Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:07Les Jeux Paralympiques s'achèvent, il est utile de rappeler que la société, la ville, la vie demeure un parcours du combattant.
00:00:15Pour ceux qui souffrent d'un handicap, je rappelle une nouvelle fois qu'il y a 303 stations de métro à Paris et sa banlieue.
00:00:23Seules 14 sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, les PMR, réduite à un acronyme pour qui traverser la rue est un obstacle.
00:00:34En marge de ces Jeux, un succès d'un petit truc en plus qui a dépassé les 10 millions d'entrées de spectateurs montre que la différence n'est pas toujours précisément un obstacle, qu'elle ouvre d'autres voies.
00:00:46Les mentalités ont évolué, jadis la honte recouvrait parfois les familles quand la trisomie, l'autisme ou d'autres handicaps frappaient un frère, un fils, un parent.
00:00:56Ce n'est plus le cas, je l'espère.
00:00:58Le handicap est multiple, le handicap n'est pas une chance, il n'est pas non plus une fatalité.
00:01:03La noblesse d'une société se mesure à la façon dont elle intègre, dont elle regarde ceux qui ne sont pas comme les autres.
00:01:09Il y a d'ailleurs beaucoup à dire sur cette phrase, nous sommes tous différents sans doute et nous sommes tous les mêmes, évidemment.
00:01:15Si ces Jeux paralympiques ont réussi à changer le regard porté sur le handicap, il me semble que c'est le cas.
00:01:22La France aura réussi son pari, les Jeux s'achèvent, ils sont un succès.
00:01:26Puisse cet enthousiasme, cette énergie, ce bonheur, en un mot irriguer les villes et les campagnes, les bons et les méchants.
00:01:34Entre Imagine de John Lennon et I Have A Dream de Martin Luther King, il est des matins où on rêve d'un autre monde.
00:01:45Pour un meilleur, se vouloir pour tout se donner.
00:01:55Plus riche est l'âme de rien garder que l'amour.
00:02:16Bonjour Pascale, bonjour à tous.
00:02:20Le procès des viols de Mazan reprend ce matin après une semaine marquée par les témoignages de Gisèle Pellicot et Caroline Darrian, sa fille.
00:02:28C'est au tour des accusés de prendre la parole, à commencer par Dominique Pellicot, accusée d'avoir drogué sa femme pendant 10 ans pour la livrer ensuite à des hommes.
00:02:36Ses fils, son frère et sa demi-sœur seront également auditionnés dans la journée.
00:02:41L'homme qui a tué un employé municipal à Grenoble est toujours recherché ce matin.
00:02:45La victime, âgée de 49 ans, voulait empêcher l'auteur d'un accident de la route de prendre la fuite.
00:02:50Sauf que le chauffard a sorti une arme et lui a tiré dessus à deux reprises au niveau du thorax.
00:02:55On ne connaît pas encore son identité.
00:02:57L'agent municipal, lui, était père de famille.
00:02:59Il avait deux enfants.
00:03:01Et puis la parenthèse olympique est donc définitivement fermée.
00:03:05Mais une chose devrait soulager les franciliens ce matin.
00:03:08Le prix du ticket de métro repasse à 2,15 euros.
00:03:11Il avait doublé pendant les Jeux.
00:03:13Autre bonne nouvelle, la réouverture de toutes les stations de métro, certaines, a été fermée depuis le mois de juin dernier.
00:03:18Et en ce jour très spécial, Pascal, je vous souhaite un très bel anniversaire.
00:03:22C'est très gentil, Chana, et ça me touche beaucoup.
00:03:24Élisabeth Lévy est avec nous, Vincent Herouette.
00:03:27Et là, ça me fait plaisir de vous revoir, cher Vincent.
00:03:29Le Grand Livre !
00:03:31Le Grand Livre !
00:03:33Alors évidemment, les auditeurs d'Europe 1 ne le voient pas, mais il est là, le Grand Livre.
00:03:36Oui, j'ai mon plumier, c'est la rentrée des classes.
00:03:38Oui, évidemment, et puis c'est une année importante, parce que toutes les années sont importantes.
00:03:42Mais vous allez beaucoup nous parler de ce qui se passe aux Etats-Unis, forcément.
00:03:46C'est fait.
00:03:47Comment ?
00:03:48C'est fait.
00:03:49Quoi, c'est fait ?
00:03:50Kamala nous est donnée.
00:03:52Kamala est apparue.
00:03:54Vous arrivez déjà, et déjà l'ironie arrive.
00:03:58Je vous signale que Gérard Carreyrou, en qui j'ai toute estime, m'a dit
00:04:02où je ne connais rien au journalisme, où Donald Trump sera élu.
00:04:07Mais ce qui est bien, c'est qu'on joue à qui perd gagne.
00:04:09Donc là, il a pris des risques.
00:04:11Les élections américaines, on joue à qui perd gagne.
00:04:13On avait annoncé la victoire d'Al Gore.
00:04:15Ben non, c'était George Bush.
00:04:17On avait annoncé, quand Hillary Clinton est montée dans l'avion pour gagner New York,
00:04:21elle a sablé le champagne pour sa victoire.
00:04:24Et en fait, c'est Trump qui avait été élu.
00:04:26Donc jusqu'au dernier moment, on ne sait pas.
00:04:28On dit les choses telles que nous voudrions qu'elles soient en France.
00:04:31Et tout le monde a choisi son camp depuis belle lurette.
00:04:33La France a choisi les démocrates depuis Bush, peut-être.
00:04:39Ou non, parce que rien n'a quand même été un peu positif.
00:04:43Mais bon, en tout cas, il y a des petits chats dans l'ordre.
00:04:47Je crois que je vais repartir en vacances.
00:04:49Vous avez déjà fait 40 ans que vous êtes en vacances, si vous me permettez.
00:04:53En vacances du pouvoir.
00:04:55En tout cas, ça me fait plaisir que vous soyez là, bien évidemment.
00:04:58On va évidemment évoquer ce qui s'est passé à Grenoble.
00:05:02Ce qui est intéressant à Grenoble, c'est les mots qui sont employés.
00:05:05Vous voyez, par exemple, M. Piolle, que dit-il ?
00:05:09Il dit que c'est parce qu'il y a trop d'armes en France qu'un agent municipal est mort.
00:05:16C'est formidable de dire ça.
00:05:17Ça s'appelle un sophisme.
00:05:18Non, ce n'est pas parce qu'il y a trop d'armes en France.
00:05:20Le problème, c'est ceux qui s'en servent.
00:05:22Ce ne sont pas les armes.
00:05:23Et la fameuse phrase de Camus qu'on répète à l'envie,
00:05:26« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ».
00:05:30On est avec M. Piolle exactement dans cela.
00:05:34Ou par naïveté, ou par idéologie, ou par bêtise.
00:05:37On choisit ce qu'on veut.
00:05:38Mais ce qui est certain, c'est qu'à un moment, le responsable politique…
00:05:42À quel moment le responsable politique est-il précisément responsable de ce qui se passe dans sa ville ?
00:05:47Question vraiment que chacun peut se poser.
00:05:51Je voudrais qu'on voit le sujet de ce qui s'est passé avec cet employé municipal qui est mort.
00:05:59Voyez le sujet de Corentin Alfonso.
00:06:02Les dégâts témoignent de la violence du choc.
00:06:05A proximité de l'hôtel de ville de Grenoble,
00:06:07cet Audi RS3 immatriculé en Pologne percute une autre voiture arrêtée à un feu rouge.
00:06:13Le chauffeur, ivre selon le parquet, tente alors de s'enfuir.
00:06:17Un passant et un agent de propreté de la ville l'interceptent.
00:06:21Mais l'homme tira deux reprises dans le thorax de l'agent municipal et parvient à prendre la fuite.
00:06:27Travailler à la propriété urbaine de Grenoble, c'est de plus en plus compliqué.
00:06:31On vient au travail, ce n'est pas pour se faire tirer dessus.
00:06:34On travaille dehors le dimanche, c'est compliqué de travailler dans les quartiers.
00:06:37L'homme qui travaillait pour la mairie avait 49 ans et était père de deux enfants.
00:06:41Il est décédé quelques heures plus tard, des suites de ses blessures.
00:06:45Évidemment que la colère est énorme et que cette diffusion des armes dans la société française
00:06:53génère des accidents dramatiques comme celui-là et la mort.
00:07:00La conductrice du véhicule percuté, une femme âgée, a été légèrement blessée par le choc.
00:07:05La ville de Grenoble a mis en place une cellule de soutien psychologique.
00:07:09C'est très intéressant la réaction immédiate de M. Piolle.
00:07:14Pour lui, c'est toujours une manière d'exclure la responsabilité au fond de la délinquance
00:07:20ou de celui qui a l'arme.
00:07:23C'est la société, il y a trop d'armes.
00:07:26Il n'y a pas longtemps, sur les couteaux en Allemagne, on a dit la même chose.
00:07:29C'est parce que ça relance le débat sur les couteaux.
00:07:32C'est un peu comme si après la tentative de Nice, on avait dit qu'il y avait trop de camions en France.
00:07:36C'est à peu près la même chose.
00:07:38Évidemment, vous avez cité Camus. Je trouve que Peggy est encore plus d'actualité.
00:07:43Oui, mais on le cite sans arrêt.
00:07:45C'est deux phrases qu'on cite sans arrêt.
00:07:47Voir ce qu'on voit, c'est quand même le début.
00:07:49Évidemment, il y a eu un échange entre Christian Estrosi et Éric Piolle.
00:07:52Les propos d'Éric Piolle sur le fait que personne ne serait à l'abri d'une balle perdue sont inadmissibles.
00:07:56C'est un employé de la propreté qui a été froidement abattu alors qu'il tentait d'empêcher la fuite d'un chauffard.
00:08:00Et M. Piolle, évidemment, qui est un idéologue,
00:08:04la seule chose qu'il a à dire, c'est odieuse fake news de la fachosphère.
00:08:08Même Estrosi est dans la fachosphère.
00:08:10Voilà, on ne sait pas évidemment en quoi est-ce la fachosphère.
00:08:15Il ne s'agit pas d'un acte involontaire, mais d'un homicide, d'un crime atroce.
00:08:18J'ai pu le dire à maintes reprises ce jour.
00:08:20Voilà ce que j'ai dit lorsqu'une question a été posée sur les sujets de règlement de comptes.
00:08:23Personne n'est à l'abri d'une balle perdue dans les règlements de comptes.
00:08:25C'est notre peur.
00:08:26Ici, ce n'est pas le sujet, car il s'agit d'un accident de la circulation.
00:08:28Il n'a pas tiré sur un dealer,
00:08:30mais sur quelqu'un qui venait lui porter secours,
00:08:35ayant la décence de retirer.
00:08:37Ce qui me frappe aussi toujours, c'est qu'il a dit « je suis terrifié ».
00:08:40En fait, ils sont sur un mode d'émotion.
00:08:42Je ne demande pas à un maire d'être terrifié.
00:08:45Ce n'est pas ça que je demande à un maire.
00:08:47Cette société de l'émotion, ce n'est pas ce qu'on demande à quelqu'un qui dirige.
00:08:54Écoutez-le d'ailleurs une deuxième fois, peut-être M. Piolle,
00:08:59sur ces armes et sur ce sophisme que je dénonçais.
00:09:06Comment se fait-il qu'on soit armé dans la rue
00:09:10et qu'on soit suffisamment décérébré pour tirer à 7h du matin
00:09:16sur quelqu'un qui est venu vous porter secours ?
00:09:21Évidemment que la colère est énorme
00:09:25et que cette diffusion des armes dans la société française
00:09:30génère des accidents dramatiques comme celui-là
00:09:37et la mort de quelqu'un qui était au service de l'intérêt général.
00:09:47Des accidents, il y a juste un meurtre.
00:09:51De quelqu'un qui travaillait pour lui.
00:09:53Et c'est quelqu'un qui travaillait pour lui.
00:09:55Vous êtes maire d'une ville, vous avez un agent municipal
00:09:58qui travaille au service de la propreté,
00:10:01qui laisse des enfants, une veuve, une famille
00:10:05et vous parlez quand même du mot d'accident
00:10:08et il l'a remployé dans le tweet que vous avez montré
00:10:10de parler d'accident de la circulation.
00:10:13Quand il dénonce la diffusion des armes dans la société française,
00:10:16il a raison, mais il faut tirer le fil jusqu'au bout.
00:10:18La diffusion des armes est essentiellement liée
00:10:21quand il y aura l'arrestation de l'individu,
00:10:23quand il y aura une enquête,
00:10:25mais elle est essentiellement liée au trafic de drogue.
00:10:28Donc il faut quand même se poser la question
00:10:30de savoir avec quel argent ces armes sont achetées
00:10:32et au service de qui, de quelle mafia.
00:10:34Et pour la dernière chose, parler d'accident
00:10:36pour quelqu'un qui tire manifestement volontairement
00:10:38sur un agent municipal,
00:10:40on n'est pas dans le registre de l'accident.
00:10:42Je voulais vous montrer les villes les plus insécures de France.
00:10:46Sur les 10 villes les plus insécures de France,
00:10:49je crois qu'il y en a 9 qui sont conduites
00:10:51par des maires de gauche.
00:10:53Donc ça c'est une réalité.
00:10:55Je crois que Monsieur Piolle a supprimé
00:10:58je ne sais combien de policiers municipaux.
00:11:02C'est toujours pareil, c'est le rapport à la réalité.
00:11:06Vous avez des gens qui ne souhaitent pas la voir
00:11:10et puis il y a d'autres effectivement
00:11:12qui font en sorte d'agir.
00:11:15Je salue Noémie Allioua,
00:11:18qui vient d'arriver sur votre plateau.
00:11:20Pourquoi vous êtes en retard ?
00:11:22Il y a des lundis matins comme ça
00:11:24où toutes les catastrophes s'enchaînent
00:11:26et particulièrement quand on est un petit peu stressé
00:11:28et honoré d'être sur votre plateau.
00:11:30Il y a eu la pluie, il y a eu les transports
00:11:32qui sont arrivés en retard.
00:11:35C'est très facile et ça fonctionne bien.
00:11:38Ça roule bien là dans Paris ?
00:11:40Là j'ai mis une heure et demie pour traverser Paris
00:11:42alors que d'ordinaire je mets 40 minutes.
00:11:44C'est intéressant parce que pour ceux qui n'habitent pas
00:11:46évidemment à Paris, vous habitez où ?
00:11:48Là je viens des Lilas.
00:11:50Donc c'est pas très loin, il y a moins de 10 kilomètres.
00:11:52Voilà 90 minutes.
00:11:54Avec la voie sur le périph.
00:11:56Ah bah oui mais on va être à 50 à l'heure.
00:11:58Et puis il y a la voie qui est restée je crois.
00:12:00Bon voilà ce qu'on pouvait dire ce matin
00:12:02sur cette actualité Piole
00:12:04sauf si vous avez les uns et les autres
00:12:06quelque chose à rajouter.
00:12:08Non.
00:12:10Mais vous voulez parler des villes.
00:12:12Je voulais parler des villes.
00:12:14Je crois qu'on a le palmarès à vous proposer
00:12:16des villes insécures.
00:12:18Ce classement a été
00:12:20légèrement critiqué parce que c'est Lille
00:12:22la ville la plus insécure dans ce classement
00:12:24et quand vous voyez que Lille
00:12:26est devant Marseille ou même Grenoble
00:12:28certains se sont questionnés.
00:12:30Ça ce sont des villes qui sont pilotées
00:12:32plutôt par des municipalités
00:12:34effectivement Lille, Saint-Denis, Marseille,
00:12:36Bordeaux et Lyon.
00:12:38Nantes n'y figure pas.
00:12:40Nantes n'y figure pas.
00:12:42Nantes n'est pas loin
00:12:44à mon avis et Rennes n'est pas loin
00:12:46non plus.
00:12:48Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:12:50Je le disais sur ce sujet
00:12:52du jour. Le deuxième sujet
00:12:54dont je voulais vous parler c'est
00:12:56Adrien Chaboch qui est le directeur général
00:12:58des MAUS
00:13:00qui a estimé ce matin
00:13:02sur Radio Luxembourg que
00:13:04désormais l'abbé Pierre c'est l'image
00:13:06d'un prédateur sexuel
00:13:08et ce qui est absolument
00:13:10extraordinaire c'est que
00:13:12la fondation
00:13:14va changer de nom.
00:13:16Il y a un an il y avait encore
00:13:18un film, un biopic.
00:13:20Et ça a été le français
00:13:22la personnalité préférée des français
00:13:24pendant je ne sais combien d'années.
00:13:26Un balai status.
00:13:28Ce qui est gênant en fait c'est
00:13:30qu'il est mort.
00:13:32Ce qui est gênant dans cette affaire
00:13:34et franchement il n'y a pas l'air d'avoir beaucoup de doutes
00:13:36les témoignages s'accumulent mais ce qui est quand même gênant
00:13:38c'est que dans le fond
00:13:40cet homme n'est plus là pour se défendre
00:13:42il ne peut plus se défendre.
00:13:44Je propose que l'on déterre
00:13:46l'abbé Pierre.
00:13:48Non ce n'est pas possible.
00:13:50Ah que j'aime Vincent Herouette.
00:13:52Il n'y a que Vincent qui ose
00:13:54faire des blagues pareilles. Merci Vincent.
00:13:56Il est au ciel
00:13:58peut-être ou pas.
00:14:00Visiblement il est
00:14:02plutôt dans l'enfer médiatique
00:14:04là.
00:14:06C'était assez laïque.
00:14:08C'était une icône
00:14:10médiatique depuis
00:14:12les années 50 fabriquée par
00:14:14la radio.
00:14:16C'était un curé un peu particulier.
00:14:18Visiblement oui.
00:14:20Dans son dernier livre
00:14:22Pardon.
00:14:24J'adore déboulonner des idoles.
00:14:26Forcément quand il n'y a rien de le faire, ils le font.
00:14:28Oui mais
00:14:30Là on en est à 17 accusations.
00:14:32Il y a 17 accusations. C'est un fait.
00:14:34Je vous propose d'écouter
00:14:36Adrien Chaboch
00:14:38et le directeur général d'Emmaüs.
00:14:42La fondation va changer de nom.
00:14:44Emmaüs France a enclenché
00:14:46un processus pour consulter
00:14:48son assemblée générale sur une modification
00:14:50du logo qui fait référence au fondateur
00:14:52Abbé Pierre. Il y a également un changement dans les statuts
00:14:54puisque c'est leur nom officiel
00:14:56Emmaüs France fondateur Abbé Pierre.
00:14:58Donc ça veut dire que toute référence à l'Abbé Pierre
00:15:00va être supprimée.
00:15:02En tout cas, là c'est des décisions
00:15:04qui sont soumises aux instances mais on est un mouvement démocratique.
00:15:06On ne peut pas, nous
00:15:08depuis la direction des associations, prendre ce genre de décision.
00:15:10C'est la même chose sur les portraits.
00:15:12Là au siège, là où
00:15:14nous travaillons en accord avec
00:15:16les salariés et salariées du siège, nous avons
00:15:18retiré les portraits. Mais c'est un chemin
00:15:20que doivent prendre chaque groupe
00:15:22Emmaüs, de discuter
00:15:24entre eux, d'avoir ce moment de réflexion
00:15:26et de démocratie pour dire
00:15:28comment ils traitent désormais la figure
00:15:30de l'Abbé Pierre. Désormais, l'Abbé Pierre
00:15:32pour tout le monde
00:15:34mais particulièrement pour les personnes qui ont été victimes de violences
00:15:36dans leur vie, c'est l'image d'un prédateur
00:15:38sexuel. Et il faut en avoir
00:15:40conscience quand on affiche son portrait.
00:15:42On envoie un message qui peut être très mal vécu
00:15:44par les personnes qui vont le recevoir.
00:15:46On a une responsabilité par rapport à ça.
00:15:48Le mot prédateur
00:15:50est très fort.
00:15:52Je ne sais pas si vous le reprenez ou pas.
00:15:54Pour vous, l'Abbé Pierre a
00:15:56l'image d'un prédateur
00:15:58sexuel.
00:16:00C'est intéressant
00:16:02de voir les réactions du jour.
00:16:04Bien sûr. Moi, je ne suis pas enquêteur et je ne suis pas
00:16:06Dieu. Les témoignages qui ont été
00:16:08publiés sont des témoignages
00:16:10pour juger les gens
00:16:12et avoir l'omniscience.
00:16:14On a eu chaud.
00:16:18D'abord, c'est une information
00:16:20que vous nous avez donnée.
00:16:26J'avais quelques doutes.
00:16:28Quelques doutes, bien sûr.
00:16:30Les témoignages sont accablants.
00:16:32Ils montrent quelque chose de cette nature.
00:16:34Mais moi, ce qui m'étonne, comme chaque fois ou en tout cas
00:16:36comme très souvent dans ce type d'affaires,
00:16:38c'est qu'on a l'impression quand même qu'il y a beaucoup de gens qui
00:16:40savaient. Beaucoup d'institutions
00:16:42sont parfaitement au courant. Et que tant que l'individu
00:16:44était puissant, évidemment, c'est la plus grande
00:16:46de l'HT, on couvre.
00:16:48C'est pas tant ça. C'est que l'époque
00:16:50était différente. C'est pas l'individu
00:16:52puissant. C'est que l'époque
00:16:54regardait les choses
00:16:56différemment. Et c'est ça qui est compliqué
00:16:58d'expliquer
00:17:00à des jeunes gens. Probablement. Mais là,
00:17:02l'histoire par exemple du voyage aux Etats-Unis
00:17:04où manifestement son comportement
00:17:06était un peu à l'image
00:17:08du mot que vous avez cité.
00:17:10Que les Américains disent, on va écourter le voyage.
00:17:12Ça suffit. Il y a un problème.
00:17:14Au Québec, la police vient. Oui, mais les Etats-Unis étaient déjà en avance sans doute
00:17:16sur notre époque. C'est pas que l'homme
00:17:18était puissant. C'est que l'époque tolérait
00:17:20ça. Elle tolérait
00:17:22ça. Et c'est ça qui est invraisemblable pour
00:17:24les jeunes générations qui ne le comprennent pas.
00:17:26Mais elles ont raison. Elles toléraient.
00:17:28Elles toléraient qu'un
00:17:30homme... Tiens, je vais vous
00:17:32prendre un exemple. Il y a
00:17:34un rédacteur en chef
00:17:36qui m'a dit, il y a 30 ans,
00:17:38j'entrais en rédaction,
00:17:40tous les jours, et je touchais
00:17:42les cheveux
00:17:44d'une jeune fille, comme ça,
00:17:46c'était un gimmick
00:17:48d'une certaine manière, et il lui touchait
00:17:50les cheveux et les cheveux bougeaient.
00:17:52Évidemment, aujourd'hui,
00:17:54ce geste-là,
00:17:56il est absolument impossible.
00:17:58Et cet homme que je connais
00:18:00très bien n'est évidemment ni un prédateur
00:18:02sexuel, ni quoi que ce soit, etc.
00:18:04Mais je vous cite un exemple infime
00:18:06d'un geste qui, aujourd'hui,
00:18:08serait vécu comme il ne
00:18:10l'était pas il y a 30 ans.
00:18:12Et ce n'est pas une question de...
00:18:14Comment dire... Ce n'est pas une question de...
00:18:16On n'est pas meilleur.
00:18:18Non, mais c'est pas une question d'importance
00:18:20forcément de la personne ou pas.
00:18:22C'est l'époque. Non, mais c'est intéressant parce que
00:18:24vous citez un geste qui n'est pas forcément
00:18:26une agression de toucher les cheveux de quelqu'un.
00:18:28Ben si, en fait.
00:18:30Et ben c'est ce qui est discutable.
00:18:32Mais ce n'est pas discutable.
00:18:34Pardonnez-moi, ce n'est pas discutable.
00:18:36Elisabeth, ce n'est pas discutable
00:18:38pour la jeune génération de jeunes filles
00:18:40qui m'écoutent ou de jeunes femmes qui m'écoutent
00:18:42dans une rédaction, d'être touchée
00:18:44par quelqu'un. Je suis désolé de vous le dire,
00:18:46ça s'appelle une agression.
00:18:48Donc, si quelqu'un vous tapote sur la tête gentiment,
00:18:50c'est une agression.
00:18:52Non, mais je vous assure...
00:18:54Je vous dis qu'aujourd'hui...
00:18:56Mais justement, c'est ça l'argument
00:18:58qui est intéressant. Alors, est-ce qu'on peut
00:19:00juger l'abbé Pierre, aujourd'hui,
00:19:02c'est-à-dire un homme d'hier,
00:19:04des comportements d'hier, comme vous l'avez dit ?
00:19:06Là, on est sur autre chose. On n'est pas sur toucher
00:19:08simplement les cheveux.
00:19:10Est-ce qu'on peut juger quelqu'un ?
00:19:12Vous vous rappelez qu'en justice,
00:19:14quand quelqu'un meurt, l'action s'arrête.
00:19:16Oui.
00:19:18Vous avez cité la jeune génération.
00:19:20Elle est là.
00:19:22Non, mais il y a un culte de la personnalité
00:19:24et c'est une vedette publique.
00:19:26En plus, être un homme de Dieu.
00:19:28Je vous rappelle que la religion chrétienne,
00:19:30commence par dire qu'on est tous pécheurs.
00:19:32Plus ou moins, quand même.
00:19:34Non, sérieusement.
00:19:36Oui.
00:19:38C'est pas eu pour eu.
00:19:40Il est mort sur la croix pour, théoriquement,
00:19:42que les péchés soient pardonnés.
00:19:44Donc, moi, je ne juge pas
00:19:46l'abbé Pierre en tant que chrétien.
00:19:48Je juge en tant que vedette
00:19:50donnée à l'admiration
00:19:52de tous, tarifiée
00:19:54pendant 60 ans.
00:19:56J'écoute le patron d'Emmaüs
00:19:58et je vois un chef d'entreprise qui défend sa marque.
00:20:00Qui défend la réputation,
00:20:02son logo,
00:20:04son business, son commerce.
00:20:06C'est une grosse boîte, l'Emmaüs.
00:20:08Oui.
00:20:10Et donc, il passe par-dessus bord
00:20:12l'ancêtre qui est devenu scandaleux
00:20:14et qui est un peu dérangeant.
00:20:16Bon, cette curée,
00:20:18après, cette curée contre le curé,
00:20:20elle est effectivement un peu gênante,
00:20:22quand même, parce qu'il est mort.
00:20:24Oui, c'est ça.
00:20:26C'est-à-dire qu'à partir du moment
00:20:28où l'homme n'est plus là pour se défendre,
00:20:30comment est-ce qu'on peut considérer que...
00:20:32Oui, enfin, pardonnez-moi,
00:20:34mais c'est le principe de l'histoire
00:20:36de Louis XIV à Napoléon.
00:20:38Ils ne sont pas là pour se défendre
00:20:40et on parle d'eux et on les attaque
00:20:42et on remet en cause ce qu'ils ont fait, etc.
00:20:44Je suis désolé.
00:20:46Cet argument, me paraît,
00:20:48si on ne devait plus parler des trucs
00:20:50qui ne sont plus là...
00:20:52Sauf que là, on est quasiment
00:20:54à la fin.
00:20:56C'est vrai aussi pour les hommes politiques.
00:20:58On revisite leur parcours.
00:21:00On fait ça matin.
00:21:02Il y a une comparaison qu'on peut faire
00:21:04en dehors du milieu virtuel.
00:21:06C'était Mirabeau.
00:21:08Mirabeau qui meurt comme un saint politique
00:21:10qui est au Panthéon
00:21:12et dont on découvre qu'il a eu un rôle plus trouble
00:21:14et qu'en effet, on va littéralement
00:21:16déterrer.
00:21:18Ce que je voulais dire tout à l'heure,
00:21:20c'est que l'abbé Pierre,
00:21:22il y a eu une première série de témoignages
00:21:24il y a quelques mois qui étaient
00:21:26avec des actes
00:21:28moins graves d'un point de vue pénal
00:21:30et déjà, certains disaient, ou beaucoup disaient
00:21:32cancelons-le. Fini.
00:21:34C'est ça que j'interroge.
00:21:36C'est cette transition d'une période
00:21:38où on pouvait construire facilement des mythes.
00:21:40D'ailleurs, l'abbé Pierre était un des mythes de Roland Barthes
00:21:42qui le décrivait très bien comme le mythe du bien,
00:21:44l'incarnation absolue du bien.
00:21:46Tout le monde était en pamoison devant lui
00:21:48alors qu'il y avait des choses discutables, même dans ses propos parfois.
00:21:50Et aujourd'hui,
00:21:52une logique... Ah, j'ai trop parlé.
00:21:54Ce n'est pas que vous avez trop parlé, c'est que
00:21:56désormais, cette petite sirène
00:21:58nous permet d'être à l'heure.
00:22:00Donc, elle est un peu vive, elle est un peu
00:22:02brutale.
00:22:04Oui, mais parce que c'est la transition
00:22:06avec notre ami Thomas Hill.
00:22:08Mais au moins, on n'est plus en retard et à 9h22,
00:22:10Marine Lanson...
00:22:12Mais faites attention à vous, parce que
00:22:14elle vous a à l'œil, la police.
00:22:16Thomas Hill, bonjour !
00:22:18Bonjour, Pascal. J'aime beaucoup ce
00:22:20« elle est un peu vive », effectivement.
00:22:22Mais non, mais elle est efficace.
00:22:24Bien sûr. Bon anniversaire, Pascal.
00:22:26Je vous ai pas vu ce matin.
00:22:30Vous êtes bien aimable.
00:22:32Vous êtes bien aimable.
00:22:34Mais alors, j'ai appris un truc, parce que
00:22:36en fait, je serais né à 0h10.
00:22:38Et il n'y avait pas le changement d'heure à l'époque.
00:22:40Donc en fait, à priori,
00:22:42je serais né le 8 septembre et
00:22:44à 23h10, et pas 0h10.
00:22:46C'est un peu en retard, en fait.
00:22:48Les biographes auront...
00:22:52Les biographes auront, je pense,
00:22:54du travail.
00:22:56Il va falloir retoucher tout ça, bien sûr.
00:22:58Bon, Thomas, vous êtes parfait.
00:23:00A tout à l'heure, Pascal.
00:23:02Bon anniversaire.
00:23:06Oui, bon anniversaire.
00:23:08Oui, d'accord.
00:23:10J'ai beaucoup aimé votre vœu
00:23:12que vous avez fait.
00:23:14De vivre deux ans à Rome.
00:23:16Très beau, très poétique.
00:23:18En fait,
00:23:20ce serait formidable de passer une vie.
00:23:22Vous, vous avez été correspondant
00:23:24à l'étranger ?
00:23:26Oui, un petit peu, oui.
00:23:28Vous êtes allé où ?
00:23:30Au Liban.
00:23:32Combien de temps ?
00:23:34Un an et demi.
00:23:36C'est formidable de rester,
00:23:38parce que visiter,
00:23:40parfois tu restes 8 jours, 15 jours.
00:23:42Faites du repérage.
00:23:44Chaque fois que je vais à l'étranger,
00:23:46c'est vraiment en courant,
00:23:48et toujours en me disant, je reviendrai.
00:23:50Et vous revenez ?
00:23:52Non, pas encore.
00:23:54Peut-être pour soigner ma voix.
00:23:56Je vais peut-être m'y décider.
00:23:58Il reste plein de choses à faire.
00:24:00Qu'est-ce que vous aimeriez faire ?
00:24:02Vous avez tellement d'années.
00:24:04Par exemple, dans les rêves,
00:24:06vous avez Nathan Devers.
00:24:08Dans les rêves.
00:24:10Dans les grands rêves.
00:24:12Oui, j'aimerais bien vivre un an
00:24:14vernis.
00:24:16Vernir ?
00:24:18Oui, bien sûr.
00:24:20Je dis un rêve accessible, mais j'aimerais.
00:24:22Et vous, Elisabeth, qu'est-ce que vous aimez ?
00:24:24Écrire un grand livre.
00:24:26Je croyais que vous alliez dire
00:24:28finir une phrase à l'heure d'épreuve.
00:24:30Ça, j'ai renoncé.
00:24:32Ça, j'ai renoncé.
00:24:34Voilà, c'est parmi les choses
00:24:36que vous...
00:24:38Vous savez, la liste des envies,
00:24:40parmi les choses que vous n'avez pas encore faites,
00:24:42que vous rêvez de faire.
00:24:44J'aimerais beaucoup aller en Russie,
00:24:46à Saint-Pétersbourg.
00:24:48Vous savez, c'est Régis Dobré qui disait...
00:24:50Vous allez arranger, effectivement.
00:24:52C'est un grand pays,
00:24:54qui a une grande histoire.
00:24:56Bien sûr, ça ne nous a pas échappés.
00:24:58Mais on ne se sent jamais autant français
00:25:00qu'en étant à l'étranger.
00:25:02La France ne m'a jamais autant manqué.
00:25:04C'est vrai. Je suis d'accord avec vous.
00:25:06C'est pour ça que les expatriés,
00:25:08qu'on salue d'ailleurs, qui nous écoutent,
00:25:10c'est très difficile de quitter son pays.
00:25:12Et le mal du pays,
00:25:14ce n'est pas Joachim Dubélé
00:25:16qui a fait un poème là-dessus,
00:25:18la douceur enjeuvine.
00:25:20Les choses finissantes.
00:25:22La douceur enjeuvine, des choses finissantes,
00:25:24comme ma voix.
00:25:26On marque une pause et on revient.
00:25:28On a beaucoup de sujets.
00:25:30C'est le cas de la manifestation
00:25:32qui a quand même été un échec.
00:25:34Oui, parce que
00:25:36le couple
00:25:38Chaine Info,
00:25:40et là on peut faire notre procès
00:25:42gentiment,
00:25:44le couple Chaine Info-Réseau Sociaux
00:25:46donne une image complètement déformée de la réalité.
00:25:48Il y a 25 000 personnes dans Paris.
00:25:50Il y en a 100 000 en France.
00:25:52La belle affaire.
00:25:54Quelques révolutionnaires professionnels.
00:25:56Oui, bien sûr.
00:25:58Le chaos. Pourquoi pas ?
00:26:00Mais en fait, ce n'est pas grand monde.
00:26:02Le NFP a quand même terminé en tête des élections législatives.
00:26:04Oui, mais...
00:26:06Avec une alliance...
00:26:08Le NFP, comme vous dites,
00:26:10avec une alliance...
00:26:12Très particulière.
00:26:14La pause, et nous revenons.
00:26:24Je repasse quelques extraits.
00:26:28J'ai trouvé ce moment formidable hier soir.
00:26:30Et je trouve que la pluie
00:26:32apporte
00:26:34une dramaturgie,
00:26:36je ne sais pas si on peut le dire comme ça,
00:26:38supérieure encore,
00:26:40et une beauté.
00:26:42Je cite rarement
00:26:44ce qui se dit sur Internet,
00:26:46mais il y a des choses qui me sidèrent.
00:26:48Il y a une dame qui s'appelle Dominique Noët.
00:26:50Je la salue.
00:26:52C'est une dame qui s'appelle Dominique Noët.
00:26:54Je la salue.
00:26:56C'est marqué droits des femmes,
00:26:58liberté, droits nouveaux, lutte contre les inégalités,
00:27:00discrimination, président de CITOI.
00:27:02Elle a fait un tweet.
00:27:04Elle vous accuse.
00:27:06Elle dit donc si quelqu'un vous tapote gentiment sur la fesse,
00:27:08c'est une agression sexuelle.
00:27:10Ce n'est pas sur la fesse.
00:27:12C'est sur la tête.
00:27:14C'est ça qui me fascine.
00:27:16Elle continue.
00:27:18Sur le plateau, Pascal Praud,
00:27:20personne pour la reprendre, surtout Praud qui affirme
00:27:22aujourd'hui qu'on ne peut plus toucher les cheveux d'une femme.
00:27:24C'est ce que j'ai dit.
00:27:26C'est l'exact contraire.
00:27:28C'est l'exact contraire.
00:27:30Je la cite.
00:27:32Cette dame pourrait venir s'expliquer.
00:27:34J'ai aucun souci avec ça.
00:27:36Elle n'est pas anonyme.
00:27:38Elle est présidente de CITOI.
00:27:40On a dit l'exact contraire.
00:27:42Et elle vient dire,
00:27:44elle, sur les réseaux,
00:27:46une autre version.
00:27:48C'est pénible.
00:27:50Si elle veut nous appeler,
00:27:52je l'appelle en direct.
00:27:54Sommeil à la midi, c'est à vous.
00:28:22Avec 75 médailles au compteur,
00:28:24il décroche la 8ème place du podium,
00:28:26bien loin, derrière la Chine,
00:28:28avec ses 94 médailles.
00:28:30Troisième et dernière étape
00:28:32de sa tournée en Asie-Pacifique,
00:28:34le pape François est arrivé à Dili,
00:28:36capitale du Timor oriental,
00:28:38pays à majorité catholique,
00:28:40voisin de l'Indonésie.
00:28:42Une visite historique de 3 jours
00:28:44qui suscite déjà une ferveur hors normes.
00:28:46On recevra Didier Raoult tout à l'heure
00:28:48au mot chaoticus.
00:28:50Il propose une nouvelle théorie
00:28:52de l'évolution.
00:28:54Rien de moins.
00:28:56Il dit qu'oublier Darwin
00:28:58est sa théorie de la sélection organisée
00:29:00autour d'un arbre de vie.
00:29:02On lui donnera la parole
00:29:04et ce sera sans doute passionnant
00:29:06de l'écouter.
00:29:08Je voulais peut-être vous montrer
00:29:10ce qui se passe dans notre belle France
00:29:12lorsqu'un homme est condamné à 14 reprises
00:29:14et qu'il peut être régularisé
00:29:16dans le pays.
00:29:18Vous voyez ce sujet tellement instructif
00:29:20de ce qui peut se passer
00:29:22dans le nord de la France.
00:29:24Dans un article,
00:29:26La Voix du Nord
00:29:28retrace le parcours
00:29:30de Nader A,
00:29:3229 ans, d'origine tunisienne,
00:29:34en situation irrégulière
00:29:36sur le territoire.
00:29:38Mercredi, ce cambrioleur
00:29:40était convoqué au tribunal de Dunkerque
00:29:42pour assister à son procès.
00:29:44Il ne s'est pas présenté
00:29:46mais il disait qu'il était convoqué
00:29:48le même jour à la sous-préfecture
00:29:50pour une prise d'empreinte
00:29:52dans le cadre de sa demande
00:29:54de régularisation.
00:29:56Le récidiviste a pourtant
00:29:58un casier judiciaire comportant
00:30:0014 mentions dont 11
00:30:02pour des vols aggravés.
00:30:04Nader A avait déjà purgé
00:30:0613 peines de prison ferme.
00:30:08Son avocate espérait obtenir
00:30:10une peine avec sursis probatoire
00:30:12mais le tribunal de Dunkerque
00:30:14ne l'a pas fait.
00:30:16C'est tellement révélateur.
00:30:18L'émission de Cyril Hanouna
00:30:20on marche sur la tête,
00:30:22on en a l'expression avec cette information.
00:30:24C'est pareil pour
00:30:26le tueur d'Eric Comine,
00:30:28une condamnation.
00:30:30C'est la même chose.
00:30:32C'est exactement la même chose.
00:30:34Vous ne voudriez pas qu'on attente
00:30:36à leur droit quand même.
00:30:38Vous voulez dire quelque chose,
00:30:40Monsieur Hervouet ?
00:30:42N'hésitez pas,
00:30:44vous levez la main.
00:30:46Il a purgé 13 peines de prison.
00:30:48C'est intéressant
00:30:50parce que ça montre aussi que parfois
00:30:52la prison n'empêche pas la récidive.
00:30:56Vous avez découvert
00:30:58le Pérou et Orléans,
00:31:00vous n'êtes pas Dieu mais vous êtes visionnaire.
00:31:02Voir qu'elle participe...
00:31:04Ça protège la société pendant qu'ils sont en prison.
00:31:06Je vous le répète,
00:31:08hélas,
00:31:10ces pauvres gens souvent n'y peuvent rien.
00:31:12Il y a des gens qui sont irrécupérables.
00:31:14Irrécupérables.
00:31:16C'est triste d'ailleurs,
00:31:18mais la société doit
00:31:20se protéger de ces gens-là
00:31:22et trouver une solution.
00:31:24Parce que quand tu as fait 13, 14, 15 fois,
00:31:26tu sais qu'il y aura une 16e et une 17e fois.
00:31:28Vraiment, c'est triste.
00:31:30J'ai bien conscience que,
00:31:32et je vous répète, j'exclus pour le coup
00:31:34parfois leur responsabilité.
00:31:36C'est ce que pensent les dirigeants tunisiens,
00:31:38algériens et tous ceux qui refusent
00:31:40de donner des laissés-passer consulaires.
00:31:42Ils pensent qu'effectivement,
00:31:44ces délinquants sont irrécupérables
00:31:46et donc les OQTF restent,
00:31:48dans 9 cas sur 10,
00:31:50absolument inappliqués.
00:31:52Michel Barnier,
00:31:54Premier ministre de la France.
00:31:56D'ailleurs, sur le plan, est-ce que le ministre des Affaires étrangères
00:31:58c'est aujourd'hui
00:32:00qui est donc M. Lecordu ?
00:32:02Non, séjourné.
00:32:04Il n'y aura pas séjourné très longtemps,
00:32:06parce que M. Séjourné
00:32:08ne vendait pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
00:32:10Est-ce que M. Séjourné
00:32:12sera reconduit ?
00:32:14Au ministère des Affaires étrangères ?
00:32:16Des affaires étranges ?
00:32:18J'imagine mal.
00:32:20Le fond de l'histoire, c'est que
00:32:22ça n'a aucune importance.
00:32:24Qui peut imaginer que la France est une véritable politique étrangère
00:32:26avec un gouvernement aussi fragile,
00:32:28un président aussi désavoué,
00:32:30la maison en vrac,
00:32:32et les comptes en feu ?
00:32:34Les jeux quand même.
00:32:36Le monde entier a vu Paris.
00:32:38Quelle belle image.
00:32:40C'est vrai.
00:32:42C'était réconfortant.
00:32:44Paris sans parisiens,
00:32:46avec des policiers à tous les carrefours,
00:32:48avec beaucoup d'argent à dépenser
00:32:50pour donner comme ça
00:32:52une sorte de spectacle
00:32:54au monde entier.
00:32:56On était fiers, c'est vrai.
00:32:58Il y avait des policiers et des gendarmes
00:33:00à tous les carrefours.
00:33:02Vous avez remarqué que dans le quartier,
00:33:04il y avait des policiers partout ?
00:33:06Mais c'est très bien.
00:33:08Aujourd'hui, ce lundi,
00:33:10le carreau s'est redevenu une citrouille.
00:33:12Les policiers se sont évanouis.
00:33:14Il ne reste que les anneaux olympiques
00:33:16sur la tour Eiffel.
00:33:18Ce n'est pas joli d'ailleurs.
00:33:20Donc vous pensez que
00:33:22Emmanuel Macron a parlé aux mines,
00:33:24au monde ?
00:33:26On partait de séjournée là.
00:33:28Non, la politique étrangère.
00:33:30Il est possible que Stéphane Séjourné reste ?
00:33:32Oui, il est possible qu'il reste.
00:33:34Mais pourquoi pas ?
00:33:36La question, c'est que le président
00:33:38rapproche de quelqu'un en période de cohabitation.
00:33:40Le ministre des Affaires étrangères
00:33:42est quelqu'un qui est acceptable
00:33:44par le chef de l'État,
00:33:46qui garde un domaine réservé,
00:33:48et par le gouvernement,
00:33:50qui évite de marcher sur les plateformes.
00:33:52Vous parlez de cohabitation,
00:33:54ce n'est pas encore ça ?
00:33:56Non, c'est une coexistence.
00:33:58On ne cohabite pas quand on a 47 députés
00:34:00à l'Assemblée nationale.
00:34:02Qu'a dit M. Barnier ?
00:34:04D'ailleurs, je vous propose
00:34:06de voir ses premiers mots.
00:34:08Le journal du dimanche,
00:34:10Laurence Ferrari notamment,
00:34:12ont pu avoir accès avec Geoffroy Lejeune.
00:34:14Moi, je viens d'en bas,
00:34:16il n'y a pas d'ambiguïté, chaque citoyen est important.
00:34:18Vous voyez, ça je trouve que c'est une erreur.
00:34:20Parce qu'il répond, il ne faut pas répondre à ces gens-là.
00:34:22Il répond à Mélenchon qui lui a dit
00:34:24France d'en bas. Il se fait piéger.
00:34:26Il ne faut pas répondre. Never explain, never complain.
00:34:30Ça n'a choqué personne. Je viens d'en bas.
00:34:32La question lui était peut-être posée.
00:34:34Oui, mais
00:34:36je pense qu'il ne faut pas répondre.
00:34:38En revanche, François Bayrou a dit
00:34:40c'est le bon choix.
00:34:42Monsieur Bayrou ?
00:34:44Oui, Bayrou, pas Bayrou.
00:34:46Vous n'arrivez pas.
00:34:48Vous faites exprès peut-être.
00:34:50Mais pas du tout.
00:34:52Donc,
00:34:54je vous propose de l'écouter.
00:34:56Il a dit que c'est le bon choix.
00:34:58Monsieur Barnier ?
00:35:00Je pense
00:35:02que c'est
00:35:04dans les circonstances actuelles
00:35:06un bon choix.
00:35:08Je pense qu'il a des atouts.
00:35:12Et par exemple,
00:35:14il va permettre d'élargir la majorité.
00:35:16Il va permettre
00:35:18de créer la majorité
00:35:20au Sénat.
00:35:22Tout ça, c'est des atouts importants.
00:35:24Il a une image rassurante
00:35:26à Bruxelles.
00:35:28Dans les circonstances où nous sommes,
00:35:30c'est très important.
00:35:32Donc, ça fait beaucoup
00:35:34d'atouts.
00:35:36Réaction de Mme Aubounou ce matin.
00:35:38Elle peut dire la même chose.
00:35:40Je vois mal quelqu'un
00:35:42qui se dit de gauche, même avec beaucoup
00:35:44de guillemets, participer
00:35:46à un tel gouvernement. C'est quand même
00:35:48un gouvernement macrono-lepéniste.
00:35:50Et qui n'existe
00:35:52que parce que
00:35:54Mme Marine Le Pen a
00:35:56accepté l'alliance
00:35:58que lui a proposée Emmanuel Macron
00:36:00à l'encontre de ce qu'avaient
00:36:02exprimés les Français et les Françaises qui ont fait
00:36:04barrage à l'extrême droite. Et on dit
00:36:06qu'on en a assez de la politique de
00:36:08M. Macron. Et donc, qui que ce soit la personne
00:36:10qui s'imagine de gauche
00:36:12qui serait prête à participer à ce gouvernement,
00:36:14je pense qu'il sera clair aux yeux de tous
00:36:16que c'est tout simplement
00:36:18quelqu'un de droite et qui est en accord avec la politique
00:36:20de droite qui va être mis en place
00:36:22par ce gouvernement.
00:36:24Noémie Alouya,
00:36:26que Marine Le Pen
00:36:28pèse sur le Premier
00:36:30ministre, sur le choix,
00:36:32il n'y a rien de choquant.
00:36:34Puisqu'elle représente
00:36:3611 millions de voix
00:36:38et qu'effectivement ces 11 millions de voix
00:36:40doivent être entendues.
00:36:42Ça s'appelle la démocratie.
00:36:44Je veux dire que
00:36:46effectivement,
00:36:48pour le moins, je suis très étonné
00:36:50moi des arguments qui sont donnés
00:36:52par Mme Obono
00:36:54ou l'extrême gauche. Tout ça en fait est
00:36:56normal. Puisqu'il y a eu
00:36:58un vote de 11 millions de gens. Ou alors
00:37:00on dit les 11 millions de gens, on ne les écoute pas du tout.
00:37:02Ce qui est très étonnant, c'est le revirement
00:37:04du macronisme, des macronistes d'Emmanuel
00:37:06Macron. Puisqu'il y a une sorte d'arc
00:37:08républicain, géométrie variable. C'est ça
00:37:10qui me paraît assez surprenant. C'est qu'avant
00:37:12le deuxième tour des élections
00:37:14législatives, on entend Gabriel Attal qui vous explique
00:37:16que le mal absolu, c'est le
00:37:18Rassemblement National et qu'il faut se coaliser
00:37:20y compris avec le Nouveau Front Populaire
00:37:22pour combattre le mal
00:37:24qui est incarné par le Rassemblement National.
00:37:26Et après ces élections, aujourd'hui, on nous explique
00:37:28qu'au contraire, on peut constituer
00:37:30demain un gouvernement qui sera sous la
00:37:32surveillance du Rassemblement National.
00:37:34Ce qui est étonnant encore une fois, c'est
00:37:36comme si le macronisme avait changé d'avis
00:37:38évidemment en fonction de ses opportunités.
00:37:40Autrement, il démissionne, monsieur Macron ?
00:37:42Autrement, il démissionne, mais c'est bien vu.
00:37:44Il n'a pas le choix. Il démissionne.
00:37:46C'est-à-dire que s'il va au bout
00:37:48de la logique d'Attal,
00:37:50il dit au revoir.
00:37:52Et lui, il ne veut pas partir. Il y avait une autre possibilité.
00:37:54Mais c'est la gauche qui a très mal joué, notamment le Parti
00:37:56Socialiste et Olivier Faure en votant une
00:37:58motion contre la nomination de Bernard Cazeneuve.
00:38:00La gauche a été pendant un temps
00:38:02imaginée par Emmanuel Macron au gouvernement
00:38:04et à Matignon avec Bernard Cazeneuve.
00:38:06Mais vu que le PS a dit même Bernard Cazeneuve
00:38:08on censure. C'était terminé.
00:38:10Mais elle était censurée cette gauche.
00:38:12C'est moi avec Cazeneuve.
00:38:14Mais c'est bien ce que je vous dis.
00:38:16Par le PS, oui.
00:38:18Mais si, par exemple, le nouveau Front Populaire
00:38:20avait joué le jeu de Cazeneuve.
00:38:22C'est ce que vous dites. Ah ben ça passait.
00:38:24Vous pensez qu'il n'y a pas de...
00:38:26La Macroniste n'aurait pas censuré Bernard Cazeneuve
00:38:28et les LR, je me pose la question. Oui, ça passait.
00:38:30Il y aurait probablement eu un gouvernement avec des personnalités
00:38:32diverses. Oui, la social-démocratie
00:38:34s'est complètement écrasée face à la radicalité
00:38:36de la France en ce moment.
00:38:38Est-ce que ça vous choque par exemple que Marine Le Pen
00:38:40parce qu'on entend ça, ça c'est une
00:38:42vraie question.
00:38:44C'est la première fois
00:38:46que le RN a un mot à dire
00:38:48sur le locataire de Matignon.
00:38:50Je trouve que ça répond à l'élection
00:38:52du mois de juin.
00:38:54Il y a une logique à cela. À partir du moment où la gauche
00:38:56dit nous allons censurer automatiquement
00:38:58tout Premier ministre qui n'est pas
00:39:00Lucie Castex, et bien c'est mécanique.
00:39:02Ça fait que
00:39:04c'est Marine Le Pen qui décide
00:39:06de l'avenir du gouvernement qui va être choisi.
00:39:08Donc il y a une responsabilité.
00:39:10Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a une responsabilité
00:39:12très importante de la gauche
00:39:14quand elle décide de ne pas jouer le jeu du pouvoir.
00:39:16Et j'aimerais juste dire une chose. Michel Barnier,
00:39:18moi j'ai entendu quand même que quand il arrive à Matignon,
00:39:20la première phrase qu'il dit, c'est je ne suis pas sectaire.
00:39:22Il rend hommage, la première personne à qui il rend
00:39:24hommage c'est à sa mère en précisant
00:39:26que c'était une femme de gauche. Il a dit récemment
00:39:28qu'il envisageait peut-être d'ailleurs de faire des impôts,
00:39:30de revoir plus de justice sociale
00:39:32en matière de fiscalité. Et je trouve ça
00:39:34quand même incroyable.
00:39:36Non mais je le cite.
00:39:38On peut en discuter, mais je le cite.
00:39:40Je veux dire, ça c'est des choses qui pourraient parler aux gens de gauche.
00:39:42Je trouve ça incroyable qu'il y ait une sorte de fermeture
00:39:44de la part des différents partis politiques de gauche
00:39:46consistant à dire on ne veut pas.
00:39:48Non mais vous passez un peu à côté
00:39:50de ce sachant.
00:39:52Noémie vient de le dire.
00:39:54Ce qui est intéressant
00:39:56c'est que ça montre l'inanité
00:39:58de toutes ces postures morales,
00:40:00de leur nilcherie. Pendant un mois
00:40:02ces gens nous ont dit jamais,
00:40:04jamais, pour des raisons morales,
00:40:06nous la base politique ça nous intéresse pas,
00:40:08jamais, c'est des principes,
00:40:10nos principes, notre âme, etc.
00:40:12Donc, aujourd'hui
00:40:14ils ont quand même l'air un peu malins d'aller
00:40:16lui faire la coutume. C'est ça le problème.
00:40:18Le problème c'était pas tant la dissolution
00:40:20que ce front républicain auquel personne
00:40:22ne croit. Parce que c'est ça la question.
00:40:24Et si les français y croient ? La preuve, ils ont
00:40:26voté massivement pour ce front républicain.
00:40:28Ça veut pas dire que personne n'y croit.
00:40:30Oui, ils ont voté. Vous pensez que les gens
00:40:32qui ont dit que c'était une alliance avec le fascisme
00:40:34ils y croyaient ? Ah non.
00:40:36Pas les responsables politiques.
00:40:38Les électeurs y ont cru.
00:40:40Le front républicain a fonctionné.
00:40:42De même qu'il y a des gens qui apportent
00:40:44d'entendre dire génocide parce qu'Israël est un
00:40:46État génocideur quand on matroque et qu'on matroque
00:40:48et qu'on matroque. Vous avez parfaitement raison.
00:40:50Vous avez parfaitement raison Elisabeth.
00:40:52Ça s'appelle l'information continue.
00:40:54Exactement.
00:40:56Dernière chose peut-être.
00:40:58Je crois que M. Coquerel a pris la parole
00:41:00ce matin. Écoutons-le.
00:41:02C'est un coup de force.
00:41:04C'est un déni démocratique.
00:41:06On a un Premier ministre qui vient de la formation
00:41:08qui a le plus perdu ses élections.
00:41:10Il n'y a pas une démocratie dans le monde
00:41:12où ça arrive. Le Premier ministre est-il légitime ?
00:41:14Oui, il est légitime vis-à-vis
00:41:16du vote des français. Bien sûr.
00:41:18Sa nomination est illégitime.
00:41:20Ce qu'a fait M. Macron est illégitime.
00:41:22C'est moi, M. Barnier,
00:41:24sur lequel j'adresse les responsabilités.
00:41:26J'ai des critiques à lui faire.
00:41:28Mais c'est M. Macron principalement.
00:41:30M. Macron, il n'y a pas un endroit
00:41:32où on ne donne pas à la plus forte
00:41:34coalition la chance d'essayer
00:41:36de gouverner le pays.
00:41:38Sauf qu'il y avait censure
00:41:40immédiatement, première chose. Et quand vous donnez
00:41:42le pouvoir à la gauche, il n'est pas sûr qu'il le rende vite.
00:41:44C'est-à-dire qu'avant qu'une motion de censure
00:41:46soit proposée,
00:41:48il pouvait y avoir tout un...
00:41:50Décret. Beaucoup de décrets
00:41:52seraient passés,
00:41:54sans légitimité, puisqu'il y avait
00:41:56motion de censure derrière. Mais
00:41:58la gauche, quand elle prend le pouvoir, elle ne le rend pas forcément.
00:42:00Donc effectivement, Emmanuel Macron
00:42:02n'avait pas envie que ça réforme les retraites, etc.
00:42:04Mais si M. Barnier n'est pas légitime, il sera censuré.
00:42:06Mais vous avez parfaitement raison.
00:42:08Le LFP censure, puis ils se rendront compte que s'ils sont
00:42:10seuls à censurer, M. Barnier sera encore dans
00:42:12son bureau à Réunion. Mais vous avez parfaitement raison.
00:42:14François Hollande s'est exprimé également.
00:42:16François Hollande, écoutons-le.
00:42:18Une montée
00:42:20de refus de l'extrême droite
00:42:22qui aujourd'hui se trouve
00:42:24arrêtée, contrariée
00:42:26et finalement déboutée, puisque
00:42:28nous avons un gouvernement... C'est pas la personne
00:42:30de Michel Barnier qui est en cause.
00:42:32Je le connais, j'ai de l'estime pour ce
00:42:34qu'il a pu faire au niveau européen
00:42:36et même au niveau national, quand il a eu
00:42:38des responsabilités. Mais là,
00:42:40c'est un gouvernement qui est non seulement
00:42:42de droite, nous verrons sa composition,
00:42:44mais qui ne tient
00:42:46pour sa vie
00:42:48en tout cas au bon vouloir.
00:42:50Elle l'a répété encore hier,
00:42:52Mme Le Pen, de l'extrême droite.
00:42:54Pour vous, c'est Marine Le Pen
00:42:56qui a gagné cette séquence ?
00:42:58C'est elle qui tire les ficelles ?
00:43:00C'est Marine Le Pen
00:43:02qui a donné, finalement,
00:43:04quittus pour la nomination
00:43:06de M. Barnier.
00:43:08On répète que tout cela
00:43:10n'est pas scandaleux sur le plan démocratique.
00:43:12Puisque
00:43:14la 11 millions de voix,
00:43:16qu'elles soient, je le répète, entendues,
00:43:18bien sûr, n'est quand même pas
00:43:20choquante. Cet argument
00:43:22qui est donné par M. Hollande et consorts,
00:43:24M. Hollande a sur France Inter, quand il n'est pas sur France Inter,
00:43:26il est chez Quotidien. Et puis il sera sur
00:43:28France 2, évidemment, sur le service public
00:43:30où il a ses ententes.
00:43:32Vous faites semblant de ne pas comprendre
00:43:34que le tour de passe-passe
00:43:36qui s'est déroulé
00:43:38à l'été,
00:43:40entre les deux tours,
00:43:42laisse aujourd'hui les gens absolument
00:43:44considérés. Effectivement,
00:43:46vous faites que la Ration nationale soit
00:43:48faiseur de rois. Tout le monde l'a bien compris.
00:43:50Mais c'est les mêmes
00:43:52contre lesquels il y avait eu une sorte
00:43:54d'union sacrée, de détestation,
00:43:56de halte.
00:43:58Donc, évidemment que les gens sont surpris.
00:44:00Mais quand vous écoutez...
00:44:02Quand vous écoutez le président Hollande,
00:44:04quand vous écoutez François Hollande, cette habileté
00:44:06qui nous explique que le gouvernement de droite
00:44:08qui n'a pas encore été composé au fait, il faudrait
00:44:10qu'il nous dise qui sont les ministres de droite
00:44:12et la question qu'il vise en parlant de ce gouvernement
00:44:14de droite, c'est merveilleux.
00:44:16Que serait François Hollande
00:44:18s'il n'y avait pas en France
00:44:20justement 60%
00:44:22peut-être de l'électorat
00:44:24qui soit déserte, à la pêche,
00:44:26soit faute pour des partis protestataires.
00:44:28François Hollande, il est vraiment...
00:44:30C'est un homme de la quatrième république.
00:44:32C'est un président de la cinquième
00:44:34et c'est véritablement un homme de la quatrième.
00:44:36Il va être parfaitement à sa place
00:44:38dans les mois qui viennent.
00:44:40Mais...
00:44:42Une chose qui est importante
00:44:44quand même, je rebondis sur les propos
00:44:46de monsieur Coquerel que vous avez montré tout à l'heure.
00:44:48Dans l'avenir en commun, ils veulent une sixième république
00:44:50qui soit plus parlementaire.
00:44:52Et soit ils n'ont rien compris à ce qu'est un régime
00:44:54parlementaire, soit ils font semblant de ne pas avoir compris.
00:44:56Dans un régime parlementaire, quand vous arrivez
00:44:58en tête des élections législatives, vous ne dites pas à 20h05
00:45:00c'est mon programme ou c'est rien.
00:45:02Vous ne faites pas ça. Vous faites des compromis,
00:45:04vous cherchez un plus petit dénominateur commun.
00:45:06Et si vous ne jouez pas à ce jeu, évidemment que vos ennemis
00:45:08deviennent les faiseurs de roi.
00:45:10Si aujourd'hui Marine Le Pen...
00:45:12Ce n'est pas vrai de dire que c'est Emmanuel Macron
00:45:14qui a choisi un gouvernement
00:45:16qui va dépendre de Marine Le Pen. Ce n'est pas Emmanuel
00:45:18Macron qui a choisi ça. C'est eux qui, dès le début,
00:45:20ont dit de toutes les manières ça va être Marine Le Pen ou nous.
00:45:22C'est ce qu'ils cherchent. D'ailleurs Jean-Luc Mélenchon
00:45:24ne cesse de le dire à longueur d'interview. Marine Le Pen
00:45:26ou nous. Donc à un moment, ils jouent avec le feu.
00:45:28Dans un régime parlementaire, il n'y aurait pas
00:45:30deux tours d'élection et il n'y aurait pas l'ostracisme
00:45:32d'un parti qui rassemble effectivement
00:45:3411 millions d'électeurs. Dans un régime
00:45:36parlementaire normal, chez nos voisins européens,
00:45:38il n'y a pas deux tours législatives.
00:45:40Vous avez remarqué ?
00:45:42Et c'est le parti arrivé en tête qui compose
00:45:44le gouvernement. Donc ce serait Marine Le Pen
00:45:46qui serait en train de le faire
00:45:48à Matignon.
00:45:50S'il y avait une proportionnelle ?
00:45:52Non, sans proportionnelle.
00:45:54Il se trouve que le scrutin majoritaire à deux tours
00:45:56permet un premier tour de dénonciation.
00:45:58Essayez d'en prendre une réplique gaullienne.
00:46:00Oui, c'est plutôt bien. C'est la seule chose qui marche.
00:46:02Le problème c'est qu'on n'a plus
00:46:04un pays gaullien.
00:46:06Le président est toujours là. Vous pensez que De Gaulle serait resté
00:46:08dans une configuration pareille ?
00:46:10Parce qu'effectivement, la lecture
00:46:12d'Emmanuel Macron, il n'est pas le seul.
00:46:14J'y suis, j'y reste.
00:46:16Oui, vous avez raison.
00:46:18Exactement, c'est j'y suis, j'y reste. Parce que ces gens s'accrocheront
00:46:20quoi qu'il arrive à leur petit pouvoir.
00:46:22Alors qu'on va ressortir le fameux son.
00:46:24Ce qui est terrible,
00:46:26c'est qu'il disait le contraire.
00:46:28Je le dis à Marine Lenson. En 2017,
00:46:30vous n'étiez pas là, vous étiez peut-être en vacances.
00:46:32En 2017, vous n'étiez pas né.
00:46:34Marine, on va le proposer
00:46:36juste après
00:46:38la pause. Parce que c'est extraordinaire.
00:46:40Il dit, moi, Emmanuel Macron,
00:46:42si je suis désavoué, je partirai.
00:46:44Après, tout ça, c'est du vent.
00:46:46Comme toujours.
00:46:48Et c'est ce qui pose un problème dans le rapport
00:46:50pour les électeurs avec ceux
00:46:52qui dirigent. Mais s'ils s'en vont,
00:46:54on passe à la quatrième, c'est fini.
00:46:56Non, pas forcément. Ah non, la quatrième, non.
00:46:58Guénaud disait ça l'autre jour sur ce plateau.
00:47:00Non, mais c'était intéressant.
00:47:02Il disait, si le Président s'en bat dans ses conditions,
00:47:04le Président de la République
00:47:06n'aura jamais plus de pouvoir sous la cinquième
00:47:08comme MacMahon après 1877.
00:47:10Et je trouve que c'est un argument
00:47:12qui mérite d'être entendu.
00:47:14Général MacMahon, homo chaoticus,
00:47:16ça nous concerne.
00:47:18C'est le grand chaos.
00:47:20Évidemment, moi, j'ai beaucoup d'affection
00:47:22pour Didier Raoult.
00:47:24Je suis incapable d'avoir un jugement
00:47:26sur le fond, mais
00:47:28j'aime bien comme il parle,
00:47:30j'aime bien sa manière
00:47:32d'aborder les choses
00:47:34et son éthos, comme on dit.
00:47:36Peut-être que je me trompe, mais bon, après, c'est intuitif.
00:47:38J'aime bien ce qu'il dit et j'aime bien
00:47:40comme il le dit. Maintenant, sur
00:47:42la science,
00:47:44je suis nul.
00:47:46La pause. À tout de suite.
00:47:50Didier Raoult est avec nous, homo chaoticus,
00:47:52révolution dans l'évolution.
00:47:54C'est chez Michel Laffont. Merci d'être avec nous.
00:47:56Aujourd'hui, vous faites quoi, M. Raoult ?
00:47:58Écoutez,
00:48:00je continue à...
00:48:02Je continue à lire et écrire, comme vous voyez.
00:48:04Et puis,
00:48:06j'ai un programme
00:48:08scientifique que je continue.
00:48:10Je parle un peu là-dedans.
00:48:12Pour la première fois
00:48:14dans l'histoire de l'humanité, on a
00:48:16toutes les données d'évolution génétique
00:48:18d'un virus.
00:48:20De tout son cours, toute son histoire.
00:48:22Et c'est extrêmement fascinant
00:48:24parce que là aussi,
00:48:26et c'est très difficile,
00:48:28je cherche à convaincre personne. Encore une fois,
00:48:30je cherche pas à convaincre, je dis ce que je pense.
00:48:32Je m'en fous un peu, vous croyez ou pas.
00:48:34Même si c'est pas très beau,
00:48:36je m'en excuse.
00:48:38Mais globalement, si vous voulez,
00:48:40la plupart des gens pensent que
00:48:42les virus, depuis
00:48:44Stanley, qui a eu le prix Nobel pour ça,
00:48:46pensent que c'est une biomolécule.
00:48:48Et un virus, c'est pas une biomolécule,
00:48:50c'est un truc qui change tout le temps.
00:48:52C'est pour ça que je suis pour les philosophes
00:48:54ioniens et non pas
00:48:56hatticiens, je pense que
00:48:58tout change tout le temps.
00:49:00Oui, je suis d'accord. Mais par exemple, le virus
00:49:02de la variole, il change tout le temps. Il change aussi, oui.
00:49:04Voilà, tous les virus. Tous. D'accord.
00:49:06Parce que, pour une raison, c'est que
00:49:08les virus n'ont pas pu malin que vous quand vous tapez
00:49:10ça. Le virus du sida aussi.
00:49:12Le sida, il rate pas, bien sûr. C'est celui qu'on connaissait
00:49:14le plus. Il arrêtait pas.
00:49:16Mais quand il change, il change fondamentalement,
00:49:18je sais pas si fondamentalement c'est le bon
00:49:20terme, mais il change
00:49:22légèrement. Il change
00:49:24complètement.
00:49:26C'est un nouveau virus.
00:49:28Ça n'a rien à voir. Ça dépend.
00:49:30Il y a une chose, tiens, qui va...
00:49:32qui va faire quelques zétites plus.
00:49:34J'adore ça.
00:49:36Voyez, le
00:49:38virus,
00:49:40le seul virus que je connaisse
00:49:42qui a été fabriqué par l'homme
00:49:44et il a pas été fabriqué à Wuhan,
00:49:46il a été fabriqué aux Etats-Unis par
00:49:48le virus de la poliomyélite.
00:49:50C'est le virus de la poliomyélite.
00:49:52On a pris un virus vivant
00:49:54et on l'a un peu modifié
00:49:56et en disant maintenant qu'il est un peu modifié,
00:49:58il n'est plus dangereux.
00:50:00D'accord ? Et il y a une partie
00:50:02du monde qui a été vaccinée. Vous,
00:50:04probablement, avez été vacciné par du
00:50:06vaccin tué, inactivé,
00:50:08donc qui bouge pas. Et une autre partie
00:50:10a été vaccinée par du vaccin vivant
00:50:12qu'on prenait sur des cellules par bouche.
00:50:14On a distribué à des millions d'unités
00:50:16ce virus, quand il s'est retrouvé
00:50:18dans l'intestin,
00:50:20s'est mis d'accord
00:50:22avec d'autres virus qui allaient dans l'intestin
00:50:24qui étaient très proches,
00:50:26et on l'a très bien vu dans le Covid,
00:50:28s'est recombiné pour faire un nouveau virus
00:50:30qui est dangereux et qui fout des poliomyélites.
00:50:34J'entends bien, si j'ose dire.
00:50:36On va rester sur la théorie.
00:50:38Celui qu'il vient d'avoir à Gaza,
00:50:40c'est pas un virus naturel,
00:50:42c'est un virus fait par l'homme.
00:50:44C'est-à-dire le virus de Gaza.
00:50:46Le virus de la poliomyélite de Gaza.
00:50:50C'est-à-dire ?
00:50:52C'est-à-dire que c'est du virus vaccinal.
00:50:56Il y a actuellement
00:50:5830 fois plus de poliomyélites
00:51:00qui sont dues du virus vaccinal
00:51:02qu'à du virus naturel.
00:51:04Je viens de comprendre.
00:51:06J'ai compris.
00:51:08Je vais être très vigilant.
00:51:10Je suis à la mode.
00:51:12Je vais essayer d'apporter modestement
00:51:14ma contradiction à ce que vous dites.
00:51:16De dire que c'est votre pensée
00:51:18qui est sur ce plateau
00:51:20et qu'elle est forcément contestable
00:51:22comme tous les scientifiques.
00:51:24On va rester sur l'évolution
00:51:26parce que pour vous, Darwin,
00:51:28c'est n'importe quoi.
00:51:30Somaya Labidi nous rappelle les titres
00:51:32avec 4 minutes de retard.
00:51:36Plusieurs hommages à Grenoble.
00:51:38Un ce matin et un autre cet après-midi
00:51:40à l'hôpital municipal qui a été tué hier
00:51:42par un tireur ensuite
00:51:44lors d'une intervention sur un accident
00:51:46de la circulation.
00:51:48Une cellule psychologique a été mise en place.
00:51:50Des images impressionnantes
00:51:52des dégâts après les inondations
00:51:54qui ont frappé la vallée d'Aspes
00:51:56ce week-end. Deux routes coupées
00:51:58en deux, villages dévastés.
00:52:00Conséquence, l'accès vers l'Espagne
00:52:02est pour le moment impossible.
00:52:04Et puis, déménager sur Mars en 2028,
00:52:06c'est ce que promet Elon Musk.
00:52:08Il prévoit un premier vol
00:52:10avec un équipage dans 4 ans
00:52:12qui servira aux évaluations préalables.
00:52:14Déménager sur Mars...
00:52:16On vous dirait par exemple...
00:52:18Merci beaucoup, Somaya.
00:52:20Vous allez sur Mars, vous auriez cette curiosité ?
00:52:22Trop âgé, vous savez.
00:52:24Est-ce qu'il y a quelqu'un ici
00:52:26qui aurait cette curiosité ?
00:52:28Plutôt sur Vénus tant qu'à faire.
00:52:32Journalistiquement, c'est pas mal
00:52:34un petit duplex en direct.
00:52:36Ça serait une belle séquence.
00:52:38Après, je ne suis pas sûr de revenir.
00:52:40Vous pouvez rester longtemps.
00:52:44Ça serait dommage.
00:52:46On va parler du livre de M. Raoult.
00:52:48Avant ça, un mot sur la manifestation
00:52:50de ce week-end
00:52:52avec les chiffres relativement faibles
00:52:54ou très faibles.
00:52:56Et puis,
00:52:58il y avait 25 000 personnes dans Paris,
00:53:004 000 personnes à Nantes.
00:53:02À Marseille, il n'y avait pas grand monde
00:53:04non plus.
00:53:06C'est un échec de ce point de vue-là.
00:53:08Ce que je trouve extraordinaire,
00:53:10c'est qu'il n'y a plus de manifestation de gauche
00:53:12sans qu'il y ait des drapeaux palestiniens.
00:53:14Je n'ai pas saisi
00:53:16le rapport dans cette manifestation
00:53:18entre ce qui peut se passer à Gaza
00:53:20et Michel Barnier,
00:53:22Premier ministre.
00:53:24C'est Netanyahou qui leur a volé l'élection ?
00:53:26Non, mais je n'ai pas...
00:53:28Ça, c'est quand même quelque chose
00:53:30que chacun aura pu remarquer.
00:53:32Monsieur Bompard.
00:53:34Nous avons déposé
00:53:36une motion de censure
00:53:38contre le gouvernement de Michel Barnier.
00:53:40Nous espérons faire tomber ce gouvernement
00:53:42et nous espérons contraindre le Président de la République
00:53:44à respecter le résultat des élections
00:53:46et donc à nommer notre candidate Lucie Castet à Matignon.
00:53:48Première chose que nous allons faire.
00:53:50Deuxième chose que nous allons faire,
00:53:52nous allons poursuivre les mobilisations
00:53:54parce que vous pouvez dire 300 000 personnes dans la rue,
00:53:56ce n'est pas énorme, j'entends dire des gens
00:53:58300 000 quand on le ramène au nom de l'électeur,
00:54:00faites une manifestation de soutien à Michel Barnier
00:54:02et dites-moi combien il y en aura dans la rue,
00:54:04puis après on comparera les deux si vous voulez.
00:54:06Deuxièmement, nous allons poursuivre la mobilisation
00:54:08et troisièmement, nous allons faire avancer
00:54:10la procédure de destitution du Président de la République.
00:54:12J'en ai parlé tout à l'heure, j'en profite,
00:54:14il y a une pétition, c'est macron-destitution.fr,
00:54:16c'est à peu près justement 300 000 personnes
00:54:18qui l'ont signée et j'espère qu'on sera
00:54:20encore plus nombreux dans les prochaines semaines.
00:54:22Ce n'est pas 300 000
00:54:24parce que les chiffres des autorités
00:54:26sont plutôt les bons chiffres
00:54:28parce que les journalistes ont vérifié,
00:54:30on s'est aperçu que parfois ils étaient même
00:54:32au-dessus de la réalité.
00:54:34Ça c'est la première chose.
00:54:36Et ce sont habituellement
00:54:38des militants professionnels,
00:54:40des révolutionnaires professionnels
00:54:42et la gauche,
00:54:44historiquement, sait se mobiliser
00:54:46pour ce genre de manifestations.
00:54:48Des minorités actives,
00:54:50très puissantes,
00:54:52très bien organisées
00:54:54et que vous retrouvez sur le terrain.
00:54:56C'est beaucoup trop intelligent pour ne pas remarquer
00:54:58qu'il y a un immense soulagement
00:55:00dans le pays depuis qu'il y a un Premier ministre,
00:55:02quel qu'il soit d'ailleurs.
00:55:04Surtout quelqu'un qui a
00:55:06une figure comme ça de grand chambélan,
00:55:08rassurant, qui parle un français
00:55:10qui n'a pas été fabriqué
00:55:12par l'esprit de docteur
00:55:14qui sont dans l'antichambre.
00:55:16Il est rassurant et tout le pays,
00:55:18il faudrait être
00:55:20aveugle et sourd
00:55:22pour ne pas remarquer à quel point
00:55:24ça fait du bien, non ?
00:55:26Rassurant, apaisant, c'est ce que j'ai entendu
00:55:28beaucoup ce week-end.
00:55:30Ce qui est intéressant aussi,
00:55:32quand on voit le flop, malgré toute cette
00:55:34manifestation, c'est que leur grand
00:55:36narratif qui consiste à dire que l'élection
00:55:38a été volée, qu'il y a un problème démocratique
00:55:40aujourd'hui dans le choix d'Emmanuel Macron
00:55:42ne prend pas au sein de l'opinion française
00:55:44manifestement, sinon on aurait eu beaucoup plus
00:55:46de monde dans la rue, on aurait eu des gens révoltés.
00:55:48Ce n'est pas vraiment ce qui a été...
00:55:50Il y en avait, mais vous savez, il y a des pays...
00:55:52Ça ne fonctionne pas, ce narratif ne prend pas.
00:55:54Oui, tout à fait. Mais il y a des pays
00:55:56où les élections sont volées.
00:55:58Le Venezuela, l'élection
00:56:00est volée. Je rappelle que la France insoumise
00:56:02était pour avoir des relations sympathiques
00:56:04avec le Venezuela, d'alliance
00:56:06bolivarienne. Je rappelle que
00:56:08quand Laurence Debray était venue sur un plateau
00:56:10de télévision
00:56:12contredire Jean-Luc Mélenchon sur la
00:56:14question du Venezuela, parce que c'est un pays qu'elle connaît bien
00:56:16et il y a une partie de sa famille qui vient là-bas,
00:56:18il l'avait fait taire avec des termes
00:56:20sexistes, le traitant de Boitameux.
00:56:22En Algérie, on a un président
00:56:24qui a été réélu avec des scores
00:56:26qui rendraient jaloux n'importe qui.
00:56:28Pareil, voilà. Donc on peut se questionner
00:56:30là-dessus, mais c'est quand même incroyable.
00:56:3294-65,
00:56:34même pas 95.
00:56:36Oui, mais c'est
00:56:38incroyable de voir des gens qui passent leur
00:56:40temps à traiter Emmanuel Macron,
00:56:42en tout cas à le décrire comme un dictateur,
00:56:44le mot n'est pas là, mais finalement c'est l'idée qu'on essaye
00:56:46de faire passer. Mais quand il y a des vrais dictateurs
00:56:48sur la planète, ici ou là,
00:56:50alors là, silence radio.
00:56:52Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit que dans la société,
00:56:54il semble que le sectarisme dont la gauche,
00:56:56et pas que la gauche d'ailleurs aujourd'hui,
00:56:58mais dont la gauche a fait son
00:57:00identité en fait, c'est la disqualification
00:57:02de l'adversaire, vous pensez pas comme moi,
00:57:04vous êtes vraiment des salopards, pardon,
00:57:06des méchants, comme ils disent.
00:57:08On voit que ça ne
00:57:10prend pas, puisque précisément, je pense que
00:57:12l'une des raisons du soulagement,
00:57:14c'est que Michel Barnier apparaît comme quelqu'un qui peut
00:57:16parler à tout le monde,
00:57:18qui n'a pas insulté les autres,
00:57:20qui peut parler aux gens, c'est ça que veulent les gens.
00:57:22– Didier Raoult. – Antagoniste.
00:57:24– Est-ce que vous votez Didier Raoult ?
00:57:26– Je vote, oui. – Je ne demande pas pour qui vous votez.
00:57:28– Non. – Ça m'aurait intéressé quand même.
00:57:30– Vous pouvez toujours demander,
00:57:32je ne vous répondrai pas.
00:57:34– Je voudrais qu'on écoute
00:57:36Julien Dray qui était là hier
00:57:38et qui lui a parlé d'Olivier Faure
00:57:40avec des termes assez crus.
00:57:42– Ah bah tiens.
00:57:44– C'est clair, il faut le foutre dehors, c'est clair.
00:57:46– Ah oui, ça mérite d'être clair.
00:57:48– Oui, je pense. Si j'étais militant socialiste,
00:57:50je militerais pour le foutre dehors.
00:57:52Il y a eu des premiers secrétaires qui ont échoué,
00:57:54qui ont été renvoyés,
00:57:56et j'ai même participé à ce qu'on appelait
00:57:58les goulets internes.
00:58:00Mais écoutez-moi, il a un bilan désastreux.
00:58:02Un bilan désastreux.
00:58:04Alors maintenant, il fait très copain,
00:58:06paraît-il, avec celui dont il a passé son temps
00:58:08pendant 7 ans à critiquer le bilan,
00:58:10François Hollande,
00:58:12c'est un bilan désastreux.
00:58:14Le partitialiste ne peut pas rester dans l'État dans lequel il est.
00:58:16– Ça, ça fait suite à cette motion
00:58:18votée contre Bernard Cazeneuve
00:58:20avec les socialistes qui auraient voté la censure
00:58:22s'ils avaient suivi l'ordre d'Olivier Faure
00:58:24et du bureau national du PS.
00:58:26Ce que dit ce matin François Hollande,
00:58:28c'est que les socialistes n'auraient jamais voté la censure
00:58:30contre Cazeneuve malgré l'ordre d'Olivier Faure
00:58:32et que c'est Emmanuel Macron
00:58:34qui ne voulait pas nommer un homme
00:58:36qui allait supprimer sa réforme des retraites
00:58:38et potentiellement sa loi immigration.
00:58:40C'est la raison là-dessus, parce que par décret
00:58:42c'est ce qu'on a dit tout à l'heure,
00:58:44la première chose qu'aurait fait peut-être
00:58:46M. Cazeneuve, c'est de supprimer par décret
00:58:48ces deux lois.
00:58:50– Les deux vérités sont sans doute vraies,
00:58:52c'est-à-dire que d'un côté effectivement
00:58:54Emmanuel Macron n'avait pas envie de mettre
00:58:56quelqu'un à Matignon qui allait détricoter
00:58:58les deux lois importantes de son quinquennat
00:59:00et de l'autre le bureau du PS lui a donné
00:59:02le parfait argument pour ne pas le nommer
00:59:04puisqu'ils allaient le censurer.
00:59:06Mais moi je serais quand même un tout petit peu moins sévère
00:59:08en parlant d'Olivier Faure, si Olivier Faure,
00:59:10il faut être quand même très honnête, n'avait pas accepté
00:59:12la NUPES et ensuite le nouveau Front Populaire,
00:59:14il serait combien de députés PS à l'Assemblée Nationale ?
00:59:16– Je croyais que c'était bien de sauver son âme
00:59:18plutôt qu'eux, etc.
00:59:20– C'est important d'avoir des députés,
00:59:22combien il y aurait-il de députés PS
00:59:24si Olivier Faure n'avait pas tapé dans la main
00:59:26de Jean-Luc Mélenchon ?
00:59:28– Mais vous avez parfaitement raison,
00:59:30on a dit qu'il avait vendu son âme pour un plat de lentilles
00:59:32il y a plusieurs fois, et son propre siège à lui,
00:59:34vous avez parfaitement raison.
00:59:36– Le président de la Cour des Comptes nous a dit
00:59:38qu'il fallait augmenter les impôts,
00:59:40donc c'est toujours intéressant, il ne veut pas exclure
00:59:42une hausse d'impôts, le débat fiscal ne doit
00:59:44et ne peut être tabou, a dit Moscovici.
00:59:48Donc en fait c'est la seule chose que ces gens-là
00:59:52savent répondre par une seule chose,
00:59:55et M. Moscovici est un homme de gauche,
00:59:57les impôts, c'est-à-dire que jamais ils n'imaginent
00:59:59baisser les dépenses publiques.
01:00:01– Et les subventions.
01:00:03– La Cour des Comptes de Pierre Moscovici
01:00:05appelle aussi à la réduction des dépenses publiques,
01:00:07ce qui est amusant c'est qu'il a été ministre
01:00:09de l'économie de François Hollande, et je n'ai pas le souvenir
01:00:11qu'il ait mis en place un plan drastique
01:00:13de réduction des dépenses publiques.
01:00:15– Et personne ne l'a mis en place depuis des années.
01:00:17Donc dans les informations également que je voulais vous montrer,
01:00:21alors est-ce qu'Emmanuel Macron a été sifflé hier soir ?
01:00:23– J'ai l'impression.
01:00:25– Écoutez, on va voir la séquence…
01:00:27– En longueur, parce qu'on avait une séquence ce matin
01:00:29qui était sans doute trop courte et on entendait peut-être mal,
01:00:31mais oui il a été sifflé.
01:00:33– Bon écoutez, écoutons cette séquence
01:00:35et vous me dites ce que vous en pensez.
01:00:37– Elle est trop courte.
01:00:39…
01:00:41…
01:00:43…
01:00:45…
01:00:47…
01:00:49…
01:00:51…
01:00:53– Là c'est pas flagrant.
01:00:55– Franchement c'est pas flagrant.
01:00:57En revanche il y a un homme qui a gagné les Jeux,
01:00:59le grand homme des Jeux c'est Tony Estanguet,
01:01:01en tout cas hier soir c'est…
01:01:03– C'est comme ça qu'a commencé la carrière de Michel Barnier,
01:01:05en organisant des Jeux d'hiver.
01:01:07– Non !
01:01:09– Il était général dès 22 ans.
01:01:11– Oui il a été député le plus jeune,
01:01:13c'était un moment important de sa carrière,
01:01:15l'organisation des Jeux d'hiver,
01:01:17il n'arrête pas d'en parler depuis qu'il est nommé à Matignon.
01:01:19– Oui, c'est pas…
01:01:21Tony Estanguet est un sportif qui n'a jamais fait de politique
01:01:23et qui pourrait en faire, comme Jean-Claude Killy.
01:01:25– Je suis bien d'accord.
01:01:27– Mais Jean-Claude Killy n'a jamais fait de politique.
01:01:29– Mais ils ont organisé les Jeux d'hiver avec Michel Barnier,
01:01:31il n'a pas été minuit.
01:01:33– Non mais on lui a prêté cette ambition à un moment.
01:01:35– Ah bah on lui a prêté,
01:01:37je ne sais pas ce qu'on lui a prêté.
01:01:39Écoutez ce qu'a dit Tony Estanguet hier,
01:01:41parce que lui il sort à juste titre d'ailleurs,
01:01:43parce que vraiment,
01:01:45les Jeux sont une réussite totale.
01:01:47– Il avait été beaucoup pétaqué sur sa rémunération etc.
01:01:49– Oui, c'était assez ridicule d'ailleurs,
01:01:51et pas que sur la rémunération,
01:01:53ils étaient venus un matin je crois,
01:01:55et on l'avait défendu, je me souviens très bien ce matin-là.
01:01:57Écoutez Tony Estanguet qui a tout pour lui.
01:02:01– Le souvenir de cet été historique,
01:02:03lui, restera gravé en nous.
01:02:07Cet été où la foule dansait dans les rues de Montmartre
01:02:09en attendant les coureurs cyclistes.
01:02:11Cet été où les gens se parlaient.
01:02:13Cet été où la France était heureuse.
01:02:15Cet été, la France avait rendez-vous avec l'histoire,
01:02:17et elle a répondu présent.
01:02:19Elle a eu l'audace d'imaginer des choses
01:02:21qui n'avaient jamais été faites.
01:02:23Les premières cérémonies d'ouverture olympique
01:02:25et paralympique hors d'un stade.
01:02:27Les premiers matchs ouvert à tous.
01:02:29Les premiers jeux au cœur de la ville.
01:02:33– Peut-être un avenir politique pour M. Estanguet ?
01:02:35– Ça vous ferait plaisir.
01:02:37Ce seraient les règles du sport appliquées à la politique.
01:02:39Tout ce que vous dites.
01:02:41– Mais bien sûr, je rêve souvent de ça.
01:02:43– À l'école déjà.
01:02:45– Effectivement.
01:02:47Dans l'actualité également, le viol de Mazan,
01:02:49c'est la reprise du procès aujourd'hui.
01:02:51C'est une histoire absolument effrayante.
01:02:53Justement la semaine dernière,
01:02:55cette femme Gisèle Pellicot,
01:02:57qui avec courage affronte
01:02:59ceux qui l'ont violée.
01:03:01Et je vous propose d'écouter
01:03:03l'avocat de la belle-fille
01:03:05de Mme Pellicot
01:03:07qui s'appelle Aurore,
01:03:09qui est mariée avec le fils
01:03:11de Mme Pellicot.
01:03:15– Des photos relevant de son intimité
01:03:17ont été captées.
01:03:19Alors qu'elle était sous la douche,
01:03:21alors qu'elle se baignait,
01:03:23son ex-beau-père, M. Pellicot,
01:03:25en a profité pour la prendre en photo
01:03:27à son insu.
01:03:29C'est à l'occasion de cette procédure pénale
01:03:31qu'elle découvre,
01:03:33à l'occasion de l'exploitation de disques durs
01:03:35de l'ordinateur de M. Pellicot,
01:03:37que des photographies particulièrement intimes
01:03:39sont sur l'ordinateur de son beau-père.
01:03:43M. Pellicot a soustrait
01:03:45le consentement de l'intégralité
01:03:47des femmes qui composaient cette famille.
01:03:49– Quand il fait le choix de prendre
01:03:51des photos intimes
01:03:53à l'insu de ma cliente,
01:03:55bien évidemment, il reproduit le même schéma.
01:03:57Le schéma qu'il a reproduit notamment
01:03:59avec les femmes qui ont été victimes
01:04:01de M. Pellicot dès lors qu'elles étaient
01:04:03dans des cabines d'essayage à Leclerc.
01:04:05En réalité, le fait de dissimuler
01:04:07des caméras, le fait de dissimuler
01:04:09des objectifs pour pouvoir prendre en photo
01:04:11des jeunes femmes à leur insu,
01:04:13finalement, il l'a réalisé
01:04:15auprès des siens également.
01:04:17– L'intimité de cette jeune femme,
01:04:19Aurore, la femme du fils de Gisèle Pellicot,
01:04:21vous l'avez compris, a été violée,
01:04:23cette intimité a été violée par des photos
01:04:25qui étaient prises par Dominique Pellicot
01:04:27qui comparait avec 50 autres personnes
01:04:30pour ces viols à répétition
01:04:33entre 2011 et 2020.
01:04:37Didier Raoult, avec ce livre,
01:04:40pour que les téléspectateurs comprennent,
01:04:45évidemment, quand je dis
01:04:47vous n'allez pas vous faire que des amis,
01:04:49ce livre est ma théorie personnelle
01:04:51des différentes étapes de l'évolution.
01:04:54Je ne doute pas qu'elle suscitera
01:04:56de violentes controverses à moins
01:04:58qu'elle ne soit totalement ignorée ou négligée.
01:05:00Avec ce livre, je souhaite mettre en place
01:05:02une nouvelle théorie de l'évolution
01:05:05basée sur les données les plus récentes,
01:05:08les précédentes théories de l'évolution
01:05:10reflètent davantage des acquis culturels
01:05:12que des hypothèses établies
01:05:14par la connaissance.
01:05:16Évidemment, quand je lis ça,
01:05:22le béotien que je suis dit,
01:05:24vous ne pouvez pas être le seul au monde
01:05:26à penser ça.
01:05:28Ce n'est pas possible.
01:05:30Non, mais je pense qu'il n'y a pas
01:05:32de synthèse qui soit faite
01:05:34entre les différents champs.
01:05:36Je vais essayer de vous dire
01:05:38deux ou trois choses.
01:05:40Premièrement, pour l'instant,
01:05:42à ma connaissance,
01:05:44il n'y a aucun génome humain séquencé
01:05:46en entier.
01:05:48On dit ce que c'est qu'un génome ?
01:05:50Toutes les séquences d'acide nucléique
01:05:52de notre génome,
01:05:54c'est-à-dire de tout ce qui code
01:05:56pour nos protéines,
01:05:58pour ce que nous sommes.
01:06:00Ce qui est séquencé,
01:06:02c'est des morceaux
01:06:04d'acide nucléique
01:06:06qui codent pour les protéines.
01:06:08Et ça, ça représente
01:06:101% de notre génome.
01:06:12Donc il y a 99%
01:06:14de notre génome
01:06:16qui est constitué, en réalité,
01:06:18de petits bouts de séquence,
01:06:20que j'appelle des tiges-bouts,
01:06:22qui sont en réalité,
01:06:24il y en a qui font 300 bases
01:06:26et puis il y en a qui font un peu plus
01:06:28de 1000 bases.
01:06:30Je pense aux auditeurs qui vous écoutent
01:06:32et aux téléspectateurs qui,
01:06:34évidemment, n'ont pas...
01:06:36L'intensité des êtres vivants
01:06:38est proportionnée
01:06:40à l'intensité
01:06:42de ces séquences
01:06:44dont on ne sait pas à quoi elles servent.
01:06:46D'accord ? C'est-à-dire que
01:06:48c'est l'homme qui en a le plus, 99%,
01:06:50les bactéries, on n'en a pratiquement pas.
01:06:52Donc au fur et à mesure
01:06:54de la complexité,
01:06:56se sont accumulées ces séquences,
01:06:58elles se multiplient à l'intérieur même
01:07:00de notre génome.
01:07:02On connaît très, très peu de leur activité.
01:07:04Il y a une de leurs activités
01:07:06qui m'amuse beaucoup, qu'on a reconnue,
01:07:08qui est la raison pour laquelle vous n'avez pas
01:07:10de queue derrière, comme les singes,
01:07:12c'est parce qu'il y a une de ces séquences,
01:07:14Allu, celle qui est la plus fréquente,
01:07:16il y a un million de copies de cette séquence
01:07:18dans votre génome.
01:07:20Cette séquence se déplace dans votre génome
01:07:22et elle est venue se mettre dans le gène
01:07:24de la queue des singes,
01:07:26et c'est la raison pour laquelle les grands singes
01:07:28n'ont pas de queue.
01:07:30La théorie de l'évolution, c'est quoi ?
01:07:32J'espère que les gens comprennent.
01:07:34La théorie de l'évolution, c'est quoi ?
01:07:36D'ailleurs, vous dites que c'est,
01:07:38quand je disais culturel, vous dites que c'est un aspect géopolitique,
01:07:40vous dites associé à la théorie de l'arbre de vie,
01:07:42l'idée générale d'un processus de sélection naturelle,
01:07:44en faveur des plus forts,
01:07:46justifiait la domination de l'Angleterre
01:07:48sur le monde et
01:07:50les races dites inférieures.
01:07:52Donc vous dites que c'est culturel. D'abord, c'est assez convaincant,
01:07:54je trouve, quand je lis ça, je me dis, pourquoi pas.
01:07:56Et c'est fini pour Darwin.
01:07:58Pardonnez-moi,
01:08:00mais la théorie de l'évolution, c'est quoi ?
01:08:02Si j'ai bien compris, là encore,
01:08:04c'est-à-dire qu'on sort de la mer tous,
01:08:06il y a quelque chose qui sort,
01:08:08je ne sais même pas ce qui sort,
01:08:10et puis des millions d'années après,
01:08:12on est là en train de bavarder les uns les autres.
01:08:14Je ne sais pas d'où elle vient ça.
01:08:16À grande taille.
01:08:18C'est ça la théorie de l'évolution ou pas ?
01:08:20On sort de l'eau.
01:08:22On rave.
01:08:24La théorie de l'évolution,
01:08:26on ne peut pas avoir,
01:08:28ça ne peut pas être ça.
01:08:30Donc, la théorie de l'évolution,
01:08:32c'est qu'il y a un point sur lequel
01:08:34les chants étaient d'accord,
01:08:36et dans lequel, même ça,
01:08:38je ne suis pas vraiment d'accord,
01:08:40c'est ce que disait
01:08:42Héraclite,
01:08:44on ne se baigne jamais deux fois dans le même eau,
01:08:46c'est-à-dire que tout change tout le temps.
01:08:48Mais alors, on vient d'où ?
01:08:50C'est ça qui m'intéresse. Comme l'étaient les spectateurs,
01:08:52à cette question toute simple, si je vous dis, on vient d'où ?
01:08:54Je ne suis pas venu créer une nouvelle religion.
01:08:56Vous n'êtes pas vieux non plus.
01:08:58Non, mais on vient d'où ?
01:09:00Selon vous, on vient d'où ?
01:09:02Ce que
01:09:04les gens qui se posent cette question
01:09:06se répondent
01:09:08actuellement,
01:09:10c'est que
01:09:12la première brique de la vie
01:09:14est faite avec de l'ARN,
01:09:16dont vous avez peut-être entendu parler ces derniers temps
01:09:18grâce au Covid.
01:09:20Et cette première branche
01:09:22de la vie, c'est ce que
01:09:24j'appelle une tige-boucle, c'est-à-dire
01:09:26qu'il y a deux morceaux
01:09:28qui sont antiparallèles
01:09:30avec une boucle
01:09:32qu'on appelle
01:09:34dans le
01:09:36millier d'exemples
01:09:38qu'on a des transposons,
01:09:40et qu'ils ont une capacité d'autoréplication.
01:09:42C'est-à-dire qu'ils sont
01:09:44autocatalytiques, ils sont capables de se reproduire.
01:09:46D'accord ?
01:09:48Et que ça, c'est la base
01:09:50de la vie.
01:09:52C'est-à-dire qu'on est dans
01:09:544 milliards d'années, 5 milliards d'années.
01:09:56Et à partir de ça,
01:09:58on trouve la trace de ça
01:10:00dans toutes les séquences nucléides
01:10:02que vous regardez, y compris dans le Covid,
01:10:04pour ne pas vous laisser frustrer,
01:10:06on trouve ces séquences,
01:10:08ces tiges-boucles,
01:10:10qui représentent en réalité la contribution
01:10:12permanente à l'évolution.
01:10:14Ça ne s'arrête jamais.
01:10:16Ça se crée tout le temps, parce que c'est tout petit,
01:10:18que c'est facile, ça s'autoreproduit,
01:10:20et de temps en temps,
01:10:22en tout cas, moi, c'est mon hypothèse
01:10:24pour l'évolution des humains,
01:10:26de temps en temps, ça rentre dans les organismes,
01:10:28et ça se multiplie et ça change les choses.
01:10:30Mais je vais vous donner un exemple
01:10:32qui devrait, j'espère,
01:10:34éclairer. Vous savez, chez les mammifères,
01:10:36il y a 3 groupes de mammifères.
01:10:38D'accord ? Déjà le plus proche
01:10:40des bactéries, les mammifères, ça va.
01:10:42Il y a des mammifères qui pompent des œufs.
01:10:44L'ornithorynx.
01:10:46Il y a des mammifères
01:10:48qui n'ont pas de placenta
01:10:50et qui ont
01:10:52un tout petit fœtus
01:10:54qui va se mettre dans une poche.
01:10:56C'est pour ça qu'on les appelle les marsupiaux.
01:10:58D'accord ?
01:11:00Et puis, il y a les mammifères placentaires.
01:11:02Les marsupiaux, c'est très particulier.
01:11:04La différence entre les marsupiaux et les mammifères placentaires,
01:11:06c'est très particulier.
01:11:08Les mammifères placentaires ont intégré
01:11:10dans leur génome
01:11:12ce qu'il reste d'un virus
01:11:14qui est très proche du virus du sida.
01:11:16Très proche.
01:11:18Et ce virus comporte
01:11:20une capacité à faire fusionner les cellules
01:11:22et ce qui fait le placenta.
01:11:24Et ce qui est très intéressant,
01:11:26c'est qu'on voit bien que ça a été une épidémie
01:11:28parce que les seuls
01:11:30mammifères, les seuls marsupiaux
01:11:32font partie
01:11:34d'un continent
01:11:36qui existait avant la dérive des continents
01:11:38et qui comporte toute l'Océanie
01:11:40et l'Amérique du Sud.
01:11:42Il n'y a que là que vous trouvez les marsupiaux.
01:11:44Tous les autres sont des mammifères placentaires.
01:11:48Ça veut dire qu'il y a eu une épidémie ailleurs.
01:11:50Il y a eu une épidémie avec ce virus
01:11:52et on voit la même chose se reproduire
01:11:54maintenant chez les koalas
01:11:56où les koalas ont un virus du sida.
01:11:58Il y en a qui intègrent
01:12:00ce virus
01:12:02qui est neutralisé et qui maintenant
01:12:04donnera une nouvelle espèce de koala.
01:12:06Donc les épidémies...
01:12:08Vous suivez tous là ou pas ?
01:12:10Je vais vous interroger à la fin.
01:12:12On ramasse les copies après.
01:12:14Ce qui est intéressant...
01:12:16C'est compréhensible.
01:12:18Le problème c'est qu'on n'a pas le bagage
01:12:20pour éventuellement vous réfuter.
01:12:22Il suffit de regarder la littérature.
01:12:24Qu'est-ce que ça change
01:12:26que ce ne soit pas la théorie de l'évolution
01:12:28à la Darwin ?
01:12:30Après notre métier
01:12:32c'est de comprendre.
01:12:34Moi j'ai une nouvelle religion, je m'en fous.
01:12:36Qu'est-ce que ça change ?
01:12:38Ça change une chose très importante.
01:12:40Moi je ne suis plus...
01:12:42Ça va peut-être vous ramener
01:12:44à l'actualité d'ailleurs.
01:12:46Moi je pense,
01:12:48je pense vraiment
01:12:50que jouer avec
01:12:52le génome humain
01:12:54c'est extraordinairement...
01:13:00C'est un pari extraordinaire.
01:13:02Donc la seule fois où ça a vraiment été fait
01:13:04c'est Fischer qui a fait ça
01:13:06pour greffer les gosses
01:13:08et les rétrovirus.
01:13:10Il y en a 4 sur 9 qui ont fait un lymphome,
01:13:122 qui sont morts.
01:13:14Ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient.
01:13:16Ils ne savaient pas où ils allaient.
01:13:18On ne sait pas ce que c'est le génome humain.
01:13:20Quand est-ce qu'on a joué avec le génome humain ?
01:13:22C'est durant la séquence Covid ?
01:13:24Oui.
01:13:26Donc on en revient toujours à la séquence Covid.
01:13:28Et d'ailleurs vous dites la séquence Covid.
01:13:30L'histoire de la Covid-19 est majeure
01:13:32dans notre compréhension de l'évolution
01:13:34car de mon point de vue c'est la première fois
01:13:36qu'on peut analyser l'évolution génétique d'un virus
01:13:38au cours d'une épidémie pour comprendre
01:13:40à la fois sa nature et son évolution.
01:13:42La différence du virus du Covid-19
01:13:44est l'apparition successive de mutants et de variants.
01:13:46Mais moi je ne comprends pas,
01:13:48vous aviez dit qu'avant le virus
01:13:50tous les virus mutaient.
01:13:52Et là vous dites que c'est la première fois qu'il a muté.
01:13:54Vous disiez toujours ça.
01:13:56C'est la première fois
01:13:58qu'en permanence
01:14:00il y a maintenant
01:14:02plusieurs millions de séquences de Covid.
01:14:04Nous tout seuls
01:14:06on a fait 24 000.
01:14:08On a vu apparaître au cours de l'épidémie
01:14:10ce que personne n'avait jamais vu,
01:14:12au cours de l'épidémie
01:14:14on a vu apparaître les mutants et les variants.
01:14:16Je vous rappelle que j'ai dit face à face
01:14:18à Véran
01:14:20ce virus à Marseille,
01:14:22ce virus à des mutants et des variants
01:14:24et que Véran du haut de sa connaissance
01:14:26médicale m'a expliqué
01:14:28qu'il n'y avait pas de variants dans ce virus.
01:14:30Et alors c'est ce que vous dites
01:14:32parce que ce serait intéressant de voir
01:14:34si les injections de vaccins génétiques,
01:14:36le vaccin ARN, contient aussi de l'ADN
01:14:38à des concentrations non négligeables.
01:14:40Jusqu'à 7% des séquences de vaccins injectés
01:14:42ont des conséquences sur l'évolution.
01:14:44Ce que deviendront
01:14:46à long terme cet ADN
01:14:48et l'ARN dans la population humaine
01:14:50est de mon point de vue
01:14:52totalement imprévisible.
01:14:54Mais là par exemple
01:14:56Moi j'étais très méfiant
01:14:58comme chacun sait sur le vaccin
01:15:00Mais là il y a eu des millions
01:15:02de gens qui ont été vaccinés
01:15:04Il n'y a pas plus
01:15:06Toutes les études
01:15:08expliquent qu'il n'y a pas plus
01:15:10d'effet secondaire que sur un autre
01:15:12Encore une fois
01:15:14c'est pas le même type
01:15:16J'étais sûr que ce serait la chose
01:15:18la plus complexe
01:15:20à expliquer
01:15:22Mais je vais vous donner un autre exemple
01:15:24avant de vous donner une explication
01:15:26Il y a un virus qui s'appelle
01:15:28l'herpès-virus-6
01:15:30Ce virus qui s'appelle l'herpès-virus-6
01:15:32c'est un virus banal
01:15:34dans l'enfance
01:15:36On pouvait éviter
01:15:38les portables
01:15:40C'est un drôle de virus
01:15:42le portable
01:15:44ça n'arrête pas
01:15:46Ils ne savent pas vivre sans portables
01:15:48Moi je dis juste que Nathan et Vincent
01:15:50se réveillent en même temps visiblement
01:15:52Ce virus dans un certain nombre de cas
01:15:54va dans les cellules germinales
01:15:56Il rentre dans le génome
01:15:58et il est transmis aux enfants
01:16:00Il y a maintenant 5% de la population
01:16:02humaine
01:16:04qui a un bout de ce virus
01:16:06dans son génome
01:16:08Et vous ne le savez pas
01:16:10Vous avez une chance sur 20
01:16:12d'en avoir un comme les autres
01:16:14Vous n'avez qu'à le tester
01:16:16On sait ce phénomène
01:16:18comme celui des rétrovirus
01:16:20C'est un phénomène qu'on connaît
01:16:22C'est-à-dire que quand on est infecté
01:16:24un certain nombre d'entre eux
01:16:26à condition que ça aille dans les cellules germinales
01:16:28un certain nombre d'entre eux
01:16:30vont le porter et le transmettre
01:16:32à leur descendance
01:16:34Ce qui se passera dans la descendance
01:16:36Vous me dites ça donne ou ça donne pas
01:16:38des myocardites
01:16:40C'est une autre question
01:16:42La descendance, qu'est-ce qui se passera
01:16:44à la descendance
01:16:46des gens qui ont eu ça
01:16:48et qui n'ont pas eu de forme symptomatique de ça
01:16:50C'est quelque chose qui est très complexe
01:16:52Ce qu'il y a de plus compliqué
01:16:54à entendre
01:16:56dans la base
01:16:58de ce que je crois actuellement
01:17:00Je vous rassure, je serai capable
01:17:02de changer d'opinion dans un an
01:17:04C'est que
01:17:06quand Pasteur
01:17:08dans l'immense
01:17:10bagarre
01:17:12Je vous suggère de lire ce livre
01:17:14Guerre épée des microbes
01:17:16de Latour, qui est génial
01:17:18C'est l'histoire de Pasteur
01:17:20C'est
01:17:22la théorie des germes
01:17:24c'est-à-dire d'expliquer quelque chose que l'on voyait
01:17:26par des microbes
01:17:28que l'on voyait chez des gens qui n'étaient pas malades
01:17:30D'accord ?
01:17:32Comment on explique ça ? Les germes il y en a partout
01:17:34Comment on arrive à expliquer
01:17:36que certains de ces germes
01:17:38vont être à l'origine de maladies
01:17:40alors que personne n'y croit
01:17:42C'est très compliqué, il a fallu faire des modèles expérimentaux
01:17:44sur tout corps
01:17:46à faire ça en Allemagne
01:17:48Là, on est dans une situation qui est bien plus complexe
01:17:50Est-ce que
01:17:52on peut avoir des changements génétiques
01:17:54distants de plusieurs dizaines d'années
01:17:56avec quelque chose qui n'a pas
01:17:58de symptômes ?
01:18:00Comment on le sait ça ?
01:18:02Comment vous le savez-vous alors ?
01:18:04Ce que je sais c'est que
01:18:06c'est des phénomènes dont on sait qu'ils existent
01:18:08Je vous ai parlé du placenta
01:18:10ou je vous ai parlé de la charge V6
01:18:12et puis
01:18:14ce que l'on voit c'est que
01:18:16effectivement, ça sera extraordinairement
01:18:18avant de le savoir, il nous faudra
01:18:20de nouveaux outils comme d'habitude
01:18:22et pour l'instant on n'arrive pas à le savoir
01:18:24parce qu'on n'arrive pas à avoir la séquence complète
01:18:26parce qu'on n'arrive pas à savoir
01:18:28où sont placés tous ces petits... Bon, on répète
01:18:30C'est tout ça
01:18:32et j'espère que les uns et les autres
01:18:34suivent ce que vous dites
01:18:36Je trouve que votre livre est très intéressant
01:18:38bien sûr, et votre pensée d'ailleurs est intéressante
01:18:40même si elle est complexe
01:18:42et elle demande un certain bagage
01:18:44beaucoup n'ont pas
01:18:46Je lirai encore 2 ou 3 passages juste après
01:18:48Somaïa Labidi à 10h31
01:19:15Le tireur actuellement en fuite
01:19:17est activement recherché
01:19:19et puis au moins 11 morts et 9 disparus au Maroc
01:19:21suite à de violentes intempéries
01:19:23en 2 jours, il est tombé l'équivalent
01:19:25d'une année de précipitation
01:19:27un phénomène climatique qui a aussi touché
01:19:29l'Algérie voisine
01:19:31Merci. Homo Chaoticus
01:19:33d'ailleurs, pourquoi ce titre ?
01:19:35Parce que, si vous voulez
01:19:37c'était un des premiers points
01:19:39sur lesquels j'ai accroché avec Darwin
01:19:41Darwin pensait que l'évolution était un phénomène
01:19:44et moi je pense que c'est un phénomène discontinu
01:19:46chaotique
01:19:48qui était aussi la grande différence entre les philosophes
01:19:50de Hattic et de...
01:19:52Mais on ne peut pas savoir comment on va évoluer par exemple
01:19:54par exemple, est-ce que vous pouvez dire
01:19:56l'homme, bah oui ça serait formidable
01:19:58mais est-ce qu'on sera plus grand ? Est-ce qu'on aura plus d'oreilles ?
01:20:00Oh mais Jean-Marie est beaucoup plus grand
01:20:02qu'on a
01:20:04Est-ce qu'on sait par exemple, alors pour une évolution
01:20:06c'est combien de temps ? C'est pas 1000 ans ?
01:20:08Laissez-moi vous répondre
01:20:10Si je vous posais 14 questions à la fois, je ne sais pas le faire
01:20:12Non, c'est pas vrai qu'on grandit
01:20:14On sait qu'aux néolithiques
01:20:16les hommes étaient plus grands
01:20:18qu'au 19ème siècle
01:20:20beaucoup plus grands, ils avaient la même taille que nous maintenant
01:20:22C'était mieux avant
01:20:24Mais l'évolution c'est sur 100 000 ans
01:20:26Non, la deuxième chose c'est qu'actuellement
01:20:28ceux qui sont le plus suivis en termes de taille
01:20:30Non mais il y a des réponses scientifiques
01:20:32tout n'est pas une question d'opinion
01:20:34il y a des réponses scientifiques
01:20:36mais les gens qui s'intéressent le plus à la taille c'est les Hollandais
01:20:38parce que c'était la population la plus grande
01:20:40depuis le début du siècle
01:20:42ils ont perdu 2 centimètres et demi
01:20:44D'accord ? Donc c'est pas vrai
01:20:46on continue pas à grandir
01:20:48Mais nous on continue, les hommes en France
01:20:50on est plus grand que nous, il suffit d'aller dans la rue
01:20:52les jeunes ils sont plus grands que les grands-parents
01:20:54Je parle du 21ème siècle
01:20:56On a grandi
01:20:58c'est comme l'intelligence mesurée
01:21:00par la cuisse qui vaut ce qu'elle vaut
01:21:02elle a grandi pendant le 21ème siècle
01:21:04elle diminue pendant le 21ème
01:21:06Oui, pour des raisons
01:21:08les raisons c'est votre opinion
01:21:10le fait c'est que ça diminue
01:21:12la taille chez les Hollandais
01:21:14diminue aussi
01:21:16donc moi je pense, c'est une des raisons
01:21:18pour laquelle j'ai cette hypothèse
01:21:20que toutes les
01:21:22toutes les épidémies ne naissent que
01:21:24quand il y a
01:21:26une concentration et un nombre
01:21:28important d'une même espèce au même endroit
01:21:30c'est une des raisons pour lesquelles
01:21:32si vous regardez sur le plan historique
01:21:34j'espère que vous regardez ça sur le plan historique
01:21:36toutes les civilisations urbaines
01:21:38se sont toutes écroulées
01:21:40Je peux dire que quand
01:21:42les virus du permafrost
01:21:44vont sortir, les virus qui tuaient les
01:21:46mammouths, ça va sortir
01:21:48Je ne le prends pas
01:21:50En revanche, ce qu'on sait c'est que
01:21:52une des premières villes norvégiennes
01:21:54est morte d'une
01:21:56épidémie de peste
01:21:58parce qu'il ne peut pas y avoir d'épidémie de peste
01:22:00s'il n'y a pas une population
01:22:02suffisamment dense
01:22:04pour qu'il puisse y avoir une épidémie
01:22:06pour qu'il y ait une épidémie, il faut qu'il y ait
01:22:08beaucoup de gens au même endroit
01:22:10Il pourrait y avoir par exemple un virus qui tue tout le monde
01:22:12en 5 ans
01:22:14dans le monde entier
01:22:16un virus impossible, le simple contact
01:22:18ça pourrait exister
01:22:20Scénario de catastrophe
01:22:22On a un élément
01:22:24qui nous laisse penser que ça en tout cas
01:22:26c'est déjà arrivé, c'est celui
01:22:28des équidés, des chevaux
01:22:30en Amérique
01:22:32presque tous les chevaux
01:22:34nés en Amérique, ils ont tous disparu
01:22:36toutes les espèces
01:22:38différentes
01:22:40il n'y avait
01:22:42que deux espèces de chevaux qui avaient
01:22:44migré dans l'ancien monde
01:22:46les zèbres et les chevaux
01:22:48et
01:22:50quand les espagnols sont arrivés avec des chevaux
01:22:52en Amérique, ils ont repeuplé l'Amérique
01:22:54avec une vitesse folle, ce qui veut dire que
01:22:56l'hypothèse de Darwin était idiote
01:22:58ça veut dire que c'est pas qu'ils n'étaient pas adaptés
01:23:00c'est qu'il s'est passé quelque chose de chaotique
01:23:02qui a tué tous les chevaux. Monsieur Raoult, hélas
01:23:04c'est terminé et Jean-Marc Morandini
01:23:06autrement va me fâcher
01:23:08Didier Raoult au mot chaoticus
01:23:10vous parlez également de trop d'évolution tue l'évolution
01:23:12aveuglement et déclin, c'est un livre qui est
01:23:14vraiment très intéressant, vous parlez du sucre
01:23:16notamment
01:23:18qui n'est pas assez pris en compte
01:23:20dans notre société, la mauvaise communication de santé publique
01:23:22y compris gouvernementale au sujet du sucre
01:23:24est un lien direct avec la progression du diabète
01:23:26et de l'obésité, vous dites que
01:23:28au paradis on mourrait de malnutrition et qu'aujourd'hui
01:23:30le problème essentiel c'est l'obésité
01:23:32bref, c'est un livre que je trouve extrêmement
01:23:34intéressant, qui mériterait évidemment
01:23:36qu'on en parle davantage, hélas
01:23:38il est déjà 10h36
01:23:40comme j'ai pas mal de messages, je voudrais
01:23:42savoir qui était avec nous, je le dis pour
01:23:44Marie Nelanson aujourd'hui parce que
01:23:46je ne... oui mais
01:23:48il y a tellement de messages qui tombent pour des raisons que
01:23:50voilà, donc j'ai perdu
01:23:52Stéphane
01:23:54et Mathieu sont avec nous
01:23:56Rémy à la vision, me dit Marine
01:23:58et Eric
01:24:00au son, et donc merci à Marine
01:24:02merci à Hélène
01:24:04et puis bonne journée à vous monsieur
01:24:06Raoul, c'est toujours un plaisir vraiment qu'on a
01:24:08à vous recevoir, j'espère que les uns et les autres
01:24:10vous inviteront pour vous écouter
01:24:12ces prochains jours
01:24:14Jean-Marc Morandini
01:24:16dans une seconde, à ce soir