Le co-fondateur du Front national, mort ce mardi 7 janvier à 96 ans, a assuré une longévité certaine à l’extrême droite ces 50 dernières années. Sa stratégie bien rodée de dérapages a cependant toujours été une entrave à la conquête du pouvoir avant que Marine Le Pen ne prenne la tête du mouvement.
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00:00Il a été le porte-parole d'une partie de la France, d'une partie de la France qui se sentait oubliée, la France périphérique, la France qui vivait un certain nombre de questions difficilement, terriblement difficilement, il était à la fois ça et ça, il faut le dire et le reconnaître, et encore une fois, à la fois, il trahissait ces mêmes gens en tenant des propos qui étaient impossibles à entendre.
00:26Moi, ça me donnait la nausée, un certain nombre de ces propos. Vous savez, moi, je l'ai interviewé pendant presque un an avec Emmanuel, ma femme, parce qu'on préparait un livre avec lui, finalement, qu'on n'a pas publié pour d'autres raisons.
00:37J'étais à la fois sidéré du monument historique qu'il était, de la culture qui était la sienne d'un Français qui maîtrisait mieux que 98% de nous tous, journalistes compris, et en même temps, il me disait un certain nombre de choses que j'en tombais à la renverse en me disant mais comment on peut affirmer des choses pareilles ?
01:03Et c'est cette double face, une face intelligente de gens qui sentaient le peuple et une face sombre de quelqu'un qui véhiculait des idées qui vous donnent envie de vomir.