Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Le procès des viols de Mazan agit comme un révélateur de la société française.
00:00:13Il y a évidemment ces hommes qui sont désignés comme monsieur tout le monde,
00:00:17ces hommes qui viennent la nuit violer une femme inconsciente
00:00:20et qui rentrent chez eux retrouver peut-être femme et enfant.
00:00:24Mais il y a aussi cette statistique.
00:00:2791% des viols sont commis par une personne de l'entourage familial.
00:00:33Et ce procès révèle ça aussi, l'enfer familial.
00:00:37Ces familles archaïques, entre clans et tribus, soumises à la loi d'un seul,
00:00:41à sa tyrannie, à sa domination, à ses pulsions.
00:00:44L'enfer familial qui transforme parfois un frère, un soeur, un parent en complice
00:00:50parce qu'il ne dit rien ou pire, parce qu'il accepte son sort.
00:00:54La plupart du temps, le chef de cet enfer est le père
00:00:57avant que le ou les fils perpétuent cette domination.
00:01:02Le combat de Gisèle Pellicot dépasse son drame personnel.
00:01:05Comment sortir la famille parfois de son enfer ?
00:01:08Hommes, femmes, enfants, tout le monde est concerné et bien sûr la société.
00:01:13J'allais dire la civilisation qu'il faut changer.
00:01:17Pointer la seule responsabilité des hommes serait réducteur.
00:01:20C'est le message d'ailleurs de Mme Pellicot hier
00:01:23où il a dit mon combat est pour les hommes et les femmes du monde entier.
00:01:28J'ai trouvé cette femme comme cette phrase exemplaire et remarquable.
00:01:33Il est 9h01, Chanel Ousto.
00:01:47Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:49Le procès des viols de Mazan après une nouvelle suspension.
00:01:52Hier, il devrait reprendre ce matin, donc en présence du principal accusé.
00:01:56Dominique Pellicot a été jugé apte à comparaitre par ses médecins.
00:02:00En revanche, il faudra prévoir des conditions particulières,
00:02:03à savoir le séquençage des auditions et des temps de repos réguliers.
00:02:08Aux Etats-Unis, le suspect dans l'enquête sur la tentative d'assassinat de Donald Trump
00:02:12n'a pas tiré information confirmée cette nuit par le Secret Service.
00:02:16Il n'a pas eu le temps, un agent l'a repéré et a ouvert le feu avant lui.
00:02:19Après ce nouveau drame évité de justesse,
00:02:21Joe Biden réclame plus d'aide pour le Secret Service.
00:02:24Et puis, bonne nouvelle, le prix du carburant continue de baisser en France.
00:02:28Le ministère de la Transition écologique a publié les tout derniers chiffres.
00:02:32Comptez en moyenne 1,59€ pour le litre de gasoil et 1,68€ le litre de sang plomb.
00:02:3895 voilà pour l'essentiel de l'information.
00:02:40C'est à vous Pascal.
00:02:41Et ces chiffres nous font parfois sourire, chère Chana,
00:02:43parce qu'à Paris, c'est parfois 2,50€, 2,70€, jusqu'à 2,90€ le litre.
00:02:51Oui, c'est la moyenne en France.
00:02:53Exactement.
00:02:54Merci Charlotte Dornela.
00:02:55C'est avec nous Noemi Alioua, qui est journaliste SCI,
00:02:59ce que vous découvrez sur l'antenne de CNews désormais régulièrement.
00:03:03Joseph Macescaron, Alain Jakubowicz, qui est toujours l'un des nôtres
00:03:08et ça nous fait plaisir quand vous êtes là.
00:03:11Et notre ami Gauthier Lebrecht qui parlera évidemment de politique dans quelques instants.
00:03:16Je ne sais pas si Monsieur Barnier va y arriver.
00:03:18C'est toute la question.
00:03:19C'est toute la question.
00:03:20Comme vous dites, on pourra revenir également sur l'affaire Breton qui est un pur scandale.
00:03:24C'est un exemple chimiquement pur du poids de la technostructure de Bruxelles.
00:03:28Je rappelle que Monsieur Breton a été nommé par le Président de la République.
00:03:33Je rappelle que la France est un État fondateur de l'Europe.
00:03:36Je rappelle que ça s'est passé le 28 juin,
00:03:38que tous les chefs de gouvernement étaient d'accord sur le nom de Monsieur Breton
00:03:42et que Madame von der Leyen a dit non,
00:03:45que la Commission européenne est plus forte qu'un État souverain fondateur
00:03:49et que le Président de la République s'est couché face à l'avis de Madame von der Leyen.
00:03:54Ce que je trouve invraisemblable.
00:03:56On peut dire aussi qu'Elon Musk a eu la peau de Thierry Breton.
00:03:58Parce que tout ça a joué dans la décision d'Ursula von der Leyen.
00:04:02Vous savez que Thierry Breton est parti dans un bras de fer avec Elon Musk
00:04:05et il lui a dit si vous n'acceptez pas les règles européennes, on va fermer Twitter.
00:04:09Et il avait répondu de manière assez grossière à Thierry Breton.
00:04:12Et la sortie de Thierry Breton n'a pas plu à Ursula von der Leyen.
00:04:15Mais c'est invraisemblable, c'est pas Madame von der Leyen.
00:04:18Madame von der Leyen fait son diktat, dit ce qu'il doit être
00:04:21et le Président de la République ne dit rien.
00:04:23Alors tout le monde, tout le monde, tout le monde.
00:04:26Ça fait deux fois.
00:04:27Tout le monde, tout le monde se fixe sur Stéphane Séjourné.
00:04:33C'est pas le problème qu'il soit bon ou pas bon, je suis incapable d'en juger.
00:04:36C'est pas le problème, c'est un problème annexe.
00:04:38C'est quand même un vrai problème.
00:04:39On a des pistes depuis huit mois au Quai d'Orsay.
00:04:41Non mais qu'on recasse ses amis, c'est pas...
00:04:44Le vrai problème, c'est capitulation devant la Commission européenne d'un État fondateur.
00:04:50C'est-à-dire que la France, c'est un éclat chimiquement pur.
00:04:52La technostructure de Bruxelles décide de tout et la France se couche.
00:04:56Et bien c'est un scandale.
00:04:57Je suis désolé de vous le dire, c'est un scandale.
00:04:59L'affaire Thierry Breton, c'est un scandale.
00:05:01Je rappelle juste que Vincent Hervouet, au moment de la dissolution, avait dit
00:05:05cette dissolution va intervenir au pire moment des négociations européennes autour de la Commission.
00:05:12Et ça va nous empêcher, a disait Vincent, ça va nous empêcher d'avoir le dernier mot.
00:05:17Et bien exactement, sa prévision était juste.
00:05:19Ce qui fait que dans les 20 jobs, on appelle ça les 20 jobs...
00:05:23Les top jobs.
00:05:24Comment vous dites ? Les top jobs ? Les 20 ?
00:05:26Il n'y a plus de français ?
00:05:27Alors il y aura Stéphane...
00:05:29Non, il y a un commissaire français, c'est juste qu'on change le candidat.
00:05:32Il y a un commissaire français.
00:05:33Monsieur Séjourné.
00:05:34Monsieur Séjourné.
00:05:35Vous l'avez déjà oublié.
00:05:36Et il récupère normalement le portefeuille de Thierry Breton.
00:05:39Alors tout ça va être décidé aujourd'hui.
00:05:41Ce qui serait le scandale plus, c'est qu'il perde le portefeuille de Thierry Breton.
00:05:43Mais ce n'est pas du tout à l'ordre du jour.
00:05:45Évidemment, le grand public, je ne suis pas sûr qu'il soit sensible à ça.
00:05:48Ceux qui nous écoutent, peut-être que c'est...
00:05:49Recasez les amis, ils voient très bien ce que ça veut dire.
00:05:51Oui, je suis d'accord avec vous.
00:05:52Mais ils ne voient pas combien ça peut être important et ce que ça signifie.
00:05:56Il a été nommé.
00:05:58C'est-à-dire que le président retire sa nomination.
00:06:00Oui.
00:06:01C'est invraisemblable.
00:06:02Après, c'est ratifié par le Parlement.
00:06:03Ils sont tous...
00:06:04C'est d'ailleurs pour ça que Sylvie Goulard, souvenez-vous, n'a pas été commissaire européen la précédente fois.
00:06:10Parce qu'elle avait été retoquée par le Parlement européen.
00:06:12Écoutez, ça fera réagir aujourd'hui.
00:06:14On pourra en parler peut-être tout à l'heure.
00:06:16On est avec Régine Delfour qui est en direct de Mazan.
00:06:19Parce que M. Pédico est présent ce matin.
00:06:23M. Pédico va pouvoir s'exprimer.
00:06:25Bonjour Régine Delfour.
00:06:26C'est un procès évidemment qui est très révélateur de la société française.
00:06:29Je le disais parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on peut dire là-dessus.
00:06:32Est-ce qu'il est arrivé à l'audience ?
00:06:34Régine, bonjour.
00:06:37Oui, bonjour Pascal.
00:06:38Oui, il est arrivé.
00:06:39Il est dans le box des accusés.
00:06:41Il est arrivé avec une canne assez lentement.
00:06:43Il est installé dans un fauteuil apparemment plus confortable.
00:06:46Il n'a pas l'air de grimacer comme la semaine dernière.
00:06:48Ça fait dix jours que Dominique Pédico n'est pas présent.
00:06:51Le procès va donc pouvoir continuer.
00:06:53Alors on nous a dit qu'il y aurait des aménagements.
00:06:55Notamment des pauses d'horaire.
00:06:58Il y aurait aussi du séquençage au niveau des auditions.
00:07:01Il pourrait se reposer aussi, boire beaucoup.
00:07:03Puisque je vous l'ai dit, vous le savez, il souffre d'une infection rénale.
00:07:07Maintenant la cour criminelle vient d'arriver.
00:07:09Le président de la cour criminelle va nous dire comment va se passer cette journée.
00:07:13Est-ce que Dominique Pédico va être auditionné en premier ?
00:07:16Merci beaucoup Régine.
00:07:18On va écouter Gisèle Pédico qui s'est exprimée hier et qui a placé le débat.
00:07:23D'ailleurs c'est très intéressant ce que dit cette femme.
00:07:25Sur les hommes et les femmes du monde entier.
00:07:28C'est ce qu'elle a dit.
00:07:29Je vous propose de l'écouter Madame Pédico.
00:07:31Je souhaite remercier toutes les personnes qui m'ont témoigné leur soutien depuis le début de cette épreuve.
00:07:38Et plus particulièrement celles et ceux qui ont pris le temps de se réunir samedi dernier.
00:07:44A travers toute la France.
00:07:46J'ai été profondément touchée par cet élan qui me donne une responsabilité.
00:07:51Grâce à vous tous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout.
00:07:56Ce combat que je dédie à toutes les personnes, femmes et hommes, qui à travers le monde sont victimes de violences sexuelles.
00:08:04A toutes ces victimes, je veux leur dire aujourd'hui, regardez autour de vous, vous n'êtes pas seules.
00:08:12Alors ça je trouve c'est très intéressant Monsieur Dorido.
00:08:15Et je le disais tout à l'heure, parce que 91% des viols, 91% sont commis par quelqu'un de l'entourage familial.
00:08:24Et effectivement, la famille est parfois un enfer.
00:08:30Oui, la famille est un enfer.
00:08:32En l'occurrence, on revient de loin.
00:08:34Le devoir conjugal a été aboli il n'y a pas si longtemps.
00:08:41C'est notre génération qui a connu ça.
00:08:44Monsieur Djokovic pourra le confirmer.
00:08:46C'est très très récent.
00:08:47C'est-à-dire que la notion de viol commis par un époux sur son épouse, à l'époque de nos grands-mères, voire même de nos mères, ça n'existait pas.
00:08:56Chéri, c'est ton devoir.
00:08:58Ah oui, mais je n'ai pas envie.
00:09:00Ce n'est pas mon problème.
00:09:02Devoir conjugal.
00:09:03Et donc, si vous voulez, Dieu merci, les choses changent dans le bon sens.
00:09:08Et oui, vous avez raison de le rappeler.
00:09:10Évidemment, la famille est...
00:09:12Si vous voulez, c'est un...
00:09:14Vous savez, si on s'autorise une métaphore animalière, le pervers, c'est le chat qui joue avec une souris.
00:09:22Et le chat, il choisit les souris qu'il a autour de lui.
00:09:26Il ne va pas aller chez le voisin ou chez la voisine s'il a des souris sous la main, si j'ose dire.
00:09:32Et notamment, les violences sexuelles commises sur des enfants.
00:09:36Le chiffre est effrayant, il fait froid dans le dos.
00:09:39Manifestement, 1 enfant sur 10 est victime d'agressions sexuelles ou de viols en France.
00:09:46Ça veut dire que s'il y a des enseignants qui nous écoutent, vous avez une classe avec 40 gamins, en moyenne,
00:09:50vous savez que vous êtes en train de faire la classe ou de faire un cours à 4 personnes
00:09:56qui sont, au moment où vous parlez, victimes d'agressions sexuelles ou même de viols.
00:10:02Il y a beaucoup de témoignages, évidemment, et de prises de position.
00:10:05Et puis, parfois, effectivement, il y a instrumentalisation.
00:10:08Parfois, on est un peu agacé. Pourquoi pas de cela ?
00:10:10Mais Camille Kouchner disait hier, et je vais poser la question à Anna Jakubowicz,
00:10:14elle trouve que la séquence MeToo, finalement, influence peu la société française.
00:10:19Moi, je n'ai pas ce sentiment. J'ai le sentiment contraire, pour tout vous dire.
00:10:23Mais elle disait, voilà, la séquence MeToo entre peu dans les esprits.
00:10:30Non, moi, ce n'est pas du tout mon avis, en tout cas de professionnel.
00:10:33Je le vois dans les dossiers, dans les affaires.
00:10:36Ça a permis, effectivement, de sortir beaucoup de libération de la parole,
00:10:39qui était absolument nécessaire. Je ne suis absolument pas d'accord avec ça.
00:10:43Maintenant, ceci étant, je me méfie toujours un peu des chiffres.
00:10:4691%, dites-vous, de viols dans les cellules familiales. Je ne sais pas d'où vient le chiffre.
00:10:51En tout cas, dans mon expérience, ce n'est pas ce que j'ai vu, mais mon expérience n'est que mon expérience.
00:10:56De même, 4 enfants sur 10. Moi, je me méfie toujours des chiffres.
00:11:00En tout cas, la réalité...
00:11:02Si tu comptais, c'est une moyenne. Ce n'est pas si compliqué.
00:11:05Oui, mais les moyennes, c'est toujours très dangereux.
00:11:08Mais enfin, peu importe. Toujours est-il, c'est trop.
00:11:10Ça, c'est absolument évident. Et s'agissant de cette affaire,
00:11:13moi, honnêtement, je pensais, avec mon expérience, avoir à peu près tout vu
00:11:17dans l'horreur de ces violences sexuelles.
00:11:22Ça, j'aurais jamais cru qu'un jour dans ma vie, je serais confronté à ça, qu'on verrait ça.
00:11:28C'était absolument hallucinant. On verrait ça dans un film, on ne le croirait pas.
00:11:32On ne le croirait pas.
00:11:34C'est absolument, absolument, absolument terrifiant.
00:11:37Peut-être une dernière observation. Moi, je trouve aussi, comme tout le monde,
00:11:40cette femme absolument admirable.
00:11:42Mais pour moi, c'est son procès à elle.
00:11:45Ce n'est pas le procès de toutes les femmes, de tous les viols.
00:11:48Je trouve vraiment que cette cape, aujourd'hui, qu'elle prend, ou qu'on lui met...
00:11:53C'est elle qui le dit.
00:11:55Encore une fois, c'est Alain de Jacobovit.
00:11:57Elle est absolument admirable.
00:11:59Oui, mais elle a voulu ça.
00:12:01C'est possible.
00:12:02Elle a voulu précisément...
00:12:04Mais si ça se comprend.
00:12:05Précisément que ce ne soit pas un huis clos pour médiatiser et, pourquoi pas, changer la société.
00:12:11Donc, c'est aussi le procès, en général, le procès de la société.
00:12:16C'est le regard de la société qui est expertisé.
00:12:19Mais c'est aussi une façon, pour elle, de sortir un petit peu, de ne pas l'auto-centrer.
00:12:26Et je crois que c'est important pour elle aussi.
00:12:28C'est aussi une défense de sa part, je crois.
00:12:30De pouvoir ouvrir le sujet tant la douleur est intense pour elle et elle se fait violente.
00:12:35C'est normal qu'elle ouvre le sujet.
00:12:37Parce que si elle reste sur elle, elle ne peut avoir qu'en permanence ces images qui défilent,
00:12:44ces images d'horreur qui défilent.
00:12:46C'est ce que vous dites très justement.
00:12:47Moi, je ne suis pas sûr que MeToo ait totalement changé ou ait bouleversé.
00:12:52Parce que, sur la parole des femmes, oui, ça c'est vrai.
00:12:56Je veux dire, moi, j'ai des personnes qui ont parlé après.
00:13:00Parce qu'elles ne parlaient pas avant et qui ont commencé à parler après.
00:13:04Mais, pour les hommes, je ne suis pas sûr que ça ait changé beaucoup de choses.
00:13:11Quand j'entends, par exemple, les personnes qui sont sur le banc des accusés,
00:13:14qui disaient, comme défense, oui, mais c'était sa femme.
00:13:17C'est tellement révélateur, cette phrase.
00:13:20Pardonnez-moi, je parle sous votre contrôle.
00:13:22Elle est révélatrice, cette phrase.
00:13:23C'était sa femme.
00:13:24C'est-à-dire, l'objéification de la femme, quand même, demeure.
00:13:28C'est ce qu'ils veulent dire.
00:13:29C'est bien sûr.
00:13:30C'est sa chose.
00:13:31C'est sa chose.
00:13:32M. Dorido, qui est psychologue.
00:13:33C'est en fait ma voiture, ma maison, ma femme.
00:13:37C'est un fait qu'il y a quand même, même si vous êtes un grammairien chevronné,
00:13:40l'article possessif.
00:13:41Les femmes disent parfois aussi mon homme.
00:13:43Mon mari, on dit aussi.
00:13:45C'est révélateur.
00:13:46Oui, Pascal.
00:13:47Arrêtez.
00:13:48Non, non, non.
00:13:49Vous avez juste raison.
00:13:50Elle dit mon mari.
00:13:51Elle dit mon mari, précisément, la plupart du temps.
00:13:53Et lui dit ma femme.
00:13:54Oui, on dit aussi mon mec à moi, mon homme.
00:13:57Ça se dit aussi.
00:13:58Charlotte Dornelas.
00:13:59À partir du même article possessif, on va faire le procès des hommes jaloux
00:14:03qui pètent un câble à chaque fois.
00:14:06Un gros vecteur passagère qui est criminel.
00:14:08Mais d'accord.
00:14:09Ce que je veux dire, c'est qu'on peut faire le procès de l'Ancien Monde tant que vous voulez.
00:14:12En l'occurrence, même dans l'Ancien Monde, offrir sa femme à 50 personnes sous ses propres yeux,
00:14:16ce n'était pas acceptable.
00:14:17Je veux bien qu'on fasse rentrer aux chausses-pieds tant qu'on peut, tout ce qu'on veut.
00:14:21Mais là, en l'occurrence, ça a toujours été considéré comme un acte criminel,
00:14:25ce qui est en train de se passer.
00:14:26À aucune époque, on se dit que c'est acceptable parce que c'était sa femme.
00:14:30Jamais, en fait.
00:14:31Ça dépend de la femme de qui.
00:14:32Il y a pas assez longtemps, il y avait le droit de cuissage.
00:14:34Vous savez, tout le monde se moquait de qui troussait les servantes.
00:14:37Et il y a peu de temps, lorsque l'homme politique de tout premier plan...
00:14:40Le droit de cuissage, ce n'est pas...
00:14:42Monsieur Dorideau, le droit de cuissage, ce n'est pas de nos parents ni de nos grands-parents.
00:14:46Pardonnez-moi.
00:14:47Non, alors, pardon de le rappeler.
00:14:48C'est...
00:14:49Pardon de...
00:14:50On n'a pas exprimé avec ce terme.
00:14:51Pardonnez-moi.
00:14:52Si, si, si.
00:14:53Il voulait rappeler...
00:14:54Il voulait rappeler l'affaire Truscane.
00:14:55L'affaire Truscane.
00:14:56L'affaire Truscane.
00:14:57Il y a tout un historique...
00:14:58Monsieur Dorideau.
00:14:59Qui est présent dans l'imaginaire des uns et des autres.
00:15:02On voit des affaires, justement, dans la suite de Me Too qui sortent sur des milieux professionnels
00:15:07très particuliers.
00:15:08Le cinéma, l'hôpital.
00:15:09Qui sont des milieux, si vous voulez, en termes, je dirais, d'idéologie managériale, très,
00:15:15très à l'ancienne.
00:15:16Et je veux dire, encore aujourd'hui, il est fréquent que des chefs de service s'autorisent,
00:15:22ne serait-ce que des commentaires extrêmement désobligeants à propos de leurs jeunes internes.
00:15:28Et j'aimerais, pardon, revenir...
00:15:30Vous avez raison.
00:15:31Bon, les chiffres, c'est toujours important de les prendre avec distance.
00:15:35Toutefois, sur ces violences sexuelles exercées dans la cellule familiale, si vous voulez,
00:15:40il faut bien comprendre que, bien sûr, il y a des violeurs du type Michel Fourniret.
00:15:44Et Dieu merci, c'est rarissime.
00:15:47En revanche, lorsque l'agresseur est un cousin, un tonton, un grand-père, c'est très, très compliqué.
00:15:54Là, il y a une omerta familiale absolument effrayante.
00:15:58Et ce que j'entends dans ma clinique, dans mon cabinet, j'ai des révélations d'abus
00:16:02sexuels chaque année, plusieurs.
00:16:04Et ce que j'entends, systématiquement, ne fait pas autant d'histoire.
00:16:09On n'en meurt pas.
00:16:11J'entends des mères de famille...
00:16:13La famille se protège dans ces cas-là, c'est-à-dire que...
00:16:16La poussière sous le tapis.
00:16:18Et vous parliez tout à l'heure de Camille Kouchner.
00:16:20Effectivement, ce qu'elle raconte dans La Familia Grande, à propos de M. Duhamel, est un cas d'école.
00:16:26Charlotte Dornénas.
00:16:27Il y a plusieurs choses.
00:16:28La question de l'omerta, la question des agressions dans les familles, ça, en effet, c'est de tout temps, malheureusement.
00:16:34On le voit encore aujourd'hui.
00:16:35Ça, c'est la première chose.
00:16:36Dans MeToo et dans cette affaire, il y a des choses très modernes aussi dans ce qui se passe.
00:16:40Il y a, par exemple, le recours à Coco, cette application qui est au centre de cette affaire,
00:16:44avec uniquement des titres qui sont révélateurs d'une population qui utilise ces applications gavées de la pornographie moderne,
00:16:53c'est-à-dire toute la pornographie qui inonde les cerveaux des enfants,
00:16:56dans lequel il n'y a aucune limite dans l'exaltation sexuelle.
00:17:02Et personne n'a osé dire ça.
00:17:05Et alors là, c'est très personnel.
00:17:07Mais avant MeToo osait expliquer qu'il y avait aussi une moralité des comportements dans la sexualité,
00:17:13c'était être un vieux schnock qui nous fait chier.
00:17:16C'était aussi simple que ça pendant des années.
00:17:18Parce que sur le terrain sexuel, seule la liberté individuelle, seule la jouissance sans entrave étaient autorisées.
00:17:25Donc là, tout à coup, on redécouvre que l'autre, le respect de l'autre est une entrave dans la relation sexuelle.
00:17:32C'est une entrave.
00:17:33Parce qu'une entrave, ça peut être positif.
00:17:35Ça peut être la manière de concevoir la personne en face de soi.
00:17:37Donc il y a aussi un procès de la modernité qui peut s'inviter aussi dans ces procès.
00:17:42Parce que si on se limite simplement au procès de ce qui a toujours été,
00:17:47qu'on a fait 15 fois, c'est bon, le patriarcat, c'est terminé, honnêtement.
00:17:50Alors on peut aller se battre au Pakistan, si vous voulez.
00:17:53Mais là, parfois, quand j'entends parler de la condition des femmes en France,
00:17:55j'ai vraiment l'impression de ne pas vivre dans le même pays.
00:17:57Mais vraiment pas.
00:17:58Vous comprenez pourquoi Charlotte Dornelas plaît autant à nos téléspectateurs.
00:18:03Je crois que derrière ce que vous avez dit, il n'y a rien à rajouter.
00:18:06D'abord, c'était remarquable et très brillant.
00:18:09C'est tellement juste et tellement sensible également.
00:18:12Noémie…
00:18:14Vous mettez la pression, là.
00:18:15Non, non, mais ce que vous avez dit est formidable.
00:18:18Oui, c'est très intéressant.
00:18:20C'est une analyse d'ailleurs de faire demi-tour, un retour de balancier
00:18:23d'une liberté sexuelle qui a été extrême et qui aujourd'hui continue de cette façon-là.
00:18:29Noémie Aliouar.
00:18:31Est-ce que vraiment Dominique Pellicot peut être aujourd'hui l'emblème,
00:18:36le représentant de ce qui ne fonctionne pas dans les familles ?
00:18:40Je ne suis pas du tout certaine.
00:18:41Moi, j'ai beaucoup de mal à voir cette affaire
00:18:43comme une affaire représentante des violences sexuelles.
00:18:48Il y a une perversité chez ce personnage.
00:18:50D'ailleurs, quand vous lisez le profil psychologique
00:18:52qui a été établi par les psychologues, vous vous rendez bien compte
00:18:55que vous n'avez pas affaire à quelqu'un de classique, de banal.
00:18:58C'est un pervers, c'est un narcissique, c'est un manipulateur.
00:19:02Ce sont des éléments qui sont dans son dossier,
00:19:04qui ont été définis par les psychologues.
00:19:06Et donc, on a affaire à une affaire qui est particulièrement violente,
00:19:10qui est particulièrement perverse, qui est particulièrement monstrueuse.
00:19:14Et en faire un emblème aujourd'hui de ce qui ne fonctionne pas
00:19:18dans les relations entre les hommes et les femmes ou des violences sexuelles,
00:19:20je pense que ce n'est pas la bonne façon.
00:19:22Non, mais ça montre...
00:19:24C'est pas ce qu'elle fait non plus.
00:19:26Moi, ce que je trouve intéressant...
00:19:28Elle n'est pas du tout idéologue, c'est ça qui est intéressant.
00:19:30Elle n'est pas du tout idéologue.
00:19:32Ce que je trouve intéressant, c'est de pointer la famille.
00:19:34C'est ça que je trouve intéressant là-dedans.
00:19:37Et l'enfer qui existe parfois dans les familles.
00:19:40La famille protège aussi beaucoup.
00:19:42J'entends, mais vous avez parfaitement raison.
00:19:44Mais ce qui me paraissait intéressant ce matin,
00:19:46parce qu'on parle beaucoup de cette affaire,
00:19:48c'est de pointer la famille avec une domination,
00:19:50avec parfois des tyrans,
00:19:52avec ce qui peut se passer de pervers.
00:19:54Alors, ce n'est jamais aussi...
00:19:56Comment dire ?
00:19:58Aussi incroyable que cette affaire Pélico.
00:20:00Mais il y a des banalités,
00:20:02par exemple,
00:20:04qui peuvent se passer dans...
00:20:06Au-delà des faits dont cette femme a été victime,
00:20:08qui sont absolument...
00:20:10Il y a des choses qui sont plus insidieuses,
00:20:12puisque ça concerne ses propres filles, je crois.
00:20:14Bien sûr.
00:20:16Ses belles-filles, des photos.
00:20:18C'est une théorie, d'ailleurs,
00:20:20qui est assez anodine.
00:20:22Ça ne part pas sur cette affaire monstrueuse.
00:20:24Ça part sur ces espèces de pervers
00:20:26qu'on en voit beaucoup dans les tribunaux,
00:20:28qui prennent des photos sous les jupes des dames,
00:20:30qui mettent des caméras dans des toilettes,
00:20:32dans des vestiaires, dans des piscines.
00:20:34Ça part de là.
00:20:36Et on le voit bien par rapport...
00:20:38Moi, je ne connais pas le dossier,
00:20:40mais d'après ce que j'en ai lu,
00:20:42il semblerait que ça soit absolument objectif.
00:20:44Les photos de ces belles-filles dans la salle de bain,
00:20:46les petits-enfants à qui il aurait dit
00:20:48quand même un signal,
00:20:50si vous vous mettez nus, je vous donne des bonbons,
00:20:52c'est vrai qu'on n'est pas dans...
00:20:54Il y a de quoi être alerté, quand même.
00:20:56Mais je suis pas sûr.
00:20:58Joseph Baccaron.
00:21:00Et là, ce qui m'intéresse...
00:21:02Joseph Baccaron.
00:21:04Ce qui m'intéresse,
00:21:06peut-être parce que je fais le pas de côté,
00:21:08mais ce n'est pas la famille,
00:21:10parce que je suis d'accord avec l'analyse de Charlotte.
00:21:12Ce n'est pas la famille.
00:21:14Mais ce qui m'intéresse,
00:21:16c'est le gynécologue que Mme Pellicot
00:21:18est allé voir plusieurs fois
00:21:20avec ce qu'il avait,
00:21:22lésions de col du tyrus,
00:21:24et je ne vais pas rentrer dans les détails,
00:21:26qui sont abominables.
00:21:28Et son mari,
00:21:30alors qu'on savait très bien qu'elle était monogame,
00:21:32ce qu'elle revendiquait,
00:21:34le gynécologue n'a pas demandé
00:21:36à voir le mari.
00:21:38Quand il y a eu l'amende,
00:21:40parce que c'est après qu'on a fouillé,
00:21:42que quelqu'un a pris la décision
00:21:44de fouiller dans l'ordinateur
00:21:46de M. Pellicot,
00:21:48quand il y a eu l'amende qui a été prise,
00:21:50on n'a pas prévenu Mme Pellicot.
00:21:52Ce sont tous ces éléments-là
00:21:54qui m'interpellent.
00:21:56C'est la nature humaine.
00:21:58Les gens interviennent assez peu,
00:22:00hélas, de ce qui se passe.
00:22:02Les médecins imaginent un truc pareil.
00:22:04Franchement...
00:22:06Monsieur Dorido,
00:22:08qui est psychologue,
00:22:10je le rappelle,
00:22:12c'est un point très important que vous soulevez.
00:22:14C'est la responsabilité, les droits,
00:22:16les devoirs des soignants,
00:22:18comme on dit aujourd'hui.
00:22:20Et typiquement, les médecins, les psychologues,
00:22:22les psychiatres qui sont tenus au secret professionnel,
00:22:24quand vous écoutez
00:22:26des médecins chevronnés
00:22:28vous parler justement
00:22:30de l'empathie publique,
00:22:32c'est une vraie difficulté.
00:22:34C'est notre sirène,
00:22:36M. Dorido.
00:22:38Il faut y aller.
00:22:40Il faut arrêter.
00:22:42C'est une sirène particulière.
00:22:44C'est la sirène tous les jours à 9h22
00:22:46qui clôt notre première partie de débat.
00:22:48Parce que nous rendions en permanence
00:22:50à notre ami Thomas Hill
00:22:52d'Europe 1 trop tard.
00:22:54Et depuis que nous avons cette sirène
00:22:56qui est un peu inclusive
00:22:58et violente,
00:23:00mais au moins
00:23:02on rend à l'heure.
00:23:04Et à l'heure, vous n'étiez pas à l'heure ce matin.
00:23:06J'ai passé dans votre bureau.
00:23:08Je ne vous ai pas vu à 8h15.
00:23:10Donc j'étais un peu déçu parce que j'aime échanger avec vous le matin.
00:23:12Mais oui, je ne vous ai pas vu.
00:23:14Moi aussi, ça m'a manqué.
00:23:16Je n'ai pas eu mon petit échange du matin avec vous.
00:23:18On va se rattraper tout à l'heure.
00:23:20Comment ça va ?
00:23:22En pleine forme, Pascal, et vous ?
00:23:24Nous sommes sur une actualité dramatique
00:23:26et nous allons continuer.
00:23:28Merci, vous êtes à l'antenne d'Europe 1
00:23:30jusqu'à 11h.
00:23:32Vous vouliez terminer, M. Dorido ?
00:23:34Les soignants, si vous voulez, sont tenus certes
00:23:36au secret professionnel,
00:23:38secret médical,
00:23:40et en même temps, ils sont nombreux à témoigner
00:23:42dans le cas notamment
00:23:44de femmes battues, de femmes violées.
00:23:46Ce sont des cas de conscience terrible
00:23:48avec des praticiens qui parfois vous expliquent
00:23:50que s'ils avaient su, ils auraient dénoncé
00:23:52parce qu'il y a des cas dramatiques
00:23:54jusqu'à la mort de la victime.
00:23:56Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:23:58Bien évidemment, on va marquer une pause.
00:24:00On parlera de cette professeure qui était en garde à vue.
00:24:02Vous me direz ce que vous pensez.
00:24:04Est-ce qu'on doit mettre une professeure en garde à vue ?
00:24:06Voilà.
00:24:08Est-ce qu'il n'y a pas d'autre manière d'écouter ?
00:24:10Oui, ce n'est pas une professeure comme ça.
00:24:12Oui, vous avez bien compris.
00:24:14Mais cette professeure qui a frappé
00:24:16un élève,
00:24:18on ne frappe pas un élève, évidemment,
00:24:20on va le redire, on ne frappe pas un enfant
00:24:22qui a 3 ans, tout ça est parfaitement inadmissible.
00:24:24Est-ce que la procédure de la garde à vue
00:24:26vous a choqué ou pas ?
00:24:28Est-ce qu'elle est normale ou pas ?
00:24:30On en parle après ou maintenant ?
00:24:32Je veux dire que le professeur
00:24:34ou l'instituteur n'est pas au-dessus des lois.
00:24:36À partir du moment
00:24:38où on a des éléments concordants
00:24:40qui laissent penser
00:24:42qu'un délit a été commis,
00:24:44on vous dira même que
00:24:46le placement en garde à vue est une garantie
00:24:48des droits de la personne
00:24:50qui est interrogée.
00:24:52En soi, ça ne me choque pas.
00:24:54Après, je n'ai pas les éléments du dossier,
00:24:56mais c'est l'application de la règle de droit.
00:24:58Et puis on parlera évidemment politique
00:25:00avec vous, parce que est-ce que M. Barnier
00:25:02va réussir ?
00:25:04Vous savez quelle est l'ambition de
00:25:06Michel Barnier ?
00:25:08Déjà former un gouvernement avant dimanche ?
00:25:10Président de la République.
00:25:12Président de la République, n'oubliez jamais ça.
00:25:14Il veut être le chef de la droite.
00:25:16Il s'est présenté
00:25:18il y a 2 ans.
00:25:20À la primaire.
00:25:22Il est en position, mais il a le droit
00:25:24de vouloir rassembler la droite.
00:25:26Avant 2027, il pense déjà à former un gouvernement.
00:25:28Il n'en est même pas certain.
00:25:30Les journalistes prêtent toujours des ambitions.
00:25:32À partir du moment où vous entrez à Matignon,
00:25:34chaque chose dans son temps.
00:25:36Michel Barnier a 73 ans.
00:25:38En pleine jeunesse ?
00:25:40Il y aura 2 candidats de 73 ans. Comme ça, Jean-Luc Mélenchon
00:25:42face à Michel Barnier, ça sera très bien.
00:25:44Roulez jeunesse en avant.
00:25:46La jeunesse, on a vu ce qu'elle faisait.
00:25:48Pardonnez-moi.
00:25:50On a vu ce qu'elle faisait.
00:25:52Un peu d'expérience.
00:25:54On lui laisse le temps.
00:25:56On lui laisse les 10 mois.
00:25:58On a eu un président jeune.
00:26:00Le plus jeune.
00:26:02On ne peut pas dire que ce soit une réussite globale.
00:26:04On a eu un Premier ministre très jeune.
00:26:06Vous n'avez pas vu que Jacques Chirac, c'était une réussite globale ?
00:26:08François Mitterrand, c'est une réussite globale ?
00:26:10Peut-être que l'âge finalement...
00:26:14On va marquer une pause.
00:26:16Merci Monsieur Dorideau.
00:26:18Merci d'être venu avec nous ce matin.
00:26:20On marque une pause.
00:26:22Un peu de discipline s'il vous plaît.
00:26:24A tout de suite.
00:26:52On n'a pas eu d'élus aux dernières élections législatives.
00:26:54Non, on n'était pas présents aux élections législatives.
00:26:56Puisque la campagne a duré deux semaines.
00:26:58Et je crois, vu tout ce qui s'est passé cet été,
00:27:00qu'on a bien eu raison de ne pas se mêler.
00:27:02Vous serez avec nous tout à l'heure.
00:27:04Et à chaque fois que je vous reçois,
00:27:06vous savez qu'on a un temps de parole
00:27:08très limité pour vous.
00:27:10Qui est de 12 ou 13 minutes simplement.
00:27:12Et pas davantage.
00:27:14C'est l'ARCOM qui nous regarde.
00:27:16Je vais remercier Monsieur Gauthier Lebret.
00:27:18Mais vous allez revenir tout à l'heure.
00:27:20On va parler politique.
00:27:22Parce que l'avocate de la jeune fille,
00:27:24fillette de 3 ans,
00:27:26qui a été battue,
00:27:28va prendre votre place.
00:27:30Et on va pouvoir rebondir sur cette maîtresse d'école
00:27:32qui était en garde à vue hier.
00:27:34Donc pendant quelques minutes.
00:27:36Merci Gauthier et on vous revoit dans une seconde.
00:27:38Et Somaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:27:40Bonjour Somaya.
00:27:42Bonjour Pascal.
00:27:44Bonjour à tous.
00:27:46Après une absence de plus d'une semaine
00:27:48dont son état de santé,
00:27:50Dominique Pellicot, principale accusée du procès
00:27:52des viols de Mazan,
00:27:54est présent à l'audience aujourd'hui.
00:27:56Il bénéficiera d'ailleurs de conditions particulières
00:27:58d'adaptation, fait savoir son avocate.
00:28:00Une école de journalisme
00:28:02bientôt obligée de déménager
00:28:04à cause du trafic de drogue.
00:28:06L'ICM, institut de la communication
00:28:08et des médias de Grenoble
00:28:10est située juste derrière un bâtiment
00:28:12qui abrite un point de vente.
00:28:14Et face à la multiplication des fusillades
00:28:16de la dernière semaine,
00:28:18la direction songe sérieusement à un déménagement.
00:28:20Et puis la procédure de destitution
00:28:22d'Emmanuel Macron l'en séparait.
00:28:24Les filles arrivent au palais Bourbon
00:28:26mais le plus dur reste à faire.
00:28:28Le bureau de l'Assemblée doit se prononcer
00:28:30sur la recevabilité de la procédure.
00:28:32Une procédure qui n'a aucune garantie de succès.
00:28:34Merci beaucoup Somaya.
00:28:36Vanessa Edberg va nous rejoindre
00:28:38dans une seconde.
00:28:40On peut peut-être revoir cette séquence
00:28:42que vous avez vue de nombreuses fois
00:28:44avec cette fillette fessée.
00:28:46Une institutrice était hier suspendue
00:28:48par l'éducation nationale pour avoir violenté
00:28:50une enfant dans une école maternelle
00:28:52à Paris début septembre.
00:28:54Elle a été placée lundi matin en garde à vue
00:28:56avant d'être relâchée.
00:28:58La garde à vue de cette institutrice a été levée.
00:29:00Les investigations se poursuivent notamment
00:29:02sur l'évaluation du péréjudice de la victime
00:29:04et sur le contexte des faits.
00:29:06C'est ce qu'a annoncé le ministère public
00:29:08qui était entre les mains du commissariat
00:29:10du 15ème arrondissement
00:29:12du parquet de Paris.
00:29:14Une enquête préliminaire a été ouverte.
00:29:16Vanessa Edberg
00:29:18est avec nous et je la remercie
00:29:20ce matin.
00:29:22Je rappelle que vous êtes
00:29:24l'avocate de cette petite fille
00:29:26de la famille. Bonjour madame.
00:29:28Hier vous nous avez annoncé
00:29:30qu'il y aurait
00:29:32une impossibilité de travail
00:29:34ce qu'on appelle l'ITT.
00:29:36De deux mois.
00:29:38C'est un peu plus compliqué que ça.
00:29:40La petite fille a d'abord été vue
00:29:42par un médecin
00:29:44sur certificat de réquisition
00:29:46qui l'a examinée
00:29:48et qui a constaté
00:29:50qu'à ce moment T où il l'examinait
00:29:52il y avait une incapacité de deux jours
00:29:54mais que cela pouvait évoluer
00:29:56en fonction du préjudice psychologique
00:29:58qu'il pouvait évaluer
00:30:00car au moment où il l'a examinée
00:30:02il était trop tôt pour évaluer ce préjudice.
00:30:04Et comment elle va cette petite fille
00:30:06que vous avez rencontrée j'imagine ?
00:30:08Elle veut toujours rester collée à sa mère
00:30:10elle ne veut toujours pas retourner à l'école
00:30:12c'est compliqué.
00:30:14Elle a des nuits très difficiles
00:30:16et d'autres désagréments plus intimes
00:30:18liés au stress que je ne pourrais pas dévoiler
00:30:20mais elle subit encore les conséquences
00:30:22de ce qui lui est arrivé.
00:30:24Je voulais qu'on écoute l'avocat cette fois
00:30:26de la professeure de l'institutrice
00:30:28qui est monsieur Hazan
00:30:30qui connaît bien ce milieu
00:30:32des instituteurs et des professeurs
00:30:34des écoles
00:30:36et des professeurs dans les lycées et collèges
00:30:38parce que je crois qu'il a défendu régulièrement
00:30:40des membres de l'éducation nationale.
00:30:42Écoutez ce qu'il disait.
00:30:44Il y a une enquête judiciaire
00:30:46et vous savez très bien comment ça se passe.
00:30:48Les procès ne se feront pas sur les plateaux de télé
00:30:50les procès se font dans les prétoires
00:30:52l'affaire est grave
00:30:54et donc ça mérite effectivement
00:30:56qu'elle soit auditionnée
00:30:58et qu'elle réserve ses déclarations, ses explications
00:31:00sur les faits à la justice
00:31:02et la justice fera son travail.
00:31:04Ensuite, vous êtes là
00:31:06pour décrypter une situation
00:31:08décrypter un malaise
00:31:10on en parle, là-dessus
00:31:12moi je n'ai pas de difficultés
00:31:14mais on ne peut pas tout mélanger
00:31:16et moi je ne suis pas de ceux
00:31:18qui passent de plateau en plateau
00:31:20pour faire des procès
00:31:22pour tenir des procès sur des plateaux.
00:31:24Berké avec nous ce matin
00:31:26vous avez dit deux jours
00:31:28d'ITT, moi j'avais entendu
00:31:30deux mois. C'est deux jours ou deux mois ?
00:31:32Alors je vous explique, il y a déjà
00:31:34un premier médecin qui sur réquisition
00:31:36a établi un certificat.
00:31:38Il n'a pu établir qu'un examen physique
00:31:40de la fillette. Ensuite elle a vu un psychologue
00:31:42qui lui a évalué le préjudice
00:31:44à deux mois d'absence à l'école.
00:31:46Donc effectivement, cette ITT
00:31:48sera réévaluée à la lumière
00:31:50de ces nouvelles ordonnances que nous avons du médecin.
00:31:52Et visiblement on a appris que cette maîtresse
00:31:54avait été
00:31:56dans un cas il y a une dizaine
00:31:58d'années où elle aurait
00:32:00bifflé un enfant
00:32:02et qu'il y a une plainte qui avait été déposée
00:32:04peut-être classée par l'éducation nationale ?
00:32:06Il y a une seconde maman qui s'est fait connaître à la faveur
00:32:08de cette histoire et qui
00:32:10à l'époque avait déjà été très diligente
00:32:12dans sa façon de défendre son enfant
00:32:14puisqu'elle avait écrit des courriers
00:32:16au rectorat et le rectorat
00:32:18lui avait répondu qu'une inspectrice allait être
00:32:20désignée pour diligenter une enquête.
00:32:22Malheureusement, aucune inspectrice
00:32:24n'a jamais été désignée et l'affaire a été
00:32:26étouffée par la directrice.
00:32:28J'étais l'autre jour d'ailleurs chez Laurence Ferrari
00:32:30et vous m'aviez entre guillemets mise en cause.
00:32:32Moi cette affaire,
00:32:34elle me met mal à l'aise.
00:32:36Pourquoi ? Parce qu'évidemment
00:32:38il faut le rappeler, on ne tape pas un enfant.
00:32:40Ça n'a pas de sens.
00:32:42Il ne faut pas.
00:32:44Et qui plus est un enfant de 3 ans.
00:32:46En même temps ça me met mal à l'aise parce que cette vidéo
00:32:48n'aurait jamais dû arriver sur les réseaux sociaux
00:32:50et parce qu'il y a
00:32:52une hiérarchie quand même des drames.
00:32:54Et que j'ai l'impression
00:32:56qu'aujourd'hui tout est mis dans cette société
00:32:58horizontale sur le même niveau.
00:33:00Alors déjà, M. Prost, je ne me serais pas permis
00:33:02de vous mettre en cause. J'ai mis en cause un propos que vous avez
00:33:04tenu avec lequel je ne suis pas d'accord.
00:33:06Vous aviez dit que cet événement était
00:33:08anecdotique. C'est bien vos termes ?
00:33:10Oui, je pense que...
00:33:12Alors peut-être que le mot est maladroit
00:33:14mais ce que je veux dire c'est qu'il y a
00:33:16une hiérarchie dans les drames,
00:33:18forcément, et qu'il me semble
00:33:20que même nous en plateau
00:33:22nous devons, c'est notre devoir
00:33:24me semble-t-il, dire attention, c'est inadmissible
00:33:26c'est très
00:33:28dramatique pour cette petite fille,
00:33:30c'est très ennuyeux pour cette
00:33:32petite fille, mais forcément
00:33:34il y a une hiérarchie
00:33:36dans l'horreur, si j'ose dire.
00:33:38Et qu'on n'est pas au comble de l'horreur
00:33:40mais de dire ça parfois,
00:33:42je vous vois
00:33:44sourire, mais on
00:33:46se fait fortement attaquer comme si
00:33:48aujourd'hui tout était...
00:33:50C'est une infraction pénale grave, M. Prost, c'est pas moi qui le dis,
00:33:52c'est le code pénal.
00:33:54Le code pénal prévoit plusieurs infractions.
00:33:56Ici, il n'y aura nécessairement plus 8 jours d'ITT
00:33:58puisqu'elle ne pourra pas retourner à l'école pendant 2 mois.
00:34:00Donc effectivement, il y a
00:34:02des violences ayant entraîné la mort,
00:34:04des violences ayant entraîné une infirmité,
00:34:06et juste après, des violences ayant
00:34:08entraîné une ITT de plus de 8 jours.
00:34:10Ici, au-delà de ça,
00:34:12il y a 3 circonstances aggravantes.
00:34:14Donc c'est pas moi qui dis que c'est une infraction pénale grave,
00:34:16c'est le code pénal.
00:34:18Et je répète encore une fois, il s'agissait d'un moment
00:34:20du passage de bras entre sa maman
00:34:22et cette petite fille de 38 mois
00:34:24qui allait pour ses premiers jours à l'école
00:34:26qui se veut être maternelle.
00:34:28J'entends tout ce que vous dites.
00:34:30D'ailleurs, vous avez souhaité réagir également par rapport
00:34:32à ce qu'avait dit l'avocat de cette
00:34:34institutrice ? Oui, tout à fait, car
00:34:36il m'a fait tenir des propos que je n'ai jamais tenus.
00:34:38Je n'ai jamais dit que cette
00:34:40maîtresse était détraquée.
00:34:42Effectivement, je suis tout à fait d'accord avec lui.
00:34:44Maintenant, il faut que la justice se fasse.
00:34:46Nous souhaitions qu'une enquête préliminaire
00:34:48soit ouverte. C'est maintenant le cas et j'ai pleinement confiance
00:34:50en notre justice. Et si j'allais au bout de mon
00:34:52raisonnement, je pourrais même dire
00:34:54que cette situation pour cette petite
00:34:56jeune fille, cette fillette,
00:34:58je ne sais même pas si cette médiatisation
00:35:00et la manière dont on parle, à l'arrivée
00:35:02ne va pas être contre-productive pour
00:35:04elle. Donc si j'allais au bout
00:35:06de ce que je pense vraiment,
00:35:08je me dirais
00:35:10dans quel état on est en train de
00:35:12mettre cette petite fille de 3 ans ?
00:35:14Je vais vous répondre à ça parce que c'est très intéressant
00:35:16et effectivement, à notre époque, on doit
00:35:18nous-mêmes, avocats, prendre nos responsabilités.
00:35:20Moi, j'exerce la profession depuis
00:35:2212 ans, M. Pron. J'ai des
00:35:24dizaines de clientes qui ont été déposées plainte pour violente,
00:35:26par exemple contre leur conjoint,
00:35:28qui n'ont jamais été entendues. Faute de preuves,
00:35:30j'ai perdu des clientes. Elles ne sont plus
00:35:32de ce monde actuellement à cause
00:35:34que malheureusement, 99%
00:35:36des plaintes sont classées
00:35:38sans suite par le procureur. Donc quand,
00:35:40encore une fois, il s'agit d'un enfant de 3 ans,
00:35:42il n'y a pas de place pour le doute.
00:35:44Le continuum de violence, il n'est pas possible.
00:35:46Excusez-moi, vous êtes en train de nous parler de clientes
00:35:48qui sont battues par leur mari au point
00:35:50d'en mourir sous les coups
00:35:52de leur conjoint. Là, on parle
00:35:54d'un cas où, en effet, moi, je vous
00:35:56rejoins absolument. On sait tous qu'un enfant
00:35:58qui tombe, par exemple, il regarde
00:36:00les réactions autour de lui avant de savoir s'il va pleurer.
00:36:02C'est vraiment un ressort
00:36:04que l'on connaît absolument tous.
00:36:06Donc là, en effet, une fois qu'on a tous dit
00:36:08qu'une maîtresse doit
00:36:10se maîtriser et ne doit en aucun cas
00:36:12frapper cet enfant-là, en effet,
00:36:14la justice examinera à la fois
00:36:16la situation, tout en disant que cet acte-là
00:36:18n'est jamais le bon acte
00:36:20à poser. Une fois qu'on a dit ça,
00:36:22on en est à parler
00:36:24de stress post-traumatique,
00:36:26voire de conjoint qui
00:36:28tue sa femme. Je veux dire, il faut raison garder.
00:36:30Et je note, et moi, je laisse,
00:36:32en effet, je souscris
00:36:34à ce qu'a dit l'avocat, il faut absolument...
00:36:36On n'a pas tous les éléments
00:36:38pour dire ce qui s'est passé dans cette classe-là.
00:36:40Je note simplement dans le commentaire
00:36:42médiatique, et là, ça vous dépasse de loin,
00:36:44j'en ai absolument conscience, dans le commentaire
00:36:46médiatique et dans la hiérarchie,
00:36:48la même semaine, on a donc jugé
00:36:50à l'indignation, à l'indignaciomètre,
00:36:52je ne sais pas comment on pourrait dire, qu'il est donc
00:36:54plus grave, ce qu'on a vu
00:36:56dans cette classe est plus grave que de faire une roue
00:36:58arrière et de tuer une gamine de 7 ans. Parce que
00:37:00là, on nous a expliqué que ça relevait
00:37:02du fait divers, qu'il n'y avait pas de fait
00:37:04de société, que ça n'avait rien à voir.
00:37:06Je note que cette indignation
00:37:08fait beaucoup plus de choses que ce qui s'est passé
00:37:10dans cette classe. Il y a des sujets que l'on veut
00:37:12aborder et que l'on veut faire entrer, et je suis
00:37:14désolée, mais quand je vous entends parler de vos clientes qui sont
00:37:16mortes sous les coups de leurs conjoints,
00:37:18je ne peux pas m'empêcher de voir qu'il y a un continuum
00:37:20que vous faites seules sur le dos de cette gamine.
00:37:22Écoutez, madame, moi, je suis maman, j'entends ce que
00:37:24vous dites, je ne suis évidemment pas d'accord, mais j'entends ce que
00:37:26vous dites. Aussi, je suis maman
00:37:28et en conscience,
00:37:30en conscience, madame, je pensais qu'il était
00:37:32indispensable de faire lumière sur ce qui s'était
00:37:34passé, surtout au regard du fait
00:37:36que cette dame avait déjà été
00:37:38mis en cause par le passé. Mais je n'ai aucun problème
00:37:40avec ça. Alain Jacobovitch. Moi, je trouve que
00:37:42notre discussion est assez singulière, parce que
00:37:44j'entends Pascal Praud venir nous dire
00:37:46« Est-ce que ça mérite tout cela ? » Ah, j'ai jamais dit ça.
00:37:48Alors, voilà. Mais si. Non, c'est pas ça.
00:37:50Mais, pardon. Quand vous dites « Est-ce que vous ne pensez
00:37:52pas que cette hypermédiatisation
00:37:54peut avoir des conséquences
00:37:56néfastes sur cette petite ville ? » Eh bien, ce n'est pas la même chose.
00:37:58« Est-ce que ça mérite ? » Ce n'est pas la même chose. Alors, pardon.
00:38:00Je reprends votre verbatim.
00:38:02Ça n'a rien à voir. Oui, mais ça n'a rien à voir.
00:38:04Et là, vous me mettez en difficulté.
00:38:06Si vous ne laissez pas terminer.
00:38:08Je n'ai pas envie de vous laisser terminer.
00:38:10« Est-ce que ça mérite ? » Au contraire.
00:38:12Évidemment que vous parlez d'une violence faite à un enfant.
00:38:14Il n'y a pas de souci.
00:38:16Qui est-ce qui en parle
00:38:18à longueur de journée ? Et qu'est-ce qu'on fait
00:38:20ici d'autre que de
00:38:22mettre le projecteur ?
00:38:24Est-ce que ça le mérite ? C'est un débat que nous avons
00:38:26depuis longtemps, Pascal, vous et moi. Bien sûr.
00:38:28Qui décide de l'importance
00:38:30d'un fait divers ou d'une affaire judiciaire ?
00:38:32C'est vous.
00:38:34Vous, pas Adominem,
00:38:36évidemment. C'est les médias.
00:38:38Cette affaire, est-ce qu'elle mérite
00:38:40qu'une institutrice
00:38:42lève la main sur une petite fille ?
00:38:44Surtout le jour de la rentrée. C'est-à-dire que c'est toute l'approche
00:38:46de cet enfant avec
00:38:48le système scolaire qui, effectivement,
00:38:50est pour le moins perturbé.
00:38:52C'est un fait important.
00:38:54Il faut que la justice
00:38:56s'y intéresse. Mon confrère Hazan a parfaitement
00:38:58raison. Il le dit lui-même.
00:39:00Elle doit être entendue. La justice doit avancer.
00:39:02Est-ce que ça mérite des heures de plateau
00:39:04sur les chaînes de télévision
00:39:06continue et ailleurs ?
00:39:08Moi, je m'interroge là-dessus.
00:39:10Personnellement, je ne le pense pas.
00:39:12Moi, je ne le pense pas.
00:39:14Absolument pas.
00:39:16Je suis très contente
00:39:18de pouvoir m'exprimer sur tout ça aujourd'hui.
00:39:20Je vous en remercie, M. Praud.
00:39:22Je trouve juste dommage
00:39:24qu'on ne puisse pas élargir le sujet.
00:39:26C'est-à-dire que je pense qu'il est indispensable
00:39:28maintenant que les maîtresses
00:39:30aient des formations pour pouvoir
00:39:32elles-mêmes avoir conscience de ce qui leur
00:39:34est possible de faire ou pas.
00:39:36Je trouve ça dommage de rester
00:39:38sur cet aspect
00:39:40judiciaire de ce fait divers.
00:39:42Encore, comme je disais sur le plateau
00:39:44de Laurence Ferrari, chaque fait divers
00:39:46doit pouvoir nous permettre de faire
00:39:48améliorer la société. Là, il s'agit de nos
00:39:50enfants. Ça nous touche tous.
00:39:52Je suis maman de deux petits garçons très
00:39:54excitée. Je demande quelles punitions
00:39:56je vais pouvoir mettre en œuvre pour les faire
00:39:58m'obéir. Je pense que les maîtresses
00:40:00doivent, à la lumière de cette histoire,
00:40:02à la faveur de cette histoire, recevoir des formations
00:40:04pour se faire.
00:40:06Merci. Dernier mot sur ce sujet.
00:40:08Dernier mot.
00:40:10Je suis totalement d'accord
00:40:12avec ce que vous venez de dire. Ce dont on parle
00:40:14aussi, c'est le lynchage de cette
00:40:16dame sur les réseaux sociaux
00:40:18bien avant, je suis désolé Alain,
00:40:20qu'on sache qu'elle était peut-être récidiviste.
00:40:22Bien, bien, bien avant.
00:40:24Récidiviste, le terme est peut-être...
00:40:26Non, mais d'accord.
00:40:28En tout cas, ce lynchage des réseaux
00:40:30sociaux, si ça ne pose pas un problème,
00:40:32c'est exactement ce que
00:40:34Pascal voulait dire, rien de plus.
00:40:36J'essaye, en fait, dans tout
00:40:38sujet, j'essaye toujours d'être d'abord
00:40:40au plus près de ce que je pense. C'est plus facile dans la vie d'être
00:40:42au plus près de ce qu'on pense et de ne pas
00:40:44être dans une pensée ou convenue
00:40:46telle qu'elle peut s'afficher
00:40:48notamment par rapport aux réseaux sociaux.
00:40:50Le lynchage des réseaux sociaux, ça veut dire que la justice
00:40:52est déjà rendue.
00:40:54Et à force d'accepter ça...
00:40:56C'est un rappel.
00:40:58Merci beaucoup, madame Edberg.
00:41:00Il y a beaucoup d'avocats, je ne sais pas si vous connaissez
00:41:02l'un ou l'autre.
00:41:04Tout le monde connaît maître Alain Jakubowicz,
00:41:06vous êtes évidemment une plus jeune avocate.
00:41:08Il y a beaucoup de femmes, d'ailleurs,
00:41:10qui sont aujourd'hui avocates,
00:41:12ce qui n'existait pas quand vous avez commencé, par exemple,
00:41:14dans les années 60.
00:41:16On dit prêté serment pour un avocat ?
00:41:18Je vous appelle de le dire, en 1976.
00:41:2048 ans.
00:41:22Au barreau de Lyon ?
00:41:24Au barreau de Lyon, oui.
00:41:26Il y avait combien d'avocats au barreau de Lyon ?
00:41:28Beaucoup moins qu'aujourd'hui, évidemment.
00:41:30D'abord, les conseils juridiques
00:41:32n'étaient pas avocats à l'époque.
00:41:34Je ne sais pas.
00:41:36Il y en a combien aujourd'hui ?
00:41:38Dix fois moins qu'à Paris.
00:41:40Il doit y avoir, je crois, 3000 avocats.
00:41:42Et il y avait combien de femmes,
00:41:44à l'époque ?
00:41:46Il y avait beaucoup de femmes,
00:41:48mais il y avait une particularité,
00:41:50c'est que beaucoup de femmes
00:41:52arrêtaient assez rapidement.
00:41:54Il y avait beaucoup de jeunes femmes
00:41:56qui prêtaient serment.
00:41:58Il faut dire qu'à l'époque,
00:42:00les bons passaient l'EDM,
00:42:02et ils voulaient être magistrats,
00:42:04pas avocats, à l'époque.
00:42:06Les très bons étudiants
00:42:08devenaient magistrats, pas avocats.
00:42:10Maintenant, ça a un petit peu changé.
00:42:12Parmi toutes les jeunes femmes de mon âge,
00:42:14entre elles, se sont mariées, ont eu des enfants,
00:42:16se sont arrêtées et ont fait autre chose.
00:42:18Mais dans ma promotion,
00:42:20je crois qu'il y avait plus de filles que de garçons,
00:42:22déjà, à l'époque.
00:42:24Vous étiez donc un mauvais étudiant ?
00:42:26Moi, je n'ai jamais voulu être magistrat.
00:42:28Florian Philippot est avec nous.
00:42:30Les patriotes.
00:42:32D'abord, merci d'être avec nous,
00:42:34mais quel avenir politique pour les patriotes ?
00:42:36Pourquoi je dis ça ?
00:42:38Sur ce créneau-là, le RN est présent.
00:42:40Quel créneau ?
00:42:42C'est un créneau, je dirais,
00:42:44des conservateurs
00:42:46qui sont souverainistes,
00:42:48qui sont sur le plan...
00:42:50Là, déjà, il y a un problème.
00:42:52Il y a un problème.
00:42:54Le RN n'est absolument plus souverainiste.
00:42:56Ils le disent eux-mêmes.
00:42:58À partir du moment où vous renoncez
00:43:00à sortir de l'euro, l'Union européenne,
00:43:02la CEDH, Schengen,
00:43:04le marché de l'électricité,
00:43:06l'OTAN, etc.,
00:43:08vous n'êtes pas souverainiste.
00:43:10Vous avez permis la nomination
00:43:12de Michel Barnier,
00:43:14le pape de l'européisme,
00:43:16l'homme qui est à l'origine
00:43:18du traité de Lisbonne.
00:43:20Je rappelle que Michel Barnier,
00:43:22entre 2006 et 2008,
00:43:24est dans le groupe D'Amato,
00:43:26créé par la Commission européenne et l'Allemagne,
00:43:28pour nous refourguer la Constitution européenne
00:43:30qu'on venait de refuser par référendum.
00:43:32Mais lui, il était pour le oui.
00:43:34On le voyait matin, midi et soir à la télévision.
00:43:36Il était ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac.
00:43:38Et on le voyait défendre le oui à la Constitution.
00:43:40Il a fait ce viol démocratique
00:43:42que beaucoup de Français n'ont pas avalé
00:43:44à raison.
00:43:46Il en était l'insticateur en chef
00:43:48le vote du traité de Lisbonne.
00:43:50Et l'ERN a permis, par son acceptation de ce nom de Michel Barnier,
00:43:52sa nomination.
00:43:54Donc, si vous voulez, ne dites pas
00:43:56à Constituante de même, Créneau,
00:43:58on n'est pas sur les mêmes idées.
00:44:00Disons que M. Asselineau,
00:44:02M. Zemmour, vous-même, il y a des...
00:44:04M. Zemmour non plus, désolé.
00:44:06Qu'est-ce qui vous différencie, par exemple ?
00:44:08M. Zemmour est extrêmement proche du RN.
00:44:10Ils sont sur la même ligne.
00:44:12Il faut leur dire, parce qu'ils n'ont pas ce sentiment.
00:44:14Oui, mais justement, plus il y a d'attaques personnelles,
00:44:16c'est que, généralement, parce qu'on est sur le même créneau politique...
00:44:18Sur le plan économique, ils ne sont pas du tout alignés sur ces...
00:44:20Je ne sais pas.
00:44:22On ne sait plus ce que pense économiquement le RN, honnêtement.
00:44:24Vous avez vu la campagne des législatives.
00:44:26Un jour, c'était on enlève la réforme des retraites.
00:44:28Le lendemain, non. Ils ne veulent plus augmenter le SMIC.
00:44:30Moi, je veux augmenter les salaires.
00:44:32J'ai un programme beaucoup plus social,
00:44:34plus ambitieux et surtout possible,
00:44:36y compris en termes migratoires,
00:44:38parce que je veux que la France reprenne les manettes.
00:44:40Aux patriotes, si on a réuni 2500 personnes
00:44:42avec les assises de la souveraineté
00:44:44et beaucoup d'invités extrêmement intéressants
00:44:46ce week-end, c'est parce que, justement,
00:44:48on incarne quelque chose qui n'est pas représenté au Parlement.
00:44:50J'entends ce que vous dites.
00:44:52Vraiment, et même on peut...
00:44:54Il y a beaucoup de Français, en fait,
00:44:56qui épousent les idées que vous avez,
00:44:58notamment sur la politique migratoire
00:45:00et sur ces sujets, évidemment,
00:45:02c'est sans doute sur la sécurité.
00:45:04Mais après, il faut l'incarnation
00:45:06et puis il faut le mouvement politique
00:45:08et c'est là que c'est plus compliqué.
00:45:10Alors, c'est toujours compliqué
00:45:12quand vous venez...
00:45:14J'ai dit la même chose à M. Asselineau, d'ailleurs.
00:45:16Quand vous êtes dans un mouvement politique,
00:45:18vous m'avez parlé en arrivant de l'ARCOM.
00:45:20Moi, je suis pour la suppression de l'ARCOM.
00:45:22C'est très simple. Je pense qu'il faudrait une loi
00:45:24qui soit réglée par la loi, une loi qui dise
00:45:26le pluralisme, point barre,
00:45:28puis ensuite les médias le font respecter.
00:45:30C'est un tintamarre administratif
00:45:32nommé par le président de la République.
00:45:34Tout ça pose un gros problème.
00:45:36Il n'est pas nommé par le président de la République,
00:45:38simplement, mais bon...
00:45:40Pas que le président de l'Assemblée nationale
00:45:42et du Sénat. Mais regardez la campagne
00:45:44des Européennes. Vous aviez combien
00:45:46de débats organisés sur les chaînes,
00:45:48toutes les chaînes ? Peut-être 15 débats
00:45:50avec toujours les mêmes.
00:45:52Vous avez eu 15 fois les 7 mêmes candidats.
00:45:54Ça n'a aucun intérêt, d'ailleurs,
00:45:56parce qu'ils ont dit 15 fois la même chose,
00:45:58les candidats qui voulaient tous rester dans l'Union Européenne.
00:46:00Pas un ne voulait en sortir.
00:46:02Alors que pendant la campagne, vous avez eu un sondage au DOXA
00:46:04qui a montré que 36% des Français
00:46:06veulent en sortir. Donc ces 36%,
00:46:08ils étaient évacués du débat.
00:46:10Des 15 débats. Nous, on n'a pas eu le droit.
00:46:12Donc comment voulez-vous que les Français
00:46:14se fassent une opinion juste,
00:46:16équilibrée, pluraliste,
00:46:18quand peut-être l'ARCOM, je ne sais pas,
00:46:20vous dit non, eux, on n'a pas le droit
00:46:22de les représenter ? De quel droit
00:46:24des gens décident que 36%
00:46:26des Français peuvent être gommés des débats démocratiques ?
00:46:28On va marquer une pause.
00:46:30Vous restez avec nous. Vous avez parlé 5 minutes.
00:46:32Il vous en reste 7.
00:46:34Est-ce que la même règle s'applique maintenant à Reconquête
00:46:36qui a fait 0,7% législative ?
00:46:38Mais non, vous ne les voyez jamais.
00:46:40Éric Zemlour, vous l'avez vu
00:46:42dimanche. Honnêtement, on les voit partout.
00:46:44Ne dites pas ça !
00:46:46On pourra faire le bilan.
00:46:48J'en veux pas à Reconquête.
00:46:50Florian Philippot, je vous assure,
00:46:52ne dites pas ça.
00:46:54CNews,
00:46:56nous sommes rentrés tous le 28 août.
00:46:58Je ne parle pas de CNews. Dites, on les voit partout.
00:47:00Vous êtes une chaîne éminente, mais il n'y a pas que vous.
00:47:02Eh bien, oui, quand même.
00:47:04Bon, Julien,
00:47:06on est rentrés le 28 août.
00:47:08Moi, je voudrais, par exemple, Sarah Knafau,
00:47:10je trouve que ce qu'elle dit est extrêmement
00:47:12intelligent. J'aimerais l'inviter
00:47:14régulièrement, parce qu'elle dit des choses
00:47:16que les autres ne disent pas.
00:47:18Vous devriez pouvoir l'inviter.
00:47:20Je suis désolé de vous dire non.
00:47:22Non seulement ça, c'est que je voulais,
00:47:24ce matin, passer
00:47:2645 secondes de Sarah Knafau
00:47:28au Parlement européen, où elle a dit des choses
00:47:30extrêmement intéressantes. Je n'ai pas
00:47:32le droit. Je n'ai pas le droit parce que
00:47:34le temps de parole me l'interdit.
00:47:36En revanche, le temps de parole, il est aussi décompté
00:47:38et c'est la mi-temps-là. C'est la pause.
00:47:40Et l'article qui enlève C8 de la TNT ?
00:47:42Non, mais on ne trouve pas ça
00:47:44un scandale démocratique ? Dans quel
00:47:46pays on voit ça ?
00:47:48J'entends ce que vous dites.
00:47:50C'est grâce à Cyril Hanouna, parce qu'il invitait
00:47:52trop de gens différents.
00:47:54Vous voyez la dérive tyrannique d'un autre pays ?
00:47:56Là aussi,
00:47:58en fait, l'administration française,
00:48:00elle est présente partout.
00:48:02Je crois que des pays au monde où il y a
00:48:04un arc-com, je crois qu'il y a l'Italie et la France.
00:48:06Mais il faut supprimer tout ça. Et je crois que ça existe nulle part ailleurs.
00:48:08Madame Edberg, je vous remercie
00:48:10grandement. Merci à vous. J'espère.
00:48:12C'est bien de pouvoir échanger.
00:48:14Je vous en remercie, M. Praud.
00:48:16C'est bien de me remercier aussi.
00:48:18Il est 9h54.
00:48:20Moi, je suis content
00:48:22qu'on me remercie.
00:48:24Le dialogue, c'est bien.
00:48:26Je trouve que les médias sont un contre-pouvoir
00:48:30essentiel dans notre société.
00:48:32Vous ne pouvez pas savoir comme ça me fait plaisir.
00:48:34La pause et nous revenons tout de suite.
00:48:36M. Filippo, il reste encore quelques minutes.
00:48:40Il est avec nous. Il va pouvoir intervenir
00:48:42sur deux sujets. Le premier,
00:48:44ce sera M. Breton et ce sera
00:48:46M. Maltran. Et puis après, malheureusement
00:48:48ou heureusement pour certains,
00:48:50vous serez obligés de quitter le plateau.
00:48:52Et c'est Somaïa Dabedi qui nous rappelle.
00:48:54Chacun, c'est des tracteurs.
00:48:58Je suis un violeur, comme tous ceux
00:49:00dans cette salle et reconnais les faits dans leur globalité.
00:49:02Les aveux de Dominique Pellicot
00:49:04à la barre, après une absence
00:49:06de plus d'une semaine en raison de son
00:49:08état de santé. Le principal
00:49:10accusé du procès des viols de Mazan
00:49:12est entendu depuis ce matin par la cour
00:49:14criminelle du Vaucluse.
00:49:16Une situation alarmante
00:49:18et qui s'aggrave selon une enquête
00:49:20du SAMU Urgence de France.
00:49:22Deux services d'urgence sur trois ont
00:49:24fermé au moins une fois cet été.
00:49:26Une enquête qui révèle également que le fonctionnement
00:49:28en mode dégradé est devenu, je cite,
00:49:30« habituel ». Et puis c'est un thème
00:49:32que vous allez aborder dans un instant
00:49:34avec vos invités, Pascal. C'est l'image
00:49:36qui rythme l'actualité outre-Atlantique.
00:49:38Images de l'arrestation de
00:49:40Ryan Wesley Routh, le suspect qui a tenté
00:49:42de tirer sur Donald Trump ce dimanche.
00:49:44L'homme âgé de 58 ans,
00:49:46un fervent défenseur de l'Ukraine,
00:49:48dit être un électeur déçu de
00:49:50l'ancien président américain.
00:49:52Merci beaucoup Soumaya.
00:49:54Florian Firé de l'Hippo est avec nous. C'est le président
00:49:56de l'ARCOM. J'expliquais effectivement
00:49:58que l'ARCOM nous contraint à un temps de parole
00:50:04qui est limité. Vous avez le droit de 10 minutes
00:50:06tous les 3 mois sur notre antenne.
00:50:08Deux sujets pour vous,
00:50:10Thierry Breton.
00:50:12Comme ça, Thierry Breton.
00:50:14Je rappelais, tout à l'heure,
00:50:16j'ai été entre guillemets un coup de gueule
00:50:18puisqu'il a été nommé par le président de la République
00:50:20en juin,
00:50:22avec d'ailleurs les autres
00:50:24commissaires.
00:50:28C'est la commission européenne,
00:50:30c'est Madame von der Leyen qui impose
00:50:32son choix à un État souverain,
00:50:34à un État fondateur.
00:50:36Il avait été nommé et le président de la République
00:50:38retire son choix
00:50:40et met M. Stéphane Séjourné.
00:50:42C'est un exemple chimiquement pur
00:50:44de la technostructure de Bruxelles
00:50:46qui impose à Paris.
00:50:48Et Paris ne dit rien.
00:50:50Moi, je suis sidéré de ça.
00:50:52Thierry Breton, honnêtement, je ne vais pas le regretter.
00:50:54Je vais venir sur la question de principe après.
00:50:56C'est l'homme qui, par exemple,
00:50:58cet été a envoyé une lettre
00:51:00à Elon Musk pour lui dire qu'il faut censurer
00:51:02les réseaux sociaux, hyper zélé
00:51:04dans la censure,
00:51:06le règlement DSA,
00:51:08le règlement sur les services numériques.
00:51:10C'est un homme qui a pris un melon extraordinaire,
00:51:12encore plus que notre ami,
00:51:14et qui considère...
00:51:18Je retire pour Gauthier Lebrecht.
00:51:20Je retire aussi.
00:51:26C'était un petit clin d'œil à tout à l'heure.
00:51:28En tout cas, lui avait vraiment
00:51:30pris une grosse tête et il avait,
00:51:32et c'était une affaire très sérieuse,
00:51:34de censurer les réseaux sociaux.
00:51:36Donc, on ne va pas le regretter.
00:51:38Mais c'est vrai que sur la question de principe,
00:51:40ça montre que la France n'est absolument plus,
00:51:42pour ceux qui ne s'en étaient pas encore rendus compte,
00:51:44un pays souverain.
00:51:46Nous avons Ursula von der Leyen qui a zéro légitimité,
00:51:48qui est sous le coup de barrières de procédures judiciaires
00:51:50pour corruption, etc.
00:51:52Je suis face à elle au tribunal le 6 décembre prochain,
00:51:54à Liège, sur l'affaire du Pfizergate,
00:51:56des SMS avec Pfizer.
00:51:58Et cette femme
00:52:00impose au président de la République française
00:52:02un autre commissaire européen.
00:52:04Donc, ça montre, si vous voulez,
00:52:06à quel point c'est la réalité.
00:52:08Mais ce n'est pas une censure
00:52:10des réseaux sociaux, c'est un contrôle
00:52:12des réseaux sociaux.
00:52:14Quand j'entends parler de
00:52:16censure des réseaux sociaux,
00:52:18il y a des outrances sur X qui doivent être corrigées.
00:52:20Mais qui décide des outrances ?
00:52:22Oui, mais c'est ça le problème.
00:52:24Quand on dit que c'était un discours de haine,
00:52:26ça veut dire quoi ?
00:52:28On arrive très bien à cerner
00:52:30ce que sont des discours de haine.
00:52:32Absolument pas.
00:52:34C'est un mot extrêmement
00:52:36vague pour permettre
00:52:38toutes les censures sous le couvert de modération.
00:52:40Vous avez plein de scandales qui sont sortis.
00:52:42Le président de Meta, Facebook, Zuckerberg,
00:52:44a avoué récemment que le gouvernement
00:52:46fédéral américain lui avait demandé de censurer
00:52:48sur l'affaire Hunter Biden et l'affaire du COVID.
00:52:50L'affaire Trump.
00:52:52Non, juste à la rentrée,
00:52:54vous allez avoir pour l'Union Européenne.
00:52:56Je veux qu'on sorte de l'Union Européenne pour retrouver notre souveraineté.
00:52:58Les Français sont humiliés.
00:53:00C'est un vœu pieux et vous le savez très bien.
00:53:02C'est un vœu pieux. Jusqu'au jour où on posera
00:53:04la question aux Français et qu'on aura le courage de leur demander la question.
00:53:06Ils ne veulent sans doute pas non plus
00:53:08une autre Europe, mais ils ne veulent pas sortir
00:53:10de l'Union Européenne.
00:53:12Une autre Europe, c'est impossible.
00:53:14La seule autre Europe qu'on aura,
00:53:16ce sera encore pire.
00:53:18Je ne veux pas que ce soit Bruxelles qui décide
00:53:20à la place de Paris.
00:53:22À la rentrée, vous avez l'application du pacte migratoire.
00:53:2420 000 euros par migrant,
00:53:26si vous les refusez.
00:53:28Vous avez le traité Mercosur libre-échange pour nos paysans qui va revenir.
00:53:30Parce que la France va être mise en minorité.
00:53:32On va continuer comme ça.
00:53:34Un mot sur Trump.
00:53:36Moi, je suis, et aux patriotes, on veut quitter l'Union Européenne
00:53:38pour être un pays libre, indépendant et souverain.
00:53:40Ce qui est la moindre des choses, normalement.
00:53:42Vous voterez Donald Trump si vous étiez Américain ?
00:53:44Oui, bien sûr.
00:53:46Je voterai évidemment Donald Trump
00:53:48parce que c'est un candidat qui défend la liberté
00:53:50et la paix.
00:53:52Je ne suis pas Américain. J'ai des points de désaccord avec lui.
00:53:54C'est pas le même débat.
00:53:56Mais il se trouve que M. Trump est victime, depuis juillet,
00:53:58de deux tentatives d'assassinat.
00:54:00Le 13 juillet, il s'est pris une balle.
00:54:02À un centimètre presté dans la tête, il s'est prise dans l'oreille.
00:54:04Et là, le 15 septembre,
00:54:06tentative d'assassinat.
00:54:08Dans des conditions qui restent
00:54:10extrêmement floues.
00:54:12Par des gens qui, à chaque fois, se sont revendiqués
00:54:14être des fanatiques de la guerre en Ukraine.
00:54:16Donc ça veut dire soit
00:54:18qu'il y a une opération montée contre lui,
00:54:20par infiltration
00:54:22par la création des secrets de services,
00:54:24c'est-à-dire des services de protection américains.
00:54:26Et quelque chose d'extrêmement lourd pour se débarrasser
00:54:28de lui, parce qu'on sait qu'il dérange
00:54:30l'establishment américain,
00:54:32par ses volontés de mettre fin à la guerre d'Ukraine.
00:54:34Et donc, il va contre des intérêts financiers
00:54:36gigantesques. Black Rock,
00:54:38le complexe militaro-industriel, etc.
00:54:40Soit, ce sont des individus seuls
00:54:42qui ont été fanatisés par une cause,
00:54:44parce qu'on leur explique que l'Ukraine, c'est formidable
00:54:46et les Russes, c'est des très méchants.
00:54:48Et que Trump est un très méchant.
00:54:50Donc, si vous voulez, moi je pense
00:54:52que cette affaire est très grave, mais elle montre
00:54:54que nous en sommes aujourd'hui, en France, comme aux Etats-Unis,
00:54:56dans d'autres pays, dans une lutte vitale
00:54:58pour la paix et nos libertés,
00:55:00que chacun m'entende bien, et l'indépendance
00:55:02de nos peuples. Une lutte vitale entre
00:55:04les patriotes et les mondialistes.
00:55:06J'ai choisi le nom les patriotes pour notre
00:55:08mouvement. C'est justement
00:55:10parce que nous sommes un mouvement qui défend
00:55:12l'indépendance des peuples, les libertés
00:55:14et la paix face au projet mondialiste.
00:55:16Un projet de guerre et de soumission.
00:55:18Merci beaucoup.
00:55:20Je vous montre le tweet de Donald Trump.
00:55:22Merci beaucoup. C'est un temps de paroles.
00:55:24La rhétorique, les mensonges comme l'illustrent
00:55:26les fausses. Mais vous l'avez bien dit.
00:55:28Je retire évidemment
00:55:30ce que vous avez dit sur mon ami
00:55:32Gautier Lebray.
00:55:34C'était au second degré, bien sûr.
00:55:36La rhétorique, les mensonges comme l'illustrent
00:55:38les fausses déclarations faites par
00:55:40Kamala Harris lors du débat
00:55:42truqué et hautement partisan d'ABC
00:55:44ont porté la politique dans notre pays
00:55:46à un tout nouveau
00:55:48niveau de haine.
00:55:50C'est drôle de l'entendre parler des mensonges.
00:55:52Après sa sortie sur les chiens
00:55:54et les chats, franchement
00:55:56c'est hautement risible.
00:55:58D'abus de méfiance à cause de cette rhétorique
00:56:00de gauche communiste, les balles
00:56:02volent et cela ne fera
00:56:04qu'en pirer.
00:56:06Merci beaucoup
00:56:08M.Philippot. On va recevoir Marc Serrano
00:56:10qui est un matador
00:56:12connu puisqu'un spectacle de
00:56:14« Pour aider les enfants malades » attise les critiques
00:56:16de l'Alliance Anticorida. Il va nous en parler.
00:56:18Il était venu déjà il y a quelques temps.
00:56:20Il nous reste une vingtaine
00:56:22de minutes pour parler
00:56:24évidemment politique. Mais je voulais vous montrer
00:56:26vous faire écouter plus exactement
00:56:28Alain Jakubowicz qui a dit
00:56:30M.Dominique
00:56:32de Villepin à la fête de l'humanité
00:56:34sur Gaza.
00:56:36Il m'intéressait de connaître
00:56:38votre réponse. Je vois que vous avez
00:56:40toujours à
00:56:42mettre votre veste.
00:56:44J'aimerais bien pouvoir l'enlever un jour.
00:56:46Pour une pensée
00:56:48pour ces otages chaque jour.
00:56:50Je voulais vous faire réagir sur ce qu'avait dit
00:56:52Dominique de Villepin à la fête de l'humanité.
00:56:56Israéliens, palestiniens,
00:56:58syriens, iraniens,
00:57:00nous avons tous le même devoir
00:57:02qui est d'arrêter cette
00:57:04escalade meurtrière.
00:57:06Le 7 octobre, ne l'oublions pas,
00:57:081 200 morts,
00:57:10plus de
00:57:12240 otages
00:57:14et un engrenage
00:57:16qui à partir de là
00:57:18est celui de la vengeance
00:57:20sans limite, sans proportion
00:57:22et qui conduit
00:57:24à
00:57:26ce bilan
00:57:28effarant que nous voyons aujourd'hui
00:57:30plus de 40 000 morts
00:57:32dont 30 000
00:57:34femmes et enfants
00:57:36issus de la population civile.
00:57:38Vengeance,
00:57:40dit-il d'Israël, sans limite
00:57:42et sans proportion.
00:57:44Tout est là-dedans, c'est le mot de vengeance.
00:57:46Le problème
00:57:48de l'existence de l'état d'Israël pour lui
00:57:50n'a jamais été un sujet.
00:57:52Or c'est le sujet.
00:57:54C'est tellement facile
00:57:56d'aller sur les plateaux à juste titre
00:57:58pour pleurer la mort de civils.
00:58:00C'est un truisme,
00:58:02une évidence.
00:58:04Mais gommer le fait générateur,
00:58:06balayer comme ça ce qui s'est passé le 7 octobre
00:58:08pas un mot,
00:58:10encore une fois, mais les mots
00:58:12sur ces horreurs
00:58:14absolues.
00:58:16Je pense aujourd'hui
00:58:18à ces femmes violées
00:58:20dont certaines, peut-être,
00:58:22on ne le saura jamais, donnent aujourd'hui naissance à des enfants.
00:58:26Ces notions-là, puisqu'on parlait des violences
00:58:28faites aux femmes, cette ségrégation même
00:58:30dans les victimes,
00:58:32ces propos totalement irresponsables de M. Dupin
00:58:34dont il est
00:58:36coutumier.
00:58:38Sa haine d'Israël, elle est connue depuis toujours.
00:58:40Clairement,
00:58:42elle est presque revendiquée.
00:58:44Il considère qu'Israël est une parenthèse dans l'histoire.
00:58:46Il faut le dire.
00:58:48Il n'est pas n'importe où
00:58:50et pas avec n'importe qui
00:58:52lorsqu'il tient ses propos.
00:58:54C'est quelque chose qui est extrêmement
00:58:56choquant.
00:58:58C'est intéressant. De Villepin, c'est l'homme de droite
00:59:00qui est adoré par l'extrême-gauche.
00:59:02Il est allé prendre sa carte à la France insoumise.
00:59:04C'est pourquoi il a été invité à la fête de l'Huma.
00:59:06Il a été invité à la fête de l'Huma
00:59:08justement parce qu'il tient ses propos sur Israël
00:59:10et qu'aujourd'hui, c'est le sujet
00:59:12qui fédère un petit peu
00:59:14l'extrême-gauche. Mais vous savez qu'il y a une grande hypocrisie
00:59:16dans tous ses propos lorsqu'il dit
00:59:18qu'il veut défendre les Palestiniens.
00:59:20Il ne s'en occupait pas avant le 7 octobre.
00:59:22Les Palestiniens se révoltaient contre le jeu
00:59:24du Hamas à Gaza. Où est-ce qu'il était,
00:59:26Dominique de Villepin ?
00:59:28Il intervient uniquement lorsqu'il y a Israël en jeu.
00:59:30Encore une fois, il ne s'en souciait pas
00:59:32lorsqu'il y avait des révoltes sociales
00:59:34à Gaza, il y avait des manifestations
00:59:36contre le Hamas parce que
00:59:38la population palestinienne avait du mal à vivre
00:59:40et il ne s'en souciait pas. Aujourd'hui, il s'en soucie
00:59:42encore une fois parce qu'il y a Israël dans le jeu.
00:59:44Gautier Lebret. J'ai vu que Yoann l'avait
00:59:46dit hier soir, mais il faut le redire. Dans les allées
00:59:48au festival de la fête de l'Humanité,
00:59:50il y avait Salah Amouri.
00:59:52Salah Amouri, proche du FPLP,
00:59:54organisation classée terroriste, mis en cause
00:59:56pour une tentative d'assassinat contre un rabbin.
00:59:58A côté de lui,
01:00:00il y avait Dominique de Villepin. A côté de lui, il y avait
01:00:02Fabien Guay, le patron de l'Humanité, le sénateur
01:00:04qui organise cette fête de l'Huma.
01:00:06Dominique de Villepin, c'est affiché. On voit qu'il
01:00:08discute avec Salah Amouri. C'est affiché avec Salah Amouri
01:00:10mis en cause dans la tentative d'assassinat
01:00:12d'un rabbin. Ce serait intéressant qu'il s'explique là-dessus.
01:00:14Puisque vous avez la parole,
01:00:16Monsieur Lebret. Je peux la garder, c'est ça ?
01:00:18Gardez-la. Vous me disiez
01:00:20en rentaine, quand je suis
01:00:22arrivé, il n'est pas sûr d'y arriver,
01:00:24Michel Barnier. Ça veut dire quoi
01:00:26cette phrase ? Ça veut dire que
01:00:28déjà, vous savez, on nous a dit que c'est pour cette semaine.
01:00:30Michel Barnier nous a dit que c'est pour cette semaine. On pensait plutôt
01:00:32début de semaine pour un conseil des ministres, mercredi.
01:00:34Or, il n'y a pas un nom qui a été envoyé
01:00:36à la Haute Autorité pour la transparence
01:00:38de la vie publique et ça prend 48 heures
01:00:40pour scanner tous les ministres, voir s'il n'y a pas une déclaration
01:00:42fiscale qui manque ou quoi.
01:00:44Ça sera vraisemblablement pour la fin de semaine
01:00:46s'il y a accord et s'il y a
01:00:48gouvernement. Parce qu'entre
01:00:50les prétentions des
01:00:52républicains qui sont très gourmands,
01:00:54ils veulent un tiers des postes
01:00:56ministériels. Là, il y a le modem et Renaissance
01:00:58qui expliquent que vous êtes bien gentil, mais vous avez 47
01:01:00députés à l'Assemblée Nationale. Il est hors de
01:01:02question que vous ayez un tiers des postes ministériels
01:01:04et que vous cumuliez Matignon,
01:01:06Beauvau, alors la place Vendôme,
01:01:08ils n'ont pas trop envie d'y aller, mais
01:01:10l'Éducation Nationale, par exemple.
01:01:12Madame Gennevard. Annie Gennevard,
01:01:14François-Xavier Bellamy, c'est les noms qui
01:01:16circulent. Donc vous savez déjà, les LR qui sont très gourmands.
01:01:18Ensuite, vous avez Renaissance
01:01:20et le modem. OK, on va gouverner
01:01:22avec les républicains pour quelle politique ? Moi, le pacte
01:01:24législatif de Laurent Wauquiez, dit Gabriel Attal,
01:01:26je ne le reprends pas de A jusqu'à Z.
01:01:28Sauf que vous avez un Michel Barnier qui est
01:01:30un homme de droite et on voit bien que
01:01:32le point de fixation se fait autour de lui à l'Assemblée
01:01:34Nationale et donc c'est une politique plutôt de droite
01:01:36qui doit être menée, puisque le RN a
01:01:38pouvoir de vie ou de mort sur le gouvernement.
01:01:40Donc la politique ne peut pas
01:01:42pencher à gauche
01:01:44de ce point de vue-là, alors que vous avez une aile gauche de Renaissance
01:01:46qui est beaucoup plus proche d'un parti socialiste
01:01:48que des républicains et je ne parle même pas du RN.
01:01:50Il y a des noms qui circulent.
01:01:52Il y a Arnaud Montebourg, le nom circule.
01:01:54Il y a le nom de Manuel Valls qui circule.
01:01:56Il y a Ségolène Royal qui, comme d'habitude, est candidate.
01:01:58Mais c'est un peu dégoûté et à la mer.
01:02:00Arnaud Montebourg, le nom revient
01:02:04avec force.
01:02:06Manuel Valls.
01:02:08Hier, Gérald Darmanin
01:02:10a dû se réjouir de voir Stéphane Séjourné
01:02:12partir à Bruxelles. Il s'est dit
01:02:14c'est fait, le quai d'Orsay...
01:02:16A priori, le président aimerait
01:02:18plutôt que Gérald Darmanin reste.
01:02:20Et pourquoi pas au quai d'Orsay ?
01:02:22Alors, vous savez que les places sont limitées.
01:02:24Michel Barnier veut garder peu de ministres
01:02:26qui sont actuellement en place.
01:02:28Donc, il y a un autre nom qui circule pour le quai d'Orsay
01:02:30ou qu'on fait circuler
01:02:32pour le quai d'Orsay, c'est le nom de Manuel Valls.
01:02:34Quand un ancien Premier ministre revient au gouvernement,
01:02:36c'est très régulier de le voir
01:02:38au quai d'Orsay. Et donc, il y a quand même
01:02:40une dernière donnée, c'est le Rassemblement National.
01:02:42Le RN a dit, je ne veux pas de Gérald Darmanin
01:02:44et je ne veux pas d'Éric Dupond-Moretti.
01:02:46Monsieur Jakubowicz,
01:02:48si Michel Barnier vous appelle
01:02:50et vous propose d'être
01:02:52ministre de la Justice,
01:02:54est-ce que vous dites oui ou non ?
01:02:56Bien sûr que je dis oui.
01:02:58Bonne réponse.
01:03:00Je ne veux pas être hypocrite,
01:03:02je ne vais pas jouer seulement...
01:03:06C'est l'inverse de Dupond-Moretti
01:03:08et moi, je n'irai jamais qu'il y va.
01:03:10Je dirais volontiers, mais je n'irai jamais.
01:03:12Ça nous fait plaisir.
01:03:16C'est vrai que le contact est un peu coupé
01:03:18avec le ministère de la Justice, en tout cas à titre personnel.
01:03:20Et là, je pense que
01:03:22si vous étiez ministre de la Justice,
01:03:24j'espère que vous n'oublieriez pas...
01:03:26Ça y est, les problèmes commencent.
01:03:30Je vous rappelle qu'on a déjà
01:03:32deux noms sur CNews.
01:03:34Alain et André Valigny.
01:03:36André Valigny,
01:03:38il a déjà connu l'expérience.
01:03:40Vous savez qu'à l'époque,
01:03:42il était annoncé, mais vraiment,
01:03:44il avait fait la tournée,
01:03:46il était venu dans tous les barreaux pour dire
01:03:48je suis le prochain ministre et il a appris
01:03:50au moment de l'énoncé du gouvernement
01:03:52qu'il n'y était pas.
01:03:54Je dis tout sur André Valigny,
01:03:56un ministre qui m'a dit hier André Valigny a été appelé
01:03:58après l'ordre des pros par le cabinet de Michel Barnier.
01:04:00Après, j'ai contacté André Valigny qui m'a dit que c'était faux.
01:04:02Quand on m'a dit ça,
01:04:04je me suis dit, on peut faire les ministres
01:04:06après l'ordre des pros.
01:04:08Si on en est là, c'est la culture,
01:04:10ce serait...
01:04:12Charlotte,
01:04:14vous seriez parfaite.
01:04:16Dieu vous préserve.
01:04:18Il y a encore beaucoup de travail à faire
01:04:20dans le métier qui est le nôtre.
01:04:22Vous avez parfaitement raison.
01:04:24Régine Delfour,
01:04:26vous étiez à l'audience
01:04:28il y a quelques secondes.
01:04:30Ce qui se passe à Mazan est tout à fait important
01:04:32puisque monsieur Pellicot
01:04:34a pris la parole
01:04:36il y avait notre émission
01:04:38je regardais le live tweet
01:04:40comme on dit
01:04:42et ce qu'il dit est saisissant.
01:04:44Il dit, je suis un violeur.
01:04:46Oui absolument
01:04:48Pascal, il a déjà
01:04:50à la lecture des faits
01:04:52lus par le président de la Cour criminelle
01:04:54il a reconnu, il a dit qu'il reconnaissait
01:04:56tous ces faits dans leur totalité
01:04:58il a eu ces mots, je suis un violeur
01:05:00comme ceux qui sont concernés
01:05:02dans cette salle.
01:05:04Ils ne peuvent pas dire le contraire
01:05:06elle ne méritait pas cela.
01:05:08Il dit aussi qu'il n'est pas né pervers
01:05:10qu'il est devenu
01:05:12alors il revient sur son enfance
01:05:14sur les viols dont il aurait été témoin
01:05:16il s'excuse aussi
01:05:18il dit qu'il a été pris dans un engrenage
01:05:20Gisèle Pellicot a pris la parole
01:05:22juste après ce témoignage
01:05:24elle dit que pour elle c'était
01:05:26inentendable ce qu'elle entendait
01:05:28qu'elle avait aimé cet homme pendant 50 ans
01:05:30et qu'elle ne pouvait pas imaginer une seconde
01:05:32qu'il ait pu faire tout cela
01:05:34il lui a demandé pardon
01:05:36il lui a dit je regrette ce que j'ai fait
01:05:38même si c'est impardonnable
01:05:40alors son audition se poursuit
01:05:42notamment sur sa personnalité
01:05:44et puis tout au long de la journée
01:05:46il va y avoir aussi d'autres interventions
01:05:48Merci Régine, vous Anna Jakubowicz
01:05:50qui est au coeur de cette patte humaine
01:05:52dont parle parfois Simon, dont a parlé Chabrol
01:05:54et puis tant de cinéma
01:05:56et puis cinéaste, de romancier
01:05:58mais aussi de journaliste
01:06:00souvent on présente un accusé
01:06:02sous la forme de Dr Jekyll
01:06:04et Mr Hyde
01:06:06et j'ai envie de dire
01:06:08je n'y crois pas
01:06:10je ne crois pas que ce soit possible
01:06:12ce dédoublement de personnalité à ce point
01:06:14je pense que ce n'est pas possible
01:06:16et je voulais connaître votre avis
01:06:18Non je ne suis pas d'accord avec vous
01:06:20aucun être humain, en tout cas mon expérience, n'est univoque
01:06:22alors bien sûr là on a des grands écarts
01:06:24qui sont imaginables
01:06:26mais vraiment moi je le dis à votre antenne
01:06:28et je le dis à nos concitoyens
01:06:30il faut aller voir des procès d'assises
01:06:32ce moment d'humanité
01:06:34et en même temps d'inhumanité
01:06:36ce moment où on se donne le temps
01:06:38où effectivement
01:06:40c'est très long, où on parle
01:06:42où on va au fond de l'intimité des gens
01:06:44mais de façon très publique en réalité
01:06:46ce moment de justice
01:06:48est absolument exceptionnel
01:06:50mais vraiment extraordinaire
01:06:52et les gens ont cette vision de la justice
01:06:54par nos plateaux
01:06:56c'est pas ça, il faut y aller
01:06:58il faut voir ce que c'est
01:07:00et comprendre effectivement la noirceur
01:07:02et la beauté de l'âme humaine
01:07:04et la beauté de l'âme humaine
01:07:06et c'est ça qui est extraordinaire dans un procès d'assises
01:07:08c'est qu'on a les deux
01:07:10et ça fait parfois des étincelles
01:07:12mais ça ne contredit pas forcément ce que je dis là
01:07:14non mais
01:07:16je pense
01:07:18je pense qu'en tout être humain
01:07:20je ne suis pas psychologue, je ne suis pas psychiatre
01:07:22c'est le fruit de mon expérience
01:07:24on a tous
01:07:26alors évidemment
01:07:28sans la perversité
01:07:30sans le crime, sans l'odieux
01:07:32mais je crois
01:07:34en tout cas ma vie
01:07:36maintenant me fait dire
01:07:38qu'aucun être humain n'est univoque
01:07:40en tout cas je vous posais la question
01:07:42donc votre réponse est intéressante
01:07:44elle peut être contredite
01:07:46mais chacun a son expérience
01:07:48le diable
01:07:50le diable de temps en temps
01:07:52il vient parler à votre oreille
01:07:54oui
01:07:56on va dire plus précisément
01:07:58on va dire le malin
01:08:00le malin vient parler à votre oreille
01:08:02mais on n'est pas obligé de l'écouter
01:08:04des horreurs absolues
01:08:06donc j'espère tous autour de la table
01:08:08nous sommes incapables de nous rendre coupables
01:08:10mais simplement le mal
01:08:12c'est quoi le malin
01:08:14quand il vient à votre oreille par exemple
01:08:16on peut être tenté de mentir
01:08:18on peut être tenté de dire du mal de son prochain
01:08:20on peut être tenté de dire des choses fausses
01:08:22non mais c'est vrai
01:08:24ça nous arrive tous de mentir parfois
01:08:26même par omission
01:08:28parfois ça peut avoir des conséquences graves
01:08:30sur la vie des gens
01:08:32et donc le mal commence évidemment
01:08:34je crois que c'est Marc Correl qui disait
01:08:36de bien ou de mal des gens tu ne parleras pas
01:08:38bon faudrait se tenir à ça
01:08:40mais effectivement
01:08:42on a tous notre part de noirceur
01:08:44sinon on ne serait pas des hommes
01:08:46et tous ne succombe pas
01:08:48après il y a la barrière
01:08:50de l'éducation
01:08:52on ne franchit pas tous la ligne jaune
01:08:54heureusement
01:08:56la barrière
01:08:58elle est friable
01:09:00moi si vous me permettez
01:09:02j'ai un critère pour ça
01:09:04les gens sont ce qu'ils font
01:09:06ceux qui n'ont pas violé ne sont pas violeurs
01:09:08et ceux qui ont violé sont violeurs
01:09:10et c'est un bon critère
01:09:12les hommes sont ce qu'ils font
01:09:14et quand j'entends potentiellement
01:09:16un tel peut être un voleur
01:09:18mais s'il ne l'a pas fait il ne l'est pas
01:09:20ce qu'il y a de pire c'est ceux qui font ce qu'ils sont
01:09:22ça c'est terrible
01:09:24ce que vous dites
01:09:26c'est simplement l'humanité
01:09:28là où on passe le cap
01:09:30c'est quand on fait ce que l'on est
01:09:32et là c'est beaucoup plus dangereux
01:09:34les hommes ne sont pas que leurs actes
01:09:36il faut punir les actes
01:09:38pour sauver les hommes
01:09:40les hommes sont ce qu'ils font
01:09:42qu'est-ce que vous voulez que je dise
01:09:44je cite toujours
01:09:46les mêmes exemples
01:09:48celui qui tape sa femme
01:09:50et qui dit je ne suis pas violent
01:09:52je ne l'entends pas
01:09:54quand vous dites qu'ils sont ce qu'ils font
01:09:56vous considérez qu'ils sont amendables
01:09:58c'est bien
01:10:00mais si vous dites qu'ils font ce qu'ils sont
01:10:02ça c'est beaucoup plus grave
01:10:04Marc Serrado
01:10:06vous étiez venu nous voir
01:10:08vous avez un métier tout à fait particulier
01:10:10vous êtes
01:10:12Torero
01:10:14ce qui fait un peu rêver
01:10:18c'est un spectacle de tauromachie
01:10:20pour aider des enfants malades
01:10:22qui attise les critiques de l'Alliance Anticorida
01:10:24c'est un festival un taureau pour un rêve d'enfant
01:10:26à l'initiative du matador Marc Serrado
01:10:28c'est vous qui stenez en octobre dernier
01:10:30dans les arènes de Merhane
01:10:32et l'événement s'est attiré
01:10:34les foudres de l'Alliance Anticorida
01:10:36alors qu'effectivement c'est pour aider les enfants malades
01:10:38ils vous ont demandé
01:10:40de retirer
01:10:42ce spectacle et cet événement
01:10:44la présidente Claire
01:10:46Strahorosinski a fait entendre
01:10:48sa colère, on ne soulage pas une souffrance
01:10:50par une autre souffrance, fût-ce-t-elle
01:10:52animale, clame-t-elle, avant d'ajouter encore une fois
01:10:54l'association organisatrice utilise des enfants
01:10:56malades pour se mettre au service de la Corida
01:10:58donc l'Alliance Anticorida
01:11:00a demandé aux associations bénéficiaires
01:11:02ainsi qu'aux services de pédiatrie
01:11:04de renoncer aux dons
01:11:06issus de ce festival
01:11:08l'Alliance a promis 5000 euros de compensation
01:11:10aux associations qui renonceraient
01:11:12elles n'ont toujours pas répondu
01:11:14à la sollicitation
01:11:16défendez votre cas
01:11:18défendre mon cas ? Non, je vais vous parler de mon cas
01:11:20le festival
01:11:22cette Corida de bienfaisance
01:11:24existe depuis plus de 10 ans
01:11:26donc on l'organise, on l'a eu organisée
01:11:28à Méjane, à Beauvais
01:11:30et tous les acteurs
01:11:32autant éleveurs que
01:11:34Torero font ça de manière bénévole
01:11:36et tous les fonds vont justement
01:11:38pour des services de pédiatrie ou des associations
01:11:40en aide aux enfants malades
01:11:42je pense que la maladie à mes yeux
01:11:44est quelque chose d'injuste, la maladie infantile
01:11:46l'est encore plus, parce que je pense
01:11:48que je trouve ça inhumain
01:11:50que justement dans notre monde il puisse exister
01:11:52des enfants malades, mais c'est comme ça, c'est la vie
01:11:54et donc le milieu toréen
01:11:56qui est un milieu généreux, donne
01:11:58chaque année
01:12:00cette journée pour les
01:12:02enfants malades, donc on l'a eu donnée pour un service
01:12:04de pédiatrie de Nîmes, on l'a donné
01:12:06l'année dernière on a donné 20 000 euros
01:12:08l'année dernière 17 000 euros
01:12:10et je trouve ça aberrant
01:12:12que des associations qui n'aiment pas
01:12:14la corrida, je peux le comprendre
01:12:16je n'ai pas de problème avec ça, mais interdisent
01:12:18pressionnent des services
01:12:20de pédiatrie, il faut savoir que moi dans mon expérience
01:12:22ça fait plus de 10 ans, on parle d'année
01:12:24dernière mais ça fait plus de 10 ans que ça existe
01:12:26chaque année nous avons des problèmes à trouver
01:12:28des associations parce qu'ils veulent recevoir
01:12:30les dons mais ils ne veulent pas être nommés
01:12:32il faut savoir qu'un service de pédiatrie
01:12:34a reçu plus de centaines de mails
01:12:36de pression, ils sont
01:12:38arrivés à faire bloquer la boîte mail d'un service
01:12:40de pédiatrie justement pour ça, donc
01:12:42qu'on n'aime pas la corrida, je le respecte
01:12:44mais par contre
01:12:46qu'on nous laisse, c'est avant tout
01:12:48un spectacle autorisé en France
01:12:50c'est une culture, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas
01:12:52c'est une culture, interdire une culture
01:12:54c'est mettre en danger toutes les autres cultures
01:12:56ça il faut bien être conscient et je crois
01:12:58qu'on l'a tous touché du doigt
01:13:00jusqu'à ce qu'on a eu il y a deux ans
01:13:02la PPL Caron qui a avorté
01:13:04pour nous, c'est une petite
01:13:06parenthèse, je crois que ça a été un bien
01:13:08mais il a rempli les arènes
01:13:10il y a plus de 30%
01:13:12de remplissage, les jeunes
01:13:14vont aux arènes, donc ce n'est pas
01:13:16un spectacle
01:13:18démodé comme on veut nous vendre
01:13:20c'est un spectacle vivant, c'est un spectacle
01:13:22qui a une notion culturelle
01:13:24donc avec ses hauts et ses bas
01:13:26c'est un spectacle qu'il faut expliquer
01:13:28c'est un spectacle où il faut être initié
01:13:30ça fait partie des sujets où je suis un peu
01:13:32pas à l'aise, parce que
01:13:34tu tortures un animal, on peut en parler
01:13:36pendant des heures
01:13:38je crois que ce débat
01:13:40c'est un taureau qui...
01:13:42Vous n'y êtes jamais allé ?
01:13:44Moi qui suis allé
01:13:46notamment à Madrid
01:13:48j'ai assisté à des boucheries
01:13:50il n'y a pas d'autre nom
01:13:52des boucheries où au bout
01:13:54de 7 estocades le taureau n'était pas mort
01:13:56il a fallu prendre le poignard pour détruire le cervelet
01:13:58bon, excusez-moi, c'est pas...
01:14:00je n'interdirai pas
01:14:02moi non plus je suis en colère
01:14:04je n'ai pas envie de vous mettre en difficulté
01:14:06à chaque fois je dis la même chose
01:14:08c'est tellement facile sur un plateau de télévision
01:14:10de taper à bras raccourcis
01:14:12sur la corrida en prenant
01:14:14des airs de vierge et faroucher
01:14:16que je n'ai vraiment pas envie de jouer ce rôle
01:14:18mais c'est vrai que
01:14:20après dans la vie on prend une image
01:14:22et on lui donne la définition
01:14:24comme vous lui donnez
01:14:26si vous êtes du milieu footballistique
01:14:28si demain je vous montre une photo
01:14:30avec un tacle aux genoux
01:14:32le football ça représente ça
01:14:34il n'y a jamais tout à Madrid
01:14:36je veux dire par là que
01:14:38dans l'esprit on donne aussi
01:14:40des images que l'on veut au contexte
01:14:42en fait je peux
01:14:44comprendre que la souffrance animale
01:14:46c'est-à-dire qu'aujourd'hui on est sensibilisé
01:14:48à ce sujet comme on ne l'était pas avant
01:14:50la souffrance animale effectivement est au coeur
01:14:52vous plaisantez
01:14:54dans l'histoire il est arrivé
01:14:56que la tauromachie soit interdite
01:14:58par exemple en Espagne
01:15:00un peu d'histoire
01:15:02en Espagne la tauromachie a été
01:15:04arrêtée
01:15:06à un moment donné
01:15:08et c'est le frère de Bonaparte
01:15:10qui a réintroduit la tauromachie parce qu'il aimait ça
01:15:12Jérôme ? Non pas Jérôme
01:15:14Jérôme c'est Vesvali
01:15:16celui qui était roi d'Espagne
01:15:18Alain Jacobovitch
01:15:20Je ne connais pas la corrida
01:15:22donc c'est vrai que
01:15:24on me dit beaucoup de choses
01:15:26je ne connais pas donc j'en parle pas
01:15:28en revanche je trouve quand même
01:15:30qu'en termes de com
01:15:32c'est assez habile ce que vous faites
01:15:34c'est de la com honnêtement
01:15:36mais c'est pas du tout un reproche
01:15:38vous pouvez dire comme vous le faites
01:15:40c'est la générosité etc
01:15:42vous visez une cible
01:15:44voilà qui
01:15:46c'est un petit peu quand même pour
01:15:48redorer le blason
01:15:50il y a de la communication dans tout ça
01:15:52ce qui n'est pas interdit
01:15:54je respecte votre pensée
01:15:56je ne la partage pas
01:15:58le milieu tauré est un milieu très généreux
01:16:00lorsqu'on est prêt à perdre sa vie
01:16:02c'est un milieu très intéressant
01:16:04il y a beaucoup de générosité
01:16:06je ne suis pas sûr que ce soit de la générosité
01:16:08de Cambrouge
01:16:10est-ce qu'il y a de la générosité
01:16:12chez l'alpiniste ?
01:16:14je ne connais pas l'alpinisme
01:16:16je ne parle que de ceux que je connais
01:16:18il y a sûrement beaucoup de générosité
01:16:20mais je ne pense pas que ce soit le fait de donner sa vie
01:16:22personne ne vous l'a demandé
01:16:24non mais on l'accepte
01:16:26tout comme le taureau accepte
01:16:28vous croyez que le taureau accepte ?
01:16:30vous l'avez dit ?
01:16:32il y a des taureaux qui vous ont confié
01:16:34qu'ils acceptent
01:16:36pour quelqu'un qui ne voulait pas en parler
01:16:38il y a des choses
01:16:40lorsqu'un monsieur nous dit
01:16:42que le taureau accepte
01:16:44j'ai un peu de mal
01:16:46je n'ai pas dit ça dans ce sens là
01:16:48vous m'avez coupé la parole
01:16:50soyez gentil avec Marc Serrano
01:16:52il n'a pas l'habitude
01:16:54des plateaux comme vous
01:16:56et moi je l'aime beaucoup
01:16:58monsieur Serrano
01:17:00je crois que ce n'était pas le débat du jour
01:17:02on a eu plein de fois
01:17:04je ne crois pas
01:17:06que c'était le débat du jour
01:17:08on peut en parler brièvement
01:17:10l'histoire de la souffrance
01:17:12pour nous
01:17:14le taureau ne souffre pas
01:17:16au moment de la corrida
01:17:18il y a des études
01:17:20la souffrance est assimilée
01:17:22à un moment de stress
01:17:24la douleur c'est encore autre chose
01:17:26moi j'ai reçu des coups de corne
01:17:28je peux vous dire que dans le moment
01:17:30je n'ai pas eu mal
01:17:32je n'ai pas souffert
01:17:34et j'ai souffert 6h après
01:17:36que j'étais dans l'alerte
01:17:38que je me suis dit qu'est-ce qui va m'arriver demain
01:17:40je vous présente
01:17:42mes éléments
01:17:44vous le refaites par contre
01:17:46je le refais aussi
01:17:48pour revenir à mes jeunes
01:17:50et à ce pourquoi j'étais là ce matin
01:17:52je vous invite tous
01:17:54à venir découvrir ce qu'est d'abord
01:17:56un élevage de taureau pour que vous compreniez
01:17:58cette spécificité de cet animal-là
01:18:00car un taureau
01:18:02ce n'est pas un animal
01:18:04de communisme, ce n'est pas un chien
01:18:06c'est la spécificité, c'est des animaux qui se battent entre eux
01:18:08je vous l'ai déjà expliqué
01:18:10donc venez le découvrir
01:18:12il y a quelqu'un qui me dit
01:18:14si c'est vrai que la maladie est forcément considérée comme une injustice
01:18:16il est compréhensible aussi que la mort ne puisse pas être
01:18:18considérée comme un spectacle
01:18:20c'est ce que me dit
01:18:22M. Gérald Dahan
01:18:24qui est l'imitateur
01:18:26il m'envoie ça
01:18:28je vous assure que je n'ai pas envie
01:18:30j'ai une position ambivalente
01:18:32c'est le 20 octobre
01:18:34nous avons la grande chance
01:18:36d'avoir un parrain
01:18:38cette année c'est un grand peintre qui s'appelle Claude Vialla
01:18:40qui est un peintre international
01:18:42qui nous fait le grand honneur
01:18:44il faut être courageux pour être aujourd'hui parrain de la Corrida
01:18:46parce qu'il y a beaucoup de gens
01:18:48qui aiment la Corrida et qui n'osent pas le dire
01:18:50je vais vous donner
01:18:52cet exemple
01:18:54de ces services de pédiatrie, de ces associations
01:18:56qui subissent des pressions
01:18:58des gens qui adorent ça n'osent pas le dire
01:19:00après
01:19:02la seule chose qu'on reconnait
01:19:04c'est que finalement
01:19:06après l'époque au Carreau
01:19:08on a eu 30% de plus
01:19:10je vous invite
01:19:12Marc Serrano
01:19:14il est 10h31
01:19:16c'est Somaïa Labédie qui nous rappelle les titres
01:19:18et je vous en remercie
01:19:20Somaïa c'est à vous
01:19:26Les consultations vont bon train
01:19:28Michel Bardier continue ses entretiens
01:19:30en vue de forme et son gouvernement
01:19:32on a échangé hier avec les ténors de la droite
01:19:34le premier ministre reçoit aujourd'hui à partir de 16h30
01:19:36les responsables du parti communiste
01:19:40Bonne nouvelle pour les automobilistes
01:19:42les prix à la pompe poursuivent leur baisse
01:19:44et selon les derniers chiffres publiés par le ministère
01:19:46de la transition écologique
01:19:48essence et gazole connaissent une baisse
01:19:50de 20 centimes d'euros en moyenne
01:19:52sur un mois
01:19:54et puis deux morts et deux blessés dans des incendies au Portugal
01:19:56et face à l'ampleur des dégâts
01:19:58le pays appelle à l'aide européenne
01:20:00il faut dire que depuis 2017
01:20:02la péninsule ibérique lutte
01:20:04contre des feux dévastateurs
01:20:06alimentés par le réchauffement climatique
01:20:08et la sécheresse
01:20:10Et bien je vous remercie
01:20:12grandement, il nous reste
01:20:14quelques minutes
01:20:16on n'a pas parlé de tous les sujets dont je voulais
01:20:18parler aujourd'hui et notamment de ce qui s'est
01:20:20passé avec les chasseurs
01:20:22qui est quand même une affaire
01:20:24extravagante
01:20:26le sang froid des chasseurs
01:20:28je ne sais pas si on voit des images
01:20:30ou pas pendant que je parle, il y avait des migrants
01:20:3260
01:20:34avec des machettes
01:20:36qui devaient partir pour l'Angleterre
01:20:38qui ne sont pas réussi à partir pour l'Angleterre
01:20:40et ils étaient dans une hutte
01:20:42alors une hutte c'est quand même très solide
01:20:44c'est à dire qu'ils se sont
01:20:46enfermés à l'intérieur, ils ont pu
01:20:48résister, appeler les policiers mais autrement
01:20:50ils ont appelé
01:20:52ils ont quelque part sauvé potentiellement la vie
01:20:54de ces migrants qui allaient traverser sur un pneumatique
01:20:56et regardez l'état des voitures des chasseurs quand même
01:20:58Exactement, trois chasseurs qui avaient informé la police du projet
01:21:00de traverser de la Manche de dizaines de migrants
01:21:02étaient violemment agressés par ces dernières enquêtes
01:21:04de représailles, le parquet de Boulogne a ouvert
01:21:06une enquête pour menaces avec armes et dégradations
01:21:08après un face à face entre des chasseurs
01:21:10et plusieurs dizaines de migrants
01:21:12près du littoral de la Manche dans la nuit de samedi à dimanche
01:21:14et monsieur Schraen
01:21:16qui s'occupe de l'affaire
01:21:18m'expliquait hier que c'est
01:21:20tous les jours à Calais
01:21:22tous les jours il se passe des affrontements
01:21:24Vous pouvez même insister
01:21:26vous pouvez dire que c'est sur la Côte d'Opale tous les jours
01:21:28parce qu'on a de plus en plus de témoignages de personnes
01:21:30qui nous disent qu'elles n'osent pas se promener
01:21:32et pas simplement la nuit, qu'elles n'osent pas se promener
01:21:34le long de la Côte d'Opale
01:21:36Et puis on n'a pas parlé de football,
01:21:38Rabiot est comme vous le savez assigné à Marseille
01:21:40et puis la Ligue des Champions commence
01:21:42donc vous pouvez la voir sur Canal
01:21:44c'est vrai qu'il y a de plus en plus de matchs
01:21:46là encore il y a un débat
01:21:48à force de jouer trop de matchs
01:21:50ces footballeurs sont peut-être fatigués
01:21:52ils sont peut-être plus blessés qu'ils ne l'étaient
01:21:54mais les grands clubs
01:21:56s'affrontent dans une nouvelle version
01:21:58de la Ligue des Champions que vous pourrez découvrir
01:22:00ces prochaines heures
01:22:02Sur Canal+, voilà ce qu'on pouvait dire
01:22:04la Corrida est maintenue
01:22:06et on rappelle la date
01:22:08Le 20 octobre, c'est une journée familiale
01:22:10le matin il y aura les écolotorines
01:22:12l'après-midi la Corrida
01:22:14et les faisances, entre temps un repas
01:22:16venez vous découvrir la Camargue
01:22:18et venez découvrir ce qu'est la Tormachy
01:22:20il est mort dans l'après-midi
01:22:22c'est un livre célèbre des Mingouets
01:22:24et puis Monterland avait écrit
01:22:26également beaucoup sur la Corrida
01:22:28palais de justice
01:22:30de temps en temps peuvent ressembler à une sorte de Corrida
01:22:32Eric Dupond-Moretti est un fervent
01:22:34aficionado
01:22:36il avait eu un échange assez sévère
01:22:38une fois avec Bruno Roger Petit
01:22:40où Bruno Roger Petit avait pris le dessus
01:22:42je crois que c'était sur un feu
01:22:44sur la Corrida
01:22:46Bruno Roger Petit était contre ?
01:22:48Bruno Roger Petit était contre
01:22:50et il était excellent dans l'argumentation
01:22:52au point où M. Dupond-Moretti
01:22:54perdait, ce qui est assez rare
01:22:56son sang-froid
01:22:58dont il est coutumier
01:23:00je ne sais pas si c'est rare qu'il perde son sang-froid
01:23:02c'était de l'ironie
01:23:04c'était de l'ironie
01:23:06je vous remercie
01:23:08beaucoup Alain Jakubowicz
01:23:10qui sera donc ministre de la justice
01:23:12de Michel Barnier
01:23:14c'était extraordinaire
01:23:16là je vais être le petit souris
01:23:22sur la place
01:23:24Vendôme
01:23:26Vendôme, bien sûr
01:23:28à côté d'un célèbre
01:23:30hôtel
01:23:32dans lequel on
01:23:34pourrait aller prendre un petit café, pourquoi pas le matin
01:23:36Stéphane Levert
01:23:38très bon livre d'ailleurs sur le sujet, le barman du Ritz
01:23:40le barman du Ritz, exactement
01:23:42Stéphane Levert était à la réalisation
01:23:44Tad était à la vision
01:23:46merci à Maxence qui était au son
01:23:48à Marine Lanson, à Pauline Trevzair
01:23:50toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr
01:23:52Jean-Marc Morandini dans une seconde
01:23:54à ce soir