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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 Jeudi 18 avril 2024, mort d'une élève numéro 1422.
00:00:07 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:09 Allez, nous partons tout de suite en direct à Viry-Châtillon,
00:00:13 où se trouve en ce moment même Gabriel Attal,
00:00:15 visite doublement symbolique.
00:00:17 Viry-Châtillon, c'est cette ville de l'Essonne
00:00:19 qui a été marquée récemment par la mort de Shem Sedin,
00:00:22 15 ans, passé à Tabac près de son collège.
00:00:25 Déplacement symbolique également,
00:00:27 car Gabriel Attal célèbre aujourd'hui son centième jour de présence à Matignon.
00:00:32 Et pour cela, il va prononcer à partir de 11h
00:00:35 un discours sur l'autorité et en particulier sur l'école.
00:00:40 Nous l'écouterons à 11h bien évidemment,
00:00:42 et surtout, nous le décrypterons avec nos invités.
00:00:45 Gabriel Attal donc, qui est sur place.
00:00:47 Il est arrivé il y a une dizaine de minutes.
00:00:50 Pour tout vous dire, il est arrivé avec une petite demi-heure de retard.
00:00:53 Donc son discours sera peut-être un peu repoussé.
00:00:55 En tout cas, vous le vivrez avec nous en direct sur CNews.
00:00:59 Il doit parler de la violence à l'école par exemple,
00:01:02 comme ce qui vient de se passer à Marseille,
00:01:04 où la sœur d'une élève a été interpellée après avoir frappé une professeure.
00:01:10 Coups, griffures et cinq jours dits têtés pour la directrice d'une école.
00:01:15 Les faits se sont produits lundi à l'école de la Millière,
00:01:18 dans le 11e arrondissement de Marseille.
00:01:21 C'est à la sortie des classes que tout dégénère.
00:01:24 Alors qu'un enfant de l'école n'a pas d'autorisation signée de sortie scolaire,
00:01:28 sa mère et sa sœur arrivent devant l'école
00:01:30 et insultent la directrice avant de pousser la grille.
00:01:34 C'est à ce moment-là que la grande sœur de l'élève roue de coup la directrice.
00:01:39 Et en fait, sans raison, puisque la maman a été aussi surprise que la directrice,
00:01:44 la jeune fille qui était très agressive s'est mise entre les deux
00:01:47 et a agressé sauvagement la directrice, notamment au visage.
00:01:51 Et la directrice aujourd'hui, je peux vous le dire, elle est très choquée.
00:01:54 Elle a cinq jours dits têtés d'arrêt de travail
00:01:57 et elle est marquée moralement et physiquement.
00:02:01 Ce discours de Gabriel Attal sur l'autorité
00:02:03 va intervenir alors qu'une nouvelle agression mortelle bouleverse la France,
00:02:06 celle de Philippe, 22 ans, à Grande-Synthe.
00:02:09 Le jeune homme a été massacré à coups de barre de fer et de bas de baseball
00:02:12 pour lui voler sans doute son téléphone portable et ses baskets.
00:02:16 Un de ses frères, sur TF1 hier soir, raconte avoir vu Philippe, la victime,
00:02:20 quasiment défiguré à la morgue.
00:02:23 C'est vraiment des personnes qui sont là pour tuer, c'est des sauvages.
00:02:26 Ces personnes-là, c'est vraiment des sauvages.
00:02:29 Ils lui ont enlevé son pantalon jusqu'à ses chevilles,
00:02:32 ils lui ont volé sa basket, je crois aussi.
00:02:34 Les agresseurs ont volé le téléphone portable de Philippe et tous ses papiers.
00:02:38 Selon nos informations, ils ont fait usage de battes de baseball
00:02:41 et de barre de fer en visant la tête et le visage.
00:02:44 La population est très choquée.
00:02:46 Voilà, et nous allons y revenir bien sûr dès le début de Morandini Live.
00:02:49 Alors que faire justement pour lutter contre cette violence ?
00:02:52 Eh bien une idée de Gérald Darmanin, annoncé ce matin en Guadeloupe,
00:02:55 un couvre-feu pour les mineurs.
00:02:57 Pour l'instant, cela va concerner Pointe-à-Pitre,
00:02:59 mais on peut clairement se demander si dans l'Hexagone,
00:03:02 il ne faudrait pas appliquer la même règle.
00:03:05 Je veux aussi dire que nous sommes très marqués par le fait
00:03:08 que les mineurs sont extrêmement nombreux dans la délinquance,
00:03:12 malheureusement en Guadeloupe en général et à Pointe-à-Pitre en particulier.
00:03:16 Et donc j'ai demandé, suite à une discussion avec le monsieur le maire
00:03:19 et avec la ministre des Outre-mer, à monsieur le préfet,
00:03:21 de prendre un couvre-feu pour les mineurs,
00:03:24 qui va s'appliquer à partir du début de semaine prochaine,
00:03:27 pendant les deux prochains mois.
00:03:28 Donc tous les mineurs de moins de 18 ans ne pourront pas circuler
00:03:31 dans les rues de Pointe-à-Pitre après 20h.
00:03:34 Et la police nationale appliquera à la lettre évidemment ces demandes.
00:03:38 Les parents doivent s'occuper de leurs enfants.
00:03:40 Ceux qui ont des difficultés sociales peuvent être accompagnés
00:03:42 par le service de l'État, du département ou de la mairie.
00:03:45 Mais il s'agit évidemment de rappeler à chacun son rôle de parent.
00:03:48 On ne peut pas laisser des enfants de 12, 13, 14 ans avec des armes
00:03:51 circuler à 22h dans la rue sans prendre à des policiers,
00:03:53 sans prendre à des touristes, sans prendre à des passants.
00:03:56 Et donc cette mesure de fermeté est un rappel pour chacune et chacun
00:03:59 que les mineurs sont sous la responsabilité des parents
00:04:01 et que tous ceux qui seront après 20h en libre circulation
00:04:05 seront interpellés et présentés bien évidemment à des sanctions.
00:04:10 Alors vous ne le savez peut-être pas justement,
00:04:12 mais un tel couvre-feu existe déjà dans certaines villes en France.
00:04:15 Exemple à Cagnes-sur-Mer où tous les étés,
00:04:17 un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans est en place.
00:04:21 Et ça marche.
00:04:21 Écoutez le maire de Cagnes-sur-Mer, c'était hier sur BFMTV.
00:04:25 Cette mesure-là s'applique régulièrement tous les étés
00:04:30 depuis 20 ans à Cagnes-sur-Mer et elle produit des effets
00:04:35 d'une grande efficacité.
00:04:37 Nous n'avons, j'ai demandé à la police nationale,
00:04:39 j'ai demandé à la police municipale de veiller à l'application de cet arrêté.
00:04:44 Nous ne trouvons aucun enfant.
00:04:47 La dernière fois où on a trouvé un enfant qui ne respectait pas cet arrêté,
00:04:51 c'est en 2011.
00:04:53 Depuis, chaque année, nous ne trouvons pas d'enfant qui ne respecte pas,
00:04:58 donc de parents qui ne respectent pas.
00:05:00 Parce qu'en fait, un enfant de moins de 13 ans
00:05:04 n'a pas le droit de sortir seul à Cagnes-sur-Mer
00:05:07 de 23h à 6h du matin.
00:05:09 Voilà, ce couvre-feu pour les moins de 13 ans
00:05:11 est une solution qu'il faudra appliquer partout en France.
00:05:13 Nous allons en débattre.
00:05:15 Et face à cette ultra-violence et à l'insécurité dans certaines villes,
00:05:18 on fait appel aux citoyens pour aider les forces de l'ordre.
00:05:20 C'est le cas par exemple dans les Alpes-Maritimes, à Valoris.
00:05:24 À Valoris, la sécurité est l'affaire de tous.
00:05:29 Lancé en 2021 dans la commune,
00:05:31 le dispositif de participation citoyenne
00:05:34 compte plus de 2000 habitants vigilants.
00:05:37 Le citoyen devient acteur de la chaîne de sécurité.
00:05:40 Immédiatement, il peut faire remonter de l'information utile.
00:05:43 Le fonctionnement est simple.
00:05:45 En cas de constatation d'incivilité ou de toute autre irrégularité,
00:05:49 la personne envoie un signalement sur la messagerie
00:05:52 en liant 24h sur 24 avec la police municipale.
00:05:55 Par exemple, vous avez une personne suspecte qui a été signalée.
00:05:59 Un individu qui s'introduit dans un hameau
00:06:02 et dans la foulée, on envoyait les motards.
00:06:04 Depuis 2021, sur des individus au comportement suspect,
00:06:09 à proximité d'habitation, on est à peu près à une centaine d'individus signalés.
00:06:12 Ça a débouché sur quelques interpellations,
00:06:14 que ce soit pour des personnes porteuses d'armes,
00:06:17 donc peut-être un couteau, quelque chose comme ça,
00:06:19 ou alors sur des vols en effraction, par effraction en cours.
00:06:23 Allez, direction Paris maintenant.
00:06:25 Paris qui a décidé de s'attaquer au marché à la sauvette
00:06:28 dans la capitale à l'approche des Jeux olympiques.
00:06:30 Des marchés qui se multiplient dans la ville.
00:06:32 Et le problème, c'est que les forces de l'ordre interviennent.
00:06:34 Mais dès le lendemain, le marché sauvage est de retour.
00:06:38 France 2, hier soir.
00:06:40 Dans ce quartier au sud de la capitale,
00:06:42 c'est déjà la 14e intervention en 3 mois
00:06:45 pour démanteler un marché à la sauvette.
00:06:48 À deux rues du traditionnel marché aux puces.
00:06:51 - Oh, j'y vois rien.
00:06:52 - Regardez ce que vous avez dans le disque.
00:06:54 Ouvrez votre sac, on va voir ce qu'il y a.
00:06:56 En moins de 5 minutes, la plupart des vendeurs
00:06:59 ont délaissé leur étal pour échapper à la verbalisation.
00:07:02 - La rue est quand même dans un sacré état.
00:07:04 En politique à noter, les insultes de Jean-Luc Mélenchon
00:07:07 adressées hier en plein meeting à Xavier Bertrand,
00:07:09 il lui reproche d'avoir demandé l'interdiction
00:07:12 de sa réunion publique dans une université à Lille.
00:07:14 Une réunion, vous le savez, qui était annoncée avec un logo
00:07:18 faisant disparaître Israël pour le remplacer par la Palestine.
00:07:21 Mélenchon s'est donc adressé à Xavier Bertrand,
00:07:23 président de la région, en lui disant "tu es bête,
00:07:26 tu es borné, tu obtus et tu dis n'importe quoi".
00:07:29 Rien que ça.
00:07:30 - Alors quelle tristesse
00:07:33 de voir des petits chafouinages misérables.
00:07:39 Celui-ci est d'accord, l'autre n'est pas d'accord,
00:07:41 et ceci et cela.
00:07:43 Et ils s'y mettent tous,
00:07:45 le président de la région, la main sur le cœur,
00:07:49 disant "il ne faut pas laisser les antisémites
00:07:52 entrer ni à Lille, ni nulle part dans le pays,
00:07:55 dans les universités françaises".
00:07:57 Françaises, pourquoi tu te sens obligé de dire françaises ?
00:08:01 Parce que peut-être pour dire que l'université à Casablanca,
00:08:04 elle m'ouvre ses portes, mais pas à Lille !
00:08:07 C'est ça que tu veux dire ?
00:08:08 Tu veux dire que les autres sont plus tolérants, plus ouverts ?
00:08:14 Qu'au Maroc, républicain que je suis,
00:08:17 je peux aller faire une conférence ?
00:08:19 Mais ici, à Lille, non !
00:08:21 C'est ça que tu voulais dire ? Non.
00:08:23 Tu es bête, tu es borné, tu es obtus.
00:08:30 Tu dis n'importe quoi !
00:08:32 Voilà, du grand Mélenchon.
00:08:37 Avant de voir les audiences télé,
00:08:39 un mot sur les audiences radio,
00:08:40 puisque c'est ce matin qu'ont été publiées les audiences radio
00:08:43 pour les mois de janvier, février et mars.
00:08:45 Et vous les découvrez.
00:08:46 Vous découvrez France Inter qui reste la première radio de France
00:08:49 et qui grimpe encore.
00:08:50 RTL qui est toujours deuxième du classement
00:08:53 mais qui enregistre une nouvelle fois une forte baisse,
00:08:55 passant sous les 10 points.
00:08:57 Europe 1 a un vrai grand sourire ce matin
00:08:59 car la station poursuit sa remontée engagée en septembre dernier
00:09:02 avec sa nouvelle grille.
00:09:03 Et la station va devoir confirmer sa progression la saison prochaine.
00:09:07 France Info a sans doute vu certains de ses auditeurs partir vers Europe 1
00:09:11 car la station est en net recul,
00:09:14 ce qui peut sembler surprenant
00:09:15 au vu de la très forte actualité de ces dernières semaines.
00:09:18 RMC, vous le voyez, est totalement stable et ne progresse pas.
00:09:21 France Bleu est stable également et ne gagne pas un seul auditeur.
00:09:25 Et puis, deuxième tableau,
00:09:26 celui des stations musicales a noté la baisse notable de énergie
00:09:31 qui est prise dans les affaires Coé et Manu Lévy.
00:09:34 Mais pour le groupe de Jean-Paul Bodecoux,
00:09:35 on note des hausses du côté de Nostalgie qui progresse fortement
00:09:39 mais aussi de Rire et Chanson qui n'est pas dans le tableau
00:09:42 mais qui est plus loin et qui monte également.
00:09:44 Rire et Chanson qui est en belle forme.
00:09:46 Audience télé maintenant avec les tops et les flops d'hier soir.
00:09:49 C'est avec Miss Audience, Yannis Kévin.
00:09:51 Bah attends !
00:09:55 Et hier soir en accès, nouveau coup de chaud pour Nagui
00:09:58 qui même s'il reste leader est en baisse à 2,8 millions.
00:10:01 Le feuilleton de TF1 demain nous appartient à tire 300 000, personne de moins.
00:10:05 Le 19/20 de France 3 se retrouve également en difficulté
00:10:08 en dépassant à peine les 2 millions.
00:10:10 Sur M6, la meilleure boulangerie de France réalise une audience correcte à 1,4 millions
00:10:13 et reste devant cet avoue sur France 5.
00:10:16 Du côté des taux que je touche,
00:10:19 par mon poste sur C8 arrive en tête et en forme en frôlant les 2 millions.
00:10:23 Avec son best-of quotidien sur TMC plutôt haut à 1,2 million.
00:10:26 C'est avoue la suite sur France 5, frôle le million
00:10:29 et passe devant aux jeux citoyens sur France 3.
00:10:31 En prime time, c'est France 2 qui décroche la première place
00:10:36 avec le téléfilm Les Malvenus qui est à 3,3 millions.
00:10:39 Et bah ainsi très largement les autres chaînes.
00:10:41 La série d'OG de TF1 est top chef sur M6.
00:10:44 Son tournée fait est très loin derrière avec des audiences timides à 1,8 million.
00:10:48 Pour France 3, c'est aussi une soirée compliquée.
00:10:50 Le duel des brocants en région est très faible à seulement 1,2 million.
00:10:53 Mister Audience vous dit à demain.
00:10:55 - Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:59 Laurent Jacobelli, bonjour.
00:11:00 - Bonjour.
00:11:00 - Merci d'être là, député du Rassemblement National de Moselle
00:11:03 et porte-parole du Rassemblement National.
00:11:05 Ludo Victorot, bonjour.
00:11:06 - Bonjour.
00:11:07 - Maire UDI de Coubron, c'est dans Seine-Saint-Denis.
00:11:09 Jérôme Dubus, bonjour.
00:11:10 Vous êtes d'Horizon, majorité présidentielle.
00:11:13 Et puis Isaac Amanir Singh, bonjour.
00:11:14 Merci d'être avec nous, heureux de vous avoir.
00:11:16 Vous êtes enseignante et essayiste et vous avez publié un livre
00:11:18 qui s'appelle « La Grande Garderie » aux éditions Allemains Michel.
00:11:21 On voulait vous avoir ce matin puisque Gabriel Attal va faire des annonces
00:11:25 dans quelques instants et c'était important de vous avoir pour commenter ces annonces.
00:11:28 Annonces à la fois sur l'école et sur la sécurité,
00:11:31 voire sur l'insécurité et la violence.
00:11:33 On va en parler avec vous dans un instant.
00:11:35 Les annonces, ce sera pour 11 heures, mais d'ici là, justement,
00:11:38 puisqu'on parle d'insécurité et de violence,
00:11:40 je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé à Grande-Synthe,
00:11:42 dans le Nord, avec ce jeune homme de 22 ans qui a été tué,
00:11:45 qui a été frappé sans doute par des jeunes mineurs qui auraient 14 ou 15 ans.
00:11:50 Même s'ils sont présumés innocents, aujourd'hui, ils sont en garde à vue.
00:11:52 Donc on va savoir dans la journée comment les choses se sont déroulées
00:11:55 avant d'aller sur place en direct.
00:11:57 Le rappel des faits.
00:11:58 C'est dans la nuit de lundi à mardi que les pompiers ont donné l'alerte
00:12:02 après avoir découvert un jeune homme de 22 ans gisant sur un parking,
00:12:06 derrière un supermarché de Grande-Synthe.
00:12:09 Hospitalisé en réanimation, il est décédé mardi soir.
00:12:13 Il présentait plusieurs traces de coups, notamment au visage.
00:12:16 Cet homme a été immédiatement transporté à l'hôpital,
00:12:19 dans un service de réanimation, avec un pronostic vital engagé.
00:12:22 Selon un témoin, il a été agressé par trois individus
00:12:25 qui lui auraient dérobé son téléphone avant de prendre la fuite.
00:12:28 Son frère est désemparé.
00:12:31 Pour un téléphone ? Pour une sacoche ?
00:12:34 Alors que mon frère, il ne met pas de vêtements de luxe,
00:12:36 il ne met pas de marque, il ne met rien ?
00:12:38 C'est débile.
00:12:39 Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée
00:12:42 et confiée à la police judiciaire.
00:12:44 Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue.
00:12:47 Philippe était un jeune de Grande-Synthe,
00:12:49 parfaitement intégré, sans aucun problème,
00:12:52 quelqu'un d'épanoui qui allait commencer un contrat professionnel dès demain,
00:12:55 qui avait travaillé en mission pour la collectivité.
00:12:58 Le maire demande aujourd'hui à l'Etat plus de moyens
00:13:01 pour assurer la sécurité.
00:13:03 J'avais demandé d'avoir une brigade de prévention ici sur Grande-Synthe.
00:13:06 Malheureusement, je n'ai pas pu l'obtenir, faute de moyens.
00:13:08 En tout cas, c'est la réponse que les services de l'Etat m'ont fait.
00:13:11 Effectivement, on a besoin à Grande-Synthe de garantir la sécurité publique.
00:13:14 Si les circonstances de l'agression restent encore à confirmer,
00:13:17 le climat semble se tendre dans la ville.
00:13:19 L'élu a appelé ses concitoyens à rester calme,
00:13:22 affirmant laisser la justice faire son œuvre.
00:13:25 Alors, vous l'avez entendu, le climat semble se tendre dans la ville.
00:13:28 On va y aller tout de suite en direct.
00:13:29 On rejoint Maxime Legay, envoyé spécial de CNews, avec Olivier Gangloff.
00:13:32 Bonjour, Maxime, est-ce que c'est ce que vous ressentez également,
00:13:35 un climat qui se tend dans la ville ?
00:13:40 Oui, bonjour, Jean-Marc.
00:13:42 Effectivement, ici, c'est la stupéfaction et l'effroi qui règnent à Grande-Synthe
00:13:46 après l'annonce du décès de Philippe, 22 ans.
00:13:49 C'est ici, sur ce parking, que Philippe a été retrouvé,
00:13:53 laissé pour mort dans la nuit de lundi à mardi soir.
00:13:57 C'est donc ici, spontanément, que les habitants sont venus déposer des fleurs
00:14:01 pour lui rendre hommage.
00:14:03 Philippe, qui a été victime d'une agression, d'une violence inouïe
00:14:06 par trois individus, dans ce qui s'apparente à un guet-tapant,
00:14:10 des agresseurs qui lui ont roué de coups, le frappant au visage,
00:14:14 lui fracturant la boîte crânienne et le plongeant dans le coma
00:14:19 avant qu'il ne succombe à ses blessures.
00:14:22 Ici, le choc est immense.
00:14:24 On ne pensait pas qu'une telle barbarie était possible
00:14:28 dans notre ville d'ordinaire calme et paisible.
00:14:29 C'est ce que nous ont confié les habitants de Grande-Synthe.
00:14:32 Une peine d'autant plus grande que Philippe était connu et apprécié
00:14:36 de tous. Le jeune homme travaillait dans ce centre socio-éducatif
00:14:39 de la ville. C'était un garçon qui incarnait la joie de vivre.
00:14:43 C'est ce que nous confient les riverains.
00:14:45 Alors, l'enquête poursuit son cours pour déterminer les circonstances
00:14:48 exactes qui ont conduit à ce drame.
00:14:51 Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été interpellés et placés
00:14:54 en garde à vue. À l'heure où je vous parle, le dernier suspect, lui,
00:14:58 est toujours recherché de son côté.
00:15:00 Le maire a d'ores et déjà annoncé qu'une marche blanche sera
00:15:03 organisée demain pour rendre hommage à Philippe.
00:15:06 - Merci beaucoup, Maxime Leguet, envoyé spécial de CNews à Grande-Synthe
00:15:10 avec les images d'Olivier Gangloff. Lisa Kamanersik, c'est vrai qu'on nous
00:15:13 annonce une marche blanche encore. Et moi, je le dis souvent parce qu'on
00:15:16 voit ces drames qui sont d'une violence absolue.
00:15:18 Et j'ai bien peur que ces marches blanches, ça ne serve à rien.
00:15:21 Je crois qu'on en a un peu marre d'avoir... Je comprends les gens qui
00:15:24 ont peut-être envie de se réunir, mais il y en a un peu marre de ces marches
00:15:26 blanches, il y en a un peu marre de ces bougies, il y en a un peu marre
00:15:28 de ces onçons. Il faut faire autre chose aujourd'hui.
00:15:31 - Les gens sont désemparés. - Ce n'est pas contre les gens, mais
00:15:34 je veux dire, il faut passer à autre chose.
00:15:36 Il faut passer à autre chose.
00:15:37 - L'État n'est plus capable d'assurer ses missions régaliennes.
00:15:42 C'est par pille. Je crois que le budget consacré aux missions
00:15:45 régaliennes par l'État français est de l'ordre de 6%.
00:15:48 À côté de ça, on va créer une école pour fabriquer le Mbappé de la
00:15:53 gastronomie française. On vous rapièce vos chaussettes.
00:15:57 Et voilà. Il y a un petit problème d'allocation des ressources,
00:16:00 je crois. Je suis contribuable, comme vous, autour de cette table.
00:16:03 J'aimerais qu'avec l'argent que je paye chaque année aux impôts,
00:16:07 on puisse effectivement garantir la sécurité, la tranquillité et
00:16:11 l'ordre public qui sont... - À part ce que vous dites, c'est très grave.
00:16:13 Vous dites que l'État n'est plus capable d'assurer ses missions
00:16:16 régaliennes. C'est très grave. - C'est pour ça que quand on parle
00:16:18 de violence à l'école, comment peut-on espérer que la violence
00:16:22 reste en dehors des murs d'une école, en dehors des murs des
00:16:25 transports publics, etc.? Elle est partout aujourd'hui.
00:16:29 Et je crois vraiment qu'il y a un problème d'allocation des ressources.
00:16:34 Encore une fois, quant aux policiers en France ou juges en France,
00:16:36 on n'a pas les moyens de travailler. En revanche, on paye des centaines
00:16:40 de milliers de fonctionnaires dans des dizaines, des centaines de
00:16:44 directions régionales, départementales, municipales pour fabriquer
00:16:48 des lois que l'État est ensuite incapable de faire appliquer, d'ailleurs.
00:16:52 - C'est-à-dire que la France est aujourd'hui le pays le plus imposé.
00:16:54 Mais en fait, la question maintenant, c'est où va l'argent?
00:16:56 C'est la question qu'on pose souvent. Et là, Laurent Jacobelli,
00:16:58 député du Rassemblement national, franchement, c'est horrible.
00:17:02 C'est vraiment neurophier par ce qui s'est passé à Grande-Synthe.
00:17:05 Mais le problème, c'est que chaque jour, on va un peu plus loin
00:17:07 dans l'horreur. Enfin, on le voit ici chaque semaine, semaine après
00:17:10 semaine, on se dit mais comment des gamins et encore une fois,
00:17:12 pour eux, en tout cas, sont présumés innocents parce qu'ils n'ont pas
00:17:15 été jugés, mais ils ont 14, 15 ans. Si jamais c'est eux, si jamais
00:17:18 c'est eux qui, avec une batte de baseball, avec des barres de fer,
00:17:20 ont massacré des figurins gamins pour lui piquer son téléphone
00:17:24 et des baskets. Mais c'est quoi cette société qu'on nous annonce?
00:17:27 - Chaque jour, les limites de l'horreur sont repoussées.
00:17:29 C'est à dire que chaque jour, plusieurs fois par jour, on voit des meurtres,
00:17:34 on voit des crimes, on voit des viols qui n'auraient pas existé
00:17:36 il y a quelques années. On parle là de gamins de 14 et 15 ans,
00:17:39 présumés innocents pour l'instant, mais qui auraient tué Philippe,
00:17:42 22 ans et ça me permet d'avoir une pensée pour sa famille qui ne doit
00:17:46 pas comprendre ce qui lui arrive parce qu'apparemment, c'était un jeune
00:17:49 homme très bien, qui n'avait pas de problème. Ils l'ont tué pour un
00:17:51 téléphone portable. Mais ça a plusieurs raisons.
00:17:55 J'entendais ce que vous disiez sur le manque de financement de notre
00:17:58 police et de notre justice, mais il y a aussi un manque de volonté.
00:18:00 Depuis des années, on n'a pas remis l'ordre là où il devait être,
00:18:03 à la maison, à l'école et dans la rue. A la maison, des parents qui
00:18:06 laissent leurs gamins de 13, 14 ans errer dans les rues la nuit avec des
00:18:10 armes. Ces parents ont une part de responsabilité. Il faut les attaquer
00:18:13 aux porte-monnaies. S'ils ont un logement social, s'ils ont des allocations
00:18:16 familiales, il faut les supprimer pour leur donner le sens de la
00:18:19 responsabilité. C'est vrai à la maison, c'est vrai à l'école où il faut
00:18:22 remettre l'autorité au coeur de l'école. On n'insulte pas, on ne tabasse
00:18:25 pas un professeur. Il y a une professeure à Marseille qui a été tabassée.
00:18:29 - On en parlera tout à l'heure. - Tout ça doit cesser. Il doit y avoir des
00:18:31 sanctions. Ça veut dire aussi la fin de l'excuse de minorité et ça veut dire
00:18:35 une justice qui fait son boulot. Aujourd'hui, un gamin qui deal, un gamin
00:18:38 qui frappe, un gamin qui attaque des policiers, il ne peut pas être libre le
00:18:41 lendemain. Il doit avoir ne serait-ce que des peines exemplaires. Peut-être une
00:18:45 semaine, peut-être deux semaines plus dans le cadre d'un meurtre, bien
00:18:47 évidemment, dans des centres spécialisés, même à 13 ans. La société doit dire
00:18:50 il y a le bien, il y a le mal, il y a ce que la société accepte, il y a ce que la
00:18:54 société refuse. On n'a plus ces marqueurs aujourd'hui et donc vous avez des gamins
00:18:57 qui ne savent plus ce qui peut être fait, ce qui peut pas être fait, qui ne sont
00:19:01 plus gérés par leurs parents et qui ne sont plus condamnés par la société.
00:19:05 Eh bien, il faut mettre en place toutes ces mesures. Ça demande de l'argent,
00:19:07 peut-être. Ça demande surtout de la volonté. On sort de décennies de laxisme.
00:19:11 On nous explique souvent d'ailleurs que ces gamins sont les victimes de la
00:19:14 société, qu'il faut les comprendre, qu'il faut les excuser. L'excuse, c'est
00:19:18 fini. Il faut maintenant essayer la fermeté, sinon c'est la société qui va à
00:19:21 bolo. - Vous lui ajoutez un mot ? - Moi, je pense que ça ne demande pas plus
00:19:23 d'argent. Ça demande de ré-louer l'argent là où il faudrait qu'il soit.
00:19:25 C'est pas davantage de budget. Et pour revenir au sujet
00:19:30 spécifique de l'école, il faut savoir aujourd'hui qu'une école
00:19:33 publique ne peut pas exclure, contrairement à ce que dit M. Attal, on ne
00:19:36 peut pas exclure un harceleur, ne peut pas exclure quelqu'un qui est violent.
00:19:39 Il doit lui trouver une autre école. Un chef d'établissement doit lui trouver
00:19:43 une autre école. Donc en fait, on se refile les harceleurs, on se refile les
00:19:46 gamins violents. S'il n'y a pas d'autres écoles sur la même
00:19:49 commune, il faut négocier avec un autre maire pour qu'il lui trouve une autre
00:19:51 école. Il faut que ces écoles publiques puissent exclure les élèves de la même
00:19:55 façon que les écoles privées le font. - Alors on nous annonce un discours sur
00:19:57 l'autorité à partir de 11h de Gabriel Attal. Ce sera en direct sur CNews
00:20:00 bien évidemment. On va voir s'il a entendu ce message parce qu'en plus il est
00:20:03 dans une ville symbolique, celle de Vierich-à-Tillon, qui a connu ce drame
00:20:07 il y a quelques jours également. On va voir s'il a entendu ça. Vous parliez de la
00:20:10 famille de Philippe, bien évidemment, qui est dans un état terrible. Je vous propose
00:20:15 d'écouter justement Dylan, le frère de Philippe, au micro de CNews.
00:20:18 - Il a juste été chez un ami et c'est sur le chemin du retour pour entrer chez moi que
00:20:23 ça s'est passé. Donc en gros son ami, il habite à quoi, peut-être 150 mètres de
00:20:29 chez moi, 200, 300, je n'ai pas la marge exacte mais c'est vraiment pas trop loin.
00:20:33 Ils l'ont amené carrément à l'opposé pour déposer le corps mais je pense qu'ils l'ont
00:20:38 attaqué avant, ils ont dû lui mettre un KO avant et ils l'ont déplacé jusqu'au
00:20:42 carrefour contact pour faire une mise en scène, pour abaisser le pantalon et voler les chaussures.
00:20:46 Il ne faut vraiment pas avoir de cerveau. Les gens n'ont pas d'âme, c'est des gens
00:20:51 enfermés à la vie. Il y a encore des traces de sang, comme vous pouvez voir, il y a encore
00:20:55 des traces de sang ici. C'est là qu'on a retrouvé Philippe Allongé. La tête a été
00:21:00 redressée, les bras le long du corps, le pantalon a baissé, les chaussures enlevées.
00:21:03 C'est ici qu'on l'a retrouvé, pour un téléphone, pour une sacoche. Alors que mon
00:21:10 frère ne met pas de vêtements de luxe, il ne met pas de marque, il ne met rien. C'est
00:21:14 débile. Vraiment c'est débile. Et moi comme j'ai dit, ce que je souhaite c'est que la
00:21:20 justice soit faite et qu'il prenne perpétue.
00:21:21 Si je peux me permettre, ce n'est pas juste débile, c'est des sauvages. Ce garçon, ils
00:21:27 l'ont tué, ils le mettent en scène, il allonge sur le sol, il lui baisse son pantalon, il
00:21:32 lui met les bras le long du corps, lui de Victorot.
00:21:34 On entendait le maire qui disait que le climat s'aggravait dans sa ville mais nous tous
00:21:37 les maires de France ont le climat. Alors on va faire un Grenelle, il va parler. Mais
00:21:42 je vous rappelle que ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir. Et maintenant on se rend
00:21:45 compte que le président de la République se rend compte qu'il y a de la violence.
00:21:47 Eh, réveillez-vous ! Si vous n'avez pas laissé évoluer les choses, si vous aviez
00:21:50 mis des peines, si vous aviez vraiment construit les prisons que vous aviez dites, si vous
00:21:54 faisiez dès qu'il y a le premier Larcin une sanction, ça n'existe pas. Clair et net.
00:21:58 Donc à partir de là, s'il n'y a pas de sanction, le gangster il est de plus en plus
00:22:02 gangster, il devient de plus en plus violent. La seule façon de casser la violence c'est
00:22:06 de punir.
00:22:07 Ludovic Thoreau, il y a une responsabilité du gouvernement, c'est ce que vient de dire
00:22:11 Ludovic Thoreau. Est-ce que vous êtes d'accord Jean-Dubus ?
00:22:13 J'ai entendu Laurent Jacobelli parler de décennies d'irresponsabilité. Bon, donc
00:22:19 les torts sont partagés, moi je veux bien reconnaître tout ce que vous voulez.
00:22:21 Non mais attendez.
00:22:22 Moi je vais être objectif, je veux bien reconnaître tout ce que vous voulez.
00:22:25 Ludovic Thoreau a désigné clairement la responsabilité...
00:22:27 Oui mais lui il s'arrête, il s'arrête il y a 7 ans lui par hasard.
00:22:29 Oui mais parce qu'il y a une responsabilité.
00:22:30 Mais parce que c'est vous, attendez, Gabriel Attal est là depuis 7 ans, il se réveille
00:22:33 aujourd'hui, il ouvre sa télé aujourd'hui.
00:22:35 Non mais excusez-moi.
00:22:36 Non mais regardez, non non non, attendez regardez-moi, le passé c'est le passé.
00:22:41 Non non c'est pas le passé.
00:22:43 Ça fait 7 ans que vous êtes là, 7 ans.
00:22:45 Qu'avez-vous fait ? Si ce n'est une augmentation de la délinquance et de la violence.
00:22:49 Est-ce que je peux parler ?
00:22:50 Allez-y je vous en prie.
00:22:51 Je suis un peu énervé parce que nous mères, au quotidien...
00:22:54 C'est facile de s'énerver comme ça.
00:22:56 Mais je m'énerve pas.
00:22:57 Ecoutez son frère.
00:22:58 Les effets d'annonce, les effets de banque, ils ne font rien.
00:23:00 Vous ouvrez votre télé, regardez sans faute, il n'y a pas de crâne.
00:23:03 C'est des effets d'annonce, pas le problème.
00:23:05 D'abord on a augmenté, on a augmenté, premier point, contrairement à ce que vous dites,
00:23:09 on a augmenté depuis 7 ans tous les budgets des ministres de l'Intérieur.
00:23:12 Année après année, vous n'en avez voté aucun, vous votez compte systématiquement.
00:23:16 Bizarrement, voilà.
00:23:17 Premier point.
00:23:18 Donc il y a une réallocation qui est faite.
00:23:19 Peut-être pas suffisante mais il y a une réallocation.
00:23:21 Budget du ministère de la Justice également.
00:23:23 Où sont les places de prison promises ?
00:23:24 Où sont les places de prison ?
00:23:26 4 000 ont été créées, vous m'avez prévu 10 000.
00:23:28 Il en manque 6 000. Je le reconnais, il en manque 6 000.
00:23:31 Mais moi je pense que, je ne sais pas ce que va dire le Premier ministre,
00:23:35 mais je pense qu'il y a trois sujets.
00:23:37 Et il y a un sujet sur lequel je reviens systématiquement,
00:23:39 mais qui n'a pas l'air d'émeuvoir la population,
00:23:42 c'est l'affaire de la majorité pénale.
00:23:44 L'affaire de la majorité pénale.
00:23:46 Aujourd'hui on est à 18 ans.
00:23:48 Depuis 1974, 21 ans, 18 ans, on a abaissé la majorité
00:23:53 et en 1974 on a abaissé la majorité pénale.
00:23:55 Il est temps aujourd'hui d'abaisser la majorité pénale.
00:23:58 À 15 ans. Non, non, à 15 ans, pas à 16 ans.
00:24:02 Mais le problème, c'est que c'est jamais appliqué par les juges.
00:24:09 Si je peux me permettre, on peut augmenter...
00:24:12 Non mais pas tous en même temps, pas tous en même temps.
00:24:14 On peut augmenter le budget de la justice tous les ans.
00:24:17 On peut créer 100 postes de juges par circonscription.
00:24:21 Non, non, le camp du ministère de l'Intérieur.
00:24:23 On peut mettre 50 000 policiers supplémentaires.
00:24:26 Si à chaque fois qu'on arrête un jeune de 14 ans
00:24:30 qui deal, qui viole, qui tue ou qui agresse,
00:24:33 si un juge décide qu'il est libre, n'applique jamais les peines,
00:24:36 eh bien on sera dans la même situation.
00:24:38 Aujourd'hui on a un problème de justice.
00:24:41 On pardonne tout aux mineurs.
00:24:43 Écoutez-moi, aujourd'hui, les agressions physiques,
00:24:47 les agressions sexuelles de la part de mineurs
00:24:49 ont explosé en quelques années.
00:24:51 Tout simplement parce que face à eux, il n'y a pas de justice.
00:24:54 Mais tout le monde le sait, pourquoi rien ne bouge ?
00:24:56 Qu'est-ce qui bouge ?
00:24:59 Plus personne aujourd'hui n'est en sécurité.
00:25:02 Mais non !
00:25:04 Ah bon ? Qui est en sécurité ?
00:25:06 Moi je ne suis pas en sécurité.
00:25:08 Non, non, non, non, non. Le sens juste, c'est que...
00:25:10 Lyssa Kamanerzi.
00:25:12 Alors moi je ne le suis pas, je me suis fait agresser dans le métro à Opéra,
00:25:15 en plein Paris, au mois de septembre.
00:25:17 Je vous assure que je n'étais pas habillée de manière provocante par 4 personnes.
00:25:20 Les gens regardaient leurs pieds, regardaient leurs téléphones,
00:25:24 il ne s'est rien passé d'autre que je me suis fait agresser sexuellement
00:25:27 par 4 personnes dans le métro.
00:25:28 Personne n'est en sécurité, y compris en plein Paris.
00:25:30 C'est pas vrai.
00:25:31 Juste attendez, vous vous rendez compte de ce que vous êtes obligé de dire quand même ?
00:25:33 Oui.
00:25:34 Vous êtes obligé de dire "je n'étais pas habillée de manière provocante".
00:25:36 Non, bien sûr.
00:25:37 Mais vous avez le droit de vous habiller comme vous voulez.
00:25:39 On est en France.
00:25:40 Mais même si vous aviez été habillée de façon sexy...
00:25:42 En l'occurrence, j'avais un shooting photo pour une revue,
00:25:44 donc je peux vous dire que j'avais un pantalon court et des ballerines plates.
00:25:47 Non, mais vous vous rendez compte que vous avez le droit.
00:25:49 Aujourd'hui, on est même obligé de se justifier soi-même en disant
00:25:52 "attention, je n'étais pas habillée de manière provocante".
00:25:55 Mais on a le droit, on est en France.
00:25:57 On est en France.
00:25:58 Je suis d'accord avec vous.
00:25:59 Il y a un an, Jean-Marc, il y a eu des émeutes terribles dans les rues.
00:26:01 Beaucoup de mineurs, une majorité de mineurs, étaient dans les rues.
00:26:03 Certains ont été arrêtés.
00:26:05 Beaucoup n'ont pas encore été jugés.
00:26:07 Un milliard de dégâts qui vont être payés par les Français.
00:26:10 Des scènes apocalyptiques où on brûlait des mairies,
00:26:12 on brûlait des bureaux de poste, on saccageait des voitures,
00:26:14 on agressait des policiers.
00:26:16 Les gars sont dehors.
00:26:18 Tant qu'on continuera comme ça, c'est totalement vrai.
00:26:21 La plupart n'ont pas été jugés.
00:26:23 On a le chiffre, c'est paru dans beaucoup de journaux.
00:26:25 Une fois encore, c'est la vérité.
00:26:27 Et vous le savez.
00:26:29 Je n'ai jamais réussi à me porter compte, moi.
00:26:31 Au bout d'un moment...
00:26:33 - Attendez, ne parlez pas tous en même temps.
00:26:35 - Au bout d'un moment, tant qu'un gamin agresse, tue, viole,
00:26:38 provoque la police et qu'il est libre le lendemain,
00:26:41 c'est non seulement terrible pour lui,
00:26:43 parce que jamais il ne sera remis dans le droit chemin,
00:26:45 mais c'est horrible pour tous les gamins qui sont autour
00:26:47 et qui voient ça.
00:26:49 Il n'y a plus la voie de leur exemple.
00:26:51 - On va écouter la population de Grand-Symphe,
00:26:53 parce que c'est important.
00:26:55 Vous allez voir, eux, ils disent, on se croyait en sécurité.
00:26:57 - Tout le monde est d'accord pour ABC.
00:26:59 - Qui est au pouvoir ? Jérôme Dubus ?
00:27:01 Mais c'est vous qui êtes au pouvoir.
00:27:03 - Absolument.
00:27:05 - Vous attendez quoi ?
00:27:07 - Que le Premier ministre le fasse.
00:27:09 - D'accord.
00:27:11 Donc vous attendez des accords avec le Premier ministre
00:27:13 qui ne bougent pas.
00:27:15 - Je ne sais pas ce qu'il va annoncer.
00:27:17 - Il est temps.
00:27:19 - Donnez-nous le bénéfice du doute.
00:27:21 - Ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir, Jérôme Dubus.
00:27:23 - Philippe et son frère, Thonobile.
00:27:25 - Écoutons la population de Grand-Symphe,
00:27:27 qui dit qu'ils se croyaient en sécurité.
00:27:29 Même nous, on n'est plus en sécurité.
00:27:31 Plus personne ne se sent en sécurité en France.
00:27:33 - C'est quand même triste d'apprendre
00:27:35 que dans une petite ville comme Grand-Symphe,
00:27:37 on a des incidents aussi graves.
00:27:39 C'est quand même anormal.
00:27:41 Je pensais qu'on était quand même à l'abri
00:27:43 avec cette ville où on est très bien
00:27:45 et où il n'y a jamais eu de gros problème.
00:27:47 - Pourquoi lui ?
00:27:49 Pourquoi cet acharnement ?
00:27:51 C'est incompréhensible.
00:27:53 C'est du jamais vu.
00:27:55 - On ne se sent même pas en sécurité
00:27:57 dans notre propre quartier.
00:27:59 On a vraiment beaucoup de problèmes
00:28:01 par rapport aux petits jeunes qui sont ici.
00:28:03 Moi, ça fait 4 mois que je viens d'habiter
00:28:05 dans le quartier ici.
00:28:07 Franchement, tout ce qui est police,
00:28:09 tout ce qui est intervention, c'est zéro.
00:28:11 Ils viennent, contrôle d'identité, ils repartent.
00:28:13 Alors qu'il y a des jeunes qui roulent
00:28:15 avec des quads, des buggys.
00:28:17 Ils ont fait écraser des enfants.
00:28:19 C'est toujours le même cinéma.
00:28:21 - Le jeune homme qui a renversé un policier
00:28:23 il y a 20h, c'était, je crois,
00:28:25 en moto, il est dehors aujourd'hui.
00:28:27 Il a 13 ans, il est dehors.
00:28:29 - Bien sûr qu'il a 13 ans.
00:28:31 - Mais oui, alors ?
00:28:33 Arrêtez de faire des constats.
00:28:35 - Je vous donne une proposition,
00:28:37 tout le monde est d'accord, faisons-la.
00:28:39 - Mais il a quitté de la faire.
00:28:41 J'ai l'impression que vous êtes un spectateur.
00:28:43 Vous êtes dans la majorité,
00:28:45 mais vous êtes spectateur de ce qui se passe en France.
00:28:47 - Je ne suis pas du tout spectateur.
00:28:49 J'assume tout à fait ce que vous dites.
00:28:51 - Mais vous êtes dans les quatre contrats.
00:28:53 - Mais on n'est pas quatre contrats.
00:28:55 Rendez-vous compte de la situation en France.
00:28:57 - Mais tous les jours, je la connais.
00:28:59 - Excusez-moi, vous, vous la connaissez.
00:29:01 J'ai l'impression que le président de la République
00:29:03 ne la connaît pas.
00:29:05 Il parle de surgissement de l'ultra-violence des jeunes.
00:29:07 Mais ce n'est pas un surgissement.
00:29:09 C'est quelque chose qui commence à s'enraciner,
00:29:11 qui a pris naissance il y a plusieurs années,
00:29:13 même une décennie.
00:29:15 Et donc, ce n'est pas un surgissement
00:29:17 à ne pas vouloir reconnaître la réalité.
00:29:19 Ce président de la République
00:29:21 et ce gouvernement sont à côté de la place.
00:29:23 On va faire un Grenelle, on va se concerter pendant des mois.
00:29:25 Mais la réalité, on la connaît.
00:29:27 Des juges qui n'appliquent pas la loi d'une manière assez stricte.
00:29:29 Des policiers, effectivement,
00:29:31 qui aujourd'hui n'ont pas le droit d'agir.
00:29:33 - Avec l'indépendance de la justice, vous allez contrainter les juges.
00:29:35 - Est-ce qu'on peut vous contredire un peu ?
00:29:37 - Vous allez contrainter les juges.
00:29:39 - Des policiers aujourd'hui qui n'ousent plus poursuivre des contrevenants
00:29:41 parce que c'est eux qu'on accusera et non pas le délinquant.
00:29:43 - C'est intéressant de votre idée.
00:29:45 - Il faut des peines planchées.
00:29:47 - Je le dis, il faut des peines planchées.
00:29:49 Liberté et individualisation du jugement.
00:29:51 - Non, non, non.
00:29:53 - Vous voulez contraindre les juges.
00:29:55 - Vous ne voulez rien faire.
00:29:57 - Je le vois à l'échelle de l'école.
00:29:59 Ce qui se passe à l'échelle de l'école,
00:30:01 c'est qu'aujourd'hui, les parents
00:30:03 plébiscitent à 54%
00:30:05 selon le dernier sondage,
00:30:07 les écoles privées. S'ils le pouvaient, ils mettraient les enfants
00:30:09 dans une école privée. Il va se passer
00:30:11 exactement la même chose avec la police,
00:30:13 la justice, etc. Les gens vont finir par se barricader,
00:30:15 par payer des milices.
00:30:17 Il y a des quartiers où on s'organise
00:30:19 déjà de manière privée.
00:30:21 Si l'Etat n'assure pas ces missions-là,
00:30:23 les gens vont s'organiser. Vous allez les pousser
00:30:25 dans les bras d'entreprises privées.
00:30:27 - La police ne fait rien, selon vous ?
00:30:29 - La police fait, mais ils se retrouvent dehors.
00:30:31 Ils sont dehors 48h après.
00:30:33 - Vous pouvez dire des choses pareilles.
00:30:35 - Elle fait, la police.
00:30:37 - On n'a pas dit qu'elle ne faisait rien.
00:30:39 - C'est ce que vous dites.
00:30:41 - Jérôme Dubuis,
00:30:43 je pense que vous n'avez aucune conscience
00:30:45 de la colère des Français.
00:30:47 Les Français n'en peuvent plus.
00:30:49 - J'ai l'impression que chaque fois
00:30:51 qu'un membre de la majorité présidentielle
00:30:53 vient, il est dans une bulle.
00:30:55 - Vous défendez la défense.
00:30:57 - C'est ce que je vous dis.
00:30:59 Je fais des propositions concrètes.
00:31:01 - L'action est où ?
00:31:03 - On va voir, monsieur.
00:31:05 - C'est toujours demain.
00:31:07 - C'est une minorité présidentielle.
00:31:09 Ils ne peuvent pas les faire.
00:31:11 - Vous n'avez pas toujours la majorité.
00:31:13 - Si il y a des propositions dures,
00:31:15 il y aura la majorité.
00:31:17 - Jérôme Dubuis,
00:31:19 j'ai eu un problème avec votre phrase.
00:31:21 Le pays n'est pas en insécurité.
00:31:23 - Je n'ai pas dit ça.
00:31:25 J'ai dit que l'insécurité n'était pas partout.
00:31:27 Heureusement que ce n'était pas le cas.
00:31:29 - On voit tous les jours que ça gagne
00:31:31 des villages.
00:31:33 L'insécurité est un virus.
00:31:35 Il faut le combattre.
00:31:37 Vous n'avez pas mis les armes pour combattre ce virus.
00:31:39 - Je suis un peu déçu.
00:31:41 - Je suis un peu déçu.
00:31:43 - Je suis un peu déçu.
00:31:45 - Je suis un peu déçu.
00:31:47 - Je suis un peu déçu.
00:31:49 - Je suis un peu déçu.
00:31:51 - Je suis un peu déçu.
00:31:53 - Je suis un peu déçu.
00:31:55 - Je suis un peu déçu.
00:31:57 - Je suis un peu déçu.
00:31:59 - Je suis un peu déçu.
00:32:01 - Je suis un peu déçu.
00:32:03 - Je suis un peu déçu.
00:32:05 - Je suis un peu déçu.
00:32:07 - Je suis un peu déçu.
00:32:09 - Je suis un peu déçu.
00:32:11 - Je suis un peu déçu.
00:32:13 - Je suis un peu déçu.
00:32:15 - Je suis un peu déçu.
00:32:17 - Je suis un peu déçu.
00:32:19 - Je suis un peu déçu.
00:32:21 - Je suis un peu déçu.
00:32:23 - Je suis un peu déçu.
00:32:25 - Je suis un peu déçu.
00:32:27 - Je suis un peu déçu.
00:32:29 - Je suis un peu déçu.
00:32:31 - Je suis un peu déçu.
00:32:33 - Je suis un peu déçu.
00:32:35 - Je suis un peu déçu.
00:32:37 - Je suis un peu déçu.
00:32:39 - Je suis un peu déçu.
00:32:41 - Je suis un peu déçu.
00:32:43 - Je suis un peu déçu.
00:32:45 - Je suis un peu déçu.
00:32:47 - Je suis un peu déçu.
00:32:49 - Je suis un peu déçu.
00:32:51 - Je suis un peu déçu.
00:32:53 - Je suis un peu déçu.
00:32:55 - Je suis un peu déçu.
00:32:57 - Je suis un peu déçu.
00:32:59 - Je suis un peu déçu.
00:33:01 - Je suis un peu déçu.
00:33:03 - La ville se relève.
00:33:05 - On a une plaie.
00:33:07 - On a une plaie.
00:33:09 - On a une plaie.
00:33:11 - On a une plaie.
00:33:13 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:15 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:17 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:19 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:21 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:23 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:25 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:27 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:29 - On a un vrai enjeu à ne pas oublier.
00:33:31 - Le centre de la culture, c'est dans ce lieu
00:33:33 qu'une cellule psychologique a notamment été ouverte
00:33:35 où de nombreuses familles et plus de 300 jeunes
00:33:37 se sont rassemblés.
00:33:39 - On a beaucoup d'échanges sur ce qui a pu conduire à ça.
00:33:41 - On a beaucoup d'échanges sur ce qui a pu conduire à ça.
00:33:43 Après l'accompagnement psychologique,
00:33:45 on a eu beaucoup la semaine dernière.
00:33:47 Cette semaine, un peu moins.
00:33:49 - Gabriel Attal doit détailler un plan d'action
00:33:51 et de sécurité bien précis
00:33:53 sur cet enjeu qui est attendu de tous.
00:33:55 - Symboliquement, ne serait-ce que pour la famille aussi,
00:33:57 mais aussi pour toutes les familles de France,
00:33:59 de se dire qu'il y a une prise de conscience.
00:34:01 Maintenant, il faut travailler pour que les annonces,
00:34:03 mais aussi dans les faits,
00:34:05 il y ait réellement des avancées importantes.
00:34:07 - Le Premier ministre est attendu sur place
00:34:09 dès 10h.
00:34:11 - Voilà, il est arrivé à 10h30.
00:34:13 Vous avez l'image en bas à gauche.
00:34:15 On attend sa prise de parole dans les minutes qui viennent.
00:34:17 - Ce qui s'est passé à Viry-Châtillon
00:34:19 est encore plus grave.
00:34:21 On a parlé jusqu'alors de jeunes qui n'avaient plus de repères
00:34:23 parce qu'il n'y avait plus d'Etat
00:34:25 qui les encadrait.
00:34:27 Là, on parle de jeunes qui ont basculé dans d'autres repères.
00:34:29 Les repères de la charia, de l'islam radical.
00:34:31 Dès que quelqu'un ne respecte pas cette police du djihad,
00:34:33 il l'attaque.
00:34:35 Un jeune, Shemshedine,
00:34:37 qui envoie des textos pour draguer,
00:34:39 j'imagine, ou flirter avec une jeune fille,
00:34:41 il considère que c'est impur.
00:34:43 Il l'attaque.
00:34:45 De même que des jeunes filles
00:34:47 qui n'avaient pas respecté le ramadan
00:34:49 ont été tabassées.
00:34:51 De même que des gens à Bordeaux ont été tués
00:34:53 tout simplement parce qu'ils buvaient de l'alcool
00:34:55 juste en période de ramadan.
00:34:57 Donc, il y a des jeunes qui basculent dans d'autres repères
00:34:59 qui sont attrapés par l'islam radical
00:35:01 qui leur donnent, eux, des lois
00:35:03 qui ne sont pas celles de la République,
00:35:05 qui sont celles de la charia, et que ces jeunes appliquent.
00:35:07 C'est-à-dire que le laxisme, aujourd'hui,
00:35:09 qu'il y a chez notre gouvernement
00:35:11 pousse les jeunes vers les extrêmes,
00:35:13 notamment l'extrême radical islamiste.
00:35:15 C'est donc terrible.
00:35:17 On ajoute de la violence à la violence.
00:35:19 Aujourd'hui, Gabriel Attal
00:35:21 va sur le lieu de son échec.
00:35:23 Il va sur le lieu constater
00:35:25 comment sa politique,
00:35:27 sa non-politique de laïcité,
00:35:29 de respect de l'autorité,
00:35:31 a amené à des horreurs.
00:35:33 - C'est un type responsable qui n'est pas du tout la majorité présidentielle.
00:35:35 - Je vous le dis les yeux dans les yeux.
00:35:37 - Le maire est très responsable par rapport à vous.
00:35:39 - Je vous le dis les yeux dans les yeux.
00:35:41 Vous êtes corresponsable.
00:35:43 - C'est intéressant ce que vous avez dit, Laurent Jacobelli.
00:35:45 Vous avez dit que Gabriel Attal
00:35:47 va sur les lieux de son échec.
00:35:49 C'est exactement ce qu'a dit Gérard Larcher ce matin.
00:35:51 - Ah !
00:35:53 - C'est exactement ce qu'a dit Gérard Larcher ce matin.
00:35:55 - C'est la même expression.
00:35:57 - C'est les lieux de son échec, écoutez.
00:35:59 Gérard Larcher, président des Républicains au Sénat,
00:36:01 qui était ce matin chez Sonia Mabrouk.
00:36:03 - Aujourd'hui,
00:36:05 être avéré, chatillon,
00:36:07 pour le Premier ministre,
00:36:09 c'est en fond symboliser l'échec
00:36:11 de la politique du président
00:36:13 de la République depuis sept ans
00:36:15 dans notre société.
00:36:17 Échec. Une société qui est devenue
00:36:19 plus violente.
00:36:21 Une société qui voit se dégrader
00:36:23 son école. Une société qui voit
00:36:25 en quelque sorte le sentiment
00:36:27 d'impunité monter.
00:36:29 Une société qui traverse une grave crise du logement
00:36:31 et un pays
00:36:33 qui est entré, j'allais dire,
00:36:35 dans une réalité budgétaire
00:36:37 particulièrement inquiétante.
00:36:39 Presque un symbole
00:36:41 de l'échec.
00:36:43 - Symbole de l'échec. C'est les propos de Gérard Larcher.
00:36:45 C'est les propos de Laurent Jacobelli.
00:36:47 Jérôme Dubusse. Ça ne vous trouble pas ?
00:36:49 - Non, du tout. Ce n'est pas du tout un symbole de l'échec
00:36:51 pour moi. Au contraire, parce qu'il va faire des annonces
00:36:53 très claires. C'est au contraire
00:36:55 le symbole qu'on ouvre les yeux.
00:36:57 C'est totalement différent. Alors, M. Larcher,
00:36:59 il a soutenu pendant des années
00:37:01 une politique qui supprimait des policiers.
00:37:03 Il en a supprimé 10 000. Et maintenant, il vient
00:37:05 nous donner des leçons. Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
00:37:07 Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:37:09 - Ludovictoro. - Oui, oui.
00:37:11 Non, mais il y a un moment où il faut être responsable aussi.
00:37:13 M. Larcher, totalement irresponsable.
00:37:15 - Il a dit quelque chose d'important. - Il a dit ça.
00:37:17 - Il vient d'ouvrir les yeux.
00:37:19 Il vient parce qu'il a ouvert les yeux.
00:37:21 Mais il est temps d'ouvrir les yeux. Parce que les Français, ils ont les yeux ouverts tous les jours.
00:37:23 Alors, s'ils vivent en nocturne et qu'ils n'ouvrent pas,
00:37:25 il est temps d'ouvrir les yeux. Parce que nous, ça fait faire
00:37:27 des années, des années. Vous l'avez dit,
00:37:29 peut-être des gouvernements qu'est-ce qu'il y a là. Mais vous êtes en place depuis 7 ans.
00:37:31 Et là, à 2 ans,
00:37:33 près d'une élection européenne, vous allez nous sortir
00:37:35 des annonces. Mais des annonces. Appliquez la loi,
00:37:37 déjà ! Mais appliquez la...
00:37:39 - Vous savez très bien que... - Il n'y aura pas d'application européenne.
00:37:41 - Mais regardez-moi, monsieur... Appliquez la loi. La loi n'est pas appliquée.
00:37:43 Tous les maires vous le diront.
00:37:45 - Ce n'est pas la faille l'oméga du gouvernement, des élections européennes...
00:37:47 - Mais bien sûr que si. - Laurent Gennepelli !
00:37:49 D'ailleurs, vous êtes sur la même liste que nous.
00:37:51 - Excusez-moi. - Pas moi.
00:37:53 - Mais qui a nommé M. Dupond-Moretti ministre de la Justice ?
00:37:55 C'est bien le président de la République,
00:37:57 qui est donc à l'origine de ce laxisme judiciaire
00:37:59 dont on savait qu'il était l'ambassadeur.
00:38:01 C'est bien le président de la République.
00:38:03 - Le grand fort... - Excusez-moi, je termine.
00:38:05 - Qui supplie la réduction des aides ? - Qui a ouvert les vannes de l'immigration ?
00:38:07 - Vous n'en avez pas besoin. - Légal et illégal.
00:38:09 C'est bien ce président de la République.
00:38:11 On est passé à un demi-million de migrants légaux.
00:38:13 C'est encore pire que Nicolas Sarkozy et François Hollande,
00:38:15 qui déjà avaient battu les records.
00:38:17 C'est bien ce président de la République qui importe une forme d'islam radical
00:38:19 qui amène à la violence des jeunes aussi.
00:38:21 Donc, ce président de la République,
00:38:23 on a l'impression que c'est une poule qui a découvert un couteau.
00:38:25 - Bah écoutez, s'il avait été si mauvais que ça, il n'aurait pas été réélu.
00:38:27 - Il mène une politique... - C'est madame Le Pen qui aura été élue.
00:38:29 - À ma connaissance, elle n'a pas été élue. - Soyez patient.
00:38:31 - Elle n'a pas été élue. - Soyez patient.
00:38:33 - Mais vous savez, les Français, ils en ont ras-le-bol de ces histoires politiciennes.
00:38:37 - On en veut aux blancs. - On s'en fout.
00:38:39 On veut... Les Français, aujourd'hui, ils veulent une chose, c'est être en sécurité.
00:38:41 C'est pouvoir prendre le métro en étant en sécurité.
00:38:43 C'est pouvoir être dans la rue en étant en sécurité.
00:38:45 Vos petites histoires d'élections européennes, je vais vous dire la vérité, on s'en fout.
00:38:49 - Mais moi, je m'en fous tellement des élections européennes.
00:38:51 - Les gens veulent être en sécurité.
00:38:53 - J'ai vu le bilan que M. Macron avait. - Excusez-moi.
00:38:55 - J'étais si mauvais que ça, il n'aura pas été réélu.
00:38:57 - Jérôme Dubus, quand vous venez sur ce plateau nous dire...
00:38:59 "Ah mais attendez, à 11h20, Gabriel Attal va faire des annonces."
00:39:01 - Pour que mes blanches...
00:39:03 - Comment vous voulez qu'on y croit ?
00:39:05 Comment vous voulez qu'on y croit ?
00:39:07 - Vous n'avez les uns pour les autres pas donné le boulot du tout.
00:39:09 - Mais enfin, ça fait 7 ans que vous êtes au pouvoir, Jérôme Dubus.
00:39:11 - Mais pourquoi les Français ont-ils réélu M. Attal ?
00:39:13 - Là où il a raison... - Si c'est si mauvais que ça.
00:39:15 - Les acclamations... - Pourquoi ? Expliquez-moi pourquoi.
00:39:17 - Il a raison sur un point, c'est que les Français attendent un homme providentiel qui va régler tous leurs problèmes.
00:39:25 Donc ce serait M. Attal, après avoir été M. Macron, une femme providentielle.
00:39:29 Moi je ne parle pas en écriture inclusive, donc pour moi un homme providentiel peut être une femme.
00:39:35 - Ce n'est pas de l'écriture inclusive.
00:39:37 - Bon, allons-y, avançons, il y a des sujets plus importants.
00:39:39 - Et donc, à force d'attendre cet homme providentiel qui ne viendra pas,
00:39:43 il n'y a pas quelqu'un qui va arriver qui va régler tous les problèmes d'un coup de baguette magique,
00:39:46 ils ont oublié aussi que parfois ils sont responsables de ce qui se passe.
00:39:50 Et que, je ne sais pas, ce qui se passe à l'école par exemple,
00:39:53 ce n'est pas les présidents successifs qui ont fait l'école d'aujourd'hui,
00:39:57 c'est les enseignants, c'est les parents, c'est les élèves, c'est l'éducation des parents.
00:40:01 On ne peut pas tout rejeter non plus sur l'homme qui est au pouvoir actuellement.
00:40:05 Je crois que quand même les Français ont cette tradition jacobine
00:40:08 et d'attendre l'homme providentiel qui va tout régler,
00:40:11 qui les empêche de voir qu'il faut qu'ils prennent leurs responsabilités.
00:40:14 Ce pays doit être décentralisé, il faut rendre la responsabilité aux gens, aux communes, aux familles.
00:40:19 Il faut rendre la liberté aux gens et arrêter de compter sur M. Attal
00:40:23 ou je vous souhaiterai qu'il viendra après pour régler tous les problèmes, ça ne se passera pas.
00:40:26 – Après, je vais vous dire, vous le savez Jérôme Nulus,
00:40:28 parce que vous venez assez souvent sur ce plateau,
00:40:30 moi je suis plutôt positif sur Gabriel Attal, je trouve qu'il fait plutôt des choses bien.
00:40:34 – Vous êtes plus positif que moi.
00:40:36 – Oui, je suis plus positif que vous sans doute.
00:40:38 Non mais voilà, comme quoi vous voyez, je trouve que voilà, il s'en sort mal.
00:40:41 Le seul truc c'est que je me demande s'il peut faire bouger les choses.
00:40:43 Je me demande quelle est sa marge de manœuvre.
00:40:45 Quand il est arrivé au ministère de l'Éducation, on a eu beaucoup d'espoir en lui,
00:40:48 on s'est dit qu'il allait sans doute arriver à faire bouger les choses,
00:40:50 le problème c'est qu'il est resté 6 mois et il est parti.
00:40:53 Donc voilà, qu'est-ce qu'il peut faire vraiment, c'est ça la question.
00:40:56 On va voir tout à l'heure, on va voir dans les annonces ce qu'il va faire,
00:40:58 mais j'ai un peu peur qu'une fois de plus on soit déçus.
00:41:01 J'ai un peu peur.
00:41:02 Laurent Jacobelli.
00:41:03 – Mais le problème de Gabriel Attal c'est Emmanuel Macron.
00:41:06 Emmanuel Macron, il y a un an, il y avait des émeutes en France.
00:41:09 Emmanuel Macron a dit "on va réfléchir".
00:41:11 – Jusqu'à Nouvelle-Ors, c'est un président de la République,
00:41:13 c'est un homme le Premier ministre.
00:41:15 – Emmanuel Macron en a tiré la conclusion que les émeutes étaient dues aux écrans tactiles et à l'oisiveté.
00:41:20 – Mais non !
00:41:21 – C'est ce qu'il a dit.
00:41:22 Donc un président de la République qui n'a pas agi sur des émeutes,
00:41:25 qui ont traumatisé les Français, beaucoup de maires et beaucoup de responsables locaux,
00:41:29 et bien ce président de la République n'est pas capable de comprendre la réalité.
00:41:32 Et il est enfermé dans une tour d'ivoire.
00:41:34 Cette tour d'ivoire, elle est composée de sa certitude,
00:41:37 du fait qu'il est persuadé d'avoir raison contre tout le monde,
00:41:40 mais la réalité des Français, il ne la voit pas.
00:41:42 Et même si le Premier ministre était de bonne intention, ce que je ne sais pas,
00:41:45 et bien il ne pourrait pas appliquer sa politique,
00:41:47 parce qu'il y aura derrière une majorité qui n'agira pas.
00:41:49 Vous nous avez montré aujourd'hui que même si vous vouliez faire des propositions,
00:41:53 vous étiez dans le déni, vous refusiez de vous remettre en cause.
00:41:56 – Je ne fais pas du tout.
00:41:57 – La première chose, c'est de dire "on a raté", et l'autre va faire autrement.
00:42:01 – Le constat que ça ne va pas, que je propose ce genre de choses, sinon je ne le ferai pas.
00:42:06 – Gabriel Attal qui va prendre la parole dans les minutes qui viennent,
00:42:11 vous le savez, je vous l'ai dit, c'était prévu en 11 heures,
00:42:13 donc il est arrivé avec une petite demi-heure de retard,
00:42:15 donc je pense que normalement, en toute logique,
00:42:17 il devrait parler vers 11h30 et il est à 11h20,
00:42:19 donc on attend, et vous voyez l'image en bas à gauche,
00:42:21 il se ralentit bien évidemment dès qu'il prend la parole,
00:42:23 puisqu'il y a des annonces qui vont être faites, puisque vous nous dites.
00:42:25 Vous êtes sûr qu'il va y avoir des annonces ?
00:42:27 Ça ne va pas être du vent ?
00:42:28 – Non, ce ne sera pas du vent.
00:42:29 – D'accord.
00:42:30 – Après vous pouvez considérer que ces annonces sont concretes.
00:42:32 – Non, c'est l'appréciation personnelle que j'attends.
00:42:34 – Si il y a des annonces et du concret, de toute façon, ça ne se discute pas.
00:42:36 Après on peut discuter de l'efficacité,
00:42:38 mais s'il y a des annonces et du concret, ça ne se discute pas.
00:42:40 – Si on nous annonce une grande réunion et un numéro vert,
00:42:42 croyez-moi, on dira que c'est un…
00:42:43 – Ah non, mais ça c'est sorti dans la presse,
00:42:45 "attendez le discours du Premier ministre", enfin c'est quand même drôle.
00:42:47 – Et on est là, et on l'attend.
00:42:48 Je vous propose de regarder ce qui s'est passé à Marseille,
00:42:50 parce que ça va vous intéresser également, Lisa Kamenir-Sick,
00:42:52 avec cette directrice d'un établissement scolaire
00:42:54 qui a été frappée par la grande sœur d'une élève, regardez.
00:42:57 – Coups, griffures et cinq jours d'ittét pour la directrice d'une école.
00:43:03 Les faits se sont produits lundi à l'école de la Millière,
00:43:06 dans le 11e arrondissement de Marseille.
00:43:08 C'est à la sortie des classes que tout dégénère.
00:43:11 Alors qu'un enfant de l'école n'a pas d'autorisation signée de sortie scolaire,
00:43:15 sa mère et sa sœur arrivent devant l'école
00:43:18 et insultent la directrice avant de pousser la grille.
00:43:21 C'est à ce moment-là que la grande sœur de l'élève roue de coup la directrice.
00:43:26 – Et en fait, sans raison, puisque la maman a été aussi surprise que la directrice,
00:43:31 la jeune fille qui était très agressive s'est mise entre les deux
00:43:35 et a agressé sauvagement la directrice, notamment au visage.
00:43:39 Et la directrice aujourd'hui, je peux vous le dire, elle est très choquée.
00:43:42 Elle a cinq jours d'itté, d'arrêt de travail,
00:43:45 et elle est marquée moralement et physiquement.
00:43:48 – Deux plaintes ont été déposées, l'une par la directrice, victime de l'agression,
00:43:53 et l'autre par l'inspecteur de l'Académie Ex-Marseille, en soutien à sa collègue.
00:43:58 Selon l'inspecteur, l'élève n'est pas mis en cause
00:44:01 et aucune sanction n'est prévue à son encontre.
00:44:03 Une cellule d'écoute a été ouverte et une équipe mobile de sécurité
00:44:07 constituée d'anciens gendarmes et policiers a été déployée
00:44:10 pour sécuriser les abords de l'école.
00:44:12 – Elisa Kamenirci, vous êtes enseignante,
00:44:15 comment vous réagissez quand vous entendez ça ?
00:44:17 – L'invasion de l'espace scolaire par la violence
00:44:21 n'est pas un phénomène qui date d'hier, c'était prévisible.
00:44:27 – Par les familles, ça s'accélérait quand même,
00:44:30 c'est-à-dire que les familles sont de plus en plus violentes
00:44:32 avec les professeurs, jusque-là il y avait quand même,
00:44:34 pendant plusieurs années, un respect des professeurs,
00:44:36 il y a eu un respect des enseignants, depuis 10, 15 ans,
00:44:39 j'ai envie de dire, les choses ont bien basculé.
00:44:41 – Regardez la courbe, la tendance que les gens ont aujourd'hui
00:44:45 à mettre leurs enfants dans des écoles privées,
00:44:47 ça suit à peu près la croissance de la violence dans l'école publique,
00:44:52 et ça date pas d'hier.
00:44:53 – Oui mais les parents qui mettent leurs enfants dans les écoles privées,
00:44:55 a priori ce n'est pas ceux qui vont les frapper les profs du public,
00:44:57 vous voyez ce que je veux dire ?
00:44:58 – Justement, et ils sauvent leurs enfants,
00:44:59 comme si ils avaient l'impression de sauver leurs enfants, bien sûr.
00:45:01 Encore une fois, parce que quand vous êtes dans une école publique,
00:45:04 quand vous êtes le directeur d'une école publique,
00:45:06 vous ne pouvez pas exclure un élève sauf à l'envoyer chez un collègue,
00:45:09 et les enfants le savent bien ça, les parents le savent bien aussi.
00:45:12 L'État s'est mis une obligation scolaire de 3 à 16 ans,
00:45:14 ce qui est très long, on doit être le pays d'Europe
00:45:16 où l'obligation scolaire est la plus longue,
00:45:18 ce qui veut dire qu'on ne peut pas exclure un élève, c'est comme ça.
00:45:22 Après, je ne sais pas, normalement en France,
00:45:25 l'obligation c'est d'instruire les enfants,
00:45:26 c'est pas de les envoyer à l'école.
00:45:27 Donc l'État pourrait très bien dire,
00:45:29 maintenant nous on s'enlève cette obligation de scolariser les enfants.
00:45:31 – Vous pensez qu'il faudrait aller vers ça ?
00:45:33 – C'est ce qui fait l'avantage du privé.
00:45:35 Dans une école privée on peut exclure les élèves,
00:45:37 dans une école publique on ne peut pas,
00:45:39 ou en tout cas on se les refile les uns les autres.
00:45:42 Copions ce qui marche bien, plutôt que d'obliger.
00:45:45 J'ai vu que dans le rapport de M.Vanier et M.Weisberg,
00:45:48 le rapport sur les écoles privées justement,
00:45:51 M.Vanier proposait de pénaliser les écoles privées
00:45:55 à hauteur de 10 000 euros lorsqu'elles évincent un élève.
00:45:58 Donc lui sa logique c'est,
00:46:00 interdisons aux écoles privées la liberté qu'elles ont aujourd'hui
00:46:03 pour l'aligner sur l'absence de liberté du public.
00:46:05 Moi je pense qu'il faut faire l'inverse,
00:46:07 il faut permettre aux écoles publiques d'exclure les élèves,
00:46:10 quitte à ce qu'ils soient scolarisés dans d'autres types d'écoles
00:46:13 où qu'on dise aux parents, vous vous prenez en charge
00:46:15 l'instruction de vos enfants à la maison, à vos frais.
00:46:18 C'est pas au contribuable de payer,
00:46:20 un élève de collège ça coûte 10 000 euros par an.
00:46:23 – Ludo Victorot, quel est votre regard là-dessus ?
00:46:26 – Regardez bien, c'est pas la maman qui a agressé, c'est la sœur.
00:46:28 – C'est la famille.
00:46:30 – Oui, c'est la violence qui est faite par rapport à quelqu'un d'un peu plus vieux.
00:46:33 Maintenant il est clair que dans le département de Seine-Saint-Denis,
00:46:35 même des gens qui n'ont pas beaucoup d'argent,
00:46:37 mettent leur enfant dans le privé en première intention pour les protéger.
00:46:40 On en est là aujourd'hui où les gens se saignent pour protéger les enfants
00:46:44 et le mettre dans le privé, voilà où on en est la réalité d'aujourd'hui.
00:46:47 Alors on dit on ne peut pas exclure, et vous avez raison,
00:46:49 si on devrait exclure, je suis désolé.
00:46:50 Alors c'est vrai l'autre école ne voudra pas recevoir cet enfant,
00:46:52 c'est là qu'intervient la justice, c'est là qu'intervient les centres fermés pour adolescents
00:46:57 qui sont absents de ce territoire.
00:46:59 On ne peut pas mettre un grand délinquant avec des gens,
00:47:01 parce que c'est contagieux aussi la délinquance,
00:47:03 c'est comme dans les prisons, l'islamisme, tout est contagieux.
00:47:06 Il faut couper absolument cette contagion.
00:47:08 - Voilà, allez-y, on voit que Gabriel Attal ne va pas tarder à arriver,
00:47:11 donc je vous couperai s'il arrive.
00:47:13 - D'accord, mais en un mot, là ce n'est pas, de ce que j'ai bien compris,
00:47:15 ce n'est pas l'élève qui est en cause, c'est sa famille.
00:47:17 Dans l'altercation, moi j'ai lu un peu les paroles qui ont été prononcées.
00:47:22 La mère de famille accuse la directrice de racisme,
00:47:25 c'est-à-dire qu'elle dit vous n'avez pas emmené mon enfant en sortie scolaire,
00:47:29 non pas parce qu'il n'avait pas rempli les papiers, mais par racisme.
00:47:31 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a aussi un problème d'assimilation dans notre pays
00:47:35 où des gens n'acceptent plus les règles,
00:47:37 même si ce sont les règles internes d'un collège ou d'une école,
00:47:40 et qui font du racisme une espèce de joker, d'excuse à tout,
00:47:44 comme s'il pouvait être au-dessus des lois,
00:47:46 en se disant que derrière, n'importe comment, ils sont inattaquables,
00:47:48 parce que si on les attaque, la personne qui attaque sera elle-même accusée de racisme.
00:47:52 Et donc, derrière cette violence dans les écoles,
00:47:54 mais de même, le fait que les professeurs aujourd'hui ne peuvent plus parler de la Shoah,
00:47:58 qu'il y a des moments de l'histoire qu'ils ne peuvent plus évoquer,
00:48:00 qu'ils ne peuvent plus apprendre de chansons aux élèves,
00:48:02 il y a aussi un problème d'assimilation et d'immigration, et il faut le dire, parce que...
00:48:07 - Pour vous, le problème essentiel dans tout ça, le problème déclencheur, c'est l'immigration ?
00:48:11 - Oui, je le crois. Je le crois qu'on a importé aujourd'hui d'autres mœurs,
00:48:14 d'autres codes, qui ne sont pas applicables et qui ne sont pas assimilables à la République,
00:48:18 avec des gens qui ne sont plus assimilés.
00:48:20 Il y a un problème de nombre dans certaines écoles,
00:48:22 quand dans certaines classes, vous avez une majorité d'élèves qui arrivent en ne parlant pas français,
00:48:26 eh bien ça nuit au niveau et ça nuit à la cohésion.
00:48:28 - Et les élèves musulmans qu'on accueille dans les écoles privées ne font jamais état de leur religion ou quoi que ce soit ?
00:48:36 - Bien sûr, je suis très minoritaire.
00:48:38 - Ah bah, pardon, j'y travaille.
00:48:40 - Ça dépend des cas.
00:48:42 - Je vous donne la parole après, Jérôme.
00:48:44 - Allez voir une école privée catholique de la Goutte d'Or, à Barbès, j'en connais, si vous voulez, je peux vous faire inviter.
00:48:49 Je vous assure que vous avez la moitié des élèves de ces écoles qui sont musulmans.
00:48:55 - Mais non.
00:48:56 - Bien sûr, c'est là que j'ai fait mes stages.
00:48:59 - La moitié des élèves ?
00:49:00 - Si, je vous assure, j'y étais il y a 15 ans, j'avais 17 ans.
00:49:03 - Pourquoi est-ce qu'ils vont dans ces écoles ?
00:49:05 - Parce qu'ils cherchent la même chose que tous les parents, c'est-à-dire la sécurité de leurs enfants,
00:49:09 éventuellement l'instruction, quand c'est possible encore dans ce pays,
00:49:12 mais aujourd'hui, quand vous mettez votre enfant à l'école, vous n'êtes pas sûr de le récupérer en bon état le soir.
00:49:17 - Vous avez l'air très néfétiste, honnêtement, quand je vous écoute.
00:49:19 - Je ne suis pas, moi j'ai des tas de solutions, si vous voulez.
00:49:21 - Non, non, mais en tout cas, l'état des lieux que vous faites est terrible.
00:49:25 - Oui, mais il est terrible. Il faut ouvrir les yeux, comme disait Peggy, il ne faut pas croire ce que l'on voit,
00:49:29 il faut encore faut-il voir ce que l'on voit.
00:49:31 Et c'est le problème, ce que disait monsieur tout à l'heure, c'est qu'on vient d'ouvrir les yeux,
00:49:34 mais des gens qui travaillent sur le terrain le voient tous les jours, ça.
00:49:37 - Jérôme Dubuis, vous venez d'ouvrir les yeux ?
00:49:39 - Non. Moi, j'ai été élu pendant 20 ans dans le 17e arrondissement,
00:49:44 qui est un arrondissement bourgeois sur la partie sud et populaire sur la partie nord.
00:49:48 Moi, j'étais en charge des quartiers nord, je sais ce que c'est qu'une école, privée aussi,
00:49:52 mes enfants y étaient, je sais comment ça fonctionne.
00:49:54 Et effectivement, dans l'école publique, il y a un certain nombre de laxismes.
00:49:57 Mais ce laxisme, il est dû à qui ? Il n'est pas seulement dû au gouvernement, il est dû aux profs.
00:50:02 - Je suis d'accord, ça fait 50 ans qu'on...
00:50:04 - Je veux bien qu'on rejette tout le temps la faute sur le gouvernement, quel qu'il soit d'ailleurs,
00:50:08 quel qu'il soit, peu importe.
00:50:10 - Après le gouvernement, quand il est là depuis 7 ans, il a une responsabilité.
00:50:13 - Il y a un moment où c'est toute la communauté éducative qui doit réagir aussi.
00:50:17 - Oui, on est d'accord aussi.
00:50:19 - Vous allez être content, parce que Gabriel Attal est en train d'arriver.
00:50:22 - C'est pas sujet.
00:50:24 - Vous faites baver depuis tout à l'heure.
00:50:26 - On va avoir beaucoup d'annonces, donc on va les écouter.
00:50:28 On va écouter Gabriel Attal en direct sur CNews, donc qui va faire ses annonces.
00:50:33 - Il faut lui laisser le bénéfice du loup.
00:50:35 - Il a besoin d'un lieu où il y a un mort, il est mort d'ailleurs.
00:50:37 - Non, voilà, avire et châtillon.
00:50:38 Gabriel Attal en direct sur CNews, qui prend la parole, donc qui va faire ses annonces.
00:50:42 - Mesdames et Messieurs les ministres, Madame la Préfète, Mesdames et Messieurs les parlementaires,
00:50:48 je salue notamment Robin Reda, député de la circonscription, Monsieur le maire,
00:50:53 Monsieur le président du tribunal, Monsieur le procureur, Monsieur le recteur,
00:50:56 Mesdames et Messieurs, je salue l'ensemble des autorités présentes,
00:51:00 Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs.
00:51:03 Notre pays est continuellement traversé par des débats, des opinions contraires,
00:51:09 parfois des divisions profondes sur des choix de société.
00:51:13 Mais il reste, je le crois très profondément, rassemblés derrière des valeurs.
00:51:19 Ces valeurs, elles tiennent en des mots simples, le civisme, la règle commune,
00:51:26 les droits et les devoirs, le respect de l'autorité.
00:51:30 J'ai toujours assumé ma méthode, dire la vérité, y compris quand ça fait mal,
00:51:36 y compris quand ça ne va pas.
00:51:39 Or, que voit-on aujourd'hui ?
00:51:41 L'autorité et la règle commune sont trop souvent défiées par certains jeunes.
00:51:47 Cela nous rappelle à ce sentiment qu'une partie de nos adolescents glissent lentement
00:51:52 vers une forme d'isolement, d'individualisme,
00:51:55 et parfois même, vers le pire, vers une forme de violence déchaînée, morbide, sans règle.
00:52:01 Je dis bien une partie de nos adolescents, et une partie seulement,
00:52:05 car c'est bien une minorité d'adolescents que les Français ne comprennent plus.
00:52:09 Cette part, cette minorité de jeunes et d'adolescents que les Français ont le sentiment de trop voir dans le poste,
00:52:15 rimée avec perte de repères, contestation des règles les plus élémentaires,
00:52:20 et parfois même déchaînement de violence.
00:52:23 Ces mots, déchaînement de violence, je les assume.
00:52:27 Je les assume d'autant plus ici, à Viry-Châtillon, ici même,
00:52:31 où un jeune de 15 ans, Shams Eddin, a été roué de coups et tué par d'autres jeunes à peine plus vieux que lui.
00:52:41 Ce matin, je pense à lui, et à ce drame qui nous rappelle
00:52:46 que bien souvent la première victime de la violence de la jeunesse, c'est la jeunesse elle-même.
00:52:52 Je pense à sa famille, à ses amis, à ses camarades de classe.
00:52:57 Avec vous toutes et tous, je pense à lui, à son destin brisé.
00:53:01 Et comme vous toutes et vous tous, je veux que ces drames cessent.
00:53:05 Mais je veux le dire d'emblée, je ne suis pas seulement venu vous parler de tragédies
00:53:10 comme celle qui a emporté la vie de Shams Eddin.
00:53:13 Je ne suis pas venu uniquement pour parler de ces événements aussi graves, aussi tragiques, aussi dramatiques et traumatisants soient-ils.
00:53:21 Pas uniquement pour parler de ces drames qu'il faut nommer, auxquels nous devons répondre.
00:53:26 Pas seulement.
00:53:27 Car dans un premier temps, c'est de toute notre société, de tout notre pays, c'est des Français que je voudrais parler.
00:53:33 Parce qu'il faut les comprendre, les Français, lorsqu'ils observent que les règles qui sont faites pour être respectées sont trop souvent remises en cause.
00:53:41 Il faut les entendre, les Français, lorsqu'ils voient qu'à l'école, l'autorité du professeur est contestée jusque par les parents.
00:53:48 Et ce alors que l'autorité est la condition de l'émancipation de nos jeunes.
00:53:53 Et il faut les entendre, même lorsqu'on a le sentiment qu'ils ne disent rien, alors qu'au fond, ils n'en pensent pas moins.
00:54:00 Car oui, parfois, le silence est un cri.
00:54:03 Je le sais, on fait rarement grève contre l'incivilité.
00:54:07 On ne fait pas souvent de grandes manifs pour l'autorité à l'école.
00:54:11 On ne fait pas de mouvements sociales contre la violence.
00:54:13 Et pourtant, je le dis, les Français ne supportent pas, ou plutôt ne supportent plus, qu'on puisse s'affranchir de la règle commune.
00:54:21 Ils ne le comprennent pas.
00:54:23 Comment accepter qu'on puisse remettre en cause les règles les plus élémentaires de notre République ?
00:54:28 Comment accepter, comment comprendre, comment expliquer ce glissement d'une partie de notre jeunesse ?
00:54:33 Comment accepter qu'on s'en prenne à un proviseur, à un jeune garçon parce qu'il parle avec une fille,
00:54:38 à des professeurs, à des policiers, à des pompiers, à des fonctionnaires, à des écoles, à des équipements publics, à des lieux de culture ?
00:54:45 Comment accepter qu'on touche, qu'on salisse, qu'on s'en prenne à ce qu'il y a de plus sacré en République ?
00:54:51 Comment accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d'une partie de nos adolescents à la violence ?
00:54:57 Oui, je parle de spirale.
00:55:00 Oui, je parle de déferlement.
00:55:02 Oui, je parle d'addiction.
00:55:04 Et non, on ne peut pas l'excuser.
00:55:07 Mais on peut tenter en revanche de comprendre comment on en est arrivé là.
00:55:11 Comment on en est arrivé à la remise en cause d'enseignement, au coup de boutoir contre la laïcité, au questionnement de la règle commune ?
00:55:18 Comment on en est arrivé à une situation où, alors qu'ils représentent 1 Français sur 20,
00:55:23 les adolescents de 13 à 17 ans représentent 1 mise en cause sur 10 pour coups et blessures,
00:55:28 1 sur 5 dans les trafics de drogue, 1 sur 3 dans les vols avec arme.
00:55:33 En synthèse, il y a 2 fois plus d'adolescents impliqués dans les coups et blessures,
00:55:38 4 fois plus pour trafic de drogue et 7 fois plus dans les vols avec arme que dans la population générale.
00:55:44 La violence n'attend donc clairement pas le nombre des années.
00:55:49 Il est là le vrai scandale.
00:55:51 Parce que la jeunesse de France, mesdames et messieurs, ce n'est pas ça.
00:55:54 Ce n'est surtout pas ça.
00:55:56 Ce n'est pas la remise en cause de l'autorité.
00:55:58 Ce n'est pas la violence.
00:56:00 Ce n'est pas le manque de respect.
00:56:01 Ce n'est pas le déchaînement.
00:56:02 Jamais et sous aucun prétexte.
00:56:05 La jeunesse de France, au contraire, c'est l'esprit de conquête,
00:56:08 l'envie de liberté, l'aspiration à l'égalité.
00:56:11 C'est l'engagement, c'est la volonté et c'est l'avenir.
00:56:13 C'est ce que j'ai encore vu ce matin à la MJC de Viry-Châtillon.
00:56:17 La jeunesse de France, ça doit toujours être la promesse du meilleur.
00:56:22 Mais ça peut aussi, et malheureusement, être parfois la réalité du pire.
00:56:26 On l'a vu ces derniers temps.
00:56:28 On l'a vu avec une minorité qui tente de faire régner sa loi,
00:56:32 de déstabiliser la République, de se venger d'on ne sait quoi.
00:56:36 Tous les maires nous le disent.
00:56:38 Les délinquants, ils les connaissent.
00:56:40 Les jeunes à la dérive, ils les connaissent.
00:56:43 Ceux qui veulent faire leur loi et qui pourrissent parfois la vie de leurs voisins,
00:56:46 ils les connaissent.
00:56:47 Ils sont quelques-uns, quelques dizaines parfois,
00:56:49 tout au plus, dans un quartier ou dans une ville.
00:56:52 C'est cela que nous devons regarder, accompagner, rattraper,
00:56:56 et enfin, malheureusement et sans jamais trembler,
00:56:59 que nous devons sanctionner.
00:57:01 C'est pour cela que nous avons besoin d'un vrai sursaut d'autorité.
00:57:05 Ce sursaut d'autorité, c'est une réponse à l'incompréhension,
00:57:09 la sidération, oui, la sidération de nos concitoyens.
00:57:12 C'est savoir reconnaître que si nous avons, je crois, profondément réussi
00:57:17 à réarmer financièrement et matériellement nos forces de l'ordre,
00:57:20 notre système judiciaire, et j'y reviendrai,
00:57:22 nous ne sommes pas encore parvenus à inverser cette forme de spirale
00:57:25 de l'affaissement de l'autorité.
00:57:27 Le président de la République lui-même a appelé à un réarmement civique,
00:57:31 notamment dans notre jeunesse.
00:57:33 C'est aussi, et dans le même temps, une réponse à l'aspiration profonde
00:57:37 pour la concorde qu'éprouvent les Français
00:57:39 et dont ils ont besoin pour tenir ensemble.
00:57:42 C'est répondre à cet élan de notre pays tout entier,
00:57:45 pour sa jeunesse, pour son succès, pour son émancipation.
00:57:48 Oui, les Français ont sincèrement et profondément envie
00:57:52 de croire en notre jeunesse.
00:57:54 Et c'est pour cela que nous devons agir pour eux.
00:57:57 Agir pour eux, c'est réaffirmer nos valeurs, nos principes et nos règles.
00:58:02 C'est faire respecter l'autorité, les droits, mais aussi les devoirs.
00:58:06 C'est les empêcher de glisser.
00:58:08 Glisser et entraîner certains vers le repli, d'autres vers les marges,
00:58:12 et d'autres encore vers la violence.
00:58:15 Ce glissement, qui si on ne fait rien, peut nous entraîner
00:58:18 dans ce processus que le président de la République a appelé
00:58:21 "décivilisation", et qui menace jusqu'au fondement même
00:58:24 de notre pacte social.
00:58:26 Agir, mesdames et messieurs, c'est notre devoir,
00:58:28 et c'est mon devoir en tant que Premier ministre.
00:58:31 Et c'est cela que je suis venu vous dire ce matin.
00:58:34 Car comme nation, nous devons affronter la réalité telle qu'elle est.
00:58:37 La réalité froide, parfois crue, souvent dure,
00:58:41 mais une réalité qu'il nous faut assumer si on veut pouvoir avancer.
00:58:45 Et donc il nous faut répondre à cette question, je l'ai déjà dit,
00:58:47 comment en est-on arrivé là ?
00:58:50 Oui, ce glissement, cet affaissement de l'autorité,
00:58:53 c'est une conséquence.
00:58:55 Je l'ai dit avec fermeté, nous ne pouvons pas laisser l'image
00:58:58 de tous nos jeunes se confondre avec l'image que renvoie
00:59:01 une infime minorité d'entre eux.
00:59:03 Mais je le dis avec la même force, nous ne pouvons pas passer
00:59:05 ces jeunes, ces adolescents, par pertes et profits.
00:59:08 Non, nos adolescents, non nos jeunes ne sont pas fichus.
00:59:11 Ils ne sont pas foutus.
00:59:13 Si la France ne comprend plus des pans entiers de nos adolescents
00:59:15 et de nos jeunes, je sais combien elle a aussi parfois le sentiment
00:59:18 qu'elle n'arrive plus à les embarquer dans un idéal commun.
00:59:21 Mais dans ce contexte, ma responsabilité en tant que Premier ministre,
00:59:25 c'est bien de nommer les choses, en chercher les causes
00:59:28 et surtout trouver des solutions.
00:59:31 Nommer les choses, je viens de le faire, la France a mal
00:59:34 à une partie de son adolescence et de sa jeunesse,
00:59:37 tant elle a le sentiment qu'elle se perd parfois.
00:59:40 En chercher les causes, c'est y avoir réfléchi, avoir écouté,
00:59:44 c'est être forgé une conviction qui permette de répondre
00:59:47 à cette question essentielle, comment en est-on arrivé là ?
00:59:51 Pour cinq raisons principales que je crois essentielles
00:59:54 pour expliquer cet affaissement de l'autorité.
00:59:57 D'abord, je crois que nous devons davantage nous préoccuper
01:00:01 de la question des parents et des familles.
01:00:03 Ce sont les cellules de base de notre société et ils sont le terreau
01:00:07 au sein duquel grandissent nos enfants et nos adolescents.
01:00:10 Bien sûr, c'est dur d'être parent, c'est dur et nous le reconnaissons.
01:00:13 La France a d'ailleurs l'une des politiques familiales
01:00:16 les plus ambitieuses parmi nos voisins et nous devons poursuivre
01:00:19 dans cette voie. Oui, il y a des parents sincèrement débordés
01:00:23 et on doit les aider. Mais tous les acteurs de terrain
01:00:26 vous le diront, au premier rang desquels, les maires de nos communes
01:00:29 qui y sont confrontés, il y a aussi des parents qui ne tiennent pas
01:00:32 leurs enfants, qui n'assument pas leurs responsabilités,
01:00:35 qui laissent prospérer la spirale de la violence.
01:00:38 Le cadre familial doit être un cadre, un vrai, et nous devons y veiller.
01:00:43 Ensuite, il y a la question des écrans et de l'addiction aux écrans,
01:00:47 aux réseaux sociaux aussi. Dans ces univers artificiels,
01:00:50 l'instantané règne en maître, le repli sur soi en est la conséquence logique.
01:00:55 J'ai parlé il y a quelque temps maintenant d'une catastrophe éducative
01:01:00 et sanitaire en puissance. Je crois qu'on pourrait aussi dire
01:01:03 qu'ils sont devenus des catastrophes sécuritaires.
01:01:05 Pendant les émeutes, les réseaux sociaux ont servi de base arrière
01:01:09 au déchaînement de violences que nous avons connues.
01:01:11 Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était.
01:01:14 Par ailleurs, l'entrisme d'idéologies contraires à la République nous teste,
01:01:19 met à l'épreuve notre nation, interroge notre capacité à résister
01:01:23 à leurs assauts et à leurs coups de boutoir.
01:01:25 Je pense notamment à l'entrisme islamiste qui va croissant
01:01:28 et contre lequel nous devons lutter sans relâche.
01:01:30 Vous connaissez ma détermination sur ce sujet, et notamment celui de la laïcité.
01:01:35 Il faut aussi parler du repli sur soi de nos jeunes,
01:01:37 de cet individualisme parfois forcené qui consiste à ne voir ses choix
01:01:42 qu'au prisme de droit individuel. La règle commune devient alors accessoire
01:01:47 et se trouve concurrencée par des aspirations individuelles
01:01:50 et au fond par une forme de sécessionnisme individuel.
01:01:53 C'est aussi cela qui mène au phénomène que nous connaissons.
01:01:56 Enfin, les arrangements avec la réalité, une forme de pas de vague généralisée
01:02:02 a pu conduire à une impression de dissolution de l'autorité.
01:02:05 Comme si nous avions le sentiment que l'autorité n'était plus au milieu du village,
01:02:09 qu'il suffisait de la provoquer pour s'en affranchir,
01:02:11 et que la faiblesse de nos réponses passées témoignait d'une forme d'abandon
01:02:15 et de renoncement à la faire respecter.
01:02:17 Voilà, je crois, certaines des raisons de ce glissement.
01:02:21 Rôles des parents, addiction aux écrans, entrisme d'idéologie ennemie de la République,
01:02:26 repli sur soi et perte d'autorité sont les défis auxquels nous devons répondre,
01:02:30 au risque, je le dis, de ne plus être en mesure de renouer
01:02:33 avec la concorde au sein de notre nation.
01:02:36 Mesdames et Messieurs, aujourd'hui, c'est la République qui contre-attaque.
01:02:42 C'est cela que nous sommes venus lancer aujourd'hui depuis Viry-Châtillon.
01:02:46 La mobilisation générale de la nation pour renouer avec ses adolescents,
01:02:50 juguler la violence, réaffirmer notre projet d'une jeunesse libre et émancipée,
01:02:54 reconquérir le droit à la France tranquille, confiante dans l'avenir
01:02:58 et sereine dans sa vie.
01:03:00 La République contre-attaque, mais elle ne pourra pas le faire seule.
01:03:03 Nous ne pourrons pas le faire seule.
01:03:05 Nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés, de la société civile,
01:03:08 des familles, des maires, des élus, des parlementaires,
01:03:11 de la majorité comme de l'opposition.
01:03:13 Je l'ai dit, je ne crois pas que la France soit fondamentalement divisée sur ce sujet.
01:03:18 Avec le Président de la République, nous souhaitons donc que les corps intermédiaires,
01:03:23 l'ensemble des représentants, soient unis dans les prochaines semaines
01:03:26 pour en venir à bout.
01:03:28 Mais en disant cela, il faut aussi mesurer le chemin parcouru depuis 2017.
01:03:32 Depuis 2017, sous l'impulsion du Président de la République,
01:03:35 nous avons multiplié les actions pour inverser la tendance.
01:03:38 Nous avons réformé l'ordonnance de 45 sur la justice des mineurs.
01:03:42 Je salue Nicole Belloubet.
01:03:44 Nous avons investi des moyens sans précédent pour les forces de l'ordre,
01:03:47 pour la justice, avec Éric Dupond-Moretti, pour notre école.
01:03:50 Nous avons donné une ambition nouvelle à la politique de la ville,
01:03:53 chère Sabrina Agresti Roubasse.
01:03:55 Ceci est pour la première fois une stratégie contre le séparatisme islamiste.
01:03:59 Mais il reste encore bien du chemin pour aboutir à l'ordre durable,
01:04:03 républicain, que nous voulons tous,
01:04:06 et qui est l'objectif fixé par le Président de la République.
01:04:09 Cela exige d'abord un changement définitif de modèle.
01:04:14 Aujourd'hui, certains jeunes ont le sentiment que leur âge leur autorise tout.
01:04:18 Ils croient que parce qu'ils ont 13 ans, 14 ans, 15 ans, rien ne leur arrivera jamais.
01:04:23 Et c'est vrai que certains leur ont toujours cherché des excuses pour justifier leurs actes.
01:04:28 Certains sont même devenus des professionnels de l'excuse.
01:04:31 Je le dis, chercher des excuses, ça n'a jamais rendu une vie.
01:04:36 Ça n'a jamais réparé le traumatisme d'un jeune agressé.
01:04:40 Ça n'a jamais amélioré le quotidien d'un quartier.
01:04:43 Ça n'a jamais remis personne dans le droit chemin.
01:04:46 Alors devant vous, je le dis, la culture de l'excuse, c'est fini.
01:04:50 Il est temps d'ériger comme principe dans les familles, à l'école, dans la rue,
01:04:54 une phrase simple, une phrase que j'ai affirmée dans ma déclaration de politique générale.
01:04:58 Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter.
01:05:04 C'est précisément le sens des annonces que je viens faire devant vous aujourd'hui
01:05:08 et de la grande concertation que nous lancons avec le Président de la République dans les prochaines semaines.
01:05:12 Prendre le mal à la racine, s'attaquer au problème par tous les angles, par toutes les facettes,
01:05:17 restaurer l'autorité à tous les niveaux, dans la famille, à l'école, dans les rues,
01:05:22 faire évoluer les peines et les sanctions pour qu'aucun acte ne soit jamais laissé sans réponse,
01:05:26 affirmer nos valeurs républicaines dès le plus jeune âge,
01:05:29 renforcer notre stratégie contre la drogue, terreau de toutes les délinquances.
01:05:34 Tendre la main aussi à ces jeunes pour les accompagner,
01:05:38 pour qu'ils puissent revenir dans le droit chemin ou qu'ils ne le quittent jamais.
01:05:42 L'émancipation reste notre boussole.
01:05:45 Les choses sont simples, les choses sont claires.
01:05:47 Pour la jeunesse, il n'y a pas d'émancipation possible sans respect des règles.
01:05:52 Il faut un sursaut d'autorité, nous sommes prêts à le donner.
01:05:56 J'organiserai ce travail avec un calendrier, une méthode et les objectifs.
01:06:01 D'abord, le calendrier.
01:06:03 Je donne huit semaines, pas une de plus, à ce travail collectif pour aboutir
01:06:08 et je fixe d'ores et déjà un point d'étape central dans quatre semaines
01:06:12 pour l'avancée des travaux et les premières mesures que nous pourrons annoncer.
01:06:16 La méthode, elle est claire.
01:06:18 Dès la semaine prochaine, dans chaque ministère et à Matignon,
01:06:22 nous mettons tout le monde autour de la table pour conduire sans délai
01:06:25 un travail scientifique, politique, technique,
01:06:28 qui nous permettra de mettre en œuvre de façon très concrète les mesures que nous prendrons.
01:06:33 Les objectifs, travailler sur l'opportunité des mesures que je proposerai dans un instant,
01:06:38 sur leur faisabilité pour changer concrètement les choses,
01:06:40 aller plus loin là où c'est nécessaire, sans tabou et sans idéologie,
01:06:45 chercher l'efficacité, la rapidité, la nouveauté et, au fond,
01:06:48 retrouver la tranquillité et renouer avec la concorde.
01:06:52 Mesdames et messieurs, la réponse que je propose dans le cadre de ce sursaut d'autorité
01:06:57 s'articule autour de trois axes principaux.
01:07:00 D'abord, il nous faut prendre le mal à la racine.
01:07:04 C'est la question des parents, des écrans, des séparatismes.
01:07:08 Ensuite, il nous faut une réponse directe, rapide et adaptée à chaque manquement.
01:07:11 C'est la question des peines, des sanctions, de la justice des mineurs.
01:07:14 Enfin, l'accompagnement de nos jeunes doit nous rappeler que tout n'est pas affaire de répression,
01:07:19 mais que la prévention, l'attention, l'environnement que l'on crée pour nos jeunes
01:07:23 est aussi au cœur de ce que nous voulons faire.
01:07:26 Mesdames et messieurs, mon premier combat, je l'ai dit, c'est d'attaquer le mal à la racine.
01:07:31 C'est de m'en prendre méthodiquement, une à une, à toutes les causes de cette dérive.
01:07:35 D'abord, nous devons accompagner, aider les parents.
01:07:38 Je dis bien aider, parce que pour beaucoup d'entre eux, la situation est difficile, voire insurmontable.
01:07:44 Ce sont souvent des femmes seules pour qui les difficultés s'accumulent.
01:07:48 Des femmes seules, pour beaucoup, qui se battent autant qu'elles peuvent
01:07:51 pour que leurs enfants restent sur le droit chemin.
01:07:53 Ces familles, ces mères seules, nous allons les aider encore davantage,
01:07:57 nous allons les accompagner encore davantage.
01:08:00 Dès juillet dernier, le président de la République avait demandé
01:08:03 une responsabilisation plus forte des familles.
01:08:05 Le gouvernement y a travaillé, sous l'impulsion d'Elisabeth Borne, que je salue,
01:08:09 qui a traversé avec courage les événements que nous avons connus l'été dernier.
01:08:13 Je le dis, cet engagement sera tenu et nous porterons un projet très clair en la matière.
01:08:18 Nous lutterons contre l'oisiveté par tous les moyens
01:08:21 et nous veillerons à ce que les enfants puissent être accueillis à l'école, en continu, toute la journée.
01:08:26 Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8h et 18h,
01:08:30 à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d'éducation prioritaires.
01:08:34 À 12 ans ou 13 ans, on n'a rien à faire dans la rue, la journée.
01:08:39 La place est à l'école, à travailler et à apprendre.
01:08:43 Aider les parents, c'est parfois aussi prendre des mesures plus fortes encore.
01:08:46 Il y a dans notre pays des dizaines de milliers de places en internat qui sont désespérément vides.
01:08:53 Je l'avais dit dans ma déclaration de politique générale, je le répète aujourd'hui,
01:08:57 j'y vois une opportunité, une opportunité pour couper rapidement et efficacement un jeune de ses mauvaises fréquentations.
01:09:04 Mon idée est simple, avant qu'un jeune ne tombe vraiment dans la délinquance,
01:09:08 quand on s'aperçoit qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue,
01:09:12 nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat,
01:09:16 loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger.
01:09:19 Pour ces jeunes, l'internat sera une opportunité, celle d'apprendre,
01:09:23 celle de retrouver un cadre, celle de conserver intacte ses chances de réussir,
01:09:27 celle d'éviter de sombrer dans la spirale de la délinquance et parfois du crime.
01:09:32 Ces internats, j'en ai parlé dans ma déclaration de politique générale,
01:09:36 nous y avons travaillé très activement ces dernières semaines.
01:09:39 Nous les mettons d'ores et déjà en place.
01:09:42 Je visiterai le premier d'entre eux lundi à Nice avec Eric Dupond-Moretti.
01:09:47 Je veux le dire à tous les parents, n'abandonnez jamais.
01:09:50 L'Etat est avec vous, l'Etat est à votre côté.
01:09:53 Mais je veux le dire également, si certains parents se donnent, se battent
01:09:58 et refusent de se résigner, d'autres renoncent et se dérobent à leur devoir.
01:10:03 C'est bien un devoir quand on a un enfant de s'occuper de lui,
01:10:06 de le remettre dans le droit chemin.
01:10:08 L'éducation, cela commence d'abord à la maison.
01:10:11 Aussi, lors des consultations, je souhaite que nous aboutissions à des mesures
01:10:15 pour responsabiliser davantage les parents des missionnaires.
01:10:18 Responsabiliser ces parents, c'est faire en sorte qu'ils aient à répondre,
01:10:21 eux aussi, davantage des actes de leur enfant.
01:10:24 Pour cela, je propose d'ores et déjà trois idées.
01:10:27 D'abord, réprimer plus largement et plus sévèrement les manquements des parents
01:10:31 à leurs obligations.
01:10:32 Ensuite, parce que la prison et les amendes ne sont pas les remèdes à tout
01:10:37 et que je crois aux sanctions qui ont du sens,
01:10:39 je souhaite, comme je l'avais annoncé dans ma déclaration de politique générale,
01:10:42 que les parents des faillants puissent faire l'objet de travaux d'intérêt général.
01:10:46 Enfin, les convocations du juge, on s'y rend.
01:10:50 Je souhaite qu'il soit possible désormais pour le juge des enfants
01:10:53 de prononcer une amende pour les parents qui ne répondent pas à ces convocations.
01:10:57 À ces trois idées, je veux ajouter une chose.
01:11:00 Il n'est pas question d'ajouter de la misère à la misère.
01:11:03 Nous savons bien que dans certaines circonstances,
01:11:05 ce sont des femmes seules qui se démènent pour garder leur enfant dans le droit chemin
01:11:09 tandis que le père a complètement démissionné.
01:11:12 Ce n'est pas seulement le parent qui vit avec l'enfant qui doit assumer.
01:11:16 Aussi, quand un jeune commet des dégâts,
01:11:19 nous viendrons désormais chercher les deux parents pour payer les réparations.
01:11:23 Ce n'est pas parce qu'un des parents a quitté le foyer
01:11:25 qu'il doit se laver les mains de l'éducation de son enfant
01:11:28 et des conséquences des actes de son enfant.
01:11:31 Mesdames et Messieurs, attaquer le mal à la racine, c'est aussi réguler les écrans.
01:11:36 Les réseaux sociaux sont un accélérateur de haine et un catalyseur de violence.
01:11:40 Tout y semble permis, tout y semble dissible,
01:11:43 tant et si bien que cela devient le cas dans la réalité.
01:11:46 Les réseaux sociaux désinhibent, catalysent, organisent,
01:11:49 et nous le savons tous, la violence du virtuel ne tarde jamais à se déverser dans le réel.
01:11:56 Souvenons-nous des violences de juillet dernier.
01:11:58 Elles ont profondément marqué les Français.
01:12:00 Et sur les réseaux sociaux, des jeunes se livraient à des concours de violence,
01:12:04 à des courses à la destruction.
01:12:06 Alors, comme le Président de la République l'a annoncé,
01:12:08 nous allons réguler l'usage des écrans pour les jeunes.
01:12:11 Nous avons d'ores et déjà pris des mesures, comme le bannissement numérique.
01:12:15 C'est désormais possible, et cela empêchera certains fauteurs de trouble de prospérer en ligne.
01:12:19 Nous avançons aussi pour un contrôle réel et efficace de l'âge des jeunes inscrits sur les réseaux sociaux.
01:12:24 Une proposition de loi portée par le député Laurent Marcangeli a été adoptée.
01:12:28 Elle fixe la majorité numérique à 15 ans. Il faut désormais la faire appliquer.
01:12:32 Nous souhaitons aller plus loin.
01:12:34 Le Président de la République a demandé à une commission de se réunir pour faire des propositions en ce sens.
01:12:39 Elle rendra ses conclusions d'ici la fin du mois. Nous n'excluons aucune piste.
01:12:44 Je souhaite aussi que nous évitions aux jeunes de prendre des mauvaises habitudes dès la petite enfance.
01:12:50 C'est un travail que nous menons avec la ministre Sarah El Haïry.
01:12:54 Des parlementaires travaillent par ailleurs sur ce sujet.
01:12:56 Je pense à Annie Gennevard et Antoine Vermorel-Marques,
01:12:59 qui ont proposé une proposition de loi sur le sujet pour interdire l'usage des écrans en crèche.
01:13:04 Ce sont les assistantes maternelles.
01:13:06 Je souhaite que nous puissions explorer la reprise de cette proposition.
01:13:09 Évidemment, nous irons plus loin à partir des propositions de la commission sur les écrans.
01:13:13 Tout sera étudié et des décisions seront prises.
01:13:16 Mesdames et Messieurs, attaquer le mal à la racine,
01:13:20 c'est aussi poursuivre notre lutte sans merci contre le séparatisme, et notamment le séparatisme islamiste.
01:13:25 De plus en plus, les jeunes se défoulent sur fond de contestation des valeurs républicaines,
01:13:32 de contestation de la laïcité, et des violences se déroulent sur ce territoire-là.
01:13:36 Ce n'est pas acceptable.
01:13:38 Il n'est pas question qu'une idéologie religieuse vienne contester la loi dans des quartiers.
01:13:43 Pas question qu'une jeune fille ne soit pas libre de s'y promener sans voile si elle le souhaite.
01:13:47 Pas question qu'un jeune garçon ne puisse pas manger ce qu'il souhaite quand il le souhaite.
01:13:51 Partout en France, la seule loi qui s'applique, c'est celle de la République.
01:13:56 Alors que chez beaucoup de jeunes, le repli identitaire mène à une forme de radicalisation,
01:14:02 là aussi, la République contre-attaque.
01:14:04 Elle contre-attaque contre le séparatisme.
01:14:06 Depuis le vote de la loi contre le séparatisme, des associations ont été dissoutes,
01:14:10 des mosquées où l'on professait la haine ont été fermées,
01:14:13 des imams qui ne respectaient pas nos valeurs ont été renvoyés,
01:14:16 et depuis 2017, 760 étrangers radicalisés ont été reconduits à la frontière.
01:14:22 Cela va continuer.
01:14:24 Avec Gérald Darmanin, nous serons présents partout, nous serons vigilants partout,