L'Heure des Pros (Émission du 07/11/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue. Ce matin, lors des pros, Guillaume Meurice avait nazifié un juif à l'antenne.
00:00:06 La direction de Radio France et de France Inter a considéré qu'un avertissement suffisait pour sanctionner cette ignominie.
00:00:13 Honte à Sybille Veil, PDG de Radio France. Honte à Adèle Vandrede, PDG de France Inter.
00:00:20 Le message est clair pour les antisémites, pour les antisionistes, pour ceux qui déversent leur haine contre Israël.
00:00:25 Continuez. Sur France Inter, il ne vous arrivera rien. Tout est permis dans la Maison Ronde.
00:00:33 La lâcheté de la direction de Radio France illustre le rapport de force qu'il existe entre Mme Veil et Mme Vandrede et leurs salariés.
00:00:40 La plupart en brigadé à l'extrême gauche. Aucun syndicat, d'ailleurs, de France Inter n'a condamné Meurice.
00:00:45 La société des journalistes est également muette sur ses paroles. Comble du ridicule, Meurice ira en justice pour contester son avertissement
00:00:54 et humilier un peu plus sa direction. Ajoutons que la ministre de la Culture, Mme Rima Abdulmalak, s'y prompte.
00:01:01 A parler de ses news, il n'a toujours rien dit sur France Inter. Cowardise, compromission, privilèges rouges.
00:01:08 L'affaire Meurice est une synthèse et tout cela est réalisé avec l'argent du contribuable.
00:01:13 Ce n'est pas simplement Meurice qui mérite d'être sortie de l'antenne, c'est peut-être aussi sa direction qui devrait être mise à pied.
00:01:22 Il est... quelle heure est-il ? Il est 9h02. Sommeil à la midi.
00:01:27 Un mois jour pour jour après l'attaque du Hamas, Benyamin Netanyahou revendique le contrôle de la sécurité à Gaza après la guerre et refuse d'en cesser le feu.
00:01:41 "Il n'y aura pas de cesser le feu à Gaza sans la libération de nos otages", a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne américaine ABC.
00:01:48 Pour rappel, au moins 240 Israéliens sont encore aux mains du Hamas.
00:01:53 Le Pas-de-Calais est placé en vie en alerte rouge. Une crue exceptionnelle est en cours.
00:01:57 C'est le cas à Wizerne, comme vous pouvez le voir sur ces images, où le fleuve a atteint les 2,50 m, battant le record de 2002.
00:02:05 Conséquence, plus d'une cinquantaine de communes inondées et de nombreuses écoles ont dû rester fermées.
00:02:11 Et puis c'est une scène qui a fait le tour des réseaux sociaux.
00:02:14 Une dizaine de jeunes garçons ont entonné la célèbre chanson de Charles Trenet, "Nous, France", dans le métro parisien.
00:02:20 Je vous propose d'en écouter un extrait.
00:02:22 "Je t'ai gardé dans mon cœur, mon village, recloché aux maisons sages, pour les enfants de mon âge, mon partage et mon frénard."
00:02:41 La France qui prend la France, qui sont bien élevés, qui sont gentils et on peut les croiser, effectivement, parfois dans le métro.
00:02:49 Vous pouvez se rire ?
00:02:51 - Non, il en existe. Nous en faisons partie, cher ami.
00:02:53 - Non, mais il y a beaucoup d'ironie. On se moque d'eux, bien sûr. On se moque d'eux, ces enfants qui chantent "Chante France".
00:02:58 - Douce. - On se moque d'eux, souvent.
00:03:00 - Douce. - Mais "Douce France". Mais il en existe encore et c'est bien, effectivement. On les écoutera d'ailleurs tout à l'heure.
00:03:06 Charlotte Dornelas est là, Vincent Herouette, Henri Guaino, et je rappelle l'autre jour, vous êtes venus le 7ème jour, les murailles tombèrent.
00:03:13 C'est sorti il y a quelques jours. Gautier Lebret et notre ami Philippe Guébert, bonjour.
00:03:19 On va parler, il y a des choses évidemment très graves, ce qui se passe en Israël et au-delà de la gravité, des choses dramatiques.
00:03:25 Mais c'est vrai que l'affaire France Inter, je ne sais pas ce que vous en pensez, vous qui avez été un homme politique,
00:03:30 je trouve que c'est une synthèse qui a tout dans cette affaire. Là, je disais la coardise, la compromission, la lâcheté de ceux qui dirigent,
00:03:37 qui acceptent tout, même d'être piétinés par un de leurs salariés qui ne s'est toujours pas excusé, qui va les emmener en justice,
00:03:45 et ils ne disent rien, et tout le monde ne dit rien. Quelle honte, quelle honte.
00:03:50 Oui, je crois que c'est au-delà même de ce que ça révèle de l'ambiance qui règne à France Inter, ça révèle quelque chose de plus profond et de plus grave.
00:04:01 Un humoriste peut se permettre beaucoup de choses, même des caricatures, enfin un polémiste aussi, mais il y a des limites à tout,
00:04:11 il y a des choses avec lesquelles on ne joue pas, on ne joue pas avec le nazisme, on ne joue pas avec la persécution,
00:04:18 2000 ans de persécution des juifs couronnés par la solution finale, même quand on déteste, on peut haïr Israël, on peut haïr M. Netanyahou,
00:04:27 mais là, ce qui transpire, c'est la haine du juif, en jouant avec le nazisme. Le nazisme !
00:04:40 - Comment vous expliquez la faiblesse de cette direction ? Comment c'est possible ?
00:04:44 On explique en France que la ministre de la Culture, comment tout le monde baisse les bras dans ce pays ?
00:04:50 Je vais vous montrer, Coluche, vous savez que Coluche a réagi.
00:04:52 - Je vais juste faire une petite réponse là-dessus.
00:04:54 Je pense qu'il y a, nous sommes en face d'un antisémitisme nouveau pour notre pays, pour l'Europe, aux Etats-Unis, qui vient d'un islam radical,
00:05:05 mais face aussi à un antisémitisme de la gauche extrême, il y a quelque chose auquel il faut faire très attention.
00:05:17 C'est que depuis 2000 ans, la figure du bouc émissaire en Occident, c'est le juif. Et le risque de réveiller tout ça est très très grand.
00:05:29 Et ça peut dépasser largement le problème de l'extrême gauche et le problème de l'islamisme.
00:05:36 Là, on n'est pas en face d'un islamiste radical. Il y a une espèce de banalisation.
00:05:44 C'est comme une des murailles qui tombent.
00:05:47 - Mais moi, le procès que je fais ce matin, c'est à les deux femmes qui dirigent France Inter et Radio France.
00:05:52 Vraiment, le problème se pose de leur maintien à leur poste. Je vous le dis.
00:05:58 - Oui, je vous le dis. On en est là. Et la ministre pourrait dire "mais on vire ces gens-là".
00:06:03 - La ministre, le gouvernement... Il y a tout un pan de l'opinion éclairée des élites, encore une fois,
00:06:13 qui ne sont pas islamistes, ni même d'extrême gauche, qui banalisent ce genre de...
00:06:18 - Mais je suis d'accord.
00:06:19 - La ministre radicale était sur la ligne de la direction de Radio France.
00:06:21 - Mais on nazifie un juif. On nazifie un juif dans la France d'aujourd'hui,
00:06:28 et la direction de France Inter et de Radio France ne dit rien. C'est ça, la réalité.
00:06:31 - Et le ministère de la Culture ?
00:06:32 - Alors, Coluche a réagi.
00:06:33 - Oui, je vous ai vu hier.
00:06:34 - Ah oui. Parce que lui, c'était un vrai humoriste et puis il avait du talent, contrairement à M. Meurice.
00:06:39 Il a réagi. Je vous propose d'écouter Coluche.
00:06:42 - Eh bien, il a eu un avertissement. Au bout de 30 avertissements, on peut avoir un blanc.
00:06:48 Et au bout de 30 blancs, on pose devant un conseil de discipline, on peut être dégradé.
00:06:53 Arrêtez, connerie.
00:06:56 - Alors, évidemment, c'est quelque chose qui est dérisoire par rapport à ce dont on va parler maintenant
00:07:00 et ce qui se passe en Israël, puisque ça fait un mois pile, il avait lieu ce drame absolu du 7 octobre.
00:07:05 Tout ça est dérisoire, mais tellement révélateur, tellement symptomatique, tellement...
00:07:09 - C'est pas dérisoire.
00:07:10 - Comment ?
00:07:10 - C'est pas dérisoire.
00:07:11 - Non, non, c'est pas dérisoire. C'est très révélateur.
00:07:14 - Eh oui, mais personne ne dit rien. Personne ne dit rien. Personne ne prend son téléphone pour dire "mais vous arrêtez".
00:07:20 - La ministre ne parle que de ses news.
00:07:22 - Mais bien, je suis heureux de vous l'entendre dire.
00:07:25 - Ah oui ?
00:07:25 - Je suis heureux de vous l'entendre dire.
00:07:27 - Donc ces gens...
00:07:27 - L'indignité de... Yom-Noris, excusez-moi d'employer le terme.
00:07:31 - Mais l'indignité des dirigeants.
00:07:32 - Qui n'a même pas pris la peine de s'excuser et de dire "ma blague était vraiment pas terrible".
00:07:37 - Philippe Ribère, l'indignité de Mme Veil et de Mme Van Reth.
00:07:43 L'indignité de ces deux femmes qui dirigent.
00:07:46 - Le matrapier au minimum.
00:07:48 - C'est ça, moi, que je souligne dans cette affaire.
00:07:52 - Charlotte, vous ne dites rien.
00:07:55 - Parce que je vous entends et j'ai la même intuition que vous à la base.
00:08:02 Et en même temps, je ne suis pas vraiment d'accord parce qu'il est humoriste, de fait.
00:08:06 Alors on ne peut pas du tout le trouver drôle.
00:08:08 Mais on est humoriste et il se place sur un terrain, dans un pays qui a érigé le droit au blasphème en pilier absolu.
00:08:15 Donc qui décide de ce qu'on peut blasphémer ou pas, à quel moment et quand pour un humoriste ?
00:08:20 Je... Ça devient compliqué comme question.
00:08:24 - Je pense que vous avez parfaitement raison et moi je suis plutôt sur votre ligne.
00:08:26 Mais s'il avait dit simplement "cette plaisanterie, je la retire, elle n'était pas adaptée", tout s'arrêtait.
00:08:31 Ce que je lui reproche, c'est effectivement d'abord de ne pas avoir dit ça.
00:08:34 Et je reproche aussi à la direction de ne pas être sur cette ligne, de ne pas comprendre
00:08:40 qu'effectivement toutes les plaisanteries sont possibles, mais pas toutes au même moment.
00:08:44 Et qu'en plus, elle n'était pas drôle et qu'il ne fallait pas la dire.
00:08:46 - Oui, alors ça... - Mais si !
00:08:48 - Oui, mais on ne va pas nommer un ministre de ce qui est drôle, quoi.
00:08:51 - Mais... - Mais là où je veux rejoindre d'autant plus, c'est que Guillaume Meurice, lui,
00:08:58 fait partie d'un petit monde qui traque la moindre parole avec laquelle ils ne sont pas d'accord.
00:09:02 Je rappelle qu'il était quasiment en tête avec ses copains de l'indignation permanente
00:09:08 quand Gaspard Proust était venu, humoriste aussi de son état, me semble-t-il, à la soirée de Valeurs Actuelles.
00:09:14 Alors là, c'était le crime absolu.
00:09:16 - Mais Charlie Donenacker avait déjà mis des moustaches sur Zemmour.
00:09:20 - Non mais ils ne sont pas drôles et ils évoluent dans un milieu idéologique.
00:09:23 - Bon, parlons d'Israël. - Non, on est pur.
00:09:25 - Parlons d'Israël. - Non, on est pur.
00:09:27 - Non, on ne joue pas avec le nazisme. Même quand on est humoriste.
00:09:30 On peut jouer avec beaucoup de choses, on peut aller très très loin, même le blasphème.
00:09:36 Mais on ne joue pas avec le nazisme.
00:09:38 C'est dans une société, dans une Europe où tout ça peut ressortir du jour au lendemain.
00:09:44 - Oui, mais quand vous ouvrez les égouts, ils se répandent.
00:09:48 - Et moi, je m'étonne, je le répète, de la lâcheté, de la faiblesse.
00:09:51 - Mais ce n'est pas de la lâcheté. - De la faiblesse de ceux qui dirigent.
00:09:53 - Vous savez très bien que c'est une boîte qui est co-dirigée, qui est co-gérée
00:09:58 par le personnel et par la direction.
00:10:01 - Vous vous rendez compte que les syndicats n'ont pas dit un mot.
00:10:03 Les syndicats n'ont pas dit un mot sur Meurice.
00:10:05 Pas un mot. Vous imaginez si c'était un humoriste.
00:10:09 Pas un mot. Mais bien sûr, c'est un rapport de force.
00:10:13 La société de journalistes, évidemment que ce n'est pas un journaliste,
00:10:17 mais la société de journalistes, il reste l'image de France Inter qui est abîmée.
00:10:22 Là, pas non plus. Parce qu'en fait, ils pensent comme lui.
00:10:24 - Ils n'osent pas le dire. - Ils n'osent pas le dire.
00:10:29 Bon, les attaques du Hamas. Il y a un mois, le Premier ministre israélien
00:10:34 Benjamin Netanyahou a racheté une nouvelle fois la possibilité d'un cessez-le-feu à Gaza
00:10:37 dans un entretien télévisé avec la chaîne American ABC hier soir.
00:10:41 Il a parlé également de ce qui se passerait ces prochains mois. Écoutons-le.
00:10:45 - Je pense qu'Israël, pendant une période indéterminée, aura la responsabilité globale de la sécurité
00:10:51 car nous avons vu ce qu'il se passe lorsque nous ne l'avons pas.
00:10:54 Lorsque nous n'avons pas la responsabilité en matière de sécurité,
00:10:57 nous assistons à une éruption de terreur due à masse, à une échelle que nous ne pouvions imaginer.
00:11:03 - Il y a un mois, donc, c'était le 7 octobre et cette date n'est jamais dans l'histoire de l'humanité
00:11:09 avec ce drame absolu de Nia Tengo.
00:11:17 Le choc, l'effroi, c'était il y a un mois, jour pour jour.
00:11:22 Les terroristes du Hamas pénétraient en Israël pour commettre l'attaque la plus sanglante de l'histoire du pays.
00:11:28 Plus de 1 400 personnes ont trouvé la mort, 240 hommes, femmes, enfants sont pris en otage.
00:11:34 Après l'attaque, la communauté internationale apporte rapidement son soutien.
00:11:40 Le président américain, Joe Biden, se rend sur place pour rencontrer le premier ministre israélien,
00:11:45 Benyamin Netanyahou.
00:11:47 En réponse à l'attaque du Hamas, Israël lance son offensive sur Gaza.
00:11:52 - Peuple d'Israël, nous sommes en guerre.
00:11:55 Il ne s'agit pas d'une simple opération ou de combat.
00:11:58 Cette guerre, nous allons la gagner.
00:12:00 En visite au Proche-Orient, Emmanuel Macron rencontre l'ensemble des acteurs de la région.
00:12:05 Portant un message de paix, la France propose son aide humanitaire aux civils de Gaza.
00:12:10 - J'ai pris la décision qu'un navire de notre marine nationale puisse appareiller prochainement
00:12:17 pour soutenir les hôpitaux de Gaza.
00:12:19 Depuis le 27 octobre dernier, Tsaïl mène une opération terrestre d'ampleur dans l'enclave palestinienne.
00:12:26 L'armée a annoncé avoir coupé la bande de Gaza en deux, le territoire nord d'un côté,
00:12:31 territoire sud de l'autre.
00:12:32 Selon les chiffres avancés par le Hamas, le bilan côté palestinien s'élève à plus de 10 000 morts.
00:12:39 - Bon, Vincent Herouet, d'abord, il n'y a pas de journaliste, je le dis souvent, à Gaza
00:12:43 où il y a quand même des témoins qui peuvent rapporter ce qui se passe précisément.
00:12:47 - Vous êtes sur un champ de bataille et vous êtes sous une dictature.
00:12:52 Donc votre marge de manœuvre est très étroite et le Hamas ne laisse entrer aucun journaliste
00:12:56 qui ne soit pas palestinien, qui ne vive pas sur place.
00:13:00 Donc effectivement, ce qui est très curieux, c'est que vous avez les journalistes qui se tiennent donc à distance,
00:13:06 qui sont maintenus par Israël, loin de la ligne de front, qui sont au milieu de nulle part.
00:13:10 Vous les voyez avec leur panoplie, le casque, le gilet pare-balles, mais eux, ils ne voient rien.
00:13:15 Mais en même temps, toutes les opinions publiques sont sur le champ de bataille,
00:13:19 puisque le Hamas communique énormément avec des vidéos qu'il diffuse toute la journée,
00:13:25 des vidéos qui montrent la façon dont il défie les troupes israéliennes,
00:13:31 la façon dont il glorifie le sang versé.
00:13:33 Vous avez les Israéliens qui, de leur côté, montrent aussi des vidéos pour bien prouver
00:13:38 que le Hamas met ses orgues de Staline dans les locaux des scouts,
00:13:42 met des centres de commandement dans les cours d'hôpitaux,
00:13:45 donc pour se justifier en quelque sorte.
00:13:48 Donc vous êtes au spectacle, mais vous n'avez aucun professionnel indépendant pour conforter,
00:13:54 pour confirmer cette réalité.
00:13:56 Et vous êtes tenu, les journalistes sont tenus à distance.
00:14:00 Il y a un truc qui est très particulier.
00:14:01 C'est plein de paradoxes. Cette guerre est pleine de paradoxes.
00:14:03 Ça a commencé il y a un mois, normalement.
00:14:05 Normalement, franchement.
00:14:07 Ça nous a tous tétanisés, la façon dont le massacre a eu lieu,
00:14:11 cette tuerie, c'est épouvantable.
00:14:14 Mais c'est un conflit dont on s'est dit tout de suite,
00:14:17 pourvu que ça ne devienne pas un conflit régional.
00:14:20 On a vu la semaine dernière que l'Hezbollah ne voulait pas y aller,
00:14:22 que deux porte-avions américains au large suffisaient à maintenir le Kouvaks sur la marmite.
00:14:28 Mais en revanche, ce qu'on n'a pas vu, c'est que le conflit, il est ici, en réalité.
00:14:32 C'est ici que les répercussions sont les plus...
00:14:34 - Les en Occident. - ...remuent le plus les opinions publiques.
00:14:36 À cause notamment de ce spectacle télévisé,
00:14:39 parce que les chaînes d'info continue, comme celle-ci, comme les autres,
00:14:42 les chaînes d'info continue sont un des partenaires de la guerre asymétrique.
00:14:46 - Non, pardonnez-moi, les chaînes d'info, c'est le thermomètre.
00:14:50 La réalité, c'est l'immigration.
00:14:52 Parce qu'il y a eu une immigration massive en Occident, en Allemagne ou en France,
00:14:58 qu'on a aujourd'hui ces problèmes-là.
00:15:00 - Si vous voulez, mais ce qui est frappant...
00:15:02 - C'est essentiel, quand même.
00:15:04 C'est essentiel, pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:15:06 - Non mais si vous allez en Pologne où il y a très peu d'immigration,
00:15:09 vous avez la guerre de Gaza, la bataille de Gaza est à la une de tous les journaux.
00:15:14 - Oui, mais il n'y a pas les mêmes conséquences.
00:15:16 - C'est un petit conflit territorial, et pourtant ça a une ampleur mondiale.
00:15:22 - Mais ça, ce n'est pas ce que vous disiez à l'instant.
00:15:24 Ce qui m'importe, moi, c'est les conséquences pour la France
00:15:26 et les déchirements qu'il y a dans le pays.
00:15:28 Et les déchirements dans le pays, c'est parce qu'il y a une immigration massive
00:15:32 qui prend fait et cause manifestement pour les Palestiniens.
00:15:34 - En partie.
00:15:36 - Mais il n'y a pas que les immigrés, il y a toute une partie de la gauche...
00:15:38 - Il n'y a pas que.
00:15:40 - Je reviens à ce que tout cela réveille dans les sociétés occidentales.
00:15:46 Il n'y a pas que les immigrés.
00:15:48 Il y a évidemment l'effet de l'islamisme,
00:15:52 ça entraîne d'ailleurs des musulmans qui ne sont pas radicalisés.
00:15:58 Mais la violence, c'est un entraînement, ça entraîne même ceux qui ne sont pas violents.
00:16:04 Et puis, il n'y a pas que.
00:16:06 Ça réveille des choses très profondes.
00:16:08 D'ailleurs, cette histoire a des répercussions chez nous,
00:16:12 dans le déchirement de nos sociétés,
00:16:14 elle a des répercussions aussi dans les déchirements du monde,
00:16:16 dans les rapports entre l'Occident dans son ensemble et le reste du monde.
00:16:22 C'est une bombe à fragmentation, qui suit d'ailleurs celle de la guerre en Ukraine.
00:16:28 - Ceux qui détestent l'Occident, effectivement, aujourd'hui, les Wauquiez...
00:16:32 - Mais ils sont dedans aussi.
00:16:34 - Mais je suis d'accord avec vous, vous avez raison.
00:16:36 - La bataille mondiale, l'ultra-gauche...
00:16:38 - Mais vous avez raison, l'ultra-gauche, le Wauquiez,
00:16:40 ceux qui détestent la société occidentale, les valeurs de la société occidentale,
00:16:42 pourquoi pas le capitalisme, etc.
00:16:44 - C'est tous ceux qui ne veulent pas se battre, tout simplement.
00:16:46 Et on n'a pas envie de se battre.
00:16:48 La bataille mondiale des Netanyahou, mais le monde n'a pas envie de se battre.
00:16:50 Notre monde n'a pas envie de combattre.
00:16:52 - On rebondissait là sur ce qui peut se passer en France et les conséquences en France.
00:16:56 - En France, on n'a pas envie de se battre pour la liberté.
00:17:00 Il y a un dilemme moral qui est terrible dans cette guerre,
00:17:02 comme dans toute guerre au terrorisme, comme dans toute guerre asymétrique,
00:17:05 ça fait des dégâts et évidemment, il y a des victimes, c'est épouvantable.
00:17:09 - Charlotte et Philippe Guibert qui ne se sont pas exprimés.
00:17:11 - Sur les répercussions, je suis d'accord avec vous,
00:17:15 c'est-à-dire qu'il y a un conflit là-bas qui finalement,
00:17:18 dans la manière dont il est répercuté ici, n'intéresse pas grand monde.
00:17:20 Il est répercuté avec nos propres problèmes intérieurs.
00:17:24 Vous avez nommé les différentes forces qui, pour différentes raisons,
00:17:27 on a l'air de découvrir un antisémitisme d'extrême gauche qui, en réalité,
00:17:31 ce n'est pas parce qu'ils ont bien réécrit l'histoire
00:17:33 qu'il n'a pas toujours existé à l'extrême gauche, cet antisémitisme déjà ?
00:17:36 - Il a toujours existé.
00:17:37 - Ah bon ?
00:17:38 - Non.
00:17:39 - Bah du coup, il est né quand ?
00:17:42 - Il en a eu au 19e siècle, mais au cours du 20e siècle...
00:17:45 - En tout cas, dans l'histoire récente, ce que je veux dire,
00:17:47 c'est qu'on a mis l'antisémitisme à droite.
00:17:48 - Il n'y a pas d'antisémitisme, y compris à l'extrême gauche.
00:17:50 C'est-à-dire que toute l'extrême gauche qui s'engage en particulier
00:17:53 sur la décolonisation dans les années 50-60...
00:17:56 - Oui, les années 50-60, c'est tard dans l'histoire de l'antisémitisme récent.
00:17:59 - Oui, mais ils ne sont pas antisémites.
00:18:01 - Attendez, dans le monde et en France, évidemment,
00:18:05 ce n'est pas parce qu'ils ont réécrit l'histoire en expliquant
00:18:07 que la résistance c'était eux et c'était la gauche,
00:18:09 et que ça coulait dans les veines de la gauche depuis toujours,
00:18:11 que c'est vrai, déjà.
00:18:12 Et par ailleurs, les deux grands totalitarismes, le nazisme, son antisémitisme,
00:18:16 n'est pas approuvé, évidemment.
00:18:18 L'URSS s'est bien défendue sur le terrain.
00:18:21 On l'a un peu oublié.
00:18:22 - Ce que je voulais juste vous dire, c'est qu'il y a depuis
00:18:25 une dizaine, quinzaine, vingtaine d'années,
00:18:27 un retour de l'antisémitisme à l'ultra-gauche.
00:18:30 Derrière le fauné de l'antisionisme.
00:18:33 Ça, c'est incontestable. Ça n'a pas toujours été le cas.
00:18:35 - Malheureusement, c'est...
00:18:37 - Ça n'a pas toujours été le cas, c'est juste ce que je voulais vous dire.
00:18:39 Et que tous les gens qui se sont engagés dans la bataille tiermondiste
00:18:42 dans les années 60, par exemple, n'étaient pas antisémites.
00:18:46 Ils n'étaient pas antisionistes, bien au contraire.
00:18:48 - Non, mais c'est arrivé très, très rapidement sur cette question.
00:18:50 - Donc il y a cette bascule, et qu'on retrouve aujourd'hui,
00:18:52 parce que je suis d'accord avec vous sur la part d'islamisme radical
00:18:56 qui, évidemment, porte de l'antisémitisme.
00:18:59 Mais ce qui est très frappant, c'est...
00:19:01 Quand vous dites ultra-gauche, Pascal, c'est un peu au-delà,
00:19:04 je suis désolé, c'est au-delà.
00:19:06 Je veux dire, je ne mets pas Jean-Luc Mélenchon à l'ultra-gauche.
00:19:09 - Vous le mettez où ?
00:19:11 - Je le mets dans la gauche radicale, ou si vous voulez.
00:19:13 - Vous mettez pas Jean-Luc Mélenchon ?
00:19:15 - Il flirte avec l'antisémitisme.
00:19:17 - Il ne flirte pas.
00:19:19 - La plupart de ses tweets, depuis...
00:19:20 - Le tweet contre Patrick Drahi, c'est plus que flirter.
00:19:22 - Contre Patrick Dey, c'est plus que flirter.
00:19:24 - C'est plus que flirter, oui.
00:19:25 - Et ce n'est pas le premier.
00:19:26 - Mais là, regardez...
00:19:28 - Je veux vous dire, c'est quelqu'un qui vient du Parti socialiste,
00:19:31 qui était à la gauche du Parti socialiste,
00:19:33 le PS qui avait des engagements complètement contraires,
00:19:36 on est venu à flirter, si on veut être gentil avec l'antisémitisme.
00:19:40 - Mais ce n'est pas flirter. Je vais vous faire écouter François Hollande,
00:19:42 et je le dis pour Marine Lençon, parce qu'on n'avait pas prévu de l'écouter ce matin,
00:19:44 je l'ai écouté hier soir, ancien président de la République.
00:19:46 Mais quel naufrage, quel naufrage intellectuel.
00:19:49 - Pourquoi ?
00:19:50 - Vous allez voir ce qu'il dit quand on l'interroge sur Jean-Luc Mélenchon.
00:19:52 - François Hollande, il n'est pas antisémite.
00:19:54 - Mais je ne vous dis pas qu'il l'est.
00:19:56 Je vous dis qu'il illustre toute la gauche et le rapport ambigu qu'a la gauche avec Mélenchon aujourd'hui,
00:20:03 avec la France insoumise bien sûr,
00:20:05 et il n'est incapable, lui, ancien président de la République,
00:20:08 de condamner les propos de Jean-Luc Mélenchon.
00:20:10 C'est un naufrage intellectuel d'un ancien président de la République.
00:20:14 Vous allez l'écouter, il dit ça avec Jean-Jacques Bondin hier.
00:20:17 - Je comprends, ce n'est pas la question.
00:20:19 - Je pense que Marine Lençon va récupérer,
00:20:22 hier soir nous l'avons écouté,
00:20:24 et ça montre, c'est Gilles-Williams Goldenadel qui dit ça,
00:20:27 le privilège rouge.
00:20:29 Ça fait 50 ans qu'on pardonne d'un côté,
00:20:33 et ce deux poids deux mesures,
00:20:35 et qu'on est, même jusqu'aux humoristes de France 1...
00:20:37 - Deux poids deux mesures...
00:20:39 - La déclaration de François Hollande est à mettre en iroir avec celle de Jordan Bardella sur Jean-Marie Le Pen.
00:20:42 - Oui, c'est ce que je voulais vous dire.
00:20:44 - Hollande est incapable de dire que Mélenchon est antisémite, et Bardella est incapable de dire...
00:20:46 - Mais sauf que François Hollande a été président de la République,
00:20:49 vous ne pouvez pas comparer...
00:20:50 - Et Jordan Bardella a spiralé.
00:20:51 - Mais il a 28 ans.
00:20:52 - Vous ne pouvez pas comparer Jordan Bardella,
00:20:55 ce qu'il représente dans le pays,
00:20:57 avec un homme qui a été ancien président de la République, me semble-t-il,
00:21:00 qui est une autorité morale.
00:21:02 - Mais c'est pas des gens qui n'ont pas été capables de reconnaître que Jean-Luc Mélenchon est antisémite,
00:21:04 c'est un homme de droit qui n'est pas capable de reconnaître que Jean-Marie Le Pen l'est.
00:21:07 - Eh bien, peut-être que vous avez raison.
00:21:09 En tout cas, je vous propose d'écouter François Hollande hier,
00:21:11 parce qu'il n'en est pas à un naufrage près,
00:21:14 mais quand même, celui-là est sidérant.
00:21:17 - Jean-Luc Mélenchon n'est pas antisémite, soyons...
00:21:20 - Oui, oui.
00:21:22 - ...depuis longtemps, je connaissais ses dérives quelquefois,
00:21:24 mais je ne vais pas justement rentrer dans ce jugement.
00:21:27 Il n'est pas antisémite, mais par des propos,
00:21:31 par des développements, des argumentations qui n'en sont pas,
00:21:34 il peut, sans le vouloir, encourager l'antisémitisme.
00:21:37 - En acceptant ici même de dire que le Hamas est un mouvement de résistance.
00:21:41 Je ne parle pas de Jean-Luc Mélenchon, mais de Daniel Obono,
00:21:43 qui est député LFI, par exemple, ici même, à votre place.
00:21:46 - Je me souviens de l'entretien que vous avez eu.
00:21:48 Il avait nécessité de caractériser ce qu'avait fait le Hamas,
00:21:52 qui est un mouvement terroriste, et qui a commis un acte barbat,
00:21:56 un acte terroriste lui-même, qui devait être dénoncé.
00:22:00 Et il n'y a pas de cause qui justifie le terrorisme,
00:22:02 quand il prend cette forme-là.
00:22:04 - Pour cette Française surdise, Jean-Luc Mélenchon
00:22:06 constitue un danger pour la République.
00:22:08 Pour vous aussi ?
00:22:10 - Non, moi je me garde de ces formules-là.
00:22:12 - Vous comprenez les Français ?
00:22:14 Vous comprenez que les Français ressentent cela ?
00:22:16 - Je pense que les Français ont, vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon,
00:22:22 le sentiment qu'il est toujours dans l'exagération,
00:22:26 dans l'outrance, dans la dénonciation, dans la division.
00:22:30 Et ce qui me gênerait, c'est pas qu'il y ait un jugement sur Jean-Luc Mélenchon,
00:22:34 il en prend la responsabilité, c'est que ce soit un empêchement
00:22:37 pour la gauche dans les années qui viennent.
00:22:40 - Je me garderais mieux de ce genre de jugement.
00:22:42 - Ah mais j'adore !
00:22:44 - On se garde pas sur les autres.
00:22:46 - La phrase qui est la plus contestable dans ce que dit François Hollande,
00:22:50 c'est qu'il dit "il peut encourager l'antisémitisme sans le vouloir"
00:22:53 alors que tout le monde sait que Jean-Luc Mélenchon est parfaitement cultivé,
00:22:56 que c'est un homme intelligent et cultivé,
00:22:58 et qu'il sait parfaitement ce qu'il fait.
00:23:00 - Il pèse chaque mot dans ses tweets.
00:23:02 - En tout cas, il n'y a aucun courage intellectuel.
00:23:04 - Il y a de l'espoir.
00:23:06 - J'appelle ça un naufrage.
00:23:08 - Il prend une carrière politique.
00:23:10 - J'appelle ça un naufrage.
00:23:12 - Oui, c'est à l'image de ces gens qui ont dirigé ce pays.
00:23:15 Et si on en est là aujourd'hui, il y a tout là-dedans finalement.
00:23:19 La lâcheté là aussi.
00:23:21 - Mais ce qui est étonnant, c'est qu'il y a quelqu'un qui est allé manifester avec la France insoumise.
00:23:25 - C'est l'homme qui a parlé à Léonardin.
00:23:29 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:23:31 Voilà ce qui restera de lui.
00:23:33 C'est l'homme qui a parlé à Léonardin, François Hollande.
00:23:35 - Vous êtes inutilement blessant.
00:23:37 - Comment ? Pourquoi vous souriez ?
00:23:39 - On se demandait que devenait Léonardin.
00:23:41 - Quel âge d'état ?
00:23:43 - Mon Dieu.
00:23:45 - Vous vouliez dire un mot avant la pause ?
00:23:47 - Je réagissais sur "je me garde" de ces formules-là.
00:23:49 C'est magnifique. Il appartient à une classe politique qui n'a vécu que sur cette formule-là pendant 40 ans.
00:23:53 C'est quand même sublime.
00:23:55 - La pause.
00:23:57 - C'est dommage que Bardella n'ait pas ce courage.
00:23:59 On pourrait attendre d'un jeune de 28 ans.
00:24:01 - Vous avez parfaitement raison.
00:24:03 - Justement parce qu'il incarne le nouveau Hérène et la rupture avec le passé.
00:24:06 - Vous avez raison.
00:24:08 - L'énorme différence...
00:24:10 - Alors vous le direz après la pause.
00:24:12 - L'énorme différence c'est que c'est l'inverse du courage précisément.
00:24:16 - Pardon ?
00:24:18 - Il faut plus de courage aujourd'hui pour arriver sur un plateau de télé à 28 ans
00:24:20 et expliquer que Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite qu'il l'est.
00:24:22 - Bon. On va marquer une pause.
00:24:24 Ce qu'aurait dû dire Jordan Bardella c'est que d'abord Jean-Marie Le Pen a été condamné
00:24:29 et ensuite que ce qu'il avait dit sur les chambres à gaz et sur...
00:24:32 - J'ai pas entendu le complot.
00:24:34 - Bon. C'était parfaitement inadmissible.
00:24:36 - Oui mais c'était parfaitement inadmissible. C'est ça qu'il aurait dû dire.
00:24:38 Voilà. Et que c'était par parole que personne n'a envie...
00:24:40 - Parfait. Il est inconnable.
00:24:42 - Voilà. Qu'il n'y a même pas de discussion là-dessus.
00:24:44 - Puisqu'il est admissible.
00:24:46 - Nous revient. Parfait. Oui.
00:24:48 - Vous avez dit ?
00:24:50 - C'est antisémite.
00:24:52 - C'est antisémite.
00:24:54 - D'ailleurs il dit la phrase d'avant, c'est que la rupture avec Marie Le Pen
00:24:56 s'est faite sur le sujet d'antisémitisme.
00:24:58 - Bien sûr. Bien sûr.
00:25:00 - La pause et on parlera de l'immigration puisque Henri Hénot est là.
00:25:02 Il a écouté Gérald Darmanin hier avec attention
00:25:04 et il nous donnera son avis sur cette loi.
00:25:06 Combien ? La 27ème ?
00:25:08 28ème ? 35ème ?
00:25:10 - On en est quasiment à la 30ème.
00:25:12 - Il y en aura encore une petite trentaine avant...
00:25:14 - Depuis le début des années 80.
00:25:16 - Allez. La pause à tout de suite.
00:25:18 - Sommeil à la Bidi à 9h32 nous rappelle les titres.
00:25:22 - Journée de deuil nationale en Israël
00:25:28 à la mémoire des victimes du 7 octobre.
00:25:30 Une minute de silence sera observée
00:25:32 par 11 heures locales.
00:25:34 Puis la Tikva, l'hymne israélien, sera entonnée.
00:25:36 Une journée qui sera rythmée par de nombreuses cérémonies
00:25:38 et événements commémoratifs dans tout le pays.
00:25:40 Un nouveau phénomène inquiétant.
00:25:44 De plus en plus de mineurs radicalisés en France.
00:25:46 Au total, 10 mineurs poursuivis
00:25:48 et mis en examen depuis le début de l'année.
00:25:50 Une annonce de Jean-François Ricard,
00:25:52 patron du Parc et antiterroriste,
00:25:54 ce matin sur RTL.
00:25:56 Et puis abandonné il y a 27 ans,
00:25:58 c'est une vieille tradition qui fait son retour ce matin.
00:26:00 Comme vous pouvez le voir sur ces images,
00:26:02 la relève de la garde républicaine à l'Elysée
00:26:04 est à nouveau ouverte au public
00:26:06 tous les premiers mardis du mois,
00:26:08 à 9h précise.
00:26:10 Une relève en présence du chef de l'État, bien sûr.
00:26:12 - Le 15e jour, les murailles tombèrent.
00:26:16 L'autre semaine, M. Guénaud était venu
00:26:18 sur ce plateau pour nous présenter ce livre.
00:26:20 C'est important de dire aujourd'hui
00:26:22 que vous n'avez plus de fonction politique.
00:26:24 - Je n'ai plus de fonction politique,
00:26:26 plus de mandat, plus d'appartenance partisane.
00:26:28 Il ne veut pas dire que je ne m'intéresse pas à la politique.
00:26:30 - Et c'est pourquoi vous êtes là, bien évidemment.
00:26:32 Alors on va parler de l'immigration,
00:26:34 puisque les députés républicains
00:26:36 ne voteront jamais le projet de loi
00:26:38 immigration discuté au Sénat.
00:26:40 S'il maintient une mesure de régularisation
00:26:42 de certains travailleurs sans papier,
00:26:44 a assuré ce matin le président du Parti,
00:26:46 Éric Ciotti, c'était sur France 2.
00:26:48 Je voudrais qu'on écoute
00:26:50 à une ou deux reprises Gérald Darmanin
00:26:52 qui hier a présenté ce projet de loi.
00:26:54 C'était au Sénat ?
00:26:56 - C'est au Sénat en ce moment.
00:26:58 Cette nuit, les sénateurs LR ont durci le texte
00:27:00 avec des quotas d'immigration
00:27:02 et des normes plus dures sur le regroupement familial.
00:27:04 Évidemment, tout ce qui est fait au Sénat
00:27:06 pourra être défait à l'Assemblée nationale.
00:27:08 - J'ai l'impression que M. Hervouet
00:27:10 est un peu distrait ce matin.
00:27:12 Concentrons-nous sur Gérald Darmanin.
00:27:14 - Pardon ?
00:27:16 - Écoutons-le, puisque vous êtes en train de le distraire.
00:27:18 Vous savez, je suis comme le professeur.
00:27:20 Il y a deux élèves qui parlent entre eux
00:27:22 et vous parlez avec M. Guénon.
00:27:24 - On n'a pas parlé.
00:27:26 - Écoutons Gérald Darmanin.
00:27:28 - Oui, mais bon.
00:27:30 - Sans contestation, les deux grands défis
00:27:32 de notre siècle
00:27:34 qui déjà se déroulent devant nos yeux
00:27:36 sont les questions environnementales
00:27:38 et les questions migratoires.
00:27:40 Les questions environnementales,
00:27:42 chacun le sait, chacun le commente,
00:27:44 chacun le voit.
00:27:46 Les questions migratoires, c'est moins évident
00:27:48 dans les débats médiatiques, dans les débats politiques.
00:27:50 Et à la lecture encore de la presse
00:27:52 de ce matin, nous pourrions croire
00:27:54 que la France est une île, même si on a vu récemment
00:27:56 que le fait de se refermer sur une île
00:27:58 n'était pas très efficace en matière d'immigration.
00:28:00 En un mot,
00:28:02 nous n'avons pas fini
00:28:04 de parler d'immigration.
00:28:06 Et peut-être tant mieux.
00:28:08 Car, mesdames et messieurs les sénateurs,
00:28:10 parler d'immigration, c'est parler de notre souveraineté,
00:28:12 de ce qu'il fait un Etat,
00:28:14 de ses frontières,
00:28:16 du choix de ceux
00:28:18 qu'il veut accueillir sur son territoire,
00:28:20 de ceux qu'il veut intégrer,
00:28:22 dans quelles conditions,
00:28:24 de ceux dont on veut se séparer.
00:28:26 En parler est certes difficile,
00:28:28 car il s'agit de femmes, d'hommes, d'enfants,
00:28:30 mais en parler est nécessaire
00:28:32 et éminemment politique.
00:28:34 Parler d'immigration, c'est parler
00:28:36 de notre modèle républicain, social,
00:28:38 de sa capacité à intégrer,
00:28:40 des moyens qu'on lui octroie,
00:28:42 des règles qu'on lui fixe.
00:28:44 Parler d'immigration,
00:28:46 c'est aussi parler
00:28:48 de sécurité.
00:28:50 Et parler d'immigration,
00:28:52 c'est enfin parler aux Français.
00:28:54 - Henri Guaino, c'est intéressant, parce qu'il dit que les deux
00:28:56 grands dossiers du monde, c'est immigration et environnement.
00:28:58 Et je m'aperçois qu'on ne les traite pas
00:29:00 de la même manière. Environnement, c'est vraiment
00:29:02 le net zéro, j'ai envie de dire.
00:29:04 Tous les sacrifices sont possibles.
00:29:06 On va tous rouler en voiture électrique,
00:29:08 on va tous être en vélo bientôt, etc. Et sur l'immigration,
00:29:10 manifestement, on n'apporte pas les choses
00:29:12 de la même manière.
00:29:14 - C'est vrai, mais c'est en train de changer.
00:29:16 C'est en train de changer partout.
00:29:18 Parce que la démographie,
00:29:20 les déplacements de population, regardez aux Etats-Unis,
00:29:22 fracturent
00:29:24 des sociétés qui ne sont
00:29:26 plus capables, parce qu'elles sont en crise,
00:29:28 affaiblies économiquement, socialement,
00:29:30 culturellement, travaillées par la laine
00:29:32 de soie dont on parlait tout à l'heure,
00:29:34 d'assimiler
00:29:36 des flux de population
00:29:38 nouveaux, non maîtrisés.
00:29:40 Et ça fait
00:29:42 des décennies que ça dure et que ça monte.
00:29:44 Alors, il a raison,
00:29:46 le ministre de l'Intérieur,
00:29:48 sur le tableau
00:29:50 qu'il dresse,
00:29:52 là où ça ne va pas du tout,
00:29:54 c'est à propos
00:29:56 de cette façon de faire de la politique
00:29:58 avec des leurres politiques.
00:30:00 Or, cette loi est un leurre politique.
00:30:02 Ça fait 30 ans,
00:30:04 40 ans que ça dure.
00:30:06 On fait des lois dont on sait pertinemment
00:30:08 qu'elles ne vont absolument
00:30:10 rien changer, pour des raisons que je vais expliquer
00:30:12 ensuite. Ce qui fait que
00:30:14 les gens sont,
00:30:16 enfin la plupart des gens, et une majorité
00:30:18 de plus en plus importante
00:30:20 de Français
00:30:22 approuvent le fait qu'on
00:30:24 essaie de maîtriser les
00:30:26 flux, d'être plus sévères, plus rigoureux,
00:30:28 et se rendre compte,
00:30:30 au bout de quelques années, que ça
00:30:32 n'a rien changé. - Il n'y a jamais eu autant
00:30:34 d'immigration que ce que tout le monde a compris.
00:30:36 - Donc on leur a menti.
00:30:38 La démocratie, alors pourquoi
00:30:40 ça ne change rien ? - Oui mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:30:42 - Non mais d'abord, pourquoi ça ne change rien ?
00:30:44 Et tout le monde le sait,
00:30:46 en tout cas ceux qui s'intéressent à ces sujets,
00:30:48 en matière d'immigration, de droits des étrangers,
00:30:50 de frontières,
00:30:52 ça n'est pas le législateur
00:30:54 aujourd'hui qui a la main. Aujourd'hui, c'est
00:30:56 le juge qui a la main.
00:30:58 Pendant des années, on a
00:31:00 transféré le pouvoir
00:31:02 du législateur national
00:31:04 au juge. Pourquoi ? Parce
00:31:06 qu'on a consacré
00:31:08 la supériorité des traités
00:31:10 sur la loi et
00:31:12 nos juridictions,
00:31:14 nos propres juridictions,
00:31:16 appliquent à la fois le droit des traités,
00:31:18 les jurisprudences de la Cour de Justice
00:31:20 ou de la
00:31:22 de
00:31:24 de la Cour sur le D.H.,
00:31:26 de la Cour européenne des droits de l'homme,
00:31:28 et donc
00:31:30 le législateur est démuni et en plus
00:31:32 nos juridictions, par elles-mêmes,
00:31:34 introduisent de plus en plus de sujets.
00:31:36 - Je parie à ce que fait Gérald Darmanin.
00:31:38 - Non, c'est une fois de plus.
00:31:40 - Mais alors, l'alternative,
00:31:42 l'alternative, est-ce que
00:31:44 vous pouvez en 45 secondes...
00:31:46 - Commencer par le commencement, c'est-à-dire
00:31:48 d'abord, c'est une condition nécessaire, pas suffisante, mais absolument
00:31:50 nécessaire, rétablir la primauté
00:31:52 de la loi nationale sur
00:31:54 les traités, au moins quand la loi nationale
00:31:56 est postérieure au traité. C'est-à-dire...
00:31:58 - Et ça, c'est possible ?
00:32:00 - Il faut modifier l'article 55 de la Constitution
00:32:02 pour ça. Il faut
00:32:04 réintroduire dans la Constitution ce qui
00:32:06 était la norme de jurisprudence
00:32:08 pour la Cour de cassation jusqu'en
00:32:10 75 et pour le Conseil d'État jusqu'en
00:32:12 89, à savoir que quand la loi
00:32:14 est postérieure au traité, c'est la loi
00:32:16 qui l'emporte.
00:32:18 Ça ne laisse pas de place
00:32:20 d'interprétation à l'interprétation
00:32:22 du juge, puisque c'est une question de date.
00:32:24 - Et pourquoi on le fait pas ? - Mais on le fait pas parce que
00:32:26 évidemment, ça ouvre un très large débat
00:32:28 sur la construction européenne.
00:32:30 On va caricaturer,
00:32:32 dire "ça y est, c'est la fin de l'Europe
00:32:34 parce que le droit européen ne domine plus",
00:32:36 mais il faut savoir ce que nous voulons.
00:32:38 Si nous voulons avoir une politique migratoire,
00:32:40 nous sommes obligés d'en passer par là.
00:32:42 C'est vrai pour
00:32:44 beaucoup d'autres sujets, c'est vrai pour la politique de la concurrence,
00:32:46 etc. Mais là, c'est éclatant.
00:32:48 - Et ça, c'est possible, j'avais voulu dire,
00:32:50 techniquement ou juridiquement ? - Alors juridiquement,
00:32:52 rien ne l'empêche,
00:32:54 mais c'est un débat politique, c'est un combat
00:32:56 politique gigantesque, parce que ça veut dire
00:32:58 1) re-questionner
00:33:00 la question européenne, 2)
00:33:02 ça veut dire qu'il faut, si on veut
00:33:04 avoir une chance d'y arriver,
00:33:06 techniquement c'est très facile, il suffit de mettre une phrase
00:33:08 dans cet article, et puis une dans l'article
00:33:10 88 de la Constitution en disant "sous réserve
00:33:12 des dispositions de l'article 55",
00:33:14 bon, il faut passer
00:33:16 par la procédure de l'article 11, sinon
00:33:18 on n'y arrivera jamais. Alors, je m'explique,
00:33:20 ça vaut deux minutes quand même d'explication,
00:33:22 en 1963,
00:33:24 le général de Gaulle a fait sa
00:33:26 réforme de la Constitution pour introduire
00:33:28 l'élection du président de la République
00:33:30 au suffrage universel, en n'utilisant non pas la procédure
00:33:32 de l'article 89, qui
00:33:34 oblige à voter en termes identiques
00:33:36 une loi par les deux assemblées,
00:33:38 et ensuite laisse le président de la République
00:33:40 le choix de recourir
00:33:42 au référendum ou de recourir au Congrès.
00:33:44 Bon, Mitterrand avait choisi le référendum
00:33:46 pour Maastricht par exemple, mais après
00:33:48 un vote en termes identiques du projet de loi.
00:33:50 Si vous passez par cet
00:33:52 article-là, il se passera ce que De Gaulle
00:33:54 redoutait en 1962, c'est-à-dire que
00:33:56 vous n'arriverez jamais
00:33:58 sur ce sujet à avoir
00:34:00 la même...
00:34:02 - Donc il faut un référendum.
00:34:04 - Donc juste une...
00:34:06 - Mais il n'y a pas rien de plus en plus dans le texte.
00:34:08 - Mais beaucoup de gens contestent l'utilisation
00:34:10 de l'article 11 pour changer la Constitution.
00:34:12 Le président de la République, sur proposition du gouvernement,
00:34:14 saisit directement le peuple.
00:34:16 Il n'y a pas d'autre solution.
00:34:18 - Il est d'accord pour changer la Constitution, c'est ce qu'il a dit il y a deux jours.
00:34:20 - Il est d'accord pour changer la Constitution pour un référendum.
00:34:22 - Non, mais il n'est pas venu pour ça. Il l'a dit pour changer
00:34:24 le champ de l'article 11. - En tout cas.
00:34:26 - Aujourd'hui, on ne peut pas poser de question référendaire
00:34:28 sur l'immigration parce qu'elle
00:34:30 n'est pas prévue dans l'article 11.
00:34:32 Ça, c'est une vraie question, mais la première
00:34:34 question, c'est celle du
00:34:36 rapport entre les traités.
00:34:38 - Non, mais je pense que... - Après, il faut qu'on ait une réforme de la justice.
00:34:40 - Exactement. - On ne peut pas continuer à introduire
00:34:42 une telle subjectivité
00:34:44 dans le droit. On en reparlera d'ailleurs
00:34:46 pour M. Dupont-Moretti.
00:34:48 Le législateur ne sert plus à rien.
00:34:50 - Oui, Guédon. - Mais sur le texte...
00:34:52 - La question existe depuis 2016. - On n'a jamais parlé aussi longtemps.
00:34:54 - Je pense que j'ai rarement vu quelqu'un parler aussi longtemps
00:34:56 sans que je l'interrompe. - Mais c'était très intéressant.
00:34:58 - Non, mais il faut expliquer... - Si je suis d'accord.
00:35:00 - Mais évidemment, autrement. - Sur le texte de Gérald Darmanin,
00:35:02 on ne peut pas dire qu'il n'y a rien dedans non plus parce que
00:35:04 il y a 4000 délinquants étrangers aujourd'hui qui ne peuvent pas être
00:35:06 expulsés en raison du droit. - Mais ils ne sont pas en raison du droit.
00:35:08 - Il y a une loi de 2006, par exemple.
00:35:10 Une loi faite par la droite, d'ailleurs, qui
00:35:12 empêche l'expulsion de personnes arrivées sur le sol de France
00:35:14 avant l'âge de 13 ans. - Je suis d'accord.
00:35:16 - Et Gérald Darmanin veut faire sauter ce verrou. - Ils ne sauront pas.
00:35:18 - Ça ne va pas assez loin, sûrement. Mais ce premier
00:35:20 verrou qui existe et qui n'existera plus si la loi
00:35:22 est annoncée, ça va dans le bon sens. - Oui, mais c'est toujours
00:35:24 le juge qui va décider en fonction
00:35:26 de l'union de la justice
00:35:28 et de la jurisprudence de la commission
00:35:30 de la Cour de justice
00:35:32 si on peut expulser ou pas. À la fin,
00:35:34 c'est le juge qui a le dernier mot. - Mais aujourd'hui, on ne peut pas.
00:35:36 - Et quoi qu'il arrive. - Écoutez, moi,
00:35:38 j'ai deux sentiments
00:35:40 sur la période que nous vivons. La première, c'est que
00:35:42 c'est fichu.
00:35:44 - Ah non, c'est pas fichu. - Et la deuxième,
00:35:46 c'est que ce que propose Henri Guaino ne sera pas
00:35:48 d'où la première.
00:35:50 - Non, ça ne sera pas. - Parce que j'ai
00:35:52 le sentiment, j'ai le sentiment,
00:35:54 j'ai le sentiment, et M. Guaino
00:35:56 illustre ça, qu'il faut changer de
00:35:58 logiciel, complètement,
00:36:00 de logiciel. J'ai le sentiment qu'en gros,
00:36:02 tout ce que nous faisons depuis 40 ans ne marche pas.
00:36:04 Ne marche pas.
00:36:06 Mais sur tous les sujets.
00:36:08 Globalement, c'est l'impression que j'ai.
00:36:10 Donc, ou tu changes complètement
00:36:12 de logiciel,
00:36:14 mais comme tu ne le pourras pas faire,
00:36:16 parce que même M. Guaino dit,
00:36:18 c'est un tel, une telle
00:36:20 bataille culturelle, politique, que personne
00:36:22 ne va y aller. Donc...
00:36:24 - Oui, il n'y a pas de problème.
00:36:26 Il faut faire ce qu'a fait le général De Gaulle.
00:36:28 - Oui, oui. - De venir devant les Français
00:36:30 et dire, c'est vous qui allez trancher.
00:36:32 - Je suis d'accord avec vous, mais vous connaissez un De Gaulle,
00:36:34 si vous en connaissez un, vous le dites. - Je pense qu'on n'a pas besoin
00:36:36 d'avoir fait le 18 juin pour avoir
00:36:38 le courage et l'intelligence de faire ça
00:36:40 et de s'adresser directement aux Français.
00:36:42 - Henri Guibert. - Si non, c'est les Français prenant la parole.
00:36:44 - Henri Guibert, une minute.
00:36:46 - Je peux être d'accord avec vous
00:36:48 dans la perspective. Et je vois pas
00:36:50 pourquoi on refuserait les avancées
00:36:52 qui peuvent exister dans cette nouvelle.
00:36:54 - Parce que ça ne sert à rien que les gens considèrent ça comme un mensonge.
00:36:56 - On se trouve trop radical et que vous êtes trop
00:36:58 dans le tout ou rien. Et ça nourrit
00:37:00 un discours tout effichu que tient
00:37:02 Pascal Praud, que je trouve un peu déprimant.
00:37:04 - C'est pas la situation qui est déprimante.
00:37:06 - Non, on peut faire des avancées.
00:37:08 - C'est un mensonge. - On peut faire des avancées,
00:37:10 comme vient de le rappeler notre ami,
00:37:12 à travers une loi, plutôt que
00:37:14 d'attendre le grand soir.
00:37:16 Vous me faites penser aux... - C'est un mensonge.
00:37:18 - Charlotte, Charlotte. - Vous me faites penser
00:37:20 aux gauchistes qui attendent le grand soir. - Non, c'est un mensonge.
00:37:22 - Je sais bien que c'est une caricature.
00:37:24 - C'est un mensonge. - La question
00:37:26 de la souveraineté est quand même une question politique.
00:37:28 C'est pas une question de grand soir. - Ça fait 40 ans
00:37:30 qu'on en sort. Moi, je suis plutôt
00:37:32 à croire Henri Henault, pour une raison simple,
00:37:34 parce que ça fait juste 40 ans qu'on comprend
00:37:36 que tout ce qu'on fait ne sert à rien.
00:37:38 En fait. - Ça sert à rien, mais
00:37:40 c'est pas suffisant. - Bah rien.
00:37:42 Et là, j'entends les cafetiers ce matin
00:37:44 qui disent qu'il faut régulariser les gens. Bon, si c'est les cafetiers
00:37:46 qui ne gèrent rien contre les cafetiers, mais c'est pas
00:37:48 les cafetiers qui font la politique.
00:37:50 - C'est 7000 personnes.
00:37:52 7000 personnes. C'est la régularisation
00:37:54 des travailleurs dans le métier en fonction. - Bon, Charlotte,
00:37:56 et après on parlera. - Non, mais juste, quand même,
00:37:58 je vais vous donner un exemple juste.
00:38:00 Le regroupement familial.
00:38:02 Le regroupement familial,
00:38:04 c'est l'application de
00:38:06 la Convention européenne des droits d'homme
00:38:08 par le juge français. - Oui, oui.
00:38:10 - Vous pouvez changer toutes les lois que vous voulez. - Vous pouvez le restreindre.
00:38:12 - De toute façon, c'est lui qui décidera
00:38:14 si oui ou non, la vie familiale normale.
00:38:16 - C'est justement, ça n'est pas restreint par la loi.
00:38:18 - Deuxième remarque, la dépénalisation, par exemple,
00:38:20 de la situation
00:38:22 irrégulière,
00:38:24 qui empêche de mettre les gens en garde à vue,
00:38:26 on a changé la loi.
00:38:28 C'est pourquoi on a changé la loi, c'est Hollande qui l'a fait.
00:38:30 Parce qu'elle n'était plus appliquée
00:38:32 par nos juridictions, parce que
00:38:34 la Cour européenne des droits, la Cour de justice
00:38:36 de l'Union européenne avait décidé, on ne pouvait pas
00:38:38 sanctionner pénalement
00:38:40 la situation. - Charlotte, un mot.
00:38:42 - Vous pouvez toujours faire ce que vous voulez, c'est pas radical,
00:38:44 c'est un constat juridique. - Charlotte.
00:38:46 - Et puis c'est une question d'efficacité
00:38:48 également, et quand Gérald Darmanin dit lui-même
00:38:50 que c'est une question de souveraineté, que c'est pour ça que c'est important
00:38:52 d'en parler, il répond lui-même à la question
00:38:54 "Vous êtes bloqués d'un côté
00:38:56 par cette question constitutionnelle, de l'autre
00:38:58 par les traités européens et internationaux
00:39:00 qui sont reversés dans la jurisprudence." Que répond
00:39:02 Gérald Darmanin ? "Je suis ministre de l'intérieur,
00:39:04 je ne peux faire qu'une loi ordinaire."
00:39:06 Donc il reconnaît lui-même que c'est
00:39:08 un déplacement de virgule dans un
00:39:10 univers qui contraint complètement...
00:39:12 - En fait, on aimerait qu'il y ait la loi
00:39:14 définitive sur l'immigration
00:39:16 qui règle tous les problèmes.
00:39:18 Et on a l'insentiment que cette 29ème
00:39:20 loi, une nouvelle fois, ne va régler
00:39:22 qu'à la marge les problèmes. C'est ce que
00:39:24 j'entends dans ce que dit Henri Guaino.
00:39:26 Et il n'a pas tort, puisque lui dit "Les mêmes
00:39:28 causes produisent les mêmes effets." Le vrai problème
00:39:30 c'est d'abord la justice, il faut régler ça d'abord.
00:39:32 Donc tout le reste n'a pas de sens.
00:39:34 J'entends cet argument, pardonnez-moi.
00:39:36 Et un enfant de 12 ans l'entendrait.
00:39:38 Parce qu'en fait, ça ne change rien.
00:39:40 - Comme j'ai un peu plus de 12 ans, je l'entends aussi.
00:39:42 - Bon ben voilà, si c'est essentiel,
00:39:44 si c'est l'essentiel
00:39:46 qu'il faut changer. En fait, on ne touche pas l'essentiel.
00:39:48 Donc ça n'a pas de sens. - C'est sur le rien.
00:39:50 - Mais il faut tout changer.
00:39:52 Il ne faut pas... On n'est plus
00:39:54 dans... Comment dire ? Aujourd'hui,
00:39:56 sur un sujet comme ça, il ne faut pas simplement
00:39:58 se contenter de dire "Ah ben c'est
00:40:00 plutôt... C'est moins pire que si on faisait
00:40:02 plus mal." - Mais non, parce qu'en pariant...
00:40:04 - Surtout, il y a une question "Qu'est-ce qui change ?"
00:40:06 - Bon, Vincent voulait dire un mot. - Un mot,
00:40:08 juste, c'est que c'est pas simplement
00:40:10 une histoire de verrouillage juridique, c'est pas simplement
00:40:12 une histoire de souveraineté.
00:40:14 Il y a une logique derrière tout cela.
00:40:16 Il y a une logique européenne, il y a une logique qui est
00:40:18 de s'identifier de plus en plus,
00:40:20 de ressembler de plus en plus aux Etats-Unis,
00:40:22 d'être dans une espèce de système
00:40:24 multiculturel, multiethnique,
00:40:26 qui est la logique profonde de la construction
00:40:28 européenne depuis 50 ans.
00:40:30 Et enfin, sur l'autre côté de la Méditerranée, vous avez exactement
00:40:32 le contraire. C'est-à-dire que vous avez une logique
00:40:34 fondamentaliste, de revenir à son
00:40:36 identité propre, qu'est l'islam.
00:40:38 Et donc, on a une confrontation
00:40:40 de l'immigration entre
00:40:42 ces deux logiques qui ne vont pas s'arranger.
00:40:44 - Surtout, il ne faut pas prendre qu'une décision
00:40:46 pour enlever les verrous juridiques. - Exactement.
00:40:48 - Ils permettent de se développer. - Gérald Darmanin
00:40:50 exprime également
00:40:52 un avis qu'on peut entendre,
00:40:54 qu'il faut que tous les pays européens se mettent
00:40:56 d'accord sur le droit d'asile.
00:40:58 - Oui, il a raison. - Non, ce n'est pas...
00:41:00 Il faut que tous les pays européens se mettent d'accord sur une chose,
00:41:02 c'est se grouper pour imposer
00:41:04 aux autres pays de prendre,
00:41:06 de reprendre leurs ressortissants
00:41:08 quand on les expulse. Voilà, ça,
00:41:10 l'Europe pourrait le faire utilement.
00:41:12 C'est-à-dire faire une coalition en disant
00:41:14 en pesant de tout son poids.
00:41:16 - Mais par ailleurs, la majorité...
00:41:18 - Ils ne le feront pas, mais... - Sur ce point précis...
00:41:20 - Parce que la logique profonde de l'Europe, c'est d'accepter...
00:41:22 - Pour aller dans le sens de Vincent, ce serait...
00:41:24 - Là, elle servirait à quelque chose, l'Europe.
00:41:26 - Oui, un peu. - Tandis que là, on fait des pactes migratoires
00:41:28 en vous disant... - Du pomerétis.
00:41:30 - Si quelqu'un a trop d'immigrés, il faut les répartir
00:41:32 dans le dû. - Mais ça va poser quoi,
00:41:34 la loi, par rapport à ça, par rapport au pacte
00:41:36 migratoire européen ? - Rien.
00:41:38 - Non, mais c'est vrai que vous étiez...
00:41:40 - C'est pour ça que vous êtes... - Le conseil du monde,
00:41:42 c'est que les gens considèrent qu'on leur ment,
00:41:44 et la démocratie entre dans une crise terrible en Europe,
00:41:46 en Europe et dans le monde occidental.
00:41:48 - Mais moi, je vous ai...
00:41:50 D'abord, on vous reçoit souvent,
00:41:52 on vous allume également avec un papier sur les somnambules,
00:41:54 etc. Je trouve qu'il y a quelque chose chez vous
00:41:56 du domaine de Cassandre,
00:41:58 et évidemment, Cassandre, on ne l'écoute jamais.
00:42:00 - On consacre un chapitre à Cassandre et Maudite.
00:42:02 - Oui, exactement.
00:42:04 Et de sombre, et...
00:42:06 Au fond, vous pensez quoi,
00:42:08 sur les cinq prochaines années ?
00:42:10 Est-ce que vous pensez que quelqu'un
00:42:12 va pouvoir faire justement
00:42:14 ce que vous... - Je n'en sais rien pour l'instant.
00:42:16 Je ne trouve pas sur la scène politique,
00:42:18 parmi les gens supposés être candidats,
00:42:20 quelqu'un qui est à la hauteur
00:42:22 des circonstances. Voilà, c'est
00:42:24 mon opinion, même si j'ai de la considération
00:42:26 pour les uns et pour les autres. - Mais alors, qu'est-ce qui va se passer ?
00:42:28 - Mais c'est vrai sur toute la scène de l'Occident.
00:42:30 - Mais je suis d'accord, mais qu'est-ce qui va se passer ? - Je ne sais pas.
00:42:32 Je ne sais pas, mais je reviens à
00:42:34 une idée qui m'est chère,
00:42:36 et que j'empointe aussi à René Girard.
00:42:38 Il dit "il faut éveiller
00:42:40 les consciences, se rassurer,
00:42:42 c'est toujours contribuer au plus".
00:42:44 Voilà, et donc,
00:42:46 pour l'instant, on en est à
00:42:48 cette prise de conscience. S'il n'y a pas cette prise
00:42:50 de conscience, et on voit bien sur la loi
00:42:52 immigration, il n'y a pas la prise
00:42:54 de conscience des combats qui se sont amenés,
00:42:56 et de la gravité de la situation. - Mais pardonnez-moi, moi je ne vous
00:42:58 suis pas sur une chose, la prise de conscience, elle est dans l'opinion
00:43:00 publique. - Mais pas assez, pas assez.
00:43:02 - Mais si ! - Non, mais...
00:43:04 - Exerce une forte pression. - Pourquoi ?
00:43:06 - Parce que les gens pensent que la politique leur ment,
00:43:08 les gens sont en colère,
00:43:10 et ce qui sortira de cette colère,
00:43:12 si on continue à la laisser se développer, à ne pas y répondre,
00:43:14 eh bien ça sera la violence
00:43:16 qui dévorera tout sur son passage.
00:43:18 - Excusez-moi une question pernicieuse.
00:43:20 - Donc vous avez quand même un avis très précis sur l'avenir.
00:43:22 - La violence. - Et la violence.
00:43:24 - Oui, je pense qu'on est au bord
00:43:26 de ce qui arrive
00:43:28 à toutes les sociétés trop divisées,
00:43:30 c'est-à-dire qu'elles cherchent
00:43:32 à reconstituer leur unité par la violence,
00:43:34 on voit bien d'ailleurs la violence primitive,
00:43:36 la violence mimétique, la violence du bouc émissaire,
00:43:38 regardez, chacun son bouc émissaire.
00:43:40 Et là, le débat sur juifs et musulmans,
00:43:46 c'est aussi un débat de bouc émissaire,
00:43:48 les classes populaires...
00:43:50 - Mais est-ce que vous ne trouvez pas
00:43:52 dans cette atmosphère
00:43:54 qu'Emmanuel Macron,
00:43:56 qui a beaucoup de défauts,
00:43:58 beaucoup, mais il tente justement
00:44:00 de ne pas rajouter du chaos au chaos
00:44:02 et d'apaiser les choses,
00:44:04 mais peut-être pas de la bonne manière,
00:44:06 puisque lui, il est peut-être sur ce côté rassurant
00:44:08 ou de vouloir l'être,
00:44:10 ou de vouloir mettre la poussière sur le tapis.
00:44:12 - Moi, je ne sais pas, on n'entend pas la voix de la France
00:44:14 dans le monde,
00:44:16 non, par rapport à ce qu'est la vocation de la France,
00:44:18 comparée dans l'histoire,
00:44:20 ce qu'a été la voix de la France,
00:44:22 on ne l'entend pas.
00:44:24 Je crois qu'il n'y a pas,
00:44:26 chez lui, une prise de conscience
00:44:28 de cette gravité profonde,
00:44:30 de cette gravité tragique.
00:44:32 Il ne suffit pas d'employer les mots,
00:44:34 il faut en être pénétré.
00:44:36 Ce n'est pas aujourd'hui un acteur politique
00:44:38 à la hauteur du tragique de l'histoire
00:44:40 et de la vocation de la France dans ce domaine.
00:44:42 - Vous avez des contacts avec lui ?
00:44:44 - Non.
00:44:46 - Est-ce qu'un jour, il a voulu vous écouter ?
00:44:48 - Non.
00:44:50 - Échanger avec vous ?
00:44:52 - Non.
00:44:54 - Je peux vous poser une question idiote et pernicieuse,
00:44:56 pourquoi Nicolas Sarkozy n'a pas fait ce que vous dites
00:44:58 quand vous étiez son conseiller ?
00:45:00 - Parce que...
00:45:02 - Vous êtes là sur un discours un peu catastrophique
00:45:04 que je partage en partie,
00:45:06 je comprends votre argument,
00:45:08 mais pourquoi Nicolas Sarkozy, qui avait été un peu élu pour ça,
00:45:10 pourquoi il ne l'a pas fait ?
00:45:12 - Oui, alors il n'avait pas été élu
00:45:14 pour rétablir la primauté de la loi nationale.
00:45:16 - Non, mais pour réduire l'immigration.
00:45:18 - Mais sur l'immigration,
00:45:20 c'est pareil, il y a eu des lois,
00:45:22 mais la loi qui a été défaite immédiatement
00:45:24 par Hollande quand il est arrivé,
00:45:26 mais c'est toujours pareil,
00:45:28 c'est qu'en fait on est renvoyé,
00:45:30 et l'expérience, moi c'est mon expérience aussi
00:45:32 du pouvoir, et de la fréquentation du pouvoir
00:45:34 sur de très longues années,
00:45:36 c'est que si on ne va pas chercher
00:45:40 le point crucial
00:45:42 qui va permettre de débloquer la situation,
00:45:44 on ne la débloque pas.
00:45:46 Et bien ça n'a pas été fait
00:45:48 à cause de la pression,
00:45:50 une ambiance...
00:45:52 - Quand je vous entends,
00:45:54 et nous on est d'une génération
00:45:56 qui était vraiment très pro-européen,
00:45:58 évidemment, Philippe,
00:46:00 et on a voté pour Maastricht.
00:46:02 - Merci.
00:46:04 - C'était la grande erreur.
00:46:06 - À l'époque je me suis fait avoir peut-être,
00:46:08 mais bon, on a voté pour Maastricht.
00:46:10 - Mais on se demande effectivement
00:46:12 si l'Europe n'est pas la solution,
00:46:14 mais l'Europe est peut-être le problème.
00:46:16 - Elle est le problème,
00:46:18 mais il ne s'agit pas de tout jeter.
00:46:20 Il ne s'agit pas de faire le Frexit,
00:46:22 de sortir de l'euro,
00:46:24 ce n'est pas le sujet.
00:46:26 Il s'agit de pouvoir en modifier
00:46:28 progressivement le cours,
00:46:30 et pour ça la loi ECRAN permettrait
00:46:32 au moins de faire bouger les choses.
00:46:34 - Michel Leb, ça va nous changer.
00:46:36 Est-ce qu'il s'intéresse
00:46:38 à l'actualité ?
00:46:40 On va lui demander d'imiter Jean-Pierre Mariel.
00:46:42 Vous vous souvenez, il imitait Jean-Pierre Mariel
00:46:44 au début de sa carrière ?
00:46:46 Michel Leb, qui joue avec Francis Huster tous les soirs.
00:46:48 Il est là dans une seconde.
00:46:50 - Ça nous fait très plaisir d'accueillir
00:46:52 sur ce plateau
00:46:54 Michel Leb, qui joue en ce moment
00:46:56 "Les Pigeons" avec tous les soirs
00:46:58 Francis Huster. C'est au Théâtre des Nouveautés
00:47:00 jusqu'au 25 novembre et en tournée
00:47:02 dans toute la France à partir de janvier 2024.
00:47:04 Et c'est vrai qu'on en a besoin
00:47:06 de sourire, de rire.
00:47:08 Michel Leb, qui est un des rares artistes
00:47:10 français qui sait tout faire.
00:47:12 Jouez la comédie, vous savez chanter,
00:47:14 vous avez été en one-man show,
00:47:16 vous avez été dans des shows
00:47:18 en one-man show, vous êtes
00:47:20 un artiste complet, à l'américaine.
00:47:22 - C'est assez suspect.
00:47:24 Il fait trop de choses.
00:47:26 - Et depuis ?
00:47:28 Et depuis un certain temps.
00:47:30 - Oui, ça fait longtemps.
00:47:32 - Et un succès,
00:47:34 un rapport avec le public
00:47:36 qui ne s'est jamais démenti,
00:47:38 un lien très fort, parce que
00:47:40 c'est assez rare,
00:47:42 les gens vous aiment. Et beaucoup.
00:47:44 - C'est rare. - C'est pas vrai
00:47:46 pour tous les artistes.
00:47:48 - Non, mais les humoristes, ceux qui,
00:47:50 surtout à l'époque où je faisais
00:47:52 ce métier d'humoriste, où je faisais
00:47:54 des one-man show, beaucoup,
00:47:56 c'est tout un public qui continue,
00:47:58 qui existe toujours, qui est là,
00:48:00 qui ne sont plus tout à fait jeunes,
00:48:02 mais c'était très bien.
00:48:04 Et puis maintenant, ce public-là,
00:48:06 je l'ai drainé jusqu'au théâtre.
00:48:08 Parce que faire du one-man show,
00:48:10 c'est très bien, c'est épuisant.
00:48:12 C'est épuisant, le one-man show.
00:48:14 - Non, regarde Pascal Praud.
00:48:16 - Il sait faire ça depuis des années.
00:48:18 Mais c'est vrai que, sur scène,
00:48:20 on partage le track,
00:48:22 on partage les émotions, comme ça,
00:48:24 avec un autre ou plusieurs autres.
00:48:26 Ça change quand même la donne.
00:48:28 - Et là, vous êtes avec Francis Suster.
00:48:30 - Malheureusement.
00:48:32 - Bon, "Sommeil à la Bidi"
00:48:34 va nous donner les titres.
00:48:36 On parlera de M. Dupond-Moretti
00:48:38 dans une seconde. L'actualité,
00:48:40 elle est lourde. Je ne sais pas d'ailleurs
00:48:42 évidemment qu'elle vous intéresse.
00:48:44 Mais peut-être êtes-vous prudent.
00:48:46 Je vois que les artistes aujourd'hui sont très prudents.
00:48:48 Pourquoi ? Parce qu'il y a souvent des coups à prendre
00:48:50 lorsqu'on donne son avis sur l'actualité.
00:48:52 - C'est vrai. C'est pour ça que je ne dirais pas grand-chose là-dessus.
00:48:54 - Merci. - J'en prie.
00:48:56 - Ça nous a fait plaisir que vous veniez.
00:48:58 - À bientôt. - Eh bien, bonsoir.
00:49:00 Comment vous faites "Guy Lux" quand vous faisiez "Guy Lux" ?
00:49:02 - C'est bien difficile, Coco.
00:49:04 Parce que nous allons donc faire un jeu.
00:49:06 Si Maître Jonatre veut bien partir,
00:49:08 il y avait M. Jonatre, il faisait tourner une roue.
00:49:10 Le 8 rouge sort, vous gagnez 3 paquets de biscottes.
00:49:12 Le rouge vert, c'est le jaune qui sort.
00:49:14 Malheureusement, vous n'avez rien gagné.
00:49:16 Bonsoir à tous.
00:49:18 C'était un désastre.
00:49:20 C'était extraordinaire.
00:49:22 C'était une pagaille totale sur le plateau.
00:49:24 J'amusais quand même.
00:49:26 - Il y a une séance extraordinaire.
00:49:28 C'est un bêtisier. C'est pour la remise de "Miss France"
00:49:30 avec un garçon qui s'appelle Sylvestre.
00:49:32 Où Guy Lux demande à Sylvestre les résultats.
00:49:34 Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette séquence.
00:49:36 - Non. - Vous avez dit que vous ne vouliez pas
00:49:38 de la remise de "Miss France".
00:49:40 Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette séquence.
00:49:42 C'est épique.
00:49:44 - C'est que j'ai rencontré Sylvestre.
00:49:46 Après, il a quitté la télévision.
00:49:48 Après ce naufrage.
00:49:50 Et il était à l'accueil de mon école de journalisme.
00:49:52 Malheureusement, personne ne venait lui parler
00:49:54 de cette histoire.
00:49:56 Mais tout le monde disait que c'était Sylvestre.
00:49:58 Et notre professeur nous avait montré l'extrait.
00:50:00 J'avoue ça ce matin.
00:50:02 - Je vous le montre si on a le temps.
00:50:04 Bon, sommeillé. On est très en retard.
00:50:06 Ici, il est 10h03.
00:50:08 ...
00:50:10 - Plus de 1500 sapeurs-pompiers
00:50:12 mobilisés dans le Nord Pas-de-Calais
00:50:14 pour faire face aux risques de crues inondations.
00:50:16 Ils ont mené dans la nuit plus de 600 interventions.
00:50:18 Bilan à 7 personnes blessées,
00:50:20 selon le ministre de l'Intérieur
00:50:22 qui appelle les habitants de la région
00:50:24 à la plus grande vigilance.
00:50:26 Le gouvernement promet 500 recrutements
00:50:28 pour le SAMU social.
00:50:30 Ce qui représente une augmentation d'un tiers des effectifs.
00:50:32 Une annonce du ministre délégué chargé du Logement
00:50:34 dont l'objectif est de désengorger le 15,
00:50:36 le 115, le numéro d'urgence pour les personnes sans-abri.
00:50:38 Et puis le Sénat adopte
00:50:40 deux premières mesures du projet de loi immigration.
00:50:42 Les sénateurs votent pour l'instauration
00:50:44 de quotas en matière migratoire
00:50:46 et durcissent les conditions du regroupement familial,
00:50:48 des propositions de la droite sénatoriale
00:50:50 auxquelles le gouvernement ne s'est pas opposé.
00:50:52 - On parut ce lundi 6 novembre 2023
00:50:54 devant la Cour de justice de la République
00:50:56 pour des soupçons de prise illégale d'intérêt
00:50:58 et de l'abri.
00:51:00 Le gouvernement a fait face à des questions
00:51:02 pour des soupçons de prise illégale d'intérêt.
00:51:04 Prise illégale d'intérêt, c'est toujours assez flou.
00:51:06 Éric Dupond-Moretti a qualifié
00:51:08 à la barre son procès d'infamie, prévenu
00:51:10 qu'il se défendrait fermement contre les mensonges,
00:51:12 contre vérité et injures. Noémie Schultz
00:51:14 est en direct du palais de justice et Noémie
00:51:16 vient de dire à l'instant
00:51:18 à Marine Lenson
00:51:20 "Donnez-moi la parole
00:51:24 parce qu'il se dit beaucoup de choses
00:51:26 dans le prétoire et je suis en train
00:51:28 de manquer ce qui peut se dire.
00:51:30 Donc je dis toujours la vérité
00:51:32 aux téléspectateurs. Noémie Schultz, qu'est-ce qui se dit
00:51:34 ce matin ?
00:51:36 Éric Dupond-Moretti est à la barre depuis
00:51:38 un peu plus d'une heure maintenant
00:51:40 et il répond aux questions de la Cour de justice
00:51:42 de la République qui a d'abord demandé
00:51:44 au garde des Sceaux de revenir sur les conditions
00:51:46 de sa nomination en juin 2020
00:51:48 comment il était passé d'avocat
00:51:50 à ministre de la Justice. Éric Dupond-Moretti
00:51:52 n'a pas voulu révéler le détail
00:51:54 des échanges qu'il a pu avoir avec
00:51:56 le président de la République mais il est revenu sur le bouleversement
00:51:58 que ça avait été pour lui de devenir
00:52:00 un ministre à titre personnel.
00:52:02 Il a fallu que je déménage, que j'achète des cravates
00:52:04 moi j'en porte pas. Ensuite j'ai découvert
00:52:06 les lieux, la chancellerie, des lieux qui
00:52:08 m'ont écrasée, chargée d'une mémoire
00:52:10 historique. Je mesure l'honneur qui m'est
00:52:12 fait et je me dis comment je vais faire, comment je vais
00:52:14 mettre en œuvre les idées qui sont les miennes,
00:52:16 comment je vais composer mon cabinet.
00:52:18 Il explique ensuite qu'il a eu du mal à composer
00:52:20 justement ce cabinet, que certains n'ont pas
00:52:22 voulu y rentrer, que François Mollin s'a
00:52:24 interdit à certains magistrats de participer
00:52:26 de venir épauler
00:52:28 Éric Dupond-Moretti dans ses fonctions
00:52:30 de ministre. Et puis maintenant on entre dans le vif
00:52:32 du sujet, ce possible
00:52:34 conflit d'intérêts, cette prise illégale d'intérêts
00:52:36 et là Éric Dupond-Moretti explique
00:52:38 qu'il a fait ce qu'il pensait juste,
00:52:40 qu'il a fait la déclaration à la Haute Autorité
00:52:42 de la Transparence de l'Avis Public,
00:52:44 qu'il a signé l'engagement
00:52:46 pour ne pas
00:52:48 risquer de conflit d'intérêts. Personne ne m'a
00:52:50 jamais parlé de conflit d'intérêts, ni le conseiller de justice
00:52:52 de l'Élysée, ni celui de Matignon, personne
00:52:54 de mon administration. Il évoque notamment
00:52:56 l'affaire du juge Levrault. Pour moi,
00:52:58 je n'étais plus en avocat, je n'avais strictement
00:53:00 aucun intérêt dans cette affaire
00:53:02 et il va être interrogé toute la
00:53:04 matinée par les membres
00:53:06 de la Cour de justice de la République, puis ensuite
00:53:08 par ses avocats et bien sûr
00:53:10 l'accusation, le procureur général.
00:53:12 Il y a ce qui se passe évidemment dans le prétoire et puis il y a également ce qui se passe
00:53:14 dans la coulisse, Noémie.
00:53:16 Oui, puisque vous savez que c'est cette
00:53:18 juridiction hybride,
00:53:20 mi-judiciaire, mi-politique.
00:53:22 Il y avait trois magistrats de la Cour de cassation et puis
00:53:24 douze parlementaires et hier après-midi,
00:53:26 on a eu un moment assez long, le président a fait la lecture
00:53:28 de son rapport et donc on a pu observer
00:53:30 un peu les attitudes des uns et des autres.
00:53:32 Il y avait ceux très attentifs qui prenaient des notes,
00:53:34 on a vu
00:53:36 Bruno Bild écouter,
00:53:38 avec sérieux, il regardait régulièrement les
00:53:40 dorures de cette salle d'audience
00:53:42 au palais de justice.
00:53:44 Certains, au bout d'un moment, ont quand même pris leur téléphone
00:53:46 portable, on a vu pianoter Philippe Gosselin
00:53:48 des Républicains, Julien Bayou
00:53:50 un juge suppléant et puis
00:53:52 ce rapport, cette lecture était un peu longue
00:53:54 et Daniel Obono, qui est donc
00:53:56 la juge pour la NUPES,
00:53:58 a piqué du nez
00:54:00 et très clairement, on l'a vu fermer les yeux pendant de longues minutes.
00:54:02 Elle a visiblement fait un petit somme pendant la lecture
00:54:04 de ce rapport. Ce matin,
00:54:06 ils sont tous très attentifs, ils écoutent tous
00:54:08 Éric Dupond-Amoretti répondre aux questions.
00:54:10 Et bien je vous remercie beaucoup, Noémie Schultz.
00:54:12 André Vallini, qui vient désormais
00:54:14 régulièrement dans notre émission
00:54:16 et je vais vous soumettre son analyse.
00:54:18 J'ai été juge à la Cour de justice de la République
00:54:20 et j'ai siégé au procès de Charles Pascoua
00:54:22 en 2010. Il faut supprimer
00:54:24 la Cour de justice de la République.
00:54:26 Elle politise la justice, elle judiciarise
00:54:28 la politique. Si Dupond-Amoretti
00:54:30 est condamné, on criera au règlement de compte.
00:54:32 S'il est relaxé, on criera à l'arrangement
00:54:34 entre les puissants. Quel est votre sentiment ?
00:54:36 Moi, je suis totalement opposé à ce qu'on
00:54:38 supprime la Cour de justice de la République
00:54:40 parce qu'il s'agit
00:54:42 non pas de
00:54:44 d'un procès
00:54:46 pour un délit ordinaire.
00:54:48 Les ministres
00:54:50 sont passibles des juridictions
00:54:52 ordinaires quand ils commettent
00:54:54 les délits.
00:54:56 Ils ne sont passibles
00:54:58 de la Cour de justice de la République que lorsqu'il
00:55:00 s'agit de délits commis
00:55:02 dans l'exercice de leur fonction. Et donc, je pense
00:55:04 que la séparation des pouvoirs
00:55:06 et la possibilité
00:55:08 d'exercer les prérogatives
00:55:10 de la puissance publique exigent
00:55:12 qu'il y ait une procédure
00:55:14 particulière. Et là, on imagine
00:55:16 bien ce qui se passerait si c'était devant une juridiction
00:55:18 ordinaire.
00:55:20 Qu'est-ce que vous pensez en l'occurrence de ce dossier ?
00:55:22 Pour une fois, j'ai eu un désaccord
00:55:24 avec M.Valligny.
00:55:26 Mais sur le fond,
00:55:28 est-ce qu'il y a matière à poursuivre ?
00:55:30 On a l'impression d'une sorte de règlement
00:55:32 de compte de la justice envers
00:55:34 M.Dupont-Moretti. On a l'impression que M.Mollins
00:55:36 qui souhaitait peut-être être
00:55:38 garde des Sceaux, règle lui-même ses comptes
00:55:40 en tout cas, certains le disent, ou je l'ai lu
00:55:42 avec l'Elysée.
00:55:44 Et ça donne une image
00:55:46 là aussi des juges tout puissants
00:55:48 en France.
00:55:50 Il y a un climat qui est évident
00:55:52 de conflits entre
00:55:54 le garde des Sceaux et une bonne partie
00:55:56 de la magistrature, entre la magistrature
00:55:58 et les avocats. On est dans
00:56:00 une espèce de chaos institutionnel
00:56:02 où la magistrature
00:56:04 est contre les politiques,
00:56:06 encore une fois, les avocats contre la magistrature,
00:56:08 la police et les juges
00:56:10 sont en conflit ouvert.
00:56:12 Et là, ça accroît encore ce sentiment.
00:56:14 Je ne veux pas rentrer dans le fond du dossier,
00:56:16 mais
00:56:18 la prise illégale
00:56:20 d'intérêt, c'est la suite de ce qu'on disait tout à l'heure,
00:56:22 c'est encore une fois
00:56:24 l'irruption massive de la subjectivité
00:56:26 totale dans
00:56:28 le procès judiciaire parce que
00:56:30 Elsiane s'est arrêtée
00:56:32 à la prise illégale d'intérêt matériel.
00:56:34 On peut juger d'intérêt matériel.
00:56:36 Là, elle touche l'intérêt moral,
00:56:38 affectif, tout est permis.
00:56:40 Donc selon vous, pour synthétiser,
00:56:42 je pense
00:56:44 que l'avoir envoyé
00:56:46 sur ce motif
00:56:48 est une catastrophe institutionnelle.
00:56:50 Sur la Cour de justice de République,
00:56:52 c'est la première fois qu'un ministre en fonction
00:56:54 est donc jugé. Et pourquoi
00:56:56 certains parlent de parodie de justice ? Puisqu'il est jugé
00:56:58 par 12, 6 sénateurs,
00:57:00 6 députés, 12 parlementaires,
00:57:02 dont certains ont intérêt à le sauver parce qu'ils sont dans la majorité
00:57:04 et d'autres ont intérêt justement
00:57:06 à le couler parce qu'ils sont dans l'opposition.
00:57:08 Et on voit bien qu'ils n'ont pas grand chose à faire du dossier,
00:57:10 qu'ils ont sans doute leur avis avant même d'entendre
00:57:12 ce qu'il va se dire pendant ce procès.
00:57:14 Et on apprend donc avec Noémie Choulle ce matin que
00:57:16 Daniel Obono dort pendant le procès.
00:57:18 C'est pour ça que certains parlent de parodie de justice.
00:57:20 Il y a des jurés dans les Cours d'assises qui dorment.
00:57:22 Il y a un intérêt politique
00:57:24 soit à le sauver, soit à le couler.
00:57:26 Deux ou trois petites informations avant.
00:57:28 Il faut sortir du système parlementaire.
00:57:30 Si on considère que tous les
00:57:32 parlementaires sont dépourvus,
00:57:34 dépourvus, dévendus,
00:57:36 c'est pas possible. En quoi faire juger
00:57:38 la politique ?
00:57:40 Puisqu'il s'agit de la politique,
00:57:42 des décisions politiques,
00:57:44 des décisions qui sont dans le champ de compétences
00:57:46 d'un ministre et qui sont définies par la Constitution.
00:57:48 Les ministres sont choisis par le président
00:57:50 et approuvés par le Parlement. En quoi les faire juger
00:57:52 par des magistrats ?
00:57:54 Il n'y a pas de considération politique dans le jugement
00:57:56 de Daniel Obono, de Breno Bill, même de ceux de la majorité
00:57:58 de la Chambre des Comptes ?
00:58:00 Je n'ai pas dit ça.
00:58:02 Mais être jugé par des députés que vous croisez tous les jours
00:58:04 à l'Assemblée nationale ?
00:58:06 Par des gens qui mettent en cause Mme Buzyn, qui la mettent en examen
00:58:08 et qui se font démanteler par leur
00:58:10 propre juridiction parce qu'ils l'ont
00:58:12 mis en cause pour mise en danger de la vie
00:58:14 d'autrui sans qu'il y ait un seul texte qui leur
00:58:16 permette de le faire. C'est quand même extraordinaire.
00:58:18 Il n'y a pas de justice parfaite.
00:58:20 Je préfère que la séparation
00:58:22 des pouvoirs joue
00:58:24 pour ce qui concerne l'exercice des fonctions
00:58:26 politiques et en particulier des fonctions
00:58:28 ministres gouvernementales.
00:58:30 Bruno ne dit pas que des choses idiotes.
00:58:32 Globalement, depuis 9h ce matin.
00:58:34 Globalement.
00:58:36 Et si vous pensez que le public du Poumon est content d'être jugé par
00:58:38 Danilo Bono, Bruno Bill ?
00:58:40 Je préfère ça que d'être jugé
00:58:42 par...
00:58:44 Ne répondez pas, petit scarabée.
00:58:46 Ne répondez pas, vous êtes dans
00:58:48 les dents tout le temps.
00:58:50 C'est pour ça qu'on l'a dit.
00:58:52 Si je viens ici pour me taire, ça va pas être très intéressant.
00:58:54 C'est comme tout le monde.
00:58:56 Je ne sais pas, mais je dormais moi pendant les deux.
00:58:58 Franchement.
00:59:00 Deux, trois petites infos.
00:59:02 Un petit bono.
00:59:04 Est-ce que vous votez ?
00:59:06 Qui, moi ? Oui.
00:59:08 Oui, peut-être bien. Il y a des chances, oui.
00:59:10 Quand vous dites que les gens vous aiment, et c'est vrai,
00:59:12 pourquoi ? Une des raisons, c'est que
00:59:14 vous n'êtes... Il y a des humoristes parfois
00:59:16 qui entrent dans la vie politique.
00:59:18 Beaucoup. Et c'est vrai que vous, je serais
00:59:20 incapable de savoir
00:59:22 ce que vous pensez. - A quel parti politique ?
00:59:24 Je ne sais pas ce que vous pensez
00:59:26 sur... Je n'en sais rien.
00:59:28 Est-ce que c'est très important ? Autrement, ils ne vous auraient pas invité.
00:59:30 Non, mais je pense
00:59:32 que je disais tout à l'heure, par exemple,
00:59:34 sur ce qui se passe en Israël, il y a eu ce reproche qui a été fait
00:59:36 de beaucoup d'artistes.
00:59:38 On n'entend pas. Ils sont aux abonnés absents.
00:59:40 Et je crois que c'est
00:59:42 ce comédien Philippe Toretton
00:59:44 qui a pris la parole pour dire
00:59:46 "Où êtes-vous ? Où êtes-vous, les artistes ?"
00:59:48 Elie Chouraki.
00:59:50 Elie Chouraki, oui.
00:59:52 Non, mais on est là.
00:59:54 En l'occurrence, aujourd'hui, je ne suis pas là
00:59:56 pour parler d'autre chose que des pigeons.
00:59:58 Mais j'ai bien compris. - Nous sommes tous, ça, d'ailleurs.
01:00:00 Si vous regardez près, les choses...
01:00:02 Ça, c'est une belle pirouette, mais vous ne répondez pas
01:00:04 à la question. - Mais il a raison !
01:00:06 En plus, franchement... - On n'est pas concurrents.
01:00:08 Je veux dire, Michel Lêbe,
01:00:10 vous êtes venu, et je n'ai pas envie de vous mettre en difficulté,
01:00:12 parce que, voilà,
01:00:14 vous êtes venu pour "Les pigeons",
01:00:16 qui est une pièce qui est écrite
01:00:18 par, en tout cas, qui est mise en scène
01:00:20 par Jean-Louis Benoît. - Écrite par moi-même,
01:00:22 si vous voulez savoir. - Exactement.
01:00:24 - Gardez bien vos fiches.
01:00:26 - Qui est avec
01:00:28 Francis Huster.
01:00:30 Et, en fait,
01:00:32 c'est Serge et Bernard qui sont des acteurs de second plan.
01:00:34 Si j'ai bien compris. - De second plan, mais
01:00:36 de troisième ou quatrième plan.
01:00:38 - Ils ont la soixantaine, ils sont habitués au troisième rôle,
01:00:40 ils sont amis depuis longtemps, ils ont commencé ensemble
01:00:42 il y a 40 ans, n'en reste pas moins rivaux.
01:00:44 Ils sont convoqués en même temps pour le casting
01:00:46 d'un film. - Exact. - Et que va-t-il se passer ?
01:00:48 On peut voir un extrait, peut-être ? - Oh, si vous voulez, oui.
01:00:50 Avec plaisir. - Nous allons voir un extrait.
01:00:52 Ils sont à la fois surpris, ils sont contents,
01:00:54 et en attendant de passer l'audition, ils discutent,
01:00:56 évoquent leurs souvenirs, stack-heed, mais quand on leur apporte
01:00:58 le texte de l'audition, tout bascule.
01:01:00 Et c'est... Voilà. Et,
01:01:02 effectivement, on va voir un extrait.
01:01:04 - Oui, très bien.
01:01:06 [musique]
01:01:08 - Eh, Serge !
01:01:10 - Bernard !
01:01:12 - Ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ?
01:01:14 - Et toi ? - Moi, je suis là pour le casting.
01:01:16 - Moi aussi !
01:01:18 - Je crois que c'est la première fois. - Quoi, la première fois ?
01:01:20 - Ben, la première fois qu'on passe un casting tous les deux.
01:01:22 J'ai fini les 3 jours de tournage des films de Junio.
01:01:24 - Gérard ? - Non, Lucien.
01:01:26 [rires]
01:01:28 Et là, on me propose une pièce avec Luquini.
01:01:30 - Fabrice ? - Non, Jean-Claude.
01:01:32 [rires]
01:01:34 - J'ai même pas eu le temps de voir mon fils grandir.
01:01:36 Quand je pense qu'il a eu 35 ans,
01:01:38 je connais à peine sa femme,
01:01:40 qui soit dite, en passant, moche comme tout, mais bon...
01:01:42 Et mon petit-fils, c'était pareil ?
01:01:44 - Il est moche aussi. - Mais non !
01:01:46 - T'es rien du tout, Serge. T'es pas une star.
01:01:48 T'es que dalle. T'es juste un acteur qu'on prend de temps en temps
01:01:50 pour donner la réplique à un autre, c'est tout.
01:01:52 - Pardon ! Quelquefois, j'ouvre une porte,
01:01:54 je dis une réplique et je ferme la porte.
01:01:56 - Eh ben, c'est ce que je viens de dire.
01:01:58 J'ai assez bourlingué pour ne plus perdre mon temps
01:02:00 à jalouser les autres. - L'auteur de ce scénario,
01:02:02 il se sert de quelque chose qui nous concerne tous les deux.
01:02:04 - C'est un pur hasard. - Un pur hasard.
01:02:06 - C'est un hasard, c'est tout !
01:02:08 - On joue pas avec ça, on sait pas si c'est du cinéma ou pas.
01:02:10 [musique]
01:02:12 - Michel, je trouve que c'est un joli sujet,
01:02:14 qui est d'ailleurs assez peu traité,
01:02:16 parce que je trouve que votre profession
01:02:18 ne permet pas l'échec.
01:02:20 C'est d'une cruauté terrible, justement,
01:02:22 pour ces acteurs de deuxième ou troisième niveau.
01:02:24 - Oui. C'est ce qui m'intéressait,
01:02:26 c'est-à-dire le côté même attendrissant,
01:02:28 parce qu'il y a une volonté d'arriver à tout prix,
01:02:30 de se débrouiller au milieu d'une jungle,
01:02:32 mais terrible, quoi, pour s'en sortir aujourd'hui.
01:02:34 En plus, c'est vraiment un film qui est très, très, très,
01:02:36 de se débrouiller au milieu d'une jungle terrible pour s'en sortir aujourd'hui.
01:02:41 En plus c'est vrai qu'aujourd'hui tout le monde veut faire du théâtre, tout le monde veut chanter, tout le monde veut faire du cinéma.
01:02:47 Il y a vraiment un embouteillage et c'est vrai que ces deux acteurs qui sont là depuis 40 ans, qui essayent de surmenager,
01:02:56 d'essayer de devenir un jour ou l'autre des bonnettes. C'est pratiquement très difficile pour eux.
01:03:03 - Et c'est vraiment une question intéressante que le succès, la part de talent et de chance.
01:03:08 Et je me souviens avoir posé cette question à Michel Sardou une fois.
01:03:11 Je lui ai dit "Est-ce que vous avez croisé dans votre métier des gens qui avaient énormément de talent et qui n'ont pas réussi ?"
01:03:19 Et il m'a dit "En fait non, en fait non. Des gens qui avaient un talent exceptionnel, ils ont tous réussi."
01:03:27 Donc c'est très cruel pour ceux que vous, vous traversez la vie depuis 50 ans avec le succès.
01:03:32 Francis Huster aussi, et très jeune d'ailleurs. Francis Huster c'était immédiat, il avait 20 ans.
01:03:37 Mais je trouve qu'il y a quelque chose de pathétique dans ce métier.
01:03:41 Alors quand on ne réussit pas dans tous les métiers, bien sûr c'est dur, mais là c'est un métier public.
01:03:47 Donc les gens savent où vous en êtes.
01:03:48 Et un acteur de troisième zone, comme vous dites, comment vit-il ?
01:03:52 Quand le téléphone ne sonne plus, etc. Ça je trouve que c'est un thème intéressant.
01:03:57 Oui, c'est vrai qu'en plus dans cette situation-là de se retrouver tous les deux dans la même situation,
01:04:03 c'est-à-dire ils font le même casting, le même jour, la même heure, alors qu'ils se connaissent effectivement depuis 40 ans,
01:04:09 c'est d'autant plus intéressant parce que ça suscite des conversations qui sont un petit peu agressives,
01:04:17 parce qu'ils sont concurrents finalement, même s'ils se connaissent depuis toujours, ils sont amis depuis toujours.
01:04:21 Mais cette situation-là, à ce moment-là, fait que c'était extrêmement compliqué pour eux.
01:04:26 - Plus stérévous, a priori, c'est pas la même formation ?
01:04:28 - Non, déjà, dans la vie de tous les gens, moi je viens pas du tout de la comédie française.
01:04:32 Lui, il y était et il en a gardé énormément de choses, il a gardé vraiment toute une base, une solide...
01:04:40 C'est un socle formidable pour lui de jouer une comédie, en plus, il n'est pas très habitué à jouer des comédies comme ça,
01:04:45 un peu folles, un peu dingues, c'est une pièce complètement barrée, ça faut le reconnaître.
01:04:49 Mais ça l'oblige à... Et surtout, il nous apporte quelque chose de tout à fait original et fort.
01:04:56 - Qu'est-ce qu'il apporte ?
01:04:57 - Il apporte une fantaisie, une solidité, et moi il m'a surpris beaucoup parce que la façon dont il aborde ce rôle est tout à fait originale,
01:05:05 je voyais pas ça comme ça du tout. Il a apporté quelque chose de très personnel, de fort, et une dimension à laquelle je m'attendais pas du tout.
01:05:12 - Et quand vous écrivez, vous pensez à lui ?
01:05:14 - Ah non, non, je pensais à beaucoup d'acteurs différents.
01:05:16 - Et c'est vous qui êtes allé lui demander ?
01:05:18 - C'est vous qui êtes allé lui demander de jouer ?
01:05:20 - Oui, j'ai envoyé la pièce, il a malheureusement accepté tout de suite, mais en tout cas, il était très excité,
01:05:25 et ça m'a plu de voir ce grand acteur de la comédie française se jeter dans une comédie d'aujourd'hui.
01:05:33 - C'est une banalité de dire ça, mais ça fait du bien sans doute de rire, tous les soirs c'est au théâtre de la Nouveauté, c'est à quelle heure d'ailleurs ?
01:05:40 - Au théâtre des Nouveautés.
01:05:41 - Au théâtre des Nouveautés, pardon, jusqu'au 25 novembre, c'est à quelle heure le soir ?
01:05:45 J'ai vu maintenant qu'il y a des pièces à 19h en ce moment, 19h et 20h.
01:05:49 - Même très tôt le matin, moi je joue très tôt le matin, je joue à 6h, mais ça me fait du bien.
01:05:55 Non, c'est 21h, c'est 21h le soir, voilà.
01:05:58 - Bon, bah écoutez, évidemment on ira vous voir, je ne sais pas si vous allez régulièrement au théâtre,
01:06:05 et si vous allez voir des pièces de tous horizons, des pièces de...
01:06:11 - Pas assez.
01:06:12 - Pas assez ? La dernière pièce par exemple que vous avez vue au théâtre ?
01:06:15 - J'ai des invitations pour vous, M. Guénaud.
01:06:17 - Ah, très bien.
01:06:18 - C'est bien.
01:06:19 - Bon, un plaisir.
01:06:20 - C'est bien.
01:06:21 - Je voulais, moi aussi, je voulais dans l'actualité vous faire écouter deux infos qui nous ont intéressés également,
01:06:28 et vous vouliez en parler ce matin, c'était Raquel Garrido.
01:06:30 - Procès Moscou.
01:06:31 - Oui, je vous ai entendu ce matin.
01:06:33 - Procès stalinien.
01:06:34 - Alors, on me dit parfois que je suis caricatural, mais alors je suis arrivé ce matin dans la rédaction
01:06:38 et c'était marqué procès stalinien, je me suis dit...
01:06:41 - Vous me trouvez caricatural, oui.
01:06:43 - J'ai trouvé que, je me suis dit, il y va fort quand même.
01:06:46 - Évidemment, un titre, c'est toujours mieux d'accrocher le téléspectateur.
01:06:49 - Les staliniens ont terminé généralement à Vladivostok.
01:06:52 - Non, mais parce qu'on invente quelque chose qui n'existe pas pour ne pas reprocher publiquement à Raquel Garrido
01:06:57 ce qu'on lui reproche en coulisses, d'avoir critiqué Jean-Luc Mélenchon.
01:07:00 Donc on lui dit qu'elle a répondu des fake news dans la presse,
01:07:02 et c'est la raison officielle de cette sanction qui, en durée, est la même que celle d'Adrien Quatennens.
01:07:08 Elle est sanctionnée 4 mois comme Adrien Quatennens avait été suspendu 4 mois du groupe La France Insoumise.
01:07:13 Donc si vous voulez, la proportion des peines chez La France Insoumise, c'est quelque chose.
01:07:16 Et donc elle a critiqué Jean-Luc Mélenchon, et puisqu'elle a critiqué Jean-Luc Mélenchon,
01:07:19 eh bien on la suspend 4 mois de son poste d'oratrice de La France Insoumise et du groupe parlementaire.
01:07:24 - Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'elle siégera...
01:07:27 - Ça veut dire qu'elle n'a plus le droit de poser des questions au gouvernement pendant 4 mois,
01:07:31 et elle n'a plus le droit de représenter le groupe de La France Insoumise pendant 4 mois.
01:07:34 Parce qu'elle a critiqué Jean-Luc Mélenchon.
01:07:36 - Évidemment Clémentine Autain a déjà réagi parce que c'est les prochains.
01:07:39 C'est la purge.
01:07:41 - C'est une purge métaphorique pour le moment.
01:07:44 On n'en voit pas les gens...
01:07:46 Écoutons Clémentine Autain justement qui a réagi sur France Inter.
01:07:49 - Je suis atterrée par cette sanction.
01:07:54 Atterrée par cette sanction parce que je pense qu'on ne règle pas des divergences politiques
01:07:59 par des sanctions bureaucratiques.
01:08:01 Ça c'est pas possible.
01:08:03 Et je suis aussi atterrée parce que 4 mois c'est exactement le nombre de mois
01:08:07 de la sanction qui a été ordonnée contre notre collègue Adrien Quatennens
01:08:13 qui je le rappelle a été condamné pour violence conjugale.
01:08:16 Et que dans le même temps...
01:08:18 - Symboliquement vous trouvez que...
01:08:20 - Oui je pense que symboliquement on va dire que c'est malheureux.
01:08:22 On va dire que c'est malheureux.
01:08:24 Et que dans le même temps, quand d'autres, je pense par exemple à Daniel Obono
01:08:29 qui a pu tenir des propos sur le Hamas qui ne sont pas en correspondance
01:08:33 avec la position du groupe.
01:08:35 Je pense à ce que nous avons pu entendre ou lire sur Sofia Chikirou
01:08:39 qui méritait, me semble-t-il, au moins d'être entendue
01:08:43 pour qu'elle puisse s'expliquer devant nous.
01:08:45 Tout cela n'a pas été fait.
01:08:46 Quand on nous dit en réunion de groupe ou sur nos listes
01:08:49 "Barrez-vous, cassez-vous", il n'y a aucun rappel à l'ordre.
01:08:52 Donc oui, j'estime qu'il y a un deux poids deux mesures.
01:08:55 - Et pourquoi elle s'en va pas ?
01:08:57 - Pourquoi elle s'en va pas, Madame Garrido ?
01:09:01 C'est pourquoi elle s'en rend compte maintenant que le fonctionnement de l'EFI
01:09:04 n'est tout sauf démocratique.
01:09:06 - Le deux poids deux mesures, on le connaît.
01:09:08 Jean-Luc Mélenchon.
01:09:09 Les proches sont protégés.
01:09:11 Et par contre ceux qui le critiquent sont condamnés à des sanctions
01:09:14 comme Raquel Garrido.
01:09:16 - Mais il a raison, Philippe Guibert.
01:09:17 - L'EFI fonctionne avec un petit noyau très proche de Jean-Luc Mélenchon
01:09:20 qui vient du Parti de gauche.
01:09:22 Et donc c'est un fonctionnement d'un groupe trop petit.
01:09:24 - Peut-être parce qu'avant ils étaient eux-mêmes très proches
01:09:26 de Jean-Luc Mélenchon qui sait.
01:09:27 - Oui, mais enfin, ils auraient pu deviner,
01:09:30 puisqu'ils l'ont pratiqué avant à l'égard d'autres,
01:09:32 que quand on s'éloigne de Jean-Luc Mélenchon,
01:09:34 on est sanctionné à l'EFI.
01:09:36 - Et vous vous souvenez, il y a comme ça une phrase formidable
01:09:38 "quand il est venu m'arrêter un juif, je n'ai pas réagi
01:09:40 parce que je ne suis pas juif".
01:09:42 "Quand il est venu m'arrêter un communiste, je n'ai pas réagi".
01:09:44 - Oui, c'est le pasteur, un pasteur allemand qui avait dit ça.
01:09:46 - Voilà, et puis "quand ils sont venus m'arrêter, mais il n'y avait plus personne".
01:09:48 Et c'est toujours par ça.
01:09:50 Les gens qui sont présidents ont déjà dit ce qui se passait dans la France insoumise
01:09:52 et ça n'a pas fait réagir Raquel Garay-Daudi.
01:09:54 - Les gens qui sont présidents de la France insoumise.
01:09:56 - Exactement, mais quand ça les concerne, elles, elles réagissent.
01:09:59 Et c'est effectivement peut-être trop tard.
01:10:01 Et l'autre info que je voulais vous dire, c'est Ani Dalgou.
01:10:03 - Ah, on a le détail.
01:10:05 - On a le détail, 60 000 euros, Ani Dalgou.
01:10:07 - 60 000 euros l'aspect.
01:10:09 - Oui, alors pourquoi pas d'ailleurs.
01:10:11 - Pourquoi pas d'ailleurs.
01:10:13 La question c'est, en fait, est-ce que c'était un voyage bidon ou non
01:10:16 pour se faire payer le billet Allais pour aller ensuite voir son mari ?
01:10:19 - Et votre réponse à vous, c'est quoi ?
01:10:21 - Oula, vous voulez que je me mouille ?
01:10:23 - En Polynésie, c'est agréable.
01:10:25 - C'est très agréable.
01:10:27 C'est les bronzés de l'Amérique Paris.
01:10:29 Elle a détaillé du coup son emploi du temps
01:10:31 parce qu'on a appris qu'elle n'était pas allée voir cette épreuve de surf
01:10:33 qui était la raison officielle de ce voyage.
01:10:35 Donc en fait, vous voyez dans son emploi du temps,
01:10:37 dans son agenda, en fait, qu'elle a essayé de camoufler ça
01:10:39 par des rencontres avec des officiels.
01:10:41 Mais on n'a toujours pas compris en fait ce qu'elle était allée faire en Polynésie
01:10:44 si ce n'est voir sa fille.
01:10:46 Alors elle dit que le billet retour, par contre, elle l'a payé.
01:10:48 60 000 euros, c'est l'argent public pour la semaine de visite.
01:10:50 Après, il y a deux semaines privées à sa charge.
01:10:52 - C'est désastreux, mais c'est peut-être les Parisiens qui vont décider.
01:10:56 Mais c'est désastreux, c'est calamiteux.
01:10:59 Vous avez six personnes qui partent pour soi-disant visiter des sites
01:11:04 alors que le Cojo a fait une visite des sites.
01:11:06 Pourquoi vous soufflez ?
01:11:08 - Quand on est à 10 milliards de déficit.
01:11:10 (Rires)
01:11:12 - Je suis d'accord, Vincent.
01:11:14 Mais évidemment que là aussi c'est dérisoire.
01:11:16 Mais en fait, à force de n'avoir que des choses dérisoires,
01:11:19 France Inter, de ne prendre...
01:11:21 - C'est des symboles ?
01:11:22 - C'est des symboles, c'est un rapport au monde.
01:11:24 - Au moment où elle vient de compter la taxe financière.
01:11:26 - C'est un rapport à la vie, c'est un rapport à soi-même d'ailleurs.
01:11:28 - Lui, la décadence, c'est le bon côté.
01:11:30 - Non mais c'est un rapport à soi-même.
01:11:31 C'est la grande prêtresse de l'écologie,
01:11:33 Madame Hidalgo, à l'arrivée, elle fait le tour du monde en avion
01:11:37 avec six collaborateurs.
01:11:39 C'est la grande prêtresse également des économies parisiennes.
01:11:42 Et à l'arrivée, elle dépense l'argent n'importe comment.
01:11:45 Et nous, la taxe d'habitation, je ne sais pas si vous habitez Paris, Michel Lême ?
01:11:49 - Oui, oui, oui.
01:11:50 - C'est la première fois que vous venez.
01:11:51 - J'ai interviewé les taxis pour dire ce qu'ils pensent d'Hidalgo.
01:11:55 Parce que là, c'est extraordinaire.
01:11:57 Ça pleut de tous les côtés, mais c'est violent.
01:11:59 Ah oui, parce qu'ils ont...
01:12:01 - Il paraît que le chauffeur de taxi l'adore, elle avait dit une fois...
01:12:04 - Ah non, non, non, non.
01:12:05 - Non, pas vraiment.
01:12:06 - Non, non, non, non.
01:12:07 - Pas vraiment.
01:12:08 - Oui.
01:12:09 - Il va arriver une soirée, vous allez voir.
01:12:10 - Ils vont dire ce qu'ils pensent réellement.
01:12:11 - Ce n'est pas un collier de fleurs, c'est une couronne mortuaire
01:12:13 qu'ils ont envie de lui enfiler, évidemment.
01:12:15 - C'est vraiment sidérant, quand même.
01:12:18 Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c'est sidérant, l'image.
01:12:21 - La question est toujours là.
01:12:22 Même s'il y avait une véritable raison pour le maire de Paris
01:12:28 de se rendre en Polynésie, il n'y a pas grand-chose à dire,
01:12:31 même si il reste une semaine de vacances ensuite assez frais.
01:12:36 Mais là, la question qui se pose, c'est y avait-il une bonne raison ?
01:12:39 - La réponse est non.
01:12:40 - Et en plus, la raison avancée n'est pas au rendez-vous.
01:12:44 - C'est l'épreuve de surf.
01:12:45 - Elle ne va même pas voir le site.
01:12:47 - Et vous savez pourquoi elle n'est pas allée à l'épreuve de surf ?
01:12:50 Son adjoint, Omer, l'a défendue dans les colonnes du Parisien
01:12:53 avec une défense pareille.
01:12:54 Il a dit que c'est parce qu'elle a été décalée de 24 heures
01:12:56 et le lendemain, elle devait partir voir sa fille
01:12:58 et donc elle ne voulait pas décaler son billet d'avion
01:12:59 pour aller voir sa fille.
01:13:00 - Ah oui, elle ne voulait pas gréver les finances.
01:13:02 - C'est latent.
01:13:03 - Je voudrais que je la voie faire du surf.
01:13:06 - Ça fait des vagues.
01:13:07 - Michel Lêbe est avec nous ce matin.
01:13:10 "Les pigeons" est à l'affiche du Théâtre des Nouveautés.
01:13:14 - Ça tombe bien.
01:13:15 - Le 25 novembre.
01:13:16 On a parlé tout à l'heure de Guillaume Muri.
01:13:18 Ça nous permet de parler de l'humour aujourd'hui.
01:13:21 Cette question qui est souvent posée aux humoristes.
01:13:24 Peut-on tout dire ? Doit-on tout dire ?
01:13:26 Est-ce que l'époque a changé ?
01:13:28 Vous avez commencé, vous, à être sur la scène dans les années 80.
01:13:32 Aujourd'hui, j'ai le sentiment qu'il y a beaucoup d'autocensure
01:13:35 chez les humoristes parce qu'il ne faut blesser personne.
01:13:40 - C'est ça.
01:13:41 - Mais à part dire l'humour, ça peut blesser de temps en temps.
01:13:44 - Oui, ça peut blesser.
01:13:45 D'autant qu'on est en principe dans une société
01:13:48 où on peut tout dire, enfin, la liberté totale,
01:13:51 puisqu'au départ, c'est ça.
01:13:53 On a une philosophie qui consiste à pouvoir être libre,
01:13:58 de dire ce qu'on veut.
01:13:59 En fait, on est complètement dans une société qui est contraire.
01:14:02 C'est liberticide complètement.
01:14:03 On ne peut plus dire ce qu'on veut, ni comme on veut, ni quand on veut.
01:14:06 C'est compliqué.
01:14:07 - Quand vous écriviez des sketches dans les années 80,
01:14:09 vous étiez en pleine liberté ?
01:14:10 - Oui, aucun problème.
01:14:12 Il n'y avait pas du tout d'interdit.
01:14:15 On était complètement libre de dire ce qu'on voulait.
01:14:17 - Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'autocensure.
01:14:19 C'est ça qui est intéressant.
01:14:20 Est-ce qu'aujourd'hui, même quand vous avez écrit cette pièce,
01:14:22 il y a des choses où vous dites, non, je vais enlever ça
01:14:25 parce que ça peut blesser les uns ou les autres ?
01:14:27 - Non, dans la dramaturgie de la pièce, effectivement,
01:14:29 je pouvais enlever des choses qui ne correspondaient pas
01:14:31 à ce que je voulais dire ou qui n'allaient pas dans le bon sens.
01:14:33 Mais ce n'était pas social ou politique.
01:14:38 C'était vraiment complètement artistique, uniquement sur ce terrain.
01:14:42 - Et dans la jeune génération, il y a des gens qui vous amusent,
01:14:44 qui vous font rire, à qui vous trouvez beaucoup de talent ?
01:14:46 - Oui.
01:14:47 - Clio Meurice, par exemple.
01:14:48 - Non, moi, j'ai une grande admiration et une passion pour Gad Elmaleh
01:14:54 parce que c'est le seul qui fait aujourd'hui un vrai show sans vulgarité
01:14:59 et avec du talent.
01:15:01 Il sait tout faire, lui.
01:15:02 Il s'est fait des formidables.
01:15:04 C'est le seul aujourd'hui qui me fascine, vraiment.
01:15:07 - Mais il n'est pas de la jeune génération.
01:15:08 - Non, mais il n'est pas de la jeune génération.
01:15:09 - Parce qu'il a 50 ans, mais il est exceptionnel.
01:15:11 Il a 50 ans, Gad, sans doute.
01:15:13 - 51 ans ou 52, je ne sais plus.
01:15:14 - Mais il sait tout faire, vous avez raison, avec un charme,
01:15:16 avec une intelligence, avec une drôlerie.
01:15:18 Et ce qui est amusant, c'est que lorsqu'on voit un spectacle de Gad Elmaleh
01:15:21 qu'on connaît parce qu'il repasse régulièrement,
01:15:23 tu peux le voir, le revoir et le revoir encore
01:15:26 parce que c'est jubilatoire.
01:15:27 - C'est jubilatoire, exactement.
01:15:28 - C'est-à-dire que c'est très important quand un artiste te fait jubiler.
01:15:32 Tu sais ce qu'il va dire, mais tu y retournes.
01:15:34 - Voilà.
01:15:35 - Parce que l'interprétation est formidable.
01:15:38 - C'était comme ça avec moi à l'époque.
01:15:40 - Vous, il n'y a plus de One Man Show, c'est fini.
01:15:45 - Oui, c'est compliqué.
01:15:46 J'en prépare un.
01:15:47 J'en prépare un pour dans un an et demi, deux ans,
01:15:49 quand j'aurai fini la tournée de la pièce que je joue actuellement.
01:15:53 - La dernière fois, c'était quand ?
01:15:54 - Les pigeons ont des nouveautés jusqu'au bout.
01:15:56 - La dernière fois, c'était quand le One Man Show ?
01:15:58 - Le One Man Show, c'était il y a un moment,
01:16:00 ça fait une bonne dizaine d'années.
01:16:02 - Et certains l'EP Show, c'était quand ?
01:16:04 - C'était dans les années 80, 85.
01:16:07 - Ça faisait des quart d'heure.
01:16:08 - Ah oui, ça marchait super bien.
01:16:09 Mais oui, mais il n'y avait pas non plus 75 chaînes.
01:16:12 Il y en avait deux, trois chaînes.
01:16:14 - C'était sur TF1.
01:16:15 - Les parts de marché, il y en a.
01:16:16 - Voilà, c'était la grande époque de TF1.
01:16:18 - Voilà, on avait des parts de marché considérables.
01:16:21 53 % de parts de marché, ça n'existe plus.
01:16:23 - Que dites-vous, Philippe ?
01:16:24 - L'époque où vous y étiez.
01:16:25 - Oui, mais moi, je...
01:16:27 - Vous étiez tout jeune à l'époque.
01:16:29 - Vous êtes...
01:16:30 - Vous êtes terminé.
01:16:31 - Invitez-moi, Michel Simon, j'aime bien.
01:16:32 - Non, pas maintenant, j'ai autre chose à faire.
01:16:34 Il faut que je sois dans l'émission de Pascal Praud.
01:16:37 Je suis très heureux d'être invité, d'ailleurs.
01:16:39 - Je pense que plus personne ne sait même jusqu'au nom...
01:16:41 - Plus personne ne sait.
01:16:42 Qui sait, surtout ?
01:16:43 - De Michel Simon.
01:16:44 - Est-ce que...
01:16:45 - Tout à l'heure, je voyais un camarade
01:16:48 où il y avait des imitateurs
01:16:49 et il y avait un imitateur qui faisait d'Harry Cole.
01:16:51 Mais qui connaît Harry Cole, aujourd'hui ?
01:16:52 - Ah, vous avez dit bonhomme !
01:16:53 - Non, mais vous, vous avez...
01:16:55 Vous savez très bien, mais les trois quarts,
01:16:57 ils ne savent même plus qui c'est.
01:16:58 Non, mais c'est terrible.
01:16:59 Il y avait un imitateur fabuleux.
01:17:00 - Plus que les trois quarts.
01:17:01 - Laissez-moi parler.
01:17:02 Il y avait un imitateur fabuleux
01:17:04 qui s'appelait Jean Valton.
01:17:05 Vous ne l'avez pas connu, vous.
01:17:06 - Évidemment, Jean Valton, Robert Roca, Pierre Jeanvaillard.
01:17:09 - Vous avez quel âge ?
01:17:11 - Quand on était gosses,
01:17:14 il y avait une émission qui s'appelait "Le francophonissime"
01:17:17 où tous ces gens-là passaient.
01:17:18 Et il y avait également "Les jeux de 20 heures"
01:17:20 où tous ces gens-là passaient.
01:17:22 Pierre Jeanvaillard...
01:17:23 - Avec Maître Capello !
01:17:24 - Bien sûr !
01:17:25 - Qui se souvient de Maître Capello, maintenant ?
01:17:27 - Bien sûr.
01:17:28 - Mais sans parler de ces noms-là,
01:17:30 ne serait-ce que Louis Jouvet,
01:17:32 vous allez dans la rue,
01:17:33 personne ne sait Louis Jouvet.
01:17:34 Et je vous assure, ils ne connaissent pas, vraiment.
01:17:36 - Je fais un petit sketch
01:17:37 où j'évoque beaucoup d'acteurs différents
01:17:40 grâce à des imitations.
01:17:42 Mais les trois quarts, ils ne connaissent plus.
01:17:44 Ils ne savent plus.
01:17:45 Parce que j'aborde...
01:17:47 Bon, je fais une imitation de...
01:17:49 Comment il s'appelle ?
01:17:50 De Michel Serrault.
01:17:51 Bon, ça va encore.
01:17:52 De Gabin.
01:17:54 Bon, Gabin, ça va encore, mais c'est limite.
01:17:57 Mais comment il s'appelait ?
01:17:59 Philippe Moiré, malheureusement.
01:18:00 Bon, Philippe Moiré, encore.
01:18:01 Bon, ça va à peu près.
01:18:03 Mais...
01:18:04 - Comment vous faites ?
01:18:05 - Freinet, Freinet, personne ne sait qui c'est.
01:18:06 - Vous savez que je sais imiter Pierre Freinet.
01:18:08 - Qu'est-ce que vous ?
01:18:09 - C'est l'imitation la plus courte du monde.
01:18:10 - Vas-y.
01:18:11 - Je m'appelle Pierre Freinet.
01:18:12 C'est tout ce que je sais dire.
01:18:13 C'est court.
01:18:14 - Effectivement, on ne peut pas...
01:18:15 - Mais Pierre Freinet...
01:18:16 - On ne peut pas se rendre compte
01:18:17 de la qualité de l'imitation
01:18:18 qui est effectivement très, très courte.
01:18:19 Mais je m'appelle Pierre Freinet, moi.
01:18:21 - Mais Pierre Freinet,
01:18:22 personne ne le connaît plus.
01:18:23 - Et du Serrault,
01:18:24 personne ne se souvient de Serrault, aussi.
01:18:25 Ah, si, Michel.
01:18:26 - Serrault.
01:18:27 - Parce qu'il passe souvent en télévision.
01:18:28 - Oui.
01:18:29 - Parce que "La cage aux folles" continue.
01:18:31 Le film a été vu et revu.
01:18:32 - Il n'y a pas de film, en plus, de Pierre Freinet.
01:18:34 Il y a effectivement Rémy.
01:18:35 - La grande illusion, "Assassin invité au 21".
01:18:38 - Oui, il y en a, mais il y a effectivement...
01:18:41 Il est joué avec Rémy, également, dans "César".
01:18:44 - Il y a des dimenses acteurs.
01:18:46 - Mais bien sûr.
01:18:47 Qui étaient mariés avec...
01:18:48 - La revanche de son frère.
01:18:49 - Parce qu'il était à la Micheaudière.
01:18:51 Il était marié avec une des femmes de Guitry
01:18:53 qui s'appelait...
01:18:54 - Oui, c'est bien.
01:18:55 - Qui s'appelait Yvonne Printemps.
01:18:56 - Yvonne Printemps.
01:18:57 - Je ne sais pas si je suis sûr.
01:18:58 - Yvonne...
01:18:59 - Oui, je crois que c'est Yvonne Printemps.
01:19:01 Yvonne Printemps qui était mariée avec Sacha Guitry.
01:19:03 - La grande illusion, quand même.
01:19:04 - Ça meut dans un dîner, paraît-il, que Sacha Guitry...
01:19:06 - Où est-il ?
01:19:07 - Oui, Sacha Guitry aurait dit,
01:19:08 "On mettra sur votre tombe, lorsque vous serez morte,
01:19:11 "chère Yvonne, enfin froide."
01:19:13 Et Yvonne Printemps lui aurait répondu,
01:19:14 "Bah, vous, on mettra enfin raide."
01:19:16 (rires)
01:19:18 J'adore.
01:19:19 - Je veux dire...
01:19:20 - Merci.
01:19:21 Merci d'être venu à cette émission.
01:19:22 Ça me fait plaisir.
01:19:23 - Non, mais...
01:19:24 - Très gentil à vous.
01:19:26 - Bon, Somaïa Labidi, là, pour le rappel des titres.
01:19:30 - Vous la connaissez pas ?
01:19:32 - Un supporter du PSG gravement blessé
01:19:35 dans le cadre de la Ligue des champions,
01:19:37 l'homme a reçu des coups de couteau à Milan hier soir,
01:19:40 dans des heures, avec des fans italiens.
01:19:42 Il a été transporté à l'hôpital.
01:19:44 Selon le corriéré De La Serra, il est âgé de 34 ans
01:19:47 et ses jours ne sont pas en danger.
01:19:49 55 000 foyers restent privés d'électricité en Bretagne
01:19:53 après le passage de la tempête Kiran.
01:19:55 3 400 agents sont toujours à pied d'oeuvre
01:19:57 pour réparer les dégâts.
01:19:59 Et pour y arriver, Enedis a mobilisé des drones
01:20:01 et 30 hélicoptères.
01:20:03 Et puis, plus d'une semaine après leur départ avorté
01:20:05 en raison de la météo, les 40 IMOCA engagés
01:20:08 sur la Transat Jacques Vabre ont enfin pris le large.
01:20:11 Comme vous pouvez le voir sur ces images,
01:20:13 départ du Havre, direction la Martinique
01:20:15 pour un périple en forme de sprint.
01:20:17 - Daniel Guichard, qui nous écoute,
01:20:19 et qui dit que les comédiens de 2e et 3e zone
01:20:21 sont comme les métiers en tension,
01:20:23 indispensables mais très mal payés.
01:20:25 C'est vrai que les gens ne savent pas
01:20:27 ce que gagne un comédien de 2e ou 3e zone.
01:20:30 Ils n'ont pas idée de ce qu'il touche le soir au théâtre.
01:20:33 - Oui, non, moi j'en ai aucune idée parce que
01:20:35 j'ai rarement été en 3e zone, si,
01:20:38 mais pas 4e, pas 5e.
01:20:40 Je suis resté quand même assez...
01:20:42 - Et puis quand vous avez imité Michel Simon,
01:20:45 il m'a envoyé un texto "Mes mères, tu t'en souviens"
01:20:47 puisque c'est une chanson de Michel Simon.
01:20:50 - Oui, "Mes mères", c'est une belle chanson,
01:20:53 mais moi c'était plutôt bizarre.
01:20:55 - Je vous assure, mon cher cousin, que vous avez des bises.
01:20:57 - C'est très bien, vous êtes très gentil d'être venu.
01:21:00 - Avec son couteau et lui, je vous mets.
01:21:03 On aura une pensée pour Jeanne Fusier-Gir
01:21:06 et Pauline Carton, que plus personne ne connaît,
01:21:09 et puis ça nous a fait très plaisir que vous soyez là.
01:21:12 - Hélène Diodonné, ça vous dit quelque chose ?
01:21:14 - On pourrait jouer, bien sûr, à des...
01:21:17 - Pauline Carton, je connais.
01:21:19 - Pauline Caron, je vois.
01:21:22 - Pas Pauline Caron, c'est pas la mère d'Emeric.
01:21:26 Mais c'est évidemment...
01:21:29 Je rappelle les pigeons, on salue Nicholsonville,
01:21:32 qui est avec vous, indispensable,
01:21:35 les pigeons, donc Michel Lève, Francis Huster,
01:21:38 au Théâtre des Nouveautés jusqu'au 25 novembre,
01:21:40 en tournée dans toute la France.
01:21:42 Je vais remercier...
01:21:45 Dominique Grimaud dit "Marielle" pour finir.
01:21:48 - Qu'est-ce qu'il faut dire exactement ?
01:21:51 Je ne comprends pas ce que vous me dites.
01:21:53 - Petite imitation de "Marielle".
01:21:55 - Elle a commencé.
01:21:56 - J'ai commencé.
01:21:58 Si tu ne sais pas, je laisse tomber, moi.
01:22:00 Enfin, je me défonce bien, tu vois,
01:22:02 j'essaie d'être bien, mais c'est compliqué.
01:22:04 - Thibaut Palfroi était à la...
01:22:06 - Mais lui, qu'est-ce qu'il a ?
01:22:07 - Thibaut Palfroi était à la réalisation,
01:22:09 Marion était à la vision,
01:22:10 Anatole Debaumont était au son,
01:22:12 Marine Lanson, Tancrede, Guillotel.
01:22:14 Et ce que je vous propose,
01:22:15 c'est vous qu'allez rendre l'antenne
01:22:16 à la manière de Guy Lux.
01:22:18 - Eh bien, bonsoir à tous nos amis si sympathiques.
01:22:20 Avec ici, comment tu t'appelles ?
01:22:22 J'ai oublié ton nom, Coco.
01:22:24 - Et vous allez lancer Jean-Marc Morandini
01:22:26 dans une seconde sur l'antenne de CNews.
01:22:28 Et nous, on se retrouvera ce soir.
01:22:29 - Le petit Morandini que j'ai formé entièrement
01:22:31 et qui est si sympathique.
01:22:33 Voici donc Jean-Marc Morandini
01:22:35 dans son émission consacrée à...
01:22:37 Je ne sais pas à quoi,
01:22:39 je n'ai pas mes fiches. Bonsoir.
01:22:41 - À ce soir.
01:22:43 Merci à tous !