Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Papendia et le ministre de l'Éducation nationale a réuni hier les recteurs d'académie pour évoquer les abaya,
00:00:09 ce vêtement féminin que les femmes portent au-dessus de leurs autres habits
00:00:14 et qui est une robe traditionnelle dans les pays musulmans.
00:00:18 L'abaya est porté aujourd'hui dans les collèges et les lycées de France
00:00:22 sans qu'il soit possible ou difficile d'intervenir pour les proviseurs.
00:00:25 L'abaya n'est pas un vêtement religieux au sens strict.
00:00:29 Il illustre le communautarisme qui a grandi en France ces 30 dernières années.
00:00:34 Une société multiculturelle a vu le jour.
00:00:37 L'abaya montre cette nouvelle France qui a une autre histoire,
00:00:40 qui a d'autres codes, qui ne prie pas le même Dieu,
00:00:44 qui envisage peut-être la vie d'une façon différente.
00:00:47 L'histoire rapporte que les sociétés multiculturelles sont aussi conflictuelles.
00:00:51 Comment, nous, notre tradition universaliste sera-t-elle compatible ces prochaines années avec ces différences communautaires ?
00:00:58 Voilà une question clé pour les 67 millions de Français que nous sommes.
00:01:04 Je vous aurais apprécié la mesure qu'il y a dans ces propos.
00:01:07 Pour une fois, c'est bien.
00:01:08 Bonjour, Sandra Cimbeau.
00:01:10 Bonjour à tous, à la Une de l'actualité ce mercredi.
00:01:18 Rodeo Urbain à Bordeaux.
00:01:20 Un chauffard jugé ce mercredi pour avoir renversé 13 personnes.
00:01:23 L'homme de 32 ans risque 7 ans de prison.
00:01:25 Les faits se sont déroulés le 14 avril dernier dans une zone commerciale.
00:01:29 Pour lutter contre ces courses sauvages, la préfecture de Gironde autorise pour 3 mois l'utilisation de drones.
00:01:35 Harcèlement scolaire.
00:01:36 Brigitte Macron va recevoir la famille de Lindsay.
00:01:39 Ce mercredi à 16h, seront présents la mère et le beau-père de l'adolescente qui s'est suicidée le 12 mai dernier.
00:01:45 Ils seront accompagnés de leur avocat.
00:01:47 Ce dernier s'était dit très déçu de l'entretien lundi avec Pam Diaï, ministre de l'Éducation nationale.
00:01:52 C'est le grand favori en l'absence de Raphaël Nadal.
00:01:55 Alcara s'est surclassé de Sitsipas hier en quart de finale de Roland-Garros.
00:01:59 Le numéro 1 mondial s'est imposé en 3-7-6-2-6-1-7-6.
00:02:03 L'Espagnol de 20 ans affrontera Djokovic en demi-finale vendredi.
00:02:07 Éric Nelot, Dominique Jamais, Laurent Geoffrin et Florian Tardif.
00:02:11 La mesure mais aussi la gravité.
00:02:13 Parce que c'est un sujet très très grave les sociétés multiculturelles.
00:02:16 Un sujet très très grave.
00:02:17 L'histoire nous apprend qu'elles sont aussi multi-conflictuelles les sociétés multiculturelles.
00:02:22 Donc on va parler de ce sujet-là.
00:02:24 C'est la une du Parisien, ce qui est très intéressant parce que...
00:02:27 Pourquoi c'est intéressant ?
00:02:28 Parce que le Parisien est un journal "mainstream".
00:02:32 Donc quand ça arrive précisément dans ce débat médiatique, ça fait en fait 10 ans qu'il est ailleurs.
00:02:40 Mais avant, c'était...
00:02:41 En fait, quand tu passes de valeurs actuelles à...
00:02:44 aux Parisiens, c'est intéressant.
00:02:46 C'est que c'est intéressant.
00:02:48 Mais valeurs actuelles, il l'a dit il y a 10 ans.
00:02:50 Ça fait longtemps qu'on débatte de cette...
00:02:52 Ah, la baïa, ça fait pas 10 ans.
00:02:54 J'en ai déjà fait des débats là-dessus.
00:02:56 En plus, je comprends pas le truc parce que c'est un vêtement religieux, c'est évident.
00:03:00 Ben justement, il y a 10...
00:03:02 Ben non, d'abord non.
00:03:03 D'abord non.
00:03:04 D'abord non, c'est pas un vêtement religieux.
00:03:05 Je pense que j'en ai lu, c'est que c'est dans les sociétés musulmanes, islamiques,
00:03:09 c'est l'objet de recommandations religieuses.
00:03:13 C'est culturel et pas culturel.
00:03:14 C'est culturel, justement.
00:03:16 C'est bien le souci.
00:03:17 Ah oui, ça...
00:03:18 Non.
00:03:19 Soyez.
00:03:20 Malheureusement.
00:03:21 Ben c'est bien le souci.
00:03:22 En fait, qu'est-ce que ça montre ?
00:03:23 À mon sens...
00:03:24 Si on dit que c'est religieux, ça va pas choquer grand monde, franchement.
00:03:26 Oui, mais ça vous arrange.
00:03:27 Oui, ça m'arrange.
00:03:28 Parce que si c'est religieux, votre ligne de partage, elle est...
00:03:31 C'est pas ma ligne de partage, c'est la loi.
00:03:32 Elle est claire.
00:03:33 Non, mais c'est la loi qui est claire.
00:03:34 Non, non, mais ça vous arrange de dire que c'est religieux.
00:03:36 La loi est très claire, pas le signe ostensible religieux.
00:03:38 Je vous répète.
00:03:39 La loi est très claire.
00:03:40 Je vous ai dit avant l'émission...
00:03:41 Oui.
00:03:42 Bon.
00:03:43 Ça vous arrange que...
00:03:46 Je parle pas dans ma barbe, je parle.
00:03:48 Il va parler tout le temps.
00:03:49 Pourquoi ça vous arrange ?
00:03:51 Parce que c'est clair si c'est religieux.
00:03:53 Si c'est cultuel, c'est différent.
00:03:55 Ça veut dire qu'il y a deux Frances qui se mettent en place.
00:03:57 Et là, vous êtes plus ennuyeux.
00:03:59 Parce qu'effectivement, c'est deux sociétés, dont multiculturelles, qui se mettent en place.
00:04:02 Mais je vous propose d'abord de voir le sujet.
00:04:04 On va être avec Jean-Paul Brighelli, qui est le professeur de français que vous connaissez.
00:04:08 Et qui était régulièrement à Marseille.
00:04:10 Qui va nous dire comment ça se passe sur le terrain de Marseille.
00:04:13 Bonjour M. Brighelli.
00:04:14 Mais voyons d'abord le sujet de Mathieu Devez.
00:04:16 Sur les réseaux sociaux, elles sont nombreuses à promouvoir l'abaya.
00:04:21 Et à se présenter à l'école avec cette tenue religieuse islamique.
00:04:25 Le phénomène inquiète le ministre de l'Education.
00:04:28 Car selon Pape Ndiaye, l'abaya séduit de plus en plus les jeunes musulmanes du pays.
00:04:33 Le mois dernier, 438 atteintes à la laïcité ont été recensées par les rectorats.
00:04:38 Dont 56% pour port de signe et de tenue à visée religieuse.
00:04:42 Et en haut de la pile de vêtements, l'abaya, dont l'ambiguïté est source de conflits.
00:04:48 Car contrairement au voile, dont le caractère religieux est établi,
00:04:51 les chefs d'établissement doivent interpréter l'intention de l'élève qui se présente en abaya.
00:04:57 Selon la circulaire d'application de la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques,
00:05:02 les signes et tenues interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse.
00:05:09 Et en novembre dernier, dans un texte adressé au recteur d'académie,
00:05:13 le ministre de l'Education précise que la loi interdit le port de tenues
00:05:17 qui par intention ont clairement un objectif de signifier ou revendiquer l'appartenance
00:05:23 ou à faire du prosélytisme religieux.
00:05:26 De leur côté, les professeurs se disent victimes de la situation et dénoncent un manque de consignes claires.
00:05:31 Un mot avec vous Jean-Paul Brighelli pour commencer évidemment cette discussion,
00:05:37 puisque vous êtes sur le terrain à Marseille, que vous connaissez les proviseurs,
00:05:40 il y a eu des incidents, des incidents en tout cas, il y a eu des soucis, l'Icée Thiers peut-être,
00:05:45 l'Icée Victor Hugo également je crois à Marseille.
00:05:47 Comment ça se passe sur le terrain et que vous rapporte-t-on ?
00:05:51 Bonjour.
00:05:52 Ce que je suis allé voir sur le terrain,
00:05:55 dans un premier temps, vous savez dès octobre 1989, il y a eu des affaires de voile.
00:06:02 C'est l'époque où Lionel Jospin disait "qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse que la France s'y s'amuse ?"
00:06:06 Ça lui sera reproché dans les siècles des siècles.
00:06:11 Actuellement, ce sont les abayas, c'est-à-dire qu'après une politique de petits pas,
00:06:15 il y a une politique de grandes enjambées.
00:06:17 On essaie d'entrer de plus en plus dans l'école, et ce n'est pas un hasard si c'est dans l'école,
00:06:24 parce que c'est le lieu par excellence d'exercice de la République et de la laïcité,
00:06:30 ou du moins ça devrait l'être.
00:06:31 Au lycée Victor Hugo, il y a eu d'abord des incidents sérieux entre le proviseur et des élèves
00:06:38 et des adjoints d'éducation, ce qu'on appelle les pions autrefois,
00:06:41 qui sont recrutés parmi les grands frères du quartier,
00:06:43 parce qu'on est dans le quartier de la Belle de Mai,
00:06:45 qui est l'un des quartiers les plus pauvres de France et d'Europe.
00:06:49 Ça a été un peu la même chose au lycée Thiers,
00:06:52 parce que là les élèves sont soutenus par une bande de profs islamo-gauchistes,
00:06:57 et je le dis très clairement, qui les poussent,
00:07:00 parce qu'en fait toutes ces gamines habillées avec les abayas sont poussées.
00:07:05 Elles vous disent en permanence qu'elles sont libres de s'habiller comme elles veulent,
00:07:09 mais c'est le principe même de l'aliénation,
00:07:12 on se croit libre au moment où on est totalement esclave.
00:07:15 Voilà, donc c'est l'objectif, l'honneur de l'école d'interdire des vêtements
00:07:23 qui visent en quelque sorte à fragmenter l'unité nationale,
00:07:27 à fragmenter l'unité culturelle.
00:07:29 Il n'y a pas de culture autre qu'il serait une culture islamique,
00:07:33 soit nous avons une culture républicaine,
00:07:36 soit je vous le dis, demain il y aura une guerre civile.
00:07:39 Écoutez, ce que vous dites est effrayant, disons-le,
00:07:43 et la discussion commence autour de la table.
00:07:45 Restez évidemment avec nous Jean-Paul Briguetti.
00:07:48 Première chose, d'habitude une révélation est quelque chose de très soudain.
00:07:53 Or, M. Endia, lui, a des révélations au ralenti, c'est curieux.
00:07:56 Pendant longtemps, il nous explique par exemple,
00:08:00 il n'y a pas de problème de niveau à l'école,
00:08:02 puis tout d'un coup il a une révélation, mais vraiment très lente,
00:08:05 il y a des problèmes pour l'apprentissage de l'orthographe et des savoirs fondamentaux.
00:08:09 Là, il avait plutôt mis sous le tapis ces histoires de vêtements islamiques d'Abaya,
00:08:14 puis là, nouvelle révélation au ralenti, tout d'un coup il y a un problème.
00:08:17 Mais moi je suis sur la ligne de Laurent Geoffroy.
00:08:19 Il suffit d'établir que l'Abaya est le signe d'appartenance à une communauté religieuse
00:08:23 qui est incompatible avec l'école laïque,
00:08:25 donc de conseiller à ces jeunes gens et à leurs parents
00:08:29 de se tourner vers des écoles confessionnelles musulmanes,
00:08:32 ou autres d'ailleurs, ils peuvent aller dans des écoles catholiques,
00:08:35 et on aura résolu le problème.
00:08:37 Il faut arrêter les négociations, il faut arrêter les accommodements raisonnables,
00:08:40 il faut remettre les barbelés devant l'école laïque.
00:08:44 Et le problème peut être réglé très vite, mais là, on est dans un entre-deux,
00:08:48 on n'ose pas nommer rien.
00:08:50 - Et tu trouves combien de personnes au lycée Victor Hugo et Jean-Paul Brighelli ?
00:08:52 Ça concerne combien de jeunes femmes ?
00:08:54 C'est un tiers, un quart, la moitié ?
00:08:57 - Plusieurs dizaines. C'est un quartier quand même qui est musulman à 80%.
00:09:02 Il faut bien comprendre.
00:09:04 C'est une façon de s'affirmer comme pur.
00:09:07 Vous savez, cette obsession de la pureté, je trouve ça très suspect d'ailleurs,
00:09:12 surtout à cet âge-là.
00:09:14 Il faut bien comprendre une chose, c'est qu'elles ont des soutiens.
00:09:17 Elles n'ont pas calculé ça par elles-mêmes, il y a derrière des gens qui…
00:09:23 - C'est ce que vous avez dit tout à l'heure Jean-Paul,
00:09:25 donc nous l'avons compris ces gens.
00:09:27 - Écoutez, si je comprends bien, les incidents dont il s'agit
00:09:30 se passent dans des établissements d'école, collège, lycée, laïcs et républicains.
00:09:37 En France, l'enseignement, c'est très curieux, c'est beaucoup de choses.
00:09:41 C'est un droit, on a le droit d'aller à l'école.
00:09:44 C'est une obligation, l'école est obligatoire.
00:09:47 La moindre des choses, je dis bien la moindre,
00:09:49 parce que là on est en train de se compliquer la vie,
00:09:51 c'est que les gens qui ont le privilège et l'obligation d'aller à l'école
00:09:55 en respectent les règles.
00:09:57 - Il paraît qu'il y a quelques années, on avait réglé le problème.
00:10:00 Pas de signe ostentatoire.
00:10:02 - Mais c'est vraiment…
00:10:03 - Oui mais la baïa, il parait que ça avait été réglé.
00:10:05 - C'est comme ça.
00:10:06 - La baïa, c'est comme ça.
00:10:07 - Ça ne l'était pas.
00:10:08 - C'est le souci de la baïa.
00:10:09 - C'est le souci de la baïa.
00:10:11 Les règles ont été très claires,
00:10:13 elles ont été exposées par PAPE India justement en début d'année.
00:10:16 - C'était hier.
00:10:17 Hier, il y a eu donc réunion avec tous les règles.
00:10:19 - Il y a eu réunion, mais il y a eu d'ores et déjà une première réunion
00:10:22 qui s'était tenue au tout début de l'année puisque justement…
00:10:24 - C'est quoi la règle de la baïa ?
00:10:26 - Ce qui a été décidé, c'est que c'est au chef d'établissement
00:10:31 de définir s'il s'agit d'un vêtement religieux ou non.
00:10:35 Et c'est le premier problème.
00:10:36 - C'est pas possible.
00:10:37 - C'est le premier problème, parce qu'effectivement,
00:10:38 il y a des chefs d'établissement qui n'osent pas dire
00:10:41 que c'est un vêtement religieux.
00:10:43 Et il y a des chefs d'établissement qui ont peur des représailles derrière
00:10:47 et qui n'engagent pas ensuite…
00:10:49 - C'est ce qu'on suit.
00:10:50 - C'est ce qu'on suit.
00:10:51 - Là où j'ai introduit la nuance par rapport à ce que vous dites, Eric,
00:10:53 c'est que vous dites que c'est du entre-deux.
00:10:55 Moi, je pense que c'est juste de l'hypocrisie.
00:10:57 C'est les chantres du multiculturalisme.
00:10:59 C'est les plus virulents défenseurs du régime diversitaire.
00:11:02 Enfin, rappelons-nous de ce que disait Papendaye avant d'être ministre,
00:11:05 qui aujourd'hui semblent s'étonner de découvrir
00:11:08 qu'il y a un antrisme idéologique dans les écoles.
00:11:10 On sait très bien qu'on a échoué sur l'école dont la double mission,
00:11:13 c'est de protéger et d'instruire.
00:11:15 On ne fait plus ni l'un ni l'autre, que ce soit sur les questions idéologiques,
00:11:17 islam, LGBT, ou sur le harcèlement scolaire.
00:11:20 Et là, on fait les étonner.
00:11:22 Mais attendez, l'Union européenne elle-même est en train de nous expliquer
00:11:24 qu'au nom du féminisme et de la liberté,
00:11:26 il faut laisser les femmes être entièrement couvertes.
00:11:29 Donc on sait très bien que c'est de l'hypocrisie.
00:11:31 - Les principes ayant été énoncés et étant connus,
00:11:35 ce qui se passe à l'heure actuelle concrètement, c'est une question de force.
00:11:39 Et la force n'est pas du côté des proviseurs, des enseignants, des conseillers d'éducation,
00:11:44 même certains d'entre eux sont complices.
00:11:46 - Bon, à ce moment-là, il y a un moyen et un seul, et ce n'est pas compliqué.
00:11:50 Si un proviseur, si des enseignants n'ont pas la force avec eux,
00:11:54 qu'ils ferment leur établissement jusqu'à ce que les gens reviennent
00:11:56 avec des tenues idoines, avec des tenues convenables.
00:11:59 Et voilà, parce que les personnes qui portent la baïa,
00:12:03 comme ceux qui arborent des signes ostensibles d'appartenance religieuse,
00:12:07 ils profitent d'une faiblesse.
00:12:09 C'est tellement compliqué qu'il ne semble.
00:12:12 - Souvent ici, on dit 30 ans, 40 ans de lâcheté, 40 ans d'erreur,
00:12:16 40 ans de gens peut-être qui ont dit des choses et qu'on n'a pas voulu écouter.
00:12:20 Je vais vous faire écouter ce que dit Jean-Marie Le Pen en 1989.
00:12:23 Donc c'est il y a 34 ans.
00:12:26 C'est un document, c'est une interview avec Pierre-Luc Séguillon.
00:12:30 Je précise évidemment que Jean-Marie Le Pen, en 1989, il s'était disqualifié
00:12:35 avec le mot qu'il avait utilisé sur le détail,
00:12:38 et qu'il a disqualifié de la vie politique française à juste titre,
00:12:42 qui n'a absolument aucune ambiguïté dans mes paroles.
00:12:45 Simplement, ce qu'il disait lui et d'autres...
00:12:48 - Il n'était pas le seul. Je ne sais pas ce qu'il veut dire.
00:12:51 - Oui, vous allez écouter. Ce qu'il disait lui à l'époque,
00:12:54 et ce que disaient parfois certains du RPR, avant que le RPR ne change,
00:12:58 a été disqualifié aussi par l'espace médiatique de l'époque,
00:13:04 qui en gros nous disait "soyez tolérants et vous êtes des racistes".
00:13:08 - À propos du voile, vous voulez dire ?
00:13:10 - Vous allez voir, ça va bien au-delà du voile.
00:13:12 C'est le rapport de la France par rapport à une religion nouvelle
00:13:16 qui entre sur son territoire.
00:13:18 Ce qu'il dit, on peut le contester, d'autres trouveront ça visionnaire et prophétique.
00:13:23 Je vous propose d'écouter 2 minutes 40 de Jean-Marie Le Pen, nous sommes en 1989,
00:13:27 et il est interrogé par Pierre-Luc Séguillon.
00:13:30 - Jean-Marie Le Pen, je reviens un instant sur cette affaire du voile,
00:13:35 que j'évoquais tout à l'heure.
00:13:37 En quoi, à votre avis, le port du voile islamique, à l'école j'entends,
00:13:42 altère, compromet, porte atteinte à la liberté des autres écoliers ?
00:13:47 - Oui, je crois que ça ne se situe pas du tout sur ce plan-là.
00:13:50 Je crois que la religion islamique est une religion qui n'a jamais réussi
00:13:55 à s'établir de façon pacifique dans un pays chrétien.
00:13:59 - L'islam vous fait peur ?
00:14:01 - Ah oui, l'islam me fait peur d'abord parce qu'il est en formidable expansion démographique
00:14:06 et en formidable tension religieuse.
00:14:10 Et dans tout cela, rien de tout cela n'est objectivement méprisable,
00:14:16 mais c'est une force étrangère qui se constitue et qui est animée,
00:14:21 comme les forces en expansion, d'une volonté de conquête même inconsciente, si vous voulez.
00:14:28 Et moi, mon devoir d'homme public français, c'est de protéger la France et les Français,
00:14:31 les Européens et l'Europe des tentatives hégémoniques qui viennent de l'extérieur.
00:14:36 - Mais les deux religions actuellement principales en France, du christianisme ou de l'islam,
00:14:43 sont-elles de même valeur ou à votre avis, il y en a-t-il une qui a une supériorité sur l'autre ?
00:14:48 - Bien sûr que oui, il y en a une qui est chez elle ici, dans son espace historique,
00:14:53 c'est la religion chrétienne.
00:14:55 La religion est islamique, l'histoire en a ainsi décidé, a eu sa zone d'expansion ailleurs.
00:15:01 Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'elles sont deux religions de nature très différentes.
00:15:05 Car il y en a une qui mêle de façon en quelque sorte inextricable,
00:15:10 le social, le politique et le religieux, c'est l'islam,
00:15:14 et l'autre où cette séparation s'est faite peut-être même de manière excessive.
00:15:18 Or il faut savoir que la terre d'islam, c'est une terre sur laquelle s'applique la loi de l'islam.
00:15:26 Et si vous acceptez de donner à l'islam les signes extérieurs de reconnaissance
00:15:33 de la qualité de terre d'islam en Europe, à ce moment-là vous serez contraints
00:15:38 de donner l'un après l'autre, l'une après l'autre, des concessions de plus en plus,
00:15:44 à des exigences de plus en plus fortes pour imposer non seulement les mœurs, les coutumes, le costume,
00:15:51 mais encore et surtout le droit civil, la façon de penser.
00:15:55 Or nous, nous avons droit français à nos lois, à nos mœurs.
00:16:00 Et si des gens viennent chez nous, quelle que soit leur motivation,
00:16:04 ils sont tous astreints, comme moi je le suis quand je vais à l'étranger,
00:16:08 à respecter nos lois, nos mœurs et nos coutumes.
00:16:12 Qu'est-ce que vous pensez de cette analyse, Laurent Geoffrin ?
00:16:16 Que ceux qui viennent en France doivent respecter les lois françaises, c'est une banalité, évidemment.
00:16:23 C'est d'ailleurs comme ça que ça doit s'appliquer pour cette histoire d'Abbaye.
00:16:27 Encore une fois, j'ai relisé le texte de la loi.
00:16:31 Est-ce que vous êtes d'accord avec ce que disait Jean-Marie Le Pen encore ?
00:16:33 Non, parce qu'il a l'air de dire, dès lors qu'on est musulman, on est étranger à toute culture européenne.
00:16:38 On est quelqu'un d'exotique et de dangereux, c'est ce qu'il vient de dire.
00:16:42 Je ne pense pas que les musulmans, dans leur grande majorité en France,
00:16:45 soient des gens ni exotiques ni dangereux.
00:16:48 Il y a au sein de l'islam, une forte minorité de gens qui sont frères musulmans,
00:16:54 qui sont islamistes, etc. C'est des gens dangereux qu'il faut combattre.
00:16:57 Mais la masse des musulmans, ce n'est pas ce qu'ils disent, pas du tout.
00:17:00 Les musulmans en France, on en croise tous les jours, y compris dans ses locaux.
00:17:04 Ils respectent les lois. Ce sont des pères de famille, des gens, des travailleurs,
00:17:08 ils sont là et puis bon, peut-être qu'ils vont à la mosquée encore.
00:17:11 Les musulmans en France ne sont pas très pratiquants, contrairement à ce qu'on croit.
00:17:15 Et deuxièmement, ils respectent certaines fêtes traditionnelles, c'est vrai.
00:17:18 Et alors ?
00:17:20 Pardon, mais Jean-Marie Le Pen pose un débat qui est complètement différent de celui que nous avons entamé.
00:17:25 Il est sur la ligne de l'incompatibilité, en fait, de l'islam et de la France.
00:17:30 Il dit qu'il y a quelque chose dans la religion musulmane, il y a un lien cosubstantiel
00:17:35 entre le social, le politique et le religieux qui fait que c'est une religion
00:17:40 qui ne peut pas s'acclimater à la France. En fait, il dit c'est ou l'islam ou la France.
00:17:45 Ce que disait Hassan II dans une interview célèbre à Anne Sinclair, où il lui dit
00:17:50 "Vous n'arriverez jamais à en faire des bons français", que dit Hassan II lui-même.
00:17:55 On a tellement de contre-exemples.
00:17:57 Mais vous avez raison. Dans l'armée, dans la police, dans l'administration...
00:18:01 Vous avez absolument raison.
00:18:03 C'est également une position qui me sépare. J'ai eu ce débat 50 fois avec Éric Zemmour.
00:18:09 Moi j'observe quand même que parmi toutes les victimes de l'islamisme en France,
00:18:13 il y a des musulmans qui sont morts pour la République.
00:18:16 Bien sûr.
00:18:17 Un flic qui s'est fait achever sur un trottoir devant Charlie.
00:18:20 Les terroristes du Bataclan n'ont pas demandé leur certificat de baptême aux gens
00:18:25 avant de tirer dans le tas.
00:18:27 Donc ce côté incompatible ne me paraît pas correspondre à la réalité.
00:18:31 Et surtout, rend la situation impossible parce que c'est le coup d'après.
00:18:34 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:18:35 Ça veut dire que si vous dites qu'il y a des millions de gens qui sont incompatibles
00:18:39 avec la République, ça veut dire qu'il faut tous les expulser ou en tout cas...
00:18:42 Non.
00:18:43 Ben si, parce que qu'est-ce que vous en faites ?
00:18:44 Non, ça veut dire, c'est ce que disait tout à l'heure, et c'est la crainte qu'on certain,
00:18:47 quand Jean-Paul Briguelli parle de "guerre civile possible",
00:18:51 en fait il est dans la suite de ce qu'avait dit Gérard Collomb en disant
00:18:55 "côte à côte et bientôt face à face".
00:18:57 Absolument.
00:18:58 C'est pour ça qu'il faut arrêter avec cette faiblesse que nous avons envers l'islamisme.
00:19:03 Mais oui, mais on n'y arrête jamais.
00:19:05 Je veux dire, que demain, Pape Ndiaye, face à un décret, il est interdit d'entrer à l'école
00:19:11 avec une abaya, et je vous dirais oui, mais ce décret n'existera pas.
00:19:15 Mais la loi existe. Il faut l'appliquer.
00:19:17 Mais non, puisque les proviseurs, vous avez vu,
00:19:20 vous demandez aux proviseurs...
00:19:22 Je vous encourage à la lire.
00:19:23 Non mais vous demandez aux proviseurs...
00:19:25 Ici on dit que ce n'est pas vraiment de la religion.
00:19:27 Mais vous demandez aux proviseurs d'interpréter que demain...
00:19:31 Voilà.
00:19:32 Et donc aucun proviseur n'est en passe plus de prendre un risque de le faire.
00:19:37 C'est exactement la position qui a été prise avant la loi de 2004,
00:19:40 on disait "le voile, c'est pas sûr, c'est pas discret".
00:19:42 Nous partons de cette histoire marseillaise qui n'est pas une histoire drôle.
00:19:45 Revenons-y s'il vous plaît.
00:19:47 Qu'est-ce qui se passe à Marseille ?
00:19:49 Il y a une pression de l'extérieur.
00:19:51 On parlait du quartier de la Belle de Mais où 80% de la population serait musulmane.
00:19:55 Et il y a une pression de l'intérieur, de la part des surveillants eux-mêmes.
00:19:59 Il y a à l'heure actuelle une stratégie d'infiltration et de pourrissement extrêmement nette
00:20:04 de la part d'un certain nombre de musulmans convaincus ou extrémistes, je n'en sais rien.
00:20:09 Dieu sait que je suis pas du genre à réclamer des têtes.
00:20:12 Mais les surveillants qui ont entouré le proviseur,
00:20:16 qui étaient avec les manifestants, qui étaient avec les porteuses d'Abaya,
00:20:20 dont évidemment pas leur place dans l'éducation nationale, dans cet établissement,
00:20:24 il faut commencer par licencier ces surveillants qui sont complices du désordre.
00:20:27 Mais vous ne le ferez pas.
00:20:28 Et ensuite il faut afficher à l'entrée de l'établissement "l'Abaya est interdite".
00:20:32 Une personne ayant une Abaya sera refusée.
00:20:35 Mais vous n'y arriverez pas ?
00:20:37 En question de volonté politique, si.
00:20:39 Mais vous n'y arriverez pas.
00:20:41 On a prêté à l'éligence à l'Union Européenne telle qu'elle est aujourd'hui.
00:20:44 Je pense qu'effectivement aujourd'hui, parce que ces jeunes gens,
00:20:47 pour un peu les connaître, parce que je les connais dans le sport,
00:20:49 ils sont tous sauf intégristes, ces jeunes gens.
00:20:51 Oui, oui.
00:20:52 Donc ils profitent de la faiblesse ?
00:20:54 Mais ils profitent même pas de la faiblesse.
00:20:55 Mais je suis même pas d'accord avec vous.
00:20:57 Simplement c'est une autre culture.
00:20:59 C'est un autre rapport au monde.
00:21:03 Mais tant que vous voulez.
00:21:04 Je suis même pas sûr qu'ils soient religieux, pour tout vous dire.
00:21:07 Mais parce que c'est pas un objet que vous faites.
00:21:09 Mais je vous assure, je vois les mêmes profits dans le sport, parfois.
00:21:12 Ce sont des gens qui ont grandi avec d'autres codes.
00:21:15 Je comprends parfaitement ce que vous dites.
00:21:19 Eric, je vais vous emmener dans des clubs de foot.
00:21:21 Non, mais c'est partiellement faux.
00:21:22 Mais je comprends ce que vous dites.
00:21:23 Mais je vous dis, et alors ?
00:21:24 J'ai dans la société, à l'école, aux institutions, je vais agir.
00:21:27 Mais sauf que vous ne pouvez plus.
00:21:29 Vous faites comment ?
00:21:31 Quoi ?
00:21:32 Vous faites comment quand vous avez un nombre aujourd'hui, une demande ?
00:21:36 Je vais vous dire, dans le cas qui nous occupe, il me paraît pas très compliqué de dire.
00:21:40 Mais Dominique.
00:21:42 Le lycée est fermé à la suite d'incidences.
00:21:44 Ce n'est pas, Dominique.
00:21:45 J'ai tellement raison, pardonnez-moi de le dire comme ça, que ça ne se fera pas.
00:21:49 Si vous aviez raison, demain, ce soir, en fait, il y a des choses.
00:21:56 Il est interdit d'entrer dans un établissement, par exemple, avec jeunes...
00:22:00 Donc je vous pose la question, et alors ?
00:22:03 Mais il n'y a rien à faire.
00:22:05 Ah bon ?
00:22:06 Non, mais...
00:22:07 Mais non, d'ailleurs, ils ne feront rien.
00:22:11 Ça c'est autre chose.
00:22:12 Ils ne feront rien, parce qu'ils savent, et je parle sous le coup...
00:22:17 Jean-Paul Briguelli, qu'est-ce qui se passe si demain, dans le lycée Thiers, Victor Hugo, etc.,
00:22:22 il est interdit d'entrer avec une abaya ?
00:22:25 Qu'est-ce qui se passe ?
00:22:26 Je pense qu'il ne se passera rien.
00:22:28 C'est-à-dire que, vous savez, plus on est ferme, et plus il se couche.
00:22:32 Ça, c'est une évidence.
00:22:34 Je voudrais revenir sur juste un point.
00:22:37 C'est un piège de circonscrire le débat à l'islam.
00:22:40 C'est ce qu'ils cherchent, d'ailleurs, de façon à plaquer l'épithète d'islamophobe, etc.
00:22:46 Lorsque 50 délégués syndicaux ont investi, il y a quelques jours, le bureau de Fabien Méral,
00:22:52 le proviseur du lycée Victor Hugo, et l'ont molesté, physiquement,
00:22:56 enfin, je veux dire, ça a dépassé...
00:22:58 Et personne n'en a parlé, quasiment.
00:23:01 Un proviseur molesté, moi, j'apprends cette information.
00:23:04 Il y a eu un proviseur qui a été molesté par 50 personnes ?
00:23:07 Qui est entré dans son bureau ?
00:23:09 Les enseignants du lycée ont fait valoir leurs doigts de retrait.
00:23:15 Je rappelle qu'on est à quelques jours du bac,
00:23:17 que théoriquement le lycée doit être préparé pour le bac,
00:23:21 que les enseignants doivent être mobilisés pour le bac,
00:23:24 et que des militants prennent en otage des lycéens qui...
00:23:29 Mais pourquoi sont-ils entrés dans le bureau du proviseur ?
00:23:33 Pour faire valoir leurs arguments,
00:23:35 parce que le rectorat avait suspendu deux adjoints d'éducation,
00:23:40 et les a suspendus avec traitement.
00:23:43 Pour quelles raisons avaient-ils été suspendus ?
00:23:45 Est-ce qu'il y a un rapport avec le sujet dont on parle ?
00:23:47 Ils avaient participé à la campagne de harcèlement du proviseur
00:23:51 en le traitant de raciste et d'islamophobe.
00:23:53 C'est-à-dire que c'était des meneurs, des agitateurs, etc.
00:23:58 Le rectorat, d'ailleurs, a été tout à fait rigoureux.
00:24:02 Simplement, ils auraient dû les révoquer immédiatement.
00:24:05 Ça aurait été plus simple.
00:24:06 Je pense que dès qu'on fait preuve de mollesse,
00:24:10 dès qu'on fait preuve de compréhension,
00:24:13 on est fichus, véritablement.
00:24:15 On va marquer une pause.
00:24:17 Moi, je suis complètement d'accord avec vous
00:24:19 qu'il ne faut pas rester sur ce problème de l'islam.
00:24:23 C'est pour ça que d'ailleurs je parle d'un problème culturel.
00:24:26 Moi, je ne suis pas sûr que ces jeunes gens, aujourd'hui, soient religieux.
00:24:30 Simplement, c'est une autre culture.
00:24:32 C'est ce que je me semble dire.
00:24:34 Sur Internet, il y a des tas de tutos d'islamistes
00:24:36 qui disent aux gamins "porter une abaya, ça fait progresser la cause".
00:24:40 Ne me dites pas que c'est uniquement culturel.
00:24:42 C'est manipulé par les islamistes.
00:24:44 Une pause, Marie-Estelle.
00:24:46 Une pause, s'il vous plaît.
00:24:52 On rentre à gauche.
00:24:53 Sandra Tchimbault nous rappelle les titres du jour.
00:24:55 Je suis très claire, ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée.
00:25:02 Yael Broun, privée, va faire barrage à l'examen de la mesure d'abrogation de la retraite à 64 ans.
00:25:08 La présidente de la commission des lois de l'Assemblée nationale l'a annoncé ce mercredi.
00:25:12 Elle déclare appliquer la règle, rien que la règle.
00:25:15 Anime une médiathèque fermée à cause d'un point de deal et ce jusqu'à nouvel ordre.
00:25:20 Le maire Jean-Paul Fournier évoque une terrible décision.
00:25:23 Il en est à l'origine.
00:25:24 Il dénonce une pression croissante sur le quartier de Pissevin depuis décembre dernier.
00:25:28 Un journaliste de M6 a d'ailleurs été agressé hier.
00:25:31 Évacuation massive dans le sud de l'Ukraine.
00:25:34 24 localités ont été inondées après la destruction partielle du barrage de Khakovka.
00:25:39 Les opérations se poursuivent par bus et par train.
00:25:41 Plus de 40 000 personnes risquent d'être touchées.
00:25:44 Les autorités évacuent plus de 17 000 d'entre elles.
00:25:46 Les autres sont sous le territoire sous contrôle russe.
00:25:50 - La Bayad ce matin avec la ministre de l'éducation Papendiaï qui a réuni hier ses recteurs
00:25:54 afin d'évoquer cette hausse des incidents liés aux Abaya, une tenue qui n'est pas interdite.
00:25:58 Je le précise, la Bayad n'est pas interdite aujourd'hui.
00:26:02 - Au-delà du fait que l'idéologie de toute façon de l'Union européenne et de notre politique
00:26:06 n'était pas du tout hostile à tout ça et même plutôt très complaisante,
00:26:10 donc on entend bien que là on est dans la communication,
00:26:13 je crois que Papenda y a aussi une définition de la laïcité qui n'est pas une définition à la française.
00:26:17 Lui il a le modèle américain en tête et le modèle américain c'est "venez comme vous êtes".
00:26:20 En France la laïcité c'est principe de discrétion, la religion, les signes ostentatoires,
00:26:25 même culturel à la limite, reste à la maison, on essaye de respecter quelque chose d'à peu près uniforme
00:26:31 à l'intérieur de l'établissement et il n'est pas du tout là-dedans.
00:26:33 On a quand même un rapport en décembre 2022 de l'IFOP sur la laïcité qui nous dit que 52% des profs
00:26:39 se sont auto-censurés dans leur enseignement.
00:26:41 Donc il peut toujours aller voir le rectorat.
00:26:44 Je pense que ça leur fait une belle jambe à tous ceux qui font de l'entrisme idéologique.
00:26:47 Il faut rappeler que Papenday a fait publier plusieurs rapports qui vont dans ce sens-là,
00:26:51 donc c'est facile de prendre des têtes de turc comme ça, c'est très facile.
00:26:55 Ah non mais moi je n'accuse pas Papenday sur ce sujet.
00:26:58 Non, non, non, Papenday comme tête de turc.
00:26:59 Franchement là je l'accuse sur beaucoup de choses, mais sur ce sujet il arrive au bout de la chaîne.
00:27:03 Oui mais enfin sauf qu'il s'en occupe.
00:27:06 Il n'a qu'à prendre une décision.
00:27:09 Je peux terminer, je peux terminer de 30 secondes.
00:27:12 Il s'en occupe, il a fait publier les rapports, il y a un indice mensuel maintenant des atteintes contre la laïcité.
00:27:16 Donc au moins on sait les choses.
00:27:18 C'était un progrès par rapport à ses prédécesseurs qui ne l'avaient pas fait.
00:27:21 Deuxièmement, on dit la classe politique est responsable.
00:27:24 Qui a voté la loi de 2004 ?
00:27:27 L'immense majorité des députés français, y compris à gauche.
00:27:31 Par exemple le Parti Socialiste dont on a entendu qu'il laisse tout faire, etc.
00:27:36 80%, 81% votant sur 82, je ne sais plus.
00:27:40 Tout le monde a voté cette loi.
00:27:42 Et c'est le seul pays d'Europe où il y a une loi de cette nature.
00:27:46 On ne peut pas dire qu'on ne fait rien.
00:27:48 C'est une barata.
00:27:50 Je peux ?
00:27:52 Excusez-moi d'avoir parlé, je suis désolé, j'ai pris mon tour de parole.
00:27:56 Je peux ? Merci.
00:27:58 Vous avez commencé tout à l'heure avec Le Pen.
00:28:01 Je voudrais rappeler ce que disait Mitterrand, qui n'était pas raciste me semble-t-il.
00:28:05 Mais c'est empiriquement, c'est très important qu'il disait
00:28:08 que le seuil à partir duquel une population immigrée devient un problème
00:28:14 pour la population dominante, c'est 10%.
00:28:16 C'est empirique, je n'en irai pas davantage, etc.
00:28:19 Il parlait naturellement d'immigrés, de culture, de religion, de coutume,
00:28:23 de moeurs et de projets différents.
00:28:25 Ben nous y sommes.
00:28:27 On va terminer ce sujet avec Jean-Paul Brighelli.
00:28:30 Peut-être que vous pouvez conclure notre discussion.
00:28:33 Est-ce que vous pensez d'abord, c'est vrai que moi j'ai le sentiment
00:28:37 de vous dire que ça sera compliqué aujourd'hui de changer les choses
00:28:43 et que chacun vivra, et ça c'est le meilleur des scénarios,
00:28:49 dans sa communauté avec ses référents et puis cohabitera
00:28:55 avec un modèle nouveau, peut-être à l'américaine, à l'anglaise.
00:28:59 Et c'est le destin de notre société française.
00:29:03 J'ai plutôt le sentiment que nous allons aller vers ce type de modèle
00:29:08 en espérant évidemment que toutes ces communautés puissent vivre
00:29:12 les unes à côté des autres.
00:29:14 C'est Gérard Collomb, version optimiste.
00:29:16 Voilà, mais en tout cas j'ai l'impression qu'on ne reviendra pas.
00:29:19 Je ne pense pas que ces jeunes filles qui sont aujourd'hui,
00:29:22 qui entrent avec des abayas, même si elles l'enlèvent d'ailleurs à l'école,
00:29:26 elles l'auront dans leur vie, donc elles le porteront tous les jours
00:29:30 dans leur vie, donc ça montre effectivement un rapport au monde.
00:29:35 Je disais tout à l'heure, c'est une autre culture, c'est une autre France en fait.
00:29:40 Alors c'est certainement une autre France, mais j'habite une ville
00:29:44 où il y a 50% de musulmans.
00:29:46 On est très très loin des chiffres optimistes de Mitterrand.
00:29:50 Il faut voir une chose quand même, c'est que ce n'est pas l'islam en soi le problème,
00:29:55 parce qu'il y a 10 000 façons de vivre sa religion.
00:29:59 Je vous rappelle que, je parlais de foot tout à l'heure,
00:30:02 mais rappelez-vous Zidane, il était musulman d'une façon extrêmement discrète.
00:30:06 Il n'a pas donné, que je sache à ses enfants, des prénoms particulièrement musulmans.
00:30:11 C'est une nouvelle génération qui est très minoritaire, mais qui est très manipulée.
00:30:17 Et l'objectif derrière est un objectif politique.
00:30:20 Ils sont manipulés par des islamo-gauchistes qui ne sont pas forcément musulmans non plus,
00:30:25 qui viennent de la Nupes pour l'essentiel, qui sont l'extrême gauche de Mélenchon,
00:30:32 si tant est que ça puisse être quelque chose.
00:30:35 Conclusion Jean-Paul, conclusion.
00:30:37 Ils veulent établir en France, ce qui se fait déjà dans un certain nombre de villes en Angleterre,
00:30:42 conclusion,
00:30:43 c'est-à-dire des zones où la charia va s'appliquer au moins au niveau du quotidien.
00:30:48 C'est votre conclusion, elle est plus pessimiste peut-être que la mienne.
00:30:51 Je vous remercie grandement. Je citerai tout à l'heure deux ou trois commentaires que j'ai reçus
00:30:57 pendant que nous avions ce débat, mais j'avais pris l'engagement d'être avec Éric Dronzard,
00:31:01 qui est délégué de la CFDT de Auchan. Je ne sais pas si M. Dronzard est là, je lui avais dit 9h30.
00:31:07 Bonjour à Pascal.
00:31:08 Merci, merci beaucoup Jean-Paul. M. Dronzard, je lui avais dit 9h30 et il est déjà 9h37,
00:31:14 donc j'espère parce qu'il avait une réunion. Il est délégué de la CFDT à Auchan.
00:31:18 Est-ce que vous savez pourquoi je vous parle de M. Dronzard ?
00:31:20 Eh oui.
00:31:21 Ah ! Pourquoi ?
00:31:24 À cause du chant.
00:31:25 À cause du chant !
00:31:27 Alors ça c'est quand même extraordinaire parce que dans ce monde d'aujourd'hui,
00:31:31 il y a quand même quelqu'un qui a été mis à pied pour avoir chanté dans le magasin.
00:31:34 Donc c'est un salarié d'Auchan qui a été mis à pied par l'enseigne, la raison,
00:31:39 il chantait trop fort dans le magasin et il agaçait ses collègues.
00:31:42 Hier dans le supermarché, une centaine de personnes se sont rassemblées
00:31:45 et ont soutenu le salarié en chantant et c'est une chanson de Michel Sardou.
00:31:47 Regardez la séquence.
00:31:50 (Chant)
00:32:12 Vous étiez présent ? J'ai l'impression que c'était vous.
00:32:15 J'ai l'impression de vous avoir reconnu.
00:32:17 Cette histoire me sidère pour des raisons inverses.
00:32:20 Pendant l'émission, vous chantez.
00:32:22 Ah vous n'êtes pas d'accord pour que les gens chantent à 5h du matin dans les rayons ?
00:32:26 Non, si ça dérange les gens.
00:32:28 Il y a une question dans cette société de "je fais ce que je veux".
00:32:33 Non mais il ne s'agit pas d'interdire aux gens de chanter.
00:32:35 En Afghanistan, vous serez bien.
00:32:36 Voilà exactement. On n'est pas en Afghanistan.
00:32:37 Mais à partir du moment où ça dérange des gens, je trouve que la question se pose.
00:32:40 Mais maintenant on a une société où je fais ce que je veux.
00:32:43 Je fais du rodéo urbain, je chante.
00:32:45 Si ça me chante, justement.
00:32:47 Et si ça emmerde les autres, je m'en fous.
00:32:49 Il y a ce qu'on appelle la mesure quand même.
00:32:51 Oui, il me semble.
00:32:52 C'est le même débat que les bars, si vous voulez, qui font du bruit jusqu'à 4h du matin.
00:32:57 Et le type qui habite au-dessus qui dit "mais moi je me lève à 6h",
00:33:00 le mec te dit "mais moi j'en ai rien à foutre.
00:33:02 Moi je veux boire des bières jusqu'à 4h du matin,
00:33:04 que toi le prolo tu te lèves à 6h, j'en ai rien à foutre".
00:33:07 Donc ça s'inscrit dans ce truc.
00:33:08 Et là, évidemment tout le monde voit.
00:33:10 "Oh mon dieu, quelle société liberticide.
00:33:13 Et comme c'est beau ce chant de Michel Sardou en chœur".
00:33:15 Non, c'est simplement l'individualisme en roue libre qui est en train de nous pourrir la vie.
00:33:19 Voilà.
00:33:20 Maintenant j'attends les messages.
00:33:23 Bon, on va demander à monsieur Dupont-Farre.
00:33:25 Peut-être qu'il y avait d'autres raisons.
00:33:26 Peut-être que c'est un prétexte.
00:33:28 Peut-être que cet homme était...
00:33:29 Ah ben là c'est un vrai débat.
00:33:30 Voilà, j'en sais rien.
00:33:31 Bon, Dominique Jammet.
00:33:32 Je suis surpris de ce que dit, de ce que délirique.
00:33:35 Le problème que pose quelqu'un et il chante, c'est qu'il chante juste ou faux.
00:33:39 Ça me paraît le plus important.
00:33:40 Qu'il chante fort ou bas, ça me paraît très important.
00:33:42 Très important ou aussi...
00:33:44 Mais c'est très subjectif ma prescription.
00:33:45 Tout à fait.
00:33:46 Je suis très étonné de vous voir rejoindre le clan, vous savez, de ces parisiens de Cécy.
00:33:50 Les vieux scrogneuneux.
00:33:51 Ils ne supportent pas le chant des oiseaux, le chant du coq, etc.
00:33:54 J'ai parlé du chant des oiseaux, moi le chant des oiseaux, c'est pas bien.
00:33:56 Mais c'est la même chose, mais chantez, vous vous rappelez ?
00:33:57 Et quand vous habitez au-dessus d'un bar, c'est du bruit.
00:33:59 Non, mais au bar, ça n'a rien à voir, vous avez parlé de ce moment-là.
00:34:01 Mais si, c'est de la liberté, il dit du bruit.
00:34:03 Mais bon, ça, ça a 50 ans, c'est...
00:34:05 Éric, vous qui êtes cultivé et même parti par là un peu historien, la France était un pays où l'on chantait.
00:34:12 Les gens chantaient.
00:34:14 Et on chantait.
00:34:15 Et on chantait.
00:34:16 Un maçon chantait une chanson, c'est dingue.
00:34:18 Et on chantait.
00:34:19 La la la.
00:34:20 Vous le voyez ?
00:34:21 Il est pas gêné.
00:34:22 Vous voyez, moi je veux pas entendre ça à 5h du matin, je veux pas entendre ça.
00:34:24 Il chante juste.
00:34:25 La la la.
00:34:26 Je demanderais la mise à bière lorsqu'elle le fait.
00:34:28 Vous ne me disez pas que j'aurais été dérègle 15 fois.
00:34:30 Marie, ça y est, c'est le séran, on chante.
00:34:32 Ça y est, c'est ça que je voulais éviter.
00:34:34 Évidemment.
00:34:35 Non mais alors là, d'abord, vous avez raison, peut-être que c'est pas tout à fait ça.
00:34:38 Peut-être que ce salarié a d'autres, j'allais dire d'autres casseroles.
00:34:41 C'est pas le mot qui convient en ce moment.
00:34:43 Ah, quel joli jeu de mot.
00:34:44 Oui, il chante comme tel.
00:34:47 Donc, ce salarié qui commençait donc tous les matins à 5h avait pour l'habitude de chanter les titres diffusés dans les rayons avant l'ouverture du supermarché.
00:34:53 Ce récord n'a pas été apprécié par ses collègues, qui s'en sont plaints auprès de la direction.
00:34:56 Certains d'entre eux auraient été contraints de mettre des poules ici.
00:35:01 Et alors ?
00:35:03 En réaction, l'employé avait été mis à pied une journée à la fin du mois de mai.
00:35:08 La direction de char aurait averti ce salarié à plusieurs reprises depuis deux ans.
00:35:11 Ce dernier est désormais en arrêt maladie.
00:35:14 Effectivement, il y a quelqu'un qui dit effectivement d'accord avec Réric Nolot.
00:35:17 Le chanteur en question fait sans doute partie de ceux qui regardent des vidéos sonores sur son téléphone dans le train.
00:35:21 Les lois non écrites.
00:35:22 Eh oui, il y a des lois non écrites.
00:35:23 Eh oui, ça s'appelle la civilisation.
00:35:25 Oui, oui, oui.
00:35:27 On est en démonstration là.
00:35:29 Non mais, votre argument n'est pas faux.
00:35:32 Mais d'ailleurs, c'est dommage qu'on ne puisse pas passer un extrait,
00:35:36 parce que l'autre jour j'ai mis sur les réseaux un extrait de Michel Serrault dans "Préparez vos mouchoirs".
00:35:41 Vous l'avez vu l'extrait que j'ai passé ?
00:35:43 Qui descend à 4 heures du matin parce qu'il se lève à 6, et ils sont en train d'écouter du Mozart.
00:35:49 Et t'as Depardieu et...
00:35:51 Mais c'est extraordinaire, c'est un essai.
00:35:53 T'as Depardieu et Devers qui l'accueillent, et Serrault dit genre "Ah, je m'en fous de votre Mozart, moi !
00:36:00 Je peux aller à 6 heures !"
00:36:02 Moi, je suis de la France de Serrault.
00:36:03 Voilà, bon.
00:36:04 Mais vous avez vu, c'est une scène extraordinaire.
00:36:07 Mais le cinéma français n'est plus capable aujourd'hui d'écrire, de penser, de faire une scène comme ça.
00:36:12 C'est de l'absurde.
00:36:14 C'est génial, c'est génial.
00:36:15 C'est un dialogue de Bertrand.
00:36:17 Vous admirez le cinéma, vous le condamnez dans la vie.
00:36:19 Bon, est-ce que M. Dronzard est là ? M. Dronzard, qui est délégué CFDT, bonjour.
00:36:24 M. Nolot n'est pas d'accord avec vous, parce qu'on ne chante pas, on emmerde...
00:36:28 Je peux reprendre le terme que vous avez dit, on n'emmerde pas les autres en chantant,
00:36:32 parce que, voilà, on ne fait pas ce qu'on veut dans la vie,
00:36:36 on ne se balade pas dans des rayons en train de chanter, parce qu'on vit en société.
00:36:41 Donc racontez-nous d'abord ce qui s'est passé,
00:36:43 et si c'était un prétexte ou pas pour ce salarié qui est d'ailleurs en arrêt de travail,
00:36:46 parce que cette affaire nous a étonnés.
00:36:48 Bonjour.
00:36:49 Ça dépend de la chanson.
00:36:50 Bonjour, bonjour M. Dronzard.
00:36:51 Après, si je peux me permettre juste une remarque,
00:36:55 tout le monde ne travaille pas dans la grande distribution
00:36:57 et tout le monde ne se lève pas à 3h du matin pendant 35 ans ou 40 ans.
00:37:01 Donc on peut comprendre, arrive un moment, qu'on ait besoin d'extérioriser un petit peu
00:37:07 les difficultés de son travail par le biais de chanter un peu.
00:37:10 Alors après, d'ici à gêner d'autres personnes, on peut l'entendre,
00:37:15 mais arrive un moment où tout le monde participe, on n'est plus dans le même registre.
00:37:21 Mais il chantait fort, il chantait quoi ? C'est ça que je n'arrive pas à…
00:37:24 C'était sans discontinu ? Il arrivait à 5h et puis pendant une heure, il chantait ?
00:37:29 Non, mais ça fait partie de l'ambiance du magasin.
00:37:33 Tout le monde le fait un peu dans tous les périmètres.
00:37:36 Lui, il faisait chez nous, au rayon cave.
00:37:39 Au rayon cave ?
00:37:41 Oui, effectivement, il y a une petite suspicion.
00:37:47 Pardonnez-moi, je souris, évidemment, je dis ça au second degré, évidemment.
00:37:54 Au 13ème degré, putain.
00:37:56 Oui, au 13ème degré. Mais bon, on a le droit un peu de sourire, mais je ne savais pas qu'il était au rayon cave.
00:38:01 Cette histoire est magnifique, tant mieux pour nous.
00:38:04 On aurait dû ouvrir par ça.
00:38:06 Non, mais je croyais qu'on aurait une démonstration du chanteur.
00:38:08 Mais non, mais il est en arrêt maladie. Vous n'écoutez pas.
00:38:11 Il ne chante plus ?
00:38:12 Bon, M. Drossard, il chantait quoi ? D'abord, il chantait quoi ? Quel type de chanson et combien de temps ?
00:38:17 Si vous voulez, c'est plutôt sous forme de déconnette.
00:38:22 On va dire, on reprenait les… Parce que nous aussi, on participait.
00:38:26 On reprenait les choses. On reprend ce qui passe à la radio le matin, on chante.
00:38:31 Quelquefois, on change même les paroles, on rigole avec ça.
00:38:34 Mais aussi sur d'autres… Pas que chanter, sur d'autres…
00:38:37 Alors après, vous savez, quand on dit qu'on dépasse les limites,
00:38:41 moi j'aimerais bien déjà qu'on me les détonne, les limites.
00:38:43 Parce que vous travaillez avec lui, manifestement. C'est un de vos collègues.
00:38:46 Bien sûr, moi.
00:38:47 Et qui s'est plaint alors ? Qui s'est plaint ?
00:38:49 Tout le monde chante, alors c'est conformiste.
00:38:50 Mais qui s'est plaint ? Qui s'est plaint ?
00:38:53 Certains travaillent, alors je ne comprends pas trop, parce que hier,
00:38:57 on avait presque l'intégralité du périmètre dans lequel il travaillait
00:39:00 qui était derrière lui pour le soutenir, donc ça ne gêne pas tant de monde que ça.
00:39:03 Et à votre avis, c'est un prétexte ? C'est parce qu'il était visé par la direction
00:39:07 qu'il n'apprécie peut-être pas ce salarié ?
00:39:09 Il y avait peut-être une petite histoire personnelle derrière aussi
00:39:12 qui fait que ça interdit, on va dire, de rendre…
00:39:15 Ah oui, alors c'était quoi l'histoire personnelle ?
00:39:18 C'était quoi l'histoire personnelle, M. Drossard ?
00:39:20 On va être compliqués de… Mais bon, c'est quelqu'un qui…
00:39:23 C'est plutôt quelqu'un qui est, on va dire, entre parenthèses, électron libre,
00:39:27 qui ne se laisse pas faire, qui fait…
00:39:30 Alors on ne va pas dire qu'il fait ce qu'il veut, ce n'est pas vrai.
00:39:32 Mais un peu, c'est ce que vous dites quand même.
00:39:35 Donc il mettait les grands crus avec les petits crus.
00:39:39 Voilà, c'est une… Il est rebelle.
00:39:42 La grande distribution, c'est un métier à part.
00:39:44 Il est rebelle, il était un peu rebelle, et la direction, parfois, n'aime pas forcément
00:39:48 les gens rebelles, différents.
00:39:50 C'est plutôt une partie de l'histoire aussi.
00:39:52 Alors je ne veux pas dire que c'est à cause de ça exclusivement,
00:39:54 mais disons que c'est quand même aberrant.
00:39:57 Moi, je vous dis, je suis dans les assenses, je suis dans les prud'hommes,
00:40:01 je n'ai jamais vu prendre une social pour un motif pareil.
00:40:04 Et là, il va être réintégré parce qu'il est en arrêt de travail, il est souffrant actuellement ?
00:40:08 Oui, il est en arrêt de travail parce qu'il n'est pas bien.
00:40:11 Je vous le dis franchement, on a vu sa femme hier,
00:40:13 qui est venue aussi à la petite réunion qu'on a faite,
00:40:15 qui était en pleurs parce qu'elle n'est pas bien non plus.
00:40:18 Vous savez, quand vous venez travailler…
00:40:20 Alors maintenant, on peut toujours discuter du problème,
00:40:23 mais disons que quand vous n'avez rien fait de grave quand même,
00:40:25 et puis vous avez fait une sanction, une mise à pied pour un motif pareil,
00:40:29 ça ne vous donne pas trop envie de revenir travailler.
00:40:32 Bon, écoutez, merci de votre témoignage.
00:40:34 Moi, j'entends ce que vous dites, effectivement, il n'y a pas mort d'homme quand même.
00:40:37 La direction aurait pu le voir et lui dire,
00:40:39 "Arrêtez peut-être de chanter ou chantez à un autre moment,
00:40:42 mais mettre à pied quelqu'un parce qu'il chante, c'est vrai que ça…
00:40:45 Même si Éric Nolot, lui, est particulièrement intolérant, mais…
00:40:48 Je ne suis pas pour le mettre à pied.
00:40:50 Je vous dis simplement que la liberté de chercher le peuple n'est pas une liberté.
00:40:52 Pour le licencier, c'est pour nous.
00:40:54 Le licenciement, ça me paraît…
00:40:56 Merci, M. Drossard.
00:40:57 Et puis, si cet homme veut témoigner, et même en chanson, pourquoi pas ?
00:41:02 Bon.
00:41:03 Je vais continuer à chanter quand même.
00:41:05 Merci beaucoup.
00:41:06 Merci.
00:41:07 Noé Michaux nous a rejoints parce qu'on va parler dans une seconde de l'affaire Tronieu,
00:41:09 simplement puisque vous avez la parole.
00:41:11 Oui.
00:41:12 Alors là, je vais vous soutenir.
00:41:13 Oui.
00:41:14 Parce que franchement, vous avez donné une interview à Valeurs Actuelles,
00:41:17 et depuis, vous êtes à Cabourg, vous n'avez pas le droit de mettre les pieds.
00:41:20 Non, j'avais été contacté pour faire partie du jury du film romantique de Cabourg,
00:41:24 tout allait bien, les gens étaient très contents de m'accueillir.
00:41:27 Oui, vous avez l'air très romantique.
00:41:28 Et puis, j'ai donné une interview à Valeurs Actuelles, le journal parait le jeudi matin,
00:41:31 et à jeudi, à 17h, j'étais viré au motif précis d'avoir donné une interview à Valeurs Actuelles.
00:41:36 Alors, j'ai un peu dialogué avec les responsables du festival,
00:41:40 j'ai dit « Mais M. Macron a fait la couverture à donner une interview,
00:41:42 est-ce qu'il pourrait être membre du jury, lui ? »
00:41:44 Ils étaient un peu embarrassés, ils ne savaient pas trop s'il aurait pu être membre du jury, finalement.
00:41:48 Écoutez, dans la France de 2023, on vous explique vraiment posément
00:41:52 qu'en fait, il y a des journaux auxquels vous avez le droit de parler
00:41:55 et d'autres auxquels vous n'avez pas le droit de parler.
00:41:58 Ça m'a beaucoup étonné, mais en même temps, c'est une validation de ce que j'explique dans mon article.
00:42:01 Mais c'est quoi ce festival romantique ?
00:42:03 C'est un festival de longue date.
00:42:05 Mais alors, il est organisé par qui ? Par la mairie de Cabourg ?
00:42:09 Qui est partie prenante, je crois bien, mais c'est une association, je pense, indépendante, mais évidemment.
00:42:13 Et quels sont les membres du jury ? C'est à votre avis, c'est la pression d'autres membres du jury ?
00:42:18 C'est ça que j'essaye de savoir.
00:42:19 Je pense, oui. Qui est dans ce jury ?
00:42:21 Il y a quelqu'un que j'aime beaucoup, un ami, Antoine Duléry, et puis les autres.
00:42:25 Il y a Virginie Ledoyen, je n'ai pas bien fait attention.
00:42:27 Virginie Ledoyen, c'est une comédienne célèbre. Elle a travaillé chez Chabrol, notamment.
00:42:31 Je ne crois pas que ça vienne d'eux, du tout.
00:42:34 Et Antoine Duléry ?
00:42:36 Je ne pense pas que ça vienne du jury, mais là, je vous dis, je suis un peu dans l'obscurité.
00:42:40 Je ne sais pas. Ça m'a beaucoup surpris. Et en même temps, ça conforte mes thèses.
00:42:44 Et personne ne vous a vraiment défendu dans l'espace ?
00:42:46 Ah non, au contraire.
00:42:48 La mairie de Cabourg n'est pas particulièrement à gauche, ce que je sache.
00:42:51 Non, la mairie de Cabourg, je crois que le maire se réclame d'être hors parti politique.
00:42:58 Mais en fait, la mairie de Cabourg, ce n'est pas le jury du festival.
00:43:02 D'ailleurs, il y avait eu un conflit entre les deux il y a quelques années,
00:43:05 puisque le maire de Cabourg avait défrayé la chronique avec des histoires de violences conjugales.
00:43:09 Et donc, les féministes avaient envahi Cabourg en disant,
00:43:11 il n'est pas question qu'il se présente au festival, étant donné qu'il est accusé d'eux.
00:43:14 D'ailleurs, Mme Macron ne viendra pas à l'inauguration du musée Marcel Proust, etc.
00:43:18 Donc, la mairie de Cabourg et le festival du jury de Cabourg, ce sont deux choses complètement différentes.
00:43:22 Maintenant, ce qui est très inquiétant, c'est qu'aujourd'hui,
00:43:24 la censure du régime dominant ne se cache même plus.
00:43:28 Vous êtes exprimé dans les colonnes de la Loi de la France sociale,
00:43:31 vous ne pouvez pas vous présenter en public pour un moment assurant.
00:43:33 Oui, ne sévise pas seulement dans les milieux de gauche, ça déborde de beaucoup.
00:43:39 Et maintenant, on veut un art officiel en réalité.
00:43:44 Non seulement que les films reflètent l'idéologie du jour,
00:43:47 mais que tous ceux qui approchent ces films ne soient pas soupçonnables.
00:43:51 Parce que c'est le principe de contamination.
00:43:52 En plus, Valeurs Actuelles, depuis quelque temps, c'est une ligne quand même.
00:43:55 Moi, je ne vois pas tellement la différence avec le Figaro Magazine, par exemple.
00:43:57 Ce qui est le cas, d'ailleurs, j'ai donné aussi une interview au Figaro Magazine.
00:44:01 Parce que c'est la logique paranoïaque du principe de contamination.
00:44:04 C'est-à-dire, si vous avez parlé à des gens qui ne pensent pas
00:44:06 comme il est autorisé de penser dans les milieux autorisés,
00:44:09 alors vous êtes soupçonné de penser des choses infâmes.
00:44:12 Disons les choses, Éric Nolot.
00:44:14 Votre proximité amicale, pas idéologique, avec Éric Zemmour,
00:44:19 vous a mis au banc de la société médiatique.
00:44:22 Je vais le dire comme ça, ce n'est pas agréable pour vous, mais il y a un peu de ça.
00:44:25 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous venez dans notre émission,
00:44:28 mais vous aviez une place particulière quand vous étiez chez Ruquier,
00:44:32 où vous faisiez également Paris 1re, vous faisiez beaucoup de choses.
00:44:35 Aujourd'hui, dans l'espace médiatique, parce que vous êtes amis avec Zemmour,
00:44:39 et pourtant parce que vous avez accepté le dialogue,
00:44:41 parce que vous êtes même en contradiction avec ce qu'il dit,
00:44:45 mais vous dites "c'est mon ami", et vous avez bien le droit,
00:44:47 mais je ne pense pas comme lui.
00:44:49 Eh bien aujourd'hui, vous êtes toxique.
00:44:51 Oui, mais ce qui est insolite... Excusez-moi.
00:44:54 Non, mais...
00:44:55 Ce qui est insolite...
00:44:57 Mais comment ? Pardonnez-moi, je m'y parle à lui !
00:45:01 Mais nous sommes très proches.
00:45:02 Alors parlez pour lui, je n'ai jamais vu ça, moi.
00:45:05 Je vais dans votre sens.
00:45:06 Mais je m'en fiche !
00:45:07 Ah bon ?
00:45:08 Mais je m'en fiche !
00:45:09 Mais non, ne parlez pas !
00:45:10 Mais si, enfin, écoutez...
00:45:11 J'ai quand même le droit de parler, non ?
00:45:12 Oui, mais je lui pose la question !
00:45:14 Vous parlerez juste après.
00:45:15 Je n'avais rien à dire.
00:45:16 Mais si !
00:45:17 Ah bon ?
00:45:18 Alors fais-le dire !
00:45:19 Voilà, parce que ce qui est insolite et exemplaire dans ce qui arrive à Éric Nolot,
00:45:23 c'est que ce qui lui arrive est arrivé à nombre de journalistes
00:45:26 depuis des années et des années en France,
00:45:28 mais habituellement, ça se fait sans se dire.
00:45:31 Et là, ça se fait en le disant.
00:45:32 Parlez de vous.
00:45:33 Quoi ? Par exemple, oui, bien sûr.
00:45:35 Bien sûr, beaucoup de journalistes.
00:45:37 Mais habituellement, ça ne se dit pas.
00:45:39 Cher Dominique, on a franchi un câble parce que...
00:45:40 Mais vous êtes toxique pour les faces médiatiques.
00:45:42 Je suis toxique, je suis ostracisé, il n'y a pas eu un mot sur mon livre,
00:45:45 le pamphlet sur Sandrine Rousseau dans un média de gauche, etc.
00:45:48 Mais là, maintenant, en tout cas, si j'en juge par les réseaux,
00:45:51 il y a toute une mouvance gauchiste, islamo-gauchiste,
00:45:53 qui se réjouit de cette éviction et qui la justifie,
00:45:56 qui dit "pas de liberté pour les ennemis de la liberté"
00:45:58 et qui me dit que je suis à l'extrême droite.
00:46:00 Vous ne serez pas reçu, par exemple, à quelle époque, chez Elia Salamé ?
00:46:04 À quelle époque ? Elia Salamé m'a invité au tout début,
00:46:07 parce que c'était dans le cadre d'un débat général.
00:46:09 Mais là, il ne vous invitera pas.
00:46:10 C'est à vous, vous ne serez pas invité.
00:46:12 Évidemment, M. Barthez ne vous invitera pas.
00:46:14 Non.
00:46:15 France Inter ne vous invitera pas.
00:46:16 Non.
00:46:17 Voilà.
00:46:18 Vous êtes toxique.
00:46:19 Ça s'appelle "vous êtes toxique pour les faces médiatiques".
00:46:21 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:46:22 Non, mais j'en prends hâte.
00:46:23 Je vérifie les progrès de ma toxicité tous les jours.
00:46:26 Ce n'est pas très agréable, mais c'est instructif.
00:46:28 Bon, on marque une pause.
00:46:30 Évidemment, c'est l'amitié qui nous mène ici, cher Dominique.
00:46:33 Je vous taquine.
00:46:34 De toute façon, je n'ai rien à dire.
00:46:36 Mais arrêtez de dire pas ça.
00:46:37 Vous êtes essentiel à notre petit…
00:46:39 Je peux continuer à ne rien dire ?
00:46:40 Mais c'est ce que vous faites de mieux.
00:46:42 Et…
00:46:43 Tant que vous ne chantez pas, Dominique, c'est tout ce qui reste.
00:46:46 Vous ne chantez pas.
00:46:47 Ça dépend qui chante, ce qui chante et comment il le chante.
00:46:49 Exactement.
00:46:50 On recevra également mot de fond.
00:46:51 Tenons à tout à l'heure.
00:46:52 Je vais peut-être vous remercier, Florian, parce que…
00:46:55 Ma mot de fond va être là dans quelques instants
00:46:58 pour parler d'un documentaire qui sera sur Canal.
00:47:00 Et puis, Noémie Schultz, bien sûr, que vous connaissez
00:47:03 et qui est toujours extrêmement rigoureuse et précise
00:47:05 sur l'actualité judiciaire.
00:47:07 Bonjour, Pascal.
00:47:09 Bonjour.
00:47:10 À tout de suite.
00:47:11 Fontenot est avec nous, vous la connaissez.
00:47:15 Femme, Océane, ces héroïnes qui nous embarquent en mer.
00:47:19 Elle était venue nous en parler.
00:47:20 Vous préparez un documentaire pour Canal+.
00:47:22 Absolument, une série de documentaires de dix numéros
00:47:24 sur les solutions qui viennent de la mer.
00:47:26 Ça va s'appeler "Bleu".
00:47:28 On s'est dit que c'était pas mal.
00:47:29 Écoutez, effectivement, c'est un bon titre sur les océans.
00:47:31 Et demain, c'est la journée mondiale des océans, c'est ça ?
00:47:34 Voilà.
00:47:35 Lundi, c'était la journée mondiale de l'environnement.
00:47:36 Demain, c'est la journée mondiale des océans.
00:47:38 On a une journée pour parler d'où vient la vie.
00:47:41 Parce que vous savez que la vie est née dans la profondeur des océans
00:47:43 il y a trois milliards d'années.
00:47:44 Donc, on vient tous du fin fond des océans.
00:47:46 Et demain, j'espère, on va parler beaucoup et sur ce plateau.
00:47:50 Ce qui est fascinant et vertigineux, c'est ce que vous venez de dire.
00:47:53 C'est que nous sommes là, en train de parler.
00:47:56 Et d'imaginer que nous venons précisément de là,
00:47:59 qu'un jour, ça s'est sorti de l'eau, de l'océan,
00:48:02 que c'est allé sur la Terre,
00:48:04 et que devenir sur la Terre est arrivé à Maudefontenoy.
00:48:07 Non, mais vous résumez exactement bien.
00:48:10 C'est incroyable. En fait, c'est incompréhensible.
00:48:12 La vie est née dans la profondeur des océans, au niveau des sources hydrothermales.
00:48:15 On voit l'image du dauphin, qu'animal marin,
00:48:17 qui a été à un moment donné un animal terrestre.
00:48:19 On remarque dans ses nageoires des phalanges.
00:48:21 Il a été terrestre, il a rejoint la mer pour y assurer sa survie.
00:48:24 Et aujourd'hui, chacun d'entre nous, on puise dans l'océan
00:48:27 la moitié de l'oxygène que l'on respire, 22 000 médicaments,
00:48:30 les énergies, la régulation du climat, la marmite de l'humanité.
00:48:33 Donc, on retourne à la mer.
00:48:34 Et c'est presque par égoïsme, aujourd'hui, qu'il faudrait préserver le Grand Bleu.
00:48:37 Trois milliards, ça ? Trois milliards ?
00:48:39 Trois milliards d'années.
00:48:40 Oui, c'était il y a un petit moment, oui.
00:48:42 C'est vertigineux, non ?
00:48:45 C'est l'évolution.
00:48:46 Merci.
00:48:47 Mais non, vous allez le découvrir. On apprend ça à l'école.
00:48:51 Voilà.
00:48:53 Excusez-moi, maître.
00:48:54 Sandra Klimbo nous rappelle les titres.
00:48:56 Le gouvernement présente ce mercredi son projet de loi pour le plein emploi.
00:49:04 Il doit donner naissance d'ici le 1er janvier 2025
00:49:07 à France Travail, successeur de Pôle emploi.
00:49:10 L'exécutif vise un taux de chômage autour de 5 % en 2027,
00:49:13 contre 7,1 % actuellement.
00:49:15 La cible, les allocataires du RSA.
00:49:18 Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires.
00:49:20 L'Agence nationale de sécurité du médicament lance une campagne grand public
00:49:24 sur leur bon usage.
00:49:25 Elle évoque un enjeu de santé majeur.
00:49:27 D'après une étude menée en 2021,
00:49:29 un Français sur cinq prend des doses plus fortes
00:49:32 ou plusieurs médicaments en même temps.
00:49:34 Il n'aura finalement pas lieu le concert de Booba prévu le 21 juin prochain.
00:49:38 Casablanca a été annulé.
00:49:40 Le rappeur est accusé de sexisme par les autorités locales.
00:49:43 Elles évoquent des propos dégradants envers les femmes marocaines
00:49:46 et nord-africaines dans certains de ses morceaux.
00:49:49 - Du harcèlement scolaire, vous avez écrit une autre tribune.
00:49:52 Elle est parue ? Elle a paru dans le Figaro ?
00:49:54 - Elle va sortir dans le Figaro ce soir ou demain.
00:49:56 - Vous lui direz évidemment ce sujet qui vous tient à cœur,
00:49:59 le harcèlement scolaire.
00:50:00 Mais d'abord, le procès Tronieux,
00:50:03 ce qui est absolument extraordinaire,
00:50:05 c'est que relaxé, mais de nouveau interpellé,
00:50:08 c'est-à-dire que vous étiez lundi soir, c'était à Beauvais ?
00:50:11 - À Amiens.
00:50:12 - C'était à Amiens.
00:50:13 Donc vous voyez un jeune homme qui est suspecté d'avoir participé...
00:50:17 - C'est un des trois qui est renvoyé pour avoir été violent envers Jean-Baptiste Tronieux.
00:50:21 C'est le seul qui est relaxé,
00:50:23 c'est-à-dire qu'il n'est pas condamné au bénéfice du doute.
00:50:26 Parce que ce qu'avait plaidé beaucoup son avocat,
00:50:29 c'est que la seule personne qui avait identifié ce jeune homme
00:50:32 comme un des agresseurs, c'était la victime elle-même, Jean-Baptiste Tronieux.
00:50:35 Et il a pu se tromper.
00:50:36 Son avocat avait mis en garde le tribunal
00:50:38 contre le risque de commettre une erreur.
00:50:40 Et donc il a été effectivement relaxé au bénéfice du doute.
00:50:43 Un jeune homme qu'on avait vu pleurer pas mal dans le boxe.
00:50:46 - Trois semaines de détention provisoire.
00:50:48 - Trois semaines de détention provisoire.
00:50:49 Il se présente comme journaliste indépendant.
00:50:51 Il n'a pas de carte de presse.
00:50:53 Il ne sait pas lire ni écrire,
00:50:54 mais il dit qu'il fait des vidéos qu'il met sur TikTok.
00:50:57 - C'est incroyable déjà de ne pas savoir lire et écrire.
00:50:59 Ça montre une France...
00:51:02 - La presse, ça existe.
00:51:03 - Il a des problèmes de dyslexie, dysphasie.
00:51:05 - On est quand même surpris.
00:51:08 - Dans ce boxe, il y avait deux des trois prévenus
00:51:10 qui étaient effectivement ne savaient pas lire ni écrire.
00:51:13 Et en tout cas, il avait dit que s'il était là le soir
00:51:15 de l'agression de Jean-Baptiste Tronieux,
00:51:17 c'est qu'il était venu couvrir le rassemblement sauvage
00:51:19 devant la chocolaterie.
00:51:20 Et il avait assuré, je vous dis en pleurant,
00:51:23 qu'il n'avait absolument pas porté de coup
00:51:25 et qu'il n'avait pas agressé Jean-Baptiste Tronieux.
00:51:27 Il a donc été relaxé.
00:51:28 - Il a assez rapidement pris la direction de la capitale
00:51:30 puisqu'il a été interpellé hier à proximité
00:51:34 du point de départ de la manifestation.
00:51:36 Vous savez, la police a fait...
00:51:38 Il y a eu plus de 2700 contrôles des forces de l'ordre
00:51:40 avant le début de la manifestation.
00:51:42 On vérifie notamment que les gens n'ont pas dans leurs sacs à dos
00:51:44 ce qui peuvent être des armes par destination.
00:51:46 Et lui, il avait un casque et des gants coqués.
00:51:49 Il a donc été interpellé.
00:51:50 - Des gants coqués, tout le monde ne sait pas ce que c'est.
00:51:52 - Des gants avec des renforts.
00:51:54 Ça peut servir...
00:51:56 Il y a vraiment des motards qui ont des gants coqués
00:51:58 parce que si vous tombez, ça vous protège.
00:52:00 Dans une manifestation, on peut un peu plus se demander
00:52:02 pourquoi vous venez avec des gants coqués.
00:52:04 Il a donc été placé en garde à vue.
00:52:06 Et j'ai appris, on a appris ce matin,
00:52:08 qu'il va être présenté aujourd'hui à un délégué du procureur
00:52:11 pour se voir notifié d'un avertissement pénal probatoire.
00:52:14 C'est ce qui a remplacé, vous savez, le rappel à la loi.
00:52:17 Donc on lui indique qu'il n'avait pas le droit
00:52:19 de venir avec ses objets
00:52:21 et que s'il recommence dans un délai de deux ans,
00:52:23 eh bien il pourra être poursuivi,
00:52:25 y compris pour ce délit-là,
00:52:27 mais il n'aura pas de poursuite en l'espèce.
00:52:30 - Mais ce qui est intéressant dans cette affaire,
00:52:32 c'est que ça montre la psychologie.
00:52:34 C'est pour ça que cette affaire m'intéresse,
00:52:36 la psychologie de ce jeune homme qui passe trois semaines
00:52:38 et qui repart dès le lendemain
00:52:40 et qui manifestement est souci mental ou psychologique.
00:52:43 Je ne sais pas comment lui dire.
00:52:45 - Il n'a pas été arrêté parce qu'il était en train de jeter un papier.
00:52:47 - Mais j'entends bien.
00:52:49 Il venait sans doute pour.
00:52:51 - Il venait manifester et il avait effectivement ce casque
00:52:53 et il avait un gant coquet.
00:52:55 - Bon, écoutez, c'était, si j'ose dire, intéressant de vous entendre.
00:52:58 Alors hier, il y a eu des actions coup de poing.
00:53:00 Tout le monde est d'accord pour dire
00:53:02 que c'est plutôt la fin du mouvement,
00:53:04 que même Laurent Berger l'a dit.
00:53:06 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est les JO, sont-ils en danger ?
00:53:08 Parce qu'on en est là aujourd'hui.
00:53:10 Il y a eu des menaces hier.
00:53:12 Donc voyez les actions coup de poing
00:53:14 et vous allez me dire si les JO sont en danger.
00:53:16 - Pas de retrait, pas de JO.
00:53:18 On scandait les manifestants à l'intérieur du siège
00:53:20 des JO Olympiques de Paris, à Aubertvilliers.
00:53:22 Fumigène et banderoles dans les mains,
00:53:24 c'est l'une des actions coup de poing de cette journée
00:53:26 et le seul moyen de se faire entendre,
00:53:28 selon ce manifestant.
00:53:30 - On a une Assemblée nationale et un gouvernement
00:53:32 qui fait un bras d'honneur à tout ça.
00:53:34 Eh bien nous, on est venu leur dire qu'on n'ira pas au travail.
00:53:36 On ne fera pas en sorte que les JO se passent bien,
00:53:38 ça c'est clair.
00:53:40 - Du côté d'ici, les Mouineaux, des électriciens ont procédé
00:53:42 à une coupure de courant qui a touché pendant 2 heures
00:53:44 une large zone qui abrite des sièges de médias
00:53:46 et entreprises du numérique,
00:53:48 afin de contester une nouvelle fois
00:53:50 la loi de réforme des retraites,
00:53:52 comme l'appuie Frédéric Probel, secrétaire général
00:53:54 du syndicat énergie Bagneux.
00:53:56 - On a ciblé une grosse zone capitaliste
00:53:58 d'ici les Mouineaux,
00:54:00 où il y a Canal+, Microsoft,
00:54:02 le siège d'Orange.
00:54:04 Voilà ce qu'on est capable de faire.
00:54:06 Et ça, c'est encore qu'un avant-goût.
00:54:08 On vous avait promis Roland-Garros,
00:54:10 on vous avait promis Cannes,
00:54:12 eh bien on vous a fait ici les Mouineaux.
00:54:14 - Certains campus sont toujours touchés
00:54:16 et sont actuellement alimentés par des groupes électrogènes,
00:54:18 en attente d'un retour à la normale.
00:54:20 - Mais M. Probel, j'ai évidemment rien contre lui,
00:54:22 mais ce qu'il dit là,
00:54:24 le ministère public ne peut pas intervenir ?
00:54:26 - Eh oui.
00:54:28 - Ça ne tombe pas sous le coup de la loi ?
00:54:30 - Il a dit là, ça s'est produit ? Vous avez été touché ?
00:54:32 - Non, mais...
00:54:34 - Il dit ici les Mouineaux, Canal+
00:54:36 - Oui, mais bon,
00:54:38 là la lumière... - En ce moment, ça marche.
00:54:40 - Fiat Lux, pour le moment, mais bon.
00:54:42 Non mais ce que je trouve formidable,
00:54:44 c'est que vous vous rendez compte,
00:54:46 le sentiment d'imputé,
00:54:48 mais cet homme, aujourd'hui,
00:54:50 on pourrait peut-être l'écouter,
00:54:52 le ministère public pourrait peut-être venir vers lui.
00:54:54 - Pourquoi il ne le fait pas ?
00:54:56 Parce que depuis quelques temps, il y a eu un glissement.
00:54:58 C'est-à-dire que maintenant, il y a un continuum
00:55:00 entre les moyens légaux de contestation,
00:55:02 par la manifestation ou par l'opposition parlementaire,
00:55:04 aux moyens illégaux.
00:55:06 Il y a toute une frange de la population
00:55:08 qui considère que c'est la même chose
00:55:10 et que, comme l'a dit Mme Binet,
00:55:12 si on n'obtient pas la victoire par la porte,
00:55:14 on peut l'obtenir par la fenêtre.
00:55:16 La fenêtre, ça veut dire qu'il faut ouvrir toutes les fenêtres,
00:55:18 même les fenêtres illégales.
00:55:20 Donc cet homme, je pense sincèrement,
00:55:22 il faudrait l'interviewer, qu'il est dans son bon droit.
00:55:24 - Sandrine Rousseau, votre amie Sandrine Rousseau,
00:55:26 vous avez vu le tweet hier, et je dis à Marine,
00:55:28 on l'a passé hier soir, ce tweet,
00:55:30 où elle parle de "seule la violence peut régler le problème".
00:55:32 - Je l'annonçais dans mon pamphlet
00:55:34 et j'ai dit qu'il y aurait une gradation.
00:55:36 D'abord, c'est "on s'en prend aux œuvres d'art"
00:55:38 et ensuite, ce sera "la violence pure et dure".
00:55:40 Voilà, on en est là.
00:55:42 - Et comme le ministère public ne fait rien,
00:55:44 effectivement, tous ces gens font ce qu'ils veulent.
00:55:46 Je voulais qu'on voit également cette séquence.
00:55:48 Je vais vous remercier peut-être,
00:55:50 Noémie Schultz.
00:55:52 - Je vous laisse.
00:55:54 - Parce que Florian Tardy...
00:55:56 - Ça n'a pas l'air très heureuse de partir.
00:55:58 - Non, c'est parce que Florian Tardy
00:56:00 va pouvoir intervenir sur ce qu'a dit
00:56:02 Mme Braune-Pivet aujourd'hui,
00:56:04 qui est aux ordres à Mme Braune-Pivet.
00:56:06 Évidemment, elle est là pour exécuter
00:56:08 ce que lui dit l'Élysée.
00:56:10 Et l'Élysée lui a dit de ne pas mettre
00:56:12 cette loi au vote.
00:56:14 Donc, comme ces gens...
00:56:16 Au nom de la séparation des pouvoirs,
00:56:18 Mme Braune-Pivet fait ce qu'on lui demande de faire.
00:56:20 En revanche,
00:56:22 une de nos équipes
00:56:24 de CNews a été mise en difficulté
00:56:26 hier sur le terrain.
00:56:28 Ce n'est pas facile de faire le job.
00:56:30 Et je voulais voir cette séquence
00:56:32 parce que nous avions ce qu'on appelle
00:56:34 un journaliste-reporteur d'image
00:56:36 et puis un rédacteur de l'image.
00:56:38 C'est un journaliste-reporteur d'image
00:56:40 et puis un rédacteur qui était en difficulté.
00:56:42 Nous ne citons pas leur nom
00:56:44 pour ne pas les mettre en danger
00:56:46 lorsqu'ils vont aujourd'hui sur le terrain,
00:56:48 mais c'est vrai que c'est compliqué.
00:56:50 Vous êtes parfois sur le terrain, Florian, vous-même ?
00:56:52 Oui, j'ai couvert certaines manifestations.
00:56:54 Une manifestation assez violente, Place d'Italie.
00:56:56 Mais à l'époque, on disait encore nos noms.
00:56:58 C'est-à-dire qu'il y a quand même
00:57:00 un mouvement progressif
00:57:02 et c'est de plus en plus difficile
00:57:04 d'exercer ce métier lors de ces manifestations, malheureusement.
00:57:06 Voyons la séquence.
00:57:08 Tout cela s'est passé très rapidement
00:57:10 dans une violence extrême.
00:57:12 On a dû être extirpé de cette manifestation.
00:57:14 L'un de nos agents de sécurité a été pris à partie.
00:57:16 On l'a d'ailleurs perdu.
00:57:18 Il a été entouré par une quinzaine d'individus
00:57:20 qui ont tenté de s'en prendre physiquement à lui
00:57:22 et qui s'en sont pris, d'ailleurs,
00:57:24 physiquement à lui.
00:57:26 Et encore une fois, c'est quelque chose
00:57:28 qui contraste avec le début de la manifestation
00:57:30 puisque tout était très calme,
00:57:32 mais c'est Black Blocs à l'appel de quelques-uns
00:57:34 plus virulents que les autres.
00:57:36 Ils nous ont pris pour cible à ce moment-là
00:57:38 et nous ont désigné comme responsables
00:57:40 de ce qui se passait.
00:57:42 Ils nous ont traité de menteurs,
00:57:44 d'autres insultes que je ne pourrais pas citer
00:57:46 à l'antenne, mais effectivement,
00:57:48 le résultat des cours est une belle frayeur
00:57:50 pour notre équipe. Des agents de sécurité
00:57:52 ont été bousculés, frappés,
00:57:54 et une caméra a été cassée.
00:57:56 D'ailleurs, on remercie
00:57:58 nos agents de sécurité d'avoir été à nos côtés
00:58:00 puisque probablement, s'ils n'avaient pas été là,
00:58:02 la suite n'aurait pas été celle que l'on connaît
00:58:04 aujourd'hui. - Ça leur fera peut-être plaisir
00:58:06 à Mme Rousseau ce qui se passe,
00:58:08 que les journalistes soient... - Bien sûr.
00:58:10 - Parce que le tweet dont je vous parlais
00:58:12 tout à l'heure, voilà ce qu'elle a dit,
00:58:14 Mme Rousseau.
00:58:16 "La seule issue possible à une colère populaire
00:58:18 devient la violence."
00:58:20 - Signée une députée. - Voilà. Emmanuel Macron,
00:58:22 très sociaux de son image et de sa marque dans l'histoire,
00:58:24 restera comme celui qui aura brutalisé la société
00:58:26 et passe complètement à côté de l'urgence climatique.
00:58:28 "La seule issue possible à une colère
00:58:30 populaire devient la violence."
00:58:32 Mais dans l'espace médiatique... - C'est totalement irresponsable.
00:58:34 - C'est terrible. - Mais c'est irresponsable,
00:58:36 mais c'est pas ça que je souligne, Laurent.
00:58:38 Ce que je souligne, c'est que cette dame
00:58:40 est invitée en majesté partout.
00:58:42 C'est ça que je souligne.
00:58:44 On est dans une société où
00:58:46 Nolo est virée, mais elle, elle sera
00:58:48 chez Léa Salamé, elle, elle sera
00:58:50 chez M. Yann Barthez, elle, elle sera
00:58:52 reçue dans cet avou. C'est ça,
00:58:54 la société. Donc,
00:58:56 aujourd'hui, les valeurs sont inversées.
00:58:58 Comme on dit. Mais c'est pas grave.
00:59:00 - Elle vote les lois la semaine et le week-end, elle appelle à l'insurrection.
00:59:02 - Ça vous fait sourire, c'est pas grave.
00:59:04 - Écoutez, Jean-Luc... - Oui, mais il y a aussi
00:59:06 la responsabilité des médias n'est pas
00:59:08 que celle-là, c'est aussi parce que...
00:59:10 comme elle fait du buzz, on l'invite.
00:59:12 C'est cynique. - C'est vrai.
00:59:14 - Oui, c'est possible.
00:59:17 Bon, écoutez, Jean-Luc Mélenchon,
00:59:19 c'est possible. - C'est même certain.
00:59:21 - Écoutez... - Parce que vous savez que dans ce pays,
00:59:23 maintenant, on annonce
00:59:25 des bandes armées, on ne fait rien
00:59:27 pour les arrêter, mais on les annonce,
00:59:29 on annonce la participation à la
00:59:31 manifestation, deux jours avant,
00:59:33 et regardez comme ça tombe bien.
00:59:35 Le jour où ça a lieu, ça correspond pile-poil
00:59:37 au chiffre. Monsieur Darmanin,
00:59:39 c'est assez foutu de nous, d'accord ?
00:59:41 Qui s'occupe des bandes de fascistes et viendra
00:59:43 après nous dire ce qu'on doit faire.
00:59:45 Parce qu'il y en a plein d'autres, cet homme, et de ses
00:59:47 manières de faire. Cet encouragement
00:59:49 permanent, cette indifférence qu'il a
00:59:51 à ce qu'endurent les travailleurs et leurs syndicalistes.
00:59:53 Vous avez vu les scènes
00:59:55 qu'ils ont faits, à juste titre,
00:59:57 personne n'était d'accord pour qu'on aille embêter
00:59:59 le chocolatier, mais alors,
01:00:01 quand on enlève un délégué syndical, qu'on le
01:00:03 roue de cou, qu'on lui vole son argent,
01:00:05 et qu'on le jette sur la route, il n'y a pas un mot
01:00:07 du ministre de l'Intérieur pour dire que ce sont
01:00:09 des méthodes inacceptables. Vraiment,
01:00:11 monsieur Darmanin est une espèce
01:00:13 de ministre du Rassemblement
01:00:15 national à l'intérieur du
01:00:17 gouvernement macroniste et rien d'autre.
01:00:19 Et rien d'autre. - Vous ne craignez pas
01:00:21 les débordements aujourd'hui ?
01:00:23 - Non, pourquoi je les craindrais ?
01:00:25 Il n'y en aura pas. - Et la violence,
01:00:27 pareil, monsieur Mélenchon est reçue partout
01:00:29 et les journalistes tremblent, ils ont tellement peur
01:00:31 d'en prendre une, quand ils l'interrogent,
01:00:33 qu'au fond,
01:00:35 ils lui déroulent le tapis...
01:00:37 - Il vaut mieux, parce que s'en prendre un,
01:00:39 c'est embêter le chocolatier.
01:00:41 - Oui, ils lui déroulent le tapis rouge.
01:00:43 - Disons-le aussi. Écoutez, Laurent Berger,
01:00:45 c'est la fin, selon lui.
01:00:47 - On va voir ce qui se passe après-demain à l'Assemblée nationale.
01:00:51 Mais au-delà de ça, on ne va pas se raconter
01:00:53 l'histoire. Moi, j'adorerais vous dire
01:00:55 qu'on est capable de refaire une mobilisation
01:00:57 à 2 millions de personnes la semaine prochaine.
01:00:59 Ce n'est pas vrai, parce que les travailleurs et les travailleuses, on ne peut pas leur mentir.
01:01:01 Ils sont lucides. Cette réforme,
01:01:03 elle est malheureusement promulguée et les décrets de 64 ans
01:01:05 sont publiés. C'est une réalité.
01:01:07 - Bon, qu'est-ce qui se passe ce matin avec Mme Braune-Pivet ?
01:01:09 - Elle a décidé d'enclencher
01:01:11 l'article 40, c'est-à-dire
01:01:13 que les députés souhaitaient
01:01:15 abroger la réforme de retraite.
01:01:17 C'était la proposition des députés
01:01:19 de Lyott. Un débat devait se tenir
01:01:21 à l'Assemblée nationale. Préalablement
01:01:23 à cela, il y a eu un débat en commission
01:01:25 la semaine dernière où on a retiré
01:01:27 l'article 1 qui prévoyait
01:01:29 l'abrogation de la réforme. Les députés
01:01:31 ont essayé de contourner cela
01:01:33 en réintégrant l'article 1.
01:01:35 Sauf que Yael Braune-Pivet
01:01:37 peut accepter ou ne pas accepter
01:01:39 cet amendement. Elle l'a refusé.
01:01:41 Donc, il n'y aura pas de débat. - On l'écoute.
01:01:43 - Sur ces amendements
01:01:45 de rétablissement de l'article 1,
01:01:47 je suis très claire,
01:01:49 ils seront déclarés irrecevables
01:01:51 par moi-même dans la journée
01:01:53 aujourd'hui. Je suis en train d'examiner
01:01:55 l'ensemble des autres amendements
01:01:57 puisqu'il y aura évidemment d'autres
01:01:59 irrecevabilités qui seront prononcées.
01:02:01 Je suis constante, je l'ai
01:02:03 toujours dit et depuis que je suis président
01:02:05 de l'Assemblée nationale, j'applique la règle,
01:02:07 rien que la règle.
01:02:09 - Ça crée un précédent, puisqu'elle est
01:02:11 à la tête du bureau de l'Assemblée nationale.
01:02:13 Le bureau de l'Assemblée nationale a jugé
01:02:15 cette proposition de loi recevable.
01:02:17 Donc, elle-même à la tête du bureau de l'Assemblée nationale,
01:02:19 juge irrecevable
01:02:21 aujourd'hui ce qui était jugé
01:02:23 recevable hier. - Non mais c'est de la
01:02:25 magouille. Voilà, ça s'appelle Mme Brown-Pivet,
01:02:27 elle fait de la magouille.
01:02:29 Bon, mais tant pis. Continuez !
01:02:31 Continuez, continuez, continuez !
01:02:33 - Puisque c'est pathétique,
01:02:35 Yael Brown-Pivet, qui avait été
01:02:37 élu président de l'Assemblée nationale,
01:02:39 contre la volonté de Macron,
01:02:41 se posait il y a 10 jours encore
01:02:43 comme la défenseur des droits
01:02:45 du législatif, comme celle qui
01:02:47 protégerait le droit à voter de l'Assemblée,
01:02:49 et puis, en 8 jours,
01:02:51 elle a tourné KASAK, et sans doute sous influence,
01:02:53 elle prétend maintenant que ce sont
01:02:55 irrecevables des propositions qu'elle
01:02:57 déclarait recevables il y a 10 jours. C'est pas mental.
01:02:59 - Est-ce qu'on lui a peut-être promis quelque chose ? Va savoir.
01:03:01 - On lui en fait peur. - On lui a fait peur.
01:03:03 Allez-y, M. Geoffrin.
01:03:05 Parole état, M. Geoffrin.
01:03:07 Député d'Hiver-Gauche.
01:03:09 - Mais il a levé la main.
01:03:11 - Mes chers collègues !
01:03:13 - Je peux y aller ou pas, là ?
01:03:15 - Je ressuscite.
01:03:17 Jacques Chabandelle-Mas.
01:03:19 - M. le faux président,
01:03:21 j'ai lu l'article 40, vous l'avez lu aussi ?
01:03:23 - Je m'endors avec lui.
01:03:25 - Je crains que la proposition de loi
01:03:27 qui a été mise en avant
01:03:29 tombe sous le coup de l'article 40,
01:03:31 puisqu'il est prévu qu'on peut,
01:03:33 quand on fait une proposition, il faut qu'elle soit financée.
01:03:35 Comment est financée la proposition
01:03:37 faite par le groupe Liott ?
01:03:39 Par une conférence de financement.
01:03:41 Ce n'est pas l'esprit de l'article 40.
01:03:43 - Et le poids qu'il en coûte,
01:03:45 il a été financé par quoi ?
01:03:47 - Oui, mais attendez,
01:03:49 on parle des propositions de loi.
01:03:51 La Constitution, vous pouvez dire
01:03:53 que la Constitution est mal faite,
01:03:55 elle doit faire un article 40 pour le gouvernement.
01:03:57 Je constate que... Attendez, laissez-moi terminer.
01:03:59 Cet article 40 existe depuis 1958,
01:04:01 il n'a jamais été mis en cause.
01:04:03 Quand on le lit, on dit que quand on fait une proposition,
01:04:05 il faut la financer. Or, la proposition du groupe Liott
01:04:07 est un sophisme absolu. - Pourquoi ?
01:04:09 - Parce que ce que proposaient Liott et l'opposition,
01:04:11 ce n'était pas de faire quelque chose de dépensier,
01:04:13 c'était d'abroger une loi.
01:04:15 - C'est pas vrai.
01:04:17 - C'était d'abroger une loi.
01:04:19 - Qui coûte de l'argent.
01:04:21 - Si l'on retire à l'Assemblée
01:04:23 le droit de voter et d'abroger la loi,
01:04:25 que lui reste-t-il ?
01:04:27 - On ne retire rien du tout.
01:04:29 Si vous prenez une disposition,
01:04:31 il faut la financer, c'est ça l'article 40.
01:04:33 Si ce n'est pas financé, il y a un problème.
01:04:35 - On fait ce que l'on veut avec les textes.
01:04:37 - Non, c'est une basse démission.
01:04:39 - Arrêtez, tout le monde sait que les arguments...
01:04:41 - La loi ne vaut rien et le français n'est pas du français.
01:04:43 - Personne n'est du français.
01:04:45 - L'article 40.
01:04:47 - Les arguments, cette fameuse phrase
01:04:49 que j'ai citée 12 millions de fois,
01:04:51 les arguments n'existent pas.
01:04:53 - Oui, oui.
01:04:55 - Les arguments n'existent pas.
01:04:57 - A quoi bon discuter ?
01:04:59 - On ne discute plus.
01:05:01 - On va supprimer toutes les émissions de débat
01:05:03 sur les articles 40.
01:05:05 - Il y a une autre émission,
01:05:07 Browne-Pivet,
01:05:09 elle a eu une opinion sur cet article 40,
01:05:11 il y a 10 jours,
01:05:13 et une autre hier.
01:05:15 - Oui, Browne-Pivet, double nom.
01:05:17 - Relisez l'article, vous verrez.
01:05:19 - Oui, je vais le lire, on va l'écrire.
01:05:21 - L'article 40.
01:05:23 - L'article 89.
01:05:25 - Sortez-moi l'article 40 et 89,
01:05:27 on va faire un droit constitutant.
01:05:29 - Il faut enlever l'article 3 de la Constitution.
01:05:31 - Le Parlement vote la loi,
01:05:33 sauf si on dit qu'il n'a pas le droit de la voter.
01:05:35 - Ce petit blouson en bas.
01:05:37 - C'est mieux que votre vieille veste notaire.
01:05:39 - Comment ?
01:05:41 - Je ne peux pas en parler en 30 secondes, c'est trop grave.
01:05:43 - Pourquoi vous dites ça ?
01:05:45 - Vous dites qu'on parlera tout à l'heure.
01:05:47 - Il reste 17 minutes.
01:05:49 - Formidable.
01:05:51 - Vous voulez qu'on parle d'abord ?
01:05:53 - D'abord l'invité, bien évidemment.
01:05:55 - Non, puisqu'on parlait de mon blouson.
01:05:57 - C'est quoi ce petit blouson que vous nous avez mis aujourd'hui ?
01:05:59 - C'est possible.
01:06:01 - On a changé votre vie quand même.
01:06:03 - Vous croyez que je n'avais pas les moyens avant de m'en acheter ?
01:06:05 - Ce n'est pas une question de moyens,
01:06:07 mais on vous a rendu jeune, populaire.
01:06:09 C'est incroyable, on a changé votre vie.
01:06:11 Je vous souviens de vous à l'heure de vérité,
01:06:13 vous étiez sombre avec des costumes verts
01:06:15 et des cravates marrons.
01:06:17 Là, maintenant, vous êtes magnifique.
01:06:19 Vous ne trouvez pas, Maud Fontenoy ?
01:06:21 Il a un petit blouson chic.
01:06:23 L'océan demain,
01:06:25 qu'est-ce que veut dire
01:06:27 la journée mondiale de l'océan ?
01:06:29 - Oui, j'aurais aimé qu'on en parle un peu plus
01:06:31 qu'une seule journée,
01:06:33 comme pour les grandes causes.
01:06:35 Néanmoins, aujourd'hui,
01:06:37 ça ne vous a pas échappé que la semaine dernière,
01:06:39 il y avait un grand sommet contre le plastique.
01:06:41 Et le plastique, au final, il se retrouve aussi dans les océans.
01:06:43 Donc à chaque fois qu'on parle d'un sujet,
01:06:45 ça revient aux océans.
01:06:47 La thématique du plastique, en 1950,
01:06:49 vous aimez bien vous rappeler de ce que c'était avant.
01:06:51 Ah non, mais je vous regarde.
01:06:53 - C'est mieux avant.
01:06:55 - Il y avait 360 millions de tonnes de plastique par an.
01:06:57 - Des attaques personnelles.
01:06:59 - Et aujourd'hui, on en produit 360 millions de tonnes de plastique par an.
01:07:01 Cette problématique, c'est que ce plastique,
01:07:03 en l'occurrence, il est très durable,
01:07:05 il est très performant, on a beaucoup aimé ce plastique.
01:07:07 Le souci, c'est les fuites dans l'environnement.
01:07:09 Et la conséquence, c'est qu'actuellement,
01:07:11 on mangerait l'équivalent d'une carte bleue de plastique
01:07:13 par semaine et par personne,
01:07:15 ce qui équivaut à 5 grammes de plastique par semaine et par personne,
01:07:17 parce que l'océan joue son rôle
01:07:19 de cycle.
01:07:21 On boit la même eau que buvaient les dinosaures,
01:07:23 aujourd'hui, on n'arrive plus à la dépolluer.
01:07:25 Et donc, les océans sont vraiment au cœur de tout.
01:07:27 Ils sont au cœur de la régulation, du cycle de l'eau,
01:07:29 de la nourriture, des énergies,
01:07:31 et on investit 100 fois plus dans
01:07:33 la recherche spatiale que dans la profondeur des océans.
01:07:35 On allait plus souvent sur la Lune
01:07:37 que dans les 11 000 mètres de profondeur
01:07:39 de la fosse des Mariannes.
01:07:41 Donc, il y a beaucoup à découvrir dans l'océan,
01:07:43 et c'est à la fois un univers qui est fascinant,
01:07:45 parce que quand tu parles de la baleine, du cœur de la baleine,
01:07:47 qui est une gangue de graisses de 600 kg,
01:07:49 qui a un réseau de nanofibriles,
01:07:51 qui a inspiré le pacemaker pour l'homme,
01:07:53 aujourd'hui, sans piles,
01:07:55 quand tu parles du verre à réunion école
01:07:57 qui a un petit verre de sable,
01:07:59 qui a une hémoglobine 40 fois plus oxygénante
01:08:01 que l'hémoglobine humaine,
01:08:03 qui vient du milieu marin,
01:08:05 quand tu parles des solutions pour lutter
01:08:07 contre le sida qui vient du Haran,
01:08:09 c'est extraordinaire tout ce qui nous vient de l'océan.
01:08:11 Et c'est en parlant de tout ça,
01:08:13 et j'espère qu'aujourd'hui, demain,
01:08:15 pour la Journée mondiale, on parlera de ces richesses
01:08:17 pour faire comprendre à chacun que,
01:08:19 si on veut sauver les océans,
01:08:21 il faut les sauver.
01:08:23 - Je suis d'accord, mais qu'est-ce qu'on fait
01:08:25 aujourd'hui pour sauver les océans,
01:08:27 si tant est qu'il faille les sauver, par exemple ?
01:08:29 - Je pense qu'on a besoin, globalement,
01:08:31 de prendre conscience que les pollutions sur Terre,
01:08:33 elles vont dans la mer,
01:08:35 et qu'elles ne restent pas dans la mer,
01:08:37 et qu'elles reviennent.
01:08:39 Naturellement, quand on dit de couper le robinet
01:08:41 des fuites, c'est qu'on parle des 10 millions
01:08:43 de tonnes de déchets qui sont rejetés
01:08:45 à la mer chaque année.
01:08:47 C'est un délire, c'est un délire.
01:08:49 C'est un délire, c'est un délire.
01:08:51 C'est un délire, c'est un délire.
01:08:53 C'est un délire, c'est un délire.
01:08:55 C'est un délire, c'est un délire.
01:08:57 C'est un délire, c'est un délire.
01:08:59 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:01 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:03 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:05 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:07 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:09 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:11 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:13 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:15 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:17 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:19 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:21 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:23 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:25 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:27 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:29 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:31 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:33 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:35 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:37 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:39 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:41 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:43 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:45 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:47 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:49 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:51 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:53 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:55 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:57 C'est un délire, c'est un délire.
01:09:59 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:01 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:03 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:05 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:07 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:09 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:11 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:13 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:15 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:17 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:19 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:21 C'est un délire, c'est un délire.
01:10:23 - Non, il est plus là. Vous êtes mal enseigné, parce que maintenant, il est à Yer.
01:10:27 - Il est où à Yer ? - Yer, oui.
01:10:29 - Dans le Nord, il n'est pas loin.
01:10:31 - Il faut le prendre et y aller, oui.
01:10:33 - Et puis vous savez barrer. - Évidemment, ça fait 30 ans que je fais ça.
01:10:35 - Bien sûr.
01:10:37 Le harcèlement scolaire, vous disiez, on ne peut pas en parler en 30 secondes.
01:10:41 Et vous avez bien raison.
01:10:43 Vous allez publier demain une tribune.
01:10:45 Et évidemment, le harcèlement scolaire, il est au cœur de l'actualité.
01:10:49 Avec l'INSEE, ces derniers jours.
01:10:53 Qu'est-ce que vous allez écrire, qu'est-ce que vous allez dire dans ces deux tribunes ?
01:10:57 - Alors, on reparle de la mort de Thibault, qui a 10 ans, qui est en CM2,
01:11:03 qui se fait casser la main, qui se fait insulter pendant deux ans,
01:11:05 à qui la maman s'entend dire qu'elle est trop couvante avec son fils,
01:11:08 et qui s'est pendue à son domicile.
01:11:10 Et qui survient juste après la mort de l'INSEE,
01:11:13 dont vous avez reçu la mère et le beau-père avec beaucoup d'émotion il y a deux jours.
01:11:17 Je pense que les mots nous manquent, et les mots nous manquent sur ce sujet,
01:11:21 c'est une bonne chose, parce que ce serait indécent de tenter de commenter leur souffrance.
01:11:26 En revanche, je pense qu'il faut des mots pour comprendre que ce phénomène n'est pas un fait divers,
01:11:31 qu'il est un des symptômes de notre société aujourd'hui.
01:11:35 Et de la manière dont les adultes ont complètement oublié,
01:11:38 on a bien vu ce renversement des valeurs,
01:11:40 notamment pendant la crise sanitaire vis-à-vis des enfants et des plus vulnérables,
01:11:43 ont complètement oublié leur devoir, leur responsabilité de protection des enfants.
01:11:48 Et ce qui se passe au moment de l'affaire de l'INSEE,
01:11:51 qui est le plus choquant, ce n'est pas tant le phénomène de meute,
01:11:54 dont on sait qu'il a toujours existé dans des harcèlements scolaires,
01:11:58 c'est la lâcheté absolue des adultes,
01:12:01 c'est la non-assistance à personnes en danger collective.
01:12:04 Et ce qui m'a poussé à twitter et à écrire hier,
01:12:07 c'est que j'ai entendu Papendaye nous dire que nous avions collectivement échoué.
01:12:11 Mais quand on échoue, ça veut dire qu'on s'est battu pour l'honneur,
01:12:14 ça veut dire qu'on a essayé.
01:12:16 A aucun moment, des adultes sont intervenus à quelques niveaux,
01:12:20 que ce soit en dehors du beau-père de l'INSEE,
01:12:22 qui est allé séparer les enfants qu'il a traînés par terre par les cheveux,
01:12:25 et qui continue aujourd'hui de l'insulter sur les réseaux sociaux,
01:12:28 et de s'en prendre à ses meilleurs amis, Océane et Maïlis.
01:12:30 A aucun moment, un adulte ne s'est rappelé qu'il était un adulte
01:12:33 dans cette société en posture de responsabilité.
01:12:35 Donc, que sommes-nous devenus ?
01:12:37 Qu'est-ce que ça dit de notre rapport à l'enfance,
01:12:39 quand il n'y a pas de personnel dans les crèches,
01:12:41 quand des enfants sont battus, insultés à mort, passés à tabac,
01:12:44 qu'il y a des phénomènes de bouc-émissarisation dans les collèges,
01:12:47 qu'on n'intervient pas, que le directeur vous dit
01:12:49 que vous protégez trop votre enfant ?
01:12:51 Qui est-on quand on n'intervient pas
01:12:56 pour former des professeurs de la bonne manière ?
01:12:58 Donc, moi, je suis très inquiète de cette anthropologie
01:13:01 dans laquelle nous sommes, où finalement,
01:13:03 les enfants semblent être une variable d'ajustement
01:13:05 envers qui nous n'avons plus un devoir moral absolu
01:13:10 de protection et de défense.
01:13:12 Et je pense que c'est la conséquence du fait
01:13:14 qu'on a des adultes qui ne sont plus des adultes.
01:13:16 Moi, je parle de l'effondrement psychique de l'homme contemporain,
01:13:18 c'est-à-dire que je pense qu'aujourd'hui,
01:13:19 la plupart des adultes sont des adolescents
01:13:21 qui n'ont pas intégré les cadres,
01:13:23 qui n'ont pas intégré les bons interdits
01:13:25 et qui donc sont incapables d'être des figures
01:13:27 qui posent un nom, qui posent une parole
01:13:29 et une attitude exemplaires.
01:13:31 Voilà, donc cette tribune, elle est destinée à rappeler
01:13:34 que je crois que quand une société oublie
01:13:36 que les besoins des enfants sont les devoirs des adultes,
01:13:39 elle n'a plus de garde-fou face à la barbarie
01:13:41 et face au sadisme, et que nos adultes en responsabilité
01:13:44 sont dissociés de toute empathie,
01:13:46 de tout instinct de protection,
01:13:48 alors nos enfants sont privés d'une espérance,
01:13:50 celle qu'il existe une figure secourable
01:13:52 dans le monde des adultes.
01:13:53 Qui est-on pour tolérer qu'à 10 ans, à 12 ans, à 13 ans,
01:13:56 des enfants se pendent, se défenestrent
01:13:58 ou se suicident d'une autre manière,
01:14:00 faute de nueur, d'espoir et d'un instant de répit
01:14:02 dans leur vie de petit-enfant ?
01:14:04 Voilà qui nous sommes aujourd'hui,
01:14:06 au pays soi-disant des lumières,
01:14:08 des droits de l'enfant et du progrès.
01:14:10 J'ai honte. J'ai honte.
01:14:12 Et je pense de tout mon cœur de mère
01:14:14 à la maman de Thibault et à la maman d'Insei.
01:14:17 Ce qui est étrange, c'est que c'est sur des préoccupations
01:14:22 qui montent sur le plan théorique
01:14:24 et on voit que les actes et les actions ne suivent pas.
01:14:26 C'est encore ça qui est le plus troublant.
01:14:28 C'est les droits des enfants, on en entend parler,
01:14:30 à un certain moment, mais ça ne se traduit pas dans les faits.
01:14:32 Mais Papendiaï, si on se dit les choses,
01:14:34 mais c'est quand...
01:14:36 Je ne veux pas polémiquer sur ce sujet,
01:14:40 mais quelle honte.
01:14:42 Il n'est même pas allé se déplacer dans cette école.
01:14:45 Il n'y avait personne aux obsèques de l'Insei.
01:14:49 Ni le proviseur, ni un seul enseignant,
01:14:52 ni un seul personnel de cet établissement.
01:14:56 Tout ça parce que ces gens sont lâches,
01:14:58 parce que c'est le pas de vague
01:15:00 qui a gangréné la société française.
01:15:03 C'est effrayant l'affaire Papendiaï.
01:15:07 Il devrait avoir honte.
01:15:09 Il devrait démissionner.
01:15:11 Nous, en tant qu'adultes, on a la responsabilité
01:15:13 de se poser la question des causes racines de la violence.
01:15:15 Et les causes racines de la violence,
01:15:17 elles sont liées entre autres à l'éducation,
01:15:19 l'éducation des parents des harceleurs.
01:15:21 On pourrait faire un vaste sujet là-dessus.
01:15:23 La question de l'éducation, de l'exemple à la maison.
01:15:25 Bien entendu.
01:15:26 Mais aussi, la question de la baisse de l'instruction.
01:15:29 Moins un enfant sait lire,
01:15:31 moins un enfant a de mots de vocabulaire,
01:15:32 moins il a d'outils intellectuels
01:15:33 pour sublimer ses pulsions de destruction.
01:15:35 Donc que Papendiaï arrête de nous parler de moyens,
01:15:38 je ne sais même pas ce qu'il entend par moyens,
01:15:40 qu'il s'occupe de la formation, du caractère
01:15:42 et de la maturité des adultes qui s'occupent des enfants,
01:15:44 qui s'occupent du niveau de l'instruction.
01:15:46 Et qui s'occupe de débarrasser l'école de l'idéologie
01:15:48 pour remettre en son cœur, qu'il y ait un sanctuaire,
01:15:50 la protection et l'instruction.
01:15:52 C'est le savoir qui nous protégera de la violence.
01:15:54 Pas l'idéologie.
01:15:55 Le profiseur, c'est incroyable.
01:15:57 Il y avait un très bon papier la semaine dernière dans Le Point
01:15:59 qui justement pointait du doigt ce phénomène de violence
01:16:03 au sein de la société,
01:16:04 qui expliquait que très certainement,
01:16:06 c'est l'appauvrissement du langage
01:16:08 qui conduisait malheureusement à ces violences.
01:16:11 Bien sûr, ça s'appelle l'intellectualisation,
01:16:13 c'est un mécanisme de défense.
01:16:14 Plus on a de mots, plus on lit, plus on est cultivé,
01:16:16 moins on passe à l'acte,
01:16:17 parce que plus on peut élaborer sa frustration.
01:16:19 Et on évite la catharsis.
01:16:20 Mais bien sûr, oui, mais vous avez un président de la République
01:16:23 qui parle de décivilisation,
01:16:25 il n'est même pas capable de prendre son téléphone
01:16:27 pour dire à son ministre de l'Éducation nationale
01:16:29 "Va, va dans cette école".
01:16:31 C'est ce que je vous dis, on a trouvé les mots,
01:16:32 mais on n'est pas passé aux actes.
01:16:33 Mais parce que vous ne passerez pas aux actes,
01:16:36 c'est de la baïa, c'est ce que je veux dire.
01:16:38 Ils ne veulent rien faire.
01:16:40 Voilà.
01:16:42 Ils ne veulent pas bouger.
01:16:44 Ils n'ont aucun courage.
01:16:46 Ils ne font rien, en tous les domaines.
01:16:48 À notre niveau, nous devons travailler sur la question
01:16:51 de la maturité et de la personnalité des gens
01:16:53 qui encadrent nos enfants.
01:16:54 C'est indispensable de réclamer une autre formation.
01:16:56 Sauf mettre des masques aux gens pendant l'épidémie,
01:16:59 les empêcher.
01:17:00 L'État est fort avec les faibles,
01:17:03 et faible avec les choses fortes.
01:17:05 À ça, pour nous demander de nous demander de prendre un café
01:17:08 pendant le Covid, il n'y avait pas de souci.
01:17:10 Et pondre des règles qui ne servent à rien.
01:17:13 Mais les vrais sujets, personne ne veut les aborder.
01:17:15 Là, je le dis dans la tribune.
01:17:16 C'est-à-dire que la coercition infantilisante,
01:17:18 ça, on en a pléthore.
01:17:20 En revanche, l'interdit structurant,
01:17:22 aujourd'hui, il n'y en a plus.
01:17:23 Il n'y en a plus du tout.
01:17:24 Donc la question de la maturité des adultes
01:17:26 et la question de cette société où il y a un effondrement psychique
01:17:29 tel qu'après avoir tué le père, on est en train de tuer la mère,
01:17:31 parce qu'on est en train de s'attaquer à la mère aussi,
01:17:33 avec toutes les idéologies en vogue.
01:17:35 Il est évident que des adultes qui ne sont eux-mêmes pas construits
01:17:37 ne peuvent pas faire autre chose qu'abandonner des enfants,
01:17:40 aussi bien les harceleurs qui sont abandonnés
01:17:42 à leur propre violence, à qui on n'a pas offert les interdits,
01:17:45 et l'amour, c'est aussi des interdits,
01:17:47 que les enfants qui sont victimes.
01:17:49 - Sandra Tchimbo, 50 ans, 50 ans de défaite culturelle,
01:17:53 intellectuelle, monsieur Geoffrin.
01:17:54 Bravo.
01:17:55 Sandra Tchimbo, vous êtes responsable.
01:17:58 Sandra Tchimbo nous rappelle les titres.
01:18:00 - La baïade en le viseur de l'éducation nationale,
01:18:05 Pam Diaye a réuni ce mardi ses recteurs pour évoquer
01:18:08 la multiplication des incidents liés à son port.
01:18:11 Cette tenue ample n'est pas interdite par la loi,
01:18:14 mais elle est prohibée dans les établissements,
01:18:16 car considérée comme signe d'appartenance religieuse.
01:18:19 "Rouler sans permis, c'est le pire des paris",
01:18:21 c'est le slogan du Fonds de garantie des victimes.
01:18:24 Il lance ce mercredi une campagne de prévention.
01:18:26 Selon lui, un conducteur non assuré sur deux
01:18:28 à moins de 30 ans et plus de 40% de ses jeunes impliqués
01:18:31 dans un accident n'ont même pas le permis de conduire.
01:18:34 Emmanuel Macron reçoit son homologue italien ce mercredi.
01:18:38 L'Elysée décrit une relation de confiance et d'amitié.
01:18:40 Au programme, notamment pour les deux chefs d'Etat,
01:18:43 une visite de l'exposition nappe à Paris au Musée du Louvre.
01:18:46 Cette rencontre s'inscrit après une nouvelle crise
01:18:48 entre Rome et Paris sur la question de l'immigration.
01:18:51 - Vous avez échappé à l'homme enceint,
01:18:55 dont je n'ai pas parlé dans cette émission.
01:18:59 Le Britannique Logan Brown a fait la lune du magazine
01:19:02 "Glamour Yuka" pour son numéro de juin.
01:19:05 C'est un homme de 27 ans, trans et enceint.
01:19:07 Il est le premier à faire la couverture d'un magazine.
01:19:09 Deux semaines plus tard, il a donné naissance à sa fille Nova.
01:19:11 - C'est un sujet sur lequel vous aviez envie d'intervenir ?
01:19:15 - Oui, c'est intéressant.
01:19:17 Ce sont des phénomènes qui sont portés par la vague médiatique
01:19:21 et la vague capitaliste.
01:19:23 Ça ne marcherait pas s'il n'y avait pas cette récupération permanente.
01:19:27 - Maud Fontenoise, une image qui vous inspire.
01:19:30 - J'ai beaucoup aimé les propos de Marie-Estelle.
01:19:32 Elle m'a beaucoup touchée en tant que mère de 4 enfants.
01:19:34 Le courage qu'on a besoin de porter et les mots que vous disiez
01:19:38 en introduction sur le fait qu'il y a un inversement de valeur.
01:19:42 - Le paradoxe, c'est que 80% des gens qui nous écoutent sont d'accord avec ça.
01:19:47 Mais il faut du courage.
01:19:49 Il faut beaucoup de courage aujourd'hui.
01:19:51 Et ces gens n'en ont pas.
01:19:53 Ils n'acceptent pas les postes.
01:19:56 S'ils ne veulent pas faire les choses, ils n'acceptent pas les postes.
01:19:59 Ils sont là parce qu'ils veulent une voiture à cocarde.
01:20:03 Il n'y a pas que ça dans la vie.
01:20:06 - Regardez ça.
01:20:08 C'est quand même la politique du fait accompli.
01:20:11 L'homme enceint, ça y est, c'est en train dans le vocabulaire.
01:20:14 L'écriture inclusive qui est interdite et pratiquée par certaines personnes
01:20:18 au mépris de la loi.
01:20:20 Il y a la politique du fait accompli de vouloir changer le vocabulaire,
01:20:24 ce que nous avons de plus intime.
01:20:26 Changer certaines notions fondamentales anthropologiques.
01:20:28 Et ça avance comme ça.
01:20:30 Donc il faut, si on ne vous aide pas, à pas.
01:20:32 - J'ai un petit message personnel.
01:20:34 On va partir pour Clacorx.
01:20:36 Et ce matin, elle était déjà dans un état festif de vacances.
01:20:40 Et je crois qu'on a l'image d'ailleurs, puisque Florian Doré va pouvoir montrer
01:20:45 l'image que j'ai proposée et que j'ai mise moi-même dans la machine
01:20:50 à l'insu, évidemment, de Marine Lenson.
01:20:53 Tant est que cette image soit présente aujourd'hui.
01:20:55 On l'a l'image ou pas, Florian ?
01:20:57 - Est-ce qu'on l'a ?
01:20:58 - Voilà.
01:20:59 Ça, c'est une image qui a été prise ce matin.
01:21:01 Pour tout vous dire, elle essayait un chapeau, une casquette
01:21:03 et elle se disait "Qu'est-ce que je prends pour aller dans l'avion ?"
01:21:05 Et elle avait pris son sac rouge, que vous voyez.
01:21:07 Et puis comme elle va saluer nos amis corses, on les salue aussi.
01:21:10 Et puis ça nous permet d'écouter...
01:21:12 - C'est marrant aussi.
01:21:14 - ... quelques...
01:21:16 Aux Corses, aux îles d'amour.
01:21:17 Elle va beaucoup me manquer, Marine.
01:21:19 - C'est marrant.
01:21:20 - Cette photo est très réussie, vous ne trouvez pas ?
01:21:22 Je ne sais pas si on peut encore dire qu'une femme est jolie ou belle aujourd'hui.
01:21:26 Mais cette photo est très réussie.
01:21:27 Je fais très attention, d'autant que nous travaillons ensemble.
01:21:29 Je ne souhaiterais pas qu'il y ait une ambiguïté dans mes propos, bien évidemment.
01:21:32 - Vous voyez, vous avez intégré ça.
01:21:34 - Bien sûr que j'ai intégré.
01:21:35 - C'est étonnant, vous n'auriez pas dit ça il y a quelques années.
01:21:37 - Non, je n'aurais pas dit ça il y a quelques années.
01:21:39 Mais bon, je ne travaillais pas avec Marine non plus.
01:21:41 Et Marine part pour la Corse, donc elle a raison, elle va se reposer quelques jours.
01:21:49 Et c'était un plaisir toujours d'être avec elle.
01:21:51 Nous sommes une famille dans cette maison.
01:21:53 Vous avez l'air tout triste là.
01:21:55 C'est parce que c'est fini ?
01:21:56 - Parce que nous on ne part pas en Corse.
01:21:57 - C'était déprimant ce matin.
01:21:59 - Ah non, moi je trouve que...
01:22:01 D'abord merci pour ce que vous avez dit.
01:22:03 - J'étais très émue, mais les gens peuvent venir à ma tribune dans le Figaro, c'est plus posé.
01:22:06 - Non, mais c'est formidable ce que vous avez dit.
01:22:08 - Voilà, vous avez quatre enfants.
01:22:10 J'ai trois enfants, j'ai vraiment honte du manque d'exemplarité qu'on leur offre.
01:22:15 - Ce que vous avez dit, je pense, sera repris, sera commenté et touchera le plus grand nombre.
01:22:20 - Mais on est dans une société déspiritualisée,
01:22:22 donc c'est compliqué de leur offrir l'espérance dans une société déspiritualisée.
01:22:25 - Vous avez quand même remarqué qu'on fait le procès sans doute à juste titre,
01:22:28 mais on n'a pas entendu les accusés.
01:22:30 - Non, parce que justement, je ne me suis pas ciblée sur telle personne.
01:22:33 - C'est fini.
01:22:34 - Je parle de nous vis-à-vis d'eux, et je parle aussi de notre attitude dans la crise sanitaire,
01:22:39 de notre attitude vis-à-vis du personnel des professionnels.
01:22:41 - Oui, mais on n'a pas entendu les gens qui sont accusés.
01:22:43 - Je parle de l'anthropologie de notre société vis-à-vis des mineurs dont nous avons la responsabilité.
01:22:45 - Vous parlez de Papendia, il y a des corenseignants.
01:22:47 - Et à qui nous offrons des switches plutôt que de leur offrir de l'espérance.
01:22:49 - On est très en retard.
01:22:51 - Personne n'a défendu la cause des professeurs.
01:22:54 - On est très en retard.
01:22:56 - Les professeurs, ils ne sont pas...
01:22:58 - Vous avez parfaitement raison, mais les professeurs, ils ne sont pas allés aux obsèques de l'INSEE.
01:23:02 - Je constate que deux mères de famille viennent de...
01:23:04 - Vous pouvez vous énerver, je constate que les professeurs n'ont pas eu la parole.
01:23:06 - Mais ils ne veulent pas parler. Pardonnez-moi.
01:23:08 - Vous les avez invités ?
01:23:09 - Oui.
01:23:10 - Les syndicats d'enseignants vous les avez invités ?
01:23:12 - Oui. Jeanne Cancart était sur le terrain de cette affaire pendant des journées.
01:23:16 Personne ne veut parler.
01:23:17 - Laurent, vous êtes...
01:23:18 - A mon avis, certains professeurs seraient d'accord pour parler.
01:23:21 - Non !
01:23:22 - Je vais vous en trouver.
01:23:24 - Franchement, vous êtes désagréable.
01:23:25 - Pour ça, je suis désagréable.
01:23:26 - Non, ça... S'il vous plaît, c'est fini. C'est terminé.
01:23:28 - Les gens viennent d'entendre une heure de réquisitoire unilatérale, il n'y a pas un mot pour les défendre, et vous me dites que c'est normal.
01:23:35 - Il n'y avait pas de réquisitoire pour parler de deux mères de famille qui viennent d'enterrer leur enfant.
01:23:37 - Mais chacun fait son émission comme il veut. Je ne vous le reproche pas.
01:23:39 - Laurent, je vous répète, on est très en retard.
01:23:41 - Je vous répète, on est très en retard.
01:23:43 - Je vous répète, on est très en retard.
01:23:44 - Je vous répète, on est très en retard.
01:23:45 - Je vous répète, on est très en retard.
01:23:46 - Je vous répète, on est très en retard.
01:23:47 - Je vous répète, on est très en retard.
01:24:13 - Paul Carrat était à la réalisation, Rémi était à la vision, Marc Fontaine était au son.
01:24:16 - Merci à Marine Lançon et à Florian Doré.
01:24:17 - Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:19 - Merci mesdames. Vraiment, merci toutes les deux.
01:24:22 - Jean-Marc Moroni.
01:24:24 *Bruit de casque qui se casse*