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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'Or des pros.
00:00:03 Le 14 octobre dernier, la jeune Lola est assassinée par Dabia B,
00:00:07 une Algérienne de 25 ans, en situation irrégulière sur le territoire français.
00:00:12 Le 18 juillet 2020, la cathédrale de Nantes est incendiée
00:00:15 par un homme de nationalité rwandaise en situation irrégulière sur le territoire français.
00:00:22 Hier, un homme de nationalité syrienne a répandu la terreur dans un parc à Annecy.
00:00:26 On apprend que cet individu a obtenu l'asile politique en Suède en 2013,
00:00:30 qu'il s'est marié, a eu un enfant, mais a quitté le pays l'automne dernier pour venir en France.
00:00:35 Ces faits illustrent le désordre migratoire qui règne en Europe et donc en France,
00:00:40 désordre que certains, par idéologie, par lâcheté ou par aveuglement, refusent de voir
00:00:45 et contestent jusqu'à l'idée de changer les règles.
00:00:48 Jusqu'à quand la France acceptera-t-elle que des gens qui n'ont rien à faire sur le sol de France
00:00:54 s'aiment la terreur ?
00:00:56 L'immigration n'a pas commencé à prophétiser Nicolas Sarkozy.
00:01:00 C'est précisément peut-être parce qu'elle n'a pas encore eu lieu
00:01:03 qu'il faut sans doute fixer des règles nouvelles.
00:01:07 Il est 9h01, Audrey Berthoud nous rappelle les titres du jour.
00:01:11 Annecy se réveille sous le choc, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron
00:01:19 se rendent sur place aujourd'hui, ils vont rencontrer les familles des victimes
00:01:22 ainsi que l'ensemble des personnes qui ont contribué à leur apporter aide et soutien,
00:01:26 les secouristes, pompiers, policiers.
00:01:28 Pour rappel, 6 personnes ont été attaquées au couteau hier, donc 4 enfants en bas âge.
00:01:33 Une enquête a été ouverte au pôle national de lutte contre la haine en ligne
00:01:36 après le signalement de plus de 80 parlementaires.
00:01:39 Ils dénoncent la réception de mails antisémites, racistes ou encore homophobes.
00:01:43 L'enquête a été ouverte pour apologie publique de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
00:01:47 Et puis c'est le rendez-vous de l'après-midi, la demi-finale de Roland-Garros,
00:01:51 Alcaraz et Djokovic se retrouvent à 14h45, l'Espagnol de 20 ans numéro 1 mondial
00:01:56 et le Serbe numéro 3 s'affronte sur le central.
00:01:59 Le rendez-vous rêvé de tous les amateurs de tennis.
00:02:02 L'autre demi-finale se sera en fin d'après-midi,
00:02:04 le Norvégien Kasper Rudd affronte l'Allemand Zverev.
00:02:06 On connaîtra donc ce soir l'affiche pour la finale de Roland-Garros.
00:02:09 Je salue Georges Fenech, Philippe Bidjer, Laurent Geoffrin et Paul Melun qui sont avec nous.
00:02:14 Je salue également Florian Tardif que vous connaissez et Sandra Buisson bien évidemment qui suit ce dossier.
00:02:18 Bonjour Sandra, c'est avec vous que je vais commencer.
00:02:20 Est-ce que vous savez comment se passe la garde à vue ?
00:02:23 Très compliquée cette garde à vue puisque selon nos informations ce matin,
00:02:27 depuis le début de sa garde à vue, l'individu ne répond pas aux questions.
00:02:31 Il est même très agité.
00:02:33 Il n'est pas facile à gérer, nous a confié ce matin une source proche du dossier.
00:02:40 Il va d'ailleurs subir un examen psychiatrique ce matin.
00:02:44 On sait de ce qu'a dit la procurerie hier qu'il n'y avait pas d'antécédent psychiatrique connu,
00:02:49 ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas de pathologie psychiatrique.
00:02:53 Il y a beaucoup d'axes d'enquête pour les enquêteurs, beaucoup de choses à vérifier.
00:02:58 On sait qu'il a fait des demandes d'asile également en Italie et en Suisse
00:03:03 et ça il l'a fait avant d'arriver en France.
00:03:06 Pourquoi a-t-il fait ça ? Les enquêteurs ont trouvé un téléphone sur lui,
00:03:10 ils vont essayer aussi de cribler sa téléphonie, ses contacts, les gens qu'ils ont croisés dernièrement,
00:03:14 reconstituer donc son parcours en Europe
00:03:16 puisque du coup il est passé par plusieurs pays depuis son départ de Suède.
00:03:21 Les enquêteurs vont aussi interroger, soit les enquêteurs français se rendront en Suède,
00:03:26 soit ils demanderont aux Suédois d'interroger l'ex-femme de cet homme
00:03:29 qui s'est exprimé auprès de l'AFP notamment.
00:03:32 Il faut vérifier si l'identité qu'il a donnée hier et qu'il a donnée aussi en Suède
00:03:38 quand il est entré sur le territoire suédois en 2013 est bien la bonne.
00:03:43 Il y a eu des cas où des gens se faisaient passer pour des chrétiens
00:03:47 pour rentrer plus facilement dans certains pays au moment de la grande vague migratoire.
00:03:51 Il faut vérifier aussi si cet homme est bien chrétien, comme il l'a dit,
00:03:54 sur sa demande d'asile déposée en France le 28 novembre dernier.
00:03:58 On ne sait pas pourquoi il a quitté la Suède,
00:04:00 mais une des pistes pourrait être parce qu'il y avait une escroquerie aux fraudes sociales
00:04:04 et qu'il n'était sans...
00:04:06 Il y a un journal suédois qui dit qu'effectivement il est connu pour une escroquerie aux fraudes sociales.
00:04:11 Le journal suédois dit qu'il a fait trois demandes de citoyenneté
00:04:16 après qu'il ait eu le statut de réfugié.
00:04:18 Les deux premières ont été rejetées.
00:04:20 La troisième a été faite l'été dernier et n'avait pas obtenu de réponse.
00:04:23 Et son ex-femme qui a parlé à l'AFP dit qu'il a quitté la Suède
00:04:28 parce qu'il n'arrivait pas à obtenir cette nationalité suédoise.
00:04:31 Évidemment, avant de voir comment les choses se passent en Europe,
00:04:36 avec notamment les demandes d'asile et les procédures qui sont en place,
00:04:42 je vous propose de s'interroger évidemment sur les victimes.
00:04:45 Comment vont-elles ce matin et comment cette ville d'Annecy réagit-elle ?
00:04:51 Voyez le sujet de Mathilde Ibanez sur les victimes.
00:04:55 L'émotion est forte ici dans ce parc pour enfants à Annecy.
00:05:01 Quelques heures après l'horreur,
00:05:03 de nombreux habitants se sont réunis pour y déposer des fleurs, des mots, des bougies.
00:05:08 Ça fait un peu de mal de voir que ça peut arriver ici,
00:05:11 alors qu'Annecy c'est la ville des amoureux, c'est la ville de tout ça.
00:05:15 On voit des bébés se faire... Ça fait mal, ça fait mal.
00:05:18 Comment ça peut arriver ? Comment c'est possible de faire ça à des enfants ?
00:05:22 Surtout à des enfants.
00:05:24 L'incompréhension dans ce parc de jeux très fréquenté des familles.
00:05:27 C'est un effet de sidération
00:05:30 parce qu'on ne s'imaginait pas que ça puisse être possible
00:05:34 dans un environnement aussi bucolique, paisible.
00:05:36 Malgré la tristesse, la colère et la haine,
00:05:40 on continuera à venir dans ce parc avec nos enfants
00:05:43 comme on a l'habitude de le faire.
00:05:44 Stéphane, restaurateur dans le quartier,
00:05:47 connaît la famille d'un des enfants touchés par l'assaillant.
00:05:49 J'ai fondu en larmes quand j'ai appris ça parce que c'était sa terrasse
00:05:53 et puis on n'y croit pas quand on est au boulot.
00:05:55 Une journée à Annecy qui avait ensoleillé le lac comme d'habitude.
00:05:58 Annecy a été hier le théâtre d'une effroyable attaque.
00:06:02 Quelques heures après, le parc de jeux a retrouvé le sourire
00:06:06 et l'insouciance des enfants.
00:06:07 Un rassemblement est prévu dans les prochains jours
00:06:10 pour que chacun puisse exprimer sa douleur et sa colère.
00:06:14 Je vous annonçais des nouvelles rassurantes des victimes.
00:06:18 C'est en tout cas le grand-père qui avait pu communiquer hier
00:06:21 des nouvelles qui nous avaient rassurés.
00:06:25 Je vous propose cette fois de voir le sujet de Mathilde Ibanez.
00:06:30 Ils sont six au total à avoir été blessés lors de l'attaque perpétrée
00:06:34 hier matin par un homme de nationalité syrienne.
00:06:37 Parmi les victimes, quatre sont des enfants en bas âge.
00:06:41 Le plus jeune, Peter, âgé de seulement 22 mois,
00:06:44 est de nationalité néerlandaise.
00:06:46 Une jeune britannique, Etie, trois ans, a également été blessée dans cette attaque.
00:06:50 Les deux autres enfants touchés sont une petite fille, Alba,
00:06:54 deux ans, et un petit garçon de trois ans, Egno.
00:06:57 Les quatre enfants ont été transférés de toute urgence
00:07:00 dans les hôpitaux de la région ainsi qu'en Suisse,
00:07:02 a indiqué la procureure d'Annecy.
00:07:04 Deux adultes ont également été atteints au cours de l'attaque.
00:07:07 Un homme de 72 ans, dans un premier temps touché par l'assaillant,
00:07:11 puis par un tir des forces de l'ordre qui tentait de maîtriser l'agresseur.
00:07:15 Enfin, un autre homme de 78 ans a légèrement été blessé par arme blanche.
00:07:20 S'ajoutent aux victimes les nombreuses personnes présentes
00:07:23 lors de l'attaque qui sont pour la plupart en état de choc.
00:07:28 Je parlais d'un désordre migratoire, Florian Tardif,
00:07:30 et c'est intéressant de voir les procédures.
00:07:33 Donc cet homme quitte la Suède, il vient en France.
00:07:37 Il n'a pas le droit.
00:07:38 Alors c'est un peu plus complexe que ça.
00:07:40 C'est-à-dire que lorsqu'on a le statut de réfugié en Suède,
00:07:44 on a le droit de se déplacer librement dans l'espace Schengen.
00:07:48 Mais il ne faut pas s'installer dans un autre pays.
00:07:52 C'est-à-dire qu'on peut se déplacer comme cela pendant une période de trois mois au maximum.
00:07:56 Là, il souhaitait s'installer.
00:07:58 Il n'avait pas fait de demande, il n'avait pas fait de procédure de demande.
00:08:02 Il a fait une demande auprès de l'Ofpra.
00:08:03 Normalement, il faut faire une demande auprès de l'Ofpra
00:08:05 et il faut motiver cette demande, c'est-à-dire expliquer qu'on a un emploi
00:08:09 ou qu'on souhaite faire un procédé de...
00:08:11 Et c'est pour ça que c'est très intéressant.
00:08:12 Tout le temps, l'examen de la demande, il n'est pas expulsable.
00:08:14 C'est ça, il fallait attendre la décision qui aurait été notifiée le 4 juin.
00:08:19 Oui, alors justement, mais je vous assure qu'en...
00:08:22 - Attendez, c'est un cas d'école. - C'est à respecter.
00:08:24 Non.
00:08:25 Laurent, je vous propose de ne pas intervenir.
00:08:28 Et une fois qu'on n'a pas terminé,
00:08:30 parce qu'on voit tout le système, comment il se met en place.
00:08:33 Bon, donc à ce moment-là, vous venez en France.
00:08:36 Il vient en France.
00:08:37 Il n'a pas respecté la procédure de demander à la France de s'installer.
00:08:40 Tout à fait.
00:08:41 - Il a demandé l'asile. - Il demande l'asile.
00:08:43 De s'installer, voilà.
00:08:44 Mais il demande...
00:08:45 En fait, moi, j'ai eu les gens de l'Ofpra.
00:08:47 La procédure, c'est que si tu veux quitter la Suède pour venir en France,
00:08:51 tu demandes de t'installer en France et tu demandes un titre de séjour,
00:08:54 ce qu'il n'a pas fait.
00:08:56 Donc, il contourne d'une certaine manière, mais on joue sur les mots.
00:08:59 À partir du moment où tu viens en France et que tu demandes l'asile,
00:09:03 à partir de ce moment-là, tu touches de l'argent français.
00:09:06 Donc, cet homme a touché 426 euros par mois
00:09:10 depuis le mois de septembre ou octobre, ce qui est absolument sidérant.
00:09:15 - Et il bénéficie de ça. - Il bénéficie de ça.
00:09:18 - Non, c'est pas sidérant. - C'est exsidérant.
00:09:19 Mais après, vous parlerez.
00:09:20 Et qu'est-ce qui se passe à l'Ofpra ?
00:09:22 Pourquoi l'Ofpra met 6 mois ou 8 mois ?
00:09:25 Parce que les fichiers ne se croisent pas.
00:09:27 Et moi, j'ai eu des gens à l'Ofpra ce matin.
00:09:29 Ils m'ont dit...
00:09:31 D'abord, on croule sous les demandes et il faut instruire le dossier.
00:09:34 Donc, on va instruire le dossier.
00:09:36 Et on va se rendre compte, ce qui aurait pu être 24 heures,
00:09:40 de dire, comme il est déjà réfugié en Suède, il n'a le droit à rien,
00:09:44 mais comme les fichiers ne se croisent pas,
00:09:46 ils instruisent et ils découvrent qu'il est réfugié en Suède.
00:09:50 Ils le découvrent.
00:09:51 Et à ce moment-là, ils rendent un avis négatif.
00:09:54 Et ils le rendent le 26 avril.
00:09:55 Et il l'a appris quand, lui ?
00:09:57 Il l'a appris le 4 juin.
00:09:59 Et vous savez comment il l'a appris ?
00:10:00 Parce qu'il s'est connecté sur ordinateur.
00:10:03 Et les services le savent,
00:10:05 parce qu'il faut des codes électroniques pour se connecter.
00:10:08 Il apprend le 4 juin que l'asile politique est refusé.
00:10:13 Il comprend qu'il n'a plus de ressources.
00:10:15 Et il ne peut plus bénéficier des 426 euros de l'argent de l'État français.
00:10:21 Et il passe à l'acte.
00:10:23 C'est pour ça qu'en fait, Gérald Darmanin, il le sait hier.
00:10:25 Il parle de coïncidence troublante.
00:10:28 Il n'est pas aussi précis que je le dis là.
00:10:30 Mais tu comprends, quand il parle de coïncidence troublante,
00:10:33 qu'il met un rapport de cause à effet
00:10:34 entre le moment où il l'apprend et le moment où il passe à l'acte.
00:10:37 Voilà l'État français.
00:10:39 C'est formidable en fait, l'usine à gaz.
00:10:42 Et après, alors si après on ne parle pas de désordre migratoire,
00:10:45 si on ne veut pas changer ça, eh bien très bien, continuons.
00:10:50 Les fichiers ne se croisent même pas.
00:10:52 C'est-à-dire que sa demande, dans une Europe bien faite,
00:10:56 en 10 secondes, tu vois qu'il est là-bas, il ressort.
00:11:00 Et non seulement il reste, mais on lui donne de l'argent
00:11:04 et il assassine des enfants.
00:11:05 Le principe même du règlement de Dublin,
00:11:07 c'est qu'on ne peut pas faire une demande de filles.
00:11:09 En fait, c'est absolument magnifique.
00:11:11 Si vous ne voulez pas changer de logiciel en fait, surtout,
00:11:15 si vous ne voulez pas tout changer,
00:11:19 la parole est à Laurent Geoffray.
00:11:20 Vous êtes scandalisé par le fait que les réfugiés touchent 400 et quelques euros.
00:11:25 Ce n'est pas ça que j'ai dit.
00:11:26 Non, si.
00:11:27 Est-ce que c'est ça que j'ai dit ?
00:11:29 Bien sûr que si, c'est ça que vous avez dit.
00:11:30 C'est incroyable.
00:11:32 Cet assassin a été payé pendant...
00:11:34 C'est ça que vous avez dit.
00:11:35 C'est incroyable.
00:11:36 Encore fallait-il savoir que c'était un assassin.
00:11:38 Premier point.
00:11:38 C'est sidérant.
00:11:38 Deuxième point, pourquoi il y a cette subvention ?
00:11:43 C'est modeste quand même.
00:11:44 C'est pour éviter que les vrais réfugiés...
00:11:46 Parce que les conventions pour les réfugiés,
00:11:48 ce n'est pas fait pour les faux réfugiés,
00:11:49 c'est fait pour les vrais.
00:11:50 Or, il y en a.
00:11:52 Et ce n'est pas le problème que je viens de dire.
00:11:54 Le problème, c'est que cette retarde...
00:11:56 Non, j'ai dit que c'est les fichiers ne se croisent pas.
00:11:59 Non, vous n'avez pas dit ça seulement.
00:12:00 Vous avez dit aussi que ce n'était pas normal qu'ils touchent de l'argent.
00:12:04 C'est incroyable, l'argent...
00:12:05 Non mais Laurent, on va arrêter de parler parce que c'est insupportable en fait.
00:12:08 Alors, c'est insupportable pour vous ?
00:12:10 Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:12:11 Mais je n'ai jamais dit ça.
00:12:12 Si vous tournez avec les gens qui ne sont pas d'accord avec vous,
00:12:14 ce sera insupportable, il ne faut pas les inviter.
00:12:15 Mais il y a six personnes qui sont autour de la table
00:12:17 qui vous diront que je n'ai jamais dit ça.
00:12:19 Il y a 100 000 personnes, 400 000 personnes...
00:12:21 Vous n'avez pas dit ?
00:12:22 Jamais, jamais j'ai dit ça.
00:12:23 C'est incroyable, il a touché 400 euros ?
00:12:26 C'est incroyable que cet homme-là,
00:12:28 dans sa situation, réfugié en Suède, touche 426...
00:12:33 Vous l'avez dit donc ?
00:12:34 Oui, c'est une information Laurent.
00:12:37 Parce qu'effectivement, il n'aurait pas dû les toucher
00:12:38 si le croisement des fichiers s'était déroulé.
00:12:40 C'est une donnée.
00:12:41 Deuxième point.
00:12:42 C'est le principe du règlement européen.
00:12:44 Deuxième point.
00:12:45 On ne peut pas être demandeur d'asile dans deux pays différents.
00:12:47 J'explique pourquoi on les réfugiés qui ont de l'argent.
00:12:50 Il était même réfugié, sa demande d'asile qui avait même été acceptée.
00:12:54 Et lorsqu'une demande d'asile est étudiée et puis acceptée,
00:12:57 c'est le pays où est effectuée la demande d'asile
00:13:00 qui est censé prendre en charge la personne.
00:13:02 J'ai compris.
00:13:03 Mais il y a une réforme qui est en cours à l'échelle européenne,
00:13:06 qui est en discussion,
00:13:07 consistant justement à croiser les fichiers
00:13:10 et à faire en sorte que les fichiers, notamment les empreintes digitales,
00:13:14 il y a une discussion actuellement qui viendra au Parlement européen
00:13:18 l'année prochaine, je crois,
00:13:19 justement pour pallier ce défaut, cette faille,
00:13:23 qui fait que c'est assez facile d'aller proposer des demandes d'asile.
00:13:28 Ce qui est déjà interdit.
00:13:29 On n'a pas le droit de présenter des demandes partout.
00:13:31 On n'a pas le droit.
00:13:32 La manière dont...
00:13:33 Donc ce que vous appelez le désordre migratoire,
00:13:35 oui, c'est parce qu'on applique mal des lois,
00:13:38 mais elles existent ces lois.
00:13:39 Oui, mais Laurent, la manière dont Pascal a rapporté
00:13:44 ce qui s'est passé est totalement objective.
00:13:48 Elle ne peut pas être contestée.
00:13:50 Et il est difficile de contredire le terme de désordre migratoire
00:13:55 lorsqu'on voit cette bureaucratie européenne qui aboutit,
00:14:00 on peut le dire tout de même,
00:14:02 à une personnalité qui ne devrait pas rester en France
00:14:05 dans ces conditions et qui, dans un dénuement absolu
00:14:09 ou bien dans une volonté de ressentiment,
00:14:13 accomplit le pire.
00:14:14 Il me semble que là-dessus, on peut aboutir à un consensus,
00:14:18 qu'on soit de gauche ou de droite.
00:14:20 Alors, c'est vrai que la demande a été rejetée immédiatement.
00:14:23 Non, pas immédiatement.
00:14:24 Elle a été rejetée dans les délais qui sont trop longs, je l'accorde.
00:14:27 Mais c'est trop long.
00:14:28 Les délais étaient trop longs.
00:14:28 Les délais étaient trop longs.
00:14:30 Il faut peut-être rejeter...
00:14:30 Les délais sont trop longs.
00:14:31 Mais c'est incroyable de le savoir.
00:14:33 Moi, je vous assure, Laurent,
00:14:35 je vais vraiment essayer de garder mon calme.
00:14:37 Mais en fait, vous ne mesurez pas ce que vous dites
00:14:41 et les conséquences de ce que vous dites.
00:14:44 Il y a des enfants qui ont juste failli mourir hier matin
00:14:47 avec ce système-là.
00:14:47 C'est honteux de dire ça.
00:14:48 C'est absolument honteux.
00:14:49 Quand on n'est pas d'accord avec vous, on est un assassin.
00:14:51 Ça, c'est honteux de dire ça.
00:14:52 Non.
00:14:52 C'est honteux.
00:14:53 Vous dites simplement les délais sont trop longs.
00:14:55 Moi, je suis pour qu'on tue les enfants.
00:14:56 C'est ça ce que vous voulez dire.
00:14:57 Vous dites comme ça, les délais sont trop longs.
00:14:59 C'est tout ce que vous retenez.
00:15:00 Mais enfin, personne ne pouvait supposer
00:15:01 qu'il allait tuer les enfants.
00:15:02 Enfin, voyons, les délais sont trop longs pour tout le monde.
00:15:04 C'est tout ce que vous retenez.
00:15:06 Les délais sont trop longs.
00:15:07 C'est tout ce que vous retenez.
00:15:08 Sur ce point-là, oui.
00:15:10 Et vous le dites, oui, les délais sont trop longs.
00:15:12 Mais c'est sidérant.
00:15:14 Votre aveuglement...
00:15:16 Mais je n'ai pas d'aveuglement.
00:15:17 C'est parce que vous proposez des solutions inapplicables.
00:15:21 Quelle solution je propose ?
00:15:22 On ne sait pas, d'ailleurs.
00:15:23 C'est aussi long à critiquer.
00:15:25 On a l'impression que vous voulez...
00:15:26 Qu'est-ce que je dis depuis hier ?
00:15:27 Qu'on arrête toute réception de réfugiés.
00:15:31 Non, j'ai dit simplement qu'il faut un référendum
00:15:33 et que les gens se prononcent.
00:15:35 Mais ce qui est intéressant, c'est votre réaction.
00:15:37 Moi, j'ai lu ce matin votre papier.
00:15:39 On va écouter d'ailleurs ce que dit Nicolas Sarkozy là-dessus.
00:15:41 C'est très intéressant.
00:15:43 Vous dites "les vautours du malheur",
00:15:44 ce qui montre l'état d'esprit dans lequel vous êtes.
00:15:47 La droite et l'extrême droite se sont jetés
00:15:49 sur l'agression barbare d'Annecy.
00:15:52 Je constate, oui.
00:15:53 La droite s'est jetée.
00:15:54 Ça n'est pas...
00:15:56 Tout de suite, ils ont dit...
00:15:57 Non, pour soutenir les victimes, mais pour marquer...
00:15:59 Non, oui, bien sûr.
00:16:00 Non.
00:16:01 Justement, je crois qu'ils n'ont pas dit
00:16:02 que c'est la faute du gouvernement.
00:16:03 Je pense que tout le monde souligne ce système.
00:16:05 J'en cite deux.
00:16:06 Bon.
00:16:06 C'est plus fort qu'eux, passé le délai de décence
00:16:08 qu'ils se sont imposés à grand peine
00:16:10 après l'ignoble attaque au couteau d'Annecy.
00:16:12 3 minutes 30 environ, leur obsession anti-immigrés
00:16:15 a repris le dessus dans un irrépressible débondage.
00:16:19 Mais Laurent...
00:16:20 Oui.
00:16:21 Oui.
00:16:22 Ils auraient pu attendre deux heures ou trois heures.
00:16:23 Laurent, vous trouvez...
00:16:25 Dans le cas de Mérin, il y avait eu un délai de 24 heures.
00:16:29 Mais vous trouvez, Laurent, que cette appréciation est pertinente
00:16:33 alors que je trouve parfaitement normal
00:16:36 qu'à la suite de crimes commis dans ces conditions
00:16:39 par un tel auteur,
00:16:41 la notion de récupération est absurde.
00:16:44 Il est tout à fait normal
00:16:47 qu'après de tels crimes commis dans ces conditions,
00:16:51 la droite, l'extrême droite, la gauche,
00:16:54 se posent des questions
00:16:56 et ça n'est pas de la récupération.
00:16:58 Ils n'ont pas fait que poser des questions
00:16:59 parce qu'ils ont dit que c'était des islamistes.
00:17:01 Mais ils se sont trompés à l'origine.
00:17:04 Oui, ils auraient pu attendre de vérifier.
00:17:06 Ah, tout le monde n'est pas aussi prudent que vous.
00:17:10 On n'est pas obligé d'obéir à l'instantanéité des réseaux sociaux.
00:17:13 On peut aussi être griffé.
00:17:14 C'est sûr qu'il y a vraiment la SACRA.
00:17:15 Pardonnez-moi, mais c'est surtout pas le problème.
00:17:18 La réaction, c'est pas le problème.
00:17:19 Si, c'est un problème.
00:17:20 C'est un problème mineur face à la cramée bébé
00:17:22 et face à la barbarie qu'on a observée dans nos rues.
00:17:24 Le problème, c'est le désordre migratoire.
00:17:26 C'est ça le vrai problème.
00:17:27 Selon vous.
00:17:28 Selon moi.
00:17:30 On peut légitimement poser le débat du désordre migratoire
00:17:33 sans pour autant se faire traiter de fasciste
00:17:34 parce que c'est vrai que cette prise en otage de ce sujet-là
00:17:37 est insupportable.
00:17:38 Et effectivement, passer un délai de décence,
00:17:40 et là-dessus je vous rejoins,
00:17:41 un hommage, exprimer notre compassion,
00:17:43 on a le droit au débat sur ce sujet-là.
00:17:45 On a le droit de débattre de Frontex,
00:17:47 on a le droit de débattre des accords de Dublin,
00:17:49 du règlement de Dublin 3,
00:17:50 on a le droit de débat de la circulation dans l'Union européenne
00:17:52 parce que cette barbarie, ce qui s'est produit là,
00:17:54 est très en lien avec tout cela, tout ce système.
00:17:57 Et ça revient un peu sur le mouvement postal, sur le logiciel.
00:17:59 Et là, il faudrait changer de logiciel sur l'immigration.
00:18:01 Les Canoas y arrivent.
00:18:02 Je ne vois pas pourquoi nous, les Français, on n'y arriverait pas.
00:18:04 Et en fait, c'est quoi la solution qu'on pourrait imaginer idéale
00:18:09 là-dessus et de bon sens ?
00:18:10 C'est-à-dire que le pays qui accueille un réfugié
00:18:14 a ses raisons pour l'accueillir
00:18:16 et ce réfugié reste sur son territoire.
00:18:18 Sauf si effectivement, il doit sortir...
00:18:21 - Mais c'est ce qui est prévu d'ailleurs.
00:18:22 - Oui, oui.
00:18:23 - Les accords de Dublin, c'est normalement le pays
00:18:28 dans lequel est effectuée la demande
00:18:30 qui doit ensuite prendre en charge la personne...
00:18:32 - Après, il a le droit de circuler comme tout un chacun
00:18:35 pour aller en vacances, pour se balader,
00:18:37 pour visiter Paris, bien évidemment.
00:18:39 Il n'y a pas de problème.
00:18:40 - Il n'y a pas de frontières entre pays européens.
00:18:41 - Mais ça, il a tous les droits.
00:18:43 Évidemment, il n'est pas assigné à résidence,
00:18:46 mais il n'a pas le droit de s'installer dans un autre pays.
00:18:48 Ça me paraît tellement évident ce que je dis là.
00:18:50 - Parce qu'elle sait déjà le cas.
00:18:51 - En théorie, c'est déjà le cas, mais dans la pratique...
00:18:55 - Alors écoutez Nicolas Sarkozy, ce qu'il avait dit,
00:18:58 parce qu'il y a polémique ce matin,
00:19:00 parce que ce débat que certains ne veulent pas
00:19:04 voir aborder,
00:19:05 Laurent Geoffrin en est le représentant,
00:19:07 les vautours du malheur.
00:19:09 Extraordinaire de retenir que ça sur ce débat.
00:19:11 - On a dû débattre 133 fois de l'immigration.
00:19:14 Donc ne me dites pas que je refuse de débattre d'immigration.
00:19:17 - On passe son temps à faire ça.
00:19:19 - Sauf Laurent Geoffrin, que tout ce qu'on a tenté
00:19:22 depuis 40 ans ne marche pas,
00:19:24 d'où mon expression fétiche,
00:19:26 changeons de logiciel.
00:19:28 - J'ai le droit de défendre cette position.
00:19:29 - J'ai le droit. Je vous remercie de m'accorder ce droit.
00:19:33 Alors écoutez Nicolas Sarkozy, parce que ce qu'il dit,
00:19:35 je pense qu'on peut le partager.
00:19:37 Il l'avait dit à Laurence Ferrari,
00:19:38 l'immigration n'a pas commencé.
00:19:40 Et écoutez sa prise de position,
00:19:42 qu'on a passée régulièrement dans cette émission.
00:19:44 Dans cette émission.
00:19:47 Je veux dire une chose que je pense profondément.
00:19:49 La crise migratoire n'a pas commencé.
00:19:53 Elle n'a pas commencé,
00:19:56 puisque l'Afrique va passer d'un milliard
00:19:57 de cent millions d'habitants à deux milliards et demi.
00:20:00 Si, dès que quelqu'un pose ça sur la table, on parle.
00:20:05 Il est catélégué d'extrémistes de droite, de fascistes,
00:20:08 que je sais encore, circulaire et rien à voir.
00:20:11 C'est atterrant.
00:20:14 - Oui, parce que, au moment de la signature
00:20:16 de la Convention de Genève qui prévoit le droit d'asile,
00:20:19 le droit d'asile était strictement limité,
00:20:22 effectivement, à des personnes qui étaient persécutées, etc.
00:20:26 Aujourd'hui, à ce désordre migratoire dont vous parlez,
00:20:30 il faut comprendre qu'il y a aussi une hémorragie migratoire.
00:20:34 C'est ça, la difficulté.
00:20:35 L'année dernière, on a eu plus de 136 000 demandes de droit d'asile.
00:20:40 C'est plus quelques unités.
00:20:42 Là, on est face à des flux migratoires
00:20:44 avec un droit d'asile qui est dévoyé.
00:20:47 Et nous avons des dispositifs qui remontent à 30, 40 ans
00:20:50 qui ne sont plus du tout adaptés.
00:20:53 C'est cela qu'il faut revoir, revoir l'espace Schengen,
00:20:56 revoir cette circulation, revoir les accords de Duplein,
00:20:59 revoir peut-être aussi, pourquoi pas,
00:21:01 faire en sorte qu'il y ait des demandes d'asile
00:21:03 à l'extérieur du pays et des frontières extra-européennes.
00:21:06 Tout cela doit être remis sur la table.
00:21:09 On n'est plus dans la situation de 1951.
00:21:12 C'est quelque chose qui revient régulièrement.
00:21:15 Puis-je dire un mot ?
00:21:17 En 1951, la Convention a été signée
00:21:22 parce qu'il y avait des millions de réfugiés en Europe
00:21:24 à cause de la Seconde Guerre mondiale.
00:21:26 Pas forcément en France, mais il y avait.
00:21:28 Elle a été signée par contraste avec ce qui se passait
00:21:32 dix ans auparavant, quand il y a eu les persécutions
00:21:35 des pogroms dans l'Europe de l'Est,
00:21:36 ou bien les gens qui fuyaient le nazisme.
00:21:39 Il n'y avait pas toutes ces conventions de réfugiés.
00:21:40 Les réfugiés d'Allemagne, par exemple,
00:21:43 personne ne les prenait.
00:21:45 Les réfugiés de la guerre d'Espagne,
00:21:47 ils arrivaient en France, ils étaient mis dans des camps.
00:21:49 Donc, après la guerre, les alliés ayant gagné la guerre
00:21:52 sur la base de valeurs plutôt démocratiques,
00:21:55 ont dit "on va faire une convention pour protéger ces gens-là".
00:21:58 Et c'est toujours le cas aujourd'hui, normalement.
00:22:00 C'est là où il y a un problème,
00:22:01 c'est que la procédure, effectivement, est dévoyée.
00:22:04 Moi, je suis favorable à ce qu'on accueille les gens persécutés.
00:22:08 Par exemple, il y a 17 000 Afghans qui ont demandé l'asile en France,
00:22:16 l'année dernière, je crois.
00:22:17 Bon, c'est aucun par cas.
00:22:20 On a embolisé le système.
00:22:22 Parce qu'on confond.
00:22:22 Le FRA ne peut plus faire face.
00:22:24 Parce qu'on confond réfugiés politiques et réfugiés économiques.
00:22:26 Le Conseil d'État, 40% de son contentieux aujourd'hui est consacré.
00:22:30 Ça, vous avez raison là-dessus.
00:22:31 Donc, on est face à une embolie qu'on ne peut plus gérer.
00:22:35 On est devant une situation de fait qu'il faut absolument prendre en compte.
00:22:38 Sachant que les débrutés du droit d'asile restent sur notre sol en plus.
00:22:41 Mais on voit bien.
00:22:41 On ne sait pas expulser.
00:22:43 Moi, ce qui m'ennuie ce jour, c'est ce débat-là.
00:22:46 Moi, je rejoins complètement la position de Nicolas Sarkozy.
00:22:49 C'est qu'on ne peut pas parler de ce sujet en France, en fait.
00:22:51 On en parle tout le temps.
00:22:52 On peut.
00:22:53 On peut davantage le faire.
00:22:55 On en parle tout le temps.
00:22:57 Je pense qu'on peut peut-être plus maintenant.
00:23:00 Il y a une forme de réalité maintenant.
00:23:01 Vous avez raison.
00:23:02 Je vais préciser.
00:23:03 On ne peut pas parler de ce sujet en France sans se faire traiter d'extrême droite.
00:23:08 Alors que le Danemark a pris des positions qui sont plus à...
00:23:12 Et qui a fait chuter le Danemark social-démocrate.
00:23:14 Mais évidemment, l'extrême droite est un genre de vie.
00:23:16 Comme toujours.
00:23:17 Alors, sur le droit d'asile, c'est intéressant, la France.
00:23:20 Il n'y a qu'un seul droit à l'asile en France, préambule de la Constitution de 1946
00:23:24 et article 53.1 de la Constitution écrit et fait voter par François Mitterrand,
00:23:29 qui n'était pas un ennemi de la liberté, en novembre 1993.
00:23:32 Ce droit est réservé à ceux que les résistants et le CNR,
00:23:36 en 1944, appelaient les combattants de la liberté.
00:23:40 C'est-à-dire les persécutés dans leur pays.
00:23:43 Il n'y a pas d'autre droit d'asile et surtout pas le droit d'asile alimentaire
00:23:48 dont François Mitterrand n'a pas voulu.
00:23:51 Donc là, il n'y a pas plus clair.
00:23:53 Mais si on s'en tient à un principe, c'est très clair.
00:23:54 Mais c'est ça qui ne s'applique qu'aujourd'hui.
00:23:56 Mais cet homme, par exemple, manifestement, il n'entre pas dans...
00:23:59 D'où le rejet.
00:24:01 Oui, alors là, il a été rejeté parce qu'il était déjà réfugié en Suède.
00:24:05 Et on a mis neuf mois pour...
00:24:07 - Ça demande d'être sans objet, en fait.
00:24:08 - Voilà, exactement.
00:24:10 Ça, c'est encore autre chose.
00:24:11 - En Suède, est-ce qu'il a été accepté à juste raison ou pas ?
00:24:15 On ne sait pas.
00:24:16 - On va marquer une pause, en tout cas.
00:24:19 Et on va continuer.
00:24:21 Emmanuel Macron sera à Annecy dans quelques minutes.
00:24:24 - Oui, effectivement.
00:24:25 - Et nous, nous serons, je le dis grâce à Thomas Bauder,
00:24:28 nous serons à 10 heures avec celui qui est considéré aujourd'hui comme un héros
00:24:34 et qui est intervenu hier pour éviter le drame.
00:24:39 - C'est bien.
00:24:41 - Celui qu'on appelle désormais le héros au sac à dos, Henri Danselle,
00:24:47 mais il est étudiant, il a 24 ans, il sera avec nous dans quelques minutes, je l'espère.
00:24:52 Audrey Bertheau nous rapporte les dernières informations.
00:24:56 - Oui, les dernières informations concernant Annecy.
00:25:01 Deux enfants sont toujours en urgence vitale, c'est ce qu'a indiqué Olivier Véran,
00:25:06 le porte-parole du gouvernement, ce matin.
00:25:08 Quatre enfants au total ont été blessés.
00:25:10 Je rappelle qu'Emmanuel Macron et son épouse se rendent sur place aujourd'hui.
00:25:14 Elisabeth Borne est à Salon de Provence.
00:25:16 Elle est accompagnée du ministre du Travail Olivier Dussopt.
00:25:19 C'est un déplacement sur le thème de l'accompagnement des jeunes demandeurs d'emploi
00:25:22 et des bénéficiaires du RSA.
00:25:24 La première ministre visitera notamment l'entreprise d'insertion Inva.
00:25:27 Enfin en Ukraine, des tirs d'artillerie russes ont fait un mort et 18 blessés
00:25:31 en pleine opération de secours à Kersen, dans le sud.
00:25:33 Ces frappes interviennent au moment où des milliers de civils sont évacués des zones inondées
00:25:37 à la suite de la destruction du barrage de Khakovka.
00:25:40 Six morts ont été recensées dans ces inondations.
00:25:43 - Régine Delfour est en Suède, elle est en direct avec nous.
00:25:46 Et je la salue.
00:25:48 Bonjour Régine.
00:25:50 Je crois que vous avez pu croiser ou tenter hier d'interroger la femme,
00:25:56 l'épouse du principal suspect.
00:25:59 - Oui, bonjour Pascal.
00:26:02 Oui, nous avons tenté hier à deux reprises d'interroger,
00:26:07 de pouvoir approcher l'ex-compagne de l'assaillant.
00:26:11 Alors la première fois, elle était dans un hall d'immeuble
00:26:14 accompagnée de plusieurs membres de sa famille.
00:26:16 Elle tenait dans ses bras sa petite fille de 3 ans.
00:26:19 Je vous rappelle quand même qu'un enfant qui a le même âge
00:26:21 a été grièvement blessé hier à Annecy par son ex-compagnon.
00:26:26 Elle semblait terrorisée quand elle nous a vus.
00:26:29 C'est plutôt un membre de sa famille qui a été très véhément
00:26:32 à notre rencontre.
00:26:34 Et puis une heure plus tard, nous les avons recroisés.
00:26:37 Elle partait, alors j'ai pu m'approcher d'elle,
00:26:39 mais elle n'a pas répondu à mes questions.
00:26:41 Elle est restée très silencieuse.
00:26:42 Et c'est un autre membre de sa famille qui nous a dit
00:26:45 qu'il n'avait aucune information à nous fournir.
00:26:48 Je lui ai tenté de leur expliquer que nous étions donc français,
00:26:51 que nous voulions en savoir plus sur cet homme, cet assaillant,
00:26:55 l'ex-compagnon de cette femme, savoir s'il était chrétien
00:27:00 et pour quelle raison, quel était son comportement,
00:27:04 s'il y avait des signes pour qu'on puisse déceler
00:27:07 qu'il puisse un jour passer à l'acte.
00:27:09 Je vous propose, Régine, que nous écoutions l'épouse
00:27:14 ou l'ex-épouse d'ailleurs.
00:27:16 Je ne sais pas s'il est divorcé ou pas.
00:27:18 Il est divorcé, Régine ?
00:27:20 C'est l'ex-compagne, c'est ce qu'elle dit.
00:27:24 Je vous propose donc de l'écouter,
00:27:27 puisqu'elle a répondu aux journalistes.
00:27:30 Je ne sais pas ce qui lui est arrivé.
00:27:33 Ce que vous me dites, c'est terrible.
00:27:35 Mais je n'ai pas eu de contact avec lui,
00:27:37 je ne sais pas où il vit, ni comment il va psychologiquement.
00:27:39 Donc je ne peux pas en dire beaucoup.
00:27:41 Je ne sais pas grand-chose de lui depuis huit mois.
00:27:44 Il est très fort de ce Turquie.
00:27:47 Nous nous sommes rencontrés en Turquie.
00:27:49 Nous sommes tombés amoureux et nous sommes venus en Suède.
00:27:51 Après deux ans, nous nous sommes mariés,
00:27:53 mais il n'a pas pu obtenir la nationalité suédoise,
00:27:56 donc il a décidé de quitter le pays.
00:27:58 À ce moment-là, il est parti.
00:28:00 Nous nous sommes séparés, parce que je ne voulais pas quitter la Suède.
00:28:03 Sandra Buisson, il y a évidemment encore beaucoup de mystères,
00:28:08 sans doute, en tout cas de points d'interrogation.
00:28:10 Et l'enquête lèvera ces points d'interrogation,
00:28:12 mais on ne sait pas pourquoi il a quitté la Suède.
00:28:14 Et on peut imaginer qu'il n'avait plus de ressources,
00:28:17 parce que c'est ce que rapportait un journal suédois,
00:28:21 il y avait escroquerie au fraude sociale.
00:28:23 En tout cas, c'est une possibilité.
00:28:25 Il est revenu pour ça, mais effectivement,
00:28:27 ce que dit son ex-femme, c'est qu'en revanche,
00:28:29 ce qu'il a fait partir, c'est plusieurs refus successifs
00:28:32 de lui accorder la citoyenneté suédoise.
00:28:36 Selon les journaux suédois, il a fait deux demandes
00:28:40 qui ont été rejetées.
00:28:42 La dernière demande date de pas plus tard que l'été dernier.
00:28:45 Et là, il n'avait pas encore reçu de réponse.
00:28:48 Alors, est-ce qu'il venait ici chercher une citoyenneté ?
00:28:51 Et on sait qu'il a fait aussi deux demandes d'asile
00:28:54 avant d'arriver en France, en Suisse et en Italie.
00:28:56 Que cherchait-il ?
00:28:58 C'est vrai que pour quelqu'un qui se serait,
00:29:00 s'il s'est radicalisé, parce que ça reste une piste possible,
00:29:04 pourquoi à ce moment-là n'est-il pas passé à l'acte
00:29:07 plus tôt dans un pays occidental ?
00:29:09 Le droit suédois est manifestement différent du droit français.
00:29:12 J'ai l'impression qu'en France, lorsque tu te maries,
00:29:15 tu épouses également la nationalité, ou tu peux épouser
00:29:19 la nationalité de celui ou de celle avec qui tu te maries.
00:29:22 En tout cas, la naturalisation est assez facile,
00:29:25 je dirais par rapport à d'autres législations.
00:29:27 En France, c'est plus facile de demander cette naturalisation,
00:29:30 et notamment par le mariage, avec des conditions de mariage
00:29:35 de délai qui sont moins importantes qu'ailleurs.
00:29:38 Ça aussi, c'est peut-être des choses qu'il faut changer.
00:29:42 C'est pour ça que tous ces sujets, me semble-t-il, doivent être...
00:29:45 C'est ça l'attractivité du territoire.
00:29:47 Bien sûr, tous ces sujets aujourd'hui doivent être posés sur la table.
00:29:50 Vous avez l'assurance maladie gratuite, que vous avez effectivement
00:29:53 la possibilité de vous naturaliser sans forcément faire la démonstration
00:29:57 que vous connaissez le pays, que vous connaissez la langue.
00:29:59 Tout ça, quand vous regardez ce qu'a fait le Danemark récemment,
00:30:02 par exemple, il y a des conditions, mais vraiment très strictes.
00:30:05 Par exemple ?
00:30:06 Drastiques. Il faut savoir parler la langue, déjà.
00:30:09 En France, on se contente de quelques...
00:30:12 Donc, vous voyez, il y a cette adhésion au pays pour pouvoir être naturalisé.
00:30:17 En France, c'est quasiment automatique à partir d'un certain délai.
00:30:20 Il faut prendre des cours en France, alors que dans d'autres pays,
00:30:23 il faut savoir parler la langue. C'est une légère différence.
00:30:25 Je crois que la grande différence avec le Danemark, c'est que s'ils sont
00:30:30 sociodémocrates, j'ai la faiblesse de l'être aussi, parce qu'ils regardent
00:30:36 la réalité, ils n'ont pas peur d'elle, et ils la transforment lorsqu'elle est mauvaise.
00:30:41 En France, lorsqu'on a une réalité qui est éclatante, je me demande
00:30:47 si parfois on ne s'en détourne pas par frilosité ou lâcheté.
00:30:52 Au Danemark, effectivement, l'immigration a fait consensus,
00:30:55 puisque les grands plans de dégâtoisation, de revue du droit d'asile,
00:30:58 les propositions sur le fait que le droit d'asile soit demandé
00:31:01 dans les consulats étrangers, etc., émanent au début du camp plutôt conservateur.
00:31:05 Et quand Me Frédéric Seine, la première ministre danoise qui est sociodémocrate,
00:31:08 arrive au pouvoir, elle prolonge la politique de ses prédécesseurs.
00:31:11 Par conséquent, il y a un continuum dans la gestion de la politique migratoire
00:31:14 au Danemark, ce qui en France nous paraît complètement inenvisageable,
00:31:17 surtout sur la base de la fermeté des mesures.
00:31:20 Ce que je vous propose, alors, il y a beaucoup de réactions,
00:31:22 on n'en a pas encore entendu, il y a beaucoup de réactions politiques,
00:31:24 notamment des réactions plutôt à droite, disons-le.
00:31:29 On va écouter par exemple Éric Zemmour, qui était tout à l'heure l'invité de CNews,
00:31:33 et on pourra, pourquoi pas, répondre ou en tout cas discuter de ce qu'il a dit.
00:31:39 Cet assassin, parce que c'est un assassin, il venait de Syrie,
00:31:44 on nous dit qu'il est chrétien, très bien.
00:31:47 Il l'a dit lui-même, on ne sait pas ce qu'il dit ce matin.
00:31:50 Mais il se présente comme chrétien, c'est très bien, voilà,
00:31:53 on ne va pas épiloguer trois ans là-dessus.
00:31:55 Peu importe, en tout cas, il vient d'une zone de guerre terrible,
00:31:59 où manifestement il a été au minimum traumatisé.
00:32:02 Alors on accueille des gens qui demandent le droit d'asile chez nous,
00:32:06 soit ils sont traumatisés par la guerre, soit ils nous détestent,
00:32:09 comme on en a connu avant.
00:32:10 Excusez-moi, mais on doit au moins poser la question du droit d'asile.
00:32:14 Moi je pense, je vais vous dire, le droit d'asile,
00:32:16 c'est une notion absolument magnifique.
00:32:18 Vous comprenez, là aujourd'hui, on a entre 140 000 et 170 000 droits d'asile
00:32:25 qui viennent en France tous les ans.
00:32:28 Comme qu'ils soient déboutés ou qu'ils ne soient pas déboutés,
00:32:31 ils ne sont jamais rentrés.
00:32:32 Donc il y a déjà une première mesure à prendre,
00:32:35 c'est leur interdire de venir demander l'asile chez nous.
00:32:38 Alors ça par exemple, est-ce que c'est possible ?
00:32:43 C'est-à-dire que ce que j'entends, c'est qu'il veut supprimer le droit d'asile en France ?
00:32:47 Que personne ne pourrait demander le droit d'asile ?
00:32:49 Le lieu de la demande.
00:32:50 Le lieu de l'extérieur.
00:32:51 Le lieu de la demande.
00:32:52 Le lieu de l'extérieur qui se fait dans une ambassade,
00:32:53 donc qu'on suit la France dans le pays où on se demande.
00:32:56 D'accord.
00:32:57 C'est-à-dire que les gens ne viennent pas en France pour...
00:32:59 Il y a le Danemark, je crois.
00:33:01 Il le fait.
00:33:02 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:33:04 La Grande-Bretagne est allée beaucoup plus loin en passant des accords avec le Rwanda,
00:33:10 notamment pour les expulsions, cette fois-ci.
00:33:12 C'est-à-dire, on ne peut pas les expulser à l'hôpital d'origine,
00:33:15 donc le Rwanda a accepté de les récupérer.
00:33:17 Mais l'accord suprême britannique n'a pas encore dit oui.
00:33:19 Mais le problème, c'est que c'est très difficile d'application.
00:33:22 Mais on peut parfaitement imaginer effectivement ces demandes qui se faites à l'extérieur.
00:33:27 Mais encore une fois, la Convention ne prévoit pas ça.
00:33:29 Oui, mais la Convention date de 1951 et les choses sont différentes.
00:33:33 Non, mais parce qu'elle a été étendue à l'échelle mondiale en 1967.
00:33:37 Et en 1967...
00:33:39 Et ensuite, elle a été ratifiée par tous les gouvernements français, de droite et de gauche.
00:33:44 Mais est-ce que la Convention japonaise précise que si la personne arrive dans le pays, il faut examiner sa demande ?
00:33:51 Parce que ce qui est sûr, c'est que quand un étranger met le pied en France aujourd'hui, il est sûr d'y rester.
00:33:57 Même s'il est débouté.
00:33:59 C'est aussi la fermeté sur les déboutés du droit d'asile.
00:34:02 C'est la Cour des comptes qui peut révéler le nombre de QTF exécutés.
00:34:06 C'est ridicule.
00:34:08 On ne peut pas l'excuser aujourd'hui. C'est ça la difficulté, vous comprenez ?
00:34:11 Il y a des pays où on le fait plus, en Allemagne ?
00:34:13 Deux ou trois réactions que je voulais vous faire écouter.
00:34:15 Gérald Darmanin sur le droit d'asile.
00:34:18 Alors cet homme était régulièrement sur le territoire national puisqu'il était réfugié en Suède depuis dix ans.
00:34:26 C'est un Syrien qui, en 2013, a obtenu l'asile et une carte de résidence en Suède.
00:34:33 Puis, pour des raisons qu'on ne s'explique pas bien, en Suisse, en Italie et en France, il a fait une demande d'asile.
00:34:39 La France a étudié, comme le droit lui permet et l'oblige, la demande d'asile qui a été déposée en octobre, fin octobre de l'année dernière.
00:34:48 Dimanche dernier, le 4 juin, la notification lui a été faite qu'il ne pouvait pas avoir l'asile en France.
00:34:53 La notification lui a été faite, ce n'est pas exactement le terme.
00:34:57 Il a, le 4 juin, consulté.
00:35:01 La notification date manifestement de fin avril.
00:35:05 Il est allé, et ils ont la preuve, parce qu'il y a les connexions via les codes, c'est ce que je disais tout à l'heure, qu'il a appris le 4 juin.
00:35:13 Sinon, il serait resté encore un bon bout de temps.
00:35:16 C'est effectivement une possibilité.
00:35:20 De manière tout à fait légale.
00:35:23 Juste parce qu'il ne s'est pas connecté.
00:35:24 Ce que laisse sous-entendre M. Darmanin, c'est que, peut-être qu'il y en a appris, le 4 juin, le rejet de cette demande, il décide de se venger.
00:35:33 Il décide de se venger et de commettre des crimes.
00:35:37 C'est une hypothèse en tout cas.
00:35:40 C'est probablement l'hypothèse la plus vraisemblable.
00:35:43 Et d'où le mot "troublante coïncidence".
00:35:48 Oui, c'est incroyable. Un problème psychologique en plus psychiatrique.
00:35:52 Parmi les autres réactions du jour, je voudrais qu'on écoute Marine Le Pen.
00:35:57 Il y a eu des défaillances. La première, c'est que cet individu aurait dû être, comme on dit, "dubliné" dès sa demande d'asile en France.
00:36:13 C'est-à-dire que c'est une procédure, en réalité, il aurait dû faire l'objet d'une procédure accélérée en 15 jours.
00:36:21 Le fait qu'on constate immédiatement qu'il a déjà le droit d'asile dans un autre pays de l'Union européenne et il est, par définition, immédiatement renvoyé.
00:36:29 Ça, c'est effectivement ce que témoigne ce qu'on disait tout à l'heure.
00:36:33 C'est-à-dire qu'on découvre une usine à gaz administrative qui est inefficace.
00:36:40 D'où l'expression "désordre migratoire".
00:36:43 Il ne faut peut-être pas être d'extrême droite que de dire ça.
00:36:45 On voit qu'il n'y est pas plus tard qu'hier, il y a eu un conseil des ministres de l'intérieur au niveau européen qui ont précisément posé comme base d'accélérer ces procédures.
00:36:55 Monsieur Darmanin a été obligé de quitter, d'ailleurs précipitamment, le conseil de ministre pour se rendre à Annecy.
00:37:00 Vous voyez bien qu'il ne s'agit pas de récupération politique, que l'ensemble des pays européens ont conscience qu'il faut réformer notre système.
00:37:08 Oui, si ça pouvait faire vite, ce serait bien.
00:37:11 Finalement, vous allez complètement changer votre papier à la fin de notre émission.
00:37:15 Les vautours du malheur, vous vous dites vous-même que vous étiez à côté avec ce papier.
00:37:20 J'ai cité des gens qui disent des bêtises. J'ai eu permis de relever un certain nombre de...
00:37:24 Oui, mais c'est toujours ce que je veux vous dire.
00:37:27 C'est un papier politique sur ces gens-là, ça ne traite pas l'ensemble de la question.
00:37:31 Oui, mais Laurent, vous prenez la parole sur Annecy et uniquement pour parler de ça.
00:37:37 C'est ça que je trouve si bien.
00:37:39 Comment ?
00:37:40 C'est un angle, j'ai pris un angle particulier.
00:37:42 Oui, mais ça ne m'a pas échappé.
00:37:44 On a le droit.
00:37:46 En fait, je trouve ça incroyable pour tout vous dire.
00:37:48 Mais non, pourquoi ?
00:37:49 Parce que c'est ce qui fait qu'on en est là.
00:37:51 Je dis à la fin du papier, on parlerait d'immigration un peu plus tard.
00:37:54 Ça n'est pas un angle droit.
00:37:56 En fait, ce que je trouve incroyable, mais ce n'est pas vous d'ailleurs, c'est la famille de pensée que vous représentez.
00:38:06 Je pensais que vous aviez évolué en plus, moi j'ai été très surpris pour tout vous dire.
00:38:09 Parce que là, vous êtes sur la position de la nups, alors que je voyais plus la gauche républicaine.
00:38:17 Je vais faire très bientôt un papier sur l'immigration, je vous l'enverrai.
00:38:20 J'entends bien, mais c'est des vieux réflexes, vous ne pouvez pas vous en empêcher au fond.
00:38:25 Pour vous, les gens de droite sont des fascistes.
00:38:28 Il ne faut surtout jamais polémiquer.
00:38:31 Si, il faut polémiquer, on le fait.
00:38:34 Mais surtout, ce n'est pas le sujet, me semble-t-il.
00:38:39 Bon, nous avons donc évoqué le profil de l'assaillant.
00:38:45 Ce type manifestement est dérangé, cinglé.
00:38:53 Il y a beaucoup de témoignages de gens qui l'ont vu.
00:38:57 Il peut être responsable, attention.
00:39:01 Ils ne sont pas crédités l'idée que ce type a échappé à la justice.
00:39:04 Je n'en sais rien, mais manifestement...
00:39:06 Il n'y a aucun antécédent psychiatrique.
00:39:08 En l'instant, il n'y a rien là-dessus.
00:39:10 Si l'acte est insensé, ça ne veut pas dire que...
00:39:13 Est-ce qu'il est effectivement agité, est-ce qu'il a un problème psychiatrique ?
00:39:19 On va le savoir très vite avec cette expertise d'aujourd'hui.
00:39:22 Cette expertise, en revanche, ne dira pas s'il était en pleine possession de ses moyens psychiques.
00:39:30 Ça sera déterminé plus tard dans l'instruction.
00:39:32 Je vous propose d'écouter des personnes qui l'ont rencontré ces derniers temps.
00:39:37 Tout le temps de ce côté-là.
00:39:40 C'est sur ce puits du centre-ville d'Annecy que l'auteur de l'attaque au couteau passait le plus clair de son temps.
00:39:46 Cette sans-domicile fixe l'a rencontrée à plusieurs reprises.
00:39:50 Elle décrit un homme discret, mais se dit surprise par son geste.
00:39:54 Mon copain, il ne l'a jamais senti.
00:39:56 Mais il n'avait pas l'air si méchant que ça.
00:39:59 Il avait l'air quand même vachement dans son monde.
00:40:02 Je n'aurais jamais imaginé qu'il aurait fait ça dans sa vie.
00:40:05 Un constat partagé dans le quartier.
00:40:08 Je l'ai vu deux ou trois fois.
00:40:10 Parce que je m'aperçus.
00:40:12 Parce que c'était sa dégaine.
00:40:14 Une personne normale.
00:40:16 À Annecy, il y a beaucoup de fous.
00:40:18 Pour seul, ce Syrien n'a pas tissé de lien d'amitié avec les autres SDF de la ville depuis son arrivée à Annecy à l'automne 2022.
00:40:26 C'est pas quelqu'un qui aurait pu s'intégrer avec nous.
00:40:30 Il y a d'autres gens qui viennent d'ailleurs, qui arrivent à s'intégrer.
00:40:33 Mais lui, il ne s'est pas intégré.
00:40:37 Depuis six mois, il dormait au pied de cette résidence.
00:40:40 Un homme courtois, selon certains habitants.
00:40:43 Au lendemain de l'attaque, le suspect est en garde à vue pour tentative d'assassinat.
00:40:48 Là aussi, je ne sais pas s'il y a une possibilité de repérer des individus qui peuvent potentiellement être dangereux ou pas.
00:40:56 C'est souvent dans ces cas d'aggres, quand on interroge les voisins.
00:40:59 C'est l'administration française elle-même qui relâche dans la nature un individu et qui devient SDF.
00:41:05 Il n'y a pas besoin de repérer.
00:41:07 Il y a certains témoins, Pascal, qui constataient que depuis quelques jours, cet homme faisait peur.
00:41:15 Il était habillé tout en noir.
00:41:17 Il avait des tremblements très préoccupants.
00:41:20 Alors ça ne veut pas dire qu'on savait qu'il allait procéder à ses horreurs.
00:41:24 Mais le commun des gens qui le croisaient n'était pas loin de le trouver superficiellement en état d'éséquilibre.
00:41:34 Et probablement après qu'il était rejeté.
00:41:38 Ce qui me paraît hautement critiquable, voire responsable pour l'administration,
00:41:42 c'est qu'on va mettre huit mois pour examiner sa situation, sa demande.
00:41:50 On sait très bien qu'il va être SDF et qu'il va se trouver dans une situation,
00:41:54 même avec les 400 euros d'eau, parlée de grande précarité,
00:41:57 et donc susceptible de passer à l'acte à un moment ou à un autre.
00:42:00 On prend ce risque.
00:42:02 C'est pour ça qu'il faut que ses demandes soient examinées dans un délai très restreint,
00:42:06 maximum une quinzaine de jours.
00:42:08 Mais Jean, c'est vrai, il n'était pas susceptible de passer à l'acte.
00:42:16 Là s'ajoute une psychologie très particulière d'un être
00:42:21 qui, à partir de cette situation que vous décrivez très bien,
00:42:25 trouve comme seul exutoire le crime qu'il a commis.
00:42:29 Il y a un mélange d'une situation qui est tout à fait invraisemblable
00:42:35 sur le plan bureaucratique et une psychologie très singulière,
00:42:39 voire totalement déséquilibrée.
00:42:41 Parmi les réactions que je voulais vous faire entendre ce matin,
00:42:43 écoutons Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement,
00:42:46 qui a répondu à Marine Le Pen.
00:42:48 Madame Le Pen ne pose pas des questions,
00:42:50 elle pose des affirmations qui, en l'occurrence, me semblent,
00:42:52 au regard du droit, erronées.
00:42:54 C'est-à-dire ?
00:42:55 Erronées, c'est-à-dire que le ministre de l'Intérieur a eu l'occasion
00:42:58 de s'exprimer sur le dossier.
00:42:59 La personne qui est en Europe, au sein de l'Union Européenne depuis 2013,
00:43:03 depuis de manière régulière, puisqu'elle a obtenu le droit d'asile,
00:43:06 a déposé, a fait une demande d'asile.
00:43:08 En quelques mois, il a été convoqué par les services de l'OFPRA
00:43:13 qui lui ont signifié le fait qu'il disposait déjà du droit d'asile en Suède.
00:43:16 Il était normal que son dossier soit réexaminé,
00:43:18 puisque les conditions d'acceptation de l'asile en Suède et en France
00:43:21 ne sont pas les mêmes.
00:43:22 C'est là qu'on joue sur...
00:43:24 Oui, bien sûr.
00:43:25 Voilà, alors c'est exactement ce que m'ont dit les interlocuteurs à l'OFPRA.
00:43:30 C'est-à-dire que, oui, on peut considérer qu'il est en situation régulière,
00:43:35 mais non.
00:43:36 Vous voyez, c'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui n'est pas respecté,
00:43:41 mais il y a un flou juridique sur lequel surfe M. Véran.
00:43:46 Oui, il est en situation régulière à partir du moment où on accepte
00:43:50 d'étudier une demande d'asile.
00:43:52 Sauf que normalement, ce n'est pas possible dans son cas,
00:43:55 tout simplement parce qu'il est réfugié et qu'une première demande d'asile
00:43:58 a déjà été acceptée.
00:44:00 Mais la France ne le sait pas.
00:44:01 La France ne le sait pas.
00:44:02 C'est pour ça qu'on joue sur les mots.
00:44:04 Normalement, ce n'est pas la procédure.
00:44:07 C'est-à-dire que la procédure, c'est de se rendre compte qu'il est déjà réfugié
00:44:11 en Suède et qu'on le renvoie aux autorités.
00:44:14 Alors, je ne voudrais pas qu'on se perde dans les arguties, évidemment, juridiques,
00:44:17 même si elles font sens.
00:44:19 Mais je pense que les Français ont compris.
00:44:21 Oui, elles illustrent bien.
00:44:23 Elles font sens.
00:44:25 Bon, on est avec Régine Delfour.
00:44:27 Il se trouve que Régine Delfour était au Danemark ces derniers jours.
00:44:30 Et puis hier, elle est allée en Suède, évidemment, avec cette actualité.
00:44:34 Mais vous avez pu observer ce qui se passe au Danemark
00:44:38 et voir comment on tente de résoudre ces problèmes,
00:44:42 et notamment en déplaçant des populations,
00:44:46 et notamment en ne proposant pas qu'il y ait plus, je crois, de 30% d'immigrés
00:44:52 dans un même quartier.
00:44:54 Oui, parce que c'est cela, en fait.
00:44:59 Il y a eu en 2018, le gouvernement danois a voté un plan, un plan anti-ghetto.
00:45:03 Donc l'objectif, c'est qu'il n'y ait pas plus de 30% de populations
00:45:07 issues de l'immigration dans le même quartier.
00:45:09 Parce que ce qu'ils veulent, c'est l'intégration de cette population,
00:45:13 puisque je vous rappelle qu'en 2001, le gouvernement danois a créé un ministère,
00:45:17 le ministère de l'immigration, mais aussi de l'intégration.
00:45:19 Et donc, ils insistent énormément là-dessus.
00:45:21 Donc, il y a ce plan anti-ghetto.
00:45:23 Après, nous avons pu, nous, visiter d'autres choses,
00:45:27 puisque au Danemark, en fait, il y a un centre d'accueil pour les réfugiés.
00:45:32 Mais dans le centre d'accueil, vous avez l'agence d'immigration.
00:45:35 C'est-à-dire que quand les réfugiés se présentent, ils sont enregistrés.
00:45:38 Ils doivent... C'est au même moment où ils font aussi leur demande d'asile.
00:45:42 Il y a aussi, donc, le centre de retour.
00:45:45 C'est-à-dire que si vous avez été condamné à une peine de prison,
00:45:49 qu'elle soit ferme ou avec sursis, vous n'avez absolument aucun moyen
00:45:53 d'obtenir la nationalité danoise.
00:45:55 Si vous avez fait une demande de demandeur d'asile,
00:45:58 une première fois qu'elle a été déboutée, puis une deuxième fois qu'elle a été déboutée,
00:46:01 c'est la même chose.
00:46:03 Vous ne pouvez pas prétendre à la nationalité danoise.
00:46:06 Donc, vous êtes dans ce centre de retour,
00:46:08 et en attendant de repartir dans votre pays d'origine.
00:46:11 Et puis, le quatrième point, c'est que nous avons visité une école de langue.
00:46:15 Alors, on parle de ce test de nationalité, ce fameux test,
00:46:18 où il faut avoir 32 bonnes réponses positives sur un test de 40 questions.
00:46:24 Mais en fait, c'est un QCM.
00:46:25 Ce n'est pas le test le plus important, en fait.
00:46:27 Il y a un test écrit et oral qui est très, très dur à obtenir.
00:46:30 Il faut au moins un an et demi de préparation.
00:46:33 Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'au Danemark, le gouvernement,
00:46:36 ce sont les municipalités qui payent des cours aux réfugiés
00:46:40 pour pouvoir passer ce test.
00:46:41 Et sans ces tests, vous ne pouvez pas non plus prétendre à la nationalité.
00:46:44 Eh bien, merci.
00:46:46 Merci, parce que c'est intéressant.
00:46:47 Et ce sont des sociodémocrates, ce ne sont pas des fascistes.
00:46:50 Mais le fait de répartir les...
00:46:51 Il n'y a pas plus de 300.
00:46:52 Le plan de l'égalitisation, c'est très important.
00:46:54 Bon.
00:46:55 Mais c'est difficile, parce que les pays, les villes où il n'y en a pas,
00:46:57 ils ne veulent pas les accueillir non plus.
00:46:59 Je remercie Régine Delfour.
00:47:01 Et je remercie pour les précisions qu'elle nous a données.
00:47:05 On va marquer une pause.
00:47:06 Et celui qu'on appelle le héros au sac à dos,
00:47:08 eh bien, il est avec nous.
00:47:10 Et c'est un homme, il y aura avant et après la journée d'hier,
00:47:14 puisqu'il est un héros.
00:47:16 Le héros au sac à dos.
00:47:17 Il est avec nous, bien sûr.
00:47:19 Et il va pouvoir témoigner aux grands hommes, la patrie reconnaissante.
00:47:24 Et il écrit sur le fronton, je crois, du Panthéon.
00:47:28 Écoutez, je pense qu'on va vous interroger dans une seconde,
00:47:32 mais je pense que beaucoup de gens aimeraient sans doute être à ma place
00:47:36 et pouvoir vous féliciter en leur nom.
00:47:40 Donc on va pouvoir ensemble échanger dans une seconde.
00:47:43 À tout de suite.
00:47:44 Nous sommes donc avec Henri, je le remercie.
00:47:52 Bonjour.
00:47:53 La France vous a découvert hier avec ce sac à dos.
00:48:01 Et on va voir les images, sans doute.
00:48:05 Et puis, ou le courage ou l'instinct, je ne sais pas, que vous avez eu
00:48:10 pour immédiatement intervenir auprès de cet homme.
00:48:16 Vous êtes là, face à lui, à ce moment.
00:48:21 Et vous allez le poursuivre.
00:48:24 Et sans doute, Henri, avez-vous empêché une tragédie ?
00:48:29 Avez-vous empêché le pire ? Est-ce que vous en avez conscience ?
00:48:33 Ce que je sais, c'est que je n'étais pas là par hasard.
00:48:39 Sur mon chemin des cathédrales, j'ai croisé la route de cet homme.
00:48:42 Et j'ai agi vraiment instinctivement.
00:48:45 Je n'ai pas réfléchi.
00:48:46 Pour moi, c'était impensable de rester à rien faire.
00:48:49 Et j'ai agi comme un Français devrait agir.
00:48:51 C'est-à-dire, j'ai suivi mon instinct et j'ai tout fait pour protéger le plus faible.
00:48:55 Pourquoi vous dites que vous n'étiez pas là par hasard ?
00:48:58 Je pense que sur mon chemin des cathédrales, j'ai croisé le sentier du sang.
00:49:06 Et j'étais un peu poussé intérieurement à agir, à défendre le pur innocent,
00:49:12 l'enfant qui se fait attaquer.
00:49:14 Et donc, voilà.
00:49:16 En fait, ce que je veux surtout vous dire, c'est que ce que j'ai fait,
00:49:19 tout le monde aurait pu le faire.
00:49:22 Et tout Français devrait le faire.
00:49:24 Et peut-être aussi, j'inviterais ceux qui nous écoutent à se recentrer vraiment sur l'essentiel
00:49:29 pour garder justement à l'esprit ce qu'il y a de plus beau et de plus grand.
00:49:34 Et donc, en fait, finalement, quand j'ai agi, j'ai vraiment que suivi mon instinct.
00:49:38 Pour que les choses soient claires, quand vous parlez du chemin des cathédrales,
00:49:42 qu'est-ce que vous entendez par là ?
00:49:44 Je fais pendant neuf mois le tour des cathédrales de France.
00:49:51 Ma volonté est de faire découvrir aux plus grands noms, aux tous ceux qui le veulent,
00:49:55 ceux qui sont sensibles à ça, la beauté de nos cathédrales de France,
00:49:58 justement dans une dimension de nous réunir autour de ces monuments architecturaux magnifiques
00:50:03 construits par nos ancêtres, nos ancêtres qui étaient abreuvés de grandeur
00:50:07 et dont on devrait s'inspirer.
00:50:09 Et finalement, quand j'ai agi au Square, c'était ça qui m'a poussé.
00:50:12 C'était la grandeur dont je me nourris dans les cathédrales que je traverse
00:50:15 depuis déjà maintenant un peu plus de deux mois.
00:50:17 Et il me reste sept mois de marche.
00:50:19 Henri, vous êtes étudiant, vous avez 24 ans, vous êtes diplômé en philosophie,
00:50:23 vous êtes titulaire d'un master en management.
00:50:25 On comprend que vous êtes un fervent catholique.
00:50:28 Et quand vous dites "je n'étais pas là par hasard",
00:50:32 vous voyez dans cette intervention quelque chose qui allait au-delà peut-être
00:50:38 de ce qui peut se passer traditionnellement sur la Terre, c'est ça ?
00:50:45 Je ne sais pas, ce que je sais, c'est que j'étais là à ce moment-là
00:50:48 et que j'ai agi en étant complètement poussé intérieurement.
00:50:52 J'ai ressenti une grande force en moi, la poussée d'adrénaline.
00:50:55 Je n'ai vraiment pas réfléchi.
00:50:56 C'était intolérable que des enfants se fassent attaquer de cette manière-là.
00:51:00 Et j'ai agi comme j'ai pu.
00:51:02 Donc on pourra dire ce qu'on veut.
00:51:04 J'ai peut-être été poussé, je ne sais pas.
00:51:06 Mais moi, je considère que je n'étais pas là par hasard.
00:51:08 Vous avez d'ailleurs mis un message de soutien.
00:51:12 Je vais remercier plus exactement sur Instagram tous ceux qui vous ont soutenus.
00:51:15 Merci pour tous vos messages de soutien.
00:51:18 Je pense particulièrement aux victimes et leurs parents.
00:51:20 J'espère qu'ils s'en sortiront.
00:51:21 L'aventure ne s'arrête pas.
00:51:22 On se retrouve bientôt.
00:51:24 Quelles sont les réactions que vous avez depuis hier ?
00:51:29 Très positive.
00:51:30 Beaucoup de gens m'envoient des messages de soutien.
00:51:31 Je ne peux pas répondre à tout le monde malheureusement.
00:51:34 Ce que je sais aussi, c'est que je pense surtout aux victimes, à leur famille.
00:51:37 Je n'ai pas eu trop de nouvelles de leur état de santé.
00:51:40 J'espère qu'elles vont bien.
00:51:41 J'espère qu'elles s'en sortiront.
00:51:43 C'est difficile de savoir ce qui se passe dans sa tête.
00:51:46 Pourquoi on intervient ? Pourquoi on n'intervient pas ?
00:51:48 Vous le dites à l'instinct.
00:51:50 Quand vous avez découvert cet homme, vous avez vu son couteau.
00:51:52 Tout va très vite, j'imagine, dans votre tête, dans votre cerveau.
00:51:56 Est-ce que vous vous souvenez ?
00:51:58 Est-ce que vous arrivez à analyser précisément votre état d'esprit hier sous les coups de 9h45 ?
00:52:04 Il a fallu le faire au moment de la déposition auprès de la police judiciaire.
00:52:10 Il a fallu rentrer dans tous les détails.
00:52:12 C'était un exercice pas très évident.
00:52:14 Aujourd'hui, ce que je sais, c'est que j'ai des flashs dans la tête, des images effectivement atroces.
00:52:18 Ce qu'il faut, c'est que maintenant, il faut passer outre, savoir ce qu'on en fait,
00:52:21 tourner tout ça en quelque chose de positif et continuer d'avancer.
00:52:25 Et moi, maintenant, ce que je veux faire, c'est continuer mon chemin des cathédrales
00:52:28 et montrer maintenant à tous ceux qui vont bien vouloir me suivre sur les réseaux
00:52:32 la beauté des cathédrales et voir que c'est de ça dont on peut s'abreuver
00:52:36 et que c'est ça qui peut nous pousser à agir dans le juste, dans le bon et dans le beau.
00:52:42 On n'a pas évidemment le film de ce qui s'est passé hier.
00:52:47 On vous voit donc la première fois que vous intervenez, c'est lorsqu'il est tout proche de ce petit jardin d'enfants.
00:52:53 Manifestement, c'est là que vous le découvrez.
00:52:55 Oui, j'ai vu un homme au loin.
00:53:00 Au début, il me semblait que c'était un vol à l'arraché.
00:53:02 Après, j'ai compris très vite que c'était une véritable attaque.
00:53:06 Et c'est là, à ce moment là, je vous l'ai dit, je n'ai pas réfléchi, j'ai foncé.
00:53:09 Et après, c'est très vague dans ma tête. Très, très vague.
00:53:13 Alors justement, on n'a pas le film complet et on vous retrouve le poursuivant
00:53:20 sur une aire de gazon un peu plus large que précisément ce moment du jardin d'enfants.
00:53:27 Qu'est ce qui s'est passé entre les deux moments ?
00:53:31 En fait, je pense qu'il a compris qu'il n'avait pas pouvoir agir comme il voulait.
00:53:35 Puisqu'en fait, on n'était pas tout seul à lui courir.
00:53:38 Après, il y avait d'autres personnes aussi, d'autres jeunes notamment, que je salue.
00:53:41 Et en fait, il est sorti du jardin d'enfants, il a couru sur le parc du Paquet à Annecy.
00:53:46 Et avec ce que j'avais, on a essayé de lui faire peur, de lui faire comprendre qu'il ne pouvait pas agir comme il voulait.
00:53:52 Donc voilà, je l'ai effectivement poursuivi avec mon sac.
00:53:55 Mais après, les images sont très floues.
00:53:58 Et effectivement, je disais, il y aura un avant et un après dans votre vie,
00:54:03 puisque c'est une journée fondatrice de votre existence.
00:54:08 Vous n'oublierez jamais ce 8 juin, bien sûr, pour ce que vous avez fait.
00:54:12 Et puis également parce que ces victimes, on a des nouvelles plutôt rassurantes, bien sûr.
00:54:18 Ces victimes, on l'espère, iront mieux ces prochains jours.
00:54:22 Mais une fois que vous le poursuivez, à ce moment-là, vous êtes avec d'autres personnes.
00:54:26 Est-ce que vous êtes présent jusqu'au moment où la police intervient ?
00:54:30 Oui, oui, oui, j'ai été présent. Je l'ai poursuivi jusqu'à ce que la police tire et que le gars se fasse maîtriser par les motards.
00:54:40 Voilà. Et vous disiez que c'était une journée fondatrice dans ma vie.
00:54:46 Peut-être, oui. Pour l'instant, je ne sais pas.
00:54:48 Ce que je sais, c'est que maintenant, tout ça, ça va me nourrir énormément et que j'ai qu'une envie,
00:54:51 c'est de continuer mon aventure, repartir à l'aventure pour emmener tout seul,
00:54:55 tous ceux qui rêvent de grandeur derrière moi pour visiter ce qui nous fait rêver, les cathédrales.
00:55:01 Et j'ai vraiment envie juste de dire aux Français, j'ai agi comme tout Français devrait agir et aurait agi.
00:55:06 Et maintenant, il faut relever la tête et arrêter de se laisser faire.
00:55:09 Vous êtes diplômé en philosophie, mais vous êtes manifestement aussi un homme d'action.
00:55:15 Henri. Merci.
00:55:21 Une philosophie, au fond, qui n'est pas de chair ou ne s'inscrit pas dans la réalité,
00:55:31 quel est son intérêt ? Réfléchir pour ne rien faire, ça n'a pas beaucoup d'attrait.
00:55:36 Ça apprend à vivre. La philosophie l'a démontré.
00:55:39 Mais surtout, ce qui est intéressant, c'est quand la philosophie peut-être
00:55:45 débouche sur quelque chose de très concret, sur une manière de se conduire.
00:55:49 C'est ce que disait Karl Marx.
00:55:51 Oui, c'est ça.
00:55:54 Vous avez redonné un peu d'humour à Laurent Geoffrin.
00:56:00 Il n'est plus temps d'interpréter le monde, il faut le changer.
00:56:03 Mais c'est vrai que...
00:56:07 L'objectif n'était pas le même.
00:56:09 C'est vrai que c'est intéressant quand une philosophie s'inscrit dans une réalité.
00:56:15 Bien évidemment.
00:56:18 Une fois qu'il a été arrêté...
00:56:22 Georges Fenech, vous avez posé une question.
00:56:24 On salue tous votre courage, mais est-ce qu'à un certain moment,
00:56:28 vous n'avez pas ressenti une peur pour votre vie ?
00:56:31 Vous êtes passé au-delà de cette peur.
00:56:34 Comment vous l'avez ressenti, cette action ?
00:56:37 Qu'est-ce qui vous a poussé ?
00:56:39 Il y a forcément un moment où...
00:56:42 Tout ça est très instinctif, presque animal.
00:56:46 Il y a un moment où il s'est retourné contre moi,
00:56:48 il a essayé de me donner des coups de couteau, j'ai pu l'esquiver.
00:56:50 Moi, j'ai essayé de l'avoir avec mon sac, ça a complètement raté.
00:56:54 Donc oui, j'ai eu peur pour ma vie, mais j'ai surtout eu peur pour la vie des autres.
00:56:57 Je ne voulais pas qu'ils blessent d'autres personnes.
00:57:01 Et on va dire après le stress, c'est quand le stress est retombé après l'action,
00:57:06 que là, on s'est rendu compte qu'effectivement, ça aurait pu être très dangereux.
00:57:11 Henri, je ne connais pas votre vie.
00:57:13 Je ne sais pas si vous avez des frères et des sœurs,
00:57:15 si vos parents sont toujours de ce monde ou pas.
00:57:18 Est-ce que hier, vous avez eu des témoignages de votre famille,
00:57:21 de votre mère, peut-être de votre père, de votre frère, de votre sœur, que sais-je ?
00:57:27 J'ai une belle et grande famille, j'en resterai là.
00:57:30 Et ils m'ont tous beaucoup soutenu.
00:57:32 - Mais ils étaient fiers de vous, peut-être.
00:57:34 En même temps qu'ils ont eu peur pour vous, j'imagine.
00:57:36 - Oui.
00:57:37 - J'imagine si votre mère vous appelle hier matin,
00:57:40 et qu'il doit être entre la fierté d'avoir un fils comme vous,
00:57:46 et en même temps l'effroi qu'elle doit ressentir.
00:57:50 Je dis une mère, mais je pourrais dire votre père, vos frères et sœurs aussi, peut-être.
00:57:56 D'avoir été tellement inquiet, et rétrospectivement, de dire voilà, la vie tient parfois un fil.
00:58:02 - Ce que je suis, je leur dois.
00:58:07 C'est mes parents qui m'ont éduqué.
00:58:09 Je sais très bien que mes parents réagissent de la même manière que je l'ai fait,
00:58:12 puisque c'est d'eux que je tiens ça.
00:58:14 Donc oui, ils sont très fiers.
00:58:16 - Quel va être prochainement, vous êtes aujourd'hui à Annecy,
00:58:21 quel va être votre programme ces prochaines heures, ces prochains jours ?
00:58:26 - Je vais d'abord prendre le temps de me reposer,
00:58:31 de décanter toute cette histoire,
00:58:35 et après je repartirai vers le nord, en direction du Jura, de la Bourgogne, puis de l'Alsace.
00:58:40 Et je terminerai mon tour de France, je pense, par la région parisienne,
00:58:43 après avoir remonté le massif central.
00:58:45 - Vous allez voir toutes les cathédrales de France ?
00:58:50 - L'idée, c'est d'aller en voir un maximum, effectivement,
00:58:54 et de montrer déjà aux gens qu'il y en a énormément en France,
00:58:57 qu'elles sont toutes très belles, qu'elles ont toute une histoire à nous dire,
00:58:59 et que ces chefs-d'oeuvre gratuits, construits par nos ancêtres,
00:59:02 ont quelque chose à nous transmettre, et une beauté dont on peut s'inspirer.
00:59:06 - Vous ne saurez même pas dire combien il y a de cathédrales en France, Henri,
00:59:09 si vous connaissez le chiffre exact ?
00:59:11 - Je n'ai pas le chiffre exact non plus, parce que c'est assez difficile de faire le compte.
00:59:16 Il y en a plus de 170, il doit y en avoir autour de 175, 176, il me semble.
00:59:20 - Est-ce que vous avez été interrogé par la police hier ?
00:59:23 Est-ce que vous avez été contraint, si j'ose dire,
00:59:26 de donner des précisions et d'être entendu par les services de l'État ?
00:59:29 - Oui, c'est tout à fait normal.
00:59:34 Par la police judiciaire, j'étais le témoin principal pour eux,
00:59:36 donc j'ai fait une longue déposition de trois heures,
00:59:38 que je vous dis, qui était assez pénible,
00:59:41 puisqu'il fallait rentrer dans tous les détails,
00:59:43 explorer toute la scène d'action et décrire chaque seconde en plusieurs phrases.
00:59:47 Mais le but, c'est que les enquêteurs puissent après faire leur enquête
00:59:52 et déterminer ce qui s'est vraiment passé.
00:59:55 - Vous disiez que vous avez besoin de repos, et on le comprend,
01:00:00 parce que la charge émotionnelle est très forte.
01:00:02 Est-ce que vous avez trouvé le sommeil, cette nuit ?
01:00:04 - Avec un bon somnifère.
01:00:09 - Est-ce que vous avez rêvé, cette nuit ?
01:00:13 - Non, je ne m'en souviens pas.
01:00:16 - Est-ce que vous avez eu le sentiment qu'autour de vous,
01:00:21 on pouvait vous dire des choses, vous faire passer des messages ?
01:00:26 - J'en reçois beaucoup de messages de gratitude, ça me touche énormément.
01:00:34 Beaucoup me traitent en héros national, ce qui est pour moi un peu absurde,
01:00:38 puisque comme je vous le disais depuis le début,
01:00:40 je n'ai agi que comme un Français devrait le faire.
01:00:42 Si tout le monde agit de la manière dont je l'ai fait,
01:00:45 la France serait un pays beaucoup plus sûr,
01:00:47 et en fait, on aurait des héros à tous les coins de rue.
01:00:49 Moi, ce que j'ai juste envie de dire, c'est qu'il suffit juste de relever la tête,
01:00:52 regarder ce qu'il y a de beau et de grand, s'en nourrir et agir en conséquence.
01:00:55 - Ecoutez, vraiment, je pense que chacun va pouvoir vous écouter,
01:01:00 écouter votre message lumineux, et regarder et scruter votre visage.
01:01:05 Peut-être que Georges, Philippe, Laurent ont une question.
01:01:11 - J'ai un directif, parce que le fait de marcher comme ça, sans arme,
01:01:14 vers un type qui a un couteau, ça demande un courage hors du commun.
01:01:19 Je ne sais pas si vous vous rendez compte, on risque vraiment sa vie,
01:01:22 parce qu'un coup de couteau, ça va vite.
01:01:24 - Bien sûr. - C'est extrêmement dangereux.
01:01:26 - Et la qualité qui démontre les héros authentiques,
01:01:31 c'est ce que révèle Henri, la modéfie.
01:01:35 - Oui. - C'est fondamental.
01:01:37 - Tout le contraire de l'individualisme, de l'égoïsme,
01:01:40 c'est vraiment une forme d'altruisme poussée à sa version paroxystique,
01:01:44 qui est la prise de risque pour sa propre vie.
01:01:47 Et tout ça dans un récit aujourd'hui très emprunt d'humilité et d'humanité.
01:01:51 Et en fait, c'est une leçon de vie, je pense, collective,
01:01:54 que nous donne Henri ce matin, et qui est absolument merveilleuse.
01:01:57 - Pascal, pardon, c'est peut-être une digression choquante,
01:02:01 mais le hasard a fait que j'ai entendu hier une radio publique
01:02:05 qui, pour se moquer de la réflexion sur les origines,
01:02:10 tournait avec des rions la France des cathédrales.
01:02:14 Et j'ai beaucoup aimé ce qu'a dit Henri sur les cathédrales.
01:02:17 Ça m'a touché particulièrement. - Oui, tu as raison.
01:02:20 - J'ai envoyé mon livre, j'ai fait un livre sur les cathédrales.
01:02:23 - Ah oui ? - Je suis allé chercher un somnifère.
01:02:27 - Le problème avec Laurent Geoffrin, Henri,
01:02:33 c'est qu'il est en train de vous demander, dans votre tour de France des cathédrales,
01:02:37 et la nouvelle notoriété que vous avez, de vous promener avec son livre.
01:02:41 Ce qui est quand même, ce que je ne trouve pas tout à fait convenable
01:02:44 de la part de monsieur Geoffrin.
01:02:46 - C'est de la récupération. - Ça s'appelle effectivement de la récupération.
01:02:49 - Je me rends compte que j'aurais aimé plus de spiritualité.
01:02:52 - Plus de retrait. - Mais... - Plus de décence.
01:02:54 - Mais c'est vrai qu'il y a un lien manifestement.
01:02:57 Vous interpréterez, et puis d'autres le feront évidemment,
01:03:00 vous interpréterez ce qui s'est passé hier en lien avec votre foi catholique,
01:03:05 qu'on découvre ce matin extrêmement grande.
01:03:08 Et c'est la première chose que vous avez dite d'ailleurs.
01:03:11 - Le cas de Beltrame aussi. - Oui. - Le lieutenant Beltrame.
01:03:14 - Et c'est la première chose que vous avez dite, ce n'était pas un hasard.
01:03:17 Je retiens que cette phrase est quand même extrêmement puissante.
01:03:20 Et elle m'amène évidemment sur le chapitre de la religion.
01:03:25 Est-ce que depuis hier, vous avez prié, Henri ?
01:03:28 - J'ai envie de dire, je n'arrête pas.
01:03:34 Déjà, je prie pour les victimes.
01:03:36 Et puis on va dire que dans des moments comme ça, il y a une espèce d'abandon total.
01:03:40 En fait, on se laisse un peu guider.
01:03:43 Il y a un abandon à la Providence, on se laisse guider.
01:03:45 Et on dit à la Sainte Vierge et on dit à Dieu qu'on se laisse faire
01:03:51 et que c'est eux qui vont décider.
01:03:53 - Il y a une messe à 18h, je crois, à Annecy.
01:03:57 Henri, est-ce que vous serez peut-être présent à cette messe ?
01:04:03 - Peut-être.
01:04:07 - Et la foi catholique que vous manifestez, est-ce qu'elle va encore plus loin
01:04:12 dans un engagement au service de l'Église, peut-être, ces prochaines années ?
01:04:16 Est-ce que c'est quelque chose que vous imaginez ?
01:04:18 - Ma foi catholique me pose à m'engager au service du beau et du vrai.
01:04:25 Et donc, c'est ce que je fais, en fait, pendant ce tour des cathédrales de France.
01:04:28 C'est montrer le beau.
01:04:30 Et on n'a pas le droit, en effet, de se moquer de la France des cathédrales.
01:04:32 C'est ce que notre civilisation a construit de plus beau.
01:04:35 Quand on les visite, on se rend compte vraiment des trésors historiques,
01:04:38 architecturaux, spirituels, artistiques que c'est.
01:04:41 Et ceux qui s'en moquent sont des gens mesquins, qui ne connaissent pas la valeur de tout ça.
01:04:47 Et je n'ai qu'une envie, c'est de la transmettre au maximum de gens,
01:04:50 au maximum de Français, pour que tout le monde puisse en inspirer et grandir avec.
01:04:56 - Vous l'aviez commencé quand, d'ailleurs, ce chemin des cathédrales ?
01:05:00 - Le 25 mars.
01:05:04 - Et depuis, vous avez visité combien de cathédrales ?
01:05:08 - 27 cathédrales. J'ai fait à peu près 25% de mon chemin.
01:05:12 - Quelle est celle qui vous a peut-être le plus impressionné ?
01:05:16 On se souvient, par exemple, que François Mitterrand allait régulièrement le samedi matin.
01:05:21 Il emmenait parfois d'ailleurs Alain...
01:05:24 Non, je crois que c'était à Chartres, non ?
01:05:26 Et il allait régulièrement avec Alain Duhamel et Jean-Pierre Elkabache,
01:05:30 qu'il emmenait dans son hélicoptère et qu'il survolait.
01:05:34 D'ailleurs, on le voit dans un film où Michel Bouquet joue François Mitterrand.
01:05:39 On voit plusieurs scènes de ce type.
01:05:42 Quelle est la cathédrale qui vous a le plus impressionné, peut-être ?
01:05:48 - Elle m'impressionne toute.
01:05:52 Elle m'impressionne toutes, même les plus petites cathédrales, anciennes cathédrales,
01:05:56 qui sont sur la Côte d'Azur, celle de Grasse, de Vence, d'Antibes,
01:05:59 qui sont des petites églises, en réalité,
01:06:01 mais qui ont un poids historique absolument énorme,
01:06:04 puisque ce sont des cathédrales dites paléo-chrétiennes,
01:06:07 qui datent avant le temps mérovingien.
01:06:09 Et en fait, on y retrouve la trace de tous les premiers chrétiens
01:06:12 qui ont évangélisé la France.
01:06:14 Il y a toute une histoire très belle que ces pierres racontent.
01:06:17 - Vous êtes allé dans l'Ouest, peut-être ?
01:06:20 - Pas encore. C'est la suite du Forum.
01:06:25 - Je vous conseille la cathédrale de Nantes.
01:06:28 - On l'attendait.
01:06:30 - La cathédrale de Nantes, qui avait brûlé en 1972,
01:06:34 qui a été incendiée une nouvelle fois en 2019-2020.
01:06:38 - Mais celle de Rouen est mieux.
01:06:40 - Celle de Rouen est plus...
01:06:42 - Elle est magnifique.
01:06:44 - C'est une des plus belles.
01:06:46 - Strasbourg-Rouen, à mon avis, c'est les deux.
01:06:48 - Vous êtes allé à Strasbourg, nous avez vous dit tout à l'heure, Henri, peut-être ?
01:06:52 - Il va y aller, je crois.
01:06:54 - Je vais y aller.
01:06:57 - On va revenir évidemment à ces victimes et à leur famille.
01:07:00 Est-ce que vous avez été en contact depuis hier avec les familles ?
01:07:04 - Pas du tout.
01:07:08 Non, je n'ai pas été en contact.
01:07:10 Je ne sais pas si je le souhaite.
01:07:12 Je souhaite simplement qu'elles se remettent bien.
01:07:15 Et si je peux avoir des nouvelles, ça me ferait plaisir quand même.
01:07:19 Mais je l'ai fait pour tout le monde.
01:07:21 - Est-ce que vous avez été en contact avec le ministre de l'Intérieur,
01:07:25 avec Mme Borne ou avec Emmanuel Macron ?
01:07:28 - Pas encore.
01:07:32 - Parce que quand vous dites pas encore...
01:07:35 - Je crois que ça...
01:07:37 - Vous croyez que le président cherche à vous joindre ?
01:07:43 - Oui.
01:07:45 - Oui, je pense que je devrais le rencontrer cet après-midi, normalement.
01:07:50 - On a été plus rapide que le président.
01:07:53 - Une fois n'est pas coutume.
01:07:56 Mais je ne doute pas, effectivement.
01:07:59 Alors, c'est vrai, et ça va être facile ou difficile, je ne sais pas pour vous,
01:08:03 mais votre vie va changer.
01:08:05 Vous allez devenir un héros national.
01:08:08 Et même certains vont vouloir peut-être vous récupérer.
01:08:11 C'est-à-dire que le 14 juillet, on va peut-être vous inviter.
01:08:14 Et puis peut-être qu'on va vous donner la Légion d'honneur.
01:08:17 Et puis peut-être qu'on va vous proposer de mettre en avant
01:08:21 les valeurs que vous venez de parler.
01:08:24 Est-ce que vous vous attendez à ce monde-là, ce nouveau monde-là,
01:08:28 le premier jour du reste de votre vie, comme dit la chanson d'Étienne Dao ?
01:08:33 Et est-ce que vous avez envie, effectivement,
01:08:38 d'accepter tout ce qui se passera ces prochaines semaines, peut-être ?
01:08:43 - Non, ma vie ne va pas changer.
01:08:47 Pourquoi ? Parce que la façon dont j'ai agi,
01:08:51 c'est la façon dont j'essaye de me comporter depuis toujours, en fait.
01:08:55 Si on réussit à agir comme ça dans des moments pareils,
01:09:01 c'est parce que dans le quotidien, on essaye d'agir au mieux.
01:09:04 Donc je ne considère pas que ma vie va changer.
01:09:07 Je continuerai à agir du mieux que je peux pour faire le bien autour de moi
01:09:12 et dans les petites choses du quotidien.
01:09:15 Et puis tout ce qui viendra après, je les prendrai le jour le jour.
01:09:19 - Bon, évidemment, il y a beaucoup de gens qui vous écoutent
01:09:22 et puis il y a beaucoup d'interrogations.
01:09:24 Alors certains croient distinguer sur votre cœur un signe de la Vendée.
01:09:29 Je ne sais pas, Henri, si c'est le cas.
01:09:32 - Non, non, non. C'est plutôt sur la manche, le drapeau français.
01:09:37 - Ça n'a pas échappé également.
01:09:42 - Ça, c'est un signe. C'est une marque de t-shirt ici.
01:09:44 - Ah bon, d'accord. Donc ça n'a pas échappé à ceux qui nous regardent.
01:09:49 Et effectivement, c'est intéressant parce que ce que je trouve intéressant
01:09:54 dans l'échange qu'on a, c'est que la jeunesse que vous incarnez,
01:09:59 s'il n'y avait pas eu ce qui s'est passé hier,
01:10:03 elle parle très peu à la télévision.
01:10:06 C'est très intéressant, d'ailleurs. Elle ne parle très peu.
01:10:09 C'est-à-dire que c'est une jeunesse différente de celle,
01:10:13 parfois, que les médias offrent aux téléspectateurs,
01:10:18 aux lecteurs ou aux auditeurs.
01:10:21 Et c'est intéressant parce que cette France-là existe.
01:10:24 Elle est très puissante, elle est très présente.
01:10:27 Et elle est parfois, disons-le, moquée dans l'espace médiatique.
01:10:32 Un jeune homme catholique de 24 ans, il fait le tour des cathédrales.
01:10:37 C'est parfois l'objet de ricanements dans l'espace médiatique.
01:10:42 Et aujourd'hui, par ce qui s'est passé hier, vous devenez un héros.
01:10:47 Je ne sais pas si vous partagez d'abord mon analyse,
01:10:52 mais c'est quelque chose qu'on peut remarquer.
01:10:55 - Parce que c'est une jeunesse d'action, vous l'avez dit tout à l'heure.
01:11:00 C'est une jeunesse qui veut agir, qui a décidé d'agir.
01:11:05 Les gens font partie, je suis le fruit de tout ça,
01:11:08 et on est aussi le fruit des générations précédentes qui nous ont éduqués
01:11:11 et qui, elles aussi, à leur manière, ont décidé d'agir.
01:11:14 Et on est une jeunesse qui a décidé d'arrêter de courber la tête,
01:11:18 et au contraire de relever la tête, de regarder ce qu'il y a de beau et de grand,
01:11:22 comme les cathédrales pour ma part, et qui a décidé d'agir.
01:11:25 Mais je ne suis pas seul, il y en a beaucoup.
01:11:28 - Et qui veut agir exactement par intelligence,
01:11:30 mais aussi pas forcément dans les actions des uns et des autres,
01:11:35 de cette même jeunesse qu'on peut voir parfois agir.
01:11:39 Mais ce discours-là, j'ai voulu vraiment qu'on prolonge ensemble cette conversation,
01:11:45 ça fait 25 minutes qu'on est ensemble,
01:11:47 et voilà, on a accès aujourd'hui à un témoignage qui diffère de ce qu'on entend parfois.
01:11:59 J'ai bien compris donc que cet après-midi, vous allez rencontrer le président Macron.
01:12:02 Qu'est-ce que vous allez lui dire ? Vous allez l'écouter ?
01:12:04 De toute façon, avec le président Macron, vous n'avez pas le choix.
01:12:07 - Je ne sais pas, je ne sais pas encore, on verra bien comment ça va se passer.
01:12:13 - Qu'est-ce que vous avez envie de lui dire ?
01:12:15 - Je ne sais pas, je verrai sur le moment.
01:12:21 - Écoutez, je vois en tout cas que cet instinct qui était hier,
01:12:32 vous a mené à faire ce que vous avez fait,
01:12:35 cet instinct sera également présent cet après-midi.
01:12:40 C'est vrai que ce Syrien que vous avez croisé hier se dit chrétien.
01:12:45 Est-ce que ça, ça vous a surpris ou interloqué ?
01:12:50 - Ce qui est certain, c'est qu'on ne peut pas tuer des enfants innocents au nom du Christ.
01:13:00 Ça, c'est fondamentalement anti-chrétien.
01:13:03 Le vrai message du Christ, c'est un message d'amour,
01:13:06 c'est un message de défense des plus faibles.
01:13:08 Et c'est sur ce message-là que la France s'est construite.
01:13:11 La France s'est construite sur l'idéal chevaleresque.
01:13:14 Et l'idéal chevaleresque, c'est la défense de la veuve et de l'orphelin.
01:13:17 Donc un homme, qu'il se dise chrétien ou non, qu'il soit syrien ou non,
01:13:21 qui frappe les plus faibles au nom du Christ, n'est pas un homme du Christ.
01:13:26 - Écoutez, je vous remercie vraiment grandement.
01:13:29 Je vous remercie grandement parce qu'on interroge beaucoup de gens dans notre métier.
01:13:34 Mais le moment qu'on vient de vivre ensemble, je pense que les téléspectateurs ne l'oublieront pas.
01:13:39 Parce qu'ils auront été sous le charme d'une parole authentique et sincère.
01:13:46 Et ce n'est pas si fréquent, Henri.
01:13:50 Et vraiment, je pense que tous ceux qui nous écoutent vous regardent avec admiration
01:13:56 et également avec respect et vous remercie.
01:14:00 Je pense pouvoir traduire leurs pensées en disant cela.
01:14:04 Merci grandement. Vous êtes avec Charles Bajet, qui est derrière la caméra.
01:14:08 Et je pense que Charles aussi vit ce moment si particulier.
01:14:14 Et Célia Barotte, qui ont eu la chance, tous les deux, de vous rencontrer.
01:14:19 Et puis, je vous remercie vraiment Thomas Bauder, qui nous a aidés, bien sûr,
01:14:24 à pouvoir vous interroger pendant ces 25 minutes.
01:14:28 Vraiment, je vous remercie vraiment beaucoup, Henri.
01:14:30 Merci pour eux. Merci pour ce que vous avez fait.
01:14:33 Et vraiment, grande et belle suite à vous.
01:14:40 - Merci beaucoup. Ce n'est pas moi qu'il faut regarder, c'est les cathédrales.
01:14:45 - Là, on va aller dans une autre église, figurez-vous.
01:14:48 Alors aujourd'hui, j'ai voulu que Jacques Vandrouw soit à la fin de cette émission.
01:14:52 On ne va pas passer le générique qu'on passe d'habitude,
01:14:54 parce qu'il ne serait pas hors de propos.
01:14:56 C'est un générique un peu léger, mais il est dans une église, d'une certaine manière.
01:15:00 Une autre église, une église païenne.
01:15:02 Il est à Roland-Garros et il est avec les petits rapaceurs de balles.
01:15:05 Et je voulais vraiment que Jacques, vous soyez avec nous,
01:15:07 parce que vous aussi, à votre manière, vous nous donnez,
01:15:12 vous nous transmettez des bonnes ondes, comme Henri.
01:15:14 Je ne sais pas si vous avez eu le temps d'écouter Henri depuis 25 minutes.
01:15:17 Je sais que vous êtes à Roland-Garros.
01:15:19 D'habitude, je ne sais pas où vous êtes, mais là, c'est différent.
01:15:21 Et vous êtes avec les petits ramasseurs de balles.
01:15:23 Et c'est bien qu'on donne la parole aux petits ramasseurs de balles.
01:15:25 Jacques Vandrouw, bonjour.
01:15:27 - Oui, bonjour à tous.
01:15:28 Et ce que je voulais dire, c'est que pour un tournoi de tennis,
01:15:31 il faut un arbitre, des joueurs, un terrain, un filet, la terre battue.
01:15:36 Il faut des spectateurs.
01:15:38 Et on oublie de temps en temps de rendre hommage aux ramasseurs de balles
01:15:42 qui ont écouté, franchement, tout à l'heure, votre invité
01:15:45 et les jeunes qui sont derrière nous,
01:15:47 ont vraiment une pensée pour tout ce qui se passe à Annecy.
01:15:50 Et je dois vous dire qu'hier, Gilles Moreton, Amélie Maurespo
01:15:54 et Caroline Flessier ont décidé qu'il y aurait une minute de silence
01:15:57 sur le central pendant les demi-finales du tournoi féminin,
01:16:00 ce qui est quand même un événement extrêmement considérable.
01:16:03 Et je suis avec Arthur Bondran,
01:16:05 qui est le chef des ramasseurs et ramasseuses de balles.
01:16:09 Et Arthur, je voulais vraiment que vous m'expliquiez un petit peu comment ça se passe.
01:16:13 Ils sont nombreux, hein ?
01:16:15 Ils sont nombreux, ils sont 280 cette année,
01:16:18 issus d'une grande sélection nationale de plus de 5 000 candidats au départ.
01:16:23 Et on a la chance d'avoir les 280 pendant les trois semaines avec nous.
01:16:27 Ce qui est important, c'est qu'il faut s'adresser à la Fédération française de tennis
01:16:32 pour être candidat. Vous l'avez dit, 5 000 candidats, c'est énorme !
01:16:35 Exactement. N'importe qui, licencié entre 12 et 16 ans, peut devenir ramasseur de balles.
01:16:39 Il suffit de s'inscrire, il suffit de passer les sélections
01:16:42 et ensuite espérer faire partie des meilleurs pour aller jusqu'à Roland-Garros.
01:16:46 Voilà, vous parliez tout à l'heure, Pascal, de la jeunesse avec votre invité.
01:16:50 Eh bien maintenant, je ne sais pas si vous l'avez remarqué,
01:16:52 mais il n'y a plus d'adultes qui sont ramasseurs de balles ici à Roland-Garros.
01:16:56 Ce sont que des jeunes adolescents et adolescentes.
01:16:59 Et c'est vrai, c'est un moment très, très important pour le tennis.
01:17:03 Et moi, ce qui m'a vraiment fait plaisir,
01:17:06 parce que c'est en fonction de ce que vous avez fait tout à l'heure avec votre invité,
01:17:09 eh bien tout le monde ici se sent vraiment très concerné par ce qui se passe à Annecy.
01:17:13 Et je crois savoir qu'il y aura certainement encore un geste affectif cet après-midi
01:17:17 à l'occasion des deux demi-finales du tournoi masculin.
01:17:21 Eh bien, je vous remercie vraiment grandement, Jacques.
01:17:23 Il est 10h30. Je dois vous montrer l'essentiel chez Labraud.
01:17:28 Et chaque vendredi, vous le savez, je vous propose un extrait de l'émission
01:17:32 qui est diffusée le 11 juin sur C8.
01:17:34 Ce dimanche, Philippe recevra le professeur Jean-Philippe Spano,
01:17:37 qui est oncologue, qui est une référence française en matière de lutte contre le cancer.
01:17:41 Il préside du 14 au 16 juin la sixième édition des Journées françaises et internationales de l'oncologie.
01:17:47 Écoutez-le.
01:17:49 On commence à mieux connaître la cellule cancéreuse.
01:17:53 On commence à mieux connaître ce qu'on appelle le génome,
01:17:56 c'est-à-dire les gènes qui constituent finalement la base de la division de cette cellule.
01:18:00 Et donc, du coup, on arrive à trouver des traitements plus personnalisés, plus adaptés,
01:18:04 et en particulier à ces types de mutations géniques qui pourraient survenir et être responsables.
01:18:11 La deuxième grande révolution de ces dernières années, c'est la fameuse immunothérapie.
01:18:16 C'est-à-dire qu'en fait, on va utiliser notre propre système immunitaire,
01:18:19 on va stimuler notre propre système immunitaire.
01:18:21 Et c'est lui qui, d'ailleurs, c'est sa vocation principale et originelle,
01:18:26 c'est lui qui va aller détruire par l'intermédiaire de cellules tueuses,
01:18:30 comme on les appelle, comme les lymphocytes, ce sont des types de globules blancs,
01:18:34 qui va aller directement tuer la cellule.
01:18:35 Ça, c'est une très très belle... C'est plus qu'une évolution, c'est vraiment une révolution thérapeutique.
01:18:39 Il est 10h31, Audrey Bertheau.
01:18:42 Emmanuel Macron est arrivé à Grenoble où sont hospitalisés 3 des 4 enfants blessés.
01:18:51 2 d'entre eux sont en urgence vitale.
01:18:53 Emmanuel Macron est avec son épouse Brigitte.
01:18:56 Ils rencontreront ensuite les secouristes, pompiers, policiers,
01:18:59 qui ont apporté leur soutien aux familles des victimes.
01:19:02 Il devrait y avoir une prise de parole du président de la République dans la journée.
01:19:05 Les prix de centaines de produits baisseront dès le mois de juillet, c'est la promesse.
01:19:09 Ce matin, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie,
01:19:11 a dit que les grands industriels de l'agroalimentaire se sont engagés auprès de Bercy.
01:19:16 Hier, la Banque de France a d'ailleurs annoncé que le pic de l'inflation avait été atteint en France.
01:19:21 Et puis, dernier jour du procès pour l'assassinat de Chyna,
01:19:24 cette jeune femme qui avait été poignardée à mort et brûlée vive à Creil en 2019,
01:19:28 la Cour d'Assise des mineurs de l'Oise doit rendre son verdict aujourd'hui.
01:19:31 En France, selon les chiffres officiels,
01:19:33 une femme meurt tous les 3 jours de la violence de son conjoint ou ex-conjoint.
01:19:38 Je salue Michel Drucker qui nous écoute.
01:19:40 Exceptionnel ce moment avec Henri, il restera dans l'histoire de la télé, me dit-il.
01:19:45 Beaucoup de gens, je salue Madame Budzinski, merci et bravo pour Henri, etc.
01:19:51 Il y a beaucoup de gens, je reçois des tonnes de SMS,
01:19:55 j'aimerais tous les lire et je embrasse vraiment tous ceux qui nous écoutent.
01:19:59 Demain, je sais que vous tenez beaucoup à cette émission, 10 heures sur CNews.
01:20:04 - Vous allez nous mener encore ? - Non, j'aimerais tellement,
01:20:07 vous savez, les hommes de bonne volonté,
01:20:09 j'aimerais tellement que nous soyons ensemble,
01:20:11 des hommes de bonne volonté ensemble pour trouver des solutions.
01:20:14 - C'est une bonne volonté, mais c'est pas la même.
01:20:16 - Mais vous voyez, vous repartez encore.
01:20:18 - Je m'ouvrais, j'allais vers vous, je vous tendais les bras.
01:20:23 J'espérais.
01:20:25 - Après les cathédrales, c'est l'heure du camp.
01:20:27 - Le discours d'Henri, il y a quelque chose, voilà, on est tous frères ensemble
01:20:32 et trouvons des solutions pour travailler ensemble et trouver des bonnes solutions,
01:20:37 sans démagogie, sans...
01:20:39 - Ça fait guère que 6 ans qu'on fait ça.
01:20:41 - Oui, bon d'accord, vous êtes dans l'ironie.
01:20:43 Écoutez Brigitte Millot.
01:20:47 Il faut qu'on soit le plus éloigné possible génétiquement,
01:20:50 parce qu'on sait que quand on est trop proche, au niveau immunologique, au niveau gène,
01:20:54 on risque ce qu'on appelait avant la consanguinité,
01:20:57 c'est-à-dire que, tu sais, c'est pour ça qu'il ne faut pas se marier entre cousins, etc.
01:21:00 Sinon, on peut avoir des problèmes avec des enfants, justement, qui ont des problèmes de santé.
01:21:05 Donc là, l'idée, rien qu'avec le premier baiser,
01:21:08 c'est ce qu'on appelle le complexe majeur d'histocompatibilité,
01:21:12 bref, c'est comme un espèce génétique inconscient, voilà.
01:21:15 Et donc, c'est ce qui expliquerait que 66% des femmes rompraient après le premier baiser,
01:21:22 c'est-à-dire qu'elles sentent que le partenaire ne sera pas le bon, ne sera pas un bon géniteur.
01:21:27 Et donc, 66% des femmes rompent après le premier baiser.
01:21:30 C'est quand même incroyable ce corps humain, non ?
01:21:32 - Qu'est-ce que c'est que cette affaire ?
01:21:37 - Vous êtes arrivé ? - Ça, c'est incroyable.
01:21:39 - Des statistiques là-dessus.
01:21:41 - Je salue Jacques Vendroux.
01:21:42 Jacques, vous avez 10 secondes.
01:21:44 Et là, on va voir si vous êtes un grand de chez grands,
01:21:47 parce que ce que vous allez répondre restera dans les archives de CNews.
01:21:54 Alcaraz, Djokovic, qui va gagner cet après-midi ?
01:21:58 - Alcaraz.
01:22:00 - Bon, et vous aviez Alcaraz, vous avez deux secondes.
01:22:04 Merci Jacques.
01:22:05 Et vraiment, on vous transmet aussi tout l'amour que nous avons pour vous.
01:22:09 Merci à Audrey Misirac qui était à la réalisation,
01:22:11 à David Tonnelier qui était à La Vision, à Samuel Vasselin qui était avec moi ce matin,
01:22:16 ainsi que Florian Doré.
01:22:18 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:22:21 C'est vendredi, ce soir, ce sera Julien Pasquet.
01:22:24 Rendez-vous lundi.
01:22:25 Bon week-end à tous.
01:22:27 Et je remarque Maureen Digny dans une seconde.
01:22:30 dans une seconde.
01:22:31 Merci à tous !

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