L'Heure des Pros (Émission du 16/11/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Transcript
00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:02 Ce matin, le journal L'Express révèle que les conseillers de l'Elysée
00:00:06 ont reçu la semaine dernière M. Yassine Bélatar,
00:00:09 qui fait profession d'humoriste.
00:00:11 En septembre dernier, un tribunal a condamné M. Bélatar
00:00:14 à 4 mois de prison avec sursis pour menace de mort
00:00:17 et menace de crime envers des personnalités du spectacle.
00:00:21 Après les attentats de 2015 et 2016, M. Bélatar avait déclaré
00:00:25 "Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice".
00:00:28 L'Elysée a reçu M. Bélatar avant que le président décide
00:00:31 s'il participe ou non à la marche contre l'antisémitisme.
00:00:34 M. Bélatar aurait mis en garde les conseillers d'Emmanuel Macron.
00:00:38 La présence du chef de l'Etat dimanche dernier
00:00:41 aurait enflammé les quartiers et les banlieues.
00:00:44 Le chef de l'Etat a obtempéré, comme on le sait.
00:00:47 Si tout cela est avéré, on touche le fond.
00:00:50 Pauvre France, une nouvelle fois.
00:00:52 Pauvre pays, j'ai envie de dire, qui part en vrille.
00:00:55 Un repris de justice, connu pour son communautarisme
00:00:58 et l'oreille du président de la République.
00:01:01 Il explique que manifester contre l'antisémitisme
00:01:04 est une offense faite aux musulmans.
00:01:07 Bélatar a écrit sur Instagram
00:01:09 "Je ne puis y venir dimanche car je ne marche pas avec mes bourreaux".
00:01:13 Je ne sais pas de qui il parle.
00:01:15 Emmanuel Macron a-t-il écouté, Bélatar, la peur, celle d'un président
00:01:18 que je disais perdu lundi ?
00:01:20 Sa peur est-elle passée avant la morale ?
00:01:23 De Gaulle avait Alain Perfit, Macron a Bélatar.
00:01:26 Chacun choisit ses conseillers.
00:01:28 Il est 9h, Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:01:31 Bon jeu.
00:01:33 Après plus de 10 jours d'intempéries exceptionnelles,
00:01:38 Elisabeth Borne au chevet des sinistrés du Pas-de-Calais.
00:01:41 La Première ministre est arrivée dans le secteur de Montreuil-sur-Mer.
00:01:44 Elle doit rencontrer les forces de sécurité et de secours
00:01:47 avant d'échanger ensuite avec les maires du territoire.
00:01:50 D'ailleurs, la plupart des établissements scolaires de la région
00:01:53 ont ouvert ce matin.
00:01:55 35 heures de travaux d'intérêt général pour avoir traîné au sol
00:01:58 un policier à Nantes lors d'un refus d'obtempérer en mai dernier.
00:02:01 Le syndicat unité SGP police et faux dénonce, je cite,
00:02:04 "le laxisme de la justice, une décision incompréhensible".
00:02:07 Le parquet a annoncé faire appel de la condamnation.
00:02:10 Et puis l'opération israélienne dans le principal hôpital de Gaza
00:02:13 se poursuit.
00:02:15 L'armée agressive de Gaza a été engagée.
00:02:18 Le principal hôpital de Gaza se poursuit.
00:02:21 L'armée accuse le Hamas d'utiliser le lieu comme base militaire
00:02:24 et aurait retrouvé des armes dans les sous-sols,
00:02:27 comme vous pouvez le voir sur ces images fournies par TSAHAL,
00:02:30 des informations démenties par le Hamas.
00:02:33 -Philippe Bidjer, Paul Melun, Gautier Levret et Robert Ménard,
00:02:36 qui est le maire de Béziers, qui est ami avec le président de la République.
00:02:39 Je peux dire ami ? Non, mais pourquoi vous riez ?
00:02:42 On a le droit d'être amis. Vous avez le droit d'être amis.
00:02:45 C'est pas une insulte.
00:02:48 Vous avez de l'affection, vous êtes proches.
00:02:51 -Je ne suis pas proche. Je les rencontre un certain nombre de fois.
00:02:54 -Mais ils vous apprécient. -Moi, j'apprécie un certain nombre
00:02:57 de ces prises de position. Et en même temps, je suis abasourdi
00:03:00 de ce qui vient de se passer.
00:03:03 J'espère, j'imagine que ce n'est peut-être pas remonté jusqu'à lui.
00:03:06 Il va essayer de trouver des excuses ce matin.
00:03:09 Mais quand même, aller demander à cet humoriste,
00:03:12 vous m'avez dit que c'était...
00:03:15 Cet humoriste, son avis sur ça, c'est de la folie.
00:03:18 Mais ça amène à des prises de décision que je ne comprends pas.
00:03:21 Vous l'avez bien dit, donc je vais un peu vous plagier,
00:03:24 sans payer de droit d'auteur.
00:03:27 Sans payer de droit d'auteur, je précise.
00:03:30 -C'est ça que je veux dire. Tu pleures.
00:03:33 -Non, mais on plaisante. -Ces news sont beaucoup plagiées.
00:03:36 Je regardais hier soir une chaîne d'information concurrente.
00:03:39 J'ai l'impression que certains sont en train d'ouvrir les yeux.
00:03:45 -Pourquoi vous dites ça ?
00:03:48 -Parce que je le dis, parce que je l'ai vu.
00:03:51 -C'est un peu mystérieux, cette remarque.
00:03:54 -C'est-à-dire que certains disent ce que nous disons sur ces sujets-là.
00:03:57 Par exemple, sur Yacine Belatar hier, bien sûr.
00:04:00 Et ce qui n'aurait pas été dit il y a un ou deux ans.
00:04:03 Je pense qu'effectivement, ces news ont eu une influence
00:04:06 sur les Français. -Et pardon, j'ai le vague sentiment
00:04:09 que des gens comme moi qui étaient reçus,
00:04:12 vous savez comment, sur un certain nombre de plateaux de télévision,
00:04:15 où dès que tu disais des évidences qui avaient un lien
00:04:19 entre une immigration non contrôlée et la délinquance,
00:04:22 tu étais le facho de service.
00:04:25 Tu ne pouvais même pas discuter.
00:04:28 Je vais vous raconter une anecdote de Macron.
00:04:31 -Je vais dire à nos amis qu'ils peuvent aller faire un tour.
00:04:34 (Rires)
00:04:37 -Ils peuvent aller dans le jardin.
00:04:40 Les enfants, allez jouer dans le jardin.
00:04:43 Ton co-robert est avec nous. Il va rester.
00:04:46 -Je vous taquine. -Une anecdote.
00:04:49 -Une anecdote. Plusieurs. (Rires)
00:04:52 -Une seule suffira. C'est sur Macron.
00:04:55 Pour vous dire les choses ambivalentes que j'ai par rapport à ça.
00:04:58 Je suis invité comme plus de 200 maires, vous savez,
00:05:01 donc j'y vais, évidemment, parce que quand le chef de l'État
00:05:04 te demande de venir, tu y vas.
00:05:07 C'est pour ça que je pense que M. Chottier a eu tort de ne pas y aller.
00:05:10 J'y vais. Et donc, je lui trouve une vraie qualité.
00:05:14 Une vraie qualité, c'est qu'il y avait 200 maires.
00:05:17 Honnêtement, pendant 2h30, il a écouté les gens.
00:05:23 Au bout d'une heure, il n'a parlé qu'après 2h30.
00:05:28 Au bout d'une heure, il y avait un mot qui...
00:05:31 Tu vois, on sort des émeutes. Il y avait un mot
00:05:34 qui n'avait pas été prononcé, le mot "immigration".
00:05:37 Une heure d'intervention des maires, même des maires, pas un mot.
00:05:40 Je dis peut-être, je prends la parole, vous imaginez en disant...
00:05:44 Vous n'avez pas oublié quelque chose ?
00:05:47 Comment tu vas ? Et je dis, vous n'avez pas oublié,
00:05:50 il y a une immigration. Et là, allez, un tiers des maires,
00:05:54 allez, on était sûr, ça y est, il va encore nous sortir l'immigration.
00:05:59 C'est-à-dire que tu as, je vous raconte ça pour vous dire
00:06:02 que ce dont vous... ce que vous décrivez sur les plateaux de télévision,
00:06:05 la classe politique, y compris les maires, c'est des mots
00:06:09 que tu ne peux plus employer. Le type, avant même...
00:06:12 - On peut maintenant, parce que ça commence quand même...
00:06:14 - Avant même de savoir ce que tu vas en dire. - Mais je sais.
00:06:16 - Il y a des mots comme ça qui sont des mots repoussoirs.
00:06:18 On ne pourrait pas parler d'un certain nombre de choses.
00:06:20 - Bien sûr, bien sûr. - Voilà, c'est ce que je voulais vous dire.
00:06:22 - Et donc pour répondre à votre question, quand il a raison, il a raison, Macron.
00:06:26 Moi, je lui ai donné raison sur, je n'en sais rien, sur la Covid.
00:06:31 Non, je ne pense pas que se faire vacciner est un danger.
00:06:34 Mais je peux le critiquer. On peut peut-être rester d'avoin.
00:06:37 - Le piège avec Emmanuel Macron, c'est lui. Pourquoi ?
00:06:40 Parce que quand on le rencontre à juste titre, cet homme est incroyablement brillant,
00:06:45 incroyablement intelligent, incroyablement différent des autres hommes.
00:06:49 C'est incontestable, puisque chacun de nous a pu le rencontrer.
00:06:53 Et d'ailleurs, ce matin, dans Paris Match, formidable Paris Match,
00:06:59 Catherine Ney a réussi à avoir des informations que personne n'avait eues de Brigitte Macron.
00:07:05 Et elle dit, d'ailleurs, elle parle, elle parle de, comment dire, d'Emmanuel Macron.
00:07:12 Elle dit "Depuis 27 ans que je le connais, il n'y a pas un jour où il ne m'est étonné.
00:07:15 Je n'ai jamais vu une mémoire pareille, visuelle, auditive,
00:07:17 avec une telle capacité de stockage intellectuel.
00:07:19 J'ai eu beaucoup d'élèves très brillants. Aucun n'avait ces capacités. Je l'ai toujours admiré."
00:07:23 C'est vrai. C'est sans doute vrai. C'est vrai, d'ailleurs.
00:07:27 - En même temps, elle ne va pas être un abruti non plus.
00:07:29 - Non, mais il y a chez lui, et c'est le paradoxe, il y a chez lui quelque chose
00:07:34 qui fait qu'il n'est pas un homme fait du même bois que les autres hommes.
00:07:38 C'est incontestable. Mais pourquoi faire ?
00:07:41 - Attendez, est-ce que je...
00:07:42 - Si c'est pour faire que des bêtises, ça ne sert à rien, en fait.
00:07:45 - C'est ça que je veux vous dire. C'est là le piège de l'intelligence XXL, parfois.
00:07:50 - Mais c'est de notre faute. De notre faute.
00:07:53 - C'est-à-dire ? - C'est de notre faute.
00:07:55 - C'est pas de la mienne, en tout cas. - Et de la faute comme celle des autres.
00:07:57 - Pourquoi ? C'est ma faute s'il n'est pas intelligent ?
00:07:59 - Non, non. C'est de votre faute la fascination pour l'intelligence.
00:08:03 - Ah oui ? - En France, on a une fascination pour l'intelligence et la culture.
00:08:07 Si vous êtes capable de faire... - Ah, juste de faire...
00:08:09 - Non, non, non. - ...quand même, ça aide.
00:08:11 - Ça aide à rien du tout. - Ah bon ?
00:08:13 - Si vous êtes capable de faire trois citations, vous êtes un type de valeur.
00:08:20 - Non mais là, c'est pas le cas. C'est au niveau de la quantification.
00:08:22 - On n'a pas besoin. Il y a plein de gens intelligents en Antillie.
00:08:25 - Oui. - Combien il y a de gens intelligents et courageux.
00:08:29 - Absolument. - Courageux.
00:08:31 - Je suis d'accord avec vous. - C'est ça le problème.
00:08:33 - C'est normal que son intelligence ne l'ait pas fait hésiter
00:08:36 quant à ce que M. Bélatar vienne à l'Élysée.
00:08:38 - C'est ça qui est fou. - Parce que si, pour ces gens-là à l'Élysée,
00:08:40 M. Bélatar représente l'électorat musulman dans son entièreté en France,
00:08:44 ça veut dire que ces gens-là ont quand même une vision un peu déformée de la société française.
00:08:47 Donc on peut être très intelligent à ce moment-là et être aussi très déconnecté...
00:08:50 - Mais surtout... - ...et ne pas comprendre les réalités au sein même du pays,
00:08:53 les réalités sociologiques, culturelles, cultuelles.
00:08:56 Là, ça représente une méconnaissance du pays, à mon avis.
00:08:58 - Mais surtout, ce qui est absolument incroyable, c'est d'admettre l'idée
00:09:03 que manifester et contrendre l'antisémitisme est une offense faite aux musulmans.
00:09:08 C'est ça. Alors, que dit-il Éric Zemmour là-dessus hier ?
00:09:12 Il dit "le président accrédite l'idée qu'il y a deux peuples en France".
00:09:17 Écoutez.
00:09:18 - Je pense que la position d'Emmanuel Macron est incompréhensible
00:09:23 si on ne comprend pas qu'il est en vérité le président de deux peuples.
00:09:28 Si vous voulez, il a compris à l'occasion de cette crise
00:09:35 et il refusait de le comprendre auparavant
00:09:38 qu'il a désormais deux peuples,
00:09:40 un peuple judéo-chrétien et un peuple islamo-gauchiste,
00:09:44 qui en sont au point d'autant découdre,
00:09:47 qui ne sont d'accord sur rien,
00:09:49 qui se détestent de plus en plus,
00:09:51 qui se sont séparés depuis 30 ans,
00:09:53 parce que moi, j'ai connu, quand j'étais enfant et jeune,
00:09:56 la banlieue, par exemple, de la Seine-Saint-Denis,
00:09:59 et c'est pareil partout,
00:10:00 où désormais, il n'y a plus quasiment de Juifs et de Chrétiens.
00:10:04 Et il n'y a plus qu'un peuple musulman
00:10:07 qui fait des enclaves musulmanes dans toutes ces banlieues.
00:10:10 Et en face, on l'a vu, par exemple,
00:10:13 à la manifestation de dimanche, on va en parler, j'imagine,
00:10:15 on a le peuple historique français qui ne veut pas disparaître
00:10:19 et on n'avait pas de gens des banlieues.
00:10:21 Donc, en vérité, vous savez, dans les pays arabes,
00:10:24 il y a les présidents, comme le président Sisi, égyptien,
00:10:27 le roi du Maroc,
00:10:28 qui veulent avoir des relations avec les Israéliens,
00:10:31 mais qui ont peur de leur rue arabe,
00:10:34 qui ont peur de la réaction de la rue arabe
00:10:36 parce qu'elle est hostile, parce qu'elle est pro-palestinienne,
00:10:38 parce qu'elle est anti-israélienne.
00:10:40 Emmanuel Macron a découvert qu'il avait désormais une rue arabe.
00:10:44 Et donc, il s'inquiète beaucoup de cette situation
00:10:47 quand il dit, et on l'a vu pour la manifestation,
00:10:50 quand il dit "je ne veux pas y aller parce que je veux bâtir l'unité".
00:10:55 On découvre qu'il veut bâtir l'unité avec les antisémites,
00:10:58 puisque, en vérité, c'était une marche contre l'antisémitisme.
00:11:02 Ce n'est pas une marche pour Israël.
00:11:04 Mais, en vérité, son argumentaire n'est pas qu'il veut bâtir l'unité.
00:11:09 Il veut éviter l'affrontement.
00:11:11 Il veut éviter la guerre civile.
00:11:12 Il a une peur bleue.
00:11:13 C'est encore une minute, monsieur Le Bourreau.
00:11:15 Donc, moi, je dis qu'on ne comprend pas cette position
00:11:18 si on ne voit pas ce qui se passe en France.
00:11:21 Et Gautier Lebret, ce matin, y a Sine Bédatar,
00:11:23 a parlé au "Think Tank Post".
00:11:25 Et il confirme cette réunion à l'Elysée.
00:11:27 Donc, le conseiller en question, c'est Bruno Roger-Petit.
00:11:30 Et il dit, Yacine Bédatar, puisqu'il est au cœur de la polémique,
00:11:33 "Je ne savais pas que c'était grave, un rebeu qui passe les grilles de l'Elysée.
00:11:36 Je ne vois pas vraiment en quoi je suis trouble.
00:11:38 Je suis français. Je suis là pour servir mon pays.
00:11:40 Quand il va mal, je vais mal".
00:11:42 - On va lui dire, monsieur Bédatar, en quoi il est trouble.
00:11:44 Il a été condamné à 4 mois de prison ex sursis
00:11:46 pour menace de mort et menace de crime envers des personnalités du spectacle.
00:11:49 Et après les attentats de 2015 et 2016,
00:11:51 il a déclaré "Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice".
00:11:54 Et pour terminer, il a dit sur son compte Instagram
00:11:57 "Je ne puis venir dimanche car je ne marche pas avec mes bourreaux".
00:12:00 Je ne sais pas qui il vise d'ailleurs. C'est qui ces bourreaux ?
00:12:03 C'est son compte Instagram.
00:12:05 - Et il avait dit sur Zineb El Razoui, ancienne de Charlie Hebdo,
00:12:07 "Inch'Allah en 2020, tu n'es plus là".
00:12:09 - Oui, mais ce qui est intéressant, c'est toujours la même chose.
00:12:11 C'est-à-dire qu'il fait le procès aux autres d'être raciste.
00:12:14 Quand il dit "Je ne"...
00:12:16 Parce que ce procès, il le fait à tout le monde, généralement.
00:12:18 Et puis, c'est un procès qu'on entend en permanence.
00:12:20 Quand il dit "Je ne savais pas qu'un rebut à l'Élysée posait problème",
00:12:24 ce n'est pas du tout sale. Ce n'est pas du tout le souci.
00:12:26 Ce n'est pas parce qu'il est rebut qu'il dit qu'il y a un problème.
00:12:30 C'est parce qu'il a été condamné, c'est parce qu'il est qui il est.
00:12:33 - Oui, bien sûr.
00:12:34 - Bruno Rosetti, ce n'est pas le conseiller, le moins infur.
00:12:36 - Non.
00:12:37 - Donc c'est quand même à un niveau élisaire assez...
00:12:40 - Ben, moi je suis étonné, mais...
00:12:42 - C'est le bureau d'accout, Bruno.
00:12:44 - Le conseiller mémoire.
00:12:46 - Depuis un mois.
00:12:47 - Oui, Gérard Cailleau.
00:12:48 - Depuis un mois, depuis le drame qui s'est produit en Israël,
00:12:52 on a vraiment vu un président qui ne prend pas la mesure de l'événement,
00:12:57 qu'il tâtonne. Il a tâtonné, tout le monde l'a plus ou moins commenté,
00:13:03 au fil des déclarations, quand il est allé en Israël,
00:13:06 et puis ensuite, comment il a reculé ici, avancé d'un pas,
00:13:09 puis reculé de deux pas. Il tâtonne.
00:13:12 Et là, pour la manifestation, c'était typique.
00:13:14 Il a dû demander autour de lui, à ses ministres,
00:13:17 éventuellement à ses proches, éventuellement au secrétaire général,
00:13:20 et comme il n'a pas trouvé véritablement une réponse,
00:13:24 comme il ne sait pas vraiment où il va dans ce domaine,
00:13:26 il est allé chercher un guignol.
00:13:28 Bon, alors le guignol en question, ça aurait pu en être un autre,
00:13:31 mais ce qui est extraordinaire, c'est que,
00:13:34 comme il a une brillante intelligence, que vous avez rappelée,
00:13:37 il a compris, je dirais même le soir même,
00:13:40 ou peut-être même pendant que la manifestation,
00:13:42 il a compris qu'il avait fait une grave erreur,
00:13:44 une faute qui lui collerait à la peau pendant longtemps.
00:13:48 Il l'a compris. Et c'est pour ça que,
00:13:50 comme chacun d'entre nous, quand on fait une connerie,
00:13:53 on essaye après de maquiller.
00:13:56 - On va l'écouter en tout cas.
00:13:57 - On essaie de maquiller. Ce qu'il a fait,
00:14:01 la déclaration que vous venez de rappeler,
00:14:03 c'est du maquillage pour essayer d'expliquer
00:14:06 une décision mauvaise qu'il a prise.
00:14:09 - Je voudrais qu'on l'écoute hier, parce que même dans le ton,
00:14:11 tu sens qu'il est agacé.
00:14:12 - Oui, parce qu'il a fait une connerie.
00:14:14 - Oui, je suis d'accord avec vous.
00:14:15 Parce qu'il a toujours une dimension psychologique, bien sûr.
00:14:18 Et vous allez l'entendre là, et même physiquement,
00:14:21 j'ai envie de dire, parce que le body language,
00:14:23 il dit quelque chose, son visage, il est agacé, ça se voit.
00:14:27 Écoutez.
00:14:28 - Emmanuel Macron.
00:14:31 - Ah, Marine Lenson me dit qu'Emmanuel Macron...
00:14:35 - Est-ce qu'on pourrait revenir sur la déclaration ?
00:14:37 - Ah, voilà, c'est bon maintenant.
00:14:39 - Ah, pardon.
00:14:40 - Écoutons Emmanuel Macron.
00:14:41 - La place d'un président de la République n'est pas d'aller à une marche.
00:14:45 Je le regrette.
00:14:46 Et les exemples qui ont été pris n'ont pas lieu d'être.
00:14:48 La dernière fois qu'un de mes prédécesseurs a été à une marche,
00:14:50 c'était le lendemain d'un attentat, avec 2 millions de personnes
00:14:53 et plusieurs dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement
00:14:55 qui étaient dans la rue en France.
00:14:57 Etait-ce le cas dimanche dernier ? Non.
00:14:59 La marche était d'une nature totalement différente.
00:15:02 Je m'en suis félicité, j'en partage les attendus.
00:15:04 Mais mon rôle n'est pas de faire une marche.
00:15:06 Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages,
00:15:09 ce que j'ai fait en appelant les responsables politiques
00:15:12 qui m'aident à le faire en Israël et au Qatar.
00:15:14 Et mon rôle est de continuer à préserver dans cette période l'unité du pays
00:15:17 et de ne jamais renvoyer dos à dos les uns et les autres.
00:15:20 Et à cet égard, veillons, au moment où l'unanimisme semble se faire
00:15:25 dans la lutte contre l'antisémitisme, à bien distinguer ses formes,
00:15:29 protéger les Français de confession juive,
00:15:32 ça n'est pas mettre au pilori les Français de confession musulmane.
00:15:35 Ce que j'ai trop entendu ces derniers jours et ces dernières semaines,
00:15:38 c'est le faire au nom de l'universalisme.
00:15:40 – C'est incroyable.
00:15:41 – Personne n'a mis au pilori la communauté musulmane.
00:15:47 – Ce n'est pas simplement incroyable, c'est insupportable.
00:15:52 Ce qu'il dit là est insupportable.
00:15:56 Il vient nous faire une leçon de morale
00:15:59 alors qu'il n'a pas été capable de descendre oui
00:16:02 dans un moment où il y avait une unité.
00:16:05 Moi je suis sidéré ça.
00:16:08 Mais parallèlement, je suis sidéré avec ce que dit Éric Zemmour tout à l'heure.
00:16:13 Vous l'avez fait entendre.
00:16:15 Sur les deux peuples, deux peuples ?
00:16:18 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:16:19 Il y a une guerre civile qui se prépare ?
00:16:21 – Oui, c'est ce qu'il dit, oui.
00:16:23 – Oui, mais tu ne peux pas vivre comme ça.
00:16:25 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:26 – Mais c'est son analyse.
00:16:29 Tu y penses ça ?
00:16:30 Les colons ont dit la même chose.
00:16:32 Face à face, côte à côte.
00:16:34 Qu'est-ce que tu en tires comme conséquence de ça ?
00:16:37 – Ça veut dire qu'il y a un affrontement qui…
00:16:38 C'est leur analyse.
00:16:39 – Non, non, non.
00:16:40 – Le maire d'une ville, il fait quoi ?
00:16:42 – Le maire du ville, qu'est-ce que je fais ?
00:16:44 Je dis dans ma ville, il y a deux tiers des enfants
00:16:48 qui sont d'origine immigrés dans les écoles.
00:16:51 Je dis, je vais séparer les deux peuples.
00:16:53 – C'est le Liban.
00:16:54 – Mais attendez, je ne veux pas.
00:16:55 – Non, mais c'est leur analyse.
00:16:56 Je ne dis pas que c'est la mienne, je le répète.
00:16:58 – Non, non.
00:16:59 – Mais c'est la balkanisation, la libanisation de la France.
00:17:02 – Non, c'est pas vrai comme ça.
00:17:04 Attendez, moi je ne vais pas dire à un certain nombre…
00:17:06 Dans ma ville, d'abord il y a tout un tas de musulmans
00:17:08 qui sont harkis par exemple dans ma ville.
00:17:10 Je vais leur dire, je vais te faire un brevet de français.
00:17:13 Il y a un certain nombre de mes amis qui sont musulmans,
00:17:16 je ne confonds pas tout.
00:17:17 Dans mon conseil municipal, dans ma majorité, il y a des musulmans.
00:17:21 Je ne vais pas les renvoyer à leur statut de musulmans.
00:17:23 Je trouve irresponsable de tenir des propos comme ça.
00:17:29 Irresponsable.
00:17:30 – Philippe Bilger qui n'a pas parlé.
00:17:32 – Pardon d'interrompre Robert Ménard.
00:17:34 – Philippe Bilger.
00:17:36 – Qui dit toutes les choses.
00:17:38 Moi j'approuvais la non-participation du président à la marche de dimanche.
00:17:43 Mais les justifications qu'il a données en Suisse sont totalement foireuses.
00:17:48 Et notamment, je n'imaginais pas que Bélatar condamné
00:17:52 puisse servir de conseil à un président de la République.
00:17:56 Deuxième élément sur Éric Zemmour.
00:17:58 À chaque fois, c'est une pensée intelligente, mais provocatrice et extrême.
00:18:04 J'ai l'impression qu'il met dans le présent les risques du futur.
00:18:09 Et qu'au fond, il ne le crée pas bien sûr ce risque.
00:18:13 Mais il ne comprend pas, comme vous l'avez dit très bien,
00:18:17 que ça n'est pas de l'opérateur.
00:18:19 – C'est inaudible.
00:18:21 Moi je connais tout un tas de musulmans qui sont d'accord
00:18:25 sur le fond de ce que dit Éric, mais la forme, elle est insupportable.
00:18:30 Tu ne peux pas jeter de l'huile sur le feu.
00:18:32 Tu ne peux pas être d'une violence pareille par rapport aux gens.
00:18:35 Comment tu diriges ce pays ?
00:18:37 Comment moi je dirige ma commune si je fais ça ?
00:18:40 – Gautier Lebret et après Olivier.
00:18:41 – Sur Emmanuel Macron, non seulement il ne va pas à la marche
00:18:43 parce qu'il a peur des émeutes,
00:18:44 non seulement il confond une marche pour ou contre Israël
00:18:46 avec une marche contre l'antisémitisme, même confusion que Jean-Luc Mélenchon,
00:18:50 mais en plus il dit que ce n'est pas le rôle du président de la République.
00:18:52 Il prend l'exemple de François Hollande en 2015.
00:18:54 C'était pas la même chose.
00:18:55 Mais François Mitterrand en 1990, là il ne prend pas l'exemple Emmanuel Macron.
00:18:58 Qu'est-ce qu'il avait fait François Mitterrand en 1990 ?
00:19:00 Il avait marché contre l'antisémitisme.
00:19:02 – C'est l'adhése bien sûr.
00:19:04 – Pour pousser la réflexion sur les deux peuples,
00:19:06 je ne sais pas si on va voir l'extrait qui était très intéressant
00:19:09 sur les musulmans et leur rapport à l'islam
00:19:12 dans l'intervention d'Éric Zemmour, si vous avez sélectionné cet extrait hier.
00:19:15 – Non, lorsqu'il dit effectivement que les gens ont le visage caché.
00:19:19 – J'ai trouvé ce moment très intéressant
00:19:22 puisque pour expliquer comment on peut faire unité,
00:19:25 il dit donc que les musulmans, si ce n'est rompre,
00:19:29 devraient prendre de la distance avec l'islam.
00:19:32 – C'est ce qu'il dit exactement.
00:19:33 – C'est exactement ce qu'il dit.
00:19:34 – Et en fait c'est rompre, ce qu'il dit au fond, ce qu'il pense.
00:19:36 – Oui, mais il n'a pas assumé le…
00:19:38 – Il dit qu'en fond l'islam est incompatible avec la République.
00:19:40 – Mais la question que je pose, je ne dis pas qu'il n'y a pas un problème générationnel
00:19:44 aujourd'hui dans le rapport d'une certaine jeunesse à l'islam,
00:19:47 mais c'est le même Coran qui a permis aux musulmans,
00:19:49 aux français musulmans dans les années 50, 60, 70, 80
00:19:54 de vivre en paix dans notre société et d'y apporter beaucoup.
00:19:58 – Mais sauf Olivier…
00:19:59 – Donc je veux simplement dire qu'on ne peut pas demander aux musulmans
00:20:01 de rompre avec l'islam et c'est à l'islam en son sein
00:20:06 de régler la question de l'islamisme.
00:20:08 – Olivier, je vais vous dire ce que je vous dis sans arrêt.
00:20:11 Le problème ce n'est pas quand il y avait peu de musulmans en France,
00:20:14 le problème c'est de voir ce qui se passe lorsque la religion musulmane
00:20:19 est en situation majoritaire.
00:20:22 C'est la seule question qui est intéressante, les autres n'en ont aucune.
00:20:26 Il est évident que quand elle n'est pas en situation majoritaire,
00:20:28 il n'y a pas de souci.
00:20:30 – Pascal…
00:20:31 – Que se passe-t-il dans des quartiers, dans le monde du sport,
00:20:34 quand vous avez majoritairement avec vous des musulmans ?
00:20:38 Qu'est-ce qui se passe ? C'est la seule question qui m'intéresse.
00:20:41 – Mais Pascal, la réponse…
00:20:42 – La seule !
00:20:43 – Pascal, la réponse à ça, moi j'essaie de la formuler,
00:20:46 je me dis qu'est-ce que je fais par rapport à ça ?
00:20:48 Moi ce que je reproche à une bonne partie des musulmans,
00:20:51 y compris de mes amis musulmans, c'est de ne pas se démarquer
00:20:55 du discours le plus extrémiste, c'est d'avoir peur.
00:20:59 Attendez, qu'est-ce qui te saute aux yeux ?
00:21:01 Moi j'étais à la manifestation, je suppose que je n'étais pas le seul, dimanche.
00:21:04 Ce qui me saute aux yeux, c'est le peu de musulmans qui étaient là.
00:21:08 – Mais oui !
00:21:09 – Il y avait nos amis Berbère et Kabil qui étaient là,
00:21:11 moi je les connais, ils viennent de…
00:21:13 Alors, non mais, ils étaient là, ils se faisaient entendre et tout.
00:21:16 Ce qui me sidère, c'est qu'on n'arrive pas, au milieu de la communauté musulmane,
00:21:21 à faire entendre un autre point de vue.
00:21:23 – Mais peut-être que… Interrogez-vous, pourquoi ?
00:21:25 – Mais parce qu'ils ont peur, Pascal !
00:21:27 – Parfois.
00:21:28 – Mais enfin, dans les…
00:21:29 – C'est possible.
00:21:30 – Mais allez, va dans un… Pascal, tu viens dans un certain nombre de quartiers de chez moi…
00:21:34 – Et c'est terrible s'ils ont peur.
00:21:35 – Mais oui, mais c'est terrible, mais c'est là-dessus.
00:21:37 Donc notre boulot, c'est d'aider ces musulmans-là à pouvoir parler.
00:21:41 – Oui, ça fait 30 ans que j'entends ça, pardon.
00:21:43 – Mais quelle intonation !
00:21:44 – Alors, s'il vous plaît, s'il vous plaît…
00:21:45 – Non, non, non, attendez, parce qu'il y a une autre solution.
00:21:47 – Non, mais…
00:21:48 – Vous ne pouvez pas dire qu'il y a 30 ans la situation n'était pas la même,
00:21:50 et dire aujourd'hui, il y a 30 ans que j'entends ça, c'est pas pareil.
00:21:53 Aujourd'hui, ce n'est pas pareil.
00:21:55 Et notre boulot, en tout cas les élus comme moi…
00:21:57 – Ça fait 30 ans que j'entends que les musulmans doivent prendre la parole.
00:21:59 En 2015, on l'a entendu, il se trouve qu'ils ne la prennent pas.
00:22:03 – Et c'est là-dessus qu'il faut s'interroger.
00:22:05 – Écoutez, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:22:07 – Et il faut les mettre au pied du mur en leur disant "prenez la parole".
00:22:11 – Le président a légitimé, c'est ça le plus grave dans ce qu'il a dit hier.
00:22:16 Il a légitimé quelque chose, on disait "il y a un penchant vers le communautarisme".
00:22:22 Il a légitimé le communautarisme.
00:22:25 Il a divisé la société française en deux communautés.
00:22:29 Il y a la vieille, si vous voulez, pour la résumer, la vieille communauté,
00:22:32 les français de touche, allons jusqu'au bout de la logique,
00:22:36 même peut-être les blancs ou assimilés, les juifs faisant partie des blancs,
00:22:40 et de l'autre côté la communauté musulmane.
00:22:42 Et ça, c'est épouvantable, parce que c'est le contraire de l'esprit du rassemblement.
00:22:47 – Bon, je cite ce François-Xavier Benhamy qui a écrit,
00:22:50 c'est donc à Yassine Benatar, "Ni Charlie, ni Nice,
00:22:52 et j'ai ri du CCIF condamné pour menace de mort que l'Elysée a demandé
00:22:55 si le président devait marcher contre l'antisémitisme
00:22:57 pour être averti que ce serait une erreur irréparable, la honte absolue",
00:23:01 a écrit François-Xavier Benhamy.
00:23:02 Marine Le Pen, "La République est-elle à ce point fracturée
00:23:05 pour que son président soit réduit à prendre conseil
00:23:07 auprès d'individus aussi dangereux pour la concorde nationale ?"
00:23:10 C'est donc auprès de Yassine Benatar, récemment condamné pour menace de mort
00:23:14 et connu pour ses accointances avec les islamistes
00:23:16 que le chef de l'État prend conseil pour sa participation, etc.
00:23:20 Vous pourrez lire également sur Instagram la déclaration de M. Benatar
00:23:24 et je rappelle cette phrase que j'ai citée tout à l'heure,
00:23:27 "Je ne puis venir dimanche car je ne marche pas avec mes bourreaux".
00:23:31 On va marquer une pause.
00:23:33 J'ai commencé en disant que vous étiez ami avec le président de la République.
00:23:38 Non, en général, et j'aime bien vous taquiner,
00:23:42 il ne fait pas bon être votre ami parce que vous n'êtes pas tendre avec vos amis.
00:23:47 Que ce soit Marine Le Pen, parfois Éric Zemmour.
00:23:50 Avec personne.
00:23:52 C'est pas mon bonheur.
00:23:54 C'est pour ça que je me méfie.
00:23:55 Non, on est copains, mais c'est pas pour ça que je suis tendre.
00:23:58 Pourquoi il le reçoit ? C'est un clin d'œil à l'électorat musulman.
00:24:02 Oui, j'ai bien compris.
00:24:03 C'est le truc mina par excellence.
00:24:05 Mais rappelez-vous, avant 2017, avant le premier tour des élections,
00:24:08 il va dire "la colonisation est un crime contre l'humanité".
00:24:12 Il va, à Alger, séduire l'électorat en France.
00:24:16 C'est juste aussi minable que ça.
00:24:18 Je salue Henri Jean Servat qui me dit "puisque vous êtes avec Robert Ménard,
00:24:21 que je connais et que j'aime bien depuis des listes, rappelez-lui, cher Pascal,
00:24:25 qu'il est infâme de continuer à torturer des taureaux en public.
00:24:30 Je m'élève et avec moi tous mes amis des animaux
00:24:33 contre cet ignominie qui déshonore sa ville de Béziers
00:24:36 et qui ne correspond ni à une culture ni à une attente de la population
00:24:39 malgré cette tâche lamentable.
00:24:41 Amitié à lui néanmoins et à vous.
00:24:43 C'est vrai qu'aujourd'hui défendre les taureaux,
00:24:45 c'est quand même plus important que défendre les juifs.
00:24:47 Voilà, on arrête, deux minutes.
00:24:50 Mais c'est vrai, il y avait, comment il s'appelle son copain ?
00:24:53 - Émeric Caron ? - Éric Caron, qui était...
00:24:57 - Il est sur les moustiques. - Non, mais qui était là.
00:24:59 Je veux dire, il y a des priorités, ça va, les taureaux, ils commencent à me casser les...
00:25:03 - Et lui... - Non mais attendez...
00:25:05 - Éric Caron à Béziers n'avait pas très bien fonctionné.
00:25:07 - Ils étaient 50, tu vois, il y avait 10 000 personnes.
00:25:11 - Et les arènes n'ont jamais été aussi...
00:25:13 - J'ai une position étonnante sur la corrida.
00:25:15 Je n'aime pas vraiment la corrida, j'y suis troublé.
00:25:18 Mais j'aime que des gens, on leur laisse être différent de nous.
00:25:22 Nom de Dieu, c'est aussi simple que ça.
00:25:24 Moi, je n'interdis à personne d'aimer des choses que je n'aime pas.
00:25:27 Ils voudraient nous obliger à aimer la même chose que leur goût.
00:25:31 Moi, je n'aime pas tout, je ne suis pas un fou.
00:25:33 Je préfère le rugby au foot, je parle exprès devant vous,
00:25:36 et je ne vais pas vous faire une guerre sur le foot, tu vois.
00:25:39 - Maintenant, je préfère le rugby au foot aussi.
00:25:41 - Ah oui, oui, peut-être les mêmes raisons que moi d'ailleurs.
00:25:44 - Non, mais j'étais très...
00:25:46 Non, je ne préfère pas, mais j'étais très séduit par la Coupe du Monde,
00:25:49 par cette équipe de France, par l'esprit de solidarité.
00:25:52 - Quand il arrêtera de manger de la viande,
00:25:54 ce que j'ai déjà fait depuis des années, je parlerai avec Henri Jean.
00:25:57 - Est-ce qu'il mange de la viande, Henri Jean ?
00:25:59 - Je ne sais pas, posez-lui la question s'il n'est que végétarien.
00:26:01 Il mange du taureau.
00:26:02 - Il est obligé de travailler, il mange du taureau ?
00:26:04 - Non, mais je réponds à la même hauteur que...
00:26:07 - Là, vous allez le mettre en colère.
00:26:09 - ... la même hauteur que la dérapellation.
00:26:11 - Vous allez le mettre en colère.
00:26:13 - Bon, oui, on marque une pause, on est en retard, cher ami.
00:26:16 Donc, il est 9h25.
00:26:18 Vous restez avec nous, cher Robert Ménard.
00:26:20 Les enfants sont revenus, ils ont été faire un petit tour dans le jardin.
00:26:23 Et c'est bien quand vous êtes là, vous me regardez.
00:26:26 Et je vous examine, je suis toujours abasourdi.
00:26:30 - Mais écoutez...
00:26:31 - Par autant de talent...
00:26:32 - Oh, arrêtez, t'es à liser Paris-Maths.
00:26:34 - Autant de bêtises des fois aussi.
00:26:36 - Vous avez vu la vie ? Je suis d'accord avec vous.
00:26:38 - Moi, j'en dis, les bêtises.
00:26:39 - Ah, ben, vous en faites, en suivant nous.
00:26:41 - Mais la pause.
00:26:42 - Et vous, jamais.
00:26:43 - Jamais.
00:26:44 - La pause.
00:26:45 - Maya Labidi nous rappelle les titres.
00:26:49 - La réaction de Pékin ne s'est pas fait attendre
00:26:55 suite à la qualification de son président de dictateur par Joe Biden
00:26:58 après un sommet hier en Californie.
00:27:01 Ce type de discours est extrêmement erroné
00:27:03 et constitue une manipulation politique irresponsable.
00:27:06 La Chine s'y oppose fermement,
00:27:08 a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois.
00:27:12 A chaque semaine, une nouvelle tempête.
00:27:14 Cette fois, c'est la dépression Frédérico
00:27:16 qui circule sur le nord du pays,
00:27:18 amenant avec elle de fortes rafales de fonds
00:27:21 et des précipitations importantes.
00:27:23 Au total, 5 départements ont été placés en vigilance orange
00:27:26 pour vents violents écrus pour la journée.
00:27:28 Et puis, les Bleus s'engagent.
00:27:30 - Au passage, Kylian Mbappé et ses coéquipiers de l'équipe de France
00:27:33 ont réalisé une vidéo dans laquelle ils apportent leur soutien
00:27:36 à la lutte contre le harcèlement scolaire.
00:27:39 Une initiative saluée par le ministre de l'Education nationale,
00:27:42 Gabriel Attal, qui s'est rendu à Clairefontaine.
00:27:45 - Est-ce que vous croyez en la psychanalyse ?
00:27:47 - Oui.
00:27:49 - La psychanalyse parle souvent de l'absurde.
00:27:53 L'absurde, c'est lorsque notre inconscient reprend le dessus
00:27:57 sur notre conscience.
00:27:59 En même temps, personne n'a jamais vu un inconscient.
00:28:02 La psychanalyse repose sur quelque chose que personne n'a jamais vu.
00:28:05 Un inconscient, sur la route peut-être, mais bon, ça n'existe pas.
00:28:10 Et bien, figurez-vous que M. Corbière a fait un lapsus tout à l'heure.
00:28:14 Il a parlé de Jean-Luc Mélenchon, et au lieu de dire Jean-Luc Mélenchon,
00:28:18 il a dit Jean-Marie Le Pen.
00:28:20 - C'est pas vrai.
00:28:21 - Ouh là !
00:28:22 - C'est dingue !
00:28:23 - Ça, c'est incroyable.
00:28:24 - Mais non, justement, c'est pas incroyable,
00:28:26 parce que c'est peut-être les mêmes.
00:28:28 - Il ne faut pas que ça soit fini.
00:28:30 Moi, je suis pour que continue l'idée de l'unité, du rassemblement.
00:28:33 Jean-Marie Le Pen, oh là, quelle horreur.
00:28:36 - Jean-Luc Mélenchon, vous alliez dire ?
00:28:38 - Non, allez, j'en arrête.
00:28:39 Certains de mes amis...
00:28:40 - Mais non !
00:28:41 - Arrêtez, vous voyez, vous allez me mettre encore plus...
00:28:43 - Vous alliez dire quoi, alors ?
00:28:44 - J'allais dire Jean-Luc Mélenchon.
00:28:46 Vous m'avez... Non, non, mais...
00:28:48 Vous me troublez.
00:28:49 Non, mais précisément, Jean-Luc Mélenchon disait une chose vraie,
00:28:52 que la NUPES est le plus court chemin pour la victoire en 2027.
00:28:55 Alors, en voyant ça, je me demande s'il n'a même pas fait exprès de faire cela dessus.
00:28:58 J'ai l'impression que...
00:28:59 - Je vais mettre une hypothèse.
00:29:01 L'hypothèse, c'est que M. Corbière, étant très très politique,
00:29:05 peut-être que vu qu'il est en dissidence vis-à-vis de son propre mouvement,
00:29:09 il s'est peut-être dit, je vais dire ce mot-là,
00:29:12 comme ça, ça va faire le buzz, comme on dit...
00:29:14 - Ah, j'ai l'air jeté de la même manière.
00:29:16 - Et dès lors, je ne suis pas sûr qu'il soit...
00:29:17 - Je pense que l'avion est en partance pour Vladivostok.
00:29:19 - Voilà, la sanction va tomber rapidement.
00:29:21 - Je pense...
00:29:22 - Comme pour Raquel Garrido.
00:29:23 - Bon, on a terminé sur la marche à laquelle n'a pas participé le président de la République.
00:29:33 Vous avez peut-être lu l'interview de François Fillon dans Valeurs Actuelles.
00:29:37 C'est complètement fou, ce que dit François Fillon.
00:29:39 Parce que, quand même, c'est un homme qui a été Premier ministre,
00:29:41 qui a été aux affaires pendant des années,
00:29:43 et qui dit cette phrase extraordinaire aujourd'hui,
00:29:45 "Nous avons refusé de voir monter le danger totalitaire islamique."
00:29:48 Je ne sais pas qui est ce "nous", d'ailleurs.
00:29:50 Il devrait dire "je".
00:29:51 - Parce que le "nous", moi, il m'inclut dans son "nous".
00:29:53 Moi, je ne suis pas responsable.
00:29:55 - Il fait exactement la même chose.
00:29:57 - Je ne suis pas responsable des bêtises.
00:29:59 - C'est peut-être la droite. Nous, la droite.
00:30:01 - Une droite...
00:30:02 - Philippe Millegère.
00:30:03 - Non, mais une droite qui a été impuissante
00:30:05 et qui n'était pas plus lucide à une certaine époque que la gauche.
00:30:09 - Et qui ne voulait pas voir.
00:30:11 - Oui.
00:30:12 - Qui ne voulait pas voir plus que les autres.
00:30:13 - Ces gens-là, ils ont été au pouvoir.
00:30:14 - Mais oui.
00:30:15 - Ils auraient pu prendre des décisions.
00:30:16 Aujourd'hui, ils disent sur l'immigration,
00:30:18 il y a une immigration qu'on n'a pas contrôlée.
00:30:20 Mais Coco, qu'est-ce que tu as attendu quand tu y étais
00:30:22 pour prendre une certaine mesure ?
00:30:24 - Il dit "aveuglé par notre arrogance,
00:30:26 distrait par nos débats absurdes sur le wokisme
00:30:28 ou la négation des genres,
00:30:30 obnubilé par une menace russe surestimée,
00:30:32 nous avions oublié l'essentiel,
00:30:34 la progression continue de l'islam radical,
00:30:36 du sud-asiatique, asiatique à l'africa-occidentale,
00:30:39 en passant par la Seine-Saint-Denis,
00:30:41 Molenbeek et Birmingham".
00:30:43 Mais ça fait 40 ans !
00:30:45 Mais vous savez, ces gens-là,
00:30:48 qu'est-ce qui définit finalement leur attitude ?
00:30:52 C'est la trouille, la peur.
00:30:55 Ce sont des pleutres, ce sont des couards.
00:30:59 Parce qu'au fond, ils le savaient.
00:31:01 D'autres le disaient dans l'espace médiatique.
00:31:03 Mais il eut fallu affronter l'espace médiatique,
00:31:07 les artistes, en prendre plein la gueule,
00:31:10 matin, midi et soir,
00:31:12 et ils ne voulaient pas bien confortablement
00:31:15 assis dans les bureaux de la République.
00:31:17 - Bonsoir.
00:31:19 - Non mais écoute, c'est ça,
00:31:21 ils ont la trouille !
00:31:23 La trouille depuis 40 ans de dire les choses !
00:31:26 - Pascal, quand il ose dire...
00:31:28 - Pas que ça.
00:31:30 - Attends, quand il ose dire, qu'est-ce qu'il dit ?
00:31:32 Qu'on a été omnibulé
00:31:35 par une menace russe surestimée ?
00:31:38 Il plaide pour lui, là ?
00:31:40 Il plaide pour lui, parce qu'il n'y avait pas une menace russe,
00:31:43 il n'y a pas l'Ukraine, et il était où avant l'Ukraine ?
00:31:46 Dans un conseil d'administration d'où ?
00:31:48 - Ecoutez, M. Bensoussan,
00:31:50 parce qu'on va parler de Nahel, et qu'il y a fait un parallèle entre Nahel...
00:31:53 Parce qu'en fait, l'affaire Nahel,
00:31:56 dit M. Bensoussan, la minute de silence
00:31:59 qu'on a faite à l'Assemblée nationale pour Nahel,
00:32:01 - Un scandale.
00:32:03 - Ça part du même processus que de ne pas aller
00:32:06 à la marche pour lutter contre l'antisémitisme.
00:32:09 Pour lui, fin parallèle. Dans les deux cas,
00:32:12 on a peur des quartiers, donc on fait minute de silence,
00:32:15 on laisse le policier en prison,
00:32:17 et on ne va pas dans la rue pour lutter.
00:32:19 C'est l'analyse de M. Bensoussan.
00:32:21 - Ça n'a pas marché, la minute de silence à l'Assemblée nationale,
00:32:23 ça n'a pas empêché les émeutes.
00:32:24 - Mais bien sûr, mais en plus, vous avez raison, ça ne change rien !
00:32:26 - Ça ne change rien.
00:32:27 - Alors ça, vous avez parfaitement raison.
00:32:28 - Comme le placement en état de soins pour les policiers.
00:32:30 - Bon. Écoutons M. Bensoussan,
00:32:32 il était ce matin avec Sonia Mabrouk.
00:32:35 - Si les faits sont avérés, je n'en sais rien.
00:32:37 - Si les faits sont avérés, s'il a pris conseil par le biais de ses conseillers,
00:32:40 bien sûr, auprès de Yacine Balatar, qui est un humoriste, rappelons-le,
00:32:43 qui n'est pas un politique, ni un journaliste, ni un intellectuel.
00:32:46 Alors c'est à peu près de la même eau que la minute de silence
00:32:49 qui a été respectée à l'Assemblée nationale pour la mort de Nahel,
00:32:54 fin juin ou début juillet, je crois, 2023.
00:32:57 Est-ce qu'on imagine le général de Gaulle prendre conseil
00:33:00 auprès d'un humoriste, avant de prendre une décision capitale ?
00:33:03 Imagine-t-on le général de Gaulle recevoir Fernand Reynaud
00:33:06 pour lui demander ce que pourrait penser la France profonde
00:33:09 de sa participation à telle ou telle action ?
00:33:12 Où en est arrivée la fonction présidentielle ?
00:33:14 Où en est-on arrivé dans la désinstitutionnalisation de la société ?
00:33:18 Au sens où le principe d'autorité s'est effondré
00:33:20 et où cette présidence-là ne l'incarne plus ?
00:33:24 - Il faisait avant, je vous l'ai dit, le parallèle avec Nahel.
00:33:27 - Il faut dire que ça ne date pas de Macronisme.
00:33:30 - Je crois que Georges Bensoussan, avec lequel on a pu échanger
00:33:35 avant d'arriver sur le plateau, il est remarquable, cet homme.
00:33:39 C'est une personnalité qui nous apprend beaucoup.
00:33:42 Mais je trouve que le lien qu'il cherche à faire
00:33:45 entre Nahel et la marche contre l'antisémitisme
00:33:51 n'est pas totalement pertinente.
00:33:53 C'est deux phénomènes très différents.
00:33:55 Pour Nahel, c'est une démagogie absolue
00:33:59 qui nivelle tous les sentiments et toutes les stigmatisations.
00:34:04 Et de l'autre côté, comme on vient d'en parler,
00:34:08 moi je l'approuvais, sa non-participation,
00:34:12 parce que je constaterais qu'un chef de l'État
00:34:14 n'a pas d'une certaine manière à participer à toutes les marches.
00:34:19 - Mais ce n'est pas toutes les marches.
00:34:20 - En dehors de François Hollande, je pense par exemple
00:34:24 au ridicule de François Mitterrand
00:34:27 jetant une rose rouge dans la Seine à la suite d'une affaire criminelle
00:34:32 que j'avais bien connue...
00:34:34 - Non, c'est pas Malek, c'est qui ?
00:34:35 - Non, c'est Ibrahim Bouhram.
00:34:37 - Voilà, c'était le 1er mai.
00:34:39 - Et que j'avais bien connu, puisque j'avais requis contre le principal,
00:34:43 et c'était une absurdité.
00:34:45 - Il avait été tué par des militants du Front National
00:34:48 après la manifestation le 1er mai.
00:34:50 - Voilà, par un débile qui l'avait poussé dans la Seine
00:34:53 sans savoir qu'il ne savait pas nager.
00:34:55 - Moi je trouve que c'est de lien...
00:34:57 - Non, non, non, Philippe Ilger.
00:34:58 - Ah mais c'est ça.
00:34:59 - Poussé dans la Seine sans savoir.
00:35:00 - Mais on ne pousse pas un individu dans la Seine.
00:35:02 - Non mais il y a eu une bousculade, il y a eu une empoignade,
00:35:05 et Ibrahim Bouhram...
00:35:06 - Ce n'est pas une circonstance de l'éluant de se dire...
00:35:08 - Non mais il a été condamné.
00:35:10 - Il n'y a pas d'ambiguïté sur vos propos.
00:35:12 - Il a été condamné.
00:35:13 - Et c'est vous qui avez requis contre lui et vous l'avez condamné.
00:35:15 - J'ai fait condamné.
00:35:16 - Non mais ne disons pas à la légère, comme vous me le deviez le dire.
00:35:18 - Ah non, non, non, vous pensez bien que je n'irai pas,
00:35:21 surtout à l'époque...
00:35:23 - Non, non, je l'ai fait condamné, d'ailleurs à une peine,
00:35:28 il a été condamné à une peine inférieure à mes réquisitions.
00:35:31 Donc vous voyez, celui qui l'avait tué, c'était un homme effréminé, on peut le dire.
00:35:36 - Mais là où M. Bensoussan a raison, sa comparaison,
00:35:42 c'est que dans la minute de silence pour Nahel,
00:35:45 il y avait déjà, du corps politique, une lâcheté.
00:35:51 C'était quoi la raison ?
00:35:52 C'était, on a la trouille, vous avez parlé de la trouille,
00:35:55 c'était la trouille d'un embrasement des banlieues.
00:35:57 - Bien sûr.
00:35:58 - Mais la trouille, on a bien vu que l'embrasement des banlieues,
00:36:01 en l'occurrence, la minute de silence, elle n'a rien fait.
00:36:03 Par contre, l'embrasement est venu quand même quelque temps après.
00:36:06 - Mais c'est l'esprit muni, quoi.
00:36:08 - C'est typiquement ça.
00:36:10 On fait des mesures soi-disant pour calmer le jeu,
00:36:13 ce que fait le président de la République en allant pas à la manifestation,
00:36:16 ce sont des fausses mesures d'apaisement,
00:36:19 puisque finalement, c'est presque jeter davantage d'huile sur l'eau.
00:36:23 - Et surtout, c'est montrer qu'on a peur, ce qui n'est jamais bon signe.
00:36:26 - Et même sur la politique internationale, c'est se contredire d'un jour à l'autre.
00:36:29 - Alors oui, il y avait un papier dans le Parisien ce matin,
00:36:31 les zigzags du président.
00:36:33 - Après, il doit s'excuser auprès du président Herzog.
00:36:36 - Mais surtout, sur la fin de vie, enfin...
00:36:38 - C'est ça que je trouve extraordinaire par rapport à son intelligence,
00:36:42 c'est-à-dire de dire tout et son contraire.
00:36:44 Je n'ai pas la clé.
00:36:46 - Robert Maynard.
00:36:47 - Là, en revanche, je pense qu'ils ont de la suite dans les idées.
00:36:51 C'est sans arrêt des clins d'œil au même électorat.
00:36:57 On pense que l'électorat, en plus, c'est l'essentialisé d'une certaine façon.
00:37:03 C'est penser que tous les musulmans de France doivent se trouver de la sympathie
00:37:08 pour des petites frappes dans les banlieues,
00:37:10 et donc on rend hommage aux petites frappes dans les banlieues.
00:37:13 On pense que tous les musulmans de France sont un brin antisémite,
00:37:18 donc on explique qu'on ne va pas à la manifestation antisémite.
00:37:22 Il y a toujours ça.
00:37:23 Encore une fois, chaque fois, c'est des attitudes.
00:37:25 Et je trouve ça, honnêtement, je plaisante mes mots, minable comme attitude.
00:37:29 - On va parler des...
00:37:30 - Parce que ça renvoie aux musulmans une image d'eux-mêmes qui est juste dégueulasse.
00:37:34 Ils ne sont pas tous comme ça, même, même, si vous avez raison, on a raison,
00:37:37 de remarquer que plus ils sont jeunes, plus justement, ils sont la caricature d'eux-mêmes.
00:37:42 - Nous allons parler de Naël.
00:37:43 Avant cela, c'est formidable l'ère numérique aujourd'hui,
00:37:46 parce qu'on reçoit des textos sur...
00:37:48 On ne sait même pas comment les gens ont votre portable,
00:37:50 et on ne sait même pas comment les gens ont votre mail.
00:37:53 Mais je pense que vous avez peut-être reçu ça, vous aussi.
00:37:56 Il y a quelqu'un qui m'envoie quelque chose,
00:37:57 qui manifestement ne sait pas à quel destinataire.
00:38:00 C'est arrivé à 9h42.
00:38:02 - Nous avons remarqué que votre parcours et votre CV
00:38:04 ont été recommandés par plusieurs agences de recrutement en ligne.
00:38:06 Nous aimerions donc vous proposer un emploi à temps partiel
00:38:08 que vous pourrez exercer pendant votre temps libre.
00:38:11 - Le travail est simple, nous évoilons simplement vos hôtels préférés, etc.
00:38:14 C'est formidable, tu reçois ça aujourd'hui.
00:38:16 - Il y a une chaîne concurrente, non, qui vous propose de...
00:38:18 - Non, non, mais je ne vois pas...
00:38:20 - Pour faire de l'audience.
00:38:21 - S'il vous plaît, ne dites pas ça.
00:38:23 Mais c'est drôle ce qu'on peut recevoir.
00:38:25 Bon, Naël.
00:38:26 On va écouter, après plus de 4 mois de détention provisoire,
00:38:29 le policier auteur du tir mortel sur Naël
00:38:32 a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mercredi.
00:38:34 - Moi, j'avais dit sur ce plateau
00:38:37 que la place d'un policier n'est pas en prison
00:38:40 quand il correspond à tous les critères.
00:38:43 Si vous voulez, la détention provisoire doit être l'exception.
00:38:47 Et notamment pour un policier, me semble-t-il.
00:38:50 Je voudrais qu'on écoute le plateau de Tanguy Hamon.
00:38:56 - C'est le bonheur.
00:38:57 - Oui.
00:38:58 Et ensuite, nous écouterons et Jordan Bardella et Eric Zemmour qui ont réagi.
00:39:04 - Le policier de 38 ans mis en examen pour la mort de Naël
00:39:08 n'est plus derrière les barreaux.
00:39:09 Suite à une nouvelle demande de mise en liberté la semaine dernière,
00:39:12 il avait été interrogé par les juges d'instruction en charge du dossier.
00:39:15 Après cet interrogatoire, les magistrats ont donc estimé
00:39:18 qu'il devait être remis en liberté.
00:39:20 Ils estiment en effet que les critères légaux de la détention provisoire
00:39:23 n'apparaissent plus remplis à ce stade de l'instruction.
00:39:26 C'est-à-dire qu'on estime qu'il n'y a plus de raison
00:39:28 qui justifie qu'il soit gardé en prison.
00:39:30 Cela peut être la crainte qu'il ne se présente pas à la justice,
00:39:33 la disparition de preuves ou l'intimidation des témoins.
00:39:36 Pour rappel, le policier était en détention depuis le 29 juin,
00:39:39 soit 4 mois et demi.
00:39:41 Il est désormais sous contrôle judiciaire.
00:39:43 Il a versé une caution.
00:39:45 Il a l'interdiction d'entrer en contact avec les témoins et les partis civils.
00:39:48 Il ne doit plus paraître à Nanterre.
00:39:50 Il a l'interdiction de porter une arme.
00:39:52 Les syndicats se disent satisfaits de cette mise en liberté.
00:39:55 Ils espèrent maintenant qu'il puisse être blanchi par la procédure.
00:39:59 - Je voudrais qu'on écoute Jordan Bardella.
00:40:04 - Moi, je souhaiterais qu'on arrête de jeter l'oprop systématiquement
00:40:07 sur les forces de l'ordre.
00:40:09 Je pense que nos policiers, aujourd'hui, sont devenus des cibles
00:40:12 dans d'innombrables quartiers.
00:40:14 Je pense que la classe politique française sonnerait à défendre l'uniforme,
00:40:17 à défendre par principe nos forces de police.
00:40:19 L'erreur est humaine, l'erreur est individuelle.
00:40:21 S'il y a une erreur, elle doit être condamnée.
00:40:23 Mais par principe, je pense qu'on rétablira l'autorité de l'État
00:40:26 et l'ordre dans notre société si on soutient ceux qui protègent
00:40:29 la République française et ceux qui sont en première ligne.
00:40:31 - Mais il est encore plus loin hier soir, écoutez-le.
00:40:34 - Il est mis en examen à tort et il a été emprisonné à tort.
00:40:37 Moi, je militais pendant la présidentielle pour une présomption
00:40:41 de légitime défense pour les policiers.
00:40:43 C'est-à-dire qu'il y aurait eu la logique inverse.
00:40:45 Les juges auraient pu juger après.
00:40:48 Ils ne vont pas s'envoler au Qatar ou à Pépéien.
00:40:52 - J'étais sur cette position.
00:40:54 - Il a tiré. Il a tiré. Il a tiré sur rien.
00:40:57 - Je n'ai pas dit le contraire.
00:40:59 - Il faut voir le contexte.
00:41:01 Les policiers doivent avoir une présomption de légitime défense.
00:41:04 C'est-à-dire qu'ils doivent être jugés à posteriori.
00:41:07 Et il est scandaleux qu'ils aillent 4 mois en prison,
00:41:10 loin de leur famille, au milieu de toutes les racailles de banlieue.
00:41:13 Vous imaginez quel sort a été le sien.
00:41:16 - Qu'en pense le magistrat que vous êtes ?
00:41:18 - Sur ce plan, je trouve que Jordan Bardella a totalement raison.
00:41:22 Eric Zemmour de nouveau.
00:41:24 Bizarrement, ça rejoint un petit peu notre analyse de tout à l'heure.
00:41:28 Il ne peut pas accepter d'avoir une pensée intelligemment banale.
00:41:34 Il faut qu'en permanence, il aille vers une forme d'extrémisme
00:41:39 ou qu'il le distingue dans ses propos.
00:41:42 Moi, je trouve que le policier, à partir du moment
00:41:46 où la qualification initiale était celle de meurtre,
00:41:49 on ne pouvait pas faire autrement que de le placer en détention.
00:41:53 Je trouve qu'heureusement, aujourd'hui, il est mis en liberté
00:41:58 avec des conditions très strictes pour son contrôle judiciaire.
00:42:02 Mais Jordan Bardella a raison lorsque il le dit implicitement.
00:42:08 Il y en a assez d'un monde où la police,
00:42:11 lorsqu'elle accomplit un métier difficile,
00:42:14 est à chaque fois présumée coupable lorsqu'il y a des emprunts.
00:42:18 - Les enquêtes d'opinion montrent un soutien massif de la population
00:42:21 concernant les forces de l'ordre.
00:42:23 La question qui se pose, c'est qu'on ne peut pas instituer le fait,
00:42:27 ce serait un régime d'exception, comme l'avait dit le ministre de l'Intérieur,
00:42:30 qu'en aucun cas, un policier ne peut être mis en détention provisoire.
00:42:34 D'autant plus que la détention provisoire doit être motivée
00:42:37 pour des raisons de l'enquête judiciaire.
00:42:39 Donc bien sûr que ça a dû être une expérience pour ce policier.
00:42:42 Mais il y a quand même des faits, il y a une enquête.
00:42:46 Et ce qui s'est exprimé dans ce moment-là,
00:42:48 notamment au plus haut niveau du ministre de l'Intérieur,
00:42:52 ne m'a pas semblé être un bon moment pour le débat public.
00:42:55 Parce que ça voulait dire qu'en aucun cas, un policier en fait,
00:42:58 alors que c'est encore très contrôlé, ne peut être inquiété.
00:43:01 - Non mais surtout, il dit deux choses très différentes.
00:43:03 Il dit qu'on soit choqué par la mise en détention du policier.
00:43:06 Je ne savais pas ce que tu disais sur...
00:43:08 Tu es mieux placé que nous pour savoir.
00:43:11 C'est une chose.
00:43:12 Mais dire qu'un policier n'a pas à être mis en examen, enfin pourquoi ?
00:43:16 - Ah oui. - Parce que ce qu'il dit, il dit,
00:43:18 il ne doit pas être mis en examen, il ne doit pas être mis en détention.
00:43:20 C'est quand même deux choses différentes.
00:43:22 Mais c'est la volonté d'être toujours plus dur, plus rude.
00:43:26 C'est incroyable qu'Éric, qui est à ce point intelligent,
00:43:29 à ce point cultivé, soit systématiquement obligé d'en rajouter une couche.
00:43:34 Attends, qu'un policier soit mis en examen,
00:43:36 qui ici est à l'abri d'être mis en examen.
00:43:39 Si tu fais une connerie, tu es mis en examen.
00:43:40 Est-ce qu'on a besoin de te mettre en détention ?
00:43:43 Parce que normalement, la détention, elle est exceptionnelle.
00:43:45 Et elle se résume si tu dois te tirer, si tu dois menacer le mec qui t'a mis.
00:43:50 C'est une chose. Et je suis toujours étonné de ça.
00:43:52 - Eh oui, parce que l'intelligence n'exclut pas l'erreur.
00:43:56 Où l'intelligence, il y a le tempérament, il y a la nature, il y a le caractère.
00:44:02 - L'aspiration à une singulaireté.
00:44:04 - Voilà, et puis il y a aussi parfois une jubilation
00:44:08 qu'ont certains à jouer cassandre.
00:44:12 Certains ont ça.
00:44:14 C'est pour ça que le rapport à un homme politique, il est particulier.
00:44:17 Parce qu'on n'aime pas cassandre, en fait.
00:44:20 On n'aime pas quelqu'un qui dit "je vous l'avais bien dit, hein ?
00:44:23 Je vous l'avais bien dit, hein ?".
00:44:24 Non, on n'aime pas ça.
00:44:25 En fait, on aime que le suzerain soit grand.
00:44:29 Et qu'il ne soit pas, qu'il y ait quelque chose qu'il dépasse.
00:44:33 Qu'il ne soit pas atteint par des médiocrités de tempérament et de caractère.
00:44:37 - Oui, mais pour moi, c'est un systématique, il y a autre chose.
00:44:39 - Ben oui, mais c'est une obscure.
00:44:41 C'est un idéologue, tu dois rentrer dans la bouteille parfois.
00:44:44 - Et puis il y a l'idée que pour être pugnace, pour donner envie aux gens et tout,
00:44:49 c'est contradictoire avec le fait d'être raisonnable.
00:44:52 Moi, je rêve d'une politique où on tienne des propos à la fois raisonnables,
00:44:57 de bon sens, sans apparaître pour autant gnang-gnang, tu vois, le mec.
00:45:01 Cette espèce de centre qu'on a eu, qui ne te donne juste pas envie
00:45:05 de faire de la politique et encore moins de t'engager.
00:45:07 On peut être ça.
00:45:09 - Et ça nous montre qu'on peut réussir à cela.
00:45:11 Je pense au Danemark, à la Suisse, à la Norvège, à la Finlande, à l'Islande.
00:45:15 - Mais ils sont 7 millions.
00:45:17 - Ils ont fait un pas de l'Union Européenne pour traiter les sujets.
00:45:19 - C'est quand même riche, non ?
00:45:21 Je pourrais aussi citer la Suisse, je pourrais citer le Royaume-Uni qui prend cette position aussi.
00:45:25 - Mais ici, on aime couper les sujets.
00:45:27 - Le Royaume-Uni vient de limoger sa ministre de l'Intérieur.
00:45:29 - Le Royaume-Uni, on peut en parler.
00:45:31 - Mais il n'empêche que Richie Sunak a pris un certain nombre de mesures
00:45:33 concernant les politiques migratoires qu'on n'a pas prises en France.
00:45:35 - La Suisse, c'est formidable.
00:45:37 - La Suisse, c'est absolument incroyable.
00:45:39 - C'est un exemple la Suisse.
00:45:41 - On s'en moque, mais on a bien l'air d'en avoir.
00:45:43 - Pourquoi on s'en moque ? Je ne me moque pas du tout de la Suisse.
00:45:45 - Non, mais pas vous.
00:45:47 - Vous restez avec nous, parce que je voudrais vous parler d'écologie.
00:45:51 Avec Hugo Clément, vous connaissez Hugo Clément ?
00:45:53 - Oui.
00:45:55 - Le théorème de Vaquita. C'est intéressant.
00:45:57 Il est journaliste et engagé dans la défense de l'environnement.
00:45:59 Ça va être intéressant de l'écouter.
00:46:01 Moi, je n'aime pas les idéologues.
00:46:03 Parce que je n'aime que les pragmatiques.
00:46:05 La règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
00:46:07 C'est ça, la vérité.
00:46:09 La règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
00:46:11 Je peux vous rejoindre là-dessus.
00:46:13 Maintenant, si...
00:46:15 - Pardon.
00:46:17 - Tu dis quoi ?
00:46:19 - Ce n'est pas totalement vrai, ce que vous dites.
00:46:21 - Mais ce n'est pas du tout.
00:46:23 - Il me semble que le pragmatisme absolu est une errance.
00:46:27 - Ben aussi, oui.
00:46:29 - Il faut avoir 2-3 convictions fortes.
00:46:31 À partir desquelles,
00:46:33 le pragmatisme...
00:46:35 - Vous m'avez dit tout à l'heure que j'avais que des certitudes
00:46:37 et que je n'avais pas assez de doutes en rentaine.
00:46:39 Et maintenant, vous me dites le contraire.
00:46:41 - Vous êtes assez fin pour distinguer les certitudes.
00:46:43 - La finesse, ce n'est pas exactement
00:46:45 le qualificatif que je choisirais.
00:46:47 - C'est votre procès, moi.
00:46:49 - C'est un libéral sur le plan économique.
00:46:51 C'est un nanar de droite sur S9.
00:46:53 - Vous, vous l'avez fait assez souvent.
00:46:55 - Vous, vous êtes l'incarnation du traître.
00:46:57 - Non, non.
00:46:59 - Vous êtes l'incarnation du traître.
00:47:01 - Vous êtes, mais vraiment, c'est dans votre...
00:47:03 - C'est ce qu'a dit Eric Zemmour dans son livre.
00:47:05 - Le scorpion qui...
00:47:07 - On se connaît depuis des années, on a travaillé ensemble.
00:47:09 - Le scorpion, il tue, c'est ça ?
00:47:11 - Eric Zemmour a dit le Judas Bayser.
00:47:13 - C'est le scorpion qui tue.
00:47:15 Il tue et il va se couler lui-même.
00:47:17 - Franchement.
00:47:19 - C'est parce qu'on vous aime.
00:47:21 - Oui, je préférerais...
00:47:23 - Ne pas être aimé.
00:47:25 - Non, c'est pas bon.
00:47:27 - Vous connaissez toujours, moi j'ai pas envie d'être aimé.
00:47:29 - C'est très difficile.
00:47:31 - Évidemment, tout le monde a envie d'être aimé.
00:47:33 - Son amoureuse, aimer son amoureux.
00:47:35 - Mais en même temps, faire de la politique,
00:47:37 c'est accepter de ne pas être aimé.
00:47:39 - Et faire animateur de télé,
00:47:41 c'est quoi, vous croyez ?
00:47:43 - Ça dépend quel style d'animation.
00:47:45 - Bon, allez, vous allez aller au coin.
00:47:47 Vous allez rentrer chez vous,
00:47:49 ça va.
00:47:51 Merci Gautier Lebret, et nous recevons
00:47:53 Hugo Clément dans une seconde,
00:47:55 où on va parler écologie,
00:47:57 et on parlera aussi peut-être d'Eric Dupond-Moretti,
00:47:59 toujours. A tout de suite.
00:48:01 Vous le connaissez, parce qu'il
00:48:05 médiatise particulièrement bien son
00:48:07 combat, le combat de l'écologie,
00:48:09 le théorème de Vaquita, Hugo Clément,
00:48:11 mort pour rien, c'est tous ces
00:48:13 poissons qui sont morts
00:48:15 pour rien parce qu'ils n'ont pas été mangés,
00:48:17 c'est ce que ça veut dire, sans doute.
00:48:19 - Oui, tout à fait. On estime qu'il y a à peu près 40% des poissons pêchés
00:48:21 qui ne sont pas consommés. Ça fait un gros gâchis.
00:48:23 Vaquita ?
00:48:25 - Le Vaquita, c'est un petit cétacé de la famille
00:48:27 des marsouins. C'est comme un dauphin, mais en plus petit.
00:48:29 A vos souhaits, Pascal.
00:48:31 Il ne vit que dans un seul endroit
00:48:33 de la planète, c'est au Mexique, dans la mer de
00:48:35 Cortez. Il en reste à peu près une dizaine
00:48:37 de spécimens. Donc on est vraiment sur l'espèce
00:48:39 de cétacé qui est la plus menacée du monde,
00:48:41 qui est au bord de l'extinction, et qui est victime
00:48:43 de la pêche illégale des cartels de la drogue,
00:48:45 puisque les cartels mexicains, notamment le cartel
00:48:47 de Sinaloa, s'est
00:48:49 diversifié dans le trafic d'espèces
00:48:51 protégées, et notamment un gros poisson
00:48:53 qu'on appelle le totoaba, dont la
00:48:55 vessie est vendue sur le
00:48:57 marché noir asiatique, et se vend
00:48:59 à poids égal, plus cher que l'or ou la
00:49:01 cocaïne. Évidemment, c'est beaucoup moins risqué de faire du
00:49:03 trafic de totoaba que de faire du trafic de cocaïne.
00:49:05 Donc ils mettent des filets partout,
00:49:07 et ces petits Vaquita sont victimes de ces filets
00:49:09 illégaux. - On parlera écologie, je ne sais pas si
00:49:11 le maire de Béziers que vous êtes est sensible
00:49:13 à cela. Je ne sais pas si, par exemple,
00:49:15 madame Hidalgo souhaite que les SUV
00:49:17 ne rentrent plus dans Paris,
00:49:19 et le stationnement va augmenter
00:49:21 de manière XXL, je ne sais pas si vous avez envie de faire
00:49:23 la même chose dans votre ville, mais nous en parlerons
00:49:25 après ce Maya, la Bidi,
00:49:27 bien évidemment, qui nous rappelle les titres.
00:49:29 - Après plus de 10 jours d'intempéries
00:49:34 exceptionnelles, les établissements scolaires
00:49:36 du Pas-de-Calais ont rouvert ce matin.
00:49:38 Elisabeth Borne est d'ailleurs
00:49:40 au chevet des sinistrés, la première ministre
00:49:42 est arrivée vers 8h30 dans le secteur
00:49:44 de Montreuil-sur-Mer. Comme vous
00:49:46 pouvez le voir sur ces images, elle va
00:49:48 échanger avec les maires du territoire
00:49:50 après avoir rencontré les forces de sécurité
00:49:52 et de secours sur place.
00:49:54 Les résultats de ce sondage
00:49:56 CSA pour CNews à présent,
00:49:58 la question, faut-il arrêter de verser
00:50:00 les minima sociaux aux étrangers ?
00:50:02 67% des personnes
00:50:04 interrogées ont répondu non contre 32%
00:50:06 de oui. Et puis,
00:50:08 4 blessés après une fusillade près de
00:50:10 Jérusalem. Selon la police
00:50:12 israélienne, 3 assaillantes étaient
00:50:14 neutralisées après avoir tiré à la
00:50:16 Chechnikov près d'un barrage de sécurité
00:50:18 reliant la ville Sainte-Alace
00:50:20 et Jordanie occupée.
00:50:22 Une attaque qui intervient au 41e jour
00:50:24 de la guerre que se mène le Hamas
00:50:26 Israël.
00:50:28 - Hugo Clément est avec nous. Je ne vais pas
00:50:30 parler pour les gens, je vais parler pour moi.
00:50:32 J'ai le sentiment que l'écologie, à chaque
00:50:34 fois qu'elle me parle, c'est pour me punir.
00:50:36 C'est-à-dire que je mange trop de viande,
00:50:38 je roule dans la voiture qui n'est pas bonne,
00:50:40 il m'arrive de prendre l'avion,
00:50:42 moins qu'Anne Hidalgo, mais je le prends
00:50:44 quand même. Et à chaque fois qu'on me parle
00:50:46 écologie, au fond, c'est pour me punir
00:50:48 ou pour me dire que je ne suis pas,
00:50:50 pour me faire la morale.
00:50:52 Comment arriver
00:50:54 à trouver le juste
00:50:56 milieu dans des villes
00:50:58 qu'on veut évidemment aérer,
00:51:00 verte, agréable,
00:51:02 bien sûr, sans pollution,
00:51:04 et en même temps, ne pas faire passer
00:51:06 ce message qui est perçu comme
00:51:08 un message de morale. Et moi, j'ai horreur qu'on me fasse
00:51:10 la morale. On a tous un côté
00:51:12 banard, et certains plus que d'autres,
00:51:14 et punitif.
00:51:16 Alors déjà, il faut quand même prendre un peu de recul,
00:51:18 c'est-à-dire que ce qui est vraiment punitif,
00:51:20 c'est ce que vivent les habitants qui
00:51:22 subissent le changement climatique.
00:51:24 On le voit en France, dans la vallée de la Vésubie,
00:51:26 quand vous avez des événements
00:51:28 météorologiques extrêmes qui sont
00:51:30 aggravés et rendus plus fréquents par le changement
00:51:32 climatique, qui détruisent des vies, des vies humaines,
00:51:34 qui détruisent des villages
00:51:36 entiers, qui détruisent des infrastructures.
00:51:38 Il y a beaucoup de gens dans l'ouest de la France qui ont leur maison
00:51:40 dans lesquels ils ont investi toutes les
00:51:42 économies d'une vie qui sont en train de se fissurer
00:51:44 à cause de la sécheresse.
00:51:46 C'est ça qui est vraiment punitif pour les gens.
00:51:48 Et c'est ça qui va l'être de plus en plus. Quand vous avez
00:51:50 des étés où il fait 40 degrés pendant plusieurs
00:51:52 jours d'affilée, que vous avez des personnes âgées
00:51:54 qui malheureusement décèdent, ne supportent pas,
00:51:56 que vous avez des services de soins qui sont submergés,
00:51:58 que vous avez des pandémies qui deviennent
00:52:00 de plus en plus fréquentes parce que la biodiversité
00:52:02 chute, il y a un lien très fort entre les pandémies
00:52:04 et l'effondrement du vivant, ça c'est
00:52:06 punitif. Et ça c'est violent. - Et c'est ça qui est difficile.
00:52:08 Ce que vous dites, par exemple, moi je peux pas
00:52:10 apporter
00:52:12 les éléments contraires à ce que vous êtes en train de dire.
00:52:14 - Déjà, il faut prendre ce recul-là.
00:52:16 - Oui, mais vous dites des choses comme si elles étaient
00:52:18 incontestables.
00:52:20 - Mais elles le sont.
00:52:22 Le lien entre le changement
00:52:24 climatique et l'augmentation des phénomènes
00:52:26 météorologiques extrêmes
00:52:28 est incontestable d'un point de vue sûr.
00:52:30 - Mais après, les pandémies ont existé depuis
00:52:32 que... - Pardon ? - Les pandémies ont toujours existé.
00:52:34 Il y a toujours également des variations
00:52:36 climatiques. - Oui, mais écoutez ce que disent les scientifiques
00:52:38 sur les pandémies, plus vous avez un
00:52:40 effondrement du nombre d'espèces et de la
00:52:42 population de ces espèces, plus l'être
00:52:44 humain est exposé à des virus auxquels il ne devrait pas
00:52:46 être exposé. Plus vous détruisez des forêts,
00:52:48 notamment les forêts équatoriales, et vous mettez
00:52:50 en contact des animaux sauvages qui ne devraient pas
00:52:52 rentrer en contact avec des animaux d'élevage,
00:52:54 c'est ce qui s'est passé pour les dernières pandémies,
00:52:56 où on a des virus qui étaient dans un réservoir
00:52:58 sauvage, qui sont passés
00:53:00 à travers un animal domestique,
00:53:02 on ne sait pas lequel encore pour le coronavirus,
00:53:04 mais on le sait pour les précédents, notamment pour...
00:53:06 via les porcins,
00:53:08 via les cochons, et qui ensuite
00:53:10 contaminent l'humain. Donc évidemment qu'il y a
00:53:12 un lien très fort entre la santé humaine
00:53:14 et puis on parle des pandémies, mais on
00:53:16 peut aussi parler des pesticides. Allez demander
00:53:18 aux agriculteurs victimes de cancers, du
00:53:20 système hérétique... - Mais le glyphosate par exemple, personne
00:53:22 n'arrive à se mettre d'accord ? - Ah si, les scientifiques
00:53:24 en tout cas, ils arrivent à se mettre d'accord. - Mais c'est pas aussi
00:53:26 clair que vous dites ! - Bah si, malheureusement.
00:53:28 - Et moi je ne peux pas non plus arriver sur ce terrain
00:53:30 parce que je ne suis pas un expert, je ne peux pas...
00:53:32 - C'est bien pour ça qu'il faut écouter les experts scientifiques.
00:53:34 - Mais oui, mais sur le glyphosate, je vous assure,
00:53:36 sur ce qui... il y a
00:53:38 consensus sur le
00:53:40 pesticide qui avait été utilisé aux
00:53:42 Antilles, qui est une erreur. - Le chlordécone.
00:53:44 - Chlordécone. - Oui mais ça c'est intéressant. - Une erreur absolue.
00:53:46 - Ça c'est intéressant parce qu'à l'époque,
00:53:48 l'industrie des produits phytosanitaires
00:53:50 disait, comme elle dit aujourd'hui pour le glyphosate,
00:53:52 il n'y a aucun danger pour le chlordécone.
00:53:54 À l'époque, l'État disait, il n'y a aucun danger
00:53:56 pour le chlordécone, alors que des scientifiques alertaient
00:53:58 sur la dangerosité. - Robert Benard, vous connaissez bien
00:54:00 ces sujets de l'écologie ?
00:54:02 - Non, moi pas comme vous, et je ne conteste pas
00:54:04 ce que vous dites, parce qu'honnêtement, je ne connais rien,
00:54:06 donc je ne vais pas en parler. Moi, ce que je vois
00:54:08 comme maire d'une ville,
00:54:10 c'est les conséquences
00:54:12 pour les gens du discours que vous tenez là
00:54:14 et que je ne conteste pas. Juste, je vais vous dire,
00:54:16 il y a en France, 30 millions
00:54:18 de gens qui vivent dans des communes
00:54:20 de moins de 10 000 habitants. C'est-à-dire
00:54:22 qu'il y a toute une partie des gens, et moi je suis
00:54:24 élu d'une maire d'une ville
00:54:26 qui est entourée de villages
00:54:28 de cette importance-là.
00:54:30 Les conclusions qu'en tirent vos amis écolos
00:54:32 pour la vie des gens,
00:54:34 est insupportable. Moi, je ne peux pas dire
00:54:36 aux gens... - Je ne sais pas de quels amis vous parlez, mais...
00:54:38 - Ne prenez pas au premier degré.
00:54:40 Les écolos. Allez, j'enlève "amis"
00:54:42 pour ne pas vous embêter.
00:54:44 On me dit, il faut développer
00:54:46 le vélo.
00:54:48 Mais enfin, moi, les gens, s'ils n'ont pas leur voiture
00:54:50 pour venir travailler, c'est impossible,
00:54:52 je ne vais pas leur dire, de prendre
00:54:54 le vélo pour venir travailler à Béziers
00:54:56 de 10 km de là.
00:54:58 On leur dit, il faut faire...
00:55:00 Tous les gestes qu'on leur demande
00:55:02 sont impraticables.
00:55:04 Sur le glyphosate, pardon, moi j'en parle
00:55:06 avec les agriculteurs. Les agriculteurs,
00:55:08 ils me disent, mais vous nous trouvez une alternative
00:55:10 à ça, et je suis d'accord.
00:55:12 Il n'y a pas d'alternative,
00:55:14 donc je continue à l'utiliser.
00:55:16 Qu'est-ce que vous voulez que je dise aux types "C'est revenu".
00:55:18 Tout ça pour vous dire que j'ai souvent l'impression,
00:55:20 un, que c'est un discours
00:55:22 que j'entends,
00:55:24 mais qui, comme vous le disiez tout à l'heure,
00:55:26 se traduit par des mesures
00:55:28 terribles dans la vie quotidienne des gens
00:55:30 qui sont inacceptables,
00:55:32 et puis surtout, les écologistes
00:55:34 qui le portent, c'est ceux qui,
00:55:36 par ailleurs, parce qu'ils ne parlent pas,
00:55:38 et pas principalement d'écologie,
00:55:40 mais de tout un tas d'autres choses.
00:55:42 C'est les mêmes qui me tapent dessus
00:55:44 parce que j'arme la police principale,
00:55:46 c'est les mêmes qui me trouvent un facho
00:55:48 parce que je dis qu'il y a une immigration non contrôlée,
00:55:50 c'est les mêmes qui tiennent un discours.
00:55:52 - Hugo Clément répète.
00:55:54 - J'ai pas dit que vous disiez ça.
00:55:56 - Les écologistes auxquels j'ai affaire,
00:55:58 et je l'ai dit souvent, on a le sentiment
00:56:00 que l'écologie est instrumentalisée
00:56:02 par l'ultra-gauche,
00:56:04 qui n'a pas réussi avec le communisme
00:56:06 à changer le capitalisme
00:56:08 au XXème siècle, et qui a enfourché
00:56:10 effectivement le cheval
00:56:12 de l'écologie pour arriver dans
00:56:14 un système de décroissance.
00:56:16 - Il y a beaucoup de choses que vous dites, tous les deux, je ne peux pas répondre sur tout,
00:56:18 mais pour répondre sur la question qui me semble
00:56:20 la plus intéressante, c'est celle du modèle agricole.
00:56:22 C'est-à-dire quand vous dites,
00:56:24 les agriculteurs aujourd'hui disent qu'ils n'ont pas le choix,
00:56:26 en effet, beaucoup n'ont pas le choix.
00:56:28 Mais pourquoi on en est arrivé là ?
00:56:30 Qu'est-ce qu'on a fait comme choix qui nous ont amené
00:56:32 à un système agricole tel qu'il existe aujourd'hui ?
00:56:34 Il y a aujourd'hui beaucoup moins de paysans
00:56:36 qu'il y a 50 ans, alors qu'on produit
00:56:38 beaucoup plus, notamment beaucoup plus d'animaux,
00:56:40 beaucoup plus de quantités de blé, de maïs,
00:56:42 etc. On a intensifié un système
00:56:44 en bonne partie pour l'exportation,
00:56:46 en bonne partie pour l'exportation,
00:56:48 c'est-à-dire qu'on arrose nos champs de pesticides
00:56:50 pour beaucoup de cultures qu'on envoie à l'étranger,
00:56:52 pas pour des cultures qui sont nécessaires
00:56:54 pour nourrir les Français, pour beaucoup de cultures,
00:56:56 notamment le maïs qui sert à l'industrie,
00:56:58 ou à nourrir les animaux, pas à nourrir les humains.
00:57:00 Et donc, on se retrouve à avoir fait des choix
00:57:02 de spécialisation dans certains pays,
00:57:04 et notamment en France, où on ne fait plus comme à l'époque
00:57:06 un peu de luzerne, un peu de maïs,
00:57:08 un peu de blé, un peu d'élevage,
00:57:10 où les fermes marchaient en autonomie,
00:57:12 finalement, c'est ce qu'on appelait la polyculture élevage,
00:57:14 et où on avait besoin de produire moins de volume
00:57:16 pour être autonome.
00:57:18 Aujourd'hui, on s'est spécialisé, donc on doit
00:57:20 arroser les champs de produits phytosanitaires,
00:57:22 et pardon, je finis là-dessus,
00:57:24 oui, effectivement, il y a un enjeu économique avec les produits phytosanitaires,
00:57:26 mais qu'est-ce qui est le plus important ?
00:57:28 Est-ce que c'est la santé des Françaises et des Français ?
00:57:30 Est-ce que c'est les cancers pédiatriques ?
00:57:32 Est-ce que c'est les gens qui meurent à cause des pesticides ?
00:57:34 Ou est-ce que c'est la santé économique de certaines filières ?
00:57:36 - Dis comme ça, vous !
00:57:38 - Dis comme ça, vous !
00:57:40 - Dis comme ça, tu as raison !
00:57:42 - Je vais juste dire un mot,
00:57:44 juste en écho à la question de Pascal,
00:57:46 sur l'écologie dont on nous rabâche,
00:57:48 en termes d'écologie politique,
00:57:50 l'écologie dont on parle le plus aujourd'hui, c'est effectivement
00:57:52 l'écologie des petits gestes, le trisélectif,
00:57:54 toutes ces choses-là, et jusqu'aux pistes cyclables non genrées.
00:57:56 Et j'ai le sentiment que
00:57:58 l'écologie politique s'abîme
00:58:00 dans son message en parlant de cela,
00:58:02 alors que d'autres sujets, beaucoup plus importants
00:58:04 et beaucoup plus critiques pour la planète,
00:58:06 comme le commerce mondial, comme la mondialisation,
00:58:08 comme la démographie, sont très rarement
00:58:10 traitées par l'écologie politique
00:58:12 qu'on voit en Occident.
00:58:14 Et je le regrette, et j'ai le sentiment qu'on passe à côté
00:58:16 des vrais sujets.
00:58:18 C'est que si par exemple on ne parle pas de libre-échange,
00:58:20 de produire en France, d'industrie en France,
00:58:22 et qu'on se cantonne à parler... - Moi j'en parle !
00:58:24 - C'est pour ça que je dis "écologie politique", il ne faut pas...
00:58:26 - Merci ! - Pour ça je trouve que c'est la limite de l'égalité.
00:58:28 - Je précise que ce matin, ça vient de tomber, pas d'accord des 27
00:58:30 sur une réautorisation du glyphosate,
00:58:32 pas d'accord des 27, la commission
00:58:34 tranchera. - Ça vient de tomber, là, non ?
00:58:36 - Oui, exactement, c'est Marine Lançon qui me le dit.
00:58:38 Bon, évidemment on va parler de votre livre tout à l'heure,
00:58:40 mais ce qui m'ennuie aussi,
00:58:42 je vais vous faire écouter
00:58:44 un passage. C'est que
00:58:46 en 1974, à votre avis...
00:58:48 - J'étais pas né, mais allez-y, racontez-moi !
00:58:50 - Ceux qui parlaient d'écologie,
00:58:52 qu'est-ce qu'ils disaient ?
00:58:54 Qu'est-ce qui m'ennuie au fond ?
00:58:56 Ils disaient la même chose que vous.
00:58:58 C'est ça qui m'ennuie. - Ah bah c'est bien ça le problème !
00:59:00 - Oui, mais en 1974, la situation
00:59:02 n'était pas la même qu'aujourd'hui !
00:59:04 - Personne n'a écouté les scientifiques !
00:59:06 - Non, c'est pas ça que je vous dis.
00:59:08 J'ai l'impression que ce discours apocalyptique,
00:59:10 il est toujours tenu de tout temps.
00:59:12 Alors qu'en 1974,
00:59:14 précisément, on n'en était pas !
00:59:16 Ou on en est aujourd'hui,
00:59:18 selon vous et selon...
00:59:20 - Mais il y avait des modèles de prédiction
00:59:22 scientifique qui permettaient de dire que les phénomènes
00:59:24 étaient pas là. - Non, là vous allez écouter René Dumont.
00:59:26 René Dumont, on est en 1974,
00:59:28 il dit "l'apocalypse, c'est maintenant".
00:59:30 Il dit "c'est maintenant".
00:59:32 - À l'échelle de l'histoire de l'humanité, oui.
00:59:34 - Et écoutez ce passage,
00:59:36 parce qu'à chaque fois que j'entends un écologiste,
00:59:38 à chaque fois il me vend l'apocalypse.
00:59:40 Alors écoutons,
00:59:42 parce que c'est en 1974, c'est il y a 50 ans.
00:59:44 - On répondra après.
00:59:46 - Nous les écologistes, on nous accuse
00:59:48 d'être des prophètes de malheur
00:59:50 et d'annoncer l'apocalypse.
00:59:52 Mais l'apocalypse,
00:59:54 nous ne l'annonçons pas.
00:59:56 Elle est là, parmi nous.
00:59:58 Elle se trouve dans les nuages
01:00:00 de pollution qui nous dominent,
01:00:02 dans les eaux d'égout
01:00:04 que sont devenues nos rivières,
01:00:06 nos estuaires et nos littoraux marins.
01:00:08 On espérait
01:00:10 tirer de ces eaux de la mer
01:00:12 des ressources importantes.
01:00:14 On pensait que ce serait le grenier
01:00:16 de l'humanité de demain.
01:00:18 Ces eaux, ces estuaires, ces plateaux continentaux,
01:00:20 ce sont aujourd'hui nos poubelles,
01:00:22 là où on jette tous nos détritus.
01:00:24 On a dit que j'étais
01:00:26 un vieux professeur qui se baladait
01:00:28 à vélo. Mais oui !
01:00:30 Le 16 mars, j'étais avec mes amis
01:00:32 de la Terre,
01:00:34 de la Porte d'Orléans à la Concorde
01:00:36 pour montrer que Paris
01:00:38 pourrait être au moins pour un jour
01:00:40 et dans quelques rues,
01:00:42 le domaine de ces instruments de transport
01:00:44 à deux roues qui ne polluent pas.
01:00:46 - Qu'est-ce que je trouve intéressant
01:00:48 dans ce qu'il dit ?
01:00:50 Il dit que c'est l'apocalypse.
01:00:52 Ah non, ça ne l'était pas, en fait.
01:00:54 - Alors, à l'échelle...
01:00:56 - Il dit que c'est l'apocalypse,
01:00:58 mais les autres disent que c'est toujours l'apocalypse.
01:01:00 - Pascal, parce qu'en 1974,
01:01:02 il y avait déjà des enjeux de pollution énormes.
01:01:04 Il parle de la pollution
01:01:06 dans les océans,
01:01:08 de la pollution des rivières.
01:01:10 Evidemment que ça existait déjà à l'époque.
01:01:12 Si on avait écouté des gens comme René Dumont,
01:01:14 qui étaient des gens modérés,
01:01:16 là on ne parle pas de gens qui étaient des radicaux,
01:01:18 si on avait écouté ces gens-là,
01:01:20 si on avait mis en place des choses pour réduire
01:01:22 les impacts qu'on a sur l'environnement,
01:01:24 on n'aurait pas eu ce qu'on a aujourd'hui.
01:01:26 Donc on aurait dû les écouter, ces gens.
01:01:28 Et en plus, ils le disaient de manière sympathique.
01:01:30 On dit aujourd'hui,
01:01:32 les écolos sont trop radicaux,
01:01:34 on ne peut pas reprocher à ce monsieur Dumont
01:01:36 d'avoir employé des termes dérangeants.
01:01:38 - Je suis d'accord.
01:01:40 Deux ou trois petites infos avant de revenir à votre livre.
01:01:42 Il reste 25 minutes.
01:01:44 Je voulais vous montrer ce sujet qui nous a vraiment étonnés.
01:01:46 Avec ce policier qui a été traîné
01:01:48 sur plusieurs mètres à Nantes.
01:01:50 Vous avez vu la sanction,
01:01:52 d'intérêt généreux.
01:01:54 Alors, on voit le sujet.
01:01:56 - Oui, mais bien sûr.
01:01:58 - Monsieur le magistrat, je vous interrogerai.
01:02:00 - Honoraire ancien.
01:02:02 Comme ça, je veux me protéger
01:02:04 si je garde ma liberté intellectuelle.
01:02:06 Je ne voudrais pas qu'on dise
01:02:08 que le magistrat délire.
01:02:10 - J'entends bien.
01:02:14 - Vous m'approuvez.
01:02:16 - Toujours.
01:02:18 - Non.
01:02:20 - Ecoutons le sujet.
01:02:22 - A cause de la violence du choc,
01:02:24 le fonctionnaire a des séquelles irréversibles.
01:02:26 Des lésions au cerveau
01:02:28 qui engendrent des moments d'inattention
01:02:30 et une immense fatigue.
01:02:32 Pourtant, pour avoir percuté
01:02:34 et traîné ce policier sur 25 mètres,
01:02:36 le chauffard n'a écopé
01:02:38 que de 35 heures de travaux d'intérêt général.
01:02:40 - Je croyais que c'était une blague au début
01:02:42 et que j'avais mal entendu la sanction.
01:02:44 Ça ne coûte pas cher
01:02:46 de renverser un policier,
01:02:48 de pratiquement le tuer.
01:02:50 - Au volant du véhicule volé,
01:02:52 le conducteur mineur au moment des faits
01:02:54 met du temps à reconnaître son erreur.
01:02:56 Au tribunal, il donne une version surprenante.
01:02:58 - Il disait qu'il ne s'était pas rendu compte
01:03:00 qu'il y avait un policier juste là à côté de lui,
01:03:02 qu'il ne s'était pas rendu compte
01:03:04 que le policier était accroché à la voiture
01:03:06 et que finalement, lorsqu'il s'en rend compte,
01:03:08 il freine et réaccélère
01:03:10 en se disant que comme ça,
01:03:12 le policier va pouvoir gentiment descendre
01:03:14 et lui, continuer son chemin.
01:03:16 - Ce policier ne comprend pas
01:03:18 cette décision de justice.
01:03:20 - Pour nous, c'est un dégoût.
01:03:22 Quel message cette juge a voulu envoyer
01:03:24 à ce jeune,
01:03:26 à l'ensemble des gens
01:03:28 qui étaient dans l'assistance,
01:03:30 à l'ensemble de la population ?
01:03:32 - La réinsertion du prévenu,
01:03:34 re-scolarisé et au comportement exemplaire
01:03:36 depuis les faits,
01:03:38 aurait joué en sa faveur.
01:03:40 Le parquet a décidé de faire appel.
01:03:42 - C'est vrai que ça nous surprend.
01:03:44 - Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:03:46 - Je n'ai jamais été fanatique
01:03:48 de ces sanctions
01:03:50 et le travail d'intérêt général,
01:03:52 à moins que ça ait changé,
01:03:54 avait cette particularité
01:03:56 qu'il fallait que le prévenu accepte
01:03:58 qu'on l'ait dite à son encontre.
01:04:00 C'était la seule sanction
01:04:02 qui demandait l'assentiment
01:04:04 de celui qui allait être condamné.
01:04:06 Mais c'est complètement abrasif.
01:04:08 Mais le parquet a fait appel.
01:04:10 On voit qu'il y a encore un peu de lucidité.
01:04:12 Mais, pardon,
01:04:14 je finis vite là-dessus,
01:04:16 parce qu'on parle beaucoup
01:04:18 du courage depuis le début.
01:04:20 Mais je crois que souvent
01:04:22 les sanctions scandaleusement faibles
01:04:24 viennent du fait
01:04:26 que certains magistrats
01:04:28 n'ont pas le courage
01:04:30 d'aller au bout de la sévérité.
01:04:32 Bizarrement,
01:04:34 il y a une mauvaise conscience,
01:04:36 même de ceux qui doivent défendre
01:04:38 la société,
01:04:40 qui ne sont pas au bout de la rigueur
01:04:42 parce qu'ils ont peur, tout simplement,
01:04:44 de l'exercice.
01:04:46 - Et quand tu condamnes à de la prison ferme,
01:04:48 tu les mets où, les gens ?
01:04:50 - C'est pas grave.
01:04:52 - Il faut se décider
01:04:54 à construire des prisons.
01:04:56 - Je suis d'accord.
01:04:58 - Hugo Clément est avec nous.
01:05:00 Je voudrais dans cette dernière partie
01:05:02 que Hugo Clément puisse intervenir
01:05:04 plus souvent que Roderic Ménard.
01:05:06 Je ne sais pas si vous avez des contacts
01:05:08 avec la politique. - Non.
01:05:10 - Jamais ? - Non, directement, jamais.
01:05:12 - Vous vous définissez quand même
01:05:14 militant écologique ? - Non, je me définis
01:05:16 comme un journaliste engagé sur les questions...
01:05:18 - Quel est aujourd'hui... C'est indiscret de vous demander
01:05:20 pour qui vous votez ? - Oui, c'est indiscret, Pascal.
01:05:22 Et puis surtout, je pense que les gens s'en fichent.
01:05:24 - Ah non ? Ah pas du tout.
01:05:26 - Moi, mon travail, c'est pas de...
01:05:28 - C'est important de savoir pourquoi.
01:05:30 - Non mais justement, j'essaye d'éviter...
01:05:32 - Si vous me permettez. - Allez-y.
01:05:34 - Vous faites de la politique comme on fait de la politique.
01:05:36 Au sens large, il y en a qui font de la politique
01:05:38 politicienne, c'est de la politique que vous faites
01:05:40 évidemment de combattre pour l'écologie.
01:05:44 Mais dans ma question, je voulais savoir
01:05:46 quel est l'homme politique
01:05:48 ou le parti politique dont
01:05:50 vous vous sentez le plus prêt
01:05:52 et qui défend le mieux
01:05:54 votre combat ? C'était ça ma question.
01:05:56 Est-ce que c'est Europe Écologie Les Verts, par exemple ?
01:05:58 - Moi, aujourd'hui, je me sens représenté, comme beaucoup
01:06:00 de Français, je pense, par aucun parti politique
01:06:02 en particulier. - C'est un peu facile. - Non, c'est pas facile.
01:06:04 C'est la réalité. - C'est le cas. - Demandez à vos téléspectateurs
01:06:06 et à vos auditeurs. - Mais pourquoi vous... - Beaucoup de gens
01:06:08 ne se sentent pas représentés par les partis politiques
01:06:10 qui existent aujourd'hui. Déjà, il y a beaucoup de gens
01:06:12 qui ne vont pas voter. - Ah oui.
01:06:14 - Une bonne partie de la population... - Mais par exemple, Europe Écologie Les Verts,
01:06:16 qu'est-ce qui vous différencie, par exemple,
01:06:18 d'un parti qui semble combattre précisément
01:06:20 ces idées que vous défendez vous-même ? - Moi, je suis journaliste,
01:06:22 j'enquête, je travaille sur les sujets
01:06:24 et j'essaye de faire avancer les choses. J'essaye
01:06:26 surtout de faire en sorte que l'écologie... - Mais vous n'êtes pas que journaliste, vous êtes citoyen aussi.
01:06:28 - J'essaye de faire en sorte que l'écologie
01:06:30 ne soit pas dans un clivage
01:06:32 partisan. J'essaye de faire que ce sujet
01:06:34 dépasse les clivages partisans et que
01:06:36 dans tous les partis politiques, on puisse
01:06:38 essayer d'avancer sur la question environnementale. - Mais ma question reste valable.
01:06:40 Quel est le parti qui s'en occupe le plus
01:06:42 et quel est le parti qui s'en occupe le moins, selon vous,
01:06:44 puisque vous êtes journaliste ? C'est une analyse
01:06:46 que je vous propose. - Alors, factuellement, aujourd'hui,
01:06:48 les partis qui ont un programme le plus
01:06:50 avancé sur la question environnementale sont
01:06:52 globalement les partis de gauche.
01:06:54 Le parti socialiste, le parti écolo,
01:06:56 le parti de la France insoumise.
01:06:58 Après, ça, c'est la théorie.
01:07:00 C'est-à-dire que quand on a un programme,
01:07:02 c'est bien, la question c'est de savoir comment on l'applique.
01:07:04 Quand vous regardez comment certains élus de gauche
01:07:06 appliquent le programme
01:07:08 soi-disant environnemental, notamment
01:07:10 madame Delga, en Occitanie,
01:07:12 avec
01:07:14 l'autoroute A69, qui est une catastrophe
01:07:16 environnementale et qui est défendue ardemment
01:07:18 par des élus de gauche, officiellement
01:07:20 écolos, on voit que parfois il y a
01:07:22 un gros fossé entre ce qu'on promet
01:07:24 et ce qu'on fait. Ça vaut aussi pour Emmanuel Macron
01:07:26 qui avait fait beaucoup de promesses.
01:07:28 Monsieur Macron avait promis d'interdire, par exemple,
01:07:30 le glyphosate. Il l'avait promis d'interdire
01:07:32 en 2020 le glyphosate. On voit que c'est toujours pas fait.
01:07:34 - Mais parce qu'il n'est pas lui-même convaincu
01:07:36 par les experts précisément.
01:07:38 Parce que lui, il bosse ce type de sujet,
01:07:40 pour le coup. C'est comme le Covid. Il n'est pas convaincu.
01:07:42 - Je réponds à la question sur le parti politique.
01:07:44 Ce que je voulais dire par là, c'est que
01:07:46 entre un programme, des promesses,
01:07:48 ce qu'on dit qu'on va faire et ce qu'on
01:07:50 fait réellement, parfois il y a un fossé.
01:07:52 Donc il faut juger sur les actes, il faut juger
01:07:54 les gens qui sont au pouvoir, sur ce qu'ils font
01:07:56 ou sur ce qu'ils ne font pas.
01:07:58 En tout cas, moi aujourd'hui, je ne me sens pas représenté
01:08:00 en particulier par un parti plus que par un autre.
01:08:02 - Alors, Jean-Thomé, vous avez parlé de l'autoroute.
01:08:04 Mais avec les écologistes, on ne peut
01:08:06 plus rien construire. Un stade de football,
01:08:08 ce n'est plus possible. Un aéroport à Nantes,
01:08:10 ce n'est pas possible. Une autoroute, ce n'est pas possible.
01:08:12 - Heureusement qu'on n'a pas fait l'aéroport à Nantes. Vous avez vu
01:08:14 le trafic aérien qu'il y a à Nantes
01:08:16 aujourd'hui. On aurait dépensé des centaines
01:08:18 de millions d'euros pour un truc complètement inutile.
01:08:20 - J'entends tout ce que vous voulez, mais ce que je veux vous dire,
01:08:22 ce que je veux vous dire, c'est qu'on ne peut
01:08:24 plus rien construire. - Mais ce n'est pas vrai, Pascal.
01:08:26 - Mais non. - Bah si.
01:08:28 - On ne va pas faire non si pendant 10 minutes.
01:08:30 - Vous pouvez prendre tous les chantiers.
01:08:32 - On peut construire plein de choses. - Il n'y a qu'une chose qu'on peut construire,
01:08:34 c'est des éoliennes qui ne servent à rien.
01:08:36 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
01:08:38 - Rien du tout, je les vois en face
01:08:40 de la baie de La Boule. - Ça ne sert à rien.
01:08:42 - Je ne sais pas si ça sert à rien.
01:08:44 Je ne sais pas si ça sert à rien.
01:08:46 En tout cas, il y a des choses à dire sur les éoliennes.
01:08:48 De là à dire que ça ne sert à rien, je ne sais pas.
01:08:50 - L'énergie solaire, par définition,
01:08:52 qui donne de l'énergie quand on n'en a pas besoin
01:08:54 parce qu'on ne peut pas la stocker, donc tu as de l'énergie à midi,
01:08:56 mais en fait, tu en as besoin à 8h. - Il m'a dit au début
01:08:58 de l'émission, je te préviens,
01:09:00 Pascal part de loin sur l'écologie.
01:09:02 - Mais je dis des choses simples.
01:09:04 L'énergie solaire,
01:09:06 on ne peut pas la stocker, donc elle donne
01:09:08 de l'énergie au moment où on n'en a pas besoin.
01:09:10 - Pascal, je peux vous répondre là-dessus.
01:09:12 - Robert Médard.
01:09:14 - Je vous en prie.
01:09:16 - Allez-y, je vous répondrai plus tard.
01:09:18 - Robert Médard.
01:09:20 - On peut construire des choses, mais il faut les faire correctement.
01:09:22 - J'écoute avec attention ce que vous dites.
01:09:24 Je sais que sur l'autoroute en Occitanie,
01:09:26 tous les élus locaux
01:09:28 et toute la population
01:09:30 est pour... - Non, pas toute la population.
01:09:32 - Enfin, une immense majorité de la population
01:09:34 que les écologistes... - On ne sait pas
01:09:36 qu'il n'y a pas eu de référendum local.
01:09:38 - Quand il y a un référendum à Nantes,
01:09:40 le référendum, pouf, à la poubelle.
01:09:42 Alors évidemment, tu te poses la question.
01:09:44 Vous ne pouvez pas à la fois demander
01:09:46 à la démocratie en disant "il faut demander
01:09:48 aux gens ce qu'ils en pensent, et une fois qu'ils en pensent
01:09:50 qu'ils sont pour un aéroport là, leur dire non".
01:09:52 Et pardon,
01:09:54 je les rencontre,
01:09:56 les élus et tout,
01:09:58 ils sont massivement pour parce qu'ils disent
01:10:00 qu'ils en ont besoin économiquement.
01:10:02 Ce que je constate comme maire,
01:10:04 c'est qu'aujourd'hui, il y a une bonne partie...
01:10:06 C'est qu'on est dans une contradiction.
01:10:08 A la fois, je comprends qu'on veuille défendre...
01:10:10 Moi, j'ai rendu 500 hectares
01:10:12 à la nature,
01:10:14 avec le dernier plan local du urbanisme.
01:10:16 Donc je l'ai fait. - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:10:18 - Mais en même temps, ce que je sais, c'est que...
01:10:20 Comment ? - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:10:22 - Venez-en, on fait !
01:10:24 - Le fait,
01:10:26 l'effet, c'est que...
01:10:28 - Vous voulez poser une question ?
01:10:30 - Je peux finir plutôt que de s'interdire.
01:10:32 - Je veux juste parler de vos 500 hectares.
01:10:34 - Je veux réagir rapidement sur...
01:10:36 - Est-ce que vous avez une question ?
01:10:38 - Ce que j'ai besoin de vous dire, c'est que...
01:10:40 Ce que je vois, c'est qu'à la fois,
01:10:42 on essaye de faire des efforts
01:10:44 et ils sont jamais suffisants,
01:10:46 et qu'on est dans une contradiction massive
01:10:48 où on nous dit à la fois,
01:10:50 il faut respecter...
01:10:52 - On a compris, mais Robert Ménard...
01:10:54 - Mais attendez, en même temps, quand tu veux développer,
01:10:56 installer des entreprises pour donner du boulot aux gens,
01:10:58 t'as plus d'endroits pour le faire.
01:11:00 - Juste une chose rapidement.
01:11:02 - Olivier Gartrigold.
01:11:04 - Hugo Clément et d'autres font quand même évoluer les esprits
01:11:06 et sur des éveils de conscience.
01:11:08 Aujourd'hui, un maire livrerait des places minérales,
01:11:10 comme cela s'est fait les 20, 30, 40 dernières années,
01:11:12 des îlots de chaleur dans nos villes insupportables.
01:11:14 Aujourd'hui, les citoyens, c'est normal, disent non.
01:11:16 Il faut de la végétalisation.
01:11:18 Je viens d'une famille de viticulteurs.
01:11:20 La génération de mon grand-père,
01:11:22 ils se sont tués avec les produits phytosanitaires.
01:11:24 Le fait que les jeunes agriculteurs,
01:11:26 maintenant, aient conscience de ça,
01:11:28 c'est très positif et c'est grave.
01:11:30 - C'est de la démagogie.
01:11:32 - On a poussé tous les viticulteurs chinois
01:11:34 à faire du bio et aujourd'hui,
01:11:36 le bio, il est invendable.
01:11:38 Va leur dire s'ils ont eu raison.
01:11:40 Il faut arrêter.
01:11:42 Le bio est invendable.
01:11:44 Le marché du bio a diminué
01:11:46 et les gens, ils n'arrivent plus
01:11:48 à vendre leur vin bio alors qu'on leur a dit
01:11:50 "fait du vin bio".
01:11:52 - Ils se protègent.
01:11:54 - Je veux bien.
01:11:56 - Je veux bien.
01:11:58 - Hugo Clément, est-il exact
01:12:00 qu'on n'arrive plus à vendre le bio ?
01:12:02 - Ce qui est exact,
01:12:04 c'est que le marché du bio est en difficulté.
01:12:06 En effet, il y a une baisse de vente sur le bio.
01:12:08 - Pourquoi ? Parce que c'est trop cher ?
01:12:10 - En partie à cause de l'inflation
01:12:12 parce que les prix augmentent.
01:12:14 Les produits bio sont trop chers
01:12:16 pour beaucoup de personnes
01:12:18 mais surtout parce qu'on encourage
01:12:20 les concurrents du bio.
01:12:22 Il y a notamment un label qu'on appelle le HVE,
01:12:24 qui s'appelle le haut de valeur environnemental,
01:12:26 notamment sur les bouteilles de vin,
01:12:28 avec un petit papillon,
01:12:30 il y a marqué "haut de valeur environnemental"
01:12:32 on a l'impression que c'est du bio,
01:12:34 alors qu'en fait c'est un label purement de mensonges
01:12:36 qui fait croire aux gens que c'est de l'écologie
01:12:38 alors que ça n'interdit pas les pesticides,
01:12:40 l'élevage intensif, etc.
01:12:42 Donc il y a un doute
01:12:44 qui est semé par les industriels
01:12:46 pour faire douter les consommateurs.
01:12:48 Mais c'est la réalité.
01:12:50 Juste sur la 69, est-ce que vous savez
01:12:52 combien ça va coûter en aller-retour
01:12:54 - Mais ils sont très âgés - Non mais dites-moi,
01:12:56 entre 17 et 20 euros, aller-retour.
01:12:58 Qui va payer tous les jours
01:13:00 20 euros pour aller travailler ?
01:13:02 - Les entreprises, manifestement.
01:13:04 - Les spécialistes de l'urbanisme
01:13:06 qui ont travaillé sur le dossier disent que c'est aberrant,
01:13:08 les autoroutes favorisent les grands centres urbains
01:13:10 donc ça va favoriser Toulouse,
01:13:12 au détriment des petits centres urbains
01:13:14 et notamment de Castres.
01:13:16 - On va revenir tout à l'heure
01:13:18 parce que là j'ai reçu la voiture électrique.
01:13:20 C'est un drame absolu.
01:13:22 - J'ai reçu.
01:13:24 - Moi si vous voulez je peux vous parler de l'autre livre
01:13:26 que vous avez sous la feuille, que je connais un peu mieux.
01:13:28 - François-Xavier Piétri,
01:13:30 on l'a reçu hier, il m'a dit
01:13:32 "c'est plus cher, il n'y aura plus
01:13:34 de garagistes, en termes
01:13:36 d'écologie avec les batteries du lithium
01:13:38 c'est une catastrophe,
01:13:40 il n'y aura jamais assez
01:13:42 de bornes de recharge etc."
01:13:44 C'est une catastrophe la voiture électrique.
01:13:46 - Mais ils journalisent comme vous.
01:13:48 - Oui, oui, je ne le connais pas,
01:13:50 mais les voitures électriques sont devenues vous.
01:13:52 Moi il m'a convaincu, je ne connais rien,
01:13:54 il m'a convaincu.
01:13:56 A l'arrivée, tu as l'impression que
01:13:58 l'idéologie dit "électrique",
01:14:00 le réel, on s'en fout.
01:14:02 - On s'en fout du réel.
01:14:04 - Vous savez, c'est souvent un peu plus nuancé,
01:14:06 c'est souvent un peu plus compliqué que ça.
01:14:08 - Ce n'est pas moi qui ai écrit là.
01:14:10 - Je ne l'ai pas lu le livre, donc je ne peux pas vous donner mon avis,
01:14:12 je le lirai avec plaisir. Sur la voiture électrique, moi ce que j'en sais,
01:14:14 et les enquêtes qu'on a faites sur la voiture électrique
01:14:16 montrent que à modèle égal,
01:14:18 c'est-à-dire une petite voiture pour une petite voiture,
01:14:20 l'impact sur le cycle de vie est quand même inférieur
01:14:22 pour une voiture électrique.
01:14:24 Parce que, évidemment, c'est pas loin de produire des batteries au lithium,
01:14:26 évidemment que c'est pas loin de produire de l'électricité,
01:14:28 mais c'est encore plus pas loin d'aller extraire du pétrole,
01:14:30 de le raffiner,
01:14:32 de le brûler pour avancer.
01:14:34 Donc, la voiture électrique n'est pas une voiture écolo,
01:14:36 ça c'est vrai,
01:14:38 ce n'est pas une voiture qui n'a pas d'impact sur l'environnement,
01:14:40 mais à modèle équivalent, c'est quand même un peu mieux
01:14:42 que le thermique.
01:14:44 - Alors, le Michoud va être là,
01:14:46 quelqu'un me dit, et qui a raison d'ailleurs,
01:14:48 on met des boulets au pied de nos agriculteurs
01:14:50 et on mange ce qui vient d'ailleurs,
01:14:52 les agriculteurs ont le droit de se servir,
01:14:54 là où les agriculteurs ont le droit de se servir
01:14:56 des produits nocifs,
01:14:58 comme dans beaucoup de domaines, on condamne notre agriculture,
01:15:00 et on perd notre indépendance alimentaire,
01:15:02 on est dans un marché mondial.
01:15:04 - Alors ça, ça, ça, pardon,
01:15:06 - Il y a des produits fort de la matière qui sont autorisés
01:15:08 en Espagne et qui sont interdits en Essie.
01:15:10 - Pardon, mais ça me fait un peu sourire quand même,
01:15:12 Pascal, parce qu'on parle souvent des choses
01:15:14 qu'on importe, et effectivement, on importe
01:15:16 beaucoup de choses, on parle jamais des choses
01:15:18 qu'on exporte. Une bonne partie
01:15:20 de notre blé, de notre maïs est exportée,
01:15:22 une partie des poulets qu'on produit est exportée,
01:15:24 donc on produit beaucoup de choses
01:15:26 qu'on envoie chez les autres. - Noémie Michoud. - Mais c'est vrai
01:15:28 que comme vous le dites, je ne suis pas un spécialiste
01:15:30 de l'écologie, et je rêve d'un monde
01:15:32 vert, quand je vois les années
01:15:34 60-70, qu'on massacrait parfois
01:15:36 les villes et les bords de mer, notamment,
01:15:38 quand je vois effectivement les litoraux,
01:15:40 - On continue à le faire, on continue à construire
01:15:42 - J'espère qu'on le fait moins. - Et monsieur le maire
01:15:44 le sait, parce que dans la région
01:15:46 du sud,
01:15:48 - Noémie Choules. - Oui, ça se fait beaucoup quand même.
01:15:50 - Noémie Choules.
01:15:52 - Il y a une amélioration. - Noémie Choules.
01:15:54 - Comment ça va, Noémie ? - Je suis là,
01:15:56 Pascal. - Ah !
01:15:58 - Ça fait une heure qu'elle nous écoute. - Noémie Choules.
01:16:00 Bon, paraît-il que le ministre est très fatigué.
01:16:02 J'entends dire qu'il est
01:16:04 sonné, qu'il n'a plus le moral,
01:16:06 Éric Dupond-Moretti, que les coups sont rudes,
01:16:08 qu'il va peut-être être condamné,
01:16:10 et que c'est terrible.
01:16:12 - Oui, il ne s'est pas exclu.
01:16:14 En tout cas, hier, c'est ce qu'a demandé
01:16:16 l'accusation, le procureur
01:16:18 général de la République, dans un réquisitoire
01:16:20 sévère pour le ministre. Alors,
01:16:22 Éric Dupond-Moretti, il est resté très calme
01:16:24 pendant tout le procès. On l'a vu beaucoup s'agacer, s'énerver,
01:16:26 jeter des regards très noirs
01:16:28 aux différents témoins qui venaient témoigner, et à l'accusation.
01:16:30 Hier, il est resté assez imperturbable,
01:16:32 mais il a donc écouté pendant plus de trois heures
01:16:34 l'accusation, tenté de
01:16:36 démontrer qu'il s'était bien rendu
01:16:38 coupable de prise illégale d'intérêt
01:16:40 en ouvrant une enquête administrative,
01:16:42 je le rappelle, à l'encontre de quatre magistrats
01:16:44 auxquels il s'était violemment opposé quand il était
01:16:46 avocat. L'intérêt
01:16:48 l'a emporté sur l'interdit.
01:16:50 Le ministre, a insisté, le procureur général
01:16:52 a ignoré les alertes. Il a franchi un pas
01:16:54 qu'il n'aurait jamais dû franchir. Pour appuyer
01:16:56 son propos, il a multiplié des exemples très
01:16:58 concrets. Est-ce qu'on admettrait qu'un inspecteur
01:17:00 des impôts, diligente un contrôle fiscal
01:17:02 contre un voisin avec lequel il a eu des problèmes ?
01:17:04 Pour Rémi Haït, s'il n'y a pas de doute,
01:17:06 l'ancien avocat a voulu se venger d'un juge
01:17:08 aux méthodes de cow-boy et des dingues
01:17:10 du parquet national financier.
01:17:12 Tout juste a-t-il concédé que quand Thierry Dupont-Moretti
01:17:14 est arrivé à la chancellerie, il ne connaissait
01:17:16 rien au fonctionnement de l'État ? Il a aussi reconnu
01:17:18 qu'il avait sans doute été très mal conseillé,
01:17:20 mais il s'est adressé au juge
01:17:22 de la Cour de justice de la République.
01:17:24 Si vous minorez ces faits, c'est l'image de l'État impartial
01:17:26 qui sera atteinte. Que vaudraient
01:17:28 les consignes d'exemplarité si on banalisait
01:17:30 le conflit d'intérêts à ce point ?
01:17:32 Quelle confiance nos concitoyens pourraient-ils accorder
01:17:34 à ceux qui les gouvernent ?
01:17:36 Ce matin, la parole est à la Défense.
01:17:38 Puis les magistrats se retireront
01:17:40 et les juges parlementaires se retireront
01:17:42 pour délibérer.
01:17:44 Merci beaucoup. Avant de donner la parole à Somaya
01:17:46 Labidi, la Commission européenne
01:17:48 va renouveler l'autorisation du glyphosate
01:17:50 dans l'Union européenne pour 10 ans.
01:17:52 Là, on est démuni
01:17:54 parce que moi je suis incapable
01:17:56 de juger...
01:17:58 C'est la vie de l'industrie agrochimique.
01:18:00 Pardonnez-moi, Hugo Clément,
01:18:02 ça ne me convainc pas quand même.
01:18:04 J'espère...
01:18:06 Qu'est-ce qui peut vous convaincre, Pascal ?
01:18:08 Les experts, par exemple, regardons ce que dit l'Inserm,
01:18:10 Institut de recherche médicale de référence en France.
01:18:12 L'Inserm pointe les dangers du glyphosate.
01:18:14 Regardons ce que dit l'Inrae,
01:18:16 Institut de recherche agronomique
01:18:18 de référence en France.
01:18:20 L'Inrae pointe les dangers du glyphosate. Bien sûr !
01:18:22 En fait, il y a une confusion.
01:18:24 Pascal, il y a une confusion totale
01:18:26 entre les agences réglementaires,
01:18:28 notamment l'agence réglementaire européenne,
01:18:30 qui fait une compilation d'études
01:18:32 et qui prend en compte, notamment pour trancher des dangers
01:18:34 ou non du glyphosate, les études faites par
01:18:36 les industriels, les fabricants
01:18:38 de produits phytosanitaires qui disent
01:18:40 "il n'y a pas de problème". Ah, quelle surprise !
01:18:42 Quelle surprise que les gens qui fabriquent les pesticides
01:18:44 vous disent qu'il n'y a pas de danger !
01:18:46 Quand vous excluez les études des industriels,
01:18:48 que vous ne prenez en compte que les études
01:18:50 d'organismes de recherche indépendants,
01:18:52 oui, les scientifiques disent "il y a un risque sur le glyphosate".
01:18:54 Donc, ce qu'on fait là,
01:18:56 c'est ce qu'on a fait pour le chlordécone.
01:18:58 C'est exactement la même chose. On dit "on continue
01:19:00 à l'utiliser parce que les lobbies arrivent à semer
01:19:02 le doute et puis dans 10 ans, dans 20 ans,
01:19:04 on se mordra les doigts, on ira voir les victimes des pesticides
01:19:06 en disant "on est désolé, on va vous indemniser"
01:19:08 et on aura empoisonné des milliers et des milliers
01:19:10 de personnes. Comment s'appelle ce film formidable avec Julia Roberts ?
01:19:12 Alors là, vous me posez une colle.
01:19:14 Pretty Woman ?
01:19:16 Non, Erin Brocovich !
01:19:18 Merci Soumaya !
01:19:20 C'est un film formidable où elle se bat.
01:19:22 C'est un des plus grands films
01:19:24 des 30 dernières années.
01:19:26 Regardez le film Goliath avec Pierre Ninet. Formidable !
01:19:28 Exactement. Erin Brocovich se bat
01:19:30 pour qu'une compagnie soit
01:19:32 condamnée parce qu'elle a
01:19:34 effectivement
01:19:36 empoisonné toute une région.
01:19:38 Le film est extraordinaire.
01:19:40 J'aimerais que les écologies soient toutes
01:19:42 comme Julia Roberts.
01:19:44 Ça c'est...
01:19:46 Sans commentaire.
01:19:48 Mais il y a un mec
01:19:50 qui meurt également
01:19:52 dans le film. Remarquable !
01:19:54 Mais qui est mort le pauvre Albert Finek !
01:19:56 Merveilleux !
01:19:58 Je veux que la vie ne soit pas un scénario de cinéma.
01:20:00 Pardonnez-le, c'est un
01:20:02 boomer, vous savez ce que c'est.
01:20:04 Elle était un scénario de cinéma
01:20:06 avec un happy end.
01:20:08 En tout cas, là où je rejoins
01:20:10 Hugo Clément,
01:20:12 les études
01:20:14 ne doivent pas être faites par des industriels par définition
01:20:16 qui sont de parti pris.
01:20:18 J'attends là-dessus, mais là on est démunis
01:20:20 que des experts indépendants
01:20:22 nous disent s'il y a de glyphosate.
01:20:24 Mais ils le disent, c'est juste qu'on
01:20:26 arrive à faire en sorte qu'on ne les entende pas
01:20:28 parce qu'il y a tout un
01:20:30 parasitisme du lobby de l'agrochimie
01:20:32 qui est très efficace et qui est très riche.
01:20:34 Qui est très riche.
01:20:36 D'abord, Soumaya, merci
01:20:38 de m'avoir sauvé la mise
01:20:40 avec Irine Brokovic. Et rappelez-nous
01:20:42 les titres du jour.
01:20:44 Suite au passage des tempêtes
01:20:48 de la dernière année Domingos, le gouvernement
01:20:50 prépare un fonds exceptionnel pour les sinistrés
01:20:52 en Bretagne qui ne bénéficient pas
01:20:54 du régime de catastrophes naturelles.
01:20:56 On est en train de dimensionner
01:20:58 l'enveloppe avec le préfet de région.
01:21:00 Il n'est pas question qu'on abandonne
01:21:02 les personnes sinistrées, a assuré sur France 2
01:21:04 le ministre de la Transition écologique.
01:21:06 Christophe Béchut.
01:21:08 35 heures de travaux d'intérêt général
01:21:10 pour avoir traîné au sol un policier
01:21:12 à Nantes lors d'un refus d'obtempérer
01:21:14 en mai dernier. Le syndicat
01:21:16 d'unité SGP "Police et faux" dénonce
01:21:18 le laxisme de la justice
01:21:20 et une décision incompréhensible.
01:21:22 Le parquet a annoncé faire appel
01:21:24 de la condamnation.
01:21:26 Et puis l'opération israélienne dans le
01:21:28 principal hôpital de Gaza se poursuit.
01:21:30 L'armée accuse le Hamas
01:21:32 d'utiliser le lieu comme base militaire
01:21:34 et aurait retrouvé des armes dans les
01:21:36 sous-sols, comme vous pouvez le voir sur ces images
01:21:38 fournies par Tzahal.
01:21:40 Des informations aussitôt démenties
01:21:42 par le Hamas.
01:21:44 - Vous êtes journaliste ? - Oui.
01:21:46 - Mais vous êtes un peu militant aussi.
01:21:48 - Pourquoi ? - Parce que vous dites pas
01:21:50 toute la vérité. - C'est-à-dire ?
01:21:52 - Vous avez dit tout à l'heure
01:21:54 qui prendra, qui paiera 17 euros
01:21:56 tous les jours pour faire l'aller-retour.
01:21:58 - Oui. - Ben c'est pas vrai. - Ah bon ? C'est combien ?
01:22:00 - Ben y'aura un abonnement pour les locaux et ça sera
01:22:02 4 euros. Ceux qui feront l'aller-retour
01:22:04 tous les jours, ils ne paieront que 4 euros.
01:22:06 - Alors ça, je demande à vérifier la source. Je sais pas qui vous dit ça.
01:22:08 - Ben c'est quelqu'un qui est sur place. - Qui ?
01:22:10 - Justement. Thierry Moreau, je peux le citer
01:22:12 si vous voulez, il m'envoie ça. Faux tarif
01:22:14 avec abonnement. - C'est l'autoroutier ?
01:22:16 Le fabricant autoroutier ? - Faux tarif avec abonnement
01:22:18 4 euros, 17 euros, c'est le tarif plein
01:22:20 et il me dit les locaux s'abonneront.
01:22:22 Donc faut tout... - C'est pas ce que disent
01:22:24 les spécialistes qui ont utilisé ce dossier sur place.
01:22:26 Après, on peut en parler pendant
01:22:28 pas longtemps, mais c'est... - Je vous taquine en disant
01:22:30 cela parce que tout le monde, évidemment... - C'est pas faux.
01:22:32 - Moi je suis le premier parfois à présenter les choses
01:22:34 quand je prends enquête des gens. - Vous dites c'est faux.
01:22:36 - C'est pas vaste une minute. - C'est pas faux. Ça sera 17 euros
01:22:38 pour les non locaux. Mais ceux qui le font tous les jours,
01:22:40 ça sera 4 euros. - Ça, je demande à vérifier.
01:22:42 - Ok. - On vérifiera. - Je voudrais
01:22:44 et pour le coup, d'abord je voudrais remercier Gérard Cariot parce que
01:22:46 c'est le plus sage. - Voilà. Il a pas dit un mot.
01:22:48 Et merci. - Quand je ne connais
01:22:50 pas le sujet, je préfère m'abstenir.
01:22:52 - Indubito. - Bref.
01:22:54 - Je voudrais terminer en ayant une pensée pour
01:22:56 Alexandra Bianchi, parce que
01:22:58 tout le métier, tout le milieu de la Derest,
01:23:00 une journaliste italienne qui a travaillé à Canal+
01:23:02 RMC ou encore l'équipe, c'est une fan inconditionnelle
01:23:04 de la Roma et de Totti. Je voudrais qu'on
01:23:06 l'écoute d'ailleurs, Alexandra. Elle est décédée.
01:23:08 On a appris
01:23:12 cette information il y a 48 heures. Ses funérailles
01:23:14 auront lieu aujourd'hui à la chapelle de
01:23:16 San Nicola, à Osti, en Italie.
01:23:18 Écoutons Alexandra Bianchi parce qu'elle
01:23:20 a marqué toute une génération.
01:23:22 Et c'est une femme pionnière en matière de
01:23:24 football.
01:23:26 - Juve rétrogradée en
01:23:28 série B, en deuxième division, Alexandra Bianchi.
01:23:30 - Oui, ça fait vraiment drôle pour
01:23:32 l'Italie de voir la Juventus en
01:23:34 deuxième division parce que c'est la première fois
01:23:36 dans son histoire, ça veut dire son
01:23:38 8e an d'histoire pour la Juventus.
01:23:40 - Ils ont hésité ou pas à accepter ce
01:23:42 type de champion d'ailleurs les interistes ?
01:23:44 - Un petit peu au début, les dirigeants ne voulaient pas
01:23:46 mettre les Scudetto sous les maillots.
01:23:48 Après ils se sont acceptés mais personne
01:23:50 n'a vraiment fait la fête
01:23:52 même au niveau des supporters.
01:23:54 - C'était une voix, a écrit Hervé Matou, qu'on a
01:23:56 reconnu dans cet extrait, qui a marqué une génération
01:23:58 de footeuses. C'était une passion, la S Roma,
01:24:00 une connaissance aiguë du foot italien. C'était
01:24:02 surtout pour moi une belle rencontre que j'avais eu le bonheur
01:24:04 d'accompagner sur le plateau de l'équipe du
01:24:06 Dimanche pendant plusieurs saisons,
01:24:08 érippée Alexandra. Et puis Vincent Duluc
01:24:10 a écrit "Monstrites,
01:24:12 tristesse et profond chagrin" au moment où on sort
01:24:14 de l'équipe du soir, où elle avait
01:24:16 souvent travaillé. Alexandra était passionnée,
01:24:18 patante et gentille. La Roma ne sera plus la
01:24:20 même. Adieu Alexandra Bianchi de la
01:24:22 Republica. Et puis c'est vrai qu'elle avait fait en refait le match
01:24:24 avec Eugène Saccomano, on l'avait rencontré,
01:24:26 c'était une personne formidable
01:24:28 et on aura une pensée évidemment
01:24:30 pour elle et pour sa famille. Je vous remercie
01:24:32 grandement, on est sans doute très en retard,
01:24:34 je remercie vraiment Hugo Clément
01:24:36 d'être venu. Théorème
01:24:38 du Vaquita, vous êtes un des rares
01:24:40 invités capables de faire ce
01:24:42 grand écart, d'être à la
01:24:44 fois, comment cette émission s'appelle le
01:24:46 soir, présentée par le monsieur qui se moque
01:24:48 souvent de nous, qui est votre ami
01:24:50 également, monsieur Barthez. - Oui !
01:24:52 Très bonne émission, Cotillard. - Excellente
01:24:54 émission ! Une émission qu'on ne
01:24:56 rate jamais, mais plus encore qui ne nous
01:24:58 rate jamais et c'est ça qui est formidable.
01:25:00 Donc on les salue,
01:25:02 ce sont d'excellents confrères, mais là ils n'ont pas parlé de nous depuis 2-3
01:25:04 jours, je ne sais pas ce qu'il se passe. - Ne cherchez pas
01:25:06 Pascal non plus !
01:25:08 - Ce sont nos meilleurs attachés de presse
01:25:10 et donc vous êtes capables...
01:25:12 - Et inversement visiblement. - Oh, ils n'ont pas
01:25:14 besoin de nous. Gérard Ventura
01:25:16 était à la réalisation, Rémi
01:25:18 est à la vision, Baptiste est au son,
01:25:20 il devrait nous inviter. André, je vais faire un duplex
01:25:22 j'avoue. Marine Lançon bien sûr était
01:25:24 avec nous, Benoît Bouteille était là, toutes ses émissions
01:25:26 sont retrouvées sur cnews.fr. Dans une seconde
01:25:28 Jean-Marc Morandini, merci
01:25:30 Monsieur le Maire, on ne vous a pas assez
01:25:32 entendu dans cette émission. Merci
01:25:34 Hugo Clément. - J'ai l'impression que c'est
01:25:36 ironique.
01:25:38 - Ecoutez, tout cela, vous voilà.
01:25:40 A ce soir.
01:25:42 - Merci.
01:25:44 [Rire]

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