Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 26 avril 2024, Morandini Live numéro 1428, bonjour et bienvenue en direct à la
00:00:09Une.
00:00:10La colère de la famille et du producteur de Kenji Girac ce matin, après la conférence
00:00:14de presse du procureur hier, le procureur qui est accusé d'avoir livré trop de détails
00:00:19sur la vie du chanteur.
00:00:20Désormais, on sait précisément ce qui s'est passé ce soir-là, ce qui est plutôt normal
00:00:24et légitime, mais aussi et surtout, on sait tout de ses disputes avec sa compagne, de
00:00:29son addiction à l'alcool, de sa consommation de cocaïne.
00:00:32Alors le producteur en a-t-il trop fait, trop dit, trop expliqué ? En plus, dans une affaire
00:00:37qui n'aura pas de suite judiciaire et surtout, a-t-il brisé la carrière de Kenji en bousillant
00:00:42son image ? Nous allons y revenir, mais tout d'abord, donc, que sait-on de ce qui s'est
00:00:47passé ce soir-là ? France 2.
00:00:49Ce soir-là, il est très alcoolisé, 2,5 grammes par litre de sang.
00:00:54Selon les analyses, il a également consommé de la cocaïne.
00:00:57Lorsqu'il rentre dans sa caravane vers 3h du matin, il se dispute avec sa femme.
00:01:01Excédé, elle lui lance alors qu'elle souhaite le quitter.
00:01:05Selon ses propres mots, il aurait agi sous le coup d'une impulsion.
00:01:09Oui, le producteur, donc, je vous l'ai dit, qui a décrit hier les événements qui se
00:01:13sont déroulés pendant cette soirée, on sait tout désormais, minute par minute, de ce
00:01:17qui s'est passé.
00:01:18C'est volontairement qu'il a inséré le chargeur et c'est volontairement qu'il s'est tiré
00:01:25dessus.
00:01:27Il dit ceci, en aucun cas c'est ma femme qui m'a tiré dessus.
00:01:31J'ai fait ça parce que j'ai eu peur, j'étais tout seul, ma famille n'était pas là, il
00:01:38faut comprendre son père, sa mère, ses sœurs, quand j'ai vu qu'elle allait partir, j'ai
00:01:44eu peur.
00:01:45Alors comment les fans réagissent-ils à ce grand déballage du procureur et dans les
00:01:50médias ? Réaction recueillie par BFM ce matin.
00:01:52C'est sa vie personnelle en même temps, donc ça ne nous regarde pas, on l'aime encore.
00:01:57J'espère que pour les enfants, des choses qui ne ressortiront pas forcément, il a apprécié
00:02:01des petits.
00:02:02Ils sont fans, les petits.
00:02:03Vous êtes fans de Kenji ?
00:02:04Est-ce que ça entache l'image que vous avez de lui ?
00:02:08Ah non, pas du tout.
00:02:09Je le trouve très sympathique, ça fait un petit peu de la peine, j'espère qu'il se
00:02:12rétablira bien.
00:02:13Voilà, nous allons y revenir longuement dès le début de Morandini Live.
00:02:17Nous partons tout de suite en direct à Sciences Po Paris avec ces images de Marie Blanchard
00:02:23et cette manifestation qui est en train de se dérouler.
00:02:26Des dizaines d'étudiants occupent en ce moment même la prestigieuse école après le vote
00:02:32d'une nouvelle occupation qui a été décidée lors d'une assemblée générale.
00:02:37Ce vote fait suite à une première évacuation de Sciences Po qui s'est déroulée 24 heures
00:02:43plus tôt.
00:02:44Vous entendez peut-être les slogans qui sont scandés en ce moment.
00:02:47Même si Sciences Po ne veut pas, nous on est là pour l'honneur de la Palestine et
00:02:52pour tous ceux qu'on assassine.
00:02:55On va écouter peut-être un peu ces slogans.
00:03:06Voilà, nous serons en direct de Sciences Po, bien évidemment, dans cette émission.
00:03:09Regardez ces images qui ont été tournées par notre équipe il y a quelques instants.
00:03:17Bonjour à tous, en soutien au peuple palestinien depuis le mois d'octobre, des centaines d'étudiants
00:03:25montrent leur soutien au peuple palestinien, à leurs droits et ont reçu du droit international
00:03:30partout dans le monde.
00:03:31Comme vous le savez sûrement aussi, il y a deux jours nous avons occupé pacifiquement
00:03:36le nouveau bâtiment de Sciences Po au Saint-Thomas et on a été délogé par les CRS.
00:03:43L'administration et le président, le nouveau président qu'on n'a jamais vraiment rencontré,
00:03:50M. Jean Bastet, a appelé la police pour nous déloger d'une occupation pacifique.
00:03:56Marie a dit une chose qui était très simple, on n'a pas peur et on n'aura jamais peur.
00:04:02Situation incroyable en ce moment à Sciences Po que vous découvrez avec ce retour des images en direct.
00:04:14Nous allons y retourner avec notre envoyé spécial Marie Blanchard qui est sur place en Israël
00:04:19dès le début de cette émission pour faire le point, pour comprendre ce qui se passe dans cette école
00:04:24mais aussi dans plusieurs universités françaises où la situation est de plus en plus tendue
00:04:29avec des étudiants juifs qui sont menacés chaque jour et qui désormais ont peur d'aller travailler.
00:04:35Dans l'actualité également, Omar Sy qui lui appelle à se mobiliser contre l'extrême droite
00:04:40et à créer ce qu'il appelle un groupe pour s'unir et réagir des propos qui font polémique
00:04:45et qui ont été tenus hier soir dans Quotidien.
00:04:47On a ces gens qui sont là en train de cracher leur haine et qui essaient de mettre au goût du jour
00:04:53une France du passé avec des idées bien arrêtées, avec des « elle est où la maman ? » etc.
00:05:00Ces genres d'idées-là, il faut juste se rappeler que les gens qui ont porté ces idées-là dans le passé
00:05:07ont conduit la France dans des endroits très très sombres.
00:05:11Il faut se rappeler de ça et donc moi je dis juste attention
00:05:15parce que ça nous concerne tous, en fait c'est à nous de décider qu'est-ce qu'on veut.
00:05:19Et dans Morandina, vous entendrez en avant-première également Omar Sy
00:05:22qui parle pour la première fois de l'attaque du 7 octobre contre Israël.
00:05:26Là encore, je pense que ça va faire agir, c'est un extrait en avant-première d'une émission
00:05:30qui sera diffusée lundi sur Canal, c'est une interview de notre ami Mouloud Achour.
00:05:34Dans l'actualité également ce matin, de plus en plus de jeunes qui sont radicalisés
00:05:38et parfois ils n'ont que 14 ou 15 ans.
00:05:40Jamais le nombre de mineurs radicalisés interpellés n'a été aussi nombreux.
00:05:44TF1 hier soir.
00:05:46En 2023, 12 mineurs mis en examen pour terrorisme,
00:05:50trois fois plus que les années précédentes.
00:05:53Ils ont entre 14 et 17 ans, comme en mars dernier ici à Lille.
00:05:58Un mineur de 14 ans préparait un attentat dans ce centre commercial.
00:06:02Ou en Alsace, à Rosneau.
00:06:042000 habitants, un adolescent de 14 ans est là aussi interpellé.
00:06:09Et puis ces chiffres inquiétants encore sur les taux d'élucidation des crimes et des délits
00:06:13qui sont en chute libre en France.
00:06:15C'est même un effondrement depuis 2017 avec de plus en plus des délais qui s'allongent.
00:06:21En six ans, l'efficacité dans les enquêtes évolue plus ou moins fortement
00:06:24selon la catégorie d'infraction.
00:06:26Dans le détail, si le taux d'élucidation à un an, c'est-à-dire un an après l'enregistrement
00:06:31de la plainte ou le constat du flagrant délit connaît une baisse limitée
00:06:34pour les coups et blessures volontaires en dehors du cadre familial,
00:06:37certains chiffres sont plus inquiétants.
00:06:39Le taux de réussite policière connaît une forte chute pour les homicides
00:06:42passant de 81 à 69%.
00:06:45Concernant les affaires de violences sexuelles,
00:06:47il chute de 8 points entre 2017 et 2022 malgré une augmentation des faits enregistrés.
00:06:52Un taux d'élucidation en baisse qui peut susciter chez les citoyens
00:06:56une défiance vis-à-vis des services de police.
00:06:58Quand vous avez une police qui élucide moins les affaires,
00:07:00qui attrape moins les coupables et que le peu de coupables qu'elle attrape
00:07:03sont très peu punis par la justice, ça tout le monde est d'accord
00:07:07et ça, ça date d'il y a bien longtemps.
00:07:11Malheureusement, la tendance qui se développe, c'est la tendance à l'autodéfense.
00:07:15Pour inverser la tendance, le gouvernement a lancé en juillet 2023
00:07:19une réforme complète de la police nationale.
00:07:21Pendant ce temps, le préfet de police, lui, se félicite de, je cite,
00:07:25« l'effondrement de la délinquance à Paris ».
00:07:28C'est en tout cas ce qu'il affirmait hier lors d'une conférence de presse.
00:07:32La délinquance sur les sites touristiques à Paris, elle s'effondre grâce aux efforts,
00:07:36elle baisse significativement grâce aux efforts des policiers nationaux,
00:07:40des policiers municipaux.
00:07:41Je salue ce travail parce qu'à l'approche des Jeux,
00:07:44c'est un signal très fort que nous envoyons.
00:07:46Quand on baisse les atteintes aux personnes de plus de 50%
00:07:49sur le champ de marche trocadéro de Tour Eiffel entre 2023 et 2022,
00:07:53ça n'est pas rien et ça nous met très loin des polémiques
00:07:57qu'on entend parfois fleurir ici ou là.
00:07:59Donc Paris est une capitale qui est aussi une capitale sûre.
00:08:03On fait baisser la délinquance et ce sera évidemment le cas pendant les Jeux.
00:08:06Allez, dans un instant, on retourne donc en direct à Sciences Po,
00:08:09occupée par des pro-palestiniens avec cette manifestation caleue en ce moment.
00:08:13Mais tout d'abord, les tops et les flops d'audience d'hier soir,
00:08:15comme d'habitude, avec Mister Audience.
00:08:17Aïe, S. Kévin, m'attends !
00:08:21Hier soir, en Access, personne ne dépasse les trois millions.
00:08:23Nagui reste leader sur France 2 à 2,8 millions devant le feuilleton de TF1.
00:08:27« Demain nous appartient » qui fait 400 000 téléspectateurs de moins.
00:08:30Le 19-20 de France 3 arrive troisième.
00:08:32Sur M6, la meilleure boulangerie de France affiche une petite perte de vitesse à 1,2 millions,
00:08:36mais reste devant 7 à Vaud sur France 5.
00:08:42Du côté des talk-show, c'est un gros carton pour TCMP Post sur C8
00:08:45qui est en tête et haut à 2 millions 2 devant Quotidien sur TMC avec pourtant Omar Sy en invité exceptionnel
00:08:51Sur France 3, Ojeux Citoyens se retrouve battu par C'est à vous la suite sur France 5 qui atteint le million
00:08:58En prime time, TF1 s'est imposé en tête avec le final de la saison 1 de Mademoiselle Holmes
00:09:02avec Lola Dewar et Tom Villa en rassemblant 3 millions 900 000 téléspectateurs
00:09:06France 3 est deuxième avec le téléfilm Les Secrets du Château en réalisant un score très correct à 2 millions 3
00:09:11A la troisième position, on retrouve la demi-finale de Pékin Express diffusée sur M6 qui atteint à peine les 2 millions
00:09:17Sur France 2, le magazine envoyé spécial est sous les 2 millions
00:09:20Mister Audience vous dit à lundi
00:09:22Allez dans un instant je vous présente mes invités mais on part tout de suite en direct à Sciences Po
00:09:25avec ces images signées Marie Blanchard que vous allez voir apparaître dans un instant normalement, merci
00:09:31Images concernant Sciences Po avec cette manifestation qui a lieu en ce moment même devant Sciences Po
00:09:41Vous le voyez, vous voyez les balcons du bâtiment qui sont occupés avec des drapeaux palestiniens
00:09:46Vous voyez ces affiches également pro-Palestine bien évidemment qui sont présentes
00:09:53avec le mot guerre qui est barré remplacé par le mot génocide d'ailleurs
00:09:57Vous voyez donc on ne fait pas dans la dentelle, c'est le moins qu'on puisse dire là-bas
00:10:01Marie Blanchard vous êtes sur place si vous m'entendez parce que je sais qu'il y a beaucoup de bruit
00:10:05Quelle est la situation en ce moment en direct à Sciences Po ?
00:10:11Oui Jean-Marc, alors la situation pour l'instant ce sont des slogans essentiellement
00:10:16et vous l'entendez beaucoup beaucoup de bruit
00:10:19Alors il faut noter que la police qu'on n'a pas vu ce matin depuis 7 heures que Sciences Po est bloqué
00:10:25La police bloque la rue de part et d'autre de la rue Saint-Guillaume où se trouve Sciences Po Paris ici
00:10:31Mais au niveau des étudiants qui sont en bas de Sciences Po qui est bloqué vous le voyez
00:10:35Il n'y a pas de policiers ni municipaux ni nationaux, les étudiants sont entre eux
00:10:40Et puis vous entendez c'est que des slogans depuis que nous sommes arrivés
00:10:43Ils sont entre 300 et 400, c'est très dur à estimer puisqu'il y en a énormément qui sont à l'intérieur
00:10:49Et vous le voyez aux fenêtres du bâtiment de Sciences Po
00:10:52Environ dans une fourchette on dirait entre 300 et 400 étudiants qui sont là
00:10:59Et puis ce sont des slogans Free Palestine, Sciences Po Gaza est avec toi
00:11:03Tous les slogans que l'on entend depuis hier ou depuis quelques jours ici
00:11:07Ce sont les mêmes qui résonnent dans la rue Saint-Guillaume à Sciences Po à Paris
00:11:11Et visiblement de ce qu'on peut voir Marie, on voit ces gens qui sont aux fenêtres
00:11:15Donc une partie du bâtiment est occupée en tout cas par ces jeunes
00:11:19On rappelle que les CRS avaient délogé il y a 48 heures une première vague d'étudiants pro-Palestine
00:11:25Qui occupaient justement Sciences Po
00:11:27Donc depuis hier soir ils sont revenus, ils étaient quelques dizaines à occuper le bâtiment
00:11:32Et depuis ce matin donc ils sont à nouveau à l'intérieur avec ces gens qui sont arrivés
00:11:36Est-ce qu'on sait si c'est des étudiants à Sciences Po qui sont devant
00:11:40Ou c'est simplement des gens solidaires qui sont venus les aider et les encourager ?
00:11:47Alors c'est très compliqué de vous affirmer que ce sont uniquement des étudiants de Sciences Po
00:11:52Il y en a avec des suites Sciences Po, floqués Sciences Po sur les suites ou les vestes de Sciences Po
00:11:57Donc je peux vous le dire que ce sont des étudiants sûrement
00:12:00Mais les autres sont masqués, il y a des cagoules, il y a des foulards, des masques chirurgicaux aussi
00:12:05Comme en période de Covid pour masquer les visages
00:12:07Donc je ne pourrais pas vous l'affirmer mais ils sont très jeunes en tout cas
00:12:10On reste un petit moment sur ces images, Marie si vous pouvez vous déplacer
00:12:13Il nous montre un peu les gens qui sont là, Pierre Gentillet puisque vous êtes avec nous, bonjour
00:12:17Qu'est-ce que vous pensez de ce qu'on est en train de voir ?
00:12:23Je vous rappelle que c'est une entrave ici, une entrave à l'accès d'un service public
00:12:27Le code de l'éducation là-dessus d'ailleurs prévoit des sanctions
00:12:29Donc je ne comprends toujours pas pourquoi année après année nous assistons en permanence au MCN
00:12:35Cirque après cirque et que jamais des sanctions de nature administrative sont prives
00:12:40En principe ces étudiants devraient être sanctionnés et exclus dès l'instant que je le rappelle
00:12:46Après il y a un droit à manifester quand même
00:12:47Oui mais il n'y a pas un droit à bloquer l'accès à un service public
00:12:49Il peut manifester, j'en ai appris, par empêcher les étudiants
00:12:51C'est Thomas Porte de la France Insoumise qu'on voit avec le micro
00:12:55On va peut-être écouter ce qu'il dit parce que c'est intéressant, excusez-moi de vous couper mais c'est direct
00:12:58... qui n'acceptent pas ça, qui sont mobilisés aujourd'hui depuis des semaines et des mois
00:13:04Et encore une fois je voulais vous dire ce message simple, merci de cette mobilisation
00:13:07...
00:13:21Thomas Porte de la France Insoumise
00:13:23Donc un député qui avec une écharpe vient soutenir le blocage de Sciences Po
00:13:28Que vous étiez en train de dénoncer justement Pierre Gentier sur le plan légal
00:13:32En expliquant que c'était illégal de bloquer comme ça Sciences Po
00:13:36On finit par l'oublier parce que depuis des décennies en fait on assiste à Sciences Po
00:13:40Et dans un certain nombre d'universités françaises à ce type de scène
00:13:43Et bien souvent en fait ce qu'il se passe c'est que les dirigeants de ces établissements
00:13:48sont tétanisés, sont pétrifiés par les étudiants qui bien souvent siègent dans les organisations de direction
00:13:54dans les conseils d'administration et ils n'osent pas prendre les sanctions qui normalement
00:13:58mais devraient dans le bon sens commun s'appliquer, c'est-à-dire à minima ici quand on bloque l'accès
00:14:04à une université ou un établissement supérieur, ce devrait être l'exclusion
00:14:09On empêche, on empêche des étudiants de venir étudier, qu'ils manifestent très bien mais qu'ils manifestent ailleurs
00:14:15Et qu'est-ce que vous pensez de la présence qu'on voit en ce moment en direct d'un député de la France Insoumise
00:14:20qui vient les soutenir, qui leur dit bravo pour leur mobilisation ?
00:14:24Sur un plan juridique c'est pas la même chose parce qu'il n'est pas étudiant, il est devant l'université maintenant
00:14:28Enfin politiquement je trouve toujours ça assez surprenant de voir quelqu'un qui est censé faire les lois
00:14:34encourager des étudiants à être dans l'illégalité, voilà, c'est quand même le plus dramatique je trouve
00:14:41Mais bon, les élections européennes ont lieu dans un mois, que voulez-vous, il faut bien mobiliser et trouver des électeurs
00:14:45Bon ben voilà, donc ce qu'on peut dire, on y retourne tout à l'heure, juste après 11h bien évidemment
00:14:49On retournera en direct à Sciences Po occupée par des pro-palestiniens avec cette manifestation, on y reviendra
00:14:55dès 11h et on sera à nouveau en direct longuement avec nos invités qui seront là pour commenter la situation
00:15:02Autre sujet dans l'actualité, c'est Kenji Girac avec cette polémique ce matin
00:15:07C'est la colère des proches de Kenji Girac contre le procureur
00:15:11Après tout ce qui a été dit, tout ce qui a été livré hier, on va écouter un extrait de ce procureur justement
00:15:20On va juste écouter un extrait, je le dis à la régie c'est l'extrait 11, voilà au moins vous savez tout
00:15:24C'est la conférence de presse d'Olivier Janson qui expliquait que sa femme avait évoqué une consommation régulière de cocaïne
00:15:32de la part de Kenji Girac et c'est vrai que, est-ce qu'on avait besoin de savoir ça ? On écoute
00:15:38Elle a été interrogée sur d'éventuelles consommations stupéfiantes de la part de Kenji Girac
00:15:43et elle évoque effectivement une consommation régulière de cocaïne à raison d'une à deux fois par semaine
00:15:49Voilà, est-ce qu'on a besoin de savoir ça Fabien Lequevre ?
00:15:52Dans le cadre de cette affaire, je pense que oui
00:15:56parce que même s'il y a eu une légère atteinte quand même à la vie privée de Kenji Girac
00:16:02je pense que ce dévoilement a permis comme de mettre un point final à tous ces bavardages
00:16:07et je pense que le public avait besoin de comprendre, et surtout les médias
00:16:10avaient besoin de comprendre la traçabilité quelque part de ce fait divers
00:16:16Mais il a quand même parlé pendant une heure quarante, on a rarement vu un procureur parler pendant une heure quarante
00:16:21Vous savez, c'est très intéressant, mais au bout d'un moment on est peut-être un peu mal à l'aise d'entendre autant de détails
00:16:29autant de détails sur ces deux rails de coke qu'il a pris, sur tout cet alcool qu'il boit, sur le fait qu'il est addict à l'alcool
00:16:37Il y a tellement eu de bavardages depuis quatre jours, précédant cette conférence de presse
00:16:41qu'il était important de refaire le parcours, quelques jours avant le fait divers, de Kenji Girac
00:16:48Je pense que ça a mis un point final, d'ailleurs ce matin il n'y a plus de bavardages
00:16:51Maintenant on reproche un peu le fait que le procureur a déballé un peu trop la vie privée, évidemment
00:16:58mais une vie privée, je le rappelle, qui est liée quand même à un fait divers
00:17:00Donc à un moment donné, moi je pense que c'est très respectable
00:17:04parce que grâce à ce procureur, on a arrêté les mauvais bavardages sur Kenji Girac
00:17:08et ça c'est quand même plus important
00:17:10– Pierre Gentil, quel est votre regard là-dessus ?
00:17:12– Alors mon regard, ce serait un regard de juriste, d'abord
00:17:15c'est de vous dire que s'il y a une atteinte à la vie privée, là le droit en la matière il est assez clair
00:17:21c'est-à-dire le principe c'est effectivement le respect de la vie privée
00:17:23On peut atteindre à la vie privée, et vous les médias vous en savez quelque chose
00:17:27quand il y a dans cette atteinte, elle est justifiée par, la jurisprudence parle d'un débat d'intérêt général
00:17:34est-ce qu'il était de l'ordre de l'intérêt général ici de mettre pendant une heure sur le devant
00:17:39– Une heure quarante, vous vous rendez compte ?
00:17:41– Une heure quarante sur le devant du public, aux yeux de tout le monde
00:17:44les détails de ce qui s'est passé, je reste perplexe
00:17:49– Alors on va rentrer dans ce qu'a dit le procureur, par exemple il a parlé
00:17:52et c'est pour ça que Louis de Gouillan-Matinon qui est avec nous
00:17:55Bonjour, merci d'être avec nous, spécialiste des gens du voyage
00:17:57d'ailleurs je me rends compte que je n'ai présenté personne, le docteur Stéphane Clarget également
00:18:00et là psychiatre, Louis de Gouillan-Matinon c'est intéressant parce qu'il a parlé justement de sa femme
00:18:05et de la façon dont elle avait du mal à s'intégrer dans l'univers des gens du voyage
00:18:09parce qu'elle n'en fait pas partie, et ça ça fait partie des éléments intéressants dans cette affaire
00:18:13on écoute le procureur
00:18:16– Elle précise que cette union a suscité peu d'enthousiasme de leur part, de leur famille respective
00:18:22puisqu'elle n'est pas du tout issue de la communauté des gens du voyage
00:18:27peu de regard inquiet de la part de ses propres parents
00:18:34et elle-même une certaine difficulté au début, notamment, je la cite, du fait du comportement vis-à-vis des femmes
00:18:46elle précise qu'elle le fixe, elle connaît ce qui la concerne, la limite entre le bien et le mal
00:18:51et elle assistait à des choses qui lui paraissaient difficilement acceptables
00:18:57alors que des filles acceptaient ce qui ne relevait pas de son éducation à elle
00:19:05voilà ce qu'elle indique et que son positionnement féministe la mettait un peu à mal
00:19:11vis-à-vis du fonctionnement de la communauté
00:19:14elle ne vise naturellement pas la famille directe de Kenji
00:19:18mais plus généralement le fonctionnement au sein de la communauté
00:19:23– Alors Louis de Gouillon-Matinon, est-ce que ça vous surprend ce que dit le procureur
00:19:27sur la façon dont les femmes sont traitées, je suis désolé parce que c'est vraiment ce qu'il explique
00:19:30dans cette communauté gitane ?
00:19:33– Il y a beaucoup de clichés sur les gens du voyage, notamment sur la place des femmes
00:19:36moi, de ce que j'ai vu après avoir passé presque 10 ans auprès des gens du voyage
00:19:39c'est que c'est une société avant tout matriarcale
00:19:41c'est quelque chose que les gens ont du mal à comprendre, n'est-ce pas
00:19:43mais il faut comprendre que toute la société de ciganes, que les gens du voyage en France
00:19:46c'est la dénomination administrative qu'ils portent depuis une cinquantaine d'années
00:19:50est structurée autour de cette cellule familiale qui est cruciale
00:19:52la caravane, la famille et puis ensuite la vie autour de cette caravane et autour de cette famille
00:19:57ce qui est un peu complexe dans cette situation c'est que la femme de Kenji Irak
00:20:00a épousé quelqu'un qui a une position somme toute particulière au sein de la communauté
00:20:03c'est un peu en somme le pontifex, c'est-à-dire c'est celui qui crée le lien
00:20:06entre d'une part la communauté intégrée aujourd'hui, sédentaire, française
00:20:09et de l'autre ce monde très ancré dans une culture qui est pluricentenaire
00:20:13et qui est fondée sur une conception du monde, un langage, des traditions endogamiques
00:20:17donc c'est un peu particulier dans la situation de Soraya
00:20:19puisqu'elle est vraiment entre ces deux mondes et aujourd'hui Kenji Irak
00:20:22la seule chose que je puis dire c'est qu'il ne fait plus, enfin il fait partie de la communauté des gens du voyage
00:20:26mais il n'est pas issu au même titre que tous les autres gens du voyage de cette communauté
00:20:29Mais est-ce que les femmes sont maltraitées, en tout cas vu notre vision aujourd'hui
00:20:33et vu nous ce qu'on pense du rôle des femmes, c'est-à-dire qui est aussi important que les hommes
00:20:37voire plus important chez certains, mais on a le sentiment au travers de ce que dit le procureur
00:20:42que les femmes là-bas sont un peu maltraitées
00:20:45Alors maltraitances, non, il n'y a pas de violences
00:20:47Non, non, je ne parle pas de violences, c'est pour ça que je précise, je ne parle pas d'action physique
00:20:50je parle dans leur rôle, dans leur place dans la société
00:20:53Non, alors vraiment il n'y a pas de violences physiques, pas de violences verbales
00:20:56les femmes sont énormément respectées mais c'est sûr que la conception de la femme
00:20:59chez les gens du voyage n'est pas exactement la même que dans les populations sédentaires
00:21:02Aujourd'hui on a encore des femmes qui sont mères au foyer, on a encore des femmes qui s'occupent des enfants
00:21:05ce sont des choses qui sont vraiment en décalage avec le monde contemporain
00:21:08donc forcément ça choque
00:21:09Mais pourquoi cette perception elle alors ?
00:21:11Parce que je pense que quand elle est entrée dans le monde des gens du voyage
00:21:14elle a vu une dimension des gens du voyage, elle n'a pas tout vu
00:21:17elle s'est mariée avec quelqu'un qui a aujourd'hui énormément de feux médiatiques autour de lui
00:21:20c'est quand même la figure des gens du voyage depuis 2014, depuis The Voice, depuis 10 ans
00:21:24donc c'est la raison pour laquelle peut-être elle n'a pas tout vu de cette communauté
00:21:27mais moi ce que je pourrais simplement dire c'est que c'est vrai que c'est une vision peut-être plus ancienne
00:21:31de la famille et on pense souvent un peu à ces familles des années 50, 60 du monde rural
00:21:35voici comment aujourd'hui vivent les gens du voyage
00:21:37Fabien Lecoeuvre, quelle place il a Kenji dans cette communauté des gens du voyage ?
00:21:41parce qu'aujourd'hui c'est une star
00:21:42c'est clair, est-ce qu'il est resté quand même en lien total avec cette communauté ?
00:21:46Mais il n'a jamais voulu, Kenji, changer ses habitudes
00:21:49depuis son premier succès en 2014 jusqu'à aujourd'hui
00:21:53c'est-à-dire qu'il a toujours vécu autour de ses parents
00:21:57avec sa famille, la petite-fille dont il est le père aussi
00:22:01c'est-à-dire que donc non je pense qu'il n'a jamais voulu changer
00:22:04il a gardé ses valeurs familiales qui sont très importantes pour son équilibre
00:22:08d'ailleurs on s'aperçoit dans les discours du procureur
00:22:11que lorsque ses parents quittent le camp le jeudi qui précède le fait d'hiver
00:22:15il est déséquilibré parce que la caravane de ses parents n'est plus là à côté
00:22:19c'est-à-dire je pense qu'il a ses valeurs
00:22:21c'est un garçon qui a eu le succès à 19-20 ans
00:22:24c'est très très tôt, ça déséquilibre
00:22:26et je pense quand on a un soutien familial aussi important que les parents de Kenji Girac
00:22:31et peut-être aussi les parents de sa soraya, de sa femme
00:22:34je pense que lui c'est un équilibre
00:22:36alors dès que c'est déséquilibré, si la femme le menace de le quitter
00:22:39comme c'est le cas
00:22:40tout s'effondre, c'est un château de cartes
00:22:42et c'est ça qui est intéressant Dr Stéphane Cargé
00:22:43c'est-à-dire que Kenji s'est construit, il a commencé très tôt
00:22:46parce qu'il avait 17 ans je crois quand il a gagné l'émission de télé
00:22:50il s'est construit et là tout le monde dit
00:22:52moi j'entends beaucoup ça, en fait c'est un peu normal aujourd'hui
00:22:54qu'il soit tombé dans l'alcool, dans la drogue
00:22:56parce qu'il est arrivé trop tôt à la notoriété
00:22:58j'ai un peu de mal avec ça, parce qu'il y a plein de gens qui sont médiatisés très tôt
00:23:01et qui tombent pas là-dedans
00:23:02c'est pas une évidence de tomber là-dedans
00:23:05oui, surtout qu'aujourd'hui de plus en plus de jeunes
00:23:08malheureusement, consomment de la cocaïne et consomment de l'alcool
00:23:11surtout les femmes, il y a de plus en plus de jeunes femmes qui consomment de l'alcool
00:23:14donc c'est un vrai fléau, un vrai problème de santé publique
00:23:17aujourd'hui chez les jeunes adultes
00:23:19puisque c'est encore un jeune adulte
00:23:20mais c'est pas une normalité
00:23:22mais ce n'est pas une normalité
00:23:23parce que là on présente ça comme une évidence
00:23:24ah oui, il est dans le showbiz, il a commencé à 17 ans
00:23:27donc forcément il consomme de la drogue et de l'alcool
00:23:29non, parce que malheureusement ça concerne aujourd'hui plein de jeunes
00:23:31dans tous les milieux, favorisés ou défavorisés
00:23:34parce que le prix aussi de la cocaïne a diminué
00:23:36mais en tout cas ça explique la tentative de suicide
00:23:39il faut quand même savoir que le fait de consommer de l'alcool
00:23:42multiplie par 100 le risque de tentative de suicide
00:23:45par 100, c'est énorme
00:23:46et que la prise de cocaïne
00:23:49alors pourquoi les gens prennent de la cocaïne ?
00:23:51parce qu'ils se prennent, ils se sentent un peu les rois du monde
00:23:54pendant un moment
00:23:56mais après il y a ce qu'on appelle une espèce de descente
00:23:58avec un vrai vécu dépressif
00:24:00et qui du coup augmente terriblement le risque de suicide
00:24:04c'est pour ça qu'il ne faut pas consommer de cocaïne
00:24:06et si on en consomme, il faut arrêter d'en prendre
00:24:08donc là, l'alcool et la cocaïne ont favorisé largement la tentative de suicide
00:24:14alors on va parler dans un instant de cette fameuse simulation de suicide
00:24:18on va faire le CNews Info et puis on va y revenir dans un instant
00:24:20et puis ensuite, vous le savez, on retournera à Sciences Po
00:24:23pour voir ce qui se passe sur place
00:24:25donc tout de suite, le CNews Info et c'est Sourmahia Labidi
00:24:31Vous en parliez à l'instant, Jean-Marc Epilogue
00:24:33dans l'affaire Kenji Jira qui voulait, je cite
00:24:36« Simuler un suicide pour faire peur à sa compagne
00:24:39une compagne qui menaçait de le quitter après une dispute »
00:24:42c'est ce qu'a déclaré le procureur de la République de Mont-de-Marsan
00:24:45au lendemain de l'audition du chanteur
00:24:47Paris dénonce avec vigueur la condamnation à mort en Iran
00:24:50du rappeur Toumach Salehi
00:24:52artiste emprisonné depuis plus d'un an et demi
00:24:54pour son soutien au mouvement de contestation de 2022
00:24:58déclenché par la mort de Massa Amini
00:25:01et puis elle garde sa couronne
00:25:02Ayana Kamoura, reine incontestée des flammes
00:25:05la chanteuse de 28 ans a remporté trois trophées hier soir
00:25:09un triomphe qui survient après la violente polémique
00:25:11suscitée par sa présence à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris
00:25:15le 26 juillet prochain
00:25:19Bon, on s'en recule sur CNews
00:25:20merci d'être avec nous avant de retourner à Sciences Po
00:25:22pour voir ce qu'il se passe sur place
00:25:24on continue à parler de Kenji
00:25:26et Kenji qui aurait donc voulu simuler un suicide
00:25:29ce qui est un tabou de la communauté en Gitane
00:25:31on va en parler dans un instant
00:25:33tout d'abord écoutez ce qu'en a dit le procureur
00:25:36Je voudrais apporter une petite précision sur la question du suicide
00:25:40parmi les gens du voyage
00:25:44c'est manifestement un véritable tabou
00:25:47un tabou dans la communauté
00:25:50essentiellement pour des questions religieuses
00:25:55et j'ai pu entendre ou lire que
00:25:58de la part d'un certain nombre de la communauté et des gens du voyage
00:26:01que, je cite, chez nous ça n'existe pas
00:26:04un Gitan, je cite, ne se suicide pas
00:26:07notamment pour la vie éternelle, etc.
00:26:09voilà des termes que j'ai entendus
00:26:13ce type d'acte naturellement existe
00:26:15chez les gens du voyage comme partout
00:26:18comme dans n'importe quelle communauté
00:26:22mais en revanche c'est excessivement, difficilement admis
00:26:27cela existe et cela existe
00:26:30c'est l'actualité également de la famille de Kenji Jirak
00:26:34à travers le suicide d'un oncle
00:26:37plus ou moins proche
00:26:39je ne peux pas vous dire, c'est un oncle direct aussi
00:26:41c'est un oncle plus lointain
00:26:44mais un membre de sa famille qui était gravement malade
00:26:47et qui s'est suicidé le 24 mars 2024
00:26:50en Ordogne, d'un coup de fusil
00:26:53le tir de ce coup de fusil a été effectué
00:26:57au niveau du thorax
00:26:59et les pouces de l'intéressé étaient à proximité
00:27:02Dr Stéphane Cargé, c'est intéressant ce qui est dit
00:27:05même si je ne sais pas si on a le savoir d'ailleurs
00:27:07mais bon, en tout cas, là maintenant c'est dit, c'est sur la place publique
00:27:09le fait qu'il fasse le parallèle avec cet oncle qui s'est suicidé
00:27:13Oui, parce que malheureusement il y a un effet parfois de contagiosité
00:27:16des tentatives de suicide
00:27:17si effectivement un proche s'est suicidé
00:27:20ça peut favoriser le passage à l'acte
00:27:22si on a soi-même des idées suicidaires
00:27:24Mais Fabien Lecoeuvre, c'est vrai qu'on se demande quand même
00:27:27si on a besoin de savoir tout ça, honnêtement
00:27:29C'est vrai que là Kenji, moi quand j'entendais les gens
00:27:32moi je n'ai jamais rencontré Kenji
00:27:33mais quand j'entendais les gens en parler
00:27:34tout le monde disait il est solaire, il est fantastique
00:27:36il est très positif
00:27:38là quand même en 1h40
00:27:39on a tout rayé
00:27:41Tout ce qu'il a construit de son image
00:27:43tout ça a été rayé
00:27:44on a un garçon qui est dépressif
00:27:45on a un garçon qui est alcoolique
00:27:47on a un garçon qui prend de la drogue
00:27:48on a un garçon qui ne va pas bien
00:27:50c'est violent pour lui et pour sa carrière peut-être ?
00:27:52Non, je ne crois pas
00:27:53Alors d'abord, on n'a pas le droit de le savoir
00:27:57quand on est artiste, qu'on monte sur scène
00:27:58qu'on fait des shows et qu'on enregistre des disques
00:28:00évidemment, dans ce sens-là
00:28:01oui, on n'a pas le droit de le savoir
00:28:02il y a une protection de la vie privée
00:28:04En revanche, ce genre d'affaires, de faits divers
00:28:06c'est ce qui a nettoyé la table
00:28:08Souvenez-vous, c'était à la fois un guet-apens
00:28:10un règlement de compte
00:28:11Oui, mais suffisait qu'il vienne nous dire
00:28:12c'était une tentative de suicide
00:28:14Point final, est-ce qu'on a besoin de savoir
00:28:17qui se drogue, qui est alcoolique ?
00:28:18Surtout qu'il n'y a pas de suite judiciaire
00:28:20là, c'est peut-être Maître Pierre Gentillet
00:28:22qui peut nous dire
00:28:23il n'y a pas de suite judiciaire
00:28:24donc est-ce qu'il ne suffit pas de dire
00:28:26l'affaire va être classée
00:28:27c'est une tentative de suicide ?
00:28:28Merci, au revoir
00:28:30On n'en sait rien par définition
00:28:32On ne sait pas quoi
00:28:33Il est venu nous dire que l'affaire
00:28:35allait sans doute être classée
00:28:36C'est ce qu'il a expliqué
00:28:37et que c'était une tentative de suicide
00:28:39Jean-Marc, on a changé d'époque
00:28:40On est dans une époque de transparence
00:28:42aujourd'hui
00:28:43C'est-à-dire qu'attention
00:28:44aujourd'hui, il ne suffit plus de dire
00:28:46non, mais c'est une tentative de suicide
00:28:47point, allez voir ailleurs
00:28:49Ça ne suffit plus
00:28:50que ce soit pour les médias, pour Internet
00:28:52pour la presse, peu importe
00:28:54Non, non, les gens...
00:28:54Excusez-moi, il y a eu des affaires
00:28:55beaucoup plus graves
00:28:58où le procurant n'a même pas fait
00:28:59une conférence de presse
00:29:00et certaines fois, ils ne font même pas
00:29:02communiquer les procureurs
00:29:03Pour les bonnes ou les mauvaises raisons
00:29:05Ça reste tout de même choquant
00:29:06Maître gentil
00:29:07Encore une fois, on a des règles de droit
00:29:08qui sont posées
00:29:08Je veux bien qu'il y ait l'époque
00:29:09qui soit là, mais à ce moment-là
00:29:10changeons d'abord les règles de droit
00:29:12et puis après, effectivement, on verra
00:29:13Là, en l'occurrence, ici, l'atteinte
00:29:15à la vie privée, la vie privée
00:29:15elle est consacrée par l'article 9
00:29:17du Code civil
00:29:17Si demain, alors pour le coup,
00:29:18ça lui appartient, M. Kenji Girac
00:29:20veut intenter une action en justice
00:29:23contre le procureur
00:29:23Il pourrait
00:29:24Alors, on peut toujours faire une action
00:29:26Ensuite, la question, c'est la responsabilité
00:29:27Et là, je n'ai pas compétence pour...
00:29:30Louis de Gouillon-Matinon
00:29:31Quand même, un mot sur le suicide
00:29:33C'est étonnant parce que
00:29:33vous nous en aviez parlé
00:29:35Vous étiez venu le jour
00:29:36où les choses se sont déroulées
00:29:37Vous en avez parlé
00:29:38Je dois avouer que moi, les infos que j'avais
00:29:39je vous l'avais dit en off à ce moment-là
00:29:41Déjà, on parlait de tentative de suicide
00:29:43et on ne l'avait pas évoqué
00:29:44mais je vous avais interrogé sur le suicide
00:29:46façon indirecte de commencer
00:29:47à construire les choses
00:29:49Le suicide, c'est tabou chez les gitants ?
00:29:51Je pense que c'est tabou
00:29:52dans toutes les communautés
00:29:53dans toutes les familles
00:29:53Je pense qu'un suicide,
00:29:54c'est toujours un événement douloureux
00:29:56Il y a ceci de particulier
00:29:57chez les gens du VIH
00:29:57que la mort revêt une signification
00:29:59très particulière dans cette culture
00:30:01Par exemple, quand quelqu'un meurt
00:30:02dans la communauté,
00:30:03on n'a plus le droit de prononcer son nom
00:30:04On porte le deuil pendant très longtemps
00:30:05On n'a plus le droit d'écouter de la musique
00:30:07Jusque très récemment, notamment
00:30:08dans l'Est de la France,
00:30:09on brûlait tous les accessoires
00:30:11et tous les effets personnels
00:30:11de la personne, la caravane
00:30:13Ce qui s'est passé à la mort
00:30:14de Django Reinhardt
00:30:16On a brûlé tous ses effets et ses guitares
00:30:18Exactement, donc si vous voulez,
00:30:19la mort est aujourd'hui quelque chose de complexe
00:30:21et quelque chose qui est très structurant
00:30:22et on pouvait en parler
00:30:23mais c'est un petit peu long
00:30:25Mais c'est religieux aussi quand même
00:30:26Il y a un aspect religieux qui est important
00:30:28C'est la dimension religieuse, spirituelle
00:30:29Il faut savoir que les gens du VIH
00:30:31qui sont donc nos concitoyens français
00:30:32300 à 400 000 personnes
00:30:33sont soit catholiques, soit évangéliques
00:30:35Ce sont deux branches du christianisme
00:30:37et notamment aujourd'hui
00:30:38dans cet élan évangélique
00:30:39qui existe depuis une soixantaine d'années
00:30:41il y a vraiment un tabou autour de la mort
00:30:42autour du suicide
00:30:43et autour de d'autres pratiques
00:30:44Mais le tabou de la mort et du suicide
00:30:46il est ultime
00:30:47puisqu'en fait, se suicider
00:30:48c'est commettre un meurtre contre soi-même
00:30:50donc c'est violer les commandements de Dieu
00:30:51Donc aujourd'hui, au sein d'un comité
00:30:53qui est notamment aussi, encore une fois
00:30:54je le répète, structuré autour de
00:30:56liens familiaux très élargis
00:30:57On a quand même plutôt tendance à favoriser
00:30:59la parole, la discussion, l'échange
00:31:01plutôt que d'avoir des personnes qui sont isolées
00:31:03qui pourraient passer à l'acte
00:31:04Docteur Stéphane Kerger
00:31:05Oui, ce qui est intéressant
00:31:06c'est qu'il y a de toute façon
00:31:07un certain nombre de pays dans le monde
00:31:08où le suicide, la tentative de suicide
00:31:10est condamné
00:31:11C'est vrai
00:31:12Certains pays africains
00:31:13des anciennes colonies anglaises
00:31:15parce qu'en Angleterre
00:31:16c'était aussi puni, la tentative du suicide
00:31:19Donc ce tabou, il est aussi évidemment religieux
00:31:22Parce qu'il y avait une période au Moyen-Âge
00:31:23où beaucoup de gens suicidaient
00:31:24pour aller très vite au paradis
00:31:26parce que la vie sur Terre était insupportable
00:31:28et du coup, on s'est mis à dire
00:31:29non, le suicide c'est interdit
00:31:31si vous suicidez, vous n'irez pas au paradis
00:31:34et ça a réduit le nombre de suicides
00:31:36Fabien Lecoq
00:31:37Pour compléter justement votre question Jean-Marc
00:31:39c'est que tous les artistes
00:31:40qui ont eu des tentatives de suicide
00:31:42il y en a beaucoup dans la chanson quand même
00:31:44ça a multiplé leur carrière par trois
00:31:45et leur succès
00:31:46Ça c'est assez terrible en fait de dire ça
00:31:48Oui, mais c'est une réalité
00:31:50parce que le public ça provoque
00:31:51chez le public
00:31:53encore plus d'affection
00:31:54Mais là c'est un public d'enfants
00:31:55Ils ont 10 ans
00:31:56Ils sont très jeunes
00:31:56Attention à l'exemple qui est donné aussi
00:31:58Il faut faire gaffe
00:31:59Ce ne sont pas que des enfants
00:32:00ça reste les parents qui achètent les disques
00:32:02Il ne faut pas le prouver
00:32:02Oui d'accord, mais c'est quand même des jeunes filles
00:32:04en général, on a vu dans le micro-trottoir tout à l'heure
00:32:06des jeunes filles qui ont 17, 16, 15, 16, 17 ans
00:32:09Je vous parle d'expérience
00:32:10Les carrières qui étaient touchées comme ça
00:32:13par des appels au secours quelque part
00:32:15ces tentatives de suicide
00:32:17le succès s'est multiplé par trois
00:32:18Là il y a l'alcool, la cocaïne
00:32:20Ce n'est quand même pas terrible pour un public d'enfants
00:32:22Vous savez, tous les artistes
00:32:23Si je vous fais l'inventaire
00:32:24je ne donnerais pas les noms ici
00:32:26Je peux vous dire que beaucoup d'artistes
00:32:27font appel à l'alcool
00:32:29je ne vais pas dire les substances illicites évidemment
00:32:31mais pour monter sur scène
00:32:32Vous savez, ce n'est pas un métier normal de monter sur scène
00:32:35Vous êtes un soleil pendant deux heures
00:32:37comme ça et après vous retournez
00:32:38dans votre caravane, dans votre chambre d'hôtel
00:32:40et c'est compliqué
00:32:41parce que d'un seul coup
00:32:42c'est comme en plongée
00:32:43il faut des paliers, il faut redescendre
00:32:44C'est compliqué à un artiste
00:32:45Louis de Gouillan-Battillon
00:32:46comment il va être perçu maintenant
00:32:48Kenji Girac dans la communauté gitane
00:32:49parce qu'on a compris hier
00:32:51au travers de la conférence de presse du procureur
00:32:53que le procureur lui
00:32:55on va dire les choses
00:32:56parce que j'aime bien quand on est clair quand même
00:32:57le procureur est convaincu
00:32:58que c'est une vraie tentative de suicide
00:33:00puisqu'il a expliqué
00:33:01c'est la version de Kenji
00:33:02le fait d'une...
00:33:03j'ai voulu simuler une tentative
00:33:05mais en gros il nous a expliqué
00:33:06que ce n'était pas la sienne
00:33:07Comment est-ce qu'il va être perçu
00:33:09quand il va revenir
00:33:10en ayant tenté de se suicider ?
00:33:13Je pense qu'il va être aimé
00:33:15protégé par la communauté
00:33:16Malgré le tabou
00:33:18C'est le symbole des gens du voyage aujourd'hui
00:33:19c'est la personne qui a encore une fois
00:33:21créé ce lien, ce pont
00:33:22entre la société contemporaine
00:33:23et le monde des gens du voyage
00:33:24Il est adoré par l'ensemble des gens du voyage
00:33:26Je me rappelle lundi
00:33:27quand je suis sorti de votre plateau
00:33:28j'ai reçu une tonne de messages
00:33:29qui me demandaient comment va Kenji
00:33:31on est derrière lui
00:33:31on va prédire pour lui
00:33:32donc il y a toute une communauté
00:33:33qui vibre derrière lui
00:33:34il y a aussi beaucoup de Français
00:33:36plus classiques, sédentaires
00:33:37qui vibrent derrière lui
00:33:37Je pense qu'il va être protégé
00:33:39Je pense en revanche que voilà
00:33:40il va peut-être passer par une phase
00:33:41où il va peut-être se remettre en question
00:33:43et peut-être...
00:33:44Mais vous voyez malgré tout
00:33:45cette hypothèse du suicide
00:33:47elle a été écartée très vite
00:33:48Enfin après il y a eu des rumeurs
00:33:50qui circulaient comme quoi
00:33:51c'était peut-être sa femme
00:33:52qui lui avait tiré dessus
00:33:53Mais moi encore une fois
00:33:54je vous l'ai dit à 10h30 le premier jour
00:33:56je vous ai dit moi les infos que j'ai
00:33:58de là-bas c'est qu'on s'achemine
00:34:00vers une tentative de suicide
00:34:01Mais ça a été écarté très très vite
00:34:02Vous avez raison et j'avais d'ailleurs dit
00:34:04sur ce plateau que moi je n'y croyais pas
00:34:05Exactement
00:34:05De suicide
00:34:06Tout à fait
00:34:06Mais pourquoi il a été écarté ?
00:34:08Vous l'avez dit tout à l'heure
00:34:09en disant que c'était quelqu'un de solaire
00:34:11C'est vrai que ce n'est tellement pas
00:34:12l'image qu'il donne
00:34:12On n'imagine pas que quelqu'un
00:34:14de solaire, d'enthousiaste
00:34:15de jeune qui a tout
00:34:17puisse se suicider
00:34:17C'est là qu'on voit que la dépression
00:34:19surtout favorisée par l'alcool et les drogues
00:34:22peut toucher tout le monde
00:34:23Même des gens qui ont un enfant
00:34:25une femme, un travail, la gloire
00:34:27Et je dirais aujourd'hui que de par sa position
00:34:29encore une fois c'est important
00:34:29parce que c'est quelqu'un qui
00:34:30je le rappelle, vit toujours en caravane
00:34:32C'est quelque chose qu'il faut avoir à l'esprit
00:34:33C'est quand même quelqu'un
00:34:34qui gagne beaucoup d'argent
00:34:35C'est quelqu'un qui a été
00:34:36énormément projeté sur la scène médiatique
00:34:37qui a fait partie d'énormément de concerts
00:34:39On l'a vu beaucoup à la télévision
00:34:40et aujourd'hui il continue à vivre
00:34:42une vie nomade
00:34:43Moi je ne croyais pas à la thèse du suicide
00:34:44parce que je le voyais toujours ancré
00:34:45vraiment dans cette tradition
00:34:47cette culture
00:34:47Mais aujourd'hui il est entre les deux
00:34:49et je pense que c'est cette situation
00:34:50qui est difficile
00:34:50Fabien Leclerc, est-ce que ça vous a surpris
00:34:52cette tentative de suicide ?
00:34:54Ça m'a surpris parce que
00:34:55entre l'image qu'il est
00:34:57vous expliquez très bien
00:34:58et ce qu'il est humainement
00:34:59je pense qu'il n'a rien à voir
00:35:02Mais je pense que la communauté
00:35:04ils peuvent le canoniser
00:35:06Sincèrement, pour rester positif
00:35:08Il l'est déjà
00:35:08Il est déjà adhérent à la communauté
00:35:10Un type qui se tire une balle
00:35:12en ayant finalement
00:35:13et qui survit
00:35:15c'est une chance sur 10 millions
00:35:17de se tirer une balle
00:35:18et de ne pas toucher le cœur
00:35:19là-hors, de ne pas toucher
00:35:20Ça le procureur l'a dit
00:35:21C'est passé inextrêmement
00:35:22C'est une chance qui n'existe
00:35:24très rarement
00:35:25Si vous avez bien écouté la conférence
00:35:26de presse du procureur
00:35:28il a dit quelque chose aussi
00:35:29il a dit que visiblement
00:35:31il ne savait peut-être pas que le cœur
00:35:32n'était pas totalement à gauche
00:35:34en expliquant que les gens
00:35:35ne savaient pas vraiment que le cœur
00:35:36était plutôt au centre
00:35:37et donc il s'est tiré une balle
00:35:38juste là
00:35:39c'est-à-dire au niveau du téton
00:35:41Il a même expliqué que le téton
00:35:42avait été emporté par la balle
00:35:44pensant sans doute que le cœur
00:35:45était à cet endroit-là
00:35:46Ça a perforé un peu les poumons
00:35:48Exactement
00:35:49La rate est un peu endommagée
00:35:50et le diaphragme
00:35:51Alors, je voudrais
00:35:52avant de vous laisser repartir
00:35:54puisqu'on va passer au reste de l'actualité
00:35:55mais j'aimerais qu'on écoute
00:35:56et ça c'est pour vous, maître Pierre Argentillet
00:35:58un autre extrait de la conférence de presse
00:35:59qui a été assez peu relevé au fond
00:36:01et moi ça m'a vraiment interpellé
00:36:02on est vraiment sur l'aspect judiciaire
00:36:04Il a expliqué qu'il aurait souhaité
00:36:06que la caravane soit mise sous scellée
00:36:08mais il n'a pas pu
00:36:09Il n'a pas pu à cause des gens du voyage
00:36:11en disant qu'il aurait fallu
00:36:12tellement de policiers
00:36:14tellement de gendarmes
00:36:15mobilisés pour mettre cette caravane
00:36:17sous scellée
00:36:18parce que les gens du voyage
00:36:19ne l'auraient pas accepté
00:36:20que je les ai laissés partir
00:36:21Écoutez, je trouve ça assez surprenant
00:36:23quand même, écoutez
00:36:24Nous aurions souhaité que la caravane
00:36:27puisse être placée sous scellée
00:36:30200 personnes qui n'entendaient pas
00:36:32que les gendarmes
00:36:33puissent effectuer des investigations
00:36:35sont autant de personnes
00:36:36qui n'admettaient pas l'idée
00:36:37qu'on puisse placer sous scellée
00:36:39la caravane de Kenji Jirac
00:36:41Donc là, la question ne s'est matériellement
00:36:43pas posée
00:36:44Il aurait concrètement, certainement
00:36:46fallu faire venir d'importants renforts
00:36:49et cette affaire était déjà judiciairement
00:36:52assez complexe à gérer
00:36:54pour éviter de rajouter
00:36:55des problématiques d'ordre public
00:36:57qui étaient à peu près évidentes
00:37:00dans le cas d'espèce
00:37:01M.Pierre Gentil, je suis très surpris
00:37:03C'est-à-dire qu'en fait
00:37:04il aurait fallu des renforts
00:37:05Moi je voulais le faire
00:37:06mais il aurait fallu des renforts
00:37:07Les gens du voyage ne voulaient pas
00:37:08donc on ne l'a pas fait
00:37:09C'est intéressant parce qu'il me semble
00:37:10qu'on a déjà vu ce type de scène
00:37:13pour d'autres problématiques
00:37:15sur les gens du voyage
00:37:16où finalement l'État se considère
00:37:19comme étant impuissant
00:37:20au vu de troubles qu'il va causer
00:37:22s'il intervient
00:37:23Écoutez ce qu'il disait
00:37:24Il parlait de 200 personnes
00:37:25Il est procureur de la République de Mont-de-Marsan
00:37:27je crois
00:37:28Je pense qu'effectivement
00:37:29les effectifs ont mobilisé
00:37:30malheureusement étaient bien au-dessus
00:37:32de sa capacité
00:37:33Ça vous surprend ?
00:37:34Non, quand il y a des événements
00:37:36un peu comme ça
00:37:37forcément ça crée un petit peu
00:37:38de la polémique
00:37:39Non, ce qui m'avait surpris
00:37:40Non mais ça vous surprend quand même
00:37:41que les gens du voyage disent
00:37:42nous on ne veut pas
00:37:43que ce soit placé sous-scellé
00:37:44Non, ça ne me surprend pas
00:37:45mais je trouve ça dommage
00:37:46parce que ça abîme leur image
00:37:47Bah oui
00:37:48C'est la même chose
00:37:49qui s'est passée
00:37:50lorsqu'on a dit que les gendarmes
00:37:51ont voulu rentrer
00:37:52juste après les pompiers
00:37:53Je pense qu'ils auraient dû
00:37:54coopérer le plus rapidement possible
00:37:56Mais encore une fois
00:37:57c'est une personnalité
00:37:59Il y avait un peu ce sentiment d'urgence
00:38:00il était très tôt dans la matinée
00:38:01Bon, là dans le cas d'espèces
00:38:02c'est sûr que ce n'est pas supposé
00:38:03Vous vous rendez compte
00:38:04ça veut dire quoi ?
00:38:05Ça veut dire par exemple
00:38:06que dans une cité
00:38:07si tout le monde se mobilise
00:38:08dans une cité
00:38:09les gendarmes et la police
00:38:10ne viendront pas ?
00:38:11Non mais c'est intéressant
00:38:12parce que
00:38:13encore une fois
00:38:14moi je ne suis pas un spécialiste
00:38:15du genre du voyage
00:38:16mais ça veut dire
00:38:17ça traduit aussi quelque chose
00:38:18de leur rapport à notre droit
00:38:19c'est-à-dire ils ont leurs lois
00:38:20ils ont leurs règles
00:38:21peut-être même leurs tabous
00:38:22typiquement
00:38:23on ne prenait pas la caravane
00:38:24et il était là-dessus
00:38:26ça pose question
00:38:27c'est quand même assez inquiétant
00:38:28Je trouve aussi
00:38:29que ça pose question
00:38:30sur le droit
00:38:31Ce n'est pas la première fois
00:38:32qu'on a ce type de problème
00:38:33Mais c'est quand même assez rare
00:38:34que le procureur l'admette
00:38:35En plus en conférence de presse
00:38:36il vient vous dire
00:38:37il aurait fallu du monde
00:38:38moi je voulais la placer sous ailé
00:38:39il aurait fallu du monde
00:38:40donc j'ai préféré ne pas le faire
00:38:41Je trouve ça assez inquiétant
00:38:42Merci Fabien Lekev
00:38:43d'avoir été avec nous
00:38:44Louis de Gouillan-Matinon
00:38:45merci
00:38:46Vous avez publié un livre
00:38:47qui s'appelle
00:38:48Jean du Voyage
00:38:49Je vous aime aux éditions Michelon
00:38:50et puis docteur Clerget
00:38:51merci
00:38:52vous allez être remplacé
00:38:54On part tout de suite
00:38:55en direct à Sciences Po
00:38:56avec cette manifestation
00:38:58qui se déroule
00:38:59en ce moment même
00:39:00vous allez avoir du son
00:39:01sur ce qui se passe
00:39:03sur place
00:39:04ce sont les images
00:39:05de Marie Blanchard
00:39:06que vous découvrez
00:39:07en ce moment
00:39:08cette manifestation
00:39:09qui se poursuit
00:39:10avec des slogans
00:39:11pro-palestiniens
00:39:12l'université donc
00:39:15la fac de Sciences Po
00:39:16occupée par ces pro-palestiniens
00:39:18depuis hier
00:39:19ils étaient également
00:39:21en place il y a 48 heures
00:39:22ils ont été évacués
00:39:23ils sont revenus
00:39:24à Sciences Po
00:39:25dans cette grande école
00:39:26on va y revenir
00:39:27dans un instant
00:39:28avec nos invités
00:39:29au parvent
00:39:30regardez ces quelques images
00:39:32ce sont les slogans
00:39:33qui ont été lancés
00:39:35il y a quelques instants
00:39:38non non compris
00:39:39l'Israël est un satan
00:39:41non non compris
00:39:43l'Israël est un satan
00:39:45non non compris
00:39:47l'Israël est un satan
00:39:48non non compris
00:39:49l'Israël est un satan
00:39:51non non compris
00:39:53l'Israël est un satan
00:39:55non non compris
00:39:57l'Israël est un satan
00:39:59non non compris
00:40:00l'Israël est un satan
00:40:02Vive le peuple palestinien
00:40:04et vive la lutte
00:40:05du peuple palestinien
00:40:07et vive la lutte
00:40:09du peuple palestinien
00:40:11et vive
00:40:12voilà
00:40:13vive la lutte du peuple palestinien
00:40:15Sciences Po complice
00:40:17alors on ne sait pas pourquoi Sciences Po
00:40:18est complice de ce qui se passe
00:40:19et là on revient sur ces images
00:40:21en direct Robinson Barbier nous a rejoint à Vauca
00:40:23bonjour maître merci d'être avec nous
00:40:24Arnaud Benedetti
00:40:25il est également rédacteur en chef
00:40:26de la revue politique et parlementaire
00:40:27et Mathias Leboeuf
00:40:28bonjour
00:40:29docteur en philosophie
00:40:31et journaliste
00:40:32Arnaud Benedetti
00:40:33tout d'abord une réaction
00:40:34à ces images en direct
00:40:35de ce qui se passe à Sciences Po
00:40:36j'allais dire il faut que jeunesse se passe
00:40:38ce qu'il y a de plus choquant dans cette affaire
00:40:40c'est que j'ai vu tout à l'heure
00:40:41quand j'attendais avant d'entrer en plateau
00:40:43un député de la France Insoumise
00:40:45rameuter les jeunes étudiants
00:40:47ça c'est beaucoup plus choquant
00:40:49parce que c'est pas le rôle d'un parlementaire
00:40:51de venir servir
00:40:53j'allais dire de tête de pont
00:40:55à une mobilisation des jeunes
00:40:57ensuite ce qui est très gênant
00:40:59c'est qu'en effet on voit bien
00:41:01qu'il y a un certain nombre de responsables politiques
00:41:03qui aujourd'hui appellent
00:41:05je dis bien un soulèvement
00:41:07des universités
00:41:09et des instituts d'études politiques
00:41:11contre l'état israélien
00:41:13clairement
00:41:15et clairement aussi contre
00:41:17j'allais dire la politique peut-être des universités
00:41:19alors ce qu'ils dénoncent là en l'occurrence
00:41:21pourquoi ils disent Sciences Po complices
00:41:23c'est juste pour compléter
00:41:25c'est l'évacuation
00:41:27en fait Sciences Po
00:41:29a des partenariats avec des universités
00:41:31israéliennes et ils considèrent
00:41:33qu'il faut mettre un terme à ces partenariats
00:41:35c'est un appel au boycott d'Israël
00:41:37Mathias Leboeuf
00:41:39votre réaction sur ces images
00:41:41en direct depuis Sciences Po
00:41:43à la limite je vais vous dire
00:41:45je ne comprends pas pourquoi on en parle autant
00:41:47c'est normal
00:41:49d'avoir des drapeaux palestiniens
00:41:51aux fenêtres de Sciences Po
00:41:53d'avoir des gens qui viennent dans la rue
00:41:55c'est normal
00:41:57il y a deux choses
00:41:59d'une part qu'on occupe
00:42:01une université mais ça j'ai envie de vous dire
00:42:03si ça vous choque vous êtes un peu fragile
00:42:05vous inquiétez pas pour moi
00:42:07le fait qu'on occupe des universités
00:42:09c'est illégal
00:42:11non mais c'est illégal
00:42:13c'est choquant
00:42:15je suis pas
00:42:17je peux terminer
00:42:19allez-y c'est un débat
00:42:21que
00:42:23en gros une université soit occupée
00:42:25c'est un peu vieux comme le temps
00:42:27donc effectivement c'est illégal
00:42:29il faudra évacuer
00:42:31ça a déjà été fait d'ailleurs
00:42:33si je ne m'abuse hier
00:42:35de là à en faire un truc incroyable
00:42:37après si ce qui vous choque
00:42:39c'est qu'on puisse soutenir les palestiniens
00:42:41non pas du tout
00:42:43il y a deux sujets
00:42:45on a le droit de soutenir les palestiniens
00:42:47il n'y a aucun souci
00:42:49est-ce que ce n'est pas choquant
00:42:51d'avoir des drapeaux palestiniens
00:42:53aux fenêtres de Sciences Po
00:42:55qui bloquent l'entrée de Sciences Po
00:42:57vous vous choquez à vos comptes
00:42:59ce qui est le plus choquant dans cette affaire
00:43:01c'est que ça dit quelque chose
00:43:03sur l'état de la sociologie étudiante de Sciences Po
00:43:05c'est-à-dire qu'on a un basculement
00:43:07clairement de cette sociologie étudiante
00:43:09à gauche et voire à l'extrême gauche
00:43:11qui devient manifestement majoritaire
00:43:13en tout cas où il y a des minorités
00:43:15qui imposent leurs règles aux autres étudiants
00:43:17Maître Robinson Barbier
00:43:19ça vous choque ces images ?
00:43:21non seulement ça me choque mais ça m'horrifie
00:43:23je viens
00:43:25pour être tout à fait honnête
00:43:27d'un village de l'Indre
00:43:29qui s'appelle Saint-Benoît-du-Sault, de 600 habitants
00:43:31et c'était une fierté pour moi
00:43:33d'entrer à Sciences Po
00:43:35vous avez fait Sciences Po ?
00:43:37j'ai fait Sciences Po
00:43:39j'en étais incroyablement fier
00:43:41je me rappellerai toujours le coup de fil avec mon père
00:43:43quand je lui ai annoncé que j'étais admis
00:43:45et déjà à l'époque j'étais un peu le facho de service
00:43:47mais j'avais l'audace d'être de droite
00:43:49mais au moins on pouvait discuter
00:43:51il y avait déjà ce glissement qui était à l'oeuvre
00:43:53Sciences Po avait été un gros bastion
00:43:55d'extrême gauche pardonnez-moi
00:43:57mais on n'est pas à notre terre
00:43:59il y avait déjà ce glissement à l'oeuvre
00:44:01vers le culte
00:44:03de l'émotion et surtout de l'inculture crasse
00:44:05et de l'absence de dialogue
00:44:07qui parfois conduit à la violence
00:44:09et c'est ça qui m'horrifie dans ce qui se passe
00:44:11en ce moment à Sciences Po
00:44:13c'est que ces gens n'ont aucune idée de ce que c'est
00:44:15qu'être israélo-palestinien
00:44:17ils n'ont aucune idée de l'histoire
00:44:19ils veulent juste s'engager pour toutes les causes
00:44:21pour tous les opprimés
00:44:23sauf Israël
00:44:25ils ne s'engagent pas pour toutes les causes
00:44:27et tous les opprimés
00:44:29parce que moi je ne les vois pas
00:44:31montrer leur dégoût pour ce qui s'est passé le 7 octobre
00:44:33ce n'est pas toutes les causes
00:44:35tous ces gens qui manifestent en France
00:44:37et qui manifestent aux Etats-Unis
00:44:39notamment à l'université de Columbia
00:44:41forcément ils sont incultes, ils sont crasses
00:44:43c'est quand même extrêmement méprisant
00:44:45ce que vous êtes en train de dire
00:44:47moi ce qui m'étonne pour parler de Sciences Po
00:44:49on va en parler après
00:44:51ce qui est triste c'est que ça se passe comme ça
00:44:53Sciences Po qui est le temple
00:44:55de la science politique
00:44:57ça devrait donner lieu à des débats
00:44:59ça devrait donner lieu à des confrontations
00:45:01ils sont en train de ravitailler
00:45:03les gens qui sont par la fenêtre
00:45:05en train de ravitailler les gens qui sont à l'intérieur
00:45:07c'est du cinéma
00:45:09on est en direct avec Ivan Lecos
00:45:11Bonjour Ivan, merci d'être en direct avec nous
00:45:13Sciences Po occupée illégalement
00:45:15et ses manifestations à l'intérieur
00:45:17comment vous réagissez à ces images Ivan ?
00:45:19Malheureusement
00:45:21on est choqué mais on n'est pas étonné
00:45:23c'est progressivement
00:45:25ce qui est en train d'être mis en place à Sciences Po
00:45:27depuis des mois, depuis le 7 octobre
00:45:29on laisse faire une minorité extrêmement
00:45:31bruyante, on laisse faire une minorité
00:45:33qui chaque jour manifeste
00:45:35pour soutenir pas seulement les palestiniens
00:45:37mais pour soutenir une certaine résistance
00:45:39qui est le Hamas au sein de Sciences Po
00:45:41parmi les chants qui ont été chantés cette nuit
00:45:43lorsque Sciences Po était occupée
00:45:45il y avait notamment
00:45:47de la rivière à la mer, la Palestine sera libre
00:45:49de la mer à la rivière, la Palestine vivra
00:45:51et de Paris à Gaza, vive la résistance
00:45:53et c'est aujourd'hui
00:45:55non pas des manifestants en soutien
00:45:57à la paix, non pas des manifestants
00:45:59qui sont simplement
00:46:01contre peut-être certaines politiques d'Israël
00:46:03mais des manifestants qui soutiennent des terroristes
00:46:05et des manifestants qui veulent
00:46:07la disparition d'un Etat
00:46:09et c'est ça la réalité des choses aujourd'hui et malheureusement
00:46:11on a un gouvernement qui laisse faire
00:46:13Et pourquoi on laisse faire d'après vous ?
00:46:15Je pense qu'il laisse faire tout simplement
00:46:17par peur
00:46:19on voit que cette minorité
00:46:21bien que minoritaire
00:46:23ces militants ont
00:46:25tendance à bloquer l'établissement
00:46:27dès qu'ils rencontrent la moindre opposition
00:46:29et aujourd'hui ils bloquent Sciences Po non pas parce qu'ils rencontrent
00:46:31une opposition mais tout simplement parce que
00:46:33ce qu'ils demandent n'est pas accepté
00:46:35donc s'ils rencontraient la moindre opposition
00:46:37je pense que le gouvernement
00:46:39comme Sciences Po
00:46:41penserait que ça serait encore pire
00:46:43et qu'il pourrait y avoir bien plus qu'une occupation
00:46:45ou des blocages
00:46:47parce qu'il faut quand même rappeler ce qu'ils demandent
00:46:49ce qu'ils demandent c'est pas la paix
00:46:51Vous voyez ces affiches, ces gens masqués également
00:46:53qui sont aux fenêtres de Sciences Po
00:46:55je pense que Marie Blanchard qui est sur place
00:46:57peut nous les montrer
00:46:59c'est vraiment un peu surréaliste
00:47:01ces images Mathias Leboeuf, excusez-moi
00:47:03L'Uni n'a jamais occupé
00:47:05des universités, l'Uni n'a jamais
00:47:07manifesté à Jussieu ou à Assas
00:47:09jamais, bah si c'est la question
00:47:11vous êtes là en train de vous enfusquer
00:47:13oh la la, oh la la
00:47:15l'extrême gauche est en train
00:47:17L'Uni n'a jamais occupé une salle d'université
00:47:19renseignez-vous
00:47:21sur l'histoire de l'Uni parce que je pense que
00:47:23vous n'êtes pas au fait
00:47:25On parle aussi
00:47:27Juste attendez
00:47:29parce qu'Arnaud Beneletti me demande à parler
00:47:31qu'est-ce qu'ils attendent
00:47:33ils attendent tout simplement d'être évacués par la police
00:47:35et d'être victimes
00:47:37l'évacuation de la police, qu'on montre qu'on les rit
00:47:39moi ce que je pose la question c'est
00:47:41qu'est-ce qu'attend la direction de Sciences Po pour aujourd'hui
00:47:43en effet procéder à l'évacuation
00:47:45il n'y a que ça à faire à ce stade
00:47:47pour vous il faut faire quoi en fait
00:47:49il faut évacuer monsieur
00:47:51on peut pas bloquer de toute façon
00:47:53attendez
00:47:55Ivan qu'est-ce qu'il faut faire selon vous
00:47:57il faut évacuer
00:47:59on a des personnes qui sont
00:48:01en train d'occuper illégalement Sciences Po
00:48:03et que ça soit Sciences Po ou un autre établissement
00:48:05d'enseignement supérieur, il faut systématiquement
00:48:07évacuer en cas de blocage ou en cas d'occupation
00:48:09cette occupation est illégale
00:48:11et cette occupation est là
00:48:13pour soutenir des terroristes
00:48:15donc évidemment qu'il faut évacuer et immédiatement
00:48:17Merci beaucoup Ivan Lecoze
00:48:19délégué national de l'Uni, on part tout de suite
00:48:21en direct sur place avec Marie Blanchard qui nous envoie
00:48:23ses images depuis tout à l'heure pour faire
00:48:25un point, Marie quelle est la situation
00:48:27sur place, en direct
00:48:33Alors Jean-Marc ce sont toujours énormément de slogans
00:48:35qui sont criés par les étudiants
00:48:37de Sciences Po qui sont présents ici
00:48:39Free Palestine, Gaza
00:48:41Sciences Po est avec toi, Netanyahou
00:48:43la Palestine n'est pas à toi
00:48:45Netanyahou tout le monde te déteste
00:48:47enfin c'est vraiment
00:48:49plusieurs slogans qui sont criés ici
00:48:51vous avez vu Thomas Porte prendre la parole
00:48:53tout à l'heure qui remerciait les étudiants
00:48:55qui leur apportait son soutien
00:48:57ils ont également diffusé un message de Jean-Luc Mélenchon
00:48:59qui ne peut pas être présent
00:49:01parce qu'il est en Arménie visiblement
00:49:03et qui leur disait qu'ils étaient l'honneur
00:49:05de notre pays, je le cite
00:49:07et
00:49:09il y a également une minute
00:49:11de silence vers 11h
00:49:13les étudiants ont levé la main
00:49:15avec le V de la victoire pendant une minute
00:49:17suivie d'applaudissements
00:49:19voilà l'ambiance, c'est essentiellement
00:49:21du soutien et puis ça continue encore
00:49:23depuis que nous sommes sur place
00:49:25depuis 10h
00:49:27merci Marie, on reste avec vous en direct
00:49:29bien évidemment avec ces images Arnaud Benedetti
00:49:31vous vouliez faire la comparaison avec ce qui se passe aux Etats-Unis
00:49:33où la situation s'est énormément durcie
00:49:35aux Etats-Unis je rappelle qu'il y a
00:49:37quelques jours à l'université de Yale
00:49:39il y a un étudiant juif qui a été interdit
00:49:41d'accès à l'université par des manifestants
00:49:43également qui étaient des manifestants
00:49:45qui soutenaient
00:49:47entre autres le Hamas parce que clairement
00:49:49à un moment donné il faut dire les choses
00:49:51l'idée c'est que c'est pas une question de soutenir
00:49:53le peuple palestinien, il y a une cause palestinienne
00:49:55qui est totalement légitime en l'occurrence
00:49:57là le problème c'est le positionnement par rapport
00:49:59à une organisation qui est considérée comme une organisation terroriste
00:50:01et on a vu en effet cet étudiant juif
00:50:03qui n'a pas pu accéder
00:50:05qui était interdit d'accès à l'université
00:50:07donc ce sont des images qui sont assez glaçantes
00:50:09pour une génération comme la mienne
00:50:11des images totalement inimaginables
00:50:13évidemment dans les années 70, dans les années 80
00:50:15ou même dans les années 90
00:50:17et qui aujourd'hui réapparaissent et qui sont surtout
00:50:19véhiculées, c'est ça qui est quand même extraordinaire
00:50:21sur le plan politique
00:50:23par une extrême gauche qui
00:50:25aurait dû être en fin de compte
00:50:27au regard de ses idéaux une extrême gauche
00:50:29ou une gauche en tout cas universaliste
00:50:31et qui finit par réintroduire
00:50:33quelque part des considérations
00:50:35qui sont des considérations racialistes et là en l'occurrence antisémites
00:50:37Mathias Leboeuf
00:50:39Oui moi ce que je voulais dire c'est est-ce qu'il y a des atteintes
00:50:41au bien et au pire, l'occupation
00:50:43est illégale, certes ça j'entends bien
00:50:45et donc de ce point de vue là l'évacuation
00:50:47serait pour le coup légitime
00:50:49mais est-ce qu'il y a des atteintes
00:50:51au bien et aux personnes
00:50:53apparemment pas, est-ce qu'il y a
00:50:55des slogans antisémites apparemment pas
00:50:57Israël assassin c'est normal
00:50:59Israël assassin, pardonnez-moi
00:51:01Non je vous pose une question
00:51:03Est-ce que c'est normal Israël assassin
00:51:05On peut considérer qu'il y a un massacre d'Etat
00:51:07quand il y a plus de 30 000 personnes, bah ouais
00:51:09ça fait partie de la liberté d'expression
00:51:11vous défendez la liberté d'expression
00:51:13Je vous dis ah bon je vous ai pas dit c'est interdit
00:51:15Je vous pose une question
00:51:17Vous êtes choqués quand des gens
00:51:19expriment des opinions
00:51:21qui ne sont pas les vôtres, c'est-à-dire que vous tombez
00:51:23de la chaise, il y a eu un massacre d'Etat
00:51:25vous savez ce qu'il se passe en Israël
00:51:27Vous savez ce qu'il s'est passé le 7 octobre
00:51:29Non mais Jean-Marc
00:51:31j'ai été très clair là-dessus
00:51:33le Hamas est un mouvement terroriste
00:51:35et il y a eu une ignominie totale
00:51:37le 7 octobre, donc moi je n'ai aucun
00:51:39Je me cache pas derrière mon cuivre
00:51:41Pourquoi ces gens-là ne font pas un appel au cessez-le-feu
00:51:43Pourquoi ces gens-là ne demandent pas
00:51:45Pourquoi ces gens-là par exemple
00:51:47ne demandent pas à ce qu'il y ait deux Etats
00:51:49alors qu'il dit
00:51:51Vous savez quand même que l'ONU a condamné
00:51:53que l'ONU a condamné la politique d'Israël
00:51:55Non mais attendez c'est pas ça ma question
00:51:57Ma question c'est
00:51:59Pourquoi est-ce que ces gens-là n'appellent pas
00:52:01à ce qu'il y ait un cessez-le-feu ou à ce qu'il y ait deux Etats
00:52:03Pourquoi est-ce qu'ils n'appellent pas ça
00:52:05En l'occurrence la manifestation
00:52:07La manif elle est soutenue par Mélenchon
00:52:09qui a fait une conférence avec une Amnistie
00:52:11où Israël était rayé de la carte
00:52:13Non mais non là c'est pas ça
00:52:15Mais oui mais c'est ça la réalité
00:52:17Votre journaliste a dit Netanyahou la Palestine n'est pas à toi
00:52:19Oulala
00:52:21Bah non mais écoutez
00:52:23Moi ça me choque pas
00:52:25Ils ont le droit de manifester
00:52:27Bien sûr qu'ils ont le droit de manifester
00:52:29Mais ils n'ont pas le droit de bloquer l'université
00:52:31Mais je veux juste dire une chose
00:52:33de mon petit point de vue de français
00:52:35et je pense que mon avis c'est partagé par beaucoup de monde
00:52:37C'est que ce conflit je ne vois pas en quoi il regarde la France
00:52:39Le fait que là on vienne bloquer
00:52:41une université
00:52:43un établissement supérieur français
00:52:45sur des questions qui
00:52:47Alors certes en politique étrangère on n'est pas isolé du monde
00:52:49Mais je veux dire
00:52:51Ce conflit pourrit la vie politique française
00:52:53Il regarde la France
00:52:55Il y a des otages français
00:52:57On est dans des élections européennes
00:52:59La gauche ne parle que de ça
00:53:01Pourquoi ? Parce qu'elle veut mobiliser son électorat
00:53:03Est-ce qu'elle se mobilise pour les Ouïghours à l'est de la Chine
00:53:05qui se font massacrer
00:53:07Mais étrangement il n'y a personne
00:53:09Pourquoi ? Parce que monsieur Mélenchon il a des incoïtances avec le régime communiste chinois
00:53:11Moi je ne me présente pas monsieur Mélenchon
00:53:13Non mais ce que je veux dire c'est que dans la sélection de ces combats
00:53:15on voit bien qu'à la fin c'est toujours
00:53:17toujours pour des raisons électoralistes
00:53:19et jamais pour des prétentions
00:53:21Si je peux me permettre
00:53:23Si je peux me permettre
00:53:25d'être sur ce combat en permanence
00:53:27et de ne parler que de ça
00:53:29ça pourrit également la vie des juifs de France
00:53:31qui aujourd'hui sont menacés
00:53:33avec une remontée de l'antisémitisme
00:53:35et c'est lié à tout ça
00:53:37c'est lié à cette manipulation des insoumis
00:53:39qui ont décidé de ne parler que de ça
00:53:41de se mettre du côté des palestiniens
00:53:43et d'agrémenter et d'augmenter la haine
00:53:45de certains contre Israël
00:53:47On doit pouvoir manifester
00:53:49Oui mais personne n'empêche
00:53:51J'ai pas de soucis moi ce qu'il manifeste
00:53:53Non mais si
00:53:55Vous n'allez pas penser à ma place
00:53:57Je suis encore capable de penser sans que ce soit vous
00:53:59qui me disiez ce que je pense
00:54:01Là j'entends quoi ?
00:54:03Ils soutiennent les terroristes
00:54:07Où est-ce que vous avez vu ça ?
00:54:09Qu'est-ce qu'il y a écrit en bas ?
00:54:11En direct de Sciences Po
00:54:13occupé par des pro-palestiniens
00:54:15On peut être pro-palestiniens
00:54:17sans soutenir les terroristes
00:54:19Il y a écrit en direct de Sciences Po
00:54:21Il n'y a pas écrit c'est une honte
00:54:23Sciences Po est occupé par des pro-palestiniens
00:54:25Juste Maître Barbier
00:54:27Quand le slogan principal c'est
00:54:29de la rivière à la mer la Palestine sera libre
00:54:31Bien sûr que c'est soutenir les terroristes
00:54:33Bien sûr que c'est antisémite
00:54:35Vous l'avez entendu ce slogan ?
00:54:37Ils passent leur temps à le répéter
00:54:39Trump the river to the sea qui est scandé
00:54:41ça veut dire quoi ?
00:54:43Ça veut dire qu'Israël disparaît
00:54:45ça a été scandé, Marie Blanchard qui est sur place nous l'a dit
00:54:47Si c'est ce que je vous ai dit
00:54:49Si il y a des
00:54:51des slogans antisémites
00:54:53ou antisionistes même
00:54:55qui remettent en cause l'état d'Israël
00:54:57alors je trouve ça éminemment condamnable
00:54:59Ils ont scandé Trump the river to the sea
00:55:01Excusez-moi
00:55:03Marie Blanchard vous l'a dit il y a un instant
00:55:05Et là vous êtes très emmerdé
00:55:07Non mais je ne suis pas très emmerdé
00:55:09Je ne soutiens pas
00:55:11On va faire une pause
00:55:13On va se retrouver juste après
00:55:15On reviendra bien évidemment sur ce qui se passe en ce moment
00:55:17Et puis on parlera également d'Omar Sy
00:55:19qui était hier chez nos amis de quotidien
00:55:21Omar Sy j'ai dit nos amis et c'est comme ça
00:55:23Et Fiafi
00:55:25C'est Henri tout seul
00:55:27Qui appelle à
00:55:29se mobiliser
00:55:31contre la montée de l'extrême droite
00:55:33Omar Sy qui a dit ça
00:55:35On y revient dans un instant
00:55:57Et puis une évacuation reportée outre-Atlantique
00:55:59finalement l'université Columbia
00:56:01ajourne l'expulsion de son campus
00:56:03campus occupé par des étudiants
00:56:05pro-palestiniens depuis plus d'une semaine
00:56:07et qui a été détruit
00:56:09par l'extrême droite
00:56:11et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:13et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:15et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:17et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:19et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:21et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:23et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:25et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:27et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:29et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:31et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:33et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:35et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:37et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:39et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:41et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:43et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:45et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:47et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:49et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:51et qui a été détruit par l'extrême droite
00:56:53Comment vous voyez ces images en direct ?
00:56:55Ecoutez, moi je trouve que c'est absolument catastrophique
00:56:57Ecoutez, moi je trouve que c'est absolument catastrophique
00:56:59et je me mets dans la peau de ces étudiants
00:57:01et que nous recevons pour les entendre
00:57:03et pour les accompagner dans d'éventuels dépôts de plainte
00:57:05et pour les accompagner dans d'éventuels dépôts de plainte
00:57:07pour les débordements qui ont pu avoir lieu
00:57:09notamment celui du 12 mars dernier
00:57:11C'est très compliqué aujourd'hui
00:57:13quand on est étudiant juif
00:57:15de se rendre au sein de Sciences Po
00:57:17d'assister aux cours dans un climat propice
00:57:19aux enseignements
00:57:21à recevoir les enseignements qui sont en principe dispensés
00:57:23à recevoir les enseignements qui sont en principe dispensés
00:57:25C'est absolument insupportable
00:57:27Cette importation de ce qu'il se passe aux Etats-Unis
00:57:29Cette importation de ce qu'il se passe aux Etats-Unis
00:57:31dans les universités américaines
00:57:33parce que c'est de ça dont il s'agit
00:57:35lorsqu'on voit ce qui est en train de se dérouler à Sciences Po
00:57:37depuis quelques semaines et encore plus depuis ces dernières 48 heures
00:57:39avec l'installation des tentes
00:57:41avec l'installation des tentes
00:57:43et ce blocus qui est fait par ces étudiants
00:57:45et ce blocus qui est fait par ces étudiants
00:57:47D'ailleurs je me demande si véritablement
00:57:49est-ce qu'il y a des soutiens de collectif
00:57:51est-ce qu'il y a des soutiens de collectif
00:57:53que nous connaissons bien à nos yeux
00:57:55et que nous croisons régulièrement
00:57:57dans les manifestations pro-BDS
00:57:59ou pro-Palestinienne ou pro-Hamas
00:58:01qui sont organisées dans les rues de Paris
00:58:03Est-ce que ce sont vraiment des étudiants de Sciences Po
00:58:05qui sont tous là pour ce blocus
00:58:07et si oui, que se passe-t-il ?
00:58:09Comment ça se fait que la gouvernance de Sciences Po
00:58:11ne met pas un terme immédiat à ces agissements
00:58:13et comment ça se fait qu'on en est encore là
00:58:15et pourquoi est-ce que l'enquête disciplinaire
00:58:17qui a été diligentée le 12 mars dernier
00:58:19donc il y a plus d'un mois de cela
00:58:21n'a toujours pas abouti ?
00:58:23Je le dis régulièrement sur vos plateaux et ailleurs
00:58:25il faut que le droit passe
00:58:27il faut qu'il y ait des sanctions qui soient prises
00:58:29pour stopper et mettre un cran d'arrêt
00:58:31à ces débordements. Moi je suis très inquiète
00:58:33aujourd'hui je suis très inquiète
00:58:35parce que je sais qu'on est à deux doigts
00:58:37d'avoir un passage à l'acte violent
00:58:39et c'est de cela dont on parle aujourd'hui
00:58:41des propos qui ont été entendus hier à Columbia
00:58:43cette haine des juifs totalement lâchée
00:58:45totalement décomplexée
00:58:47qu'on a pu entendre sur les ondes
00:58:49et qu'on a pu voir dans les vidéos
00:58:51c'est ce que nous redoutons
00:58:53dans les prochaines heures à Sciences Po
00:58:55et c'est ce qui va se produire si
00:58:57cette situation n'est pas immédiatement cadrée
00:58:59par la direction de Sciences Po
00:59:01et par nos forces de l'ordre
00:59:03qui sont intervenues de manière efficace hier matin
00:59:07Tous ces gens qu'on voit à l'image sont encouragés
00:59:09par les insoumis
00:59:11on l'a dit tout à l'heure, on a vu Thomas Porte
00:59:13avec son écharpe tricolore qui est venu les soutenir
00:59:15Marie Blanchard qui est sur place
00:59:17nous expliquait quand même un message
00:59:19de Jean-Luc Mélenchon qui a été diffusé
00:59:21et puis il y a ce tweet que je voulais vous montrer
00:59:23ce tweet de Rima Hassan
00:59:25que vous voyez, qui dit
00:59:27je souhaite à tous les autres campus
00:59:29et à toutes les autres universités
00:59:31de se soulever et de résister
00:59:33face à cette répression
00:59:35comme c'est le cas actuellement dans les campus américains
00:59:37donc c'est très clair, elle veut qu'il se passe en France
00:59:39la même chose qu'aux Etats-Unis
00:59:41vous êtes en train de guider
00:59:43nos sociétés, comment vous réagissez Maître ?
00:59:47Deux réactions, la première c'est que
00:59:49Mme Rima Hassan, vous le savez, est convoquée
00:59:51prochainement devant
00:59:53le commissariat, devant des enquêteurs pour répondre
00:59:55de propos qu'elle a pu tenir
00:59:57susceptible d'être qualifiée d'apologie
00:59:59du terrorisme, donc elle ferait bien
01:00:01de faire attention à ce qu'elle publie
01:00:03parce que toutes ces incitations, toutes ces provocations-là
01:00:05dans ces propos-là qui viennent
01:00:07pour semer peut-être le chaos
01:00:09et pour empêcher la cohésion nationale
01:00:11que nous avons quand même réussi
01:00:13à sauvegarder
01:00:15en France avec un
01:00:17certain équilibre qui est certes
01:00:19mis à mal ces derniers mois depuis
01:00:21le 7 octobre dans les universités
01:00:23avec un
01:00:25climat
01:00:27de tension, un climat de haine
01:00:29qui est compliqué
01:00:33à gérer mais dont on arrive
01:00:35encore plus ou moins
01:00:37à avoir le contrôle
01:00:39là, elle vient rajouter
01:00:41de l'huile sur le feu et elle vient
01:00:43finalement
01:00:45perturber en fait notre fonctionnement
01:00:47et elle vient créer des conditions
01:00:49pour qu'il y ait un chaos véritablement
01:00:51qui s'installe à Sciences Po et dans les autres
01:00:53universités, donc il faut faire attention parce qu'encore une fois
01:00:55ce type d'appel
01:00:57à manifester à l'instar de ce qui
01:00:59se passe aux Etats-Unis, je rappelle qu'aux Etats-Unis
01:01:01les propos que nous avons entendus ce sont des
01:01:03appels à tuer des juifs, à recommettre
01:01:05les pogroms du 7 octobre avec
01:01:07plus aucune mesure
01:01:09dans les propos qui sont tenus
01:01:11on n'est plus du tout, du tout dans la défense
01:01:13de la cause palestinienne
01:01:15là, on est carrément
01:01:17dans la défense du Hamas
01:01:19et dans l'idéologie
01:01:21qui est véhiculée par le Hamas
01:01:23c'est exactement ce qu'on est en train de voir
01:01:25dans les universités américaines et c'est ce qui se profile
01:01:27aussi à Sciences Po. Il est temps
01:01:29que Sciences Po réagisse. Merci beaucoup
01:01:31Maître Muriel Wakning-Melki d'avoir été avec nous
01:01:33et présidente de l'organisation juive
01:01:35européenne. On part sur place
01:01:37justement avec Marie Blanchard
01:01:39à un nouveau point sur la situation
01:01:41à Sciences Po avec les slogans qui continuent
01:01:43à être lancés
01:01:45et les applaudissements des gens
01:01:47qui sont sur place, sans qu'on sache bien d'ailleurs
01:01:49qui sont tous ces gens, il doit y avoir certains élèves
01:01:51de Sciences Po, mais sont-ils tous élèves
01:01:53de Sciences Po, ça la question reste posée
01:01:55Marie.
01:01:57Alors je peux vous donner
01:01:59un élément de réponse, c'est qu'il y a un drapeau
01:02:01qui flotte de temps à autre où c'est marqué
01:02:03soutien aux étudiants de Sciences Po
01:02:05ce qui laisse entendre que certaines personnes
01:02:07sont venues de l'extérieur pour soutenir
01:02:09les élèves qui sont en place ici
01:02:11et notamment à l'intérieur. Alors à la fenêtre
01:02:13vous l'avez vu tout à l'heure juste sur les images
01:02:15il y en a qui ont pris la parole là-haut
01:02:17en disant qu'ils ne partiraient
01:02:19pas tant que Sciences Po
01:02:21ne changera pas les partenariats
01:02:23avec les universités israéliennes
01:02:25parce qu'il y a des étudiants israéliens
01:02:27qui sont ici à Sciences Po
01:02:29et qu'ils ne bougeront pas tant que ça ne changera pas
01:02:31et que les gens qui sont ici
01:02:33en dessous, tant qu'ils sont là
01:02:35c'est leur soutien, c'est de la solidarité
01:02:37et que tant que rien ne changera
01:02:39ils resteront là et pour l'instant
01:02:41je vous le dis aussi
01:02:43je vous ai dit tout à l'heure que la rue était bouchée
01:02:45de part et d'autre par les policiers
01:02:47nationaux, c'est toujours le cas
01:02:49et toujours pas d'intervention
01:02:51ils restent aux deux coins de rue
01:02:53et surveillent la situation
01:02:55mais ils n'interviennent pas.
01:02:57Merci beaucoup, c'est très grave
01:02:59je ne sais pas si c'est des gens qui ne sont pas très responsables
01:03:01mais c'est très grave de dire tant que les étudiants
01:03:03israéliens des universités israéliennes
01:03:05ne seront là, on ne partira pas
01:03:07c'est assez cocasse
01:03:09moi ça ne me fait pas trop rire
01:03:11c'est assez grave quand même
01:03:13il y a quelque chose d'assez savoureux
01:03:15avoir des mouvements d'extrême gauche
01:03:17se mobiliser in fine, pourquoi ?
01:03:19pour l'expulsion d'étudiants étrangers
01:03:21je note que là...
01:03:23c'est pas faux, vu comme ça
01:03:25il y a Rima Hassan qui a fait un autre tweet
01:03:27et qui appelle tout le monde
01:03:29à rejoindre Sciences Po
01:03:31en disant, l'heure est au soulèvement
01:03:33carrément, l'heure est au soulèvement
01:03:35avec un drapeau palestinien
01:03:37et un coeur, Arnaud Benedetti
01:03:39vous dites qu'il n'y a plus de limite
01:03:41non, il n'y a plus de limite
01:03:43parce que cette dame est candidate
01:03:45à une élection européenne sur une liste
01:03:47donc elle est censée peut-être
01:03:49demain devenir
01:03:51parlementaire européen
01:03:53quand la France
01:03:55elle appelle à un soulèvement
01:03:57les mots ont un sens, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:03:59un soulèvement, en l'occurrence
01:04:01ça veut dire on prend d'assaut Sciences Po
01:04:03on prend d'assaut les universités
01:04:05on impose ses dictates
01:04:07on impose ses propres mots d'ordre
01:04:09on empêche les étudiants
01:04:11de pouvoir rentrer
01:04:13on empêche le débat démocratique
01:04:15moi qui dis un débat dans les universités
01:04:17ça me paraît tout à fait démocratique
01:04:19le débat de la situation aujourd'hui des palestiniens à Gaza
01:04:21cela ne me gêne nullement
01:04:23et je trouverais ça normal, mais que cela se fasse de manière apaisée
01:04:25que cela se fasse de manière démocratique
01:04:27et surtout que cela se fasse de manière pluraliste
01:04:29et sans appeler au soulèvement, comme le fait Rimas
01:04:31parce que le problème de ces gens qui manifestent
01:04:33sont des gens qui ne conçoivent
01:04:35la démocratie qu'à leur profit
01:04:37en l'occurrence
01:04:39et ils désignent ensuite tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux
01:04:41comme des adversaires qu'il faut abattre
01:04:43donc ça ce n'est pas tolérable
01:04:45et c'est encore moins tolérable dans une école de sciences politiques
01:04:47qui est une école qui a été fondée je le rappelle en 1871
01:04:49par M. Emile Boutmy
01:04:51qui certainement avait une autre conception du débat public
01:04:53que le jeune palestinien
01:04:55que vous avez fait Sciences Po
01:04:57je voudrais qu'on écoute Omar Sy qui parle du 7 octobre
01:04:59donc on reste exactement dans le même sujet
01:05:01c'est un extrait inédit
01:05:03puisque l'émission ne sera diffusée que lundi
01:05:05sur Canal, c'est Mouloud Achour
01:05:07qui nous a fourni cet extrait
01:05:09c'est un extrait de clic et vous allez entendre
01:05:11Omar Sy qui parle du 7 octobre
01:05:13et Mouloud lui demande pourquoi est-ce qu'il ne s'est pas exprimé
01:05:15sur ce qui s'est passé le 7 octobre
01:05:17pourquoi est-ce qu'il ne s'est pas exprimé
01:05:19sur ce qui s'est passé en Israël sur cette attaque terroriste
01:05:21écoutez donc la réaction
01:05:23d'Omar Sy en avant-première
01:05:25Aujourd'hui
01:05:27c'est
01:05:29comment on arrive à expliquer
01:05:31tu vois
01:05:33après le 7 octobre, comment on arrive à expliquer
01:05:35que moi j'entends
01:05:37les gens qui arrivaient à m'expliquer ce qui s'était passé
01:05:39le 7 octobre, je dis mais on ne peut pas expliquer ça
01:05:41vous êtes des ouf en fait de vouloir expliquer ça
01:05:43ils ne t'expliquent pas
01:05:45on tue des gens
01:05:47et tu t'arrives à dire ouais mais quand même
01:05:49vous êtes des ouf d'expliquer ça
01:05:51de la même manière qu'on essaie de nous expliquer
01:05:53qu'on bombarde des hôpitaux
01:05:55qu'on tue des enfants
01:05:57on essaie de m'expliquer ça
01:05:59je dis mais comment vous arrivez à expliquer ça
01:06:01comment vous ne voyez pas que c'est grave
01:06:03comment vous voyez qu'on ne fait pas ça
01:06:05donc on ne peut pas poser cette question-là
01:06:07aujourd'hui, c'est des questions qui ne se posent pas
01:06:09c'est chelou de ne pas pouvoir se poser
01:06:11cette question-là en fait
01:06:13le 7 octobre
01:06:15et tout ce qui a suivi après
01:06:17on attendait l'avis de Omar Sy
01:06:19ouais, c'est là où tu te rends compte
01:06:21qu'on s'est fucked up
01:06:23c'est-à-dire que c'est une
01:06:25situation compliquée depuis des années
01:06:27très très grave
01:06:29à l'échelle mondiale, c'est mon avis que vous voulez
01:06:31vous voulez que je me mette à commenter ça
01:06:33comme on commente le conflit entre
01:06:35Natacha Saint-Pierre et Inès Reg
01:06:37vous êtes des malades, c'est très très grave
01:06:39et à ce moment-là il y a aussi des gens qui sont morts
01:06:41des familles qui se demandent où sont leurs
01:06:43enfants, etc. Vous voulez que je dise
01:06:45quoi ? Là ce qu'il faut c'est se recueillir
01:06:47il faut prier là
01:06:49il faut prier parce qu'en plus on sait à ce moment-là
01:06:51que ce qui va se passer derrière est très grave
01:06:53la preuve de ce qui allait
01:06:55découler de ça est une catastrophe en fait
01:06:57là on partait dans un truc
01:06:59vraiment dark et à ce moment-là vous voulez
01:07:01que je commente ?
01:07:03Je ne peux pas
01:07:05je n'ai rien de positif à dire là les gars, c'est la guerre
01:07:07moi j'ai envie d'avoir un discours positif
01:07:09je te le dis, je suis un optimiste
01:07:11là je ne peux rien dire
01:07:13je ne peux pas avoir un discours de paix à ce moment-là
01:07:15donc je me tais, je n'ai rien à dire
01:07:17et après quand on somme
01:07:19de parler
01:07:21vous me connaissez mal, vous êtes sûr que si vous faites ça
01:07:23je vais me taire, si c'est ça je vais me taire
01:07:25mais aujourd'hui je te le dis, de toute façon
01:07:27il y a des choses que tu ne peux
01:07:29même pas dire les gars
01:07:31il y a près de 40 000 morts
01:07:33des enfants
01:07:35La pression, comment tu la ressens toi ?
01:07:37Je n'ai pas de pression
01:07:39c'est ça le truc ?
01:07:41c'est que je n'en ai pas, ce n'est pas une pression
01:07:43de me dire, il faut parler, il ne faut pas parler
01:07:45je fais ce que je veux
01:07:47je fais ce que je veux
01:07:49c'est aussi simple que ça en fait
01:07:51vous attendez vous des choses
01:07:53patientez ou pas, ça ne me
01:07:55concerne pas
01:07:57moi je suis droit dans mes bottes
01:07:59et je suis dans ma ligne en fait
01:08:01je me tais si j'ai envie de me taire et je l'ouvre si j'ai envie
01:08:03de l'ouvrir
01:08:05Vous avez parlé d'Omarsi
01:08:07l'émission sera diffusée lundi
01:08:09à 19h45
01:08:11et c'est Mouloud Achour qui interview
01:08:13Omarsi, Maître Robinson Barbier
01:08:15pendant qu'on est retourné en direct
01:08:17sur ces images, ça vous a fait réagir
01:08:19Omarsi ?
01:08:21ça m'a fait réagir parce que je suis toujours estomaqué de l'hypocrisie
01:08:23de ce genre de discours qui consiste
01:08:25à mettre sur un pied d'égalité le 7 octobre
01:08:27et le bombardement des hôpitaux
01:08:29ce qu'il faut rappeler c'est que le bombardement des hôpitaux
01:08:31d'une, il n'est pas interdit
01:08:33par le droit international dès lors que se trouvent
01:08:35des bases militaires opérationnelles
01:08:37dedans, ce qui est le cas
01:08:39et il faut rappeler aussi que l'armée israélienne
01:08:41en permanence prévient à l'avance
01:08:43de ces frappes parce que ce qui lui importe ce n'est pas de tuer
01:08:45les gens, c'est de détruire
01:08:47les centres opérationnels qui se trouvent
01:08:49sous les écoles, sous les hôpitaux
01:08:51et c'est important également de le préciser
01:08:53Omarsi disait d'ailleurs
01:08:55je ne peux pas avoir un discours de paix dans ces moments là
01:08:57c'est une phrase qui m'a carrément interpellé
01:08:59ça veut dire quoi je ne peux pas avoir un discours de paix Mathias Leboeuf ?
01:09:01Je ne sais pas
01:09:03moi je veux juste dire une chose
01:09:05c'est que il n'y a pas
01:09:07de devoir d'expression
01:09:09il n'y a pas d'obligation d'expression
01:09:11et donc s'il n'a pas envie de parler
01:09:13mais qu'on ne l'oblige pas à parler
01:09:15on reproche suffisamment
01:09:17aux artistes de la ramener
01:09:19quand il y a
01:09:21des problèmes, là il ne dit rien
01:09:23qui est une position plutôt de sagesse
01:09:25parce qu'il se dit que peut-être qu'il va dire des conneries
01:09:27ou peut-être qu'effectivement
01:09:29vraiment un discours de paix
01:09:31ça veut dire quoi ?
01:09:33ça veut dire que c'est difficile
01:09:35de tenir à mon avis
01:09:37un discours pacifié
01:09:39et un discours sage
01:09:41sa position qui est une position de réserve
01:09:43effectivement me paraît plutôt sage
01:09:45merci beaucoup
01:09:47merci à tous avec ces images
01:09:49donc Marie Blanchard qui était en direct
01:09:51sur place, qui nous a fait vivre
01:09:53ce qui se passe à Sciences Po, vous allez continuer bien sûr
01:09:55à le vivre en direct sur ces news
01:09:57pour l'instant c'est Anthony Favalli
01:09:59que vous allez retrouver pour la suite de l'actualité
01:10:01on se retrouve lundi en direct à partir de 10h35
01:10:03à lundi et d'ici là, soyez prudents