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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous, c'est l'été en ce 21 juin et bienvenue sur Europe 1 de 9h à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10Dominique de Villepin, ancien Premier ministre qui inspira la dissolution de l'Assemblée nationale à Jacques Chirac,
00:00:17préfère la France insoumise au rassemblement national. Il votera Front populaire.
00:00:22Jean-Pierre Raffarin ne choisit pas entre le RN et LFI.
00:00:27C'est aussi grave, dit-il pour la France.
00:00:30La séquence que nous vivons présente un avantage. La parole est libérée et beaucoup avancent sans masque.
00:00:35Ce n'est pas si fréquent.
00:00:37Éric Ciotti a pris ses responsabilités.
00:00:39Il a fait scission avec les chefs à plumes des Républicains pour écouter des électeurs
00:00:44que son mouvement n'entendait plus depuis très longtemps.
00:00:47Bruno Le Maire a dit hier soir que les parquets des ministères abritent des cloportes.
00:00:53Il vise les conseillers de l'ombre, ceux que j'appelle les petits hommes gris.
00:00:57Bruno Le Maire est beaucoup moins aimable que moi.
00:01:00François Hollande, concours sous la même bannière que Philippe Poutou.
00:01:04Jean-Yves Le Drian a écrit une tribune destinée à ses anciens amis du Parti socialiste.
00:01:08Ami social-démocrate, comment peux-tu ?
00:01:11Il existe à gauche quelques personnalités qui ont choisi de ne pas vendre leur âme pour un plat de lentilles.
00:01:17Attention à l'indigestion pour Olivier Faure.
00:01:20En revanche, Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, Jérôme Guedj sauvent l'honneur
00:01:26et rappellent qu'il a existé une gauche républicaine, laïque, sociale.
00:01:30Mais ça, c'était avant.
00:01:31Enfin, Édouard Philippe a taclé Emmanuel Macron.
00:01:34Il a tué la majorité présidentielle.
00:01:36Les masques tombent, vous dis-je.
00:01:39Et au fond, cette clarification est une bonne nouvelle.
00:01:43Il est 9h02, nous sommes de retard.
00:01:46Jeannette Lousteau.
00:01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:58Un rassemblement est organisé ce matin à 11h devant la mairie de Courbevoie.
00:02:03La ville des Hauts-de-Seine se mobilise pour soutenir la petite fille juive de 12 ans
00:02:07qui a été victime d'un viol abominable.
00:02:10Sur place, il y aura des personnalités politiques,
00:02:12mais pas que.
00:02:13De nombreux habitants de Courbevoie, profondément bouleversés, sont également présents.
00:02:17J'ai prévu d'y aller parce que, pour moi, c'est important.
00:02:21C'est important de montrer qu'ici, à Courbevoie,
00:02:25on est capables de vivre tous ensemble.
00:02:27J'espère qu'il y aura le plus de monde possible.
00:02:29Oui, oui, je vais venir.
00:02:31Oui, parce que je trouve ça épouvantable.
00:02:34C'est lamentable comment on peut faire ça à une gamine de 12 ans.
00:02:37Suite à ce drame, un temps d'échange sur l'antisémitisme et le racisme
00:02:41sera organisé dans les classes à la demande d'Emmanuel Macron.
00:02:44Il devrait avoir lieu avant la fin de l'année scolaire.
00:02:47Mais selon la professeure de français Cécile Chabot,
00:02:49ce temps d'échange est loin d'être à la hauteur de la situation.
00:02:52Elle était en direct de CNews ce matin.
00:02:54Il aurait fallu que la France entière défère dans la rue.
00:02:58Il aurait fallu que les dirigeants de tous bords soient dans la rue.
00:03:01On voit des petits tweets désolés, lamentables.
00:03:05Et c'est là qu'on aurait envoyé un message fort à la jeunesse.
00:03:09C'est là qu'on leur aurait dit, voilà, il faut lutter contre l'antisémitisme.
00:03:14On vote dans neuf jours pour les élections législatives.
00:03:17Et si le premier tour avait lieu ce dimanche,
00:03:19vous seriez 35% à voter pour un candidat RN ou LR Pro Ciotti.
00:03:24C'est deux points de plus que la semaine dernière,
00:03:26selon notre dernier baromètre OpinionWeb pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:03:30Plus deux points également pour les candidats du Front populaire à 27%.
00:03:34Et la majorité arrive troisième à 20%.
00:03:36Voilà pour l'essentiel de l'actualité. C'est à vous, Pascal.
00:03:39Merci, Chana Lustow.
00:03:40Et passez un excellent week-end.
00:03:42Marie-Bastier était avec nous.
00:03:44Georges Fenech, Joseph Massé-Scarron, André Valigny,
00:03:48notre ami Georges Fenech et Florian Tardif.
00:03:51C'est vrai que cette période...
00:03:53Deux fois, on m'avait cité.
00:03:54Ah bon ?
00:03:55Oui, mais en même temps, il y a deux Georges Fenech.
00:03:57Oui, mais en même temps, il y a deux Georges Fenech, c'est pour ça.
00:03:59Vous voyez, c'est exactement pour ça.
00:04:02Georges Fenech, le jeune et Georges Fenech l'ancien.
00:04:08C'est comme Pline, il y en a deux.
00:04:10Oui, oui, je vous assure.
00:04:11Et là, c'est Georges Fenech, le jeune, peut-être, ou Georges Fenech, l'ancien.
00:04:14En tout cas, ça me fait plaisir que vous...
00:04:16Oui, nous allons, il ne sait même pas.
00:04:18Incertitude.
00:04:19Ça dépendra des sujets.
00:04:21Il y a toujours des avantages à toutes les périodes, sans doute.
00:04:23Et c'est vrai que les masques tombent.
00:04:26Et moi, ça me plaît de voir qui est qui.
00:04:28Quand je vois Dominique Devillepin, je comprends beaucoup de choses à droite.
00:04:32C'est l'islamo...
00:04:34Le vote islamo richissime, c'est nouveau.
00:04:37Pour Dominique Devillepin, c'est intéressant comme vote.
00:04:41Edouard Philippe, par exemple.
00:04:43Très intéressant.
00:04:44Il n'a plus de mots assez durs pour Emmanuel Macron.
00:04:46Écoutons-le, c'était hier.
00:04:49Il y a une alternative qui n'est pas la reproduction de ce qui existait.
00:04:52C'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle.
00:04:55Il l'a dissous.
00:04:56Ce n'est pas moi qui suis parti, ce n'est pas les frondeurs ou défrondeurs qui l'auraient énervé.
00:05:00Il aurait pu ne pas la tuer.
00:05:02Oui, mais il a décidé de la dissous.
00:05:03Très bien.
00:05:04On passe à autre chose.
00:05:05Et autre chose, ça ne peut pas être exactement la même chose qu'avant.
00:05:07Donc c'est créer une nouvelle majorité parlementaire
00:05:09qui fonctionnera sur des bases différentes de l'ancienne majorité présidentielle.
00:05:12Et j'y suis prêt, et c'est ce que j'essaie de construire.
00:05:14Et c'est pour ça que j'en parle avant le premier tour,
00:05:16pour avoir une chance de le réaliser après le second.
00:05:18Le président a tué la majorité présidentielle.
00:05:22Oui.
00:05:23Ancien Premier ministre.
00:05:24On voit d'ailleurs que Edouard Philippe se réveille,
00:05:25parce qu'il a été un peu sonné, je pense, par les dissolutions.
00:05:27Il aurait pu d'ailleurs jouer un coup au moment de ces dissolutions
00:05:30et incarner véritablement l'alternative à Emmanuel Macron pour le centre.
00:05:34Dire, voilà, le président a fait une sorte de suicide avec ses dissolutions.
00:05:40J'incarne le renouveau.
00:05:41Il a laissé le champ libre à Gabriel Attal.
00:05:44Il n'a pas su saisir, à mon avis, cette occasion,
00:05:46parce qu'il ne voulait pas apparaître comme le diviseur de son propre camp.
00:05:49Aujourd'hui, on a l'impression qu'il se réveille un petit peu.
00:05:52À mon avis, c'est un peu tard.
00:05:53Il aurait dû, dès la semaine dernière, prendre les devants.
00:05:56C'est quand même la nuit des longs couteaux.
00:05:58C'est la nuit des longs couteaux, puisqu'Edouard Philippe
00:06:03a planté un coup de poignard dans le dos, devant.
00:06:06C'est plutôt Emmanuel Macron qui l'a mis un coup de poignard dans le dos, pardon.
00:06:08Macron en disant, tu as tué ta majorité.
00:06:12On voit bien que là, on a des situations de règlement de compte.
00:06:17Il y a une chose, parce qu'on parle très souvent de cohabitation possible.
00:06:23Si le Rassemblement national arrive au pouvoir,
00:06:25ou si, hypothétiquement, le nouveau Front Populaire arrive au pouvoir,
00:06:29il y a la troisième cohabitation.
00:06:30Parce qu'il est évident, quand on entend Edouard Philippe,
00:06:32même quand on entend Gabriel Attal,
00:06:33qu'il y aura une cohabitation entre la majorité présidentielle sortante
00:06:37et le président de la République lui-même.
00:06:39De toute façon, on est dans un cas de figure politique
00:06:41qu'on n'a jamais vu auparavant,
00:06:43où il y aura cohabitation entre les troupes mêmes et Emmanuel Macron.
00:06:48On dirait que le macronisme est en train de devenir un émanuelisme.
00:06:52C'est-à-dire qu'il est de plus en plus seul.
00:06:54Et d'ailleurs, Gabriel Attal...
00:06:57Non, ce n'est pas qu'il est de plus en plus seul,
00:06:59c'est qu'il est seul.
00:07:00Il n'y a personne.
00:07:01C'est terrible d'ailleurs pour lui,
00:07:03parce que tous ces gens qui hier...
00:07:06C'est terrible la vie politique.
00:07:07Ça doit être très cruel,
00:07:08parce qu'effectivement tout le monde se détourne de lui.
00:07:12Alors, un sondage, le Rennes est à 35,
00:07:14le Front Populaire à 27.
00:07:16Ce qui est intéressant dans ce sondage,
00:07:17c'est que tout le monde monte dans les grands blocs,
00:07:20si j'ose dire.
00:07:21Et les petites listes, évidemment, souffrent.
00:07:2435, Rassemblement National.
00:07:26Front Populaire, 27.
00:07:27Et majorité présidentielle quand même est à 20.
00:07:29Ce n'est pas rien.
00:07:30Il reste quand même un bloc central assez fort.
00:07:3320, c'est plus haut que Mme Hayé.
00:07:35Mais c'est tous les électeurs de centre-gauche
00:07:38qui s'étaient déportés vers Raphaël Glucksmann
00:07:41durant les européennes qui reviennent,
00:07:43c'est ce qu'on dit d'ailleurs au sein du camp présidentiel,
00:07:45qui reviennent à la maison.
00:07:46Alors, ces gens-là s'aiment beaucoup, évidemment,
00:07:49parce qu'ils détestent tellement que la parole se libère.
00:07:52Bruno Le Maire parle des cloportes.
00:07:54Je ne sais pas.
00:07:55Je sais qu'ils luisent.
00:07:57Tout Paris sait qu'ils luisent, les cloportes.
00:07:59C'est les conseillers.
00:08:00Le cabinet noir qui a ou aurait existé,
00:08:03qui aurait inspiré ou pas la dissolution.
00:08:06Mais ces gens s'aiment vraiment les cloportes.
00:08:09C'est ce qu'il a dit.
00:08:10Je ne crois pas qu'on puisse l'écouter d'ailleurs,
00:08:11parce qu'on a toujours des problèmes de temps de parole.
00:08:13Mais il a qualifié certains conseillers de l'ombre de cloportes
00:08:15dont regorgeraient les parquets des ministères
00:08:17et les palais de la République.
00:08:18Ce qui est drôle,
00:08:19parce que c'est exactement ce que je dis ici depuis des mois en fait.
00:08:22Je les appelle les petits hommes gris.
00:08:24Oui, vous êtes plus polis.
00:08:25Mais quand on disait ça, moi je les connais effectivement.
00:08:27Je ne dirais pas que c'est des cloportes.
00:08:29Non.
00:08:30C'est des gens qui ne servent à rien.
00:08:31Ce qui est différent.
00:08:32Mais à rien.
00:08:33Ils font des réunions toute la journée.
00:08:34Ils finissent crevés au bout de deux ans.
00:08:37Et ça ne sert à rien.
00:08:38A rien.
00:08:39C'est formidable des gens qui ne servent à rien.
00:08:41Ils sont très bien payés en plus.
00:08:43Oui.
00:08:44Je ne fais même pas ce procès-là.
00:08:45Mais ça ne sert à rien.
00:08:47Un président a besoin de conseillers.
00:08:49Oui.
00:08:50Il ferait mieux de regarder la télévision.
00:08:53Vous visez les hauts fonctionnaires vous plutôt.
00:08:55Là, il s'attaque directement aux conseillers du préfet.
00:08:58Oui.
00:08:59C'est différent.
00:09:00Ce n'est pas la même catégorie.
00:09:01C'est différent.
00:09:02C'est un peu satan.
00:09:03Oui.
00:09:04On parle.
00:09:05On ne citera pas les noms.
00:09:06Ce sont des conseillers en communication.
00:09:07Des anciens journalistes.
00:09:08Ce ne sont pas des technocrates.
00:09:09Ce ne sont pas des technocrates.
00:09:10Attendez.
00:09:11Il n'y a pas que les conseillers.
00:09:12Les parquets des ministères et des palais de la République sont pleins de cloportes.
00:09:15Ils sont dans les rainures des parquets.
00:09:17J'aime bien ces périodes-là.
00:09:19Régulièrement, on dit des choses que je ne dis jamais d'habitude.
00:09:21Les gens sont très polis d'habitude.
00:09:23Et là, boum.
00:09:25Dans une période de crise, ils sont dans les rainures des parquets.
00:09:27C'est très difficile de s'en débarrasser.
00:09:29Le mieux est de ne pas les écouter.
00:09:31Moi, je pense qu'il n'y a pas que les conseillers.
00:09:33Il n'y a pas que les conseillers.
00:09:34Donc, c'est des cloportes.
00:09:36La métamorphose des cloportes.
00:09:38Oui.
00:09:39Dominique de Villepin.
00:09:41Formidable Dominique de Villepin.
00:09:43Et là aussi, ça en dit beaucoup.
00:09:45Je pense qu'il y a beaucoup d'électeurs de droite
00:09:47qui doivent se sentir trahis
00:09:49par ces gens-là.
00:09:51Je vous rappelle que Dominique de Villepin a failli
00:09:53concourir pour être président de la République
00:09:55sous la bannière UMP.
00:09:57Et que dit-il dix années plus tard ?
00:09:59Je considère que la priorité doit être donnée à la lutte
00:10:01contre le RN et que le RN constitue aujourd'hui
00:10:03la véritable menace pour notre pays.
00:10:05Plus donc que la France insoumise.
00:10:07Alors que sans doute, les électeurs de droite ne sont pas tout à fait
00:10:09sur cette position.
00:10:11C'est là que la trahison elle existe.
00:10:13Dans la filiation à Jacques Chirac
00:10:15qui avait fait de la lutte contre
00:10:17le Front National de l'époque.
00:10:19Un combat de sèvres.
00:10:21Aujourd'hui, les choses sont différentes
00:10:23chère Dominique de Villepin. Elles sont différentes.
00:10:25Ça n'est plus
00:10:27le Front National.
00:10:29Là, on va se passer.
00:10:31C'est le numéro deux qui parle.
00:10:33C'est l'ancien, le jeune.
00:10:35C'est le jeune.
00:10:37C'est un prisme.
00:10:39C'est un prisme du passé.
00:10:41Il le fait s'exprimer, à mon avis, de cette façon.
00:10:43Pardonnez-moi Georges,
00:10:45vous m'expliquez en permanence que
00:10:47le RN
00:10:49est une histoire,
00:10:51est une idéologie ancienne.
00:10:53Moi aussi, j'ai été élevé à cela.
00:10:55C'est quoi votre position ?
00:10:57Ma position, c'est qu'il faut
00:10:59aujourd'hui prendre d'autres lunettes.
00:11:01Celle du présent.
00:11:03Depuis hier soir.
00:11:05Le RN sur des valeurs,
00:11:07de l'antisémitisme, ça n'est plus le cas.
00:11:09Par contre, vous pouvez regarder avec la loupe,
00:11:11j'ai même pas besoin de la loupe d'ailleurs,
00:11:13le programme économique.
00:11:15Là, ça peut vous inquiéter tout de même.
00:11:17Le programme économique du RN
00:11:19et d'Emmanuel Macron, il a 3000 milliards de dettes.
00:11:21Ceux qui vont venir donner sur ce terrain
00:11:23des leçons,
00:11:25peut-être ne sont...
00:11:27Le problème numéro un, c'est ça.
00:11:29On doit emprunter 25 milliards par mois.
00:11:3125 milliards par mois.
00:11:33Le problème numéro un, c'est ça. On va être la Grèce.
00:11:35Et si le RN gagne,
00:11:37les taux d'intérêt vont augmenter, on ne pourra même plus emprunter.
00:11:39Oui, ce que vous dites est possible.
00:11:41Et si la FI gagne ?
00:11:43Pareil.
00:11:45Donc vous faites quoi ? Vous votez pas.
00:11:47Vous allez à la pêche.
00:11:49Je réfléchis.
00:11:51Vous avez raison. Il faut réfléchir.
00:11:57J'ai cité Villepin.
00:11:59Oui, on l'a vu.
00:12:01Mais personne ne peut être retenu par la prise de position de Villepin.
00:12:03Personne.
00:12:05Franchement, qu'un ancien Premier ministre
00:12:07de Jacques Chirac préfère voter Front Populaire,
00:12:09ça je suis quand même un peu étonné.
00:12:11Remettez de nouvelles lunettes, comme le dit Georges Fenech.
00:12:13Parce que ça fait longtemps que la dérive de Dominique Villepin,
00:12:15on la constate.
00:12:17Et sa position, elle est dictée...
00:12:19On a l'impression que c'est la voie du quai d'Orsay,
00:12:21la voie traditionnelle du quai d'Orsay,
00:12:23par rapport à la question arabe.
00:12:25C'est arabo-musulmane, ça c'est clair.
00:12:27Raffarin.
00:12:29Raffarin. Intéressant aussi.
00:12:31Lacan, je crois que c'est Laurence qui lui a posé la question,
00:12:33première chose qu'il dit, pour qui vous avez-vous voté ?
00:12:35J'entends pas l'extrême-droite. Tout de suite, c'est la première chose qu'il dit.
00:12:37Première chose.
00:12:39Après, les filles sont autre chose. J'entends pas l'extrême-droite.
00:12:41C'est intéressant aussi de voir les uns et les autres.
00:12:43Eric Ciotti.
00:12:45Pour Raffarin, pardon, juste une seconde.
00:12:47Le RN est extrême-droite,
00:12:49mais la Chine n'est pas une dictature.
00:12:51C'est ce qu'il avait dit à Jean-Pierre Raffarin ?
00:12:53Excusez-moi,
00:12:55mais le nombre de fois où Jean-Pierre Raffarin
00:12:57est venu en avocat du gouvernement chinois,
00:12:59on ne les compte plus.
00:13:01Très franchement, qu'il fasse la leçon.
00:13:03Il y a quand même des choses qu'il faut rappeler.
00:13:05Je crois qu'on n'a pas le droit de l'écouter,
00:13:07malheureusement, parce qu'on est en temps de parole également.
00:13:09Donc, en fait, on peut écouter plus personne.
00:13:11C'est formidable.
00:13:13Pendant les pires élections,
00:13:15c'est là qu'on peut le moins écouter
00:13:17les autres.
00:13:19Il faudrait avoir des marionnettes.
00:13:21Des marionnettes, il y en a quelques-unes.
00:13:23Jean-Luc Mélenchon a donné
00:13:25une interview assez longue dans le Figaro.
00:13:27Très intéressant.
00:13:29Il veut la Nouvelle-France.
00:13:31Aujourd'hui, un Français sur quatre
00:13:33a un grand-parent étranger. Dans les années 50,
00:13:35c'était 1 sur 10. La Nouvelle-France, c'est le résultat
00:13:37de l'immigration et d'un grand brassage qui ne produit
00:13:39qu'un seul peuple. Il faut le valoriser
00:13:41dans l'imaginaire collectif au lieu d'acter
00:13:43la balkanisation communautaire.
00:13:45Au moins, lui, il est cohérent.
00:13:47C'est vrai qu'il y a un Français sur quatre qui a au moins un grand-parent étranger.
00:13:49Il est cohérent.
00:13:51La Nouvelle-France, c'est la créolisation des cultures,
00:13:53le métissage plus l'invention d'un futur commun.
00:13:55Mon adversaire voit du mal, moi j'y vois du bien.
00:13:57Le problème, ce n'est pas la créolisation.
00:13:59Le problème, c'est le communautarisme.
00:14:01Si tous ces jeunes gens étaient
00:14:03assimilés, il n'y aurait pas de soucis.
00:14:05Le problème, ce n'est pas un problème de couleur de peau.
00:14:07Le problème, c'est l'assimilation
00:14:09aux valeurs,
00:14:11à l'histoire française,
00:14:13culturelle, intellectuelle.
00:14:15On ne voit pas religieux.
00:14:17Il détourne le mot même de créolisation.
00:14:19La créolisation, ça n'a
00:14:21jamais eu historiquement ce sens-là.
00:14:23Le problème, ce n'est pas la couleur de peau
00:14:25des uns et des autres.
00:14:27Eugénie Bastier.
00:14:29Il y a une négation de tous les problèmes
00:14:31que peut impliquer une immigration massive
00:14:33et un multiculturalisme
00:14:35qui conduit au communautarisme.
00:14:37Moi, je suis assez frappée d'une chose.
00:14:39Alors que Marine Le Pen fait un pas
00:14:41vers le social, c'est-à-dire qu'elle
00:14:43intègre la problématique du pouvoir d'achat
00:14:45dans son programme, la gauche, elle,
00:14:47refuse de prendre en considération
00:14:49la thématique de l'immigration et de l'insécurité.
00:14:51Le programme du Front Populaire, il est même
00:14:53en recul par rapport au programme de François Hollande
00:14:55de 2012 sur la question de la maîtrise des flux
00:14:57migratoires, de la sécurité. C'est-à-dire que c'est vraiment un programme
00:14:59de désarmement face
00:15:01à l'islamisme, face au risque terroriste,
00:15:03face à l'immigration
00:15:05massive. Et je constate
00:15:07simplement que c'est un rebours
00:15:09de tout ce qui marche en Europe et de toutes les
00:15:11manières dont la gauche reconquiert le pouvoir.
00:15:13Le Labour, au Royaume-Uni, a fait un virage
00:15:15anti-immigrationniste. Il s'apprête à
00:15:17gagner dans quelques semaines.
00:15:19La gauche danoise a intégré
00:15:21la problématique de l'immigration. Même Pedro Sanchez, en Espagne,
00:15:23qui est extrêmement woke,
00:15:25a quand même pris en considération un programme
00:15:27plus raisonnable sur l'immigration.
00:15:29C'est vraiment
00:15:31une anomalie, j'allais dire, dans le paysage
00:15:33politique européen. C'est une gauche qui
00:15:35refuse complètement de traiter
00:15:37la problématique de l'immigration
00:15:39et de l'insécurité. Il y a une espèce
00:15:41d'impasse totale.
00:15:43C'est pour ça, d'ailleurs, qu'ils sont
00:15:45en boucle sur l'antifascisme.
00:15:47C'est leur seul programme, en réalité.
00:15:49Ils ne prennent pas en considération
00:15:51l'une des problématiques les plus
00:15:53importantes pour les Français.
00:15:55Pour Jean-Luc Mélenchon,
00:15:57la créolisation, c'est le
00:15:59multiculturalisme.
00:16:01C'est ça qu'il souhaite.
00:16:03Ce n'est pas, on peut dire simplement
00:16:05que ce n'est pas l'histoire française qui était plus
00:16:07assimilée à ce qu'il souhaite.
00:16:08D'ailleurs, c'est intéressant parce que le multiculturalisme,
00:16:10quand il va jusqu'au bout,
00:16:12est contre la créolisation.
00:16:14Parce qu'il est contre, justement,
00:16:16le mariage intercommunal.
00:16:18Pour nuancer peut-être un peu,
00:16:20il y a quand même le président Emmanuel Macron
00:16:22qui a enfin reconnu
00:16:24qu'il y avait un problème avec
00:16:26l'immigration et la sécurité
00:16:28après le résultat des Européennes.
00:16:30Là, Fiat Lux, la lumière,
00:16:32la révélation, il y a effectivement un problème.
00:16:34Il a parlé même du programme immigrationniste.
00:16:36Sauf que, deux jours plus tard, lors de la présentation,
00:16:38c'était hier, du programme du Compte présidentiel,
00:16:40il n'y avait rien sur
00:16:42la sécurité et l'immigration sur les cinq
00:16:44qui ont été abordés par Gabriel Attal.
00:16:46François Ruffin,
00:16:48Jean-Luc Mélenchon a dit
00:16:50concernant François Ruffin, il a choisi la rupture
00:16:52avec moi et non l'inverse. Je n'ai jamais dit du mal de lui
00:16:54et je n'en dirai pas plus aujourd'hui.
00:16:56Sur Serge Klarsfeld, il dit, je l'admirais.
00:16:58Là, c'est un naufrage moral de sa part.
00:17:00Pourquoi a-t-il décidé de faire de moi un pseudo-antisémite ?
00:17:02Il en manque, compte tenu
00:17:04de ce qu'est ma vie, de mes engagements. Tout ça me blesse
00:17:06profondément. Et il a également dit,
00:17:08l'après-Macron a commencé, lui même
00:17:10est fini en face de nous.
00:17:12Alors, cette phrase est formidable.
00:17:14En face de nous, seuls restent les fascistes.
00:17:16C'est-à-dire qu'en face,
00:17:18comme il n'y a plus de macronistes, il reste LR,
00:17:20c'est fasciste, Renaissance, c'est fasciste,
00:17:22Édouard Philippe, c'est fasciste,
00:17:24tous ces gens sont fascistes. André Valigny.
00:17:26Et s'il n'y avait pas eu le nouveau
00:17:28Front Populaire, les socialistes étaient
00:17:30aussi rangés dans le camp des fascistes avec
00:17:32Mélenchon. Tout ce qui n'est pas Mélenchon
00:17:34et France Insoumise est suspecté
00:17:36de fascisme. François Ruffin
00:17:38est considéré par une frange de la France Insoumise comme raciste.
00:17:40Parce qu'il a
00:17:42refusé de croire sur parole à sa Traoré
00:17:44lors d'une rencontre. Il a dit
00:17:46avant de croire à la culpabilité des policiers dans l'affaire
00:17:48Adama Traoré, je demande des preuves. Il est considéré
00:17:50pour ça comme un membre de la gauche blanche raciste.
00:17:52Je le répète,
00:17:54cette séquence est intéressante parce qu'il y a
00:17:56des clarifications. Là, les gens voteront
00:17:58en connaissance de cause.
00:18:00Les uns et les autres, ils voteront en
00:18:02sachant qui est qui.
00:18:04Il va y avoir une grande confusion, moi je pense.
00:18:06Dans les bureaux de vote,
00:18:08pour savoir un bulletin LR, un bulletin
00:18:10LR RN, un bulletin d'un
00:18:12ancien... Mais non, mais non.
00:18:14Mais Georges, tout le monde, franchement,
00:18:16ne dites pas ça, tout le monde comprend
00:18:18très bien. Je vous assure, il suffit
00:18:20d'être à une terrasse de café,
00:18:22tout le monde comprend très bien, dans un sens
00:18:24comme dans un autre. Donc il n'y a pas
00:18:26de soucis. Espérons-le.
00:18:28Alors,
00:18:30écoutez... On met le matériel de campagne le plus clair.
00:18:32Je suis en désaccord
00:18:34avec Georges, le matériel de
00:18:36campagne le plus clair, c'est celui
00:18:38du RN ou du
00:18:40LR associé au RN.
00:18:42Non, la France insoumise est cohérente
00:18:44dans ce qu'elle dit. Pas dans son matériel de campagne,
00:18:46pardonnez-moi. Vous avez des affiches
00:18:48extrêmement différentes entre François Ruffin
00:18:50et les autres.
00:18:52Raphaël Glucksmann a répondu d'une certaine
00:18:54manière à Jean-Luc Mélenchon. Il était
00:18:56avec une électrice
00:18:58hier qui exprimait ses
00:19:00craintes. La réponse de monsieur Glucksmann.
00:19:02Ça me fait quand même très
00:19:04peur, l'alliance qui a été faite avec
00:19:06certaines personnes du
00:19:08Front Populaire.
00:19:10J'avoue que j'ai peur.
00:19:12Mais là, honnêtement,
00:19:14c'est pas la nupèce d'eux.
00:19:16Ils n'ont pas le contrôle
00:19:18de cette coalition.
00:19:20Et, encore une fois,
00:19:22qu'est-ce qui fait le plus peur
00:19:24entre une éléphie
00:19:26diluée dans une
00:19:28coalition ou
00:19:30un rassemblement national qui prend le pouvoir
00:19:32seul ? Et le problème qu'on a,
00:19:34c'est qu'Emmanuel Macron, en décidant
00:19:36de cette dissolution et en laissant 15 jours
00:19:38à l'ensemble de la classe politique
00:19:40pour s'organiser et
00:19:42à la campagne pour avoir lieu,
00:19:44en réalité, il a,
00:19:46comme il le dit lui-même, jeté une grenade
00:19:48dégoupillée au milieu du pays.
00:19:50Et face à cela,
00:19:52la responsabilité essentielle,
00:19:54c'était de tout faire pour que
00:19:56le rassemblement national n'ait pas de majorité absolue.
00:19:58Et,
00:20:00moi, j'ai
00:20:02les mêmes préventions
00:20:04que vous.
00:20:06Oui, mais ça
00:20:08fait peur.
00:20:10Je comprends tout à fait.
00:20:12Mais ce qui fait le plus peur, c'est quand même que le rassemblement national
00:20:14l'emporte.
00:20:16Non, justement, peut-être que
00:20:18pour les haters, ce qui fait le plus peur, c'est pas précisément
00:20:20le rassemblement national. Mais il n'est pas du tout
00:20:22dilué.
00:20:24Elle n'est pas du tout diluée, la France.
00:20:26Elle est majoritaire.
00:20:28Monsieur Gluckman,
00:20:30c'est ça qui est sidérant.
00:20:32Mais ils ont bien compris, les électeurs.
00:20:34C'est ça qui est sidérant. Il dit qu'elle est diluée. Ah, pas du tout, en fait.
00:20:36C'est le contraire.
00:20:38Non, mais en plus, cette dialectique de la peur est quand même épuisante.
00:20:40C'est-à-dire que si la politique française, ça consiste
00:20:42de faire barrage à ce dont on a le plus
00:20:44peur, d'un côté comme de l'autre,
00:20:46c'est quand même le degré zéro de la politique.
00:20:48Gouverner par la peur, je trouve que c'est le degré zéro.
00:20:50Raphaël Gluckman, il ajoute à un
00:20:52reniement moral une défaite stratégique.
00:20:54Parce qu'en réalité, ce qu'il est en train de faire, s'il était allé tout seul
00:20:56avec place publique qu'il avait présentée dans des circonstances
00:20:58sombres, il empêchait finalement la France insoumise
00:21:00d'être au second tour.
00:21:02On sait très bien que dans les cas de duel Rennes-France insoumise
00:21:04ou Rennes-Front populaire,
00:21:06les électeurs du centre vont plus se tourner vers le Rennes.
00:21:08Donc en fait, ce qu'il a fait, Raphaël Gluckman,
00:21:10c'est qu'au nom de la peur de l'extrême droite,
00:21:12il est en train de se faire complice de la victoire
00:21:14du Rennes. C'est un double cocu.
00:21:16Il a
00:21:18renié ses convictions et en plus,
00:21:20il n'aura aucun bénéfice stratégique.
00:21:22Il est en train de se faire complice de la victoire du Rennes.
00:21:24Franchement, j'ai presque de la peine pour lui parce que c'est
00:21:26quand même une faiblesse à la fois morale
00:21:28et politique absolument abyssale.
00:21:30C'est un destin politique brisé
00:21:32Raphaël Gluckman. Il avait levé
00:21:34une espérance et puis
00:21:36il a entièrement
00:21:38soumis. C'est vraiment
00:21:40une occasion manquée pour la gauche,
00:21:42celle d'André Vallini,
00:21:44de revenir
00:21:46sur le devant de la scène.
00:21:48Vous aussi, Eugénie, vous avez raison.
00:21:50Moi, j'aurais rêvé que le PS
00:21:52parte seul.
00:21:54Ou même avec les communistes et les verts
00:21:56dans l'ancienne union de la gauche, sans la France insoumise.
00:21:58Le problème, c'est qu'on n'était pas au deuxième
00:22:00tour et que la France insoumise a pris
00:22:02la gauche en otage. Il n'y a que sans eux
00:22:04et la menace est toujours là, sans eux,
00:22:06on n'est pas au deuxième tour. C'était ça le dilemme
00:22:08auquel étaient confrontés les autres.
00:22:10Oui, mais il y aurait eu des deuxièmes tours, on serait là ensemble Rennes
00:22:12et le Rennes serait beaucoup plus perdu
00:22:14en réalité. Bernard Cazeneuve.
00:22:16Alors lui, Bernard Cazeneuve, jamais dans son histoire
00:22:18même au moment du Front Populaire, nous n'avons
00:22:20vu la gauche s'allier avec l'extrême-gauche.
00:22:22Donc lui, il est clair sur
00:22:24ses appuis, si j'ose dire.
00:22:26Contrairement évidemment à
00:22:28bon nombre de socialistes.
00:22:30Et à son président.
00:22:32Son président, Jean-Marc Ayrault.
00:22:34Toutes ces
00:22:36jeunes gens.
00:22:38Qui, effectivement, seront
00:22:40sous la même bannière que
00:22:42Philippe Poutou.
00:22:44Vous avez Éric Dupond-Moretti,
00:22:46on n'a pas vu si
00:22:48cinglant avec la gauche
00:22:50pendant toutes ces années. Éric Dupond-Moretti
00:22:52qui, à l'époque,
00:22:54réservait ses flèches pour la droite.
00:22:56Monsieur Poutou
00:22:58crache toute la journée sur la police de notre pays
00:23:00et a eu l'outrecuidance, l'audace, l'indignité
00:23:02et le déshonneur d'aller se présenter à Trèbes.
00:23:04Là où on a tué le colonel Beltrame.
00:23:06Indécent.
00:23:08Mais bien sûr que c'est indécent.
00:23:10Mais vous avez entendu François Hollande
00:23:12dire un mot ?
00:23:14Personne ne l'a questionné.
00:23:16Il n'a pas besoin,
00:23:18généralement, de ces gens-là.
00:23:20Mais la présence...
00:23:22Vous savez très bien que s'il veut faire un tweet...
00:23:24Vous avez entendu un mot de ces gens-là
00:23:26dire quelque chose sur Philippe Poutou ?
00:23:28Est-ce que vous avez entendu un mot ?
00:23:30Moi, je le dis.
00:23:32Le fichier S à Mignon,
00:23:34pour moi,
00:23:36c'est aussi choquant.
00:23:38Et vous avez entendu un mot de François Hollande ?
00:23:40Je crois qu'Olivier Faure a dit
00:23:42quelque chose sur le fichier S à Mignon.
00:23:44Mais il est quand même sous sa bannière.
00:23:46Il a signé.
00:23:48C'est très gênant.
00:23:50En fait, ce n'est pas gênant.
00:23:52Tous vos mots, tout ça...
00:23:54Je dis que c'était indécent.
00:23:56Ne m'engueulez pas.
00:23:58C'est inacceptable.
00:24:00En fait, tous ces mots, ce n'est pas gênant.
00:24:02C'est indécent.
00:24:04Et inacceptable.
00:24:06Vous voyez, dès que je vous force un peu à dire les mots...
00:24:08Monsieur Vanini.
00:24:10Je tiens à soutenir Jérôme Guedj.
00:24:12Qui lui a refusé.
00:24:14Il l'a bien fait.
00:24:16Il s'en sortira gagnant à long terme.
00:24:18C'est très possible.
00:24:20Luxman s'est abîmé dans cette affaire.
00:24:22Il est 9h24. Thomas Hill.
00:24:24C'est l'été. Vous vous rendez compte d'habitude
00:24:26dans quel état d'esprit on est le 21 juin.
00:24:28Michel Platini est né le 21 juin.
00:24:30Françoise Sagan est né le 21 juin.
00:24:32Le chat d'Anissa également.
00:24:34Qui ça ?
00:24:36Le chat d'Anissa.
00:24:38Le chat d'Anissa.
00:24:40Ah, j'avais pas compris.
00:24:42Le chat d'Anissa.
00:24:44Anissa Dali.
00:24:46Effectivement, c'est une personnalité
00:24:48infiniment plus importante que celle que j'avais citée.
00:24:50Bien évidemment.
00:24:52On vous laisse jusqu'à 11h.
00:24:54A tout à l'heure.
00:24:56Avec toute votre équipe.
00:24:58Et nous, on marque une pause.
00:25:00A tout de suite.
00:25:02Il est 9h31.
00:25:04Nous sommes avec Somaya Labidi.
00:25:06Je rappelle des titres.
00:25:10Bonjour Pascal.
00:25:12Bonjour à tous.
00:25:14Mercredi, il manifestait en Ille-et-Vilaine.
00:25:16Les agriculteurs ne veulent pas être, je cite,
00:25:18les dindons de la farce de ces élections législatives.
00:25:20Ils s'inquiètent du blocage
00:25:22de la loi d'orientation agricole au Sénat
00:25:24et ont peur que leur mobilisation
00:25:26de cet hiver n'ait servi à rien.
00:25:28Pour la première fois en 7 mois,
00:25:30l'enclave palestinienne connaît
00:25:32une relative accalmie.
00:25:34Le Sénat parle davantage,
00:25:36préoccupé par sa frontière nord,
00:25:38où la tension monte quotidiennement
00:25:40avec le Hezbollah libanais.
00:25:42Et puis, une pluie de personnalités.
00:25:44Pour le dernier adieu à François Zardy,
00:25:46Thomas et Jacques Dutronc étaient entourés
00:25:48de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni,
00:25:50Brigitte Macron ou encore Étienne Dao.
00:25:52Tous ont fait le déplacement hier
00:25:54pour les obsèques de la chanteuse
00:25:56au cimetière du Père Lachaise à Paris.
00:25:58Nous continuons l'actualité
00:26:00avec la prise de parole de Guy Drusse.
00:26:02Guy Drusse, matin ancien du RPR,
00:26:04ancien de l'UMP,
00:26:06ancien républicain,
00:26:08ancien ministre des Sports
00:26:10et qui lui prône l'alliance RN-LR.
00:26:12J'estime
00:26:14l'énormale et de mon
00:26:16devoir de le faire.
00:26:18J'ai toujours
00:26:20énormément d'amis aux Républicains
00:26:22et là, j'ai choisi
00:26:24plutôt l'alliance avec le Rassemblement
00:26:26national plutôt qu'avec
00:26:28la Macronie pour lutter
00:26:30contre le Front populaire
00:26:32qui est cette espèce de fascisme de gauche
00:26:34qui m'inquiète beaucoup.
00:26:36Il y a deux tendances
00:26:38effectivement.
00:26:40Parmi les électeurs,
00:26:42c'est ceux qui pensent que le vrai danger
00:26:44est à gauche avec un fascisme de gauche.
00:26:46Est-ce que vous reprendriez
00:26:48cette expression pour la France insoumise ?
00:26:50Non.
00:26:52On va sortir de cette
00:26:54vision binaire
00:26:56que la plupart des gens ont
00:26:58sur cette histoire.
00:27:00Je n'ai aucune vision binaire.
00:27:02Regardez tout ce qui est
00:27:04procès en sorcellerie
00:27:06de fascisme, etc.
00:27:08et regardez les programmes.
00:27:10C'est ça qui m'intéresse.
00:27:12Est-ce que demain, ce programme du RN
00:27:14qui n'a pas convaincu manifestement
00:27:16les chefs d'entreprise hier ?
00:27:18Manifestement, vos flèches sont plus sur le RN
00:27:20que sur le Front populaire.
00:27:22C'est plus votre angle que sur le Front populaire.
00:27:24C'est encore pire.
00:27:26Le Front populaire, c'est encore pire.
00:27:28Le programme qu'avait un certain,
00:27:30par exemple,
00:27:32François Fillon, à une certaine époque,
00:27:34c'était un programme économique.
00:27:36Malheureusement, ça échoue.
00:27:38La photo de François Hollande
00:27:40qui, de commune en commune,
00:27:42à la rencontre des Coréziens,
00:27:44il s'accompagne.
00:27:46Nouveau Front populaire.
00:27:48Monsieur Hollande.
00:27:50Chacun jugera comme il le veut
00:27:52en regardant cette affiche.
00:27:54Il ne pleut pas.
00:27:56C'est peut-être pour ça qu'il pleut autant.
00:27:58C'est le retour de François Hollande.
00:28:00Je dois citer les autres candidats
00:28:02de la circonscription de Corrèze
00:28:04ainsi que le demain de l'ARCOM.
00:28:06C'est Marie-Thérèse Coisneau,
00:28:08extrême gauche.
00:28:10Francis Dubois, Les Républicains.
00:28:12Gilles Ogui-Nenna,
00:28:14de Réconquête.
00:28:16François Hollande, du nouveau Front populaire.
00:28:18Et Maïté Pouget,
00:28:20du RN.
00:28:22Je peux dire un mot sur François Hollande ?
00:28:24Oui, je vous en prie.
00:28:26Même deux ?
00:28:28Même deux.
00:28:30Si la gauche est majoritaire,
00:28:32je pense qu'on aura besoin
00:28:34de gens comme François Hollande,
00:28:36expérimentés,
00:28:38pour modérer la gestion du pays,
00:28:40pour faire en sorte que le programme,
00:28:42assez irréaliste...
00:28:44Vous n'avez rien compris, en fait.
00:28:46Si la gauche est majoritaire,
00:28:48c'est la France insoumise qui sera majoritaire
00:28:50et le Premier ministre viendra de la France insoumise.
00:28:52J'espère que non.
00:28:54C'est pas j'espère que non.
00:28:56C'est prévu dans l'accord
00:28:58que c'est le groupe le plus important
00:29:00qui désignera le Premier ministre.
00:29:02Ça ne tiendra pas.
00:29:04Ça ne tiendra pas.
00:29:06Attendez.
00:29:08Au lendemain du deuxième tour,
00:29:10le Front populaire ne tiendra pas.
00:29:12Les socialistes prendront leurs billes
00:29:14et on aura besoin de gens de l'expérience
00:29:16de François Hollande, modérés,
00:29:18pour faire de l'égalisme à la gestion du pays.
00:29:20D'abord, c'est ça qui me sidère.
00:29:22Ce que vous dites,
00:29:24le cas de figure que vous dites,
00:29:26en fait, ce n'est pas possible.
00:29:28Puisque le Premier ministre sera choisi
00:29:30parmi
00:29:32le mouvement le plus important.
00:29:34Le PS...
00:29:36Il ne viendra pas du PS.
00:29:38On verra.
00:29:40Je pense qu'un cynisme
00:29:42assez important, parce que je pense que
00:29:44François Hollande mise justement sur le fait
00:29:46qu'il y aura aujourd'hui des électeurs de la France insoumise,
00:29:48mais mise sur le fait que le nouveau Front populaire
00:29:50ne vivra pas au 7 juillet.
00:29:52En réalité, ce que donnent les projections...
00:29:56Ce que donnent les projections,
00:29:58c'est un Front populaire qui ne serait pas mieux
00:30:00que la NUPES en termes de députés.
00:30:02Mais simplement, le rapport de force aura changé.
00:30:04C'est là où vous vous trompez, Pascal.
00:30:06Il y aura plus de socialistes à l'intérieur de ce Front populaire
00:30:08que d'insoumis.
00:30:10Les insoumis vont perdre en réalité des députés.
00:30:12Parce que leurs outrances sont telles.
00:30:14Mais ils ont quand même
00:30:16obtenu plus de circonscriptions.
00:30:18Ils sont plus de candidats.
00:30:20Mais ce que vous dites, Eugénie,
00:30:22elle a raison.
00:30:24En Bretagne,
00:30:26est-ce que vous savez combien il y a de candidats
00:30:28de la France insoumise ?
00:30:3015. Est-ce que vous savez combien il y a de candidats du PS ?
00:30:322.
00:30:34La dernière fois, il y avait 300 circos pour la France insoumise.
00:30:36Il y en a 220 aujourd'hui.
00:30:38En 2 heures, c'est encore pire. Sur 10 circonscriptions,
00:30:40elle n'a pas une pour le PS.
00:30:42Non mais attendez, Pascal.
00:30:44Dans beaucoup de départements,
00:30:46Eugénie a raison.
00:30:48Il y avait 300 circos pour la France insoumise la dernière fois.
00:30:50Il y en a 220 aujourd'hui.
00:30:52Donc ils auront mécaniquement moins de députés.
00:30:54Des gens comme Louis Boyard
00:30:56et Aymeric Caron, ils vont probablement se faire battre.
00:30:58A vous pensez que Louis Boyard
00:31:00va se faire battre ?
00:31:02Ils vont gagner de justesse la dernière fois.
00:31:04L'affaire Boudjekada.
00:31:06Ismaël Boudjekada,
00:31:08élu conseiller municipal à Grandcharmont
00:31:10dans le Doubs,
00:31:12et candidat aux législatives dans la 9e circonception
00:31:14des Français de l'étranger.
00:31:16Il vient d'être condamné ce jeudi 20 juin
00:31:18par le tribunal de Nanterre.
00:31:20Antoine Defons, ses propos qualifiant le Hamas
00:31:22de mouvement de résistants palestiniens.
00:31:24Une condamnation pour apologie du terrorisme.
00:31:26Deux jours après les attaques sanglantes
00:31:28en Israël en octobre 1923,
00:31:30il avait
00:31:32manifestement qualifié le Hamas
00:31:34d'organisation de résistants palestiniens.
00:31:36Il avait dit, vous l'avez suivi sur les réseaux sociaux,
00:31:38sur les chaînes d'information,
00:31:40le Hamas, organisation de résistants palestiniens,
00:31:42a mené une opération d'ampleur contre les colons israéliens.
00:31:44Voilà les gens
00:31:46avec qui François Hollande
00:31:48se présente.
00:31:50C'est la même étiquette.
00:31:52Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:31:54On a la même étiquette qu'on est d'accord sur tout.
00:31:56Pas non plus exagérer.
00:31:58Bon, d'accord.
00:32:00Je crois que le président
00:32:02soutient le nouveau front populaire
00:32:04pour se faire passer comme quelqu'un d'investissant.
00:32:06Cette phrase lui avait valu 24 heures de garde à vue.
00:32:08Une convocation au tribunal pour apologie du terrorisme.
00:32:10L'élu du DUPS indique sur son compte
00:32:12Twitter qu'il fera appel et donc
00:32:14qu'il n'est pas officiellement condamné. Il maintient ses propos.
00:32:16Je persiste et je signe.
00:32:18Sémantiquement parlant, c'est effectivement
00:32:20le cas, a-t-il dit.
00:32:24Le désir de François Hollande, on le voit bien
00:32:26à travers ce que dit d'ailleurs André Vallini.
00:32:28En fait, c'est 2027.
00:32:30Reconstituer déjà depuis l'Assemblée nationale
00:32:32un mouvement socialiste
00:32:34tel qu'il a existé auparavant
00:32:36et amplifier et ensuite se présenter
00:32:38à l'élection présidentielle. C'est ça le dessin.
00:32:40Alors, qu'a-t-il dit encore
00:32:42M. Ismaël Boudjika ?
00:32:44Visiblement, il était invité hier
00:32:46de Sud Radio.
00:32:48Il a dit l'homosexualité
00:32:50est considérée comme un péché dans l'islam.
00:32:52Mais il peut être pardonné. Tout est pardonné
00:32:54en religion musulmane, y compris l'homosexualité
00:32:56qui est considérée comme un péché.
00:32:58Ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses.
00:33:00Voilà ce que dit M. Boudjikada.
00:33:02Ce n'est pas dans l'ordre naturel
00:33:04des choses. Bon.
00:33:06Clément Beaune, évidemment, a réagi.
00:33:08L'homosexualité n'est pas dans l'ordre naturel des choses.
00:33:10En islam, c'est un péché. Mais qui peut être pardonné ?
00:33:12Parlons vrai chez Jean-Jacques Bourdin,
00:33:14a-t-il dit Clément Beaune.
00:33:16Donc, c'est intéressant.
00:33:18Marine Tondelier propos honteux d'Ismaël Boudjika,
00:33:20qui n'est ni candidat
00:33:22LFI, ni candidat Front Populaire.
00:33:24C'est un dissident. Il aurait été immédiatement
00:33:26désinvesti.
00:33:28Sinon, voilà ce qu'on pouvait
00:33:30dire sur ce sujet. Un candidat du
00:33:32RN a été agressé. Il s'appelle
00:33:34Hervé Breuil, candidat du RN.
00:33:36Il a été apparti hier,
00:33:38alors qu'il tractait en fin de matinée
00:33:40sur le marché Albert Thomas à Saint-Etienne.
00:33:42Vous imaginez, c'était le contraire
00:33:44dans l'espace médiatique.
00:33:46S'il y avait eu un candidat de la France Assoumise
00:33:48attaqué par
00:33:50quatre personnes, ce serait la lune de tous les journaux.
00:33:52Les Nervis,
00:33:54la peste brune est de retour.
00:33:56Là, vous avez entendu
00:33:58ça ce matin ?
00:34:00Candidat RN agressé.
00:34:02On a le droit d'adresser un candidat RN dans l'espace
00:34:04médiatique ?
00:34:06J'ai entendu ça sur France Info
00:34:08ce matin avec la formule « aurait été agressé ».
00:34:10Écoutons Sandrine Rousseau à ce sujet.
00:34:12Il n'est pas possible
00:34:14d'avoir des violences vis-à-vis des élus d'aucune manière.
00:34:16D'aucune manière. C'est pas possible.
00:34:18Il n'y a pas de violences vis-à-vis des élus.
00:34:20On ne sait pas qui a fait ça. Il y a une
00:34:22enquête, d'après ce que j'ai compris, qui est en cours.
00:34:24On laisse la justice faire.
00:34:26Si ça vient de la gauche, ce dont je doute
00:34:28à ce jour.
00:34:30Je ne connais pas toutes les personnes.
00:34:32Si ça vient de là, je le condamnerai
00:34:34avec force. Nous ne pouvons pas
00:34:36menacer comme ça le processus démocratique.
00:34:38Nous serons d'accord avec Mme Rousseau.
00:34:40Hervé Breuil se trouve toujours
00:34:42à l'hôpital. Il aurait fait un AVC en plus.
00:34:44Selon le parquet de Saint-Etienne,
00:34:46une enquête pour violences en réunion est ouverte.
00:34:48Le procureur est dans l'attente du certificat médical.
00:34:50Mathieu, un jeune militant RN présent,
00:34:52lors de ce tractage, parle d'une attaque coordonnée.
00:34:54On les a vu faire du repérage avant.
00:34:56Il raconte qu'au moment de partir vers 11h30
00:34:58au niveau de la bourse du travail, on a vu 4 individus
00:35:00masqués, habillés tout en noir, qui viennent
00:35:02vers nous, qui nous poussent et nous menacent.
00:35:04Les militants du RN sont alors 5,
00:35:06dont 4 personnes âgées, selon le jeune homme.
00:35:08Il assure avoir reconnu
00:35:10certaines personnes qu'il identifie comme étant proches
00:35:12de LFI, d'organisation communiste révolutionnaire.
00:35:14Mais c'est ce qui se passera après
00:35:168 juillet. Parce que si
00:35:18le RN gagne, ces gens-là n'accepteront
00:35:20pas le verdict aux urnes.
00:35:22Tout le monde le sait d'ailleurs !
00:35:24Quand on réfléchit, qu'est-ce que l'extrême droite
00:35:26et notamment l'extrême droite des années 30 ?
00:35:28C'est plusieurs choses. C'est la violence de rue,
00:35:30l'anti-parlementarisme, l'antisémitisme
00:35:32et le racisme. Pour moi, ces 4
00:35:34caractéristiques, aujourd'hui, elles sont
00:35:36celles de l'extrême-gauche factieuse
00:35:38qui assume un antisémitisme,
00:35:40assume le racialisme, puisqu'elle parle de blanc,
00:35:42de noir, et compte
00:35:44les gens sur le colère de peau. Joue la rue,
00:35:46joue la violence de rue contre les urnes
00:35:48et assume un
00:35:50anti-parlementarisme, puisque c'est la conflictualisation,
00:35:52la bordélisation du Parlement. Toutes les caractéristiques
00:35:54qui étaient historiquement celles de l'extrême-droite
00:35:56se retrouvent aujourd'hui à l'extrême-gauche.
00:35:58Pasolini l'avait déjà prévu, il avait dit
00:36:00que si le fascisme revient un jour, ce sera sur
00:36:02les atours de l'antifascisme.
00:36:04Je suis entièrement d'accord.
00:36:06Vous parlez des...
00:36:08J'allais dire, vous parlez d'eux, mais c'est
00:36:10tout à fait vrai. Pasolini qui était vraiment
00:36:12le réalisateur italien que chacun connaît.
00:36:14Les Français de confession juive.
00:36:16Les Français de confession juive,
00:36:18pour qui votent-ils ?
00:36:20Aminata Dem voyait le sujet.
00:36:22Non, non, non !
00:36:24Anti-sémitisme !
00:36:26Autrefois hostile,
00:36:28une partie de la communauté juive
00:36:30semble lever le tabou du vote
00:36:32erraine pour ces élections législatives.
00:36:34Prise de position symbolique cette
00:36:36semaine de la famille Klarsfeld.
00:36:38En cas de duel contre l'FA au second tour,
00:36:40Arnaud et Serge Klarsfeld voteront
00:36:42Rassemblement National.
00:36:44On choisit le Rassemblement National parce que
00:36:46la France insoumise est
00:36:48devenue aujourd'hui l'extrême droite
00:36:50alors que l'extrême droite est
00:36:52devenue une sorte de droite populiste ou
00:36:54populaire, selon le point de vue que l'on a.
00:36:56Et aujourd'hui,
00:36:58se fait la défenseur des Juifs.
00:37:00Un vote inédit motivé par
00:37:02de multiples facteurs.
00:37:04Il y a eu une droitisation des Juifs de France.
00:37:06C'est le résultat d'un long processus.
00:37:08Mais la raison première
00:37:10pour laquelle aujourd'hui les Juifs en France
00:37:12ont décidé, pour certains,
00:37:14de plus en plus nombreux, de voter pour le
00:37:16Rassemblement National, c'est principalement
00:37:18pour des raisons de sécurité.
00:37:20Autre principale cause de l'antisémitisme,
00:37:22la haine d'Israël et la montée de l'islamisme
00:37:24en France. Le parti de
00:37:26Jordan Bardella serait, selon cet électorat,
00:37:28le plus à même d'endiguer ces phénomènes.
00:37:30Pour rappel, depuis le 7 octobre,
00:37:32les actes antisémites en France
00:37:34ont bondi de 1000% selon le CRIF.
00:37:38Je voulais vous faire écouter Mathilde Panot
00:37:40sur ce sujet.
00:37:42Aucun des dirigeants du Nouveau Front Populaire
00:37:44n'a jamais été condamné, puisque l'antisémitisme,
00:37:46je le rappelle, n'est pas une opinion
00:37:48mais un délit, et qu'aujourd'hui
00:37:50l'antisémitisme est à l'extrême droite.
00:37:52Quand vous avez M. Zemmour qui explique
00:37:54que Pétain aurait été le sauveur des Juifs.
00:37:56Quand vous avez le Rassemblement National
00:37:58qui a réinvesti M. Bocaletti
00:38:00qui non seulement a été condamné pour violence
00:38:02en Réunion, mais en plus de cela
00:38:04tenait une librairie négationniste
00:38:06qui faisait des idées antisémites.
00:38:09Avec Philippe Pétain.
00:38:11Serge Klarsfeld a également
00:38:13donné sa position.
00:38:15Et Serge Klarsfeld, c'est quand même
00:38:17une voix que j'écoute
00:38:19avec un peu plus
00:38:21d'attention que
00:38:23d'autres voix. Aujourd'hui, le Rassemblement National
00:38:25soutient les Juifs, soutient l'état d'Israël.
00:38:27Il est tout à fait normal, vu l'activité que j'ai eue
00:38:29ces 60 dernières années, qu'entre un parti
00:38:31antisémite et un parti pro-juif,
00:38:33je vote pour un parti pro-juif.
00:38:35Ce qui me... Si vous me permettez, Pascal.
00:38:38Ce qui me saisit en ce moment,
00:38:40c'est de voir que nos compatriotes
00:38:42de confession juive
00:38:44sont amenés à se déterminer
00:38:46leur choix,
00:38:48leur bulletin, en fonction du parti
00:38:50qui les protégerait.
00:38:52C'est-à-dire que dans notre France, aujourd'hui,
00:38:542024, nous avons une partie
00:38:56de notre communauté nationale qui vote
00:38:58pour savoir qui les protégerait.
00:39:00Vous vous rendez compte ? On n'est plus dans un débat
00:39:02démocratique serein,
00:39:04assumé, projet contre projet,
00:39:06économie, éducation,
00:39:08politique étrangère.
00:39:10On vote pour savoir
00:39:12qui va nous protéger.
00:39:14C'est gravissime.
00:39:16– Bien sûr, vous avez raison, c'est une bonne remarque.
00:39:18Je vous aime parfaitement.
00:39:20– Une fois que j'ai dit ça,
00:39:22c'est le constat d'une France
00:39:24qui est vraiment fracturée.
00:39:26– Je suis d'accord, mais Georges,
00:39:28vous sortez jamais de... En fait, je vous écoute
00:39:30depuis plusieurs jours, c'est gravissime.
00:39:32– J'ai peur de la tristesse.
00:39:34– Vous n'en tirez aucune conclusion.
00:39:36– C'est comme Jakubowicz que nous avons au souvenir.
00:39:38Ah, j'ai réfléchi à quitter la France.
00:39:40– Non, mais vous n'en tirez aucune conclusion.
00:39:42Et quand Alain Jakubowicz vous a dit, je vais partir de la France,
00:39:44vous avez dit, vous n'avez pas le droit.
00:39:46Vous, c'est-à-dire que vous dites, il y a le feu,
00:39:48c'est horrible, c'est terrible ce que vous dites,
00:39:50mais il n'y a jamais une conclusion derrière ce que vous dites.
00:39:52Vous êtes un spectateur non engagé.
00:39:54– Il faut extirper le mal à la racine,
00:39:56le poison de cet antisémitisme,
00:39:58et on sait où il est.
00:40:00Il est dans les milieux islamistes
00:40:02et donc tirez-en les conclusions.
00:40:04Et c'est quoi vos conclusions ?
00:40:06– Les conclusions, c'est qu'il faut revoir
00:40:08toute notre politique migratoire.
00:40:10– Non, mais les conclusions.
00:40:12– En termes de vote, vous avez bien compris,
00:40:14qui est sur ces terrains-là ?
00:40:16Enfin, c'est ça qui est extravagant, Georges.
00:40:18Vous avez le droit de penser ce que vous pensez,
00:40:20mais vous ne tirez jamais les conclusions de ce que vous dites.
00:40:22– Ce qui frappe, c'est que les mêmes aujourd'hui
00:40:24qui déplorent la situation,
00:40:26depuis il y a 20 ans,
00:40:28étaient les personnes qui faisaient
00:40:30le procès de M. Bensoussan
00:40:32quand il disait un certain nombre de vérités,
00:40:34ou même de Gilles William Goebel
00:40:36lorsqu'il publiait « Brévières de la haine » en 2001.
00:40:38D'accord ? Il ne s'est lui-même pas autocité,
00:40:40il aurait pu s'autociter, voilà, avec raison.
00:40:42Et donc, avec le même mécanisme,
00:40:44avec le même mécanisme,
00:40:46ils lisent aujourd'hui, ah ben, on va réfléchir.
00:40:48– Je suis d'accord avec vous,
00:40:50mais c'est à faire référence à des choses
00:40:52que les gens ne connaissent pas forcément,
00:40:54M. Bensoussan, etc.
00:40:56– M. Bensoussan, c'est quoi ?
00:40:58C'est ça la difficulté de notre conversation.
00:41:00– Pour ajouter à ce qu'a dit Jean-Pierre Partage,
00:41:02il y a encore pire que ça,
00:41:04il y a pire que ça pour un homme de gauche comme moi,
00:41:06c'est qu'aujourd'hui, les Juifs,
00:41:08non seulement se demandent
00:41:10qui peut les protéger davantage,
00:41:12mais c'est qu'ils pensent que l'extrême droite
00:41:14peut les protéger davantage que la gauche.
00:41:16– Et pourquoi c'est pire ?
00:41:18– Pour un homme de gauche, c'est horrible.
00:41:20– Oui, mais vous pouvez changer, mais pourquoi ?
00:41:22Vous devriez être contents, au contraire,
00:41:24que ceux que vous avez appelés extrême droite…
00:41:26– Non, mais vous devriez être contents.
00:41:28Vous devriez être contents de l'évolution
00:41:30de ce que vous pensez de l'extrême droite.
00:41:32Vous devriez dire, ah mais c'est formidable.
00:41:34– Je suis profondément attristé…
00:41:36– En fait, vous voulez des ennemis.
00:41:38– Mais non. – Mais si.
00:41:40– Je souhaiterais que la gauche redevienne
00:41:42ce qu'elle a été, une gauche républicaine
00:41:44qui se bat contre l'antisémitisme.
00:41:46Et au Parti socialiste, nous sommes sur cette lignée.
00:41:48– Mais j'entends, mais vous devriez vous réjouir.
00:41:50– Ce que je regrette, c'est que la France insoumise
00:41:52ait pris le leadership de la gauche aujourd'hui en France.
00:41:54– Oui, mais Pascal Praud vient de le faire hier.
00:41:56– Vous devriez vous réjouir.
00:41:58– C'est-à-dire qu'André Valény, vous devriez vous féliciter
00:42:00de l'évolution du Rassemblement national.
00:42:02Et ne pas vous inquiéter, vous devriez vous en féliciter.
00:42:04– Je m'attriste que l'évolution de la gauche…
00:42:06– Toute formation politique adulte devrait se féliciter
00:42:08du fait que celle d'en face…
00:42:10– En fait, vous n'avez plus d'ennemis.
00:42:12Vous êtes malheureux parce qu'ils sont devenus,
00:42:14ils ne sont plus du tout antisémites,
00:42:16ils ne sont plus du tout racistes, alors ça vous ennuie.
00:42:18– Je vais vous dire quelque chose qui va me faire choper.
00:42:20Je suis sur la ligne de Bernard-Henri Lévy,
00:42:22qui se méfie quand même des gens du Front national,
00:42:26qui font profession aujourd'hui de défendre les juifs,
00:42:28surtout, d'après Bernard-Henri Lévy,
00:42:30par détestation des arabos musulmans.
00:42:32Donc, je demande à voir.
00:42:34– L'avantage, en fait, c'est les programmes.
00:42:38On demande à voir, ça ne veut pas dire grand-chose.
00:42:40Ce qui est intéressant, c'est les prises de position aujourd'hui.
00:42:44Ce que dit LFI, ce que dit le Rassemblement national.
00:42:46Vous de supputer que les gens ne sont pas forcément d'accord.
00:42:48Ils se disent, c'est possible,
00:42:50mais ce n'est pas le débat pour le moment.
00:42:52Écoutons Mathilde Pannot,
00:42:56qui est intervenue cette fois-ci, je crois, sur Raphaël Arnault.
00:43:00– Il y a eu des mots qui ont pu être prononcés les uns des autres.
00:43:04Je ne sais pas de quoi vous parlez précisément.
00:43:06– Alors, il était le 12 mai, sur les réseaux sociaux,
00:43:08ce candidat à l'Idiwara qui dit que Raphaël Arnault n'est pas candidationniste.
00:43:10Ça ne vous choque pas ?
00:43:12– Écoutez, nous, nous avons fait une campagne pour dire,
00:43:14et nous continuons de le dire,
00:43:16il y a encore un rapport de l'ONU.
00:43:18Il y a quelques jours, qu'il dit qu'il y a une extermination du peuple palestinien.
00:43:20– Mais ça n'a rien à voir avec le fait, pardon Mathilde Pannot,
00:43:22et on ne va pas passer l'interview là-dessus,
00:43:24mais juste pour que les choses soient précises.
00:43:26Un de vos candidats traite Raphaël Glucksmann,
00:43:28qui est juif, de confession juive,
00:43:30de candidat sioniste.
00:43:32Ça ne vous choque pas ?
00:43:34– Non, mais ça n'a rien à voir.
00:43:36Arrêtez de tout vouloir amalgamer.
00:43:38Nous ne sommes pas d'accord.
00:43:40Nous ne serons jamais d'accord avec le soutien inconditionnel
00:43:42au gouvernement d'extrême droite de Netanyahou.
00:43:44C'est ce que fait Monsieur Glucksmann,
00:43:46puisqu'il a signé un programme avec nous,
00:43:48qui dit qu'il faut notamment rompre avec le soutien qu'on puisse.
00:43:50– Mais est-ce que c'est un candidat sioniste, Raphaël Glucksmann ?
00:43:52– Mais non, mais arrêtez avec des polémiques comme ça,
00:43:54c'est insupportable.
00:43:56– C'est incroyable, le niveau, je vous assure, c'est…
00:43:58– La vérité d'insupportable.
00:44:00– Comment dire, François Hollande,
00:44:02et avec Madame Pannot,
00:44:04ça ne vous gêne pas en fait ?
00:44:06– Si.
00:44:08– Oui, mais ça ne change rien.
00:44:10– Madame Pannot…
00:44:12– Ça ne change rien pour vous.
00:44:14En fait, rien ne change jamais rien pour les gens de gauche,
00:44:16si vous me permettez, ça ne change rien.
00:44:18– Ça se paiera ça.
00:44:20– Ça ne change rien André, ça ne change rien.
00:44:22Est-ce que vous êtes fabriqué comme ça en fait ?
00:44:24Rien ne peut vous ébranler sur le vote que vous ferez.
00:44:28Rien.
00:44:30Moi je suis fasciné toujours par ça.
00:44:32– Est-ce que vous connaissez le vote que je ferai ?
00:44:34– Est-ce que vous connaissez mon vote ?
00:44:36– Je vous écoute depuis ce matin.
00:44:38J'ai eu cette même, ça fait sept semaines,
00:44:40j'ai eu cette discussion avec Philippe Guibert.
00:44:42Les gens de gauche sont fabriqués comme ça.
00:44:46Avec un Olivier Dartigold, etc.
00:44:48Rien ne changera rien à votre vote.
00:44:52– On verra.
00:44:54– On marque une pause ?
00:44:56– Oui.
00:44:58– Noémie Choult, c'est avec nous
00:45:00parce qu'il y a un procès qui nous intéresse grandement
00:45:02qui s'ouvre lundi.
00:45:04Et vraiment, Noémie, j'ai souhaité,
00:45:06malgré cette forte actualité politique
00:45:08que vous soyez là, parce que quatre hommes
00:45:10sont jugés pour l'enlèvement, la séquestration
00:45:12et l'assassinat d'une femme,
00:45:14Nathalie Debailly et parmi eux son ex-compagnon
00:45:16accusé d'avoir planifié soigneusement
00:45:18la mort de Nathalie
00:45:20car il n'acceptait pas d'avoir été quittée.
00:45:22Donc ça c'est vraiment un sujet qui m'intéresse grandement,
00:45:24qui nous intéresse, donc on en parlera dans quelques instants.
00:45:26Une tribune invraisemblable dans le monde.
00:45:28L'antisémitisme de gauche
00:45:30connaît une résurgence incontestable
00:45:32mais il est instrumentalisé pour décrédibiliser
00:45:34de nouveau Front Populaire.
00:45:36C'est dans le monde.
00:45:38C'est Arie Halimi et Vincent Lemire,
00:45:40historiens de je-ne-sais-quoi, bien sûr,
00:45:42c'est toujours des gens qui sont présentés comme historiens
00:45:44mais qui sont souvent plus militants qu'historiens,
00:45:46disons-le.
00:45:48Il est 9h58 et Somaïa Lhamdi
00:45:50nous rappelle les titres
00:45:52et après on évoque cette tribune.
00:45:56Six jours après le drame,
00:45:58la mairie de Courbevoie organise un rassemblement
00:46:00à 11h devant l'hôtel de ville
00:46:02pour soutenir l'adolescent violé samedi
00:46:04parce que juive à un rassemblement
00:46:06qui ne devrait durer qu'une vingtaine de minutes
00:46:08où seul le maire prendra la parole.
00:46:10La campagne des législatives
00:46:12bat son plein.
00:46:14Gabriel Attal en déplacement à Marseille
00:46:16pour soutenir les candidats de la majorité présidentielle
00:46:18dont la secrétaire d'Etat
00:46:20Sabrina Agresti-Roubach
00:46:22candidate dans la première circonscription
00:46:24des bouches du Rhône.
00:46:26Conséquence directe
00:46:28de ces législatives anticipées,
00:46:30il reste en tête des intentions de vote
00:46:32selon notre dernier sondage OpinionWeb
00:46:34pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:46:36Le RN et ses alliés
00:46:38recueillent 35%.
00:46:40L'alliance de gauche leur emboîte le pas
00:46:42avec 27% quand le camp présidentiel
00:46:44attend les 20%.
00:46:46Si Somaïa, il y a un antisémitisme en France,
00:46:48il est d'extrême gauche
00:46:50et chacun connaît
00:46:52les raisons de cet antisémitisme.
00:46:54C'est le conflit israélo-palestinien
00:46:56qui est arrivé sur notre terre.
00:46:58Il n'y a pas de discussion
00:47:00là-dessus.
00:47:02L'antisémitisme de droite,
00:47:04celui de Drummond,
00:47:06celui de l'époque de Dreyfus,
00:47:08a disparu, n'existe plus.
00:47:10Résiduel.
00:47:12Je ne connais pas les tréfonds de l'âme des antisémites.
00:47:14Je ne sais pas.
00:47:16Il n'a pas totalement disparu, mais il est résiduel.
00:47:18Le jour où le conflit s'arrêtera
00:47:20à Gaza, est-ce que ça veut dire
00:47:22que ces gens-là ne seraient plus antisémites ?
00:47:24Pensez-vous.
00:47:28Pendant la pause,
00:47:30le jeune a pris la place de Fennec l'ancien.
00:47:32L'antisémitisme de gauche...
00:47:34C'est une question profonde que je pose.
00:47:36Moi, je juge aux actes
00:47:38et aux prises de parole.
00:47:40Mais vous croyez que ça se décide comme ça ?
00:47:42Je vous réponds.
00:47:44Je juge aux actes
00:47:46et aux prises de parole.
00:47:48Quand la France insoumise ne condamne
00:47:50pas l'attaque du Hamas
00:47:52et parle de
00:47:54territoires colons,
00:47:56d'Israël,
00:47:58et qu'elle ne veut pas condamner,
00:48:00que je sache, le RN n'est pas sur cette ligne-là.
00:48:02L'antisémitisme supposé
00:48:04ou reconnu
00:48:06comme tel pour Jean-Luc Mélenchon,
00:48:08il ne date pas du 7 octobre.
00:48:10Cette tribune m'intéresse.
00:48:12L'antisémitisme de gauche connaît
00:48:14une résurgence incontestable,
00:48:16mais il est instrumentalisé pour décriabiliser
00:48:18le nouveau Front Populaire.
00:48:20C'est M. Harrié Halimi, avocat
00:48:22Vincent Lemire.
00:48:24Deux choses.
00:48:26D'abord, cette tribune
00:48:28dit qu'il y aurait un antisémitisme
00:48:30regrettable, celui de l'extrême-gauche,
00:48:32et un antisémitisme condamnable,
00:48:34qui serait celui de l'extrême-droite,
00:48:36qui fait une hiérarchie entre
00:48:38les antisémitismes et qui parle d'antisémitisme
00:48:40contextuel. Je ne sais pas si vous imaginez
00:48:42ce que ça veut dire. On imagine
00:48:44Eichmann et Jérusalem en 1968
00:48:46parler d'antisémitisme contextuel
00:48:48pour justifier ses actes. C'est absolument délirant.
00:48:50Et ce qui est encore plus délirant,
00:48:52c'est que les auteurs de cette tribune
00:48:54se font aujourd'hui lyncher par
00:48:56des gens de la France Insoumise
00:48:58qui les accusent d'être racistes parce qu'ils osent
00:49:00parler d'antisémitisme. Donc on est vraiment dans un truc
00:49:02complètement lunaire.
00:49:04J'ai entendu Sandrine Rousseau dire hier
00:49:06que je n'aurais jamais accepté
00:49:08qu'il y ait parmi nous
00:49:10des antisémites structurels.
00:49:12Ce qui veut dire que des antisémites conjoncturels
00:49:14ne sont pas acceptables. C'est totalement délirant.
00:49:16Les Français juifs
00:49:18savent aujourd'hui qu'il y a un bon antisémitisme.
00:49:20Et vous avez co-signé
00:49:22leur programme.
00:49:24Pas moi, non, je ne l'ai pas co-signé.
00:49:26Moi je m'élève contre cette alliance.
00:49:28Je m'élève contre cette alliance
00:49:30avec la France Insoumise. C'est clair.
00:49:32Ça fait dix fois que je le dis.
00:49:34C'est clair.
00:49:38Je vous écoute et je n'ai pas envie de dire
00:49:40en permanence la même chose
00:49:42mais vous ne tirez jamais les conclusions de ce que vous dites.
00:49:44Donc...
00:49:46Mais pourquoi pas ?
00:49:48Je vous propose,
00:49:50sur cet antisémitisme,
00:49:52de voir ce qu'il va se passer à Courbevoie
00:49:54dans quelques secondes, puisqu'il y a un rassemblement
00:49:56ce matin, puisque
00:49:58la communauté juive se sent seule, bien sûr,
00:50:00quelques jours après le terrible
00:50:02viol d'une jeune fille de 12 ans.
00:50:04De nombreux juifs ont pris la parole.
00:50:06Voyez ce qu'il va se passer à Courbevoie dans quelques secondes.
00:50:08Une vive émotion
00:50:10place de la Bastille hier soir.
00:50:12200 personnes bouleversées
00:50:14par le viol d'une enfant juive de 12 ans
00:50:16à Courbevoie.
00:50:18C'est dur, c'est vraiment dur.
00:50:20Mes enfants sont à moitié juifs
00:50:22et je me dis qu'il ne faut pas qu'ils disent
00:50:24qu'ils soient juifs dans la rue.
00:50:26Viser le corps des femmes pour ce qu'ils représentent,
00:50:28c'est infâme.
00:50:30On a envie de pleurer, vomir,
00:50:32on ne sait plus.
00:50:34Un rassemblement à l'initiative
00:50:36de plusieurs associations, dont SOS Racisme
00:50:38et des collectifs féministes.
00:50:40C'est un viol
00:50:42antisémite, c'est un crime aggravé.
00:50:44Mais quand des enfants violent
00:50:46des enfants, c'est nous qu'il faut interroger.
00:50:48Le viol est une arme
00:50:50de destruction, d'humiliation.
00:50:52Et où peuvent-ils
00:50:54l'avoir appris, si ce n'est en étant
00:50:56vibronnés à la pornographie ?
00:50:58Des personnalités politiques de gauche
00:51:00ont également exprimé leur solidarité
00:51:02envers la victime, mais aussi dénoncé
00:51:04les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon
00:51:06qui avait déclaré que l'antisémitisme
00:51:08était résiduel en France.
00:51:10Évidemment que l'antisémitisme
00:51:12n'est pas résiduel
00:51:14et que c'est une faute de dire ça.
00:51:16Aujourd'hui, on doit être extrêmement clair,
00:51:18l'antisémitisme n'a pas sa place à gauche.
00:51:20Celles et ceux qui malheureusement sont
00:51:22soit peut-être trop ambigus
00:51:24ou même qui entrent eux-mêmes dans des dynamiques
00:51:26antisémites, je pense qu'il faut qu'on les dénonce.
00:51:28Aujourd'hui, la question se pose aussi pour une partie de la gauche.
00:51:30Et elle ne peut pas
00:51:32faire comme si ça n'existait pas
00:51:34et avoir un examen de conscience en se disant
00:51:36mais est-ce que là on n'a pas joué avec le feu ?
00:51:38Face à l'émoi suscité par ce drame,
00:51:40un autre rassemblement est prévu
00:51:42aujourd'hui devant l'hôtel de ville de Courbevoie.
00:51:46Je vous propose d'écouter peut-être,
00:51:48réécouter quelques secondes
00:51:50monsieur Jakubowicz qui était avec nous hier
00:51:52parce que son témoignage avait fortement marqué
00:51:54évidemment
00:51:56ceux qui l'ont écouté.
00:51:58Je me pose la question aujourd'hui
00:52:00et je ne suis pas le seul, Pascal.
00:52:02Y a-t-il un avenir
00:52:04pour les juifs en France ?
00:52:06Moi je n'ai plus de mots,
00:52:08une gamine violée
00:52:10parce qu'elle est juive qui reproduise
00:52:12ce que l'on dit et la responsabilité
00:52:14de ce parti antisémite.
00:52:16Le premier
00:52:18combat contre l'antisémitisme, c'est de battre
00:52:20ces antisémites.
00:52:22Et je cite des noms,
00:52:24les Portes, les Caron,
00:52:26les Panot, les Soudet,
00:52:28les Obono n'ont rien à voir
00:52:30à l'Assemblée Nationale. Ce n'est pas
00:52:32leur place. Et les
00:52:34dernières provocations de ce triste
00:52:36monsieur Caron, dans son
00:52:38tweet d'hier, qui est une
00:52:40honte, qui est une abjection
00:52:42et qui ose ensuite
00:52:44d'ailleurs insulter pratiquement
00:52:46Delphine Horvilleur parce qu'elle
00:52:48lui dit mais où sommes-nous ?
00:52:50Enfin mais où sommes-nous ?
00:52:52Et bien ces gens-là, la première façon
00:52:54de lutter contre l'antisémitisme, c'est de leur
00:52:56dire on ne veut pas de vous dans la représentation nationale.
00:52:58Et puis la prise de parole
00:53:00de Laurence Ferrari également avait été
00:53:02très remarquée et très remarquable.
00:53:04Beaucoup de gens évidemment
00:53:06ont liké si j'ose dire
00:53:08ou ont commenté cette prise de parole. Je vous propose
00:53:10de la réécouter Laurence, c'était
00:53:12extrêmement émouvant, c'était il y a 48 heures.
00:53:14C'est une petite fille de 12 ans,
00:53:16elle pourrait être ma fille,
00:53:18elle pourrait être la vôtre ou bien votre petite fille.
00:53:20Elle a été violée samedi soir dans un
00:53:22local désaffecté à Courbevoie par des
00:53:24adolescents du même âge, 12 ans et 13 ans.
00:53:26Pourquoi ? Parce qu'elle est juive.
00:53:28Sale juive lui ont-ils dit en la torturant.
00:53:30Une innocence saccagée,
00:53:32une vie broyée par la barbarie de mineurs
00:53:34biberonnés à la haine antisémite sans aucun repère,
00:53:36sans aucune limite.
00:53:38Le système judiciaire va se mettre en marche pour
00:53:40comprendre comment ces jeunes en sont arrivés là
00:53:42pour expliquer leur dérive, l'absence des parents,
00:53:44peut-être trouver des excuses
00:53:46à l'inexcusable. Mais qui va réparer
00:53:48la vie brisée de cet enfant ?
00:53:50Qui va se pencher sur le sort de cette victime
00:53:52et de ses parents ? Qui va manifester
00:53:54pour dire non à l'antisémitisme
00:53:56comme nous l'avons fait le 12 novembre au dernier ?
00:53:58Nous n'étions pas très nombreux, pour vous rappeler.
00:54:00Les sportifs n'étaient pas là,
00:54:02les artistes non-juifs se comptaient
00:54:04sur les doigts d'une main. Alors cette campagne électorale,
00:54:06ces grandes tirades politiques,
00:54:08ces hypocrites qui viennent pleurer des larmes
00:54:10de crocodiles, je m'en fous ce soir.
00:54:12Je ne les écoute pas. Ce soir je suis
00:54:14une maman, une citoyenne française
00:54:16qui a mal au cœur et qui dit à cette petite
00:54:18fille, pardonne-nous de ne pas
00:54:20t'avoir protégée de la folie des hommes.
00:54:22Les mots si justes
00:54:24et si forts de Laurent Serrari.
00:54:26Alain Knoll a pris la parole et c'est le
00:54:28fils de Mireille Knoll.
00:54:30Mes grands-parents
00:54:32ont disparu dans
00:54:34les camps.
00:54:36Mes parents ont connu
00:54:38les camps.
00:54:40Nous avons été une
00:54:42génération qui a
00:54:44pensé
00:54:46que tout cela était
00:54:48du passé et on s'aperçoit
00:54:50que le passé nous rattrape
00:54:52à une grande vitesse.
00:54:54En 2018, ma
00:54:56mère a été assassinée
00:54:58parce que
00:55:00juive. Et maintenant, on s'en
00:55:02prend à nos enfants et petits-enfants.
00:55:04Et puis hier, sur le plateau
00:55:06d'Europe 1,
00:55:08c'était avec Yonatan Arfi qui est
00:55:10le président du CRIF et il a été pris
00:55:12à partie par Françoise
00:55:14qui est une auditrice
00:55:16qui lui a parlé
00:55:18et qui n'est pas
00:55:20sur la position évidemment
00:55:22de Yonatan Arfi puisque
00:55:24beaucoup de juifs français vont voter
00:55:26pour le Rassemblement National
00:55:28comme Françoise. Écoutez-la.
00:55:30Je suis d'origine corse.
00:55:32Donc soit je prends le maquis,
00:55:34soit je me casse en Israël.
00:55:36Voilà, c'est très simple.
00:55:38Pour moi maintenant, la France
00:55:40ne me protège plus,
00:55:42elle ne protège pas mon fils,
00:55:44elle ne protège plus ma famille.
00:55:46C'est une question de
00:55:48survie. Vous comprenez ?
00:55:50Vous arrivez à comprendre ça ?
00:55:52Que depuis le 7 octobre,
00:55:54il y a eu
00:55:56une telle multiplication
00:55:58des actes antisémites en France
00:56:00qu'on a été obligés
00:56:02en France
00:56:04d'enlever
00:56:06nos mésousotes,
00:56:08d'enlever l'équipa,
00:56:10d'enlever nos enfants de l'école publique.
00:56:12Moi qui suis
00:56:14tellement attachée à l'école publique
00:56:16et à la laïcité.
00:56:18Quand j'entends le CRIF
00:56:20avoir
00:56:22des pudeurs de gazelle,
00:56:24là ça me met en colère.
00:56:26Ça me met hors de moi.
00:56:28Parce que le logiciel des années
00:56:3080, la tenaille
00:56:32identitaire, tout ça,
00:56:34c'est du pipeau. La République,
00:56:36elle ne nous protège plus.
00:56:38Quand le premier,
00:56:40le Président,
00:56:42n'est pas capable d'aller
00:56:44à une marche contre l'antisémitisme,
00:56:46comment vous voulez
00:56:48que je me sente représentée
00:56:50en France ? Comment vous voulez
00:56:52que je me dise la France,
00:56:54elle me protège ?
00:56:56Non, la France, elle ne me protège plus
00:56:58quand le premier des Français
00:57:00est incapable.
00:57:02Résultat de 40 ans de politique,
00:57:04de lâcheté, d'immigration,
00:57:06de malheur régulier,
00:57:08de déni, etc.
00:57:10Voilà.
00:57:12Ça me déchire le cœur parce que
00:57:14avant d'entrer au parti socialiste,
00:57:16j'ai adhéré à la LICRA,
00:57:18quand j'avais 17 ou 18 ans.
00:57:20La lutte contre le racisme
00:57:22et l'antisémitisme.
00:57:24La lutte contre le racisme et l'antisémitisme
00:57:26a contribué à me construire
00:57:28politiquement. Donc quand j'entends
00:57:30un témoignage comme celui-ci, moi je suis bouleversé.
00:57:32La LICRA a porté plainte contre
00:57:34Georges Bensoussan parce qu'il a osé dire...
00:57:36La LICRA a porté plainte contre Georges Bensoussan
00:57:38parce qu'il a osé dire qu'il y avait
00:57:40un antisémitisme arabo-musulman
00:57:42sur les zones publiques.
00:57:44La LICRA des années 80 n'était pas la LICRA
00:57:46d'aujourd'hui.
00:57:48C'est intéressant ce dont on parle,
00:57:50Eugénie, c'est important.
00:57:52Ce qu'on souligne...
00:57:54Tout à l'heure, effectivement,
00:57:56j'avais interrompu Joseph en disant
00:57:58que les gens ne connaissent pas forcément cette histoire.
00:58:00Et Eugénie Bastia a eu raison de la rappeler.
00:58:02Ce que je veux vous dire, c'est que
00:58:04tous ces gens-là se sont trompés.
00:58:06C'est ça que je veux vous dire.
00:58:08Alors c'est pas grave de se tromper dans la vie.
00:58:10Mais il y a un moment...
00:58:12Oui, mais recommence.
00:58:14Le même mécanisme est en marche
00:58:16pour qu'il se trompe.
00:58:18Errare humanum est, mais on oublie parfois la suite.
00:58:20Perseverare diabolicum.
00:58:22Perseverare diabolicum.
00:58:24Oui, oui.
00:58:26Louis Michels.
00:58:28Cette compromission, je pèse mon mot,
00:58:30de la gauche qui se soumet à Lévis,
00:58:32avec en tête François Hollande,
00:58:34c'est une tâche
00:58:36qui sera indélébile.
00:58:38Et je ne sais pas si la gauche républicaine
00:58:40s'en remettra.
00:58:42Là, il y a un vrai sujet.
00:58:44Il y a une bascule.
00:58:46Ce qu'est en train de faire la gauche,
00:58:48en se soumettant à Mélenchon,
00:58:50à son antisémitisme,
00:58:52ça se paiera tôt ou tard.
00:58:54La gauche ne se soumet pas à l'antisémitisme de Mélenchon.
00:58:56Mais si, c'est ce que vous...
00:58:58Vous pensez le diluer.
00:59:00Et de le lendemain...
00:59:02Mais en fait, vous avez toujours raison.
00:59:04Vous êtes ensemble et vous dites
00:59:06parce que le lendemain, on n'y sera plus.
00:59:08Pardonnez-moi, mais...
00:59:10Vous voyez, pour la gauche,
00:59:12vous avez raison, mais ce que vous dites...
00:59:14Si j'avais eu le candidat, j'aurais fait comme Gued,
00:59:16j'aurais refusé l'éthique.
00:59:18Il ne fait pas partie des collabos.
00:59:20Mais je ne vous dis pas ça.
00:59:22Je vous dis que les raisonnements...
00:59:24Il est tombé dessus depuis le début de l'émission, le pauvre.
00:59:26Ah bon ?
00:59:28Alors là, vous prenez le beau rôle.
00:59:30C'est tellement facile de dire ça.
00:59:32C'est tellement facile.
00:59:34Moi, je souligne les incohérences
00:59:36des uns et des autres.
00:59:38Il n'arrête pas de dire qu'il est contre l'alliance.
00:59:40Mais je souligne les incohérences des uns et des autres.
00:59:42Dans son discours, que dit M. Valigny ?
00:59:44Ils sont ensemble
00:59:46et pour se rassurer, le 8 juillet,
00:59:48ils n'y seront plus.
00:59:50Qu'est-ce que vous pensez de cette phrase qu'il dit ?
00:59:52Moi, elle m'interappelle.
00:59:54Il ne faut pas que je le dise à M. Valigny.
00:59:56Ça n'est pas pour autant que j'approuve cette alliance.
00:59:58Et vous, vous dites, ne vous lui tombez pas dessus.
01:00:00D'abord, à titre personnel,
01:00:02j'aime beaucoup M. Valigny.
01:00:04C'est les idées, moi, qui m'intéressent.
01:00:06Vous avez fait une position très claire en disant
01:00:08je dénonce cette alliance et cette soumission
01:00:10à la France insoumise.
01:00:12Je dénonce la dérive communautariste.
01:00:14Vous venez de dire le contraire, que ce n'était pas une soumission.
01:00:16Si, à la France insoumise.
01:00:18C'est ce qu'a dit Georges.
01:00:20Georges vous a dit que c'est une soumission.
01:00:22Jusqu'aux élections.
01:00:24C'est là que ce n'est pas fort.
01:00:26Et je le dénonce.
01:00:28Eugénie a raison.
01:00:30Eugénie a raison.
01:00:32Le problème dans l'histoire de ce pays,
01:00:34c'est que la gauche a été antisémite.
01:00:36La gauche a été antisémite.
01:00:38Le premier mouvement de Georges n'était pas d'être...
01:00:4010h13, il reste 22 minutes.
01:00:42Bernard Hinault va entrer dans une seconde, juste après Noémie Schultz.
01:00:44Pardonnez-moi André,
01:00:46j'entends aussi ce que dit Eugénie.
01:00:48La vivacité du débat qui fait son adhérent.
01:00:50Ce n'est pas personnel, vous voyez.
01:00:52Quand je dis ça, c'est des idées.
01:00:54Je ne rejoue pas dans ceux qui soutiennent la France insoumise de grâce.
01:00:56Je ne cesse de dénoncer la France insoumise.
01:00:58Il n'y a aucun souci.
01:01:00Et parait-il en plus que quand vous sortez de ce plateau,
01:01:02vous vous faites traiter de traite par vos amis.
01:01:04Oui, par des gens de gauche.
01:01:06Ce qui en dit long d'ailleurs.
01:01:08Oui, c'est vrai.
01:01:10Par exemple, ces gens qui vous traitent de traite,
01:01:12ça éveille quelque chose en vous ?
01:01:14Je me dis qu'ils ne comprennent pas la réalité des choses.
01:01:18Moi je connais l'aspiration unitaire de l'électorat de gauche.
01:01:22Les gens de gauche, les électeurs, les braves gens si j'ose dire,
01:01:24aspirent à l'unité de la gauche.
01:01:26Le fait que le dirigeant des partis de gauche, les états-majors,
01:01:28en soient réduits à faire des alliances comme celle-ci,
01:01:30tout ça me déconcerte.
01:01:32Noémie Schultz, on parle ce matin du procès qui s'ouvre lundi matin
01:01:36devant les Assises du Nord à Douai.
01:01:38Quatre hommes sont jugés pour l'enlèvement,
01:01:40la séquestration et l'assassinat d'une femme.
01:01:42Nathalie Debailly, parmi eux son ex-compagnon,
01:01:46il est accusé d'avoir planifié soigneusement la mort de Nathalie
01:01:48car il ne l'acceptait pas d'avoir été quittée.
01:01:52C'est un cas d'école de féminicide.
01:01:54C'est l'atomie d'un féminicide cette affaire
01:01:56car la mort de Nathalie Debailly, elle aurait pu,
01:01:58elle aurait dû être évitée.
01:02:00C'est en tout cas le sentiment de ses proches,
01:02:02écrasé par le chagrin.
01:02:04Je vous fais un retour rapide sur les faits.
01:02:06Nathalie Debailly est enlevée dans le parking de son travail
01:02:08à Lille le 27 mai 2019 par plusieurs hommes.
01:02:10Cette équipe est dirigée par Jérôme Tonneau,
01:02:1254 ans, avec qui elle a entretenu une relation
01:02:14pendant deux ans et demi,
01:02:16à laquelle elle a mis fin quelques mois auparavant.
01:02:18Cette mère de famille sera retrouvée quelques heures plus tard,
01:02:20trois, quatre heures plus tard dans la baignoire
01:02:22de l'appartement de l'ex-compagnon.
01:02:24Elle a été sauvagement tuée.
01:02:26Son frère, Nicolas Debailly, que Jérôme Tonneau
01:02:28et Antoine Esteve ont rencontré en Dordogne,
01:02:30où il vit, veut que la cour d'assises
01:02:32prenne la mesure de ce cas enduré, sa sœur.
01:02:34Il faut que les jurés entendent la vérité.
01:02:36Il faut que les jurés entendent ce qui s'est vraiment passé.
01:02:38C'est-à-dire le calvaire qu'a vécu ma sœur
01:02:40tous les mois qui ont précédé
01:02:42cette fin tragique.
01:02:44Et ce 27 mai 2019,
01:02:46cet enlèvement dans son parking,
01:02:48à peine elle sort de sa voiture,
01:02:50elle est vraiment inouïe,
01:02:52jetée dans un coffre, tasée,
01:02:56ligotée,
01:02:58pour être finalement jetée dans une baignoire,
01:03:00mutilée, torturée
01:03:02et être à trois points assassinée.
01:03:06Il faut que la cour comprenne bien ça,
01:03:08ce qui s'est passé
01:03:10et qu'elle prenne la mesure
01:03:12vraiment de la torture,
01:03:14du calvaire que ma sœur a vécu
01:03:16et qu'elle en tire les conséquences adéquates.
01:03:18On a beaucoup d'attentes.
01:03:20Car dans cette affaire,
01:03:22il ne s'agit pas d'un coup de folie.
01:03:24Le suspect a soigneusement préparé son crime.
01:03:26Il surveillait Nathalie Debailly.
01:03:28Il a recruté trois hommes d'origine roumaine et moldave,
01:03:30des hommes qui connaissaient Nathalie pour l'enlever
01:03:32et la déposer chez lui.
01:03:34Ils seront eux aussi jugés à partir de lundi.
01:03:36Ils ont toujours affirmé qu'ils ignoraient le dessin criminel,
01:03:38qu'ils pensaient juste que Jérôme Tonneau
01:03:40voulait discuter avec Nathalie.
01:03:44Il la saisit, il la jette dans un coffre,
01:03:46il vigote les pieds, les mains,
01:03:48il fait sept tours de scotch autour de sa bouche,
01:03:50il l'enveloppe dans un drap,
01:03:52il la transporte et il la jette dans une baignoire.
01:03:56Si ce n'est pour la tuer,
01:03:58qu'est-ce que c'est ?
01:04:00Il y a clairement une organisation,
01:04:02c'est une bande,
01:04:04c'est un meurtre prémédité,
01:04:08méticuleusement organisé
01:04:10où chacun a son rôle, sa place
01:04:12et où tout le monde connaît l'issue.
01:04:16C'est fatal.
01:04:18C'est effrayant.
01:04:20Si elle a suscité une telle émotion,
01:04:22c'est aussi parce que ce crime affreux,
01:04:24tout le monde a le sentiment qu'il aurait pu être évité.
01:04:26Il y a eu de nombreux appels à l'aide de Nathalie Debailly.
01:04:28Avant son assassinat,
01:04:30elle avait déposé dans les mois qui l'ont précédé
01:04:32trois mains courantes et une plainte
01:04:34contre son ex-compagnon Jérôme Tonneau.
01:04:36Elle y évoquait les menaces, sa peur.
01:04:38La police ne l'a jamais prise au sérieux.
01:04:40Les plaintes n'ont pas été transmises au parquet.
01:04:42Des failles qui sont inacceptables
01:04:44de Nathalie.
01:04:46Ma soeur a déposé
01:04:48trois mains courantes, une plainte.
01:04:50Elle a porté toutes les preuves
01:04:52à la police parce qu'elle était tellement terrorisée
01:04:54qu'elle a porté
01:04:56les enregistrements vocaux, les photos,
01:04:58les traces de SMS.
01:05:00Il a crié sur les toits qu'il voulait la tuer.
01:05:02Il n'y avait pas de souci de ce côté-là.
01:05:04Quand elle se présente dans un commissariat,
01:05:06s'il tape son nom,
01:05:08il voit sur leur fichier quelqu'un qui a déjà fait de la prison,
01:05:10qui a un passé criminel
01:05:12et qui a,
01:05:14nous l'avons appris après,
01:05:16des antécédents de violences conjugales.
01:05:18Pourquoi on ne prend pas
01:05:20au sérieux ma soeur ?
01:05:22On veut pointer.
01:05:24Tous ces manquements,
01:05:30pas par esprit
01:05:34de haine ou de vengeance.
01:05:36Non, on est animé par la colère.
01:05:38Oui, il y en a de la colère.
01:05:40C'est pour ça que la famille de Nathalie
01:05:42a aussi déposé plainte contre l'État.
01:05:44Elle l'attaque en responsabilité.
01:05:46Mais ça ne sera pas l'objet du procès
01:05:48qui s'ouvre lundi.
01:05:50C'est quatre hommes, Jérôme Tonneau
01:05:52qui est jugé pour assassinat.
01:05:54Il encourt la réclusion à perpétuité.
01:05:56La famille de Nathalie Debailly avait deux enfants
01:05:58qui sont aujourd'hui âgés de 24 et 26 ans
01:06:00dont la vie est totalement détruite.
01:06:02Ils seront présents.
01:06:04Ils espèrent que la cour d'assises
01:06:06condamnera à la hauteur de la gravité des faits
01:06:08l'auteur de cet assassinat absolument terrible.
01:06:10Ces gens-là vont paraître
01:06:12alors qu'ils sont en prison actuellement.
01:06:14Ils sont incarcérés depuis 2019.
01:06:16Depuis 2019.
01:06:18Cinq ans.
01:06:20Oui, c'est très long.
01:06:22C'est ça qui est aussi...
01:06:24Juste avant le Covid,
01:06:26il y a eu un temps très long.
01:06:28Ils ont été incarcérés tout de suite, j'imagine.
01:06:30Depuis cinq ans.
01:06:32Ils ont été condamnés régulièrement
01:06:34par la Cour européenne des droits de l'homme.
01:06:36C'était important, vraiment important
01:06:38quand vous m'avez contacté, et je le dis souvent
01:06:40comme on fonctionne, vous êtes venu dans mon bureau
01:06:42et vous m'avez dit, il faut traiter cette affaire-là
01:06:44et je vous suis toujours à 100%
01:06:46parce que ces sujets
01:06:48sont extrêmement importants
01:06:50et on va suivre évidemment
01:06:52la semaine prochaine ce procès.
01:06:54Bernard Hinault va prendre
01:06:56votre place dans une seconde
01:06:58parce que nous aimons quand même parler
01:07:00de choses différentes
01:07:02de cette actualité sombre
01:07:04et je vous fais plaisir de recevoir
01:07:06celui qui a gagné le dernier
01:07:08le Tour de France
01:07:10en 1985.
01:07:12C'était il y a 40 ans.
01:07:14Depuis 40 ans, on n'a pas gagné, c'était un sport majeur
01:07:16le cyclisme.
01:07:18Il n'y a pas eu un Français qui a gagné le Tour de France ?
01:07:20Pas un Français qui a gagné le Tour de France depuis 1985.
01:07:22Pas un tennis-man qui a gagné Roland-Garros
01:07:24depuis 1983.
01:07:26C'était des sports majeurs français.
01:07:28Mais avant cela, je pense qu'on est avec Jacques Vendroux.
01:07:30Vendredi Vendroux, générique.
01:07:34Vendredi Vendroux, générique.
01:07:36Vendredi Vendroux, générique.
01:07:38Je salue d'abord monsieur Hinault, ça me fait vraiment plaisir
01:07:40que vous soyez là.
01:07:42Et puis on va être avec Jacques Vendroux dans une seconde.
01:07:44Oh là là, c'est Rollerball !
01:07:46Rollerball, c'était un film des années 70.
01:07:48Jacques Vendroux,
01:07:50où êtes-vous ?
01:07:52Je suis à Montrouge.
01:07:54Je suis au Cercle
01:07:56Athlétique de Montrouge,
01:07:58le CAM 92.
01:08:00Je suis déguisé en gardien de but de
01:08:02hockey sur gazon
01:08:04du 27 juillet au Nefou,
01:08:06au mythique stade du Manoir de Colombe.
01:08:08Eh bien, c'est la première
01:08:10apparition aux Jeux Olympiques en 1908.
01:08:12Et croyez-moi,
01:08:14on est hyper bien reçu. Ce sport se joue
01:08:16à 11 contre 11, comme au football.
01:08:18La technicité, la vitesse,
01:08:20le sport le plus populaire
01:08:22auprès de 30 millions de
01:08:24pratiquants dans le monde. La parité
01:08:26est très importante.
01:08:2851% de femmes, 49%
01:08:30d'hommes. Et merci à
01:08:32Aymeric Bergham,
01:08:34qui est le patron du club.
01:08:36Marius Clément, qui est là à gauche,
01:08:38c'est l'un des gardiens de but.
01:08:40Mais qu'est-ce que vous avez dans les mains, là ?
01:08:42Ah oui, vous êtes gardien de but,
01:08:44parce que les autres ont une canne, évidemment,
01:08:46hockey sur gazon. Mais vous, ah oui,
01:08:48c'est dangereux, dites-donc, le hockey sur gazon ?
01:08:50Mais c'est hyper dangereux.
01:08:52Et vous savez que je suis un petit peu votre Rambo.
01:08:54Je suis le Rambo de Seignours.
01:08:56Vous le savez, ça.
01:08:58Je suis avec eux, notamment...
01:09:00Mais la canne passe à l'intérieur
01:09:02du gant.
01:09:04Bien sûr. Bah écoutez, c'est pas si évident.
01:09:06Moi, je n'avais jamais vu ça.
01:09:08Parce que j'ai joué jadis au hockey sur gazon.
01:09:10J'ai joué
01:09:12une ou deux fois, mais on ne jouait pas comme ça.
01:09:14Ils ont mobilisé tous les joueurs du club
01:09:16pour me tirer des buts.
01:09:18Là, vous ne les arrêtez pas beaucoup.
01:09:20Non, non, je ne les arrête pas.
01:09:22Ah non, mais c'est formidable.
01:09:24Évidemment, la balle peut faire très mal.
01:09:26C'est pour ça que vous avez un casque.
01:09:28C'était un sport très chic, le hockey sur gazon.
01:09:30C'était la bourgeoisie qui pratiquait.
01:09:32Non, non, non.
01:09:34C'est un sport très populaire.
01:09:36Vous avez failli en prendre une.
01:09:38Oui, j'ai failli en prendre une à cause de vous.
01:09:40Bon, restez avec nous.
01:09:42Pascal, Pascal.
01:09:44Je veux embrasser Don Bernardo.
01:09:46C'est une légende.
01:09:48Évidemment que c'est une légende, Bernarino.
01:09:50Bernarino ne porte pas la flamme.
01:09:52C'est scandaleux, je tiens à le dire.
01:09:54D'ailleurs, on essaiera d'être avec Jean-Michel Larquet.
01:09:56Je crois que c'est aujourd'hui qu'il porte la flamme, Jean-Michel.
01:09:58Jean-Michel Larquet, on l'aura tout à l'heure
01:10:00dans votre émission à 11h.
01:10:02Il porte la flamme demain à Geoffroy Dichard.
01:10:04Et là où je suis, dans un milieu olympique,
01:10:06je trouve que c'est inadmissible.
01:10:08Écoutez-moi bien, Pascal.
01:10:10Que des Bernarino, que des Alain Prost,
01:10:12que des Serge Blanco
01:10:14n'ont pas été sollicités.
01:10:16Bien sûr.
01:10:18Il a porté la flamme.
01:10:20Mais il l'a porté.
01:10:22Il l'a porté.
01:10:24Donc vous n'êtes pas au courant.
01:10:26Il l'a porté.
01:10:28Bon. Écoutez.
01:10:30Révisez vos fiches.
01:10:32A tout de suite, Jacques.
01:10:34Bernarino, vous avez porté la flamme.
01:10:36Au haut du pic du Midi.
01:10:38C'est sympa.
01:10:40Il faisait un peu froid.
01:10:42Et puis il y avait une image fantastique.
01:10:44C'était deux flammes.
01:10:46Parce qu'il y a une passerelle avec la neige.
01:10:48Et il y a deux flammes et le soleil qui sort entre les deux.
01:10:50Bernarino,
01:10:52le public a forcément un lien
01:10:54avec ces sportifs qui ont marqué son histoire.
01:10:56Et en fait, il vous connaît.
01:10:58Depuis toujours. Il connaît votre caractère.
01:11:00Il connaît votre tempérament. Il connaît vous.
01:11:04Qu'imagine-t-il
01:11:06que vous pensez de cette période,
01:11:08aujourd'hui, par rapport à la France
01:11:10dans laquelle vous avez grandi, dans laquelle vous êtes né
01:11:12et que vous arrivez aujourd'hui
01:11:14à ce qui se passe dans votre beau pays ?
01:11:16Est-ce que vous avez un regard là-dessus ?
01:11:18Est-ce que vous avez envie de l'exprimer ?
01:11:20Non. J'y suis au-dessus quand je vois
01:11:22un peu le bordel que c'est.
01:11:24Tout le monde se prend à droite, à gauche, dans tous les sens.
01:11:26Non, je n'ai pas envie de m'exprimer.
01:11:28Les Français font leur vote.
01:11:30C'est eux. Et ce n'est pas à moi
01:11:32de leur dire il faut faire ceci, il faut faire cela.
01:11:34Vous n'avez jamais pris la position,
01:11:36d'ailleurs, politiquement, aujourd'hui.
01:11:38Non, parce que je suis un sportif et on doit être neutre.
01:11:40À mon avis.
01:11:42Chacun fait ce qu'il veut.
01:11:44Comme les Français vont faire prochainement dans les élections.
01:11:46La France, vous êtes le dernier
01:11:48qui a gagné le Tour de France.
01:11:50Malheureusement.
01:11:52À chaque fois, tous les journalistes
01:11:54commencent l'interview comme ça.
01:11:56Ça fait 40 ans, quand même.
01:11:58Et cette année, à priori, ce n'est pas cette année qu'on va gagner.
01:12:00Je pense pour un certain nombre d'années.
01:12:02Parce que quand on voit les jeunes,
01:12:04ils sont en face de nous.
01:12:06Donc, étrangers.
01:12:08Les Pogacar, les Ville de Garde,
01:12:10il y en a plein partout.
01:12:12Sauf chez nous.
01:12:14Chez nous, on a des bons petits coureurs.
01:12:16Mais qui ne sont pas capables de gagner le Tour.
01:12:18Parce qu'il leur manque soit la haute montagne,
01:12:20où il faut dominer les autres pour pouvoir le faire.
01:12:22Soit le compte à montres.
01:12:24Et actuellement, on n'a pas ça.
01:12:26Oui, et ce qui leur manque peut-être, c'est ça.
01:12:28Parce que vous, vous étiez un fou.
01:12:30Parce que je ne suis peut-être pas fait comme les autres.
01:12:32Physiquement, j'ai des aptitudes physiques
01:12:34qui sont hors normes.
01:12:36J'ai retrouvé une archive.
01:12:38J'hésite à vous la passer.
01:12:40Elle est très émouvante, cette archive.
01:12:42Vos parents, sans doute, ne sont plus de ce monde.
01:12:44Non, pas du tout.
01:12:46Vous vous souvenez que votre père et votre mère
01:12:48avaient pris un jour la parole pour parler de vous.
01:12:50C'est une interview de Hinault avant Hinault.
01:12:52Non, je ne savais pas ça.
01:12:54Mais avec plaisir, je vais le découvrir.
01:12:56C'est vrai, vous voulez la voir ?
01:12:58On est en 1974.
01:13:00Oui, je suis un jaloux.
01:13:02C'est le premier reportage
01:13:04qui est fait sur vous.
01:13:06Et il y a votre père qui parle de vous.
01:13:08Il y a votre mère qui parle de vous.
01:13:10Et ce que dit votre père, on comprend tout.
01:13:12Écoutez ce petit reportage
01:13:14qu'on a trouvé ce matin avec Marine Lençon.
01:13:16Bernard Hinault,
01:13:18comment êtes-vous venu au cyclisme ?
01:13:20Je suis venu un peu à cause de mes deux cousins
01:13:22qui faisaient du vélo.
01:13:24J'ai continué après.
01:13:26Depuis combien de temps ?
01:13:28Depuis 1971.
01:13:30Il y a donc de cela 4 ans,
01:13:32il y a déjà un bon palmarès.
01:13:34Pas tellement gros.
01:13:36Je pense que c'est normal.
01:13:38Au cours de sa première course,
01:13:40Bernard, alors que je lui donnais des conseils
01:13:42comme je donne à tout le monde,
01:13:44c'est-à-dire des conseils de prudence
01:13:46et de sagesse,
01:13:48Bernard qui a un tempérament
01:13:50de bagarreur, comme on dit,
01:13:52il est parti avec un concurrent
01:13:54et il l'a battu au sprint pour sa première course.
01:13:56C'était déjà une victoire.
01:13:58Après, on peut dire
01:14:00qu'il a gagné tous les dimanches.
01:14:02Est-ce qu'il vous a toujours écouté ?
01:14:04Non, malheureusement.
01:14:06Parce qu'étant donné sa force,
01:14:08il faisait des erreurs de tactique
01:14:10monumentales,
01:14:12ce qui n'empêchait pas de gagner.
01:14:14Il avait du mal à apprendre à courir.
01:14:16Il ne se rendait pas compte
01:14:18qu'il avait fait une erreur.
01:14:20Madame Hinault,
01:14:22voir le nom de son fils sur les journaux,
01:14:24le voir comme un futur grand champion cycliste,
01:14:26quelle est la réaction d'une mère ?
01:14:28Ça choque quand même un peu.
01:14:30Surtout quand on attend les courses.
01:14:32Comme à Paris-Nice,
01:14:34on arrive tous les après-midi
01:14:36pour voir s'il y avait une échappée.
01:14:38Quand on entend son nom,
01:14:40automatiquement, ça fait quelque chose.
01:14:42C'est émouvant.
01:14:44Le premier, c'était mon entraîneur.
01:14:46Ce n'est pas mon père.
01:14:48C'est l'entraîneur que j'ai eu,
01:14:50qui était quelqu'un de fantastique,
01:14:52qui s'occupait beaucoup de jeunes
01:14:54et qui a donné beaucoup de conseils.
01:14:56C'est vrai que de temps en temps,
01:14:58je ne l'écoutais pas.
01:15:00J'ai repris ce qu'il m'avait dit
01:15:02et ce n'était pas si idiot que ça.
01:15:04Mais quand on est jeune,
01:15:06on a la force et on gagne,
01:15:08finalement, c'est moi qui ai raison.
01:15:10Quand on arrive chez les professionnels
01:15:12et qu'on se fait battre,
01:15:14c'est peut-être lui qui a raison.
01:15:16Le mystère des sportifs,
01:15:18de compétition des grands sportifs,
01:15:20je pense que les gens ne se rendent pas compte
01:15:22ce qu'est un sportif
01:15:24qui va au plus haut niveau.
01:15:26Ils ne se rendent pas compte
01:15:28que c'est infiniment plus sélectif
01:15:30que l'ENA, que Normalsup, etc.
01:15:32Ils ne se rendent pas compte
01:15:34qu'un vestiaire, c'est une guerre,
01:15:36que les joueurs, l'adversaire,
01:15:38ils l'ont en face d'eux
01:15:40et que ça demande des qualités mentales
01:15:42absolument hors du commun,
01:15:44au-delà des qualités physiques,
01:15:46pour être le champion,
01:15:48pas pour être un joueur moyen.
01:15:50Il faut tout avoir.
01:15:52Quand on a tout, on est devant.
01:15:54Ça veut dire quoi ?
01:15:56Les conseils ne servent à rien ?
01:15:58Vous êtes champion ou jamais ?
01:16:02Je dis toujours que je suis un vieux con.
01:16:06Si un jeune vient me voir,
01:16:08je lui donne mes conseils,
01:16:10il faudra qu'il aille chercher ailleurs
01:16:12et c'est à lui de faire la synthèse.
01:16:16Souvent, on dit
01:16:18qu'il faut faire la synthèse.
01:16:20Moi, je l'ai fait.
01:16:22J'ai eu plusieurs personnes
01:16:24que j'ai côtoyées.
01:16:26Je pense que le milieu,
01:16:28ça ne doit pas être si mal.
01:16:30Vous voyez tout de suite ?
01:16:32Quand vous voyez un gosse de 20 ans,
01:16:34vous parlez avec lui ?
01:16:36J'ai cette chance d'aller autour de l'avenir.
01:16:38C'est les jeunes de 18 à 23 ans.
01:16:40On a eu Pogacar,
01:16:42on a eu Del Toro l'an dernier,
01:16:44Esch de Bruc l'année d'avant.
01:16:46C'est fabuleux.
01:16:48Sur huit jours,
01:16:50le coureur qui est capable d'être
01:16:52demain devant ou celui qui sera derrière ?
01:16:54C'est celui qui va courir avec sa tête
01:16:56et on le voit tout de suite.
01:16:58Si on prend le cas
01:17:00de Del Toro l'an dernier,
01:17:02les quatre derniers jours, il était tout seul.
01:17:04C'est un Mexicain.
01:17:06Ça fait 30 ans qu'on n'avait pas eu un Mexicain.
01:17:08Et là, d'un seul coup, il y en a un qui sort
01:17:10derrière les fagots et il marche.
01:17:12Et il court bien surtout.
01:17:14On a des images, peut-être des photos,
01:17:16le souvenir le plus fort
01:17:18de toute votre carrière.
01:17:20Quand on pose cette question à Michel Patini,
01:17:22c'est toute ma carrière.
01:17:24Je le rejoins.
01:17:26Est-ce que vous avez un climax
01:17:28ou un moment où vous vous êtes senti
01:17:30tellement fort, tellement au-dessus des autres ?
01:17:32Plusieurs fois.
01:17:34C'est vrai que quand on gagne,
01:17:36ce jour-là, on est au-dessus du lot.
01:17:38Mais je crois que pour celui qui gagne
01:17:40comme j'ai pu le faire,
01:17:42toutes les courses sont belles.
01:17:44On a envie de tout gagner.
01:17:46Et c'est l'ensemble de tout ça
01:17:48qui fait qu'on est heureux.
01:17:50Est-ce que vous trouvez que vous avez été
01:17:52heureux à la fois comme sportif
01:17:54et puis après ?
01:17:56J'ai une vie de rêve depuis que je suis né.
01:17:58J'ai fait ce que je voulais quand je voulais.
01:18:00Ce n'est pas donné à tout le monde, ça.
01:18:02Il ne faut pas l'oublier.
01:18:04J'ai voyagé, j'ai rencontré des personnalités
01:18:06de tous bords.
01:18:08Mais c'est une vie de rêve vraiment d'être un champion.
01:18:10Même si on souffre de temps en temps
01:18:12parce qu'on n'est que des êtres humains.
01:18:14Il y a des moments où c'est difficile.
01:18:16C'est dans ces moments-là qu'il faut se battre
01:18:18et surtout quand vous étiez tombé
01:18:20à une chute et que vous arriviez en sang, c'était où ?
01:18:22C'était rien. C'était à Saint-Etienne.
01:18:24Ça me tirait le vent de compte entre deux coureurs.
01:18:26Mais à partir du moment où la tête
01:18:28n'est pas cassée et les deux bras et les deux jambes non plus,
01:18:30ça doit repartir le lendemain.
01:18:32On souffre pendant deux mois.
01:18:34Elle est belle cette image qu'il y a qui fait la couverture
01:18:36de Inno 75-86.
01:18:38C'est Jean Cléder, c'est chez
01:18:40Barreuil Éditions. Vraiment, je trouve que cet album
01:18:42est superbe et puis c'est vrai que
01:18:44vous serez sur le tour cette année.
01:18:46Je vais y aller trois jours.
01:18:48Je n'y vais pas en permanence. J'ai donné assez. J'ai été 30 ans.
01:18:50Mais les gens, ils vous adorent.
01:18:52Oui, mais justement, moi aussi, j'ai besoin
01:18:54de récupérer un petit peu
01:18:56parce que comme ils vous adorent,
01:18:58ils sont sur vous en permanence
01:19:00et les moments où je dis oh, oh, on se calme.
01:19:02Vous êtes à l'ancienne là-dessus.
01:19:04Vous avez une forme de pudeur.
01:19:06Vous n'êtes pas un exhibitionniste.
01:19:08Non, je n'ai pas envie. C'est ma petite vie
01:19:10avec ma femme, mes enfants, mes petits-enfants et je trouve ça
01:19:12royal. Et mes amis, bien sûr.
01:19:14Et je crois que vos enfants
01:19:16habitent en face de chez vous. Alors, j'en ai un qui habite
01:19:18à 50 mètres, mes deux petits-fils.
01:19:20Donc, c'est génial. Et ils font du vélo, les petits-fils ?
01:19:22Alors, mes petits-fils, ils font du sport.
01:19:24Ils font du vélo, ils font du rugby,
01:19:26ils font du football. Quel âge ils ont ?
01:19:28Il y en a un qui a 8 ans et l'autre qui a 10 ans.
01:19:30Et c'est le plus important de tout, c'est qu'ils fassent du sport.
01:19:32Mais parce que vous
01:19:34venez aussi d'un monde ancien.
01:19:36C'est-à-dire ce monde où on faisait du sport,
01:19:38que j'ai connu, où nos grands-parents,
01:19:40nos parents disaient va jouer dehors.
01:19:42On n'était pas devant les écrans.
01:19:44Et on faisait du sport. La place du sport,
01:19:46quand j'avais 10 ans, 11 ans dans ma semaine,
01:19:48j'avais entraînement le lundi, entraînement le
01:19:50mercredi, entraînement le vendredi et je jouais le dimanche.
01:19:52Et c'était ça, nos vies.
01:19:54Et on était
01:19:56ensemble et on apprenait
01:19:58la compétition et on apprenait à vivre ensemble
01:20:00et on partait sans nos parents et on grandissait
01:20:02de cette manière-là. Moi, j'habitais dans un petit village
01:20:04en dehors
01:20:06du grand village, où il y avait 40 enfants.
01:20:08Donc,
01:20:10dès qu'on avait un petit peu de temps, c'était
01:20:12tous ensemble, on jouait au football, on faisait du vélo,
01:20:14on faisait toutes les conneries possibles.
01:20:16C'est ça aussi la vie. C'est ça qu'on apprend
01:20:18à se battre les uns contre les autres.
01:20:20Brigitte Millot sera là demain
01:20:22comme tous les jours à 10h30.
01:20:24Elle nous parlera des pieds, qui sont
01:20:26les premières victimes de l'été.
01:20:28Elle nous dira comment bien les chouchouter, les pieds.
01:20:30Écoutez Brigitte Millot.
01:20:32L'été, nos pieds sont
01:20:34complètement à l'air, donc complètement secs,
01:20:36déshydratés,
01:20:38tout abîmés et fragilisés.
01:20:40Qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter
01:20:42d'en arriver à ça, au talon qui est
01:20:44tout dur ?
01:20:46Je crois que c'est quasiment un incontournable.
01:20:48L'été, la peau, la couche cornée,
01:20:50elle se durcit, elle s'épaissit,
01:20:52les talons se fondillent. Je crois
01:20:54qu'on a tous connu ça.
01:20:56C'est un peu comme un dessert.
01:20:58C'est ce qui se passe dans le dessert.
01:21:00Tu vois la comparaison ?
01:21:02Comment on l'évite ça ?
01:21:04Il faut s'hydrater,
01:21:06puisque c'est la déshydratation.
01:21:08Et comme je t'ai dit tout à l'heure,
01:21:10il n'y a pas de glandes sébassées, il y a des glandes sud-orales,
01:21:12mais il n'y a pas de glandes sébassées,
01:21:14donc il n'y a pas de sébum, il n'y a pas de gras,
01:21:16donc il faut vraiment les nourrir. Il y a des crèmes pour tout,
01:21:18il y a des crèmes pour les pieds secs,
01:21:20il y a des crèmes anti-calosité,
01:21:22il y a des crèmes absolument pour tout,
01:21:24donc il faut vous renseigner, bien les chouchouter.
01:21:26Quelle est la partie du corps qui souffre
01:21:28le plus lorsqu'on est cycliste ?
01:21:30Il y a
01:21:32deux endroits très importants,
01:21:34les pieds,
01:21:36parce que c'est eux qui appuient, et la selle,
01:21:38où on est assis. Le reste,
01:21:40ça ne souffre pas trop.
01:21:42Et forcément, quand on est dix heures sur un vélo,
01:21:44ce n'est pas dix heures d'ailleurs une étape.
01:21:46Le plus que j'ai fait, c'est neuf heures.
01:21:48C'est quand même pas mal, une petite étape de 340 km
01:21:50entre Crans-Montana et Saint-Priest.
01:21:52Il y avait des étapes de 340 km
01:21:54à l'époque ?
01:21:56Mais nos anciens avant nous, ils en ont eu de 550.
01:21:58Oui, mais ils ne faisaient pas ça
01:22:00une journée.
01:22:02Ou deux jours,
01:22:04mais à suivre.
01:22:06340 km en neuf heures, vous avez fait ?
01:22:08Je crois que je n'ai pas fait ça en 25 ans,
01:22:10à vélo.
01:22:12Je crois.
01:22:14Cette période où
01:22:16l'organisateur
01:22:18n'avait que deux villes candidates.
01:22:20Donc il partait de là, il arrivait là.
01:22:22Vous faites toujours du vélo ?
01:22:24Je fais toujours du vélo, je prends même
01:22:26un vélo assistance électrique,
01:22:28parce que je n'ai pas envie de me fatiguer,
01:22:30de me faire plaisir, et je crois que c'est le plus important de tout.
01:22:32Là, mais quand vous êtes même avec des potes ou des amis,
01:22:34vous avez envie d'être premier ?
01:22:36Non, c'est fini.
01:22:38J'ai envie d'être avec eux, de partager
01:22:40des moments avec eux, mais pas de dire
01:22:42c'est moi le meilleur.
01:22:44C'est-à-dire que quand on a été le meilleur,
01:22:46c'est ça qui est formidable, c'est que quand on a réalisé
01:22:48ses rêves, on est bien dans la vie
01:22:50après. On dit voilà, je l'ai fait.
01:22:52Personne ne vous enlèvera.
01:22:54Cinq tour de France.
01:22:56Vous vous rendez compte que c'est champion du monde
01:22:58à Salanche. En quelle année ?
01:23:0078, 79 ? 80.
01:23:02Et on va refaire ce parcours en 2027,
01:23:04parce que les championnats du monde
01:23:06de cyclisme auront lieu en Haute-Savoie,
01:23:08où il y aura toutes les disciplines
01:23:10aujourd'hui, un peu comme les Jeux Olympiques,
01:23:12où on aura toutes les disciplines et ça va être un moment
01:23:14fabuleux. Et c'est vrai qu'il y a alors, peut-être,
01:23:16parce qu'il y avait trois télévisions à l'époque, mais les grands champions
01:23:18étaient très présents dans nos vies, et parfois
01:23:20dans des émissions hors sport. Je crois que vous avez
01:23:22fait un grand échiquier avec Jacques Chancel.
01:23:24Vous vous rendez compte qu'il vous avait consacré
01:23:26trois heures. Vous imaginez faire un grand échiquier
01:23:28avec, aujourd'hui, un sportif
01:23:30de haut niveau ? Je ne suis pas sûr que...