Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1, jusqu'à 9h30.
00:00:05Vous êtes de plus en plus nombreux, merci encore.
00:00:08Et sur CNews, vous êtes toujours plus nombreux, merci encore.
00:00:12La mairie de Strasbourg a équipé 125 élèves de primaire de gilets connectés dans les cours de récréation.
00:00:20Madame Jeanne de Barcéguian est la maire écologiste de Strasbourg.
00:00:24Elle souhaite que l'espace de jeu entre les filles et les garçons soit repensé.
00:00:30Les enfants sont donc tracés avec des vêtements dits intelligents,
00:00:34ce sont bien les seuls dans cette expérience,
00:00:36afin qu'ils soient géocalisés en temps réel et que Madame le maire puisse tirer des enseignements
00:00:41et notamment rétablir l'égalité entre les garçons et les filles dans les cours de récréation.
00:00:46La municipalité ajoute, je cite,
00:00:49qu'elle s'attèle à proposer aux enfants de nouvelles activités,
00:00:52ainsi le harcèlomètre qui doit sensibiliser les élèves aux comportements inadaptés.
00:00:58Il y a toujours à gauche cette volonté de rééduquer le peuple.
00:01:03On n'envoie pas les enfants quand on travaille, on les suit avec une balise argos,
00:01:07parce que 80% de l'espace des cours de récréation est occupé majoritairement par des garçons.
00:01:13La mairie de Strasbourg conclut qu'elle n'a pas l'ambition
00:01:16de régler les conséquences de plusieurs siècles de patriarcat,
00:01:20mais quand même qu'il faut changer les règles.
00:01:23Il y a un mot nocif dans notre devise républicaine, le mot égalité.
00:01:28Nous ne sommes pas égaux, nous sommes différents.
00:01:32Au nom de l'égalité, on fait et on dit n'importe quoi.
00:01:36L'idéologie égalitaire entraîne ces fadaises
00:01:39qui vont jusqu'à pister des enfants de 5 ans dans leur bac à sable.
00:01:43Tout ça est ridicule.
00:01:45Souvent, la bêtise insiste.
00:01:47À ce jeu, la mairie de Strasbourg décroche la timbale.
00:01:51Mme Barseguian est une œuvre d'art.
00:01:54Il est 9h02.
00:01:56Chana Lousteau.
00:02:08Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:10Le Camerounais sous OQTF soupçonné de meurtre
00:02:13sera présenté à un juge aujourd'hui à Évry en Essonne.
00:02:16Le parquet a requis sa mise en examen
00:02:18et son placement en détention provisoire.
00:02:20Il a été arrêté, je le rappelle, mardi dernier en gare de Toulon
00:02:23après l'agression d'une jeune femme à bord d'un train.
00:02:26Il est soupçonné d'avoir tué un SDF à Lyon à coup de parpaing
00:02:30et d'avoir mené des attaques similaires
00:02:32à Évry, Dijon, Strasbourg et Rotterdam.
00:02:35Pour élever le niveau à l'école,
00:02:37il faut commencer par rétablir l'ordre.
00:02:39C'est ce qu'affirme la ministre de l'Éducation nationale
00:02:42ce matin dans les colonnes du Figaro.
00:02:44Un professeur sur deux déclare avoir déjà été contesté
00:02:48pendant ses enseignements, selon Anne Jeuntet,
00:02:50qui ajoute « tout semble être prétexte à ces contestations ».
00:02:53En mathématiques, par exemple, la notion d'infini
00:02:56est parfois contestée au motif que seul Dieu est infini.
00:03:00Et puis, plus de 6 Français sur 10
00:03:03estiment qu'il faut interdire la grève
00:03:05dans les transports en commun pendant les vacances de fin d'année.
00:03:08C'est ce que révèle notre tout dernier sondage CSA pour CNews,
00:03:11Europe 1 et le JDD.
00:03:13Ça fait suite à l'annonce d'une grève illimitée de la SNCF
00:03:16à partir du 11 décembre prochain.
00:03:18Les Français craignent une fois de plus
00:03:20de ne pas pouvoir retrouver leurs proches à Noël.
00:03:22Et on les comprend.
00:03:23Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:25C'est à vous, Pascal.
00:03:26Merci, chère Chana Lousteau.
00:03:28Jeannie Bastier est avec nous et je vous ai entendu sur Europe 1.
00:03:30Vous parliez également de cette initiative de Strasbourg.
00:03:34Rachel Kahn que je salue.
00:03:36Bonjour.
00:03:37Bonjour à Georges Fenech qui est là.
00:03:39Bonjour également André Valigny.
00:03:41C'est un plateau avec beaucoup de personnalités du monde judiciaire
00:03:45puisque notre ami Pascal-Pierre Garbarini est là.
00:03:49Et je le remercie grandement
00:03:50parce que vous pourrez nous donner des renseignements.
00:03:52D'abord sur Ajaccio parce qu'on attend la visite du pape
00:03:54et j'ai le programme.
00:03:56Il va arriver le pape.
00:03:57Il faut 16 kilomètres de barrière.
00:03:59Il n'y en a que 500 à Ajaccio mais tout va bien se passer.
00:04:01Première fois qu'un souverain pontife vient en Corse
00:04:05sauf que la Corse aurait donné un pape à la chrétienté.
00:04:10Ah bon ?
00:04:11Oui.
00:04:12J'ai lu ça ces dernières heures.
00:04:14Alors c'est entre légendes.
00:04:17Il y avait le cardinal Fech qui était l'oncle de l'empereur.
00:04:20Bien sûr.
00:04:21Mais un pape.
00:04:22La Corse aurait donné un pape.
00:04:25Mais je vous dirai son nom tout à l'heure.
00:04:28Je voulais simplement que nous commençions.
00:04:30Oui, vous nous donnerez des précisions juridiques sur le dossier Marine Le Pen.
00:04:35Mais avant cela, je voulais qu'on parle de Grigny.
00:04:37Parce que c'est intéressant Grigny.
00:04:39Depuis quelques mois, élu habitant signale une présence importante de toxicomanes
00:04:43dans les rues de la ville de l'Essonne.
00:04:45Certains font le lien avec l'Organisation des Jeux Olympiques de Paris
00:04:47lorsqu'il fallait débarrasser la capitale de la misère.
00:04:49Un fantasme répond la préfète du département.
00:04:53Et Fabrice Elsner est allé tourner sur place.
00:04:55Et je voulais vraiment qu'on voit ce sujet.
00:04:57Et qu'on imagine ce qu'est la vie des habitants de Grigny.
00:05:01Alors que ceux qui, souvent, qui dirigent sont dans des quartiers protégés.
00:05:05Disons-le.
00:05:06Et qu'on imagine la vie de ces gens-là.
00:05:08Et ce qu'ils vivent au quotidien.
00:05:10Voyez ce sujet de Chloé Tarka.
00:05:15Sur ce parking d'un ancien supermarché, à seulement 200 mètres de la gare de Grigny,
00:05:20les consommateurs de crack zonent et font régner l'insécurité.
00:05:24Vendeurs à la sauvette, dealers.
00:05:26Le quotidien est devenu invivable pour les habitants du quartier.
00:05:30Ils ont dû condamner le parking à cause de ça.
00:05:32Ils faisaient des fêtes, des méga-fêtes.
00:05:34Des barbecues avec l'hudile de drogue sur le parking.
00:05:38Insupportable.
00:05:40Moi, il y a longtemps que je ne vais plus là-haut.
00:05:42C'est dangereux.
00:05:43Surtout pour les enfants.
00:05:44Pour les enfants.
00:05:45Parce que moi, des fois, je viens avec lui.
00:05:48Je passe.
00:05:49Je dis bon, on est ici.
00:05:50Mais oui, ça fait peur.
00:05:51Hormis les honneurs, personne ne s'attarde.
00:05:53Y compris dans le centre commercial déserté par les clients.
00:05:56Mais pour ce syndicat de police, les effectifs ne suivent pas
00:05:59et rendent toute intervention dangereuse.
00:06:02Le problème, c'est que mes collègues continuent à faire leur travail
00:06:04malgré le manque d'effectifs.
00:06:06Je rappelle que sur le département, il manque 200 effectifs.
00:06:09Et puis, ce jeudi, à midi, on a eu un collègue blessé par un craqueux
00:06:14lors d'une perquisition dans un domicile.
00:06:17Un collègue a reçu des coups de machette.
00:06:20Effectivement, c'est un problème qui est en train de prendre de l'importance.
00:06:24Si l'insécurité avait quelque peu diminué pendant les Jeux olympiques,
00:06:27grâce à une présence policière renforcée,
00:06:29quelques mois plus tard, le constat est sans appel.
00:06:32Les consommateurs de craques sont bien de retour à Grigny.
00:06:36J'ai demandé, lorsque notre journaliste est revenu dans la rédaction,
00:06:41il a pu tourner très peu d'images, parce qu'effectivement,
00:06:45c'est pas facile, forcément, de tourner ces images.
00:06:47Et je lui ai dit, donne-nous tous tes rushs,
00:06:51pour qu'on voit, ça parle peut-être davantage encore
00:06:54que le sujet qu'on vient de voir.
00:06:56Et avec Marine Lanson, par exemple, il m'a parlé,
00:06:59il n'a pas tourné davantage que le premier plan qu'on vient de voir,
00:07:02dans un centre commercial complètement, j'allais dire presque désaffecté.
00:07:06C'est-à-dire qu'il n'y a plus de boutique.
00:07:08Donc, regardez ces images.
00:07:10Les gens, vous vous rendez compte, ça, c'est à 10 km de Notre-Dame.
00:07:14C'est à 10 km de Notre-Dame.
00:07:16Donc, vous avez des jeunes gens qui ne peuvent plus vivre en sécurité.
00:07:20En fait, c'est un drame.
00:07:22C'est un drame absolu.
00:07:24Et on accepte ça. Personne ne dit rien.
00:07:26On pourrait imaginer mettre du bleu, du bleu, du bleu partout,
00:07:29pendant, je ne sais pas, un an, deux ans.
00:07:31Ou alors, c'est à l'abandon.
00:07:33Donc, ces gens, ils sont en train de nous écouter.
00:07:35Ils disent, ils sont bien gentils de parler de ça à CNews.
00:07:37Ils sont dans leurs appartements sympathiques,
00:07:39dans des quartiers sympathiques.
00:07:40Ils ne sont pas confrontés à ça.
00:07:42C'est incroyable, quand même.
00:07:44Ça existait en France, en tout cas.
00:07:46Il y a eu sans doute, dans la période fin du 19e siècle,
00:07:49il y avait des bidonvilles, des choses comme ça.
00:07:51Mais depuis 30 ou 40 ans, ce n'était plus le cas, quand même.
00:07:54Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
00:07:55On n'imagine pas ça en Corse.
00:07:57Non.
00:08:00Non, mais c'est assez intéressant,
00:08:02comme ce que dit Georges Feneuil, d'ailleurs, Pascal-Pierre Garbarigny.
00:08:05On n'imagine pas ça en Corse.
00:08:06Non, non, parce que, bon, déjà, il y a une solidarité.
00:08:10Et puis, en plus, il y aurait une...
00:08:16En Corse, en fait, les débordements...
00:08:20En fait, il y a le respect de l'autre.
00:08:22Voilà, point.
00:08:23Et quand on respecte l'autre, et qu'on ne le respecte pas, pardon,
00:08:29eh bien, on n'a pas besoin du gendarme.
00:08:32On se souvient que la manipulation...
00:08:34C'est ce que j'imaginais.
00:08:36Le sous-texte qui existait, c'est que ça se règle.
00:08:38Ça se règle.
00:08:39Ça se règle immédiatement parce qu'il ne peut pas y avoir de débordements.
00:08:41Alors, encore une fois, on ne va pas le dire,
00:08:45on ne va pas justifier des débordements qui peuvent être violents, etc.
00:08:48Mais il peut y avoir tout de suite des mises en garde assez sérieuses
00:08:52avec, on va dire, des situations.
00:08:55Pascal-Pierre Garbarigny.
00:08:56Voilà.
00:08:57Oui, mais je pense que c'est plus que le respect de l'autre.
00:09:00Ça commence par le respect de soi-même pour pouvoir respecter l'autre.
00:09:03Et que là, cette situation-là, ce qui est fou,
00:09:05c'est que la fin des JO, et hop, ça y est,
00:09:07ça recommence l'énergie morbide qu'il y a de ces craqués.
00:09:11C'est-à-dire qu'on sent la mort près de soi.
00:09:14Je pense que la personne qui a fait le reportage a senti quelque chose de morbide.
00:09:19Mais j'ai échangé avec elle et je lui ai dit, viens sur le plateau.
00:09:23Et cette personne m'a dit, non, je ne veux pas venir,
00:09:26parce que justement, pourquoi ?
00:09:28Les reporters, s'ils sont identifiés,
00:09:31ils n'auront pas la même facilité
00:09:34pour, évidemment, filmer et témoigner.
00:09:37Mais il est revenu hier soir à la rédaction.
00:09:40Son témoignage, c'était effrayant.
00:09:43Ce qu'il m'a dit, il m'a dit, mais c'est juste effrayant.
00:09:46Et c'est à 10 km de Notre-Dame.
00:09:48Et personne, je ne veux pas dire que personne ne fait rien,
00:09:50mais je pense qu'il faut faire effectivement des solutions radicales.
00:09:56Eugénie Bastier.
00:09:57Oui, non, mais c'est vrai que ce décalage entre ces JO,
00:09:59on a mis la poussière sur le tapis, ces JO Potemkin,
00:10:02qui ont effectivement réjoui tout le monde.
00:10:03On pourrait se dire que les JO, normalement, doivent servir à quelque chose dans le pays,
00:10:07c'est-à-dire qu'il doit y avoir un après, où ça dure,
00:10:09où finalement l'ordre est quelque part rétabli dans certains endroits,
00:10:11des infrastructures sont créées,
00:10:13une forme de retour de l'ordre et de la propreté.
00:10:16On voit bien que là, c'est absolument comme si on avait vraiment mis la poussière sur le tapis
00:10:20et qu'immédiatement, tout était revenu.
00:10:22Et je trouve ça assez désastreux,
00:10:24parce que ce n'est pas ce qu'on nous avait promis avec ces JO.
00:10:27On nous avait promis un retour de la sécurité.
00:10:28Et cette réalité-là n'est pas montrée.
00:10:30C'est-à-dire qu'elle est souvent, et on l'a vu avec les jeux,
00:10:33c'était tous les jours, tout va très bien, Madame Lamercki, c'est formidable, regardez la France, etc.
00:10:39Et effectivement, il y a un décalage entre ceux qui sont sur le terrain
00:10:43et puis l'espace médiatique, qui ne veut pas montrer cette réalité,
00:10:48parce que ça percute l'idéologie.
00:10:51Vous vous souvenez de la phrase d'Emmanuel Macron à la fin des JO ?
00:10:52Il avait dit que les JO, c'est la vraie vie.
00:10:54Sauf que là, c'était ça, la vraie vie.
00:10:56C'est un marathon et une course de fond.
00:10:59Marine Le Pen et Jordan Bardella étaient hier sur le plateau de Laurence Ferrari.
00:11:05Jordan Bardella qui est revenu sur les réquisitions.
00:11:07Et je vous propose d'écouter le président du Rassemblement National.
00:11:12Je pense que la justice cherche à triompher là où la classe politique a échoué,
00:11:17à savoir rendre Marine Le Pen inéligible et ruiner financièrement le Rassemblement National.
00:11:24Il y a le fond du dossier et il y a évidemment une disproportion dans les réquisitions qui sont faites.
00:11:31Un procureur ne peut pas décider avant même l'épuisement de toutes les possibilités d'appel
00:11:38du fonctionnement de la démocratie d'un pays.
00:11:41Encore une fois, il y a des arguments qui sont opposés d'un côté comme de l'autre sur le fond de l'affaire.
00:11:47Ok, il n'y a aucun problème, c'est le fonctionnement normal de la justice.
00:11:50Marine Le Pen accepte cela.
00:11:52Elle s'est rendue à l'ensemble des audiences.
00:11:54Elle a été d'un caractère irréprochable dans cette affaire.
00:11:57Mais qu'on vienne lui dire demain vous êtes inéligible et cela vous prive de candidature à l'élection présidentielle,
00:12:01je trouve que c'est une dérive qui est extrêmement grave.
00:12:04Et je pense que ça choque beaucoup, beaucoup de Français.
00:12:07Et ça choque même d'ailleurs, j'en termine, des responsables politiques qui ne sont pas de notre famille politique.
00:12:11Le procureur dit je n'ai pas d'éléments mais je ne peux pas demander la relax car ça me ferait trop mal.
00:12:17Mais tout est dit.
00:12:19On a donc une justice dans ses réquisitions qui est partiale.
00:12:23Et on a donc une personne qui exprime une opinion personnelle.
00:12:27Mais ce n'est pas la première fois.
00:12:29Ce n'est pas la première fois qu'une partie de la justice fait oeuvre de politisation.
00:12:34On a une partie de la justice dans notre pays qui est évidemment politisée
00:12:38et qui cherche parfois à s'ériger en contre chancellerie.
00:12:41Pascal-Pierre Garbarini est avec nous.
00:12:43Vous êtes avocat, avocat pénaliste.
00:12:45Vous êtes venu plusieurs fois sur ce plateau.
00:12:47Un éclairage d'abord judiciaire et puis même politique j'ai envie de dire.
00:12:50D'abord judiciaire.
00:12:52Qu'est-ce qui peut se passer ?
00:12:54Admettons que le tribunal entre en voie de condamnation.
00:13:01Et suive les réquisitions.
00:13:03Donc on va se retrouver avec une réelle difficulté
00:13:08et à mon sens une inégalité du citoyen devant la loi.
00:13:12Auquel il faudra remédier.
00:13:14C'est qu'une peine d'amende, très bien.
00:13:19Une peine peut-être de prison.
00:13:22Si on est dans une peine de prison, je crois que les faits sont anciens.
00:13:27Donc on est sous l'empire de l'ancienne loi.
00:13:29C'est-à-dire que s'il y a une peine de prison qui est inférieure ou égale à deux ans,
00:13:34il n'y a pas d'entrée en prison réelle.
00:13:37Vous avez la possibilité immédiatement de l'aménager.
00:13:40Et une peine pénale, une peine annexe qui est donc l'inéligibilité.
00:13:50Vous relevez appel de ce jugement dans le délai de dix jours.
00:13:54Mais malgré comme le tribunal, s'il suit les réquisitions,
00:14:02prononcera l'exécution provisoire, c'est-à-dire que malgré l'appel,
00:14:06la peine s'applique.
00:14:09Celle de l'inéligibilité.
00:14:11Et les autres.
00:14:12C'est-à-dire que Mme Le Pen, par exemple,
00:14:14pourrait être convoquée devant le juge d'application des peines
00:14:16pour se faire mettre le bracelet à la cheville.
00:14:19Par exemple, pour d'ores et déjà...
00:14:21Parce qu'il y a exécution provisoire.
00:14:23Parce qu'il y a exécution provisoire.
00:14:24Mais ça, c'est la loi.
00:14:25Ça, c'est la loi.
00:14:26La loi qui a été votée d'ailleurs par les parlementaires.
00:14:29On est bien d'accord.
00:14:30Mais la difficulté, et la suivante, c'est que
00:14:33normalement, vous avez relevé appel de la décision,
00:14:36ce qui veut dire que vous êtes présumé innocent
00:14:38puisque l'appel anéantit la condamnation de première instance.
00:14:44Donc, vous repartez à zéro.
00:14:46D'ailleurs, ce n'est pas sur votre casier judiciaire.
00:14:49Là, ce qui se produit, c'est que
00:14:52malgré l'appel, l'inéligibilité...
00:14:55J'entends bien parce qu'il y a exécution provisoire.
00:14:57Mais est-ce que l'exécution provisoire se justifie ?
00:15:00Pour moi, non.
00:15:03Mais au vu de la jurisprudence, c'est aussi ça la question.
00:15:06Il n'existe pas réellement de jurisprudence en matière pénale.
00:15:10Elle est de plein droit.
00:15:11C'est compliqué puisque chaque fait est différent.
00:15:14Est-ce que dans un cas comme ça, on demande l'exécution provisoire ?
00:15:17En clair, si ce n'était pas Mme Le Pen,
00:15:19est-ce qu'on demanderait l'exécution provisoire ?
00:15:21Je ne pense pas.
00:15:22Je pense qu'il y a forcément une approche politique également.
00:15:26Mais ce qui est important, pour revenir sur le judiciaire,
00:15:29c'est que, imaginons les mêmes faits
00:15:34où vous avez un mandat de dépôt qui est prononcé à la barre.
00:15:36C'est-à-dire que le tribunal va plus loin et dit
00:15:39« Ecoutez, Mme Le Pen, vous rentrez en prison. »
00:15:42Mme Le Pen, elle relève appel,
00:15:44mais elle a le droit de solliciter une demande de mise en liberté
00:15:48qui peut être acceptée devant la Cour.
00:15:51Elle peut être libérée et elle comparaîtra libre.
00:15:54En revanche, l'exécution provisoire sur l'inéligibilité,
00:15:58il n'existe pas de recours.
00:16:01Ça, c'est important aussi. Personne ne le dit.
00:16:03Il n'existe pas de recours.
00:16:05C'est très important.
00:16:07C'est-à-dire que vous êtes obligé d'exécuter la peine.
00:16:10Et pourquoi il n'y a pas de recours ?
00:16:11Parce que le législateur ne l'a pas prévu.
00:16:13C'est pour ça que je parlais d'inégalité citoyenne devant la loi.
00:16:17C'est pour ça que vous êtes venu ce matin,
00:16:19parce que personne n'a dit ce que vous dites là.
00:16:21Il n'y a pas de recours sur l'exécution provisoire.
00:16:23Il n'y a pas de recours.
00:16:24Il y a un recours uniquement sur les dispositions civiles.
00:16:28Mais si la personne exécute sa peine,
00:16:31c'est particulièrement inadmissible dans un État de droit.
00:16:35Si c'est trois ans ou plus, elle n'est pas candidate en 2027
00:16:39si c'est avec exécution provisoire.
00:16:41Le seul doute, c'est est-ce qu'elle reste députée et patronne du groupe ?
00:16:45Parce que si c'est exécution provisoire,
00:16:47par exemple Louis Alliot perd la mairie de Perpignan,
00:16:49Julien Audoul pourrait repartir à une élection,
00:16:52enfin pas lui du coup,
00:16:53mais il pourrait y avoir une nouvelle élection du député de Lyon.
00:16:56Pourquoi il y a un doute ?
00:16:57Parce qu'il y a une jurisprudence sur le sénateur Guérini
00:17:00qui a été condamné pour même chose à une peine,
00:17:03le rendant inéligible.
00:17:04Et le Conseil constitutionnel a jugé qu'il pouvait rester sénateur
00:17:07le temps de l'appel.
00:17:08D'ailleurs on en parlait ce matin avec André Valigny
00:17:10qui a siégé avec lui au Sénat.
00:17:12Donc on ne sait pas encore à l'heure où on se parle
00:17:14si elle perd tout Marine Le Pen.
00:17:15Mais il y a un scénario où elle ne peut pas se présenter,
00:17:17elle perd son siège de députée
00:17:19et donc aussi la présidence du groupe RN.
00:17:21André Valigny, parce qu'on a échangé ensemble,
00:17:24vous voyez, d'abord je vous cite de temps en temps
00:17:29dans nos émissions, vous m'avez dit
00:17:30« Le parquet ne peut recevoir d'instruction du garde des Sceaux
00:17:32dans un dossier particulier,
00:17:33donc le ministre de la Justice ne peut intervenir.
00:17:35En revanche, depuis la réforme qui a fait suite à l'affaire Outreau,
00:17:38le Conseil supérieur de la magistrature peut être saisi par un justiciable. »
00:17:41Bon, moi je vous ai dit que la justice est parfois politique,
00:17:46vous me dites non,
00:17:47quand le syndicat de la magistrature explique
00:17:52en juin dernier qu'il faut combattre l'extrême droite,
00:17:56sous-entendu le Rassemblement national,
00:17:58évidemment tu peux avoir quand même un soupçon
00:18:01sur une décision prise par la justice française.
00:18:04Moi ça me choque, je n'aimerais pas être un prévenu
00:18:06qui puisse être taxé ou soupçonné d'avoir un camp politique
00:18:13et parce que je suis d'un camp politique,
00:18:15je suis sanctionné par la justice française.
00:18:18Oui, moi j'ai été choqué par le mur d'écho aussi.
00:18:20Oui, mais pas que ça, vous n'avez pas été choqué par le mois de juin ?
00:18:23Comment ?
00:18:24Le mois de juin, vous n'avez pas été choqué ?
00:18:25Qu'est-ce qu'il y a au mois de juin ?
00:18:27Le syndicat de la magistrature qui appelle à se mobiliser.
00:18:30Non, mais répondez-moi.
00:18:32Non, je n'ai pas été choqué, parce que c'est un syndicat.
00:18:35On peut supprimer les syndicats dans la magistrature,
00:18:38on peut supprimer les syndicats, oui il faut 30%,
00:18:40qui vous dit d'ailleurs que le procureur qui a requis contre Mme Le Pen
00:18:44appartient au syndicat de la magistrature.
00:18:46Je n'en sais rien, mais je demande de la neutralité.
00:18:49Non, mais Monsieur Valéry, pourquoi ça ne vous choque pas ?
00:18:52Pourquoi ça me choque et pas vous ?
00:18:54S'il prend une position politique, il faudrait qu'il soit juste.
00:18:56En fait, je suis désolé.
00:18:57Je peux terminer mon raisonnement ?
00:18:58Oui, mais pourquoi ça ne vous choque pas ?
00:18:59Parce que c'est un syndicat qui a le droit, comme beaucoup de syndicats,
00:19:02de participer à la vie de la cité.
00:19:05C'est choquant, on n'a pas le droit d'être juste.
00:19:07Admettons, admettons.
00:19:09On interdise aux syndicats de la magistrature d'exprimer
00:19:12quelques positions politiques que ce soit.
00:19:14Admettons.
00:19:15Admettons même qu'on interdise les syndicats dans la magistrature,
00:19:17quels qu'ils soient.
00:19:18Et pourquoi pas ?
00:19:19Et pourquoi pas.
00:19:20Voilà ce que dit Georges Feynet.
00:19:21Eh bien, qu'est-ce qui empêchera un magistrat d'avoir des idées politiques ?
00:19:23Tu ne peux pas entrer dans la tête des magistrats,
00:19:25et heureusement, les magistrats sont des hommes et des femmes,
00:19:27comme les autres, qui ont des idées politiques.
00:19:29Et qui empêchera un magistrat,
00:19:31consciemment ou inconsciemment,
00:19:33de façon subjective ou objective,
00:19:35de tenir compte ou non de ses opinions politiques ?
00:19:37Donc, la justice est humaine,
00:19:39comme toutes les œuvres humaines, elle est imparfaite.
00:19:41Sauf à faire rendre la justice par l'intelligence artificielle,
00:19:44par un ordinateur,
00:19:45on aura toujours des suspicions.
00:19:47Georges Feynet !
00:19:49J'entends André Valli nous dire, à l'instant,
00:19:51qu'il est normal que des juges
00:19:53expriment des opinions politiques.
00:19:55Non, je n'ai pas dit ça du tout.
00:19:57Qu'ils aillent à la fête de l'humain,
00:19:59pour attaquer les violences policières,
00:20:01pour se mettre du côté des manifestants.
00:20:03Donc tout ça est normal.
00:20:05C'est un syndicat. Mais si, ça revient à ça.
00:20:07Ce syndicat n'est plus un syndicat de justice.
00:20:09C'est un syndicat trotskiste,
00:20:11qui a infiltré toute l'institution.
00:20:13Il a infiltré toute l'institution.
00:20:15Et André, vous le savez très bien.
00:20:17Donc aujourd'hui, comment voulez-vous avoir confiance ?
00:20:19On se pose toujours la question.
00:20:21Alors, j'interroge Pascal Pierre-Garbarini,
00:20:23parce que vous, vous êtes en permanence dans les météoirs.
00:20:25Vous êtes plutôt pénaliste.
00:20:27Même très pénaliste.
00:20:29Très pénaliste.
00:20:31Et puis, est-ce que vous diriez
00:20:33que cette justice est politique ?
00:20:35C'est un syndicat trotskiste.
00:20:37C'est tout à l'honneur du plateau.
00:20:39C'est parce qu'on met la justice
00:20:41sur un piédestal.
00:20:43Et vous voudriez, et ce que je comprends,
00:20:45c'est que les hommes et les femmes
00:20:47qui rendent justice soient neutres.
00:20:49Mais où je rejoins M.Vallini,
00:20:51c'est qu'on oublie que ces gens-là
00:20:53sont faits de chair et de sang.
00:20:55Donc ils ont leurs propres problèmes.
00:20:57Alors, ça ne devrait pas.
00:20:59Mais il y en a qui votent à gauche.
00:21:01Il y en a qui votent à droite.
00:21:03Il y en a qui, le matin, vont arriver
00:21:05et qui vont avoir des problèmes d'argent.
00:21:07Il y en a d'autres qui vont avoir
00:21:09un autre circulaire à celle du Garde des Sceaux.
00:21:11Je ne parle pas de sang.
00:21:13Je ne parle pas de sang des les reins et les cœurs.
00:21:15Ce sont des syndicats qui se comportent en politique.
00:21:17La justice, elle est obligée d'être subjective.
00:21:19On ne parle pas de la même chose.
00:21:21Bon, écoutez.
00:21:23On continuera tout à l'heure, de toute façon,
00:21:25en parlant de Mme Le Pen.
00:21:27Mais puisque vous devez partir à 9h25
00:21:29et que vous connaissez bien Ajaccio,
00:21:31vous êtes ajaccien, vous-même,
00:21:33que le pape est en Corse.
00:21:35Le pape, c'est le pape Formose.
00:21:37Il est né en Corse à Vivario.
00:21:39Il est connu pour un tableau,
00:21:41le concile cadavérique de Jean-Paul Laurence,
00:21:43le pape Formose.
00:21:45J'ai appris ça il y a 24 heures.
00:21:47Avec le pape, vous connaissez.
00:21:49Souvent, je cite Proust.
00:21:51Il parlait de quelqu'un qui sait quelque chose
00:21:53depuis très peu de temps et qu'il dit à tous ses amis
00:21:55qu'il appelle ça les savants de la veille.
00:21:57Là, j'ai appris ça.
00:21:59Je fais le savant de la veille.
00:22:01C'est parce que le pape est en Corse.
00:22:03Certains ont dit, attention, il y a déjà un pape qui a été
00:22:05le pape Formose.
00:22:07Le pape François est donc pressenti,
00:22:09a priori, plus que ça.
00:22:11A priori, je crois que c'est demain
00:22:13que le cardinal va...
00:22:15Vous voyez, déjà,
00:22:17les cloches sonnent.
00:22:19Je dis très vite
00:22:21bonjour à Thomas Hill.
00:22:23Bonjour, Thomas.
00:22:25Je vous cède la parole.
00:22:27Ah non, c'est Patrick Sébastien.
00:22:29Il a changé, Thomas Hill.
00:22:31Thomas Hill, vous n'allez pas avoir
00:22:33à parler beaucoup, là. Vous posez une question
00:22:35à Patrick Sébastien et puis après, vous revenez
00:22:37une heure et demie après.
00:22:39Tu parles aussi beaucoup, beaucoup.
00:22:41Mais tu me dis que des choses intéressantes.
00:22:43Tout va bien ?
00:22:45Oui, ça va super.
00:22:47À part qu'on me fait levé tôt.
00:22:49On fait levé tôt, oui. 9h22.
00:22:51La France se lève tôt, monsieur.
00:22:53Je me couche à 4h du mat.
00:22:55Vous êtes en pleine soirée, en tout cas.
00:22:57Bonne émission à vous.
00:22:59Donc, le pape
00:23:01voyage apostolique. J'ai le programme.
00:23:037h55, il part de Rome.
00:23:05Il part de Rome, c'est le
00:23:0715.
00:23:091h05 de vol. Accueil officiel.
00:23:11Remise de fleurs par quatre enfants, encore.
00:23:13Son habit traditionnel. Musique interprétée par Karmouza.
00:23:15Avec des instruments anciens
00:23:17de l'île. 9h10, rencontre sur
00:23:19place avec le président de la République.
00:23:21Le président de la République sera là.
00:23:23Départ de la déambulation en papamobile
00:23:25à 9h45. Direction le
00:23:27baptistère Saint-Jean.
00:23:29De la croix avec le rite de l'eau à
00:23:3110h05. Lecture du crédo.
00:23:33À 10h05
00:23:35toujours. Reprise de la déambulation.
00:23:37Direction Palais des Congrès à 10h10.
00:23:39Arrivée Palais des Congrès à 10h20.
00:23:41Arrêt devant l'hôtel de ville d'Ajaccio
00:23:43à 11h10. Je peux
00:23:45vous dire que ça va être une journée tout à fait particulière.
00:23:47Arrivée à l'évêché à 12h40.
00:23:49Alors,
00:23:51messe, sainte messe.
00:23:53Les
00:23:55confères vivront une procession
00:23:57circulaire dans le
00:23:59Casonne. Casonne, c'est un
00:24:01endroit spectaculaire.
00:24:03Oui, le Casonne, c'est là où il y avait la grotte
00:24:05de Bonaparte qui
00:24:07allait se recueillir. Lorsqu'il était
00:24:09enfant, il allait jouer et donc
00:24:11la légende dit que c'est là
00:24:13où il pensait à son avenir.
00:24:15Écoutez, et à 16h15,
00:24:17fin de la messe, transfert du Saint-Père dans la
00:24:19sacristie. Et à 16h15, il y aura un
00:24:21concert. À 16h15, rencontre du Saint-Père
00:24:23avec les acteurs de cette visite. Départ du Casonne
00:24:25à 16h40, donc il arrive à 9h05, il repart
00:24:27à 17h. C'est un événement mondial.
00:24:29À Ajaccio.
00:24:31Mais
00:24:33la Corse, là, ça déclenche
00:24:35une ferveur gigantesque,
00:24:37énorme. Je
00:24:39vous rappelle que la petite histoire,
00:24:41si cela vous intéresse, c'est que
00:24:43l'évêque de Corse,
00:24:45donc Mgr Boustillot, il a été
00:24:47consacré cardinal. Créé
00:24:49cardinal. Créé cardinal. Et lorsqu'on
00:24:51lui a remis l'anneau,
00:24:53lorsque le pape lui a remis l'anneau...
00:24:55La barrette. La barrette.
00:24:57Maitre Café, là.
00:24:59Vous êtes mieux sur les
00:25:01catholiques que sur les socialistes.
00:25:03Et
00:25:05il est...
00:25:07Lorsqu'on lui a remis, il y a plus de 1000
00:25:09fidèles corses qui étaient
00:25:11venues accompagner Mgr
00:25:13Boustillot. Et lorsque
00:25:15on lui a mis la barrette,
00:25:17il y a eu toute une clameur sur la place Saint-Pierre.
00:25:19Et le pape a
00:25:21dit à l'évêque de Corse,
00:25:23donc cardinal, en lui disant, mais vous êtes
00:25:25venu avec votre peuple. Et
00:25:27de là est parti en disant, mais venez à
00:25:29Ajaccio, etc. Il y a une très grande ferveur.
00:25:31Je vous rappelle que Ajaccio est protégé
00:25:33par la Vierge-Marie,
00:25:35Notre-Dame de la Miséricorde.
00:25:37C'est le 18 mars. En Corse,
00:25:39on l'appelle la Madonouche, où il y a
00:25:41également des processions qui sont très importantes,
00:25:43mais pas qu'à Ajaccio, à Lavazine
00:25:45aussi, dans le Cap-Corse, etc.
00:25:47Et la mairie
00:25:49d'Ajaccio, je le dis,
00:25:51parce que parfois, il faut rendre hommage
00:25:53à la mairie d'Ajaccio, avec
00:25:55son maire, Stéphane Sbragia, et son premier adjoint,
00:25:57M. Farina, ont été
00:25:59très très présents. Ils organisent
00:26:01tout. Et je peux vous dire que c'est tellement
00:26:03un événement hors normes, exceptionnel,
00:26:05que ça leur prend beaucoup de temps.
00:26:07Et vraiment, il y a une très grande effervescence.
00:26:09Merci. Et puis c'est vrai
00:26:11que la Corse est une
00:26:13terre chrétienne, une terre catholique.
00:26:15Dans chaque village, vous entrez avec
00:26:17une croix, vous sortez avec une croix.
00:26:19Vous avez parlé de processions tout à l'heure.
00:26:21J'ai envie de dire, la Corse, c'est la France d'avant
00:26:23dans ce lien charnel
00:26:25qu'elle a avec l'église de Rome.
00:26:27Et c'est bien que le pape vienne précisément
00:26:29sur cette terre.
00:26:31Il vient participer à un colloque, justement,
00:26:33sur la religiosité dans le
00:26:35bassin méditerranéen, notamment toutes ces processions
00:26:37en Sicile, en Sardaigne,
00:26:39dans la région de Naples, des processions
00:26:41derrière la Vierge, tout souvent. Il vient
00:26:43participer à un colloque sur ce sujet.
00:26:45Merci beaucoup, Pascal-Pierre Garbarini, d'être passé
00:26:47par le plateau de ces news.
00:26:49On marque une pause et on continue de parler
00:26:51de Marine Le Pen avec Jordan Bardella
00:26:53et avec Yanis Roder qui sera également là
00:26:55pour parler de France-Israël et qui a
00:26:57écrit un papier très intéressant dans le monde
00:26:59et qui définit précisément
00:27:01ce qu'est un génocide
00:27:03et ce que n'est pas un génocide. Et il nous parlera
00:27:05évidemment de ce qui se passe
00:27:07à Gaza de ce point de vue-là. A tout de suite.
00:27:11Yanis Roder est avec nous
00:27:13et je le remercie d'être là.
00:27:15Vous êtes professeur d'histoire à Saint-Denis
00:27:17et vous venez régulièrement pour
00:27:19témoigner de la réalité du terrain.
00:27:21C'est toujours intéressant de vous écouter
00:27:23et puis vous publiez dans Le Monde
00:27:25une tribune avec
00:27:27Yann Jurovics
00:27:29qui est juriste. Parler de génocide
00:27:31quand il s'agit de guerre, c'est
00:27:33s'interdire de comprendre les événements.
00:27:35Et vous nous direz tout à l'heure
00:27:37l'argumentation que vous avez mise en place.
00:27:39Somaya Labidi, bonjour. Somaya,
00:27:41je vous propose de vous écouter
00:27:43pour les actualités du jour.
00:27:49Bonjour Pascal, bonjour à tous. Depuis quelques mois,
00:27:51élus et habitants signalent une présence
00:27:53plus importante de consommateurs de crack
00:27:55dans les rues de Grigny. Certains
00:27:57font le lien avec l'organisation des Jeux Olympiques
00:27:59à Paris lorsqu'il fallait débarrasser la capitale
00:28:01de la misère. Un fantasme
00:28:03répond la préfète du département.
00:28:05Fermeture de toutes
00:28:07les écoles primaires à New Delhi en Inde,
00:28:09fermeture jusqu'à nouvel ordre en raison
00:28:11de la pollution de l'air dans la mégalopole
00:28:13de plus de 30 millions d'habitants.
00:28:15Le smog, ce mélange de brouillard et d'émissions
00:28:17polluantes qui est actuellement à son plus haut
00:28:19niveau dans le pays, provoque chaque année
00:28:21des milliers de morts. Et puis
00:28:23les ONG dénoncent la présence en masse
00:28:25et l'influence des lobbyistes des énergies
00:28:27fossiles à la COP29. COP29
00:28:29organisée cette année encore dans un
00:28:31grand pays producteur de pétrole,
00:28:33l'Azerbaïdjan. Et la tension entre
00:28:35Paris et Bakou est telle qu'Emmanuel Macron
00:28:37n'est plus ni panier ou naché, ni participe pas.
00:28:39On va parler
00:28:41évidemment de France-Israël dans une seconde, mais André
00:28:43Valigny, je ne vous ai toujours pas entendu sur
00:28:45Marine Le Pen et sur
00:28:47les réquisitions du parquet, sur
00:28:49l'inégibilité ou non. Je vous propose d'écouter
00:28:51Jordan Barlela hier sur l'état
00:28:53d'esprit de Marine Le Pen.
00:28:57Je l'ai eu à plusieurs reprises
00:28:59au téléphone,
00:29:01Marine Le Pen et Marine Le Pen.
00:29:03C'est-à-dire qu'elle est d'une solidité
00:29:05absolument remarquable.
00:29:07Elle est combative et elle est
00:29:09extrêmement déterminée à démontrer
00:29:11l'intégralité de sa probité
00:29:13dans les prochains jours. Et en tout cas, l'ensemble
00:29:15du Rassemblement National sera évidemment à ses côtés
00:29:17comme des millions de Français qui ont un sentiment
00:29:19non pas de justice,
00:29:21mais d'injustice ce soir, je crois.
00:29:23Vous êtes un homme de justice.
00:29:25Je disais que cette affaire
00:29:27d'ailleurs de 2009 à
00:29:292016, qu'il y a peut-être faute
00:29:31évidemment du Rassemblement National,
00:29:33mais que les peines me paraissent
00:29:35disproportionnées. Et j'ai employé
00:29:37une expression que j'utilise de temps en temps
00:29:39que c'est une affaire de corne-cul.
00:29:41De savoir que si des assistants parlementaires
00:29:43ont travaillé pour le parti à Paris ou pour
00:29:45Bruxelles, sachant que c'est quand même pas facile
00:29:47de séparer parfois les deux quand tu travailles
00:29:49pour un député, qu'on met
00:29:51toute la justice française en branle
00:29:53depuis des années pour enquêter et qu'on
00:29:55perde son temps sur une affaire qui pourrait être réglée
00:29:57peut-être par une amende ou par
00:29:59une autre sanction,
00:30:01me paraît plus
00:30:03cohérent.
00:30:05Est-ce que vous partagez cette analyse ?
00:30:07Je vous
00:30:09citerai Alain Juppé et Henri Emmanuelli.
00:30:11L'un de droite, l'autre de
00:30:13gauche, qui ont été condamnés tous les deux
00:30:15pour des faits à peu près similaires, détournement de fonds
00:30:17publics au profit d'un parti politique,
00:30:19sans enrichissement personnel. Ni Emmanuelli,
00:30:21ni Alain Juppé,
00:30:23ni Marine Le Pen ne se sont enrichis dans ces
00:30:25affaires, mais il y a eu détournement de fonds publics.
00:30:27Et ils ont été condamnés tous les deux, très sévèrement,
00:30:29à des peines d'inéligibilité.
00:30:31Emmanuelli, pour deux ans, je crois.
00:30:33Et Juppé avait pris, je crois,
00:30:35dix ans d'inéligibilité.
00:30:37C'était pas exactement la même chose, si vous me permettez. C'était des gens qui étaient
00:30:39à la mairie de Paris, qui
00:30:41travaillaient pour le parti. C'est pas exactement la même chose.
00:30:43Je suis désolé de vous le dire. Là, c'est
00:30:45des gens qui travaillent pour un député,
00:30:47mais effectivement, ils travaillent à la fois
00:30:49pour le Parlement européen
00:30:51et pour la France. C'est pas pareil.
00:30:53Je suis désolé.
00:30:55C'est du financement occulte du parti politique.
00:30:57Le RPR...
00:30:59Le RPR avec Juppé, le PS avec
00:31:01Emmanuelli. Aujourd'hui, le RN avec
00:31:03Marine Le Pen.
00:31:05La loi, elle est sévère.
00:31:07Elle doit s'appliquer à tout le monde. Moi, j'ai vu une vidéo
00:31:09de Marine Le Pen, en 2004,
00:31:11qui pourfendait, qui vitupérait les affaires
00:31:13en disant qu'il y en a marre de la droite et de la gauche
00:31:15et de toutes ces affaires politico-financières.
00:31:17Aujourd'hui, c'est la loi.
00:31:19C'est la loi qui est appliquée.
00:31:21Je vous pose la question. Et c'est vrai que, là où vous avez raison,
00:31:23c'est que c'est les parlementaires qui ont appliqué cette loi.
00:31:25Votre ami François Hollande.
00:31:27Oui, la loi qui a fait suite
00:31:29à l'affaire Cahuzac. Lequel Cahuzac
00:31:31a été condamné très sévèrement.
00:31:33Lui aussi a de l'inéligibilité. Donc qu'on arrête
00:31:35de dire que ce sont des juges de gauche.
00:31:37Sauf si vous permettez, André, que cette
00:31:39folie de la transparence a aujourd'hui
00:31:41des effets pervers,
00:31:43me semble-t-il, qui sont bien
00:31:45plus graves que
00:31:47les faits qui avaient déclenché
00:31:49ces lois, me semble-t-il.
00:31:51C'était grave pour Alain Juppé d'être inéligible.
00:31:53Ça l'a empêché, le président de la République.
00:31:55J'entends bien. C'était grave pour Henri Emmanueli aussi.
00:31:57Alors justement, la candidature de
00:31:59Jordan Bardella, je fais juste une parenthèse
00:32:01parce qu'on a appris tout à l'heure que le président de la République
00:32:03sera en Corse quand même.
00:32:05C'est vous qui avez révélé ça avec vos informations
00:32:07de l'île de beauté.
00:32:09J'ai demandé confirmation
00:32:11à la présidence de la République.
00:32:13Mais non, mais c'est une information importante.
00:32:15D'ailleurs, on imagine
00:32:17que si le pape est en France,
00:32:19le président de la République l'accueille.
00:32:21Il l'avait fait à Marseille.
00:32:23Mais vous vous souvenez que le pape avait dit
00:32:25je viens à Marseille, pas en France.
00:32:27Et si le pape ne vient pas à Notre-Dame,
00:32:29c'est quand même frappant.
00:32:31D'un côté, il est en Corse, de l'autre,
00:32:33on dit qu'il est fatigué pour aller à Notre-Dame.
00:32:35Il est fatigué surtout d'aller écouter Emmanuel Macron à Notre-Dame
00:32:37plus que de se déplacer.
00:32:39Non mais c'est vrai.
00:32:41Franchement, je suis souvent sévère
00:32:43sur la politique d'Emmanuel Macron.
00:32:45Expliquez-moi pourquoi il est fatigué pour Notre-Dame mais pas pour la Corse.
00:32:47Parce qu'il ne veut pas.
00:32:49Il a un lien particulier avec le cardinal Bustillot.
00:32:51On l'a dit.
00:32:53Il n'a pas envie de se rendre à Paris,
00:32:55à Notre-Dame.
00:32:57Il a problème avec la France.
00:32:59On ne peut pas donner
00:33:01une information comme cela.
00:33:03Il préfère la périphérie au front.
00:33:05Qu'est-ce qui fait qu'entre le pape et Emmanuel Macron,
00:33:07il y aura une différence ?
00:33:09Pas avec Emmanuel Macron.
00:33:11Pas avec Emmanuel Macron, avec la France.
00:33:13Le mariage homosexuel et l'euthanasie
00:33:15sont les deux sujets.
00:33:17La Corse, c'est la France.
00:33:19La Corse, c'est un colloque sur la religiosité.
00:33:21Et justement,
00:33:23cher Pascal,
00:33:25le fait qu'il aille en Corse
00:33:27alors qu'une semaine avant, il refuse de venir à Paris,
00:33:29c'est un signe. Le pape ne voulait pas venir à Notre-Dame.
00:33:31La fin de vie.
00:33:33Qui portait ce texte récemment ?
00:33:35Catherine Vautrin.
00:33:37Ministre de quel gouvernement ?
00:33:39Gabriel Attal. Premier ministre sous quelle autorité ?
00:33:41Emmanuel Macron.
00:33:43Emmanuel Macron est allé au Vatican.
00:33:45Le premier sujet abordé par le pape,
00:33:47c'est le sujet fin de vie.
00:33:49Ensuite, Emmanuel Macron allait se mettre en scène
00:33:51quelque part à Notre-Dame
00:33:53avec ce discours
00:33:55qui sera donc sur le parvis.
00:33:57Et le pape ne voulait pas,
00:33:59c'est ce qu'ont rapporté les entourages,
00:34:01c'est ce qu'on a lu dans la presse,
00:34:03ne voulait pas être à côté d'Emmanuel Macron
00:34:05en le regardant en train de se mettre
00:34:07au milieu de la réouverture de Notre-Dame
00:34:09après ce pari réussi
00:34:11par le chef de l'État de reconstruire en 5 ans.
00:34:13Mais ça, c'est des arguments.
00:34:15Mais ce n'est pas parce qu'il ne veut pas écouter le pape,
00:34:17c'est parce que les prises de position politique...
00:34:19Non, il ne veut pas écouter le président.
00:34:21Emmanuel Macron n'est pas encore pape.
00:34:23Il ne veut pas participer à une cérémonie mordaine.
00:34:25On termine avec le deuxième passage de Jordan Bardella
00:34:27et après on parle avec Alice Roder
00:34:29de ce mot jédocide.
00:34:31Écoutons M. Bardella
00:34:33sur sa candidature possible.
00:34:35Ce qui serait irresponsable,
00:34:37c'est de répondre à ce genre de questions
00:34:39quand on a un genou à terre.
00:34:41Parce qu'aujourd'hui, mon mouvement politique,
00:34:43il a un genou à terre.
00:34:45Je me prépare à exercer le pouvoir
00:34:47mais pas aux mêmes fonctions que celles
00:34:49auxquelles Marine Le Pen se prépare.
00:34:51Je ne compte pas faire mon beurre dans cette période.
00:34:53Je ne vais pas répondre à ce genre de questions.
00:34:55Et évidemment que je serai moi
00:34:57aux côtés de Marine Le Pen dans cette période
00:34:59parce que c'est mon rôle de chef de parti.
00:35:01Affaire à suivre. Que dites-vous André Vadini ?
00:35:03Je dis que le RN
00:35:05dénonce souvent
00:35:07une justice trop laxiste.
00:35:09Il faut appliquer la loi
00:35:11dans sa sévérité. Dur à l'ex, c'est de l'ex.
00:35:13La loi est égale pour tous.
00:35:15Ça vous arrange ?
00:35:17Non, ça ne m'arrange pas.
00:35:19Je dis que les citoyens ne comprendraient pas
00:35:21qu'on fasse des exceptions.
00:35:23Je pense qu'ils ne comprendraient pas
00:35:25de ne pas pouvoir choisir le bulletin Marine Le Pen.
00:35:27Je pense que les citoyens ne vont surtout pas comprendre
00:35:29qu'on leur enlève le bulletin Marine Le Pen.
00:35:31Vous savez, ce côté les citoyens
00:35:33parler au nom de gens, on a vu ce que ça donnait
00:35:35aux Etats-Unis.
00:35:37Tous les ambassadeurs qui voulaient
00:35:39Kamala Harris, tous les ambassadeurs
00:35:41de personnalités d'Etat, c'est Trump
00:35:43qui a gagné.
00:35:45Parce qu'il faut rappeler qu'aux Etats-Unis,
00:35:47les Etats-Unis ne sont pas la France, mais Trump est revenu
00:35:49dans le jeu politique
00:35:51grâce à ses affaires judiciaires qui précisément
00:35:53étaient complètement cuits politiquement
00:35:55en 2022.
00:35:57Les affaires judiciaires l'ont remis sur le devant de la scène
00:35:59et a suscité une forme de sympathie
00:36:01du public. Vous verrez, Marine Le Pen, à mon avis,
00:36:03va profiter de ces affaires. Elle va monter dans les sondages
00:36:05parce que la présidentielle
00:36:07de 2017 a déjà été...
00:36:09Il y a une implication judiciaire
00:36:11qui a décidé la présidentielle de 2017,
00:36:13il faut le rappeler. Oui, mais il y avait le bulletin Fillon.
00:36:15Là, il n'y aura même pas le bulletin Le Pen si elle est rendue en éligible.
00:36:17C'est quand même une différence majeure.
00:36:19Les juges ont eu un impact sur la présidentielle de 2017.
00:36:21S'ils empêchent Marine Le Pen de se présenter
00:36:23en 2027... On fait beaucoup de projections
00:36:25sur la comète. Ce sont des réquisitions
00:36:27en première instance. Le jugement n'est pas tombé.
00:36:29Il y aura un appel, donc...
00:36:31Il y aura un appel. Si c'est exécution provisoire,
00:36:33il peut avoir lieu. Elle n'est pas candidate.
00:36:35Monsieur Yanis Roder,
00:36:37vous êtes professeur.
00:36:39C'est ça qui est intéressant. Hier, vous étiez en cours.
00:36:41Peut-être, aujourd'hui, vous serez encore en cours
00:36:43à Saint-Denis avec des élèves
00:36:45de 3e. Garçon,
00:36:47fille. Comment ça se passe ?
00:36:49Très bien. Ça se passe très bien.
00:36:51Vous avez le droit de parler de tout ?
00:36:53Je peux parler de tout, bien sûr.
00:36:55Ce qui fait qu'on peut parler de tout en classe,
00:36:57évidemment, c'est le rapport
00:36:59que vous avez avec vos élèves.
00:37:01Ce rapport est d'abord fondé sur votre autorité intellectuelle
00:37:03et scientifique. Si vous êtes quelqu'un
00:37:05de très solide, scientifiquement,
00:37:07intellectuellement, que vous avez travaillé
00:37:09vos sujets et qu'en même temps, vous avez
00:37:11cette humanité qui caractérise
00:37:13ce métier, vous arrivez absolument
00:37:15à tout faire. Ça, c'est intéressant.
00:37:17Est-ce que tout le monde, aujourd'hui, est formé
00:37:19comme vous l'êtes ? Je ne sais pas.
00:37:21En tout cas, il faut continuer. C'est ce qu'avait fait
00:37:23par exemple Jean-Michel Blanquer sur la question de la laïcité
00:37:25et des valeurs de la République. Il avait lancé un grand plan
00:37:27de formation. Il faut que ce plan continue
00:37:29et que ce soit une formation continuée
00:37:31dans le temps. Alors, pourquoi cette tribune
00:37:33que vous avez écrite dans Le Monde
00:37:35parler de génocide
00:37:37quand il s'agit de guerre, c'est s'interdire
00:37:39de comprendre les événements ?
00:37:41Selon vous, à Gaza, c'est une guerre
00:37:43qui est en place et ce n'est pas un génocide ?
00:37:45Ce qui est en train de se passer à Gaza,
00:37:47pour répondre à la deuxième partie de votre question,
00:37:49c'est une guerre, mais une guerre urbaine.
00:37:51C'est-à-dire une guerre dans une situation
00:37:53extrêmement
00:37:55compliquée, où les populations
00:37:57civiles et les combattants sont
00:37:59imbriqués, je parle des combattants des forces
00:38:01armées du Hamas, sont imbriqués dans
00:38:03la population civile et, de fait,
00:38:05l'armée israélienne qui combat
00:38:07ceux qui ont attaqué Israël le 7 octobre
00:38:092023 en faisant 1200 morts et en prenant
00:38:11250 otages, sont confrontés
00:38:13à cette difficulté de la
00:38:15guerre urbaine. Dans une guerre urbaine,
00:38:17malheureusement, il y a,
00:38:19et c'est affreux de le dire comme ça,
00:38:21nécessairement, des victimes civiles. Mais
00:38:23les victimes civiles ne font pas
00:38:25le génocide. Le génocide
00:38:27est clairement défini par la convention
00:38:29sur le génocide du 9 décembre
00:38:311948, et cette convention,
00:38:33elle dit que c'est l'intention,
00:38:35c'est l'intention qui est la marque du génocide.
00:38:37Cette intention, à quoi on la voit ?
00:38:39On ne la voit pas, on ne la constate pas
00:38:41aux déclarations. Les déclarations
00:38:43des uns et des autres ne peuvent suffirer à
00:38:45établir un génocide. Ni
00:38:47le niveau de destruction, parce que Gaza
00:38:49est détruit, donc ce n'est pas le niveau
00:38:51de destruction. C'est
00:38:53le passage à l'acte, en fait, et
00:38:55le passage à l'acte meurtrier
00:38:57et systématique, en réalité,
00:38:59parce que dans le cadre d'un génocide,
00:39:01historiquement, que l'on pense aux Arméniens,
00:39:03aux Juifs ou aux
00:39:05Tutsis du Rwanda en 1994,
00:39:07chaque opportunité était saisie par
00:39:09les assassins pour tuer.
00:39:11Chaque opportunité. Ce n'est absolument
00:39:13pas ce qui se passe aujourd'hui à Gaza.
00:39:15Dans votre classe,
00:39:17par exemple, est-ce que de temps en temps,
00:39:19vous avez des jeunes gens qui remettent
00:39:21en cause ce que vous dites ? Non,
00:39:23mais en revanche, ils posent la question, puisque
00:39:25je réponds à la première partie de votre question,
00:39:27pourquoi cette tribune ? Parce que
00:39:29les réseaux sociaux et notamment par
00:39:31le fait que des hommes politiques,
00:39:33des femmes politiques, des élus, je pense
00:39:35notamment aux élus LFI, ne cessent de
00:39:37matraquer sur les réseaux
00:39:39sociaux avec ce terme de génocide.
00:39:41Les élèves voient passer cela
00:39:43et légitimement,
00:39:45puisque nous travaillons sur ces questions-là,
00:39:47au mois de septembre, nous avons travaillé sur le génocide
00:39:49des Arméniens. Légitimement, les élèves
00:39:51posent la question, mais est-ce qu'il y a génocide à Gaza ?
00:39:53Et l'espace médiatique ne fait
00:39:55peut-être pas tout à fait son travail
00:39:57en n'expliquant pas les différences
00:39:59que vous venez d'expliquer à l'instant.
00:40:01Oui, je pense que c'est très important ce que vous dites.
00:40:03On peut être légitimement
00:40:05heurté par le nombre de civils
00:40:07tués à Gaza. Moi, c'est mon cas.
00:40:09Le nombre notamment de femmes et d'enfants qui sont tués à Gaza,
00:40:11on peut trouver ça, et même par endormir de la nuit,
00:40:13être heurté. Mais je pense que
00:40:15le mot génocide, il est important de le dénoncer
00:40:17parce qu'il n'est pas seulement
00:40:19inapproprié. Déjà, il a été
00:40:21employé par une frange de l'extrême-gauche
00:40:23dès le lendemain du 7 octobre.
00:40:25Moi, j'ai vu sur les réseaux sociaux des gens qui parlaient de génocide
00:40:27dès le lendemain, alors qu'Israël n'avait même pas
00:40:29envoyé une seule bombe. Et ensuite,
00:40:31il a quand même un objectif précis, ce mot.
00:40:33Il s'agit de nazifier les Juifs
00:40:35et de renverser le stigmate,
00:40:37c'est-à-dire, finalement, de transformer
00:40:39les anciennes victimes d'hier en bourreaux d'aujourd'hui.
00:40:41Donc, il a un objectif précis. On ne dit pas génocide
00:40:43à propos de n'importe
00:40:45quel crime de guerre
00:40:47commis par d'autres pays. On l'emploie systématiquement
00:40:49contre Israël précisément parce qu'il a
00:40:51cet arrière-plan historique et que le but est de
00:40:53nazifier les Juifs. Et c'est pour ça qu'il faut
00:40:55le dénoncer. Et je pense qu'il dessert
00:40:57justement la cause de ceux qui
00:40:59veulent authentiquement lutter pour les droits des Palestiniens
00:41:01et qui sont légitimement et authentiquement choqués
00:41:03par le nombre de victimes civiles à Gaza.
00:41:05Je vous ai demandé de venir ce matin
00:41:07pour expliquer ce que vous nous avez
00:41:09dit à l'instant. Hier, il y avait France-Israël.
00:41:11On peut voir quand même une image assez inédite
00:41:13de ce que vous aviez dans la tribune présidentielle
00:41:15Emmanuel Macron. Vous aviez
00:41:17le président Sarkozy.
00:41:19Vous aviez M. Hollande
00:41:21qui était là également.
00:41:23Et vous aviez Philippe Diallo. Je crois que c'est une image
00:41:25que vous allez pouvoir voir à l'instant.
00:41:27Ils ont déjà été réunis tous les trois. Ce n'est pas inédit.
00:41:29Mais il y avait de la fraternité, disons.
00:41:31Il y avait Philippe Diallo en plus.
00:41:33Président de la Fédération Française de Football.
00:41:35Ce qui est quand même important.
00:41:37Voilà quatre hommes qui comptent. Est-ce que vous voulez
00:41:39voir le sujet peut-être de Marine
00:41:41Sabourin sur ce qui s'est passé hier soir
00:41:43au Stade de France ? Il y avait
00:41:4510 000, 12 000 personnes.
00:41:47Il y a eu un incident ?
00:41:49Il y a eu un moment donné, un moment de tension.
00:41:51Mais globalement, ça s'est plutôt bien passé.
00:41:53Il faut évidemment mettre ça au crédit
00:41:55des 4 000 gendarmes et policiers qui étaient mobilisés.
00:41:57De Laurent Nunes, préfet de police.
00:41:59Et de Bruno Rotaillot. Voyons le sujet
00:42:01de Marine Sabourin.
00:42:03C'était une atmosphère
00:42:05particulière au Stade de France hier soir.
00:42:07Tout a commencé
00:42:09au début de la rencontre avec l'hymne israélien
00:42:11sifflé.
00:42:17Un bref mouvement de foule
00:42:19s'est ensuite produit dans une tribune supérieure
00:42:21lors de la première mi-temps
00:42:23entraînant l'intervention de dizaines
00:42:25de stadiers.
00:42:27Une source proche du dossier évoque
00:42:29auprès de l'AFP des provocations
00:42:31de personnes suspectées d'appartenir à la
00:42:33mouvance d'extrême-gauche ainsi que des
00:42:35supporters du PSG.
00:42:37Des individus ont ensuite brandi des drapeaux
00:42:39palestiniens pourtant interdits dans l'enceinte
00:42:41du stade. Drapeaux immédiatement
00:42:43confisqués. Leurs propriétaires
00:42:45ont été verbalisés. Vers la fin
00:42:47il y a eu des petites tensions. Des drapeaux palestiniens
00:42:49sont sortis. Mais sinon
00:42:51ça s'est plutôt bien passé. Il y a eu, je crois
00:42:53en fin de première mi-temps, une échafourée
00:42:55en face qui a été vite séparée
00:42:57et nous de notre côté on a eu
00:42:592-3 drapeaux palestiniens qui sont sortis. C'est dommage
00:43:01parce qu'on est venu voir un match de foot.
00:43:03Il y avait un message de paix à envoyer qui n'a pas été envoyé
00:43:05parce que les gens ne sont pas venus et c'est dommage.
00:43:07C'est vraiment dommage. Seuls un peu plus
00:43:09de 16 000 spectateurs ont assisté
00:43:11au match hier. C'est la plus faible
00:43:13affluence de l'histoire pour un match
00:43:15de l'équipe de France.
00:43:17Une manifestation avant
00:43:19la rencontre. Une manifestation qui a eu lieu
00:43:21à 18h où M. Coquerel
00:43:23était présent. Et Mme Soudé.
00:43:25Mme Emilia Soudé. Et ils étaient
00:43:27avec M. Dimzalem
00:43:29que vous voyez là.
00:43:31L'homme qui...
00:43:33Il y a le jugement qui est attendu
00:43:35à la mi-décembre.
00:43:37Qui est fiché S. Qui est antisémite notoire.
00:43:39Et Eric Coquerel a dit ce matin,
00:43:41il a assumé complètement d'avoir été aux côtés
00:43:43d'Elias Dimzalem et il a même dit qu'il était
00:43:45plus respectable que Bruno Rotaio.
00:43:47Mais attention, je pense que vous faites une petite erreur
00:43:49lorsque vous dites antisémite. C'est vrai.
00:43:51Mais je pense que là, cette manifestation
00:43:53elle est profondément islamiste.
00:43:55Je parlais d'Elias Dimzalem. Il est tout.
00:43:57Il est islamiste, antisémite, fiché S.
00:43:59Et appel à l'intifada.
00:44:01C'est la chose la plus importante.
00:44:03C'est lié souvent quand même. Bien sûr.
00:44:05Je connais rarement des islamistes pro-israélien.
00:44:07Justement parce qu'aujourd'hui il y a une mouvance
00:44:09comme ça de faire passer l'antisémitisme avant
00:44:11alors que l'idéologie islamiste
00:44:13c'est véritablement celle qui prime.
00:44:15Je voulais juste
00:44:17rebondir sur la question
00:44:19du génocide. L'extrême-gauche
00:44:21aujourd'hui veut en faire un slogan.
00:44:23Un mot d'ordre.
00:44:25Quelque chose que l'on brandit.
00:44:27Alors qu'effectivement il y a la définition
00:44:29internationale sur la volonté systémique
00:44:31de détruire l'ensemble
00:44:33d'une population au regard
00:44:35de sa religion, de son ennemi, etc.
00:44:37Il y a aussi la jurisprudence des tribunaux
00:44:39pénaux internationaux, notamment au Rwanda.
00:44:41La question de l'Arménie, etc.
00:44:43Mais ce qui est intéressant c'est que
00:44:45le maître Zimré
00:44:47qui est avocat des familles du 7 octobre
00:44:49a porté devant la Cour pénale internationale
00:44:51le fait que le 7 octobre
00:44:53soit qualifié en tant que génocide.
00:44:55Le mot de M. Coquerel.
00:44:57Vous vous rendez compte
00:44:59la folie des temps présents ?
00:45:01On va revoir ce que dit M. Coquerel.
00:45:03Je rappelle que les socialistes sont
00:45:05avec M. Coquerel. Vous avez quelqu'un
00:45:07qui dit je pense que cette personne
00:45:09qui est certainement plus respectable
00:45:11il parle d'Elias Dimzalen
00:45:13que M. Retailleau
00:45:15qui sort aujourd'hui
00:45:17et qui emprunte à l'extrême-droite beaucoup de son vocabulaire.
00:45:19L'autre jour on a eu un échange où vous trouviez
00:45:21qu'il y avait un ton d'extrême-droite.
00:45:23Je n'ai toujours pas su ce qu'était un ton d'extrême-droite.
00:45:25Mais vous vous rendez compte la folie ?
00:45:27André Vanini du temps.
00:45:29C'est la gauche.
00:45:31Vous vous rendez compte pourquoi je n'ai pas repris ma carte du PS
00:45:33depuis la NUPS ?
00:45:35Depuis deux ans. Et tant que le PS
00:45:37restera soumis aux insoumis
00:45:39je ne reviendrai pas au PS.
00:45:41J'attends que le PS redevienne le grand parti républicain
00:45:43laïque, universaliste
00:45:45de gauche que j'ai connu
00:45:47que j'ai aimé avec Lionel Jospin notamment.
00:45:49Tant que le PS restera totalement
00:45:51pas servi aux insoumis, je n'en ferai pas partie.
00:45:53Mais à votre avis c'est quoi la stratégie
00:45:55de M.Cotterre ?
00:45:57La stratégie c'est d'avoir des votes dans les banlieues.
00:45:59C'est la stratégie du vote
00:46:01musulman.
00:46:03C'est lui qui est derrière cette stratégie et qui fait changer de ligne
00:46:05Jean-Luc Mélenchon.
00:46:07C'est lui la tête pensante de la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
00:46:09depuis plusieurs années et de son revirement
00:46:11total sur les questions de laïcité,
00:46:13d'islamisme, de voile, etc.
00:46:15Donc on en est à dire que
00:46:17ce monsieur est plus respectable
00:46:19que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:46:21C'est pitoyable.
00:46:23Je suis d'accord avec vous
00:46:25et c'est bien que vous le disiez.
00:46:27Vous avez cours M.Rodère aujourd'hui ?
00:46:29Oui. A quelle heure ?
00:46:31Cet après-midi.
00:46:33C'est quoi au programme ?
00:46:35Là aujourd'hui ça va être le géo.
00:46:37C'est moins marrant.
00:46:39Alors géo c'est quoi le cours ?
00:46:41C'est sur les espaces de faible densité.
00:46:43On va étudier un peu ce qui se passe dans les Cévennes.
00:46:45Vous n'avez pas choisi
00:46:47la profession pour les vacances ?
00:46:49Non, je n'ai pas choisi la profession pour les vacances
00:46:51ni pour le salaire.
00:46:53C'est indiscret par exemple
00:46:55de vous demander,
00:46:57vous n'êtes pas obligé de répondre bien sûr,
00:46:59parce que le salaire c'est quelque chose
00:47:01de personnel, mais on voit bien l'engagement
00:47:03que vous avez. Moi je vous connais depuis de nombreuses années.
00:47:05Vous pourriez peut-être faire autre chose
00:47:07et peut-être mieux gagner votre vie dans d'autres secteurs
00:47:09d'activité. C'est indiscret de vous demander
00:47:11depuis combien de temps vous êtes prof ?
00:47:1325 ans.
00:47:15C'est indiscret de vous demander. Vous êtes prof agrégé ?
00:47:17Oui, je suis professeur agrégé.
00:47:19C'est indiscret de vous demander votre salaire mensuel ?
00:47:21Non, mais c'est pas un salaire...
00:47:23C'est pas un faible salaire. Moi je suis professeur
00:47:25agrégé. Je suis à peu près
00:47:27autour de 3 400, 3 500 net.
00:47:29Après impôts ?
00:47:31Après impôts.
00:47:33Ce qui est un bon salaire.
00:47:35Ce qui est un salaire convenable, mais je suis professeur
00:47:37agrégé, mais la plupart de mes collègues ne le sont pas.
00:47:39Et un prof qui est à votre niveau
00:47:41en Allemagne ou en Italie, aux Etats-Unis ?
00:47:43Il est à 1000, 1500 de plus.
00:47:45En Allemagne.
00:47:47Pas en Italie ? Pas en Italie, en Allemagne.
00:47:49Merci en tout cas, M. Roder. C'est toujours
00:47:51un plaisir de vous
00:47:53recevoir. Dans une seconde, on recevra
00:47:57Claude-Michel Schönberg
00:47:59qui a écrit... Le premier pas.
00:48:01J'aimerais qu'elle fasse le premier pas.
00:48:03Vous connaissez Agence France ?
00:48:05Oui, c'est un tube, c'est des années 70.
00:48:07Je suis dans la variété française.
00:48:09Vous connaissez la suite ?
00:48:11Je sais, cela ne se fait pas.
00:48:13J'aimerais.
00:48:15Il faut que vous participez, n'oubliez pas
00:48:17les paroles.
00:48:19Que ce soit telle, qu'il vienne à moi.
00:48:21C'est lui qui avait écrit aussi la comédie musicale
00:48:23sur la Révolution française.
00:48:25Vous êtes sûr de ça ? Chouant en avant,
00:48:27par Saint-Denis, par Saint-Jean. C'est lui ?
00:48:29Chouant en avant, par Saint-Denis,
00:48:31par Saint-Jean,
00:48:33fervaillant, en avant, chouant.
00:48:35Bien sûr.
00:48:37Attendez, vous parlez...
00:48:39J'étais allé avec ma mère et mes soeurs
00:48:41voir cette comédie musicale.
00:48:43Bien sûr, ça doit être en 70 ou 71.
00:48:45Exactement.
00:48:47Par l'histoire.
00:48:49Je dois libérer...
00:48:51Vous devez partir peut-être ?
00:48:53Vous pouvez me demander de partir.
00:48:55On n'est pas à faire.
00:48:57On va recevoir M. Schönberg.
00:48:59Et s'il y a une autre place...
00:49:01Je vous dis bon week-end, parce qu'il n'y a aucun problème.
00:49:03Non.
00:49:05Vous êtes maître des lieux.
00:49:07Maître de rien du tout. Maître 50.
00:49:09Il est 9h55.
00:49:11La pause et nous revenons dans une seconde.
00:49:15Les Misérables sont de retour
00:49:17à Paris, au Châtelet.
00:49:19C'est la première fois que les Misérables seront
00:49:21rechantées en France depuis 30 ans.
00:49:23C'est une des plus belles et grandes
00:49:25comédies musicales
00:49:27qui avait donné l'impulsion des comédies
00:49:29musicales, parce que c'était quasiment la première
00:49:31avec Chouant en avant
00:49:33au tout début des années 70.
00:49:35C'était pas vraiment un genre français.
00:49:37Et ça l'est devenu avec Claude Michel Schönberg.
00:49:39Également avec Alain Boublil,
00:49:41qui seront avec nous tout à l'heure.
00:49:43Sommeil à l'abidi nous rappelle les titres.
00:49:45À 10h02.
00:49:47Le Camerounais
00:49:49sous OQTF soupçonné de meurtre
00:49:51en série de Lyon à Rotterdam
00:49:53sera présenté à un juge aujourd'hui à Évry
00:49:55en Essonne. Le parquet a requis
00:49:57sa mise en examen et son placement
00:49:59d'étention provisoire après son arrestation
00:50:01mardi dernier en gare de Toulon.
00:50:03Constat sans appel de notre
00:50:05sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:50:07Pour 62% des personnes
00:50:09interrogées, il faut interdire la grève
00:50:11dans les transports en commun
00:50:13durant les vacances de Noël.
00:50:15Et puis, Donald Trump annonce vouloir confier
00:50:17le ministère de la Santé à Robert Kennedy Junior,
00:50:19personnalité connue pour son scepticisme
00:50:21vis-à-vis des vaccins.
00:50:23Il entend également placer deux de ses avocats
00:50:25personnels à des postes clés de l'appareil judiciaire
00:50:27fédéral. Trois nominations
00:50:29qui choquent jusqu'à son propre parti.
00:50:32Une minute d'antenne, merci Somaya.
00:50:34Je sais que pour vous c'est important.
00:50:36C'est très précieux. Chaque minute compte.
00:50:38Chaque seconde compte.
00:50:40Vous vouliez donner une information ?
00:50:42Oui, on peut vous donner une information. Vous savez que le RN
00:50:44contre-attaque après évidemment les réquisitions
00:50:46très sévères contre Marine Le Pen.
00:50:48Il pense que le seul moyen de faire plier
00:50:50les magistrats sur l'exécution provisoire, c'est
00:50:52évidemment le poids populaire. Ils ont donc lancé
00:50:54une pétition pour Marine Le Pen qui en 24 heures
00:50:56a récolté 100 000 signatures.
00:50:58La pétition C8 aussi a lancé une pétition.
00:51:00On était à 600 ou 700 000.
00:51:02C'est intéressant le parallèle que vous faites.
00:51:04On enlève des bulletins de vote.
00:51:06Là c'est la favorite de la prochaine présidentielle.
00:51:08On enlève des chaînes de télévision.
00:51:10C'est la favorite de la TNT.
00:51:12C8, c'est intéressant ce parallèle.
00:51:14On va décider à la place des Français
00:51:16pour qui ils peuvent voter. Est-ce qu'ils peuvent regarder à la télévision ?
00:51:18Ça se passerait en Hongrie.
00:51:20On crierait à la dictature.
00:51:22C'est l'égalitarisme.
00:51:24Le mot égalité, il est nocif.
00:51:26C'est horrible.
00:51:28Pourquoi tu aimes bien le sport ?
00:51:30Et comment ?
00:51:32Parce qu'on n'est pas égal.
00:51:34Il y a des grands, des petits, des intelligents,
00:51:36des moins intelligents.
00:51:38Ce n'est pas ça le problème.
00:51:40Ce mot égalité, on est différent.
00:51:42Mais ça n'empêche pas.
00:51:44Vous mettez dans la tête des gens
00:51:46qui sont...
00:51:48L'égalité républicaine,
00:51:50c'est l'égalité des droits.
00:51:52L'égalité devant la loi.
00:51:54L'égalité devant la justice.
00:51:56Oui, mais c'est amoureux.
00:51:58Mais on est égal devant la loi,
00:52:00la justice, devant la République.
00:52:02Mais devant un chronomètre, on est un peu différent.
00:52:04On peut faire un 100 mètres.
00:52:06Mais ça n'a rien à voir. On parle de la physiologie.
00:52:08Évidemment qu'il y a des gros, des petits, des grands, des moyens.
00:52:10Je parle de l'égalité des droits,
00:52:12de l'égalité républicaine,
00:52:14de l'égalité devant la loi et devant la justice.
00:52:16Ce qui est bien normal.
00:52:18Et devant la justice.
00:52:20On l'a bien vu d'ailleurs.
00:52:22Juppé, Emmanueli, Marine Le Pen.
00:52:24Il faut respecter la loi, même quand on fait de la politique.
00:52:26Bien sûr.
00:52:28Surtout quand on fait de la politique.
00:52:30J'espère qu'Amélie de Carreau sera condamnée aussi.
00:52:32Bien évidemment.
00:52:34Et on a dans l'histoire des hommes politiques
00:52:36qui ont été égales
00:52:38devant la justice.
00:52:40Bien évidemment.
00:52:42Je vais vous dire, on n'invente jamais rien.
00:52:44Mais La Fontaine a tout dit.
00:52:46Que vous soyez puissant ou misérable, etc.
00:52:48Vous vouliez dire un mot sur l'ARCOM.
00:52:50C'est toujours difficile pour nous d'en parler.
00:52:52Est-ce qu'il y a encore une sanction contre l'ARCOM ?
00:52:54De l'ARCOM ?
00:52:56Contre CNews.
00:52:58Oui, je trouve ça absolument scandaleux et dangereux.
00:53:00L'ARCOM a fait une sanction de 100 000 euros
00:53:02je crois à CNews.
00:53:04Pour cette information sur l'IVG
00:53:06qui avait été diffusée dans l'émission
00:53:08d'Emeric Pourbet qui a simulé l'IVG
00:53:10à une cause de mortalité. Alors on peut bien sûr trouver
00:53:12ses propos totalement maladroits et ne pas être d'accord.
00:53:14Même scandaleux.
00:53:16Et d'ailleurs, très clairement, CNews a
00:53:18dit que c'était une erreur.
00:53:20Mais les juges n'ont pas, je pense,
00:53:22à considérer que des opinions
00:53:24n'ont pas à s'exprimer. C'est une opinion.
00:53:26Une opinion qu'on peut contester, mais la liberté d'expression
00:53:28n'est pas faite pour les opinions consensuelles.
00:53:30Est-ce une opinion ?
00:53:32C'est une opinion.
00:53:34Écoutez, si vous avez un antispéciste
00:53:36qui dit sur un plateau que tuer les animaux
00:53:38est un crime, vous pensez qu'il va être condamné par l'ARCOM ?
00:53:40Il y avait une ambiguïté, parce que moi je regardais cette émission.
00:53:42Je la regarde toujours, cette émission religieuse.
00:53:44Ça ne devrait pas être censuré par la loi.
00:53:46Quand j'ai vu le chiffre, je me suis demandé
00:53:48d'où ça venait. Je pensais que c'était
00:53:50des accidents qui avaient...
00:53:52On ne va pas rouvrir le débat,
00:53:54puisque CNews, très clairement,
00:53:56a regretté
00:53:58dès le lendemain.
00:54:00Votre position est différente.
00:54:02C'est-à-dire que vous dites que ce n'est pas
00:54:04à l'ARCOM de réglementer.
00:54:06En même temps, on ne peut pas dire n'importe quoi sur une antenne.
00:54:08Il faut trouver le juste milieu.
00:54:10CNews est revenu sur ses propos.
00:54:12Je pense que l'ARCOM n'a pas
00:54:14à dire quelles sont les opinions
00:54:16acceptables ou pas.
00:54:18Si quelqu'un arrive sur un plateau de télévision et dit
00:54:20que les chambres à gaz n'ont pas existé...
00:54:22On ne parle pas de la même chose.
00:54:24Volontairement, je prends cet
00:54:26exemple-là.
00:54:28Il y a une loi spécifique.
00:54:30C'est la loi Guesso.
00:54:32Il n'y a pas de loi sur...
00:54:34C'est toujours la difficulté
00:54:36entre la liberté d'expression,
00:54:38qui doit être totale,
00:54:40et d'être vigilant
00:54:42pour ne pas dire ou laisser
00:54:44dire n'importe quoi sur un plateau de télévision.
00:54:46Le 49-3.
00:54:48Quelle surprise.
00:54:50Incroyable.
00:54:52C'était prévu depuis le début.
00:54:54Après le débat.
00:54:5649-3.
00:54:58La surprise, c'est qu'il ne l'est toujours pas
00:55:00dégainé, Michel Barnier, le 49-3.
00:55:02Ce qui fait polémique au sein du socle commun.
00:55:04Certains auraient voulu qu'il ne laisse pas
00:55:06la gauche s'enfermer
00:55:08dans cette folie fiscale
00:55:10avec toujours plus d'impôts.
00:55:12Rejet du budget qui est parti au Sénat.
00:55:14Il était un peu énervé.
00:55:16Il a parlé de candidature unique à droite.
00:55:18Il l'a sans doute dit.
00:55:20C'est la première fois que je le trouve agacé.
00:55:22Dans l'échange.
00:55:24Face à Gabriel Attal,
00:55:26lors de la passation de pouvoir,
00:55:28il n'était pas sablement agacé.
00:55:30Non, il était piquant
00:55:32et plutôt dans une forme d'ironie.
00:55:34Un peu à l'anglaise.
00:55:36L'humour anglais.
00:55:38En revanche, on lui a dit
00:55:40qu'il n'avait pas dit candidature unique.
00:55:42Écoutez le Premier ministre.
00:55:48Vous avez appelé ce matin
00:55:50une candidature commune de la droite
00:55:52et du centre pour la prochaine présidentielle.
00:55:54Vous vous projetez déjà ?
00:55:56Qui vous a dit que j'avais dit ça ?
00:55:58Vous avez rencontré des parlementaires.
00:56:00Qui vous a dit que j'avais dit ça ?
00:56:02Ce sont des sources inexactes.
00:56:04Je n'ai pas dit ça.
00:56:06Je ne vais pas me mêler d'élections présidentielles.
00:56:08J'ai simplement dit une chose qui est simple.
00:56:10Dans ce socle commun,
00:56:12je rencontre les parlementaires.
00:56:14J'essaie de favoriser,
00:56:16de participer,
00:56:18de contribuer à une culture d'union,
00:56:20de compréhension, de respect.
00:56:22Nous allons y arriver.
00:56:24Comme l'a montré le vote au Parlement
00:56:26contre ce budget insensé
00:56:28qui avait été élaboré
00:56:30par un certain nombre de groupes
00:56:32à l'Assemblée nationale.
00:56:34J'ai simplement dit
00:56:36que ce gouvernement, que je vais le diriger
00:56:38avec des équipes plurielles
00:56:40qui doivent apprendre à travailler ensemble,
00:56:42ce succès-là est fondamental
00:56:44pour, quel que soit le candidat,
00:56:46un succès en 2027.
00:56:48C'est ça que j'ai dit.
00:56:50Je ne me suis pas permis de souhaiter
00:56:52qu'il y ait un seul candidat
00:56:54même si je pense que l'unité est toujours nécessaire.
00:56:56Je ne veux pas
00:56:58mélanger les étapes.
00:57:00Je suis totalement, 100%
00:57:02concentré sur l'action de ce gouvernement.
00:57:04Vous ne m'entendez pas dire autre chose.
00:57:06Voilà ce qu'il a dit.
00:57:08Son entourage a simplement dit
00:57:10qu'il fallait que le socle commun
00:57:12et le gouvernement réussissent pour créer
00:57:14les conditions du succès en 2027.
00:57:16Ce qui donne l'horizon d'une candidature unique.
00:57:18Vous avez 10 minutes d'antenne
00:57:20mais vous n'êtes pas obligé
00:57:22d'en profiter.
00:57:24On en a parlé tous les deux.
00:57:26Vous sur Europe 1, moi tout à l'heure.
00:57:28A Strasbourg, des gilets connectés.
00:57:30C'est ça qui est formidable.
00:57:32Je me tourne vers vous.
00:57:34Mais si !
00:57:36Vous avez cette volonté.
00:57:38Mais si !
00:57:40Vous avez cette volonté
00:57:42de rééduquer les gens.
00:57:46Les enfants,
00:57:48ils sont dans la cour d'école.
00:57:50GPS.
00:57:52La mairie de Strasbourg a décidé d'équiper
00:57:54125 enfants de GPS pour voir
00:57:56comment ils étaient positionnés dans la cour de récréation
00:57:58et objectiver le fait que les garçons
00:58:00aient un peu plus de place parce qu'ils jouent au foot,
00:58:02au ballon et les petites filles sont
00:58:04en train de discuter.
00:58:08Ça me fait rire autant que vous.
00:58:10Ça me consterne autant que vous.
00:58:12Mais vous votez pour elle !
00:58:14Vous êtes alliés là-bas.
00:58:16A Strasbourg, vous êtes ensemble.
00:58:18Bon sang de bois !
00:58:20Vous êtes ensemble à Strasbourg.
00:58:22Je vous ai dit pourquoi je n'étais plus au PS.
00:58:24Vous n'allez pas voter à droite à Strasbourg.
00:58:26La prochaine fois, vous voterez pour Mme Barsiglia.
00:58:28Ce que je veux vous dire,
00:58:30c'est que si vous êtes
00:58:32citoyen de Strasbourg,
00:58:34vous votez pour Mme Barkhissian.
00:58:36Vous n'êtes pas obligé.
00:58:38Vous voulez que je vous donne les autres listes ?
00:58:40Ça va vous faire envie.
00:58:42Je ne pense pas. Vous connaissant, c'est ça.
00:58:44Vous n'assumez pas.
00:58:46C'est l'union de la gauche.
00:58:48J'assume totalement de ne pas être d'accord avec cette gauche-là.
00:58:50Oui, mais vous votez pour elle.
00:58:52Non.
00:58:54Vous n'avez pas voté aux législatives ?
00:58:56Que disent les lois ?
00:59:00Vous savez quelle est la plus grande inégalité de genre à l'école ?
00:59:02C'est le retard des petits garçons sur les petites filles.
00:59:04Dans les pays de l'OCDE, en moyenne,
00:59:06les petits garçons ont un retard d'un an scolaire
00:59:08sur les petites filles. C'est ça, la vraie inégalité.
00:59:10Oui, mais après, ils le rattrapent tellement.
00:59:12Non, je blague.
00:59:14Attendez.
00:59:16Attendez, c'était pour...
00:59:18Déjà hier, notre ami Claude
00:59:20l'a dit avant-hier.
00:59:22J'ai vu.
00:59:24En fait, il ne fallait pas dire n'importe quoi à l'antenne.
00:59:26Mais il le dit à une part de second degré.
00:59:28Oui, bien sûr.
00:59:30C'est sa génération.
00:59:32Non, ce n'est même pas ça.
00:59:34En fait, quand il dit ça, c'est ça qui est insupportable.
00:59:36Les petits...
00:59:38Comment dire ?
00:59:40Les petits dictateurs de morale.
00:59:42Il dit ça au second degré.
00:59:44Le matin, il a dit que les épouses doivent remercier les maîtresses.
00:59:46Oui, mais c'est du second degré.
00:59:48Il a fait un parrain avec les frigos et les voitures.
00:59:50Le problème, c'est que les imbéciles le prennent au premier degré.
00:59:52Quand tu prends le second degré pour le premier degré,
00:59:54c'est fini.
00:59:56On va y avoir un petit échange sur la corrida.
00:59:58Parce que finalement, la corrida
01:00:00n'aura pas lieu.
01:00:02C'est une chanson de Sardou.
01:00:04La corrida n'aura pas lieu, le matador est amoureux.
01:00:06J'ai entendu Robert Ménard dire que dans les arènes de Béziers,
01:00:08il voyait peu de mineurs.
01:00:10Il se trouve que je suis allé deux étés de suite dans les arènes de Béziers.
01:00:12Il y a beaucoup de mineurs.
01:00:14Il y a beaucoup de familles qui veulent transmettre l'art de la corrida
01:00:16de génération en génération.
01:00:18Empêcher les mineurs de moins de 16 ans d'y aller,
01:00:20c'est couper la transmission.
01:00:22C'est interdire la corrida en filigrane.
01:00:24Ce sera vos derniers mots.
01:00:26Pas de toute ma vie, j'espère.
01:00:28Vous voulez parler sur tous les sujets.
01:00:30Pendant qu'on va voir la séquence
01:00:32de corrida entre
01:00:34l'échange qu'a eu M. Ménard
01:00:36et M. Apathy.
01:00:38Qui ça ?
01:00:40Ils ont eu un échange
01:00:42sur Radio Luxembourg. Pendant cet échange,
01:00:44vont s'installer à votre place
01:00:46pour le meilleur Alain Bloublil
01:00:48et Claude Michel Schönberg.
01:00:50J'avais rêvé une amitié en musique.
01:00:52Et on parle des misérables. Mais voyez cet échange.
01:00:54Moi, je ne vois jamais
01:00:56de gosses dans les corrida.
01:00:58Ça, c'est la première chose. La deuxième chose,
01:01:00il y a des parents, nom de Dieu.
01:01:02C'est les parents qui décident.
01:01:04Si vous avez, je ne sais pas quel âge
01:01:06ils ont, vos enfants, il y a des gosses à 8
01:01:08à 10 ans, je les amènerai à une corrida
01:01:10et d'autres, je ne les amènerai jamais. En plus, moi,
01:01:12j'en parle librement. Je suis végétarien et je n'aime pas
01:01:14beaucoup la corrida. Mais je la défends
01:01:16comme un mordicus parce que c'est un truc
01:01:18qu'il faut protéger. Parce que derrière ça,
01:01:20derrière ça, il y a une menace
01:01:22pour la corrida. Tous les ans, on nous trouve
01:01:24un moyen. C'est un truc hortant
01:01:26la corrida. C'est un truc qui
01:01:28est l'éloge du courage,
01:01:30de la bravoure, du risque
01:01:32dans sa vie, de
01:01:34mille qualités qui ne sont pas
01:01:36du temps. La corrida est un rite.
01:01:38Un rite qui conduit
01:01:40à affaiblir le taureau
01:01:42par une opération chirurgicale
01:01:44sans anesthésie. Se présente
01:01:46d'abord devant le taureau ce qu'on appelle un picador,
01:01:48un monsieur monté sur un gros
01:01:50cheval, au moins 650 kilos,
01:01:52le cheval, avec un carapaçon
01:01:54de 30 kilos. Et le monsieur, il a
01:01:56une pique avec une pointe de métal
01:01:58de 20 centimètres. Et il va
01:02:00enfoncer la pique
01:02:02à la base du cou du taureau
01:02:04pour lui couper à vif les ligaments.
01:02:06Comment on peut dire autant de
01:02:08bêtises, Jean-Michel ?
01:02:10Non, mais c'est pas rigolo
01:02:12parce que tout ce que vous dites,
01:02:14c'est une suite d'âneries. On ne va pas les reprendre.
01:02:16Oui, point par point,
01:02:18mais ce sont des âneries.
01:02:20Il y a des domaines où vous y connaissez quelque chose,
01:02:22là, vous n'y connaissez rien.
01:02:24Deuxièmement,
01:02:26le deuxième point que je vous propose,
01:02:28c'est d'aller, après tout ça, vous,
01:02:30vous prendre un taureau en face.
01:02:32On verra si vous avez un peu de couille pour le faire.
01:02:34Troisième point.
01:02:36Mais opérer à vif
01:02:38un taureau comme ça.
01:02:40C'est pas de la torture.
01:02:42C'est de la torture.
01:02:44Ne mangez pas un steak frite.
01:02:46C'est de la torture.
01:02:48Ah oui, parce que le steak dans votre assiette,
01:02:50là, ça ne vous pose pas de problème.
01:02:52Avant d'accueillir nos amis,
01:02:54messieurs Boublil et Schönberg,
01:02:56un mot peut-être sur la corrida.
01:02:58Est-ce que c'est de la torture ?
01:03:00C'est toujours un sujet extrêmement délicat
01:03:02et qui est divisé entre
01:03:04culture et torture.
01:03:06J'ai l'impression que tous les ans, on a une question sur la corrida
01:03:08et sur la viande. C'est devenu le marronnier,
01:03:10un marqueur, notamment pour
01:03:12l'extrême gauche, de faire passer la bien-pensance.
01:03:14Ça me fatigue.
01:03:16Ça fatigue, mais il y a...
01:03:18Je comprends légitimement qu'on soit choqués par la corrida
01:03:20quand on voit les images de loin, etc.
01:03:22Mais c'est aussi un art de vivre,
01:03:24une culture qui fait
01:03:26un enracinement populaire.
01:03:28Quand vous allez dans les arènes, dans le sud-ouest de la France,
01:03:30vous avez des gens de toutes les classes sociales qui se retrouvent.
01:03:32Et c'est des lieux où il y a
01:03:34des lieux de lien social.
01:03:36Des derniers espaces
01:03:38de culture populaire et je trouve
01:03:40dommage qu'on y renonce, sachant
01:03:42qu'effectivement, pour moi, le vrai problème de la condition animale
01:03:44aujourd'hui, c'est l'élevage
01:03:46industriel qui est l'éléphant
01:03:48dans la pièce.
01:03:50C'est pour ça que je trouve que l'échange
01:03:52là, notamment,
01:03:54c'est plus un échange de posture.
01:03:56C'est ça qui me fatigue, plutôt que de
01:03:58travailler sur les questions
01:04:00d'un être animal, etc.
01:04:02Les misérables.
01:04:04Je voulais dire à ce sujet
01:04:06que ce n'est pas
01:04:08les toreadors qui
01:04:10tuent les animaux, ni
01:04:12les chasseurs qui détruisent la nature.
01:04:14Moi, ça ne m'intéresse pas
01:04:16trop les chasseurs et la corrida,
01:04:18mais je ne crois pas que ce soit
01:04:20à eux qui fassent le changement climatique
01:04:22et la maltraitance des
01:04:24animaux. Je ne pense pas que ce soit à eux.
01:04:26Vraiment, ni les chasseurs.
01:04:28C'est des
01:04:30faux débats, ça.
01:04:32Ce qui est important, c'est comme vous disiez,
01:04:34les tueries
01:04:36industrielles, les mecs
01:04:38qui élèvent des poulets par
01:04:40million dans un endroit
01:04:42restreint, ça, c'est important.
01:04:44Les corrida et les chasseurs,
01:04:46ce n'est pas eux qui
01:04:48vont détruire la planète, je ne pense pas.
01:04:50Merci d'être avec nous, monsieur Schoenberg,
01:04:52parce que votre nom est
01:04:54incroyablement connu, d'abord pour les
01:04:56misérables, mais parce que ce n'est pas si fréquent,
01:04:58vous avez fait un titre que
01:05:00quasiment tout le monde connaît.
01:05:02Tout le monde connaît le premier pas.
01:05:04Parce que...
01:05:06Elle parle à la génération.
01:05:08C'est une histoire universelle.
01:05:10C'est une histoire universelle.
01:05:12Il était connu avant nous, le titre,
01:05:14en tant que roman.
01:05:16Oui, mais c'est une histoire universelle,
01:05:18l'histoire que vous racontez. J'aimerais qu'elle fasse
01:05:20le premier pas. Et on a
01:05:22quelques notes de musique, parce que chacun,
01:05:24par exemple André Valigny, quand j'ai dit
01:05:26Claude-Michel Schoenberg,
01:05:28je ne sais pas si vous étiez déjà arrivé,
01:05:30il a entonné
01:05:32le premier pas.
01:05:38Ah mais c'est moi !
01:05:40C'est quelle année ?
01:05:4274.
01:05:44Donc c'est un titre qui a 50 ans ?
01:05:46Absolument.
01:05:48Vous vous souvenez, par exemple, comment vous l'avez écrit
01:05:50et la rapidité avec laquelle vous l'avez peut-être composé ?
01:05:52Oui, oui. J'ai commencé
01:05:54par l'écrire et puis
01:05:56comme beaucoup de mes chansons,
01:05:58d'ailleurs même celles des misérables,
01:06:00je me suis bloqué au milieu.
01:06:02Et puis un jour,
01:06:04j'étais dans le sud,
01:06:06j'ai un monsieur qui s'appelait Franck Pourcelle,
01:06:08je me suis mis au piano, et plaf !
01:06:10Tout est arrivé comme ça.
01:06:12C'était formidable.
01:06:14Mais vous êtes timide ?
01:06:16Vous êtes timide pour écrire le premier pas ?
01:06:18Mais bien sûr !
01:06:20Qui n'a pas pensé ça ?
01:06:22Qui n'a pas pensé ça ?
01:06:24Le ver de terre amoureux de l'étoile.
01:06:26Bien sûr qu'on est tous timides
01:06:28et il n'y a pas un homme
01:06:30à cette table qui n'ait pas pensé ça
01:06:32à un moment de sa vie.
01:06:34Non, c'est interdit de faire le premier pas.
01:06:36Non, mais c'est très intéressant
01:06:38ce que vous dites parce que je pense que vous avez raison.
01:06:4095 ou 99%
01:06:42des hommes sont, comme vous dites,
01:06:44incertains dans la conquête amoureuse.
01:06:46Ils se demandent
01:06:48comment est l'autre ?
01:06:50L'autre l'aime
01:06:52ou le regarde, etc.
01:06:54Et vous avez peut-être 1% d'hommes qui sont différents
01:06:56et c'est ceux dont on a beaucoup parlé
01:06:58depuis la révolution MeToo.
01:07:00Les hommes qui agressent, les hommes qui forcent, etc.
01:07:02Je dis 1%, il n'y a pas de statistiques,
01:07:04bien évidemment, mais je pense que
01:07:06ce que vous dites, beaucoup d'hommes
01:07:08peuvent se retrouver dans ce que vous avez dit
01:07:10et souffrent parfois d'entendre
01:07:14l'image post-MeToo qui est donnée
01:07:16des hommes. Tous les hommes ne sont pas des agresseurs.
01:07:18Oui, absolument.
01:07:20De toute façon,
01:07:22c'était la formulation tellement simple.
01:07:24Le premier pas,
01:07:26j'aimerais qu'elle fasse le premier pas,
01:07:28c'était d'une évidence.
01:07:30Alors, l'ennuyeux quand on fait des chansons comme ça,
01:07:32c'est que quand on a fini la première phrase,
01:07:34on a tout dit.
01:07:36Après, il faut ramer pour...
01:07:38C'est une chanson de 5 minutes.
01:07:40Oui, mais vous avez parlé
01:07:42d'un nom...
01:07:44Franck Pourcel.
01:07:46Franck Pourcel.
01:07:48Effectivement, ce n'est pas
01:07:50Herbert von Karajan, mais c'est effectivement
01:07:52un chef d'orchestre d'émissions de variété
01:07:54dans les années 70 qui était
01:07:56très présent. Alors, vous êtes venu pour
01:07:58Les Misérables, et c'est vrai que c'est le plus
01:08:00grand succès mondial de l'histoire de la
01:08:02comédie musicale.
01:08:04Et lors de sa création le 17 septembre
01:08:061980, la comédie
01:08:08est restée 16 semaines à l'affiche avec
01:08:10plus de 500 000 spectateurs. Depuis,
01:08:12c'est 130 millions de spectateurs
01:08:14qui l'ont vue dans 53 pays
01:08:16et en 27 langues.
01:08:18Merci Victor Hugo, monsieur
01:08:20Boublil, parce que cette histoire des Misérables,
01:08:22ce sont des archétypes
01:08:24qu'a créé Hugo
01:08:26et puis que vous avez mis en musique
01:08:28et évidemment en libraire.
01:08:30Ben oui, après
01:08:32avoir fait la Révolution française,
01:08:34notre premier rock-opéra, dont vous
01:08:36semblez connaître les chansons par cœur.
01:08:38Une. Oui, en tout cas une.
01:08:40Choix en avant.
01:08:42Il est exact que
01:08:44on avait eu la chance avec Claude Michel
01:08:46en voyant
01:08:48lui au cinéma et moi sur scène
01:08:50ou à SciStory, de découvrir
01:08:52qu'il existait une forme artistique
01:08:54qui peut-être nous permettrait
01:08:56de sortir de l'écriture
01:08:58de chansons de 3 minutes
01:09:00et d'écrire en musique
01:09:02des histoires
01:09:04épiques si possible, qu'est-ce qu'on avait envie d'écrire
01:09:06et de les écrire
01:09:08et que ça soit pas une suite de chansons
01:09:10ni que ça soit pour des voix d'opéra.
01:09:12Et tout à coup on a découvert que cette forme artistique
01:09:14existait, puisqu'on ne savait même pas
01:09:16que ça existait. On vivait à Paris.
01:09:18Vous vous connaissez depuis combien de temps ?
01:09:20Depuis plus de 50 ans. Et vous vous étiez rencontrés
01:09:22comment ?
01:09:24Je l'ai vu, je l'ai invité à danser.
01:09:26Le premier pas.
01:09:28J'étais le coproducteur
01:09:30du disque du premier pas
01:09:32avec Franck Pourcel
01:09:34et on s'est
01:09:36connus avec Claude Michel parce qu'un jour
01:09:38à l'époque où j'étais moi-même
01:09:40à Europe 1
01:09:42parce que j'ai travaillé pendant deux ans à Europe 1
01:09:44en tant que programmateur de la séquence du matin
01:09:46le 6-9
01:09:48et j'ai écouté une chanson
01:09:50qui s'appelait Tous les jours à 4 heures
01:09:52par une jeune fille qui s'appelait
01:09:54Patricia, qui a disparu depuis
01:09:56et cette chanson m'avait marqué
01:09:58par sa théâtralité.
01:10:00Elle racontait en 3 ou 4 minutes
01:10:02à l'époque musique et paroles
01:10:04de Claude Michel Schönberg
01:10:06et cette chanson, elle résumait
01:10:08ce qu'était la vie d'une jeune fille de province
01:10:10et ça m'avait beaucoup marqué
01:10:12et j'ai décidé
01:10:14d'essayer de découvrir qui avait écrit
01:10:16cette chanson. C'est là que j'ai vu le nom de Claude Michel
01:10:18que j'ai appelé la maison de disques
01:10:20dans laquelle il était à l'époque directeur artistique
01:10:22et c'est comme ça que
01:10:24on s'est rencontrés
01:10:26et qu'à partir de là, on n'a plus parlé
01:10:28que de comédie musicale et d'opéra
01:10:30et qu'on a découvert qu'on avait tous les deux
01:10:32cette ambition, cette pulsion
01:10:34vers une forme artistique
01:10:36dont on ne savait pas qu'elle était un métier
01:10:38dans la plus grande partie du monde.
01:10:40J'ai une question, monsieur Schönberg.
01:10:42Dans la Révolution française, ce n'est pas vous qui jouiez Louis XVI ?
01:10:44Absolument.
01:10:46Vous l'avez vu, vous ?
01:10:48J'avais quelques kilos de trop
01:10:50et avec
01:10:52mon nez d'Europe centrale
01:10:54Votre nez bourbon. Je faisais bourbon.
01:10:56On a Chouard en avant.
01:10:58Elle n'a jamais été remontée d'ailleurs.
01:11:00Non, pas pour l'instant.
01:11:02Dommage.
01:11:04Regardez.
01:11:06Ça, c'était un type.
01:11:08Je ne connaissais pas.
01:11:10Vous ne connaissez pas ?
01:11:12Ça me plaît beaucoup.
01:11:14Et attention.
01:11:16Chouard en avant
01:11:18Par Saint-Denis
01:11:20Par Saint-Jean
01:11:22En avant
01:11:24Chouard en avant
01:11:26Et nous, on était devant d'elle.
01:11:28J'adore.
01:11:30On connaissait ça.
01:11:32On chantait ça.
01:11:34C'était formidable.
01:11:36On avait bu un peu d'orange.
01:11:38Je le disais, c'est un succès.
01:11:40C'est la première fois
01:11:42que ça revient en France ?
01:11:44Non, c'est la première fois.
01:11:46Ça revient régulièrement.
01:11:48C'était des productions anglaises.
01:11:50Et là, c'est production française.
01:11:52Ça va être chanté en ?
01:11:54Totalement française.
01:11:56Les décors ont été faits ici.
01:11:58Conçus ici par Ladislas Schola.
01:12:00La production est dirigée par lui.
01:12:02Tout le monde est français.
01:12:04C'est vous qui avez choisi les voix ?
01:12:06Oui, on a participé.
01:12:08Alain a réécrit une partie des textes
01:12:10pour les mettre au goût du jour
01:12:12parce qu'on n'écrit plus aujourd'hui
01:12:14comme on écrivait.
01:12:16J'aime pas cette phrase.
01:12:18Je n'aime pas remettre au goût du jour.
01:12:20Ils sont trop bêtes pour comprendre aujourd'hui
01:12:22et on va écrire dans un français
01:12:24qu'ils ne peuvent plus comprendre.
01:12:26On réécrit pas Hugo.
01:12:28D'abord, un spectacle chanté,
01:12:30c'est pas le bouquin.
01:12:32Hugo a fait lui-même
01:12:34un opéra qui s'appelait Esmeralda.
01:12:36C'est pas du tout le texte
01:12:38de Notre-Dame de Paris.
01:12:40Mais en plus, nous, d'abord,
01:12:42on a écrit ça en 78.
01:12:44La façon de parler,
01:12:46d'écrire aujourd'hui,
01:12:48n'est plus exactement la même.
01:12:50Et puis Alain,
01:12:52il a l'âge qu'il a.
01:12:54En 78, on était très jeunes.
01:12:56On avait des réflexions de fond.
01:12:58Surtout dans un bouquin comme celui d'Hugo
01:13:00qui est plein de spiritualité
01:13:02et de rédemption de l'homme.
01:13:04On va voir un extrait.
01:13:06Si vous le voulez bien.
01:13:08C'est au Châtelet.
01:13:10C'est au Châtelet à partir de quand ?
01:13:1220 novembre.
01:13:14Donc à Noël, c'est vraiment un spectacle
01:13:16pour Noël en plus, à cette période-là.
01:13:18Voyons un extrait, Les Misérables sont de retour à Paris.
01:13:20Quand ma vie passait
01:13:22comme un rêve
01:13:24Parfois je rêve
01:13:26de lui encore
01:13:30Il me supplie
01:13:32et il regrette
01:13:36Et pour ta gloire
01:13:40Je planterai moi-même
01:13:44Ton glaive
01:13:48Je le jure
01:13:50Je le jure
01:13:52Je le jure
01:13:54Aux étoiles
01:14:00Pour la vie on est compères
01:14:02Frères de sang, frères de flacons
01:14:04Mais ils l'ont dans le baigneur
01:14:06Seigneur, je les saigne
01:14:08Jusqu'au trognon
01:14:10Maître Ténardier
01:14:12est un bon chrétien
01:14:14Qui passe tout son temps à servir son prochain
01:14:16Il loge les manants
01:14:18Il lèche les seigneurs
01:14:20C'est un mot choisi qui vient du cœur
01:14:22Maître Ténardier
01:14:24Va l'époque, je gaspille
01:14:26Ma vertu et mes
01:14:28plus belles années de jeune fille
01:14:30Il promet la lune
01:14:32Mais comme tous les hommes
01:14:34Quand vient le soir au lit
01:14:36Je vous jure, il n'y a plus personne
01:14:38Les Misérables, retour de la pièce,
01:14:40revient donc à Paris au Théâtre du Chatelet.
01:14:42Nouvelle mise en scène, vous l'avez dit,
01:14:44Ladislas Schellack est extrêmement connu dans le milieu
01:14:46théâtral. La première représentation
01:14:48c'est le 20 novembre. On va revenir dans une seconde
01:14:50avec vous, mais notre ami Jacques Vandrouw, chaque vendredi
01:14:52est là pour Vendredi Vandrouw, je ne sais jamais où il est
01:14:54Vendredi Vandrouw avec musique, s'il vous plaît
01:15:02Cher Jacques,
01:15:04je ne vous apprends rien
01:15:06Oh là !
01:15:08Oh là !
01:15:10Je suis mis à poil
01:15:12Le guérilisme
01:15:14C'est gratiné ça
01:15:16Vous êtes avec Muscleur
01:15:18Vous êtes avec Monsieur Muscle
01:15:20Pascal, Pascal
01:15:22Pascal, Pascal
01:15:24On va mettre les choses au point
01:15:26Je sais qu'il y a une immense différence
01:15:28entre Théo Le Guerrier
01:15:30et moi. Je reconnais qu'il y a beaucoup de travail à faire
01:15:32pour que je devienne pour lui
01:15:34Mais je voulais aujourd'hui
01:15:36Il s'appelle Théo Le Guerrier
01:15:38Mon ami, mon nouvel ami, qui est très très gentil
01:15:40C'est l'un des plus grands bodybuilders
01:15:42du monde
01:15:44On est à Rennes
01:15:46Ça fait depuis 10 ans qu'il est dans le haut de gamme
01:15:48des compétitions
01:15:50Il va régulièrement faire des compétitions
01:15:52à Las Vegas
01:15:54Il a gagné récemment la Japan Pro
01:15:56C'est à Tokyo
01:15:58Théo, vous l'avez vu, Pascal
01:16:00t'as dû un petit peu vous impressionner
01:16:02Il est un tout petit peu costaud
01:16:04Il pèse 127 kg
01:16:06C'est un ami
01:16:08C'est un immense champion
01:16:10Et surtout ce qui est important
01:16:12C'est qu'ils font des jeûnes
01:16:147 fois par jour
01:16:16C'est ça Théo
01:16:187 fois par jour en toute simplicité
01:16:20Il est quand même
01:16:22assez impressionnant
01:16:24Je voudrais parler de cette compétition
01:16:26de ce sport qui est un petit peu
01:16:28qui sort de l'ordinaire
01:16:30Le bodybuilder, il y a des millions
01:16:32de licenciés dans le monde
01:16:34Et donc on est à Rennes avec l'autorisation
01:16:36de Serge Desjardins dans son centre d'entraînement
01:16:38Là il s'est entraîné
01:16:40Il va s'entraîner tout à l'heure
01:16:42Et là il va terminer son 3ème repas de la matinée
01:16:44Voilà si vous voulez tout savoir
01:16:46On va peut-être voir une petite image tout à l'heure
01:16:48de son entraînement
01:16:50Mais vous êtes à Rennes
01:16:52Si on peut voir une petite image pendant que nous continuons
01:16:54la conversation avec nos amis les misérables
01:16:56Moi ça m'intéresse de le voir en train de s'entraîner
01:16:58Parce qu'on va au même de l'Eiffel
01:17:00Théo, peut-on vous entraîner un petit peu pour Pascal Pro ?
01:17:02Oui, je voudrais avoir
01:17:04des biscuits comme ça
01:17:06Un peu d'eau
01:17:08Regardez
01:17:10Regardez
01:17:12Comment c'est léger
01:17:14Venez à ma place
01:17:16Ne vous faites pas mal
01:17:18On revient vers vous dans une seconde
01:17:20On est avec Claude-Michel Schönberg
01:17:22et on est avec Alain Boublil
01:17:24pour parler de cette comédie musicale
01:17:26et puis de ce livre également
01:17:28J'avais rêvé une amitié en musique
01:17:30qui est un très joli livre
01:17:32effectivement avec beaucoup de souvenirs
01:17:34et puis
01:17:36de choses assez tendres
01:17:38Par exemple, vous écrivez
01:17:40Claude-Michel Schönberg
01:17:42Je rêvais d'une autre vie
01:17:44Alors ça c'est
01:17:46ça c'est un livre de quoi ?
01:17:48Ah ça je ne l'ai jamais rêvé
01:17:50Mais vous écrivez
01:17:52parce que vous étiez proche de Michel Berger
01:17:54Pour nous amuser avec Michel nous avons une traduction
01:17:56que l'un présente à l'autre
01:17:58une chanson écrite dans la nuit
01:18:00J'étais émerveillé par son talent
01:18:02par la délicatesse des paroles qu'il écrivait
01:18:04contrasté avec le style des miennes
01:18:06il fallait que ça barde avec des grands mots un peu épiques
01:18:08Dans la vie je me compare à un signe
01:18:10pâteau sur terre
01:18:12dans les tâches du quotidien mais à l'aise dans l'eau
01:18:14soit lorsque je m'occupe de musique
01:18:16to be it, naturel
01:18:18Et quand on ne connait pas la musique
01:18:20ou quand on ne sait pas la composer
01:18:22ce qui est mon cas avec beaucoup de gens
01:18:24vous n'imaginez pas comment on est admiratif
01:18:26de ce que vous faites et de vos inspirations
01:18:28et de comment ces notes s'enchaînent
01:18:30et s'écrivent sur un papier
01:18:32Ecoutez, moi je n'ai pas de mérite particulier
01:18:34puisque
01:18:36je suis né comme ça
01:18:38donc je n'ai pas
01:18:40c'est pas du travail
01:18:42de me dire comme ça
01:18:44ce qui est du travail c'est d'écrire
01:18:46c'est d'élaborer quelque chose avec Anna
01:18:48mais la façon dont je perçois la musique
01:18:50dont je perçois les sons
01:18:52ma logique de compositeur
01:18:54et tout
01:18:56je ne pourrais pas vous expliquer
01:18:58C'est un processus
01:19:00tellement fragile
01:19:02que si je sais
01:19:04comment ça devient
01:19:06pourquoi ça arrive
01:19:08j'ai peur que tout
01:19:10parle en déliquescence
01:19:12Et l'inspiration elle est intacte ?
01:19:16C'est pas l'inspiration
01:19:18qui disparaît, c'est le fait que
01:19:20je sais exactement ce qui va se passer
01:19:22Quand on écrit
01:19:24une comédie musicale
01:19:26par quel stade on va passer
01:19:28et puis
01:19:30ça ne me surprend plus
01:19:32alors que tout ce qu'on
01:19:34voudrait faire dans la vie
01:19:36c'est quelque chose de tellement différent
01:19:38qu'on n'est pas à se répéter
01:19:40c'est très difficile
01:19:42de ne pas se répéter
01:19:44de ne pas devenir les caricatures de soi-même
01:19:46Alors il faut faire comme
01:19:48Jean-Jacques Goldman, on arrête ?
01:19:50Non, il y a un moment
01:19:52Jean-Jacques Goldman il a dit
01:19:54George Gainsbourg s'est renouvelé
01:19:56jusqu'à la fin de sa vie
01:19:58On aimerait que les politiques se renouvellent comme ça
01:20:00Comment ?
01:20:02Ne deviennent pas des caricatures d'eux-mêmes
01:20:04Mais il faut que vous sachiez que notre comédie musicale
01:20:06après qui s'appelle Miss Saigon
01:20:08qui fait aussi le tour du monde
01:20:10est à l'opposé aux antipodes
01:20:12qui sont peut-être un peu
01:20:14sur le plan de la forme, des misérables
01:20:16C'est un sujet inspiré
01:20:18de Madame Butterfly
01:20:20et à l'origine d'un roman
01:20:22qui s'appelait Madame Chrysanthème de Pierre Loti
01:20:24et que cette
01:20:26comédie musicale a aussi été vue
01:20:28par plus de 35 millions de spectateurs
01:20:30à travers le monde
01:20:32et que ça nous a permis de nous échapper totalement
01:20:34des misérables, sinon on serait resté prisonnier
01:20:36à vie, d'avoir eu la chance
01:20:38d'avoir su
01:20:40transférer un des romans
01:20:42les plus célèbres de l'univers
01:20:44écrit par un des génies de la littérature
01:20:46dans un autre médium
01:20:48sous une autre forme artistique
01:20:50qui était le chant
01:20:52Comme il reste deux minutes, je suis obligé de vous interrompre
01:20:54pour écouter Brigitte Millot
01:20:56qui nous a parlé, je crois, de la fatigue
01:20:58Je sais pas, vous êtes fatigué ?
01:21:00Non, pas aujourd'hui
01:21:02Pas aujourd'hui, mais de temps en temps vous êtes fatigué ?
01:21:04À 80 piges
01:21:06Vous avez 80 ans ?
01:21:08De 44 vous êtes ?
01:21:10Et Alain
01:21:12il est mon aîné
01:21:14Ah bon ?
01:21:16Vous êtes de 41 ?
01:21:18Ah écoutez, j'allais dire, vous ne les faites pas
01:21:20Donc vous, vous avez 80 ?
01:21:223
01:21:24Ça concerne, dites-nous, le succès
01:21:26Sinon comment voulez-vous qu'on se connaisse depuis 50 ans ?
01:21:28Vous avez raison
01:21:30On a commencé à collaborer
01:21:32Écoutez Brigitte Millot sur la fatigue
01:21:34Sédentarité ?
01:21:36La sédentarité fatigue
01:21:38Moins tu bouges
01:21:40plus tu es fatigué
01:21:42Et là je m'adresse à de nombreuses personnes qui ont tendance à rester
01:21:44Donc c'est pas le fait de se reposer
01:21:46C'est le fait de ne pas bouger
01:21:48C'est-à-dire que le pire ennemi pour la fatigue
01:21:50c'est le canapé
01:21:52On est fatigué et on bouge
01:21:54Oui, ça paraît contre-intuitif, je suis d'accord avec toi
01:21:56Mais c'est essentiel
01:21:58Moins vous bougez, plus vous serez fatigué
01:22:00Donc ça fait partie du traitement de la fatigue
01:22:02On peut prendre des médicaments anti-fatigue ?
01:22:04Je sais que c'est un marché juteux
01:22:06On voit partout des traitements anti-fatigue
01:22:08Il n'y en a aucun qui a prouvé son efficacité
01:22:10En revanche, s'il y a une carence
01:22:12là le médecin va vous donner du fer
01:22:14si vous manquez de fer
01:22:16des vitamines si vous manquez de vitamine
01:22:18l'AB12 ou d'autres
01:22:20Et tout à l'heure, les images que vous avez vues
01:22:22c'était des répétitions
01:22:24Les chanteurs n'étaient pas en costume
01:22:26mais ils le seront
01:22:28Vous nous avez apporté également ce très beau vinyle
01:22:30Je ne sais pas si vous avez encore des vinyles
01:22:32Il sort, là, regardez
01:22:34Sortez-le de là
01:22:36Regardez comme il est beau
01:22:38Donc ça c'est bien
01:22:40Ça m'a fait vraiment plaisir
01:22:42Je veux dire que vous soyez de passage
01:22:44sur notre plateau
01:22:46et puis on va terminer en chanson
01:22:50Non mais ça c'est indémodable
01:22:54J'adore cette chanson
01:22:56Parce qu'en fait une chanson
01:22:58te replonge immédiatement
01:23:00il y a 50 ans
01:23:02à l'endroit où tu étais
01:23:06Ce qui me fait plaisir c'est qu'elle a 50 ans
01:23:08et je la trouve pas très démodée
01:23:10Elle est pas démodée
01:23:12Parce qu'on avait conçu avec Franck
01:23:14un univers musical
01:23:16qui était intemporel
01:23:18J'adore cette chanson
01:23:20Et tout le monde adore cette chanson
01:23:22De toute façon la musique à douceur il demeure
01:23:24Au revoir monsieur Jacques
01:23:26Vous êtes venu quand même monsieur Jacques
01:23:28Regardez
01:23:30Oui oui, regardez Pascal
01:23:32J'ai bien compris
01:23:34Merci beaucoup
01:23:36Vraiment merci beaucoup cher Jacques
01:23:38Merci bien évidemment
01:23:40Merci bien évidemment
01:23:42à ceux qui étaient avec nous ce matin
01:23:44Marine Lanson, mais je n'ai pas les noms
01:23:46Si vous pouvez me donner
01:23:48les noms de ceux qui ont
01:23:50Stéphane Levar était
01:23:52à la réalisation
01:23:54Nicolas Lavision
01:23:56Madame Samson
01:23:58Mathis Hosson
01:24:00Mathis Hosson
01:24:02Merci et puis vraiment
01:24:04Allez voir à partir du 20 novembre
01:24:06Reviens sur scène
01:24:08A Paris c'est pas trop cher ?
01:24:10Je sais pas
01:24:12On paye pas
01:24:14Au théâtre du Châtelet
01:24:16Très beau théâtre bien évidemment
01:24:18Merci à tous
01:24:20Passez un excellent week-end
01:24:22Pourquoi votre copain qui fait de la gym
01:24:24Il a la montre de Trump
01:24:26Pourquoi vous avez la ceinture
01:24:28C'est la ceinture des boxeurs
01:24:30Vous avez la montre de Trump
01:24:32Dit Claude Michel Schoenberg
01:24:34Il est parti
01:24:36Merci, passez un excellent week-end
01:24:38Vous pouvez écouter le premier pas
01:24:40Tout le week-end
01:24:42Parce que la musique comme chacun sait
01:24:44a adouci les mœurs