• il y a 7 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00On est à l'antenne Pascal.
00:00:04Et je croyais que nous avions une petite musique pour commencer, pour tout vous dire.
00:00:08Comment apprendre sans ennuyer, comment lire sans jargonner, comment questionner, je ne
00:00:22dis pas interviewer, il n'aimerait pas, comment questionner sans agresser, il était un passeur
00:00:28non pas de plat, mais un passeur de culture, d'énergie, de curiosité.
00:00:32Bernard Pivot appartient à une génération en or, Jacques Chancel, Alain Decaux, José
00:00:37Arthur, Philippe Bouvard, on parlait de Mozart, de Michelet, de Solzhenitsyn, de Béjart, de
00:00:43Soulages, avec la grâce et la légèreté de Roudolphe Nourieff dans la Bayadère.
00:00:49J'avais 12 ans, 13 ans et je n'avais pas le droit de regarder la télévision après
00:00:5220h30, sauf le vendredi soir, après les Brigades du Tigre ou après Château Vallon.
00:00:59Le concerto de Rachmaninov annonçait une permission de 22h30.
00:01:03Philippe Solers fumait avec un porte-cigarette, Bukowski prenait du whisky ou du vin blanc,
00:01:10José fumait tue et boire abîme, mes dieux que j'ai aimé cette époque, les décolletés
00:01:15de Bernard Henry, les yeux bleus de Monsieur Jean, dont ma mère était follement éprise,
00:01:20les phrases d'un jeune homme à la mémoire trouée qui fera du passé une mélancolie
00:01:25pour somnambule, le passé ne passe pas et Patrick Modiano a écrit pour toujours la
00:01:30place de l'étoile.
00:01:31Merci, Monsieur Pivot, merci pour Simnon, Duras, Yursenar, merci pour ces tenues colorées,
00:01:39ces chemises et ces cravates qui n'allaient pas toujours ensemble, merci pour cet état
00:01:43d'esprit, c'est un ton, une couleur, une humeur, un état d'esprit, merci Monsieur Pivot.
00:01:49Et vive les livres, il est 9h01, je vais vous présenter nos invités, dans une seconde
00:01:55nous sommes sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur Seigneux jusqu'à 10h30, Chanel Ousto.
00:02:12Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:02:13Israël dit avoir pris le contrôle du côté palestinien du point de passage de Rafah,
00:02:18ce point de passage relie la bande de Gaza à l'Égypte, une démonstration de force
00:02:22alors que de nouveaux pour parler auront lieu aujourd'hui au Caire au sujet d'un possible
00:02:26accord de trêve.
00:02:27Hier, le Hamas a accepté une proposition de cesser le feu durable qui n'a pas convaincu
00:02:31les autorités israéliennes.
00:02:32366 faits antisémites ont été recensés en France entre janvier et mars.
00:02:38Gabriel Attal l'a annoncé hier soir au dîner du CRIF.
00:02:41Le Premier ministre parle d'une déferlante, il faut dire que ça représente une hausse
00:02:45de 300% par rapport à l'année dernière et selon lui, la France insoumise a sa part
00:02:50de responsabilité.
00:02:51J'ai souvent eu honte ces derniers temps, honte en entendant certains, toujours les
00:02:58mêmes, jusqu'à l'Assemblée nationale, trouver des excuses et relativiser le drame,
00:03:04honte en écoutant certains élus de la France insoumise parler de mouvement de résistance,
00:03:09honte en voyant le leader de la France insoumise agiter les haines, commettre les sous-entendus
00:03:13les plus indignes.
00:03:14Oui, oui, il devrait avoir honte de n'avoir jamais un mot pour les victimes du 7 octobre.
00:03:20Les restos du coeur ont finalement réintégré Colombe, la bénévole de 60 ans avait été
00:03:25poussée vers la sortie après avoir affiché son soutien au Rassemblement national, même
00:03:30si son cri de désespoir avait beaucoup ému sur les réseaux sociaux, l'association n'avait
00:03:35pas aimé qu'elle affiche ses sensibilités politiques.
00:03:37Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre et Colombe a hâte de retrouver les restos,
00:03:41nous dit son avocat.
00:03:42Jérémy Calfon, écoutez.
00:03:43Elle est bénévole depuis 34 ans, donc si vous voulez, les restos du coeur et Colombe,
00:03:49c'est une histoire qui dure.
00:03:51Si Colombe est bénévole, ce n'est pas pour l'ambiance avec ses co-bénévoles, mais bel
00:03:57et bien pour les bénéficiaires.
00:03:58On va se poser la question de l'accueil qui lui sera réservé à son retour, mais le
00:04:02plus important, ce pour quoi elle fait ça, ce sont les bénéficiaires.
00:04:06Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:04:09Merci Chana Lusso.
00:04:10Je peux vous poser une question ?
00:04:12Oui.
00:04:13Quelle est votre drogue préférée ?
00:04:14Ma drogue préférée ?
00:04:15Oui.
00:04:16Le travail.
00:04:17Ah, c'est bien.
00:04:18Bravo.
00:04:19Bonjour Charlotte Dornelaf.
00:04:20Bonjour Pascal.
00:04:21Le bruit que vous préférez, celui que vous détestez ?
00:04:24J'ai un problème avec les bruits, figurez-vous, vous tombez bien, je n'aime pas les petits
00:04:29bruits.
00:04:30Ça m'angoisse.
00:04:31Bonjour Georges Fenech.
00:04:32Bonjour Pascal.
00:04:33Quel est votre mot préféré, votre juron favori ?
00:04:35Ah non, ça je ne dirai pas ça.
00:04:37Votre mot préféré ?
00:04:39Le mot préféré ?
00:04:40L'amour.
00:04:42Bonjour Jean-Claude Dassier.
00:04:43Bonjour.
00:04:44Quel métier n'auriez-vous pas aimé faire ?
00:04:45Cheminot.
00:04:46La bête humaine.
00:04:47Bonjour Gautier Lebret.
00:04:48Bonjour Pascal Proulx.
00:04:49La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?
00:04:57L'animal, un lion.
00:05:00Bonjour Joachim Lefloch, Imad vous êtes essayiste, vous êtes enseignant, si Dieu existe,
00:05:10aimeriez-vous l'entendre vous dire après votre mort ?
00:05:13Que j'ai bien vécu.
00:05:18Bon, écoutez, ce n'est pas facile ce questionnaire, mais vous l'avez compris, c'est le questionnaire
00:05:22de Bernard Pivot, on en parlera tout à l'heure.
00:05:25C'est vrai que c'est une génération dorée et que puissions-nous nous inspirer de ces
00:05:31gens de talent qui avaient quelque chose qui me touche.
00:05:34Ils étaient populaires.
00:05:35Voilà, c'est ça qui est le mot peut-être qui les définit quand je dis passeur.
00:05:40C'est pourtant exigeant.
00:05:41Exactement.
00:05:42Mais comme finalement nos anciens maîtres à l'école, mais bon, on va croire que c'était
00:05:51mieux avant.
00:05:52Ça allait jusqu'à 5 millions d'audiences par semaine, l'émission en post-prof, c'est
00:05:58incroyable.
00:05:59Je vous disais hier qu'il a été formidablement utile, on ne peut pas tous dire ça, quoi
00:06:03qu'on fasse.
00:06:04Non, mais c'est vrai, vous avez parfaitement raison.
00:06:06Il est parfaitement fatigué, quelque part.
00:06:08Ah ben oui, c'est pas rien et faire aimer les livres, la lecture et décider les enfants,
00:06:13nos enfants, nous-mêmes, à bouciner un peu.
00:06:16Quand on voit aujourd'hui ce qui se passe, j'espère que le pessimisme ambiant ne l'emportera
00:06:21pas et que les choses vont s'arranger, mais à l'heure actuelle, c'est assez préoccupant.
00:06:24Bon, on en parlera, c'est promis, tout à l'heure.
00:06:26Deux ou trois images que je voulais vous montrer pour commencer.
00:06:29Le gala du Met avec le Jardin du Temps comme inspiration, les célébrités ont déferlé
00:06:34hier au gala du Metropolitan Museum et l'incontournable événement de New York à la croisée de
00:06:40la mode, de la culture populaire et de la philanthropie.
00:06:42Le thème, c'était les belles endormies et vous voyez Aya Nakamura parce qu'Aya Nakamura,
00:06:47je pense que tout le monde ne la connaît pas et notamment, comment dire, peut-être
00:06:51un public qui a passé 35, 40 ou 50 ans, peut-être qu'il est moins à l'écoute et qu'il
00:07:00le connaît moins, Aya Nakamura.
00:07:02Je voulais vous montrer ces quelques images.
00:07:05Il y avait d'ailleurs des règles à respecter, à ne pas utiliser son téléphone, être majeur,
00:07:08ne pas décliner l'invitation.
00:07:11On n'a pas le droit de décliner l'invitation à cette soirée, on n'a pas le droit de
00:07:14manger d'ail, d'oignon ou de persil et on n'a pas le droit de fumer à New York.
00:07:18Donc, ces images, elles m'ont amusé, elles sont sans doute anecdotiques, mais moi, j'aime
00:07:22bien les images parfois qui sont anecdotiques et on va écouter Aya Nakamura parce qu'on
00:07:26dit anecdotique, mais elles font sens sur notre époque, forcément.
00:07:31C'est mon premier Met, moi je suis fière quand même, je suis très heureuse aujourd'hui
00:07:36d'être là, c'est la première fois aux Etats-Unis, donc voilà, c'est une grosse
00:07:41surprise de venir au Met, et merci à David pour m'avoir invité, très honnête, très
00:07:47très heureuse, voilà.
00:07:49Je ne suis pas sûr que sur Europe 1, on ait parfaitement entendu ce que disait Aya Nakamura,
00:07:54mais c'était sous-titré pour l'antenne de CNews et elle était très heureuse, Aya
00:08:00Nakamura, et puis c'est bien de faire connaissance peut-être avec elle, puisqu'elle va être
00:08:03présente lors de la cérémonie d'ouverture, comme vous le savez, et elle chantera sans
00:08:08doute avec d'autres, et c'est une bonne chose, c'est la jeune femme qui est la plus
00:08:12streamée au monde, donc le seul talent, c'est de plaire, et elle plaît pour un artiste
00:08:19en tout cas.
00:08:20Vous êtes, Jean-Claude Bastier, vous regardez avec intérêt ces images.
00:08:24Ça c'est Djadja, que maintenant j'ai appris, j'apprends par cœur Djadja, et moi je trouve
00:08:36que c'est pas mal.
00:08:37Vous avez lu dans le JDD, il faut changer le générique de l'émission.
00:08:41Il y a quelque chose, d'abord c'est joyeux, et c'est pas rien d'être joyeux, et tu joues
00:08:52avec les mots.
00:08:53Elle est passée de pivot au jeu de mots d'Edith Piaf.
00:08:58Mais c'est ça la vie ! On est loin d'Edith Piaf là ! Oui, on est loin d'Edith Piaf,
00:09:03on est loin de Jacqueline Boyer, on est loin, mais c'est la vie ! Vous savez, quand Johnny
00:09:09est arrivé dans les années 55-60, les gens cassaient des fauteuils et mon grand-père
00:09:13disait qu'il se roule par terre et ça marche pas ! Bon, Xi Jinping, plus sérieusement,
00:09:18et c'est toujours bien d'ailleurs de voir les images d'arrivée, et j'ai demandé à
00:09:23Marine Lenson, est-ce que vous pouvez nous montrer les images d'arrivée hier soir des
00:09:26invités officiels ? Alors vous aviez Mireille Mathieu qui était là, parce que c'est une
00:09:30immense vedette en Chine, je précise que tout Paris était bloqué hier.
00:09:34Ah oui ! Tout Paris ! Alors quand le président chinois était à Paris, il y avait des barrières
00:09:38partout.
00:09:39C'est un vrai problème d'ailleurs, parce qu'on parle parfois de déconnexion, je peux
00:09:45vous dire que les gens ne sont pas très contents.
00:09:48Ils ne pouvaient pas rentrer chez eux, les barrières, et je ne vous parle pas de ce qui
00:09:51se passe à la Mongie.
00:09:52J'ai entendu aujourd'hui des gens qui disent « ça va ». Alors ça, c'est Jean-Michel
00:09:56Jarre qui est arrivé, manifestement, Sophie Marceau que vous reconnaissez, sublime, forcément
00:10:01sublime, qui était présente, bien sûr, Sophie Marceau, et puis vous allez revoir
00:10:07des personnalités que chacun peut identifier et connaître, et notamment François-Henri
00:10:14Pinault avec Salma Hayek qui était présent pour ce dîner d'État, Xi Jinping, hier
00:10:21soir, qui fait causer, on entendra peut-être tout à l'heure, Raphaël Glucksmann, et
00:10:26il y avait également présent Jacques Lang qui était présent avec son épouse, quoi
00:10:31qu'il arrive, toujours là, Monsieur Lang, pour ce grand dîner d'État qui était
00:10:37servi avec les meilleurs vins et les meilleurs mets, et puis je crois qu'on va terminer
00:10:42cette séquence avec Luc Besson, que vous reconnaissez également, et on n'a pas dû
00:10:50voir Bernard Arnault qui était présent, Sophie Marceau qui est là, bien sûr, Mireille
00:10:56Mathieu, le président qui accueille Jean-Michel Jarre et qui accueille les uns et les autres,
00:11:03François-Henri Pinault.
00:11:06Alors, cette visite parfois fait réagir, forcément, et je vous propose peut-être
00:11:12d'écouter d'abord Emmanuel Macron, le président de la République.
00:11:16Notre relation bilatérale se fonde, et c'est ce qui en fait la valeur et le succès, sur
00:11:22notre capacité à évoquer en toute confiance tous les sujets.
00:11:26Elle repose aussi sur une communauté d'ambition, la maîtrise de notre destin, la préservation
00:11:33de notre identité, et notre amitié immémoriale n'a de sens que si elle prête main forte
00:11:40à l'humanité tout entière, dans la plénitude des tourments auxquels elle fait face, climatique
00:11:46comme géopolitique.
00:11:48J'imagine qu'on ne peut pas parler précisément de tous les sujets, avec Xi Jinping, on ne
00:11:52va pas lui dire.
00:11:53C'est toujours la même chose, est-ce qu'on doit recevoir tout le monde, est-ce qu'on
00:11:58doit parler avec tout le monde ?
00:11:59Oui, bien évidemment, c'est une visite d'Etat, un président chinois, ce n'est pas tous les jours.
00:12:05Vous le qualifieriez comme un tyran le président chinois ?
00:12:08Ah non, je ne dirais pas ça, non.
00:12:09Vous ne diriez pas que c'est un tyran ?
00:12:11Non, je ne dirais pas que c'est un tyran, non.
00:12:13Mais la Chine n'est pas un exemple évidemment de fortes critiques, notamment à l'Université
00:12:18d'Igours.
00:12:19C'est un dictateur ?
00:12:20C'est en train de se passer, de toute façon c'est la dictature du parti unique, donc c'est
00:12:23le président du parti.
00:12:24C'est relativement tyrannique.
00:12:26C'est quoi un tyran ?
00:12:28L'étape au-dessus, c'est quoi ?
00:12:30Comment définir un tyran ? C'est celui qui s'exonère de toute règle commune, universelle
00:12:37et qui n'en fait qu'à sa tête.
00:12:39Là, il y a quand même un parti, il y a quand même des institutions.
00:12:42Au Hong Kong, au Tibet, c'est pas la démocratie au sens où on l'entend, bien entendu.
00:12:46Allez demander peut-être effectivement…
00:12:48A Hong Kong et au Tibet, on juge que…
00:12:51Je ne sais pas si c'était Gong Li, mais c'était Gong Li avec Jean-Michel Jarre qui était là.
00:12:55Non mais c'est intéressant parce que c'est un régime dictatorial.
00:12:58Il y a un milliard quatre de personnes.
00:13:00Comment tu peux tenir un pays sans un peu de fermeté en même temps ?
00:13:03Enfin, l'Inde, il y a plus de monde.
00:13:05Oui, l'Inde, c'est pas grave.
00:13:07Xi Jinping est certainement pas un sociodémocrate.
00:13:10Après, la seule question qui doit être celle de notre classe dirigeante, c'est celle
00:13:13des intérêts de la France.
00:13:14On a quand même des intérêts commerciaux qui aujourd'hui sont bafoués avec la Chine
00:13:17puisqu'on a 46 milliards de déficits commerciaux chaque année.
00:13:20Par ailleurs, la Chine pourrait être une puissance de médiation dans le conflit ukrainien.
00:13:24Donc, je pense que la France a plus que jamais vocation à renouer avec sa vieille politique
00:13:27de médiation, sa politique de grandeur qui est celle de De Gaulle et qu'on doit s'extirper
00:13:31de la tenaille du sud global et de l'Occident collectif qui est très dangereuse.
00:13:34Alors moi, il y a une image qui m'a choqué, disons-le, parce que je n'imagine pas le
00:13:37général De Gaulle recevoir Mao avec un représentant de l'Europe.
00:13:42Mais cette image, je la trouve ahurissante.
00:13:45Je trouve que le président Macron avec Xi Jinping et Von der Leyen, c'est un symbole
00:13:50qui est envoyé.
00:13:51Hier soir, notre plateau disait qu'au moins, il est cohérent.
00:13:54Mais est-ce que cette image vous choque ? Est-ce qu'elle a un sens politique ?
00:14:00Donc, le président Macron et Madame Von der Leyen qui est juste à côté avec cet échange.
00:14:05Alors, on ne voit pas Madame Von der Leyen, mais je pense qu'on l'a vue la voici.
00:14:09Pourquoi cette image choquerait ?
00:14:12Parce que c'est une visite d'État de Xi Jinping.
00:14:14D'abord, parce que Madame Von der Leyen n'a pas été élue.
00:14:17Elle parle, je ne sais pas en quel nom, en tout cas pas le mien.
00:14:21Et que j'ai voté pour le président de la République et pas pour Madame Von der Leyen.
00:14:27Et que ses prises de position sur plein de sujets sont discutables.
00:14:31Mais en même temps, elle a une position éminente au sein de la tête de l'UE.
00:14:36Même si elle n'est pas élue.
00:14:38Elle est élue par les instances européennes.
00:14:40Elle n'est pas élue démocratiquement.
00:14:42Effectivement.
00:14:43Mais moi, ça ne me choque pas qu'il y ait la Chine, l'Europe et la France.
00:14:46Pourquoi c'est choquant ?
00:14:48Il n'y avait pas l'Allemand.
00:14:50Il n'y avait pas Monsieur Scholz qui, quelque part, est peut-être encore plus dérangeant.
00:14:55Mais c'est vrai que la présence de Von der Leyen à l'Élysée pose quand même un certain nombre de questions.
00:15:03C'est la candidate de Monsieur Macron.
00:15:07C'est elle qui veut voir reconduit à la tête de la Commission.
00:15:14En même temps, son bilan à Madame Von der Leyen est quand même loin d'être totalement satisfaisant.
00:15:19L'Europe telle qu'elle est est fortement critiquée un peu dans tous les pays d'Europe.
00:15:23On va voir ce qui va se passer.
00:15:25Maintenant, pour revenir à votre question,
00:15:27est-ce que le président de la République a eu raison de recevoir sur le mode amical le patron chinois ?
00:15:34C'est une dictature, c'est une évidence.
00:15:36On voit même qu'il a mené la Chine dans une voie qui n'est pas la bonne.
00:15:41L'enfant unique est un désastre.
00:15:43L'économie chinoise va très mal.
00:15:45Ce n'est plus la Chine d'il y a 15 ans.
00:15:47Donc, son bilan à lui, Xi Jinping, n'est pas non plus exceptionnel.
00:15:51Néanmoins, il a mis la main sur le pays et personne ne moufte.
00:15:55On est bien obligé de lui parler si on veut sauver le cognac, ce qui semble avoir fonctionné assez bien.
00:16:02La critique, c'est est-ce qu'il était obligé de l'emmener là où sa grand-mère l'a élevé ?
00:16:06Non, je suis d'accord avec toi.
00:16:08Le mode amical est peut-être de trop.
00:16:10Il faut penser un peu aux uns et aux autres.
00:16:14Quand on parle de déconnexion, les gens qui sont à la mongie se disent que c'est un scandale.
00:16:20Oui, mais ça serait avec n'importe qui.
00:16:22Et que vont dire les Parisiens qui vont rester pendant les Jeux ?
00:16:25Oui, mais les Jeux, c'est une fois tous les 100 ans.
00:16:29Les Jeux, c'est encore autre chose.
00:16:31C'est Jinping à la mongie.
00:16:33À la mongie, ce n'est pas tous les 4 matins.
00:16:35Oui, mais il me semble quand même que les uns et les autres, il faut peut-être penser,
00:16:41il y a des gens qui ne vont pas travailler, il y a des gens qui ne vont pas à l'école.
00:16:43Il lui rend la politesse.
00:16:45Il a été reçu par Xi Jinping dans les lieux de son enfance.
00:16:50Il lui rend la politesse.
00:16:52Honnêtement, franchement.
00:16:54Chirac avait fait pareil avec son prédécesseur.
00:16:56Honnêtement, je ne suis pas très choqué.
00:16:58Par le système chinois, qui est absolument inacceptable.
00:17:01Parce que c'est une dictature.
00:17:03Il est tatillon à un point qui fait peur, franchement, Xi Jinping.
00:17:08Et on voit l'état de la Chine aujourd'hui.
00:17:10Franchement, son traitement du Covid est une catastrophe.
00:17:13Son traitement de la natalité est un désastre.
00:17:16Son bilan est une calamité.
00:17:19Il y a de l'espionnage, François-Xavier Bellamy.
00:17:22Et en plus, Xi Jinping.
00:17:24Je vous ai trouvé bien modéré avec Xi Jinping.
00:17:28Mais on va l'écouter, Xi Jinping.
00:17:30Je n'ai pas dit ça, déformé pour mon propos.
00:17:32Je suis très critique à l'égard du Parti communiste, du génocide Ouïghour, etc.
00:17:37Mais en même temps, il y a la réelle politique.
00:17:39On a toujours discuté avec la Chine.
00:17:41Depuis le général De Gaulle.
00:17:43Souvenez-vous, père Fitt, quand la Chine sévéra, etc.
00:17:45On a toujours eu des relations avec la Chine.
00:17:47On l'écoute.
00:17:48Il était à l'Elysée.
00:17:49Écoutons-le.
00:17:53Nous nous opposons à l'utilisation de la crise ukrainienne.
00:17:56Pour jeter la responsabilité sur d'autres.
00:17:58Salir un pays tiers.
00:18:00Et déclencher une nouvelle guerre froide.
00:18:05Oui, mais ça, c'est aux Américains.
00:18:07Pas chez nous.
00:18:08Oui, mais c'est important.
00:18:09Ah oui, oui.
00:18:11Mais ce n'est pas sur la position d'Emmanuel Macron.
00:18:14Non, mais ça, on ne l'a pas découvert hier.
00:18:17Il est un appui du pouvoir russe.
00:18:20C'est indiscutable.
00:18:21Il s'adresse là, en effet, aux Américains.
00:18:23Je rebondis ça un peu par rapport à la présence de Mme von der Leyen.
00:18:26Quand on parle du dossier ukrainien sur lequel s'investit beaucoup Emmanuel Macron.
00:18:29Il s'adresse directement aux Américains.
00:18:31Depuis le salon d'Emmanuel Macron.
00:18:33Tout est un peu révélateur de la place que nous avons prise.
00:18:36Je veux bien qu'on compare éternellement avec le général De Gaulle.
00:18:38C'est un modèle qui s'éloigne de plus en plus sur le terrain diplomatique.
00:18:41Non, mais parce qu'on a fait le choix de s'en éloigner.
00:18:43Oui, bien sûr.
00:18:45Xi Jinping et Emmanuel Macron sont donc attendus à la station de ski de la Mongie.
00:18:49Où la haute sécurité de l'événement perturbe le quotidien des riverains et commerçants.
00:18:52Je crois que nous avons d'ailleurs une possibilité d'écouter.
00:18:55C'est un son qui a été récupéré par nos amis d'Europe.
00:18:59Écoutons.
00:19:01Puisqu'on ne peut pas prendre la voiture, on ne peut pas rouler.
00:19:03Les personnes qu'on fait manger, qu'on fait chauffer les repas et tout ça.
00:19:07Les amener aux toilettes.
00:19:08Je ne sais pas comment on va faire.
00:19:09Ça va être un peu galère.
00:19:10Nous, on dépend directement du flot touristique.
00:19:12S'il n'y a personne, on peut rester à la maison.
00:19:14On ferme et nous, on va sûrement avoir du manque à gagner.
00:19:18C'est toujours outrageant d'être pris pour partie négligeable.
00:19:22Ça s'entend.
00:19:25Mais surtout, ce qu'on découvre.
00:19:27Parce qu'il y en a plusieurs qu'on parlait ce matin.
00:19:29En effet, qui disent mais nous, on ne peut pas travailler, on ne peut pas vivre correctement ce matin.
00:19:32Dans aucun de ces témoignages, il y avait le côté, la compensation de la fierté de recevoir le président de la République.
00:19:39Ça, je pense que c'est très révélateur du lien qu'il y a aujourd'hui entre les Français et le pouvoir de manière générale.
00:19:44Il y a des époques où on se serait dit, pour une journée, pour la fierté d'avoir le président de la République qui se déplace et qui invite quelqu'un.
00:19:51Ça, c'est, je pense, la plus grande déconnexion.
00:19:54Tout à l'heure, quand je vous disais que ce serait vrai avec n'importe qui.
00:19:56Évidemment, le président chinois n'est pas n'importe qui par ailleurs.
00:19:59Nos discussions le prouvent.
00:20:02Simplement, aujourd'hui, n'importe quel ministre et le président de la République, en particulier, quand il se déplace, c'est verrouillé de partout.
00:20:08Ça, c'est nouveau.
00:20:10Je vous propose d'écouter Raphaël Glucksmann, qui était ce matin, je crois, sur Radio Luxembourg et qui est intervenu sur le président Macron.
00:20:17Sur Tsi Jingping.
00:20:19Macron a tenté cette diplomatie narcissique de « je flatte le tyran » avec Vladimir Poutine pendant 5 ans.
00:20:24Le fort de Brégançon, souvenez-vous.
00:20:26Le musée de l'Hermitage.
00:20:28Les tues, les toits, l'amitié, la camaraderie, la célébration de la poésie.
00:20:32Et tout cela s'est conclu par quoi ?
00:20:34Par l'invasion de l'Ukraine et les menaces de plus en plus fortes sur nos démocraties, les ingérences dans nos démocraties.
00:20:39Moi, j'ai présidé la commission spéciale du Parlement européen sur les ingérences.
00:20:43Et je peux vous dire que Tsi Jingping, l'homme qu'on reçoit en amie, c'est un homme qui a orchestré la déstabilisation de nos démocraties pendant la pandémie.
00:20:50C'est un homme qui essaye d'acheter des dirigeants français pour promouvoir les intérêts chinois.
00:20:55C'est un homme qui orchestre des attaques de hackers, le groupe APT31, qui menace, qui attaque directement nos industries stratégiques.
00:21:02Et c'est l'homme, surtout, pour les Français.
00:21:04C'est l'homme qui a comme stratégie de ratiboiser notre production.
00:21:08C'est entendu, mais lui-même a travaillé avec le président de la Géorgie.
00:21:11Donc on peut aussi lui rappeler à M. Glucksmann. Je veux bien qu'il donne des leçons.
00:21:15Mais il a travaillé avec le président de la Géorgie. Il a été payé par le président de la Géorgie.
00:21:18Dans quel monde croit-il vivre ?
00:21:20Heureusement qu'il n'est pas candidat à être chef d'État parce que, franchement, il n'a pas les épaules pour le moment.
00:21:26Si on parle qu'avec les pays qui sont des démocraties libérales, on se prive de parler à trois quarts de la planète.
00:21:32Ce n'est plus une question d'âge, Jean-Claude, pour avoir les épaules.
00:21:34Vous avez vu le renouvellement ?
00:21:36Oui, j'ai vu ça.
00:21:37Par ailleurs, il travaille activement avec Mme von der Leyen, qui n'est pas exactement tenante d'un modèle démocratique.
00:21:42Il se dispute un électorat pour les Européennes avec Valéry Hayé, qui d'ailleurs a eu des mots très durs aussi à l'encontre de la politique chinoise.
00:21:47Il y avait des Ouïghours.
00:21:48Vous savez que Xi, c'est le nom.
00:21:51Et Jinping, c'est le prénom.
00:21:53Sauf erreur de ma part. Je ne suis pas très doué en langues orientales.
00:21:58Vous êtes fait chinois en troisième langue.
00:22:00Oui.
00:22:01Et puis à antimonier, d'ailleurs.
00:22:03Oui, bien sûr.
00:22:04Et quelqu'un qui me… parce que tu cites moins les rapports, les réseaux sociaux,
00:22:09quelqu'un qui dit « Calmez-vous, l'ampleur et la rapidité des progrès effectués par la Chine depuis 40 ans sont uniques dans l'histoire de l'humanité ».
00:22:16Oui, ce n'est pas faux, mais là, ça s'enraye un peu tout de même.
00:22:19Il est obligé de le reconnaître, notre interlocuteur.
00:22:21Ce sera la première présidence mondiale dans peu de temps.
00:22:24C'est pas sûr.
00:22:25Ce que prévoyait, d'ailleurs, De Gaulle au moment de parler au Sénat.
00:22:27L'Amérique a de la ressource.
00:22:28Le dernier mot n'est pas d'ici.
00:22:30Un dernier mot d'Emmanuel Macron avant d'être avec Thomas Hill dans une seconde.
00:22:32Emmanuel Macron.
00:22:39Nous respectons les liens anciens qui unissent la Chine à la Russie, ainsi que les efforts qui ont été déployés pendant des décennies pour stabiliser cette relation.
00:22:47Au vu de cette histoire complexe, nous accueillons favorablement les engagements des autorités chinoises à s'abstenir de vendre toute arme, toute aide à Moscou
00:22:55et à contrôler strictement l'exportation des biens à double usage.
00:23:00C'était ce que vous m'aviez dit très clairement, M. le Président, il y a un peu plus d'un an, ce que vous avez réitéré.
00:23:06Et je crois que la longueur, la qualité de nos échanges sur ce sujet sont une source de réconfort.
00:23:13Voilà ce qu'on pouvait dire dans cette première partie sur la visite d'État de Xi Jinping.
00:23:18On va recevoir dans une seconde Gilles-William Golnadel, qui était déjà venu nous parler de son livre,
00:23:23mais qui a souhaité revenir avec lui sur ce livre qui est extrêmement important, Journal de guerre.
00:23:30Mais avant cela, on va dire bonjour à notre ami Thomas Hill et le saluer et lui souhaiter une bonne émission.
00:23:35Bonjour Thomas.
00:23:36Bonjour à tous.
00:23:37Merci d'être avec nous et bonne émission jusqu'à 11 heures sur Europe 1.
00:23:43Et dans quelques minutes, c'est culture.
00:23:45Et nous, nous allons marquer une pause, puisque nous, nous sommes sur Feynews toujours.
00:23:50Et nous parlerons donc du Hamas, bien évidemment, avec la proposition de cesser le feu.
00:23:56On pourra écouter Elisabeth Badinter sur le rôle des hommes et des femmes dans le privé, dans les tâches quotidiennes.
00:24:04Je ne doute pas que Jean-Claude Dassier pourra nous éclairer sur un sujet qu'il connaît bien, sur la répartition dans les couples.
00:24:10On pourra parler du Molière d'honneur, de Francis Suster et de l'intervention de Sophie Aram, également hier.
00:24:16Et puis de Bernard Pivot, parce que nous l'avons dit, c'est quelqu'un qui aura fortement marqué les années Pivot.
00:24:22Et Gabriel Attal au dîner du CRIF aussi.
00:24:24Ça y est, il entre en campagne.
00:24:25Il attaque le Rassemblement national et la France insoumise.
00:24:28Et Jordan Bardella.
00:24:29Et il les renvoie dos à dos, je ne sais pas si c'est…
00:24:31Il n'a pas tout à fait utilisé les mêmes mots.
00:24:33Il utilise le mot « honte » pour la France insoumise.
00:24:35Pour Bardella, c'est plus politique.
00:24:37C'est une demande d'Emmanuel Macron, qu'il entre dans l'arène et qu'il…
00:24:39De reprocher à Jordan Bardella, qui ne s'est pas exprimé un jour sur une question.
00:24:43La seule chose qu'ils ont à lui dire, c'est qu'on lui a posé un jour une question sur Jean-Marie Le Pen.
00:24:47Il n'a pas su répondre.
00:24:48Ah, ils vont s'en servir jusqu'à la fin de la campagne.
00:24:50Et il est antisémite pour ça.
00:24:51En tout cas, les Français…
00:24:52Je trouve que c'est un peu juste.
00:24:53Les Français juifs ne les renvoient pas dos à dos.
00:24:54Oui, exactement.
00:24:55Les Français juifs votent Rassemblement national souvent et parfois reconquêtent aussi.
00:24:59Je suis étonné, Pascal, vous n'avez pas parlé de l'événement du jour, quand même.
00:25:02C'est ?
00:25:03Ce soir.
00:25:04C'est votre anniversaire ?
00:25:05Le PSG.
00:25:06Le Paris Saint-Germain.
00:25:07Le Paris Saint-Germain.
00:25:08Vous n'avez pas échappé, quand même.
00:25:09Mais non, bien sûr.
00:25:10Mais on va en parler.
00:25:11On a une demi-finale.
00:25:12Mais vous avez raison.
00:25:13On va en parler.
00:25:14Le Marseille, non ?
00:25:15Le PSG.
00:25:16Comment ?
00:25:17Même moi, je sais.
00:25:18C'est match retour.
00:25:19Vous avez parfaitement raison.
00:25:20C'est sur Canal, en plus.
00:25:21On vous avait fait un pronostic.
00:25:22Oui, je pense que le PSG va gagner.
00:25:23Je l'espère, surtout.
00:25:24En finale, bien sûr.
00:25:25Mais on en parlera.
00:25:26Vous avez raison.
00:25:27A tout de suite.
00:25:31Moins une.
00:25:32On est à l'antenne.
00:25:33Moins une.
00:25:35On est un petit peu en avance, ce matin.
00:25:36D'habitude, on est en retard.
00:25:37On disait du mal de vous.
00:25:38Il est 9h.
00:25:39Qu'est-ce que vous faites là, vous ?
00:25:41Qu'est-ce que vous faites là ?
00:25:42Vous m'avez supplié de venir.
00:25:44D'habitude, vous êtes là le soir.
00:25:46Il n'est pas 20h.
00:25:47Je serai là aussi, ce soir.
00:25:48Ah oui ?
00:25:49Bien sûr.
00:25:50Et vous serez aussi chez Laurence ?
00:25:51Vous serez toute la journée ?
00:25:52Vous voulez être avec nous ?
00:25:53Absolument.
00:25:54Ça va être une grande journée d'audience, alors.
00:25:56Sérieusement, j'ironise, mais je ne devrais pas.
00:25:59Parce que je sais combien, depuis le 7 octobre, votre vie a changé.
00:26:04Et combien elle a changé pour tous les Juifs français.
00:26:07Et que cette période-là, il y aura un avant et un après.
00:26:11Et vous n'êtes plus le même.
00:26:12Non.
00:26:14Et vous êtes d'une tristesse, d'une inquiétude folle sur ce monde et sur la situation en Israël.
00:26:23Donc on va en parler dans une seconde.
00:26:25Mais on rappelle les titres avec Somaya Labidi.
00:26:30Israël a pris le contrôle du point de passage de Rafah et poursuit ses bombardements sur la ville.
00:26:36Avant de nouveau pour parler au CAIR pour tenter d'enfléchir un accord de trêve.
00:26:40Accord validé par le Hamas reste maintenant à savoir la décision du gouvernement Netanyahou.
00:26:468 mois d'emprisonnement avec sursis pour le chauffeur de taxi qui a refusé de prendre en charge
00:26:51et proférer des menaces antisémites contre une famille à Orly.
00:26:54En octobre dernier, condamnation au même moment où les actes antisémites continuent d'exploser en France
00:27:00avec 300% d'augmentation sur le premier trimestre 2024.
00:27:05Et puis Cocorico, c'est le premier Français à décrocher cette récompense.
00:27:09Victor Wembanyama a été désigné Rookie de l'année.
00:27:13Distinction remise aux meilleurs joueurs disputant sa première année dans la ligue de basketball américain.
00:27:18C'est donc une première saison convaincante en NBA pour le prodige tricolore.
00:27:23Journal de guerre, c'est l'Occident qu'on assassine.
00:27:26Gilles-William Golnadel est avec nous et on pourra revenir sur ce livre.
00:27:30Mais d'abord l'actualité avec le Hamas qui accepte une trêve après des semaines de négociations et de contre-propositions.
00:27:37Le Hamas dit avoir approuvé la proposition de cesser le feu présentée par l'Egypte
00:27:41et le Qatar en vue d'une trêve avec Israël.
00:27:44Je vous propose de voir le sujet de Maxime Legay.
00:27:47Israël accentue la pression sur le Hamas.
00:27:51L'Etat hébreu a pris le contrôle du côté gazaoui du point de passage de Rafah avec l'Egypte tôt ce matin.
00:27:56Une nouvelle démonstration de force avec de nombreux blindés à quelques heures d'une nouvelle réunion déterminante
00:28:02entre Israël et le Hamas pour parvenir à une trêve.
00:28:05Hier, après plusieurs heures de négociations avec les pays médiateurs,
00:28:09l'organisation terroriste a accepté un cesser le feu durable avec ses propres conditions
00:28:14à savoir un retrait militaire total, un cesser le feu permanent
00:28:18ainsi qu'un échange entre otages et prisonniers palestiniens.
00:28:21Une proposition loin des exigences israéliennes selon le cabinet de Benyamin Netanyahou.
00:28:27Nous examinons chaque réponse très sérieusement
00:28:30et prenons en compte toutes les possibilités de négociations
00:28:33et de retour des otages dans leur foyer le plus rapidement possible
00:28:36ce qui constitue une tâche essentielle.
00:28:38Dans le même temps, nous poursuivons nos opérations dans la bande de Gaza
00:28:42et continuerons à le faire.
00:28:44En attendant, Israël continue de bombarder la ville de Rafah
00:28:47où plus d'un million de palestiniens ont trouvé refuge.
00:28:50A la demande de l'état hébreu,
00:28:52ils sont des dizaines de milliers à quitter la zone pour se mettre à l'abri.
00:28:58Vous n'êtes pas sur cette position de demande du Hamas ?
00:29:03Le but d'Israël, dont c'est pour parler, c'est d'obtenir les otages.
00:29:11S'il tentait qu'ils soient vivants.
00:29:13En tous les cas, ceux qui sont encore vivants,
00:29:16qui n'ont pas été tués par le Hamas.
00:29:18Israël est d'accord pour une trêve,
00:29:22mais certainement pas pour la fin des hostilités tant que le Hamas sera à Gaza.
00:29:27Donc, il semblerait, d'après les Israéliens qui hier,
00:29:31le Hamas ait fait un petit peu de politique
00:29:34en laissant penser qu'il était d'accord pour tenter de nuire à l'opération à Rafah.
00:29:41Mais pour l'instant, on est plutôt dans le cadre de la poudre aux yeux.
00:29:44Si jamais, l'enjeu, c'est les otages
00:29:47contre un certain nombre de détenus palestiniens en Israël.
00:29:51C'est ça l'enjeu.
00:29:52On l'oublie beaucoup en France, les otages.
00:29:54Est-ce que vous pensez que Benjamin Netanyahou est prêt à libérer des otages palestiniens
00:30:00qui sont dans les prisons israéliennes depuis de nombreuses années ?
00:30:03Il n'y a pas de doute.
00:30:05Il n'y a pas de doute là-dessus.
00:30:07Le problème, c'est le nombre et la qualité de ces otages, des détenus, si j'ose dire.
00:30:13Il y a déjà eu, il y a quelques mois, un échange otage contre détenus.
00:30:21C'est le principe, même si...
00:30:23Est-ce que vous pensez que les Israéliens doivent entrer dans Rafah ?
00:30:26Je pense que les Israéliens, effectivement, ne peuvent pas ne pas rentrer à Rafah
00:30:31pour pouvoir liquider les Palestiniens du Hamas qui y restent.
00:30:35Je ne vois pas comment on ne peut ne pas faire l'économie de cette guerre
00:30:40qui est évidemment coûteuse pour beaucoup de monde.
00:30:42Mais ça s'appelle la guerre.
00:30:46M. Dassier, M. Fenech ?
00:30:48Moi, j'ai peur que ce soit une guerre difficile, voire impossible à gagner.
00:30:52Mais je n'ai pas de doute sur la volonté de Netanyahou de tout mettre en œuvre
00:30:57et donc de continuer sa pression militaire sur Gaza
00:31:01pour essayer d'éliminer à mesure du possible les représentants du Hamas
00:31:08ou en tout cas de réduire à néant la force de frappe.
00:31:13Les brigades, je ne sais pas si ça correspond à quelque chose de réel,
00:31:17mais qui sont au service du bras armé du Hamas.
00:31:21C'est une affaire compliquée parce que l'opinion internationale donne tort à Israël.
00:31:26L'Amérique est saisie d'un doute sans précédent.
00:31:29Même en France. En France, c'est quelques dizaines.
00:31:32Ça ne va pas très loin.
00:31:34Mais il y a des actes antisémites violents comme on l'a rappelé hier soir.
00:31:37Quelques dizaines plus de 300%.
00:31:39Oui, mais le pourcentage, méfions-nous.
00:31:41Qui les commet ? C'est la question. Et pourquoi ?
00:31:43Donc on est dans une situation géopolitique extrêmement compliquée.
00:31:47Et je ne sais pas comment ça se terminera.
00:31:50Je pense qu'on a encore devant nous un long chapitre de guerre
00:31:55en dépit des souffrances des Gataouis
00:31:57parce que pour eux, quand même, il faut y revenir.
00:31:59Et les otages et les Gataouis sont dans une situation effroyable.
00:32:03La difficulté, c'est que ceux qui sont aujourd'hui en Israël
00:32:06et qui sont détenus dans les prisons palestiniennes sont des terroristes,
00:32:10alors que ceux qui sont dans les tunnels de Gaza sont des otages.
00:32:14Oui, mais c'est le prix à payer.
00:32:16Et c'est important quand même de le souligner.
00:32:19Bien sûr, je n'employerai pas le mot « otage » en Israël.
00:32:21Ce sont des détenus.
00:32:22Je ne crois pas l'avoir entendu.
00:32:25C'est à l'absurde.
00:32:27Mais vous avez raison, Georges.
00:32:29Qui ont été condamnés par les juridictions militaires en Judaise.
00:32:32Vous avez parfaitement raison, Georges.
00:32:34D'ailleurs, Gilles William l'a repris aussi.
00:32:36Vous avez parfaitement raison de le préciser.
00:32:39Vous étiez au dîner du CRIF hier soir ?
00:32:42Non, ça fait dix ans au moins que je n'ai pas mis un pied au CRIF.
00:32:46Pourquoi ?
00:32:47Parce que je suis en litige avec la vision du CRIF depuis des années,
00:32:53depuis au moins une décennie.
00:32:55Le CRIF a considéré assez saintement
00:32:59que le danger pour les Juifs français, c'était l'extrême droite.
00:33:04Ce qui est un fantasme total.
00:33:07Et moi, je m'égozie à dire de manière assez pénible et ingrate
00:33:12que le danger, c'était l'alliance entre l'extrême gauche et l'islamisme.
00:33:18Ce qui me fait comme conséquence, en dehors de cette faute morale,
00:33:24c'est que le CRIF qui bénéficiait il y a encore quelques années
00:33:28d'un semblant de représentativité,
00:33:30surtout d'un magistère moral et intellectuel non négligeable,
00:33:34a facilité l'immigration massive et invasive
00:33:40au grand détriment des Français en général
00:33:44et des Juifs français en particulier.
00:33:46Pardon, mais ça, je ne suis pas prêt d'oublier ça.
00:33:48Et aujourd'hui...
00:33:49Aujourd'hui, j'ai l'impression que le CRIF module sa position.
00:33:54Monsieur Yonatan Harfi est sur une ligne différente.
00:33:57Oui, le CRIF.
00:33:59Et Gilles Tailleb, qui est décédé, était lui sur une ligne différente.
00:34:02Gilles était sur une ligne très différente.
00:34:05Qui était vice-président.
00:34:06Qui était vice-président.
00:34:07Mais bon, c'est pas la démocratie.
00:34:09Peu importe ça.
00:34:10Mais ce que je veux dire, c'est que c'est vrai que
00:34:14à cause du choc des réalités,
00:34:17le CRIF a fini par comprendre un peu tard
00:34:20le danger, le péril de l'extrême-gauche insoumise
00:34:25alliée au périsselémiste.
00:34:27Mais il continue de renvoyer dos à dos, assez niaisement,
00:34:31ce qu'il appelle l'extrême-droite avec ce que j'appelle l'extrême-gauche.
00:34:35Et c'est ce qu'a fait Gabriel Attal.
00:34:37C'est très injuste.
00:34:38C'est ce qu'a fait Gabriel Attal hier soir.
00:34:39Je pense que personne n'est dupe, effectivement,
00:34:42parce que...
00:34:43Il en campagne.
00:34:44Oui, mais je ne suis pas sûr que...
00:34:46C'est le cas, quand même.
00:34:47Dans la campagne électorale, dans la situation qu'on connaît,
00:34:50compliqué, quand même.
00:34:51Les actes antisémites viennent effectivement de l'extrême-gauche
00:34:54et pas de la droite, me semble-t-il.
00:34:56Ce n'est pas « me semble-t-il », d'ailleurs, c'est une réalité.
00:34:57Écoutez ce que disait hier Gabriel Attal.
00:34:59Il était au dîner du CRIF.
00:35:01J'ai souvent eu honte, ces derniers temps.
00:35:04Honte en entendant certains, toujours les mêmes,
00:35:07jusqu'à l'Assemblée nationale,
00:35:09trouver des excuses et relativiser le drame.
00:35:12Honte en écoutant certains élus de la France insoumise
00:35:14parler de mouvements de résistance.
00:35:17Honte en voyant le leader de la France insoumise
00:35:19agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes.
00:35:23Oui, oui, il devrait avoir honte
00:35:26de n'avoir jamais un mot pour les victimes du 7 octobre.
00:35:29Parce que le présent, c'est un député du RN
00:35:32qui tenait jadis une librairie négationniste
00:35:35baptisée en hommage à un livre de Charles Maurras.
00:35:37Ce député siège aujourd'hui dans le groupe du RN
00:35:41à l'Assemblée nationale.
00:35:43Parce que le présent, c'est aussi l'état-major de ce parti
00:35:46qui a besoin de plusieurs jours pour trancher la question
00:35:49de savoir si Jean-Marie Le Pen était ou non antisémite.
00:35:52En fait, il n'est pas très sérieux Gabriel Attal.
00:35:54Parce que parler d'un député qui aurait une librairie
00:35:57et dans ce librairie, il y aurait un livre de Charles Maurras
00:36:00et parce qu'il y aurait un livre...
00:36:02C'est le nom de la librairie.
00:36:04C'est le nom de la librairie.
00:36:07Alors il s'en défend, le député.
00:36:09Vous ne pouvez pas comparer.
00:36:11En fait, il veut renvoyer dos à dos l'extrême gauche
00:36:14et ce qu'il appelle l'extrême droite
00:36:16et à mon avis, personne en France n'est dupe.
00:36:19Mais s'il y a une autorité morale sur cette question-là,
00:36:21c'est quand même Serge Karlsfern.
00:36:23Oui, en plus.
00:36:24Qui a dit très clairement que le RN n'est pas antisémite.
00:36:27Donc je crois que c'est ça qu'il faut prendre en compte.
00:36:30C'est le logiciel des années 80 et 90, à mon avis,
00:36:32qui est plus valable.
00:36:33En revanche, je voudrais qu'on écoute Sophie Aram.
00:36:35Ce soir, ça vous a peut-être surpris.
00:36:37On parle peu des otages israéliens en France.
00:36:39Non, ça ne m'a pas surpris.
00:36:41Sophie Aram a pris la parole au Molière.
00:36:44Elle a gagné d'ailleurs un Molière.
00:36:46Et elle a eu des mots, précisément,
00:36:48que ce monde culturel n'a jamais.
00:36:52Nous qui partageons la liberté de pousser un cri
00:36:55sur toutes les scènes de France
00:36:57ou de hurler nos indignations sur tout et n'importe quoi
00:37:00dans des tribunes dont la plupart sont co-signées par Annie Ernaud,
00:37:05je pense que nous devrions aussi faire attention à nos silences.
00:37:12Car voyez-vous, dans le broi de nos indignations faciles,
00:37:16le silence, même relatif, après ce 7 octobre
00:37:20dans lequel 1 200 Israéliens ont été massacrés,
00:37:23est assourdissant.
00:37:25Et s'il est évident que nous partageons tous ici
00:37:28les appels au cessez-le-feu,
00:37:30comment être solidaires des milliers de civils morts à Gaza
00:37:33sans être aussi solidaires des victimes israéliennes ?
00:37:53Comment exiger d'Israël de cesser le feu
00:37:56sans exiger la libération des otages israéliens ?
00:37:59Comment réclamer le départ de Netanyahou
00:38:02sans réclamer celui du Hamas ?
00:38:11Ce silence qui accompagne les victimes du 7 octobre
00:38:14et les otages continue de nous diviser
00:38:17et de blesser tous ceux, juifs ou non,
00:38:20qui sont attachés aux droits humains.
00:38:22Je peux te dire un mot, là ?
00:38:23Je vous en prie.
00:38:25Dans mon livre, d'ailleurs, je rends hommage déjà
00:38:28à Sophia Aram, avec laquelle, d'ailleurs,
00:38:31j'avais des rapports très distendus,
00:38:34pour parler poliment.
00:38:36Elle sauverait l'honneur de l'odieux visuel public
00:38:42s'il en avait encore un.
00:38:44Ce matin, on évoque le Molière de Sophia Aram
00:38:51sur France Inter.
00:38:53On ne dit pas un mot.
00:38:55On ne dit pas un mot sur ce qu'elle vient de dire.
00:39:00La réalité...
00:39:01On verse des larmes de sans rien
00:39:03sur l'antisémitisme croissant,
00:39:06mais je suis désolé de le dire,
00:39:08c'est France Inter qui s'est fait taper sur les doigts
00:39:12par l'ARCOM pour reprendre,
00:39:14comme s'il s'agissait du journal officiel,
00:39:17les bilans du Hamas.
00:39:19Ce sont les humoristes
00:39:24qui ricanent la bouche en coin à gauche,
00:39:28qui comparent un juif circoncis avec un nazi.
00:39:32Ce sont des ONG gauchisantes
00:39:34qu'on fait venir à l'antenne,
00:39:36pour expliquer que Gaza, c'est le ghetto de Varsovie.
00:39:40Alors qu'on ne vienne pas pleurer sur l'antisémitisme.
00:39:42Je suis d'accord avec vous.
00:39:43C'est une conversation que j'ai eue souvent
00:39:45avec Jean-Claude Dacier.
00:39:46Je lui reproche d'avoir un logiciel
00:39:48des années 80, 90 ou 2000.
00:39:49Je lui dis aujourd'hui,
00:39:50l'espace médiatique, c'est un sujet.
00:39:52Le service public, c'est France Inter,
00:39:54et c'est un sujet.
00:39:55Je peux comprendre la position de Jean-Claude,
00:39:58qui me dit que ce sont des médias,
00:40:00ce sont des journalistes.
00:40:01Traditionnellement, dans ce logiciel ancien,
00:40:03on ne s'attaquait pas entre journalistes
00:40:06ou on ne soulignait pas.
00:40:07Il se trouve que ces news,
00:40:08aujourd'hui, sont fortement attaquées.
00:40:10Ce qui aussi permet une réponse.
00:40:12Mais les temps ont changé.
00:40:14Il y a une polarisation,
00:40:15même dans ce milieu médiatique et journalistique.
00:40:18L'exemple que cite Gilles William est sidérant.
00:40:21Il est sidérant.
00:40:22Moi, je suis pour le combat des idées.
00:40:24Oui, mais Jean-Claude, on fait quoi ?
00:40:26On défend ce à quoi nous pensons.
00:40:29Oui, mais France Inter,
00:40:30est-ce qu'on doit souligner que France Inter...
00:40:33On fout de France Inter.
00:40:34J'ai commencé ma carrière là-bas.
00:40:36Ça m'est totalement indifférent.
00:40:38Ce qui m'intéresse,
00:40:39c'est ce qu'on va dire, nous, du dossier,
00:40:41de celui-ci, comme beaucoup d'autres,
00:40:43et surtout de ne pas...
00:40:44Mais bon, on ne va pas reprendre ce débat
00:40:46que nous avons tous les deux depuis longtemps.
00:40:48Jean-Claude, c'est intéressant.
00:40:49Ça ne sert à rien d'attaquer les uns ou les autres
00:40:51intuitif, personné.
00:40:53Ce qui m'intéresse, c'est le combat des idées.
00:40:55Pardonnez-moi, ce n'est pas intuitif, personné.
00:40:57C'est de souligner qu'une radio
00:41:00de service public, ce matin,
00:41:02ne fait pas son travail.
00:41:03Oui, parce que vous pensez que la radio
00:41:05de service public, par définition,
00:41:06est quelque chose qui devrait être inattaquable.
00:41:09Mais c'est de la plaisanterie,
00:41:10une radio de service public.
00:41:11Je l'ai toujours pensé.
00:41:13J'y ai travaillé depuis longtemps.
00:41:15Les politiques, en fonction des résultats,
00:41:17faisaient que les directeurs et les responsables
00:41:20des radios de service public
00:41:21changeaient tous les ans, tous les deux ans,
00:41:23tous les cinq ans.
00:41:24Quand je suis arrivé,
00:41:25les gaullistes arrivaient par vagues
00:41:27dans les radios de service public.
00:41:29Arrêtons de penser que, par définition,
00:41:31une radio de service public devrait être...
00:41:34Mais non, jamais.
00:41:35Jamais ne l'ont été.
00:41:36Journal de guerre, vous écrivez
00:41:37le prototype le plus parfait et dangereux
00:41:39du philosémite d'extrême-gauche déçu.
00:41:42Il s'appelle Edouard Pleynel,
00:41:43pour ceux qui, improbablement, l'ignoreraient.
00:41:45Pleynel Edoui, alias Joseph Krasny,
00:41:47a joué publiquement dans la revue rouge
00:41:49du massacre des athlètes israéliens
00:41:51à Munich en 1972.
00:41:52Il aura façonné toute une génération
00:41:54de journalistes militants,
00:41:55brillants, davantage par le conformisme
00:41:57que par l'esprit critique.
00:41:58Et ça rejoint ce que nous disons là.
00:42:00Oui, le drame, c'est qu'il y a eu
00:42:02une plénélisation de l'idéologie médiatique.
00:42:06C'est-à-dire que,
00:42:07quand je parle de philosémite déçu,
00:42:09c'est quand même dans la catégorie
00:42:10plus large de l'antisémitisme,
00:42:12au moins inconscient.
00:42:14C'est quelqu'un qui aime beaucoup
00:42:18le juif en pyjama rayé.
00:42:20C'est-à-dire de manière un peu post-christique,
00:42:22celui qui ne rit jamais,
00:42:24qui ne se défend pas.
00:42:26Mais celui qui adore le juif en pyjama rayé
00:42:29l'abord en uniforme kaki.
00:42:31C'est celui qui se défend
00:42:33et qui, parfois, même tue.
00:42:35Et pour Pleynel, d'une certaine manière,
00:42:38le juif israélien en uniforme,
00:42:41c'est Judas en Galilée.
00:42:43Il a un amour déçu
00:42:45pour le juif christique en pyjama rayé.
00:42:47Vous accepteriez de débattre, par exemple, avec lui ?
00:42:50Vous vous acceptez de débattre avec tout le monde ?
00:42:52J'accepte, par principe,
00:42:54de débattre avec qui que ce soit,
00:42:56dès l'instant où je sais qu'il ne va pas me tuer.
00:42:57Donc oui, je débattrais avec Edwin Pleynel.
00:42:59Mais vous avez remarqué que ces gens-là
00:43:00n'acceptent pas beaucoup le débat.
00:43:02Ils ne le refusent.
00:43:03Ils ne le recherchent pas beaucoup, c'est vrai.
00:43:04Je ne retiendrai plus jamais mes coups
00:43:06contre les islamo-gauchistes
00:43:07ou les islamo-wauquistes, écrivez-vous.
00:43:09Je présente Mélenchon
00:43:10comme le porte-parole du Hamas.
00:43:12J'explique sans crainte d'un procès
00:43:14issu du privilège rouge ou noir
00:43:16qu'Obono est une raciste et antisémite
00:43:18qui est l'ami de l'anti-juive et anti-blanc
00:43:20assumé Ourya Boutelja,
00:43:24qu'elle a accueilli l'antisémite labellisé Corbyn,
00:43:26qui se dit l'ami du Hamas à Paris
00:43:28et considère les découpeurs d'enfants
00:43:30comme un groupe de résistance.
00:43:32Oui, mais vous savez, maintenant,
00:43:34ils portent l'étiquette antisémite
00:43:37avec une certaine aisance.
00:43:40Ils ont franchi le Rubicon.
00:43:42Voilà, c'est tout.
00:43:44Je ne sais pas dans quel but,
00:43:45si c'est pour le grand soir.
00:43:47Je ne suis pas un grand spécialiste,
00:43:49mais la perspective électoraliste
00:43:51ne me paraît pas très riante pour eux.
00:43:53Donc je pense qu'ils rêvent un jour,
00:43:55je ne sais pas,
00:43:56mais je pense qu'ils rêvent un jour
00:43:58d'une grande union dans la rue
00:44:00entre les antifas.
00:44:04Plenel, souvenez-vous de l'affaire de Toulouse.
00:44:06Enfin, il n'était pas trop du monde à l'époque.
00:44:11Il a déshonoré son journal.
00:44:13Et on fait encore aujourd'hui.
00:44:15Attention à ce qu'a dit Plenel.
00:44:17On s'en fout, mais complètement.
00:44:19Mais vous n'en parlez pas.
00:44:20Pardon, Jean-Claude,
00:44:21parce que les jeunes journalistes,
00:44:23ils s'en fichent pas.
00:44:24Je sais depuis longtemps
00:44:25que ce type écrit n'importe quoi,
00:44:27quand ça l'arrange.
00:44:28Oui, mais son influence,
00:44:29toute la jeune génération.
00:44:30En fait, on ne peut pas s'en foutre.
00:44:31Il fait des ministres,
00:44:32il défait les ministres.
00:44:33Comment vous parlez ?
00:44:34Il défait les ministres.
00:44:35Il l'a fait.
00:44:36Et encore, même François Mitterrand,
00:44:38il a traité l'agent de la CIA.
00:44:39Vous parlez.
00:44:40On ne peut pas s'en ficher,
00:44:41si vous me permettez.
00:44:42Oui, enfin, pour moi,
00:44:43la vie politique française
00:44:45ne tourne pas autour des jouets Plenel.
00:44:47Je suis d'avance.
00:44:48Dans le monde universitaire,
00:44:49Mediapart est un journal de référence.
00:44:50Chacun son sentiment.
00:44:51Mais vous sous-estimez l'influence,
00:44:54il a raison,
00:44:55dans le monde universitaire
00:44:56duquel vous venez.
00:44:57Vous sous-estimez ça, Jean-Claude.
00:44:58C'est une conversation
00:44:59qu'on a sans arrêt ensemble.
00:45:00Joachim Le Floc, il m'aide.
00:45:02Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous
00:45:03sur le manque de pluralisme
00:45:04et la lâcheté d'une large partie
00:45:05du monde médiatique.
00:45:06Maintenant, il y a une forme
00:45:07d'inconséquence aussi
00:45:08chez des gens comme
00:45:09Sophia Aram ou Aukrish, par exemple,
00:45:11qui ne parlent jamais
00:45:12de la question migratoire
00:45:13qui, selon moi,
00:45:14est un des carburants majeurs
00:45:15de l'antisémitisme aujourd'hui.
00:45:16Évidemment, tous les musulmans
00:45:17ne sont pas islamistes et antisémites,
00:45:20mais il y a quand même
00:45:21une judaïsation,
00:45:22comme l'a montré Thiergheff,
00:45:23une islamisation de l'antisémitisme,
00:45:25comme l'a montré Thiergheff.
00:45:26Et j'ai regardé avant de venir
00:45:28les chiffres de l'Observatoire
00:45:29de l'immigration et de la démographie
00:45:30qui montrent que sur les 320 000
00:45:32titres de séjour qu'on octroie
00:45:33chaque année,
00:45:3472 % vont à des ressortissants
00:45:36de pays musulmans.
00:45:37Ça pose quand même des questions
00:45:38qu'on devrait avoir
00:45:39le droit d'être sur la table.
00:45:40Et qu'on devrait regarder
00:45:41de beaucoup plus près
00:45:42que ce qu'on a fait
00:45:43depuis 20 ans.
00:45:44Et là, si on en paye
00:45:45aujourd'hui le prix,
00:45:46il est élevé.
00:45:47L'université, on en parle
00:45:48avec ce professeur à Sciences Po
00:45:49qui trouve légitime
00:45:51les manifestations à Sciences Po,
00:45:53précisément,
00:45:54et qui de ce fait a décalé
00:45:57le retour des examens.
00:45:59Deux jours, je crois,
00:46:00la date de rendu
00:46:01des évaluations.
00:46:02Vous voyez le sujet
00:46:03de Mickaël Dos Santos,
00:46:04parce que ça aussi,
00:46:05c'est à la fois anecdotique,
00:46:06bien sûr,
00:46:07mais ça montre
00:46:08un état d'esprit
00:46:09de nos universités.
00:46:10Regardez.
00:46:12Dans un mail envoyé
00:46:13vendredi dernier
00:46:14à des élèves de master,
00:46:15une enseignante accorde
00:46:16un délai supplémentaire
00:46:17pour le rendu d'un devoir.
00:46:19Pour justifier sa décision,
00:46:20elle évoque le mouvement
00:46:21pro-palestinien,
00:46:22mené pourtant
00:46:23par une poignée d'étudiants.
00:46:25Considérant les mobilisations
00:46:26en solidarité
00:46:27avec la Palestine légitime
00:46:29et les défis de maintenir
00:46:30un environnement
00:46:31d'apprentissage apaisé
00:46:32pour la fin du semestre,
00:46:33nous avons décidé
00:46:34de prolonger la date
00:46:35de rendu de deux jours.
00:46:37Une mobilisation
00:46:38qu'elle qualifie de légitime,
00:46:40un terme employé
00:46:41qui pose question.
00:46:42La charte de déontologie
00:46:43de Sciences Po
00:46:44invite les professeurs
00:46:45à une certaine mesure.
00:46:47Les titulaires de fonction
00:46:48au sein de l'Institut
00:46:49d'études politiques de Paris
00:46:50bénéficient de la liberté
00:46:51d'opinion.
00:46:52Ils veillent toutefois
00:46:53à ce que leurs opinions
00:46:54n'altèrent pas l'exercice
00:46:55de leurs fonctions.
00:46:56Pour ce syndicat étudiant,
00:46:57aucun doute,
00:46:58le parti pris
00:46:59de cette enseignante
00:47:00est intolérable.
00:47:01La professeure a fait
00:47:02un choix différent,
00:47:03c'est-à-dire de donner
00:47:04de but en blanc son avis,
00:47:06alors même que certains étudiants
00:47:08ne sont pas forcément
00:47:09d'abord d'accord
00:47:10et puis ensuite subissent
00:47:11en réalité ce qu'elle considère
00:47:13être légitime.
00:47:14Ce n'est que le symbole
00:47:15de ce qui se passe
00:47:16de manière générale
00:47:17dans certaines universités
00:47:18et aussi à Sciences Po
00:47:19et que l'Uni dénonce
00:47:20depuis longtemps,
00:47:21c'est-à-dire la présence
00:47:22de l'extrême gauche
00:47:23jusque les sphères hautes
00:47:24de certaines universités.
00:47:25Agacé par la teneur
00:47:26de ce mail,
00:47:27certains parlementaires
00:47:28du groupe Renaissance
00:47:29ont contacté la direction
00:47:30pour exiger des explications.
00:47:32Pour le moment,
00:47:33Sciences Po ne s'est pas exprimé
00:47:35sur le sujet.
00:47:37Elle a un sentiment légitime
00:47:39d'impunité.
00:47:40De l'instant où vous avez
00:47:41une direction qui a suspendu
00:47:43les sanctions
00:47:45contre les contrevenants
00:47:48et qui accepte de dialoguer
00:47:50dans le cadre d'un town hall,
00:47:52c'est extraordinaire
00:47:53l'anglicisme qui montre
00:47:55l'entrée, l'entrisme
00:47:57du wokisme
00:47:58dans les universités
00:47:59qui acceptent de parler justement
00:48:01d'éventuellement de rompre
00:48:03avec les entreprises israéliennes.
00:48:05Elle s'estime dans son droit
00:48:07même si elle le piétine.
00:48:09Gilles William,
00:48:10je disais en début
00:48:11quand vous êtes arrivé
00:48:12que votre vie n'est plus
00:48:13jamais pareille.
00:48:14Vous avez de la famille
00:48:15en Israël,
00:48:16vos enfants sont en Israël.
00:48:17Vous étiez l'autre jour
00:48:18d'ailleurs présent
00:48:20lorsque il y a eu l'attaque.
00:48:21Oui, les missiles.
00:48:25Comment cette période-là,
00:48:27vous imaginez qu'elle puisse finir
00:48:30et comment vous-même
00:48:31puissiez retrouver
00:48:33un certain état d'esprit
00:48:34qui était le vôtre
00:48:35avant le 7 octobre ?
00:48:36Je pense que je ne le retrouverais pas.
00:48:38J'explique dans mon livre
00:48:39que je n'imaginais pas
00:48:41que je connaîtrais
00:48:42ce que mes parents
00:48:43d'une certaine manière ont connu.
00:48:45Et Dieu sait
00:48:46si je ne me caractérise pas
00:48:48par l'optimisme.
00:48:49Donc je l'ai vécu tour à tour
00:48:51comme une humiliation,
00:48:53comme une terrible tristesse,
00:48:56comme une trahison de certains.
00:48:59Mais je n'ai plus aucune espérance
00:49:01de revenir au statu quo ante.
00:49:04Il n'y a pas d'autre.
00:49:05Mais pardon de dire
00:49:06que je suis aussi affligé
00:49:08par la situation en France
00:49:10que par la situation en Israël.
00:49:12Est-ce que le juif que vous êtes
00:49:13pense qu'il vaut mieux
00:49:14vivre aujourd'hui en Israël
00:49:16qu'en France ?
00:49:17C'est vraiment une question
00:49:20à laquelle je ne saurais répondre.
00:49:23Je pensais effectivement
00:49:25il y a encore avant le 7 octobre
00:49:28que la situation tout de même
00:49:30en France était moins dangereuse.
00:49:34Au-delà de mes propres opinions,
00:49:37je ne pourrais pas actuellement.
00:49:40Je pensais ne pas pouvoir vivre
00:49:42autre part qu'en France
00:49:44pour défendre la France
00:49:45et les Français.
00:49:46Je me sentais utile en France
00:49:48pour la France et les Français.
00:49:50Aujourd'hui, réellement,
00:49:52je ne sais pas donner.
00:49:54Je ne pourrais pas donner
00:49:56un conseil aux juifs français.
00:49:58Mais je vivrais très mal
00:49:59en même temps
00:50:00qu'ils abandonnent la France.
00:50:02C'est quand même un dilemme.
00:50:05Vous serez avec nous ce soir.
00:50:06C'est l'Occident qu'on assassine.
00:50:07Merci.
00:50:08Je voulais vraiment
00:50:09qu'on revienne sur ce livre.
00:50:11C'est vrai qu'on a avec vous
00:50:12au-delà des différences
00:50:13qu'on peut avoir le soir
00:50:15et des échanges qu'on peut avoir.
00:50:17C'est vrai qu'on a
00:50:18beaucoup d'amitié,
00:50:19de tendresse pour vous
00:50:20et pour cette période
00:50:21que vous vivez.
00:50:22Et encore davantage
00:50:23comme je l'ai écrit sur vous
00:50:24depuis le 7 octobre.
00:50:25En tout cas,
00:50:26ce livre est un succès.
00:50:28Oui.
00:50:29Et ça, c'est important.
00:50:30Vous êtes une personnalité importante
00:50:31dans la vie médiatique
00:50:33aujourd'hui en France.
00:50:34Je pense que les gens,
00:50:35naturellement,
00:50:36viennent vous voir dans la rue
00:50:37et vous apportent leur soutien.
00:50:38C'est peut-être ça
00:50:39qui est une cause de réconfort.
00:50:40Le 7 octobre, je l'ai écrit.
00:50:42Je ne me suis jamais senti
00:50:44aussi moins seul en France
00:50:47avec les Français de tous origines
00:50:50que depuis le 7 octobre.
00:50:52Il y a un peu d'optimisme
00:50:53à conserver alors.
00:50:54Oui, mais c'est, pardon,
00:50:56la sympathie que je ressens,
00:50:59mais elle n'est pas pour autant
00:51:02très efficace,
00:51:03y compris pour les Français eux-mêmes.
00:51:05L'une des bases de mon livre,
00:51:08c'est d'expliquer que tous les Français,
00:51:11Juifs ou non,
00:51:12sont dans le même bateau
00:51:13par rapport aux dangers
00:51:14de l'islamisme
00:51:15et de l'immigration invasive.
00:51:16C'est aussi pour ça
00:51:17qu'il y a ce rapprochement,
00:51:18je pense, qui a existé.
00:51:20Je vous remercie grandement.
00:51:21Vous serez là ce soir, quand même.
00:51:22Oui, bien sûr.
00:51:23D'ici là, vous allez travailler
00:51:24un petit peu.
00:51:25Oui, oui.
00:51:26Je rappelle que vous êtes avocat.
00:51:27J'ai désactivé Annex, figurez-vous.
00:51:29Mes journées, je peux vous dire,
00:51:30sont bien remplies.
00:51:31Je ne m'en plains pas,
00:51:32mais elles sont bien remplies.
00:51:33Je ne souffre pas
00:51:34d'un cruel désœuvrement.
00:51:35Bon, écoutez, merci.
00:51:37Merci d'être vous.
00:51:38Merci à vous.
00:51:39Et surtout, merci d'être avec nous
00:51:40le soir,
00:51:41parce que vous êtes effectivement
00:51:42une voix importante
00:51:43sur cette antenne.
00:51:44Merci.
00:51:45On va marquer une pause.
00:51:46Vous connaissez notre émission,
00:51:48qui permet de changer
00:51:50d'un sujet à un autre.
00:51:52On va être avec Anne-Sophie Jean,
00:51:54ou Jeanne,
00:51:55qui a écrit
00:51:56« Les derniers jours de Johnny »,
00:51:57ce qui est assez intéressant,
00:51:58parce qu'il y a encore
00:51:59des révélations.
00:52:00Et puis, on parlera,
00:52:01je l'ai dit tout à l'heure,
00:52:02de sujets peut-être plus légers,
00:52:04comme la répartition des tâches
00:52:06dans les couples.
00:52:07Vous, par exemple,
00:52:08qui êtes un jeune couple,
00:52:09comment ça se passe ?
00:52:10Est-ce que c'est vous
00:52:11qui faites la cuisine ?
00:52:12Non, je ne fais pas à manger.
00:52:13Je fais très mal à manger.
00:52:14Ça part mal.
00:52:15Je fais les lessives,
00:52:16je suspends le linge,
00:52:17je passe l'aspirateur.
00:52:18Vous faites les lessives.
00:52:19Attends, ça, c'est drôle.
00:52:20Vous mettez...
00:52:21Vous trouvez que c'est un travail, ça ?
00:52:22Mais c'est chiant, quand même.
00:52:23Oui.
00:52:24Vous le faites, vous ?
00:52:25Moi, je n'ai pas tout au pressing,
00:52:26contrairement à vous.
00:52:27Non, mais de mettre
00:52:29des kilos dans la machine,
00:52:31ce n'est pas très compliqué,
00:52:32quand même, le ménage.
00:52:33Je fais les courses.
00:52:34Vous faites les courses ?
00:52:35Je fais les courses.
00:52:36Non, vous ne faites jamais les courses.
00:52:37Vous allez dîner au restaurant
00:52:38tous les soirs.
00:52:39Je fais les courses à Auteuil
00:52:40ou à Chantilly.
00:52:41Vous faites du repassage ?
00:52:42Comment ?
00:52:43Vous faites du repassage ?
00:52:44Non, je ne fais pas de repassage.
00:52:45Allez, revenez, si vous voulez.
00:52:46Je repasse.
00:52:47Les déconstruits
00:52:48ne sont pas nombreux
00:52:49autour de cette table-là.
00:52:50Les jeunes, surtout.
00:52:51C'est les jeunes.
00:52:52Et nous parlerons également,
00:52:53évidemment, de Bernard Pivot.
00:52:54Vraiment, on reparlera
00:52:55de Bernard Pivot.
00:52:56On a deux ou trois petites séquences
00:52:57et c'est intéressant
00:52:59d'en parler.
00:53:00À tout de suite
00:53:01et merci, Gélo Élia.
00:53:06Anne-Sophie Yann,
00:53:07les derniers jours de Johnny.
00:53:11Bonjour.
00:53:12Bonjour.
00:53:13Et merci d'être avec nous.
00:53:14On le savait,
00:53:16mais c'est un calvaire,
00:53:18les derniers jours de Johnny,
00:53:20parce que la maladie est
00:53:22très puissante, très forte
00:53:24et il n'y a rien à faire.
00:53:25Il n'y a rien à faire
00:53:26Il n'y a rien à faire et pourtant, lui, il croit quasiment jusqu'aux derniers instants.
00:53:32C'est ça qui est absolument fascinant dans ces derniers jours et qui est poignant,
00:53:36c'est que c'est un homme qui lutte contre un monstre qui est beaucoup plus fort que lui,
00:53:40mais qui malgré tout ne va rien lâcher.
00:53:43Il va se battre avec tous les pores de sa peau, avec tous ses os,
00:53:47ses os qui malgré tout sont en train de se fracturer.
00:53:50Il vit un calvaire, il est dans une douleur infinie.
00:53:53Tout son corps n'est que douleur, mais il refuse de lâcher, il refuse d'abdiquer face à la mort.
00:53:59On va en parler ensemble, Somaya Labidi est avec nous bien évidemment
00:54:03et puis on a toutes les autres actualités à évoquer.
00:54:06Somaya.
00:54:10Marseille se prépare, G-1 avant l'arrivée de la flamme olympique,
00:54:14bateaux sondés, parcours sécurisé, 6000 policiers et gendarmes mobilisés.
00:54:19Le vieux port sera piétonnisé avec des opérations de filtrage dès 7h du matin,
00:54:24le tout agrémenté de nombreuses festivités.
00:54:27Un adolescent gravement blessé après avoir été enlevé et séquestré dimanche à Reims,
00:54:32le parc est précis que son enlèvement était, je cite,
00:54:34« en lien avec une relation intime avec une jeune femme ».
00:54:37Une enquête a été ouverte pour les faits criminels d'enlèvement et séquestration
00:54:41sans libération volontaire et violences aggravées.
00:54:45Et puis une grande première 70 ans après la bataille de Dien Bien Phu,
00:54:49la France invitée au Vietnam.
00:54:51Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a participé aux cérémonies commémorant
00:54:55la défaite française de 1954 comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:54:59Merci beaucoup Somaya.
00:55:01C'est intéressant parce que cette bataille de Dien Bien Phu,
00:55:04cette guerre de Dien Bien Phu est une guerre que je trouve un peu oubliée
00:55:08par rapport à l'Algérie qui est assez présente,
00:55:11les événements d'Algérie ou la guerre d'Algérie.
00:55:13Et Dien Bien Phu est quelque chose qui est assez peu évoqué.
00:55:17Oui, mais qui est commémoré sur les monuments morts car c'est le 8 juin je crois.
00:55:22L'électrice du Rassemblement National poussée vers la sortie de l'Association des...
00:55:26Vous vouliez dire quelque chose ?
00:55:28Aujourd'hui, pardon, c'est le 7 mai, c'est aujourd'hui.
00:55:31L'électrice du RN poussée vers la sortie de l'Association des Restos du Cœur
00:55:36a été réintégrée après son témoignage émouvant sur TF1
00:55:39expliquant les raisons de son vote.
00:55:41Colombe avait été contrainte de démissionner des Restos du Cœur,
00:55:43l'association considérant que ses propos constituaient une violation
00:55:46du principe de neutralité de la charte de l'association.
00:55:49Si on virait tous les chanteurs qui avaient donné leurs sentiments
00:55:54sur la vie politique et leur vote pour les uns ou les autres,
00:55:58il ne resterait plus grand monde sur la scène.
00:56:00Le problème de Colombe manifestement, c'est qu'elle avait donné sa voix
00:56:05au Rassemblement National.
00:56:07Il y a quelque chose de très marquant, personne, je dis bien personne
00:56:10dans l'espace médiatique, politique, a défendu la décision des Restos du Cœur.
00:56:13Personne à gauche, vraiment personne.
00:56:16En plus, leur communiqué est vraiment très tiède.
00:56:19Si elle désormais se conforme à notre charte et qu'elle ne donne plus son bulletin de vote,
00:56:23ils n'auraient pas pu dire qu'on s'est trompé.
00:56:24Non, ce n'est pas possible.
00:56:25C'est le responsable qui a pris cette décision qui devrait être virée.
00:56:27Donc, elle va être réintégrée, tant mieux.
00:56:30Mais vraiment, c'était intéressant de noter que pour une fois,
00:56:32il y avait une unanimité contre cette décision des Restos.
00:56:34Oui, mais personne, c'est drôle ce que vous dites,
00:56:37parce que personne ne l'a attaqué, mais personne ne l'a défendu.
00:56:40Alors, à gauche, ils étaient là pour capter sa voix après ses larmes.
00:56:44François Ruffin, Léon Desfontaines qui se sont exprimés pour essayer d'y récupérer.
00:56:48Parce qu'elle, toute seule, elle représentait le vote populaire
00:56:50et a fait le choix du Rassemblement National plutôt que de la gauche.
00:56:53Mais là, effectivement, après, personne n'était là pour la défendre à gauche.
00:56:56Mais bien sûr, et surtout, ceux qui donnent au Rassemblement,
00:57:00ce qu'ils donnent aux Restos du Cœur,
00:57:01s'ils viennent du Rassemblement National, on n'accède pas l'argent.
00:57:05On n'accède pas leurs sous.
00:57:07Il fallait virer le gars ou la fille qui a pris cette décision, s'il te plaît.
00:57:13Depuis 1990.
00:57:15Alors, voyez ce sujet, parce que je trouve qu'effectivement, Aminata Deme...
00:57:21Colombe sera finalement de retour aux Restos du Cœur.
00:57:24Une décision accueillie comme un soulagement
00:57:27pour celles qui souhaitent désormais retrouver un peu de tranquillité.
00:57:31Heureuse d'être réintégrée, mais aujourd'hui, ce à quoi elle aspire,
00:57:34c'est au calme et de retrouver une vie normale.
00:57:38À l'origine de la polémique,
00:57:40cette interview tournée par nos confrères de TF1,
00:57:43où Colombe, 60 ans, évoque les raisons de sa venue
00:57:46au meeting du Rassemblement National le 1er mai à Perpignan.
00:57:50Moi, je suis un RSA et on a du mal à vivre.
00:57:53Je suis conseillère en insertion professionnelle
00:57:56et au jour d'aujourd'hui, je ne trouve pas de travail,
00:57:58mais je suis bénévole au Restos du Cœur et j'aide les gens de la rue.
00:58:02En affichant son appartenance au Restos du Cœur
00:58:05lors de ce meeting en période électorale,
00:58:07Colombe a reçu un rappel d'un responsable de l'association
00:58:10sur le principe de neutralité politique inscrit dans la charte de ses bénévoles.
00:58:15C'est une initiative individuelle, cette exclusion.
00:58:19Ce n'est pas vraiment une exclusion, on l'a poussée à la démission.
00:58:22Ce ne sont pas les états-majors des Restos du Cœur
00:58:25qui lui ont demandé de partir.
00:58:27C'est une responsable locale qui a pris l'initiative
00:58:30et on lui a demandé de démissionner.
00:58:32Bénévole au Restos du Cœur depuis 34 ans
00:58:34et au chômage depuis 3 mois,
00:58:36Colombe espère désormais retrouver un emploi prochainement.
00:58:40Bon, au-delà évidemment du cas Colombe,
00:58:44M. Dacier, on est ensemble.
00:58:46Oui, je vous écoute, avec intérêt.
00:58:48Et vigilance et attention.
00:58:50Vous avez raison, vous êtes tous sur vos portables
00:58:52et les gens sur le sort de l'émission me disent
00:58:54que les gens sont sur les portables.
00:58:56Vous voulez que je vous redise au mot à mot ce que vous venez de dire ?
00:58:58Non.
00:59:00Au-delà de cette affaire-là,
00:59:02ça montre aussi une femme de 60 ans
00:59:04qui est en situation difficile en France.
00:59:07L'emploi des seniors, c'est un sujet.
00:59:09Si je me permets, c'était surtout ça le sujet.
00:59:11C'est ça qui a frappé, qui a touché les gens.
00:59:14Elle incarne en effet cette France qui n'y arrive pas,
00:59:16qui n'y arrive plus.
00:59:18Elle dit, on marche sur la tête parce qu'elle a bossé,
00:59:20elle n'arrive plus à bosser,
00:59:22elle n'arrive plus à vivre de l'aide qu'on lui fournit.
00:59:24Oui, mais le paradoxe, pardonnez-moi de dire comme ça,
00:59:26c'est qu'il y a du travail.
00:59:27Elle a 60 ans.
00:59:28En l'occurrence, oui, elle a 60 ans.
00:59:30C'est compliqué sur son métier, je ne sais pas.
00:59:33Après, c'est ça qui est...
00:59:35C'est des sujets très...
00:59:37Elle a trois mois qu'elle est au chômage
00:59:39et elle a 60 ans.
00:59:40Vous savez très bien que les entreprises
00:59:42rechignent à embaucher des gens de 60 ans.
00:59:44L'emploi des seniors, c'est un sujet qui n'a pas été traité
00:59:46au moment de la réforme des retraites.
00:59:48Il y a du travail, mais les gens ne sont pas forcément formés pour ça.
00:59:50Il y a la question de la mobilité géographique qui se pose aussi.
00:59:52Son témoignage est différent, par exemple,
00:59:54sur la désindustrialisation de la France,
00:59:56sur le chômage, le marché européen, l'électricité,
00:59:58qui a conduit à l'augmentation du coût des factures.
01:00:00Je pense qu'une certaine gauche,
01:00:02qui aujourd'hui est quand même à 1,7 % à la présidentielle,
01:00:04devrait se soucier de ça,
01:00:05comprendre pourquoi on a 47 % des employés,
01:00:07des ouvriers qui votent ARN aujourd'hui.
01:00:09Ça ne vient pas de nulle part.
01:00:10Une certaine gauche, il faudrait aussi parler
01:00:12de la Macronie et de Renaissance.
01:00:14On voit bien qu'ils se sont complètement plantés
01:00:16dans leur volonté stratégique pour les Européennes.
01:00:18Ils ont voulu parler de l'Ukraine et des sujets internationaux.
01:00:20Non, ça se fait sur les sujets nationaux.
01:00:22Vous allez sur tous les sujets nationaux,
01:00:24On n'entend pas ce qu'elle dit à Colombe.
01:00:26On ne l'a pas entendu sur Colombe.
01:00:27Vous lui parlez de l'immigration,
01:00:28elle vous dit que ce n'est pas le sujet.
01:00:29Vous lui parlez d'insécurité,
01:00:30elle ne vous dit pas de récupération politique.
01:00:32Ça va finir sans doute en dessous de Raphaël Glucksmann.
01:00:34Elle reflète la pensée du président, je le crains.
01:00:37C'est qu'en effet, on doit parler de l'Europe
01:00:40pour les élections européennes.
01:00:42Vous y allez.
01:00:43C'est vrai.
01:00:44Même les électeurs macronistes,
01:00:45quand vous les sondez,
01:00:46ils vous disent qu'ils vont voter sur les sujets nationaux.
01:00:49Emmanuel Macron, il s'est dit
01:00:50que ça a formidablement marché, l'effet drapeau,
01:00:52sur la présidentielle.
01:00:53J'ai fait très peu campagne,
01:00:55j'ai été réélu haut la main,
01:00:56puisque l'effet drapeau,
01:00:57quand il y a une guerre,
01:00:58les Français se tournent vers la figure d'autorité.
01:01:00On va refaire le même coup
01:01:01avec l'ambiguïté stratégique
01:01:02et les soldats qu'on pourrait envoyer en Ukraine
01:01:04avec les européennes.
01:01:05Ça a marché pendant une très courte période,
01:01:07elle a gagné quelques points
01:01:08et puis elle en a perdu
01:01:09puisque sur les sujets concernants,
01:01:10elle n'est pas là,
01:01:11elle n'est pas au rendez-vous,
01:01:12elle n'a pas de proposition.
01:01:13C'est dans un mois et deux jours.
01:01:14Voilà.
01:01:15C'est le dimanche 9 juin.
01:01:16Elisabeth Badinter qui appelle
01:01:18à mieux partager les tâches
01:01:19au sein du couple.
01:01:20Messieurs, encore un effort.
01:01:21Être mère n'a jamais été aussi difficile,
01:01:23dit-elle.
01:01:24Alors, est-ce vrai ou pas ?
01:01:25Je n'en sais rien.
01:01:26Être mère n'a jamais été aussi difficile.
01:01:29Chacun peut interpréter cette phrase.
01:01:31Je ne sais pas ce que je vois.
01:01:33Je vous entends sourire.
01:01:35Peut-être avez-vous un avis ?
01:01:36Peut-être vous-même êtes mère ?
01:01:38J'ai écrit ce livre
01:01:40pendant mon congé maternité,
01:01:42donc je sais très bien ce que c'est.
01:01:44Et en effet,
01:01:45c'est-à-dire qu'on doit être performante sur tout,
01:01:48qu'en effet, il y a toujours un partage des tâches
01:01:52qui est inégal.
01:01:53Et le vrai sujet aussi du féminisme,
01:01:55il est là.
01:01:56C'est Rackan, 50-50 au foyer.
01:01:58La charge mentale ne doit plus être supportée
01:02:00que par les femmes.
01:02:01Et messieurs, aidez-nous.
01:02:05Mais, alors, Charlotte Dornelas,
01:02:08vous n'êtes a priori pas venue pour parler de ça.
01:02:11Vous n'êtes pas venue pour parler de Johnny Hallyay.
01:02:13Mais c'est indiscret de...
01:02:15Il n'y a pas dû changer beaucoup de couches, d'ailleurs.
01:02:17Pardonnez-moi, je pose des questions à Antoine
01:02:19que je n'oserais pas poser dans la vie, bien évidemment.
01:02:21Mais je pense aux téléspectateurs.
01:02:23C'est indiscret.
01:02:24Vous avez combien d'enfants ?
01:02:26Un seul.
01:02:27Quel âge il a ?
01:02:2811 mois.
01:02:2911 mois, donc il est bon.
01:02:30Et vous avez donc un compagnon,
01:02:31je ne sais pas si vous êtes marié.
01:02:33Et j'imagine que votre compagnon est jeune,
01:02:36sans doute comme vous l'êtes.
01:02:38On est relativement jeunes.
01:02:39Il appartient à la nouvelle génération.
01:02:41Mais est-ce que vous diriez,
01:02:42il nous écoute peut-être d'ailleurs, sans doute,
01:02:45est-ce que vous diriez qu'il fait plus, par exemple,
01:02:48que votre père pouvait faire lorsque vous aviez 2 ans, 3 ans ?
01:02:52Il y a une amélioration.
01:02:53Mais c'est vrai que je crois qu'on ne réalise pas
01:02:55à quel point d'abord il y a un bouleversement biologique
01:02:59chez la femme qui a été prouvé.
01:03:00Il y a une étude qui est sortie dans le New York Times
01:03:02qui est fascinante là-dessus,
01:03:03sur le fait qu'après avoir accouché,
01:03:05le cerveau est modifié.
01:03:06Et il y a des zones du cerveau qui, c'est malheureux,
01:03:08retrécissent et d'autres qui au contraire augmentent
01:03:12pour que la biologie, en fait,
01:03:14tout le corps est concentré sur la survie de l'enfant.
01:03:17Donc on est épuisé.
01:03:19Et malgré tout, on doit s'occuper d'un enfant
01:03:23qui demande énormément,
01:03:24mais aussi finalement de la maison, du travail, etc.
01:03:28Rester performante, toujours sourire
01:03:31et avoir l'air de ne jamais se plaindre.
01:03:35Alors après, heureusement, parce qu'il faut rester positif.
01:03:37Mais ce que je veux dire, il y a quand même encore aujourd'hui
01:03:40un petit peu un regard un peu, oh là là, oui,
01:03:43dès qu'une femme a un enfant,
01:03:45elle va disparaître du marché du travail.
01:03:47Il y a dans l'entreprise même un peu de condescendance.
01:03:51Moi, je n'ai pas ce sentiment.
01:03:52Mais si vous le dites, je vous crois,
01:03:54je n'ai pas ce sentiment.
01:03:55Je n'ai pas ce sentiment qu'il y a de la condescendance
01:03:58dans l'entreprise pour une jeune femme
01:04:00qui est enceinte ou qui revient après son bébé.
01:04:03J'ai l'impression que, alors que c'est de nos métiers
01:04:06qui sont différents peut-être des métiers de l'industrie, etc.
01:04:09J'ai le sentiment que dans nos métiers,
01:04:12métiers de journaliste, métiers d'animation,
01:04:14métiers de télévision,
01:04:15les femmes ont une part très importante.
01:04:17Je cite toujours les mêmes exemples.
01:04:19Les interviews le matin politiques
01:04:22sont faites uniquement aujourd'hui par des femmes.
01:04:24Oui, mais c'est des super-héroïnes
01:04:25si elles ont en plus des enfants,
01:04:27parce que c'est épuisant.
01:04:28Et non seulement ça,
01:04:29mais elles doivent rester aussi performantes.
01:04:30Et heureusement, et elles le sont.
01:04:31Mais sur tous les points de vue.
01:04:33Charlotte Dornela, je ne voudrais pas parler au nom des femmes,
01:04:35mais je préfère que ce soit une femme qui parle.
01:04:36Non, mais moi non plus.
01:04:37En fait, je vais parler en mon nom,
01:04:38ça va déjà être bien.
01:04:39Mais je ne veux pas parler au nom des femmes non plus.
01:04:42Simplement, je trouve qu'il y a beaucoup d'incohérence sur ce sujet.
01:04:45D'abord, là, on examine deux sujets différents.
01:04:47Et vous trouvez, par exemple,
01:04:48que ce que dit Madame est incohérent ?
01:04:49En l'occurrence, là où je ne suis pas d'accord,
01:04:53c'est de faire d'un sujet particulier,
01:04:55d'un sujet personnel,
01:04:56d'une relation personnelle,
01:04:57un cas de gestion politique.
01:05:00C'est-à-dire que moi,
01:05:01que les hommes politiques s'intéressent
01:05:02à la répartition des tâches,
01:05:03non merci, en fait.
01:05:05C'est bon, l'État est suffisamment présent dans nos vies
01:05:07pour ne pas, en plus, s'inviter chez moi.
01:05:09On va le gérer comme des grandes personnes,
01:05:10avec la personne avec qui on partage notre vie,
01:05:12et puis ça va bien se passer.
01:05:13Ensuite, que...
01:05:15Non, mais c'est vrai, vraiment,
01:05:16je n'ai vraiment pas envie de ça.
01:05:17On ne va pas, en plus, le réguler par la loi.
01:05:19Badinter, elle n'est pas...
01:05:20Non, non, non, mais Badinter, là, en l'occurrence,
01:05:22moi d'abord, je n'ai pas encore lu son livre.
01:05:24Et ensuite, elle peut très bien faire un témoignage
01:05:26de ce qu'elle aimerait.
01:05:27Ça, je n'ai pas de problème.
01:05:28Mais Sandrine Rousseau avait proposé
01:05:29d'en faire une loi, quand même,
01:05:30sur la répartition des tâches.
01:05:31Donc, c'est quand même une proposition qui a été faite.
01:05:33La deuxième chose, c'est que,
01:05:34collectivement, dans le discours
01:05:36et la place de la femme et de l'homme
01:05:39par rapport notamment au fait d'avoir un enfant
01:05:41et ensuite de l'élever,
01:05:42là, je vois une forte contradiction.
01:05:44Parce que d'abord, ce sont les femmes
01:05:45qui portent les enfants.
01:05:47Personne ne l'a choisi, aucun parti politique,
01:05:49ni aucun commentateur au monde.
01:05:51Donc, il y a un lien, et vous le disiez d'ailleurs,
01:05:53il y a un lien extrêmement fort à ce moment-là.
01:05:56Je note que, pile au moment du choix, par exemple,
01:05:59de la poursuite de la grossesse,
01:06:01là où la société pourrait se dire
01:06:03que c'est le moment de concerner tous les hommes,
01:06:06eh bien, on leur dit, vous n'avez pas votre place.
01:06:08Ce choix n'appartient qu'à la femme.
01:06:10Déjà, dès le début, on leur dit,
01:06:11vous êtes gentille, c'est une histoire de femmes.
01:06:13Le lien n'existe qu'avec la femme.
01:06:15Moi, je pense que c'est précisément
01:06:16le moment où on devrait leur dire,
01:06:17excusez-moi, hein,
01:06:18mais c'est vraiment une histoire à deux.
01:06:20C'est vraiment à ce moment-là
01:06:21qu'il faudrait concerner.
01:06:22Là, j'y vois la première contradiction.
01:06:24Ensuite, quand se déroule, en effet,
01:06:26le lien entre la mère et l'enfant
01:06:28pendant la grossesse est extrêmement développé.
01:06:31Scientifiquement, on découvre énormément de choses
01:06:33sur la puissance de ce lien-là.
01:06:35Donc, avec un peu d'humilité, on le regarde
01:06:37et on se dit, ce lien est plus fort
01:06:39entre la femme qui porte son enfant
01:06:41et l'homme qui est à côté d'elle et qui essaye...
01:06:44Il y a des hommes incroyables
01:06:46pendant la grossesse qui accompagnent.
01:06:48Il y en a d'autres qui, au moment de la naissance,
01:06:50accompagnent de manière formidable.
01:06:52Et ensuite, je crois qu'il faut qu'on...
01:06:54Moi, j'aimerais un discours où on se dise,
01:06:56entre adultes, en effet, vous pouvez partager.
01:06:59Moi, je sais pas, chez moi,
01:07:00j'ai vu mon père faire un nombre de choses incroyables.
01:07:03Et parfois, quand j'entends parler des hommes et des femmes
01:07:06dans le sein de la sphère personnelle,
01:07:09j'ai envie de leur dire, excusez-moi,
01:07:11mais je sais pas, moi, je ne m'y retrouve pas du tout,
01:07:14du tout, du tout.
01:07:16Donc, je vois aussi ces différences-là qui arrivent.
01:07:18Et ensuite, il y a un gros...
01:07:20Alors ça, c'est un énorme sujet qui pèse sur beaucoup de femmes.
01:07:23C'est le fait d'élever seuls leurs enfants.
01:07:25Et là, c'est la question des familles monoparentales.
01:07:27Ça repose beaucoup sur les femmes.
01:07:29Et là, certains hommes se comportent très mal.
01:07:31Mais comme dans la vie, certains se comportent très mal.
01:07:33Il y en a aussi qui se comportent très bien.
01:07:35Écoutons Elisabeth Badinter.
01:07:37Messieurs, encore un effort.
01:07:38Mais Elisabeth Badinter, elle part d'un principe.
01:07:41Et à telle raison ou pas,
01:07:43on ne devient pas une femme.
01:07:44On n'est pas femme, pardon.
01:07:46On le devient.
01:07:47C'est ce que disait Simone de Beauvoir.
01:07:49En rapport à l'enfant, ça se dit.
01:07:51Et effectivement, elle dit que l'instinct maternel n'existe pas.
01:07:55Ça fait 40 ans qu'elle dit ça.
01:07:57Toute la psychologie évolutionnaire montre l'inverse.
01:08:00Donc, aujourd'hui, elle ne peut pas revenir sur ce qu'elle dit depuis 40 ans.
01:08:05Effectivement, aujourd'hui, dans ces cas-là,
01:08:07elle dit, messieurs, encore un effort.
01:08:09Écoutons-la.
01:08:10On est mère, mais on est aussi une autre personne qui est la femme.
01:08:14C'est-à-dire qu'on a, en tant que femme,
01:08:16des intérêts personnels, des intérêts professionnels,
01:08:18une volonté d'indépendance financière.
01:08:21Malheureusement, encore aujourd'hui,
01:08:24non seulement dans des pays qui ont d'autres cultures,
01:08:28mais ici aussi, quelque part,
01:08:31ça ne choque pas vraiment les hommes
01:08:34que les femmes fassent la double journée de travail.
01:08:37C'est tout simplement considéré comme normal.
01:08:39Je pense qu'elle a raison,
01:08:41que les choses changent beaucoup plus lentement qu'on ne le dit.
01:08:44Quand tu pénètres dans les familles,
01:08:48tu demandes qui a emmené l'enfant chez le dentiste,
01:08:51qui s'est arrêté de travailler lorsque l'enfant était malade,
01:08:55est-ce que c'est le père ou la mère,
01:08:56qui a fait la cuisine hier soir, etc.
01:09:00Tu t'aperçois qu'à toutes ces trois questions-là, c'est toujours...
01:09:04Je trouve que ça a beaucoup changé avec notre génération.
01:09:06Très honnêtement, pour l'observer, je vois une réforme.
01:09:09Les choses changent beaucoup plus lentement qu'on ne le dit,
01:09:12précisément en matière médiatique.
01:09:14Il y a une manière de faire changer les habitudes très vite,
01:09:16c'est de faire des lois, de mettre les gens en prison,
01:09:18d'imposer dans la vie privée.
01:09:19Mais on ne parle pas des lois.
01:09:20Personne ne parle de loi, à part Sandrine Rousseau,
01:09:22qui n'est pas spécialement une alliée de Bagnoletterre.
01:09:24Qui fait quoi à la maison ?
01:09:25On a interrogé quelques téléspectateurs.
01:09:32Copain, il fait complètement le job
01:09:34et on est à 50-50 sur les tâches ménagères,
01:09:37sur la cuisine, sur toutes ces choses-là.
01:09:39Je n'ai pas l'impression d'avoir une charge mentale plus élevée que lui.
01:09:41J'essaie de faire mon maximum, en tout cas.
01:09:43Je pense qu'aujourd'hui, le rôle des hommes
01:09:46est important au quotidien par rapport à ça.
01:09:50Est-ce que vous avez l'impression, monsieur,
01:09:51de faire des efforts sur les tâches ménagères ?
01:09:53Aucun.
01:09:54Voilà.
01:09:55Je suis désolé, mais très peu.
01:09:56C'est vrai ?
01:09:57C'est vrai.
01:09:58Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:09:59C'est vrai, mais en même temps, si tu fais le jardin,
01:10:03c'est déjà pas mal.
01:10:04Il fait les courses.
01:10:05Qu'est-ce qu'il va faire d'autre ?
01:10:07Après, il est très bricoleur et il fait beaucoup de jardin.
01:10:10Il fait des efforts.
01:10:11De toute façon, je lui en demande,
01:10:12puisque j'ai des horaires à rallonger.
01:10:14Et s'il n'y contribue pas, c'est le bazar à la maison.
01:10:18Je salue Michel Mouli, qui est intervenu plusieurs fois ici,
01:10:20qui est médecin et qui dit pourquoi majoritairement,
01:10:23dans ce cas, ce que sont les hommes qui font la guerre
01:10:26et les femmes gardent les enfants et quittent le pays.
01:10:28Rien ne remplacera une merde, dit-il.
01:10:30On oublie juste un détail,
01:10:32c'est que les Françaises ne font plus d'enfants.
01:10:34Ou en tout cas, elles en font beaucoup moins.
01:10:35Elles en font moins, mais elles en font peu.
01:10:37Expliquez-moi pourquoi.
01:10:39De moins en moins.
01:10:40On est en dessous de deux.
01:10:41C'est-à-dire qu'on n'a pas assez d'enfants pour renouveler nos générations.
01:10:45Il y a sûrement beaucoup de raisons,
01:10:47mais j'entends une souvent,
01:10:50c'est que c'est un enfant qui est vécu comme une contrainte.
01:10:53Et que j'entends des jeunes femmes
01:10:55et j'entends des jeunes femmes
01:10:58qui me disent qu'elles ne veulent plus de mec,
01:11:00parce que ça les fatigue,
01:11:02qu'elles sont très bien toutes seules, indépendantes,
01:11:06et qu'elles ont envie d'être libres
01:11:08et de vivre leur vie comme elles l'entendent.
01:11:10Je ne dis pas qu'il n'y a que ça.
01:11:14Loin de là.
01:11:15Et après, on lance des grandes campagnes contre la fertilité.
01:11:18Et surtout, il y a eu des politiques conduites,
01:11:19notamment sous le quinquennat François Hollande,
01:11:21qui ont détrait des laitères,
01:11:22la fin du caractère universel,
01:11:23les allocations familiales,
01:11:24la baisse du complément,
01:11:25le mot de garde.
01:11:26Il y a une corrélation statistique.
01:11:27Oui, absolument.
01:11:28Je pense que les droits individuels aujourd'hui
01:11:30sont au cœur des gens.
01:11:31Ils ont envie de…
01:11:32C'est une révolution écologique.
01:11:33Il y a beaucoup de choses qui sont vécues comme une contrainte.
01:11:35Les couples modernes et, comment dire, éduqués
01:11:38sont quand même en net progrès, me semble-t-il.
01:11:41Je n'ai pas de statistiques.
01:11:42Vous avez raison.
01:11:43Vous me surprenez beaucoup.
01:11:44C'est sur l'étude du New York Times.
01:11:45Oui.
01:11:46On va regarder ça.
01:11:47Parce que si vraiment la fertilité et la naissance
01:11:49font que ça se modifie là-haut…
01:11:51Pas pour toujours.
01:11:52Non, mais moi, je ne savais pas.
01:11:53Pardonne-moi, mais je ne savais pas que c'était…
01:11:55Bon, pas pour toujours.
01:11:56Mais il y a…
01:11:57Anne-Sophie Anne.
01:11:58Merci.
01:11:59Les derniers jours de Johnny.
01:12:00Alors, il y a des choses…
01:12:01Je me suis dit, en lisant le bouquin,
01:12:03David Hallyday, s'il lit le bouquin,
01:12:05il ne doit pas être content.
01:12:07Parce que vous donnez une nouvelle version.
01:12:11Par exemple, vous dites que c'est Johnny
01:12:13qui ne veut pas voir ses enfants.
01:12:15Alors que l'idée, c'est plutôt de dire
01:12:16que c'est Laetitia qui fait barrage.
01:12:18Alors, la grande difficulté,
01:12:20quand on écrit un livre sur Johnny Hallyday,
01:12:22la plus grande difficulté,
01:12:23c'est qu'on est de toutes parts,
01:12:25pendant l'enquête déjà,
01:12:27sommés de prendre parti.
01:12:29C'est-à-dire qu'il y a deux clans très nets.
01:12:31Donc, le clan Laetitia,
01:12:33le clan des enfants aînés.
01:12:35Et on dit, mais c'est pour qui ?
01:12:37C'est un livre pour ou contre ?
01:12:39Pour quel clan ?
01:12:40Or, ce livre, il a été écrit
01:12:41complètement indépendamment.
01:12:42Ce n'est pas une commande.
01:12:44Ce n'est pas un livre autorisé.
01:12:46Et j'ai mené cette enquête
01:12:48absolument libre de tout préjugé.
01:12:51Et surtout, je n'ai pas écrit 200 pages
01:12:54pour donner des bons points
01:12:55et pointer du doigt en disant
01:12:57c'est la faute de machine,
01:12:58c'est la faute de machin, etc.
01:13:00Quelque part, je n'ai pas une personne,
01:13:02en effet.
01:13:03Mais aussi, je n'accueille personne.
01:13:05C'est dur d'ailleurs pour eux.
01:13:06Je vous assure, c'est...
01:13:07On ne se rend pas compte...
01:13:09Alors, c'est la rançon de la gloire,
01:13:10sans doute, mais...
01:13:12David Hallyday, il va deux fois
01:13:14à la Savannah.
01:13:15Oui.
01:13:16Et la première fois,
01:13:17donc, son père ne le reçoit pas.
01:13:18La deuxième fois,
01:13:19il attend des heures.
01:13:21Et vous le racontez.
01:13:22Oui.
01:13:23Et moi, je lis...
01:13:24Johnny dit, je ne veux pas voir mon fils.
01:13:26Je vous assure, je suis David Hallyday,
01:13:28je lis ça.
01:13:29Mon père est mort.
01:13:30C'est douloureux, quand même,
01:13:32de lire ça.
01:13:34Je pense à lui et je me dis...
01:13:36Et lui doit se dire,
01:13:37mais d'où cette jeune femme ?
01:13:39Tient-elle ça ?
01:13:40Qui lui a dit ?
01:13:41Le rapport que j'avais avec mon père
01:13:43était puissant, était fort.
01:13:44Et vous réhabilitez, d'une certaine manière,
01:13:46Laetitia, qui passe toujours
01:13:47pour une méchante.
01:13:48Oui.
01:13:49À grands traits.
01:13:50Et Laetitia dit à Johnny,
01:13:52il faut que tu reçoives tes enfants,
01:13:54c'est à toi de les recevoir, etc.
01:13:55Et lui n'est pas sur cette ligne.
01:13:58Alors, je la réhabite dans le sens où
01:14:00personne n'est absolument méchant
01:14:02et personne n'est absolument gentil.
01:14:03C'est ça, ce qui est intéressant aussi
01:14:05dans cette affaire.
01:14:06Et je pense que Laetitia,
01:14:07elle n'est pas parfaite non plus.
01:14:08Ce n'est pas une noix blanche.
01:14:09Elle a ses torts, certainement.
01:14:10Ce qui m'a intéressée, là,
01:14:11c'est de fouiller l'humain.
01:14:13C'est qui, Johnny ?
01:14:15C'est qui cet homme ?
01:14:16Et quels ont été ses choix
01:14:17à la fin de sa vie ?
01:14:18Au moment, justement,
01:14:19parce que c'est tellement révélateur,
01:14:21comment écrire un portrait
01:14:23sans le confronter ?
01:14:24Au moment où il est confondé à la mort,
01:14:26là, c'est la réelle personne
01:14:27qui, tout d'un coup, sort et s'exprime.
01:14:29Et cet homme, aux dernières minutes,
01:14:32aux dernières heures, aux derniers jours,
01:14:33aux derniers mois,
01:14:34il veut vivre comme il l'entend,
01:14:36de façon, d'ailleurs, en effet,
01:14:37assez égoïste et cruelle, parfois,
01:14:39vis-à-vis de ses aînés,
01:14:40parce qu'en effet, leur fermer la porte,
01:14:43quelle cruauté !
01:14:44Le fait...
01:14:45Mais pourquoi ?
01:14:46Il y a plusieurs explications.
01:14:47Je pense que d'abord, la première,
01:14:49c'est qu'il a voulu vivre
01:14:50ces derniers jours
01:14:51comme il a vécu sa vie.
01:14:52Il a refusé la mort.
01:14:53Et donc, du coup,
01:14:54quand tout d'un coup,
01:14:55ses enfants viennent le voir tous les jours,
01:14:57alors que ce n'était pas forcément le cas,
01:14:59ils avaient des relations
01:15:00un petit peu distendues,
01:15:01ça, tout le monde le sait,
01:15:02depuis des années.
01:15:03Et donc, qu'il tape à sa porte
01:15:04avec un regard triste, etc.,
01:15:05il ne le supporte pas,
01:15:06parce qu'il ne veut pas
01:15:07être traité comme un mourant.
01:15:08Ce qu'il veut,
01:15:09c'est dîner aux grandes tables,
01:15:10voir ses copains,
01:15:11faire comme avant,
01:15:12enregistrer un album,
01:15:13partir en tournée.
01:15:14Il ne veut pas être
01:15:15le vieillard mourant
01:15:16sur son lit de mort
01:15:17qu'on regarde avec pitié.
01:15:18Alors, vous racontez
01:15:19des scènes incroyables,
01:15:20parce que c'est un hôpital,
01:15:21en fait, lorsqu'il joue.
01:15:22Il sort de scène.
01:15:23Un jour,
01:15:24il a même du mal
01:15:25à retrouver son souffle.
01:15:26C'est extravagant,
01:15:27parce qu'on ne s'en aperçoit pas
01:15:29ou peu lorsqu'il est sur scène.
01:15:31En fait, il est dans un état...
01:15:33Il faut...
01:15:34Il a un masque oxygène.
01:15:36Il y a peut-être
01:15:37des transfusions
01:15:38avant de monter sur scène.
01:15:39Il y a plein de choses
01:15:40qui sont faites.
01:15:41Autrement, il ne peut pas tenir.
01:15:42Il aurait dû mourir en janvier,
01:15:43d'après les médecins.
01:15:44Nous sommes en mars
01:15:45et chaque jour, chaque minute
01:15:46est une victoire
01:15:47qui le perçoit de son invincibilité.
01:15:48Je ne suis pas un être
01:15:49comme les autres,
01:15:50sinon, je serais mort,
01:15:51assure-t-il.
01:15:52Quand son producteur de spectacle,
01:15:53Jean-Claude Camus,
01:15:54vient déjeuner avec lui
01:15:55à Los Angeles,
01:15:56Laetitia le prévient par SMS.
01:15:57Mon coco, avant que tu arrives,
01:15:58je voudrais que tu saches
01:15:59que Johnny est atteint
01:16:00d'un cancer et c'est grave.
01:16:01Parce que Laetitia,
01:16:02visiblement, on lui dit tout.
01:16:03Tout de suite.
01:16:04Elle est la fonction support,
01:16:07en effet, la plus importante.
01:16:08Laetitia,
01:16:09on peut dire ce qu'on veut sur elle.
01:16:12Elle est méchante ou pas.
01:16:14Mais, en tout cas,
01:16:15c'est la personne
01:16:16qui gère toute sa vie.
01:16:17Au moment,
01:16:18dans la dernière année de sa vie,
01:16:19c'est elle qui gère
01:16:20les rendez-vous chez les médecins.
01:16:21En effet, les traitements,
01:16:23qui voient les spécialistes,
01:16:25l'agenda, etc.
01:16:27Elle est le pilier numéro un
01:16:29dans cette heure-là,
01:16:31cette heure fatale.
01:16:32Et donc, évidemment,
01:16:33elle est au courant de tout
01:16:34parce qu'elle parle
01:16:35avec les médecins quotidiennement.
01:16:36Elle voit surtout
01:16:37sous Marie quotidiennement.
01:16:38Donc, elle peut dire
01:16:39comment adapter,
01:16:40qu'est-ce qu'on peut essayer,
01:16:41etc.
01:16:42Et elle est une forme de rempart
01:16:46pour Johnny
01:16:47pour essayer de...
01:16:48Elle fait tout
01:16:49pour lui garder la vie
01:16:52qu'ils avaient avant
01:16:53pour qu'il puisse tenir.
01:16:54Parce que la réalité,
01:16:55c'est que cette attitude
01:16:57de défi face à la mort,
01:17:00c'est finalement
01:17:01ce qui va le sauver.
01:17:02Et ça, les médecins le disent aussi.
01:17:04C'est-à-dire qu'évidemment,
01:17:05il y a dans un être humain,
01:17:07il y a le corps,
01:17:08mais il y a aussi l'âme,
01:17:09la volonté.
01:17:10C'est un grand mystère,
01:17:11finalement.
01:17:12Pourquoi on survit
01:17:13face à un cancer stade 4
01:17:15où on a des métastases
01:17:16partout ?
01:17:17Pourquoi certains meurent tout de suite ?
01:17:18Pourquoi certains survivent ?
01:17:19Lui va survivre aussi,
01:17:20probablement,
01:17:21parce qu'il se bat constamment.
01:17:22C'est David Kayat
01:17:23qui l'accompagne.
01:17:24Vous le citez,
01:17:25donc je le cite.
01:17:26C'est lui qui répare,
01:17:27manifestement,
01:17:28il s'était passé quelque chose
01:17:29à Los Angeles
01:17:30où le protocole
01:17:31n'avait pas été mis en place.
01:17:32Lui l'accompagne
01:17:33et l'accompagne de très bien.
01:17:34Il essaie d'autres choses,
01:17:35plutôt.
01:17:36Il y a des scènes...
01:17:37Les derniers temps,
01:17:38Johnny dort avec sa femme
01:17:39et ses deux enfants.
01:17:40Tout le monde dort
01:17:41dans le même lit.
01:17:42Et les derniers instants de Johnny,
01:17:45est-ce qu'on l'accompagne ou pas ?
01:17:47Ou est-ce qu'il s'éteint naturellement ?
01:17:49À Los Angeles,
01:17:50en effet,
01:17:51les médecins disent
01:17:52qu'ils ont tout essayé d'un autre côté,
01:17:54qu'il n'y a plus rien à faire.
01:17:55Et c'est là
01:17:56où ils vont rentrer à Paris
01:17:57et solliciter d'autres spécialistes,
01:17:59dont le professeur Kayat
01:18:00qui va dire
01:18:01qu'il y a d'autres protocoles.
01:18:03Ils essaient absolument tout,
01:18:05dont des traitements
01:18:06d'ailleurs assez novateurs.
01:18:08Je pense à la cimentoplastie.
01:18:10C'est une horreur,
01:18:11vous dites.
01:18:12C'est une douleur inouïe.
01:18:13Il a tous ses os.
01:18:14Comme il y a des métastases
01:18:15dans les os,
01:18:16ses os se brisent.
01:18:17Et donc,
01:18:18on injecte du ciment
01:18:19dans ses os
01:18:20pour les renforcer
01:18:21et qu'il puisse
01:18:22continuer à marcher.
01:18:24Et en effet,
01:18:25jusqu'au bout,
01:18:26le petit clan
01:18:27est très resserré
01:18:28autour de lui.
01:18:29Alors à la fin,
01:18:30il ne dors pas dans le même lit
01:18:31parce qu'il a un lit médicalisé.
01:18:32Mais tout le monde
01:18:33s'installe en gros
01:18:34dans son bureau
01:18:35parce qu'il ne peut plus
01:18:36monter les escaliers
01:18:37jusqu'à sa chambre
01:18:38et l'accompagne
01:18:39jusqu'à la fin quasiment.
01:18:40Sauf la dernière minute
01:18:41où il est sans sa femme
01:18:42et ses filles.
01:18:43Je lisais ça
01:18:44et évidemment,
01:18:45personne ne sait
01:18:46comment il réagirait
01:18:47s'il avait une maladie
01:18:48qui était incurable.
01:18:49Je lisais ça
01:18:50et je pensais à Paul Auster
01:18:51qui est mort dans sa bibliothèque
01:18:52et qui a refusé
01:18:53tous les traitements.
01:18:54Et chacun,
01:18:55évidemment,
01:18:56peut être confronté à cela.
01:18:58À quoi ça sert,
01:18:59parfois,
01:19:00tous ces traitements ?
01:19:01Et j'ai eu cette conversation,
01:19:02j'ai appelé David Cahillat
01:19:03cette semaine
01:19:04puisque je ne savais pas.
01:19:05David Cahillat
01:19:06est toujours très discret.
01:19:07Moi, je ne savais pas
01:19:08qu'il s'était occupé de Johnny.
01:19:09Il vient souvent
01:19:10sur notre plateau.
01:19:11Il s'est occupé de Johnny
01:19:12et il ne l'avait même pas lu.
01:19:13C'était dans les meilleures pages
01:19:14de Paris Match.
01:19:15Il me dit
01:19:16qu'ils l'ont raconté.
01:19:17Et je lui ai dit
01:19:18à quoi bon ?
01:19:19Lui, il est médecin
01:19:20et il dit qu'il faut toujours se battre
01:19:21quoi qu'il arrive.
01:19:22Mais quand on voit
01:19:23la souffrance XXL,
01:19:24l'état parfois du cancer
01:19:25tel qu'il met,
01:19:26je voyais Paul Auster
01:19:27et il a dit
01:19:28je meurs dans ma bibliothèque.
01:19:29Il a refusé
01:19:30tous les traitements
01:19:31et il a arrêté.
01:19:32Il a dit j'arrête.
01:19:33C'est un choix
01:19:34que chacun,
01:19:35effectivement,
01:19:36puissions nous
01:19:37ne jamais être confrontés
01:19:39d'abord à ce choix
01:19:40mais que chacun
01:19:41peut se poser.
01:19:42Et Johnny, non seulement
01:19:43il part en tournée
01:19:44mais il part en tournée
01:19:45en province.
01:19:46C'est la chose
01:19:47la plus difficile à faire
01:19:48parce que c'est extrêmement...
01:19:49Et il ne fait pas
01:19:50que survivre.
01:19:51Il vit pleinement
01:19:52et il vit à 100 à l'heure
01:19:53quasiment jusqu'à
01:19:54la dernière minute.
01:19:55Je ne sais pas
01:19:56s'il a été invité
01:19:57d'ailleurs
01:19:58chez Bernard Pivot.
01:19:59Je n'ai pas souvenir
01:20:00qu'il ait fait
01:20:01Bouillon de culture
01:20:02curieusement,
01:20:03qu'il ait fait
01:20:04le fameux questionnaire
01:20:05de Proust
01:20:06façon Pivot.
01:20:07D'ailleurs, on peut voir
01:20:08Paris Match
01:20:09parce que Paris Match
01:20:10sort, je crois,
01:20:11ces prochaines heures
01:20:12et à la une, bien sûr,
01:20:13Bernard Pivot.
01:20:14Et je voulais vous proposer
01:20:15deux ou trois séquences
01:20:16si on a encore le temps.
01:20:17Il est 10h27
01:20:18de Bernard Pivot
01:20:19qui nous a tant fait lire.
01:20:20Il nous a tant fait lire.
01:20:21C'est le titre
01:20:22de Paris Match.
01:20:23Et une séquence
01:20:24où c'est inversé.
01:20:25C'est Jean Dormeson
01:20:26et ses beaux yeux bleus
01:20:27qui posent les questions
01:20:28de Pivot
01:20:29à Bernard
01:20:30et Bernard Pivot répond.
01:20:32C'est aujourd'hui,
01:20:33aujourd'hui,
01:20:34avec une apostrophe au milieu.
01:20:37Le mot que vous détestez.
01:20:39Un mauvais sentiment
01:20:40décrit par un mauvais mot.
01:20:42Con-cu-pi-sence.
01:20:48Le son,
01:20:49le bruit
01:20:50que vous aimez.
01:20:51C'est le son
01:20:52très discret
01:20:53des pages
01:20:54de Pivot.
01:20:55C'est le son
01:20:56très discret
01:20:57des pages
01:20:58de Pivot.
01:20:59C'est le son
01:21:00très discret
01:21:01des pages
01:21:02que je tourne
01:21:03en lisant un livre
01:21:04ou le son aussi discret
01:21:05du stylo sur la feuille.
01:21:08La plante,
01:21:09l'arbre
01:21:10ou l'animal
01:21:11dans lequel vous aimeriez
01:21:12être réincarné.
01:21:13Moi, j'aimerais bien
01:21:14être réincarné
01:21:15dans un cèpe
01:21:16de la Romanée Conti.
01:21:19Je vais boire un coup
01:21:20à votre santé.
01:21:21Allez-y,
01:21:22bougez un coup.
01:21:23Votre juron,
01:21:24gros mot
01:21:25ou blasphème
01:21:26favori.
01:21:27Oh putain,
01:21:28oh putain,
01:21:29trois fois.
01:21:30Hommes
01:21:31ou femmes
01:21:32pour illustrer
01:21:33un nouveau billet
01:21:34de banque.
01:21:35Michel Bouquet
01:21:36dans L'Avare
01:21:37de Molière.
01:21:38Enfin,
01:21:39si Dieu existe,
01:21:40qu'aimeriez-vous
01:21:41après votre mort
01:21:42l'entendre
01:21:43vous dire ?
01:21:44Alors, Mr. Pivot,
01:21:45how do you do ?
01:21:47Pas terrible.
01:21:49I am sorry, my God,
01:21:50but I don't
01:21:51speak English.
01:21:52Ah, mais c'est vrai
01:21:53que vous ne parlez pas anglais.
01:21:54Il parle français, évidemment,
01:21:55Dieu aussi.
01:21:56Ah, c'est vrai
01:21:57que vous ne parlez pas anglais.
01:21:58Je suis allé devant vous
01:21:59pour apprendre l'anglais
01:22:00et je vais vous donner
01:22:01un très bon professeur.
01:22:02S'il vous plaît,
01:22:03allez me chercher
01:22:04Sir William.
01:22:05Shakespeare, of course !
01:22:14Il aurait été essentiel...
01:22:15L'humour, en prime.
01:22:16Il avait de l'humour,
01:22:17beaucoup.
01:22:18Oui, c'est quelqu'un
01:22:19de joyeux, hein ?
01:22:20Oui.
01:22:21D'autres ont essayé
01:22:22de faire de la littérature
01:22:23à la télévision.
01:22:24D'autres ont essayé
01:22:25de faire de l'humour aussi.
01:22:26L'humour,
01:22:27c'est ce qu'il y a
01:22:28de mieux à marcher.
01:22:29Anne Fulda réussit
01:22:30très bien sur notre antenne
01:22:31et je la salue,
01:22:32Anne Fulda,
01:22:33puisqu'elle reçoit
01:22:34des écrivains.
01:22:35On a déjà
01:22:36une particularité
01:22:37en France,
01:22:38c'est-à-dire que le jour
01:22:39où le prix Goncourt
01:22:40est annoncé,
01:22:41tous les médias
01:22:42s'arrêtent
01:22:43et parlent
01:22:44de ce prix Goncourt.
01:22:45Je ne suis pas sûr
01:22:46que ça existe
01:22:47dans tous les pays du monde.
01:22:48Il y a une place
01:22:49pour la littérature,
01:22:50pour l'écriture.
01:22:51L'écriture,
01:22:52ça reste important.
01:22:53Bon, je ne sais pas
01:22:54si ça continuera toujours,
01:22:55mais ça reste.
01:22:56On pourra écouter
01:22:57une autre petite séquence
01:22:58dans un instant
01:22:59parce qu'il était passé
01:23:00à l'heure des pros
01:23:01et on était avec Dominique Grimaud
01:23:02d'ailleurs ce jour-là
01:23:03et avec Christophe Onodibio.
01:23:04C'était très sympa d'ailleurs.
01:23:05C'était en 2017.
01:23:07Mais Sommeil à la midi
01:23:08nous rappelle les titres.
01:23:14Sciences Po Paris
01:23:15est brièvement bloqué ce matin.
01:23:17Poubelles, mobiliers urbains
01:23:18et vélos obstruent
01:23:19les deux entrées
01:23:20du prestigieux
01:23:21établissement parisien.
01:23:22La vingtaine
01:23:23d'étudiants mobilisés,
01:23:24Rue Saint-Guillaume,
01:23:25a été évacuée
01:23:26par les policiers
01:23:27et deux manifestants
01:23:28ont été interpellés.
01:23:30Des prix à la pompe
01:23:31qui baissent
01:23:32et un écart
01:23:33qui se creuse.
01:23:34Le gazole atteint
01:23:35son plus bas niveau
01:23:36depuis janvier
01:23:37avec 1,75 euros
01:23:38le litre en moyenne
01:23:39quand l'essence
01:23:40reste à plus
01:23:41d'1,90 euros.
01:23:42Et puis,
01:23:43Israël a pris le contrôle
01:23:44du point de passage
01:23:45de Rafah
01:23:46et poursuit
01:23:47ses bombardements
01:23:48sur la ville
01:23:49avant de nouveau
01:23:50pour parler au CAIR
01:23:51pour tenter d'infléchir
01:23:52un accord de trêve.
01:23:53Accord validé par le Hamas
01:23:54et qui a permis
01:23:55à Israël
01:23:56d'accueillir
01:23:57le président
01:23:58à connaître
01:23:59la décision
01:24:00du gouvernement Netanyahou.
01:24:01Merci beaucoup Somaya
01:24:02je vous demande pas
01:24:03quel est
01:24:04votre mot préféré
01:24:05ou votre
01:24:06juron préféré
01:24:07je vous demande pas
01:24:08non plus
01:24:09votre mot préféré
01:24:10est-ce que vous avez
01:24:11un mot
01:24:12parce que c'est des questions
01:24:13parfois dures
01:24:14moi j'ai pas de mot
01:24:15préféré
01:24:16pour tout simplement
01:24:17parce que c'est sympa
01:24:18c'est toujours accueillant
01:24:19c'est voilà
01:24:20ça invite à la discussion
01:24:21exactement
01:24:22bonjour
01:24:24c'est une émission
01:24:25également je crois
01:24:26sur TF1
01:24:27qu'on peut saluer
01:24:28bonjour
01:24:29et voilà
01:24:30et je salue beaucoup
01:24:31et je souhaite
01:24:32beaucoup de réussite
01:24:33à cette émission
01:24:34bien évidemment
01:24:35Anne-Sophie
01:24:36votre drogue
01:24:37préférée
01:24:38je sais ce que je répondrai
01:24:39à cette question
01:24:40l'amour
01:24:41l'amour ?
01:24:42vous trouvez
01:24:43que c'est une drogue l'amour ?
01:24:44ah bah oui
01:24:45on est addict
01:24:46ah oui ?
01:24:47ah oui
01:24:48non non mais
01:24:49très saine
01:24:50c'est pour ça que vous
01:24:51vous doutiez de ça
01:24:53ça donne autant
01:24:54c'est chimiquement
01:24:55je pense que c'est aussi efficace
01:24:56que les autres
01:24:57moi je répondrais le soleil
01:24:58ah le soleil c'est vrai
01:24:59parce que c'est une vraie drogue
01:25:00en ce moment c'est chaud
01:25:01oui alors oui le soleil
01:25:02vous êtes en manque
01:25:03je suis d'accord avec vous
01:25:04quel métier
01:25:05alors n'auriez-vous pas aimé faire
01:25:06mais il y a plein de métiers
01:25:07qu'on n'aurait pas aimé faire
01:25:08sans doute moi
01:25:09j'aurais pas aimé être bourreau
01:25:10c'est pas agréable
01:25:11ah oui franchement
01:25:12croque-morts
01:25:13des coeurs peut-être
01:25:14des coeurs peut-être
01:25:15mais bon
01:25:16est-ce qu'il y a un bruit
01:25:17que vous préférez
01:25:18les uns les autres
01:25:19est-ce qu'il y a un bruit
01:25:20oui le bruit de la mer
01:25:21le bruit de la mer
01:25:22le rebond d'une balle de tennis
01:25:23sur terre battue
01:25:24ah ça je suis d'accord avec vous
01:25:25c'est magnifique
01:25:26moi j'adore le son
01:25:27des balles de tennis l'été
01:25:28il y a un autre son
01:25:29qui est très bien l'été
01:25:30c'est quand tu traverses
01:25:31tu vas dans une rue
01:25:32l'été à La Baule
01:25:33ou à Noir-Montier
01:25:34les fenêtres sont ouvertes
01:25:35un peu les mêmes localités
01:25:36les fenêtres sont ouvertes
01:25:37et t'entends le cliquetis
01:25:38des gens
01:25:39et puis des conversations
01:25:40comme ça
01:25:41on a posé la question d'ailleurs
01:25:42je crois
01:25:43c'est-à-dire
01:25:44c'est-à-dire
01:25:46Amour
01:25:47Équaliseur
01:25:48Maison
01:25:49Le mot que vous détestez
01:25:50Raciste
01:25:51Approximatif
01:25:52Travail
01:25:53Le métier que vous n'auriez pas aimé faire
01:25:54Politicien
01:25:55Les boueurs
01:25:56La plante, l'arbre ou l'anima
01:25:57dans lequel vous aimeriez
01:25:58être réincarné
01:25:59Chat
01:26:00Un platane
01:26:01Si vous pouviez donner
01:26:02un homme ou une femme
01:26:03pour illustrer
01:26:04un nouveau biais de banque
01:26:05ce serait qui ?
01:26:06Un homme
01:26:07Un homme
01:26:08Un homme
01:26:09Un homme
01:26:10Un homme
01:26:11Un homme
01:26:12Un homme
01:26:13Un homme
01:26:14Un homme
01:26:15Un homme
01:26:16Un homme
01:26:17Un homme
01:26:18Un homme
01:26:19Un homme
01:26:20Un homme
01:26:21Un homme
01:26:22Un homme
01:26:23Un homme
01:26:24Un homme
01:26:25Un homme
01:26:26Un homme
01:26:27Un homme
01:26:28Un homme
01:26:29Un homme
01:26:30Un homme
01:26:31Un homme
01:26:32Un homme
01:26:33Un homme
01:26:34Un homme
01:26:35Un homme
01:26:36Un homme
01:26:37Un homme
01:26:38Un homme
01:26:39Un homme
01:26:40Un homme
01:26:41Un homme
01:26:42Un homme
01:26:43Un homme
01:26:44Un homme
01:26:45Un homme
01:26:46Un homme
01:26:47Un homme
01:26:48Un homme
01:26:49Un homme
01:26:50Un homme
01:26:51Un homme
01:26:52Un homme
01:26:53Un homme
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01:26:55Un homme
01:26:56Un homme
01:26:57Un homme
01:26:58Un homme
01:26:59Un homme
01:27:00Un homme
01:27:01Un homme
01:27:02Un homme
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01:27:09Un homme
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01:27:28Un homme
01:27:29Un homme
01:27:30Un homme
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01:27:35Un homme
01:27:36Un homme
01:27:37Un homme
01:27:38Un homme
01:27:39Un homme
01:27:40Un homme
01:27:41Un homme
01:27:42Un homme
01:27:43Un homme
01:27:44Un homme
01:27:45Un homme
01:27:46Un homme
01:27:47Un homme
01:27:48Pas images
01:27:51Quency
01:27:55Anne-Sophie Yann qui était avec nous les derniers jours de Johnny, c'est chez Grasset et c'est vrai que c'est passionnant, c'est remarquablement écrit et c'est intéressant de vous lire.
01:28:06Je vais remercier Frédéric Spirola qui était avec nous ce matin, Jérémy était à la réalisation, Ludovic Liebherr était à la vision, Yannick était au son.
01:28:13Merci à Marine Lençon qui est indispensable, comme vous le savez, à cette émission et qui sera là demain et après-demain, quoiqu'il y ait un pont.
01:28:22Demain, c'est le 8 mai, c'est férié, on célèbre la victoire des Alliés, après c'est l'ascension, ça fait deux jours et puis après c'est le pont.
01:28:37Comme ça, les Français ne travaillent pas trop, comme ça c'est parfait.
01:28:43Il semblerait, oui.
01:28:45Je salue les habitants de la Mongie, je leur souhaite bonne chance et Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:28:51Toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr à ce soir.