L'Heure des Pros (Émission du 02/06/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 L'Académie française est le dernier refuge en France où l'intelligence, l'excellence,
00:00:09 le talent dominent, loin des passions à la mode, du hockisme, de l'écriture inclusive
00:00:15 ou autre fadaise, du moment que les trissotins du jour portent en bandoulière.
00:00:19 Sylviane Agazinsky est élue à l'Académie et entre avec elle une pensée de haut vol
00:00:24 que des années de travail ont mise en évidence.
00:00:27 Sylviane Agazinsky est philosophe, elle fustige la GPA, la gestation pour autrui qu'elle vit
00:00:32 comme une marchandisation du corps.
00:00:33 Elle affirme qu'un homme n'est pas une femme, pensée hautement inflammable dans la France
00:00:38 de 2023 où la théorie du genre a conquis les beaux esprits des couloirs du journal
00:00:43 Le Monde jusqu'au sous-sol de Libération en passant par les micros de France Inter,
00:00:48 l'itinéraire classique des perroquets qui sévissent dans l'espace médiatique.
00:00:52 L'habiver rappelle le monde d'hier, le savoir, l'érudition, la compétence.
00:00:57 Tout n'est donc pas perdu en France.
00:00:59 L'Académie française n'accueille pas n'importe qui.
00:01:02 Gloire aux immortels de recevoir parmi leur illustre compagnie une femme d'exception,
00:01:08 la 11e élue depuis Marguerite Hürsena en 1980, la 11e sur 735 membres qui se sont
00:01:15 assis sous la coupole depuis 1635 et la création par riche lieu de cette institution unique
00:01:23 au monde, l'Académie française.
00:01:25 - Oh là vous nous avez...
00:01:29 - Audrey Bertheau, je pensais qu'on avait une musique.
00:01:31 Audrey Bertheau pour le rappel des têtes.
00:01:41 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:49 Emmanuel Macron est attendu à la mi-journée dans le Gard dans le but de préparer l'été
00:01:53 après les immenses feux de forêt de l'année dernière.
00:01:56 Il sera à la base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
00:01:59 Emmanuel Macron doit échanger avec l'ensemble des acteurs mobilisés sur le terrain.
00:02:02 Un déplacement qui coïncide avec le lancement d'une météo des forêts aujourd'hui.
00:02:06 On a appris ce matin la disparition de Guillaume Batts.
00:02:09 Un humoriste est mort à 36 ans.
00:02:11 Il était atteint de la maladie des eaux de verre.
00:02:13 Il avait fait de son handicap une force.
00:02:15 Il devait se produire dans toute la France pour son nouveau spectacle.
00:02:18 "Nous n'avons pas les mots mais un immense vide est déjà présent dans nos cœurs"
00:02:22 a écrit l'équipe de production de Guillaume Batts.
00:02:25 Et puis ils étaient 28, il n'y en a plus aucun.
00:02:27 Pour la deuxième fois en trois ans, il n'y a plus aucun Français en lice à Roland-Garros.
00:02:31 Avant 2021, tel échec n'avait jamais frappé le tennis français.
00:02:35 Cette année pourtant, l'histoire aurait pu être belle avec des joueuses comme Caroline Garcia.
00:02:39 La France attend donc toujours son prochain vainqueur depuis 83, avec évidemment Yannick Noah.
00:02:44 "Il n'y a plus de Français à Roland-Garros"
00:02:46 c'est évidemment la phrase la plus célèbre des commentateurs de tennis de l'Hexagone depuis plus de 40 ans.
00:02:52 J'ai regardé la session de nuit, il y a un problème à Roland-Garros.
00:02:54 Ce n'est pas les mêmes.
00:02:55 Je ne sais pas s'ils boivent à partir de 20h, mais c'est un match de foot.
00:02:58 Hier soir, ils ont sifflé Fritz.
00:03:00 C'était formidable d'ailleurs le joueur qui jouait contre Fritz.
00:03:02 Mais il n'a même pas pu s'exprimer à la fin du match.
00:03:04 Ce sont des supporters, ce sont des hooligans qui lui apportent d'autres œils la nuit.
00:03:08 Des hooligans.
00:03:09 Elisabeth Lévy.
00:03:10 Le quartier est sensible.
00:03:11 Comment ?
00:03:12 Ah bah vous êtes de retour vous tiens !
00:03:14 Bonjour Elisabeth Lévy, vous nous avez manqué.
00:03:18 Laurent Geoffrin.
00:03:19 Il y a plein de gens qui m'ont dit "mais où est Laurent Geoffrin ?"
00:03:20 Vous étiez où ? En bateau ?
00:03:22 En bateau et puis j'ai eu une petite intervention.
00:03:25 Benin.
00:03:26 Tout va bien ?
00:03:27 Tout va très bien.
00:03:28 Bon, vous savez que ça me fait plaisir de vous revoir.
00:03:29 Eh bah vous êtes gentil, vous êtes fort aimable.
00:03:31 Ben non, je vous en prie, c'est le début de l'émission.
00:03:33 Vous aimez la contradiction.
00:03:34 Philippe Guibert.
00:03:35 Comment ça va finir ?
00:03:36 Philippe Guibert est là, Laurent Geoffrin.
00:03:38 Bien sûr.
00:03:39 Et puis Pierre Debuisson que vous connaissez, qui est l'avocat de la famille Lincey,
00:03:43 que vous avez sans doute entendu ces dernières heures,
00:03:45 parce que cette histoire est absolument sidérante.
00:03:47 Je fais d'ailleurs un parallèle entre l'affaire Samuel Paty et l'affaire Lincey,
00:03:50 c'est-à-dire le côté pas de vague de l'éducation nationale qui est sidérant.
00:03:55 Et on découvre chaque jour des choses absolument incroyables,
00:03:57 on en parlera tout à l'heure.
00:03:58 Juste un mot, je disais à l'Académie française, c'est le dernier refuge en fait.
00:04:02 Non mais c'est le dernier refuge, c'est là où il y a encore des "valeurs",
00:04:08 l'érudition, le savoir, l'excellence, la compétence, mais c'est le dernier.
00:04:12 Oui, vous trouvez ?
00:04:14 Écoutez, il y a l'heure des pros, et puis il y a l'Académie française,
00:04:17 il y a deux institutions où vous êtes.
00:04:19 Pourquoi l'Académie française a été citée en premier,
00:04:22 pas en seconde par rapport à Lincey ?
00:04:24 Moi je suis frappé, vous voyez, parce que cette femme d'ailleurs,
00:04:27 qui est très attaquée aujourd'hui ici, Diana Gazanski, très attaquée,
00:04:30 comme Elisabeth Bannater.
00:04:32 Je sens que sur le mariage pour tous, elle s'est un peu trompée.
00:04:35 Mais ça veut dire quoi se tromper ?
00:04:37 Elle a été contre.
00:04:38 Mais alors, en quoi c'est se tromper ?
00:04:40 Tous ceux qui étaient contre, maintenant sont pour, donc j'en ai dû qui se tromper.
00:04:43 Non mais attendez, excusez-moi, on a le droit d'avoir une opinion minoritaire,
00:04:45 ça ne veut pas dire qu'on se trompe.
00:04:47 L'erreur, excusez-moi, l'erreur et la divergence, c'est pas pareil.
00:04:52 On s'est perçu que c'est pas une vérité le mariage pour tous, c'est une opinion.
00:04:55 C'est passé dans les mœurs.
00:04:56 Vous voyez, vous confondez opinion et vérité.
00:04:58 Non, non, non, je sais très bien ce que je dis,
00:05:00 parce que prenez le cas de Darmanin ou de beaucoup d'autres qui avaient voté milité contre,
00:05:04 ils ont reconnu qu'ils étaient trompés.
00:05:06 Mais arrêtez avec le "je me suis trompé", ils ont reconnu qu'ils avaient changé d'avis.
00:05:10 Arrêtez de confondre vos opinions avec la vérité.
00:05:13 Vous n'avez pas lu leur déclaration.
00:05:14 Alors quelle est la vérité ?
00:05:16 Mais je n'ai pas dit qu'il y avait une vérité.
00:05:17 Non mais là où Laurent a raison, c'est que tu ne peux pas aller contre la volonté d'une société
00:05:21 et effectivement le mariage pour tous, c'est sans doute...
00:05:25 C'est plus un débat.
00:05:26 C'est plus un débat, vous n'avez pas défilé.
00:05:29 Mais ça n'enlève rien à la qualité de la vie.
00:05:33 Il y a un excellent livre.
00:05:35 Le corps en miettes, c'est un excellent livre.
00:05:37 Et face à la guerre sainte, son dernier cours sur l'islamisme était excellent.
00:05:41 Mais je vous dis, il y a quelque chose.
00:05:43 Alors en revanche, c'est toujours sidérant, il y a eu 735 membres, j'ai dit,
00:05:46 il y a 11 femmes simplement, Marguerite Ursenart, Jacqueline Deromier, qu'on peut lire.
00:05:51 Parce que c'est très facile à lire.
00:05:53 La haute intelligence quand c'est facile à lire, Hélène Carrière d'Ancos, Florence Delay,
00:05:57 Asia Djebar, Simone Veil bien sûr, Daniel Salnav qui est toujours à l'académie,
00:06:01 Dominique Bonnach qui fait des merveilleuses biographies, la dernière sur...
00:06:06 La dernière sur...
00:06:09 La dernière sur...
00:06:11 On va regarder, je ne sais pas, je l'ignore.
00:06:13 Je sais mais je vais oublier.
00:06:14 Moi aussi je sais.
00:06:15 Sur Druon et...
00:06:17 Akesel, c'est elle, Druon et Akesel, voilà.
00:06:19 Non mais c'est là, évidemment.
00:06:21 Barbara Cassin qui a fait un travail formidable sur la langue, Chantal Thomas et donc Sylvia Nagazinsky.
00:06:26 Bon, 11 femmes simplement et elles ne sont élues que depuis 1980.
00:06:32 On ne va pas élire des femmes parce que ce sont des femmes.
00:06:34 Non mais en fait vous êtes la seule femme que je connais qui est antiféministe.
00:06:37 Non, vous citez généralement.
00:06:39 Il y en a d'autres.
00:06:40 Vous citez généralement Eugénie Bastier en ma compagnie.
00:06:43 Oui mais moins que vous.
00:06:45 Et je vous assure que toutes mes copines sont à peu près...
00:06:48 Oui mais qui se ressemblent, ça semble.
00:06:51 Il y a beaucoup d'écrivaines aujourd'hui.
00:06:53 Arrêtez, excusez-moi.
00:06:54 Écrivaines, vous y êtes.
00:06:56 C'est mieux qu'autrices.
00:06:57 Autrices, c'est abominable.
00:06:59 Écrivaines, vous êtes vraiment réactionnaire.
00:07:01 Vous êtes soumis à la doxa.
00:07:05 Il y a quelque chose de mazo chez vous.
00:07:07 Écrivaines, c'est très bien.
00:07:08 Écrivaines, vous trouvez que c'est joli ?
00:07:09 Oui, mais ça vous écorche les oreilles parce que vous n'êtes pas habitués.
00:07:12 Vous n'aimez pas ce qui change, ça c'est vrai.
00:07:15 Autrices, ça c'est...
00:07:17 Mais je n'ai pas dit autrices.
00:07:18 Écrivaines, c'est très bien.
00:07:19 Pierre Debuisson, merci d'être là.
00:07:21 Merci.
00:07:22 Merci d'être là.
00:07:23 Le sujet est grave, on va voir le sujet.
00:07:24 Hier, il y avait une conférence de presse.
00:07:26 D'abord, vous avez porté plainte.
00:07:28 La famille a porté plainte.
00:07:30 Mais c'est une plainte, par exemple, contre Hadde, Ominem,
00:07:34 contre le directeur de l'école ?
00:07:35 Absolument.
00:07:36 Contre Papendiaï également ?
00:07:37 Non, non, non.
00:07:38 Les plaintes qui ont été déposées,
00:07:39 elles ont été d'abord contre le responsable principal du collège,
00:07:42 nommément cité,
00:07:44 contre l'académie et le recteur de l'académie,
00:07:46 contre les policiers en charge de l'enquête
00:07:49 et enfin contre le réseau social Facebook,
00:07:52 qui est propriétaire d'Instagram,
00:07:53 réseau social sur lequel continuent de proliférer
00:07:56 des insultes, des menaces, des incitations au meurtre
00:07:59 et des propos absolument obscènes vis-à-vis de la mémoire de l'INSEE,
00:08:02 de sa meilleure amie,
00:08:03 qui continuent d'être harcelées.
00:08:04 Le directeur d'ailleurs, ou le principal,
00:08:06 vous l'avez rencontré, vous avez pu échanger avec lui ?
00:08:09 Parce que pour le moment, il ne s'est pas exprimé ?
00:08:11 Non, il n'y a eu aucun contact.
00:08:12 D'ailleurs, aucun contact depuis la mort de l'INSEE.
00:08:15 Il y a eu un coup de téléphone qui a été passé
00:08:17 par le responsable de ce collège à la famille de l'INSEE
00:08:20 pour partager quelques mots de compassion.
00:08:22 Donc je crois que c'est assez révélateur
00:08:24 ce sentiment de désintérêt total vis-à-vis de ce drame.
00:08:28 L'INSEE s'est suicidée le 12 mai
00:08:30 et les obsèques ont eu lieu.
00:08:32 Et lorsque les obsèques ont été célébrés,
00:08:35 par exemple, il n'y avait pas de représentant du collège ?
00:08:37 Non, aucun professeur.
00:08:39 C'est bizarre.
00:08:41 Un instituteur.
00:08:42 C'est sidérant.
00:08:44 De la classe de l'INSEE, non.
00:08:45 Peut-être un, je crois, mais la plupart n'étaient pas là.
00:08:47 Et le responsable du collège n'était pas là non plus.
00:08:50 Il n'y a pas eu d'appel.
00:08:51 Même le ministre de l'Éducation nationale
00:08:52 a attendu trois semaines avant de se manifester.
00:08:54 Mais l'information était connue à l'intérieur du collège
00:08:58 que l'INSEE s'était suicidée.
00:09:00 Absolument, évidemment.
00:09:02 Donc ces gens-là n'ont pas...
00:09:03 C'est eu un coup de tonnerre dans toute la région, donc bien sûr.
00:09:05 Ce n'est pas ignoré.
00:09:06 Ces gens-là n'ont pas cru venir à l'enterrement
00:09:11 d'une jeune femme aux obsèques
00:09:13 d'une jeune femme qui s'est suicidée.
00:09:14 Je vous assure, mais c'est sidérant.
00:09:16 Parce que c'est un principal de collège.
00:09:18 Ce sont des professeurs qui s'occupent des enfants.
00:09:20 Je trouve ça sidérant.
00:09:22 Et j'essaie toujours de comprendre avant...
00:09:24 Il y a même eu une référence d'une amie de l'INSEE
00:09:26 qui m'a expliqué qu'elle avait porté un t-shirt
00:09:28 "Stop au harcèlement, justice pour l'INSEE".
00:09:30 Et l'un des professeurs lui a dit
00:09:31 "Maintenant, tu vas ranger ce t-shirt.
00:09:32 L'INSEE, c'est fini, c'est du passé, on n'en parle plus."
00:09:34 Mais le jour des obsèques, le jour de la mort,
00:09:37 il y a eu à l'intérieur de l'établissement
00:09:39 une minute de silence ?
00:09:40 Il y a eu quelque chose qui a été fait ?
00:09:42 Des événements ont été organisés, bien sûr,
00:09:44 mais pas forcément par le corps enseignant,
00:09:46 beaucoup plus par les élèves.
00:09:47 Absolument par les collégiens
00:09:48 qui se sont révélés très solidaires.
00:09:50 Et puis c'est toute la dualité des réseaux sociaux
00:09:52 qui sont à l'origine en partie de cette catastrophe,
00:09:54 mais qui en même temps ont véhiculé
00:09:56 un élan de solidarité au niveau national
00:09:58 pour la famille de l'INSEE et la mémoire de l'INSEE.
00:10:00 Et c'est pourquoi cette affaire...
00:10:02 D'ailleurs, on est aujourd'hui le 2 juin,
00:10:04 depuis le 12 mai.
00:10:05 Alors, on comprend effectivement que le chagrin,
00:10:07 qui est d'ailleurs, j'imagine, le même aujourd'hui
00:10:09 des parents, mais derrière le choc
00:10:11 du 12 mai, 13 mai, 14 mai,
00:10:13 il a fallu quelques jours, j'ai envie de dire,
00:10:17 pour que cette affaire arrive au grand jour.
00:10:21 Chaque jour, elle est un peu plus présente
00:10:24 dans les médias, et elle l'était notamment hier.
00:10:26 Alors, je voudrais qu'on voit le sujet précisément
00:10:28 d'Augustin Donat-Dieu.
00:10:29 C'est vrai que Jeanne Cancard également
00:10:31 a beaucoup participé à cette enquête.
00:10:33 Elle était avec nous, d'ailleurs, sur le plateau hier.
00:10:35 Et je vous propose de voir le sujet.
00:10:37 C'est une famille épleurée
00:10:39 qui s'est présentée devant les journalistes.
00:10:41 - Je n'y arrive pas !
00:10:43 Betty, la mère de l'INSEE, est avant tout
00:10:45 venue réclamer justice pour sa fille.
00:10:47 - J'attends que toutes les personnes concernées,
00:10:51 toutes les personnes qui ont fait du mal à ma fille,
00:10:53 toutes les personnes qui ne l'ont pas aidée,
00:10:55 soient jugées, tout simplement,
00:10:57 pour le mal qu'ils ont fait aujourd'hui.
00:10:59 Aujourd'hui, ils m'ont tout pris.
00:11:01 Ils ont tué ma fille.
00:11:03 - Betty porte plainte contre l'Académie de Lille,
00:11:06 le directeur du collège et des policiers,
00:11:08 car tous ont été alertés du harcèlement de l'INSEE
00:11:11 avant son suicide, sans suffisamment agir,
00:11:14 selon sa mère.
00:11:15 - Si j'aurais eu de l'aide aujourd'hui,
00:11:17 on ne serait pas là aujourd'hui.
00:11:18 Ma fille, elle serait là, on ne serait pas tous ensemble
00:11:20 ici aujourd'hui.
00:11:21 Ils n'ont pas fait leur travail aujourd'hui, je suis désolée.
00:11:23 Mais ils n'ont rien fait.
00:11:25 On a été abandonnés complètement.
00:11:27 - Une quatrième plainte a été déposée
00:11:29 par Facebook et Instagram France
00:11:31 pour leur défaillance en matière de modération de contenu
00:11:34 et de lutte contre les propos haineux.
00:11:36 Propos haineux qui continueraient encore aujourd'hui,
00:11:39 selon l'avocat de la famille.
00:11:41 - Pierre de Buisson est avec nous,
00:11:43 il est l'avocat de l'INSEE.
00:11:45 Hier, il y a eu cette conférence de presse.
00:11:48 Vous avez lu une lettre de l'INSEE
00:11:52 qu'elle avait écrite en imaginant une première fois se suicider.
00:11:58 Ce n'est pas la lettre qu'elle a écrite après son suicide.
00:12:01 C'est une lettre qu'elle avait écrite avant,
00:12:03 qui avait été retrouvée par hasard sous le lit de l'INSEE.
00:12:08 Et cette lettre qu'on va entendre dans une seconde,
00:12:11 ce qui est absolument incroyable,
00:12:12 c'est que cette lettre a été remise au principal.
00:12:15 Il a eu connaissance de cette lettre principale.
00:12:18 Ce n'est pas un harcèlement classique que subissait l'INSEE.
00:12:21 - Non, mais c'est la raison pour laquelle les infractions sont avérées,
00:12:23 puisque cette lettre, qui était extrêmement alarmante, bien sûr,
00:12:26 et qui met en cause directement la personne de ce principal
00:12:29 qui n'a jamais écouté tous les appels à l'aide de l'INSEE,
00:12:32 a été adressée à l'Académie, a été adressée à la police,
00:12:35 et évidemment le responsable du collège connaissait l'existence de cette lettre,
00:12:39 pas quelques jours ou quelques semaines avant son décès,
00:12:41 plusieurs mois, trois mois et demi avant son décès.
00:12:43 - Alors je vous propose de vous écouter hier,
00:12:45 puisque vous l'avez lu, quelques passages de cette lettre
00:12:49 qui est évidemment extrêmement émouvante.
00:12:54 "Chers parents, si vous lisez cette lettre, c'est que je suis sûrement parti.
00:12:58 Je suis désolé d'avoir fait ça, mais je n'en pouvais plus.
00:13:01 Des insultes matin et soir, des moqueries, des menaces.
00:13:03 Je n'en peux plus et j'ai envie d'en finir.
00:13:05 Mais rien ne les arrêtera, car malgré tout ce qui s'est passé,
00:13:08 elles me vaudront toujours du mal.
00:13:10 Pardon maman, je suis parti rejoindre papa,
00:13:12 puisque son père est décédé quand elle avait trois ans,
00:13:15 et j'espère de tout cœur que ce que j'ai fait aura servi à quelque chose.
00:13:18 Je pense que ce que j'ai fait va les réjouir.
00:13:21 Elles penseront qu'elles ont gagné et arrêteront tout ça.
00:13:24 Je ne pouvais même pas me confier au directeur,
00:13:26 car il tenait avec elle, il ne voulait rien entendre.
00:13:28 Donc la seule chose que je pouvais faire est de partir.
00:13:31 Faites attention à Maëlys, Maëlys qui était assise à côté de moi tout à l'heure
00:13:35 et qui n'a pas supporté l'émotion, et on la comprend,
00:13:37 et à ce qui pourrait lui arriver.
00:13:39 Faites attention à vous, je vous aime, au revoir."
00:13:42 Est-ce que les parents de Lindsay ont imaginé un moment sortir Lindsay de cette école ?
00:13:47 Ce qui s'est passé, dans le cadre des relations qu'il y a eu entre la mère de Lindsay,
00:13:52 qui encore une fois s'est démenée, puisque ce qui caractérise cette affaire,
00:13:55 c'est que alors que 10% des élèves de collège, d'école et de lycée sont victimes de harcèlement,
00:14:01 donc il s'agit d'un fléau national, la majorité de ses enfants et de ses adolescents,
00:14:06 quand ils sont harcelés, vont mal, mais s'enferment dans une forme de silence
00:14:10 et les parents ignorent la réalité, le degré de gravité de ce harcèlement.
00:14:13 Ce n'était pas le cas pour Lindsay. Lindsay parlait avec sa mère.
00:14:16 Sa mère était au courant, puisqu'il s'agissait d'un harcèlement quotidien extrêmement grave à tous les niveaux.
00:14:20 Et donc sa mère a alerté toutes les autorités compétentes pendant des mois.
00:14:24 Elle s'est démenée.
00:14:25 Est-ce qu'elle a imaginé sortir sa fille de cette école ?
00:14:27 Oui, tout a été envisagé.
00:14:29 Elle a eu un rendez-vous avec le directeur du collège qui lui a dit
00:14:35 "écoutez, la meilleure chose à faire, c'est de punir votre fille et de lui enlever son téléphone."
00:14:39 De punir votre fille ?
00:14:41 Moi je vous assure, j'ai entendu également le beau-père de Lindsay
00:14:44 qui disait qu'un jour il y avait eu une bagarre qui se passait devant ses yeux.
00:14:47 C'était une bagarre qui était programmée.
00:14:49 C'était des violences. Lindsay était avertie quelques heures plus tôt.
00:14:52 "On t'attend à la sortie et ça va très très mal se passer pour toi."
00:14:55 Lindsay est allée voir le responsable du collège, ce principal,
00:14:58 et plutôt que de le mettre à l'abri en sécurité dans une salle et d'appeler ses parents,
00:15:02 il l'a laissé sortir, se faire passer à tabac. Il était présent.
00:15:04 Il était à quelques mètres des violences, les bras croisés.
00:15:07 Et le beau-père était évidemment dans un état de catastrophe principale.
00:15:10 C'est vraiment très important.
00:15:13 Et le principal ne parle pas. Pour le moment, il n'a pas pris la parole.
00:15:16 Donc on n'a qu'une version. Et par définition, il faut toujours entendre les deux versions.
00:15:20 Mais il risque quelque chose quand même. C'est 7 ans de prison.
00:15:23 7 ans de prison, oui. Il n'est pas le seul au niveau de l'académie.
00:15:26 Il a des responsabilités au niveau de la police.
00:15:28 En fait, je trouve ça tellement incroyable. Ce que vous nous racontez est sidérant.
00:15:31 Ah oui, c'est vrai.
00:15:32 Ce qu'on découvre depuis hier est absolument sidérant.
00:15:35 Et quel est le ressort psychologique de cette abstention, de ce désintérêt ?
00:15:40 Ça dit que je suppose qu'il est à la tête d'un collège.
00:15:43 Il a été décrit parce que j'ai reçu un certain nombre de témoignages.
00:15:46 Comme dans tous les collèges, il y a un certain nombre de victimes de harcèlement,
00:15:50 au niveau du collège et au niveau du cyberharcèlement.
00:15:52 Dans tous les collèges ? Vous l'affirmez positivement ?
00:15:54 Dans la majorité des collèges. Les élèves, puisque 10% des élèves français sont victimes de harcèlement,
00:15:58 il s'agit effectivement d'un fléau qui touche tous les collèges. On peut l'affirmer, bien sûr.
00:16:01 Et on a reçu un certain nombre de témoignages d'enfants, de collégiens qui sont harcelés dans ce collège
00:16:06 et qui sont totalement désemparés, qui ne peuvent rien faire.
00:16:08 J'ai même reçu une lettre, un SMS ce matin, juste avant d'arriver, de parents d'enfants de ce collège.
00:16:13 "Bonjour, maître, j'ai eu votre numéro hier au Très-D'Union, c'était la salle dans laquelle la conférence de presse a été organisée,
00:16:21 par la mamie de la petite Linsé. Ma fille, je ne vais pas donner le prénom, est harcelée au collège de Vendin-le-Vieille,
00:16:26 c'est le même collège, tous les jours, elle subit des insultes.
00:16:29 Le directeur lui demande sans cesse de dénoncer les coupables aux professeurs, mais ma fille a peur des représailles à la sortie,
00:16:35 elle est isolée, elle rentre en pleurant. Nous voulons que son harcèlement cesse.
00:16:38 Pourriez-vous nous contacter ? Merci d'avance."
00:16:40 Et cette femme que j'ai eu au téléphone il y a quelques minutes m'indique être en contact permanent avec l'Académie,
00:16:44 qui est totalement impuissante. Dans ce cas-là, il semble qu'il y ait un début de réaction de l'Académie.
00:16:50 Mais pour l'instant, c'est un harcèlement quotidien et rien n'est fait, concrètement.
00:16:53 Alors, Papendiaïe, évidemment, mise en accusation, et je l'ai écouté hier, je ne l'ai pas trouvé convaincante.
00:17:00 Quand il parle d'échec collectif, c'est un peu simple, je trouve, comme formule. Donc je vous propose de l'écouter.
00:17:06 Trop facile.
00:17:07 "À l'évidence, il s'agit d'un échec collectif. La mort de l'INSEE, son suicide, c'est une tragédie,
00:17:14 c'est une tragédie pour ses proches, c'est une tragédie pour l'éducation nationale,
00:17:18 et pour le pays, comme le suicide de n'importe quel jeune.
00:17:23 Le repérage de la situation de violence et de harcèlement a été fait dans ce collège.
00:17:29 Mais à l'évidence, on n'a pas été jusqu'au bout, puisqu'on a abouti à une tragédie.
00:17:33 Ça, l'enquête administrative va le dire à l'évidence, et puis, encore une fois, nous en tirerons les conclusions.
00:17:41 Le dispositif lui-même donne de bons résultats en matière de repérage et de prise en charge,
00:17:47 mais nous nous heurtons à des difficultés, en particulier la difficulté du cyberharcèlement dont je parlais à l'instant."
00:17:52 Pierre Debuisson est donc l'avocat de la famille de l'INSEE, il est avec nous ce matin,
00:17:55 lorsqu'il dit que le repérage avait été fait, que des sanctions avaient été prises. Qu'est-ce qu'il veut dire ?
00:17:59 Des petites sanctions tout à fait légères qui ont été prises.
00:18:01 Il exclut la fille.
00:18:02 Elles ont surtout été prises contre l'INSEE, qui a été expulsée pendant 24 heures parce qu'elle a été victime de violence.
00:18:07 Elle a été expulsée ?
00:18:09 En décembre.
00:18:10 Non mais ils avaient expulsé la...
00:18:11 Non, ça c'était après.
00:18:12 Avant.
00:18:13 Avant.
00:18:14 Je vous propose d'écouter M. Debuisson.
00:18:15 Avant cela, au mois de décembre, puisque le harcèlement a commencé au mois de septembre 2022,
00:18:20 il est monté crescendo avec des insultes, des menaces sur son physique, sur sa façon de s'habiller,
00:18:25 puisque c'était une jeune fille coquette, tout à fait ravissante,
00:18:28 et il était... qu'a suscité une jalousie de la part d'autres adolescentes un peu plus âgées.
00:18:34 Et dès le mois de décembre, avec sa meilleure amie, elles ont été victimes de ce harcèlement et de violence.
00:18:39 Elles ont été punies, sanctionnées toutes les deux, et expulsées pendant 24 heures par ce responsable.
00:18:44 Après, après...
00:18:45 Mais par quel motif ? Pour quel motif ?
00:18:47 C'est une incompréhension totale dans ce dossier.
00:18:49 On n'arrive pas à comprendre comment, raisonnablement, personne n'a pu réagir,
00:18:53 alors que tout le monde connaissait les difficultés de l'INSEE.
00:18:55 Bon, la deuxième chose, c'est...
00:18:57 Alors, je disais tout à l'heure, ce qui est sidérant, c'est que l'INSEE se suicide aux obsèques.
00:19:01 Il n'y a personne de l'enseignement dans l'Église.
00:19:04 Je ne sais pas si elle est passée d'ailleurs...
00:19:06 Pas de... pas de...
00:19:08 S'il y a eu une cérémonie religieuse, c'était...
00:19:10 Il y a eu une cérémonie religieuse pour les...
00:19:12 Mais devant le funérarium, on avait la possibilité de venir se recueillir et personne ne s'est manifesté.
00:19:16 Donc ça, c'est quand même absolument sidérant.
00:19:18 Le ministre n'a toujours pas, manifestement, n'est jamais entré en contact avec cette famille.
00:19:24 C'est ce qu'il a dit hier et vous allez me dire s'il a...
00:19:27 à l'heure qu'il est, entré en contact.
00:19:29 Pendant trois semaines...
00:19:30 Je vous propose de l'écouter d'abord, monsieur Ndiaye.
00:19:33 J'ai essayé, je ne suis pas encore...
00:19:36 Je n'ai pas encore réussi à entrer en contact téléphonique.
00:19:39 J'ai essayé plusieurs fois...
00:19:40 Mais quand ça...
00:19:41 Avec la mère, ces jours-ci, y compris cet après-midi avec la mère de Lincey.
00:19:46 On va finir par se parler tout de même.
00:19:48 Ce sont vos équipes, c'est votre cabinet qui entre en contact.
00:19:50 Moi-même, j'ai appelé moi-même.
00:19:51 Et vous-même, vous allez finir par la voir.
00:19:53 Nous allons nous parler.
00:19:54 Je vais, d'ailleurs, je souhaite inviter les parents, la mère de Lincey, au ministère de l'Éducation nationale.
00:20:00 C'est pour cela que je l'ai jointe, pour pouvoir parler de la situation, évoquer ce que nous allons faire.
00:20:08 Je me déplace lorsque c'est possible ou j'invite.
00:20:13 C'est ce que je vais faire.
00:20:14 Pour ce qui concerne la mère de Lincey, si elle le souhaite naturellement, je l'invite à venir au ministère de l'Éducation nationale.
00:20:23 Moi, ce que je trouve invraisemblable, c'est qu'il devrait être ce matin dans cette école, le ministre.
00:20:26 C'est ça que je trouve incroyable.
00:20:28 C'est invraisemblable.
00:20:29 Il devrait être ce matin dans cette école.
00:20:30 C'est son boulot.
00:20:31 C'est son job.
00:20:32 Il aurait dû y être avant.
00:20:33 Il aurait dû y être avant. Il aurait dû y être allé plutôt que d'expliquer à Washington que la France n'agit pas comme elle devrait agir.
00:20:41 C'est ça son job.
00:20:43 C'est de défendre les étudiants, les lycéens, les collégiens.
00:20:46 De défendre l'institution.
00:20:48 Ce ministre, sa conduite est très compliquée à comprendre, puisqu'il ne fait pas ce qu'il devrait faire.
00:20:56 Ce qui est invraisemblable, c'est que le 26 mai, je crois, presque deux semaines après la mort de Lindsay,
00:21:03 il remettait des prix à des lauréats, des collégiens, par rapport à un prix de lutte contre le harcèlement.
00:21:10 Donc, d'un côté, il y a ces démarches qui sont faites.
00:21:12 De l'autre côté, il ne va pas prendre l'appel de passer un coup de fil à la famille, de se déplacer.
00:21:17 Il va attendre trois semaines qu'on organise la conférence de presse pour rentrer en contact,
00:21:20 puisque la maman de Lindsay m'a confirmé que rien n'a été fait avant la conférence,
00:21:25 mais qu'un message a été reçu, un SMS a été reçu.
00:21:27 C'est pareil, si ce n'est pas connu, dans plein d'affaires que nous traitons,
00:21:32 si les affaires ne sont pas médiatiques, il ne se passe rien.
00:21:35 C'est sidérant, c'est pas de vague, le déni, ça n'existe pas, on n'en parle pas.
00:21:40 Et quand ça vient à l'antenne, là, ils ont peur.
00:21:42 Ils ont peur pour leur place, uniquement.
00:21:45 Ils font ça, non pas sur le fond, rien à faire du fond.
00:21:49 Pour leur place, pour sa place, il a peur.
00:21:52 Alors là, ils commencent effectivement à se dire "ma place est en jeu".
00:21:55 – Vous vous souvenez quand il y a eu le harcèlement contre le petit Maël,
00:21:58 qui est un président d'emprunt ? – Bien sûr.
00:22:00 – Si nous n'avions pas réagi à RTL et à CNBC…
00:22:02 – C'est RTL, bien sûr.
00:22:04 – Et puis la réaction du père, qui a été des parents exceptionnels,
00:22:08 ça ne serait rien passé.
00:22:09 – Bien sûr.
00:22:10 – Et que peut-être on aurait eu un drame de cette façon-là.
00:22:12 – Il faudrait quand même s'interroger aussi sur ce qui explique,
00:22:16 parce que je ne sais pas, on est à peu près de la même génération,
00:22:18 on est même de la même, quand on était gamin, il n'y avait pas ces phénomènes.
00:22:21 Les réseaux sociaux n'expliquent pas tout.
00:22:23 – Parfait.
00:22:24 – Non, pas à cette ampleur.
00:22:25 Les réseaux sociaux n'expliquent pas que des gamins puissent se transformer en tortionnaires.
00:22:30 Vous avez lu "Sa Majesté des mouches", vous vous rappelez,
00:22:33 c'est un univers où il n'y a plus d'adultes, parce que c'est un accident d'avion,
00:22:36 des enfants de la bonne société se retrouvent sur une île déserte,
00:22:40 et en quelques jours, ils commencent à bâtir une sorte d'organisation pour tenir,
00:22:45 et en quelques jours, ça devient un fascisme tribaliste.
00:22:51 Et donc, ce qui me semble, c'est que même au-delà de cette absence d'adultes,
00:22:55 dans ce cas-là, il y a une espèce d'absence symbolique de l'adulte
00:22:59 dans l'éducation des enfants dans ce pays.
00:23:01 – Déscivilisation, c'est…
00:23:02 – Et bien voilà, c'est ce que je voulais vous dire.
00:23:04 – Déscivilisation.
00:23:05 – Parce qu'il y a l'institution, mais il y a les gamins.
00:23:08 – Mais c'est des responsabilités individuelles.
00:23:11 – Puisque une décivilisation, c'est une déresponsabilité.
00:23:13 – C'est un gros gefrein.
00:23:14 – Je voudrais ajouter un autre…
00:23:15 – Et Philippe Guibert après.
00:23:16 – Je voudrais quand même désigner, on a raison de mettre en cause
00:23:18 l'éducation nationale, à juste titre, pour cause,
00:23:21 mais il y a d'autres responsables dont on parle moins,
00:23:24 on les a cités comme ça, ce sont les responsables des réseaux sociaux.
00:23:28 Ces gens-là sont responsables.
00:23:30 Pourquoi ?
00:23:31 Parce qu'on voit bien dans le mécanisme quotidien de cette affaire,
00:23:34 le fait d'être harcelé sur les réseaux,
00:23:36 c'est que vous êtes harcelé toute votre vie, minute par minute,
00:23:39 à moins de jeter votre portable.
00:23:41 On ne va pas demander aux victimes de harcèlement de vivre dans des cavernes
00:23:43 sous prétexte qu'elles ont un portable.
00:23:45 Les jeunes d'aujourd'hui, ils ont leur portable comme nous d'ailleurs.
00:23:48 – Ça s'arrête.
00:23:49 – Pas de raison.
00:23:50 Et ces gens-là publient des contenus.
00:23:52 Si vous publiez, vous, sur votre chaîne,
00:23:54 le centième des contenus qu'ils publient eux, vous allez en prison.
00:23:58 – Oui, sauf Laurent qui a relevé l'anonymat et que c'est à l'état de…
00:24:02 – Non, non, non, ce n'est pas seulement une question d'anonymat.
00:24:04 Ils ont tous les moyens.
00:24:06 Quand j'achète n'importe quel produit,
00:24:08 ils m'envoient immédiatement des publicités sur des produits voisins.
00:24:12 Donc ils surveillent tout le monde en fait.
00:24:14 Ils peuvent très bien intervenir.
00:24:16 Là, il y avait une concentration de messages de meurtres, de haine, etc.
00:24:20 qu'ils ont laissé faire.
00:24:21 – C'est pour ça que vous avez porté plainte d'ailleurs.
00:24:23 Ça continue.
00:24:24 – Attendez, je vais essayer de comprendre pourquoi ils faisaient ça.
00:24:27 Ce n'est pas du tout par négligence.
00:24:29 C'est parce que dans leur modèle économique,
00:24:31 les diffuseurs de haine, c'est les meilleurs clients.
00:24:34 C'est eux qui font du clic.
00:24:36 Et le clic, c'est le chiffre d'affaires.
00:24:38 Donc ils les protègent en fait.
00:24:40 – C'est gravissime.
00:24:41 – Non mais c'est vrai, ils les protègent.
00:24:42 – Il a raison, c'est leurs algorithmes.
00:24:44 – Non, pas seulement.
00:24:45 Il y a des plaintes contre ces gens-là.
00:24:47 C'est illégal de menacer ce genre de mort.
00:24:49 – Non mais ce qui est grave, c'est qu'ils laissent faire.
00:24:51 – On va marquer une pause.
00:24:52 – Ils s'encouragent, ils s'encouragent.
00:24:54 – Non mais Laurent, on marque une pause, vous avez parfaitement raison.
00:24:58 – Oui mais ça mériterait une législation.
00:25:01 – Parfaitement, vous avez raison.
00:25:03 Mais aujourd'hui, ça doit être assez complexe.
00:25:05 Mais vous avez parfaitement raison.
00:25:06 – À part fermer les réseaux sociaux.
00:25:08 – On marque une pause et on continue.
00:25:09 – C'est tout ce qui est possible.
00:25:10 – Techno-tranché, il manque des arracheurs dedans.
00:25:12 – Laurent, je vais revenir sur l'institution.
00:25:14 – Oui, bien quand tout le monde veut revenir, mais on va revenir après la pause.
00:25:17 À tout de suite.
00:25:18 Il est 9h30, Audrey Berto.
00:25:23 – Et on débute avec ces images, une vidéo de l'agression de la femme de Mohamed Hawass.
00:25:31 Regardez, on peut y voir sa compagne entrer en courant dans un centre commercial,
00:25:36 poursuivie par le joueur de l'équipe de France de rugby.
00:25:39 Il la fait tomber, la femme protège son visage avec ses mains,
00:25:42 le rugbyman la gifle alors qu'elle est au sol.
00:25:45 Pour ces faits, Mohamed Hawass a été condamné à un an de prison ferme pour violence conjugale.
00:25:49 Le contrôle technique des deux roues va être instauré dans un délai de deux mois.
00:25:52 La France a longtemps traîné des pieds face à cette obligation européenne.
00:25:56 Le Conseil d'État a donc donné au gouvernement deux mois
00:25:59 pour se conformer à la disposition imposée au niveau européen.
00:26:02 Le ministre des Transports a affirmé qu'il annoncerait prochainement
00:26:05 le calendrier et les modalités.
00:26:07 Et puis cet incident, heureusement, sans gravité,
00:26:10 le président américain Joe Biden, âgé de 80 ans,
00:26:12 a fait une chute lors d'une cérémonie militaire hier.
00:26:15 Ça se passe dans l'état du Colorado.
00:26:17 Il venait de remettre des diplômes à des élèves de l'Académie de l'Armée de l'Air
00:26:20 avant de tomber, vous l'avez vu, vers l'avant
00:26:22 et de se réceptionner sur ses genoux et ses mains.
00:26:26 Et une chute qui aurait pu, effectivement, chez un homme de cet âge,
00:26:30 avoir d'autres conséquences.
00:26:31 Il y avait un autre président des États-Unis qui était...
00:26:33 - Pierre Geralford. - Non, Geralford.
00:26:35 - C'est Geralford, oui. - Geralford, lorsqu'il descendait d'avion,
00:26:38 il est au moins tombé, je crois, à deux ou trois reprises.
00:26:42 - Johnson se moquait de lui en disant qu'il ne pouvait pas marcher et manger du chewing-gum.
00:26:45 - Bah oui, c'est ça, c'est celui qui ne pouvait pas faire d'autre chose.
00:26:47 - Et Geralford, c'était... - Après Nixon.
00:26:50 - C'était le vice-président de Nixon.
00:26:52 - Le vice-président de Nixon entre 72 et... entre 74 et 76.
00:26:56 Carter, d'ailleurs, qui est...
00:26:59 - Élu après. - Oui, Jimmy Carter, mais qui est...
00:27:02 - Qui est démocrate. - Qui est toujours vivant, je crois.
00:27:05 - Il est toujours vivant. - Il est toujours vivant, hein, Jimmy Carter.
00:27:07 C'est ça, il est toujours vivant. Je crois qu'il a 100 ans, Jimmy Carter.
00:27:10 Pierre Debuisson est avec nous, il est avocat de la famille de Lindsay et...
00:27:16 Pendant la pause, la mère de Lindsay, précisément, vous a appelé.
00:27:21 - Oui, elle m'a appelé, elle m'a confirmé que M. Papandia,
00:27:24 le ministre de l'Éducation nationale, acceptait, lui, proposait de nous recevoir
00:27:29 le 5 juin au ministère pour faire un point sur la situation.
00:27:33 Bon, c'est pas trop tôt, mais mieux vaut tard que jamais.
00:27:36 - Lindsay a des frères et soeurs ?
00:27:38 - Oui, Lindsay a deux frères, deux petits frères de 9 ans et 6 ans.
00:27:42 - Qui sont dans la même école ?
00:27:44 - Qui sont pas dans le même collège, mais dont le beau-père et Lindsay s'occupent
00:27:48 avec beaucoup de difficultés, qui sont suivies psychologiquement
00:27:51 et qui sont dans un état de détresse absolu, bien sûr.
00:27:54 - Philippe Guibert, vous vouliez dire quelque chose ?
00:27:56 - Oui, justement, sur la réaction de Papandia, c'est un échec collectif.
00:28:00 C'est profondément choquant, en fait.
00:28:02 Parce que quand on connaît un peu les affaires de harcèlement,
00:28:04 beaucoup moins tragiques que celles qu'on évoque,
00:28:08 c'est toujours les parents et le gamin ou la gamine harcelés
00:28:13 qui sont sanctionnés, c'est-à-dire qu'ils doivent partir.
00:28:17 La réaction de l'institution scolaire face à un harcèlement,
00:28:20 c'est de dire "prenez votre gamin et allez dans un autre établissement,
00:28:23 quelle que soit la cause et l'ampleur de ce harcèlement".
00:28:26 Et jamais les parents et les harcèleurs, leurs enfants harcèleurs,
00:28:30 ne sont sanctionnés.
00:28:31 Or, c'est ça le dysfonctionnement fondamental de l'institution scolaire de l'école
00:28:35 dans ces affaires de harcèlement.
00:28:37 Et Papandia, quand il dit "c'est un échec collectif",
00:28:41 il protège son administration.
00:28:42 Alors je veux bien comprendre qu'un ministre protège son administration,
00:28:47 mais quand il y a des dysfonctionnements qui sont structurels,
00:28:50 parce que sur le harcèlement il y a un problème structurel
00:28:52 dans l'éducation nationale,
00:28:54 le ministre ne peut pas se contenter de protéger son administration.
00:28:57 Et il ne peut pas se contenter d'enteriner le fait
00:29:00 qu'en réalité on n'embête jamais les harcèleurs ni leurs parents.
00:29:04 - Vous avez parlé de Samuel Pett, pardon.
00:29:08 - Sauf que là il y a une enquête judiciaire.
00:29:10 - Je voudrais qu'on écoute justement Betty.
00:29:13 Je voudrais qu'on écoute Betty,
00:29:15 et donc lire dans cette conférence de presse,
00:29:18 et qui n'a pas pu aller au bout de sa phrase, submergée par l'émotion.
00:29:23 - J'ai tout essayé, j'ai tout fait.
00:29:28 Et on n'a pas été aidé, on a été lâché complètement.
00:29:32 Aucun soutien, ni avant, ni pendant, et ni après.
00:29:36 Aujourd'hui on n'a eu aucun courrier de qui que ce soit.
00:29:39 Par rapport à ce qui s'est passé pour ma fille.
00:29:44 Je voulais vous dire aussi que Lindsay,
00:29:48 à un moment elle était au collège,
00:29:50 et elle demandait de l'aide au directeur.
00:29:53 Chose qu'elle a précisé aussi.
00:29:56 Et que justement le directeur lui a carrément dit
00:30:00 "écoute, tu m'embêtes avec tes bêtises,
00:30:03 on n'a pas que ça à faire, ça reste entre nous".
00:30:07 Il lui a totalement dit ça.
00:30:10 Donc aujourd'hui je demande, je remercie d'ailleurs
00:30:14 toutes les personnes qui nous soutiennent.
00:30:17 Parce que vous êtes ma force aujourd'hui.
00:30:20 Sans vous je ne serais pas là.
00:30:23 Je ne sais même pas où je serais d'ailleurs.
00:30:26 Mais je ne sais plus, elle me manque.
00:30:33 Il y a quelque chose de déchirant à voir ces images.
00:30:37 Vous les avez rencontrées, vous les avez accompagnées.
00:30:41 Et forcément vous avez noué avec eux un lien particulier aujourd'hui.
00:30:46 Oui absolument, ce sont des gens formidables.
00:30:50 Je n'aime pas trop qu'on vienne prêter des valeurs
00:30:54 et des qualités à des gens qui viennent de vivre en drame.
00:30:58 Ou à des personnes disparues.
00:31:01 Mais quand je vois les vidéos de l'INSEE,
00:31:04 avec ses parents, quand je rencontre ses parents et cette famille,
00:31:08 ce sont vraiment des gens formidables.
00:31:11 Des gens sains, simples, avec de vraies valeurs.
00:31:14 Et c'était le cas de l'INSEE, qui était une jeune fille rayonnante.
00:31:18 Et qui méritait tout sauf ça, bien sûr.
00:31:21 Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin sur ce sujet.
00:31:24 On a fait des constats, mais on attend maintenant des décisions.
00:31:29 On attend des réformes, on attend des dispositifs de protection,
00:31:33 on attend des dispositifs de sanction contre les harcèleurs.
00:31:37 On ne peut pas se contenter d'un constat, ce n'est pas possible.
00:31:40 Je fais un parallèle entre l'affaire Pathy,
00:31:43 l'assassinat de Samuel Pathy et le suicide de l'INSEE.
00:31:47 Évidemment il y a une différence de gré,
00:31:50 mais il n'y a peut-être pas de différence de nature.
00:31:53 Il y a deux choses, le déni et le pas de vague.
00:31:57 Et qui sont mortifères, bien sûr, pour ces institutions.
00:32:02 Et qui arrivent dans les deux cas.
00:32:05 Après l'assassinat de Samuel Pathy, il y a eu une loi qui a été votée.
00:32:09 Là on attend peut-être aussi qu'il y ait des dispositifs de protection.
00:32:14 Merci M. De Buisson d'être venu ce matin.
00:32:19 Je voulais vous montrer en parallèle un autre cas d'une jeune fille harcelée,
00:32:24 qui s'appelle Maëlys, alors qu'elle n'a rien à voir,
00:32:27 ce n'est pas Maëlys l'ami de l'INSEE.
00:32:29 Vous allez voir ce sujet de Clémence Barbier et la violence,
00:32:32 et ça, ça rejoint ce que vous dites.
00:32:34 Aujourd'hui, j'ai ce sentiment aussi de ne jamais avoir vu ça.
00:32:40 De la 6ème à la Terminale, je ne crois pas dans les établissements scolaires
00:32:45 dans lesquels j'ai été, avoir vu un cas de harcèlement.
00:32:50 Il y a eu des têtes de turcs, ça pouvait arriver.
00:32:54 - C'est ça le harcèlement ?
00:32:55 - Non, non, pas à ce point Laurent.
00:32:57 - Je pense que c'est la même chose.
00:32:59 - Mais il n'y avait pas de réseaux sociaux.
00:33:01 - Non mais c'est pas...
00:33:03 - Il y avait un garçon.
00:33:04 - Il n'y avait pas une volonté de...
00:33:05 - Vous n'y étiez pas, donc excusez-moi de témoigner,
00:33:07 mais je vous assure, moi j'étais un aujourd'hui sur Marne,
00:33:09 dans un lycée qui est connu, et c'était dur, il y avait des bagarres et tout.
00:33:13 - Voyez en tout cas le sujet de Clémence Barbier sur cette jeune fille qui s'appelle Maëlys.
00:33:19 - Vas-y, fais ce que tu veux !
00:33:21 Ces images sont insoutenables.
00:33:23 À plusieurs reprises, Maëlys reçoit des coups de poing au visage,
00:33:29 puis l'agresseuse frappe violemment sa tête contre le sol.
00:33:32 Elle est encouragée par l'une de ses amies.
00:33:35 Maëlys a quelques hématomes, son crâne est ouvert.
00:33:38 Depuis quelques années, la jeune femme de 16 ans
00:33:41 est régulièrement harcelée par deux camarades de son lycée.
00:33:44 - Maëlys est morte les gars, bagarre, bagarre on a dit.
00:33:47 - Que ça soit journée ou nuit, je reçois des messages alors que je suis dans mon coin,
00:33:54 que je vais mourir.
00:33:56 Elle fait des TikTok en disant "je vais te renvoyer à l'hôpital".
00:33:59 Elle m'a enfermée dans les toilettes.
00:34:01 Maëlys finit par craquer, le jour où ses harceleuses retrouvent son adresse
00:34:05 et brisent les fenêtres de chez elle.
00:34:07 - Au début c'était beaucoup de tentatives de suicide.
00:34:10 Je me mutilais, je me refermais dans ma chambre.
00:34:14 J'ai toujours peur qu'il y ait quelqu'un qui revienne casser mes carreaux
00:34:17 ou qui essaie de rentrer.
00:34:19 Sur l'un des certificats médicaux que nous nous sommes procurés,
00:34:22 datant de décembre 2022, un médecin rédige.
00:34:25 "Je trouve, lors de cet entretien, angoisse et insécurité suite à des menaces de mort
00:34:30 et agression, y compris dans l'enceinte de l'établissement scolaire."
00:34:34 Depuis, Maëlys est déscolarisée.
00:34:36 Elle est suivie par des psychologues.
00:34:38 Sa mère, qui ne veut pas être filmée, craint de perdre sa fille.
00:34:41 - Je veux juste qu'on laisse tranquille ma fille, en fait.
00:34:44 Parce qu'on a peur de ses actes.
00:34:46 Le fait de surveiller sa fille à 24, le peur qu'elle passe à l'acte,
00:34:50 c'est pas évident non plus.
00:34:52 Maëlys a porté plainte contre ses agresseurs il y a quelques mois
00:34:55 pour violences et diffusion d'images.
00:34:57 L'affaire est toujours en cours.
00:34:59 - C'est sidérant. Ces images sont sidérantes.
00:35:02 - Est-ce que je peux ajouter juste un mot ?
00:35:03 Il me semble que dans l'éducation d'aujourd'hui,
00:35:05 tout conspire à effacer la verticalité.
00:35:08 L'idée que l'adulte a quelque chose pour dire la loi.
00:35:11 Et si vous voulez, ça, c'est battu en brèche
00:35:14 par toute l'idée de la bienveillance,
00:35:16 il faut leur demander ce qu'ils veulent, etc.
00:35:18 Et je vous assure que ça crée une société nouvelle.
00:35:22 Parce que contrairement à ce que dit Laurent,
00:35:24 moi j'ai été à Épinay-sur-Seine,
00:35:26 bien sûr qu'il y avait des bagarres,
00:35:28 bien sûr qu'il y avait des...
00:35:29 Mais il n'y avait pas un acharnement surrein de tous.
00:35:32 Ça, c'est pas vrai.
00:35:34 - C'est pas vrai, sauf que je l'ai vécu.
00:35:36 - La société...
00:35:38 Laurent, vous êtes toujours, vous aussi, dans le déni.
00:35:41 - Mais non, je vous dis ce que j'ai vécu.
00:35:44 - Mais Laurent...
00:35:45 - Prétend pas que ce soit la loi générale.
00:35:47 - En fait, ça vous ennuie de dire
00:35:50 qu'il y a plus de violence chez les gosses de 15 ans aujourd'hui
00:35:53 qu'à 30 ou 40.
00:35:55 - Non, je sais.
00:35:56 - Si, parce que ça vient heurter votre progressisme.
00:35:57 - Si c'est la vérité, je suis d'accord pour le dire.
00:35:59 - Ça vient heurter votre progressisme.
00:36:01 Ça vient heurter votre idéologie.
00:36:03 De plein fouet, parce que vous dites...
00:36:05 - Mais non, vous dites une bêtise.
00:36:06 Excusez-moi, je vous dis une bêtise.
00:36:07 - Laissez-moi terminer.
00:36:08 - Je sais qu'il y a eu une augmentation de la violence dans la société française.
00:36:10 - Oui, mais...
00:36:11 - On l'a toujours dit.
00:36:12 - Chez les mineurs, beaucoup.
00:36:13 - Mais ce que je veux vous dire, ça vient...
00:36:15 - Par contre, j'ai dit le contraire.
00:36:16 - Laurent...
00:36:17 - Laurent Hortre, je vous le dis avec amitié, ça vient...
00:36:19 - Je vous dis, ça existait moins avant.
00:36:21 - C'est pas seulement la violence, c'est l'absence de surmoi.
00:36:23 - Ça vient heurter votre idéologie,
00:36:25 parce que vous dites "Café, ma génération".
00:36:28 Eh bien, votre génération, elle sait...
00:36:29 - C'est votre fantasme, les gens de gauche ne comprennent rien à rien.
00:36:31 - Mais je ne dis pas ça.
00:36:32 - Ils sont bêtes, ils placent leur conviction avant la réalité.
00:36:37 - Est-ce que j'ai dit ça ?
00:36:38 - Bon d'accord, c'est plus simple pour vous...
00:36:39 - Ça, c'est pas faux.
00:36:40 - De penser que la gauche, c'est ça.
00:36:41 La gauche, c'est que des cons, finalement.
00:36:43 Donc c'est facile.
00:36:44 - Franchement, c'est pas digne de vous, ça.
00:36:46 Et ça montre combien j'ai raison de vous dire ce que je dis.
00:36:49 Pardonnez-moi.
00:36:50 Ça vient heurter votre idéologie.
00:36:51 Pourquoi ?
00:36:52 Parce que vous dites "Café, on nous fait...
00:36:54 Café, ma génération".
00:36:56 Et votre génération, elle s'est trompée.
00:36:58 C'est simple.
00:36:59 Elle s'est trompée.
00:37:00 - Moi, je ne crois pas.
00:37:01 On pourrait faire un débat là-dessus.
00:37:03 - Sur l'école, elle s'est trompée.
00:37:05 - Je crois pas.
00:37:06 - L'école était plus performante en 1980 que...
00:37:10 - On ne leur a pas à tout lequer le viens et le mal.
00:37:13 Tout simplement, il y a eu une erreur.
00:37:15 - De mon temps à l'école, surtout le mien...
00:37:17 - Tu sais pas où est le bien et le mal.
00:37:18 - Mais attendez, laissez-moi parler.
00:37:19 De mon temps, les enfants issus des classes populaires
00:37:23 étaient séparés dès la 6e des classes éduquées.
00:37:28 - Ah bon ?
00:37:29 - Oui, c'est vrai.
00:37:30 - Tu sais pas, il y avait plusieurs types de...
00:37:32 - Bien sûr, il y avait deux filières.
00:37:34 Et dans la filière populaire...
00:37:35 - Donc il y avait les bons élèves, il y avait les mauvais élèves.
00:37:37 - Ce qu'on appelait à tort les mauvais élèves
00:37:40 allaient faire le certificat d'études.
00:37:43 - C'est pas à tort.
00:37:44 - Mais si, c'est vrai.
00:37:45 Alors renseignez-vous, lisez quelque chose.
00:37:47 - Moi, quand je suis rentré en 75, en 6e...
00:37:49 - Il y a eu entre temps la réforme du Collège unique
00:37:51 que vous contestez évidemment beaucoup.
00:37:53 - Oui.
00:37:54 - Le Collège unique.
00:37:55 - Le Collège unique, c'est bien après.
00:37:56 - Dans ses 74, le Collège unique.
00:37:58 - Non, Abiy, c'est les ministres de Giscard.
00:38:00 - Giscard, en 74.
00:38:02 - C'est 75, le Collège unique.
00:38:03 - Bref.
00:38:04 - Le fait est qu'on s'est trompé sur les méthodes de lecture.
00:38:07 - Oui, on s'est trompé.
00:38:08 - Sur un certain nombre de choses, il faut le reconnaître.
00:38:10 - On s'est trompé sur tout, mais peu importe.
00:38:12 - Pas sur tout.
00:38:13 - Pierre de Buisson, je vous remercie grandement.
00:38:15 Et on va continuer notre programme du jour
00:38:17 avec Franck Louvrier qui a pris la parole
00:38:19 pour expliquer qu'il a été menacé.
00:38:22 Alors c'est intéressant parce que c'est un maire
00:38:24 qui lui justement prend la parole.
00:38:27 Et il n'est pas dans le déni.
00:38:29 Il est maire de Nabaul, vous le savez,
00:38:30 on le reçoit de temps en temps.
00:38:31 Il a dévoilé les menaces de mort dont il a fait l'objet début mai.
00:38:34 Il a reçu deux photos de la tête décapitée de Samuel Paty.
00:38:37 Écoutez son témoignage.
00:38:39 - Il est vrai que je n'avais jamais reçu un acte,
00:38:44 un coup de poing aussi fort.
00:38:46 Quand vous voyez les photos de la tête décapitée de Samuel Paty,
00:38:50 que je n'avais jamais évidemment vu ni à la télé,
00:38:53 ni dans des documents, c'est vrai que c'est un choc.
00:38:55 Et ça a été envoyé volontairement pour créer ce choc.
00:38:59 Il n'y a rien de pire que le silence.
00:39:01 Et qu'il faut justement jouer la transparence
00:39:04 pour combattre de tels ignominies.
00:39:07 Vous ne pouvez pas le faire dans l'ombre.
00:39:10 Il faut le mettre dans la lumière
00:39:11 pour que les gens prennent conscience.
00:39:13 Et pour qu'aussi, d'une façon ou d'une autre,
00:39:15 il n'y ait pas de peur à ses émetteurs,
00:39:17 à ceux qui envoient de tels courriers.
00:39:19 - Et la boule est quasiment en face de Saint-Brévin.
00:39:21 Il faut prendre le pont de Saint-Nazaire.
00:39:23 Et Saint-Brévin, c'est évidemment là où Yannick Morez
00:39:26 a démissionné après l'incendie criminel
00:39:28 qui a touché une partie de sa maison.
00:39:30 Franck Louvrier, qui témoigne de la difficulté d'être maire.
00:39:34 Autre séquence que je voulais vous proposer, c'est...
00:39:37 - La boule, ce n'est pas là que c'est le plus difficile d'être maire.
00:39:40 - Oui, en plus, c'est ça qui est dingue.
00:39:42 C'est que ça ne se passe pas seulement...
00:39:43 - Ce n'est pas une critique, c'est juste une ville calme, la boule.
00:39:46 - Je voulais dire que ça arrive même...
00:39:48 - On y voit des stars de la télé en costumes légers et canotiers.
00:39:52 Vous voyez, c'est...
00:39:53 - Je voulais dire que c'est une réserve pour le Figaro magazine, la boule.
00:39:57 Vous voulez être dans cette caricature.
00:39:59 - Oui, mais j'aime bien le Figaro, mais il y a de bons articles.
00:40:01 - Mais c'est vrai que quand on se balade parfois dans le marché de la boule,
00:40:04 on entend "Sixteen, Paul-Henri", vous voyez, c'est...
00:40:07 - On est chez soi, quoi.
00:40:08 - Oh, non, ne me dites pas ça.
00:40:11 - Mais c'est vrai que c'est un peu bourgeois.
00:40:15 - C'est un peu bourgeois.
00:40:16 - Mais pas que.
00:40:18 Il y a un mélange...
00:40:19 - Les classes populaires sont la porte du charme.
00:40:21 - Vous avez remarqué que, en ce qui concerne ce qui est arrivé à Franck Louvrier,
00:40:24 il y a eu une réaction immédiate du préfet, du procureur de la République,
00:40:29 des enquêteurs, de la police judiciaire,
00:40:31 qui contraste quand même avec ce qui s'était passé à Saint-Brévent.
00:40:34 - Peut-être qu'ils ont appris de leurs erreurs.
00:40:36 - Il y a quelqu'un qui m'a envoyé un message qui dit
00:40:38 "Pascal, pour une fois, je ferai un raisonnement, je ne sais pas sur quoi".
00:40:40 - Sur l'ensemble des sujets que vous avez balayés.
00:40:44 - Non, c'était peut-être sur les réseaux sociaux.
00:40:49 Je voulais vous montrer également le rugbyman Mohamed Aouaz
00:40:54 qui a frappé sa femme.
00:40:56 La vidéo a été vue, vous avez pu la voir sur les réseaux sociaux notamment,
00:41:02 et puis sur les antennes.
00:41:04 - Alors, ce qui nous étonne là encore, c'est que c'est très, très violent.
00:41:08 Là, il donne un coup quand même, c'est un homme qui pèse 120 kg.
00:41:11 - C'est incroyable.
00:41:12 - C'est sidérant.
00:41:14 Et c'est toujours difficile, bien sûr, de commenter une décision de justice, bien évidemment.
00:41:18 - J'aimerais dire un mot là-dessus.
00:41:20 - Mais cet homme a été condamné à un an de prison ferme,
00:41:22 il ne purgera pas sa peine.
00:41:24 On nous explique que c'est l'alpha et l'oméga, juste titre, la violence conjugale.
00:41:27 Je défends les femmes.
00:41:29 Et quand il y a un homme qui passe au tribunal,
00:41:32 il n'est condamné qu'à un an de prison ferme sans jamais aller en prison.
00:41:35 Il est allé deux jours en préventive.
00:41:37 On pourrait être étonné.
00:41:39 - Je vous ai déjà fait part de mon sentiment, effectivement,
00:41:41 sur ce décalage entre les déclarations d'intention et ce qui se passe dans la réalité.
00:41:44 Mais moi, je voudrais faire une réflexion sur cette condamnation.
00:41:47 Finalement, la justice renvoie cet homme au domicile conjugale.
00:41:53 On ne va pas s'étendre sur la peine, fallait-il l'incarcérer ou pas.
00:41:58 Moi, je pense qu'il fallait une peine de prison fermée.
00:42:01 Ce qui me paraît plus grave, c'est que finalement, la société,
00:42:05 au nom de laquelle la justice a rendu sa décision,
00:42:08 renvoie le loup dans la bergerie.
00:42:11 Que cette femme dise "moi, je ne veux pas que ma famille éclate,
00:42:15 j'ai deux enfants, etc.", on peut le comprendre.
00:42:17 Mais la société qui a été meurtrie dans cette affaire,
00:42:21 au fond, les peines sont prononcées au nom de la société
00:42:24 et non pas au nom de la victime,
00:42:26 elle prend un risque considérable en renvoyant cet homme violent,
00:42:30 on le voit sur ces images, au domicile conjugale.
00:42:33 Qu'est-ce qui peut se passer dans le huis clos aujourd'hui ?
00:42:36 Vous n'en savez rien.
00:42:37 Je pense qu'il aurait fallu au minimum un sursis probatoire
00:42:41 pour l'interdire pendant un certain temps de rentrer au domicile conjugal,
00:42:46 de suivre une thérapie et d'apporter des gages de réinsertion possible.
00:42:51 – Sauf que son épouse est venue témoigner en sa faveur,
00:42:53 mais ne le fait pas.
00:42:54 – Mais comment voulez-vous qu'elle dise autrement ?
00:42:56 – Mais non, mais j'entends.
00:42:57 – Vous imaginez qu'une victime de viol vienne dire à la cour d'assises
00:43:00 "mais après tout, je n'en veux pas", alors on acquitte le violeur ?
00:43:04 Ce n'est pas comme ça quand la justice raisonne.
00:43:06 La justice est une infraction à la société.
00:43:09 Il fallait prendre cet individu compte tenu de sa violence,
00:43:12 lui interdire le domicile conjugal pendant au moins un certain temps,
00:43:15 suivre une thérapie et pouvoir ensuite prendre le risque
00:43:19 de lui permettre de retrouver son fils.
00:43:21 Et là, du jour au lendemain, à l'issue de la Garnavu,
00:43:24 comparution immédiate, on lui dit "vous rentrez chez vous".
00:43:27 – Cher Georges, il y a une petite contradiction.
00:43:28 – Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:43:30 – Une petite contradiction, me semble-t-il, j'entends votre raisonnement,
00:43:33 et c'est vrai que la justice est rendue au nom du peuple français,
00:43:36 mais vous passez votre temps, souvent ici, vous dites que la justice
00:43:40 devrait plus écouter les victimes, qu'il faut remettre la victime
00:43:44 au centre du procès.
00:43:45 – Ce n'est pas du tout exclusif ce que je suis en train de dire.
00:43:47 Et la victime a l'algebra.
00:43:48 – C'est un peu ce qui s'est passé, on a…
00:43:50 – Oui mais là on fait prendre un risque à la victime.
00:43:53 – Je crois que vous avez raison, ce que j'essaye de vous dire,
00:43:55 c'est qu'effectivement…
00:43:56 – Imaginez qu'il y ait une récidive.
00:43:58 – Comment ?
00:43:59 – Si vous croyez qu'il a raison, pourquoi vous lui dites ça ?
00:44:00 – Non, je dis que là, il y a une contradiction,
00:44:02 il y a une contradiction avec ce qu'il dit en général,
00:44:05 c'est-à-dire…
00:44:06 – Protéger la victime, c'est le rôle…
00:44:07 – Est-ce qu'on doit dire à la victime "on ne veut pas t'écouter",
00:44:08 c'est ça que Macasper ?
00:44:09 – Eh bien justement, je vous ferai lire, il y a la femme de Dieudonné
00:44:13 qui a parlé dans "Le Parisien", c'est absolument formidable d'ailleurs,
00:44:15 c'est phénoménal, l'épouse de Dieudonné, son ex-femme,
00:44:19 et c'est vraiment passionnant d'écouter ça, simplement je voulais vous faire écouter…
00:44:23 Vous savez que c'est la fête des mères ?
00:44:25 – Bientôt, dimanche.
00:44:26 – Dimanche, et la fête des mères qui est, on le rappelle à chaque fois,
00:44:31 instaurée par Philippe Pétain.
00:44:33 – Alors il paraît que non.
00:44:34 – Ah bon ?
00:44:35 – Oui, je suis désolée, j'ai entendu sur France Inter, Madame Maïffert, ce matin,
00:44:41 dire que ça datait des années 20.
00:44:45 – Alors je voulais vous faire simplement écouter,
00:44:47 parce que j'ai toujours cru que…
00:44:48 – Moi j'aime bien de temps en temps voir comment se faisait la propagande à l'époque,
00:44:51 c'était vraiment de la propagande, et puis les informations,
00:44:53 ce qui était à votre place, à notre place, il y a quelques années.
00:44:55 Donc ça c'est un document des actualités de 1943, allons-y !
00:45:00 Mais l'époque !
00:45:01 "La France célèbre aujourd'hui la journée des mères,
00:45:05 fête émouvante en l'honneur de celle qui est véritablement l'âme de la famille
00:45:09 et qui transmet avec la vie les vertus qui font les peuples forts.
00:45:13 Dans les mairies, les mamans de plus de 5 enfants
00:45:15 reçoivent un diplôme officiel remis par le représentant du gouvernement.
00:45:19 À l'arc de triomphe, les mères décorées ont tenu à venir allumer la flamme sacrée,
00:45:28 symbole de cette union des cœurs à laquelle le maréchal a convié tous les Français.
00:45:33 Mais la fête de la famille est aussi celle des enfants,
00:45:37 et un goûter leur apporte joie et plaisir.
00:45:42 *Rires*
00:45:45 C'est intéressant la représentation qui est proposée de la mère à l'époque,
00:45:56 c'est l'âme de la famille, qui fait les vertus forts, c'est intéressant quand même !
00:46:04 C'est le nationalisme.
00:46:06 Oui mais vous dites, attendez, c'est intéressant parce qu'on dit parfois
00:46:10 que la femme est méprisée avant qu'elle n'avait pas sa place, etc.
00:46:16 Et là on a un document de 1943 qui dit la mère est l'âme de la famille.
00:46:21 Elle est méprisée en tant qu'individu en général mais pas en tant que mère.
00:46:24 Elle est déchiée.
00:46:26 C'est une idole domestique, pardonnez-moi.
00:46:28 Et moi je me rappelle...
00:46:29 C'est une idole domestique.
00:46:30 Non mais pardon, juste un mot, rappelez-vous, rappelez-vous,
00:46:33 c'est un souvenir personnel.
00:46:36 Quand on était gamins, les pubs pour la fête des mères, c'était des sorbetières, des machins.
00:46:41 Et je crois qu'un jour, nous avons osé offrir à ma mère un truc comme ça.
00:46:45 Elle nous a dit, la prochaine fois qu'on m'offre un truc genre une sorbetière,
00:46:49 je quitte la maison.
00:46:50 Et aujourd'hui, vous ne voyez plus, heureusement, on ne propose pas,
00:46:54 regardez les publicités, on ne propose plus d'offrir à sa mère une sorbetière
00:46:59 ou des casseroles ou je ne sais trop quoi.
00:47:01 C'est quand même une évolution positive, il faut la saluer.
00:47:04 Je crois qu'on ne célèbre plus forcément, même dans les classes,
00:47:07 la fête des mères dans le temps du fameux collier de nouilles.
00:47:10 Nous on dit la fête des gens qu'on aime.
00:47:12 Oui.
00:47:13 Non, ce n'est pas une blague.
00:47:15 Écoutez, en tout cas, voilà, c'est la fête des mères,
00:47:18 donc bonne fête à toutes les mères de France qui nous écoutent, tant qu'à faire.
00:47:22 Et effectivement, Marine dit, et à ma maman forcément,
00:47:25 mais on est vendredi aujourd'hui,
00:47:27 mais nous saurons être à la hauteur de cette fête dimanche, bien sûr.
00:47:31 La pause ?
00:47:33 Oui.
00:47:34 La pause et nous parlerons donc de Dieudonné, du foot amateur.
00:47:38 Et on recevra les Chevaliers du Fiel qui viennent nous voir régulièrement.
00:47:42 À tout de suite.
00:47:44 Ils viennent régulièrement nous voir et c'est pour notre plus grand plaisir.
00:47:54 Les Chevaliers du Fiel repartent en tournée avec un nouveau spectacle,
00:47:57 ça s'appelle les Municipaux Laroves-Anches.
00:47:59 Éric Carrière.
00:48:00 Bonjour.
00:48:01 Un footballeur inillustre qui porte ce nom également, qui est de Muray.
00:48:05 Éric Carrière.
00:48:06 J'étais content à une époque de voir la une de l'équipe en me disant,
00:48:09 Éric Carrière est en forme.
00:48:10 Moi je disais parce que la journée commence bien.
00:48:12 Et il a été consultant pour Canal.
00:48:14 Et Francis Ginibre que vous connaissez.
00:48:17 Il n'y avait pas de footballeur.
00:48:18 Il n'y avait pas de footballeur.
00:48:19 Bon, on en parlera ensemble parce que c'est vrai que cette actualité est tellement lourde
00:48:23 que ça peut parfois avoir un peu de légèreté.
00:48:26 Vous connaissiez Laurent Geoffray ?
00:48:27 Ah oui.
00:48:28 Bah bien sûr.
00:48:29 Moi je suis fan.
00:48:30 On en connaît toute votre équipe.
00:48:32 J'aime bien.
00:48:33 J'essaie de me connecter à son journal.
00:48:35 J'essaie de me connecter à son journal désespérément depuis deux mois.
00:48:37 Mais il va m'expliquer comment faire.
00:48:39 Mais moi je voudrais...
00:48:40 Le journal .info, je ne sais pas.
00:48:41 Le journal .info, moi j'aurais aimé lire votre édito.
00:48:44 Il va être sur votre mail.
00:48:45 Mais non, mais sur mon mail il n'y a rien.
00:48:47 C'est quoi votre édito du jour ?
00:48:48 C'est sur les rapports entre Borne et Macron.
00:48:51 À propos du Front National.
00:48:53 Pardon ?
00:48:54 À propos du Front National.
00:48:55 Ah oui, bah vous c'est un peu votre obsession le Front National.
00:48:57 C'est quelque chose et puis ça marche.
00:48:59 Mais vous, vous n'en parlez jamais vous.
00:49:00 Ça fait du clic.
00:49:01 On n'en parle jamais du Front National.
00:49:02 Ça fait du clic le Front National.
00:49:03 Marine Le Pen, on ne la voit jamais sur la chaîne.
00:49:04 Son obsession c'est pétant surtout.
00:49:06 Je comprends pas.
00:49:07 Pardon ?
00:49:08 Marine Le Pen, Marion, Maréchal, on ne les voit jamais sur la chaîne.
00:49:11 Il y avait Chenu ce matin.
00:49:12 On ne les voit jamais, on ne les voit pas plus que les autres.
00:49:14 Il ne vous a pas échappé que Marine Le Pen a été deux fois en finale les dernières années ?
00:49:19 Non mais défendez-vous, c'est bien.
00:49:20 Je crois pas.
00:49:23 Mais c'est vrai que ça marche bien ces papiers-là pour vous.
00:49:26 Mais je ne suis pas sûr que ce soit… Je pense que c'est un peu contre-productif.
00:49:31 Ah oui ?
00:49:32 Expliquer que Marine Le Pen est fasciste, oui.
00:49:33 Je n'ai jamais dit ça.
00:49:34 Ou pétainiste.
00:49:35 Vous voyez comment vous êtes.
00:49:36 Ou pétainiste.
00:49:37 Non, à la fondation du Front National.
00:49:38 Vous connaissez ça.
00:49:39 Oui mais en 72, c'est comme si on disait à Fabien Roussel qu'il est stalinien.
00:49:45 Bah, l'origine c'est…
00:49:46 C'est idiot.
00:49:47 Il y a une bonne ambiance.
00:49:50 C'est un numéro… On pourrait monter sur scène.
00:49:54 C'est vrai.
00:49:55 On ferait un petit spectacle.
00:49:57 Vous faites la tournée des plages.
00:49:59 Parce que vous, vous faites du monde.
00:50:00 Bon, Audrey Bertheau.
00:50:01 Avec Jean-Marc Lode, vous auriez du beau.
00:50:03 Dans l'affaire Kevin et Leslie, le père de Kevin va être jugé aujourd'hui.
00:50:10 Guiteronpa a tenté de se faire justice lui-même en promettant une somme d'argent à quiconque
00:50:15 qui tuerait les personnes impliquées dans la mort de son fils.
00:50:17 Il avait été placé en détention provisoire le 4 mai.
00:50:20 Il encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement.
00:50:22 Suspense pour la dette française.
00:50:25 L'agence Standard & Poor's rend son verdict ce soir.
00:50:27 Elle doit dire si elle dégrade ou non la note de la France.
00:50:31 La note pourrait passer de AA à A1.
00:50:33 Cette dégradation de la note française pourrait alourdir le poids de la dette.
00:50:37 Et puis à Paris, un homme a été interpellé après une série d'incendies de voitures.
00:50:41 Il serait le pire homme à l'origine de la vague de voitures incendiées depuis début mai.
00:50:45 Dans la nuit de mercredi à jeudi, 3 véhicules ont été incendiés, 5 autres ont été endommagés.
00:50:49 Le suspect de 23 ans a été placé en garderie.
00:50:52 C'est drôle parce que vous voyez, je ne veux pas dire que la décivilisation est partout.
00:50:58 Mais hier soir, il y avait ce match sur Roland-Garros entre un joueur formidable d'ailleurs français
00:51:06 qui s'appelle Arthur Rindenknecht qui est 78e mondial.
00:51:11 Je ne sais pas si vous avez vu le match.
00:51:13 C'était formidable parce qu'il frappe très très fort.
00:51:16 Il a joué contre Taylor Fritz qui est quand même 8e mondial.
00:51:20 Les sessions de nuit à Roland-Garros n'ont rien à voir avec le jour.
00:51:23 Ou ce n'est pas le même public, ou ils ont un peu forcé sur le picon bière,
00:51:28 ou ils picolent, mais ça n'a rien à voir.
00:51:30 Dans le temps, on respectait quand même ce moment où on servait, il y avait du silence.
00:51:37 Le public a été insupportable hier, notamment envers Fritz, l'Américain.
00:51:41 Ce qui fait que Fritz à la fin s'est énervé.
00:51:44 Il a regardé le public et il a fait avec son index, genre "taisez-vous".
00:51:49 Après il y a toujours traditionnellement une interview qui a été faite par Marion Bartholy.
00:51:54 Il n'a quasiment pas pu faire cette interview parce qu'il était sifflé par le public.
00:51:58 Qui se fait jamais à Roland-Garros ? Écoutez cette séquence.
00:52:02 [Applaudissements]
00:52:07 Juste le match.
00:52:09 Fritz.
00:52:11 300.
00:52:13 Le 6-6.
00:52:15 6-3, 6-4.
00:52:17 [Applaudissements]
00:52:20 Le joueur américain, Théo Fritz.
00:52:24 [Applaudissements]
00:52:38 Bon. Et après il n'a pas pu faire l'interview.
00:52:42 C'est incroyable, il sifflait comme ça.
00:52:44 C'est Roland-Garros aujourd'hui. Et c'est intéressant parce que...
00:52:47 Ça devient du foot.
00:52:49 En tout cas on voit que le public n'est pas le même.
00:52:52 Manifestement qu'il a changé il y a 40 ans ça ne serait jamais existé.
00:52:56 C'était déjà pour la Coupe de Vise, c'est comme ça.
00:52:58 Le public manifeste.
00:53:00 Oui mais on siffle pas.
00:53:02 La Coupe de Vise.
00:53:03 On manifeste mais on siffle pas.
00:53:04 Tu as déjà vu des sifflets comme ça ?
00:53:06 Ça arrive, oui.
00:53:08 Laurent a tout vu.
00:53:09 Ce qui est marrant c'est que vous trouvez ça tout à fait normal dans un stade de foot
00:53:12 mais au tennis, attention.
00:53:14 Là vous êtes géniaux vraiment.
00:53:17 Mais vous ne regardez pas les matchs de la Coupe de Vise, ils sont très bruyants le public.
00:53:20 La grille de lecture de Laurent Geoffrin c'est de considérer que
00:53:26 tous les éléments qui sont moins bien qu'avant, ils sont niés.
00:53:31 C'est ça sa grille de lecture.
00:53:33 Non mais votre grille de lecture c'est qu'on va s'effondrer la semaine prochaine,
00:53:36 que la France va disparaître.
00:53:37 Mais pas du tout.
00:53:38 La décadence, la décivilisation, tout ça.
00:53:42 C'est Emmanuel Macron qui apparaît décivilisation, c'est pas moi.
00:53:45 Vous n'aimez pas tellement votre pays.
00:53:47 Vous n'en dites que du mal.
00:53:48 Mais je l'aime tellement que je voudrais qu'il soit comme avant.
00:53:50 Pourquoi vous n'en dites que du mal ?
00:53:52 Si vous voulez, je l'aime tellement, vous ne l'aimez tellement pas.
00:53:55 Mais dites-nous qu'est-ce qui va mieux.
00:53:57 Vous ne l'aimez tellement pas que vous voulez le changer.
00:53:59 Il y a plein de choses qui vont mieux.
00:54:01 Mais quoi par exemple ?
00:54:03 Mais peu importe.
00:54:04 La France de vie par exemple, elle a augmenté de 5 ans.
00:54:06 C'est incroyable, ça ne s'est jamais vu dans l'histoire de l'humanité.
00:54:08 Il y a plein de choses qui vont mieux.
00:54:09 Ça ne s'est jamais vu dans l'histoire de l'humanité.
00:54:10 Oui quand même.
00:54:11 Vous êtes sur scène depuis combien de temps ?
00:54:13 Depuis 30 ans.
00:54:14 Est-ce que votre public a changé ?
00:54:16 Alors nous on a une chance, c'est que notre public, il y a toujours des jeunes et il y a les vieux.
00:54:21 Donc ça dure longtemps, c'est bien.
00:54:22 Est-ce qu'il a changé ?
00:54:23 Il a grossi surtout.
00:54:25 Oui, mais non mais ils ont un respect total.
00:54:28 On n'a jamais de problème avec ça.
00:54:31 Et même les gens dans la rue, franchement les gens nous reconnaissent et nous parlent.
00:54:34 Mais ils nous parlent de manière sympathique.
00:54:36 Il y a quelques dingues.
00:54:37 Les gens qui ne nous aiment pas certainement ne nous parlent pas.
00:54:39 Ce qu'il faut dire c'est qu'au rugby, nous on est fan de rugby, nous tous les uns,
00:54:42 et bien tout le monde chambre et nous-mêmes on fait des teasers sur le web qui font des cartons
00:54:48 où on chambre les équipes adverses mais d'une manière sympathique.
00:54:51 C'est-à-dire qu'on ne les insulte pas mais on chambre.
00:54:55 C'est une vraie culture.
00:54:57 Et je crois qu'au tennis ça commence à chambrer, alors ça bouge un peu.
00:55:01 Non mais hier, je vous assure par exemple, quand ils servaient frites, si vous avez vu la fin du match.
00:55:05 Oui j'ai vu.
00:55:06 Il y a un silence quand tu serres.
00:55:09 Et effectivement, comme c'était un Français qui jouait, pour encourager le Français,
00:55:13 tu sifflais l'Américain et notamment au service, qui l'a agacé.
00:55:16 C'est pour ça qu'il a cette réaction à la fin.
00:55:18 Franchement le public ne s'est pas bien comporté.
00:55:20 En fait le public n'est pas respectueux.
00:55:23 Le mot qui convient c'est ça, le public n'est pas respectueux.
00:55:27 Et ça on peut le souligner alors qu'il l'était quand même à Roland-Garros.
00:55:31 Je voulais vous faire lire Dieudonné, l'ex-femme de Dieudonné.
00:55:36 Elle a donné ce matin une interview et c'est vraiment très intéressant
00:55:39 parce que c'est toujours ces histoires d'emprise, de contrôle coercitif,
00:55:45 de syndrome de Stockholm peut-être.
00:55:48 Que dit-elle ?
00:55:49 On s'est rencontré dans le hall de la gare de Bordeaux en février 2006,
00:55:51 on s'est croisé, ils se sont séparés aujourd'hui.
00:55:54 Il a fait demi-tour et s'est placé devant moi, il me regardait, c'est un chasseur.
00:55:57 Il fait cela régulièrement et dans chaque ville, je l'ai compris plus tard.
00:56:01 Dieudonné en privé, dans le quotidien, n'avait pas de discours radical.
00:56:04 Ses fragilités me touchaient, il m'avait raconté d'avoir été placé en famille d'accueil dans l'enfance.
00:56:08 Je me disais, le pauvre, il faut l'aider.
00:56:11 Dans les quatre ans qui ont suivi, nous avons eu quatre enfants.
00:56:13 Je travaillais pour lui sans arrêt.
00:56:15 J'ai perdu ma mère d'un cancer à la même époque, j'étais épuisé.
00:56:18 Mais comme je voulais qu'il m'aime, je faisais tout ce qu'il me demandait.
00:56:21 Il n'a jamais été attentionné, je le servais, j'avais l'impression d'être importante.
00:56:25 Et le soir, il y avait toujours du champagne pour créer une ambiance artificielle de fête.
00:56:29 Dieudonné n'est pas drôle dans la vie.
00:56:31 Un jour, je me suis fait percer les oreilles.
00:56:34 Il a eu un de ses regards et un faux rire étouffé pour dire, mais tu es ridicule, ma pauvre.
00:56:40 Il me coachait pour que je me comporte davantage en patronne.
00:56:43 Et quand j'appliquais ses consignes, il me contredisait devant tout le monde.
00:56:46 Tout cela détruit à petit feu.
00:56:47 J'ai perdu complètement confiance en moi, etc.
00:56:51 Vous le connaissez ?
00:56:55 On s'est connus à une autre époque.
00:56:57 Quand il était avec Elie.
00:56:59 Quand on pouvait se parler.
00:57:00 Après, il a carrément pété un câble, il faut quand même le dire.
00:57:03 Donc, nos chemins se sont séparés.
00:57:05 Normal, on n'est pas obligé d'être copains.
00:57:08 Il a arrêté de faire des télés, et c'est surtout dans les coulisses des télés qu'on se croisait dans les festivals.
00:57:15 On se connaît tous, mais Dieu Donné, on a tous toujours reconnu son talent.
00:57:20 Exceptionnel talent.
00:57:22 Après, son propos et ses délires, c'est une autre vie.
00:57:26 Mais le rapport ?
00:57:27 Moi, ce qui… En fait, d'abord, on n'a pas sa version à lui.
00:57:30 Moi, j'ai interviewé Dieu Donné au moment de toutes ses histoires.
00:57:34 Oui, au tout début, après l'histoire sur Canal.
00:57:38 Oui, au moment où il était vraiment déclaré comme antisémite.
00:57:41 J'ai interrogé là-dessus, je l'ai interviewé, ce qui était d'ailleurs assez décevant,
00:57:45 parce que c'est quelqu'un qui a beaucoup de talent, mais ce n'est vraiment pas un intellectuel.
00:57:50 Et il était avec Noémie Montagne.
00:57:52 Et honnêtement, à l'époque, elle semblait voir ses paroles.
00:57:55 C'est elle ?
00:57:56 Oui, c'est ça, c'est elle.
00:57:58 C'est elle, Noémie Montagne.
00:57:59 Elle a été pendant près de 15 ans la très discrète coprène de Dieu Donné.
00:58:02 Et à l'époque, elle semblait plutôt voir ses paroles, participer.
00:58:04 Elle s'occupait beaucoup de la gestion financière des spectacles.
00:58:08 Elle avait l'air de s'en occuper vraiment.
00:58:11 Donc, si vous voulez, peut-être que c'est vrai qu'elle a été brimée pendant des années,
00:58:16 mais je trouve ça quand même, elle a mis un peu longtemps à s'en rendre compte.
00:58:19 On ne l'a jamais entendue.
00:58:20 Je suis désolée.
00:58:21 Je veux dire, j'en sais rien.
00:58:23 Mais c'est l'histoire de ces…
00:58:24 Je n'en sais rien.
00:58:25 Mais c'est dommage que ça se fasse en public, en tout cas.
00:58:27 Non, mais vraiment.
00:58:28 Ça, je ne comprends pas.
00:58:29 Mais il y a un litige financier entre les deux.
00:58:31 C'est des séparations, séparations, je ne vois pas de quoi faire une conférence de presse.
00:58:34 C'est peut-être ça, oui.
00:58:35 On devrait peut-être faire sa version à lui, quoi.
00:58:37 Je pense que vous avez tort si tant est que ce qu'elle dit soit vrai.
00:58:40 Pourquoi ? Parce que tu as été tellement humiliée que tu as envie que ça se sache.
00:58:44 Tu as envie que les gens sachent que la personne avec qui tu as vécu n'est pas du tout celle qu'il est à l'écran.
00:58:53 Mais je comprends ça.
00:58:54 Alors, les femmes de Spantif devraient faire des conférences de presse en disant non, il n'a pas de résistance, etc.
00:59:00 Non, mais là, on est entre choses.
00:59:02 Mais sur une... alors, si tant est que ce soit vrai, bien sûr.
00:59:05 Mais cette phrase est essentielle.
00:59:06 Si tant est que ce soit vrai, vous n'en savez rien.
00:59:08 Mais j'entends bien.
00:59:10 Mais c'est pour ça que ce n'est qu'un témoignage.
00:59:12 Mais comment dire ? Ces paroles-là, on n'invente pas ça.
00:59:16 Par exemple, on lui pose la question "N'avez-vous jamais songé à le quitter ?"
00:59:19 Elle répond en 2010 "J'ai voulu partir, je lui ai dit, il m'a suivi en voiture, il m'empêchait de dormir.
00:59:23 Une nuit, il a joué du piano pour réveiller les enfants.
00:59:26 Je me suis enfermé aux toilettes et j'ai appelé les gendarmes.
00:59:28 Quand ils sont arrivés, tout le monde était réveillé.
00:59:30 J'avais le petit dans les bras.
00:59:32 Dieu donné a changé du tout au tout.
00:59:34 Il a pris un air désolé et les a fait rire.
00:59:36 À cet instant, je me suis éteinte définitivement.
00:59:39 J'ai pensé, personne ne me croira jamais."
00:59:42 Ça a l'accent de l'authenticité, bien sûr.
00:59:47 C'est-à-dire que les victimes...
00:59:49 Mais c'est... voilà, c'est des femmes fragiles.
00:59:51 Enfin, c'est toujours pareil.
00:59:52 C'est une relation sadomaso, sans doute, qui se met en place.
00:59:56 Et ces gens-là vont précisément toujours voir une femme sur qui...
01:00:02 Sans doute pas sur vous, Elisabeth.
01:00:05 Parce que vous avez une force et une puissance pour...
01:00:08 Sans doute que vous n'avez jamais été dans ce type d'histoire.
01:00:12 Non.
01:00:13 Ben oui.
01:00:14 Parce que vous n'êtes pas victime.
01:00:16 Vous n'êtes pas une proie.
01:00:18 Non, mais la seule chose que je dis, c'est sans doute...
01:00:21 Je ne sais pas si c'est vrai ou si c'est pas vrai.
01:00:23 La seule chose que je dis, ce qui me gêne, c'est qu'il y ait un témoignage.
01:00:27 On n'a pas l'autre, on n'en sait rien.
01:00:29 C'est difficile, c'est compliqué quand même de se prononcer.
01:00:32 Maintenant, si vous voulez dire que Dieudonné n'est pas quelqu'un
01:00:35 de tout à fait recommandable idéologiquement, ça je vous le confie.
01:00:39 Bon, en tout cas, ce témoignage m'a intéressé.
01:00:42 Oui, on peut dire ça.
01:00:43 On peut être idéologiquement assez pourri et être respectable dans sa vie privée ?
01:00:51 C'est une question insondable à laquelle je vais réfléchir.
01:00:54 Non, mais ça c'est une vraie question.
01:00:56 Je vais réfléchir à ça.
01:00:57 Je pense qu'il y a des gens horribles qui sont très bien dans leur vie privée.
01:01:00 C'est vrai ?
01:01:01 Oui.
01:01:02 Il me semble que, pour prendre une référence modeste, Adolf Hitler était charmant.
01:01:06 Oui, c'est ce que j'allais dire.
01:01:07 Goebbels était charmant aussi.
01:01:08 Absolument.
01:01:09 Non, mais il a raison.
01:01:10 Quand vous écoutez les témoignages de la vie à Berchest-Gadda,
01:01:13 c'est un moment de vie à Berchest-Gadda, il était très...
01:01:16 C'est vrai.
01:01:18 C'est sérieux, ça ?
01:01:19 Je vous assure, l'autre jour, le nom d'Hitler est venu dans la conversation
01:01:26 et l'associé à de l'humour...
01:01:28 Non, il n'avait pas de...
01:01:29 Non, mais je veux dire, vous êtes en train de sourire...
01:01:31 Je souris parce que...
01:01:32 Oui, bien aussi, moi je souris, mais c'est un sourire un peu gêné en ce qui me concerne.
01:01:37 Je ne m'imagine pas aller manger chez Hitler, je suis désolé.
01:01:39 En revanche, ce qui m'intéresse plus, c'est ceux qui ont le cœur en bandoulière.
01:01:44 Ah oui ?
01:01:45 Qui sont d'ailleurs, qu'on retrouve souvent de votre côté ?
01:01:47 Ah, ça recommence.
01:01:48 Oui, le cœur en bandoulière, il est plutôt à gauche.
01:01:50 Mais pourquoi vous voulez...
01:01:51 Mais laissez-moi parler...
01:01:52 C'est vrai que les gens de droite manquent de générosité.
01:01:54 Non, mais souvent...
01:01:55 Non, mais souvent, effectivement...
01:01:57 Vous n'avez pas le monopole du cœur.
01:01:59 Exactement, c'est le monopole du cœur.
01:02:01 Le cœur est souvent présenté comme à gauche.
01:02:03 Et effectivement, quand tu entres dans les vies privées ou professionnelles
01:02:07 et que tu apprends ces mêmes gens qui donnent des leçons de morale,
01:02:10 parlent mal aux gens avec qui ils travaillent,
01:02:12 parlent mal aux gens avec qui ils ont vécu,
01:02:14 parlent mal, etc.
01:02:15 J'en suis choqué.
01:02:17 Et c'est souvent le cas.
01:02:19 C'est souvent le cas.
01:02:21 Bien évidemment.
01:02:22 Mais pour avoir travaillé avec beaucoup de gens de gauche,
01:02:24 oui, ah !
01:02:25 je ne crois pas qu'ils soient pires que les autres.
01:02:28 C'est simplement qu'il y a un décalage plus grand
01:02:30 entre le discours public et le comportement privé.
01:02:33 Voilà, c'est ça qui est gênant.
01:02:35 C'est-à-dire que les gens de droite sont méchants en privé et en public.
01:02:37 Voilà, c'est ça.
01:02:38 Alors que les gens de gauche sont champions en public et méchants en privé.
01:02:41 La personne de droite est beaucoup plus sincère.
01:02:43 Franchement, un patron de gauche, je vous assure,
01:02:46 il y a des choses à dire.
01:02:48 Oui, c'est ce que je dis.
01:02:50 Bon.
01:02:51 C'est un décalage.
01:02:53 La tournée commence quand ?
01:02:54 Je vois le 20 juillet, Calvi.
01:02:55 Avant Calvi, Ariane ?
01:02:57 Non, on vient de finir une tournée avec l'ancien spectacle.
01:03:00 C'est un nouveau spectacle.
01:03:02 On démarre par les festivals cet été.
01:03:04 Calvi, Avignon, Carcassonne,
01:03:07 ensuite les arènes de Gros-Mur.
01:03:09 Après l'an prochain, on a à 50 Zénith et le Palais des Sports.
01:03:12 Et on finit au Palais des Sports à Paris.
01:03:14 Le spectacle, c'est les municipaux.
01:03:16 La revanche, c'est le nouveau qui va commencer cet été.
01:03:19 C'est le nouveau, c'est ça.
01:03:21 Et la bande-annonce que vous nous avez envoyée,
01:03:23 où on vous voit tous les deux, effectivement,
01:03:25 on va voir un petit teaser.
01:03:27 C'est un teaser pour l'avant-première.
01:03:29 Exactement.
01:03:30 On parle des retraites, d'ailleurs.
01:03:32 Exactement.
01:03:33 Vous, la retraite, c'est pas...
01:03:35 Non, mais nous, on aime notre métier.
01:03:37 On a la chance de faire un beau métier,
01:03:39 on n'a pas envie que ça s'arrête.
01:03:41 Oui.
01:03:42 On dit des choses sur la retraite, quand même.
01:03:45 Par exemple, moi, j'aurais été prêt à aller me mouiller
01:03:48 pour que les petites retraites n'existent plus,
01:03:51 qu'elles soient plus hautes,
01:03:53 parce qu'on ne vit pas avec le minimum de retraite.
01:03:55 Après, par contre, sur les âges de retraite,
01:03:57 ça, c'est un autre délire.
01:03:59 Il faut dire que nous, on ne subit pas notre métier.
01:04:02 On dit des choses et on les voit, les vrais gens,
01:04:04 nous, tous les soirs, parce que tout le monde en parle,
01:04:06 les vrais gens, mais nous, on les voit,
01:04:08 on voit leurs réactions.
01:04:09 C'est hyper bien, dès qu'on parle de tous ces trucs-là,
01:04:11 ils rigolent, et ils rigolent à certains trucs.
01:04:13 Ils rigolent à quoi ?
01:04:15 Eh bien, quand on fait les emplois municipaux,
01:04:17 et qu'on dit "ouais, bon, bah, on va pas se plaindre tout le temps,
01:04:20 OK, on partira 54 ans à la retraite, c'est pas grave",
01:04:23 les gens pleurent de rire,
01:04:25 parce qu'on n'a pas besoin de faire des discours.
01:04:27 Ça, c'est une évidence.
01:04:29 Par contre, nous, individuellement, on pense qu'on ne vit pas
01:04:31 avec 1 200 balles par mois, personne,
01:04:34 et que s'il fallait aller chercher de l'argent,
01:04:36 c'est pour ces gens-là,
01:04:37 mais pas tellement pour que d'autres travaillent moins.
01:04:39 Mais ça, c'est des points de vue.
01:04:40 - Mais beaucoup de gens vivent avec 1 200 balles.
01:04:42 - Oui, mais c'est pas possible.
01:04:44 - Ils préfèrent se battre pour les bas salaires
01:04:46 que pour la retraite.
01:04:47 - Je suis d'accord, mais alors, dans un monde idéal,
01:04:49 selon vous, il faudrait que chacun en retraite.
01:04:53 Alors, tout le monde n'a pas travaillé, déjà.
01:04:55 Tout le monde n'a pas travaillé 37 ou 40 ans.
01:04:58 - Ce qui est terrible, c'est que une personne
01:05:00 n'ait pas de quoi subvenir, sur ses vieux jours,
01:05:02 à ses besoins les plus alimentaires.
01:05:04 C'est juste ça, le truc.
01:05:06 - C'est pas un truc de gauche ou de droite, ça.
01:05:08 C'est un truc d'humanité, ça s'appelle.
01:05:10 - Mais alors, il y a un minimum vieillesse, d'ailleurs, en France.
01:05:15 - Oui, mais c'est franchement...
01:05:17 - 700 000, 800 euros, je crois.
01:05:19 Et selon vous, il faudrait que ce minimum vieillesse,
01:05:21 par exemple, devrait être à quel niveau ?
01:05:23 - Ça, je ne sais pas.
01:05:24 Mais ce qui serait quand même bien,
01:05:25 c'est que les gens qui ont envie de travailler,
01:05:27 qui ont la force de travailler, n'importe quel que soit leur âge...
01:05:30 Par exemple, nous, on a une boîte de produits...
01:05:32 Nous, on a une trentaine de salariés et tout machin.
01:05:34 Moi, j'ai cherché à employer des gens âgés.
01:05:37 Donc, ça a fait un drôle d'effet.
01:05:39 J'ai appelé le Pôle emploi en disant,
01:05:40 "Voilà, moi, je voudrais une personne âgée,
01:05:42 parce qu'on a des très jeunes, j'aurais bien aimé avoir des âgés,
01:05:44 parce que les gens, ils ne réagissent pas pareil, c'est vachement bien."
01:05:47 Mais jamais le Pôle emploi ne m'a proposé une personne senior pour travailler.
01:05:52 On n'a jamais pu l'avoir.
01:05:54 Et pourtant, ça, ça devrait être possible, quand même.
01:05:56 - Demandez à Laurent Geffroy.
01:05:58 - Pourquoi ?
01:05:59 - Il a un peu de temps, peut-être, pour les seniors.
01:06:02 - Il a un peu de temps.
01:06:04 Il peut peut-être vous aider à perdre un peu de temps.
01:06:06 - Il a son jour main, le...
01:06:08 - Vous ne voulez pas venir travailler chez nous ?
01:06:10 - En fait, c'est votre chouchou, Laurent Geffroy, dans cette équipe.
01:06:13 - Non, parce qu'en fait, vous savez, nous, on est spectateurs,
01:06:15 parce qu'on passe nos vies, quand même, dans les hôtels, en tournée.
01:06:17 Donc, le matin, on regarde la télé.
01:06:19 - Oui, on vous regarde beaucoup.
01:06:21 - Et donc, on a un point de vue sur ça.
01:06:23 - C'est vrai ? Je vois que Laurent Geffroy est votre chouchou.
01:06:25 - Moi, plein de fois, d'abord, je me dis que Laurent Geffroy,
01:06:28 que j'apprécie par ailleurs pour son travail depuis longtemps,
01:06:31 je me dis qu'ils ont quand même une certaine patience
01:06:34 de se faire démonter pratiquement tous les matins avec un grand sourire.
01:06:38 Moi, je trouve ça génial, parce que le ton que vous avez est fort agréable.
01:06:42 On rigole souvent, on rigole.
01:06:44 - Oui, mais par qui il se fait démonter, Laurent ?
01:06:46 - Ah ben, souvent par vous.
01:06:48 (rires)
01:06:50 - Oui, mais de temps en temps, c'est le contraire.
01:06:52 - Oui, voilà, de temps en temps, c'est le contraire.
01:06:54 Donc, en fait, nous, on est à la recherche des bons mots et des bonnes répliques.
01:06:57 Et des fois, on dit "Ah ouais, là, bien".
01:06:59 - Là, il a...
01:07:01 Alors, évidemment, ça penche plutôt toujours du même camp.
01:07:04 - Non, ça, vous ne nous aurez pas vu que ça.
01:07:06 Non, non, non.
01:07:07 - Bon, voyons en tout cas le petit tease que vous nous avez envoyé.
01:07:11 - T'es sous pression, toi, hein ?
01:07:15 - Hé, attends, hé !
01:07:16 Je suis chef d'équipe, et un chef d'équipe, ça se repose jamais.
01:07:19 D'un chef d'équipe, il y a chef et il y a équipe.
01:07:22 - Et où tu vas chercher tout ça, là ?
01:07:24 D'un chef d'équipe, il y a chef et équipe.
01:07:26 Tu l'as bien résumé.
01:07:27 D'un chef d'équipe, il y a chef et équipe.
01:07:29 Et puis, tu peux y aller, ça marche pour tout, ça.
01:07:31 Un chef de gare, tu es un chef et tu es à la gare.
01:07:34 D'un chef lieu, tu es le chef et tu es le lieu.
01:07:37 D'un chauffage central, tu es le chauffage...
01:07:39 - Ta gueule, Gilbert, ta gueule.
01:07:41 - Excuse-moi, je sais.
01:07:42 - Tu fatigues tout le monde.
01:07:43 - Je sais, je réfléchis trop, c'est mon problème.
01:07:45 - Les municipaux, la revanche.
01:07:47 Le nouveau spectacle des Chevaliers du Fiel, c'est sur C8.
01:07:51 - Parce qu'on l'a créé pour la télé, ouais.
01:07:53 - Mais là, manifestement, à la fin, on a dépassé le César.
01:07:58 Bon, vous choisissez les bons endroits.
01:08:00 En tout cas, le jeudi 20 à Calvi, c'est plutôt sympa.
01:08:04 D'être en juillet, le jeudi 20 juillet à Calvi.
01:08:08 - Et le 22, à partir du 22, à Vignon, au Festival.
01:08:11 - Vous savez que le 20 juillet, peut-être que Mme Borne ne sera plus là.
01:08:14 Je veux dire, elle ne sera plus Premier ministre.
01:08:15 - On nous dit ça tous les matins, alors on sait pas.
01:08:17 - Parce que l'exécutif est en train de changer, peut-être.
01:08:23 Vous n'avez pas d'informations ?
01:08:25 - À cause de ses déclarations sur le...
01:08:27 - Non, alors...
01:08:28 - C'est un symptôme, la déclaration.
01:08:30 - Vous pensez qu'elle l'agace ?
01:08:32 - Oui.
01:08:33 - Elle agace le président.
01:08:34 - A l'évidence.
01:08:35 - Mais est-ce qu'il a mis le choix ?
01:08:36 - La pauvre collaborueuse, qui n'a pas gauche.
01:08:38 - La politique, c'est pas que des agacements.
01:08:40 Est-ce qu'il a une solution de rechange, avec une majorité de rechange ?
01:08:43 - Oui, mais ce que vous venez de dire est essentiel.
01:08:46 C'est-à-dire que...
01:08:47 - Souvent.
01:08:48 - Bien sûr.
01:08:49 Elle fait...
01:08:50 - Voilà un bon mot.
01:08:52 - Elle fait peser un rapport de force.
01:08:54 Elle entre en rapport de force avec le président.
01:08:56 - Un peu, oui.
01:08:57 - Sous la Ve République, on sait comment ça se termine.
01:08:59 Et ce que vous avez dit est essentiel, c'est-à-dire qu'elle montre qu'elle est à gauche,
01:09:03 ces derniers temps.
01:09:04 Donc ça, ça peut pas durer longtemps.
01:09:06 Donc manifestement...
01:09:07 En plus, on est sur un calendrier comparable à celui d'Edouard Philippe.
01:09:11 C'est-à-dire que de la même manière, il y a deux ans,
01:09:14 Emmanuel Macron avait attaqué Edouard Philippe au printemps.
01:09:17 Il s'était séparé de lui...
01:09:19 - En juin.
01:09:20 - En juin.
01:09:21 - Début juillet.
01:09:22 - Exactement.
01:09:23 Et là, ça pourrait être la même chose.
01:09:24 Alors qui pourrait succéder ?
01:09:25 Il y a deux noms qui tiendraient la corde.
01:09:27 Gérald Darmanin, qui est assez présent, et Julien Denormandie.
01:09:30 - Oui, alors je sais pas pourquoi on parle de Denormandie,
01:09:33 que les gens connaissent très peu.
01:09:34 - C'est un très proche de Macron.
01:09:35 - Je sais, oui.
01:09:36 - Parce que...
01:09:37 - Il s'est retiré de la politique.
01:09:38 - Parce qu'il a...
01:09:39 - Il est sorti de sa boîte.
01:09:41 - Mais non, mais il a exactement le profit qu'aimait Emmanuel Macron.
01:09:44 Puisque...
01:09:45 - Il est sorti de très intelligent.
01:09:47 - Je ne connais pas qui est cet homme.
01:09:49 - Mais oui, c'est intéressant ce que vous dites.
01:09:51 - Il est ministre.
01:09:52 - Ministre.
01:09:53 - Il est ministre.
01:09:54 - Jeune homme sympathique, extrêmement intelligent,
01:09:56 et qui, effectivement, très jeune.
01:09:59 - Et très sympathique.
01:10:00 - Mais ce qui est marrant, c'est que...
01:10:01 - Et très inconnu, comme tous les premiers ministres.
01:10:03 - À part Edouard Philippe, le président ne prend jamais
01:10:05 un premier ministre qui a une assise politique personnelle.
01:10:07 - Bien sûr.
01:10:08 - Il est toujours des commis, en fait.
01:10:10 - Vous allez faire de la psychologie, peut-être.
01:10:12 - Non, je constate...
01:10:14 Même Sarko, qui pourtant n'aimait pas ses premiers ministres,
01:10:17 il a gardé Fillon, et Fillon avait un poids personnel.
01:10:20 Là, Castex, bon, c'est un...
01:10:22 - Pardon, Philippe, mais...
01:10:23 - Et Richard Ferrand qu'on oublie.
01:10:25 Et Richard Ferrand que j'oublie.
01:10:26 - Et vous permettez, quand même...
01:10:27 - Mais je vous en prie.
01:10:28 - Moi, je pense qu'il faut un premier ministre de droite.
01:10:30 - Mais non.
01:10:31 - Parce que la France est à droite.
01:10:33 - Et c'est surtout que l'Assemblée...
01:10:34 - Oui, mais alors...
01:10:35 - Voilà.
01:10:36 - Ce qui est quand même un peu vraiment pas très bien, c'est que...
01:10:39 - C'est pas nous qui décidons.
01:10:40 - C'est qu'Emmanuel Macron, c'est quand même servi d'Elisabeth Borne
01:10:43 pour nous faire croire qu'il y avait une aile gauche, etc.
01:10:47 Et maintenant, il l'a usée.
01:10:49 - C'est lui en même temps.
01:10:50 - On discute de ça comme si on était toujours en majorité absolue,
01:10:53 comme si on était dans l'ancien temps
01:10:55 où le président de la République choisit un premier ministre.
01:10:58 C'est presque un caprice personnel.
01:11:00 Là, il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
01:11:02 - Il faudrait faire une coalition avec les amis du Nord.
01:11:05 - On n'en sait rien, mais il faut trouver un premier ministre
01:11:07 qui trouve une majorité.
01:11:09 - Julien Denormandie, ça n'existe pas, me dit un proche du Palais.
01:11:12 Tu oublies cette hypothèse.
01:11:14 - C'est quoi les deux autres que vous avez cités ?
01:11:16 - C'est vrai qu'avec une seule autre.
01:11:17 - Un proche du Palais vous a envoyé un texteur ?
01:11:19 - Un proche du Palais, il habite...
01:11:21 - Juste à côté.
01:11:23 - Il est commerçant du Peugeot Saint-Honoré.
01:11:27 Voilà, c'est le commerçant, il vend des fringues.
01:11:29 - Donc rappelez-nous les deux autres hypothèses.
01:11:31 - Bon, est-ce que...
01:11:32 - Richard Ferrand, c'est solide.
01:11:35 - Mais c'est aussi gauche.
01:11:37 - Il a été bâti au justatif, je vous rappelle.
01:11:39 - Richard Ferrand et Gérald Darmanin.
01:11:41 - Ah mais t'as raison en plus, les plus députés...
01:11:43 - Est-ce que Jacques Vendreau est avec nous ?
01:11:45 Peut-être. Vous aimez Jacques Vendreau ?
01:11:47 - Oui.
01:11:48 - La dernière fois qu'on est venus, il était là.
01:11:50 - C'est vrai ? Alors j'ai pas le droit de dire où il est,
01:11:52 il parle avec Marine Lanson chaque vendredi.
01:11:55 Donc Jacques Vendreau, générique.
01:11:58 Vendredi Vendreau.
01:11:59 - On m'appelle le chevalier blanc, je vais et je vends...
01:12:11 - Roland Garros, oui.
01:12:13 - Ah Jacques ! Mais y'a plus de français à Roland Garros,
01:12:16 la célèbre phrase.
01:12:18 Et vous êtes manifestement avec Gilles Moreton.
01:12:21 - Exactement.
01:12:23 - Eh ben je vous salue.
01:12:25 - Je vous salue.
01:12:26 - Je vous salue avec mon ami Gilles Moreton,
01:12:27 parce que vous savez quand même que Roland Garros,
01:12:30 c'est un tournoi...
01:12:31 - Ah là je vous entends pas là.
01:12:32 Là faut que vous vous rapprochiez du micro.
01:12:34 - Vous ne vous entendez pas.
01:12:35 - Ah ben là je vous entends mieux.
01:12:36 - Mais là tout va bien, je suis avec Gilles Moreton,
01:12:38 parce que si vous voulez, on va parler,
01:12:41 on peut tout dire sur Roland Garros,
01:12:43 mais c'est l'un des plus grands tournois du monde.
01:12:45 Et mardi dernier, dans votre émission,
01:12:47 vous avez soulevé un des problèmes les plus importants dans le monde,
01:12:52 les balles molles.
01:12:54 Donc je voulais que les choses soient claires.
01:12:56 Avec Gilles Moreton qui est le patron de la Fédération,
01:12:59 Benoît Paire a perdu président parce que les balles étaient molles,
01:13:03 parce que c'est un sujet qui perturbait immensément Pascal Praud.
01:13:07 Donc là on a les balles, elles sont en pleine forme,
01:13:10 elles ne sont pas molles du tout.
01:13:12 Et donc je voulais que Gilles mette les choses au point.
01:13:14 - Non mais on a effectivement mené une enquête sérieuse,
01:13:17 on a trouvé le coupable.
01:13:19 Et en fait c'est pas les balles.
01:13:21 Les balles sont très bonnes.
01:13:23 D'ailleurs vous pouvez venir,
01:13:25 on vous invite à venir jouer sur le central,
01:13:28 Philippe Châtrier juste derrière nous,
01:13:30 pour tester les balles.
01:13:31 Mais il n'y a pas de coupable.
01:13:33 Les balles sont bonnes à Roland Garros malheureusement.
01:13:36 - J'adorerais jouer un jour comme ça,
01:13:38 faire deux ou trois échanges, ça doit être formidable.
01:13:41 Mais c'est vrai qu'il y a eu un appel d'offres, c'est Wilson.
01:13:44 - Visiblement oui, c'est Wilson.
01:13:46 - C'est Wilson qui a fait l'appel d'offres,
01:13:49 et qui a gagné l'appel d'offres.
01:13:51 - Il y a des joueurs qui se plaignent,
01:13:53 qui trouvent que ça ne favorise pas les attaquants.
01:13:56 - Non mais c'est pas vrai, c'est pas vrai.
01:13:58 Les balles sont de très bonne santé.
01:14:00 - Moi c'est ce que j'ai dit, les aces,
01:14:02 il y a moins d'aces, paraît-il, je ne sais pas si c'est vrai.
01:14:05 - Qui va vous répondre ?
01:14:07 Je crois qu'il ne faut pas,
01:14:09 ça a été souvent le cas,
01:14:11 j'étais à l'Open d'Australie en début d'année,
01:14:14 les balles sont bien.
01:14:16 Hier soir il y a eu un match extraordinaire,
01:14:19 on fait des aces,
01:14:21 ce n'est pas un problème de balles,
01:14:23 je pense qu'aujourd'hui,
01:14:25 on cherche à sa défaite, souvent incoupable,
01:14:28 mais les balles sont en pleine forme.
01:14:30 - Je suis d'accord avec vous pour le match hier soir,
01:14:32 que j'ai regardé, et j'ai découvert ce joueur français,
01:14:34 et ça frappait fort hier soir,
01:14:36 il y avait beaucoup de aces,
01:14:38 c'était d'ailleurs sur France 4 que je regardais ça,
01:14:40 et simplement j'ai été surpris,
01:14:42 comme beaucoup de gens,
01:14:44 le public du soir est insupportable.
01:14:46 L'arbitre féminine, d'ailleurs c'était un arbitre de chaise,
01:14:49 50 fois leur a dit "s'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît",
01:14:52 notamment quand Fritz servait, il n'y avait pas le silence.
01:14:54 C'est très étonnant ce public de session de nuit,
01:14:57 je ne sais pas si vous avez un avis ou pas, Gilles Moreton ?
01:15:00 - Ce n'est pas seulement les sessions de nuit,
01:15:02 c'est qu'aujourd'hui on a une ambiance,
01:15:04 des émotions à Roland-Garros absolument extraordinaires,
01:15:07 et sur tous les cours,
01:15:09 on l'a vécu dans les qualifications avec Lucas Pouille,
01:15:11 on l'a vécu avec Medvedev,
01:15:13 on l'a vécu avec Gaël Monfils également,
01:15:15 et le public participe, moi j'ai entendu peut-être 6 fois la marseillaise sur les cours.
01:15:21 Malheureusement, comme vous l'avez dit très justement,
01:15:23 les Français sont éliminés maintenant,
01:15:25 ça veut dire qu'il y a une ambiance, une atmosphère,
01:15:27 et il y aura même avec les joueurs étrangers,
01:15:29 cette ambiance-là, les gens ont envie de participer.
01:15:32 - Mais notamment disons quand même le soir.
01:15:34 Bon, je vais vous remercier tous les deux,
01:15:36 je sais que dimanche je viens vous voir, je crois Gilles.
01:15:39 - Avec grand plaisir, vous êtes en tribune officielle,
01:15:42 donc ne vous inquiétez pas, on va bien s'occuper de vous.
01:15:44 - J'ai une personne qui s'appelle Sandrine Delors que j'ai contactée.
01:15:46 - C'est ça, Sandrine Delors qui s'occupe de tout,
01:15:48 elle va s'occuper de vous personnellement,
01:15:50 vous allez avoir des officiers de sécurité, etc.
01:15:52 pour ne pas vous faire agresser.
01:15:54 - Vous savez jouer au tennis ?
01:15:56 - Elle va recevoir 500 coups de fil ce week-end.
01:16:00 - Vous savez jouer au tennis, Jacques ?
01:16:04 - Ah mais attendez, j'ai été l'un des meilleurs joueurs du monde,
01:16:06 mais personne ne le savait.
01:16:08 - Ah non mais sérieusement, vous avez eu un petit classement,
01:16:10 vous avez eu 32, 33...
01:16:12 - Non mais il était ramasseur de balles, regardez.
01:16:14 - Non, non, non, je jouais comme ça tranquillement...
01:16:16 - Ne mettez pas les balles devant le micro parce qu'on n'entend pas.
01:16:18 - Je dis que j'ai joué comme tout le monde au tennis,
01:16:20 j'ai joué avec Gilles Moreton, j'ai joué avec Yannick Noir,
01:16:22 Jacques, j'ai eu la chance de jouer au football aussi avec eux,
01:16:24 et je tiens à remercier Delphine...
01:16:26 - Ne mettez pas les ballons, les balles devant le micro, Jacques.
01:16:29 - Je remercie Delphine qui m'a donné les balles,
01:16:31 les vraies balles de Roland Garros.
01:16:33 - D'accord. - Merci Delphine.
01:16:35 - Bon ben merci, vraiment merci beaucoup.
01:16:37 - Pascal, vous venez dimanche, on vous attend,
01:16:40 vous venez avec votre famille, vos filles,
01:16:42 vous venez avec qui vous voulez, la tribune officielle vous est ouverte.
01:16:44 - Bien sûr, on est d'accord Gilles ?
01:16:46 - Allez, on vous attend, je peux m'avancer un peu ?
01:16:48 - On vous attend, on vous attend.
01:16:50 - Merci à tous les deux, vraiment merci à tous les deux,
01:16:52 et c'est vrai que ce joueur-là, que j'ai trouvé extraordinaire,
01:16:56 il a reçu un vraiment formidable joueur.
01:16:58 - C'est un beau joueur.
01:17:00 - Arthur, j'espère qu'il aura un bel avenir.
01:17:05 - Ring der Knecht, je ne sais pas si je le dis bien.
01:17:08 Nous, je vous propose également de voir maintenant le docteur Millau,
01:17:12 qui va parler de l'infarctus, j'espère que nous ne serons jamais concernés par cela.
01:17:16 - C'est sympa de dire, on va continuer à rire.
01:17:19 - Non mais, vous faites suivre par exemple, vous, régulièrement,
01:17:23 - Oui, c'est-à-dire que...
01:17:25 - Les coroner, le Doppler...
01:17:27 - Moins que ce qu'on devrait sans doute, mais enfin non.
01:17:29 - Faites attention quand vous êtes sur scène.
01:17:31 - On fait du sport, on essaie de rester en forme.
01:17:34 - Par exemple, pour être sur scène, vous ne fumez pas peut-être ?
01:17:36 - Non, on a arrêté tout ça.
01:17:38 - Vous ne buvez pas ?
01:17:40 - Avant de jouer, jamais, mais après, des fois.
01:17:42 - Non, mais il faut avoir de l'énergie.
01:17:44 - Par contre, on fait beaucoup de sport, on n'a pas l'air totalement décati,
01:17:47 on se maintient.
01:17:49 C'est très dur, physiquement, la scène.
01:17:51 - J'imagine.
01:17:52 - Surtout d'enchaîner, faire un gros spectacle, c'est un gros effort,
01:17:56 mais on enchaînait quatre, cinq en cinq jours, c'est balèze.
01:18:00 - Docteur Millau.
01:18:02 - On est dans le cœur, on voit déjà les petits calculs,
01:18:06 tu les vois en blanc ?
01:18:08 - Oui.
01:18:09 - Là, on va pénétrer encore une fois dans l'artère coronaire.
01:18:12 - Là, il y en a aussi.
01:18:14 - Là, il y en a aussi, une petite calcification,
01:18:16 et on pénètre dans l'artère coronaire, et regarde,
01:18:18 une calcification à l'intérieur de l'artère coronaire.
01:18:21 - C'est ça qui empêche le sang de passer.
01:18:23 - Une autre, mais ça veut dire, là, pour l'instant, il passe encore,
01:18:26 mais une autre calcification, une autre, on voit bien que dans cette artère,
01:18:30 là, on les voit de l'extérieur, on est ressortis,
01:18:32 puisqu'on peut aller où on veut avec ces examens,
01:18:34 et donc, quand vous avez ça, ce patient, qu'est-ce qu'on lui a dit ?
01:18:38 On lui a dit, là, vous allez faire une vraie coronagraphie,
01:18:41 et on va regarder dans quel état sont vos artères,
01:18:44 et bien souvent, on va vous indiquer la pose d'un stent,
01:18:47 ou de deux, ou de trois, pour laisser les artères ouvertes.
01:18:51 - Ça sera donc demain...
01:18:54 - Ah bah oui, bah oui, c'est l'angoisse, bah oui, écoutez, c'est la vie.
01:18:58 - C'est sympa comme fin d'émission.
01:19:00 - Non mais attendez, vous voulez pas voir la réalité.
01:19:02 - Non, ça c'est vrai, la réalité de mes coronaires, non, oui.
01:19:05 - Vous voulez pas affronter le réel. - Ça c'est vrai.
01:19:08 - Donc il faut pouvoir affronter, c'est ça être...
01:19:11 - Vous avez raison, la réalité de ce qui se passe à l'intérieur.
01:19:14 - Les gens qui disent qu'ils veulent pas voir.
01:19:16 - Le JT de Audrey Bertheau.
01:19:18 - Tirs de mortier, fumigène, le lycée Alain Duvezinet dans les Yvelines
01:19:25 a été littéralement pris d'assaut hier par des élèves.
01:19:28 Vous voyez ces images, ça se passe à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement.
01:19:33 Plusieurs centaines de lycéens fêtés à leur manière à la fin de l'année scolaire.
01:19:37 Et ce matin, le lycée a été nettoyé et les cours ont pu reprendre normalement.
01:19:42 Promotion de remèdes dangereux, fraude, pour lutter contre les abus de certaines stars des réseaux.
01:19:47 Le Parlement a définitivement adopté un projet de loi pour encadrer le secteur de l'influence.
01:19:51 Des influenceurs comme Ilan Castronovo, Simon Castelli ou encore Capucine Annave
01:19:56 ont déjà été épinglés pour pratiques commerciales trompeuses.
01:19:59 Ils ont reçu l'obligation de partager des messages de prévention sur leurs réseaux sociaux.
01:20:03 Et puis au Sénégal, 9 personnes ont été tuées hier.
01:20:06 Il y a eu des violences après la condamnation de Ousmane Sonko,
01:20:09 accusé de viol et candidat à la présidentielle de 2024.
01:20:12 Il a été condamné à 2 ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse et menacé d'inéligibilité.
01:20:17 Ousmane Sonko, c'est le principal concurrent du président actuel.
01:20:22 Chaque dimanche sur C8, l'Essentiel, chez Labro.
01:20:25 Philippe Labro recevra Riyad Satouf, c'est l'un des odeurs de BD les plus talentueux et les plus vendus en France.
01:20:30 Et c'est le 8e tome, je ne sais pas si vous connaissez, "Les cahiers d'Esther".
01:20:33 Esther, c'était une de ses...
01:20:36 Personnel ?
01:20:37 Non, c'est plus qu'un personnage, c'est la fille de ses amis.
01:20:42 Et puis il a commencé à écouter Esther, et puis il en a fait chaque année.
01:20:46 Il a raconté son histoire et elle a grandi, Esther, avec "Les cahiers d'Esther".
01:20:51 Évidemment, les gens ne savent pas forcément que c'est elle qui a servi de modèle.
01:20:56 Et Esther, elle a aujourd'hui 17 ans, elle est devenue, malgré son anonymat, une véritable star, "Les cahiers d'Esther".
01:21:03 Écoutez, Riyad Satouf, il sera dimanche chez Philippe.
01:21:06 C'est vrai qu'au fur et à mesure du temps, cette BD a eu de plus en plus de succès.
01:21:10 Et le succès de cette bande dessinée lui est arrivée dans sa vie, par la bande, sans faire exprès.
01:21:17 C'est-à-dire que ça s'est mis à lui arriver que des gens lui offraient pour son anniversaire "Les cahiers d'Esther" sans savoir qu'elle était la vraie, par exemple.
01:21:23 Et elle s'est commencée à avoir... Par exemple, un jour, il y a la fameuse chanteuse très connue, Angèle,
01:21:28 qui a posté un dessin "Les cahiers d'Esther" sur son compte Instagram, parce qu'elle aimait bien cette BD.
01:21:34 Et donc là, Esther a été proche de tomber dans les pommes.
01:21:37 C'est-à-dire que c'était sa chanteuse préférée. Elle s'est dit "Je ne me rends pas compte de ce que je raconte, ça fait des BD qui circulent dans l'art".
01:21:43 Et donc, autre chose aussi, maintenant il y a des pages d'Esther qui sont dans certains manuels scolaires.
01:21:48 Et elle était en cours et elle a vu des dessins d'elle dans son...
01:21:52 Donc voilà, il est temps que ça se termine, je pense.
01:21:54 On a prévu d'aller jusqu'à ses 18 ans.
01:21:56 Je pense que c'est le moment où elle commence vraiment à s'intéresser à la célébrité de son personnage.
01:22:04 "Les cahiers d'Esther", et à chaque fois il en vend 150 000.
01:22:07 Il a dû dépasser le million depuis le début de la série.
01:22:11 Les autres invités sont Raphaël Mésraillé pour "Les trésors de Raphaël Mésraillé" sur Comédie+
01:22:16 et Hélène Noguera pour une pièce "Un dernier rêve" pour "La route".
01:22:20 C'est donc terminé pour cette semaine l'affiche du spectacle des chevaliers du Fiel, qui repart en tournée.
01:22:29 J'ai vu que vous ne passerez pas par Nantes, mais vous allez à Montreux.
01:22:32 Oui, on y a joué il y a trois mois et on y repasse la Nantes.
01:22:35 Aux élites ?
01:22:36 Oui, on a fait 5000 personnes.
01:22:39 La dernière fois que vous étiez venu, on avait beaucoup parlé de vos spectacles, du monde qui...
01:22:44 On a cette chance.
01:22:45 Voilà, je n'ai pas voulu qu'on reparle de la même chose.
01:22:47 Mais c'est vrai que vous avez un succès absolument incroyable.
01:22:49 Vous faites des salles gigantesques partout et vous serez même à Mouiron le Captif.
01:22:53 Oui, alors ça c'est drôle.
01:22:55 Mais bien sûr, Mouiron le Captif en Vendée c'est effectivement...
01:22:59 On fait des villes qui ont des noms comme ça, après on fait Brie ou de la Gaillarde.
01:23:02 Et voilà.
01:23:03 Je voulais vraiment vous remercier grandement.
01:23:06 Remercier, comme c'est vendredi, Nicolas Nissim, qui fait un travail formidable.
01:23:10 Marine Carballet, mais également avec nous, Mike D'Alena, sous l'autorité de Jacques Sanchez.
01:23:17 Tous ces jeunes gens qui préparent les émissions avec nous et qui sont à la programmation.
01:23:21 Vraiment merci à eux parce qu'ils sont extrêmement engagés dans notre émission.
01:23:26 Audrey Missiraka était à la réalisation.
01:23:27 Dominique Raymond était à la vision.
01:23:29 Grégory Pozzidalo était au son.
01:23:30 Merci à Marine Lanson qui va vivre un week-end difficile parce qu'elle est supportrice d'Ausserre.
01:23:34 Et Ausserre, la probabilité est grande qu'Ausserre soit en Ligue 2.
01:23:37 C'est un supporter de Nantes.
01:23:38 Nantes, oui, parce qu'il y a une Nantes aussi, non ?
01:23:40 Kylian, qui était avec nous.
01:23:41 Je remercie l'ami Jacques Vendroux.
01:23:43 Jacques Vendroux, ce qui est quand même vous qui êtes un amateur de football,
01:23:46 vous vous rendez compte, et je ne le souhaite pas, qu'en Ligue 2 l'année prochaine,
01:23:50 en Ligue 2 l'année prochaine, si tout se passe mal, vous pourriez avoir Bordeaux, Saint-Étienne et Nantes.
01:23:55 C'est incroyable quand même.
01:23:56 C'est exact.
01:23:57 Bordeaux n'est pas sûr de monter, et même Bordeaux est en difficulté ce soir.
01:24:01 Metz va monter, je vous le dis.
01:24:03 Oui, mais Bordeaux, Saint-Étienne restera en Ligue 2, et Nantes, je pense que Nantes sera en Ligue 1, pour tout dire.
01:24:09 Mais bon…
01:24:10 Il faut que quoi ? Il faut que Nantes gagne ?
01:24:12 Il faut que Nantes gagne, non, il faut que Nantes gagne, mais il faut surtout qu'Ausserre ne gagne pas contre Nantes.
01:24:16 Je pense que ça va être difficile pour les Ausserrois de battre Nantes.
01:24:18 Pascal, simplement, je vous dirais…
01:24:20 Oui, c'est fini.
01:24:21 J'ai reçu un SMS, et rassurée Delphine du tennis club Domenas, elle va recevoir les balles, les vraies balles, pour son tournoi.
01:24:29 J'imagine les annonces personnelles.
01:24:31 Les messages personnels, voilà.
01:24:33 Il y a un intéressement sur les balles ?
01:24:35 Non, non, mais faites de la pub pour les balles, bien sûr.
01:24:38 Merci à Marine.
01:24:39 Marine, je crois qu'elle n'est pas la semaine prochaine, vous n'êtes pas là ?
01:24:42 Mercredi, elle part mercredi en Corse.
01:24:45 Moi, j'y vais demain.
01:24:47 Ah ben, vous avez bien de la chance.
01:24:48 Je salue tous les Corses, ce que j'aime beaucoup.
01:24:50 Eh ben, écoutez-nous les Salons, et nous les embrassons même.
01:24:52 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:54 [Rire]

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