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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 C'est une vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux.
00:00:06 Un homme d'une trentaine d'années à Grèce, une petite fille et sa grand-mère,
00:00:10 en pleine journée dans un quartier chic de Bordeaux,
00:00:14 les chartrons à deux pas de la place des quinconces.
00:00:16 Une caméra de surveillance capte la scène, mélange d'une violence inouïe
00:00:20 et d'une sauvagerie insupportable.
00:00:23 Cette vidéo frappe les esprits parce que tous,
00:00:25 nous avons le sentiment que ça peut nous arriver,
00:00:28 que personne n'est à l'abri, que le danger est désormais partout.
00:00:31 Face à cette brutalité, il existe deux types de réactions.
00:00:35 Ceux qui instrumentaliseront cette séquence,
00:00:38 y verront une France orange mécanique, un non-sauvagement quotidien.
00:00:42 Il sera difficile de leur donner tort au vu de ces images.
00:00:45 À l'opposé, d'autres seront dans le déni.
00:00:48 Les agressions ont toujours existé.
00:00:50 Aujourd'hui, elles sont filmées.
00:00:51 Le monde est plus sécure qu'il y a un siècle, etc.
00:00:54 Comment éviter ces deux pièges ?
00:00:58 La généralisation ou le déni ?
00:01:00 Et surtout, comment répondre à cette barbarie ?
00:01:03 Question centrale ces prochaines années.
00:01:06 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:01:08 Bonjour, Pascal. Bonjour à tous.
00:01:13 Près de 26 millions d'euros d'aide à la Tunisie
00:01:16 pour lutter contre l'immigration clandestine.
00:01:18 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, l'a annoncé hier.
00:01:21 Il souhaite que cette aide permette d'organiser des formations utiles,
00:01:25 notamment à des policiers et gardes frontières tunisiens.
00:01:27 Mais le président tunisien a prévenu, son pays ne deviendra pas
00:01:30 le garde frontière de l'Europe.
00:01:32 Après le séisme qui a frappé l'ouest de la France,
00:01:35 vendredi, les dégâts coûteront entre 150 et 200 millions d'euros.
00:01:40 Plus de 5 000 bâtiments ont été endommagés.
00:01:42 C'est le plus important séisme dans cette région depuis une cinquantaine d'années.
00:01:46 Là, ce coup, ça a été ressenti de Rennes à Bordeaux.
00:01:48 Et puis, les Bleus ont battu la Grèce hier soir 1-0.
00:01:51 C'était au Stade de France en qualification de l'Euro 2024.
00:01:54 Le seul et unique but, un pénalty de Kylian Mbappé.
00:01:57 Les Tricolores partent donc en vacances avec un sans faute.
00:02:00 Aucun but encaissé en quatre matchs.
00:02:02 Cette année, et large avance en tête de leur groupe de qualification.
00:02:05 Bravo Didier Deschamps, bravo pour cette saison.
00:02:08 Bravo également au nouveau président de la Fédération française de football,
00:02:10 Philippe Diallo, qui est un vaincu et qui n'a toujours pas pris de but
00:02:13 depuis qu'il est président.
00:02:15 Bravo à lui.
00:02:16 Charlotte Dornelas, Gérard Leclerc, Joseph Macéscarron,
00:02:19 Vincent Herouette et Florian Tardif.
00:02:22 On va voir cette vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux
00:02:24 et dont tout le monde parle ce matin, d'ailleurs, parce qu'elle frappe,
00:02:27 évidemment, pour la raison que...
00:02:28 A tout le monde,
00:02:29 il y a une partie de la classe politique qui n'en parle pas.
00:02:31 Non, mais c'est intéressant ce que vous dites.
00:02:34 Votre édito était parfaitement exacte.
00:02:36 C'est-à-dire que lorsque l'on regarde les réseaux sociaux,
00:02:39 il y a une partie de la classe politique qui ne parle que de ça
00:02:41 et une partie de la classe politique qui n'en parle pas.
00:02:43 C'est parce qu'on est aujourd'hui dans cette bipolarisation parfois.
00:02:46 Mais on regarde d'abord le sujet et après je vous donne...
00:02:48 C'est très, très juste.
00:02:50 Oui.
00:02:50 Et Maitetsu...
00:02:51 En fait, il répète ce que je dis.
00:02:53 Oui.
00:02:54 C'est quand même ce que je veux.
00:02:56 Mais il a raison.
00:02:57 Tiens, César.
00:02:58 Et vous, vous allez répéter ce qu'a dit Florian de ce que j'ai dit.
00:03:02 Non, non, non.
00:03:03 Voyons le sujet.
00:03:04 Voilà, je vais donner.
00:03:05 Voyons le sujet,
00:03:06 Mathieu Devesse.
00:03:07 Il est aux alentours de 17h30 hier
00:03:11 quand une femme de 73 ans sort de chez elle accompagnée de sa petite fille.
00:03:15 Méfiante, elle retourne dans le bâtiment
00:03:18 après avoir vu un homme errer sur le trottoir.
00:03:20 Soudain, il s'engouffre à travers la porte et les saisit de force.
00:03:23 En quelques secondes, elles sont violemment projetées à terre sur le trottoir.
00:03:27 L'agresseur ramasse un objet avant de prendre la fuite.
00:03:30 Les faits se sont déroulés aux 65 cours de la Martinique,
00:03:34 dans un quartier situé au nord du centre-ville de Bordeaux.
00:03:37 Dans un tweet, le préfet indique que la grand-mère a été transportée à l'hôpital.
00:03:41 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:03:43 Un suspect a été rapidement interpellé puis placé en garde à vue.
00:03:47 L'interpellation a pu être effectuée grâce en grande partie à une personne
00:03:52 qui a appelé le 17, qui est tombée à la salle de commandement.
00:03:56 La vidéo qu'on voit qui tourne partout a été envoyée vers les effectifs de police
00:04:01 se trouvant sur le terrain, à savoir des effectifs BAC.
00:04:05 Et dès que les collègues ont ouvert la vidéo,
00:04:08 ils ont reconnu l'individu en hauteur de cette agression.
00:04:12 Et une fois qu'ils sont arrivés sur place, ils ont pu l'interpeller
00:04:16 car ils se sont retrouvés face à lui et ils ont pu le reconnaître formellement.
00:04:20 Selon une source proche du dossier, l'homme s'appelle Brahim Abbé,
00:04:24 un Français de 29 ans sans domicile fixe.
00:04:26 Il est connu de la police pour une cinquantaine de faits
00:04:29 dont refus d'obtempérer, vol, port d'armes et menaces de mort.
00:04:33 Vous savez ce que je vous ai dit plusieurs fois, Gérard Leclerc,
00:04:38 au bout d'un certain genre, au bout d'un certain moment,
00:04:43 au bout d'un certain moment, c'est mon avis, les gens ne sortent plus.
00:04:46 Oui, je sais.
00:04:47 C'est vraiment mon sentiment.
00:04:49 Pour que je sois très clair, au fond, ces gens, parfois,
00:04:53 je ne veux pas dire qu'ils n'y peuvent rien, ce sont des premières victimes,
00:04:56 ce sont des victimes de la vie, bien sûr, ces hommes-là, ces victimes de la vie.
00:04:59 Bien sûr que quand on en arrive à cela, c'est que ton parcours de vie,
00:05:04 c'est une injustice folle.
00:05:05 Bien évidemment, tout ça est évident.
00:05:08 Mais moi, je veux protéger la société.
00:05:10 Je pense que ces gens sont irrécupérables, irrécupérables.
00:05:15 Mais qu'il faut quand même que la société s'occupe d'eux.
00:05:17 Le début de votre raisonnement est bon.
00:05:18 Non, mais ils sont irrécupérables.
00:05:20 C'est mon sentiment, mon intuition.
00:05:22 Mais je termine, je veux protéger la société et en même temps,
00:05:24 leur donner une vie digne, bien évidemment.
00:05:27 Si vous les enfermez, une vie digne, ça va être compliqué.
00:05:29 Je ne sais pas, je veux...
00:05:31 Enfermer toute leur vie jusqu'à leur mort, une vie digne,
00:05:33 je pense que ce sera compliqué.
00:05:34 C'est là où il y a une contradiction.
00:05:35 Mais c'est possible, mais moi, je protège la société.
00:05:38 Je veux protéger la société.
00:05:40 Parce que cette grand-mère, en fait, c'est vous, c'est moi, c'est nous.
00:05:43 On est tous d'accord.
00:05:44 Oui, mais vous n'êtes pas d'accord sur la solution.
00:05:45 Non, mais je suis d'accord avec l'idée d'enfermer les gens jusqu'à leur mort.
00:05:51 Je vous dis, je vous dis, ce n'est pas des agressions, c'est 50.
00:05:56 Je vous dis qu'il y a des gens, il y a des gens, parce que hélas,
00:06:00 d'ailleurs hélas, bien sûr, qu'eux-mêmes, et c'est le grand mystère de la vie,
00:06:05 vous avez eu la chance de vivre ou de naître dans un certain milieu.
00:06:08 Moi aussi, c'est une chance.
00:06:10 Nous n'y pouvons rien.
00:06:11 Mais il y a des gens, ils sont irrécupérables.
00:06:16 C'est mon opinion. Alors, non, c'est comme de m'interpeller simplement en un mot.
00:06:23 Bien évidemment qu'il faut réfléchir à tout ça, essayer de trouver des solutions.
00:06:26 Il y a une enquête qui vient d'être faite, d'où il ressort qu'il y a 13% des enfants
00:06:32 dès l'âge de 10 ans qui ont des troubles psychiques importants,
00:06:34 dont la moitié qui se manifeste par de la violence.
00:06:39 Je pense que là, il y a un vrai sujet de réflexion.
00:06:41 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:06:42 Est-ce qu'il n'y a pas une façon et qu'il ne faut pas intervenir ?
00:06:45 Alors, ça avait d'ailleurs déclenché de très grandes polémiques,
00:06:47 si je me souviens bien, ça devait être sous Nicolas Sarkozy,
00:06:49 puisque certains disaient "oui, c'est horrible, vous pointez des enfants, etc."
00:06:51 En fait, non, il y a le sujet de la violence, à mon avis,
00:06:55 doit être traité de différentes façons et en particulier, essayer de repérer très tôt,
00:06:59 essayer de soigner très tôt, si on peut le faire, ces gens.
00:07:02 Il y a plein de sujets sur cette vidéo qui, à mon sens, est une vidéo
00:07:07 qui va rester dans l'histoire comme la vidéo papyvoise.
00:07:11 Exactement. Pourquoi ?
00:07:12 Parce que cette vidéo, à mon sens, cache, enfin, cache aussi,
00:07:16 coche toutes les cases et en tout cas, montre que lorsqu'elle a été mise
00:07:22 sur les réseaux sociaux, j'ai mis, moi, un temps, c'était hier soir.
00:07:27 Je l'ai vue en direct dès qu'elle est apparue.
00:07:29 Je vous l'ai renvoyée tout de suite, Pascal.
00:07:31 Je croyais qu'elle était fausse.
00:07:33 J'ai cru qu'elle était fausse.
00:07:35 On me l'a envoyée hier soir, je l'ai reçue.
00:07:36 Je vous l'ai envoyée.
00:07:37 10 personnes me l'ont envoyée différemment.
00:07:38 J'ai cru qu'elle était fausse.
00:07:39 Et je pensais qu'elle était fausse.
00:07:40 Quand j'ai vu qu'elle a en plus, elle a été relayée par ce qu'on appelle,
00:07:45 pardonnez-moi de manière commune, la fachosphère, en disant qu'évidemment,
00:07:48 bien sûr, il n'y a jamais de gauchosphère, mais voilà.
00:07:51 Donc, je me suis dit, attention, c'est-à-dire qu'il a fallu
00:07:54 que ce soit l'ex-mère de Bordeaux qui la relaie pour qu'ensuite,
00:07:58 après, moi-même, j'appelle des amis là-bas et qu'ils me disent,
00:08:01 oui, c'est vrai, cette vidéo est vraie.
00:08:03 Tellement, ça me semble incroyable.
00:08:05 Et le premier problème, Gérard, le premier problème,
00:08:07 c'est que j'attends toujours, au moment où nous parlons,
00:08:11 j'attends toujours, alors peut-être qu'il est souffrant, c'est possible,
00:08:13 j'attends toujours la réaction de M. Pierremiek, maire de Bordeaux.
00:08:17 Parce que le dernier tweet de M. Pierremiek, maire de Bordeaux,
00:08:21 est sur la mobilité douce, n'est-ce pas ?
00:08:23 Donc, pardonnez-moi la mobilité douce, c'est important.
00:08:26 Mais encore faut-il pouvoir se mouvoir dans Bordeaux.
00:08:28 Parce que, mobilité douce ou pas, si on ne peut pas marcher dans Bordeaux,
00:08:32 la mobilité douce, ça ne veut rien dire.
00:08:33 On est bien d'accord là-dessus.
00:08:35 Donc, cet élément, il coche vraiment tout.
00:08:38 C'est-à-dire, cette vieille, cette grand-mère,
00:08:40 et Olivier Véran qui est intervenu sur cette antenne ce matin a raison,
00:08:42 qui est notre grand-mère, qu'on peut avoir, que tout le monde a.
00:08:47 J'ai, jusqu'à une date récente, Boulevard Magenta,
00:08:50 au 10 Boulevard Magenta, à deux numéros,
00:08:54 il y a une personne qui a perdu un œil
00:08:59 parce qu'elle a été agressée de la même manière
00:09:01 pour qu'on lui arrache son portable.
00:09:03 Voilà. Elle a perdu son œil, une jeune femme.
00:09:05 Donc, franchement, il y a un moment, et évidemment, comme toujours,
00:09:09 ce sont les femmes qui sont les premières victimes, les premières.
00:09:14 Il est impossible dans ce pays,
00:09:16 et ce n'est pas la peine de mettre au Panthéon Simone Veil,
00:09:19 si les femmes sont en danger dans ce pays.
00:09:21 Soyons logiques.
00:09:22 - En tout cas, ce qui est intéressant, c'est ce que vous dites,
00:09:24 les maires de Bordeaux et aux abonnés accents.
00:09:27 Oui, il n'a pas tweeté, évidemment,
00:09:29 mais on a bien compris que pour certains,
00:09:31 le vrai problème de la France, ce n'est pas ça.
00:09:33 Là aussi, on a parlé du poids de mesure hier.
00:09:37 Ça serait l'agression d'un supposé militant d'extrême droite
00:09:42 sur un citoyen de Bordeaux.
00:09:45 La ville serait en ébullition à Bordeaux.
00:09:48 Je veux dire la ville politique.
00:09:49 Et M. Hurmik aurait déjà fait dix tweets.
00:09:53 Mais ça n'existe pas pour M. Hurmik.
00:09:56 Et ça existe si peu qu'une de ses conseillères municipales
00:09:58 - on a passé la séquence hier, ça date de quelques jours -
00:10:01 a été interrogée sur la sécurité.
00:10:03 Écoutez cette séquence qui est absolument hallucinante
00:10:06 et qui, effectivement, aujourd'hui, on l'entend d'une manière différente.
00:10:10 Elle est allée au contact des administrés et a dit
00:10:13 "Oh bah, tout le monde a été agressé".
00:10:16 Vous savez, tout le monde...
00:10:17 Elle s'appelle Françoise Frémy.
00:10:19 Elle est maire adjointe du quartier La Bastide à Bordeaux.
00:10:23 Lors du conseil municipal du 5 juin dernier,
00:10:26 elle a été interrogée à ce sujet.
00:10:27 Vous allez écouter la nonchalance, la désinvolture de ces gens.
00:10:33 Mais qu'ils fassent autre chose !
00:10:35 Qu'ils fassent autre chose s'ils ne veulent pas s'occuper de la sécurité.
00:10:39 Écoutez cette dame.
00:10:42 Au niveau de la sécurité, on y travaille,
00:10:44 particulièrement à La Benonge, à Véphanie, tout ça.
00:10:47 On essaye de voir avec les jeunes du quartier La Benonge.
00:10:49 Après, il n'y a pas que La Benonge.
00:10:51 On a des réunions de travail avec la police nationale,
00:10:54 la police municipale.
00:10:55 On y travaille, on fait des actions.
00:10:58 Mais bien sûr, il faudrait peut-être un gendarme à chaque coin de rue
00:11:02 pour pouvoir...
00:11:03 Ça n'empêche pas que l'agression...
00:11:05 Moi aussi, ça m'est arrivé de me faire agresser.
00:11:08 Ça nous arrive à tout le monde.
00:11:10 Mais je pense que la ville de Bordeaux, on est conscient.
00:11:13 La ville de Bordeaux est consciente de ce qui se passe.
00:11:17 Au niveau de la sécurité, on est conscient et on y travaille.
00:11:20 Et particulièrement, le maire est particulièrement attentif à ça.
00:11:24 Mais ce n'est pas de suite qu'on va le résoudre.
00:11:27 C'est assez compliqué quand même.
00:11:29 Il travaille tellement le maire qu'il n'a toujours pas tweeté.
00:11:32 À ça, pour mettre un sapin en bois devant sa mairie,
00:11:35 là, il est très fort.
00:11:38 Et faire n'importe quoi, en fait, parce que ces gens,
00:11:41 par idéologie, font exactement des choses...
00:11:45 Voilà, ils ne veulent pas un vrai sapin.
00:11:47 Bon, d'accord, qui s'occupe de la sécurité, de s'administrer ?
00:11:49 - Vous mélangez un peu tout, les arrière-plan.
00:11:51 - Mais je ne mélange pas tout.
00:11:53 - C'est le sujet qui n'a rien à voir.
00:11:55 - Pierre Urmic, excusez-moi, il a été élu.
00:11:57 - Oui, il a été élu par la population de Bordeaux.
00:12:00 - On a le droit de dire que manifestement...
00:12:03 - On peut lui reprocher peut-être de ne pas prendre suffisamment en compte
00:12:06 les problèmes de sécurité. - Mais il n'a toujours pas réagi.
00:12:08 - Encore que la sécurité, je me rappelle,
00:12:10 n'est pas de la compétence des maires, mais de la compétence du Général.
00:12:14 - Il n'a toujours pas réagi. C'est dire s'il trouve.
00:12:18 - Restons calmes, je ne suis pas l'avocat de Pierre Urmic.
00:12:21 Ce n'est pas mon sujet.
00:12:23 Je trouve effectivement...
00:12:25 - La déclaration qu'on entend...
00:12:28 - Elle est un peu désinvolte.
00:12:30 - Elle a raison.
00:12:32 - C'est tellement inconséquent.
00:12:34 - Toutes les personnes qui ont été agressées...
00:12:36 Réfléchissez un peu, vous connaissez des tas de gens qui ont été agressés.
00:12:38 Moi, je connais même une vieille dame qui a été tuée, assassinée,
00:12:40 comme ça, sous le porche couche.
00:12:42 Moi, ce qui me frappe dans l'histoire, dans l'image, dans la vidéo,
00:12:45 parce que c'est la vidéo qui fait exister ce fait divers,
00:12:47 autrement, il y en a tous les jours,
00:12:49 c'est que le Brahim, qui a été arrêté 50 fois, déjà,
00:12:53 il fait ça sous une caméra vidéo.
00:12:56 - Il ne l'a peut-être pas vu quand même.
00:12:58 - C'est-à-dire qu'il campe dans la rue, c'est la SDF,
00:13:02 il a vu la vidéo, la caméra.
00:13:05 Il connaît son métier, ça fait 50 fois qu'il a fait le coup.
00:13:08 Vous vous rendez compte ?
00:13:10 C'est-à-dire qu'il le fait, il y a un sentiment d'impunité.
00:13:12 C'est ça qui est extraordinaire, c'est le sentiment d'impunité.
00:13:14 - Pas sûr qu'il l'ait vu.
00:13:16 - Soit les toxicos... C'est pas sûr qu'il l'ait vu ?
00:13:18 - Je n'en sais rien.
00:13:20 - Vous voyez pas la caméra, vous, sur les façades ?
00:13:22 Vous rigolez ou pas ?
00:13:24 - Je vous dis que dans la société dans laquelle nous allons aller,
00:13:27 je le répète, au bout d'un certain nombre d'agressions,
00:13:31 c'est pas 5, c'est pas 10, c'est pas 15,
00:13:33 mais quand j'entends 50, il y a un moment,
00:13:36 la société doit réfléchir et dire "ces gens sont irrécupérables".
00:13:40 C'est très triste, d'ailleurs.
00:13:42 - C'est exagérant, vraiment, à mon avis.
00:13:44 - Charlotte, qui n'a pas parlé,
00:13:46 et après, on va être tout de suite avec Judith-Kaël Hirel,
00:13:52 c'est un journaliste du Figaro, vous le connaissez,
00:13:54 il est au toreur de Concorde Rouge, dans la peau d'une victime d'agression.
00:13:57 Je voulais qu'il nous dise le traumatisme pour cette grand-mère,
00:14:01 pour cette petite fille.
00:14:03 Vous vous rendez compte ?
00:14:05 - En fait, il y a plusieurs choses.
00:14:07 Déjà, quand j'écoute cette femme parler,
00:14:09 je me dis que nous avons raison de généraliser.
00:14:11 Parce que c'est généralisable, ça arrive à tout le monde,
00:14:13 et tous les jours, première chose.
00:14:15 C'est que dans cette vidéo,
00:14:17 enfin, dans la réaction,
00:14:19 Gérard Leclerc, il y a trop de gens qui réagissent comme vous.
00:14:21 C'est-à-dire, on vous présente l'histoire,
00:14:23 le gars, il a 29 ans, il est sans domicile fixe,
00:14:25 il est connu pour 5 ans de faits,
00:14:27 et vous répondez "il faudra qu'on réfléchisse".
00:14:29 Ça y est, on a tous beaucoup réfléchi, quand même.
00:14:31 Et la deuxième chose, vous allez sur la santé mentale des enfants.
00:14:34 Il a 29 ans, il a 5 ans de faits à son actif.
00:14:36 - Peut-être que si on avait pu agir plus...
00:14:38 - Non mais laissez terminer, Gérard.
00:14:40 - Je suis d'accord avec vous que c'est un sujet.
00:14:42 Quand on vous parle du sapin, ça n'a rien à voir,
00:14:44 parce que je peux vous répondre la même chose.
00:14:46 Donc évidemment, tout est lié, c'est un projet politique,
00:14:48 des hiérarchies et des priorités de la politique.
00:14:50 Donc évidemment que le choix d'aller sur la question écologique
00:14:54 en permanence avec des trucs aussi grotesques que ce sapin,
00:14:56 ça a évidemment un lien,
00:14:58 c'est une priorité par rapport à d'autres.
00:15:00 En l'occurrence, la sécurité,
00:15:02 qui est absolument oubliée, voire niée,
00:15:04 par ce courant politique.
00:15:06 C'est absolument une certitude.
00:15:08 Et la deuxième chose, c'est sur la question de Papy Voise.
00:15:10 Malheureusement, j'ai peur que ça ne fasse pas le même effet.
00:15:14 Pourquoi ? On a eu à Cannes, il y a quelque temps,
00:15:16 David Lissnard, qui avait dit également,
00:15:18 c'est notre mère, notre grand-mère.
00:15:20 On a, ces derniers jours,
00:15:22 mais c'est quasiment quotidien,
00:15:24 des grands-mères dans les hôpitaux, chez elles,
00:15:26 qui sont violées par des migrants.
00:15:28 Elles ont 83, 85 ans.
00:15:30 Ça n'intéresse pas grand monde.
00:15:32 Donc on est sur, en effet,
00:15:34 à la fois un problème de violence réelle dans la société,
00:15:36 généralisable, et j'en peux pour preuve
00:15:38 le témoignage de cette femme,
00:15:40 et ensuite, particulièrement envers les personnes âgées.
00:15:42 Particulièrement envers les personnes âgées.
00:15:44 - Alors, on va être, je vous le disais,
00:15:46 avec ce journaliste du Figaro,
00:15:48 que vous avez écouté, qui était venu témoigner sur notre antenne.
00:15:50 Monsieur Hyrel, bonjour, journaliste du Figaro.
00:15:52 Vous avez été victime d'une agression en 2017
00:15:54 dans le métro parisien, alors que vous tentiez
00:15:56 de protéger une jeune femme d'une agression sexuelle.
00:15:58 Encore une jeune femme, d'ailleurs, qui était agressée, bien sûr.
00:16:00 Grosse séquelle suite à l'agression.
00:16:02 14 fractures au visage, mâchoire brisée,
00:16:04 dents cassées, nez détruit, etc.
00:16:06 Qu'est-ce que vous pensez
00:16:08 que cette dame,
00:16:10 qui a été agressée qu'à 73 ans,
00:16:12 dans quel état d'esprit
00:16:14 elle peut être ces heures dernières ?
00:16:16 - Je pense que c'est absolument affreux
00:16:18 comme agression.
00:16:20 J'ai vu les images, comme tout le monde.
00:16:22 Je n'ai pas partagé les vidéos par principe,
00:16:24 mais c'est vrai que c'était évidemment dramatique
00:16:26 de voir ces images de cette grand-mère
00:16:28 et de cette petite fille.
00:16:30 On n'imagine pas les séquelles que ça peut être
00:16:32 une agression aussi violente, parce qu'il y a agression
00:16:34 On parle de 150 000 agressions par an en France,
00:16:36 ce qui est quand même énorme,
00:16:38 c'est plus de 300 par jour,
00:16:40 c'est une toule des 45 secondes à peu près.
00:16:42 Mais le problème, c'est que d'une part,
00:16:44 ces agressions sont de plus en plus violentes
00:16:46 et ça laisse des séquelles physiques et psychologiques
00:16:48 sur les victimes, et je peux en témoigner.
00:16:50 Mais en plus, comme le disait vos invités également,
00:16:52 ce sont de plus en plus les femmes qui sont en première ligne.
00:16:54 Les femmes, les jeunes femmes, les personnes âgées,
00:16:56 c'est peut-être facile de s'attaquer à elles,
00:16:58 mais ce sont vraiment elles qui sont en première ligne
00:17:00 de cette insécurité, qui est une insécurité
00:17:02 qui est un problème.
00:17:04 - Et votre livre, c'est "Concordes rouges dans la peau d'une victime d'agression".
00:17:06 Alors, ce que vous dites, évidemment,
00:17:08 et qui est difficile statistiquement à prouver,
00:17:10 est-ce que la société est de plus en plus violente ?
00:17:12 Je disais tout à l'heure qu'il y aura deux types de réactions.
00:17:14 Certains diront "attention, aujourd'hui c'est filmé".
00:17:16 Avant, ça existait, mais ce n'était pas filmé.
00:17:18 La société était plus violente
00:17:20 à la fin du 19e siècle.
00:17:22 Vous quittiez Paris, vous sortiez de Paris,
00:17:24 vous pouviez vous faire tuer, trucider, etc.
00:17:26 Et d'autres, au contraire, disent
00:17:28 "attention, cette société aujourd'hui, depuis, allez,
00:17:30 15 ans, en fait,
00:17:32 elle est beaucoup plus violente dans ce type d'agression.
00:17:34 On le voit dans des villes comme Nantes,
00:17:36 comme Rennes, comme Bordeaux. Comme par hasard,
00:17:38 ça se passe mieux à Cannes,
00:17:40 ça se passe mieux à Nice, ça se passe mieux dans...
00:17:42 Ça se passe mieux dans des villes de droite
00:17:44 que dans des villes de gauche, sur la sécurité.
00:17:46 Si je voulais résumer, à grands traits,
00:17:48 je pourrais le dire comme ça.
00:17:50 Parce que peut-être l'approche est différente.
00:17:52 Pourquoi ? Citons Nantes.
00:17:54 Nantes, il y avait une volonté de ne pas mettre des caméras
00:17:56 de surveillance.
00:17:58 Pendant des années, Jean-Marc Ayrault n'en voulait pas.
00:18:00 Donc effectivement, à Nice, il y en a beaucoup.
00:18:02 Mais dès aujourd'hui,
00:18:04 il y a des conséquences.
00:18:06 À ce rapport à la sécurité, il y a des conséquences.
00:18:08 Monsieur Hirel, quand vous dites
00:18:14 "la société est de plus en plus violente", c'était là-dessus ?
00:18:16 C'était au sens de ma question.
00:18:18 Je ne dis pas le doigt levé dans le vent
00:18:20 qu'il y a une société plus violente. C'est qu'en regardant
00:18:22 les statistiques du ministère de l'Intérieur, on se rend compte que
00:18:24 sur les agressions, il y a de plus en plus
00:18:26 d'agressions violentes. Avant, on allait voler votre téléphone.
00:18:28 Maintenant, on va vous frapper pour sidérer les victimes
00:18:30 pour voler votre téléphone. Avant, on allait voler
00:18:32 une vieille dame. Maintenant, on va aussi, comme vous voyez,
00:18:34 la jeter au sol, voire pire encore.
00:18:36 Ce n'est pas une impression, un sentiment d'insécurité,
00:18:38 comme dirait Maguire Desso, c'est une réalité au quotidien.
00:18:40 Il y a les victimes et il y a les proches
00:18:42 parce qu'il faut quand même voir qu'il y a des chiffres
00:18:44 officiels des agressions. Après, il y a les gens
00:18:46 qui ne se fatiguent même plus à porter plainte parce qu'ils imaginent
00:18:48 que ça ne sert plus à rien. Et après, il y a tous les proches
00:18:50 qui sont des dommages collatéraux. Donc, ça fait quand même
00:18:52 quelques centaines de milliers de Français qui sont au quotidien
00:18:54 concernés par une réalité de l'insécurité,
00:18:56 une insécurité violente,
00:18:58 et en premier lieu, les femmes. Donc, après,
00:19:00 effectivement, il y a une vision politique des choses.
00:19:02 Ça se passe mieux dans certaines villes et dans d'autres
00:19:04 parce que l'insécurité a une connotation politique
00:19:06 quand on veut lutter contre
00:19:08 et parler des victimes, c'est toujours un échec.
00:19:10 Donc, on n'en parle pas trop, mais ça se tapit.
00:19:12 Ce n'est pas dans les séquences de communication
00:19:14 des politiques qui nous gouvernent.
00:19:16 Mais c'est un fait. L'insécurité est là.
00:19:18 Elle est importante et on ne va pas la résoudre
00:19:20 simplement en claquant des doigts.
00:19:22 Là, quand on voit le niveau de violence
00:19:24 de cette vidéo, quand on voit le niveau de violence qu'il faut
00:19:26 atteindre dans une agression pour que ça remonte
00:19:28 à la surface des médias,
00:19:30 des agressions comme ça, ou presque, il y en a tous les jours.
00:19:32 Effectivement, c'est tellement bien,
00:19:34 mais qu'elle remonte à la surface.
00:19:36 - Merci, en tout cas. Je rappelle
00:19:38 effectivement, Lou Valentin, Concorde Rouge,
00:19:40 le livre que vous aviez écrit.
00:19:42 Mais c'est vrai que
00:19:44 ce que font certains maires
00:19:46 sur le terrain a des conséquences ensuite.
00:19:48 C'est vrai que Cannes, Nice,
00:19:50 l'approche est différente
00:19:52 de Rennes ou de Nantes.
00:19:54 Je rappelle que
00:19:56 Madame Aperrey, maire de Rennes,
00:19:58 va à des conférences
00:20:00 la police tue.
00:20:02 Elle y va, elle est au premier rang.
00:20:04 Donc forcément, ce rapport-là
00:20:06 change les choses. Si on considère
00:20:08 qu'on est témoin d'une conférence
00:20:10 la police tue organisée par la France Insoumise,
00:20:12 parce que Madame Aperrey,
00:20:14 comme Madame Roland, sont
00:20:16 parfois l'otage de leur majorité d'extrême-gauche,
00:20:18 bon, forcément,
00:20:20 ces deux maires-là, Nantes et
00:20:22 Rennes, ce n'est pas un hasard si ces villes
00:20:24 sont en plus en difficulté que
00:20:26 d'autres villes, puisqu'elles ont une approche
00:20:28 différente, idéologique.
00:20:30 - Attention quand même à toute généralité
00:20:32 mensongère des Israélites.
00:20:34 Ce qui est vrai dans votre discours,
00:20:36 c'est qu'il y a une partie
00:20:38 de la gauche, effectivement, on le sait,
00:20:40 qui a et qui continue de sous-estimer
00:20:42 les problèmes de sécurité.
00:20:44 - Oui, mais jusqu'à quand ça va durer en fait ?
00:20:46 - C'est vrai. - Jusqu'à quand ça va durer ?
00:20:48 - De là à dire, comme vous, qu'il y aurait d'un côté les villes de droite
00:20:50 où on vivrait tranquillement, et les villes de gauche où on vivrait dangereusement,
00:20:52 ce serait un peu dangereux quand même.
00:20:54 - Est-ce que j'ai dit ça ?
00:20:56 - Vous avez cité ce que vous avez dit. - J'ai dit ça marche mieux.
00:20:58 - Vous l'avez dit. - Non, je ne suis pas sûr.
00:21:00 Il y a des villes de gauche où il n'y a pas de problème de la sécurité,
00:21:02 et des villes de droite où il y en a. Et ce n'est pas d'ailleurs
00:21:04 forcément la responsabilité du maire.
00:21:06 Ça dépend aussi de... - Lesquelles ?
00:21:08 - Il faudra faire des études assez plus précises,
00:21:10 que je ne mets pas ici.
00:21:12 - Les chiffres du ministre de la Santé...
00:21:14 - Écoutez, écoutez, Gérard Leclerc,
00:21:16 la police... - Il y a des maires de gauche
00:21:18 qui ont pris la sécurité. - Gérard Leclerc,
00:21:20 la police municipale armée,
00:21:22 si elle n'est pas armée par Christian Estrosi
00:21:24 à Nice, celui qui entre
00:21:26 dans l'église
00:21:28 pour faire un carnage,
00:21:30 il en tue davantage. C'est parce que la police municipale
00:21:32 était armée ce jour-là.
00:21:34 C'est une décision politique.
00:21:36 Oui ou non ? - Il y a des maires...
00:21:38 - Oui ou non ? - Évidemment. Oui, mais à côté de ça, vous avez
00:21:40 beaucoup de villes où vous n'avez pas de police... - Il n'a toujours pas pris...
00:21:42 - Il y a des villes... - Anne Hidalgo ne veut pas de ça.
00:21:44 - Il y a des villes où il n'y a pas de police
00:21:46 municipale armée et où il n'y a pas de problème
00:21:48 de la sécurité en particulier. - Laquelle ?
00:21:50 - Je ne sais pas, ici, les Moulineaux,
00:21:52 il n'y a pas de police municipale. Du tout.
00:21:54 Bon, en tout cas...
00:21:56 C'est toujours pareil, en fait, vous ne...
00:21:58 - Oui, mais non, mais... - Vous incarnez...
00:22:00 - Je ne vous déconne pas trop, monsieur le ministre des Moulineaux,
00:22:02 parce qu'il y a un quartier là-haut... - Je ne rigole surtout pas
00:22:04 sur les questions. - Ah bah si, si c'est exactement ça.
00:22:06 - Et s'il y en a bien un autour de cette table qui refuse
00:22:08 toutes les violences, mais je dis bien toutes les violences...
00:22:10 - Mais ça ne sert à rien de dire ça. - Bon, bah ça ne sert à rien.
00:22:12 - Non, ça ne sert à rien. - Vous nous répètez ça depuis
00:22:14 des années, en fait, maintenant, il faut prendre des cas concrets.
00:22:16 Et il se trouve que ce que vous disiez, Pascal,
00:22:18 c'est que dans certaines villes, il y a des décisions concrètes
00:22:20 qui ont été prises. Ces décisions, elles ont
00:22:22 tout le temps été, comment dire,
00:22:24 diabolisées, systématiquement. Moi, je vois bien,
00:22:26 j'ai grandi à Orléans, voyez, à Orléans, il y a beaucoup
00:22:28 de mesures qui ont été prises quand j'étais petite,
00:22:30 et quand j'étais petite, c'était vraiment compliqué.
00:22:32 - Et Serge Grouard a réussi. - Il y a des mesures qui ont été prises, notamment,
00:22:34 par exemple, un couvre-feu le soir.
00:22:36 Mais vous n'imaginez pas les hurlements.
00:22:38 Il a fini devant un tribunal pour ça. Et bien, il n'empêche
00:22:40 que ça a fait baisser l'insécurité. Donc, s'il y a des choses
00:22:42 qui relèvent de la ville, d'abord, et puisque
00:22:44 vous dites qu'il faut faire ça en amont, en plus
00:22:46 de la santé mentale des enfants, dont il faut se préoccuper,
00:22:48 je suis d'accord avec vous, c'est...
00:22:50 - Serge Grouard a réussi à Orléans.
00:22:52 - Je me souviens très bien du cas d'Orléans.
00:22:54 - Bien sûr, et il a réussi. - Tout en que l'un des adjoints qui a mis ça en place
00:22:56 venait de Nanterre. Il s'appelait
00:22:58 Florent Mantillot, et il s'est fait
00:23:00 traiter, il était UDF, de crypto-fasciste
00:23:02 à l'époque. - À Rennes, c'est très intéressant.
00:23:04 À Rennes, il y a deux fois moins de policiers municipaux
00:23:06 qu'ailleurs. Il n'y a pas de caméra,
00:23:08 pratiquement pas de caméra, et il n'y a pas d'équipement.
00:23:10 - Oui, mais c'est possible. - C'est une ville qui est pilotée
00:23:12 depuis 30 ans par la gauche.
00:23:14 Voilà. Et c'était le cas
00:23:16 à Nantes. Mme Roland, pour le coup,
00:23:18 elle s'est mise aux caméras vidéo parce que
00:23:20 Jean-Marc Ayrault n'en voulait pas.
00:23:22 Il y a plus de caméras de surveillance à
00:23:24 La Boule, petite ville de 15 000
00:23:26 habitants, qu'à Nantes. Ça, c'est...
00:23:28 Franck Roulouvrier me l'a dit. Oui, mais ça peut
00:23:30 vous faire sourire. - Mais non, ça ne fait rien parce que je...
00:23:32 - Ça vous fait sourire, très bien.
00:23:34 - Tout ce qui est caricatural... - C'est caricatural ?
00:23:36 - Oui, parce que
00:23:38 caricatural, c'est de laisser entendre
00:23:40 que je vous dis que les villes de gauche seraient des villes dangereuses
00:23:42 et que les villes de droite seraient des villes sécuritaires.
00:23:44 Je pense que c'est pas tout à fait aussi simple que ça.
00:23:46 Voilà. Et qu'il y a des maires qui
00:23:48 effectivement s'occupent davantage de sécurité
00:23:50 que d'autres, et ils ont raison de s'en occuper.
00:23:52 Il y a des maires qui sont en retard
00:23:54 et qui n'en font pas assez. - Vincent Wawetka
00:23:56 n'a pas parlé. Vous avez besoin de beaucoup parler.
00:23:58 - Il n'y a absolument rien à dire sur le sujet.
00:24:00 - Allez. - Sauf que
00:24:02 la caméra vidéo, ça ne règle pas le problème
00:24:04 puisque la vidéo qu'on regarde ce matin montre...
00:24:06 La caméra vidéo... Pardonnez-moi.
00:24:08 - Attends, je relaisse la parole à Gérard Leclerc.
00:24:10 Je rends la parole à Gérard Leclerc. Je l'écoute.
00:24:12 - Non mais j'attends les réactions...
00:24:14 - Allez, on va parler de la caméra. - J'attends les réactions
00:24:16 de, évidemment, Sainte-Denis Rousseau ou autres
00:24:18 parce que ce sont, on ne le souviendra
00:24:20 jamais assez, ce sont deux femmes
00:24:22 qui ont été... Donc, elles sont où ?
00:24:24 Elles sont passées où ? Celles qui
00:24:26 dénoncent en permanence le
00:24:28 patriarcat... - Mais c'est pas une bonne victime.
00:24:30 C'est une femme... - Pas le bon agresseur, surtout.
00:24:32 - C'est pas une bonne victime et c'est pas le bon agresseur.
00:24:34 - C'est pas le bon agresseur. Donc, elle a raison,
00:24:36 Charlotte. Pour que Mme Rousseau
00:24:38 réponde, il faut un bon
00:24:40 agresseur et une bonne victime. Là, on est
00:24:42 dans un cas où l'agresseur n'est
00:24:44 pas le bon et la victime n'est pas,
00:24:46 non plus, ne correspond pas aux standards
00:24:48 qu'il faut réagir. - Oui. Réagir, en revanche, sur la
00:24:50 bière du président de la République. - Exactement.
00:24:52 - On prend une qui peut. - Et Mme Rossignol aussi.
00:24:54 - Une mise en bière de l'écologie. - Et Mme Rossignol aussi.
00:24:56 La pause.
00:25:02 - A Marseille, un homme blessé par balle à la tête a été déposé devant l'hôpital Lavey-Rand.
00:25:12 C'était hier en fin d'après-midi. L'homme était enroulé dans un tissu.
00:25:16 Son pronostic vital est engagé. Il semblerait que les individus qui ont déposé la victime
00:25:20 étaient cagoulés. Emmanuel Macron est attendu sur place la semaine prochaine.
00:25:24 A Paris, les habitants de 4 immeubles sont appelés à quitter leur résidence
00:25:28 en cause d'un risque d'effondrement.
00:25:30 Les immeubles sont situés rue Saint-Maur dans le 11e arrondissement.
00:25:33 Un arrêté a été affiché par la police hier. La mairie assure qu'ils seront tous relogés.
00:25:38 Et puis un sous-marin visitant l'épave du Titanic est porté disparu depuis dimanche.
00:25:42 5 personnes sont à son bord. Les gardes-côtes américains et canadiens
00:25:45 poursuivent les opérations de recherche. Ce sous-marin touristique était parti visiter
00:25:49 l'épave du Titanic dans une région reculée de l'océan Atlantique.
00:25:53 Il est compliqué de mener des recherches dans une telle zone déplore les autorités.
00:25:57 - Cette histoire est folle parce que ce sont des clients richissimes.
00:26:00 Mais vous avez vu la taille du sous-marin ? C'est très petit.
00:26:04 - Si je suis riche, je fais autre chose.
00:26:06 - Vous auriez envie d'entrer dans moins de quelques mètres carrés
00:26:10 pour aller sous la mer à je ne sais quelle profondeur ?
00:26:15 - 4000 mètres. - 4000 mètres ? Vous auriez envie de cela ?
00:26:18 - Moi c'est mon rêve si je gagne au loto.
00:26:20 - Ils étaient 5 et vous imaginez, ils étaient 5.
00:26:24 Donc si l'oxygène a été... Il n'y a plus d'oxygène,
00:26:30 tout le monde n'est pas mort en même temps. - Oui, c'est terrible.
00:26:33 - Donc la mort pour ces gens-là est une souffrance atroce.
00:26:39 Et effectivement, on espère avoir des nouvelles rassurantes
00:26:44 ces prochaines heures, même si convenons qu'on imagine le pire.
00:26:50 Disons-le. On termine sur la sécurité, puisqu'on a des villes
00:26:56 comme ça qui sont en difficulté aujourd'hui.
00:26:59 C'est Rennes, c'est Nantes notamment.
00:27:02 Je voulais simplement vous faire écouter, parce que je l'ai écouté hier soir déjà,
00:27:04 Julien Bainvel, qui est conseiller municipal de la ville de Nantes
00:27:07 et qui a pris la parole le 31 mars dernier dans un conseil municipal
00:27:13 et qui a dit ce qu'il pensait à Madame Roland.
00:27:17 Et je vous propose de l'écouter, M. Bainvel.
00:27:20 Il est, pour le groupe politique, aimé et agir pour les pays de la Loire.
00:27:24 - Lorsque vous avez été élu maire de Nantes, la ville trustait l'ensemble
00:27:31 des classements nationaux. Nantes était la ville où il faisait bon vivre.
00:27:35 Nantes était la ville où il faisait bon entreprendre.
00:27:38 Nantes était la ville où il fallait bon étudier.
00:27:41 Nantes était la ville dans laquelle il fallait s'installer.
00:27:43 C'était une des locomotives de notre territoire.
00:27:46 A peine un mandat et demi après, nous décrochons dans l'ensemble
00:27:51 des classements le visage. Je ne sais pas si vous êtes arrivé
00:27:55 avec votre chauffeur, madame, ce matin.
00:27:57 Moi, j'ai eu des difficultés à accéder en bus à la ville de Nantes.
00:28:01 J'ai vu des déchets volés aux quatre coins de la rue.
00:28:04 J'ai vu des déchets jonchés le sol. J'ai vu des familles en allant
00:28:09 déposer mes enfants ce matin qui étaient obligées d'aller sur la route
00:28:12 avec leurs poussettes, avec leurs enfants, pour pouvoir accéder
00:28:15 aux écoles de la République française. Est-ce que vous trouvez ça normal,
00:28:19 madame le maire, que notre ville se dégrade à ce point en seulement
00:28:22 un mandat et demi ? Posez-vous des questions.
00:28:25 Vous devriez avoir beaucoup moins d'arrogance, mes chers collègues.
00:28:28 Vous devriez avoir beaucoup moins de conviction dans ce que vous avez fait
00:28:32 parce que malheureusement, vos actions montrent, démontrent
00:28:36 chaque jour que vous êtes en train de dégrader notre ville de Nantes.
00:28:39 Et très franchement, ça me fait une peine infinie.
00:28:42 Et bien évidemment, si madame Roland souhaite répondre,
00:28:46 au nom de la parole contradictoire, elle est la bienvenue sur ce plateau
00:28:52 et nous nous ferons un plaisir de la recevoir avec la courtoisie,
00:28:56 bien évidemment, et en même temps, les questions que nous pourrions lui poser.
00:29:02 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur cette agression de Bordeaux.
00:29:05 C'est intéressant aussi, les réactions, c'est intéressant.
00:29:09 Chacun peut se faire son idée à travers les réactions de Charlotte,
00:29:12 les réactions de Gérard, les réactions des uns et des autres.
00:29:15 De voir si les choses peuvent changer.
00:29:20 Bon, les passeports, vous êtes au courant des passeports ?
00:29:23 C'est la dernière colère d'Emmanuel Macron.
00:29:25 Emmanuel Macron a piqué par été une vraie colère lorsqu'on lui a appris,
00:29:30 lorsqu'il s'est rendu compte qu'on ne pouvait pas faire des passeports en France
00:29:33 très rapidement.
00:29:35 - Ça fait des mois qu'on le sait.
00:29:37 - Il est juste président de la République depuis 6 ans.
00:29:39 Il est juste président de la République depuis 6 ans.
00:29:41 Mais cette affaire de passeport, je trouve, illustre tout.
00:29:44 C'est-à-dire l'état profond, manifestement, l'administration française.
00:29:48 On paye des impôts, mais tu ne sais pas pourquoi on n'arrive même pas à avoir.
00:29:51 Vous savez combien de temps il faut pour avoir un passeport ?
00:29:53 En moyenne, hein, en moyenne.
00:29:55 Pour avoir un rendez-vous d'abord à la mairie, combien de temps ?
00:29:57 Est-ce que vous le savez ?
00:29:58 - Je crois au total.
00:29:59 - 50 jours.
00:30:00 - Le total, c'est 7 semaines.
00:30:01 - Non, beaucoup plus que ça.
00:30:02 50 jours pour avoir le rendez-vous, en moyenne.
00:30:04 Et 35 jours pour avoir le papier.
00:30:06 Ce qui fait 85 jours en moyenne.
00:30:09 Donc, colère d'Emmanuel Macron, les murs de l'Elysée...
00:30:13 - Je ne veux pas dire, mais 85 jours, c'est 7 semaines.
00:30:15 C'est ce que je disais.
00:30:16 - Bah 7 fois 7, c'est 49, non ?
00:30:17 - Non, c'était 50 jours.
00:30:18 Oui, tu avais raison.
00:30:19 - Tu avais raison.
00:30:20 Pour avoir le rendez-vous, il faut 85 jours en moyenne pour avoir un passeport.
00:30:24 85 jours, ça fait combien ?
00:30:26 Ça fait une semaine, c'est 10 semaines.
00:30:27 Ça fait 12 semaines.
00:30:28 - 12 semaines.
00:30:29 - Enfin, je veux bien qu'on...
00:30:30 Aussi, sur les semaines, on ne se soit pas d'accord.
00:30:32 Je veux bien qu'on suit sur la mathématique.
00:30:36 - Ils disent 7 semaines, ce qui est de toute façon beaucoup plus long.
00:30:39 - Non, mais je vous dis, c'est la personne que j'ai entendue ce matin,
00:30:42 qui est la grande chef de sac, etc.
00:30:44 dit "il faut..."
00:30:45 - La chef de sac.
00:30:46 - La grande chef de...
00:30:47 - La grande chef de sac.
00:30:48 - Alors, Elysée, colère d'Emmanuel Macron, les murs tremblent.
00:30:52 Du coup, le Premier ministre dit "bon, on va faire quelque chose".
00:30:54 Et ils ont fait quelque chose.
00:30:55 Il y a des centres éphémères qui viennent de naître en France,
00:30:59 comme dans des pays émergents.
00:31:01 Des centres éphémères pour faire des papiers d'identité,
00:31:03 afin de réduire les délais d'attente pour les demandes de papiers d'identité.
00:31:06 Deux sites temporaires ont ouvert dans la région lyonnaise
00:31:09 pour une durée de 4 mois, pour faire face aux fortes demandes.
00:31:13 Mais alors, ce qui est drôle surtout, c'est que plutôt que dire
00:31:16 "bon, l'administration n'est pas très bonne", etc.,
00:31:18 ils disent "c'est de la faute du Covid".
00:31:20 - Du ?
00:31:21 - Du Covid.
00:31:22 C'est-à-dire que les demandes ont explosé depuis le Covid.
00:31:24 On ne sait rien, tu ne vérifies pas, etc.
00:31:26 Je ne vois pas le rapport, mais enfin bon.
00:31:28 Et en fait, c'est de la faute du Covid.
00:31:30 Donc, vous voyez peut-être la préfecture région Vergnes-Rhône-Alpes,
00:31:34 la préfète à la recherche d'un rendez-vous en mairie
00:31:36 pour votre passeport et de votre carte d'identité
00:31:38 en partenariat avec les collectivités.
00:31:40 L'État met en place un dispositif exceptionnel, etc.
00:31:42 Bon, ben ça, c'est la France.
00:31:44 Vous voyez, c'est la France d'aujourd'hui.
00:31:46 Et il y a tout là-dedans.
00:31:47 Il y a le politique, qui s'en occupe pas ou mal.
00:31:50 L'administration française, tu ne sais pas pourquoi ça ne fonctionne pas.
00:31:54 L'État profond, tu ne sais pas pourquoi on n'arrive pas à avoir un passeport.
00:31:58 Bon, vous avez sûrement une explication.
00:32:00 Moi, je ne la connais pas.
00:32:02 Il faut carte d'identité.
00:32:03 Il faut carte d'identité.
00:32:04 Carte d'identité, c'est pareil.
00:32:05 Quitte à aborder...
00:32:06 On ne l'aime pas.
00:32:07 Il y a un autre problème que vous n'abordez pas,
00:32:09 qui me semble au moins aussi grave,
00:32:11 c'est que maintenant, de plus en plus,
00:32:12 pour tout ce qui est des machines administratives,
00:32:14 on vous oblige à passer par Internet.
00:32:16 Sachant qu'il y a une bonne partie des Français,
00:32:18 je crois que c'est 13 millions des Français,
00:32:20 qui n'ont pas d'ordinateur, qui n'ont pas de smartphone
00:32:24 et souvent qui vivent dans des zones qui sont des zones blanches.
00:32:27 C'est-à-dire qu'on vous oblige à faire quelque chose
00:32:29 et là, il y a une grande inégalité républicaine.
00:32:31 C'est-à-dire que tous les citoyens ne sont pas au même niveau.
00:32:33 Eh bien oui.
00:32:34 Je vous écoute.
00:32:39 Non mais vous faites...
00:32:40 J'écoute et j'apprends.
00:32:41 Je prends des notes.
00:32:43 Je trouve ce débat passionnant.
00:32:46 Non mais, ça vous ennuie ?
00:32:48 Mais pas du tout, pas du tout.
00:32:50 Non mais, parce qu'il y a des gens qui font un remède de Zorro,
00:32:54 ils veulent vous faire nuer, Bernardo.
00:32:56 Et ils vous proposent...
00:32:59 Ils sont en train de m'appeler.
00:33:01 Il est drôle.
00:33:02 Mais non mais...
00:33:03 C'est votre téléphone pour une fois.
00:33:04 Bon, alors je vais vous faire plaisir,
00:33:05 on va faire juste un petit incident,
00:33:06 on va parler de la France-Italie.
00:33:08 La France-Italie ?
00:33:09 Ben voilà, puisque c'est votre domaine, la diplomatie,
00:33:12 parce qu'autrement, vous allez...
00:33:13 Je vois, vous vous ennuyez.
00:33:15 Mais non, jamais avec vous, M. Pascal.
00:33:18 Vous êtes là.
00:33:19 Donc on referme le chapitre.
00:33:25 Je vous assure, je voudrais...
00:33:26 Pourquoi il vous a un passeport ?
00:33:27 Pour aller à l'étranger.
00:33:28 Je voudrais être petite souris et être à l'Élysée
00:33:31 quand Mme Mélanie, qui a dit quand même
00:33:33 que le président était irresponsable et cynique,
00:33:35 quand Gérald Darmanin a expliqué
00:33:37 que Mme Mélanie faisait n'importe quoi,
00:33:39 je voudrais être petite souris
00:33:40 parce que Mme Mélanie est à Paris.
00:33:42 Oui.
00:33:43 Moi aussi, mais il y a un mépris réciproque,
00:33:47 mais ils sont d'accord finalement.
00:33:48 Oui, mais ils vont se rencontrer.
00:33:50 Oui.
00:33:51 Mais pourquoi ?
00:33:52 Ce n'est pas la première fois
00:33:53 qu'un ministre de l'Intérieur se réjouit du désordre extérieur.
00:33:56 Parce que le ministre Salvini,
00:33:58 quand il était ministre de l'Intérieur à Rome,
00:34:00 s'était moqué, avait applaudi les Gilets jaunes
00:34:03 et avait dénoncé un président qui n'était pas...
00:34:05 Pourquoi ils se rencontrent aujourd'hui ?
00:34:06 Quel est l'intérêt de cette rencontre ?
00:34:08 D'abord, ce qui est bien avec les querelles de ménages
00:34:12 qui sont désormais récurrentes avec l'Italie,
00:34:14 c'est les retrouvailles.
00:34:16 Donc on va les voir sur le perron,
00:34:17 embrassons-nous, folle ville.
00:34:18 Mais est-ce qu'on a un intérêt politique ?
00:34:20 Ils sont assez d'accord l'un et l'autre,
00:34:21 puisque l'un et l'autre considèrent que finalement
00:34:24 la lutte politique, c'est entre progressistes et populistes.
00:34:28 Sauf qu'en Italie, on dit plutôt que c'est la lutte
00:34:30 entre l'oligarchie et les classes populaires
00:34:33 qui veulent reprendre le contrôle de leur destin.
00:34:36 Mais finalement, ça revient à peu près au même.
00:34:38 Elle est à Paris pour essayer de défendre la candidature de Rome
00:34:41 pour l'exposition universelle de 2030.
00:34:45 Et vous avez remarqué que,
00:34:47 hier soir, il y avait un spectacle extraordinaire
00:34:49 au Grand Palais Éphémère
00:34:52 avec le prince MBS, le prince hérédit d'Arabie Saoudite,
00:34:56 qui faisait découvrir en réalité virtuelle
00:34:59 ce qu'allait être l'exposition universelle à Riyad.
00:35:02 Il est donc à Paris pour défendre la candidature de Riyad
00:35:05 pour l'exposition universelle.
00:35:06 Le président sud-coréen est aussi chez nous
00:35:10 pour défendre sa candidature.
00:35:12 Et donc, Giorgia Meloni est venue à son tour.
00:35:15 Il n'y a que les Ukrainiens qui ne sont pas là
00:35:17 pour défendre la candidature de leur pays.
00:35:21 Ça vous va ?
00:35:23 Vous avez l'air sceptique.
00:35:24 Non, parce qu'il y a toujours un peu d'ironie.
00:35:26 Non, mais qu'est-ce que vous dites ?
00:35:27 Tête à tête entre Meloni et Rome ?
00:35:29 Non, non, mais...
00:35:30 Écoutez, je pense...
00:35:31 Donc, elle vient pour défendre la...
00:35:33 Non, mais ce qu'il faut que vous compreniez,
00:35:35 c'est qu'il y a une espèce de bataille
00:35:37 assez spectaculaire, permanente désormais,
00:35:39 une empoignade entre les Français et les Italiens
00:35:42 qui est un peu irréelle, un peu artificielle,
00:35:45 parce qu'en fait, c'est de la politique intérieure.
00:35:48 C'est de la politique intérieure.
00:35:50 C'est-à-dire que quand le ministre Darmanin
00:35:52 tape sur Meloni, c'est en fait sur le Rassemblement national
00:35:55 qu'il cogne.
00:35:56 Oui, ça, ça ne nous a pas échappé.
00:35:58 Voilà, donc bon...
00:35:59 Ça ne nous a pas échappé.
00:36:00 Donc, c'est de la politique.
00:36:01 D'accord.
00:36:02 Écoutez, merci pour cette intervention.
00:36:04 Vous pouvez vous rendre dormi.
00:36:06 Je vais noter.
00:36:07 Hervouet, 12...
00:36:09 9h42.
00:36:11 Vous êtes un pseudo-comptard.
00:36:13 Je vais vous faire un petit pseudo-comptard.
00:36:15 Merci, mon petit Hervouet.
00:36:16 Vous pouvez vous rendormi et surveiller votre voisin de classe,
00:36:19 comment dire, Leclerc.
00:36:21 Je lui sène ma peau.
00:36:22 Alors, dans les infos du jour, hier soir,
00:36:24 Geoffroy Lejeune était avec nous.
00:36:26 Il a été licencié du magazine Valeurs Actuelles
00:36:28 à l'issue de sa mise à pied.
00:36:29 Il était très touché parce que cette mise à pied
00:36:32 est scandaleuse, injuste.
00:36:34 Et surtout, il racontait la violence
00:36:36 lorsqu'on est viré et que ce licenciement est injuste.
00:36:41 Et j'ai eu beaucoup de témoignages sur les réseaux
00:36:43 disant, les gens, effectivement, quand vous recevez la lettre
00:36:45 ou dans la lettre, ceux qui vous licencient
00:36:49 sont obligés de mettre des choses qui n'ont parfois,
00:36:51 souvent même pas existé,
00:36:53 des propos injustes ou même mensongers.
00:36:59 Alors, il était hier soir avec nous.
00:37:01 Vous êtes vous-même journaliste à Valeurs Actuelles,
00:37:04 Charlotte Dornelas.
00:37:06 C'est un homme de grande valeur, un journaliste de grande valeur.
00:37:09 Et puis, c'est un homme formidable, Geoffroy.
00:37:11 Nous l'aimons beaucoup et je vous propose de l'écouter.
00:37:13 C'est vrai que c'est difficile, la période que vous traversez.
00:37:18 La dernière fois, on en avait parlé.
00:37:20 Vous ne pouvez pas en parler.
00:37:21 Cette fois-ci, vous avez peut-être une parole un peu plus libre
00:37:23 puisque vous ne faites plus partie de Valeurs Actuelles.
00:37:27 Que tous ceux qui connaissent ce journal et ce fonctionnement
00:37:30 trouvent que c'est parfaitement injuste, bien évidemment.
00:37:33 Vous êtes victime d'un règlement de compte,
00:37:36 disons-le comme ça. Votre talent, votre intelligence,
00:37:39 votre qualité qu'on a souvent saluée ici,
00:37:42 malheureusement, ne pourront plus s'exprimer
00:37:44 pour de mauvaises raisons, j'ai envie de dire, à Valeurs Actuelles.
00:37:48 Donc, j'imagine que cette séquence, pour vous,
00:37:51 n'est pas forcément la plus agréable sur le plan professionnel.
00:37:54 Déjà, merci de dire ça, parce qu'en fait, je l'ai peu entendu.
00:37:58 C'est dans l'étang de la bouche de gens que j'estimais.
00:38:01 Merci infiniment.
00:38:02 Et puis ensuite, je ne sais pas tellement quoi vous dire.
00:38:04 La seule chose qui me...
00:38:06 qui aujourd'hui, je suis désolé, parce que je suis un peu ému
00:38:09 quand j'en parle, mais qui me frappe, c'est en fait,
00:38:12 j'ai passé 12 ans dans ce journal,
00:38:14 et j'en ai été le directeur pendant 7 ans.
00:38:16 Et j'ai l'impression vraiment de quitter une famille.
00:38:19 Vous savez, c'est vraiment très, très compliqué.
00:38:21 C'est vraiment très dur.
00:38:22 C'est-à-dire de quitter des gens que j'aime.
00:38:24 J'aimais tout le monde, ou presque d'ailleurs,
00:38:26 parce que malheureusement, c'est le presque qui a changé les choses.
00:38:29 Mais tout le monde, c'est une équipe pour laquelle
00:38:32 j'ai vraiment battu, que j'ai voulu protéger pendant très longtemps.
00:38:35 Et puis j'aimais énormément les lecteurs aussi de Valeurs Actuelles.
00:38:39 En fait, c'est un journal particulier.
00:38:41 En fait, on est très souvent attaqués.
00:38:43 Donc, on a un lien particulier avec notre public qui nous soutient
00:38:45 et qu'on a beaucoup rencontré,
00:38:47 parce qu'on faisait beaucoup d'événements,
00:38:48 de rencontres en province, à Paris aussi.
00:38:51 Et c'est vrai que j'ai le sentiment de me faire éjecter
00:38:54 de quelque part où j'étais très, très bien.
00:38:56 Et ça fait une quinzaine de jours maintenant
00:38:58 que je n'ai plus le droit de mettre les pieds là-bas.
00:39:00 Et c'est peut-être la plus grande violence qu'on pouvait me faire
00:39:03 dans ces circonstances.
00:39:05 Donc oui, c'est quelque chose qui s'arrête.
00:39:07 Il y aura d'autres choses après, mais c'est vrai que c'est particulièrement douloureux.
00:39:12 Et pour des raisons médiocres.
00:39:16 Permettez-moi de le dire, et par des gens médiocres.
00:39:21 Parfois. Parce que ça existe.
00:39:24 Vous êtes maître de vos propos, Pascal.
00:39:26 Bien sûr.
00:39:27 En tant que modérateur de l'antenne, je ne peux pas...
00:39:29 Par des gens médiocres.
00:39:31 Mais c'est ainsi.
00:39:33 Je sais que vous êtes...
00:39:39 Non mais il faut bien refaire l'histoire.
00:39:41 C'est-à-dire, il y a huit mois, vous vous souvenez tous
00:39:44 qu'il y avait eu des rumeurs de licenciement déjà
00:39:46 pour des raisons de ligne éditoriale.
00:39:48 C'était ça qui était paru dans la presse,
00:39:50 sans aucun démenti de la part de la direction de ce journal.
00:39:52 La direction au-dessus, je crois, le jeune.
00:39:54 Et il y avait un appel qui avait été lancé par la rédaction elle-même
00:39:58 qui s'appelait "Je suis là pour VA",
00:40:00 avec un soutien extrêmement massif de la rédaction
00:40:02 à la ligne portée par Geoffroy Lejeune,
00:40:04 de l'entreprise tout entière,
00:40:06 parce qu'il y a d'autres gens, évidemment,
00:40:08 qui travaillent que les journalistes,
00:40:10 à Geoffroy Lejeune en tant que patron,
00:40:12 et des lecteurs, non seulement des lecteurs existants,
00:40:14 mais on avait 10 000 lecteurs qui s'étaient abonnés
00:40:16 pour soutenir la ligne portée, à l'époque, par Geoffroy Lejeune,
00:40:18 et la rédaction tout entière.
00:40:20 À l'époque, ça c'était il y a huit mois.
00:40:23 Là, aujourd'hui, on sait que le licenciement est effectif
00:40:26 pour des raisons, encore une fois, étalées dans la presse,
00:40:30 parce qu'en interne, il y a une communication qui est un petit peu floue,
00:40:35 étalées dans la presse pour des raisons de différence
00:40:37 sur la ligne éditoriale.
00:40:39 Vous me connaissez un peu, Pascal, vous devinez ce que je vais faire
00:40:42 dans les jours qui arrivent.
00:40:44 Je ne pourrai pas rester dans ce journal.
00:40:47 C'est impossible.
00:40:51 Et ce sera, j'imagine, pour vous, une décision difficile à prendre.
00:40:56 Compliquée.
00:40:58 On est tous extrêmement attachés à ce journal,
00:41:01 quand on lui a donné beaucoup de choses.
00:41:03 Effectivement, on a fait énormément de rencontres avec les lecteurs.
00:41:06 Les lecteurs nous ont fait confiance, je pense que vous connaissez ça,
00:41:08 parce qu'on entend beaucoup ça sur CNews aussi.
00:41:10 On croise des lecteurs qui nous remercient d'exister,
00:41:12 tout simplement, de les laisser respirer, de dire autre chose.
00:41:17 Et c'est précisément sur cette autre chose
00:41:19 que nous ne sommes pas d'accord avec certains dans la direction.
00:41:22 Et c'est bien au-dessus de la direction aujourd'hui.
00:41:24 Aujourd'hui, c'est Educ Duhaldeny qui prend les rênes,
00:41:26 et ce n'est vraiment pas lui mon sujet, vraiment pas.
00:41:29 Il était l'adjoint de Geoffroy Lejeune,
00:41:31 et nous avons tous travaillé en bonne intelligence.
00:41:33 Mais c'est dans la direction au-dessus de ça,
00:41:36 et nous avons précisément un désaccord sur ce qui faisait,
00:41:39 je pense, vraiment la différence à Valeurs Actuelles.
00:41:43 Donc c'est difficile de continuer à travailler comme ça.
00:41:48 Vous travaillez depuis combien de temps à Valeurs Actuelles ?
00:41:50 Moi, j'y suis depuis 6 ans, 7 ans.
00:41:52 Je suis arrivée en même temps qu'Evaniel Macron, à l'Élysée.
00:41:55 Mais bon, Valeurs Actuelles est un outil.
00:42:00 Notre but, c'est ce pays.
00:42:02 Merci en tout cas de ce témoignage.
00:42:06 Dans l'actualité, aujourd'hui, également,
00:42:10 vous avez peut-être vu hier, sur le plateau de Cyril Hanouna,
00:42:16 ces personnes âgées qui vivent aujourd'hui dans une voiture,
00:42:23 et que Cyril avait invitées.
00:42:26 Et pour savoir comment ils vont,
00:42:29 c'était à la mairie de Vauvert,
00:42:31 qu'il ne leur avait pas trouvé un logement social.
00:42:33 Et je vous propose de les écouter,
00:42:35 parce que c'est un témoignage poignant.
00:42:37 Ce que je n'arriverai jamais à comprendre,
00:42:41 c'est que M. Le Maire de Vauvert,
00:42:44 quand on a été, il y avait eu France 2 Garlosey.
00:42:49 Le maire de Vauvert, il nous a reçus avec des gens,
00:42:53 et il me fait "Vous n'avez demandé que Vauvert".
00:42:56 J'ai dit "M. le Maire, vous êtes un menteur,
00:42:58 je n'ai pas demandé que Vauvert".
00:42:59 J'ai dit "J'ai demandé dans un rayon de 60 km,
00:43:03 parce que comme notre fils est décédé,
00:43:05 je ne voulais pas partir trop loin,
00:43:07 parce que le large que j'ai,
00:43:09 je ne peux plus me permettre de faire 400, 500 km".
00:43:11 - Vous en êtes où aujourd'hui, alors ?
00:43:13 - Comment ?
00:43:14 - Aujourd'hui, vous en êtes où ?
00:43:15 - Dans la voiture.
00:43:17 - Ben disons, non, parce qu'il y a M. Collard.
00:43:24 - D'accord.
00:43:25 - Il m'a contacté, et il m'a dit "Alain, je veux vous voir".
00:43:32 - Et vous ne connaissez pas ?
00:43:33 - M. Collard, je le connaissais d'actuellement.
00:43:36 - C'est ça, mais vous ne connaissez pas, il vous a appris ?
00:43:38 - Ben disons, c'est... Comment c'est ?
00:43:41 - D'après les...
00:43:43 - Il vous a retrouvé ?
00:43:45 - Ben disons, il a eu mon téléphone, il m'a contacté.
00:43:47 - D'accord, il vous a dit quoi, alors ?
00:43:48 - Il m'a dit "On va tout faire pour vous,
00:43:52 parce que ce n'est pas normal, même que vous ayez fait des erreurs,
00:43:55 ce n'est pas normal qu'à votre âge, on vous laisse dans la rue".
00:44:00 - M., tu ne vas pas, hein ?
00:44:02 - Par contre, ce que je n'aime pas, c'est que M. le maire,
00:44:04 avec les soucis qu'on a...
00:44:05 - Le maire de Beauvais.
00:44:06 - Les problèmes qu'on a, il a dit qu'on était des gens douteux.
00:44:09 - Il a beaucoup de conséquences.
00:44:10 - Si j'ai bien compris, tous les gens qui ont le même problème que moi,
00:44:13 c'est des gens douteux.
00:44:14 - C'est ce que dit le maire.
00:44:15 - Vous allez essayer de l'avoir ?
00:44:17 - M. Colard, manifestement, qui est le seul à intervenir,
00:44:20 mais on en avait beaucoup parlé la semaine dernière,
00:44:22 c'est vrai que c'est sidérant, quand même.
00:44:24 Cette affaire est absolument sidérante,
00:44:26 qu'on ne trouve pas un logement social à ce couple âgé,
00:44:30 dans la France d'aujourd'hui, qui est obligé de dormir dans sa voiture.
00:44:34 - C'est à la fois sidérant, mais si, on veut être...
00:44:37 Il faut quand même dire l'ensemble du dossier.
00:44:40 Ils ont été expulsés trois fois pour non-payement du loyer.
00:44:44 Souvent, il y a eu des discussions, y compris autour de cette table,
00:44:47 en disant que la loi, telle qu'elle existait jusqu'à maintenant,
00:44:50 n'est pas assez sévère.
00:44:51 Il y a notamment tout ce qu'on appelle les squatteurs, etc.
00:44:54 Il faut la renforcer. La loi, elle vient d'être renforcée.
00:44:56 Alors, vous allez me dire, c'est pas tout à fait le même cas.
00:44:58 - Les squatteurs, c'est pas la même chose.
00:45:00 - C'est pas le même chose.
00:45:01 - C'est pas du tout la même chose.
00:45:02 - Des gens qui ne payent pas leur loyer, vous faites quoi ?
00:45:05 - Oui, alors ne me faites pas dire que je ne suis pas un barbare.
00:45:09 Et bien évidemment, le cas de ces gens me fait beaucoup de peine
00:45:14 et je trouve ça terrible qu'on...
00:45:16 Mais il faut pas ne dire que c'est une partie de la réalité.
00:45:20 - Il faut bien trouver une solution.
00:45:21 - Des gens qui sont expulsés trois fois, c'est-à-dire par des bailleurs
00:45:25 qui sont différents.
00:45:26 Trois fois parce qu'ils ne payent pas leur loyer.
00:45:28 - Ils ont fait des erreurs, ils ont mis le...
00:45:30 - Oui, mais voilà ce que je veux dire.
00:45:32 C'est compliqué d'avoir toujours un discours, de retenir que la partie...
00:45:36 - Tu ne laisses pas dormir les gens dans la voiture.
00:45:39 - Bien sûr qu'on ne les laisse pas, bien sûr qu'il faut trouver une solution.
00:45:42 Mais je veux dire, il faut quand même dire le cas complet.
00:45:44 - C'est pas ça qu'il faut souligner.
00:45:46 Parce qu'évidemment, les personnes qui ne payent pas leur loyer
00:45:49 doivent être sanctionnées.
00:45:50 Ce qu'on doit relever, ce qu'on doit souligner, c'est que ce couple de 70 ans,
00:45:54 on n'arrive pas à lui retrouver un point de chute.
00:45:58 Car en France, figurez-vous Gérard Leclerc, il y a, oui, en France,
00:46:01 il y a des invisibles.
00:46:03 Ces invisibles-là, on n'en parle jamais.
00:46:05 Parce que les professionnels de l'invisibilité, d'accord,
00:46:08 ne vous parlent jamais d'eux.
00:46:10 Ils vous parlent de toute une autre catégorie de population,
00:46:12 mais jamais de ces personnes-là.
00:46:14 Car oui, en France, il y a des invisibles, il y a des gens comme ça,
00:46:16 il y a des drames en permanence.
00:46:17 Et ces personnes-là, évidemment, les politiques ne s'en occupent jamais.
00:46:21 - On va marquer une pause.
00:46:22 On va marquer une pause.
00:46:23 Et alors, ça nous fait très plaisir, parce qu'on va recevoir Anushka Delon.
00:46:29 Et on va parler de cette vente qui est organisée ces prochains jours.
00:46:35 60 ans de passion, ce qui nous permettra non pas d'acheter,
00:46:38 parce que c'est un certain prix quand même,
00:46:41 mais de voir, comment dire, les multiples visages d'Alain Delon
00:46:45 et notamment le collectionneur.
00:46:47 - L'œil. - Il était l'œil.
00:46:48 - L'œil parfait.
00:46:49 - Alors, ce n'est pas la première vente, c'est la sixième vente.
00:46:53 On verra également ce très beau livre aux éditions de la Martinière
00:46:58 qui vient de sortir, "Amour et mémoire, Alain Delon".
00:47:01 Et vous verrez des photos formidables.
00:47:03 Et puis, ça nous fait très plaisir qu'Anushka Delon soit là,
00:47:06 parce qu'elle parle très bien de son père,
00:47:09 avec beaucoup d'intelligence et de délicatesse.
00:47:12 Donc, on va être ravis d'être ensemble dans quelques instants avec Anushka.
00:47:18 Anushka Delon est avec nous ce matin.
00:47:20 Je la remercie grandement.
00:47:21 Bonjour. - Bonjour.
00:47:22 - Voici le catalogue de la vente, Cornette de Saint-Cyr, Alain Delon.
00:47:26 "60 ans de passion", vente qui aura lieu à 14h30 jeudi.
00:47:31 Et on va égrener ensemble les photos et ce qui sera vendu.
00:47:36 Il y a des dessins, il y a des tableaux, il y a des sculptures.
00:47:39 - Des bronzes.
00:47:40 - Il y a des bronzes.
00:47:41 C'est la quantième vente que possédait votre père.
00:47:46 - Oui, effectivement.
00:47:48 Là, je pense qu'on est à...
00:47:50 - La sixième, je crois.
00:47:51 - Oui, exactement.
00:47:52 La dernière, c'était, il me semble, c'est "Montres".
00:47:55 Mais là, c'est vraiment...
00:47:57 C'est-à-dire qu'en fait, c'était des catégories de vente.
00:47:59 Vous savez, c'était les vins, les armes, les montres.
00:48:01 Mais là, c'est vraiment ce qu'il représente le plus,
00:48:04 ce qui lui est le plus cher aussi.
00:48:06 C'est plus qu'une collection, c'est vraiment une part de sa personnalité.
00:48:10 C'est son jardin secret.
00:48:11 Parce que finalement, on connaît Alain Delon, l'acteur,
00:48:13 mais on connaît beaucoup moins le collectionneur d'art.
00:48:15 Et en fait, on se rencontre au fil de cette collection
00:48:18 qu'il avait vraiment un oeil, l'œil Delon, on l'appelle comme ça,
00:48:22 d'ailleurs, dans le métier, enfin, dans le milieu.
00:48:23 Et il avait vraiment un regard et un instinct,
00:48:27 un instinct artistique et de collectionneur.
00:48:30 Et il y a énormément de dessins.
00:48:32 Et en fait, le fil conducteur de cette vente, c'est vraiment le dessin.
00:48:35 Je pense que c'est quelque chose, pour lui, de très instinctif
00:48:38 et c'est le premier jet de l'artiste.
00:48:40 Et c'est ce qui le touchait le plus.
00:48:41 - Et vous, évidemment, vous avez grandi au milieu de tous ces objets,
00:48:44 de tous ces dessins et dans votre chambre,
00:48:46 je crois qu'il y avait un tableau particulier.
00:48:49 - J'avais le dessin de guerre dans ma chambre.
00:48:51 Et donc, c'est vrai qu'on a eu la chance de grandir avec toutes ces œuvres.
00:48:55 Ça faisait vraiment partie de notre décor.
00:48:57 Nos parents les avaient placés dans la maison,
00:49:00 au milieu de la décoration de ma mère.
00:49:01 Et on mesurait vraiment la chance, par contre,
00:49:04 d'avoir ce genre d'œuvres chez nous,
00:49:06 parce qu'il y a des pièces, c'est des pièces de musée.
00:49:07 Donc, ils nous ont vraiment appris très tôt l'humilité
00:49:09 face à ce genre de belles choses.
00:49:11 - Alors, on va évidemment parler, on parlera forcément du prix.
00:49:13 Alors, il y a quand même, j'ai vu, je crois que la première en chair,
00:49:17 je crois que c'est un dessin qui est à 1000 euros.
00:49:19 - Oui, exactement.
00:49:20 - Donc, il y a possibilité, peut-être, mais alors, évidemment,
00:49:23 avec le nom de l'on, peut-être que tout ça va s'envoler.
00:49:25 Peut-être que ce 1000 euros va devenir 20 000, 30 000.
00:49:29 - Je ne sais pas, vous savez, tout est possible dans une vente.
00:49:31 On peut aller très loin, mais en fait, je veux dire,
00:49:34 n'importe qui, en fait, peut venir et acheter quelque chose.
00:49:36 - Oui, pas n'importe qui.
00:49:37 - Non, mais je veux dire, les prix sont assez...
00:49:39 - Le 2 gars, par exemple, il est estimé à combien ?
00:49:42 C'est lui qui était dans votre chambre ?
00:49:43 - Alors, ça, je ne sais plus. Il faut vérifier dans le catalogue.
00:49:45 Je ne saurais pas vous dire, mais c'est assez énorme, celui-ci.
00:49:47 - Oui.
00:49:48 - Vous savez, en fait, c'est ça qui montre aussi que notre père
00:49:50 avait une humilité face à sa collection d'art.
00:49:52 Ce n'était pas une question de mode ou de spéculation.
00:49:59 Il y a des dessins, comme le Dufy, qui sont estimés à 500 000,
00:50:03 mais il y a un dessin à 1000 euros.
00:50:05 - Alors, Audrey Berthoud va nous rappeler les titres du jour.
00:50:10 Et puis après, nous verrons ses dessins, nous verrons l'expo.
00:50:13 Nous verrons également, je l'ai dit, ce très bel album
00:50:16 qui est sorti très récemment.
00:50:18 - Exactement.
00:50:19 - Alain Delon avec cette photo.
00:50:21 Bon, moi, j'ai une expression, je l'utilise depuis 10 ans,
00:50:23 je dis que c'est un accident génétique, Alain Delon.
00:50:25 Donc, à chaque fois, je dis toujours la même chose.
00:50:29 Je ne crois pas qu'il y ait sur la planète
00:50:31 quelqu'un d'aussi beau d'Alain Delon quand il a 35 ans.
00:50:34 Donc, on est 8 milliards d'individus.
00:50:36 Alors, vous, vous vivez évidemment avec ça.
00:50:38 Vous allez partout en Chine, au monde.
00:50:40 Vous êtes peut-être encore surpris de la manière
00:50:42 dont on vous parle de votre père, l'attachement
00:50:44 que des générations ont pour lui.
00:50:46 - Alors très...
00:50:47 - Et sa fascination aussi.
00:50:48 - A l'étranger, en fait.
00:50:49 C'est vraiment impressionnant.
00:50:51 Je me suis rendu compte de son rayonnement à l'international.
00:50:54 J'étais à New York pour l'exposition, à Hong Kong.
00:50:57 Et c'est là qu'on se rend compte de son image
00:51:00 et de l'amour des gens pour lui.
00:51:02 Des gens venaient pour la collection,
00:51:03 des gens venaient pour l'acteur.
00:51:05 Et il y a énormément de bienveillance,
00:51:07 énormément de respect.
00:51:08 Et en tant qu'enfant, vous ne pouvez pas vous empêcher
00:51:10 d'être fier pour vous, pour lui,
00:51:13 parce que c'est quand même quelqu'un.
00:51:15 C'est un monument.
00:51:16 - Et il n'y a pas d'équivalent, me semble-t-il,
00:51:18 aujourd'hui, d'Alain Delon dans le cinéma français.
00:51:20 Je ne crois pas.
00:51:21 Et puis, c'est vrai qu'au-delà de sa personnalité,
00:51:24 il y a également une filmographie.
00:51:26 Et il y a 15 films qui sont dans l'histoire du cinéma.
00:51:29 15 films, de Visconti jusqu'à Joseph Lozet,
00:51:33 qui entreront dans le panthéon du cinéma.
00:51:37 Plus de classiques.
00:51:38 On a souvent opposé Jean-Paul Belmondo à Alain Delon,
00:51:41 mais il me semble que la filmographie d'Alain Delon
00:51:44 est entrée dans le panthéon.
00:51:46 Celle de Belmondo, évidemment, est très importante,
00:51:48 mais il y a dans les classiques...
00:51:49 - Non, mais l'un n'allait pas sans l'autre.
00:51:51 - L'un n'allait pas sans l'autre, bien évidemment.
00:51:54 Mais c'est vrai que les classiques qu'a tournés Delon,
00:51:57 le Samouraï, les Melville, etc.,
00:52:00 sont dans la mémoire collective.
00:52:02 - Je pense que c'est le dernier grand de sa génération.
00:52:04 Mais après, il sert de base aux générations d'aujourd'hui,
00:52:07 dans le cinéma, parce qu'il y a des très bons réalisateurs.
00:52:09 - Oui.
00:52:10 - Des très bons acteurs.
00:52:11 Donc, en fait, il se base là-dessus.
00:52:13 Même quand je rencontre des jeunes réalisateurs,
00:52:14 ils me parlent de "Notre Père".
00:52:16 - Il y a quelque chose, d'ailleurs, je suis en retard,
00:52:18 évidemment, parce que je suis bavard,
00:52:19 et on dirait Marc Platon.
00:52:20 Il y a quelque chose que je trouve très délicat
00:52:22 chaque fois que je vous entends.
00:52:23 Vous dites "Notre Père", vous dites pas "Mon Père".
00:52:26 Et vous associez dans ce "Notre Père" vos frères et soeurs,
00:52:29 vos frères, en l'occurrence.
00:52:30 Et je trouve ça...
00:52:32 Chaque fois, j'ai remarqué ça.
00:52:33 - Ah bon, d'accord.
00:52:34 - Ce qui n'est pas le cas, forcément,
00:52:36 de tous ceux qui sont des enfants.
00:52:38 Bon, Audrey Berto.
00:52:39 Non, mais c'est vrai, "Notre Père".
00:52:41 Qui êtes oscieux.
00:52:42 Euh...
00:52:44 Audrey Berto.
00:52:45 - Les titres.
00:52:47 - La journaliste et romancière Claude Sarotte
00:52:50 est décédée à 95 ans.
00:52:51 Elle est décédée cette nuit à son domicile parisien.
00:52:54 C'est son fils qui l'a annoncé ce matin.
00:52:56 Journaliste pendant 35 ans au Monde,
00:52:58 Claude Sarotte a aussi été un pilier
00:52:59 de certaines émissions à la télévision,
00:53:01 également des grosses têtes à la radio.
00:53:03 Cette vidéo terrible d'une septuaginaire
00:53:05 et de sa petite fille agressées par un homme.
00:53:07 Ça se passe à Bordeaux hier en fin d'après-midi
00:53:09 au domicile de la grand-mère.
00:53:11 On y voit un homme entrer dans le domicile
00:53:13 et sortir violemment les 2 victimes.
00:53:15 Le suspect est un SDF français d'une trentaine d'années.
00:53:17 Il serait connu des services de police
00:53:19 pour une vingtaine de faits.
00:53:20 Il a été placé en garde à vue.
00:53:22 Et puis, journée de manifestation et de grève
00:53:24 aujourd'hui à l'hôpital.
00:53:25 4 des principaux syndicats hospitaliers
00:53:27 lancent un appel.
00:53:28 Ils réclament de meilleures conditions de travail
00:53:30 et de salaires.
00:53:31 Les mêmes revendications depuis des années.
00:53:33 Rien n'a changé malgré les mesures
00:53:35 prises par le gouvernement selon les salariés.
00:53:37 Nous allons voir le sujet de Mathieu Deves
00:53:40 qui présente cette exposition.
00:53:42 On peut encore la voir en exposition aujourd'hui ?
00:53:44 Oui, jusqu'à jeudi.
00:53:46 Elle est donc...
00:53:48 On va donner l'adresse.
00:53:49 Oui, au 6 avenue Hoche, dans l'huitième.
00:53:52 Dans l'huitième arrondissement.
00:53:53 Chez Bonhams, Cornette de Saint-Cyr.
00:53:54 Et l'exposition sera visible jusqu'à la vente jeudi.
00:53:56 Et il y a beaucoup de gens évidemment
00:53:57 qui l'ont vue ces dernières heures
00:53:58 parce que le nom Delon attire forcément.
00:54:01 Voyons le sujet de Mathieu Deves.
00:54:03 Tableaux, peintures, sculptures.
00:54:08 Cette exposition semble pour le moins banale
00:54:10 et pourtant elle appartient à un seul homme.
00:54:13 On a la chance d'avoir la collection d'Alain Delon
00:54:16 qui est une merveilleuse collection.
00:54:18 Une collection qui retrace quasiment 5 siècles d'histoire de l'art.
00:54:21 81 œuvres exposées avec entre autres
00:54:23 des tableaux de Delacroix, Millet
00:54:25 ou encore les peintures de Raoul Dufy.
00:54:27 Pièces maîtresses de sa collection.
00:54:29 Un tableau dans lequel il veut beaucoup se perdre.
00:54:32 En fait, on a vraiment l'impression que c'est une fenêtre
00:54:34 sur la baie de Sainte-Adresse.
00:54:36 Et puis après, pour lui et pour moi,
00:54:38 on trouvait aussi que c'était presque une scène de théâtre.
00:54:40 Art et cinéma s'entremêlent dans cette exposition
00:54:43 réunie au fil de 60 années de passion.
00:54:46 Comme cette sculpture qui n'est pas sans rappeler le film "Le Guépard".
00:54:49 Il a fait la renommée de l'acteur.
00:54:51 Je pense que c'était un des préférés d'Alain Delon
00:54:53 parce que ça avait fait la couverture du catalogue d'exposition en 88.
00:54:56 Il avait montré ses bronzes de Bugatti dans une galerie.
00:54:59 Ce côté fauve, intuitif, fascinant, un peu adomptable,
00:55:04 c'est quand même pas banal à Delon.
00:55:06 Une collection estimée entre 4 et 5 millions d'euros,
00:55:09 les passionnés pourront l'acquérir lors d'une vente aux enchères.
00:55:12 C'est presque une adoption.
00:55:14 Comme on peut, parfois, malheureusement, on a des animaux à la SPA
00:55:16 et on espère qu'une belle famille les adoptera,
00:55:18 on espère en tout cas que ces œuvres vont se retrouver
00:55:20 dans des familles qui aimeront autant,
00:55:22 qui les aimeront autant que notre père les a aimées.
00:55:25 Débutée à Londres, Hong Kong puis Genève,
00:55:27 l'exposition se tient à Paris du 17 au 22 juin.
00:55:31 Pourquoi votre père vend-il sa collection alors qu'il est toujours de ce monde ?
00:55:36 Il a toujours dit qu'il ne souhaitait pas une vente posthume le plus tard possible.
00:55:40 C'est un projet auquel il pense depuis très longtemps.
00:55:43 Notre père a toujours décidé de ce qu'il voulait,
00:55:47 a toujours voulu être maître de son destin
00:55:52 et voir les choses qu'il faisait, surtout quand il avait très envie de les faire.
00:55:56 Pour lui, c'est vraiment une fierté et un bonheur.
00:55:59 C'est beaucoup d'émotion, ça c'est sûr.
00:56:01 C'est un bonheur aussi d'être témoin de cette exposition.
00:56:04 C'est la première fois qu'il montre autant de belles œuvres dans le monde entier.
00:56:08 Voilà, il est témoin.
00:56:10 Est-ce que c'est une douleur pour lui de se séparer de cette collection
00:56:13 qui est une partie de sa vie ?
00:56:15 D'ailleurs, quand est-ce qu'il a commencé cette collection ?
00:56:17 Il y a 60 ans, en 1964.
00:56:20 On en parlait il n'y a pas longtemps avec Arnaud Cornet de Saint-Cyr.
00:56:23 On s'est demandé si ce n'était pas avec Luc Innovis-Conti,
00:56:28 qui a commencé à avoir un œil pour les belles choses.
00:56:32 C'était quelqu'un de très cultivé, de très esthète,
00:56:37 qui met les belles choses.
00:56:39 Je pense qu'il a appris beaucoup avec cet homme-là.
00:56:41 Mais forcément, je reviens à votre question d'avant,
00:56:44 ça lui fait un énorme pincement au cœur de voir partir ses œuvres.
00:56:48 Quand il m'en a parlé il y a 4 ans, c'était très douloureux
00:56:51 parce qu'on a grandi avec cette collection.
00:56:54 Je sais à quel point il y est attaché,
00:56:57 quand on le connaît personnellement.
00:56:59 C'est ce que je vous disais, c'est son jardin secret.
00:57:01 C'était un bonheur immense pour lui.
00:57:03 C'est une décision mûrement réfléchie.
00:57:05 C'est un projet magnifique.
00:57:07 Là, on arrive au bout et je pense que l'idée a mûri dans sa tête,
00:57:09 l'idée a mûri dans la mienne.
00:57:11 Vous-même, vous avez pensé peut-être garder un tableau,
00:57:14 un dessin, un bronze, une sculpture ?
00:57:17 Ou est-ce que tout ce qui serait proposé jeudi,
00:57:21 c'est tout ce qui existait dans sa collection ?
00:57:24 Oui, bien sûr que j'ai pensé à garder quelque chose, forcément.
00:57:27 Après, ce n'est pas moi qui décide.
00:57:29 - C'est lui ? - Oui, bien sûr.
00:57:31 À votre avis.
00:57:33 Je ne sais pas comment ça se passe dans ta famille de long.
00:57:36 On sait très bien que c'est lui qui décide.
00:57:38 C'est lui qui décide.
00:57:39 Mais on dit par contre que l'une des rares personnes
00:57:42 qui a de l'influence sur lui, précisément, c'est vous.
00:57:44 Je ne sais pas si le mot ne signifie pas "influence",
00:57:47 mais je pense qu'on a vraiment très confiance l'un dans l'autre.
00:57:51 On a une belle relation dans ce sens-là.
00:57:54 On peut se parler et se dire les choses vraiment.
00:57:57 C'est pour ça qu'il m'a demandé à moi de suivre cette collection
00:58:00 parce qu'il sait que je suis passionnée d'art aussi.
00:58:03 C'est quelque chose qu'on partage ensemble.
00:58:05 Alors, malheureusement, je ne peux rien garder,
00:58:08 mais j'ai la chance d'avoir ma première oeuvre d'art,
00:58:11 qui est un dessin de Keith Haring de street art
00:58:14 que mon père m'a offert quand j'avais 12-13 ans.
00:58:17 Il l'a dédicacé derrière en marquant à ma fille son premier dessin de collectionneuse.
00:58:22 Donc voilà, c'est mon tableau à moi que je garde.
00:58:25 C'est mon piègo ici.
00:58:26 C'est beaucoup plus important que…
00:58:28 Je rappelle évidemment que vous êtes actrice,
00:58:30 que vous aviez une formation de théâtre importante,
00:58:33 qu'en 2011, vous habitiez avec votre père au théâtre
00:58:36 pour la pièce "Une journée ordinaire" d'Eric Asouz.
00:58:39 Vous étiez tous les soirs avec lui.
00:58:41 J'imagine que cette complicité était forte à ce moment-là.
00:58:45 Alors, on va voir.
00:58:46 On ne va pas tout montrer,
00:58:48 mais on voulait voir peut-être plus longuement quelques pièces
00:58:51 et que vous nous donniez l'histoire de ces pièces
00:58:54 et pourquoi pas aussi le prix qu'elles atteindront aux enchères.
00:58:59 Alors ça, c'est sans doute la pièce maîtresse qui sera proposée ?
00:59:03 Oui, exactement.
00:59:04 C'est un très beau tableau de Raoul Dufy.
00:59:06 Ce qui est assez impressionnant dans ce tableau,
00:59:09 et on a oublié de le dire hier à la conférence de presse,
00:59:12 c'est qu'en fait, on ne connaît pas du tout Dufy pour son…
00:59:15 Ça, c'est un tableau de sa période fauve.
00:59:17 On ne le connaît pas du tout pour cette période-là
00:59:19 parce qu'elle a été très, très courte.
00:59:21 Et ça, ça montre vraiment l'œil de notre père,
00:59:23 de trouver les pépites.
00:59:25 Parce qu'il flashe sur un tableau qu'on ne connaît pas à l'époque.
00:59:29 Et il est vraiment sublime, les couleurs.
00:59:33 C'est ce que je disais hier.
00:59:35 On a vraiment l'impression que c'est presque une scène d'opéra
00:59:37 ou une scène de théâtre.
00:59:38 Enfin, moi, c'est ce que ça me renvoie.
00:59:40 Et notre père aimait vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup
00:59:42 le regarder en silence.
00:59:44 Et non, ça, c'est la pièce maîtresse de la vente.
00:59:47 Et alors ça, donc, ce tableau-là, effectivement,
00:59:51 alors c'est toujours un peu vulgaire de parler d'argent, sans doute.
00:59:54 Mais c'est la bain de Sainte-Adresse.
00:59:57 Mais bon, ça, c'est un tableau qui est estimé à quoi ?
01:00:00 À 600, 800 000.
01:00:02 800 000, au départ.
01:00:04 Mais évidemment, 600 000, 800 000 euros,
01:00:07 je ne sais pas, parce que nous avons un bouquet un peu collectionneur...
01:00:11 - C'est la cote.
01:00:12 - ... qui fait les brocantes du côté de Guérande.
01:00:14 - C'est la cote, ça va grimper.
01:00:16 Non, la question, c'est votre...
01:00:18 Parce que les collectionneurs qui vendent, ça arrive tout le temps.
01:00:20 Est-ce qu'ils rachètent ?
01:00:22 - Ah, ça lui arrive.
01:00:23 - Non, mais je voulais dire que ça vente...
01:00:24 - Est-ce que maintenant, il continue à collectionner ?
01:00:26 - Ah, pardon.
01:00:27 Alors, parce que non, j'ai mal compris votre question.
01:00:29 Parce qu'il lui arrive de racheter ses propres œuvres dans ses propres ventes.
01:00:31 - Oui, oui.
01:00:32 - Il va les lâcher, mais du coup, au lieu de les retirer, il les rachète.
01:00:34 - Ah, j'ai...
01:00:35 - Oui. Non, mais parce que...
01:00:36 Non, ça y est, c'est terminé.
01:00:38 - Terminé.
01:00:39 - Oui.
01:00:40 Après, on ne peut jamais dire jamais.
01:00:41 Mais voilà, pour l'instant, non.
01:00:43 - L'autre tableau, peut-être, ou l'autre pièce qu'on voulait vous montrer,
01:00:46 donc celle-là, c'était peut-être celle qui atteindra les sommets.
01:00:51 Celle-ci, que vous pouvez peut-être commander à Anushka, c'est "De la Croix".
01:00:56 - Oui, exactement.
01:00:57 Celui-là, il est vraiment magnifique.
01:00:59 Et ça, c'est une des œuvres préférées de notre père.
01:01:03 - Cheval arabe attaché à un piquet.
01:01:05 - Oui, mais il a une passion pour "De la Croix", vraiment.
01:01:07 Donc ça, je peux vous dire que c'est très, très représentatif de son goût.
01:01:12 - Bon, le cheval, bien sûr, sans doute.
01:01:14 - Oui, mais en fait, vous savez, après, là, c'est un cheval.
01:01:18 Il est très animaux, notre père.
01:01:20 Après, il y a des pièces magnifiques aussi, les bronzes, les félins.
01:01:25 Il a un rapport très, très fort avec les animaux.
01:01:28 Donc tout ça, on le ressent aussi dans cette collection.
01:01:31 - Est-ce qu'on a, je le dis à Marine Lençon, au-delà d'un tableau, un bronze à proposer ?
01:01:36 - Oui, peut-être la panthère que vous avez montrée dans le...
01:01:40 - Alors ça, c'est Jean-François Millet.
01:01:43 - Exactement.
01:01:44 - "Paysanne au repos", qui est un tableau qui est estimé à 200 ou 300 000 euros.
01:01:50 - Vous aviez la panthère qui passe...
01:01:52 Vous pensez au guépard, mais en fait, c'est une panthère.
01:01:54 - Oui.
01:01:55 - En fait, ça, c'est vraiment la pièce préférée de notre père.
01:01:57 Et en fait, les bronzes étaient toujours dans une pièce dans la maison où on accueillait les gens.
01:02:01 Parce que c'était plus que des bronzes ou des oeuvres, c'était vraiment des animaux de compagnie.
01:02:05 Et notre père a un rapport très charnel avec les bronzes.
01:02:08 À chaque fois qu'il passait à côté, comme on peut avoir un animal de compagnie, on passe à côté de son chat,
01:02:12 on a une petite caresse, pour le bronze, c'était exactement la même chose.
01:02:15 En fait, ce qui est fascinant dans cette pièce, c'est que quand on la touche,
01:02:18 quand on a la chance de la toucher, on sent sur les côtés que la patine est plus grande que sur le dessus,
01:02:23 à force que la main de notre père... - D'être touchée.
01:02:25 - ... ne soit pas touchée pendant des années. Voilà, celle-ci, exactement.
01:02:27 - Bon, et puis je voulais vous faire écouter ce que vous disiez avec...
01:02:30 On va voir un tableau, et c'est pour ça qu'on va vous entendre dans l'exposition.
01:02:34 Vous parlez de la femme de dos. Et écoutez cette séquence qu'on a enregistrée hier.
01:02:39 - Je faisais de la danse quand j'étais petite, mais en fait, ce qui m'inspirait beaucoup dans ce tableau,
01:02:44 c'est que c'est quelque chose qu'on partage avec notre père.
01:02:47 Il aime beaucoup les personnages et surtout les femmes de dos, comme ça,
01:02:50 parce qu'on a vraiment l'impression qu'à n'importe quel instant,
01:02:52 elle va se retourner et qu'on découvre son visage.
01:02:54 Et moi, en fait, j'imaginais surtout mille et une histoires sur cette femme, sur cette danseuse.
01:02:59 - Et ça, ça sera un tableau également qui sera proposé...
01:03:03 - C'est vous qui avez le catalogue avec les estimations,
01:03:06 vous avez dit "on ne parle pas d'argent".
01:03:10 - Non, on ne parle pas d'argent, c'est un peu vulgaire.
01:03:12 Bon, alors évidemment, Anushka, il y a une affection pour votre père, vous le savez bien.
01:03:17 On m'a perçu ici, ça fait partie des moments étonnants quand on reçoit Alain Delon.
01:03:22 D'abord parce qu'on a grandi avec lui, on a tous...
01:03:24 C'est pour ça d'ailleurs que votre vie est particulière,
01:03:27 parce que toute la journée, on doit vous parler de votre père.
01:03:29 Tous les gens arrivent et ont un souvenir, un... comment dire ? Un film.
01:03:34 Bon. Comment va-t-il ?
01:03:36 - Il va bien. Il va bien.
01:03:38 Vous savez, comme tout le monde, qu'il a eu des gros soucis de santé il y a quelques années.
01:03:42 Et il a eu de la chance, on a eu de la chance.
01:03:45 Et en fait, ce qui est incroyable, c'est qu'hier, à l'exposition,
01:03:49 on a invité le professeur qui lui a sauvé la vie.
01:03:51 Le professeur Carpentier, qui lui a sauvé la vie il y a 4 ans.
01:03:54 Et je lui ai dit... je le présente aux gens,
01:03:57 et je dis "en fait, c'est le professeur qui a sauvé la vie de notre père".
01:03:59 Et il me dit "en fait, finalement..." et il a raison.
01:04:01 Je suis contente parce que je lui ai permis peut-être de profiter de ses enfants
01:04:04 et de profiter de ses petits-enfants un peu plus.
01:04:06 Et c'est exactement ce qu'on fait avec lui.
01:04:09 Bon, il est fatigué, il a 88 ans, c'est normal.
01:04:11 - Il est 35. - Exactement.
01:04:13 - 10 novembre, c'est ça ? - Non, le 8.
01:04:14 - 8 novembre, il est 35.
01:04:15 - C'est pour ça qu'il n'est pas au cocktail, aux expositions, qu'il ne sera pas à la vente.
01:04:19 Parce qu'il est fatigué, c'est normal.
01:04:21 Le monde, à 88 ans, on comprend qu'on a envie d'être tranquille, mais il va bien.
01:04:25 - Est-ce que vous diriez que vous le protégez aussi des indiscrétions des photographes de la vidéo ?
01:04:31 Parce que, comme tout homme de 88 ans, il est affaibli aujourd'hui, peut-être fatigué,
01:04:37 et que lui-même n'a peut-être pas envie de donner en public
01:04:41 un image qui n'est pas celle qui était la sienne lorsqu'il avait 60 ans ou 70 ans.
01:04:47 - Non, c'est sûr qu'il n'a pas forcément envie de se montrer comme il le faisait avant.
01:04:53 Après, quand il le fait, il le fait toujours bien.
01:04:55 On l'a vu il n'y a pas longtemps avec le président Zelensky.
01:04:58 Mais je pense que je le protège beaucoup.
01:05:01 J'essaye un maximum, parce que surtout dans le monde d'aujourd'hui,
01:05:03 une vidéo, une photo, c'est vite fait.
01:05:06 Après, je ne peux pas le protéger de tout, mais j'essaye au maximum.
01:05:10 - C'est souvent un mystère.
01:05:12 Alain Delon, je ne sais pas si vous avez percé ce mystère.
01:05:15 Je voulais vous faire écouter un entretien.
01:05:18 Un jour, il était venu au dossier de l'écran.
01:05:19 Il avait fait une émission avec Alain Jérôme.
01:05:21 Et il avait parlé de ce dont il parle souvent,
01:05:25 c'est-à-dire la solitude, la mort, cette difficulté, le bonheur,
01:05:29 qui paraît pour lui une inaccessible étoile.
01:05:34 Et c'est souvent ce qu'il a rapporté.
01:05:37 Je vous propose de voir cet extrait. On est en 1989.
01:05:40 Donc c'est quelques mois peut-être avant votre naissance.
01:05:43 Et je me demande si vous n'êtes pas présente, figurez-vous,
01:05:46 dans cette conversation avec Alain Jérôme au dossier de l'écran.
01:05:50 Alain Delon.
01:05:52 - Georges Baum, qui fut longtemps votre agent, votre ami aussi.
01:05:57 - Il est le parrain de mon fils.
01:05:59 - Il est l'agent de mon fils aussi.
01:06:01 - Alain a tous les dons, sauf celui du bonheur.
01:06:05 Est-ce qu'il a raison aujourd'hui ? Non ?
01:06:09 - Il a eu raison jusqu'à aujourd'hui.
01:06:11 Il a eu raison peut-être jusqu'à demain, mais il aura tort après-demain.
01:06:16 Et très souvent, jusqu'à aujourd'hui, c'est vrai que j'ai souvent eu l'envie
01:06:19 ou l'idée de faire passer une petite annonce en disant
01:06:22 "Effectivement, j'ai tous les dons, sauf celui du bonheur,
01:06:24 et changerai volontiers quelques dons contre un peu de bonheur."
01:06:27 Mais je crois que maintenant, il aura tort dans très peu de temps.
01:06:31 - Si vous aviez, pardonnez-moi de parler de cela,
01:06:34 mais c'est vous qui l'avez évoqué tout à l'heure,
01:06:37 si vous aviez à faire graver votre épitaphe,
01:06:41 qu'est-ce que vous aimeriez qu'on y laisse comme trace ?
01:06:44 - C'est très simple. Alors là, je t'apprends dans Musset,
01:06:47 une phrase qui m'a toujours beaucoup touché, beaucoup bouleversé,
01:06:50 parce que je pense que c'est peut-être l'épitaphe qui me ressemblera le plus,
01:06:55 qui se collera le plus à moi.
01:06:58 C'est tout simple, c'est ceci.
01:07:01 "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j'ai aimé."
01:07:07 C'est moi qui ai vécu, et pas cet être factice créé par mon orgueil,
01:07:14 et pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
01:07:17 Voilà. "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois,
01:07:20 c'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
01:07:25 Voilà ce que j'aimerais qu'on mette.
01:07:27 - Qu'est-ce que vous allez faire pour Noël, pour les fêtes ?
01:07:30 - Rien. Je vais passer chez moi à la campagne.
01:07:33 - Seul ? - Non, pas seul.
01:07:36 Je ne suis jamais seul, de toute façon je ne suis jamais seul avec moi-même,
01:07:39 parce que je m'entends tellement bien avec moi-même, je ne suis jamais seul.
01:07:41 - Avec des chiens ? - Non, non.
01:07:43 Je ne passerai avec des êtres que j'aime, des êtres qui me sont chers,
01:07:46 des êtres qui partagent ma vie, et puis aussi avec des chiens.
01:07:50 Et puis, simplement parce que là aussi on rejoint un peu les larmes de la petite enfance,
01:07:54 parce que je n'ai jamais vraiment apprécié Noël, parce que je n'aime pas vraiment Noël,
01:07:57 parce que je n'en ai pas beaucoup eu, et que Noël n'a jamais été pour moi un grand souvenir.
01:08:03 Je n'aime pas vraiment les fêtes.
01:08:05 Comme disait si bien Edith Piaf "Joël est dimanche, moi Joël est fête."
01:08:09 - Il y a toujours une authenticité, une sincérité,
01:08:17 et une puissance, un charisme chez Delon,
01:08:22 quand il est filmé, dans les films comme...
01:08:26 - Je ne l'avais jamais vu jusqu'au bout en fait.
01:08:28 C'est assez émouvant.
01:08:30 Il est passé Noël avec ma mère,
01:08:32 et je pense que je devais déjà être dans son ventre.
01:08:35 - Je pense que c'est ça qu'il dit.
01:08:37 - Mais c'est assez émouvant de le voir comme ça,
01:08:39 parce que les gens voient Alain Delon,
01:08:43 mais moi je vois mon père et je sais ce qu'il y a derrière.
01:08:45 Donc c'est assez émouvant.
01:08:49 En tout cas c'est gentil de sa part de dire qu'il arrive bientôt.
01:08:53 C'est chouette.
01:08:55 Parce que ça fait plaisir.
01:08:57 Je suis désolée, je suis un peu émue, c'est un peu bizarre.
01:08:59 Mais en tout cas j'espère qu'on arrive à lui apporter un peu de bonheur.
01:09:04 Pardon, je suis désolée, mais alors là...
01:09:06 Et voilà, je pense qu'il est apaisé en tout cas.
01:09:13 Voilà, c'est tout ce que je peux vous dire.
01:09:15 Pardon.
01:09:17 - Non mais je...
01:09:19 - C'est ce qui me touche.
01:09:21 - D'abord je vous comprends, parce que...
01:09:25 - Il est touchant.
01:09:29 - Oui, en fait il y a quelque chose d'unique dans Delon.
01:09:35 On connaît tous des dizaines de personnalités, etc.
01:09:39 Je n'ai jamais vu dans une salle un effet comme produit à Alain Delon quand il arrive.
01:09:47 Et vous, vous êtes habitués à ça.
01:09:51 C'est-à-dire que le monde s'arrête en fait.
01:09:53 Le monde le regarde, le monde s'arrête, il ne dit rien.
01:09:57 Il arrive et c'est aussi pour ça que tu es une star mondiale.
01:10:02 Mondiale.
01:10:03 À un moment où il n'y en a plus aujourd'hui.
01:10:05 Et il y a une sorte de fluide, qui est très difficile d'ailleurs à expliquer.
01:10:11 Et c'est pour ça que je m'amusais à parler parfois d'accidents génétiques, physiques, mais pas que physiques.
01:10:17 D'ailleurs une personnalité, une puissance, un caractère.
01:10:20 Et puis un acteur absolument hors du commun.
01:10:23 C'est-à-dire que vous pouvez regarder le samouraï, vous pouvez regarder la piscine.
01:10:27 Je ne sais pas si vous avez parmi tous ces films, des films préférés vous-même.
01:10:31 - Si, beaucoup.
01:10:33 Moi j'ai vraiment un coup de cœur pour Monsieur Klein.
01:10:37 Parce que je trouve que là-dedans, ça c'est encore une fois, c'est pour ça que je dis que notre père quand il va au bout des choses, il va vraiment jusqu'au bout.
01:10:44 Il a tenu absolument à faire ce film, il a réussi à le faire.
01:10:46 Et je trouve qu'il s'efface complètement.
01:10:48 Ce n'est plus du tout Alain Delon.
01:10:51 C'est vraiment le personnage de Monsieur Klein et je le trouve magnifique.
01:10:55 Et pas forcément parfois apprécié à sa juste valeur dans ce film.
01:10:58 - Rétrospectivement si.
01:11:00 - Rétrospectivement oui.
01:11:02 - Mais c'est vrai qu'il n'avait pas eu le prix d'interprétation, celui qu'il a eu à Cannes et disparu depuis belle durête, pour des sombres raisons politiques.
01:11:14 C'est-à-dire que comme il était marqué plutôt à droite et qu'à l'époque déjà les artistes étaient franchement à gauche,
01:11:21 eh bien je crois que c'est Costa Gavras qui était président du festival cette année-là et il n'a pas eu le prix.
01:11:29 - Alors qu'il est éblouissant dans Monsieur Klein pour les raisons que vous dites.
01:11:33 - Oui mais il est magnifique.
01:11:35 Après moi mes films préférés, j'aime beaucoup les films où il est en couple avec quelqu'un, enfin qu'il ait quelqu'un en face.
01:11:40 Parce que c'est comme quand on regarde un match de Federer et Nadal, quand vous avez deux gros joueurs comme ça,
01:11:44 quand vous avez deux gros acteurs Alain Delon, Jean-Paul Belmondo ou Alain Delon, Jean Gabin et Lino Ventura.
01:11:49 Moi mes préférés c'est Borsalino et Le clan des Siciliens.
01:11:52 Parce que c'est juste un film de monstre en fait.
01:11:55 Et je trouve que tout est parfait dans ces films.
01:11:58 - C'est pas faux qu'effectivement le tandem avec Belmondo dans Borsalino est absolument incroyable.
01:12:06 D'ailleurs on recevra Nicole Calfant très prochainement.
01:12:09 - C'est une femme délicieuse et vraiment a un cœur énorme.
01:12:12 - Et qui joue, qui est toute jeune dans Borsalino.
01:12:17 - Elle vous racontera peut-être une anecdote sur le film alors.
01:12:19 Parce qu'à l'époque elle était à la Comédie Française il me semble et il faudra lui poser la question.
01:12:23 Parce qu'elle a une très jolie anecdote.
01:12:25 - On lui posera évidemment la question.
01:12:29 Et puis Sophie, Le clan des Siciliens dont vous parlez, où il joue Sarthey,
01:12:33 qui est un film de 1969, que vous pouvez revoir à l'instant.
01:12:38 - C'est un film en fait, je pense que c'est un des premiers que je montrerai à mon fils quand il aura l'âge.
01:12:43 Parce que c'est vraiment un film d'aventure.
01:12:45 Comme d'ailleurs, mince, ah zut, avec Lino Ventura sur le bateau où il cherche un trésor.
01:12:53 - Les aventuriers de Robert Enrico.
01:12:56 - En fait c'est des films qu'on peut montrer aux enfants.
01:12:58 Parce que c'est des films de braquage, de chasse au trésor.
01:13:00 Enfin je veux dire, encore aujourd'hui, de voir cet avion qui atterrisse sur une autoroute,
01:13:04 dans Le clan des Siciliens, sur une autoroute aux Etats-Unis,
01:13:06 enfin c'est impressionnant l'idée, le scénario, c'est parfait.
01:13:09 - Et Verneuil, je trouve qu'il n'a pas la carte malheureusement.
01:13:13 Alors que cette scène précisément de l'aéroport,
01:13:17 cette scène d'avion avec les caméras qui sont placées là où elles sont,
01:13:20 évidemment on met toujours Melville au-dessus de Verneuil,
01:13:23 alors qu'il est formidable Verneuil.
01:13:25 - C'est un peu les prémices de Ocean's Eleven en fait.
01:13:28 - Oui, exactement, vous avez parfaitement raison.
01:13:33 Alors on a des photos évidemment, je le disais.
01:13:35 Alors ce qui est formidable avec les photos d'Alain Delon,
01:13:39 c'est que chez n'importe qui, il faudrait trois coiffeurs, des brushings, etc.
01:13:45 pour arriver à une photo.
01:13:47 Et lui, toutes les photos, elles sont...
01:13:50 Je veux dire, il n'y a jamais une mauvaise mimique,
01:13:53 jamais quelque chose qui cloche.
01:13:56 Les photos, tu as l'impression qu'elles sont toutes...
01:14:00 - Il dégage quelque chose d'insaisissable,
01:14:02 et tout le monde qu'on arrive à saisir dans une photo je pense.
01:14:04 - Alors ça, c'est la photo peut-être d'ailleurs qui a été à un moment
01:14:08 inspirée de Dior, où on a enlevé après la cigarette,
01:14:11 c'est pas la même.
01:14:12 - Non mais alors c'est pas la photo de Dior, mais Dior ils ont enlevé la cigarette.
01:14:15 - On va les égrener. Alors là, c'est la première période,
01:14:18 il a 20 ou 25 ans.
01:14:20 Je ne sais pas d'ailleurs s'il évoque avec vous cette jeunesse.
01:14:24 - Rarement.
01:14:25 - Oui.
01:14:26 - Et d'ailleurs c'est dommage, parce que quand je lui pose des questions,
01:14:29 il me répond, on en discute.
01:14:30 Mais après, il y a une forme de pudeur chez lui, chez moi aussi,
01:14:33 comme j'ai l'impression de ne pas avoir été là dans cette partie de sa vie,
01:14:37 j'ai l'impression que c'est très personnel, vous voyez.
01:14:40 Et d'ailleurs, si j'avais pu faire un voyage dans le temps,
01:14:43 j'adorerais repartir en arrière, ne pas dire que je suis sa fille,
01:14:47 passer dans sa vie et voir un peu comment il était.
01:14:50 J'ai pas l'impression que c'est la même personne.
01:14:52 C'est étrange.
01:14:53 - Est-ce que c'est plus facile d'être la fille d'un indolent que d'être un fils ?
01:14:57 Parce qu'il y a évidemment la rivalité, parfois.
01:15:00 - C'est pas la rivalité, mais c'est plutôt la comparaison, forcément.
01:15:03 - Oui, la comparaison.
01:15:04 - J'imagine que vous êtes la fille d'une grande actrice,
01:15:06 on vous compare comme Meryl Streep, avec, je crois qu'il y a une de ses filles
01:15:09 qui veut être actrice, et on peut la comparer aussi,
01:15:11 comme on compare mon père et mes frères.
01:15:15 Je sais pas si c'est plus facile, mais...
01:15:19 - Mais vous paraissez, vous, plutôt légère,
01:15:23 plutôt joyeuse, plutôt heureuse, alors que parfois...
01:15:27 - Non mais j'ai mes problèmes, comme tout le monde,
01:15:32 c'est juste que j'ai pas l'habitude de les étaler
01:15:35 et que je partage peut-être ce trait de caractère avec mon père,
01:15:39 c'est que je suis très pudique, donc après ce qu'il me regarde, ça me regarde.
01:15:42 - D'autres photos que je voulais vous montrer, peut-être,
01:15:46 que nous allons voir et que Marine va nous montrer.
01:15:50 - Ah, génial, celle-ci !
01:15:52 - Alors ça, c'est une photo, évidemment, de Borsalino.
01:15:54 - C'est son demi-frère, à côté, Jean-François Delon.
01:15:57 Vous le voyez, pas le monsieur avec le cigare, mais l'autre à sa droite.
01:16:02 - Alors, effectivement, elles sont dans le livre de La Martinière,
01:16:05 et puis on reconnaît évidemment le décor de Marseille,
01:16:08 où tous les deux sont d'une... Roxy Freddy et François Capella sont d'une beauté...
01:16:13 - Ils sont beaux quand même, vraiment, franchement.
01:16:15 - C'est plus que ça, quand ils sortent de la mer,
01:16:18 où ils se sont baignés, où ils sont à la plage,
01:16:20 justement avec Nicole Calfant.
01:16:22 Bon, là, t'as effectivement deux hommes qui sont magnifiques.
01:16:26 Vous parliez effectivement...
01:16:29 Alors, ces photos-là, c'est la période, effectivement, avec Mérida,
01:16:32 qui s'est peut-être d'ailleurs prise dans un joli film d'Edouard Molinaro
01:16:35 qui s'appelle L'Homme Pressé,
01:16:37 qui était l'adaptation d'un roman de Paul Morand.
01:16:40 Et c'était un... C'est un très joli film, je trouve, L'Homme Pressé.
01:16:43 - C'est un très joli film et qui... On en parle...
01:16:44 - Où il joue un collectionneur, d'ailleurs.
01:16:45 - Oui, c'est ça. - Pierre Niox.
01:16:47 - On le retrouve vraiment, lui, en fait, au niveau de cette...
01:16:51 Comment dire ? Cette passion artistique.
01:16:54 Et comme le personnage dans le film,
01:16:56 notre père, quand il veut une oeuvre d'art,
01:16:58 quand il était passionné par quelque chose
01:17:00 et c'était pas forcément une oeuvre importante,
01:17:02 fallait aller jusqu'au bout et l'acquérir, en fait, coûte que coûte.
01:17:05 - Et la dernière scène dans... Il meurt.
01:17:08 Il acquiert un vase étrusque.
01:17:11 C'est Michel Duchossois qui est à la vente
01:17:13 et qui est son homme...
01:17:15 Son secrétaire.
01:17:19 Et il meurt quand il acquiert cette oeuvre d'art.
01:17:23 Alors là, c'est une photo, évidemment, avec...
01:17:25 - Éthique. - Voilà.
01:17:26 Et lorsque je l'avais reçue ici,
01:17:28 on sent que le rapport qu'il avait avec Jean Gabin,
01:17:32 je sais pas s'il vous en a parlé,
01:17:34 c'était une sorte de paire de substitutions, disons-le.
01:17:37 - C'est ça. Et puis il y avait énormément de respect, vraiment.
01:17:40 Et c'est ça qui est beau, c'est que...
01:17:43 C'est presque un peu une mafia, là.
01:17:45 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:17:46 C'est le parrain et puis nous, derrière, à côté, on dit rien
01:17:48 et puis on suit, quoi.
01:17:49 Et ça, on en parle souvent.
01:17:52 Il disait "mais tu sais, quand j'étais jeune
01:17:53 et que j'étais sur les plateaux comme ça,
01:17:55 avec des grands acteurs, pardon le terme,
01:17:57 mais je m'oufflais pas, quoi.
01:17:58 Tu suis ce qu'on te dit."
01:18:01 - C'est un plaisir vraiment, Anushka, de vous avoir ce matin.
01:18:05 Alors ça, c'est une des dernières photos.
01:18:07 Je sais pas si on va le reconnaître sur cette photo,
01:18:11 photo de classe.
01:18:13 - La régie aurait pu faire un travail quand même
01:18:15 de mettre un petit cercle autour de sa tête, non ?
01:18:17 - Un petit cercle, effectivement.
01:18:19 - C'est fou parce qu'en fait, ils se ressemblent tous
01:18:21 et je le retrouve pas.
01:18:22 - Du tout, c'est terrible.
01:18:23 - Et là, c'est la période, alors il raconte souvent...
01:18:25 - Ah bah si, il est là, vous voyez, le deuxième rang
01:18:27 en partant de la gauche, troisième.
01:18:28 Deuxième rang, du haut.
01:18:30 - Vous voyez ou pas ?
01:18:32 - Une veste un peu en tweed avec une chemise blanche.
01:18:35 - Exactement.
01:18:36 - Bon bah écoutez, vraiment, ça nous fait très plaisir
01:18:39 que vous soyez venus ce matin.
01:18:41 - Merci de nous recevoir.
01:18:42 - Et il est 10h30, on va réécouter les infos
01:18:46 avec Audrey Berto.
01:18:48 On aura peut-être une petite surprise pour Audrey Berto,
01:18:51 si vous êtes sages.
01:18:53 A tout de suite.
01:18:54 - Emmanuel Macron reçoit à Paris pour la première fois
01:18:59 Georgia Meloni dans le but d'apaiser les relations
01:19:02 entre la France et l'Italie après une série de crises
01:19:05 autour du dossier de l'immigration.
01:19:07 Emmanuel Macron et la première ministre italienne
01:19:09 feront des déclarations à la presse juste avant leur entretien
01:19:12 prévu en fin d'après-midi à l'Elysée.
01:19:14 Le maire de la commune de Loris-en-Vaucluse démissionne.
01:19:17 Cette annonce fait suite à l'agression début juin
01:19:20 de l'un de ses adjoints par un habitant du village.
01:19:23 "Trop, c'est trop", à un moment, il faut dire "stop"
01:19:25 a expliqué le maire.
01:19:27 Le maire a été déferré en vue de sa convocation devant un juge.
01:19:31 17 départements ont été placés en vigilance orange
01:19:34 en raison d'un nouvel épisode d'orage violent.
01:19:37 Météo France vient de mettre à jour sa carte de vigilance.
01:19:40 Les départements concernés sont principalement dans le sud-ouest.
01:19:44 Des orages localement forts sont attendus dans la soirée.
01:19:47 - Je n'ai pas parlé d'autres actualités personnelles.
01:19:51 On vous parle d'Alain Delon depuis que vous êtes né
01:19:55 matin, midi et soir et je suis le premier à en parler,
01:19:57 ce qui n'est pas forcément très délicat d'ailleurs.
01:19:59 Mais votre actualité, elle est aussi au cinéma.
01:20:01 - Exactement. - Avec Pascal Thoma.
01:20:03 - Alors, je n'ai pas de date à vous donner. Malheureusement,
01:20:05 j'ai tourné au mois de... - Encore quelques instants de bonheur.
01:20:07 - Exactement. - Merveilleux réalisateur, Pascal Thoma.
01:20:11 - C'était un plaisir de travailler avec lui, vraiment.
01:20:13 Parce que je trouve qu'il travaille très...
01:20:17 Comment dire ? C'était très...
01:20:19 Alors, à l'ancienne, je le mets entre guillemets,
01:20:21 mais parce que vraiment, c'était hyper carré.
01:20:23 Je me suis sentie très en confiance, en fait.
01:20:25 Et il vous encadre tellement, et c'est tellement précis,
01:20:27 que vous avez une liberté de travail incroyable avec lui.
01:20:30 - Je sais qu'il y a plusieurs périodes de Pascal Thoma.
01:20:33 Il y a la période confidence pour confidence,
01:20:36 les oseaux, celle qu'on n'a pas eue, etc.
01:20:39 dans les années 70. Et puis après, il a fait des films différents.
01:20:42 Mais c'est un réalisateur très personnel et...
01:20:45 - Oui. Et là, l'histoire est vraiment jolie parce qu'en fait,
01:20:47 c'est l'histoire d'un homme de 50 ans qui fait le bilan de sa vie,
01:20:51 des problèmes avec sa femme.
01:20:53 Et du coup, il fait le bilan de sa vie amoureuse
01:20:55 et de toutes ces femmes à qui il a fait du mal,
01:20:57 de près ou de loin.
01:20:59 Et donc, c'est un film très féminin. Il y a énormément d'actrices.
01:21:02 Et c'était assez joli de tourner une histoire comme ça.
01:21:06 Même s'il a fait des choses pas très gentilles, ce personnage,
01:21:09 il n'a pas été très tendre, on a quand même de la tendresse pour lui à la fin.
01:21:12 Donc c'est très bien écrit.
01:21:14 - Bah écoutez, nous irons le voir, mais la sortie n'est pas encore...
01:21:17 - Non, ça devrait être cette année, j'espère.
01:21:19 - Je voulais également vous donner des nouvelles de Sergio Rico,
01:21:22 qui est sorti du coma.
01:21:24 Le gardien du Paris Saint-Germain, c'est le deuxième gardien du PSG,
01:21:27 selon le média espagnol Télin Cinco.
01:21:29 Ce gardien du PSG est sorti hier du coma.
01:21:32 Il y a plusieurs semaines, le portier espagnol avait été victime d'une chute de cheval.
01:21:35 On n'en sait pas davantage et on va être extrêmement prudents,
01:21:39 mais son épouse Alba Silva a donné ou a voulu donner des nouvelles rassurantes.
01:21:44 Et je voulais absolument donner cette information
01:21:46 parce qu'on en a régulièrement parlé.
01:21:48 On va se quitter comme on se quitte tous les jours,
01:21:52 mais revenir pour se dire au revoir.
01:21:55 Parce qu'il faut se dire au revoir.
01:21:57 Donc à tout de suite.
01:21:59 Merci à tous !