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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 27 janvier 2025, Morandi lève numéro 1581 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, il avait 14 ans, il s'appelait Elias et il est ce matin le symbole de l'ensauvagement de la société mais aussi de l'absence de réponse du système judiciaire à la violence des mineurs
00:00:24avec une question que tout le monde se pose à voix basse et que nous allons formuler à voix haute ce matin, qui est responsable de ce drame ?
00:00:32Car ces deux jeunes mineurs qui auraient attaqué Elias étaient connus de la justice et ils devaient même comparaître pour vol avec violence, ils avaient interdiction d'être ensemble.
00:00:42Mais tout d'abord, pour bien comprendre la situation, revenons sur ces faits d'une rare violence.
00:00:48Ces individus qui l'ont menacé d'un couteau pour lui dérober son téléphone portable, il aurait refusé de remettre son téléphone et c'est là qu'il lui aurait porté un coup de couteau.
00:01:01C'est des jeunes qui avaient déjà un passif délinquant, ils ont été tout simplement déférés en octobre dernier pour des faits similaires, donc de vol avec violence.
00:01:11Il avait été pris des mesures éducatives et ils avaient une fiche qui stipulait qu'ils n'avaient ni le droit de se fréquenter, ni le droit de se rencontrer.
00:01:19Et pourtant, ils étaient ensemble, vous l'avez compris, l'un des adolescents arrêtés aurait reconnu avoir porté les coups de couteau.
00:01:26Mais la question ce matin, je vous l'ai dit, c'est pourquoi ces mineurs aient été libres ? Qui est responsable pour répondre à cette question ?
00:01:32Sur ces news, l'ancien magistrat Georges Fenech demande une commission d'enquête.
00:01:38Vous avez parlé de faillite, système éducatif et judiciaire, qu'est-ce qu'on fait ?
00:01:42Mais moi, j'ai une suggestion à faire, je m'adresse surtout aux sénateurs, parce qu'au Sénat, ils ont fait de très belles commissions d'enquête, notamment sur le trafic de stupéfiants.
00:01:50On va continuer combien de temps comme ça à voir nos jeunes mourir pour rien, alors que nous savions, nous savons que les auteurs étaient déjà connus, étaient déjà condamnés, étaient déjà suivis.
00:02:01Donc je leur suggère véritablement une commission d'enquête, parce qu'on a le droit de savoir. La justice, elle est rendue en notre nom.
00:02:08On a le droit de savoir pourquoi ces mineurs délinquants, multiréitérants, multirécidivistes n'ont pas été traités comme il fallait.
00:02:17Alors on l'a compris directement ou indirectement, c'est le laxisme de la justice qui est une nouvelle fois pointé du doigt.
00:02:23Avec cette autre question taboue, les peines de prison ferme sont-elles réellement appliquées ?
00:02:27C'est la question que pose l'Institut pour la justice, qui a analysé les données partagées par le ministère, et il dénonce un certain laxisme.
00:02:37Des condamnations à la prison ferme qui ne conduisent pas forcément à une détention, c'est ce que dénonce l'Institut pour la justice.
00:02:44Dans son dernier rapport sur les peines d'emprisonnement publié par le Figaro, l'organisme veut démontrer que les sanctions pénales prononcées par la justice ne conduisent pas automatiquement les condamnés en prison.
00:02:55Alors nous, on constate qu'il y a un très grand décalage entre les peines prévues par le code pénal et les peines effectivement prononcées.
00:03:01On est en moyenne condamné pour les délits, selon nos calculs, à 19% de la peine qui est prévue par le code pénal.
00:03:08Pour un homicide involontaire, les peines encourues sont comprises entre 3 et 7 ans au maximum.
00:03:14Mais dans les faits, les condamnés ne passent en moyenne qu'un an et neuf mois derrière les barreaux.
00:03:19Pour des coups et violences volontaires, où la sentence peut aller de 3 à 10 ans au maximum, les coupables font en moyenne 9,9 mois de prison.
00:03:29Alors la France doit-elle appliquer la méthode dure face aux violences mais aussi face au trafic de drogue et face aux migrants ?
00:03:35C'est en tout cas la méthode choisie par Donald Trump et cela semble marcher.
00:03:38Cette nuit, la Colombie a refusé par exemple de récupérer ses migrants illégaux.
00:03:42Immédiatement, Donald Trump a menacé d'imposer 25% de taxes à tous les produits colombiens
00:03:48et d'interdire aux membres du gouvernement colombien de venir aux Etats-Unis.
00:03:51En quelques heures, la Colombie a fait marche arrière et a levé les sanctions.
00:03:56Décision de Donald Trump, méthode forte qui marche.
00:04:00Alors faut-il s'en inspirer car nous, en France, pendant ce temps,
00:04:03on a des associations qui font du tractage dans les aéroports pour faire bloquer les expulsions de migrants.
00:04:10Mardi dernier, à la porte d'embarquement de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle,
00:04:15des militants d'ultra-gauche ont distribué ce tract à de nombreux passagers.
00:04:19C'est les mêmes groupes qui manifestent régulièrement devant les centres de rétention administratifs
00:04:23qui appellent parfois à aider les évadés de ces centres de rétention.
00:04:28Et pour eux, une expulsion, une reconduite de frontières est synonyme de déportation.
00:04:36Sur ce papier, on peut y lire plusieurs modes de contestation contre l'expulsion d'une personne sous OQTF
00:04:43à réaliser à l'intérieur même de l'avion.
00:04:45Par exemple, si la personne refuse la déportation, informez les autres passagers.
00:04:51Faites part de votre refus de décoller ou encore soyez indifférent au harcèlement policier qui sert à vous décourager.
00:04:59Et face à la violence et au narcotrafic, la sécurité privée est-elle la solution ?
00:05:04Après le quartier des Moulins, la municipalité de Nice doit déployer de nouvelles brigades privées
00:05:08qui s'occupent de la sécurité résidentielle.
00:05:10Objectif, soutenir la police nationale et la police municipale
00:05:14qui ne peuvent pas être partout et qui peinent à assurer une présence permanente.
00:05:19Après sept mois d'expérimentation, notamment dans le quartier sensible des Moulins,
00:05:24les Gaïdas, brigades de sécurité résidentielle, s'étendent dans de nouveaux secteurs de Nice.
00:05:29Avec de nouveaux recrutements sur les quartiers est et notamment dans le périmètre de la route de Turin.
00:05:35Objectif principal pour la ville, mettre fin aux dégradations liées au trafic de stupéfiants au profit de trois bailleurs sociaux.
00:05:42Un travail effectué en collaboration avec les forces de police.
00:05:45Les Gaïdas qui sont en situation d'observation, de repérage et d'identification sur le terrain
00:05:53apportent des indications extrêmement précieuses.
00:05:56Les Gaïdas sont à l'origine de nombreuses saisies, à la fois de stupéfiants, d'arbres.
00:06:04Lorsqu'un point de deal a été démantelé par les forces de l'ordre, Gaïda tient ensuite ces points de deal.
00:06:11Les Gaïdas ont également d'autres missions comme celle de faire cesser les troubles et les abus.
00:06:16Le fait de cracher ou d'uriner par terre, ce sont les salissures, ce sont les dépôts sauvages et puis la mécanique sauvage.
00:06:26Des agents assermentés pour beaucoup d'anciens militaires ou policiers, équipés de matraques, de bombes lacrymogènes et de gilets tactiques.
00:06:33Leur présence dans les quartiers ne déplait pas aux habitants.
00:06:36Il y a des tirs à la Kalachnikov, il y a des gens qui sont blessés, les gens ont peur et il faut bien faire quelque chose.
00:06:45En parallèle, la ville de Nice va renforcer sa police municipale.
00:06:4850 agents vont garnir ses rangs dans les prochains mois.
00:06:52Et pour assurer cette sécurité, il y a la sécurité privée, mais il y a aussi les caméras de sécurité.
00:06:57La nouveauté, c'est que désormais, ces caméras sont installées en milieu rural, y compris dans des toutes petites communes comme en centre-Bretagne, à Mauréac.
00:07:05Il y a moins de 4000 habitants, on est entre Vannes et Saint-Brieuc.
00:07:08Et bien là-bas, on vient d'installer 21 caméras de vidéosurveillance.
00:07:13Mauréac, 3800 habitants en centre-Bretagne et 21 caméras installées depuis quelques semaines aux abords des bâtiments publics,
00:07:21sur l'église, au centre du village, pour décourager toute incivilité.
00:07:26Dans cette commune rurale où beaucoup travaillent dans l'agroalimentaire,
00:07:30difficile de trouver des opposants à cette vidéoprotection un peu surdimensionnée.
00:07:36Ça sécurise tout le monde, aussi bien les jeunes que les anciens.
00:07:39Ça ne nuit pas la vie de chacun, sauf ceux qui ont peur ou des choses à se reprocher.
00:07:44Il n'y a plus de petites communes et on voit que la délinquance est arrivée chez nous.
00:07:49Il y avait beaucoup de gens qui faisaient des bêtises, donc au moins ça va corriger les choses.
00:07:54Ici, contrairement à ce que disent certains habitants, pas d'insécurité particulière.
00:07:59Au contraire, les chiffres sont à la baisse depuis le Covid.
00:08:02Information donnée par le maire lui-même, qui reconnaît que cet investissement de plusieurs milliers d'euros
00:08:09répond d'abord à un sentiment d'insécurité présent dans la population jusque dans les urnes.
00:08:14On voit bien qu'il y a une montée un petit peu des extrêmes, donc on a voulu rendre ça en considération.
00:08:19Parce que s'il y a un vote comme ça, c'est qu'il y a quand même un ressenti quelque part.
00:08:23Ici, on n'a pas de problème d'emploi, on est vraiment à taux plein.
00:08:28On manque même de salariés, donc on a essayé de faire le tour et c'est plutôt de ce côté-là qu'on a vu que ça pouvait être tiqué un petit peu.
00:08:37Pour la première fois à Montréac, Marine Le Pen est arrivée en tête au dernier scrutin présidentiel.
00:08:42Les images sont visibles uniquement par l'agenda armerie ou par l'agent de la police municipale.
00:08:49Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques libéraient le camp de concentration et d'extermination d'Osswitch en Pologne.
00:08:55Un lieu qui, 80 ans plus tard, témoigne avec force de la monstruosité nazie.
00:09:00Une cinquantaine de survivants sont aujourd'hui sur cet ancien camp à l'occasion du 80e anniversaire de sa libération au dernier mois de la Seconde Guerre mondiale.
00:09:09Une cérémonie aura lieu tout à l'heure à partir de 16h00, mais on nous promet qu'il n'y aura pas de discours politique car c'est la parole des rescapés que l'on va entendre.
00:09:19Alors nous aussi, ce matin, nous avons voulu entendre ces rescapés.
00:09:22Parmi eux, Ginette Kolinka.
00:09:2680 ans ont passé, mais le souvenir reste intact.
00:09:32Déportée dans le camp d'Osswitch-Birkenau en avril 1944 à seulement 19 ans, Ginette Kolinka a regardé la mort dans les yeux sans jamais la quitter du regard.
00:09:42Subissant les monstruosités des nazis, en particulier des capots.
00:09:45Les nazis ne se salissaient pas les mains, ils commandaient tout simplement et ils commandaient les capots.
00:09:51Et les capots, pour ne pas devenir comme nous, ils en faisaient peut-être certainement encore plus que si les nazis nous avaient commandés.
00:10:02Même en semblanté, les capots continuaient à les frapper à coups de bottes, à coups de bâtons.
00:10:10Et vas-y que je te frappe et que je te cogne.
00:10:13Voilà, ça, c'était les capots.
00:10:16Huit décennies après la libération des camps de la mort, Ginette Kolinka témoigne encore.
00:10:21Elle raconte au-delà de l'imaginable les pires côtés de l'être humain pour que toutes et tous sachent, mémorisent et n'oublient pas pour que sa parole se libère aussi.
00:10:31J'utilise le témoignage parce que, égoïstement, c'est à moi que ça fait du bien.
00:10:38J'essaie de croire que tous ceux qui m'écoutent deviendront des passeurs de mémoire.
00:10:48Voilà, cette dame est formidable et on va suivre, bien évidemment, cet hommage toute la journée en direct sur CNews.
00:10:53Les tops et les fleuves d'œille dans ce d'hier soir avec Mister Audience.
00:10:56Kévin Vatton.
00:10:59Vendredi soir, la soirée a été marquée par le retour de Dorothée à la télé.
00:11:02Le temps d'une soirée, une soirée rallonge de près de quatre heures.
00:11:05Mais vrai Madeleine Deprous pour les plus de 30 ans.
00:11:08Merci à Dorothée, présentée par Nico Saliagas, à réaliser une très belle audience à 4,4 millions.
00:11:14Avec sa série César Wagner, France 2 est deuxième et résiste bien à 3 millions.
00:11:18France 3, quant à elle, réalise un score très moyen avec la boîte à secrets.
00:11:21Pour M6, en revanche, c'est un flop.
00:11:23Avec à peine plus d'un million de téléspectateurs, le film maléfique Le Pouvoir du Mal a été battu par le Big Deal sur RNC Story.
00:11:32Samedi soir, l'événement était sur TF1 avec la finale de la Star Academy.
00:11:36La soirée a permis à la une d'arriver en tête.
00:11:38Ce sont près de 4 millions de téléspectateurs qui ont assisté à la victoire de Marine,
00:11:42qui a obtenu 65% des suffrages face à Ebony.
00:11:45France 3 a bien résisté avec sa série Meurtre à fonds romeux à 3,6 millions.
00:11:50Belle soirée également pour Cyril Féraud sur France 2 avec son jeu The Floor qui reste haut.
00:11:54Pour M6, en revanche, c'est la cata.
00:11:56Sa série Alerte est à moins de 700 000 et largement battue par Échec et Belle sur France 5.
00:12:01Et hier soir, personne n'a dépassé les 3 millions.
00:12:03C'est France 3 qui est arrivé en tête à 2,8 millions avec sa série Inspecteur Barnaby.
00:12:08Avec le film 007 Spectre, France 2 est deuxième à 2,5 millions, suivi de Zone Interdite sur M6,
00:12:13consacré au thème Pains, Fruits et Légumes, révélation sur un nouveau scandale alimentaire.
00:12:18Pour TF1, c'est un gros flop.
00:12:20Le film The Batman, sorti en 2002 au cinéma et pourtant jamais diffusé en clair, est très faible à seulement 1,8 million.
00:12:26Mister Audience vous dit à demain pour une nouvelle vidéo.
00:12:29Mister Audience vous dit à demain.
00:12:31Allez, je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:12:34Eric Tegner, bonjour.
00:12:35Bonjour Jean-Marc.
00:12:35Merci d'être avec nous, directeur de la rédaction de Frontières.
00:12:37Karim Maloum, bonjour, directeur de la publication de Ruptures.
00:12:40On n'a que des patrons aujourd'hui.
00:12:41Bonjour à tous.
00:12:42Eric Trevel, directeur de l'UUM, c'est pas mal.
00:12:45Oui, bienvenue.
00:12:45Idithorius Poliaty.
00:12:47C'est un bon résumé.
00:12:48Et puis Maître Florence Rouas, bonjour.
00:12:50Bonjour.
00:12:51Merci d'être avec nous.
00:12:52On va bien évidemment commencer par ce drame qui s'est déroulé ce week-end,
00:12:56ce drame avec le meurtre d'Elias, il avait 14 ans.
00:12:59Et il est ce matin sans aucun doute le symbole de l'ensauvagement de la société,
00:13:03mais aussi de l'absence de réponse du système judiciaire à la violence des mineurs.
00:13:08Et tout le monde se pose la question que vous voyez affichée sur l'écran aujourd'hui,
00:13:11qui est responsable ?
00:13:12Qui est responsable de ce qui s'est passé dans ce quartier,
00:13:15qui est responsable de la mort de ce jeune garçon,
00:13:17sachant que les deux mineurs qui auraient attaqué Elias étaient connus de la justice
00:13:22et ils devaient même comparaître pour vol avec violence.
00:13:25Ils avaient interdiction d'être ensemble, mais malgré tout,
00:13:27vous l'avez compris, ils étaient ensemble.
00:13:29Avant de revenir sur l'Éphion, on va tout de suite partir en duplex au collège Montaigne.
00:13:32C'est dans le 14e arrondissement de Paris, c'est là où Elias a été scolarisé.
00:13:37On retrouve sur place notre envoyée spéciale Alice Sommerer
00:13:41qui va nous expliquer quelle est l'ambiance ce matin dans ce collège.
00:13:45Une rentrée lourdement marquée par la mort d'Elias, jeune de 14 ans,
00:13:49qui a été scolarisé ici en classe de 3e.
00:13:52Les élèves sont en train d'arriver pour la reprise des cours,
00:13:55prévue à 8h30. Les visages sont fermés ce matin.
00:13:59Nous avons pu en rencontrer certains qui nous ont dit être profondément choqués
00:14:03par ce qu'il s'est passé pour une histoire, je le rappelle, de téléphone portable.
00:14:07Ils ont du mal à réaliser ce qu'il s'est passé.
00:14:09Cela n'arrive pas qu'aux autres.
00:14:11On pense être privilégiés dans les beaux quartiers de Paris,
00:14:14mais on doit malgré tout rester vigilants.
00:14:16Mes parents sont très inquiets.
00:14:18Voilà ce que nous a dit ce matin un élève de la classe de Terminal.
00:14:21Le maire du 6e arrondissement a annoncé ce week-end
00:14:24qu'une cellule psychologique serait mise en place au collège lycée Montaigne
00:14:28pour pouvoir accueillir les élèves.
00:14:30Les élèves de 3e, qui sont normalement en stage cette semaine,
00:14:33peuvent exceptionnellement revenir au lycée pour participer à cette cellule.
00:14:37Sur place dans le collège où a été scolarisé Elias,
00:14:41pour bien comprendre cette stupeur et cette consternation, le rappel des faits.
00:14:45C'est ici, porte de Chatillon, qu'Elias a perdu la vie pour un téléphone portable.
00:14:51Avec un ami, l'adolescent de 14 ans sort d'un entraînement de football au stade Jules-Noël.
00:14:56Deux autres mineurs l'abordent.
00:14:57Ces individus qui l'ont menacé d'un couteau pour lui dérober son téléphone portable,
00:15:02il aurait refusé de remettre son téléphone.
00:15:07Et c'est là qu'il lui aurait porté un coup de couteau.
00:15:10Les agresseurs prennent la fuite en abandonnant le téléphone portable.
00:15:14Déjà connus des services de police, les suspects, âgés de 16 et 17 ans,
00:15:18sont interpellés moins d'une heure plus tard à leur domicile.
00:15:21C'est des jeunes qui avaient déjà un passif délinquant.
00:15:25Ils ont été tout simplement déférés en octobre dernier pour des faits similaires,
00:15:29donc de vols avec violence.
00:15:31Il avait été pris des mesures éducatives.
00:15:34Et ils avaient une fiche qui stipulait qu'ils n'avaient ni le droit de se fréquenter,
00:15:37ni le droit de se rencontrer.
00:15:39Blessé à l'épaule, Elias est emmené à l'hôpital Necker.
00:15:43L'adolescent de 14 ans décède après avoir fait une hémorragie interne et plusieurs arrêts cardiaques.
00:15:48La victime était scolarisée au collège Montaigne et jouée dans le club de football Dupitre et Aulier,
00:15:53deux institutions situées dans le 6e arrondissement de Paris.
00:15:56À la fois bouleversé et indigné par ce meurtre, car on peut le qualifier de meurtre.
00:16:03Avant, on pouvait recevoir un coup de poing, on pouvait recevoir des coups,
00:16:08mais on n'était pas tués pour cela.
00:16:11L'élu a mis en place une cellule de soutien au sein du club de football.
00:16:15Elias allait fêter ses 15 ans le 10 février prochain.
00:16:18Éric Tegner, en lançant ce sujet, je disais que c'est un peu le symbole de beaucoup de choses, ce drame.
00:16:25Parce que ce sont des mineurs, c'est violent, c'est des jeunes qui étaient connus de la justice
00:16:30et qui, malgré tout, étaient libres.
00:16:32Beaucoup de choses, finalement.
00:16:34Oui, c'est malheureusement devenu un refrain.
00:16:36On entend systématiquement la même chose.
00:16:37Entre 16 et 17 ans, déjà connus des services de police.
00:16:41Et de l'autre côté, on va entendre une réponse politique
00:16:43qui va être simplement mettre en place des centres d'accompagnement psychologique.
00:16:47Parce qu'il y a d'autres éléments sur ces deux hommes, notamment qu'ils étaient dans des HLM,
00:16:52qu'on a pu entendre aussi la maire du 14e arrondissement
00:16:54qui disait qu'elle ne comprenait pas comment, justement, ils avaient pu les aider
00:16:58et que finalement, ça n'avait pas suffi.
00:16:59C'est ça ce qui est scandaleux, c'est qu'on est dans l'incapacité aujourd'hui
00:17:02d'adapter le droit en fonction d'une hyper-violence chez les jeunes.
00:17:05La prison, l'incarcération ne doit pas être là uniquement pour les accompagner ou les aider.
00:17:09Ça doit être là pour punir et pour dissuader.
00:17:11Maître Florence Rouas, c'est la justice qui est en cause aussi ?
00:17:15Aussi mais pas que.
00:17:17Et en plus, la justice fait son travail, je le dis souvent sur ce plateau,
00:17:20parce qu'elle applique le code de justice pénale des mineurs qui est en vigueur depuis fin 2021.
00:17:26Ils avaient des mesures éducatives provisoires,
00:17:29ils devaient être jugés au terme de ce qu'on appelle une ordre de sanction dans quelques mois.
00:17:35Ils n'étaient pas forcément récidivistes, ou je ne sais pas, en tout cas, ils ont récidivé.
00:17:39La vraie question aujourd'hui, c'est de savoir quelles sont les raisons fondamentales de ces profils,
00:17:45pourquoi ces profils existent et pourquoi ils sont de plus en plus violents.
00:17:48Ça, c'est pour leur trouver des excuses, c'est ça ?
00:17:50Ça, c'est l'avocate qui parle, c'est parce que vous essayez de leur trouver des excuses, c'est ça ?
00:17:53Non, alors attendez, attendez.
00:17:54Pardon, mais je ne cherche pas du tout d'excuses et ce n'est pas l'avocate qui parle.
00:17:59La première question, ce n'est pas pourquoi.
00:18:01La première question, c'est pourquoi ils étaient dehors ?
00:18:03Vous m'avez demandé est-ce que c'est la justice qui est responsable ?
00:18:08Alors, je réponds, la justice, elle fait son travail.
00:18:11Après, il peut y avoir toujours une marge d'erreur parce qu'elle est rendue par des hommes,
00:18:14mais qui applique le code de justice pénale des mineurs comme il existe aujourd'hui.
00:18:19Maintenant, si vous me demandez quels sont les motifs, les causes de tout cela,
00:18:24on pourrait en parler, et quels sont les remèdes à mettre en place, on peut également en parler.
00:18:28C'est un large débat qui nécessitera, je pense, à très court terme,
00:18:33une commission d'enquête comme l'a suggéré M. Fenech, je l'ai entendu sur notre antenne,
00:18:36et je pense qu'il a tout à fait raison, parce que ça ne peut pas être des réponses rapides, faciles,
00:18:40et qui sont en fait, qui éludent les problèmes fondamentaux que moi je connais bien
00:18:46pour avoir pratiqué la justice des mineurs pendant des années.
00:18:48Alors, ce qui est intéressant, c'est de voir le portrait, je vous donne la parole après,
00:18:50parce que ce qui est intéressant, c'est de savoir de quoi on parle, et qui sont ces deux jeunes, regardez.
00:18:56Depuis octobre, les deux suspects avaient interdiction de se rencontrer,
00:19:00une mesure difficile à contrôler car leurs familles vivent dans la même résidence.
00:19:04Cette voisine les voyait régulièrement dans le quartier.
00:19:07Je les voyais, mes deux suspects, souvent ensemble.
00:19:13On sait que le soir, il rentrait tard, on sait qu'il y a toujours une bande de jeunes
00:19:19qui traînent dans le quartier, surtout derrière, du côté du stade, mais voilà, ça s'arrête là.
00:19:27Les deux mineurs, âgés de 16 et 17 ans, étaient connus de la justice.
00:19:31L'un pour vol extorsion en décembre 2023,
00:19:34l'autre ensemble pour des vols, avec violence en octobre dernier.
00:19:38Pour Karine Petit, la mère du 14e arrondissement,
00:19:41ces mesures n'ont pas suffi à éviter ce drame.
00:19:44On n'a pas réussi à les empêcher de récidiver,
00:19:50et de manière plus grave, jusqu'à la mort d'un autre adolescent.
00:19:53Elias, 14 ans, sortait de son entraînement de football lorsqu'il a été agressé par les deux mineurs.
00:19:59Poignardé, parce qu'il a simplement refusé de céder son téléphone.
00:20:04Une agression mortelle qui choque les habitants.
00:20:06Ce qui est triste, c'est d'en arriver là, d'en arriver à ce point de...
00:20:10Oui, ça a vraiment choqué toutes les mamans, tout le quartier.
00:20:14Selon certains riverains, le quartier a déjà connu des problèmes de vol.
00:20:18Certains élus dénoncent une forme de laxisme face à l'insécurité.
00:20:22Une enquête pour infraction d'extorsion suivie de mort.
00:20:25Crime faisant encourir la perpétuité est ouverte.
00:20:29Karine Maloum, au-delà de la peine, bien évidemment, pour ce garçon et pour la famille,
00:20:32j'ai l'impression que ça vous met en colère, cette affaire.
00:20:34Oui, ça me met beaucoup en colère, parce qu'il y a un ensemble d'ingrédients.
00:20:38L'échec scolaire, les parents qui ne s'occupent pas de leurs enfants,
00:20:42le politique qui justifie. Ils ont un domaine intercommun.
00:20:44Ce domaine intercommun, c'est la culture d'excuses.
00:20:46A chaque fois, on essaye d'excuser.
00:20:48Non, on ne peut pas excuser un enfant qui est mort.
00:20:52A 14 ans, il est mort.
00:20:54Il a été tué par qui ?
00:20:56Par deux délinquants connus.
00:20:58Des parents de la justice et de la police et de la société.
00:21:02Et la mère de 14e arrondissement vient nous expliquer
00:21:06qu'elle a besoin de 2, 3 personnes supplémentaires pour éradiquer
00:21:10et stopper cette violence.
00:21:12Non, je pense qu'il est temps aujourd'hui de prendre conscience
00:21:16qu'on a aujourd'hui la délinquance des mineurs qui devient un fluo.
00:21:20Non seulement locale, mais à l'échelle nationale.
00:21:24Il n'y a aucun territoire en France qui n'échappe à ça.
00:21:26Je rajoute une information.
00:21:28Il suffit d'écouter ce qu'a dit la patronne de la DGIC.
00:21:32La Direction Générale de la Sûreté du Territoire Intérieur.
00:21:34Elle a dit que depuis 2 ans, les porteurs de menaces djihadistes
00:21:40ont moins de 71% en moins de 21 ans.
00:21:44C'est-à-dire qu'on devient djihadiste à l'âge de 15 ans, 16 ans, 17 ans.
00:21:48Vous imaginez ? Cette violence est réelle.
00:21:50Elle n'est pas juste de l'incivilité.
00:21:52Elle est même porteuse de menaces djihadistes.
00:21:54C'est très dangereux.
00:21:56Revenons à Elias et au meurtre d'Elias.
00:22:00Vous l'avez dit, ils étaient connus de la justice ces deux jeunes.
00:22:02Vous avez le sentiment qu'il y a une faillite du système judiciaire ?
00:22:04Non seulement la faillite du système judiciaire.
00:22:06Certainement aussi des parents.
00:22:08On oublie toujours les parents.
00:22:10Tous les soirs, tous les matins, ils sont chez eux.
00:22:12Leurs parents les voient, leur donnent à manger, ils s'occupent d'eux.
00:22:16Il y a aussi la faillite des parents.
00:22:18On les met toujours de côté.
00:22:20Il faut aussi sanctionner les parents.
00:22:22Il est temps aujourd'hui que les magistrats communiquent publiquement ces décisions.
00:22:26Pourquoi ils sont en presse de cette manière ?
00:22:28Maître Roy, c'est Éric Revelle.
00:22:30Est-ce qu'il faut que les magistrats communiquent sur les raisons de leur motivation ?
00:22:36Est-ce que le magistrat qui a décidé de les laisser dehors doit venir s'expliquer ?
00:22:38Dans la loi, il n'y a que le parquet qui peut communiquer.
00:22:40C'est l'article 11 du code de procédure pénale.
00:22:42Mais pas les magistrats du siège.
00:22:44Ils n'ont pas à venir s'expliquer, se justifier sur une décision.
00:22:48Après, c'est autre chose.
00:22:50Après, c'est un autre domaine.
00:22:52On aborde la question de la responsabilité des magistrats.
00:22:54C'est important.
00:22:56C'est le même domaine.
00:22:58C'est pour ça que je disais tout à l'heure, il faut une commission d'enquête.
00:23:00Il faut tout mettre à plat.
00:23:02Ça fait toujours peur les commissions d'enquête.
00:23:04Je me dis toujours que c'est une façon de se mettre sous le tapis.
00:23:06Non, ce n'est pas la poussière sous le tapis.
00:23:08Au contraire, la poussière sous le tapis, c'est de dire
00:23:10il faut trois mois de prison, il faut des courtes peines,
00:23:12il faut ceci, il faut supprimer l'excuse de minorité.
00:23:14Ce n'est pas incompatible.
00:23:16Mais de façon empirique, par expérience,
00:23:18les peines de prison de trois mois,
00:23:20ce n'est pas ça qui va changer la donne.
00:23:22Ce n'est pas parce que vous allez mettre un gars sur la prison
00:23:24que ça va changer.
00:23:26Il est mort.
00:23:28Ils sont vivants.
00:23:30Lui, il est mort.
00:23:32Je vais vous dire une chose.
00:23:34Moi, de façon empirique,
00:23:36ces familles de jeunes, la plupart du temps,
00:23:38ce sont des familles monoparentales.
00:23:40C'est-à-dire que ces jeunes,
00:23:42ce n'est pas à l'unanimité, mais de façon extrêmement générale,
00:23:44ce sont des jeunes qui n'ont pas de père.
00:23:46Ils n'ont pas de repère, comme disait M. Retailleau hier.
00:23:48Il avait raison, il n'y a pas de repère.
00:23:50Pourquoi il n'y a pas de père ? Il faut le savoir.
00:23:52Parce que ces pères-là multiplient les foyers
00:23:54par culture
00:23:58ethnique, j'allais dire,
00:24:00et parce qu'ils profitent aussi
00:24:02de l'état de providence, en se disant
00:24:04finalement, j'ai plusieurs foyers.
00:24:06Alors les enfants, ils ne connaissent, ils ne savent plus
00:24:08où sont leurs pères.
00:24:10On y revient.
00:24:12Je finis mon propos.
00:24:15Je finis mon propos.
00:24:19Ce ne sont pas des victimes.
00:24:21Ce sont des victimes collatérales, dans un certain sens.
00:24:23Mais en réalité, ce sont des jeunes qui refoulent
00:24:25d'une violence énorme
00:24:27et qui à la fin, l'excusent de cette manière.
00:24:31Mais parce que, laissez-moi finir mon raisonnement.
00:24:33Ces jeunes n'ont pas de père.
00:24:35Leurs pères sont absents
00:24:37parce qu'ils multiplient les foyers,
00:24:39parce que ça arrange leur économie.
00:24:41Ce n'est pas la culture d'excuses, monsieur.
00:24:43C'est qu'en réalité,
00:24:45il y a des gens qui sont sur le territoire français
00:24:47et qui profitent du système français
00:24:49de l'état de providence.
00:24:51Mais ce n'est pas autre chose.
00:24:53C'est extrêmement lié.
00:24:55Ce n'est pas politiquement correct de le dire.
00:24:57Vous savez que tous les gamins qui n'ont pas de père
00:24:59ne deviennent pas des délinquants.
00:25:01Mais tous les confrères vous diront
00:25:03que si tous les gens
00:25:05qui n'ont pas de père
00:25:07ne deviennent pas délinquants,
00:25:09mais tous les délinquants, tous les avocats
00:25:11et beaucoup de magistrats vous le diront
00:25:13n'ont pas de père, à contrario.
00:25:15Voilà, il y a une défaillance.
00:25:17– Eric Crevel lève les yeux au ciel.
00:25:19– Oui, je lève les yeux au ciel parce que c'est quand même
00:25:21confondant d'entendre ça.
00:25:23– Désolée mais c'est une réalité empirique.
00:25:25– La société ne peut pas donner de père à ses tueurs,
00:25:27à ses délinquants, vous êtes d'accord ?
00:25:29– Non mais ça ce n'est pas le sujet.
00:25:31Mais alors après il y a des mesures éducatives.
00:25:33– Moi j'appartiens comme vous, comme tout le monde ici
00:25:35autour de ce plateau, à la société française.
00:25:37Moi je ne peux plus me satisfaire
00:25:39dans ces meurtres d'enfants, de gamins qui se répètent.
00:25:41– Mais qui s'en satisfait ?
00:25:43– Je n'ai pas fini.
00:25:45Je ne peux plus me satisfaire
00:25:47de la mise en place d'une cellule psychologique
00:25:49ou de la marche avec des oursons blancs
00:25:51et des bonbons.
00:25:53La société française en a ras-le-bol.
00:25:55Ce sont des enfants qu'on assassine tous les jours.
00:25:57Alors je vais vous dire, vous me dites
00:25:59oui vous avez raison il n'y a que le parquet qui peut communiquer
00:26:01mais si on veut un jour
00:26:03ne pas laisser tomber la justice
00:26:05dans le laxisme qu'on lui reproche
00:26:07C'est ça, vous savez la vox populi
00:26:09elle a peut-être tort mais c'est ce que disent les gens.
00:26:11La justice est pour la justice.
00:26:13– Parce qu'il se trompe, parce que la communication est mauvaise.
00:26:15– Alors pour ne pas qu'il se trompe, il faudrait
00:26:17qu'au-delà du parquet, les juges
00:26:19communiquent sur leurs décisions.
00:26:21Qu'on est en face de nous.
00:26:23– D'accord mais vous n'allez pas trouver des remèdes en disant ça.
00:26:25– On n'aura pas des remèdes
00:26:27mais on aura des responsables.
00:26:29– Mais aujourd'hui ça ne se reproduise plus.
00:26:31C'est ça le but.
00:26:33C'est que plus jamais on est à vivre ça.
00:26:35Plus jamais on est à vivre un enfant
00:26:37qui est tué comme ça.
00:26:39C'est ça le but, ce n'est pas de donner des responsables.
00:26:41– La personne qui a décidé de remettre
00:26:43en liberté ou de ne pas condamner
00:26:45ces délinquants qui avaient été poursuivis
00:26:47pour les mêmes faits.
00:26:49Eh bien un, ça permettra de donner
00:26:51un visage. Vous savez les policiers
00:26:53ils sont obligés de s'expliquer.
00:26:55– Et on fait plus attention quand on est responsable en général
00:26:57parce qu'on fait plus attention
00:26:59à la suite. Juste on va en reparler dans un instant.
00:27:01Je suis désolé, je suis très en retard.
00:27:03– On en reparlera juste après.
00:27:05Premier, on continue juste après parce qu'après
00:27:07je vais vous faire écouter un policier qui nous dit
00:27:09moi quand je mets en garde à vue des mineurs
00:27:11ils rigolent, ils se marrent les mineurs.
00:27:13Le CNews Info, sommeil à l'abidi.
00:27:19– Emmanuel Macron appelle à ne rien céder
00:27:21face à l'antisémitisme
00:27:23au nom de l'universalisme de la France.
00:27:25Déclaration ce matin du chef de l'État
00:27:27qui participait à une cérémonie
00:27:29au mémorial de la Shoah
00:27:31pour les 80 ans de la libération d'Auschwitz.
00:27:33Puis le chef de l'État
00:27:35se rendra en Pologne
00:27:37pour l'hommage international.
00:27:39Un hommage qui se tiendra à 16h
00:27:41et auquel une cinquantaine de dirigeants
00:27:43du monde entier doivent assister.
00:27:45Gérald Darmanin réunit
00:27:47l'ensemble des procureurs aujourd'hui
00:27:49pour répondre, je cite,
00:27:51aux violences inacceptables récentes.
00:27:53Référence directe à la mort d'Elias samedi
00:27:55pour un téléphone portable.
00:27:57Le ministre de la Justice entend orienter
00:27:59les magistrats en leur transmettant
00:28:01une nouvelle circulaire de politique pénale.
00:28:03Et puis revirement de situation,
00:28:05les Etats-Unis et la Colombie
00:28:07ont finalement trouvé un accord sur les migrants.
00:28:09Bogota reprendra bien ses expulsés.
00:28:11Annonce de la Maison Blanchière
00:28:13soir qui précise avoir suspendu
00:28:15la série de sanctions
00:28:17contre le pays.
00:28:1911h06 sur CNews,
00:28:21merci d'être en direct avec nous.
00:28:23On continue bien évidemment de parler
00:28:25de ce drame, le meurtre d'Elias
00:28:27qui est responsable
00:28:29de ce qui s'est passé et du meurtre de ce garçon
00:28:31de 14 ans.
00:28:33Je vous propose d'écouter William Mori,
00:28:35délégué national nuit du syndicat Alliance Police
00:28:37et il dit quand les magistrats prennent des décisions
00:28:39vont-ils enfin rendre des comptes ?
00:28:41C'est exactement ce dont on parlait
00:28:43avant le CNews Info.
00:28:45En 2025, un gamin de 14 ans
00:28:47peut mourir pour un téléphone portable.
00:28:51Je ne vais pas vous dire que c'est quotidien
00:28:53mais presque.
00:28:55On a toujours les mêmes profils
00:28:57c'est-à-dire des multirécidivistes.
00:28:59Des gens qui sont suivis par la justice
00:29:01et au final
00:29:03qui poignardent un gamin qui n'a rien demandé à personne.
00:29:05Ce qui se passe
00:29:07et je vais employer des mots forts
00:29:09pour que tout le monde comprenne
00:29:11parce qu'à un moment il va falloir que ça percute
00:29:13et que nos politiques comprennent réellement
00:29:15l'enjeu.
00:29:17Aujourd'hui vous avez
00:29:19deux multirécidivistes
00:29:21dont la justice leur a donné une première chance
00:29:23une deuxième chance, une troisième chance
00:29:25une quatrième chance
00:29:27sauf que le petit Elias, 14 ans
00:29:29il n'aura pas de seconde chance.
00:29:31Et on a un gamin de 14 ans
00:29:33aujourd'hui qui se retrouve
00:29:35à la morgue dans un frigo.
00:29:37Je sais que les mots que j'emploie sont forts
00:29:39mais il va falloir que ça percute.
00:29:41Il y en a marre d'aller voir des parents
00:29:43leur annoncer le décès de leur gamin.
00:29:45Il y en a marre de voir une justice
00:29:47qui libère
00:29:49deux gamins qui vivent
00:29:51dans le même quartier, dans le même lotissement
00:29:53quasiment, dans la même barre d'immeubles
00:29:55en disant, ouais les gars
00:29:57il ne faudra plus que vous sortiez ensemble.
00:29:59Mais on se moque de qui ?
00:30:01On se moque de qui ? Quand est-ce que les magistrats
00:30:03qui prennent cette décision là vont rendre des comptes ?
00:30:05On fait toujours le même constat
00:30:07c'est ce qui est édifiant
00:30:09et insupportable au final.
00:30:11Une victime, elle ne fait pas de bruit.
00:30:13Une victime, elle ne va pas brûler.
00:30:15Une victime, elle ne va pas insulter.
00:30:17Une victime, elle ne va pas vous cracher dessus.
00:30:20Et au final, depuis des années
00:30:22la victime passe au second plan de l'aspect judiciaire.
00:30:24On peut faire toutes les belles phrases du monde
00:30:26mais la réalité, elle est là.
00:30:28La justice
00:30:30et aujourd'hui l'état français
00:30:32met plus de moyens pour les auteurs
00:30:34d'infractions
00:30:36et pour des criminels en puissance
00:30:38que pour défendre les victimes et les citoyens.
00:30:40Le constat, c'est factuel.
00:30:42C'est tous les jours.
00:30:44Et il est terrible, Eric Tegner, le constat de ce policier.
00:30:46Il est terrible et il fait froid dans le dos.
00:30:48Il faut quand même avoir en tête
00:30:50que même si ces jeunes sont condamnés
00:30:52à une réclusion de 20 ans,
00:30:54quand ils vont sortir, ils auront 37-38 ans.
00:30:56Ils seront tous plus jeunes que vous tous sur le plateau.
00:30:58Et ça, c'est ça qui est scandaleux.
00:31:00Et on est en train de se demander...
00:31:02Vous voulez rétablir la peine de mort ?
00:31:04Non, ce que je suis en train de vous dire
00:31:06c'est que si on appliquait la loi aujourd'hui
00:31:08à son maximum de la peine qu'on peut vous donner
00:31:10ce que les juges ne donnent quasiment jamais
00:31:12même cela, ça ne suffirait pas.
00:31:14C'est une réalité.
00:31:16Donc quand on se retrouve avec des gens comme vous
00:31:18qui essayent de trouver des excuses
00:31:20au lieu de se dire déjà la loi telle qu'elle est
00:31:22il faut l'appliquer au maximum, c'est scandaleux.
00:31:24Moi, ça m'a vraiment révolté
00:31:26ce que vous avez dit tout à l'heure en trouvant des excuses
00:31:28qui n'ont pas de père. Vous savez, il y a une partie de ces gens-là
00:31:30leur père est en prison. Faut quoi ?
00:31:32Faut libérer leur père de prison maintenant pour s'en occuper ?
00:31:34Il faut leur donner plus d'argent pour leur garantir de rester dans le foyer ?
00:31:36La vérité, pour terminer ce que je voulais dire
00:31:38c'est que vous êtes en train de faire un constat
00:31:40que je partage, qui est que ces jeunes-là
00:31:42ça va être très difficile justement de les faire changer.
00:31:44Moi, je considère justement
00:31:46que pour sauver tous les autres, ces gens-là
00:31:48il faut les mettre en prison.
00:31:50Il faut ne pas se soucier en permanence
00:31:52de cette logique pédagogique au maximum.
00:31:54Pourquoi ? Parce que même vous
00:31:56vous direz quoi ? Qu'au bout de 20 ans de prison
00:31:58de toute façon, ils seront encore
00:32:00et même encore plus des dangers. C'est ça la réalité.
00:32:02La prison aujourd'hui, le système, il est là pour
00:32:04protéger, empêcher que des gens meurent
00:32:06et vous le disiez, on n'a pas, heureusement, la peine de mort
00:32:08en France. Sauf que ces jeunes-là
00:32:10justement, ces délinquants, la peine de mort
00:32:12il l'applique tout le temps, on est passé à 4000
00:32:14homicides et tentatives d'homicides par an.
00:32:16On a fait x4 par rapport à il y a 10 ans.
00:32:18C'est une réalité. Et vous savez
00:32:20ces parents dont vous parlez, c'est les mêmes que vous
00:32:22défendiez il y a 10 ans pendant les émeutes de 2005
00:32:24parce qu'à cette époque-là, c'était des mineurs
00:32:26c'était des mineurs. Et on a refusé déjà
00:32:28de sanctionner. Tout comme ces jeunes-là, ils vont
00:32:30devenir majeurs et devenir parents.
00:32:32Réponse de Florence Rouas et ensuite
00:32:34Éric Revel. La première chose, c'est que moi, je ne suis pas
00:32:36du tout dans la culture de l'excuse. Il faut quand même
00:32:38qu'on remette les choses au clair. Vous m'avez posé
00:32:40la question qui est responsable. D'abord, la question
00:32:42ce n'est pas de savoir qui est responsable. À la limite
00:32:44que les magistrats rendent des comptes
00:32:46pourquoi pas. Attendez, je finis
00:32:48je finis
00:32:50la question. Aujourd'hui, un enfant
00:32:52est mort, il faut que ça
00:32:54ne se reproduise plus. Il faut trouver
00:32:56les remèdes
00:32:58les remèdes. Donc pour trouver les remèdes
00:33:00il faut trouver les causes
00:33:02il faut comprendre les causes pour trouver
00:33:04les remèdes. Si vous êtes là
00:33:06dans votre récit prêchard
00:33:08populiste
00:33:10si vous êtes dans votre récit prêchard populiste
00:33:20si vous êtes dans votre récit prêchard
00:33:22prête à penser populiste, nous ne trouverons
00:33:24pas de solution. C'est pas parce que
00:33:26vous allez mettre des gens pendant trois mois
00:33:28en détention, quand ils ressortent
00:33:30ils seront la même chose, sinon
00:33:32pire. Non mais parce que j'ai entendu
00:33:34les peines courtes, rapides, la justice
00:33:36je vais vous dire, la justice fait son travail
00:33:38elle applique le code de justice pénale
00:33:40des mineurs tel qu'il existe
00:33:42si demain il est changé, elle l'appliquera
00:33:44par ailleurs, ce que je dénonçais
00:33:46c'est qu'il y a un problème multifactoriel
00:33:48social, ethnique
00:33:50économique, et c'est pas de la culture
00:33:52de l'excuse de dire
00:33:54pardon, que ces familles
00:33:56sont monoparentales parce qu'il y a des pères
00:33:58qui utilisent les lois françaises
00:34:00pour multiplier les foyers
00:34:02parce que ce sont des gens qui sont polygames
00:34:04ce n'est pas du politiquement correct
00:34:06et c'est sur ça qu'ils vont agir
00:34:08et que par ailleurs
00:34:10et je finirai par le dire
00:34:12sa jeunesse
00:34:14est extrêmement
00:34:16endoctrinée et influencée
00:34:18par des idées qui sont
00:34:20problématiques à tous égards
00:34:22et à tous les stades de la société
00:34:24Eric Seigner et son préchipréchat populiste vous répond
00:34:26Mais c'est quoi le populisme à part dire depuis 30 ans
00:34:28que le sujet c'est de donner plus d'argent, de créer plus de
00:34:30stades de foot et de leur donner plus d'aide sociale
00:34:32mais vous l'avez tenté ces dernières décennies
00:34:34avec cette solution
00:34:36regardez la mère du 14ème arrondissement
00:34:38qu'est-ce qu'elle disait il y a quelques mois
00:34:40elle disait justement que ces jeunes-là ils avaient été repérés
00:34:42qu'il y en avait 5, parmi eux il y avait ces deux délinquants
00:34:44et qu'ils avaient mis en place des aides sociales
00:34:46et tout un système et qu'à l'époque
00:34:48ils pensaient que ça avait fonctionné
00:34:50c'est-à-dire que ces gens-là que vous vantez
00:34:52ils sont tellement forts
00:34:54que ce sont des délinquants
00:34:56et qu'est-ce qu'ils font ces deux-là
00:34:58ils refusent d'admettre que ce sont eux les auteurs
00:35:00ils n'ont aucun coup de couteau
00:35:02si la vérité c'est qu'on est en train
00:35:04vous qui vous disiez non-laxiste
00:35:06vous l'êtes déjà énormément
00:35:08alors imaginez tous les juges derrière
00:35:10c'est que vous êtes habitués
00:35:12à un système judiciaire
00:35:14qui s'est construit
00:35:16sur la culture de l'excuse
00:35:18on va écouter la mère
00:35:20justement parce que vous en parlez ça fait plusieurs fois
00:35:22on va écouter la mère de l'arrondissement
00:35:24qui s'est exprimée et vous allez voir
00:35:26qu'elle est un peu, enfin moi je trouve qu'elle est totalement
00:35:28horsable, côté de ses pompes
00:35:30gentiment
00:35:32écoutez donc la mère qui s'est exprimée
00:35:34au micro de CNews
00:35:36On n'a pas réussi aujourd'hui
00:35:38à empêcher
00:35:40cette récidive
00:35:42de la part de mineurs
00:35:44ce qui doit tous nous interpeller
00:35:46dans la société. Il faut arrêter car depuis
00:35:4820 ans, depuis 10 ans
00:35:50les moyens qui sont attribués
00:35:52à la protection judiciaire de la jeunesse
00:35:54à l'éducation de prévention spécialisée
00:35:56ou à l'éducation nationale
00:35:58baissent, baissent
00:36:00c'est-à-dire que, et c'est ce que je vais vérifier
00:36:02dès demain, à partir de lundi
00:36:04je vais le revérifier
00:36:06quand j'aurai répondu
00:36:08à toutes les sollicitations des médias
00:36:10mais combien il y a
00:36:12pour un éducateur à la PJJ
00:36:14de mesures de jeunes qui lui sont
00:36:16confiés ? Est-ce qu'on n'est pas passé de 10
00:36:18à 60 par exemple ?
00:36:20C'est ça qu'il faut vérifier
00:36:22Et oui c'est ça la vraie question
00:36:24Est-ce qu'on n'est pas passé de 10 à 60 ?
00:36:26Au secours Eric Revelle !
00:36:28Franchement c'est terrible d'avoir des politiques
00:36:30comme ça. Après elle a été élue
00:36:32donc tant pis pour les gens
00:36:34On souffle après une intervention comme celle-là
00:36:36parce que sinon on serait assez vite désagréable
00:36:38et on sera prêt. C'est pour ça que je dis
00:36:40qu'elle a été élue. Elle est complètement à côté de la plaque
00:36:42elle n'a pas d'émotion
00:36:44elle est dans une espèce de jargon
00:36:46gauchiso, techno
00:36:48administratif, enfin on ne comprend rien
00:36:50d'ailleurs vous avez vu sa gestuelle
00:36:52elle ne veut surtout pas parler
00:36:54aux gens ou aux journalistes qui sont en face d'elle
00:36:56donc c'est complètement hors sol. Mais je voudrais juste
00:36:58dire quelque chose quand même sur la justice
00:37:00C'est Florence encore
00:37:02Maître
00:37:04L'intervention du policier était parfaite
00:37:06je vais vous dire pourquoi
00:37:08parce que les jeunes rigolent
00:37:10les jeunes rigolent quand on les met en garde à vue
00:37:12On va l'écouter, on ne l'a pas entendu dire ça
00:37:14on va l'écouter justement quand il dit ça
00:37:16vous répondez après. Justement il nous explique que les jeunes rigolent
00:37:18quand on les met en garde à vue
00:37:20Vous savez mon travail
00:37:22initialement c'est de placer des gens en garde à vue
00:37:24je suis officier de police judiciaire
00:37:26c'est à dire que le soir quand les BAC, les polices secours
00:37:28les équipages canins interpellent
00:37:30des majeurs ou des mineurs
00:37:32ils nous sont présentés. Quand vous placez un mineur
00:37:34en garde à vue, ils rigolent
00:37:36ils rigolent parce qu'ils savent
00:37:38pertinemment que le lendemain
00:37:40si ce n'est pas le soir même
00:37:42ils seront déjà sortis
00:37:44et ce qui est encore plus édifiant c'est que
00:37:46alors pas tous parce que je ne vais pas faire une généralité
00:37:48c'est le cas de parents qui arrivent
00:37:50à l'hôtel de police, qui viennent pour s'enquérir
00:37:52pour savoir ce qu'il s'est passé
00:37:54mais qui vont défendre leur gamin
00:37:56malgré qu'on ait des vidéos accablantes
00:37:58et en fait c'est ça qui ne va pas
00:38:00Un mineur placé en garde à vue rigole Eric Crevel
00:38:02ça veut dire que les mineurs
00:38:04quel que soit leur degré d'implication
00:38:06ils savent que la justice est laxiste
00:38:08et ils savent que même s'ils sont placés en garde à vue
00:38:10qu'est-ce qu'ils risquent ? Pas grand chose
00:38:12et dans le cas dramatique de ce jeune garçon
00:38:14tué, Elias
00:38:16il y a encore pire, il y a l'incohérence
00:38:18de la justice, ça a été souligné
00:38:20lors de la première intervention du policier
00:38:22il dit, mais qui a pu imaginer
00:38:24que ces deux garçons
00:38:26qui habitent dans la même résidence
00:38:28ne pourraient pas se voir et se côtoyer ? Mais qui ?
00:38:30Et bien justement, on a besoin de
00:38:32savoir qui prend ces décisions
00:38:34on a besoin de les entendre
00:38:36ces magistrats, mais oui c'est important
00:38:38Non mais moi je ne dis pas d'autre part
00:38:40Mais l'un n'empêche pas l'autre
00:38:42Vous n'étiez pas tout à fait d'accord tout à l'heure
00:38:44Quelle une telle sanction ?
00:38:46Vous habitez quasiment sur le même palier
00:38:48et vous dites aux deux gamins
00:38:50Mon sujet c'est que je souhaite
00:38:56que ces faits ne se reproduisent plus
00:38:58Donc c'est ça qui m'importe
00:39:06Rien n'empêche une nouvelle fois
00:39:08dont la décision a été prise, il y a une mesure
00:39:10éducative et le contrôle judiciaire
00:39:12Mais qui fait le contrôle judiciaire ? Ils habitent en face
00:39:14Personne ne le fait, ils étaient tous les jours ensemble
00:39:16ils faisaient des vols, ils agressaient des personnes
00:39:18En fait on remarque l'intervention du policier
00:39:20quelque chose de fondamental
00:39:22Il y a l'absence
00:39:24de l'autorité de l'Etat
00:39:26Une nouvelle fois les gamins
00:39:28ces adolescents n'ont pas peur
00:39:30ils savent très bien qu'en face il n'y a pas de sanctions
00:39:32il n'y a pas de sanctions sévères
00:39:34Oui, il a raison mon voisin
00:39:36ces personnes dangereuses
00:39:38leur placent en prison
00:39:40ils ne sont pas ailleurs
00:39:42ce sont des dangers publics
00:39:44et il y a des gens qui sont morts madame
00:39:46ces personnes, si vous les laissez
00:39:48ils vont tuer d'autres personnes
00:39:50Je n'ai pas un discours qui vise
00:39:52à ce que tout le monde soit dehors
00:39:54La peine pénale
00:39:56elle a une fonction
00:39:58La peine pénale elle a une fonction
00:40:00La question c'est est-ce qu'elle est appliquée vraiment
00:40:02Votre culture d'excuse
00:40:04cette idéologie comme la mère
00:40:06du 14ème arrondissement
00:40:08La mère du 14ème n'a même pas de culture d'excuse
00:40:10Elle est hors sol
00:40:12Pour elle l'insécurité
00:40:14n'existe pas
00:40:16ils sont d'origine économique, il faut distribuer de l'argent
00:40:18il faut mettre des fonctionnaires supplémentaires
00:40:20aujourd'hui
00:40:22on ne peut pas
00:40:24on ne peut pas continuer comme ça
00:40:26On devrait avoir de la police qui surveille plus
00:40:28Dans un état de droit
00:40:30quand il y a des citoyens
00:40:32On ne peut pas toujours mettre la justice
00:40:34sur le grill
00:40:36La police aussi
00:40:38On doit avoir des employés de la police
00:40:40Vous avez peur
00:40:42Vous avez peur d'avoir un argument
00:40:44pour couper les personnes
00:40:46Pourquoi il y a toujours la faute d'eux
00:40:48Mais c'est pas la faute d'eux
00:40:50Il faut trouver la faute d'eux pour savoir qui
00:40:52Pour terminer, dans un état de droit
00:40:54et la France est un état de droit
00:40:56on va revenir au fond d'un manteau
00:40:58Toute personne a le droit de vivre en liberté
00:41:00en sécurité
00:41:02Cette sécurité remise en cause
00:41:04beaucoup de gens qui habitent dans les quartiers populaires
00:41:06dans ces quartiers
00:41:08là où ils habitent ces deux voyous
00:41:10ils sont en insécurité
00:41:12Pourquoi ils habitent dans des quartiers populaires ?
00:41:14Vous allez tout justifier madame
00:41:16Vous arrêtez maintenant
00:41:18Vous êtes irresponsable
00:41:20Du calme, du calme
00:41:22Vous allez nous expliquer que c'était compliqué
00:41:24parce que les pauvres étaient dans le même immeuble
00:41:26pas du tout
00:41:28Ils étaient dans un HLM
00:41:30On aurait dû les expulser
00:41:32Vous aurez été sur le plateau
00:41:34Vous verrez, il y en aura d'autres à faire comme ça
00:41:36Vous direz, imaginez, il a peut-être un frère
00:41:38Lui, il n'est pas encore délinquant
00:41:40Le pauvre, il sera expulsé avec lui
00:41:42La vérité, c'est qu'aujourd'hui, il faut sanctionner
00:41:44Sanctionner
00:41:46Des sanctions adaptées
00:41:48On va regarder, parce qu'il y a des lois
00:41:50Il y a une enquête très intéressante
00:41:52qui a été faite par l'Institut pour la Justice
00:41:54qui a regardé quelles étaient les peines de prison
00:41:56qui étaient normalement liées à certains délits
00:41:58et quelles étaient les peines moyennes qui étaient appliquées
00:42:00Alors regardez
00:42:02Peine minimale, par exemple, pour un homicide volontaire
00:42:043 ans, peine maximale
00:42:06Homicide involontaire
00:42:08Peine moyenne, 1 an et 9 mois
00:42:10Coups et violences volontaires
00:42:12C'est celui-là
00:42:14Peine minimale, 3 ans
00:42:16Peine maximale, 10 ans
00:42:18Peine moyenne, 9,9 mois
00:42:20Regardez le détail en image
00:42:30Le dénonce l'Institut pour la Justice
00:42:32Dans son dernier rapport sur les peines d'emprisonnement
00:42:34publié par le Figaro
00:42:36l'organisme veut démontrer que les sanctions pénales
00:42:38prononcées par la Justice
00:42:40ne conduisent pas automatiquement les condamnés en prison
00:42:42Alors nous, on constate
00:42:44qu'il y a un très grand décalage
00:42:46entre les peines prévues par le Code pénal
00:42:48et les peines effectivement prononcées
00:42:50On est en moyenne condamné pour les délits
00:42:52selon nos calculs, à 19%
00:42:54de la peine qui est prévue par le Code pénal
00:42:56Pour un homicide involontaire
00:42:58les peines encourues sont comprises
00:43:00entre 3 et 7 ans au maximum
00:43:02Mais dans les faits, les condamnés
00:43:04ne passent en moyenne qu'un an
00:43:06et 9 mois derrière les barreaux
00:43:08Pour des coups et violences volontaires
00:43:10où la sentence peut aller de 3 à 10 ans au maximum
00:43:12les coupables font en moyenne
00:43:149,9 mois de prison
00:43:16Aujourd'hui le laxisme judiciaire
00:43:18il se matérialise
00:43:20essentiellement dans l'exécution des peines
00:43:22puisqu'il y a une très faible exécution
00:43:24des peines qui ont été prononcées
00:43:26En moyenne, on effectuait à peu près les deux tiers
00:43:28de la peine à laquelle on était condamné seulement
00:43:30De son côté, le garde des Sceaux
00:43:32Gérald Darmanin a récemment déclaré
00:43:34vouloir s'attaquer à ce système
00:43:36Le ministre de la Justice veut renforcer
00:43:38l'application des peines de prison
00:43:40même pour les courtes durées
00:43:42et parmi les mesures phares annoncées
00:43:44l'augmentation des places en semi-liberté
00:43:46qui devrait passer à 3 000 d'ici 2026
00:43:48Éric Revel, c'est intéressant ça
00:43:50parce qu'il y a deux choses
00:43:52au fond, il y a deux points
00:43:54c'est les peines qui sont prononcées
00:43:56c'est en gros 20% de la peine
00:43:58les peines qui sont prévues
00:44:00et en plus, quand c'est de la prison ferme
00:44:02en général, ils n'y vont pas
00:44:04donc ça veut dire qu'il y a tout
00:44:06au fond, dans notre code pénal
00:44:08au fond, il y a absolument tout pour sanctionner
00:44:10simplement, c'est pas appliqué
00:44:12C'est pas appliqué pour des tas de raisons
00:44:14parce que certains considèrent que la prison
00:44:16c'est trop dur, qu'on va sortir pire
00:44:18que quand on était rentré
00:44:20ce qui peut être le cas pour un certain nombre de prisonniers
00:44:22mais s'il n'y a pas de sanctions
00:44:24ça ne sert à rien de faire de la prévention
00:44:26il y a aussi le fait qu'il n'y a pas de place suffisante en prison
00:44:28on est montré du doigt
00:44:30Macron avait expliqué qu'on aurait des milliers de prisons
00:44:32pourquoi ? Parce que les maires
00:44:34là où on veut installer une prison, ils n'en veulent pas
00:44:36tout ça est extrêmement complexe
00:44:38on ferait sans doute un peu plus d'autorité
00:44:40mais quand vous parliez des quartiers
00:44:42vous savez, vous avez à côté de vous
00:44:44quelqu'un qui a vécu toute sa jeunesse
00:44:46on a déjà eu ce débat
00:44:48mais moi je suis d'accord avec vous
00:44:50mais ça me passait
00:44:52et me faire dire des choses que je ne dis pas
00:44:54je ne dis pas du tout, je n'ai rien dit de tout ça
00:44:56j'ai vécu toute ma jeunesse et même au-delà
00:44:58en cité HLM à Nanterre
00:45:00oui vous m'avez dit tout ça
00:45:02vous radotez Eric Lebel
00:45:04c'est l'effet qui radote
00:45:06mais heureusement
00:45:08je suis d'accord, mais c'est parce que je n'ai pas parlé de cité
00:45:10je vous explique
00:45:12il y avait évidemment de la violence
00:45:14tout le monde vivait en bonne intelligence
00:45:16mais vous savez la grande différence
00:45:18quand un maître vous disait quelque chose, vous aviez la trouille
00:45:20quand un flic vous arrêtait même en patin à roulettes
00:45:22il n'y avait pas de refus d'obtempérer
00:45:24tout ça s'est effondré pardonnez-moi
00:45:26à partir de mai 68 et de la mise en place de la gauche
00:45:28mais si, la société française
00:45:30a fait beaucoup de choses
00:45:32positives
00:45:34de même que l'élection de François Mitterrand en 1981
00:45:36là c'est reparti
00:45:38et de même que Nicolas Sarkozy
00:45:40très bien
00:45:42qui a libéré 20% des prisonniers dès qu'il est arrivé
00:45:44il n'y avait pas une attaque au couteau
00:45:46je suis d'accord
00:45:48mais ça c'est catastrophique
00:45:50interrogez-vous
00:45:52pourquoi la société s'est effondrée sur elle-même
00:45:54Monsieur Revel
00:45:56je suis avocate et notamment des mineurs
00:45:58j'ai fait pendant des années des permanences
00:46:00où j'ai défendu des jeunes mineurs
00:46:02délinquants
00:46:04je connais parfaitement le profil
00:46:06et je sais très bien
00:46:08je vous ai laissé parler
00:46:10et je connais parfaitement le profil
00:46:12et je dis juste que
00:46:14c'est pas la même élection
00:46:16je dis juste si vous voulez
00:46:18qu'il y a des constats à faire
00:46:20pour apporter les remèdes
00:46:22tout le monde a fait les constats
00:46:24quels sont vos remèdes à tous
00:46:26les remèdes je vous les donne madame
00:46:28l'état de droit
00:46:30on va éliter les constats
00:46:32pour qu'il n'y arrive plus jamais une horreur pareille
00:46:34vous aimez pas le débat, vous détestez le débat
00:46:36parce que vous me copiez tout le temps
00:46:38parce que vous voulez pas écouter les arguments des autres
00:46:40je vous les donne
00:46:42c'est quoi un état de droit
00:46:44quand une personne commis une faute doit être punie
00:46:46c'est clair, ça c'est la première chose
00:46:48deuxième, on vient de voir un reportage
00:46:50il y a des sanctions
00:46:52les lois ont prévu beaucoup de choses
00:46:54ils ne sont pas appliqués par qui
00:46:56par la justice
00:46:58mais arrêtez
00:47:00mais la preuve c'est que les prisons sont surpeuplées
00:47:02alors comment vous expliquez que les prisons soient surpeuplées
00:47:04il faut construire des prisons
00:47:06c'est pas qu'il y a trop de sanctions
00:47:08c'est qu'il y a pas assez de places
00:47:10vous avez abordé un sujet
00:47:12mais vous n'avez pas eu le courage
00:47:14d'aller au fond de votre pensée
00:47:16vous avez dit
00:47:18les familles monoparentales
00:47:20vous n'osez pas dire
00:47:22qu'il y a aussi le communautarisme
00:47:24vous êtes des gens
00:47:26qui ont quitté
00:47:28des territoires
00:47:30et l'endoctrinement
00:47:32des frères musulmans
00:47:34vous le prononcez le mot maintenant
00:47:36l'islamisme
00:47:38l'islamisme
00:47:40qui sévit dans ces banlieues
00:47:42ces gens qui sont
00:47:44totalement endoctrinés
00:47:46c'est le problème
00:47:48laissez le parler
00:47:50déjà il y a
00:47:52aujourd'hui énormément de gamins, ados
00:47:54qui sont radicalisés
00:47:56qui sont devenus même des jihadistes
00:47:58donc il faut les sanctionner, il faut les arrêter
00:48:00parce qu'ils sont des dangers publics
00:48:02parce qu'ils remettent en cause non seulement des individus
00:48:04même toute la société
00:48:06deuxième mesure à prendre aussi
00:48:08tous ces délinquants
00:48:10qui pourrissent la vie à tout le monde
00:48:12il faut les sortir des cités
00:48:14si leurs familles ne peuvent pas s'en occuper
00:48:16c'est la famille qui doit quitter le quartier aussi
00:48:18donc il faut sanctionner aussi les parents
00:48:20j'ai parlé des pères justement
00:48:22j'ai parlé des pères
00:48:24la famille entière
00:48:26doit être sanctionnée
00:48:28où sont les pères ?
00:48:30il n'y a pas que les pères
00:48:32ils sont défaillants
00:48:34il n'y a pas que les pères
00:48:36il y a des gamins élevés par des femmes seules
00:48:38qui sont très bien, qui sont très droits
00:48:40et qui réussissent dans la vie
00:48:42j'ai pas dit que tous les gens sans père sont délinquants
00:48:44j'ai dit mais tous les délinquants n'ont pas de père
00:48:46tout le monde vous le dira
00:48:48on aura l'occasion de reparler de cette affaire
00:48:50parce que je pense qu'il va y avoir des rebondissements
00:48:52je voudrais qu'on parle
00:48:54des Etats-Unis, et alors c'est assez rare
00:48:56parce que j'aime bien me concentrer sur la France, mais pourquoi les Etats-Unis ?
00:48:58parce que je trouve que ce qu'a fait Donald Trump cette nuit
00:49:00et je vais me faire allumer mais tant pis, c'est formidable
00:49:02ce qu'il a fait sur les migrants je trouve que c'est formidable
00:49:04et ce qu'il a fait sur la Colombie
00:49:06cette nuit Donald Trump a fait céder la Colombie
00:49:08il a voulu renvoyer des migrants illégaux en Colombie
00:49:10la Colombie a dit non
00:49:12on n'accueille pas l'avion
00:49:14qu'est-ce qu'a fait Trump ?
00:49:16il a dit dans ce cas-là immédiatement on vous met 25% de taxes
00:49:18sur tous les produits colombiens
00:49:20et la semaine prochaine, si c'est toujours pas réglé, il y aura 50% de taxes
00:49:22dans la nuit, la Colombie fait marche arrière
00:49:24et accueille les migrants
00:49:26sur place aux Etats-Unis, Elisabeth Guédel
00:49:28Mission accomplie en quelques heures pour Donald Trump
00:49:30très clairement avec la Colombie
00:49:32un allié pourtant de longue date
00:49:34des Etats-Unis
00:49:36le président américain a voulu faire un exemple
00:49:38les pays doivent accepter
00:49:40leurs ressortissants expulsés
00:49:42du sol américain
00:49:44et ces armes à Donald Trump
00:49:46sont d'ordre commercial
00:49:48et financier
00:49:50dès que le président colombien avait refusé
00:49:52de laisser atterrir ces avions militaires
00:49:54américains, Donald Trump a annoncé
00:49:5625% de taxes
00:49:58sur tous les produits colombiens
00:50:00importés aux Etats-Unis, le pétrole
00:50:02le café, il faut savoir que 20%
00:50:04du café importé aux Etats-Unis
00:50:06vient de Colombie, il avait même menacé
00:50:08de porter ses droits de douane jusqu'à
00:50:1050% dès la semaine prochaine
00:50:12il a aussi annoncé des sanctions
00:50:14bancaires et financières et puis il a
00:50:16révoqué les visas des membres
00:50:18du gouvernement colombien qui ne peuvent
00:50:20plus venir aux Etats-Unis
00:50:22la Colombie n'est pourtant pas
00:50:24en tête des pays qui a le plus
00:50:26de ressortissants
00:50:28en situation irrégulière
00:50:30aux Etats-Unis, elle est très
00:50:32loin derrière le Mexique, le Salvador
00:50:34l'Inde et le Guatemala
00:50:36mais clairement, Donald Trump
00:50:38voulait lancer un avertissement, un message
00:50:40fort à tous ces pays, il n'hésitera
00:50:42pas à les sanctionner
00:50:44à sanctionner ceux qui n'accepteront pas
00:50:46de reprendre leurs ressortissants puisqu'il est
00:50:48capable de le faire avec un partenaire comme la Colombie
00:50:50Voilà, je voudrais juste
00:50:52qu'on revoit précisément
00:50:54les mesures qu'a appliquées
00:50:56Trump, en une nuit tout a basculé
00:50:58il a dit 25% de taxes
00:51:00dès aujourd'hui sur les produits colombiens
00:51:02si vous n'acceptez pas de reprendre vos migrants
00:51:04illégaux, 50% de taxes
00:51:06la semaine prochaine, interdiction de voyage
00:51:08contre les responsables du gouvernement
00:51:10colombien, inspection renforcée aux frontières
00:51:12pour tous les colombiens qui vont vouloir
00:51:14rentrer sur le pays, Eric Rebelle, pourquoi on ne fait pas ça ?
00:51:16Pour tous ceux qui ne veulent pas reprendre
00:51:18Ce bras de fer, évidemment, Trump ne pouvait pas le perdre
00:51:20parce que s'il perdait ce bras de fer
00:51:22Non, non, mais s'il perdait un bras de fer
00:51:24contre la Colombie, il n'allait pas imposer les droits de douane
00:51:26à la Chine, si vous voulez, donc il y avait aussi ça
00:51:28mais vous avez raison, c'est que parmi les décrets
00:51:30qu'il a pris, Donald Trump, il a suspendu
00:51:32l'aide au développement américain
00:51:34et pourquoi je parle de ça ? Parce qu'il a dit
00:51:36on va regarder si on les maintient, ces aides
00:51:38autour de deux critères
00:51:40est-ce que ça profite aux Etats-Unis économiquement
00:51:42et est-ce que ces pays nous respectent ?
00:51:44ça ne sonne pas
00:51:46à nos oreilles, par exemple, est-ce que nous
00:51:48on suspendrait l'aide au développement
00:51:50à l'Algérie, qu'ils ne nous respectent pas ?
00:51:52Non, en fait, on est incapables
00:51:54de mettre en place des bras de fer
00:51:56Mais comment vous expliquez que Trump, il arrive à faire céder
00:51:58leur Colombie en deux heures et nous on n'y arrive pas
00:52:00parce que c'est l'homme le plus puissant
00:52:02du monde à l'attente de la première piscine
00:52:04Mais il ose surtout, excusez-moi
00:52:06il a un truc que nous on n'a pas
00:52:08je ne vais pas dire ce que c'est parce qu'il est 11h29
00:52:10En dépit du fait que Emmanuel Macron
00:52:12se prenne à la boxe pour prendre du muscle
00:52:14Trump, il a de très très gros biceps
00:52:16Nous, on a subi
00:52:18Non, la France a subi
00:52:20tellement d'annulations, soit avec l'Algérie
00:52:22la Tunisie, la Turquie et le Maroc
00:52:24ils ont toujours refusé de récupérer
00:52:26leurs OQTF. Qu'est-ce que la France
00:52:28qu'est-ce que le président de la République, monsieur Macron
00:52:30a pris comme décision ? Rien
00:52:32Aucune volonté politique
00:52:34Il n'a rien décidé. Pourquoi il n'a rien décidé ?
00:52:36Il a supposé quelques temps les visas
00:52:38Pendant le Covid
00:52:40il est passé à 70%
00:52:42ça a duré quelques mois
00:52:44On a ouvert quelques consulats supplémentaires
00:52:46en France. Et donc voilà
00:52:48Monsieur le président de la République, si je peux m'adresser à vous
00:52:50prenez un exemple
00:52:52du président américain
00:52:54prendre des sanctions sévères, les douanes
00:52:56augmenter les taxes
00:52:58sur les douanes et supprimer
00:53:00le maximum du visa, vous le réduisez
00:53:02à 80-90%
00:53:04et surtout, tant que BNC
00:53:06n'est pas libérée, on doit prendre
00:53:08des sanctions sévères contre l'Algérie
00:53:10parce qu'un nombre de libertés
00:53:12connues et reconnues
00:53:14sont toujours en prison et que nous
00:53:16quand on expulse les OQTF
00:53:18ils refusent de les récupérer. Il faut sanctionner ce pays
00:53:20Eric Tegner, est-ce que la méthode
00:53:22de Donald Trump est la bonne ?
00:53:24C'est la bonne et en plus c'est celle que souhaitent les gens
00:53:26c'est-à-dire vous élisez un président
00:53:28et le président dans la foulée il agit
00:53:30Il ne va pas écouter Maître Royce qui va dire
00:53:32Ah si, il va m'écouter ! C'est plus compliqué !
00:53:34On ne peut pas faire ça !
00:53:36Nous on a des responsables politiques qui
00:53:38systématiquement quand ils sont élus, qu'est-ce qu'on attend d'eux ? De voir quelles mains
00:53:40ils tendent justement à l'autre bord
00:53:42et quelles concessions il va faire. Lui il ne fait aucune concession
00:53:44ça fait 8 ans qu'il dit la même chose
00:53:46et il fait quoi aussi ? Il fait ce que vous ne faites pas
00:53:48ça veut dire qu'il établit clairement le lien entre
00:53:50immigration et insécurité
00:53:52il explique que c'est ce qui crée
00:53:54un danger pour les américains et donc
00:53:56il le met en top priorité. Pourquoi on ne le fait pas
00:53:58chez nous ? Au-delà du fait que l'Europe nous bloque
00:54:00etc. Parce qu'Emmanuel Macron
00:54:02et l'élite au pouvoir aujourd'hui est immigrationniste
00:54:04Mais il n'a rien à voir avec Macron
00:54:06Il n'a rien à voir avec l'Europe
00:54:08C'est pas l'Europe ça !
00:54:10C'est pas l'Europe !
00:54:12Quand on entend le ministre de l'économie dire
00:54:14hier soir sur une chaîne de télévision
00:54:16qu'il faut rester dans une immigration économique
00:54:18et qu'on en a besoin, on comprend pourquoi
00:54:20on n'exclut pas ces occultés
00:54:22Ça n'a rien à voir avec l'Europe !
00:54:24Il souhaite les mentionner en disant
00:54:26c'est une partie du sujet
00:54:28Il faut lutter contre l'immigration illégale
00:54:30mais je pense que Lombard
00:54:32il parlait d'une immigration légale
00:54:34Non c'est pour régulariser les actuels
00:54:36Est-ce qu'on prend la méthode Trump ?
00:54:38Est-ce qu'il faut appliquer la méthode Trump ?
00:54:40Vous reprenez la méthode Trump ?
00:54:42On prend les apparts !
00:54:44La faiblesse de la France
00:54:46et de l'incarnancement
00:54:48est tellement évidente
00:54:50Il faut prendre la méthode Trump
00:54:52C'est le contraire de ce que vous dites
00:54:54C'est pas du tout le contraire
00:54:56C'est le contraire de ce que pensent
00:54:58Eric Degner
00:55:00Il m'a mis dans une case
00:55:02Je ne trouve pas des excuses
00:55:04J'essaye de nuancer mon propos
00:55:06Et ce que fait Trump
00:55:08c'est qu'il trouve des remèdes
00:55:10Il parle pas des responsabilités
00:55:12Il trouve des remèdes
00:55:14Et c'est ce qu'il faut qu'on fasse
00:55:16Il dit c'est ça ou c'est rien
00:55:18Quand il n'est pas au droit du sol
00:55:20Qu'est-ce qu'on explique ?
00:55:22On est dans l'action
00:55:24Sur certains de ses décrets
00:55:26comme la suppression du droit du sol
00:55:28Les gens disent juridiquement
00:55:30ça tiendra peut-être pas
00:55:32Il n'en a rien à faire
00:55:34Et pendant ce temps-là
00:55:36qu'est-ce qu'on fait en France ?
00:55:38On a des associations
00:55:40qui vont dans les aéroports
00:55:42et qui distribuent des tracts
00:55:44pour dire voilà comment vous opposez
00:55:46au départ des migrants
00:55:48C'est là où on marche sur la tête
00:55:50Vous allez voir le reportage dans un instant
00:55:52mais franchement ça va devenir fou
00:55:54c'est à s'arracher le peu de cheveux
00:55:56qu'il nous reste
00:56:04En passant en vigilance rouge crue
00:56:06deux cours d'eau sont concernés par cette alerte
00:56:08Il s'agit de la Vilaine-Médianais-de-la-Sèche
00:56:10et huit autres départements
00:56:12ont eux été placés en vigilance orange
00:56:14crues, vagues-submersions
00:56:16ou encore avalanches
00:56:18La mairie du 12e arrondissement de Paris
00:56:20touchée dans la nuit de dimanche à lundi
00:56:22par un spectaculaire incendie
00:56:24les flammes ont embrasé son campagny
00:56:26l'haut d'une trentaine de mètres
00:56:28mais sans faire de victime
00:56:30font savoir les sapeurs-pompiers
00:56:32Puis dans la baie de Cannes
00:56:34les moines de l'abbaye de l'Erince
00:56:36lancent un appel au don via Facebook
00:56:38en cause la corrosion et les infiltrations
00:56:40qui détruisent peu à peu ce joyau patrimonial
00:56:42Exemple parmi tant d'autres
00:56:44le cloître du monastère n'a pas été réhabilité
00:56:46depuis le 19e siècle
00:56:50C'est pas le sujet
00:56:5211h35 sur CNews, merci d'être en direct avec nous
00:56:54et si la méthode Trump était la bonne
00:56:56si la méthode qui consiste à taper du poing sur la table
00:56:58pour renvoyer les migrants illégaux dans leur pays
00:57:00comme il l'a fait cette nuit
00:57:02on vous en parlait avec ceux qui s'est passé
00:57:04si la méthode était la bonne
00:57:06alors nous pendant ce temps en France
00:57:08il y a des associations qui vont dans les aéroports
00:57:10et vous allez regarder ce tract qui a été distribué
00:57:12la semaine dernière dans les aéroports
00:57:14qui s'intitule
00:57:16réagir en cas de déportation
00:57:18le mot est important quand même
00:57:20parce que c'est ce qu'il y a écrit en haut
00:57:22vous le voyez de votre écran
00:57:24réagir en cas de déportation
00:57:26en fait ça consiste à expliquer aux gens
00:57:28qu'il y a des migrants illégaux qui sont dans votre avion
00:57:30et qui sont en train d'être renvoyés dans leur pays
00:57:32il faut se manifester, il faut s'opposer
00:57:34il faut tenir bon
00:57:36il y a certains gestes à éviter
00:57:38en particulier sur les policiers par exemple
00:57:40il ne faut pas aller taper un policier
00:57:42c'est ce qu'on nous explique
00:57:44excusez-moi mais soit les gens sont débiles
00:57:46soit à un moment bien sûr qu'il ne faut pas taper un policier
00:57:48ça paraît tellement évident
00:57:50il faut s'opposer, ne vous asseyez pas
00:57:52ou levez-vous lorsque vous êtes dans l'avion
00:57:54pour que l'avion ne puisse pas décoller
00:57:56voilà ce genre de choses
00:57:58c'est hallucinant
00:58:00d'un côté vous avez Trump qui dit
00:58:02si vous ne reprenez pas vos migrants
00:58:04c'est fini, il y aura des taxes
00:58:06et de l'autre en France on est là en train d'expliquer
00:58:08aux voyageurs comment s'opposer
00:58:10à l'application de la loi
00:58:12parce qu'on rappelle que si des gens sont envoyés dans leur pays
00:58:14c'est l'application de la loi
00:58:16mais vous savez que c'est un écosystème d'associations
00:58:18qui touche près d'un milliard d'euros annuel justement
00:58:20parce qu'on leur a sous-traité cette immigration
00:58:22mais il repose sur quoi ?
00:58:24Lorsqu'on les met dans les avions
00:58:26déjà à l'époque il y avait des avocats, des associations
00:58:28qui leur disaient il faut que vous criez
00:58:30même certains déféquer sur eux-mêmes pour éviter d'être exclu
00:58:32maintenant on est en train de dire à la population
00:58:34faites ce que Fabien Roussel appelait et d'autres et Ruffin
00:58:36la désobéissance civile, voilà
00:58:38ils sont en train d'essayer d'utiliser la population
00:58:40mais qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait contre cette ultra-gauche aujourd'hui ?
00:58:42On la finance ?
00:58:44C'est les associations qu'on finance
00:58:46avec des avocats, regardez, ils connaissent parfaitement
00:58:48mais bien sûr, ils connaissent parfaitement
00:58:50ce tracté exemplaire, le droit des étrangers
00:58:52ils le connaissent, ils savent exactement
00:58:54qu'est-ce qu'il faut faire, pas faire, etc.
00:58:56et c'est ça ce qui est scandaleux, ils sont aidés par des profs d'université
00:58:58parce qu'il y a d'autres assauts comme ça
00:59:00moi je connais bien par exemple Abba Lekra
00:59:02où leur objectif c'est d'aller brûler des Sahara
00:59:04ils l'ont fait en Italie, dans le sud de la France
00:59:06pour libérer les migrants, et dedans il y a parfois
00:59:08des profs de Nanterre qui viennent
00:59:10leur donner des conseils, c'est ça le danger aujourd'hui
00:59:12Et pendant ce temps, vous avez également
00:59:14les fameux intellos, les fameux
00:59:16bourreaux de gauche qui vont dans les médias et qui disent
00:59:18oh là là mais Trump c'est une horreur
00:59:20c'est un nazi, écoutez Jacques Weber
00:59:22sur RTL
00:59:24Je suis un homme engagé comme je l'espère
00:59:26encore, il faudrait que
00:59:28beaucoup de gens le soient beaucoup plus
00:59:30moi je suis absolument mais sidéré
00:59:32estomaqué par la
00:59:34phasie qu'il y a autour
00:59:36de Trump, par la façon dont les gens
00:59:38acceptent, moi j'entends dans la rue
00:59:40dans les bistrots partout, oh bah finalement
00:59:42il va faire bouger les choses, oh bah finalement
00:59:44il va relever l'économie, mais
00:59:46il y a une feuille de cigarette entre
00:59:48nazisme et Trump
00:59:50Trump est une ordure absolue, un danger
00:59:52absolu non seulement pour son pays
00:59:54mais pour le monde entier
00:59:56c'est quelque chose de catastrophique
00:59:58qui nous arrive
01:00:00Voilà, Jacques Weber qui va plus loin, il dit il faut supprimer
01:00:02Donald Trump, c'est une ordure, écoutez
01:00:04On est dans très grand danger
01:00:06à cause de quelques monstres
01:00:08issus d'ailleurs, et c'est ça le grave
01:00:10problème, le très très grave problème qui est posé
01:00:12issus de la démocratie, pourquoi ?
01:00:14Parce que c'est la démocratie qui fait voter
01:00:16les gens, mais les votes
01:00:18maintenant les gens ne votent pas en termes
01:00:20d'opinion, avec une opinion construite
01:00:22raisonnée, intelligente, ils
01:00:24votent de façon pulsionnelle
01:00:26parce que au lieu d'aller
01:00:28se faire représenter, au lieu d'être
01:00:30structuré dans leur pensée, paf paf
01:00:32le téléphone, les machins, les réseaux sociaux, les trucs
01:00:34les pulsions, je t'aime, je t'aime pas, c'est comme
01:00:36le problème israélo-palestinien, on ne peut
01:00:38plus, on ne peut plus
01:00:40nuancer, on ne peut plus prendre le temps
01:00:42ce sont des, comme disait
01:00:44Ariane Mouchkine, qui est une
01:00:46grande femme de théâtre, elle disait
01:00:48c'est parce que nous sommes en retard
01:00:50qu'il faut prendre notre temps, et on est
01:00:52toujours en retard sur l'horreur, hélas, et il faut
01:00:54prendre notre temps, s'apaiser
01:00:56écouter, mais au nom de Dieu
01:00:58mais réveillons-nous, il faut que le monde
01:01:00descende dans la rue pour sortir
01:01:02cet horrible individu qu'est Trump
01:01:04ne pesons pas nos mots
01:01:06je sais bien que la diplomatie est obligée
01:01:08de faire attention, mais c'est un gros
01:01:10dégueulasse qu'il faut écrabouiller, qu'il faut
01:01:12supprimer littéralement
01:01:14voilà, heureusement qu'il demandait de la finesse
01:01:16donc vous l'avez compris, on n'est pas structuré
01:01:18donc on ne s'est pas voté, et en fait c'est lui
01:01:20qui va nous expliquer comment voter Karim
01:01:22en tout cas monsieur Weber, il est très mal placé
01:01:24pour parler de nuance, parce qu'il parle
01:01:26d'immense, mais c'est ce que, les propos sont
01:01:28monstrueux, et il appelle à tuer quelqu'un
01:01:30et ce qui m'a choqué aussi
01:01:32ce qui m'a beaucoup choqué aujourd'hui
01:01:34c'est le 4ème anniversaire de la libération
01:01:36de Schwizt, et qu'elle compare
01:01:38Donald Trump
01:01:40à un nazi, et il est en train
01:01:42de banaliser le nazisme
01:01:44c'est ça ce qui est dangereux, toute cette extrême gauche
01:01:46à chaque fois, elle est là
01:01:48à banaliser le nazisme
01:01:50mais ils ne se rendent même pas compte
01:01:52ce qui s'est passé
01:01:54pendant la 2ème guerre mondiale, 6 millions
01:01:56de juifs, et que les juifs aujourd'hui
01:01:58en France et dans le monde sont toujours exposés
01:02:00ils sont toujours menacés, et monsieur Weber
01:02:02il vient dire Donald Trump est un nazi
01:02:04il est en train de justifier même le nazisme
01:02:06Eric Rebelle
01:02:08Jacques Weber nous explique quand même qu'on ne s'est pas voté
01:02:10qu'on ne comprend rien, qu'on ne prend pas le temps
01:02:12lui il sait, et il nous explique en fait
01:02:14que Donald Trump est un gros dégueulasse qu'il faut supprimer
01:02:16au secours
01:02:18je suis effondré
01:02:20c'est la vieille tradition culturelle trotskiste
01:02:22vous savez qu'il considère qu'il faut conscientiser
01:02:24les masses, parce que le peuple n'est pas capable
01:02:26de penser par lui-même, donc il faut l'éduquer
01:02:28voire le rééduquer
01:02:30vous savez ça existait, les maoïstes
01:02:32les staliniens et tant d'autres
01:02:34ont voulu rééduquer le peuple
01:02:36ils ont voulu apprendre à bien penser
01:02:38je ne voudrais pas m'acharner sur Jacques Weber
01:02:40plus que ça, parce que moi je fais partie des gens
01:02:42qui considèrent que c'est un grand acteur
01:02:44l'un n'empêche pas l'autre
01:02:46je vais vous dire
01:02:48peut-être qu'il veut faire un buzz
01:02:50je crois même pas
01:02:52c'est l'esprit bobo
01:02:54des artistes, là tous les artistes vont lui dire
01:02:56bravo, formidable, etc
01:02:58vous savez bien
01:03:00ces gens, quand même, Trump il n'a pas été
01:03:02élu, c'est un triomphe
01:03:04cette élection américaine
01:03:06donc entendre quelqu'un comme Jacques Weber
01:03:08qui finalement s'oppose au suffrage
01:03:10universel triomphal pour Trump
01:03:12on en pense qu'on en veut, mais je rappelle
01:03:14qu'il a tous les leviers en main, ça peut être inquiétant
01:03:16mais en tout cas il les a
01:03:18et bien entendre quelqu'un qui prône la démocratie
01:03:20la liberté d'expression, dire
01:03:22en fait il faut mettre un trait
01:03:24sur la démocratie parce que les américains ont mal voté
01:03:26je trouve ça très inquiétant
01:03:28très inquiétant
01:03:30on va changer de sujet
01:03:32on va aussi parler de la vie quotidienne
01:03:34on va parler de la société
01:03:36on va parler de Charles Biétry qui était ici hier soir
01:03:38dans 7 à 8 avec un témoignage
01:03:40bouleversant que vous avez peut-être vu
01:03:42vous savez que Charles Biétry est atteint de la maladie de Charcot
01:03:44il ne peut plus parler
01:03:46il s'est exprimé via une voix synthétique
01:03:48c'est à dire qu'il a tapé ses réponses
01:03:50qui ont ensuite été formulées par une voix synthétique
01:03:52qui reprenait sa voix
01:03:54on va en parler avec un médecin
01:03:56dans un instant, le docteur Djamil Rahmani
01:03:58qui sera en direct avec nous, auparavant je vous propose
01:04:00de regarder cette interview qui a été réalisée par Audrey Crespo-Mara
01:04:04Ce voyage vers la Suisse, vous l'avez programmé ?
01:04:06Si en France les conditions
01:04:08ne sont pas réunies
01:04:10pour une mort douce
01:04:12et à peu près calme
01:04:14j'irai en Suisse, je suis inscrit
01:04:16tous les papiers sont signés
01:04:18le cercle de famille est d'accord
01:04:20ce qui ne m'empêche pas d'avoir en tête
01:04:22une statistique pas anodine
01:04:2490%
01:04:26des inscrits ne font pas le voyage en Suisse
01:04:28Ce sera votre cas
01:04:32Quel est votre plus grand souhait
01:04:34pour vous et vos proches ?
01:04:36Que la phrase de ma femme
01:04:38on rira jusqu'au bout, se vérifie
01:04:40A la fin de votre livre, vous imaginez
01:04:42les derniers instants de votre vie
01:04:44avec votre femme, votre fils et votre fille
01:04:46vous espérez, dites-vous
01:04:48avoir la force de leur murmurer
01:04:50une dernière fois, je vous aime
01:04:52C'est un moment qui peut être difficile
01:04:54mais qui peut être très beau
01:04:56S'il me reste un peu de lucidité
01:04:58j'espère qu'on se tiendra les mains
01:05:00que je les regarderai avec l'esquisse d'un sourire
01:05:02et que j'aurai la force de leur dire
01:05:04je vous aime et ce sera fini
01:05:08Nous savons tous que la fin est inéluctable
01:05:10et que le chagrin envahira
01:05:12ce qui reste
01:05:14Docteur Djamil Ramani
01:05:16il est puissant ce témoignage
01:05:18Moi ça me replonge
01:05:20dans des histoires
01:05:22dans des souvenirs
01:05:24de personnes
01:05:26en fin de vie
01:05:28qui désiraient vraiment
01:05:30en finir tellement la douleur était violente
01:05:32tellement la vie qu'ils avaient
01:05:34n'était qu'un ersatz
01:05:36de vie
01:05:38et nous n'avouions pas à l'époque
01:05:40les moyens
01:05:42d'abréger ces souffrances
01:05:44La loi Leonetti est arrivée
01:05:46nous permettant de sédater
01:05:48de façon plus puissante
01:05:50les patients
01:05:52C'est ce qu'appelle un peu l'euthanasie passive
01:05:54Quand on a Charles Biétric
01:05:56qui est confronté à la maladie de Charcot
01:05:58pour faire simple en deux mots
01:06:00c'est une maladie qui paralyse les organes
01:06:02C'est une maladie qui vous enferme
01:06:04en vous même et qui supprime
01:06:06votre respiration en fin de course
01:06:08c'est à dire que vous étouffez
01:06:10C'est une souffrance terrible
01:06:12C'est une souffrance absolument terrible
01:06:14et je comprends tous ces gens
01:06:16qui veulent en finir parce que la vie n'est plus la vie
01:06:18Ca veut dire qu'il n'y a aucun espoir ?
01:06:20Ah non, il n'y a vraiment
01:06:22clairement aucun espoir
01:06:24Chez certains
01:06:26comme chez beaucoup de cancéreux
01:06:28vient un moment
01:06:30où il n'y a plus d'espoir
01:06:32où les organes sont tellement abîmés
01:06:34par la maladie
01:06:36qu'il n'y a que souffrance
01:06:38Donc on n'a aucun moyen
01:06:40aujourd'hui de soigner
01:06:42ou d'arrêter la progression de la maladie ?
01:06:44Non, malheureusement non
01:06:46La maladie de Charcot c'est vraiment une horreur
01:06:48Ca veut dire que
01:06:50quand il parle de la mort
01:06:52il dit à un moment donné dans l'interview
01:06:54il me reste peut-être quelques semaines
01:06:56quelques mois à vivre
01:06:58Comment dans sa tête on vit avec ça ?
01:07:00On vit
01:07:02comme un condamné à mort
01:07:04on vit au jour le jour, à la minute
01:07:06en essayant d'avoir le meilleur
01:07:08de ce que la vie peut vous apporter
01:07:10en essayant d'avoir
01:07:12de dire les choses qu'on n'a jamais dites
01:07:14à ses parents
01:07:16à ses amis
01:07:18on essaye
01:07:20de négocier
01:07:22avec la vie et la mort en même temps
01:07:24On va réécouter un autre extrait de Charles Biettry
01:07:26qui dit quelque chose de très fort
01:07:28parce qu'il parle de la mort, bien évidemment
01:07:30c'était difficile de faire cette interview sans en parler
01:07:32et il dit que finalement mal mourir
01:07:34c'est la double peine
01:07:36C'est déjà dur de mourir
01:07:38mais alors mal mourir
01:07:40c'est double peine
01:07:42souffrir au fond d'un lit d'hôpital
01:07:44ne plus avoir le moindre échange
01:07:46avec ceux qu'on aime
01:07:48et qui ont mal de vous voir espérer la mort
01:07:50tout en sachant qu'il n'y a pas d'issue
01:07:52c'est dur
01:07:54j'attends un sursaut de nos gouvernants
01:07:56qu'ils votent cette loi à l'unanimité
01:07:58et que je puisse attendre la mort tranquillement
01:08:00sans être un boulet pour les miens
01:08:02Vous aimeriez éviter ce voyage de la Bretagne
01:08:04vers la Suisse pour une mort assistée
01:08:06entourée de votre femme et de vos deux enfants
01:08:08qui reviendront seuls
01:08:10vous aimeriez vous épargner ça ?
01:08:12Finalement, aller se suicider en Suisse
01:08:14n'est pas le rêve de ma fin de vie
01:08:16le voyage en voiture avec ma femme
01:08:18et mes deux enfants
01:08:20les visites de médecins inconnus
01:08:22avaler moi-même l'ultime cachet
01:08:24et savoir qu'ils vont rentrer en France
01:08:26tous les trois
01:08:28avec l'urne funéraire dans le coffre
01:08:30plus j'y pense, moins j'ai envie
01:08:32les soins palliatifs, s'il y a une loi
01:08:34feront peut-être l'affaire
01:08:36Et pourtant c'est contesté aujourd'hui
01:08:38certains contestent
01:08:40le fait de pouvoir choisir sa mort
01:08:42de pouvoir choisir de mourir
01:08:44Bien sûr, il faut
01:08:46si loi il y a, il faut que ce soit extrêmement encadré
01:08:48on ne peut pas permettre
01:08:50à n'importe qui de donner la mort
01:08:52à n'importe qui
01:08:54il faut qu'il y ait
01:08:56un collectif de médecins
01:08:58de psychologues qui attestent
01:09:00de la vraie réalité
01:09:02de la vraie volonté
01:09:04de la personne de mourir
01:09:06de la vraie
01:09:08de la véritable impossibilité
01:09:10de traiter, de soigner
01:09:12si ces garde-fous sont respectés
01:09:14et bien je pense
01:09:16qu'on peut voter cette loi
01:09:18Ce que décrit Charles Maitry
01:09:20c'est terrible parce qu'il décrit le chemin
01:09:22c'est-à-dire qu'il faut partir en Suisse
01:09:24en voiture avec sa famille
01:09:26prendre le dernier cachet
01:09:28puis la famille qui revient avec l'urne
01:09:30Partir dans l'inconnu
01:09:32Je trouve que c'est glaçant la façon qu'il a d'en parler
01:09:34C'est partir vers la mort
01:09:36vers le peloton d'exécution
01:09:38et infliger
01:09:40à sa famille
01:09:42ce voyage de retour
01:09:44avec ses cendres
01:09:46C'est vrai que c'est terrible
01:09:48Je suis percé par le témoignage de Charles Maitry
01:09:50je vous le dis franchement
01:09:52sa dignité
01:09:54la façon dont il lutte
01:09:56face à cette maladie incurable
01:09:58mais ça nous pose aussi
01:10:00et c'est ça qui est très fort dans son témoignage
01:10:02c'est nous-même la question face à notre dernier souffle
01:10:04c'est est-ce qu'on serait capable
01:10:06déjà d'en parler
01:10:08de cette manière-là
01:10:10presque apaisé je trouve
01:10:12il sait que c'est inéluctable
01:10:14qu'il va mourir
01:10:16mais la façon très lucide, très digne dont il en parle
01:10:18je sais même pas si c'est donné à n'importe qui
01:10:20de pouvoir s'en craquer
01:10:22quand il dit j'espère pouvoir tenir ma femme
01:10:24il parle beaucoup de sa femme
01:10:26et je crois que c'est elle qu'il aide à tenir
01:10:28et ses enfants
01:10:30c'est quelque chose qu'on rêve peut-être toujours
01:10:32de dire le moment venu
01:10:34à ses enfants
01:10:36ou à une partie de sa famille
01:10:38en sera-t-on capable
01:10:40Charles Maitry nous donne
01:10:42je trouve une leçon
01:10:44c'est une claque bouleversante
01:10:48c'est une magnifique leçon de vie
01:10:50c'est très émouvant
01:10:52et cette loi
01:10:54il faut la voter
01:10:56il faut pouvoir aider
01:10:58ces personnes qui sont en pleine lucidité
01:11:00mais quel que soit son avis
01:11:02je vois pas ce qu'on peut répondre à Charles Maitry
01:11:04honnêtement je pense que quelqu'un qui se retrouve face à Charles Maitry
01:11:06qui va lui dire non non t'as pas le droit
01:11:08je vois pas, je sais pas Eric Tagnère
01:11:10quelle est votre position là-dessus
01:11:12quand on a un cas en face de nous
01:11:14dans la théorie c'est bien beau de dire non
01:11:16on peut pas autoriser les gens à mourir
01:11:18à se suicider, il parle de suicide lui-même
01:11:20il emploie le mot suicide et pas tanazie
01:11:22je sais pas ce qu'on peut lui dire
01:11:24alors bien sûr que devant ce cas
01:11:26il y a cette loi
01:11:28moi après souvent quand on fait une loi
01:11:30le problème c'est qu'il faut sortir du cas individuel
01:11:32moi la problématique qui me pose problème
01:11:34c'est qu'aujourd'hui les soins palliatifs
01:11:36il y a quand même près d'une trentaine de départements
01:11:38où il n'y a pas accès
01:11:40qu'on est dans une société qui ne valorise pas la vie
01:11:42qui ne pense pas la vieillesse
01:11:44et donc aujourd'hui on sort cette solution
01:11:46pas dans son cas évidemment
01:11:48parce que c'est extrêmement précis
01:11:50mais le tanazie on le voit en Belgique
01:11:52comment peut y avoir aussi des véritables dérives
01:11:54vous êtes plutôt contre le tanazie ?
01:11:56si j'avais confiance dans l'état
01:11:58aujourd'hui
01:12:00je serais pour
01:12:02mais je n'ai pas confiance
01:12:04je suis plutôt contre aujourd'hui
01:12:06bien entendu je comprends son point de vue
01:12:08mais une loi on ne la fait pas
01:12:10par rapport à un cas individuel
01:12:12il y en a des milliers
01:12:14le docteur vous dit
01:12:16il y en a des milliers
01:12:18je suis d'accord, je vais commencer par expliquer cet élément
01:12:20je suis simplement en train de dire
01:12:22qu'il ne faut pas se tromper
01:12:24mais vous l'avez rappelé
01:12:26qu'il faut que ça soit un cadre
01:12:28mais on sait aussi qu'en permanence on l'ouvre
01:12:30cette loi de toute façon elle va passer
01:12:32parce que la majorité des français aujourd'hui sont pour
01:12:34donc ce n'est pas ma voix qui va empêcher que ça passe
01:12:36en revanche si je peux alerter sur le fait
01:12:38qu'à un moment donné d'ici 5, 10 ans
01:12:40les gens voudront ouvrir ce cadre là
01:12:42ça ne sera pas possible
01:12:44merci beaucoup docteur Jamil Ramani d'avoir été avec nous
01:12:46je précise votre livre
01:12:48les femmes de nos vies
01:12:50on se retrouve directement à partir de 10h35 à demain
01:12:52et d'ici là soyez prudents

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