Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros sur Europe 1, tous les matins de 9h à 9h30
00:00:06et sur CNews également jusqu'à 10h30.
00:00:10À écouter Jordan Bardella quand il égrène le programme économique du Rassemblement National,
00:00:15j'observe une inclinaison libérale ces derniers jours et au fond un statu quo
00:00:21eu égard à ce qui se fait aujourd'hui.
00:00:23Pas de changement sur le plan fiscal, la réforme sur la retraite d'Emmanuel Macron
00:00:27est partiellement remise en cause.
00:00:29Si j'osais, je dirais qu'il y a macronisation du discours du RN sur le plan économique.
00:00:36La différence se fait donc sur le régalien.
00:00:38Aucune régularisation désormais sur le sol de France,
00:00:41si Jordan Bardella est Premier ministre, il l'a dit hier soir.
00:00:45Immigration contrôlée, autorité rétablie, notamment à l'école avec des sanctions planchées.
00:00:50Le régalien c'est aussi un état d'esprit, on notera ainsi des initiatives importantes
00:00:55comme la présomption de légitimes défenses accordées aux policiers.
00:00:59C'est un signal fort envoyé aux Français mais aussi aux policiers
00:01:03qui sur le terrain vivent parfois l'enfer.
00:01:05J'ajoute enfin que le RN entend peser sur la politique étrangère
00:01:10sans remettre en cause le domaine réservé du Président de la République.
00:01:14L'équilibre ne sera pas facile à trouver mais le Premier ministre a les moyens,
00:01:19par le contrôle budgétaire, de s'opposer à l'envoi de troupes à l'étranger.
00:01:23C'est ce qu'a dit d'ailleurs Jordan Bardella qui n'imagine pas des militaires français en Ukraine
00:01:28et qui épouse d'ailleurs sans doute le sentiment de la majorité de nos compatriotes.
00:01:32Résumons-nous, le RN ne change pas grand-chose à Bercy mais bouscule tout à l'Elysée.
00:01:38Les Français ont trois jours pour évaluer chaque programme et faire leur choix.
00:01:43Il est 9h01 et nous sommes avec Audrey Berthoud.
00:01:53Bonjour à tous, on débute avec ce sondage.
00:02:01Pascal, plus d'un Français sur deux craint des émeutes à l'issue des élections législatives.
00:02:06Vous êtes exactement 61% à craindre des débordements.
00:02:10C'est le résultat, vous le voyez, de notre sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:02:15L'université de Paris-Nanterre se permet de donner des consignes de vote à ses étudiants.
00:02:21Hier après-midi, ils ont reçu un mail de la direction qui les appelle à voter contre le RN.
00:02:28Des appels à faire barrage au RN qui se multiplient ces derniers jours.
00:02:32Écoutez Dries Gallier-Seyist, l'invité de la matinale sur CNews.
00:02:37Il y a la panique et l'arrogance.
00:02:39La panique est toute récente parce que la diabolisation ne prend plus.
00:02:42Là, on est dans un discours presque religieux.
00:02:44C'est l'enfer, les portes de l'enfer vont s'ouvrir à vous le 30 juin.
00:02:47Il y a aussi l'arrogance des gens qui croient qu'ils savent
00:02:50alors qu'ils se trompent depuis 40 ans.
00:02:52Vous avez des syndicats d'administrature qui est largement, à mon avis, responsable de l'ensauvagement
00:02:56et qui vous dit que vous n'avez pas le droit de voter RN.
00:02:59C'est incroyable, c'est l'État contre la démocratie.
00:03:03Et enfin, ce clip de campagne de l'insoumis Sébastien Delogu,
00:03:07clip qui indigne beaucoup, relève des allusions antisémites.
00:03:12Dans cette séquence, on peut voir par exemple le député franco-israélien Meir Habib
00:03:16frappé par la franco-palestinienne Rima Hassan
00:03:18ou encore un emballage de pizza sur lequel le mot four est écrit de façon très visible.
00:03:24Écoutez Gilles-Williams, Golnadel, avocat à ce sujet.
00:03:28On va agir contre M. Delogu qui n'est pas à son coup d'essai.
00:03:31Moi, je nous porte aux plaintes contre M. Delogu, contre Mme Soudé,
00:03:36contre M. Guirault pour intelligence avec une organisation classée terroriste.
00:03:43Ces gens-là fréquentent le FPLP, ils le ramassent.
00:03:46Je veux dire, comme si de rien n'était.
00:03:49Et voilà pour l'essentiel d'informations à 9h.
00:03:51Merci beaucoup Audrey.
00:03:53Évidemment, on parlera des consignes de vote de l'université de Nanterre,
00:03:56ce qui paraît absolument lunaire pour tout dire que des consignes de vote
00:04:02soient données par la direction d'une université en France.
00:04:05Je salue Sabrina Medjaber-Fessi, ce que vous connaissez,
00:04:09Elodie Huchard, Philippe Bégère, Olivier Dartigolle et Vincent Herbouet qui sont avec nous.
00:04:14Nous allons commencer cette émission par les propos de Marine Le Pen.
00:04:17Dans un entretien au Télégramme, elle a affiché sa confiance
00:04:20dans les résultats des élections législatives.
00:04:23Mais effectivement, elle a parlé, chef des armées, un titre honorifique.
00:04:27Chef des armées pour le président, c'est un titre honorifique
00:04:29puisque c'est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse, a-t-elle dit.
00:04:34Donc cette formule est pour le moins malheureuse, d'abord parce qu'elle est sans doute fausse.
00:04:38C'est pas sans doute, d'ailleurs elle est fausse.
00:04:40Le chef des armées, c'est pas un titre honorifique.
00:04:43Et ça peut heurter, pourquoi pas, son électorat.
00:04:47D'ailleurs, cette phrase sera instrumentalisée, c'est bien normal, dans une vie politique.
00:04:52Et chacun va considérer qu'elle aura fait une faute,
00:04:56donc va utiliser cette faute pour monter au créneau.
00:04:59C'est ce qu'a fait tout à l'heure sur notre plateau François Bayrou.
00:05:04C'est l'article 15 de la Constitution.
00:05:07Le président de la République est le chef des armées.
00:05:10Il préside les conseils et les comités supérieurs de la défense nationale.
00:05:14Et un peu plus haut, à l'article 13,
00:05:19le président de la République nomme, lui, aux emplois civils et militaires de l'Etat.
00:05:27Alors si vous prétendez que celui qui nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat,
00:05:32celui qui préside les conseils de défense,
00:05:36celui dont la Constitution dit en toutes lettres qu'il est le chef des armées,
00:05:40si vous prétendez que ce n'est pas vrai, que ce seraient des titres pour faire joli,
00:05:46alors vous mettez en cause profondément la Constitution.
00:05:50Et peut-être un très grand nombre des électeurs de ce courant du RN
00:05:57sont des électeurs qui expriment un besoin d'ordre.
00:06:02Et de sécurité.
00:06:03Le besoin d'ordre et de sécurité, ça commence quand on respecte les institutions du pays.
00:06:09Je trouve que cette déclaration est extrêmement grave.
00:06:13Alors Marine Le Pen a bien compris le danger puisqu'elle a déjà tweeté deux fois
00:06:17sans remettre en cause le domaine réservé du président de la République
00:06:20en matière d'envoi de troupes à l'étranger.
00:06:22Le Premier ministre a, par le contrôle budgétaire, le moyen de s'y opposer.
00:06:25C'est ce que je disais tout à l'heure et c'est vrai d'ailleurs.
00:06:27Jordan Bardella était donc fondé à rappeler qu'il est opposé à l'envoi de militaires français en Ukraine.
00:06:32C'est une réalité.
00:06:33Et puis elle a répondu directement à François Bayrou.
00:06:35Monsieur Bayrou, qui a choisi l'outrance sur le tard, devrait se souvenir qu'en décembre 1999,
00:06:41le Premier ministre Lionel Jospin s'était opposé à la volonté du chef de l'État
00:06:44d'envoyer des troupes en Côte d'Ivoire au moment du putsch du général Gaye.
00:06:48La Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution.
00:06:51Évidemment, elle sent bien le danger.
00:06:54Mais la phrase effectivement qui va heurter, c'est « Chef des armées », c'est un titre honorifique.
00:07:00Parce qu'on entend derrière cela qu'au fond, le Président de la République est un titre honorifique.
00:07:05Et que dans ce climat d'aujourd'hui, ça peut être évidemment fortement commenté, l'a dit Richard.
00:07:12Oui, et ça a été commenté, elle le voit.
00:07:14C'est pour ça qu'il y a ce rétro-pédalage qui n'est pas très bon pour elle.
00:07:16Parce que des rétro-pédalages en ce moment au RN, on en a beaucoup.
00:07:20François Bayrou le disait, oui, il y a déjà cet article 15 de la Constitution
00:07:23qui dit que le chef de l'État est le chef des armées.
00:07:25Mais ce n'est pas tout.
00:07:26C'est aussi tous les articles qu'il a déroulés,
00:07:27qui donnent un certain nombre de pouvoirs au Président de la République
00:07:30pour prévoir aussi, justement, une cohabitation
00:07:32et faire en sorte que le Président ait un certain nombre de pouvoirs.
00:07:35Alors par contre, la deuxième partie de sa phrase est vraie.
00:07:37C'est vrai que c'est le gouvernement qui tient les cordons de la bourse.
00:07:39Et que donc, par exemple, si le chef de l'État va envoyer des troupes en Ukraine,
00:07:42on peut totalement se dire, quand on vote le budget,
00:07:44on baisse drastiquement le budget de l'armée,
00:07:46et donc on n'a plus les moyens de l'interdire.
00:07:48En fait, la question, et à la Constitution, je ne sais pas si vous pouvez y répondre ou pas,
00:07:52si le Président veut une décision, prend une décision,
00:07:56est-ce que le gouvernement peut s'opposer à la décision du Président ?
00:07:59C'est ça, c'est ça la question.
00:08:01Pour les raisons indiquées par Élodie.
00:08:03Alors, elle a à la fois raison sur le fond, Marine Le Pen,
00:08:07et en même temps, le mot honorifique est maladroit.
00:08:11Est maladroit parce qu'il renvoie à autre chose.
00:08:14Vincent Herouet.
00:08:15Je suis pas du tout sur votre interprétation.
00:08:17D'abord, vous ne pouvez pas reprocher, d'une part, à Bardella
00:08:21de se macroniser, comme vous l'avez fait dans votre éditorial,
00:08:24il y a un instant, en disant que...
00:08:25Sur l'économie.
00:08:26Oui, mais bon.
00:08:27Et vous êtes d'accord ou pas ?
00:08:28Vous ne pouvez pas lui reprocher d'être déjà en train de faire tellement de concessions,
00:08:31et reprocher par ailleurs à Marine Le Pen de s'opposer
00:08:34et de prétendre que le Président va inaugurer les crises d'automne.
00:08:37Voilà.
00:08:38Je reprocherais, moi, j'essaie d'analyser.
00:08:40Ce que je crois, c'est que l'interprétation qu'on fait de la Constitution,
00:08:42depuis maintenant plus de... depuis pratiquement 30 ans,
00:08:46depuis la première cohabitation, près de 40 ans même, 86-88,
00:08:50ce n'était pas du tout prévu par Michel Debray et les pères de la Constitution.
00:08:55On peut faire du droit à l'infini, c'est de la casuistique.
00:08:59Il y a un usage qui s'est imposé, et la reconnaissance d'une sorte de domaine réservé.
00:09:04Mais ça n'a jamais été gravé dans le marbre.
00:09:07Et, en réalité, tout ça est une vision des choses fallacieuses.
00:09:11Oui, c'est le Président qui nomme, en Conseil des ministres.
00:09:13Et Mitterrand ne s'est pas gêné, d'ailleurs, face à Chirac,
00:09:16de lui faire savoir, et de bloquer la signature.
00:09:20C'est un rapport de force qui va se créer.
00:09:23Sur la question de la défense, et sur la question de l'Ukraine,
00:09:27moi j'étais très frappé, dans la dernière interview d'Emmanuel Macron,
00:09:30à ce podcast, Do It... Non, pas Do It...
00:09:35Bon, c'était absolument essentiel, vous le regardez tous les jours, moi aussi d'ailleurs.
00:09:41Bref, cette longue interview d'une heure et demie du Président,
00:09:45sur l'Ukraine, il a voulu rassurer les gens qui s'inquiétaient de la guerre qui arrive,
00:09:50la guerre qui vient, en leur disant, je ne vois pas l'envoi,
00:09:55la phrase exacte, je ne pense pas qu'on aille un jour s'engager sur le sol ukrainien.
00:09:59C'était vraiment un rétro-pédalage de sa part.
00:10:01Et là, on comprend bien que cette posture qu'il a prise,
00:10:05très va-t'en-guerre face à la Russie,
00:10:08c'est une manière de prendre le leadership en Europe,
00:10:11c'est une posture, c'est du chiqué, en fait.
00:10:14Oui, mais...
00:10:15Puisque...
00:10:16Parce qu'ils sont d'accord.
00:10:18Au bout du compte, ils sont assez d'accord, Marine Le Pen et le Président Macron.
00:10:24Les conséquences de cette phrase, c'est ça qui va étonner.
00:10:27Ce qui peut étonner, c'est le timing, le tempo de cette déclaration.
00:10:31Parce que la stratégie du RN est d'apparaître, plus on s'approche du vote,
00:10:35comme le vote raisonnable.
00:10:37Or, je ne pense pas que l'électorat souhaite une crise au sommet de l'État
00:10:41concernant des enjeux aussi colossaux que la défense et notre politique étrangère,
00:10:47surtout dans un monde fait de crise.
00:10:49Première chose.
00:10:50Deuxième chose, la question du domaine réservé n'existe pas dans la Constitution.
00:10:54C'est une expression inventée par Jacques Chambon-Delmas.
00:10:57Elle est rentrée dans les usages, mais le texte est très précis,
00:11:01et l'usage, c'est très précisément ce qu'a dit Elodie.
00:11:04C'est-à-dire qu'il est le chef des armées,
00:11:06et cette expression de Marine Le Pen va lui coller comme un sparadrap,
00:11:10ça c'est certain, surtout qu'elle souhaite accéder à l'Élysée.
00:11:14Je ne pense pas qu'elle veuille être chef des armées honorifiques à l'Élysée.
00:11:18Et deux, l'usage, c'est que les cohabitations, on les a connues,
00:11:22sauf que là, on n'a pas le mode d'emploi de la manière dont ça pourrait se passer
00:11:27avec M. Bardella et Emmanuel Macron.
00:11:30Ce qui est amusant, je vais donner la parole à Philippe Bidjard,
00:11:32c'est que les gens disent souvent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
00:11:36Donc vous voudriez que ça lui colle comme un sparadrap,
00:11:39que ça vous arrangerait.
00:11:41Mais la vérité, c'est que je ne suis pas sûr que les Français,
00:11:43j'en suis pas certain,
00:11:45bon, voilà, ils vont passer à autre chose.
00:11:47Mais vous avez raison, ce mot est pour le moins maladroit.
00:11:50Philippe Bidjard.
00:11:52Tout de même, il y a la pratique, bien sûr,
00:11:54mais ce qu'a rappelé Elodie, c'est qu'il y a une structure constitutionnelle
00:11:59qui fait que le président de la République est le chef des armées.
00:12:02Et moi, je crois que c'est une absurdité qu'elle a dite
00:12:05parce qu'elle veut montrer à quel point, avant même l'affrontement,
00:12:10éventuellement, elle est capable d'autonomie et d'indépendance.
00:12:14Mais je crois que c'est une maladresse tout de même,
00:12:17mais qui ne lui collera pas, mon cher Olivier,
00:12:19tout le temps au basket, si j'ose dire.
00:12:22Elle méprise, la vérité profonde,
00:12:26c'est qu'il méprise le président quand il joue les vattes en guerre,
00:12:31quand il joue les officiers de carrière,
00:12:33quand il fait son rommel, disait autrefois Debout.
00:12:36Mais de qui vous parlez ?
00:12:37Emmanuel Macron.
00:12:38Emmanuel Macron.
00:12:39Le président, il méprise le côté militariste.
00:12:43On a bien vu que le président aime bien se déguiser, dit-elle,
00:12:48avec des uniformes militaires, paradés, passer les troupes en revue,
00:12:52avancer les mentons, serrer la jugulaire.
00:12:56Tout ça, c'est une espèce de décor viril.
00:13:00C'est un décor viril et martial
00:13:02que les gens du RN méprisent et ne s'en cachent pas.
00:13:06Et là, c'est le retour du refoulé, ce qu'elle a raconté.
00:13:09Alors, puisque vous parlez,
00:13:12puisque nous sommes sur le terrain psychanalytique
00:13:14et que depuis le 9 juin, tout le monde y est un peu,
00:13:17tout le monde cherche dans la tête d'Emmanuel Macron,
00:13:19c'est le jeu des conversations au café ou dans les dîners.
00:13:23Est-ce que vous avez lu Jean-Pierre Winter dans Le Point cette semaine ?
00:13:28Non, pourtant, il faut le...
00:13:30Enfin, en général, il dit des choses justes.
00:13:33Donc, il est psychanalyste.
00:13:34Oui.
00:13:35Bon, donc, le président de la République n'est pas sur mon divan,
00:13:38dit M. Winter, mais son geste de dissolution
00:13:42m'évoque ce récit d'un amour transgressif
00:13:45dans la ville dont le prince est un enfant d'Henri de Monterland.
00:13:49Il pense que la raison de la dissolution
00:13:51est à chercher du côté de la psychanalyse.
00:13:53Il ne faut pas oublier, je cite M. Winter,
00:13:55que toute sa vie personnelle d'Emmanuel Macron
00:13:58depuis l'âge de 15 ans est placée sous le signe de la transgression.
00:14:01En formant un couple peu ordinaire avec sa professeure,
00:14:04en épousant Brigitte Macron et en entraînant les deux familles
00:14:07dans cette transgression majeure,
00:14:09il a au fond signifié à ses proches
00:14:11« Je n'ai pas d'inhibition, rien ne m'empêchera de faire ce que j'ai à faire.
00:14:15Soit vous m'aimez assez pour accepter, soit vous rompez. »
00:14:19Et c'est hostilité comme cela qu'il fonctionne en politique,
00:14:22dit M. Winter.
00:14:23Il est depuis 7 ans l'objet d'une haine violente
00:14:26à laquelle peu de gens pourraient résister.
00:14:29Donc en fait, ce que nous dit M. Winter,
00:14:31c'est la dissolution, c'est « Est-ce que tu m'aimes ? »
00:14:34Je trouve que c'est profond,
00:14:37alors il est difficile d'y répondre dans cette émission.
00:14:41Pourquoi dans cette émission ?
00:14:43Vous voulez dire qu'on n'a pas accès à la psychanalyse dans cette émission ?
00:14:46Mais je veux dire que je ne vais pas consacrer 5 minutes à cette pensée.
00:14:50Mais pourquoi ? Ça m'intéresse, consacrez, consacrez.
00:14:52Si tant est que vous ayez quelque chose d'intéressant à dire.
00:14:55Vous croyez qu'après une phrase comme ça, j'ai envie de la développer ?
00:14:59Mais parce que vous m'avez cherché !
00:15:01Non, je ne vous ai pas cherché, M. Pascal,
00:15:06mais en général, nous n'avons pas la possibilité de développer dans un quart d'heure.
00:15:11Ah là, c'est un quart d'heure.
00:15:13C'était 5 minutes, maintenant c'est un quart d'heure.
00:15:15Je trouve que cette analyse
00:15:19de Jean-Pierre Winter est très juste.
00:15:22Parce que depuis le début, sur tous les plans,
00:15:26le Président de la République veut surprendre et donc transgresser.
00:15:31Il ne veut rien faire comme les autres.
00:15:33Même les choses heureusement banales qu'un Président doit accomplir,
00:15:38il ne les fait pas.
00:15:40Et donc, derrière cela, cette volonté,
00:15:43alors il l'a fait remonter aux origines d'une histoire familiale,
00:15:47pourquoi pas, je trouve que c'est très juste.
00:15:50Bon, et il termine en disant, en dépit de tous les signaux,
00:15:52il croit être aimé, et c'est un peu cet amour qu'il teste ici à grande échelle.
00:15:56C'est intéressant, c'est-à-dire qu'il est très violemment à attaquer,
00:15:59mais au fond, Emmanuel Macron, dit M. Winter,
00:16:02il dit les gens m'aiment.
00:16:04Les gens m'aiment et je vais tester comment ils m'aiment.
00:16:06C'est ce qu'il dit.
00:16:08Alors là, c'est peut-être discutable.
00:16:10Est-ce qu'il ne cherche pas précisément à montrer en permanence qu'il mérite d'être aimé ?
00:16:17Dans la tête d'Emmanuel Macron.
00:16:19C'est très juste par rapport déjà à ce qu'on appelle en psychologie la projection narcissique.
00:16:23Ça, je pense que le psychanalyste a raison.
00:16:25Mais il a également raison sur le symptôme de ce qu'on appelle l'adolescence en sociologie,
00:16:29où les enfants et les adolescents restent des enfants et des adolescents
00:16:34dans les gratifications primaires de l'enfance et de l'adolescence,
00:16:37c'est-à-dire le moi idéal et la toute-puissance.
00:16:40Et il est possible qu'il n'ait pas fait la transition narcissique pour devenir adulte,
00:16:44et donc être capable d'être vertical, de porter des projets
00:16:47et de pouvoir accepter, d'un point de vue affectif et du registre affectif et moral, l'échec.
00:16:52Pas mieux.
00:16:54C'est pas vrai.
00:16:56C'est après une match-up.
00:16:58Je ne vous connaissais pas aussi précise sur ces terrains.
00:17:02On n'a pas dit un mot de tout ça pendant 7 ans.
00:17:06C'est-à-dire qu'en 7 ans, on s'est contenté d'une bleuette sur l'amour étonnant
00:17:12entre une prof et son élève,
00:17:15et une sorte d'émerveillement devant, et la presse, unanime,
00:17:20sans s'interroger sur ce que cette relation pouvait avoir de violent
00:17:27pour un adolescent de 14-15 ans.
00:17:30C'est l'amour. L'amour est toujours. L'amour est Shakespearean.
00:17:33L'amour ne se susurre pas. L'amour se hurle.
00:17:36L'amour se hurle, mais entre personnes qui sont sur un pied d'égalité.
00:17:41Moi, je ne rentrerai pas là-dedans.
00:17:44Non, je ne rentrerai pas là-dedans.
00:17:47Quel dommage !
00:17:50Je ne rentrerai pas là-dedans parce que c'est une histoire d'amour intime.
00:17:59C'est une histoire intime, d'amour, et je ne me permettrai pas d'entrer là-dedans.
00:18:04C'est parce que ça peut créer une surpuissance.
00:18:08Jean-Pierre Winter n'est pas aussi précis sur ces sujets-là.
00:18:12Il montre en pleine dent.
00:18:14Oui, mais lui, il est psychanalyste.
00:18:17Soyez transgressif. Soyez un peu macronien.
00:18:20Lui est transgressif.
00:18:25Évidemment que l'amour est violent.
00:18:28Dans une vie, pour tout être qui rencontre l'amour, ça change ta vie par définition.
00:18:32A 13 ans ou à 20 ans, comme à 90 ans.
00:18:35Il y a des gens qui se sont mariés l'autre jour, ils avaient 99 ans.
00:18:39C'est pendant le jour du débarquement.
00:18:42Il y a un Américain qui était revenu.
00:18:47Quelle façon de nourrir le poisson !
00:18:51Monsieur Larcher, c'est intéressant ce qu'il a dit ce matin.
00:18:54Emmanuel Macron, encore, il ratatine la démocratie.
00:18:57Alors là, tout le monde le lâche.
00:18:59D'ailleurs, ça doit être terrible pour Emmanuel Macron.
00:19:01Comme il ne se représentera pas, tout le monde le lâche.
00:19:04Tout le monde le piétine. C'est la lalie, comme vous dites.
00:19:10Lui, il ratatine, ce n'est pas rien quand même.
00:19:13Ce qu'il raconte dans cette interview est formidable.
00:19:15C'est là qu'Emmanuel Macron, à mon avis, a tort.
00:19:19Il l'appelle pendant 1 minute 30 à 20h10 pour lui dire, je dissous.
00:19:25Certains dans Paris étaient déjà au courant de cette information.
00:19:29Mais il appelle le président du Sénat.
00:19:32Le président du Sénat, il est un peu humilié.
00:19:35Ça ne se passe pas comme ça.
00:19:38Le président honoraire, peut-être.
00:19:40Vous auriez dû lui envoyer un message.
00:19:43Et pour la présidente de l'Assemblée nationale, c'est pareil.
00:19:47Oui, alors il se sent un petit peu...
00:19:50Il a des mots assez durs.
00:19:52Un choix brutal, précipité, improvisé, selon le président du Sénat.
00:19:56Il l'a appris par téléphone en 1 minute 30.
00:19:59Ça donne aussi une image aux Français de dire que ces gens-là ne servaient à rien.
00:20:03De Gaulle, il avait été assez expéditif aussi.
00:20:07Qu'a-t-il dit encore Gérard Larcher ?
00:20:09Je refuse enfin l'association à la majorité présidentielle.
00:20:12Nous ne sommes pas tributaires de sa politique.
00:20:14Emmanuel Macron a tort d'affirmer que le résultat des législatives
00:20:16ne sera pas la faute de personne.
00:20:18Ce sera d'abord sa faute.
00:20:19Il ne pourra pas éternellement fuir sa responsabilité, a-t-il ajouté.
00:20:22Plaidant pour une autre voie entre cet immobilisme macronien
00:20:25et les extrêmes qui mettront le chaos à l'Assemblée
00:20:28et renverront les Français dos à dos.
00:20:31Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce chapitre politique sur Gérard Larcher.
00:20:34Sauf si vous avez autre chose à ajouter, Élodie ?
00:20:38Gérard Larcher, c'est un peu dommage parce qu'il a été pour le président
00:20:40quand même un partenaire très utile sur certaines réformes compliquées.
00:20:44Emmanuel Macron qui vantait le fait qu'avec Gérard Larcher
00:20:46ce soit facile de travailler, parfois plus facile qu'avec Elbron-Pivet
00:20:49parce qu'il y a des tensions entre les deux.
00:20:50Donc là, il vient quand même de se priver en le vexant
00:20:53de quelqu'un qui lui sera de toute façon très utile
00:20:56puisqu'on se rappelle que le Sénat, lui, ne va pas changer.
00:20:58Il aurait peut-être mieux valu s'assurer la sympathie de Gérard Larcher
00:21:02plutôt que de le fâcher.
00:21:03Mais là, tout le monde va le lâcher.
00:21:04C'est le jeu de la politique.
00:21:07Oui, c'est le jeu, mais est-ce que le scénario
00:21:10selon lequel il se retrouve seul face à une adversité
00:21:13n'est pas quelque chose aussi qu'il cherche à construire ?
00:21:15Il est possible. Article 16.
00:21:17Article 16, vous verrez, je n'exclus rien avec Emmanuel Macron.
00:21:22La volupté d'être seul contre tout, je crois beaucoup, Olivier.
00:21:26Oui, la volupté.
00:21:27Alors, il doit consulter, en effet, c'est l'esprit de la Constitution.
00:21:30Mais donc, De Gaulle reçoit en 1962 Gaston Monnerville, président du Sénat.
00:21:35Monnerville est debout face à lui.
00:21:37Il ne lui propose pas de s'asseoir et il dit à Monnerville
00:21:40« Monsieur le Président, je sais ce que vous pensez,
00:21:42je vous épargne de me l'exprimer, bonne journée. »
00:21:45Monnerville est rentré à pièce, il est sorti, il n'a pas dit un mot.
00:21:47Oui, alors c'était De Gaulle, comme disait Alain Parfitte.
00:21:49C'est un beau titre de livre.
00:21:50C'était De Gaulle.
00:21:51Jean-Luc Mélenchon, à présent, il a déclaré hier être certain
00:21:54qu'aucun électeur de la France insoumise ne donnera sa voix
00:21:57aux parties d'extrême droite, aux élections législatives
00:22:00et sur le Premier ministre.
00:22:02Il s'est de nouveau exprimé, puisque c'est un poste qu'il envisage.
00:22:08Jean-Luc Mélenchon, écoutons-le.
00:22:12Je ne dis ni oui ni non, je suis obligé, tout le monde peut le comprendre,
00:22:15de tenir compte de deux aspects, ou de trois.
00:22:17Le premier, c'est que je m'en sens capable, vous ne m'en voulez pas trop.
00:22:20J'ai déjà été candidat à ça.
00:22:22Le deuxième, c'est que les parties de gauche,
00:22:24pour une raison qui leur appartient et qui me paraît assez surprenante,
00:22:27décident que non, ce n'est pas moi, les dirigeants,
00:22:30parce qu'après, c'est une autre affaire.
00:22:33Et puis, le troisième élément, c'est que moi, je souhaite que ça marche.
00:22:36C'est le paramètre fondamental.
00:22:38La grande force de gauche aujourd'hui dans ce pays,
00:22:40c'est le mouvement insoumis.
00:22:41Il doit donc faire preuve de responsabilité.
00:22:44Je suis frappé de voir une similitude psychologique
00:22:49entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
00:22:52Emmanuel Macron est incapable de se taire,
00:22:56même pour favoriser sa propre cause.
00:22:59Depuis plusieurs jours, il parle, il parle, il parle,
00:23:03parce qu'il veut montrer qu'on ne peut pas le faire passer à la trappe.
00:23:06Et Jean-Luc Mélenchon, de manière très perverse,
00:23:10est en train de ruiner tout ce qu'il pourrait y avoir,
00:23:14parfois, dans le Nouveau Front Populaire,
00:23:17de, je ne dirais pas de séduisant,
00:23:20mais quelque chose qui pourrait être acceptable
00:23:24si lui est complètement hors du jeu.
00:23:27Il ne peut pas le supporter.
00:23:29Oui, mais parce qu'il a une stratégie.
00:23:31On rapporte qu'il ne veut pas la victoire du Nouveau Front Populaire.
00:23:37Il veut le chaos dans la rue pour, pourquoi pas, arriver...
00:23:41Vous croyez, Pascal ?
00:23:42Je n'en sais rien, je suis une hypothèse, je ne l'écarte pas.
00:23:45Parce que ça se fait sans lui, en ce moment.
00:23:47Et il y a aussi l'enflure d'une personnalité
00:23:50qui ne peut pas supporter d'être laissée sur la touche.
00:23:53Oui, mais généralement, quand tu veux être président de la République,
00:23:56tu pourrais dire ça de tous.
00:23:57Non.
00:23:58Ah bon ? Il y a des gens qui n'ont pas envie d'être sur la touche
00:24:01et qui ont voulu être président de la République ?
00:24:03Non, mais il y a des enflures moins ostentatoires.
00:24:06Vous parlez de désenflure.
00:24:07Entendons-nous bien sur le terme, si vous l'envoyez.
00:24:09Non, non.
00:24:10Ce n'est pas de manière triviale.
00:24:12Vous n'insultez pas ceux qui veulent être président de la République.
00:24:15Non, non, pas du tout.
00:24:16C'est d'une certaine manière l'expansion de la personnalité.
00:24:19Bien sûr.
00:24:20Elle peut exister en dehors de la politique, d'ailleurs.
00:24:23Mais alors, vous avez bien raison de rapporter ça.
00:24:25Oui.
00:24:26Vous avez bien raison.
00:24:27Mais c'est vrai que ce procès en narcissisme qui est fait aux hommes politiques,
00:24:30et on pourrait le faire à tant d'autres gens,
00:24:32convenait qu'à tout le monde, peut-être pas à tout le monde,
00:24:35mais en tout cas, ceux qui veulent ces postes-là,
00:24:38n'ont pas une psychologie, j'allais dire...
00:24:41Ordinement.
00:24:42Le pharmacien de Concarneau.
00:24:44Vous voyez ce que je veux dire ?
00:24:46Ce n'est pas des psychologies comparables.
00:24:47Bien sûr.
00:24:48Bien dit pour le pharmacien de Concarneau.
00:24:49Non, mais vous avez compris.
00:24:50Mais je l'embrasse, le pharmacien de Concarneau.
00:24:52Mais ce n'est pas les mêmes psychologies.
00:24:54Celui qui a 10 ans...
00:24:55Parmi les hommes politiques, tout le monde sait qu'on peut devenir Premier ministre
00:24:59depuis des décennies.
00:25:00La sélection se fait à l'énergie.
00:25:01N'importe qui.
00:25:02Ça, c'est pas gentil.
00:25:03La sélection se fait à l'énergie.
00:25:04Ça, c'est pas gentil.
00:25:05Mais elle est restée 11 mois au pouvoir,
00:25:06et tout le monde avait considéré qu'elle n'y était pas à sa place.
00:25:08Mais pourquoi ce coup méchant pour Édith Cresson,
00:25:11qui n'a rien demandé à 9h24 ?
00:25:13Regardez la liste des Premiers ministres de la Ve République.
00:25:16Avant Édith Cresson, vous avez...
00:25:18C'est une autre pointure, je suis désolé.
00:25:20La première fois que vous avez...
00:25:22D'ailleurs, ça ne dure que quelques mois.
00:25:24Vous avez remarqué que François Mitterrand...
00:25:26Oui, mais c'est pas gentil pour elle.
00:25:28C'est ce que je veux dire.
00:25:29Vous avez peut-être raison, mais c'est pas gentil pour elle.
00:25:32Bon, il est 9h24.
00:25:33Est-ce que vous aimez la...
00:25:34Je suis payé pour être gentil.
00:25:36Déjà, j'apprends que vous êtes payé.
00:25:39Permettez-moi d'en être surpris.
00:25:41Parce que je pensais...
00:25:43Vous ne voulez pas être transgressif.
00:25:45Je pensais...
00:25:46Vous ne voulez pas transgresser.
00:25:47Vous ne voulez pas...
00:25:48La vérité est toujours un petit peu déplaisante.
00:25:50Souvent.
00:25:51La vérité n'est pas amusante à dire,
00:25:52autrement tout le monde la dirait.
00:25:54Pas mal.
00:25:55Effectivement.
00:25:56C'est une phrase de je ne sais qui.
00:25:58C'est pas la biche.
00:25:59Non, c'est pas la biche.
00:26:01Et on n'est pas sur l'extra du lit sudamien ?
00:26:05Je suis d'accord avec vous.
00:26:06D'ailleurs, il faut que je rectifie.
00:26:08Vous ne vendez pas finalement une partie de votre propriété.
00:26:10Vous nous l'avez dit hier.
00:26:11C'est une fausse information que nous avons donnée à la France entière.
00:26:14Finalement, les nombreux hectares qui cernent votre propriété de guérande,
00:26:20vous les gardez pour vous.
00:26:21Vous arrivez à raconter à peu près n'importe quoi.
00:26:24En gardant...
00:26:25La différence avec vous, c'est que moi je suis payé pour ça.
00:26:28Avec l'invraisemblable salaire que vous touchez.
00:26:31Au moins.
00:26:32Vous pouvez effectivement vous acheter ce que vous rêvez à la boule.
00:26:36Moi, j'adore le thème de la vengeance.
00:26:38J'adore ça.
00:26:39Mais évidemment, encore qu'elle soit justifiée.
00:26:43Par exemple, dans ma vie, j'ai envie de me venger pour personne.
00:26:47Il n'y a pas quelqu'un qui m'a fait suffisamment de mal dans ma vie
00:26:50pour que j'ai envie de me venger.
00:26:51Vous non plus, sans doute.
00:26:52C'est très rare quand même.
00:26:55Il y a deux êtres.
00:26:57Éric Dupont m'aurait dit peut-être ?
00:26:58Ah non !
00:27:00Ah non, j'aime même Nicolas Sarkozy pour rien au monde.
00:27:04Le nom est venu dans votre bouche.
00:27:05Je lui en voudrais.
00:27:06Non, mais je cherche.
00:27:07Il y a deux personnes que je ne voudrais plus jamais voir physiques.
00:27:11Physiquement.
00:27:12Mais vous pourriez vous venger ?
00:27:13Non.
00:27:14Bon, bien sûr que non.
00:27:15Il y en a une, je pense la connaître.
00:27:16C'est une femme, l'une.
00:27:18Ah non, jamais.
00:27:19À l'égard d'une femme.
00:27:21La vengeance n'a pas le droit d'être désagréable et manquer de galantisme.
00:27:26En tout cas, Thomas, il est avec nous.
00:27:28Montecristo sort.
00:27:29Et c'est vrai que c'est génial, Montecristo.
00:27:31Le thème est de mondantesse.
00:27:32Il faut relire.
00:27:33Oui, alors il faut relire.
00:27:34C'est six volumes.
00:27:35Ah oui, bien sûr.
00:27:36Vous en avez pour un petit moment.
00:27:37Il n'était qu'une baie en lisant.
00:27:38Ah oui, elle était complète peut-être pas quand même.
00:27:40En tout cas, c'est un tour de force.
00:27:42Et vous serez avec Pierre Ninet.
00:27:44Et on est très heureux d'avoir Pierre Ninet, effectivement, qui vient nous rendre visite.
00:27:47C'était du Michel Odiard, la phrase que vous avez citée tout à l'heure, votre citation sur la vérité.
00:27:50Ah bon ?
00:27:51Oui, écoutez, ça, c'est votre ami Monsieur Cinéma qui vous a renseigné, qui est exceptionnel.
00:27:57C'est Anissa Haddadi.
00:27:58C'est Anissa Haddadi.
00:27:59Ah, c'est Anissa Haddadi.
00:28:01C'est Madame Cinéma.
00:28:02Il y a de la culture.
00:28:03On la salue.
00:28:04Bon, ça va être formidable.
00:28:05Et de mondantesse.
00:28:06Ah, on est très heureux d'avoir Pierre Ninet.
00:28:08Et ça sort demain.
00:28:09Demain, exceptionnellement, oui.
00:28:11Juste avant la fête du cinéma.
00:28:12Exactement.
00:28:13Bon, nous, on va marquer une pause.
00:28:15À tout à l'heure, Pascal.
00:28:16À tout à l'heure, Thomas.
00:28:18On va revenir et nous parlerons évidemment de Riffifi à LFI.
00:28:23Nous parlerons également des consignes de vote.
00:28:26L'université, c'est quand même très étonnant.
00:28:29Nous reviendrons évidemment sur les Français et la drogue.
00:28:31Ça, c'est un sujet extrêmement grave.
00:28:33Et figurez-vous qu'on recevra, parce qu'on aime bien quand même parler d'autres choses,
00:28:36La beauté, pour quoi faire ?
00:28:37C'est un bouquin d'Olivier Bardol.
00:28:39Alors ça, c'est très intéressant sur la beauté.
00:28:42Est-ce que vous êtes sensible ou pas ?
00:28:44Ah oui, beaucoup.
00:28:46La pause.
00:28:53On est en retard, il est 9h34.
00:28:55Philippe Bruneau nous a rejoint.
00:28:57Il est président en cercle des fiscalistes.
00:28:59Vous le connaissez peut-être parce qu'il intervient régulièrement sur ces questions d'imposition.
00:29:04Et vous nous direz les conséquences.
00:29:07On va étudier deux grands programmes, RN et LFI.
00:29:10C'est ça qui peut nous intéresser.
00:29:13Et notamment le programme LFI avec ses 14 tranches.
00:29:17Progressivité.
00:29:19Progressivité, fraternité.
00:29:22Oui.
00:29:23Mais non, parce que même pas.
00:29:25On en parlera tout à l'heure.
00:29:27Mais c'est vraiment une imposition vénézuélienne qui attend les Français.
00:29:32Le soleil.
00:29:33Pourquoi pas d'ailleurs.
00:29:34Pourquoi pas.
00:29:35Sommeil à la midi nous rappelle les titres.
00:29:39Bonjour Pascal.
00:29:40Bonjour à tous.
00:29:41C'est une déclaration qui fait déjà couler beaucoup d'encre.
00:29:44Selon François Bayrou, invité de Laurence Ferrari ce matin,
00:29:47Marine Le Pen met en cause profondément la Constitution
00:29:50lorsqu'elle dit que chef des armées pour le président, ce n'est qu'un titre honorifique.
00:29:55Des pluies diluviennes en Haute-Saône hier.
00:29:57Un violent orage s'est abattu sur le département.
00:30:00Près de 83 mm de pluie sont tombés à Amance.
00:30:05Quelques personnes ont dû être relogées.
00:30:07Toutefois, aucune victime humaine n'est à déplorer.
00:30:10Et puis c'est un doublé inédit dans l'histoire du basket français.
00:30:14Les jeunes Zachary Rizacher et Alexandre Sarr ont été sélectionnés
00:30:18en première et en deuxième position de la Draft NBA,
00:30:21le marché annuel américain des meilleurs talents.
00:30:24Benjamin Omersi-Somaia, qui est un fan de basket,
00:30:27me dit que c'est l'information la plus importante de la journée.
00:30:32Deux joueurs français qui ont été choisis pour jouer dans le championnat américain.
00:30:39On termine avec Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il souhaite être Premier ministre.
00:30:46Écoutez ce qu'a dit Clémentine Autain.
00:30:50Sur Jean-Luc Mélenchon, je vous réponds, c'est très simple.
00:30:52Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:30:54Il n'est pas au centre de ce rassemblement.
00:30:56Donc répondez avant même que j'y posez la question.
00:30:58Point suivant.
00:31:01Ah, qu'il se soit passé ?
00:31:03C'est terminé, c'était assez court.
00:31:05Vous avez compris.
00:31:06On a compris l'essentiel.
00:31:08Monsieur Faure également est sur cette ligne.
00:31:12Le Premier ministre, ça ne peut pas être Jean-Luc Mélenchon,
00:31:15car lui-même a expliqué qu'il fallait passer le relais à une nouvelle génération.
00:31:18Mais aussi car notre pays est fracturé.
00:31:20Nous avons besoin d'un profil qui apaise, qui fédère.
00:31:22Je ne vois pas comment, dans une assemblée législative,
00:31:27où LFI aurait le plus de représentants.
00:31:32Parce que c'est ça qui se passe avec le nouveau Front populaire.
00:31:35C'est LFI qui aura le plus de représentants.
00:31:38On est dans une hypocrisie.
00:31:39A gauche, Pascal, dans la future assemblée,
00:31:41il y aura plus de non-mélenchonistes que de mélenchonistes.
00:31:44Parce que vous aurez les Insoumis,
00:31:46mais vous aurez le PS, les écolos et les communistes.
00:31:49Et donc il y aura plus de non-mélenchonistes que de mélenchonistes.
00:31:52Non.
00:31:53Si.
00:31:54Nous verrons.
00:31:55Non.
00:31:56Ce que vous dites est même impossible.
00:31:58Pourquoi ? Dans les investitures,
00:32:00il y a plus de non-mélenchonistes que de mélenchonistes.
00:32:02Non.
00:32:03Mais non.
00:32:05Par exemple, en Bretagne, vous avez 15 LFI.
00:32:09Il y a deux PS.
00:32:11Oui, mais il y a eu moins d'investitures.
00:32:15Ce qui est plutôt logique, d'ailleurs,
00:32:17puisque LFI est dominateur.
00:32:18Insoumis à 230 investitures,
00:32:22le Parti socialiste, 175,
00:32:24les écologistes, 92 et le PC, 50.
00:32:27Donc il y a plus, sur 577 investitures,
00:32:33les insoumis n'en ont que 230.
00:32:36Mais il faudra voir les élus.
00:32:38Sauf qu'ils auront des circonscriptions
00:32:40qui sont beaucoup plus faciles que les autres.
00:32:42Donc a priori, il y a plus d'élus à LFI.
00:32:44Vous ne pouvez pas dire que Mélenchon aborde ses élections
00:32:46en situation de force au sein de la gauche coalisée.
00:32:48Non, mais oui, si quand même.
00:32:50Si, puisqu'à l'arrivée, si tu as plus d'élus que les autres...
00:32:53Oui, je vais donner la donnée personnelle.
00:32:55La donnée personnelle, on sait ce que ça se passe avec la gauche.
00:32:58La donnée personnelle, ça s'appelle le rapport de force.
00:33:01Mais c'est-à-dire, vous voulez dire, Pascal,
00:33:03qu'on serait obligé, dans ce cas-là,
00:33:05de le prendre tout de même comme Premier ministre ?
00:33:07Mais si, je le répète, LFI arrive
00:33:11comme mouvement qui a le plus d'élus,
00:33:14ça va être difficile de dire à M. Mélenchon
00:33:17qu'il n'est pas Premier ministre.
00:33:18Je suis désolé de vous le dire, ça va être difficile.
00:33:20Sauf si l'ensemble des autres composantes ne vous le souhaitent pas.
00:33:22Oui, mais les autres, ils iront à la soupe.
00:33:24Comme ils sont allés déjà cette fois-ci.
00:33:27Et même au sein de LFI.
00:33:29Puisque, bien détestement, c'est la ligne directrice de la gauche.
00:33:32Ils ne choisiront pas ce que décidera Emmanuel Macron.
00:33:34Oui, il y a aussi ça.
00:33:36Riffifi à LFI, tiens.
00:33:38Riffifi à LFI, joli titre.
00:33:40Maxime Legay.
00:33:41Vous direz Jean Bruss.
00:33:42Jean comment ?
00:33:43Ah oui, Jean Bruss, bien sûr.
00:33:45Jean Bruss.
00:33:46Il avait des titres un peu comme ça.
00:33:48Exactement, c'était des livres en noir et blanc, je me souviens.
00:33:51Bien sûr, vous faites bien de le dire.
00:33:53Riffifi à LFI, Maxime Legay, et non pas Jean Bruss.
00:33:57A quatre jours du premier tour des élections législatives,
00:34:01c'est une question à laquelle la gauche n'a toujours pas trouvé de réponse.
00:34:05Quelle incarnation pour représenter le chef de file du nouveau front populaire ?
00:34:09Pire, depuis une semaine,
00:34:11les membres de l'Alliance se déchirent sur la question de Jean-Luc Mélenchon.
00:34:15Dernier événement en date hier soir,
00:34:17François Ruffin est en campagne dans sa circonscription de la Somme
00:34:20et tire à boulets rouges sur le patron des Insoumis.
00:34:23Ce n'est pas un appui Jean-Luc Mélenchon ici.
00:34:25C'est plutôt quelque chose qui repousse les électeurs.
00:34:27Je pense que c'est un obstacle à la victoire du Front populaire.
00:34:30Réponse cinglante d'Adrien Quatennens sur les réseaux sociaux,
00:34:33quelques minutes après seulement.
00:34:35C'est plus du melon là, c'est une pastèque.
00:34:37Attention, à force de gonfler, ça va exploser.
00:34:40Si Mélenchon et la France Insoumise ne t'avaient pas investi,
00:34:43tu n'existerais pas.
00:34:45Rejoins le rassemblement national direct,
00:34:47on gagnera du temps et de l'énergie.
00:34:49Du côté des Verts, Marine Tondelier l'assure,
00:34:51c'est avant tout le programme qui importe,
00:34:53plutôt que celui qui sera en charge de le mettre en œuvre.
00:34:56Nous, quel que soit le Premier ministre,
00:34:58le programme sera le même, on s'y engage.
00:35:00C'est hyper important de le dire.
00:35:02Premier critère, être aligné avec ce programme
00:35:04et pouvoir le porter sincèrement.
00:35:06Deuxième critère, être susceptible d'apaiser le pays.
00:35:09Le troisième critère, c'est de faire consensus
00:35:11au sein du Front populaire.
00:35:13Et le quatrième critère, c'est d'être compétent
00:35:15et d'avoir l'expérience pour ce poste.
00:35:17Le leader des Insoumis avait quant à lui déclaré
00:35:19qu'il avait bien l'intention de gouverner la France.
00:35:22Je ne sais pas comment les électeurs voteront dimanche,
00:35:25simplement il y a une hypocrisie manifeste
00:35:27dans cette union de la gauche,
00:35:29où chacun comprend que seul l'intérêt,
00:35:32l'instinct de survie a permis cette coalition.
00:35:36Apparemment, tout le monde savait que,
00:35:38notamment le PS, les écolos, etc.
00:35:40Et la lutte contre l'extrême droite,
00:35:42c'est en permanence, c'est le ciment.
00:35:44Donc il y a à peu près aujourd'hui,
00:35:46dans les estimations de vote, un tiers de l'électorat
00:35:48qui défend cette opération survie.
00:35:51Et qui souhaite faire barrage,
00:35:53oui, au Rassemblement National, certainement.
00:35:55Mais ça, c'est le Président qui en a décidé.
00:35:57C'est la dissolution qui a provoqué cette coalition.
00:36:02Monsieur Bruno,
00:36:06la fiscalité, ça m'intéresse beaucoup,
00:36:08parce que les Français,
00:36:10moi je suis très étonné, pour tout vous dire,
00:36:12du programme des tranches d'imposition
00:36:14de la France Insoumise.
00:36:16Pourquoi ? Parce qu'il y en a 14,
00:36:18et il me semble que c'est paupérisation,
00:36:20mais pour tous, pour tous.
00:36:22Mais curieusement,
00:36:24ceux qui s'en sortiraient le mieux,
00:36:26c'est les plus riches.
00:36:28Parce qu'ils sont déjà un peu riches.
00:36:30Donc on en en relèverait, mais ils sont déjà riches.
00:36:32Mais je vais prendre par exemple un exemple
00:36:34que j'aime bien, je parle pas
00:36:36de ceux qui payent pas d'impôts,
00:36:38ou ceux qui payent très peu d'impôts,
00:36:40mais ceux qui n'ont pas le sentiment d'être riches.
00:36:42Mais qui, pour la France Insoumise, le deviendraient.
00:36:44Ce sont des gens qui gagnent entre
00:36:4644 000 euros par an
00:36:48et 61 000 euros par an.
00:36:5044 000 euros par an, 61 000 euros par an.
00:36:52Convenons que c'est le profil
00:36:54d'une classe moyenne
00:36:56plus-plus,
00:36:58qui existait il y a 30 ou 40 ans,
00:37:00des gens qui ont un bon salaire,
00:37:02parfois une première maison,
00:37:04une maison secondaire, qui ont deux enfants,
00:37:06qui vivent plutôt bien,
00:37:08d'une certaine manière,
00:37:10qui ont réussi
00:37:12dans la vie professionnelle
00:37:14là où ils voulaient être,
00:37:16mais ces gens-là seraient complètement matraqués.
00:37:18C'est-à-dire que c'est précisément
00:37:20ces gens qui ne sont pas riches, et qui sont peut-être d'ailleurs de gauche,
00:37:22bien souvent,
00:37:24on leur enlèverait 40%
00:37:26de leurs revenus.
00:37:28Donc quand tu es sur une tranche
00:37:30de 44 000 euros à 61 000 euros,
00:37:32j'ai l'imposition
00:37:3444 000 euros, 61 000 euros,
00:37:36on t'enlève 40%
00:37:38de tes revenus. Pourquoi vous dites non ?
00:37:40C'est M. Bruno qui est le fiscaliste,
00:37:42et vous n'êtes pas fiscaliste, que je sache.
00:37:44D'abord,
00:37:46est-ce que ce que je dis est vrai ?
00:37:48Alors, ce que je voulais dire,
00:37:50la première chose que je voulais dire, c'est ce qui saute aux yeux
00:37:52sur les trois
00:37:54principaux programmes qu'ils nous ont proposés,
00:37:56c'est tout de même
00:37:58l'amateurisme
00:38:00avec lequel ils ont été rédigés.
00:38:02Alors, je présume
00:38:04que cela vient du fait de l'effet de surprise,
00:38:06bien évidemment, de la dissolution,
00:38:08mais normalement, quand on a une élection
00:38:10qui approche, on passe de
00:38:12slogans électoraux,
00:38:14ce que vous venez de mentionner,
00:38:16à un programme de gouvernement. Et là, il n'y a pas eu
00:38:18cette transition, ce qui fait qu'on a aujourd'hui...
00:38:20Mais sur le plan fiscal ou économique ?
00:38:22Sur le plan fiscal et économique aussi, mais je dirais sur le plan fiscal.
00:38:24Oui, mais fiscal, il n'y a pas de changement pour l'ORN, parce qu'il garde les cinq
00:38:26tranches, il ne change rien.
00:38:28Moi, j'ai demandé la question à M. Dernier, là, hier.
00:38:30Je parle du programme dans sa globalité.
00:38:32Dans sa globalité,
00:38:34que ce soit l'ORN,
00:38:36que ce soit la France insoumise,
00:38:38que ce soit la même Renaissance,
00:38:40on a quand même beaucoup d'amateurisme.
00:38:42On voit que ça n'a pas été quand même très, très
00:38:44bien travaillé, et que la plupart, d'ailleurs,
00:38:46des propositions
00:38:48fiscales qui sont faites par les uns
00:38:50et par les autres, ne passeraient pas
00:38:52à travers les trois filtres
00:38:54qui, selon moi, sont les
00:38:56garde-fous
00:38:58en matière fiscale, qui sont, un,
00:39:00le Conseil constitutionnel,
00:39:02deux,
00:39:04les traités européens,
00:39:06et trois, pas l'oublier,
00:39:08les marchés financiers. Il me manque juste de savoir
00:39:10combien est-ce que ça va coûter, tout ça.
00:39:12Donc, ces trois garde-fous,
00:39:14qui ont chacun trois filtres,
00:39:16probablement retiendraient,
00:39:18retoqueraient, si vous me permettez l'expression,
00:39:20la plupart des
00:39:22slogans qui ont été
00:39:24mis sous forme
00:39:26de propositions
00:39:28fiscales de gouvernement
00:39:30par les uns ou par les autres.
00:39:32C'est ce que je voulais dire. Alors, en ce qui concerne
00:39:34le cas
00:39:38de l'impôt sur le revenu et des 14 tranches,
00:39:40je rappelle qu'aujourd'hui, il y en a 5,
00:39:42on passe demain à 14,
00:39:44c'est un petit peu plus compliqué que ça
00:39:46parce qu'en fait, il y a un agenda
00:39:48un petit peu caché. C'est-à-dire qu'en fait, vous avez,
00:39:50d'un côté, on vous explique que vous avez
00:39:5214 tranches,
00:39:54donc effectivement, dont la dernière
00:39:56monte quand même à 90%.
00:40:00La dernière, la tranche dite marginale,
00:40:02la plus élevée, est à 90%,
00:40:04donc là, pareil, le garde-fou du Conseil constitutionnel,
00:40:06et je rappelle que la taxe
00:40:08de François Hollande, qui en 2012
00:40:10avait fait un bruit énorme,
00:40:12on taxait à 75%, elle avait été retoquée
00:40:14par le Conseil constitutionnel, elle a survécu
00:40:162 ans. En plus, on n'a plus entendu parler.
00:40:18Donc, j'attends de voir comment
00:40:20on arrivera à une tranche à 90%.
00:40:22Mais surtout, il y a un petit détail
00:40:24qui vous a peut-être échappé, cher Pascal,
00:40:26c'est le fait
00:40:28d'inclure une CLG progressive.
00:40:30En fait, ils ont,
00:40:32dans un milieu
00:40:34économiste
00:40:36plutôt orienté, on va dire,
00:40:38à gauche, on a l'idée depuis
00:40:40longtemps de fusionner
00:40:42l'impôt sur le revenu
00:40:44avec une CLG,
00:40:46afin de faire une CLG progressive,
00:40:48parce que ça veut dire,
00:40:50excusez-moi, c'est un peu technique, mais en gros,
00:40:52qui absorbe qui ?
00:40:54Si c'est l'impôt sur le revenu qui absorbe
00:40:56la CLG, ça veut dire qu'on refait une CLG
00:40:58qui va être limitée par des niches fiscales.
00:41:00La CLG, c'est combien, aujourd'hui ?
00:41:02La CLG, c'est 9,5%
00:41:04sur les activités.
00:41:06Mais il n'y a qu'un taux.
00:41:08Et on est tous soumis à la CLG, tous les salariés
00:41:10de France ? Absolument, tous les revenus.
00:41:12Alors que Michel Rocard avait dit que...
00:41:14C'est un impôt sur le revenu, déjà, la CLG.
00:41:16C'est un impôt sur tous les revenus, alors que
00:41:18l'impôt sur le revenu n'est payé que par la CLG.
00:41:20Avec Michel Rocard,
00:41:22de toute façon, l'imposition en France
00:41:24est trop excessive, mais c'est vrai
00:41:26que les Français n'ont pas CLG plus
00:41:28impôt sur le revenu, ça fait deux impôts sur le revenu.
00:41:30Oui, c'est pour ça que vous entendez dire
00:41:32que les gens ne paient pas d'impôt, c'est faux.
00:41:34Les gens ne paient pas d'impôt sur le revenu, c'est faux aussi.
00:41:36Ah oui, ils payent au minimum 9%, tout le monde.
00:41:38Tout le monde. Et la CLG, d'ailleurs, est considérée
00:41:40comme un impôt. Le fait que ça s'appelle une cotisation,
00:41:42on la considère depuis le début.
00:41:44Et personne ne veut la retirer, la CLG.
00:41:46Non, ça sera pour 150 milliards.
00:41:48Et oui, ça te fait un petit trou.
00:41:50150 milliards, vous ne faites pas un write-off comme ça de 150 milliards.
00:41:52Si on avait une CLG enlevée en dessous de tous les gens,
00:41:54par exemple, qui gagnent moins de 2500 euros,
00:41:56par mois, on pourrait l'enlever pour eux.
00:41:58Ça serait une mesure de pouvoir d'achat.
00:42:00Tout à fait. M. Chospas a essayé en 2000.
00:42:02Il a voulu faire un seuil de CLG minimum
00:42:04pour les petites et les miniatures.
00:42:06Oui, c'est la raison.
00:42:08Oui, le Conseil constitutionnel a dit non.
00:42:10Je voudrais, par rapport à votre...
00:42:12Ce qui m'intéresse, est-ce que c'est paupérisation
00:42:14à l'arrivée, les 14 tranches ?
00:42:16Pour tout le monde, pas pour les riches, mais pour tout le monde.
00:42:18Je pense que si, mais personne
00:42:20aujourd'hui n'est capable
00:42:22de vous calculer avec exactitude
00:42:24les transferts de charges
00:42:26qui existeront si vous cumulez
00:42:28cette IR à 14 tranches
00:42:30plus cette CLG progressive.
00:42:32Pascal, deux précisions.
00:42:34Dans l'annonce que vous faites,
00:42:36vous dites 400 000 euros,
00:42:38donc la dernière tranche, 90 %.
00:42:40Je pense qu'il y a une incompréhension.
00:42:42On ne vous prend pas...
00:42:44Le Nouveau Front Populaire
00:42:46ne vous prend pas 90 % des 400 000.
00:42:48Oui, mais les gens peuvent comprendre ça.
00:42:50Les gens ne sont pas idiots.
00:42:52C'est 90 % au-dessus.
00:42:54Vous êtes fou ou pas ?
00:42:56Je suis pour la progressivité.
00:42:58Je voudrais terminer.
00:43:00Donc c'est 90 %, on est d'accord, au-dessus.
00:43:02Et avant, c'est donc progressif.
00:43:04La simulation qui est faite,
00:43:06c'est que pour 90 %
00:43:08des personnes, ce sera un dollar.
00:43:1090 %.
00:43:12Ils ne paieront pas davantage.
00:43:14Le Nouveau Front Populaire a mis en place un simulateur.
00:43:16Faites le simulateur
00:43:18avec votre situation.
00:43:20Vous verrez si vous êtes perdant ou gagnant.
00:43:22Il faut arrêter de jouer sur les peurs.
00:43:24La progressivité des tranches,
00:43:26le petit paye petit, le gros paye gros.
00:43:28Non, ils payent plus.
00:43:30Pour 90 %, ce sera un dollar.
00:43:32Je répète, ne dites pas ça.
00:43:34C'est les économistes qui le disent.
00:43:36M. Piketty et Mme Cagé,
00:43:38je vous dis,
00:43:40entre 44 000 euros
00:43:42et 61 000 euros,
00:43:44il y a beaucoup de gens qui nous écoutent
00:43:46qui gagnent cette somme-là.
00:43:48Ce n'est pas milliardaire quand tu gagnes ça.
00:43:50Ils ne vont pas perdre la moitié de leurs revenus.
00:43:52Ils seront imposés à 40 %.
00:43:54Mais s'ils dépassent.
00:43:56Mais s'ils sont dans cette tranche-là.
00:43:58Et vous ne tenez pas compte de la CLG.
00:44:00Je suis désolé de vous le dire.
00:44:02Donc, eux, ils seront perdants.
00:44:04Mais vous, vous êtes pour...
00:44:06Je suis pour le hasard que tout le monde paye les impôts sur revenus.
00:44:08Même ceux qui ne le payent pas aujourd'hui,
00:44:10qui payent 1 ou 2 euros.
00:44:12Olivier, s'il vous plaît.
00:44:14Olivier, s'il vous plaît.
00:44:16Posons des questions simples.
00:44:18Vous êtes pour, au-dessus de 400 000 euros,
00:44:20à prendre 90 %.
00:44:22Donc, il n'y a plus de football, par exemple, demain en France.
00:44:24Concrètement,
00:44:26répondez à ça, ça m'intéresse.
00:44:28Il n'y a plus de football.
00:44:30Donc, attendez,
00:44:32je termine.
00:44:34Le paradoxe, c'est qu'il y a moins de recettes pour l'État.
00:44:36C'est-à-dire que c'est complètement fou, votre système.
00:44:38Vous voulez punir tout le monde.
00:44:40Je termine.
00:44:42Vous aurez moins d'argent dans vos caisses
00:44:44puisque tous ceux qui gagnent plus de 400 000 euros
00:44:46quitteront la France pour aller à l'étranger
00:44:48et il y aura moins de recettes.
00:44:50Ça ne vous dérange pas.
00:44:52Ce qu'il faut, c'est punir les riches.
00:44:54C'est ça qui vous intéresse.
00:44:56Il ne suffit pas d'être riche.
00:44:58Je voudrais poser une question au fiscaliste
00:45:00et à vous aussi, Pascal Praud.
00:45:02Est-ce qu'il est vrai, je le lis régulièrement,
00:45:04y compris dans la presse économique, dans les échos,
00:45:06que quand vous avez un bon cabinet fiscaliste
00:45:08à vos côtés,
00:45:10et que vous avez des très hauts revenus,
00:45:12les mécanismes aujourd'hui,
00:45:14notamment l'optimisation fiscale,
00:45:16peuvent vous amener à réduire substantiellement
00:45:18votre imposition et à vous retrouver
00:45:20à payer moins que des personnes
00:45:22qui ont des revenus modestes ? Vrai ou faux ?
00:45:24Il est vrai qu'au niveau international,
00:45:26en particulier,
00:45:28pour les 0,0001%,
00:45:30on parle là des milliardaires,
00:45:32puisque c'est un sujet qui a été évoqué
00:45:34par le G20
00:45:36il y a quelques jours,
00:45:38les taux d'imposition
00:45:40deviennent régressifs.
00:45:42Vous avez tout à fait raison.
00:45:44Ce sont des gens qui ont accès
00:45:46à une vision internationale
00:45:48de la gestion de leur patrimoine,
00:45:50on parle des milliardaires.
00:45:52Il est vrai que
00:45:54l'optimisation fiscale,
00:45:56qui est donc, je le rappelle, légale,
00:45:58on n'est pas dans la fraude fiscale,
00:46:00amène à avoir des taux réels
00:46:02d'imposition qui sont régressifs.
00:46:04Pardonnez-moi, mais ce n'est pas ça qui nous intéresse.
00:46:06Ce qui nous intéresse, ce n'est pas de chasser
00:46:08ce qui nous intéresse. En fait,
00:46:10vous êtes obsédé par la...
00:46:12Ça vous obsède.
00:46:14Ça vous obsède tellement
00:46:16que vous êtes capable de prendre des mesures
00:46:18qui rapporteront moins d'argent à l'État
00:46:20au nom d'une sorte
00:46:22d'égalité que vous avez décrétée.
00:46:24Il ne suffit pas d'être pauvre,
00:46:26encore faut-il que les autres ne soient surtout pas...
00:46:28Je vous ai cité un exemple tout à l'heure,
00:46:30vous aurez moins de recettes.
00:46:32Vous aurez moins de recettes.
00:46:34Ça ne vous dérange pas.
00:46:36Je suis pour qu'on aille chercher d'autres recettes,
00:46:38pas que sur l'impôt sur le revenu.
00:46:40On peut aller chercher d'autres recettes.
00:46:42La flat tax est une honte.
00:46:44Pourquoi c'est une honte ?
00:46:46Parce qu'il y a aujourd'hui,
00:46:48sur ce qui est rémunéré en termes de capital,
00:46:50par exemple sur les rachats d'action,
00:46:52est une honte.
00:46:54Est-ce qu'on va taxer les rachats d'action ?
00:46:56Pourquoi la flat tax est une honte ?
00:46:58Parce qu'un boulanger, par exemple,
00:47:00c'est pas véritablement lui à qui je pensais.
00:47:02Mais la flat tax, vous pensez quoi ?
00:47:04En fait, je vais vous dire,
00:47:06vous ne connaissez rien à l'économie.
00:47:08Rien du tout.
00:47:10Vous savez combien de gens touchent la flat tax ?
00:47:12Est-ce que vous savez,
00:47:14parmi les gens qui touchent la flat tax,
00:47:16le revenu moyen sur une flat tax ?
00:47:18Il ne doit pas être très élevé,
00:47:20mais je ne pense pas à eux.
00:47:22Je pense pour ceux qui sont sur de l'optimisation.
00:47:24Et quand vous rémunérez,
00:47:26entre travail et capital,
00:47:28même des économistes très libéraux le disent.
00:47:30Ils disent aujourd'hui que
00:47:32sur la rémunération du capital,
00:47:34c'est allé trop loin.
00:47:36Répondez-moi sur les rachats d'action.
00:47:38Aujourd'hui, les actionnaires se rémunèrent
00:47:40par des rachats d'action.
00:47:42Est-ce que c'est vrai ou faux ?
00:47:44C'est bien ou pas ? C'est vertueux ?
00:47:46Vous ne me répondez pas.
00:47:48Répondez si vous voulez.
00:47:50Je réponds d'abord.
00:47:52Premièrement, quand vous m'interrogez
00:47:54sur le côté régressif,
00:47:56si un milliardaire, c'est 3 000 personnes dans le monde
00:47:58et 77 en France...
00:48:00Alors un millionnaire.
00:48:02Non, on ne parle pas de millionnaire.
00:48:04Là, c'est beaucoup moins régressif.
00:48:06Surtout avec le programme.
00:48:08Et sur les rachats d'action ?
00:48:10L'héritage...
00:48:12Puisque vous parlez d'héritage,
00:48:14là aussi,
00:48:16on est très en retard.
00:48:18Au-delà de 12 millions, je prends tout.
00:48:20Si vous voulez,
00:48:22constitutionnellement parlant,
00:48:24la propriété privée, avoir un programme
00:48:26qui dit que je prends 100% de droits
00:48:28au-delà de 12 millions d'euros,
00:48:30c'est tout simplement un slogan.
00:48:32Ce n'est pas un programme du gouvernement.
00:48:34Je vous remercie grandement d'être venu.
00:48:36C'est intéressant toujours de parler de ça
00:48:38parce qu'à l'arrivée, en fait,
00:48:40on a vu ce qui s'est passé avec ces politiques-là.
00:48:42Ça s'est passé au Venezuela,
00:48:44ça s'est passé en Russie.
00:48:46On a vu comment étaient les gens.
00:48:48Mais tous ces exemples ne servent pas
00:48:50à la pensée marxiste.
00:48:52Il faut que tout le monde soit pauvre.
00:48:54C'est ça le plus important.
00:48:56Je pense.
00:48:58C'est un détail.
00:49:00Ce n'est pas l'essentiel.
00:49:02En revanche, on est très en retard.
00:49:04Il est 9h55.
00:49:06Merci beaucoup.
00:49:08On va revenir dans quelques secondes
00:49:10pour parler d'autres sujets.
00:49:12Il est 10h01.
00:49:14On est un peu en retard.
00:49:16Je remercie grandement Elodie Huchard
00:49:18qui est là tous les matins avec nous.
00:49:20Merci Elodie.
00:49:22On va recevoir parce qu'on parlera,
00:49:24même si on ne consacre pas le temps
00:49:26qu'on consacre d'habitude à la littérature
00:49:28ou à quelques essais.
00:49:30La beauté, pourquoi faire ?
00:49:32C'est Olivier Bardol.
00:49:34Vous n'allez pas vous faire que des amis
00:49:36parce que c'est un peu réac.
00:49:38On va le dire comme ça.
00:49:40La beauté, c'est la beauté à l'ancienne.
00:49:42La femme, c'est soit belle et têtoie.
00:49:44J'espère.
00:49:46Autrement, vous allez passer un mauvais moment.
00:49:48Il nous rappelle les titres.
00:49:52Du rififi au sommet européen.
00:49:54Emmanuel Macron et Olaf Scholz
00:49:56dans le viseur de Giorgia Meloni.
00:49:58La chef du gouvernement italien
00:50:00dénonce la mainmise de quelques dirigeants
00:50:02sur le choix des postes-clés de l'Union Européenne
00:50:04dont la reconduction d'Ursula von der Leyen.
00:50:06Un choix qui doit être enterriné
00:50:08aujourd'hui à Bruxelles.
00:50:10Un Algérien sous OQTF
00:50:12interpellé après une tentative de viol.
00:50:14Le suspect déjà connu des services de police
00:50:16a séquestré une secrétaire
00:50:18dans un centre médical d'ici les Moulinots
00:50:20et l'a menacé avec une paire de ciseaux
00:50:22avant de tenter de la violer.
00:50:24Et puis, deux mois après,
00:50:26il sort du silence.
00:50:28Kenji Girac prend la parole pour la première fois
00:50:30depuis sa blessure par balles.
00:50:32Et c'est sur Instagram que le chanteur
00:50:34a choisi de s'adresser à son public.
00:50:36Je tiens à m'excuser auprès de vous,
00:50:38dit-il dans un message vidéo
00:50:40publié ce mardi.
00:50:42Merci beaucoup.
00:50:44Nous recevons Sandra Buisson
00:50:46qui va pouvoir nous évoquer
00:50:48ce qui s'est passé
00:50:50avec cette agression
00:50:52à ici les Moulinots
00:50:54de personnes dites OQTF.
00:50:56Je vous propose d'abord de voir
00:50:58le sujet de Tony Pitaro
00:51:00et vous allez pouvoir nous donner
00:51:02quelques renseignements.
00:51:04Aux alentours de 22h
00:51:06mardi soir,
00:51:08des policiers sont appelés pour une agression
00:51:10dans ce cabinet médical d'ici les Moulinots.
00:51:12Sur place, les forces de l'ordre
00:51:14entendent les cris d'une jeune femme
00:51:16ainsi que des menaces de mort.
00:51:18Ils entrent dans le cabinet médical
00:51:20et découvrent une femme nue sur le sol.
00:51:22L'agresseur la menace avec des ciseaux sur la gorge.
00:51:24Les policiers utilisent
00:51:26un taser, maîtrisent
00:51:28et interpellent l'individu.
00:51:30Le suspect, un Algérien sous OQTF
00:51:32sans emploi,
00:51:34né en février 1992 à Alger.
00:51:36Il a été condamné à deux reprises.
00:51:38En 2019 pour tentative
00:51:40de vol avec violence en récidive.
00:51:42Entre 2015 et 2016
00:51:44pour agression sexuelle et corruption
00:51:46de mineurs de 15 ans.
00:51:48Il a été remis en liberté en août 2023.
00:51:50Le suspect a avoué avoir consommé
00:51:52de la cocaïne. Il a été placé
00:51:54en garde à vue pour tentative de viol
00:51:56sur l'emprise de produits stupéfiants
00:51:58et tentative d'homicide volontaire.
00:52:00Il a également été pris en charge en vue d'un examen psychiatrique.
00:52:02La victime, quant à elle,
00:52:04a été transportée par les pompiers.
00:52:06Ses blessures ont été évaluées
00:52:08à cinq jours d'incapacité totale de travail.
00:52:10Sondre Abusson,
00:52:12qu'est-ce que vous avez comme informations
00:52:14à nous donner ce matin
00:52:16sur cet OQTF ?
00:52:18Cette femme a expliqué aux policiers
00:52:20quand ils l'ont secouru,
00:52:22elle est secrétaire médicale dans ce cabinet,
00:52:24que cet homme
00:52:26était entré dans le cabinet pour se faire
00:52:28enregistrer.
00:52:30Il a commencé par la complimenter
00:52:32avant de la forcer
00:52:34à se déshabiller sous la menace
00:52:36de ciseaux.
00:52:38Dans ce reportage,
00:52:40quand les policiers sont arrivés,
00:52:42ils ont entendu les cris de la victime
00:52:44et les menaces de mort que proférait cet homme.
00:52:46Cet homme s'était enfermé
00:52:48dans une salle dans ce cabinet médical,
00:52:50à clef.
00:52:52Les témoins qui étaient là
00:52:54avaient mis des chaises
00:52:56en formant un espèce de barrage
00:52:58pour éviter que cet homme ne s'enfuie.
00:53:00Les policiers ont réussi à entrer.
00:53:02Quand ils sont entrés,
00:53:04l'homme a commencé à se déshabiller.
00:53:06Il la maintenait avec le ciseau
00:53:08sous la gorge, menaçant de la tuer.
00:53:10Les policiers ont dû utiliser
00:53:12le pistolet à impulsion électrique pour le maîtriser.
00:53:14Qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
00:53:16Quelles suites judiciaires pour cet homme ?
00:53:18Il est en garde à vue.
00:53:20Vous savez qu'il a des antécédents.
00:53:22C'était écrit dans le sujet
00:53:24des faits pour lesquels il a été condamné
00:53:26en 2019.
00:53:28Il va falloir savoir
00:53:30quelles sont les suites judiciaires.
00:53:32Il sera mis en examen
00:53:34pour les faits dont il est accusé,
00:53:36c'est-à-dire tentative de viol
00:53:38et tentative d'homicide volontaire.
00:53:40Il sera jugé en France ?
00:53:42Il sera condamné en France ?
00:53:44Il fera sa peine sans doute en France ?
00:53:46La procédure judiciaire prime
00:53:48sur la procédure administrative.
00:53:50D'abord, quand vous êtes mis en cause
00:53:52dans le pays, en France,
00:53:54vous devez aller en justice.
00:53:56Pour les victimes, c'est aussi important
00:53:58d'avoir un procès
00:54:00et de pouvoir savoir
00:54:02comment se comporte l'accusé.
00:54:04Ensuite, il purge sa peine.
00:54:06Il sera renvoyé.
00:54:08C'est ça le paradoxe. Il n'a rien à faire en France.
00:54:10C'est l'Etat français qui va payer
00:54:12son séjour ici.
00:54:14Il va rester ici.
00:54:16Si on est sur une tentative de viol à un certain temps.
00:54:18Il n'est pas sorti avant 5 ans, 6 ans, 7 ans.
00:54:20Peut-être même plus.
00:54:22C'est un paradoxe de quelqu'un
00:54:24qui n'a absolument rien à faire sur le sol français
00:54:26et qui va être payé par vos impôts
00:54:28pendant un temps indéfini.
00:54:30Si on pouvait, ce serait si simple
00:54:32de le faire partir tout de suite.
00:54:34Les chiffres de l'OQTF,
00:54:36selon une source
00:54:38proche de CNews,
00:54:40près de 50% des renouvellements
00:54:42de titre de séjour ont été refusés
00:54:44pour motifs d'ordre public depuis le début de l'année.
00:54:46Les expulsions de personnes sous OQTF
00:54:48sont également en hausse de plus de 28%
00:54:50par rapport à l'année 2023.
00:54:52Il y a quand même une volonté.
00:54:54On sait
00:54:56combien d'OQTF sur le sol de France ?
00:54:58On a une idée ?
00:55:00Je n'ai pas le chiffre sous les yeux,
00:55:02mais on sait que les préfectures en délivrent énormément.
00:55:04D'ailleurs, ça a été pointé par la Cour des comptes.
00:55:06C'est aussi un problème de ce système.
00:55:08La procédure est tellement complexe
00:55:10pour le droit des étrangers, le CZA,
00:55:12que des fois, il y a même des OQTF
00:55:14qui sont délivrés à l'encontre de gens
00:55:16qui ne peuvent pas être sous le coup
00:55:18d'une OQTF.
00:55:20Forcément, elles ne sont pas exécutées.
00:55:22Les préfectures sont tellement noyées sous les recours
00:55:24qu'elles n'ont même pas le temps d'envoyer
00:55:26quelqu'un de la préfecture pour aller
00:55:28au tribunal administratif quand il y a un recours
00:55:30engagé contre les OQTF.
00:55:32Et puis, il reste le problème du fait que
00:55:34même si vous voulez renvoyer quelqu'un,
00:55:36il faut que le pays d'origine l'accepte.
00:55:38La simplification administrative
00:55:40dont on nous rebat les oreilles,
00:55:42là, elle aurait un sacré terme.
00:55:44Bien évidemment,
00:55:46mais c'est aussi une volonté politique.
00:55:48Une volonté politique ?
00:55:50Gérald Darmanin était passé, je crois,
00:55:52de 11 recours à 3 recours de moins.
00:55:54Et cette idée absurde
00:55:56que l'état de droit,
00:55:58c'est un maximum de garantie
00:56:00pour aboutir à une totale impunité.
00:56:02Mais c'est ce que vous dites souvent,
00:56:04c'est qu'il va falloir revenir
00:56:06sur l'état de droit.
00:56:08C'est ce que vous dites, vous, magistrat.
00:56:10C'est ce que vous dites, vous.
00:56:12Oui, moi, je le dis.
00:56:14Mais bon, je n'ai pas la prétention
00:56:16de considérer que ça devient une vérité
00:56:18admise par tous.
00:56:20Je pense qu'il faut garder un socle
00:56:22élémentaire de l'état de droit.
00:56:24Mais pour le reste,
00:56:26il faut le rendre efficace
00:56:28et considérer qu'il n'est pas destiné
00:56:30qu'aux transgresseurs,
00:56:32qu'éventuellement la majorité des honnêtes gens
00:56:34peut en être préoccupée.
00:56:36C'était un thème de la campagne électorale
00:56:38et c'est pour ça qu'on voulait
00:56:40l'évoquer ce matin.
00:56:42L'autre thème de la campagne électorale,
00:56:44c'est ceux qui donnent leur avis
00:56:46sur ce qu'il faut voter.
00:56:48Et puis parfois, il y a également des universités.
00:56:50Donc ça, ça nous a surpris.
00:56:52C'est Mathieu Devez qui va nous rapporter
00:56:54ce mail envoyé aux élèves à Nanterre.
00:56:56Voyez ce sujet.
00:56:58Merci Sandra.
00:57:06Mathieu Devez,
00:57:08écoutons-le.
00:57:10À quelques jours du premier tour
00:57:12des élections législatives,
00:57:14l'université Paris-Nanterre prend position.
00:57:16Dans un mail envoyé aux étudiants,
00:57:18les co-directrices du département droit
00:57:20et sciences politiques condamnent
00:57:22dans un premier temps des comportements
00:57:24qualifiés d'inacceptables.
00:57:26Des injures, des propos oraux et écrits,
00:57:28des propos antisémites et xénophobes,
00:57:30des citations provocatrices et des insultes tenues
00:57:32avec beaucoup de cynisme et parfois même
00:57:34de légèreté face à d'autres étudiants.
00:57:36Depuis les attaques du Hamas en Israël,
00:57:38des réunions pro-Palestine ont été organisées
00:57:40dans l'université et des tags antisémites
00:57:42retrouvés sur les murs de l'institution.
00:57:44Face à l'ampleur du fléau,
00:57:46la ministre de l'enseignement supérieur
00:57:48s'était déjà rendue sur place en novembre dernier.
00:57:50De son côté, la direction promet
00:57:52de poursuivre les auteurs de tels comportements
00:57:54avant de délivrer un message politique
00:57:56en donnant tout simplement une consigne de vote.
00:57:58Nous ne saurions clore ce message
00:58:00sans vous encourager à aller voter
00:58:02ces deux prochains dimanches,
00:58:04en réalisant bien les conséquences immédiates
00:58:06de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir
00:58:08qui veut conforter les pires comportements.
00:58:10Mais selon le délégué national de l'Uni,
00:58:12les universités sont une conséquence
00:58:14du militantisme pro-palestinien.
00:58:16L'université de Nanterre aujourd'hui
00:58:18est gangrenée par ce militantisme pro-palestinien
00:58:20et par cette extrême gauche
00:58:22qui propage cet antisémitisme-là.
00:58:24L'université de Nanterre se rend complice
00:58:26de ces auteurs-là.
00:58:28Pour condamner et faire en sorte
00:58:30que ça ne se reproduise pas,
00:58:32il faut nommer le problème.
00:58:34Pour combattre l'antisémitisme
00:58:36dans l'enseignement supérieur,
00:58:38une mission sénatoriale a notamment proposé
00:58:40de renforcer les formations
00:58:42et de systématiser les sanctions.
00:58:44Qu'est-ce qu'on fait
00:58:46avec des gens qui ne veulent pas
00:58:48accepter le verdict des urnes
00:58:50et qui sont des fonctionnaires
00:58:52de l'administration française
00:58:54au plus haut niveau,
00:58:56puisqu'ils sont universités ?
00:58:58Qu'est-ce qu'on se fait au lendemain
00:59:00du 7 juillet
00:59:02si le Rassemblement national,
00:59:04évidemment, a la majorité et que ces gens-là
00:59:06estiment...
00:59:08– Vous avez un rapport de force tout de suite.
00:59:10– Non, mais moi je pose une question.
00:59:12Je ne veux rien du tout.
00:59:14– Oui, mais moi je n'ai pas la réponse.
00:59:16La politique, c'est ça.
00:59:18Normalement, c'est
00:59:20les oppositions de classe,
00:59:22les oppositions de toutes sortes
00:59:24trouvent à s'affronter
00:59:26à l'intérieur de l'enceinte parlementaire
00:59:28et les hommes politiques sont là
00:59:30justement pour juguler les passions,
00:59:32l'expression de cette violence.
00:59:34Moi, je ne sais pas, ce qui me frappe,
00:59:36c'est qu'ils ont un devoir de neutralité
00:59:38évident,
00:59:40s'en affranchissent,
00:59:42d'entrée de jeu,
00:59:44mobilisent. Je crois qu'ils s'auto-intoxiquent,
00:59:46qu'ils s'imaginent,
00:59:48qu'ils se prennent pour Jean Moulin en jouant les castors
00:59:50qui construisent
00:59:52des barrages comme ça,
00:59:54et que tout ça est une espèce de posture morale
00:59:56qui est très déconnectée de la réalité.
00:59:58On verra,
01:00:00on verra comment ça va se passer.
01:00:02– Écoutez Idriss Ghali.
01:00:04– Il y a la panique et l'arrogance.
01:00:06La panique, elle est toute récente
01:00:08parce que la diabolisation ne prend plus.
01:00:10Et donc là, on est dans un discours presque religieux,
01:00:12c'est l'enfer, les portes de l'enfer vont s'ouvrir
01:00:14à vous le 30 juin ou le 1er juillet.
01:00:16Nos élites ne veulent plus que le peuple vote,
01:00:18la démocratie les dérange.
01:00:20On est dans un moment religieux, sans église,
01:00:22sans prêtres, mais moi quand je vois certains,
01:00:24je vois M. Macron, je vois M. Ford,
01:00:26je vois des prêtres laïcs
01:00:28qui donnent des sermons
01:00:30à la population, attention,
01:00:32il va vous arriver, il y aurait le bien et le mal.
01:00:34Et il y a aussi l'arrogance,
01:00:36l'arrogance des gens qui croient qu'ils savent,
01:00:38alors qu'ils se trompent depuis 40 ans.
01:00:40– Il y a 40 ans, c'était en 1968.
01:00:42– Plus de ça.
01:00:44– En juillet, peut-être.
01:00:46– Écoutez, à suivre.
01:00:48Noé Michaud, c'est avec nous
01:00:50et nous suivons évidemment chaque jour
01:00:52le procès de Nathalie,
01:00:54non pas le procès de Nathalie Debailly,
01:00:56mais l'affaire Nathalie Debailly et le procès de Jérôme Tonneau,
01:00:58son compagnon qui a tué
01:01:00Nathalie Debailly.
01:01:02Lundi, s'est ouvert ce procès
01:01:04devant les Assises du Nord,
01:01:064 hommes sont jugés pour l'enlèvement,
01:01:08la séquestration et l'assassinat de Nathalie Debailly.
01:01:10Vous suivez
01:01:12évidemment ce procès
01:01:14et les proches
01:01:16ont décrit le calvaire
01:01:18de Nathalie Debailly
01:01:20et vous avez entendu ces témoignages.
01:01:22– Absolument, la journée d'hier a été consacrée
01:01:24en grande partie aux témoignages
01:01:26de la partie civile, donc les proches
01:01:28de Nathalie Debailly
01:01:30et qui ont tous décrit
01:01:32les mois qui ont précédé
01:01:34son assassinat.
01:01:36Ils ont tous vu son état se dégrader.
01:01:38Elle était épuisée,
01:01:40c'est le souvenir de sa sœur Peggy qu'on a entendu hier.
01:01:42On a vu des photos de Nathalie
01:01:44qui ont été projetées à l'audience
01:01:46et sa sœur nous disait, regardez ces photos
01:01:48qui datent de quelques semaines avant son assassinat,
01:01:50elle a les traits complètement tirés,
01:01:52on sent qu'elle est à bout.
01:01:54La peur s'est installée dès le début de sa relation avec Jérôme Tonneau,
01:01:56c'est en tout cas comme ça que l'analyse sa petite sœur.
01:01:58Elle l'a rencontrée via un site de rencontre,
01:02:00très vite ils partent en voyage au Maroc,
01:02:02mais tout de suite
01:02:04il instille quelque chose de particulier,
01:02:06il disparaît pendant plusieurs heures,
01:02:08il ne lui dit pas où il est et puis elle perd son téléphone portable,
01:02:10elle ne comprend pas.
01:02:12Et puis cette peur va s'intensifier et se transformer en terreur
01:02:14quand Nathalie Debailly décide de quitter Jérôme Tonneau
01:02:16après deux ans de relation.
01:02:18Là son ex va commencer à la surveiller,
01:02:20il la menace de la mettre dans son coffre de voiture,
01:02:22il dégonfle ses pneus,
01:02:24il lui envoie un jour une photo de Pierre Tombal,
01:02:26il fait venir un huissier
01:02:28pour récupérer ses affaires chez elle.
01:02:30Nathalie Debailly en parle à ses proches,
01:02:32elle demande à son fils un marteau de charpentier
01:02:34qu'elle pose sur sa table de nuit
01:02:36pour se protéger,
01:02:38elle s'achète une bombe lacrymogène,
01:02:40elle est très inquiète,
01:02:42elle demande à ses enfants de changer leurs serrures,
01:02:44elle-même fait installer une alarme et change ses serrures.
01:02:46Tout le monde perçoit la peur de cette femme,
01:02:48mais personne n'imaginait que Jérôme Tonneau,
01:02:50qui était un chef d'entreprise,
01:02:52et quelqu'un d'éduqué,
01:02:54puisse aller jusqu'à s'en prendre physiquement à elle.
01:02:56Nathalie Debailly, on le rappelle,
01:02:58qui est allée quatre fois au commissarial
01:03:00a déposé trois mains courantes,
01:03:02une plainte, et la police n'a rien fait.
01:03:04Et la justice a présenté ses excuses hier
01:03:06pour la première fois, c'est ça ?
01:03:08Absolument, parce qu'on a senti
01:03:10de la colère, bien sûr,
01:03:12chez les proches de Nathalie,
01:03:14son frère Nicolas, dont on a diffusé à plusieurs reprises
01:03:16le témoignage et qu'on va entendre encore,
01:03:18même s'il parle de manière extrêmement calme,
01:03:20il a expliqué comment, pour ne pas sombrer,
01:03:22lui, après la mort de sa sœur,
01:03:24il s'est lancé dans un travail presque d'enquêteur,
01:03:26et il a décidé de faire la chronologie
01:03:28de l'histoire de sa sœur avec Jérôme Tonneau.
01:03:30Il a pris son ordinateur portable,
01:03:32il a fouillé, il a recherché tous les messages,
01:03:34il a contacté tous les proches de Nathalie Debailly,
01:03:36et il est arrivé à la conclusion
01:03:38que ce drame aurait pu être évité,
01:03:40que ce féministe aurait pu être évité,
01:03:42avec toutes les alertes,
01:03:44tous les voyants qui étaient au rouge,
01:03:46et l'avocate générale s'est levée et lui a dit
01:03:48effectivement, je comprends votre colère,
01:03:50votre incompréhension, on vous doit des excuses,
01:03:52on a mal apprécié le danger, la menace,
01:03:54et surtout la détermination
01:03:56de celui qui est assis derrière vous.
01:03:58Je propose d'écouter Nicolas Debailly après l'audience.
01:04:02C'est la première fois en 5 ans
01:04:04qu'un représentant de nos institutions
01:04:06nous présente des excuses.
01:04:08Et même si ça, ça ne représente pas
01:04:10une décision de justice,
01:04:12c'est hyper important pour nous
01:04:14de s'excuser déjà, mais c'est énorme,
01:04:16de reconnaître
01:04:18ce qu'on vit
01:04:20et que notre combat est légitime.
01:04:22Il y a eu cet aveu, effectivement,
01:04:24de dire que
01:04:28nos représentants de l'ordre
01:04:30n'ont pas pris la mesure
01:04:32du danger qui faisait sur elles,
01:04:34et qu'effectivement il y avait des signaux
01:04:36d'alerte qui auraient dû les alerter.
01:04:40C'est dur de l'entendre,
01:04:42mais rien de nouveau.
01:04:44Et puis hier, un mot,
01:04:46parce qu'on a vu la mère
01:04:48de Gerondo, vous me demandiez
01:04:50s'il y avait les proches de l'accusé dans la salle.
01:04:52Sa mère, hier, a été
01:04:54interrogée. C'est une femme
01:04:56d'un certain âge, 80 ans.
01:04:58Le président lui a demandé de s'asseoir. On sentait qu'elle était un peu
01:05:00fébrile, comme son fils. Elle portait un masque
01:05:02pour se protéger aussi de cette
01:05:04salle d'audience qui a les yeux
01:05:06rivés sur elle.
01:05:08Elle a eu quelques mots. Elle a dit, je voudrais vous dire,
01:05:10je suis très peinée de cette situation pour la famille de Nathalie,
01:05:12mes petits-enfants, mes petits-fils, les fils de
01:05:14Jérôme Tonneau. Ensuite, elle n'a pas eu
01:05:16tellement de mots pour Nathalie de Bailly
01:05:18en elle-même, donc on n'a pas l'impression qu'elle l'appréciait
01:05:20particulièrement. En tout cas, elle n'a pas compris qu'elle quitte
01:05:22son fils. Elle a été interrogée
01:05:24par le président sur les raisons
01:05:26pourquoi elle pouvait
01:05:28trouver une explication à ce passage à l'acte.
01:05:30Elle est revenue sur un drame qui a marqué
01:05:32sa vie et celle de Jérôme Tonneau. Un accident
01:05:34de voiture au cours duquel son mari
01:05:36et sa fille ont été tués. Jérôme Tonneau avait
01:05:3813 ans. Il a été grièvement blessé.
01:05:40Traumatisme crânien, elle dit.
01:05:42À l'époque, on n'en a pas parlé
01:05:44très peu. On a vécu avec ses deux chaises vides. On n'a pas vu
01:05:46de psychiatre. Et puis, il a eu ce traumatisme
01:05:48crânien depuis, je ne sais pas,
01:05:50il a pété les plombs. Vous savez, les traumatismes crâniens
01:05:52laissent souvent des séquelles invisibles.
01:05:54Je crois que c'est ça. Ça, c'est l'explication
01:05:56d'une mère à un acte
01:05:58qui est assez compliqué,
01:06:00voire impossible à expliquer, bien sûr.
01:06:02Ça n'est pas la
01:06:04première fois que la justice présente
01:06:06ses excuses. C'est déjà...
01:06:08Vous l'avez fait, vous, par exemple ?
01:06:10Non, je n'ai jamais eu à le faire.
01:06:12Vous auriez pu, sur un dossier, dire...
01:06:14Ça ne m'aurait pas gêné de les présenter.
01:06:16Peut-être que vous avez eu à le faire et que vous ne l'avez pas fait.
01:06:18Non, je ne crois pas.
01:06:20Non, non, je ne veux pas dire
01:06:22que... Dans tous les dossiers que vous avez traités,
01:06:24la justice n'était jamais trompée.
01:06:26Je ne parle pas de vous, je parle de la justice.
01:06:28C'est plus dans la justice que la police.
01:06:30Oui, absolument. Mais les excuses,
01:06:32c'est formidable de les présenter.
01:06:34Mais on devrait
01:06:36aller plus loin, tout de même.
01:06:38Parce que la manière dont
01:06:40vous avez dit, Noemi,
01:06:42à quel point la police, pendant
01:06:44à quatre reprises au moins,
01:06:46n'a pas été assez attentive,
01:06:48tout de même,
01:06:50je crois que ça devrait relever de
01:06:52sanctions disciplinaires.
01:06:54Il y a eu des sanctions disciplinaires et il y a un autre procès
01:06:56qui s'ouvrira dans quelques mois, un procès en responsabilité
01:06:58de l'État, parce que la famille a attaqué
01:07:00également au civil l'État en responsabilité.
01:07:02La famille l'a fait, mais je pense qu'il faudrait
01:07:04que, parfois, l'État
01:07:06prenne l'initiative de sanctions
01:07:08contre des fonctionnaires
01:07:10qui, à l'évident, tombent mieux.
01:07:12Légèrement.
01:07:14C'est ça, le problème.
01:07:16Bon, voilà ce que nous pouvions dire
01:07:18sur...
01:07:20C'est terrible.
01:07:22C'est exaspérant,
01:07:24rétrospectivement, de sentir,
01:07:26en effet, comme vous l'avez dit,
01:07:28à quel point des tragédies...
01:07:30Il y a quelque chose qui est sans doute
01:07:32très compliqué aussi, c'est la part de la famille.
01:07:34C'est-à-dire que...
01:07:36Et on est tous confrontés à ça.
01:07:38C'est-à-dire qu'on a des enfants,
01:07:40parfois, qui sont adultes, on a des frères,
01:07:42on a des sœurs. Lorsque vous voyez
01:07:44que votre frère, votre sœur,
01:07:46votre fille est sous emprise
01:07:48et que ça se passe mal,
01:07:50qu'est-ce que vous faites ?
01:07:52Mais là, on était au-delà de ça, on l'avait quitté, donc la famille...
01:07:54Tout le monde prenait la mesure,
01:07:56était très précieux pour elle, il l'accompagnait.
01:07:58Quand il venait chercher ses affaires, il y avait un ami
01:08:00ou le frère qui était présent.
01:08:02Mais vous avez raison.
01:08:04On ne sait pas bien ce qu'ils auraient pu faire de plus.
01:08:06Vous avez parfaitement raison.
01:08:08Vous savez que chaque jour, on essaye
01:08:10d'avoir...
01:08:12de parler d'autre chose
01:08:14que de cette actualité parfois dramatique.
01:08:16Mais on consacre généralement un peu plus
01:08:18de temps, et puis là, ça sera simplement quelques
01:08:20minutes, parce que j'avais invité
01:08:22Olivier Bardol avec Nicolas Nissim,
01:08:24et nous n'aimons pas décommander
01:08:26ce que nous invitons.
01:08:28C'est pas convenable et c'est pas correct.
01:08:30Alors, vous avez écrit en plus
01:08:32un petit bouquin qui peut intéresser beaucoup de gens,
01:08:34surtout à cette période de l'été
01:08:36où on va tous se mettre
01:08:38quasiment nus sur les plages,
01:08:40qui s'appelle La beauté, pour quoi faire ?
01:08:42Voilà, La beauté, pour quoi faire ?
01:08:44Vous êtes critique, vous êtes romancier,
01:08:46et c'est vrai que vous avez une oeuvre depuis
01:08:48de nombreuses années, et je disais tout à l'heure,
01:08:50vous n'allez pas vous faire que des amis, parce que
01:08:52vous parlez de la
01:08:54beauté des femmes, je disais tout à l'heure,
01:08:56sois belle et tais-toi,
01:08:58il est de fait que
01:09:00le corps féminin n'est pas fait pour les travaux des champs,
01:09:02ni pour la vie de bureau,
01:09:04et qu'il a tendance à se flétrir prématurément
01:09:06en situation d'astreinte à une activité pénible.
01:09:08Bon, c'est vrai aussi
01:09:10pour les hommes, pardonnez-moi de le dire comme ça.
01:09:12Mieux vaut consacrer son énergie, surtout si
01:09:14elle est limitée, à renforcer autant que possible
01:09:16sa valeur de beauté.
01:09:18Qu'est-ce que vous voulez dire sur la beauté,
01:09:20et pourquoi plus la beauté des femmes
01:09:22que des hommes ?
01:09:24Voilà la question posée par le titre.
01:09:26La beauté, pour quoi faire ?
01:09:28Selon la nature,
01:09:30qui est réactionnaire,
01:09:32comme chacun sait, et qui a des millions d'années
01:09:34derrière elle, ça sert à faire des enfants.
01:09:36Selon la culture,
01:09:38qui est progressiste,
01:09:40ça sert à jouir
01:09:42de soi et des autres.
01:09:44Donc là, on a un choc.
01:09:46En fait, c'est un livre politique.
01:09:48Le mon point de vue
01:09:50personnel sur la beauté des femmes n'a pas
01:09:52d'importance, mais
01:09:54Schopenhauer avait tout écrit, d'ailleurs,
01:09:56là-dessus, sur la nature réactionnaire.
01:09:58Il parlait de ruse biologique.
01:10:00Cette séduction
01:10:02qui se met en scène,
01:10:04en permanence, qui est une obsession
01:10:06féminine,
01:10:08de manière sous-jacente
01:10:10et souvent inconsciente,
01:10:12sert à faire des enfants.
01:10:14Alors, actuellement, on a une natalité
01:10:16qui est en plein effondrement.
01:10:18Pas qu'en France, d'ailleurs.
01:10:20C'est un peu misogyne, ou pas ?
01:10:22C'est un peu misogyne ?
01:10:24Ah non, pas du tout.
01:10:26Chacun est libre.
01:10:28D'abord, on est une part de nature, évidemment,
01:10:30et puis une part de culture.
01:10:32Il ne s'agit pas de refuser, de renoncer
01:10:34ou de diaboliser la jouissance.
01:10:36Mais il ne faut pas se cacher la face.
01:10:38La beauté est au service
01:10:40de la procréation, pour assurer
01:10:42la perpétuation de l'espèce.
01:10:44C'est insupportable.
01:10:46C'est ce qu'on appelle un déterminisme biologique.
01:10:48Voilà.
01:10:50Sabrina Mecheber,
01:10:52ou Noémie Schultz,
01:10:54moi je vous laisse.
01:10:56Il y a une chose que je voudrais faire passer,
01:10:58comme on n'a pas beaucoup de temps,
01:11:00c'est cette histoire de consentement.
01:11:02Allez-y, tranquillement.
01:11:04C'est un sujet qui nous passionne
01:11:06avec Noémie Schultz.
01:11:08En fait, c'est un livre
01:11:10qui s'adresse finalement
01:11:12aux jeunes hommes,
01:11:14davantage peut-être même
01:11:16qu'aux femmes,
01:11:18qui sont déjà au courant de tout elles.
01:11:22Il faudrait conseiller aux jeunes hommes
01:11:24de ne pas chercher
01:11:26à arracher un consentement.
01:11:28Un consentement, ce n'est qu'un consentement.
01:11:30C'est-à-dire que si la prestation
01:11:32qui suit le consentement n'est pas à niveau,
01:11:34pour plein de raisons, sentimentale, sexuelle,
01:11:36etc., il y a une forte chance
01:11:38que cette reddition amène
01:11:40après des règlements de compte.
01:11:42Et c'est mis tout.
01:11:44En revanche, ce qu'il faut chercher
01:11:46à obtenir...
01:11:50Ce qu'il faut obtenir...
01:11:52C'est pas exactement ça.
01:11:54Je me permets.
01:11:56Je vois Noémie...
01:11:58Ce qu'il faut obtenir,
01:12:00c'est susciter le désir.
01:12:02On ne parle jamais du désir,
01:12:04on parle d'un consentement.
01:12:06C'est un terme plutôt juridique.
01:12:08Alors que le désir, ça implique
01:12:10de véritablement séduire,
01:12:12de convaincre, d'une manière ou d'une autre,
01:12:14de faire en sorte que le désir
01:12:16de la demoiselle, de la dame,
01:12:18je ne sais plus comment on dit aujourd'hui,
01:12:20soit intense, de manière à ce qu'elle
01:12:22succombe à son propre désir
01:12:24et non pas qu'elle cède à vos avances.
01:12:26Comprenez la nuance ?
01:12:28Et donc, c'est ce qu'il faut s'efforcer
01:12:30de débusquer dans le langage
01:12:32qui, comme chacun sait,
01:12:34lorsque le vocabulaire s'infecte,
01:12:36l'esprit s'empoisonne,
01:12:38cette histoire de consentement
01:12:40c'est peut-être une plaie.
01:12:42Il faut se débarrasser de cette histoire.
01:12:44Il faut dire aussi aux jeunes hommes,
01:12:46s'ils sont éduqués suffisamment,
01:12:48Marc Aurel, qui était le patron
01:12:50du stoïcisme impérial, avait une formule
01:12:52très bien, il disait
01:12:54« la douceur est invincible ».
01:12:56Voilà. La douceur est invincible.
01:12:58Il faut arrêter de les bousculer,
01:13:00il faut arrêter de les démonter,
01:13:02il faut arrêter de les écarteler
01:13:04à la première soirée,
01:13:06parce qu'en fait, ils ont été élevés
01:13:08et il faut par conséquent relier à nouveau
01:13:10les jeunes hommes avec l'émotion,
01:13:12avec la vraie rencontre.
01:13:14Alors, tout ça
01:13:16paraît coulé de source,
01:13:18mais dans la réalité, non.
01:13:20– Philippe Bidjerre, je vous en prie.
01:13:22– Olivier Barneul, si j'ai bien saisi,
01:13:24comme vous assignez à la beauté
01:13:26la seule finalité
01:13:28de la procréation,
01:13:30est-ce que vous n'avez pas l'impression
01:13:32que vous éludez
01:13:34ce qui est
01:13:36la merveilleuse gratuité
01:13:38de la beauté ?
01:13:40– Mais je vais répéter,
01:13:42la nature est réactionnaire
01:13:44et elle favorise…
01:13:46– Ça veut dire quoi « la nature est réactionnaire » ?
01:13:48– C'est la biologie.
01:13:50C'est-à-dire sur les gènes
01:13:52qui sont à la manœuvre.
01:13:54– Mais pourquoi réactionnaire ?
01:13:56– Ils se servent des hormones pour créer…
01:13:58– Pourquoi réactionnaire ?
01:14:00– C'est la loi de l'espèce, pour que l'espèce
01:14:02puisse assurer sa survivance.
01:14:04Et c'est réactionnaire, oui,
01:14:06parce que ça a des millions d'années,
01:14:08la nature est conservatrice.
01:14:10Alors que la culture, qui justement consiste
01:14:12à s'arracher au déterminisme biologique
01:14:14pour ne pas être tout simplement des animaux programmés,
01:14:16elle est au service,
01:14:18et je vous réponds, de la jouissance.
01:14:20Et de toutes les formes de jouissance.
01:14:22Les jouissances narcissiques, les jouissances personnelles,
01:14:24la jouissance que l'on va donner à l'autre, etc.
01:14:26Donc c'est une élévation.
01:14:28Il ne s'agit pas de les opposer.
01:14:30– Vous dites des choses qui peuvent étonner.
01:14:32Le bonheur serait plutôt du côté des moches.
01:14:34Assumé grâce au confort dans lesquels ils se coulent,
01:14:36et sans doute aussi de par une certaine simplicité de mœurs,
01:14:38ce qui les fait accepter avec bonhomie
01:14:40leur bourrelet et leur physionomie chaotique.
01:14:42– Ben oui.
01:14:44– Qu'est-ce que vous en savez ?
01:14:46– Comment vous laissez tomber ?
01:14:48– Qu'est-ce que vous en savez ?
01:14:50Vous avez une étude ?
01:14:52– Une longue expérience, une longue pratique.
01:14:54– Les moches sont plus heureux que les…
01:14:56– Je vis dans la vie,
01:14:58dans une grande ville, je voyageais,
01:15:00j'ai rencontré beaucoup de gens,
01:15:02beaucoup d'êtres, des deux sexes.
01:15:04– L'autre grand problème des beaux, ce sont les moches,
01:15:06écrivez-vous. Alors déjà, il faudrait définir
01:15:08ce qui est beau et ce qui est moche,
01:15:10parce qu'en fait, il y a beaucoup de gens
01:15:12qui doivent être entre les deux.
01:15:14– Ben oui, la majorité, bien sûr.
01:15:16Et puis en plus, on n'est pas beaux une fois pour toutes.
01:15:18On est beaux le matin, on n'est pas beaux le soir.
01:15:20– Je connais des gens qui sont beaux tout le temps.
01:15:22L'autre grand problème des beaux, ce sont les moches.
01:15:24Car il ne faudrait pas imaginer que tous les moches,
01:15:26et ils sont innombrables, sont des bons vivants,
01:15:28sont magnanimes. Beaucoup sont jaloux, envieux, rageurs.
01:15:30– Mais c'est la nature humaine.
01:15:32– Mais c'est horrible ce que vous dites.
01:15:34– Oui, c'est affreux, c'est dur, c'est rude.
01:15:36– Bon, si le beau semble toujours un peu bizarre,
01:15:38c'est parce que le beau, à l'état naturel,
01:15:40est statistiquement rare et que,
01:15:42de ce fait, il surprend.
01:15:44– Il surprend et il effraie un peu aussi.
01:15:46Il intimide.
01:15:48Quelqu'un de très beau, comme disait Duras,
01:15:50c'est personne. C'est juste quelqu'un de très beau.
01:15:52C'est effrayant, en fait.
01:15:54On a tous été confondus,
01:15:56on a tous été confrontés,
01:15:58c'est pas moi qui parle,
01:16:00on a tous été confrontés à cette espèce d'effroi,
01:16:02de cette timidité qui nous prend
01:16:04lorsqu'on est confronté à l'extrême beauté.
01:16:06Je raconte une anecdote d'ailleurs,
01:16:08qui m'est arrivée un jour,
01:16:10où un top modèle,
01:16:12qui était de l'autre côté de la table,
01:16:14me dit, je lui disais que je partais
01:16:16au Festival de Cannes le lendemain,
01:16:18il me dit, je peux venir avec vous ?
01:16:20– Oui, c'est au début du livre.
01:16:22– Je peux venir avec vous ?
01:16:24Il dit oui, parce que j'étais subjugué.
01:16:26Après, il s'est passé plein de trucs,
01:16:28mais il faut lire le livre.
01:16:30– Vous avez raison, mais bon.
01:16:32C'est vrai qu'il y a quelque chose,
01:16:34de l'ordre de l'accident génétique
01:16:36sur la beauté,
01:16:38on a parfois parlé d'Alain Delon,
01:16:40de gens comme ça.
01:16:42Brigitte Bardot, le Paris Match,
01:16:44le spécial Brigitte Bardot,
01:16:46c'est vrai que vous voyez ces photos,
01:16:48il y a quelque chose d'irréel
01:16:50dans ce physique-là.
01:16:52– Il y a plusieurs types de beauté,
01:16:54il y a la beauté intimidante,
01:16:56il y a la beauté qui s'appuie
01:16:58sur le sex-appeal.
01:17:00– Oui, ça vous en parlez,
01:17:02vous dites, il n'est pas facile
01:17:04de renoncer à l'efficacité du sex-appeal,
01:17:06le décalage est trop important.
01:17:08Non, pardon, c'est ce passage-là.
01:17:10Une femme belle n'est pas forcément sexy,
01:17:12de même une femme sexuellement attirante
01:17:14n'est pas nécessairement belle.
01:17:16La beauté et le sex-appeal
01:17:18sont deux choses différentes
01:17:20et c'est ce qui permet à l'espèce
01:17:22de maintenir un bon niveau de natalité.
01:17:24– C'est la fameuse russe biologique,
01:17:26il s'agit de susciter
01:17:28le désir des mâles,
01:17:30du mâle.
01:17:32– Je ne sais pas,
01:17:34Noémie, qu'est-ce que vous pensez
01:17:36de notre petite conversation ?
01:17:38Vous avez le droit de…
01:17:40– Non, sur la partie sur l'éducation
01:17:42chez des jeunes hommes,
01:17:44au fait de ne pas chercher
01:17:46à arracher un consentement,
01:17:48une vision et le désir.
01:17:50– Mais 90% des hommes sont comme ça,
01:17:52écoutez M. Bardol.
01:17:54– Non, je ne crois pas.
01:17:56Si l'on regarde la guerre…
01:17:58– Mais tous ne sont pas des monstres.
01:18:00– La guerre des sexes aujourd'hui
01:18:02montre bien qu'il y a effectivement
01:18:04une carence éducative chez les jeunes hommes.
01:18:06– Mais chez les jeunes femmes aussi.
01:18:08– Je suis d'accord avec vous,
01:18:10les jeunes femmes aussi, bien sûr.
01:18:12– Vous ne pensez pas que la majorité
01:18:14des hommes ne sont pas précisément
01:18:16comme ceux qu'on…
01:18:18– Oui, il y a une guerre des sexes aussi,
01:18:20idéologique, liée au patriarcat.
01:18:22– Oui, et puis en plus, il y a ce côté,
01:18:24Houellebecq avait fait extension
01:18:26du domaine de l'âge il y a quelques années
01:18:28pour expliquer qu'en fait,
01:18:30le marché de l'amour, du désir
01:18:32et de la séduction, c'était un marché
01:18:34comme un autre, qui était effectivement
01:18:36monétisé, et effectivement,
01:18:38on constate tous les jours,
01:18:40cette monétisation qui en plus de ça
01:18:42est accrue par les phénomènes internet,
01:18:44de cacher derrière l'écran
01:18:46et de dealer avec des personnages
01:18:48qui sont de l'autre côté de l'écran,
01:18:50en faisant abstraction
01:18:52de la rencontre directe
01:18:54qui elle, est riche
01:18:56de beaucoup plus de choses
01:18:58que simplement deux personnages.
01:19:00– Je suis d'accord, mais moi j'ai l'impression
01:19:02qu'il y a plus d'hommes qui sont dans une forme
01:19:04de douceur, comme vous dites,
01:19:06qui sont un petit peu hésitants
01:19:08lorsqu'ils sont amoureux,
01:19:10qui attendent que l'autre ait envoyé
01:19:12le signe positif
01:19:14avant, pourquoi pas,
01:19:16d'aller plus en avant
01:19:18que de gens qui arrivent en territoire
01:19:20concuit et qui pensent qu'ils sont
01:19:22les meilleurs du monde et qui vont arracher.
01:19:24Moi j'ai l'impression, c'est empirique
01:19:26ce que je dis.
01:19:28– C'est que le fléau de la pornographie
01:19:30chez les jeunes, y compris chez les très jeunes,
01:19:32maintenant avec des enfants, des téléphones portables
01:19:34dès la fin du primaire parfois,
01:19:36sinon c'est par les grands frères,
01:19:38et on est confronté dans des classes
01:19:40parfois très petites,
01:19:42on se rend compte que des enfants ont vu des choses
01:19:44qu'ils n'auraient pas dû voir à l'âge qu'ils ont.
01:19:46– À 15, 16 ans, c'est pas facile
01:19:48l'accès au sexe.
01:19:50Là où vous êtes en proie
01:19:52à un séisme hormonal,
01:19:54qu'est-ce que vous faites ?
01:19:56– Vous faites votre histoire personnelle
01:19:58comme quand nous on avait 15 ans, 16 ans…
01:20:00– Vous n'aviez pas accès à ces contenus-là,
01:20:02donc vous n'avez pas grandi avec les images
01:20:04où on vous renvoie que la sexualité
01:20:06c'est un homme qui prend une femme
01:20:08d'une certaine manière.
01:20:10– On était plutôt plus proche de Werther
01:20:12ou d'une forme de douceur
01:20:14ou de timidité même,
01:20:16que de penser qu'on était
01:20:18les rois du monde.
01:20:20– Les hommes sont doux, sont romantiques,
01:20:22sont sentimentaux, etc.
01:20:24Ce n'est pas incompatible
01:20:26avec la brutalité des rapports,
01:20:28parce que ce qui se passe,
01:20:30c'est que quand vous ne maîtrisez pas un sujet,
01:20:32vous pouvez toujours être l'individu
01:20:34le plus romantique,
01:20:36à un moment où vous passez à l'acte
01:20:38de manière brutale,
01:20:40parce que vous n'avez pas les mots,
01:20:42vous ne savez pas comment faire.
01:20:44– Surtout si vous avez l'impression
01:20:46que c'est comme ça que ça doit se faire.
01:20:48– Absolument, vous avez raison,
01:20:50c'est-à-dire qu'on vous dit finalement
01:20:52à force d'avoir en quelques clics
01:20:54des pornographies de toute nature,
01:20:56finalement c'est ça.
01:20:58– L'injonction de la beauté
01:21:00semble s'imposer partout
01:21:02à la psyché féminine,
01:21:04qui rêve d'une réussite passive,
01:21:06ne cède jamais d'exercer son pouvoir
01:21:08sur l'esprit des jeunes filles,
01:21:10un peu trop à l'anguille pour imaginer
01:21:12mener la belle vie par leur propre moyen
01:21:14ou plutôt par des moyens autres
01:21:16que les effets de leur attractivité
01:21:18sur les hommes.
01:21:20La beauté pour quoi faire,
01:21:22Olivier Bardol, moi je trouve que c'est intéressant,
01:21:24évidemment c'est un thème intéressant.
01:21:26– L'éditeur Pascal.
01:21:28– L'éditeur, vous avez raison,
01:21:30l'éditeur, l'éditeur…
01:21:32– Sénéna.
01:21:34– Sénéna.
01:21:36– C'est diffusé par les belles lettres.
01:21:38– Exactement, et Sommeil à la midi
01:21:40nous rappelle les titres.
01:21:42...
01:21:44...
01:21:46– C'est une déclaration qui fait déjà couler
01:21:48beaucoup d'encre selon François Bayrou,
01:21:50invité de Laurence Ferrari ce matin.
01:21:52Marine Le Pen met en cause profondément
01:21:54la constitution lorsqu'elle dit
01:21:56que chef des armées pour le président
01:21:58ce n'est qu'un titre honorifique.
01:22:00Un constat sans appel,
01:22:02selon notre sondage CSA pour CNews Europe 1
01:22:04et le JDD,
01:22:0661% des sondés craignent des émeutes
01:22:08voire des manifestations violentes
01:22:10à l'issue des législatives,
01:22:12ce qui représente un peu plus de 6 personnes sur 10.
01:22:14Et puis,
01:22:16premier débat de la présidentielle
01:22:18entre Donald Trump et Joe Biden ce soir
01:22:20et après l'échange chaotique de 2020,
01:22:22les équipes de campagne des candidats
01:22:24ont adopté des règles inédites
01:22:26pour encadrer la rencontre.
01:22:28Pas de public et des micros désactivables.
01:22:30Merci beaucoup
01:22:32Somaya Paris Match
01:22:34évidemment avec des photos
01:22:36de Brigitte Bardot, il y a une très belle photo
01:22:38avec Samy Fray, je rêverais d'avoir
01:22:40Samy Fray sur ce plateau,
01:22:42mais il ne donne aucune interview.
01:22:44Quel beau garçon.
01:22:46Et d'une intelligence.
01:22:48Exactement, qui a longtemps été
01:22:50je crois le compagnon de Delphine Serig
01:22:52et puis qui joue
01:22:54à César.
01:22:56Qui joue dans César et Rosalie.
01:22:58Qui joue dans César et Rosalie.
01:23:00Et il ne joue d'ailleurs pas César.
01:23:02Il ne joue pas César.
01:23:04Il joue David, parce qu'il dit
01:23:06David, mais pas David.
01:23:08Mais bien sûr, mais c'est magnifique.
01:23:10C'est magnifique quand David regarde César
01:23:12parce que David voit avant
01:23:14qu'elle revient
01:23:16et qu'il regarde César.
01:23:18Il a une voix de velours en plus,
01:23:20il a beaucoup la douceur.
01:23:22Il est tellement beau,
01:23:24Samy Fray, il est beau.
01:23:26S'il m'écoute,
01:23:28il veut venir sur ce plateau.
01:23:30Il plaît.
01:23:32C'est une notion importante ça,
01:23:34de plaire sans chercher à séduire.
01:23:36C'est marrant.
01:23:38Je suis parfaitement d'accord avec vous
01:23:40parce que je pense que les séducteurs sont des menteurs
01:23:42et que le vrai talent
01:23:44ce serait de plaire
01:23:46sans séduire.
01:23:48C'est-à-dire que vous ne faites pas tout pour séduire.
01:23:50C'est comme ça, c'est inné.
01:23:52Je connais une ou deux personnes
01:23:54qui ne cherchent pas à plaire.
01:23:56C'est votre cas ?
01:23:58Je fais des efforts, vous n'imaginez pas.
01:24:00J'arrive très tôt le matin.
01:24:02On n'a même pas parlé de Biden.
01:24:04Un mot en 10 secondes
01:24:06parce qu'on est très en retard.
01:24:08Il est beau.
01:24:10L'été, il petonne maintenant.
01:24:12Merci, on est très en retard.
01:24:14Je le regrette.
01:24:16Mais M. Morandini
01:24:18va arriver dans une seconde
01:24:20et je vous dis que
01:24:22Stéphane Clevard
01:24:24était à la réalisation.
01:24:26Ludovic Liebhard
01:24:28était à la vision.
01:24:30Guillaume Marceau
01:24:32et Mathis étaient au son.
01:24:34Benjamin Nau, Pauline Trezer,
01:24:36Jean-Marc Morandini.
01:24:38Rendez-vous ce soir. Merci.