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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 L'attaque qu'Éric Zemmour a subie à Prest illustre le deux poids,
00:00:08 deux mesures qui régit l'espace médiatique.
00:00:11 Outre le fait que radio, télévision ou presse ont peu évoqué
00:00:16 la violence des militants d'ultra-gauche
00:00:18 qui ont tenté d'interdire la séance de dédicaces organisée
00:00:21 dans un hôtel de la ville, le traitement, la façon
00:00:25 dont les journalistes ont rapporté cet événement m'ont sidéré.
00:00:29 J'ai lu ou entendu tension entre les militants pro Zemmour et anti Zemmour.
00:00:34 Non, ce sont des activistes qui ont forcé les portes de l'hôtel,
00:00:39 ont joué du coup de poing et blessé des personnes présentes.
00:00:42 Le journal Le Monde a écrit "des heurts ont éclaté
00:00:46 entre des soutiens du polémiste d'extrême droite
00:00:50 et des opposants à sa venue".
00:00:52 Je conteste cette mise en perspective.
00:00:54 Le mot "heure" est bien léger.
00:00:55 Combats, bagarres, échauffourées plutôt.
00:00:58 Et ces altercations sont le fait de gens qui n'avaient rien à faire à cette réunion.
00:01:03 Violence illégale, violence gratuite, violence politique.
00:01:07 Je dirais évidemment la même chose s'il était arrivé par mésaventure
00:01:10 à Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud ou Fabien Roussel,
00:01:14 tous candidats en 2002 à l'élection présidentielle.
00:01:17 Je dirais la même chose mais il y aurait une différence.
00:01:19 Je ne serais pas le seul.
00:01:21 Il est 9h, Audrey Berthoud.
00:01:23 - Mais ça n'arrive pas.
00:01:27 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:28 Les épreuves du Bac se poursuivent.
00:01:30 Plus de 500 000 candidats vont passer le grand oral.
00:01:33 C'est la dernière épreuve du Baccalauréat.
00:01:35 Elle se déroule entre le 19 et le 30 juin.
00:01:38 Pendant 20 minutes, le lycéen doit exposer un sujet
00:01:41 puis répondre à des questions devant un jury composé de deux professeurs.
00:01:44 Les résultats du Bac seront publiés le 4 juillet.
00:01:47 Vous l'avez sûrement remarqué, une vague d'orage a traversé la France hier soir.
00:01:51 En Ile-de-France, il y a eu des dégâts.
00:01:53 Vous voyez ces images en scène maritime.
00:01:55 Aujourd'hui encore, le temps sera instable sur de nombreuses régions.
00:01:59 Météo France a placé 63 départements en vigilance jaune.
00:02:03 Des orages localement forts sont à craindre.
00:02:06 Et puis en sport, c'est le dernier match de la saison pour les Bleus.
00:02:09 L'équipe de France affronte la Grèce ce soir.
00:02:11 Une victoire leur permettrait de prendre de l'avance
00:02:14 dans leur groupe de qualifications à l'Euro 2024.
00:02:17 - David Lévy, Philippe Bidjer, Gerard Leclerc, Nathan Devers, Jacques Seguela et Florian Tardif.
00:02:22 On va donc parler d'Eric Zemmour parce que je suis très intéressé,
00:02:25 non pas par Eric Zemmour ni par sa dédicace, mais par l'espace médiatique.
00:02:29 Je suis passionné par ce sujet.
00:02:30 Vous le savez, on en parle sans arrêt.
00:02:31 Le deux poids des mesures surtout.
00:02:33 Et les journalistes, ils n'ont même pas besoin de se parler aujourd'hui.
00:02:36 Ils n'ont même plus besoin de se parler.
00:02:38 Leur mot, c'est-à-dire que...
00:02:41 La phrase de Camus, c'est laquelle déjà ?
00:02:43 Celle que vous citez souvent ?
00:02:44 "Ne pas nommer les choses..."
00:02:46 - C'est ajouté au malheur, bien entendu.
00:02:48 - En fait, c'est un scandale, ce qui s'est passé.
00:02:51 C'est un scandale de dire que c'est des affrontements entre des pros Zemmour et anti Zemmour.
00:02:54 Parce que pourquoi c'est un scandale ?
00:02:55 D'abord, c'est objectivement vrai.
00:02:56 C'est vrai qu'ils se sont affrontés.
00:02:58 Donc, en soi, le mot n'est pas faux.
00:03:00 Mais cette mise en perspective est juste scandaleuse.
00:03:03 Alors, on va voir le sujet, me semble-t-il.
00:03:05 Mais je dirais la même chose si c'était Philippe Poutou.
00:03:07 Exactement la même chose.
00:03:08 Franchement, mais ça montre l'état journalistique aujourd'hui.
00:03:14 Ça montre l'état médiatique aujourd'hui.
00:03:16 Ça m'est insupportable.
00:03:17 Donc, je le dis.
00:03:18 Maintenant, chacun pense ce qu'il veut.
00:03:20 Alors, je vous propose de voir le sujet.
00:03:22 Et vous allez entendre, vous allez voir la séquence plus exactement,
00:03:25 où on entend les militants dire "Cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous".
00:03:29 Ils arrivent, c'est l'Hôtel Océania à Brest, rue de Siam.
00:03:31 Ils arrivent, il y a une dédicace qui est là.
00:03:34 Il y a des militants qui sont là "Cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous".
00:03:38 Et ça devient, et c'est traité comme je l'ai vu là.
00:03:40 C'est une honte.
00:03:41 C'est une honte journalistique, en fait.
00:03:43 C'est une honte journalistique.
00:03:44 Donc, les gens qui font le même métier que nous,
00:03:46 c'est juste pas convenable de le mettre en perspective comme ça.
00:03:50 C'est pas grave. C'est pas grave.
00:03:53 Voyez la séquence.
00:03:56 "Cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous, cassez-vous."
00:04:05 "Bande de merdes !"
00:04:07 "Cassez-vous, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez."
00:04:18 "Bande de merdes !"
00:04:20 "Bande de merdes !"
00:04:22 "Bande de merdes !"
00:04:24 "Avec toute la fumée qui est rentrée là."
00:04:26 "OK, merci."
00:04:26 Donc les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants et ont mis en place un périmètre autour de l'établissement.
00:04:31 100 à 150 sympathisants ont pu entrer et sortir de l'hôtel sous la protection des forces de l'ordre, à indiquer là, sous préfecture.
00:04:38 D'ailleurs, c'est pas des sympathisants.
00:04:40 C'est des gens qui venaient se faire dédicacer le livre d'Éric Zemmour.
00:04:44 Vous voyez, c'est tout à fait intéressant.
00:04:47 Deux manifestants qui ont jeté une barrière sur une vitrine de l'hôtel ont été interpellés et placés en garde à vue.
00:04:52 Deux personnes ont été légèrement placées, un manifestant et un sympathisant d'Éric Zemmour.
00:04:56 Là encore, les mots, c'est pas un sympathisant d'Éric Zemmour, c'est quelqu'un qui vient dédicacer un livre.
00:05:01 En fait, c'est sidérant tout ça.
00:05:04 C'est pas des militants d'Éric Zemmour.
00:05:06 Alors c'est vrai, souvent, je sais pas si vous êtes déjà allé à des dédicaces d'Éric Zemmour, ce sont souvent des sympathisants.
00:05:12 Ce qui est très impressionnant et qui les énerve, c'est les foules.
00:05:15 Il y a des foules énormes à ces dédicaces et ça les énerve.
00:05:18 Enfin, je vous donne la parole.
00:05:19 Parce que moi, l'espace médiatique, je trouve ça absolument sidérant.
00:05:23 Vous êtes encore étonné ?
00:05:24 Non, je ne suis même plus.
00:05:26 Votre capacité d'étonnement.
00:05:27 C'est comme les gens qui parlent de notre émission sans jamais l'avouer.
00:05:30 Ils sont nombreux d'ailleurs.
00:05:33 Mais Pascal, je rejoins absolument votre éditorial et j'ai été frappé de voir que personne n'en a parlé.
00:05:40 Alors que c'est une atteinte grave à la liberté d'expression et à la liberté d'édicacer.
00:05:46 Et deuxième élément, il y a un registre éthique.
00:05:50 C'est un défaut d'honnêteté intellectuelle.
00:05:55 Moi, ce qui me frappe, c'est cette manière dont les médias, d'abord, ne parlent pas de certains sujets.
00:06:02 Parce qu'évidemment, ils concernent des gens qu'on prétend ne pas aimer
00:06:06 et à l'égard desquels on a droit à l'injustice en quelque sorte.
00:06:10 Et d'autre part, c'est la dévastation éthique que ça montre.
00:06:15 On n'est pas capable, devant un acte qui est parfaitement univoque,
00:06:20 de dire "je le dénonce que ce soit", comme vous l'avez très bien dit,
00:06:24 Éric Zemmour, Poutou ou qui que ce soit d'autre.
00:06:27 Mais parce qu'il y a le choix des victimes et ça me rappelle un phénomène.
00:06:30 Ce qui est très important, c'est qu'on nous dit qu'il y a des affrontements.
00:06:34 Comme s'il n'y avait pas d'agresseurs.
00:06:36 C'est un peu comme si on nous disait "il y a des affrontements entre la Russie et l'Ukraine".
00:06:39 Il n'y a pas d'agression, il n'y a rien.
00:06:41 Et ça me rappelle aussi très souvent le coup des heurts intercommunautaires.
00:06:44 Quand des Juifs se font casser la gueule dans des manifestations,
00:06:48 on nous explique qu'il y a eu des heurts intercommunautaires autour de la Palestine ou du Moyen-Orient.
00:06:52 C'est le refus de voir que là, il y a des victimes, il y a des gens qui ont été agressés.
00:06:56 Alors après, peut-être que j'ai pas vu la scène.
00:06:58 Mais ce refus total, là, il faut mettre tout le monde sur le même plan.
00:07:02 C'est le monde que vous avez cité, Pascal, sur cette phrase.
00:07:06 C'est une mise en perspective qui ne me correspond pas à la réalité.
00:07:11 On peut en parler pendant des heures.
00:07:13 Si les journalistes étaient là, je leur dirais la même chose.
00:07:15 Il faudrait parler du destin du monde, quand même.
00:07:17 Et dans le Parisien hier, c'est très intéressant,
00:07:21 dans le Parisien hier, la une, il n'y a pas un mot là-dessus.
00:07:25 Vous imaginez si c'était un candidat, par exemple si c'était Fabien Roussel,
00:07:31 qui avait été attaqué par des milices d'extrême droite,
00:07:36 la couverture médiatique qu'il y aurait eue ?
00:07:40 Sauf que ça a moins de chances d'arriver.
00:07:42 Oui, il y a un deuxième problème.
00:07:44 C'est ça que moi je souligne toujours, le deux poids deux mesures.
00:07:46 C'est tout ce qui m'intéresse dans ce sujet.
00:07:48 Pour moi, le sujet dont on parle en ce moment, c'est le deux poids deux mesures.
00:07:51 Il y a la violence d'extrême droite.
00:07:52 Oui, je suis tout à fait d'accord avec tout ce que vous dites,
00:07:54 mais il y a un problème, c'est moi.
00:07:56 C'est lui qui doit essayer de guérir ce problème.
00:07:59 Les stars politiques naissent d'un marqueur.
00:08:01 Le marqueur d'Emmanuel Macron, ça a été le président de l'élection.
00:08:05 Le marqueur de Zemmour, ça a été la violence.
00:08:07 J'en ai parlé là le lendemain même de son démarrage de campagne.
00:08:13 Et maintenant c'est accroché, et il faut absolument qu'il arrive à se détacher de ça,
00:08:18 comme Marine Le Pen l'a fait, mais posément, avec des années.
00:08:22 Sinon, il va être poursuivi parce qu'il n'est pas...
00:08:26 Cher Jacques, il est responsable de la violence de ses adversaires,
00:08:29 alors là je ne comprends pas du tout.
00:08:30 Non, de sa violence à lui.
00:08:32 Souvenez-vous, son premier meeting, il y a déjà eu dans ce premier meeting,
00:08:36 il y a des gens qui se sont battus dans le meeting, etc.
00:08:38 Non mais il doit signer très violemment.
00:08:40 Il doit être très violent quand il signe.
00:08:42 Vraiment, ça doit faire mal.
00:08:44 Je prends plutôt sa défense, je ne suis pas à l'attaquer.
00:08:47 Je dis que c'est très dommage, quand on va démarrer une campagne,
00:08:51 il n'y a pas tellement de réservoir politique de ne pas se détacher de son marqueur initial.
00:08:57 Oui mais Jacques, c'est la violence.
00:08:59 D'ailleurs, ce que Macron est en train de faire, il commence à réussir à faire.
00:09:03 Et ce que Marine Le Pen a parfaitement réussi.
00:09:06 Je répète, pour moi, le sujet c'est l'espace médiatique.
00:09:08 Il n'y a que ça qui m'intéresse.
00:09:10 Oui mais pourquoi lui ? Pourquoi lui et pas un autre ? C'est à cause de ça.
00:09:13 Alors ça c'est une bonne question.
00:09:15 C'est ça le problème.
00:09:16 C'est une bonne question.
00:09:17 À partir du moment où vous pointez des sujets que la société française peut-être ne veut pas entendre,
00:09:25 je parle à l'immigration, je pense à l'immigration, je pense à la sécurité,
00:09:28 je pense à la décivilisation, etc.
00:09:30 Peut-être qu'à ce moment-là, celui qui porte cela pourrait être mis en difficulté.
00:09:37 La société veut les entendre.
00:09:40 Peut-être.
00:09:41 Nathan Dehert.
00:09:42 Moi je pense qu'il faut vraiment analyser ça, en effet, sans aucun depoids de mesure.
00:09:45 C'est-à-dire avoir aucune forme de complaisance ou de nuance.
00:09:49 Mais qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous êtes d'accord avec...
00:09:52 Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:09:54 Est-ce que vous trouvez que quand le monde dit "Des Heures" ont éclaté entre des soutiens du polémique d'extrême droite et des opposants à sa venue,
00:10:00 est-ce que vous trouvez que c'est une juste mise en perspective ? Oui ou non ?
00:10:04 Au regard des images et des informations que j'ai, moi j'ai l'impression que ce n'est pas des affrontements ou des heures,
00:10:08 mais que c'est une agression, en effet, d'un certain nombre de militants.
00:10:11 Alors une fois qu'on répond à cette question, pourquoi le monde n'écrit pas que c'est une agression ?
00:10:15 Ça je ne sais pas, je ne suis pas dans la tête de la personne qui a écrit, mais en tout cas, ce que je voulais dire...
00:10:20 Non mais c'est des questions très simples que je pose. Pourquoi ? Vous ne savez pas ?
00:10:23 Nathan, c'est quoi ?
00:10:24 Vous ne savez pas ?
00:10:26 Parce que manifestement, ils ne partagent pas les...
00:10:29 Mais ça, on peut l'écrire immédiatement après, le lendemain...
00:10:31 Mais Nathan, enfin !
00:10:33 Mais en tout cas, la seule chose que je voulais dire, c'est qu'à mon avis, Eric Zemmour...
00:10:36 Ah bah y a beaucoup à avoir contre le monde !
00:10:38 Eric Zemmour est en politique, il faut les attaquer sur le terrain des idées...
00:10:41 Mais ça, en fait, ce que je veux dire, c'est que c'est de la propagande !
00:10:43 Ce que je veux dire, c'est de la politique.
00:10:45 Oui, non mais bien sûr !
00:10:46 Ce que je demande aux journalistes, c'est d'être honnête.
00:10:48 Mais je suis d'accord avec vous !
00:10:49 L'honnêteté, la subjectivité, ça ne veut rien dire. On a choisi ce sujet-là, on n'en choisit pas un autre.
00:10:54 C'est un choix subjectif. Mais l'honnêteté intellectuelle, ça c'est.
00:10:57 La déontologie, je dirais même. C'est plus que... Et je suis d'accord avec vous.
00:11:01 Eric Zemmour, il faut l'attaquer sur le terrain des idées, sur le terrain de la rationalité, sur le terrain de la politique, et pas sur le terrain de la violence.
00:11:06 La seule chose qui me gêne un tout petit peu parfois, c'est quand on peut avoir l'impression, si vous voulez, que ça peut être binaire.
00:11:11 C'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de violence de l'autre côté.
00:11:14 Vous avez rappelé que dans ce fameux meeting, le premier meeting, je crois, d'Eric Zemmour,
00:11:17 il y a eu des violences commises contre des gens, des SOS racisme, par des militants d'Eric Zemmour.
00:11:21 Donc si vous voulez, ça va aussi dans les deux sens.
00:11:22 Moi, je suis contre la violence d'où qu'elle vienne.
00:11:24 Notre ami Gérard ne s'est pas encore exprimé. Il a horreur qu'on parle des confrères.
00:11:28 Évidemment.
00:11:29 Comment évidemment ?
00:11:31 Évidemment, parce que...
00:11:33 Évidemment !
00:11:35 Parce que...
00:11:36 C'est bien de parler pour moi, c'est important.
00:11:38 Mais c'est vrai. Donc vous ne direz rien, puisque si je vous pose la question, est-ce que c'est bien de dire cette phrase, vous allez me répondre.
00:11:44 Le monde fait ce qu'il veut.
00:11:45 Je l'ai lu, mais je n'ai pas l'article entier dans la tête.
00:11:47 Si vraiment, si ce que vous dites...
00:11:49 Je vous lis ça, c'est tout.
00:11:51 Le chapeau des heurts ont éclaté entre des soutiens du polémiste d'extrême droite et d'autres opposants à Saint-Veny.
00:12:01 Est-ce que vous trouvez que ça correspond à la réalité ?
00:12:03 Il y a eu un moment où il y a eu ça, effectivement.
00:12:05 Donc c'est un moment...
00:12:07 Mais enfin, on l'a vu les images.
00:12:09 Il y a eu un moment, c'était un moment...
00:12:11 Simplement, ce qu'il faut savoir, c'est si l'information première, ce sont des militants,
00:12:17 sans doute d'ultra-gauche, même d'extrême-gauche, qui viennent s'en prendre...
00:12:22 C'est ce qu'ils ont fait.
00:12:24 D'accord, mais il peut y avoir ensuite, dans le déroulement des événements, des événements, c'est deux choses différentes.
00:12:28 Pour revenir à la question première, c'est de toute façon, effectivement, totalement inacceptable.
00:12:35 De toute façon, la violence, quelle qu'elle soit, d'où elle vienne...
00:12:37 Mais ce n'est pas ça le problème, bon sang de moi !
00:12:39 Et deuxièmement, que l'on empêche quelqu'un de parler.
00:12:41 Mais ce n'est pas ça non plus mon sujet !
00:12:43 Enfin, parlez de mon sujet !
00:12:45 Parlez de votre sujet !
00:12:47 Parlez de mon sujet ! Mon sujet, c'est l'espace médiatique !
00:12:50 Là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec Philippe Bidart, c'est quand on dit que personne n'en a parlé.
00:12:53 Ce n'est pas vrai. Il y a des sujets, regardez, il y a sur France 3, il y a Le Monde, vous l'avez cité vous-même,
00:12:59 il y a beaucoup de journaux, il y a beaucoup de médias qui en ont parlé.
00:13:02 Donc on ne peut pas dire que ça n'a été pas suffisant.
00:13:04 On en aurait davantage parlé de l'autre côté.
00:13:06 Il y en a beaucoup qui n'en ont pas parlé.
00:13:08 Deuxièmement, si on dit que c'est uniquement, effectivement, des heurts entre militants,
00:13:12 Zemmouriens et les autres, c'est une mauvaise façon de présenter les choses.
00:13:16 Je ne peux pas être plus clair.
00:13:17 Troisième chose, je reviens à ce qu'a dit Nathan Devers également,
00:13:20 il ne faut pas non plus oublier que de l'autre côté, vous avez aussi, encore ce week-end,
00:13:25 à Rouen, à l'Armada, vous avez des militants d'extrême droite qui font...
00:13:29 Mais ça n'a rien à voir avec Eric Zemmour.
00:13:30 Mais non, ça n'a rien à voir.
00:13:31 Mais ça n'a rien à voir !
00:13:34 Les violences de côté, et elles sont condamnables des deux côtés.
00:13:37 Ce que vous dites est sinérant quand même.
00:13:39 Quel est le rapport entre la dédicace d'Eric Zemmour et l'Armada de Rouen ?
00:13:43 Sérieusement.
00:13:44 C'est que c'est des violences dans la rue qui sont inadmissibles et qui sont faites au nom de politique.
00:13:49 Voilà, c'est tout.
00:13:50 Mais Eric Zemmour dédicace son livre.
00:13:53 Oui, mais ce n'est pas bien, je l'ai dit, je ne vais pas recommencer.
00:13:55 Je peux le redire dix fois.
00:13:56 Mais vous convenez que quand vous parlez de l'Armada de Rouen,
00:13:59 c'est une manière d'atténuer ce qui s'est passé à Brest ?
00:14:01 Non, ce n'est pas d'atténuer, c'est de ne pas oublier.
00:14:03 Mais il n'y a aucun rapport ?
00:14:04 Il n'y a aucun rapport.
00:14:05 Il n'y a aucun rapport.
00:14:06 Il n'y a aucun rapport.
00:14:07 Il n'y a aucun rapport.
00:14:08 Il n'y a aucun rapport.
00:14:09 Il n'y a aucun rapport.
00:14:10 Il n'y a aucun rapport.
00:14:11 Il n'y a aucun rapport.
00:14:12 Il n'y a aucun rapport.
00:14:13 Il n'y a aucun rapport.
00:14:14 Il n'y a aucun rapport.
00:14:15 Il n'y a aucun rapport.
00:14:16 Il n'y a aucun rapport.
00:14:17 Il n'y a aucun rapport.
00:14:18 Il n'y a aucun rapport.
00:14:19 Il n'y a aucun rapport.
00:14:20 Il n'y a aucun rapport.
00:14:21 Il n'y a aucun rapport.
00:14:22 Il n'y a aucun rapport.
00:14:23 Il n'y a aucun rapport.
00:14:24 Il n'y a aucun rapport.
00:14:25 Il n'y a aucun rapport.
00:14:26 Il n'y a aucun rapport.
00:14:27 Il n'y a aucun rapport.
00:14:28 Il n'y a aucun rapport.
00:14:29 Il n'y a aucun rapport.
00:14:30 Il n'y a aucun rapport.
00:14:31 Il n'y a aucun rapport.
00:14:32 Il n'y a aucun rapport.
00:14:33 Il n'y a aucun rapport.
00:14:34 Il n'y a aucun rapport.
00:14:35 Il n'y a aucun rapport.
00:14:36 Il n'y a aucun rapport.
00:14:37 Il n'y a aucun rapport.
00:14:38 Il n'y a aucun rapport.
00:14:39 Il n'y a aucun rapport.
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00:21:00 Il n'y a aucun rapport.
00:21:01 Il n'y a aucun rapport.
00:21:02 Je remarque qu'il n'y a eu aucun incident, ni dans Paris, ni au Stade de France.
00:21:06 Je remarque que le rugby n'est pas gangréné par des supporters violents, des ultras, etc.
00:21:13 Je remarque que c'était… Vous voulez dire quelque chose ?
00:21:17 Non, monsieur.
00:21:18 Non, non.
00:21:19 Non, non.
00:21:20 Je vous laisse finir.
00:21:21 Non, non, mais j'ai trouvé ça magnifique.
00:21:23 Non, mais moi, j'ai pleuré comme vous.
00:21:24 Moi, j'ai eu la chance d'être président, pas très remarquable pendant deux ans de
00:21:28 l'élection du SAP, mais de baigner dans cette atmosphère du rugby, le rugby d'avant
00:21:32 et surtout le rugby d'après.
00:21:33 Je n'ai jamais vu une image aussi belle, au point que je suis allé chercher mes enfants
00:21:36 et ma femme et j'ai repassé comme vous cette minute trente de bonheur absolue.
00:21:41 Absolue.
00:21:42 Ça fait partie des grandes émotions du sport.
00:21:44 Mais pourquoi ? Parce que ce sport n'est qu'un sport de beauté, ce sport n'est
00:21:46 un sport de vraie valeur.
00:21:47 Ce sport est un sport du cœur.
00:21:49 Les autres sont des sports du fric.
00:21:51 Et attention, que le rugby ne sombre pas dans le fric alors qu'il baigne dans le cœur.
00:21:58 C'est cela qui nous a offert.
00:22:00 Pascal, Jacques a dit ce qu'il fallait dire.
00:22:03 Vous l'aviez dit avant d'ailleurs.
00:22:05 Mais je suis frappé de voir d'abord la force d'âme d'un Tamak qui avait manqué
00:22:13 son match et qui est génial à la fin.
00:22:16 Deuxième élément, je suis frappé de voir à quel point il y a dans les déclarations
00:22:23 même des Toulousains après la victoire, une classe inouïe en disant "La Rochelle
00:22:28 aurait pu gagner".
00:22:29 Je suis d'accord avec vous.
00:22:30 Il y a deux autres images qui ont fait parler.
00:22:32 D'abord le président de la République qui était sur...
00:22:34 Avant la bière, quand il est allé sur le terrain, il a été sifflé.
00:22:39 Il a été peu sifflé globalement quand même.
00:22:42 C'est marrant, sur France Inter, j'ai entendu qu'il avait été énormément sifflé.
00:22:46 Parce que ça, c'est ce qu'on a pu voir, c'est ce qui a été retransmis en direct.
00:22:52 Lorsqu'on a les images de l'ambiance dans le stade, elle est tout à fait différente
00:22:56 entre ce que les téléspectateurs ont pu voir et ce que les spectateurs au sein du
00:23:01 stade ont vécu.
00:23:02 Il a été assez copieusement sifflé et on ne l'entend pas effectivement sur cette
00:23:07 séquence qui a été retransmise.
00:23:08 Et puis, il y a une autre séquence qui a fait beaucoup parler.
00:23:12 Et là, je vous demande de ne pas parler parce qu'on entendra évidemment Isabelle
00:23:17 Iturberu qui commande, je crois que c'est elle, puisque le président de la République
00:23:21 a bu une bière, ce qui peut surprendre avec modération.
00:23:26 Vous voyez cette séquence.
00:23:27 La Coupe du monde est dans trois mois et demi, donc ils ont le temps d'y penser.
00:23:31 Et vous voyez le président qui trinque avec les joueurs de Toulouse.
00:23:35 On est sur un cul sec du président de la République.
00:23:48 Avec modération, il faut préciser.
00:23:49 Avec modération, évidemment.
00:23:50 Mais quand on est champion de France, on dit.
00:23:51 Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire avec modération sur un cul sec.
00:23:52 On va faire une dérogation.
00:23:53 C'est le plus fallot.
00:23:54 Soir de finale, Guillaume.
00:23:55 Je ne vous ai pas entendu encore.
00:23:56 Soir de finale, tout peut arriver.
00:23:57 Vous avez la preuve.
00:23:58 Je ne sais pas si c'était attendu à ça avec le rugby.
00:23:59 On précise pour ne pas être sanctionné.
00:24:00 Tout ça avec modération, évidemment.
00:24:01 Même si ça vient du plus haut.
00:24:02 C'est de la tourtelle dans les vestiaires.
00:24:03 Sans alcool.
00:24:04 Bien sûr.
00:24:05 Isabelle Iturberu a qui, je ne sais pas, un peu de la force.
00:24:06 C'est une demi-bouteille de bière.
00:24:21 C'est 50cl.
00:24:22 Non, 33.
00:24:23 Vous êtes sûr ?
00:24:24 Oui.
00:24:25 Moi, Jacques Chirac ne buvait pas de la Corona.
00:24:26 On va marquer une pause.
00:24:27 Mais vraiment, vous voyez ces deux images tellement contradictoires.
00:24:28 De la France.
00:24:39 De deux France.
00:24:40 Brest, la violence et cette image du rugby.
00:24:41 Donc, je voulais vous la proposer ce matin.
00:24:42 La France de l'amour et la France qui pleure.
00:24:43 Sport de voyous joué par des gentlemen.
00:24:44 C'est ce qu'on dit du rugby.
00:24:45 La pause.
00:24:46 A tout de suite.
00:24:47 Deux petites remarques.
00:24:48 Avant qu'Audrey Bertot prenne la parole.
00:24:59 Il y a eu 20 secondes de sifflet.
00:25:00 Moi, me dit-on, émanant des virages.
00:25:02 Un observateur dit "j'étais au stade".
00:25:04 Dire qu'il a été copieusement sifflé, c'est une appréciation très extensive.
00:25:08 En même temps, cet observateur est proche, peut-être.
00:25:10 Je l'avais un peu deviné.
00:25:19 En disant qu'il y a eu un décalage entre l'image du spectateur et ce qu'a vécu le spectateur.
00:25:28 Et ce même observateur, qui est tout éreindre, finalement, qui sait parler du sport comme de littérature et de politique,
00:25:35 ajoute et laissait de Ntamag deux points, dit-il.
00:25:38 Parce que sur les SMS, c'est bien, la ponctuation doit toujours exister.
00:25:42 Et il laissait de Ntamag deux points.
00:25:44 Un moment comme les qualifiés Monterland, parlant de sport, l'exploit sublime d'un conquérant de l'inutile.
00:25:51 C'est beau.
00:25:52 Eh oui, c'est Monterland.
00:25:54 Monterland qui disait "seul le désir ne ment pas".
00:25:58 Et je vous propose de réfléchir sur cette petite citation.
00:26:03 Il a dit beaucoup de choses, Monterland.
00:26:04 C'est génial, Monterland.
00:26:05 Et parfois des choses...
00:26:06 C'est génial.
00:26:07 Freud a dit des choses semblables.
00:26:09 "Seul le désir ne ment pas".
00:26:11 Et peut-être que c'est le mot "seul" qui est le plus important de la phrase.
00:26:14 Mais le maître de Santiago, par exemple, c'est formidable. Lisez ça.
00:26:17 Le président a quand même eu raison d'y aller.
00:26:19 Il va se cacher avec eux.
00:26:21 Bien évidemment.
00:26:22 C'est le début de l'arrêt Montada.
00:26:24 Monterland qui s'est suicidé en prenant du cyanure et une balle dans la tête.
00:26:29 Comme ça, il était sûr de ne pas se menter.
00:26:31 Et cinq minutes après.
00:26:33 C'est vrai, bien sûr.
00:26:34 Cinq minutes après avoir reçu ma T-9.
00:26:37 Ah oui ?
00:26:38 Oui.
00:26:39 La force d'âme qu'il faut lorsqu'on a décidé de se suicider.
00:26:43 On reçoit quelqu'un.
00:26:45 On parle normalement.
00:26:47 Et cinq minutes après, on se tue.
00:26:49 J'avoue que je suis admiratif.
00:26:51 Même si je suis très éloigné de ce genre de désir.
00:26:54 Oui.
00:26:55 Je le précise.
00:26:57 Je ne voudrais pas que vous vous sentiez orphelin trop tôt.
00:27:00 Non mais je souhaite surtout que ça n'arrive pas pendant le RDC Pro.
00:27:03 Après, je serais accusé.
00:27:05 Il y aurait le vote.
00:27:06 On me dirait Jacques.
00:27:07 On me dirait.
00:27:08 Quelle belle mort médiatique.
00:27:09 Par exemple, vous feriez une sortie formidable.
00:27:11 Et puis hop.
00:27:12 Après, boum.
00:27:13 Un petit peu de cyanure.
00:27:14 Et puis comme ça, vous terminez sur un bon mot.
00:27:16 Absolument.
00:27:17 Ne nous souhaitons pas ça.
00:27:18 Non, non.
00:27:19 Audrey Bertot nous rappelle les titres du jour.
00:27:23 Dans l'aile, une famille a été contrainte de déménager à cause de trafiquants de drogue.
00:27:30 En novembre dernier, les parents de cette famille ont été roués de coups par des dealers.
00:27:34 Face à cela et pour ne plus revoir leurs agresseurs, la famille a préféré partir avec leurs six enfants.
00:27:39 Ce matin, l'un des agresseurs, âgé de 19 ans, est jugé dans la commune de Soissons.
00:27:44 Des cercueils ouverts, des tombes profanées.
00:27:47 L'horreur s'est produite en charante maritime dans deux cimetières.
00:27:50 16 caveaux au total ont été ouverts.
00:27:52 Certains corps ont été sortis de leurs cercueils dans le but de piller les tombes.
00:27:56 Une enquête a été ouverte pour attente à l'intégrité des cadavres.
00:27:59 Et pour vol.
00:28:01 Enfin, la guerre en Ukraine. L'ONU accuse la Russie de bloquer l'aide aux sinistrés
00:28:05 après la destruction du barrage de Khakovka.
00:28:07 Ce barrage, situé dans une zone sous contrôle russe, a été détruit le 6 juin.
00:28:12 Des centaines de kilomètres carrés ont été inondés.
00:28:15 Des milliers d'habitants ont dû partir.
00:28:17 La baïa n'est pas un problème. Vous avez entendu Jean-Luc Mélenchon hier.
00:28:20 Toujours le 2.2 mesure dans l'espace médiatique.
00:28:23 Personne ne reprend ça. Ou quasiment peu.
00:28:26 - Si, mais ça a été repris pour la prouver, surtout.
00:28:29 - Et à gauche, Olivier Faure, tous ces gens-là, manifestement, qui sont la nuque.
00:28:33 - Ça fait vraiment mal au cœur.
00:28:35 - On va écouter Jean-Luc Mélenchon et puis on va en parler ensemble.
00:28:38 Julien Drey a été remarquable, j'ai envie de dire.
00:28:40 - Comme toujours. - Comme toujours.
00:28:42 Bien évidemment. - C'est pour ça qu'il est isolé.
00:28:44 - Par son intelligence, par son courage.
00:28:48 Et puis, les mots qu'il a trouvés hier sont les mots justes.
00:28:54 Écoutons d'abord Jean-Luc Mélenchon.
00:28:56 Chez nos confrères, il y a un truc quand même.
00:28:58 Je me permets, il ne vient jamais Jean-Luc Mélenchon sur ce plateau.
00:29:01 Mais jusqu'à quand les journalistes vont accepter de se faire insulter comme ça ?
00:29:04 Il n'y a pas un moment où le journaliste, même Benjamin Duhamel,
00:29:08 peut lui dire "mais attendez-moi, vous ne me parlez pas comme ça, M. Mélenchon".
00:29:12 Moi, je m'en vais, en fait. - Ils adorent ça.
00:29:14 - Je m'en vais. Et même le présentateur pourrait dire à un moment
00:29:16 "non, mais on va arrêter, M. Mélenchon, en fait.
00:29:18 On va arrêter l'interview, là, parce que, en fait, c'est pas convenable.
00:29:21 Parce que quand Jean-Luc Mélenchon dit à Benjamin Duhamel
00:29:23 "on sait pour qui vous roulez", je ne sais pas ce qu'il a dit,
00:29:25 "on sait vous ce que ça veut dire",
00:29:27 que les journalistes ne répondent même plus, acceptent, en fait, d'être...
00:29:30 - Ils ont l'audience. - Acceptent.
00:29:32 Mais comment est-ce possible, en fait ?
00:29:34 - C'est pas pour l'audience, ils sont dominés.
00:29:36 Ils ont intégré la domination. - Mais comment est-ce possible ?
00:29:38 Je veux dire, alors tu poses des questions, bien sûr.
00:29:41 Il ne s'agit pas de mener un combat personnel,
00:29:43 mais si la personne te traite mal, t'as pas mal de te faire traiter,
00:29:47 mais sans bêtise. - C'est peut-être pour ça qu'il ne vient pas, d'ailleurs.
00:29:49 - Ça, je le doute bien.
00:29:51 Monsieur Mélenchon, si vous souhaitez venir, vous êtes le bienvenu.
00:29:53 Jean-Luc Mélenchon, écoutons-le.
00:29:55 - La baïa est une tenue inventée par les Bédouins contre la chaleur.
00:30:00 Et puis ça s'est répandu.
00:30:02 Peut-être que vous avez vu des gens porter des fois des turbans,
00:30:05 porter toutes sortes de choses.
00:30:07 - Non, mais on ne peut pas dire que ça n'a rien de religieux.
00:30:09 - Ça n'a rien à voir avec la religion.
00:30:11 Les jeunes filles, pour des raisons qui leur appartiennent,
00:30:13 Monsieur Duhamel, peuvent parfois, à certains moments,
00:30:17 préférer telle tenue plutôt qu'une autre.
00:30:19 En particulier, à certains âges, vous l'apprendrez,
00:30:22 peut-être qu'un jour, vous aurez une adolescente à la maison,
00:30:24 et vous aurez l'occasion de vous en rendre compte,
00:30:26 il y a dans l'évolution du corps,
00:30:29 des moments qui sont un peu problématiques pour les adolescents.
00:30:32 - Monsieur Mélenchon. - Et ça dure quelque temps.
00:30:34 La baïa n'est pas un problème.
00:30:36 Le problème de l'école, c'est le nombre de profs qui manque,
00:30:38 l'insuffisance de l'accueil, l'impossibilité de discuter.
00:30:42 - Donc la baïa est une tenue inventée par les Bédouins contre la chaleur,
00:30:46 et puis ça s'est répandu.
00:30:47 Les jeunes filles, pour des raisons qui leur appartiennent,
00:30:49 peuvent parfois préférer telle tenue plutôt qu'une autre.
00:30:51 À certains âges, il y a dans l'évolution du corps,
00:30:53 des moments qui sont un peu problématiques, vous l'avez entendu.
00:30:55 La baïa n'est pas un problème.
00:30:56 Le problème de l'école, c'est le nombre de profs qui manque,
00:30:59 l'insuffisance de l'accueil, l'impossibilité de discuter.
00:31:01 Les mœurs se changent.
00:31:03 Que pensez-vous de cela ?
00:31:05 - Moi, je me demande si vraiment, ça leur attire les voix des musulmans.
00:31:09 Parce que là, il suffit d'aller sur TikTok,
00:31:11 il y a des TikTokueuses, comme on dit,
00:31:13 qui ont vendu la baïa comme étant un moyen de contrer la loi de 2004.
00:31:17 C'est évidemment un vêtement identitaire,
00:31:19 c'est un vêtement séparatiste qui dit "eux" et "nous".
00:31:22 Il y a nous, les musulmans, et vous, les non-musulmans.
00:31:25 Et évidemment, la plupart des musulmans ne portent pas de baïa,
00:31:28 ou des musulmans, en l'occurrence.
00:31:30 Donc, il est quand même…
00:31:32 Moi, je ne comprends pas ce qu'ils font,
00:31:34 et je suis révoltée par leur lâcheté, par cet opportunisme électoral.
00:31:38 - De qui vous parlez ?
00:31:40 - Comment ? De Mélenchon.
00:31:41 - Ah oui, je sais ce qu'il fait.
00:31:43 Il défend une ligne qui, malheureusement,
00:31:49 est prônée ouvertement, en plus, par les islamistes.
00:31:53 Ouvertement.
00:31:54 Les musulmans disent sans arrêt,
00:31:57 essayent de tester, essayent de pousser…
00:32:00 - Ça veut dire qu'ils considèrent qu'il y a une majorité d'islamistes.
00:32:03 Sinon, ils ne les dragueraient pas avec cette ligne.
00:32:06 - Ils sont dans la négation totale, dans le déni total de l'islamisme.
00:32:11 Eh bien, ils en viennent à prendre des positions comme ça.
00:32:13 Mais, tout pareil, c'est l'idée que les musulmans seraient les damnés de la terre,
00:32:17 et qu'ils ont…
00:32:18 - Il y a un peu de cynisme.
00:32:20 - Il faut les défendre.
00:32:21 - Il y a un peu de cynisme.
00:32:22 - Oui, il y a du cynisme, oui, bien sûr, je suis d'accord.
00:32:23 Mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:32:24 - Oui, enfin, ce qu'il pense, M. Mélenchon,
00:32:27 je ne suis pas certain qu'il soit convaincu de ce qu'il dit.
00:32:31 En revanche, le cynisme, oui.
00:32:33 - Oui, oui, d'accord.
00:32:34 - C'est son dernier combat, puisque c'est sa dernière campagne.
00:32:37 Et c'est son annivature, donc il va amplifier comme ça l'intolérance.
00:32:42 C'est son fond de commerce.
00:32:44 - Nathan, avant de dire…
00:32:45 - Sur le sujet en lui-même, je ne sais pas si M. Mélenchon pense vraiment à ces propos.
00:32:49 Mais sur le sujet, il y a deux choses.
00:32:51 D'abord, vous l'avez souvent dit, la baïa est un vêtement, c'est un peu une zone grise.
00:32:55 - Mais je suis d'accord.
00:32:56 - C'est un vêtement culturel.
00:32:57 - Je le dis sans arrêt.
00:32:58 - Identitaire, pourquoi pas, mais religieux.
00:32:59 Enfin, c'est plus complexe que…
00:33:00 - En fait, c'est plus complexe.
00:33:01 - … que l'insigne religieux.
00:33:02 - Ce n'est pas religieux.
00:33:04 - Deuxième au sens premier.
00:33:05 - Il n'est pas religieux.
00:33:06 - Moi, je vous dis simplement…
00:33:07 - Oui, mais je suis d'accord avec vous.
00:33:08 - Parce qu'il y a des non-musulmans qui le portent, des non-musulmanes qui le portent.
00:33:11 - Je suis d'accord.
00:33:12 - Non, mais ce n'est pas ça.
00:33:13 C'est un vêtement culturel, avec une connotation religieuse.
00:33:17 Mais juridiquement, ce n'est pas la même chose.
00:33:19 Deuxièmement, moi, je ne suis pas dans une lutte politique.
00:33:20 Je vous dis les choses sincèrement, ce n'est pas une question de…
00:33:22 Je pense qu'on a un rapport assez biaisé à la laïcité en France,
00:33:27 qui est que parfois, on rentre dans ce que Régis Debray appelle une laïcité par ignorance,
00:33:31 qui occulte le fait religieux, qui s'interdit de le voir,
00:33:33 et qui a d'ailleurs souvent des effets contre-productifs.
00:33:35 Quand vous avez quelqu'un qui veut mettre tel ou tel vêtement,
00:33:37 par exemple une abaya, de manière en effet,
00:33:40 et qu'on va lui, si vous voulez, lui dire "enlève-le, enlève-le, enlève-le",
00:33:43 évidemment que ça a un effet de crispation identitaire,
00:33:46 et que ça va donner à la personne envie de le mettre encore plus.
00:33:48 Je trouve qu'en France…
00:33:50 - Écrasons-nous.
00:33:51 - Non, ce n'est pas ce que je dis.
00:33:52 - Mais si.
00:33:53 - Je pense que ce qui prend ce débat sur la laïcité, là où il me gêne un peu,
00:33:55 c'est qu'il porte tout le temps sur des signes extérieurs de religion.
00:33:58 Des vêtements, des pratiques, des choses…
00:34:00 Ce qui compte, me semble-t-il, dans la laïcité,
00:34:02 dans la séparation du théologique et du politique,
00:34:04 c'est ce qu'il y a dans la tête, c'est les idées.
00:34:06 C'est le fait qu'il n'y ait pas de prosélytisme,
00:34:07 c'est le fait qu'il y ait de la tolérance, c'est ça qui est majeur.
00:34:09 Et nous, on se crispe sur des choses assez superficielles.
00:34:11 Et dernière chose, concernant l'école,
00:34:13 je trouve qu'on en fait énormément sur la question de l'abaya.
00:34:16 Moi, je ne dis pas qu'il faut faire de la censure et qu'il ne faut pas en parler,
00:34:18 mais que l'école est dans une situation qui est quand même assez problématique,
00:34:21 voire un peu dramatique, et qu'en effet, plus on parle d'un sujet,
00:34:24 moins on parle d'un autre.
00:34:25 Ce qui ne permet pas d'en parler, d'ailleurs.
00:34:27 - Mais vous ne voyez pas ce qui se passe.
00:34:28 Vous ne voyez pas qu'il y a une séparation dans les classes.
00:34:30 - Mais c'est là…
00:34:31 - C'est un vrai scandale.
00:34:32 - Je rejoins Jean-Luc Mélenchon, mais j'ajouterai,
00:34:35 ce n'est pas seulement l'abaya le problème de l'école.
00:34:38 Sur ce plan, il a raison.
00:34:39 Deuxième élément, je rejoins Nathan.
00:34:42 Le problème, c'est que l'abaya autorise un regard équivoque.
00:34:47 C'est exaspérant, en permanence, la réflexion qui nous contraint
00:34:52 à ne jamais être sûr de ce qu'on dit.
00:34:55 Je suis persuadé que des porteuses de l'abaya,
00:34:58 parfois, n'ont pas l'envie d'accentuer l'emprise islamique sur l'école.
00:35:04 - Je ne suis pas du tout d'accord.
00:35:06 - Bon, écoutons Julien Drême.
00:35:07 - Franchement, Philippe, là-dessus…
00:35:09 - Ça peut exister.
00:35:10 - Le problème de l'abaya, c'est le prosélytisme.
00:35:13 - Mais évidemment, c'est ça le souci.
00:35:15 - Oui, c'est là où je voulais dire, Nathan parlait de l'absence de…
00:35:20 - Julien Drême.
00:35:21 - L'abaya peut être du prosélytisme.
00:35:23 - Julien Drême, hier soir, comme toujours, remarquable.
00:35:28 - Quel talent.
00:35:30 - Je pense que c'est inquiétant, parce que la vocation d'une force politique,
00:35:33 c'est de rassurer, de rassembler, pour porter un projet
00:35:36 et pour exercer le pouvoir.
00:35:38 Sinon, c'est pour faire du témoignage et donc s'enfermer dans la radicalité.
00:35:43 Alors c'est vrai que ce qui s'est passé aujourd'hui, qui pour moi est révoltant,
00:35:48 je cherche le terme, mais révoltant, c'est-à-dire banaliser le port de l'abaya.
00:35:52 En écoutant cette déclaration, j'ai pensé au professeur qui,
00:35:56 demain matin, va être devant sa classe et qui, depuis des semaines et des semaines,
00:35:59 se bat courageusement, souvent pas totalement soutenu par son administration,
00:36:04 contre le port de signes religieux à l'école.
00:36:07 Et je me dis que dans sa classe, demain matin, il risque d'y avoir des élèves
00:36:12 qui vont dire "mais monsieur Mélenchon, c'est pas n'importe qui,
00:36:15 il a failli être président de la République et Premier ministre,
00:36:18 il a dit que notre vêtement n'était pas religieux et qu'il fallait nous laisser tranquilles".
00:36:22 Prendez compte pour le professeur, l'abandon que ça représente,
00:36:26 l'abandon, et j'emploie cette expression délibérément,
00:36:30 pour quelqu'un qui a été ministre de la République,
00:36:32 ministre de la formation professionnelle,
00:36:34 je pense à tous ces professeurs qui, demain matin, vont se retrouver dans une situation
00:36:39 où finalement, puisque ce n'est pas un vêtement religieux,
00:36:42 puisque c'est simplement un vêtement comme ci, comme ça,
00:36:45 voilà, alors ça sert plus à rien.
00:36:47 Et ce personnage-là, et vous voyez je suis très dur ce soir avec lui,
00:36:51 se prétend avoir été un grand républicain,
00:36:54 un grand républicain, de dire cela, qui est un mensonge.
00:36:59 C'est un mensonge.
00:37:01 Je pense que, par exemple, Jean-Luc Mélenchon,
00:37:04 il n'accepterait pas de dialoguer avec Julien Dray,
00:37:06 parce que c'est plus facile d'insulter les journalistes,
00:37:08 qui se laissent d'ailleurs insulter, que Julien Dray qui lui répondrait.
00:37:11 Pierre Vermeeren propose une définition qui est très intéressante,
00:37:14 Pierre Vermeeren qui est l'essayiste que vous connaissez,
00:37:16 historien aussi, "ce qui est religieux, c'est de cacher le corps des femmes
00:37:20 au regard des autres, pour se garder l'accès privilégié
00:37:24 qui doit rester le monopole des croyants islamiques".
00:37:27 Et bien voilà, mais vous me l'avez ôté de la bouche, je voudrais répondre à Nathan,
00:37:29 ce n'est pas une question de laïcité, c'est une question de séparatisme
00:37:33 et de culture commune. Je suis désolée, c'est abaya,
00:37:36 et d'ailleurs, je veux dire, on ne va pas non plus à l'école en coiffe bigoudaine,
00:37:40 ou dans je ne sais trop quelle tenue folklorique,
00:37:42 on va à l'école habillée de façon à apprendre.
00:37:45 On n'est pas là pour faire de l'exhibition identitaire.
00:37:48 Et deuxièmement, c'est quand même les femmes encore.
00:37:50 C'est quand même pour planquer.
00:37:52 Alors, il y en a marre de vos compréhensions, de vos tolérances.
00:37:55 Moi, je trouve que c'est gravissime ce que vous êtes en train de faire.
00:37:58 Moi, je vous répondrai deux choses.
00:38:00 Non, mais répondez plus exactement à ce que dit Pierre Vermeuren,
00:38:03 parce que je trouve ce qui est intéressant, ce qui est religieux,
00:38:05 c'est de cacher le corps des femmes au regard des autres
00:38:08 pour se garder l'accès privilégié qui doit rester le monopole des croyants islamiques.
00:38:13 Et là, je pense que Nathan, avec votre intelligence pourtant asserrée,
00:38:18 vous ne voyez pas le problème, si vous me permettez.
00:38:20 Bien sûr que la religion islamique et d'ailleurs les religions monothéistes,
00:38:25 le catholicisme moins, demandent la pudeur aux femmes.
00:38:29 Mais il faut se battre.
00:38:31 Mais la question, c'est pour ça que je vous dis que je trouve que c'est assez superficiel comme polémique,
00:38:35 parce que là-bas, il y a un autre vêtement.
00:38:37 Il y a des vêtements de pudeur qui peuvent être interchangeables les uns par rapport aux autres.
00:38:42 Et deuxièmement, pour répondre à Elisabeth, moi, à vrai dire,
00:38:44 je pense qu'on devrait parler du fait qu'à l'école, vous disiez
00:38:48 il faut qu'à l'école, on arrive habillé de telle ou telle manière.
00:38:50 Moi, vraiment, je m'en moque.
00:38:52 Je veux juste qu'à l'école, on puisse avoir un bon niveau.
00:38:54 Non, non, non, non.
00:38:56 Quand on arrive en pensant que l'essentiel, c'est d'afficher devant tout le monde
00:39:01 son appartenance, son origine, son identité.
00:39:03 Parce qu'en général, la baïa, d'abord, vous ne voulez pas entendre
00:39:06 qu'elle a été recommandée par des adolescentes précisément pour cela,
00:39:11 en disant "Oh, on va ruser avec la loi de 2004".
00:39:13 Et Gérard a prononcé le bon mot, il nous teste.
00:39:16 Et s'il nous teste avec vous, on a perdu.
00:39:18 Je suis désolé, mais moi...
00:39:19 La question de la baïa est le résultat d'une offensive délibérée de l'islamisme
00:39:22 et elle pointe la déficience culturelle de l'autorité à l'école.
00:39:26 Car il serait simple de dire "on ne vient pas habillé comme ça à l'école".
00:39:29 Et c'est Nathalie Cricorian que je cite parfois.
00:39:32 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet, qui est très intéressant
00:39:37 et qui, effectivement, aujourd'hui, illustre la société française
00:39:43 et l'éclair du combat qui sera à mener ces prochaines années, sans doute.
00:39:48 Richard Ferrand, est-ce que Richard Ferrand a voulu
00:39:53 que Emmanuel Macron puisse se représenter une troisième fois ?
00:39:59 Visiblement, il a donné une interview au Figaro, mais ce matin...
00:40:04 Voilà, Richard Ferrand, un moment d'unité nationale à être recherché,
00:40:07 mais il a écrit ça, consternant, il a écrit ça à 8h20 ce matin,
00:40:12 consternant de voir s'agiter réseaux sociaux et médias paresseux
00:40:16 sur une proposition stupide que je ne fais pas dans un entretien.
00:40:20 Le Figaro, "modifier la Constitution pour la présidentielle de 2027",
00:40:24 panurgisme, imbécile, Florian Tardif.
00:40:28 Les victimes de son jumeau maléfique.
00:40:31 C'est-à-dire ?
00:40:32 Si on lit bien l'interview, la question qui lui est posée, c'est
00:40:35 "regrettez-vous qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027
00:40:39 en forme de la Constitution de 2008 ?"
00:40:41 Il répond "je regrette, effectivement".
00:40:44 C'est la réponse de Richard Ferrand.
00:40:47 Tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire,
00:40:50 tout cela corsette notre vie publique.
00:40:52 Changeons tout cela.
00:40:54 À la question "est-ce que vous regrettez qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter ?"
00:40:58 il dit "je regrette, changeons cela".
00:41:00 La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats,
00:41:04 tout cela corsette notre vie publique dans les règles qui limitent
00:41:07 le libre choix des citoyens.
00:41:08 Il a d'ailleurs absolument raison là-dessus.
00:41:10 Le non-cumul des mandats, tout cela, c'est une bêtise sur laquelle il faudrait revenir.
00:41:14 Bien évidemment.
00:41:16 Tout le monde le dit.
00:41:18 Tout le monde le dit.
00:41:20 Il s'est aperçu que cela avait mal reçu.
00:41:23 Terminons sur Richard Ferrand.
00:41:26 N'allons pas sur le non-cumul des mandats.
00:41:29 Est-ce qu'il veut que...
00:41:31 D'abord, c'est impossible de changer la Constitution, nous sommes d'accord ?
00:41:34 Ah non, c'est possible.
00:41:36 Mais pas pour la prochaine élection.
00:41:38 On peut changer la Constitution à tout moment.
00:41:40 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron pourrait...
00:41:42 Il n'a pas 3/5e du Parlement.
00:41:44 Même pour la prochaine ?
00:41:45 Ou un référendum.
00:41:47 Aujourd'hui, il n'a pas 3/5e du Parlement.
00:41:49 Donc il peut proposer aux Français, par voie de référendum,
00:41:52 "souhaitez-vous qu'un président de la République puisse se représenter autant de fois qu'il le veut".
00:41:56 A l'évidence, ce n'est pas à l'ordre du jour.
00:41:59 Bien évidemment, ce n'est pas du tout à l'ordre du jour.
00:42:01 La discussion est close.
00:42:03 Effectivement, on peut très bien regretter qu'on ne puisse pas faire plus de mandats de suite.
00:42:09 Le mandat, c'est le quinquennat.
00:42:11 Donc, trois mandats, ça ferait 15 ans.
00:42:13 Avant, c'était le septennat, il en faisait 14.
00:42:16 Donc, un an près.
00:42:18 Bon, simplement, ce n'est pas à l'ordre du jour.
00:42:20 Mais quand même, on peut se dire que 15 ans pour un président, c'est long.
00:42:24 Souvenons-nous, les dernières années.
00:42:27 15 ans, c'est long !
00:42:29 Les dernières années.
00:42:30 4 ans, c'est court !
00:42:31 Les enfants, changeons, changeons !
00:42:32 Vous avez vu l'émission de De Gaulle hier ?
00:42:35 Vous n'avez pas regardé ça ?
00:42:36 Remarquable !
00:42:37 Exceptionnel.
00:42:38 Remarquable.
00:42:39 Exceptionnel.
00:42:40 Mais c'est Eric Roussel qui est derrière.
00:42:42 C'est un très bon historien.
00:42:44 La qualité des interventions du général De Gaulle, le choix proposé, c'est exceptionnel.
00:42:50 Et les commentaires, c'était vraiment excellent.
00:42:52 Vous savez qu'il répétait devant la glace.
00:42:54 Comment ?
00:42:55 Sur l'appel du 18 juin ?
00:42:57 Il répétait ses discours devant la glace.
00:43:00 On ne voit pas qu'il y ait de papier à lire.
00:43:03 Il changeait chaque mot.
00:43:05 Sa femme était à côté et lui servait de coach.
00:43:08 Il aurait été capable de parler sans tout cela.
00:43:12 Oui, oui.
00:43:13 Il tenait à ce que chaque mot dise ce que le mot voulait dire.
00:43:16 Et on a oublié des choses.
00:43:17 Par exemple, il ne parlait pas en français quand il était à l'étranger parfois.
00:43:21 Il parle en allemand.
00:43:22 Je ne me souvenais pas évidemment qu'il parlait en allemand.
00:43:25 Il avait parlé en allemand.
00:43:26 En anglais ?
00:43:27 Il parle "la mano".
00:43:29 "La mano".
00:43:30 "La mano".
00:43:31 On s'en souvient.
00:43:32 Le discours de Mexico.
00:43:35 Est-ce que vous avez vu le micro-trottoir, je veux dire radio-trottoir, pardon,
00:43:39 sur CNews, où on interroge des gens sur l'appel du 18 juin ?
00:43:42 Je vous assure, ça fait peur.
00:43:44 Ça fait peur.
00:43:45 Parce qu'il y en a beaucoup.
00:43:47 Il y a quelques jeunes qui répondent bien.
00:43:49 Mais sinon, il y en a un qui nous dit "oui, c'est les retraites".
00:43:52 C'est vraiment...
00:43:55 Bon, pour conclure sur ce sujet, il ne se représentera pas en 2027.
00:44:02 Les 3/5e, il ne les a pas.
00:44:04 Parce que s'il les avait, à mon avis, la question se poserait.
00:44:07 Je pense qu'Emmanuel Macron est capable de beaucoup de choses.
00:44:10 Même de ça.
00:44:12 Je pense que...
00:44:13 C'est comme le 49-3, c'est la Constitution.
00:44:16 Je veux dire, si tu as les 3/5e, c'est les gens qui le...
00:44:19 Vous êtes marrant.
00:44:20 Pour sauver la France, qu'il ne souhaiterait peut-être pas voir tomber dans d'autres mains,
00:44:28 il est capable de se dévouer, bien évidemment.
00:44:31 Il y avait un scénario qui avait circulé sur le fait que s'il démissionnait avant la moitié du mandat,
00:44:36 il pouvait potentiellement se représenter.
00:44:39 Je trouve ça assez dingue qu'on se pose cette question.
00:44:41 Ça n'a jamais été à l'étude.
00:44:42 Qu'on discute de ça.
00:44:43 D'un président, des rumeurs qui disent que peut-être qu'il y aura des velléités de faire un 3e mandat.
00:44:48 Je trouve ça quand même dingue.
00:44:50 Si ça se passait à l'étranger, dans un pays où on nous disait qu'il y avait des rumeurs,
00:44:53 comme quoi on allait peut-être essayer de changer de la Constitution pour rajouter un mandat,
00:44:57 on dirait quand même que c'est très bizarre ce qui est en train de se passer dans ce pays.
00:45:00 Je trouve ça bizarre.
00:45:01 Oui, je ne veux pas de comparaison.
00:45:03 On va marquer une pause.
00:45:04 Le chat.
00:45:05 Vous êtes au courant de l'affaire du chat ?
00:45:07 Oui, j'écoute.
00:45:08 La SNCF est devant la justice aujourd'hui.
00:45:11 6 mois après la mort d'un chat écrasé par un TGV,
00:45:13 la SNCF est convoquée aujourd'hui devant le tribunal de police
00:45:15 afin d'éclairer les circonstances de l'incident.
00:45:17 On en parlera tout à l'heure,
00:45:19 mais en fait l'avocat souhaite que ce ne soit pas le tribunal de police qui règle cette affaire.
00:45:24 Il serait déclaré incompétent et que ce soit le tribunal correctionnel
00:45:30 et que la SNCF soit condamnée pour avoir tué volontairement ce petit chat.
00:45:35 C'est très…
00:45:36 Comment ils peuvent l'avoir volontairement tué ?
00:45:39 Parce que le train est parti, Monsieur.
00:45:41 Le train est parti.
00:45:42 Ils ont laissé mourir ce petit chat sur les voies.
00:45:45 Mais je suis…
00:45:46 Franchement, moi je peux vous dire que si c'est mon chat, le train part pas.
00:45:50 Moi aussi je dors les chats, je dors les chats.
00:45:52 C'est pas ça, mais pourquoi ?
00:45:53 Comment ça s'est passé ?
00:45:54 Pourquoi il n'est pas descendu de la cabine ?
00:45:57 Le chat avait quitté son petit panier dosier.
00:46:00 Le chat était sur les rails et…
00:46:05 Et le conducteur ne l'a pas vu ?
00:46:07 C'est pas ça, c'est que le conducteur savait qu'il y avait un chat,
00:46:10 mais il est quand même parti.
00:46:11 Enfin, vous n'avez pas suivi cette affaire.
00:46:13 Et la maîtresse, il s'appelait Nico…
00:46:15 Je suis pour la défense des chats et des chats,
00:46:17 donc ne me mettez pas ça sur le nom.
00:46:18 Et la maîtresse n'avait pas le droit d'aller sur les voies pour aller…
00:46:22 Bon, attends, tu peux aller chercher ton chat sur les rails.
00:46:25 Avec un train au-dessus.
00:46:27 Le train est immobilisé, moi je serais allé au train, j'aurais fait "minou, minou".
00:46:31 Vous seriez passé sous le train.
00:46:34 Mais bien sûr, vous êtes des peureux.
00:46:37 Le train, il est immobilisé.
00:46:39 Entre la voie et le train.
00:46:40 Mais tu vas le chercher, le chat.
00:46:42 Mais il n'y a pas de place, mais vous êtes marrant.
00:46:44 Mais vous avez grandi où ?
00:46:45 On allait à la campagne, on allait dans les champs,
00:46:48 quand on faisait les foins, on allait dans les tracteurs récupérer des choses.
00:46:51 Mais oui, Pascal fait la campagne, c'est pas les retravaillards.
00:46:54 Mais vous êtes fait comment ?
00:46:56 Mais quel monde !
00:46:58 La France entière a donc appris que vous faisiez les foins dans votre jardin.
00:47:02 Mais oui, évidemment !
00:47:04 Mais vous êtes en porcelaine aujourd'hui !
00:47:06 Évidemment que vous allez chercher un petit chat sous le truc.
00:47:09 Et qu'il est immobile, le train.
00:47:11 Qu'est-ce que vous voulez que lui...
00:47:12 Mais vous pouvez pas passer !
00:47:13 Mais il va pas bouger, le train !
00:47:15 Non mais c'est le métier du contrôleur.
00:47:16 Simplement, tout le monde a peur.
00:47:18 Évidemment, tout le monde est terrorisé par le principe de précaution.
00:47:20 Il a voulu le faire partir.
00:47:22 Et le train est parti.
00:47:23 Je peux vous dire que moi, je me serais mis dehors.
00:47:25 Franchement, des trains qui partent en retard, il y en a plein pour des tas de raisons.
00:47:28 Exactement, franchement, pour une fois, il y aurait une bonne raison.
00:47:31 En retard, on aurait sauvé un train.
00:47:33 Que la SNCF offre un nouveau chat à celui qui a perdu son train.
00:47:38 Mais quelle honte !
00:47:40 Mais enfin, mais offre un nouveau chat, mais c'est pas un cadeau de Bonux !
00:47:44 Mais enfin, mais...
00:47:46 Mais offre un nouveau chat !
00:47:48 Mais enfin, mais vous êtes...
00:47:50 Mais les choses...
00:47:52 Mais moi, si ça m'arrivait, je pourrais prendre un chat et un chien dans la seconde.
00:47:57 Mais c'est pas...
00:47:58 Ah oui, parce que vous vous attachez pas, vous savez, les choses sont en termes de changement.
00:48:00 Mais c'est pas mal, moi je me retache pas du tout.
00:48:02 Non mais enfin...
00:48:03 J'ai eu des chiens toute ma vie.
00:48:04 Non mais vous m'avez beaucoup déçu.
00:48:06 Il n'y a pas un jour de ma vie où je n'ai pas eu un chien que je n'ai pas caressé et mangé.
00:48:10 Et qu'il ne vienne pas me caresser.
00:48:12 Moi je vais caresser la pub, parce que c'est maintenant.
00:48:14 A tout de suite, Florian, merci et bonne journée.
00:48:17 Le dossier !
00:48:22 Non mais j'arrive sur un plateau, voilà.
00:48:24 Pascal, oui.
00:48:26 Ah je suis à l'antenne ?
00:48:29 Personne ne nous prévient, nous sommes à l'antenne depuis combien de temps ?
00:48:31 On est en train de parler de...
00:48:33 Alors nous parlons !
00:48:34 On est avec Mireille Dumas.
00:48:36 Rentrez, Nathan !
00:48:38 Rentrer c'est le bordel !
00:48:39 On est avec Mireille Dumas, on fait une consultation.
00:48:41 Excusez-moi, Marine, je ne sais pas ce qui est passé à l'antenne.
00:48:45 On devrait édition à la fin la note.
00:48:47 Bonjour Mireille Dumas.
00:48:49 Bonjour Pascal.
00:48:50 Nous avons été un peu surpris, puisque personne ne nous a...
00:48:52 Hélas, on a manqué le retour d'antenne, ça peut arriver.
00:48:55 Mais c'est la vie et c'est le direct.
00:48:57 Très bien, très bien.
00:48:58 On parlait des parents, voilà.
00:49:00 Non, c'était pas des notes dont on parlait.
00:49:02 En revanche, on parlait de cas en général.
00:49:05 En général.
00:49:06 Ce soir, sur Canal+, Canal+ Doc, Brigitte Bardot ou l'Insoumise,
00:49:12 c'est un document qui sera diffusé pour la première fois
00:49:16 et que vous avez réalisé, parce que vous avez interrogé évidemment Brigitte Bardot
00:49:22 avec qui vous avez noué un lien particulier à travers les années.
00:49:25 Et l'autre jour d'ailleurs, dans une émission rétrospective,
00:49:29 on voyait déjà qu'elle parlait de la femme qu'elle était
00:49:32 et la différence qu'il y a entre comme elle s'est construite,
00:49:35 comme elle l'a vécue et puis comme le public l'a...
00:49:37 Oui, la méprise en fait.
00:49:38 Pourquoi l'Insoumise ?
00:49:39 Entre son image et...
00:49:40 L'Insoumise, parce qu'elle n'est jamais là où on l'attend.
00:49:43 Et en même temps, j'aurais pu l'appeler effectivement Soumise et Insoumise.
00:49:46 Parce qu'elle est... Elle aime la liberté.
00:49:49 Elle s'est toujours échappée de tous les carcans.
00:49:51 Carcan familial, carcan le cinéma, le couple.
00:49:55 Elle a toujours fui.
00:49:57 Elle s'est même presque fuie elle-même.
00:50:00 Et en même temps, très dépendante,
00:50:02 donc soumise à l'amour et à la protection,
00:50:06 pas simplement des hommes, mais de quelqu'un qui la protège.
00:50:09 Parce qu'en fait, quand on lui parle,
00:50:11 et encore maintenant, on voit qu'elle a besoin de protection.
00:50:16 Elle est restée une petite...
00:50:17 Il y a quelque chose de la petite fille, alors qu'elle a 88 ans.
00:50:20 C'est comme ça qu'elle explique qu'elle a eu du mal à devenir d'ailleurs mère.
00:50:25 Parce qu'elle était mère trop jeune, trop tôt.
00:50:27 Elle avait encore besoin de parents et qu'on s'occupe d'elle.
00:50:30 On va écouter Audrey Berto,
00:50:32 mais je crois que c'est Emmanuel Carrère dans un de ses derniers livres.
00:50:36 Je crois que c'est Yoga,
00:50:37 qui rapporte le conversation avec un prêtre en confession.
00:50:41 Et il lui dit "Qu'est-ce que vous avez appris dans la confession ?"
00:50:45 demande-t-il au prêtre.
00:50:46 Et le prêtre répond "Il y a très peu de grandes personnes."
00:50:50 Donc Audrey Berto.
00:50:54 Le salon du Bourget ouvre ses portes.
00:50:58 Emmanuel Macron inaugure dans la matinée cette 54e édition
00:51:02 du salon international aéronautique et de l'espace le plus important au monde.
00:51:06 Vous voyez Emmanuel Macron qui vient d'arriver.
00:51:09 Le ministre allemand de la Défense participera également à la conférence
00:51:12 sur la défense aérienne de l'Europe organisée par la France.
00:51:16 À nouveau devant la justice,
00:51:18 Alexei Navalny risque 30 ans de prison dans un nouveau procès qui s'ouvre aujourd'hui.
00:51:22 Il est accusé d'extrémisme et d'avoir réhabilité l'idéologie nazie.
00:51:26 L'homme de 47 ans avait déjà été condamné à une peine de 9 ans de prison pour fraude.
00:51:30 Et puis des centaines de teckels dans les rues de Melbourne en Australie.
00:51:35 Hier matin, de nombreux propriétaires de chiens se sont réunis.
00:51:38 L'objectif était de battre le record du plus grand nombre de chiens d'une même race,
00:51:42 rassemblés au même endroit.
00:51:43 Le record est de 1029 bigels au Royaume-Uni en 2018.
00:51:47 Les Australiens n'ont pas communiqué de chiffre,
00:51:49 mais affirment avoir battu ce record hier.
00:51:51 Brigitte Bardot, l'insoumise, c'est donc en prime, c'est sur Canal+ Doc,
00:51:56 c'est réalisé, c'est produit par Mireille Dumas.
00:51:58 On va en parler tout à l'heure assez longuement.
00:52:00 C'est toujours un plaisir d'abord que vous veniez sur notre plateau.
00:52:03 Parce qu'en même temps, on est content que ce soit nous qui posions les questions.
00:52:06 Ah oui, on...
00:52:08 Bah oui, parce qu'on...
00:52:09 T'avais pas envie d'inverser ?
00:52:10 Bah non, parce qu'on se dirait, on serait obligés de dire des choses
00:52:13 qu'après on regretterait peut-être.
00:52:15 Souvent, quand j'écoute vos émissions, je me dis,
00:52:17 est-ce que les gens ont regretté de dire des choses aussi intimes à la télévision ?
00:52:22 Alors, ouais.
00:52:23 Voilà, quelqu'un répond à ma place.
00:52:24 Jamais, jamais.
00:52:25 Vous êtes venu...
00:52:26 Parce que les questions intimes que vous posez,
00:52:28 elles sont, je dirais...
00:52:31 Elles ne sont pas indiscrètes ni impudiques.
00:52:35 Il y a, je pense à d'autres émissions,
00:52:39 où on vous oblige à dire des choses qu'au fond on ne souhaiterait pas dire.
00:52:43 Mais quand on est exhibitionniste comme moi, on l'est dit.
00:52:46 Mais vous, c'est tout à fait autre chose.
00:52:49 Mais en plus, c'est cette intimité partageable, j'ai envie de dire,
00:52:52 qui peut rentrer dans le champ du public.
00:52:55 Voilà ce qui m'intéresse.
00:52:58 Et je n'ai jamais entendu quelqu'un qui me dit "j'ai regretté".
00:53:01 J'entends bien pour vous, bien sûr que c'est en miroir avec ceux qui écoutent,
00:53:07 mais celui qui parle, parfois, il peut avoir des conséquences dans sa famille.
00:53:12 Oui, mais moi je ne suis jamais en direct, Pascal.
00:53:14 C'est pour ça que ces émissions n'ont jamais été tournées en direct.
00:53:17 Pour avoir toujours cette sécurité du montage, justement.
00:53:21 Parce qu'on parle des sentiments, de l'intime,
00:53:24 mais quelque chose d'universel, c'est ça que j'allais chercher aussi.
00:53:26 Mais on peut toujours pratiquer une coupe si on est allé trop loin,
00:53:31 ou si quelqu'un estime être allé trop loin.
00:53:32 Ça m'est arrivé de le faire, bien sûr.
00:53:34 Ah bah, donc...
00:53:35 Oui, il y a eu des...
00:53:36 C'est très intéressant.
00:53:37 Non mais, il y a eu des...
00:53:38 Des coupes...
00:53:40 Oui, des coupes que je faisais même de moi-même.
00:53:42 Parce que je savais qu'en parlant comme ça,
00:53:45 à un moment donné, on était allé peut-être dans un...
00:53:48 Et parce que vous avez une écoute, une empathie,
00:53:50 et depuis toujours, sans doute, les gens...
00:53:53 Depuis que je suis petite, Pascal.
00:53:55 Les gens vous disent des choses...
00:53:58 Les gens sont toujours venus me voir.
00:53:59 C'est toujours un mystère.
00:54:00 Pourquoi est-ce qu'on a envie de dire...
00:54:02 A votre avis, pourquoi ?
00:54:03 Je n'en sais rien.
00:54:04 Mais je suis incapable de...
00:54:06 Vous les écoutez, vous les jugez pas ?
00:54:08 Non, non.
00:54:09 J'ai eu des opinions qui s'expriment,
00:54:11 mais j'écoute, je ne juge pas.
00:54:14 Vous les écoutez.
00:54:15 Mais les filles ne parlent pas qu'à elles, quand même.
00:54:18 C'est-à-dire que quelqu'un qui vient dans votre émission,
00:54:20 il parle...
00:54:21 Qu'on ait envie de vous parler,
00:54:23 ça je peux tout à fait le comprendre,
00:54:24 ça c'est pas du tout...
00:54:25 Mais on parle quand même,
00:54:27 moi je pense qu'il y a quelque chose de nouveau
00:54:29 dans ce phénomène.
00:54:30 Benjamin Constant parlait de la splendide jouissance
00:54:33 de l'indépendance privée.
00:54:34 La vie privée, c'est une conquête, réellement,
00:54:36 de la démocratie.
00:54:38 Enfin, pas avant la démocratie,
00:54:39 mais même, qui est une conquête de la liberté.
00:54:42 La vie privée, c'est pas une contrainte,
00:54:44 c'est une liberté.
00:54:45 Moi j'ai peur de ce monde où elle disparaît.
00:54:47 Ah bah oui, mais moi je suis pour la vie privée.
00:54:49 Je parle qu'on se comprenne bien,
00:54:51 c'est pour ça que je parle de l'intimité,
00:54:53 des sentiments,
00:54:54 c'est ce qu'on peut ressentir.
00:54:56 La vie privée, elle est privée, c'est autre chose.
00:54:58 C'est vraiment autre...
00:55:00 C'est cette frontière, d'ailleurs, ça s'est appelé,
00:55:02 moi j'ai lancé une émission,
00:55:03 il y a déjà pas mal d'années,
00:55:05 qui s'appelait "Vie privée, vie publique",
00:55:07 parce que le jeu de mots était sympathique,
00:55:10 et ça rimait bien.
00:55:11 Mais en fait, c'était "vie intime, vie publique".
00:55:14 La vie privée, elle doit rester privée,
00:55:17 sauf si on a envie d'en parler.
00:55:18 Nathan, et après on va parler du petit chat,
00:55:20 et ce qu'il fera,
00:55:21 le passerelle à passerelle avec Brigitte Bardot.
00:55:23 C'est extrêmement intéressant,
00:55:24 parce qu'il me semble aussi qu'aujourd'hui,
00:55:26 on a affaire à un triplement de la vie.
00:55:28 C'est-à-dire que la traditionnelle distinction
00:55:31 entre vie privée et vie publique,
00:55:33 qui structure en effet toute la philosophie politique
00:55:35 chez Benjamin Constant, etc.
00:55:37 Aujourd'hui, on a cette zone d'ombre,
00:55:38 cette zone un peu floue,
00:55:39 qui est la vie privée-publique,
00:55:41 alors je ne sais pas comment dire ça,
00:55:43 et qu'on voit bien notamment chez les politiques.
00:55:45 Quand des politiques mettent en scène
00:55:47 une certaine forme de vie privée
00:55:48 qui n'est pas en fait la leur,
00:55:49 et qu'après des journalistes d'investigation
00:55:51 se sentent autorisés à fouiller en disant
00:55:53 "mais c'est vous-même qui avez mis en scène
00:55:55 dans des unes de magazine,
00:55:56 alors c'est normal qu'on fouille
00:55:57 et qu'on dise que c'est pas vrai",
00:55:58 ça crée bien ce décalage-là.
00:55:59 Donc c'est très intéressant comme zone d'ombre.
00:56:02 Bon, le petit chat,
00:56:04 parce que vous êtes au courant de l'affaire du petit chat,
00:56:06 Myriam Duhamel,
00:56:07 le petit chat qui avait été écrasé par un TGV,
00:56:10 et aujourd'hui figurez-vous que la SNCF est devant la justice.
00:56:13 Donc on va voir le sujet d'Émilie Gougache,
00:56:16 et vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:56:18 L'alerte avait pourtant été lancée par sa propriétaire,
00:56:24 mais ce 2 janvier 2023,
00:56:26 alors qu'il se trouvait sur les rails,
00:56:27 les agents de la SNCF ont autorisé le train
00:56:30 à quitter le quai, causant la mort tragique de Néco.
00:56:33 Un acte délibéré selon l'avocat de la fondation 30 millions d'amis
00:56:36 qui a porté plainte contre la SNCF dans la foulée.
00:56:39 La SNCF a des process qui leur permettent
00:56:42 de faire venir des équipes spécialisées
00:56:45 pour dégager les voies,
00:56:47 et quand bien même ces équipes ne seraient pas disponibles,
00:56:50 ils appellent les pompiers qui sont tout à fait habités à le faire.
00:56:53 Ce lundi, l'avocat doit plaider l'incompétence
00:56:55 du tribunal de police qui juge la SNCF
00:56:58 pour atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique.
00:57:01 L'infraction retenue par le ministère public,
00:57:04 c'est le fait involontairement d'avoir causé la mort.
00:57:07 Et c'est ce que nous contestons,
00:57:09 puisque pour nous, c'est-à-dire pour la fondation 30 millions d'amis
00:57:12 et la propriétaire du chat de Néco,
00:57:15 c'est un acte volontaire.
00:57:18 Si le tribunal de police est reconnu comme incompétent
00:57:21 pour juger l'affaire,
00:57:22 elle sera renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris.
00:57:25 La SNCF sera alors jugée pour avoir volontairement donné la mort à Néco.
00:57:29 Des faits passibles de 6 mois d'emprisonnement
00:57:32 et de 7500 euros d'amende.
00:57:34 Voilà un sujet de société qui n'aurait pas existé il y a 20 ans.
00:57:38 On va faire un tour de table et vous allez répondre par oui ou par non,
00:57:41 simplement, pour qu'on voit les positions des uns et des autres.
00:57:44 Est-ce que le TGV devait partir et écraser le chat ?
00:57:46 Oui ou non ? Gérard Leclerc.
00:57:48 Je ne suis pas d'accord.
00:57:50 Bien sûr qu'il ne devait pas écraser le chien.
00:57:53 C'est un chat déjà.
00:57:55 Mais de prime abord, non.
00:57:57 Qu'est-ce que vous êtes fatigant ?
00:57:59 Parce que de prime abord, bien évidemment qu'on se dit ce petit chat, etc.
00:58:02 D'un autre côté...
00:58:03 Gérard, jouez le jeu autrement, ce n'est pas possible.
00:58:06 Dans ce cas-là, je dis...
00:58:08 Est-ce que le train devait partir ?
00:58:10 Oui ou non ?
00:58:11 Oui.
00:58:12 Vous dites oui.
00:58:13 Je dis non.
00:58:15 Vous dites non.
00:58:16 Mireille.
00:58:17 Moi, je suis comme Gérard, je trouve ça hyper compliqué.
00:58:20 Vous dites oui.
00:58:21 Le chat... Bon, d'accord.
00:58:23 Nathan, est-ce que le train devait partir ?
00:58:25 Est-ce que je peux faire comme Gérard ou pas ?
00:58:27 Non.
00:58:28 Non, il ne devait pas partir.
00:58:29 Non, il ne devait pas partir.
00:58:30 Donc, on est à 2-2.
00:58:31 Philippe, oui, il devait partir.
00:58:33 3-2 pour le train.
00:58:35 Même si vous ne croyez pas que j'aime les chats,
00:58:38 le train ne devait pas partir.
00:58:40 Donc, ça fait 3-3.
00:58:41 Non, moi aussi, je dis non.
00:58:42 Il ne devait pas partir, le train ?
00:58:44 Oui, je dis non, il ne devait pas partir.
00:58:45 Ah, donc vous n'êtes pas d'accord, Gérard ?
00:58:47 Non, je suis en paix.
00:58:48 On est d'accord sur l'on ne peut pas.
00:58:50 Ah, donc ça fait 4-2.
00:58:52 Personne n'a envie d'écraser le chat.
00:58:54 Oui, mais personne n'a envie d'écraser le chat,
00:58:56 mais il y a un moment où il faut choisir puisque tu pars.
00:58:58 Et choisir, c'est renoncer.
00:58:59 Bon, alors, donc 4-2,
00:59:01 vous êtes majoritairement sur ce plateau
00:59:04 à considérer que le train ne devait pas partir.
00:59:07 4-2.
00:59:08 On peut expliquer pourquoi...
00:59:10 On écoute Clément Beaune qui est le ministre des Transports.
00:59:12 On peut expliquer pourquoi des gens qui pensent
00:59:14 qu'il y aurait eu une demi-heure de retard de TGV,
00:59:17 on verrait comment les gens réagiraient.
00:59:19 Alors, pour une fois, ça aurait été une bonne réponse.
00:59:21 Écoutez Clément Beaune et je donne la parole à Nathan Devers.
00:59:24 Ça m'a choqué comme beaucoup de Français,
00:59:27 parce que notamment les 20 millions de Français
00:59:29 qui ont des animaux domestiques,
00:59:31 c'est le cas de ma famille aussi,
00:59:33 on est extrêmement touchés quand on imagine
00:59:35 cette affreuse, cette souffrance animale, évidemment,
00:59:38 pire que ça.
00:59:39 Et je crois qu'il y a eu, pour être très direct,
00:59:41 un manque de compassion dans la gestion,
00:59:43 de la part de la SNCF,
00:59:45 dans la gestion de cette affaire.
00:59:47 Et ça a ému beaucoup de Français.
00:59:49 - Ils ont mal géré cela.
00:59:50 - Oui, elles ne me prononcent pas sur le volet judiciaire de l'affaire.
00:59:52 Le tribunal se prononcera.
00:59:54 - Blanquet dira qu'il est responsable.
00:59:55 - Exactement, ce n'est pas un ministre de l'affaire.
00:59:56 - Quand vous faites démarrer le train avec l'autorisation de la SNCF,
00:59:58 ça ressemble à un acte de cruauté délibérée envers un animal.
01:00:01 - Exactement, vous avez remarqué qu'au moment où ça s'est passé,
01:00:03 je ne me suis pas exprimé,
01:00:04 parce que je suis le ministre en charge de la SNCF,
01:00:06 je ne voulais pas jeter l'opprobre sur beaucoup de cheminots.
01:00:08 - Mais le ministre de l'Intérieur s'est exprimé. Gérard Darmanin a dit qu'il était choqué.
01:00:11 - Oui, quelques semaines après, au moment de la souffrance animale.
01:00:13 Et moi aussi je suis choqué et j'ai regretté ce manque de compassion.
01:00:17 - Nathan, c'est pas sûr.
01:00:18 - Il faut quand même expliquer qu'un train qui ne part pas à l'heure,
01:00:21 ça met en danger tous les autres trains.
01:00:23 - Bien évidemment.
01:00:24 - Donc ce n'est pas...
01:00:25 - Qui ne sait pas l'affaire de deux minutes, vous vous rendez compte,
01:00:27 il faut faire intervenir les gens sur la voie extérieure.
01:00:29 - Ça va, mais ce n'est plus...
01:00:30 - C'est-à-dire que vous mettez tous les trains,
01:00:32 ou bas mot, une demi-heure en retard.
01:00:34 C'est des milliers de gens dont vous perturbez la vie.
01:00:36 Il faut aussi prendre ça en compte.
01:00:38 Et parler de cruauté délibérée, je trouve ça choquant.
01:00:41 Désolé, celui qui a même pris la décision, ce n'est pas un cruel délibéré.
01:00:45 Franchement, ce n'est pas bien de dire ça.
01:00:47 - Là où c'est passionnant, c'est qu'en philosophie morale,
01:00:49 il y a une expérience de pensée qui ressemble énormément à ça.
01:00:52 Qui s'appelle le dilemme du tramway.
01:00:54 On imagine un tramway qui est sur un rail, quoi,
01:00:58 et qui va écraser cinq personnes ou dix personnes.
01:01:01 Et puis le conducteur a la possibilité, à la dernière minute,
01:01:04 de dévier et il va tuer deux personnes ou une personne.
01:01:07 Et donc l'expérience de pensée, c'est est-ce qu'il doit dévier ou pas ?
01:01:09 Sachant que s'il ne dévie pas, il va tuer dix personnes.
01:01:12 Et s'il dévie, il va tuer deux personnes, mais qui n'auraient pas dû mourir.
01:01:15 Et donc à partir de là, c'est toute la question
01:01:17 de quel est le critère d'une morale ?
01:01:19 Est-ce que c'est de maximiser le bien ?
01:01:21 Est-ce que c'est un critère utilitariste ou pas ?
01:01:22 Et là, on a l'impression, c'est la ruse de l'histoire,
01:01:24 que cette anecdote, cet événement,
01:01:27 en fait, il redessine cette expérience de pensée,
01:01:29 mais sur la différence entre l'homme et l'animalité.
01:01:31 Est-ce que le confort de mille passagers d'un TGV
01:01:34 vaut plus que la vie d'un chat ?
01:01:36 Et donc ensuite, chacun peut réfléchir à ce qu'il se passe.
01:01:38 - Pour Gérard, manifestement, oui.
01:01:39 - Il ne s'est pas mis personne, parce que c'est tous les TGV qui sont arrêtés.
01:01:42 - Excusez-moi si la SNCF était un modèle de ponctualité,
01:01:45 qu'il n'y avait jamais aucun problème dans les trains.
01:01:47 Il y a tous les jours des problèmes dans les TGV arrêtés,
01:01:49 parce qu'il y a ceci, il y a cela, le caténaire, le machin,
01:01:52 un sanglier au milieu de la voie.
01:01:53 - Ecoutez, je m'en fous sur le train.
01:01:55 Donc, à partir du moment où il y a tellement souvent des retards,
01:01:58 celui-là était...
01:01:59 - Alors, excusez-moi, là, vous m'avez donné un argument excellent.
01:02:04 - Gérard, vous avez un sanglier sur la voie.
01:02:08 Vous arrêtez le TGV.
01:02:09 - Bah oui.
01:02:10 - Ah bah oui.
01:02:11 - Bah, de toute façon, c'est ce qui se passe.
01:02:12 - Bah oui, c'est ce qui se passe.
01:02:13 - Non, non, il a... Malheureusement, le...
01:02:14 - Mais vous plaisantez.
01:02:15 - Non, non, mais vous rigolez.
01:02:16 - Le sanglier était...
01:02:17 - Mais vous plaisantez, vous plaisantez.
01:02:18 - Mais non, Gérard.
01:02:19 Gérard, aujourd'hui, quand un train percute un cerf sur un sanglier...
01:02:23 - Oui, il s'arrête.
01:02:24 - Le train est arrêté.
01:02:25 - Oui, il est arrêté, mais il l'a percuté quand même.
01:02:27 - Il l'a percuté malgré lui.
01:02:29 - Sauf qu'il a réussi à s'arrêter.
01:02:31 - Mais il est arrêté pour vérifier qu'il n'y a pas de tort sur la voie.
01:02:34 - Non, mais bon...
01:02:35 - Quand même la sécurité d'abord, malgré tout l'amour du chat.
01:02:38 - Bon.
01:02:39 - Il était joli, ce petit chat.
01:02:40 - Bon, si c'est un militant d'un parti que vous n'aimez pas,
01:02:42 en revanche, le train peut partir.
01:02:43 Vous préférez, dans ces cas-là.
01:02:46 - J'ai pas cité, évidemment, ce que je ferais.
01:02:49 - Je ferais une différence entre, effectivement, un être humain et un animal.
01:02:52 - Oui, mais...
01:02:53 - Alors, je fais un grand débat, mais je ne mets pas sur le même plan.
01:02:55 - Non, mais moi aussi, je fais...
01:02:57 Non, mais en fait, aussi, je fais tout le monde.
01:03:00 - Ben oui.
01:03:01 - J'espère une différence entre un chat et un être humain.
01:03:04 - Certains défenseurs des animaux, mais je défends...
01:03:05 - Mais il n'empêche que là...
01:03:06 - Qui ne font quasiment plus de différence entre l'être humain et l'animal.
01:03:10 - Qu'est-ce qu'elle dirait, Brigitte Bardot, Mireille Dumas ?
01:03:12 - On va la dire.
01:03:13 - Ah ben, c'est clair.
01:03:14 - C'est clair que le train ne doit pas partir.
01:03:16 - Comment elle va, Brigitte Bardot ?
01:03:18 Parce que moi, j'ai cherché vraiment à la joindre.
01:03:20 J'ai souvent son mari au téléphone.
01:03:22 Et je voulais la faire réagir sur Brigitte Bardot, l'épisode de France 2.
01:03:28 Qui est pas mal, qui est plutôt réussi, j'ai trouvé, notamment.
01:03:31 - Ah non, je trouve pas.
01:03:32 - Écoutez, c'est tellement difficile.
01:03:34 - Elle est restée sage de ne pas s'exprimer sur une...
01:03:37 C'est très compliqué pour quelqu'un vivant qui voit son biopic.
01:03:43 - Oui, c'est très...
01:03:45 - Je trouve que le choix du casting était réussi.
01:03:47 Notamment Victor Belmondo est formidable.
01:03:49 La jeune femme qui joue...
01:03:50 Oui, la jeune femme, oui, évidemment que je trouve.
01:03:52 Autrement, je le dirais pas.
01:03:53 - Non, mais...
01:03:54 - La fille qui joue Brigitte Bardot, c'est quand même pas facile.
01:03:57 Elle est formidable.
01:03:58 Vraiment, la mère de Brigitte Bardot est très réussie.
01:04:00 Le père de Brigitte Bardot est très...
01:04:02 - Et qu'est-ce que vous vouliez lui faire dire ?
01:04:04 - Parce que je voulais savoir ce qu'elle en pensait.
01:04:06 - Elle ne s'est pas exprimée là-dessus.
01:04:08 Elle a raison, c'est impossible de s'exprimer...
01:04:10 - Vous avez échangé, vous, avec elle, là-dessus ?
01:04:12 - Non, je n'ai pas échangé avec elle.
01:04:13 - Ah, vous mentez en plus, maintenant, alors !
01:04:15 - Ah non, je vous dis la vérité.
01:04:17 - Mais manifestement, j'ai...
01:04:19 - Non, je vous dis la vérité.
01:04:20 - La manière dont vous avez répondu...
01:04:21 - Non, non, elle n'a pas envie d'en parler.
01:04:23 Donc j'ai échangé brièvement avec elle il y a 15 jours.
01:04:26 - Il y a quelques mois, elle avait dit,
01:04:29 en parlant d'un biopic, pas forcément celui-là,
01:04:33 "Qu'est-ce que j'en ai à faire ?"
01:04:35 - Oui, de tout en plus.
01:04:36 - En gros.
01:04:37 Elle avait même été plus directe.
01:04:39 - Bon, donc la première fois que vous l'avez rencontrée, c'était quand ?
01:04:41 - En 2006.
01:04:43 - C'est l'interview qu'on a vue l'autre jour, où elle dit que, par exemple,
01:04:47 la sexualité, ce n'est pas forcément ce qui l'intéresse le plus.
01:04:52 C'est assez fort, d'ailleurs, d'entendre ça,
01:04:54 pour celle qui a fait rêver des milliers, des millions de dames.
01:04:57 - Elle a une parole franche.
01:04:59 - Oui.
01:05:00 - Et c'est ce qu'elle disait, d'ailleurs, à l'époque où les femmes étaient coincées,
01:05:05 j'étais, moi, décoincée.
01:05:06 Maintenant qu'elles sont décoincées, je suis coincée.
01:05:08 C'est la parole de Brigitte Bardot.
01:05:10 - C'est drôle.
01:05:11 - Oui, oui, parce que, bon, elle ne s'est jamais ressentie, elle,
01:05:14 comme l'égérie du féminisme.
01:05:16 Jamais.
01:05:17 C'est les autres qui lui ont collé cette image.
01:05:19 Mais elle, elle dit, moi, j'ai vécu comme j'ai eu envie de vivre.
01:05:22 - Ça, le symbole est féministe, ce n'est pas forcément exactement vrai.
01:05:25 - Oui, mais sauf qu'il faut revoir ce qui s'est dit à l'époque.
01:05:29 C'était vraiment, c'était la femme qui vivait librement.
01:05:32 - Émancipée, bien sûr.
01:05:33 - Émancipée, etc.
01:05:34 Donc, elle était, en même temps, l'ange, le démon, l'égérie des féministes.
01:05:38 C'est là où je parle de féministe.
01:05:40 - Mais les féministes d'aujourd'hui sont puritaines, c'est ça que je voulais dire.
01:05:42 Elles ne sont pas marrantes.
01:05:43 - Voilà, en tout cas, c'est amusant de voir tous ces paradoxes.
01:05:46 - Vous devriez un jour interroger Elisabeth Lévy.
01:05:48 - Certainement.
01:05:49 - Il faudrait trois, quatre heures, à mon avis, pour aller jusqu'au bout.
01:05:52 - Je n'interroge que les personnes qui sont consentantes.
01:05:55 - C'est vrai, ben, bon, elle serait consentante.
01:05:58 - Non, non, non.
01:05:59 - Elle serait, ben, j'imagine.
01:06:01 - Ah, ben, elle pourrait rentrer avec vous, avec joie.
01:06:03 - Vous n'aimeriez pas parler de vous ?
01:06:05 - Ah, non.
01:06:06 - Certainement.
01:06:07 - Là, vous auriez refusé ?
01:06:08 - Oui.
01:06:09 - Et Gérard, vous seriez allé parler de vous ?
01:06:12 - J'ai déjà participé une fois à une émission, un documentaire.
01:06:16 - Non, oui, non, moi, je... Oui.
01:06:19 - Vous n'aimez pas trop... Vous n'êtes pas du genre à livrer vos états d'âme à la ville comme à l'écran.
01:06:26 - Ça, ça n'a peut-être pas très intéressant à l'arrivée.
01:06:27 - Je vous connais un peu, mais vous êtes...
01:06:29 - Ah, oui.
01:06:30 - Là-dessus, vous êtes de l'ancienne école.
01:06:32 - Exactement.
01:06:33 - Voilà.
01:06:34 - Vous ne mettez pas, vous déballez pas.
01:06:36 - Ah, surtout pas.
01:06:37 - Il ne s'agit pas de déballer. Quand vous dites ça, moi, je vous repose.
01:06:40 - Oui, oui.
01:06:41 - Pas du déballage.
01:06:42 - Ah, non, mais... Oui, vous avez raison.
01:06:43 - Non, ben, oui, non, c'est...
01:06:44 - Oui, c'est vrai que c'est un peu péjoratif, mais bon...
01:06:46 - Non, c'est de mettre en...
01:06:47 - Révéler, montrer.
01:06:48 - Oui, et puis de mettre en perspective, parler, d'échanger sur des...
01:06:51 Beaucoup de... De toute façon, on arrive très vite à des thèmes de société.
01:06:55 Ce n'est pas l'intime pour l'intime.
01:06:56 C'est pour parler de sa place dans la société.
01:06:58 - Oui, alors je fais juste une parenthèse avant qu'on voit la bande d'annonces de Brigitte Bardot,
01:07:01 mais ce qui me frappait l'autre jour dans cette rétro, c'est l'enfance, quoi.
01:07:04 Jean Reno, il pleure.
01:07:06 - Ah oui.
01:07:07 - Voilà, dès que les gens commencent à parler de leur enfance, tu t'aperçois que...
01:07:10 - La non-communication avec les...
01:07:12 - Oui.
01:07:13 - Mais moi, ça m'a frappée avec toutes les pères d'une certaine époque
01:07:16 qui ne parlaient pas à leurs enfants.
01:07:18 - Oui.
01:07:19 - Oui, effectivement.
01:07:20 - Et puis leur rapport parfois, Guy Bedos qui parle de sa mère, c'est...
01:07:22 - Oui.
01:07:23 - Qui dit que... Avant de mourir, elle lui a dit "je t'aime"
01:07:27 et lui, ça lui a fait du bien, dit-il.
01:07:29 - Oui, et moi, ça m'a toujours... C'est quelque chose, voyez, qui me surprend
01:07:32 parce que moi, j'ai une mère que j'adorais, qui nous adorait,
01:07:36 qui adorait tous ses enfants, qui ne nous a jamais dit "je t'aime"
01:07:39 parce que c'était une époque où c'était un mot qu'on n'employait pas facilement...
01:07:41 - On le disait pas.
01:07:42 - ... qui appartenait au langage amoureux, et je n'ai pas été traumatisée par ça
01:07:47 parce que je savais qu'elle m'aimait, il y avait des preuves d'amour tous les jours.
01:07:50 Donc bon, ça dépend du ressenti aussi.
01:07:54 Et aujourd'hui, c'est vrai que moi, je vois tous les parents en permanence dire
01:07:58 "je t'aime" à leurs enfants et tout, c'est... Vraiment, on est partis totalement ailleurs.
01:08:03 - Tu sais, d'accord, c'est pas nouveau, ça fait 20 ou 25 ans, même les enfants disent...
01:08:06 - Oui, ça fait... Voilà.
01:08:07 - Par exemple, les enfants, naturellement, disent aujourd'hui "je t'aime, papa", etc.
01:08:10 - Oui, oui, bien sûr.
01:08:11 - On disait pas, évidemment, à nos parents, on disait pas ça, il me semble-t-il.
01:08:14 - De mon temps, on ne parlait pas à table.
01:08:17 - Ah ben...
01:08:18 - Moi, j'ai des fils uniques.
01:08:19 - Vous feriez mieux de garder...
01:08:20 - Ni à leur dépôt.
01:08:21 - Même.
01:08:22 - On parlait pas à leur dépôt, non plus.
01:08:25 - Finalement, c'était pas mal.
01:08:26 - J'ai été élevé à la politesse de répondre que lorsque mon père ou ma mère m'appelaient,
01:08:31 mais mille fois plus pour ça.
01:08:35 - Oui, mais ça, c'était dans l'aristocratie, dans une éducation peut-être bourgeoise
01:08:40 qui était la vôtre quand vous étiez enfant, si vous me permettez, Jacques.
01:08:43 - Oui. Bon, ben, c'est pas parce qu'on est bourgeois que l'on parle à table
01:08:47 ou qu'on ne parle pas à table.
01:08:48 - Un peu si, quand même.
01:08:49 - Je pense que dans ces années-là...
01:08:52 - Non, c'était pas...
01:08:54 En tout cas, chez mes parents, qui aimaient plus que tout, c'était pas du tout le cas.
01:08:58 C'était l'habitude.
01:08:59 Alors, on pourrait dire que c'était une mauvaise habitude.
01:09:01 - Moi, je souhaiterais que cette règle soit mise sur ce plateau.
01:09:04 - Oui.
01:09:05 - En tout cas, c'est la parole qui a libéré quand même beaucoup de choses.
01:09:12 - Bien sûr.
01:09:13 - Des tabous et regarder tous les enfants battus, les femmes battues, etc.
01:09:18 Si on avait continué dans une société où tout le monde se taise...
01:09:21 - Mais l'affaire #MeToo, vous êtes une femme.
01:09:23 Alors, c'est intéressant, votre parcours.
01:09:25 - Oui.
01:09:26 - Parce que vous êtes à la télévision depuis de nombreuses années.
01:09:29 - Oui, depuis 40 ans.
01:09:30 - Bon, est-ce que des hommes vous ont parfois mal parlé ?
01:09:33 Est-ce que des hommes ont mis en place un échange entre le travail que vous pourriez faire
01:09:39 et puis ont-ils demandé en échange des choses...
01:09:42 - Jamais.
01:09:43 Je n'ai jamais eu de problème en 40 ans avec les hommes.
01:09:47 En revanche, là, jamais.
01:09:49 Et en plus, moi, j'étais...
01:09:50 Franchement, quand je suis en entretien, je ne pense pas, j'ai un homme, une femme en face de moi.
01:09:55 Enfin, ce n'est quelque chose qui n'est pas normal.
01:09:57 - Vous croyez que vous étiez tous désolés ?
01:09:58 - Et je n'ai jamais eu de problème.
01:10:00 En revanche, les seuls problèmes que j'ai eus, c'est en tant que productrice,
01:10:03 c'est que quand j'arrivais pour défendre un budget, où il fallait parler en fait de budget, d'argent,
01:10:08 là, je ressentais que j'étais une femme et on me faisait comprendre que c'était déjà pas mal,
01:10:12 que j'avais déjà un budget qui n'était pas mal.
01:10:14 Donc voilà, ça devait s'arrêter là.
01:10:18 Et j'ai senti la différence, c'était au niveau financier.
01:10:21 C'était à ce niveau-là, c'est tout.
01:10:23 - Je vous propose de voir la bande-annonce de Brigitte Bardot.
01:10:27 Et je le rappelle, c'est ce soir sur Canal+ Doc.
01:10:30 Et je pense que ça va intéresser beaucoup de téléspectateurs.
01:10:34 - Ma vie ressemble à une grande prison, agréable.
01:10:43 - Mais c'est un peu une prison quand même.
01:10:45 - On a dit beaucoup de choses. On m'a beaucoup fait pleurer.
01:10:48 - Tu veux ou tu veux pas ?
01:10:51 - Après, bon, le cinéma, c'est pour ça que je me suis éclatée,
01:10:53 que j'ai commencé à faire des conneries dans tous les sens.
01:10:56 - Et lorsque vous regardez derrière vous, Brigitte, vous voyez...
01:10:59 - Je ne regarde jamais derrière moi. - Devant alors.
01:11:01 - Devant, je te vois, toi.
01:11:03 - Et puis tout d'un coup, j'ai brisé tout ça.
01:11:08 - Je suis en train de faire la chose qui me paraît être la chose la plus importante de ma vie.
01:11:12 - Les chasseurs qui vont menacer de mort.
01:11:15 - Je ne regrette rien du tout.
01:11:17 - Tu veux ou tu veux pas ?
01:11:19 - Je ne souhaite qu'une chose, c'est qu'on parle moins de moi.
01:11:22 Création documentaire inédite.
01:11:24 Brigitte Bardot, L'Insoumise, lundi 19 juin à 20h55 sur Canal+ Doc.
01:11:28 - Quelle beauté, quel charme, quelle voix, quel rythme de voix, quelle intelligence.
01:11:34 - Et on retrouve d'ailleurs sur Ciné+ juste après à 22h15
01:11:40 ce superbe film, Le Mépris, qui a été remasterisé.
01:11:44 - C'est une interview nouvelle.
01:11:46 - Non, je suis repartie des rushs de l'époque,
01:11:51 puisque je n'avais utilisé qu'une partie de l'entretien.
01:11:56 Et la fin du film, c'est avec sa voix aujourd'hui que l'on entend.
01:12:00 - Donc là, c'est plutôt des choses qui n'ont jamais été entendues.
01:12:04 - Oui, bien sûr.
01:12:05 - Est-ce que vous diriez que Brigitte Bardot,
01:12:07 est-ce que vous pensez plus exactement qu'elle est heureuse de la vie qu'elle a menée ?
01:12:11 - Alors, c'est quelqu'un qui n'est justement jamais heureuse.
01:12:17 Elle en parle très, très...
01:12:19 Et là encore, elle symbolise la joie, la légèreté,
01:12:23 alors qu'elle a fait pas mal d'ailleurs de tentatives de suicide.
01:12:27 Elle a des moments comme ça de désespoir.
01:12:30 Je pense aussi à la notoriété qui est arrivée très jeune, très tôt, etc.
01:12:34 Mais ce qu'elle dit, c'est qu'elle est plus heureuse aujourd'hui,
01:12:39 en tout cas, qu'à l'époque où elle était une vedette,
01:12:43 enfin une star de cinéma.
01:12:46 En fait, elle s'est sentie, comme elle le dit, dans une prison à ce moment-là,
01:12:51 pendant toute cette période de vie.
01:12:53 Mais en même temps, bon, donc elle se sent plus à sa place,
01:12:57 puisqu'elle a mis sa célébrité au service d'un combat, celui des animaux.
01:13:01 À 40 ans, elle a décidé que sa célébrité devait servir à quelque chose.
01:13:05 Pour autant, ce n'est pas quelqu'un qui va dire "je suis heureuse",
01:13:08 puisque bon, elle est toujours dans une...
01:13:10 Et c'est ce qui la tient d'ailleurs,
01:13:12 c'est cette espèce de lutte, de combat pour la cause animale.
01:13:16 En même temps, personne n'imagine, la jeune génération n'imagine
01:13:20 ce qu'a été le phénomène Bardo.
01:13:22 Aujourd'hui, il n'y a pas d'équivalent.
01:13:24 Les actrices, elles peuvent se balader tranquillement dans la rue.
01:13:27 Personne ne les ennuie, globalement.
01:13:31 - C'est l'équivalent, vous avez raison, Pascal,
01:13:33 c'est l'équivalent peut-être de quelques grandes stars américaines,
01:13:36 aujourd'hui, de rock, surtout dans la musique.
01:13:39 - C'est-à-dire que les gens étaient devant son immeuble,
01:13:41 elle ne pouvait pas faire un pas,
01:13:43 les filles s'habillaient ou se coiffaient comme elle.
01:13:45 - On le voit dans les archives d'ailleurs, elle est complètement,
01:13:47 même étouffée par les apparatifs.
01:13:49 - Donc le mot "prison" est juste.
01:13:51 C'est-à-dire que tout le monde te regarde toujours et tout le temps.
01:13:54 - Et en même temps, avec l'obligation, c'est ça qui est intéressant,
01:13:58 l'obligation de se montrer, quand on est une star, il faut exister,
01:14:01 et l'envie de se retirer pour avoir justement une vie privée.
01:14:06 - Il y a de moins en moins de stars dans le monde à cause des réseaux sociaux.
01:14:11 Parce qu'ils s'expriment tellement sur les réseaux sociaux,
01:14:14 que finalement, ils deviennent des gens un peu comme vous,
01:14:17 ils font partie de la famille.
01:14:19 - Mais ce n'est pas seulement à cause des réseaux sociaux,
01:14:21 je pense que malheureusement, aujourd'hui, de mon point de vue,
01:14:24 on ne veut plus de stars dans la mesure où le deck plus ultra de l'art,
01:14:29 c'est d'être le quotidien.
01:14:31 Et alors qu'à l'époque, l'actrice, la star, c'était précisément celle
01:14:36 qui nous faisait échapper au quotidien, comme l'a dit Pascal,
01:14:40 on rencontre dans la vie, dans la quotidienté,
01:14:43 une infinité de femmes qui pourraient être actrices.
01:14:45 - Mais même avant les réseaux sociaux, la presse people s'est mise à parler
01:14:48 des défauts des stars, à les montrer dans des sociétés,
01:14:51 enfin des vedettes justement.
01:14:53 Vous avez vécu ce tournant Mireille Dumas.
01:14:55 - Mais c'est bien pour ça que j'ai reçu énormément de vedettes,
01:14:59 puisque ces vedettes avaient envie de dire autre chose
01:15:02 que ce qu'elles disaient sur elles aussi.
01:15:03 - La gloire et le deuil éclatant du bonheur, disait Madame de Stael,
01:15:06 et cette phrase s'applique peut-être à Brigitte Bardot aussi,
01:15:08 à Alain Delon, à tous ces gens-là, je fais un parallèle avec eux,
01:15:11 comme si la gloire isolait à ce point.
01:15:13 Et puis quelle place aussi pour l'entourage,
01:15:15 quelle place pour les enfants et quelle place aussi pour le compagnon
01:15:18 ou l'accompagnant de la star.
01:15:21 Comment vivre à côté ?
01:15:23 - Oui, mais elle a eu beaucoup d'amour.
01:15:30 Elle en parle d'ailleurs très bien.
01:15:33 Aujourd'hui, elle vit avec le même homme depuis,
01:15:35 je pense que ça fait à peu près 25 ans si je ne me trompe,
01:15:39 quelqu'un qui est à côté d'elle, qui l'accompagne.
01:15:42 Mais c'est comme ça, je pense aussi.
01:15:43 Moi, j'ai entendu beaucoup de femmes politiques aussi,
01:15:46 quand elles parlaient, être mari d'une femme politique
01:15:49 qui est très, très, très, très en avant sur la scène, on va dire.
01:15:53 - Moi, je pense à Antoine Veil à l'époque,
01:15:57 qui était précurseur et qui avait laissé Simon Veil, son épouse,
01:16:01 prendre la lumière.
01:16:02 - Oui, il faut être un petit peu, il faut être un peu en retrait.
01:16:05 Mais ce qui revient en permanence chez Brigitte Bardot,
01:16:08 comme les grandes vedettes ou quelques stars,
01:16:10 c'est effectivement la difficulté d'être...
01:16:13 On ne sait pas si on est aimé pour soi ou c'est l'image.
01:16:16 Enfin, c'est toujours le même problème.
01:16:17 Qui aime-t-on à travers cette image qui est sublimée ?
01:16:21 - Elle a inventé le concept de la belle rebelle.
01:16:24 - La belle rebelle.
01:16:25 - Depuis le premier jour jusqu'au début.
01:16:27 - L'insoumise.
01:16:28 - En tout cas, ce qui frappe, c'est sa liberté.
01:16:29 - Bon, un mot dans l'actualité de cette affaire de magistrature,
01:16:33 le syndicat de la magistrature qui dit qu'il ne faut pas écouter
01:16:35 ce que dit le garde des Sceaux.
01:16:37 Vous êtes au courant de cette affaire ?
01:16:38 - Oui, j'ai lu un article.
01:16:39 - Vous voulez qu'on voit le sujet d'Augustin Donatieux ?
01:16:41 Vous allez dire un mot ?
01:16:42 Parce que comme vous êtes ancien magistrat,
01:16:43 je voulais votre avis là-dessus,
01:16:45 parce que c'est un sujet quand même extrêmement intéressant.
01:16:47 Je trouve que ça mériterait qu'on en parle peut-être davantage
01:16:50 qu'on en parle aujourd'hui.
01:16:51 - Vous avez raison.
01:16:52 - Souvent.
01:16:53 - Ce sont 14 pages qui n'épargnent pas l'exécutif.
01:17:00 Le syndicat de la magistrature a publié une contre circulaire
01:17:04 relative au traitement judiciaire des infractions commises
01:17:06 par des manifestants.
01:17:07 Les syndicats dénoncent entre autres un maintien de l'ordre
01:17:10 intrinsèquement violent.
01:17:12 - La réalité démontre au contraire un dévoiement du maintien de l'ordre
01:17:15 contre les manifestants eux-mêmes.
01:17:17 Utilisation des NAS, garde à vue préventive,
01:17:19 violence constatée sur des manifestants défilant pacifiquement,
01:17:23 intervention sur des cortèges sans difficulté apparente.
01:17:26 - Dans le journal du dimanche, le président des Républicains
01:17:28 dénonce un document édifiant.
01:17:31 - C'est un appel à contourner les instructions du garde des Sceaux.
01:17:34 L'objectif est assumé, encourager les juges à ne pas appliquer
01:17:38 les consignes de leur ministre de tutelle.
01:17:41 Une aubaine pour les Black Blocs qui détiennent avec ce document
01:17:44 un permis de casser.
01:17:46 Les cagoules noires peuvent courir en paix.
01:17:48 Ses complices à Coldermin assurent leurs arrières.
01:17:51 - Bruno Retailleau poursuit.
01:17:53 - Le syndicat de la magistrature diffuse un véritable guide
01:17:55 pratique de l'impunité.
01:17:57 Tout y est, du mode d'emploi pour déclarer une garde à vue illégale
01:18:00 jusqu'à la marche à suivre pour engager des poursuites
01:18:03 contre les forces de l'ordre, accusées de créer l'escalade
01:18:06 de la violence.
01:18:08 - Le chef de file du parti de droite au Sénat précise cependant
01:18:10 que le syndicat ne représente pas l'ensemble de la justice.
01:18:13 L'union syndicale des magistrats n'a pas donné suite
01:18:16 à nos sollicitations.
01:18:18 - Philippe Bidjerre, deux choses, ces gens se croient tout permis.
01:18:20 Deuxième chose, l'état est d'une faiblesse inouïe
01:18:22 parce qu'il ne va pas répondre.
01:18:24 - Bien sûr, et pour une fois qu'on a des instructions valables
01:18:27 du garde des Sceaux, il fallait les appliquer.
01:18:30 Les magistrats, s'ils ne sont pas les gardiens de la loi,
01:18:33 perdent toute légitimité.
01:18:36 C'est un scandale.
01:18:38 Cette circulaire, ce blog du syndicat de la magistrature...
01:18:41 - Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
01:18:43 - Il faudrait accepter, discuter d'une certaine forme...
01:18:47 - Non mais est-ce qu'il y a sanction ?
01:18:49 C'est ça ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:18:51 Est-ce qu'il faut se consigner ?
01:18:53 Est-ce qu'il faut les sanctionner d'une manière ou d'une autre ?
01:18:56 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:18:58 - Moi je n'irai pas immédiatement jusqu'à la sanction,
01:19:02 mais j'attendrai une réaction du garde des Sceaux.
01:19:06 - Mais ça ne veut rien dire ce que vous dites.
01:19:08 - Si, ça veut dire quelque chose.
01:19:10 - Une réaction du garde des Sceaux.
01:19:12 - Vous-même incarnez la faiblesse.
01:19:14 - Pas du tout.
01:19:16 - Des gens qui disent "je ne vais pas appliquer les règles
01:19:18 qui sont mises en place" et vous ne voulez pas les sanctionner.
01:19:20 Vous attendez quoi ?
01:19:22 - Je ne vous l'apprends pas, je ne suis pas garde des Sceaux.
01:19:24 - Mais vous attendez quoi ? Pour les sanctionner ?
01:19:26 - On ne peut pas sanctionner comme ça.
01:19:28 Il faut voir si exactement c'est une dérogation par rapport
01:19:34 à ce que le syndicalisme permet.
01:19:36 Vous êtes rapide sur le plan intellectuel,
01:19:40 peut-être même expéditif,
01:19:42 mais je serai garde des Sceaux, je saurai quoi faire, je vous l'assure.
01:19:46 - Mais oui, mais quoi ?
01:19:48 - Il nous le dira quand il le saura.
01:19:50 - Non mais ce que je veux vous dire, bien sûr que je vous taquine un peu.
01:19:52 - Mais vous me taquinez.
01:19:54 - Ce que je veux vous dire, c'est que l'État est d'une faiblesse inouïe.
01:19:58 L'État en son sein admet que des magistrats n'appliquent pas
01:20:02 la politique pénale décidée par ceux qu'on a élus.
01:20:06 - Mais vous ne découvrez pas aujourd'hui, Pascal, que l'État est faible.
01:20:10 - Oui mais ils l'écrivent, ils l'écrivent.
01:20:12 Et que je sache, je ne vote pas pour un juge, je vote pour un président de la République
01:20:16 qui mettra en place une politique pénale, ce qui est différent.
01:20:20 Ce n'est pas un pouvoir, c'est une autorité.
01:20:22 - Il y a des années que je dis que le syndicat ne sert pas la justice, mais s'en sert.
01:20:26 Malheureusement, quand il a été créé, il était discutable,
01:20:30 mais il y avait des personnalités extrêmement intelligentes
01:20:34 qui étaient infiniment plus douées que celles du reste de la magistrature.
01:20:40 - Audrey Bertheau va nous rappeler les titres.
01:20:42 Et en même temps, je vais vous demander, j'aime pas faire ça, cher Nathan,
01:20:46 mais je vais vous demander de laisser votre basse, parce qu'on a une surprise.
01:20:48 - Ah !
01:20:50 - Restez près d'Audrey, restez près de nous,
01:20:52 parce que vous allez participer à cette surprise,
01:20:54 parce que vous faites partie de notre petite troupe, pour tout vous dire.
01:20:57 Venez à côté de moi, tiens, venez à côté de moi.
01:20:59 C'est là que vous serez le mieux.
01:21:00 Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
01:21:02 - Le salaire des cadres est en hausse.
01:21:08 La part de cadres ayant bénéficié d'une augmentation dans l'année
01:21:11 a atteint un niveau record en 2022.
01:21:13 C'est le résultat du baromètre annuel de l'association pour l'emploi des cadres.
01:21:18 Vous le voyez, 57% d'augmentation.
01:21:20 Pour autant, il n'y a pas eu d'effet sur les inégalités de salaire
01:21:23 entre les femmes et les hommes.
01:21:24 Le secrétaire d'État américain Anthony O'Blinken va rencontrer
01:21:27 le président chinois Xi Jinping.
01:21:29 La rencontre doit avoir lieu dans les minutes qui viennent.
01:21:31 Elle n'a toujours pas été confirmée à côté chinois.
01:21:34 Cette visite est destinée à apaiser les tensions entre les deux grandes puissances.
01:21:38 Et puis, la fête de la musique, c'est mercredi.
01:21:40 L'Elysée aussi fête la musique, comme chaque année, le 21 juin.
01:21:43 La cour d'honneur du Palais de l'Elysée accueillera des artistes du monde entier.
01:21:46 Ibrahim Malouf, John Baptiste ou encore Grégory Porteur-Jouron à l'Elysée.
01:21:50 La soirée se terminera sur des sets de DJ Linda et DJ Tessia.
01:21:54 - Et puis Audrey Berto, vous n'avez pas donné l'information peut-être la plus importante du week-end.
01:21:58 Celle dont les magazines People vont vous arracher la photo que vous allez voir
01:22:02 puisque Gautier Lebret dit "petit scarabée" qui est sur ce plateau,
01:22:06 eh bien, il s'est marié.
01:22:08 Voilà, il est désormais marié.
01:22:10 Alors, c'était le mariage civil parce que vous allez passer devant Dieu, j'espère.
01:22:13 - En septembre.
01:22:15 - Ah bah, c'est...
01:22:17 - Prends le temps de réfléchir.
01:22:19 - Non mais je suis un peu troublé, pardon.
01:22:21 - Oui, en septembre. Mais c'est le 9 septembre.
01:22:23 - C'est le jour de votre anniversaire, Pascal.
01:22:25 - Je vous remercie.
01:22:27 - C'est pour ça que vous avez retenu la date.
01:22:29 - Qu'est-ce que vous diriez Mireille à quelqu'un qui vient de se marier ?
01:22:31 Qu'est-ce que vous lui poseriez comme question ?
01:22:33 - Non, je lui souhaiterais bonne chance.
01:22:35 - Bon, alors bonne chance.
01:22:37 - Merci.
01:22:39 - Bon, donc c'est bien.
01:22:41 C'est bien qu'il y ait une jeunesse encore qui croit en cette belle institution du mariage.
01:22:47 - L'amour.
01:22:49 - Eh bien écoutez, nous vous souhaitons, parce que vous le méritez, beaucoup de bonheur.
01:22:53 - Merci Pascal.
01:22:55 - Et on voulait vous le dire, et puis on est très attachés à vous.
01:22:57 Nous sommes à cette jeune génération que symbolise aussi Audrey,
01:23:00 et puis Florian Tardif, que vous aimez beaucoup, je le sais.
01:23:03 - Je l'adore, il en réflige.
01:23:05 - Voilà.
01:23:07 - Et c'est un plaisir d'être à CNews, notamment parce qu'il y a beaucoup de jeunes journalistes.
01:23:13 Et c'est vrai Mireille, que d'accompagner une jeune génération, vous avez quel âge ?
01:23:18 - 27 ans, j'hésitais même sur mon âge là, 27 ans.
01:23:20 - Bon, Florian a...
01:23:21 - Il est trompelé, il est trompelé là.
01:23:22 - Il y a Florian, il y a Audrey, il y a Chana Lusto, je pourrais en citer beaucoup,
01:23:25 il y a Marine bien sûr, Lanson qui est avec nous.
01:23:27 C'est un plaisir en fait de travailler avec cette jeune génération et de vous accompagner.
01:23:32 - C'est un plaisir réciproque, Pascal.
01:23:34 - Je te souhaite 90 ans d'amour.
01:23:36 - Merci.
01:23:37 - Et de croquer la vie, parce qu'on ne se rend pas compte à quel point la jeunesse,
01:23:40 c'est une période formidable.
01:23:42 On ne le sait pas, on ne sait pas qu'on est beau, qu'on a...
01:23:45 - Mais oui, mais toutes les périodes je trouve sont intéressantes.
01:23:49 - Oui, bien sûr.
01:23:50 - Il me semble.
01:23:51 - Ah oui ?
01:23:52 - Nathan aussi, quel âge vous avez Nathan ?
01:23:54 - 25.
01:23:55 - 25, bon, vous êtes encore plus jeune.
01:23:57 - J'ai appris ce week-end que mon cousin était dans la classe de Nathan quand ils étaient petits.
01:24:00 - Bon, alors maintenant vous savez que...
01:24:02 - C'est un casse.
01:24:03 - On pose la pause maintenant, et puis on revient pour se dire au revoir.
01:24:08 (Réfléxion)
01:24:10 (Rires)