Morandini Live (Émission du 18/09/2024)

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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 18 septembre 2024, Morandini Live numéro 1498 sur CNews, première chaîne
00:00:11d'info de France à 10h35, bonjour et bienvenue en direct à la Une, direction Matignon tout
00:00:15de suite en direct car on a appris il y a quelques instants que la réunion prévue
00:00:19à 10h30 entre Gabriel Attal et Michel Barnier était annulée, sur place en direct Thomas
00:00:24Bonnet.
00:00:25Quelle raison cette annulation de dernière minute ?
00:00:27Bonjour Jean-Marc, officiellement pour des raisons d'agenda du côté de Matignon mais
00:00:35c'est en réalité l'illustration des tensions naissantes entre d'une part Michel Barnier
00:00:40le Premier ministre et d'autre part les ténors du camp présidentiel Gabriel Attal notamment,
00:00:45le président du groupe Ensemble pour la République, ex-Renaissance, hier face aux députés de
00:00:50son groupe a fait part de ses doutes quant à l'équilibre du gouvernement, autrement
00:00:54dit il pense qu'il aura sans doute trop de ministres de droite, doutes aussi sur l'éventualité
00:00:59d'une hausse des impôts et c'est un discours qui a été repris ce matin par le ministre
00:01:03de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a dit qu'il ne souhaiterait pas participer à un
00:01:07gouvernement, une coalition qui engagerait une hausse d'impôts et donc dans la foulée
00:01:13on a appris l'annulation de cette réunion qui devait se tenir à Matignon en présence
00:01:17de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin, pour l'heure on n'a pas de date ni d'horaire pour
00:01:23le report et la tenue de cette réunion qui pourrait être maintenue dans un format nous
00:01:27dit-on peut-être différent.
00:01:28Merci beaucoup Thomas, on vous retrouvera tout à l'heure en direct bien évidemment,
00:01:31on vous parlait à l'instant de Gérald Darmanin qui était ce matin sur France 2 et il a été
00:01:35clair, si vous augmentez les impôts nous ne rentrerons pas au gouvernement.
00:01:38Moi ce que je peux vous dire c'est qu'il n'est hors de question que nous puissions rentrer
00:01:43dans un gouvernement ou que nous puissions soutenir à l'Assemblée Nationale puisque
00:01:47je vais redevenir député un gouvernement qui augmente les impôts, c'est la facilité
00:01:51de l'augmentation des impôts, nous sommes le pays malheureusement où il y a encore
00:01:54le taux d'impôt le plus important, pourquoi on a fait la réforme des retraites ? Pour
00:01:57ne pas augmenter les cotisations, nous ne pouvons pas rentrer dans un gouvernement sans
00:02:00savoir ce qu'il va faire, sinon c'est la lutte des places et ce n'est pas ce qui objectivement
00:02:05doit intéresser les français aujourd'hui.
00:02:07Voilà, nous y revenons tout à l'heure, longuement, à partir de 11h nous parlerons également
00:02:11donc de cette hausse des impôts éventuels.
00:02:13Cette information exclusive ce matin dans Morandini Live avec la mairie de Grenoble
00:02:17qui a donné son feu vert pour accueillir dans des locaux municipaux une association
00:02:21Proamas samedi pour une réunion publique, cette association s'appelle Samidun et elle
00:02:27a déjà été dissoute en Allemagne il y a quelques mois pour avoir célébré l'attaque
00:02:32terroriste du 7 octobre contre Israël mais donc elle sera à Grenoble ce week-end, nos
00:02:37infos exclusives dans un instant.
00:02:39Vous vous souvenez forcément de cette scène, nous sommes le 23 novembre 2023 à Paris,
00:02:45des hommes attaquent en pleine rue une voiture de police à coups de barres de fer et de
00:02:49projectiles mettant en danger la vie des policiers qui sont à l'intérieur, un des policiers
00:02:54est alors contraint de sortir son arme pour les faire fuir, la scène filmée avait été
00:02:59massivement reliée sur les réseaux sociaux, et bien le procès de l'un des assaillants
00:03:03s'est tenu hier et il a été condamné cas de la prison avec sursis, déception des policiers.
00:03:11On est déçus, pourquoi on est déçus, non pas parce que 18 mois avec sursis ça reste
00:03:1518 mois avec sursis mais le message qu'on envoie aux policiers pour moi en tout cas
00:03:21il n'est pas positif même si on prend acte de la décision de justice qui à mon sens
00:03:26n'est pas assez ferme en tout cas.
00:03:28Et pendant ce temps dans une indifférence quasi générale, la Martinique est en train
00:03:32de s'embraser avec des manifestations contre la vie chère qui tournent mal cette nuit
00:03:36à Fort-de-France, 7 policiers ont été blessés, parmi les policiers visés par des
00:03:40tirs, les forces de l'ordre ont également été la cible de jets de projectiles alors
00:03:44qu'elles tentaient de lever les barricades.
00:03:46En Martinique, la colère grande, pour la deuxième nuit consécutive un barrage routier
00:03:53fait de palettes et de pneus coupe un temps le principal axe de circulation de l'île,
00:03:59une voiture en feu menace l'église Sainte Thérèse, des conteneurs du port sont vandalisés,
00:04:06à l'origine, un mouvement de contestation contre la vie chère.
00:04:10On a lancé des injonctions depuis le mois de juillet, le 1er juillet précisément,
00:04:15envers la grande distribution en leur demandant d'aligner leur prix à la France hexagonale,
00:04:21on est passé à une phase un petit peu plus dure avec des blocages.
00:04:25Dans un communiqué, la préfecture déplore un déferlement de violence qui cible tout
00:04:31particulièrement les forces de l'ordre.
00:04:34La lutte contre la vie chère ne saurait devenir un prétexte pour quelques-uns qui, puisant
00:04:39leurs militants dans les milieux de la délinquance, passent leur nuit à détruire ce qui permet
00:04:43à d'autres de travailler, de vivre dignement.
00:04:45Lundi soir, six policiers ont été blessés par des tirs à Fort-de-France.
00:04:49On commence à comprendre ce qui s'est passé hier au Liban quand des centaines de Bipers
00:04:54appartenant à des membres du Hezbollah ont explosé, de petits explosifs auraient été
00:04:59insérés dans chaque Biper lorsque le Hezbollah les a achetés et ils auraient ensuite été
00:05:04actionnés à distance.
00:05:06Sur cette vidéo, un homme en casquette est dans un marché quand tout à coup…
00:05:12Équipé d'un Biper, ce dernier explose laissant l'homme à terre et blessé.
00:05:18Dans un autre quartier de la capitale, deux hommes victimes eux aussi de leur Biper.
00:05:24L'un est au sol, l'autre se tient la main en sang.
00:05:28Des scénarios similaires se reproduisent dans tout le pays et plongent le Liban dans
00:05:32le chaos au son des sirènes des ambulances.
00:05:39Des milliers de personnes blessées, pour la plupart membres du Hezbollah, mais également
00:05:43des morts selon le ministère de la Santé libanais.
00:05:46Ces Bipers, un système de radiomessagerie, auraient été piratés.
00:05:51Et puis à l'étranger toujours, des milliers de pompiers sont mobilisés au Portugal cette
00:05:56fois pour venir à bout des feux de forêt qui ont déjà fait sept morts et ravagé
00:06:01en trois jours une surface supérieure à celle brûlée durant tout le reste de l'été.
00:06:05La situation est tragique sur place pour les habitants désemparés.
00:06:09Ce sont plus de 10 hectares de la campagne portugaise qui sont partis en fumée.
00:06:15Depuis plusieurs jours, d'importants feux de forêt touchent le Portugal, causant la
00:06:19coupure de routes et l'évacuation de nombreuses localités.
00:06:22Dans ce petit village, les habitants portent de simples masques pour se protéger de la fumée.
00:06:27Ils aident les sapeurs forestiers avec les moyens du bord, non sans mal.
00:06:32C'était la panique, je n'ai jamais vu ça.
00:06:35Le feu était tout autour du village et les grands canadaires ne pouvaient pas voler avec la fumée.
00:06:40Du coup, on était là, avec nos petits seaux, pour essayer d'éteindre tout ça.
00:06:46Le feu est arrivé par l'arrière du village et ce n'est vraiment pas évident de combattre le feu.
00:06:52Pas évident du tout.
00:06:53En plus, il n'y a pas beaucoup de pompiers.
00:06:55Enfin, c'est comme ça.
00:06:56Et puis notre santé, avec des chiffres qui font peur.
00:07:00D'ici 2050, près de 40 millions de personnes vont mourir à travers le monde en raison
00:07:06de notre résistance de plus en plus grande aux antibiotiques.
00:07:10C'est ce qu'affirme une étude publiée hier dans la revue scientifique The Lancet.
00:07:1440 millions de morts.
00:07:16Car à force de prendre des antibiotiques, notre corps est de plus en plus résistant.
00:07:20Et pourtant, on nous le dit depuis longtemps, les antibiotiques, ce n'est pas automatique.
00:07:25T'as l'air malade.
00:07:27Oui, j'étais chez le médecin, j'ai une angine.
00:07:29T'es sous antibiotiques ?
00:07:30Non.
00:07:31Donc t'es pas malade ?
00:07:32Si, j'ai une angine.
00:07:33Alors t'es sous antibiotiques ?
00:07:343 angines sur 4 sont d'origine virale et se soignent sans antibiotiques.
00:07:36T'es sous antibiotiques ?
00:07:37Non.
00:07:38Donc t'es pas malade.
00:07:39T'as l'air malade.
00:07:40T'es sous antibiotiques ?
00:07:41Non.
00:07:42Il n'est pas malade alors.
00:07:43Les antibiotiques, ce n'est pas automatique.
00:07:44Parlez-en avec votre médecin.
00:07:45Voilà, ça c'était en 2002.
00:07:47Et puis toujours dans l'actualité média, voici la une de ce tout nouveau magazine hebdomadaire
00:07:52événement qui sort aujourd'hui, ça s'appelle le JD News, un nouvel hebdo d'actu lancé
00:07:57par le groupe Lagardère avec pour ligne directrice la liberté d'expression et l'espérance.
00:08:02Le JD News est vendu 2,20 euros le mercredi puis sera offert avec le JDD le dimanche dans
00:08:08un pack à 2,90 euros.
00:08:10Sa diffusion est estimée à 130 000 exemplaires chaque semaine.
00:08:13Bonne chance donc à toutes les équipes car l'ancien magazine en 2024,
00:08:17vu la morosité ambiante, c'est un vrai défi.
00:08:20L'étape et les plans d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:08:23Et là, ce qui vigne, c'est le temps.
00:08:26Hier soir en accès, c'est après plusieurs mois, Nagui a enfin retrouvé sa place de
00:08:30leader sur France 2 avec, n'oubliez pas les paroles, 2,5 millions mais le feuilleton
00:08:34de Teff, un deux mains, nous appartient et juste derrière.
00:08:37En revanche, très légère baisse d'audience pour le 19-20 de France 3 qui se retrouve
00:08:413e sur France 5, cet avou est stable à 1,2 millions.
00:08:45A 20h hier soir, la nouvelle formule du journal d'Anne-Sophie Lapix qui dure désormais
00:08:49une heure ne décolle toujours pas sur France 2 à seulement 3,8 millions face à celui
00:08:53de Gilles Boulot sur TF1 qui est à 5,1 millions.
00:08:56C'est donc toujours une déception pour la 2.
00:08:58Sur M6, M de ménage est 3e, la 4e placée pour quotidien sur TMC qui a trouvé son rythme
00:09:03de croisière à 1,3 millions.
00:09:06A 21h hier soir, ni quotidien, ni touche pas mon poste n'ont dépassé les 2 millions.
00:09:12Quotidien sur TMC est à moins d'1,9 millions, sur C8 et PMP est 2e et pas très loin derrière.
00:09:19En prime, nouveau succès pour la série de France 3, la stagiaire avec Michel Bernier
00:09:22qui est arrivé largement en tête à 3,8 millions, devançant de plus d'un million
00:09:26de téléspectateurs Koh-Lanta sur TF1.
00:09:28France 2 est 3e avec une audience très moyenne d'1,7 millions pour le numéro de cash investigation
00:09:33consacré à l'affaire McKinsey.
00:09:35Nouveau flop pour la série de M6, 9-1-1 qui reste faible à moins d'1,5 millions.
00:09:39Mister Audience vous dit à demain.
00:09:42Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:44Garen Chelan-Aucan, bonjour.
00:09:45Merci d'être avec nous, journaliste et éditorialiste chez Frontières Média.
00:09:49Catherine Ranbert, bonjour.
00:09:50Bonjour Jean-Marc.
00:09:51Journaliste.
00:09:52Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:09:53Bonjour.
00:09:54Docteur en sciences politiques.
00:09:55Et puis maître Anan Mad, bonjour.
00:09:56Bonjour Jean-Marc.
00:09:57Vous êtes avocate pénaliste, merci également d'être avec nous.
00:10:00On va commencer avec cette information qu'on vous révèle ce matin dans Morandini Live,
00:10:04c'est la mairie de Grenoble qui a donné son feu vert pour accueillir dans des locaux
00:10:08municipaux une association Proamas samedi pour une réunion publique.
00:10:13Cette association s'appelle Samidoun, elle a déjà été dissoute en Allemagne il y
00:10:17a quelques mois pour avoir célébré l'attaque terroriste du 7 octobre contre Israël, mais
00:10:22elle sera accueillie à Grenoble dans la Maison des Habitants, c'est un local communal.
00:10:28Cette association a été fondée en 2012 et elle fait office de filiale du Front populaire
00:10:34de libération de la Palestine.
00:10:36On est en direct avec Ivan Lecoze, délégué national de l'Uni, qui nous a alerté sur
00:10:41ce sujet.
00:10:42Bonjour Ivan, merci d'être en direct avec nous.
00:10:44Tout d'abord, c'est quoi cette réunion qui est prévue et qu'est-ce qu'on sait de cette
00:10:49association ?
00:10:50Alors c'est une réunion qui est organisée par diverses organisations pro-palestiniennes,
00:10:55notamment Urgence Palestine, et cette réunion portera notamment sur l'organisation d'ateliers
00:11:01d'écriture aux prisonniers, ce qu'ils appellent les prisonniers palestiniens.
00:11:04Ces prisonniers palestiniens, c'est ceux qui ont été faits prisonniers par Israël.
00:11:08Pour une bonne partie, ce sont tout simplement des militants, des terroristes du Hamas.
00:11:14Et il faut aussi comprendre que le plus gros des problèmes, c'est que c'est organisé
00:11:19avec Samidoun, qui est une organisation qui a été interdite en Allemagne l'année dernière
00:11:26pour avoir célébré les attentats du 7 octobre, notamment en distribuant des gâteaux le lendemain
00:11:32des attaques dans Berlin, pour célébrer ces attaques, et c'est également une organisation
00:11:37qui, il y a quelques années, a organisé devant le Parlement européen une manifestation
00:11:44appelant, et je cite, à « prendre les armes », à utiliser les kalachnikovs, les roquettes
00:11:51et les balles, pour vaincre les Etats-Unis, l'Europe et Israël.
00:11:55Donc on parle réellement d'une organisation qui n'est pas encore classée en France
00:11:58comme terroriste, mais qui finalement est très proche en tout cas d'être une organisation
00:12:02terroriste, ne renie même pas ses liens avec le Hamas, et qui tient des propos qui ne sont
00:12:07pas seulement problématiques, mais qui sont dangereux.
00:12:09Mais alors, ce qui est assez surprenant dans cette affaire, c'est que la participation
00:12:12de cette organisation, elle est officielle.
00:12:15Elle est officielle à cette réunion, c'est-à-dire que ce n'est pas quelque chose qui se fait
00:12:18en douce et qui est découvert en douce, c'est une participation officielle, il y a des affiches
00:12:22où on explique que cette association sera là, et la mairie a donc autorisé que ça
00:12:26se fasse dans un local municipal.
00:12:28Exactement, dans un local municipal, communal, donc il faut le rappeler, c'est un local public,
00:12:34c'est-à-dire que c'est un local qui appartient à tous normalement, et ce local, il est donné
00:12:42finalement à des organisations qui détestent la France, des organisations qui veulent s'en
00:12:47prendre à la France, et ça finalement, on voit que c'est dans la lignée de ce que fait
00:12:52Éric Piolle depuis plusieurs années.
00:12:54Éric Piolle, ça reste le maire qui a voulu autoriser le burkini, Éric Piolle, c'est
00:12:58le maire qui parle de balles perdues alors qu'il y a des fusillades chaque mois dans
00:13:03sa ville, Éric Piolle, c'est le maire qui dit qu'il faut apprendre à vivre avec les
00:13:06dealers.
00:13:07Donc finalement, Éric Piolle, comme une bonne partie d'ailleurs des élus de LV ou de la
00:13:12France insoumise avec les calissièges, ne se place pas du côté du peuple, du côté
00:13:17des Français, mais se place du côté d'une extrême minorité qui n'aime pas la France,
00:13:20qui n'aime pas les Français et qui ne veut même pas qu'on puisse vivre en sécurité.
00:13:24Yvan, est-ce qu'il y a des procédures qui ont été lancées pour tenter de faire interdire
00:13:28cette réunion qui doit se tenir samedi ?
00:13:29Tout à fait, nous avec l'Union, on a lancé une pétition, on l'a lancée il y a moins
00:13:34de 24 heures, on a déjà récolté plus de 400 signatures, donc l'objectif c'est,
00:13:37comme on a déjà réussi à le faire plusieurs fois, de faire céder le maire de Grenoble
00:13:41pour qu'il recule et finalement n'accepte pas cette organisation proche du Hamas et
00:13:46qui tient des propos anti-France au sein de locaux communaux.
00:13:49On espère y arriver, pour ça, effectivement, il faut qu'il y ait un maximum de signatures,
00:13:53il faut qu'on ait des élus, pour ceux qui nous entendent, qu'on ait des élus qui reprennent
00:13:57ça et qui relaisent ça, qu'importe l'orientation politique des élus.
00:14:00Je pense que là, l'idée, ce n'est pas de se dire qu'on est de gauche, on est de droite,
00:14:04l'idée c'est de se dire qu'on a des personnes qui détestent la France qui vont être accueillies
00:14:07dans un local communal, donc il faut signer cette pétition, il faut relayer cette pétition
00:14:12et il faut faire en sorte que nos locaux communaux, que des locaux publics, ne soient pas utilisés
00:14:17par une organisation qui veut s'en prendre à notre nation.
00:14:20Et puis il faut peut-être aussi se demander pourquoi le gouvernement ne se saisit pas de ça.
00:14:25Alors c'est vrai qu'on est dans une période un peu compliquée en ce moment, mais si un jour
00:14:27on arrive à avoir un gouvernement, ce serait intéressant que le nouveau ministre de l'Intérieur
00:14:31se saisisse de ça et de cette association pour savoir si elle a sa place en France
00:14:35ou si, comme en Allemagne, elle doit être interdite ou pas.
00:14:37Merci beaucoup Yven Lecauze d'avoir été avec nous, ça vous fait ragir Garen Chorriant.
00:14:40Mais en fait, ça me fait réagir parce qu'il y a quelques mois, on avait fait une enquête
00:14:44où on avait infiltré Urgence Palestine.
00:14:47On avait reçu d'ailleurs ici la journaliste qui avait fait cette enquête.
00:14:49Et je voudrais juste rappeler ce que disaient les gens d'Urgence Palestine,
00:14:53je vais vous lire les propos que notre journaliste avait réussi à capter
00:14:57en les infiltrant pendant plusieurs mois.
00:14:59Notre prochain mot d'ordre lors des manifs, bombardement d'Israël.
00:15:03Il faut y aller, maintenant c'est ce qu'on souhaite en vrai, détruire Israël.
00:15:06Mot d'ordre, bombardement d'Israël, de quoi avons-nous peur ?
00:15:09Je suis pour que l'Union Européenne bombarde Israël.
00:15:12C'est des gens qui considèrent que le 7 octobre était une résistance en action.
00:15:16Et d'ailleurs, Urgence Palestine, c'est une association qui reçoit des élus de la France insoumise
00:15:21dont Daniel Simonnet, on avait très bien documenté cette histoire.
00:15:25– En même temps, elle n'est toujours pas interdite.
00:15:27On précise quand même, pour dire toutes les choses,
00:15:29c'est toujours pas interdit et c'est toujours autorisé en France.
00:15:31– Suite à notre enquête, il y avait Julien Audoul qui avait fait un article 40,
00:15:35c'est-à-dire qui avait saisi le procureur en disant qu'il fallait dissoudre cette association
00:15:41qui est une association qui est haineuse d'Israël, mais aussi de la France.
00:15:45Il y avait des propos anti-France, anti-français qui étaient largement relayés dans cette association.
00:15:50On avait tout documenté un peu.
00:15:52– Mais là, comment vous expliquez qu'à Grenoble, par exemple,
00:15:54le maire mette à disposition un local communal ?
00:15:57C'est parce que c'est dans sa stratégie.
00:16:00– C'est un maire d'extrême-gauche et comme on l'avait dit,
00:16:02Urgence Palestine a des relations avec les élus d'extrême-gauche
00:16:05qui sont largement documentées grâce à notre enquête.
00:16:07– Catherine Lambert ?
00:16:08– Alors effectivement, c'est un élu d'extrême-gauche,
00:16:10mais l'Urgence Palestine, de mémoire, c'est eux aussi qui avaient appelé à faire,
00:16:15un de ses membres avait appelé à faire une intifada.
00:16:17– Oui, bien sûr.
00:16:19– Donc effectivement, ce sont des gens qui n'aiment pas la France.
00:16:21Et il faut juste rappeler à ces élus qui octroient des locaux
00:16:24à des associations extrêmement contestables, le mot est mesuré,
00:16:28qu'ils le font avec l'argent public, avec notre argent public, l'argent des Français.
00:16:33Et qu'à tout le moins, on pourrait un peu avoir notre mot à dire.
00:16:36Et puis pour ces associations également,
00:16:38la France, vous savez, ce n'est pas un paillasson sur lequel on s'essuie les pieds.
00:16:41Quand on n'aime pas un pays, la logique veut qu'on ne refuse d'en accepter
00:16:45le cadre, les infrastructures, etc.
00:16:48Donc là, on a une association qui n'aime pas la France
00:16:51et qui est d'accord pour accepter les subsides de la France quand ça l'arrange.
00:16:56Et c'est aux élus, quel que soit leur parti politique, leur obédience,
00:17:00de mettre un peu d'ordre, parce que je rappelle à Eric Piolle,
00:17:02mais à tous les élus, que ça fait partie de l'argent public.
00:17:05Et que ça respecte l'argent public.
00:17:07Mais il y a aussi ce problème de ce que disent ces associations quand même,
00:17:11parce que certaines appellent à la destruction d'Israël pur et simple,
00:17:14au démantèlement d'Israël. Maître Mad, est-ce que ça vous choque ?
00:17:17Alors, on entend depuis tout à l'heure des raccourcis, il me semble,
00:17:21quand on dit que ce sont des associations qui appellent à la destruction de la France.
00:17:25Non, non, d'Israël, pas de la France.
00:17:27Non, non, on a clairement dit aussi que ce sont des associations anti-France.
00:17:31Ah oui, anti-France, d'accord, pas la destruction de la France, ce n'est pas pareil.
00:17:34Voilà, il y a des raccourcis qui sont dits.
00:17:36Alors, pour rappel, les associations, c'est très répandu que les associations,
00:17:39que ce soit des associations de soutien à la Palestine,
00:17:43mais ça peut aussi être d'autres associations qui utilisent les locaux communaux.
00:17:46Ça, ce n'est pas nouveau. Ça ne veut pas dire qu'ils prennent de l'argent...
00:17:48Le problème, ce n'est pas qu'elles soutiennent la Palestine.
00:17:49On a le droit de soutenir la Palestine sans aucun souci, et c'est respectable.
00:17:55Là, on vous dit que ce sont des associations pro Hamas, mais on ne vous en justifie pas.
00:17:58En Allemagne, elle a été dissoutue.
00:18:00Alors, attention, parce que là, vous parlez d'Urgence Palestine ou d'Oussamie Dounoune ?
00:18:03C'est Urgence Palestine qui organise.
00:18:05Voilà, c'est Urgence Palestine qui organise.
00:18:07Et qui reçoit Samy Dounoune.
00:18:09C'est Urgence Palestine qui organise.
00:18:11Il n'y a pas que Samy Dounoune, d'ailleurs, qui est invité.
00:18:13Il y a une autre association aussi qui est invitée dans ce cadre-là.
00:18:17Donc, à partir du moment où vous avez une association qui existe,
00:18:20où, en tout cas, Gérald Darmanin n'a pas fait de procédure de dissolution,
00:18:25alors qu'il sait le faire. Il l'a fait par le passé.
00:18:28C'est-à-dire que c'est une association qui est légitime et qui a le droit aussi,
00:18:31comme les autres associations, à sa liberté d'exprimer.
00:18:33Mais alors, est-ce que ça vous choque ?
00:18:35Est-ce que ça vous choque ?
00:18:37Est-ce que ça vous choque, ces associations, par exemple, qui appellent au démantèlement d'Israël ?
00:18:40A détruire Israël.
00:18:42Alors, ça, ce sont des... Ce que dit monsieur, moi, je n'ai absolument pas entendu.
00:18:45Vous les avez enregistrés, mais officiellement, Urgence Palestine n'est pas...
00:18:49Alors, par exemple, par exemple, moi, je suis allé ce matin sur le Twitter de cette association Samy Dounoune
00:18:55et ils ont retweeté, par exemple, un message du porte-parole du collectif Palestine vaincra.
00:19:00Écoutez-en, 12 secondes.
00:19:03L'antisionisme, c'est revendiquer le démantèlement de l'État sioniste
00:19:07en tant que colonisation de peuplement illégitime en Palestine
00:19:10et son remplacement par une Palestine libre et démocratique de la mer au Jourdain.
00:19:16De la mer au Jourdain. Voilà. Donc, ça veut dire plus d'Israël.
00:19:19Alors, attention, parce que là...
00:19:21Oui, je fais attention.
00:19:22Oui, vous évoquez plusieurs sujets, mais j'ai l'impression qu'on veut, en fait, évacuer le sujet principal.
00:19:27Le sujet principal, c'est que c'est une association de soutien à la Palestine qui veut juste faire un événement.
00:19:31Non, c'est plus que de soutien à la Palestine.
00:19:33On essaie de systématiquement mettre en avant de dire que si on soutient la Palestine...
00:19:38Non, mais qui dit ça ? Personne ne dit ça.
00:19:40Moi, je vous parle de ces associations particulières.
00:19:44Je vous parle, par exemple, de ce qu'on vient d'entendre.
00:19:46Par exemple, le collectif Palestine vaincra.
00:19:48Vous avez bien compris qu'il ne veut plus d'Israël.
00:19:50C'est retweeté par l'association Samy Dounoune qui est invitée par Urgence Palestine.
00:19:55Donc, on voit bien qu'il y a des liens entre tous ces gens-là.
00:19:57Oui, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que, de manière générale, on va les empêcher de faire des événements ?
00:20:02Moi, je pense, honnêtement, que si c'est des gens qui appellent à la destruction d'Israël, oui, il faut les empêcher.
00:20:06Oui, mais alors...
00:20:07Je ne parle pas de soutien à la Palestine.
00:20:09J'avais créé une hypothèse.
00:20:11S'ils appellent à la destruction d'Israël, mais on ne s'en rend pas compte.
00:20:13Ils soutiennent ces gens.
00:20:14Ce n'est absolument pas ce que dit Urgence Palestine.
00:20:16Non, mais ils les soutiennent.
00:20:17En leur donnant la parole, ils les soutiennent.
00:20:19Ça n'est absolument pas l'objet de l'événement.
00:20:21Écoutez-moi, maître.
00:20:23En leur donnant la parole, ils les soutiennent.
00:20:25S'ils les reçoivent, c'est qu'ils les soutiennent.
00:20:27En retweetant ces messages, c'est qu'ils les soutiennent.
00:20:29Donc, ils sont complices.
00:20:31Vous essayez de mettre le débat ailleurs ?
00:20:32Mais non, il est là, le débat.
00:20:33L'objet, c'est d'interdire l'événement, donc d'interdire la liberté d'expression de cette association, de manière générale.
00:20:37Une association qui appelle à la détruire Israël, oui.
00:20:39Excusez-moi, oui.
00:20:40Je vous le dis clairement, comme je le pense.
00:20:42Et Urgence Palestine n'appelle pas à la détruire Israël.
00:20:45Non, mais soutien des associations qui appellent à la détruire Israël.
00:20:47Il n'y a en découvert rien à Grenoble.
00:20:49C'est de l'action politique.
00:20:51C'est du développement politique du côté de M. Piolle
00:20:53qui a une catégorie de population
00:20:55sur laquelle il fait du marketing politique
00:20:57et de la consolidation éventuellement électorale
00:20:59qui ont voté pour lui, d'ailleurs, entre parenthèses.
00:21:01Donc ça, poussé dans ce sens-là,
00:21:03il le fait dans d'autres secteurs
00:21:05mais c'est du clientélisme politique
00:21:07très concrètement
00:21:09et au demeurant, à la face de tout le monde
00:21:11puisque c'est la maison des citoyens
00:21:13dans un contexte où il sait très bien ce qu'il fait.
00:21:16Lui, il sait très bien qui l'invite,
00:21:18qui est invité, qui va dire quoi,
00:21:20qui va s'exprimer.
00:21:22De l'autre côté, on a une série d'associations
00:21:24qui travaillent comme ça et ça, c'est assez classique.
00:21:26Dans le travail associatif
00:21:28et le développement politique d'autres forces
00:21:30venues en général, d'ailleurs,
00:21:32il y a une gradation. Vous avez celle qui est grand public
00:21:34et celle qui est un peu plus affirmée
00:21:36puis après, il y a celle qui sort de la ligne en général
00:21:38et tout ça, ce lien, et chacun a son rôle.
00:21:40Donc, Soudamidou, il a un rôle particulier
00:21:42et quand on monte jusqu'à Urgence Palestine,
00:21:44c'est notre affaire. Dans le débat public,
00:21:46c'est important, c'est comme ça qu'on se développe.
00:21:48Alors, quelle que soit la force, c'est des techniques
00:21:50assez classiques. Donc, effectivement, remonter
00:21:52jusqu'à la première, c'est compliqué parce qu'on va vous dire
00:21:54non mais celle-là, elle est même financée,
00:21:56elle a eu des actions auparavant,
00:21:58elle est respectable, elle n'appelle pas
00:22:00la destruction d'Israël officiellement,
00:22:02elle n'appelle pas au soutien du Hamas, ainsi de suite.
00:22:04Et puis après, quand vous remontez par lien,
00:22:06c'est comme ça que ça se passe. Vous avez celle qui
00:22:08est la copine du Hamas. Il y a celle qui
00:22:10ah mais ce serait pas mal quand même qu'on soutienne
00:22:12parce que c'est un acte de résistance.
00:22:14Et au milieu, vous avez l'autre. Et quel que soit
00:22:16le développement politique que vous organisez, ça se passe comme ça.
00:22:18Donc, effectivement, un État comme la France,
00:22:20comme l'Allemagne l'a fait,
00:22:22et aujourd'hui est en train de le faire, ou d'autres pays,
00:22:24doit être vigilant sur le lien
00:22:26entre ces associations qui fonctionnent
00:22:28comme des escaliers ou des échelles
00:22:30qui montent et qui descendent selon ce qu'on a besoin de traiter,
00:22:32selon ce vers où on doit aller.
00:22:34Mais en réalité, au fond du fond,
00:22:36vous avez le même corpus politique,
00:22:38vous avez la même envie, la même motivation
00:22:40parce que c'est ça qui est un enjeu.
00:22:42C'est une action politique et on utilise
00:22:44différents masques pour pouvoir s'associer
00:22:46ou pas à un événement, pouvoir passer
00:22:48tranquillement et de temps en temps appuyer.
00:22:50Mais ce qu'il y a à mettre, c'est que vous utilisez une technique qui est assez simple
00:22:52en fait. Quand on vous dit c'est des pro-Hamas,
00:22:54vous dites ah mais on n'a pas le droit de défendre la Palestine.
00:22:56Ça n'a rien à voir. Être pro-Hamas
00:22:58c'est défendre la Palestine. C'est la technique aussi actuelle,
00:23:00c'est-à-dire que chaque association qui soutient la Palestine
00:23:02va être taxée d'association
00:23:04pro-Hamas. On vous a passé un extrait là par exemple.
00:23:06Vous avez entendu ce monsieur qui fait partie
00:23:08On ne parle pas d'urgence palestine.
00:23:10Vous avez entendu ce monsieur qui prône
00:23:12la destruction d'Israël. Est-ce que ça vous choque ?
00:23:14Bien sûr que ça nous choque.
00:23:16Est-ce qu'il a la parole ?
00:23:18Je vous dis encore une fois, ça n'est pas l'objet de l'événement
00:23:20et ça n'est pas l'urgence palestine.
00:23:22Oui mais c'est l'urgence palestine qui organise.
00:23:24C'est trop facile en fait.
00:23:26Ce qui est trop facile, c'est de
00:23:28tout simplement empêcher
00:23:30les associations de s'exprimer.
00:23:32Mais ce n'est pas les empêcher de s'exprimer.
00:23:34Catherine Rambert.
00:23:36Franchement, la France n'est pas un pays
00:23:38où on empêche les associations de s'exprimer.
00:23:40Je pense qu'il faut faire des raccourcis.
00:23:42Il y a un mot à la mode en ce moment, c'est laxiste
00:23:44et permissif sur l'expression
00:23:46des associations. On peut quand même
00:23:48s'interroger sur l'octroi
00:23:50de locaux publics à une association
00:23:52qui favorise
00:23:54des islamistes. L'octroi temporaire, c'est pour un événement.
00:23:56Oui bien sûr.
00:23:58L'argent public est respectable
00:24:00mais toutes les associations
00:24:02peuvent avoir accusé
00:24:04de museler les associations.
00:24:06Là, on est en train de museler les associations.
00:24:08Il y a des associations qui prennent la destruction d'Israël.
00:24:10Des associations qui soutiennent le Hamas.
00:24:12Mais quel est l'objet de l'événement ?
00:24:14Quel est l'objet de l'événement ?
00:24:16On ne donne pas la parole à des associations qui soutiennent le Hamas.
00:24:18On ne parle même pas de l'objet de l'événement.
00:24:20Je suis désolée, mais dans ce cas-là, c'est-à-dire qu'on n'a plus
00:24:22le droit d'avoir une association qui soutient
00:24:24la Palestine, qui organise un événement.
00:24:26On n'a pas le droit d'avoir une association qui soutient le Hamas.
00:24:28Pas la Palestine. C'est là où vous mélangez tout.
00:24:30C'est là où vous jouez avec les mots.
00:24:32C'est vous qui jouez avec les associations,
00:24:34parce qu'il y a Urgence Palestine qui organise.
00:24:36Elle organise, donc elle a une responsabilité.
00:24:38On a une responsabilité dans ce qu'on fait.
00:24:40L'association Samidoun aussi,
00:24:42elle n'a pas eu de procédure de dissolution.
00:24:44C'est aussi pour se poser la question.
00:24:48Vous essayez de nous dire qu'Urgence Palestine,
00:24:50c'est elle qui l'organise, donc c'est la mangrove.
00:24:52Je vous dis qu'on a infiltré Urgence Palestine pendant des mois
00:24:54et qu'ils appellent à la destruction d'Israël
00:24:56qui considère que le 7 octobre
00:24:58fut une résistance en action.
00:25:00On a des messages, on a des audios,
00:25:02on a enregistré Urgence Palestine
00:25:04et une association pro-Hamas
00:25:06qui est pour la destruction d'Israël.
00:25:08On a toutes les preuves. On en a fait un magazine.
00:25:10Il y a 12 pages dessus.
00:25:12Mais on a des audios.
00:25:14Le seul élément où je peux rejoindre Maître Mad,
00:25:16c'est dans le fait que
00:25:18pourquoi est-ce qu'elles ne sont pas encore dissoutes ?
00:25:20Ça a été envisagé.
00:25:22Là je vous rejoins.
00:25:24Et ça c'est vrai que c'est un vrai souci,
00:25:26un vrai problème. Pourquoi ces associations ne sont pas dissoutes ?
00:25:28C'est compliqué pour un État démocratique
00:25:30face à ce système de poupées russes, je vous le dis.
00:25:32Il y a une apparence, la plus grosse poupée
00:25:34d'Urgence Palestine. Elle fonctionne dans l'espace public.
00:25:36Elle est maligne. Elle sait travailler.
00:25:38Elle sait envoyer des messages.
00:25:40Elle sait parfois aussi faire du militantisme.
00:25:42C'est un schéma classique de développement politique
00:25:44et d'action politique.
00:25:46Donc c'est dur pour un État comme la France
00:25:48où effectivement il est très facile de faire
00:25:50de l'attaque même à la France.
00:25:52C'est un pays où tout est ouvert.
00:25:54Ici c'est beaucoup plus simple
00:25:56d'attaquer la France depuis son sol
00:25:58de faire du militantisme politique
00:26:00même exogène pour faire d'autres pays.
00:26:02On fait ce qu'on veut.
00:26:04C'est le cas.
00:26:06C'est le cas normalement
00:26:08mais ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:26:10C'est très facile aujourd'hui.
00:26:12On arrive à dissoudre des associations d'extrême droite
00:26:14et on n'arrive pas à dissoudre des associations pro Hamas.
00:26:16On a des choix politiques.
00:26:18On sait le faire.
00:26:20C'est quand même le pays le plus simple aujourd'hui en Europe
00:26:22pour se balader un peu partout.
00:26:24C'est aujourd'hui le plus simple de le faire en France.
00:26:26Après, ce n'est pas seulement de l'argent public.
00:26:28C'est le lieu public.
00:26:30C'est l'agora public.
00:26:32C'est surtout ça qui me choque.
00:26:34Ce n'est pas l'argent que ça va coûter.
00:26:36C'est le lieu public.
00:26:38Quand Eric Piolle fait ça,
00:26:40je vous le redis,
00:26:42c'est le premier axe.
00:26:44Il fait du développement politique clientéliste
00:26:46par rapport à des gens dont il sait
00:26:48qu'il veut en 2026 son élection municipale.
00:26:51C'est le sujet qu'on vous révèle ce matin.
00:26:53Cette association pro Hamas qui sera donc reçue
00:26:55dans un lieu public, un lieu communal.
00:26:57Samedi, on va voir si cette réunion
00:26:59est maintenue ou pas.
00:27:01Dans un instant, on va vous parler de cette réunion
00:27:03entre Gabriel Attal et Michel Barnier
00:27:05qui a été annulée au dernier moment.
00:27:07A la dernière minute, on a appris à 10h05
00:27:09que la réunion de 10h30 était annulée.
00:27:11Pour l'instant, le CNews Info,
00:27:13il est signé sommeil à la midi.
00:27:15Il tire la sonnette d'alarme.
00:27:17Michel Barnier juge aussi très grave
00:27:19la situation budgétaire du pays.
00:27:21C'est pourquoi il a demandé tous les éléments
00:27:23pour en apprécier l'exacte réalité, dit-il.
00:27:25D'ailleurs, son agenda a été chamboulé.
00:27:27La réunion prévue ce matin
00:27:29avec les députés macronistes
00:27:31est finalement décalée.
00:27:33Un thème sur lequel vous allez revenir
00:27:35dans quelques instants avec vos invités,
00:27:37Jean-Marc.
00:27:39Deuxième nuit de violence en Martinique
00:27:41et selon le syndicat Allianz,
00:27:43sept policiers ont été blessés
00:27:45lors de ces mobilisations contre la vie chère.
00:27:47Des gazins et commerces ont été pillés
00:27:49et certaines routes coupées par des barrages
00:27:51comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:27:53Et puis, une explosion simultanée
00:27:55et de nombreuses questions.
00:27:57Le Taïwanais Goldapolo affirme
00:27:59que les bipers piégés du Hezbollah
00:28:01et portant sa marque ont été produits
00:28:03et vendus par son partenaire hongrois.
00:28:05Une explosion qui, je vous le rappelle,
00:28:07a fait au moins 9 morts
00:28:09et des milliers de blessés au Liban hier.
00:28:1111h06 sur CNews,
00:28:13merci d'être en direct avec nous.
00:28:15Dans un instant, on va parler des impôts
00:28:17parce que c'est important.
00:28:19Il y a cette rumeur qui court
00:28:21comme quoi nos impôts pourraient augmenter.
00:28:23On va voir si c'est une rumeur sérieuse ou pas
00:28:25mais il y a ce rebondissement quand même.
00:28:27Ce matin, on attendait toute cette réunion
00:28:29qui devait avoir lieu entre Gabriel Attal
00:28:31et Michel Barnier.
00:28:33Réunion qui était prévue à Matignon
00:28:35à 10h30 et à 10h06,
00:28:37on apprend que cette réunion est annulée.
00:28:39On ne sait pas trop à quand.
00:28:41On va tout de suite rejoindre à Matignon
00:28:43Thomas Bonnet en direct.
00:28:45Bonjour Thomas, rebonjour.
00:28:47Vous êtes avec Jean-Laura Constantini.
00:28:49Que sait-on sur le report ou l'annulation
00:28:51de cette réunion ?
00:28:55Rebonjour Jean-Marc.
00:28:57On sait finalement assez peu de choses.
00:28:59Officiellement, cette réunion a été reportée
00:29:01pour des questions d'agenda,
00:29:03voire de format.
00:29:05Il faut rappeler qu'initialement,
00:29:07il y avait Michel Barnier, Gabriel Attal,
00:29:09Gérald Darmanin, Elisabeth Borne
00:29:11et 5 vice-présidents du groupe
00:29:13Ensemble pour la République.
00:29:15Il faut noter aussi, et c'est important,
00:29:17que Matignon n'a jamais communiqué officiellement
00:29:19sur la tenue de cette réunion.
00:29:21Nous, journalistes, l'avons appris
00:29:23par les entourages des participants.
00:29:25Il faut reprendre aussi la chronologie.
00:29:27Pourquoi cette réunion a été organisée
00:29:29ce matin à Matignon ?
00:29:31Parce que lors d'une réunion hier
00:29:33entre les députés du groupe Macroniste
00:29:35à l'Assemblée nationale,
00:29:37il y a eu des discussions, des doutes
00:29:39aussi levés par Gabriel Attal
00:29:41qui a conditionné l'engagement
00:29:43de sa formation politique dans un gouvernement
00:29:45sur deux sujets.
00:29:47D'abord, les équilibres au sein du futur gouvernement.
00:29:49En clair, Gabriel Attal estime
00:29:51qu'il y aura sans doute trop de ministres
00:29:53issus de la droite au détriment
00:29:55du Modem, d'Ensemble pour la République
00:29:57ou encore du parti Horizon.
00:29:59La deuxième condition, vous en avez déjà parlé,
00:30:01c'est l'éventualité d'une hausse d'impôts.
00:30:03C'est quelque chose qui a été rapporté par des interlocuteurs
00:30:05de Michel Barnier
00:30:07qui disait que le Premier ministre
00:30:09envisageait une augmentation des impôts.
00:30:11Levé de bouclier dans le camp
00:30:13de Gabriel Attal, sur en chair
00:30:15ce matin de Gérald Darmanin, invité
00:30:17dans une matinale, il dit
00:30:19« Je n'irai pas dans un gouvernement qui a pour but
00:30:21d'augmenter les impôts ».
00:30:23Et voilà donc où nous en sommes maintenant
00:30:25avec cette réunion qui a été annulée
00:30:27à laquelle, je vous rappelle, devaient participer
00:30:29Gabriel Attal et Gérald Darmanin.
00:30:31Michel Barnier s'est contenté
00:30:33d'une déclaration transmise
00:30:35aux journalistes. Il dit qu'il découvre
00:30:37une situation budgétaire très grave
00:30:39et que cette situation exige mieux
00:30:41que des petites phrases. Et on a là, sans doute,
00:30:43Jean-Marc, le début de l'explication
00:30:45de l'annulation de cette réunion.
00:30:47– Merci beaucoup Thomas Bonnet, en direct de
00:30:49Matignon avec Jean-Laurent Constantini, Jean-Christophe Gallien.
00:30:51Quelle pagaille ! Mais quelle pagaille !
00:30:53On a quand même un peu l'impression par moments
00:30:55que c'est même de l'amateurisme.
00:30:57– C'est difficile de parler d'amateurisme, c'est-à-dire que
00:30:59c'est tellement sans boussole, si vous voulez.
00:31:01Il a perdu totalement le fil que,
00:31:03depuis le président de la République,
00:31:05dont on a vu qu'il avait
00:31:07essayé très vite de changer la donne
00:31:09au niveau européen,
00:31:11comme ça ne s'est jamais fait.
00:31:13Vraiment des priorités, des urgences comme ça,
00:31:15qui viennent de placer les gens, ainsi de suite.
00:31:17Là, Barnier, qui quand même, bah oui,
00:31:19commence à annoncer ce qui va se passer.
00:31:21Parce que ce ballon sonde sur le budget, sur les finances
00:31:23et sur les impôts, c'est quand même la réalité
00:31:25de ce qui peut venir. Après, derrière, on est évidemment
00:31:27dans l'essentiel pour tout le monde, pour tout ce petit monde.
00:31:29Ce n'est pas le budget pour l'instant, c'est comment
00:31:31on répartit les futurs postes au sein du gouvernement.
00:31:33– Non, mais là, on a l'impression qu'il est vexé, Michel Barnier.
00:31:35Excusez-moi, on a l'impression qu'il a écouté Gérald Darmanin,
00:31:37on va l'entendre d'ailleurs, qu'il a entendu
00:31:39Gérald Darmanin ce matin sur France 2,
00:31:41et qu'il est vexé, qu'il dit, bon, j'annule la réunion.
00:31:43– Moi, je ne crois pas du tout à ça.
00:31:45Moi, je ne pense pas, je pense qu'on est dans de la négociation.
00:31:47– Mais pourquoi il annule 20 minutes avant ?
00:31:49– Je joue là-dessus aussi, c'est des rapports de force
00:31:51à l'intérieur des négociations, et donc, à un moment donné,
00:31:53lui, il est à Matignon, les autres veulent faire valoir
00:31:55un centre de points, il y a de l'association ou pas de l'association.
00:31:57– Excusez-moi, mais est-ce que ça ne parle pas aussi
00:31:59du niveau de notre classe politique ?
00:32:01– Non, non, non. – On parle beaucoup, attendez,
00:32:03je vais finir, on parle beaucoup du message,
00:32:05Michel Barnier envisagerait, parce que c'est Darmanin
00:32:07qui l'a répété, d'augmenter les impôts.
00:32:09Et le messager, Darmanin,
00:32:11à quel niveau ? Dans une conversation privée
00:32:13qu'il répète, pourquoi il répète ? Parce qu'il y a une guerre d'égo
00:32:15entre Darmanin et Attal qui se battent
00:32:17pour diriger EPR et avoir le plus d'influence.
00:32:19C'est pathétique compte tenu
00:32:21des enjeux, je ne crois pas que Barnier
00:32:23soit vexé, je pense que Barnier va être
00:32:25consterné par le niveau auquel sont
00:32:27nos hommes politiques, et franchement ça,
00:32:29ça ne peut être que critiqué.
00:32:31– Non, je ne crois pas que ce soit… – Non, non, c'est de petites politiques,
00:32:33ce sont de petits hommes politiques
00:32:35qui ne sont pas au niveau des enjeux, excusez-moi,
00:32:37qu'un premier ministre,
00:32:39je vais juste finir, qu'un premier ministre
00:32:41dit dans une discussion privée, je me demande
00:32:43pourquoi augmenter les impôts, il n'a pas dit pour l'instant
00:32:45qu'il se pose la question pourquoi pas.
00:32:47– Vous savez comment ça marche aujourd'hui, c'est-à-dire que c'est une manière de communiquer
00:32:49pour avancer ou pas avancer. – Mais franchement,
00:32:51ce n'est pas le niveau. – Remenons-nous en Europe,
00:32:53ne serait-ce que là, je peux vous dire que dès qu'il y a négociation,
00:32:55et on rêve de coalitions,
00:32:57on rêve de ce régime parlementaire,
00:32:59on rêve de retrouver la… non, attendez,
00:33:01vous êtes aussi, vous, non mais la France
00:33:03n'est pas pire en termes de personnel politique
00:33:05et en termes de conversation politique
00:33:07que ce qui se passe ailleurs, dans la belle et grande Allemagne
00:33:09à côté de nous, attendez, laissez-moi finir,
00:33:11parce que derrière l'Espagne,
00:33:13l'Italie, où on parle différemment,
00:33:15Grande-Bretagne, j'en parle, alors ça va plus vite,
00:33:17en Grande-Bretagne, on gagne l'élection, le lendemain,
00:33:19on a un Premier ministre, et là, on a un gouvernement.
00:33:21Mais ailleurs, ça se passe comme ça,
00:33:23et ce n'est pas de la basse politique, ça fait partie,
00:33:25non, c'est parce qu'on veut bien le faire
00:33:27et qu'il y a ce French bashing là-dessus,
00:33:29moi, j'en ai marre qu'on dise que les hommes politiques
00:33:31et les femmes politiques françaises sont moins bons et moins forts,
00:33:33plus intéressées que les autres, c'est exactement
00:33:35partout pareil, comme ça, c'est partout pareil,
00:33:37on parlait d'Israël, tout à l'heure,
00:33:39c'est exactement pareil, voire pire,
00:33:41et dans d'autres pays démocratiques, c'est exactement pareil,
00:33:43donc arrêtons avec ça, s'il vous plaît, parce que ce n'est pas la réalité,
00:33:45la réalité, c'est qu'on négocie,
00:33:47on négocie des parts de marché politique,
00:33:49ce n'est pas un gros mot, on négocie des places
00:33:51dans les gouvernements, on ne se joue pas avec des conseils,
00:33:53mais attendez, laissez-moi finir,
00:33:55laissez-moi finir, laissez-moi finir,
00:33:57laissez-moi finir, sinon ça ne sert à rien,
00:33:59sinon ça ne sert à rien, laissez-moi finir,
00:34:01je peux vous assurer que ça, en France,
00:34:03c'est la pire carrière pour le vivre dans d'autres pays,
00:34:05l'organiser parfois, et je peux vous dire
00:34:07qu'en réalité, ça fait partie
00:34:09d'une nouvelle réalité politique, pendant ce temps-là,
00:34:11on est dans une quatrième à l'intérieur de la cinquième,
00:34:13il faut se réhabituer à ces manières de faire,
00:34:15à cette réalité-là, et que ça nous plaît
00:34:17ou ça ne nous plaît pas, c'est comme ça que ça se fait,
00:34:19c'est comme ça que ça se fait, et ce n'est pas très émanant
00:34:21des Français, les Français, ils en ont marre de ne pas avoir
00:34:23de résultats, parce qu'ils veulent...
00:34:25Ils en ont marre de payer trop d'impôts, ils en ont marre de ne pas avoir de résultats,
00:34:27et bien oui, c'est ça, donc...
00:34:29Catherine ?
00:34:31Moi, j'affirme qu'il y a certains hommes politiques qui ne sont pas au niveau...
00:34:33Très comparable ailleurs, s'il vous plaît,
00:34:35arrêtez avec l'idée que les Français,
00:34:37la classe politique est basse, ça veut dire
00:34:39sinon c'est nous qui sommes à ce niveau-là aussi,
00:34:41et donc vous aussi, et le débat politique aussi,
00:34:43non, on est en France,
00:34:45c'est pas parce qu'ailleurs...
00:34:47C'est pas parce qu'ailleurs, il y a des hommes politiques médiocres
00:34:49qui ne sont pas médiocres,
00:34:51qu'il faut se réjouir que les nôtres le soient aussi,
00:34:53si Michel Barnier a un taux de popularité,
00:34:55pour l'instant, je crains que ça ne dure pas
00:34:57aussi élevé, c'est parce que les Français ont compris
00:34:59qu'il avait une certaine stature,
00:35:01une certaine revue, une expérience,
00:35:03qui, à ce stade,
00:35:05force un peu le respect
00:35:07compte tenu de ce qu'on a connu
00:35:09ces derniers mois.
00:35:11Moi, je maintiens encore une fois que la situation est trop grave
00:35:13pour que deux hommes
00:35:15chez EPR
00:35:17fassent une guerre d'égo
00:35:19pour savoir qui va prendre le pouvoir,
00:35:21et là, on voit bien qu'ils sont tous les deux en train de se batailler
00:35:23pour savoir...
00:35:25Gérald Darmanin, ce n'est pas pour rien qu'il est allé
00:35:27sur France 2 ce matin, ce n'est pas pour rien qu'il fait une déclaration
00:35:29en disant, c'est nous qui allons décider,
00:35:31on n'ira pas sur les impôts.
00:35:33On écoute Gérald Darmanin, on en parle après.
00:35:35Moi, ce que je peux vous dire,
00:35:37c'est qu'il n'est hors de question que nous puissions
00:35:39rentrer dans un gouvernement,
00:35:41ou que nous puissions soutenir à l'Assemblée nationale,
00:35:43puisque je vais redevenir député,
00:35:45un gouvernement qui augmente les impôts.
00:35:47C'est la facilité de l'augmentation des impôts. Nous sommes le pays,
00:35:49malheureusement, où il y a encore le taux d'impôt
00:35:51le plus important. Pourquoi on a fait la réforme des retraites ?
00:35:53Pour ne pas augmenter les cotisations.
00:35:55Nous ne pouvons pas rentrer dans un gouvernement
00:35:57sans savoir ce qu'il va faire.
00:35:59Sinon, c'est la lutte des places.
00:36:01Et ce n'est pas ce qui, objectivement, doit intéresser les Français aujourd'hui.
00:36:03Garenge Tarokian, il fait pression,
00:36:05là, Gérald Darmanin. Il s'impose comme celui
00:36:07qui tient les rênes. Non mais Darmanin, qui se plaint
00:36:09de l'augmentation des impôts, je vous rappelle
00:36:11qu'il a été dans un gouvernement où Bruno Le Maire a fait
00:36:131000 milliards de dettes en plus.
00:36:15Oui, mais ils n'ont pas augmenté les impôts.
00:36:17La règle, c'était de ne pas augmenter les impôts.
00:36:19On est le pays le plus taxé
00:36:21de l'OCDE.
00:36:23Donc vous donnez raison à Darmanin.
00:36:25Mais Darmanin a raison. Mais qu'est-ce qu'il a fait ?
00:36:27Il était ministre de l'Intérieur.
00:36:29Il n'était pas à l'économie.
00:36:31Il ne peut pas dissoudre les associations.
00:36:33Pourquoi est-ce qu'il n'a pas démissionné ?
00:36:35Pourquoi est-ce qu'il n'a pas démissionné
00:36:37quand il a vu la folie budgétaire
00:36:39du gouvernement d'Emmanuel Macron ?
00:36:41C'est que ça lui allait.
00:36:43Là, c'est juste une histoire d'égo.
00:36:45Bien sûr que le niveau des politiques est catastrophique
00:36:47aujourd'hui en France. On a des députés analfabètes.
00:36:49On a même des ministres analfabètes.
00:36:51Est-ce que vous voulez que je vous rappelle qui est Stéphane Séjourné ?
00:36:53Aujourd'hui, on a un niveau...
00:36:55Mais regardez les émissions...
00:36:57Il ne parle pas anglais.
00:36:59Il ne parle même pas français.
00:37:01Il fait des fautes de français à l'oreille.
00:37:03C'est un peu violent.
00:37:05Bien sûr que le niveau politique
00:37:07est extrêmement bas aujourd'hui en France.
00:37:09Il suffit juste de regarder, ne serait-ce que
00:37:1120 ans en arrière,
00:37:13bien sûr, au moins les politiques
00:37:15savaient s'exprimer. Je ne vous parle pas du fond.
00:37:17Je vous dis du niveau des politiques.
00:37:19En tout cas, la question que se posent les Français aujourd'hui, c'est de savoir
00:37:21s'il faut augmenter les impôts ou pas.
00:37:23On est en direct avec Philippe Béchat, qui est économiste
00:37:25et rédacteur en chef à la Bourse au quotidien. Bonjour.
00:37:27Merci d'être en direct avec nous.
00:37:29Est-ce que c'est inévitable, cette hausse des impôts ?
00:37:33Il n'y a jamais rien
00:37:35d'inévitable,
00:37:37sauf que
00:37:39on ne voit pas trop comment faire.
00:37:41Alors, M. Villeroy
00:37:43de Gallo,
00:37:45patron de la Banque de France, vient de déclarer
00:37:47qu'il ne peut pas y avoir de tabou
00:37:49à ce sujet, même si
00:37:51le gouvernement, l'ex-gouvernement
00:37:53a répété pas de hausse d'impôts.
00:37:55M. Bernier a répété également pas de hausse
00:37:57d'impôts.
00:37:59M. Villeroy de Gallo, lui, explique que
00:38:01il faut que l'effort soit
00:38:03constitué à 75%
00:38:05d'économie
00:38:07sur la structure, et puis
00:38:0925%,
00:38:11peut-être, de hausse d'impôts
00:38:13sur des entreprises
00:38:15très profitables,
00:38:17voire qui réalisent des profits parfois
00:38:19assez incompréhensibles, comme
00:38:21les vendeurs
00:38:23d'énergie alternatifs,
00:38:25qui ne produisent pas d'électricité,
00:38:27qui ne la transportent pas,
00:38:29qui font juste de la facturation,
00:38:31et qui encaissent des marges absolument
00:38:33colossales sur le dos
00:38:35des abonnés.
00:38:37Ça n'a aucune justification.
00:38:39Alors, taxer les ménages
00:38:41les plus riches,
00:38:43ça représente
00:38:45peut-être 300
00:38:47millionnaires qui pourraient
00:38:49contribuer davantage.
00:38:51J.-L. M. Je ne comprends pas. Expliquez-moi,
00:38:53parce qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas. On est dans le pays
00:38:55le plus taxé au monde. Comment vous expliquez
00:38:57qu'on a encore besoin d'augmenter les impôts ?
00:38:59Ça veut dire qu'on est nuls. On ne sait pas
00:39:01gérer les budgets, excusez-moi.
00:39:03C'est la gestion qui est monastique.
00:39:05Il y a un
00:39:07tropisme purement français.
00:39:09C'est qu'on s'est
00:39:11désindustrialisés à partir
00:39:13de l'an 2000. On pensait qu'on allait devenir
00:39:15l'économie de l'intelligence.
00:39:17Or, l'économie de l'intelligence, elle est
00:39:19dans la Silicon Valley. Je vous donne
00:39:21un exemple. Microsoft annonçait
00:39:23hier qu'ils ont
00:39:2574 milliards
00:39:27de
00:39:29trésorerie, 24
00:39:31milliards de cash flow libre,
00:39:33autrement dit, 100 milliards d'argent
00:39:35immédiatement disponible. Et 100 milliards,
00:39:37nous, c'est ce qu'on doit économiser
00:39:39d'ici 2028 pour rentrer
00:39:41dans les clous des 3%.
00:39:43Si la France était vraiment le pays
00:39:45de l'intelligence, la fameuse
00:39:47start-up nation qu'on nous avait vendue,
00:39:49on devrait avoir plein d'entreprises
00:39:51avec 100 milliards
00:39:53de cash
00:39:55et on n'aurait aucun problème
00:39:57de déficit puisqu'on produirait
00:39:59de la richesse. Le
00:40:01problème de la France, c'est qu'elle ne produit pas
00:40:03de richesse.
00:40:05On le sait, on ne le découvre pas aujourd'hui.
00:40:07Or, ça fait des années
00:40:09que ce déficit ne cesse d'augmenter.
00:40:11Excusez-moi, on avait Bruno Le Maire qui était sur tous les
00:40:13plateaux pendant des années, parce qu'il a été ministre pendant
00:40:15plusieurs années, qui vient nous dire qu'il est fantastique,
00:40:17qu'il gère tout. Et là, au moment où
00:40:19il s'en va, on nous dit que c'est une catastrophe.
00:40:21Alors, ça veut dire quoi ? C'est un menteur ?
00:40:23C'est même M. Barnier qui dit
00:40:25que ce qu'il découvre
00:40:27l'horrifie. C'est une déclaration
00:40:29qui date de ce matin.
00:40:31Et qu'il va demander
00:40:33un audit pour voir réellement
00:40:35l'état des écuries d'Augias.
00:40:37C'est probablement
00:40:39pire que ce que l'on sait
00:40:41où on est peut-être même
00:40:43au-delà
00:40:45des niveaux de déficit qu'on nous annonce
00:40:47et qu'on annonce à nos créanciers.
00:40:49C'est pourquoi, si on a les
00:40:51mauvaises surprises, ça risque de secouer
00:40:53parce que nos créanciers,
00:40:55ils se fient aux données
00:40:57qu'on leur communique. Ils ont relativement
00:40:59confiance dans le fait que la France est un pays
00:41:01riche et qu'on honorera nos dettes.
00:41:03Mais si, d'un seul coup, on découvre que le trou
00:41:05est beaucoup plus important, c'est un petit peu comme une entreprise.
00:41:07Si elle a une double comptabilité
00:41:09ou qu'elle a truqué ses comptes,
00:41:11théoriquement, le chef d'entreprise,
00:41:13il va en prison s'il a falsifié les comptes.
00:41:15Excusez-moi, Philippe Echad, mais vous êtes en train de nous dire
00:41:17en fait, et je vais le traduire
00:41:19de façon populaire, sans doute,
00:41:21mais vous êtes en train de nous dire que non seulement
00:41:23Bruno Le Maire est nul, mais en plus, il nous a menti.
00:41:25C'est très
00:41:27probable et c'est ce que
00:41:29beaucoup
00:41:31de gens disent un petit peu
00:41:33en filigrane. Quand je parle des gens,
00:41:35ce sont
00:41:37des personnes de son entourage
00:41:39qui ont collaboré avec lui
00:41:41et qui reconnaissent qu'effectivement,
00:41:43par exemple, le budget 2024
00:41:45a été bâti sur des hypothèses
00:41:47qui n'étaient pas solides.
00:41:49C'est-à-dire que dans leur vocabulaire,
00:41:51dans la
00:41:53sémantique des personnes
00:41:55qui sont dans les hauts de fonction publique,
00:41:57ça veut dire qu'en fait, le budget était
00:41:59totalement insincère,
00:42:01donc complètement mensonger
00:42:03et qu'on nous a également
00:42:05probablement beaucoup berluré
00:42:07au niveau
00:42:09des déficits que l'on pouvait
00:42:11identifier au niveau
00:42:13par exemple des strates administratives
00:42:15entre les
00:42:17communes,
00:42:19les départements, les régions,
00:42:21etc. Il y a
00:42:23probablement des déficits cachés
00:42:25un petit peu partout.
00:42:27Si on en avait fait état, je crains
00:42:29que notre dette
00:42:31se soit vue dégrader beaucoup plus fortement
00:42:33qu'elle ne l'a été
00:42:35depuis deux ans.
00:42:37On a carbonisé
00:42:39un pognon de
00:42:41dingue, notamment dans
00:42:43les fameux boucliers tarifaires
00:42:45qui étaient
00:42:47nécessaires parce qu'évidemment, les Français ne pouvaient plus
00:42:49régler leur note d'électricité. Il fallait faire un choix
00:42:51entre se chauffer, mettre de l'essence
00:42:53à la voiture pour aller travailler
00:42:55ou nourrir les enfants.
00:42:57En réalité, ces tarifs de
00:42:59l'électricité n'ont strictement aucun sens.
00:43:01D'ailleurs,
00:43:03l'ancien patron
00:43:05de l'EDF, M. Proglio, a dit que
00:43:07le coût de production d'électricité en France
00:43:09est inchangé depuis
00:43:11dix ans et que nous sommes totalement autosuffisants.
00:43:13Comment se fait-il que nous payons maintenant
00:43:15l'électricité trois fois plus chère ?
00:43:17On nous met un bouclier tarifaire pour nous protéger
00:43:19de tarifs qui n'ont aucun sens
00:43:21mais qui, par contre, entre-temps, ont enrichi
00:43:23ce qu'on appelle
00:43:25les opérateurs alternatifs
00:43:27des énergéticiens alternatifs
00:43:29qui n'ont fait que produire
00:43:31des factures multipliées par deux ou par trois.
00:43:33Cette hausse des tarifs
00:43:35de l'électricité arrange bien le gouvernement
00:43:37parce que la TVA est assise
00:43:39dessus, une TVA à 20%.
00:43:41Plus les prix de l'électricité sont chers,
00:43:43plus ça rapportait d'argent
00:43:45dans les caisses de l'État. Malgré tout
00:43:47et malgré ça, on est quand même
00:43:49au bord de la faillite.
00:43:51Merci beaucoup Philippe Béchade, merci
00:43:53économiste rédacteur en chef de la Bourse au Quotidien.
00:43:55C'était clair mais même si c'est assez pessimiste
00:43:57effectivement. Jean-Christophe Galliard,
00:43:59au bout d'un moment, les Français en ont marre
00:44:01de payer. Il faut comprendre aussi,
00:44:03il y en a ras-le-bol. On est, je le répète,
00:44:05le pays le plus taxé du monde et on vient
00:44:07nous dire, Michel Barnier, il vient nous dire
00:44:09« Ah bah oui mais ça va pas du tout, les caisses sont vides. »
00:44:11Il est où l'argent ? Il est où ?
00:44:13Il peut demander directement à son directeur de cabinet
00:44:15le directeur de cabinet de M. Le Maire, M. Barnier.
00:44:17Oui mais les Français s'en foutent
00:44:19de ça, honnêtement.
00:44:21Non mais c'est important.
00:44:23On s'en fout quoi.
00:44:25Ça vous dit bien le réel. Donc il découvre rien en réalité.
00:44:27Il est parfaitement au courant parce qu'en plus...
00:44:29Bah donc Catherine Rambert a raison, c'est des nuls.
00:44:31Excusez-moi, c'est des nuls à la raison de Catherine Rambert.
00:44:33Vous voulez les défendre depuis tout à l'heure ?
00:44:35Depuis tout à l'heure vous êtes
00:44:37devant debout pour défendre les politiques.
00:44:39C'est des nuls. Ils sont nuls.
00:44:41Excusez-moi si on en est là.
00:44:43Je vous ai parlé il y a 30 ans.
00:44:45Plus de 50% de déficit.
00:44:47Ça a commencé quand ?
00:44:49Non, juste je finis.
00:44:51Vous parlez beaucoup.
00:44:53C'est la dette.
00:44:55C'est pas parce que vous avez une grosse voix que vous allez prendre la parole.
00:44:57La dette c'est de l'impôt.
00:44:59C'est de l'impôt qu'on paye plus tard.
00:45:01On est passé de 2000 milliards de dettes
00:45:03à 3000 milliards de dettes.
00:45:05Si, Macron...
00:45:07Attends, attends. Excusez-moi.
00:45:09On est passé de 2000 milliards d'euros de dettes
00:45:11au début du mandat de Macron
00:45:13à 3000. C'est une augmentation de un tiers.
00:45:15Quoi qu'il en coûte.
00:45:17Quoi qu'il en coûte, c'est que 400 000.
00:45:19Il y a un problème.
00:45:21En France, on a des socialistes de gauche et des socialistes de droite.
00:45:23On ne sait faire que de la dépense.
00:45:25Le consentement à l'impôt va s'arrêter
00:45:27à un moment parce que
00:45:29plus on paye d'impôt, moins on a de services publics.
00:45:31Les écoles ferment.
00:45:33On ouvre des centres de migrants.
00:45:35Il va où l'argent ?
00:45:37On a plus de fonctionnement du service public.
00:45:39On a moins de services publics.
00:45:41Les Français se font tondre.
00:45:43Les Français se font tondre.
00:45:45Ils n'ont plus de poste.
00:45:47Ils n'ont plus de gare. Ils n'ont plus d'école dans leur village.
00:45:49Il y a de l'emploi public.
00:45:51Une phrase, Catherine, et on passe à autre chose.
00:45:53Pour conclure, pour rétablir les finances publiques,
00:45:55il y a deux solutions. Il faut ou diminuer les dépenses
00:45:57ou monter les impôts. On ne parle dans ce pays
00:45:59que de monter les impôts. Où sont les diminutions
00:46:01de dépenses ?
00:46:03Il y a un problème de gestion.
00:46:05Il y a un problème de gestion.
00:46:07On essaie de combler ce problème de gestion
00:46:09en augmentant les impôts.
00:46:11Ça ne va pas fonctionner.
00:46:13Tous les économistes le disent.
00:46:15Voilà ce qu'on pouvait vous dire
00:46:17là-dessus, à la fois sur les impôts.
00:46:19Je pense qu'ils vont être augmentés.
00:46:21Je pense que c'est évitable les impôts.
00:46:23Vous croyez qu'économiquement,
00:46:25elle n'est pas très attractive.
00:46:27Heureusement, il nous reste un peu le tourisme
00:46:29et les Jeux Olympiques d'Emmanuel Macron.
00:46:31On va continuer
00:46:33à avancer et on va parler de cette décision
00:46:35de justice. Ça va sans doute vous faire réagir.
00:46:37Vous vous souvenez forcément de cette scène
00:46:39que vous allez revoir. Nous sommes le 23 novembre
00:46:41à Paris. Des hommes attaquent en pleine rue
00:46:43une voiture de police à coups de barres de fer
00:46:45et de projectiles, mettant en danger la vie
00:46:47des policiers à l'intérieur. Un des policiers
00:46:49est alors contraint de sortir son arme
00:46:51pour les faire fuir. La scène est
00:46:53filmée. Elle a massivement été relayée
00:46:55sur les réseaux sociaux. Le procès de l'un
00:46:57des assaillants s'est tenu hier.
00:46:59Il n'a été condamné qu'à de la prison
00:47:01avec sursis, provoquant la
00:47:03colère des policiers. Les explications
00:47:05de Célia Barotte.
00:47:07Mickaël Jé a été reconnu coupable
00:47:09de l'ensemble des faits
00:47:11reprochés, qu'il s'agisse
00:47:13des violences à l'encontre des policiers
00:47:15mais aussi des dégradations de leurs
00:47:17véhicules et de l'enseigne
00:47:19bancaire lors de cette manifestation.
00:47:21Condamné à 18 mois de prison
00:47:23avec sursis. Cette peine est
00:47:25inférieure aux réquisitions du
00:47:27procureur de la République de Paris
00:47:29qui estimait qu'il s'agissait de faits
00:47:31graves et que le manifestant était au
00:47:33centre de ces faits. En sortie
00:47:35d'audience, le syndicat de police Unité
00:47:37s'est dit déçu de cette décision
00:47:39de justice. On est déçu. Pourquoi
00:47:41on est déçu ? Non pas parce que
00:47:4318 mois avec sursis, ça reste 18 mois avec sursis
00:47:45mais le message
00:47:47qu'on envoie aux policiers, il n'est pas
00:47:49pour moi en tout cas, il n'est pas positif. Même si
00:47:51on prend acte de la décision
00:47:53de justice, qui à mon sens
00:47:55n'est pas assez ferme en tout cas.
00:47:57À la barre, le garçon de 25 ans
00:47:59proche de la jeunesse communiste
00:48:01a déclaré vouloir garder
00:48:03le silence car il dit que c'est
00:48:05son droit. Quant au parti civil,
00:48:07deux des quatre policiers étaient présents
00:48:09et ils sont revenus sur
00:48:11ce qu'ils décrivent comme une histoire marquante
00:48:13de leur carrière. Ils ont eu peur pour leur vie.
00:48:15Garet, je te revois qui a endu sursis
00:48:17pour quelqu'un qui attaque
00:48:19une voiture de police avec des barres de fer
00:48:21avec des coups des policiers qui ont risqué
00:48:23leur vie. Quel message on envoie ?
00:48:25Quel message les juges
00:48:27veulent envoyer en mettant
00:48:29de la prison avec sursis
00:48:31à des jeunes qui attaquent des policiers ?
00:48:33C'est quoi le message des juges ? Faites ce que vous voulez.
00:48:35Ca veut dire que vous êtes libres, en France
00:48:37vous pouvez attaquer les policiers, vous ne
00:48:39risquez rien. Et après,
00:48:41on nous dit qu'on est des fous furieux d'extrême droite,
00:48:43qu'on explique qu'il y a des juges rouges et qu'il y a un laxisme
00:48:45judiciaire. Mais dans
00:48:47quel pays on peut attaquer
00:48:49les policiers et ne pas mettre un doigt
00:48:51de pied en prison ? Non mais voilà, c'est des juges
00:48:53rouges. Il va falloir faire une réforme totale
00:48:55du système judiciaire en France si on veut que ça change.
00:48:57Alors, on a une avocate, maître Mad, est-ce que ce
00:48:59verdict vous choque ? Alors, moi je
00:49:01respecte la décision de justice.
00:49:03Premièrement,
00:49:05attention, il y a un quantum quand même de peine
00:49:07qui n'est pas, je dirais
00:49:09qui n'est pas, qui est important.
00:49:11Oui, mais avec sursis.
00:49:13Vous estimez que
00:49:1518 mois avec sursis, c'est presque une absence de
00:49:17condamnation. Absolument pas. Le sursis, c'est rien.
00:49:19C'est non existant. Eh bien justement, vous êtes en train
00:49:21d'envoyer un message aux gens que le sursis c'est rien.
00:49:23Non, le sursis c'est quelque chose.
00:49:25Le sursis c'est quelque chose, c'est une peine d'emprisonnement.
00:49:27D'ailleurs, c'est comme ça que ça se dit.
00:49:29C'est une peine d'emprisonnement assortie, effectivement,
00:49:31totalement d'un sursis qu'on ne fait pas. Mais attention,
00:49:33il y a des obligations. Il n'y a pas de sursis
00:49:35probatoires, là. Il n'y a pas de sursis
00:49:37probatoires, là, alors qu'il n'y aurait pas d'abord 1,
00:49:39par exemple. Mais attention, la première obligation,
00:49:41c'est que la personne, si
00:49:43elle venait à commettre de nouveaux faits,
00:49:45le sursis peut être évoqué. Donc, attention.
00:49:47Donc, ça n'est pas rien.
00:49:49C'est quand même un quantum de peine de 18 mois.
00:49:51Il faut qu'il réattaque les policiers pour aller en prison.
00:49:53Non, pas du tout. Mais pour revenir,
00:49:55c'est-à-dire que quand les juges
00:49:57prennent en somme une peine, il y a ce qu'on appelle
00:49:59le principe de personnalisation de la peine.
00:50:01On tient compte du casier judiciaire de la personne.
00:50:03Donc là, c'est une personne qui, à mon sens,
00:50:05je pense, est primo-délinquant. Donc, c'est une personne
00:50:07qui n'a jamais commis de faits. On en a tenu
00:50:09compte. Donc, 18 mois.
00:50:11Donc, on peut attaquer une fois les policiers
00:50:13sans aller en prison. On a le droit d'attaquer
00:50:15une fois les policiers. Et d'ailleurs, on dit que c'est
00:50:17bien en deçà des réquisitions du procureur.
00:50:19Non, les réquisitions du procureur, c'était
00:50:21deux ans, dans une grande partie aussi.
00:50:23Mais il voulait du faire. Il voulait du faire.
00:50:25Le procureur voulait du faire.
00:50:27Ce qui est symbolique.
00:50:29C'est un symbole fort.
00:50:31Le procureur peut très bien décider de faire appel de cette décision.
00:50:33Si je vous entends, on a tous le droit,
00:50:35si on n'a pas de casier judiciaire, d'attaquer les policiers.
00:50:37Absolument pas. Ils ont été condamnés.
00:50:39Vous êtes en train de dire que 18 mois
00:50:41avec sourcil, c'est une absence de condamnation.
00:50:43C'est une condamnation.
00:50:45Les gens ne comprennent que la prison.
00:50:47On va écouter la réaction
00:50:49de l'avocate des policiers.
00:50:51C'est intéressant puisqu'elle a réagi
00:50:53à la sortie de l'audience. Écoutez-la.
00:50:55La peine prononcée, effectivement,
00:50:5718 mois de sursis,
00:50:59implique sursis simples,
00:51:01donc même pas un sursis probatoire.
00:51:03Implique que, concrètement, rien ne va se passer
00:51:05pour lui.
00:51:07Et ça nous paraît, effectivement,
00:51:09léger et surtout un message
00:51:11envoyé à tous les individus
00:51:13selon lequel vous pouvez
00:51:15prendre une barre de fer, taper
00:51:17sur le véhicule des fonctionnaires de police,
00:51:19les mettre en danger de mort
00:51:21dans une foule hostile
00:51:23et vous ressortez du tribunal.
00:51:25Catherine Rambert, maître humain, disait
00:51:27qu'il a été condamné à 18 mois avec sursis, c'est une peine.
00:51:29Est-ce que vous êtes convaincue par ce qu'elle vous dit ?
00:51:31Je ne suis pas tout à fait d'accord. Je suis désolée.
00:51:33Je trouve que la réponse est faible
00:51:35par rapport à ce qui a été commis.
00:51:37Le jour où les policiers
00:51:39baisseront les bras et nous diront
00:51:41débrouillez-vous pour vous défendre,
00:51:43ce sera bien embêté, c'est la société qui s'effondrera.
00:51:45Donc il faut quand même rappeler que
00:51:47les forces de l'ordre doivent être respectées
00:51:49et que là, le message
00:51:51est pour moi désastreux. D'ailleurs, je me demande
00:51:53quelles réactions politiques avons-nous
00:51:55entendues à part celles du Rassemblement National ?
00:51:57Darmanin, Attal
00:51:59qui font des écharpes sur...
00:52:01Ils sont sur d'autres dossiers, là, pour l'instant.
00:52:03L'enjeu, il est là.
00:52:05Et on dit
00:52:07que les policiers sont mécontents, mais je pense que
00:52:09les Français sont mécontents d'un tel verdict.
00:52:11C'est à leur sécurité
00:52:13qu'on attende qu'on possionne ça.
00:52:15Les juges ont certainement tenu compte, d'une part, du rôle...
00:52:17Je ne sais pas de quoi ils ont tenu compte.
00:52:19Il n'y a pas que les policiers qui sont certainement mécontents.
00:52:21Les Français sont mécontents.
00:52:23Dans le cadre de la manifestation et de ce qu'il a pu faire.
00:52:25Ils ont tenu compte de son casier judiciaire
00:52:27mais pas uniquement, de son parcours.
00:52:29Vous ne pensez pas qu'il y a un message qui doit être envoyé ?
00:52:31Vous ne pensez pas que dans un cas comme ça, les juges ont un rôle ?
00:52:33Parce qu'ils doivent envoyer un message à la population
00:52:35en leur disant, vous ne pouvez pas toucher aux policiers.
00:52:37Vous ne pouvez pas attaquer.
00:52:39Quand on va dans l'exemplarité de la peine,
00:52:41on peut être injuste aussi.
00:52:43Donc là, on tient compte, on personnalise la peine.
00:52:45Ils ont tenu compte de la personnalité.
00:52:47Mais il est rentré chez lui !
00:52:49Il est rentré chez lui avec une condamnation
00:52:51avec un fantôme de 10 mois.
00:52:53Il est chez lui.
00:52:55On peut affirmer la personnalisation
00:52:57mais on doit aussi contextualiser
00:52:59une décision de justice.
00:53:01Et les juges doivent contextualiser.
00:53:03On n'est pas exactement dans quelque chose
00:53:05qui est décrit par un texte ou une procédure.
00:53:07Le contexte aujourd'hui, il est celui
00:53:09non pas forcément de devoir montrer l'exemple
00:53:11mais on vit dans un moment où les policiers
00:53:13sont en permanence attaqués.
00:53:15On a cette espèce de débordement régulier
00:53:17dès qu'ils demandent à quelqu'un de s'arrêter
00:53:19que ce soit avec une voiture ou dans la rue.
00:53:21Et donc c'est les meurtriers pour les autres ?
00:53:23Le contexte, non.
00:53:25Malheureusement, le contexte fait partie
00:53:27aussi de la situation d'une décision de justice.
00:53:29Et je crois qu'aujourd'hui,
00:53:31l'exemplarité dont vous parlez,
00:53:33c'est surtout un message qui est adressé
00:53:35dans ce contexte-là.
00:53:37Si, en plus dans ce contexte-là,
00:53:39on n'a pas une décision de justice qui vient dire
00:53:41attention maintenant, la ligne est franchie, on ne peut plus aller plus loin,
00:53:43à ce moment-là, vous commettez encore une faute.
00:53:45C'est-à-dire que, pour le coup,
00:53:47vous avez un contexte qui lui obéit
00:53:49aussi à une tension.
00:53:51Et cette tension aujourd'hui, il faut la réguler.
00:53:53Et malheureusement, effectivement, et vous savez très bien
00:53:55que les décisions de justice ne sont pas justes
00:53:57parce que vous pouvez venir à tel moment ou à tel moment
00:53:59parce que le juge aura pris cette option.
00:54:01La personnalisation dont vous parlez n'existe pas toujours,
00:54:03exactement. Donc l'addition de justice
00:54:05est par principe
00:54:07injuste sur le fond. Mais là,
00:54:09le contexte n'est pas maîtrisé. Et là, c'est très important.
00:54:11Il faut ce coefficient de contexte parce que
00:54:13sinon, là, pour le coup, on descend encore plus bas.
00:54:15Et le message, non seulement à celui dont vous parlez,
00:54:17mais c'est même une incité.
00:54:19– Je vous donne la parole dans un instant.
00:54:21Juste, il y a Célia Barotte qu'on a vue, qui a assisté
00:54:23à ce procès, qui est en train de nous regarder.
00:54:25Et on va la voir en direct dans un instant
00:54:27parce qu'elle veut nous dire justement comment ça s'est passé à l'audience.
00:54:29C'est intéressant parce que ça va envoyer
00:54:31un élément en clé. Allez-y, Karine.
00:54:33– Après, on s'étonne
00:54:35que le RN monte dans les scores de la population.
00:54:37Ben oui, c'est le seul qui parle de ce sujet.
00:54:39Il y a l'Institut pour la justice
00:54:41qui a une proposition très intéressante sur
00:54:43ce genre de situation. C'est le retour
00:54:45des peines planchées. En fait, il faudrait
00:54:47des peines, ne serait-ce que courtes, mais
00:54:49obligatoires. Un mois, deux mois…
00:54:51– Là, c'est un primo délinquant.
00:54:53– Ben justement. Peines planchées, je vous jure
00:54:55qu'il récitera jamais de sa vie.
00:54:57S'il allait faire dormir un mois en prison ou deux mois en prison,
00:54:59je vous jure qu'il n'attaquera plus jamais un policier.
00:55:01– Le procureur, dès le départ,
00:55:03n'avait pas pris la décision de faire
00:55:05une comparaison immédiate et donc de l'envoyer
00:55:07en prison immédiatement.
00:55:09Donc revenir après l'effet…
00:55:11– Juste, on va détailler ça dans un instant.
00:55:13On va faire la pub,
00:55:15on va faire le CNN, ensuite on prendra
00:55:17Célia Barotte, elle va nous dire comment ça s'est passé exactement
00:55:19parce que c'est intéressant de savoir comment s'est passé
00:55:21l'audience et pourquoi ce garçon se retrouve chez lui.
00:55:23Je suis désolé maître, il est chez lui.
00:55:25Il est tranquille. – Avec une peine de…
00:55:27– Il a attaqué des policiers, il est tranquille.
00:55:29– Vous essayez de banaliser…
00:55:31Vous banalisez quand on a la chance avec du sursis.
00:55:33– Oui, bien sûr.
00:55:37– L'agenda du Premier ministre chamboulé,
00:55:39la réunion prévue ce matin
00:55:41avec les députés macronistes
00:55:43est finalement décalée.
00:55:45Michel Barnier se dit préoccupé par la situation
00:55:47budgétaire du pays, situation
00:55:49qu'il juge très grave.
00:55:51C'est pourquoi il a demandé tous les éléments
00:55:53pour en apprécier l'exacte réalité,
00:55:55dit-il.
00:55:57Deux mineurs condamnés hier
00:55:59à des peines d'emprisonnement avec sursis
00:56:01par le tribunal pour enfants du Havre
00:56:03pour la violente agression d'une lycéenne.
00:56:05Une agression qui avait été filmée
00:56:07et diffusée sur les réseaux sociaux
00:56:09en janvier dernier.
00:56:11Et puis au lendemain de l'explosion
00:56:13simultanée à travers le Liban
00:56:15de bipers utilisés par le Hezbollah,
00:56:17l'Iran accuse Israël, je cite,
00:56:19de tuerie de masse.
00:56:21De son côté, le Taïwanais Gold Apollo
00:56:23affirme que les bipers ont été produits
00:56:25et vendus par son partenaire hongrois.
00:56:27Une explosion qui, je vous le rappelle,
00:56:29a fait au moins 9 morts et des milliers de blessés
00:56:31dont une majorité de combattants
00:56:33du mouvement chiite.
00:56:3711h36 sur CNews,
00:56:39merci d'être en direct avec nous.
00:56:41On continue à parler de cette sanction
00:56:43qui a été décidée hier.
00:56:45Cette sanction contre cet homme
00:56:47que vous allez voir, qui fait partie
00:56:49de ceux qui ont attaqué le 23 novembre 2023
00:56:51cette voiture de police.
00:56:53Cet homme a été condamné hier
00:56:55à 18 mois de prison avec sursis,
00:56:57voiture de police attaquée à coups de barres de fer,
00:56:59de projectiles, mettant en danger la vie
00:57:01des policiers à l'intérieur. Un des policiers
00:57:03qui a dû sortir son arme pour tenter
00:57:05de les faire fuir. Célia Barod qui nous regardait
00:57:07et qui était au procès
00:57:09justement nous a appelés parce que Célia,
00:57:11j'ai besoin de vos lumières. D'abord,
00:57:13est-ce que vous pouvez nous dire un peu si on sait
00:57:15précisément ce qu'a fait cet homme
00:57:17lors de ces images et qui il est ?
00:57:19Eh bien, j'emmarque
00:57:21que le procureur de la République a parlé
00:57:23d'un dossier exemplaire puisque
00:57:25là nous ne sommes pas dans un dossier
00:57:27classique pour des faits
00:57:29qui se sont déroulés dans une manifestation.
00:57:31Nous sommes loin d'un
00:57:33dossier où il y a des jets de projectiles
00:57:35contre des CRS. Là, le procureur
00:57:37de la République a expliqué qu'il y avait
00:57:39plusieurs éléments qui permettaient
00:57:41d'identifier ce
00:57:43jeune homme de 25 ans
00:57:45comme étant au centre des faits
00:57:47puisque lors d'une
00:57:49manifestation, il y a un suivi
00:57:51des policiers avec des caméras.
00:57:53Ils ont suivi longuement
00:57:55lors de ce parcours ce
00:57:57jeune homme qui s'est d'abord attaqué
00:57:59à une enseigne bancaire, la caisse
00:58:01d'épargne.
00:58:03Il s'est attaqué à cette enseigne bancaire
00:58:05avec un plomb en plastique pour les travaux.
00:58:07Ensuite, lorsque est
00:58:09arrivée cette situation, comme vous le voyez
00:58:11sur les images à l'antenne,
00:58:13ce jeune homme s'est emparé d'une barre
00:58:15de fer. Il s'est attaqué à ce véhicule
00:58:17de police. Il a aussi
00:58:19donné des coups de pied dans le coffre
00:58:21du véhicule.
00:58:23Il a aussi ramassé un casque de vélo
00:58:25mais pas pour, comme l'a
00:58:27expliqué les magistrats, pour faire fuir
00:58:29le véhicule
00:58:31mais plutôt pour l'attaquer, pour briser la vitre.
00:58:33Les policiers ont dit que lorsque les vitres
00:58:35ont cédé,
00:58:37ensuite c'était nous. Ils ont eu peur pour leur vie.
00:58:39Ce jeune homme était également
00:58:41identifiable puisqu'il était
00:58:43habillé en noir comme tous les autres
00:58:45attaquants dans cette manifestation.
00:58:47Mais il avait des signes
00:58:49distinctifs comme le masque à gaz
00:58:51blanc avec des liserés
00:58:53oranges. Il avait aussi un sac
00:58:55quichua qui était identifiable.
00:58:57Il y a plusieurs éléments dans ce
00:58:59dossier qui ont permis au procureur de la République
00:59:01mais aussi aux magistrats
00:59:03de l'identifier comme étant
00:59:05coupable sur l'ensemble des
00:59:07chefs de prévention, aussi bien
00:59:09les dégradations de l'enseigne
00:59:11bancaire pour lesquelles il a reconnu
00:59:13être l'auteur des dégradations
00:59:15de la caisse d'épargne
00:59:17mais également les magistrats
00:59:19ont reconnu qu'il était coupable
00:59:21des violences à l'encontre des policiers
00:59:23et également des
00:59:25dégradations de leur véhicule de police.
00:59:27Merci beaucoup Seya. Voilà, et tout ça
00:59:29du sursis. Maître, je suis désolé. Comment
00:59:31vous voulez que les Français comprennent ?
00:59:33Vous êtes en train de banaliser le sursis
00:59:35comme si ce n'était pas une peine.
00:59:37Vous vous rendez compte qu'il a attaqué des policiers ?
00:59:39Les policiers ont eu peur. Ils ont sorti leur
00:59:41arme parce qu'ils ont pensé que leur vie était en danger.
00:59:43Il a été condamné.
00:59:45Mais il a été condamné.
00:59:47C'est une peine d'emprisonnement.
00:59:49Merci beaucoup. Voilà ce qu'on pouvait vous dire sur ce dossier.
00:59:51On reste dans le domaine judiciaire puisque, vous le savez,
00:59:53se poursuit le procès à Mazan,
00:59:55le procès de Dominique Pénicaud
00:59:57et des autres accusés. On part tout de suite
00:59:59en direct sur place à la cour criminelle
01:00:01d'Amignon. On rejoint Régine Delfour avec
01:00:03les images de Stéphanie Rouquier. Bonjour
01:00:05Régine. Comment se passe la matinée ?
01:00:09Oui, bonjour Jean-Marc.
01:00:11Écoutez, aujourd'hui, ces quatre accusés
01:00:13qui vont donc comparaître à la barre depuis
01:00:15ce matin, c'est Jean-Pierre Maréchal
01:00:17qui est entendu. Alors, Jean-Pierre
01:00:19Maréchal, lui, il fait partie des...
01:00:21sur les 51 accusés. Il n'a pas
01:00:23violé Gisèle Pénicaud.
01:00:25Il est accusé, lui, du viol de sa femme
01:00:27et de l'avoir faite violer
01:00:29par Dominique Pénicaud.
01:00:31Il est revenu sur son enfance, une enfance
01:00:33plus que chaotique, avec un père incestueux,
01:00:35un père qui violait sa mère,
01:00:37qui la faisait aussi violer par d'autres
01:00:39hommes et ce serait à la mort de son
01:00:41père que des pulsions
01:00:43auraient été déclenchées, qu'il aurait consulté
01:00:45des sites pornographiques et il entre
01:00:47en contact avec Dominique Pénicaud
01:00:49sur le site Coco.
01:00:51C'est Dominique Pénicaud qui apparemment
01:00:53lui aurait suggéré
01:00:55de droguer
01:00:57sa femme et de la violer
01:00:59et Dominique Pénicaud lui aurait aussi
01:01:01donné des cachets, notamment des
01:01:03Temesta. Alors, Jean-Pierre Maréchal
01:01:05a toujours reconnu les faits.
01:01:07Il dit que sans Dominique Pénicaud,
01:01:09en fait, il ne serait pas passé à la
01:01:11que Dominique Pénicaud lui rappelait
01:01:13son père. Il dit que c'était imposant, qu'il était
01:01:15rassurant. A l'issue, donc, de son audition,
01:01:17Dominique Pénicaud a été
01:01:19lui aussi auditionné.
01:01:21Il reconnaît, il regrette
01:01:23les faits et à la question
01:01:25« Pensez-vous avoir manipulé
01:01:27Jean-Pierre Maréchal ? », Dominique Pénicaud
01:01:29a répondu « C'est possible ».
01:01:31Merci beaucoup, Régine Delfour,
01:01:33on est en direct de la cour criminelle
01:01:35d'Avignon avec les images de Stéphanie Rouquier,
01:01:37maître, sans faire de polémiques parce que je pense que le sujet
01:01:39ne s'y prête pas, mais c'est vrai qu'on a souvent, dans ces
01:01:41affaires-là, des gens qui sont
01:01:43accusés et qui font référence à leur jeunesse
01:01:45en disant « il m'est arrivé des choses », c'était
01:01:47le cas hier de Pénicaud lui-même, qui
01:01:49expliquait qu'il avait vécu des choses difficiles.
01:01:51Comment la cour reçoit ça, en général ?
01:01:53C'est des circonstances atténuantes ?
01:01:55Alors, en réalité,
01:01:57je ne peux pas répondre à votre question parce que moi,
01:01:59je suis avocate, donc j'essaie de
01:02:01exposer, mais...
01:02:03Quand vous exposez ces choses-là, c'est pour atténuer ?
01:02:05Ce n'est pas forcément pour atténuer,
01:02:07c'est pour exposer la situation.
01:02:09Parce qu'il faut savoir que, devant la cour d'assises,
01:02:11c'est une procédure qui est orale, c'est très important,
01:02:13donc on revient, et c'est très
01:02:15habituel, de revenir sur le
01:02:17parcours de la personne pour savoir
01:02:19qui on va juger.
01:02:21On en parlait tout à l'heure, c'est la personnalisation aussi de la peine,
01:02:23de s'intéresser à la personne.
01:02:25Ça ne veut pas dire qu'on va en tenir
01:02:27compte dans la condamnation
01:02:29et qu'on va atténuer la peine, absolument pas.
01:02:31C'est juste de connaître la personne pour,
01:02:33éventuellement, peut-être en tenir compte,
01:02:35mais ça n'est pas automatique.
01:02:37Et heureusement que toutes les personnes qui ont
01:02:39des enfances difficiles ne viennent pas
01:02:41après violer. Moi, c'est vrai que
01:02:43c'est difficile, surtout ce dossier,
01:02:45ce dossier est vraiment,
01:02:47je dirais, terrible, de voir
01:02:49autant de personnes
01:02:51qui sont poursuivies.
01:02:53On peut se poser la question de savoir,
01:02:55sur un périmètre qui est quand même assez réduit,
01:02:57le nombre d'hommes
01:02:59qui s'adonnent à cette pratique
01:03:01et qui souhaitent violer
01:03:03une femme qui est inconsciente.
01:03:05C'est vrai que c'est un dossier assez particulier.
01:03:07C'est glaçant.
01:03:09Il pose énormément de questions,
01:03:11notamment sur la culture du viol
01:03:13chez les jeunes hommes.
01:03:15Ils ne sont pas tous jeunes, d'ailleurs.
01:03:17Certains sont jeunes.
01:03:19Oui, mais il y en a aussi
01:03:21qui ont commencé jeune.
01:03:23Un mot, Catherine Rambert, là-dessus.
01:03:25C'est vraiment intéressant qu'on brosse le parcours
01:03:27et le portrait d'une personne,
01:03:29quand elle a été abusée, martyrisée dans son enfance,
01:03:31pour savoir à qui on a affaire.
01:03:33Néanmoins, quel que soit,
01:03:35et ça peut parfois occasionner des circonstances atténuantes
01:03:37qui ne sont pas valables dans ce cas-là,
01:03:39parce que quel que soit le parcours personnel douloureux,
01:03:41aussi douloureux soit-il qu'on ait vécu,
01:03:43abuser d'une femme sédatée, inconsciente
01:03:45et dans le coma, on sait tous
01:03:47que ça ne se met pas,
01:03:49que c'est interdit, que c'est un crime.
01:03:51Les traumatismes personnels,
01:03:53qu'il faut les prendre en compte,
01:03:55il y a des cas où ils ne sont pas excusables
01:03:57et ni plaidables devant une cour
01:03:59pour des faits aussi graves que cela.
01:04:01Tout est plaidable, de toute façon.
01:04:03Ce n'est pas l'avocat qui veut dire le contraire.
01:04:05Là, ce n'est pas l'avocat
01:04:07qui met en avant.
01:04:09C'est le processus qui veut cela.
01:04:11C'est-à-dire de s'intéresser à la personne,
01:04:13de ramener parfois des experts psychiatres,
01:04:15des experts psychologues,
01:04:17pour connaître la personne et savoir son processus.
01:04:19C'est juste habituel, mais ça ne veut pas dire
01:04:21qu'il faut en tenir compte pour atténuer la peine.
01:04:23Voilà donc ce qu'on pouvait également vous dire
01:04:25sur ce procès qui se poursuit et qu'on suit
01:04:27bien évidemment tous les jours sur CNews.
01:04:29Pour terminer, je voulais qu'on parle de santé.
01:04:31Alors ça, c'est quelque chose qui nous concerne tous.
01:04:33Je voulais qu'on parle des antibiotiques.
01:04:35Pourquoi ? Parce qu'il y a eu une enquête qui a été publiée hier.
01:04:37Une enquête qui est assez glaçante.
01:04:39Elle a été publiée dans The Lancet
01:04:41et elle explique que d'ici 2050, près de 40 millions
01:04:43de personnes vont mourir à travers le monde
01:04:45en raison de notre résistance
01:04:47de plus en plus grande aux antibiotiques.
01:04:49On va être dans un instant avec le docteur
01:04:51Dan Bensadoun qui va nous expliquer
01:04:53ce que ça veut dire précisément
01:04:55et ce chiffre affolant. Pourtant, ça fait des années
01:04:57qu'on nous parle de cette résistance aux antibiotiques.
01:04:59On nous expliquait que les antibiotiques, c'était pas
01:05:01automatiques. Bravo !
01:05:05Oui, j'étais chez le médecin, j'ai une angine.
01:05:07T'es sous antibiotiques ? Non. Donc t'es pas malade ?
01:05:09Si, il y a une angine. Alors t'es sous antibiotiques ?
01:05:11Trois angines sur quatre sont d'origine virale
01:05:13et se soignent sans antibiotiques. T'es sous antibiotiques ?
01:05:15Non. Donc t'es pas malade ? T'as l'air malade.
01:05:17T'es sous antibiotiques ? Non.
01:05:19Il est pas malade alors.
01:05:21Les antibiotiques, c'est pas automatique. Parlez-en
01:05:23avec votre médecin.
01:05:25Ça a marqué tout le monde, tout le monde le connaît sur ce plateau.
01:05:27Bonjour docteur, merci d'être en direct avec nous.
01:05:29D'abord, cette résistance aux antibiotiques,
01:05:31concrètement, ça veut dire quoi ?
01:05:33Ça veut dire quand on prend un antibiotique,
01:05:35notre corps crée
01:05:37des substances, crée des cellules
01:05:39qui résistent aux antibiotiques ?
01:05:41C'est pas exactement ça. Les antibiotiques sont
01:05:43des petits organismes vivants
01:05:45qui vont donc, eux,
01:05:47comme tout être vivant, résister
01:05:49à l'agression. Donc en résistant à l'agression,
01:05:51ils vont développer des techniques, des mesures
01:05:53qui vont leur permettre de se défendre de plus
01:05:55en plus contre les antibiotiques
01:05:57qui sont des molécules qui vont les attaquer.
01:05:59Donc ils vont développer
01:06:01des carapaces, ils vont développer des techniques,
01:06:03des moyens de se développer
01:06:05pour pouvoir contourner
01:06:07cette agression qu'ils ont reçue
01:06:09par les antibiotiques qu'on leur donne.
01:06:11Donc plus on donne d'antibiotiques, plus les bactéries
01:06:13vont apprendre à se protéger
01:06:15contre les antibiotiques. Moins on donne
01:06:17d'antibiotiques, elles oublieront un petit peu
01:06:19la manière dont se défendre contre les antibiotiques
01:06:21et donc elles seront plus vulnérables.
01:06:23D'où la nécessité de ne pas
01:06:25donner largue à main nue
01:06:27des antibiotiques
01:06:29pour des angines, pour des otites,
01:06:31pour des bronchites aiguës, pour
01:06:33toutes ces maladies qui ne sont
01:06:35pour la plupart que des maladies
01:06:37virales. Les antibiotiques,
01:06:39alors effectivement,
01:06:41ils ont leur indication dans certains cas
01:06:43et on a d'ailleurs, depuis peu, depuis quelques temps,
01:06:45on a un petit test qu'on peut faire
01:06:47pour détecter notamment
01:06:49les bactéries,
01:06:51notamment le staphylocoque, responsable
01:06:53des angines et qui peut générer des complications.
01:06:55C'est pour ça que, lors d'une angine,
01:06:57la première chose à faire, c'est de faire un test
01:06:59pour vérifier si c'est une angine virale
01:07:01ou une angine bactérienne, auquel cas on donnera
01:07:03des antibiotiques adaptés aux germes
01:07:05qu'on aurait identifiés. Donc pour les angines
01:07:07otites, bronchites,
01:07:09les antibiotiques ne sont pas
01:07:11automatiques.
01:07:13On va en faire
01:07:15un running gag.
01:07:17Juste quand même, 40 millions de morts
01:07:19d'ici 2050 à cause de la résistance
01:07:21aux antibiotiques, ça vous paraît crédible,
01:07:23vous, en tant que médecin, parce que
01:07:25le chiffre est énorme. Moi, ce que je comprends pas,
01:07:27parce que j'entends ce que vous me dites, mais je suppose
01:07:29qu'au fur et à mesure, de toute façon, on développe de nouveaux
01:07:31antibiotiques, donc s'il y a de nouveaux antibiotiques,
01:07:33votre corps n'a pas l'habitude
01:07:35de les connaître. Alors j'y viendrai
01:07:37sur ce développement de nouveaux antibiotiques.
01:07:39Ce qu'il faut savoir, c'est que
01:07:41cette étude,
01:07:43elle a été faite sur
01:07:4522 agents pathogènes qui ont été identifiés,
01:07:47sur 84 combinaisons, sur 11
01:07:49syndromes infectieux chez les personnes
01:07:51de 12 âges et dans 204 pays
01:07:53différents, et grâce à ces données, sur
01:07:55520 millions de personnes,
01:07:57on a pu faire une extrapolation
01:07:59de ce qui allait
01:08:01se passer, un scénario catastrophe,
01:08:03en quelque sorte, si on ne prenait
01:08:05aucune mesure pour lutter
01:08:07contre ça. Or, des mesures vont être prises,
01:08:09bien sûr. Et là, vous parlez de
01:08:11nouveaux antibiotiques. Oui, le problème,
01:08:13un des problèmes, et là, justement,
01:08:15c'est l'innovation médicale,
01:08:17et on l'a vu au cours de ces dernières années, notamment
01:08:19avec la Covid, que le focus
01:08:21était plus sur le développement de vaccins,
01:08:23plutôt que sur le développement d'antibiotiques
01:08:25qui sont finalement,
01:08:27on va appeler un chat un chat, qui sont beaucoup moins
01:08:29rentables pour l'industrie pharmaceutique
01:08:31que d'autres approches.
01:08:33Mais c'est-à-dire que vous êtes en train
01:08:35de m'expliquer qu'on ne fait pas de grosses recherches
01:08:37sur les antibiotiques, parce que ça rapporte
01:08:39pas assez d'argent, c'est ça, clairement.
01:08:41C'est moins rentable que le développement de vaccins, par exemple.
01:08:43Donc les laboratoires investissent beaucoup moins
01:08:45d'argent dans la recherche antibiotique,
01:08:47d'antibiotiques, que
01:08:49dans la recherche de vaccins.
01:08:51C'est de la recherche fondamentale,
01:08:53la recherche d'antibiotiques.
01:08:55La recherche fondamentale
01:08:57bénéficie de beaucoup moins de moyens
01:08:59d'investissement que le développement
01:09:01de molécules qui sont plus
01:09:03larges, je dirais,
01:09:05que les antibiotiques.
01:09:07Pendant très longtemps, on a vu les patients qui venaient chez les médecins
01:09:09qui réclamaient des antibiotiques en disant,
01:09:11d'ailleurs c'est la pub qu'on a vue
01:09:13il y a quelques instants, qu'on va revoir d'ailleurs,
01:09:15dans cette pub où on disait
01:09:17mais si t'as pas d'antibiotiques
01:09:19c'est que t'es pas malade. Est-ce qu'aujourd'hui ça reste
01:09:21toujours comme ça dans l'esprit des Français ?
01:09:23Alors oui, on a une
01:09:25certaine pression et finalement
01:09:27l'antibioresistance, puisque
01:09:29c'est de ça qu'il s'agit,
01:09:31en fait l'antibioresistance elle doit plus venir
01:09:33des professionnels de santé, c'est à nous de faire
01:09:35de la résistance face à la demande
01:09:37des patients. Beaucoup ont fait
01:09:39en tête des idées un petit
01:09:41peu reçues, j'ai mal au nez,
01:09:43j'ai le nez qui coule, j'ai des sécrétions,
01:09:45un antibiotique docteur s'il vous plaît,
01:09:47je prends de la cortisone, et bien
01:09:49si je prends de la cortisone, qui est un gros
01:09:51anti-inflammatoire, il faut que je me protège avec un antibiotique.
01:09:53Donc il y a plusieurs idées reçues comme celle-ci
01:09:55auxquelles il faut tordre le cou. Effectivement
01:09:57on a cette pression face à laquelle
01:09:59on résiste du mieux qu'on peut.
01:10:01Une question rapide de Catherine Rambert.
01:10:03Moi je viens d'apprendre, vous avez dit que quand on a une
01:10:05angine, on peut aller en pharmacie, se faire faire
01:10:07un test pour savoir si c'est bactérien
01:10:09ou viral, il est gratuit ce test ?
01:10:11Bah oui, il est gratuit, vous allez chez votre médecin
01:10:13aussi, la plupart des
01:10:15médecins sont équipés pour faire ce test, un petit coton
01:10:17tige qu'on met au fond de la gorge, on va faire
01:10:19un écouvillonnage. Consultation pour
01:10:21savoir si c'est gratuit ou viral,
01:10:23c'est un peu compliqué, mais bon en tout cas
01:10:25c'est intéressant.
01:10:27Oui la consultation parfois
01:10:29c'est un acte intellectuel,
01:10:31donc si vous avez mal à la gorge, plutôt que de vous embarquer
01:10:33à prendre des antibiotiques,
01:10:35et ça c'est un gros problème,
01:10:37l'une des luttes contre
01:10:39la résistance antibiotique c'est justement la gestion
01:10:41de l'utilisation
01:10:43des antibiotiques et notamment de
01:10:45l'utilisation personnelle des antibiotiques.
01:10:47Donc si vous allez voir votre médecin, c'est
01:10:49déjà bien de savoir si c'est une antigène virale
01:10:51ou bactérienne.
01:10:53Merci beaucoup, merci Docteur Ben Sadoun d'avoir été avec nous.
01:10:55Pensez à allumer la lumière la prochaine fois.
01:10:57Dans un instant c'est Sonia Mabrouk, on se retrouve demain
01:10:59en direct à partir de 11h35. A demain et d'ici là, soyez prudents.