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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 S'il fallait un symptôme de la bêtise de l'époque,
00:00:06 s'il fallait un indice de la lâcheté du moment,
00:00:08 l'écriture inclusive illustre la démission des gouvernants
00:00:13 comme la peur, la soumission ou la faiblesse de toutes nos institutions.
00:00:18 Le Figaro publie ce matin une enquête où on apprend que les trissotins
00:00:22 de l'université française imposent leur délire aux étudiants
00:00:26 jusqu'aux examens. Dans les médias, dans l'édition, dans les administrations,
00:00:31 ce charabia est employé sans qu'aucune résistance n'arrête ces faussoyeurs de l'orthographe.
00:00:37 Pire encore, au plus haut niveau de l'État, les tartuffes dénoncent mais ne font rien,
00:00:42 terrorisées à l'idée d'entrer en conflit avec quelques minorités actives.
00:00:46 Madame Retailleau, ministre de l'enseignement supérieur,
00:00:49 promène son inconsistance sur les rarampars du vieux français
00:00:53 que l'effondrement menace. Tout le monde s'en fiche.
00:00:56 Les gardiens du temple mettent la grammaire sous le tapis.
00:00:59 Pauvres gens, incapables de défendre le Becherelle, la gare des Michards ou la Vise.
00:01:05 Il faut déconstruire, détruire, défaire. La France est à l'image de ce nouveau langage en miettes.
00:01:11 Il est 9h. Audrey Bertheau.
00:01:13 Bonjour Pascal, bonjour à tous. L'auteur présumé des coups de feu dans le Finistère
00:01:19 a été mis en examen et écroué pour assassinat et tentative d'assassinat.
00:01:23 Une fillette de 11 ans a en effet été tuée lors de ces coups de feu.
00:01:26 Le septuagénaire néerlandais est soupçonné d'avoir tiré samedi soir sur ses voisins britanniques.
00:01:30 Le mis en cause et son épouse étaient positifs à l'alcool et au cannabis au moment de leur placement en garde à vue.
00:01:35 Après l'agression du petit Kenzo, deux hommes de 20 ans ont été placés en garde à vue.
00:01:39 Ils se sont présentés hier au commissariat d'Ajaccio.
00:01:42 L'un était déjà connu de la justice pour des faits de violence.
00:01:45 Ces deux personnes n'y avoir exercé des violences physiques à l'encontre du père de Kenzo et de Kenzo lui-même.
00:01:50 Une enquête a été ouverte pour violences en réunion.
00:01:53 Et puis ce coup de théâtre dans le milieu du football,
00:01:55 Kylian Mbappé ne prolongera pas avec le Paris Saint-Germain.
00:01:59 Il l'a fait savoir hier dans une lettre adressée au club en disant qu'il n'activerait pas l'année supplémentaire à sa disposition
00:02:04 pour prolonger son contrat. Un coup dur pour le PSG qui espérait pouvoir récupérer une indemnité de transfert.
00:02:10 On en parlera tout à l'heure notamment avec Dominique Grimaud.
00:02:13 Je vous voyais sourire Gérard Leclerc.
00:02:15 C'est la France en mieux, je crois que vous êtes à partir de bon bol.
00:02:18 Mais parce que c'est un symptôme.
00:02:20 Rats le bol, rats le bol, rats le bol.
00:02:22 Mais rats le bol de cette écriture inclusive.
00:02:25 Mais ça vous fait marrer en plus.
00:02:27 C'est ça qui me tue au fond, c'est que ça vous fait marrer.
00:02:31 Pas du tout.
00:02:32 C'est-à-dire que le langage est par terre, les trissotins sont dans l'université et vous, ça vous fait marrer.
00:02:38 Qu'est-ce qui me fait marrer ?
00:02:39 C'est comme le reste, c'est l'outrance, c'est l'excès.
00:02:42 Mais soyons très clairs, je l'ai dit chaque fois.
00:02:45 Mais quelle outrance ?
00:02:46 De partir de l'écriture inclusive pour dire que toute la France est en miettes, je trouve que c'est un tout petit peu excessif.
00:02:51 Alors l'écriture inclusive, clairement, je trouve que c'est une absurdité.
00:02:55 Je trouve que c'est quelque chose d'antisocial, c'est quelque chose d'anticulturel.
00:02:59 Mais personne ne se bat.
00:03:00 Mais personne ne se bat.
00:03:03 Elle se délite, au moins elle se délite.
00:03:05 Mais personne ne se bat.
00:03:07 Bon sang de bois.
00:03:09 Il faut se battre davantage.
00:03:11 C'est un épitceleur.
00:03:13 Pour simplement le français.
00:03:15 Vous vous rendez compte ?
00:03:16 La crise, nous sommes, on va terminer dans un hôpital psychiatrique, tous.
00:03:20 On n'est même pas capable de défendre notre langue.
00:03:22 Il y a d'autres sujets, d'autres priorités.
00:03:25 Non, il y a, pardon, juste une seconde.
00:03:27 Je dis bonjour à Charlotte.
00:03:28 Non, non, il n'y a rien de plus essentiel.
00:03:29 Je dis bonjour à Charlotte.
00:03:30 Je dis bonjour à Georges Sénèque, qui connaît le nom du Premier ministre mais qui ne veut pas le dire.
00:03:35 Je connais, je dis bonjour à Joseph Massé de Carreau.
00:03:37 Franck Louvrier, en pointe.
00:03:39 Maire de Labo, futur Premier ministre.
00:03:41 Je veux dire quand même, sur le langage.
00:03:43 Je dis bonjour, je dis bonjour.
00:03:44 Je connais Lebrecht et Gérard Leclerc.
00:03:46 Sur le langage, je vois bien que Gérard Henry, parce qu'il est considéré, que c'est un combat d'arrière-garde.
00:03:54 Mais pas du tout.
00:03:55 Seulement, ce qu'il y a derrière, c'est la possibilité ou pas d'avoir un langage commun.
00:04:01 Comment voulez-vous faire une cité quand vous n'avez pas un langage commun ?
00:04:04 C'est tout.
00:04:05 Donc l'enjeu est un enjeu essentiel.
00:04:08 C'est un enjeu essentiel.
00:04:10 C'est la norme.
00:04:11 Ils ont peur.
00:04:12 Je ne suis pas d'accord avec vous, je ne pense pas que ce soit plus important que le climat.
00:04:15 Comment voulez-vous ensuite après avoir un échange si on n'a pas de langage commun ?
00:04:18 L'université française qui est remplie de trissotins.
00:04:21 C'est un vrai enmarlement.
00:04:23 Il y a aussi des gens très bien à l'université française.
00:04:25 Il y a longtemps qu'ils en sont sortis, croyez-moi.
00:04:28 Non, non, non.
00:04:29 Ils ont du mal à...
00:04:30 Bon.
00:04:31 C'est un sujet important.
00:04:33 Sandra Chimbeau va nous parler du tueur de DRH.
00:04:36 On va être d'ailleurs avec Noémie Schultz parce que cette affaire est invraisemblable.
00:04:41 Celui qu'on a appelé le tueur de DRH.
00:04:43 Et on entendra les soeurs de victimes de ce tueur qu'a interrogé pour nous Noémie Schultz.
00:04:52 Mais je vous propose d'abord peut-être de rappeler les faits avec Sandra Chimbeau.
00:04:57 Le procès s'appelle Gabriel Fortin.
00:05:00 Il s'ouvre aujourd'hui devant les assises de la Drôme à Valence.
00:05:02 L'ingénieur au chômage est accusé d'avoir tué deux de ses anciennes DRH et une fonctionnaire de Pôle emploi.
00:05:08 Une histoire absolument invraisemblable.
00:05:10 Voyez le sujet.
00:05:12 Il est surnommé le tueur de DRH.
00:05:15 En 2021, Gabriel Fortin est soupçonné de s'être vengé de ses licenciements survenus dix ans plus tôt.
00:05:22 Le parcours meurtrier de l'ingénieur au chômage aurait débuté le 26 janvier 2021.
00:05:27 Estelle Luce, DRH, est retrouvée morte dans sa voiture sur le parking de l'entreprise de laquelle Gabriel Fortin avait été licencié.
00:05:35 Deux jours plus tard, l'accusé prend la direction du sud de la France, en Ardèche,
00:05:39 où il abat froidement sa conseillère Pôle emploi, Patricia Pascion,
00:05:43 avec qui il n'aurait eu aucun contact auparavant selon les éléments de l'enquête.
00:05:48 Quelques minutes plus tard, l'accusé se rend à 10 kilomètres de là, à Guille-Rengrange.
00:05:53 Il demande à voir son ancienne DRH, Géraldine Caclin, la femme de 51 ans,
00:05:58 et tuée par balle sur son lieu de travail.
00:06:01 Une quatrième victime, DRH également, échappera miraculeusement au bal du suspect
00:06:06 qui s'est présenté à son domicile, l'arme cachée derrière un carton à pizza.
00:06:10 L'homme avait mené l'entretien de licenciement du suspect avec la première victime, en 2006.
00:06:16 Selon les éléments recueillis par les enquêteurs,
00:06:18 le tueur présumé qui ne supportait pas la déchéance sociale du chômage
00:06:22 aurait minutieusement préparé son macabre parcours.
00:06:25 Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:06:28 Le verdict est attendu le 30 juin prochain.
00:06:31 Je salue Noémie Schultz qui est en direct avec nous à Valence.
00:06:37 Mais je voudrais qu'on écoute l'une des sœurs d'une des victimes,
00:06:41 cette victime qui s'appelait Patricia.
00:06:43 Et c'est terrible d'ailleurs pour les victimes, l'incompréhension qui existe.
00:06:48 Je vais me faire ma sœur dans ce parcours-là,
00:06:51 puisque pour les autres victimes, ça a été clairement identifié
00:06:56 à quel moment elles sont intervenues dans le parcours de Fortin,
00:07:00 alors que pour Patricia, il n'y a rien.
00:07:02 Donc, arrive à comprendre pourquoi elle, est-ce que c'était parce qu'elle était là,
00:07:05 est-ce que c'est ce qu'elle représente par rapport à Paul Ancloix, par rapport à son poste.
00:07:10 Arrive à comprendre pourquoi, qu'est-ce que vient faire Patricia là-dedans.
00:07:14 Moi, je pense qu'il ne va rien dire, qu'on n'aura pas de réponse à nos questions
00:07:20 et qu'il va falloir se faire une raison.
00:07:22 Mais du coup, c'est vrai qu'on aimerait bien nous comprendre,
00:07:26 pourquoi il a fait tout ça, qu'est-ce qu'il a amené à s'en prendre à notre sœur.
00:07:31 Donc, on aimerait bien comprendre.
00:07:33 Mais comme on n'aura pas de réponse, on attend simplement après que la justice
00:07:37 fasse son travail et établisse une peine exemplaire pour ce qu'il a fait.
00:07:42 En tout cas, pour moi, c'est une absence de courage.
00:07:47 Il a agi de façon lâche depuis le départ, de toute façon,
00:07:51 puisque la façon dont chaque assassinat s'est effectué, c'était vraiment une façon lâche.
00:07:57 Comme dit Cathy, ce n'était pas équitable.
00:08:00 Il est venu armé devant des femmes, pour avoir cette toute puissance sur elles.
00:08:06 C'est de la lâcheté, ni plus ni moins.
00:08:08 Il n'a pas donné à qui que ce soit la possibilité de parler, de s'expliquer, de quoi que ce soit.
00:08:15 Donc, c'est de la pure lâcheté.
00:08:18 - Propos recueillis par Olivier Madinier, qui est avec Noémie Schultz à Valence.
00:08:23 Ce qui est surprenant, incroyable et terrible d'ailleurs pour les victimes,
00:08:27 Noémie, bonjour, c'est que cet homme, Gabriel Fortin, si j'ai bien compris,
00:08:31 ne s'est jamais exprimé.
00:08:33 C'est-à-dire qu'il n'a pas dit le moindre mot devant les enquêteurs
00:08:36 depuis le 26 janvier 2021.
00:08:40 - Absolument.
00:08:43 Tout juste a-t-il décliné son identité, et depuis, c'est le silence le plus total
00:08:48 pendant la garde à vue, devant les juges d'instruction,
00:08:50 qui évidemment l'ont convoqué à plusieurs reprises.
00:08:52 Et donc, c'est la grande inconnue de ce procès qui s'ouvre ce matin.
00:08:56 Gabriel Fortin va-t-il parler ?
00:08:58 C'est ce qu'espèrent, bien sûr, les partis civils.
00:09:01 Vous avez entendu, notamment les proches de Patricia Pascion,
00:09:03 qui voudraient comprendre pourquoi a-t-il ciblé cette femme,
00:09:06 puisque visiblement, ils ne la connaissaient pas,
00:09:08 ils ne s'étaient jamais croisés.
00:09:10 Mais aucune garantie, ils pourraient même refuser de comparaître.
00:09:15 On a vu ça parfois dans certains procès de terrorisme,
00:09:18 des accusés qui restent dans les geôles du palais de justice.
00:09:21 Mais c'est assez rare, ce matin, l'avocat du mari de Patricia Pascion
00:09:26 a demandé à espérer qu'il allait réintégrer la communauté des hommes
00:09:31 en s'expliquant. Les bêtes se taisent, les hommes parlent.
00:09:35 Mais on n'en sait absolument rien.
00:09:37 Il y a quelques minutes, j'étais dans la salle de retransmission
00:09:40 et pour le moment, le box de l'accusé est encore vide,
00:09:42 mais parce que l'audience n'est pas encore ouverte.
00:09:45 Dans quelques minutes, on en saura un petit peu plus.
00:09:48 Mais les familles se préparent à ce silence absolument insupportable.
00:09:53 Merci Noémie. Évidemment, vous restez avec nous.
00:09:55 On va écouter une autre soeur d'une autre victime,
00:09:59 interrogée toujours par Olivier Madinier.
00:10:02 On ne réparera pas toutes les souffrances qu'il a entraînées avec cet acte,
00:10:10 toutes nos vies qui ont été bouleversées.
00:10:13 Mais la peine exemplaire, ce serait de toute façon une peine incompressible,
00:10:16 parce qu'après, la peine peut être importante,
00:10:18 mais si la peine incompressible, elle ne l'est pas, ça n'a pas de sens.
00:10:20 Donc ce qu'on veut, nous, c'est une peine incompressible d'au moins 30 ans,
00:10:23 parce qu'après, il va y avoir les années de bonne conduite, etc.,
00:10:26 comme c'est quelqu'un qui reste tranquille.
00:10:28 Nous, ce qu'on veut, c'est qu'il n'en sorte pas de prison.
00:10:32 Donc une peine incompressible exemplaire,
00:10:35 déjà aussi pour qu'on montre, comment dire,
00:10:39 qu'on montre aussi à tous ceux qui en veulent à la société,
00:10:43 qui en veulent à leur employeur, qui en veulent à n'importe qui,
00:10:46 ne se fassent pas justice eux-mêmes, comme il a fait lui.
00:10:48 Donc il faut que la justice soit exemplaire dans ce procès
00:10:52 pour montrer qu'on n'a pas le droit de s'en prendre à Pôle emploi,
00:10:56 on n'a pas le droit de s'en prendre à son employeur,
00:10:58 on n'a pas le droit de régler ses comptes,
00:11:00 si on n'a pas été content d'un licenciement,
00:11:02 si on n'a pas été content d'un agent Pôle emploi,
00:11:04 que ce n'est pas comme ça que ça se règle.
00:11:06 Et si la justice ne montre pas une sanction exemplaire,
00:11:10 ça peut donner des idées après à d'autres de faire la même chose.
00:11:13 Donc il faut que la justice, elle passe,
00:11:15 vraiment qu'elle rende un verdict exemplaire,
00:11:18 avec une peine incompressible exemplaire.
00:11:20 Ces deux femmes sont les deux sœurs d'une même victime,
00:11:25 qui est la dame qui était à Pôle emploi.
00:11:29 Elles sont sœurs.
00:11:30 J'espère comme nous tous que le procès apportera
00:11:34 au moins des commencements de réponse.
00:11:36 Vous savez, on parle souvent de la magie de l'oralité des débats.
00:11:41 Vous avez la phase d'instruction qui est secrète dans un cabinet d'instruction,
00:11:45 où souvent il y a ce type d'auteurs qui gardent le silence.
00:11:49 Mais quand arrive l'audience,
00:11:51 il y a une espèce de catharsis de l'oralité des débats.
00:11:55 Vous avez les victimes, les familles des victimes,
00:11:58 vous avez cette solennité, ce décorum d'accord d'assistance.
00:12:02 Oui, mais s'il ne veut pas venir.
00:12:03 C'était ce qu'on avait dit, la magie de l'oralité des débats,
00:12:05 ça avait été l'expression qui avait été employée
00:12:07 lors de l'affaire Doutreau.
00:12:09 Oui, mais s'il ne veut pas venir, il n'y aura pas de magie.
00:12:12 Ah ben le président, là, possible.
00:12:14 Le faire venir de force, c'est l'ordonnance de prise de corps, ça s'appelle.
00:12:18 Oui, oui, moi j'ai déjà vu plusieurs fois,
00:12:20 je me souviens, Klaus Barbie à Lyon, par exemple,
00:12:22 qui refusait d'assister à son procès.
00:12:25 Le président avait pris une ordonnance de prise de corps.
00:12:27 Et s'il ne veut pas prendre la parole ?
00:12:28 S'il ne veut pas prendre la parole, vous savez,
00:12:30 regardez même dans l'affaire des attentats,
00:12:32 Salah Abdeslam était resté muet pendant 5 ans de construction
00:12:36 et à l'audience, il s'est mis à parler.
00:12:38 D'où le terme de la magie.
00:12:39 Alors qu'attendez-vous, qu'espérez-vous ?
00:12:41 C'est une question récurrente pour les victimes
00:12:44 et cette question a été posée à ses deux sœurs, je le répète,
00:12:48 qui sont les deux sœurs d'une même victime
00:12:50 qui était la femme qui travaillait à Pôle emploi.
00:12:53 Peut-être de lui reposer cette question de Patricia,
00:13:00 pourquoi vous en êtes prêt, Patricia,
00:13:03 et de regarder droit dans les yeux,
00:13:05 pour qu'il voit déjà notre propre regard,
00:13:09 de l'impact que son acte a eu sur nous,
00:13:14 et en même temps, nous de pouvoir voir
00:13:17 est-ce qu'il y a quelque chose d'humain chez lui,
00:13:20 ou est-ce que c'est vraiment quelqu'un qui a fait cet acte-là
00:13:25 en dehors de toute humanité ?
00:13:27 Peut-être, oui.
00:13:29 De pouvoir le regarder dans les yeux, droit dans les yeux,
00:13:31 et lui poser la question.
00:13:33 Moi je ne sais pas, parce que je pense que c'est quelqu'un
00:13:35 qui se prend au-dessus des autres,
00:13:37 qui est au-dessus de tout,
00:13:39 qui se considère comme supérieur aux autres,
00:13:42 et du coup, pour le contraire,
00:13:45 le fait de nous voir tous affaiblis, fragilisés,
00:13:48 lui poser des questions,
00:13:50 il va se sentir supérieur, ça va le rendre fort, puissant,
00:13:54 là il va prendre du plaisir à cette posture qu'il a par rapport à nous,
00:13:59 et je crois que ça serait lui faire plaisir
00:14:01 de se présenter en tant que demandeur de réponses,
00:14:04 ou demandeur de famille en souffrance.
00:14:07 - Trop supplié.
00:14:08 - Voilà, voilà.
00:14:09 Et je pense que là, lui, il prendra du plaisir à cette position-là.
00:14:12 Donc du coup, c'est presque s'empêcher de lui montrer ça,
00:14:15 pour pas qu'il ait ce plaisir-là, voilà.
00:14:18 Ma posture, moi, c'est de ne pas lui rien demander,
00:14:20 parce que ça lui ferait trop plaisir.
00:14:23 - Charlotte, personne ne peut se mettre à la place de ces personnes,
00:14:26 et la difficulté même de les comprendre est toujours grande, bien sûr,
00:14:30 mais on est toujours frappé que ce sont les mêmes témoignages.
00:14:33 Ce désir d'être confronté à l'auteur du mal,
00:14:36 de lui demander des comptes, comme si ça pouvait réparer quelque chose,
00:14:41 comme si on pouvait essayer de comprendre,
00:14:43 alors que manifestement, comment comprendre cet acte ?
00:14:46 - Oui, on espère tous qu'il parle, parce qu'on a tous envie de comprendre,
00:14:49 et en même temps, on s'attend tous à ce qu'il nous donne une explication,
00:14:51 on se dit "Ah d'accord, elle n'arrivera évidemment pas,
00:14:54 puisque cet acte-là est irrationnel dans l'échelle du bien,
00:14:58 irrationnel dans l'échelle du bien.
00:15:00 Évidemment qu'on ne tue pas quelqu'un parce qu'on a été licencié."
00:15:02 Donc même s'il se mettait à parler, et c'est vrai, en effet,
00:15:05 dans toutes ces affaires-là, à chaque fois qu'on entend les familles,
00:15:07 même quand les auteurs parlent,
00:15:09 ensuite il y a une déception immense.
00:15:11 Et la justice sert essentiellement à condamner l'acte, évidemment,
00:15:15 à donner une peine pour que ce soit purgé,
00:15:17 et à dire aux victimes "Vous comptez pour nous, en réalité."
00:15:20 Mais la réponse et l'explication...
00:15:22 - Noémie Schultz est avec nous, donc, en direct de Valence.
00:15:27 C'est un procès qui va durer combien de temps, Noémie ?
00:15:29 - C'est un procès qui va durer trois semaines,
00:15:33 parce qu'il y a, vous l'avez dit, trois femmes qui ont été tuées,
00:15:37 un homme, un ancien DRH qui a été la cible d'une tentative d'assassinat
00:15:40 et qui, lui, avait réussi à s'enfuir et donc à échapper
00:15:43 au bal de Gabriel Fortin, vous savez.
00:15:45 Ce qu'on va étudier, c'est aussi essayer de comprendre
00:15:48 comment il avait préparé, visiblement, ça faisait des années
00:15:51 que cet homme préparait ce passage à l'acte,
00:15:53 puisque les licenciements remontent à 2006 et 2009,
00:15:57 vont suivre 12 années au cours desquelles il va être au chômage,
00:16:00 et il va, donc, on a retrouvé des écrits, il écrivait beaucoup,
00:16:03 des écrits qui montrent qu'il avait minutieusement préparé ces crimes.
00:16:08 Il en préparait d'ailleurs d'autres, il avait fait des repérages
00:16:11 en région parisienne, il semblait cibler un avocat
00:16:14 qui ne l'avait pas défendu au prud'homme, ainsi qu'un amour de jeunesse,
00:16:18 une femme dont il a noté dans un cahier les horaires auxquels
00:16:23 elle prenait ses repas chez elle.
00:16:25 Voilà, donc toutes ces questions avec cette grande inconnue.
00:16:28 Vous savez, même les experts psychiatres et psychologiques
00:16:31 n'ont pas pu porter de diagnostic sur le profil de cet homme,
00:16:34 puisqu'il n'a pas voulu leur parler.
00:16:37 On se doute, il a sans doute de la paranoïa,
00:16:40 mais les juges ont estimé qu'il pouvait être jugé,
00:16:44 voilà, donc pour ce procès qui doit durer 3 semaines.
00:16:47 J'imagine que cet homme avait une famille,
00:16:49 il y a des gens qui vont peut-être témoigner,
00:16:51 est-ce qu'il a des enfants, est-ce qu'il avait une compagne,
00:16:53 est-ce qu'il avait des parents ?
00:16:56 Alors, effectivement, cet homme avait une mère et un frère
00:17:01 qui sont attendus pour témoigner.
00:17:04 Il n'avait pas de compagne, pas d'enfant.
00:17:06 Depuis qu'il est en détention, il n'a reçu la visite de personne,
00:17:09 ça fait 2 ans et demi, et il n'a jamais demandé à passer un coup de téléphone.
00:17:13 Donc, même les témoignages de ses proches,
00:17:15 on n'est pas sûr qu'ils pourront apporter un réel éclairage.
00:17:18 Cet homme qui deux fois a été licencié pour faute,
00:17:21 mais qui semblait convaincu qu'il était victime
00:17:23 de licenciements économiques déguisés,
00:17:25 vous savez, on est dans les années qui suivent la crise économique de 2008,
00:17:29 il semble convaincu qu'il a été victime d'une sorte de complot,
00:17:34 pourtant, à chaque fois, ce sont bien ses compétences professionnelles
00:17:37 qui étaient remises en question par les directeurs de ressources humaines.
00:17:41 Une de ses victimes était stagiaire à l'époque,
00:17:44 cette jeune femme de 39 ans, elle n'avait que 24 ans
00:17:47 quand elle a participé à son licenciement,
00:17:49 mais on se doute bien que ce n'était pas elle qui avait pris cette décision.
00:17:52 Merci beaucoup, Nomi Choud, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet
00:17:56 que nous allons suivre évidemment avec édition.
00:17:58 Sachant que, je ne sais pas si Nomi Choud se pourrait confirmer,
00:18:02 mais dans un portrait qui a été dressé de l'assassin dans "Le Parisien",
00:18:06 il est dit qu'il avait aussi été licencié pour raison de mutisme justement.
00:18:11 Donc ce mutisme-là, ce n'est pas simplement un mutisme,
00:18:14 et on voit bien qu'il était complètement coupé.
00:18:16 Juste une chose, moi je me rappelle très bien
00:18:18 quand est venu l'horreur lorsqu'on a appris ça.
00:18:22 L'élément, après évidemment l'intitulé "tueur de dérage",
00:18:26 il y a eu quand même un certain nombre de papiers
00:18:28 pour non pas prendre sa défense, mais expliquer un certain nombre de violences ou autre.
00:18:34 Or là, on n'est pas dans ce cas-là.
00:18:36 Nomi Choud se l'a rappelé, il a essayé de tuer un amour de jeunesse,
00:18:39 donc on est dans un acte non pas de fou, mais on est dans un acte insensé,
00:18:43 ce qui n'est pas toujours la même chose.
00:18:45 Voilà en tout cas ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:18:47 Dans l'actualité judiciaire également, le procureur hier a pris la parole
00:18:52 après la mort de la fillette britannique de 11 ans, morte samedi soir,
00:18:56 tuée par les tirs d'un voisin à Plos-Nivès du Faou dans le Finistère.
00:19:01 Le père de la victime est actuellement entre la vie et la mort,
00:19:03 sa mère est plus légèrement blessée.
00:19:05 L'auteur des coups de feu à un voisin de 70 ans a été mis en examen
00:19:08 et un cas s'est réélu hier soir pour assassinat,
00:19:10 parce qu'il y avait du bruit à côté.
00:19:14 C'est effectivement des choses absolument invraisemblables
00:19:18 qui peuvent se passer, qui se sont sans doute toujours passées.
00:19:21 D'ailleurs, il ne faut pas tirer non plus des conséquences
00:19:27 de tous les faits divers sur la société telle qu'elle est aujourd'hui,
00:19:30 mais je voudrais qu'on écoute le procureur.
00:19:34 L'enquête de voisinage menée en flagrance et les auditions des personnes mises en cause
00:19:42 permettent d'affirmer qu'un conflit de voisinage déjà ancien
00:19:50 existait entre la famille des victimes et le couple mis en cause.
00:19:56 Ce dernier reprochait au père de famille victime
00:20:02 d'entreprendre trop souvent des travaux sur sa propriété
00:20:08 causant, selon les mises en cause, des nuisances répétées
00:20:15 et de plus en plus insupportables.
00:20:19 Procureur qui a prolongé son intervention en expliquant
00:20:24 et en donnant des informations sur l'état des victimes, l'état de santé.
00:20:29 Le bilan de ces événements est très lourd.
00:20:35 La jeune fille de 11 ans est décédée.
00:20:39 Le père de famille se trouve en réanimation dans un état stationnaire
00:20:47 mais avec un pronostic vital toujours engagé.
00:20:53 La mère de famille est également blessée et hospitalisée.
00:20:59 Enfin, la dernière jeune fille de la famille, âgée de 8 ans,
00:21:05 qui a assisté à la scène, se trouve en état de choc,
00:21:10 également hospitalisée en pédiatrie.
00:21:14 Les pauvres gens, et on ne peut avoir que de la compassion pour eux
00:21:19 et pour ce qu'ils vivent et pour ce moment qui changera à jamais
00:21:23 la trajectoire de leur vie.
00:21:25 - On va faire une pause et nous allons revenir pour évoquer
00:21:29 les autres sujets du jour.
00:21:31 Des sujets, c'est vrai, plus légers, comme notamment le départ de Mbappé.
00:21:37 On pourra parler de l'écriture inclusive et puis revenir sur le système
00:21:41 qui existe au Danemark.
00:21:44 A tout de suite.
00:21:46 On est avec Gauthier Lebret ce matin et Georges Fedec
00:21:51 n'a toujours pas de fumée blanche au-dessus de Matignon, manifestement.
00:21:56 - Et si elle restait ?
00:21:58 - C'est possible.
00:22:00 - Et si au fond Elisabeth Borne restait ?
00:22:02 - Georges Fedec a des informations qu'il garde pour lui.
00:22:06 - Soyez patient.
00:22:08 - Le deal avec les LR ne semble pas du tout conclu.
00:22:11 Ils veulent rester dans l'opposition, même si Eric Ciotti
00:22:14 était nommé à Matignon, il n'emporterait pas tout.
00:22:17 - Eric Ciotti à Matignon, c'est une grosse cote.
00:22:20 - Il n'emporterait pas toutes ses troupes avec lui,
00:22:23 on l'a vu sur la réforme des retraites.
00:22:25 - On peut avoir une personne plus modérée des LR, plus compatible.
00:22:28 On a cité le nom de Franck Louvrier, le maire de La Baule.
00:22:31 - Mais quelle est son influence sur le groupe à l'Assemblée nationale ?
00:22:34 C'est ça qui compte.
00:22:36 - Franck Louvrier, c'est un homme comme Jean Castex,
00:22:38 qui a les mains dans le cambouis des territoires,
00:22:40 qui connaît la France.
00:22:42 - Il apporterait suffisamment de députés à Macron
00:22:44 pour faire une majorité absolue ?
00:22:46 - Réfléchissons une seconde.
00:22:48 Gérald Darmanin est un nom plus favori.
00:22:52 - Il s'est trop montré Gérald Darmanin.
00:22:55 - Il s'est trop monté, il est ministre de l'Intérieur.
00:22:57 - Il s'est abîmé sur la crise diplomatique qu'il a déclenchée avec l'Italie,
00:23:01 avec ce qui s'est passé à Mayotte et l'échec de son opération.
00:23:04 Ce n'est plus un nom qui est tout en haut de la pile.
00:23:08 - Continuez l'opération.
00:23:10 - Si l'analyse politique du président de la République
00:23:12 est d'éviter une dissolution,
00:23:14 parce que je ne vois pas d'autre solution,
00:23:16 si c'est d'éviter une dissolution qui pourrait ramener
00:23:18 beaucoup plus de députés au Rassemblement National.
00:23:21 On est d'accord ?
00:23:22 La seule possibilité, c'est de trouver une majorité au sein de cet élu.
00:23:26 - Oui, d'accord.
00:23:27 - Vous enfoncez des portes ouvertes, Georges.
00:23:29 - Laissez-moi la conclusion.
00:23:31 - Vous ne pouvez pas savoir.
00:23:33 - C'est sûr.
00:23:35 - La solution, c'est effectivement...
00:23:37 - Il pleut, ça bouille.
00:23:38 - C'est effectivement de donner les clés,
00:23:39 en fonction de l'article 20 de la Constitution...
00:23:42 - À un homme de droite.
00:23:44 - Oui, bien sûr.
00:23:46 - Et là, vous partez toute l'aile gauche de la majorité.
00:23:50 - Excusez-moi, votre argument fonctionnerait
00:23:53 si on était sûr que cet homme de droite
00:23:55 amène avec lui tout le groupe LR.
00:23:57 Or, ce ne sera pas le cas.
00:23:59 - Mais sa personnalité...
00:24:00 - C'est pour ça qu'il faut trouver un homme...
00:24:02 - Les Marex ne savent pas le faire, ça.
00:24:04 - C'est pour ça qu'il faut trouver un homme à droite
00:24:06 compatible avec les LR.
00:24:08 - C'est question impossible.
00:24:10 - Il n'y en a pas, ça n'existe pas.
00:24:12 - Arrêtons de parler de ça.
00:24:14 - On a eu une démonstration...
00:24:16 - C'est une plaisanterie.
00:24:18 Vous voulez un pari ? Il n'y en a pas.
00:24:20 - Il y a une démonstration grande en nature avec les retraites.
00:24:23 - Bien sûr.
00:24:24 - Il y a aucune personnalité à droite aujourd'hui
00:24:26 capable de rassembler autour d'un projet gouvernemental.
00:24:29 - Il y en a.
00:24:30 - Il n'y a aucune personnalité à droite capable de le faire.
00:24:33 - Il y en a.
00:24:34 - Vous rigolez.
00:24:35 - Non, c'est vous qui rigolez.
00:24:36 - Vous êtes dans la politique fiction complète.
00:24:38 - C'est vous qui êtes dans la politique.
00:24:40 - On voit bien ce qui se passe avec les LR.
00:24:42 - Je vous invite à retourner à la source et à aller voir les intéressés.
00:24:45 - Ils essayent de mettre le sujet de l'immigration
00:24:47 où ils sont plus ou moins d'accord sur le devant de la scène
00:24:49 pour cacher leur action.
00:24:50 Mais il n'empêche que c'est un groupe hyper fracturé.
00:24:52 Donc ce n'est pas possible pour le président
00:24:54 de trouver une majorité absolue pour le groupe.
00:24:56 - Audrey Bertaut va nous rappeler les choses.
00:24:58 - Emmanuel Macron sera dans un laboratoire pharmaceutique
00:25:03 en Ardèche aujourd'hui.
00:25:04 Il doit arriver en fin de matinée.
00:25:06 Il va présenter un plan de relocalisation
00:25:08 de la production de médicaments en France.
00:25:10 Le but est de faire face aux pénuries de certains médicaments.
00:25:13 Les jeunes et les addictions, que ce soit l'alcool,
00:25:16 les écrans ou la drogue, l'institut Ipso
00:25:18 s'a publié sa troisième édition.
00:25:20 On y apprend que deux jeunes sur trois
00:25:22 ont déjà téléphoné, envoyé ou lu des SMS
00:25:24 ou encore regardé des films, que ce soit en voiture,
00:25:26 en moto ou à vélo.
00:25:28 78% des jeunes, consommateurs réguliers de substances,
00:25:31 avouent avoir déjà perdu le contrôle.
00:25:33 Deux mêmes au volant à cause de substances.
00:25:36 Enfin, Donald Trump est face à la justice.
00:25:38 Aujourd'hui, le Républicain est inculpé
00:25:40 pour sa gestion négligente de secret d'État
00:25:42 après sa présidence.
00:25:43 Il est convoqué devant un juge à Miami
00:25:45 à 15h, 21h, heure française.
00:25:47 - On aime évidemment suivre les affaires
00:25:49 et derrière les mots, voire les actes.
00:25:51 C'est ça qui nous intéresse souvent.
00:25:53 Alors, vous vous souvenez de l'affaire Mael ?
00:25:55 C'est une affaire qui a ému la France entière.
00:25:57 Mael, 10 ans, le petit garçon avait été déscolarisé
00:26:00 pendant trois mois suite à un harcèlement scolaire quotidien.
00:26:03 Son père, nous l'avons reçu ici.
00:26:05 Il était venu avec son épouse.
00:26:07 Les médias, ainsi que des personnalités,
00:26:09 s'étaient mêlés de cette affaire et avaient fait bouger les choses.
00:26:11 Mais grâce au père de Mael, qui est avec nous en direct,
00:26:14 qui avait appelé un matin la station RTL.
00:26:17 Ensuite, nous, nous avions enchaîné
00:26:19 et Mme Macron avait reçu Mael.
00:26:22 Alors, on va peut-être voir le sujet.
00:26:24 Pourquoi on en parle ce matin ?
00:26:25 Parce qu'en fait, une enquête avait été ouverte
00:26:27 dans cette affaire.
00:26:28 Et bien, il n'y a aucun élément probant
00:26:29 qui accuse l'harceleur présumé.
00:26:31 Voilà, donc c'est tout ça pour ça.
00:26:33 Je le répète une nouvelle fois.
00:26:34 C'est-à-dire que l'harceleur, on nous dit
00:26:36 qu'on veut lutter contre l'harceleur scolaire.
00:26:38 Il y a une enquête qui est ouverte.
00:26:39 Le gosse a été obligé de partir.
00:26:41 Une enquête est ouverte, mais il n'y a pas de harcèlement.
00:26:43 Donc, il n'y a pas de poursuite.
00:26:44 Il y a rien du tout.
00:26:45 - Mais bientôt, il va y avoir une heure de sensibilisation.
00:26:46 - C'est ça qui est sidérant.
00:26:48 Alors là encore, on peut épiloguer pendant des heures.
00:26:51 Mais entre ce qu'on dit et ce qu'on fait,
00:26:53 il y a un abîme.
00:26:54 Regardez le sujet pour vous rémomé...
00:26:57 - Remémorer.
00:26:59 - Remémorer.
00:27:00 J'avais oublié remémorer.
00:27:02 Remémorer, je ne m'en remémorerai pas.
00:27:03 Mais voyez le sujet.
00:27:05 - Le verdict est sans appel.
00:27:08 Le harceleur du jeune Maël ne sera pas poursuivi.
00:27:11 Pendant trois ans, Maël, 10 ans, est victime de harcèlement
00:27:15 par l'un de ses camarades de classe,
00:27:17 au point d'être déscolarisé par ses parents
00:27:20 qui décident de porter plainte.
00:27:22 Le 16 mai dernier, il témoignait sur notre antenne.
00:27:26 Il nous racontait le long calvaire qu'a vécu leur fils.
00:27:29 - Je me suis dit comment on va arriver à stopper ça.
00:27:32 - Après trois mois d'école à la maison,
00:27:34 le rectorat de Dijon propose une solution
00:27:37 pour permettre à Maël de revenir en classe.
00:27:40 - Une proposition a été faite aux parents de l'élève
00:27:42 mise en cause d'être scolarisé dans une autre école.
00:27:45 La famille a accepté.
00:27:47 - Une proposition acceptée en attendant les résultats
00:27:51 de l'enquête.
00:27:52 Non poursuivie du fait de son jeune âge,
00:27:54 le harceleur peut désormais, si ses parents le souhaitent,
00:27:57 revenir dans l'établissement.
00:27:59 Selon la justice, les faits ne sont pas assez caractérisés.
00:28:03 - Je salue sur ce plateau l'arrivée de Rémi Pérade,
00:28:07 qui est le délégué national de l'Uni,
00:28:09 et qui nous parlera de ce qui se passe dans les universités,
00:28:12 notamment de l'écriture inclusive.
00:28:14 Merci d'être avec nous ce matin.
00:28:15 Il y a une grande enquête dans le Figaro, une double page,
00:28:17 et c'est pour ça que nous en parlons.
00:28:19 C'est un thème récurrent autour dans cette émission.
00:28:21 Bonjour, monsieur.
00:28:26 Est-ce que le père de Maël m'entend ?
00:28:30 Est-ce que vous m'entendez ?
00:28:32 - Oui, moi je vous entends.
00:28:33 - Ah, voilà, je vous entends.
00:28:35 Et ça me fait plaisir d'abord de vous retrouver.
00:28:37 Vous êtes venu sur notre plateau, d'abord ça nous fait plaisir.
00:28:40 Comment va Maël, même si chacun sait que c'est un prénom
00:28:44 qui n'est pas le sien, mais que pour des raisons évidentes,
00:28:47 vous avez préféré, Mickaël, que publiquement,
00:28:53 nous appelions votre enfant de cette manière.
00:28:55 Comment il va ?
00:28:57 - Lui, il va bien.
00:28:59 Il ne sait pas tout ce qui s'est déroulé hier.
00:29:02 On ne lui a rien dit.
00:29:03 Actuellement, sa scolarité se passe bien.
00:29:06 Il est content d'aller à l'école, de voir ses copains.
00:29:08 - Donc l'enquête a été ouverte et il n'y a pas d'élément probant.
00:29:13 C'est ça qui est absolument sidérant.
00:29:15 Comment se fait-il qu'on n'ait pas retenu des éléments probants ?
00:29:22 - Nous, hier, on nous a surtout parlé de l'élément moral.
00:29:26 À 10 ans, un enfant ne sait peut-être pas la gravité des actes
00:29:33 qu'il produit sur un autre élève.
00:29:35 - Donc un enfant de 10 ans, ça veut dire qu'il peut harceler un autre
00:29:40 sans que rien ne bouge, sans que rien ne change ?
00:29:42 - En dessous de 13 ans, oui.
00:29:45 Je crois qu'on est encore dans un vide juridique, ce coup-là.
00:29:49 On a eu l'affaire avec l'école où, en primaire, il n'y a pas de conseil de classe.
00:29:56 Il n'y a rien du tout.
00:29:57 Et là, on s'aperçoit que juridiquement, en fait, on a envie de porter plainte,
00:30:00 mais juridiquement, toutes les histoires en dessous de 13 ans sont classées sans suite
00:30:05 car, moralement, ils ne peuvent pas s'assurer que l'enfant connaît la gravité de ses actes.
00:30:12 - Et les parents, dans ces cas-là, ne sont pas non plus...
00:30:14 Il n'y a pas une responsabilité qui pèse sur les parents,
00:30:17 ce qu'on ne pourrait pas imaginer, de vouloir reprendre leur enfant,
00:30:22 de le mettre dans le droit chemin, ça n'existe pas ?
00:30:24 - C'est ce qu'on a demandé parce que, voilà, si on a porté plainte,
00:30:30 c'est aussi protéger les autres enfants avec qui il peut être en contact par la suite.
00:30:35 On ne voulait pas de peine pour lui.
00:30:39 C'est ce qu'on a dit hier.
00:30:42 Même juste une reconnaissance de victime avec un sans-suite derrière,
00:30:46 ça nous aurait très bien allé.
00:30:48 On est complètement désabusés de cette décision
00:30:53 parce que leur harcèlement est reconnu par l'Education nationale.
00:30:58 Donc, en fait, c'est comme si rien n'était reconnu au niveau juridique.
00:31:04 - C'est-à-dire que la reconnaissance des victimes, ça c'est quelque chose
00:31:07 que votre fils n'est même pas reconnu comme victime, c'est ça ?
00:31:10 - Il y a une infraction.
00:31:13 C'est classé en infraction, mais pas suffisamment caractérisé.
00:31:16 Donc, voilà, on va voir par la suite ce qu'on va faire.
00:31:20 - Georges Renec.
00:31:21 - Oui, effectivement, les mineurs de moins de 13 ans
00:31:24 ne sont pas justiciables d'une sanction pénale, le code pénal des mineurs.
00:31:28 Par contre, c'est là que je suis un petit peu surpris,
00:31:30 un mineur de moins de 13 ans peut faire l'objet d'une mesure éducative.
00:31:34 C'est-à-dire qu'un juge des enfants, saisi par le procureur de la République,
00:31:38 peut prononcer une mesure éducative qui peut aller jusqu'au placement,
00:31:42 jusqu'à l'externalisation de son collège, donc de son lycée.
00:31:46 Donc, je ne comprends pas qu'on n'ait pas tiré de conséquences,
00:31:49 même s'il n'a pas la capacité de commettre une infraction,
00:31:53 parce que c'est l'élément moral, l'élément intentionnel qui fait défaut
00:31:56 pour les moins de 13 ans, il n'en demeure pas moins que sur la protection judiciaire
00:32:00 de la jeunesse, cet enfant qui a commis quand même matériellement
00:32:04 ces actes de harcèlement aurait pu faire l'objet d'une mesure éducative,
00:32:07 ce qui n'a pas été le cas.
00:32:09 - Bah, écoutez, merci.
00:32:10 On voulait vous faire témoigner, évidemment, Mickaël,
00:32:13 et vous souhaitez évidemment bon courage, parce que ça a été une année difficile.
00:32:17 J'imagine que vous allez prendre quelques jours de vacances
00:32:19 avec Maël et votre épouse Sylvie bientôt, et que vous allez pouvoir essayer
00:32:24 d'oublier cette année qui a été particulière.
00:32:27 - Oui, on va essayer d'oublier ça un peu pendant les vacances.
00:32:30 Là, on cherche aussi pour le collège, parce qu'on n'a toujours pas
00:32:35 de réponse d'éducation nationale pour l'année prochaine.
00:32:39 C'est compliqué.
00:32:41 - Non, mais c'est ça qui est incroyable.
00:32:42 En fait, Daniel Guichard, qui nous écoute et que je cite souvent, dit
00:32:47 "cette accumulation d'injustice, d'aberration décisionnaire,
00:32:49 de sentiments permanents d'impuissance participe à cette violence
00:32:52 dont on constate les effets grandissants chaque jour."
00:32:55 C'est tout à fait vrai.
00:32:57 Ce que vous dites est absolument incroyable.
00:32:59 C'est-à-dire que comment pouvoir changer les choses
00:33:04 et comment pouvoir donner un sentiment différent aux pères que vous êtes.
00:33:09 Joseph Macéscaran, je vous voyais réagir.
00:33:12 - Je réagissais parce qu'on en a parlé tout à l'heure,
00:33:14 quand on a entendu le ministre de l'Éducation nationale,
00:33:18 M. Papandiai, dire qu'il se saisissait de la question du harcèlement
00:33:23 parce qu'il allait avoir une heure de sensibilisation,
00:33:26 et que l'on voit que l'on est incapable dans les faits de répondre
00:33:29 à cette détresse.
00:33:31 Parce que j'essaye de me mettre à la place du père de Maël.
00:33:36 Bien sûr, il y a ses vacances, mais il y a la rentrée scolaire.
00:33:39 Qu'est-ce qu'il va faire ?
00:33:41 Et qu'il n'y ait aucune réponse qui soit concrète,
00:33:44 apportée par le ministère de l'Éducation nationale.
00:33:46 On se dit, mais à quoi sert le ministre de l'Éducation ?
00:33:49 - On se dit qu'il ne sert à rien.
00:33:51 Mais il ne va pas revenir quand même dans la même école ?
00:33:55 - Il peut.
00:33:57 - C'est possible.
00:33:59 - Rien d'interdit ?
00:34:01 - Juridiquement, rien d'interdit.
00:34:03 Mais bon, là, il y aurait quand même, même pour cet enfant harceleur,
00:34:07 ce n'est même pas une bonne chose de le plonger dans cette école
00:34:12 où effectivement, il y aurait même une pression médiatique sur lui.
00:34:15 Ce n'est pas évidemment pas une bonne chose.
00:34:17 Je vous remercie beaucoup, vraiment.
00:34:19 Et nous suivrons régulièrement cette affaire pour montrer,
00:34:22 là aussi, l'impuissance de l'État, l'impuissance de l'école.
00:34:25 Mais c'est dans tous les domaines.
00:34:27 On va parler dans une seconde de l'écriture inclusive.
00:34:31 Parce que je vous ai lus ce matin dans le Figaro.
00:34:34 Moi, je ne suis pas dans les universités.
00:34:36 Évidemment, vous dites cette phrase,
00:34:38 et c'est pour ça que je vous ai demandé de venir.
00:34:40 Vous dites, l'écriture inclusive est la norme à l'université.
00:34:44 La norme.
00:34:46 Donc moi, je suis terrifié quand j'entends ça.
00:34:49 Puisque personne ne réagit.
00:34:51 Je crois qu'on est les seuls à en parler quasiment ici.
00:34:53 D'ailleurs, ça fait sourire au bout d'un moment.
00:34:56 Parce que tu te bats, évidemment, contre...
00:35:00 - La Sécurité publique a invité pour en parler.
00:35:03 - Contre des moulins à vent.
00:35:05 Et ça fait rire, Gérard.
00:35:07 - Non, je ne dis pas ça.
00:35:09 - Mais si, ça vous fait marrer.
00:35:11 Mais de toute façon, ça fait marrer tout le monde.
00:35:13 - Je vous contente que vous faites des expressions un peu outrancières.
00:35:15 - Mais il n'y a rien d'outrancier là-dedans.
00:35:17 - La France est en miette parce que l'écriture inclusive est un vrai sujet.
00:35:20 - Il faut traiter.
00:35:22 - Monsieur Perrade, monsieur Perrade.
00:35:24 - Il y a des sujets qui sont aussi présents.
00:35:26 - Oui, ils ont la force de traiter.
00:35:28 On n'en traite aucun.
00:35:30 Donc comme ça, c'est parfait.
00:35:32 On n'en traite aucun.
00:35:34 - Il faut en traiter davantage.
00:35:36 - Donc ils sont tous, mais il n'y en a aucun qui est traité.
00:35:38 - Il faut agir.
00:35:40 - Monsieur Perrade, racontez-nous ce qui se passe.
00:35:42 Moi, ça m'intéresse.
00:35:44 Et surtout, la pression qui est mise sur les étudiants.
00:35:46 Avec les tristes saut de teint de l'université.
00:35:48 - C'est vrai que l'écriture inclusive s'impose et s'installe dans les universités.
00:35:52 Jusqu'ici, c'était certains professeurs militants, certaines administrations militantes, etc.
00:35:58 Maintenant, on se rend compte que même la ministre de l'enseignement supérieur
00:36:02 valide cette écriture inclusive, qu'elle estime être un outil efficace.
00:36:06 Parce qu'elle le dit elle-même dans un entretien sur le Figaro.
00:36:10 Parce qu'elle a réagi à l'écriture inclusive qui a été révélée dans un examen de Lyon 2.
00:36:16 Comme je suis venu ici pour en parler.
00:36:18 La ministre a réagi à ça en disant "je ne vois pas le problème, c'est un outil efficace pour lutter pour l'inclusion".
00:36:26 En nous disant que ça relevait de la liberté académique, ce qui est absolument faux.
00:36:30 C'est vraiment une catastrophe pour l'avenir.
00:36:34 C'est un sujet, mais c'est un sujet pour l'avenir.
00:36:36 Parce qu'on parle de la survie de la langue française, on parle de l'éducation des jeunes.
00:36:40 On parle même de la cohésion nationale qui passe par la langue.
00:36:44 Donc c'est un vrai sujet qu'on ne peut pas balayer d'un revers de la main.
00:36:48 Juste une chose M. Perraud, vous êtes d'accord avec moi.
00:36:50 On devrait arrêter de parler d'écriture inclusive, d'écriture exclusive.
00:36:54 Parce que ça exclut l'immense majorité des Français et des Françaises.
00:36:59 Donc arrêtons de parler d'écriture inclusive, c'est une écriture exclusive.
00:37:02 Est-ce que les étudiants sont obligés aujourd'hui d'écrire en écriture inclusive leurs examens ?
00:37:10 Oui ou non ?
00:37:11 Non, mais quand on a un énoncé d'examen qui est rédigé en inclusif et avec des mots inventés,
00:37:17 pour respecter les non-binaires, ça incite l'étudiant à…
00:37:21 Il faut expliquer ce qu'est un non-binaire.
00:37:23 Un non-binaire, c'est un mot, une expression qui est employée pour éviter de donner un genre masculin ou féminin
00:37:30 à un mot, à une expression, un terme, etc.
00:37:33 Donc ça conduit les étudiants à se soumettre à cette idée.
00:37:36 Exemple de mot. Attendez-moi, il faut un non-binaire.
00:37:39 Par exemple, le mot "iel", bien sûr, qui a été utilisé pour éviter de dire "il ou elle".
00:37:44 Mais ça, c'est pas français, "iel", le problème est réglé.
00:37:46 L'écriture inclusive n'est pas français, cher ami !
00:37:49 L'écriture inclusive n'est pas français !
00:37:52 On est d'accord ?
00:37:53 On est là !
00:37:54 Non mais "iel", c'est pas un exemple, j'attendais…
00:37:57 Un mot non-binaire, c'est quoi ?
00:37:59 C'est ce que je viens de le dire, mais par exemple, dans un examen de droit, vous avez le mot "tous",
00:38:03 pour éviter de dire "toutes".
00:38:05 Alors là, par exemple, "mise-ix" ça veut dire quoi ?
00:38:08 Monsieur, madame, mise-ix.
00:38:10 C'est pour passer de monsieur ou madame.
00:38:13 Donc on écrit "mise-ix".
00:38:15 Maman, papa, c'est "mapa".
00:38:17 Mais ils ne se mettent pas d'accord entre eux, c'est ça ?
00:38:19 Maternité, paternité, c'est une "neuter-nité".
00:38:21 C'est grotesque.
00:38:22 Hauteur, autrice, c'est un autre hymne.
00:38:24 Voilà.
00:38:25 "New vélo".
00:38:26 D'accord, ok.
00:38:27 "Surprise, surprise", c'est "surprix".
00:38:28 Par exemple, pour éviter de dire "celle et ce", on dit "c'est le".
00:38:32 C'est "astérix".
00:38:33 Mais ce n'est pas français, point.
00:38:35 Mais d'accord, mais c'est utilisé dans des...
00:38:37 C'est de l'université française.
00:38:39 C'est validé par la ministre.
00:38:40 Ce n'est pas français, donc ça n'existe pas.
00:38:41 La ministre.
00:38:42 La ministre.
00:38:43 Cette ministre qui ne sert à rien.
00:38:46 Ah oui ?
00:38:48 Elle ne sert à rien, parce que non seulement elle ne sert à rien,
00:38:52 mais elle défait le français,
00:38:54 elle accompagne la chute du français.
00:38:56 Même si on veut l'agir un petit peu sur ce sujet.
00:38:58 Et le président Macron est incapable de taper sur la table,
00:39:02 de répondre à les gens et de leur dire "mais battez-vous".
00:39:04 Et personne ne lui pose une question quand il l'interroge sur des plateaux.
00:39:08 Mais juste pour réagir,
00:39:10 il est président de la République.
00:39:12 Il y a des gens qui défendent les critères exclusifs.
00:39:13 Moi je trouve ça totalement absurde, donc le problème est réglé.
00:39:16 Il n'y a pas de débat.
00:39:17 Donc vous avez répondu à mes questions, on n'est pas obligés d'écrire,
00:39:20 mais c'est recommandé, c'est ce que j'entends.
00:39:22 C'est recommandé par certains professeurs.
00:39:23 Bien sûr.
00:39:24 Et quand les présidences d'universités envoient des mails en écriture inclusive,
00:39:28 ça dit aux étudiants que c'est désormais un usage qui semble être...
00:39:32 Et est-ce que, le mot terrorisme est toujours un peu fort,
00:39:35 mais est-ce qu'il y a une forme de terrorisme sur ces sujets à l'université
00:39:38 où vraiment chacun épie les uns et les autres
00:39:41 et comme des bons petits soldats de la bien-pensance,
00:39:45 il faut écrire avec la nouvelle norme du jour ?
00:39:48 Et dans certaines filières littéraires,
00:39:50 par exemple on a l'exemple d'un étudiant dans le Figaro,
00:39:53 qui est futur enseignant, qui est étudiant en histoire,
00:39:56 et qui voit que dans ses cours de travaux dirigés, etc.,
00:39:59 on l'incite à écrire en écriture inclusive.
00:40:04 On ne lui dit pas clairement,
00:40:06 mais s'il ne veut pas voir ses notes être diminuées.
00:40:09 Mettons de côté Mme Rotaillot,
00:40:12 une voiture vide arrive devant la rue de Grenelle,
00:40:14 Mme Rotaillot en sort.
00:40:15 Mais mettons de côté donc Mme Rotaillot.
00:40:17 Allons juste à l'essentiel que vous avez dit,
00:40:19 c'est que ce n'est qu'une étape,
00:40:23 c'est-à-dire par exemple, bientôt,
00:40:25 le mot "mis-x" sera contesté par les ultras de l'écriture inclusive.
00:40:30 C'est bien ce que vous dites.
00:40:31 D'ailleurs, ce que vous pointez est très juste,
00:40:33 parce que le point médian, qui était la norme il y a quelques années,
00:40:37 est maintenant contesté par une partie de ces militants,
00:40:41 qui considèrent que c'est complètement dépassé,
00:40:44 parce que c'est aussi réactionnaire en réalité,
00:40:46 de mettre d'abord un terme masculin, point féminin,
00:40:49 c'est complètement réel.
00:40:51 Cette démarche, pardonnez-moi, c'est le type de démarche
00:40:54 analysée par Hannah Arendt lorsqu'elle définit le totalitarisme.
00:40:57 Excusez-moi, le mot va être trop fort évidemment pour gérer le clair.
00:41:00 C'est lorsque vous pensez qu'il y a une première couche,
00:41:06 mais qu'en fait il y a une deuxième couche à l'intérieur
00:41:08 qui est de plus en plus radicale.
00:41:09 Mais c'est la fameuse phrase "la révolution dévore ses enfants".
00:41:14 C'est-à-dire que tu ne vas jamais assez loin.
00:41:16 Jamais.
00:41:17 Jamais assez loin.
00:41:18 Et c'est pour ça que j'ai eu cette logique des constructions de mai 68.
00:41:22 La ministre, dans son entretien dans le Figaro,
00:41:24 estime que l'université de Laval au Québec par exemple
00:41:27 est un super exemple d'inclusion pour cette écriture inclusive.
00:41:30 Il suffit de se renseigner deux secondes sur ce que fait
00:41:32 l'université de Laval au Québec pour voir qu'elle interdit
00:41:35 notamment certains postes à des hommes blancs,
00:41:38 sous prétexte qu'ils sont des hommes blancs.
00:41:40 C'est dans la même logique que l'usage de cette écriture inclusive
00:41:42 et de la défendre en tant que source d'inclusion.
00:41:45 Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:41:47 Je vais être calme et ne pas dire des mots
00:41:49 qui pourraient tomber sous le coup de la loi.
00:41:51 Oui, c'est vrai.
00:41:52 Ce qui est la moindre des choses.
00:41:54 Mais je vais dire que c'est une honte.
00:41:57 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:41:59 Qu'est-ce que vous voulez qu'on dise à ces gens ?
00:42:01 Et vu qu'on est en même temps permanent dans la même interview,
00:42:03 elle dit qu'il faut respecter la circulaire d'Edouard Philippe
00:42:06 qui interdit l'écriture inclusive dans le journal.
00:42:09 Mais le problème, le problème c'est même pas Mme Rotaillot,
00:42:12 le problème c'est le chef.
00:42:14 Voilà, le chef est aux abonnés absents.
00:42:16 M. Macron est aux abonnés absents sur ce sujet-là.
00:42:19 Il est incapable d'aller voir son ministre,
00:42:21 incapable de faire régner un peu d'ordre et d'autorité.
00:42:24 Il ne sait pas faire ça.
00:42:26 Oui, mais demain il sera peut-être capable de nous dire
00:42:28 qu'il est absolument contre l'écriture inclusive.
00:42:30 Mais il en est incapable.
00:42:34 Il est incapable de faire preuve d'autorité.
00:42:36 Et de mettre...
00:42:38 Comment ?
00:42:39 Ça dépend à qui ?
00:42:40 Oui, d'autres.
00:42:41 À la période Covid, on l'a vu.
00:42:42 Oui, mais d'ailleurs certains dictionnaires s'y mettent.
00:42:44 Je suis de voir le versucle électronique des Robert Larouet.
00:42:47 Demandez en revanche à Mme Macron,
00:42:49 qui a été professeur de français, ce qu'elle pense.
00:42:51 Mais oui, mais bon, ils sont...
00:42:53 Il faut que l'Académie française réagisse.
00:42:55 L'Académie française, j'adore Jean-Marie Roir,
00:42:58 je l'aurais dit, mais...
00:42:59 Les Académies françaises, ils sont aux abonnés absents aussi.
00:43:02 Personne ne sert à rien dans ce cas.
00:43:03 À rien, sauf à l'heure des prôles, matin.
00:43:05 [Rires]
00:43:06 Où nous essayons, modestement.
00:43:08 Nous nous battons.
00:43:10 Nous sommes la planche de sel.
00:43:12 Nous nous battons pour des choses auxquelles nous croyons.
00:43:14 La belle affaire ?
00:43:16 La culture française.
00:43:17 Vous vous rendez compte ?
00:43:18 L'écriture française.
00:43:19 Quel combat !
00:43:20 Bon, bah écoutez, c'est la vie.
00:43:22 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:43:23 Le casting gouvernemental du côté de l'éducation nationale
00:43:25 ou de l'enseignement supérieur n'est pas fructueux.
00:43:27 On parlait de Romain Niman tout à l'heure.
00:43:29 Ces deux-là pourraient faire partie des départs.
00:43:32 Pape Ndiaye, on sait qu'il a...
00:43:34 Emmanuel Macron est très énervé contre Pape Ndiaye.
00:43:35 On a vu ce qu'a fait Brigitte Macron
00:43:37 quand elle a récupéré le dossier, l'INSEE, il y a dix jours.
00:43:40 Elle l'a reçu, ça a été une véritable catastrophe.
00:43:42 Et donc elle a récupéré...
00:43:43 Mais il est incapable de dire...
00:43:44 Et ce qu'on vient d'avoir, c'est qu'il l'a reçu, c'est pas Pape Ndiaye.
00:43:47 C'est Kiki.
00:43:48 C'est Kiki.
00:43:49 Merci.
00:43:50 Ça c'est pas de l'écriture inclusive, ça, c'est Kiki.
00:43:54 Bon, l'Élysée nous écoute peut-être.
00:43:58 Peut-être, ou en tout cas dans les hautes sphères de l'État.
00:44:03 Et...
00:44:04 C'est sûr que la ministre ne nous écoute pas, elle.
00:44:06 Non, mais elle n'écoute personne.
00:44:08 Mais donc des hautes sphères de l'État, me revient cette information.
00:44:15 Il n'y a plus de LR, il y a des LR.
00:44:19 Il n'y a plus de Républicains, il y a des Républicains.
00:44:21 Il y en a autant.
00:44:22 Le LREM, remarquez, c'est vrai.
00:44:23 C'est ce qu'on a dit tout à l'heure.
00:44:24 Non, mais c'est vrai.
00:44:25 Et ça, le président le sait, me dit-on.
00:44:27 Bah oui.
00:44:28 Ça n'a jamais été un parti de bons petits soldats, les LRM.
00:44:31 Ah bon ?
00:44:32 Nicolas Sarkozy.
00:44:33 Il y a eu des grondeurs avec Nicolas Sarkozy.
00:44:36 Là, vous allez...
00:44:38 Le mot "gaudillot", il a été inventé pour parler des députés...
00:44:43 Georges Fenech.
00:44:44 ... du LR de l'élu Réunionnais.
00:44:45 Georges Fenech.
00:44:46 Le théâtre du gymnase, c'est possible pour vous.
00:44:50 Vous pouvez faire du monde.
00:44:53 Je vous le dis.
00:44:54 Entre vous et Georges Fenech, et Gérard Leclerc hier qui disait "le Syrien n'est pas un immigré",
00:44:59 je vous jure que tous les deux, vous montez sur scène...
00:45:01 Vous ne savez pas ce que je voulais dire.
00:45:03 Vous êtes intelligents, vous avez très bien compris.
00:45:05 C'est vrai que le statut des réfugiés politiques n'est pas le même que celui des immigrés qui ne sont pas réfugiés.
00:45:11 Je pense que vous pourriez faire du monde.
00:45:13 Tout ce que je disais.
00:45:14 Bon, M. Perrade.
00:45:15 Mais ça fait surtout peur que...
00:45:16 Les deux statuts différents.
00:45:17 M. Perrade, merci.
00:45:18 Merci à vous.
00:45:19 M. Perrade, vraiment merci parce que ce matin, je vous ai réveillé des poterons minets pour que vous veniez nous voir.
00:45:27 Je veux remercier aussi l'ami Gautier Lebret, sauf si vous avez une information à nous donner,
00:45:34 que Florian Tardif, lui, nous aurait dit déjà.
00:45:36 Il nous aurait dit.
00:45:40 Vous n'avez pas un nom à nous donner quand...
00:45:42 Vous êtes journalistes politiques, vous savez.
00:45:44 Nous, quand on sortait des informations de temps en temps...
00:45:47 Mais il a donné une information originale en disant, je suis désolé, il a raison.
00:45:51 En disant que peut-être Mme Borne va rester.
00:45:53 C'est une vraie possibilité.
00:45:55 Il a raison.
00:45:56 Il n'y a pas de profil qui émerge.
00:45:58 C'est possible.
00:45:59 Et le deal avec les Républicains, vu qu'il y a que des individualités, semble impossible.
00:46:03 Ce que vous dites est incohérent.
00:46:05 Pourquoi c'est incohérent ?
00:46:06 Parce que vous avez une ligne éditoriale à droite à construire pour éviter de donner les clés à Mme Le Pen.
00:46:14 Exactement.
00:46:15 Donc ce que vous dites, pardonnez-moi, n'est pas possible.
00:46:19 Mme Borne, ce n'est d'ailleurs même pas elle qui est en cause, c'est sa ligne politique qui est en cause.
00:46:24 C'est moi le LR qui va revenir.
00:46:26 Eh bien il y aura une personnalité de droite capable de...
00:46:31 Si, Gérald Darmanin, par exemple, est un profil...
00:46:35 Gérald Darmanin, il y a eu trop d'échecs successifs.
00:46:38 Ne dites pas ça. Je vous assure, ne dites pas ça.
00:46:42 Soit vous le savez.
00:46:43 Personne ne sait.
00:46:44 Alors voilà.
00:46:45 Le fait qu'Elisabeth Borne reste encore un moment est largement possible.
00:46:49 J'essaie de voir le paysage d'aujourd'hui. Je vous le répète, l'obsession d'Emmanuel Macron, c'est de ne pas donner les clés à Marine Le Pen.
00:46:58 Il ne suffit pas juste de mettre Franck Louvrier ou un autre. Il faut changer de politique.
00:47:02 Il faut changer de politique sur l'immigration. Ce n'est pas une question de caste.
00:47:05 C'est une question de volonté politique.
00:47:07 S'il met un LR et qu'il fait toujours cette même politique de statut-cause sur l'immigration en même temps, il ne se passera strictement rien.
00:47:13 Jamais un LR fera du en même temps.
00:47:15 Voilà exactement. Donc vous allez dans mon sens.
00:47:19 Donc Elisabeth Borne reste ici.
00:47:21 Il est bon.
00:47:22 Et vous pensez qu'il passera au Matrimonial ?
00:47:24 On va recevoir Dominique Grimault qui vient de nous parler d'Emmab.
00:47:27 François Bayrou n'accepterait pas.
00:47:29 François Bayrou ?
00:47:30 Bayrou.
00:47:31 Mais il ne reviendra pas François Bayrou.
00:47:33 Il a besoin des députés Modèles, il a besoin des députés de l'Elco sur l'essence.
00:47:36 Allez, on est en retard. Viendrez si vous saviez un boucher de la grande... Chut, discardé.
00:47:41 Viendrez si vous saviez un boucher de la grande distribution.
00:47:45 Parle ! Il va parler, il va être avec nous dans une seconde.
00:47:48 Et puis notre ami Dominique Grimault que vous connaissez, alors qu'on me soumet un nom, le Cornu.
00:47:56 Et ça change quoi le Cornu ?
00:47:58 Ça change rien.
00:47:59 Vous êtes dans le petit jeu.
00:48:01 La pause, la pause. Gérard.
00:48:03 Je vais jouer des chaises musicales.
00:48:04 Ah, s'il vous plaît. La dernière fois que vous avez parlé, c'est pour nous dire qu'un Syrien n'était pas un immigré.
00:48:08 La pause, à tout de suite.
00:48:10 Il est 10h, Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:48:18 Le procès de Gabriel Fortin, celui que l'on appelle le tueur de DRH s'est ouvert ce matin.
00:48:27 Il est accusé d'avoir tué deux de ses anciens DRH qu'il avait licenciés et une cadre d'une agence de Pôle emploi.
00:48:32 Il est en cours la réclusion criminelle à perpétuité.
00:48:35 22% des Français consomment trop d'alcool, soit plus d'un adulte sur cinq qui dépasse les plafonds de consommation d'alcool recommandés.
00:48:41 C'est ce que révèle Santé publique France.
00:48:43 La France est toujours l'un des pays au monde les plus adeptes de l'alcool.
00:48:47 Et d'ailleurs, notre consommation d'alcool est considérée comme trop élevée lorsque l'on boit plus de deux verres par jour et dix verres par semaine.
00:48:54 Enfin, en Ukraine, au moins six personnes ont été tuées dans une frappe russe cette nuit.
00:48:59 Cette frappe a touché un immeuble d'habitation dans le centre de l'Ukraine.
00:49:02 Il y a également des dizaines de blessés.
00:49:04 Audrey, est-ce que vous pouvez rappeler la statistique de l'alcool ?
00:49:08 Celle de la faim, j'imagine.
00:49:10 Notre consommation est considérée comme trop élevée au bout de deux verres par jour, dix verres par semaine.
00:49:16 Deux verres par jour.
00:49:17 Deux verres par jour, c'est considéré comme trop.
00:49:18 Donc ceux qui sont en dessous de deux verres par jour, on peut considérer qu'ils ne sont pas alcooliques.
00:49:21 Oui.
00:49:22 Oui, a priori.
00:49:23 Je ne suis pas sûre que ce soit bien, mais oui.
00:49:25 Pas la peine de nous regarder tous.
00:49:27 Deux verres, non mais c'est très intéressant parce que chacun peut en miroir dire
00:49:32 est-ce que vous buvez plus de deux verres d'alcool par jour, deux verres de vin par jour, ou moins, je ne sais pas.
00:49:37 Ça dépend des jours.
00:49:39 Oui, enfin tous les jours.
00:49:40 Bon, Dominique Grimaud que vous connaissez est là.
00:49:42 Dominique, merci d'être avec nous.
00:49:43 Ça va être un déflagration parce qu'Mbappé veut partir.
00:49:46 Mbappé veut partir.
00:49:47 Donc si Mbappé veut partir, Mbappé va partir.
00:49:51 Oui, ce n'est pas surprenant.
00:49:53 Franchement, ce n'est pas surprenant après cette saison grandement manquée par le PSG, il faut le dire.
00:50:01 Même s'il s'enchaîne pour une France, elle arrive avec un petit point d'avance sur le Racing Club de Lens.
00:50:06 Trop de tensions dans son club.
00:50:08 On l'a ressenti avec non seulement Mbappé, mais encore Messi, Neymar, Peratti, Marquinhos.
00:50:18 On a l'impression qu'il y a des foyers d'infection partout dans ce club.
00:50:22 Ce n'est pas nouveau, mais cette année, ça a vraiment éclaté.
00:50:28 Alors Laurent Richier est là également avec un à vos propos de Brigitte Bardot, viande.
00:50:31 Et si vous saviez, on va en parler avec vous.
00:50:34 Alors votre parcours, vous avez obtenu un CAP de boucher en 86.
00:50:37 Vous avez travaillé pendant 25 ans dans beaucoup de boucheries, en supermarché, hypermarché, même traditionnel.
00:50:43 Vous n'aviez pas le goût des études, écrivez-vous.
00:50:45 Vos parents vous encouragèrent à faire un apprentissage de deux ans et puis vous êtes devenu boucher.
00:50:49 Vous écrivez d'ailleurs "Revenons à ma jeunesse, j'aurais tellement aimé avoir un métier qui me passionne,
00:50:53 mais jamais je n'aurais pensé une minute travailler comme boucher.
00:50:56 Mais il faut dire que très jeune, je n'aimais pas beaucoup l'école du fait des moqueries permanentes
00:51:00 que j'ai subies de la part des jeunes qui m'entouraient".
00:51:03 Et c'est ce passage-là, au-delà même du livre sur la viande, qui m'a intéressé.
00:51:08 C'est la difficulté dans la scolarité lorsqu'on n'est peut-être pas le plus doué pour les études,
00:51:14 ce qui n'a rien à voir évidemment avec l'intelligence et qu'on subit de plein fouet.
00:51:18 - Les moqueries des autres. Et vous dites "Cette france formidable, j'aurais tellement aimé avoir un métier qui me passionne".
00:51:22 - Oui c'est vrai. C'est vrai que j'aurais tellement aimé.
00:51:25 C'est vrai que j'ai subi quand j'étais gosse l'agressophobie.
00:51:29 D'ailleurs quand j'en parle j'ai toujours ce traumatisme qui est violent.
00:51:34 Je ne voulais même plus aller à l'école parce que je n'en pouvais plus.
00:51:37 L'éducation nationale a été lamentable à l'époque.
00:51:41 J'avais des profs qui me faisaient aller au tableau en disant "Bah gros, viens au tableau".
00:51:46 Ça allait jusque là.
00:51:49 Je ne pouvais pas avoir de copines.
00:51:53 C'est un vrai racisme. J'étais exclu.
00:51:58 Je puais. Voilà, comme on me disait, le gros il pue.
00:52:03 Et en fait je ne pouvais plus supporter d'aller à l'école.
00:52:07 Je ne pouvais plus sentir le goût de la classe.
00:52:10 Je ne pouvais plus regarder mes pseudo-copains.
00:52:13 Parce que pour avoir des copains c'est dur. C'est super dur.
00:52:16 Et ce qui se passe aujourd'hui dans l'éducation nationale,
00:52:19 ça se passait dans les années 80. Malheureusement dans les années 70.
00:52:23 J'ai eu une conseillère d'orientation qui alors là était désastreuse.
00:52:30 Qui a dit à mes parents "De toute façon il ne peut faire qu'un métier manuel.
00:52:34 Il faut le diriger vers la menuiserie, encore je ne sais pas, ou la boucherie, la blancherie".
00:52:39 Qui sont des beaux métiers.
00:52:40 Comment ?
00:52:41 Qui sont des beaux métiers.
00:52:42 Qui sont des beaux métiers, certes.
00:52:44 Encore faut-il avoir envie de le faire.
00:52:46 Mais c'est un métier passion, la menuiserie forcément.
00:52:50 Mais par exemple aujourd'hui vous auriez 15 ans, qu'est-ce que vous auriez aimé faire ?
00:52:54 Franchement j'aurais eu... J'aurais 15 ans aujourd'hui...
00:52:57 Moi j'aime l'être humain. J'aime l'être humain, j'aime parler aux gens,
00:53:00 j'aime donner de l'amour, j'aime donner des étoiles.
00:53:03 Et surtout dans le monde où on vit actuellement, ce serait parler.
00:53:07 Parler comme vous, comme Charlotte.
00:53:12 C'est-à-dire que vous auriez pu faire un métier dans les médias.
00:53:14 Voilà.
00:53:15 Idéalement vous auriez aimé animer, pourquoi pas, interroger des gens,
00:53:19 faire témoigner en fait ce beau métier que nous faisons tant avec Dominique et tant d'autres,
00:53:25 de témoigner de la réalité, de rapporter.
00:53:28 Voilà.
00:53:29 Et c'est vrai que j'ai été 25 ans boucher, mais j'ai eu des interruptions de carrière
00:53:33 parce que c'est un métier qui ne me plaisait pas, parce que j'aurais voulu faire autre chose.
00:53:37 Mais j'étais tellement dévalorisé que je me suis dit...
00:53:40 Et aujourd'hui ?
00:53:41 Je vaux rien. Je suis dessus d'une famille ouvrière, mes parents n'avaient pas le sou,
00:53:46 mon père était en invalidité, ma mère faisait des ménages chez des personnes riches.
00:53:49 Moi ce que je voulais c'était leur offrir un château comme tous les gosses.
00:53:53 Je voulais avoir un beau métier.
00:53:55 Mais j'étais trop dévalorisé.
00:53:59 Et aujourd'hui encore, ma vie est un échec, un véritable échec.
00:54:03 Parce que je me dis, moi j'aurais quand même pu faire autre chose, et j'en veux à l'éducation nationale.
00:54:08 Oui mais vous avez... je veux dire, rien n'est fini.
00:54:11 Comment ?
00:54:12 Rien n'est fini, vous avez quel âge ?
00:54:13 J'ai 57 ans, mais je veux dire...
00:54:16 Et quand vous dites votre vie est un échec, c'est votre vie de famille, votre vie sentimentale ?
00:54:21 Non mais ça va ça.
00:54:22 C'est pas rien ?
00:54:23 Non mais oui tout à fait, mais je parle de la vie professionnelle, c'est important quand même la vie professionnelle.
00:54:27 Je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:54:29 Mais alors aujourd'hui vous faites quoi professionnellement ?
00:54:31 Pour l'instant je suis lanceur d'alerte, donc vous imaginez que quand on est lanceur d'alerte, on vit dans la précarité.
00:54:37 On a voilà quoi...
00:54:38 Aujourd'hui je suis au chômage, bien sûr il y a...
00:54:42 Voilà je me suis attaqué à un lobby qui est quand même important.
00:54:46 La distribution.
00:54:48 Et le monde de la viande.
00:54:50 Alors justement dans ce... je veux dire 25 ans, dans la distribution, la grande distribution,
00:54:55 et vous dénoncez des pratiques, une viande qui n'est pas travaillée, une viande qui est verdie parfois, une viande qui est...
00:55:03 Voilà, alors c'est-à-dire que...
00:55:05 Alors je vais pas mettre tous les bouchers dans le même sac, parce qu'il y a des gars qui font très très bien leur boulot.
00:55:10 Il y a des bouchers qui sont très consensueux.
00:55:12 Malheureusement, j'étais en CDI et partout où j'ai travaillé comme intérimaire ou en CDI,
00:55:18 il n'y a pas un magasin qui n'a pas quelque chose à ne pas se reprocher.
00:55:21 C'est-à-dire que c'était de la ramballe quotidienne.
00:55:24 La ramballe c'est quoi ?
00:55:25 La ramballe c'est tout simplement de la viande dont la DLC est dépassée, la date limite de consommation est dépassée,
00:55:30 on ouvre les barquettes, on part un peu le noir, et on la marine, par exemple, on peut la remariner,
00:55:36 et la faire repartir pour cinq jours, en libre service.
00:55:40 Ça peut être aussi avec des morceaux qui sont noirs, qui puent péjorativement,
00:55:46 qu'on va mettre dans la merguez, pour fabriquer la merguez ou la chipolata.
00:55:50 Et ça je l'explique dans le livre.
00:55:52 Et malheureusement, je le vivais ça au quotidien.
00:55:56 C'est dans toutes les grandes enseignes.
00:55:58 Je peux citer des enseignes, vous êtes passé par exemple chez Auchan, chez les Mousquetaires, chez Leclerc, vous êtes passé partout ?
00:56:04 Moi j'ai travaillé partout.
00:56:06 On connaît bien ici Michel-Édouard Leclerc.
00:56:09 Je n'imagine pas que dans un de ces supermarchés, il puisse exister ce type de pratique.
00:56:17 D'abord parce qu'il joue sa réputation et que les conséquences seraient dramatiques.
00:56:21 On le voit bien avec Buitoni, par exemple.
00:56:23 Buitoni, Tinder, ce sont des chocs très importants pour ces marques.
00:56:30 Buitoni, je ne sais pas comment ils vont pouvoir se remonter tellement les conséquences sont grandes lorsqu'il y a un souci majeur.
00:56:37 Le problème c'est que Michel-Édouard Leclerc, je pense qu'il n'est pas au courant de ce qui se passe.
00:56:43 C'est-à-dire que quand vous êtes bouché, vous êtes simple bouché, vous gagnez entre 1 300, voire 1 600, 1 700,
00:56:48 si vous faites des heures, parce que le métier de boucher est très mal payé.
00:56:51 C'est un métier qui est dur, une pénibilité importante.
00:56:54 Le problème aujourd'hui, c'est qu'il n'y a plus de boucher en France.
00:56:58 Parce que justement le métier ne paye pas.
00:57:00 On me dit au contraire, j'ai reçu ici à Hugo Denoyer,
00:57:04 on me dit qu'on manque de boucher et qu'un boucher peut tout de suite gagner 2 000 ou 2 200 euros en sortant.
00:57:10 Parce que précisément il n'y en a pas assez et que personne ne veut le faire parce que c'est un métier très dévalorisé.
00:57:14 Ce n'est pas vrai, jamais un boucher gagne 2 500 euros.
00:57:18 Il faut être simplement chef et là vous avez des primes, parce qu'on alloue des primes au chef boucher.
00:57:24 Et sur ces primes-là, moins il y a de remballes, plus il y a de chiffres, plus la prime sera meilleure pour le chef boucher.
00:57:31 Alors le remballe, d'accord.
00:57:33 Qu'est-ce que vous avez remarqué aussi comme pratique ?
00:57:35 Et on ne va pas citer de marques bien sûr et pas citer d'enseignes,
00:57:38 mais qu'est-ce que vous avez remarqué comme chose qui se faisait dans la boucherie, qui est parfaitement inacceptable ?
00:57:46 Inacceptable, c'est tout simplement la remballe.
00:57:49 Les saucisses qu'on marinait, les saucisses où on mettait les épices,
00:57:56 parce que les épices ont la vertu de cacher tout le goût, le goût, l'aspect de la viande.
00:58:01 Ça c'est inacceptable. J'ai fabriqué des chipolatas avec de la viande de porc qui traînait dans le frigo.
00:58:11 Ça traînait dans le frigo depuis trois semaines.
00:58:13 Et ça c'est votre chef qui vous le demandait ? Votre chef vous demandait de faire ça ?
00:58:16 Ah oui, les chefs me demandaient de faire ça.
00:58:17 Et si vous dites non, qu'est-ce qui se passe ?
00:58:19 Vous faites rappeler à l'ordre, malheureusement.
00:58:23 Et puis il n'y a pas de ça. Le fil américain, le fil américain, célèbre plat dans le Nord,
00:58:30 c'est-à-dire c'est de la viande de bœuf qui est hachée avec une sauce américaine.
00:58:35 C'était que de la remballe, du gras qui était dedans, du gras, ça revenait des rayons.
00:58:42 On broyait ça, on mettait cette sauce américaine.
00:58:45 Normalement c'est J2, ça ne tient que deux jours.
00:58:48 Au bout du troisième jour, on rajoutait un peu de sauce américaine pour que l'aspect soit meilleur.
00:58:54 Et tout le monde était au courant ? Le directeur du magasin était au courant ?
00:58:57 Alors attention, j'ai vu certains directeurs de magasins qui fermaient les yeux,
00:59:01 mais qui le voyaient pertinemment. D'autres n'étaient peut-être pas au courant.
00:59:06 Parce que vous savez, c'est ce que je dis, il y a le service d'hygiène qui est interne.
00:59:13 Tout le monde a un service d'hygiène dans la grande distribution, mais il est interne.
00:59:16 Par contre, quand la DDPP, c'est-à-dire la Direction départementale à protéger les personnes,
00:59:21 veut se déplacer, il ne se déplace que sous dénonciation.
00:59:26 Et généralement, il téléphone même.
00:59:28 - Et vous vous avez dénoncé ?
00:59:29 - J'ai dénoncé à un magasin. Parce que là, c'est été beaucoup trop loin.
00:59:32 - Et donc dans ces cas-là, sont venus les services de sécurité.
00:59:35 Vous écrivez "Ce que je vis était absolument ignoble, des morceaux de viande collante,
00:59:38 verdis par le temps, l'odeur était prenante, mes mains collaient en touchant cette viande,
00:59:42 c'était flasque, mais il fallait s'exécuter sous peine de réprimande.
00:59:45 Débutant à peine dans le métier, j'ai demandé à ce chef charcutier
00:59:48 si l'apparence de cette viande était normale. Je me souviens de sa réponse claire et nette.
00:59:51 "C'est de la bonne viande, consommable", me dit-il, avec un regard froid, etc.
00:59:55 Mais ce n'est pas contrôlé au quotidien, ces grandes enseignes ?
00:59:59 - Non, parce qu'il faut savoir que quand il y a un contrôle d'hygiène hors société,
01:00:04 ils téléphonent 24 heures avant.
01:00:06 Donc, ils ont le temps de tout trafiquer.
01:00:08 Les DLC, moi, je le dis, par exemple, tout ce qui était...
01:00:14 Vous savez, quand vous fabriquez un produit dans la boucherie,
01:00:17 vous devez marquer le numéro de l'eau, donc d'où vient la bête, la date, tout ça et tout.
01:00:23 Ce qu'on faisait, on prenait le numéro de l'eau d'une viande qu'on venait de recevoir,
01:00:27 alors qu'on prenait une viande qui était au frigo depuis trois semaines.
01:00:30 - Écoutez, je renvoie à votre livre "Viande et si vous saviez",
01:00:33 c'est un livre qui est sorti à un petit moment.
01:00:35 - Et j'insiste, c'est un manuel de santé, en plus, parce que ça...
01:00:38 - C'était sorti en décembre, mais ce sujet vous a intéressé.
01:00:42 Alors du coup, vous êtes végétarien, je crois.
01:00:44 - Oui, je suis végétarien, moi, je mange plus de viande.
01:00:46 - Tu peux comprendre.
01:00:48 - Non, mais c'est...
01:00:49 - Moi, c'est un traumatisme, vous savez, dans ma vie,
01:00:51 on parle d'éducation nationale, mais c'est aussi un traumatisme.
01:00:53 - Bon, c'est vrai qu'on saisit mal l'intérêt pour un magasin de faire ça,
01:00:56 c'est-à-dire que c'est un intérêt financier,
01:00:58 mais en même temps, les risques sont tellement grands,
01:01:01 pris par le magasin, que j'ai du mal à comprendre, moi, l'intérêt du magasin.
01:01:04 - Il faut faire du chiffre, il faut toujours, toujours faire du chiffre,
01:01:07 et puis on vous pousse à faire du chiffre, c'est pour ça que je dis aux consommateurs,
01:01:11 maintenant, il faut privilégier le circuit court,
01:01:15 c'est-à-dire aller chez son art.
01:01:17 - Bon, c'est comme au foot, il faut privilégier parfois le circuit court,
01:01:21 et Dominique Grimault, c'est vrai qu'on parle de Mbappé,
01:01:25 et je dis que ça va être une déflagration, parce que Mbappé, il signe le Paris Saint-Germain,
01:01:31 il signe le projet.
01:01:33 - Oui, le projet.
01:01:34 - Le projet, P.G.
01:01:35 - Le projet qui existe depuis une dizaine d'années.
01:01:38 - Et si Mbappé part, ça veut dire que lui-même ne croit pas au projet,
01:01:44 c'est ça le signe qui sera envoyé.
01:01:46 - C'est évidemment la leçon qu'il faut tirer de cette décision.
01:01:50 Lui-même ne croit pas au projet, à ce fameux projet,
01:01:53 pour être entre guillemets, du P.G.,
01:01:56 donc il signifie au dirigeant qu'il est à la vente.
01:02:01 J'ai lu des titres ce matin qui m'ont un peu étonné,
01:02:05 le P.G. durcit le ton, je ne vois pas en quoi le P.G. durcit le ton,
01:02:09 très franchement, je crois que c'est au contraire, Mbappé qui durcit le ton.
01:02:13 - Oui, parce que les dirigeants sont en colère,
01:02:15 mais vous avez parfaitement raison.
01:02:17 - Ça fait 10 ans qu'ils essaient de bâtir une équipe,
01:02:20 je dis bien une équipe, et ils n'y arrivent pas.
01:02:23 - Ils n'y arrivent pas, ils sont en chambre.
01:02:25 - Non, dans le plan domestique, il n'y a rien à dire.
01:02:28 - Oui, mais c'est quand même un paradoxe, parce que les amateurs que nous sommes,
01:02:31 et je pense par exemple aussi aux diffuseurs,
01:02:33 ils sont heureux d'avoir quand même le P.G., d'avoir Neymar, d'avoir Messi,
01:02:37 d'avoir Ubekam, d'avoir aujourd'hui Mbappé, bien sûr,
01:02:41 il faut pas tout jeter avec Jean Dubin, comme on dit, Gérard Leclerc.
01:02:46 - Oui, il y a quand même une question, je suis désolé,
01:02:48 parce que tout le monde nous en pose, mais vous connaissez Gérard Leclerc, Dominique ?
01:02:50 - Bien sûr, je connais Gérard Leclerc.
01:02:52 - Il trouve que les Syriens ne sont pas immigrés,
01:02:54 mais c'est un homme qui a de la qualité, néanmoins.
01:02:57 - Chrétien réfugié.
01:02:59 Comment se fait-il que depuis 10 ans, justement, il n'arrive pas,
01:03:03 alors qu'il n'y a quasiment pas d'exemple comparable ?
01:03:06 Berlusconi vient de mourir, à ce propos,
01:03:08 on a rappelé ce qu'il avait fait avec le Milan,
01:03:11 où il gagne 5 fois.
01:03:13 Comment, alors qu'ils ont tout l'argent qu'ils veulent,
01:03:15 ils ont tous les joueurs, les meilleurs joueurs du monde,
01:03:17 ils ont les entraîneurs, ils les changent,
01:03:19 pourquoi ils n'y arrivent pas ?
01:03:21 - Pourquoi ils n'y arrivent pas ? Parce que simplement,
01:03:22 ils n'ont pas la culture, tout simplement.
01:03:25 Les Qataris sont arrivés il y a, au début des années,
01:03:29 oui, il y a une dizaine d'années.
01:03:31 - Et Manchester City a réussi.
01:03:33 - Oui, mais Manchester City s'est installé sur le long terme.
01:03:37 - Oui, mais le PSG aussi, ça fait 13 ans qu'ils sont là.
01:03:39 - Mais non, le PSG, non, puisque le PSG bouscule le projet,
01:03:43 à chaque été, change d'entraîneur,
01:03:45 ils sont incapables de fixer un entraîneur.
01:03:48 Ils avaient sans doute, à l'origine,
01:03:50 le meilleur entraîneur qui soit, avec Carlo Ancelotti.
01:03:53 Ils ont dégoûté Ancelotti, lequel est parti ?
01:03:57 Remplacé par Laurent Blanc, lequel est parti ?
01:04:01 Unai Emery, Tourelle.
01:04:04 - Donc ça veut dire quoi ? Ça ne marchera jamais ?
01:04:06 - Je crains, je crains que ça ne marche...
01:04:10 - Ça ne marche jamais, c'est quand même champion de France, bien sûr.
01:04:13 - Non, c'est la moindre des choses.
01:04:15 Ils ont 700 millions de budget,
01:04:17 s'ils ne sont pas champions de France,
01:04:19 alors ça serait désespérer de tout.
01:04:21 - Je demande à, c'est la une de l'équipe, d'ailleurs,
01:04:25 on l'a vu peut-être ce matin, je ne sais pas si Charlotte...
01:04:28 Voilà, Paris durcit le ton.
01:04:31 Mbappé, c'est assez drôle d'ailleurs,
01:04:33 ce qu'effectivement c'est...
01:04:35 Bon, est-ce qu'on a, Charlotte, un petit sujet peut-être sur Mbappé,
01:04:39 à proposer ?
01:04:41 Et puis on va essayer peut-être que vous connaissiez...
01:04:43 Alors je sais que vous nous écoutez chaque matin.
01:04:45 - Oui.
01:04:46 - Donc nous avons Georges Fenech,
01:04:47 vous avez remarqué qu'il y a plusieurs Georges Fenech de temps en temps ?
01:04:49 - Oui, oui, mais moi j'apprécie beaucoup les...
01:04:51 - Les Georges Fenech, il y a autant de Georges Fenech que de LR.
01:04:54 - Oui.
01:04:55 - Alors vous savez qu'il connaît le nom du Premier ministre,
01:04:57 il ne veut pas nous le dire.
01:04:58 - Oui.
01:04:59 - Donc vous, quand même, qui avez un peu plus d'expérience que moi...
01:05:01 - Vous l'aurez tout à l'heure.
01:05:03 - Voilà, vous qui avez un peu plus d'expérience que moi, peut-être,
01:05:05 si vous pouviez lui...
01:05:06 - Oui, on va essayer.
01:05:07 - On va essayer.
01:05:08 Bon, vous connaissez Charlotte, bien sûr.
01:05:10 - J'admire Charlotte.
01:05:12 - Et puis Gérard et Joseph, bien sûr.
01:05:15 Bon, voyons le sujet Mbappé.
01:05:17 - Kylian Mbappé aurait-il déjà commencé à faire ses valises ?
01:05:22 Dans une lettre envoyée au PSG hier,
01:05:25 le jeune attaquant a officiellement fait savoir
01:05:27 qu'il ne prolongera pas sa collaboration un an de plus
01:05:30 jusqu'en 2025.
01:05:32 Le contrat de Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain
01:05:34 se terminera donc comme prévu à l'été 2024.
01:05:37 L'ancien joueur de bondi sera alors libre à cette date
01:05:40 d'aller où il veut, sans que le club parisien
01:05:42 ne perçoive un euro.
01:05:44 Alors pour toucher les millions d'euros
01:05:46 que rapporterait la vente de Kylian Mbappé,
01:05:49 le PSG devra se séparer de l'attaquant de 24 ans
01:05:52 dès cet été, à condition qu'un club
01:05:54 veuille l'acheter au prix fort.
01:05:56 Mais l'hypothèse d'un Mbappé libre fin 2024
01:05:59 aiguise déjà l'appétit de certains clubs,
01:06:02 à commencer par le Real Madrid qui déjà à l'été 2022
01:06:05 était entré en négociation avec le club parisien
01:06:08 pour acheter l'attaquant en 20.
01:06:10 Dans une vidéo prise début juin,
01:06:12 le président madrilène ne cache pas son envie
01:06:15 de recruter le jeune prodige.
01:06:17 Vous allez signer Mbappé ?
01:06:19 Oui, mais pas cette année.
01:06:23 La presse espagnole pose aussi les mêmes conditions.
01:06:26 Mbappé seulement s'il arrive libre ?
01:06:28 Le Paris Saint-Germain est prévenu.
01:06:31 Ce qui est intéressant, et évidemment Dominique,
01:06:36 c'est que si Mbappé s'en va,
01:06:39 à ce moment-là, le signe, je le disais tout à l'heure,
01:06:42 qui est envoyé est particulièrement fort
01:06:44 dans le monde entier,
01:06:46 et donc d'autres ne viendront peut-être pas.
01:06:48 C'est bien le problème qui va se poser pour le PSG,
01:06:51 parce que jusqu'alors,
01:06:53 pour Messi y est parti, on pense que Neymar va quitter le PSG,
01:06:56 mais Mbappé était un véritable aimant
01:06:59 pour tous les autres joueurs de la planète.
01:07:02 On parlait de Bernardo Silva,
01:07:04 Colombo, des internationaux français.
01:07:07 Il n'est pas sûr que ces joueurs soient intéressés,
01:07:10 dans les semaines qui viennent,
01:07:12 à l'idée de rejoindre un club
01:07:14 qu'Mbappé devrait normalement quitter.
01:07:16 Oui, mais enfin, est-ce qu'on doit en vouloir à Mbappé ?
01:07:22 Moi, du tout.
01:07:24 - Mais pas encore.
01:07:26 - Mais non, mais dès que j'ouvre la bouche,
01:07:28 de toute façon, il se marche.
01:07:30 C'est un jeu.
01:07:32 - Je me dis, mais que va-t-il dire ?
01:07:35 - Non, mais ça a toujours été son rêve, Mbappé.
01:07:39 - Non, non, si vous me permettez,
01:07:42 pour le coup, non.
01:07:44 Son rêve, c'était d'un grand club à Paris.
01:07:47 Il a fait confiance aux dirigeants du PSG,
01:07:50 il les a cru,
01:07:53 il est allé à Doha l'année dernière,
01:07:55 et manifestement, rien n'a changé,
01:07:58 en tout cas de son point de vue.
01:08:00 Et à ce moment-là, il en tire les conséquences,
01:08:02 et il se dit, ce que disait Dominique tout à l'heure,
01:08:05 peut-être que ça ne marchera jamais.
01:08:07 Donc moi, j'en voudrais pas à Mbappé.
01:08:09 Je suis triste pour le supporter que je suis,
01:08:12 parce qu'on ne le verra plus dans le championnat de France.
01:08:15 Mais il se dit, au fond, ça ne marchera jamais.
01:08:19 C'est ce qu'il se dit, voilà, c'est pour ça.
01:08:21 - Il a sa carrière amenée. - Mais bien sûr.
01:08:23 Donc effectivement, pour répondre à votre question,
01:08:26 on ne peut pas lui en vouloir.
01:08:28 Et vous aviez raison.
01:08:29 Et votre intervention était remarquable.
01:08:31 - Merci Pascal, merci à Philippe.
01:08:33 - Mais c'est vrai, vous avez raison.
01:08:35 Bon, alors effectivement, mais c'est intéressant.
01:08:37 Le football, c'est sans doute ce qu'il y a de plus difficile à réussir.
01:08:40 Nous sommes d'accord Dominique ?
01:08:41 - Oui.
01:08:42 - C'est plus difficile que les médias, c'est plus difficile.
01:08:44 Parce que c'est une culture, c'est irrationnel.
01:08:47 Vous prenez un joueur, il peut se baisser de l'endemain.
01:08:49 - On a des exemples dans le passé.
01:08:51 Il est en actualité, Berlusconi.
01:08:53 Quand il prend le Milan, il gagne au bout de deux années.
01:08:56 - Oui, mais pourquoi ?
01:08:57 - Bernard Tapie gagne avec Loël très vite aussi.
01:08:59 - Oui, alors Tapie, il est hors gris pour moi.
01:09:02 Mais pourquoi ?
01:09:03 Oui, parce que la personnalité de Tapie est tellement particulière
01:09:06 qu'il a réussi avec des...
01:09:08 - Berlusconi aussi.
01:09:09 - Oui, non, parce que Berlusconi, il a réussi.
01:09:12 Pourquoi il réussit Berlusconi ?
01:09:14 Pourquoi ?
01:09:15 Pour une seule raison, il a pris Arrigo Sacchi.
01:09:17 Le foot, c'est une affaire d'artisans et de techniciens.
01:09:20 Il faut donner le pouvoir aux artisans, aux techniciens.
01:09:25 L'équipe de France a été championne du monde avec Emme Jacké.
01:09:28 Parce que tu fais confiance,
01:09:31 t'as le temps long et tu le laisses travailler.
01:09:36 Tapie était différent.
01:09:38 Il a réussi avec des paramètres qui sont moins classiques.
01:09:41 Mais City a réussi avec Guardiola.
01:09:43 C'est d'abord un technicien.
01:09:45 Milan a réussi avec Arrigo Sacchi.
01:09:47 C'est d'abord un technicien.
01:09:49 C'est ça le foot.
01:09:50 Et la difficulté du PSG, c'est de ne pas avoir travaillé dans le temps long
01:09:55 avec une politique sportive cohérente et qui soit toujours la même,
01:10:01 et avoir fait confiance à quelqu'un.
01:10:03 Simplement, ils ont viré Ancelotti après la défaite à Metz.
01:10:07 Parce que tu ne peux pas réagir en à-coup comme ça dans le foot.
01:10:13 C'est pour ça que c'est plus dur.
01:10:14 C'est un temps long le foot.
01:10:16 Donc c'est peut-être plus dur.
01:10:18 On est inquiet quand même.
01:10:20 Il faut simplement préciser, parce que les gens ne savent pas pourquoi on en parle ce matin,
01:10:25 lever l'option.
01:10:26 Les gens ne comprennent pas ce que ça veut dire, lever l'option.
01:10:29 Et c'est ce qu'a fait Mbappé.
01:10:30 Il a écrit un petit courrier.
01:10:31 Mbappé peut jouer jusqu'à juin 2024 sous les couleurs du PSG.
01:10:37 Mais au terme de cette saison, 2023-2024, il sera libre.
01:10:41 Donc il est hors de question, évidemment, pour les gens du PSG de le laisser libre.
01:10:45 Donc très normalement, dans les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent,
01:10:50 on n'est qu'au début du feuilleton, à mon sens.
01:10:52 Ça peut aller vite, parce qu'il n'y a pas 36 acheteurs.
01:10:55 Encore, il faut savoir qui peut acheter Mbappé.
01:10:58 Il n'y en a pas 36.
01:10:59 Il n'y en a pas 36, mais bon.
01:11:00 Il y en a quelques-uns.
01:11:02 Ça vaut combien Mbappé ?
01:11:04 Ça vaut autour de 200 millions.
01:11:08 Parce que l'année prochaine, il est libre.
01:11:10 L'année prochaine, le club qui l'achètera déboursera zéro.
01:11:14 Zéro euro.
01:11:15 Mais si le club veut l'acheter cette année, c'est 200 millions.
01:11:20 Plus le salaire d'Mbappé.
01:11:22 Le salaire d'Mbappé, qui est de combien ?
01:11:25 Aujourd'hui, c'est 6 millions.
01:11:28 6 millions par...
01:11:30 C'est plus de 6 millions par an.
01:11:32 6 millions mensuels.
01:11:33 Oui.
01:11:34 Oui.
01:11:35 C'est 70 millions à peu près.
01:11:38 Sans les primes.
01:11:40 Une paille.
01:11:41 C'est beaucoup trop.
01:11:43 [Rires]
01:11:45 Qu'est-ce que ça veut dire, "c'est beaucoup trop" ?
01:11:47 Franchement, ça veut dire quoi, cette phrase ?
01:11:49 Ça veut dire que ça ne les vaut pas.
01:11:52 Mais qu'est-ce que...
01:11:53 Personne ne vaut cette somme-là.
01:11:55 Et un tableau de Van Gogh, ça vaut quelque chose ?
01:11:57 Non, ça n'a rien à voir.
01:11:58 Ah bon ? Pourquoi ?
01:11:59 C'est une valeur historique.
01:12:00 Ah bon ?
01:12:01 Je pense que quand j'entends "200 millions à transfert",
01:12:03 moi, ça me choque.
01:12:05 Oui.
01:12:06 Mais ça vous choque pourquoi ?
01:12:07 Puisque vous demandez, ce n'est pas de l'argent public,
01:12:09 c'est de l'argent privé.
01:12:10 Mais non, mais vous ne valez 200 millions d'euros, Pascal.
01:12:13 Personne ne vaut 200 millions.
01:12:14 Ah !
01:12:15 Personne.
01:12:16 Ah !
01:12:17 Ah !
01:12:18 Mais pardonnez-moi, je vais vous dire...
01:12:21 Ça ne vous choque pas, vous ?
01:12:23 Je vais vous dire, je défends toujours le football.
01:12:25 Le football ne demande rien à personne.
01:12:27 Le football vend ses droits, et c'est du business.
01:12:30 Et le football reçoit zéro euro de l'argent public.
01:12:33 Qu'est-ce qui est le plus choquant ?
01:12:35 Que le football fasse son business tout seul,
01:12:37 ou qu'on subventionne parfois à fonds perdus
01:12:40 des associations dans plein de domaines qui sont déficitaires ?
01:12:44 Je vous pose la question.
01:12:45 Oui, mais il faut aussi subventionner des associations de clubs amateurs,
01:12:49 même s'ils sont déficitaires.
01:12:50 Là, la comparaison n'est pas bonne, je ne pense pas.
01:12:52 Mais elle est excellente, parce que l'argent d'Mbappé
01:12:55 permet de faire vivre le foot amateur.
01:12:57 Mais comme les gens parlent de ces sujets-là sans jamais rien connaître,
01:13:00 et je ne parle pas de vous, bien sûr,
01:13:02 mais l'argent du foot permet de faire vivre une économie.
01:13:06 Moi, ce que je vois sûr dans cette affaire, c'est que l'argent ne fait pas tout.
01:13:09 La preuve, c'est qu'on a un club de grandes individualités,
01:13:12 mais on n'a jamais eu un club qui joue collectif.
01:13:15 Oui.
01:13:16 Et ça, c'est la culture dont vous parlez.
01:13:17 Exactement.
01:13:18 Voilà, et ça, je dirais, ça sauve un petit peu le sport.
01:13:21 Vous avez raison.
01:13:23 L'incertitude, la glorieuse incertitude du sport.
01:13:26 Bien sûr.
01:13:27 C'est un jeu ?
01:13:30 C'est un jeu.
01:13:31 Alors, hier soir, vous avez regardé, et j'en ai parlé déjà hier,
01:13:37 regardez sur Canal, le extraordinaire documentaire sur John McEnroe,
01:13:41 qui est peut-être un des plus grands documentaires de sport.
01:13:43 Moi, je pense que le dernier choc que j'ai eu à propos d'un documentaire sport,
01:13:48 c'était la dernière danse Michael Jordan avec les Chicago Blues.
01:13:54 Mais McEnroe, moi, j'étais absolument fan du joueur, de la personnalité, de l'homme.
01:14:01 Je l'ai regardé, et évidemment, je suis entré en communion, littéralement,
01:14:10 et j'encourage même ceux qui, à l'époque, ne l'appréciaient pas.
01:14:15 Vous savez qu'il y avait des écarts de conduite très nombreux, McEnroe.
01:14:18 Il avait un style très particulier.
01:14:20 J'encourage même ceux qui ne l'appréciaient pas à regarder ce documentaire.
01:14:24 Et là, je vous remontre deux extraits qu'on a montrés hier soir.
01:14:27 C'est sur Canal. Vous pouvez le prendre sur MyCanal, la plateforme.
01:14:30 Et il dit une chose absolument sidérante.
01:14:32 Il est le meilleur joueur du monde en 1984.
01:14:34 Il gagne tout et il est malheureux.
01:14:36 Il n'a aucune émotion positive.
01:14:38 Écoutez John McEnroe.
01:14:39 Je n'avais pas l'impression d'avoir une vie heureuse.
01:14:44 Il n'est pas en train de jouer pour se passer du bon temps.
01:14:46 Il est en train de jouer pour gagner.
01:14:48 J'ai fait la meilleure saison de l'histoire du tennis masculin en 1984.
01:14:56 J'ai été numéro un mondial pendant quatre ans.
01:15:03 J'étais le plus grand joueur de tous les temps.
01:15:06 Mais je ne ressentais aucune joie.
01:15:12 Je ne ressentais aucune joie, cette phrase.
01:15:14 Et puis, à un autre passage, il dit que le tennis est un sport de tueur.
01:15:18 On a commencé cette émission avec le procès DRH qui s'ouvre aujourd'hui à Grenoble.
01:15:25 Non, à Valence, pardon.
01:15:27 On est toujours avec Noémie Schultz, d'ailleurs, qui peut nous donner peut-être quelques informations
01:15:31 sur les premières minutes de cette audience qui s'est ouverte.
01:15:35 Est-ce que M. Fortin est présent dans le boxe et est-ce qu'il va parler ?
01:15:41 Alors, il est présent dans le boxe.
01:15:44 On l'a vu entrer, escorté, bien sûr, par des policiers.
01:15:48 Il s'est immédiatement assis un peu avachi.
01:15:51 Le président lui a demandé de se lever, de décliner son identité.
01:15:54 Gabriel Fortin a donné son nom, son prénom.
01:15:56 Le président lui a demandé quelle était son adresse au moment des faits.
01:16:00 Nancy a répondu Gabriel Fortin.
01:16:03 Le président a insisté, oui, mais pouvez-vous nous donner le nom de la rue ?
01:16:07 Nancy a répété Gabriel Fortin.
01:16:09 Il l'a dit deux ou trois fois.
01:16:11 Et puis, c'est à peu près tout ce qui montre deux choses.
01:16:15 D'abord, qu'il a donc accepté de comparaître, mais qu'il n'est pas très coopératif.
01:16:19 Il a refusé de donner son adresse.
01:16:21 Alors, le président n'a pas posé du tout de questions sur le fond du dossier.
01:16:24 Et ce n'est pas tout de suite que Gabriel Fortin sera interrogé.
01:16:28 Mais ça donne déjà un petit peu une idée.
01:16:31 Cet après-midi, un temps fort attendu avec les témoignages de son frère et de sa mère
01:16:36 pour essayer de comprendre les raisons qui ont pu amener cet homme, on le rappelle,
01:16:40 à tuer trois femmes et à tenter de tuer un homme, son ancien directeur des ressources humaines.
01:16:45 Les femmes aussi avec lesquelles il avait croisé lors de son parcours professionnel.
01:16:52 Noémie, vous avez l'habitude évidemment des procès et vous l'avez vu cet homme.
01:16:56 Quelle impression vous a-t-il fait ? Comment est-il ?
01:17:03 C'est toujours très difficile, surtout quand on n'a pas entendu la personne s'exprimer.
01:17:08 C'est un homme assez imposant, assez gros.
01:17:12 Il a peut-être pris du poids pendant sa détention.
01:17:16 On le voit très attentif. Il écoute ce qui se dit.
01:17:20 Ce matin, vous savez, c'était très formel. C'est le tirage au sort des jurés.
01:17:23 Le président qui fait la liste aussi des témoins et des experts
01:17:26 qui vont être appelés à comparaître pendant les trois semaines du procès.
01:17:31 Et cet homme, on l'a vu regarder à plusieurs reprises en direction du public
01:17:35 et suivre les débats avec attention.
01:17:38 Mais sur ce visage, c'est un homme au crâne rasé. En tout cas, il n'a pas de cheveux.
01:17:44 Sur ce visage, je n'ai rien lu, rien vu encore de particulier.
01:17:48 Peut-être que cet après-midi, quand des proches à lui viendront témoigner,
01:17:52 on pourra déceler quelque chose. Mais vous savez, c'est la banalité du mal.
01:17:56 Souvent, les personnes dans le boxe ont l'air totalement normales.
01:17:59 Merci Noemi de ces précisions. Vous avez rencontré et interrogé un des avocats des partis civils,
01:18:05 qui est Maître Dreyfus. Je vous propose de l'écouter avant d'entendre les dernières nouvelles d'Audrey Bertheau.
01:18:12 Ou Fortin va se taire et poursuivre ainsi et signer par son silence le parcours criminel qui a été le sien.
01:18:21 Et ce sera insupportable et frustrant.
01:18:24 Soit il va parler parce qu'un homme parle, les bêtes se taisent.
01:18:30 Et s'il parle, on a énormément de questions à lui poser.
01:18:35 La principale étant pourquoi et comprendre le cheminement criminel exceptionnel de cet homme
01:18:43 qui, depuis 15 ans, préparait de manière méthodique, froide, un plan de vengeance qu'il a mis à exécution.
01:18:54 À 10h31, Audrey Bertheau.
01:18:56 À Marseille, une nouvelle fusillade a fait 4 blessés dans le quartier de la Belle de Mai.
01:19:04 Il y a 2 blessés de 31 et 48 ans. Leur pronostic vital est engagé.
01:19:09 Deux autres de 30 et 34 ans sont également blessés avec un pronostic vital non engagé.
01:19:13 Les coups de feu ont été tirés hier peu après à 23h devant un bar.
01:19:17 Les tireurs sont en fuite. Ils sont toujours recherchés.
01:19:20 Un vaccin contre le chikungunya a enregistré des résultats prometteurs.
01:19:24 Même si son efficacité réelle contre la maladie doit encore être avérée,
01:19:27 ce projet de vaccin a tout de même développé une forte réponse immunitaire chez presque tous les participants vaccinés.
01:19:32 Toutefois, l'étude a été réalisée aux Etats-Unis où le virus est quasiment absent.
01:19:36 Et puis après l'annonce de la mort de Silvio Berlusconi,
01:19:39 des dizaines de personnes se sont rassemblées hier devant l'hôpital San Raffaele de Milan.
01:19:44 Demain, les funérailles d'Etat auront lieu dans la cathédrale de la ville.
01:19:48 Une journée de deuil national a d'ailleurs été décrétée.
01:19:51 Nous étions ce matin avec Laurent Richier, viande et si vous saviez, un boucher de la grande distribution pâle.
01:19:56 C'est vrai que ce que vous nous avez dit est quand même un peu contesté sur un point, monsieur Richier.
01:20:00 Je reçois beaucoup de témoignages. On manque de bouchers comme jamais.
01:20:03 Les salaires sont attractifs. Beaucoup de gens témoignent de cette réalité.
01:20:07 Vous avez parlé de 1 700 euros et beaucoup disent non.
01:20:10 Moi, je suis prêt à proposer même des patrons bouchés.
01:20:13 Je suis prêt à proposer 2 100, 2 200 euros avec des jeunes pour les faire travailler.
01:20:18 Mais personne ne veut faire ce métier. Donc là, il y a-t-il ce que j'ai mal saisi ?
01:20:22 C'est peut-être parce que c'est récurrent.
01:20:25 D'ailleurs, il y a une prochaine émission qui va arriver sur une chaîne nationale.
01:20:31 En fait, il y a une investigation et vous allez voir que les bouchers,
01:20:35 on leur propose entre 1 300 pour débuter, entre 1 350 le SMIG.
01:20:39 Et plus vous faites d'heures, plus votre pays se...
01:20:42 Enfin, on en manque visiblement. Donc il y a des patrons qui disent moi, je suis prêt à en prendre.
01:20:46 Il y a une vidéo sous mon éditeur, c'est-à-dire chez mon éditeur, il y a une vidéo en ligne
01:20:50 où beaucoup de bouchers parlent des salaires justement qui sont trop bas.
01:20:53 Et puis, je remercie évidemment Dominique qui est venu nous visiter, qui prépare sans doute son été.
01:20:57 La dernière, vous étiez beaucoup avec votre ami Jacques Vendroux.
01:20:59 Je ne sais pas si vous allez faire la tournée des plages comme l'année passée.
01:21:02 Peut-être, on ne sait pas encore.
01:21:04 On ne sait pas si on vous verra à Noirmoutier, en Ardèche, sur une tombe d'un ancien président
01:21:09 parce que c'est quelque chose que vous aviez fait la dernière.
01:21:11 Vous étiez sur la tombe de Marcel Leclerc, ancien président pour raviver sa mémoire.
01:21:16 On va inventer quelque chose avec Vendroux, on ne sait pas.
01:21:19 Non, mais vous êtes un duo qu'on aime recevoir et régulièrement venir sur ce plateau.
01:21:26 Georges, il reste 10 secondes. Vous ne voulez toujours pas nous donner celui qui sera le futur Premier ministre de la France ?
01:21:32 Je verrai avec Dominique tout à l'heure.
01:21:34 Non, mais franchement, Georges...
01:21:35 Non, pas vous.
01:21:36 Pourquoi pas moi ?
01:21:37 Vous ne le méritez pas.
01:21:38 Qu'est-ce que je ne mérite pas ?
01:21:39 Vous ne le méritez pas, vous êtes trop dur avec nous.
01:21:41 Mais je ne suis dur avec personne.
01:21:44 J'essaie de la substantifique moelle de votre esprit, j'essaie de la tirer chaque jour.
01:21:51 Vous aurez du mal.
01:21:52 Mais là, vous savez quelque chose.
01:21:54 Peut-être.
01:21:55 Oui, mais vous ne le dites pas.
01:21:57 Reste à vous.
01:21:58 Vous allez en...
01:21:59 Mais alors, vous savez ce que vous faites ?
01:22:01 Regardez la caméra là.
01:22:04 Moi, je vais me boucher les oreilles.
01:22:05 Et vous allez dire qui est le futur Premier ministre de la France ?
01:22:08 Charlotte ?
01:22:12 Je ne dirai rien.
01:22:13 Bon, Arnold Karr a été à la réalisation, Ludovic Lieber a été à la vision.
01:22:18 Merci à Adam Thomas qui était au son, à Charlotte Gordzala qui était là, puisque Marine revient demain de Corse.
01:22:25 Florian Doré, que je remercie.
01:22:27 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:22:30 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:22:31 Rendez-vous ce soir.
01:22:32 Rendez-vous ce soir.
01:22:34 Merci.
01:22:35 [SILENCE]