L'Heure des Pros (Émission du 02/09/2024)

  • il y a 2 semaines
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur
00:00:05CNews jusqu'à 10h30.
00:00:07Camilia, 7 ans, est morte hier.
00:00:10Tuée par l'inconséquence, l'inconscience, la bêtise d'un jeune homme.
00:00:15Roulé à vive allure à moto sur une roue, fait de vous un criminel en puissance.
00:00:21Le jeune homme est sorti libre de sa garde à vue contre l'avis du parquet qui avait
00:00:26demandé sa détention.
00:00:28Le parquet a d'ailleurs fait appel de la décision du juge des libertés.
00:00:32Le conducteur irresponsable de la moto sera sans doute mis en examen pour homicide involontaire.
00:00:38Merci, la justice française a écrit sur sa page Facebook, le père de Camilia.
00:00:43Ce drame n'est pas un simple fait divers.
00:00:46Les rodéos pourrissent le quotidien de millions de français chaque jour.
00:00:50Les rodéos, hélas, sont devenus faits de société.
00:00:54Il existe plusieurs logiques pour interpréter une décision de justice.
00:00:58L'individualisation de la peine en est une, elle a peut-être prévalu ici.
00:01:03Une sanction aussi a une valeur d'exemple, il s'agit d'une autre logique.
00:01:07Une sanction a une valeur pédagogique.
00:01:10Laisser en liberté un homme qui tue un enfant de 7 ans alors qu'il roule trop vite et trop mal
00:01:15est un signal d'indulgence qui est envoyé à toute la société.
00:01:20On ne peut pas d'un côté vouloir lutter contre les rodéos et ne pas sanctionner durement
00:01:26ceux qui contreviennent à la loi.
00:01:29Le politique exprime par la parole une autorité que la justice ne confirme pas par des actes.
00:01:35Cette affaire illustre le malaise qu'il existe en France entre la théorie et la pratique.
00:01:43Il est 9h01, Shana Lusto.
00:01:45Bonjour Shana, heureux de vous retrouver.
00:01:47Très heureuse, Pascal.
00:01:51Générique
00:01:59Emmanuel Macron poursuit ses consultations pour trouver son nouveau Premier ministre.
00:02:03Il est actuellement avec Bernard Cazeneuve, ancien locataire de Matignon sous François Hollande.
00:02:08Il recevra Xavier Bertrand dans la journée, deux potentiels prétendants au poste.
00:02:12Le chef de l'Etat devrait, je dis bien devrait, annoncer sa décision d'ici 48h.
00:02:18Une cérémonie d'hommage à l'adjudant Éric Comines aura lieu cet après-midi.
00:02:22Elle sera organisée au groupement de gendarmerie départementale des Alpes-Maritimes à Nice.
00:02:26Elle sera présidée par Gérald Darmanin à la demande de la veuve d'Éric Comines.
00:02:31Des hommages seront rendus au même moment dans toutes les préfectures et dans toutes les unités de gendarmerie.
00:02:37Aujourd'hui, c'est la rentrée des classes.
00:02:3912 millions d'élèves ont repris le chemin de l'école.
00:02:42Cette année, attention, il y a du changement parmi les nouveautés.
00:02:45Les élèves de 90 établissements scolaires ont fait leur première rentrée avec un uniforme.
00:02:50Mais selon la professeure des écoles, Lisa Kamenir-Sick,
00:02:53cette mesure n'aura aucun effet sur le niveau des élèves.
00:02:56Écoutez.
00:02:58C'est cosmétique, c'est ce que j'appelle le culte du cargo.
00:03:01Vous savez, on pense qu'en imitant ce qui se fait dans d'autres pays,
00:03:06en l'occurrence, on imite ce qui se fait dans les pays asiatiques,
00:03:09qui sont très performants dans leur politique publique scolaire.
00:03:13Donc, on imite ce qui se passe dans les pays asiatiques en pensant que ça va résoudre le problème.
00:03:17Ça n'a aucun effet sur le niveau des élèves.
00:03:19Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:22Merci, Shana Lustow.
00:03:23Et vous avez gardé, vous, un peu cette âme, sans doute, de lycéenne et co-élégienne,
00:03:27puisque vous faites votre rentrée aujourd'hui.
00:03:29Et puis, puisque je ne vous avais pas souhaité votre anniversaire avec quelques jours de retard,
00:03:34permettez-moi, Shana, de vous le dire.
00:03:36Comment ?
00:03:37Quelques semaines.
00:03:38Quelques semaines.
00:03:39Eh bien, au nom de tous les auditeurs et tous les téléspectateurs de CNews et d'Europe 1,
00:03:43bon anniversaire.
00:03:45J'avais, avant de présenter nos invités, une petite musique à vous faire écouter.
00:03:48Je suis sûr que vous verrez le rapprochement.
00:03:51Aujourd'hui, peut-être, ou alors demain.
00:03:55Eh oui, je vais le nommer.
00:03:58Je vais le nommer, le Premier ministre.
00:04:00Ferdinand Sardou, aujourd'hui, peut-être, ou alors demain.
00:04:03Elisabeth Levy est avec nous, Virginie Giraud, Sandra Buisson,
00:04:06Georges Fenech, Gautier Lebret et Jean-Christophe Cuvie, secrétaire national Unité,
00:04:11pour parler, évidemment, de la mort de Camille, il y a sept ans, morte hier.
00:04:14Mais juste avant cela, aujourd'hui, peut-être, ou alors demain,
00:04:18manifestement, Bernard Cazeneuve n'est plus l'option numéro un.
00:04:23Je pensais que vous aviez ponctué une phrase quelque part.
00:04:26Non, je vous pose la question.
00:04:27Manifestement, n'est plus le problème d'Emmanuel Macron.
00:04:30C'est Laurent Wauquiez.
00:04:31Ah bien, bien sûr.
00:04:32C'est le problème numéro un, parce qu'il voulait sans doute choisir un Premier ministre de droite.
00:04:36Mais Laurent Wauquiez refuse toute coalition, toute association, programme législatif.
00:04:41Il propose un programme, mais sans vouloir l'appliquer.
00:04:43Donc, dans ces cas-là, c'est son problème numéro un, Emmanuel Macron.
00:04:47Dans ces cas-là, il est obligé de se tourner un peu vers la gauche.
00:04:49Mais Bernard Cazeneuve, ça serait compliqué pour la gauche.
00:04:52Il a été hué ce week-end par les militants du Parti socialiste.
00:04:54Donc, la tendance, c'est de prendre, entre guillemets,
00:04:57et c'est en tout cas ce qui nous revenait hier, nobody.
00:05:01Nobody, donc un gouverneur, quelqu'un d'inconnu, un fonctionnaire.
00:05:03C'est pourquoi Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve sont à Élysée ce matin,
00:05:07pour sans doute leur proposer des grands ministères.
00:05:08Parce qu'on parle de Matignon, à juste titre, depuis 40 jours.
00:05:11Mais il ne faut pas qu'un Premier ministre.
00:05:13Il faut un gouvernement et des dizaines de ministres.
00:05:15Donc, après, c'est bien beau de trouver un Premier ministre avec qui il va faire équipe.
00:05:19Et il faut des gens compatibles qui viennent à la fois de la gauche et à la fois de la droite.
00:05:24Donc, en fait, c'est un peu dur en même temps.
00:05:25Un programme, surtout.
00:05:26Oui, alors un programme, bien sûr.
00:05:29Mais bon, on voit bien que ça va avancer mesure par mesure, loi par loi.
00:05:33Et qu'il ne va pas se passer grand-chose pendant un an.
00:05:34Monsieur Proulx, vous avez dit le problème d'Emmanuel Macron, c'est Laurent Wauquiez.
00:05:42Oui, c'est exactement ce qu'on me rapporte.
00:05:43Et vous avez dit qu'il refuse toute coalition.
00:05:46C'est exactement ça, oui.
00:05:48Est-ce que M. Macron a proposé au LR une cohabitation et non pas une coalition ?
00:05:54Oui.
00:05:54C'est ça la question, au fond.
00:05:56Est-ce qu'il est prêt, le président de la République, à faire jouer la lecture parlementaire
00:06:02de la Constitution en disant « je vous remets les clés, gouvernez, article 20 de la loi ? »
00:06:06Vous êtes gentil, Jean.
00:06:07Je ne fais pas une cohabitation avec 60 députés.
00:06:09Est-ce qu'il y a eu cette proposition ?
00:06:11Non, mais ils ont 60 députés à l'Assemblée nationale.
00:06:13Et alors, après, vous constituez une majorité ?
00:06:15Non, mais vous ne faites pas une cohabitation avec un groupe qui a 60 députés.
00:06:19Dans le passé, il y a eu 40 députés qui ont permis une majorité absolue LR.
00:06:24Mais arrêtez, vous ne connaissez pas le fonctionnement de l'Assemblée.
00:06:27Qui même me suive, j'ai un pacte législatif.
00:06:31J'ai l'impression que vous allez vous en trouver tout seul.
00:06:33Pas du tout.
00:06:35Elisabeth Lévy, ne parlez pas tous ensemble.
00:06:37Je voudrais qu'on fasse une objection à ce moment-là.
00:06:39Si Laurent Wauquiez est légitime, pourquoi est-ce qu'ANFP ne le serait pas ?
00:06:43Ils ont 180 députés, c'est quand même extraordinaire.
00:06:47Il a parlé de Laurent Wauquiez, j'en réponds.
00:06:49Je vous dis, ce qui me revient, c'est que Laurent Wauquiez ferme,
00:06:53vous allez dire, sur ses appuis, et même peu influencé par Nicolas Sarkozy.
00:06:58Je fais une petite parenthèse.
00:07:00Est-ce qu'à dire Xioti de Nicolas Sarkozy est nul et non avenu ?
00:07:03C'est mon avis, oui.
00:07:05Généralement, je donne mon avis.
00:07:08On ne traite pas un ancien président de la République comme il l'a traité.
00:07:11Surtout quand il est dans son propre camp.
00:07:13On ne dit pas de Nicolas Sarkozy, il est le petit télégraphiste.
00:07:16Je suis d'accord avec vous.
00:07:18C'est tout ce que je vous dis.
00:07:20La manière dont il a parlé du président de la République,
00:07:23il faut savoir qui on est dans la vie, me semble-t-il.
00:07:26Il pourrait avoir un peu de respect pour l'ancien président de la République,
00:07:29qui plus est, dans son camp.
00:07:31Mais je referme la parenthèse.
00:07:33On en parlera donc tout à l'heure.
00:07:35C'est sans doute demain, visiblement.
00:07:37Oui, c'était sans doute ce week-end aussi.
00:07:39Non, non, mais là, il ne va pas consulter.
00:07:41Ce n'est pas le docteur Knock qui ne va pas consulter toute sa vie.
00:07:45Je veux dire...
00:07:47Il est peut-être malheureux.
00:07:49Bon.
00:07:51Sujet dramatique, vous le savez, Valoris.
00:07:55Vous revenez tout à l'heure ?
00:07:56Je reviens tout à l'heure.
00:07:57Vous revenez tout à l'heure.
00:07:58Non, restez là.
00:07:59Je vais rester là.
00:08:00La petite Camélia, 7 ans, est donc morte hier.
00:08:02Son père qui l'a annoncé dans une prise de parole.
00:08:04La fillette avait été percutée jeudi soir par une moto en roue arrière.
00:08:08À Valoris, je vous propose de voir le sujet de Tunia Tengour.
00:08:11Et Sandra Buisson va nous donner les informations.
00:08:13Parce que pour le moment, il a été mis en examen pour blessure involontaire.
00:08:17Le conducteur et la jeune fille.
00:08:20L'enfant est décédé.
00:08:22J'imagine qu'il va y avoir requalification ces prochaines heures.
00:08:26Voyez le sujet de Tunia Tengour.
00:08:29On m'a dit qu'elle n'a pas souffert.
00:08:31C'est le plus important.
00:08:36Et même dans sa mort, elle n'a pas pleuré.
00:08:38C'est la voix, pleine d'émotion et entourée de ses proches,
00:08:41que le père de la petite Camélia a annoncé ce dimanche
00:08:44que sa fille avait succombé à ces graves blessures.
00:08:47Je vous remercie, vous.
00:08:49Je vous remercie tous les médecins.
00:08:51Ils ont fait plus qu'il fallait.
00:08:54Franchement.
00:08:57Parce qu'à la base, ils savaient qu'il n'y avait pas d'espoir.
00:09:01À Valoris, là où la fiette a été percutée par un motard jeudi,
00:09:05l'émotion se mêle à la colère
00:09:07depuis l'annonce de la libération sous contrôle judiciaire du chauffard.
00:09:11Le parquet de grâce, qui avait demandé à l'origine la détention provisoire,
00:09:15a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention.
00:09:19La chambre d'appel d'Aix-en-Provence a annoncé
00:09:22que la demande sera examinée dans les meilleurs délais.
00:09:25Nabil Boudi est l'avocat de la famille,
00:09:28notamment des parents de la jeune Camélia.
00:09:31Il était ce matin sur Radio Luxembourg.
00:09:33Je vous propose de l'écouter.
00:09:36Ce que je peux vous dire, moi, en tant qu'avocat des parents,
00:09:39c'est qu'il y a eu un véritable sentiment de consternation de leur part,
00:09:43de dégoût et de colère,
00:09:45puisque, eux, leur fille ne rentrera jamais à la maison.
00:09:49Donc, en fait, la libération de ce jeune conducteur
00:09:52a accentué leur détresse.
00:09:55Et cette détresse est naturellement transformée en colère.
00:09:58L'enquête a été ouverte par un juge d'instruction
00:10:00pour des faits de blessure involontaire.
00:10:02Or, là, la fille vient de rendre l'âme, de manière tragique.
00:10:06Donc, naturellement, le juge d'instruction va requalifier en homicide involontaire.
00:10:10Et cette requalification est importante pour la famille,
00:10:13puisque même les auteurs indirects pourraient être inquiétés.
00:10:18Je fais référence aux élus locaux dont je vous parlais tout à l'heure.
00:10:21Nous, habitants de Valoris, on sait depuis des décennies
00:10:24que cette route est particulièrement dangereuse.
00:10:27Quand je me suis rendu chez les parents de la jeune Camélia,
00:10:29figurez-vous que j'ai croisé des voisins
00:10:31et dont les mêmes enfants ont été percutés eux-mêmes
00:10:34par d'autres conducteurs sur le même passage piéton
00:10:37il y a de ça quelques mois.
00:10:38Ce qui signifie d'un point de vue judiciaire et juridique de ces éléments-là,
00:10:42c'est que la question qui sera posée au juge d'instruction,
00:10:46c'est est-ce que ce drame aurait pu être évité ?
00:10:48Il aurait d'abord pu être évité si vous aviez un conducteur
00:10:51qui ne faisait pas une roue arrière et qui ne roulait pas à vive allure.
00:10:54Je veux bien que ce soit la responsabilité du maire,
00:10:56mais là aussi, tout ça me paraît très étonnant.
00:10:59Ce n'est pas la responsabilité.
00:11:00Il y a un moment, c'est très intéressant d'ailleurs ce que dit cet avocat,
00:11:04c'est que chacun exclut sa responsabilité sur la vie qu'il mène aujourd'hui.
00:11:09Donc c'est la faute de la route, c'est la faute du maire,
00:11:12c'est la responsabilité de cet homme.
00:11:15Sandra Buisson, où en est l'enquête et que pouvez-vous nous dire ce matin ?
00:11:20Ce qu'il faut savoir, vous l'avez dit,
00:11:22c'est que l'information judiciaire va être requalifiée
00:11:25puisque Camilia est décédée.
00:11:27Vraisemblablement, ça sera ouvert à un homicide involontaire
00:11:30avec violation manifestement délibérée de prudence ou de sécurité.
00:11:33Il risque jusqu'à 7 ans de prison, voire 10 ans s'il est prouvé
00:11:38qu'il conduisait à plus de 50 km heure au-dessus de la limitation de vitesse.
00:11:43En ce qui concerne le contrôle judiciaire,
00:11:46il faut savoir que ça n'est pas une sanction à ce stade.
00:11:50Rien ne dit qu'il n'y aura pas procès et qu'il n'ira pas en prison cet homme.
00:11:53On est au stade de la décision de savoir qu'est-ce qu'on fait de cet homme
00:11:58pendant l'enquête.
00:11:59Est-ce qu'il est plus judicieux de l'avoir sous contrôle judiciaire
00:12:02ou en détention provisoire pour satisfaire plusieurs critères ?
00:12:05Il y a des critères précis pour pouvoir le placer en détention provisoire ou non.
00:12:09Est-ce que c'est nécessaire pour conserver l'épreuve,
00:12:12empêcher une pression sur les témoins,
00:12:14empêcher une concertation frauduleuse,
00:12:16protéger la personne mise en examen,
00:12:18être sûr qu'il ne s'enfuie pas ou éviter la réitération ?
00:12:21C'est à l'aune de ces critères que le parquet avait demandé la détention provisoire
00:12:26et que le juge des libertés de la détention a dû constater
00:12:30que la détention provisoire n'était pas le seul moyen d'arriver à tous ces objectifs.
00:12:36C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:12:38On aura la décision d'ici quelques jours.
00:12:40C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:12:41Vous oubliez quelque chose qui existe.
00:12:43Ce n'est sans doute pas dans la loi, mais c'est la valeur pédagogique.
00:12:47Oui, mais on n'est pas à l'étape de sanction.
00:12:49La sanction ne vient pas plus tard au procès.
00:12:51Sandra Buisson, j'entends la position juridique que vous exprimez, je l'entends,
00:12:58mais il n'empêche que dans l'opinion publique, c'est toujours le même débat qu'on a eu 50 000 fois,
00:13:05c'est-à-dire qu'il y a une valeur d'exemplarité de certaines sanctions.
00:13:09Il y a des valeurs parfois d'exemplarité.
00:13:11Lorsqu'on met le policier qui a tué Noël en prison,
00:13:17c'est pour d'autres raisons que celles que vous venez d'énoncer là.
00:13:22Oui, parce que c'était criminel et que le trouble à l'ordre public peut être invoqué en matière criminelle.
00:13:27C'est pour ça que Sandra est présente et ses réponses juridiques sont extrêmement intéressantes.
00:13:33Elle a raison juridiquement.
00:13:37Et pour le reste aussi.
00:13:39Elle a raison sur toute la ligne.
00:13:41Vous avez dit dans votre éditorial, vous avez parlé à trois reprises de sanctions.
00:13:45Vous avez dit individualiser la sanction, sanctionner, sanctionner, sanctionner.
00:13:49On n'est pas au stade de la sanction, pardonnez-moi, on est au stade de l'instruction.
00:13:54La détention provisoire, ça n'est pas une condamnation.
00:13:58Le fait de le mettre sous contrôle, ça n'est pas une absolution.
00:14:02Vous pouvez comprendre cela.
00:14:05Dans la mesure où le critère de l'ordre public en matière correctionnelle ne suffit plus à prononcer une détention depuis 2009.
00:14:13En matière criminelle, oui, le seul critère du trouble à l'ordre public justifie une détention provisoire.
00:14:18C'est intéressant parce que dans le temps d'ailleurs, ça existait et ça n'existe plus.
00:14:21Et tout ça va toujours dans le même sens, d'une forme d'indulgence de la justice.
00:14:27Et la preuve, c'est que ça existait avant.
00:14:31Et la preuve, c'est que...
00:14:32Il en court sept ans d'être appelé.
00:14:34Je vous dis, le trouble à l'ordre public a été enlevé, vous me le dites vous-même.
00:14:39En matière correctionnelle.
00:14:40Et pourquoi ? C'est bien une philosophie pénale.
00:14:43Parce qu'on considère que la détention provisoire doit être l'exception de l'exception de l'exception.
00:14:47Et bien c'est une philosophie pénale.
00:14:48Ça, ça peut se discuter.
00:14:50En l'état actuel, cette décision, elle est conforme.
00:14:55Mais ce que je veux vous dire, dans tous nos débats, vous avez 40 ans d'indulgence pénale pour certains délits ou crimes.
00:15:03Pas pour tous.
00:15:04Pas pour tous.
00:15:05Si le Parquet le demande, c'est bien que ça soit possible.
00:15:07La détention provisoire.
00:15:08Le Parquet est dans son rôle.
00:15:10Il faudrait comprendre les mots de la population aussi.
00:15:13Virginie Giraud, je rappelle que vous êtes historienne et qu'on peut vous écouter chaque week-end sur Europe 1.
00:15:18Exactement.
00:15:19Il faut comprendre les mots de la population.
00:15:21On a aujourd'hui un jeune homme qui a commis un crime, même si ce n'était pas son objectif, par accident.
00:15:25Ce n'est pas un crime.
00:15:26C'est un délit.
00:15:27Il a tué une petite fille.
00:15:28Il ne l'a pas tué.
00:15:29C'est pas volontaire.
00:15:31La petite fille est morte.
00:15:33Il dort dans son lit et elle, aujourd'hui, elle dort dans un tiroir de la morgue.
00:15:38Ne dites pas tuer et crime, ça n'agit pas de ça.
00:15:40Vous faites du droit.
00:15:41Là, vous déformez les faits.
00:15:43En tout cas, la petite fille est morte.
00:15:45C'est ce que je vous dis.
00:15:47D'abord, il l'a tué.
00:15:48Il l'a tué, ça.
00:15:49Quand vous dites je tue quelqu'un, il y a une dimension.
00:15:53Mais changeons la phrase.
00:15:54La petite fille est morte.
00:15:55Non, non, là pour le coup, non.
00:15:57Quelqu'un.
00:15:58Non, là pour le coup, non.
00:15:59Il l'a tué, ça, c'est pas tué.
00:16:00Mais si vous me permettez.
00:16:01Il y a une interprétation.
00:16:02Non, ce n'est pas l'interprétation.
00:16:03Il l'a tué.
00:16:04Les mots ont un sens.
00:16:05Non.
00:16:06Je voudrais avancer dans mon parallèle.
00:16:08Il a commis une faute volontaire de conduite qui a entraîné, sans intention de donner la mort.
00:16:13Il l'a tué.
00:16:14Non, mais on est quand même à la mort.
00:16:15Il l'a tué.
00:16:16Il l'a tué.
00:16:17Et bien le contraire, c'est la réalité, c'est la réalité judiciaire.
00:16:18Non, mais Georges, vous ne pouvez pas dire qu'il ne l'a pas tué.
00:16:20On ne peut pas entendre que blanc, c'est noir.
00:16:22Mes mots représentent les lois d'une partie des citoyens qui sont offusqués, même si
00:16:27tout est absolument légal.
00:16:29Et je voudrais faire un parallèle historique, justement, pour montrer que cet émoi face
00:16:32à un enfant qui est tué sur la route, il est extrêmement ancien.
00:16:35Vous connaissez tous l'empereur Néron, qui passe pour être très mauvais.
00:16:39Eh bien, Sueton, qui est l'historiographe de Néron, le biographe, pour démontrer que Néron est mauvais et qu'il a hérité des vices de ses aïeux, donne un exemple en parlant du père de Néron.
00:16:50Le père de Néron était un conducteur de char extrêmement dangereux qui traverse la voie à pied comme un fou et qui tue un enfant avec son char.
00:16:58Eh bien, c'est l'équivalent d'un accident de voiture, de moto aujourd'hui.
00:17:02Eh bien, déjà, Sueton choisit cet exemple parce qu'il met en émoi l'intégralité de la société.
00:17:08L'État doit protéger les plus faibles et les plus faibles dans la société, ce sont les enfants.
00:17:13Voilà pourquoi nous sommes tous offusqués et c'est ça que la justice doit entendre.
00:17:16Ça mérite une lourde sanction.
00:17:18Mais attendez le jugement.
00:17:20D'abord, on va être précis parce qu'il faut toujours être précis.
00:17:23Je remercie Sondra Buisson qui est extrêmement précise toujours et qui a eu les mots justes sur le plan juridique.
00:17:30Alors, le mot tuer me paraît adapté à la situation puisque c'est ce jeune homme qui a tué cette jeune fille.
00:17:38Je parle sous le contrôle d'ailleurs de Sondra Buisson.
00:17:40Il n'y a pas de définition dans ce cas-là juridique.
00:17:43C'est-à-dire que ce sera un homicide involontaire ?
00:17:46Oui, mais le mot il a tué n'entre pas dans la loi.
00:17:49Il l'a tué involontairement.
00:17:50Eh bien, oui, il l'a tué involontairement.
00:17:52Et alors, je termine avant de donner la parole à Jean.
00:17:58Oui, on va pas faire l'exégèse du mot tuer pendant deux heures.
00:18:01Je vais donner la parole à Jean-Christophe Couville.
00:18:03Mais quand vous dites qu'il l'a tué involontairement et c'est le problème également qu'il y avait eu avec le fils Alénaud.
00:18:09Je veux dire, quand vous prenez votre voiture, que vous avez bu plus que de raison et que vous êtes sur stupéfiant et que vous tuez quelqu'un.
00:18:20Et de la même manière que ce jeune homme qui roulait vite sur une roue et que vous dites que c'est involontaire.
00:18:26A ce moment-là, la discussion sur est-ce volontaire ou pas, à mon sens, sur le plan en tout cas moral, elle entre dans la discussion.
00:18:36Je me permets de le dire.
00:18:37C'est quand même pas la même chose que de prendre un flingue.
00:18:38Mais vous avez raison, ce n'est pas la même chose de prendre un...
00:18:41La colère et la tristesse des victimes d'Yannick Alénaud.
00:18:44Le isolateur est intervenu pour dire homicide routier.
00:18:47Est-ce que ça a changé quelque chose ?
00:18:49Non, c'est toujours involontaire.
00:18:52Je répète ce que je dis.
00:18:54C'est à chacun après à son sentiment.
00:18:56Si je roule à 200 km heure sur la route et que je m'étonne de renverser quelqu'un ou d'avoir un accident, la question effectivement de volontaire se pose.
00:19:06Et un jour peut-être faudrait-il se la poser.
00:19:08Je donne la parole en revanche à monsieur Kouvi.
00:19:11Parce que c'est un peu trop simple en fait.
00:19:14C'est-à-dire que c'est un peu trop simple de faire des choses qui amènent une conséquence et de dire que finalement il n'y avait pas la volonté.
00:19:21Monsieur Kouvi, votre sentiment...
00:19:24De manquer à une obligation de prudence ou de sûreté, c'est une circonstance aggravante.
00:19:28Mais ce n'est pas qu'on ne va pas y arriver.
00:19:30Est-ce que vous pouvez me dire ici...
00:19:33Je comprends, mais je la partage la douleur.
00:19:35Est-ce que vous pouvez me dire...
00:19:37Alors, franchement, vous pensez que ce jeune de 19 ans a voulu tuer cette fille ?
00:19:42Je ne dis pas ça, je dis que...
00:19:44Déjà, vous voyez, vous rétrogradez d'un coup.
00:19:47Il n'a pas voulu la tuer. C'est son comportement qui était extrêmement dangereux et qui a occasionné la mort de cette pauvre fille.
00:19:53Vous avez parfaitement raison.
00:19:54Et c'est pour ça que j'essaie toujours d'être au plus près de ce que je pense.
00:19:56Mais il n'empêche qu'il a tout fait pour la tuer.
00:19:58Exactement. Il a eu un comportement très dangereux.
00:20:01C'est-à-dire qu'il n'a rien fait pour ne pas la tuer.
00:20:06Mais on dirait qu'on fait du tolto à la petite semaine en fait.
00:20:08Non, ce n'est pas lui, c'est son comportement.
00:20:10Et c'est comme lorsque j'entends cet avocat...
00:20:12Oui, c'est un injustice.
00:20:13Lorsque j'entends l'avocat...
00:20:14Il a sanctionné un comportement, oui.
00:20:16Lorsque j'entends l'avocat expliquer que c'est peut-être de la faute de la route, voilà, c'est comme si...
00:20:22Ça me paraît assez étonnant.
00:20:24Mais, M. Kouvi, je rappelle que vous êtes secrétaire nationale unité.
00:20:30Oui. Alors, effectivement, quand on a des cas qui touchent autant d'émotions, c'est très compliqué, effectivement, d'apporter la loi.
00:20:37Parce que la loi, elle ne prend pas en charge cette émotion.
00:20:40Elle est très froide.
00:20:41Et c'est les textes.
00:20:43Alors, effectivement, on a...
00:20:44D'ailleurs, c'est Platon qui disait, il y a l'émotion, il y a l'opinion et les faits.
00:20:48Et donc, dans quel cadre on se trouve ?
00:20:50Donc, des fois, on se trouve dans l'émotion.
00:20:51Et là, on le voit parce qu'effectivement, ça nous touche tous.
00:20:54Parce qu'on est père de famille.
00:20:56Moi aussi, j'ai deux filles.
00:20:57Je n'aimerais pas, effectivement, qu'un abruti tue ma fille parce qu'il n'est pas responsable.
00:21:02Il se sent responsable de rien.
00:21:03C'est la liberté.
00:21:04Il y a, après, l'opinion publique qui est là pour faire bouger les choses et interpeller le législateur en disant,
00:21:08effectivement, on en a marre de voir des personnes qui sont interpellées, qu'on voit dans la rue.
00:21:12Mais, à la fin, c'est les faits, c'est-à-dire la loi.
00:21:15Et la loi le permet.
00:21:16Donc, en fait, quand le juge...
00:21:18Bien sûr, l'opinion va se polariser sur le juge des libertés de la détention qui a libéré cette personne.
00:21:25Le problème, si c'est un problème, mais oui, c'est qu'en fait, c'est la loi qui le permet.
00:21:29Et donc, c'est le législateur qui doit s'interpeller et s'interroger sur le fait,
00:21:33est-ce que la loi, aujourd'hui, est conforme à l'attente de l'opinion publique et l'attente des citoyens ?
00:21:37Les citoyens français demandent quoi ?
00:21:39Ils demandent, effectivement, que les personnes qui commettent ces actes-là fassent, j'allais dire, à la réalité en tant qu'homme.
00:21:45C'est-à-dire, je suis un homme, donc j'assume ma responsabilité.
00:21:49Et aujourd'hui, effectivement, je ne peux pas être « dehors », alors qu'il y a une autre petite personne,
00:21:56une petite fille qui est dans une boîte et qui ne sera jamais « dehors ».
00:21:59Mais quand même !
00:22:01Mélanie Lemay, par exemple, la gendarme, la gendarmette qui avait été renversée en 2020.
00:22:05Aujourd'hui, effectivement, la personne suspectée de l'avoir tuée est « dehors ».
00:22:11Alors oui, il y a un contre-judiciaire.
00:22:13Elle est « dehors » parce qu'il y a eu un problème dans la procédure qui a été trop longue
00:22:17et donc le temps légal de détention provisoire a été dépassé.
00:22:21Oui, mais dans l'opinion publique, qu'est-ce qu'on fait passer comme signaux ?
00:22:24On fait passer quoi comme signaux ?
00:22:26Et là, c'est pareil, qu'est-ce qu'on fait passer comme signaux ?
00:22:28Le problème, c'est que ce gamin-là de 19 ans, parce que c'est un adulte à peine mûr,
00:22:32il a 19 ans et moi je suis motard, je n'ai jamais appris à faire des roues arrières.
00:22:36Donc ça veut dire que ça déjà, s'il l'a fait, c'est qu'il l'a déjà fait avant.
00:22:39Parce que ça ne s'improvise pas une roue arrière dans la rue comme ça.
00:22:42Donc ça veut dire qu'on aime bien disgracer.
00:22:44Et les parents, il faut juste leur expliquer aussi que punir un enfant, c'est aussi un acte d'amour.
00:22:48Aujourd'hui, on ne punit pas les enfants, on ne leur met pas de règles,
00:22:50on a l'impression d'être toujours montré du doigt.
00:22:52Eh bien, je suis désolé, mais les punir, quand ils le méritent, c'est prévenir justement.
00:22:56La dernière chose, vous l'avez dit, Georges, le temps il viendra, Mélanie Lémet, il n'est toujours pas venu.
00:23:03Ne tombez pas dans le populisme, Jean-Christophe.
00:23:05Je ne tombe pas dans le populisme.
00:23:07J'ai expliqué que...
00:23:09Non mais arrêtez, parce que si on ne peut plus dire un mot sans se faire taxer de populiste, ça va, quoi.
00:23:14Ce n'est pas du populisme, il y a beaucoup de coups.
00:23:16Je vous dis qu'il y a beaucoup de coups.
00:23:18Ne vous énervez pas, c'est un vrai débat.
00:23:20Mais si, parce que c'est insupportable, en fait.
00:23:22C'est insupportable, vous traitez les gens de populistes, de complotistes.
00:23:25C'est insultant.
00:23:26Non, c'est l'un qui n'est pas dans le populisme.
00:23:28En fait, c'est insultant.
00:23:30Nous, dans le syndicat, on met toujours de la nuance dans les choses.
00:23:33On met toujours de la nuance dans les choses, parce qu'il faut mettre de la nuance.
00:23:36N'empêche qu'aujourd'hui, il y a des gens qui ne comprennent plus cette justice.
00:23:39Et le législateur doit se remettre en question, parce qu'il y a des choses qu'il ne comprend plus.
00:23:43Et quand on ne comprend plus le sens de la justice, qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:46On ne compte plus sur la justice et on va se faire justice soi-même.
00:23:49Et à un moment donné, il faut aussi que ce législateur, au lieu de s'occuper des gamelles et des bidons,
00:23:52de savoir qui va être comméragé de siège, etc.
00:23:55Non, non, mais à un moment donné, qu'il fasse le boulot.
00:23:57Les gens demandent aujourd'hui à ce qu'on change les lois.
00:24:00Monsieur Koubi, dernière chose, parce que Sandra va nous quitter.
00:24:03Le profil de ce jeune homme de 19 ans, est-ce qu'on le connaît ?
00:24:07Est-ce qu'on sait s'il travaillait ? Est-ce qu'on sait s'il est étudiant ?
00:24:09En fait, ces détails-là, on sait juste qu'il n'a jamais fait parler de lui.
00:24:12Il était inconnu des services de police.
00:24:14Donc, il n'a jamais été mis en cause dans une enquête judiciaire.
00:24:17Il a 19 ans.
00:24:19Il conduisait sans avoir consommé de stupéfiants, sans avoir consommé d'alcool.
00:24:23Il était titulaire du permis.
00:24:25Il avait l'assurance qui correspondait à la moto qu'il conduisait.
00:24:29Voilà les éléments que nous avons en possession.
00:24:31Et effectivement, vous avez raison, le fait qu'il travaille ou pas,
00:24:34qu'il ait des garanties de représentation, tout ça a nécessairement été pris en compte par le JLD.
00:24:40Je salue, je remercie...
00:24:42Attendez, parce que là, on est très en retard.
00:24:44Je salue Pierre Griner, qui est le maire de Quier-Vreuchin,
00:24:48et qui dit effectivement une chose assez juste.
00:24:51La notion juridique d'involontaire excuse tout en France.
00:24:53Oui, voilà, c'est involontaire, ce n'est pas de ma faute.
00:24:55Je n'ai pas fait exprès.
00:24:57C'est toujours la même chose.
00:24:58Et effectivement, j'ai un peu réagi fortement,
00:25:00parce que j'ai l'impression que vous voulez vous refaire une virginité,
00:25:02je ne sais pas sur quel sujet, cher Georges,
00:25:04et vous traitez les autres de populistes ou de compositeurs.
00:25:07Ben non, je veux dire, c'est 40 ans,
00:25:09vous ne pouvez pas en permanence regretter ce qui se passe sur ce terrain
00:25:13et ne pas changer les choses en amont.
00:25:16Et, je termine avec ça, avant d'être avec notre ami Thomas Hill,
00:25:21ce qui est très intéressant là-dedans, et ça montre bien la philosophie pénale,
00:25:25et peut-être nous écoute-t-il André Valigny,
00:25:28j'ai appris que c'est en 2007, et c'est André Valigny
00:25:31qui a enlevé comme critère la détention provisoire le trouble à l'ordre public.
00:25:35Je me demande bien pourquoi.
00:25:36Et il voulait l'enlever également en matière criminelle.
00:25:38C'est bien une philosophie pénale, ça.
00:25:41C'est bien une philosophie pénale d'indulgence.
00:25:43Eh ben, vous avez les résultats aujourd'hui.
00:25:45Je suis désolé de vous le dire comme ça.
00:25:47André Valigny, je lui dirai d'ailleurs quand il viendra ici,
00:25:49comme vous, c'est vos philosophies pénales
00:25:52qui, effectivement, aident la justice depuis 20 ans là où elle est.
00:25:55Et aujourd'hui, vous venez nous dire ce que vous nous avez dit dans cette première demi-heure.
00:26:01Moi, je pense que vous êtes déconnecté du plus grand nombre sur ces sujets-là.
00:26:05Je pense.
00:26:07Je ne dis rien.
00:26:08Je pense, mais ça ne veut pas dire que vous n'avez pas tort.
00:26:10Je pense que vous êtes déconnecté.
00:26:11Je regrette que vous pensiez une chose pareille.
00:26:12Je pense que vous êtes déconnecté, c'est tout ce que je dis.
00:26:15C'est-à-dire qu'il n'est plus temps, en fait.
00:26:16Les gens, comment dire, les rodéos, c'est l'enfer.
00:26:19Je suis d'accord.
00:26:20Vous en avez des rodéos en bas de chez vous ?
00:26:21Je suis d'accord avec vous.
00:26:22Eh bien, mais vous...
00:26:23Est-ce que je dis le contraire ?
00:26:24Eh oui, parce qu'au fond, vous ne voulez rien changer.
00:26:27Vous ne voulez rien changer.
00:26:29C'est ça, au fond, votre matrice.
00:26:31Vous ne voulez rien changer.
00:26:33Donc, effectivement, quand ils seront en bas de chez vous,
00:26:37et c'est ce qu'avait dit une fois Thibault de Montbréal,
00:26:38tant que vous ne serez pas, vous, dans votre vie, impacté par ce que vivent les autres,
00:26:43rien ne changera.
00:26:46Thomas Hill.
00:26:48Thomas Hill, je le salue.
00:26:49Merci.
00:26:50Merci, Pascal.
00:26:51Il est 9h26, on est déjà en retard.
00:26:52Et on se retrouve à 11h.
00:26:54On marque une pause et nous revenons.
00:26:56Je remercie Sandra.
00:26:57Merci.
00:26:58Et alors, Sandra, je le disais quand Noémie Schultz venait nous voir régulièrement,
00:27:04également chaque matin, vous êtes dans un rôle, ici,
00:27:07de rappeler la loi, qui est essentielle,
00:27:10de rappeler les positions juridiques essentielles,
00:27:13avec la rigueur, bien sûr, et vous ne faites pas de commentaires.
00:27:17Bien évidemment, les commentaires, on les laisse à Georges, à nous, etc.,
00:27:21sur une actualité.
00:27:22Mais c'est important.
00:27:23C'est important de le préciser à chaque fois,
00:27:25parce que vous n'avez pas toujours le bon rôle, d'une certaine manière,
00:27:28en donnant ces précisions juridiques.
00:27:32On marque une pause, Georges ?
00:27:33Oui, ça va.
00:27:35Je vois bien.
00:27:36Tout va très bien.
00:27:37J'aime bien la vivacité de nos débats.
00:27:39Mais après, désolé.
00:27:40Je maintiens toutes mes positions.
00:27:41Mais vous avez raison.
00:27:42Je n'ai pas l'intention de me refaire une virginité devant qui que ce soit.
00:27:45Vous avez raison.
00:27:46Bien trop tard.
00:27:48Qu'est-ce que vous voulez dire, Elisabeth ?
00:27:49Non, non, ce n'est pas grave.
00:27:50Peut-être qu'on pourra poursuivre dans la deuxième partie,
00:27:53parce que moi, la position de Georges, comment dire ?
00:27:56D'un côté, je trouve que c'est vrai,
00:27:58ce n'est pas la même chose que de prendre un flingue.
00:28:00Et d'un autre côté, on ne peut pas faire comme si,
00:28:04si vous voulez, c'était juste, il ne l'a pas tué.
00:28:07Et ça, c'est une phrase extrêmement choquante.
00:28:09Parce que factuellement, ce n'est pas vrai.
00:28:11Donc, je voulais discuter de votre position.
00:28:13Nathan Devers va dû rejoindre également.
00:28:15A tout de suite.
00:28:17Gauthier va devenir fou.
00:28:21La causalité, le Simon du monde.
00:28:23Voilà ce que je viens d'entendre à l'instant dans la bouche d'Elisabeth.
00:28:26Le philosophe écossais Hume.
00:28:28Alors évidemment, nos débats sont toujours vifs
00:28:30et ils font réagir les uns les autres.
00:28:32Et ça n'enlève rien à la mitié que j'ai pour Georges.
00:28:35Mais je lui disais effectivement que Georges,
00:28:37qui a été longtemps au RPR,
00:28:40c'est vrai que globalement, la politique pénale
00:28:45entre la droite et la gauche depuis 40 ans,
00:28:48il y a des points communs.
00:28:50C'est-à-dire qu'on n'est jamais revenu sur sécurité et liberté
00:28:54d'un imperfite, même la droite au pouvoir.
00:28:57Elle n'est jamais revenue là-dessus.
00:28:59Elle a été infusée par une forme d'indulgence,
00:29:03d'exclure la responsabilité de celui qui fait la faute.
00:29:08C'est la faute de la société, c'est la faute de la voiture,
00:29:11c'est la faute de la route.
00:29:15Bonjour Georges.
00:29:17Somaïa, il ne dit plus rien.
00:29:21Somaïa Labidi.
00:29:23Bonjour Somaïa.
00:29:25Bonjour Pascal.
00:29:27Bonjour à tous.
00:29:28À la une de l'actualité, le maire de Valory,
00:29:30c'est la préfecture, envisage de prendre des mesures.
00:29:32Et si on prend des mesures, c'est qu'il y a un dysfonctionnement
00:29:35existant avant le drame.
00:29:37Déclaration de Nabil Boudji, avocat de la famille de Camilia.
00:29:40La question de la responsabilité pénale des élus locaux
00:29:43se pose aujourd'hui, a-t-il affirmé ce matin.
00:29:45Le premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal,
00:29:48dans une école à Issy-les-Moulineaux,
00:29:50où il a présenté une nouvelle campagne nationale
00:29:52contre le harcèlement à l'école.
00:29:54Campagne déployée sur les réseaux sociaux,
00:29:56à la télévision et sur les radios.
00:29:58Et puis, appel à la grève générale en Israël
00:30:01pour forcer le gouvernement de Netanyahou
00:30:03à conclure un cessez-le-feu à Gaza et libérer les otages.
00:30:06Appel lancé par la IsraDout,
00:30:08l'une des principales organisations syndicales du pays
00:30:11après la découverte des six corps d'otages
00:30:13détenus par le Hamas.
00:30:15Merci, sommeillage de Céline Nathan-Devers,
00:30:17qui nous a rejoint et qui pourra participer, évidemment,
00:30:19à ce débat qui était vif.
00:30:20Il y a eu beaucoup de réactions politiques.
00:30:22Fabien Roussel, comme beaucoup d'entre nous,
00:30:24je suis touché par l'annonce du décès de Camilia,
00:30:26sept ans, percuté à la suite d'un rodéo urbain.
00:30:28Donc, il dit toujours les mots, Fabien Roussel.
00:30:31Et ça, c'est intéressant.
00:30:33Il dit « percuté à la suite d'un rodéo urbain ».
00:30:35Par exemple, Antoine Léaument ne dit pas les mots.
00:30:37Il est de la France Insoumise.
00:30:39Il dit « j'apporte tout mon soutien à la famille,
00:30:41aux jeunes amis et au personnel de l'école de la petite Camilia,
00:30:44décédée après avoir été percutée par un motard à Valorise ».
00:30:47Ben non, ce n'est pas un motard.
00:30:49Ce n'est pas un motard.
00:30:51Ce n'est pas, en tout cas, qu'un motard.
00:30:53Et c'est pour ça que les mots ont toujours un sens.
00:30:55Écoutez quelques réactions qui ont été enregistrées
00:30:58par les équipes de CNews sur le terrain.
00:31:00...
00:31:07Croyez-moi que ce qui vient de se passer,
00:31:10quelque chose qui est très dur pour le Hameau
00:31:13et pour les environs, d'ailleurs.
00:31:15Parce qu'il ne faut pas oublier que ça fait 5 gamins
00:31:18qui sont projetés par des motos ou par des véhicules.
00:31:23Et il y a eu même des personnes âgées.
00:31:25Donc, à un moment donné, les gens en ont marre, quoi.
00:31:28Je pense que c'est un drame.
00:31:30Et le plus difficile, c'est que cet assassin,
00:31:33il est dehors comme si de rien n'était.
00:31:35C'est terrible, ça, pour les parents et pour l'entourage.
00:31:38Parce qu'il a tué une enfant, quoi.
00:31:40Il s'est compliqué parce que ça fait des années
00:31:42qu'on demande à ce qu'il y ait des ralentisseurs ici.
00:31:45On n'est pas entendus.
00:31:47Et souvent, c'est quand il y a un drame
00:31:49qu'on se remet en question.
00:31:51Et c'est souvent trop tard.
00:31:53C'est malheureux, mais c'est comme ça, c'est humain.
00:31:55Maintenant, on espère que des choses seront faites.
00:31:57Et c'est très beau de voir tout le monde qui se réunit.
00:31:59Il y a une déclaration qui avait beaucoup fait réagir, ce week-end.
00:32:03Et qui va dans le même sens, d'ailleurs, que la justice pénale.
00:32:06Parce que, j'ai envie de dire, c'est les mêmes gens.
00:32:08Elle est venue plusieurs fois sur ce plateau, Isabelle Vérama.
00:32:12C'est une femme charmante, vraiment.
00:32:14C'est une femme charmante, sympathique.
00:32:16Je n'ai pas de soucis avec elle.
00:32:19Mais c'est un rapport au monde qu'elle propose
00:32:21qui n'est pas le bon.
00:32:23Et je pense que ces gens pensent faux.
00:32:25Ils pensent faux.
00:32:27Et tu les retrouves à l'université, tu les retrouves dans la justice,
00:32:29tu les retrouves dans la politique, tu les trouves partout.
00:32:31Alors, voyez le sujet, parce qu'elle, elle explique que...
00:32:33West Side Story.
00:32:35Oui, exactement.
00:32:37Écoutez, parce que ça avait beaucoup fait réagir, ce week-end.
00:32:41Vendredi, la sociologue Isabelle Vérama,
00:32:43également spécialiste en communication médiatique,
00:32:46était invitée sur un plateau télé
00:32:48pour réagir au drame de Valoris.
00:32:50Ces jeunes gens qui font des rodéos urbains
00:32:52ne sont pas des voyous.
00:32:55Ce sont des jeunes gens qui s'ennuient,
00:32:57qui n'ont pas de distraction.
00:32:59Parfois, ça a des conséquences épouvantables.
00:33:01Mais deux ans après, ils vont se marier,
00:33:03trouver du boulot et seront des citoyens
00:33:05comme vous et moi.
00:33:07Des propos qui choquent
00:33:09alors que les autorités tentent d'endiguer
00:33:11l'augmentation de ce phénomène.
00:33:13Elle s'est demandée si ses auteurs
00:33:15avaient connaissance de son interdiction.
00:33:17On ne peut être que choqué, pardonnez-moi,
00:33:19par cette déclaration si on ne sait pas
00:33:21que depuis qu'on en parle, depuis que c'est fait,
00:33:24qu'on ne sait pas que le rodéo urbain est interdit,
00:33:26pardonnez-moi, mais cette dame
00:33:28ou bien nous prend pour des idiots
00:33:30ou bien elle prend les délinquants de la route pour des idiots.
00:33:32En novembre, la chercheuse du CNRS
00:33:34avait déjà suscité la polémique
00:33:36en qualifiant le meurtre du jeune Thomas à Crépole
00:33:38de fait divers banal
00:33:40et en comparant la soirée meurtrière
00:33:42à l'œuvre de Shakespeare, Roméo et Juliette.
00:33:44Pour terminer sur l'état,
00:33:46sur l'atmosphère,
00:33:48parce que je disais la justice,
00:33:50je disais l'université,
00:33:52mais également le domaine artistique.
00:33:54Le film Rodéo de Lola Kivron
00:33:56a été le coup de cœur du jury de la sélection
00:33:58d'un certain regard à Cannes.
00:34:00Là aussi, c'est un regard, c'est ça la bataille des idées.
00:34:02Il était sorti, ce film,
00:34:04le 7 septembre 2023.
00:34:06Il a fait d'ailleurs très peu d'entrées.
00:34:08Il raconte l'immersion d'une jeune femme dans un gang de motards
00:34:10adepte de Rodéo
00:34:12et cette jeune femme, Lola Kivron,
00:34:14elle était reçue partout.
00:34:16Et qu'est-ce qu'elle disait ? La pratique est criminalisée à mort
00:34:18parce qu'elle est illégale et qu'il y a eu des accidents.
00:34:20Ah oui !
00:34:22Les accidents, c'était les policiers.
00:34:24Mais les accidents sont souvent causés par les flics qui prennent en chasse
00:34:26et qui créent une forme de précarité qui pousse les riders
00:34:28vers la mort.
00:34:30Je n'incrimine pas la police, je fais seulement un constat simple.
00:34:32Oui, il y a des accidents et je ne fais pas de généralité
00:34:34en les imputant exclusivement à la police.
00:34:36Je sais seulement que lors de ces fameux Rodéo urbains
00:34:38dont tout le monde parle,
00:34:40des riders ont été blessés ou ont trouvé la mort
00:34:42en étant poursuivis par la police.
00:34:44Mais vous avez parlé des responsabilités.
00:34:46Tout à l'heure, il y a un couple infernal
00:34:48parce que l'irresponsabilité va avec le déni.
00:34:50Il ne faut pas stigmatiser,
00:34:52il ne faut surtout pas voir d'où vient l'antisémitisme,
00:34:54il ne faut pas voir ce qui se passe
00:34:56dans nos territoires perdus parce que ce serait très mal.
00:34:58Donc l'irresponsabilité, le déni.
00:35:00Aujourd'hui, vous savez, on apprenait à l'école
00:35:02que la bourrage et le pâturage étaient
00:35:04les deux mamelles de la France.
00:35:06Eh bien, les deux mamelles de la politique française d'aujourd'hui, c'est ça.
00:35:08Et ça m'a rappelé quand vous parliez,
00:35:10Emmanuel Macron nous expliquant que les émeutes
00:35:12étaient dues aux jeux vidéo
00:35:14et à l'oisiveté.
00:35:16Monsieur Kouvi,
00:35:18j'imagine pour vous qui êtes policier,
00:35:20vous avez contre vous
00:35:22les artistes à travers cela.
00:35:24Les journalistes, pourquoi pas.
00:35:26La réponse pénale, pourquoi pas.
00:35:28C'est-à-dire que les simples
00:35:30paroles de bon sens,
00:35:32de dire, en fait,
00:35:34il faut se battre pour que ces gosses
00:35:36ne fassent pas ça.
00:35:38Eh bien, personne ne mène ce combat.
00:35:40Quoi, personne ?
00:35:42Sauf quand ça les touche, personnellement.
00:35:44À un moment donné, effectivement,
00:35:46on a toujours la bonne parole.
00:35:48Soyons tous, aimons-nous les uns les autres.
00:35:50Sauf qu'un jour ou l'autre,
00:35:52quand malheureusement ça touche votre famille ou votre intimité,
00:35:54je peux vous dire que c'est les premiers à demander
00:35:56qu'on arrête l'impunité
00:35:58et que, justement,
00:36:00la justice soit vraiment très ferme.
00:36:02Aujourd'hui, notre souci, si vous voulez,
00:36:04c'est qu'encore une fois,
00:36:06on a une justice, alors on a un arsenal juridique
00:36:08qui, quand on le lit,
00:36:10est vraiment très puissant,
00:36:12très ferme, très dur.
00:36:14Et de l'autre côté, on a aussi
00:36:16des aménagements de peine qui viennent détricoter
00:36:18ce que les magistrats un peu sévères
00:36:20donnent comme peine
00:36:22parce que la loi le permet.
00:36:24Et donc, du coup, encore une fois, il n'y a plus de sens.
00:36:26Quand vous n'avez plus d'interdits,
00:36:28quand déjà même les gamins n'ont jamais de cadre
00:36:30et que vous faites ce que vous voulez,
00:36:32là, on me dit que c'est un motard.
00:36:34Je suis désolé, il y a des millions de motards en France
00:36:36qui s'insurgent contre ça.
00:36:38Moi, j'ai passé le permis moto,
00:36:40mais personne ne fait de...
00:36:42Et du coup, si vous voulez,
00:36:44c'est cette espèce de société bis
00:36:46qui se fait à côté
00:36:48où je ne respecte pas les règles.
00:36:50Et ce que je vois, c'est qu'il y a deux France.
00:36:52Il y a la petite Camilla, mais il y a son frère
00:36:54de 11 ans qui la tenait par la main.
00:36:56Et ce gamin-là aussi va être détruit
00:36:58parce que lui va avoir la culpabilité
00:37:00de ne peut-être pas avoir sauvé sa sœur.
00:37:02Donc, il y a des gamins qui ont respecté la loi
00:37:04qui sont sur des passages coûtés
00:37:06et à côté, un autre qui ne respecte rien.
00:37:08J'ai été intéressée aussi par l'analyse
00:37:10que faisait Isabelle Vera-Masson.
00:37:12Et pour la comprendre, j'ai essayé de voir
00:37:14quel était son cœur de spécialité.
00:37:16Et en fait, elle est spécialiste
00:37:18des émissions à caractère historique
00:37:20à la télévision française.
00:37:22C'est l'entête de sa page
00:37:24au Centre de recherche sur les liens sociaux,
00:37:26donc au CNRS.
00:37:28Donc une fois qu'on sait ça,
00:37:30pourquoi elle fait le parallèle
00:37:32entre West Side Story et La Banlieue ?
00:37:34En fait, c'est très simple.
00:37:36Elle est bourgeoise, entre gros guillemets,
00:37:38de ce qu'est La Banlieue.
00:37:40Et quand elle fait le parallèle avec West Side Story,
00:37:42on voit bien qu'elle ne comprend pas
00:37:44de quoi elle parle.
00:37:46Parce que West Side Story,
00:37:48c'est des jolis loupards
00:37:50qui font des entrechats
00:37:52mais en étant hyper sympas
00:37:54et très amoureux.
00:37:56Et dans La Banlieue,
00:37:58on ne regarde pas West Side Story,
00:38:00on ne regarde pas les comédies musicales,
00:38:02on ne va pas au Châtelet.
00:38:04C'est quelque chose d'injustifiable,
00:38:06d'impossible, d'ineffable
00:38:08et que ça colore différemment le débat.
00:38:10Par exemple, Isabelle Véramasson,
00:38:12elle a le droit d'avoir des positions,
00:38:14d'être contre la répression, etc.
00:38:16Mais quand elle l'exprime,
00:38:18il y a une froideur dans ses propos.
00:38:20Il y a une petite fille qui est morte
00:38:22et il y a une froideur.
00:38:24Ce que je voulais dire, c'est que je pense
00:38:26qu'il faut quand même avoir
00:38:28une distinction. Il ne s'agit pas de déresponsabiliser,
00:38:30il s'agit de faire une gradation
00:38:32des actes graves.
00:38:34Et en effet, l'homicide involontaire,
00:38:36je ne dis pas qu'il n'y a pas
00:38:38de responsabilité et que cet individu n'a pas tué
00:38:40une petite fille. Il l'a tué une petite fille
00:38:42et vivra avec ça jusqu'à la fin du séjour.
00:38:44Et que ce n'est pas la même chose que l'homicide volontaire.
00:38:46Mais on le sait bien.
00:38:48De la même manière, la détention provisoire, ce n'est pas la même chose.
00:38:50Mais on le sait bien tout ça.
00:38:52On le sait, mais les signaux
00:38:54que vous envoyez
00:38:56sont des signaux d'indulgence.
00:38:58Indulgence.
00:39:00Que vous le vous disiez ou non,
00:39:02c'est un signal d'indulgence.
00:39:04On ne fait pas sur une route
00:39:06de la moto sur une roue.
00:39:08Enfin...
00:39:10On verra le verdict.
00:39:12Le signal d'indulgence sera envoyé le jour du verdict.
00:39:14C'est ça la justice.
00:39:16De la même manière qu'on ne fait pas de rodéo
00:39:18parce qu'on pense
00:39:20à celui qui est dans son appartement
00:39:22et qui n'a pas envie d'entendre ça.
00:39:24Donc il faut être d'une sanction.
00:39:26Et comme ceux qui parlent autour
00:39:28de télévision ne sont jamais
00:39:30soumis à un rodéo en bas de chez eux.
00:39:32Parce qu'en fait, c'est la triple peine en France.
00:39:34Quand tu n'as pas
00:39:36beaucoup d'argent,
00:39:38en plus, tu vis en insécurité.
00:39:40Donc c'est ça
00:39:42qui est insupportable.
00:39:44Pourquoi est-ce qu'il y a une telle défiance ?
00:39:46Évidemment, vous donnez toutes les raisons juridiques
00:39:48du placement
00:39:50et du non-placement plutôt en prison.
00:39:52Mais depuis une semaine,
00:39:54les Français assistent à quoi ?
00:39:56On a un gendarme qui a été tué par un multirécidiviste,
00:39:58condamné dix fois,
00:40:00qui n'a jamais mis un pied en prison,
00:40:02qui était sous bracelet électronique,
00:40:04qui n'a jamais passé une nuit en prison,
00:40:06qui était étranger, originaire du Cap Vert,
00:40:08qui a eu son titre de séjour sans cesse renouvelé
00:40:10malgré les condamnations
00:40:12qui s'accumulaient sur son casier judiciaire.
00:40:14Et puis après, on a un jeune
00:40:16qui tue une fillette de sept ans
00:40:18avec cette moto
00:40:20et qui dort chez lui
00:40:22C'est deux affaires complètement distinctes.
00:40:24Oui, c'est deux affaires complètement distinctes.
00:40:26Mais si vous voulez,
00:40:28les Français sont soumis à ça depuis dix jours,
00:40:30depuis la rentrée,
00:40:32et c'est quand même une mentalité.
00:40:34C'est pour ça aussi qu'il y a une rupture totale.
00:40:36Il y avait un sondage hier,
00:40:38plus de 8 Français sur 10 demandent une justice plus ferme.
00:40:40Ils n'arrivent plus à comprendre cette justice.
00:40:42J'en fais partie.
00:40:44Vous justifiez.
00:40:46C'est tout le combat de ma vie professionnelle.
00:40:48Je parle de la justice, de la loi telle qu'elle existe aujourd'hui.
00:40:50Il faut quand même...
00:40:52J'en fais partie.
00:40:54Je pense qu'il n'est pas assez ferme.
00:40:56Donc il devrait dormir en prison, selon vous ?
00:40:58Non, ça c'est autre chose.
00:41:00C'est en même temps.
00:41:02C'est autre chose.
00:41:04Pour moi, c'est incompréhensible.
00:41:06Ce que vous dites, c'est incompréhensible.
00:41:08Il y a des choses qui...
00:41:10Mais cet état d'esprit,
00:41:12quand je vous disais tout à l'heure,
00:41:14de toujours enlever la responsabilité,
00:41:16il y a un papier dans le monde,
00:41:18ce week-end qui est extraordinaire.
00:41:20Il est presque drôle.
00:41:22C'est-à-dire qu'au Pakistan,
00:41:24et j'ai demandé à Samuel Vasselin
00:41:26qui est avec nous aujourd'hui,
00:41:28au Pakistan,
00:41:30le mariage forcé,
00:41:32c'est à cause du dérèglement climatique.
00:41:34Grand papier dans le monde.
00:41:36Je vous jure.
00:41:38Au Pakistan, les mariages forcés en hausse
00:41:40c'est à cause du dérèglement climatique.
00:41:42Mais de plus en plus de familles
00:41:44ayant perdu leur terre à la suite de moussons hors normes
00:41:46qui obligent leur fille, souvent très jeune,
00:41:48à se marier afin d'obtenir une dot
00:41:50et même de nourrir le reste de la famille.
00:41:52Vous vous rendez compte la folie
00:41:54de ce grand journal du soir ?
00:41:56C'est le dérèglement climatique.
00:41:58Mais enfin, on est tombé sur la tête.
00:42:00Vous n'allez quand même pas dire
00:42:02que ce dernier n'est pas radical.
00:42:04Je ne suis pas étonné de ça.
00:42:06Parce que je connais ce prisme qui existe.
00:42:08Le monde,
00:42:10c'est un marqueur
00:42:12intellectuel de la société française.
00:42:14Et tu retrouves,
00:42:16c'est Mme Vera Masson.
00:42:18En fait, c'est les mêmes.
00:42:20C'est les mêmes à la Mostra
00:42:22ou au Festival de Cannes.
00:42:24C'est les mêmes à l'école.
00:42:26C'est les mêmes à l'université.
00:42:28C'est les mêmes chez les journalistes.
00:42:30Il n'y a que chez les policiers.
00:42:32Mais eux, ils sont sur le terrain.
00:42:34Les militaires et policiers,
00:42:36ils ne sont pas comme ça.
00:42:38Pourquoi ? Parce qu'ils sont sur le terrain.
00:42:40Ils ne vont pas vous dire que c'est la mousson
00:42:42climatique.
00:42:44Hier, j'ai vu mes collègues
00:42:46qui étaient sur le jalonnement
00:42:48pour les paralympiques.
00:42:50Il y a des renforts qui viennent de province
00:42:52sur Paris pour amener plus de policiers.
00:42:54J'ai un collègue qui vient de province,
00:42:56du sud-ouest, qui me dit en une semaine,
00:42:58parce qu'il est dans le 18e arrondissement,
00:43:00il y a eu deux morts,
00:43:02une agression avec une trentaine d'Afghans
00:43:04au couteau, un refus d'obtempérer
00:43:06qui a fait un accident sur une personne
00:43:08d'origine soudanaise.
00:43:10Il travaille dans le sud-ouest.
00:43:12Ça fait des années qu'il travaille là-bas.
00:43:14Nos collègues nous disent
00:43:16que c'est en train de partir à volo.
00:43:18On n'arrive pas à maîtriser tout ça.
00:43:20On voit de nos propres yeux
00:43:22que la société est défaillante.
00:43:24On a un magma intellectuel
00:43:26qui nous dit que ce qu'on voit,
00:43:28ce n'est pas vrai.
00:43:30C'est pour ça que de temps en temps,
00:43:32tu as des oasis.
00:43:34Je suis resté 15 jours en Corse cette année.
00:43:36C'est formidable.
00:43:38Vous pouvez sourire.
00:43:40C'est un territoire.
00:43:44Là, tu peux laisser ton portable.
00:43:46Personne n'a l'air le voler.
00:43:48Les jeunes femmes peuvent sortir
00:43:50à 11h du soir.
00:43:52Elles ne seront pas ennuyées.
00:43:54C'est une société.
00:43:56C'est une oasis.
00:43:58Ça réagit tout de suite.
00:44:00La population réagit tout de suite
00:44:02quand il y a un débordement.
00:44:04Il y a eu un épisode l'été dernier.
00:44:06Je salue mes amis de Corse.
00:44:08Ils sont devenus mes amis.
00:44:10J'espère que c'est restiproque.
00:44:12On va marquer une nouvelle pause.
00:44:14Ce n'est pas Cazeneuve.
00:44:16Cazeneuve dit du mal
00:44:18du président de la République
00:44:20dans tout Paris.
00:44:22Il a dit ce week-end
00:44:24que ce n'était pas lui.
00:44:26Il commence à balancer sur le président.
00:44:28Joyeuse ambiance.
00:44:30Quand un nom circule dans la presse,
00:44:32ça sent mauvais pour le candidat potentiel.
00:44:34Est-ce que Bertrand et Cazeneuve
00:44:36sont reçus pour proposer des grands ministères
00:44:38et pas Matignon ?
00:44:40Est-ce qu'ils seraient prêts
00:44:42à être au gouvernement ensemble
00:44:44de centre-droite et de centre-gauche ?
00:44:46Bernard Cazeneuve est un homme de gauche
00:44:48pas vraiment de gauche.
00:44:50Xavier Bertrand est un homme de droite
00:44:52pas vraiment de droite.
00:44:54On sent ce que veut faire
00:44:56le président de la République.
00:44:58Vous voulez dire que vous êtes
00:45:00un homme de gauche pas vraiment de gauche ?
00:45:02Non.
00:45:04Parfois vous êtes celui qui a écrit
00:45:06sur l'ensauvagement de la France
00:45:08et là vous acceptez une justice.
00:45:10La vie n'est pas tout noir et tout blanc.
00:45:12Il y a un équilibre.
00:45:14Je ne sais pas de quel côté
00:45:16il est pour vous l'équilibre.
00:45:18On a pas mal de sujets quand même.
00:45:20D'abord je salue Mbappé.
00:45:22Il a marqué deux buts.
00:45:24C'est le premier édito de la semaine dernière.
00:45:26Ce n'est pas bien de dire ça.
00:45:28Vous avez fait un édito
00:45:30incroyable sur Mbappé.
00:45:32Vous l'avez complètement démoli.
00:45:34Non.
00:45:36L'étoile Mbappé.
00:45:38Il vient de marquer deux buts.
00:45:40Vous voulez qu'on réécoute ce que j'ai dit ?
00:45:42Ça m'a fait mal ce que vous avez dit.
00:45:44Il y a un doute.
00:45:46Vous avez distillé le doute.
00:45:48C'est pas la même chose.
00:45:50Il y a un doute sur Mbappé.
00:45:52Il l'a levé hier.
00:45:54L'honnêteté intellectuelle
00:45:56me fait dire qu'il l'a levé.
00:45:58Heureusement que vous avez marqué la semaine dernière.
00:46:00Comment ?
00:46:02Parce qu'on retrouve le Mbappé qu'on aime.
00:46:04Vous avez vu le match ?
00:46:06Non.
00:46:10Il ne veut pas se fâcher pour Mbappé.
00:46:12Mbappé c'est une icône.
00:46:14Moi j'ai vu regarder le match.
00:46:16Je n'ai pas tout vu.
00:46:18Il a marqué deux buts.
00:46:20Il n'est pas encore au top.
00:46:22Mais il a marqué deux buts.
00:46:24Ça va venir.
00:46:26Le soubassement de tout ça,
00:46:28c'est surtout de ne pas dire du mal
00:46:30d'Mbappé pour vous.
00:46:32Parce qu'en fait vous n'aimez pas.
00:46:34Je vous comprends d'ailleurs.
00:46:36C'est le meilleur joueur du monde.
00:46:38Ah bon ?
00:46:40C'est le meilleur joueur du monde.
00:46:42Du moment.
00:46:44La pause.
00:46:46Il y a un débat jour.
00:46:48Je ne vous dis pas.
00:46:50La pause.
00:46:52Et nous continuons le débat.
00:46:54Et on vous montrera une séquence
00:46:56à Colmar.
00:46:58Et on parlera également
00:47:00de nos amis de Quotidien qui reviennent ce soir.
00:47:02Alors franchement,
00:47:04excellente interview
00:47:06de mon nouvel ami Yann Barthez.
00:47:08Parce qu'il a dit deux choses
00:47:10sur lesquelles je suis 100% d'accord avec lui.
00:47:12D'abord il a regretté que C8...
00:47:14Donc ça c'est bien.
00:47:16Franchement j'ai trouvé ça sympathique.
00:47:18Et surtout il dit une chose qui est vraie.
00:47:20C'est-à-dire que les hommes politiques,
00:47:22je passe mon temps à dire ça.
00:47:24Oui mais tu les inviterais
00:47:26et tu leur poserais peut-être des questions différentes.
00:47:28Ils viennent avec leurs éléments de langage
00:47:30et ils n'en sauront rien.
00:47:32La pause on revient tout de suite.
00:47:34On va parler de ça.
00:47:36C'est très intéressant ce qu'il a dit.
00:47:38La pause.
00:47:40Nous sommes de retour et c'est une information
00:47:42qui est tombée il y a quelques secondes.
00:47:44Le syndicat de la magistrature annonce
00:47:46le recrutement de Georges Fenech.
00:47:48Vise de guerre.
00:47:54Le syndicat de la magistrature se félicite
00:47:56de l'arrivée de Georges Fenech
00:47:58dans ses troupes.
00:48:00J'ai combattu pendant
00:48:02des années.
00:48:04Pourquoi le résultat ?
00:48:06Ils sont toujours là.
00:48:08Vous aussi.
00:48:10Le débat est contradictoire.
00:48:12Oui.
00:48:14Pourquoi ?
00:48:16Voilà.
00:48:20Sommeillé à l'abidji.
00:48:26Les consultations se poursuivent à l'Elysée.
00:48:28Bernard Cazeneuve s'entretient
00:48:30avec le chef de l'Etat depuis 8h45 ce matin.
00:48:32François Hollande sera reçu
00:48:34à 11h. Nicolas Sarkozy pour le déjeuner.
00:48:36Cet après-midi, c'est Xavier Bertrand,
00:48:38président du conseil régional
00:48:40des Hauts-de-France qui s'entretiendra
00:48:42avec Emmanuel Macron.
00:48:44Entrée 2024 placée
00:48:46sous le signe des changements.
00:48:48Parmi les principales nouveautés,
00:48:50mise en place de groupes de besoins
00:48:52en 6e et 5e, téléphone portable interdit
00:48:54dans 180 collèges, réforme du brevet
00:48:56ou encore expérimentation
00:48:58de l'uniforme dans 90
00:49:00établissements.
00:49:02Et puis, victoire historique
00:49:04de l'AFD à une élection régionale.
00:49:06Le parti d'extrême-droite s'est largement
00:49:08imposé en Thuringe et talonne
00:49:10les conservateurs en Saxe.
00:49:12Une chance nouveau camouflée
00:49:14pour la fragile coalition d'Olaf Scholz,
00:49:16le chancelier allemand.
00:49:18On termine avec Jean-Christophe Kouvi
00:49:20qui est le secrétaire national
00:49:22d'unité en vous proposant ce sujet
00:49:24sur une séquence à Colmar qui a été
00:49:26très vue sur les réseaux sociaux
00:49:28et là encore qui montre la difficulté
00:49:30dans laquelle vous travaillez au quotidien.
00:49:32Et si on ne vous aide pas,
00:49:34forcément c'est plus délicat.
00:49:36Je vous propose de voir le sujet
00:49:38de Dunia Tengour.
00:49:43La vidéo a fait le tour
00:49:45des réseaux sociaux. Deux motards
00:49:47de la gendarmerie qui poursuivent
00:49:49à contresens un homme en scooter.
00:49:51La scène se déroule en plein après-midi
00:49:53à Colmar. L'individu qui commet
00:49:55un refus d'obtempérer prend dès lors
00:49:57la fuite à pied. Il est ensuite poursuivi
00:49:59par un automobiliste qui l'a percuté
00:50:01et les forces de l'ordre.
00:50:03Interpellé, l'homme de 36 ans
00:50:05serait très connu des services
00:50:07de police. Mes collègues de la police
00:50:09nationale sont venus en renfort
00:50:11pour prêter main-forte
00:50:13aux gendarmes. D'habitude, on a affaire
00:50:15à des individus plus jeunes
00:50:17sur ce genre de fait, sur les refus
00:50:19d'obtempérer. Là, on peut dire
00:50:21que c'est un individu adulte
00:50:23et responsable. Selon ce représentant
00:50:25syndical, les refus d'obtempérer
00:50:27sont de plus en plus courants dans la région.
00:50:29C'est un fléau, ça touche vraiment
00:50:31tout le département. Au quotidien,
00:50:33mes collègues font face à ce genre
00:50:35de fait. Ça met en difficulté
00:50:37mes collègues et les citoyens.
00:50:39La cause a été placée en garde à vue
00:50:41et déférée samedi devant le parquet.
00:50:43Il devra être jugé ce lundi
00:50:45en comparution immédiate par le tribunal
00:50:47de Colmar.
00:50:49On va suivre ça. C'est un exemple
00:50:51chimiquement pur.
00:50:53Comparution immédiate. J'espère
00:50:55qu'on ne va pas reporter le procès.
00:50:57Je vous l'annonce, dans 9 cas
00:50:59sur 10, on va reporter le procès.
00:51:01C'est comme ça que ça se passe.
00:51:03Si on reporte le procès, déjà, on le met en tôle.
00:51:05En prison.
00:51:07Comme ça, à l'ombre.
00:51:09Parce qu'autrement, t'en sors jamais.
00:51:11Vous avez vu les risques qu'il prend ?
00:51:13Pour vous, c'est impossible.
00:51:15Il y a deux sortes de risques. Il y a les risques des piétons
00:51:17et des passants qui sont là
00:51:19et qui ne demandent rien et qui sont mis en danger.
00:51:21Et le risque aussi sur les policiers et les gendarmes.
00:51:23Et ça fait écho à ce qui s'est passé la semaine dernière.
00:51:25Encore une fois, une personne qui est
00:51:27défavorablement connue de nos services,
00:51:29qui ne comprend pas la sanction parce qu'elle s'est déjà
00:51:31fait interpeller plusieurs fois, etc., et qui est prêt
00:51:33à tout pour y échapper. On attend
00:51:35nous aussi derrière, effectivement, une sanction pénale
00:51:37qui vienne. Et arrêtons
00:51:39toujours de faire des dérogations sur la peine
00:51:41avec des remises de peine quasi automatiques,
00:51:43etc. À un moment donné, il faut vraiment qu'il y ait
00:51:45une espèce de sûreté. Et quand vous prenez
00:51:47deux ans, trois ans de prison ferme,
00:51:49vous les faites jusqu'au bout.
00:51:51Ça, on a vu les images.
00:51:53Prête pas à interprétation. Nous sommes d'accord.
00:51:55On se fait un petit pari tous les deux ?
00:51:57Il ne dormira pas en prison ce soir.
00:51:59Je ne veux pas parier avec vous là-dessus.
00:52:01Vous avez bien compris
00:52:03le sens de ce que je dis.
00:52:05C'est une comparution immédiate.
00:52:07Donc, la procédure a été enclenchée.
00:52:09On se fait un petit...
00:52:11Et le tribunal devra le condamner, bien entendu.
00:52:13Je vous dis, il ne dormira pas en prison ce soir.
00:52:15J'espère qu'il y aura une sanction très ferme.
00:52:17Oui, mais vous ne répondez jamais.
00:52:19J'espère aussi qu'il sera incarcéré. Voilà.
00:52:21On se donne...
00:52:23La logique voudrait,
00:52:25parce que je ne souhaite la prison à personne,
00:52:27la logique veut dans la procédure pénale...
00:52:29C'est un mot génial.
00:52:31Mais moi, non plus, je ne souhaite la prison à personne.
00:52:33Je ne souhaite la mort de personne non plus.
00:52:35Je dis que ce comportement mérite
00:52:37effectivement une sanction ferme.
00:52:39Ou alors, il faut nous dire,
00:52:41les refus d'obtempérer ne servent à rien.
00:52:43Voilà quelqu'un qui ne s'arrête pas,
00:52:45qui continue, qui est en délit de fuite, etc.
00:52:47Cet après-midi, en comparution immédiate,
00:52:49je vous dis que ça sera renvoyé
00:52:51au 12 janvier.
00:52:53Je vous l'annonce, je vous le signe.
00:52:55On l'a déjà vu par le passé,
00:52:57un renvoi effectivement au mois de janvier.
00:52:59Mais même s'il fait une année de prison,
00:53:01admettons, il ne les fera pas.
00:53:03Parce qu'il y a des remises de peine automatiques,
00:53:05il y a un aménagement...
00:53:07Mais vous ne pouvez pas remettre en cause
00:53:09l'individuation de la peine.
00:53:11Je ne la remets pas en cause,
00:53:13mais par contre, ce que je voudrais,
00:53:15c'est qu'une fois qu'une peine est prononcée,
00:53:17elle se fasse intégralement.
00:53:19Quand un juge...
00:53:21Il y a des magistrats qui sont sévères
00:53:23et qui disent que vous êtes en année à un an de prison.
00:53:25Mais derrière, le système est fait
00:53:27pour détricoter la peine.
00:53:29Vous ne pouvez pas remettre en cause
00:53:31le principe de l'aménagement des peines.
00:53:33C'est impossible.
00:53:35Il faut arrêter avec les largesses
00:53:37de l'aménagement des peines.
00:53:39Je suis désolé.
00:53:41La prison est sanitaire, y compris...
00:53:43Mais on n'y arrivera pas.
00:53:45On n'y arrivera pas
00:53:47parce que votre logiciel,
00:53:49c'est le logiciel des années 70.
00:53:51Donc on n'y arrivera pas.
00:53:53C'est la vie.
00:53:55Mais ce n'est pas grave.
00:53:57Merci M. Kouvi.
00:53:59Vous avez passé un bon été ?
00:54:01J'ai été studieux.
00:54:03Vous avez bossé tout le temps ?
00:54:05Je ne mens pas.
00:54:07Les premières semaines de juillet,
00:54:09je suis parti profiter de mes filles aussi.
00:54:11Après, j'étais sur le terrain avec mes collègues.
00:54:13J'étais encore hier et avant-hier.
00:54:15Ils ont besoin qu'on soit là à leur côté.
00:54:17Paris est un bonheur.
00:54:19Pourquoi Paris est un bonheur ?
00:54:21Parce qu'il y a des gendarmes partout.
00:54:23Ils sont formidables.
00:54:25Quand ils vont manger dans les restaurants,
00:54:27l'autre jour, ils se sont fait payer à manger
00:54:29par des touristes allemands.
00:54:31Mais Paris est formidable.
00:54:33Il y a des gendarmes partout.
00:54:35Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
00:54:37Maintenant, nos villes pour être formidables,
00:54:39elles doivent être quadrillées par les pentes de l'eau.
00:54:41Et alors ?
00:54:43Ce n'est pas mon idéal d'une ville.
00:54:45Il faudrait 40 000 gendarmes en plus.
00:54:53Il faut signer.
00:54:55C'est ça que j'attends d'un État.
00:54:57Donc on doit vivre ?
00:54:59Oui.
00:55:01Vous ne croyez pas plutôt qu'il faut essayer
00:55:03de ne pas faire entrer des délinquants en masse ?
00:55:05Pendant 5 ans, c'est ce qu'il faut faire.
00:55:07Il faut donner envie à 40 000 personnes
00:55:09de devenir gendarmes ou policiers.
00:55:11Il faut mettre du bleu partout,
00:55:13les gens sont très tranquilles.
00:55:15Je n'ai pas envie de vivre en Corée du Nord.
00:55:17Je n'ai pas envie de vivre en Corée du Nord.
00:55:19Ce n'est pas la Corée du Nord.
00:55:21C'est la France insoumise.
00:55:23Vous ne pouvez pas dire à nos gendarmes
00:55:25que c'est les gendarmes de Corée du Nord
00:55:27et à nos policiers.
00:55:29Vous n'avez pas de problème avec la police.
00:55:31Je n'ai pas l'impression
00:55:33que vous êtes contrôlés à tous les coins de rue.
00:55:35On est là pour la présence
00:55:37et pour anticiper les délinquances.
00:55:39A Varsovie, c'est comme ça.
00:55:41On ne fait pas des contrôles d'identité
00:55:43à tous les coins de rue, on ne fait pas du quadrillage
00:55:45et on ne met pas les gens contre les murs.
00:55:47Merci M. Koubi.
00:55:49Information qui vient de tomber à l'instant,
00:55:51la France insoumise annonce
00:55:53le retour de Georges Fenech
00:55:55à son mouvement.
00:55:57Il sera désormais le conseiller spécial
00:55:59de Jean-Luc Mélenchon.
00:56:01No comment, no comment.
00:56:03Vous êtes en forme ce matin.
00:56:05Je ne suis pas en forme.
00:56:07Vous êtes en forme de comparer
00:56:09J'ai pas envie de vivre en Corée du Nord
00:56:11parce qu'il y a du bleu partout dans Paris.
00:56:13Je ne veux pas vivre dans un pays
00:56:15où on se voit quadrillé par des forces de l'ordre
00:56:17parce que c'est nécessaire.
00:56:19Si c'est nécessaire, il faut le faire justement.
00:56:21Pardonnez-moi.
00:56:23Oui, mais c'est triste.
00:56:25D'abord, je ne trouve pas ça triste du tout
00:56:27parce que je le trouve très agréable, très sympathique
00:56:29à l'écoute des gens.
00:56:31Je trouve que ça crée une atmosphère très agréable.
00:56:33Au contraire, c'est de la police de proximité.
00:56:35Elle est là, sur le terrain,
00:56:37à tous les 200 mètres.
00:56:39C'est l'exact contraire de ce que vous dites.
00:56:41Et ils sont
00:56:43formidablement ouverts et ils t'aident.
00:56:45C'est merveilleux.
00:56:47Il y a une réflexion qui m'a choqué pendant les JO.
00:56:49En ce moment, les policiers sont sympas pendant les JO.
00:56:51Ils sont sympas tout le temps.
00:56:53Quand vous leur lancez par un cocktail Molotov sur la figure
00:56:55que vous les caillessez pas
00:56:57et que vous les penchassez pas, ils sont très sympas les policiers.
00:56:59Ils font le job de police de proximité.
00:57:01Ce que vous réclamez à corps et à cri.
00:57:03Mais ce n'est pas notre idéal de société
00:57:05On a besoin de la police.
00:57:07C'est le problème d'avoir des voitures de policiers.
00:57:09Non, mais vous êtes une soixante-huitarde.
00:57:11Moi, je suis une soixante-huitarde.
00:57:13Surtout sur les mœurs.
00:57:15Macron, merci M. Koubi.
00:57:17Je vous en prie.
00:57:19Merci beaucoup.
00:57:21Vraiment, c'est vraiment formidable.
00:57:23Et alors, Emmanuel Macron.
00:57:25Emmanuel Macron, il consulte, il consulte,
00:57:27il consulte, mais bon.
00:57:29La fume est blanche.
00:57:31C'est le docteur Knocht.
00:57:33C'est bon.
00:57:35Aujourd'hui, il reçoit Bernard Cazeneuve,
00:57:37Xavier Bertrand, François Hollande,
00:57:39Nicolas Sarkozy.
00:57:41Il va recevoir Miss France, peut-être.
00:57:43Le vainqueur de l'Eurovision.
00:57:45Le vainqueur de l'Eurovision.
00:57:47Il va recevoir
00:57:49Kylian Mbappé, pourquoi pas.
00:57:51Je trouve qu'il reçoit beaucoup.
00:57:53Non ?
00:57:55Oui, mais tout ça pour aboutir à quoi ?
00:57:57Pour aboutir à une année
00:57:59où le quotidien des Français
00:58:01ne va absolument pas changer.
00:58:03Avec une Assemblée nationale qui peut faire passer
00:58:05très peu de textes de loi.
00:58:07Il y a une loi qui reviendra à coup sûr
00:58:09avant la prochaine dissolution s'il y en a une.
00:58:11C'est la loi sur la fin de vie.
00:58:13Parce que c'est à peu près la seule loi,
00:58:15les lois sociétales, qui peuvent passer dans l'hémicycle.
00:58:17Mais après, aller trouver un consensus
00:58:19sur les lois économiques,
00:58:21aller trouver un consensus sur la sécurité,
00:58:23sur l'immigration, c'est totalement...
00:58:25Le président de la République n'a qu'une obsession.
00:58:27Après, il peut partir en vacances
00:58:29sur ce qu'on appelle le PLF.
00:58:31Le projet de loi de finances.
00:58:33Il n'y a que ça qui l'importe.
00:58:35Et la proposition de Gabriel Attal
00:58:37de reconstruire celui de l'année dernière.
00:58:39Le PLF. Parce que, attention, quand le FMI
00:58:41va débarquer à Paris, ça va vous faire drôle.
00:58:43Ça va vous faire drôle.
00:58:45Donc là, c'est la seule obsession.
00:58:47Il veut passer son projet de loi de finances.
00:58:49Le reste, après...
00:58:51Et c'est pourquoi il ne veut pas nommer
00:58:53quelqu'un qui pourra abroger sa réforme des retraites
00:58:55même si elle reste 48h à Matignon.
00:58:57Pour Bernard Cazeneuve, avec lui,
00:58:59nous aurions une vraie cohabitation, c'est ce qu'il faut.
00:59:01Sauf si on veut s'asseoir sur le vote des Français.
00:59:03A priori, ce ne sera pas
00:59:05M. Cazeneuve.
00:59:07Écoutons-le d'ailleurs, M. Cazeneuve.
00:59:11Oui, c'est Manuel Bompard.
00:59:13Effectivement, c'est Manuel Bompard
00:59:15qui parle de M. Cazeneuve. M. Cazeneuve ne parle pas de lui.
00:59:17Bernard Cazeneuve ne peut pas
00:59:19être considéré comme un Premier ministre
00:59:21de gauche à partir du moment
00:59:23où il n'a pas le soutien
00:59:25des quatre composantes politiques
00:59:27de la gauche à l'Assemblée nationale.
00:59:29Le problème, c'est que comment vous pouvez imaginer
00:59:31qu'un Premier ministre qui ne serait soutenu
00:59:33par aucun des groupes politiques
00:59:35de la gauche va mettre en place une politique de gauche ?
00:59:37Enfin, il faut être un peu raisonnable
00:59:39et un peu sérieux. Si le Président de la République
00:59:41veut enfin reconnaître le résultat des élections
00:59:43et confier
00:59:45et constituer un gouvernement
00:59:47qui va mettre en place une politique
00:59:49qui est en accord avec le résultat des élections,
00:59:51il nomme M. Cazeneuve.
00:59:53M. Cazeneuve, c'est qu'il veut faire autre chose.
00:59:55Euh... Cégolène Royal.
00:59:57Cégolène Royal, qui est candidate.
00:59:59Elle n'est pas candidate. Elle a même déjà composé son gouvernement.
01:00:01Oui.
01:00:03Elle a dit qu'elle prendrait Xavier Bertrand.
01:00:05On avait une première ministre imaginaire,
01:00:07Mme Gestet.
01:00:09Là, on a un gouvernement imaginaire, maintenant, c'est ça ?
01:00:11Écoutez, Mme Royal, elle est disponible.
01:00:15J'ai réfléchi, effectivement, à la structure
01:00:17d'un gouvernement.
01:00:19Vous avez quand même quelques noms en tête, alors.
01:00:21Je pense qu'il faut fonctionner
01:00:23un peu par binôme.
01:00:25La vraie question, ça va être de savoir
01:00:27comment est-ce qu'un premier ministre venu de la gauche
01:00:29peut faire travailler des gens de droite ?
01:00:31Donc, il pourrait vous rejoindre,
01:00:33Xavier Bertrand, dans un gouvernement ?
01:00:35Je pense qu'il a sa place.
01:00:37Il a sa place. Et si on fait un binôme
01:00:39au ministère de l'Economie et des Finances,
01:00:41on va très bien avec Xavier Bertrand.
01:00:43Et puis ensuite, au budget, un socialiste,
01:00:45comme Philippe Brun ou Boris Vallaud,
01:00:47par exemple.
01:00:49Moi, je vois Luc Carvona, sa relation avec le Parlement,
01:00:51parce que ça va être un des enjeux
01:00:53majeurs de faire fonctionner l'articulation
01:00:55entre le pouvoir et l'égalité.
01:00:57Vous les avez contactés ? Vous avez échangé avec eux ?
01:00:59Non, mais puisqu'on parle franchement,
01:01:01moi, je suis quelqu'un de franc, je vous dis,
01:01:03je travaille, je m'applique,
01:01:05je regarde ce qui est sérieux, pas sérieux.
01:01:07J'ai réfléchi aussi à la justice à l'intérieur.
01:01:09Je pense qu'à la justice, il faut maintenir
01:01:11Éric Dupond-Moretti,
01:01:13parce qu'il s'est énormément impliqué,
01:01:15que c'est un élément de stabilité et qu'il ne faut pas
01:01:17aller dans ce domaine-là.
01:01:19On attend pourquoi pas la prise de parole d'Édith Cresson ?
01:01:21Personne ne lui a rien demandé à Ségolène Royal,
01:01:23c'est ça qui est fascinant.
01:01:25Elle n'a parlé à personne.
01:01:27Et là, le Média, elle était sur RTL hier, c'est ça ?
01:01:29Oui, le Grand Jury.
01:01:31Donc le Grand Jury, pendant une heure,
01:01:33t'invite Ségolène Royal, qui est complètement en dehors de tout.
01:01:35Elle a dû faire trois interviews en trois jours,
01:01:37parce qu'elle a dit qu'elle était disponible,
01:01:39comme ça, sur un plateau de télévision,
01:01:41et après, c'est les médias qui alimentent
01:01:43la disponibilité de Ségolène Royal,
01:01:45ce qui n'est pas correct dans cette situation,
01:01:47c'est que là, si on revient
01:01:49au contexte de la législative,
01:01:51le RN a failli
01:01:53arriver au pouvoir. Et la classe politique
01:01:55qui a dit, au soir des élections,
01:01:57nous savons bien que nous sommes
01:01:59enfurcis, c'est la dernière chance
01:02:01que nous donnent les Français, etc.,
01:02:03ils ont dit ces éléments de langage à 20h,
01:02:05ils ne sont pas à la hauteur, là.
01:02:07Ils n'ont absolument rien à faire
01:02:09de la situation, de la conjoncture,
01:02:11et ils feront moins les malins à la prochaine dissolution
01:02:13quand le RN sera vraiment aux portes du pouvoir.
01:02:15Parce que là, si vous voulez, depuis deux mois,
01:02:17on assiste à quoi ?
01:02:19On assiste aux ambitions des uns et des autres,
01:02:21à des politiques qui,
01:02:23j'emploie le mot, il est grave, mais de manière pornographique,
01:02:25nous imposent leurs petites intrigues
01:02:27de qui va avoir une voiture de fonction,
01:02:29qui va avoir un logement, qui va être à Matignon,
01:02:31qui va faire dodo ici, qui va faire dodo là-bas,
01:02:33et dans une sorte d'aveuglement total
01:02:35face aux enjeux
01:02:37importants pour le pays.
01:02:39Et ça, c'est extrêmement important.
01:02:41En effet, le FMI débarquera à Paris,
01:02:43quand nous aurons un problème international
01:02:45parce que l'équilibre européen
01:02:47n'est pas tout à fait garanti, etc.
01:02:49Et à la fin,
01:02:51les prochaines élections...
01:02:53Clémentine Autain, qui a fait siffler le nom de M. Casdien.
01:02:55Non mais, l'avis politique français, c'est le marché au puce.
01:02:57Oui.
01:02:59C'est ça, la vérité.
01:03:01Que voulez-vous dire ?
01:03:03Et c'est triste.
01:03:05Il y a peut-être une stratégie aussi
01:03:07d'Emmanuel Macron, de dire qu'on va tellement
01:03:09attendre le candidat que finalement
01:03:11on se satisfera du premier qui sera nommé.
01:03:13Mais dire que c'est juste pour les voitures,
01:03:15c'est un peu... Excusez-moi, je ne suis pas d'accord.
01:03:17La vérité, et il l'a dit lui-même,
01:03:19je veux bien repasser le son, je le dis pour
01:03:21Samuel Vasselin,
01:03:23le son qu'on a passé
01:03:25vendredi, d'Emmanuel Macron.
01:03:27La vérité, c'est que s'il était
01:03:29raccord avec lui-même,
01:03:31et ce n'est pas moi qui le demande,
01:03:33bien sûr, c'est lui qui le demandait,
01:03:35il démissionnerait.
01:03:37Parce que ça n'a plus de sens.
01:03:39Son mandat n'a plus de sens. Pendant 3 ans,
01:03:41il n'a aucune majorité.
01:03:43Le peuple lui a dit 3 fois non.
01:03:45Et il est en exil
01:03:47à l'Elysée.
01:03:49Donc c'est ça. Simplement, ces gens-là,
01:03:51ils ne veulent jamais démissionner.
01:03:53Ils espèrent, je ne sais quoi.
01:03:55Mais bien sûr que ça n'a plus de sens. Son quinquennat
01:03:57n'a plus de sens. Donc tout le monde le sait.
01:03:59Donc ces gens qui te disent qu'ils pensent à la France,
01:04:01non ! Ils pensent à lui.
01:04:03A lui. Après,
01:04:05il t'explique que lui, c'est la France
01:04:07et qu'il va sauver, etc.
01:04:09Tous les
01:04:11arguments, comme toujours,
01:04:13tu peux les entendre.
01:04:15Si Samuel peut le ressortir,
01:04:17on l'a passé, c'est un son de 25 secondes
01:04:19qui est formidable d'ailleurs, il l'avait dit en 2017.
01:04:21Mais là, ça ajouterait quoi, une démission ?
01:04:23On va le ressortir dans une seconde. Comment ?
01:04:25Dans le contexte déjà chaotique,
01:04:27vous imaginez une démission du Président ?
01:04:29Mais ça ajouterait simplement une forme
01:04:31d'honneur de la politique.
01:04:33C'est être gaullien.
01:04:35Pas gaulliste. Gaullien.
01:04:37Mais ça crée encore plus de confusion.
01:04:39Franchement, vu le contexte.
01:04:41C'est possible aussi.
01:04:43C'est un argument qu'il peut utiliser.
01:04:45D'ailleurs, lui-même, c'est l'argument qu'il donnerait.
01:04:47Mais c'est gaullien. De Gaulli a toujours dit
01:04:49si on me désavoue, je m'en vais.
01:04:51C'est une manière de...
01:04:53C'est un honneur. Il ne peut plus rien faire.
01:04:55C'est vrai aussi dans les vies privées.
01:04:57C'est pareil. C'est une manière de se comporter.
01:04:59Tu veux comme ça ? Je m'en vais.
01:05:01Qui est gaullien dans sa vie privée ?
01:05:03Vous avez oublié de dire qu'il était
01:05:05le bienvenu sur ce plateau.
01:05:07Qui est gaullien dans sa vie privée ?
01:05:09Voilà. Tenir et se tenir.
01:05:11Cher ami.
01:05:13Clémentine Autain.
01:05:15Ça vous fait réfléchir.
01:05:17Clémentine Autain.
01:05:19Écoutons-la.
01:05:21L'idée que
01:05:23Bernard Cazeneuve ou d'autres,
01:05:25Karim Ouamran ou d'autres,
01:05:27puissent
01:05:29accepter d'être Premier ministre
01:05:31dans ces conditions pour
01:05:33non pas assurer la stabilité du pays
01:05:35mais pour assurer la continuité
01:05:37de la politique d'Emmanuel Macron.
01:05:39Moi, je vous le dis, ça ce n'est
01:05:41pas acceptable et nous ne
01:05:43l'accepterons pas. Et vous
01:05:45ne l'accepterez pas.
01:05:49Et vous ne l'accepterez pas.
01:05:51Car nous ne
01:05:53voulons pas de sa politique.
01:05:55Mais je ne dis pas que tu le feras, Karim.
01:05:57Exactement.
01:05:59Et alors Karim dit qu'il ne le fera pas.
01:06:01Donc nous ne le ferons pas.
01:06:03Et nous serons soudés.
01:06:05Est-ce qu'on pourrait,
01:06:07puisque vous parliez de l'honneur de la politique,
01:06:09est-ce que tous les leaders
01:06:11politiques pourraient un jour se mettre d'accord ?
01:06:13L'EU, c'est vraiment le signal faible
01:06:15de la barbarie. C'est insupportable.
01:06:17Mais partout, chez tout le monde.
01:06:19Bien sûr, il y a le célèbre extrait avec
01:06:21Baladur.
01:06:23Mais lui, formidable.
01:06:25Qu'est-ce qu'il restera d'Edouard Baladur ?
01:06:27Je vous demande de vous arrêter.
01:06:29Je vous demande de vous arrêter.
01:06:31Comme vous vous souvenez
01:06:33de l'intervention de Badinter.
01:06:35Qui avait fait taire
01:06:37ceux qui sifflaient. J'ai eu honte.
01:06:39Il y a des gens quand même qui ont un peu de courage.
01:06:41Les UE n'étaient pas
01:06:43dans le même contexte.
01:06:45Effectivement, sur Chirac,
01:06:47pour Baladur,
01:06:49alors que c'était le même camp,
01:06:51les UE contre Mitterrand, on sait pourquoi
01:06:53les UE avaient lieu.
01:06:55Les UE, c'est pas bien.
01:06:57On change de sujet. On va parler des
01:06:59anneaux de la Tour Eiffel, sauf si vous voulez
01:07:01dire un mot, petit scarabée.
01:07:03Ça s'est bien passé, d'ailleurs,
01:07:05votre rentrée ce matin ?
01:07:07Très bien. Très heureux de retrouver
01:07:09l'équipe de la matinale et vous, Pascal.
01:07:11Sur Clémentine Autain, je voulais
01:07:13simplement dire qu'elle
01:07:15faciouait deux personnalités
01:07:17de gauche du PS
01:07:19avec les militants PS. Elle qui a été victime
01:07:21d'une interdurge de Jean-Luc Mélenchon
01:07:23et de la France Insoumise et qui ne peut même plus
01:07:25siéger au sein du groupe LFI.
01:07:27Elle siège maintenant avec les écologistes.
01:07:29Elle qui en a été victime avec ses amis
01:07:31Raquel Garrido, Alexis Corbière-Raquel Garrido
01:07:33qui n'a même pas été réélu parce qu'elle a eu
01:07:35un candidat LFI face à elle.
01:07:37Qu'elle fasse ça, alors qu'elle-même a subi ça
01:07:39à la France Insoumise, ça rend
01:07:41la chose encore plus indigne.
01:07:43Les anneaux.
01:07:45Dernier mot, les anneaux.
01:07:47La figure de Karim Ouamran.
01:07:49Mère de Saint-Ouen.
01:07:51Il y a des médias internationaux
01:07:53qui ont titré que c'était le Obama français.
01:07:55La gauche devrait dire, ce type-là est génial.
01:07:57Ce type-là va nous porter, on croit en lui.
01:07:59Et qu'est-ce qu'il font ? Il le eut.
01:08:01Pareil, Bernard Cazeneuve, c'est celui qui a réussi
01:08:03à tenir la France aux pires heures
01:08:05que nous avons connues du XXIème siècle.
01:08:07Et pareil, il eut cet individu
01:08:09pour ces deux raisons. Parce qu'il y a ce succès.
01:08:11Parce qu'il y a une possibilité de réussir
01:08:13sans passion triste. Et là, c'est extrêmement triste
01:08:15ce qui se passe. En effet,
01:08:17ça montre une sorte d'absence de sens de l'honneur
01:08:19que de huer des amis politiques
01:08:21devant eux, en leur présence.
01:08:23Le Obama français, je ne sais pas si c'est
01:08:25très flatteur de traiter quelqu'un d'Obama.
01:08:27Parce que le bilan d'Obama,
01:08:29il y a beaucoup à dire.
01:08:31Si vous me permettez.
01:08:33Oui, mais la personne d'Obama...
01:08:35La personne est formidable.
01:08:37Toutes les personnes sont formidables.
01:08:39Pas toutes.
01:08:41Il y a un moment,
01:08:43les gens sont ce qu'ils font. Tu juges
01:08:45le résultat. C'est ça qui est intéressant.
01:08:47Oui, c'est vrai.
01:08:49Les panneaux.
01:08:51Les panneaux d'Anne Hidalgo.
01:08:53Si on allait se baigner tous ensemble dans la salle.
01:08:55Un matin.
01:08:57Moi, j'aimerais bien.
01:08:59Vous ne voulez pas ?
01:09:01On irait ensemble.
01:09:03On demanderait un matin
01:09:05à Serge Neidjar, débrouillé.
01:09:07Parce que là, il fait encore chaud.
01:09:09On ne peut pas faire ça bientôt.
01:09:11On est encore bronzés, donc acceptable.
01:09:13On aura l'air intelligents.
01:09:15On aura l'air intelligents.
01:09:17Même moi aussi, le débat peut se poser.
01:09:19Le débat peut se poser.
01:09:21Notre débat prendra l'eau, certes.
01:09:23Voyez le sujet sur les panneaux.
01:09:25Parce que les panneaux vont peut-être rester
01:09:27sur la tour Eiffel.
01:09:29Les anneaux.
01:09:31C'est nous qui tombons dans le panneau.
01:09:33Les anneaux.
01:09:35Vous avez envie de réagir sur ce thème.
01:09:37Les anneaux.
01:09:39Ils sont le symbole olympique
01:09:41du respect et de l'unité entre les peuples.
01:09:43Mais sont en train de devenir
01:09:45un objet de discorde.
01:09:47Tout commence par une interview
01:09:49d'Anne Hidalgo au journal Ouest France samedi.
01:09:51Elle annonce vouloir conserver
01:09:53les anneaux olympiques fixés sur la tour Eiffel.
01:09:55En tant que maire de Paris,
01:09:57la décision me revient et j'ai l'accord du CIO.
01:09:59Donc oui, ils vont rester sur la tour Eiffel.
01:10:01La maire de Paris annonce seulement
01:10:03vouloir remplacer les anneaux actuels,
01:10:05jugés trop lourds, par de nouveaux anneaux
01:10:07plus légers.
01:10:09Et réagir Rachida Dati sur X hier après-midi.
01:10:11La ministre de la Culture y voit
01:10:13une décision précipitée.
01:10:15La tour Eiffel est un monument protégé,
01:10:17oeuvre d'un immense ingénieur et créateur.
01:10:19Le respect de son geste architectural
01:10:21et de son oeuvre nécessite,
01:10:23avant d'y apporter toute modification
01:10:25substantielle, une autorisation de travaux
01:10:27et une évaluation de l'impact
01:10:29conformément au code du patrimoine.
01:10:31L'accrochage des anneaux olympiques
01:10:33en avait exceptionnellement été exempté
01:10:35par la loi olympique, mais à titre temporaire.
01:10:37Rachida Dati assure ainsi
01:10:39que des procédures et consultations
01:10:41doivent être menées sur ce sujet
01:10:43qui divise les Parisiens.
01:10:45Je ne suis pas sûre que les anneaux apportent quelque chose.
01:10:47Je pense que dans le souvenir des Parisiens,
01:10:49on n'a pas besoin de ça.
01:10:51Ça laisse une trace historique.
01:10:53Quelques semaines après la fin des JO
01:10:55pour se remémorer de cet événement
01:10:57qui était magnifique à Paris.
01:10:59Mais après, je pense que la tour Eiffel,
01:11:01ça reste la tour Eiffel.
01:11:03Le monument reste à quelques nuances près
01:11:05de la tour Eiffel de 1889.
01:11:07Il est inscrit au monument historique depuis 1964.
01:11:09C'est décidé ?
01:11:11D'abord, la maire a fait ce qu'elle veut.
01:11:13Elle peut, parce qu'effectivement,
01:11:15il n'est pas classé au monument historique.
01:11:17Donc, elle peut avoir un pouvoir de décision.
01:11:19La tour Eiffel n'est pas...
01:11:21Non, il est à ce qu'on appelait autrefois
01:11:23l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
01:11:25En gros, il est sur liste d'attente.
01:11:27La tour Eiffel ?
01:11:29Oui, voilà.
01:11:31C'est vrai ?
01:11:33Rachedadati se trompe ?
01:11:35Rachedadati n'est pas non plus
01:11:37un monument historique.
01:11:39Non, mais elle peut intervenir, évidemment.
01:11:41Elle est ministre quand même de la culture.
01:11:43Mais effectivement, Hidalgo a ce pouvoir.
01:11:45Après, pourquoi il ne faut pas le faire ?
01:11:47Parce que la tour Eiffel
01:11:49a déjà son histoire à elle.
01:11:51Je pourrais revenir des heures dessus.
01:11:53Et surtout, le gros problème de la tour Eiffel,
01:11:55c'est que vous n'êtes pas sans savoir
01:11:57qu'elle n'est pas suffisamment repeinte.
01:11:59Or, Gustave Eiffel avait dit qu'il faut la repeindre
01:12:01tous les 7 ans, je crois.
01:12:03Il faut actuellement la repeindre de partout
01:12:05parce qu'elle est grignotée par la rouille
01:12:07à un niveau qui n'a pas de détail.
01:12:09Oui, mais il y a eu retard de la mairie de Paris
01:12:11sur la dernière échéance.
01:12:13On n'a pas l'argent pour finir de repeindre la tour Eiffel,
01:12:15mais on a l'argent pour mettre des anneaux plus légers
01:12:17parce que ceux qui sont actuels sont trop lourds.
01:12:19Et le CIO est d'accord ?
01:12:21En fait, ce qu'elle voudrait dire, Hidalgo,
01:12:23c'est si on pouvait mettre
01:12:25vive Hidalgo et son portrait,
01:12:27comme en Corée du Nord,
01:12:29si on pouvait mettre des grandes photos d'Anne Hidalgo
01:12:31partout, ça serait bien.
01:12:33Mais surtout, attention aux arguments fallacieux
01:12:35qu'elle a pu avoir en disant
01:12:37oui, mais la tour Eiffel,
01:12:39elle était là de manière, enfin, pas pérenne,
01:12:41et puis finalement elle est restée.
01:12:43Mais oui, parce que Gustave Eiffel,
01:12:45qui voulait que la tour Eiffel reste longtemps
01:12:47à Paris, a fait poser
01:12:49dès 1904 des antennes radio
01:12:51sur la tour Eiffel.
01:12:53Et donc la tour Eiffel a eu une fonction à partir de là.
01:12:55Je ne sais pas si ça vous passionne comme sujet.
01:12:57C'est un peu comme des enfants
01:12:59qui veulent garder les guirlandes
01:13:01après Noël, si vous voulez.
01:13:03C'est super, on a eu un super Noël,
01:13:05et on va garder nos guirlandes toute l'année.
01:13:07Je parle à votre coeur d'enfant.
01:13:09Non, je connais une amie
01:13:11qui est très proche,
01:13:13et même plus que cela,
01:13:15qui, non pas cette année,
01:13:17mais le sapin de Noël a fait une année complète.
01:13:19Une année complète.
01:13:21Il lui reste des épines ?
01:13:23C'était un sapin artificiel.
01:13:25Mais proposez-lui les anneaux.
01:13:27Il a fait une année complète.
01:13:29Il a fait 13 mois.
01:13:31Et là, en janvier 2024,
01:13:33il a été rangé quand même.
01:13:35Mais pourquoi elle ne met pas les anneaux ?
01:13:37Parce que c'était gay.
01:13:39Tu rentrais le 15 juillet,
01:13:41et tu avais le sapin de Noël,
01:13:43c'était surprenant.
01:13:45On a fait un référendum.
01:13:47Pour les anneaux ?
01:13:49Oui, pour les anneaux.
01:13:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:13:53Non, il ne faut pas les conserver.
01:13:55D'accord.
01:13:57Vous avez une position claire.
01:13:5910h26, c'est la première fois.
01:14:01Vous êtes sûr qu'il n'y a pas une nuance
01:14:03qu'il faudrait apporter ?
01:14:05Il faudrait peut-être demander aux anneaux
01:14:07comment ils ont vécu ça.
01:14:09Est-ce que les anneaux vivent bien ça ?
01:14:11Oui ou non ?
01:14:13Il faut conserver la vasque.
01:14:15Les anneaux n'ont pas grand intérêt.
01:14:17Il faut avoir un peu de courage architectural.
01:14:19Et la vasque, c'était vraiment une œuvre.
01:14:21Elle est toujours là ?
01:14:23Bien sûr, ça ne m'a pas échappé.
01:14:25Elle a été éteinte 15 jours.
01:14:27Un mot, je l'ai dit,
01:14:29parce qu'on salue nos amis Diane Martès
01:14:31et on leur souhaite une belle saison,
01:14:33évidemment,
01:14:35puisqu'ils recommencent ce soir.
01:14:37Je pense que vous aurez peut-être
01:14:39des nouvelles de nous dans leur émission
01:14:41cette année, ça peut arriver.
01:14:43Comme souvent,
01:14:45nous avons souligné
01:14:47de ne pas être d'accord avec lui,
01:14:49il a dit deux choses,
01:14:51et on va voir, Diane Martès,
01:14:53qui est le présentateur de Quotidien,
01:14:55il a dit deux choses.
01:14:57Il regrettait que C8 soit supprimé.
01:14:59De la même manière,
01:15:01je regretterais si Quotidien
01:15:03disparaissait.
01:15:05Les Français, je regretterais si.
01:15:07Les C ne vont pas éclairer.
01:15:09Quand on était enfants,
01:15:11on nous disait ça.
01:15:13On avait des phrases comme ça.
01:15:15Les C ne vont pas éclairer.
01:15:17Vous n'avez pas eu ces profs-là ?
01:15:19Vous connaissez ça ?
01:15:21Les C ne vont pas éclairer ?
01:15:23Si, on disait ça.
01:15:25Les C ne vont pas éclairer.
01:15:27Je regretterais si Quotidien
01:15:29était supprimé, et je ne le souhaite pas,
01:15:31bien évidemment.
01:15:33Et la deuxième chose qu'il a dite,
01:15:35et je suis d'accord avec lui,
01:15:37c'est que les interviews politiques
01:15:39n'ont aucun intérêt dans 9K sur 10.
01:15:41Vous me direz, on reçoit des hommes politiques ici.
01:15:43Oui, mais ils viennent avec leurs éléments de langage,
01:15:45et je taquine un peu,
01:15:47parce que tu essaies de les faire sortir.
01:15:49Et c'est le problème d'Emmanuel Macron.
01:15:51Il n'y a pas une bonne interview
01:15:53d'Emmanuel Macron en télé.
01:15:55Il n'y en a pas une.
01:15:57C'est-à-dire qu'il arrive,
01:15:59la première minute tu peux encore poser des questions,
01:16:01après il prend tout le plateau, il parle, c'est fini.
01:16:03C'est vrai.
01:16:05Mais autant le constat est valable pour les politiques,
01:16:07et on le voit souvent,
01:16:09on sait par avance ce qu'ils vont dire,
01:16:11on peut l'écrire.
01:16:13J'ai deux nuances.
01:16:15La première, c'est qu'on peut dire ça d'à peu près tout le monde.
01:16:17Un artiste qui est invité pour faire sa promo,
01:16:19on peut dire aussi qu'il récite en un sens des éléments de langage.
01:16:21Aujourd'hui, oui.
01:16:23Et la deuxième,
01:16:25ce que je trouve dommage,
01:16:27c'est qu'en mettant tout le monde dans le même sac,
01:16:29s'il prend vraiment la décision
01:16:31de ne plus jamais inviter de politique,
01:16:33imaginons que demain il y ait un politique qui ne soit pas dans cette logique,
01:16:35qui n'ait pas d'éléments de langage,
01:16:37qui ait vraiment une pensée originale.
01:16:39S'il y a des exceptions.
01:16:41Imaginons que tout le monde aujourd'hui,
01:16:43dans le monde médiatique,
01:16:45et notamment les artistes,
01:16:47ils ont tellement peur
01:16:49de prendre un coup,
01:16:51qu'ils ne disent rien.
01:16:53Alors qu'avant, au moins,
01:16:55une interview...
01:16:57Ou qu'ils récitent un pitch...
01:16:59Exactement. Dans les petites infos,
01:17:01avant de donner la parole à Sommeil à la Bidi,
01:17:03Jean-Jacques Goldman, ça c'est génial.
01:17:05Une femme a loué son appartement à Jean-Jacques Goldman cet été.
01:17:07Et c'est West France, nos amis de West France,
01:17:09qui nous ont donné cette information.
01:17:11C'est passé au mois de juillet en Bretagne, dans la commune de Skaher.
01:17:13Je ne sais pas si je le dis.
01:17:15Donc il a...
01:17:17Ma plus belle rencontre cet été.
01:17:19Cette dame qui s'appelle Kathleen Fricard,
01:17:21elle est artisane, céramiste,
01:17:23est installée à Skaher dans le Finistère.
01:17:25Elle fait un Airbnb.
01:17:27Et qui vient dans le...
01:17:29Airbnb, c'est comme ça qu'on dit ?
01:17:31C'est comme ça ?
01:17:33Qui vient à Jean-Jacques Goldman ?
01:17:35En plus, c'est un appartement,
01:17:37c'est pas très luxueux.
01:17:39Qui faisait une petite randonnée ?
01:17:41J'irais au bout de mes rêves.
01:17:43C'était un homme simple.
01:17:45Alors que vous, vous êtes dans des grands hôtels.
01:17:47Vous m'avez devancé.
01:17:49Avec pas toujours les meilleurs goûts.
01:17:51Et vous avez vu la photo ?
01:17:53C'est vraiment extraordinaire.
01:17:55C'est lui qui n'a aucun goût.
01:17:57On avait un débat sur des hôtels avec Nathan.
01:17:59Ah bah oui, je me demandais si c'était le mandarin oriental.
01:18:01Non, pas du tout.
01:18:03C'était le mieux.
01:18:05Vous allez au même endroit mais vous n'avez pas du tout
01:18:07le même rapport au lieu.
01:18:09Je suis allé dans le même endroit
01:18:11que Nathan.
01:18:13Je ne suis jamais allé à Essaouira.
01:18:15Nous deux.
01:18:17On fait souvent des vacances
01:18:19en même temps, par hasard.
01:18:21Et on a des avis absolument contraires.
01:18:23Vous allez dans les mêmes endroits ?
01:18:25Justement non.
01:18:27Vous avez un niveau de fortune différent, l'autre.
01:18:29J'avais croisé Jean-Jacques Goldman
01:18:31à Roscoff.
01:18:33Il est incroyable.
01:18:35Quand tu le crois, c'est incroyable.
01:18:37J'ai une vraie image
01:18:39à vous donner
01:18:41de classe, de désinvolture
01:18:43qui va nous faire chaud au cœur.
01:18:45Une sorte de Georges Fenech international
01:18:47que vous allez voir dans quelques secondes.
01:18:49Quasiment aussi beau goût.
01:18:51C'est à Venise, non ?
01:18:53C'est à Venise, non ?
01:18:55C'est à Venise, non ?
01:18:57C'est à Venise, non ?
01:18:59Vous spoilez tout.
01:19:01J'ai pas dit qui.
01:19:03J'ai une histoire. Ah, je la connais !
01:19:05C'est pareil.
01:19:07Somaya.
01:19:11Un procès hors normes
01:19:13s'est ouvert aujourd'hui.
01:19:15La cour d'assises du Vaucluse juge 51 hommes
01:19:17accusés de viol sur une même femme.
01:19:19Son compagnon l'a droguée
01:19:21pendant plus de 10 ans pour la donner à des complices
01:19:23dans des sévices parfois filmés.
01:19:25Le maire de Valoris et la préfecture
01:19:27envisagent de prendre des mesures.
01:19:29Et si on prend des mesures, c'est qu'il y a
01:19:31un dysfonctionnement existant avant le drame.
01:19:33Déclaration de Nabil Boudi,
01:19:35avocat de la famille de Camilia.
01:19:37La question de la responsabilité pénale
01:19:39des élus locaux se pose aujourd'hui,
01:19:41a-t-il affirmé ce matin.
01:19:43Et puis l'acte d'association des descendants
01:19:45de Gustave Eiffel contre l'idée d'Anne Hidalgo
01:19:47que les anneaux restent un peu plus longtemps
01:19:49que les Jeux paralympiques. Pourquoi pas ?
01:19:51Mais pas de façon pérenne, précise l'association.
01:19:53La Dame de Fer ne peut s'adjoindre
01:19:55au symbole d'une organisation extérieure,
01:19:57quel qu'en soit le prestige.
01:19:59Et bien écoutez, affaire à suivre.
01:20:01Regardez cette image à la Mostra de Venise
01:20:03effectivement,
01:20:05avec deux légendes.
01:20:07C'est quand même...
01:20:09What else ?
01:20:11Voilà, c'est what else.
01:20:13C'est Brad Pitt qui est quand même...
01:20:15Brad Pitt il y a 60 ans.
01:20:17Jean Castex est plus jeune.
01:20:19C'est méchant.
01:20:21Pourquoi vous êtes méchant ?
01:20:23Et regardez Brad Pitt et George Clooney.
01:20:25La vie est belle quand même.
01:20:29Donc ça c'est une image forte.
01:20:31Ils n'ont quand même pas les mêmes filmographies.
01:20:33Brad Pitt a une filmographie resplendissante,
01:20:35incroyable. George Clooney a une filmographie...
01:20:37Vous avez dit what else.
01:20:39La première chose qu'on retient de George Clooney,
01:20:41c'est la publicité Nespresso.
01:20:43La filmographie de George Clooney,
01:20:45à part la trilogie Ocean de Soderbergh,
01:20:47ne regorge pas de choses très intéressantes.
01:20:49George, c'est tout ce que j'entends.
01:20:51Magnifique.
01:20:53George, formidable.
01:20:55Vous êtes un homme...
01:20:57Samuel Vasselin m'a dit quelque chose.
01:20:59La série Urgence, quand même.
01:21:01Excusez-moi, la série Urgence, oui d'accord.
01:21:03Ce n'est pas un chef d'oeuvre de cinéma.
01:21:05Je suis d'accord avec vous.
01:21:07Ça n'a rien à voir avec la jeunesse.
01:21:09Vous n'avez pas 60 ans de plus, Virginie.
01:21:11Vous savez parfaitement que les gens qui vont la voir
01:21:13se le sentent un peu.
01:21:15Il n'a pas les Finchers qu'à Brad Pitt,
01:21:17Brad Pitt, c'est une filmographie extraordinaire.
01:21:19Il a raison.
01:21:21Mbappé a marqué 2 buts hier,
01:21:23et il a levé le doute.
01:21:25Contrairement à ce que dit Georges Fenech.
01:21:27J'avais simplement souligné le doute
01:21:29qu'il a instillé.
01:21:31Il faut quand même qu'il soit meilleur qu'il a été hier soir.
01:21:33Il n'est pas complètement levé.
01:21:35Comment ? Vous l'avez dit, il n'est pas complètement levé.
01:21:37Il n'est pas complètement levé.
01:21:39Maintenant vous avez changé d'avis encore.
01:21:41Vous non plus.
01:21:43Il n'est pas complètement levé.
01:21:45Il n'est pas complètement levé.
01:21:47Faites attention.
01:21:53Il a perdu sa pointe de vitesse
01:21:55et il est moins précis qu'il ne le fut.
01:21:57Il a marqué.
01:21:59En revanche, sur pénalty, il marque bien.
01:22:01Et puis on salue notre ami Hanouna.
01:22:03Ce soir, qui revient
01:22:05sur Touche pas à mon poste.
01:22:07Les chéris, je suis comme un fou de vous retrouver.
01:22:09Je vous aime tellement.
01:22:11Vous m'avez tant soutenu encore tout cet été.
01:22:13J'ai beaucoup de choses à vous dire demain.
01:22:15J'ai décidé que finalement,
01:22:17c'est vous qui allez me poser toutes les questions
01:22:19toute la journée et je répondrai à tout
01:22:21en direct le soir.
01:22:23Manifestement,
01:22:25il écrit comme on écrit aujourd'hui.
01:22:27J'ai.
01:22:29J'ai pour j'ai.
01:22:31C'est ça.
01:22:33Mes enfants m'écrivent des textos.
01:22:35Parfois, il faut déjà que je les comprenne.
01:22:37Quand on en est à ne pas savoir la prononciation
01:22:39d'Airbnb, c'est sûr qu'il y a
01:22:41un schisme générationnel.
01:22:43Ça, je peux bien l'entendre.
01:22:45Mais prenez Gaudier comme traducteur.
01:22:47C'est pour ça que je suis là.
01:22:49Un schisme générationnel.
01:22:51Merci Virginie.
01:22:53C'est quoi votre programme sur Europe 1
01:22:55ces prochaines heures ?
01:22:57Ce week-end, vous savez ce que c'est ?
01:22:59On va parler de Catherine de Médicis, de sa légende noire
01:23:01et on va revenir sur la réalité historique
01:23:03avec l'historien Didier Le Fur. Ça va être fantastique.
01:23:05On rappelle qui est Catherine de Médicis ?
01:23:07Catherine de Médicis, qui a été la mère
01:23:09des derniers des Valois.
01:23:11Charles IX, Henri III.
01:23:13Et globalement,
01:23:15depuis le dernier des Valois, ça se passe mal.
01:23:19Qui est le dernier des Valois ? C'est Henri III.
01:23:21C'est Henri III, tout à fait.
01:23:23Il n'a pas été le meilleur.
01:23:25Mais ça se passe quand même mal.
01:23:27Pourtant, maman l'a travaillé au corps.
01:23:29Henri III a été joué
01:23:31dans un film
01:23:33formidable qui s'appelait
01:23:35La dame de Montsoreau.
01:23:37C'était Denis Manuel
01:23:39qui jouait Henri III.
01:23:41Et c'était...
01:23:43Comment s'appelait ce comédien
01:23:45qui jouait Montsoreau,
01:23:47dont j'oublie le nom,
01:23:49qui était un comédien
01:23:51qui avait joué Messrine,
01:23:53qui était un comédien...
01:23:55Lâche !
01:23:57C'était Denis Manuel.
01:23:59Ce n'est pas les derniers Messrine ?
01:24:01Non. Il y a eu un autre Messrine
01:24:03qui avait été fait dans les années 80.
01:24:05Il avait une voix magnifique.
01:24:07Il était un comédien français.
01:24:09Nicolas Silberg.
01:24:11Beau comme tout.
01:24:13Et lui, il jouait
01:24:15non pas Montsoreau.
01:24:17Montsoreau était joué par
01:24:19quelqu'un qui s'appelait
01:24:21Mestre, je crois.
01:24:23Enfin bref.
01:24:25Tout ça est fini.
01:24:27C'était Yannick André qui avait réalisé.
01:24:29C'était très bien.
01:24:31Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
01:24:33C'était des informations là-dessus.
01:24:35Et c'était Creton qui jouait.
01:24:37Jean-François Couvlard était au son.
01:24:39Samuel Vasselin, Kylian Salé.
01:24:41Toutes ces émissions sont à retrouver
01:24:43sur cnews.fr.
01:24:45Jean-Marc Morandi, dans une seconde,
01:24:47ce soir.

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