Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 de 9h à 9h30 et sur CNews
00:00:06 comme tous les jours jusqu'à 10h30. Quand ce ne sont pas les contrôleurs ce sont les conducteurs
00:00:11 et quand ce ne sont pas les conducteurs ce sont les cheminots. Bref les grèves de la SNCF le jour
00:00:18 d'un départ en vacances sont un grand classique. Cette fois-ci les contrôleurs mènent la fronde.
00:00:23 Ce sont des privilégiés au regard de beaucoup de professions. Je pense notamment aux agriculteurs
00:00:28 en début de carrière un contrôleur gagne 2 900 euros brut par mois et 4 400 à la fin de
00:00:34 l'activité professionnelle. Leur emploi est quasiment garanti à vie. Les salariés de la
00:00:39 SNCF profitent d'un rapport de force lié à leur pouvoir de nuisance quand ils stoppent le travail.
00:00:45 Cette grève est à la fois une honte, un scandale mais aussi je l'ai dit un grand classique une
00:00:50 habitude. L'état est faible, faible depuis trop d'années. Une seule solution écrire une loi qui
00:00:57 interdit les grèves au moment des vacances scolaires. L'Italie a voté pareille décision.
00:01:02 Je pense ce matin à ses étudiants qui resteront à quai, à ses familles qui ont économisé pour
00:01:08 partir au sport d'hiver, à ses français qui subissent les caprices de salariés qui depuis
00:01:13 trop de temps font la pluie et le beau temps sur les rails du pays. Les 9 heures, Chana Lusto.
00:01:20 Vous l'avez dit Pascal, la grève des contrôleurs SNCF commence ce soir à 20h. Seulement un TGV et
00:01:38 un Ouigo sur deux seront en circulation tout le week-end. Ce sont les trains complets qui ont
00:01:43 été privilégiés donc globalement ceux en direction de la montagne. Une nouvelle grève qui agace
00:01:47 Michel Kidor, vice-président d'un syndicat d'usagers. Ce mouvement de grève est totalement
00:01:52 disproportionné. C'est une grève tout à fait sectorielle qui est déclenchée par un collectif
00:01:57 qui représente 4000 contrôleurs qui vont empoisonner la vie d'à peu près un million de
00:02:01 voyageurs qui sont prévus pour prendre le train ce week-end entre vendredi, samedi et dimanche.
00:02:06 Gabriel Attal recadre les grévistes. Le Premier ministre estime que la grève est un droit mais
00:02:12 que travailler est un devoir. Il l'a dit hier soir et a salué au passage les cheminots qui ne se
00:02:18 joignaient pas au mouvement. Et puis ce drame aux Etats-Unis. Cette nuit pendant la parade du
00:02:23 Superbowl à Kansas City, une fusillade a fait au moins un mort et 21 blessés. Des milliers de
00:02:29 personnes étaient rassemblées pour célébrer la victoire des Chiefs dimanche dernier. Trois
00:02:32 personnes ont été interpellées. Et on finit en beauté Pascal avec la victoire du Paris Saint-Germain
00:02:38 face à la Real Sociedad en Ligue des Champions. Je savais que ça allait vous faire plaisir Pascal.
00:02:43 Après une première période compliquée, Kylian Mbappé, Bradley, Barcola ont finalement sauvé
00:02:48 leur équipe. Score final 2-0 et on écoute l'une des stars du match, Kylian Mbappé.
00:02:52 Je pense qu'on aurait pu faire un peu mieux mais voilà ça fait partie de l'apprentissage de cette
00:02:57 équipe. On ne l'a pas payé cher. En deuxième mi-temps on revient, on est revenu avec beaucoup
00:03:01 plus de conviction, beaucoup plus de qualité sur ce qu'on voulait faire à la construction. Donc
00:03:05 après on savait qu'on allait avoir des espaces et on a réussi à marquer à des moments clés du match
00:03:09 et on est content de cette première étape. Bravo Paris Saint-Germain c'est à vous Pascal.
00:03:14 Formidable, formidable Paris Saint-Germain. Alors en revanche les supporters n'aiment pas beaucoup
00:03:18 Anne Hidalgo. Il y a des banderoles partout, Anne Hidalgo dégage donc évidemment parce qu'elle ne
00:03:24 veut pas donner le parc des princes au Paris Saint-Germain qui a juste donné 2 milliards
00:03:27 mais c'est pas suffisant manifestement pour la mairie de Paris. Je salue, merci Shana,
00:03:31 je salue Sabrina Medjaber, Olivier Dardigolle, Gérard Caoul, Philippe Bélger, Vincent Hervouet
00:03:37 sont avec nous et Florian Tardif. On va parler évidemment de la grève, on va parler également
00:03:41 d'une loi qui a été votée hier qui est quand même très étrange à l'Assemblée nationale,
00:03:46 disons-le. Mais la phrase du jour c'est celle de Sandrine Rousseau "on ne peut pas compter sur
00:03:54 aucun homme". Ça c'est formidable. À qui s'est exprimé parce qu'il y avait une photo qu'il a
00:04:00 montrée avec Gérard Miller. - Le soutien de Miller oui. - Exactement et elle a dit à qui peut-on
00:04:04 faire confiance en fait si même les alliés s'avèrent être des agresseurs ou des violeurs
00:04:09 potentiels sur qui s'appuyer. Ça devient un problème humain, c'est un combat dans lequel
00:04:13 on ne peut compter sur aucun homme. Et bien je dis à Madame Rousseau qu'elle peut compter sur moi.
00:04:19 Voilà et si elle veut venir sur ce plateau je tiens à lui dire il y a des hommes Madame Rousseau
00:04:24 sur lesquels vous pouvez compter. Tout le monde n'est pas en l'occurrence Gérard Miller. C'est ça
00:04:29 qui est fou quand même Sabrina Moussilabert. - Oui évidemment. - On ne peut compter sur aucun
00:04:34 homme mais c'est horrible. - Oui mais ça me rappelle aussi vous souvenez les propos d'Alice
00:04:38 Coffin qui dit que jamais elle n'encouragerait ses enfants à fréquenter des hommes parce que
00:04:44 ce sont tous des violeurs et des tueurs en série. Madame Rousseau alors elle est un peu moins
00:04:48 radicale mais elle est quand même assez expressive dans la radicalité de ce qu'est devenu le
00:04:52 féminisme aujourd'hui c'est-à-dire un féminisme intersectionnel différentialiste qui choisit à
00:04:58 la fois ses bourreaux comme ses victimes. On se souvient très bien de la polémique de Pardieu et
00:05:03 quand on la compare aux réactions de ces féminimistes comme on les appelle chez mes amis
00:05:08 oui il y a un deux poids deux mesures qui est quand même assez inquiétant. - Moi j'avais passé un
00:05:13 excellent moment avec Alice Coffin que j'avais trouvé très intelligente d'ailleurs j'avais fait
00:05:17 une interview longue sur un autre média et j'avais été séduit pour tout vous dire par d'abord la
00:05:23 manière dont elle s'exprimait et puis c'est vraiment une femme agréable après elle a les
00:05:27 idées qu'elle a mais je rêve d'avoir un échange avec Sandrine Rousseau. - Et généraliser tous les
00:05:32 hommes des prédateurs. - Alors que vont penser, a dit madame Rousseau, que vont penser les femmes
00:05:36 d'avoir vu Gérard Miller s'afficher avec moi je leur présente mes excuses. On est chez les fous je
00:05:42 leur présente mes excuses même si je ne savais rien. Tu présentes tes excuses parce que tu étais
00:05:47 avec Gérard Miller et que tu ne savais rien mais je vous assure ce monde est on va terminer. - Mais
00:05:51 moi j'aime bien Sandrine Rousseau. - Mais j'ai rien contre elle. - Non mais manifestement vous l'aimez
00:05:56 aussi beaucoup c'est le fait que derrière ce qu'elle dit qui peut immédiatement un petit peu
00:06:04 choquer et bien il y a toujours une vérité et si on avait... - Quelle est la vérité ? - La vérité
00:06:10 elle est très simple, si j'avais à arbitrer dans la vie entre les vertus entre un homme et une femme
00:06:17 et bien la plupart du temps je peux plus compter sur les femmes que sur les hommes. Les femmes sont
00:06:23 beaucoup plus courageuses que les hommes et elles ont un certain nombre de qualités que les hommes
00:06:28 n'ont pas. - Mais ça n'a rien à voir avec ce que dit madame Rousseau. - Si, si. - Ça n'a rien à voir,
00:06:34 moi je peux être d'accord avec vous mais ça n'a rien à voir. - Ah mais totalement Pascal si vous
00:06:39 le permettez. C'est qu'elle parle de Gérard Miller mais je me permets d'aller un peu au-delà de la
00:06:45 pensée de Sandrine Rousseau et donc c'est vrai qu'en définitive c'est assez juste lorsqu'elle
00:06:51 dit qu'on ne peut pas compter sur les hommes, on peut davantage compter sur les femmes. - Alors moi
00:06:57 je peux juste terminer en disant qu'il y a beaucoup de femmes en France qui ne peuvent pas compter sur
00:07:01 madame Rousseau, les femmes qui sont sous emprise communautaire, les femmes qui se font tabasser
00:07:05 dans les quartiers, pardonnez-moi, et toutes les autres féministes qui luttent pour leurs
00:07:09 droits, elles ne peuvent pas compter sur madame Rousseau. - Bon en tout cas madame Rousseau, nous
00:07:14 invitons tous les jours maintenant, on invite, nous sommes des inviteurs professionnels. - On a
00:07:19 qu'à l'appeler à la pub. - Mais moi je voudrais qu'elle vienne madame Rousseau. - Mais il manque
00:07:23 peut-être un bout de voix. - Ah bah écoutez, madame Rousseau, on vous attend. - Ce qui est très important dans ce soutien de
00:07:29 elle, c'est qu'on ne peut compter sur aucun homme de mon camp, puisqu'elle dit également qu'elle est bien
00:07:36 seule. - Mais bien sûr, mais madame Rousseau, vous n'avez pas compris, les tartuffes, ils sont du même
00:07:42 côté depuis toujours. Changez de camp, vous serez peut-être surprise, je vous assure. Autre chose ?
00:07:49 - Moi je n'attends rien de madame Rousseau. Je serais ravi de la voir ici, parce que bon, parce que
00:07:59 nous sommes pluralistes ici, contrairement à ce que d'aucuns prétendent. Alors donc je serais
00:08:04 ravi de la voir là en face de moi ou à côté. - Gérard Carreau. - Oui. - Je dis Gérard Carreau parce que nous sommes
00:08:10 plusieurs européens également. - Mais justement, puisque j'ai la parole, je vais la garder. - Gérard Carreau,
00:08:17 gardez la parole. - Je ne sais pas si vous voulez revenir sur l'affaire. - C'est le bonjour de tout le monde.
00:08:22 - Je ne sais pas si vous voulez revenir. - Oui on en parlera tout à l'heure je crois. - Mais quand même.
00:08:25 - Vous voulez en parler maintenant ? - Oui, je veux dire une chose. - Bon, alors parlez-en maintenant.
00:08:28 - C'est un putsch, ce qui se passe. Ça n'a l'air de rien, mais c'est un début ou alors une esquisse de putsch
00:08:36 institutionnelle. Oui, je m'explique. Ça fait trois occasions en très peu de temps. On s'aperçoit que l'oligarchie au pouvoir
00:08:46 n'a plus de majorité, par exemple à l'Assemblée nationale. Elle est politiquement en difficulté. Elle n'aura probablement
00:08:52 peut-être plus de majorité à venir. Donc elle essaye, par un certain nombre de captations, si vous voulez, de suppléer
00:09:00 au vote populaire. - Oui mais vous parlez de quoi ? - Alors je vais vous dire, je reviens très exactement à Troitsch-Loros.
00:09:06 Interrogez-vous sur le comportement de la Cour des comptes et de son président en cachant un rapport qui devait être publié,
00:09:14 M. Moscovici. Une cour constitutionnelle qui s'arroge le pouvoir de démolir une loi, en tout cas l'essentiel d'une loi,
00:09:23 votée quand même à l'Assemblée nationale. Deuxième brèche dans les institutions. Et la troisième, c'est effectivement
00:09:29 celle qui est ouverte aujourd'hui contre CNews, mais c'est un prétexte. - Mais c'est les juges, là. C'est pas la Macronie.
00:09:35 - C'est pas les juges, c'est le Conseil d'État. C'est quoi, le Conseil d'État ? - C'est les petits hommes gris.
00:09:39 - Et le président du Conseil d'État, c'est qui ? - Ben oui. - M. Tabuteau. Qu'est-ce qu'il a fait dans... - Tabuteau.
00:09:45 - M. Tabuteau, pardon. Qu'est-ce qu'il a fait ? Il pourrait être en pro. Tabuteau, ça ne va pas. C'est un homme gris, donc ça n'a aucune importance.
00:09:53 Sauf que c'est un homme gris qui est passé par tous les cabinets ministériels socialistes et qui fait partie effectivement
00:09:58 de la même famille politique que ceux qui, effectivement... Donc il y a un touch. C'est le gouvernement des juges
00:10:04 qui est en train de s'instaurer dans ce pays. - Vous êtes trop dur, Gérard. - Mais si, il a raison, vous le savez bien.
00:10:08 Mais bon... - Voilà, j'ai fini. - Mais c'était bien. C'était Gérard Calhoun. - Je m'attendais pas à ce que vous me donniez la parole
00:10:16 sur autre chose. - Mais je vous l'avais pas donnée, donc... Mais vous l'avez prise avec qualité.
00:10:20 Bon, sérieusement, sérieusement, et Laurent Wauquiez, il est sur ce thème-là. Et il a bien raison.
00:10:26 Ça va être... Et il dit qu'on a créé tellement de contre-pouvoirs qu'on n'a plus de pouvoir. Je pense que ce qu'on vit depuis un mois,
00:10:34 c'est la faillite des petits hommes gris. Voilà. C'est-à-dire que dans tous les domaines, ces gens ne sont pas élus.
00:10:39 Bon sang de bois ! Ces gens veulent imposer au peuple des choses que le peuple ne veut pas. Je suis désolé.
00:10:48 Pierre Moscovici, en plus, tous ces gens-là sont de gauche. Président de la Cour des comptes, président du Conseil constitutionnel,
00:10:53 président du Conseil d'État, tous ces gens sont de gauche. C'est-à-dire que la France est à droite à 80 % ou à 70 %,
00:10:58 et tous ces gens sont de gauche. Donc ça pose un vrai problème. - Donc il n'y a plus de responsabilité de l'exécutif.
00:11:03 Il n'y a plus de responsabilité politique. - Mais parlons de la loi d'hier, parce qu'elle m'intéresse beaucoup.
00:11:07 L'Assemblée nationale a adopté hier en première lecture un texte de lutte contre les dérives sectaires. Très bien.
00:11:12 Notamment sur Internet. Très bien aussi. Le projet de loi entend répondre à la hausse préoccupante des dérives sectaires,
00:11:17 en particulier des dérives thérapeutiques. Très bien toujours. Les débats ont été virulents, notamment avec Olivier Véran et Marine Le Pen.
00:11:23 Alors on te présente ça en te disant "on veut voter une loi pour empêcher les gens de soigner un cancer avec de la salade".
00:11:31 Ça, ça ne me dérange pas. Mais en fait, ce n'est pas ça du tout. Ce n'est pas ça du tout. L'article 4, le fameux article 4, c'est un peu compliqué peut-être.
00:11:39 L'article 4. - Essayez de comprendre. - Essayez de comprendre. "Est puni d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende,
00:11:45 la provocation à abandonner ou à s'abstenir de suivre un traitement médical, thérapeutique ou prophylactique lorsque cet abandon ou cette abstention
00:11:54 est présentée comme bénéfique pour la santé des personnes visées, alors qu'il est", et c'est la phrase clé, "en l'état des connaissances médicales,
00:12:02 manifestement susceptibles d'entraîner pour elles, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences graves".
00:12:07 En l'état des connaissances médicales. Mais avec un article comme ça, Mme Frachon, qui avait soulevé le lièvre du médiateur, elle n'aurait pas pu.
00:12:16 - Irène Frachon. - Parce que, comment elle s'appelait ? - Irène Frachon. - J'ai dit ? - Oui, c'est ça. - Oui, Mme Frachon. Irène Frachon.
00:12:21 "En l'état des connaissances médicales", ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que c'est les juges qui vont donner leur avis sur un traitement médical et ils vont s'appuyer
00:12:29 sur les connaissances médicales du moment où on devient fou dans ce pays. Je vous le dis, on devient fou dans ce pays. Et ça passe crème.
00:12:38 Ça passe crème. Sauf qu'hier, à l'Assemblée nationale, le Rassemblement national, les LR et les FI se sont mis d'accord là-dessus.
00:12:47 Les LR, d'ailleurs, qu'on n'entend pas et qui devraient beaucoup plus se monter. - Ne commencez pas à les attaquer. - Je ne les attaque pas, je dis qu'on ne les entend pas beaucoup.
00:12:54 Alors, celui qui porte ça et qui le porte plutôt bien, c'est Nicolas Dupont-Aignan. Et je vous propose de l'écouter parce qu'il était chez Cyril Hanouna. Écoutez.
00:13:02 - L'article 4, c'est une disposition, je l'ai amenée parce que c'est incroyable, et punit d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende la provocation.
00:13:12 Mais on définit pas la provocation. Vous, par exemple, je pense, abandonner ou s'abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique,
00:13:24 ça veut dire de prévention, lorsque cet abandon ou cette abstention est présentée comme bénéfique pour la santé des personnes visées en l'état des connaissances médicales.
00:13:33 Bref, pour simplifier, Irène Frachon, vous vous souvenez qui était Irène Frachon ? C'était ce médecin qui a mis 15 ans à dénoncer la mortalité du Médiator, lanceur d'alerte.
00:13:46 Eh bien, Irène Frachon, avec cet article, avant même de commencer à émettre le moindre doute sur le Médiator, elle aurait été poursuivie soit mise en prison,
00:13:57 soit elle n'aurait jamais été invitée nulle part parce que c'est pas simplement celui qui émet un doute sur un médicament, c'est celui qui va l'inviter.
00:14:07 C'est le réseau social qui va le laisser émettre, par exemple, ma vidéo fermée. C'est-à-dire c'est la censure absolue.
00:14:15 Et ce qui est très grave, c'est qu'Irène Frachon, je prends l'exemple d'Irène Frachon, mais elle n'aurait pas pu émettre ses critiques.
00:14:21 Le Médiator serait toujours en vente libre, il y aurait toujours des milliers de morts, encore plus, et il n'y aurait pas eu de procès alors que le laboratoire a été condamné.
00:14:29 On est chez Orwell maintenant. Moi, je fais vraiment un parallèle entre le Conseil d'État sur les RC News et ce qui s'est passé là.
00:14:35 On est chez Orwell et on donne tout le pouvoir au juge. Écoutez l'échange hier entre M. Véran et Mme Le Pen.
00:14:45 La loi doit protéger les plus fragiles et condamner tous ceux qui prospèrent sur la peur, la misère et la mort.
00:14:53 Avant de venir, j'ai cherché sur Google, j'ai tapé, par exemple, « gourou » et « Raoult » et j'ai trouvé plus de réponses qu'en tapant « science » et « Le Pen ».
00:15:07 Il y aura, mesdames et messieurs les députés, d'autres crises sanitaires dans notre pays. Il y aura d'autres « gourous ».
00:15:13 Certains parviendront à ébranler la confiance de nos concitoyens à large échelle. D'autres attendront même peut-être à nos institutions.
00:15:21 Nous sommes ici pour faire la loi, nous sommes ici pour protéger les plus fragiles, nous sommes ici pour rappeler des évidences.
00:15:26 Les évidences, elles sont scientifiques, on peut débattre de toutes les idées, mais on ne peut pas s'arroger des compétences qu'on n'a pas
00:15:33 et attenter à la sécurité et à la santé de nos concitoyens pour des bénéfices personnels.
00:15:38 Alors aujourd'hui, le débat, parce qu'il y a eu une réécriture, c'est qu'est-ce qu'un lanceur d'alerte.
00:15:43 Pardon, mais s'il y a bien une personne qui ne devait pas prendre la parole aujourd'hui, c'est M. Véran, qui a dit tout est l'inverse de tout pendant la crise de Covid.
00:15:52 Et il a dit n'importe quoi. Et ça a été scientifiquement démontré. Il a osé parler de M. Raoult.
00:16:00 Alors on va parler du professeur Raoult, parce que c'est un sujet fondamental.
00:16:06 Mais dites-moi, il n'y a pas quelques ministres qui ont été soignés par le professeur Raoult ?
00:16:13 Il n'y a pas quelques-uns de vos grands-mères présidents de conseils régionaux qui ont été soignés par le professeur Raoult ?
00:16:23 Il n'y a pas un président de la République qui est allé pour rendre hommage au professeur Raoult ?
00:16:31 Et maintenant, vous le traînez dans la boue. Comme quoi, il faut conserver à tout prix la liberté de critique et la liberté d'expression.
00:16:42 Merci de votre démonstration.
00:16:45 Non mais c'est un vrai problème, ce pays. Les médecins veulent prendre le pouvoir.
00:16:49 Moi, j'ai aucune confiance en les médecins, mais j'ai aussi confiance en personne.
00:16:55 Quand je vois un médecin, j'en vois trois, et ils me disent trois fois parfois des choses différentes.
00:16:57 Et puis après, c'est à moi de choisir. Ils n'ont pas la science infuse, les médecins, c'est ce que je veux dire.
00:17:01 Quand je dis "j'ai pas confiance en..." Les médecins n'ont pas la science infuse, je suis désolé de vous le dire.
00:17:06 On a souvent confiance en médecins traitants, Pascal.
00:17:10 Personne n'a la science infuse. Et quand je vois l'arrogance de M. Véran, qui explique que c'est comme ça...
00:17:17 Je vous le concède.
00:17:18 Non, non, mais vous n'avez confiance en personne, c'est votre problème.
00:17:22 Vous savez ce que ça veut dire.
00:17:24 Oui, mais...
00:17:25 Évidemment que j'ai confiance en le médecin que je choisis.
00:17:28 Mais je vous prends au pied de la lettre.
00:17:30 Vous ne pouvez pas avoir confiance en un médecin qui est député, quand même.
00:17:32 Il y a des médecins en qui on a confiance.
00:17:35 Mais vous avez parfaitement raison, mais personne n'a la science infuse.
00:17:38 Non, c'est pas une science.
00:17:40 Même pas vous.
00:17:41 C'est pas une science. Il a raison, d'ailleurs.
00:17:42 Oui, d'accord.
00:17:44 Dites, parce que vous êtes un fils de médecin.
00:17:47 Non, mais ils ont tous un petit cimetière dans la tête, les médecins.
00:17:49 Où ils ont envoyé leurs patients.
00:17:52 Non, mais je veux dire, ils essayent.
00:17:54 Ils ne sont pas tous députés.
00:17:55 Je salue l'ordre médical qui nous écoute, bien évidemment.
00:17:59 Le docteur Véran...
00:18:00 Qui doit être ravi de cette punchline.
00:18:03 Le docteur Véran est comme tous les médecins qui ont exercé très peu de temps aux cheveux de leurs malades
00:18:07 et qui se sont lassés d'avoir dans la journée des gens qui se plaignaient.
00:18:10 Ils ont préféré avoir des électeurs plutôt que d'avoir des patients.
00:18:13 Mais donc, évidemment, on ne va pas se faire soigner par le docteur Véran.
00:18:17 Ou alors, il faut chercher un médecin légiste dans ces cas-là.
00:18:21 On est déjà morts si on fait appel au docteur Véran.
00:18:24 Vous savez que pour arriver à être un neurologue, ce sont pas mal d'années d'études.
00:18:28 Je ne veux pas entacher ça.
00:18:31 Non, mais pas d'attaque personnelle.
00:18:33 On va le recevoir bientôt, monsieur Véran.
00:18:37 Non, on ne veut pas gâcher votre rendez-vous.
00:18:39 On a l'air de l'accueil.
00:18:41 Ils sont tous invités.
00:18:43 Il va y avoir du monde sur le pâté.
00:18:45 Il n'a pas exercé, c'est tout ce que je voulais dire.
00:18:48 Il a fait de la politique du chouïte.
00:18:50 Écoutez, Dupont-Aignan, écoutez, je m'étonne.
00:18:54 En fait, c'est un état d'esprit, cette loi.
00:18:56 Comme le Conseil d'État pour CNews.
00:18:58 C'est un état d'esprit qui existe dans ce pays.
00:19:00 On veut baïonner dans tous les domaines ceux qui pensent différemment.
00:19:04 On est maintenant chez Orwell.
00:19:06 C'est ça que je souligne.
00:19:08 Et écoutez ce que dit monsieur Dupont-Aignan,
00:19:10 puisque c'est une loi en fait anti-rault.
00:19:12 Ils ne veulent pas revivre ce qu'ils ont vécu avec Raoult.
00:19:16 Ils ne veulent pas revivre ça.
00:19:18 Et ils se disent qu'il faut tuer dans l'œuf.
00:19:20 Quel est le moyen de tuer dans l'œuf ?
00:19:22 C'est que si on a peur de l'amende,
00:19:24 parce que ce n'est pas simplement la décision de justice,
00:19:26 parce qu'entre nous ça pose un problème,
00:19:28 c'est que toute vérité scientifique va être arbitrée par les juges.
00:19:30 Ça juridicialise tout.
00:19:32 Le médecin n'aura plus de liberté de prescrire.
00:19:34 Le patient n'aura plus la liberté de son corps.
00:19:36 Ça va monter.
00:19:38 C'est le juge qui va arbitrer.
00:19:40 Alors madame Michu n'est pas d'accord avec tel traitement,
00:19:42 il va falloir passer devant le juge.
00:19:44 Mais on est devenus fous dans ce pays.
00:19:46 Il y a une vérité d'État qui va être arbitrée par un juge.
00:19:48 Mais en fait tout ça, ça ne peut pas marcher.
00:19:50 Il ne va pas y avoir des procès dans toute la France.
00:19:52 Donc en fait c'est fait pour quoi ?
00:19:54 C'est fait pour dissuader les gens libres d'émettre un doute.
00:19:56 Or quand on voit la puissance des laboratoires pharmaceutiques,
00:19:58 le Mediator, mais il y a eu les autres.
00:20:00 Quand on voit l'argent qui est déversé,
00:20:02 c'est que c'est un problème.
00:20:04 C'est un problème.
00:20:06 C'est un problème.
00:20:08 C'est un problème.
00:20:10 C'est l'argent qui est déversé.
00:20:12 - Et quand j'ai écouté la presse mainstream ce matin,
00:20:14 les petits soldats de la bien-pensance,
00:20:16 ils présentent tous cette loi en disant,
00:20:18 d'abord ils tapent tous sur Raoult,
00:20:20 en le traitant de gourou.
00:20:22 Pas un gourou en fait Raoult.
00:20:24 On en pense ce qu'on en veut,
00:20:26 mais on ne peut pas dire que c'est un gourou.
00:20:28 Ce mot-là ne convient pas.
00:20:30 Donc ils tapent tous et ils présentent tous cette loi
00:20:32 en disant, dérive sectaire et on empêchera les gens
00:20:34 de soigner le cancer par de la salade.
00:20:36 Ils ne le présentent pas du tout comme je le présente là.
00:20:38 J'ai écouté toute la presse mainstream.
00:20:40 Comme toujours en fait, c'est comme toujours.
00:20:42 Sur tous les sujets, en fait,
00:20:44 vous avez les soldats de la bien-pensance
00:20:46 qui avancent les uns derrière les autres
00:20:48 et puis d'autres gens qui ont simplement
00:20:50 un esprit critique et qui le soulignent.
00:20:52 - Mais parce qu'en réalité,
00:20:54 Pascal, il est extrêmement difficile,
00:20:56 même sur le plan intellectuel,
00:20:58 de distinguer
00:21:00 les alertes "Bienvenue à la Irène Frachon"
00:21:02 et ce qui relève
00:21:04 d'une forme de complotisme.
00:21:06 - Mais pourquoi faire une loi ?
00:21:08 - Oui, non, non, mais je ne discute pas ça.
00:21:10 - Moi je conteste la loi.
00:21:12 Pourquoi faire une loi ?
00:21:14 Pourquoi empêcher ceux qui ne sont pas d'accord
00:21:16 avec un train de bord de s'exprimer ?
00:21:18 - Oui.
00:21:20 - Vous dites oui, oui, mais vous ne répondez pas à la question.
00:21:22 - Non, mais je viens de vous donner une piste très sérieuse.
00:21:24 - C'est que tu ne veux pas revivre Raoult.
00:21:26 C'est-à-dire que tu ne veux pas revivre ça.
00:21:28 C'est-à-dire que ça les ennuie en fait.
00:21:30 Il y a quand même des petits soucis quand même.
00:21:32 Vous le savez bien. Et dans tous les autres pays, on en parle.
00:21:34 En France, on en parle un peu moins.
00:21:36 Dernière chose.
00:21:38 Toujours Nicolas Dupont-Aignan.
00:21:40 Il a conclu, si j'ose dire, parce que la loi a été votée hier.
00:21:42 Et manifestement, il a perdu.
00:21:44 - Par un petit tour de passe-passe.
00:21:46 - Comment ?
00:21:48 - Expliquez.
00:21:50 - Non, mais parce que la loi, cet article-là,
00:21:52 a été supprimé au Sénat.
00:21:54 Il a été réintroduit à l'Assemblée nationale.
00:21:56 Il a été supprimé à nouveau.
00:21:58 Et c'est l'exécutif.
00:22:00 C'est possible pour tous les textes.
00:22:02 Il a demandé un nouveau vote sur cet article.
00:22:04 Donc il a réintroduit l'article.
00:22:06 Il a mobilisé, on va dire, ses troupes.
00:22:08 Pour que le texte passe.
00:22:10 - Et c'était supprimé au Sénat.
00:22:12 Vous le saviez ça ? Personne n'en parle.
00:22:14 - Et le Conseil d'État était frileux.
00:22:16 C'est-à-dire que dès le début, le Conseil d'État
00:22:18 jugeait que l'article question était mal écrit.
00:22:20 - Personne ne parle de ça quasiment.
00:22:22 En fait, c'est un état d'esprit que je souligne là.
00:22:24 - Oui, mais non, mais vous avez raison.
00:22:26 - J'espère.
00:22:28 - Sur ce plan-là.
00:22:30 - Oui. Pas sur les autres ?
00:22:32 - Non, mais parce que je voulais dire
00:22:34 vous abusez un petit peu des petits hommes gris.
00:22:36 Ça vous sert un peu trop.
00:22:38 - Mais pardonnez-moi,
00:22:40 c'est le problème numéro un en France ?
00:22:42 - Oui.
00:22:44 - Ou un des problèmes numéro un ?
00:22:46 Ben si, parce que ce sont des gens qui ont pris le pouvoir
00:22:48 qui ne sont pas élus.
00:22:50 - Oui, d'accord.
00:22:52 - Mais d'accord, c'est quand même important.
00:22:54 - Mais c'est pas pour ça qu'ils sont idiots.
00:22:56 Pierre Moscovici, il est tout sauf idiot.
00:22:58 - Ah ben vous me rassurez.
00:23:00 - Alors lui, il est tout sauf idiot.
00:23:02 - Ah ben tant mieux.
00:23:04 - Mais il fait des choses que le peuple ne veut pas.
00:23:06 En tout.
00:23:08 - Le gouvernement des juges,
00:23:10 c'est pas le gouvernement des imbéciles.
00:23:12 - Mais d'abord, c'est un fantasme.
00:23:14 - Écoutons monsieur Nicolas Dupronian.
00:23:16 - Mais non.
00:23:18 - Mais vous, évidemment, vous en êtes un.
00:23:20 - Vous n'allez pas recommencer ?
00:23:22 - Non, je ne vais pas recommencer.
00:23:24 - Et puis on ne va pas se fâcher tous les jours
00:23:26 avec tous les critiques qui sont là.
00:23:28 - Non, je savais que ça allait venir,
00:23:30 donc je suis ravi.
00:23:32 - J'ai un sujet pour vous tout à l'heure en plus.
00:23:34 - Vous allez nouveau parler de votre idole ?
00:23:36 - Oui.
00:23:38 - Plus elle est condamnée, plus vous l'aimez.
00:23:40 C'est fabuleux.
00:23:42 - C'est fou parce que François Bayrou,
00:23:44 lui il n'est pas condamné et il n'était pas au courant
00:23:46 et puis Nicolas Sarkozy était au courant dis donc.
00:23:48 Ça c'est étonnant.
00:23:50 - Mais comment un être fin comme vous,
00:23:52 privilégiant la finesse en général,
00:23:54 jamais des choses en bon.
00:23:56 - François Bayrou, il n'était pas au courant.
00:23:58 - Vous pouviez comparer de manière absurde
00:24:00 deux situations qui n'ont rien à voir.
00:24:02 - Rien à voir. Il y en avait qui fait des meetings
00:24:04 et il n'est pas au courant, il le dit,
00:24:06 et l'autre il n'était pas au courant.
00:24:08 Non mais c'est vrai, vous avez raison, ça n'a rien à voir.
00:24:10 Un petit peu quand même, non ?
00:24:12 Bon, écoutons Nicolas Dupont-Aignan.
00:24:14 - L'article 4, certes amendé,
00:24:18 a été rétabli.
00:24:20 C'est une tristesse folle.
00:24:24 Cette disposition a été jugée liberticide
00:24:28 par le Conseil d'Etat.
00:24:30 Le Sénat l'a supprimée.
00:24:32 L'Assemblée nationale, hier soir,
00:24:34 par un vote de sincérité,
00:24:36 l'a supprimée.
00:24:38 Et le gouvernement, 5 minutes avant la fin du texte,
00:24:40 a réintroduit l'article 4
00:24:42 pour, par un effet de surprise,
00:24:44 le faire voter
00:24:46 par des troupes chauffées à blanc.
00:24:48 Maintenant,
00:24:50 le combat n'est pas terminé.
00:24:52 Moi, je me battrai jusqu'au bout.
00:24:54 D'abord, il y a la commission
00:24:56 mixte paritaire avec le Sénat.
00:24:58 Et comme le Sénat a voulu supprimer
00:25:00 l'article 4,
00:25:02 on peut imaginer un blocage
00:25:04 en commission mixte paritaire,
00:25:06 et à nouveau la suppression de l'article 4,
00:25:08 et à nouveau un vote
00:25:10 dans l'hémicycle.
00:25:12 Mais ce sera difficile pour une raison très simple.
00:25:14 C'est que les socialistes
00:25:16 se sont joints
00:25:18 aux macronistes
00:25:20 et aux centristes du Modem et d'Horizon.
00:25:22 - Bon, on en a souvent parlé ici,
00:25:24 il y a des échelles secondaires et parfois nocives
00:25:26 de la vaccination anti-Covid.
00:25:28 Bon, cet article-là, il permettra peut-être pas
00:25:30 de parler de ça. Et c'est pas neutre, croyez-moi.
00:25:32 Il est 9h24, on va faire...
00:25:34 On va saluer Thomas Hill, le célèbre
00:25:36 Thomas Hill, qu'on voit désormais
00:25:38 toujours en costume cravate lorsqu'on le voit.
00:25:40 Bonjour, cher...
00:25:42 - L'élégance avant tout ! - Mais évidemment !
00:25:44 - Là, vous vous êtes jeune, c'est pour ça !
00:25:46 Bon, tout va bien. Merci Thomas.
00:25:48 - Très bien, merci Pascal. - Sur Europe 1,
00:25:50 je vous laisse, et vous êtes jusqu'à
00:25:52 11h. - Absolument !
00:25:54 A tout à l'heure, Pascal.
00:25:56 Et puis on se retrouve dans deux minutes sur Europe 1, tout de suite.
00:25:58 - Voilà, Thomas Hill sur Europe 1,
00:26:00 et puis nous, on va continuer, évidemment, notre chemin.
00:26:02 On pourra parler, évidemment, de la SNCF.
00:26:04 Évidemment, on reviendra sur
00:26:06 ces news.
00:26:08 On pourra parler également de Mayotte.
00:26:10 Et puis Noémie Schultz sera avec nous.
00:26:12 Puis alors, vous nous raconterez une histoire absolument
00:26:14 extraordinaire
00:26:16 d'un homme connu du tout
00:26:18 Paris, qui s'appelait
00:26:20 et qui s'appelle Philippe Grimbach.
00:26:22 - Grimbach. - Et qui était un agent
00:26:24 du QAGB depuis 1945.
00:26:26 - Oui, qui travaillait dans le journal,
00:26:28 un journal pro-américain à fond,
00:26:30 un journal atlantique, ce qui était L'Express,
00:26:32 qui était l'intime de Giscard, l'intime
00:26:34 de Mitterrand, un proche de Madès-France,
00:26:36 et qui a été
00:26:38 pendant 40 ans au service du QAGB.
00:26:40 - Formidable.
00:26:42 - C'est comme Olivier Dardigot.
00:26:44 - Non, comme plutôt...
00:26:46 Je serais plutôt le filby français.
00:26:48 - Qui me l'a fait avant l'émission.
00:26:50 Qui est très ami avec Vladimir Poutine.
00:26:52 Qui est un agent infiltré.
00:26:54 Bon, on marque une pause
00:26:56 et on revient. Non, mais c'est des sujets...
00:26:58 C'est filby, quoi. - Ah, mais c'est passionnant.
00:27:00 - Non, mais c'est passionnant. C'est John le Carré.
00:27:02 - Ah, c'est filby. C'est notre filby.
00:27:04 - Allez, la pause, on revient.
00:27:06 - L'emprise communautaire du vol.
00:27:08 - Florian Tardich,
00:27:10 il est 9h32.
00:27:12 - Merci.
00:27:14 - Nous sommes en retard.
00:27:16 En revanche, je voudrais que vous convainquiez
00:27:18 Mme Rousseau,
00:27:20 puisque c'est vous l'homme du service politique,
00:27:22 donc vous avez son portable.
00:27:24 - Oui.
00:27:26 - Donc vous allez l'appeler et vous allez lui dire
00:27:28 qu'on souhaiterait la recevoir.
00:27:30 - Je ne sais pas.
00:27:32 - Est-ce que vous pensez que c'est possible
00:27:34 de la recevoir sur notre plateau ?
00:27:36 - Je pense, oui.
00:27:38 Elle est assez ouverte, elle discute,
00:27:40 on peut échanger avec elle.
00:27:42 - Et là, Sandrine Rousseau, n'était-elle pas
00:27:44 la personne qui a essayé de prendre la salle du service ?
00:27:46 - Oui, après, il y a deux Sandrine Rousseau,
00:27:48 je l'ai déjà dit, il y a la Sandrine Rousseau
00:27:50 des médias et la Sandrine Rousseau
00:27:52 avec qui on peut discuter, échanger.
00:27:54 - C'est comme dans un film de Truffaut.
00:27:56 Il y a deux femmes en vous.
00:27:58 - Et Pascal, vous vous engagez...
00:28:00 - Oui, mais aucune n'est pour vous.
00:28:02 - La raison, c'est à lui.
00:28:04 - Là, franchement, je serais...
00:28:06 mousse et pampre.
00:28:08 - Ah, c'est joli.
00:28:10 - Mousse et pampre.
00:28:12 Merci beaucoup.
00:28:14 Notre amie Noémie Chiouds va prendre la parole
00:28:16 dans une seconde parce qu'elle a fait
00:28:18 un podcast formidable qui s'appelle
00:28:20 "Le terroriste" où elle a échangé
00:28:22 avec l'avocate d'Abdeslam.
00:28:24 Elle va être là dans une seconde
00:28:26 et puis elle pourra parler de votre amie.
00:28:28 - Lequel ?
00:28:30 - En politique, j'en ai plus bien.
00:28:32 - Vous n'en avez qu'un, votre amie.
00:28:34 - Vous voulez parler, mon ami,
00:28:36 le sénateur Charron, le sénateur...
00:28:38 - Mais arrêtez !
00:28:40 - La haine !
00:28:42 - Et vous-même, Pascal,
00:28:44 quelle idolâtrie !
00:28:46 - Vous vous rendez compte qu'on condamne
00:28:48 un président de la République 10 ans plus tard
00:28:50 dans une affaire de corne-cul
00:28:52 parce qu'il aurait dépassé...
00:28:54 - Doublé le compte de campagne.
00:28:56 - Pas dépassé, mais multiplié !
00:28:58 - C'est la justice française.
00:29:00 - Il n'y a pas de souci.
00:29:02 - C'est vraiment important.
00:29:04 - Mais nulle, mais multiplié par deux.
00:29:06 - Somaya, la Bidi.
00:29:08 - Un mouvement incompréhensible
00:29:10 et incohérent pour Christophe Fannichet.
00:29:12 Tout a déjà été mis sur la table.
00:29:14 Se défend le PDG de SNCF Voyageurs.
00:29:16 Et malgré la crise, il se dit confiant
00:29:18 pour une levée de la grève
00:29:20 dès la semaine prochaine.
00:29:22 Hidalgo, dégage, plie bagage,
00:29:24 tu nous fous trop la rage.
00:29:26 Encore des banderoles déployées
00:29:28 contre Hidalgo, cette fois,
00:29:30 c'était tiers soir, lors du match PSG-Real Sociedad.
00:29:32 Manière pour les supporters de dénoncer
00:29:34 le refus de la mairie de Paris
00:29:36 de vendre le parc des Princes au club.
00:29:38 Et puis, explosion des actes
00:29:40 antisémites au Royaume-Uni
00:29:42 avec plus de 4000 incidents
00:29:44 enregistrés en 2023.
00:29:46 Soit une hausse de 147%
00:29:48 par rapport à 2022.
00:29:50 Une augmentation record, surtout
00:29:52 depuis les attaques du 7 octobre.
00:29:54 - Merci Sommail.
00:29:56 La SNCF, c'est donc un grand classique.
00:29:58 Vacances et évidemment grèves.
00:30:00 Voyez le sujet de Chloé Tarka
00:30:02 et imaginons enfin une solution.
00:30:04 C'est-à-dire une loi qui interdise.
00:30:06 Comme en Italie.
00:30:08 - Non mais suite à votre édito de combat,
00:30:10 je voudrais juste avoir une minute.
00:30:12 - Oui, mais on n'a pas... - Je sais, c'est beaucoup.
00:30:14 Mais c'est pas la question de l'émission.
00:30:16 - Mais non, mais c'est des privilégiés.
00:30:18 - Non mais j'aimerais vous répondre.
00:30:20 - Voilà, c'est juste une honte.
00:30:22 - Non, c'est à vous par rapport à l'édito.
00:30:24 - Chloé Tarka, voyez le sujet.
00:30:26 - Si Noël a été sauvé in extremis,
00:30:30 ce ne sera pas le cas des vacances d'hiver.
00:30:32 Faudrait-il alors interdire les grèves
00:30:34 à certaines périodes clés de l'année ?
00:30:36 - Franchement oui, c'est n'importe quoi.
00:30:38 Et à part foutre tout le monde
00:30:40 dans l'embarras,
00:30:42 ça amène rien du tout
00:30:44 pour nous les Français qui veulent voyager,
00:30:46 être tranquilles avec les parents
00:30:48 qui ont des enfants.
00:30:50 - Les grèves, c'est quand même des sujets
00:30:52 qui sont importants, qui revendiquent.
00:30:54 Par contre, je ne pense pas que ce soit
00:30:56 la bonne façon d'exprimer leurs revendications.
00:30:58 - Évidemment, ce serait une bonne chose
00:31:00 et ça faciliterait le quotidien des personnes
00:31:02 qui sont impactées par ces grèves.
00:31:04 - Moins radical qu'une interdiction de faire grève,
00:31:06 certains politiques tentent depuis 30 ans
00:31:08 de faire passer au Parlement une loi
00:31:10 sur un service minimum
00:31:12 dans les transports publics.
00:31:14 - On pourrait imaginer d'avoir
00:31:16 quelques périodes dans l'année
00:31:18 où on imposerait des règles
00:31:20 de service minimum,
00:31:22 ce qui n'est pas le cas actuellement.
00:31:24 Mais si on le faisait,
00:31:26 ça ne pourrait se faire
00:31:28 qu'avec des contreparties
00:31:30 importantes.
00:31:32 - Un système garantissant
00:31:34 50% de service minimum à certaines périodes
00:31:36 de l'année, qui existe déjà
00:31:38 depuis 1990 chez nos voisins
00:31:40 italiens. Hier, au Sénat,
00:31:42 le groupe centriste a proposé
00:31:44 un texte visant à encadrer le droit de grève
00:31:46 dans les transports, basé
00:31:48 sur ce modèle italien.
00:31:50 - Je vais aller à l'essentiel.
00:31:52 Vous êtes toujours dans un imaginaire
00:31:54 des salopards à casquettes qui font grève.
00:31:56 Les revendications, c'est un peu
00:31:58 la couleur de l'édito.
00:32:00 - Ah non !
00:32:02 - C'est la couleur de l'édito.
00:32:04 - Vous n'avez pas le droit de me dire
00:32:06 que c'est des salopards à casquettes.
00:32:08 - Une honte, un scandale privilégié.
00:32:10 - Mais oui ! 2900 euros brut
00:32:12 par mois au début de carrière.
00:32:14 - 2900 euros brut ?
00:32:16 - Peu importe.
00:32:18 - Mais ça veut dire quoi, en intégrant les primes ?
00:32:20 - Je vais en parler.
00:32:22 - Ce n'est même pas vrai, c'est sans les primes.
00:32:24 - Non, les primes chez ces cheminots-là
00:32:26 sont constitutives du salaire.
00:32:28 - A 22 ans, tu gagnes 2900 euros brut
00:32:30 et tu fais grève ?
00:32:32 - Ah non, mais vous m'avez traité de salopard à casquettes.
00:32:34 - Non, c'était votre imaginaire.
00:32:36 Je sais que vous êtes un défenseur
00:32:38 du mouvement social et des grèves, je le sais.
00:32:40 Pas sur cet édito.
00:32:42 Les contrôleurs demandent
00:32:44 deux agents par TGV.
00:32:46 Ça n'est toujours pas le cas
00:32:48 sur l'ensemble des TGV.
00:32:50 Il y a 600 usagers dans un TGV.
00:32:52 Il y a une recrudescence des agressions, des incivilités.
00:32:54 Pour l'information, l'accueil,
00:32:56 il faut être deux, première chose.
00:32:58 Alain Farandou peut, désormais, lui dire
00:33:00 on généralise deux agents par TGV.
00:33:02 - Un crétin.
00:33:04 - Je pense que c'est raisonnable.
00:33:06 Deux, rémunération.
00:33:08 Il y a un vrai problème qui fait que
00:33:10 les primes sont une part
00:33:12 essentielle, constitutive
00:33:14 de leur rémunération.
00:33:16 La SNCF va refaire un record historique
00:33:18 certainement, suite à 2022.
00:33:20 2023, ça va être 2,4 milliards.
00:33:22 Il demande 190 euros.
00:33:24 Est-ce qu'Alain Farandou,
00:33:26 plutôt que de dire
00:33:28 on en discutera, mais sans donner de calendrier,
00:33:30 ne peut pas dire à ses agents
00:33:32 ok, dernier point.
00:33:34 - C'est un chantage à chaque fois.
00:33:36 - Dernier point.
00:33:38 - Il gagne plus qu'ailleurs.
00:33:40 - Après j'ai terminé.
00:33:42 - Le prochain mois, ça sera encore 190 euros de plus.
00:33:44 - Non, non, ils ne disent pas ça.
00:33:46 Il y a eu le gel du point d'indice pendant 9 ans
00:33:48 et ils n'ont eu rien.
00:33:50 Dernier point, la fin de carrière.
00:33:52 Quand vous êtes un contrôleur, sur 35 années d'activité,
00:33:54 combien vous passez d'années en dehors de chez vous ?
00:33:56 Plus le travail de nuit.
00:33:58 Il y a une vraie spécificité de ce métier-là.
00:34:00 - Arrêtez.
00:34:02 - Donc vous n'êtes pas intéressé au travail de chez vous.
00:34:04 Vous n'êtes pas intéressé à la spécificité
00:34:06 du travail de chez vous.
00:34:08 - Je dis que les agents...
00:34:10 - Et donc ils disent des choses qui relèvent du bon sens.
00:34:12 - Le premier point est valable.
00:34:14 - 2 agents pour TGV, c'est le bon sens.
00:34:16 - Le premier point est valable.
00:34:18 - 2,4 milliards de bénéfices, on en donne un peu aux agents
00:34:20 qui font rouler les trains.
00:34:22 Les fins de carrière, on s'en occupe.
00:34:24 - Les gens gagnent 4400 euros en fin de carrière.
00:34:26 - Mais pourquoi tu les opposes aux cheminots ?
00:34:28 - 4400 euros les contrôleurs.
00:34:30 Excusez-moi, ce n'est pas des petits salaires.
00:34:32 - Pour toi, la lutte des classes, c'est ça.
00:34:34 - C'est la réduction à ceux qui gagnent moins.
00:34:36 - Ce n'est pas raisonnable.
00:34:38 - Vous leur donnez 200 euros,
00:34:40 dans un an, ils seront toujours en grève.
00:34:42 Il y a eu, depuis 1946, des grèves
00:34:44 tous les mois, je crois, à la SNCF.
00:34:46 C'est le seul service public.
00:34:48 Donc vous pouvez donner 100, 200, 500, 1000,
00:34:50 ça ne changera rien.
00:34:52 - Il y a une forme de la stratégie.
00:34:54 - Essayez de vous intéresser aux revendications.
00:34:56 - Il faut trois cheminots par TGV.
00:34:58 - Je demande déjà deux.
00:35:00 - Il y a six places au wagon-bar.
00:35:02 En général, ils les occupent,
00:35:04 puisque le contrôle a déjà été fait.
00:35:06 Quand vous prenez le train à Montparnasse,
00:35:08 ou vous passez le tourniquet,
00:35:10 vous n'avez pas besoin de faire contrôler votre billet.
00:35:12 Donc, ils tiennent le bar.
00:35:14 - Les contrôleurs tiennent le bar.
00:35:16 - Je vois pourquoi deux, ça suffirait pour 600 passagers.
00:35:18 - Les contrôleurs tiennent le bar.
00:35:20 - Il leur faut au moins quatre.
00:35:22 - Je vous aime bien.
00:35:24 - Je vous assure.
00:35:26 - Je préfère.
00:35:28 - Le train, il se fera trois fois.
00:35:30 - On n'est pas en train de faire ça.
00:35:32 - Je trouve qu'ils font un métier.
00:35:34 - C'est entendu.
00:35:36 Je souligne simplement qu'ils bénéficient
00:35:38 d'un rapport de force,
00:35:40 parce que c'est le pouvoir de nuisance.
00:35:42 Si vous donnez 100, 200, 300, 500,
00:35:44 vous aurez le même problème chaque année.
00:35:46 - Ils savent que quand ils doivent...
00:35:48 - Évidemment, le rapport est inégal
00:35:50 en permanence en leur faveur,
00:35:52 parce qu'ils disposent
00:35:54 de cette arme superbe
00:35:56 qui est de faire grève
00:35:58 au moment privilégié
00:36:00 de la quotidienneté des citoyens.
00:36:02 - Par ailleurs, il y avait un mois
00:36:04 pour leur...
00:36:06 L'alerte a été lancée le 15 janvier.
00:36:08 - Mais je vous répète, ça ne change rien.
00:36:10 Vous pouvez donner n'importe quoi,
00:36:12 vous serez toujours en grève.
00:36:14 Ce sont des gens qui sont structurellement en grève.
00:36:16 C'est vrai, puisqu'ils sont en grève.
00:36:18 - Ils font rouler les trains quand même un peu.
00:36:20 - Oui, parfois.
00:36:22 - Structurellement en grève.
00:36:24 - Pas le week-end, où les familles
00:36:26 partent en vacances.
00:36:28 - Un mot, un mot, un mot.
00:36:30 On est très en retard, c'est terrible.
00:36:32 Je voulais quand même qu'on dise un mot
00:36:34 évidemment de CNews,
00:36:36 avec la tribune de M. Retailleau.
00:36:38 Hier, cette décision ne doit visiblement rien au hasard.
00:36:40 D'abord, parce qu'elle intervient auprès
00:36:42 de l'ancienne ministre de la Culture,
00:36:44 à évoquer par deux fois la possibilité de ne pas renouveler
00:36:46 la fréquence de CNews.
00:36:48 Ensuite, parce qu'elle s'inscrit dans un mouvement plus large
00:36:50 visant à engriager les expressions,
00:36:52 et on en a parlé tout à l'heure.
00:36:54 Elle raconte des salades.
00:36:56 M. Olivier Faure, je l'invite s'il veut.
00:36:58 - Très belle tribune d'Alain Figaro.
00:37:00 - Il est venu, il est venu, il est venu, il est venu.
00:37:02 - Tribune d'Alain Figaro de l'ancien président du CSA.
00:37:04 - Oui, je suis d'accord, mais Olivier Faure,
00:37:06 s'il veut venir sur ce plateau,
00:37:08 il viendra. Je soulignerai
00:37:10 qu'il a vendu son âme
00:37:12 à Jean-Luc Mélenchon pour garder
00:37:14 sa place de député.
00:37:16 Ça ne lui plaira pas, et c'est pour ça qu'il ne vient pas.
00:37:18 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:37:20 C'est vrai ou pas ce que je dis ?
00:37:22 - Oui, c'est vrai.
00:37:24 - Et même à l'intérieur du PS,
00:37:26 tous se sont désolidarisés de lui,
00:37:28 François Hollande compris.
00:37:30 - Il a affirmé qu'il n'était jamais invité.
00:37:32 - Et on l'a appelé encore hier, Olivier Faure.
00:37:34 - Vous avez dit le contraire.
00:37:36 - Comment ?
00:37:38 - Vous avez dit le contraire, que tout le monde était invité.
00:37:40 Olivier Faure a dit qu'il n'avait jamais été invité.
00:37:42 - Et bien il ment.
00:37:44 - Mais il ment.
00:37:46 - Il ment, M. Moff. Vous êtes un menteur, M. Faure.
00:37:48 Voilà, moi je vous invite.
00:37:50 - Je vous invite sur ce plateau.
00:37:52 Et écoutez ce qu'il a dit à M. Bourdin hier.
00:37:54 En fait, c'est des menteurs.
00:37:56 - Et il aura droit à la parole ici, bien sûr.
00:37:58 - Ça, c'est autre chose. Vous vous demandez beaucoup.
00:38:00 - C'est l'argent des imitations.
00:38:02 - Vous vous demandez beaucoup.
00:38:04 - Oui, mais pas du tout en ce moment.
00:38:06 - Écoutons M. Faure.
00:38:08 - Vous allez sur CNews ?
00:38:10 - Je ne suis jamais invité sur CNews.
00:38:12 - Vous n'êtes jamais invité ?
00:38:14 - Jamais.
00:38:16 - Ou vous ne voulez pas y aller ?
00:38:18 - Je suis là depuis des années.
00:38:20 Ce que je remarque, c'est que toutes les chaînes Bolloré ne m'invitent pas.
00:38:24 - Mais c'est incroyable.
00:38:26 Cyril hier a dit la même chose.
00:38:28 En fait, ces gens sont...
00:38:30 C'est menterie.
00:38:32 Écoutez Georges Ben Soussan qui était chez Sonia Mabrouk tout à l'heure.
00:38:36 - On met en avant CNews au nom de la pluralité d'expression.
00:38:40 Alors que dans les médias publics,
00:38:42 la pluralité d'expression n'est pas la règle.
00:38:44 Je suis là pour en témoigner.
00:38:46 D'une part.
00:38:48 Et d'autre part, je crois que c'est surtout l'expression d'une panique en haut lieu.
00:38:50 C'est-à-dire qu'il semble que du côté de la DOXA, de la pensée conforme,
00:38:54 de ce que Christophe Guy, lui, appellerait le monde des métropoles,
00:38:58 eh bien ça panique beaucoup parce qu'on sent que du côté des opinions hétérodoxes,
00:39:02 de ce qui s'oppose à la DOXA, du côté des classes populaires,
00:39:06 des petites classes moyennes, etc.,
00:39:08 on commence à parler, on commence à faire entendre sa voix.
00:39:10 Et ça, c'est quelque chose qui est très mal supporté par la bourgeoisie culturelle
00:39:14 qui domine très largement les médias publics.
00:39:16 - Oui, mais il dit la même chose que j'ai dit tout à l'heure au début de l'émission.
00:39:20 Et il a raison, monsieur Bessusso.
00:39:22 - Non mais il parle pas.
00:39:24 - Non mais il a raison, monsieur Bessusso.
00:39:26 - Oui, mais il a 100% raison.
00:39:28 - Et simplement, le gouvernement...
00:39:30 Chaque fois que je prononce le mot "juge", mon ami Bill Bélair...
00:39:32 - Mais non, monsieur Bélair, ça va.
00:39:34 - Arrêtez votre corporatisme qui n'est pas majeur.
00:39:36 - Mais non, aujourd'hui, il défend de la même manière,
00:39:40 non seulement les juges, dans l'acceptation ordinaire du mot,
00:39:44 c'est-à-dire les juges qui jugent pour des affaires judiciaires,
00:39:48 mais il aussi, il défend, il a pris sous sa protection, les juges administratifs.
00:39:52 Alors évidemment, dans les juges administratifs, il y a tous les juges,
00:39:56 le Conseil d'État et les organismes du même genre.
00:39:58 - Nicolas Sarkozy, on est très en retard.
00:40:00 Très vite, alors, très vite.
00:40:02 - Simplement, monsieur Ford a été largement participatif
00:40:04 de la fatwa numérique qui a été lancée contre Céline Pina,
00:40:08 intérieurement au conflit israélo-palestinien.
00:40:10 Et madame Céline Pina est une journaliste
00:40:12 qui vient sur vos plateaux sous protection policière.
00:40:14 Donc monsieur Olivier Ford peut se garder ses leçons de fascisation du contradicteur.
00:40:20 - Évidemment, si monsieur Ford, il vient là, vous serez en face de lui,
00:40:22 et vous lui apporterez la contradiction.
00:40:24 C'est pour ça qu'il ne veut pas, je les comprends d'ailleurs.
00:40:28 Mais en fait, c'est le débat, il ne veut pas du débat contradictoire.
00:40:34 - Dernière chose, avant d'être avec...
00:40:38 Voilà, dernière chose.
00:40:40 Un mot, donc Nicolas Sarkozy, vous y étiez hier.
00:40:42 Donc il est présumé innocent, puisque...
00:40:46 - C'est pourvu en cassation.
00:40:48 - C'est pourvu en cassation.
00:40:50 Il a été condamné en appel à un an d'emprisonnement,
00:40:52 dont six mois exsorci dans l'affaire Big Malion.
00:40:54 Le président de la Cour a indiqué que la partie ferme de la peine serait aménagée.
00:40:56 On reproche à l'ex-président d'avoir dépassé le plafond légal
00:40:58 de dépense de la campagne de 2012,
00:41:00 qui avait déjà été jugée d'ailleurs une première fois,
00:41:02 qui est rejugée depuis, c'est une affaire qui a dix ans,
00:41:04 tout ça est une affaire de corne-cul, évidemment.
00:41:06 - Non. - Bien sûr que si, évidemment.
00:41:08 Et que le président de la République, on lui reproche...
00:41:10 - On rappelle quand même les montants, peut-être,
00:41:12 le plafond autorisé, 22 millions d'euros, 1,5,
00:41:14 et un dépassement estimé à 16 millions d'euros à peu près.
00:41:16 - Une paille, un défaillant.
00:41:18 - Mais il est responsable ?
00:41:20 - Alors, c'est pas...
00:41:22 - Arrêtez. - Bon, alors...
00:41:24 - Pascal, on va t'expliquer, pour la décision,
00:41:26 il ne lui est effectivement pas reproché d'avoir engagé,
00:41:28 d'avoir eu connaissance et d'avoir mis en place
00:41:30 le système de fausses factures. - Merci.
00:41:32 - Mais il lui est reproché d'avoir engagé
00:41:34 des dépenses supplémentaires, en réclamant
00:41:36 notamment plus de meetings, alors qu'il ne pouvait pas
00:41:39 ignorer que le budget de sa campagne risquait d'exploser,
00:41:42 et pourquoi il ne pouvait pas l'ignorer,
00:41:44 et ça, ça a été abordé beaucoup pendant le procès,
00:41:47 c'est que des notes, il avait été averti par des notes,
00:41:50 une note du 7 mars, une note du 26 avril,
00:41:52 des notes qualifiées de grande précision,
00:41:54 dans lesquelles on lui disait "on est déjà..."
00:41:56 - Et vous pensez que le président de la République en poste
00:41:58 a autre chose à faire que lire une note qui arrive
00:42:00 sur ses frais de campagne ? Mais vous n'êtes pas sérieux.
00:42:02 - Oui, mais alors... - Vous n'êtes pas des gens sérieux.
00:42:04 - Mais vous êtes amusants. - Mais vous n'êtes pas des gens sérieux.
00:42:06 - Vous êtes... - Parce que ça ne se passe pas comme ça,
00:42:08 je ne peux pas vous dire autre chose. En pleine campagne électorale,
00:42:10 tu penses que... Et puis, il fait le tout,
00:42:12 c'est lui qui aussi regarde l'installation de la salle.
00:42:16 Vous n'êtes pas sérieux. - Qu'est-ce que je peux me permettre
00:42:18 de vous dire que vous êtes amusants ? - Et puis, le prix des vigiles,
00:42:20 il va les regarder. - Non, mais il avait déjà
00:42:22 fait une campagne en 2007, et il pouvait se rendre compte
00:42:24 que les moyens engagés... - Vous n'êtes pas des gens sérieux.
00:42:26 - Ah, on n'est pas des gens sérieux. - Non, vous n'êtes pas des gens sérieux.
00:42:28 - Et vous, vous considérez que vous êtes un homme sérieux ?
00:42:30 - Ah oui, sur ce sujet, oui. - Quand vous soutenez
00:42:32 cette absurdité ? - Ah oui, ça, je le pense, oui.
00:42:34 - Franchement, ça, je pense. - Pascal, quand tu as
00:42:36 l'expérience d'une première campagne en 2007,
00:42:38 et que sur la dernière ligne droite,
00:42:40 tu demandes un meeting par jour,
00:42:42 tu sais que tu exploses les plafonds.
00:42:44 Bon, tu le sais.
00:42:46 - Et tu dois être... Comment dire ?
00:42:48 - Tu le sais. - Tu dois être...
00:42:50 C'est six mois de prison ferme ? - Ah, ça, c'est...
00:42:52 - Il ne les fera pas, vous savez. - Non, mais c'est...
00:42:54 - Mais alors ? - C'est l'indignité nationale.
00:42:56 Quand un président de la République est condamné,
00:42:58 vous comprenez bien que si on te met une amende,
00:43:00 pourquoi pas ? Six mois de prison ferme,
00:43:02 alors que vous voulez que je vous dise comment la justice fonctionne
00:43:04 sur certains sujets ? - Non, vous vous trompez.
00:43:06 - Arrêtez, vous n'êtes pas sérieux. - Non, puis-je vous dire
00:43:08 que l'indignité, elle n'est pas là. - Vous n'êtes pas sérieux.
00:43:10 - C'est dans le fait qu'on soit obligés,
00:43:12 en permanence,
00:43:14 de mettre en cause un ancien président.
00:43:16 L'indignité, elle est là
00:43:18 pour la démocratie. - Si vous trouvez que ça vaut
00:43:20 six mois ferme parce qu'on a dépensé
00:43:22 les comptes de campagne,
00:43:24 vous avez le droit, qu'est-ce que vous voulez que je dise ? - Je n'ai pas dit
00:43:26 que c'était l'affaire du siècle, il en a
00:43:28 tellement à faire là... - Mais en fait, ça vous fait tellement plaisir.
00:43:30 - Mais ! Franchement... - Pascal,
00:43:32 comme jour, c'est la loi qui prévoit. - Oui, bien sûr.
00:43:34 Mais la loi, écoutez, écoutez...
00:43:36 - C'est pas la bonne. - François Bayrou,
00:43:38 il n'était pas au courant. - Mais c'est deux affaires différentes.
00:43:40 - Bien sûr. - Vous reprenez les derniers moments de la défense
00:43:42 de Nicolas Tintin, mais... - Bien sûr, tout est toujours
00:43:44 différent. Vous allez voir Marine Le Pen. - Mais il y a des éléments de coupable
00:43:46 dans les cas qui sont apportés. - Il n'y a pas de soucis.
00:43:48 Il n'y a pas de soucis, je vous assure.
00:43:50 - Mais vous êtes entêté, Pascal ?
00:43:52 - Un peu, sur certains sujets. - Oui, mais...
00:43:54 - Non ? C'est drôle.
00:43:56 Toute la classe politique va y passer.
00:43:58 - Pardon, j'ai pas compris. - Toute la classe politique
00:44:00 va y passer. Il y a combien de premiers ministres et d'anciens
00:44:02 chefs d'État qui ont été traînés devant les tribunaux
00:44:04 en France ? - Mais tout simplement, Vincent,
00:44:06 parce que, durant longtemps, les gens
00:44:08 faisaient n'importe quoi. - Oui.
00:44:10 - Et il n'y a qu'eux qui faisaient n'importe quoi.
00:44:12 - Non, non. - Je trouve qu'on est prêts.
00:44:14 - Ça aussi, ça fait partie du rêve des juges.
00:44:16 Le bracelet pour Sarkozy,
00:44:18 c'est le rêve. Il se réveille
00:44:20 le matin avec une joie inconsidérable.
00:44:22 - Nom, prénom, âge
00:44:24 et qualité, Sarkozy et Nicolas. - En disant, il va
00:44:26 enfin avoir un bracelet, Sarkozy.
00:44:28 - Mon cher Gérard, vous êtes intelligent,
00:44:30 Général. - Je ne l'ai...
00:44:32 Je n'en suis pas sûr. Je ne suis pas sûr.
00:44:34 - C'est l'ombre générale
00:44:36 qui est con.
00:44:38 Bon, le terroriste.
00:44:40 Vous avez fait un podcast.
00:44:42 Absolument formidable.
00:44:44 Racontez-nous, puisque vous avez interrogé
00:44:46 l'avocate d'Abdeslam.
00:44:48 Un podcast qui a combien d'épisodes ?
00:44:50 - 8 épisodes. - 8 épisodes de 8 fois 15,
00:44:52 à peu près. C'est formidable, les podcasts.
00:44:54 Et les vôtres, avec Jacques Hubovitz,
00:44:56 c'est intéressant. Vous mettez ça
00:44:58 dans votre voiture et vous ne décrochez plus après.
00:45:00 Alors, racontez-nous et on va voir un premier extrait.
00:45:02 - J'avais effectivement, l'année dernière, fait un podcast
00:45:04 sur le témoignage d'Alen Jacques Hubovitz,
00:45:06 avocate de Nordal-Lelandais. Moi, ce qui
00:45:08 m'intéresse, effectivement, dans ce podcast,
00:45:10 ce n'est pas de refaire le procès du 13 novembre,
00:45:12 ce n'est pas de contester la culpabilité de Salah Abdeslam.
00:45:14 Il a été reconnu coupable, il a été condamné
00:45:16 à la peine la plus lourde en Troie française. Ce qui m'intéressait,
00:45:18 c'est son avocate. Comment une jeune femme
00:45:20 qui avait 28 ans, le jour où un jour,
00:45:22 elle reçoit à son cabinet un courrier,
00:45:24 une lettre manuscrite. Et cette lettre,
00:45:26 quelqu'un qui lui dit "je voudrais vous rencontrer, je voudrais vous prendre
00:45:28 comme avocate" et c'est signé Salah Abdeslam.
00:45:30 Qu'est-ce qui fait que cette jeune femme a accepté
00:45:32 et comment elle a mené cette défense,
00:45:34 construit cette défense et vécu le procès
00:45:36 des attentats du 13 novembre ?
00:45:38 C'est tout ça que je raconte dans ce podcast.
00:45:40 Écoutez, le premier élément qu'on va voir,
00:45:42 la visite, et la première fois,
00:45:44 elle s'appelle Olivia Ronen.
00:45:46 Olivia Ronen.
00:45:48 Et elle reçoit effectivement la lettre et elle raconte
00:45:50 par le menu comment ça se passe.
00:45:52 À chaque fois que je montre
00:45:54 mon permis de libre communication pour aller voir
00:45:56 Salah Abdeslam au quartier d'isolement,
00:45:58 à chaque fois, je vois la tête des surveillants qui
00:46:00 vraiment, ils ont la mâchoire qui se décroche
00:46:02 un peu en se disant
00:46:04 "qui vient voir
00:46:06 Salah Abdeslam déjà ?"
00:46:08 Et puis c'est cette petite jeune femme qui arrive
00:46:10 et qui vient voir le détenu
00:46:12 le plus surveillé de France et peut-être d'Europe.
00:46:14 Il y a une ébullition parce qu'on se dit
00:46:16 "oh là là, on n'est pas habitués à avoir
00:46:18 un avocat qui vient voir Salah Abdeslam,
00:46:20 Salah Abdeslam, il est très surveillé,
00:46:22 donc il faut ramener
00:46:24 une armada de personnes pour pouvoir
00:46:26 envisager d'ouvrir la porte de sa cellule,
00:46:28 voir ce qui se passe et éventuellement
00:46:30 ramener jusqu'à la salle de parloir si toutefois il accepte
00:46:32 et on m'installe dans une petite salle
00:46:34 et on me dit qu'on va le prévenir
00:46:36 et puis on va voir s'il veut venir ou pas.
00:46:38 - On va marquer une pause
00:46:40 et on suivra évidemment,
00:46:42 on écoutera plus exactement deux ou trois autres
00:46:44 passages de ce podcast
00:46:46 et puis on recevra vers 10h10, 10h15
00:46:48 Valérie Benahim, il n'est pas celui
00:46:50 que vous croyez, c'est ces femmes amoureuses de tueurs en série.
00:46:52 Ça c'est quand même très très
00:46:54 étrange et on essaiera
00:46:56 de comprendre le mécanisme,
00:46:58 bien évidemment et puis
00:47:00 notre ami Philippe Bilger,
00:47:02 il nous dira peut-être encore quelque chose.
00:47:06 - Ça dépend des sujets.
00:47:08 - Ah le QR code, vous connaissez le QR code ?
00:47:10 - Non.
00:47:12 - Ah, parce que vous n'êtes pas moderne.
00:47:14 Regardez, ça c'est retrouver,
00:47:16 c'est scanner pour télécharger l'appli
00:47:18 CNews. Vous avez des applications ?
00:47:20 - Oui, quelques-unes.
00:47:22 - C'est indiscret de vous demander lesquelles par exemple ?
00:47:24 - G7.
00:47:26 - G7, bien sûr, vous avez raison.
00:47:28 - C'est nous, Sudra.
00:47:30 - Sudraille.
00:47:32 Sudraille, c'est pour...
00:47:34 Ça ne m'étonne pas de vous, en fait vous êtes un agent
00:47:36 de Sudraille, j'avais compris.
00:47:38 C'est ce que je m'imaginais.
00:47:40 - Il me fait bien savoir qui je peux joindre à Sudraille d'ailleurs.
00:47:42 - Eh bien, M. Bilger, scannez pour
00:47:44 télécharger l'appli CNews.
00:47:46 On reste dans une seconde, on revient vraiment
00:47:48 à tout de suite.
00:47:50 Il est 9h59,
00:47:54 bonsoir à tous, bonsoir à la BD.
00:47:56 S'il vous plaît, un peu de discipline.
00:47:58 - Une nouvelle tragédie aux urgences,
00:48:00 Nelly Deruel ne s'en remet pas.
00:48:02 Sa mère Josiane est morte à l'hôpital
00:48:04 Simone Veil.
00:48:06 Après avoir attendu 10h,
00:48:08 elle va déposer plainte contre l'établissement
00:48:10 du Val-d'Oise pour non-assistance
00:48:12 à personne en danger.
00:48:14 Le sujet fait le tour des bars et des cafés
00:48:16 de la gare de Freynay. Faut-il faire
00:48:18 taire les cloches de ce village varoie l'année?
00:48:20 Une consultation citoyenne
00:48:22 est en cours pour y répondre. Verdict attendu
00:48:24 le 26 février.
00:48:26 Et puis, trois personnes interpellées
00:48:28 après une fusillade lors de la parade du Superbowl
00:48:30 à Kansas City.
00:48:32 Joe Biden parle d'une tragédie et exhorte
00:48:34 le Congrès à agir contre la violence
00:48:36 par arme à feu.
00:48:38 - Nous parlons de ce nouveau format très intéressant
00:48:40 d'ailleurs, le podcast. Alors, le podcast,
00:48:42 on peut le trouver en téléchargeant
00:48:44 sur Spotify.
00:48:46 - Celui-là est sur toutes les plateformes.
00:48:48 - Toutes les plateformes. - Votre application de podcast sur votre téléphone.
00:48:50 - Mais tout le monde n'a pas les plateformes.
00:48:52 Je pense à des gens, vous savez, qui sont...
00:48:54 Monsieur Hervouet, on vous dérange pas.
00:48:56 - Pas du tout, j'écoute vraiment avec attention.
00:48:58 - Vous êtes tous les jours sur votre portable
00:49:00 pendant votre émission.
00:49:02 Il y a plein de gens qui me disent qu'ils n'écoutent pas, ça ne l'intéresse pas
00:49:04 l'émission. - Mais ça ne passe pas en plus.
00:49:06 - Je vais les piquer les portables maintenant.
00:49:08 - Le commentaire qu'il fait, il est très attentif.
00:49:10 - Spotify, parce que les gens ne savent pas forcément
00:49:12 comment ils téléchargent. - Là, vous avez sur Apple Podcast.
00:49:14 Vous pouvez aussi aller sur
00:49:16 l'application Europe 1, puisque c'est un podcast
00:49:18 produit par Europe 1 Studio.
00:49:20 - Parce qu'il faut savoir comment écouter ça.
00:49:22 Donc on a vu un premier passage, on rappelle, c'est
00:49:24 Olivia Ronen qui est l'avocate de
00:49:26 Abdeslam.
00:49:28 Et on va voir le deuxième passage lorsqu'elle parle
00:49:30 de l'audience.
00:49:32 Oui ? - Non, non, pardon. Allez-y.
00:49:34 - Là, elle est audience et puis le président va
00:49:36 demander quel est le métier d'Abdeslam. - Premier jour d'audience
00:49:38 quand le président demande aux accusés de décliner
00:49:40 leur identité.
00:49:42 - Au tout début de l'audience,
00:49:44 le président vérifie les états civils
00:49:46 d'un des autres. Et lorsqu'il arrive
00:49:48 à Salah Abdeslam, il lui demande
00:49:50 ses noms et prénoms. Celui-ci se lève et répond.
00:49:52 Et il lui demande
00:49:54 quel est son métier.
00:49:56 Et il est vrai que là, il y a une surprise.
00:49:58 C'est que celui-ci
00:50:00 répond qu'il est
00:50:02 soldat de l'État islamique.
00:50:04 Donc, évidemment que ça fait
00:50:06 réagir, évidemment qu'on sent que ça
00:50:08 bruit dans la salle.
00:50:10 Le président lui répond
00:50:12 "Ah bah c'est bizarre, je pensais que c'était un térimaire".
00:50:14 À ce moment-là, c'est vrai que c'était pas
00:50:16 prévu. Je pense que ça n'aurait
00:50:18 échappé à personne.
00:50:20 Que ce genre de réponse
00:50:22 n'avait pas été faite
00:50:24 en préparation avec l'avocat.
00:50:26 Hum...
00:50:28 Je me demande
00:50:30 un peu ce qui se passe.
00:50:32 Hum...
00:50:34 Je vous cache pas que je suis un peu
00:50:36 dépitée quand ça sort comme ça.
00:50:38 Je suis un peu dépitée, je me
00:50:40 demande en fait
00:50:42 dans quoi je me suis mise.
00:50:44 - C'est passionnant.
00:50:46 - C'est passionnant et après... - Parce qu'elle peut parler
00:50:48 comme elle ne parlerait pas en direct.
00:50:50 Le temps du podcast permet de revenir.
00:50:52 - Oui, on a fait deux
00:50:54 entretiens de 3h, 3h30 à peu près.
00:50:56 Donc c'est 7h d'entretien qu'on avait préparé
00:50:58 bien sûr en amont. Olivia Ronen,
00:51:00 elle a posé une condition au départ, c'était de
00:51:02 ne pas trahir le secret
00:51:04 professionnel qui la lie à son client. Donc elle ne parle
00:51:06 pas, elle ne révèle
00:51:08 rien sur sa lab d'Islam. Mais ça n'est pas
00:51:10 l'objet de mon podcast, encore une fois, je ne
00:51:12 ne cherche pas à faire le
00:51:14 portrait de sa lab d'Islam ou à comprendre pourquoi
00:51:16 il a fait ce qu'il a fait. Ce qui m'intéresse, c'est
00:51:18 elle. Et c'est justement comment on gère
00:51:20 quand vous avez un client qui au premier jour d'audience
00:51:22 dit "je suis combattant de l'État islamique". Bon bah elle cherche,
00:51:24 elle dit "bah j'y réfléchis". Et en fait je me suis
00:51:26 demandée, c'est ce qu'elle raconte, comment on espérait
00:51:28 qu'il se comporte alors qu'il venait de passer 6 ans à l'isolement
00:51:30 où il voyait personne,
00:51:32 il était filmé 24h/24 dans une cellule
00:51:34 et donc elle dit "bah c'était sans doute ce
00:51:36 choc thermique qui a fait qu'il a eu cette réaction-là".
00:51:38 Et il a évolué d'ailleurs au fur et à mesure
00:51:40 du procès. - Je pense à Stéphane Célerier
00:51:42 qui nous écoute tous les jours, qui est un producteur de cinéma
00:51:44 formidable de thèmes de fiction.
00:51:46 La relation entre un avocat et
00:51:48 son client. - Je peux poser
00:51:50 une question tout à l'heure quand vous
00:51:52 le déciderez ?
00:51:54 - En faites pas trop quand même.
00:51:56 - Je suis très discipliné.
00:51:58 - En faites pas trop quand même.
00:52:00 - Je voudrais parler mais je suis discipliné.
00:52:02 - On peut poser une question. - Je fais un coup de fil.
00:52:04 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:06 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:08 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:10 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:12 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:14 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:16 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:18 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:20 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:22 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:24 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:26 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:28 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:30 - Je vais vous poser un coup de fil.
00:52:32 - Ce serait certainement plus passionnant.
00:52:34 - Après les magistrats sont tenus...
00:52:36 - Ils ne parleraient pas.
00:52:38 - On aurait peut-être moins de liberté de s'exprimer
00:52:40 qu'a eu Olivia Ronen qui a attendu d'ailleurs...
00:52:42 - Allez, allez, allez, ça va.
00:52:44 - On ne sait jamais.
00:52:46 - On ne sait jamais, oui.
00:52:48 - Vous ne l'excluez pas en tout cas.
00:52:50 - Non, pas du tout.
00:52:52 - J'y tenais.
00:52:54 - J'y tenais parce que je voulais montrer
00:52:56 à quel point l'accusation est quelque chose
00:52:58 de complexe et de très fin.
00:53:00 - Par rapport à certaines animations.
00:53:02 - Reprenez votre téléphone.
00:53:04 - Ça balance pas mal à Paris.
00:53:06 - Vous me cherchez.
00:53:08 - Amicalement.
00:53:10 - Vous me cherchez.
00:53:12 - Oui, mais vous aimez ces empoignades sur les plateaux.
00:53:14 - Ce n'est pas moi qui les aime, c'est le public.
00:53:16 - Oui, mais vous les aimez aussi.
00:53:18 - Oui, mais moi, j'aime ce qu'aiment les gens.
00:53:20 - Mais en général, vous donnez...
00:53:22 - On ne va pas vous déranger.
00:53:24 - On ne va pas vous déranger pour longtemps.
00:53:26 - Ça devient...
00:53:28 - On va se plonger dans son téléphone.
00:53:30 - Conséquences pour l'avocate.
00:53:32 3e passage. Conséquences pour elle.
00:53:34 - À une époque, j'ai trouvé des plaques
00:53:36 que je pouvais avoir sur la peau
00:53:38 parce qu'il y avait probablement
00:53:40 plein de choses que je n'arrivais pas
00:53:42 à extérioriser par la parole
00:53:44 qui, du coup, l'étaient par mon corps.
00:53:46 J'ai eu aussi une grosse période
00:53:48 de quasi-surdité,
00:53:50 ce qui fait que
00:53:52 j'ai eu les oreilles
00:53:54 complètement bouchées.
00:53:56 J'étais au procès, je demandais à Martin
00:53:58 "Est-ce qu'il y a du bruit ? Qu'est-ce qui est en train de se passer ?"
00:54:00 Je ne suis pas sûre de bien.
00:54:02 Je pense que la fatigue,
00:54:04 les émotions et ce trop-plein
00:54:06 de souffrance qui avait été...
00:54:08 qui m'avait imprégnée
00:54:10 très fort,
00:54:12 peut-être m'avait rendue sourde à un moment donné.
00:54:14 Je ne sais pas, j'extrapole peut-être,
00:54:16 mais je trouve ça symboliquement intéressant.
00:54:18 - C'est passionnant ce qu'elle dit.
00:54:20 - C'est ce qu'elle raconte après, notamment,
00:54:22 les semaines de témoignages de victimes.
00:54:24 Elle le dit avec beaucoup d'intelligence,
00:54:26 beaucoup de subtilité et beaucoup de charme.
00:54:28 Donc effectivement, on l'écoute avec beaucoup d'intérêt.
00:54:30 La mère d'Olivia, ça c'est intéressant.
00:54:32 Parce que vous, quand vous accusiez,
00:54:34 il y a des conséquences
00:54:36 dans votre famille, j'imagine,
00:54:38 votre épouse, vos enfants, qui vous disent
00:54:40 "Ah, t'es le fils du procureur" ou etc.
00:54:42 On n'est jamais tout seul dans des métiers
00:54:44 publics comme ça. Il y a des conséquences,
00:54:46 des victimes parfois même, collatérales.
00:54:48 La mère d'Olivia. - Le jour où sa fille lui dit
00:54:50 qu'elle a été approchée par sa lave d'esclave.
00:54:52 Je m'en souviens très bien.
00:54:54 J'ai cru que...
00:54:56 J'ai cru que...
00:54:58 Le ciel me tombait sur la tête.
00:55:00 Je ne comprends pas.
00:55:02 Je ne comprends pas ce qu'elle veut me dire.
00:55:04 Comment est-ce qu'elle peut imaginer
00:55:06 défendre sa lave d'esclave ? C'est pas possible.
00:55:08 Pour moi, ce que j'en sais,
00:55:10 c'est l'ennemi public numéro un.
00:55:12 C'est pas possible.
00:55:14 Il y a des gens qui sont morts.
00:55:16 Je me rappelle du 13 novembre.
00:55:18 Je me rappelle de tout cela.
00:55:20 C'est pas possible.
00:55:22 - Qu'est-ce que vous lui dites ?
00:55:24 - Je dis "c'est pas vrai, tu as refusé ?"
00:55:26 Et...
00:55:28 "Ah bah non, moi je fais ce métier,
00:55:30 c'est pour ça que je fais ce métier,
00:55:32 c'est extraordinaire ce qui m'arrive."
00:55:34 C'est extraordinaire, oui.
00:55:36 Mais difficile,
00:55:38 difficile à imaginer.
00:55:40 - Le dernier passage, c'est Noémie Schultz
00:55:44 qui, dans le podcast, prend la parole.
00:55:46 Je reproche souvent à Noémie,
00:55:48 et je la comprends d'ailleurs,
00:55:50 de ne pas davantage
00:55:52 donner ses impressions personnelles.
00:55:54 Et elle n'aime pas ça.
00:55:56 "Non, moi je ne suis pas là pour ça, c'est factuel,
00:55:58 je suis là pour rapporter des faits."
00:56:00 Et on a souvent cet échange ensemble,
00:56:02 parce qu'en même temps, le journaliste,
00:56:04 il y a 80 ans, était parfois plus incarné.
00:56:06 Quand tu lis Hemingway, ces gens-là,
00:56:08 ils racontaient aussi
00:56:10 ce qu'ils pensaient.
00:56:12 Et puis il y a une tradition, depuis les années 70-80,
00:56:14 de désincarner ça
00:56:16 de nom des faits, et de pas...
00:56:18 Pocher, par exemple, quand il faisait La Justice,
00:56:20 c'était incroyablement incarné.
00:56:22 Et j'aime bien cette tradition journalistique qu'il incarne.
00:56:24 Mais là, vous parlez de vous et des conséquences,
00:56:26 précisément, que peuvent avoir
00:56:28 de suivre ces affaires de terrorisme.
00:56:30 Et je vous propose qu'on écoute.
00:56:32 - Moi aussi, il faut que je vous raconte
00:56:34 quelque chose de plus personnel.
00:56:36 Quelque chose qui m'est arrivé pile un an plus tôt.
00:56:38 On est alors en plein procès
00:56:40 des attentats de janvier 2015.
00:56:42 Un matin, je me retrouve à attendre
00:56:44 un laboratoire médical pour faire un test PCR.
00:56:46 Nous sommes peut-être 10 ou 15
00:56:48 dans la file.
00:56:50 Une voiture passe devant nous. Elle roule très doucement.
00:56:52 Et le conducteur nous regarde.
00:56:54 Je sais pas pourquoi exactement,
00:56:56 mais je trouve qu'il a l'air mauvais.
00:56:58 Puis il démarre, en trombe, et fait vrombir son moteur
00:57:00 très fort. Et puis un peu plus loin,
00:57:02 il fait demi-tour, comme s'il voulait repasser devant nous.
00:57:04 À ce moment-là, mon cerveau commence à paniquer.
00:57:06 Je pense à l'attentat de Nice,
00:57:08 au camion qui a roulé sur des dizaines de personnes
00:57:10 le 14 juillet 2016.
00:57:12 Je cherche de regarder les endroits où je pourrais me mettre à l'abri.
00:57:14 Un Porsche, une porte-cochère.
00:57:16 Et je regarde les gens autour de moi.
00:57:18 Ils ont tous le nez collé sur leur téléphone.
00:57:20 Je me dis "mais ils ont pas vu
00:57:22 qu'on va se faire écraser ?"
00:57:24 Quelques secondes plus tard, la voiture repasse.
00:57:26 Et elle s'éloigne.
00:57:28 Le conducteur avait sûrement besoin de faire un test, lui aussi.
00:57:30 Et il s'est juste agacé de voir qu'il y avait
00:57:32 déjà autant de monde.
00:57:34 La peur, la panique que je ressens ce matin-là,
00:57:36 je les mets d'abord sur le compte de la fièvre.
00:57:38 Mais ça ne passe pas, ça ne me lâche pas.
00:57:40 Alors quelques semaines plus tard, j'en parle à un médecin.
00:57:42 Et lui pose un diagnostic.
00:57:44 Le stress post-traumatique par procuration.
00:57:46 Voilà ce qu'on pouvait dire
00:57:50 sur ce podcast.
00:57:52 Merci beaucoup Noémie. - Merci Pascal.
00:57:54 C'est toujours un plaisir que vous soyez avec nous chaque matin
00:57:56 pour évidemment la qualité de votre expertise
00:57:58 mais aussi par des choses qui sont
00:58:00 de l'ordre des enquêtes
00:58:02 un peu approfondies. Vous l'aviez fait avec Alain Jacubovit.
00:58:04 On va recevoir Valérie Benahim
00:58:06 dans une seconde. Il n'est pas celui que vous
00:58:08 croyez. Juste un mot.
00:58:10 Parce que vous avez peu parlé aujourd'hui
00:58:12 l'actualité étrangère, on l'a peu traité.
00:58:14 Je dois gérer, vous vous rendez compte ce que je dois gérer.
00:58:20 Je dois gérer de j'avoue ça.
00:58:24 Gérard, vous me comprenez de temps en temps.
00:58:26 Oui, je souffre avec vous.
00:58:28 Bon, un mot sur Philippe Grimbach.
00:58:30 Ah, on y revient.
00:58:32 Tout le monde
00:58:34 ne le connaît pas d'abord.
00:58:36 Qui est Philippe Grimbach ?
00:58:38 C'est un grand patron d'un grand journal
00:58:40 qui était à l'époque L'Express, à l'époque où la presse écrite
00:58:42 avait beaucoup d'influence, de pouvoir.
00:58:44 Et il était une vedette
00:58:46 absolument incontestable,
00:58:48 le mâle dominant
00:58:50 de ce journal pro-américain.
00:58:52 Et il était l'intime
00:58:54 à la fois des people,
00:58:56 c'est-à-dire qu'il avait autour de lui
00:58:58 des gens aussi célèbres
00:59:00 que Delon, que...
00:59:02 Vraiment les vedettes de l'époque,
00:59:04 70-80, et il était en même temps
00:59:06 l'intime des dirigeants politiques,
00:59:08 c'est-à-dire qu'il était très ami, pour autant qu'on pouvait l'être,
00:59:10 de Giscard.
00:59:12 Il avait sauvé la mise à Mitterrand
00:59:14 au moment de la fin de l'Observatoire.
00:59:16 Il était familier de Mendes France.
00:59:18 C'était vraiment quelqu'un qui était au sommet
00:59:20 de l'oligarchie
00:59:22 et de l'influen... - Et il était Sion.
00:59:24 - Et en fait, il avait été recruté
00:59:26 à la sortie de l'adolescence par les soviétiques.
00:59:28 Il était un agent du KGB,
00:59:30 non pas pour faire du renseignement politique,
00:59:32 non pas pour livrer du commentaire
00:59:34 sur qui fait quoi,
00:59:36 ou la machinerie d'Etat, non, pour faire des opérations,
00:59:38 pour mener des opérations au sommet de l'Etat.
00:59:40 - Et qu'est-ce qu'il a fait, Mendes France ? - Des stabilisations.
00:59:42 - Vous savez ce qu'il a fait ? - Alors, il a intervenu
00:59:44 auprès de Mendes France,
00:59:46 visiblement dans les archives qui ont été retrouvées
00:59:48 et sur lesquelles sont plongées
00:59:50 mes confrères de L'Express
00:59:52 qui sortent ce scoop aujourd'hui.
00:59:54 On retrouve la trace, des traces d'influence
00:59:56 qu'il a pu avoir au moment
00:59:58 de l'affaire du canal de Suez, par exemple,
01:00:00 au moment de la campagne présidentielle
01:00:02 pour l'élection de Mitterrand.
01:00:04 - En 1981 ?
01:00:06 - Des stabilisations de la droite,
01:00:08 où il va livrer un faux
01:00:10 à Chaban Delmas pour créer
01:00:12 entre Chaban et Giscard
01:00:14 une querelle, etc.
01:00:16 C'est vraiment des opérations
01:00:18 de déstabilisation politique
01:00:20 menées par un seigneur de la presse
01:00:22 que personne ne soupçonnait.
01:00:24 Et ce qui est extraordinaire pour les gens de ma génération,
01:00:26 c'est qu'on découvre,
01:00:28 avec le recul,
01:00:30 alors qu'on nous a toujours dit qu'en France
01:00:32 il n'y avait pas tellement d'espions soviétiques,
01:00:34 on découvre que celui qui disait
01:00:36 la morale tous les jours à la une du monde
01:00:38 était un agent stipendié
01:00:40 payé par les services albanais.
01:00:42 Vous découvrez que le rédacteur en chef
01:00:44 du Canal Enchaîné était un agent
01:00:46 stipendié par les services tchèques.
01:00:48 Vous découvrez que
01:00:50 dans le monde magique des médias,
01:00:52 où tout le monde pompe tout le monde,
01:00:54 le monde des shadocks,
01:00:56 où la meute suit systématiquement
01:00:58 les donneurs d'ordre,
01:01:00 il y avait des gens qui avaient été
01:01:02 scrutineusement installés à des positions d'influence
01:01:04 et qui l'ont exercée.
01:01:06 - A Europe 1, vous n'étiez pas des espions ?
01:01:08 - J'ai été approché, moi...
01:01:10 - Vous avez un côté John Le Carré.
01:01:12 - Ne riez pas, c'est un côté...
01:01:14 Là, c'est du John Le Carré roux,
01:01:16 si vous voulez.
01:01:18 Puisque vous avez parlé tout à l'heure de John Le Carré.
01:01:20 Dans les années... Fin des années 70,
01:01:22 j'étais chef du service politique d'Europe 1.
01:01:24 J'ai rencontré beaucoup de diplomates,
01:01:26 parce que j'allais dans les cocktails d'ambassade, etc.
01:01:28 J'ai rencontré beaucoup d'Américains, d'ailleurs,
01:01:30 y compris celui qui représentait la CIA
01:01:32 et qui était devenu un copain.
01:01:34 Mais j'ai rencontré un journaliste,
01:01:36 un diplomate sympathique,
01:01:38 qui s'appelait Frantisek Vasek,
01:01:40 qui était à l'ambassade de Tchécoslovaquie.
01:01:42 Et ma vie passe, bon...
01:01:44 Et il y a un mois et demi,
01:01:46 un journaliste du Nouvel Observateur,
01:01:48 qui travaille sur un bouquin
01:01:50 qui sort le mois prochain,
01:01:52 me dit "M. Carré, où est-ce que je pourrais vous rencontrer ?
01:01:54 Parce que j'ai découvert,
01:01:56 dans les archives des services secrets tchèques,
01:01:58 que vous aviez été en contact avec eux."
01:02:00 Alors bon, je lui dis "C'est intéressant,
01:02:02 vous allez m'apprendre beaucoup de choses."
01:02:04 Je l'ai invité.
01:02:06 Il est venu chez moi, on a passé une heure.
01:02:08 Effectivement, le monsieur en question
01:02:10 était le représentant des services tchèques,
01:02:12 et je l'ai vu...
01:02:14 Alors je déjeunais avec lui.
01:02:16 "Non, non, mais pourquoi m'avait-il contacté ?"
01:02:18 Parce qu'à l'époque,
01:02:20 on était à l'Isière 80,
01:02:22 81, Mitterrand, devant nos présidents.
01:02:24 J'étais très ami avec Pierre Bérigauvois.
01:02:26 - J'entends bien.
01:02:28 - Et évidemment,
01:02:30 ils se sont dit "Il aura peut-être des infos."
01:02:32 Voilà comment...
01:02:34 Alors moi, j'ai pas été payé.
01:02:36 Je suis désolé, alors.
01:02:38 - Vous avez été payé en espèces ?
01:02:40 - Non, j'ai pas été payé, oui.
01:02:42 - Valérie Benahim,
01:02:44 je sais qu'à Europe 1,
01:02:46 vous aviez beaucoup d'influence,
01:02:48 mais Valérie Benahim, il n'est pas celui que vous croyez,
01:02:50 édition Fayard.
01:02:52 C'est évidemment passionnant, ces femmes amoureuses de tueurs en série,
01:02:54 ces femmes qui tombent amoureuses de criminels.
01:02:56 Mais pourquoi vous-même,
01:02:58 avez-vous eu envie de faire ce sujet ?
01:03:00 - Je suis suspecte.
01:03:02 - Vous voyez, parce que...
01:03:04 Pourquoi ce sujet ?
01:03:06 C'est jamais innocent, j'imagine.
01:03:08 - Écoutez, je me suis posé la question.
01:03:10 Je l'ai même posé au professeur Zaguri,
01:03:12 que j'ai été interviewée, en me disant "Est-ce que vous pensez que moi-même,
01:03:14 j'ai un petit problème pour me m'intéresser à ce sujet ?"
01:03:16 Et il m'a donné de bonnes infos.
01:03:18 Et pendant l'affaire Lelandais,
01:03:20 au moment du procès de meurtre du caporal Arthur Noyer,
01:03:22 a fait irruption une femme,
01:03:24 dans le dossier.
01:03:26 Une femme dont on a appris par les médias
01:03:28 qu'elle était tombée amoureuse de cet homme-là,
01:03:30 qu'elle lui avait passé de la drogue,
01:03:32 qu'elle lui avait passé des téléphones,
01:03:34 qu'elle lui avait passé de l'alcool.
01:03:36 Et je ne sais pas pour quelles raisons, effectivement,
01:03:38 mais ça m'a frappée, et je me suis dit "Mais est-ce qu'elle le connaissait avant ?"
01:03:40 Et auquel cas, on peut se dire que peut-être des liens
01:03:42 étaient tissés auparavant,
01:03:44 c'était pas le meurtrier mais l'ancien copain qu'elle aidait,
01:03:46 ou est-ce que c'était une femme
01:03:48 qui est arrivée ex nihilo et qui lui a écrit
01:03:50 et qui est tombée amoureuse.
01:03:52 Et j'ai commencé à faire fouiller.
01:03:54 Je pensais, moi, très naïvement, que c'était un phénomène
01:03:56 extrêmement restreint, circonscrit,
01:03:58 et puis peut-être éventuellement américain,
01:04:00 de nos copains un peu fous américains.
01:04:02 Et en fait, je me suis rendue compte
01:04:04 que c'était partout en Europe, y compris en France,
01:04:06 et que c'était pas un épiphénomène,
01:04:08 mais qu'il y avait des centaines de femmes comme ça.
01:04:10 - Alors, moi qui ne connais pas ce sujet,
01:04:12 je sais que ces femmes, c'est parce qu'elles n'ont
01:04:14 pas d'hommes dans la vie,
01:04:16 en dehors des hommes qu'elles vont rencontrer en prison.
01:04:18 - Ah, j'ai très vu.
01:04:20 - Et évidemment, ces hommes en prison ont tellement besoin
01:04:22 de tendresse et d'amour qu'ils seraient prêts
01:04:24 à être avec, entre guillemets, bien sûr,
01:04:26 n'importe qui. Est-ce que ce que je dis est vrai ou pas ?
01:04:28 - Alors, moi, j'avais le même a priori,
01:04:30 cette même idée-là, d'une femme qui peut-être,
01:04:32 éventuellement, n'avait pas de vie sociale,
01:04:34 était pas forcément bien insérée,
01:04:36 ou peut-être était en recherche affective,
01:04:38 ou qui aimait, peut-être même,
01:04:40 dans la situation la pire, le mal pour le mal.
01:04:42 Pour une Monique Olivier,
01:04:44 il y a 200 femmes qui,
01:04:46 elles, sont, très étonnamment,
01:04:48 totalement insérées,
01:04:50 qui ont une vie de famille, qui ont une vie professionnelle,
01:04:52 qui sont épanouies, et le, j'allais dire,
01:04:54 le portrait robot qu'on imagine de ces femmes-là
01:04:56 est totalement erroné.
01:04:58 Alors, évidemment, il y a quelques-unes d'entre elles
01:05:00 qui vont vouloir
01:05:02 briser une sorte de solitude en allant chercher ces hommes-là.
01:05:04 Mais, pour celles que j'ai rencontrées,
01:05:06 ce n'est pas le cas.
01:05:08 Il y a plus, je dirais, quelque chose
01:05:10 de l'ordre de la main tendue,
01:05:12 la volonté de transformer le plomb en or,
01:05:14 il y a quelque chose de l'ordre du désir féminin,
01:05:16 - Du désir ?
01:05:18 - Le désir, le désir de changer l'autre.
01:05:20 - Oui, alors ça, c'est, vous avez raison,
01:05:22 de sauver l'autre. - De sauver.
01:05:24 - Il y a chez les femmes, ce qui n'existe peut-être pas
01:05:26 chez les hommes, souvent,
01:05:28 ce désir de sauver l'autre.
01:05:30 - Et d'ailleurs, vous remarquerez que les hommes sont très, très,
01:05:32 très, très peu nombreux à écrire aux femmes en prison,
01:05:34 parce qu'ils estiment que c'est castrateur,
01:05:36 ça leur fait peur, une femme qui a du sang sur les mains.
01:05:38 Une femme, elle, ira essayer
01:05:40 le chemin de la rédemption.
01:05:42 - C'est vraiment intéressant de sauver, exactement.
01:05:44 Alors, trois types de femmes qui tombent amoureuses de détenus,
01:05:46 selon les psychologues, il y serait trois types d'amoureuses
01:05:48 de criminels. Le premier profil est celui
01:05:50 de la femme qui croit au pardon et à la rédemption,
01:05:52 c'est ce que l'on appelle communément le syndrome de l'infirmière,
01:05:54 elle est altruiste, veut guérir les blessures
01:05:56 des hommes, mais ça, on rencontre ces femmes, parfois,
01:05:58 dans la vie, bien sûr.
01:06:00 Et puis, alors, les deux autres...
01:06:02 - Mais ce que je voulais dire, c'est que si on réduit
01:06:04 ça à des syndromes, en disant
01:06:06 le syndrome de l'infirmière, le syndrome
01:06:08 de l'avocate, en fait, on
01:06:10 dit tout et on dit rien. En fait, on a
01:06:12 tout sans nous, ça. C'est ce que le professeur
01:06:14 Zaguri appelle la combinatoire et le singulier.
01:06:16 La combinatoire, c'est qu'on a tout sans nous,
01:06:18 ces leviers-là. On a l'empathie, on a
01:06:20 le syndrome de l'avocat, ils sont plus ou moins poussés.
01:06:22 Et ça, c'est le singulier, c'est votre histoire
01:06:24 personnelle qui fait que vous n'irez pas,
01:06:26 soit dans un premier temps,
01:06:28 écrire, et puis peut-être dans un second temps,
01:06:30 écrire et rencontrer. - Zaguri,
01:06:32 formidable. - Zaguri est formidable. Le professeur
01:06:34 Lamont aussi. - On pourrait faire une
01:06:36 émission quasiment quotidienne
01:06:38 avec Zaguri, parce que c'est tout ce qu'il
01:06:40 dit est passionnant.
01:06:42 L'âme humaine est toujours passionnante,
01:06:44 et il la connaît bien, il l'a entendu.
01:06:46 Selon Zaguri, justement, c'est très naïf
01:06:48 de croire que lorsqu'on est avec un détenu
01:06:50 qui a commis des erreurs, on est forcément
01:06:52 avec l'horreur. Je peux vous dire que Guy Georges était
01:06:54 très sympa, bien élevé, il avait une grande
01:06:56 intuition. Évidemment, quand on lit ça... - Mais oui.
01:06:58 Mais parce que ce que nous expliquent aussi,
01:07:00 y compris les avocats que je rencontre, c'est que
01:07:02 ces personnalités-là sont des personnalités
01:07:04 clivées. Mais quand on est hors du
01:07:06 moment où ils basculent,
01:07:08 hors de ce moment-là, ce sont des êtres comme vous et moi.
01:07:10 Et donc, après, la question se pose
01:07:12 de leur sincérité dans l'amour
01:07:14 qu'ils portent à ces femmes. Moi, j'ai rencontré
01:07:16 notamment un ancien directeur de Centrale
01:07:18 qui, lui, est absolument persuadé qu'il n'y a que
01:07:20 de l'emprise de leur part, parce qu'elle
01:07:22 leur sert. Donc, à rentrer
01:07:24 des objets, des téléphones,
01:07:26 à être un petit soleil qui va
01:07:28 leur faire des abonnements
01:07:30 pour des magazines, les aider à cantiner,
01:07:32 etc. - Et puis, il y a la vie sexuelle.
01:07:34 - Et puis, il y a une vie sexuelle aussi. - Alors, qui se
01:07:36 met en place ? Où, d'ailleurs ? Dans le parloir ?
01:07:38 Dans des chambres ? - Alors, dans les parloirs,
01:07:40 c'est absolument interdit. - Oui. - Vous savez que, voilà.
01:07:42 - C'est interdit, mais... - C'est interdit,
01:07:44 mais évidemment, on a... - C'est admis.
01:07:46 - C'est admis, parce que
01:07:48 les surveillants de prison que j'interview
01:07:50 également dans le livre,
01:07:52 à un moment, ils sont en nombre restreint.
01:07:54 Ils ne sont pas assez nombreux.
01:07:56 Et puis, il faut gérer la pression au sein
01:07:58 de la prison, au sein de la centrale. Et donc,
01:08:00 on va décider de fermer les yeux ou pas.
01:08:02 Notamment,
01:08:04 j'ai Wilfried Funk, qui est un
01:08:06 syndicaliste
01:08:08 gardien de prison,
01:08:10 qui me dit... Parfois,
01:08:12 quand on voit un type arriver au parloir
01:08:14 avec une couverture, on se doute bien que c'est pas pour
01:08:16 faire autre chose que ce qu'il va faire.
01:08:18 Et on décide ou pas de fermer les yeux,
01:08:20 de l'attitude ou pas. - Et c'est un échange. Après,
01:08:22 le type sera plus calme dans la semaine, j'imagine.
01:08:24 - Exactement. Soit c'est une récompense,
01:08:26 parce qu'il s'est bien comporté, soit au contraire,
01:08:28 c'est pour faire baisser la tension.
01:08:30 Et puis après, il y a ces fameuses UVF,
01:08:32 Unité de vie familiale, qui posent la question,
01:08:34 parce qu'évidemment, dans le dossier Nord-Allemand,
01:08:36 on a appris là qu'il y avait
01:08:38 une paternité qui a
01:08:40 défrayé la chronique. Et ces
01:08:42 UVF, là encore, on s'interroge.
01:08:44 À qui doit-on les accorder ?
01:08:46 Est-ce que ça a été dévoyé ?
01:08:48 Est-ce que normalement, un homme,
01:08:50 un prisonnier comme Nord-Allemand,
01:08:52 ne peut pas avoir accès ? Parce qu'au départ,
01:08:54 le législateur a pensé que c'était essentiellement, d'abord,
01:08:56 pour des personnes qui avaient fait éventuellement des crimes,
01:08:58 mais qui avaient une vie de famille,
01:09:00 qui ne devaient pas rompre le lien familial avec les enfants.
01:09:02 Ça ouvre beaucoup de questions.
01:09:04 - Est-ce que ces femmes sont persuadées
01:09:06 qu'ils sont innocents ? Est-ce que
01:09:08 ces hommes-là leur disent
01:09:10 "je n'ai pas fait ce dont on m'accuse" ?
01:09:12 Parce que c'est important, quand même.
01:09:14 - Pas pour toutes. Certaines,
01:09:16 évidemment, sont dans une forme de déni.
01:09:18 D'autres disent "je ne veux pas savoir,
01:09:20 c'est ta vie d'avant.
01:09:22 Et moi, je ne connais pas
01:09:24 le Nord-Allemand, le Guy-Georges ou le Patrice Allègre
01:09:26 d'avant. Moi, celui que je connais,
01:09:28 c'est celui-ci. Et celui-ci, c'est celui que je suis en train
01:09:30 de voir et de faire changer.
01:09:32 Et à le mettre sous le tapis, c'est autre chose.
01:09:34 Évidemment, c'est comme l'âme humaine.
01:09:36 - L'affaire Dany-le-Prince,
01:09:38 qui est une affaire absolument passionnante.
01:09:40 L'affaire Dany-le-Prince.
01:09:42 J'évoque l'affaire
01:09:44 Dany-le-Prince accusée d'un quadruple meurtre
01:09:46 au sein de sa famille, tout sauf un playboy, pourtant il va séduire
01:09:48 une femme, anesthésiste, qui élève ses deux
01:09:50 enfants, qui mène une vie, tout ce qu'il y a de plus banal.
01:09:52 Une femme persuadée de son innocence,
01:09:54 partie bille en tête au combat,
01:09:56 qui va remuer ciel et terre, essayer de faire
01:09:58 réviser le procès et finir par l'épouser
01:10:00 en prison. Le procès n'a toujours pas été
01:10:02 révisé d'ailleurs. - Tout à fait. Mais
01:10:04 Dany-le-Prince continue à clamer son innocence.
01:10:06 C'est un cas un peu particulier celui-ci,
01:10:08 effectivement. Mais en même temps,
01:10:10 cette femme,
01:10:12 voilà, anesthésiste, tout à fait
01:10:14 insérée dans la société, mère
01:10:16 de famille, deux enfants, et
01:10:18 c'est le combat de sa vie.
01:10:20 C'est le combat de sa vie. Alors aujourd'hui, ils sont divorcés, mais
01:10:22 ça a été le combat de sa vie.
01:10:24 - Ah, ils se sont séparés ? - Ils se sont séparés, oui.
01:10:26 - Parce que moi, je l'avais reçu,
01:10:28 Dany-le-Prince, il y a deux, trois ans, avec
01:10:30 cette femme qui l'accompagnait, mais je ne savais pas qu'ils étaient
01:10:32 divorcés. Il y avait
01:10:34 aussi la culpabilité de ressortir
01:10:36 et de le laisser derrière. Ça, c'est le sentiment
01:10:38 d'abandon et de culpabilité que
01:10:40 vous expliquez. Vous vous sentiez coupable
01:10:42 de le laisser ? - Oui. J'avais l'impression
01:10:44 de l'abandonner, je parie, et lui, il reste,
01:10:46 affirme l'ancienne compagne de Norda
01:10:48 le Lelandais. - Oui, c'est Elisabeth que j'interview
01:10:50 dans le livre, qui, ce livre,
01:10:52 vraiment à cœur ouvert et qui m'a, moi,
01:10:54 assez chamboulée, cette femme.
01:10:56 Et effectivement, dès le
01:10:58 premier pas, et moi, je
01:11:00 décrypte ça comme un premier pas d'emprise,
01:11:02 après, chacun jugera, mais effectivement,
01:11:04 c'est de donner ce sentiment
01:11:06 de culpabilité. Toi, tu es dehors,
01:11:08 moi, je suis dedans, donc tu seras
01:11:10 le centre de ma vie et tu vas
01:11:12 être celle par qui je vais pouvoir encore
01:11:14 exister. J'ai besoin de toi
01:11:16 et quand tu t'en vas, tu me laisses seule.
01:11:18 Et à partir de là, on se sent une responsabilité absolue.
01:11:20 - Est-ce que des femmes ont été broyées par le contact
01:11:22 avec ces tueurs en série ? - Elisabeth
01:11:24 a été absolument broyée. Trois ans de vie,
01:11:26 enfin, de vie, en tout cas,
01:11:28 d'amour avec Norda le Lelandais, de son côté,
01:11:30 lui, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il l'a aimée,
01:11:32 je m'interroge encore,
01:11:34 mais ça a complètement bouleversé sa vie,
01:11:36 elle a perdu ses amis,
01:11:38 elle, aujourd'hui, suit une psychothérapie
01:11:40 et surtout, elle se retourne sur son parcours
01:11:42 et elle se dit "comment j'ai pu,
01:11:44 moi, dévisser, moi,
01:11:46 issue d'une famille catholique, pratiquante,
01:11:48 je...", aujourd'hui, elle a
01:11:50 un casier, elle a passé de la drogue en prison, etc.
01:11:52 Et elle me dit "je retourne
01:11:54 sur mes pas et je me demande
01:11:56 ce qui s'est passé et je m'en veux
01:11:58 parce que je me dis "c'est de ta
01:12:00 faute". Je lui en veux plus à moi
01:12:02 qu'à lui parce que c'est moi,
01:12:04 on m'a dit "n'y va pas" et j'y suis allée.
01:12:06 - Bon, passionnant à Valérie Benalim qu'on peut voir.
01:12:08 Alors, ça fait combien d'années que vous êtes
01:12:10 avec Cyril ? - Je crois qu'on est sur
01:12:12 la 11ème année. - Parce qu'en début d'année,
01:12:14 je vois toujours plein de chroniqueurs arriver et puis à l'arrivée,
01:12:16 il reste Valérie Benalim.
01:12:18 Donc, si vous voulez...
01:12:20 - Inévitable.
01:12:22 - Il y a plein de chroniqueurs qui parlent,
01:12:24 etc. Parce que, bon,
01:12:26 et tout va bien parce que... - Formidable.
01:12:28 - Je vous écoute... Alors, je peux
01:12:30 pas vous écouter tous les soirs
01:12:32 mais on salue évidemment Cyril.
01:12:34 - Je l'embrasse aussi. - Voilà,
01:12:36 il y a beaucoup de gens qui traitent
01:12:38 aujourd'hui ce qui intéresse beaucoup de gens.
01:12:40 Il y a un changement dans la demande du téléspectateur
01:12:42 et la demande d'actus est très puissante.
01:12:44 Et très souvent, ils traitent
01:12:46 les sujets que nous pouvons traiter nous
01:12:48 d'une manière pourquoi pas différente, avec des invités
01:12:50 différents. Mais il y avait Nicolas Dupont-Aignan
01:12:52 dont on a parlé tout à l'heure et c'est des sujets
01:12:54 qui sont au cœur de la société.
01:12:56 Pas de questions ?
01:12:58 - On aurait le temps ? - Bien sûr,
01:13:00 il reste quelques minutes.
01:13:02 - Est-ce que la plupart de ces
01:13:04 femmes ont conscience
01:13:06 à l'extérieur d'être
01:13:08 parfois ridiculisées, voire
01:13:10 stigmatisées ? - Bien sûr.
01:13:12 - Qu'on ne comprend pas ? - Bien sûr.
01:13:14 C'est une des raisons qui fait qu'elles
01:13:16 ont accepté de témoigner. Parce que justement
01:13:18 elles disaient "on parle en notre nom,
01:13:20 la plupart du temps c'est pour nous mettre
01:13:22 au bûcher". Et c'est
01:13:24 vrai que quand on lit des articles de presse et qu'on
01:13:26 voit les commentaires qui sont en-dessous,
01:13:28 au mieux ce sont des folles,
01:13:30 au pire ce sont des salopes qu'il faut...
01:13:32 Moi j'ai lu des horreurs, il faut les violer,
01:13:34 il faut les emprisonner, etc.
01:13:36 C'est un des moteurs
01:13:38 qui fait qu'elles ont souhaité
01:13:40 s'exprimer pour dire "regardez-nous,
01:13:42 écoutez-nous, et après peut-être si vous
01:13:44 le souhaitez vous nous jugez".
01:13:46 - Comment ces femmes-là
01:13:48 ont-elles expliqué leur projection
01:13:50 affective, narcissique, morbide ?
01:13:52 C'est-à-dire que là vous traitez précisément
01:13:54 des tueurs en série. Comment est-ce
01:13:56 qu'elles expliquent cette dualité, cette dystopie
01:13:58 entre ce que vous précisez tout à l'heure,
01:14:00 c'est-à-dire que les femmes sont l'unité,
01:14:02 elles enfantent, et en même temps elles se
01:14:04 confrontent et elles s'entichent,
01:14:06 elles tombent amoureuses, elles idéalisent
01:14:08 des hommes qui donnent la mort.
01:14:10 - C'est évidemment ce que
01:14:12 on reproche à ces femmes-là, parce que
01:14:14 ce que l'on dit des femmes, c'est que
01:14:16 les femmes c'est la madone, c'est la pureté,
01:14:18 ça ne se frotte pas au mal, et encore moins
01:14:20 avec un homme qui a du sang sur les mains.
01:14:22 Mais elles, elles passent,
01:14:24 j'allais dire, elles passent outre parce que soit
01:14:26 elles oublient, soit elles mettent sous le tapis, soit elles disent
01:14:28 "non". - Elles sont plus relatives.
01:14:30 - Un mot sur, d'abord, vraiment c'est
01:14:32 passionnant, et puis moi j'adore vous recevoir, parce que
01:14:34 régulièrement vous venez nous voir, c'est chez Fayard
01:14:36 d'ailleurs, il n'est pas celui que vous
01:14:38 croyez, ces femmes amoureuses du Tueur en Syrie. Je voulais
01:14:40 simplement vous montrer une petite séquence qui tourne
01:14:42 sur les réseaux sociaux, j'aime bien de temps en temps les montrer.
01:14:44 Cette petite séquence
01:14:46 a été vue dans l'émission
01:14:48 "C'est ce soir" le
01:14:50 13 février, donc il y a deux jours 2024,
01:14:52 et c'est un échange avec, entre
01:14:54 Laura Adler, Laura Adler c'est une oeuvre d'art,
01:14:56 franchement c'est une oeuvre d'art.
01:14:58 Je ne peux pas vous dire autre chose, cette femme est une oeuvre
01:15:00 d'art, donc elle connait rien à rien,
01:15:02 mais elle parle d'art, c'est formidable.
01:15:04 Et il y a Estelle
01:15:06 Youssoupha, qui est députée de Mayotte,
01:15:08 qui va lui dire son fait.
01:15:10 - Elle connaît très bien. - Elle connaît très bien.
01:15:12 Et vous avez tout, vous avez tout
01:15:14 ce que, et ces gens, ça ne les
01:15:16 empêche pas d'être sur la vidéo, vous avez tout
01:15:18 ce que fabrique cette espèce
01:15:20 de bien-pensance parfois sur les plateaux
01:15:22 de télévision, ou une dame qui ne connaît rien
01:15:24 qui je ne connais pas du tout, mais j'ai lu
01:15:26 un livre, et là, boum, elle le
01:15:28 prend. On salue
01:15:30 Laura Adler qui est une oeuvre d'art.
01:15:32 Écoutez cette séquence.
01:15:34 - Votre île, hélas, mais
01:15:36 j'ai lu un livre que vous avez dû lire
01:15:38 il y a quelques années, qui a d'ailleurs obtenu
01:15:40 un grand succès en France,
01:15:42 de Natacha Apana, qui s'intitule
01:15:44 "Tropiques de la violence", et qui
01:15:46 mettait en scène de manière absolument
01:15:48 magistrale toute cette jeunesse
01:15:50 dans cette île, cette jeunesse
01:15:52 en proie
01:15:54 au manque d'avenir, en proie au manque
01:15:56 de moyens, en proie au manque
01:15:58 d'éducation, et je voulais
01:16:00 savoir si aujourd'hui
01:16:02 ce n'était pas ce problème-là
01:16:04 qui était le plus important, c'est-à-dire
01:16:06 pas distinguer, est-ce que dans cette jeunesse
01:16:08 désorientée que met en scène
01:16:10 magistralement Natacha Apana,
01:16:12 ce qui a donné lieu d'ailleurs à un film
01:16:14 qui s'intitule aussi "Tropiques de la violence"
01:16:16 de Manuel Shapira,
01:16:18 est-ce que cette jeunesse sans avenir,
01:16:20 ce n'est pas ça
01:16:22 le sujet le plus important,
01:16:24 et est-ce que dans cette jeunesse sans avenir,
01:16:26 est-ce que le vrai
01:16:28 problème c'est d'être
01:16:30 maorais ou d'être comoriens ?
01:16:32 Quel est le statut
01:16:34 de cette jeunesse, et comment peut-on remédier
01:16:36 à cette
01:16:38 absence d'espoir ?
01:16:40 - Le livre, comme le film
01:16:42 "Tropiques de la violence"
01:16:44 font l'objet d'un immense rejet à Mayotte.
01:16:46 Pour érelire le livre, il n'y a pas
01:16:48 un seul personnage maorais dedans.
01:16:50 Et c'est quand même assez symptomatique
01:16:52 que ce livre qui est présenté
01:16:54 pour expliquer ce qu'est la réalité,
01:16:56 parce que c'est très bien écrit,
01:16:58 n'a aucun personnage local, indigène.
01:17:00 C'est une métropolitaine
01:17:02 qui vient et qui sauve
01:17:04 un Comorien, qui est en plus
01:17:06 un voyou ultra-violent.
01:17:08 Et en fait,
01:17:10 le film, lorsque je présidais
01:17:12 le collectif des citoyens,
01:17:14 on avait protesté contre les subventions publiques
01:17:16 qui étaient données, parce qu'on savait que c'était
01:17:18 une image qui était intolérable pour nous.
01:17:20 Nous, maoraises et maorais,
01:17:22 on est invisibilisés dans notre propre
01:17:24 histoire, dans notre propre territoire.
01:17:26 - C'est un exemple
01:17:28 chimiquement pur
01:17:30 de ce que produit l'idéologie.
01:17:32 Madame Adler veut
01:17:34 plaquer sa propre idéologie,
01:17:36 vous avez compris, à travers l'action, elle ne connaît rien.
01:17:38 Mais c'est une idéologue. Elle vient
01:17:40 plaquer ça, et elle le prend en pleine face.
01:17:42 Donc c'est un exemple. Mais
01:17:44 ça ne l'empêchera pas, Madame Adler,
01:17:46 d'abord, de continuer depuis 40 ans
01:17:48 à dire à peu près n'importe quoi sur tous les sujets
01:17:50 qu'elle aborde, mais c'est ça qui me fascine.
01:17:52 L'idéologie pure.
01:17:54 On plaque. Boum.
01:17:56 - Quand on n'y connaît rien, on peut être sûr
01:17:58 qu'on entendra des banalités
01:18:00 humanistes. - Exactement.
01:18:02 - C'est à peu près clair.
01:18:04 - C'est sidérant.
01:18:06 - En même temps, la situation à Mayotte est
01:18:08 tellement complexe, vous n'arrivez pas
01:18:10 à comprendre, en fait, quand vous connaissez un peu.
01:18:12 J'y suis allé, j'ai des
01:18:14 enfants qui vivent là-bas.
01:18:16 Vous n'arrivez pas à comprendre comment ce pays,
01:18:18 qui devrait être un paradis sur Terre,
01:18:20 peut être un tel cloaque.
01:18:22 Estelle Youssoupha est une fille formidable.
01:18:24 - Qui était à LCI.
01:18:26 - Elle est remarquable. - On a connu. - Elle a été journaliste.
01:18:28 On a travaillé ensemble.
01:18:30 Pour laquelle j'ai beaucoup de respect.
01:18:32 Mais c'est vrai qu'il y a une énigme.
01:18:34 Et donc, avec des idées simples comme
01:18:36 Madame Adler, vous pouvez
01:18:38 résoudre un problème qui, autrement,
01:18:40 peut paraître quasi insoluble.
01:18:42 Il faut beaucoup de courage intellectuel pour comprendre.
01:18:44 - Mais pourquoi elle prend la parole ?
01:18:46 Pourquoi ces gens-là prennent la parole ?
01:18:48 - Parce qu'on lui donne... - Pourquoi on les prend la parole ?
01:18:50 - C'est un débat ? - Pourquoi, Madame ?
01:18:52 - Vous pouvez l'inviter.
01:18:54 - Je m'étonne de votre
01:18:56 étoiletesse d'esprit.
01:18:58 - Je vous invite, question pluralisme,
01:19:00 à voir l'émission "C'est ce soir".
01:19:02 Ça aussi, c'est une oeuvre d'art. - Ah oui, les gratinées.
01:19:04 - Alors, celle-là, c'est quasiment une des...
01:19:06 Vraiment, dans la
01:19:08 hiérarchie de la...
01:19:10 Comment dire ? Dans la hiérarchie
01:19:12 du pluralisme.
01:19:14 L'émission "C'est ce soir"
01:19:16 sur France 5, ça, vous pouvez
01:19:18 la regarder tous les soirs.
01:19:20 Tous les soirs. Et vous ferez
01:19:22 une opinion.
01:19:24 Sommeil.
01:19:26 Sommeil à la bédille.
01:19:28 - Deux costards pour le prix.
01:19:30 - Désespérée, en larmes,
01:19:34 une agricultrice s'effondre
01:19:36 face à Gabriel Attal dans la Marne.
01:19:38 "Ça va bouger", lui promet
01:19:40 le Premier ministre qui continue à labourer
01:19:42 le terreau de la colère avant le
01:19:44 Salon de l'agriculture.
01:19:46 Un mouvement incompréhensible et incohérent
01:19:48 pour Christophe Fannichet.
01:19:50 Tout a déjà été mis sur la table, ce défend
01:19:52 le PDG de SNCF Voyageurs.
01:19:54 Et malgré la crise, il se dit
01:19:56 confiant pour une levée de la grève
01:19:58 dès la semaine prochaine.
01:20:00 Et puis, face à une situation critique
01:20:02 à Avdivka, Kiev déploie des renforts
01:20:04 en urgence. Cette localité de l'Est du
01:20:06 pays est devenue le nouvel épicentre
01:20:08 des combats alors que Volodymyr
01:20:10 Zelensky est attendu demain à Paris
01:20:12 pour signer un accord bilatéral
01:20:14 de sécurité.
01:20:16 - Merci Somaïa.
01:20:18 Il nous reste encore quelques minutes pour évoquer
01:20:20 toutes les informations. Manifestement,
01:20:22 l'information que vous nous avez donnée avec cette agricultrice
01:20:24 qui... Je ne sais pas, on a vu
01:20:26 l'image ou pas, la jeune femme ?
01:20:28 On peut peut-être la revoir, je le dis à
01:20:30 Marine Nansan parce que ça me paraît effectivement extrêmement
01:20:32 important. En tout cas, on va
01:20:34 essayer pourquoi pas de la montrer.
01:20:36 Le Paris Saint-Germain a gagné, comme vous le savez.
01:20:38 Oui, regardons cette
01:20:40 image. Voilà. - J'ai commencé
01:20:42 à me diversifier en
01:20:44 achetant sept vaches limousines.
01:20:46 Là, aujourd'hui, on arrive
01:20:48 sur un cheptel avec 35 mères.
01:20:50 Aujourd'hui, vous avez 105 bêtes sous le hangar.
01:20:52 - Et Nansan, donc, écoutons-la. - C'est très dur,
01:20:54 c'est très compliqué. Financièrement,
01:20:56 on en est là.
01:20:58 - On nous a écouté.
01:21:00 - C'est plus possible, on ne peut plus
01:21:02 travailler comme ça.
01:21:04 On est la quatrième génération
01:21:06 à faire "Coucou, mon papa,
01:21:08 arrêtez-les" parce que c'était plus possible.
01:21:10 Donc, j'ai commencé à
01:21:12 me diversifier en achetant
01:21:14 sept vaches limousines.
01:21:16 Là, aujourd'hui, on arrive sur un
01:21:18 cheptel avec 35 mères. Aujourd'hui, vous
01:21:20 avez 105 bêtes sous le hangar.
01:21:22 Et c'est très dur, c'est très compliqué.
01:21:24 Financièrement, on en est là.
01:21:26 Il faut
01:21:28 trouver une solution.
01:21:30 Nous, les petites exploitations,
01:21:32 on craque et
01:21:34 on a besoin
01:21:36 de vous,
01:21:38 de ce que vous nous entendiez.
01:21:40 On a besoin d'aide.
01:21:42 - Je suis là pour ça. D'abord, merci
01:21:44 pour votre franchis, c'est assez simple.
01:21:46 - Non, non.
01:21:48 - C'est que c'est dur, parce que c'est aussi
01:21:50 sur le terrain, en étant en contact avec vous, qu'on
01:21:52 identifiera les bonnes solutions. On a commencé à prendre des mesures,
01:21:54 je vais y revenir tout à l'heure.
01:21:56 - On va y arriver.
01:21:58 - Ça va bouger. - Moi, ce qui me frappe
01:22:00 dans les interventions des agriculteurs,
01:22:02 c'est la dignité,
01:22:04 la qualité humaine de ces gens-là.
01:22:06 Ça, pour moi, c'est la séquence du jour.
01:22:08 J'espère que ce sera la séquence du jour.
01:22:10 Qu'elle sera vue partout, partout, partout.
01:22:12 Cette dame, vous avez vu comment elle
01:22:14 parle. Et vous avez des gens
01:22:16 à Bruxelles qui l'empêchent
01:22:18 de travailler. C'est
01:22:20 encore les petits hommes gris, c'est les petits hommes
01:22:22 gris qui font pleurer
01:22:24 cette femme. Oui, oui,
01:22:26 oui. - Les décisions politiques.
01:22:28 - Oui, ce sont les petits hommes gris
01:22:30 qui sont responsables du malheur de cette
01:22:32 femme. Oui, il faut l'aider.
01:22:34 Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:22:36 - Alors sur Philippe Auvine, ils sont en train de crever.
01:22:38 - Et tout ça, pourquoi ? Parce que
01:22:40 des décisions imbéciles ont
01:22:42 été prises, des décisions...
01:22:44 L'idéologie écologique,
01:22:46 l'écologisme
01:22:48 fait que cette
01:22:50 dame, aujourd'hui, est dans cet état-là.
01:22:52 Vraiment, c'est un scandale.
01:22:54 Et moi, je les trouve admirables, ces gens.
01:22:56 Admirables de dignité,
01:22:58 de courage,
01:23:00 d'investissement. - Absolument.
01:23:02 - Et vous avez vu comme elle parle, mais tu as envie
01:23:04 de l'aider. Si l'État n'est pas
01:23:06 capable d'aider ces gens-là.
01:23:08 Donc oui, ça me met
01:23:10 vraiment... Et je trouve que Gabriel Attal
01:23:12 est formidable, d'ailleurs, parce que lui, il va l'écouter.
01:23:14 Vous voyez la force ? Il va les écouter.
01:23:16 - Il comprend l'émotion.
01:23:18 - Donc il comprend. Mais oui. - Olivier rigole
01:23:20 parce que je suis un fan de Gabriel
01:23:22 Attal, alors que le macronisme
01:23:24 me tape sur les nerfs
01:23:26 quotidiennement. - Oui.
01:23:28 - Oui, mais voyez qu'il n'y a pas
01:23:30 que ça. - L'agriculteur... Pardonnez-moi,
01:23:32 mais entre l'agriculteur et le
01:23:34 contrôleur SNCF, c'est deux mondes...
01:23:36 Pardonnez-moi. C'est deux mondes
01:23:38 différents. Pardonnez-moi de le dire
01:23:40 comme ça. Mais vous savez, ce que je veux
01:23:42 vous dire, c'est que tout le monde pense ça.
01:23:44 Tous les gens qui ont vu cette séquence, ils ont pensé
01:23:46 au contrôleur. Tous. Parce que
01:23:48 c'est pas le même monde. Parce qu'effectivement, ils se battent
01:23:50 pas de la même manière. Parce que cette dame, elle peut pas
01:23:52 faire grève, en fait. - Ah oui. - Exactement.
01:23:54 - Elle peut pas faire grève.
01:23:56 - Une dernière chose. Si on a 10 secondes pour parler
01:23:58 d'Annie Dalgo, parce que hier, elle a été mal reçue
01:24:00 au Parc des Princes.
01:24:02 C'est terminé. Annie Dalgo. Regardez.
01:24:04 Annie Dalgo. Annie Dalgo, qui est maire de Paris.
01:24:06 Comme vous le savez. Elle a été très mal reçue
01:24:08 au Parc des Princes parce qu'effectivement, elle ne favorise
01:24:10 pas... Est-ce qu'on l'a, l'image, ou pas ?
01:24:12 Non, on l'a pas. - La peau.
01:24:14 - Voilà. "Ultra, dégage. Tu nous
01:24:16 fous trop la rage. Hidalgo, dégage.
01:24:18 Pli bagage,
01:24:20 je crois. Oui, pli bagage.
01:24:22 C'est bien parce que, vous voyez, "pli bagage",
01:24:24 "plier", c'est un verbe du premier groupe.
01:24:26 Bon, je rappelle qu'à l'impératif,
01:24:28 "pli" ne prend pas d'aise.
01:24:30 Je le dis à tout le monde.
01:24:32 À l'impératif, "pli" ne prend pas
01:24:34 d'aise. "Dégage" ne prend pas d'aise.
01:24:36 C'est l'impératif. C'est juste
01:24:38 le CE2, en fait. - Oui.
01:24:40 - Comment ?
01:24:42 - On me fait un même sens.
01:24:44 - Non.
01:24:46 - On n'a pas...
01:24:48 - À qui vous parlez ? - Non, c'est pas bien
01:24:50 de parler comme ça à Hidalgo, la pauvre.
01:24:52 - Pourquoi ?
01:24:54 - Ah oui, moi, je préfère Hidalgo
01:24:56 au Qatar, en tout cas, de très loin.
01:24:58 - Ah oui, ah oui.
01:25:00 Évidemment, je vous connais de toute façon.
01:25:02 - Les États terroristes,
01:25:04 j'en raffole pas. - Bien sûr.
01:25:06 Non, mais...
01:25:08 C'est plus compliqué
01:25:10 que ça, si vous me permettez.
01:25:12 C'est justement le Qatar,
01:25:14 le Berméde, le Bouguard.
01:25:16 C'est un peu plus compliqué que ça.
01:25:18 - Vous allez finir par me donner une leçon
01:25:20 de complexité. - Oui, parce que c'est un tout petit peu plus compliqué
01:25:22 que ça. - C'est comme il faut.
01:25:24 - Jérémy était à la réalisation, Ludovic Lieber
01:25:26 était à la vision. Merci à Amanda,
01:25:28 qui était au sceau. La parole est libre, en tout cas, sur ce match.
01:25:30 - Je ne vais pas expliquer que ça à la formule.
01:25:32 - C'est vrai. Mais vous avez quoi en dessous de votre veste ?
01:25:34 - Il ne faut pas que je prenne froid.
01:25:36 - Ah, d'accord.
01:25:38 - Donc, je suis curieux...
01:25:40 - C'est un soutien au contrôleur SNCF.
01:25:44 - Je suis ravi de suiviter
01:25:46 votre curieuxité.
01:25:48 - Non, non, mais je m'inquiète.
01:25:50 - Ce n'est pas une volonté de vous rendre au voyage.
01:25:52 - Amanda, Marine Lanson
01:25:54 était avec nous, Benoît Bouteille était bien sûr là.
01:25:56 Toutes les émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:25:58 Merci encore, Valérie. Ce soir, vous serez à l'antenne ?
01:26:00 - Bien sûr. - A quelle heure c'est ?
01:26:02 - 18h40. - 18h40. Vous avez déjà le menu ?
01:26:04 - Pas encore.
01:26:06 - Vous avez parlé de la grève SNCF, j'imagine.
01:26:08 Vous savez M. Hanouna ?
01:26:10 - Bien sûr, avec grand joie.
01:26:12 - On tient l'affaire ? On tient bon ? - On tient très très bien.
01:26:14 - Malgré les attaques ? - Surtout.
01:26:16 - Tout va bien ? Et puis le samedi et le dimanche,
01:26:18 on peut vous le voir, vous nous avez piqué un joueur.
01:26:20 - C'est vrai. - M. Gauthier Lebret.
01:26:22 - Oui, mais il revient jouer ici aussi.
01:26:24 - Il revient jouer aussi. Il joue dans deux équipes.
01:26:26 - Jean-Marc Morand, il est dans une seconde.
01:26:28 Il est très con.
01:26:29 [SILENCE]