Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 4 mars 2025, Morandini Live numéro 1607 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, la mort de Jean-Louis Debré, l'ancien ministre de l'Intérieur et ancien président de l'Assemblée Nationale,
00:00:18qui s'est éteint à l'âge de 80 ans, siège de la République, il a toujours été d'une fidélité absolue à Jacques Chirac.
00:00:25Écoutez Sonia Mabrouk qui en parlait ce matin chez Pascal.
00:00:29Pour tous ceux qui l'ont côtoyé, il y a toujours la grande histoire et ce qui est formidable avec ces personnages,
00:00:33avec ces monstres politiques, c'est qu'il y a toujours la petite anecdote.
00:00:36Il y a le mot pour rire, il y a le bon mot, toujours bien choisi, parfois, et on en parlera parce qu'à la tête du Conseil Constitutionnel,
00:00:44il a aussi parfois outrepassé son rôle ou son devoir, c'est-à-dire qu'il n'y a pas un devoir de réserve par rapport à son meilleur ennemi.
00:00:51Et là, on est dans les haines cuites et recuites, c'était Nicolas Sarkozy.
00:00:55Donc c'est une histoire, voyez-vous, en miroir inversé, c'est toujours quand même la défiance et la haine vis-à-vis de son meilleur ennemi Nicolas Sarkozy.
00:01:03C'est une admiration sans borne pour Jacques Chirac.
00:01:06Il n'a jamais supporté, mais jamais, en privé comme en public, que l'on puisse dire un mot sur l'héritage, sur l'homme,
00:01:12sur les éventuels reniements ou sur une colonne vertébrale un peu mobile de Jacques Chirac.
00:01:17Donc je trouve que c'est quand même une fidélité, une loyauté qui force le respect aujourd'hui en politique
00:01:21quand on tourne sa veste plus rapidement parfois que sa langue dans la bouche.
00:01:26Voilà, nous y reviendrons bien évidemment à la fin de cette émission.
00:01:29Les cris, la peur et l'horreur animent dans le collège privé Saint-Jean-Baptiste de la Salle, dans le quartier de la gare.
00:01:35Vous allez découvrir les images de cette course poursuite dans l'établissement scolaire
00:01:39où un garçon mineur, un couteau à la main, en poursuit un autre selon les premières informations.
00:01:44Il est 16h quand un garçon âgé de 17 ans se positionne devant les portes du collège.
00:01:48Visiblement, il attend un jeune avec qui il veut régler un compte.
00:01:52L'agresseur pénètre dans le collège à la recherche de sa victime, il lui court après.
00:01:56Il est établi tout en noir comme on peut le voir sur ces images.
00:02:00Les policiers se sont intervenus très rapidement,
00:02:02indiquent la procureure et l'agresseur est parvenu à quitter les lieux.
00:02:06Vous le voyez partir en courant.
00:02:08Mais un collégien de 13 ans, entre temps, a été blessé au couteau au dos sans que son pronostic vital ne soit engagé.
00:02:14Il a été évacué par les pompiers.
00:02:16Quant à l'agresseur, il a finalement été arrêté une heure plus tard et placé en garde à vue.
00:02:21On ne connaît pas dans les médias les raisons de cette agression,
00:02:24mais nous allons y revenir bien évidemment dès le début de cette émission.
00:02:28Et c'est justement à ce moment que l'on apprend que la ville de Cannes veut rétablir l'autorité dans les écoles.
00:02:33En cas d'indiscipline, les collégiens et les lycéens pourront être obligés de s'occuper, par exemple,
00:02:37de la propreté des trottoirs ou des espaces verts.
00:02:40C'est ce que l'on appelle des travaux d'intérêt général.
00:02:43Et cela pendant les vacances, le week-end ou hors du temps scolaire.
00:02:46Écoutez les explications du directeur du cabinet du maire de Cannes.
00:02:50Une exclusion pour certains, ça peut être des vacances aussi.
00:02:52J'ai été exclu pendant une semaine.
00:02:54Pendant une semaine, je ne suis pas allé à l'école.
00:02:56Là, l'objectif, ce n'est pas celui-ci.
00:02:58L'objectif, c'est d'ailleurs hors temps scolaire, c'est pendant les vacances,
00:03:03de proposer 20 heures de travail d'intérêt général pour la communauté.
00:03:07Je pense que l'élève qui sera soumis à ce dispositif s'en souviendra.
00:03:12Puis il se souviendra aussi qu'il ne faut pas faire de bêtises.
00:03:14À Paris, Porte de la Chapelle, un vendeur à la sauvette est entre la vie et la mort
00:03:18après avoir été poignardé devant un square où se trouvent en temps normal
00:03:22des mères de famille avec leurs enfants.
00:03:23Une violence quasi quotidienne à laquelle se sont habitués les riverains
00:03:27qui ont appris à vivre avec ces gens.
00:03:30Et ils ont changé leurs habitudes pour se protéger.
00:03:34Aucune maman avec un enfant n'a pris de risque d'aller dans ce square.
00:03:38Je pense que les mamans ne se sentent pas en sécurité.
00:03:41Ça me choque et je ne comprends pas qu'il n'y ait pas plus de surveillance du trafic
00:03:46parce que tout vient de là.
00:03:47S'il y a des règlements de compte, c'est parce que chacun défend son territoire.
00:03:50C'est du deal de cigarette essentiellement, mais c'est quand même du deal.
00:03:54De devoir se balader avec une bombe lacrymo, de faire attention à chaque fois
00:03:57en rentrant et en sortant.
00:03:59Retirer ses écouteurs aussi, on n'a pas de musique, comme ça on reste concentré,
00:04:02on reste à l'affût quand même de ce qui se passe autour de nous.
00:04:04Ils font leur business, ils n'ont pas envie d'être gênés dans leur business
00:04:06et c'est souvent des rites entre eux.
00:04:08Il faut juste faire attention à son téléphone et à son portefeuille.
00:04:13Hier, je vous parlais de cette fusillade à Avignon qui a failli tourner au drame
00:04:16quand un tramway avec ses passagers s'est retrouvé au cœur d'une fusillade
00:04:19entre deux bandes rivales.
00:04:21Mais ce matin, vous allez découvrir qu'une riveraine aurait pu y laisser la vie
00:04:24car une balle perdue a traversé sa baie vitrée pour atterrir dans sa chambre
00:04:29qu'elle venait tout juste de quitter.
00:04:33Cette habitante du quartier de la Rocade à Avignon s'estime être une miraculée.
00:04:38Ce dimanche, peu avant 17h, Nicole sort promener ses chiens.
00:04:43A son retour, elle découvre qu'une balle a traversé son appartement.
00:04:47Je vais du côté de ma fenêtre et je vois un trou dans le double vitrage.
00:04:51La balle avait traversé le double vitrage, elle est allée jusqu'à la porte,
00:04:57elle a transpercé la porte de la chambre et elle a atterri dans le mur.
00:05:00J'ai dit, mon Dieu, mais si je serais partie après l'heure,
00:05:05eh bien j'aurais été chez moi et la balle, elle était pour ma pomme.
00:05:08Selon nos informations, des individus ont fait irruption et ouvert le feu en rafale
00:05:13sur un autre groupe posté au pied de la résidence.
00:05:16Ces derniers ont riposté.
00:05:18Je les ai vus avant que ça commence.
00:05:19Ils étaient quatre.
00:05:21Il y avait deux grosses motos et il y avait deux autres, un scooter,
00:05:25mais neuf des beaux âgés qu'ils avaient.
00:05:28Situation effrayante à Dijon cette fois.
00:05:31La CRS 43 a été envoyée en renforce sur place pour tenter de rétablir le calme
00:05:35dans ce quartier où, à deux reprises en 15 jours,
00:05:37la médiathèque a été incendiée.
00:05:39Il y a l'action des autorités, mais aussi celle des habitants de ces quartiers
00:05:43qui sont à bout.
00:05:43Et hier soir, ils étaient plusieurs dizaines à se réunir devant cette médiathèque furieuse
00:05:48que l'on s'attaque ainsi à la culture.
00:05:51S'attaquer à la culture, comme Nathalie Cohen-Bers l'a écrit,
00:05:55c'est s'attaquer à la République.
00:05:57Et je pense qu'il faudrait qu'on soit encore plus nombreux pour défendre la République.
00:06:01C'est notre bien à tous.
00:06:02C'est intolérable qu'on s'en prenne à une bibliothèque pour protester,
00:06:07contre des actions de la police, pour faire face à la délinquance et au trafic de drogue.
00:06:13C'est insupportable.
00:06:15Présente, la maire de la ville a souhaité exprimer son soutien aux agents de la médiathèque
00:06:20et rappeler sa détermination à lutter contre le narcotrafic.
00:06:23Elle en appelle à la responsabilité de l'État.
00:06:25Il faut mettre des moyens importants, alors de la répression, je l'ai dit,
00:06:29de la dissuasion avec une présence policière, mais aussi de la prévention.
00:06:32J'attends aussi du gouvernement un plan important pour lutter contre ce narcotrafic
00:06:37qui pourrit la vie des habitants.
00:06:39Et puis l'état de santé du pape qui reste inquiétant.
00:06:42Et le dernier communiqué de ce matin indique simplement
00:06:45que le pape a dormi toute la nuit après ces deux crises hier.
00:06:48Mais sur place, bien sûr, les fidèles sont inquiets.
00:06:50Ils sont réunis place Saint-Pierre, mais aussi devant l'hôpital.
00:06:55Au pied de l'hôpital Gemmely, les fidèles se rassemblent à proximité de la statue de Jean-Paul II
00:07:00pour soutenir le pape François.
00:07:02Si le Vatican a parlé dans son dernier bilan d'un état de santé stable,
00:07:05son pronostic vital reste réservé après 18 jours d'hospitalisation.
00:07:11Je suis venue pour me rassembler avec tous les chrétiens
00:07:14afin de prier pour la santé du pape.
00:07:17Nous sommes donc ici pour être proches de lui
00:07:19et pour lui dire nous sommes derrière vous, à vos côtés.
00:07:24Oui, je suis inquiète.
00:07:26On prie, on surveille l'actualité pour avoir les dernières nouvelles
00:07:28et on espère le meilleur.
00:07:31Il faut espérer.
00:07:33Je suis toujours très inquiet, mais attendons.
00:07:36Pour rappel, le souverain pontife de 88 ans a été hospitalisé le 14 février dernier
00:07:41pour une double pneumonie.
00:07:43Hier, il a remercié les fidèles du monde entier pour leurs prières et leur affection.
00:07:48Et puis l'actu télé, c'était hier soir le lancement de Touche pas à mon poste hors TNT
00:07:52puisque malgré la décision de l'ARCOM de supprimer C8,
00:07:55l'émission de Cyril Hanouna continue à être diffusée sur les box et sur internet.
00:07:59Il était donc 18h43 hier,
00:08:02car Cyril Hanouna a fait son arrivée sur le plateau de l'émission.
00:08:07Merci d'être avec nous, il est 18h40 et on est en direct et c'est le début d'un...
00:08:12Au revoir !
00:08:13Merci d'être là, les chéris.
00:08:15On est là, rien n'a changé.
00:08:18Merci à Pascal, tu peux rester là, tiens Nicolas.
00:08:22Rien n'a changé, les chéris.
00:08:23On est en direct, le public est là.
00:08:25Les chéris.
00:08:33Merci d'être là, les chéris.
00:08:35Voilà, il y avait plus de 300 000 téléspectateurs uniquement sur YouTube.
00:08:39À cela, il faut ajouter toutes les box.
00:08:41Autrement dit, on est forcément à plus d'un million de téléspectateurs.
00:08:44Mais hélas, pour l'instant, on n'aura pas les chiffres consolidés.
00:08:47On espère les avoir en fin de semaine.
00:08:49Et justement, les tops et les flammes d'audience hier soir,
00:08:52c'est avec 1000 sœurs audience.
00:08:53Alias Kevin, va-t'en !
00:08:58Hier soir en prime, c'est TF1 qui est arrivé en tête avec sa série Le Chil d'Ariane,
00:09:02incarnée notamment par Chantal Lazzou avec plus de 3,5 millions de téléspectateurs.
00:09:06France 2 est deuxième avec le téléfilm Olympe, une femme dans la révolution
00:09:10et c'est un score très moyen à 2 000 en 7.
00:09:12Sur M6, c'était le retour de Marie au premier regard.
00:09:14Le lancement de cette nouvelle saison a réalisé un score mitigé
00:09:17en atteignant tout juste les 2 millions.
00:09:19A la quatrième place, on retrouve Arte qui est diffusé le film Gone, Baby Gone.
00:09:23Et c'est un beau succès, 1 million 2, battant ainsi d'une très courte tête France 3
00:09:27qui a fait un flop avec le film La Cache Dorée.
00:09:29Du côté de la TNT, le film Pirates des Caraïbes, la vengeance de Salazar,
00:09:33diffusé sur W9 a frôlé le million.
00:09:35Et ben si, Capitaine America, le soldat de l'hiver sur TMC,
00:09:38subit deux France 5 et son documentaire au nom des Jaguars, à peine à 600 000.
00:09:43Et enfin désormais, chaque matin, nous allons désigner le flop du jour et hier soir.
00:09:47Il est pour La Roue de la Fortune sur M6, diffusé à 17h30.
00:09:51Le jeu présenté par Eric Antoine chute en passant sous la barre des 700 000
00:09:55avec seulement 695 000 téléspectateurs.
00:09:58Le programme a vraiment du mal à fidéliser depuis son retour à l'antenne.
00:10:01Mister Audience vous dit à demain.
00:10:03Allez, je présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:07Julien Audoul, bonjour.
00:10:08Bonjour.
00:10:08Merci d'être avec nous, député de Lyon et partenaire de M6.
00:10:11Merci d'être avec nous, député de Lyon et porte-parole du Rassemblement National.
00:10:14Muriel Wachting-Melki, bonjour.
00:10:16Merci d'être avec nous.
00:10:17Vous êtes avocate.
00:10:18Ludovic Thoreau, bonjour.
00:10:19Maire Udy de Coubron et Valérie Barny, bonjour.
00:10:22Présidente, citoyen responsable et conseiller municipal l'hiver gauche de Surel.
00:10:25Je voulais commencer cette émission en vous parlant de ce qui s'est passé hier à Nîmes
00:10:30et ce qui s'est passé très précisément dans le collège privé Saint-Jean-Baptiste de La Salle,
00:10:34dans le quartier de La Gare.
00:10:35Vous allez voir dans un instant les images terribles de ce qui s'est passé avec ce jeune,
00:10:39que vous voyez un couteau à la main, qui était devant le collège,
00:10:44qui a ensuite entré dans le collège à la recherche d'un autre garçon.
00:10:47Et au final, il a poignardé un jeune de 13 ans.
00:10:50Il s'est ensuite enfui.
00:10:52Il est parti du côté de La Gare.
00:10:53Il a été arrêté une heure plus tard par les forces de l'ordre.
00:10:56Dans un instant, Jordan Florentin va nous détailler précisément ce qui s'est passé à Nîmes.
00:11:01Mais tout d'abord, je vous propose de regarder une vidéo qui fait 50 secondes,
00:11:05qui a été filmée pendant que ce garçon est rentré avec son couteau dans le collège.
00:11:09Vous allez voir l'affolement.
00:11:11Vous allez entendre les cris et vous allez entendre comment chacun a réagi.
00:11:14C'est assez terrifiant et j'ai voulu vous la montrer en entier
00:11:18parce que ça montre bien la situation et la panique qui régnait à ce moment-là dans ce collège.
00:11:21Regardez.
00:11:35Non, arrête, arrête, arrête, arrête, arrête, arrête, arrête, arrête, arrête, arrête,
00:11:54il veut, il veut, il veut planter, il veut planter Gabriel, vite, Gabriel est parti au courant, il veut planter Gabriel.
00:12:01Il est parti de quel côté ?
00:12:02Là-bas, il veut planter Gabriel.
00:12:05Là-bas, il est parti, il veut planter Gabriel, frère, il est parti au courant, il veut planter Gabriel, il est parti avec le couteau.
00:12:20Voilà l'horreur dans ce collège en plein jour à Nîmes.
00:12:23On est en direct avec Jordan Florentin, reporter chez Frontières.
00:12:25Bonjour Jordan, merci d'être en direct avec nous.
00:12:28Vous faites partie de ceux qui ont révélé avec Frontières ce qui s'est passé justement dans ce collège.
00:12:33Quelles informations avez-vous précisément sur ce qui s'est passé durant cet événement tragique ?
00:12:38Alors effectivement, on a été les premiers à dévoiler cette vidéo par David Halem, notre journaliste, qui l'a reçue.
00:12:43Elle montre en fait l'ultra-violence de ce jeune d'environ, qui a 17 ans a priori,
00:12:48qui dans l'environ de l'après-midi vers 16h-17h serait rentré dans ce collège privé,
00:12:52qui est un collège plutôt coçu en plein cœur de la ville de Nîmes, à côté de la gare,
00:12:56un lycée privé qui s'appelle Jean-Baptiste, Saint-Jean-Baptiste de la Salle.
00:12:59Il est rentré et il s'en est pris violemment à ce jeune individu de 13 ans qui s'appelle Gabriel
00:13:05et qui l'a voulu poursuivre dans l'établissement et qui l'a poignardé à plusieurs reprises dans le dos.
00:13:10Heureusement, la victime n'est pas décédée, elle a été sévèrement blessée.
00:13:15Mais voilà, on a cet individu de 17 ans qui rentre comme ça dans ce collège privé en plein après-midi.
00:13:20Au vu et au su de tous, il y avait des professeurs, il y avait des témoins,
00:13:24il y avait cette fille qui a pensé mourir en fait, qui a vu cet homme rentrer avec son couteau.
00:13:30Son père témoignait hier à la radio en disant « ma fille aurait pu mourir cet après-midi à cause de cet individu ».
00:13:36Et ce qu'il faut surtout retenir, c'est que c'est dans un lycée privé,
00:13:39où on s'imagine que c'est plutôt un lycée sécurisé, en plein milieu de la ville de Nîmes,
00:13:45mais ça témoigne en fait de l'ultra-violence qui sévit aujourd'hui dans la ville de Nîmes.
00:13:49Pour vous donner un petit peu le contexte, Nîmes c'est une ville qui est aujourd'hui complètement longraînée
00:13:53par le trafic de drogue, par l'islamisme et par l'insécurité.
00:13:56Il y a 15 jeunes qui s'étaient introduits dans un lycée pas plus tard qu'en novembre,
00:14:00qui étaient à la poursuite d'un jeune.
00:14:02Il y a eu trois hommes qui avaient été blessés par balle en janvier.
00:14:04Et des exemples comme ça, je peux vous en donner, il y en a quasiment tous les jours à Nîmes.
00:14:08Sur l'islamisme, on a ces rayons remplis de livres concernant le ramadan dans une fenêtre à Nîmes.
00:14:13Donc vous avez l'islamisme, le trafic de drogue, l'insécurité.
00:14:17Et d'ailleurs, c'était la procureure de Nîmes qui parlait de l'ultra-violence à Nîmes
00:14:23en disant, en termes de violence dans la commune, on joue en Ligue des champions.
00:14:27Voilà, donc en fait, si vous voulez, le coup de couteau à Nîmes, c'est devenu une discipline olympique.
00:14:31Ce sont les mots de la procureure.
00:14:33Et cette violence, elle s'installe partout, ici même dans des écoles qui étaient pourtant des lieux
00:14:38sanctuarisés, on n'imaginait pas une telle importation de la violence à un âge aussi jeune.
00:14:44Ce qui est assez étonnant, enfin moi ce qui m'a surpris, c'est qu'on est dans un collège privé,
00:14:47collège privé Saint-Jean-Baptiste de La Salle, on est dans le quartier de la gare.
00:14:51Et ce qui est assez étonnant, c'est la différence d'âge entre l'agresseur et l'agressé.
00:14:54Parce que l'agresseur a 17 ans, l'agressé a 13 ans.
00:14:58Le jeune homme qui a reçu les coups de couteau dans le dos, il a 13 ans.
00:15:00On se demande un peu, enfin comment un garçon de 17 ans peut s'apprendre à un gamin qui a 13 ans.
00:15:06Parce qu'a priori, ils ne jouent pas dans la même course, si je puis dire, sans mauvais jeu de mots scolaire.
00:15:10Mais ils ne sont pas dans le même univers, quoi.
00:15:1217 ans, 13 ans, on a du mal à comprendre le rapport entre les deux.
00:15:16Est-ce qu'il y a des pistes sur les raisons qui auraient pu pousser ce jeune à ce geste terrible ?
00:15:22L'enquête nous dira, Jean-Marc, mais vous savez, c'est exactement comme je vous le disais,
00:15:25sur cette affaire de 15 jeunes qui s'introduisent dans un lycée en novembre.
00:15:27En fait, souvent, c'est des espèces de vendettas qui sont lancées sur les réseaux sociaux.
00:15:30On verra ce que l'enquête nous dira là.
00:15:32Mais surtout, ce qu'il faut retenir sur l'âge de l'agresseur de 17 ans,
00:15:36c'est qu'il ne risque en réalité pas grand-chose.
00:15:39Parce qu'il y a cette question de l'atténuation des peines,
00:15:42que l'étiquette de minorité, elle divise encore aujourd'hui, à l'heure où on parle, par deux.
00:15:46Les peines sont prévues par le Code pénal, que ce soit en termes d'amende ou en termes de peine de prison.
00:15:49Alors, la seule bonne nouvelle là-dedans, c'est que Gabriel Attal a réussi à faire passer,
00:15:54par un vote des députés à l'Assemblée nationale, une loi sur la justice des mineurs.
00:15:58Je pense que Julien Aoudoul va pouvoir vous en parler.
00:16:01Le RN y a concouru, même si elle reste encore assez légère, cette loi.
00:16:04Mais elle a été adoptée.
00:16:05Elle devrait être durcie par Gérald Darmanin lors de son arrivée au Sénat le 25 mars.
00:16:09Cette loi, elle prévoit qu'il n'y ait plus de possibilité d'atténuer les peines,
00:16:14sauf, et c'est là que c'est intéressant, sauf décision motivée du juge.
00:16:17Et vous imaginez bien qu'avec les magistrats qu'on a dans ce pays,
00:16:20il est possible que régulièrement les juges nous disent
00:16:22« Oui, mais vous comprenez, il avait 17 ans, c'est des petites embrouilles entre jeunes.
00:16:26Tant pis, on va laisser passer, on va atténuer la peine parce que le pauvre,
00:16:29s'il va en prison à son âge, la prison c'est l'école du crime, il ne se fera pas réinsérer dans la société. »
00:16:33Donc, il y a de fortes chances qu'à chaque fois,
00:16:36on ait des soi-disant décisions motivées du juge qui vont venir atténuer ces peines.
00:16:41Alors, après, vous avez Gérald Darmanin qui a dit qu'il allait renforcer le dispositif.
00:16:45Sauf que Gérald Darmanin, très bien, il nous dit « On va faire ce qu'on appelle
00:16:48des injonctions d'assistance éducative pour les parents. »
00:16:53Vous imaginez ce que ça veut dire ?
00:16:53Ça veut dire que les parents vont recevoir un courrier chez eux leur disant
00:16:56« Vous devriez mieux éduquer vos enfants. »
00:16:57Mais ça ne changera absolument rien.
00:16:59Ça ne changera rien parce que la question derrière, elle est celle des moyens.
00:17:03Je retrouve un chiffre, c'est 30 000 mesures éducatrices en matière pénale,
00:17:07donc typiquement ce qui aurait pu être fait sur ce jeune de 17 ans,
00:17:09qui ont été faites en un an, selon un rapport du Sénat.
00:17:12Et on nous explique que pourquoi ces 30 000 mesures éducatives en matière pénale
00:17:16n'ont eu aucun effet, parce qu'il y avait un manque de moyens et d'éducateurs spécialisés.
00:17:21Donc, en fait, on en revient toujours au même,
00:17:23on peut durcir tant qu'on veut la sécurisation et avoir des mesures très fortes,
00:17:27qu'on peut saluer de Gabriel Attal et Gérald Darmanin,
00:17:29tant que derrière, on n'aura pas les moyens, ça ne mènera à rien.
00:17:32– Merci beaucoup Jordan Florentin, reportage chez Frontières,
00:17:35merci pour ces détails sur cette affaire.
00:17:37Maître Wagnin Melkis, ce qui est terrible également dans cette affaire quand même,
00:17:42c'est qu'on a un gamin, enfin un ado, ce n'est plus un gamin à 17 ans,
00:17:46qui va frapper un gamin, il va le frapper dans le dos avec un couteau,
00:17:50mais avec visiblement la volonté de tuer, parce qu'il a frappé trois fois,
00:17:53c'est ce qu'a révélé le procureur hier.
00:17:55Il lui a donné trois coups de couteau, c'est-à-dire que ce n'est pas juste un coup,
00:17:58genre je vais t'apprendre, même si ce n'est pas justifiable pour autant,
00:18:00mais là, il y a la volonté quand même de le frapper trois fois,
00:18:03trois fois dans le dos, donc c'est terrible cette violence et cette haine en fait.
00:18:09– Déjà, le fait d'utiliser un couteau signe l'intention homicide,
00:18:15on a rarement une attaque au couteau juste pour faire,
00:18:20pour blesser un peu ou pour faire un peu mal,
00:18:21donc quand on se saisit d'un couteau, en règle générale,
00:18:23c'est qu'il y a une intention d'homicide derrière, ça c'est un premier point.
00:18:26Le deuxième point, il faut à un moment donné aussi être pragmatique,
00:18:30c'est très bien, l'évolution de la loi, il faut qu'elle se fasse,
00:18:33il faut qu'on arrive à avoir des lois qui nous permettent d'entrer
00:18:38de manière très concrète dans la logique qui est en place depuis plusieurs années en France
00:18:43sur la protection des mineurs et sur la protection autour de la délinquance
00:18:47et des passages à l'acte criminel des mineurs.
00:18:49Donc c'est très bien que le droit évolue et tant mieux,
00:18:52mais aujourd'hui, ce qu'il faut mettre en place,
00:18:54c'est des systèmes de sécurité dans les écoles,
00:18:57c'est-à-dire que des écoles ne peuvent plus être accessibles comme elles le sont là à tout public
00:19:02et on ne doit plus pouvoir pénétrer dans les écoles comme on le voit sur cette vidéo.
00:19:06Vous savez, ces images, malheureusement, me rappellent d'autres images
00:19:11qui avaient été diffusées lors de l'audience du procès
00:19:14qui entourait les attentats autour de l'école Osaratora Toulouse en 2012.
00:19:18Cette école juive dans laquelle un assaillant était venu et avait tiré des coups de feu
00:19:23et avait ôté la vie à des enfants et à des professeurs également.
00:19:28On voyait exactement cette scène de panique au sein de l'établissement
00:19:31avec des enfants qui courent dans tous les sens et c'est exactement ce qu'on a vu là.
00:19:37Quel a été finalement le moyen de sécuriser les écoles juives de France ?
00:19:41Ça a été de les transformer quasiment en bunkers.
00:19:44Mais sans aller jusqu'à la bunkerisation de toutes nos écoles,
00:19:48il faut, je pense, aujourd'hui peut-être installer des portiques de sécurité devant les écoles
00:19:52et mettre, évidemment, peut-être aussi des systèmes de surveillance qui permettent de filtrer.
00:19:56Parce que ça coûte de l'argent, transformer les écoles en bunkers, ça coûte de l'argent.
00:20:00Et ce que disait M. Florentin dans son propos, c'est que justement,
00:20:04c'est bien de faire évoluer la loi, il faut plus de moyens.
00:20:08Nous, les auxiliaires de justice en matière de justice des mineurs, on le sait,
00:20:13on n'a pas assez de personnel encadrant, on n'a pas assez de moyens dans nos tribunaux pour enfants non plus.
00:20:18On voit tout ça et on voit cette paupérisation en fait de la justice des mineurs également.
00:20:22– Elle est terrible cette photo, Julien Aoudoul, qu'on voit à l'instant,
00:20:25avec ce jeune qui a un couteau de façon très visible et qui rentre…
00:20:29Enfin, voilà, la justice d'Iras, il est rentré pour tuer parce que ça change l'intention,
00:20:33mais enfin, en tout cas, il n'est pas rentré pour faire du bien, ça c'est une certitude.
00:20:36Donc voilà, qui rentre dans cette école avec ce couteau, qui rentre librement,
00:20:39parce que les portes en plus, et pour rejoindre ce que vous disiez maître,
00:20:42c'est vrai que les portes sont grondes ouvertes en plus,
00:20:44donc il rentre librement dans cette école, vous voyez tout le monde qui court dans tous les sens,
00:20:47là font le monde des élèves, il veut planter, il veut planter, crie une des filles.
00:20:51C'est glaçant parce qu'il y a quelques années, ça n'existait pas,
00:20:54enfin honnêtement, je ne veux pas jouer le vieux con,
00:20:56mais excusez-moi, il y a quelques années, ça n'existait pas.
00:20:59– Mais ces images sont surréalistes, et ce qui est effectivement très inquiétant,
00:21:02comme vous le disiez, c'est qu'elles se répètent, elles se répètent inlassablement,
00:21:08et moi ça me renvoie, excusez-moi de ce parallèle,
00:21:10mais j'ai écouté le ministre des Affaires étrangères qui nous dit,
00:21:13à propos de l'Ukraine, la ligne de front se rapproche,
00:21:17mais tous les jours, tous les jours, à Nîmes, à Marseille, à Dunkerque,
00:21:22n'importe où en France, vous avez une ligne de front,
00:21:24et vous avez une guerre qui est menée contre la sécurité des Français,
00:21:28et vous avez des barbares qui prennent des couteaux, qui entrent dans les écoles,
00:21:32pour tuer, pour violenter, pour agresser, tous les jours,
00:21:36et ça le gouvernement ne s'en soucie pas.
00:21:38Alors encore une fois, moi je veux bien qu'on s'intéresse…
00:21:41– Je ne suis pas sûr qu'il ne s'en soucie pas, je pense qu'il est un peu désarmé.
00:21:45– Oui, il est désarmé pourquoi ? Il est désarmé pourquoi ?
00:21:47Parce que vous avez parlé, et Jordan Florentin a parlé de la petite loi,
00:21:51de la petite loi d'amélioration de Gabriel Attal, mais qui est insignifiante.
00:21:56Aujourd'hui ce qu'il faut, c'est d'une part une dissuasion judiciaire ferme,
00:22:01c'est-à-dire évidemment abaisser la majorité pénale à 16 ans,
00:22:07c'est évidemment des peines pour aller dans les centres fermés
00:22:10quand il y a ce genre d'actes, parce que je pense qu'à 17 ans,
00:22:13quand vous prenez un couteau et que vous entrez dans une école,
00:22:15vous êtes un récidiviste, c'est-à-dire qu'on ne commence pas par prendre un couteau
00:22:19et aller essayer de tuer un jeune de 13 ans, si on n'a pas fait d'autres actes au préalable,
00:22:24et ensuite il faut une dissuasion parentale, et je le redis,
00:22:27il faut taper au portefeuille les parents qui ne font pas leur boulot
00:22:31et qui laissent faire des actes de…
00:22:33– On y reviendra tout à l'heure avec l'initiative à Cannes,
00:22:35parce que c'est intéressant aussi ce qu'il se passe à Cannes,
00:22:37avec le maire qui a envie de durcir également les choses en maux,
00:22:40Ludovic Thoreau, sur ces images glaçantes.
00:22:41– Vous l'avez dit, j'en remarque, l'État est désarmé et les autres sont armés,
00:22:44c'est ça la vraie problématique, c'est-à-dire que d'un côté on ne fait rien
00:22:47et de l'autre ils font de plus en plus, vous savez, la nature horreur du vide,
00:22:50à partir du moment où vous n'avez pas les bloqués, ça va continuer,
00:22:53mais je ne voudrais pas admettre que le port de couteau est illégal,
00:22:55il peut être sanctionné, à un moment, vous avez vu,
00:22:58chaque fois qu'on se voit ici, il y a un coup de couteau,
00:23:00il va falloir sanctionner les enfants et tous les gens qui portent un couteau aujourd'hui,
00:23:03c'est évident, mais je ne suis pas d'accord avec vous sur le fait
00:23:08qu'ils fassent priver de liberté quelque part, parce que si on l'enferme tout le monde,
00:23:11aujourd'hui, ça a été en effet les cultures religieuses qui sont enfermées,
00:23:15ça va être les écoles, ça va être les mairies, ça va être partout,
00:23:17on ne peut pas vivre en prison, on a fait quoi pour vivre en prison ?
00:23:20– Oui, mais à un moment donné, vous envoyez vos enfants à l'école,
00:23:23c'est pas ce qu'on gardait, c'est pas gratifique.
00:23:26– Vous avez raison Jean-Marc, regardez cette image, elle est glaçante cette image,
00:23:29vous avez raison, on reste protégés, elle est glaçante cette image,
00:23:33mais à un moment, ça c'est la réponse à court terme,
00:23:35mais à long terme on ne pourra pas vivre dans un monde où on se protège tout,
00:23:37– Ou même ils vivent comme ça, aux Etats-Unis, les lycées, les collèges,
00:23:40c'est des bancaires.
00:23:41– Vous sortez, vous n'allez pas vous protéger.
00:23:42– Bien sûr que je me protège, qu'est-ce que vous croyez ?
00:23:43– Moi je ne me protège pas.
00:23:44– Avec les menaces de mort qu'on reçoit, qu'est-ce que vous croyez ?
00:23:46Vous voulez qu'on en parle, les menaces de mort qu'on reçoit au quotidien ?
00:23:48– J'en reçois aussi, mais tous les maires, on va les protéger aussi,
00:23:51tous les maires, tous les élus qui ont été agressés en Seine-Saint-Denis,
00:23:53on va les protéger.
00:23:54– Bien sûr.
00:23:55– Alors, on va créer des emplois.
00:23:57– Un mot sur ces images glaçantes.
00:23:58– Tout d'abord, je vais apporter mon soutien quand même à ce jeune garçon
00:24:03qui a été poignardé, parce qu'évidemment qu'on peut parler de la forme,
00:24:07mais le fond est glaçant, comme vous le dites si bien, et qu'aujourd'hui,
00:24:11de toutes les manières, je pense qu'on a un problème de moyens.
00:24:14L'État, aujourd'hui, ne protège pas assez son peuple, à tous les endroits.
00:24:19Comme on dit si bien, l'établissement est un temple, un temple où nos enfants
00:24:22doivent être protégés tout le temps et à chaque fois,
00:24:25et aujourd'hui, on se rend compte que là-dessus, l'État est très, très défaillant.
00:24:29Moi, j'ai envie de vous dire qu'aussi, il faut apporter des moyens éducatifs
00:24:33avec des personnels qui savent gérer la violence dans ces établissements-là.
00:24:39– Mais qu'est-ce que vous voulez gérer là ?
00:24:41Il rentre avec un couteau, il hurle, il veut planter, qu'est-ce que vous voulez gérer ?
00:24:44Excusez-moi.
00:24:45– C'est des casques bleus dans les écoles.
00:24:46– Il n'y a rien à gérer.
00:24:47– Oui, non, mais prévenir de la violence, c'est aussi anticiper.
00:24:49C'est-à-dire que s'il y a des tensions à l'intérieur de l'école…
00:24:52– Là, ce n'est pas à l'intérieur de l'école.
00:24:54– Ah si, il est rentré à l'intérieur.
00:24:55– Non, mais il n'est pas de l'école, visiblement, il n'est pas de l'école.
00:24:58– Il y a un problème avec un élève à l'école,
00:25:00donc si l'élève à l'école, à l'intérieur de l'école a des problèmes,
00:25:03il faut qu'il puisse en parler à quelqu'un à l'intérieur de cette école.
00:25:06Vous comprenez de quoi je parle ?
00:25:07– Dans le cas, le mec qui rentre avec son couteau, il plante, excusez-moi,
00:25:10on peut faire tout ce qu'on veut, ça ne changera pas grand-chose.
00:25:13– En fait, ce que vous proposez, c'est de mettre des signaux d'alerte, c'est ça ?
00:25:16– C'est surtout mettre des moyens humains sur le terrain,
00:25:20et il y en a des autour, pour pouvoir anticiper et prévenir des dangers.
00:25:25– On va faire le CNewsInfo, pardon, on fait le CNewsInfo et on reparle juste après,
00:25:28on a déjà 5 minutes de retard, ce qui est peu par rapport à d'habitude, presque.
00:25:31Le CNewsInfo, sommet à l'abîmé.
00:25:38– Après deux crises respiratoires sévères hier,
00:25:40le Pape a dormi toute la nuit et continue à se reposer,
00:25:43c'est ce qu'indique ce matin le Vatican, après plus de deux semaines d'hospitalisation.
00:25:48Une hospitalisation pour une double pneumonie.
00:25:52Un mort et un blessé grave dans le Val-de-Marne,
00:25:54après une rixa à l'arme blanchière après-midi.
00:25:57Des faits qui ont eu lieu aux alentours de 17h40 au square de la Galerie Avitry-sur-Seine.
00:26:02Et d'après les premiers éléments, l'auteur des faits a poignardé deux autres individus
00:26:06avant de prendre la fuite sur un scooter.
00:26:09Et puis, six jours que le Japon lutte contre des feux dévastateurs,
00:26:13le pire incendie de forêt en 50 ans continue de se propager à travers le pays.
00:26:18Près de 4 000 habitants ont dû être évacués et 2 600 hectares sont déjà partis en fumée.
00:26:27– 11h6 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:29Et justement, on continue à parler de ce qui se passe dans les écoles
00:26:31avec cette question, comment sanctionner les élèves ?
00:26:34Puisque la ville de Cannes tente de rétablir l'autorité dans les lycées et les collèges
00:26:38en cas d'indiscipline.
00:26:39Les collégiens et lycéens pourront être obligés de faire des travaux d'intérêt général.
00:26:43Alors, c'est-à-dire, par exemple, aller nettoyer le trottoir,
00:26:46c'est les exemples qui sont donnés par la mairie,
00:26:48aller, par exemple, nettoyer des espaces verts.
00:26:50Est-ce que c'est bien ou pas ? Est-ce que c'est suffisant ou pas ?
00:26:52Est-ce que c'est la bonne solution ? Le reportage, on en parle après.
00:26:55– C'est une mesure disciplinaire inédite.
00:26:58À partir de cette année, les collégiens et lycéens scolarisés à Cannes
00:27:02pourront être, en cas d'indiscipline,
00:27:04contraints de devoir faire des travaux d'intérêt général.
00:27:07Objectif, rendre la sanction scolaire plus dissuasive.
00:27:11– Une exclusion, pour certains, ça peut être des vacances aussi.
00:27:14J'ai été exclu pendant une semaine.
00:27:15Pendant une semaine, je ne suis pas allé à l'école.
00:27:18Là, l'objectif, ce n'est pas celui-ci.
00:27:19L'objectif, c'est d'ailleurs, hors temps scolaire,
00:27:22c'est pendant les vacances, de proposer 20 heures de travail
00:27:26d'intérêt général pour la communauté.
00:27:28Je pense que l'élève qui sera soumis à ce dispositif s'en souviendra,
00:27:33puis se souviendra aussi qu'il ne faut pas faire de bêtises.
00:27:35– Des missions qui seront réalisées auprès des services municipaux,
00:27:38propreté urbaine, médiathèque et espaces verts
00:27:41accueilleront les élèves indisciplinés.
00:27:44Une expérimentation d'un an minimum,
00:27:46saluée par les parents et les élèves cannois.
00:27:49– Je pense que c'est une bonne idée.
00:27:51Ça permet de responsabiliser l'élève.
00:27:54– Ça leur ferait rendre compte de leurs erreurs
00:27:56et ça leur remettrait à leur place, je pense.
00:27:59– Ça pourrait servir à la ville de Cannes, du coup,
00:28:02avec les travaux qui vont être exécutés de façon, on va dire, pédagogique.
00:28:07– En cas de résultat positif,
00:28:09cette mesure pourrait être généralisée à l'ensemble des écoles françaises.
00:28:13– Alors, est-ce que c'est une bonne solution ou pas ?
00:28:15Maxime Repère, bonjour, vous êtes vice-président
00:28:17du syndicat national des lycées, collèges, écoles et supérieurs.
00:28:20Comment vous agissez quand vous entendez ça ?
00:28:22Vous pensez que c'est une bonne solution de sanction ?
00:28:26– C'est une solution dans un contexte d'ultra-violence en milieu scolaire
00:28:32et pour moi, à première vue, c'est une solution qui va dans le bon sens,
00:28:38c'est-à-dire celle de responsabiliser les élèves,
00:28:43mais aussi indirectement les parents,
00:28:46parce que oui, effectivement, il y a des sanctions qui existent
00:28:51au niveau des établissements, conseils de discipline,
00:28:54avec des exclusions, exclusion avec sursis.
00:28:57On sait qu'une exclusion, ce n'est pas résoudre le problème, c'est le déplacer.
00:29:01On sait aussi que les journées d'école ou d'exclusion
00:29:05peuvent être vécues parfois comme des vacances pour les élèves,
00:29:10ça ne les responsabilise pas et surtout,
00:29:14ça ne leur fait pas forcément prendre conscience de leurs actes.
00:29:17Donc là, en l'occurrence, ça va dans le bon sens.
00:29:21– Ça va dans le bon sens, mais par exemple, après, si l'élève n'y va pas,
00:29:24s'il ne va pas faire ses travaux d'intérêt général, qu'est-ce qui va se passer ?
00:29:28– En fait, là est toute la question, puisque là, on nous présente une idée,
00:29:33on n'a pas encore les modalités d'application de ce projet,
00:29:37donc là, on est un petit peu dans le flou.
00:29:41L'intention, encore une fois, elle est bonne.
00:29:44Reste à voir comment cela va être concrètement mis en place,
00:29:48y compris légalement parlant,
00:29:50puisqu'on parle de faire ses travaux d'intérêt général en dehors du temps scolaire.
00:29:56Donc, il faut voir également ce qui va être mis en place
00:29:59pour que ce soit contraignant et surtout efficace pour l'élève en question.
00:30:05Mais voilà, beaucoup de questions,
00:30:07nous espérons que des réponses seront apportées très prochainement,
00:30:11parce que l'objectif, c'est de mettre fin à cette indiscipline,
00:30:17c'est d'être fin, de mettre fin justement à cela.
00:30:22– Merci beaucoup Maxime Repère,
00:30:23vice-président du Syndicat national des lycées, collèges et écoles supérieures.
00:30:25Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:30:27Julien Redoule, c'est plutôt une bonne idée ça, ça va dans le bon sens.
00:30:29– Oui, ça va dans le bon sens,
00:30:30mais malheureusement, je pense qu'il y a un gouffre entre la théorie et la pratique,
00:30:34c'est-à-dire que ces peines,
00:30:36même si effectivement il faut responsabiliser les élèves
00:30:38et que ça change des exclusions temporaires ou autres,
00:30:41je pense que ça restera du virtuel et que ça restera surtout totalement indolore,
00:30:46parce qu'effectivement, comme vous l'avez dit,
00:30:48à partir du moment où l'élève va refuser de se rendre avec les agents municipaux
00:30:53pour nettoyer les trottoirs, balayer ou autre,
00:30:55qu'est-ce qui va se passer ?
00:30:56Ils ne seront pas exclus, ils ne seront pas sanctionnés,
00:30:59donc finalement ils vont revenir en disant
00:31:00« Ben regarde, moi je n'ai pas fait la peine qui m'a été donnée. »
00:31:03Moi je pense qu'il n'y a qu'une seule solution.
00:31:04– Je vous dis un truc parce qu'on s'était un peu pris la tête
00:31:07la semaine dernière avec Valéry Barni là-dessus,
00:31:08parce qu'il m'expliquait que les parents n'étaient pas responsables.
00:31:10– Mais si.
00:31:10– Et qu'il n'y avait pas de responsabilité chez les parents.
00:31:12– Quand on est mineur, effectivement, les parents sont responsables de leurs enfants,
00:31:17c'est un fait, c'est dans le droit français.
00:31:19– Juridiquement.
00:31:19– Juridiquement, et donc les parents, encore une fois,
00:31:22s'ils laissent faire, parce que si vous avez des enfants
00:31:25qui commettent des incivilités, des violences à l'école,
00:31:28à un moment donné, le premier procureur, c'est les parents,
00:31:33c'est les parents qui doivent sévir.
00:31:35Donc moi je pense que la meilleure des sanctions,
00:31:37c'est la suspension des allocations familiales,
00:31:39la suspension des aides sociales,
00:31:41voire la menace d'expulsion du logement social.
00:31:45Parce que c'est la seule mesure disposible, c'est le portefeuille.
00:31:48– Les parents souvent sont dépassés, et ça il faut le dire aussi.
00:31:52À un moment donné, il y a une réalité,
00:31:53on a aujourd'hui une jeunesse qui est hyper violente,
00:31:55et malheureusement, et d'ailleurs…
00:31:57– Mais pourquoi elle est hyper violente ?
00:31:58– Mais attendez, et d'ailleurs on le sait,
00:32:01parce qu'aujourd'hui nous avons, nous, les policiers
00:32:04qui vont souvent intervenir auprès des familles
00:32:07pour maîtriser des enfants hyper violents,
00:32:09parce que les parents sont dépassés.
00:32:11– Pourquoi ils sont hyper violents ?
00:32:11Mais dépassés de quoi ?
00:32:13– Attendez, parce que vous, votre récit,
00:32:15c'est de toujours et encore précariser les familles
00:32:18qui sont déjà dans la pauvreté et qui sont déjà dans le besoin.
00:32:21– On va arrêter ce débat, ce débat est lunaire,
00:32:24l'insécurité n'a rien à voir, n'a aucun lien avec la pauvreté.
00:32:29– Non, non, non, arrêtez de parler de l'insécurité.
00:32:31Quand vous voulez enlever des allocations familiales
00:32:33à une famille qui a peut-être 3, 4 enfants
00:32:37qui doivent aussi éduquer et accompagner,
00:32:39parce qu'il y a un enfant à l'intérieur de la famille
00:32:42qui est déviant et qui a des comportements un peu délinquants,
00:32:45ça c'est vos propos, alors on pénalise la famille entière.
00:32:49– Non, moi je ne suis pas d'accord avec ça.
00:32:51– Vous avez quantité de familles, vous avez quantité de familles précaires
00:32:55qui éduquent parfaitement bien leurs enfants.
00:32:58– S'il vous plaît, il y a beaucoup de familles aussi à l'intérieur,
00:33:00les enfants sont aussi instables, et on le sait aujourd'hui,
00:33:03avec toutes ces drogues synthétiques qui grand-graignent notre société.
00:33:06– Enfin à 12 ans normalement on ne prend pas de drogue.
00:33:08– Bien sûr, à 12 ans on en prend, malheureusement.
00:33:10– C'est pas la majorité, excusez-moi,
00:33:12c'est pas la majorité qui à 12 ans prend de la drogue.
00:33:14Ou alors c'est qu'on les a laissées seules dans la rue,
00:33:16c'est qu'on les a fait éduquer non plus.
00:33:18– Les parents sont déficients.
00:33:20– Excusez-moi, à 12 ans, il y a un problème d'éducation.
00:33:22– Il y a beaucoup d'enfants qui sont instables dans notre pays.
00:33:24– Donc c'est lié à la drogue, pour vous c'est lié à la drogue.
00:33:26– C'est aussi lié à la drogue.
00:33:28– Mais parce qu'ils ont été mal éduqués, excusez-moi.
00:33:30À 12 ans, quand vous prenez de la drogue à 12 ans,
00:33:32à 12 ans c'est qu'on vous a laissé sans surveillance,
00:33:34à 12 ans, quand vous prenez de la drogue, excusez-moi.
00:33:36– Vous pensez vraiment qu'une famille et des parents veulent mal éduquer leurs enfants ?
00:33:42– Non, ils ne veulent pas, mais des fois ils ne s'en occupent pas.
00:33:44– Non, ils ne s'en occupent pas.
00:33:46Ludovic Thoreau.
00:33:48– Alors je reviens sur les TIG qui existent depuis très longtemps.
00:33:50J'ai eu un principal et un proviseur avant de venir ici, ça existe.
00:33:52Un TIG, ça peut être donné directement sans conseil de discipline,
00:33:54en passant par une volonté du proviseur.
00:33:56Moi je pense qu'il faut le faire, il faut conventionner,
00:33:58avec la mairie ou avec une association.
00:34:00C'est comme ça que ça se passe.
00:34:02Mais je pense que peut-être qu'on pourrait commencer
00:34:04à les sanctionner sur des petits délits, vous voyez ce que je veux dire ?
00:34:06Parce que des fois, mais pourquoi pas essayer ?
00:34:08Moi je conventionne, je vais me demander une convention avec les lycées et les collèges.
00:34:10– Mais ce n'est pas suffisant.
00:34:12C'est un outil, c'est un outil.
00:34:14– C'est un outil, on parle toujours de TIG.
00:34:16Vous vous rappelez des TIG ?
00:34:18Moi avec Bobigny, j'ai conventionné.
00:34:20On ne m'a jamais envoyé aucun TIG.
00:34:22Jamais on ne m'a envoyé un TIG adulte dans ma mairie
00:34:24alors que j'ai conventionné.
00:34:26Là, je vais traiter directement avec l'éducation nationale
00:34:28et si vous voulez, je trouverai du travail à faire dans ma ville,
00:34:30il n'y a aucun problème pour ça.
00:34:32Mais ça existe déjà, ce n'est pas quelque chose de nouveau.
00:34:34– Est-ce que vous êtes d'accord pour sanctionner les parents à un moment donné ?
00:34:36– Mais écoutez, la problématique, c'est du cas par cas.
00:34:38Il y a des familles de 12 où tu en as un qui est complètement ouf.
00:34:40Et là, on parlait de… il n'y a pas de psychiatre,
00:34:42il n'y a pas de pédopsie, il n'y a rien.
00:34:44Et ce n'est pas que la drogue, il y a d'autres problèmes particuliers.
00:34:46Mais quand je disais par rapport aux écoles,
00:34:48on n'a plus rien à l'école pour déjà voir les mômes qui ne vont pas bien.
00:34:52Il n'y a plus de médecin, il n'y a plus d'infirmière, il n'y a plus rien.
00:34:54Dans ce pays, on parlait de manque de moyens.
00:34:56Il faut, à un moment, qu'on puisse s'alerter et que ça clignote.
00:34:58– Ce n'est pas un problème de moyens.
00:35:00– On n'a plus de clignotants.
00:35:02– Ce n'est pas un problème de moyens.
00:35:04Le premier des clignotants, c'est les parents.
00:35:06– Je suis d'accord avec vous.
00:35:08– Aujourd'hui, le problème, c'est que les parents laissent leurs enfants
00:35:10être gérés par d'autres, les médiateurs.
00:35:12Ils comptent énormément sur la société pour tout faire.
00:35:14– C'est quel genre de parent ?
00:35:16– Ce n'est pas à la société.
00:35:18– Mais vous sigmatisez qui en fait ?
00:35:20– Comment ça ?
00:35:22– C'est une question que je pose.
00:35:24– Votre question est un peu orientée, excusez-moi.
00:35:26– Il pense que c'est vos propos qui sont orientés.
00:35:28– C'est surtout ça.
00:35:30– C'est des parents déficients.
00:35:32Et ce n'est pas lié à la précarité,
00:35:34ce n'est pas lié au quartier dans lequel on vit.
00:35:36– C'est juste pour avoir une confirmation.
00:35:38– Maître Wacky, une partie là-dessus.
00:35:40– Alors moi, sur les tiges, les travaux d'intérêt généraux,
00:35:42je pense que c'est une bonne option.
00:35:44Et je vais vous dire pourquoi.
00:35:46Pour avoir suivi plusieurs conseils de discipline
00:35:48dans certains établissements scolaires,
00:35:50je sais souvent que les peines qui sont données,
00:35:52que ce soit les exclusions d'une journée,
00:35:54de deux journées, de trois journées,
00:35:56ne dérangent pas ce type de profil.
00:35:58Ce sont des gamins qui sont totalement en décrochage
00:36:02vis-à-vis du milieu scolaire,
00:36:04et donc vous les excluez un jour, deux jours, une semaine,
00:36:06ça ne change rien.
00:36:08En revanche, les faire travailler sur un projet,
00:36:10les obliger à rentrer dans un cadre,
00:36:12les obliger à rencontrer des adultes
00:36:14qui vont leur imposer des règles et des cadres,
00:36:16c'est une option.
00:36:18Je ne dis pas, monsieur Audoul,
00:36:20que c'est forcément la solution dans sa globalité.
00:36:22Il y a plusieurs outils à mettre en œuvre.
00:36:24Vous pointez la responsabilité
00:36:26ou l'irresponsabilité de certains parents.
00:36:28Elle existe.
00:36:30Bien sûr qu'elle existe.
00:36:32Je vous invite à tous, ici,
00:36:34à venir assister dans les halls
00:36:36des juridictions pour enfants.
00:36:38Venez vous y rendre.
00:36:40Vous n'aurez pas le droit de rentrer dans les salles d'audience,
00:36:42mais vous pourrez y croiser des parents.
00:36:44Vous y verrez deux types de parents.
00:36:46Vous avez des parents qui laissent faire
00:36:48et qui ne s'occupent pas de leurs enfants,
00:36:50qui ont des fratrilles de 4, de 5, de 6 enfants
00:36:52et qui ne s'en occupent pas.
00:36:54Vous avez des éducateurs qui sont, eux aussi, dépassés
00:36:56et ça ne fonctionne pas.
00:36:58Vous ne pouvez pas me dire l'inverse.
00:37:00Vous verrez qu'il y a des parents qui sont totalement dépassés
00:37:02avec une volonté d'éduquer les enfants
00:37:04et qui n'y arrivent pas.
00:37:06Il y a un petit peu de tout.
00:37:08Il y a peut-être une piste à supprimer
00:37:10parfois de certaines allocations ou certaines aides.
00:37:12Quand on constate que dans cette famille
00:37:14les parents ont totalement démissionné
00:37:16et ne s'occupent absolument pas de l'ensemble de la fratrie,
00:37:18pas de 1, pas de 2, pas de 3,
00:37:20de l'ensemble de la fratrie,
00:37:22c'est-à-dire que c'est à la charge de l'Etat français
00:37:24de gérer les problèmes qui en découlent,
00:37:26les problèmes de drogue, les problèmes de violence,
00:37:28d'ultra-violence, de déscolarisation,
00:37:30de trafic en tout genre.
00:37:32Donc oui,
00:37:34je ne veux pas faire celle qui concilie
00:37:36tout le monde autour de cette table,
00:37:38mais il y a des solutions qui doivent s'additionner.
00:37:40On ne peut pas plaquer
00:37:42un seul raisonnement sur cette situation-là.
00:37:44Et je reviens tout à l'heure
00:37:46sur ce que je disais.
00:37:48Bien sûr qu'il faut protéger nos écoles, monsieur,
00:37:50il faut protéger nos gamins avec la peur au ventre quand c'est comme ça.
00:37:52Et je suis pragmatique,
00:37:54je suis très pragmatique,
00:37:56et je vois bien évidemment à court terme
00:37:58de quoi j'ai envie, moi, pour mes enfants.
00:38:00J'ai envie qu'ils puissent continuer à suivre leurs cours
00:38:02tranquillement, qu'ils puissent aller
00:38:04jusqu'au bout de leurs études
00:38:06sans se soucier de savoir s'ils vont
00:38:08à un moment donné, eux ou leurs camarades,
00:38:10être plantés par un coup de couteau.
00:38:12Donc si la solution passe par plus de sécurisation
00:38:14des établissements scolaires,
00:38:16eh bien elle passe par cette solution-là.
00:38:18Aujourd'hui, tous les établissements scolaires
00:38:20sont sécurisés, lycées ou collèges,
00:38:22vous n'avez qu'à regarder, c'est déjà fait.
00:38:24Ce que je veux dire par là, on va sécuriser, bien sûr,
00:38:26parce qu'aujourd'hui, on doit sauver nos enfants.
00:38:28Mais on doit sauver aussi tout le monde.
00:38:30C'est pas que nos enfants.
00:38:32Les coups de couteau, c'est pour tout le monde aujourd'hui.
00:38:34Donc à un moment, on va sécuriser nos enfants qui sont mineurs,
00:38:36mais aujourd'hui, à chaque fois qu'on se voit ici,
00:38:38il y a eu un coup de couteau ici.
00:38:40Tous les jours, il y a des coups de couteau.
00:38:42Mais il faut sécuriser aussi la population générale.
00:38:44Alors je reviens juste sur les tiges,
00:38:46parce qu'à présent, les tiges se faisaient in situ,
00:38:48c'est-à-dire dans l'établissement.
00:38:50Là, il va falloir faire à l'extérieur.
00:38:52Oui, mais après, pour aller nettoyer les trottoirs
00:38:54et aller nettoyer les espaces verts,
00:38:56je trouve que c'est pas trop mal.
00:38:58C'est pas mal.
00:39:00Un sujet qu'on n'avait pas prévu d'aborder,
00:39:02mais ça tombe à l'instant, puisqu'à l'instant,
00:39:04on apprend que dans le dossier de la mort de Naël,
00:39:06vous vous souvenez bien évidemment
00:39:08de la mort de ce garçon de 17 ans,
00:39:10le 27 juin 2023,
00:39:12l'adolescent de 17 ans,
00:39:14a fait le parc aérociaire à l'instant
00:39:16un procès pour meurtre contre le policier
00:39:18auteur du tir.
00:39:20Alors ça, ça peut être un peu surprenant.
00:39:22Je vous rappelle que l'adolescent de 17 ans
00:39:24avait été tué le 27 juin 2023 d'une balle
00:39:26par un policier qui contrôlait
00:39:28la voiture. Vous vous souvenez de cette image
00:39:30de la voiture qui avait démarré à ce moment-là
00:39:32en vitesse. Le policier
00:39:34avait fait feu. Ce policier qui se prénomme
00:39:36Florian a été mis en examen pour meurtre.
00:39:38Il a été incarcéré pendant 5 mois
00:39:40avant d'être remis en liberté
00:39:42au contrôle judiciaire
00:39:44et donc on apprend à l'instant
00:39:46qu'il va y avoir un procès
00:39:48en tout cas le parquet de Nanterre
00:39:50qui a un procès pour meurtre. Qu'est-ce que ça veut dire maître précisément ?
00:39:52Ça veut dire que pour l'instant
00:39:54à l'issue de l'instruction
00:39:56qui a été menée par les magistrats,
00:39:58le parquet a considéré qu'au vu des éléments,
00:40:00il y avait suffisamment d'éléments pour renvoyer
00:40:02la personne devant une juridiction de jugement
00:40:04et c'est la position du parquet.
00:40:06Ce n'est pas la position définitive du magistrat
00:40:08d'instruction qui prendra lui
00:40:10son ordonnance de renvoi devant une juridiction criminelle
00:40:12ou pas.
00:40:14Donc ça veut dire qu'il risque d'y avoir un procès ?
00:40:16Il risque d'y avoir un procès
00:40:18et ça veut dire aussi que le parquet a considéré
00:40:20le parquet de Paris si je ne me trompe pas
00:40:22C'est le parquet de Nanterre je crois.
00:40:24Donc le parquet de Nanterre
00:40:26qui a considéré qu'il y avait suffisamment d'éléments
00:40:28pour qu'une juridiction
00:40:30ait à statuer sur la culpabilité
00:40:32ou non de ce policier.
00:40:34On verra un petit peu
00:40:36la position du juge d'instruction.
00:40:38Il y a des recours qui sont possibles de part et d'autre.
00:40:40Donc on verra quelle sera la solution finale.
00:40:42Mais même si
00:40:44cette décision me surprend un peu
00:40:46mais je ne connais pas le fond du dossier
00:40:48je sais surtout que c'est aussi la possibilité
00:40:50qui est offerte pour ce policier de venir s'expliquer
00:40:52devant une juridiction et de venir
00:40:54donner sa version des faits et que tout cela
00:40:56soit débattu contradictoirement dans une juridiction.
00:40:58On revoit les images. Pendant que vous parlez
00:41:00on voit les images bien évidemment de ce qui s'est passé
00:41:02ce jour-là mais est-ce que ça veut dire que
00:41:04le parquet considère que c'est volontaire ?
00:41:06A priori.
00:41:08Sur le chef indiqué, meurtre.
00:41:10Meurtre ça veut dire que le parquet...
00:41:12Sinon ça serait homicide involontaire.
00:41:14Si à partir du moment où on considère que c'est meurtre
00:41:16ça veut dire que le parquet considère...
00:41:18Qu'il y a une intention homicide.
00:41:20Qu'il y a une intention de tuer.
00:41:22Ce qui est lourd quand même.
00:41:24Qu'est-ce qu'il risque ?
00:41:26Je ne sais pas les circonstances
00:41:28mais une peine de 20 ans à minima.
00:41:30Julien Audoul, comment vous agissez
00:41:32face à cette information qui nous est parvenue
00:41:34il y a quelques secondes à peine ?
00:41:36Je suis assez scandalisé
00:41:38mais je tiens à dire qu'avant la tenue
00:41:40de ce procès que ce policier
00:41:42a déjà été condamné.
00:41:44Il a été condamné par l'opinion publique.
00:41:46Il a été condamné par certains médias.
00:41:48Il a été même condamné par le Président de la République
00:41:50le soir même des événements
00:41:52avant l'enquête.
00:41:54On a traîné, on a jeté cet homme
00:41:56ce fonctionnaire de police, ce serviteur de la République
00:41:58on l'a traîné dans la boue
00:42:00on l'a détruit sa vie, sa carrière
00:42:02on l'a encore une fois stigmatisé
00:42:04alors qu'il n'y a pas eu de procès.
00:42:06Alors qu'il n'y a pas eu de procès.
00:42:08Mais le jeune n'est plus là.
00:42:10Le jeune n'est plus là.
00:42:12Je vais terminer.
00:42:14Le délinquant à elle.
00:42:16On va être très clair.
00:42:18Vous ne respectez même pas la mort d'un enfant.
00:42:20Vous ne respectez même pas la mort d'un enfant.
00:42:22Vous me permettez que je dise une phrase
00:42:24au lieu de me couper sur un sujet comme ça ?
00:42:26C'est incroyable.
00:42:28Laissez-moi parler.
00:42:30Laissez-moi parler.
00:42:32Sur un sujet comme ça, je pense qu'il faut être un peu raisonnable.
00:42:34D'une part, la mort d'un enfant de 17 ans
00:42:36d'un jeune de 17 ans, c'est toujours un drame.
00:42:38Après ce qui s'est passé
00:42:40les causes, les conséquences
00:42:42qu'il y a eu encore une fois
00:42:44je le dis, moi me choque
00:42:46parce que derrière ce policier
00:42:48c'est toute la police qu'on traîne dans la boue.
00:42:50C'est toute la police
00:42:52qu'on empêche d'agir
00:42:54et le but de certains magistrats
00:42:56malheureusement
00:42:58c'est de museler
00:43:00c'est de museler
00:43:02et d'empêcher d'agir
00:43:04nos policiers qui sont là
00:43:06pour notre sujet.
00:43:08La question c'est que c'est un procès pour meurtre.
00:43:10Il a tué.
00:43:12Mais meurtre c'est pas pareil qu'homicide involontaire.
00:43:14Je comprends.
00:43:16On se rappelle qu'il y a eu des émeutes
00:43:18il y a eu plusieurs semaines.
00:43:20Evidemment.
00:43:22Je confirme ce que vous m'avez dit.
00:43:24Il y a eu des émeutes.
00:43:26C'était la dévastation
00:43:28pure et simple.
00:43:30Pourquoi vous êtes révolté ?
00:43:32Je suis révolté
00:43:34parce que le signal
00:43:36qui est renvoyé
00:43:38je souhaite que ce policier puisse
00:43:40expliquer.
00:43:42Et que ce soit la justice
00:43:44qui détermine ce qui s'est passé
00:43:46et non pas les médias
00:43:48les associations de quartier.
00:43:50Là où je suis choqué
00:43:52c'est le signal qui est renvoyé
00:43:54pour tous les policiers de France
00:43:56notamment pour ces refus d'obtempérer
00:43:58qui sont des mises en insécurité
00:44:00de l'avis d'autrui.
00:44:02On ne peut pas tuer un individu pour un refus d'obtempérer.
00:44:04Il n'y a pas de mise en danger.
00:44:06On rappelle quand même.
00:44:08Je voudrais juste rappeler quelque chose
00:44:10parce qu'on a beaucoup traité ce policier
00:44:12et je l'ai bien en tête.
00:44:14C'est qu'en fait ils l'ont pris en chasse
00:44:16à un moment donné bien avant
00:44:18cette image que l'on voit.
00:44:20Il a évité de justesse
00:44:22certaines personnes
00:44:24qui étaient sur le trottoir
00:44:26ou qui étaient en train de traverser.
00:44:28Donc il a mis en danger la vie des gens.
00:44:30Je ne dis pas que ça ne justifie pas le fait qu'il soit mort.
00:44:32Mais en tout cas il a mis en danger des gens.
00:44:34Les policiers ont finalement réussi
00:44:36à l'arrêter.
00:44:38Et à ce moment-là
00:44:40c'est vrai qu'il y a eu
00:44:42à la justice de déterminer ce qui s'est passé
00:44:44quand on voit cette image
00:44:46on ne sait pas trop ce qui se dit et ce qui se passe.
00:44:48Il ne s'est pas passé juste ça.
00:44:50Il y a eu des choses avant
00:44:52et c'est quelqu'un qui avait un casier judiciaire en plus.
00:44:54Et c'est important.
00:44:56Ça renvoie à la présomption
00:44:58de légitime défense pour les forces de l'ordre
00:45:00que nous nous demandons
00:45:02parce que dans ce cas-là
00:45:04excusez-moi
00:45:06Il était armé le jeune ?
00:45:08Oui il avait un véhicule.
00:45:10Et dans un refus de tempérer
00:45:12une voiture est une arme.
00:45:14Et vous pouvez tuer avec une voiture.
00:45:16Donc moi ce que je dis
00:45:18c'est que ce que nous demandons
00:45:20c'est entre un fonctionnaire de police qui fait son travail
00:45:22et encore une fois il peut y avoir des erreurs
00:45:24mais ça c'est la justice de le dire
00:45:26et un délinquant qui roulait sans permis
00:45:28et qui a mis en insécurité
00:45:30son environnement
00:45:32je pense que celui qui devrait s'exprimer
00:45:34Il n'est pas mis à mort.
00:45:36La peine de mort en France
00:45:38elle est abolie depuis très longtemps.
00:45:40Donc à un moment donné il faut arrêter ça, c'est bêtise.
00:45:42Vous avez quantité de policiers et de gendarmes
00:45:44qui sont mis à mort par des délinquants
00:45:46et ça c'est insupportable.
00:45:48Vous comprenez toujours le parti des délinquants.
00:45:50Vous êtes l'avocat des racailles ici
00:45:52c'est insupportable.
00:45:54C'est bien marrant que vous parliez de délinquants
00:45:56Vous-même qui avez dirigé le procès d'éteintrement
00:45:58de fonds publics européens
00:46:00C'est marrant que vous parliez de délinquants.
00:46:02C'est marrant que vous parliez de délinquants.
00:46:04Vous ne savez pas de quoi vous parlez.
00:46:06Mélangeons pas tout le sujet.
00:46:08Ludovic Thoreau.
00:46:10C'est un très très mauvais message.
00:46:12Je vous rappelle que certains partis politiques
00:46:14parlent de la police tue.
00:46:16D'ordonner une certaine à ces gens-là.
00:46:18La police vous défend.
00:46:20Je ne suis pas juge mais j'ai vu un peu ce qui s'est passé.
00:46:22Le gars ce n'est pas un ange.
00:46:24Il a voulu démarrer.
00:46:26Mais là dire que le policier a voulu tuer cette personne
00:46:28ce délinquant alors que tous les jours
00:46:30on voit des coups de Kalachnikov, des coups de couteau
00:46:32On est en train d'inverser les rôles là peut-être.
00:46:34Je comprends que la justice doit faire son travail.
00:46:36Mais là quelque part le chef d'inculpation
00:46:38il est un peu lourd.
00:46:40Il est un peu lourd et comme message
00:46:42c'est la justice.
00:46:44Première réaction de LFI puisque vous en parlez à l'instant.
00:46:46Thomas Porte à l'instant de LFI qui tweet
00:46:48Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre
00:46:50contre le policier auteur du tir
00:46:52qui a tué Naël.
00:46:54Pour la mémoire de Naël et pour toutes les victimes
00:46:56de violences policières c'est une décision importante.
00:46:58Nous n'oublierons pas toutes celles
00:47:00et ceux qui ont traîné Naël et sa famille
00:47:02dans la boue justifiant
00:47:04sa mise à mort par un policier.
00:47:06Sa mise à mort par un policier.
00:47:08On rappelle que la justice c'est toujours pas prononcé.
00:47:10D'ailleurs on ne sait même pas si ce procès aura lieu.
00:47:12C'est juste une demande du parquet.
00:47:14On le rappelle dans la procédure judiciaire.
00:47:16Mais Thomas Porte parle
00:47:18comme vous un peu.
00:47:20C'est un peu le même discours que vous Valérie Barnier.
00:47:22Thomas Porte parle de mise à mort
00:47:24par un policier.
00:47:26Il y a quand même des violences policières dans notre pays.
00:47:28C'est faux.
00:47:30Il n'y a pas de concept
00:47:32de violences policières.
00:47:34Vous avez des violences de racaille.
00:47:36Il y a un mois qu'il n'y a pas de violences policières
00:47:38dans notre pays.
00:47:40Il peut y avoir des erreurs.
00:47:42Il peut y avoir des bavures de certains policiers.
00:47:44Comme tout fonctionnaire qui commet des erreurs.
00:47:46Il n'y a pas de système de violences policières.
00:47:48Moi je suis totalement
00:47:50avec cette police républicaine
00:47:52qui fait très bien son travail
00:47:54sur nos territoires.
00:47:56Mais il y a certains policiers qui dérapent.
00:47:58Mais ça on est d'accord.
00:48:00Il n'y a pas de violences policières.
00:48:02C'est un institutionnalisme le fait qu'il y a des violences policières.
00:48:04Il y a certains policiers qui dérapent.
00:48:06Avec Thomas Porte quand il parle de
00:48:08nous n'oublierons pas toutes seules
00:48:10et tous ceux qui ont traîné Naël et sa famille d'un bout
00:48:12justifiant la mise à mort par un policier.
00:48:14Est-ce que c'est une mise à mort par un policier ?
00:48:16Moi je dis tout simplement que le policier
00:48:18à ce moment-là n'a pas eu le contrôle
00:48:20et la maîtrise de justement sa fonction.
00:48:22Là tout à coup on est sur un homicide involontaire.
00:48:24On ne fait pas la même chose.
00:48:26On est sur un homicide involontaire.
00:48:28Là on parle d'un procès pour meurtre.
00:48:30Au homicide involontaire on ne croit pas.
00:48:32Moi ce que je dis c'est que lorsque vous mettez
00:48:34une arme sur un porte-brise
00:48:36et qu'à un moment donné vous tirez
00:48:38il a tiré le policier quand même.
00:48:40Il a tiré. Il a accéléré.
00:48:42Vous tuez l'enfant. L'autre allait l'écraser.
00:48:44L'autre allait l'écraser. Ce n'est pas l'enfant.
00:48:46C'est la justice qui le dira.
00:48:48Lui ne le dira pas.
00:48:50Là on l'a vu sur le porte-brise.
00:48:52Je viens de vous dire que ça va être repris par un parti politique.
00:48:54C'est fait, c'est fait.
00:48:56Donc voilà la police, c'est le médecin qui va y passer.
00:48:58C'est du carburant pour les antiflics.
00:49:00C'est du carburant pour l'extrême gauche.
00:49:02Vous savez très bien son métier. Les gendarmes et la police municipale.
00:49:04Arrêtons de sortir des généralités
00:49:06comme dans tous les métiers, il peut y avoir un ou deux.
00:49:08Mais de grande majorité, respect à nos policiers
00:49:10parce que dès que vous serez en difficulté
00:49:12qui c'est que vous allez appeler ? C'est la police pour vous défendre.
00:49:14Moi je suis complètement d'accord avec vous.
00:49:16Il faut respecter notre police
00:49:18quand elle fait très bien son travail.
00:49:20Elle le fait très bien.
00:49:22Mais elle le fait très bien dans la société.
00:49:24Dans toutes les sociétés du monde, il y a des déviances.
00:49:26Vous le savez très bien.
00:49:28Mais vous en avez chez les médecins, vous en avez chez les journalistes.
00:49:30Vous en avez partout.
00:49:32Je ne globalise pas la police française.
00:49:34Bien au contraire.
00:49:36Et heureusement qu'elle est là. Vous comprenez ?
00:49:38Parce que comme je le dis si bien, quand vous êtes en difficulté,
00:49:40quand vous êtes agressé dans la rue,
00:49:42vous êtes bien content de retrouver ces mêmes policiers qui vous aident.
00:49:44On est d'accord.
00:49:46Ne parlez pas de violences policières.
00:49:48Ne parlez pas de violences policières.
00:49:50De quoi on parle quand la police vient ?
00:49:52Vous venez de le dire.
00:49:54De quoi on parle alors ? Expliquez-moi.
00:49:56C'est des personnes qui dévient. C'est ça qu'on dit ?
00:49:58Mais vous avez des fonctionnaires qui perdent leur nerfs.
00:50:00Vous avez des fonctionnaires qui sont moins bien formés.
00:50:02Et dans toutes les professions,
00:50:04vous avez des gens, à un moment donné,
00:50:06qui commettent des bavures.
00:50:08Ça arrive. Mais ne généralisez pas
00:50:10les violences policières.
00:50:12C'est un terme de l'extrême gauche.
00:50:14Vous désarmez la police avec des qualificatifs honteux.
00:50:16Moi ce que j'ai du mal avec ce que vous dites,
00:50:18c'est que quand vous parlez de bavures,
00:50:20derrière les bavures,
00:50:22qu'est-ce qu'il se passe ?
00:50:24Il y a des sanctions.
00:50:26C'est le plus contrôlé.
00:50:28C'est le plus contrôlé de France.
00:50:30Parfois, c'est des individus
00:50:32qui perdent leur vie.
00:50:34Et qui perdent leur dignité.
00:50:36Et donc, à un moment donné, ils s'offrent.
00:50:38Mais vous avez des fonctionnaires qui sont fonctionnés.
00:50:40Maître Watching, là-dessus, sur ce débat qu'on a,
00:50:42c'est vrai que le message qu'il a envoyé, il est terrible.
00:50:44Honnêtement, procès pour meurtre
00:50:46Rocky contre ce policier dans cette affaire,
00:50:48c'est un message terrible qu'il a envoyé.
00:50:50C'est un message terrible qui est envoyé.
00:50:52Là-dessus, on est tous, je pense, à peu près d'accord.
00:50:54Personne n'a envie que ce soit récupéré.
00:50:56Trop tard.
00:50:58Maintenant, c'est toute la gestion de ce dossier
00:51:00qui est redoutable.
00:51:02Tout ce qui s'est passé autour de ce dossier,
00:51:04qui est absolument critiquable.
00:51:06Finalement, tout cet emballement autour
00:51:08de cette affaire pour, in fine,
00:51:10requérir le renvoi
00:51:12devant une juridiction de jugement
00:51:14pour une prévention de meurtre.
00:51:16C'est ça qui est terrible.
00:51:18On aurait aimé que ce soit géré différemment.
00:51:20On aurait aimé que ce soit désamorcé.
00:51:22Normalement, sans qu'on ait
00:51:24tout cet emballement
00:51:26que vos propos, monsieur,
00:51:28je suis désolée, mais nourrissent.
00:51:30Si, parce que vous êtes dans l'excès
00:51:32et vous êtes dans quelque chose d'excessif.
00:51:34Non, vous n'êtes pas pragmatique
00:51:36sur ce propos-là et sur la manière
00:51:38dont vous évoquez les faits.
00:51:40Et en fait, parce que
00:51:42Thomas Porte l'a résumé,
00:51:44Non, je n'ai pas dit que j'avais raison.
00:51:46Je n'ai pas dit que j'avais raison.
00:51:48Je n'ai pas dit que vous aviez tort.
00:51:50Je vous ai simplement expliqué
00:51:52que si dans cette affaire,
00:51:54vous vous intéressiez véritablement
00:51:56au sort de ce jeune homme de 17 ans
00:51:58qui n'est pas un enfant,
00:52:00qui est un jeune homme de 17 ans,
00:52:02si on s'était véritablement intéressé à son sort
00:52:04et si on avait fait
00:52:06les choses...
00:52:08Madame aurait raison et moi j'aurais tort.
00:52:10Je ne vous ai pas dit.
00:52:12C'est un débat.
00:52:14Je vous explique simplement
00:52:16qu'à être dans l'excès
00:52:18à être dans l'excès comme vous l'avez été
00:52:20et comme l'ont été les soutiens
00:52:22de la famille de Naël pendant tout ce temps-là
00:52:24vous avez décrédibilisé le débat.
00:52:26Aujourd'hui vous avez un parquet
00:52:28qui a décidé de poursuivre
00:52:30sur ce chef d'inculpation-là
00:52:32et finalement, regardez,
00:52:34avec la récupération politique que M.Thomas portait
00:52:36immédiatement et en évoquant
00:52:38immédiatement la mise à mort
00:52:40on décrédibilise complètement ce qui est en train d'arriver.
00:52:42Donc finalement on va avoir un procès
00:52:44Le parquet est dans l'excès alors ?
00:52:46Non, le parquet n'est pas dans l'excès.
00:52:48Je vous dis que la décision du parquet...
00:52:50Le parquet demande.
00:52:52Le parquet ne fait que...
00:52:54Avec des éléments, M.Moreau.
00:52:56Il ne peut pas demander
00:52:58que ce monsieur revienne devant
00:53:00cette juridiction sans qu'il y ait des éléments
00:53:02à charge, en tout cas, quoi qu'on en dise.
00:53:04C'est la position du parquet.
00:53:06Vous êtes en train de dire aussi
00:53:08par vos mots indirectement que...
00:53:10Non, je le dis très directement.
00:53:12Je vous l'ai dit au début de mon...
00:53:14Non, il y a une différence
00:53:16et croyez-moi, je vous le dis.
00:53:18Vous en faites ce que vous voulez.
00:53:20Il y a une différence entre soutenir une position
00:53:22et l'expliquer clairement
00:53:24de manière carrée, de manière objective, de manière saine
00:53:26et de manière apaisée et venir
00:53:28jeter de l'huile sur le feu lorsque M.Thomas Porte
00:53:30parle de mise à mort.
00:53:32Il vient remettre une pièce en jukebox
00:53:34au lieu de se féliciter de savoir que peut-être il y aura un procès
00:53:36et que finalement peut-être
00:53:38la vérité
00:53:40finira par émerger dans ce dossier
00:53:42qu'elle soit d'un côté comme dans l'autre.
00:53:44Immédiatement, c'est récupéré.
00:53:46Et vous, au lieu de vous insurger contre cela,
00:53:48vous êtes en train de le soutenir.
00:53:50Je soutiens qui ?
00:53:52Vous parlez de mise à mort.
00:53:54J'ai soutenu Thomas Porte à aucun moment.
00:53:56On va y revenir dans un instant
00:53:58sur cette information.
00:54:00Sur la mort de Naël, le parquet d'Enterre
00:54:02qui requiert un procès pour meurtre
00:54:04contre le policier auteur du tir.
00:54:06Je vous rappelle que cet adolescent
00:54:08de 17 ans avait été tué le 27 juin 2023.
00:54:10Il y avait eu un grand enjeu politique
00:54:12autour de cela. Il y avait eu des propos des Insoumis
00:54:14qui n'arrêtaient pas de dire que la police tue.
00:54:16Visiblement, c'est ce qui est en train de ressortir
00:54:18sur les premières réactions des Insoumis qu'on a
00:54:20depuis quelques instants.
00:54:22On va y revenir dans un instant. On va revoir également
00:54:24les enjeux politiques concernant ce dossier
00:54:26parce qu'il y a de vrais enjeux politiques.
00:54:28Aujourd'hui, on est sortis du fait divers,
00:54:30même si c'est un drame, ça a été un fait divers
00:54:32pour aller sur des enjeux politiques. On reparle de tout ça
00:54:34dans un instant. On fait la pub, le CNews Info.
00:54:36On y revient juste après sur cette info
00:54:38de la dernière minute. A tout de suite en direct.
00:55:0811h36 sur CNews. Merci d'être avec nous.
00:55:10Merci beaucoup.
00:55:38Merci d'être en direct avec nous. On revient donc sur cette information
00:55:40qu'on a apprise il y a une dizaine de minutes
00:55:42et ça concerne l'affaire Naël dont on avait
00:55:44beaucoup parlé. Le parquet de Nanterre
00:55:46a donc requis un procès pour meurtre
00:55:48contre le policier, auteur du tir
00:55:50ayant causé la mort de Naël. C'était le
00:55:5227 juin 2023 à Nanterre.
00:55:54Naël, 17 ans, qui a été
00:55:56tué d'une balle par ce policier
00:55:58qui contrôlait la voiture. Vous vous souvenez de cette image
00:56:00que vous revoyez de cette voiture jaune
00:56:02qui a soudain redémarré et qui s'est
00:56:04ensuite encastrée dans un bloc de béton.
00:56:06L'auteur du coup de feu, ce policier
00:56:08qui s'appelle Florian, a été mis en examen
00:56:10pour meurtre. Il a été incarcéré
00:56:12pendant 5 mois avant d'être ensuite
00:56:14remis en liberté sous contrôle
00:56:16judiciaire. Un drame qui avait entraîné
00:56:18des émeutes à travers toute la France
00:56:20des émeutes pendant plusieurs nuits
00:56:22et puis surtout qui avait entraîné une récupération
00:56:24politique et cette décision
00:56:26va forcément entraîner beaucoup
00:56:28de réactions politiques. On a vu les premières avec
00:56:30Thomas Porte il y a un instant.
00:56:32On est avec Thomas Bonnet, journaliste politique
00:56:34à CNews. Bonjour Thomas. Je le disais
00:56:36les enjeux politiques sont
00:56:38importants. On se souvient de la police tue.
00:56:40Cette phrase prononcée par les insoumis
00:56:42et forcément cette demande du parquet
00:56:44va relancer cette
00:56:46polémique autour du rôle de la police.
00:56:48Oui bien sûr
00:56:50et vous avez cité la réaction de Thomas Porte
00:56:52qui est à ma connaissance l'un des premiers
00:56:54responsables politiques à avoir réagi
00:56:56publiquement. On imagine qu'il sera suivi
00:56:58par d'autres élus
00:57:00de la France insoumise parce que
00:57:02au moment de la mort de Naël
00:57:04déjà ils avaient utilisé
00:57:06cette histoire à des fins politiques.
00:57:08Je ne vais pas rappeler toutes les outrances
00:57:10qui avaient été celles de la France insoumise. On va
00:57:12simplement rappeler que lors des
00:57:14émeutes qui avaient suivi
00:57:16la mort du jeune homme, il y avait eu
00:57:18des appels à continuer les manifestations.
00:57:20En clair les insoumis ne voulaient pas
00:57:22appeler au calme. Notamment ils ont toujours refusé
00:57:24d'appeler au calme alors que la France était
00:57:26touchée par des nuits d'émeutes.
00:57:28On verra quelle sera cette fois
00:57:30leurs lignes politiques sur
00:57:32cette annonce de la part du Parquet.
00:57:34Mais finalement ce sujet dépasse
00:57:36celui de la France insoumise.
00:57:38On a aussi tous en mémoire les propos d'Emmanuel Macron
00:57:40quelques heures seulement
00:57:42après les faits. Les deux mots qu'il avait
00:57:44employés, inexcusables, inqualifiables.
00:57:46C'est un peu comme s'il avait fait le procès
00:57:48avant le procès. Déjà le président de la République
00:57:50ça lui avait été beaucoup reproché.
00:57:52Et puis sans doute l'un des débats politiques qui va
00:57:54émaner de cette décision
00:57:56de ce procès pour meurtre qui arrive
00:57:58c'est la question de la présomption
00:58:00de légitime défense.
00:58:02C'est une mesure qui est prônée par
00:58:04des responsables politiques notamment à droite.
00:58:06Sans doute le débat va
00:58:08resurgir parce que c'est évidemment
00:58:10de ça dont il s'agit dans le cas
00:58:12qui nous intéresse aujourd'hui.
00:58:14C'est vrai que les enjeux sont importants
00:58:16et c'est vrai que la décision du Parquet
00:58:18de faire cette demande pour meurtre
00:58:20parce qu'on ne parle pas d'homicide involontaire
00:58:22comme on l'a expliqué tout à l'heure, on parle de meurtre.
00:58:24Avec l'intention de tuer
00:58:26finalement c'est quelque chose qui va plutôt
00:58:28dans le sens du discours des insoumis jusque là.
00:58:30Oui alors
00:58:32je ne suis pas un expert en droit mais je crois savoir
00:58:34que la justice doit être hermétique
00:58:36aux pressions politiques, aux pressions médiatiques
00:58:38et on imagine qu'ils vont motiver
00:58:40cette décision mais forcément ça va
00:58:42relancer le débat autour
00:58:44de la façon avec laquelle les policiers peuvent
00:58:46faire usage de leurs armes à feu.
00:58:48On reçoit, vous recevez Jean-Marc, beaucoup de policiers
00:58:50sur vos plateaux, ils vous expliquent la
00:58:52difficulté aujourd'hui d'exercer
00:58:54leur profession, l'ultra-violence
00:58:56à laquelle ils doivent faire face.
00:58:58Sans parler même des refus d'obtempérer.
00:59:00On a énormément d'exemples malheureusement
00:59:02de refus d'obtempérer où des policiers
00:59:04sont blessés voire pire et
00:59:06on nous dit aussi, les policiers nous disent
00:59:08qu'ils réfléchissent à deux voire trois
00:59:10fois avant de sortir leur arme. Évidemment
00:59:12un procès comme celui-là ne va pas
00:59:14aider justement à exercer
00:59:16dans la plus grande tranquillité
00:59:18leur profession. Alors après dire que ça
00:59:20donne raison aux insoumis, je ne sais pas. On verra
00:59:22d'abord quel sera le verdict qui sera
00:59:24prononcé. En tout cas, c'est sûr
00:59:26que ça va relancer un débat politique
00:59:28autour des policiers, autour
00:59:30de l'usage des armes à feu.
00:59:31Merci beaucoup Thomas. On sera avec un policier d'ailleurs
00:59:33dans un instant pour agir en direct. On sera avec Axel Ronde
00:59:35dans un instant, porte-parole du syndicat CFTC
00:59:37Police qui va
00:59:39réagir à ces propos. Maître Muriel
00:59:41Wagnil-Melki, juste sur le plan juridique,
00:59:43purement juridique, c'est important de nous
00:59:45rappeler qu'est-ce que ça veut dire un procès pour
00:59:47meurtre. Ça veut dire clairement qu'il y avait
00:59:49intention de tuer chez ce policier ?
00:59:51Oui, il y a l'usage d'une arme létale
00:59:53face à quelqu'un qui
00:59:55vraisemblablement n'en a pas.
00:59:57Alors effectivement, il conduit un véhicule
00:59:59et avec ce véhicule, ça peut devenir
01:00:01une arme par destination et
01:00:03c'est vrai, ça rejoint un petit peu
01:00:05ce qu'on évoquait tout à l'heure. Qu'est-ce qui serait passé
01:00:07si les policiers ne l'avaient pas arrêté ?
01:00:09Est-ce qu'il aurait percuté quelqu'un ?
01:00:11Est-ce qu'il aurait écrasé une personne ?
01:00:13Quelle était sa volonté ? Donc tout ça
01:00:15va être décortiqué
01:00:17si ce dossier est renvoyé devant une juridiction
01:00:19de jugement, par la juridiction de jugement,
01:00:21qui aura à comprendre en fait ce qui s'est passé ce jour-là,
01:00:23ce que le policier a pu avoir en tête
01:00:25au moment où il s'est servi de son
01:00:27arme, quelle était son souhait et quelles étaient aussi
01:00:29ses autres options. Est-ce qu'il avait une autre
01:00:31possibilité que celle de tirer ?
01:00:33C'est aussi l'un des éléments qui est
01:00:35soumis à l'approbation
01:00:37des magistrats pour savoir s'il y a un
01:00:39autre choix et notamment dans le cas
01:00:41de la légitime défense, s'il tentait
01:00:43que les magistrats s'orientent vers la légitime défense,
01:00:45ils s'interrogeront là-dessus. Est-ce qu'il y avait une autre
01:00:47possibilité pour l'arrêter ?
01:00:49Parce qu'à l'instant, il y a la réaction de la mère de Naël,
01:00:51la mère de Naël qui s'appelle Mounia Merzouk,
01:00:53qui se dit soulagée par l'annonce des réquisitions
01:00:55par la voix de son avocat, déclaration
01:00:57qui a été faite à l'AFP.
01:00:59Son avocat dit, alors vous allez
01:01:01réagir là-dessus, il dit, il n'y avait pas
01:01:03d'autre qualification envisageable
01:01:05dans cette affaire, le geste
01:01:07est volontaire et l'intention
01:01:09de tuer, évidente.
01:01:11Est-ce qu'il a raison, Maître ?
01:01:13Je ne suis pas certaine que
01:01:15l'intention soit évidente, que l'intention de tuer
01:01:17soit évidente. Après, est-ce qu'il y avait
01:01:19d'autres qualifications ? C'est compliqué.
01:01:21Effectivement, c'est compliqué procéduralement,
01:01:23techniquement, judiciairement, c'est compliqué.
01:01:25Mais si l'involontaire, ce n'était pas possible, par exemple ?
01:01:27C'est... à partir du moment
01:01:29où vous utilisez une arme à feu avec une
01:01:31si petite distance et que vous tirez sur la personne,
01:01:33ça va être
01:01:35un vrai débat. Et donc, pour avoir
01:01:37ce débat-là, il faut une qualification qui soit plus large,
01:01:39la plus large possible, donc c'est cette qualification que
01:01:41le parquet a retenue pour que les débats puissent être
01:01:43les plus larges possibles. Après,
01:01:45on verra bien
01:01:47comment se positionnera le juge d'instruction
01:01:49et on verra bien si
01:01:51des magistrats sont saisis à la fin
01:01:53de ce dossier-là, comment est-ce que les débats
01:01:55vont permettre de comprendre véritablement
01:01:57ce qui s'est passé et de qualifier
01:01:59procéduralement, de manière la plus exacte
01:02:01possible, les faits qui ont été
01:02:03perpétrés ce jour-là.
01:02:04Nouvelle réaction directe sur ces news, celle de
01:02:06Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
01:02:08Bonjour, merci beaucoup d'être en
01:02:10direct avec nous. Est-ce que c'est un choc
01:02:12pour vous, ces réquisitions du parquet ?
01:02:16Bonjour Jean-Marc. Oui, c'est
01:02:18un choc, bien évidemment, parce que
01:02:20en tous les cas, ça nous paraît un peu
01:02:22incompréhensible.
01:02:24On a une loi, c'est la
01:02:26loi de la sécurité intérieure
01:02:28qui prévoit et qui réglemente l'usage
01:02:30de nos armes sur le
01:02:32L435-1
01:02:34qui est prévu que lorsqu'on
01:02:36ne peut immobiliser autrement que
01:02:38par l'usage des armes des véhicules
01:02:40et autres moyens de transport dont les
01:02:42conducteurs n'empèrent pas à l'ordre
01:02:44d'arrêt et dont les occupants sont susceptibles
01:02:46de perpétuer dans leur fuite des
01:02:48intents à leur vie ou à celle
01:02:50d'autrui. On a bien vu que cet individu
01:02:52était extrêmement déterminé
01:02:54puisqu'il roulait très vite,
01:02:56à plus de 100 km heure.
01:02:58Il y a eu des expertise
01:03:00qui l'ont démontré, des personnes
01:03:02qui ont failli être blessées
01:03:04ou tuées. Et là,
01:03:06on en voit un policier
01:03:08à l'abattoir finalement.
01:03:10Donc nous, on demande, policiers,
01:03:12à notre ministre de l'Intérieur, des éclaircissements
01:03:14sur cette loi de la sécurité intérieure
01:03:16et sur l'utilisation de nos armes.
01:03:18Est-ce que nous pouvons les utiliser
01:03:20dans ces situations-là ou pas ?
01:03:22Ça devient extrêmement compliqué pour nous
01:03:24alors même qu'il y a de la délinquance,
01:03:26une explosion des violences
01:03:28chaque jour dans notre pays,
01:03:30des utilisations d'armes de guerre
01:03:32dans notre pays par des délinquants
01:03:34et nous, policiers, nous sommes empêchés
01:03:36de maintenir l'ordre
01:03:38avec nos armes.
01:03:40Alors il va falloir réellement se poser
01:03:42les bonnes questions. Est-ce que les policiers
01:03:44sont en insécurité quand ils utilisent
01:03:46leurs armes à feu pour faire respecter
01:03:48l'ordre public dans notre pays ?
01:03:50Il va falloir vraiment
01:03:52se pencher sur cela parce que nous,
01:03:54nous ne pouvons pas travailler en insécurité.
01:03:56Vous imaginez bien que finir en prison
01:03:58alors qu'on est en train d'utiliser
01:04:00nos armes à face à un individu
01:04:02qui n'optempère pas, qui est prévu
01:04:04par la loi de la sécurité intérieure
01:04:06et on nous dit que finalement
01:04:08ça n'est pas possible,
01:04:10alors qu'est-ce qu'on doit faire ?
01:04:12Donc nous, policiers,
01:04:14on ne peut pas travailler comme cela.
01:04:16On a besoin d'un cadre légal
01:04:18clair, net et précis.
01:04:20Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
01:04:22Donc il va falloir qu'on nous réponde
01:04:24à nos interrogations au plus vite
01:04:26parce que ce n'est pas possible
01:04:28de continuer dans des circonstances comme cela.
01:04:30Et on l'entend de plus en plus, ces policiers
01:04:32n'osent pas sortir leur arme
01:04:34alors qu'ils en ont besoin souvent pour se défendre.
01:04:36Ils n'osent pas sortir leur arme de peur des suites
01:04:38et vous le disiez, de peur d'un procès, de peur de se retrouver en prison
01:04:40alors qu'en général, quand un policier sort une arme
01:04:42c'est parce qu'il estime qu'il y a un danger
01:04:44et c'est parce qu'il veut se défendre.
01:04:46Je voudrais également votre réaction
01:04:48à ce qu'a tweeté Thomas Porte de la France Insoumise
01:04:50quand il dit « Nous n'oublierons pas
01:04:52toutes celles et ceux qui ont traîné
01:04:54Naël et sa famille dans la boue,
01:04:56justifiant sa mise à mort par un policier. »
01:04:58Sa mise à mort par un policier.
01:05:00Comment, vous, vous réagissez quand vous lisez
01:05:02des tweets comme cela ?
01:05:04C'est tout simplement idiot
01:05:06et encore une fois, c'est de la basse politique.
01:05:08On essaye de récupérer
01:05:10un drame
01:05:12pour en faire de la politique.
01:05:14Non, enfin, encore une fois,
01:05:16c'est de la foutaise et nous, on est...
01:05:18Il ne faut même plus donner de crédit
01:05:20à ces personnes puisque, de toute façon,
01:05:22ils ne cherchent que leur haine anti-police
01:05:24et attiser
01:05:26cette haine dans certains quartiers
01:05:28et nous mettre en difficulté
01:05:30en permanence. Mais vraiment, je tiens
01:05:32à insister sur le fait que ce n'est pas
01:05:34possible pour nous, policiers,
01:05:36de vivre et de travailler
01:05:38dans cette insécurité. Nous demandons
01:05:40une présomption de légitime défense.
01:05:42Nous demandons de pouvoir avoir des textes
01:05:44clairs et précis dans l'utilisation
01:05:46de la force dans notre pays.
01:05:48Ça commence à se faire... Enfin, ça suffit
01:05:50qu'on nous traite comme cela
01:05:52alors même que nous sommes dans une situation
01:05:54explosive dans notre pays.
01:05:56Il y a 40 policiers qui sont blessés chaque jour
01:05:58dans notre pays, il y a un refus d'obtempérer
01:06:00toutes les 20 minutes dans notre pays,
01:06:02il y a des blessés et des morts
01:06:04dans notre pays et on fait comme si
01:06:06tout allait bien. Ce n'est pas possible.
01:06:08Les policiers, on en rat le bol,
01:06:10on en a absolument marre de cette situation
01:06:12et il va falloir réellement
01:06:14que le pouvoir politique réagisse
01:06:16fermement parce que c'est en train
01:06:18d'exploser partout. Alors maintenant,
01:06:20s'ils veulent des policiers qui ne sortent
01:06:22plus leurs armes et qui restent finalement
01:06:24et qui détournent le regard quand il y a des problèmes,
01:06:26on va y arriver.
01:06:28Et c'est bien dommage parce que nous,
01:06:30on est pleinement, si vous voulez,
01:06:32on a cette envie
01:06:34de maintenir la paix
01:06:36et la sécurité dans notre pays, mais pas
01:06:38à n'importe quel prix. Vous imaginez,
01:06:40meurtre, on nous accuse de meurtrier
01:06:42alors qu'on fait notre travail.
01:06:44Mais ça devient n'importe quoi.
01:06:46– Colère qu'on entend en direct sur ces news.
01:06:48Colère d'Axel Ronde, porte-parole du syndicat
01:06:50CFTC Police. Merci beaucoup d'avoir été en direct
01:06:52avec nous pour réagir.
01:06:54Autre réaction
01:06:56de cette députée Europe Écologie-Les Verts
01:06:58de Haute Seine, Sabrina Sebaï qui tweet
01:07:00et qui dit, c'est une décision importante
01:07:02pour toutes les victimes de violences policières
01:07:04et un pas nécessaire vers la vérité
01:07:06et la justice, toutes les victimes de violences policières.
01:07:08Ludovic Thoreau. – C'est presque à vomir.
01:07:10Il y a 15 000 policiers
01:07:12qui sont blessés chaque année, 9 qui sont morts.
01:07:14Ce qu'a dit ce policier, il a tout dit.
01:07:16C'est-à-dire qu'ils auront des armes, mais ils n'auront pas le droit
01:07:18de s'en défendre seulement quand ils sont morts.
01:07:20– Excusez-moi, c'est eux qui… qui c'est qui fait la loi ?
01:07:22– Est-ce que c'est le gangsta ou c'est le policier
01:07:24qui va à l'extrême gauche ?
01:07:26C'est le désarmement de la police.
01:07:28– La vie des policiers est catastrophique aujourd'hui.
01:07:30Il le disait, il y a des kalachnikovs, il y a des armes
01:07:32et nous on serait là en train de réfléchir si éventuellement
01:07:34vous l'avez dit, mettre une voiture ça peut être
01:07:36une arme aussi fatale et on a bien vu que sur les trucs
01:07:38il avait accéléré. Donc voilà, moi je ne suis pas là pour le protéger
01:07:40mais à un moment, calmons-nous.
01:07:42Vous le disiez, quand Emmanuel Macron a fait de la politique
01:07:44en le sentant le soir, aujourd'hui il a les fils reprends.
01:07:50– Valéry Barny, puisque vous êtes la voix dissonante sur ce plateau.
01:07:52– Oui mais parlons surtout des faits.
01:07:54Moi j'ai envie de dire que lorsque j'entends ce policier,
01:07:56moi je suis comme encore une fois de plus,
01:07:58je le dirais avec beaucoup de puissance,
01:08:00je suis de tout cœur et avec notre police républicaine
01:08:03quand elle fait son travail, vous voyez,
01:08:05quand elle nous protège, quand elle nous sécurise.
01:08:07– Pourquoi vous dites républicaine ?
01:08:09Il y a une police qui n'est pas républicaine ?
01:08:11On est en République française,
01:08:13donc la police elle est forcément républicaine.
01:08:15Pourquoi vous précisez républicaine ?
01:08:17– Parce que je le précise, c'est mes mots.
01:08:19– Pourquoi c'est intéressant ?
01:08:21Donc pour vous il y a une police parallèle qui n'est pas républicaine ?
01:08:23– En tout cas il y a une police dans notre pays aujourd'hui
01:08:27qui elle fait sa loi, vous voyez, et ça on le sait.
01:08:30– Pardon ?
01:08:31– Bien sûr on le sait, il y a des policiers qui ont été…
01:08:33– Vous parlez de la France ?
01:08:34– Il y a des policiers qui ont été, il y a des policiers qui n'ont pas été.
01:08:36– Non mais il y a certains…
01:08:38– Il y a des gens qui dérapent partout.
01:08:40– Monsieur Morandi, c'est ce que je dis.
01:08:42– Oui mais le problème c'est qu'il y a une espèce de généralisation dans vos propos,
01:08:44c'est ça qui me gêne, excusez-moi.
01:08:46Vous insultez nos policiers qui prennent des risques tous les jours.
01:08:49– Ce que je suis en train de dire c'est qu'on ne peut pas tuer…
01:08:52– Les policiers n'appliquent la loi de la République, ils ne font pas leur loi.
01:08:55– On ne peut pas enlever des vies françaises pour un refus d'opérer.
01:08:59Et c'est ce que je dis.
01:09:00– Sauf quand on met en danger la vie des gens.
01:09:02Oui mais alors on ne sait pas ce qui se serait passé après avec Nahel.
01:09:04– Est-ce que votre regard aurait été différent ?
01:09:06– À 100 km sur une route ça peut péter des jambes.
01:09:08– Est-ce que votre regard aurait été différent ?
01:09:10Cette voiture aurait poursuivi, le policier ne l'aurait pas atteint.
01:09:13Il aurait simplement peut-être un peu dévié la trajectoire
01:09:15et cette voiture aurait poursuivi et aurait heurté un enfant.
01:09:18À qui l'avis aurait été ôté ? Est-ce que vous auriez un regard différent ?
01:09:21– Non mais attendez…
01:09:22– Parce que c'est de ça dont on parle, ce n'est pas un reçu…
01:09:24– Non mais attendez, avec Décis, on va sur Mars…
01:09:26– Non, je ne vais pas sur Mars, je ne vais pas sur Mars.
01:09:29– Avec Décis…
01:09:30– Non, non, non, je ne vais pas sur Mars, c'est très pragmatique.
01:09:32Ça rejoint ce que je dis, c'est…
01:09:34– C'est de la fiction.
01:09:35– Non, ce n'est pas de la fiction, ça arrive tous les jours.
01:09:37– Ça arrive tous les jours.
01:09:39– Jean-Marc, je voulais terminer sur un point.
01:09:42Simplement vous dire quelque chose qui m'apparaît là,
01:09:46cette décision qui interviendra peut-être,
01:09:48qui sera peut-être une décision d'acquittement,
01:09:50permettra à la loi d'évoluer de manière sérieuse.
01:09:53Alors c'est vrai que c'est une étape qui est douloureuse
01:09:55pour le policier, pour la famille et c'est vrai que ça va être compliqué.
01:09:58Si c'est une décision d'acquittement, laissez-moi vous dire
01:10:00que je suis convaincue que la loi évoluera et dans le bon sens.
01:10:02– Et on l'espère, merci beaucoup.
01:10:04Donc cette décision du parquet de Nanterre
01:10:06qui requiert un procès pour meurtre contre le policier dans l'affaire Nael,
01:10:09on l'a appris il y a quelques instants et ça a bousculé notre émission
01:10:11mais c'était important d'en parler.
01:10:13Dans un instant, Sonia Magrouk, on se retrouve demain en direct
01:10:15à partir de 10h35, à demain et d'ici là, soyez prudents.