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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:02 Ce matin, le football amateur, en tout cas certaines rencontres du dimanche,
00:00:06 illustrent le mot "décivilisation" employé la semaine passée par Emmanuel Macron.
00:00:11 Arbitres agressés, bagarres entre joueurs, incidents entre supporters,
00:00:16 le foot amateur est parfois un théâtre de violence, d'incivilité, d'agressivité.
00:00:20 Jadis, les parents imaginaient le sport comme une initiation à la vie pour leurs enfants.
00:00:25 Aujourd'hui, ils pensent que leur fils est Mbappé
00:00:28 et qu'à ce titre, ils ont tous les droits,
00:00:30 y compris celui de contester toutes les autorités,
00:00:33 celles de l'arbitre, de l'éducateur ou de l'entraîneur.
00:00:36 Dimanche, à Francfort, un apprenti footballeur du FC Metz a tué son adversaire
00:00:41 en lui assénant des coups.
00:00:43 Hier, le club de Noyelles-Soulens, dans le Pas-de-Calais, a fermé ses portes jusqu'à nouvel ordre
00:00:48 depuis que son président fait l'objet de menaces,
00:00:51 a subi une agression physique et a vu sa voiture incendiée.
00:00:55 Le foot amateur est une vitrine amplifiée de notre société.
00:01:00 Il annonce peut-être le monde de demain.
00:01:02 Bienvenue en décivilisation.
00:01:05 Les 9h02, nous sommes encore en retard ce matin.
00:01:08 Audrey Bertheau.
00:01:09 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:14 Un dernier hommage sera rendu dans 30 minutes à Karen Mezino,
00:01:18 cette infirmière poignardée la semaine dernière sur son lieu de travail,
00:01:21 le CHU de Reims.
00:01:22 Ses obsèques se tiendront à 9h30 en la basilique Saint-Rémy, à Reims.
00:01:27 Des haut-parleurs seront installés à l'extérieur pour les personnes qui souhaitent suivre cette cérémonie.
00:01:31 Un homme a été abattu en pleine rue à Grenoble, sous les yeux des riverains.
00:01:35 Il avait 43 ans.
00:01:36 Il a été tué par balière vers 16h par deux personnes qui circulaient à trottinette.
00:01:40 Les deux suspects ont pris la fuite.
00:01:42 Ils sont toujours en fuite ce matin.
00:01:43 Ils sont activement recherchés.
00:01:44 La police judiciaire a été saisie.
00:01:47 Et puis, il nous aura fait rêver 24h.
00:01:49 Gaël Monfils déclare forfait à la veille de son deuxième tour.
00:01:51 Il devait défier ce soir le numéro 6 mondial Olguer Rune.
00:01:54 Mais hier soir, il a annoncé qu'il était blessé au poignet gauche.
00:01:57 Gaël Monfils avait signé une incroyable victoire au premier tour,
00:02:00 mardi soir, après presque 4h de jeu, on s'en souvient.
00:02:03 Son adversaire Rune est donc d'ores et déjà qualifié pour le troisième tour.
00:02:07 - 6 Français hier en moins à Roland-Garros.
00:02:09 Et on est jeudi.
00:02:10 Olivier Dardigolle, Gérard Carreiro, Philippe Guibert, Georges Fenech sont avec nous.
00:02:14 Et l'ODIU-Chart va nous rejoindre, je pense, dans un instant.
00:02:17 Et on est déjà, je pense, avec William Nuitin,
00:02:20 qui est sociologue spécialiste de la question des violences dans le sport.
00:02:23 Je vous le disais dimanche dernier, un adolescent berlinois de 15 ans est mort
00:02:27 après une bagarre à la fin d'un match de football en Allemagne.
00:02:31 Et le suspect est un jeune de 16 ans qui évolue dans le club de Metz.
00:02:34 Il est toujours en détention provisoire.
00:02:36 Ce matin, l'adolescent de 15 ans est mort à l'hôpital
00:02:39 des suites de ces graves blessures au cerveau.
00:02:41 L'adolescent appartenait donc à l'équipe allemande du FC Berlin.
00:02:44 Il avait été jusqu'à ici maintenu artificiellement en vie
00:02:47 pour qu'il puisse faire don de ses organes.
00:02:50 Selon la police allemande, une autopsie va être pratiquée dans les prochains jours
00:02:53 afin d'éclaircir les circonstances de la mort de ce jeune homme.
00:02:57 La réaction du FC Metz, qui est un club extrêmement connu en France,
00:03:00 l'ensemble du FC Metz est profondément choqué par ce drame
00:03:03 et adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches du jeune joueur.
00:03:06 C'était un tournant, un tournoi international à Francfort,
00:03:09 comme il y en a souvent au printemps.
00:03:10 Le drame a eu lieu lors de ce tournoi.
00:03:13 C'est des jeunes de 16 pays qui participaient à cette compétition.
00:03:16 Moi, je n'ai pas souvenir de ça.
00:03:17 Je n'ai pas souvenir de ça dans le football.
00:03:19 J'ai pas souvenir d'un footballeur tué par un autre footballeur à l'issue d'une bagarre.
00:03:23 Je n'ai pas de football.
00:03:25 Et la violence dans le foot amateur, elle prend de l'ampleur.
00:03:27 Et je vous propose de voir ce qui s'est passé, par exemple, à Noyer-le-Soulens,
00:03:33 où Ludovic Sybrin a été menacé par un joueur.
00:03:37 Il a reçu une gifle lors du match.
00:03:39 Il a vu sa voiture incendier.
00:03:40 C'est le président. Du coup, il a fermé son club.
00:03:42 Voyez le sujet de Thomas Bonnet.
00:03:43 Sur le carré vert, il arrive trop souvent que les joueurs voient rouge.
00:03:52 Dans les divisions de foot amateur, la violence est monnaie courante.
00:03:56 Agression envers les arbitres ou même tension au sein même du club
00:03:59 où il arrive que les dirigeants soient pris pour cible.
00:04:02 Dernièrement, il y a eu un match arrêté.
00:04:04 J'étais même surpris de la part du président du club parce que je le voyais souvent.
00:04:09 Après, dans le vestiaire, ils se sont battus avec ses propres joueurs.
00:04:16 Face à ces violences répétées, Abdel Boudjedier, en charge des arbitres de Paris,
00:04:20 avait même organisé un week-end de grève.
00:04:22 Il dénonce encore aujourd'hui une détérioration de la situation.
00:04:26 Dans le temps, on respectait.
00:04:28 On s'est respecté.
00:04:29 Le coach était le coach, le président, c'était le président.
00:04:31 Même les adversaires, on respectait.
00:04:33 Quand je disais qu'on était jeunes, moi j'ai grandi à Alportville,
00:04:36 on chipotait avec l'équipe adverse et ça s'arrêtait là.
00:04:39 Mais là maintenant, c'est vite fait.
00:04:41 Dernièrement, on a eu un collègue qui a été poursuivi suite à un match du matin.
00:04:46 Ils l'ont poursuivi en voiture.
00:04:47 On ne compte plus les actes d'agression ou de menaces.
00:04:49 Chaque week-end sur les terrains, une violence presque devenue ordinaire
00:04:53 dans le monde du foot amateur.
00:04:56 Bon, et je rappelle donc Noyel Soulens, c'est dans le Pas-de-Calais,
00:05:01 lors d'un match de l'équipe numéro un du club, joué à huis clos,
00:05:06 un pétard explose.
00:05:07 Le président, j'ai cité son nom, Ludovic Sibirin,
00:05:09 va échanger avec les spectateurs.
00:05:10 Il reçoit une gifle.
00:05:11 Et ce président, il devait parler.
00:05:15 Et il a dit non, je ne parle pas.
00:05:17 Parce qu'en fait, c'est ça maintenant.
00:05:19 Les gens, ils ne veulent plus parler.
00:05:20 Souvent dans nos sujets, on voit des gens qui parlent de manière anonyme
00:05:23 de ce qui se passe parfois, de cette violence-là.
00:05:26 Ils ont peur.
00:05:26 Et il a dit moi, je ne veux pas parler.
00:05:28 Il a peur.
00:05:28 Et l'OMERTA, parce qu'on a peur.
00:05:30 Ça, c'est le plus grave.
00:05:32 Parce que tant que les gens parlent, ils se défoulent un peu.
00:05:34 Éventuellement, ils se répondent.
00:05:35 Mais quand les gens disent non, je ne peux plus vous parler,
00:05:38 ou en tout cas, je parle, mais cachez-moi.
00:05:40 Parce que ça, ça veut dire que le mal, l'ensauvagement est encore profond.
00:05:46 - Alors, on devait être, je ne sais pas si on va pouvoir être avec un sociologue du sport,
00:05:50 William Nuitens, si on a du mal à peut-être le joindre, me dit Marine Lanson.
00:05:54 Je voudrais qu'on écoute cet ancien président de la commission des arbitres
00:05:57 que vous avez vu dans le sujet de Thomas Bonnet,
00:06:00 qui rapporte ce qu'il voit parfois sur le terrain.
00:06:03 - Là, c'est des rendez-vous après le match,
00:06:08 avec les réseaux sociaux, des intimidations, des menaces.
00:06:11 Souvent, ils se retrouvent avant le match ou après le match.
00:06:13 Et puis, ça part vraiment en vrille.
00:06:16 Un exemple concret, l'année dernière, sur un match futsal,
00:06:21 une bande rivale du 19e, ils sont rentrés sur le terrain avec des haches,
00:06:26 je dirais du boucher et des coteaux de cuisinier pour régler leur compte à l'équipe adverse,
00:06:30 qui était du même quartier qu'eux.
00:06:32 Heureusement qu'ils n'ont pas touché les arbitres et ça s'est arrêté là.
00:06:36 - Les parents, les parents sont un vrai problème.
00:06:40 Moi, j'ai joué au foot de l'âge de 8 ans à 18 ans, tous les dimanches.
00:06:47 Je vous assure, ceux qui nous accompagnaient, nos éducateurs,
00:06:51 je pense à Louis Chaillou, Marcel Guéguin, je me souviens encore de leur nom,
00:06:55 Jean-Paul Allard, Ernest Ortiz, ils reviendraient aujourd'hui.
00:07:01 Ils n'en croiraient pas leurs yeux de ce qui se passe sur le football,
00:07:05 parce qu'il n'y avait pas un souci, en fait.
00:07:07 Les parents, je n'ai jamais vu des parents intervenir pendant un match.
00:07:11 Et là, vous allez écouter ce président de...
00:07:13 - C'est comme à l'école.
00:07:14 - C'est comme à l'école. C'est les mêmes choses.
00:07:16 D'ailleurs, vous tirez le fil de l'autorité, vous avez la société française.
00:07:20 Donc, les parents, c'est ce président de la commission des services.
00:07:23 Et les gens, ils parlent moins. Ils n'osent pas dire la réalité.
00:07:27 Parce que quand tu parles avec eux comme ça, off, c'est la barbarie.
00:07:34 C'est la barbarie, parfois, pas toujours.
00:07:36 - Oui, parce qu'il y a plus de 2 millions de licenciés dans le foot français.
00:07:39 - Oui.
00:07:39 - Donc, tous les week-ends, il y a encore...
00:07:41 - Il y a un million de matchs par an.
00:07:42 - Il y a la générale qui a suivi,
00:07:45 vos éducateurs dont vous avez parlé avec émotion,
00:07:47 il y a encore aujourd'hui des éducateurs qui font face.
00:07:50 - Bien sûr.
00:07:51 - Tous les week-ends.
00:07:51 - Bien sûr.
00:07:52 - C'est une formidable...
00:07:53 - Bien sûr. Il y a environ 15 000 matchs par an
00:07:56 qui seraient concernés sur le million de matchs par an.
00:07:58 Ça représente 1,5 à 2 % des matchs.
00:08:01 Bon. Moitié agression verbale, 7 500. Moitié agression physique.
00:08:05 Bon. Mais ça, c'est le déclaré.
00:08:07 - Oui, bien sûr.
00:08:09 - Parce qu'effectivement, allez-vous...
00:08:11 - Il y a la pression mise par les familles sur la réussite sportive du gamin.
00:08:14 Moi, j'ai assisté à des choses totalement folles.
00:08:16 - Ce qui est violent.
00:08:17 - Alors que le gamin, il a besoin de couvrir sur le pré.
00:08:20 Alors écoutez ce président de la commission des arbitres
00:08:23 qu'on vient d'entendre dans le sujet et qui intervient de nouveau.
00:08:29 - On a le cas, par exemple, des parents,
00:08:31 ils croient tous qu'ils ont un futur mbappé.
00:08:33 J'ai vu des parents agresser des éducateurs
00:08:36 parce que leur fils ne joue pas assez à leur bout.
00:08:38 Et la dernière fois, j'ai un jeune là, que je suis de près,
00:08:42 il s'est fait cracher dessus pendant 300, 400 mètres
00:08:46 en tant d'arrivée au vestiaire par des parents qui peuvent être...
00:08:49 Les parents, ils ont le village de leurs enfants.
00:08:52 - Oui, vous avez raison.
00:08:56 Il y a plus de violence.
00:08:59 Mais moi, je rejoins ce que dit Lilian Aston.
00:09:03 Il ne faut quand même pas imaginer que c'est ça, tout le football.
00:09:09 Il y a énormément d'associations, de clubs sportifs, d'amateurs
00:09:14 qui tous les dimanches, comme vous le faisiez vous-même,
00:09:16 Pascal Praud, quand vous aviez 8 ans,
00:09:18 ça reste quand même le sport et le football.
00:09:22 Ça reste les valeurs de l'effort, de la solidarité.
00:09:25 On le dit souvent ici, d'ailleurs, le sport, le sport.
00:09:28 Donc, il y a des drames comme celui-ci qui restent exceptionnels.
00:09:31 Moi, je n'ai pas, comme vous, je n'ai pas de souvenirs
00:09:33 qu'il y ait eu un mort comme ça entre jeunes après un match.
00:09:36 Pas de souvenirs.
00:09:37 C'est vrai que le phénomène de violence,
00:09:38 il y a aussi d'autres phénomènes d'infiltration, de radicalisation.
00:09:41 On le voit dans certains sports de combat, notamment.
00:09:44 Mais ne jetons pas l'opprobre sur, attention,
00:09:47 et ce n'est pas ce que vous faites, sur ces millions de licenciés,
00:09:51 de bénévoles qui, tous les dimanches, toutes les semaines,
00:09:54 canalisent précisément cette violence sur un terrain.
00:09:57 Alors, il y a une crise du bénévolat, quand même.
00:09:58 Il y a aussi des personnes qui n'en peuvent plus.
00:10:00 C'est ça que je souhaitais dire, quand même.
00:10:01 Parce que je les connais, je les ai pratiquées aussi.
00:10:04 Je sais, je sais les efforts qui sont fournis.
00:10:07 Mais il y a un problème quand même fondamental de parent.
00:10:10 Parce qu'en attendant, c'est vrai pour l'école,
00:10:13 parce que le phénomène du foot dont vous parlez,
00:10:15 c'est vrai aussi à l'école.
00:10:16 Quand on dit les parents, effectivement,
00:10:19 se mêlent et en fait défendent leurs enfants en permanence.
00:10:22 Mais autrefois, moi j'ai été autrefois professeur,
00:10:27 le parent, quand il y avait un problème,
00:10:30 il ne se mettait pas, il ne mettait pas en cause le prof.
00:10:33 Il mettait en cause éventuellement son fils d'abord ou sa fille.
00:10:36 Maintenant, systématiquement, les parents,
00:10:38 et ça tous les profs que je connais me disent aujourd'hui,
00:10:42 se retournent.
00:10:42 Les parents d'élèves prennent systématiquement le parti de l'enfant
00:10:46 qui commet effectivement une violence.
00:10:48 Et à ce moment-là, c'est ça qui explique en partie.
00:10:51 William Nuitin est avec nous, on a finalement réussi à le joindre.
00:10:53 Vous êtes sociologue et spécialiste dans la violence du sport.
00:10:56 Bonjour.
00:10:56 Est-ce que c'est quantifiable ?
00:10:59 Est-ce qu'on peut comparer la violence aujourd'hui
00:11:01 avec il y a 10 ans, ou il y a 15 ans, ou il y a 20 ans ?
00:11:03 Oui.
00:11:04 Alors, la Fédération française de football a créé un observatoire en 2006.
00:11:08 J'étais à l'origine de la création avec des collègues.
00:11:11 Par an, il y a un million de matchs.
00:11:12 Il y a 13 000 matchs au cours desquels il y a des faits de violence avérés.
00:11:16 Donc il y a sûrement un chiffre noir qui est très important, peut-être le double.
00:11:19 La moitié des faits sont des faits de violence physique,
00:11:23 et l'autre moitié correspond à des faits de violence verbale.
00:11:28 La plupart du temps, les joueurs sont les agresseurs et les victimes.
00:11:34 Et dans une moindre mesure, les arbitres sont parfois aussi
00:11:36 les victimes des faits de violence.
00:11:38 Est-ce que tout ça est en augmentation ?
00:11:42 Parce que c'est ça qui nous intéresse.
00:11:43 Est-ce que la pente est mauvaise, si j'ose dire ?
00:11:48 Alors, la pente se stabilise aux alentours de 13 000 matchs par an.
00:11:53 Donc c'est-à-dire que vous avez une stabilité.
00:11:55 Alors, il faut interroger l'instrument de mesure.
00:11:58 Ce sont des fiches qui sont remontées.
00:12:00 Elles sont remontées notamment par des dirigeants ou des arbitres.
00:12:04 Mais vous savez qu'il y a une déliquescence de la vocation des arbitres.
00:12:09 Il y a quatre, cinq ans, il y avait 25 000 arbitres.
00:12:12 Aujourd'hui, il y en a 22 000.
00:12:13 Ce qui veut dire qu'il y a moins de personnes
00:12:15 qui sont en capacité de faire remonter les faits.
00:12:18 Donc, il y a une stabilité officielle selon les statistiques dont on dispose.
00:12:22 Mais comme je vous l'ai dit, il y a un chiffre noir qui, à mon avis,
00:12:27 renvoie à une réalité qui confine avec une forme de dégradation des faits,
00:12:32 accentuée sûrement par la crise sanitaire.
00:12:35 Bon, il y a une question qui est toujours un peu taboue.
00:12:38 C'est vrai que dans le sport, particulièrement,
00:12:40 c'est dans des milieux populaires que le football exerce son activité.
00:12:46 Là où il y a surreprésentation souvent de l'immigration.
00:12:50 Dans ces quartiers populaires, le foot a toujours recruté dans les milieux populaires.
00:12:53 Il se trouve qu'aujourd'hui, dans les milieux populaires,
00:12:55 il y a surreprésentation de l'immigration.
00:12:57 Est-ce que vous faites un lien entre ces violences et ces quartiers qui sont difficiles ?
00:13:02 Est-ce qu'il y a plus de violences dans ces quartiers-là lorsqu'on y joue au football ?
00:13:08 Alors statistiquement, on ne peut pas répondre à cette question.
00:13:10 Ce que l'on sait par contre, parce que je vais quand même essayer de répondre à votre question,
00:13:14 c'est que cette violence augmente à mesure que l'on descend dans la hiérarchie du football.
00:13:19 Plus vous descendez dans les compétitions de district,
00:13:21 moins il y a d'encadrement, moins il y a de niveau de formation,
00:13:24 de niveau de compétence, d'arbitre compétent, d'arbitre formé.
00:13:28 Plus les faits augmentent.
00:13:30 Ils augmentent aussi, et ça c'est une énigme, à mesure que l'on avance en âge.
00:13:36 Vous pourriez penser que le fait de pratiquer du football
00:13:38 vous socialise à une bonne manière de vous comporter,
00:13:42 et logiquement en vieillissant, vous devriez un petit peu moins vous comporter
00:13:46 de façon, disons, agressive ou violente.
00:13:48 C'est l'inverse, si on prend la théorie de Norbert Elias,
00:13:51 c'est l'inverse de la théorie de la pacification des morts.
00:13:53 Après, ce que l'on sait aussi, c'est qu'à certains endroits,
00:13:56 dans certains clubs qui sont situés en quartier prioritaire de la politique de la ville,
00:14:01 dans lesquels il n'y a pas nécessairement la question d'immigration qui se pose,
00:14:05 il y a des faits de violence, mais il n'y a pas de récurrence.
00:14:08 Moi, j'ai suivi un club d'un quartier prioritaire de la politique de la ville pendant deux ans,
00:14:13 j'ai assisté à un phénomène de violence.
00:14:16 Donc si vous voulez, on ne peut pas répondre à cette question de la corrélation
00:14:19 entre ce que vous désignez par QPV immigration,
00:14:22 d'ailleurs il n'y a pas d'automaticité là-dessus,
00:14:24 par contre, en termes de niveau de jeu, là il y a une corrélation,
00:14:30 et en fonction de l'âge aussi avec cet énigme que je soumets à la discussion de vos invités,
00:14:35 parce que logiquement, en vieillissant, on devrait pouvoir davantage s'auto-contrôler.
00:14:39 C'est l'inverse du cas.
00:14:40 Ce n'est pas le cas.
00:14:41 Merci, vraiment merci.
00:14:43 Je ne sais pas si vous avez publié un nouvel ouvrage sur ces sujets dernièrement,
00:14:47 mais c'est peut-être l'occasion de renvoyer à une de vos publications,
00:14:50 M. Nuitens, avant de se dire au revoir.
00:14:53 Écoutez, là on fonctionne surtout par articles.
00:14:56 Oui, il y a eu des articles récents,
00:14:58 mais le bouquin qui fait un peu date pour moi là-dessus,
00:15:02 c'est "L'épreuve du terrain" en presse universitaire de Rennes,
00:15:04 et un petit bouquin sympathique, "Au pays des pieds carrés",
00:15:07 qui raconte un petit peu toute la richesse quand même de ce monde du football du 19e.
00:15:11 Mais c'est vrai que je disais, alors ça c'est l'amateur que je suis,
00:15:15 je citais mes éducateurs dans le temps, je pense qu'ils reviendraient,
00:15:18 et ils ne croiraient pas, alors c'était en 1975, en 1978, j'avais 10 ans,
00:15:24 et je me souviens de cette période-là,
00:15:26 ils auraient du mal à reconnaître effectivement la société du dimanche matin,
00:15:32 où les parents étaient derrière la main courante.
00:15:34 C'était toujours les mêmes pères d'ailleurs qui étaient là,
00:15:36 les pères qui se lèvent tôt pour leurs enfants,
00:15:38 c'était plus des pères d'ailleurs que des mères,
00:15:40 les pères qui les emmènent au foot et tout ça.
00:15:42 Il y avait toujours 4-5 pères,
00:15:45 il y avait des pères qu'on voyait jamais.
00:15:49 En tout cas, vous avez gardé le souvenir des prénoms et des noms de vos 14 ans.
00:15:52 Mais on se souvient des biens sûrs,
00:15:54 comme on se souvient des bascules, vous vous souvenez ?
00:15:58 Mais c'était des gens magnifiques, les bénévoles de cette période.
00:16:02 C'était des gens, j'ai parlé de Louis Chaillou qui s'occupait des poussins,
00:16:07 mais tous les gosses le connaissaient, ils l'adoraient.
00:16:09 Ils nous amenaient à Donge faire des tournois internationals.
00:16:13 - Bref, merci beaucoup M. Nuitas.
00:16:16 Alors Nantes, puisqu'on parlait de Nantes justement,
00:16:19 et on va être avec Guillaume dans quelques instants,
00:16:22 parce que c'est vrai que l'actualité nous amène sur la violence.
00:16:26 Je l'ai dit la semaine dernière,
00:16:27 moi je n'ai pas vocation à tous les matins parler de la violence,
00:16:29 bien évidemment, et de ce qui se passe en France.
00:16:31 Mais l'actualité, elle est parfois rude.
00:16:33 Et Michael Chaillou, vous allez voir ce sujet à Nantes,
00:16:37 où il y a toujours pareil d'ailleurs, drogue, fusillade, deal,
00:16:41 c'est le cocktail explosif.
00:16:44 Et c'est bien de faire un point à Nantes,
00:16:45 parce qu'en début d'année, on avait dit que ça marchait difficilement.
00:16:49 Il y a eu des décisions qui ont été prises.
00:16:53 Donc on va être avec Guillaume de sécurité nocturne Nantes dans une seconde.
00:16:56 Il va nous dire si ça ne se passe plus à Nantes.
00:16:58 Mais voyez d'abord le sujet de Michael Chaillou.
00:17:02 - Comme annoncé, la CRS 8 est bien arrivée dans les quartiers nantais
00:17:05 mardi soir après une série de fusillades.
00:17:08 Communication faite en préfecture quelques heures plus tôt
00:17:11 par le patron de la police à Nantes.
00:17:14 - On ira les harceler là où ils sont.
00:17:15 On ne lâchera pas le terrain.
00:17:17 On sait que les coups de feu concernent des règlements de compte
00:17:22 qui peuvent toucher à la fois ce qu'on appelle ceux qui animent les points de deal
00:17:26 que ceux qui les organisent.
00:17:27 - Ça me fait rigoler.
00:17:28 Les points de deal, ça fait 45 ans qu'ils sont là.
00:17:31 Harceler, non ?
00:17:33 À moins qu'ils harcèlent mal alors.
00:17:35 - Cet habitant de Malakoff qui veut rester anonyme rit jaune.
00:17:38 Dans la nuit, au 10 rue d'Angleterre, point de deal référencé,
00:17:41 des tirs de kalachnikovs sont échangés entre un piéton et un 4x4
00:17:45 au cœur du quartier où la CRS 8 est censée patrouiller.
00:17:48 Ce mercredi midi, c'est la fête des voisins de Malakoff,
00:17:52 mais le cœur n'y est pas.
00:17:54 - La police, les CRS, pour nous, c'est vrai que c'est sécurisant,
00:17:58 mais je ne sais pas si ça va servir à grand-chose.
00:18:00 - Plus qu'une opération coup de poing de la CRS 8,
00:18:03 les habitants souhaitent une présence régulière des policiers sur le long terme.
00:18:07 - C'est de la prévention.
00:18:08 C'est d'avoir des policiers sur le terrain, même à pied,
00:18:14 échanger avec les jeunes, parler, avoir ce côté d'échange,
00:18:17 ce côté de confiance.
00:18:20 - Une description qui n'est pas sans rappeler la police de proximité,
00:18:24 dissoute en 2003 par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.
00:18:29 - Bon, et vous avez vu dans ce reportage,
00:18:31 et la difficulté pour Mickaël Chaillou d'être sur le terrain,
00:18:33 il interroge des gens qui ne veulent pas se montrer à la caméra.
00:18:38 Non, mais vous avez raison.
00:18:40 Simplement, deux chiffres pour bien se rendre compte de l'explosion de ces phénomènes.
00:18:46 Il y a eu un décret de mise à l'intérieur en 1997 qui fixait à 750 environ
00:18:52 le nombre de quartiers difficiles, sensibles, de reconquêtes républicaines.
00:18:56 Un décret est sorti l'année dernière, 2021 pardon,
00:19:00 il est passé à 1500, c'est-à-dire qu'on l'a doublé.
00:19:03 Voilà, ça concerne des populations,
00:19:05 il y a à peu près 5 millions de concitoyens qui vivent dans ces quartiers.
00:19:09 Donc on voit bien la détérioration et ce qui amène des terminologies nouvelles,
00:19:14 de décivilisation etc.
00:19:15 On n'a jamais été fichu de régler ce problème de ces quartiers sensibles.
00:19:21 On a tout essayé avec les politiques de la ville,
00:19:23 on a déversé des milliards et la situation n'a fait que s'aggraver au fil du temps.
00:19:28 - Avec l'enrue, avec une autre réalité,
00:19:30 c'est que hier, un syndicaliste policier nous précisait qu'un point de deal
00:19:36 qu'il avait à traiter faisait 10 000 euros par jour.
00:19:38 Donc l'importance aujourd'hui, qu'on a évoqué beaucoup,
00:19:41 de cette économie souterraine alliée au trafic d'armes,
00:19:45 puisque là on voit les deux actualités,
00:19:47 pose aussi la question de la réimplantation d'une police,
00:19:50 on le dit de proximité, mais territorialisée,
00:19:53 c'est-à-dire des commissariats dans les quartiers prioritaires de la ville.
00:19:56 Parce que beaucoup ont fermé.
00:19:58 - Alors Guillaume est avec nous, je l'ai dit, il est le président de Sécurité Nocturne Nantes,
00:20:02 ça s'appelle S2N.
00:20:04 Bonjour Guillaume et merci d'être avec nous.
00:20:08 C'était bien de se revoir parce que vous étiez venu en début de saison
00:20:11 et puis on approche de la fin de la saison.
00:20:13 Et manifestement Nantes était une ville à l'époque qui était sous tension.
00:20:17 Est-ce que vous diriez que ça s'est amélioré ?
00:20:21 Est-ce que c'est mieux ?
00:20:24 - Alors oui, oui, il y a eu de l'amélioration.
00:20:27 Après être venu vous voir, après que M. Morandini soit venu à Nantes,
00:20:31 les médias sont venus à Nantes, mais là c'est reparti de plus belle.
00:20:34 Depuis qu'il y a eu les grosses manifestations sur Nantes,
00:20:36 en fait les forces de CRS qu'on avait qui étaient présentes sur le centre-ville de Nantes
00:20:40 du coup sont plus présentes puisqu'elles sont prises sur d'autres missions.
00:20:44 Et encore hier soir, c'était le bazar dans le centre-ville de Nantes.
00:20:47 Il y a un barman qui a été agressé, il y a eu une jeune fille qui s'est fait voler son sac.
00:20:53 Ce week-end, c'est cinq adolescents qui ont été violés place du commerce
00:20:56 en plein centre-ville de Nantes.
00:20:57 - Cinq adolescents ? - C'est plus possible.
00:20:59 - Cinq adolescents qui ont été volés ?
00:21:02 - Violés, violés, violés.
00:21:03 - Violés ? - Oui, qui ont eu des attouchements
00:21:07 sur le centre-ville de Nantes place du commerce.
00:21:08 - Non mais la place du commerce que je connais bien à Nantes,
00:21:12 cette place du commerce, elle est toujours occupée par des sans-abris,
00:21:18 par des gens qui ont des chiens.
00:21:20 Mais ça fait 30 ans que personne ne bouge.
00:21:23 Je ne sais pas ce que fait la police pour rendre cette place...
00:21:27 - Oui, mais ce n'était pas un coupe-gorge.
00:21:30 - La place du commerce n'était pas un coupe-gorge, on pouvait y passer.
00:21:34 Mais il y a toujours eu ces dernières années, effectivement,
00:21:36 des gens qui n'ont rien à y faire.
00:21:38 Est-ce que c'est toujours le cas aujourd'hui ?
00:21:40 - C'est toujours le cas, en fait.
00:21:41 Quand la police municipale est présente, quand la National Pass,
00:21:44 les individus s'en vont et en fait, ils reviennent dès que la police municipale s'en va.
00:21:49 Et le pire, c'est à partir de 2h du matin,
00:21:50 quand la police municipale débauche, sur les créneaux où elle est présente,
00:21:54 c'est ce qu'on demande depuis tout le temps,
00:21:56 c'est d'avoir une police municipale en continu,
00:21:58 puisque quand ils sont présents, ils font le travail.
00:22:01 - Bien sûr.
00:22:02 - Mais quand ils partent...
00:22:03 - Effectivement, il faudrait plus de bleus sur le terrain.
00:22:04 Alors, on va marquer une pause, Guillaume, mais restez avec nous,
00:22:08 parce qu'évidemment, ce témoignage nous intéresse.
00:22:10 C'est une réalité que vous apportez du terrain.
00:22:14 Et vous nous direz si effectivement, également,
00:22:17 est-ce que Mme Roland, par exemple, Joana Roland,
00:22:20 est à l'écoute et à votre écoute de ces préoccupations ?
00:22:25 Vous avez ce sentiment ?
00:22:26 - Non.
00:22:27 - Non. Bon, écoutez, mais c'est vrai que je l'ai croisée,
00:22:31 moi je l'ai dit au Stade de France il y a trois semaines,
00:22:34 elle m'a dit "tout va bien, ça va de mieux en mieux".
00:22:36 Je n'en doute pas.
00:22:38 C'était un peu froid, comme je l'ai déjà dit à notre échange.
00:22:41 Et c'est vrai qu'on a parfois parlé de dente et pas toujours sous un angle positif.
00:22:46 La pause à tout de suite.
00:22:47 Vous allez avoir une petite surprise.
00:22:53 Dans une seconde, quelqu'un va nous donner de ses nouvelles.
00:22:57 Mais d'abord Audrey Bertrandot qui, elle, va nous donner les nouvelles.
00:23:00 - Elisabeth Borne se rend à Angers et Laval
00:23:05 pour évoquer les freins à l'emploi, comme notamment à la garde d'enfants.
00:23:09 Elle devrait détailler le financement de 200 000 nouvelles places en crèche d'ici 2030.
00:23:14 La semaine prochaine, la Première ministre présentera un projet de loi
00:23:16 réorganisant le service public de l'emploi.
00:23:19 Comme chaque début de mois, plusieurs changements s'appliquent en ce 1er juin.
00:23:22 Désormais, il vous sera possible de résilier en trois clics un contrat d'assurance en ligne.
00:23:26 C'est également à la fin des tarifs réglementés du gaz.
00:23:29 Aujourd'hui, le taux d'usure pour des prêts immobiliers est relevé.
00:23:32 Et puis c'est aussi la fin du chèque Énergiebois en ce 1er juin.
00:23:36 Et puis un discours écrit en partie par Tchad GPT.
00:23:39 La Première ministre danoise a prononcé un discours au Parlement hier,
00:23:42 dont toute la première partie a été rédigée par l'outil d'intelligence artificielle.
00:23:46 Le but de la chef du gouvernement était de souligner l'aspect révolutionnaire,
00:23:49 mais aussi risqué de la technologie.
00:23:51 - On va être avec Laurent Alexandre tout à l'heure, parce qu'effectivement,
00:23:54 il vient régulièrement de nous parler de ce sujet qui nous passionne.
00:23:56 Et je crois qu'on fera un petit essai en direct de Tchad GPT.
00:24:05 Des nouvelles de Michel Drucker, qui a posté il y a quelques minutes
00:24:11 une petite vidéo sur Instagram.
00:24:13 Est-ce qu'on peut la voir Marine ?
00:24:16 Allons-y.
00:24:18 - Ceux qui me croyaient mort devront encore attendre.
00:24:21 Je suis en pleine forme, ou presque.
00:24:23 Merci pour vos témoignages, ça m'a beaucoup touché.
00:24:26 Beaucoup, beaucoup touché.
00:24:27 Rendez-vous en septembre sur le plateau de Studio Gabriel, sur mon canapé.
00:24:33 - Je pense qu'il faut l'avoir une deuxième fois.
00:24:36 - Une deuxième fois, parce que c'est trop rapide, ça dure 10, 15 secondes.
00:24:41 D'abord, on lui dit bonjour s'il nous écoute.
00:24:44 Je sais qu'il nous écoute chaque matin, mais j'ai déjà raconté la petite blague,
00:24:48 parce qu'il dit "je te regarde chaque matin",
00:24:50 mais il a dit la même chose à Bruce Toussaint.
00:24:53 - Il a deux télés ?
00:24:55 - Il a peut-être deux télés.
00:24:58 - Donc, je t'écoute tous les matins, formidable, avec tes amis.
00:25:02 Il connaît tout le monde.
00:25:03 Mais c'est vrai qu'il regarde beaucoup la télé, il connaît tout le monde.
00:25:06 Il peut dire un mot sur tout le monde.
00:25:07 Michel Drucker, bis.
00:25:09 - Ceux qui me croyaient mort devront encore attendre.
00:25:12 Je suis en pleine forme, ou presque.
00:25:14 Merci pour vos témoignages, ça m'a beaucoup touché.
00:25:17 Beaucoup, beaucoup touché.
00:25:18 Rendez-vous en septembre sur le plateau de Studio Gabriel, sur mon canapé.
00:25:22 - Bon, écoutez, c'est sympa de le voir et de voir qu'il va mieux.
00:25:26 En fait, il a eu exactement la même chose que la première fois,
00:25:29 sur la même valve d'imitral, je crois.
00:25:32 - Il commentera les Jeux olympiques l'année prochaine.
00:25:37 - Oui, bien sûr.
00:25:37 - 60 ans après ses premiers Jeux olympiques de 64.
00:25:41 - Oui, bien sûr.
00:25:42 - Un record absolu.
00:25:43 - Oui, je pense qu'effectivement, des gens qui ont commenté les Jeux olympiques de Tokyo,
00:25:47 il ne doit pas en rester forcément beaucoup.
00:25:51 Bon, on est donc avec Guillaume.
00:25:52 Sécurité nocturne Nantes.
00:25:54 Bon, on fait un point sur Nantes.
00:25:57 Ce que vous dites quand même est effrayant.
00:25:58 C'est-à-dire que ces dernières heures, par exemple, vous avez dit,
00:26:00 il y a eu un barmaid qui a été agressé cette nuit, par exemple.
00:26:04 - C'est ça.
00:26:05 - Ça s'est passé quand, comment ?
00:26:08 - Ça s'est passé pleine du pillori.
00:26:10 Il débauchait, donc il quittait son service à 2h30 du matin.
00:26:14 Des individus sont venus pour lui demander son téléphone portable.
00:26:17 Ils ont essayé de lui voler son téléphone portable.
00:26:19 Il s'est défendu.
00:26:20 Il a été roué de coups et il a réussi à prendre la fuite.
00:26:22 - Et on sait le profit de ceux qui l'ont roué de coups ?
00:26:26 - Toujours les mêmes qui sont sur le centre-ville de Nantes.
00:26:29 Ils se font eux-mêmes appeler les blédards du centre-ville de Nantes.
00:26:33 - Les comment ?
00:26:34 - Les blédards.
00:26:34 - Les blédards ?
00:26:35 - Les blédards.
00:26:36 Oui, mais c'est eux-mêmes qui s'appellent comme ça.
00:26:39 - Franchement, vraiment, c'est effrayant.
00:26:42 Ce que vous rapportez est effrayant.
00:26:43 C'est-à-dire qu'à 2h du matin, c'est la peur au ventre.
00:26:46 C'est la peur au ventre.
00:26:47 - C'est ça.
00:26:47 - Tu es roué de coups.
00:26:49 Comment ? Il est hospitalisé, ce jeune homme ?
00:26:51 - Non, non, non, non.
00:26:53 Non, non, il est rentré, je dois l'appeler juste après.
00:26:55 Mais il a réussi à rentrer chez lui.
00:26:56 Il a des lématomes, mais rien de très, très grave, malheureusement pour lui.
00:27:00 - C'est un traumatisme à jamais.
00:27:01 Quand il est roué de coups, ça crée une peur, évidemment.
00:27:07 Je le maintiens.
00:27:08 Cette récurrence a pu exister il y a 10, 20 ans ou 30 ans.
00:27:12 Mais cette récurrence n'existait pas.
00:27:14 Et vous avez parlé aussi de jeunes gens qui ont subi des attouchements.
00:27:18 Vous aviez prononcé le mot viol.
00:27:19 Ça, c'était Place du Commerce à Nantes.
00:27:22 Johanna Ronan, c'est votre interlocutrice principale sur ces dossiers ?
00:27:27 - Pas du tout, pas du tout.
00:27:29 Après être passée sur votre plateau, on avait demandé, on a insisté à la rencontrer.
00:27:34 Elle n'a jamais répondu.
00:27:35 On a été reçus par ses adjoints.
00:27:38 Monsieur Bolo, pareil, a refusé de nous rencontrer.
00:27:41 Pour vous dire, ce qui est le plus choquant pour moi,
00:27:43 c'est quand des commerçants la croisent dans la rue ou même quand il y a des festivités sur Nantes.
00:27:48 Elle nous voit, elle fait demi-tour.
00:27:49 Elle ne répond même pas aux questions et elle ne répond pas.
00:27:53 - Ce que vous dites est évidemment juste, puisque moi, je l'ai vu au Stade de France.
00:27:57 C'est le déni. Ça n'existe pas.
00:28:00 Moi, j'ai eu un échange qui a duré une minute.
00:28:03 Et effectivement, tu vois bien que ça l'ennuie.
00:28:07 Ça l'ennuie. Elle est maire de Nantes et elle te dit tout va bien.
00:28:10 - Elle a évolué dans sa parole publique sur la dernière année ?
00:28:13 - Elle est forcée d'évoluer.
00:28:15 - Mais pourquoi elle ne vous reçoit pas, par exemple ?
00:28:19 - Je ne sais pas.
00:28:21 C'est ce qu'on a demandé à la personne qui nous a refusé.
00:28:25 - Vous êtes la seule association qui s'occupe de la sécurité nocturne à Nantes ?
00:28:30 - Non, il y a les syndicats de la restauration, l'association du centre-ville.
00:28:34 On est plusieurs.
00:28:35 Mais nous, on est un peu la bête noire.
00:28:38 Ils l'embêtent beaucoup.
00:28:39 - Alors vous êtes la bête noire peut-être parce que vous parlez sur ces news ?
00:28:43 - Je pense que c'est parce que... Alors peut-être qu'on parle avec vous,
00:28:46 mais peut-être que c'est parce qu'on montre des vraies choses à chaque agression.
00:28:50 Et encore hier soir, par exemple, on va faire un poste.
00:28:53 La police municipale a débauché à 3h du matin, alors qu'ils sont censés débaucher à 2h du matin.
00:28:57 Ce matin, j'étais en ligne avec un policier municipal qui m'a dit
00:28:59 "mais on aurait pu rester toute la nuit".
00:29:01 Mais on a eu honte de rentrer parce qu'il était trop tard.
00:29:05 - Est-ce que la presse locale relaye vos interventions et relaye ces sujets ?
00:29:10 Oui, elle vous aide, j'imagine.
00:29:12 - Oui, bien sûr. - C'est important de le dire aussi.
00:29:14 Bon, Philippe Guibert qui veut dire quelque chose, qui est nantais également et qui connaît cette ville.
00:29:18 - Oui, non mais je crois que Johanna Rolland fait partie de cette génération de maires socialistes
00:29:21 et pas le cas des prédécesseurs, considère que la sécurité,
00:29:26 c'est quand même d'abord et avant tout la responsabilité de l'État.
00:29:28 - C'est vrai.
00:29:29 - Ce qui est en partie vrai.
00:29:31 Ce qui ne veut pas dire que les mairies ne doivent rien faire,
00:29:33 elles ne doivent pas se mobiliser, mais la sécurité de la responsabilité de l'État.
00:29:36 Et donc je pense que dans son attitude, je ne dis pas qu'elle a raison,
00:29:40 je pense qu'elle devrait plus se mobiliser sur ce sujet-là, c'est évident.
00:29:45 - Avec Escrire-Strozzi ou David Lissnard, à Nice et à Cannes,
00:29:49 s'en occupe et ça marche un peu mieux qu'à Nantes.
00:29:51 - Voilà, un peu mieux, pas beaucoup mieux non plus, parce qu'à Nice, il y a des problèmes.
00:29:56 - À Cannes et Nice, c'est des villes qui...
00:29:58 - D'accord, mais à Nice, il y a eu des vrais sujets.
00:30:01 Deuxièmement, à Nantes, il y a un petit tabou, je vais y aller, tant pis.
00:30:07 Il y a eu cette rumeur parmi les migrants qu'on obtenait plus facilement des cartes de séjour
00:30:13 en Loire-Atlantique à la préfecture de Nantes.
00:30:16 Rumeur fondée ou pas, je n'en sais rien.
00:30:18 Mais ça explique qu'il y a eu un afflux particulier de migrants dans le centre de Nantes,
00:30:24 donc dans des conditions d'intégration extrêmement mauvaises,
00:30:28 et que les trafics en drogue qui se sont développés à Nantes comme partout
00:30:32 ont récupéré ces... "embauchés" et utilisés ces personnes en situation précaire
00:30:40 pour accentuer le trafic de drogue à Nantes.
00:30:43 Voilà, moi, l'histoire qu'on m'a racontée par plusieurs personnes et qui explique...
00:30:48 - Et des gens bien informés.
00:30:49 Bon, je vais remercier Guillaume.
00:30:51 C'est vrai que Mme Roland, elle pense souvent que la sécurité, c'est un sujet de droite
00:30:57 et que sans doute est-elle coincée par ses alliances avec les zadistes,
00:31:00 parce que c'est vrai aussi, on peut le dire.
00:31:03 - Elle a quand même pris des engagements, elle a pris des engagements.
00:31:06 Elle avait soi-disant promis aux Nantais au Nantes
00:31:09 qu'il y aurait 70 policiers municipaux plus 50 policiers municipaux qui arrivent.
00:31:13 - Et ça, c'est toujours pas le cas ?
00:31:15 - Non, on attend toujours.
00:31:16 L'État a pris ses engagements, a respecté ses engagements,
00:31:19 mais aujourd'hui, que fait Mme le maire ?
00:31:21 - Bah écoutez, M. Bollot, je pense qu'ils doivent être tous devant leur poste en ce moment.
00:31:25 Je les salue.
00:31:26 S'ils veulent parler, il n'y a pas de souci.
00:31:27 - Et puis il y aura des élections municipales.
00:31:29 C'est aussi le...
00:31:31 - Oui, c'est pas...
00:31:32 - Le P ?
00:31:32 - Oui, c'est pas...
00:31:33 - C'est pas de suite.
00:31:34 - Pour reprendre Nantes à droite, ça va être compliqué.
00:31:37 - Oui, c'est ce que je te disais.
00:31:38 - Parce que Jean-Marc Ayrault a charcuté.
00:31:40 Voilà, il a le truc.
00:31:41 - Non, parce que...
00:31:42 - Bah si, il faut dire les choses comme elles sont.
00:31:44 Pour aller reprendre...
00:31:45 - Ça me rappelle la fiche "Pasquois" avec Pascale Piaf.
00:31:48 - Pour aller reprendre Nantes, ça va pas être simple.
00:31:50 - Mais lui, il a fait du bon boulot, de ce point de vue-là.
00:31:53 - Pascale Piaf.
00:31:53 - Mais c'est vrai, c'est pas simple de reprendre Nantes.
00:31:55 - Ça veut rien dire, de charcuter Nantes.
00:31:55 On n'a pas modifié les frontières de Nantes, à ma connaissance.
00:31:58 - Non, mais c'est compliqué.
00:31:58 - La réalité, c'est que là...
00:31:59 - C'est-à-dire qu'on a mis tellement de logements sociaux dans la ville,
00:32:02 c'est ça que je veux dire,
00:32:03 que pour aller reprendre après cette ville,
00:32:06 ça va être compliqué.
00:32:07 - Peut-être que d'autres communes de la commémoration
00:32:09 n'ont pas pris leur contat.
00:32:10 - C'est de la belle ouvrage qui a été faite à Nantes.
00:32:13 On voit la ville dans les quittas où elle est.
00:32:14 Moi, j'en suis parti en 86.
00:32:16 - Ouais.
00:32:17 - Enfin Nantes...
00:32:18 Pardon, attends.
00:32:19 - Ça fait bien longtemps, manifestement.
00:32:21 - Nantes est à gauche depuis 77, en réalité.
00:32:23 Il y a eu un accident de parcours.
00:32:24 Mais le premier maire socialiste étant 77.
00:32:28 Il y a un accident de parcours avec un maire qui a été catastrophique,
00:32:30 qui était M. Chauty.
00:32:31 - Michel Chauty.
00:32:32 - Et Jean-Marc Thériault est élu dès 1989.
00:32:35 Et ça fait donc plus de 30 ans que Nantes est à gauche.
00:32:38 Donc, ce n'est pas un problème de charcutage,
00:32:39 c'est un problème d'évolution de la sociologie.
00:32:41 - Oui, mais bon...
00:32:42 - Et que la droite française a souvent été nulle, pardon,
00:32:45 j'ai le droit de le dire.
00:32:46 - Comment ?
00:32:46 - La droite nantaise a souvent été nulle.
00:32:47 - Mais pas que Nantes, hein.
00:32:51 - Oui, mais un autre particulier.
00:32:52 - Si vous me permettez, la droite depuis 40 ans, pas que Nantes.
00:32:55 - Voilà.
00:32:55 - Bon, en revanche, je remercie vraiment Guillaume.
00:32:58 - Je remercie Guillaume, bien sûr, d'avoir été avec nous.
00:33:01 Autre sujet, les Comores.
00:33:02 Et là, c'est un sujet qui est très intéressant.
00:33:05 Vous allez voir le sujet de Mickaël Dos Santos.
00:33:07 Faut-il répartir les migrants comoriens en France
00:33:09 pour désengager l'île de Mayotte ?
00:33:12 Sujet qui va intéresser le gouvernement, j'imagine, Élodie Huchard.
00:33:17 Voyez le sujet de Mickaël Santos.
00:33:20 - Dans ce rapport, la situation de Mayotte
00:33:23 y est décrite comme une bombe à retardement.
00:33:25 Le texte de 75 pages liste une dizaine de recommandations
00:33:28 pour le département d'Outre-mer.
00:33:30 Parmi elles, renforcer les patrouilles entre les Comores et Mayotte,
00:33:34 instaurer l'aide médicale d'État,
00:33:35 mais surtout la fin du visa territorialisé
00:33:38 pour pouvoir répartir l'immigration comorienne
00:33:40 sur l'ensemble du territoire français.
00:33:42 Une mesure assumée par la rapporteuse Estelle Youssoupha.
00:33:45 - Un, on nous fait la leçon et deux, personne ne veut prendre sa part.
00:33:49 Donc là, oui, on tire la sonnette d'alarme et puis on dit,
00:33:52 maintenant, la compassion, c'est bien, les actions, c'est mieux.
00:33:55 Une proposition loin de faire l'unanimité à l'Assemblée nationale.
00:33:59 - Je suis à ce stade contre,
00:34:01 car j'estime que le sujet doit être traité de façon globale.
00:34:05 - On s'attaque aux conséquences, encore une fois,
00:34:06 au lieu de s'attaquer aux causes.
00:34:08 Il ne s'agit pas de les répartir,
00:34:09 il faut tout simplement stopper l'immigration à la base,
00:34:11 couper le robinet.
00:34:12 - Hormis la présence du plus grand bidonville de France,
00:34:15 l'île est en proie à un marché clandestin.
00:34:17 Une pénurie d'eau, d'électricité et d'emplois,
00:34:19 une insécurité liée aux bandes armées
00:34:21 ou encore un système de santé asphyxié.
00:34:24 Sur ce dernier point, le rapport précise
00:34:26 que le seul centre hospitalier de Mamoudzou
00:34:28 prend en charge près de 50% de patients étrangers.
00:34:31 Mayotte, un département touché par la misère,
00:34:34 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
00:34:39 - Je vous propose d'écouter Gabriel Attal sur ce sujet
00:34:41 avant de vous donner la parole, il était hier soir avec nous.
00:34:44 - Il y a beaucoup de moyens, y compris financiers,
00:34:46 qui sont investis.
00:34:47 Il y a une opération d'ampleur qui est menée à Mayotte,
00:34:49 il y a une vie pour les Mahorais aujourd'hui
00:34:52 qui est quand même insupportable
00:34:53 du fait de cette immigration illégale
00:34:55 et qu'on met énormément de moyens pour régler ce problème-là.
00:34:59 - Je vous propose d'écouter Robert Ménard
00:35:01 qui était avec Laurence Ferrari tout à l'heure.
00:35:04 - 31% exactement.
00:35:06 Ce sont des gens qui ont fait une demande d'asile
00:35:08 et qui a été refusée.
00:35:11 Normalement, ces gens-là, on les ramène à la frontière,
00:35:16 on les met dans un centre de rétention administrative
00:35:19 et on fait tout pour qu'ils rentrent dans leur pays.
00:35:22 Comme ce boulot n'est pas fait, il y a 10%,
00:35:24 qu'est-ce que je dis 10% ?
00:35:25 Moins de 10% des obligations de quitter le territoire
00:35:28 qui sont appliquées.
00:35:28 Résultat des courses, on se retrouve avec ces gens-là.
00:35:31 Et maintenant, faute d'avoir eu le courage, l'audace,
00:35:34 la fermeté de régler ce problème-là,
00:35:36 on me demande, à moi, maire, d'accueillir
00:35:39 encore un certain nombre de gens.
00:35:40 Mais je vais dire, attendez, moi, chez moi,
00:35:41 en plus je peux en parler librement,
00:35:43 j'ai deux centres d'accueil pour les demandeurs d'asile,
00:35:46 les CADA.
00:35:46 Non, je ne vais pas en ouvrir un troisième, madame,
00:35:48 je vous le dis tout de suite.
00:35:51 - C'est l'éloge de la folie.
00:35:52 Cette affaire est l'éloge de la folie, absolument.
00:35:55 Parce que le problème est simple,
00:35:57 on n'arrive pas à traiter le problème
00:36:00 de l'arrivée à Mayotte de gens des Comores.
00:36:03 Il en arrive au point qu'aujourd'hui,
00:36:06 ils ont remplacé une grande partie de la population,
00:36:09 il y a la moitié effectivement d'étrangers à Mayotte.
00:36:12 Mayotte, département français, il faut toujours le rappeler.
00:36:14 Alors, quelle solution ?
00:36:17 On n'arrive pas à en dire,
00:36:18 malgré l'opération dite "d'Armanin"
00:36:21 qui a commencé il y a trois semaines ou quatre semaines,
00:36:25 dont les résultats pour l'instant,
00:36:28 on va attendre la fin,
00:36:29 pour l'instant les résultats, disons,
00:36:31 ne sont pas terriblement concluants.
00:36:33 Mais enfin, au lieu,
00:36:35 c'est une opération quand même qui avait sa logique,
00:36:37 c'est-à-dire on dit,
00:36:37 tous ceux qui n'ont pas le droit d'être à Mayotte,
00:36:39 il faut les sortir de Mayotte.
00:36:41 Maintenant, on se dit, mais comme on n'y arrive pas,
00:36:44 comme on n'y arrive pas, on va faire autrement,
00:36:46 on va les exporter dans le Calvados
00:36:49 ou dans la Creuse ou je ne sais où,
00:36:51 et on va mettre des Comoriens illégaux à Mayotte,
00:36:55 ils seront légaux, enfin ou légaux ou tolérés.
00:36:58 – C'est un aveu d'échec.
00:36:59 – C'est un aveu d'échec fantastique.
00:37:01 – Nous sommes d'accord, mais bon…
00:37:03 – Surtout quand on sait aussi que…
00:37:05 – Estelle Youssoupha, j'entendais sa parole, oui, mais…
00:37:07 – On subventionne les Comores, on donne de l'argent plutôt.
00:37:09 – Donc vous êtes contre ?
00:37:11 – Bien sûr, puisque ça n'a pas de sens.
00:37:14 – Je ne sais pas qui peut être pour.
00:37:15 – Ce sont des populations qu'on va déraciner,
00:37:17 parce que ceux de Mayotte et des Comores…
00:37:19 – Parce que c'est le même peuple.
00:37:20 – C'est le même peuple, les déraciner,
00:37:23 les faire venir des océans aliens jusqu'à chez nous,
00:37:25 ça n'a aucun sens.
00:37:25 – Est-ce qu'on a entendu Gabriel Tal sur ce sujet ?
00:37:28 – Oui, oui, oui.
00:37:29 – Ça vous a marqué ?
00:37:31 – Je lisais pour vous dire quelque chose
00:37:33 que Karl Olive m'a envoyé tout à l'heure,
00:37:35 donc il m'arrive de faire deux choses à la fois.
00:37:37 Je sais que ce n'est pas…
00:37:39 – Non mais c'est un échec la politique française à Mayotte,
00:37:42 donc il faut complètement supprimer le droit du sol.
00:37:45 – Non, c'est comme tout à l'heure Nantes,
00:37:47 c'est un échec la politique française.
00:37:49 – Oui, mais il faut supprimer complètement le droit du sol à Mayotte.
00:37:52 – En métropole aussi ?
00:37:54 – Non, pas en Mayotte.
00:37:55 – Il y aura deux droits, il y aura un droit à Mayotte.
00:37:57 – Il y aura deux droits, deux citoyens.
00:38:00 – Et la départementalisation est un échec
00:38:03 avec toutes les aides sociales qui vont avec.
00:38:05 À un moment donné, il faut faire des choix,
00:38:07 parce qu'on est dans l'illégalité, je vous rappelle,
00:38:10 Mayotte ne devrait pas être française.
00:38:12 Il y a eu un référendum,
00:38:13 mais qui n'est pas reconnu par le droit international,
00:38:16 je vous le signale.
00:38:17 Donc deux choses l'une,
00:38:18 ou bien on dit "stop, on arrête les frais"
00:38:21 et ce n'est plus français,
00:38:23 ou bien on change complètement de politique à Mayotte,
00:38:25 parce que sinon on ne s'en sortira pas
00:38:28 et on n'a pas de véritable moyen de pression sur les comores voisines.
00:38:32 – Il y a des enjeux géopolitiques
00:38:34 pour continuer à en faire le 101ème département français,
00:38:36 c'est ça ou si ?
00:38:38 – Moi je ne crois pas.
00:38:39 – L'aide qui a motivé la décision.
00:38:41 – Oui, mais c'est un échec.
00:38:42 – Mais tu as raison.
00:38:43 – Elodie Uchard, pas d'informations sur ce sujet venant du gouvernement ?
00:38:48 – Du côté de la majorité, on est très embêtés,
00:38:50 c'est un beau cadeau que fait Laurent Marcangeli,
00:38:51 président du groupe Horizon,
00:38:53 de mettre un petit caillou dans la chaussure,
00:38:54 tous les députés de la majorité nous disent qu'ils sont contre
00:38:57 et qu'avec la loi immigration qui arrive,
00:38:58 ce n'était pas le meilleur moment pour lancer cette idée dans le débat public.
00:39:02 – Bon, autre sujet qui peut être intéressant,
00:39:07 c'est l'aide médicale d'État.
00:39:10 On peut rappeler peut-être ce qu'est l'aide médicale d'État ?
00:39:14 – L'AEM ?
00:39:16 – C'est le fait que des étrangers,
00:39:19 qui sont des êtres humains, puissent se bénéficier de soins.
00:39:21 – Oui.
00:39:22 – Je l'ai bien résumé ?
00:39:23 – Il ne m'a pas échangé, des étrangers étaient des êtres humains.
00:39:26 – Oui, mais c'est… je le répète à bon escient.
00:39:30 – Olivier, si tu permets d'ajouter une précision,
00:39:32 et c'est 0,5 de la dépense de la sécurité sociale.
00:39:37 – Des étrangers dont la plupart, normalement,
00:39:39 ne devraient pas se trouver sur le territoire français.
00:39:41 – Non mais c'est incomplet ce que tu dis.
00:39:43 – C'est quand même une différence.
00:39:44 – Parce que je savais que tu allais compléter.
00:39:46 – C'est incomplet, évidemment, tu as dit,
00:39:48 c'est une réaction humaine, ce sont des êtres humains.
00:39:50 – Bien sûr que ce sont des êtres humains, ce qu'on peut imaginer,
00:39:54 c'est ce qu'en tout cas, notamment les oppositions réclament,
00:39:57 c'est qu'on conserve l'AME pour les soins urgents,
00:40:00 et pas pour des gens qui viennent chez nous pour…
00:40:03 – C'est combien ?
00:40:04 – C'est plus d'un milliard, c'est 1,2 milliard.
00:40:07 – Non, c'est 1,2 milliard en 2021.
00:40:11 – Gérald Darmanin s'est dit prêt à discuter des modalités de cette aide
00:40:14 qui couvre à 100% les frais mandicaux et hospitaliers des étrangers
00:40:17 présents en France depuis au moins trois mois.
00:40:20 – Oui, oui.
00:40:21 – Bon, je vous propose de voir le sujet de Thomas Bonnet,
00:40:24 vous avez peut-être vu ce sondage pour CNews,
00:40:27 puisque effectivement, deux Français sur trois
00:40:29 pensent qu'il faut réduire les soins couverts par l'aide médicale d'État.
00:40:35 Mais moi souvent, je le dis, dans la crise aujourd'hui
00:40:38 que nous avons avec le politique,
00:40:39 on ne s'en sortira qu'avec de la démocratie directe.
00:40:42 Et je m'étonne aujourd'hui qu'avec les possibilités technologiques qu'on a,
00:40:48 tous ces sujets-là doivent être tranchés par les Français à un moment.
00:40:51 Aujourd'hui…
00:40:51 – Le vote électronique a des effets pervers.
00:40:54 Moi je suis d'accord avec vous sur la démocratie directe.
00:40:56 – Tu peux poser… faudrait un jour imaginer 20, 25, 30 questions
00:41:00 qu'on pose à tous les Français pour qu'on…
00:41:03 comme ce sondage…
00:41:04 – On n'est pas en Suisse pour la votation.
00:41:05 – Exactement.
00:41:06 Bah aujourd'hui, j'aurais pas dit ça il y a 20 ou 30 ans,
00:41:09 mais on est dans une telle crise aujourd'hui de la représentativité
00:41:14 que c'est peut-être une solution.
00:41:15 Voyez le sujet de Thomas Bonnet.
00:41:19 Faut-il réduire les soins couverts par l'aide médicale d'État ?
00:41:22 À cette question, une large majorité de Français répondent oui.
00:41:26 2 sur 3 se prononcent en faveur d'une réduction de ce dispositif
00:41:29 aux seuls soins d'urgence, selon ce sondage CSA pour CNews.
00:41:34 Un chiffre qui varie selon l'orientation politique des sondés.
00:41:37 86% chez les électeurs de droite, moins de la moitié pour les électeurs de gauche.
00:41:41 – Certains viennent malheureusement pour se faire soigner
00:41:44 parce qu'en fait ils savent qu'il y a une compétence médicale plus élevée en France.
00:41:50 – Le problème c'est que si on réserve ça qu'aux soins d'urgence,
00:41:54 ça veut dire qu'on attend que les soins soient urgents
00:41:58 pour ensuite commencer à réagir.
00:41:59 – Selon un récent rapport du Sénat, environ 380 000 personnes
00:42:03 bénéficient chaque année de l'aide médicale d'État
00:42:06 pour un coût total qui avoisinait en 2021 le milliard d'euros.
00:42:10 Les modalités de ce dispositif font débat au sein même du gouvernement
00:42:14 puisque si Gérald Darmanin se dit prêt à une révision de l'AME,
00:42:18 François Braune et Gabriel Attal se sont montrés eux beaucoup moins décidés.
00:42:23 – Bon, le ministre de la Santé justement, François Braune,
00:42:25 a rappelé que l'aide médicale d'État représentait 0,5%
00:42:29 même un peu moins de l'ensemble du budget de la Sécurité sociale.
00:42:32 C'est vrai que les sommes…
00:42:33 – Est-ce que c'est le sujet prioritaire ?
00:42:35 – Ce qu'on ne dit pas c'est que ce bénéfice de l'AME,
00:42:39 c'est quelque part une pompe aspirante d'une immigration irrégulière.
00:42:42 – Oui alors ça c'est plus ennuyeux, vous avez raison que les chiffres…
00:42:43 – Ça on ne le comptabilise pas, évidemment.
00:42:46 – Parce que les chiffres en soi on pourrait l'admettre
00:42:48 mais c'est ce que vous dites, pompe aspirante.
00:42:49 – C'est une pompe aspirante.
00:42:50 – Georges, pompe aspirante, peut-être que tu as raison, j'en sais rien.
00:42:54 – Ah ben, j'ai pas raison.
00:42:55 – Je me dis, l'Italie n'a pas ce dispositif-là,
00:42:57 ils ont reçu 40 000 clandestins depuis le début de l'année.
00:43:01 Je veux dire, la migration n'a pas pour motif premier des histoires d'aide médicale.
00:43:07 Il faut la traiter pour ce qu'elle est, parce que là j'entends les professions de santé
00:43:10 qui disent que quand on prend les soins d'urgence, ils coûtent plus cher.
00:43:12 Mais j'ai écouté ce matin Robert Menard qui nous disait que des étrangers,
00:43:15 sur CNews, en profitaient pour se faire poser un anogastrique,
00:43:18 pour se faire recoller les oreilles, je ne sais quoi d'autre.
00:43:20 Je dis, j'aimerais bien qu'il me donne le cas précis d'un étranger
00:43:23 qui est venu en France pour se faire poser un anogastrique
00:43:26 et se faire recoller les oreilles.
00:43:27 – Et s'il le dit…
00:43:28 – Ah ben oui, mais je pense qu'il y a là une surenchère peut-être,
00:43:32 autour des soins…
00:43:33 – Vous pensez que Robert Menard ne dit pas la vérité ?
00:43:36 – Je ne pense pas qu'un étranger, dans son parcours de migration,
00:43:39 qui est souvent un parcours très douloureux, ait l'idée de venir
00:43:42 pour se faire recoller les oreilles.
00:43:43 – Donc vous pensez qu'il ne dit pas la vérité ?
00:43:45 – Oui, je pense qu'il exagère.
00:43:47 – On vous répond tous.
00:43:49 L'Assemblée nationale est le du char, je ne vais pas vous demander
00:43:51 de dire ce qui s'est passé hier.
00:43:53 – Si vous pouvez essayer.
00:43:54 – C'est juste incompréhensible en fait.
00:43:56 Je vous assure, c'est incompréhensible, ce qui s'est passé dans cette commission,
00:43:59 cet article qui est abrogé, qui sera représenté,
00:44:02 mais qui ne sera pas validé par l'Assemblée nationale et sa présidente,
00:44:05 alors qu'il a été validé avant, c'est incompréhensible.
00:44:08 Je ne sais pas si vous y retrouvez.
00:44:10 – Nous oui, mais heureusement pour nous, mais effectivement,
00:44:12 c'est très… pour les Français, c'est très incompréhensible.
00:44:17 On suit ça toute la journée.
00:44:18 – Non mais c'est invraisemblable quand même.
00:44:21 Alors la vérité, c'est qu'il n'y aura pas de vote.
00:44:23 – La vérité, c'est qu'il n'y aura pas de vote, et la vérité,
00:44:24 c'est qu'on a revu exactement les mêmes scènes que lors de la version 1,
00:44:28 ce qui veut dire que les députés de tous bords, d'ailleurs,
00:44:30 n'ont pas retenu la leçon, on parle de stratégie,
00:44:33 comme vous le disiez, de politique politicienne,
00:44:35 on gagne du temps, on s'écharpe, on fait des suspensions de séance,
00:44:38 on parle de beaucoup de choses, sauf peut-être de ce qui intéresse
00:44:41 les Français, parce que comme vous le disiez,
00:44:42 si les Français hier soir ont regardé le résumé,
00:44:44 je ne suis pas sûre qu'ils aient bien compris.
00:44:45 – Oui, mais la nouveauté quand même, c'est qu'il y aura,
00:44:49 j'ai bien compris, un dépôt de motion de censure cette fois.
00:44:53 – Mais oui. – C'est ça la nouveauté.
00:44:54 – Ah, répétez ça, j'ai eu honte. – Bah oui.
00:44:56 – Il y aura quoi ?
00:44:57 – Charles de Cluyson a annoncé qu'il déposerait une motion de censure.
00:45:01 – Oui. – Qu'est-ce qu'il en sortira ?
00:45:03 – Il l'a déjà fait, c'est bien qu'il l'ait déjà fait.
00:45:05 – Et vos amis des Républicains, vous êtes au courant
00:45:08 qu'ils ont changé les membres dans la commission ?
00:45:09 – Les commissaires. – Vous êtes au courant ?
00:45:11 – Bah c'est comme sur un terrain de foot, les électionneurs…
00:45:14 – Non, non, non, tu es ancienne parlementaire,
00:45:17 tu sais très bien que c'est totalement une…
00:45:20 – C'est-à-dire que…
00:45:21 – Versus officiels, ils avaient d'autres engagements.
00:45:23 – Ils ne votaient pas comme on voulait qu'ils votent,
00:45:26 donc ils ont changé… C'est quand même, je l'ai dit…
00:45:29 – Ça peut être la tambouille.
00:45:30 – Oui, alors vous dites "tambouille", j'ai dit "magouille",
00:45:32 mais c'est vrai que c'est "tambouille", vous avez raison, c'est la tambouille.
00:45:34 – Non mais c'est quand même… – Ça s'est toujours fait, ça.
00:45:36 – C'est quand même une tartufferie invraisemblable.
00:45:39 – Ça s'est toujours fait, non.
00:45:39 – Alors les Républicains, moi je dirais, je sais que Georges a été Républicain.
00:45:43 – Oui, oui, oui. – Même s'il ne l'était que…
00:45:46 – Au sens généralitaire.
00:45:47 – Mais je pose la question du vote des Républicains,
00:45:49 parce que dans cette affaire, on ne sait plus très bien où sont les Républicains.
00:45:55 – Ça on les a perdus.
00:45:56 – Ça fait quand même, avec la motion de censure, ils se sont divisés,
00:46:00 il a manqué 8 voix pour la motion de censure, une partie des Républicains.
00:46:04 – 19.
00:46:04 – 19 sur 62, je crois, l'ont votée.
00:46:09 Là, c'est la deuxième fois, on peut dire, que le parti Républicain,
00:46:14 puisque je pense que M.Marlex et M.Ciotti étaient à l'origine de cette opération,
00:46:19 qu'on peut appeler magouille, disons magouille,
00:46:21 parce que c'est plus une magouille qu'une petite opération.
00:46:24 – Oh, magouille, ça fait malhonnête.
00:46:25 – Oui, je sais que ça fait malhonnête, mais là, je préfère magouille.
00:46:28 – Tambouille.
00:46:29 – Oui, oui, malhonnête et intellectuelle.
00:46:31 – Mais c'est la deuxième fois, donc, que les Républicains,
00:46:34 quelque part, viennent donner un appui décisif au Président de la République.
00:46:39 – Mais ils ont toujours soutenu cette réforme.
00:46:41 – Oui, mais quoi qu'ils disent.
00:46:42 – C'est leur réforme qui a été présentée,
00:46:43 c'est la réforme qui a été votée au Sénat, à Calais.
00:46:46 – Non, mais ils… – Ils soutiennent pas le Président de la République,
00:46:48 ils soutiennent une réforme.
00:46:49 – En fait, ils contribuent à accréditer dans l'opinion,
00:46:52 c'est ça le plus grave, l'idée que, décidément,
00:46:55 le Parlement français, aujourd'hui, est le seul Parlement
00:46:58 où pour une réforme d'envergure comme la réforme des retraites,
00:47:01 les députés ne se seront pas prononcés.
00:47:04 Et ça, c'est un péché originel pour une démocratie.
00:47:07 – Qui a révisé le 49.3, c'est pas les LR.
00:47:11 – On va marquer, comment ?
00:47:13 – Qui a déclenché le 49.3 ?
00:47:15 – Vous avez raison de soutenir les LR, il n'en reste qu'un,
00:47:21 vous serez celui-là, le dernier.
00:47:23 – Qui a utilisé l'article 49.3 ?
00:47:25 – Mais c'est Mme Borne qui a utilisé le 49.3.
00:47:28 Mais convenez que changer les commissaires de la Commission,
00:47:32 parce que ceux qui devaient voter pour la brogation
00:47:38 préfèrent que voté contre, c'est pas terrible, quoi.
00:47:41 – C'est pas terrible, mais c'est cohérent.
00:47:43 – C'est malin.
00:47:45 – En fait, les Républicains…
00:47:47 – Laurent Alexandre doit être là, moi j'aime bien quand il vient,
00:47:49 parce que c'est l'avenir, Cap GPT,
00:47:51 maintenant tout ce qui sortira de notre monde,
00:47:55 on n'aura même plus à penser, ça va être bien.
00:47:56 – C'est ça qui fait peur, c'est qu'on n'aura même plus à penser.
00:47:58 – J'ai l'impression que certains ont commencé.
00:48:01 – On a pris de l'avance.
00:48:03 – Il y en a qui ont pris de l'avance, là-dessus.
00:48:06 Bon, Laurent Alexandre, à tout de suite.
00:48:09 Laurent Alexandre, vous le connaissez,
00:48:11 c'est l'homme de l'intelligence artificielle.
00:48:13 Ça fait trois, quatre mois que vous venez nous voir,
00:48:15 et c'est vrai que c'est sidérant.
00:48:18 Et vous pensez que c'est la révolution la plus importante
00:48:20 depuis peut-être que vous êtes né.
00:48:23 – De l'histoire de l'humanité, je pense.
00:48:24 – Ah oui, carrément.
00:48:25 – C'est la première fois que notre cerveau est dépassé.
00:48:27 N'oubliez pas que nous étions la seule chose intelligente dans l'univers.
00:48:32 Le cerveau humain était l'objet le plus complexe de l'univers,
00:48:34 et là, tout d'un coup, il y a un homme qui est dépassé.
00:48:37 C'est l'objet le plus complexe de l'univers,
00:48:39 et là, tout d'un coup, il y a un objet plus complexe
00:48:41 et plus puissant que le cerveau humain qui arrive.
00:48:43 C'est une vraie révolution, c'est la plus grande révolution.
00:48:46 – Bon, alors évidemment, sidérant et d'imaginer les conséquences,
00:48:50 on va en parler ensemble parce qu'on va faire un essai des travaux pratiques.
00:48:55 C'est-à-dire qu'on va proposer à Chad GPT des problèmes,
00:49:01 ou en tout cas des demandes, et il va répondre avec vous,
00:49:04 et on va voir comment ça se passe.
00:49:06 On vous rappelle les titres.
00:49:07 [Générique]
00:49:10 – Un footballeur de 15 ans est décédé après avoir été frappé par un joueur du FC Metz.
00:49:14 Ça s'est passé lors d'un tournoi de jeunes le week-end dernier
00:49:18 entre une équipe de Metz et une équipe de Berlin.
00:49:21 Une bagarre a éclaté après le match.
00:49:22 Un adolescent du FC Metz âgé de 16 ans
00:49:24 est suspecté d'avoir porté des coups mortels.
00:49:26 Il a été placé en détention provisoire après cette bagarre.
00:49:30 Le dispositif de plafonnement de la hausse des loyers
00:49:32 a été prolongé pour les ménages et les PME.
00:49:34 Cette nuit, l'Assemblée nationale a voté
00:49:36 pour reconduire le bouclier loyer instauré l'été dernier.
00:49:39 Ce dispositif de plafonnement à 3,5% sera reconduit jusqu'à début 2024.
00:49:44 Sans ça, les loyers pourraient s'envoler de plus de 6% dès le mois de juillet.
00:49:48 Et puis la guerre en Ukraine,
00:49:50 la Russie a lancé une attaque aérienne sur Kiev cette nuit.
00:49:53 Au moins trois personnes, dont un enfant, sont décédées.
00:49:55 Plusieurs missiles russes ont été tirés
00:49:57 en direction de la capitale ukrainienne cette semaine.
00:49:59 – Avant d'être avec Laurent-Alexandre,
00:50:00 on va terminer avec le chapitre politique.
00:50:02 On ne va pas revenir sur hier, Élodie,
00:50:05 parce que je l'ai dit, c'était incompréhensible.
00:50:06 Et puis je ne suis pas sûre que ça donne une bonne image et une bonne…
00:50:09 – Ah non, ça c'est sûr.
00:50:10 – Bon, nous sommes d'accord.
00:50:13 Les oppositions et les majorités étaient vent debout,
00:50:16 l'opposition était vent debout et puis la majorité faisait semblant de…
00:50:20 – De ne pas comprendre.
00:50:21 – Exactement, de ne pas comprendre.
00:50:24 Donc la prochaine étape maintenant, c'est le vote ?
00:50:27 – C'est le 8 juin maintenant.
00:50:29 – Avant, il n'y a rien.
00:50:29 – En séance publique.
00:50:30 Non, maintenant, on va à la séance publique dans l'hémicycle
00:50:33 avec de nouveau une tambouille où en fait,
00:50:35 ils vont essayer de réintégrer l'article.
00:50:37 La présidente de l'Assemblée nationale va dire que ce n'est pas possible
00:50:39 parce que c'est irrecevable.
00:50:40 Donc si vous avez aimé la scène d'hier ou si vous l'avez manqué,
00:50:43 regardez jeudi prochain, vous allez voir exactement le même cirque.
00:50:45 – Bon, avec quand même une motion de censure qui sera déposée
00:50:49 et celle-là, elle peut être votée.
00:50:51 – Ce sera exactement la même chose.
00:50:53 C'est les LR qui auront la clé du scrutin.
00:50:55 Et on nous précise cette fois du côté des LR
00:50:57 que certains estiment qu'ils ont suffisamment joué,
00:50:59 suffisamment dit qu'ils étaient contre et qu'ils rentreraient dans le rang.
00:51:03 Est-ce que d'ici une semaine…
00:51:04 – Ah, ils étaient contre il y a un mois et puis ils ne sont plus contre maintenant ?
00:51:06 – Certains sont peut-être…
00:51:07 – Ils ont de la suite dans les idées des LR.
00:51:08 – …dans les idées des LR avec laquelle eux-mêmes ont fait campagne finalement,
00:51:10 peut-être que leur programme leur est revenu en tête.
00:51:12 – Oui, alors en fait, la vérité c'est que les LR ont envie de travailler
00:51:15 avec Emmanuel Macron.
00:51:16 Mais il est ennuyé Éric Ciotti parce qu'il me dit,
00:51:19 je me suis fait élire sur un programme radicalement différent à la tête des LR.
00:51:22 – Certains LR ont envie, pas tous.
00:51:23 – Mais au fond, il a peut-être envie de travailler avec Emmanuel Macron.
00:51:26 – C'est faux ?
00:51:27 – Éric Ciotti, non, peut-être pas, mais certains LR ont envie de se rapprocher
00:51:31 d'Emmanuel Macron, oui, pas tous.
00:51:32 – Et surtout pas envie de retourner aux urnes.
00:51:33 – C'est votre interprétation ?
00:51:34 – C'est votre interprétation ?
00:51:35 – C'est pas vrai ce que je dis ?
00:51:36 – Et surtout, pas de calme de pas envie de retourner aux urnes.
00:51:37 – Ils sont ok sur la réforme des retraites.
00:51:38 – Ils n'ont pas envie de travailler avec Emmanuel Macron ?
00:51:40 – Vous allez voir quand il y aura le projet de loi d'immigration,
00:51:42 ce qui va se passer.
00:51:43 – Ils font du en même temps comme Macron,
00:51:46 ils font un coup, ça aide Macron, et un coup, c'est exactement ce qu'ils ont dit.
00:51:51 – Emmanuel Macron, justement.
00:51:52 – Et ils déposeront une motion de censure sur le taxe des migrations ?
00:51:53 – Ah, ça a été annoncé par Olivier Marlex déjà.
00:51:55 – Ah, si, c'est clair.
00:51:56 – Emmanuel Macron sur Elisabeth Borne, parce que c'était quand même très humiliant,
00:52:01 disons-le, et ça a été confirmé par beaucoup de sources en interne.
00:52:06 Mais hier, il a renouvelé sa confiance dans un président de foot,
00:52:10 parfois renouvelle sa confiance à son entraîneur avant de le virer après une défaite.
00:52:14 – On ne peut plus battre dans nos démocraties l'extrême droite
00:52:20 simplement avec des arguments historiques et moraux.
00:52:23 D'abord parce que cette extrême droite s'est transformée,
00:52:26 et ensuite parce qu'elle a beaucoup d'électeurs aujourd'hui
00:52:28 qui ne votent pas pour cette histoire, mais votent parce qu'ils se disent au fond,
00:52:34 on n'a pas encore essayé cela et ce qu'il nous propose paraît séduisant.
00:52:36 Mais il faut répondre au concret.
00:52:39 Quand est-ce que j'ai pu entendre sur Madame la Première Ministre,
00:52:42 je veux ici lui redire toute ma confiance,
00:52:45 et vous savez j'ai un mode de fonctionnement simple,
00:52:49 quand j'ai des choses à dire à mes premiers ministres depuis 6 ans,
00:52:52 je le dis dans un colloque singulier dont rien ne sort,
00:52:56 et nous réglons les choses ensemble.
00:52:58 Je ne le fais jamais autour de la table du Conseil des ministres
00:53:00 ou par médias interposés.
00:53:03 Et c'est plus simple ainsi, ça fonctionne mieux.
00:53:05 Donc elle a toute ma confiance,
00:53:07 et voici les clarifications attendues sur l'extrême droite.
00:53:09 Vous vous rendez compte de ce qu'il vient de nous dire le président de la République ?
00:53:14 Vous ne pouvez pas faire la meilleure promotion du Rassemblement national,
00:53:17 à savoir, ça n'est plus le même parti, il a évolué,
00:53:20 et c'est ce que dit l'URN depuis longtemps.
00:53:23 Et de deux, au fond, les Français se disent,
00:53:26 c'est peut-être ça qu'on n'a pas encore essayé et qui pourrait marcher.
00:53:30 Si on voulait faire la promotion du Rassemblement national…
00:53:33 Il a pas besoin de faire la promotion, vous savez,
00:53:35 j'ai envie de dire qu'il l'a fait chaque jour la promotion du Rassemblement.
00:53:38 Non mais là c'est le président de la République qui le dit, ouvertement.
00:53:40 Oui, c'est-à-dire qu'en fait, s'il fait une analyse politique,
00:53:43 il a parfaitement raison dans son analyse.
00:53:45 Le problème c'est que c'est pas un analyste politique,
00:53:47 c'est pas un commentateur.
00:53:48 C'est le président de la République.
00:53:49 Mais les gens pensent ça, qu'est-ce que ça peut faire ?
00:53:51 Vous prenez vraiment les gens pour des imbéciles ?
00:53:54 Vous pensez que parce qu'Emmanuel Macron a dit ça,
00:53:57 quelqu'un qui hésitait à voter pour le Rassemblement national va dire
00:54:00 « Ah bah tiens, je vais voter pour le Rassemblement national ».
00:54:02 C'est une forme de normalisation.
00:54:04 Ça traduit surtout une difficulté à trouver des nouveaux arguments sur le RN.
00:54:11 Donc Macron, lui, est partisan d'attaquer leur démagogie,
00:54:13 je pense qu'il a raison.
00:54:15 Mais ça suppose que tout le discours d'opposition au Rassemblement national
00:54:20 soit revisité et changé.
00:54:21 C'est le même qu'à fin des tours par Oradour-Sauglade.
00:54:23 Oui, c'est exactement.
00:54:24 Sauf qu'à d'autres moments, il l'avait dit.
00:54:26 Janus, quel est le vrai visage d'Emmanuel Macron sur le sujet ?
00:54:29 Mais quel est le vrai visage d'Emmanuel Macron sur tous les sujets ?
00:54:33 Ah bah tu as du péter, vas-y.
00:54:35 Il est élasticité et grand doute.
00:54:37 Mais en revanche, ce qui est intéressant, c'est qu'il dit
00:54:39 « Quand j'ai quelque chose à dire, je le dis en direct à quelqu'un ».
00:54:41 Et en fait, tous les témoignages disent le contraire.
00:54:43 C'est-à-dire que c'est un homme, disent les témoins qui travaillent avec lui,
00:54:47 qui a beaucoup de mal, précisément, à dire en face à face à quelqu'un
00:54:51 « T'es pas bon ».
00:54:52 Ou par délicatesse peut-être, par courtoisie, je ne sais pas sa nature,
00:54:55 je ne sais pas.
00:54:56 Et il n'aime pas affronter.
00:54:58 Par exemple, Papandia, il m'en a rapporté qu'il n'est pas content de Papandia.
00:55:01 Il est incapable d'aller le voir dans son bureau et de lui dire « Bon, ça va pas du tout ».
00:55:04 Il ne sait pas faire ça.
00:55:05 Donc, quand il a un message à faire passer, il le dit publiquement, devant tout le monde.
00:55:10 C'est comme ça qu'il fait passer ses messages.
00:55:12 Et j'ai au moins trois ministres qui m'ont dit ça.
00:55:15 C'est-à-dire que ministre ancien ou ministre nouveau.
00:55:18 Ce n'est pas du tout son style.
00:55:19 Il préfère humilier et publiquer.
00:55:21 Il n'a pas le sentiment peut-être qu'il humilie.
00:55:23 Mais il a le sentiment de faire passer des messages comme ça.
00:55:26 Gabriel Attal était hier soir.
00:55:28 Il n'a pas eu le sentiment non plus de vivre une humiliation pour Mme Borne.
00:55:32 Écoutez, M. Attal, c'était hier.
00:55:34 Je ne suis pas là pour faire des commentaires sur les propos de la Première ministre.
00:55:37 J'ai un respect d'abord pour elle de par sa fonction, de par son histoire personnelle aussi.
00:55:42 On a tous notre histoire personnelle, M. Attal.
00:55:44 Mais je suis totalement d'accord.
00:55:45 Alors, on va écouter le président de la République.
00:55:47 Je n'ai pas de raison de penser que quand elle prononce des mots, elle les prononce à la légère.
00:55:51 Non, mais est-ce que vous pensez ça ?
00:55:53 Tout simplement, est-ce que vous auriez dit la même chose ?
00:55:55 Encore une fois, je ne suis pas là pour faire des commentaires.
00:55:57 Bon, Gabriel Attal, vous l'aurez compris, répondait sur le fond et sur les propos de Mme Borne.
00:56:06 En tout cas, manifestement, les jours de Mme Borne semblent compter, Elodie Huchard,
00:56:11 ce qui n'est pas agréable pour elle d'ailleurs, parce qu'effectivement,
00:56:14 les 100 jours, en fait, ça a été les 100 jours d'Emmanuel Macron.
00:56:17 Oui, clairement, parce qu'il incarne lui-même la feuille de route.
00:56:20 Il va lui-même d'ailleurs faire un certain nombre de déplacements.
00:56:23 Et puis forcément, ce n'est pas agréable parce que tout le monde parle de ses remplaçants,
00:56:26 ses propres ministres, les ministres de poids qui déjà ne la respectaient pas beaucoup,
00:56:30 se disent "on ne va pas passer par elle pour les arbitrages dans un mois, deux mois,
00:56:33 elle n'est plus là, ça ne sert à rien".
00:56:34 Mais ils passent par qui alors ?
00:56:35 Ils passent par eux-mêmes ou ils passent directement avec le chef de l'État.
00:56:38 C'est une bonne manière de faire des arbitrages.
00:56:40 Soit ils y vont d'eux-mêmes, ils vont dans les médias pour donner des idées qui infusent comme ça,
00:56:44 soit en fait, ils passent par le président de la République.
00:56:45 Y compris Bruno Le Maire qui retoque un peu le président.
00:56:47 Bruno Le Maire, Gérard Darmanin, Sébastien Lecornu, ils sont en ruive.
00:56:50 Ça s'appelle une fin de règne. Un président qui n'est plus rééligible et n'a pas de majorité.
00:56:57 Et l'Assemblée nationale, on a exactement ce que Bruno Le Maire a dit.
00:57:01 Parce que là, effectivement, ce qu'il a dit, c'est le contraire exactement de la stratégie
00:57:06 dite du barrage républicain concernant le Front National,
00:57:10 dont le président de la République s'est lui-même servi lors de l'élection présidentielle.
00:57:15 Et il nous dit exactement le contraire, sauf que là, il met en cause sa première ministre,
00:57:20 qui en plus l'a dit avec un accent de sincérité, parce qu'effectivement,
00:57:24 vu sa situation personnelle, son père déporté, etc., elle avait le droit de le dire.
00:57:31 Et là, il l'humilie encore plus. Bon, franchement, c'est fin de règne.
00:57:36 – Mais quelle fin de règne, il reste quatre ans quand même.
00:57:39 – Oui, mais ça sera une fin de règne qui va s'étioler.
00:57:42 – Les gens sont prêts à tout accepter dans ces milieux-là et même d'être humiliés.
00:57:46 – Oui. – C'est-à-dire, elle aurait pu se lever et dire,
00:57:49 "bon, vous êtes en vie". – Au XIRAC 76, il n'y a pas un premier ministre
00:57:52 qui est parti en claquant la porte.
00:57:54 Comme ça, de mémoire, je ne vois pas de premier ministre.
00:57:57 – Au XIRAC 76. – Mais dites-moi, vous qui êtes ruidou,
00:58:00 je n'ai pas les moyens de mener la politique.
00:58:03 – Exactement. – Mais dites-moi, vous qui êtes bien informé.
00:58:06 – Au XIRAC 76. Et après, c'était Raymond Barre, le meilleur économiste de France.
00:58:09 – Oui. – Un peu de respect, s'il vous plaît,
00:58:14 pour un ton glorieux de la Ve République.
00:58:16 – C'est la pésitation. – Un peu de respect.
00:58:20 – Vous qui êtes bien informé, par qui il va remplacer Elisabeth Borne,
00:58:23 et avec quelle majorité ? Il est au courant, vous ?
00:58:26 – Eh bien, on parle de vous. – Vous y retournez.
00:58:29 – Figurez-vous. – Ce pays va déjà…
00:58:31 – Je ne pourrais pas poser la question.
00:58:33 – On parle de vous. – Non, mais c'est un vrai sujet.
00:58:36 – Parce que la multiplication de vos passages assez nuls
00:58:41 a interrogé la Macronie et qui a repéré en vous quelqu'un capable.
00:58:47 – L'homme de la santé. – Donc nous, en plus,
00:58:48 on serait contents parce que voilà…
00:58:51 – Du retour à Vatinio, j'y l'ai gagé aussi, nous.
00:58:53 – C'est grave. – Vraiment mal barré.
00:58:55 – Peut-être que le chef GPT ait une réponse.
00:58:57 – Vous êtes tous très drôles. – Oui.
00:58:59 – Vous faites semblant de découvrir que la politique est un grand jeu sadomasochiste.
00:59:04 On s'entretue, on s'humilie, on se caste, on s'emmascule.
00:59:09 La politique, c'est ça. On ne cesse de faire ça.
00:59:12 Regardez l'histoire de la politique dans tous les pays du monde,
00:59:14 c'est un grand jeu sadomaso.
00:59:16 Et donc on s'étonne tout d'un coup que le président se comporte
00:59:21 de façon un peu cavalière avec la première ministre.
00:59:23 Mais la politique, c'est toujours ça. Ça a toujours été ça.
00:59:25 – Il y a eu beaucoup de brutus. – Et normalement, c'est organisé
00:59:27 pour qu'on ne soit pas en guerre civile. Donc c'est normal qu'il soit violent.
00:59:29 – Ne jouez pas les innocents. Le côté sadomaso de la politique
00:59:33 est éternel et il durera encore très longtemps.
00:59:35 – Et il y a eu beaucoup de brutus.
00:59:37 – Non, ça n'est qu'un épisode sadomaso de la politique parmi des millions.
00:59:41 – Et ça, Jadjad Bedi n'arrivera pas à le supprimer.
00:59:43 – Mais vous savez la première chose que faisait un empereur romain
00:59:47 quand il prenait le pouvoir ? Il tuait sa famille.
00:59:51 – Oui, c'est ce que j'allais dire.
00:59:53 – C'était sa première décision qui lui permettait effectivement
00:59:55 de ne pas avoir de rivaux à l'intérieur.
00:59:57 – Et tous les brutus qu'on a connus. – Bien sûr.
00:59:59 – La 5ème République.
01:00:01 – Puisque vous avez la parole, M. Laurent Alexandre,
01:00:05 donc vous nous avez… alors d'abord, parce qu'évidemment,
01:00:09 il y a des gens qui nous écoutent, ils ne savent pas du tout
01:00:11 ce que c'est que "chat", "GPT" et comment surtout l'installer.
01:00:17 Donc on peut l'installer sur le petit téléphone.
01:00:19 – Voilà. – Donc comment on fait ?
01:00:21 – Alors il faut aller sur le site "OpenAI" et là on peut s'inscrire
01:00:28 à partir de son compte Google par exemple, ou à partir de son compte…
01:00:32 – Mais il y a une application.
01:00:34 – Oui, sur Microsoft. Alors l'application est en train d'arriver,
01:00:36 jusqu'à maintenant c'était directement sur le site web d'OpenAI.
01:00:40 Et donc on va sur la version 3.5 qu'on appelle "chat GPT" traditionnellement.
01:00:45 Et puis on peut upgrader, il y a un petit menu déroulant
01:00:48 en haut à gauche sur votre téléphone quand vous êtes sur le site de "chat GPT"
01:00:51 qui vous permet d'aller vers "chat GPT+" et ça c'est "GPT4".
01:00:55 C'est la nouvelle version, c'est celle qui est beaucoup plus puissante.
01:00:58 – Est-ce que c'est payant ?
01:00:59 – Alors la version "GPT4" elle est payante, 20 dollars par mois,
01:01:04 mais on peut avoir ses fonctionnalités sur le moteur de recherche de Microsoft
01:01:08 qui s'appelle Bing, qui est le concurrent de Google
01:01:10 et là c'est gratuit sur le moteur de recherche Bing.
01:01:14 – Alors je pense à tous ceux qui nous regardent, par exemple je pense à ma maman
01:01:16 qui est peut-être en train de nous regarder. Quel est son intérêt ?
01:01:19 C'est une dame qui a un certain âge forcément.
01:01:22 Quel est son intérêt pour elle d'avoir "chat GPT" ?
01:01:25 Qu'est-ce que vous pouvez lui dire ? Est-ce que ça va lui servir à quelque chose ?
01:01:28 – D'abord comprendre la révolution qu'on est en train de vivre
01:01:31 et c'est pas inintéressant de pouvoir en parler avec les enfants, les petits-enfants.
01:01:36 – C'est entendu.
01:01:37 – Et puis c'est un vrai compagnon, il y a des gens qui passent beaucoup de temps
01:01:42 avec "chat GPT" et c'est vrai qu'on n'est pas chez nos vieux-parents
01:01:46 ou nos vieux-grands-parents en permanence.
01:01:48 – Mais qu'est-ce qu'elle va lui demander ?
01:01:49 – Elle peut poser une question.
01:01:50 – Mais quelle est la différence entre Internet ?
01:01:52 – J'ai une question.
01:01:53 – Entre Internet, elle a sûrement Internet, elle va voir Facebook,
01:01:56 qu'est-ce qu'elle va faire ?
01:01:58 – Un chatbot communique comme si c'était une personne.
01:02:00 – Un chatbot ?
01:02:01 – Un chatbot comme "chat GPT" d'ailleurs c'est tellement vrai
01:02:04 que déçu par la conversation, un Belge s'est suicidé le mois dernier.
01:02:08 – Oui.
01:02:09 – Parce qu'il était triste de la discussion qu'il avait eue avec.
01:02:12 – Ma maman se suicide en prenant ça, c'est pas bien quand même.
01:02:16 – Non, c'est un cas très particulier, c'est rare que les gens se suicident.
01:02:19 – Mais quand vous dites "communique", c'est-à-dire que vous pouvez parler…
01:02:21 – Bien sûr, on parle.
01:02:22 – Qu'est-ce que tu penses de ça ? Explique-moi ça.
01:02:25 – Quand tu lui dis bonjour par exemple, il va répondre.
01:02:27 – Il répond à des questions et il réalise des tâches.
01:02:31 – D'accord.
01:02:32 – Il réalise des tâches intellectuelles, il fait des résumés, il raconte des histoires,
01:02:35 il entame une discussion, d'ailleurs on peut lui dire "tu dis une connerie,
01:02:39 Corischa, pourquoi tu t'es trompé là ?"
01:02:41 – Tout ça par écrit ?
01:02:43 – Pour l'instant c'est par écrit mais on peut l'émuler sous forme de son
01:02:47 et puis bientôt "chat GPT" il va y avoir la version qu'on appelle "multimodal",
01:02:52 c'est-à-dire qu'on pourra mettre de la vidéo, mettre du son, poser des questions
01:02:56 en centaines de milliers de mots et "chat GPT" pourra répondre en texte,
01:03:00 mais aussi en son et aussi en vidéo.
01:03:03 Il pourra réaliser des vidéos à la volée en temps réel.
01:03:06 Donc aujourd'hui c'est textuel, demain ça va devenir multimédia.
01:03:10 – Alors ce qui est intéressant, c'est que vous nous avez montré
01:03:13 quelques petits exemples.
01:03:14 Votre fille s'appelle Agathe, manifestement.
01:03:16 Donc vous avez demandé à "chat GPT", fait un poème pour ma fille Agathe Alexandre
01:03:22 qui est étudiante en architecture à Londres et qui adore les Legos.
01:03:26 Les petits jeux de Lego ?
01:03:27 – Les petits jeux de Lego.
01:03:28 On a le droit d'être étudiant en architecture et d'aimer les Legos,
01:03:31 c'est le cas de ma fille.
01:03:32 – Et il a sorti ça.
01:03:33 – Il a sorti ça en 7 secondes, vous voyez, aussi on peut le laisser à l'écran,
01:03:37 c'est d'assez bonne tenue.
01:03:38 – Vous voulez que je le lise peut-être ?
01:03:40 "À Agathe Alexandre, une âme créative, étudiante en architecture,
01:03:43 ton art en est la preuve, Londres, ville de rêve, abrite ta grève.
01:03:47 D'un bâtiment à l'autre, ton talent s'élève, les Legos, compagnons de ton enfance,
01:03:54 assemblés avec soin et persévérance, de briques colorées en édifices grandioses,
01:03:58 les constructions s'érigent, belles et majestueuses, architectes en herbe,
01:04:03 visionnaires passionnés, ton esprit s'aventure,
01:04:05 encontrés inexplorés, de Tower Bridge à Big Ben,
01:04:08 les étoiles sont un guide, etc."
01:04:11 – C'est pas terrible un mot ?
01:04:12 – Eh bien, c'est tout à fait correct.
01:04:15 – C'est pompier.
01:04:17 – C'est tout à fait correct.
01:04:18 – C'est un poème, c'est pompier.
01:04:20 – Les poèmes sont assez souvent pompiers,
01:04:23 c'est pas très "woke" les poèmes, en général.
01:04:27 – Non, dites pas ça, Baudelaire, Victor Hugo, c'est pas pompier.
01:04:30 Là, c'est vrai que c'est un peu…
01:04:33 – Pour la version 4, et on est qu'au tout début des versions de GPT,
01:04:37 franchement c'est pas mal, entre 3 et 4,
01:04:39 l'amélioration des poèmes a été spectaculaire.
01:04:41 Je reviendrai pour la version 5,
01:04:43 et vous verrez que ce sera encore amélioré.
01:04:46 – Eh bien, justement, je suis pas d'accord avec ce que vous dites,
01:04:49 parce que c'est intéressant.
01:04:50 En fait, ça c'est pas intelligent, c'est mécanique.
01:04:53 C'est minable, le poème que Jadji Bixoff.
01:04:56 – Quel provocateur !
01:04:58 – Mais il est minable, votre poème !
01:05:00 Évidemment, il est minable, il est mécanique !
01:05:02 – Exactement.
01:05:03 – C'est le dictionnaire des rimes, il n'y a rien, il n'y a pas de souffle !
01:05:06 – Mais bien sûr qu'il y a un souffle !
01:05:07 – Mais bien sûr que non !
01:05:08 – Et je reconnais ma fille !
01:05:10 – Mais il n'y a pas d'esprit littéraire du tout !
01:05:12 C'est pour ça que c'est intéressant !
01:05:13 Parce que moi, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites,
01:05:15 quand vous dites qu'il est plus intelligent que nous.
01:05:17 Non, précisément ! Et ce poème en est la preuve !
01:05:20 Il est minable, votre poème, il n'y a aucune créativité !
01:05:22 – Pascal, arrêtez de flatter les pulsions conservatrices de vos auditeurs !
01:05:25 – Mais pas du tout !
01:05:26 – Faites-les rentrer dans la modernité !
01:05:28 – Je prends à témoin tout le monde, il est mécanique !
01:05:31 – Oui, c'est un exercice de buzz.
01:05:33 – Il n'y a pas de souffle littéraire !
01:05:35 – Pascal, convenez-moi quelqu'un qui est capable de faire ça en 7 secondes !
01:05:39 – Ah mais ça, ça n'a rien à voir !
01:05:41 – Mais on ne s'en fiche que ça soit en 7 secondes !
01:05:43 – Victor Hugo, il peut mettre 6 mois, ça sera toujours meilleur !
01:05:46 Gérard, qui est un pur littéraire, sérieusement,
01:05:50 quand vous lisez ça, vous dites que c'est minable !
01:05:53 – Écoutez, je vais vous dire, hier, par le hasard des choses,
01:05:56 j'ai ouvert les contemplations de Victor Hugo,
01:05:59 et j'ai lu 2 ou 3 pages.
01:06:03 Évidemment, ce n'est pas tout à fait la même chose.
01:06:06 Simplement, ce qui me frappe, et là effectivement,
01:06:09 c'est que personne ne peut produire ça, même si c'est en 7 secondes.
01:06:13 – Mais il n'y a pas de souffle littéraire !
01:06:15 – Des constructions sériges, belles et gestueuses,
01:06:18 architecte en herbe, visionnaire passionné, ton esprit s'aventure,
01:06:21 en contrée inexplorée.
01:06:23 – Excuse-moi, si Victor Hugo fait ça, on lui renvoie son truc à la figure !
01:06:27 – Pardonnez-moi.
01:06:28 – Il n'y a pas d'âme !
01:06:29 – Il n'y a pas d'âme !
01:06:30 – Pascal !
01:06:31 – Je suis déçu !
01:06:32 – Pascal !
01:06:33 Les progrès entre la version 3 et 4 sur les poèmes sont spectaculaires,
01:06:36 on se revoit dans un an, vous allez voir.
01:06:39 – Alors, d'accord, mais j'attends, parce que c'est ça que j'attends en fait.
01:06:42 Parce que pour le moment, c'est des trucs programmés.
01:06:45 – En 7 secondes, c'est pas mal.
01:06:46 – Mais c'est pas du tout programmé !
01:06:48 – On s'en fout !
01:06:49 – Qui m'en fiche ?
01:06:50 – On nous a quitté lors du dernier plateau,
01:06:53 je vous ai demandé si chaque GPT a une âme.
01:06:55 – Oui !
01:06:56 – Et vous m'avez dit, ça va, on y va.
01:06:59 – Ça n'existe pas, donc c'est difficile de dire.
01:07:01 – Ça ne réfléchit pas !
01:07:03 Ça ne réfléchit pas, ça pense pas par soi-même votre truc !
01:07:07 Vous l'avez programmé, et ça répond par rapport à...
01:07:10 – Mais non, je ne l'ai pas programmé.
01:07:12 – Vous avez compris.
01:07:13 – Je vous ai posé une question, personne ne l'a programmé.
01:07:15 – Mais le talent, la créativité, tant mieux d'ailleurs !
01:07:18 Peut-être qu'il y aura des gens qui auront du talent et une âme,
01:07:23 et qui seront des machines, mais pour le moment, ça, ça ne me convainc pas.
01:07:27 Bon, on a un deuxième extrait, si j'ose dire.
01:07:30 Peux-tu estimer l'âge de la personne qui a écrit cette phrase ?
01:07:33 "Si j'étais un garçon, est-ce que j'aurais été dans le ventre de mon papa ?"
01:07:37 C'est ça ?
01:07:38 "Si j'étais un garçon, est-ce que j'aurais été dans le ventre de mon papa ?"
01:07:41 C'est drôle de question, déjà, mais bon.
01:07:43 Alors, il est difficile d'estimer précisément l'âge de la personne
01:07:45 qui a écrit cette phrase.
01:07:46 – Et la réponse de GPT4 ?
01:07:48 – Oui, bien sûr.
01:07:49 – La tête de Pascal Praud quand il lit la question.
01:07:52 – Les gens qui nous écoutent, ils n'ont pas 4GPT, mais croyez-moi, ils carburent.
01:07:56 Il est difficile d'estimer précisément l'âge de la personne
01:07:59 qui a écrit cette phrase, mais il est possible que cette question
01:08:01 provienne d'un enfant ou d'une personne plus jeune.
01:08:03 La question semble démontrer une compréhension naïve de la reproduction humaine,
01:08:06 ce qui est courant chez les jeunes enfants qui sont encore en train d'apprendre
01:08:08 comment fonctionne le corps humain.
01:08:10 Cependant, il est important de noter qu'il n'est pas possible
01:08:12 de tirer des conclusions définitives sur l'âge de quelqu'un
01:08:14 uniquement à partir d'une phrase.
01:08:16 – Alors, franchement, cette réponse pour un système d'intelligence artificielle,
01:08:20 elle est extraordinaire.
01:08:22 Ce n'est pas du tout évident pour un ordinateur
01:08:24 de deviner l'âge d'une personne à partir d'une phrase,
01:08:27 c'est la phrase que j'ai promptée.
01:08:29 – Excusez-moi, là vous ne vous rendez pas compte
01:08:32 de la puissance nécessaire à un ordinateur pour répondre à cette question.
01:08:35 Cette réponse, elle est en réalité extrêmement puissante
01:08:38 et inquiétante sur le discernement de l'intelligence artificielle.
01:08:41 – Il dit qu'il n'est pas possible de tirer des conclusions définitives
01:08:43 sur l'âge de quelqu'un uniquement à partir d'une phrase.
01:08:45 – Il a évoqué le fait que c'était probablement un enfant
01:08:47 qui a une pleine naïveté, mais qu'on ne pouvait pas se prononcer
01:08:50 de façon définitive.
01:08:51 C'est une réponse extrêmement intelligente pour un ordinateur.
01:08:54 – D'accord, pour un ordinateur.
01:08:56 – Oui, enfin bon.
01:08:57 – Pour un ordinateur, mais si j'étais un garçon, est-ce que j'aurais été dans le…
01:09:00 – Vous nous préveniez, vous nous préveniez de ce que l'ordinateur
01:09:01 sera vraiment au point.
01:09:02 – Parce que Jacques Martin, quand il faisait l'école des fans,
01:09:05 quand Jacques Martin faisait l'école des fans,
01:09:07 il posait des questions à des enfants et c'est les mêmes questions.
01:09:10 Si j'étais un garçon, est-ce que j'aurais été dans le…
01:09:12 – Oui, mais ce qui est extraordinaire, c'est que l'intelligence artificielle
01:09:14 arrive à comprendre l'âge de la personne à partir d'une phrase
01:09:18 et ça, je vous assure que c'est vraiment, c'est très sioux.
01:09:21 – Oui, bien sûr.
01:09:22 – Alors, question intéressante que vous avez posée à Napoléon Bonaparte.
01:09:27 Napoléon Bonaparte aurait-il compris tout ton potentiel
01:09:31 si tu avais existé en 1805 ?
01:09:33 – Eh bien la réponse n'est pas con, regardez.
01:09:35 – Si j'avais existé en 1805, il est possible que Napoléon Bonaparte
01:09:38 aurait compris mon potentiel, étant donné son intérêt
01:09:40 pour les avancées scientifiques et technologiques de son époque.
01:09:43 Napoléon était un dit dirigeant éclairé et visionnaire
01:09:45 qui valorisait les connaissances et les innovations
01:09:47 pour renforcer son empire et améliorer la vie de ses citoyens.
01:09:50 Il est important de souligner que la technologie de l'intelligence artificielle,
01:09:52 telle que je suis, aurait été extrêmement avancée et révolutionnaire
01:09:55 pour l'époque de Napoléon.
01:09:56 Il est possible qu'il aurait eu du mal à comprendre entièrement, etc.
01:10:00 – C'est pas mal ça.
01:10:01 – En même temps, ça c'est mieux, je trouve ça.
01:10:02 – Est-ce que vous vous rendez compte que c'est une machine
01:10:05 qui a produit ça en quelques secondes ?
01:10:06 C'est juste génial.
01:10:08 – Oui.
01:10:09 – C'est juste génial la compréhension par la machine
01:10:11 de cette question très compliquée.
01:10:13 C'est-à-dire que si tu avais existé du temps de Napoléon,
01:10:16 est-ce que Napoléon aurait compris ton potentiel ?
01:10:18 La réponse est juste géniale.
01:10:19 Ne sous-estimez pas.
01:10:21 – Elle nous dit juste que Napoléon avait un intérêt pour les sciences.
01:10:24 Ce qu'elle peut aller chercher assez rapidement.
01:10:26 – Est-ce que vous voyez ce qu'était un ordinateur il y a un an ?
01:10:29 – Et elle dit…
01:10:30 – Un ordinateur il y a un an était con comme une bite,
01:10:32 était incapable de l'effondre…
01:10:33 – Oh oh oh !
01:10:34 – Mais…
01:10:35 – Mais attendez, il y a des gens qui nous aiment.
01:10:36 – Il n'y a pas d'enfants à cette heure-là.
01:10:38 – Mais c'est une unité de mesure.
01:10:40 – Un ordinateur il y a un an aurait juste été incapable de simplement comprendre…
01:10:45 – Je retire ce mot, on en a bien séance.
01:10:47 Je le récuse.
01:10:48 – Il aurait juste été incapable de comprendre la question.
01:10:50 Incapable.
01:10:51 – En fait…
01:10:52 – Cette réponse est de très haut vol par rapport à ce que faisait un ordinateur
01:10:55 il y a encore un an.
01:10:56 – Mais j'entends…
01:10:57 Ce n'est pas des arguments pour moi ça, ce que vous dites.
01:11:00 En fait, votre argument c'est de dire c'est mieux qu'il y a un an et ça va vite, etc.
01:11:03 Moi, ce que j'attends de Chad Chibiti, pour le moment, je ne suis pas convaincu.
01:11:08 C'est précisément de l'intelligence.
01:11:11 De la production d'intelligence.
01:11:14 – Et bien cette réponse est très intelligente.
01:11:16 – Je trouve que pour le moment…
01:11:18 – Cette réponse est très intelligente.
01:11:19 – Pour le moment, c'est une réponse que je trouve très intéressante sur le plan technique,
01:11:24 très rapide, mais que je trouve convenue.
01:11:26 – Elle est attendue.
01:11:27 – Alors excusez-moi, mais toutes les études qui ont montré…
01:11:30 – Mais ça ne peut pas être autrement d'ailleurs.
01:11:32 – Excusez-moi, parce que toutes les études montrent que les gens n'arrivent pas à savoir
01:11:37 s'ils ont Chad GPT ou un humain en phase 2.
01:11:40 Donc les réponses ne sont pas si mécaniques que ça,
01:11:42 parce qu'en aveugle, les gens ne savent pas si c'est un humain qui est derrière ou si c'est Chad GPT.
01:11:48 Ça prouve que ce n'est pas si mécanique, puisqu'on se laisse prendre
01:11:51 et qu'on n'arrive pas à distinguer les deux.
01:11:53 – Néanmoins, si Napoléon avait été exposé à mon potentiel pour analyser des données,
01:11:57 générer des stratégies et fournir des conseils dans divers domaines,
01:12:00 il aurait probablement reconnu les avantages que je pourrais offrir à son empire.
01:12:05 En tant que tacticien et stratège militaire,
01:12:07 il aurait pu tirer parti de mes capacités pour optimiser ses plans de bataille.
01:12:11 – C'est une réponse de très bon sens sur une question ultra compliquée pour un ordinateur.
01:12:17 – Mais 5 jours auraient eu une autre issue.
01:12:19 – Non mais attendez, regardez la question que l'on lui pose.
01:12:21 Si Napoléon t'avait connu, qu'est-ce que ça aurait comme conséquence ?
01:12:25 D'abord, il sait qui est toi, il s'identifie quand on lui dit "toi".
01:12:30 Il sait qui c'est et la réponse, elle est vachement astucieuse.
01:12:34 – Là, vous mésestimez complètement le potentiel, si je puis me permettre.
01:12:38 – Je trouve ça à la fois formidable, bien évidemment, dans la rapidité,
01:12:42 tout ce que vous voulez, je trouve ça formidable, mais vous comprenez la réserve.
01:12:47 – Mais la réserve, heureusement qu'il nous reste ce petit domaine de supériorité.
01:12:51 – En fait, ce que je ne pense pas pour le moment, c'est que je mets, voilà,
01:12:56 une femme, un homme, une dispute, et pourquoi pas une séparation,
01:13:04 je rentre ça dans la machine et je ne pense pas que ça fera un film de Claude Sautet.
01:13:08 Voilà.
01:13:10 – Alors, les spécialistes d'Hollywood pensent qu'on pourra, avec l'intelligence artificielle,
01:13:14 à la fin de la décennie, faire un film en quelques minutes sur son téléphone portable.
01:13:18 – Mais d'accord, mais de la qualité…
01:13:20 – Mais un film, ça ne veut rien dire, si c'est pour élargir les banalités.
01:13:23 – Vous savez ce que j'ai regardé hier soir ?
01:13:25 – Pascal, vous exagérez.
01:13:27 Vous vous faites l'avocat du diable, au-delà du raisonnable,
01:13:30 ses réponses sont juste géniales, elles sont angoissantes tellement elles sont géniales,
01:13:34 et elles progressent à toute vitesse de mois en mois, au lieu de faire votre chochotte,
01:13:39 vous devriez y reconnaître le potentiel de l'épargne.
01:13:42 – Mais d'abord, je vous écoute, vous n'avez jamais une réserve sur tout ça,
01:13:45 ou une modération ? – Mais Luc Ferry !
01:13:47 – Vous vous semblez totalement…
01:13:49 – Je suis bluffé par la puissance de l'outil, c'est clair.
01:13:52 – Mais je suis… – C'est bluffant, mais sans aucune réserve.
01:13:55 – Mais attendez, moi… – Je suis complètement bluffé.
01:13:57 – On est bluffés, heureusement qu'on est deux modèles sur le tableau.
01:14:00 – Je l'ai utilisé dans un cabinet d'avocats, on m'a sorti des requêtes
01:14:04 avec la jurisprudence de sonnerie. – Ah oui, mais ça c'est autre chose.
01:14:07 – Mais c'est extraordinaire. – Non mais c'est mécanique et mathématique.
01:14:10 – Mais c'est pas mécanique, il y a un raisonnement.
01:14:13 – Et le raisonnement c'est quoi ? C'est pas des mathématiques le raisonnement ?
01:14:16 Pardonnez-moi.
01:14:17 – Vous voulez quoi, que Jean-Gébryté éclate de rire, prenne un fou rire ?
01:14:20 – Non, je veux qu'il ait du talent. – Il a l'esprit de Jean-Gébryté.
01:14:23 – On me dit qu'il a du talent et pour le moment il n'en a pas.
01:14:25 – Il n'a pas encore d'émotion, c'est sûr.
01:14:27 – Le philosophe Luc Ferry pense que tu ne deviendras jamais une intelligence forte.
01:14:32 Il pense comme moi, manifestement. – Voilà.
01:14:34 – Penses-tu que ses travaux sur Emmanuel Kant expliquent cette conviction ?
01:14:38 Et alors la réponse, Luc Ferry est un philosophe français bien connu
01:14:41 pour ses travaux sur l'histoire de la philosophie, en particulier sur Emmanuel Kant.
01:14:44 Il a souvent abordé ces questions relatives à la technologie, à la science
01:14:47 et la manière dont ces domaines affectent notre compréhension de la condition humaine.
01:14:50 Cependant, je ne suis pas au courant de ses travaux spécifiques sur l'intelligence artificielle.
01:14:55 Cela dit, son approche de la philosophie de Kant pourrait influencer sa vision
01:14:58 sur l'intelligence artificielle. Kant a établi une distinction nette
01:15:01 entre le phénomène, ce qui est perçu, et le nous-mêmes, ce qui est en soi,
01:15:08 faisant valoir que notre connaissance est limitée au phénoménal
01:15:12 et que le nouménal nous reste toujours accessible.
01:15:16 C'est quoi le nouménal ?
01:15:18 C'est une spécialité kantienne derrière, c'est le back-office du cerveau.
01:15:22 D'accord. Si Ferry adopte cette perspective kantienne,
01:15:26 il pourrait penser qu'une intelligence artificielle, aussi avancée soit-elle,
01:15:30 ne pourrait jamais accéder à la réalité nouménale
01:15:33 ou comprendre l'expérience humaine dans sa totalité.
01:15:36 Eh bien, à la question "Pourquoi Luc Ferry ne croit pas que tu vas devenir,
01:15:41 toi, GPT, une intelligence artificielle forte ?",
01:15:43 est-ce que son intérêt pour Kant peut l'expliquer ?
01:15:45 La réponse est juste géniale et bouleversante,
01:15:48 parce que la question est extraordinairement compliquée.
01:15:50 Il faut bien voir la question. La question lui dit
01:15:52 "Luc Ferry ne croit pas que tu vas devenir une intelligence forte.
01:15:55 Est-ce que tu penses qu'il y a un rapport avec son intérêt pour Kant ?"
01:15:58 Et la réponse est juste géniale.
01:16:00 C'est clair que nous, on n'aurait pas répondu spontanément.
01:16:02 Oui, c'est sûr.
01:16:03 Non, et puis Luc Ferry reconnaît que même ses étudiants doctorats
01:16:07 auraient du mal à répondre à des questions aussi complexes.
01:16:10 Qui avait-il avant la naissance de Dieu ?
01:16:12 C'est une bonne question. La réponse n'est pas conne.
01:16:14 Votre question est philosophique et dépend des croyances religieuses de chacun.
01:16:17 De nombreuses traditions religieuses décrivent Dieu ou les dieux comme étant éternels,
01:16:20 sans début ni fin. Par exemple, dans les religions monothéistes,
01:16:23 comme le christianisme, le judaïsme et l'islam,
01:16:25 Dieu est souvent considéré comme ayant toujours existé sans commencement.
01:16:28 En revanche, certaines traditions religieuses polythéistes
01:16:31 ont des récits de créations dans lesquelles les dieux ont un début,
01:16:34 souvent en émergeant d'un chaos primordial
01:16:37 ou en étant créés par d'autres entités divines.
01:16:39 Il ne donne pas son opinion.
01:16:40 Non, si, si. Et il dit qu'on peut...
01:16:42 Parce que ça a été tronqué.
01:16:44 Et il dit que la réponse peut être rappelée, peut être reliée
01:16:48 à l'astrophysique du Big Bang.
01:16:50 Et la conclusion de sa réponse est extrêmement intelligente
01:16:53 sur une question qui n'est pas très simple.
01:16:56 Qui avait-il avant...
01:16:58 Avant le Big Bang.
01:16:59 Avant le Big Bang, y avait-il un début avant le Big Bang ?
01:17:01 C'est très intéressant quand il faut mobiliser des connaissances,
01:17:04 parce que ça va très très vite.
01:17:05 Voilà.
01:17:06 Ça brasse des connaissances.
01:17:07 Exactement.
01:17:08 Et sur l'esprit de géométrie, c'est pas de l'esprit de finesse.
01:17:10 Mais sur l'esprit de géométrie, c'est très fort, effectivement.
01:17:13 Non mais c'est intéressant les petits tests qu'on a faits.
01:17:17 Chacun se fait son avis.
01:17:19 Je propose de revisionner notre émission dans 20 ans.
01:17:22 Je suis vraiment...
01:17:23 Non, pas dans un an.
01:17:24 Non mais je suis...
01:17:25 Mettons dans 20 ans.
01:17:26 Je suis bluffé comme vous.
01:17:27 Je suis bluffé comme vous.
01:17:29 La limite que je fais, je vous le répète,
01:17:31 c'est que je ne pense pas, par exemple,
01:17:33 qu'aujourd'hui tu puisses écrire une chanson,
01:17:36 un poème, un dialogue qui soit, comment dire,
01:17:40 émouvant, qui ait du talent, qui nous touche, etc.
01:17:44 Donc, pour moi, ça reste mécanique avec des infos que tu as rentrées.
01:17:49 Pascal, pour voir la différence, en fait,
01:17:52 il faudrait montrer la même question posée à GPT3
01:17:56 avant le 15 mars, c'est-à-dire il y a deux mois,
01:18:01 et aujourd'hui.
01:18:02 Et on verrait la différence en deux mois qui est spectaculaire.
01:18:05 Il faut regarder ça en dynamique.
01:18:07 Il ne faut pas raisonner en statique.
01:18:09 J'entends, j'entends.
01:18:10 Les progrès en deux mois ont été spectaculaires.
01:18:12 Si les progrès se continuaient à la vitesse où ils vont,
01:18:15 on serait dans le souci.
01:18:17 Il ne vous a pas échappé qu'il y a encore deux jours,
01:18:19 90% des plus grands spécialistes mondiaux de l'intelligence artificielle
01:18:23 ont fait une déclaration de 22 mots
01:18:26 disant que l'intelligence artificielle représentait aujourd'hui
01:18:29 une menace d'extinction pour la totalité de l'humanité.
01:18:32 Il y a deux jours, dont le fondateur de chaque GPT,
01:18:35 qui est le signataire,
01:18:37 dont le spécialiste des réseaux de neurones
01:18:39 qui a inventé l'intelligence artificielle moderne
01:18:41 et qui a démissionné de Google pour avoir sa liberté de parole,
01:18:44 qui est Geoffrey Hinton, qui est le premier signataire.
01:18:47 Et donc, c'est bien parce que ça galope, l'intelligence artificielle,
01:18:51 qu'on voit des experts s'inquiéter.
01:18:53 Si ça ne galopait pas, on ne verrait pas les plus grands experts
01:18:56 expliquer qu'il y a un risque d'extinction de l'humanité
01:18:59 tellement l'intelligence artificielle galope.
01:19:01 - Est-ce que ce n'est pas un coup de pub ?
01:19:03 - Audrey Berthiaud va être obligée de galoper
01:19:06 parce qu'on est en retard.
01:19:08 Elle va nous rappeler les titres du jour.
01:19:10 Et puis, je vous dirai une dernière chose avant de se quitter.
01:19:13 - Plus que quelques heures avant les premières réponses
01:19:18 de Parcoursup, c'est devenu le temps fort de l'année de terminale.
01:19:21 Les lycéens ou les étudiants qui souhaitent se réorienter
01:19:24 recevront les premières réponses à leur voeu ce soir.
01:19:27 Les résultats doivent tomber officiellement à 19h.
01:19:29 Un peu plus de 900 000 personnes attendent cette réponse.
01:19:32 Le bio représente 6% du panier de course alimentaire
01:19:35 des Français en 2022.
01:19:37 C'est ce que détaille le panorama du bio 2022.
01:19:39 C'est un peu moins par rapport à 2021.
01:19:41 À titre de comparaison, le bio représente 13%
01:19:44 des achats alimentaires au Danemark, 11% en Autriche.
01:19:47 Cependant, face à l'inflation, les prix des produits bio
01:19:50 ont moins augmenté que ceux de l'alimentaire en général.
01:19:53 Et puis, une cinquantaine de dirigeants européens
01:19:55 se réunissent en Moldavie aujourd'hui.
01:19:57 La façon est d'envoyer un message d'unité à Vladimir Poutine.
01:20:00 Volodymyr Zelensky est arrivé ce matin pour se sommer.
01:20:03 Emmanuel Macron doit arriver dans les minutes qui viennent.
01:20:06 - Je vais vous citer hier, c'était avant-hier je crois,
01:20:10 c'était l'anniversaire de la mort de Romy Schneider.
01:20:13 Et puis au hasard de la journée, j'ai entendu une chanson
01:20:15 qui est la chanson des choses de la vie,
01:20:17 qu'elle chante avec Michel Piccoli.
01:20:19 Et c'est les paroles de Jean-Loup Dabadie qui dit
01:20:21 "Ce soir, nous sommes septembre".
01:20:24 C'est une phrase géniale comme phrase.
01:20:26 Eh bien "Ce soir, nous sommes septembre",
01:20:28 c'est sorti du cerveau de Jean-Loup Dabadie.
01:20:31 C'est exceptionnel comme phrase.
01:20:33 Ça ne pouvait pas sortir de Jack J. Petit.
01:20:36 Parce que cette phrase, "Ce soir, nous sommes septembre",
01:20:38 par défaut...
01:20:39 - Et là, si vous avez tort, c'est possible.
01:20:41 - Je pense qu'il a raison.
01:20:42 Parce qu'il n'y a pas de...
01:20:44 - Et la puissance de cette phrase,
01:20:46 "Ce soir, nous sommes septembre"...
01:20:49 - On parie une caisse de Petrus ?
01:20:51 - Non mais j'ai pas les moyens.
01:20:53 Nous, on boit du petit vin.
01:20:55 - Moi, je parie une caisse.
01:20:57 - Vous voyez !
01:20:58 - Ça vaut 5 000 euros la bouteille.
01:21:00 Bon, merci !
01:21:02 "Une caisse de Baron de l'Estac", me dit Marine Lanson.
01:21:05 - C'est un petit bras, là.
01:21:08 - Bon, Audrey Messirac a été à la réalisation.
01:21:10 David Tonnelier était à la vision.
01:21:13 Grégory Possidalo était au son.
01:21:15 Merci à Marine Lanson, merci à Kéliane Salé.
01:21:17 Je salue...
01:21:18 Alors, il y avait une jeune femme qui nous écoute
01:21:19 qui s'appelle Pauline Gamert,
01:21:21 qui a été longtemps dans le football, d'ailleurs,
01:21:23 qui m'a renvoyé un petit message en disant
01:21:25 "Vraiment, vous me faites beaucoup rire
01:21:27 avec votre débat sur Tchat/GPT".
01:21:29 J'espère que vous en saurez plus
01:21:33 sur cette intelligence artificielle,
01:21:35 grâce à Laurent Alexandre.
01:21:37 Et Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:21:39 Rendez-vous ce soir.
01:21:41 Merci.