• il y a 20 heures
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30, sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:06Il y a 10 ans, des hommes sont morts parce qu'ils avaient dessiné le prophète Mahomet à la une d'un hebdomadaire.
00:00:13Cette phrase, dite comme cela, fait froid dans le dos.
00:00:16L'attentat de Charlie illustre le lien qui unit certains musulmans à leur religion, les noms intégristes, islamistes, fondamentalistes.
00:00:24Les tueurs de Charlie étaient français d'origine algérienne, ils avaient grandi à Aubervilliers.
00:00:30J'ai le sentiment que 10 ans plus tard, l'intégrisme musulman a gangréné plus encore les esprits de jeunes gens
00:00:36qui s'éloignent chaque jour du siècle des Lumières, de l'esprit de tolérance, du goût de l'insolence,
00:00:42tout ce qui définit l'art de vivre à la française.
00:00:45Il y a des professeurs de collège qui n'abordent plus certains sujets.
00:00:48Il y a des humoristes qui ne font plus certaines plaisanteries.
00:00:52Il y a des quartiers où les femmes marchent voilées, où des hommes dictent la loi.
00:00:57La religion musulmane est une religion importée sur le sol de France par une immigration massive.
00:01:02Elle a changé le visage de notre pays.
00:01:05Elle a créé des nouvelles habitudes de penser, de s'habiller, de prier, de parler, de dîner, etc.
00:01:11C'est une autre France.
00:01:13Là où les immigrations polonaises, italiennes, portugaises ou espagnoles effaçaient leurs différences à la deuxième ou troisième génération,
00:01:21cette immigration venue de l'Afrique du Nord garde son identité au risque de fracturer le pays.
00:01:27Comment vivre ensemble est un thème récurrent des années 2000.
00:01:31Vivre ensemble, cette fameuse expression répétée à l'envie comme un slogan, une promesse ou une admonestation.
00:01:39Vivre ensemble, c'est deux mots que jamais je n'ai entendus dans mon enfance,
00:01:44puisque précisément, nous vivions ensemble et nous n'avions pas besoin de le dire.
00:01:49Il est 9h01, Chana Lusca.
00:02:02Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:04Aujourd'hui, nous rendons hommage aux 12 victimes de l'attentat de Charlie Hebdo.
00:02:08Cela fait 10 ans, jour pour jour, que les frères Kouachi commettaient l'indicible.
00:02:13Deux cérémonies se dérouleront à partir de 11h30 en présence d'Emmanuel Macron.
00:02:17L'une devant les anciens locaux de l'hebdomadaire, une autre boulevard Richard Lenoir,
00:02:21juste à côté où le lieutenant Ahmed Merhabet a été tué par les deux islamistes.
00:02:26Le mois de janvier 2015 a également été marqué par les attentats glaçants commis par Ahmedi Koulibaly.
00:02:32Cinq personnes sont mortes sous les balles le 8 et le 9 janvier à Montrouge,
00:02:37puis à l'hyper cachère de la porte de Vincennes.
00:02:39Alors, dix ans plus tard, est-ce qu'on a tiré les leçons de ces attaques islamistes ?
00:02:44Et non pour le porte-parole RN, Andréa Cotarac, invitée de CNews ce matin.
00:02:49Je crois qu'on a une partie de la classe politique française qui sous-estime ce qu'est l'islamisme,
00:02:55une idéologie politique, qui a une stratégie qui se fait depuis des années et des décennies dans les universités au Caire,
00:03:05qui a une manne financière et qui a tout son temps puisqu'ils sont là pour créer un califat sur 1000 ans.
00:03:12Je veux dire, ils ont tout leur temps et ils sont prêts à mourir pour cette idéologie.
00:03:15Aujourd'hui, la menace terroriste est toujours là. Elle n'a même jamais été aussi présente en France.
00:03:21C'est ce qu'affirme Bruno Retailleau ce matin dans Le Parisien.
00:03:24Le ministre de l'Intérieur annonce que l'année dernière, neuf attentats ont été déjoués sur le sol français.
00:03:30Selon lui, la France pourrait être frappée à nouveau.
00:03:33Et dans ce contexte, et après les attaques en Allemagne et aux Etats-Unis,
00:03:36Bruno Retailleau a envoyé une note au préfet pour renforcer la sécurité pendant les grands rassemblements.
00:03:41Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:44Merci beaucoup, Jeanne Alusto. Je salue ce matin notre amie Charlotte Dornelas qui est avec nous.
00:03:50Nathan Devers, hier je parlais de vous parce que vous avez hier prononcé une thèse à Bordeaux sur un sujet de philosophie.
00:03:55Je rappelle que vous êtes professeur de philosophie. Quelle était cette thèse ?
00:03:58C'est une thèse en philosophie de l'esprit sur le grand problème de la philosophie qui est le problème corps-esprit.
00:04:03Quel est le lien, la relation entre le corps et l'esprit et comment en philosophie contemporaine,
00:04:07il y a tout un mouvement qui s'appelle Embodied Mind qui essaye de montrer que cette séparation n'a pas tellement lieu d'être.
00:04:13C'est une chose qui n'était pas prévue, mais cette émission va être consacrée à votre thèse.
00:04:17Vous allez, pendant les deux heures, nous dire votre thèse.
00:04:21Ça serait formidable ça !
00:04:23Et puis peut-être on s'apercevrait le lendemain que les gens auraient adoré, écouté, etc.
00:04:27Un peu de philosophie, je pense que ça plaît aux uns et aux autres.
00:04:30Ça a duré combien de temps ?
00:04:31Quatre heures.
00:04:32Quatre heures ?
00:04:33Quatre heures trente même.
00:04:34Jean-Marc Morandini.
00:04:35Il faut prévenir Sonia Mabrouk, il faut prévenir Serge Neidjar, il faut prévenir tout le monde.
00:04:39Ça va durer pendant quatre heures.
00:04:40Et Dona Vidal-Revel sur Europe 1.
00:04:42Bonjour Thomas Bonnet, bonjour Vincent Hervouet.
00:04:44Merci d'être avec nous.
00:04:46Évidemment, aujourd'hui, on se souvient de ce qui s'est passé il y a dix ans.
00:04:51Et parmi les témoignages les plus forts que j'ai entendus ces dernières heures, je voulais vous faire réécouter Philippe Valle.
00:04:56Il était ce matin à 7h10 avec Dimitri Pavlenko.
00:04:59Philippe Valle est l'ancien directeur de Charlie Hebdo.
00:05:02Il avait quitté Charlie Hebdo en 2015, depuis déjà de nombreuses années d'ailleurs.
00:05:06Et puis il raconte ce 7 janvier.
00:05:09Et évidemment, son émotion est intacte.
00:05:14Ce 7 janvier 2015, je suis chez moi, je travaille.
00:05:17Je vais me mettre mon garçon chez sa nounou en face.
00:05:22Je ressors de chez moi.
00:05:24J'ai un appel de mon ami d'enfance qui me dit, il y a une fusillade à Charlie.
00:05:30Et là, je sens comme un saut d'eau glacé sur la tête.
00:05:35Et on ne sait pas les conséquences de cette fusillade.
00:05:40Et très vite, le ministère de l'Intérieur m'appelle et me dit de me barricader chez moi.
00:05:44De ne pas sortir.
00:05:45Je dis, mais il faut que je sorte.
00:05:46Je vais aller voir ce qu'il se passe à Charlie.
00:05:49Moi, je ne suis plus à Charlie depuis longtemps déjà.
00:05:51Et vous êtes protégé depuis une dizaine d'années aussi, Philippe, à ce moment-là.
00:05:54On me dit, attendez que la police vienne vous chercher.
00:05:57Sortez pas de chez vous.
00:05:59Donc, les policiers sont venus me chercher.
00:06:02Je suis rentré.
00:06:03Ils m'ont emmené rue Nicolas Aperre.
00:06:06Donc, c'était là où se trouvait le siège de Charlie à l'époque ?
00:06:08Oui, c'est ça.
00:06:09Je suis arrivé en même temps que Manuel Valls,
00:06:12qui est décomposé et qui monte dans la salle de réda,
00:06:16qui me dit, attends-moi, je reverrai toujours toute ma vie cette scène
00:06:21qui me repasse encore dans la tête la nuit.
00:06:25Et il redescend au bord de l'évanouissement.
00:06:29Et il me dit, ne monte surtout pas.
00:06:32Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une espèce de gratitude pour Manuel Valls.
00:06:36Déjà, parce que je l'aime bien.
00:06:37C'est un ami.
00:06:40Grâce à lui, je n'ai pas cette image dans la tête à chasser.
00:06:48Je n'ai pas vu quoi.
00:06:50Philippe Valls, c'était tout à l'heure sur Europe 1.
00:06:52Dimitri Pavlenko et Philippe Valls, qui également est revenu sur
00:06:57« Que reste-t-il de Charlie ? »
00:06:59qui est une question qui est traitée dans toute la presse française depuis 48 heures.
00:07:03Je pense que la population n'a pas oublié.
00:07:08Je pense que ce qu'a oublié, il y a des tas de gens qui n'ont pas oublié.
00:07:11Les journaux, beaucoup de journaux, de chaînes d'info,
00:07:16des radios comme Europe, n'ont pas oublié et sont vigilants.
00:07:21Contrairement à ce qu'on pense au fil de ces années.
00:07:25Mais on doit le dire, hélas, il y a toute une partie du monde intellectuel
00:07:31sous l'influence de la France insoumise et d'une espèce de morale
00:07:35soi-disant de gauche qui assigne les Arabes
00:07:39et qui doivent être musulmans, leurs femmes doivent être voilées.
00:07:43Bref, vous voyez, une espèce de...
00:07:47Le monde est comme ça, le journal Le Monde est comme ça.
00:07:50Ces gens-là n'ont toujours pas compris.
00:07:53Ils confondent la vigilance vis-à-vis d'un islam médiéval
00:07:57qui déteste la France, qui déteste l'Europe, qui déteste les libertés,
00:08:01qui déteste l'égalité homme-femme, qui déteste la liberté de sexualité pour les homosexuels.
00:08:06Tout cet islam dangereux,
00:08:10ils pensent que quand on le critique, on est raciste.
00:08:14C'est monstrueux.
00:08:15– Je voulais vous faire écouter vraiment et entendre Philippe Valle ce matin.
00:08:19C'est un ancien directeur de Charlie Hebdo.
00:08:21C'est une voix qui compte, c'est une voix puissante.
00:08:23Tout est dit et il le dit bien, avec intelligence, avec mesure également.
00:08:27Et je vous propose d'écouter ce qu'il dit sur la jeunesse d'aujourd'hui.
00:08:32C'était toujours tout à l'heure au micro de Dimitri Pavlenko dans la matinale.
00:08:36Ce qu'il dit de cette jeunesse, comment elle est
00:08:39et comment elle nous paraît si différente de la jeunesse que vous avez peut-être connue
00:08:43il y a de nombreuses années.
00:08:45– Une partie de la jeunesse de plus en plus importante
00:08:48dit aujourd'hui qu'il ne faut pas attaquer les religions.
00:08:51– Alors c'est très intéressant parce que je pense que les jeunes gens,
00:08:54les jeunes qui vont dans les écoles, en réalité, ils ont peur.
00:09:00Ils ont la trouille, mais c'est une trouille…
00:09:04– C'est la peur qui guide la tolérance, vous pensez ?
00:09:06– C'est la peur qui guide la tolérance, ça n'est pas du tout de la tolérance.
00:09:09Quand on discute au fond avec ces gosses,
00:09:12on se rend compte qu'en réalité ils sont un petit peu otages
00:09:16d'une peur latente dans les cours de récré.
00:09:19D'ailleurs on le voit parfois dans les études d'opinion
00:09:22parce que quand ils font des études et qu'ils en sortent,
00:09:24après ils votent très très très à droite.
00:09:27Ils votent pour des partis…
00:09:29Donc ça veut dire que tout ce…
00:09:32Moi je pense que la morale qui accuse la critique de l'islam, d'islamophobie,
00:09:39elle est dictée d'abord et avant tout par la peur.
00:09:42La peur, la peur.
00:09:44Et ce n'est pas déshonorant d'avoir peur,
00:09:46ce qui est déshonorant c'est d'habiller sa peur avec des arguments moraux.
00:09:50– Je trouve que c'est très intéressant Charlotte Dornelas de parler de la peur
00:09:52parce qu'elle est difficilement quantifiable, difficilement prouvable,
00:09:55elle est dans les esprits.
00:09:57Je parlais des humoristes, j'ai vu qu'Elie Semoun avait dit notamment
00:10:00aujourd'hui on a peur, je fais très attention à ce que je dis, etc.
00:10:03C'est vrai dans la création, je disais ce matin à Vincent Trémolet de Villers
00:10:06dans le Figaro qui rappelait ça, dans la création, dans la fiction, etc.
00:10:09Chacun a une forme d'auto-censure qui nous éloigne de l'esprit d'insolence,
00:10:14de l'esprit à la française.
00:10:16Dans les années 70, personne n'imaginait être en danger physique
00:10:21parce qu'il faisait une plaisanterie.
00:10:23– Oui mais là le débat…
00:10:25En fait il y a plusieurs choses qui sont liées dans le discours de Philippe Valle
00:10:28et le débat n'existait pas comme tel dans les années 70,
00:10:30vous n'aviez pas des débats quotidiens sur la place de l'islam,
00:10:33sur l'islamisation et sur la différence entre l'islam et l'islamisme
00:10:36dans son développement en France.
00:10:38– Oui mais la religion catholique était très moquée.
00:10:40Je me souviens très bien, et je peux citer des gens comme Jacques Martin
00:10:44qui était lui-même ancien enfant de cœur, incroyablement catholique
00:10:48mais se moquait en permanence dans des émissions
00:10:51comme le petit rapporteur Jean-Yann.
00:10:53Il y avait une tradition française et je me souviens très bien
00:10:56parce que parfois les catholiques étaient choqués de cela.
00:10:59Mais il y avait de la distance, il y avait de l'humour,
00:11:03on savait que c'était du second degré.
00:11:05– Mais surtout ce qui peut être attaqué,
00:11:07là on parle beaucoup de Charlie ces derniers temps
00:11:09et on défend le droit à attaquer.
00:11:11Ce qui peut être attaqué a évidemment le droit d'être défendu,
00:11:13l'un ne va pas sans l'autre.
00:11:15Donc on peut évidemment défendre aussi les religions
00:11:18et ne pas aimer la manière de faire de Charlie Hebdo,
00:11:21c'est vraiment pas notre débat,
00:11:23c'est simplement on ne sort pas les armes pour le dire, c'est juste ça.
00:11:26– En effet, c'est pour ça que je pense qu'il ne s'était pas invité.
00:11:28– Son analyse ?
00:11:30– Son analyse, je ne suis pas tout à fait d'accord sur la question des jeunes.
00:11:33– Je vous ai coupé, pardonnez-moi, vous avez dit votre parallèle ?
00:11:35– Votre parallèle est intéressant parce que vous dites
00:11:38mais dans les années 70 par exemple les catholiques étaient moqués
00:11:40et on a tendance à se dire une religion en vaut une autre,
00:11:42on échange l'une pour l'autre.
00:11:44Et d'ailleurs quand on parle du rapport par exemple à la laïcité dans les écoles,
00:11:49c'est-à-dire la manière de manger, la manière de s'habiller,
00:11:52on se dit on a réussi avec les catholiques, on va bien réussir avec l'islam.
00:11:55C'est pas le même rapport à la vie, au mode de vie, à la loi
00:11:58et à la place que la loi prend dans la vie commune.
00:12:01– C'est peut-être non plus pas le même temps,
00:12:04c'est-à-dire qu'il est possible que la religion musulmane
00:12:07soit là où la religion catholique était il y a trois siècles.
00:12:10Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:12:12– Non, non, la question je pense, le rapport à la loi…
00:12:15– Je dis trois siècles, je pourrais dire deux siècles, attention,
00:12:17ne faisons pas de…
00:12:20La religion catholique était un mode de vie au 18e et 19e siècle,
00:12:25sans doute là où elle était.
00:12:27Elle imposait son mode de vie, non ?
00:12:30– Non, je suis pas tout à fait d'accord avec vous.
00:12:32D'abord il y a le Vatican, et puis ensuite dans la soumission à l'islam,
00:12:38il y a un islam qui s'est développé au Maghreb,
00:12:42qui n'a pas grand chose à voir avec celui du Golfe,
00:12:44mais c'est celui du Golfe qui a pris le pas,
00:12:46et il n'a pas tellement changé depuis 1400 ans.
00:12:50– Terminé Charlotte, parce que je vous ai une nouvelle fois coupé…
00:12:53– Non, non, mais la guerre, là où vous avez raison,
00:12:55c'est sur la guerre de qui va avoir le monopole culturel,
00:12:58et en 1905 c'est cette guerre qui existe.
00:13:00C'est pas tellement, on dit toujours, séparation de l'Église et de l'État,
00:13:03ça fait longtemps que les rois sont excommuniés
00:13:05et que les peuples n'ont plus le droit de s'éteindre en France,
00:13:07donc la séparation elle s'est bien faite, quelques siècles plus tôt,
00:13:09sur le pouvoir, c'était une guerre de pouvoir,
00:13:11en 1905 le but c'est d'arracher la chrétienté,
00:13:15donc le mode de vie chrétien, à la société.
00:13:17C'est les lois successives pour interdire les communautés religieuses
00:13:20de gérer par exemple la santé, les écoles,
00:13:22jusqu'à évidemment cette séparation dans la société tout entière.
00:13:28Bon, passons là-dessus, simplement sur ce que disait Philippe Valls
00:13:31sur les jeunes, je ne pense pas,
00:13:33la peur est un sentiment sur le débat qui nous occupe, d'adultes.
00:13:36C'est très vrai dans l'autocensure,
00:13:38notamment dans le monde politique, médiatique, peut-être scolaire,
00:13:41les jeunes, il y a cette question et cette montée en puissance,
00:13:44en effet de l'offense, c'est le mot, je le rends à Nathan,
00:13:47parce qu'il me le disait pendant que Philippe Valls parlait,
00:13:49mais ce rapport à l'offense qui est extrêmement différent
00:13:53dans la nouvelle génération, et je pense que c'est tout simplement ça.
00:13:56Par la force des choses, ils ont des copains qui sont ci, qui sont ça,
00:13:59ils ne voient pas bien l'intérêt de se moquer en fait.
00:14:01Alors je voulais vous faire écouter Bruno Retailleau,
00:14:03c'est en marge bien sûr de la journée d'aujourd'hui,
00:14:05mais il a parlé du voile, et quand je disais qu'effectivement
00:14:08les comportements d'une nouvelle France
00:14:12est née avec des nouveaux comportements,
00:14:14une nouvelle manière de penser, de s'habiller, disons-le,
00:14:17de prier, de dîner, etc., ça influe dans toute la vie quotidienne.
00:14:23Écoutez ce qu'il a dit sur le port du voile
00:14:26pour celles qui accompagneraient les enfants dans les sorties scolaires.
00:14:30C'était ce matin.
00:14:32Sur les accompagnatrices scolaires, pour moi c'est l'école hors les murs.
00:14:36Or, la loi de 2004 concerne l'école dans les murs.
00:14:39Mais l'extension hors les murs, ce sont justement les sorties scolaires.
00:14:43Il faut lutter pied à pied, notamment sur tout ce qui constitue
00:14:47notre identité culturelle républicaine, la laïcité.
00:14:50Il faut être absolument intransigeant.
00:14:53J'ai donc pas de mère de famille accompagnatrice voilée ?
00:14:56Non, puisque pour moi, encore une fois, c'est l'école hors les murs.
00:15:00Et ça pour moi c'est un principe qui est un principe fondamental.
00:15:03Là vous êtes au cœur d'une question.
00:15:06Moi j'ai dit parfois, mais on s'en sortira pas.
00:15:09Moi j'ai dit, c'est mon intuition, dans dix ans, les filles seront voilées à l'école.
00:15:14Parce que vous aurez une demande tellement forte de cette autre France
00:15:19qui est là avec d'autres comportements, d'autres cultures, d'autres habitudes.
00:15:23Et que cette demande, elle va être très dure à juguler.
00:15:26Après, qui a raison, qui a tort, c'est encore un autre sujet.
00:15:29Mais si vous avez toute une génération nouvelle qui demande d'autres...
00:15:33Il y aura deux Frances, trois Frances...
00:15:36Oui, au-delà de la question de la demande, c'est la question de l'incarnation
00:15:39et le nombre qui fait l'incarnation.
00:15:41Puisque ces valeurs-là, je veux dire, aujourd'hui,
00:15:47elles ne sont plus partagées.
00:15:49Il n'y a pas de...
00:15:51Vincent Herouette !
00:15:53Pardon, mais je ne sais pas très bien de quoi on parle.
00:15:55En fait, on vit dans une période ultra-libérale.
00:15:58On parle de cultures qui changent et d'habitudes qui changent.
00:16:01Et de français qui changent, pour vous répondre.
00:16:03Voilà de quoi on parle.
00:16:05Le discours est contradictoire.
00:16:07On vit dans une société ultra-libérale où l'individu a tous les droits.
00:16:13L'individu est la mesure du droit, en fait.
00:16:18Vous ne pouvez pas vous opposer à ce que quelqu'un...
00:16:21Et d'ailleurs, il y a une espèce d'hostilité de cette société d'individus
00:16:25au pouvoir politique,
00:16:27qui est en permanence raillée, contestée, détestée, diffamée, etc.
00:16:32Donc, effectivement, quand le ministre de l'Intérieur réclame
00:16:36que les femmes ne soient pas voilées, on lui dit...
00:16:39Pardonnez-moi, si vous me permettez, ce n'est pas le problème.
00:16:42Je vais vous dire pourquoi ce n'est pas le problème.
00:16:44Parce que si, au fond, chacun pouvait s'habiller ou vivre comme il le souhaite,
00:16:49à la limite, je n'en aurais pas...
00:16:51Ça pourrait m'être égal.
00:16:53C'est pas exactement mon ADN, c'est pas ma culture.
00:16:55Mais le sentiment que j'ai, c'est que si certains deviennent majoritaires,
00:17:00moi, je devrais m'habiller comme cela et je devrais changer mon comportement.
00:17:06Non, mais n'ironisons pas parce que c'est un sujet très...
00:17:09Non, non, Vincent, c'est ça le souci.
00:17:11Si, au fond, je le répète...
00:17:14J'avais cité souvent ma fille qui m'a dit
00:17:17« Qu'est-ce que ça peut te faire, papa ? »
00:17:18On est sur la plage du polygène.
00:17:19« Qu'est-ce que ça peut te faire, papa ? »
00:17:20Du polygène.
00:17:21« Qu'est-ce que ça peut te faire, papa ? »
00:17:22Et que cette jeune femme rentre complètement habillée des pieds jusqu'à la tête.
00:17:26Effectivement, cette question m'avait interpellé.
00:17:28Au fond, vous avez raison, au nom de la tolérance, ça pourrait ne pas m'ennuyer.
00:17:32Mais ce que je sais, parce que là où l'islam est majoritaire,
00:17:35dans tous les pays du monde, les autres ne peuvent plus exister.
00:17:39C'est une réalité. Je le dis, c'est une réalité.
00:17:42Mais la question...
00:17:43C'est factuel.
00:17:44Donc, effectivement, elle te renvoie à l'importance de...
00:17:48La question, pardonnez-moi, c'est pourquoi il n'y a pas d'anticorps ?
00:17:51Pourquoi ?
00:17:52Mais il y en a des anticorps.
00:17:53Des anticorps du Maroc jusqu'au polygène dont vous me parlez, ça avance.
00:17:56Mais parce que le nombre...
00:18:00Pourquoi il n'y a pas d'anticorps ?
00:18:01C'est ce que je vous dis tout à l'heure.
00:18:02À partir du moment où c'est une demande majoritaire, vous faites comment ?
00:18:07Il y a une faiblesse politique aussi.
00:18:09Mais...
00:18:1340 ans de démission, etc., bien sûr.
00:18:16Je pense que les Français sont majoritairement d'accord avec ce que dit Bruno Rotailleux ce matin.
00:18:19En revanche, je serais très intéressé...
00:18:20Ça dépend où, pardon ?
00:18:21Ça dépend où, effectivement.
00:18:22Mais peut-être que si on interroge de manière assez large...
00:18:25Thomas Baudet.
00:18:26Je serais très intéressé de savoir ce que pense Elisabeth Borne, par exemple, de cette mesure.
00:18:28Elle qui est ministre de l'Intégration.
00:18:30Mais Mme Borne, je les connais tous.
00:18:33Ils ne diront même pas ce qu'ils pensent.
00:18:36Ils feront la chasse aux électeurs.
00:18:38Voilà, Mme Borne, ça, c'est la démission.
00:18:40Elle ne pense pas, Mme Borne.
00:18:42Elle compte ses électeurs.
00:18:44Les Français sont peut-être d'accord avec Bruno Rotailleux majoritairement sur cette question.
00:18:48Mais je crois qu'il y a un léger glissement par rapport à la question de Charlie Hebdo.
00:18:51Charlie Hebdo, ça pose plusieurs problèmes.
00:18:54Mais notamment, dix ans après, le problème de la lâcheté.
00:18:57Nathan Devers.
00:18:58De la lâcheté.
00:18:59La lâcheté, ce n'est pas la peur.
00:19:00C'est normal d'avoir peur.
00:19:01Le jour de l'attentat de Charlie Hebdo, tout le monde s'en souvient.
00:19:03Dans les jours qui ont suivi, la panique qui s'est emparée de nous.
00:19:06Le chagrin et la panique, c'est normal.
00:19:08La lâcheté, c'est autre chose.
00:19:09Il faut rappeler.
00:19:10Pour moi, c'est ça, le problème de Charlie Hebdo.
00:19:12Avant même l'attentat, quand il y avait eu le procès des caricatures, 2006-2007.
00:19:16Quand il y avait eu le premier attentat contre Charlie Hebdo, l'incendie de la rédaction.
00:19:20Il s'était trouvé une partie du monde politique, du monde intellectuel et de l'opinion publique
00:19:26pour estimer que Charlie Hebdo provoquait, que Charlie Hebdo le cherchait.
00:19:30Mais même Jacques Chirac avait eu vis-à-vis, dans les années 80, avec Salman Rushdie.
00:19:35Avec Salman Rushdie, vous avez tout à fait raison.
00:19:37C'est important de dire ça, parce qu'il ne souhaitait pas qu'on blasphème.
00:19:39Exactement.
00:19:40Ce que ne faisait même pas Rushdie dans son livre.
00:19:41On peut avoir des critiques ou des désaccords avec Charlie Hebdo.
00:19:44Moi, par exemple, je serais assez d'accord avec Charlotte.
00:19:46À titre personnel, le fait de blasphémer une religion, je peux avoir des réticences ou des doutes, etc.
00:19:52Mais estimer que quand un journal est victime, ciblée par l'islamisme,
00:19:57que c'est lui qui l'a cherchée, que c'est lui qui a provoqué,
00:20:00c'est ça, le problème fondamental de la lâcheté.
00:20:02La question qu'il faut se poser, c'est est-ce qu'aujourd'hui, on a avancé par rapport à cette lâcheté ?
00:20:06La réponse est non.
00:20:07Vous savez bien, il y a des profs, je le disais, qui ne veulent même plus parler de certains sujets.
00:20:11Vous le savez bien.
00:20:12Allez dans le laboratoire du sport, dans le monde qui est un laboratoire, le sport.
00:20:17Voyez ce qui se passe, les comportements qui se passent.
00:20:20Simplement, après Charlie Hebdo et depuis hier, on a l'impression qu'on est ciblé
00:20:25parce qu'il y a un journal en France qui a publié des caricatures.
00:20:28On est ciblé pour un peu plus que ça.
00:20:30Oui, mais parce qu'on a l'impression que tout se définit par ça.
00:20:33Alors, à la fois, en France, ces caricatures peuvent exister sans que personne ne sorte de Kalachnikov.
00:20:38Et à l'inverse, on peut être français et parfaitement français sans aimer ces caricatures.
00:20:43Les deux sont vrais.
00:20:45Ce n'est pas le pilier de notre ADN, la caricature et le blasphème.
00:20:48Je dis ça pourquoi ?
00:20:49Parce que depuis, nous avons été touchés par...
00:20:53De quoi ?
00:20:54Non, vous avez complètement raison.
00:20:56Frappés par tous les, comment dire, par tout ce que nous sommes.
00:21:00Si notre ADN, c'est les caricatures de Charlie Hebdo, alors on ne comprend pas le père Hamel.
00:21:05Si notre ADN, c'est les terrasses, on ne comprend pas les paroissiens qui disaient leur chapelet à 7h du matin
00:21:09et qui ont été visés de la même manière.
00:21:11Si notre ADN, c'est Charlie Hebdo, on ne comprend pas que ça frappe aussi à l'école.
00:21:15C'est simplement la France qui est touchée pour ce qu'elle est,
00:21:18et même parfois pour ce qu'elle n'est plus,
00:21:20mais ce qu'elle est encore dans l'imagination des islamistes,
00:21:23et de manière absolument substantielle.
00:21:26Ils veulent la remplacer par un autre modèle de manière radicale et sans aucune discussion.
00:21:31Et ce qui est le plus extraordinaire, c'est que les intellectuels de gauche se soumettent à ça.
00:21:35C'est ça le plus extraordinaire.
00:21:37Alors, écoutons quand même Philippe Valle, parce que c'est son dernier passage.
00:21:40C'est son analyse hier, qu'il avait donnée,
00:21:43ce qui n'a pas changé.
00:21:46Ce qui n'a pas changé en France depuis 2015.
00:21:48On dit beaucoup ce qui a changé, mais ce qui n'a pas changé.
00:21:51Écoutons ce que disait Philippe Valle.
00:21:53On va parler de ce qui n'a pas changé,
00:21:56voire de ce qui a empiré.
00:21:58La bienveillance d'une partie du monde intellectuel, politique et médiatique français
00:22:02pour les acteurs d'un phénomène religieux, l'islam,
00:22:05dans sa version la plus hostile à notre civilisation,
00:22:08la plus puritaine et la plus dangereuse.
00:22:11On l'a vu lors du stupéfiant soutien au Hamas
00:22:14par la France Insoumise et par le journal Le Monde,
00:22:17après le 7 octobre 2023,
00:22:19et par les non moins stupéfiants ralliements et accords électoraux qui s'en suivirent
00:22:24de la part de partis comme le Parti Socialiste
00:22:26ou de personnalités comme François Hollande.
00:22:29Mais une partie du monde intellectuel et journalistique n'a encore rien compris.
00:22:34La campagne de haine que subit aujourd'hui l'humoriste Sophia Aram
00:22:38et l'indifférence méprisante dont Boalem Sansal fait l'objet
00:22:42montrent à quel point leur magistère moral est une imposture.
00:22:46Boalem Sansal et Sophia Aram ont en commun une tare majeure
00:22:50aux yeux de nos moralistes antiracistes.
00:22:52Ce sont de mauvais arabes.
00:22:55Un bon arabe doit être musulman, sa femme doit être voilée,
00:22:59il doit détester la France et admirer le Hamas et le Hezbollah.
00:23:03Cette assignation des arabes par nos autorités morales
00:23:06est un racisme réel drapé dans un antiracisme autoproclamé.
00:23:11Un tel déni de réalité, dix ans après les attentats de 2015,
00:23:15est la promesse d'autres tragédies.
00:23:17La pensée de Philippe Val, le carillon d'Europe 1,
00:23:20parce qu'il est déjà 9h23 et sera-t-il là ?
00:23:26Aujourd'hui, il est là.
00:23:27Finalement, il a préféré revenir après 15 jours de...
00:23:30Seras-tu là ?
00:23:31Seras-tu là ? Je me disais, est-ce qu'une journée de travail pour vous
00:23:34après 15 jours de vacances, est-ce que vous allez vous en remettre ?
00:23:37Et j'ai ma réponse.
00:23:39Vous êtes présent avec Anissa qui est près de vous.
00:23:41Je voudrais saluer le père d'Anissa
00:23:43parce que je l'ai entendu pendant les vacances.
00:23:46Je l'ai entendu parce que vous étiez en vacances
00:23:49de l'autre côté de la Méditerranée.
00:23:51Absolument.
00:23:52Et voilà, c'était bien d'entendre votre père un matin.
00:23:55Donc je vous salue Anissa.
00:23:57Il est très fier d'être passé sur l'antenne.
00:23:59Eh bien, c'est un grand jour.
00:24:01Mais on ne vous voit pas malheureusement.
00:24:03Mais on vous entend.
00:24:04On vous entend. Merci.
00:24:05Moi, je vous vois, Pascal.
00:24:06Merci, merci Monsieur Thomas Hill.
00:24:08A tout à l'heure, Pascal.
00:24:09A tout à l'heure. Est-ce qu'on marque une pause déjà ?
00:24:11On marque une pause.
00:24:13Et je vous signale Eugénie Bastier
00:24:15qu'on écoutera tout à l'heure
00:24:17parce qu'elle a fait un édito formidable ce matin sur Europe 1.
00:24:20Songeons à l'immense scandale planétaire
00:24:22qu'a suscité la révolte d'une poignée d'actrices hollywoodiennes
00:24:25déclenchant le phénomène MeToo
00:24:27et comparons au relatif silence
00:24:29qu'ont suscité les viols des petites prolétaires blanches
00:24:31de l'Angleterre périphérique
00:24:33et on aura une idée de la lutte des classes.
00:24:35Ce qui s'est passé, effectivement,
00:24:37et ce qu'a révélé Elon Musk.
00:24:39Il montre une fois de plus que l'aveuglement idéologique
00:24:41bave la route au pire.
00:24:43De même qu'on a tué la vérité sur le goulag
00:24:45pour ne pas nuire à la révolution communiste.
00:24:47On a fait silence sur ces crimes de la diversité
00:24:49pour ne pas nuire à l'utopie culturelle.
00:24:52Et là-dessus...
00:24:53Vous avez raison.
00:24:54C'est Eugénie Bastier qui a raison.
00:24:56C'est pas moi.
00:24:57La lutte des classes.
00:24:58La pause, la pause, la pause.
00:24:59La pause, s'il vous plaît.
00:25:01On est en retard, il est 9h24.
00:25:03A tout de suite.
00:25:06Somaïa Labidi à 9h30.
00:25:09Bonjour Somaïa.
00:25:12Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:14Illustration de la montée de l'antisémitisme en France.
00:25:17Plusieurs étoiles de David ont été taguées
00:25:19à proximité de l'hypercacher de Vincennes.
00:25:22Des tags découverts hier,
00:25:2410 ans après les attentats de 2015.
00:25:26Et sur la devanture de la synagogue de Rouen,
00:25:28ce sont des croix gammées qui ont été peintes,
00:25:30comme vous pouvez le voir, sur ces images.
00:25:32Il prend position sur les influenceurs algériens
00:25:34et tacle au passage Jean-Noël Barraud.
00:25:36Selon Xavier Driancourt, ancien ambassadeur,
00:25:38il n'y a pas de plan organisé par Alger,
00:25:40mais des relais en France.
00:25:42Je crois que par contre, l'heure est à la certitude
00:25:44et non plus au doute, comme l'a déclaré
00:25:46notre ministre des Affaires étrangères et de l'Europe.
00:25:49Et puis, objectif Paris atteint.
00:25:51Selon la coordination rurale de la Côte d'Or,
00:25:5310 tracteurs ont réussi à entrer dans la capitale cette nuit.
00:25:56Divisés en trois groupes,
00:25:58ils ont parcouru les quartiers de la Tour Eiffel,
00:26:00des Invalides et de Montparnasse.
00:26:02Conséquence, huit agriculteurs
00:26:04ont été placés en garde à vue
00:26:06et les tracteurs ont été escortés en banlieue.
00:26:08Merci beaucoup Sommayen.
00:26:10Nous avions entamé une conversation.
00:26:12Vous vouliez dire peut-être quelque chose
00:26:14et j'ai été obligé de vous couper
00:26:16parce que c'était la pause, Vincent Hervouet.
00:26:18Je n'étais pas d'accord
00:26:20avec le docteur Nathan Devers,
00:26:22que je félicite au passage
00:26:24pour ce long travail
00:26:26qu'il a obligé à soutenir
00:26:28dans son cabinet
00:26:30des gens successifs, loin du monde,
00:26:32des caméras et des éditeurs.
00:26:34Non, sérieusement, bravo.
00:26:36Je ne suis pas d'accord avec vous
00:26:38parce que je ne pense pas que ce soit
00:26:40la lâcheté qui
00:26:42suscite cette
00:26:44soumission d'une partie de la classe politique
00:26:46à l'islamisme rampant.
00:26:48Je pense que c'est
00:26:50un calcul délibéré,
00:26:52c'est un calcul politique.
00:26:54Et que vous le vouliez ou non,
00:26:56un âme politique résonne en politicien.
00:26:58Je ne pourrais pas empêcher que, par exemple,
00:27:00la photo de la manif après Charlie Hebdo
00:27:02était dans tous les salons
00:27:04de l'Elysée, dans tous les bureaux
00:27:06de l'Elysée, parce que
00:27:08après,
00:27:10la popularité de François Hollande
00:27:12a rebondi de cinq points.
00:27:14Et de la même manière, je pense que si
00:27:16la France Insoumise,
00:27:18qui à l'époque se voulait Charlie,
00:27:20ne l'est plus du tout, c'est parce qu'elle considère
00:27:22qu'avec l'électorat
00:27:24d'origine immigrée,
00:27:26elle a là un socle électoral
00:27:28pour espérer conquérir le pouvoir.
00:27:30C'est un calcul cynique.
00:27:32C'est un calcul politique.
00:27:34La une de Charlie Hebdo
00:27:362015-2025
00:27:38et évidemment vous avez compris
00:27:40increvable, vous avez compris
00:27:42ce dessin
00:27:44tel qu'il est représenté ce matin.
00:27:46De la part du monde politique,
00:27:48je suis d'accord avec vous, qu'il y ait un calcul électoral.
00:27:50En revanche, cette
00:27:52lâcheté, entre guillemets,
00:27:54elle a aussi concerné une partie du monde intellectuel,
00:27:56une partie de l'opinion publique.
00:27:58Il suffit de voir d'ailleurs que depuis dix ans, Charlie Hebdo
00:28:00a continué à être attaqué sur le mode
00:28:02vous êtes raciste, vous êtes obsessionnel, alors qu'ils font des unes
00:28:04sur absolument tous les sujets, que de temps en temps
00:28:06ils font une une sur l'islam, mais ce n'est pas du tout
00:28:08une obsession.
00:28:10Oui mais pas que !
00:28:12Il y a eu régulièrement des gens pour leur dire ça.
00:28:14Je pense qu'il y a un autre sujet avec la lâcheté, là vous avez raison,
00:28:16c'est une culture de l'offense,
00:28:18qui n'est pas la même chose. C'est-à-dire qu'on est rentré
00:28:20dans une logique où, au nom d'ailleurs
00:28:22d'une sorte de modernité absolue,
00:28:24on en vient à estimer que
00:28:26toute forme de vexation
00:28:28individuelle, où je sens
00:28:30que mes idoles ont été attaquées, que mes valeurs
00:28:32ont été attaquées parce qu'elles ont été moquées par des
00:28:34humoristes, doit être considérée
00:28:36comme, presque comme un dommage,
00:28:38au sens presque juridique du terme.
00:28:40Nathan, c'est même pas ça.
00:28:42C'est des tartuffes.
00:28:44Toute la représentation médiatique,
00:28:46je les connais tous, ils vous diront hors
00:28:48antenne ce qu'ils ne disent pas à l'antenne,
00:28:50parce qu'ils ne veulent pas être du mauvais
00:28:52côté. C'est-à-dire que si vous avez
00:28:54un acteur, si vous avez
00:28:56une personnalité importante, comme un sportif
00:28:58de haut niveau, si vous avez quelqu'un qui
00:29:00vient sur ce terrain-là, l'espace
00:29:02médiatique le ciblera
00:29:04immédiatement et le mettra
00:29:06en dehors. De France
00:29:08Inter à Télérama, il n'aura pas
00:29:10la carte. Donc c'est mieux de venir
00:29:12dire, vous n'aurez pas ma haine.
00:29:14C'est beaucoup mieux de venir dire ça à la télévision.
00:29:16Vous n'aurez pas ma haine.
00:29:18Nous allons vivre ensemble.
00:29:20C'est beaucoup plus simple de dire ça.
00:29:22Tu te protèges.
00:29:24C'est des petites lâchetés.
00:29:26De la part de la jeunesse,
00:29:28ce n'est pas de la tartufferie.
00:29:30Il y a une partie assez
00:29:32importante de la jeunesse qui estime que quand on se moque
00:29:34d'une religion, on vexe, on insulte
00:29:36les fidèles de cette même religion.
00:29:38Je voudrais qu'on voit quand même
00:29:40le sujet de Viviane Hervier sur le retour sur
00:29:42ce qui s'est passé le 7 janvier et notamment
00:29:44ceux qui sont morts ce jour-là,
00:29:46parce qu'on peut avoir une pensée bien évidemment ce matin,
00:29:48dix ans plus tard.
00:29:50Parmi ceux qui se trouvaient
00:29:52dans les locaux de Charlie Hebdo ce 7 janvier
00:29:542015, Frédéric Boisseau
00:29:56est le premier à tomber sous les balles des frères
00:29:58Kouachi. Âgé de 42 ans
00:30:00et père de deux enfants, il effectuait
00:30:02des travaux dans l'immeuble. Il est abattu
00:30:04à bout portant. Arrivé dans la salle
00:30:06de rédaction, les frères Kouachi vont
00:30:08immédiatement faire feu sur le policier
00:30:10Franck Brinsolaro, qui est chargé de la
00:30:12protection du dessinateur Chab.
00:30:14Il est le seul à être armé, mais n'aura pas
00:30:16le temps de riposter. Il était âgé de
00:30:1849 ans et père de deux enfants.
00:30:20Stéphane Charbonnier-Dicharbe,
00:30:22directeur de Charlie Hebdo depuis 2009,
00:30:24sera la troisième victime.
00:30:26Âgé de 47 ans, aucun sujet n'était
00:30:28à bout à ses yeux et certainement pas la religion.
00:30:30Il était menacé de mort par Al-Qaïda
00:30:32depuis 2013.
00:30:34Les deux terroristes abattront ensuite
00:30:36méthodiquement sept autres membres de la rédaction.
00:30:38Cabu est sans doute le plus
00:30:40médiatique. Auteur de bandes dessinées,
00:30:42il a participé à Harakiri et aux
00:30:44Canards Enchaînés, mais aussi à de nombreuses
00:30:46émissions de télévision. Il avait 76 ans.
00:30:48A ses côtés, sur ses images,
00:30:50Bernard Verlac dit Tignous.
00:30:52Critique du capitalisme et des
00:30:54politiciens, il cible également
00:30:56la montée de l'islamisme.
00:30:58Philippe Honoré, dessinateur autodidacte,
00:31:00il collaborait avec Charlie Hebdo
00:31:02depuis sa renaissance en 1992.
00:31:04Il avait 73 ans.
00:31:06À 80 ans, Georges Wolinski
00:31:08est le patriarche de la bande.
00:31:10Harakiri, François, L'Humanité
00:31:12ou encore Paris Match l'ont publié.
00:31:14Son sujet de prédilection,
00:31:16le couple, mais surtout les femmes.
00:31:18Deux chroniqueurs réguliers de Charlie Hebdo
00:31:20étaient également présents ce jour-là.
00:31:22Bernard Maris, économiste classé
00:31:24à gauche, pourfendeur des dérives
00:31:26du capitalisme. Et Elsa
00:31:28Kayat, seule femme parmi les victimes.
00:31:30Cette psychanalyste de formation
00:31:32décryptait les faits de société.
00:31:34Moustapha Hourad était le
00:31:36correcteur du journal. Né en Algérie,
00:31:38autodidacte, il travaillait à Charlie Hebdo
00:31:40depuis 10 ans. Enfin,
00:31:42Michel Renaud n'était qu'un visiteur
00:31:44ce jour-là, fondateur d'un festival
00:31:46à Clermont-Ferrand. Il était venu rendre
00:31:48des dessins à Cabu et s'est retrouvé
00:31:50pris dans la fusillade. Au total,
00:31:52les frères Kouachi ont abattu
00:31:5411 personnes au sein de la rédaction.
00:31:56Dans leur fuite, ils vont faire
00:31:58une douzième victime, Ahmed Merhabet,
00:32:00policier du 11e arrondissement
00:32:02qui va tenter de les intercepter.
00:32:04Son exécution, alors qu'il est
00:32:06déjà blessé à terre, fera le tour
00:32:08des réseaux sociaux comme le
00:32:10symbole de la barbarie de cette attaque
00:32:12terroriste.
00:32:14Voilà ce que nous
00:32:16pouvions dire ce matin sur ce sujet
00:32:18qui effectivement a changé la France,
00:32:20mais...
00:32:22Comment dire...
00:32:24C'est pire.
00:32:26C'est pire aujourd'hui.
00:32:28C'est ça la vérité. C'est pire.
00:32:32C'est-à-dire que la société, elle est plus fracturée encore
00:32:34qu'il y a 10 ans. C'est-à-dire que les 4 millions
00:32:36de personnes que vous avez vues il y a 10 ans
00:32:38dans la rue, aujourd'hui, je ne suis pas sûr
00:32:40que vous les retrouveriez.
00:32:42Et c'est l'avenir qui est
00:32:44à construire pour nous, et qui
00:32:46nous interroge, et c'est la discussion
00:32:48du matin. Qu'est-ce qui va se passer
00:32:50dans 10 ans ? Puisque chaque année, c'est pire.
00:32:54C'est toute la question.
00:32:56C'est vrai qu'on a...
00:32:58Il s'est passé tellement de choses
00:33:00en 10 ans. Quand je dis c'est pire,
00:33:02vous comprenez ce que ça veut dire ? C'est-à-dire que le mode
00:33:04de vie français,
00:33:06le mode de vie des Lumières,
00:33:08le mode de vie de l'insolence,
00:33:10le mode de vie de la dérision, le mode de vie
00:33:12de la liberté est attaqué.
00:33:14Voilà. Et ça ne fait qu'empirer.
00:33:18Oui, par deux phénomènes qui sont à mon avis différents.
00:33:20Et c'est là que c'est très intéressant
00:33:22et paradoxal. D'une part, des gens
00:33:24qui sont des islamistes, des fanatiques
00:33:26théocratiques, qui estiment qu'on n'a pas le droit
00:33:28de se moquer de la religion parce que c'est un sujet...
00:33:30Et de l'autre, on n'a pas le droit
00:33:32de se moquer de l'islam.
00:33:36On a le droit sur France Inter de se moquer
00:33:38de... La culture de l'offense.
00:33:40On a le droit de se moquer
00:33:42de Charlotte Dornelas sur France Inter.
00:33:44Si on peut se moquer de Dieu, j'espère qu'on peut se moquer
00:33:46de moi quand même. On a le droit de se
00:33:48moquer des catholiques.
00:33:50On a le droit de se moquer
00:33:52des... C'est recommandé.
00:33:54Oui, c'est même recommandé. Donc c'est tout.
00:33:56C'est tout ce que nous constatons.
00:33:58Mais c'est un mode de vie.
00:34:00C'est un mode de vie qui est attaqué.
00:34:02Et c'est pire, il y a des parcours
00:34:04individuels qui nous interrogent. Comment Jean-Luc Mélenchon
00:34:06passe de l'éloge finir...
00:34:08Il a répondu.
00:34:10...à la marche contre l'islamophobie.
00:34:12Mais il a répondu. Vincent l'a dit.
00:34:14C'est un calcul politique.
00:34:16Je ne peux pas m'habituer à des résumés pareils.
00:34:18C'est un calcul. Dernier passage.
00:34:204 millions de gens ne redescendraient pas dans la rue.
00:34:22Vous avez raison, sans doute.
00:34:24Parce que ça n'a servi à rien.
00:34:26Tous ces gens ont été trahis
00:34:28par le clergé politique.
00:34:30Oui, immédiatement.
00:34:32Les marches blanches, les petites
00:34:34bougies allumées au pied des murs.
00:34:36L'incroyable...
00:34:38Vous savez, vous avez eu raison
00:34:40de passer, de décrire chacune
00:34:42des victimes de ce massacre.
00:34:44Mais la France, c'est le pays en Europe
00:34:46qui a été le plus saigné par le terrorisme.
00:34:48300.
00:34:50300 personnes depuis 2004.
00:34:52Depuis 40 ans, on a un martyrologue
00:34:54incroyable.
00:34:56Je vous propose de terminer ce
00:34:58premier chapitre de l'émission
00:35:00avec des Français qui ont répondu
00:35:02à l'esprit Charlie.
00:35:04C'est quelque chose de douloureux.
00:35:06Surtout, moi,
00:35:08en tant qu'autrice de bande dessinée.
00:35:10Après, le monde a changé.
00:35:12Le milieu de la bande dessinée a changé aussi.
00:35:14Charlie a changé.
00:35:16Nous, nous avons changé.
00:35:18C'est très compliqué
00:35:20pour moi d'en parler.
00:35:22C'est un très douloureux souvenir.
00:35:24C'est désolant.
00:35:26C'est désolant ce qui s'est passé.
00:35:28Ça ne devrait pas exister.
00:35:30La liberté de la presse.
00:35:32La liberté d'expression.
00:35:34On est en France.
00:35:36On n'a pas...
00:35:38De la colère, parce que pas grand-chose
00:35:40a changé depuis.
00:35:42Et de la tristesse, bien évidemment.
00:35:44Le scandale du Royaume-Uni.
00:35:46Vous n'entendez pas parler sur les
00:35:48grandes médias et sur ce qui s'est passé.
00:35:50On préfère parler d'autres sujets.
00:35:52Elon Musk a qualifié de complice
00:35:54ou apologiste du viol génocidaire
00:35:56des responsables britanniques.
00:35:58Il accuse d'avoir couvert une affaire d'exploitation sexuelle
00:36:00de mineurs en Angleterre.
00:36:02On va voir le sujet de
00:36:04Chloé Tarka.
00:36:06Effectivement, comme c'est Musk
00:36:08qui révèle cela,
00:36:10on n'en parle pas.
00:36:12J'ai vu que maintenant, on se désabonne de Twitter.
00:36:14Il y a beaucoup d'institutions en France
00:36:16qui se désabonnent de Twitter.
00:36:18West France, c'est désabonner de Twitter.
00:36:20West France.
00:36:22Grand donneur de leçons.
00:36:24Comme toujours.
00:36:26Je vous propose de voir
00:36:28ce sujet de Chloé Tarka.
00:36:30Tout commence
00:36:32dans le nord-est de l'Angleterre.
00:36:34A Rotterdam, où plusieurs milliers de jeunes filles,
00:36:36pour la plupart blanches,
00:36:38de nationalité britannique et âgées
00:36:40entre 10 et 15 ans, sont violées
00:36:42et prostituées par des gangs pendant des années.
00:36:44Un silence auquel le milliardaire
00:36:46américain Elon Musk a décidé
00:36:48de mettre fin sur X.
00:36:50Les viols de masse en Grande-Bretagne sont toujours d'actualité.
00:36:52Le pire crime de masse jamais
00:36:54commis contre le peuple britannique.
00:36:56Une affaire étouffée selon Elon Musk
00:36:58par Keir Starmer, actuel Premier ministre
00:37:00du Royaume-Uni qui dirigeait
00:37:02alors le service des poursuites judiciaires.
00:37:04Starmer a été complice de l'affaire
00:37:06des viols en Grande-Bretagne lorsqu'il était
00:37:08à la tête du ministère public pendant 6 ans.
00:37:10Starmer doit partir et doit
00:37:12être inculpé pour sa complicité dans
00:37:14le pire crime de masse de l'histoire de la Grande-Bretagne.
00:37:16L'inaction des autorités aurait pour cause
00:37:18première la peur d'être accusé de
00:37:20racisme. La plupart des membres de ces
00:37:22gangs étant d'origine pakistanaise.
00:37:24Selon un haut responsable de police
00:37:26de la ville, cité par le Times,
00:37:28Comme ce sont des pakistanais, on ne veut pas que cela
00:37:30se sache. Une inaction qui a laissé
00:37:32le champ libre aux gangs pendant des années.
00:37:34A Telford par exemple,
00:37:36les autorités ont identifié près de 200
00:37:38auteurs entre 2007 et 2009
00:37:40mais n'ont procédé qu'à 7 interpellations.
00:37:42Mais l'OMERTA est peut-être
00:37:44en train de se briser. En ce début d'année,
00:37:46les viols de masse en Angleterre font partie
00:37:48des sujets les plus traités sur le
00:37:50réseau social X.
00:37:52Écoutez Eric Stegner dans une seconde
00:37:54qui était hier soir chez Gauthier Lebrecht.
00:37:56Je voudrais saluer un ami qui s'appelle Philippe Tournon
00:37:58qui a été longtemps le responsable
00:38:00de presse de l'équipe de France de football.
00:38:02Et il nous écoute. Mais c'est un homme
00:38:04qui a une sensibilité de gauche
00:38:06et qui est présenté depuis toujours
00:38:08comme un humaniste.
00:38:10Et vraiment,
00:38:12tous ceux qui l'ont connu, de Zinedine Zidane
00:38:14à Didier Deschamps, en passant par Aimé Jacquet,
00:38:16ont aimé travailler avec lui parce que c'est un homme
00:38:18de très grande valeur. Et il m'écrit ça.
00:38:20Émission passionnante, remarquablement menée
00:38:22et dosée, lucide et sans
00:38:24outrance, dit-il.
00:38:26Bravo. Et je me disais,
00:38:28Philippe que je connais depuis de nombreuses années,
00:38:30on aurait fait la même émission il y a 15 ans.
00:38:32Il m'aurait dit lui-même
00:38:34mais c'est une émission
00:38:36où il y a de l'outrance,
00:38:38d'une certaine manière. Et on voit bien
00:38:40qu'aujourd'hui, les choses, ce qu'on peut dire
00:38:42aujourd'hui, on ne pouvait pas le dire il y a 15 ans.
00:38:44Parce qu'il n'y a jamais d'outrance
00:38:46dans nos émissions. Je ne crois pas, en tout cas.
00:38:48S'il y en a, on est là pour
00:38:50les juguler. Donc c'est
00:38:52très intéressant. C'est-à-dire qu'il y a une prise
00:38:54de conscience au plus profond
00:38:56que ce qui est attaqué
00:38:58c'est le modèle. Et on s'est tous trompés.
00:39:00Nous les premiers.
00:39:02Nous qui défilions avec Touche pas à mon poste
00:39:04en 1980. Mais bien sûr
00:39:06qu'on s'est trompés. Parce que les gens
00:39:08qui défilaient avec Touche pas à mon poste
00:39:10en 1980, c'était l'exact
00:39:12contraire. Ils disaient
00:39:14à ceux
00:39:16qui étaient là avant eux
00:39:18vous ne nous regardez pas, vous ne nous aimez pas
00:39:20on n'est pas avec vous et on veut être avec vous.
00:39:22On veut être avec vous. Et il marchait pour ça.
00:39:24Et aujourd'hui vous avez des gens qui disent
00:39:26on ne veut pas être avec vous.
00:39:28Donc tout a changé.
00:39:30Forcément.
00:39:32Et on n'a pas vu les effets.
00:39:34On a pas vu les effets. Moi je me souviens
00:39:36j'étais en fac. Touche pas à mon poste.
00:39:38Tout le monde luttait contre le racisme.
00:39:40Il y a des gens qui voyaient dans la main jaune ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui.
00:39:42Rendons-leur.
00:39:44Franchement je voudrais voir un texte dans les années
00:39:4685 qui voit ce qu'on vit
00:39:48aujourd'hui et qu'il l'annonce.
00:39:50J'en suis pas sûr.
00:39:52J'en suis pas sûr. Je vous assure parce que c'était l'exact
00:39:54contraire. Il y avait une opposition
00:39:56très claire pour ces raisons là.
00:39:58Touche pas à mon poste.
00:40:00Touche pas à mon poste.
00:40:02Touche pas à mon poste.
00:40:04Touche pas à mon poste.
00:40:06Ecoutez Eugénie Bastier
00:40:08parce que je l'ai cité.
00:40:10Elle a fait un hit absolument formidable
00:40:12et vraiment chalut à mon ami Philippe Tournon.
00:40:14J'espère qu'il ne m'en veut pas des paroles
00:40:16que j'ai dites parce que je l'aime beaucoup.
00:40:18Il ne faut jamais vous envoyer de textos. Les gens devraient le savoir.
00:40:20Parfois j'ai envie.
00:40:22Je me retiens toujours.
00:40:24Mais ça fait sens.
00:40:26Ce qu'il dit fait incroyablement sens parce que je le connais.
00:40:28Je sais bien
00:40:30ce qu'il peut penser.
00:40:32Je voudrais qu'on écoute Eugénie Bastier
00:40:34qui a fait un article ce matin formidable.
00:40:36Un édito formidable sur Europe 1. Écoutons-la.
00:40:38Songeons à
00:40:40l'immense scandale planétaire qu'a
00:40:42suscité la révolte d'une poignée d'actrices
00:40:44hollywoodiennes qui ont déclenché le phénomène
00:40:46Me Too et comparons-le au relatif
00:40:48silence qu'ont suscité ces petites
00:40:50prolétaires blanches de l'Angleterre périphérique
00:40:52et on aura une idée de ce qu'est la lutte des classes.
00:40:54Ce scandale
00:40:56nous montre une fois de plus que
00:40:58les règlements idéologiques pavent la route du pire.
00:41:00Comme à Cologne, en Allemagne,
00:41:02lors des viols massifs du Nouvel An en 2015,
00:41:04on a voulu taire la vérité
00:41:06parce qu'elle pourrait faire le jeu d'une supposée
00:41:08extrême droite. De même qu'on a tué
00:41:10la vérité sur le goulag pour ne pas nuire à la révolution
00:41:12communiste, on a fait silence
00:41:14sur ces crimes de la diversité pour ne pas
00:41:16nuire à l'utopie multiculturelle.
00:41:18Au Royaume-Uni, ce combi
00:41:20d'une immigration massive de régime islamique
00:41:22aux mœurs très différentes de l'Europe,
00:41:24avec un communautarisme exacerbé par des institutions
00:41:26défaillantes.
00:41:28Un cocktail qui se double d'une régression
00:41:30inquiétante de la liberté d'expression
00:41:32dans le pays qui l'a pourtant inventé.
00:41:34La Grande-Bretagne est devenue
00:41:36le laboratoire de la faillite diversitaire.
00:41:38Alors c'est intéressant, il y avait Éric Tegner
00:41:40également qui était hier chez Gautier Lebret.
00:41:42Je pense qu'on peut l'écouter sur ce même sujet.
00:41:44Je rappelle, Elon Musk a qualifié
00:41:46de complice ou apologiste du viol génocidaire
00:41:48des responsables britanniques. Il accuse d'avoir couvert
00:41:50une affaire d'exploitation sexuelle. Personne n'en a
00:41:52parlé pendant des années. Personne n'en parle.
00:41:54Même aujourd'hui, peu de gens...
00:41:56Mais si en fait, c'est ça le truc,
00:41:58c'est qu'on en parlait. Mais dans la presse,
00:42:00vous avez vu les articles ici et là,
00:42:02il y a eu des tas de papiers en fait.
00:42:04Mais personne n'a mesuré à la fois
00:42:06l'ampleur du phénomène...
00:42:08Personne n'a voulu mesurer.
00:42:10Ça c'est vraiment... Alors là c'est plus
00:42:12des faits divers, c'est un véritable fait de société.
00:42:14Puisqu'on est passé de
00:42:16quelques cas à des centaines,
00:42:18puis maintenant on est en train d'évoquer
00:42:20des milliers de cas.
00:42:22Écoutez Eric Tegner hier et puis on écoutera
00:42:24le président Macron sur
00:42:26Elon Musk.
00:42:28Des viols de masse sur des filles blanches
00:42:30issues de milieux populaires par
00:42:32effectivement des gangs païquistanais au Royaume-Uni.
00:42:34Alors certains, par exemple, le Lord Pearson
00:42:36à la Chambre des Lornes, parle même
00:42:38de 250 000 fillettes parmi
00:42:40les victimes. Alors évidemment, quand il a
00:42:42déterré cette histoire, c'était branle-bas de combat
00:42:44chez les politiques, en France,
00:42:46en Europe, en Grande-Bretagne.
00:42:48Certains essayent d'expliquer que ce serait
00:42:50une fake news, mais il faut noter que cette histoire
00:42:52est notamment sortie en 2011 par
00:42:54un journaliste pourtant de gauche, Andrew Norfolk,
00:42:56dans le très réputé Times.
00:42:58Il a lui-même dit qu'il avait dû
00:43:00cesser d'en parler parce qu'il était accusé de raciste.
00:43:02Alors c'est simple, pourquoi les politiques
00:43:04n'en parlent pas ? 4 millions de musulmans au
00:43:06Royaume-Uni, 1,5 million de
00:43:08pakistanais. Pour terminer juste,
00:43:10Nigel Farage lui-même, le très-droitier
00:43:12au Royaume-Uni, explique qu'on ne peut pas
00:43:14justement aller contre ce vote musulman.
00:43:16C'est 75 % de plus tous les 10 ans
00:43:18si on les aliène, on perd.
00:43:20Mais aujourd'hui, ce qui fait scandale, ce n'est pas ces viols,
00:43:22c'est qu'Elon Musk en parle.
00:43:24Alors je vais respecter l'anonymat cette fois-ci,
00:43:26et il y a un message qui arrive, le tabou des tabous,
00:43:28me dit un interlocuteur qui nous
00:43:30suit chaque matin. Le tabou des tabous,
00:43:32c'est le refus absolu
00:43:34au nom de l'antiracisme,
00:43:36de la grille de lecture ethnique et même
00:43:38ethno-culturelle ou ethno-religieuse.
00:43:40Alors qu'elle est la seule
00:43:42qui permette de prendre la
00:43:44mesure de ce qui nous arrive.
00:43:46Le monde entier, hors-Occident,
00:43:48s'y réfère, d'où le fossé
00:43:50qui nous en sépare et nous interdit de le
00:43:52comprendre, ce qui est quand même bien embêtant.
00:43:54Le tabou des tabous,
00:43:56au nom de l'antiracisme, c'est la grille
00:43:58de lecture ethnique
00:44:00et même ethno-culturelle ou ethno-religieuse.
00:44:02Est-ce que le Royaume-Uni
00:44:04fait déjà plus de tabous ? Je pense que
00:44:06cette analyse est juste.
00:44:08Je pense que cette
00:44:10analyse est juste. C'est-à-dire que si vous ne prenez
00:44:12pas cette grille de lecture, vous ne comprenez
00:44:14rien. Vous ne comprenez
00:44:16rien au fait qu'en Algérie,
00:44:18on ne boit pas l'alcool.
00:44:20Et que certains veulent imposer ce modèle en France.
00:44:22Celui qui vous écrit ça a une expérience
00:44:24du monde, sans aucun doute.
00:44:26Parce qu'il connaît la beauté. Moi je suis frappé
00:44:28par ce qu'a dit Philippe. Vous arrivez à reconnaître
00:44:30mes interlocuteurs. Peut-être
00:44:32n'étant les mêmes, mais je vous confirme
00:44:34qu'il a une expérience du monde. Il a une expérience
00:44:36du monde. Mais oui, parce que le monde est très violent.
00:44:38Moi je suis frappé par ce que dit Philippe Vall,
00:44:40en disant que je ne suis pas rentré dans les locaux
00:44:42et je m'en félicite. Et il a
00:44:44sûrement raison de s'être épargné
00:44:46de ce spectacle qui
00:44:48aurait pu le hanter.
00:44:50Et que le Premier ministre ait été
00:44:52lui-même tellement frappé. Parce que
00:44:54tout d'un coup, vous avez la sauvagerie
00:44:56du monde qui vous saute à la figure.
00:44:58Ce n'est plus des concepts. Ce n'est plus
00:45:00le vivre ensemble.
00:45:02Ce n'est plus, comme ça, la façon
00:45:04d'ostraciser telle
00:45:06idée. On n'est plus dans le politiquement correct.
00:45:08On est dans la brutalité
00:45:10épouvantable dans le
00:45:12désordre du monde.
00:45:14– Vous avez une minute. – Oui, alors en une minute,
00:45:16sur les viols au Royaume-Uni. Évidemment,
00:45:18c'est un scandale absolu. Quand on parle
00:45:20de tabou, de dire que tout le monde taisait ce sujet,
00:45:22etc., moi j'ai par exemple sous les yeux
00:45:24un article du Monde qui date de novembre 2012
00:45:26sur cette histoire qui est extrêmement
00:45:28précise et qui parle, qui s'appelle
00:45:30l'affaire de Rochdale et son équation raciale. Qui parle
00:45:32précisément du fait que cette affaire a été
00:45:34un peu enterrée parce qu'on craignait
00:45:36le racisme, etc. Il n'y a pas eu de tabou
00:45:38absolu. Je pense que ça pose aussi
00:45:40une question qui est Elon Musk.
00:45:42Donc il est milliardaire. – On en parlera après.
00:45:44– Ah, on en parlera après. – Parce qu'on écoutera,
00:45:46vous faites la transition parfaite et on écoutera le président
00:45:48Macron. Mais écoutez, Musk, c'est pour
00:45:50la bonne cause. S'il soulève
00:45:52des sujets, moi ça ne me gêne
00:45:54pas en fait. Que ce soit n'importe
00:45:56qui. C'est ce qu'on appelle un lanceur d'alerte.
00:45:58Alors quand c'est un lanceur d'alerte,
00:46:00du bon côté, il n'y a pas de soucis. – C'est un ministre.
00:46:02– C'est un futur ministre. – Non, non, non.
00:46:04– Et c'est du propriétaire. – Non, non, non.
00:46:06– L'ingérence étrangère. – Non, non.
00:46:08– Et nous, on n'a pas passé notre temps à faire de l'ingérence
00:46:10étrangère dans l'histoire de France ?
00:46:12– Si M. Darmanin disait
00:46:14d'un ministre américain que c'est
00:46:16un abruti fini, comme M. Musk l'a dit
00:46:18d'Olaf Scholz, imaginez
00:46:20si M. Darmanin disait ça, mais les Français
00:46:22ont dit « Mais attendez, vous pouvez l'être quoi ? »
00:46:24– Et qu'a dit Emmanuel Macron
00:46:26lors de ses voeux sur
00:46:28ce qui s'est passé en Pologne
00:46:30ou en Roumanie ?
00:46:32Qu'est-ce qu'il a dit ? – Il n'a pas insulté
00:46:34personne. – Non, il a dit que l'élection
00:46:36n'était pas légitime. – Elle était truquée.
00:46:38– Il a dit qu'il y avait eu des déstabilisations.
00:46:40– Elle est truquée. – C'est un fait.
00:46:42Il n'a pas dit que quelqu'un est un abruti.
00:46:44– Il a juste dit
00:46:46qu'en Roumanie, il y a eu une élection truquée.
00:46:48C'est Emmanuel Macron.
00:46:50– Ça a été démontré factuellement,
00:46:52qu'il y a eu des déstabilisations.
00:46:54– Ce que dit Musk aussi, ça a été démontré.
00:46:56Moi, la vérité,
00:46:58elle ne me gêne pas. Vous, elle vous gêne,
00:47:00moi, elle ne me gêne pas. La pause.
00:47:02– Ah !
00:47:08– Je pensais qu'on avait une petite musique
00:47:10pour vous dire.
00:47:16– Alors, vous connaissez cette chanson, évidemment.
00:47:18– Julien Clerc ? – Non, ce n'est pas Julien Clerc.
00:47:20– C'est ce qu'il chante. – C'est Gilles Dreux.
00:47:22Et c'est
00:47:24un des titres qui était assez présent
00:47:26dans la playlist
00:47:28des sexagénaires.
00:47:30Et M. Gilles Dreux, il meurt aujourd'hui.
00:47:32Alouette, alouette. Vous connaissez cette chanson ?
00:47:34– Non, je l'avais avant.
00:47:36– Excuse-nous de pas être sexagénaire.
00:47:38– De toute façon, vous ne connaissiez rien.
00:47:40Les jeunes,
00:47:42effectivement, parfois, on fait des plaisanteries.
00:47:44L'autre jour, à un dîner
00:47:46de Noël, j'ai fait une petite plaisanterie
00:47:48toute bête. Quelqu'un disait
00:47:50c'est bizarre. Et j'ai dit, je vous assure,
00:47:52mon cher cousin, que vous avez dit bizarre.
00:47:54Mais ce sont des plaisanteries qui tombent à plat.
00:47:56Plus personne ne comprend.
00:47:58Plus personne ne comprend
00:48:00ces plaisanteries.
00:48:02Je vous assure, mon cher cousin, que vous avez dit bizarre.
00:48:04Les gens, voilà,
00:48:06ils sont ailleurs.
00:48:08Il faut revoir son stock de plaisanteries.
00:48:10Je salue Jean-Christophe Buisson qui est avec nous.
00:48:121945, c'est chez Perrin.
00:48:14Et c'est très intéressant
00:48:16d'ailleurs, puisque c'est
00:48:18une année que vous décryptez, une année mondiale.
00:48:20Pas qu'en France. Mais je vous montrerai
00:48:22tout à l'heure un document en France
00:48:24de 1945. On se dit que tu vas bien en France,
00:48:26même aujourd'hui, par rapport à...
00:48:28Ben oui, par rapport à 1945. On est mieux.
00:48:30Ben oui, c'est sûr. Et 1945,
00:48:32c'est important parce qu'on sort de la guerre.
00:48:34Mais on entre dans une autre guerre
00:48:36qui est la guerre froide, qui est une guerre idéologique
00:48:38aussi, qui est plus sourde, qui fait
00:48:40moins de morts, moins de souffrances.
00:48:42Mais vous verrez les images tout à l'heure,
00:48:44je vous assure. On se plaint de
00:48:462025. Donc c'est il y a
00:48:4880 ans.
00:48:50Et ça va mieux. Sommeil à la midi,
00:48:52nous rappelle les titres.
00:48:56Journée de commémorations et
00:48:58de rassemblements. Le 7 janvier 2015,
00:49:00deux terroristes s'attaquaient à la rédaction
00:49:02de Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement
00:49:04de Paris. Dix ans après
00:49:06cet attentat, des hommages sont prévus partout
00:49:08en France. Des hommages que vous pourrez évidemment
00:49:10suivre en direct sur notre antenne
00:49:12dès 11h30.
00:49:14Le torchon brûle entre N'Djaména et Paris.
00:49:16Le tchat dénonce, je cite, l'attitude
00:49:18méprisante d'Emmanuel Macron. Emmanuel Macron
00:49:20qui a accusé certains gouvernants africains
00:49:22d'avoir oublié de dire merci
00:49:24à la France dans la lutte contre le terrorisme
00:49:26propos tenu hier en marge de la
00:49:28traditionnelle conférence des ambassadeurs.
00:49:30Et puis, un policier
00:49:32blessé après un refus d'obtempérer
00:49:34à Grenoble. Des faits qui se sont produits
00:49:36dans la nuit de dimanche à lundi au niveau
00:49:38de la rue Gabriel Péry, lorsqu'un
00:49:40automobiliste de 27 ans a foncé sur
00:49:42des agents qui tentaient de le contrôler.
00:49:44Le chauffard a finalement été
00:49:46interpellé et placé en garde à vue.
00:49:48Christophe Huisson est avec nous.
00:49:50Merci beaucoup Semaïa. On va parler dans une seconde
00:49:52d'Emmanuel Macron
00:49:54qui a parlé d'Elon Musk et également de
00:49:56Salam Moissan
00:49:58de Boalem Sansal
00:50:00pardonnez-moi, de Boalem
00:50:02Sansal. Christophe Huisson, journaliste,
00:50:04directeur adjoint du Figaro Magazine, présentateur
00:50:06de l'émission Historiquement Chaud sur la
00:50:08chaîne Histoire et
00:50:101945 c'est aux éditions Perrin. Si je
00:50:12ne devais retenir qu'un événement
00:50:14de 1945
00:50:16le plus important selon vous, c'est lequel ?
00:50:18Un c'est impossible
00:50:20au moins deux
00:50:22qui sont deux événements
00:50:24qui vont dans le même sens
00:50:26qui montrent que l'homme
00:50:28a trouvé les moyens de son
00:50:30autodestruction. C'est la
00:50:32découverte des camps de la mort
00:50:34à commencer par au juillet
00:50:3627 janvier 1945
00:50:38et évidemment la bombe atomique
00:50:40Hiroshima et Nagasaki. Ces deux événements montrent
00:50:42et d'ailleurs quelques philosophes
00:50:44Nathan peut le confirmer
00:50:46qui dès cette époque s'inquiètent
00:50:48par exemple sur la bombe atomique en disant c'est formidable
00:50:50parce qu'on est contre la guerre. Mais quand même qu'est-ce que ça veut dire ?
00:50:52Il y a
00:50:54une notion anthropologique dans l'usage
00:50:56d'une bombe atomique qui peut détruire la Terre entière
00:50:58ça y est on a les moyens de s'autodétruire
00:51:00et les camps de la mort c'est un peu la même chose
00:51:02l'homme est capable de décrire l'homme
00:51:04de détruire l'homme au nom de thèses
00:51:06raciales et se donne les moyens industriels
00:51:08d'exterminer son
00:51:10semblable, son frère
00:51:12donc je crois que c'est deux événements
00:51:14importants parce qu'ils font basculer
00:51:16l'humanité dans quelque chose d'inédit
00:51:18Il y a eu 3 génocides depuis au moins
00:51:20mais il n'y a pas eu une guerre
00:51:22il n'y a
00:51:24jamais eu depuis
00:51:26le nucléaire nous a protégé
00:51:28de la guerre en Europe
00:51:30et il n'y a jamais eu d'autres expériences de genre
00:51:32en revanche les camps de la mort
00:51:34il y en a eu d'autres
00:51:38On revient
00:51:40sur Elon Musk et le poids
00:51:42qu'il a aujourd'hui dans
00:51:44le débat public mondial
00:51:46écoutons ce qu'a dit
00:51:48le président de la république
00:51:50hier parce qu'il recevait ambassadeurs
00:51:52et ambassadrices de France
00:51:54et c'était à l'Elysée
00:51:56il a parlé notamment de Gaza
00:51:58on l'a parlé hier soir, de l'Afrique
00:52:00il a parlé de l'Ukraine, il a parlé de beaucoup de choses
00:52:02c'était assez intéressant
00:52:04Vous êtes toujours ironique
00:52:06C'est ça, c'est l'occursice
00:52:08Tous les ans le président, depuis 30 ans
00:52:10reçoit les ambassadeurs et l'en livre
00:52:12sa vision du monde
00:52:14Les directeurs reçoivent
00:52:16leur personnel en début d'année
00:52:18et leur donnent
00:52:22les futures lignes
00:52:24de ce que sera l'année
00:52:26C'est intéressant d'écouter ce qu'il avait à dire
00:52:28surtout que ça n'avait pas eu lieu l'été dernier
00:52:30Vous n'êtes qu'ironique
00:52:32le président Macron
00:52:34Je suis ironique
00:52:36parce que le président hier
00:52:38il a parlé des phrases avec un ton très lent
00:52:40et on se disait
00:52:42à la fin de la phrase ça se terminait comme ça
00:52:44J'ai trouvé moins contemplant
00:52:46le désastre
00:52:48que le 31 décembre pour tout vous dire
00:52:50J'ai trouvé qu'hier il était un peu plus offensif
00:52:52il avait repris du poil de la bête
00:52:54comme on dit de temps en temps
00:52:56J'ai trouvé hier qu'il était plus offensif
00:52:58Il y a quelques pays africains
00:53:00qui l'ont trouvé un peu trop offensif
00:53:02Oui ça vous voyez exactement
00:53:04donc il était un peu plus offensif
00:53:06Alors écoutons ce qu'il a dit
00:53:08sur Elon Musk
00:53:10Voilà disons
00:53:12si on nous avait dit que le propriétaire
00:53:14d'un des plus grands réseaux sociaux du monde
00:53:16soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire
00:53:18et interviendrait directement dans les élections
00:53:20y compris en Allemagne, qui l'aurait imaginé ?
00:53:22C'est le monde dans lequel nous vivons
00:53:24et dans lequel nous avons affaire
00:53:26de la diplomatie
00:53:28Nouvelle internationale réactionnaire
00:53:30Barack Obama soutient la candidature
00:53:32d'Emmanuel Macron, c'est quoi du coup ?
00:53:34Ça marche qu'avec les réactionnaires
00:53:36déterminés par Emmanuel Macron
00:53:38C'est pas la même chose
00:53:40Oui en plus
00:53:42C'est quoi la nouvelle
00:53:44internationale réactionnaire ?
00:53:46C'est une expression qui va faire florès
00:53:48C'est qu'ils ne sont pas d'accord avec l'internationale progressiste
00:53:50Au dernier
00:53:52Nathan Devereux
00:53:54Je le prends très au sérieux
00:53:56Mais pas du tout
00:53:58Pas du tout
00:54:00J'ai failli le croiser hier soir
00:54:02Mais je ne l'ai pas croisé
00:54:06C'est exactement ce que se sont dit les ambassadeurs en quittant l'Elysée
00:54:12Parfois je passe dans Paris et je vois plein de voitures
00:54:14Je me dis tiens le Président est là
00:54:16Et puis je file mon chemin
00:54:18Je n'entre pas
00:54:20Vous ne cherchez pas la confrontation ?
00:54:22Non plus
00:54:24Plus maintenant non
00:54:26Je vois
00:54:28Il n'y a pas 36 endroits
00:54:30Où il va dans Paris
00:54:32Ce qui est plutôt normal
00:54:34Je vois que quand vous voyez
00:54:36Deux motards, un escorte
00:54:38Dehors, des gens, la nuit
00:54:40Mais qu'un
00:54:42Ce n'est pas pour moi
00:54:44Pas encore
00:54:48Pas encore
00:54:52C'est quoi la nouvelle internationale réactionnaire ?
00:54:54Aux dernières élections européennes
00:54:56Aux avant dernières
00:54:58Steve Bannon avait fait
00:55:00Le tour de l'Europe
00:55:02Pour influencer directement
00:55:04Les élections
00:55:06Avec l'autorisation
00:55:08La sympathie
00:55:10Sinon de Donald Trump
00:55:12Du moins de pas mal d'architectes
00:55:14Du mouvement MAGA
00:55:16Le problème d'Elon Musk
00:55:18Il a le droit d'avoir tous les avis qu'il a
00:55:20Il est propriétaire de notre agora
00:55:22Twitter X aujourd'hui
00:55:24C'est devenu l'équivalent du forum
00:55:26Le cinéma hollywoodien
00:55:28Depuis des années, il influence
00:55:30Mais c'est pareil
00:55:32Une agora
00:55:34Qui est possédée par quelqu'un
00:55:36Et Hollywood
00:55:38Et les films d'Hollywood
00:55:40Ce n'est pas de la propagande
00:55:42Parfois
00:55:44Mais quand Hollywood
00:55:46Fait des films
00:55:48Où le progressisme
00:55:50Est au coeur du film
00:55:52Ca ne vous gêne pas
00:55:54Arrêtez
00:55:56Tout ça m'amuse
00:55:58Parce que les gens sont assez intelligents
00:56:00Ils ont le droit de prendre de la distance
00:56:02Je suis désolé de vous le dire
00:56:04Sur le soft power américain
00:56:06Je suis d'accord avec vous
00:56:08Mais là vous avez quelqu'un
00:56:10Elon Musk
00:56:12Vous ne l'écoutez pas
00:56:14Vous parliez tout à l'heure
00:56:16De gens qui quittaient Twitter
00:56:18Twitter c'est une sorte de poubelle
00:56:20Il y a une sorte de polarisation
00:56:22Il n'y a plus de haine
00:56:24De déchetterie de la parole
00:56:26Elon Musk avant tout allait bien
00:56:28Avant c'était déjà pas bien
00:56:30Et je suis d'accord avec vous
00:56:32On a fait quelque chose
00:56:34On doit être aujourd'hui
00:56:36A son 55e
00:56:38Le président de la république
00:56:40A dit des mots
00:56:42C'est la première fois qu'il dit des mots
00:56:44Sur Boalem Sansal
00:56:46C'est intéressant
00:56:48C'est la première fois
00:56:50Mais jamais il n'avait
00:56:52Dans sa bouche
00:56:54Et puis alors il a dit
00:56:56Que le peuple algérien
00:56:58Est formidable avec nous
00:57:00Que nous avons un rapport
00:57:02Donc ça aussi ça a été commenté
00:57:04Je vous propose d'écouter le président de la république
00:57:06J'ai une pensée singulière
00:57:08Pour un combattant de la liberté
00:57:10Écrivain franco-algérien
00:57:12Qui est Boalem Sansal
00:57:14Il est détenu de manière totalement arbitraire
00:57:16Par les responsables algériens
00:57:18L'algérique nous aimons tant
00:57:20Et avec laquelle nous partageons
00:57:22Tant d'enfants et tant d'histoires
00:57:24Entre dans une histoire
00:57:26Qui la déshonore
00:57:28A empêché un homme
00:57:30Gravement malade de se soigner
00:57:32Et ça n'est pas à la hauteur de ce qu'elle est
00:57:34Et nous qui aimons le peuple algérien
00:57:36Et son histoire
00:57:38Je demande instamment à son gouvernement
00:57:40De libérer Boalem Sansal
00:57:42Charlotte Dornelas
00:57:44Il prend vraiment le sujet par le petit bout de la lorgnette
00:57:46Un homme qui a besoin de soins
00:57:48C'est pas exactement l'enjeu
00:57:50Il a besoin de soins par ailleurs
00:57:52Mais c'est pas exactement la raison pour laquelle
00:57:54On l'a pas mis en prison parce qu'il avait besoin de soins
00:57:56Il parle tard
00:57:58En effet j'ai entendu Xavier Driancourt
00:58:00L'ancien ambassadeur
00:58:02Dire par ailleurs dans le même temps
00:58:04On a le ministre des affaires étrangères
00:58:06Qui nous dit qu'il commence à avoir des doutes
00:58:08Sur le régime algérien
00:58:10Vous voulez qu'on l'écoute monsieur Driancourt
00:58:12Il était ce matin avec Sonia Mabrouk
00:58:14Il y a un certain nombre de paroles
00:58:16Hier le président a parlé de déshonneur
00:58:18Mais il faut passer à l'acte
00:58:20Encore une fois on n'est plus à l'heure des doutes
00:58:22Comme le disait monsieur Baron
00:58:24On est à l'heure de la certitude
00:58:26Et donc il faut prendre des mesures vis-à-vis de l'Algérie
00:58:28Alors vous avez cité l'accord de 68
00:58:30Mais il y a un échange de lettres de 2007
00:58:32Sur les visas diplomatiques algériens
00:58:34Sur les passeports diplomatiques algériens
00:58:36Qui sont exemptés de visas
00:58:38Pour venir en France
00:58:40Il y a l'accord de sécurité sociale
00:58:42Franco-Algérien de 1986
00:58:44Il y a les réseaux
00:58:46Des consulats algériens en France
00:58:48Qui sont autant
00:58:50Encore une fois
00:58:52De réseaux
00:58:54Du pouvoir algérien en France
00:58:5620 consulats sur tout le territoire français
00:58:58Il y a les réseaux
00:59:00Des mosquées, de la mosquée de Paris
00:59:02Notamment. Ouellem Sansal
00:59:04Est pris en otage par
00:59:06Les autorités algériennes
00:59:08Il faut rappeler Sonia Mabrouk
00:59:10Il y a 30 ans
00:59:12L'Algérie était l'intermédiaire
00:59:14Entre l'Iran et les Etats-Unis
00:59:16Au moment de la prise d'otage
00:59:18De l'ambassade des Etats-Unis
00:59:20A Téhéran
00:59:22Et aujourd'hui
00:59:24L'Algérie n'est plus médiateur
00:59:26Elle est preneur d'otages
00:59:28Elle est du côté des preneurs d'otages
00:59:30Et des groupes terroristes
00:59:32Qui prenaient en otage
00:59:34Les Américains en Iran
00:59:36Oui parce qu'il faudrait demander
00:59:38Aujourd'hui aux Iraniens
00:59:40Ou aux Russes
00:59:42De nous servir d'intermédiaire et de médiateur
00:59:44Pour faire libérer Ouellem Sansal
00:59:46Le problème c'est qu'on ne parle plus aux Russes
00:59:48Et qu'avec les Iraniens aussi le dialogue est coupé
00:59:50Le vrai problème
00:59:52Ça fait effectivement plus de 50 jours
00:59:54Que cet écrivain est notre otage officiel
00:59:56C'est un otage d'Etat
00:59:58C'est un otage
01:00:00Et en plus c'est l'otage à cause d'Emmanuel Macron
01:00:02C'est parce que le Président
01:00:04Lui a remis
01:00:06Lui a accordé personnellement
01:00:08Le lien de causalité que vous faites
01:00:10Au mois de juillet
01:00:12Mais le lien de causalité que vous faites
01:00:14Est rude
01:00:16Non mais il est évident
01:00:18La querelle franco-algérienne n'allait pas tendre depuis très longtemps
01:00:20Mais elle s'est envenimée, elle s'est aggravée
01:00:22Elle est devenue criante
01:00:24Depuis que la France a reconnu au Maroc
01:00:26Les droits sur le sarrat occidental
01:00:28Et le consacré de l'Algérie
01:00:30Qui est l'équivalent de la Palestine
01:00:32Est-ce que la France a eu raison ?
01:00:34De quoi ? De reconnaître ?
01:00:36Ah bah sûrement pas de cette façon-là
01:00:38Je veux dire, vous pouvez reconnaître tout à fait
01:00:40Les droits du Maroc
01:00:42Mais ça se prépare
01:00:44Vous faites pas ça au cœur de l'été
01:00:46Sans avoir prévenu qui que ce soit du côté algérien
01:00:48Parce que c'est une ligne rouge pour eux
01:00:50Et elle est devenue incandescente
01:00:52Et on le paye cher
01:00:54Et entre temps, il y avait un écrivain
01:00:56Qui était critique du régime, qui était dissident
01:00:58Qui est un ami, qui est Boilem Sansal
01:01:00Qui n'a pas réalisé
01:01:02Ayant acquis la nationalité française
01:01:04Quelques semaines auparavant
01:01:06Des mains d'Emmanuel Macron
01:01:08Il se retrouvait ainsi désigné
01:01:10A la vindicte du régime
01:01:12Qui ne l'a pas raté
01:01:14Et quand on le dit, quand j'entends le Président
01:01:16Expliquer que c'est un homme malade
01:01:18C'est comme s'il réclamait
01:01:20Les circonstances atténuantes
01:01:22C'est pas du tout qu'il réclame la libération
01:01:24D'un Français
01:01:26Ou même pas la libération
01:01:28Même la visite consulaire
01:01:30Que les diplomates français puissent aller lui porter des oranges
01:01:32Que le minimum de droit
01:01:34Lui soit reconnu
01:01:36Que les accords franco-algériens soient appliqués en la matière
01:01:38C'est-à-dire que l'avocat français
01:01:40De Boilem Sansal puisse le rencontrer
01:01:42Non, il y a un tel déni
01:01:44Et on est vraiment au début
01:01:46Ah, il y a visiblement un problème
01:01:48Dit le ministre d'affaires étrangères
01:01:50Ah, dit le Président
01:01:52C'est vraiment un déshonneur
01:01:54Mais bon sang, mais quand est-ce qu'ils vont agir ?
01:01:56Arrêter de parler
01:01:58Ils vont réellement prendre les choses en main
01:02:00Il faudra vraiment
01:02:02Ou alors Boilem Sansal aura
01:02:04Et agir, vous l'avez dit, c'était notamment
01:02:06Attaquer les biens mal acquis en France
01:02:08Ou pourquoi pas
01:02:10Vous l'avez dit hier
01:02:12Il y a mille façons de manifester qu'on n'est pas d'accord
01:02:14Et qu'on rentre dans un rapport de force
01:02:16Autre sujet du jour, c'est le procès Sarkozy
01:02:18Et je voulais vous montrer une archive
01:02:20Parce qu'elle est très intéressante cette archive
01:02:22Parce que j'avais Catherine Ney
01:02:24Hier soir et ce matin au téléphone
01:02:26Qui l'a écrit d'ailleurs
01:02:28Qui rappelait que tout est parti peut-être
01:02:30De la conversation que vous allez entendre
01:02:32On est à l'université
01:02:34D'été de La Rochelle
01:02:36En 2010
01:02:38Et vous avez François Hollande
01:02:40Qui va s'adresser à Edouard Plenel
01:02:42Alors je vous dis
01:02:44Le texte avant parce que c'est très important
01:02:46Hollande lui dit alors
01:02:48Le délinquant
01:02:50Tu l'as serré ?
01:02:52Il dit ça, pour lui le délinquant
01:02:54C'est Nicolas Sarkozy bien sûr
01:02:56Et Edouard Plenel dit
01:02:58On s'y emploie, on a fait le travail
01:03:00Et Hollande dit vous avez fait plus que le travail
01:03:02Ce qui se passe à Mediapart
01:03:04Donc ça c'est une caméra volée
01:03:06Qui prend cela
01:03:08C'est incroyable
01:03:10Vous ne l'avez jamais vu ça ?
01:03:12Je vous ai passé l'extrait
01:03:14Où Michel Denisot
01:03:16Qui présente le grand journal à l'époque
01:03:18Annonce cet extrait
01:03:20Et renvoie une émission
01:03:22Qui aura lieu le dimanche
01:03:24Présentée à l'époque par Anne-Sophie Lepix
01:03:26Qui s'appelle Dimanche Plus
01:03:28Et il passe cet extrait comme un teasing
01:03:30Et je vous propose de voir tout l'extrait
01:03:32Ça fait 40 secondes
01:03:34On est en 2010
01:03:36L'extrait date de 2010
01:03:38Mais là on est un peu plus tard avec le grand journal
01:03:40Et ça en dit beaucoup
01:03:42D'abord sur la collusion entre François Hollande
01:03:44Et Edouard Plenel
01:03:46Et puis la volonté évidemment
01:03:48De Mediapart de cibler
01:03:50L'ancien Président de la République
01:03:52Je rappelle qu'à l'époque en 2010
01:03:54Dans cet échange
01:03:56Le Président de
01:03:58François Hollande est candidat
01:04:00François Hollande est candidat
01:04:02A la Présidence de la République
01:04:04Et Nicolas Sarkozy est Président
01:04:06Il n'est même pas encore tout à fait candidat
01:04:08Il va l'être parce qu'il y a l'affaire DSK
01:04:10Mais il est en attente
01:04:12Il est potentiellement candidat
01:04:14C'est très intéressant
01:04:16Parce que ça en dit beaucoup
01:04:18D'abord de François Hollande
01:04:20Mais on est guère étonnés
01:04:22Voyez cet extrait
01:04:24Avant de terminer
01:04:26Regardez cet échange
01:04:28Entre Edouard Plenel et François Hollande
01:04:30C'était en 2010
01:04:32A l'université d'été de La Rochelle
01:04:34Tu n'as pas encore arrêté le délinquant ?
01:04:36Non je fais mon travail
01:04:38Voilà
01:04:40Bon on essaye de...
01:04:42On va voir
01:04:46Alors la suite de cette rencontre
01:04:48Qui est assez étonnante
01:04:50Vous la verrez dans Dimanche Plus
01:04:52Dimanche à 11h55
01:04:54Présenté par Anne-Sophie Lapix
01:04:56Vous verrez que François Hollande
01:04:58Redoutait aussi les enquêtes de Mediapart
01:05:00Contre la gauche
01:05:02Et on a vu que c'était prémonitoire
01:05:04Cette semaine avec l'affaire Cahuzac
01:05:06C'est intéressant effectivement
01:05:08De voir cet extrait
01:05:10Nicolas Sarkozy
01:05:12Était hier soir sur RTL
01:05:14Il rappelait que le dossier
01:05:16Est vide
01:05:18C'est très impressionnant
01:05:20De voir qu'on a un dossier
01:05:22De financement d'une campagne électorale
01:05:24De prétendu financement de la campagne électorale
01:05:26Par la Libye
01:05:28Alors qu'il n'y a pas la moindre trace
01:05:30D'un virement
01:05:32Ou d'un paiement
01:05:34Effectué avec de l'argent
01:05:36Qui directement ou indirectement viendrait de la Libye
01:05:38Il n'y a rien dans le dossier
01:05:40Pourtant les juges se sont donné
01:05:42Vraiment bénéficier
01:05:44De moyens totalement inédits
01:05:46C'est à dire qu'ils ont fait le tour du monde
01:05:48Pour rencontrer
01:05:50Tous les accusateurs de la terre
01:05:52Tous les témoins qui sont toujours engagés
01:05:54A remettre des documents qui prouveraient
01:05:56La réalité de ces paiements
01:05:58De ces virements
01:06:00En disant qu'il n'y a pas le moindre document
01:06:02Qui a été remis aux enquêteurs
01:06:04Dans le document du parquet national financier
01:06:06Vincent Hervouet
01:06:08Il a la volonté de démontrer
01:06:10Que l'échange
01:06:12Entre monsieur Kadhafi
01:06:14Et monsieur Sarkozy
01:06:16C'est que Nicolas Sarkozy ramène
01:06:18Sur la scène internationale
01:06:20Kadhafi
01:06:22Et les avocats de Nicolas Sarkozy
01:06:24Disent mais il était de retour bien avant la présidence
01:06:26C'est vrai ou pas ?
01:06:28Oui c'est facile
01:06:30Donc le PNF
01:06:32Sur ce sujet le PNF ne dit pas la réalité
01:06:34Je vais le dire comme ça
01:06:36Non mais c'est une évidence
01:06:38En fait on a abattu Kadhafi
01:06:40Au moment où son régime
01:06:42Commençait à s'ouvrir
01:06:44Où il y avait une forme de prospérité
01:06:46Un peu de secteur privé etc
01:06:48Non mais c'est pas ma question
01:06:50Kadhafi était venu à Bruxelles
01:06:52Il était allé en Allemagne
01:06:54Evidemment
01:06:56Non mais vous avez compris ma question
01:06:58C'est à dire que Kadhafi finance
01:07:00La campagne de Nicolas Sarkozy
01:07:02Dit le PNF
01:07:04Et en échange Nicolas Sarkozy le fait revenir
01:07:06Sur la scène internationale
01:07:08Et les avocats disent c'est faux
01:07:10Ils ont raison de dire que c'est faux
01:07:12Pourquoi le PNF dit quelque chose qui est faux ?
01:07:14Parfois il dit des choses qui sont vraies
01:07:16Et parfois le PNF dit des choses qui sont fausses
01:07:18Oui mais c'est ennuyeux quand même
01:07:20Parce que témoigner que le PNF ne dit pas de choses qui sont fausses
01:07:22Parce qu'ils ont une construction
01:07:24Ils essaient de démontrer à tout prix
01:07:26La culpabilité
01:07:28Mais ça c'est facile à démontrer
01:07:30Il faut bien qu'il y ait un tribunal
01:07:32Parce qu'il faut bien qu'il y ait une contrepartie
01:07:34Oui
01:07:36Autrement s'il n'y a pas de contrepartie
01:07:38Le PNF cherche une contrepartie
01:07:40S'il n'y en a pas de contrepartie
01:07:42Pourquoi ?
01:07:44Il faudrait imaginer que
01:07:46La Jamaïria Libyenne
01:07:48Et son frère Guyde
01:07:50Ont financé la vie politique
01:07:52De la 5ème République
01:07:54Depuis De Gaulle
01:07:56Depuis 1969
01:07:58Jusqu'à Roland Dumas
01:08:00Avant de parler de 1945
01:08:02Je voulais vous dire une petite information
01:08:04Qui m'a fait sourire hier
01:08:06Puisque je suis un lecteur du journal Le Monde
01:08:08Qui est-il Vincent ?
01:08:10Non non je vous écoute
01:08:12Oui j'espère
01:08:14Vous avez le grand livre toujours
01:08:16Le fameux grand livre que vous donnez aux archives nationales
01:08:18C'est le grand livre
01:08:20Montrez le grand livre à l'antenne
01:08:22Chaque grand livre
01:08:24Je le réserve au PNF
01:08:26Exactement et vous le donnez aux archives nationales
01:08:28A la fin je ne sais pas
01:08:30Je vous dédicace de la collection
01:08:32Avant de parler de 1945
01:08:34Je suis un lecteur du Monde comme vous le savez
01:08:36Chaque jour
01:08:38Quand j'ai lu Le Monde hier j'ai cru que c'était
01:08:40Le Gorafi
01:08:42Il y a un article que j'ai trouvé merveilleux
01:08:44Le Monde s'en prend aux darons monopousseurs
01:08:46Les darons monopousseurs de Poussette
01:08:48Si tu mets les deux mains tu dois te pencher
01:08:50C'est le dos qui morfle
01:08:52C'est comme quand tu fais la vaisselle
01:08:54Avec des involtures
01:08:56De nombreux pères conduisent ostensiblement
01:08:58Leurs poussettes d'une seule main
01:09:00Loin d'être anodines
01:09:02La posture de ces monopousseurs
01:09:04Semble signaler une forme de mise à distance
01:09:06Avec leur paternité
01:09:08Quand les anthropologues du 22ème siècle
01:09:10Retrouveront les images des années 2020
01:09:12Ils essaieront peut-être de comprendre
01:09:14Pourquoi alors que notre espèce promenait des bébés
01:09:16Dans des petits engins montés sur roues
01:09:18Les pères
01:09:20Semblaient n'avoir besoin que d'une patte
01:09:22Pour pousser le chariot à enfants
01:09:24Là où les mères en utilisaient généralement deux
01:09:26Alors je sais pas où ils ont eu cette statistique
01:09:28Moi j'ai l'impression que quand j'avais des enfants
01:09:30Je poussais à deux mains
01:09:32Mais tout ça, et c'est dans Le Monde
01:09:34Voilà
01:09:36Alors c'est une jeune femme
01:09:38Je vais la citer quand même, elle a sûrement beaucoup de talent
01:09:40Je ne sais pas qui a écrit ce papier d'ailleurs
01:09:42Je crois que c'est Guy Medfaux
01:09:44Parlons d'autre chose
01:09:46Non mais c'est intéressant parce que ça en dit beaucoup
01:09:48C'est Le Monde, c'est pour ça que c'est intéressant
01:09:50Ça traduit un espace médiatique
01:09:52Une certaine manière de penser
01:09:54De nos élites
01:09:56Journalistiques
01:09:58Monsieur Buisson, ça vous fait réagir ?
01:10:00Vous qui êtes dans le Figaro Magazine, que je lis
01:10:02Qui est vraiment formidable, notamment ce week-end
01:10:04Je pense que Le Monde a dû faire l'apologie des pères qui mettent leurs enfants sur le ventre
01:10:06Parce que là il y a un rapprochement
01:10:08Avec la paternité qui est flagrant
01:10:10Parce qu'ils portent leur enfant comme leur femme
01:10:12A porté leur enfant dans le ventre
01:10:14Ils portent sur le ventre
01:10:16Je pense que je peux faire un papier dans Le Monde sur ce sujet
01:10:18Monsieur Christophe Buisson
01:10:20Vous dirigez le Figaro Magazine depuis combien de temps ?
01:10:22Je ne dirige pas
01:10:24Parce que c'est Guillaume Roquel qui le dirige
01:10:26Oh là là !
01:10:28Vous ne le dirigerez pas avant un certain temps !
01:10:30Depuis 10 ans
01:10:32Et je suis entré au Figaro Magazine il y a exactement 30 ans
01:10:34Le Figaro Magazine a 30 ans ?
01:10:36Non, il aura 50 ans
01:10:38En 2028
01:10:40De quelle année date
01:10:42Cette fameuse couverture avec Marianne Voilé ?
01:10:44Et à l'époque c'était
01:10:46Bonne question, je pense que c'était fin des années 80
01:10:48Je pense
01:10:50C'était assez intéressant
01:10:521945
01:10:54Je voulais vous montrer une archive de 1945
01:10:56Pour montrer la France de 1945
01:10:58Je vous assure que c'est absolument sidérant
01:11:00Parce que même nous on ne se rend pas compte
01:11:02Les gens vont voir ce film
01:11:04C'est un film des actualités
01:11:06Avec le son des actualités
01:11:08C'est incroyable 1945, le pays est par terre
01:11:10Regardez
01:11:16C'est un langage courageux et clair
01:11:18La victoire est au bout de nos peines
01:11:20Mais ces peines sont réelles
01:11:22Et dans cet hiver de guerre la vie est dure
01:11:24Partout la nature semble jouer contre nous
01:11:26Ce furent d'abord les inondations
01:11:28Qui ont ravagé des régions entières
01:11:34Et puis le gel qui a paralysé nos canaux
01:11:36Bloqué les péniches qui auraient amené le charbon
01:11:42Sur les routes gelées
01:11:44Les transports ne peuvent même plus se transporter eux-mêmes
01:11:50Le bétail ne trouve plus à brouter que de la neige
01:11:54Et nos campagnes ne sont qu'un immense frigidaire
01:11:56D'où on ne peut plus arracher les légumes
01:11:58Nos voies ferrées consacrées avant tout aux besoins des armées
01:12:00N'apportent plus aux civils rien qui les réchauffe
01:12:02Et pas grand chose qui les nourrissent
01:12:04Les halles sont vides
01:12:06En dépit de la bonne volonté du gouvernement
01:12:08Certaines lenteurs et maladresses
01:12:10D'une administration où subsistent trop d'éléments anciens
01:12:12Et de routines
01:12:14Font aussi que Paris connaît aujourd'hui
01:12:16De pitoyables spectacles
01:12:18Parisiens, Français des grandes villes
01:12:20Dites-vous bien que vous n'êtes pas les plus à plaindre
01:12:22Songez aux habitants des villes de Normandie
01:12:24Qui vivent plus mal que vous
01:12:26Dans leurs villes détruites
01:12:42C'est sidérant ces images
01:12:44Alors il y a des inondations
01:12:46Il y a évidemment des catastrophes météo
01:12:48Mais il y en a depuis la nuit des temps
01:12:50Elles ne sont pas instrumentalisées
01:12:52Et je n'en dirai pas davantage
01:12:54Comme elles le sont aujourd'hui bien évidemment
01:12:56Mais pourquoi dites-vous que c'est une année charnière 1940 ?
01:12:58C'est exactement, ça illustre
01:13:00Votre propre illustration
01:13:02C'est que c'est une année pour rester que sur la France
01:13:04Pendant les 6 premiers mois de l'année
01:13:06On est encore en guerre
01:13:08Il faut se souvenir par exemple des villes comme Dunkerque, Saint-Nazaire, Royan
01:13:10Ne sont libérées qu'entre le 8 et le 10 mai 1945
01:13:12Après le 8 mai
01:13:14Après le 8 mai 1945
01:13:16Il y a encore des villes où il y a des garnisons allemandes qui ne se sont pas rendues
01:13:18Donc il y a encore la guerre dans une partie du territoire
01:13:20Il y a le problème numéro 1
01:13:22Pratiquement en France
01:13:24Quand vous consultez les journaux de cette époque
01:13:26C'est le charbon, c'est la bataille du charbon
01:13:28C'est vraiment une bataille
01:13:30Il y a un conflit entre Mendes France
01:13:32Qui est ministre de l'économie de De Gaulle
01:13:34Mendes France veut de l'austérité
01:13:36De Gaulle dit non, il n'est pas encore temps
01:13:38Mendes France démissionne
01:13:40D'ailleurs refuse de suivre la politique de De Gaulle
01:13:42Qui dit non, on ne peut pas se permettre l'austérité maintenant
01:13:44Il y a quand même encore un million de prisonniers
01:13:46Qui arriveront seulement après le 8 mai qui reviendront en France
01:13:48Donc il y a tous ces problèmes là, c'est évident
01:13:50Et puis dans le même temps
01:13:52Vous avez la reconstruction immédiate
01:13:54De la France dans tous les domaines
01:13:56C'est l'année où est créée
01:13:58La sécurité sociale, l'ancêtre du MEDEF
01:14:00Le CNPF
01:14:02L'aéroport d'Orly
01:14:04L'INED
01:14:06Le commissariat au plan de François Bayrou
01:14:08Le commissariat de l'énergie atomique
01:14:10François Bayrou est créé en 1945
01:14:14On voit des photos d'ailleurs
01:14:16Nous sommes les héritiers, les temps modernes
01:14:18L'existentialisme ça démarre en 1945
01:14:20La fameuse conférence de Jean-Paul Sartre que Nathan connait
01:14:22L'existentialisme c'est-il un humanisme
01:14:24Tout ça et une régénération morale aussi
01:14:26Vous avez l'épuration avec ces excès
01:14:28C'est plus que des excès l'épuration
01:14:30Parce que parlons-en
01:14:32Ceux qui ont connu l'épuration
01:14:34J'ai dans l'oreille des témoignages
01:14:36De gens comme Michel Audiard
01:14:38Jean Rochefort
01:14:40Ce qu'il disait, ça l'a immunisé
01:14:42Sur la nature humaine
01:14:44Il y a des débats passionnants
01:14:46Qui sont aussi philosophiques
01:14:48Notamment entre Camus et Moriac
01:14:50Parce que Camus dit au début
01:14:52Il faut une justice très sévère
01:14:54Avec une loi
01:14:56Presque qui dure 6 mois où on punit très sévèrement
01:14:58Tous les coupables et puis après
01:15:00On passe l'éponge. Et en fait il y a cette épuration sauvage
01:15:02Qui a lieu notamment avec les communistes
01:15:04Dès l'été 1944
01:15:06Qui enraye tout ça
01:15:08Il y a des attaques de prison pour libérer
01:15:10Des collabos et les fusiller
01:15:12A Gap par exemple au début de 1945
01:15:14On attaque la prison
01:15:16Et on sort de prison des collabos
01:15:18On les fusille alors qu'ils attendaient leur procès
01:15:20Et donc au bout d'un certain temps
01:15:22Je crois qu'il y a Louis Renault qui terminera en 1945
01:15:24Il y a Ferragni
01:15:26Il y a Ferragni
01:15:28Il y a Guitry
01:15:30Il y a tout ces gens là
01:15:32Il y a quelqu'un comme Clouseau
01:15:34Clouseau il a attaqué pour avoir fait le corbeau
01:15:36Le corbeau qu'on a tous vu
01:15:38Comme un film qui dénonce quand même
01:15:40L'esprit de délation des français
01:15:42Les résistants communistes
01:15:44Voient ça comme un film qui a été financé
01:15:46Par la continentale donc un film pro-allemand
01:15:48Contre l'Allemagne
01:15:50Qui a par ailleurs produit des films
01:15:52De Clouseau, de Christian Jacques
01:15:54Qui lui n'a pas été embêté
01:15:56Donc selon que vous êtes un peu communiste
01:15:58Vous êtes épargné ou pas ?
01:16:00Ce qui est intéressant c'est que le monde d'aujourd'hui
01:16:02Il date de 1945
01:16:04C'est à dire que la presse
01:16:06Les intellectuels étaient plutôt de droite
01:16:08Disons-le avant la guerre
01:16:10Et puis ils se sont tellement tous fourvoyés
01:16:12Ils ont terminé à Vichy
01:16:14En 1945
01:16:16Qui va dominer ? D'abord c'est une presse de la résistance
01:16:18Le Parisien libéré
01:16:20West France
01:16:22C'est un journal de la résistance
01:16:24Tout ça c'est une presse de la résistance
01:16:26Qui va influencer le monde intellectuel
01:16:28En le faisant pencher à gauche
01:16:30Pendant de nombreuses années
01:16:32Oui c'est exactement ça
01:16:34Il y a une épuration du milieu intellectuel
01:16:36Et de la presse
01:16:38Avec les messageries
01:16:40Qui ont été accusées d'avoir diffusé la presse
01:16:42Y compris la presse collaborationniste
01:16:44Pendant la guerre
01:16:46Elles sont reprises en main
01:16:48Toutes les lois sur la presse datent du sortir de 1944
01:16:50Il y a des choses importantes quand même
01:16:52C'est l'élection législative française aux féminins
01:16:54La première fois
01:16:56Ce qui nous paraît complètement fou
01:16:58Les femmes ne votaient pas avant 1945
01:17:00Parce qu'on pensait qu'elles allaient voter comme leurs curés
01:17:02Comme leurs curés étaient de droite
01:17:04C'est pour ça que les radicaux
01:17:06Ne voulaient pas
01:17:08Retirer le droit de vote des femmes
01:17:10C'est extraordinaire
01:17:12Ce n'est pas si vieux
01:17:14C'est les municipales avril mai 1945
01:17:16Où les femmes votent pour la première fois
01:17:18Puis les législatives à l'automne 1945
01:17:20Elles votent pour la première fois
01:17:22C'était ça le paradoxe
01:17:24Elles pouvaient être ministres
01:17:26Elles pouvaient même se présenter aux élections
01:17:28Mais elles ne pouvaient pas voter
01:17:30Donc là c'est la première photo par exemple
01:17:32Où on voit les femmes qui votent
01:17:34Moi j'ai trouvé votre livre
01:17:36Evidemment passionnant
01:17:38C'est une collection
01:17:40C'est une collection que j'ai fait en 1917
01:17:42Et on me dit que vous voudriez faire en 1964
01:17:44Qui est une année importante
01:17:46Pour la France
01:17:48La prochaine année
01:17:50Ce sera laquelle sérieusement ?
01:17:52Je pense qu'il y a une autre armée charnière
01:17:54C'est pas 68
01:17:56C'est 74 pour tout vous dire
01:17:58Je pense que la mort de Pompidou marque
01:18:00De Gaulle nous a laissé un état moderne
01:18:02Pompidou l'a poursuivi
01:18:04Et 74 on entre dans autre chose
01:18:06Le collège unique par exemple
01:18:08C'est un changement important
01:18:10La présidence Giscard
01:18:12Va marquer autre chose
01:18:14L'idée de ces livres aussi
01:18:16C'est de couvrir tous les domaines
01:18:18Culturels, économiques, scientifiques
01:18:20Sportifs
01:18:221945 c'est la naissance de la Fédération française de béton
01:18:24Je ne suis pas sûr qu'en 74
01:18:26On ait l'équivalent, on a une très belle coupe du monde
01:18:28C'est vrai mais 45 convenez que vous aurez du mal
01:18:30A retrouver depuis 45
01:18:32Une année aussi
01:18:34Fondatrice sans doute
01:18:36Je voulais qu'on parle de Philippe Seguin juste une seconde
01:18:38Parce qu'il est mort
01:18:40En 74 il a le TGV
01:18:42Non il n'y a pas le TGV en 74
01:18:44C'est là où on lance le TGV
01:18:46Il a passé du temps
01:18:48Parce que je crois que François Mitterrand
01:18:50L'a inauguré
01:18:52C'est François Mitterrand qui l'a inauguré
01:18:54Et c'est bien après
01:18:56En 74 on est déjà dans des trains corail
01:18:58Il y avait encore 3 classes
01:19:00Nous on allait dans la 4ème
01:19:02Au fond
01:19:04Il y avait encore 2 classes en métro
01:19:06Je vais pleurer là
01:19:08Mais bien sûr
01:19:10On allait à Nantes
01:19:12Paris on mettait 5 heures
01:19:14Mais bien sûr
01:19:16Vous faites ça avec votre hélicoptère
01:19:18Je vous propose d'écouter Philippe Seguin
01:19:20Parce que Philippe Seguin est mort
01:19:22Un 7 janvier
01:19:24En 2010 donc il y a 15 ans
01:19:26Et c'était un
01:19:28Il fait partie de ceux
01:19:30Qui n'ont été ni Premier Ministre
01:19:32Ni Président de la République
01:19:34Et qui ont laissé une influence
01:19:36Sans doute extrêmement importante
01:19:38Au delà des postes qu'ils ont eu
01:19:40Et pour l'avoir rencontré plusieurs fois
01:19:42C'était un homme tout à fait exceptionnel
01:19:442001
01:19:46L'appartenance au mouvement Gaulliste n'est pas à géométrie variable
01:19:48Qu'on n'y entre pas
01:19:50Et qu'on n'en sort pas comme dans une auberge espagnole
01:19:52En prenant ce qui arrange
01:19:54Et en rejetant ce qui déplait
01:19:56Qu'on ne peut pas être à la fois dedans
01:19:58Et dedans
01:20:00Et surtout qu'on ne peut prendre en otage
01:20:02Les membres de sa famille pour prouver qu'on existe
01:20:04Le vrai courage
01:20:06C'est de savoir terminer
01:20:08Les aventures sans issue
01:20:10Et ne pas de s'entêter follement
01:20:12Dans des combats douteux
01:20:14Ce qui est ennuyeux c'est que Philippe Seguin
01:20:16Également Philippe de Villiers
01:20:18Tous ces gens-là avaient dit juste
01:20:20Ils avaient raison
01:20:22Il s'est posé au référendum
01:20:24Au traité de Maastricht
01:20:26En disant que ça va faire monter les extrêmes
01:20:28Qu'on perd la souveraineté
01:20:30Mais je suis d'accord avec vous
01:20:32Philippe Seguin était un homme de très grandes valeurs
01:20:34Arnaud Tessier aux éditions Perrin
01:20:36L'Essentiel chez Labros
01:20:38Cette année diffusée tous les mardis soir
01:20:40À 23h sur C8
01:20:42Philippe reçoit David Castello-Lopez
01:20:44Je le salue d'ailleurs Philippe Labros
01:20:46Je lui souhaite le meilleur pour cette année
01:20:48Et David Castello-Lopez
01:20:50Pour son nouveau spectacle Authentique
01:20:52Écoutez
01:20:54Vous citez Emmanuel Macron
01:20:56Qui va à Salon en Champagne
01:20:58Pour rencontrer les vrais gens
01:21:00Alors c'est qui les vrais gens ?
01:21:02Alors les vrais gens
01:21:04Les vrais gens
01:21:06C'est une formule d'homme politique et de femme politique
01:21:08Pour désigner généralement les gens
01:21:10Qui alors ne sont pas riches
01:21:12Même c'est mieux s'ils sont carrément pauvres
01:21:14C'est les sans-dents
01:21:16Voilà les sans-dents
01:21:18Il ne faut pas qu'ils habitent à Paris
01:21:20Il ne faut pas qu'ils aient une notoriété
01:21:22Ou qu'il y ait la moindre paillette dans leur vie
01:21:24Et je fais une sorte d'atelier participatif
01:21:26Vrais gens avec le public
01:21:28Où je montre des photos de gens
01:21:30Et je demande au public
01:21:32Est-ce que c'est un vrai gens ou pas
01:21:34Il y a vraiment les vrais gens
01:21:36Et les faux gens
01:21:38Et alors ce qui est marrant
01:21:40C'est que je dis
01:21:42Est-ce que quelqu'un de très très riche
01:21:44Peut être un vrai gens
01:21:46Et je dis oui il y a des façons de l'être
01:21:48Mais il faut souffrir
01:21:50C'est à dire que n'importe quelle personne
01:21:52Très très riche mais qui par exemple
01:21:54N'a pas de jambes
01:21:56Ca peut être un chemin
01:21:58Vers le fait d'être un vrai gens
01:22:00Et c'est rigolo
01:22:02Est-ce que vous avez le sentiment
01:22:04D'être un vrai gens
01:22:06Nathan Devers
01:22:08Oui
01:22:10Moi je crois pas que vous êtes un vrai gens
01:22:12Non parce que vous avez la chance
01:22:14D'avoir
01:22:16Et ça vous n'y pouvez rien
01:22:18Dans votre berceau
01:22:20Une intelligence hors normes
01:22:22Qui vous a permis de faire
01:22:24Des études que peu de gens ont fait
01:22:26C'est à dire un normal sup
01:22:28Et qui forcément
01:22:30Est-ce que ça vous éloigne
01:22:32Je n'en sais rien
01:22:34Mais en tout cas
01:22:36Vous êtes différent sans doute du plus grand nombre
01:22:38Moi je crois que
01:22:40D'abord tout le monde
01:22:42A des différences
01:22:44Et moi je suis drogué au travail
01:22:46Pas tellement une idée d'intelligence innée
01:22:48Non je suis vraiment par contre
01:22:50Drogué au travail
01:22:52Ca sera l'objet de votre prochaine thèse
01:22:54Quand on a raté normal sup on est un vrai gens
01:22:56Vous avez raté normal sup
01:22:58Donc je suis un vrai gens
01:23:00Vous avez raté normal sup
01:23:02C'est drôle parce que tout le monde a raté normal sup
01:23:04Sauf les faux gens
01:23:06Mais vous êtes quand même présenté
01:23:08Oui
01:23:10On peut rater normal sup
01:23:12Et puis être président de la république
01:23:14Non
01:23:16On peut, pourquoi pas
01:23:18Arnaud le Cara était à la réalisation
01:23:20Je vois que j'ai
01:23:22Un ange
01:23:24Je ne sais pas non plus ce que j'ai dit
01:23:26Il va falloir soigner votre petite brochite
01:23:28Qu'est-ce qu'il se passe
01:23:30Je suis revenue de vacances malade
01:23:32C'est l'hiver
01:23:34Mais pourquoi vous partez en vacances
01:23:36Ce concept n'a plus de sens
01:23:38J'ai fêté Noël avec ma famille
01:23:40Arnaud le Cara est à la réalisation
01:23:42Votre famille c'est ici
01:23:44Rémi était à la vision
01:23:46Timur Boussa était au son
01:23:48Merci à Marine Lanson, à Liam Gigue et à Louis Vauvre
01:23:50Je rappelle Jean-Christophe Buisson
01:23:52Jean-Marc Morandini
01:23:541945
01:23:56Chez Perrin
01:23:58Et nous nous quittons avec
01:24:00Gilles Dreux
01:24:02Alouette Alouette
01:24:04Jean-Marc Morandini dans une seconde à ce soir

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