Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
Category
📺
TVTranscription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 L'attaque terroriste du Hamas fait à cette minute plus de 700 morts et 2200 blessés.
00:00:10 Le monde regarde avec effroi ses otages jeunes ou vieux, hommes et femmes qui sont aujourd'hui
00:00:16 les prisonniers des combattants islamiques.
00:00:18 Ne l'oublions jamais, le Hamas est d'abord un groupe djihadiste qui mène un combat au
00:00:23 nom d'une religion.
00:00:24 La France subit les conséquences de cette attaque terroriste si l'ensemble des forces
00:00:29 politiques du pays a condamné sans ambiguïté le Hamas, la France Insoumise a renvoyé
00:00:33 dos à dos les responsabilités d'Israël et du Hamas.
00:00:37 Nouvelle preuve de l'influence islamo-gauchiste sur la ligne politique du mouvement de Jean-Luc
00:00:43 Mélenchon.
00:00:44 On remarquera aussi pour qui sait écouter et voir combien la mise en perspective de
00:00:49 la situation en Israël interroge.
00:00:52 Quand certains médias, je pense à France Inter, radio de services publics, parlent
00:00:56 de nouvelles flambées de violences à la frontière des Gaza alors qu'il s'agit d'une attaque
00:01:02 terroriste massive contre les civils israéliens.
00:01:05 L'antisémitisme traverse les siècles depuis le début de notre ère.
00:01:10 Il a pris de multiples visages depuis l'antisémitisme immémorial.
00:01:15 Au XXe siècle, ce fut l'antisémitisme nazi ou stalinien.
00:01:19 Aujourd'hui, il a le visage islamiste.
00:01:22 C'est vrai à Jérusalem ou à Tel Aviv.
00:01:24 C'est vrai aussi à Sarcelles et à Saint-Denis.
00:01:26 Il est 9h01.
00:01:28 Les informations à l'instant.
00:01:31 Les combats sont en cours dans quatre localités autour de Gaza selon nos confrères Yvan Katnews.
00:01:40 Ces dernières heures, l'armée israélienne a effectué quatre vagues de frappes aériennes
00:01:44 sur la bande de Gaza au cours desquelles plus de huit sensibles ont été frappés.
00:01:48 Au total, depuis le début de l'attaque, 1200 cibles ont été détruites par l'armée israélienne.
00:01:54 Cette nuit, plusieurs membres du conseil de sécurité de l'ONU ont condamné l'attaque surprise du Hamas sur Israël.
00:01:59 Mais pas tous, selon l'ambassadeur américain adjoint.
00:02:02 Une allusion claire à la Russie qui n'a pour l'instant pas condamné l'attaque du Hamas.
00:02:08 « Je condamne les crimes de guerre commis par le Hamas tout comme ceux commis par les Israéliens depuis maintenant des années »,
00:02:14 ce sont les mots de Manuel Bompard qui tentent d'éteindre la polémique.
00:02:18 La classe politique accuse la France insoumise de ne pas qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
00:02:23 Mais Manuel Bompard l'affirme, la position de LFI reste, je cite,
00:02:27 « en rupture avec la position traditionnelle de la France depuis le général de Gaulle jusqu'à Chirac ».
00:02:33 Merci Clémence Barbier, je salue Elisabeth Lévy, Philippe Guibert, Georges Fenech, Nathan Devers et Vincent Herouet et Gautier Lebret qui sont là.
00:02:44 Évidemment, Vincent Herouet, on va beaucoup vous écouter ce matin.
00:02:50 Pour le moment, il n'y a pas de réponse massive, j'ai envie de dire, d'Israël.
00:02:56 Quand même.
00:02:57 Ce que j'appelle de réponse massive, c'est-à-dire que le fait qu'il y ait des otages qui soient pris doivent sans doute brider,
00:03:03 c'est ce que j'imagine en tout cas, la réponse pour le moment d'Israël.
00:03:07 Oui, ça c'est le véritable défi.
00:03:09 Il s'est passé un événement d'il y a 48 heures et considérable.
00:03:13 On a même du mal à en appréhender les conséquences à court et à moyen terme.
00:03:18 Mais on sent bien que dans l'état de choc, de sidération que ça a suscité,
00:03:24 les Israéliens ont réagi comme on pouvait s'y attendre, c'est-à-dire mobilisation des réservistes,
00:03:30 les autorités qui décrètent qu'ils riposteront, que la vengeance est à l'ordre du jour.
00:03:39 Et cette opération donc, qui est lancée, mais il y en a eu déjà tant de campagnes de bombardements,
00:03:47 tant de raids sur Gaza qui n'ont pas été si efficaces que ça.
00:03:51 La preuve qu'évidemment, on a tendance à passer ça par profit et perte.
00:03:56 Juste un mot au risque de vous choquer, il faut quand même réaliser que tout le monde y perd aujourd'hui.
00:04:03 Tout le monde est perdant.
00:04:04 C'est-à-dire évidemment les Israéliens qui viennent de vivre, qui sont dans la peine,
00:04:10 qui vivent un drame épouvantable, les juifs du monde entier, les occidentaux,
00:04:16 les gens du Moyen-Orient, les Européens, tout le monde, tout le monde.
00:04:21 Les Palestiniens aussi, parce qu'ils sont les otages évidemment du Hamas, il n'y a aucun doute.
00:04:27 Les faibles vont payer, les faibles vont payer les premiers.
00:04:30 Les Libanais n'ont pas encore payé, mais les Palestiniens, eux, déjà,
00:04:34 la décision leur est tombée sur la tête, il y a plus de 300 morts à Gaza.
00:04:37 Donc ça a commencé, mais tout ça, effectivement, n'est rien.
00:04:42 La guerre ne fait que commencer et personne aujourd'hui ne peut savoir où on va aller.
00:04:50 Et la tentation qu'on imagine dans l'esprit des gouvernants israéliens après un défi pareil,
00:04:57 Israël ne peut pas perdre une guerre.
00:05:00 C'est un pays qui ne peut pas perdre une guerre.
00:05:02 On a toujours dit ça, un pays qui doit restaurer sa crédibilité, sa dissuasion,
00:05:06 et pour cela, taper fort.
00:05:07 Après le 11 septembre, les Américains sont allés frapper les Irakiens
00:05:12 qu'ils avaient depuis longtemps dans le collimateur.
00:05:14 La tentation d'Israël, c'est évidemment d'aller frapper l'Iran
00:05:18 et d'ouvrir réellement les portes de l'enfer.
00:05:22 – Frapper l'Iran ?
00:05:24 – Vous savez, 20 ans après le 11 septembre,
00:05:26 on n'est toujours pas sorti des conséquences de la guerre en Irak.
00:05:30 La haïtienne, une créature qui est sortie de cet enfer.
00:05:32 – Frapper l'Iran, ça veut dire quoi ?
00:05:35 – Depuis 48 heures, tout le monde nous explique deux choses
00:05:37 qui sont tout à fait contestables, en tout cas,
00:05:41 qui méritent un peu plus d'analyse, un peu plus de temps.
00:05:44 On nous explique, un, qu'il y a une faillite du renseignement israélien,
00:05:47 il y aura sûrement une commission de requête
00:05:49 qui nous expliquera pourquoi, comment ça a pu arriver.
00:05:52 Et deux, que le Hamas est le bras armé de l'Iran.
00:05:57 Mais ça allait un peu vite en besogne parce que, si vous voulez,
00:06:01 le Hamas, évidemment, il est armé, il est financé par l'Iran,
00:06:04 mais pas que par l'Iran d'ailleurs, il est aussi financé,
00:06:06 il a été financé par le Qatar, il a été armé par la Turquie.
00:06:08 – Alors ça c'est important, le Qatar, il a été ou il l'est toujours par le Qatar ?
00:06:12 – Il y a eu une brouille depuis le printemps dernier, ils ont tout suspendu, mais il y a…
00:06:16 – Il y a les fonctionnaires en fait.
00:06:18 – Oui, voilà, on peut dire de la même manière que les Européens aussi financent,
00:06:23 en partie, le fonctionnement de Gaza et donc du Hamas par définition.
00:06:30 – Frapper l'Iran, juste une question qui se pose,
00:06:33 est-ce qu'une menace atomique existe ?
00:06:37 – Oui.
00:06:38 – En clair, est-ce qu'Israël peut frapper l'Iran ?
00:06:41 – Ils ne peuvent pas le faire sans les Américains, c'est ce que l'on sait déjà.
00:06:44 – Pardonnez-moi de poser des questions aussi radicales.
00:06:48 – Vous vous entraînez très loin de ce qui s'est passé il y a 48 heures,
00:06:50 mais c'est une question que tout le monde se posera évidemment tôt ou tard,
00:06:53 et plutôt Tokyo-Terre à mon avis, c'est l'idée fixe, si vous voulez,
00:06:59 c'est l'idée fixe des Israéliens, c'est le défi mortel.
00:07:02 La question vitale qui les obsède, oui, l'Iran est une menace,
00:07:06 l'Iran ne s'en est jamais caché, ce qui est frappant,
00:07:09 pour rentrer un petit peu dans le détail, ce qui est frappant.
00:07:11 – L'Iran ne peut pas répondre sur ce plan-là,
00:07:13 qui n'a pas la bombe atomique aujourd'hui ?
00:07:15 – Bah, vous le dites.
00:07:16 – Non mais je pose la question, on ne sait pas à quel niveau ils en sont.
00:07:19 – Non mais je pose la question.
00:07:20 – Ils n'ont pas cessé de mentir, ils se sont obstinément armés,
00:07:24 ils se sont donné les moyens d'avoir cette arme depuis le Shadir,
00:07:28 on pourrait en dire, mais en tout cas, depuis 10 ans, ils n'ont pas arrêté.
00:07:31 Ils ont enrichi l'uranium, ils se sont dotés des moyens d'avoir la dissuasion.
00:07:39 Est-ce qu'ils l'ont ? Est-ce qu'ils ne l'ont pas ?
00:07:41 C'est un grand mystère, en tout cas, la guerre secrète
00:07:44 qui oppose Israël et l'Iran, on a vu mille manifestations.
00:07:48 Et ça continue, par exemple, la semaine dernière, de quoi on parlait ici ?
00:07:51 On parlait du malheur des Arméniens.
00:07:57 – Je pense à eux d'ailleurs parce que…
00:07:58 – Non mais attendez, par qui les Arméniens ont-ils ?
00:08:01 Quelles sont les armes ?
00:08:02 Ce sont les armes israéliennes tenues par les Azerbaïdjanais
00:08:05 qui ont vaincu l'armée d'Arménie il y a trois ans
00:08:10 et qui ont encore agi là sur le Karabakh.
00:08:14 Pourquoi les Israéliens sont portés au secours des Azerbaïdjanais ?
00:08:17 Pourquoi est-ce qu'ils livrent…
00:08:18 Pourquoi est-ce que l'Azerbaïdjan se fournit en armement en Israël ?
00:08:22 Pourquoi les drones tueurs viennent d'Israël, etc. ? Pourquoi ?
00:08:25 Parce que les Israéliens, eux, voient en Azerbaïdjan
00:08:30 un balcon pour surveiller l'Iran, pour avoir des bases,
00:08:34 parce que l'Iran c'est leur ennemi et ils ne le perdent pas de vue.
00:08:40 C'est une évidence.
00:08:43 Évidemment que la confrontation irano-israélienne structure ce conflit.
00:08:51 Mais de là à dire que le Hamas a été instrumentalisé,
00:08:54 là, dans cette offensive terroriste par l'Iran,
00:08:58 il va falloir quand même le prouver.
00:08:59 Parce qu'on a du mal à imaginer que le Hamas se suicide
00:09:03 pour les beaux yeux des Mollahs de Téhéran.
00:09:05 On voit bien que ça rentre dans un agenda que ça les sert,
00:09:07 que ça va ruiner les efforts de rapprochement
00:09:11 entre l'Arabie Saoudite et Israël.
00:09:13 On voit bien l'intérêt que va en tirer l'Iran,
00:09:16 qui va stopper ainsi un rapprochement qui est dangereux pour lui.
00:09:19 Mais de là à imaginer que ce sont les Mollahs
00:09:22 qui ont décidé de lancer cette offensive terroriste
00:09:26 sur le sud d'Israël,
00:09:30 il y a un pas quand même que tout le monde franchit allègrement.
00:09:32 Mais il va falloir le démontrer.
00:09:34 - Il y a une réflexe en Israël même,
00:09:36 de brandir l'Iran comme les Américains brandissaient l'Iran.
00:09:38 - Parce que c'est une tentation.
00:09:39 Il faut un bouc émissaire.
00:09:40 Il faut quand même qu'Israël restaure sa crédibilité, sa dissuasion.
00:09:45 Donc il faut une riposte qui soit fulgurante.
00:09:48 - La grande interrogation, c'est les services de sécurité.
00:09:50 On a du mal à imaginer comment c'est possible.
00:09:54 - Oui.
00:09:55 - Je ne sais pas si vous avez une explication.
00:09:57 - La frontière n'a rien à vous quitter la frontière.
00:09:58 - Vous avez été tout le week-end, j'imagine,
00:10:01 en conversation avec des spécialistes de ce sujet.
00:10:05 Ils sont tous étonnés, tous, et sidérés.
00:10:08 - Alors je vais vous dire, c'est très simple.
00:10:09 Dans le monde arabe, ils sont tous convaincus que c'est une manipulation.
00:10:13 Ils sont tellement paranoïaques qu'ils sont tous convaincus que
00:10:15 si Israël, si Benyamin...
00:10:19 C'était impossible que le renseignement israélien soit passé à côté.
00:10:22 Ils sont absolument convaincus que c'est un montage,
00:10:24 c'est une idée paranoïaque, à savoir qu'il y a eu un complot.
00:10:28 Il y a eu, évidemment, ils le savaient, ils ont laissé faire,
00:10:31 cela leur donnera les moyens de réagir.
00:10:33 C'est une idée stupide.
00:10:34 - Donc c'est la même démarche du 11 septembre,
00:10:38 c'est-à-dire que certains disaient au moment, exactement.
00:10:41 Donc ça, c'est l'analyse paranoïaque.
00:10:43 - Oui, et ça toujours.
00:10:44 Au-delà, il y a quand même une véritable...
00:10:48 On n'en revient pas, on est sidéré.
00:10:50 Un tel aveuglement, tant de gens déployés dans un État
00:10:55 qui est si soucieux de sa sécurité, d'être passé à côté.
00:11:00 Il va falloir comprendre si c'est au niveau opérationnel,
00:11:02 qu'est-ce qui s'est passé.
00:11:04 On commence déjà en Israël à expliquer que le chef d'état-major
00:11:06 ne pouvait pas...
00:11:07 Le chef d'état-major des armées n'arrivait pas à parler avec Benyamin Netanyahou,
00:11:10 n'arrivait pas à se faire recevoir.
00:11:11 Donc on commence à en discuter.
00:11:13 C'est effectivement une question.
00:11:15 Il y aura, ne vous inquiétez pas, Netanyahou est là.
00:11:18 C'est l'unité nationale, l'union nationale.
00:11:20 Tout le monde se rassemble autour de ce pilier d'Israël
00:11:24 qu'est l'armée, qu'est la défense de la nation.
00:11:27 Mais il est mort.
00:11:30 Netanyahou, politiquement, c'est fini, terminé.
00:11:33 Là, il reste en place.
00:11:34 Mais demain...
00:11:35 Donc l'idée que c'est une manigance, c'est une idée qui est vraiment absurde.
00:11:39 - Je vais vous donner la parole, mais je voulais qu'on ait Cyril Cohen.
00:11:41 Parce que vous connaissez Cyril Cohen, il est intervenu régulièrement
00:11:45 durant le Covid et puis il est devenu un visage familier de notre antenne.
00:11:50 Et puis, je l'ai appelé, bien sûr, pour avoir de ses nouvelles
00:11:55 et savoir comment il allait, le drame qu'il vit.
00:11:59 Bonjour Cyril Cohen et merci d'être avec nous.
00:12:03 Comment allez-vous ?
00:12:04 Comment va votre famille ?
00:12:06 Est-ce que vous pouvez nous donner déjà des informations personnelles ?
00:12:11 - Écoutez, je vais vous dire, au niveau de la famille proche,
00:12:15 ça va plus ou moins, bien qu'une fois de plus,
00:12:18 mes proches, très, très proches, sont à l'armée, sont appelés.
00:12:23 Que ce soit mes cousins, mon fils, que ce soit tous les gens, en fait,
00:12:26 qui forment notre entourage.
00:12:28 Donc, on est évidemment inquiets, mais on est aussi, je dirais, sidérés.
00:12:33 On n'a pas de mots pour décrire ces horreurs.
00:12:36 Israël est en guerre.
00:12:37 Israël est en guerre avec le terrorisme.
00:12:38 Israël est en guerre avec des monstres.
00:12:40 Israël est en guerre avec des valeurs inhumaines.
00:12:42 Vous l'avez mentionné, c'est un 11 septembre.
00:12:45 Je ne sais pas si on peut comparer.
00:12:47 C'est comme un Bataclan, comme un Nice.
00:12:49 Mais je ne sais pas comment trouver les mots pour vous faire partager nos sentiments.
00:12:54 C'est la journée avec le plus de morts dans l'histoire de l'État d'Israël.
00:12:58 C'est des chiffres.
00:12:59 C'est des chiffres, des milliers de requêtes, 2 000 blessés.
00:13:01 On s'approche de 1 000 personnes qui ont été assassinées, des familles déchirées.
00:13:05 C'est les histoires.
00:13:07 Ce n'est pas seulement les chiffres, c'est les personnes derrière ces chiffres.
00:13:10 Parce qu'en fait, aujourd'hui, on est dans une phase où on voit les choses.
00:13:15 On a vu des choses en direct, où il y a des films, où il y a des vidéos,
00:13:18 où on voit des familles enlacées dans leur maison, massacrées, tuées à bout portant.
00:13:25 Des personnes âgées, des gens décapités avec des pelles, des femmes violentées, kidnappées.
00:13:30 C'est une boucherie.
00:13:32 Je n'ai pas d'autres mots.
00:13:33 Et on voit en face de nous une haine intense, une brutalité qu'on ne peut pas comprendre.
00:13:39 C'est des nazis qui crient aujourd'hui, qui massacrent des gens en criant "Allahu akbar".
00:13:43 C'est pour nous très, très, très dur.
00:13:45 Et il y a un choc aujourd'hui en Israël.
00:13:48 C'est ça qui est très important de dire.
00:13:49 Et moi, je l'ai dit tout à l'heure parce que ce n'est pas assez dit.
00:13:51 Le Hamas, c'est d'abord un groupe djihadiste qui mène un combat au nom d'une religion.
00:13:56 C'est l'essentiel du Hamas.
00:13:59 Et quand l'extrême gauche explique que le Hamas est un mouvement politique
00:14:03 pour récupérer des territoires, etc., ce n'est pas la réalité.
00:14:08 Le Hamas mène un combat au nom d'une religion.
00:14:10 C'est ce que vous venez de dire à l'instant.
00:14:13 Ce qui m'intéresse, c'est qu'il y a des otages, bien sûr.
00:14:17 À votre avis, que réclame aujourd'hui la population d'Israël ?
00:14:22 Est-ce qu'elle veut une réponse fulgurante, comme dit Vincent Herouët,
00:14:28 ou est-ce que le fait qu'il y ait des otages bride, évidemment, la réponse israélienne ?
00:14:35 C'est un débat aujourd'hui en Israël. Que doit-on faire ?
00:14:38 Il y a ceux qui disent que les otages, de toutes les manières, on ne va pas les récupérer, malheureusement.
00:14:44 Et quand on parle d'otages, on parle d'enfants de 3 ans, de personnes âgées de 80 ans, de familles.
00:14:54 On a aussi des ressortissants internationaux.
00:14:58 On a très peur, en fait, parce qu'on connaît, on est en face à des monstres.
00:15:02 On sait très bien qu'il est très dur et même impossible de négocier avec ça.
00:15:06 Donc on ne s'attend pas.
00:15:08 Certains pensent que, justement, il ne faut pas négocier et tout simplement rentrer.
00:15:12 Il y a cette peur, évidemment, et elle est naturelle, de s'enliser dans cette boue de Gaza.
00:15:20 Il y a évidemment, de l'autre côté, la volonté, pas seulement pour nos otages,
00:15:24 de préserver aussi les innocents de tous bords.
00:15:28 Mais d'un autre côté, on est en guerre.
00:15:30 Et donc c'est pour ça qu'aujourd'hui, en Israël, on s'attend à une opération massive, justement.
00:15:39 Et le sort des otages, pour l'instant, on ne sait pas comment l'approcher.
00:15:44 Je ne sais pas. On n'a jamais été face à une telle situation.
00:15:47 On doit le reconnaître. On n'a pas d'expérience avec ce type de situation.
00:15:51 Alors on entend des rumeurs comme quoi on voudrait...
00:15:54 On a demandé à certains, je dirais, médiateurs, d'aider à au moins libérer les civils.
00:16:03 On a un petit souci de...
00:16:06 On a un petit souci, à l'instant, de liaison.
00:16:10 Tout à l'heure, j'avais Cyril Cohen.
00:16:12 Ça marche de nouveau, Cyril Cohen ?
00:16:15 Ça marche.
00:16:16 Bon, là, c'est bon, de nouveau.
00:16:18 Vous me disiez tout à l'heure, quand je vous ai eu au téléphone,
00:16:20 jamais je n'aurais imaginé vivre ça.
00:16:24 Ce qui montre l'incrédulité d'Israël. Jamais.
00:16:29 Totalement, totalement.
00:16:30 Vous savez, je pense à moi, je pense aussi à mes enfants.
00:16:33 J'ai cette image de mon fils lorsqu'il avait trois ans.
00:16:38 Il y avait une petite fête à la maternelle où, justement, il dansait avec des drapeaux
00:16:43 et il chantait une chanson sur la paix.
00:16:46 Et je me disais, mon fils, je devrais jamais...
00:16:49 Je veux dire, on aura la paix d'ici là, dans 20 ans,
00:16:51 quand il ira faire son service militaire, etc.
00:16:53 Ben non, on se retrouve dans cette situation.
00:16:56 C'est une situation qui, pour beaucoup, est en fait une situation où on n'imaginait pas.
00:17:05 Et il y avait même ce dynamisme, je vous parle au niveau du gouvernement,
00:17:09 où on pensait qu'avec le Hamas, même si c'était un groupe terroriste,
00:17:13 même si de temps en temps, il tirait quelques missiles et des missiles, etc.,
00:17:17 on arriverait à calmer, entre guillemets, le jeu.
00:17:21 On pensait qu'ils étaient plus intéressés en leur population.
00:17:23 - Merci beaucoup Cyril Cohen.
00:17:25 On viendra évidemment régulièrement vers vous.
00:17:27 Je rappelle qu'Israël, depuis des années, a tenté de trouver des solutions de négociation
00:17:32 avec la situation à Gaza, mais que vous avez en face de vous
00:17:37 des gens qui veulent la destruction d'Israël.
00:17:40 Le Hamas veut la destruction d'Israël.
00:17:43 Donc, à partir de ce moment-là, il est très compliqué d'entrer dans une phase de négociation.
00:17:49 Et c'est un terrorisme islamiste.
00:17:52 - Voilà. Vous avez parlé tout à l'heure d'un Hamas qui agit au nom d'une religion,
00:17:56 moi je dirais, plutôt, si vous permettez,
00:17:58 qui agit au nom de l'interprétation radicale, extrémiste, guerrière d'une religion.
00:18:04 - Vous avez raison. - Je tenais à le préciser.
00:18:06 Moi, ce qui m'a sidéré, au-delà du drame, c'est l'échec des services secrets israéliens.
00:18:13 C'est ce qui s'était passé, vous vous en souvenez, pour le 11 septembre,
00:18:16 ça avait été l'échec des services de renseignement américains.
00:18:20 Et d'ailleurs, il y a eu une commission d'enquête,
00:18:22 ils ont revu totalement l'organisation de leurs services.
00:18:25 J'ai eu l'occasion d'aller les voir avec la commission d'enquête parlementaire française.
00:18:29 Et chacune des agences avait de l'information, mais n'avait pas échangé.
00:18:32 Ils ont tout revu.
00:18:33 Le 13 novembre, chez nous, ça a été l'échec de nos services de renseignement.
00:18:37 Et je me souviens d'une audition que nous avions menée du patron de la DGSE,
00:18:41 de la DGSI, qui l'avait reconnu.
00:18:43 Là, nous avons affaire à un échec terrible, parce que le Chabac,
00:18:48 enfin le Schinbelt, qui était censé être invincible, infaillible,
00:18:52 là, ils n'ont rien pu venir d'une organisation qui devait se préparer depuis de longue date, en réalité.
00:18:59 Mais c'est aussi l'échec, sans aucun doute, pour moi, des services de renseignement américains.
00:19:04 Parce qu'il n'y a pas que les Israéliens qui surveillent l'Iran, Liban, etc.
00:19:08 Il y a donc un problème de coordination internationale.
00:19:11 C'est vraiment, pour moi, une sidération. On n'est pas vu arriver ces choses-là.
00:19:15 – Georges, peut-être qu'il faut attendre et qu'il y a une défaillance
00:19:18 au niveau de l'interprétation de ce que disait le renseignement par les politiques.
00:19:22 On ne sait rien pour l'instant.
00:19:23 – C'est une possibilité.
00:19:24 – Non mais je crois que Vincent a raison.
00:19:26 C'est vrai, on voit ce qui s'est passé,
00:19:28 mais en fait, les renseignements donnent des renseignements aux politiques,
00:19:31 et après, ils en font ce qu'ils en font.
00:19:33 Et il est possible que la défaillance se soit située à ce niveau.
00:19:37 Donc je pense qu'il faut, peut-être que vous avez raison à la fin des fins,
00:19:39 mais avant de dire que le sabbat s'est complètement planté,
00:19:43 je pense qu'il faut avoir ça en tête.
00:19:44 Moi, ce qui m'a frappée dans ces images,
00:19:46 et je voulais compléter juste l'édito de Pascal, ça ne m'arrive pas souvent,
00:19:50 c'est la première fois que le mot "pogrom" m'est venu en tête.
00:19:53 Parce qu'on ne voit pas d'actes de guerre, on ne voit pas d'actes de résistance,
00:19:57 on voit des gens qui veulent tuer des Juifs,
00:20:00 dont la seule passion est de tuer des Juifs.
00:20:02 Et ce qui me frappe d'ailleurs dans les réactions,
00:20:05 c'est qu'on voit qu'en France, à l'exception de quelques îlots,
00:20:09 ce n'est plus une passion française, ça a révulsé la France.
00:20:12 L'antisémitisme n'est plus, si vous voulez,
00:20:14 une passion implantée en France, en quelque sorte.
00:20:17 – C'est-à-dire, je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
00:20:18 – Je veux dire, le consensus en France, à quelques exceptions,
00:20:22 me prouve, me montre que cette passion de tuer des Juifs,
00:20:27 révulse pratiquement toute la France.
00:20:29 Que l'antisémitisme, si vous voulez, est resté, maintenant,
00:20:32 circonscrit en France à certaines populations,
00:20:35 mais qu'il n'est plus une idéologie française.
00:20:37 – Mais… – Voilà, donc vous voulez juste compléter votre propos.
00:20:40 – Mais il n'y a plus… c'est tout ce que nous disons depuis…
00:20:45 Comment dire, l'antisémitisme de Drummond n'existe plus en France,
00:20:49 même s'il est instrumentalisé, parfois par des médias
00:20:52 ou par l'extrême-gauche, qui prennent prétexte de deux ou trois…
00:20:58 je ne les qualifierais pas, mais de deux ou trois personnes
00:21:01 qui sont dans cet héritage-là, mais l'antisémitisme en France,
00:21:06 il a le visage islamique, islamique ou islamiste, c'est une réalité.
00:21:11 Mais on le dit depuis des années, d'ailleurs Marine Le Pen,
00:21:16 il faut citer Marine Le Pen, son tweet est sans ambiguïté,
00:21:21 ce qui permettra peut-être à Édouard Philippe, la prochaine fois,
00:21:24 de faire une différence entre LFI et le Rassemblement national,
00:21:27 quand il devra choisir son camp.
00:21:28 Le terroriste ne peut être…
00:21:30 – Il avait dit ça sur les communistes.
00:21:33 Fabien Roussel qui n'a quand même pas la même position que Jean-Luc Mélenchon.
00:21:36 – Le procès, on pense ce qu'on veut du Rassemblement national,
00:21:39 mais d'expliquer que le Rassemblement national est l'héritier,
00:21:43 effectivement, de Drummond, me paraît aujourd'hui pas convenable,
00:21:49 en tout cas faux.
00:21:50 Le terrorisme ne peut être toléré
00:21:52 et la sécurité du peuple israélien n'est pas négociable.
00:21:54 Les frappes du groupe terroriste du Hamas contre le territoire israélien
00:21:57 sont un acte de guerre inacceptable qui éloigne chaque jour
00:21:59 un peu plus tout espoir de paix.
00:22:01 Dans ces heures difficiles, nous sommes plus que jamais
00:22:03 aux côtés de la démocratie israélienne.
00:22:05 – Et tout ça, évidemment, a un lien.
00:22:07 Je regardais les tweets de M. Plenel qui nous a attaqués la semaine dernière
00:22:12 et qui m'a attaqué personnellement.
00:22:14 M. Plenel, il n'a pas fait un tweet pour condamner le Hamas.
00:22:18 – Mais Fabrice Arfi…
00:22:19 – Fabrice Arfi, oui.
00:22:21 – Comment dire ?
00:22:21 – Fabrice Arfi, la fille…
00:22:23 – Rapidement, je vous parle d'Edoui Plenel.
00:22:25 Mais pourquoi ?
00:22:26 Parce qu'Edoui Plenel, c'est l'homme de Septembre Noir.
00:22:30 C'est tout, il n'a pas changé, au fond.
00:22:32 – Pour eux, c'est ça.
00:22:33 – Il n'a pas changé, c'est Septembre Noir.
00:22:35 Et que disait-il à l'époque ?
00:22:37 Et on voit aussi un lien avec ce qui se passe dans les médias,
00:22:40 je citais France Inter.
00:22:42 Voilà, il écrivait "l'action de Septembre Noir a fait éclater
00:22:46 la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l'AMIAB
00:22:48 que les réactionnaires arabes s'apprêtaient à conclure avec Israël.
00:22:51 Aucune révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir."
00:22:55 Et c'est le même.
00:22:57 C'est le même aujourd'hui.
00:22:57 J'attends.
00:22:58 Et d'ailleurs, tous ces tweets sont très intéressants.
00:23:02 Ces tweets, c'est de souligner que Benjamin Netanyahou
00:23:05 n'a pas su sécuriser son pays.
00:23:08 C'est ça, Edouid Plenel.
00:23:09 Et c'est l'homme qui est reçu en majesté sur tous les médias.
00:23:12 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:23:13 C'est ça, c'est ça les médias aujourd'hui.
00:23:17 Depuis des mois et des mois.
00:23:19 Je vous donne la parole.
00:23:21 Philippe Guybert qui n'a pas parlé.
00:23:23 – Non, c'est vrai qu'elle est très moche.
00:23:24 – Mais qui nous pointe du doigt doux.
00:23:26 C'est pour ça que je lui réponds, qui nous pointe du doigt doux.
00:23:28 – Je sais, je sais.
00:23:29 – C'est lui qui diffuse la haine et qui met du point, en l'occurrence…
00:23:34 – Mais pour Edouid Plenel, les musulmans, c'est le nouveau prolétariat.
00:23:36 – Oui, mais j'ai bien compris.
00:23:37 – On doit faire corps avec toute personne qui s'exprime au nom de l'islam,
00:23:41 y compris les islamistes.
00:23:42 Ce qui est le drame, ce qui est un drame.
00:23:43 – Les danés de la terre.
00:23:45 – Les nouveaux danés de la terre, exactement.
00:23:47 Et donc, ce qu'on n'a pas compris, la gauche radicale, l'extrême gauche,
00:23:52 c'est ce que vous disiez, c'est-à-dire le fait que la lutte palestinienne
00:23:57 a été mangée, absorbée par l'islamisme.
00:24:01 Et que l'islamisme n'a plus grand-chose à voir, l'islamisme du Hamas,
00:24:04 a plus grand-chose à voir avec les revendications palestiniennes,
00:24:10 la fameuse position de la France qui était celle, effectivement,
00:24:13 de De Gaulle jusqu'à Chirac, de dire "Israël a droit à une sécurité,
00:24:17 les Palestiniens ont droit à un État".
00:24:18 On n'est plus là-dedans.
00:24:19 On n'est plus là-dedans parce qu'effectivement,
00:24:21 on est face à une organisation, le Hamas,
00:24:24 qui est une organisation terroriste islamiste,
00:24:26 qui ressemble plus à Daesh ou au régime des Mollahs
00:24:31 qu'à la cause palestinienne.
00:24:33 Georges Bensoussan, sur votre antenne, à plusieurs reprises,
00:24:36 a très bien fait l'histoire du mouvement palestinien,
00:24:39 en expliquant que toutes les voix palestiniennes modérées ont été assassinées.
00:24:44 – On va marquer une pause, il est 9h24, on marque une pause et on revient.
00:24:51 – Clémence Barbier nous rappelle les tirs.
00:24:56 – Non.
00:24:56 [Musique]
00:25:00 – Aujourd'hui, les représentants d'institutions juives,
00:25:03 à la demande du président, le ministre de l'Intérieur
00:25:06 a décalé un déplacement en Allemagne pour évoquer avec eux la situation
00:25:09 après l'offensive surprise du Hamas contre Israël.
00:25:12 Samedi, Gérald Darmanin avait déjà demandé au préfet
00:25:15 de renforcer la sécurité aux abords des lieux de cutis israélites.
00:25:20 Entre 800 et 1000 membres du Hamas sont entrés samedi en Israël
00:25:23 selon une évaluation de l'armée israélienne.
00:25:26 Les membres du Hamas se sont introduits en exploitant environ 80 brèches
00:25:30 dans la clôture de sécurité à la frontière.
00:25:32 Ils ont attaqué 20 localités israéliennes et 11 bases militaires.
00:25:37 À Washington, des manifestations pro-palestiniennes ont été organisées,
00:25:41 comme à New York, où des personnes, drapeaux palestiniens en main,
00:25:44 se sont rassemblées sur Times Square.
00:25:46 En parallèle, à Manhattan, des personnes ont défilé en soutien au peuple israélien.
00:25:51 Malgré la tension, les deux cortèges ne sont jamais rentrés en contact.
00:25:54 Régine Delfour est en direct avec nous de Tel Aviv avec Thibaut Marcheteau.
00:26:02 Bonjour Régine et merci d'être avec nous.
00:26:05 Bonjour Pascal.
00:26:07 Dans quel état d'esprit ce matin se trouvent la ville de Tel Aviv et le pays d'Israël ?
00:26:15 Eh bien Pascal, aujourd'hui, depuis hier, après évidemment l'effroi,
00:26:20 la sidération et la colère, les Israéliens s'organisent pour venir en aide.
00:26:25 On l'a vu hier, on était dans un centre commercial qui a été transformé,
00:26:29 les couloirs ont été transformés en espaces pour que les personnes puissent venir donner leur sang.
00:26:34 Ils étaient énormément nombreux, on avait plus de 8 heures d'attente.
00:26:38 Il y a aussi des endroits où les Israéliens apportent des vivres, mais aussi des vêtements.
00:26:43 Et là, nous sommes dans un restaurant qui, pour l'instant, a cessé son activité
00:26:48 et prépare des repas pour les soldats qui sont évidemment au front,
00:26:56 mais aussi les personnes qui sont victimes, les hôpitaux,
00:26:59 parce qu'il manque énormément de nourriture dans les hôpitaux.
00:27:02 Et vous le savez Pascal, qu'il y a énormément de blessés.
00:27:07 On pense à tous les Juifs de France qui nous écoutent et les Juifs également d'Israël,
00:27:12 toutes ces familles qui sont touchées, qui sont inquiètes, qui ont des parents,
00:27:16 qui sont dans l'inquiétude XXL, qui appellent pour savoir comment ça se passe.
00:27:20 Nathan Devers, vous étiez au Liban ces dernières heures.
00:27:24 Oui, j'étais au Liban, j'étais à Beyrouth quand j'ai découvert le matin,
00:27:28 regarde mon téléphone et je tombe sur ces images qu'on a toutes vues
00:27:32 sur les réseaux sociaux absolument abjectes, de familles prises en otage.
00:27:38 J'ai vu la première image, c'était une femme nue, morte,
00:27:41 dont le corps était humilié par des gens du Hamas.
00:27:45 Et en effet, vous parliez de pogroms.
00:27:46 C'est sans doute Shani Louk, qui est une ressortissante allemande.
00:27:50 Et vous parliez de pogroms, c'était des images qui étaient du jamais vu.
00:27:53 Et d'ailleurs, il n'y avait jamais eu autant de morts juifs en une journée
00:27:56 depuis la Seconde Guerre mondiale.
00:27:58 Alors tout de suite, ça a été un choc immense, redoublé par la crainte.
00:28:02 J'ai des gens très proches en Israël.
00:28:03 Et ce qu'il faut comprendre aussi, on ne l'a peut-être pas assez dit,
00:28:05 mais étant donné que c'était une fête juive où les téléphones étaient interdits,
00:28:09 en fait, pour tous les gens qui étaient religieux,
00:28:11 ils n'avaient absolument pas conscience de ce qui se passait.
00:28:13 C'est-à-dire qu'ils entendaient des sirènes,
00:28:14 mais ils avaient en tête qu'il y avait des roquettes,
00:28:16 quoi comme régulièrement.
00:28:17 Et ils ne pouvaient pas savoir que des gens allaient arriver dans leur maison,
00:28:22 brûler leur maison pour les faire sortir, les torturer, etc.
00:28:26 Et c'était très spécial de vivre ça depuis la perspective libanaise.
00:28:29 Alors évidemment, les civils étaient très…
00:28:32 ils connaissent la guerre au Liban.
00:28:34 Donc ils ont vécu ça, donc ils étaient un peu horrifiés par ces images.
00:28:38 Mais enfin, il y avait quand même…
00:28:40 j'ai vu une manifestation du Hezbollah avec les partisans du Hezbollah.
00:28:44 J'ai entendu les pétards, j'ai entendu les gens qui se réjouissaient.
00:28:47 Et si vous voulez voir ça depuis cet endroit, c'était très spécial.
00:28:52 Et j'ai lu aussi, je ne sais pas si vous avez vu l'article de Liel Lebovitz
00:28:56 qui raconte ce qui s'est passé au festival, dans Tablette,
00:28:59 des femmes violées en masse.
00:29:00 Et depuis, les réseaux sociaux, je voyais comme si ça participait aussi du drame.
00:29:05 Toutes les voix qui, en France, et qui étaient quand même assez nombreuses,
00:29:08 j'ai trouvé, qui feignaient de relativiser,
00:29:12 qui, sous masque de pseudo-intelligence,
00:29:16 essayaient d'analyser ça avec une sorte de cynisme et de cruauté totale.
00:29:20 Et je tiens juste à remercier Christelle de Air France,
00:29:23 parce que quand le vol du Retour, j'étais très très chamboulé.
00:29:26 Elle l'a vu et elle m'a donné tout l'alcool que je lui ai demandé.
00:29:29 Et je la remercie parce que j'en avais besoin.
00:29:31 Mais même dans le communiqué du baron socialiste, il y a une ambiguïté.
00:29:35 La politique du gouvernement israélien peut et doit être critiquée.
00:29:38 Elle déconstruit l'état de droit.
00:29:40 Elle poursuit l'installation de colonies illégales dans les territoires palestiniens.
00:29:43 Elle renvoie la jeunesse palestinienne à une radicalité qui sert de prétexte
00:29:48 à l'extrême droite israélienne pour intensifier sa politique d'addiction.
00:29:51 Il y a une ambiguïté de M. Ford.
00:29:54 Alors bien sûr...
00:29:55 Je ne vois pas.
00:29:56 Je ne vois pas l'ambiguïté là.
00:29:58 Évidemment.
00:29:59 Elle renvoie la jeunesse palestinienne à une radicalité.
00:30:03 C'est la politique de Netanyahou.
00:30:04 Non, il parle de la Cisjordanie.
00:30:06 C'est un combat religieux.
00:30:10 Contre la masse, oui.
00:30:12 Donc elle ne renvoie pas la jeunesse palestinienne à une radicalité.
00:30:18 Je suis désolé.
00:30:19 Donc une nouvelle fois, M. Ford se déshonore.
00:30:21 Vous demandez quand même beaucoup d'un coup.
00:30:23 On voit que la gauche médine, la gauche abaya, ce n'est pas toute la gauche gaza.
00:30:29 Bien sûr.
00:30:30 Tout n'est pas la gauche gaza.
00:30:31 Là, je lis.
00:30:32 Mais attendez, je lis.
00:30:33 Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
00:30:34 Mais malgré tout, de leur pointe, non mais malgré tout.
00:30:35 Alors effectivement, le Parti socialiste condamne sans réserve l'attaque terroriste
00:30:39 du Hamas contre Israël.
00:30:40 Mais, il condamne, mais...
00:30:41 Vous avez raison.
00:30:42 Il y en a qui ne condamnent même pas du tout.
00:30:43 Il a fallu attendre ce matin pour la France insoumise, pour avoir le chef de la France
00:30:48 insoumise, Emmanuel Bompard, pour qu'il dise "je condamne l'attaque contre le Hamas".
00:30:51 On va l'écouter parce que ce n'est pas aussi clair que ça.
00:30:54 Non mais la phrase, il l'a prononcée.
00:30:55 On n'avait pas entendu cette phrase.
00:30:56 Oui, mais il y a pareil.
00:30:57 Mais on va l'écouter.
00:30:58 Bien sûr qu'il y en a.
00:30:59 Moi, je prends chacun à témoin.
00:31:00 Vous savez, moi, je ne fais que lire les choses.
00:31:01 Mais il y a un tweet qui n'est pas passé.
00:31:02 Je veux dire, elle.
00:31:03 Donc, c'est...
00:31:04 Il y a un tweet qui n'est pas passé.
00:31:05 Pour moi, ça, c'est une condamnation.
00:31:06 Mais...
00:31:07 C'est le tweet de Jean-Luc Mélenchon contre Elisabeth Borne, qui dit qu'elle reprend
00:31:10 le point de vue de l'étranger.
00:31:12 Oui, ça, c'est un peu grave.
00:31:23 Très clairement.
00:31:24 Et puis, il y a Mme Soudet qui avait invité, et on le verra à l'Assemblée nationale...
00:31:27 Ça l'a amourie ?
00:31:29 Non, un membre...
00:31:31 La projection d'un film qui, effectivement, M.
00:31:35 Habib qui était sur notre antenne.
00:31:37 Il faut dire quand même, il y a un point qui est très important à souligner par rapport
00:31:40 à tous ces gens qui disent des "mais".
00:31:42 C'est que la question de la colonisation, elle ne se pose pas à Gaza.
00:31:45 Gaza, c'est un territoire qui a été rendu par Ariel Sharon.
00:31:48 C'est un territoire où les Palestiniens étaient souverains, en tout cas, totalement,
00:31:52 quand ça a été rendu.
00:31:53 Et ils en ont fait...
00:31:54 Ce n'est pas eux, ils en ont subi quelque chose qui a été abominable.
00:31:57 Le Hamas, c'est l'équivalent de Daesh.
00:31:59 Ce sont des alliés des pires régimes du monde.
00:32:02 Et qu'on peut critiquer totalement.
00:32:03 Moi, j'ai toujours été impeccable là-dessus.
00:32:05 J'ai toujours critiqué ce qui se passait en Cisjordanie.
00:32:07 J'ai toujours...
00:32:08 J'ai critiqué récemment, depuis que l'extrême droite a fait des scores comme ça en Israël,
00:32:12 ce qui s'est passé, les attaques à Oura, etc.
00:32:14 Mais ça n'a absolument rien à voir.
00:32:16 Là, on parle de Gaza.
00:32:17 Et c'est un autre sujet.
00:32:18 Et viendra demain le temps des explications.
00:32:20 On a vu qu'en Israël, beaucoup de gens tiennent que Netanyahou estime qu'il a eu...
00:32:24 Il a peut-être, probablement, sa part de responsabilité.
00:32:26 Mais ce sera plus tard.
00:32:27 Là, ce n'est pas le moment.
00:32:28 Monsieur, je vous propose d'écouter Manuel Bompard.
00:32:31 Et après, je vous donne la parole, Vincent.
00:32:35 Les actes qui ont été commis sont, de manière très claire, en droit international,
00:32:39 des actes qui s'apparentent à des crimes de guerre.
00:32:42 Et donc, moi, je condamne bien évidemment les crimes de guerre.
00:32:45 Vous parlez des actes de Hamas.
00:32:47 Pour qu'on soit bien clair, vous parlez des crimes de Hamas.
00:32:50 Je parle des actes qui sont commis par le Hamas,
00:32:52 qui concernent et qui consistent notamment à des prises d'otages,
00:32:56 qui sont contraires aux conventions internationales.
00:32:59 Et je condamne bien évidemment ces crimes de guerre.
00:33:01 Tout comme je condamne d'autres crimes de guerre,
00:33:04 qui sont les crimes de guerre qui sont commis par l'État israélien à l'égard des Palestiniens,
00:33:07 depuis maintenant des années.
00:33:09 Le rapporteur de l'ONU disait, par exemple,
00:33:11 que la politique de colonisation s'apparentait à une crime de guerre.
00:33:14 Ça veut dire de manière très claire…
00:33:16 C'est la responsabilité partagée dans votre esprit ?
00:33:18 Je ne sais pas ce que ça veut dire, la responsabilité partagée, Thomas Otto.
00:33:21 Ça veut dire que c'est la faute des uns et des autres.
00:33:23 Ce n'est pas simplement une attaque terroriste contre des civils.
00:33:26 Mais est-ce que vous avez le sentiment qu'une vie palestinienne a moins de valeur qu'une vie israélienne ?
00:33:30 Je ne crois pas.
00:33:31 Ce n'est absolument pas ce que je vous dis.
00:33:32 Je vous pose la question parce que je communique et pardon, mais la communiquer…
00:33:35 C'est clair, il renvoie dos à dos.
00:33:38 Il ne veut pas prononcer le mot terroriste.
00:33:40 Exactement. C'est clair. La France insoumise choisit son camp.
00:33:44 C'est clair. Et quand vous disiez tout à l'heure, Manuel Bompard, non.
00:33:48 Et le Parti socialiste, pareil.
00:33:50 Non, je suis désolé.
00:33:52 D'ailleurs, vous pouvez dire ce matin…
00:33:54 Il y a quelques nuances de gris.
00:33:55 Jérôme Getsch, député PS, qui se demande s'il ne faut pas quitter la NUPES.
00:33:58 Oui, qu'il ne le fasse.
00:33:59 Voilà, exactement.
00:34:00 Il se demande encore.
00:34:02 Je sais.
00:34:03 Si je peux me permettre, si vous lisez, je parcours des résumés de la presse israélienne ce matin,
00:34:08 notamment de la presse d'opposition, elle est extrêmement critique contre Netanyahou,
00:34:12 bien plus qu'Olivier Faure.
00:34:14 Alors eux, vous allez me dire, ils ont le droit, parce que c'est leur démocratie, c'est leur pays.
00:34:18 Mais la critique contre Netanyahou est très, très forte.
00:34:22 Je peux vous dire…
00:34:23 Je comprends bien ça.
00:34:24 C'est normal que la critique soit forte.
00:34:26 C'est la première fois dans l'histoire d'Israël qu'un ennemi prend et occupe pendant des heures des villes israéliennes.
00:34:37 C'est un fiasco.
00:34:39 Il y a plusieurs plans.
00:34:42 Il y a d'un côté le fait qu'Israël soit attaqué un jour de prière.
00:34:46 Ça, c'est en quelque sorte récurrent.
00:34:48 Et que ça donne l'occasion d'un massacre des innocents,
00:34:51 qui est quelque chose qui est absolument… mais qui révulse, évidemment.
00:34:55 C'est long que les propos de sophistes,
00:34:58 l'espèce de casuistique du type qui parle de crime de guerre,
00:35:01 on va parler de crime de contrôle d'humanité,
00:35:03 c'est à la fois dérisoire et dégoûtant.
00:35:06 C'est… assassiner des civils et les traiter comme des militaires qu'on exécute,
00:35:13 déjà, c'est la définition même du terrorisme.
00:35:16 Mettre ça avec des GoPros sur les réseaux sociaux pour frapper les imaginations,
00:35:21 c'est du terrorisme pur.
00:35:23 C'est même une sorte de définition de la chose, le terrorisme d'aujourd'hui.
00:35:26 Ça a un impact invraisemblable.
00:35:28 Mais sur le fond, si vous voulez, il y a un échec militaire du gouvernement,
00:35:36 de l'État israélien.
00:35:38 Il y a une défaillance.
00:35:40 Et il est normal que le chef de l'exécutif soit mis en cause.
00:35:43 Mais franchement, il a le dos large, Bibi Netanyahou, dans cette affaire.
00:35:49 On verra. Le temps viendra.
00:35:51 Il y aura des commissions d'enquête. C'est une démocratie.
00:35:54 La lumière sera faite.
00:35:56 Mais la question n'est pas là aujourd'hui.
00:35:59 La question n'est vraiment pas là.
00:36:01 – La question n'est pas du tout là pour l'instant et on verra plus tard.
00:36:03 Moi, j'ai été quand même frappé d'une chose.
00:36:05 J'ai eu des partisans de Netanyahou au téléphone.
00:36:07 Des gens qui ont voté pour… parce qu'il faut quand même dire une chose,
00:36:09 c'est que depuis certains mois, la démocratie israélienne
00:36:11 est plus divisée que jamais, avec cette réforme de la justice,
00:36:14 avec des militaires qui avaient notamment…
00:36:16 ça avait ralenti même les activités.
00:36:18 J'ai eu des partisans de Netanyahou qui étaient électrisés
00:36:20 depuis des semaines, etc. et qui là me disent,
00:36:22 qui m'ont dit des choses mais terribles.
00:36:24 Ils m'ont dit qu'ils voulaient le voir en prison.
00:36:26 Enfin, c'est des phrases qu'on dit sous le coup de la colère.
00:36:28 Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'en effet, il y a eu,
00:36:30 dans ce climat-là, il y a eu très peu de gens.
00:36:32 Mais ces derniers mois, il y a eu quelques voix qui ont dit
00:36:34 "arrêtez avec cette division folle,
00:36:36 arrêtez d'instrumentaliser la politique israélienne comme ça,
00:36:38 parce que vous vous croyez fort,
00:36:40 mais n'oubliez jamais que vous êtes en position d'extrême fragilité".
00:36:42 Manifestement, c'est quand même à peu près ce qui se passe
00:36:44 là depuis quelques jours.
00:36:46 - Alors, Georges Ben Sousan, je voulais qu'on l'écoute.
00:36:48 Il est intervenu ce matin, il était avec Sonia Mabrouk.
00:36:50 D'abord, le tournant dans l'histoire
00:36:52 que constitue cette attaque du Hamas,
00:36:54 cette attaque terroriste.
00:36:56 - Que ce soit un tournant, c'est une évidence
00:36:58 parce que ça a été dit et redit, et c'est vrai,
00:37:00 depuis 48 heures.
00:37:02 C'est la première fois depuis 1948 que le combat
00:37:04 a lieu sur le sol israélien.
00:37:06 Les gens du Hamas sont introduits
00:37:08 jusqu'à 25 km à l'intérieur du territoire.
00:37:10 Les précédents conflits,
00:37:12 la guerre des Six Jours, la guerre du Kipour, etc.,
00:37:14 ont lieu en territoire extérieur.
00:37:16 Ce n'est pas du tout la même chose.
00:37:18 Et les précédents conflits, six jours comme Kipour,
00:37:20 par exemple, qui a fait 2600 morts,
00:37:22 ont tué à 95% des militaires.
00:37:24 Ici, ce sont des victimes en masse,
00:37:26 700 morts en moins de 36 heures,
00:37:28 c'est plus que le bilan de la guerre des Six Jours.
00:37:30 Ce qui fait que la sauvagerie
00:37:32 la plus extrême, qui n'est plus du politique,
00:37:34 qui n'est plus de la guerre classique,
00:37:36 se déroule sur ce territoire-là,
00:37:38 ça interroge forcément les Israéliens
00:37:40 sur quelle coexistence possible,
00:37:42 quelle cohabitation possible,
00:37:44 comment ensuite vivre avec ses voisins,
00:37:46 qui sont là pour l'éternité.
00:37:48 - Bien sûr, comment vivre, effectivement,
00:37:50 et la coexistence. Deuxième passage que je vous propose d'écouter,
00:37:52 c'est le Hamas.
00:37:54 - Qu'est-ce que c'est que l'ADN du Hamas ?
00:37:56 L'ADN du Hamas, qui est une organisation islamiste,
00:37:58 c'est une organisation qui,
00:38:00 parce qu'islamiste, est fondamentalement totalitaire.
00:38:02 Qu'est-ce que c'est qu'une organisation totalitaire ?
00:38:04 C'est une organisation qui ne peut vivre
00:38:06 que par la violence et dans la violence.
00:38:08 La violence interne, contre les siens,
00:38:10 la société palestinienne à Gaza est muselée
00:38:12 de façon impitoyable
00:38:14 et le moindre écart de conduite
00:38:16 vous vaut des tortures abominables.
00:38:18 Souvenez-vous de ces homosexuels
00:38:20 balancés du haut des immeubles et autres.
00:38:22 Et c'est la guerre à l'extérieur,
00:38:24 parce que comme tout pouvoir totalitaire,
00:38:26 il ne peut survivre que par la violence et la guerre renouvelée.
00:38:28 - C'est ça, l'extrême gauche
00:38:30 veut faire parfois passer le Hamas
00:38:32 pour ce qu'il n'est pas ?
00:38:34 - Absolument.
00:38:36 - Vous avez un tweet de Louis Boyard
00:38:38 qui dit "il faut arrêter de renvoyer dos à dos
00:38:40 le Hamas et Israël".
00:38:42 Louis Boyard veut mettre le Hamas au-dessus d'Israël.
00:38:44 C'est même un cran au-dessus.
00:38:46 - Au même niveau, oui.
00:38:48 - Vous n'écoutez pas ce que je viens de vous dire.
00:38:50 Il faut arrêter de renvoyer dos à dos
00:38:52 le Hamas et Israël.
00:38:54 La France Insoumise a passé son week-end
00:38:56 à les renvoyer dos à dos,
00:38:58 comme si une entité terroriste
00:39:00 était la même chose qu'une démocratie.
00:39:02 - Pardon, mais...
00:39:04 - Ce qui est inouï, c'est que ces gens n'ont pas l'air de réaliser
00:39:06 en plus que parmi
00:39:08 les gens qui ont été jetés aux oubliettes
00:39:10 et qui ont été
00:39:12 capturés, il y a sept Français
00:39:14 quand même, ou huit,
00:39:16 huit Français qui sont retenus en otage.
00:39:18 Il y a que ces gens qui renvoient
00:39:20 dos à dos l'agresseur
00:39:22 et l'agressé, la victime et le terroriste
00:39:24 n'ont pas l'air de réaliser qu'ils ont
00:39:26 des compatriotes qui sont aujourd'hui
00:39:28 faits au pacte et qu'on est directement,
00:39:30 la France est directement
00:39:32 ou indirectement
00:39:34 visée. - En plus on peut supposer
00:39:36 que des jeunes qui allaient à une rave party pendant
00:39:38 Simchat Oran ne sont pas des
00:39:40 fanatiques de droite mais plutôt
00:39:42 des pacifistes. - Une rave party pour la paix.
00:39:44 - On ne s'est pas posé tellement la question de ce que voulait le ramassant.
00:39:46 - Ouais. - A part terrifier,
00:39:48 ils ne veulent pas, non mais ils ne vont pas libérer
00:39:50 la Palestine comme ça, si vous voulez.
00:39:52 Ils n'ont pas de but militaire, ils ont un but...
00:39:54 - C'est le djihad ! - Oui, mais...
00:39:56 - C'est le djihad, c'est le combat !
00:39:58 - On peut quand même... - Ça va bien au-delà d'Israël ?
00:40:00 - Non mais vous avez raison, mais si vous voulez,
00:40:02 en même temps, ces gens-là ont une expérience
00:40:04 militaire, si vous voulez, et ils savent
00:40:06 que cette action-là ne va pas
00:40:08 leur permettre de libérer l'ombre
00:40:10 d'un bout de la Palestine.
00:40:12 - C'est une vraie question.
00:40:14 - Il me semble... - C'est une vraie question.
00:40:16 - Il me semble, ce qui est intéressant,
00:40:18 c'est la mobilisation qui continue
00:40:20 à fonctionner là-dessus dans le monde arabe.
00:40:22 Moi je suis frappée par le fait que
00:40:24 de voir partout le gouvernement algérien,
00:40:26 vous avez vu la déclaration du gouvernement algérien,
00:40:28 c'est vraiment...
00:40:30 - Et même Tunisie. - C'est du boyard !
00:40:32 - Vous avez vu Davout Ouglou,
00:40:34 l'ancien ministre d'affaires étrangères
00:40:36 de M. Erdogan,
00:40:38 qui félicite le Hamas.
00:40:40 C'est l'homme avec lequel l'Europe a négocié
00:40:42 pendant des années...
00:40:44 - Il est un pays membre de l'Europe.
00:40:46 - Je me trompe peut-être, mais je pense qu'il y en a
00:40:48 deux grandes, en dehors de la barbarie,
00:40:50 je veux dire. Il y en a une qui est l'Arabie saoudite.
00:40:52 Parce que la normalisation des relations
00:40:54 avec l'Arabie saoudite, ça constituerait
00:40:56 un tournant majeur dans la région.
00:40:58 Et la deuxième, me semble-t-il, c'est aussi
00:41:00 de détruire tout ce qu'il y a de modération.
00:41:02 D'ailleurs, c'est pas pour rien qu'ils ont visé un festival
00:41:04 vraisemblablement de progressistes,
00:41:06 pour radicaliser totalement
00:41:08 l'opinion
00:41:10 de part et d'autre.
00:41:12 - Ils ont franchi un rubicon, quand même.
00:41:14 - Jean-Georges Fenech et Philippe Guivert.
00:41:16 - Simplement un sentiment,
00:41:18 je sens un grand malaise, si vous voulez,
00:41:20 une grande indécence
00:41:22 à un moment où il y a
00:41:24 un deuil terrible en Israël,
00:41:26 à tergiverser
00:41:28 chez nous, en France, pour savoir...
00:41:30 Je le ressens très très mal.
00:41:32 Vous imaginez que ce qui s'est passé dans cette
00:41:34 Rêve Party, c'est trois Bataclans.
00:41:36 Au Bataclan, il y a eu 90 morts.
00:41:38 Ces jeunes, il y en a eu 260,
00:41:40 je crois. Vous imaginez,
00:41:42 alors qu'en France, le 11 janvier,
00:41:44 vous vous souvenez, après Charlie Hebdo,
00:41:46 il y avait le monde entier qui défilait
00:41:48 à Paris. Il y avait une unité.
00:41:50 Et nous, on est en train de se demander
00:41:52 si quels sont les responsables.
00:41:54 Je trouve ça d'une indécence.
00:41:56 J'ai honte, en réalité, pour ma classe politique française.
00:41:58 - Non, c'est pas la classe politique.
00:42:00 - Si, si, si.
00:42:02 - Mais pourquoi les autres ?
00:42:04 - Écoutez, je suis désolé, une partie de la classe politique française,
00:42:06 ça me pose un problème.
00:42:08 - Mais qu'est-ce qui a enremi la France insoumise ?
00:42:10 - La France insoumise ?
00:42:12 La presse, les médias ?
00:42:14 - Non, non, non.
00:42:16 - Le monde.
00:42:18 - Vous ne voulez pas entendre...
00:42:20 Quand on vous parle de guerre de civilisation,
00:42:22 vous ne voulez pas entendre,
00:42:24 depuis le 11 septembre,
00:42:26 il y a une guerre de civilisation qui se met en place
00:42:28 dans le monde, entre des forces antagonistes.
00:42:30 Vous ne voulez pas entendre cela.
00:42:32 Et quand on dit ça, on se fait traiter
00:42:34 d'extrême droite.
00:42:36 C'est ça, l'enjeu.
00:42:38 Donc après, vous pouvez en parler pendant des heures.
00:42:40 Il y a une guerre de civilisation entre deux mondes.
00:42:42 - C'est une guerre
00:42:44 asymétrique entre les démocraties
00:42:46 et des groupes terroristes.
00:42:48 C'est comme ça que vous interprètez, moi.
00:42:50 - Mais les groupes terroristes...
00:42:52 - Je ne veux pas vous répondre,
00:42:54 parce qu'effectivement, ce que vous dites est encore trop doux.
00:42:56 Mais je ne veux pas vous répondre.
00:42:58 - Ils survivent comment, les groupes terroristes ?
00:43:00 - En fait, ce n'est pas du tout ce que je pense.
00:43:02 - S'ils n'ont pas de soutien dans la population,
00:43:04 ils ne survivent pas, ces groupes terroristes ?
00:43:06 - Mais bien sûr.
00:43:08 Et en fait, la douceur
00:43:10 de vos analyses est au cœur de ce problème.
00:43:12 Il y a un ennemi
00:43:14 qui avance,
00:43:16 et il y a l'Occident qui tente d'y résister.
00:43:18 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:43:20 Et qui gagnera ? Je ne sais pas.
00:43:22 - Georges Bensoussan peut nous mettre d'accord,
00:43:24 si je peux me permettre. Il a prononcé le bon mot.
00:43:26 Il a dit "idéologie totalitaire", et une idéologie totalitaire,
00:43:28 ça ne vit que par la terreur.
00:43:30 - Oui. - Voilà. C'est le critère de définition
00:43:32 du totalitarisme. - Bien sûr.
00:43:34 - Et nous sommes en pleine dent. Donc le totalitarisme
00:43:36 d'aujourd'hui, ce sont ces groupes islamistes.
00:43:38 - Oui. - Mais elles vivent.
00:43:40 - Il faut dire les choses. Et donc, on est en lutte.
00:43:42 - Ils doivent les combattre. - Israël est en lutte contre eux.
00:43:44 - Mais il faut les combattre. - Et ça passe par la Baïa.
00:43:46 - Exactement. - C'est ça que vous ne saisissez pas.
00:43:48 - C'est la Baïa. - C'est ça que vous ne saisissez pas.
00:43:50 - Je suis tout à fait favorable
00:43:52 à l'interdiction de la Baïa. - Oui, mais ça ne passe pas
00:43:54 que par la terreur. - Mais c'est ça que vous ne saisissez pas.
00:43:56 - Ça passe par des moyens. Et que plein de gens
00:43:58 ici approuvent, comme la Baïa, le Burkini,
00:44:00 et que... - Plein de gens approuvent, je crois.
00:44:02 - Que plein de gens approuvent. - Enfin, pas sur ce plateau.
00:44:04 - En tout cas, si l'on approuve, ne voit pas les dangers.
00:44:09 - Oui. - Et explique que le danger, c'est Marine Le Pen.
00:44:11 - C'est plus exact. Ne voit pas le danger.
00:44:13 - C'est pour ça que... - Et considère que...
00:44:15 - Ne voit pas le danger. - Alors, je vous propose d'écouter
00:44:17 La Sauvagerie, dernier passage de M. Bensoussan.
00:44:19 C'est sur La Sauvagerie, et après, je vous donne, évidemment, la parole.
00:44:22 - Oui, j'ai des témoignages directs, hier,
00:44:26 que j'ai vérifiés quand même, pour éviter de tomber dans les fake news,
00:44:30 d'enfants pris en otage qui ont été exhibis dans des cages.
00:44:34 Des cages à animaux. Ça a été filmé, c'est passé.
00:44:38 Et j'ai vu, alors là, comme tout le monde, c'est pas une révélation,
00:44:42 un certain nombre de gens lâchés, et le corps de cette jeune
00:44:46 germano-israélienne, démembrée, traînée dans les rues de Gaza.
00:44:50 Tout ça, ça a été vu. Qu'est-ce que ça dit ?
00:44:53 Ça dit d'abord un déchaînement de Sauvagerie qui provoque un effet de sidération.
00:44:57 Ça dit aussi que cette Sauvagerie, elle est très angoissante pour tout un chacun,
00:45:01 même pour celui qui ne s'intéresse pas à ce conflit,
00:45:03 parce que ça interroge les limites de notre humanité.
00:45:05 C'est-à-dire que tout accès de Sauvager, à un moment donné, nous pose la question suivante,
00:45:09 de quoi sommes-nous capables, qui sommes-nous en tant qu'êtres humains,
00:45:11 et à partir de quand bascule-t-on dans la décivilisation,
00:45:14 pour reprendre un terme très ancien, d'ailleurs, qui a été employé récemment.
00:45:18 - On va marquer une pause. Pour tout vous dire,
00:45:22 j'avais prévu ce matin que nous parlions quasiment à 90% de ce sujet,
00:45:27 mais effectivement, on avait imaginé de recevoir Virginie Giraud,
00:45:31 qui a vaincu un cancer du sein, et son témoignage nous intéressait,
00:45:37 parce que c'est Octobre Rose.
00:45:39 Donc, ce que je vous propose, c'est qu'on va la recevoir quand même,
00:45:41 dans la dernière partie de l'émission,
00:45:43 et on pourra écouter ce témoignage très fort de cette jeune femme
00:45:46 qui a été diagnostiquée il y a 18 mois d'un cancer du sein,
00:45:49 et qui a aujourd'hui guéri et vaincu ce cancer du sein.
00:45:54 Je vais vous remercier, donc, cher Gauthier Lebrecht,
00:45:58 et on continuera, évidemment, ensemble,
00:46:02 de parler de cette attaque terroriste du Hamas,
00:46:05 et des conséquences pour le monde, mais aussi pour la France,
00:46:09 parce qu'elles sont importantes. A tout de suite.
00:46:11 - Virginie Giraud est avec nous, je la salue.
00:46:16 Vous pouvez l'écouter chaque samedi, chaque dimanche, à 15h,
00:46:19 au cœur de l'histoire, sur Europe 1, la radio bleue, sur Europe 1,
00:46:23 mais vous êtes venue parce que vous avez vaincu un cancer du sein
00:46:26 qui avait été diagnostiqué en février 2022,
00:46:29 et que nous traversons la période d'Octobre Rose,
00:46:32 qui est donc la sensibilisation sur cette maladie,
00:46:34 et vous nous apporterez votre témoignage tout à l'heure.
00:46:37 Clémence Barbier, à quasiment 10h, nous rappelle les titres principaux.
00:46:45 Pékin dit condamner les actions portant atteinte à des civils
00:46:48 après les affrontements entre le Hamas et Israël.
00:46:51 Selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères,
00:46:54 la Chine est très préoccupée par l'escalade continue
00:46:57 du conflit israélo-palestinien et déplore les pertes civiles.
00:47:01 Au moins 6 avions vont être mobilisés par le Brésil
00:47:04 pour apatrier ces ressortissants désirants quitter Israël
00:47:08 et les territoires palestiniens.
00:47:10 Le gouvernement brésilien estime à 14 000 le nombre de résidents
00:47:14 en Israël et 6 000 ceux vivant dans les territoires palestiniens.
00:47:18 Le Hamas n'aurait jamais pu faire cette opération
00:47:22 avec ses armes et ses moyens sans l'avoir préparée depuis longtemps.
00:47:25 Avec le soutien de l'Iran, juge François Hollande,
00:47:28 invité chez nos confrères de France Inter,
00:47:30 l'ancien président estime que les démocraties doivent faire en sorte
00:47:34 que le conflit ne s'étende pas au reste de la région.
00:47:37 Quand je parle de l'indulgence qu'il existe aujourd'hui
00:47:41 pour l'islamisme, que ce soit dans les médias
00:47:45 ou dans la classe politique, vous vous rendez compte
00:47:47 qu'on l'apprend à l'instant, on l'apprend ces dernières heures,
00:47:50 mais que s'il n'y avait pas eu ce qui s'était passé en Israël,
00:47:54 le film "Yalla Gaza" qui sort le 8 novembre
00:47:58 aurait été projeté à l'Assemblée nationale.
00:48:00 Sans doute ne le sera-t-il pas.
00:48:02 Le film sera projeté à l'Assemblée nationale le 9 novembre 2023
00:48:06 en présence de Mariam Abou Daka, qui est chef de file
00:48:10 du FPLP, c'est juste l'organisation sur la liste officielle
00:48:14 des organisations terroristes.
00:48:16 Ça devait se passer à l'Assemblée nationale.
00:48:18 Et qui invitait cette dame ?
00:48:21 C'est la députée de la France insoumise, Ersilia Soudé.
00:48:25 Et on apprend ça effectivement parce qu'il s'est passé
00:48:29 ce qui s'est passé en Israël.
00:48:31 Mais autrement, "Yalla Gaza" était à l'Assemblée nationale diffusée.
00:48:35 Vous vous rendez compte la folie de ce pays.
00:48:38 Et j'ai l'impression que ça choque que moi.
00:48:41 En tout cas, il y avait eu un...
00:48:44 - Non, l'attitude de la fille et de cette députée en particulier,
00:48:47 elle choque beaucoup.
00:48:49 - Mais ce film était projeté, que je sache.
00:48:53 Et cette députée, j'ai vu que M. Robinel, maire de Reims,
00:48:56 a proposé l'exclusion, je crois, de certains députés
00:48:59 de l'Assemblée nationale.
00:49:01 En tout cas, la question se pose.
00:49:03 Deuxième chose que je voulais vous donner,
00:49:05 et après je vous donne évidemment la parole.
00:49:08 Je voulais, au nom d'ailleurs de tous les juifs de France
00:49:11 qui nous écoutent, citer ces quelques lignes
00:49:14 d'Alexandre Arcadi qui m'a envoyé ce petit texto,
00:49:16 qui ne souhaite pas intervenir d'ailleurs personnellement.
00:49:19 Mais Alexandre Arcadi, il a écrit ceci.
00:49:21 "Depuis trois jours, je vis un cauchemar réveillé.
00:49:23 L'attaque odieuse sur Israël nous rappelle les pires pogroms
00:49:25 du siècle dernier.
00:49:27 La sauvagerie dans les rues de Sderot était celle de la haine antisémite.
00:49:30 Je pense à ces enfants terrorisés, à ces personnes âgées exhibées,
00:49:34 à ces jeunes filles violées et molestées,
00:49:36 à ces jeunes soldats lynchés.
00:49:38 Je pense aux pauvres gens kidnappés
00:49:40 et aux centaines de victimes innocentes.
00:49:42 Aujourd'hui, le mot barbarie a un nouveau synonyme,
00:49:44 le Hamas. J'ai la rage au cœur et les larmes aux yeux."
00:49:48 a-t-il écrit Alexandre Arcadi que je salue.
00:49:52 Nathan Devers.
00:49:53 Alexandre Arcadi qui avait fait un très beau film d'ailleurs,
00:49:55 pour Sacha.
00:49:56 Bien sûr. Mais bien sûr, évidemment.
00:49:59 Mais les gens qui sont dans cette ambiguité
00:50:01 ou dans ce soutien vis-à-vis des actes terroristes…
00:50:03 Les gens qui sont dans l'ambiguïté, même vous…
00:50:05 Il y a des gens qui soutiennent et il y a des gens qui sont ambigus.
00:50:07 Ceux qui sont dans l'ambiguïté, ils soutiennent.
00:50:09 Oui, oui, voilà. Mais ces gens-là, il faut quand même dire une chose
00:50:11 qui est très importante, c'est qu'ils n'en ont rien à faire
00:50:13 de la cause palestinienne.
00:50:15 Parce que les habitants de Gaza, moi j'ai la plus grande pitié,
00:50:18 la plus grande empathie pour les civils, pour les enfants,
00:50:20 pour les femmes, pour les gens de Gaza.
00:50:22 Il faut dire une chose, c'est qu'ils vivent un cauchemar
00:50:24 depuis que le Hamas s'est emparé du pouvoir.
00:50:26 Il faut rappeler une chose qui est très importante,
00:50:28 c'est que depuis que Gaza est aux mains du Hamas,
00:50:30 il y a eu des manifestations de Gazaouis contre le Hamas
00:50:33 qui sont sortis au risque de leur vie.
00:50:35 Il y en a qui ont été torturés, il y en a qui ont été arrêtés, etc.
00:50:38 Et ils savent très bien aujourd'hui que ce qu'a fait le Hamas,
00:50:41 ça va être un cauchemar pour eux.
00:50:43 Autant en Cisjordanie, les civils souffrent directement
00:50:46 de la politique israélienne qui est contestable,
00:50:48 autant à Gaza, ces gens-là sont les martyrs et les otages du Hamas.
00:50:51 Donc ceux qui créent une ambiguïté volontairement
00:50:53 entre le soutien aux civils palestiniens du Hamas
00:50:56 et l'empathie qu'on doit avoir envers eux,
00:50:58 et moi j'ai cette empathie, j'ai une pensée aussi pour eux,
00:51:00 et le soutien ou l'ambiguïté vis-à-vis d'un régime
00:51:03 qui est celui du Hamas, ce qu'ils font,
00:51:05 ils le font volontairement, c'est pas une confusion intellectuelle,
00:51:07 et ça s'appelle vraiment abandonner la cause palestinienne
00:51:10 qui aujourd'hui, et c'est même pas qu'elle est mal défendue,
00:51:12 c'est qu'elle est profanée par les gens qui se comportent ainsi.
00:51:15 – Non mais on va voir, et ça a déjà commencé, des manifestations,
00:51:18 ceux-là n'ont pas non plus d'excuses,
00:51:20 c'est-à-dire qu'on va voir des manifestations de gens.
00:51:22 Maintenant, je pense qu'on a progressé sur un plan,
00:51:25 on a compris que derrière ce paravent de la cause palestinienne,
00:51:29 il y a la haine anti-juive, mais je voudrais quand même vous dire, Pascal,
00:51:32 moi j'ai été aussi, peut-être que je suis plus indulgente
00:51:35 ou plus optimiste que vous sur la nature humaine,
00:51:38 moi j'ai vu des gens qui s'étaient probablement sincèrement fait abuser
00:51:42 par des slogans "les Juifs sont les nouveaux",
00:51:45 "les musulmans sont les Juifs d'aujourd'hui",
00:51:47 "les musulmans d'aujourd'hui sont les Juifs d'hier", etc.
00:51:50 "Israël c'est l'Apartheid", qui étaient déciés par ce qu'ils voyaient.
00:51:55 Et je dois dire que dans cette triste journée,
00:51:57 il faut aussi dire que peut-être, si vous voulez,
00:52:01 on en a fini avec un certain nombre de ces négationnistes,
00:52:06 c'est comme ça qu'il faut les appeler peut-être.
00:52:08 - Vincent Herouet, j'ai le sentiment que vous vouliez nuancer
00:52:11 peut-être ce que disait Nathan Devers.
00:52:13 - Non, pas du tout. Pardon.
00:52:16 Non, sur la cause palestinienne et sur...
00:52:19 Vous parliez du FPLP, là, Georges Abbas,
00:52:21 c'était le patron, le fondateur du Front Populaire de Libération de la Palestine.
00:52:25 - C'était combien encore ?
00:52:26 - C'était des nationalistes.
00:52:27 - Ah, il y en a un sur des nationalistes ?
00:52:28 - Non mais attendez, ce n'était pas des islamistes, vous savez,
00:52:30 c'était des nationalistes palestiniens.
00:52:32 C'est une autre génération, c'est une autre guerre.
00:52:35 Donc on finirait presque par les regretter.
00:52:38 Ce qui est frappant dans ce qui s'est passé hier,
00:52:41 ce qui est extraordinaire, c'est que le Hamas,
00:52:44 les Israéliens discutaient avec eux.
00:52:46 Ils étaient même en pleine palabre pour essayer d'augmenter
00:52:51 l'aide qui était apportée par le Qatar,
00:52:55 qui était aussi en train de regarder le nombre de permis, etc., de travail.
00:52:59 Il y avait une vraie négo...
00:53:01 Comment est-ce que vous allez négocier demain ?
00:53:03 Comment ils vont faire les Israéliens pour négocier demain
00:53:05 avec des gens qui ont commis de tels massacres,
00:53:08 qui se sont comportés comme des terroristes ?
00:53:10 Comment ils vont faire pour discuter,
00:53:12 pour récupérer les otages ?
00:53:14 Ça va être très compliqué.
00:53:15 Vous avez des gens, ils ne portaient pas la cravate,
00:53:18 parce qu'on ne porte pas la cravate quand on est un bon islamiste,
00:53:21 mais ils étaient fréquentables.
00:53:23 On pensait qu'ils géraient à leur profit,
00:53:25 mais qu'ils géraient le territoire auquel ils imposaient leurs lois, leurs férules.
00:53:31 On pensait que les gens du Hamas, on pouvait discuter avec eux.
00:53:35 Le monde entier pensait ça.
00:53:37 Là, c'est terminé.
00:53:38 Là, il s'est passé quelque chose avant-hier...
00:53:40 Pardonnez-moi, il n'y avait que vous qui pensiez qu'on pouvait discuter.
00:53:43 Non, les Israéliens le faisaient.
00:53:45 Et le monde entier considérait que l'histoire palestinienne,
00:53:48 c'est devenu un petit conflit périphérique ultra violent, ultra désespéré.
00:53:54 Le Hamas a dans son ADN la destruction d'Israël.
00:54:00 Mais le gouvernement discutait quand même avec lui.
00:54:02 Mais là, vous ne vous rendez pas compte de ce qui se passe ?
00:54:04 Écoutez, moi je me souviens avoir passé dans cette émission
00:54:06 les propos de Mahmoud Hamas il y a encore quelques temps.
00:54:09 Le Hamas, c'est l'autorité palestine.
00:54:11 Oui, mais bon...
00:54:12 Vous avez raison, mais quand même, le gouvernement discutait avec eux.
00:54:16 Puisqu'il gérait Gaza et le gouvernement...
00:54:18 Alors là, c'est le déluge à l'Axa.
00:54:20 Il y a toutes sortes d'ambiguïtés.
00:54:21 C'est compliqué, il y a toutes sortes de...
00:54:22 La première Iddifada, c'est aussi au nom d'Al-Aqsa.
00:54:25 Et là, c'est le déluge à l'Aqsa.
00:54:27 C'est vrai que les choses sont compliquées, notamment côté palestinien.
00:54:30 Mais bon, il y a quand même eu...
00:54:32 Là, il y a avant et il y a après.
00:54:35 Vendredi, on parlait avec le Hamas.
00:54:38 Les Israéliens discutaient avec eux.
00:54:40 Et maintenant, c'est fini.
00:54:42 D'ailleurs, ce qu'en reproche la presse palestinienne à Netanyahou,
00:54:45 c'est d'avoir cru qu'avec le Hamas, il avait trouvé un deal.
00:54:48 Et qu'il avait concentré tous ses efforts sur l'Assis Jordanie.
00:54:51 C'est ça, la critique de la presse israélienne.
00:54:53 Alors, je ne veux pas non plus me mettre tout le monde à dos,
00:54:56 mais certaines personnalités françaises,
00:54:59 qui sont très rapides pour tweeter,
00:55:02 lorsqu'il se passe quelque chose,
00:55:04 pourquoi pas dans les cités difficiles,
00:55:08 je pense à la mort du jeune Nahel,
00:55:10 j'attends leur tweet sur ce qui se passe aujourd'hui en Israël.
00:55:15 Vous en avez trop dit ou pas ?
00:55:17 Il n'y a rien à dire.
00:55:19 Certaines personnalités qui tweet ou donnent leur sentiment
00:55:23 quand il se passe quelque chose,
00:55:25 ces personnalités aujourd'hui...
00:55:27 Vous parlez des footballeurs ?
00:55:29 Ah, d'accord.
00:55:30 Je ne dis rien.
00:55:31 Je dis que ce que je dis est factuel.
00:55:33 Je ne parle pas de ces gens,
00:55:35 parce qu'en fait, tous ces gens ne s'expriment pas.
00:55:37 On voit bien que ce qui se passe là-bas influence ici.
00:55:41 Vous le savez bien.
00:55:42 Nous le savons bien.
00:55:43 C'est d'ailleurs notre crainte.
00:55:45 Bien sûr.
00:55:46 Bien évidemment.
00:55:47 Vous pensez donc à Mbappé ?
00:55:48 Non, ce n'est pas à lui que je pensais.
00:55:50 Vous m'avez fait penser à lui.
00:55:52 Non, ce n'est pas à lui que je pensais.
00:55:54 Tout à l'heure, on a parlé de Shana Louk,
00:55:57 cette jeune femme.
00:55:59 Shani Louk, pardonnez-moi.
00:56:01 Je voudrais qu'on voit le sujet de Dunia Tengour.
00:56:04 Des images insoutenables.
00:56:07 Le corps d'une jeune femme dénudée,
00:56:09 inerte à l'arrière d'un pick-up.
00:56:11 Des terroristes du Hamas exhibent fièrement leur butin de guerre
00:56:15 sous les cris d'une foule fanatisée.
00:56:17 L'un d'entre eux va même jusqu'à cracher sur elle.
00:56:20 Cet otage pourrait bien être Shani Louk,
00:56:23 une citoyenne germano-israélienne d'une vingtaine d'années.
00:56:26 Comme des milliers de jeunes,
00:56:28 samedi, elle se trouvait dans une rêve partie,
00:56:30 au kiboutz Rahim, non loin de la ville de Djerba.
00:56:32 Lorsqu'un groupe de terroristes du Hamas
00:56:34 a pris d'assaut les participants,
00:56:36 tirant sur la foule avec des armes automatiques.
00:56:39 La mère de Shani Louk,
00:56:41 qui dit avoir reconnu sa fille,
00:56:43 dans la vidéo des terroristes,
00:56:45 lance un appel à l'aide.
00:56:47 On m'a envoyé une vidéo
00:56:49 où j'ai clairement pu reconnaître ma fille.
00:56:51 Elle était inconsciente dans la voiture avec les Palestiniens.
00:56:54 Je demande de l'aide et des informations à ce sujet.
00:56:57 Je ne peux pas me faire entendre.
00:56:59 Je vous remercie.
00:57:01 Comme Shani Louk,
00:57:03 ils sont plusieurs dizaines de fêtards
00:57:05 à avoir disparu dans cette rêve partie,
00:57:07 enlevés ou tués par des hommes du Hamas,
00:57:09 dont la détresse,
00:57:11 leur famille cherche à savoir la vérité.
00:57:13 Vincent Erwad,
00:57:15 je vais vous faire écouter trois interventions
00:57:17 et on a besoin de les décrypter.
00:57:19 La première, c'est le ministre de la Défense israélien,
00:57:21 Yoav Galan.
00:57:23 Écoutons-le.
00:57:25 Nous sommes des militants israéliens.
00:57:27 Nous exigerons un prix très lourd au Hamas.
00:57:29 Il paiera pour ce qu'il a fait
00:57:31 et cette action restera dans les mémoires à Gaza
00:57:33 pendant les 50 prochaines années.
00:57:35 C'est notre responsabilité
00:57:37 de leur faire regretter ce qu'ils ont commencé.
00:57:39 Vous l'avez dit tout à l'heure,
00:57:41 c'est la réponse qui sera peut-être bridée.
00:57:43 On va dire autre chose.
00:57:45 L'opinion israélienne attend un discours comme celui-là.
00:57:47 Il y a obligatoirement un discours de vengeance.
00:57:49 Oui, bien sûr.
00:57:51 Il y a un défi qui a été lancé
00:57:53 aux Israéliens.
00:57:55 Il y a une humiliation aussi.
00:57:57 Tout État normalement constitué
00:57:59 se doit de répondre.
00:58:01 Deuxième passage,
00:58:03 celui de l'ambassadeur d'Israël
00:58:05 auprès des Nations Unies.
00:58:07 Ce qui nous permettra de décrypter
00:58:09 la position de l'ONU.
00:58:11 Ce à quoi nous assistons,
00:58:17 ce sont des crimes de guerre.
00:58:19 Des crimes de guerre flagrants et barbares.
00:58:21 Des civils massacrés,
00:58:23 des otages maltraités,
00:58:25 des bébés arrachés à leur mère.
00:58:27 Il n'y a pas de mot pour décrire
00:58:29 une telle sauvagerie.
00:58:31 C'est le 11 septembre d'Israël.
00:58:35 C'est le 11 septembre d'Israël
00:58:37 et Israël fera tout
00:58:39 pour amener nos fils et nos filles
00:58:41 à la maison.
00:58:43 Quelle est la position de l'ONU ?
00:58:47 Parler du 11 septembre à New York,
00:58:49 c'est une bonne façon de se faire écouter.
00:58:51 Cela étant, Israël a été condamné
00:58:53 à un nombre incalculable
00:58:55 de fois,
00:58:57 et heureusement que le Conseil de sécurité
00:58:59 a systématiquement bloqué
00:59:01 l'Assemblée.
00:59:03 Israël est un terrain hostile
00:59:05 aux Nations Unies, évidemment.
00:59:07 En même temps, il faut
00:59:09 regarder ce qui se passe
00:59:11 à une échelle plus globale.
00:59:13 Les accords d'Abraham
00:59:15 ont permis ces dernières années
00:59:17 - c'est un délecte quand même de l'administration Trump -
00:59:19 ont permis ces dernières années
00:59:21 à Israël de nouer
00:59:23 avec un certain
00:59:25 nombre de pays arabes
00:59:27 des relations au vu et au su
00:59:29 de tout le monde, des relations diplomatiques,
00:59:31 du commerce, etc.
00:59:33 Cette logique-là,
00:59:35 cette dynamique-là
00:59:37 risquait de prendre
00:59:39 encore plus d'élan
00:59:41 avec le ralliement
00:59:43 des Séoudiens.
00:59:45 Ce qui vient de se passer
00:59:47 à Gaza, évidemment,
00:59:49 stoppe tout.
00:59:51 C'est-à-dire que la normalisation qui était en cours
00:59:53 au Moyen-Orient,
00:59:55 c'est bloqué pour un sacré bout de temps.
00:59:57 Et dernier passage, celui de Erdogan.
00:59:59 Il est inutile
01:00:03 de jeter de l'huile sur le feu,
01:00:05 notamment en s'en prenant
01:00:07 aux civils des deux côtés.
01:00:09 La Turquie est prête
01:00:13 à faire tout ce qui est en son pouvoir
01:00:15 pour mettre fin aux affrontements
01:00:17 dès que possible.
01:00:19 Il faut réduire les tensions qui se sont aggravées
01:00:23 suite aux derniers incidents.
01:00:25 Nous sommes déterminés à intensifier
01:00:29 et à poursuivre nos efforts
01:00:31 diplomatiques pour rétablir le calme.
01:00:33 Nous invitons tous les acteurs
01:00:37 à soutenir la paix.
01:00:43 Il est extraordinaire.
01:00:45 C'est à la fois le frère musulman en chef
01:00:47 et le faux frère parfait.
01:00:49 C'est-à-dire que là, il est en train d'essayer
01:00:51 de se hisser au rôle d'intermédiaire.
01:00:53 La Turquie prête à offrir
01:00:55 la force de sa médiation.
01:00:57 Les Turcs ont soutenu
01:01:01 le Hamas,
01:01:03 l'ont armé, l'ont financé.
01:01:05 Je vous disais,
01:01:07 l'ancien ministre des Affaires étrangères,
01:01:09 M. Davidoğlu, se félicitait
01:01:11 hier du succès
01:01:13 de l'opération Hamas.
01:01:15 La situation en France
01:01:17 peut nous intéresser parce qu'effectivement,
01:01:19 il peut y avoir des réactions.
01:01:21 Je voulais qu'on écoute Gilles-William Golnadel
01:01:23 qui était hier soir sur notre antenne.
01:01:25 Les Juifs français
01:01:29 ont payé cher
01:01:31 la détestation d'Israël.
01:01:33 Mohamed Merah a tué
01:01:35 des enfants juifs
01:01:37 à Toulouse pour venger
01:01:39 les victimes de Palestine.
01:01:41 La propagande
01:01:43 qui est faite par l'extrême-gauche
01:01:45 dans le cadre de cette alliance
01:01:47 objective entre l'islamisme
01:01:49 et le gauchisme, elle fait
01:01:51 des victimes. Mais je veux dire que,
01:01:53 pardon de le dire,
01:01:55 il n'y a pas une très grande différence
01:01:57 entre les enfants de Toulouse,
01:01:59 Samuel Paty,
01:02:01 Lebat Atlan,
01:02:03 et Mireille Knoll.
01:02:05 La détestation, pardon de vous le dire,
01:02:07 de la population
01:02:09 judéo-chrétienne,
01:02:11 elle ne se partage pas.
01:02:13 Il a raison.
01:02:15 Il a entièrement raison.
01:02:17 Oui ?
01:02:19 Je dirais qu'il a raison
01:02:21 et je trouve qu'il a été très très bon
01:02:23 dans cette émission.
01:02:25 Simplement, je pense qu'Israël n'est qu'une espèce
01:02:27 de prétexte. L'antisémitisme
01:02:29 islamique, islamisme, vous l'appelez comme vous voulez,
01:02:31 existait avant Israël.
01:02:33 Il y a quand même une...
01:02:35 Il est répandu dans des gens, si vous voulez,
01:02:37 qui n'ont strictement rien à voir.
01:02:39 La Malaisie, franchement, c'est assez loin d'Israël.
01:02:41 Donc, je crois qu'il y a une véritable
01:02:43 haine des juifs,
01:02:45 qui s'exprime là.
01:02:47 Et ce qui a été très douloureux, je pense,
01:02:49 pour les juifs de France, c'est qu'on leur dise
01:02:51 "Vous ne vivez pas ce que vous vivez."
01:02:53 Cette diversion dont vous parliez tout à l'heure,
01:02:55 le Front National, etc. Mais que quand ils disaient
01:02:57 "Attention, voilà d'où ça vient",
01:02:59 on leur disait "Vous êtes racistes."
01:03:01 "Vous êtes des salauds de race."
01:03:03 J'ai envie de dire que les juifs ont été
01:03:05 les premières victimes de l'islamisme.
01:03:07 Les premières. Mais il y en aura peut-être
01:03:09 d'autres sur le sol de France.
01:03:11 Et ce seront peut-être les catholiques, demain.
01:03:13 C'est ça que je veux vous dire.
01:03:15 C'est très important, en fait,
01:03:17 ce qui peut se passer dans notre pays.
01:03:19 Avec cet islamisme
01:03:21 qu'il faut combattre.
01:03:23 - Et avec une différence d'habitude, si vous voulez,
01:03:25 on voit effectivement des morts civiles palestiniens
01:03:27 et les gens se révoltent.
01:03:29 Là, ils vont se révolter contre les Israéliens.
01:03:31 - Ce n'est pas, comment dire,
01:03:33 qu'une haine des juifs.
01:03:35 - Non, vous avez raison, c'est une haine de l'Occident.
01:03:37 - Mais bien sûr ! - L'Occident américanise.
01:03:39 - Une haine des catholiques.
01:03:41 - Et dont les juifs ont été les premières victimes
01:03:43 dans des villes comme Sarcelles,
01:03:45 où aujourd'hui, il n'y a plus un juif.
01:03:47 C'est ça que je veux vous dire.
01:03:49 Ça annonce, c'est une bande-annonce.
01:03:51 - Bien sûr.
01:03:53 - Peut-être. - De la France de demain.
01:03:55 - Lorsque l'un des trois assaillants du Bataclan
01:03:57 tire à Akshakalachnikov,
01:03:59 vous nous faites ça dans l'état islamique,
01:04:01 on vous fait ça à vous.
01:04:03 Donc il faut malheureusement craindre des répliques.
01:04:05 À chaque fois qu'il y a eu des actions comme ça,
01:04:07 il y a eu des répliques en France.
01:04:09 Depuis 30 ans.
01:04:11 C'est pour ça que Gérald Darmanin
01:04:13 et le préfet de Paris
01:04:15 prennent toutes les mesures de sécurité
01:04:17 pour empêcher d'éventuelles répliques et attentats.
01:04:19 - Et qu'est-ce qu'on fait avec les gamins
01:04:21 dans les écoles qui approuvent ?
01:04:23 Parce que là, ça devient très compliqué.
01:04:25 - Mais parce que le combat, vous ne le menez pas.
01:04:27 - Vous ne le menez pas. On ne mène pas le combat.
01:04:29 On ne peut pas parler de la Shoah dans certaines classes.
01:04:31 - C'est bien ce que vous dites.
01:04:33 - Mais là encore, tout ça est un ensemble de choses.
01:04:35 - On a eu le problème.
01:04:37 - La fameuse phrase "on paye toutes les factures en 40 ans".
01:04:39 - On a eu le problème
01:04:41 après l'attentat contre Charlie.
01:04:43 - Ah oui, exactement.
01:04:45 - Moi, ce que je redoute beaucoup,
01:04:47 c'est que Netanyahou disait
01:04:49 qu'Israël allait s'engager
01:04:51 dans une guerre longue.
01:04:53 Il n'avait pas l'air d'annoncer
01:04:55 une guerre aiglaire
01:04:57 qui dure deux jours.
01:04:59 Et donc, nos sociétés, la société française
01:05:01 va être soumise au poids des images
01:05:03 d'une guerre
01:05:05 qui potentiellement peut durer
01:05:07 plusieurs semaines.
01:05:09 Et c'est là qu'il va falloir être extrêmement vigilant.
01:05:11 C'est là que ça peut chauffer.
01:05:13 - Écoutez, M.Henri, qui est délégué national
01:05:15 à l'Alliance sur ce qui se passe sur le sol de France.
01:05:17 Et après, nous pourrons
01:05:19 écouter également Habib Meyer
01:05:21 qui proposait d'exclure
01:05:23 Mme Soudé, je le rappelle,
01:05:25 toute cette propagande
01:05:27 qui peut exister aujourd'hui en France.
01:05:29 Et je le répète,
01:05:31 avec une alliance objective
01:05:33 entre le gauchisme, certains médias
01:05:35 et l'islamisme.
01:05:37 Et qui existe
01:05:39 en tout cas, en forme d'indulgence,
01:05:41 de tolérance
01:05:43 sur ces idées-là.
01:05:45 - L'ambassadeur qui disait pour l'instant,
01:05:47 je ne croyais pas trop à l'expression "Islamo-gauchiste",
01:05:49 je la trouvais trop polémique.
01:05:51 - Je l'ai compris.
01:05:53 - Et là, on en a eu une démonstration.
01:05:55 - Elle existe depuis.
01:05:57 - Vous vous réveillez,
01:05:59 j'ai envie de dire, certains se réveillent bien tard.
01:06:01 Certains se réveillent bien tard.
01:06:03 Je suis...
01:06:05 Alors, écoutons M.Henri
01:06:07 sur ce qui peut se passer,
01:06:09 Éric Henri, sur ce qui peut se passer
01:06:11 aujourd'hui sur le sol de France.
01:06:13 - Le ministre de l'Intérieur a donné instruction
01:06:15 au préfet d'accentuer la sécurisation
01:06:17 des lieux de culte israéliens,
01:06:19 des écoles, des institutions, des centres culturels israéliens.
01:06:21 Pour ce faire,
01:06:23 il va y avoir des patrouilles
01:06:25 statiques, des patrouilles dynamiques.
01:06:27 Les polices municipales vont être
01:06:29 pleinement mobilisées.
01:06:31 Les militaires de l'opération Sentinelle, également,
01:06:33 vont être mis à contribution.
01:06:35 Je vous rappelle quand même que la sécurisation des lieux de culte
01:06:37 est une des missions de la police nationale.
01:06:39 D'ailleurs, dans un log du 15 août,
01:06:41 le ministre de l'Intérieur avait rappelé
01:06:43 qu'il fallait avoir un oeil vigilant,
01:06:45 un peu plus circonstancié sur les lieux de culte.
01:06:47 Et là, en raison de la guerre en Israël,
01:06:49 forcément, on passe
01:06:51 un degré supérieur.
01:06:53 Donc là, les forces de l'ordre vont devoir encore être
01:06:55 plus vigilantes.
01:06:57 - Je rappelle que le film de propagande "Yalla Gaza"
01:06:59 qui sort le 8 novembre sera projeté à l'Assemblée nationale
01:07:01 le 9 novembre 2023
01:07:03 en présence de Mariam Abou-Dakka
01:07:05 qui est la chef de file du FPLP
01:07:07 qui est l'organisation sur liste officielle
01:07:09 des organisations terroristes.
01:07:11 Je vous propose...
01:07:13 - C'est étonnant quand même que Mme Yol Brone-Pivet,
01:07:15 présidente de l'Assemblée nationale,
01:07:17 autorise cette diffusion.
01:07:19 A mon avis, ça ne sera pas diffusé.
01:07:21 - Mais vous avez raison, c'est parce que ce qui s'est passé
01:07:23 en Israël que ce ne sera pas diffusé.
01:07:25 Autrement, il était programmé.
01:07:27 C'est ça que, quand je vous parle d'indulgence,
01:07:29 on est au cœur de ça et de tolérance.
01:07:31 C'est ça qui est fou
01:07:33 dans ce pays.
01:07:35 C'est-à-dire que, pour certains,
01:07:37 l'ennemi, c'est Marine Le Pen.
01:07:39 Et toute la classe médiatique
01:07:41 explique que le problème, ça serait
01:07:43 l'extrême droite, qui n'existe sans doute plus.
01:07:45 Alors que le problème numéro un,
01:07:47 effectivement, de la radicalisation,
01:07:49 il est à l'extrême gauche.
01:07:51 Et vous avez,
01:07:53 on l'a cité l'autre jour,
01:07:55 M. l'ancien Premier ministre
01:07:57 Édouard Philippe, qui explique qu'entre un communiste
01:07:59 et un Front National, il va être communiste.
01:08:01 Bon, écoutez, chacun choisit son camp.
01:08:03 - Un communiste et Front National,
01:08:05 c'est une autre histoire. - Ils sont dans l'anus.
01:08:07 - Non, d'abord,
01:08:09 elle n'existe plus.
01:08:11 - Mais enfin, il l'était l'année dernière, quand même.
01:08:13 - Je sais que Fabien Roussel prenait des positions
01:08:15 systématiques. - Oui, mais il faut qu'il l'accuse.
01:08:17 - Mais, Philippe,
01:08:19 l'année dernière, il était bien...
01:08:21 - Maintenant, on ne pouvait pas l'accuser.
01:08:23 - Mais l'année dernière, ils étaient bien ensemble, que je sache.
01:08:25 Ils ont découvert qui est Jean-Luc Mélenchon
01:08:27 depuis un an ?
01:08:29 - Non. - Mais arrêtez cette hypocrisie.
01:08:31 - Fabien Roussel, moins que d'autres. - Arrêtons cette hypocrisie.
01:08:33 - Non, non, non, non, il n'y a pas de hypocrisie.
01:08:35 - Oui, c'est un peu tard, mais maintenant, on attend qu'il aille jusqu'au...
01:08:37 - Je ne partage pas votre avis.
01:08:39 - Je pense qu'il y a eu plusieurs fois... - Écoutons Abim Meyer.
01:08:41 - Il y a eu plusieurs fois au Parti socialiste.
01:08:43 - Abim Meyer qui était, effectivement,
01:08:45 sur Mme Ercilia Soudé
01:08:47 que j'ai fait écouter la semaine dernière,
01:08:49 qui est d'une violence invraisemblable, d'ailleurs.
01:08:51 - Qui est une extrémiste... - Oui, qui est députée
01:08:53 de l'Assemblée nationale. Écoutez
01:08:55 sa position. - Meilleur Abim.
01:08:57 - Écoutons, écoutons.
01:08:59 - Elle est vice-présidente du groupe Contre l'anglais.
01:09:01 - Vous allez faire comment ? - Elle crache une antisémite,
01:09:03 comme Mélenchon et comme beaucoup d'autres.
01:09:05 Aujourd'hui, comment on va faire ? Je vais demander de façon formelle
01:09:07 à la présidente de l'Assemblée.
01:09:09 Vous vous rendez compte que dans quelques semaines,
01:09:11 aujourd'hui, ils ont eu l'outre-cuissance
01:09:13 d'organiser
01:09:15 et de faire venir une terroriste du FPLP
01:09:17 et un film sur Gaza à l'Assemblée nationale ?
01:09:19 Parce que c'est leur essence électorale.
01:09:21 Parce qu'ils ne peuvent plus être élus
01:09:23 qu'avec, aujourd'hui, ces islamistes.
01:09:25 - Point par point,
01:09:27 vous allez demander quoi à la présidente de l'Assemblée nationale ?
01:09:29 - D'exclure des gens qui sont des...
01:09:31 Comment peut-on,
01:09:33 aujourd'hui, faire l'apologie du terrorisme ?
01:09:35 Il y a des Français qui ont été tués.
01:09:37 - Vous allez demander d'exclure les députés de la France amie ?
01:09:39 - Il y a des sanctions qui sont faites.
01:09:41 Vous vous rappelez quand
01:09:43 un parlementaire a fait un signe
01:09:45 de Hitler à l'Assemblée nationale,
01:09:47 un salut nazi, il a été sanctionné.
01:09:49 Mais là, c'est l'apologie du terrorisme,
01:09:51 l'apologie de la mort,
01:09:53 l'apologie du meurtre de Français
01:09:55 par des parlementaires français.
01:09:57 Mais où va-t-on ?
01:09:59 Des gens qui n'ont jamais mis le pied en Israël,
01:10:01 qui ne savent même pas de quoi ils parlent.
01:10:03 - Je vous rappelle quand même qu'en 7 Saint-Denis,
01:10:05 vous avez 12 circonscriptions,
01:10:07 12 députés de la France insoumise.
01:10:09 12 sur 12.
01:10:11 Raël... Oui, Raquel Garrido,
01:10:13 Clémentine Autain,
01:10:15 Sébastien Peu,
01:10:17 Éric Coquerel, tous ont été élus.
01:10:19 Interrogez-vous... Attendez.
01:10:21 Attendez.
01:10:23 Interrogez-vous sur un département français
01:10:25 qui vote entièrement
01:10:27 contre les islamo-gauchistes ?
01:10:29 Si vous, ça ne vous interroge pas,
01:10:31 moi, ça m'interroge.
01:10:33 - Le fait est qu'ils ont été élus.
01:10:35 - Philippe, il faut savoir que les députés insoumis
01:10:37 ont fait campagne en disant
01:10:39 "Voter pour moi, c'est voter pour l'islam".
01:10:41 - C'est pour ceux qui font de l'islam
01:10:43 et les musulmans.
01:10:45 - Philippe, votre réponse, vous dites "ils ont été élus".
01:10:47 C'est justement ce qui m'intéresse.
01:10:49 C'est précisément ça qui m'intéresse.
01:10:51 - À la prise de position du député
01:10:53 qui demande leur exclusion,
01:10:55 c'est que vous ne pouvez pas exclure
01:10:57 des députés de l'Assemblée nationale.
01:10:59 - C'est aux électeurs de le faire.
01:11:01 - Je vous répète.
01:11:03 - Alors, aux sanctions,
01:11:05 est-ce qu'on peut réfléchir de quoi à l'avance ?
01:11:07 - Est-ce qu'on peut s'interroger
01:11:09 sur un département français
01:11:11 où il y a 12 circonscriptions
01:11:13 qui votent pour des islamo-gauchistes ?
01:11:15 Est-ce que cette question peut être posée en France ?
01:11:17 Oui ou non ?
01:11:19 Pourquoi ont-ils voté pour eux ?
01:11:21 - Est-ce que vous êtes dans un département
01:11:23 où il y a la plus forte abstention de France
01:11:25 et où ce sont des minorités actives
01:11:27 qui font le vote aux législatives ?
01:11:29 En France, de manière générale,
01:11:31 vous avez plus de 50 % d'abstention.
01:11:33 - Je peux vous faire une réponse plus cash ?
01:11:35 - Dans ces quartiers, vous avez sans doute
01:11:37 35-40 % d'abstention.
01:11:39 Et donc le clientélisme de l'EFI
01:11:41 leur permet d'être élu dans ces quartiers.
01:11:43 - Je te le dis, c'est parce qu'en Seine-Saint-Denis,
01:11:45 il y a, si on veut le dire gentiment,
01:11:47 un petit remplacement qui est pratiquement achevé,
01:11:49 et que les gens ne votent plus
01:11:51 en fonction de leur qualité de citoyen français,
01:11:53 ils votent en tant que musulmans.
01:11:55 - Votre aveuglement...
01:11:57 - Et c'est ça qui me fait...
01:11:59 - Pardonnez-moi, la raison...
01:12:01 - Vous posez une question
01:12:03 que j'essaie de vous répondre précisément.
01:12:05 Il devrait y avoir
01:12:07 deux tiers d'abstention dans ces quartiers.
01:12:09 - La première réponse que vous faites,
01:12:11 c'est pourquoi ils sont là ?
01:12:13 C'est parce qu'il y a de l'abstention.
01:12:15 Je vous jure, votre aveuglement est sidérant.
01:12:17 - Mais pourquoi ils s'abstiennent ?
01:12:19 - Sidérant.
01:12:21 - Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:12:23 - Allons jusqu'au bout de la réflexion.
01:12:25 Si votre raisonnement est de dire
01:12:27 que les musulmans votent en tant que musulmans
01:12:29 et donc votent LFI,
01:12:31 pourquoi ils sont deux tiers à s'abstenir ?
01:12:33 Vous pouvez expliquer ça ?
01:12:35 - Là, franchement, les bras m'en tombent.
01:12:37 Ils ont été votés contre cette ligne-là ?
01:12:39 Enfin !
01:12:41 Mais vas-y, de temps en temps,
01:12:43 va à Épinay-sur-Seine, va à Saint-Denis.
01:12:45 Là, tu ne vas plus m'expliquer que,
01:12:47 il y a des minorités qui auraient voté pour les islamo-gauchistes
01:12:49 et l'autre sont de grands démocrates républicains.
01:12:51 Je veux dire, excuse-moi...
01:12:53 - Je ne crois pas t'avoir dit ça.
01:12:55 Je te dis que ce sont des gens qui sont
01:12:57 en dehors de la politique française.
01:12:59 - Ah oui, en dehors de la politique française
01:13:01 et même en dehors de l'anthropologie.
01:13:03 Je ne mets pas tout le monde dans le même sac.
01:13:05 Il y a des gens malheureux de cette situation.
01:13:07 Il n'empêche que c'est comme ça.
01:13:09 C'est pour ça, d'ailleurs, que je rends hommage
01:13:11 à Alexis Corbière.
01:13:13 C'est contenté de retweeter Ruffin.
01:13:15 Mais quand on sait comment ces choses-là sont scrutées,
01:13:17 je dois dire qu'au moins,
01:13:19 il va contre son électorat.
01:13:21 - Oui, il y a eu Ruffin et lui qui ont...
01:13:23 - Ruffin...
01:13:25 - Non, maintenant, on vit.
01:13:27 - Est-ce que je peux dire quelque chose ?
01:13:29 - Oui, Nathan Devers.
01:13:31 - Si on prend du recul par rapport à la situation
01:13:33 uniquement israélienne, il est vrai quand même
01:13:35 que sur une partie de la gauche,
01:13:37 il y a des signaux en géopolitique qui ne trompent pas
01:13:39 depuis un certain temps.
01:13:41 La guerre en Syrie, quand certains à gauche
01:13:43 ont abandonné des principes,
01:13:45 quand ils massacraient...
01:13:47 - Il y a eu Al-Arat aussi.
01:13:49 - Oui, bien sûr, mais là, on parle d'une partie de la gauche,
01:13:51 sachant que la gauche, quand même,
01:13:53 sa mission, c'est de défendre les faibles
01:13:55 contre les forts.
01:13:57 Deuxièmement, la guerre en Ukraine,
01:13:59 où il y a eu en effet des signaux contradictoires.
01:14:01 Troisièmement, la situation à Taïwan,
01:14:03 où certains nous ont dit que la Chine, finalement,
01:14:05 pouvait aller se servir à Taïwan.
01:14:07 Et je pense qu'il faut remettre la situation israélienne
01:14:09 dans ce contexte-là, où certains à gauche
01:14:11 qui, normalement, devraient servir de boussole intellectuelle
01:14:13 à la géopolitique.
01:14:15 - Bon, Stéphane Rosès
01:14:17 n'explique pas
01:14:19 exactement, comme vous,
01:14:21 la participation dans ce département.
01:14:23 Il dit que c'est un département
01:14:25 dont les résidents sont moins intégrés,
01:14:27 socialement, et dans...
01:14:29 - Oui, oui, allez-y.
01:14:31 - C'est un département
01:14:33 dont les résidents sont moins intégrés, socialement,
01:14:35 et dans la problématique politique,
01:14:37 avec notamment de faibles niveaux de diplôme.
01:14:39 Les populations des habitants sont donc habituellement plus prosaïques
01:14:41 que l'élection présidentielle, qui était très faible.
01:14:43 Le fait de s'intéresser au rythme politique du pays
01:14:45 demande de vivre dans un environnement
01:14:47 socioculturel stable.
01:14:49 Or, la mobilité sociale est trop importante
01:14:51 dans le département, et le climat socioculturel
01:14:53 ne permet pas aux habitants de développer un intérêt pérenne
01:14:55 pour les questions politiques.
01:14:57 C'est un département qui connaît une crise d'intégration républicaine.
01:14:59 La faible mixité
01:15:01 a tendance à enclaver les populations
01:15:03 et les laisse dans des situations qui encouragent
01:15:05 le développement des communautaristes.
01:15:07 Ceci éloigne donc d'autant plus
01:15:09 les populations des problématiques politiques.
01:15:11 C'est-à-dire que vous avez des gens
01:15:13 qui sont sur le sol.
01:15:15 - Ce n'est pas un mot ni ajouté ni retiré de ce que dit Stéphane Rosès.
01:15:17 - Mais sauf que c'est une conséquence
01:15:19 de gens qui ne se sentent pas français,
01:15:21 c'est ça qu'il nous dit.
01:15:23 C'est exactement ça.
01:15:25 - Oui, pour une bonne partie, oui. Il y a une crise d'intégration,
01:15:27 c'est ça que ça veut dire.
01:15:29 - Habib Meyer,
01:15:31 je crois que nous avions un deuxième passage
01:15:33 à vous proposer,
01:15:35 qui est,
01:15:37 Marine Lanson va me préciser
01:15:39 sur quoi nous allons entendre
01:15:41 sur la conversation
01:15:43 qu'il a eue avec M. Netanyahou.
01:15:45 - Vous avez parlé de la guerre.
01:15:47 J'ai senti une colère froide.
01:15:49 Netanyahou est mon ami depuis plus de 30 ans.
01:15:51 Je n'ai jamais senti aussi déterminé,
01:15:53 aussi calme,
01:15:55 aussi froid. Mais je peux vous dire
01:15:57 qu'il n'y aura plus de ramasse.
01:15:59 Dans quelques semaines, quelques mois,
01:16:01 quelques jours, le ramasse
01:16:03 n'existera plus.
01:16:05 Ça, c'est certain. Quel que soit le prix à payer,
01:16:07 Israël va terminer avec le ramasse.
01:16:09 C'est des pogroms qui sont passés.
01:16:11 Vous savez, il y a eu des pogroms à Kichinev,
01:16:13 où on a tué des juifs. Il y a eu des pogroms en 1929 à Khévon.
01:16:15 Puis il y a eu la Shoah. On a envoyé 2 millions
01:16:17 de juifs à la...
01:16:19 Et...
01:16:21 Il y a eu l'État d'Israël.
01:16:23 Beaucoup de gens ont dit, on vous a donné l'État d'Israël
01:16:25 en compassion de la Shoah. Non.
01:16:27 Mais ma conviction, c'est que s'il y avait eu
01:16:29 l'État d'Israël, il n'y aurait jamais eu la Shoah.
01:16:31 C'était un commando, comme l'a parfaitement dit
01:16:33 mon voisin,
01:16:35 dirigé par Yoni Netanyahou, qui a libéré
01:16:37 un avion d'Air France. On a une dette, nous, par rapport
01:16:39 aux Israéliens, à Antebé, à l'époque.
01:16:41 Aujourd'hui, il y a eu des dysfonctionnements
01:16:43 terribles dans l'armée. Il sera le temps... On en parlera.
01:16:45 Mais, de ce que
01:16:47 je peux vous dire, il est déterminé
01:16:49 à aller jusqu'au bout et à terminer
01:16:51 et à liquider le ramasse.
01:16:53 J'étais pris par le temps.
01:16:55 Et je n'ai pas vu le temps passer.
01:16:57 Pardonnez-moi, Virginie Giraud,
01:16:59 parce que nous vous avions
01:17:01 demandé de venir ce matin pour témoigner.
01:17:03 Vous avez été
01:17:05 diagnostiqué un cancer en février
01:17:07 2022.
01:17:09 Et ce cancer, vous l'avez guéri.
01:17:11 C'est Octobre Rosa, actuellement, et c'est une campagne
01:17:13 de sensibilisation. Comment avez-vous
01:17:15 diagnostiqué votre cancer ?
01:17:17 Déjà, je vais essayer de remettre un petit peu de joie
01:17:19 et de rose dans cette journée assez triste, en parlant
01:17:21 de cancer. C'est un beau défi, mais j'aime
01:17:23 les défis. Donc, je le découvre
01:17:25 comme beaucoup de femmes, jeunes, qui ne se font pas
01:17:27 suivre régulièrement parce qu'on est trop
01:17:29 jeunes pour être dans la prévention annuelle.
01:17:31 Donc, je le découvre en prenant ma douche,
01:17:33 en sentant quelque chose que je ne sens pas d'habitude.
01:17:35 Donc, j'appelle très vite
01:17:37 mon gynécologue, qui me dit
01:17:39 "On se voit dans trois mois, je veux me checker quelque chose dans le sein."
01:17:41 On se voit la semaine prochaine, d'accord.
01:17:43 Et puis, on commence à faire les examens
01:17:45 qui sont les plus courants,
01:17:47 c'est-à-dire la mammographie, l'échographie.
01:17:49 Et là, je vois progressivement la tête
01:17:51 des médecins qui s'assombrit.
01:17:53 L'échographe qui me dit "Préparez-vous
01:17:55 à une opération." Je fais "Voilà, on parle de quoi, là ?"
01:17:57 Et en fait, ça s'enchaîne
01:17:59 très vite, ils mettent des petits codes
01:18:01 qui sont des ACR4C,
01:18:03 ça veut dire "Gros risque de cancer",
01:18:05 mais on ne met pas encore le nom dessus.
01:18:07 Et comme moi, j'aime bien chercher, que je suis docteur
01:18:09 en histoire et que j'ai accès facilement à de la
01:18:11 documentation, je comprends tout de suite
01:18:13 que ça ne va pas bien se passer.
01:18:15 Donc ensuite, je commence la biopsie.
01:18:17 La biopsie, c'est une dizaine de jours avant
01:18:19 d'avoir les résultats. Et dans l'intervalle,
01:18:21 je fais mon IRM.
01:18:23 Et là, je vais voir la médecin qui décrypte l'IRM.
01:18:25 Je m'assois en face d'elle, très solennelle,
01:18:27 pas fière, mais quand même,
01:18:29 et j'essaye de lui dire "Bon, si je vais mourir,
01:18:31 vous me le dites tout de suite, je vais organiser le temps
01:18:33 qui me reste." Et là, elle me dit
01:18:35 "Vous allez en baver pendant six mois,
01:18:37 mais vous allez guérir." Le mot "cancer" n'est pas
01:18:39 prononcé, il n'y a pas de moment solennel comme ça.
01:18:41 On dit "Bonjour, vous avez un cancer."
01:18:43 Non, ça, je ne l'ai pas connu, et c'est
01:18:45 tant mieux. Donc une fois que ce soulagement
01:18:47 arrive, je me dis "Bon, c'est bon, je ne vais pas mourir,
01:18:49 je vais pouvoir me consacrer à autre chose."
01:18:51 Et l'autre chose, en l'occurrence,
01:18:53 c'est Europe 1, parce qu'on m'avait approchée
01:18:55 quelques jours avant pour présenter au coeur de l'histoire.
01:18:57 Un sens du timing qui est assez théâtral.
01:18:59 - Et vous ne dites rien à Europe 1 ?
01:19:01 - Non, parce que je veux ce poste !
01:19:03 - Et c'est intéressant aussi votre témoignage,
01:19:05 parce que ceux,
01:19:07 celles qui sont confrontées à cela,
01:19:09 faut-il le dire ou pas
01:19:11 dans l'univers professionnel,
01:19:13 ou pas ? C'est une question que vous vous êtes posée.
01:19:15 - C'est une question que je me suis posée, que chacun
01:19:17 doit se poser. Quand on est installé dans un
01:19:19 poste, je pense que c'est peut-être plus facile
01:19:21 de le dire pour pouvoir engager
01:19:23 un parcours, soit sortir de son métier
01:19:25 pendant quelque temps pour se soigner, soit
01:19:27 rester, mais avec un aménagement. Dans mon
01:19:29 cas, je briguais un nouveau poste dans un très
01:19:31 grand média, je voulais vraiment pouvoir
01:19:33 raconter des histoires tous les jours à mon micro.
01:19:35 Donc j'avais intérêt à le cacher pour ne pas
01:19:37 affoler les gens qui allaient m'embaucher,
01:19:39 ce qui est légitime. Moi-même, je ne me serais pas
01:19:41 embauchée si j'avais su, vous voyez.
01:19:43 Donc je n'ai rien dit. - Donc là, on est en février,
01:19:45 février-mars 2022.
01:19:47 Bon, qu'est-ce qui se passe ? - Donc je fais mes
01:19:49 douze séances de chimiothérapie
01:19:51 avec mon oncologue, et ça c'est le message que je veux faire
01:19:53 passer vraiment aujourd'hui. Mon oncologue
01:19:55 qui me dit "La chimio, c'est pas ce que
01:19:57 vous imaginez." Et là, je me dis "Il me prend pour
01:19:59 une idiote." Et en fait, non, il
01:20:01 avait raison. Aujourd'hui, beaucoup de médecins
01:20:03 pratiquent la désescalade. On enlève
01:20:05 les chimios les plus agressives et
01:20:07 nocives, comme celles qu'on appelle le C, qui
01:20:09 précède le traitement que j'aurais dû avoir, et que
01:20:11 je n'ai pas eue, pour se limiter à des
01:20:13 chimiothérapies moins agressives,
01:20:15 mais qui fonctionnent extrêmement
01:20:17 bien. - Donc pas d'effets secondaires massifs ?
01:20:19 - Il y en a, mais ils sont... - Fatigue ?
01:20:21 - Pas tant que ça, la fatigue,
01:20:23 non, des petits problèmes... - Cheveux ? - Oui,
01:20:25 mais bon, tout ça, ce sont des choses qui se relèvent
01:20:27 de la cosmétique, et comme je suis assez à l'aise avec
01:20:29 le maquillage et la cosmétique, ça me pose
01:20:31 pas de problème majeur. Donc,
01:20:33 je continue à travailler,
01:20:35 et quatre jours après ma dernière
01:20:37 chimio, je prends mon poste
01:20:39 au cœur de l'histoire. Il y a encore
01:20:41 l'opération qui doit suivre un mois plus tard...
01:20:43 - Opération particulièrement lourde,
01:20:45 disons-le. - Oui, mais qui était
01:20:47 mon choix, et là encore, je pense qu'il faut en parler
01:20:49 aujourd'hui, quand on a un cancer très jeune,
01:20:51 parce que le mien a été diagnostiqué à 38 ans,
01:20:53 ça veut dire qu'on est à risque, quoi qu'il arrive,
01:20:55 avec un risque de rechute, de récidive,
01:20:57 de cancer contrôlataire, ce qu'on appelle
01:20:59 de l'autre sein. Donc, c'est moi qui
01:21:01 demande à mon équipe médicale d'avoir
01:21:03 une double mastectomie, c'est-à-dire
01:21:05 de me refaire entièrement à la poitrine, on enlève
01:21:07 les glandes comme on enlève les amygdales,
01:21:09 c'est pas plus que ça, et on reconstruit
01:21:11 le volume. - Dans le calendrier, on est quand ?
01:21:13 - Et là, on est fin juillet, donc
01:21:15 c'est le break entre mes deux contrats
01:21:17 européens, celui pour préparer la rentrée
01:21:19 de l'Occur de l'Histoire en juin, et après
01:21:21 je reprends fin août, et donc
01:21:23 là je fais ma convalescence pendant ce
01:21:25 break dans mon contrat, et je reviens
01:21:27 toute pimpante avec une nouvelle poitrine
01:21:29 européen. - Donc, vous êtes diagnostiqué
01:21:31 en février, on peut considérer qu'à la rentrée
01:21:33 2022, en six mois,
01:21:35 tout est terminé, il n'y a plus rien
01:21:37 derrière, il n'y a pas de suivi,
01:21:39 il y a un suivi médical, mais il n'y a plus de traitement ?
01:21:41 - Il y a une radiothérapie quand même,
01:21:43 parce que, comme j'ai gardé toute ma peau,
01:21:45 il faut sécuriser le résultat en
01:21:47 stérilisant la peau. Donc je fais ma
01:21:49 radiothérapie, c'est tous les jours, ça c'est pénible,
01:21:51 vraiment pénible, c'est tous les jours, pendant
01:21:53 cinq semaines, et il faut aller au centre pour
01:21:55 se faire irradier. - Ça dure combien de temps ?
01:21:57 - Ça dure dix minutes, c'est
01:21:59 très rapide, on pointe,
01:22:01 on est irradié, on s'en va, et on a
01:22:03 un taxi qui est payé par la Sécu, donc c'est plutôt
01:22:05 pas mal quand même comme système, j'ai beaucoup travaillé
01:22:07 dans les taxis pendant ce mois-là.
01:22:09 Et ce que je veux dire aussi, c'est qu'il est
01:22:11 important de se renseigner, parce que par exemple,
01:22:13 quand je vais faire ma radiothérapie, le premier jour
01:22:15 où on met les repères sur la poitrine, on me dit
01:22:17 "on va vous tatouer", et comme je sais
01:22:19 que j'ai le droit de dire non parce que je me suis
01:22:21 renseignée, je dis "je ne veux pas de tatouage,
01:22:23 vous me faites des traces de feutre",
01:22:25 et là l'opératrice n'est pas contente parce qu'elle veut me faire
01:22:27 les tatouages parce que c'est plus facile pour eux.
01:22:29 Et là je dis "non, non, non, hors de question", donc je repars
01:22:31 avec des traces de feutre partout sur le buste,
01:22:33 mais au moins je n'ai pas ces points de tatouage
01:22:35 qui resteront jusqu'à la fin de mes jours
01:22:37 pour me rappeler que j'ai été irradiée.
01:22:39 Mais ça, il faut le savoir avant, si on n'arrive
01:22:41 pas dans les cabinets médicaux en s'étant
01:22:43 renseignée, on subit totalement
01:22:45 les traitements, et ça c'est important,
01:22:47 le savoir libère et émancipe, il faut l'appliquer.
01:22:49 - Alors, malheureusement,
01:22:51 c'était une journée particulière aujourd'hui
01:22:53 et vous pourrez revenir d'ailleurs pour
01:22:55 développer plus
01:22:57 en amont ce que vous dites.
01:22:59 Aujourd'hui,
01:23:01 vous êtes, il y a une sorte de suivi, bien sûr,
01:23:03 tous les six mois.
01:23:05 - Un suivi tous les six mois, et puis après ce sera de loin en loin.
01:23:07 - Mais il n'y a plus de traces,
01:23:09 évidemment, vous êtes parfaitement
01:23:11 guérie, même s'il exige
01:23:13 j'imagine une forme d'anxiété,
01:23:15 peut-être à chaque fois que vous refaites...
01:23:17 - Pas d'anxiété, parce qu'il faut accepter
01:23:19 la vie telle qu'elle vient, j'estime
01:23:21 déjà que quelque part, tout ce que
01:23:23 je vis là c'est du bonus, parce que si je n'avais pas été
01:23:25 diagnostiquée à temps, je serais déjà morte aujourd'hui.
01:23:27 Donc je profite...
01:23:29 - Vous savez précisément d'ailleurs
01:23:31 si vous vous étiez rendu compte
01:23:33 de ce cancer, si c'est deux mois, trois mois, quatre
01:23:35 mois après, est-ce que vous avez des renseignements
01:23:37 précis, est-ce que ça s'est joué à quelques semaines ?
01:23:39 - Les médecins ne peuvent pas l'évaluer
01:23:41 aussi précisément, par contre mon équipe médicale
01:23:43 m'a dit qu'effectivement il y a de fortes chances que je
01:23:45 serais morte ou en bonne voie aujourd'hui
01:23:47 si je n'avais pas été diagnostiquée. - Par exemple, si il y a six mois plus tard
01:23:49 à la rentrée de 2022, au lieu de... - Ah non, c'est trop tard.
01:23:51 - C'est trop tard. - Oui.
01:23:53 - Bon, je vous remercie grandement.
01:23:55 Je reviendrai vous raconter des histoires.
01:23:57 - Bien sûr, alors j'espère que vous reviendrez
01:23:59 et puis maintenant nous sommes voisins.
01:24:01 - Tout à fait. - Puisqu'on peut vous écouter sur Europe 1
01:24:03 je le rappelle le samedi et le dimanche
01:24:05 à 15h et
01:24:07 nous sommes des férues d'histoire.
01:24:09 - Je sais, vous êtes vraie histoire.
01:24:11 - Au cœur de l'histoire, ça passionne
01:24:13 évidemment le public
01:24:15 et puis votre témoignage
01:24:17 était très intéressant
01:24:19 bien sûr à écouter.
01:24:21 Je vous remercie beaucoup,
01:24:23 c'était une émission évidemment particulière
01:24:25 aujourd'hui.
01:24:27 Merci à Arnold Carat
01:24:29 qui était à la réalisation, à Ludovic Liebhard
01:24:31 qui était à la vision, à Roderick Leprado
01:24:33 qui était au son, à Marine Lanson,
01:24:35 à Benoît Bouteille, toutes ces émissions sont retrouvées
01:24:37 sur cnews.fr. On se retrouvera ce soir
01:24:39 et c'est vrai que nous pensons
01:24:41 particulièrement à tous nos amis
01:24:43 juifs français
01:24:45 qui sont inquiets, qui téléphonent
01:24:47 en Israël. Nous sommes beaucoup
01:24:49 écoutés en Israël, je le sais aussi
01:24:51 donc je les salue et
01:24:53 nous leur envoyons toute notre
01:24:55 compassion dans ces moments
01:24:57 si douloureux qu'ils vivent actuellement.
01:24:59 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:01 Merci.
01:25:02 Merci à tous !