Invité ce mardi 7 janvier sur CNEWS, Robert Ménard est revenu sur le décès de Jean-Marie Le Pen : «Je n'ai jamais pensé qu'il était le diable. Il n'y a pas eu de menace fasciste dont était porteur Jean-Marie Le Pen. Il était le porte-parole d'une partie de ce pays méprisé, oublié.»
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00:00Écoutez, c'est compliqué à le qualifier parce qu'à la fois il est un monument de l'histoire contemporaine,
00:07à la fois il a été quand même le premier à oser parler de sujets qui étaient tabous, vous rappelez-vous,
00:13tu parlais ou tu évoquais l'immigration comme un problème, tu étais le facho de service,
00:19tu parlais de l'insécurité, on te répondait non, c'est un sentiment d'insécurité,
00:24c'est ça d'abord, c'est pour ça que les gens votaient pour lui,
00:27moi chez moi les gens ils votaient pour lui pour ça, parce qu'il exprimait ce que les petites gens,
00:33comme on dit, c'est joli le mot petites gens, ressentaient et en même temps vous y avez fait
00:38sans arrêt allusion depuis quelques minutes que je vous écoute, c'est les propos qui vous donnent
00:43la nausée sur la deuxième guerre mondiale, sur les juifs et c'est avec ça que Marine Le Pen rompt,
00:51moi je n'ai jamais voté pour vous le dire pour Jean-Marie Le Pen alors que j'ai voté pour Marine
00:56Le Pen, mais parce que je pense que c'était deux choses radicalement différentes, mais en même temps
01:01je n'ai jamais pensé qu'il était le diable, il n'a jamais été le diable, il y a dans les rédactions
01:05on se faisait des frayeurs à bon compte en croyant que ça y est le fascisme allait triompher, le
01:11fascisme il ne l'incarnait pas, il n'y a pas eu une menace fasciste dont était porteur Jean-Marie
01:17Le Pen, il était à la fois le porte-parole d'une partie de ce pays qui est méprisé, oublié, qui est
01:25traité comme moins que rien et d'autre part il avait une histoire, il avait un vocabulaire, il avait
01:32des convictions qui sont à dénoncer parce qu'elles sont antisémites et racistes bien entendu.