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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonsoir à tous et même bonjour.
00:00:03 Johnny Hallyday.
00:00:05 (Rires)
00:00:07 Johnny Hallyday.
00:00:09 Mais c'est parce que Johnny ça fait penser au soir.
00:00:11 Johnny Hallyday.
00:00:13 Mais aussi Jacques Dutronc, Rulio Iglesias,
00:00:15 Catherine Deneuve, Salvatore Adamo,
00:00:17 Bernard Tapie, Louis-Nicolas ou Serge Lama.
00:00:19 Tous ont le point commun d'être nés en 1943.
00:00:23 Dans une France occupée,
00:00:25 dans une France sans images ni téléphone portable,
00:00:27 dans une France si lointaine qu'elle nous paraît aujourd'hui notre planète.
00:00:32 Johnny Hallyday aurait eu 80 ans ce 15 juin.
00:00:35 Les fans n'ont pas oublié la cérémonie des adieux un samedi de décembre,
00:00:39 ni la longue procession qui accompagna le chanteur des Champs-Elysées à la Madeleine.
00:00:44 Ainsi passe la gloire du monde.
00:00:46 Il y a 30 ans au Parc des Princes,
00:00:48 Johnny fendait la pelouse avant de rejoindre la Seine et célébrait ses 50 ans.
00:00:53 Ce soir, à Paris ou à Saint-Barthes,
00:00:55 à Saint-Tropez ou à Marne-la-Coquette,
00:00:58 sortira d'un T-PAS, d'un smartphone, d'un ampli Mahantz,
00:01:02 d'une platine Technics,
00:01:05 une chanson d'hier qui retiendra la nuit,
00:01:07 qui évoquera une promesse,
00:01:09 qui parlera d'un cheval mort ou encore qui allumera le feu.
00:01:12 Là où vous êtes, puisqu'il faut croire aux forces de l'esprit,
00:01:15 bon anniversaire, Monsieur Hallyday.
00:01:18 J'ai connu une basket-house professionnelle
00:01:32 qui avant d'entrer sur le parquet, dans le bus,
00:01:37 mettait son Walkman ou ses écouteurs et écoutait l'envie.
00:01:42 L'envie dans la rue.
00:01:44 Une grande basket-house professionnelle que je connais bien.
00:01:47 Audrey Bertheau.
00:01:49 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:56 Le Parlement durcit les peines contre les squatters.
00:01:58 Une proposition de loi de la majorité présidentielle
00:02:00 qui inquiète la gauche et les associations
00:02:02 de lutte contre le mal-logement.
00:02:04 Ce texte accélère entre autres les procédures
00:02:07 en cas de loyer impayé.
00:02:09 Et puis pas besoin de payer le stationnement.
00:02:11 Aujourd'hui à Paris, la mairie a décidé de rendre gratuit
00:02:14 le stationnement résidentiel pour la journée.
00:02:16 Et en cause, la qualité de l'air qui est très mauvaise
00:02:19 en Ile-de-France.
00:02:20 Un épisode de pollution est prévu aujourd'hui
00:02:22 dans toute la région.
00:02:23 La préfecture conseille de privilégier le télétravail.
00:02:26 Et puis Emmanuel Macron a assuré qu'il allait essayer
00:02:29 de pousser pour que Kylian Mbappé reste au PSG.
00:02:32 Emmanuel Macron était au salon à Vivatech hier.
00:02:34 Il a été interrogé par un jeune supporter du club.
00:02:37 Le chef de l'État a glissé qu'il n'avait pas de scoop
00:02:39 sur le sujet, mais qu'il allait donc essayer de pousser
00:02:42 pour que Kylian Mbappé reste.
00:02:45 Il est sur tous les dossiers.
00:02:47 Il est sur tous... Effectivement.
00:02:49 C'est sa métier.
00:02:51 Comment ?
00:02:52 C'est sa métier.
00:02:53 Non mais sa métier déjà.
00:02:54 Bon d'abord je salue Génie Bastier, Olivier Dardigolle,
00:02:56 Philippe Guibert, Georges Fenech et Gautier Lebret.
00:02:58 Mais c'est vrai que ça nous a peut-être surpris.
00:03:00 Mais il avait déjà été influent lorsque Mbappé
00:03:03 avait failli faire partir.
00:03:05 Alors...
00:03:06 Elles ont son rôle. Elles ont bien son rôle.
00:03:08 Non mais...
00:03:09 Non mais franchement...
00:03:10 Oui, je veux vous dire.
00:03:11 Non.
00:03:12 Non.
00:03:13 Il a eu le nom de président de la République
00:03:14 d'être omniprésent sur tous les sujets.
00:03:16 Oui.
00:03:17 De la santé à l'environnement.
00:03:19 Et maintenant, il doit s'occuper aussi du football.
00:03:20 Non. Honnêtement, ce n'est pas ça.
00:03:21 C'est quand même une maladie française.
00:03:22 Non, ce n'est pas ça.
00:03:23 Je vous assure, ce n'est pas ça.
00:03:24 Là, pour le coup, on est souvent très sévère
00:03:26 sur Emmanuel Macron.
00:03:27 Mais je vais vous montrer la séquence.
00:03:29 Ce n'est pas lui.
00:03:30 On le sollicite.
00:03:32 Il y a deux jeunes gens qui parlent.
00:03:35 Il devrait répondre,
00:03:36 "Ce n'est pas mon rôle."
00:03:38 Je ne sais pas ce qu'il devrait répondre ou pas,
00:03:41 mais comment dire ?
00:03:44 C'est surinterprété après.
00:03:47 C'est-à-dire que quand on dit que j'ai vu…
00:03:49 Alors évidemment, dès que le président de la République
00:03:51 dit quelque chose, c'est surinterprété.
00:03:53 Mais pour le coup, il y a deux jeunes qui viennent lui dire,
00:03:55 qui disent, "Monsieur le président,
00:03:56 est-ce que vous pouvez garder Mbappé ?"
00:03:58 Il dit, "Bon, je ne sais pas ce qu'il va se passer,
00:04:01 mais je vais pousser."
00:04:02 Mais écoutez la séquence.
00:04:03 Alors, ça devient…
00:04:05 Nicolas Sarkozy aussi avait œuvré.
00:04:06 Il avait eu deux présidents au téléphone, qui avaient Mbappé
00:04:08 quand il avait tenté de partir au Real Madrid
00:04:10 pour le faire rester au PSG.
00:04:12 Oui, mais regardez la séquence,
00:04:14 parce qu'après, c'est l'interprétation qui est faite
00:04:16 de la séquence qui me paraît aussi un peu…
00:04:19 Voilà, on tire le film.
00:04:20 Moi, le premier d'ailleurs, j'en ai parlé.
00:04:22 Mais écoutez et regardez cette séquence.
00:04:24 C'est PSG, c'est pas l'OM.
00:04:28 Excusez-moi, monsieur Macron, je voudrais avoir un selfie aussi.
00:04:30 Je n'ai pas de scoop, mais je vais essayer de pousser.
00:04:32 Je n'ai pas de scoop, mais je vais essayer de pousser.
00:04:34 Vous vous rendez compte ?
00:04:35 C'est deux secondes, l'espace médiatique dans lequel on est.
00:04:39 C'est deux secondes et ça devient…
00:04:41 Emmanuel Macron veut que…
00:04:43 Parce qu'il avait déjà dit une première fois qu'il avait poussé
00:04:45 pour pas qu'il porte au Real Madrid.
00:04:46 Oui, oui, mais quand on venait de la séquence,
00:04:48 qu'est-ce que vous…
00:04:49 Ces deux jeunes gens, il leur répond quoi ?
00:04:51 Désolé, je suis présente dans le public,
00:04:52 mais je ne peux pas tout faire.
00:04:53 On pensait que le général de Gaulle, il aurait dit ça.
00:04:55 Ah, le général de Gaulle.
00:04:56 Il n'est pas marqué dans la Constitution.
00:04:58 Il surjoue une proximité avec Mbappé.
00:05:01 Il y a eu l'histoire de McFly et Carito,
00:05:03 il l'a appelé au téléphone.
00:05:04 Il y a eu la finale perdue, où il est allé le voir
00:05:08 comme si c'était son ami et prendre la lumière au passage.
00:05:11 Donc il se piège lui-même.
00:05:13 Bon, pour une fois que je voulais ne pas te dire des choses gentilles
00:05:17 sur le point de président de la République,
00:05:19 on en parlera tout à l'heure.
00:05:21 Puisque vous preniez la parole,
00:05:22 j'ai vu votre petit tweet hier également sur Louis XIV.
00:05:25 On a ouvert hier…
00:05:26 Je suis allée voir l'exposition.
00:05:27 Donc on n'en va pas en reparler ce matin,
00:05:29 mais c'est vous qui avez fait un petit tweet.
00:05:30 Louis XIV est-il français ?
00:05:31 On en a parlé hier, on l'a vu.
00:05:33 C'est vrai que…
00:05:34 Moi, je suis allée voir cette exposition
00:05:36 qui est l'histoire de l'immigration.
00:05:38 C'est une exposition qui se veut scientifique, didactique,
00:05:42 non polémique, mais en réalité,
00:05:44 l'orientation idéologique est quand même assez présente.
00:05:46 Ça consiste à nous expliquer que la France a toujours été
00:05:49 une terre d'immigration,
00:05:50 et que le seul obstacle rencontre l'intégration des immigrés,
00:05:56 c'est le racisme et les discriminations dont ils sont l'objet.
00:05:59 C'est quand même une petite musique qui tient à nous faire croire.
00:06:03 D'ailleurs, ça a été dirigé par Patrick Boucheron,
00:06:05 un historien militant qui s'est opposé à plusieurs reprises
00:06:09 contre Emmanuel Macron et sa politique migratoire,
00:06:11 en disant qu'Emmanuel Macron faisait une erreur historique
00:06:13 en n'accueillant pas à bras ouverts les migrants,
00:06:15 et que c'est le sujet de sa vie, l'immigration.
00:06:19 C'est un musée qui consiste à nous faire croire
00:06:23 que nous avons toujours été une terre d'immigration,
00:06:26 et que l'immigration est un phénomène non seulement inéluctable,
00:06:28 mais souhaitable, parce que sans l'immigration,
00:06:30 la France n'aurait jamais pu être construite,
00:06:31 pendant les Trente Glorieuses et encore aujourd'hui.
00:06:33 Pour moi, il y a quand même une orientation idéologique très forte.
00:06:36 Mais c'est une réalité que des Polonais sont venus travailler,
00:06:39 que des Italiens sont venus travailler,
00:06:41 que avant cela, il y avait...
00:06:43 Oui, c'est vrai, on fait un continuum entre...
00:06:45 Que des Portugais sont venus travailler...
00:06:47 Ça commence d'ailleurs au XVIIe siècle, en 1685,
00:06:52 le Code noir et l'abolition de l'édit de Nantes,
00:06:55 avec effectivement les Huguenots qui fuient la France,
00:06:57 donc c'est plutôt de l'immigration,
00:06:59 à aujourd'hui, mais l'immigration a quand même changé profondément
00:07:02 la nature de...
00:07:03 On doit apprécier ou pas les travaux de Patrick Boucheron,
00:07:05 mais il est un peu sévère de le réduire à un historien militant.
00:07:08 Le regard de sa production...
00:07:10 Il est devenu un très bon historien médiéviste,
00:07:12 médiéviste d'ailleurs, pas du tout spécialiste.
00:07:13 Mais c'est des... Mais bien sûr que c'est des...
00:07:15 Mais il faut le dire, bien sûr, c'est un...
00:07:17 Ça le corsette dans quelque chose qui n'est pas à l'image de sa production.
00:07:21 Il fait son discours au Collège de France,
00:07:22 où il dit qu'il se bat contre un rétrécissement identitaire
00:07:26 et contre l'extrême droite, excusez-moi,
00:07:28 il s'est donné lui-même...
00:07:29 Ce sont des militants !
00:07:30 Il dit lui-même, il dit que c'est un historien et un citoyen engagés.
00:07:32 C'est un grand historien, Patrick.
00:07:33 Mais c'est... Mais tu peux...
00:07:34 Mais bien sûr qu'il est totalement historien.
00:07:35 Mais vous me...
00:07:36 Mais vous me...
00:07:37 Là, là, vous savez très bien ce que vous provoquez en le...
00:07:39 Mais il est engagé, il est engagé.
00:07:40 Mais c'est un...
00:07:41 En l'éthique tant comme étant uniquement un militant.
00:07:43 Je veux dire, c'est de la propagande...
00:07:45 Je ne dis pas un militant, je dis un historien et un militant.
00:07:47 Non, vous avez dit un historien militant.
00:07:48 Un historien militant, oui, un historien militant.
00:07:50 Quand tu dis que la France est une terre d'immigration,
00:07:52 parce qu'il y a eu 500 000 Italiens qui sont venus dans les années 30 et 40,
00:07:56 dont 300 000 qui sont repartis,
00:07:58 et qui expliquent qu'il y a toujours eu de l'immigration par rapport à ce qui se passe aujourd'hui,
00:08:01 ça s'appelle du militantisme, parce que ça n'a rien à voir, en fait.
00:08:04 On a remplacé le discours du roman national qui disait "nos ancêtres les Gaulois"
00:08:08 par un discours, une fable multiculturaliste qui dit "nos ancêtres les migrants".
00:08:11 Mais c'est la même chose.
00:08:12 C'est un roman qu'on raconte...
00:08:14 C'est tout.
00:08:15 Les spécialistes de l'immigration...
00:08:16 Ce n'est pas forcément des historiens, Mme Tribala, par exemple,
00:08:18 qui a fait des études intéressantes.
00:08:21 Bon.
00:08:22 Ben vas-y.
00:08:23 Oui.
00:08:24 En tout cas, on va aller voir cette expo.
00:08:25 Je vois que ceux qui ont étudié les questions d'immigration disent tous
00:08:29 que la France n'est pas une terre d'immigration.
00:08:31 Elle l'a accueillie régulièrement.
00:08:33 Elle l'a accueillie depuis le XXe siècle.
00:08:34 Depuis le XIXe siècle, de façon massive, en tout cas.
00:08:36 Mais ce musée est soulagé du ministère de la Culture, nous sommes d'accord.
00:08:42 Je pense, en tout cas, ce n'était pas Mme Diagne qui le dirigeait avant,
00:08:45 et maintenant c'est une femme.
00:08:47 En tout cas, j'avais vu votre petit tweet et puis on avait réagi.
00:08:51 Vous avez eu un débat intéressant.
00:08:54 J'ai un récit national sur l'immigration qui sort à la fois du fantasme
00:09:00 "la France, terre d'immigration", et qui sort de la France éternelle qui n'existe plus.
00:09:04 Mais enfin, Philippe Guibert, vous étiez, j'étais, nous étions, on a le même âge,
00:09:10 en 1974, vous aviez 10 ans dans votre classe.
00:09:13 Il y avait combien d'enfants démigrés dans votre classe en 1974 ?
00:09:16 Il n'y en avait pas.
00:09:18 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:09:19 Il y en avait un.
00:09:20 Il n'y en avait pas.
00:09:21 Donc il ne faut pas qu'on nous raconte de ça.
00:09:22 En revanche, effectivement, la France a changé.
00:09:25 Pour raconter une autre histoire.
00:09:26 La France a changé.
00:09:27 Le monde est différent.
00:09:30 Nous sommes d'accord.
00:09:31 Il ne s'agit pas, il n'a s'agit pas, il ne s'agit pas ni de le regretter,
00:09:39 ni de ne pas le regretter, etc.
00:09:41 Mais voilà, il ne faut pas nous...
00:09:45 Oui, mais en fait, ce qui est insupportable, insupportable,
00:09:48 c'est de nous raconter que ça a toujours existé.
00:09:50 Oui, je suis d'accord avec vous.
00:09:52 C'est faux.
00:09:53 Il est aussi insupportable de nous expliquer qu'il y a une France éternelle,
00:09:56 blanche et catholique, qui n'est plus la France d'aujourd'hui.
00:09:59 On a remplacé un discours qui était fiction au roman national par une autre fiction.
00:10:02 C'est la fable multiculturaliste.
00:10:04 Le métro.
00:10:05 Qui prend le métro ici ?
00:10:07 Marie, Marie-Josée.
00:10:08 Vous prenez le métro ?
00:10:09 Rarement, mais...
00:10:10 Et votre frère aussi ?
00:10:11 Oui.
00:10:12 Parce qu'on était avec votre frère hier soir.
00:10:14 Je peux vous montrer ma carte, si vous voulez ?
00:10:16 Oui, on était avec votre frère hier soir.
00:10:18 On était avec votre frère hier soir.
00:10:19 Je ne sais pas ce qu'il a raconté.
00:10:20 Ah ben, il était très sympa.
00:10:22 Alors, évidemment, les Jeux Olympiques arrivent et on est quand même très, très inquiets du métro,
00:10:26 parce que s'il y a ce type d'incident qui arrive,
00:10:29 on va être avec un jeune homme dans une seconde qui a passé,
00:10:32 vous êtes sans doute au courant de ce qui s'est passé.
00:10:35 Il est avec nous, je crois, il s'appelle Timothée, c'est bien ça ?
00:10:38 Bonjour, Timothée.
00:10:40 Bonjour, Pascal.
00:10:41 Je vous entends, mais je vous vois, Timothée.
00:10:44 Alors, c'est une sorte de hantise pour des gens qui sont claustrophobes,
00:10:48 ce qui vous est arrivé, d'être coincé dans une rame de métro
00:10:54 pendant de longues minutes, en pleine chaleur l'été,
00:10:58 et compressé parce que vous étiez tous compressés.
00:11:01 Alors, on va voir d'abord le sujet.
00:11:02 Vous allez nous dire ensuite comment vous avez vécu ce moment, Augustin Deneuvel.
00:11:09 Leur calvaire aura duré plus d'une heure et demie.
00:11:12 Ces passagers de la ligne 4 du métro parisien,
00:11:15 sous plus de 30 degrés, évacuent leur rame les uns après les autres.
00:11:19 Comme sortant d'un trou de souris,
00:11:21 les voyageurs malheureux retrouvent la lumière
00:11:23 encadrée par des agents de sûreté de la RATP.
00:11:26 La Régie autonome des transports parisiens évoque dans un communiqué
00:11:30 un incident technique très exceptionnel
00:11:32 ayant entraîné le blocage de cinq navettes dans les tunnels.
00:11:36 Sur les réseaux sociaux, de nombreux passagers bloqués
00:11:39 faisaient état d'un manque d'informations
00:11:41 et de conditions d'attente particulièrement difficiles.
00:11:44 Alors la RATP, on se bouge ?
00:11:46 Deux heures dix bloquées dans les tuves de la ligne 4
00:11:48 et premier message au bout de deux heures.
00:11:50 Quel scandale !
00:11:51 Des personnes âgées, des enfants attendent sans eau ni secours.
00:11:55 Bloqués depuis plus d'une heure sous tunnels,
00:11:57 rames bondées, une chaleur insoutenable
00:11:59 et des usagers qui perdent patience.
00:12:03 À part plusieurs malaises, les évacuations se sont faites dans le calme.
00:12:07 Le PDG de la RATP, l'ancien Premier ministre Jean Castex
00:12:10 a demandé une enquête interne pour déterminer les causes de cet incident
00:12:14 à un an des Jeux Olympiques 2024.
00:12:17 Merci beaucoup et bonne soirée à vous.
00:12:20 Timothée, d'abord comment ça va ?
00:12:24 Écoutez, ça va, encore un peu fatigué.
00:12:28 Aujourd'hui je vous avoue que je vais faire du télétravail.
00:12:30 Oui, il n'y a pas tous les prétextes au monde, mais bon.
00:12:33 Parce qu'en fait vous travaillez dans Paris et vous êtes à Melun, je crois.
00:12:39 Donc tous les jours vous faites…
00:12:41 D'abord, hier, combien vous faites de temps de métro
00:12:45 pour aller de Melun jusqu'à Paris, à votre lieu de travail ?
00:12:49 Allez, on va dire 1h15.
00:12:51 1h15 tous les jours, ça fait réfléchir à ceux…
00:12:53 Allez, allez et retour.
00:12:54 Non, allez et retour ou…
00:12:56 Non, allez.
00:12:57 Allez, donc vous faites 2h30 tous les jours.
00:12:59 Vous êtes dans quelle activité, Timothée ?
00:13:02 Moi, je suis consultant en informatique.
00:13:04 Oui.
00:13:05 Non, mais c'est vrai que c'est la réalité parisienne et c'est terrible.
00:13:08 Alors, on sait bien que se loger dans Paris, c'est très, très cher.
00:13:12 Vous êtes jeune, donc j'imagine que ça doit être difficile pour le moment
00:13:15 d'avoir un espace, je veux dire, des mètres carrés importants dans Paris.
00:13:23 Combien de temps vous êtes resté coincé dans cette rame ?
00:13:29 Moi, je suis resté coincé 1h45.
00:13:33 J'ai pris le métro à Saint-Placide vers 18h40 et après, sortie à 20h30.
00:13:41 Et vous étiez combien dans la rame ?
00:13:45 Je n'en sais rien, je dirais des centaines.
00:13:49 Des centaines, c'est-à-dire que c'était vraiment heure de pointe,
00:13:53 toutes les places assises étaient prises et vous étiez tous debout.
00:13:57 Et debout, il n'y avait pas d'espace ou pas beaucoup d'air pour prendre un peu de distance.
00:14:03 Effectivement, et puis même sur la fin, il y avait carrément des gens
00:14:06 qui étaient en train de s'asseoir par terre.
00:14:09 L'état où on en était, entre la chaleur, l'excitation, les personnes...
00:14:15 C'est un arrêt un peu claustrophobe parce qu'on est quand même bloqué entre deux stations.
00:14:20 D'ailleurs, c'est assez impressionnant parce qu'on pouvait voir la station
00:14:24 depuis le bout du métro.
00:14:27 Donc, c'est fou de se dire qu'en fait, on n'a même pas pu, pendant plus d'une heure et demie,
00:14:31 aller jusqu'à la station précédente alors qu'on pouvait la voir.
00:14:34 Est-ce que vous pouviez passer des coups de fil ?
00:14:37 Oui, effectivement.
00:14:39 D'ailleurs, moi, j'étais même un peu sur les réseaux sociaux,
00:14:43 notamment Twitter pour me tenir informé de la situation et l'application EDF Mobilité.
00:14:47 On apprenait plus de choses que par les annonces qui étaient faites dans la rame
00:14:51 puisqu'on nous disait seulement de patienter et surtout de ne pas paniquer
00:14:56 et de ne surtout pas non plus appuyer sur le bouton d'appel
00:15:00 puisque ça faisait planter le logiciel.
00:15:03 Et donc ça, je vous avoue, c'est assez...
00:15:05 Je n'ai pas compris.
00:15:07 Le bouton d'appel, oui.
00:15:10 Comme les gens voulaient avoir des informations, tout simplement,
00:15:13 ils étaient inquiets, ils voulaient savoir ce qui se passait.
00:15:15 Tout le monde faisait ça et le fait que tout le monde appelle avec ce bouton,
00:15:20 ça faisait planter le logiciel de la personne qui gérait la communication.
00:15:24 Vous étiez tout seul ou vous étiez avec des amis ou un ami ?
00:15:29 Non, moi, j'étais tout seul. Je rentrais effectivement du travail.
00:15:32 Dans ces cas-là, les gens se mettent à se parler ensemble.
00:15:34 Est-ce que vous...
00:15:35 C'est ça.
00:15:36 Une expérience particulière que vous avez vécue,
00:15:38 qu'est-ce que vous retenez de ce moment ?
00:15:40 Non, moi, je trouve que les gens, mes compagnons de route,
00:15:43 ils ont été quand même assez calmes.
00:15:46 Et puis au bout d'un moment, dès qu'il y a une personne qui commence à sortir,
00:15:49 c'est fini, ça ne sert à rien de nous dire après de patienter.
00:15:53 Le trafic ne reprendra pas.
00:15:56 Là, c'était quand même dangereux puisqu'une fois que les personnes sont sur les voies,
00:15:59 l'auteur est quand même très élevé.
00:16:03 Il peut y avoir après des gens qui font des malaises.
00:16:06 Et puis, il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:08 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:11 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:13 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:16 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:18 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:20 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:22 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:24 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:26 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:28 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:30 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:32 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:34 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:36 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:38 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:40 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:42 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:44 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:46 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:48 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:50 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:52 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:54 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:56 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:16:58 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:00 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:02 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:04 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:06 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:08 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:10 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:12 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:14 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:16 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:18 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:20 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:22 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:24 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:26 Je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a des gens qui sont vraiment...
00:17:28 Si vous n'aviez pas décidé de sortir, vous y seriez peut-être encore.
00:17:32 Si vous n'aviez pas décidé de sortir, vous y seriez peut-être encore.
00:17:34 Il y a une sorte de flou sur l'épilogue de cette séquence.
00:17:36 Il y a une sorte de flou sur l'épilogue de cette séquence.
00:17:38 Il n'y a pas des secours ou des pompiers qui sont arrivés,
00:17:40 Il n'y a pas des secours ou des pompiers qui sont arrivés,
00:17:42 ce sont les gens qui ont ouvert les portes, je ne sais comment ils les ont ouvert d'ailleurs,
00:17:44 ce sont les gens qui ont ouvert les portes, je ne sais comment ils les ont ouvert d'ailleurs,
00:17:46 et ils sont sortis sur la voie, et ils sont sortis de la rame.
00:17:48 et ils sont sortis sur la voie, et ils sont sortis de la rame.
00:17:50 C'est ça.
00:17:52 C'est ça.
00:17:54 Quand je suis sorti, arrivé au niveau du quai,
00:17:56 Quand je suis sorti, arrivé au niveau du quai,
00:17:58 il y avait des agents qui étaient présents,
00:18:00 mais je ne sais pas depuis quand.
00:18:02 C'est vrai que c'est assez flou.
00:18:04 En tout cas, ce que vous retenez, c'est aussi important.
00:18:06 En tout cas, ce que vous retenez, c'est aussi important.
00:18:08 C'est toujours des expériences particulières,
00:18:10 C'est toujours des expériences particulières,
00:18:12 peut-être une solidarité, peut-être une manière...
00:18:14 On ne se parle jamais dans le métro, là les gens se sont parlé,
00:18:16 mais il y a des choses positives à retenir de cette séquence ?
00:18:18 mais il y a des choses positives à retenir de cette séquence ?
00:18:20 Oui, effectivement, comme dirait mon père,
00:18:22 il y a toujours des choses à retenir, même dans le pied.
00:18:24 Vous n'êtes pas convaincu ?
00:18:26 Vous n'êtes pas convaincu ?
00:18:28 Pas sur ce coup, non, effectivement,
00:18:30 surtout qu'après j'avais encore un train à prendre
00:18:32 surtout qu'après j'avais encore un train à prendre
00:18:34 qui lui aussi était bondé en retard, mais que de 20 minutes cette fois-ci.
00:18:36 Non mais peut-être que c'est l'occasion.
00:18:38 C'est vrai que par rapport au...
00:18:40 Non mais c'est insupportable, oui, bien sûr que c'est insupportable.
00:18:42 Moi je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:44 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:46 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:48 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:50 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:52 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:54 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:56 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:18:58 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:00 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:02 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:04 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:06 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:08 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:10 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:12 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:14 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:16 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:18 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:20 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:22 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:24 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:26 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:28 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:30 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:32 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:34 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:36 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:38 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:40 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:42 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:44 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:46 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:48 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:50 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:52 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:54 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:56 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:19:58 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:20:00 Je trouve que c'est un des pires scénarios.
00:20:02 Vous vous sentez en sécurité ? Vous n'avez pas vu d'agression régulière dans le métro ?
00:20:07 Il y a tellement de monde que...
00:20:09 Pardon ?
00:20:11 Je dis, vous vous sentez en sécurité ?
00:20:13 Oui, oui, bon...
00:20:15 Je m'imagine qu'il y aurait toujours des choses à améliorer.
00:20:18 Moi, ça va, de mon côté, j'ai pas de problème de sécurité, on va dire.
00:20:22 Bah écoutez, merci de ce témoignage.
00:20:25 Et alors, télétravail aujourd'hui ?
00:20:27 Ouais, c'est ça. Aujourd'hui, on va partenter l'expérience.
00:20:29 Bon, télétravail, combien de fois par semaine vous êtes en télétravail sur cinq jours ?
00:20:35 Deux ou trois fois par semaine.
00:20:36 Et dans l'informatique, vous êtes jeune, manifestement ?
00:20:39 C'est un de vos premiers emplois, peut-être ?
00:20:42 Non, pas mon premier, mais j'ai 29 ans.
00:20:44 29 ans, vous faites jeune. Et vous êtes plutôt content de ce que vous faites ?
00:20:49 Ça va, ça me plaît.
00:20:51 Bon, écoutez, n'hésitez pas à nous contacter, parce que nous, en informatique, on est parfois un peu...
00:20:56 On est un peu parfois largués. Merci en tout cas, Timothée, c'était un plaisir de vous avoir.
00:21:01 Et puis voilà, d'avoir un échange.
00:21:04 On dit souvent ce que sur nos plateaux, nous n'avons pas.
00:21:07 Et souvent, on nous fait cette reproche des personnes qui sont simplement...
00:21:14 Vivent une vie qui n'est pas homme politique, qui n'est pas forcément militant,
00:21:18 qui n'est pas forcément passé par l'Élysée ou Matignon.
00:21:23 Les vrais gens.
00:21:24 Ou journaliste. Non mais c'est vrai.
00:21:26 Je suis dans le métro tous les jours, j'ai pas l'impression d'être un faux Jean.
00:21:31 Non, c'est pas ce que je dis, mais c'est vrai que les plateaux accueillent souvent un peu de personnalité.
00:21:37 Et moi, j'aime bien...
00:21:38 Ça serait bien de parler avec des gens qui, par définition, ne viennent qu'une fois à la télé.
00:21:42 C'est ce que je veux dire. Timothée, il va venir qu'une fois à la télé.
00:21:45 Alors que vous, vous venez tous les jours.
00:21:46 Même, vous pourriez venir encore plus que ça, vous serez content.
00:21:49 Plusieurs fois par jour.
00:21:50 Plusieurs fois par jour.
00:21:51 Sur le réseau francilien, il y a des galériens du quotidien, c'est notamment sur le RER B, qui est une horreur.
00:21:58 Et si c'est pas réglé d'ici les JO, vu les emplacements sportifs dans le 93, je ne sais pas comment ça va passer.
00:22:06 Jean Castex va régler tout ça.
00:22:07 En responsabilité, Jean Castex va.
00:22:09 En responsabilité.
00:22:10 Bon, on va marquer une pause dans une seconde. Vous n'avez pas d'informations à nous donner ?
00:22:15 Demandez à Jean-Philippe.
00:22:17 Vous avez vu Elisabeth Dorn ce matin ?
00:22:19 Florian Tardif est avec nous hier.
00:22:21 Je vous ai regardé.
00:22:22 Il a déjeuné hier avec des gens importants.
00:22:27 Lui ! Il déjeune avec des gens importants.
00:22:30 Regarde que moi, je déjeune avec des nobodys.
00:22:32 Comment ?
00:22:33 Mais vous avez vu Elisabeth Dorn dans le Figaro. Elle veut rester.
00:22:37 Elle est en campagne pour rester.
00:22:39 Tout le monde veut rester.
00:22:41 Si vous me demandez de lire le Figaro, il n'y a pas de souci.
00:22:44 J'arrête, j'en ai marre.
00:22:46 Monsieur Fenech, vous n'aurez pas d'informations à nous donner ?
00:22:50 C'est chaud, c'est tiède.
00:22:52 Je n'en dirai pas plus.
00:22:54 Non, c'est là que vous êtes le meilleur.
00:22:57 Vous nous avez dit, en début de semaine dernière, ou même il y a 15 jours, c'est topé.
00:23:03 Le coup est parti.
00:23:06 L'alliance avec les LR, c'est une chimère.
00:23:09 L'alliance avec les LR, le deal avec les LR, l'accord du gouvernement avec les LR,
00:23:13 c'est une chimère politique et journalistique.
00:23:15 Ça n'arrivera pas, ça n'existe pas.
00:23:17 Pas d'accord.
00:23:19 Pas d'accord du tout.
00:23:21 Les LR ne le veulent pas, l'aile gauche ne le veut pas,
00:23:24 et il n'existe pas une personne providentielle qui pourrait capter le groupe LR vers Emmanuel Macron.
00:23:29 Vous jouez très gros sur l'appellistage qu'il va y avoir.
00:23:33 Elle n'existe pas. C'est une chimère totale. Je le finis ici.
00:23:36 Alors là, on en reparlera dans quelques semaines.
00:23:39 Avec plaisir. On peut couper l'extrait.
00:23:43 La personnalité providentielle.
00:23:45 Comment ?
00:23:46 Quelle est la personnalité providentielle ?
00:23:48 Ah, voilà, elle n'existe pas, donc c'est compliqué de la nommer.
00:23:52 Elle a, elle a, eh oui !
00:23:55 Oh, il a une boule de soir, il regarde sa boule.
00:23:59 Non mais genre, franchement, vous me déceviez beaucoup.
00:24:02 Heureusement que votre frère vient souvent, parce que autrement, vous, ça serait différent.
00:24:05 La pause et on revient.
00:24:09 Les liens se sont cassés.
00:24:13 Je crois qu'il y avait une chanson de Johnny.
00:24:15 On est à l'antenne.
00:24:16 Il n'y en a pas.
00:24:17 Bon, il n'y a pas d'autre chanson.
00:24:18 Mais dis-moi, on est à l'antenne, Philippe.
00:24:20 Ah bah oui, elle vient la chanson.
00:24:24 Donc Marine, j'ai du retour sur le plateau.
00:24:28 Ah oui.
00:24:30 Bon, on va régler ça au Dreberto, le journal.
00:24:36 La garde à vue du mari de Karine Esquivillon a été prolongée.
00:24:40 On vient de l'apprendre, elle a été prolongée de 24 heures.
00:24:42 Son domicile, le domicile du mari, a également été perquisitionné.
00:24:46 Michel Pial devient le principal suspect dans la disparition de sa femme.
00:24:50 Pour rappel, Karine Esquivillon, mère de cinq enfants, a disparu il y a plus de deux mois.
00:24:54 Les députés ont rejeté une mesure visant à imposer des règles plus strictes
00:24:57 dans l'installation des médecins sur le territoire.
00:24:59 Une mesure qui était destinée à mieux répartir les soignants
00:25:01 et lutter contre les déserts médicaux dans les territoires mal pourvus.
00:25:04 L'installation de droits aurait continué à s'appliquer.
00:25:07 Et puis l'assaillant d'Annecy a été transféré dans un hôpital psychiatrique.
00:25:11 Il a été transféré du centre pénitentiaire d'Eton-en-Savoie
00:25:14 à l'hôpital psychiatrique de Vinatier près de Lyon.
00:25:17 L'assaillant avait été placé dans une cellule de protection d'urgence
00:25:20 équipée pour prévenir les suicides.
00:25:22 Jeudi dernier, il a attaqué au couteau six personnes, dont quatre enfants.
00:25:26 Je voulais revenir sur ce couple de septuagénaires.
00:25:29 Parce que si vous écoutez ces news, vous avez sans doute vu ce sujet
00:25:34 avec Alain et Gisèle, qui sont deux septuagénaires de la ville de Vauvert dans le Gard,
00:25:38 qui ont été expulsés de leur logement en avril 2022 à cause de leur dette
00:25:42 et qui vivent désormais dans leur voiture.
00:25:45 Alors évidemment, il n'y a pas beaucoup de commentaires à faire sur ce sujet,
00:25:49 mais simplement s'indigner et dire comment est-il possible qu'en 2023,
00:25:55 vous voyez ces images, ces deux personnes ont témoigné chez Laurence Ferrari,
00:26:00 comment est-il possible de laisser des personnes qui ont travaillé
00:26:05 toute leur vie dormir dans une Twingo ?
00:26:09 Comment c'est possible ?
00:26:11 Quand en plus ces gens veulent peut-être un studio.
00:26:14 Donc je voudrais qu'on voit le sujet de Sandra Cimbeau
00:26:16 et puis vous allez pouvoir réagir.
00:26:18 C'est vrai.
00:26:19 À 74 et 71 ans, Alain et Gisèle sont contraints de dormir dans leur voiture
00:26:24 depuis 14 mois. Jusqu'en avril 2022, ils occupaient un logement insalubre
00:26:29 près de Nîmes.
00:26:30 J'ai fait une erreur. Mon propriétaire ne voulait pas faire les travaux.
00:26:34 J'ai refusé de le payer. Il a eu la loi avec lui. C'est lui qui a gagné.
00:26:39 À ma femme, je lui mets un drap pour qu'elle puisse dormir comme il faut
00:26:44 à cause des lumières. Et moi, je suis là, mais je m'endors par-à-cours
00:26:49 parce que j'ai peur qu'il nous arrive quelque chose.
00:26:51 Avec une retraite de 1 200 euros par mois à deux,
00:26:54 le couple de Septuagénaire peine à se reloger.
00:26:57 Vous voyez ça ? C'est la demande, le renouvellement de demande de HLM.
00:27:02 Malheureusement, comme j'ai été expulsé, je vais être honnête,
00:27:08 trois fois, les bailleurs sociaux n'ont plus confiance en moi.
00:27:12 Ils appellent alors le 115 et se retrouvent déplacés d'hôtel en hôtel.
00:27:16 Et l'assistante sociale de la Croix-Rouge nous fait comme ça.
00:27:19 Je vous ai trouvé un hébergement. J'ai dit c'est bien. Maison de retraite.
00:27:23 J'ai dit non, mais ça ne va pas.
00:27:25 Garés sur le parking de la mairie de Vauvert dans le Gard,
00:27:27 ils s'organisent grâce à la solidarité d'une quinzaine d'habitants comme Corinne.
00:27:31 C'est inadmissible de laisser des personnes âgées comme ça dans la rue en plus
00:27:37 et qui ne sont pas vraiment aidées.
00:27:39 Alain a un seul rêve aujourd'hui, offrir un toit à sa femme
00:27:42 pour fêter son anniversaire en août prochain.
00:27:45 Ce n'est pas des SDF en plus.
00:27:49 Les services sociaux de l'État ou de la commune de Vauvert,
00:27:51 le maire de Vauvert, ont l'obligation d'apporter une réponse humaine adaptée
00:27:58 avec un logement d'urgence, avec un cheminement permettant leur réinsertion.
00:28:04 Ça s'appelle le CCAS.
00:28:06 Ces dispositifs existent. Mais pourquoi ils ne sont pas activés ?
00:28:11 Jean Denat, il est socialiste, c'est le maire de Vauvert.
00:28:15 Jean Denat, D-E-N-A-T. Jean Denat, que fait-il ?
00:28:21 - Ça relève de lui, effectivement.
00:28:23 - Mais enfin, je ne sais pas.
00:28:25 Qu'est-ce qu'il fait, M. Jean Denat, le maire de Vauvert, qui est socialiste ?
00:28:30 Rien.
00:28:31 - Mais il faut lui poser la question.
00:28:32 - Non, il faut lui poser la question. On ne peut pas savoir comme ça.
00:28:35 - En tout cas, depuis hier.
00:28:38 - Normalement, ça relève des services sociaux du CCAS de la mairie.
00:28:43 On ne comprend pas. Surtout qu'ils ne sont pas des SDF.
00:28:45 Je crois qu'ils ont 1 200 euros par mois de revenus.
00:28:48 Il peut y avoir une aide sociale de la mairie.
00:28:50 - Ça fait 14 mois. Bien sûr, cet homme a dû faire des erreurs.
00:28:53 - Il le dit.
00:28:54 - Il le dit. Il a dû faire des erreurs.
00:28:56 Sans doute, sa vie est compliquée.
00:28:58 Comment on peut admettre ça aujourd'hui ?
00:29:01 - Je ne voudrais pas faire de mauvais esprits,
00:29:02 mais les migrants qui arrivent en situation irrégulière, on leur retrouve...
00:29:04 - Non, Georges.
00:29:05 - Mais il a raison.
00:29:07 - Là, on leur retrouve...
00:29:09 - Mais ce n'est pas du mauvais esprit. Il a raison.
00:29:11 - Il faut des conditions d'accueil.
00:29:13 Je suis d'accord sur le fait qu'il faut des conditions d'accueil dignes des migrants.
00:29:16 Et que le fait que ce ne soit pas le cas est l'un des échecs patentes de la politique migratoire.
00:29:21 Et n'opposons pas les migrants à ce truc-là.
00:29:23 - Non, je ne veux pas l'opposer, mais je dis...
00:29:25 - On va tenter quelque chose.
00:29:26 - Non, non, non.
00:29:27 - On va tenter quelque chose en direct.
00:29:28 - Je vais dire à Marine.
00:29:29 Est-ce qu'on peut appeler la mairie de Vauvert,
00:29:32 qui est place de la Libération et du 8 mai 45 ?
00:29:35 Je vous donne le téléphone, Marine, si vous voulez.
00:29:37 C'est le 04... Vous avez de quoi noter, Marine ?
00:29:39 - Parce que tous les auditeurs vont les appeler.
00:29:40 - 04 66 73 10 73.
00:29:45 On va faire sonner en direct la mairie de Vauvert.
00:29:47 Au moins, on va essayer de...
00:29:49 - Tous vos auditeurs vont l'appeler.
00:29:50 - Non.
00:29:51 04 66 73 10 73.
00:29:56 On va voir si on nous répond déjà.
00:29:57 - Square H, c'est Julien Con.
00:29:58 - Oui, exactement.
00:30:00 Au moins, on va tenter d'être utile, exceptionnellement.
00:30:05 Est-ce que, d'ailleurs, on peut mettre le son de la sonnerie à l'antenne ?
00:30:13 On va tenter, on va voir si M. Dena est là.
00:30:17 M. Dena, le maire de Vauvert, peut-il aider, évidemment, Alain et Gisèle ?
00:30:24 Ce n'est pas facile, bien sûr.
00:30:25 C'est un couple qui est accompagné de son chien.
00:30:28 Ils sont sans eau, sans électricité, sans douche.
00:30:30 - En fait, on leur a proposé un hébergement, mais sans le chien.
00:30:33 Et ils ont refusé.
00:30:35 - Ils ont raison.
00:30:36 - Parce qu'ils ne voulaient évidemment pas garder leur chien.
00:30:38 - Évidemment, c'est absolument incroyable, quand même.
00:30:42 Mais c'est inhumain de leur proposer un...
00:30:44 Mais enfin, comment c'est possible ?
00:30:46 - Il y a des centres d'hébergement qui n'acceptent pas les chiens, effectivement.
00:30:49 C'est souvent la raison pour laquelle les SDF...
00:30:51 - Alain ne peut plus demander de logement social, car il a déjà été expulsé trois fois.
00:30:55 - Oui, il est aidé par la Croix-Rouge, doté d'une retraite de 1 200 euros par mois pour deux.
00:30:59 Ils sont passés d'hôtel en hôtel, mais ils sont dans l'incapacité de trouver un logement.
00:31:02 Choqués par la situation de ce couple, dont la voiture est garée sur le parking de la mairie.
00:31:05 L'association La Maison du Cœur et certains habitants se sont mobilisés.
00:31:08 Est-ce qu'on arrive à appeler ?
00:31:11 Mais on peut appeler, quand même, j'imagine.
00:31:13 Est-ce qu'on peut...
00:31:16 On a du mal à passer un coup de fil.
00:31:19 Une quinzaine d'habitants de Vauvert s'est réunie devant la mairie
00:31:22 afin que les élus de la commune du Gard prennent la situation en main.
00:31:26 Et nous, on va tenter ce petit coup de fil, si Marine me le dit, parce qu'autrement, si...
00:31:31 Bon, écoutons ce septoieux général.
00:31:35 - Moi, je ne demande pas grand-chose.
00:31:39 Même un petit studio pour qu'avec mon épouse, on ait un toit sur la tête,
00:31:45 c'est tout ce que je demande.
00:31:48 Et croyez-moi, j'ai 74 ans le mois prochain, parce que c'est moi qui ai 74 ans, pas ma femme.
00:31:54 Eh ben, je me battrai jusqu'au bout.
00:31:57 Pour ma femme.
00:31:58 Et quand je demande même un petit studio,
00:32:01 eh ben, on me dit "Vous ne gagnez pas trois fois le montant du loyer, on ne peut pas vous le louer."
00:32:07 Donc c'est vrai qu'avec la petite retraite, eh ben, on est coincé.
00:32:12 - Bon.
00:32:13 - Non mais ce drame met en lumière un problème général
00:32:15 et qui touche énormément de gens, qui est celui du logement en France.
00:32:18 Et moi, c'est vrai que je ne comprends pas pourquoi on ne fait pas un grand plan national
00:32:21 pour prendre cette question, parce que quand vous voyez, c'est vrai, trois fois,
00:32:24 vous devez gagner trois fois le prix du loyer, quand vous devez jouer les changements.
00:32:27 Et à Paris, c'est peut-être dix fois, quatre fois.
00:32:29 Enfin, on demande des garanties en tous les sens, les jeunes ne peuvent plus se loger à Paris.
00:32:33 Et c'est un problème fondamental de notre pays.
00:32:35 Et je n'ai pas l'impression que la réponse des pouvoirs publics soit à la hauteur de cet enjeu
00:32:39 qui aujourd'hui grève le pouvoir d'achat des Français.
00:32:41 - Est-ce que, Marine, ça marche ?
00:32:44 - Je pose la question.
00:32:46 - La loi Dallau, je la rappelle.
00:32:48 - Est-ce que ça...
00:32:50 Voilà, alors on est en train de faire le numéro pour tout vous dire
00:32:54 et on va mettre à l'antenne la tonalité
00:32:57 et on va faire un échange peut-être avec le standard.
00:33:02 Tant est qu'on entende la tonalité à l'antenne.
00:33:07 - Quand on se met sur un dossier, on ne peut s'entendre pas.
00:33:12 - Marine, ça marche ou pas ? Parce que si ça marche pas, on fait un autre sujet.
00:33:16 - C'est clair. - Voilà, ça ne marche pas.
00:33:18 - Bon, Marine ? - Bon, ça ne marche pas.
00:33:20 Donc on ne peut pas passer à un coup de fil, donc c'est dommage.
00:33:22 Alors je vais tenter avec mon téléphone portable, pourquoi pas, pour voir si...
00:33:27 Voilà, on va voir, regarde, hop, on va voir si ça répond.
00:33:30 Là, je suis avec mon téléphone portable, vous vous rendez compte ?
00:33:33 Téléphone portable, 046613...
00:33:37 "Le maire n'a pas souhaité communiquer", me dit l'or para.
00:33:40 Bah oui, évidemment, ils ne veulent pas communiquer.
00:33:43 Bon, ils ne répondent plus.
00:33:44 - Là, il doit être à 100 mètres coup de fil, puisque vous avez donné le numéro à l'écran.
00:33:47 - Vous croyez ? - À vos centaines de milliers de textes.
00:33:50 - Bon, écoutez, de toute façon, ça ne répond pas. La mairie ne répond pas.
00:33:53 La mairie, le maire ne veut pas communiquer, la mairie ne répond pas.
00:33:56 Bon, on va suivre jusqu'à 10h30 pour voir s'il peut...
00:33:58 - C'est la pause café, là, 9h40. - Non, dites pas ça.
00:34:02 Bon, l'homicide routier.
00:34:04 Faut-il créer un homicide routier ?
00:34:06 Hier, devant la commission des lois, le député Eric Poget a défernu
00:34:09 un projet de loi pour la création d'un homicide routier.
00:34:11 Ça, c'est un sujet qui nous intéresse.
00:34:12 Vous connaissez le chef étoilé Yannick Allénaud, qui a perdu son fils
00:34:15 dans un tragique accident causé par un conducteur alcoolisé.
00:34:17 Il souhaite également la mise en place de cette mesure.
00:34:19 Et sur son compte Instagram, Yannick Allénaud, vous allez voir la séquence,
00:34:23 il a écrit, il a écrit, "échange important", ce qui s'est passé hier,
00:34:28 entre Eric Dupond-Moretti, qui répond d'ailleurs à ce sénateur,
00:34:32 il est sénateur, non, il est député LR, Eric Poget.
00:34:36 Écoutez cet échange.
00:34:39 Il est temps de répondre aux attentes des victimes et de leurs familles.
00:34:42 La qualification d'homicide involontaire actuelle leur est insupportable.
00:34:47 Il faut considérer la consommation volontaire de drogue et/ou d'alcool
00:34:52 de ceux qui transforment leur véhicule en arme par destination.
00:34:56 Il faut requalifier et mieux sanctionner.
00:34:59 Saisissons cette opportunité législative pour travailler ensemble
00:35:02 de manière transpartisane, pour faire vivre notre droit avec raison
00:35:05 et introduire cet homicide routier.
00:35:07 Alors M. le Gardesso, seriez-vous favorable à l'ouverture d'une voie
00:35:11 visant à étendre l'amélioration de l'indemnisation des victimes,
00:35:15 prévue par l'article 5 de ce texte, aux victimes d'un homicide routier
00:35:21 et donc à envisager ensemble sa création lors de la discussion en séance ?
00:35:25 Je sais que la représentation nationale, les victimes et leurs familles nous attendent.
00:35:29 Je vous remercie.
00:35:31 Nous avons eu à faire face à des drames qui nous ont tous bouleversés
00:35:38 parce que personne, naturellement, n'a le monopole de l'émotion.
00:35:43 Et c'est poser la question d'une requalification de ce que l'on appelle classiquement,
00:35:52 c'est ce que dit notre code pénal, l'homicide involontaire.
00:35:56 Et j'entends que certaines victimes ou parents de victimes
00:36:02 souhaitent que, d'abord, cela ne s'appelle plus comme ça.
00:36:07 Mais vous savez évidemment le distinguo qu'il y a entre une infraction involontaire,
00:36:12 une infraction volontaire, ce qui est un homicide volontaire,
00:36:15 c'est une intention de donner la mort, ce qui est un homicide involontaire.
00:36:19 Que puis-je vous dire ? Que nous y travaillons.
00:36:23 Et je vous invite à me rencontrer à la chancellerie
00:36:28 pour que nous prospérions sur ces questions.
00:36:31 Nous sommes dans de l'interministérialité, puisque Beauvau y travaille également,
00:36:36 Gérald Darmanin, vous le savez.
00:36:39 Je vous invite à venir, vous nous ferez part de vos propositions, nous pourrons évoquer les choses.
00:36:43 Il y a déjà des régimes d'indemnisation qui sont prévus,
00:36:46 mais qui ne correspondent pas à la civi, je pense que vous le savez.
00:36:49 Donc évidemment on a envie d'avancer sur ces questions, je le dis.
00:36:54 J'ai eu l'occasion d'ailleurs de le dire à des victimes qui sont venues me rencontrer.
00:36:59 Et je souhaite que l'on avance sur ces sujets, parce que ce sont des sujets qui sont très importants.
00:37:04 Le domicile que vous êtes, homicide volontaire, on en a parlé.
00:37:09 On change l'emballage, mais pas le contenu.
00:37:12 En fait, on nous prépare une requalification sémantique, simplement.
00:37:16 Parce qu'actuellement, le délit d'homicide involontaire commis sur la route,
00:37:21 par quelqu'un qui conduit sous l'emprise de produits stupéfiants et d'alcool,
00:37:24 on peut aller avec les circonstances aggravantes, déjà jusqu'à 10 ans.
00:37:28 Non mais c'est le mot volontaire.
00:37:30 Est-ce que c'est possible ? A votre avis, est-ce que c'est souhaitable ?
00:37:33 A mon avis, je crois déjà dit, la vraie rupture, si vraiment on veut passer à l'échelle supérieure,
00:37:39 c'est de créer un crime de conduite mortelle.
00:37:42 C'est-à-dire le fait de prendre des produits stupéfiants et d'occasionner un homicide,
00:37:49 même si on n'a pas voulu l'homicide, ça devient criminel, jugé par la cour d'assises,
00:37:54 comme il existe des coups mortels.
00:37:56 Quand vous donnez un coup de poing à quelqu'un qui tombe la tête sur le trottoir et qui meurt,
00:37:59 vous n'avez pas voulu sa mort, mais ça s'appelle des coups mortels et vous allez aux assises quand même.
00:38:03 Et bien créer, si on veut vraiment une rupture, si on veut faire juger ces affaires.
00:38:07 Et vous en pensez quoi ?
00:38:08 Moi je pense qu'aujourd'hui l'état de la société le réclame.
00:38:12 Je pense qu'on ne peut plus continuer effectivement avec des audiences à n'en plus finir
00:38:18 ou ceux qui ont causé ces préjudices irréparables,
00:38:22 sentir avec un an, 18 mois, avec sourcils, interdiction de conduire,
00:38:28 et qu'en face il y a un jeune qui est mort, le fils de Joël Henault par exemple.
00:38:33 Moi je crois que la société est mûre pour entendre ce passage.
00:38:38 Mais j'entends bien que maintenant ce que nous garde des sceaux c'est un habillage sémantique.
00:38:43 On va appeler un homicide involontaire commis sur la route en homicide.
00:38:47 Mais est-ce qu'il est préférable d'avoir des peines plus dures et surtout appliquées ?
00:38:52 Ou avoir un changement sémantique ?
00:38:54 Ce que dit, c'est très intéressant, de criminaliser cela.
00:38:57 Voilà, ça serait la vraie rupture.
00:38:58 Avec des coups mortels sans intention de la donner.
00:39:00 Exactement, comme ça existe déjà.
00:39:02 Donc là on est proche effectivement d'une sorte de volonté.
00:39:06 C'est-à-dire que quand vous menez le volant que vous avez bu,
00:39:09 on considère que si vous tuez quelqu'un...
00:39:11 Vous assumez le comportement volontaire.
00:39:12 Mais nous sommes d'accord, Georges, que le garde des sceaux peut aller vers une requalification
00:39:16 avec un changement sémantique sans criminaliser.
00:39:19 Oui, mais oui.
00:39:20 Il doit certainement faire ça.
00:39:21 C'est ce qui se prépare, mais ça ne changera rien dans la réalité.
00:39:23 Dans la réalité, je suis désolé, mais ça ne changera rien.
00:39:27 Psychologiquement, ces coups mortels...
00:39:31 C'est proche de la réalité.
00:39:32 Oui, parce qu'en fait, bien sûr que c'est proche de la réalité.
00:39:36 C'est-à-dire que le garçon qui a pris sa voiture et qui a tué Yannick Allénaud,
00:39:41 on peut considérer que c'est un assassin.
00:39:43 On ne peut pas dire que c'est un assassin.
00:39:46 On peut considérer sur le plan...
00:39:48 C'est la première réaction.
00:39:50 C'est un criminel de la route.
00:39:52 Si c'est votre enfant, vous dites "ce type est un assassin".
00:39:54 Il n'est pas un assassin, mais un criminel de la route.
00:39:56 Si c'est votre enfant, vous dites "ce type est un assassin".
00:39:59 Il a pris une voiture en connaissance de cause,
00:40:02 il était sous stupéfiants, il était sous alcool,
00:40:05 et les risques qu'il a pris font de lui un assassin.
00:40:07 De lui un criminel de la route.
00:40:09 Voilà ce que le commun des mortels peut penser.
00:40:11 Et effectivement, c'est un changement de psychologie sur ces sujets-là,
00:40:15 et c'est intéressant ce que vous avez dit, Georges.
00:40:17 Mais je crois, moi je pense qu'on est mieux pour ça aujourd'hui.
00:40:19 A suivre.
00:40:22 Emmanuel Macron, il nous reste quelques minutes.
00:40:25 Un mot de nom, Pascal, si vous voulez.
00:40:27 Pour Matignon, qui n'est sorti nulle part dans la presse.
00:40:29 Vous m'avez un peu challengé.
00:40:31 J'ai consolidé une information.
00:40:33 Attendez, attendez.
00:40:35 Breaking news.
00:40:37 On ne peut pas avoir un bandeau "alerte information".
00:40:39 Je vois que l'émulation qui existe entre Gautier Leray et Florian Tardif a produit...
00:40:46 Alors, il faut un profil européen.
00:40:48 Quelqu'un qui aurait été ministre.
00:40:50 Quelqu'un qui serait passé à l'UMP.
00:40:53 Christine Lagarde.
00:40:55 Pas loin.
00:40:57 Il est aussi passé à Bercy.
00:40:59 Il a un profil très européen.
00:41:01 Thierry Breton.
00:41:03 Qui est actuellement commissaire à la commission européenne.
00:41:07 C'est aussi un nom qui circule.
00:41:10 C'est-à-dire que je ne vais pas vous donner mes sources,
00:41:12 mais il se trouve que nous en avons plusieurs au service politique.
00:41:17 Et donc, avec ce nom qui circule aussi...
00:41:20 Il y a beaucoup de noms qui circulent.
00:41:21 Il faut prendre ça avec des pincettes.
00:41:23 Qui est très engagé aujourd'hui dans l'actualité européenne.
00:41:25 C'est un dossier brûlant.
00:41:27 Donc, il se désengagerait sur le plan politique.
00:41:29 Je ne vous avais pas promis un effet.
00:41:31 Quel serait le gain politique de...
00:41:33 Sans doute aucun.
00:41:35 Vous devriez être conseiller du président de la République.
00:41:39 J'ai un nom à vous conseiller, mais il n'y a aucun.
00:41:42 Je ne le conseille pas.
00:41:43 Je dis qu'il circule et que plusieurs dans la majorité en parlent.
00:41:47 Par contre, effectivement, le nom magique n'existe pas.
00:41:49 Sinon, il serait déjà à Matignon.
00:41:51 La compétence de Thierry Breton n'est pas en cause.
00:41:54 Sa qualité non plus.
00:41:56 Je ne suis pas sûr qu'il ait le profil populaire
00:41:59 pour s'imposer auprès des Français.
00:42:02 Il y a quelque chose...
00:42:03 Castex l'avait, c'était de parfait.
00:42:05 Il était inconnu au moment d'arriver à Matignon.
00:42:07 Oui, mais Castex, il a un ADN.
00:42:10 Castex, populaire.
00:42:11 Thierry Breton, quand il va commencer à parler au français,
00:42:14 je vous assure, ça ne va pas être simple.
00:42:17 C'est un échec.
00:42:19 Il est local.
00:42:20 De toute façon, n'importe quel cas, c'est un échec.
00:42:22 Ce qu'il faut dire, c'est que le profil magique n'existe pas.
00:42:24 Le profil magique, c'est celui qui a la capacité.
00:42:27 Si vous avez une autre info, n'hésitez pas.
00:42:30 Vous êtes exceptionnel.
00:42:32 Je ne vous dis rien.
00:42:33 Je me fais chambrer.
00:42:34 Je vous dis quelque chose.
00:42:35 Merci, Eugénie.
00:42:38 Gauthier, le profil magique, c'est celui qui est ferme sur les sujets régaliens.
00:42:42 Il n'existe pas.
00:42:43 C'est-à-dire sécurité et justice,
00:42:44 et qui a en même temps la fibre sociale sur les questions...
00:42:47 Et qui ramènerait 30 à 40 LR.
00:42:50 Sauf qu'il n'existe pas.
00:42:52 Il n'existe pas.
00:42:54 Pourquoi vous dites qu'il n'existe pas ?
00:42:56 Sinon, il serait déjà à Matignon, alors on se parle.
00:42:58 Ferme sur la question migratoire, ça veut dire refuser la loi
00:43:01 telle qu'elle est présentée par le gouvernement,
00:43:03 notamment avec la légalisation des clandestins
00:43:05 qui travaillent dans les secteurs de la restauration.
00:43:07 Si le gouvernement accepte de supprimer cette mesure-là,
00:43:10 il y a 40 députés de la majorité qui s'en vont.
00:43:13 Donc le gain est annulé.
00:43:15 Alors là, il faut dire quelque chose là-dessus.
00:43:16 C'est une cadrature du cercle, c'est impossible.
00:43:18 Il faut dire que ça va être considérablement durcie, cette proposition-là.
00:43:22 Les derniers arbitrages, il faudrait être en CDI
00:43:25 et gagner 1,5 fois le SMIC.
00:43:29 Autant dire que ça va concerner très peu de personnes.
00:43:32 Et être sur le territoire depuis combien d'années ?
00:43:34 5, 6 ou 7 ans.
00:43:35 Donc vous voyez, ça va concerner très peu de personnes.
00:43:37 Mais vous pouvez avoir un CDI et être en situation irrégulière ?
00:43:39 Bah oui, bien sûr.
00:43:40 Et payer les charges sociales.
00:43:42 Si une entreprise signe un CDI, il y a des gens qui sont en situation irrégulière.
00:43:45 L'idée, c'est de les régulariser.
00:43:47 Et donc ces personnes paient des cotisations.
00:43:49 Et ce pays marche bien.
00:43:51 Et en même temps, il existe le délit de...
00:43:53 Donc autant dire que c'est pour tuer la mesure.
00:43:55 C'est pas pour l'enlever pour l'aile gauche, mais c'est pour la tuer.
00:43:57 C'est toute la question.
00:43:59 On a vu que Gérald Darmanin donnait des gages à son aile gauche
00:44:02 quand il a recadré le député.
00:44:04 C'est pas lui faire offense qu'il incarne un monde qui, à mon avis,
00:44:09 n'est pas le plus populaire du monde.
00:44:12 Et à Bruxelles, c'est pas quelqu'un qui a la plus de séduction
00:44:23 auprès des électeurs, je pense.
00:44:26 On peut passer tout le profil que vous voulez,
00:44:28 il n'y a personne qui sort de l'impasse politique.
00:44:30 Et qui résout le problème de la solidarité.
00:44:32 Le bon profil...
00:44:34 C'est un profil rejeté par le moins gilet jaune,
00:44:37 qui est en retraite.
00:44:39 C'est rejeté, ce type de profil.
00:44:41 Non, je pense qu'il y a une affaire de personnalité là-dedans.
00:44:44 On a parlé de Franck Louvrier.
00:44:46 Franck Louvrier, il est sympa.
00:44:49 Bon, ça compte.
00:44:51 Je suis désolé de vous le dire.
00:44:53 Ça compte dans la vie.
00:44:54 Jean Castex était sympa.
00:44:56 Et pourtant, il ne faisait pas que des choses sympas.
00:44:58 Quand vous étiez Premier ministre, vous étiez plus sévère.
00:45:00 Bien sûr.
00:45:02 Là, on a l'impression qu'il y a une réhabilitation de Castex.
00:45:04 Il faisait des choses, franchement, qui n'étaient pas agréables.
00:45:07 Mais je vous dis, chacun comprenait qu'il les faisait au nom de sa mission.
00:45:11 Et il y a quelque chose chez lui d'ADN.
00:45:14 Est-ce que c'est une qualité pour être amatimeux, d'être sympa ?
00:45:17 Oui, très sympa.
00:45:19 Est-ce que c'est le critère de désignation ?
00:45:21 Non.
00:45:22 Vous avez raison, ce n'est pas un critère.
00:45:24 Mais la morgue, l'arrogance, le sentiment d'être plus intelligent que les autres,
00:45:30 et de leur faire comprendre que les gens ne sont rien,
00:45:33 et que vous, vous savez, qu'eux ne sont rien.
00:45:35 Qui fait ça ?
00:45:36 Je ne citerai pas de nom, mais parfois, j'ai vu des hommes politiques faire ça.
00:45:39 Vous n'avez pas compris, on va vous expliquer.
00:45:41 C'est ce qui a été fait sur la question des retraites, des mois entiers.
00:45:45 Je ne pense pas que ce soit une bonne chose.
00:45:46 Je voulais vous parler d'autre chose, mais vous êtes très bavard ce matin.
00:45:48 Je voulais parler de l'intelligence artificielle avec Emmanuel Macron avant la pause.
00:45:51 Mais on est très en retard, parce qu'évidemment, vous voulez appeler vos verres,
00:45:57 vous perdez du temps, et à l'arrivée, on ne parle de rien.
00:46:00 Il ne veut pas parler.
00:46:01 L'intelligence artificielle, on en parlera.
00:46:03 On va parler de Johnny, avec notre ami Sam Bernet,
00:46:07 qui l'a bien connu, Johnny Hallyday, et qui a publié ce bouquin,
00:46:12 "Johnny Circus, la tournée cauchemar" de Johnny Hallyday.
00:46:17 C'est une nuit de 62, Johnny Hallyday lance à Sam Bernet,
00:46:20 "Je veux faire un show tout à fait original, je veux que tu viennes avec moi,
00:46:22 tu seras mon monsieur loyal", et il raconte ça.
00:46:24 C'est formidable, Johnny Hallyday.
00:46:25 - Et ce qu'il arrive à Paris ?
00:46:27 - On a oublié quelque chose, c'est qu'il a eu une petite traversée du désert, Johnny.
00:46:31 Il revient avec Goldman, il revient avec Michel Berger,
00:46:34 mais dans les années 70, c'est parfois un peu plus compliqué pour Johnny Hallyday.
00:46:38 On va en parler dans une seconde.
00:46:52 - Nous accueillons une légende, et je pèse mes mots, Sam Bernet,
00:46:55 Johnny Circus, c'est vous qui avez écrit ça, une légende,
00:46:58 parce que vous avez été de nombreuses années sur RTL,
00:47:01 et puis vous étiez un ami de Johnny.
00:47:03 - Sur Europe aussi.
00:47:04 - Sur Europe, bien sûr.
00:47:05 Vous étiez très ami de Johnny, très ami avec Jim Morrison,
00:47:09 puisque vous étiez la nuit...
00:47:11 - La nuit, Rock'n Roll Circus, le soir de la disparition de Jim Morrison.
00:47:15 - Voilà, vous étiez présent.
00:47:16 - La vérité est vraie, c'est pas la beigne noire, la vérité.
00:47:19 - Oui.
00:47:20 - Rock'n Roll Circus dans les toilettes.
00:47:22 - Et Rock'n Roll Circus, qui était une boîte de nuit.
00:47:25 - Qui était ma boîte de nuit, la meilleure de Paris de l'époque.
00:47:28 - C'était où d'ailleurs ?
00:47:29 - Où tout le monde s'est rencontré, Rue de Seine, à Saint-Germain-des-Prés,
00:47:31 en 57, sous l'Alcazar de Paris.
00:47:33 - Rue de Seine dans le 6e.
00:47:34 - Avec Jean-Marie Rivière.
00:47:36 - Bon, c'est vrai que vous êtes des survivants,
00:47:39 parce que l'époque que vous racontez nous paraît à une sorte d'âge d'or,
00:47:45 de légèreté, de rencontres, de talents.
00:47:49 - Et on a l'impression qu'aujourd'hui, tout ça est sombre, triste, oublié,
00:47:54 que la nuit parisienne n'est plus ce qu'elle était.
00:47:57 - Oui, c'est vrai, il y a probablement un changement, une évolution de la société,
00:48:01 une évolution dans la nuit parisienne, qui s'est beaucoup ghettoisée.
00:48:05 À l'époque, il y avait un circuit, tout le monde allait dans les mêmes boîtes,
00:48:08 qu'on aime le jazz, le rock, le pop et autre chose.
00:48:12 Et aujourd'hui, on va dans une boîte rap, on va dans une boîte disco,
00:48:15 on va dans une boîte électro.
00:48:17 - Et les gens se sont éparpillés, ne se retrouvent pas ensemble.
00:48:20 Donc il ne peut pas y avoir une espèce d'osmose dans la nuit parisienne,
00:48:24 qui se termine en général très tôt, maintenant.
00:48:27 Et il n'y a plus de rencontres.
00:48:29 J'ai rencontré des gens exceptionnels la nuit.
00:48:32 Je disais que c'était mon plus beau bureau de relations publiques.
00:48:36 Des gens que je ne pouvais pas voir l'après-midi,
00:48:38 avec lesquels je ne pouvais pas avoir de rendez-vous l'après-midi ou dans la semaine.
00:48:42 Venez boire un verre le soir, et là, tout se déclenchait,
00:48:45 et on pouvait faire beaucoup de choses.
00:48:48 - Et puis la midié entre les artistes, les bandes,
00:48:51 et tout ça paraît aujourd'hui plus formaté.
00:48:54 - Toutes ces bandes qu'on appelait les "gentlemen farmer",
00:48:56 c'est-à-dire qu'ils partaient les derniers des boîtes de nuit,
00:48:59 il y avait les Carlos et autres spécimens, dont Johnny Hallyday.
00:49:05 - Bien sûr, là il y en a un qui nous écoute tous les matins,
00:49:07 qui est Didier Barbelevien, et quand je lui fais raconter Kersozon,
00:49:10 Jacques Martin, tous ses potes, Claude Brasseur...
00:49:13 - Je vais chez Didier demain, d'ailleurs.
00:49:15 - Chez Castel, où eux, ils étaient des piliers de bar,
00:49:18 et ils sortaient à 7h du matin, comme Audrey Berto, de temps en temps,
00:49:23 parce qu'Audrey est jeune, mais bon, elle vient directement après à travailler à CNews.
00:49:28 Audrey, vous nous rappelez les titres ?
00:49:31 - Des passagers bloqués à deux longues heures hier dans le métro parisien,
00:49:37 ça s'est passé ligne 4, en pleine heure de pointe, sous 30 degrés,
00:49:40 un incident qualifié tout à fait exceptionnel par la RATP,
00:49:43 qui va ouvrir une enquête interne pour déterminer les causes exactes de cet incident.
00:49:47 Les touristes sont de retour à Paris, la fréquentation touristique au premier trimestre
00:49:51 se rapproche du niveau de 2019, le niveau avant Covid,
00:49:55 avec même une dépense moyenne des touristes internationaux supérieure à l'avant Covid.
00:49:59 Les touristes étrangers les plus représentés viennent des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
00:50:03 Enfin, au sud de la Grèce, au moins 79 migrants ont perdu la vie hier,
00:50:07 noyés dans le naufrage de leur embarcation.
00:50:10 Ce bilan pourrait encore s'alourdir, la Grèce a décrété trois jours de deuil national.
00:50:14 - Avant de parler de cette tournée Johnny Circus en 1972 avec vous,
00:50:21 tournée qui avait été particulière, deux ou trois choses sur l'actualité du jour,
00:50:26 et notamment Emmanuel Macron qui a parlé de l'intelligence artificielle hier.
00:50:30 Florian Tardif le suivait, il nous rapportait hier que vraiment il était dans son domaine,
00:50:35 comme le disait Florian hier, qu'il connaît parfaitement ces sujets-là.
00:50:38 Et il a notamment imaginé que l'intelligence artificielle
00:50:42 pourrait venir en aide sur le dossier de l'immigration.
00:50:46 Écoutez-le.
00:50:47 - Il y a des telles choses qu'on peut rendre beaucoup plus efficaces.
00:50:52 On a des débats quotidiens sur l'immigration dans notre pays.
00:50:55 Quel est le principal problème qu'on a sur l'immigration ?
00:50:58 C'est très peu un problème de principe, c'est un problème de capacité de traitement de données.
00:51:02 On a beaucoup de gens qui arrivent, on a des règles qui sont anciennes
00:51:05 et on les traite comme au début du 20e siècle.
00:51:07 Et je salue le dévouement de nos agents de préfecture et d'Ofpra.
00:51:10 Utilisons l'intelligence artificielle et les technologies pour traiter beaucoup plus vite les données.
00:51:14 Il y aura beaucoup moins de fraude, on embauchera beaucoup moins de gens et on ira beaucoup plus vite.
00:51:19 Donc on doit s'approprier du côté de l'action publique ces nouveaux usages
00:51:24 pour être beaucoup plus efficaces et faire des économies et avoir un meilleur service.
00:51:29 Vous avez un président de la République qui dit que l'Ofpra travaille comme au début du 20e siècle.
00:51:34 Je ne sais pas si vous vous rendez compte de cette phrase.
00:51:37 Cette sortie, pour moi, elle est typique du logiciel d'Emmanuel Macron.
00:51:40 C'est-à-dire qu'il ne voit l'immigration que comme un problème pratique, économique, à la limite technologique.
00:51:45 Puisque là, il vient de nous dire que le principal problème de l'immigration, c'était le traitement des données.
00:51:49 Il ne voit pas du tout ça comme un problème culturel ou civilisationnel.
00:51:52 Et c'est typiquement ça, c'est-à-dire que c'est vraiment un technocrate dans sa manière d'envisager les sujets.
00:51:58 C'est toujours un problème, une solution.
00:52:00 L'immigration, c'est un problème technique de traitement des données.
00:52:02 On n'a pas de problème pour le principe. C'est extraordinaire.
00:52:05 Il y a un problème à élargir la focale et à voir le problème de façon globale.
00:52:09 L'impact de l'immigration, par exemple, sur les changements culturels, civilisationnels.
00:52:14 Pour moi, c'est assez emblématique de la manière dont Emmanuel Macron résonne sur ce sujet.
00:52:18 Il résonne en libéral. Il a toujours dit que c'était un problème économique.
00:52:22 Et là, technologique, l'immigration.
00:52:24 Et il dit sur le problème, on n'a pas de problème de principe sur l'immigration.
00:52:28 On a juste un problème...
00:52:30 Traitement des données.
00:52:31 L'immigration, ce n'est pas un problème de l'Excel, c'est sûr.
00:52:34 C'est pas un problème de tableau Excel, c'est sûr.
00:52:37 Ce n'est pas l'intelligence artificielle qui va les laisser passer consulaires pour pouvoir expulser vers les pays d'origine.
00:52:42 Ce qui m'étonne, c'est votre étonnement.
00:52:44 Vous venez de définir le macronisme.
00:52:46 Il a été réélu en parti aussi sur ce profil-là.
00:52:49 C'est une vision solutionniste et technocratique.
00:52:51 C'est un gestionnaire, ce n'est pas un visionnaire.
00:52:53 Il n'y a pas de vision derrière.
00:52:54 Ah non, ce n'est pas un visionnaire du tout, c'est un gestionnaire.
00:52:57 Donc, c'est tableau Excel.
00:52:59 Et donc, l'immigration est un problème de données.
00:53:02 Ça, je trouve, ça peut rester dans l'histoire.
00:53:04 Un gestionnaire qui a été réélu deux fois.
00:53:06 C'est la gestion des fois.
00:53:07 Une fois, qui a été réélu une fois.
00:53:08 Une seule fois.
00:53:09 Qui a été élu deux fois.
00:53:10 Oui.
00:53:11 Par le réduire à un simple gestionnaire, pardon.
00:53:13 Dans une non-campagne, après une non-politique de deux ans de pandémie.
00:53:19 Ça, vous êtes d'accord, mais il a été élu deux fois.
00:53:21 C'est la première fois de la Ve République hors cohabitation.
00:53:25 Non, mais c'est intéressant parce qu'hier, j'ai trouvé qu'il était sans filtre.
00:53:29 Et je l'ai dit à Florian Tardif.
00:53:31 Hier, il était sans filtre, donc il parlait vraiment.
00:53:34 On sentait que c'était très sincère et très authentique, ce qu'il disait.
00:53:37 Il était lui-même hier.
00:53:38 Il n'était pas dans un rapport parfois politique.
00:53:41 Bon.
00:53:42 Et ce qu'il a dit hier, c'est très intéressant dans plein de domaines.
00:53:44 Effectivement, on a accès à une vraie vérité.
00:53:47 Sur lui, l'immigration, il n'y a pas de problème sur le principe.
00:53:49 Simplement, il faut trouver la bonne solution technique.
00:53:52 Et il dit cette chose formidable.
00:53:54 Un de ses services de l'État dont lui est responsable, il travaille comme au début du XXe siècle.
00:53:59 L'OFPRA travaille comme au début du XXe siècle.
00:54:02 Ils doivent être contents, les fonctionnaires de l'OFPRA, de savoir qu'ils travaillent comme il y a 100 ans.
00:54:05 Il fait ça avec son propre gouvernement.
00:54:07 Il fait référence à Annecy.
00:54:08 Il a fallu sept mois pour que l'OFPRA, en France, réalise qu'il y avait déjà un statut de réfugié en Suède.
00:54:15 Ce qui, normalement, aurait dû prendre 48 heures.
00:54:17 Voilà. Donc, je pense que c'est à ça qu'il pensait.
00:54:19 Oui.
00:54:20 Bon. L'intelligence artificielle.
00:54:23 Hier, il y a donc eu match entre Raphaël Enthoven et l'intelligence artificielle.
00:54:28 Sur le sujet du bac.
00:54:29 Sur le sujet du bac. Je vous propose de voir le sujet de Michael Dos Santos.
00:54:33 Avant d'en découdre, Raphaël Enthoven semble sûr de son fait.
00:54:38 Je veux montrer par l'exemple que l'enseignement de la philosophie n'est pas menacé de grand remplacement par l'intelligence artificielle.
00:54:47 Vous transmettez un désir. Vous transmettez une curiosité. Vous transmettez un goût.
00:54:52 Et cela ne peut pas... Aucun androïde n'y parviendra. C'est pas Terminator qui vous apprend à aimer la philo.
00:54:59 Dans une autre pièce de cette école parisienne, des experts en intelligence artificielle contrôlent E. Chadeepity.
00:55:05 Messieurs, il faudra qu'on fasse très attention particulièrement à la conclusion.
00:55:09 Deux humains au service du robot, moins confiants que leur adversaire du jour.
00:55:13 Notre objectif, c'est d'avoir une copie correcte qui soit bien notée. Maintenant, être plus pertinent qu'un philosophe.
00:55:20 Une fois rédigées, puis réécrites pour ne pas les dissocier, les deux copies sont analysées.
00:55:25 Très vite, les correcteurs, deux professeurs en philosophie, reconnaissent la dissertation de Chadeepity.
00:55:31 Dès les premières phrases, on voyait que c'était une machine qui avait fait ça.
00:55:35 En tout cas, ça aurait pu être un humain, mais un humain très médiocre.
00:55:38 C'est un catalogue d'histoire de la philosophie, donc il n'y a pas de réflexion. C'est juste une sorte de fiche Wikipédia.
00:55:44 La note finale est sans appel.
00:55:46 11. C'est médiocre.
00:55:50 Raphaël Enthoven lui a obtenu 20 sur 20. Reste à savoir si les correcteurs ont fait preuve d'objectivité.
00:55:56 Et ce matin, Raphaël Enthoven était l'invité d'RTL et il est revenu effectivement sur cette copie, sur l'intelligence artificielle.
00:56:04 Bien sûr, je vous donne tout de suite après la parole, Génie, parce que c'est un sujet qui vous passionne.
00:56:08 En 10 ans, par une armée de profs, ça ne changerait rien.
00:56:14 L'intelligence artificielle peut exceller aux échecs, peut exceller aux jeux de go, peut exceller dans la vie et peut-être hanter tous les domaines de nos existences.
00:56:22 Mais alors en philo, dans 1000 ans, on ne sera toujours pas concerné par ça.
00:56:27 C'est-à-dire que le grand remplacement du prof de philo par l'IA, si vous voulez, ce n'est pas pour demain ni pour après-demain.
00:56:33 La machine ne pourra jamais penser comme l'homme.
00:56:36 Exactement. Elle ne pourra jamais penser. Tout court.
00:56:38 Tout court. Ne pourra jamais penser.
00:56:40 Ce que la philo exige en tout premier, c'est un désir et c'est une intuition.
00:56:44 Deux choses que la machine peut peut-être s'inger, mais dont elle ne peut pas prendre l'initiative.
00:56:50 Chad GPT ne sera jamais prof de philo.
00:56:53 C'est là que, précisément, Laurent-Alexandre, il dit que le logiciel de Raphaël Entoven, il n'a pas compris ce que l'intelligence...
00:57:01 Il a totalement raison Raphaël Entoven là-dessus.
00:57:03 Mais je vais vous dire, moi, ce qui menace la philosophie, ce n'est pas Chad GPT.
00:57:06 Vous savez qu'hier, dans les épreuves de philosophie, dans certains centres d'examens, la moitié des élèves sont partis avant 9h30.
00:57:12 Parce qu'ils n'ont plus aucun intérêt à faire l'épreuve de philosophie, puisque la réforme du bac Blanquer fait qu'ils ont déjà leur bac et que la philosophie...
00:57:19 Et c'est une honte pour les professeurs de philosophie qui sont...
00:57:21 C'était la fierté de la France, l'enseignement de la philosophie.
00:57:23 On est l'un des rares pays qui continuent d'enseigner cette matière, qui éveillent à l'esprit critique, qui permettent de penser, de réfléchir.
00:57:30 Et c'est l'honneur de la France.
00:57:32 Et la réforme du bac Blanquer, par un effet qui n'a peut-être pas été calculé, fait qu'aujourd'hui, elle est complètement dévalorisée.
00:57:38 Vous avez dans certains établissements, la moitié des élèves qui quittent la salle parce qu'ils n'en ont rien à faire.
00:57:43 Donc c'est ça le problème.
00:57:45 Évidemment que la GEPT ne va pas remplacer les philosophes.
00:57:49 C'est évident.
00:57:50 Ils n'ont pas de conscience, ils ne pensent pas.
00:57:52 C'est un logiciel qui agglutine les mots de façon à...
00:57:56 Justement, en stockant les données.
00:57:58 Ça n'a rien à voir avec la pensée.
00:58:00 Ce que vous venez de dire est essentiel.
00:58:01 Et je vais demander à Marine, parce qu'hier soir, nous avons interrogé des élèves.
00:58:06 Et ils disaient que pour eux, ça n'avait aucun intérêt, parce qu'ils avaient déjà le bac.
00:58:11 Donc on va entendre ce passage.
00:58:13 C'est une dizaine d'élèves qui ont été interrogés hier soir et nous l'avons passé.
00:58:17 Ce que vous dites est essentiel.
00:58:19 Moi, j'aimais plutôt bien Jean-Michel Blanquer.
00:58:21 Je trouvais que c'était intéressant, sa démarche.
00:58:23 Le bac est une catastrophe.
00:58:25 La réforme du bac est une catastrophe.
00:58:29 Pourquoi ?
00:58:31 Parce qu'à partir de mars, les élèves ne travaillent plus parce qu'ils savent déjà qu'ils ont le bac.
00:58:37 Ce qui est un truc de fou en terminale.
00:58:39 Ils savent tous qu'ils ont le bac.
00:58:41 Donc ces gens, qui sont parfois des petits hommes gris, ont inventé un truc
00:58:47 où les élèves ne travaillent plus à partir de mars.
00:58:50 Et ce que vous venez de dire sur la philosophie est tout à fait juste.
00:58:53 Écoutez les élèves et après je vous donne la parole.
00:58:55 Je suis assez confiante, parce que depuis le début de l'année, je me sentais bien en philo.
00:59:01 Mais après, je me dis que dans tous les cas, le bac, je l'ai déjà, surtout la mention, assez bien.
00:59:05 Même si j'ai zéro au grand oral et en philo.
00:59:07 Donc je suis assez confiante.
00:59:09 On sait déjà un peu si on va avoir le bac.
00:59:11 Du coup, j'y suis un peu allée à l'aide de mes connaissances.
00:59:16 C'est sûr que c'est un peu compliqué.
00:59:18 On a déjà nos résultats, donc on sait si on doit vraiment travailler ou pas.
00:59:22 Mais je pense que pour la plupart, les gens n'ont pas réellement besoin de travailler.
00:59:25 Avec le contre-continu, il y a un peu de relâchement du coup.
00:59:28 Oui, je pense.
00:59:29 Oui, énormément.
00:59:30 Je suis allé détendu, vu que j'ai déjà mon bac avec mention pour le coup.
00:59:34 Je n'avais pas trop de pression par rapport à mon bac et tout, parce que je sais que je l'ai.
00:59:38 Peu importe la note limite que j'aurais au bac de philosophie,
00:59:41 ma mention aurait été conservée et je n'aurais pas eu une mention au-dessus ni une mention en dessous.
00:59:46 Je n'étais pas trop stressé, on va dire.
00:59:48 J'allais plus pour avoir une mention que pour avoir mon bac.
00:59:52 Donc ça m'a un peu facilité la tâche, on va dire.
00:59:55 J'avais révisé quelques notions et c'est tombé sur celles que je voulais.
00:59:58 Donc voilà, ça s'est bien passé.
00:59:59 Vous avez raison, Eugénie, c'est très fort ce que vous avez dit.
01:00:02 C'est une honte, en fait.
01:00:03 C'est une honte, la philosophie.
01:00:05 C'est une honte de ce qu'est la France aujourd'hui.
01:00:07 Vous avez parfaitement raison.
01:00:08 C'est ce qui m'a permis de rentrer à Sciences Po à l'époque, effectivement,
01:00:10 parce que j'étais en L et que c'était un fort coefficient, la philosophie.
01:00:13 Et qu'ensuite, il y avait à Sciences Po aussi, on prenait encore des gens qui avaient des mentions très bien.
01:00:16 C'est-à-dire qu'on sélectionnait au mérite.
01:00:18 Et maintenant, ça n'existe plus.
01:00:20 C'est-à-dire, et c'est en plus hyper inégalitaire, parce que le concours,
01:00:23 c'est ce qui permet aussi d'égaliser les conditions.
01:00:26 Là, vous êtes pris par dossier, selon les lycées, etc.
01:00:29 C'est d'une opacité totale.
01:00:31 Il n'y a plus de transparence, plus d'égalité.
01:00:33 Et on dévalorise ce dernier, ce fleuron de l'éducation française, qui était la philosophie.
01:00:38 La réforme a été faite pour celui du Bac, dont la philosophie était un des éléments.
01:00:44 Les syndicats d'enseignants l'ont dénoncé bien avant.
01:00:47 C'est pour ça qu'ils ne supportaient plus Blanquer.
01:00:50 Personne ne les croyait à l'époque, parce que Blanquer, il y était bien, etc.
01:00:53 Maintenant, tout le monde comprend que les réformes de Blanquer ont été une catastrophe
01:00:56 pour les enseignants, au niveau du lycée.
01:00:59 Au niveau du lycée, ça a été une catastrophe.
01:01:02 Donc les profs, de plus en plus, il se trouve que j'ai une fille qui est prof de philo au lycée,
01:01:06 au bout de 2 ans, 3 ans, 4 ans, ils partent, parce qu'ils sont dégoûtés de ce que...
01:01:10 - Votre fille, par exemple, elle enseigne depuis combien de temps ?
01:01:13 - Elle enseigne depuis 2 ans. - Et elle est dégoûtée ?
01:01:15 - Dégoûtée, le terme est peut-être trop fort. Elle est découragée.
01:01:18 Et donc, ça veut dire que dans 2 ans, 3 ans, 4 ans, elle essaiera de...
01:01:21 - C'est intéressant qu'elle...
01:01:22 - C'est-à-dire qu'on a formé des bons élèves, parce que ce sont des bons élèves de la République,
01:01:26 à devenir profs de philo, qui jadis, c'était un statut,
01:01:29 qui était quelque chose de prestigieux. On était profs de philo.
01:01:33 - Bien sûr.
01:01:34 - Et aujourd'hui, vous avez des jeunes qui ont moins de 30 ans,
01:01:36 qui au bout de 3 ans, 4 ans, ont envie de partir.
01:01:39 - Mais bien sûr, mais c'est...
01:01:40 - Et on ne trouvera plus de profs.
01:01:41 - Franchement, c'est...
01:01:42 - Mais c'est passé...
01:01:43 - C'est lamentable. Vraiment, c'est lamentable.
01:01:45 - Ce qui s'est passé, d'abord, nous, on a tous des souvenirs de nos profs de philo.
01:01:48 - C'est vrai que c'est un statut particulier.
01:01:50 - Et comment...
01:01:51 - 3 BAC, fin des années 80.
01:01:52 - Comment Emmanuel Macron...
01:01:53 - En littéraire, on avait coefficient 5.
01:01:55 Et donc, sur l'épreuve de philo, on avait le triomètre à 0.
01:01:58 - Oui, bien sûr.
01:01:59 - Aujourd'hui, l'attention s'est déportée sur parcours supérieur.
01:02:02 - En fait, en fait...
01:02:03 - Donc, on ne connaît pas l'algorithme, véritablement.
01:02:05 - Comment accepte-t-on de se suicider comme ça, en France ?
01:02:08 - Mais c'est pas chez la GPT qui...
01:02:10 - Par technocratie.
01:02:11 - Comment est-ce possible d'avoir accepté ça ?
01:02:13 - C'est-à-dire que les jeunes du ministère de l'Éducation nationale...
01:02:15 - Ils ont une certaine vision, une idéologie aussi.
01:02:18 - C'est peut-être une vision idéalisée.
01:02:19 On pense que les élèves vont commencer...
01:02:21 vont, comme ça, aimer apprendre pour apprendre,
01:02:23 vouloir le savoir pour le savoir.
01:02:25 Mais effectivement, ils sont motivés par la note.
01:02:27 Ils sont motivés par l'examen.
01:02:28 Et si vous enlevez l'intérêt de l'examen de la note,
01:02:31 la plupart d'entre eux se découragent.
01:02:33 C'est comme ça, ça a toujours été comme ça dans l'éducation.
01:02:35 C'est juste une vision naïve, idéalisée de l'élève,
01:02:37 je pense, qui a présidé à ce choix.
01:02:38 - Sachant qu'aujourd'hui, dans un lycée,
01:02:39 ce sont les parents qui font la loi.
01:02:41 - Oui, alors...
01:02:42 - On a mis les parents d'élèves au centre d'un lycée.
01:02:44 - Oui, oui.
01:02:45 - Ce qui fait que quand un prof met un zéro à un élève...
01:02:47 - Il a fait tout changer.
01:02:48 - Pour plagiariser, parce qu'il a plagié sur Internet,
01:02:51 il peut avoir un appel du prof du parent...
01:02:54 - Si vous faites la réforme du lycée...
01:02:55 - Attends, je termine.
01:02:56 - Vas-y.
01:02:57 - Qui explique que c'est quand même scandaleux
01:02:58 qu'on ait mis un zéro à son pauvre chou.
01:02:59 C'est quand même des réalités vécues, ça, aujourd'hui.
01:03:01 - Vous passez vite sur une réalité, c'est un choix idéologique.
01:03:04 Si on prend réforme du lycée, réforme du bac,
01:03:06 c'est que les parcours sup, c'est le fait d'enseigner
01:03:08 à ce qu'on appelait les humanités.
01:03:10 Qu'on n'a pas besoin de jeunes formés
01:03:13 avec un bagage culturel.
01:03:14 - En plus, c'est idiot, parce que justement...
01:03:16 - Pour travailler leur employabilité.
01:03:17 - Qu'est-ce qui va nous faire résister à chaque GPT ?
01:03:19 C'est justement l'intelligence humaine, l'humanité,
01:03:21 ce que chaque GPT ne pourra jamais obtenir.
01:03:23 Il va remplacer les gens qui calculent, peut-être,
01:03:25 les gens qui font des fichiers Excel, etc.
01:03:27 Mais ils ne remplaceront pas, justement,
01:03:28 les gens qui réfléchissent à l'histoire, à la philosophie.
01:03:30 Et c'est là, justement, où on fera la différence
01:03:32 dans les années qui viennent.
01:03:33 Ce sera les enfants des classes élitaires,
01:03:36 de la haute bourgeoisie, qui survivront,
01:03:38 parce qu'ils auront encore ce corpus des humanités.
01:03:41 Et tous les autres, ils seront voués
01:03:43 à être dépendants des machines.
01:03:44 - De l'employabilité.
01:03:45 - De quelque côté qu'on se tourne, c'est triste.
01:03:49 Et ça nous rend triste.
01:03:50 Les gens de notre génération sont tristes,
01:03:52 bien évidemment, de constater là où nous en sommes.
01:03:56 Et effectivement, ce que vous avez dit sur votre fille
01:03:58 et sur ces jeunes profs de philo qui sont découragés.
01:04:01 Comment a-t-on pu accepter ça ?
01:04:04 Sam Bernett est avec nous.
01:04:05 - On va être plus joyeux.
01:04:08 - Ah, on peut appeler.
01:04:09 Une petite surprise avant.
01:04:10 Paraît-il que nous avons une petite surprise.
01:04:13 C'est possible ou pas, Marine ?
01:04:15 Allez, on va tenter d'appeler le maire de Vauvert.
01:04:19 Mais nous avons récupéré son téléphone portable.
01:04:22 Oui, bien sûr que je vous entends.
01:04:23 Jean A.
01:04:24 Ça sonne, ça sonne, ça sonne.
01:04:26 Est-ce qu'on peut lever un peu en plateau
01:04:27 et ce qui va décrocher, monsieur Jean Denard ?
01:04:29 C'est son portable.
01:04:30 C'est son portable à l'antenne.
01:04:31 J'ai donné la mairie tout à l'heure.
01:04:34 Jean Denard, maire socialiste de...
01:04:38 Il a une voix...
01:04:40 Allô ?
01:04:41 - Messagerie Orange, bonjour.
01:04:42 - Oui ?
01:04:43 - La personne que vous essayez de joindre n'est pas disponible.
01:04:45 Veuillez laisser votre message après le bip.
01:04:49 - Bonjour, monsieur Denard.
01:04:50 C'est Pascal Prost, AC News.
01:04:52 Je me permets de vous appeler
01:04:53 parce qu'on parle de vous depuis tout à l'heure.
01:04:55 Vous avez sur votre parking un couple de septuagénaires
01:05:01 qui vit dans sa voiture depuis sept mois
01:05:03 et qui souhaiterait peut-être avoir un logement social
01:05:06 dans votre mairie, Alain et Gisèle.
01:05:09 Donc on a cherché à vous appeler.
01:05:11 Je sais que L'Orpara a voulu faire un reportage avec vous,
01:05:13 mais vous n'avez pas répondu
01:05:14 et que vos services, sans doute, sont mobilisés.
01:05:18 En tout cas, je l'espère.
01:05:19 Mais n'hésitez pas à nous rappeler
01:05:21 ou en tout cas à nous joindre à AC News.
01:05:24 Et puis si nous pouvions échanger ensemble,
01:05:26 ce serait avec plaisir.
01:05:27 Je vous remercie beaucoup
01:05:29 et passez une bonne journée, monsieur Denard.
01:05:31 Voilà, on peut raccrocher Marine.
01:05:37 Et puis on va voir s'il nous rappelle
01:05:39 avant la fin de l'émission.
01:05:40 Johnny Circus, la tournée "Cauchemar".
01:05:42 Pourquoi "Cauchemar", la tournée de 72?
01:05:44 Et c'est quoi cette tournée qui a été mise en place?
01:05:48 Comment est-elle née?
01:05:50 - Elle est née dans la tête de Johnny Hallyday
01:05:53 qui avait voulu faire quelque chose de différent.
01:05:55 De nouveau, il voulait faire un tour de France
01:05:57 avec un chapiteau de 4000 places,
01:05:59 avec des jongleurs, des fauves, des acrobates, des clowns
01:06:03 et un beau spectacle de rock'n'roll.
01:06:05 Et puis, dès le départ, ça a été tourné en eau de boudin.
01:06:08 Tout s'est déclenché.
01:06:09 Il y a eu des concours de circonstances
01:06:12 qui ont fait que c'est devenu un cauchemar pendant 90 jours.
01:06:15 Et c'était en 1972.
01:06:18 - Mais pourquoi précisément c'est devenu un cauchemar?
01:06:22 - On va essayer de faire ça dans l'ordre.
01:06:27 Un cauchemar d'abord parce que dès le départ,
01:06:30 dès le premier jour, sur la plaine de Chantilly,
01:06:34 derrière la plaine de la Nonette,
01:06:36 derrière le château de Chantilly,
01:06:38 il y a eu une pluie battante toute la journée
01:06:41 jusqu'au soir, jusqu'au moment du premier spectacle,
01:06:45 aux alentours de 21h.
01:06:46 Il pleuvait des cordes, une pluie tropicale.
01:06:49 Le terrain s'est transformé en bourbier, en marécage.
01:06:52 C'était une première.
01:06:53 Donc, les jeunes femmes étaient belles et en talons aiguilles.
01:06:56 Elles glissaient dans la boue, les hommes pareil.
01:06:58 Les enfants couraient dans tous les sens.
01:07:00 Puis, il y a eu une panne d'électricité générale.
01:07:03 La plaine est tombée dans un noir total, comme le chapiteau.
01:07:08 Et la cerise sur le gâteau, si je puis dire,
01:07:12 c'est qu'une bande de "Hells Angels" et de "Bikers"
01:07:14 ont profité de l'obscurité pour déclencher une bagarre géante
01:07:17 avec le service d'ordre et les forces de police sur place.
01:07:20 Et Johnny Hallyday, dont il n'y avait pas de téléphone portable,
01:07:24 a envoyé avec son talkie-walkie au producteur de la soirée
01:07:29 un message très rapide en disant
01:07:31 "Ma voiture est coincée dans un chemin de traverse à 3 km.
01:07:34 Je suis coincé dans la boue.
01:07:35 Je ne peux plus avancer. Je ne peux pas venir."
01:07:37 - Regardez cette photo-là qu'on voit.
01:07:38 On a l'impression qu'il est blessé.
01:07:40 - C'est à la fin d'un concert, à la fin d'un show.
01:07:43 Il faut dire que là, Sacha Rouhl, son secrétaire,
01:07:45 est en train de lui enlever sa botte
01:07:47 parce que Johnny, quelques jours auparavant,
01:07:49 s'était cassé une partie du pied.
01:07:52 Il avait le pied extrêmement fragile.
01:07:55 Il souffrait énormément.
01:07:56 Et on lui a enlevé sa botte avec beaucoup de détresse.
01:07:59 - Là, il a 29 ans.
01:08:00 - Il faisait le show quand même.
01:08:01 Je veux dire par là que c'était un cauchemar,
01:08:02 mais Johnny a délivré, comme on dit,
01:08:04 tous les soirs d'une façon extraordinaire.
01:08:06 - Il n'y avait pas grand monde, c'est ça qui est cul.
01:08:07 - Alors, il n'y avait pas grand monde
01:08:08 parce que ça, on nous l'a expliqué beaucoup plus tard,
01:08:10 en termes techniques sur une tournée,
01:08:12 on appelle ça le "routing",
01:08:13 c'est-à-dire les distances d'une ville à l'autre.
01:08:16 Et Sampion Bouglione,
01:08:19 qui est l'héritier de Joseph Bouglione,
01:08:21 qui avait loué le chapiteau à l'époque,
01:08:23 nous a confié à la femme,
01:08:24 "Personne vous avait prévenu qu'un chapiteau,
01:08:26 un cirque en action,
01:08:28 ne peut pas se déplacer de plus de 60 km par jour."
01:08:32 Ce qui fait que lorsque nous étions dans une ville la veille,
01:08:35 grande ville, par exemple, Troyes, Reims,
01:08:38 le lendemain, à 60 km, il n'y avait personne.
01:08:40 Tout le monde était venu la veille.
01:08:41 Alors, il y avait une poignée de fans,
01:08:43 qui suivaient la tournée.
01:08:45 Donc Jean Ponce, le producteur et manager de Johnny Hallyday,
01:08:47 était obligé d'ouvrir les portes à l'entracte
01:08:49 et de faire rentrer un bon millier de personnes
01:08:51 pour que Johnny ne chante devant personne.
01:08:53 - Ah, évidemment.
01:08:55 - Donc, pardon, mais...
01:08:57 Pas de public, donc pas d'argent.
01:08:59 En plus, je vous parlais de la première à Chantilly,
01:09:02 mais le deuxième soir, qu'est-ce qui se passe ?
01:09:04 Nous devions aller à Compiègne,
01:09:06 et il y a un accident ferroviaire terrible.
01:09:08 Deux Michelines, deux autorails se fracassent
01:09:10 en frontal.
01:09:12 Le tunnel de Vierzy s'effondre, il y a 83 morts.
01:09:14 Le préfet de la région décide d'un deuil départemental.
01:09:19 Pas de cinéma, pas de joyeuseté,
01:09:21 donc pas de Johnny Circus.
01:09:23 Deuxième soir.
01:09:25 Le cochelas commence à planter son nez.
01:09:27 Quant au troisième soir, c'est Johnny Hallyday
01:09:29 qui déclenche lui-même la stupeur.
01:09:31 C'est qu'il dit "Moi, ce soir, je ne chante pas,
01:09:33 parce que je veux aller voir le combat de boxe
01:09:35 Monzon-Boutier à Colombes."
01:09:37 On dit "Mais attends, pour une fois,
01:09:39 il y a 4000 personnes sous le chapiteau."
01:09:41 Il dit "Oui, oui, mais moi, je veux
01:09:43 que je vais voir le match de boxe."
01:09:45 Donc voilà, trois jours comme ça.
01:09:47 Il faut qu'on arrive à Reims,
01:09:49 au quatrième jour, il y a un petit espoir quand même,
01:09:51 une petite lueur, il y a du monde,
01:09:53 tout le monde a l'air bien content, etc.
01:09:55 Mais il faut dire aussi que le cauchemar continue
01:09:57 quand il commence à une relation
01:09:59 plus que toxique.
01:10:01 - Alors, tout à l'heure, mais...
01:10:03 - Avec une jeune femme magnifique.
01:10:05 - Mais bien sûr, mais qu'est-ce que vous faisiez-vous ?
01:10:07 - Je présentais un spectacle.
01:10:09 - Mais vous étiez pote avec lui ?
01:10:11 - Pardon ? - Vous étiez très amis avec lui.
01:10:13 - Depuis 60 ans. Enfin, là, aujourd'hui,
01:10:15 ça fait plus de 60 ans.
01:10:17 - Et il vous demande de venir avec vous.
01:10:19 Donc vous êtes le témoin de toute sa vie,
01:10:21 de ses excès.
01:10:23 - Je vis cette chose-là de l'intérieur.
01:10:25 Donc je suis un témoin légitime pour raconter
01:10:27 90 jours de galère.
01:10:29 - Et à ce moment-là, dans les années 72,
01:10:31 il a 29 ans, il est comment, Johnny ?
01:10:33 Il est à l'écoute des uns et des autres ?
01:10:35 Il est déjà dans un monde où il est seul ?
01:10:37 - Oui, mais il est toujours seul.
01:10:39 Johnny, il a toujours été seul.
01:10:41 Son grand moment de bonheur, c'est la scène.
01:10:43 Il prolongeait son spectacle.
01:10:45 Même, je dis, pendant un moment,
01:10:47 il y a un témoignage de son secrétaire,
01:10:49 Sacha Rouhl, qu'on voyait tout à l'heure
01:10:51 sur la photo, en train de lui enlever sa botte.
01:10:53 Sacha, qui est un homme, mais vraiment
01:10:55 le plus carré du monde, qui jamais ne se permettrait
01:10:57 un mot sur Johnny Hallyday,
01:10:59 en bien ou en mal. C'était comme ça.
01:11:01 On ne disait rien de Johnny.
01:11:03 Dans le livre, il me dit, je n'avais jamais
01:11:05 vu Johnny aussi drogué et alcoolisé
01:11:07 que pendant cette tournée.
01:11:09 Johnny était un zombie.
01:11:11 Il revivait le soir sur scène.
01:11:13 Il retrouvait la joie de vivre.
01:11:15 - Et ça, vous échangez avec lui sur la drogue,
01:11:17 sur l'alcool ? - Oui, bien sûr.
01:11:19 Mais, justement...
01:11:21 - Et qu'est-ce qu'il vous dit dans ce cas-là ?
01:11:23 La difficulté que j'ai avec ceux
01:11:25 qui ont connu Johnny, c'est de savoir
01:11:27 exactement la relation
01:11:29 qu'ils avaient avec lui.
01:11:31 Est-ce que c'était une relation
01:11:33 d'amitié, où on peut échanger,
01:11:35 d'égal à égal,
01:11:37 ou est-ce que c'est une relation
01:11:39 où l'autre, au fond,
01:11:41 n'existe pas, il n'est là que pour servir Johnny,
01:11:43 que pour être son ami ?
01:11:45 Mais si tant est que ce mot...
01:11:47 - Oui, il y avait très peu...
01:11:49 Il y avait vraiment très, très peu de gens autour de lui
01:11:51 avec lesquels il pouvait échanger. D'abord, c'était des gens
01:11:53 qu'il connaissait depuis très longtemps.
01:11:55 Donc, il avait une confiance, un climat de confiance.
01:11:57 Ce n'est pas une amitié de show business ou de quoi que ce soit.
01:11:59 C'est une véritable amitié d'homme à homme.
01:12:01 - Parce qu'à la fin,
01:12:03 j'ai l'impression qu'il y avait une sorte de cours autour de Johnny.
01:12:05 - Non, il y a toujours eu une cour, dès le début.
01:12:07 - Dès le début ? - Dès le début.
01:12:09 Si vous prenez toute la bande du "Soir de la Trinité" en 1960,
01:12:11 quand Johnny fait son premier disque,
01:12:13 il y a déjà 10-15 personnes
01:12:15 qui sont à table tous les soirs
01:12:17 et que Johnny invite...
01:12:19 - Mais vous, quand vous alliez, par exemple,
01:12:21 vous êtes allé à Saint-Tropez, j'imagine, à la Lorada, etc.
01:12:23 - Non. - Jamais ? - Je refusais d'aller là.
01:12:25 - Ah bon ? - Je ne voulais pas voir tous ces gens autour de lui.
01:12:27 - Oui. - Vous voulez voir ? Je ne voulais pas voir tous ces gens.
01:12:29 - Parce qu'à Paris-Tire, il y avait toujours 30 personnes dans la maison.
01:12:31 - Oui, ça m'intéressait.
01:12:33 Je ne suis jamais allé à Saint-Barthes non plus.
01:12:35 - Oui. - Quand on se voyait, c'était autrement.
01:12:37 - Bon, alors vous dites effectivement,
01:12:39 vous avez parlé de... Pour ne rien arranger,
01:12:41 son couple avec Sylvie Vartan traverse une nouvelle crise.
01:12:43 Clean depuis 6 ans, Johnny replonge dans la drogue
01:12:45 et se tourne dans les bras de l'une
01:12:47 de ses choristes, qu'il va suivre dans
01:12:49 de mauvais tripes. Dégoûté par cette tournée
01:12:51 qui s'annonce cauchemardesque,
01:12:53 Johnny se défonce la nuit. Et puis, le 8 juillet 1972,
01:12:55 la presse a dévoilé sa liaison
01:12:57 avec Nanette Workman, une passion folle.
01:12:59 Après une violente dispute,
01:13:01 Johnny disparaît à une heure du début du concert.
01:13:03 Malgré son amour pour Sylvie Vartan,
01:13:05 sa femme, Johnny ne peut se soustraire à l'attirance
01:13:07 qu'il éprouve pour Nanette Workman
01:13:09 qui a été... qui est passé dans sa vie.
01:13:11 - C'était un...
01:13:13 un coup de foudre entre deux...
01:13:15 Nanette Workman, c'est
01:13:17 le féminin de Johnny Hallyday. D'ailleurs,
01:13:19 Johnny disait d'elle que c'était un mélange de Piaf
01:13:21 et Tina Turner. Sur scène, c'était
01:13:23 une bête de scène. Elle avait une voix
01:13:25 extraordinaire qu'on retrouvera
01:13:27 tout de suite après le circus dans "Starmania",
01:13:29 lorsqu'elle est engagée par
01:13:31 Plamondon dans "Starmania". Et c'est
01:13:33 une jeune femme américaine qui vit
01:13:35 au Canada, qui est une belle blonde
01:13:37 aux yeux bleus, l'archétype des filles
01:13:39 des années 70, avec
01:13:41 des colis fichés indiens, des blouses
01:13:43 transparentes, des shorts
01:13:45 courts et des bottes de cow-boy.
01:13:47 Et c'était une très jolie femme. Sauf qu'elle
01:13:49 est un petit peu déjantée et elle pousse
01:13:51 un petit peu sur les
01:13:53 produits interdits.
01:13:55 Et Johnny, qui l'aime
01:13:57 probablement dès le départ
01:13:59 avait la suie dans ses
01:14:01 mauvais tripes.
01:14:03 Et il avoue lui-même, on le lit
01:14:05 dans son témoignage dans le livre,
01:14:07 il dit "le matin,
01:14:09 ma journée commençait par un petit
01:14:11 déjeuner avec trois lignes de coke.
01:14:13 Mon petit déjeuner, c'était trois lignes de coke.
01:14:15 Et s'en suivait après des litres
01:14:17 de vodka et toute la journée."
01:14:19 À l'époque, avec les réseaux sociaux
01:14:21 aujourd'hui, ça se saurait, mais ça ne se savait
01:14:23 pas. Ou peu. Les gens
01:14:25 le savaient quand ils étaient dans un certain
01:14:27 milieu, mais personne,
01:14:29 le grand public, parce que le grand public
01:14:31 c'était quoi ? C'était Guy Luc, c'était
01:14:33 Drucker dans les années 70.
01:14:35 C'était ces émissions-là. Personne
01:14:37 n'imaginait que l'homme qui était en train de chanter
01:14:39 était alcoolisé, sous coke, etc.
01:14:41 Il ne me semble pas, moi.
01:14:43 Justement, le phénomène, c'est qu'une fois qu'il était
01:14:45 sur scène, il n'était plus alcoolisé, il n'était plus
01:14:47 sous coke. Il était Johnny Hallyday, avec ses
01:14:49 musiciens, avec la joie de vivre, d'être
01:14:51 sur scène et de donner à son public
01:14:53 le maximum de plaisir. - Sauf que dans les années 70,
01:14:55 c'est quand même un creux pour Johnny.
01:14:57 On l'a un peu oublié. Il va revenir en 80
01:14:59 avec Michel Berger ou avec
01:15:01 Goldman. - Oui, on n'est pas avec
01:15:03 Berger et Goldman. - Mais dans les années 70,
01:15:05 et d'ailleurs cette tournée, elle n'est pas...
01:15:07 Mais c'est quoi les grands titres des
01:15:09 années 70 ? - Ah, il y a les grands titres de Labraux,
01:15:11 il y a Jolie Sarah. - Exactement.
01:15:13 - Il y a Fils de... C'est Labraux qui écrit la moitié
01:15:15 du répertoire de Johnny lorsqu'il prend la route
01:15:17 en 72 et qui fait l'album qui va
01:15:19 suivre. - Bien sûr. Mais Philippe, il m'a raconté...
01:15:21 - Labraux me dit "j'ai retrouvé à la fin
01:15:23 de 72, je retrouve un Johnny en vrac
01:15:25 qui me demande de lui écrire un nouvel
01:15:27 album". - Oui, mais Philippe, il m'a raconté
01:15:29 il a travaillé un mois avec Johnny à Londres.
01:15:31 Mais il s'est toujours tenu, dit-il, un peu
01:15:33 à l'écart de ça. - Je vois mal
01:15:35 Labraux prendre trois lignes de coke le matin.
01:15:37 - Je suis écrac.
01:15:39 - Philippe, si tu le regardes... - Mais bon, il a écrit
01:15:41 d'ailleurs une chanson superbe sur
01:15:43 Beethoven, sur la... - Bien sûr,
01:15:45 sur la septième. - Oui, qui est
01:15:47 incroyable, incroyablement moderne
01:15:49 d'ailleurs aujourd'hui sur l'écologie.
01:15:51 - Un des rares morceaux
01:15:53 sur lesquels Johnny ne chante pas, mais parle.
01:15:55 - Formidable. Bon, mais
01:15:57 il y a la chanson de Jim Thibault
01:15:59 aussi, c'est pendant cette période-là.
01:16:01 - Oui. Jésus-Christ est
01:16:03 un... - Mais quand même,
01:16:05 c'est une période un peu plus creuse
01:16:07 peut-être de... - Non, oui, mais alors justement
01:16:09 tous ces malheurs, toutes ces circonstances
01:16:11 conjuguées, fait qu'à un moment donné,
01:16:13 puisqu'il y a peu de monde, Johnny a dit
01:16:15 à la fin de la tournée, si j'avais su qu'on
01:16:17 ne pouvait pas se déplacer de plus
01:16:19 de 60 km, j'aurais chanté que tous les trois jours.
01:16:21 Tous les trois jours, on se serait retrouvé dans une grande
01:16:23 ville et je faisais le plein tous les soirs. Donc à un
01:16:25 moment donné, il dit, les gens ne viennent pas,
01:16:27 il ne prend pas conscience
01:16:29 de la distance des étapes
01:16:31 et il dit, les gens ne m'aiment plus, ils ne viennent plus me voir.
01:16:33 Alors il boit encore plus.
01:16:35 Il est encore plus malheureux.
01:16:37 Et il reste encore plus avec Nanette Workman
01:16:39 où ils s'enferment des
01:16:41 journées entières dans la caravane
01:16:43 ou dans leur chambre d'hôtel et il devient
01:16:45 très très malheureux. Un soir, dans la
01:16:47 voiture, et vous parliez tout à l'heure des confidences
01:16:49 qu'on pouvait avoir ou des conversations qu'on
01:16:51 pouvait avoir avec Johnny. Johnny était
01:16:53 un taiseux. Donc il fallait toujours attendre
01:16:55 que lui dise quelque chose
01:16:57 ou commence une conversation.
01:16:59 Et il aimait bien les gens, justement,
01:17:01 qui n'étaient pas volubiles et qui parlaient
01:17:03 dans tous les sens. Il aimait bien les gens calmes, etc.
01:17:05 Et un jour, il m'a demandé, on était en tournée
01:17:07 dans le sud de la France
01:17:09 et à la sortie du restaurant, il m'a dit "Je ne reprends pas
01:17:11 ma voiture, je vais rentrer avec toi".
01:17:13 Et à un seul coup, il m'a dit "On roule
01:17:15 quelques kilomètres, on rentre sur Marseille
01:17:17 et il dit "Garde-toi, garde-toi, garde-toi".
01:17:19 Je lui ai dit "T'as envie de pisser ?" "Non, non, garde-toi,
01:17:21 garde-toi, garde-toi". Et là, il fume en silence.
01:17:23 Il ouvre la...
01:17:25 Il baisse la glace, la vitre, il jette
01:17:27 sa cigarette et il fond en larmes.
01:17:29 Il fond en larmes.
01:17:31 Et il me dit "Je suis foutu.
01:17:33 Je vais arrêter, j'en peux plus.
01:17:35 J'en ai ras-le-bol.
01:17:37 Je vais tout plaquer".
01:17:39 Et il tombe dans mes bras et il pleure.
01:17:41 Il pleure sincèrement. J'ai vu pleurer
01:17:43 Johnny sur commande, mais là, il pleure sincèrement.
01:17:45 Et donc,
01:17:47 je le console comme un gamin,
01:17:49 comme un enfant. Et je le console
01:17:51 pendant quelques minutes. Et puis, d'un seul coup,
01:17:53 il se redresse et il ouvre la porte, il ouvre une cigarette.
01:17:55 Il va dehors quelques minutes,
01:17:57 il rentre dans la voiture, il dit "Allez, on rentre".
01:17:59 Et là, je suis rentré avec lui
01:18:01 parce que moi, j'avais vécu l'époque suicide
01:18:03 en 1966,
01:18:05 1967.
01:18:07 J'avais vécu l'époque suicide,
01:18:09 donc je m'étais dit "Je vais rester avec lui".
01:18:11 La Networkman n'était pas là.
01:18:13 Je me suis dit "Je vais attendre que la Net rentre,
01:18:15 mais sinon, s'il me refait une catastrophe
01:18:17 dans la salle de bain comme la dernière fois,
01:18:19 je préfère rester avec lui".
01:18:21 Il s'est endormi comme un bébé.
01:18:23 Et je suis parti sur la pointe des pieds.
01:18:25 - Je salue Norbert Saada,
01:18:27 qui est en train de nous écouter et qui m'envoie un petit message.
01:18:29 "Sam fait partie des vrais amis de Johnny.
01:18:31 La passion de Nanette Workman
01:18:33 a été très forte et destructrice".
01:18:35 - Totalement destructrice.
01:18:37 - Écrit l'ami, qui était à Annecy d'ailleurs,
01:18:39 je crois, ces derniers jours,
01:18:41 l'ami Norbert Saada.
01:18:43 Il est
01:18:45 10h31.
01:18:47 Je voudrais, Berthod,
01:18:49 nous rappeler les titres. Et puis moi, je rappelle
01:18:51 votre bouquin, évidemment.
01:18:53 C'est des 15 ans.
01:18:55 Pour aujourd'hui, le 15 juin,
01:18:57 c'est l'anniversaire de Johnny. - C'est l'anniversaire de Johnny ?
01:18:59 C'est pour ça que vous êtes là ? - Je sais bien. Il aurait eu 80 ans.
01:19:01 - 80 ans. - 80 ans.
01:19:03 - Vous vous rendez compte. - Mais je dis toujours,
01:19:05 Jean-Philippe Smith est mort.
01:19:07 Johnny Hallyday est éternel. - Oui, et c'est vrai
01:19:09 qu'aussi, je disais, s'il passe la gloire
01:19:11 du monde, mais il y a 30 ans, jour pour jour,
01:19:13 vous étiez sans doute au Parc des Princes.
01:19:15 - Oui, bien sûr. - Avec Jean-Claude Camus.
01:19:17 - Il y a d'ailleurs, ce soir, une projection au Gaumont Opéra.
01:19:19 Pour tous les fans et les gens que ça intéresse,
01:19:21 de revoir ce Johnny Hallyday
01:19:23 qui traverse le Parc des Princes
01:19:25 comme un boxeur qui va vers le ring.
01:19:27 - C'est extraordinaire. - Et Jean-Claude Camus
01:19:29 doit se souvenir de la fébrilité
01:19:31 qui était la sienne. Il nous écoute souvent aussi,
01:19:33 Jean-Claude Camus. Moi, je me souviens, j'étais au Parc des Princes.
01:19:35 J'ai vu ce soir-là Johnny rentrer.
01:19:37 C'était il y a 30 ans.
01:19:39 Il était en pleine forme. Il avait 50 ans.
01:19:41 Et aujourd'hui, il est mort.
01:19:43 Ainsi passe la gloire des hommes, sans doute.
01:19:45 Mais ces 30 ans, en plus, sont passés.
01:19:47 93.
01:19:49 L'impression que plus on vieillit,
01:19:51 plus ça va vite. On est sur le toboggan, désormais.
01:19:53 Voilà. Vous êtes encore jeunes.
01:19:55 - Je voudrais Berthod. - Vous verrez ça.
01:19:57 Mais c'est vrai que ces 30 ans viennent de passer
01:19:59 comme un...
01:20:01 Peut-être aussi vite que les infos que vous allez nous rappeler.
01:20:03 - Le gouvernement a dévoilé hier
01:20:09 une série de mesures du plan France-Ruralité,
01:20:11 un vaste plan pour les campagnes.
01:20:13 Elisabeth Borne doit le détailler aujourd'hui
01:20:15 lors d'un déplacement dans la Vienne.
01:20:17 Le gouvernement espère combattre le sentiment de relégation
01:20:19 et de recul des services publics
01:20:21 qui persistent dans certaines zones rurales.
01:20:23 L'inflation en France.
01:20:25 L'INSEE confirme que la hausse des prix sur un an
01:20:27 a bien été de 5,1 % en mai 2023,
01:20:29 un chiffre dû au ralentissement des prix
01:20:31 de l'énergie et de l'alimentation.
01:20:33 Dans le détail, la hausse s'atténue pour le pain,
01:20:35 les céréales, la viande, le lait, le fromage,
01:20:37 les oeufs, par exemple,
01:20:39 mais s'accélère pour le sucre, la confiture,
01:20:41 le miel, le chocolat ou encore les légumes frais.
01:20:43 Enfin, l'île de Bréhave a instauré
01:20:45 une jauge de touristes cet été.
01:20:47 Du 14 juillet au 25 août, l'accès à cette île bretonne
01:20:49 sera limité à 4 700 visiteurs,
01:20:51 précisément par jour.
01:20:53 Le maire justifie cette décision pour des questions
01:20:55 environnementales, mais aussi pour améliorer
01:20:57 l'expérience des visiteurs.
01:20:59 - Et Nanette Workman, elle est toujours de ce monde,
01:21:01 elle a 77 ans, elle est de 1945,
01:21:03 et elle est aux Etats-Unis.
01:21:05 Je crois que Laetitia Lydet
01:21:07 a posté sur son compte Instagram
01:21:09 peut-être une photo.
01:21:11 Aujourd'hui, jour de ta naissance,
01:21:13 je me souviens de toi comme ça,
01:21:15 mon âme soeur,
01:21:17 qui a été la première à me voir
01:21:19 comme ça, mon âme soeur,
01:21:21 qui a rendu tout mon monde
01:21:23 possible. Personne ne me
01:21:25 faisait rire comme toi, avec une
01:21:27 gratitude infinie, et rien que de l'amour.
01:21:29 Endless love, joyeux anniversaire,
01:21:31 mon amour.
01:21:33 Et nous avons également autre chose,
01:21:35 une vidéo.
01:21:37 Écoutez, regardez cette vidéo.
01:21:39 - Salut les amours.
01:21:43 Eh bien, j'ai essayé de vous joindre,
01:21:45 mais ça répond pas,
01:21:47 je sais pas, vous êtes peut-être
01:21:49 sur la calèche,
01:21:51 tirés par les chiens,
01:21:53 je sais pas, enfin... Enfin voilà,
01:21:55 j'espère que vous passez une bonne journée,
01:21:57 moi je pense à vous, je vous aime,
01:21:59 et nom d'un chien,
01:22:01 qu'est-ce que vous me manquez, voilà.
01:22:03 Je vous aime, je vous embrasse très fort.
01:22:05 Gros bisous.
01:22:07 - Bon, évidemment, à écouter
01:22:09 ce message tel qu'il est fait,
01:22:11 et c'est pour ça que Laetitia l'a posté,
01:22:13 il a une connotation,
01:22:15 bien sûr, particulière.
01:22:17 Alors vous le savez, nous revenons
01:22:19 dans une seconde, et vous savez pourquoi nous revenons ?
01:22:21 - Bah pour nous dire au revoir.
01:22:23 - Eh oui.
01:22:25 merci à bientôt !
01:22:27 [SILENCE]