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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 30 janvier 2025, Morandini live numéro 1584 sur CNews, première chaîne info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct à la Une, l'actualité que nous allons vivre en direct justement ce matin avec deux points du monde que nous allons observer, Gaza et Israël,
00:00:19avec la libération d'otages et les États-Unis, avec les recherches qui se poursuivent après cette incroyable collision cette nuit entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire.
00:00:29Israël, donc tout d'abord avec une première libération d'otages israéliens ce matin, un peu avant 9h30, c'est la soldate Agham Berger qui a été remise à la Croix-Rouge et qui est désormais libre.
00:00:41Deux autres otages devraient être libérés dans les minutes qui viennent. Les otages seront échangés contre 110 Palestiniens détenus par Israël, dont 32 condamnés à perpétuité selon une ONG palestinienne.
00:00:56Les prisonniers libérés, dont 20 seront exilés, doivent arriver à Ramallah en Cisordanie vers midi. L'accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier prévoit durant une première phase de 6 semaines
00:01:07la libération de 33 otages parmi lesquels on sait déjà que 800 morts en échange d'environ 1900 Palestiniens détenus par Israël. 7 Israéliennes, je vous le rappelle, ont déjà été libérés contre 290 Palestiniens.
00:01:21Nous serons en direct avec nos envoyés spéciaux dès le début de Morandini Live. Autre point en direct ce matin, ce sont les Etats-Unis et Washington puisque vous le savez, désormais, un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne American Airlines avec 64 personnes à bord.
00:01:39On a appris il y a quelques instants que de premiers corps ont été repêchés par les secours qui sont sur place, mais toujours pas de bilan officiel. Un accident incompréhensible selon Donald Trump qui s'est exprimé cette nuit.
00:01:53Alors que sait-on sur ce qui s'est passé aux Etats-Unis ? Le correspondant de CNews sur place, Ramzi Malouki.
00:02:00Il était 20h50, heure de l'Est, soit presque 3h du matin, heure française lorsqu'il y a eu une collision en vol entre, vous le disiez, un avion commercial de la compagnie American Airlines avec 60 passagers plus 4 membres d'équipage.
00:02:13Collision entre cet avion et un hélicoptère de l'armée de type UH-60, ce qu'on appelle communément les Black Hawks qui sont, il faut le savoir, sur la zone de Washington.
00:02:22Ils assurent généralement le transport des haut-gradés à bord. 3 soldats. Donc collision en vol. Les deux aéronefs, enfin l'hélicoptère et l'avion, sont tombés en petits morceaux d'après les premiers témoins.
00:02:36L'avion serait incliné de 90 degrés avant de tomber dans le fleuve Potomac. Et puis comme vous le disiez, les secours sont sur les lieux.
00:02:43Des pompiers, des gardes-côtes mais aussi, très important, des plongeurs dépêchés par le gouverneur de Maryland, de l'état voisin du Maryland, qui sont en train d'intervenir pour chercher d'éventuels survivants.
00:02:54Alors on sait qu'il y a des victimes. On n'a pas le bilan, bien évidemment. Les recherches sont encore en cours.
00:02:59Le président Trump, lui, a été briefé, tout comme la gouverneure du Kansas, puisque l'avion était en provenance de la ville de Wichita dans le Kansas, donc en allant vers Washington.
00:03:08Comme toujours dans ce genre de tragédie, American Airlines, la compagnie qui possède cet avion de ligne, a mis en place un numéro de téléphone d'urgence et une cellule psychologique.
00:03:20Voilà ce qu'on sait pour l'instant. D'autres informations vont toutefois arriver. On sait aussi que cet hélicoptère participait à un entraînement de nuit sur la zone de Washington au moment où s'est produit cette collision en vol.
00:03:35Merci Ramji Malouki, correspondant de CNews aux Etats-Unis. Nous allons bien sûr y revenir, mais c'est la pleine nuit, vous l'avez vu pour l'instant aux Etats-Unis.
00:03:42Les recherches se poursuivent et je vous l'ai dit, on l'a appris il y a quelques instants, de premiers corps ont été retrouvés, mais pas de bilan officiel.
00:03:49L'actualité en France, nous allons parler également avec un nouveau refus d'obtempérer, un nouveau drame hier après-midi sur l'autoroute A404 près d'Oyonnax dans l'Ain.
00:03:57Un gendarme a été grièvement blessé alors qu'un chauffard, écoutez bien, qui roulait à contresens sur l'autoroute a refusé de s'arrêter.
00:04:05Il a percuté le gendarme qui voulait l'intercepter à un péage. Le militaire poli traumatisa a été transporté à l'hôpital dans un état grave.
00:04:13Le suspect a pris la fuite et n'a pas été retrouvé pour l'heure. Malgré l'opération de recherche des forces de l'ordre, nous allons là encore y revenir dans cette émission.
00:04:23Vous vous en souvenez, hier, on vous montrait l'image de cet homme agressé au couteau dans le métro de Lyon, simplement pour avoir, par mégarde,
00:04:30bousculé un individu qui, au passage, a été interpellé hier après-midi. Eh bien, autre agression gratuite, moins grave, heureusement, ça s'est passé dans le métro parisien cette fois.
00:04:40Un homme fume dans une rame de métro bondée. Une passagère lui demande d'arrêter. L'homme va la saisir par la tête.
00:04:49Et vous, ne me touchez pas ! Non, je suis très calme, là, franchement ! Donc, ce que je vais faire, c'est que je vais prendre une photo de vous, et ensuite, j'irai à la police.
00:05:01Vous n'avez pas à me toucher. Maintenant, je vais travailler, je dois m'occuper de mes enfants.
00:05:04Voilà, incivilité et agression, là encore, nous allons y revenir dans cette émission. Ce rebondissement, hier soir, dans l'affaire de l'influenceur algérien Doualem
00:05:11que l'Algérie avait refusé de reprendre, eh bien, les avocats de l'influenceur estiment que c'est un camouflet pour le ministre Bruno Retailleau
00:05:19puisque cet influenceur ne pourra pas, dans l'immédiat, être extradé à nouveau vers l'Algérie.
00:05:25C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire de l'influenceur algérien Doualem. La justice a suspendu, ce mercredi, son expulsion vers l'Algérie.
00:05:34Elle estime que la procédure d'urgence utilisée par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau n'est pas justifiée.
00:05:40L'homme était ressorti libre de garde à vue avec une convocation pour un procès qui doit se tenir le 24 février.
00:05:46Le tribunal a toutefois refusé de suspendre le retrait du titre de séjour prononcé par le ministre de l'Intérieur.
00:05:52La décision du juge des références administratives était pour le moins surprenante puisque, dans un premier temps, le juge dit qu'il y a effectivement une atteinte grave à l'ordre public
00:06:04dans le comportement de cet influenceur algérien et, dans la même décision, il dit qu'il n'y avait pas urgence absolue à l'expulser.
00:06:14Il avait droit à comparaître devant une commission de magistrats suivant une procédure ad hoc.
00:06:20Ce sera également, bien évidemment, l'un de nos sujets de débat.
00:06:23Nous reviendrons également ce matin sur les déclarations sur Alice d'un réalisateur, le réalisateur Robert Guédic-Guian,
00:06:28qui était hier sur France Inter face à Léa Salamé où il a justifié le vol.
00:06:34Le réalisateur des films Marius et Jeannette ou encore le promeneur du champ de Mars a expliqué le plus sérieusement du monde que le vol participait en réalité à la répartition des richesses.
00:06:45Selon lui, il y a les bons et les mauvais voleurs. On écoute ce réalisateur totalement coupé des réalités.
00:06:52— Il y a des bons et des mauvais voleurs. Il y a des voleurs qui volent par nécessité, par...
00:06:59Le vol participe à la répartition des richesses, on pourrait dire. Donc il y a... Et on peut voler, évidemment.
00:07:05On peut voler sans violence. On peut voler pour de bonnes raisons. Le vol a toujours eu quelque chose à voir avec le banditisme social, on va dire.
00:07:12Il y a toute une histoire. Les historiens ont travaillé, d'ailleurs, sur le vol à travers les âges.
00:07:16Voilà, Robin Desbois, c'est évidemment un voleur que tout le monde revendique. Enfin, c'est un héros.
00:07:21Et bien sûr, il y a du vol crapuleux, destructeur.
00:07:25— Voilà. Je vous cache pas que ça va nous faire débattre également. Un mot également de l'actualité média, puisque Maxime Saada,
00:07:30le président du groupe Canal, était interrogé hier à l'Assemblée sur l'avenir de Cyril Hanouna.
00:07:35Va-t-il rester dans le groupe Canal ou partir dans le groupe M6 ? Comme le dit la rumeur. Écoutez la réponse de Maxime Saada.
00:07:42— La presse fait écho d'un passage de Cyril Hanouna sur M6. C'est un présentateur emblématique du groupe Canal.
00:07:51Est-ce que vous êtes vous-même en discussion avec Cyril Hanouna pour qu'il reste dans le groupe Canal ?
00:07:56— M. le président, Cyril Hanouna, on pourrait passer... On est en discussion pour le plus grand désarroi de certains ici ou de certaines.
00:08:10Mais on continue à discuter avec Cyril Hanouna. Voilà, on continue à discuter. Mais voilà, on continue à discuter.
00:08:19Les discussions ne sont pas closes. Il est possible... La presse en effet l'écho qu'il rejoigne. Il y a un autre groupe audiovisuel.
00:08:26Mais voilà, les discussions sont encore en cours. — Maxime Saada avec beaucoup d'humour et d'autodérision.
00:08:32Puisqu'on parle de C8, ne manquez pas ce soir à 20h20 sur C8 un numéro exceptionnel de Victime, le nouveau magazine que je vous propose
00:08:39avec des témoignages exceptionnels, dont celui justement d'un homme, le témoignage rare de cet homme battu par sa femme pendant 15 mois.
00:08:46Il a reçu des coups de poing. Il a été brûlé. Il a été humilié. Il a même failli mourir. Et il ne s'est jamais défendu, refusant de frapper une femme.
00:08:56— Il a un œil à moitié fermé. Il est tuméfié sur tout le visage. Il a le nez cassé. Il a des cicatrices un peu partout dans le cou, sur la tête.
00:09:03— Il est très maigre. Il est très sale. Il a une barbe. Il tient à peine debout. Je dirais qu'il est limite mourant. Enfin, il est moribond.
00:09:10Il est dans un état... C'est un homme fracassé, mais dans tous les sens du terme.
00:09:15— J'étais presque un cadavre ambulant. Je ne faisais plus que 66 kg pour mettre 83.
00:09:22— Vous aviez perdu 30 kg. — J'avais perdu 30 kg. — En un an. — En à peine un an.
00:09:28Maxime est directement transporté au CHU d'Angoulême. Il est en urgence absolue.
00:09:36— L'expertise médico-légale fait 5 pages. Elle parle d'hématomes, de coups de bâton, de cuir chevelu et de lèvres comportant de nombreuses plaies.
00:09:469 fractures sur les doigts et les 2 mains, des nutries. Vous avez été opéré d'urgence des parties génitales. Et vous avez 100 jours d'ITT.
00:09:56— Tout à fait. Et par la suite, je vais faire l'objet d'un total de 8 opérations inconscientes comme lourdes.
00:10:03Maxime va subir 4 opérations au niveau de l'oreille détruites à coups de pied. D'autres interventions seront nécessaires par la suite
00:10:15pour faire réparer la partie centrale du nez qui garde encore à ce jour les stigmates des violences subies.
00:10:24Les soignants n'ont jamais vu ça.
00:10:28— Voilà. Témoignage incroyable. Ce soir, dans Victime, à partir de 21h20, si on s'évite juste après, touche pas à mon poste.
00:10:34Et justement, la télé, les tops et les flops d'audience hier soir avec Mister Audience. A.S.Kévin, va-t'en.
00:10:40***
00:10:41— Hier soir en access, Nagui est resté très en forme avec n'oubliez pas les paroles sur France 2. L'animateur a rassemblé plus de 3 400 000 téléspectateurs.
00:10:49Loin derrière, avec 1 million de téléspectateurs de moins, le feuilleton de TF1 Demain nous appartient.
00:10:53Le 19-20 de France 3 sont au coude-à-coude. Coup de chaud pour cet aveau sur France 5 qui a perdu du terrain,
00:10:58se faisant repasser devant par la meilleure boulangerie de France sur M6.
00:11:02***
00:11:04À 20h, Gilles Boulot est resté largement en tête à plus de 5,3 millions. Si le 20h d'Ensophilapix sur France 2 est resté au-dessus des 4 millions,
00:11:12il reste largement derrière celui de TF1 qui fait 1,3 million de plus.
00:11:17***
00:11:19À 20h45, France 2 propose une émission spéciale avec l'interview de Gabriel Attal. Mauvaise idée, car France 2 est alors battu par 5 chaînes.
00:11:27Yann Barthez sur TMC, Cyril Hanouna sur Céville sont en effet devant France 2, qui doit se contenter de 2 millions de téléspectateurs.
00:11:33***
00:11:36En prime time, peu de monde devant la télé. TF1 est petit leader avec sa série « Hell's Bet », en rassemblant 2,5 millions de téléspectateurs.
00:11:43Les autres chaînes sont quant à elles sous les 2 millions. La série de France 2 « Made in France » et le magazine de France 3 « Secrets d'Histoire » sont à égalité.
00:11:50La série d'M6 « Le Tatoueur » d'Auschwitz n'est pas très loin derrière à seulement 1,8 million. Mais cette audience vous dit « À demain ! ».
00:11:57***
00:11:57Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct dans cette riche actualité. Aujourd'hui, Jules Laurence, bonjour.
00:12:01Bonjour Jean-Marc.
00:12:02Merci d'être avec nous, rédacteur en chef à Frontière. Christine Kelly, bonjour.
00:12:05Bonjour.
00:12:05Journaliste et présentatrice de Face à l'info, Rachida Kaout. Bonjour.
00:12:09Bonjour.
00:12:09Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:12:12Bonjour.
00:12:13Journaliste et docteur en philosophie. L'actualité en direct, c'est Israël, bien évidemment, avec une première otage qui a été libérée tout à l'heure, un peu avant 9h30.
00:12:21On rejoint tout de suite en direct, sur place, Régine Delfour qui est à Ramadgan. Bonjour Régine. Merci d'être avec nous.
00:12:28Quelles sont les dernières nouvelles que vous avez ? Que s'est-il passé ce matin exactement ?
00:12:32Eh bien Jean-Marc, vous l'avez dit, Hagan Berger a été libérée aux alentours de 9h30 heure française et c'est à peu près deux heures après qu'elle est arrivée sur le territoire israélien.
00:12:45Avant, il y avait eu cette mise en scène dans le nord de la bande de Gaza où on la voyait sur une extrade.
00:12:52Là, elle est dans un point, un lieu initial où elle reçoit des premiers soins médicaux et elle peut voir ses parents avant d'être transférée dans un hôpital.
00:13:01Celui de Bellinson, où elle va retrouver les quatre hôtes observatrices qui ont été libérées samedi dernier, ses amis.
00:13:09Hagan Berger a été enlevée en même temps que Nahama, Liri, Daniela et Karina le 7 octobre 2023 sur la base de Naralros.
00:13:18Et là, on attend, puisqu'il y a une nouvelle libération de deux autres otages, Gadi Mossis, 80 ans, et Herbel Yehoud.
00:13:25Et eux doivent être libérés dans le sud de la bande de Gaza, à Ranyounès.
00:13:29Et en fait, il y a encore une cérémonie extrêmement macabre organisée par le djihad islamique et le Hamas.
00:13:35Cette cérémonie va avoir lieu sur les ruines de la maison de Yair Sinouar.
00:13:39Et ensuite, ces deux otages vont également être transférés, certainement vers le point initial de Réim, avant d'être transportés dans deux autres hôpitaux.
00:13:49Et Herbel Yehoud devrait être transféré dans cet hôpital où nous trouvons avec Thibault Marcheteau, l'hôpital Cheba, à Ramadgan.
00:13:56Et à nouveau, je suppose que des mesures ont été prises pour les accueillir dans l'hôpital, des mesures, enfin, de la préserver.
00:14:02En particulier, des premiers contacts qu'elle puisse avoir pour ne pas qu'elle soit trop choquée par ce qu'elle va découvrir et ce qu'elle va apprendre de la situation.
00:14:12Oui, effectivement. Ici, à l'hôpital Cheba, il y a eu une aile qui a été aménagée spécialement pour ces otages.
00:14:19Puisqu'en novembre 2023, déjà, Miachem avait été accueilli là. Le 19 janvier dernier, en fait, ce sont les trois premiers otages qui ont été accueillis ici,
00:14:29qui sont d'ailleurs sortis en début de semaine. Et là, Herbel Yehoud va être dans cette aile où tout est fait, aménagé, pour qu'elle puisse passer du temps avec sa famille.
00:14:38Il va y avoir, évidemment, énormément d'examens médicaux. Il y aura des diététiciens, une aide psychologique. Et elle restera le temps qu'il faudra.
00:14:47— Merci beaucoup, Régine. On va vous retrouver, bien évidemment, à nouveau dans cette émission, puisque vous nous l'avez dit. Deux autres otages devraient être libérés dans les minutes qui viennent.
00:14:54Merci beaucoup. Dans un instant, on sera avec Mathieu Devesse, qui est également à Tel Aviv, sur la place des otages. Il va nous dire un peu également quelle est l'ambiance sur place.
00:15:02Et c'est vrai qu'on a parlé de cette mise en scène qui était faite. Et je vous précise, parce que c'est important de vous le dire aussi, qu'on a bien sûr ces images,
00:15:09mais on ne veut pas vous les diffuser. On refuse de les diffuser, parce que c'est une mise en scène, c'est une exploitation d'otages qui sont encore otages.
00:15:16D'ailleurs, au moment où ils sont exposés, ils sont montrés ainsi, donc on a décidé de ne pas vous montrer ces images. C'est un choix qu'on fait, qu'on assume,
00:15:23de ne pas vous montrer ces images. Christine Kelly, c'est vrai que ces libérations, on les attend. On les attend toujours avec beaucoup d'impatience.
00:15:31Et c'est très fort. On imagine ce que doivent ressentir ces gens, les familles. C'est une horreur totale.
00:15:38Une horreur totale. Et on est toujours partagé à ce moment-là entre espoir et désespoir. Et lorsque je vois le mot otage, on ne peut se poser la question de savoir qui est réellement otage.
00:15:51Est-ce que ce n'est pas l'Occident qui est otage ? Est-ce que ce n'est pas Israël complètement qui est pris en otage ? Est-ce que ce n'est pas notre démocratie complètement qui est prise en otage ?
00:16:01Pourquoi ? Parce que tout a été pensé en amont. Déjà l'attaque du 7 octobre, la réaction, et aussi la libération des otages. Et la réaction des médias sur la libération des otages.
00:16:13Qui est pris en otage ? Nous. Nous tous. On est tous au pied, justement, en train de filmer, en train d'appliquer ce plan qui a été pensé bien en amont. On est tous otage.
00:16:25Et c'est pour ça que la seule chose qu'on vous montre, et que vous voyez en ce moment à l'antenne d'ailleurs, ce sont les voitures de la Croix-Rouge. C'est la seule image que l'on accepte de vous montrer, Rachida Kaout.
00:16:35C'est vrai qu'il y a une forme de prise d'otage, et elle a totalement raison, Christine Kelly, qui continue. C'est-à-dire que les médias sont également pris en otage avec cette mise en scène macabre qui est réalisée.
00:16:45Ce qu'il faut retenir, c'est surtout, finalement, la libération du monde entier. Là, aujourd'hui, en fait, on assiste à une libération du monde entier. Que cette guerre s'arrête, que ces otages soient libérés, que ces familles puissent retrouver leurs proches.
00:16:59Aujourd'hui, je rejoins tout à fait ce que vous avez dit, Christine Kelly, c'est que, stop, aujourd'hui, faisons place, justement, à un avenir vraiment meilleur.
00:17:09Je sais que ce n'est pas le monde merveilleux des bisenounours, mais je pense qu'aujourd'hui, c'est une libération de tous les peuples du monde entier, parce que nous avons tous subi ce qui s'est passé dans cette région du monde.
00:17:21Nous en subissons encore les conséquences. Ce sont des débats passionnés qui ont conduit à de nombreuses... Vous avez vu ce qu'on a fait, déjà, en France...
00:17:28— Je comprends votre enthousiasme. Rachida, je précise que ce n'est pas tous les otages qui sont libérés. Vous dites que c'est une libération du monde, etc. — Non, mais c'est très... Oui.
00:17:34— Il y a juste... Dans le meilleur des cas... Et je mets du conditionnel encore, parce que pour l'instant, il n'y a qu'une soldate qui a été libérée. Donc on attend deux autres.
00:17:40Mais on sait que ça peut basculer à tout moment. Il y a juste... Pour l'instant, aujourd'hui, c'est juste 3 otages. Et il en reste encore. Ne l'oublions pas.
00:17:46Donc la libération du monde, c'est un beau discours, mais on n'y est pas tout à fait encore. — Non, c'est de l'espoir. C'est vraiment de l'espoir de voir, justement,
00:17:53eh bien tous ces otages libérés, malgré, bien sûr, tous ces otages aussi qui sont morts, toutes ces familles encore endeuillées, toutes...
00:17:59— Mais oui, mais c'est sordide. Excusez-moi, c'est tellement sordide, parce qu'il y a des dizaines de terroristes qui doivent être libérés en même temps.
00:18:06C'est les exigences des Palestiniens. Non, mais je sais bien. Mais c'est terrible. Il faut pas oublier qu'il y a un marché sordide. Il y a une exploitation.
00:18:13Il y a une communication dégueulasse – excusez-moi – qui est faite par le Hamas. Mais bon, on pouvait pas attendre autre chose. Donc voilà, il y a tout ça.
00:18:20Juste, je vous donne la parole dans un instant. On va repartir en Israël. On va à Tel Aviv, place des otages, justement, où nous attend Mathieu Devesse,
00:18:26qui est avec Jérôme Rampenoud sur place. Bonjour, Mathieu. Je suppose que l'émotion est très forte, parce que comme à chaque fois,
00:18:33les images de ces libérations doivent être retransmises sur cette place.
00:18:37— Effectivement, cher Jean-Marc, des centaines d'Israéliens rassemblés ici sur cette place des otages, donc, de Tel Aviv.
00:18:46Vous voyez derrière moi cette foule de plus en plus compacte, car les manifestants continuent à affluer. Et d'ailleurs, regardez, tous ont les yeux rivés.
00:18:55Vous le disiez, Jean-Marc, sur cet écran géant qui retransmet en direct, donc, la libération des otages. Une émotion, bien sûr, palpable.
00:19:02Je peux vous dire que ça fait 2 heures que, bien sûr, les premières larmes ont commencé à couler sur le visage des manifestants.
00:19:09Ces manifestants derrière moi qui ne cessent de brandir des pancartes avec les portraits, bien sûr, des otages qui sont toujours retenus dans la bande de Gaza.
00:19:17Il y a également – vous pouvez les voir – ces drapeaux israéliens qui ne cessent d'être agités.
00:19:21Il y a également beaucoup de slogans des manifestants qui scandent des slogans pour réclamer la libération de tous les otages sans exception.
00:19:30Je me suis entretenu avec beaucoup d'Israéliens. Il y a beaucoup de sentiments qui s'entremêlent, qui s'entrechoquent, je dirais même.
00:19:36Une Israélienne me disait « J'ai été profondément choqué par ces nouvelles images des terroristes du Hamas, cette mise en scène des hommes cagoulés, armés,
00:19:44qui ont encore demandé à cette jeune otage de 20 ans seulement de monter sur une estrade devant une foule de Palestiniens ».
00:19:51Cette manifestante, elle me disait « Ils veulent nous faire croire qu'ils sont forts, ces terroristes ».
00:19:56Mais moi, j'ai envie de leur répondre « Nous sommes encore plus forts qu'eux ».
00:19:59Alors que l'émotion est palpable, bien sûr, deux otages doivent encore être libérés. Deux otages israéliens doivent encore être libérés aujourd'hui.
00:20:07Une femme de 29 ans, un homme de 80 ans. Ils auront passé 482 jours entre les mains des terroristes et majoritairement, bien sûr, dans les tunnels de Gaza.
00:20:17– Merci beaucoup Mathieu Devese, en direct avec Jérôme Ramboutou et en vous retrouvant un peu plus tard également dans l'émission.
00:20:21On attend cette libération, on espère qu'elle aura lieu dans les minutes qui viennent.
00:20:25Et c'est vrai, Jules Laurence, on parle beaucoup de ces images qui sont montrées,
00:20:28je le redis, qu'on décide de ne pas vous montrer volontairement pour ne pas rentrer dans ce jeu.
00:20:32Cette exploitation, elle est terrible en fait.
00:20:34– La libération des otages donne évidemment lieu à des images très émouvantes du côté israélien,
00:20:39de réconciliation, de retrouvailles de ce peuple.
00:20:43Mais il faut considérer évidemment que, premièrement, il y a ceux qui peuvent être libérés et il y a ceux qui restent déjà, en ce moment.
00:20:49Il y a évidemment un échange qui est inégal entre des centaines de terroristes
00:20:54qui sont libérés face à quelques vies humaines israéliennes.
00:20:57Donc on voit la valeur de la vie qui est différente en fonction des deux pays.
00:21:01Et il ne faut jamais oublier, je pense qu'il faut aussi penser l'après pour ces otages.
00:21:04C'est-à-dire que quelque part, ils sont peut-être encore toujours,
00:21:07ils seront peut-être encore dans les mois, les années à venir, toujours prisonniers.
00:21:10Ils ont vécu des sévices, ils ont vécu des traumatismes d'un point de vue psychologique.
00:21:15Peut-être que certains ne s'en remettront jamais,
00:21:17certains ne retrouveront jamais une véritable liberté par rapport à ce qu'ils ont vécu.
00:21:21N'oublions jamais ceux qui ont connu le Bataclan,
00:21:23ceux qui ont connu Charlie Hebdo, qui n'en se sont jamais remis, certains s'en sont suicidés.
00:21:28Donc ces otages, ils ont peut-être retrouvé une forme de liberté,
00:21:31mais peut-être que la masse leur a pris leur liberté aussi pour toujours.
00:21:35– Et je pense, Hélas, qu'il n'y a pas beaucoup de doute sur ce que vous dites.
00:21:38C'est-à-dire, je crois qu'on ne se remet jamais de quelque chose comme ça.
00:21:41C'est tellement violent, c'est tellement dur, et puis ça a été tellement long.
00:21:44C'est une vie, c'est des vies qu'ils ont massacrées en prenant les otages.
00:21:50– Exactement, et de les obliger à sourire, de les obliger à monter sur scène, Mathias.
00:21:54– Oui, je souscris à tout ce qui vient d'être dit.
00:21:57La première chose, c'est qu'évidemment,
00:21:59on ne peut que se réjouir de la libération de ces malheureux otages.
00:22:03Après, moi, je suis extrêmement surpris par, effectivement, la mise en scène, premièrement.
00:22:07Et puis, le feuilletonnage, c'est-à-dire qu'on feuilletonne cette libération de jour en jour.
00:22:13Et ce feuilletonnage est contrôlé par le Hamas.
00:22:17C'est-à-dire qu'en fait, comme le disait très justement Christine,
00:22:21on est pris en otage d'une histoire que nous raconte le Hamas.
00:22:25Et je trouve ça incroyable, c'est-à-dire que…
00:22:28– À nous de prendre du recul, enfin, c'est notre rôle à nous.
00:22:30J'en avais fait ce qu'on essayait de faire, justement, en sélectionnant les images.
00:22:33– Ça interroge quand même sur la stratégie d'Israël et sur la faiblesse d'Israël.
00:22:37Parce qu'Israël, pour le coup…
00:22:39Non, Israël est un peu pris en otage de ça.
00:22:41– Oui, parce que la vie humaine est plus importante pour eux.
00:22:43En fait, c'est ce qu'ils ont toujours expliqué.
00:22:45Ils ont toujours expliqué que la vie humaine, pour eux, c'était au-dessus de tout.
00:22:48Et qu'ils sont prêts à libérer des terroristes, même certains condamnés à vie, pour la libération.
00:22:51– Je suis très surpris de voir que, manifestement, le Hamas est encore très puissant
00:22:55puisqu'il contrôle la situation, première chose.
00:22:58Et puis, deuxième chose, il y a un sadisme absolu.
00:23:01Il a été annoncé que dans le nombre d'otages qui devaient être libérés,
00:23:04il y en avait huit morts.
00:23:06Et on ne sait pas lesquels.
00:23:08Et on attend l'information.
00:23:09C'est d'un sadisme total.
00:23:12Et on est, justement, comme le disait Christine, pris en otage de ça.
00:23:15C'est terrible.
00:23:16– C'est une horreur, celui-là.
00:23:17– Il y a vraiment une horreur dans l'horreur, entre guillemets.
00:23:20– Exactement.
00:23:20Bon, tout à l'heure, on retournera, bien évidemment, en Israël.
00:23:23Et puis, on vous dira, dès que les deux autres otages,
00:23:25puisqu'on attend deux autres libérations, dès qu'ils sont libérés,
00:23:29on y reviendra.
00:23:30On parlera également d'actualité en France, juste après 11 heures.
00:23:33Et puis, on parlera aussi de ce qui s'est passé au-dessus de Washington cette nuit.
00:23:35Parce que les images sont surréalistes.
00:23:37La situation est surréaliste.
00:23:38On sera avec Michel Polacco, que vous connaissez,
00:23:40grand spécialiste de l'aviation, qui va nous expliquer
00:23:42comment c'est possible, ce qui s'est passé.
00:23:45Donc, tout ça, c'est dans un instant.
00:23:47Tout de suite, le CNews Info.
00:23:48Il est signé sur Maïa Labidi.
00:23:50– C'est l'une des images fortes de cette matinée.
00:23:56La joie de la famille d'Agamberger, la soldate israélienne et ex-otagée,
00:24:00désormais en Israël.
00:24:02Au total, vous l'avez dit, Jean-Marc,
00:24:048 otages devraient être libérés ce jeudi,
00:24:06dont 3 Israéliens et 5 Thaïlandais.
00:24:09Un quatrième échange est prévu ce samedi,
00:24:11avec la libération de 3 autres otages,
00:24:13selon le calendrier annoncé hier par Israël.
00:24:17Une élève du lycée, Emile Zola, tué et une quarantaine de blessés
00:24:20dans l'accident d'un car scolaire à proximité de Châteaudun ce matin.
00:24:24Le bilan reste provisoire et les causes de l'accident sont pour l'heure inconnues.
00:24:28Une quarantaine de sapeurs-pompiers sont déployés sur place,
00:24:32précise la préfecture d'Eure-et-Loire.
00:24:35Et puis, le PS prévient, je cite,
00:24:37que s'il n'y a pas d'ouverture à gauche aujourd'hui,
00:24:39le parti votera la censure.
00:24:41Déclaration quelques minutes seulement
00:24:43après le début de la commission mixte paritaire.
00:24:467 députés et 7 sénateurs sont réunis depuis 9h30 ce matin
00:24:50pour accoucher d'une version commune du projet de loi de finances.
00:24:5611h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:24:58Dans un instant, on parlera de la France
00:25:00et on vous racontera d'ailleurs ce nouveau refus d'obtempérer
00:25:04qui s'est déroulé dans l'Ain et un gendarme qui est dans un état grave.
00:25:07On va vous donner les détails dans un instant sur cette information.
00:25:09Mais tout d'abord, ce qui s'est passé à Washington cette nuit,
00:25:12parce que c'est totalement sur Alice.
00:25:13Vous avez sans doute vu les images de ce crash
00:25:16et vous allez les revoir.
00:25:17Regardez au fond de l'image,
00:25:19il y a cet hélicoptère qui rentre dans l'avion,
00:25:23on le voit, voilà.
00:25:24Et puis, le clash, ça paraît sur Alice,
00:25:27on était par temps clair.
00:25:28Autre vision de cet accident,
00:25:31regardez au fond, tout au fond,
00:25:33vous allez voir encore l'explosion de cette collision
00:25:37avant d'essayer de comprendre comment un hélicoptère militaire
00:25:39a pu rentrer dans un avion de ligne d'American Airlines
00:25:42où il y avait 64 personnes à bord.
00:25:45Tout de suite, le rappel des faits.
00:25:48À son bord, 60 passagers et 4 membres d'équipage.
00:25:53Un avion de ligne d'American Airlines
00:25:55est entré en collision mercredi soir
00:25:57avec un hélicoptère militaire juste au-dessus de Washington.
00:26:00L'accident a eu lieu tout près de l'aéroport national Ronald Reagan.
00:26:05Le trafic a depuis été suspendu.
00:26:07Le chef des pompiers de l'aéroport
00:26:09a pris la parole ce jeudi matin.
00:26:11Il s'agit d'une opération active qui va durer de nombreuses heures.
00:26:16Nous continuons à travailler sur les différentes opérations de sauvetage.
00:26:19Cela durera un moment.
00:26:20Nos pensées et nos prières vont aux familles.
00:26:22Sur son réseau social, Trouffes Social,
00:26:26le président américain Donald Trump
00:26:28a estimé que la collision aurait dû être évitée.
00:26:31L'avion était sur une trajectoire d'approche parfaite vers l'aéroport.
00:26:35L'hélicoptère allait droit vers l'avion pendant un certain temps.
00:26:38La nuit était claire. Les lumières de l'avion brillaient.
00:26:41Pourquoi l'hélicoptère n'est pas monté ou descendu ou a effectué un virage ?
00:26:45C'est une situation terrible qui a priori aurait dû être évitée.
00:26:49L'avion venait de Wichita au Kansas
00:26:52et devait atterrir à Washington à 21h heure locale.
00:26:55Une opération de recherche et de sauvetage impliquant 300 secouristes est en cours.
00:27:00Le chef des pompiers de Washington a évoqué des conditions extrêmement difficiles pour les secouristes.
00:27:05Les eaux du fleuve avoisinent les moins 1 degré à cette période de l'année.
00:27:09On a appris il y a quelques instants, on vous le disait dans le sommet,
00:27:13on a appris que des premiers corps avaient été découverts.
00:27:16On va avoir l'occasion d'y revenir.
00:27:18On écoute le patron d'American Airlines qui s'est exprimé il y a quelques instants.
00:27:23Tout d'abord, et c'est le plus important,
00:27:25je voudrais exprimer notre profonde tristesse face à ces événements.
00:27:29C'est un jour difficile pour nous tous chez American Airlines.
00:27:32Nos efforts se concentrent désormais entièrement sur les besoins de nos passagers,
00:27:35des membres d'équipage, de nos partenaires, des premiers intervenants,
00:27:39ainsi que de leurs familles et de leurs proches.
00:27:41Nous coopérons pleinement avec le Conseil National de la Sécurité et des Transports
00:27:45et nous continuerons à fournir toutes les informations que nous pourrons.
00:27:48Notre coopération est sans faille
00:27:50et nous voulons apprendre tout ce que nous pouvons sur les événements d'aujourd'hui.
00:27:53Allez, on est en direct avec Michel Polacco, journaliste spécialiste aéronautique et de l'espace.
00:27:57Bonjour Michel, merci d'être en direct avec nous.
00:27:59Est-ce que vous avez été autant surpris que nous en voyant cet accident ?
00:28:05Oui, bien sûr, parce que d'abord, c'est très rare qu'on ait des images de ce genre de choses.
00:28:09Deuxièmement, ces choses-là se produisent extrêmement rarement.
00:28:13Moi, j'ai compté une dizaine de collisions en vol qui ont touché des avions civils en 40 ans.
00:28:19Vous voyez, ce n'est pas beaucoup en 50 ans.
00:28:21Donc, c'est extrêmement rare.
00:28:23Cela dit, là, on est dans une zone particulière, l'aéroport Reagan National de Washington,
00:28:29qui est un aéroport avec beaucoup de trafic,
00:28:31et un hélicoptère militaire qui traverse cette zone,
00:28:35manifestement autorisé par des contrôleurs,
00:28:38mais dans des conditions de suivi qui semblent assez bizarres.
00:28:42Expliquez-moi comment ça se passe.
00:28:44L'hélicoptère, il a vu l'avion ?
00:28:46En plus, visiblement, c'est par temps clair.
00:28:48En tout cas, c'est ce qu'a dit Donald Trump quand il a publié son tweet.
00:28:52Il dit qu'on était par temps clair. C'est assez incompréhensible.
00:28:54L'hélicoptère, il doit bien le voir, l'avion, en face de lui ?
00:28:58Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:29:00Vous savez, la nuit, quand vous êtes en vol,
00:29:02vous avez beaucoup de lumières autour de vous.
00:29:04Il y a des lumières au sol, il y a les lumières de la piste devant.
00:29:08Il y a d'autres aéronefs dans la zone.
00:29:11Vous avez des étoiles lorsque le ciel est clair, ce qui était le cas cette nuit.
00:29:15Vous avez énormément de points lumineux.
00:29:17Beaucoup d'entre eux bougent.
00:29:19Vous vous concentrez sur ce qui vous intéresse,
00:29:21c'est-à-dire, d'une part, le cockpit à l'intérieur de l'avion,
00:29:24et d'autre part, à l'extérieur, la rampe d'approche et la piste que vous visez,
00:29:28puisque c'est là que vous allez vous poser.
00:29:30C'est ça que vous regardez.
00:29:31Pour l'avion de ligne, il n'y avait pas vraiment de possibilité
00:29:33de voir cet hélicoptère qui était à l'arrière et à droite de lui.
00:29:37Quant à l'hélicoptère, c'est un peu la même chose.
00:29:39La nuit, on évalue très difficilement les variations de trajectoire.
00:29:44Ce qu'on appelle les cap-collisions, si vous voulez.
00:29:46C'est assez difficile à évaluer.
00:29:48C'est pour ça qu'il y a des contrôleurs du ciel.
00:29:50C'est pour ça qu'il y a des systèmes anticollisions, qu'on appelle les TECAS.
00:29:54Et normalement, l'un plus l'autre doit permettre d'éviter ce genre de situation dramatique.
00:29:59Manifestement, les contrôleurs n'ont pas tout à fait pris en compte les choses
00:30:03d'une manière, on va dire, rationnelle.
00:30:05L'hélicoptère a été autorisé à transiter manifestement dans cette zone.
00:30:10Mais bien qu'autorisé à transiter dans cette zone,
00:30:13il n'a pas été véritablement suivi dans le détail par les contrôleurs.
00:30:17Et son système d'alerte qui permet à l'avion civil de le voir ou à lui de voir l'avion civil,
00:30:24c'est un dispositif militaire qui n'était peut-être pas connecté pour pouvoir
00:30:28être compatible avec les systèmes civils.
00:30:31Puisque vous savez que les hélicoptères militaires, leur mission c'est de voir,
00:30:34mais c'est surtout de ne pas être vu. Voilà.
00:30:37Mais Michel, il n'y a pas un radar basique sur un hélicoptère ?
00:30:39C'est-à-dire un radar qui vous indique, même s'il n'est pas connecté au système civil,
00:30:43il n'y a pas un radar qui vous indique qu'il y a un avion en face qui arrive ?
00:30:47Vous avez tellement de tâches sur votre radar dans ce genre de zone
00:30:53où il y a énormément de trafic, que bien évidemment,
00:30:56vous ne pouvez pas faire de la déconfliction.
00:30:59Il n'était pas en mission de guerre, si vous voulez, avec des cibles.
00:31:04Donc, il n'était pas en train de spotter, de regarder toutes les tâches
00:31:09qui apparaissaient sur son radar.
00:31:11À mon avis, il devait être en train de regarder pas mal à l'extérieur.
00:31:14Et je pense qu'ils n'ont pas vu que cette trajectoire d'avion
00:31:19était une trajectoire collision avec eux.
00:31:23Et est-ce que pour vous, ça remet en cause la sécurité aérienne ?
00:31:28Non, ça ne remet pas en cause la sécurité aérienne.
00:31:31En revanche, il faudrait quand même bien veiller, d'une part,
00:31:33à ce que les contrôleurs, lorsqu'ils donnent des autorisations de transit,
00:31:36comme ça a dû être le cas,
00:31:39font un suivi ensuite extrêmement précis de l'aéronef en transit.
00:31:43Et je suis un peu surpris qu'il ne l'ait pas eu au radar longtemps à l'avance.
00:31:48Et puis, deuxièmement, que le système de transpondeurs radar
00:31:53du bord de l'hélicoptère militaire, qui généralement est un IFF,
00:31:57c'est-à-dire Identification Freight Non-Fry,
00:31:59c'est-à-dire un système fait pour identifier les amis, les ennemis,
00:32:02ne soit pas déconnecté pour pouvoir identifier tout le monde
00:32:06et pas uniquement les amis ou les ennemis.
00:32:09Merci beaucoup Michel Polacco, journaliste et spécialiste aéronautique.
00:32:12Merci d'avoir été en direct avec nous pour nous éclairer sur ce drame.
00:32:16Des premiers corps ont été retrouvés.
00:32:18Je vous rappelle qu'il y avait 64 personnes à bord de l'avion.
00:32:21Il y avait également des militaires qui étaient dans l'hélicoptère.
00:32:25Et hélas, vous voyez les images en ce moment des recherches qui sont en cours,
00:32:28puisque c'est la nuit aux États-Unis.
00:32:30Il est 6 heures de moins à Washington et vous voyez ces recherches qui sont en cours.
00:32:35Le lac est très froid à cette période de l'année.
00:32:40On parle de zéro, voire 1 degré.
00:32:42Ça fait plusieurs heures que l'avion est maintenant tombé dans l'eau.
00:32:45Et hélas, il y a assez peu de chances de retrouver des survivants,
00:32:50même si les recherches se poursuivent.
00:32:52Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:32:54Oui, Christine.
00:32:55J'aimerais bien rebondir sur ce qu'a dit Michel Polacco,
00:32:58qui voit la bouteille à moitié pleine.
00:33:01Si vous permettez, on peut aussi voir la bouteille à moitié vide,
00:33:04si vous permettez, avec bien sûr beaucoup de conditionnels.
00:33:08Il n'empêche que c'est pas ceinture et bretelle, l'aéronautique.
00:33:11L'aéronautique, c'est ceinture, bretelle, double ceinture, double bretelle.
00:33:15Premièrement, en général, tous les accidents, c'est une erreur humaine.
00:33:19Ce n'est pas une erreur technique.
00:33:21Deuxièmement, comment dirais-je,
00:33:25il y a très très très peu de chances que l'hélicoptère n'ait pas vu l'avion.
00:33:32On peut dire tout ce qu'on veut.
00:33:33Il y a, si lui n'a pas vu, il y a en général un copilote.
00:33:37Si le copilote n'a pas vu, il y a les contrôleurs aériens.
00:33:39S'il n'y a pas le contrôle aérien, il y a le système automatique de l'avion
00:33:43ou de l'hélicoptère qui permet de voir qu'il va se passer quelque chose.
00:33:46Donc dans l'inconscient collectif, mettons les deux pieds dans le plat,
00:33:49tout le monde pense au 11 septembre, tout le monde se pose des questions.
00:33:52On peut se la poser avec plein d'interrogations,
00:33:55mais là, ce qui se passe, ce qui s'est passé, ce qu'on a vu, est totalement anormal.
00:34:00Totalement anormal.
00:34:02J'ai travaillé dans l'aéronautique, j'ai eu beaucoup de proches qui ont travaillé dans l'aéronautique.
00:34:05Ce qu'on a vu est totalement anormal.
00:34:08Alors bien sûr, on ne peut pas...
00:34:09C'est bien parce que vous osez dire quelque chose auquel on a tous pensé
00:34:12et que personne n'ose dire parce qu'on ne veut pas non plus créer de psychose ou quoi que ce soit.
00:34:16Mais mettons des points d'interrogation, soyons prudents.
00:34:19Est-ce volontaire ? Voilà, pour le dire de façon plus simple.
00:34:22Ce qui s'est passé la dernière fois avec un homme de l'armée américaine
00:34:26lorsqu'elle avait foncé la voiture en Louisiane, c'était aussi quelqu'un d'un...
00:34:30Donc tout le monde se pose des questions en sachant que l'aéronautique est extrêmement bien sécurisée en général.
00:34:38Le 11 septembre, ça ne l'était pas.
00:34:40Écoutez, on va continuer, bien évidemment, on met des points d'interrogation sur tout ce que vous avez dit, bien évidemment.
00:34:45C'est des questions qui vont se poser.
00:34:47Donald Trump était très en colère, visiblement, quand il a tweeté cette nuit.
00:34:50Et on peut le comprendre, il ne comprend pas d'ailleurs, lui aussi, comment un tel accident est possible.
00:34:55Que ce soit au niveau des contrôleurs aériens, vous l'avez dit, que ce soit au niveau de l'hélicoptère,
00:34:59que ce soit au niveau visuel, parce que visiblement, on aurait pu voir l'avion,
00:35:03que ce soit au niveau des moyens techniques pour détecter l'avion.
00:35:06Il y a tellement de questions qu'effectivement, celles que vous avez posées peuvent se rajouter à tout ça, Christine.
00:35:11Voilà donc ce qu'on pouvait dire, on continue à suivre ça, bien évidemment.
00:35:14On revient en France et alors là, je voudrais vous parler d'un drame qui s'est déroulé hier
00:35:19et qui, hélas, une fois de plus, est passé inaperçu.
00:35:21C'est un nouveau refus d'obtempérer qui s'est déroulé sur l'autoroute A404 près de Doyonax, dans l'Ain.
00:35:27Un gendarme a été grièvement blessé, alors qu'un chauffard, écoutez bien,
00:35:30qui roulait à contresens sur l'autoroute, a refusé de s'arrêter.
00:35:35Il a percuté le gendarme qui voulait l'intercepter au péage.
00:35:38Le militaire poli traumatisé a été transporté à l'hôpital dans un état grave.
00:35:43Le suspect a pris la fuite, il n'a pas été retrouvé, à l'heure qu'il est,
00:35:46malgré l'opération de recherche des forces de l'ordre.
00:35:49On est en direct avec Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:35:53Bonjour Axel Ronde, merci d'être en direct avec nous.
00:35:55On l'a dit, ce sont des gendarmes qui sont concernés par ce dossier,
00:35:58mais bien évidemment, c'est toutes les forces de l'ordre qui sont touchées par ces refus d'obtempérer.
00:36:03Là quand même, on a quelqu'un qui est en très forte infraction,
00:36:06c'est-à-dire qu'il est même à contresens sur l'autoroute.
00:36:09Oui, il a commis une tentative de meurtre sur le gendarme pendant sa fuite
00:36:14et il a refusé d'obtempérer, roulé à contresens.
00:36:18On le constate de plus en plus sur autoroute,
00:36:20des individus qui n'hésitent pas finalement, quand ils loupent leur sortie,
00:36:25à soit faire une marche arrière, soit faire carrément demi-tour sur l'autoroute
00:36:29pour essayer de récupérer le bon axe.
00:36:32Donc on a affaire à des personnes qui sont complètement inconscientes
00:36:35et qui, en plus de cela, vont dans leur fuite perpréter des événements graves
00:36:42avec une tentative de meurtre sur ce gendarme qui est gravement blessé.
00:36:45Et je rappelle que toutes les 20 minutes en France,
00:36:47il y a eu un refus d'obtempérer dans notre pays.
00:36:51Mais au-delà de ça, il y a à peu près 10 000 gendarmes
00:36:54et plus de 15 000 policiers qui sont blessés en service chaque année.
00:36:58Ça fait à peu près 70 membres des forces de l'ordre qui sont blessés en service.
00:37:02Ça ne peut plus continuer comme ça.
00:37:04Il va falloir prendre des mesures beaucoup plus radicales
00:37:07pour protéger les policiers et les gendarmes pour les refus d'obtempérer.
00:37:11Les sanctions, des fois, nous surprennent.
00:37:15On est peut-être plus sanctionné si une personne est sous l'emprise de la boisson
00:37:21qu'une personne qui aura pris tous les risques pour finalement fuir ce refus d'obtempérer.
00:37:27Donc des fois, on s'interroge sur certaines décisions de justice
00:37:33qui peuvent paraître disproportionnées d'un côté et moindres de l'autre.
00:37:38Donc il va falloir trouver un équilibre parce que là,
00:37:40ça ne peut plus continuer sur des fonctionnaires de police et de gendarmerie
00:37:43qui sont gravement blessés lors de ces refus d'obtempérer dans notre pays.
00:37:46– Vous employez des mots très forts et auxquels on ne peut que souscrire.
00:37:49Vous parlez de tentative de meurtre dans cette affaire et c'est vraiment ça.
00:37:55Ce que j'ai du mal à comprendre,
00:37:56c'est qu'on n'arrête pas de parler justement de ces refus d'obtempérer.
00:37:59On n'arrête pas de dire, ça suffit, il faut mettre fin à tout ça, il faut sanctionner.
00:38:02Et pourtant, ça n'arrête pas ces chauffards.
00:38:06Ils continuent parce que là, visiblement, il a foncé directement sur le gendarme.
00:38:09Alors qu'on était à un péage.
00:38:11Donc il y a une volonté de se dire, c'est pas grave, je suis prêt à tout et je fonce.
00:38:16– Mais oui, quand vous voyez qu'un refus d'obtempérer a été sanctionné vers Strasbourg
00:38:22d'une peine de 4 mois avec sursis pour la blessure involontaire
00:38:28qu'il a occasionnée sur un policier et 150 euros d'amende sur le refus d'obtempérer,
00:38:34vous vous posez effectivement les…
00:38:37ça vous laisse songeur à ces décisions de justice
00:38:40qui passent à côté finalement de ces infractions
00:38:44puisque, je vous dis, les personnes continuent à cela
00:38:47puisqu'ils se sentent complètement impunis.
00:38:50Et effectivement, on le voit bien, sur certaines décisions de justice,
00:38:52ils sont impunis.
00:38:53Donc il faut que ça cesse, il va falloir qu'il y ait une prise de conscience généralisée,
00:39:00que ce soit des institutions, que ce soit de la police, de la gendarmerie
00:39:04et surtout de la justice, pour qu'on puisse mettre un terme
00:39:08à ces refus d'obtempérer qui ont lieu tous les 20 minutes dans notre pays.
00:39:11Des prises de risques inouïes.
00:39:13On peut utiliser nos armes à feu pour arrêter ces individus,
00:39:17ils prennent des risques à écraser un piéton, un enfant, un cycliste.
00:39:22On le voit d'ailleurs quotidiennement,
00:39:24il y a des personnes qui sont victimes aussi collatérales de ces refus d'obtempérer.
00:39:29Donc c'est une arme, un véhicule c'est une arme
00:39:32et il faut arrêter cela, il faut arrêter ce carnage dans notre pays.
00:39:37– Merci beaucoup Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:39:40Je rappelle que le gendarme est dans un état grave à l'heure qu'il est
00:39:44parce que ce chauffard lui a foncé dessus,
00:39:46chauffard qui était à contresens sur l'autoroute,
00:39:48le gendarme tente de l'arrêter au péage
00:39:51et le chauffard fonce et écrase le gendarme qui est dans un état grave, Jules Laurence.
00:39:55J'entends mais il a du courage finalement ce syndicaliste
00:39:58parce qu'au fond il vient sur les plateaux tout le temps,
00:40:00ce n'est pas contre lui au contraire,
00:40:02mais il vient tout le temps nous dire les mêmes choses,
00:40:04il nous dit il faut sanctionner, il faut taper fort
00:40:07et en fait rien ne bouge, rien n'avance, c'est assez terrible même pour lui.
00:40:10– Mais en permanence on attend qu'il y ait un mort
00:40:13ou quelqu'un blessé dans un état grave pour vraiment agir et encore effectivement.
00:40:19Moi j'ai en tête la veuve comine, vous vous souvenez ?
00:40:21– L'État a tué mon mari.
00:40:23– L'État a tué mon mari, justement par ce laxisme
00:40:25on a aujourd'hui une augmentation de ces refus d'obtempérer
00:40:28notamment avec des délits de fuite aggravés
00:40:30parce qu'on a des personnes qui ont des comportements complètement égoïstes,
00:40:33qui ne pensent qu'à eux-mêmes, qui sont incapables finalement de vivre dans notre société
00:40:37et le problème… – Et qui n'ont pas peur surtout, c'est ça.
00:40:40– Le problème c'est qu'on a une justice qui ne résonne plus
00:40:43comme lorsqu'on a une personne qui est dangereuse pour notre société,
00:40:46il faut la mettre de côté parce qu'il faut préserver le socle commun,
00:40:49on a une justice aujourd'hui qui est laxiste,
00:40:51qui attend à chaque fois qu'il y ait un mort ou un blessé grave
00:40:54et c'est ça le souci, il faut considérer ces personnes
00:40:56qui commettent des refus d'obtempérer comme des gens qui ont pris conscience
00:41:00et qui se disent je m'en fiche, je blesserai tout le monde autour de moi,
00:41:03je vais tuer quelqu'un, il faut les considérer comme des gens
00:41:06qui sont des potentiels criminels, c'est comme ça qu'il faut les voir à chaque fois
00:41:09et qu'il faut les juger à chaque fois qu'ils font un refus d'obtempérer.
00:41:12– Mais vous savez Christine, il y a aussi un rôle des médias je pense
00:41:14parce que honnêtement, vous en avez entendu parler de cette affaire ?
00:41:17– Ah non. – Vous en avez entendu parler ?
00:41:18– Non. – Ça passe totalement…
00:41:20Vous avez un gendarme qui est renversé volontairement par un fuyard
00:41:25qui refuse d'obtempérer, personne n'en parle, personne n'en parle.
00:41:28Moi ce matin, j'ai cherché des infos là-dessus parce que je l'avais vu
00:41:31dans la presse régionale, j'en ai trouvé quasiment nulle part,
00:41:34ça passe inaperçu, vous avez une famille qui est brisée,
00:41:37la famille de ce gendarme elle est brisée, on espère qu'il va pouvoir s'en remettre
00:41:40et ça passe inaperçu, il y a une banalisation terrible de tout ça.
00:41:43– On s'habitue, on s'habitue au pire, avant effectivement ça faisait mal,
00:41:48maintenant on s'habitue, on se dit un de plus.
00:41:50La dernière fois je n'oublierai jamais ce cri de cette femme,
00:41:53ce cri qui a été même critiqué, l'État a tué mon mari,
00:41:56l'État a tué mon mari, qu'est-ce qui a été fait depuis ?
00:41:59Qu'est-ce qui a été fait depuis ?
00:42:00C'est scandaleux de voir que maintenant un homme est dans un état grave,
00:42:05il a peut-être une femme, il a peut-être des enfants,
00:42:07il a sacrifié sa vie, un de plus qui a sacrifié sa vie de son corps
00:42:13pour pouvoir nous protéger, en amont, vous parliez des profils,
00:42:17c'est qui les profils ? C'est pas vous et moi,
00:42:19on voit un gendarme, on s'arrête, bonjour monsieur…
00:42:22– On a été éduqués comme ça aussi.
00:42:23– On a été éduqués comme ça, et à la limite même,
00:42:25on est presque en train de trembler, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:42:27Vous savez ce que vous avez fait ? Oui, tout de suite, mais à coup de pas,
00:42:30mais à maxime à coup de pas, c'est qui leurs profils ?
00:42:32– Oui, c'est ça.
00:42:33– Voilà, c'est qui ? Des drogués, ils ont pris des stupéfiants,
00:42:38ils conduisent sans permis, c'est ça les profils,
00:42:40et là en ce moment Bruno Rotailleau est en train de se battre
00:42:44pour créer un parquet anti-criminalité,
00:42:48ça a été voté au Sénat pourvu que ça avance,
00:42:51pour qu'on puisse avancer sur ces sujets,
00:42:52parce que cette délinquance du quotidien,
00:42:55cette délinquance du quotidien vient souvent du trafic de drogue,
00:42:59donc ça c'est ça, voilà, nous sommes les victimes,
00:43:01on en parle tout le temps dans votre émission,
00:43:03avec ces enfants qu'on est obligés d'accompagner,
00:43:05l'autre jour on parlait des drogués de Malinc-Rêches,
00:43:07et ça aussi, à 90% point d'interrogation, on ne sait pas,
00:43:11mais ce sont souvent des gens qui ont pris des stupéfiants,
00:43:13qui n'ont pas de permis, et ce sont souvent les mêmes profils.
00:43:15– Et non à la banalisation, et c'est sur ça qu'on se bat,
00:43:17je précise juste pour le rendre hommage quand même,
00:43:20c'est nos confrères du Progrès qui ont donné cette information ce matin,
00:43:23qui a ensuite été reprise par Actu 17,
00:43:26et c'est à l'heure qu'il est, en tout cas avant de commencer l'émission,
00:43:28c'est les deux seuls médias qui parlaient de ça,
00:43:31et ça c'est vrai que c'est une question aussi, Mathias,
00:43:33cette banalisation malgré tout de la violence,
00:43:37et de gendarmes qui risquent leur vie, de policiers qui risquent leur vie.
00:43:40– Oui c'est très surprenant parce que la route, la rue,
00:43:44fait partie de l'espace public, et on a l'impression que c'est un espace,
00:43:46c'est une zone où on peut faire n'importe quoi,
00:43:49donc on met souvent en cause la justice, peut-être à raison,
00:43:53moi je suis très étonné que le législateur,
00:43:57il y avait un projet de loi de criminalisation des délais routiers,
00:44:01je suis étonné que ce projet soit remis un peu au calon de grec,
00:44:05ou soit dans les boîtes, parce que c'est extrêmement important
00:44:07qu'on durcisse énormément et qu'on ait aucune clémence avec ça,
00:44:11parce qu'encore une fois, la rue, la route, l'autoroute,
00:44:14fait partie de l'espace public, on ne peut pas dire,
00:44:16c'est un espace de non-droit, et je ne comprends pas.
00:44:20– Rachida Kaout ?
00:44:21– Non mais au-delà de ça, c'est criminel,
00:44:23ça peut être dans une catégorie justement, où c'est purement criminel,
00:44:28c'est-à-dire que quand on ne respecte pas la liberté des uns et des autres,
00:44:31finalement, et qu'on la met en plus en danger, en toute impunité,
00:44:35sans respecter ni les forces de l'ordre, ni encore nos lois,
00:44:39parce qu'on a quand même des dispositifs qui existent.
00:44:41Après maintenant, au manque de moyens,
00:44:43parce qu'il y a la possibilité aussi d'arrêter ces fuites de véhicules,
00:44:47et puis notamment aussi, finalement, ceux qui n'en ont un peu rien à fiche,
00:44:51les stop-sticks, je pense à ces fameux stop-sticks,
00:44:53ça c'est tout de suite…
00:44:54– C'est des espaces de barrières qu'on envoie sur le sol,
00:44:56qui se déploient pour crever les pneus.
00:44:58– Mais on manque de moyens.
00:44:59– Oui mais vous savez, Axel Ronde a employé une bonne expression,
00:45:02je l'ai reprise d'ailleurs à mon compte, il parlait de tentative de meurtre,
00:45:06mais c'est vraiment ça, il faudrait que ce soit qualifié comme ça,
00:45:09c'est une tentative de meurtre quand on fonce sur un gendarme.
00:45:12– C'est impitoyable avec ces gens, il n'y a aucune clémence à avoir.
00:45:15– Le refus d'obtempérer doit être catégorisé comme, justement,
00:45:20– Tentative de meurtre.
00:45:21– Le pire, c'est qu'il y a des chauffeurs qui font des refus d'obtempérer
00:45:27avec leurs enfants parfois, même derrière,
00:45:29ce qui rend la tâche extrêmement complexe pour la police,
00:45:32qui évidemment, on se dit qu'ils vont faire l'usage de leurs armes,
00:45:34mais eux, ils ne peuvent pas, ils ne peuvent pas,
00:45:36parce qu'en fait, ils sont face à des comportements
00:45:38de personnes complètement irresponsables,
00:45:39qui sont prêts à mettre en danger à la fois toutes les personnes autour,
00:45:42mais leurs propres familles, même au sein d'une route, c'est absolument incroyable.
00:45:47– Et après, les gendarmes et les policiers se retrouvent en garde à vue.
00:45:49– Les gendarmes et les policiers, ils prennent des risques incroyables
00:45:52aujourd'hui à les suivre, c'est-à-dire qu'ils les suivent dans les ronds-points et autres,
00:45:55ils se mettent en danger permanent.
00:45:57– Il y a une chose qu'il faut ajouter, c'est que dans ce type de délit,
00:45:59en plus, les récidivistes sont extrêmement nombreux,
00:46:02c'est-à-dire que sur les délits de la route, on constate,
00:46:06oui, puis les gens n'ont plus de permis, plus d'assurance,
00:46:08mais ce n'est pas grave, ils prennent quand même la voiture et ils font n'importe quoi.
00:46:11– On se fait retirer le permis, on reprend la voiture quand même,
00:46:14on fait un refus d'obtempérer, c'est absolument incroyable.
00:46:16– On va continuer à suivre ça, donc je vous rappelle,
00:46:18ça s'est passé hier après-midi sur l'autoroute A404,
00:46:21près de Yonax dans l'Inse, gendarme qui a été grièvement blessé
00:46:24par un chauffard qui roulait à contre-sens sur l'autoroute,
00:46:26qui a refusé de s'arrêter, qui a percuté le gendarme
00:46:30qui voulait intercepter un péage, le militaire polytraumatisé
00:46:33a été transporté à l'hôpital et il est dans un état grave,
00:46:37le suspect après il a fuit, il n'est toujours pas retrouvé.
00:46:40À l'heure qu'il est, on va continuer bien évidemment à suivre ce dossier.
00:46:44Et justement, puisqu'on parle de la banalisation de cette violence,
00:46:47je voudrais vous montrer une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux,
00:46:51vous l'avez peut-être vue, c'est une vidéo qui a été tournée
00:46:54dans le métro parisien où une femme va demander à un homme d'arrêter de fumer.
00:47:00L'homme fume dans la rame de métro, vous vous rendez compte,
00:47:03l'homme fume dans la rame de métro, elle lui demande de cesser
00:47:05parce que vous allez voir que déjà c'est interdit,
00:47:07mais tout le monde est collé, tout le monde est serré.
00:47:09L'homme va s'énerver, va la saisir et va l'agresser.
00:47:13Enfin, c'est surréaliste, regardez.
00:47:16« Et vous ne me touchez pas ! Non, je suis très calme là, franchement !
00:47:21Que je vais faire ? Je vais prendre une photo de vous
00:47:24et ensuite je vais aller tuer à la police.
00:47:28Vous n'allez pas me toucher, maintenant je vais travailler,
00:47:30je dois m'occuper de mes enfants. »
00:47:31Voilà, situation surréaliste.
00:47:33On se souvient hier, on a parlé de ce qui s'est passé à Lyon,
00:47:35où c'est un homme qui simplement, dans le métro aussi,
00:47:37en avait bousculé un autre.
00:47:38L'autre a sorti son couteau, on revoit les images,
00:47:42il a sorti son couteau et il est allé le poignarder.
00:47:44Cet homme qui a sans doute été interpellé d'ailleurs,
00:47:47je dis sans doute parce que pour l'instant ça reste insuspect.
00:47:50Et le mot « bousculé », il est fort, ils se sont juste à peine cognés.
00:47:54Hier, d'ailleurs, dans « Touche pas à mon poste »,
00:47:56ils ont parlé de ça, il y a Isabelle Morinibos
00:47:58qui a raconté une histoire qui est aussi passée un peu inaperçue.
00:48:00Mais vous allez voir, elle a été aussi agressée dans le métro,
00:48:02elle s'est retrouvée la tête en sang et avec des points de suture
00:48:06pour une simple réflexion.
00:48:07Alors c'est assez intéressant parce que sur le plateau,
00:48:09tout le monde commence en riant et puis plus son histoire avance,
00:48:11plus on se rend compte que c'est grave ce qu'elle a vécu.
00:48:13Regardez.
00:48:15Moi je suis désolée, ça m'est arrivé dans le métro,
00:48:17pas pour une cigarette parce que des gens jetaient des trucs de pistache,
00:48:19c'est que j'avais une espèce de roulement à billes,
00:48:21les trucs de pistache.
00:48:23Je l'ai fait remarquer aux jeunes qui le jetaient.
00:48:24Ils m'ont attrapé la tête, ils me l'ont pété sur la tige mécanique,
00:48:28je saignais comme un bœuf, personne n'a bougé il y a 4-5 ans.
00:48:32Personne n'a bougé.
00:48:33Et il y a un monsieur en sortant, il m'a dit,
00:48:35vous êtes courageuse ?
00:48:36J'ai dit, oui monsieur, je ne peux pas en dire autant de vous.
00:48:38C'est vrai, t'as raison, c'est normal, c'est des pistaches.
00:48:46Ça fait ouvrir le crâne pour des pistaches.
00:48:48Voilà, et comment vous voulez que les gens bougent aujourd'hui ?
00:48:50On est aujourd'hui en fait dans une violence qui est incroyable, incroyable.
00:48:55Ce qui est très choquant, c'est qu'aujourd'hui en France,
00:48:57pour quelque chose de très anodin, on peut se prendre un coup de couteau,
00:49:00on peut se prendre un coup librement et sans que personne ne réagisse.
00:49:05Après, il faut aussi prendre en compte qu'aujourd'hui,
00:49:07les Français ont internalisé en eux des normes,
00:49:11que des gens portent des couteaux sur eux.
00:49:14Et quand on voit des comportements suspects déviants dans le métro,
00:49:17aujourd'hui, on se dit tous, il a un couteau sur lui.
00:49:19Ce qui empêche la réaction commune, parce qu'on se dit tous,
00:49:22moi, je n'ai pas envie de me prendre un coup de couteau,
00:49:23parce qu'on sait que c'est tout à fait possible.
00:49:25On voit cette image à Lyon.
00:49:26Mais même là, Paris, s'il n'y avait pas les gens autour,
00:49:29je pense qu'il aurait frappé, il aurait frappé cette femme,
00:49:32qui lui dit juste de ne pas fumer dans une rame de métro.
00:49:36Ce sont des comportements complètement déviants.
00:49:38Et le pire, c'est que derrière, la chaîne pénale ne suit pas.
00:49:41Ce qui fait que la personne qui se retrouve complètement démunie,
00:49:45si un jour elle a l'audace de se faire justice ou au moins de se protéger,
00:49:50elle est capable de prendre encore plus en termes de prison
00:49:54que la personne qu'il agressait à la base.
00:49:56On marche sur la tête.
00:49:57Sur cette violence gratuite, y compris dans le métro.
00:49:59Moi, je ne prends plus le métro depuis 35 ans,
00:50:03parce que, justement, j'en avais marre.
00:50:05Et ça date. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:50:07Ça date. Et aujourd'hui, effectivement, ma fille,
00:50:10je lui interdis aussi de prendre le métro,
00:50:12parce qu'il n'y a plus de respect.
00:50:13Imaginez quelqu'un qui a, par exemple, qui vient de se faire opérer,
00:50:17qui est là, on est en train de fumer à côté de vous.
00:50:19Pas de respect. Vous venez de nous faire opérer du poumon.
00:50:21J'en sais rien. On ne peut pas.
00:50:23De toute façon, c'est illégal.
00:50:24Vous pouvez être malade, etc.
00:50:26Le respect de l'autre n'existe plus.
00:50:28Et plus personne ne fait respecter les lois, le texte.
00:50:34La RATP, qu'est-ce qu'elle fait ?
00:50:35Et même si on appelle quelqu'un,
00:50:37il y a toujours l'autorité et toujours la cible, en plus.
00:50:40Et je me rappelle, il y a peut-être une dizaine d'années,
00:50:42lorsque vous dites que plus personne ne fait rien,
00:50:44il y a peut-être 8 ans ou 5 ans, je ne sais plus.
00:50:46Je me rappelle d'une image d'un jeune homme
00:50:48qui s'était pris un coup de couteau à Châtelet.
00:50:51Et tout le monde le regardait crever,
00:50:53si vous permettez l'expression.
00:50:55Personne.
00:50:56Qu'est-ce qu'il faisait ?
00:50:58Il filmait.
00:51:00Et les gens préfèrent filmer au lieu d'écrire.
00:51:02Je pense qu'on est tous d'accord là-dessus.
00:51:04On va juste avancer un petit peu.
00:51:05Parce que moi, je voudrais vous montrer quelque chose
00:51:07qui sans doute est plus polémique.
00:51:08Mais j'ai été outré hier quand j'ai entendu
00:51:11ce réalisateur qui s'appelle Robert Guédiguian,
00:51:14qui était hier sur France Inter, face à Léa Salamé.
00:51:19Et il a justifié le vol.
00:51:21Il a expliqué qu'il y avait les bons et les mauvais voleurs.
00:51:23Il y a des gens qui volaient pour de bonnes raisons.
00:51:25Et vous allez l'entendre, il explique même
00:51:27que le vol participe à la répartition des richesses.
00:51:31Mais on est chez les dingues, je vous promets
00:51:33qu'on est chez les dingues en ce moment, écoutez-le.
00:51:35Il y a des bons et des mauvais voleurs.
00:51:37Il y a des voleurs qui volent par nécessité,
00:51:40le vol participe à la répartition des richesses,
00:51:46on peut voler sans violence, on peut voler pour de bonnes raisons.
00:51:51Le vol a toujours eu quelque chose à voir
00:51:53avec le banditisme social, on va dire.
00:51:55Il y a toute une histoire.
00:51:57Les historiens ont travaillé d'ailleurs sur le vol
00:51:59à travers les âges.
00:52:01Robin Desbois, c'est évidemment un voleur
00:52:03que tout le monde revendique, c'est un héros.
00:52:05Et bien sûr, il y a du vol crapuleux, destructeur.
00:52:09On se demande s'il est sérieux.
00:52:11C'est le réalisateur de Marius et Jeannette,
00:52:13du Promenade du champ de Mars, des neiges de Kilimandjaro.
00:52:15Et on dit quoi, Mathias Leboeuf ?
00:52:17Rachida était en train de me dire en hors-antenne
00:52:21je comprends ce qu'il veut dire
00:52:23et moi je comprends ce qu'il veut dire aussi.
00:52:25Vous allez nous l'expliquer parce que nous,
00:52:27on est trop bêtes pour comprendre.
00:52:29En deux mots, encore une fois,
00:52:31ça participe d'une tradition
00:52:33qui est une tradition un peu anarde.
00:52:35Je vous renverrai à un ouvrage de Darien
00:52:37qui s'appelle Le voleur.
00:52:39Qu'est-ce que c'est cet ouvrage ?
00:52:41C'est dire que, bien évidemment,
00:52:43le vol est condamnable moralement
00:52:45mais il peut y avoir une éthique du vol
00:52:47et c'est ce qu'on appelle le bon voleur.
00:52:49Il y a les bons et les mauvais voleurs.
00:52:51Je m'explique.
00:52:53Je vais vous donner un cas très concret de jurisprudence.
00:52:55Une femme, un jour, a été arrêtée
00:52:57dans un magasin
00:52:59alors qu'elle volait du lait en poudre
00:53:01pour nourrir son bébé.
00:53:03Vous savez bien que ce n'est pas ça.
00:53:05Excusez-moi.
00:53:07C'est la différence entre la morale et l'éthique.
00:53:09Mathias, j'aurais pu penser que c'était ça
00:53:11ce qu'il voulait dire
00:53:13jusqu'au moment où il dit
00:53:15que le vol participe à la répartition de l'éthique.
00:53:17Et là, ça veut dire qu'il ne parle pas du bétail de lait.
00:53:19Il ne parle pas de lait en poudre.
00:53:21Comme un certain nombre de gens à gauche
00:53:23pensent que les voleurs ne sont pas là où on croit
00:53:25et que les voleurs, les plus grands voleurs
00:53:27sont les 10%.
00:53:29Mais comment vous pouvez dire ça dans la société d'aujourd'hui ?
00:53:31C'est hors sol.
00:53:33Non, ce n'est pas hors sol.
00:53:35C'est ce qui différencie justement
00:53:37les jambes droites des jambes gauches.
00:53:39Quand vous avez 10%
00:53:41de la population
00:53:43qui possède 90% des méchants...
00:53:45On va aller les voler, mais vous vous rendez compte
00:53:47de ce que vous dites ?
00:53:49Rachida, écoutons
00:53:51ceux qui ont compris.
00:53:53Et pourtant, je suis vraiment contre
00:53:55le vol, toutes les violences, etc.
00:53:57On est d'accord.
00:53:59C'est ce qu'il fait.
00:54:01C'est exactement ce qu'il fait.
00:54:03Ce que vous faites, c'est que vous prenez
00:54:05la première lecture.
00:54:07Je suis très basique.
00:54:09Ce qui a soulevé Mathias
00:54:11est complètement juste.
00:54:13Il y a le vol, par exemple.
00:54:15On vous a donné un exemple qui est quand même très...
00:54:17Le vol participe à la répartition des richesses.
00:54:19C'est pas de ça dont tu parles.
00:54:21Prends l'exemple de Robin Desbois.
00:54:23Robin Desbois, c'est un héros populaire.
00:54:25Mais qui vole ?
00:54:27Qui vole pour réparer les richesses ?
00:54:29C'est qui ?
00:54:31Jules Laurence.
00:54:33On n'a pas affaire à des gens
00:54:35qui ne volent pas pour répartir les richesses.
00:54:37Ils volent pour eux.
00:54:39Ils volent pour leur propre profit.
00:54:41Il faut arrêter de banaliser le vol.
00:54:43D'autant que ce monsieur est un hypocrite.
00:54:45Et ça, c'est une morale bourgeoise.
00:54:47Parce qu'il y a des gens qui vivent dans la pauvreté
00:54:49et qui ont une dignité.
00:54:51Oui, mais alors, qu'est-ce que vous leur dites ?
00:54:53C'est une morale de bourgeois
00:54:55qui peut se permettre de dire ça.
00:54:57Et d'ailleurs, ce monsieur, il s'est acheté une alarme.
00:54:59On va l'écouter parce que Léa Salamé
00:55:01elle lui dit que vous avez été cambriolé 4 fois.
00:55:03Attendez, écoutez-moi.
00:55:05Il devrait être content avec votre logique.
00:55:07Il est cambriolé, il est content.
00:55:09Il participe à la répartition des richesses
00:55:11et vous allez voir ce qu'il lui répond.
00:55:13Il lui répond qu'il a mis des alarmes.
00:55:15Mais alors, c'est bien ou pas le vol ?
00:55:17Écoutez-le, c'est sur Alice.
00:55:19Vous-même avez été cambriolé.
00:55:21Ariane Askarid a été chez Maggie hier ou avant-hier.
00:55:23Elle racontait que vous avez été cambriolé 4 fois.
00:55:25Donc là, vous n'étiez pas très heureux.
00:55:27Non, je n'étais pas très content.
00:55:29Oui.
00:55:31Depuis, je n'ai plus cambriolé d'ailleurs.
00:55:33J'aurais dû le faire plus tôt.
00:55:35Mais c'est quoi le raisonnement de ces gens-là ?
00:55:37C'est quoi le raisonnement ?
00:55:39Excellente question de Léa Salamé.
00:55:41Mais bien sûr.
00:55:43Pour effectivement le ramener à la réalité.
00:55:45C'était malade.
00:55:47Il y a le discours qu'on veut faire passer
00:55:49à la répartition des richesses, etc.
00:55:51Moi qui ai une association depuis 15 ans,
00:55:53je peux vous dire que
00:55:55les premières victimes de la pauvreté en France
00:55:57sont les familles monoparentales.
00:55:59Je n'en connais pas beaucoup qui volent.
00:56:01Pourquoi ? Parce que tu vas voler
00:56:03alors que tu as des associations
00:56:05et de nombreuses associations qui t'aident.
00:56:07Tu as un système en Occident
00:56:09qui aide beaucoup les personnes
00:56:11qui peuvent aller manger
00:56:13et qui peuvent aller récupérer de la nourriture
00:56:15sans aller voler.
00:56:17Et même, tu as un enfant à qui tu veux donner un exemple.
00:56:19Celui qui n'est pas celui du vol.
00:56:21Donc là, on voit effectivement le discours élitiste.
00:56:23Mais comment dans les médias ?
00:56:25L'apologie du vol, c'est prendre à quelqu'un
00:56:27ce qui ne lui appartient pas,
00:56:29ce qui ne lui appartient pas.
00:56:31Ce n'est pas du vol.
00:56:33Mais enfin, c'est du vol.
00:56:35On ne peut pas faire l'apologie du vol.
00:56:37On peut voler les autres, mais pas lui.
00:56:39Lui, il met une alarme pour se protéger
00:56:41alors qu'il aille voler les autres.
00:56:43Avant de condamner,
00:56:45et vous avez le droit de condamner
00:56:47les propos de Robert Guédillan,
00:56:49encore faut-il les comprendre.
00:56:51Encore une fois, vous êtes plus intelligents,
00:56:53vous vous comprenez.
00:56:55Moi, je ne comprends rien, je suis un abruti.
00:56:57Je sais, sans doute,
00:56:59mais je n'en doute pas.
00:57:01Moi, je ne suis docteur en rien du tout.
00:57:03Je le dis bien évidemment avec ironie.
00:57:05Ça provient d'une philosophie
00:57:07qui est une philosophie à nard.
00:57:09On s'en fout de sa philosophie.
00:57:11Il est en train de dire que le vol, c'est bien.
00:57:13Parce que la propriété, c'est du vol.
00:57:15On s'en fout de sa philosophie.
00:57:17Vous ne pouvez pas venir dans les médias aujourd'hui
00:57:19nous expliquer que le vol, c'est super.
00:57:21Parce que c'est la répartition des richesses.
00:57:23Ce que dit Robert Guédillan,
00:57:25c'est qu'il y a des bons et des mauvais voleurs.
00:57:27Non, non, il y a des voleurs.
00:57:29Et qu'il y a des voleurs qui volent
00:57:31sans violence et sans haine.
00:57:33Et qui laissent ouvert sa porte.
00:57:35Qui ne mettent pas d'alarme et qui laissent ouvert sa porte.
00:57:37On va faire le CNews Info. Je suis désolé, il est déjà 11h36.
00:57:39On va faire la pub du CNews Info.
00:57:41Après, on parlera de la justice française
00:57:43qui suspend l'expulsion de Doualèvres.
00:57:45Voilà.
00:57:47Allô, on est toujours à l'antenne.
00:57:49On peut se concentrer 30 secondes.
00:57:51On n'est pas d'accord.
00:57:53On n'est pas d'accord du tout.
00:57:55Je vais faire le CNews Info.
00:57:57Il y a sommeil à la midi, il y a piscine après.
00:57:59Le CNews Info, 11h36.
00:58:01Je ne dis pas le bonnet.
00:58:07La soldate israélienne,
00:58:09Hagan Berger, est ex-otage
00:58:11et désormais en Israël depuis ce matin.
00:58:13Au total, 8 otages devraient être libérés
00:58:15ce jeudi, dont 3 Israéliens
00:58:17et 5 Thaïlandais.
00:58:19Un quatrième échange est prévu ce samedi
00:58:21avec la libération de 3 autres otages
00:58:23selon le calendrier annoncé hier par Israël.
00:58:25Plusieurs corps retrouvés
00:58:27selon les médias américains
00:58:29lors d'intenses recherches outre-Atlantique
00:58:31après le crash d'un avion à Washington.
00:58:33Un appareil d'American Airlines
00:58:35s'est écrasé mercredi soir
00:58:37dans le fleuve Potomac
00:58:39près de l'aéroport Ronald Reagan.
00:58:41Un crash dû à une collision avec un hélicoptère
00:58:43militaire et qui aurait dû être évité
00:58:45par Donald Trump. Au total,
00:58:4767 personnes sont portées disparues.
00:58:49Et puis, suite des inondations
00:58:51dans le nord-ouest du pays,
00:58:53la ville de Rodeaux, en alerte depuis ce week-end,
00:58:55se prépare à un pic historique de la Vilaine
00:58:57dans les prochaines heures ou les prochains jours.
00:58:59Et dans le même temps, Météo France
00:59:01maintient la vigilance rouge pour cru
00:59:03dans l'Île-et-Vilaine, le Morbihan
00:59:05et la Loire-Atlantique.
00:59:0711h38 sur CNews,
00:59:09merci d'être avec nous.
00:59:11On va parler de la justice française
00:59:13de l'affaire de suspendre l'expulsion
00:59:15de l'influenceur d'Oualem vers l'Algérie.
00:59:17Ça paraît assez surréaliste.
00:59:19Vous savez que le ministre de l'Intérieur
00:59:21avait souhaité l'expulser vers l'Algérie.
00:59:23L'Algérie a refusé de le reprendre. Il est revenu en France.
00:59:25Et là donc, la justice explique
00:59:27que cette expulsion ne peut pas
00:59:29être faite dans l'immédiat. Les explications.
00:59:31C'est un nouveau rebondissement
00:59:33dans l'affaire de l'influenceur algérien
00:59:35d'Oualem. La justice a suspendu
00:59:37ce mercredi son expulsion vers l'Algérie.
00:59:39Elle estime que la procédure
00:59:41d'urgence utilisée par le ministre
00:59:43de l'Intérieur Bruno Retailleau n'est pas justifiée.
00:59:45L'homme était ressorti libre
00:59:47de garde à vue avec une convocation
00:59:49pour un procès qui doit se tenir le 24 février.
00:59:51Le tribunal a toutefois
00:59:53refusé de suspendre le retrait
00:59:55du titre de séjour prononcé par le ministre
00:59:57de l'Intérieur. La décision du juge
00:59:59des référées administratives était pour le moins
01:00:01surprenante. Puisque
01:00:03dans un premier temps,
01:00:05le juge dit qu'il y a
01:00:07effectivement une atteinte grave
01:00:09à l'ordre public dans le comportement
01:00:11de cet influenceur algérien
01:00:13et dans la même décision
01:00:15il dit
01:00:17qu'il n'y avait pas urgence absolue
01:00:19à l'expulser. Il avait droit
01:00:21à comparaître devant une commission de magistrats
01:00:23suivant une procédure ad hoc.
01:00:25Dans une vidéo sur TikTok,
01:00:27cet influenceur algérien avait tenu des propos
01:00:29initialement présentés par les autorités
01:00:31comme un appel au meurtre au sujet
01:00:33d'un opposant politique algérien.
01:00:35Mais la justice a retenu une incitation
01:00:37à des actes de violence à son encontre.
01:00:39Depuis son retour en France,
01:00:41l'homme est retenu au centre de rétention
01:00:43administrative de Minilamlo en Seine-et-Marne
01:00:45proche de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
01:00:47Le tribunal
01:00:49administratif ajoute que pour pouvoir l'expulser,
01:00:51le ministre de l'Intérieur devra
01:00:53le faire dans le cadre d'une procédure
01:00:55d'expulsion ordinaire.
01:00:57On est en direct avec Maître Alain Batsoussan.
01:00:59Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
01:01:01Comment on peut expliquer une telle décision ?
01:01:03Bonjour, on peut
01:01:05l'expliquer avec beaucoup de difficultés.
01:01:07Mais on peut l'expliquer.
01:01:09On est dans
01:01:11cette affaire à Doualem,
01:01:13qui est son pseudonyme, dans un cadre
01:01:15d'une difficulté diplomatique
01:01:17importante entre l'Algérie et la France.
01:01:19On est, deuxième cas,
01:01:21dans un cas très particulier,
01:01:23parce que c'est quelqu'un qui, sur les réseaux sociaux,
01:01:25a appelé à la violence
01:01:27et en tant que tel, c'est insupportable.
01:01:29Et puis, on a
01:01:31la procédure judiciaire.
01:01:33La procédure judiciaire, elle est très particulière.
01:01:35Pour pouvoir expulser en urgence absolue,
01:01:37il faut qu'il y ait
01:01:39une urgence absolue.
01:01:41Et c'est là où on voit la difficulté.
01:01:43Y a-t-il une urgence absolue ?
01:01:45Si on se regarde par rapport à l'habitude
01:01:47que l'on a, c'est-à-dire dans d'autres dossiers,
01:01:49on dit, non, il y a
01:01:51l'urgence, bien évidemment.
01:01:53Il est dans une situation
01:01:55anormale, mais
01:01:57est-ce que c'est vraiment absolu ou il perd
01:01:59tous ses droits ?
01:02:01Si on regarde maintenant par rapport aux réseaux sociaux,
01:02:03il n'est pas du tout évident qu'au ministère de l'Intérieur
01:02:05avait eu tort. Parce que les réseaux
01:02:07sociaux démultiplient
01:02:09la possibilité d'intervention.
01:02:11Il n'est pas interdit d'expression.
01:02:13Et là, c'est aussi un autre
01:02:15problème au niveau des réseaux sociaux
01:02:17et de faire de chacun d'entre nous
01:02:19un éditeur de contenu.
01:02:21Et donc, effectivement,
01:02:23lorsqu'on a une logique politique,
01:02:25une logique technique
01:02:27et une logique juridique qui sont en contradiction,
01:02:29il faut nécessairement changer la loi.
01:02:31Parce que sur le plan éthique, c'est insupportable.
01:02:33Les réseaux sociaux pourraient être
01:02:35manipulés
01:02:37en support
01:02:39ou en action.
01:02:41Et dans ces cas-là,
01:02:43l'urgence absolue,
01:02:45elle n'est pas évidente, sauf si on considère
01:02:47que les réseaux sociaux peuvent s'enflammer
01:02:49de manière absolue.
01:02:51– Merci beaucoup Maître, merci pour toutes ces précisions.
01:02:53Jules Laurence, ça paraît quand même suraliste
01:02:55pour le Français qui n'a pas l'intelligence
01:02:57de Mathias Leboeuf, dont je suis.
01:02:59À un moment donné, cette situation
01:03:01paraît totalement suraliste.
01:03:03– Mais en fait, il y a quelque chose d'assez contradictoire
01:03:05dans la décision du tribunal administratif de Paris.
01:03:07C'est d'un côté, elle reconnaît que M. Doualème
01:03:09représente un trouble à l'ordre public
01:03:11au vu des propos qu'il a tenus.
01:03:13Et donc, le tribunal administratif de Paris
01:03:15ne revient pas sur le refus
01:03:17de titre de séjour. Donc sur ça, elle dit
01:03:19d'accord, il avait raison. Par contre,
01:03:21sur la question de la procédure d'expulsion,
01:03:23là, le tribunal administratif de Paris
01:03:25ne retient pas ce motif
01:03:27de trouble à l'ordre public. Donc là, on est dans quoi ?
01:03:29On est dans une décision politique.
01:03:31C'est-à-dire que ce sont des juges idéologisés,
01:03:33si, si, si, des juges idéologisés
01:03:35qui, cette fois-ci, ont fait passer leur idéologie
01:03:37en avant, parce qu'ils ont une liberté
01:03:39d'interprétation des textes.
01:03:41Vous savez, ils interprètent des textes comme la CEDH,
01:03:43l'article 8.
01:03:45Ce sont les motifs de l'article 8
01:03:47qui est transposé ici dans le droit. Ils interprètent ces articles
01:03:49et ils ont une liberté.
01:03:51On a fait une enquête sur ces tribunaux.
01:03:53Ces tribunaux-là, notamment, par exemple, à Paris,
01:03:55ils ont un taux de victoire des clandestins
01:03:57très élevé, qui est autour de 47%.
01:03:59Je ne crois pas. C'est ce que disait
01:04:01Georges Fenech. Je suis d'accord avec.
01:04:03En fait, c'est très contradictoire. Ils arrivent
01:04:05à le justifier en droit, mais pourtant,
01:04:07ils ont passé une décision politique derrière.
01:04:09J'en profite, puisque vous l'avez dit, que vous avez
01:04:11réalisé un hors-série de frontières
01:04:13dont on va voir la une,
01:04:15l'invasion migratoire, les coupables.
01:04:17On verra la une dans un instant, Mathias.
01:04:19Je ne crois pas que ce soit une décision politique.
01:04:21C'est ce que disait Georges Fenech, c'est que
01:04:23le trouble à l'ordre public est reconnu,
01:04:25mais ce trouble à l'ordre public ne justifie
01:04:27pas une procédure
01:04:29d'urgence d'expulsion.
01:04:31Pour quelqu'un qui appelle à la haine
01:04:33de la France, avec toute la puissance
01:04:35de sa communauté, ça,
01:04:37ça ne se justifie pas.
01:04:39Un magistrat, il peut le justifier
01:04:41très facilement.
01:04:43Un magistrat,
01:04:45exactement, un magistrat,
01:04:47il peut le justifier très facilement,
01:04:49mais personne ne méritait une procédure d'expulsion rapide
01:04:51parce que les propos qu'il tenait, c'était
01:04:53de trouble à l'ordre public.
01:04:55C'est politique sur ça.
01:04:57La seule leçon qu'on peut tirer de
01:04:59ce cas, c'est qu'il ne suffit pas
01:05:01de se frapper sur le poitrail en disant
01:05:03vous allez voir ce que vous allez voir, moi,
01:05:05quand je serai au pouvoir, je vais expulser Emmanuel
01:05:07Tariq, parce qu'encore une fois, il y a des règles
01:05:09de droit et qu'on est obligé
01:05:11de respecter les procédures
01:05:13et les règles de droit.
01:05:15Les procédures du ministère de l'Intérieur.
01:05:17C'est ça, c'est le pouvoir.
01:05:19Mais les procédures du
01:05:21ministère de l'Intérieur doivent obéir
01:05:23aux règles de droit.
01:05:25Et là, il y a eu un jugement.
01:05:27Pourquoi est-ce qu'ils reconnaissent le trouble à l'ordre public
01:05:29et dans le même temps, ils refusent
01:05:31de le renvoyer ? Pourquoi ?
01:05:33Quel est l'intérêt de le garder ?
01:05:35Il n'y a pas d'intérêt de le garder.
01:05:37Ils peuvent tenir les deux propos
01:05:39sur ça. Il faut comprendre, on ne peut pas
01:05:41s'asseoir sur les règles de droit.
01:05:43Mais on a le droit
01:05:45de le renvoyer. Puisqu'on reconnaît
01:05:47le trouble à l'ordre public, on a le droit de le renvoyer.
01:05:49Ils ont décidé.
01:05:51C'est ce que dit
01:05:53Georges Fenech.
01:05:55Il n'y a pas d'urgence immédiate, en fait.
01:05:57Ce que dit Georges Fenech,
01:05:59c'est qu'au vu
01:06:01du droit, ce qu'il mérite, c'est de
01:06:03comparaître devant une cour
01:06:05et devant un jugement, devant un juge,
01:06:07et non d'être exclu.
01:06:09On aura l'occasion d'y revenir.
01:06:11On n'a pas pris la décision.
01:06:13Au moment où il fallait la prendre,
01:06:15au moment où il faut être perdu.
01:06:17On aura l'occasion d'y revenir.
01:06:19L'actualité en direct,
01:06:21c'est ce qui se passe en Israël.
01:06:23Bien évidemment, vous le savez, il y a trois otages qui doivent être
01:06:25libérés aujourd'hui. Je vous propose de regarder
01:06:27d'abord des images qui nous sont parvenues,
01:06:29des images de joie.
01:06:31C'est la soldade qui a été libérée
01:06:33ce matin. Et c'est important aussi
01:06:35de montrer ces images de joie,
01:06:37même si on imagine ce qui se passe
01:06:39dans les têtes de ces gens-là qui ont vécu
01:06:41des drames. Donc voilà, c'est la famille
01:06:43qui est en train de voir
01:06:45leur fille et de retrouver
01:06:47leur fille. Deux autres otages
01:06:49doivent être libérés. Voilà, on voit cette joie
01:06:51qui fait vraiment chaud au cœur.
01:06:53On retrouve à l'hôpital
01:06:55à Ramadgan,
01:06:57on retrouve Régine Delfour
01:06:59qui est avec Thibault Marcheteau sur place.
01:07:01Bonjour Régine. On attend la libération
01:07:03de deux autres otages.
01:07:05Visiblement, les choses sont un peu compliquées.
01:07:07Oui,
01:07:09Jean-Marc, en fait,
01:07:11à Ranyounès, il doit y avoir l'échange
01:07:13de Arbel Yehoud
01:07:15qui sera transféré dans cet hôpital
01:07:17et de Gady Mossis
01:07:19qui, lui, doit être transféré dans un autre hôpital.
01:07:21Et pendant plus d'une heure, on a vu
01:07:23des scènes de chaos. On a vu les véhicules arriver,
01:07:25les véhicules aussi de la Croix-Rouge, et on ne les voyait
01:07:27pas sortir de
01:07:29ces véhicules. On les a
01:07:31vus, enfin, on a aperçu Arbel Yehoud.
01:07:33Je ne peux pas vous dire qu'on ait vu Gady Mossis
01:07:35je ne l'ai pas vraiment vu sur les images.
01:07:37On a vu une foule au milieu.
01:07:39Arbel était apparemment
01:07:41escorté par d'autres hommes du
01:07:43Djihad islamique et du Hamas. On la voyait
01:07:45terroriser. Il y avait une foule vraiment
01:07:47massée. C'était vraiment
01:07:49des scènes de chaos. C'est assez
01:07:51impressionnant ce qu'on a vu comme image.
01:07:53Alors, on ne sait pas pour l'instant si elle a bien
01:07:55été remise à la Croix-Rouge.
01:07:57Une fois qu'elle sera remise à la Croix-Rouge,
01:07:59c'est de ça qu'il doit les prendre en charge
01:08:01avant de les emmener dans ce point initial
01:08:03où ils vont avoir des soins médicaux,
01:08:05retrouver leur famille et après, avant d'être
01:08:07transférés dans les hôpitaux.
01:08:09Mais là, cette scène qu'on a vue, ce n'est pas
01:08:11du tout les mêmes scènes qu'on a pu voir dans le nord
01:08:13de la borde de Gaza lors de la libération
01:08:15pour Hagenberger.
01:08:17Merci beaucoup Régine Delfour. Avec Thibaut
01:08:19Marcheteau. Et je le redis, bien évidemment, ces scènes
01:08:21on ne vous les montre pas. Vous ne
01:08:23les verrez pas puisque ce sont des
01:08:25otages qui sont concernés. Ce sont des
01:08:27otages qui sont maltraités par la foule
01:08:29selon les images que nous décrit
01:08:31Régine Delfour. Il est hors de question
01:08:33sur CNews, en tout cas, de vous montrer
01:08:35ces images. Christine Kelly,
01:08:37c'est-à-dire que non seulement on a des gens
01:08:39qui ont passé des mois
01:08:41en tant que prisonniers
01:08:43puisque ce sont des otages, des gens qui sont
01:08:45sur le point d'être libérés, qui arrivent et qui sont
01:08:47maltraités par la
01:08:49foule en arrivant. Mais quel chaos
01:08:51ça doit être dans leur tête ? On voit qu'il n'y a
01:08:53plus de limite dans l'horreur. On ne sait
01:08:55même pas ce qu'il s'est passé pendant ces 15 mois.
01:08:57On peut imaginer leur calvaire et je pense
01:08:59qu'on est peut-être sans doute très loin d'imaginer
01:09:01leur calvaire. Et là, même le
01:09:03dernier jour, même au moment de la libération,
01:09:05même au moment de l'espoir,
01:09:07l'horreur est encore là. Et on voit qu'il n'y a
01:09:09pas de limite. Et comme disait
01:09:11Monsieur tout à l'heure, il y a cette
01:09:13double notion de la vie. Il y a une notion
01:09:15de l'Occident où on
01:09:17protège la vie, où on appelle
01:09:19les pompiers lorsque quelqu'un va se suicider,
01:09:21où on veut protéger un enfant à naître,
01:09:23etc. Et il y a de l'autre côté
01:09:25où la vie n'est rien. Donc là,
01:09:27on voit encore ce choc des cultures,
01:09:29ce choc des mentalités, ce choc
01:09:31du sens de la vie. Et cette haine,
01:09:33parce que c'est vraiment, il faut dire le mot,
01:09:35c'est une haine viscérale.
01:09:37On retrouve cette fois
01:09:39un autre de nos envoyés spéciaux, Mathieu Devesse,
01:09:41qui est place des otages à Tel Aviv,
01:09:43avec les images de Jérôme Rampton.
01:09:45Mathieu, vous avez sans doute
01:09:47entendu les images que décrivait Régine Delfour.
01:09:49Je ne sais pas si elles ont été projetées
01:09:51place des otages il y a quelques instants,
01:09:53mais visiblement, ce sont des scènes assez
01:09:55effrayantes qu'on a pu voir, et l'ambiance a dû
01:09:57changer, du coup, sur cette place.
01:10:03Alors, on ne vous entend pas,
01:10:05Mathieu, je suis désolé. On a un petit
01:10:07problème de son, mais au vu
01:10:09de sa réaction, je pense que ces
01:10:11images ont été vues sur place.
01:10:13Je ne sais pas si on peut récupérer, Mathieu Devese,
01:10:15parce que ça m'intéressait vraiment d'avoir
01:10:17sa réaction et de savoir un peu comment
01:10:19les Israéliens qui sont réunis sur cette
01:10:21place avaient réagi au vu
01:10:23de ces images où les otages
01:10:25étaient maltraités.
01:10:27Je pense que vous l'aurez dans un instant
01:10:29avec Sonia Mabrouk, puisqu'on a un petit problème
01:10:31de liaison qui sera rétabli dans un instant.
01:10:33Merci en tout cas de nous avoir suivis.
01:10:35L'actualité était très riche, très chargée.
01:10:37Aujourd'hui, on va continuer
01:10:39à suivre à la fois ce qui se passe aux Etats-Unis,
01:10:41à la fois ce qui se passe en Israël et ce qui se passe en France.
01:10:43Bien évidemment. Merci d'avoir été avec nous.
01:10:45On se retrouve demain en direct à partir
01:10:47de 10h35, à demain. Et d'ici là,
01:10:49soyez prudents.