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Le co-fondateur du Front national, mort ce mardi 7 janvier à 96 ans, a assuré une longévité certaine à l’extrême droite ces 50 dernières années. Ian Brossat, porte-parole du PCF et sénateur de Paris, était l'invité de BFMTV pour réagir à la disparition de Jean-Marie Le Pen.

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Transcription
00:00Je pense que la mort d'un individu comme Jean-Marie Le Pen n'efface pas les propos racistes,
00:06antisémites, négationnistes qu'il a tenus de son vivant.
00:09Et à l'heure où il meurt, je pense par exemple à l'une de ses victimes,
00:14Brahim Bouram, qui lui est mort à 29 ans.
00:17Il n'a pas vécu jusqu'à 96 ans, il est mort à 29 ans.
00:20C'était un jeune homme marocain qui a été jeté dans la Seine
00:25par des militants du Front National en marge d'un rassemblement
00:28le 1er mai organisé par Jean-Marie Le Pen.
00:31Et aujourd'hui, c'est d'abord à lui que je pense et à ses enfants.
00:34Et quant sur les propos et les réactions plutôt du Premier ministre,
00:39du Président de la République qui salue la figure tout de même historique
00:44que ça a été, qui a marqué l'histoire de l'extrême droite,
00:46mais l'histoire politique de France aussi ?
00:48J'ai trouvé que les propos du Premier ministre, François Bayrou,
00:51sont assez hallucinants.
00:53Je pense qu'un individu comme Jean-Marie Le Pen,
00:55qui a été condamné pour des propos racistes, antisémites, négationnistes,
01:00ne mérite pas d'hommage en réalité.
01:04Et certainement pas l'hommage du Premier ministre de la République française.
01:08Alors je sais bien que le Premier ministre est très inquiet
01:11d'une éventuelle censure.
01:13Mais enfin, de là à se transformer en serpillère
01:15et à tenir des propos pareils en rendant hommage
01:18à un individu condamné pour des propos aussi graves,
01:21je pense que c'est assez pathétique.
01:23Et cela révèle la dérive dans laquelle est entraînée
01:28une partie de la droite dite républicaine aujourd'hui.

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