
00:49:28 J'ai fait une émission
00:49:30 avec vous sur Europe 1,
00:49:32 avec Florian Carasoumaillan,
00:49:34 que...
00:49:36 vous avez hypnotisé
00:49:38 et que vous avez fait parler une autre langue.
00:49:40 Une autre langue.
00:49:42 C'était absolument incroyable. Je ne sais pas si on peut
00:49:44 retrouver la vidéo, d'ailleurs.
00:49:46 Et on va voir. Moi, je pense que
00:49:48 je ne suis pas non plus réceptif.
00:49:50 On va faire des exercices comme ça pour voir.
00:49:52 Moi, je voudrais, par exemple, Petit Scarabée,
00:49:54 si vous arriviez à l'hypnotiser, mais définitivement,
00:49:56 si vous voulez,
00:49:58 ça nous arrangerait.
00:50:00 Et alors, Somaya Labidi va nous rappeler
00:50:02 les titres et après, on va tenter
00:50:04 avec vous de faire une expérience
00:50:06 sur l'un de nous. - Parfait. - Ça, en direct.
00:50:08 - On l'asseyera. - Et là, moi...
00:50:10 - Il a l'impression que c'est pour ma pote. - Somaya.
00:50:12 - Bientôt l'heure du verdict
00:50:18 au procès des attentats de Treb et Carcassonne.
00:50:20 Jusqu'à 11 ans de prison requis
00:50:22 à l'encontre de cette proche de Radouane Lachdim,
00:50:24 terroriste qui a tué
00:50:26 4 personnes en 2018 avant d'être
00:50:28 abattue par le GIGN.
00:50:30 Vent violent, plus d'illuviens
00:50:32 n'est un mort dans les Deux-Sèvres.
00:50:34 La tempête, lui, a fait de nombreux dégâts,
00:50:36 comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:50:38 Conséquence, 35 000 foyers
00:50:40 sont toujours privés d'électricité.
00:50:42 Et puis, les condoléances
00:50:44 de l'Amérique, la veuve et la fille de Navalny
00:50:46 reçues par Joe Biden.
00:50:48 Le président des États-Unis a exprimé son soutien
00:50:50 total à la famille du principal opposant russe
00:50:52 et a annoncé dans la foulée
00:50:54 une nouvelle série de sanctions
00:50:56 à l'encontre du Kremlin.
00:50:58 - Bon, M. Mesmer, vous serez à Grenoble,
00:51:00 j'ai vu le 6 mars, à Saint-Étienne,
00:51:02 le 7 mars, à Mâcon, le 8 mars,
00:51:04 le 13, vous serez à Beauvais.
00:51:06 C'est vrai que
00:51:08 c'est des spectacles,
00:51:10 vous êtes en tournée, c'est absolument extraordinaire
00:51:12 d'aller vous voir.
00:51:14 Grand Rex, vous faites des choses sidérantes.
00:51:16 - Oui. - Qui font peur, d'ailleurs.
00:51:18 Pour tout vous dire, vous faites parler à des gens
00:51:20 une langue qu'ils ne connaissent pas.
00:51:22 - Ça fait peur aux gens parce que c'est souvent de l'inconnu.
00:51:24 Les gens qui ne connaissent pas l'hypnose
00:51:26 ne connaissent pas aussi les mécanismes de l'hypnose,
00:51:28 mais on y va plusieurs fois par jour
00:51:30 sans même s'en rendre compte dans cet état second.
00:51:32 Le but de l'hypnose, c'est de faire en sorte
00:51:34 que les fréquences du cerveau descendent,
00:51:36 par exemple à 13 Hz, qui est le nouveau titre
00:51:38 de mon spectacle, et à 13 Hz,
00:51:40 c'est la relaxation, la méditation, l'imaginaire.
00:51:42 À ce niveau-là, le temps n'existe plus
00:51:44 et c'est là que je les amène sur scène, à 13 Hz,
00:51:46 et à ce moment-là, les portes couvrent
00:51:48 de l'imaginaire de ces personnes-là
00:51:50 et la mise en scène peut varier
00:51:52 selon la personne qui est là devant moi.
00:51:54 - Moi, j'ai parfois sur ce plateau des gens
00:51:56 dont les cerveaux, effectivement,
00:51:58 les électricités, ça fait 300 ans.
00:52:00 Est-ce que vous pouvez ici...
00:52:02 D'abord, est-ce que vous avez deviné
00:52:04 qui est réceptif ou pas autour de ce plateau?
00:52:06 - Bien, je peux avoir un certain...
00:52:08 un instinct de voir que, bon, bien,
00:52:10 OK, cette personne-là est réceptive et tout ça,
00:52:12 mais il n'y a rien de mieux que de faire des tests
00:52:14 de réceptivité pour voir si vous êtes réceptif rapidement
00:52:16 parce que tout le monde est sensible à l'hypnose.
00:52:18 Tout le monde peut le faire, tout le monde peut le vivre
00:52:20 à des niveaux différents, avec des techniques différentes.
00:52:22 On peut vivre cette sensation.
00:52:24 - Faites-nous un petit test à l'hypnose.
00:52:26 - On le fait déjà, vous, peut-être?
00:52:28 - Oui, bien, qu'on soit réceptif. Par exemple, est-ce que...
00:52:30 Petit scarabée. - Moi, je pense qu'on va le faire
00:52:32 avec tous les gens autour de ta main en même temps.
00:52:34 - Bien, bien, bien. - Un petit test de réceptivité.
00:52:36 Vous allez voir, il n'y a pas de souci à l'hypnose.
00:52:38 - Allez, faisons un test de réceptivité.
00:52:40 - Alors, on va placer nos deux mains coincées ensemble,
00:52:42 comme ça, ici, OK? Parfait. Seulement un test de réceptivité.
00:52:44 Vous allez voir, le subconscient, c'est puissant.
00:52:46 Le subconscient réagit très bien à la suggestion.
00:52:48 Alors, on va coller les deux mains comme ça.
00:52:50 Si vous êtes à la maison, vous pouvez le faire aussi,
00:52:52 il n'y a aucun souci, il n'y a aucun danger avec ça.
00:52:54 Et vous allez déplier les index et pointer les deux index
00:52:56 en direction du plafond, d'accord?
00:52:58 Et là, vous faites un espace de 1 cm entre les deux index.
00:53:00 1 cm d'espace. Et fixez bien le bout des doigts.
00:53:02 Fixez le bout de vos doigts.
00:53:04 Regardez bien le bout des doigts.
00:53:06 Et maintenant, imaginez, avec votre imaginaire,
00:53:08 que je transperce vos doigts avec une vis.
00:53:10 Et regardez, je prends la vis et je...
00:53:12 Et regardez, je prends la vis et je serre la vis.
00:53:14 Et regardez vos doigts qui se rapprochent et se collent.
00:53:16 - Si on se couvre en tous, on a rien à perdre.
00:53:18 - Et regardez vos doigts se rapprochent et se collent
00:53:20 de mieux en mieux, de plus en plus.
00:53:22 Et de plus en plus collés, de plus en plus soudés,
00:53:24 les doigts se rapprochent et se collent.
00:53:26 Regardez bien vos doigts. Continuez de regarder vos doigts.
00:53:28 Et à mon signal, au compte de 3,
00:53:30 il sera pour vous impossible de les bouger,
00:53:32 impossible de les séparer, tant que je ne vous dirai pas le contraire.
00:53:34 Regardez vos doigts. Et avec le 1,
00:53:36 vos doigts ne bougent plus, vos doigts restent coincés.
00:53:38 Avec le 2, encore de plus en plus collés, soudés,
00:53:40 vos doigts restent coincés, peu importe ce qui se passe.
00:53:42 Et avec le 3, ça reste coincé dans cette position.
00:53:44 Maintenant, impossible de les bouger,
00:53:46 tant que je ne vous dirai pas le contraire.
00:53:48 Alors, on a essayé de le faire, mais ça ne bouge plus.
00:53:50 Coincés, collés et soudés dans cette position.
00:53:52 Alors, vous êtes coincés ici, hein?
00:53:54 (rires)
00:53:56 - Pas de moi.
00:53:58 - Bien voilà, on a un très bon sujet qui est l'âge du soleil ici.
00:54:00 Regardez vos doigts maintenant.
00:54:02 Vos doigts restent coincés.
00:54:04 Alors, moi, je le vois à ce moment-là
00:54:06 que le subconscient réagit très bien à la suggestion.
00:54:08 - Ça change.
00:54:10 - Alors, même si vous êtes conscient, ça reste coincé.
00:54:12 Les gens disent souvent, bien, on a un mouvement naturel
00:54:14 des doigts qui s'approche, oui, mais on parle du mouvement
00:54:16 naturel et on l'amplifie avec la suggestion.
00:54:18 Où je sais que j'ai atteint le subconscient de la personne,
00:54:20 c'est quand la personne ne peut plus séparer les doigts.
00:54:22 À ce moment-là, moi, je le sais que son subconscient réagit.
00:54:24 Regardez, on va couper le contact avec votre subconscient,
00:54:26 on va remonter à 21 Hz,
00:54:28 qui est le niveau bêta, qui est la conscience.
00:54:30 On peut séparer les doigts.
00:54:32 Maintenant. Allez-y, on peut séparer les doigts
00:54:34 facilement, aisément.
00:54:36 Et voilà, nous avons un très bon sujet.
00:54:38 Je ne pensais pas que ça aurait été lui.
00:54:40 - Moi non plus, je ne pensais pas.
00:54:42 Alors, est-ce que vous pouvez le faire parler une autre langue,
00:54:44 comme l'autre jour? Non, mais juste quelques secondes.
00:54:46 - Non, mais là, je le vois réticent quand même.
00:54:48 On n'ira pas trop loin dans l'expérience,
00:54:50 mais vous êtes un bon sujet.
00:54:52 - Je ne le savais pas.
00:54:54 - Alors, essayons une petite expérience avec l'ami Georges.
00:54:56 - Ça vous tente d'aller plus loin? Je ne sais pas.
00:54:58 - Allez, Georges.
00:55:00 - On va faire un petit truc, OK?
00:55:02 On va faire un petit truc, on va faire un petit truc,
00:55:04 on va faire un petit truc, on va faire un petit truc,
00:55:06 on va faire un petit truc, on va faire un petit truc,
00:55:08 on va faire un petit truc, on va faire un petit truc,
00:55:10 on va faire un petit truc, on va faire un petit truc,
00:55:12 on va faire un petit truc, on va faire un petit truc,
00:55:14 on va faire un petit truc, on va faire un petit truc.
00:55:16 - C'est un bon sujet.
00:55:18 - On va aller plus loin, d'accord?
00:55:20 On va placer maintenant les deux mains ensemble, comme ça.
00:55:22 Très loin devant vous.
00:55:24 Et vous fermez les poings très fort.
00:55:26 OK, serrez les mains.
00:55:28 Allez-y, regardez vos mains.
00:55:30 Vous ne les ouvrez plus.
00:55:32 Et vos paupières, maintenant, se collent ensemble.
00:55:34 Vos paupières se collent et resteront fermées
00:55:36 au compte de trois.
00:55:38 Au compte de trois, il sera pour vous impossible
00:55:40 d'ouvrir les paupières. Allez-y, fermez les yeux très fort
00:55:42 et de plus en plus fort. Tellement fort que rien
00:55:44 ne pourra ouvrir les paupières à mon signal au compte de trois.
00:55:46 Et vos mains resteront aussi coincées au compte de trois.
00:55:48 Alors, avec le un, vous sentez cette force
00:55:50 et vos mains se collent.
00:55:52 Avec le deux, les paupières restent fermées.
00:55:54 Il sera pour vous impossible de les ouvrir.
00:55:56 Et avec le trois, impossible de séparer les mains.
00:55:58 Impossible d'ouvrir les paupières.
00:56:00 Les yeux restent fermés dans cette position, maintenant.
00:56:02 Allez-y, essayez d'ouvrir les yeux,
00:56:04 mais ça ne fonctionne plus. Fermez dans cette position.
00:56:06 Même les mains sont coincées.
00:56:08 Et maintenant, George, on expire.
00:56:10 On expire.
00:56:12 Et votre tête est lourde et pesante.
00:56:14 George, lourde et pesante.
00:56:16 Et vous commencez à vous relaxer,
00:56:18 à vous détendre et vous dormir avec le un,
00:56:20 le deux et le trois.
00:56:22 Dans un monde de rêves et d'imaginaire, vous dormez
00:56:24 de mieux en mieux, de plus en plus.
00:56:26 Vous vous sentez merveilleusement bien.
00:56:28 Maintenant, George, à mon signal.
00:56:30 Vous allez pouvoir ouvrir les yeux,
00:56:32 vous allez pouvoir séparer les mains,
00:56:34 mais ça sera pour vous impossible de parler.
00:56:36 Aucun son ne va sortir de votre bouche.
00:56:38 Avec le un, le deux et le trois.
00:56:40 On ouvre les yeux, on sépare les mains.
00:56:42 Maintenant, aucun son ne sort de la bouche.
00:56:44 Essayez de me dire votre prénom.
00:56:48 - George.
00:56:50 - C'est quand même...
00:56:52 - George. Allez, on peut parler normalement.
00:56:54 - George.
00:56:56 - Vous avez bien préparé.
00:56:58 - On a rien préparé, mais on vient se connaître.
00:57:00 - C'est extraordinaire.
00:57:02 - On a senti la détente?
00:57:04 - Moi, ça me fait peur.
00:57:06 - Les gens vont penser que c'est truqué.
00:57:08 - Non, on ne se connaît pas.
00:57:10 - Les gens vont penser que c'est truqué.
00:57:12 - C'est ce qui fait la beauté de mon spectacle.
00:57:14 Il y a 2,3 millions de personnes
00:57:16 qui sont venues voir mon show.
00:57:18 Et c'est ce qui fait la beauté du show.
00:57:20 Vous venez en famille, avec des amis.
00:57:22 Il y en a un de votre groupe qui vit l'expérience.
00:57:24 Et après, le bouche-oreille est parti.
00:57:26 Et c'est ce qui fait la beauté de ça.
00:57:28 Les gens viennent me voir étant sceptiques à la base.
00:57:30 Mais quand on voit le show,
00:57:32 quand on voit que 500-600 personnes
00:57:34 vivent l'expérience de l'hypnose dans la soirée...
00:57:36 Et là, on a fait quelque chose de rapide ici,
00:57:38 mais ça va vraiment très loin.
00:57:40 Je peux vous faire marcher sur la Lune en état d'appesanteur.
00:57:42 - Ah oui, faites-en marcher sur la Lune.
00:57:44 Peut-être avec notre ami, mais est-ce qu'il est réceptif?
00:57:46 - J'ai un autre test à faire avec vous.
00:57:48 Vous voulez l'essayer?
00:57:50 - Allez!
00:57:52 - On peut se lever.
00:57:54 - Allez, levez-vous si vous voulez.
00:57:56 Et pensez au micro qui est là.
00:57:58 - On a des convicts ici. Vous m'entendez?
00:58:00 - Voilà, je vous entends.
00:58:02 - Rappelez-moi votre prénom. - Gautier.
00:58:04 - Tournez-vous. Collez les pieds ensemble, Gautier.
00:58:06 Placez les mains comme ça, la tête droite.
00:58:08 Fermez les yeux.
00:58:10 Vous sentez ma main ici? - Oui, je la sens.
00:58:12 - Laissez-vous tomber une fois. Je vous tiens.
00:58:14 Allez, on y va.
00:58:16 Comme ça.
00:58:18 Maintenant, relevez-vous.
00:58:20 Fermez les yeux. Placez la tête droite, le dos droit.
00:58:22 Je me concentre sur vous.
00:58:24 Mes mains collent à vous.
00:58:26 De plus en plus, de mieux en mieux.
00:58:28 Je tire sur vous. Vous allez vous sentir tirer vers moi.
00:58:30 Je tire encore de plus en plus fort.
00:58:32 Vous allez tomber sur moi
00:58:34 avec le 1, le 2 et le 3.
00:58:36 Vous le sentez maintenant?
00:58:38 Ouvrez les yeux. Ça va? - Ça va.
00:58:40 - C'est pas moi qui vous tirais.
00:58:42 Restez debout. Fermez les yeux encore une fois.
00:58:44 La tête droite.
00:58:46 Mes mains sont à 5 cm de votre dos.
00:58:48 Je me colle à vous.
00:58:50 Je commence à tirer sur votre corps
00:58:52 de mieux en mieux, de plus en plus.
00:58:54 Vous commencez à pencher vers moi.
00:58:56 Encore de plus en plus fort.
00:58:58 Je tire sur vous.
00:59:00 Vous allez vous sentir tirer vers moi tellement fort
00:59:02 que vous allez tomber avec le 1, le 2 et le 3.
00:59:04 On tire sur votre corps
00:59:06 et vous allez sentir cette puissance
00:59:08 de plus en plus, de mieux en mieux.
00:59:10 Vous le sentez aussi?
00:59:12 - Oui. - Vous vous sentez tirer vers l'arrière?
00:59:14 - Oui. - C'est très bien quand même
00:59:16 à la suggestion hypnotique, mais pas assez
00:59:18 pour le faire tomber rapidement comme j'ai fait avec Georges.
00:59:20 - Il est peut-être moins réceptif.
00:59:22 - Un peu moins réceptif, mais c'est le temps
00:59:24 qui va varier d'une personne à l'autre.
00:59:26 Il y a des gens avec qui je dois travailler une heure
00:59:28 pour réussir à faire un phénomène hypnotique.
00:59:30 Mais vous êtes quand même un bon sujet.
00:59:32 - Mais M. Guybert, lui, il a l'air peureux comme tout.
00:59:34 - Il est heureux, lui. Il a la trouille.
00:59:36 - Est-ce qu'il y a une base scientifique, en fait?
00:59:38 - Pardon? - Une base scientifique.
00:59:40 - Sur une base scientifique, c'est que l'hypnose existe
00:59:42 et qu'on est tous réceptifs au stimuli extérieur.
00:59:44 Des fois, les lumières vont nous faire plonger
00:59:46 dans un état second.
00:59:48 Des fois, c'est la musique qui va nous rentrer en trance,
00:59:50 qui va nous emmener à vivre cette expérience aussi.
00:59:52 Anciennement, il y avait des tribus qui,
00:59:54 autour d'un feu, tapaient du tambour et tout ça,
00:59:56 et les gens tombaient en trance.
00:59:58 Alors, c'est un phénomène mécanique qui est là,
01:00:00 qui nous permet de vivre cette expérience-là.
01:00:02 Mais aujourd'hui, on a appris qu'on peut,
01:00:04 avec la thérapie, faire de grandes choses avec l'hypnose,
01:00:06 dont améliorer les performances physiques.
01:00:08 - Oui, mais là, il y a un débat qui est arrivé
01:00:10 dans l'actualité, et c'est un débat grave, évidemment,
01:00:12 puisque... - J'en ai...
01:00:14 - On concerne Gérard Miller.
01:00:16 - Oui, je l'ai entendu parler, ça fait seulement, quoi,
01:00:18 une journée ou deux que j'ai...
01:00:20 - Plusieurs... Bon, évidemment, le danger est grand,
01:00:22 puisqu'il aurait... Je prends, évidemment,
01:00:24 le conditionnel, puisque la présomption d'innocence
01:00:26 est importante, elle est même décisive.
01:00:28 Est-ce qu'on peut violer quelqu'un sous hypnose?
01:00:30 - Bien, écoutez, avec l'hypnose,
01:00:32 dans tout ce qu'on a appris jusqu'à maintenant
01:00:34 avec l'hypnose, c'est que l'hypnose,
01:00:36 c'est un système de réaction.
01:00:38 Ce qu'on a appris jusqu'à maintenant avec l'hypnose,
01:00:40 c'est que lorsque ça va trop loin pour nous,
01:00:42 on va remonter au conscient, on va s'éveiller.
01:00:44 Alors, si je vous demandais, par exemple,
01:00:46 de vous jeter par la fenêtre, avant de vous jeter par la fenêtre,
01:00:48 votre subconscient va dire "Non, non, va pas là, protège-toi."
01:00:50 Alors, notre subconscient nous protège de nous-mêmes
01:00:52 et de l'environnement. Et je crois avoir entendu parler,
01:00:54 là, je connais pas le dossier, alors je m'avance
01:00:56 un peu comme ça, mais j'ai... Bon, on peut hypnotiser
01:00:58 une personne, on peut faire en sorte qu'elle se sente bien,
01:01:00 qu'elle se sente détendue et tout ça,
01:01:02 mais si on commence à faire des attouchements,
01:01:04 la personne, souvent, va remonter au conscient,
01:01:06 puis elle va s'éveiller, puis elle va faire "Oh, non, non, non,
01:01:08 mais qu'est-ce qui se passe, OK?" Alors, elle va s'éveiller.
01:01:10 En général, c'est comme ça. Mais...
01:01:12 au-delà de ça, quand la personne s'éveille,
01:01:14 qu'est-ce qui peut se passer? Bon, elle se sent peut-être piégée,
01:01:16 elle va accepter la situation parce qu'elle se dit
01:01:18 "C'est mieux de faire ça que de risquer ma vie."
01:01:20 Alors, bref, je connais pas le dossier,
01:01:22 mais à ce moment-là, t'sais, c'est pas...
01:01:24 L'hypnose, en soi, n'est pas dangereuse.
01:01:26 C'est pas dangereux de vivre l'hypnose
01:01:28 parce que notre cerveau nous protège.
01:01:30 - C'est pas dangereux, simplement, Florent Carasso-Mayan,
01:01:32 que j'ai cité tout à l'heure, et avec lequel vous aviez fait
01:01:34 l'expérience, qui est sidérante, d'ailleurs, je demande à Marine
01:01:36 si elle peut retrouver sur la séquence sur Hopin,
01:01:40 il m'a quand même dit, ça s'était passé un vendredi,
01:01:42 qu'après, l'après-midi, il avait été crevé,
01:01:44 et que le soir, il avait dormi 10 heures ou 12 heures consécutives.
01:01:48 - Oui, mais l'hypnose, en général...
01:01:50 L'hypnose, en soi, quand vous faites une séance d'hypnose,
01:01:52 15 minutes d'hypnose équivaut à 3 heures de sommeil, déjà.
01:01:54 Alors, quand on s'éveille de l'hypnose,
01:01:56 si la séance a duré peut-être 5 minutes avec lui,
01:01:59 l'éveil, en tant que tel, c'est provoqué de façon rapide.
01:02:03 Alors, si lui, dans sa vie, il a besoin de dormir,
01:02:06 son subconscient lui dit, "Fous-moi la paix,
01:02:09 je suis bien dans cet état-là et je veux rester là",
01:02:12 la personne va vouloir rester dans cet état-là
01:02:14 parce qu'elle va récupérer du sommeil.
01:02:16 - Je sens une pression dans le dos depuis tout à l'heure.
01:02:18 - De la santé, hein?
01:02:20 - Je suis en pression dans le dos, je vous jure.
01:02:22 - On donne quand même à quelqu'un le contrôle
01:02:24 sur quelqu'un d'autre.
01:02:26 - Absolument.
01:02:28 - Est-ce que l'hypnose s'étale dans le temps?
01:02:30 C'est-à-dire, si je suis sous hypnose,
01:02:32 je peux, à l'insu de mon plein gré,
01:02:34 être hypnotisé beaucoup plus longtemps.
01:02:36 Vous pouvez prendre le contrôle sur moi
01:02:38 à distance et plus longtemps.
01:02:40 - Non, mais...
01:02:42 - Il y a un épisode d'Amicalement dans ce groupe
01:02:44 où Bret Sinclair va tuer quelqu'un
01:02:46 tout simplement.
01:02:48 Je ne me souviens pas de ça.
01:02:50 - Non, non.
01:02:52 - Alors, ceux qui le connaissent bien, Amicalement,
01:02:54 vous ne l'avez pas vu ça il y a 40 ans.
01:02:56 - Il y a un Woody Allen avec une histoire d'hypnose.
01:02:58 - Avec l'hypnose, on ne prend pas le contrôle d'une personne.
01:03:00 C'est ce que j'essaie d'expliquer.
01:03:02 C'est impossible de prendre le contrôle d'une personne.
01:03:04 C'est une complicité qu'on doit créer
01:03:06 entre l'hypnotiseur et l'hypnotisé.
01:03:08 - Donc, il faut être dans la même pièce?
01:03:10 - Il faut être dans la même pièce.
01:03:12 Avec l'hypnose, simple, oui, il faut être dans la même pièce
01:03:14 pour pouvoir parler ensemble.
01:03:16 J'ai déjà hypnotisé des gens avec un texto, un SMS.
01:03:18 - Quelqu'un avec un texto?
01:03:20 - Oui, absolument. Je l'ai déjà fait dans mes émissions de télé.
01:03:22 Ou avec un simple SMS.
01:03:24 - Philippe Guibert.
01:03:26 - Surtout si j'ai déjà hypnotisé cette personne-là.
01:03:28 Je sais comment son mécanisme mental fonctionne.
01:03:30 - Mais pourquoi ça ne marche pas?
01:03:32 Par exemple, est-ce qu'on est tous...
01:03:34 Moi, ça fait deux fois qu'on tente l'expérience,
01:03:36 ça ne marche pas sur moi.
01:03:38 - Une technique différente va faire en sorte...
01:03:40 - J'ai l'impression d'être sans doute un peu comme Philippe,
01:03:42 d'être vraiment très... comment dire?
01:03:44 - Peureux.
01:03:46 - Peureux, oui. Je ne sais pas si c'est peureux,
01:03:48 mais pas du tout réactif.
01:03:50 - On devrait être à terre ou peut-être pas...
01:03:52 - Ou alors avoir coupé par rapport à...
01:03:54 Je ne sais pas. En fait, je n'en sais rien.
01:03:56 Je ne sais pas pourquoi je lui donne ça.
01:03:58 - Peut-être que vous n'avez pas trépied qu'on vous fait
01:04:00 un petit coup de poing.
01:04:02 - Mais est-ce que si, entre guillemets, vous me travaillez,
01:04:04 je vais... ça, vous êtes sûr?
01:04:06 - Oui, absolument. Tout le monde est sensible à l'hypnose.
01:04:08 Comme je l'expliquais, c'est le temps qui va varier
01:04:10 d'une personne à l'autre, le temps et la technique.
01:04:12 On va aller dans un cabinet, tout le temps,
01:04:14 de voir comment la personne réfléchit,
01:04:16 c'est quoi son mécanisme de pensée.
01:04:18 - Et alors, ça veut dire quoi, quelqu'un qui est résistant
01:04:20 comme Philippe Guibert? Ça veut dire quoi de nous?
01:04:22 Et ça veut dire quoi de Georges?
01:04:24 - Ça ne veut rien dire. Ça dépend. C'est vos peurs.
01:04:26 C'est des peurs qui ont... Justement, il me disait
01:04:28 "J'ai peur de perdre le contrôle. Je ne veux pas me laisser..."
01:04:30 - Ah oui, non, mais c'est qu'on ne veut pas perdre le contrôle.
01:04:32 - C'est l'image que les gens ont,
01:04:34 mais on ne perd pas le contrôle avec l'hypnose.
01:04:36 Comme je vous l'ai dit, c'est une complicité.
01:04:38 Il faut que la personne...
01:04:40 - Le lâcher prise, par exemple.
01:04:42 - Ça dépend, parce que le lâcher prise, en tant que tel,
01:04:44 moi, sur scène, il y a des gens qui ne veulent pas vivre
01:04:46 l'expérience, puis ils se retrouvent sur scène quand même,
01:04:48 mais quand je le sais, je les libère par la suite,
01:04:50 parce que le subconscient est plus fort que notre conscience.
01:04:52 Alors, si votre subconscient a besoin de récupérer
01:04:54 du sommeil, par exemple, ou il se sent en confiance
01:04:56 avec l'hypnotiseur, bien, le subconscient va réagir.
01:04:58 - Pourquoi vous dites que le subconscient...
01:05:00 - Il va faire "Oui, vas-y, on y va", et consciemment,
01:05:02 vous allez pouvoir combattre et dire "Non, je ne veux pas y aller",
01:05:04 mais le subconscient réagit très fort.
01:05:06 - Pourquoi vous dites que le subconscient est plus fort
01:05:08 que le conscience? - C'est lui qui nous dirige.
01:05:10 Nous, on peut qu'analyser au niveau conscient.
01:05:12 - Mais comment vous le savez? Ça repose sur quoi?
01:05:14 - Pardon? - Ça repose sur quoi?
01:05:16 - Ça repose avec la science. On a fait plusieurs tests là-dessus.
01:05:18 Le subconscient, c'est lui qui nous dirige, c'est lui qui crée
01:05:20 nos peurs, c'est lui qui... Et nous, la conscience
01:05:22 ne fait qu'analyser ce qui se passe dans notre subconscient.
01:05:24 - Alors, c'est quoi le subconscient de Philippe Guibert
01:05:26 dans ce cas-là? - C'est des choses à cacher
01:05:28 qu'il ne veut pas révéler. - Ah, c'est...
01:05:30 Moi, je le connais depuis 40 ans, il a beaucoup de choses à cacher.
01:05:32 - Mais en fait, je suis droit, en fait.
01:05:34 [Rires]
01:05:36 - C'est des blagues, c'est des blagues.
01:05:38 - Oh là là! L'arcobe!
01:05:40 - Ouais. - L'arcobe, c'est quoi?
01:05:42 - En fait, je suis droit.
01:05:44 - J'ai rien à dire. - Ah non, mais vous...
01:05:46 - Ça, on le sait! - Ah non, mais vous,
01:05:48 vous êtes complètement de gauche. - Ah, mais complètement.
01:05:50 - Ah ça, mais Georges, il n'y a même pas de discussion.
01:05:52 - Il dit tout de suite ce qu'il veut. - Ah mais non, mais vous avez
01:05:54 un malaise existentiel avec ça, c'est-à-dire que
01:05:56 vous êtes complètement de gauche, et puis, bon,
01:05:58 on parle de hasard, de la vie arrière-droite.
01:06:00 Bon, vous vouliez poser une question, Philippe.
01:06:02 - Oui. - Comment vous avez appris à faire ça?
01:06:04 - J'étais tout jeune, à l'âge de 7 ans,
01:06:06 j'ai tombé sur un livre de mon grand-père.
01:06:08 Ce livre-là, c'est devenu mon grimoire,
01:06:10 mon livre de chalet. - Un livre de votre grand-père
01:06:12 qui lui-même était... - Mon grand-père a essayé
01:06:14 de faire de l'hypnose dans sa vie.
01:06:16 Ça a été sur le tard pour lui,
01:06:18 et quand il a fait les premiers tests,
01:06:20 ça n'a pas fonctionné tout de suite,
01:06:22 alors ça l'a découragé.
01:06:24 Mais moi, à 7 ans, je lis ce livre-là,
01:06:26 c'est un des premiers livres que j'ai lus complètement.
01:06:28 C'était pas les bandes dessinées,
01:06:30 moi, c'était ça qui me passionnait,
01:06:32 et j'ai fait des tests avec mes amis à l'âge de 8 ans,
01:06:34 et ça a fonctionné dès le départ.
01:06:36 - À l'âge de 8 ans? - Oui, et ça a fonctionné
01:06:38 dès le départ, et là, j'ai eu le déclic,
01:06:40 j'ai dit "Oh, merde, OK, ça marche, ça marche."
01:06:42 Alors j'ai continué, j'ai continué,
01:06:44 et mes premiers spectacles, je les ai faits à l'âge de 16 ans.
01:06:46 Et maintenant, ça fait plusieurs années que je les ai faits.
01:06:48 - Vous n'êtes pas en relation avec l'au-delà?
01:06:50 - Bien non, mais on a tous des forces...
01:06:52 On a tous des forces intérieures qu'on peut apprendre à maîtriser.
01:06:55 Et éventuellement, je vais arriver à faire un séminaire là-dessus
01:06:58 où vous allez apprendre vous-même à rentrer dans votre subconscient,
01:07:01 par exemple, dans les 13 Hz, tout en restant conscient d'être là.
01:07:04 On a tous un coffre d'outils dans notre subconscient.
01:07:06 Par exemple, si vous voulez faire de la rénovation,
01:07:08 vous avez besoin d'une perceuse, vous allez la chercher
01:07:10 pour faire une rénovation. Mais dans notre cerveau,
01:07:12 on a ce coffre d'outils incroyable qui est là,
01:07:14 qui peut nous aider à, soit récupérer du sommeil,
01:07:16 se libérer du tabac, comme j'ai vu la dame ici
01:07:18 qui m'a demandé des conseils pour se libérer du tabac.
01:07:20 - C'est jamais la bonne question d'ailleurs.
01:07:22 - Oui, et aussi se libérer d'addictions,
01:07:25 améliorer notre santé. Notre subconscient est là,
01:07:28 c'est fort, c'est puissant. On peut apprendre à maîtriser tout ça.
01:07:31 Je trouve ça dommage maintenant qu'à l'école, par exemple,
01:07:34 dès tout jeune âge, on nous apprenne pas à ça,
01:07:36 à seulement se relaxer. Exemple, avant un contrôle,
01:07:39 demandant à la fois de se relaxer, de se détendre,
01:07:41 et vous allez voir que le subconscient va envoyer
01:07:43 les réponses, exemple, à l'examen qui est là,
01:07:45 au contrôle qui est là. Tout est dans notre subconscient,
01:07:47 mais c'est souvent le stress qui nous empêche
01:07:49 d'aller chercher ça. - Oui, mais malgré tout,
01:07:51 Freud a écrit quand même beaucoup de pages
01:07:54 sur quelque chose qu'il appelle lui... - Et beaucoup de conneries.
01:07:56 - Non, je ne trouve pas, je ne suis pas d'accord avec ça.
01:07:58 Qu'il appelle lui l'inconscient. Et il dit la même chose
01:08:01 que vous, du subconscient, c'est-à-dire qu'il nous gouverne
01:08:03 et l'enjeu de la psychanalyse, c'est de récupérer le gouvernement.
01:08:07 Est-ce que vous ne vous proposez pas, dans le fond,
01:08:09 quelque chose qui est un peu du fast-food, si vous voulez,
01:08:12 de la psychanalyse, en promettant des résultats,
01:08:15 dans le fond, qui seraient presque automatiques ?
01:08:18 - Vous dites à monsieur Lesmer que c'est un escroc.
01:08:20 - Non, je ne dis pas ça. - Non, mais...
01:08:22 - Excusez-moi, mais vous, vous dites que les psychanalystes
01:08:24 sont des escrocs, je n'ai pas dit... - Non, j'ai dit que Freud a dit
01:08:26 beaucoup de conneries, oui. - C'est votre opinion,
01:08:28 excusez-moi, ce n'est pas la mienne.
01:08:30 - Il dit beaucoup de trucs intelligents.
01:08:32 - Il a dit énormément de choses intelligentes,
01:08:34 qui sont vraiment un décryptage de l'humain.
01:08:36 - Mais qu'avaient dit avant d'autres moralistes
01:08:39 et d'autres écrivains, je suis désolé de vous le dire.
01:08:42 - L'inconscient, le rôle, si vous voulez,
01:08:45 de la sexualité, ça n'avait pas été fait avant,
01:08:48 mais on ne va pas avoir un débat sur Freud maintenant.
01:08:50 - Parce que vous pensez que tous les petits garçons
01:08:52 veulent coucher avec leur mère, vous.
01:08:54 - Non, mais c'est ça, pardonnez-moi.
01:08:56 - Mais excusez-moi, mais ce que vous dites,
01:08:58 c'est-à-dire que vous confondez justement
01:09:00 le désir inconscient et la volonté consciente.
01:09:03 Évidemment qu'ils ne veulent pas coucher avec leur mère
01:09:05 au premier degré, vous voyez, il y a un désir,
01:09:08 un fantasme, un désir fantasmatique.
01:09:10 - Mais je suis d'accord, Elisabeth, mais...
01:09:12 - Mais, mais, mais...
01:09:14 - M. Messmer, répondez à la question.
01:09:16 - Le fast food.
01:09:18 - Moi, ce que je dis, c'est qu'on se complique beaucoup
01:09:20 la vie en tant qu'être humain. L'analyse, l'intellect,
01:09:22 la logique nous met des bâtons dans les roues.
01:09:24 Et souvent, on devrait se dire, écoute,
01:09:26 mon instinct me dit d'aller vers là,
01:09:28 mais après ça, l'analyse me dit, ben non, vas-y pas,
01:09:30 parce qu'il peut arriver un truc. Ah non, va pas là,
01:09:32 parce qu'il peut arriver un autre truc. Ah non, s'il va,
01:09:34 s'il peut arriver un truc. Alors, si vous écoutez plus
01:09:36 votre inconscient, souvent, c'est la réponse
01:09:38 qui est là, dans votre inconscient.
01:09:40 - Oui, mais on se complique la vie, nous, en tant
01:09:42 qu'être humain. On est des experts pour se compliquer
01:09:44 la vie et nos décisions. C'est beaucoup plus simple
01:09:46 qu'on pense, maîtriser notre subconscient.
01:09:48 Et si je vous donne les techniques, vous allez
01:09:50 apprendre à le faire vous-même. Et vous allez apprendre
01:09:52 à être conscient d'être dans l'inconscient.
01:09:54 Et ça, c'est... Quand vous apprenez à faire ça,
01:09:56 c'est l'avantage.
01:09:58 - Mes doigts sont restés très écartés, je crois.
01:10:00 - Non, mais c'est pas... On parle d'autre chose, là.
01:10:02 - Quand vous dites qu'on se complique la vie, non,
01:10:04 je partage pas votre avis. Les choses sont souvent complexes.
01:10:06 - Elles sont complexes parce qu'on se les complexifie
01:10:08 nous-mêmes. Tout est dans la simplicité.
01:10:10 - Non, non.
01:10:12 - Prenez un recul, faites un détachement avec votre
01:10:14 inconscient, vous allez voir que le recul est beaucoup
01:10:16 plus facile à faire.
01:10:18 - Les choses sont souvent plus complexes, notamment
01:10:20 parce qu'on est avec des enfants lorsqu'on est père,
01:10:22 lorsqu'on est dans la vie de famille.
01:10:24 - Ah, mais là, c'est pour entendre dans la famille.
01:10:26 - Les choses sont...
01:10:28 - Mais moi, je parle de votre inconscient en vous,
01:10:30 dans votre choix de vie. Souvent, on se complexifie
01:10:32 la vie nous-mêmes en tant qu'être humain. Il faut
01:10:34 apprendre à s'écouter. Il faut apprendre. Et si on
01:10:36 ne s'écoutait pas, on n'arriverait pas à tout régler
01:10:38 par la suite. Parce que c'est souvent parce qu'on ne
01:10:40 s'est pas écouté qu'on a fait des mauvais choix,
01:10:42 qui fait en sorte qu'on doit se démerder ensuite.
01:10:44 - Non, mais ça, vous avez raison. Et souvent,
01:10:46 c'est les pères que nous sommes qui disent ça à leurs
01:10:48 enfants. Écoute ta petite voix, qu'est-ce qu'au fond
01:10:50 tu penses? Est-ce que vraiment c'est la bonne personne,
01:10:52 le bon travail?
01:10:54 - Oui, mais après, qu'est-ce qu'on fait quand notre
01:10:56 enfant fait un truc? On dit non, fais pas ça, fais pas ça,
01:10:58 fais pas ça. Mais attends, papa, tu m'as dit d'écouter
01:11:00 et là, tu me dis de pas faire ça.
01:11:02 - J'entends, mais il n'empêche que la vie, d'abord,
01:11:04 les gens souffrent plus. Il y a souvent qu'on ne
01:11:06 le pense et que c'est comme ça. Ils souffrent plus,
01:11:08 ils ont leurs blessures, leurs valises, etc.
01:11:10 Donc, les choses sont plus complexes, peut-être,
01:11:12 que de dire...
01:11:14 - Oui, mais c'est complexe, oui, je comprends.
01:11:16 Mais c'est nos choix qui font en sorte que, par la suite,
01:11:18 on a une réaction à l'action... Bien, nous avons
01:11:20 une réaction à l'action que nous avons posée.
01:11:22 Alors, il faut vivre avec nos choix aussi.
01:11:24 Mais c'est pour ça que je dis, si on apprenait
01:11:26 à s'écouter, si on apprenait à s'écouter,
01:11:28 si on apprenait à prendre conscience
01:11:30 de qui nous sommes, on peut changer notre vie.
01:11:32 - Je salue notre ami Gérard Darmon,
01:11:34 merveilleux acteur, qui devrait venir nous voir
01:11:36 et que j'aime beaucoup, et qui dit
01:11:38 "La psychanalyse de point, la maladie
01:11:40 qui se prend pour le remède".
01:11:42 - Je trouve ça... J'aime beaucoup Gérard Darmon,
01:11:44 mais je pense qu'il se trompe.
01:11:46 - Et qui vous répond.
01:11:48 - Non, mais vous pouvez pas balayer,
01:11:50 excusez-moi, quelque chose qui a été,
01:11:52 intellectuellement, je dirais, vraiment quelque chose
01:11:54 d'important dans l'histoire de l'humanité,
01:11:56 en disant "C'est des conneries", pardon, pour le mot.
01:11:58 - Je ne dis pas ça, je dis qu'avant Freud,
01:12:00 d'autres avaient réfléchi sur l'homme,
01:12:02 des philosophes, des moralistes,
01:12:04 et que Freud, c'est un moyen pour certains,
01:12:06 mais qu'il y en a d'autres pour se connaître.
01:12:08 Connaître toi-toi-même ne passe pas
01:12:10 simplement par la psychanalyse.
01:12:12 - Mais la psychanalyse ne dit pas "Connais-toi-toi-même".
01:12:14 La psychanalyse dit "Récupère, recouvre
01:12:16 une forme de souveraineté,
01:12:18 de liberté, de liberté de l'esprit".
01:12:20 - Oui.
01:12:22 - Et c'est ce que je dis, c'est ce que je dis.
01:12:24 Recouvre une forme de souveraineté.
01:12:26 C'est-à-dire, c'est ce que vous dites vous,
01:12:28 ce que vous proposez avec l'hypno,
01:12:30 c'est d'arriver à retrouver le contrôle
01:12:32 de soi-même, en quelque sorte.
01:12:34 - Et traiter d'autrement.
01:12:36 - En tout cas, c'est passionnant de vous écouter,
01:12:38 vous avez un succès fou, bien évidemment.
01:12:40 Je ne sais pas ce soir où vous serez.
01:12:42 - Je suis à Rennes ce soir.
01:12:44 J'ai fait l'aller-retour exprès pour être sur cette émission.
01:12:46 - Alors vous êtes absolument formidable d'être venu.
01:12:48 - Merci de m'avoir reçu.
01:12:50 - On verra la petite séquence que je voulais montrer
01:12:52 avec le garçon dont je parlais, un Europe.
01:12:54 Mais Jacques Vendroux est avec nous.
01:12:56 Alors Jacques, lui, il est sous hypnose
01:12:58 du sport depuis 60 ans.
01:13:00 Vendredi Vendroux, c'est le jingle.
01:13:20 Ce sont les Jeux Olympiques.
01:13:22 Le pisse des Jeux Olympiques.
01:13:24 Et Jacques Vendroux, bon Jacques,
01:13:26 Jacques, bonjour !
01:13:28 - Comment ça va mes amis ?
01:13:30 - Vous êtes formidable Jacques, vous nous faites voyager
01:13:32 dans tous les sports olympiques.
01:13:34 Vous allez manifestement monter une barre.
01:13:36 - Là je suis dans un centre d'entraînement
01:13:38 d'haltérophilie
01:13:40 à Rueil-Malmaison.
01:13:42 Je vous rappelle qu'il y a près de
01:13:44 3 000 à 30 000 licenciés
01:13:46 à la Fédération Française d'Haltérophilie
01:13:48 que les compétitions vont avoir
01:13:50 lieu du 7 au 11 août
01:13:52 à l'Aréna Paris Sud.
01:13:54 Et donc les athlètes s'entraînent régulièrement
01:13:56 ici dans ce club de Rueil.
01:13:58 Et donc je vais vous faire une petite
01:14:00 démonstration. Si ça ne vous dérange pas,
01:14:02 on va commencer
01:14:04 par ce qu'on appelle
01:14:06 le...
01:14:08 une compétition
01:14:10 qui est très particulière, c'est-à-dire l'épaulé-jeté.
01:14:12 Voilà, l'épaulé-jeté.
01:14:14 Voilà, je fais comme ça.
01:14:16 Il a mis un truc super léger.
01:14:18 Là, il y a combien ?
01:14:20 250 kilos ?
01:14:22 Gramme.
01:14:24 500 kilos.
01:14:26 500 kilos.
01:14:28 Regardez, voilà.
01:14:30 Là, il y a 2 kilos.
01:14:32 Pour vous, comme on n'a pas 2 kilos,
01:14:34 M. Guivert, vous êtes gentil, vous ne pouvez pas foutre de moi.
01:14:36 Venez à ma place déjà dans un premier temps.
01:14:38 Arrêtez vos réflexions.
01:14:40 Venez, là, il y a 500 kilos.
01:14:42 Et je voudrais rendre hommage
01:14:44 à un des plus grands champions
01:14:46 de l'haltérophilie, ça ne va pas vous échapper.
01:14:48 Il s'appelle,
01:14:50 il s'appelle exactement,
01:14:52 il s'appelle Vasily Alekseïev.
01:14:54 C'était le plus grand champion
01:14:56 de tous les temps.
01:14:58 Il est d'origine russe.
01:15:00 Tenez-vous bien, il faisait
01:15:02 1m95 et il pesait 140 kilos.
01:15:04 Il a été 2 fois champion
01:15:06 olympique et il avait une particularité
01:15:08 et je refais le mouvement
01:15:10 que pour lui, l'épaulé-jeté.
01:15:12 C'est comme ça.
01:15:14 - Et nos français, on a des chances ou pas ?
01:15:16 Est-ce qu'on a des bons français ?
01:15:18 - On a des bons français, c'est pas mal.
01:15:20 - Et ils s'appellent comment ?
01:15:22 - Comment ? - Ils s'appellent comment nos français ?
01:15:24 - Dubois.
01:15:26 - Comment ? - Dubois.
01:15:28 (rires)
01:15:30 - Henri Dubois.
01:15:32 - Bon.
01:15:34 - Ça vous parle pas ?
01:15:36 - Merci pour cette... - L'épaulé-jeté, voilà.
01:15:38 - Mais oui, mais il y a combien de grammes, là ?
01:15:40 Sérieusement ? - Là, actuellement,
01:15:42 il y a 250 kilos.
01:15:44 (rires)
01:15:46 - Je suis depuis 4 ans de ma vie.
01:15:48 - 250 kilos de mensonges ?
01:15:50 - Regardez, regardez, regardez, Père Charles, regardez.
01:15:52 - Bon, vous êtes formidables.
01:15:54 On revient vous voir tout à l'heure
01:15:56 et vous nous dites les plus grands français.
01:15:58 Quand j'étais enfant, j'ai l'impression qu'il y avait un altérophile
01:16:00 très connu dont j'oublie le nom.
01:16:02 - Pierre Fula ! - Oui, alors Pierre Fula
01:16:04 évidemment commentait l'altérophilie.
01:16:06 - Non, non, non, il était un immense champion.
01:16:08 - Oui, mais il y en a un autre français
01:16:10 qui était... - Oui, qui était très malhomme, d'ailleurs.
01:16:12 - ...dont j'oublie le nom, parce que ça faisait partie
01:16:14 des sports, Stade 2 à l'époque,
01:16:16 il y avait comme ça des sports,
01:16:18 il y avait la va-salopette dont on parlait de temps en temps
01:16:20 et puis il y avait effectivement l'altéréphilie,
01:16:22 tout ça. Je me demande si c'est pas Henri Boerio.
01:16:24 - Ah, si ça veut dire quelque chose.
01:16:26 - Je me demande si c'est pas... - Non, non, non, non, non, non, non, non, non,
01:16:28 Henri Boerio, c'est la gymnastique.
01:16:30 - Ah, pardon, d'accord, c'est la gymnastique. Bon, écoutez,
01:16:32 altérophile... (rires)
01:16:34 - C'est le dernier mouvement pour vous, qu'on a fait,
01:16:36 c'est le déjeter, voilà.
01:16:38 - Bon, est-ce qu'on peut voir
01:16:40 la petite séquence que vous avez faite ? - L'embarcher !
01:16:42 - Oui, à tout de suite, Jacques, faut nous laisser.
01:16:44 On revient vous voir. 250 kilos,
01:16:46 j'ai peur qu'il y ait un accident du travail, après ça peut nous coûter cher.
01:16:48 Je voudrais qu'on voit la séquence,
01:16:50 simplement, ce que vous aviez fait
01:16:52 avec ce garçon qui travaille avec moi
01:16:54 à Europe 1, Florian Carasso-Maillant.
01:16:56 J'étais dans le studio, mais c'était
01:16:58 sidérant. Combien de temps
01:17:00 ça dure, Marine, cette petite séquence ? Une minute,
01:17:02 voyons cette séquence. - Une minute.
01:17:04 - Vous allez vous placer
01:17:06 sur cette chaise de façon différente,
01:17:08 avec le 1, le 2, le 3, allez-y, on s'installe maintenant.
01:17:10 Allez-y, installez-vous, étendez-vous
01:17:12 maintenant. Oui, vous êtes bien, vous relaxez,
01:17:14 tout va très très bien. Et maintenant,
01:17:16 autour de vous, il y a quelque chose qui vous dérange,
01:17:18 là. Vous entendez un bruit
01:17:20 bizarre, là. Il y a peut-être une mouche qui s'approche
01:17:22 de vous, là. Vous l'entendez, cette mouche ?
01:17:24 Elle est là, on peut séparer les mains.
01:17:26 Elle marche sur vos cheveux, cette mouche.
01:17:28 Enlevez la mouche, maintenant, enlevez-la. Repoussez
01:17:30 la mouche. Allez-y, bougez, enlevez cette mouche,
01:17:32 elle est là, elle vous tape sur la tête.
01:17:34 Elle veut rentrer dans vos oreilles. Enlevez cette mouche,
01:17:36 elle est dans vos oreilles, là. Elle est là.
01:17:38 Elle vous attaque, maintenant, il y en a plusieurs,
01:17:40 mouche. Elle rentre dans votre bouche, maintenant.
01:17:42 Elle rentre dans votre bouche. Allez-y, crachez, crachez la mouche,
01:17:44 elle est là. Allez-y.
01:17:46 Elle est là, elle est sur le bout de votre langue. Sortez la langue.
01:17:48 Allez ! Et maintenant,
01:17:50 vous allez tenter de parler,
01:17:52 mais vous allez avoir toujours cette mouche sur le bout
01:17:54 de la langue. Vous allez juste jeter,
01:17:56 jeter maintenant. Dites-moi votre nom, Olivier,
01:17:58 quel est votre nom ?
01:18:00 Florian, dites-moi votre nom.
01:18:02 - Florian.
01:18:04 [Rires]
01:18:06 - C'est sidérant.
01:18:08 Et ce garçon-là, vous l'avez,
01:18:10 en fait, il était venu au Grand Rex
01:18:12 - Oui, je l'avais hypnotisé sur la scène du Rex.
01:18:14 - Voilà, et quand, pour préparer l'émission,
01:18:16 il était allé vous voir, et puis après
01:18:18 vous êtes venu à Europe 1, on est resté une heure
01:18:20 ensemble, et vous avez refait
01:18:22 une expérience avec lui. Alors lui, manifestement,
01:18:24 il est incroyablement réceptif.
01:18:26 - Oui, ça a été rapide, parce que
01:18:28 il faut savoir qu'environ 10 % des gens
01:18:30 sont sensibles à l'hypnose rapide.
01:18:32 Les autres, on doit travailler plus longtemps
01:18:34 avec eux pour réussir à provoquer
01:18:36 le phénomène hypnotique. Alors dans mon spectacle,
01:18:38 comme ça, on a quoi, peut-être 2000 personnes par soir
01:18:40 en moyenne. Alors, 2000 personnes,
01:18:42 je sais que 200 réceptifs dans la salle, minimum.
01:18:44 Par la suite, ces 200-là
01:18:46 ne sont pas tous invités à monter sur scène.
01:18:48 Je fais le spectacle avec une cinquantaine de personnes.
01:18:50 Alors, 25 en première partie,
01:18:52 25 en deuxième, et là, ça m'a donné l'idée
01:18:54 de créer une hypnose collective
01:18:56 par la suite pour tous les gens qui aimeraient
01:18:58 le vivre à leur place, assis avec leur famille,
01:19:00 en sécurité. Alors, ils se laissent aller.
01:19:02 Et là, on va se retrouver avec 500-600 personnes
01:19:04 sous hypnose qui font le dernier numéro final
01:19:06 de mon spectacle. Et là, je les emmène
01:19:08 à Ibiza, et c'est moi qui fais le DJ sur scène,
01:19:10 parce que j'ai toujours eu ce fantasme
01:19:12 d'être DJ dans la vie. Alors, avec ma musique,
01:19:14 avec le rythme sonore,
01:19:16 on réussit à provoquer l'état d'hypnose.
01:19:18 Et là, il y a 500-600 personnes qui s'imaginent
01:19:20 à Ibiza ou à Tomorrowland. - Il y a plein de gens
01:19:22 qui nous appellent, qui nous posent des questions.
01:19:24 Il y a une dame qui dit, j'aimerais bien faire
01:19:26 un séminaire avec mes s'mers, avec mes deux enfants.
01:19:28 Est-ce que vous connaissez quelqu'un,
01:19:30 notamment pour le stress, par exemple?
01:19:32 - Il y a plusieurs bons thérapeutes qui font
01:19:34 de l'hypnothérapie, mais il n'y a pas seulement
01:19:36 que l'hypnose. Moi, on m'appelait le fascinateur
01:19:38 parce que, justement, je ne suis pas le porte-parole
01:19:40 de l'hypnose en soi. Je suis le porte-parole
01:19:42 de la force de l'esprit, la force du subconscient.
01:19:44 Mais il y a plusieurs façons d'y aller,
01:19:46 avec la soufrologie, l'hypnose, la relaxation,
01:19:48 bref, il y a plein de techniques pour nous aider
01:19:50 à plonger dans un état second pour atteindre les 13 Hz,
01:19:52 justement, dans cet état en alpha.
01:19:54 Et là, on peut programmer le subconscient
01:19:56 comme on a besoin de le faire.
01:19:58 Notre subconscient est à l'écoute de nous-mêmes.
01:20:00 Alors, si on lui dit de faire tel truc et tel truc,
01:20:02 éventuellement, il va faire tout en son pouvoir
01:20:04 pour réussir à satisfaire notre demande.
01:20:06 - Qu'est-ce qu'on peut faire comme il nous reste
01:20:08 trois minutes, une dernière petite exercice,
01:20:10 parce que c'est tellement formidable, un petit exercice.
01:20:12 - Et vous sentez encore le poing dans le dos, là?
01:20:14 - Non, ça va mieux. - Ça va mieux?
01:20:16 - Oui, c'est vrai que... - Elisabeth, par exemple,
01:20:18 vous pourriez la faire parler? - Ah non, non.
01:20:20 - Non, elle n'est pas référentive. Eric Tromel...
01:20:22 - Le meilleur sujet, c'est Georges aujourd'hui.
01:20:24 - Oui, Georges. Comme Georges est à côté de vous.
01:20:26 - Vas-y, Georges. - Georges, essayez de faire
01:20:28 très rapidement un petit truc avec Georges.
01:20:30 Il reste deux minutes. - Il parle l'italien.
01:20:32 - Il reste deux minutes. - Non, je ne voudrais pas
01:20:34 parler l'italien. On va faire autre chose.
01:20:36 - Je le parle. - Ah bon?
01:20:38 - Georges, vous allez placer votre main devant vous,
01:20:40 comme ça, OK? Vous êtes droitier? - Oui.
01:20:42 - Parfait. Vous allez fermer le poing.
01:20:44 - Oui. - Et vous allez faire un bras raide.
01:20:46 Maintenant, fermez les yeux. Et votre bras devient raide
01:20:48 et de plus en plus raide. Il sera pour vous impossible
01:20:50 de plier votre bras. Je le maintiens coincé
01:20:52 dans cette position. Votre bras est raide comme une planche,
01:20:54 raide comme une barre de fer. Avec le un,
01:20:56 avec le deux, de plus en plus raide.
01:20:58 Votre bras ne bouge plus. Et avec le trois,
01:21:00 impossible de plier le bras tant que je ne vous dirai
01:21:02 pas le contraire. Alors, vous pouvez ouvrir
01:21:04 les yeux, mais votre bras, lui, il reste coincé
01:21:06 dans cette position. Impossible de bouger
01:21:08 votre bras. Le coude est coincé.
01:21:10 Ça ne bouge plus, Georges, hein? Alors, le subconscient
01:21:12 réagit très bien. Et ça, c'est le premier test
01:21:14 que j'ai fait dans toute ma vie à l'âge de 8 ans
01:21:16 à un de mes amis. - Mais, Georges, vous ne pouvez pas...
01:21:18 - Il ne peut plus. - Vous ne pouvez pas... Le coude,
01:21:20 vous ne pouvez pas le permettre? - Je peux tenter de le plier,
01:21:22 mais fais attention pour ne pas briser son bras.
01:21:24 Non, mais c'est le coude, hein? Le coude ne peut plus bouger.
01:21:26 Alors, ça, c'est le début d'une cathélepsie.
01:21:28 On peut faire ça comme ça. Et par la suite,
01:21:30 je peux réussir dans mon spectacle. Et je le fais.
01:21:32 Je fais une démonstration où la personne
01:21:34 devient raide comme une planche. Et on la place
01:21:36 entre deux traiteaux. Et une personne
01:21:38 peut marcher sur cette personne. - On débrouille le...
01:21:40 - Oui, oui, mais on a 3 minutes à faire, alors.
01:21:42 - On débrouille parce que je sais que Georges aime bien...
01:21:44 - Rendez-moi le bras. - Georges aime bien lever le coude.
01:21:46 - Oui. - Placez votre bras
01:21:48 de l'autre côté, fermez le poing. Et fou!
01:21:50 Instantanément, lui aussi, il est coincé comme ça.
01:21:52 - Eh bien, on va le faire. - Ça ne bouge plus, hein?
01:21:54 - Alors, si vous le débrouillez toute sa vie,
01:21:56 il est comme ça? - Non, non, non. Parce que si je quitte
01:21:58 le plateau et qu'il est comme ça, c'est bien d'en parler.
01:22:00 Les gens ont peur de ça. Ils ont peur de rester coincés d'hypnose.
01:22:02 Mais c'est impossible. La personne va commencer à s'éveiller,
01:22:04 le subconscient va comprendre que la suggestion se dissipe
01:22:07 et la personne va remonter au conscient.
01:22:09 Alors, le sommeil hypnotique, ça transforme en sommeil naturel.
01:22:11 - Georges fait de la moto. - Moi, je pensais plutôt...
01:22:13 - On peut plier le bras. - C'est plutôt de la planche
01:22:15 à voile entre nous. - Il est sur la route...
01:22:17 - On peut plier le bras. - ...sur sa voie.
01:22:19 - Parfait. - Tu ressemblais.
01:22:21 - Ça va? - Georges, bravo. Super.
01:22:23 - Non, mais là, c'est le subconscient qui réagit.
01:22:25 Consciemment, il peut analyser, mais je pense que pour moi, vraiment.
01:22:27 - Oui, vous me disiez au début que je pensais pas être hypnotisable.
01:22:29 - Je pensais pas. Je croyais même presque pas.
01:22:31 - Eh bien oui, maintenant, vous y croyez.
01:22:33 Il nous reste une minute pour saluer notre ami Jacques Vendroux.
01:22:35 Vraiment, on le remercie, Jacques, parce que, Jacques,
01:22:37 vous nous faites vivre tous les sports olympiques
01:22:40 jusqu'à la cérémonie des Jeux.
01:22:43 Et c'est vrai que c'est formidable, tout ce que vous faites.
01:22:46 - Alors, je voudrais simplement vous dire rapidement
01:22:49 que les trois champions, la championne d'haltéroponie française
01:22:53 qui a des chances de médaille s'appelle Dora Chacounté
01:22:56 et les deux garçons, c'est Rodon Manucci et Brandon Votard.
01:23:00 Voilà. - Vous pensiez arriver le Gall, peut-être.
01:23:03 - Merci, Jacques. Vraiment.
01:23:06 Et la semaine prochaine, vous nous ferez découvrir un nouveau sport.
01:23:08 C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui posent des questions sur
01:23:10 On n'a pas le temps, mais sur Arrêter de fumer.
01:23:12 Manifestement, ça... - Là, on parle des sports,
01:23:14 des Jeux olympiques. Il y a plusieurs athlètes qui apprennent
01:23:16 à maîtriser le subconscient et même le niveau de tête-à-dur du cerveau
01:23:18 pour décupler leur force, avoir une meilleure précision.
01:23:21 Aux Olympiques, je sais qu'il y en a qui vont le faire.
01:23:23 - Est-ce que Marine est contente ? - Parce que c'est très puissant, ça.
01:23:26 - Il parle "Est-ce que Marine est contente ?"
01:23:28 Oui, Marine est contente. Vraiment.
01:23:31 Merci. C'est vraiment... Ramenez-nous cette...
01:23:33 Ça vous va très bien, cette très belle tenue.
01:23:35 Vous êtes resté jeune, en plus. Vous êtes beau comme tout.
01:23:37 Merci. - Regardez les muses.
01:23:39 - Oui. Oui. En revanche, vous pouvez enlever l'oreiller
01:23:43 que vous avez sous... sous votre...
01:23:46 Voilà. C'est parfait. - Passe.
01:23:48 - Merci. Bravo. Ah bah oui, là, vous êtes formidables.
01:23:51 Merci à Jean-Luc Lombard, qui était à la réalisation.
01:23:53 Merci à Samel, qui était à la vision.
01:23:55 À Yannick, qui était au son. Marine Lanson avec Guilhem Lafage.
01:23:58 Guilhem, qui est avec nous, et je le remercie chaque jour
01:24:01 et qui nous permet d'être plus efficaces
01:24:03 dans les informations que nous donnons.
01:24:05 À la programmation, Nicolas Nissim, bien sûr.
01:24:07 Magdala Dervish, évidemment.
01:24:09 Lino Vettese et Louis Lallement.
01:24:11 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:13 Ce soir, ce sera Eliotte Deval,
01:24:15 qui sera là. Merci grandement, monsieur Messmer.
01:24:18 Ce soir, vous êtes à Rennes. Ce soir, vous êtes à Rennes.
01:24:21 Il y a Florian Bachelier qui me dit
01:24:24 est-ce que vous pourriez hypnotiser la maire de Rennes?
01:24:27 (rires)
01:24:29 Puisque Florian Bachelier est dans un locaux opposé
01:24:32 à la maire de Rennes. - Ah bon.
01:24:34 - Et demain soir, vous serez où?
01:24:36 - Euh, le Havre. - Au Havre.
01:24:38 - Et ensuite, on continue la tournée jusqu'au mois de juin.
01:24:40 Il reste encore une soixantaine de mètres.
01:24:42 - Et à chaque fois, c'est combien de personnes, par exemple, à Rennes, ce soir?
01:24:44 - On a une moyenne... Ce soir, on est complet.
01:24:46 Je pense que c'est 2700 personnes, je pense, à Rennes.
01:24:48 - C'est où? C'est aux édites de Rennes, peut-être?
01:24:50 - Oui, c'est ça. - OK, c'est formidable.
01:24:52 - C'est ça, mais on s'amuse. - On salue les Rennes.
01:24:54 - Merci. - Que nous aimons beaucoup.
01:24:57 De la Bretagne, comme nous le savons.
01:24:59 Voilà, il y a beaucoup de gens.
01:25:01 Alors, vous faites un malheur sur les réseaux sociaux.
01:25:03 - Ah, bien merci. - J'aimerais vous rencontrer.
01:25:05 Merci, c'était un bonheur d'être avec vous toute la semaine.
01:25:07 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:25:09 Merci à tous !

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