Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Jeudi 24 octobre 2024, Morandini Live numéro 1524 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, les insultes et les attaques contre les catholiques qui se poursuivent dans les médias dans une indifférence quasi-générale.
00:00:19Ce week-end, un élu écolo proposait, vous vous en souvenez, de mettre une salle de shoot à Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille.
00:00:25Nous en avons longuement parlé lundi. Eh bien cette fois, c'est un ancien de la France insoumise, chroniqueur politique Mathieu Guénolé,
00:00:32qui veut raser le Sacré-Cœur à Paris, insultant au passage le monument.
00:00:38« Par contre, si on rase le Sacré-Cœur pour mettre l'hôtel à la place, là, je suis pour. »
00:00:41« Oh là là, quelle horreur ! »
00:00:43« Le Sacré-Cœur a été construit pour expier, entendez-moi bien, pour expier les péchés des communards de la Commune de Paris. »
00:00:49« Et alors ? »
00:00:49« Et alors, c'est complètement dégueulasse de faire un truc pour les gens. Et alors, les communards, ces révolutionnaires anarchistes,
00:00:54en fait, ils ont été fusillés comme des chiens le long du mur des fusillés et ils ont été déportés en Nouvelle-Calédonie, à l'époque, en tant que bagnards. »
00:01:00« Les Juifs ont été gazés, etc. C'était un grand combat de Victor Hugo. Et cette merde meringuée géante, que je trouve détestable du point de vue architectural,
00:01:08je serais ravi au minimum qu'on en fasse un musée des communards. »
00:01:11« C'est honteux. On n'écrase pas l'histoire en la liant. Il faut l'expliquer, l'histoire. Pour pouvoir raser le truc. »
00:01:19« Si, dans l'éducation, ils font ça. Dans l'éducation, on l'a fait. Je fais ça. »
00:01:22Voilà, on a vraiment l'impression qu'on assiste à une charge contre les églises en France.
00:01:27Plus rien n'est sacré dans notre pays. On va avoir l'occasion d'y revenir dans un instant.
00:01:31Le délégué national du syndicat étudiant uni, Yves-Enne Lecauze, a été insulté et frappé au sein de l'université de Tours.
00:01:37Alors qu'il s'exprimait dans le cadre des élections étudiantes, des militants d'extrême-gauche et des antifas habillés en noir sont venus perturber son discours.
00:01:45Et ils ne se sont pas arrêtés là. À la fin de son intervention, deux militants antifas se sont approchés de lui.
00:01:51Il a reçu deux coups de poing, l'un à la mâchoire et l'autre à la tempe. Il sera en direct avec nous. Voici ce qui s'est passé.
00:01:59« Cassez-vous ! Cassez-vous ! Cassez-vous ! »
00:02:11Voilà, Yves-Enne Lecauze sera en direct avec nous dans cette émission.
00:02:14Hier, plusieurs élus écolos, vous savez, ont affirmé que les députés, voire même des membres du gouvernement,
00:02:19ont consommé de la drogue. Je vous en ai parlé dans Morandini Live.
00:02:22De graves accusations, sans preuve, alors qu'il y a une solution, par exemple, faire passer des tests antidrogues aux députés.
00:02:28Nos confrères d'Europe 1 sont donc allés demander à plusieurs députés ce qu'ils en pensaient.
00:02:33À droite, on est plutôt pour, comme Éric Ciotti. Mais surprise, la gauche, qui dénonce ces pratiques, est contre les tests.
00:02:40Daniel Obono, par exemple, de LFI, refuse qu'on teste ses collègues de l'Assemblée et répond qu'on pourrait plutôt faire passer des tests dans les médias.
00:02:50Chez La France Insoumise, Daniel Obono, elle, refuse ces tests.
00:02:53« Pour quelles raisons ? On pourrait faire des tests antidrogues dans les médias, on pourrait faire des tests antidrogues à l'école.
00:02:59En fait, ce n'est pas la logique du fonctionnement de notre société. »
00:03:02Pour la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, ce problème touche aussi l'entourage des ministres.
00:03:07« Je ne dis pas forcément les ministres, mais les personnes qui travaillent dans les cabinets, etc.
00:03:11Oui, je pense que nous ne sommes pas en dehors de la société.
00:03:14Donc, les problèmes qui existent dans la société se répercutent dans la classe politique. »
00:03:17Et selon nos informations, le médecin de l'Assemblée nationale suivrait même plusieurs députés pour toxicomanie.
00:03:23« Voilà, ça, on va en revenir parce que c'est assez surprenant aussi, le médecin de l'Assemblée nationale qui suivrait plusieurs députés pour toxicomanie.
00:03:30Ça, c'est une vraie info, on va y revenir dans cette émission.
00:03:33Une nouvelle taxe sur le vapotage, c'est encore une idée pour nous prendre de l'argent.
00:03:36L'imagination n'a plus de limite quand il s'agit de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État. Regardez. »
00:03:42En France, plus de 3,5 millions de personnes vapotent, selon Santé publique France.
00:03:47Taxer le vapotage laisse les consommateurs perplexes.
00:03:51« Ce n'est pas forcément une mauvaise idée. Maintenant, je ne sais pas si ça va passer. »
00:03:54« Il est probable que j'essaierai de diminuer ma consommation pour des raisons économiques. »
00:03:58« Personnellement, c'est quelque chose qui m'a aidé à pouvoir arrêter la cigarette.
00:04:01Mais quand je vois que ça augmente et que c'est vraiment bénéfique, je trouve ça dommage. »
00:04:05La cigarette électronique constitue une aide efficace à l'arrêt du tabac, selon beaucoup de tabacologues.
00:04:12Surtaxer le vapotage va donc à l'encontre des exigences sanitaires.
00:04:17« Cette histoire de taxation est le résultat du lobbying des cigarettiers.
00:04:23La surtaxer revient à protéger le tabagisme. »
00:04:27La vapoteuse est devenue en 15 ans un produit de transition pour les fumeurs.
00:04:32« On avait arrivé à la cigarette électronique qui s'est révélée être efficace,
00:04:38non pas par le biais des médecins, mais par le biais des vapoteurs. »
00:04:45On les appelle des tickets restaurants.
00:04:47Et pourtant, ils ne servent pas qu'à payer au restaurant,
00:04:50puisqu'on peut désormais, vous le savez, les utiliser pour payer ses courses au supermarché.
00:04:54Et cela devrait durer.
00:04:55Les restaurateurs sont très en colère contre cette décision qui les défavorise.
00:05:01Les 4 millions de salariés qui bénéficient de titres restaurants pour déjeuner le midi
00:05:06devraient pouvoir continuer à les utiliser dans les supermarchés.
00:05:10En tout cas, pour la secrétaire d'Etat à la Consommation, Laurence Garnier,
00:05:14le gouvernement souhaite son prolongement d'un an
00:05:16afin de soutenir le pouvoir d'achat des Français.
00:05:20« Aujourd'hui, ce que je peux vous dire est que le gouvernement est favorable
00:05:23à prolonger cette dérogation.
00:05:24Nous travaillons à une proposition de loi à ce sujet. »
00:05:27Le gouvernement avait annoncé il y a peu l'extension de l'utilisation des titres restaurants
00:05:32pour acheter en grande surface des produits non directement consommables
00:05:36comme la farine, les pâtes ou encore le riz.
00:05:40Une initiative qui ne plaît pas du tout au monde de la restauration
00:05:44et notamment au président de l'UMI.
00:05:46« Les titres restaurants ont été créés pour les restaurants
00:05:49et leur extension à la grande distribution
00:05:51prive les restaurateurs d'une manne estimée à 576 millions d'euros.
00:05:55C'est un scandale. »
00:05:57La mesure doit désormais être adoptée par le Parlement.
00:06:01« Le procès des viols de Maisons se poursuit avec ce moment d'une rare tension hier
00:06:06quand Gisèle Pellicot s'est retournée vers son ex-mari pour s'adresser à lui
00:06:10se demandant comment il avait pu se comporter ainsi.
00:06:13« Je suis totalement détruite.
00:06:15Je ne sais pas comment je vais me reconstruire et me relever de tout ça. »
00:06:19a-t-elle lancé.
00:06:21Elle ne s'était pas exprimée à la barre depuis mi-septembre.
00:06:24Hier, Gisèle Pellicot a expliqué être totalement détruite et en phase de reconstruction.
00:06:29« Depuis huit semaines, j'ai été blessée.
00:06:31J'ai pris conscience que je n'avais pas à avoir honte.
00:06:33Je n'ai rien à me reprocher.
00:06:35Je veux que mon exemple serve aux autres, que toutes les femmes qui sont victimes de viols
00:06:39se disent « Madame Pellicot l'a fait, on peut le faire ».
00:06:42J'exprime surtout ma volonté et ma détermination pour qu'on change cette société. »
00:06:46Elle s'est également adressée à son ex-mari sans jamais le regarder,
00:06:50expliquant ne pas avoir encore compris comment il avait pu en arriver là.
00:06:55Le président de la Cour n'a pas laissé Dominique Pellicot lui répondre.
00:06:58À la sortie de l'audience, elle a pu compter sur le soutien de son ancien professeur de théâtre
00:07:03entre 2009 et 2010.
00:07:05« Malgré tout ce qu'elle a traversé, elle est incroyable.
00:07:09J'avais déjà beaucoup d'admiration pour elle et j'en ai encore plus aujourd'hui.
00:07:15Elle a beaucoup dans cet atelier.
00:07:18Elle n'est passée qu'un an.
00:07:19Il y a des élèves que j'ai pu avoir six ans et je ne m'en rappellerai pas.
00:07:24Mais elle, un an, elle a marqué de sa belle présence. »
00:07:28Gisèle Pellicot a confié être suivie chaque semaine par une psychiatre,
00:07:31avant d'ajouter ne pas savoir si le reste de sa vie lui suffira pour se relever.
00:07:38C'est une interview exclusive et puissante qu'a accordée à AC News Europe 1
00:07:41le Premier ministre israélien hier face à Laurence Ferrari.
00:07:44Il a évoqué la guerre menée par son pays, mais également ses rapports avec Emmanuel Macron,
00:07:49précisant qu'il avait été extrêmement déçu par les prises de position du président de la République.
00:07:56« J'ai parlé avec le président Macron et j'ai été extrêmement déçu.
00:08:02Il nous a soutenus au début de la guerre, mais petit à petit,
00:08:09j'ai vu qu'il changeait de position et qu'il prenait des positions
00:08:16qui sont contre nos intérêts communs, les intérêts des sociétés libres.
00:08:21Il a mis un embargo sur Israël.
00:08:25L'Iran n'a pas fait un embargo sur le Hezbollah ou sur le Hamas. »
00:08:32Le Premier ministre israélien a également évoqué cette guerre contre le Hamas et le Hezbollah,
00:08:37en la plaçant à un autre niveau, car pour lui, c'est une guerre de civilisation qui est en train de se jouer.
00:08:42Il estime qu'Israël se bat aussi pour nous.
00:08:46« Nous avons atteint les capacités de combat du Hamas.
00:08:51Nous avons eu leur chef, ce chef qui a été à la tête de l'attaque la plus sanglante contre les Israéliens.
00:09:04Je veux que les Français m'écoutent et m'entendent.
00:09:08Nous ne combattons pas seulement notre guerre pour nous, mais nous combattons pour vous aussi. »
00:09:14On aura l'occasion d'en reparler dans cette émission.
00:09:17Pour conclure, un mot des médias avec Elisabeth Borne, qui était invitée hier soir de Sétavou sur France 5.
00:09:23Elle est revenue sur les rumeurs qui ont affirmé qu'elle était homosexuelle.
00:09:27Dans son livre, elle pense que ces rumeurs auraient été lancées par son propre camp.
00:09:32Elle affirme que ces rumeurs sont fausses, mais elle a eu du mal à trouver la bonne façon de les démentir.
00:09:38« Comme une femme Premier ministre, c'est quelque chose d'atypique.
00:09:41On se dit qu'on peut pimenter un peu plus le personnage, elle pourrait en plus être homosexuelle.
00:09:46Et vous rentrez dans une situation absurde où, heureusement, à l'époque actuelle,
00:09:52si j'avais été homosexuelle, j'aurais tout simplement dit que j'étais homosexuelle.
00:09:56Une fois que vous avez essayé de dire une première fois « non, écoutez, je ne suis pas homosexuel, j'ai un compagnon »,
00:10:03et qu'on vous dit « oui, mais tu as bien raison, c'est ton choix de ne pas le dire,
00:10:09mais ça serait tellement chouette que tu fasses ton coming out », là, vous ne savez plus quoi dire.
00:10:14Parce que si vous démentez, on se dit qu'elle s'en défend, mais ça a bien la preuve qu'il y a quelque chose de caché.
00:10:20Et si vous ne dites rien, on dit « voyez bien, elle ne dit rien, donc ça doit être vrai ».
00:10:24Elisabeth Borne, avec un beau noir, hier soir sur CNews.
00:10:27L'étape LFM d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:10:30Yannis Kévin, va-t'en.
00:10:34Hier soir en excès, n'oubliez pas les paroles de Nagui sur France 2.
00:10:37Elle a réussi à conserver la première place, mais sans dépasser les 3 millions.
00:10:41Le 19 mars de France 3 est deuxième et en forme à plus de 2 millions.
00:10:44C'est devant, une nouvelle fois, le feuilleton de TF1.
00:10:47Demain nous appartient, qui est en perte de vitesse depuis plusieurs jours, et seulement à la troisième place.
00:10:52Sur France 5, cet avou est à 1,3 million.
00:10:57À 20h, le nouveau joker du 20h de TF1.
00:10:59Jean-Baptiste Boursier a une nouvelle fois remporté le match face à Julien Arnaud, qui vient d'arriver sur France 2.
00:11:05Le Journal de la Une reste largement leader à 5,3 millions, contre moins de 4 millions pour la 2.
00:11:10La quatrième place est pour TPMP sur C8, dont la deuxième partie est à 1,5 million, alors que le Quotidien est en vacances.
00:11:19À 21h, Cyril Hanouna, encore une fois, était puissant hier soir sur C8.
00:11:23Touche par mon poste est à 2,2 millions, confirmant la place du talk show comme une référence.
00:11:28En raison des vacances au scolaire de Quotidien sur TMC, c'est cet avou de la suite sur France 5 qui arrive deuxième face à Cyril Hanouna, avec 1,4 million de téléspectateurs.
00:11:37En prime hier, France 2 est arrivé en tête à tout juste 3 millions, avec la série Insoupçon.
00:11:42Mais la chaîne est suivie de près par M6, qui lançait la saison 19 de la France un incroyable talent.
00:11:47Le programme a rassemblé 2,9 millions de personnes.
00:11:50C'est un peu moins bien que le lancement de la saison précédente, qui avait fait 3,4 millions en 2023, mais cela reste un beau score pour la 6.
00:11:57Sur TF1, la série Night Sleeper peine à trouver son public à seulement 2,2 millions.
00:12:01Sur France 3, c'est une audience timide pour des trains pas comme les autres, qui n'ont embarqué qu'1,6 million de téléspectateurs à bord de ces wagons.
00:12:09Mister Audience vous dit à demain.
00:12:31L'ex-policier porte-parole de l'Association des policiers nationaux est indépendant.
00:12:35Je voulais qu'on commence avec cette déclaration qui commence à faire du bruit, cette déclaration d'un ex-LFI.
00:12:40Vous allez voir les unes des journaux qui ont été faites sur cette déclaration, puisque ce garçon souhaite raser le sacré cœur.
00:12:48Rien que ça, il s'appelle Mathieu Guénolé et vous voyez les différents articles qui ont été faits sur ce sujet.
00:12:56Il veut raser le sacré cœur, il provoque un scandale parce qu'il estime finalement que ça n'a pas sa place.
00:13:01Je vous propose de l'écouter, c'était chez nos confrères. Ne touche pas à mon poste.
00:13:05Par contre, si on rase le sacré cœur pour mettre l'hôtel à la place, là je suis pour.
00:13:08Oh là là, quelle horreur !
00:13:10Ce sacré cœur a été construit pour expier, entendez-moi bien, pour expier les péchés des communards de la commune de Paris.
00:13:16Et alors ?
00:13:17C'est complètement dégueulasse de faire un truc pour les gens.
00:13:19Et alors les communards, ces révolutionnaires anarchistes en fait, ils ont été fusillés comme des chiens le long du mur des fusillés.
00:13:24Et ils ont été déportés en Nouvelle-Calédonie à l'époque en tant que bagnards.
00:13:28Les juifs ont été gazés.
00:13:30Si c'était un grand combat de Victor Hugo et cette merde meringuée géante que je trouve détestable du point de vue architectural,
00:13:35je serais ravi au minimum qu'on en fasse un musée des communards.
00:13:38On n'écrase pas l'histoire en la liant. Il faut l'expliquer l'histoire.
00:13:44On peut parfaitement.
00:13:46Si dans l'éducation nationale, je fais ça.
00:13:49Voilà, on est avec Xavier Le Normand qui est chef de service en charge des éditions internationales chez La Croix.
00:13:55Bonjour, merci beaucoup d'être en direct.
00:13:58Comment vous réagissez quand vous entendez ça ?
00:14:01Est-ce que c'est un non-sens historique ce qu'il dit ?
00:14:04Alors, est-ce que c'est un non-sens ?
00:14:06C'est le travail des historiens d'y répondre.
00:14:08Je pense qu'il y a beaucoup de raccourcis dans ce qu'il dit.
00:14:10Il y a aussi une prise de position architecturale qu'effectivement Montmartre peut poser question.
00:14:16Mais de fait, oui et non.
00:14:18Le Sacré-Cœur n'a pas forcément été directement construit pour expier le vieux des communards.
00:14:22C'est plutôt pour demander pardon à la situation dans laquelle la France se trouve depuis 1870
00:14:29et la défaite de Napoléon III à Sedan.
00:14:32Et ça a été demandé avant la Commune de Paris.
00:14:34Donc c'est expier le vœu des communards, c'est un peu rapide et pas tout à fait historiquement exact.
00:14:39Mais vous avez le sentiment qu'aujourd'hui, il y a une forme de haine au fond contre tout ce qui est religieux.
00:14:44On parlait de la Bonne Mère où on voulait installer une salle de shoot.
00:14:50On a le sentiment aujourd'hui que tout ce qui est religieux aujourd'hui, il faut le casser.
00:14:54Ou en tout cas, il faut l'utiliser pour d'autres fonctions.
00:14:56Bon, heureusement, la toile de 1905 est quand même assez claire là-dessus.
00:15:01Les bâtiments religieux sont affectés au culte.
00:15:03On ne peut pas en faire n'importe quoi.
00:15:05Et on peut avoir des idées, il peut y en avoir des bonnes, il peut y en avoir des moins bonnes.
00:15:08Je ne suis pas sûr qu'une salle de shoot à la Bonne Mère soit la meilleure idée.
00:15:11Je ne suis pas sûr que faire un musée des communards à la place du Sacré-Cœur soit la meilleure idée non plus.
00:15:15Mais c'est vrai que c'est assez nouveau quand même cette approche de ces monuments.
00:15:19Parce que dire « raser le Sacré-Cœur », par exemple, c'est quelque chose qu'on n'aurait jamais même imaginé il y a quelques années encore.
00:15:24Il y a une forme de mentalité qui est en train de s'infuser chez certains,
00:15:27en particulier à gauche, on va dire les choses,
00:15:29contre tout ce qui est religieux, en particulier tout ce qui est catholique.
00:15:33Surtout, ça montre une méconnaissance de l'histoire.
00:15:36Dire que le Sacré-Cœur a été construit pour expier les péchés des communards, c'est faux.
00:15:40C'est pas tout à fait exact et c'est pas la seule vérité.
00:15:45Donc c'est un peu dommage pour la gauche, qui normalement connaît bien l'histoire, de faire ces raccourcis.
00:15:50Merci, Xavier Lenormand, chef de service chez La Croix.
00:15:53Merci d'avoir été en direct avec nous, Jean-Pierre Colonnaud.
00:15:55Vous connaissez bien aussi cette partie de l'histoire, je crois.
00:15:57Oui, parce que comme je vous le disais, j'ai écrit une pièce sur l'histoire d'un communard, donc je connais bien le sujet.
00:16:02Effectivement, il a tout à fait raison, l'idée de construire un lieu de culte à cet endroit-là
00:16:07était faite pour expier les erreurs du gouvernement qui a amené la défaite de 1870.
00:16:14Mais c'est aussi un haut lieu de pèlerinage, et déjà cultuel, avant cette période-là, ça a toujours été un endroit très symbolique.
00:16:20Ça a les doublements aussi, parce que sur la colline de Montmartre, c'est là qu'étaient entreposés les canons dédiés à la défense de Paris pendant le siège.
00:16:29Et tout part le 18 mars de l'arrivée de ce régiment de Versailles, commandé par Thiers pour enlever ces canons.
00:16:36Et c'est de là que ça parle, le peuple de Paris s'oppose à ça, le général Lecomte veut faire fusiller les Parisiens, on le fusille lui.
00:16:43Et donc il y a toute une démarche très symbolique, et l'opposition du religieux et des communards va atteindre son point d'orgue
00:16:49avec l'exécution totalement maladroite de Mgr Darbois, qui était archevêque de Paris, pendant la semaine sanglante.
00:16:54Et on a attribué ça à la commune, ce qui est un peu faux, puisque ce n'est pas sur un ordre de la commune, du gouvernement communard,
00:17:00que cet archevêque est exécuté, mais c'est le fruit d'un mouvement populaire, d'un mouvement de rage pendant cette semaine sanglante.
00:17:07Donc le Sacré-Cœur focalise les ressentiments des uns et des autres, des révolutionnaires contre ce qui, eux, assimile à la victoire du conservatisme,
00:17:19et des conservateurs contre les révolutionnaires anarchos, pas communistes, ça n'existait pas encore, de cette période.
00:17:27– Mais quand en 2024, on est quelqu'un qui vient et qui dit très sérieusement, il faut raser le Sacré-Cœur,
00:17:34c'est quand même dingue, parce que déjà, hormis l'aspect religieux, hormis l'histoire, c'est quand même un des signes de la France.
00:17:41– Ce n'est pas la première fois.
00:17:42– Oui, mais c'est presque pire.
00:17:44– Vous savez qu'Apatie veut raser aussi Versailles, il y a une forme d'extrême-gauche et de wokisme, et puis voilà.
00:17:50– Non mais je pense qu'il y a une idéologie derrière, ce n'est pas juste de parler de soi, Laurent Jacobelli.
00:17:54– Bien sûr qu'il y a une idéologie, M. Guénolé était à la France Insoumise, et on a aujourd'hui ce fascisme rouge,
00:17:59qui dit que tout ce qui ne pense pas comme nous, tout ce qui ne vote pas, tout ce qui n'a pas les mêmes convictions que nous,
00:18:05doit être détruit, c'est vrai des idées, c'est vrai des monuments, et moi j'ai très peur que ce soit demain le cas des individus,
00:18:11ces gens me font peur, pourquoi raser le Sacré-Cœur ?
00:18:15Il peut critiquer, dire qu'architecturalement c'est moche, que c'est un symbole historique qu'il n'aime pas,
00:18:19ça c'est un débat public, mais détruire, c'est la cancel culture, c'est cette culture venue des États-Unis,
00:18:24tout ce qui ne correspond pas à notre vision du monde ou de l'histoire, doit être détruit, et bien c'est très grave,
00:18:29c'est très grave, et moi je pose une seule question, si sur le même plateau quelqu'un avait proposé de détruire la grande mosquée de Paris,
00:18:36qu'est-ce qu'on ferait aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'on dirait ?
00:18:38Et bien, je pense que toutes les religions doivent être préservées,
00:18:41aujourd'hui la christianophobie est numéro 1 en France malheureusement des attaques des religions,
00:18:46et très largement, c'est devenu à la mode, comme si critiquer ce que l'on est, notre histoire qui est…
00:18:53– Et vouloir raser notre histoire en plus, c'est vraiment…
00:18:56– Pour créer un homme nouveau, qui serait donc étroit d'esprit, qui serait bien sûr mélenchoniste ou LFI,
00:19:03et puis qui nierait tous les autres, c'est très grave, on doit être fier de notre histoire,
00:19:06on doit l'assumer avec ce qu'elle a de bon, avec ce qu'elle a de mauvais,
00:19:09on doit l'expliquer, fier de notre patrimoine, et au contraire, on doit le défendre pied à pied,
00:19:13parce que dans le monde entier, quand on pense à la France, on pense à la tour Eiffel,
00:19:17on pense au musée du Louvre et on pense aussi au Sacré-Cœur, donc c'est un symbole de notre pays,
00:19:21et c'est peut-être d'ailleurs ça qui le dérange de M. Guénolé, c'est que ça soit tellement français.
00:19:24– Christine Kelly, comment vous réagissez quand vous entendez des propos comme ceux-là ?
00:19:27Parce que franchement, c'est assez surréaliste d'entendre ça.
00:19:29– Assez surréaliste, déjà je me dis que Thomas Guénolé va certainement finir député, parce que…
00:19:34– Député LFI, hein !
00:19:35– Non mais c'est intéressant, parce que Louis Boyard était à sa place,
00:19:39Raquel Garrido était à sa place, il y a quelques temps, il faut quand même le rappeler,
00:19:44puisqu'on dit souvent que cette émission, et cette chaîne qui a été supprimée sur ordre,
00:19:49est plutôt sur la droite nationale.
00:19:52– Oui, il ne donne qu'un seul regard, alors qu'on voit bien qu'il y a des regards très différents.
00:19:56– Voilà, rappelons qu'il est quand même dans la droite ligne de Raquel Garrido et de Louis Boyard.
00:20:00– C'est qu'il s'est viré quand même de LFI, il avait quitté.
00:20:02– Oui, oui, c'est un ex-LFI, mais il peut retourner, en tout cas, regardons ce qu'on parle.
00:20:07Deuxièmement, d'où vient la haine ?
00:20:09Tout le temps on dit, ah oui, la haine, ah oui, vous êtes porteur de haine, etc.
00:20:13D'où vient la haine ? C'est haineux, ces propos sont haineux.
00:20:17La déconstruction plus que la construction,
00:20:19combien d'hommes ont sacrifié leur vie, leur temps pour construire le Sacré-Cœur ?
00:20:24Troisième point, justement, la méconnaissance de l'Histoire, voire le révisionnisme de l'Histoire,
00:20:30est affiché avec une telle assurance, ce révisionnisme de l'Histoire.
00:20:34– Cette récupération.
00:20:35– Cette récupération, c'est vraiment scandaleux.
00:20:39Et regardez la beauté, regardez la beauté de ce bâtiment.
00:20:42– On voit les images, là c'est magnifique.
00:20:44– Comment peut-on avoir de la haine contre un bâtiment,
00:20:47quel que soit ce qu'il représente, Montmartre, Mont des Martyrs,
00:20:50quel que soit ce que ça représente,
00:20:51comment est-ce qu'on perdra la haine contre le beau, contre la France,
00:20:55contre le patrimoine religieux, même s'il n'est pas religieux,
00:20:58même s'il représente le catholicisme, il représente quand même la France.
00:21:03Première destination touristique mondiale,
00:21:05et c'est le deuxième bâtiment le plus visité à Paris.
00:21:08Ces propos sont scandaleux, c'est pour provoquer évidemment,
00:21:11mais il en reste toujours quelqu'un.
00:21:13– Et dernière chose, Dionysos, en 1974, avait aussi appelé à raser Montmartre.
00:21:19– Mais vous allez voir, je vais vous montrer un autre extrait,
00:21:21vous allez voir qu'en fait il a la haine contre les cathos,
00:21:23c'est ça la réalité.
00:21:24Hier soir, à un moment donné, il a fini par le dire,
00:21:27il a fini par dire qu'il détestait les cathos.
00:21:29Vous imaginez quelqu'un qui viendrait sur un plateau dire
00:21:31« je déteste les musulmans, je déteste les juifs »,
00:21:33ça tomberait sous la loi d'ailleurs, sous le coup de la loi en plus.
00:21:36Mais là, librement, il vient nous dire « je déteste les cathos ».
00:21:39– Ça tombe sur nous aussi ça.
00:21:41– Oui bien sûr, mais plus le monde.
00:21:42Vous traitez Mère Thérésa de conne,
00:21:43vous aimez effectivement insulter les catholiques,
00:21:45en bon gauchiste que vous êtes, vous aimez à cracher sur l'Église,
00:21:49c'est ça que vous faites, et tous les catholiques de France.
00:21:51– Je déteste l'Église pour le fait d'avoir couvert les pédophiles,
00:21:54c'est la méthode fondamentale pour laquelle je déteste l'Église catholique.
00:21:58– Vous mélangez avec la couverte des pédophiles, c'est dégueulasse.
00:22:01– Dans un instant les chéris, lui il dit n'importe quoi.
00:22:03– N'importe quoi, il dit n'importe quoi.
00:22:04– Le mélange sacré-coeur a bien été construit.
00:22:06– Il mélange tout comme revanche aux communards,
00:22:09c'est Hubert de Fleury qui l'explique, on va nous poser la première pierre.
00:22:12– Alexis Izar, des ex-députés ensemble, on sent la haine,
00:22:16en fait il y a une haine contre les cathos.
00:22:18– Il est tellement excessif que je le trouve insignifiant,
00:22:20moi j'ai du mal à être convaincu par ce qu'il peut dire,
00:22:23et même à être outré par ce qu'il peut dire, je le trouve insignifiant.
00:22:26Je pense que ça met quand même le doigt sur quelque chose,
00:22:29et ça permet d'avoir un débat,
00:22:30c'est sur l'état de notre patrimoine culturel et cultuel en France.
00:22:35– Rachida Dathia a fait une proposition que je trouve intéressante,
00:22:37c'est de faire payer l'entrée de Notre-Dame de Paris,
00:22:40on va en parler, ça permettrait de dégager quand même
00:22:43quelques 70 millions d'euros par an pour rénover notre patrimoine,
00:22:47nos églises en France qu'on a grandement besoin partout sur le territoire,
00:22:49on a des églises qui se détériorent d'année en année,
00:22:52on a besoin d'investissement dedans, c'est là-dessus qu'il faut aller.
00:22:56Les touristes adorent visiter nos églises,
00:22:58les Français adorent avoir leurs églises dans leur village,
00:23:01je pense qu'il faut s'intéresser à ça.
00:23:02– Les propos du chroniqueur Guénolé, très sincèrement,
00:23:05il s'est d'abord fait virer de la France Insoumise,
00:23:06aujourd'hui il vient cracher sa haine sur les plateaux télé,
00:23:09ce n'est pas intéressant.
00:23:10– Oui mais ça rend… voilà, c'est ça, exactement, je suis d'accord.
00:23:12– Le problème c'est qu'on n'a pas juste un hurluberlu qui a pété un plomb,
00:23:15là clairement on est plus dans la psychiatrique que dans l'idéologie,
00:23:18mais le problème c'est qu'il représente un courant de pensée
00:23:21de cette extrême gauche qui pense qu'effectivement
00:23:24la foi chrétienne est honteuse,
00:23:25que l'histoire chrétienne de notre pays,
00:23:27qu'il faut assumer quelle que soit sa religion,
00:23:29elle est honteuse et qu'ils veulent combattre cette religion
00:23:32alors qu'ils expliquent à longueur de plateaux
00:23:35que les français sont islamophobes
00:23:37et que eux-mêmes ont aussi parfois la haine des juifs.
00:23:42Donc ça commence à devenir un peu dangereux ce climat
00:23:45où selon sa religion on est du bon ou du mauvais côté,
00:23:48si on est islamiste on est acceptable
00:23:50et si on est un religieux modéré on n'est plus acceptable.
00:23:53Moi ces gens me font peur,
00:23:54ces gens me font peur parce qu'ils sont tellement dans l'excès
00:23:56que si demain ils ont le pouvoir,
00:23:58je pense qu'ils ne se contronteront pas de parole
00:24:00contre tous ceux qu'ils ont désigné comme ennemis,
00:24:02c'est-à-dire tous ceux qui ne leur ressemblent pas.
00:24:03Jean-Pierre Colombierre ?
00:24:03Je confirme totalement le fait qu'il n'est pas du tout isolé,
00:24:06il y a des associations qui se disent héritières de cette période-là
00:24:10leur revendiquent mais depuis longtemps,
00:24:12de la même façon qu'il y a certains courants francs-maçons
00:24:14qui le revendiquent aussi,
00:24:15c'est cette idée qu'il faut revoir,
00:24:17l'histoire d'ailleurs au niveau de la Commune y aurait beaucoup à dire
00:24:20parce que ni les uns ni les autres n'ont, je dirais,
00:24:23le monopole sur ce qui s'est passé pendant cette période,
00:24:26par exemple des francs-maçons, il y avait des deux côtés,
00:24:27du côté des Versaillais, du côté des communards,
00:24:31donc personne ne détient la vérité, surtout pas ce monsieur,
00:24:33mais qui a un raisonnement qui est vraiment au ras des paquets.
00:24:36Moi ce qui m'énerve aussi dans tout ça,
00:24:38c'est que systématiquement on voit que personne ne porte plainte,
00:24:41personne, on s'indigne et après qui porte plainte ?
00:24:43Qui va plus loin ?
00:24:44Il y aurait eu un quart de seconde mot justement pour une autre religion
00:24:49qu'il y aurait eu une plainte, il y aurait eu une saisine à l'ARCOM,
00:24:51il y a eu une saisine peut-être là-dessus sur ces propos,
00:24:54est-ce qu'il y a une saisine justement à propos de la christianophobie ?
00:24:58Je n'en ai pas entendu parler, c'est systématiquement la même chose,
00:25:01on s'indigne, tout simplement personne ne va plus loin pour porter plainte
00:25:07et pour faire cesser tout ça, donc là on déroule le tapis rouge.
00:25:11– Oui parce que dans l'idée, dans cette même idée,
00:25:13il pourrait demander aussi de raser Notre-Dame de Paris,
00:25:15puisqu'il déteste tout ce qui est chrétien, jacobinique.
00:25:18– Ce qui est intéressant, et je rejoins Laurent Jacobinique,
00:25:22il disait en fait que c'est quelque chose d'un peu plus profond,
00:25:23c'est-à-dire que quand même, il y a eu la bonne mère
00:25:25où on a proposé de faire une salle de shoot en début de semaine,
00:25:28on va y revenir dans un instant, là il y a le sacré cœur qu'il faut raser,
00:25:33donc c'est un mouvement qui est en train d'infuser quand même
00:25:35chez certains dans la société française, et on va en parler dans un instant
00:25:38puisqu'on sera avec un prêtre du diocèse de Paris également en direct.
00:25:42Tout de suite, le CNews Info, il est signé Audrey Pernod.
00:25:50– Emmanuel Macron a répondu à Benjamin Netanyahou
00:25:53ce matin, on parle beaucoup ces derniers jours de guerre de civilisation
00:25:56ou de civilisation qu'il faut défendre, je ne suis pas sûre
00:25:59qu'on défende une civilisation en sement soi-même la barbarie.
00:26:03Hier, le Premier ministre israélien s'était dit extrêmement déçu
00:26:07par Emmanuel Macron.
00:26:10Faudra-t-il payer pour entrer dans Notre-Dame ?
00:26:12C'est en tout cas le projet de Rachida Dati,
00:26:14la ministre veut mettre en place un tarif symbolique
00:26:16pour toutes les visites touristiques et consacrer cet argent
00:26:19à un grand plan de sauvegarde avec 5 euros par visiteur,
00:26:22cela rapporterait 75 millions d'euros par an.
00:26:26Enfin, elle était magnifique, historique mais aussi très chère.
00:26:30La cérémonie d'ouverture des J.I.O. aurait coûté 100 millions d'euros.
00:26:34Cette somme figure dans un rapport en annexe du projet de loi de finances 2025.
00:26:38En comparaison, la cérémonie d'ouverture des Jeux de Londres
00:26:41n'avait coûté que 30 millions d'euros.
00:26:45– On rentre en 3 sur CNews, merci d'être en direct avec nous,
00:26:47on continue à parler de cette désacralisation en marche
00:26:50que souhaitent certains, en tout cas le sacré cœur
00:26:53que Thomas Guénolé veut raser et puis à Marseille,
00:26:55il y avait le porte-parole d'Europe Écologie Les Verts
00:26:57qui lui voulait ouvrir une salle de shoot dans Notre-Dame de la Gare,
00:27:00donc on est exactement dans la même ligne,
00:27:02cette ligne qui est en train de s'imposer chez certains.
00:27:04Récoutez ce que disait Hassan Abou sur CNews.
00:27:07– Moi je soutiens toutes les initiatives qui consistent à prendre en charge
00:27:12les personnes toxicomanes dans la ville, au moins ça c'est clair,
00:27:15et donc si les parvoisiens et les responsables de la pétition
00:27:19ont discuté pour pouvoir y installer une salle dans l'enceinte de la basilique,
00:27:26je le dis sans ambiguïté, je soutiendrai cette initiative
00:27:30et je ne suis absolument pas contre.
00:27:32Moi je vous explique que je ne m'arrête pas à la basilique Notre-Dame
00:27:36et que s'ils se sont mis d'accord et s'il y a des discussions
00:27:40pour que ça ait lieu là-bas, je soutiendrai ce projet-là.
00:27:44En revanche, je le dis, ce qui dépasse à mon avis
00:27:48le lieu où cette salle serait dans la ville,
00:27:51c'est l'urgence de prendre en charge les personnes en détresse,
00:27:55toxicomanes à qui il faut donner un lieu,
00:27:57parce qu'aller s'injecter des produits dans n'importe quel endroit de la ville
00:28:02ce n'est pas souhaitable, que ce soit à côté des écoles,
00:28:04que ce soit dans les parkings, que ce soit dans l'arrière Vieux-Port,
00:28:08on a besoin de leur donner un lieu dans la ville.
00:28:10Donc toutes les initiatives qui considèrent prendre une décision comme celle-ci,
00:28:14je suis effectivement pour, et les écologistes sont pour.
00:28:18Et Michel Rubirola a porté ce dossier à bout de bras
00:28:22et l'État dans cette affaire nous a lâchés.
00:28:24Donc je le dis, si les paroissiens et les membres de cette pétition
00:28:28se sont mis d'accord avec les paroissiens pour accueillir à Notre-Dame de la Garde
00:28:33la salle de shoot, je suis pour.
00:28:34– Alors on est en direct avec le père Simon de Viollet,
00:28:37bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:28:40Vous avez vu sur le Sacré-Cœur, cette volonté de raser le Sacré-Cœur
00:28:42sur Notre-Dame de la Garde, cette volonté d'en faire une salle de shoot,
00:28:48est-ce que vous avez le sentiment qu'aujourd'hui
00:28:49il y a une forme de désacralisation en cours de ces lieux
00:28:52qui sont des lieux de la France, des lieux qui ont marqué l'histoire
00:28:55et des lieux que la plupart des Français aiment ?
00:29:00– Les sujets, je pense qu'il faut savoir faire un peu la part des choses
00:29:03quand même aussi entre tout ce qui concerne la provocation et l'ignorance.
00:29:06Le vrai problème qu'il y a derrière, bien sûr qu'il y a une forme
00:29:09de désacralisation un peu ambiante, surtout parce qu'en fait
00:29:13il y a une désaffection, les gens ne se rendent plus dans ces lieux
00:29:15autant qu'avant, ou ils ne s'y rendent même plus tellement pour visiter,
00:29:18ça on le constate aussi de temps en temps.
00:29:20J'espère que la réouverture de Notre-Dame va permettre justement
00:29:22un engouement un peu particulier à ce sujet,
00:29:25mais il y a d'un côté une forme de provocation un peu politique
00:29:30ou un peu médiatique et d'un autre côté il y a surtout une grande ignorance.
00:29:34Bien sûr, typiquement pour reprendre l'exemple de Marseille,
00:29:37qu'on fait plein de choses pour les personnes précaires
00:29:39et particulièrement les personnes qui ont des problèmes d'addiction aux drogues,
00:29:42mais c'est une évidence que personne ne peut imaginer
00:29:45avec les femmes, les enfants, les personnes âgées,
00:29:46qu'on puisse accueillir dans ce lieu des personnes pour faire ce service-là,
00:29:50enfin je veux dire, c'est totalement absurde.
00:29:52Donc je pense que les gens ne sont pas forcément de mauvaise volonté immédiate,
00:29:57il faut leur donner un peu cette petite avance,
00:29:59mais il faut aussi les aider à comprendre que dans certains cas,
00:30:04c'est juste pas possible parce qu'il y a un côté sacré dans tous ces lieux,
00:30:06qu'il faut respecter ce côté-là.
00:30:08Mais mon père, malgré tout, est-ce que vous avez,
00:30:10enfin moi je le dis souvent sur cette antenne parce que c'est mon sentiment,
00:30:12mais est-ce que vous n'avez pas le sentiment qu'à force de tout comprendre,
00:30:15on laisse tout faire ?
00:30:16Vous voyez ce que je veux dire ?
00:30:17Je veux dire à force d'être aussi bon, mais en même temps vous êtes prêtre,
00:30:21donc c'est normal, mais est-ce qu'à force d'être aussi bon,
00:30:23on ne finit pas par abuser de tout ?
00:30:26C'est-à-dire qu'il faut être bon a priori dans le sens où il faut quand même
00:30:31donner une chance à la personne pour voir un peu exactement,
00:30:33parfois, très souvent, ce qu'on a à faire,
00:30:35des gens qui n'ont absolument aucune connaissance du christianisme,
00:30:38qui sont très très loin du milieu ecclésial,
00:30:40qui ne connaissent même pas tellement le côté patrimonial.
00:30:43Donc il faut laisser une petite chance aux gens,
00:30:45ça c'est quand même quelque chose qu'on doit faire quand on est chrétien en tout cas.
00:30:48Après, c'est sûr qu'il faut rester lucide,
00:30:50et il ne faut pas se faire non plus totalement mépriser.
00:30:54Quand il y a de la provocation typiquement,
00:30:56alors je ne sais pas si c'est concret cet appel à raser le sacré cœur,
00:30:59mais en tout cas, si vraiment ce genre de choses est dite,
00:31:01il faut répondre quand même avec fermeté et dire qu'au-delà de l'aspect patrimonial,
00:31:06il y a quand même des personnes vivantes qui font vivre ces lieux,
00:31:09qui y sont, et il faut respecter ces personnes avant tout quand même.
00:31:12– Mais vous la sentez cette désacralisation qui est en marche,
00:31:16malgré tout cette volonté de se dire qu'il n'y a plus vraiment de Dieu sacré,
00:31:19qu'au fond tout se vaut, c'est-à-dire que le sacré cœur,
00:31:23c'est comme une vieille maison finalement qu'on pourrait raser si on a envie,
00:31:27parce que c'est un peu ça qu'il y a derrière,
00:31:28c'est-à-dire que le côté sacré n'est même plus respecté.
00:31:33– Je pense surtout que c'est une espèce de déconnexion
00:31:35entre les personnes qui nous représentent parfois,
00:31:38et les réalités que moi je constate sur le terrain.
00:31:41Les gens qu'on voit sur les plateaux ou qui sont à l'Assemblée nationale,
00:31:44pas tous bien sûr, mais parfois on a l'impression
00:31:48qu'ils sont un peu sur une autre planète,
00:31:49parce que mon quotidien à moi,
00:31:51c'est plutôt de croiser des personnes assez jeunes, entre 18 et 25 ans,
00:31:55qui, ces personnes-là, sont au contraire très attirées par le sacré.
00:31:59Pour eux c'est un sujet, et ce sujet en fait ils en parlent entre eux,
00:32:02ils en parlent avec leurs amis, ils amènent des gens à l'aumônerie,
00:32:05ce que moi je n'aurais jamais fait à mon époque il y a encore 20 ans,
00:32:08donc il y a quand même des changements qui sont en cours,
00:32:10et je pense que nos représentants doivent tenir compte de tout ça,
00:32:15et comprendre qu'il y a une réalité spirituelle en France,
00:32:17qu'on ne peut pas la mépriser, mais qu'on ne peut pas l'ignorer non plus,
00:32:20qu'elle n'est pas dangereuse pour la France ou pour les hommes politiques,
00:32:24mais qu'il faut quand même savoir bien faire les choses et être…
00:32:30– Alors, dernière question, si la liaison fonctionne mon père,
00:32:33je voudrais savoir, est-ce que vous n'avez pas le sentiment
00:32:34qu'on se permet quand même de dire des choses sur la religion catholique,
00:32:37qu'on ne se permettrait pas de dire sur d'autres religions,
00:32:40et d'après vous pourquoi ?
00:32:41Est-ce que ce n'est pas justement parce qu'il y a ce que j'ai dénoncé un peu tout à l'heure,
00:32:46en disant ce côté un peu trop bon de la religion catholique,
00:32:49voilà, un dixième de ce qui est dit souvent sur la religion catholique
00:32:53dit sur une autre religion, ça crée des scandales,
00:32:55ça crée des menaces, ça crée de la violence,
00:32:57on vous entend ce matin, et avec beaucoup de respect,
00:33:01on vous entend dire, il faut leur expliquer, il faut leur dire,
00:33:05voilà, il y a un travail d'éducation à faire.
00:33:09– Oui, en fait, je ne suis pas en train de dire évidemment
00:33:11qu'il faut aussi se laisser marcher dessus totalement,
00:33:14c'est une évidence, bien entendu qu'il faut être un peu dans l'accueil,
00:33:17mais bien entendu qu'il faut être aussi dans la lucidité
00:33:20et la fermeté relative quand même avec les personnes,
00:33:22je veux dire, c'est une évidence que quand on est chrétien,
00:33:24on doit faire des efforts à ce niveau-là,
00:33:26mais par exemple, je pense qu'il y a un côté culturel aussi,
00:33:29quand on est en famille, on va avoir plus facilement tendance
00:33:32à critiquer le cousin, la cousine, que critiquer des gens qu'on ne connaît pas
00:33:35ou qui sont totalement extérieurs à notre cercle.
00:33:38Eh bien, il y a un rapport familial quand même avec le christianisme en France,
00:33:42pas seulement parce que l'écrasante majorité des lieux de culte en France
00:33:45sont catholiques, chrétiens catholiques,
00:33:48mais aussi parce qu'il reste encore un petit substrat comme ça,
00:33:51il reste quand même une espèce de tissu qui fait que de loin,
00:33:54il y a quelques échos chez les hommes politiques,
00:33:56chez les journalistes, ah oui, tiens, ça me rappelle quelque chose, etc.
00:33:59Et donc, quand on connaît très peu le christianisme,
00:34:01mais juste un tout petit peu culturellement,
00:34:03très souvent, on va se permettre des choses
00:34:05qu'on n'oserait jamais faire avec les autres
00:34:06parce qu'ils nous semblent très loin, très étrangers.
00:34:09Donc, les chrétiens doivent s'habituer un peu à ça,
00:34:12en fait, ils sont déjà habitués,
00:34:13et en même temps, vous avez raison,
00:34:15il faut quand même rappeler aux gens qu'on est des personnes humaines
00:34:18et on a besoin aussi quand même de recevoir un respect
00:34:22qui est normalement, qui doit être le même pour tout le monde,
00:34:24pour les chrétiens, pour les musulmans, pour les juifs,
00:34:27pour les personnes qui ne croient pas, etc.
00:34:29On aimerait simplement être au même niveau que les autres
00:34:32et je pense que c'est ce qu'on essaie de faire le plus souvent possible
00:34:36quand on est en contact avec les responsables politiques,
00:34:38avec les médias, etc.
00:34:40– Reste avec nous, mon père, parce que ça fait énorme
00:34:41à réagir en plateau ce que vous dites depuis tout à l'heure,
00:34:43Laurent Jacobelli.
00:34:44– Oui, bonjour mon père, j'ai entendu ce que vous dites
00:34:47et je comprends effectivement votre sens du pardon,
00:34:51en revanche, je vous ai entendu dire, il faut que les chrétiens s'habituent,
00:34:55et bien moi, je dis l'inverse.
00:34:56Je tiens à tous les français qui ont la foi catholique
00:34:58ou tous ceux qui les apprécient et qui respectent notre histoire,
00:35:01ne vous habituez pas à ce qu'on force les mairies
00:35:05à enlever les crèches du hall,
00:35:06ne vous habituez pas à ce qu'on renomme un certain nombre de rues
00:35:10pour enlever le mot saint ou le mot sainte,
00:35:12ne vous habituez pas à ce qu'on saccage des églises en France,
00:35:16ne vous habituez pas aux insultes contre les catholiques,
00:35:19ne vous habituez pas.
00:35:20Soyez fiers de votre religion, comme de toutes les religions
00:35:23pour tous ceux qui les pratiquent,
00:35:24mais soyez fiers aussi de notre histoire.
00:35:26Notre histoire, elle est liée au catholicisme,
00:35:29et c'est comme ça.
00:35:30Et tous ceux qui sont en France et qui le nient
00:35:32doivent être mis face à leur contradiction.
00:35:35Et donc mon père, c'est un point de divergence
00:35:37que j'aurai avec vous, si vous me le permettez,
00:35:40et avec beaucoup de respect,
00:35:41c'est que si on se laisse attaquer,
00:35:43et bien au final, on perd.
00:35:45Or, il y a aujourd'hui une attaque en règle
00:35:47contre nos valeurs et contre notre histoire.
00:35:49Ce n'est pas simplement quelques individus isolés.
00:35:52Je me permets de tirer cette sonnette d'alarme
00:35:54et de vous contredire par rapport à tous ceux qui ont la foi,
00:35:57parce qu'ils doivent être fiers de ça.
00:36:00– Allez-y mon père.
00:36:00– Parce que quand je dis, il faut s'habituer,
00:36:04attention, je ne suis pas en train de dire
00:36:05qu'il faut tolérer le mal ou le mépris
00:36:06ou le manque de respect qui est fait aux chrétiens.
00:36:08C'est évidemment intolérable, je le précise immédiatement.
00:36:11Je parle d'un point de vue religieux,
00:36:12parce qu'étant prêtre,
00:36:13moi j'ai aussi en tête la parole du Christ
00:36:15quand il dit « on m'a persécuté, on vous persécutera vous aussi ».
00:36:18Et en fait, quand je dis « il faut s'habituer »,
00:36:20ça veut dire, en fait, le chrétien est quand même
00:36:23une personne qui est intrinsèquement, qui est dans son ADN,
00:36:26une personne qui est ouverte à la persécution en fait.
00:36:29Alors je ne dis pas qu'il y a une persécution des pouvoirs publics,
00:36:31je ne suis pas en train de préciser ça comme ça,
00:36:34mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut parfois,
00:36:39la force du chrétien aussi, c'est de porter la croix.
00:36:42Et je ne dis pas qu'il faut s'habituer là encore,
00:36:44je dis qu'il faut souffrir,
00:36:47parce qu'en fait ça fait partie intrinsèquement du travail.
00:36:49Bien entendu qu'il y a aussi un respect historique,
00:36:51j'entends tout ce que vous dites, je suis parfaitement d'accord.
00:36:53Christine Kelly également n'est pas forcément à 100% d'accord avec vous, je crois.
00:36:58Oui, alors je suis chrétienne, je ne suis pas du tout catholique,
00:37:01et j'entends bien les mots que vous dites de tolérance, d'amour.
00:37:06Dieu est amour, mais Dieu est aussi un Dieu de colère.
00:37:10Jésus, lorsqu'il est rentré dans le Temple,
00:37:11il a chassé ceux qui vendaient dans le Temple.
00:37:13On est d'accord ou pas mon père ?
00:37:15Bien sûr, évidemment, ça c'est l'Évangile.
00:37:17Aussi c'est l'Évangile.
00:37:19Donc tout ça pour dire que dire que la religion ou bien que les chrétiens
00:37:24sont des chrétiens de persécution,
00:37:26qu'ils doivent accepter la persécution, etc.
00:37:28C'est un fait, mais il y a des limites aussi à ne pas accepter.
00:37:32Et je veux dire que dérouler le tapis rouge
00:37:34à ceux qui critiquent, non seulement,
00:37:36et je mets de côté, parce que ça ne vous concerne pas,
00:37:38mais c'est-à-dire les racines de la France, etc.
00:37:40et le patrimoine français,
00:37:41mais ne serait-ce que critiquer et laisser dérouler un tapis rouge
00:37:45à ceux qui critiquent les catholiques ?
00:37:49Pardonnez-moi mon père, mais je suis extrêmement choquée.
00:37:53Je trouve que Dieu est un Dieu d'amour, un Dieu de colère,
00:37:56et qu'il ne faut pas non plus, je pense qu'il faut mettre des limites,
00:37:59il faut hurler lorsqu'on enlève, par exemple, sur la croix,
00:38:02l'affiche des JO, la croix des Invalides,
00:38:06il faut hurler, lorsque Laurent Jacobelli a bien cité tous les cas,
00:38:09lorsqu'on veut rebaptiser les noms, il faut hurler.
00:38:11Et je pense que l'Église catholique doit aussi hurler,
00:38:14et ne pas seulement courber l'échine,
00:38:16porter la croix, et dire oui, nous sommes une religion de persécution.
00:38:20Allez-y mon père.
00:38:21J'entends ce que vous dites, j'entends parfaitement ce que vous dites,
00:38:23et je n'ai vraiment pas du tout l'impression de dérouler le tapis rouge
00:38:26devant les critiques de l'Église ou les personnes qui lui font du mal,
00:38:29et je vous assure que ce n'est pas du tout mon intention.
00:38:31Mais ce que j'essaie de vous faire comprendre, ce que j'essaie d'exprimer,
00:38:35c'est que nous sommes une religion,
00:38:38la religion chrétienne est là depuis 2000 ans.
00:38:40Elle a survécu à toutes les civilisations,
00:38:43elle a survécu à tous les régimes politiques,
00:38:45elle a survécu à toutes les persécutions.
00:38:47Ce qui compte pour nous, c'est de pouvoir nous accrocher à la croix du Christ,
00:38:51parce que quand on est chrétien, on croit que c'est la croix qui sauve.
00:38:54Bien sûr que les pierres sont importantes,
00:38:56bien sûr, et je ne dis pas le contraire,
00:38:59j'étais sur les quais de Paris quand Notre-Dame brûlait,
00:39:02et j'ai vu l'incendie de la cathédrale,
00:39:04et j'ai senti l'émotion qu'il y avait dans la foule derrière moi.
00:39:08Donc c'est évident que c'est très important,
00:39:10même si c'est aussi une émotion très patrimoniale,
00:39:12et qu'il faut être lucide aussi là-dessus.
00:39:14Mais ce qui compte pour nous avant tout,
00:39:16c'est ce qu'avait dit Michel Aupetit justement à cette occasion,
00:39:19c'est que l'Église est faite de pierres vivantes,
00:39:21et que ces pierres vivantes, elles forment la communauté chrétienne.
00:39:24Et attention, je ne relativise pas, une fois de plus,
00:39:27je ne relativise pas les manques de respect,
00:39:29qui sont évidemment intolérables, qu'il faut dénoncer.
00:39:32Et c'est ce que je vous dis depuis le début,
00:39:34c'est qu'il faut avoir un bon équilibre entre, d'un côté,
00:39:37laisser une chance aux personnes,
00:39:39parce que très souvent, en fait, c'est le fruit de l'ignorance,
00:39:42beaucoup plus que de la malveillance,
00:39:44et en même temps, être très très ferme
00:39:46quand on constate une réelle malveillance,
00:39:48et une réelle mauvaise volonté, et un manque de respect.
00:39:51Au moins, c'est l'équilibre à trouver.
00:39:53– Dernier mot Jean-Pierre Colombiès là-dessus,
00:39:55parce que vous aussi, je vois réagir énormément
00:39:57à ce que dit le père Simon de Viollet.
00:39:59– Oui, je suis assez sidéré de ce discours dégoulinant de bienveillance,
00:40:03excusez-moi, mais bon, au bout d'un moment…
00:40:05– Il en faut quand même un peu.
00:40:07– Il en faut quand même un homme d'église qui prend une parole de bienveillance,
00:40:10et je pense que c'est très rassurant de l'entendre,
00:40:12il n'a pas à se mettre au niveau d'un ex-opposant de la France.
00:40:15– Ce n'est pas ce que je veux dire, si je peux terminer…
00:40:17– Je trouve que c'est tout à son honneur.
00:40:19– Non, non, mais attendez, je trouve que moi aussi…
00:40:21– Ce n'est pas un homme politique, c'est un homme politique.
00:40:23– Non, mais moi aussi, je lis des livres,
00:40:25et je lis aussi les textes qui sont évoqués,
00:40:27la contrition, tout ça, c'est dans Saint-Paul,
00:40:29ce n'est pas spécifiquement dans la parole de Jésus.
00:40:31J'ai un peu tâté de toutes les écritures pour savoir à peu près de quoi on parlait.
00:40:35Moi ce qui m'inquiète, c'est qu'il n'y a pas de lucidité
00:40:39quant à ce qui est en train de se passer.
00:40:41Pourquoi je dis ça ?
00:40:43C'est parce qu'il y a des véritables discours qui conduisent,
00:40:45qui veulent conduire à l'opposition frontale entre certaines communautés,
00:40:49et ça c'est dangereux.
00:40:50Alors bon, moi je veux bien entendre tout ce que je viens d'entendre
00:40:52sur la compréhension du chrétien par rapport à tout ce qui l'environne,
00:40:55la contrition, la souffrance, bon, ça vous appartient ce discours,
00:40:58c'est votre lecture de l'évangile, elle est à géométrie variable,
00:41:00je le rappelle pour ceux qui nous écoutent, c'est pas tout à fait ça.
00:41:03Mais je crois que tout son honneur est justement de nous pardonner.
00:41:05Il répondra, il répondra, il répondra directement.
00:41:09Il faut un peu de lucidité, il y a des individus sur notre territoire
00:41:12qui ne sont pas du tout dans la compréhension, dans l'amour du prochain.
00:41:15Dieu n'est pas qu'amour, je suis désolé, il est aussi, comme vous l'avez dit, colère,
00:41:18et suivant l'interprétation qu'on a des écritures, ça peut aller très loin.
00:41:21Donc ce serait un peu sympathique, un petit peu je dis, juste un petit peu,
00:41:24qu'on arrête d'être toujours dans la bienveillance et dans la compréhension
00:41:27par rapport à des discours qui sont très radicaux,
00:41:29très haineux.
00:41:30A part que c'est un religieux en même temps, c'est un prêtre,
00:41:33et ça a un peu son diction, c'est plus aux politiques peut-être
00:41:35à prendre les choses en main et à être un peu plus...
00:41:38On ne peut pas demander, excusez-moi, mais on ne peut pas,
00:41:40même si je lui ai dit tout à l'heure, de toute façon, voilà,
00:41:43mais on ne peut pas demander à un prêtre non plus de se dire
00:41:45il faut se lever, il faut aller se battre, etc. contre cette haine.
00:41:49Un petit peu comme un prêtre, un petit peu comme un prêtre.
00:41:51Alors un petit peu, dit Christine Kelly, mon père vous répondez,
00:41:53je ne pensais pas que ça allait faire un débat comme ça,
00:41:55mais c'est pas si long.
00:41:56Allez-y mon père.
00:41:59Alors écoutez, j'entends bien tout ce que vous dites,
00:42:01et je comprends que vous ayez cette opinion, c'est aussi sur votre plateau,
00:42:06et peut-être que vous en avez longuement discuté avant,
00:42:08moi je suis arrivé il y a à peine quelques minutes,
00:42:10donc il n'y a pas de difficultés bien sûr pour moi.
00:42:13Mais ce que j'aimerais quand même vous rappeler,
00:42:15c'est que du point de vue religieux effectivement,
00:42:18puisque je ne suis pas préfet de police,
00:42:20et je ne suis pas représentant du peuple français non plus,
00:42:22mais d'un point de vue, je ne suis même pas représentant des chrétiens d'ailleurs,
00:42:25mais d'un point de vue religieux, il y a toujours cette espèce
00:42:28d'équilibre entre bien sûr la justice,
00:42:31mais aussi l'amour, la miséricorde.
00:42:34Et en fait, toute la vie chrétienne,
00:42:36c'est réussir à trouver un juste équilibre entre les deux.
00:42:39Amour et vérité se rencontrent, dit le psaume.
00:42:41Et là je vous parle de l'écriture sainte.
00:42:43C'est effectivement mon point de vue.
00:42:45Moi je suis face à des personnes tous les jours
00:42:47qui ont leurs difficultés de vie,
00:42:49qui ont parfois aussi des vexations de la part d'autres personnes,
00:42:52et je ne les appelle pas effectivement à prendre les armes,
00:42:55parce que ça n'est pas le message de l'évangile,
00:42:57et la justice, dans le message de l'évangile,
00:42:59c'est à Dieu qu'elle revient, à Dieu seul.
00:43:01Donc nous on essaie de faire des choses,
00:43:03notre rôle dans les quartiers,
00:43:05notre rôle à Paris ou ailleurs,
00:43:07c'est aussi de pouvoir faire se rencontrer les personnes
00:43:10et faire dialoguer les personnes,
00:43:12et pas multiplier les vexations,
00:43:14ou faire grossir des choses qui parfois
00:43:16sont issues de simples incompréhensions.
00:43:18Un dernier mot Laurent-Jacques Obélix.
00:43:20Oui, moi je comprends cet appel à la bienveillance.
00:43:22Ben oui, c'est son rôle.
00:43:24Le problème c'est que tout le monde n'a pas cette bienveillance.
00:43:26Parfois en politique,
00:43:28et parfois chez des extrémistes religieux
00:43:30qui ont déclaré la guerre à la religion catholique
00:43:32et à notre histoire.
00:43:34Donc juste ne pas être naïf.
00:43:36Après que chacun réagisse selon sa fonction,
00:43:38le prêtre, en parlant de bienveillance,
00:43:40l'homme politique, en protégeant ceux qui veulent croire
00:43:42qu'il soit juif, musulman, catholique, chrétien,
00:43:44voilà, et chacun dans son rôle.
00:43:46Mais il ne faut pas nier la réalité.
00:43:48Or il y a vraiment une offensive aujourd'hui.
00:43:50Christine Kelly.
00:43:52Oui, je rebondis sur ce qu'a dit mon père,
00:43:54en disant qu'il ne veut pas appeler à prendre les armes.
00:44:00Evidemment.
00:44:02Mais en revanche, moi lorsque j'entends,
00:44:04et je rebondis sur ses propres mots lorsqu'il a dit
00:44:06qu'il faut un peu de fermeté,
00:44:08incommuniquer quelque chose,
00:44:10ne pas laisser se passer sous silence
00:44:12justement ces attaques.
00:44:14Merci mon père d'avoir été en direct avec nous.
00:44:16C'était vraiment bien de vous avoir.
00:44:18C'est assez rare d'entendre une discussion comme ça sur un plateau télé.
00:44:20J'ai beaucoup aimé et merci beaucoup
00:44:22d'avoir été en direct avec nous.
00:44:24Vous savez, Rachida Nati veut faire payer l'entrée
00:44:26de Notre-Dame de Paris.
00:44:28Elle en a évoqué l'hypothèse ce matin.
00:44:30On est allé vous demander votre avis.
00:44:32C'est un minimum historique français.
00:44:34Je ne vois pas d'inconvénient à payer
00:44:36pour participer justement à la reconstruction,
00:44:38à l'effort.
00:44:40Pas de souci de mon côté.
00:44:42C'est un domaine public qui ne devrait pas être payant.
00:44:445 euros, ça fait beaucoup pour visiter une cathédrale
00:44:46alors qu'on peut mettre de l'argent bénévolement
00:44:48sans pouvoir être contraint à le mettre.
00:44:50Je trouve que c'est une bonne idée
00:44:52sauf pour les Parisiens.
00:44:54Ce serait bien d'avoir un tarif gratuit
00:44:56pour les Parisiens
00:44:58pour financer la rénovation
00:45:00et l'entretien.
00:45:02Après, l'idée,
00:45:04c'est de ne pas démultiplier ça
00:45:06dans toutes les églises de France.
00:45:08Alex Isard, c'est une bonne idée
00:45:10de vouloir faire payer
00:45:12l'entrée de Notre-Dame ?
00:45:14Je crois que c'est une proposition intéressante.
00:45:16Il faut savoir que si une telle proposition
00:45:18arrivait sur la table,
00:45:20ce ne sera pas payant lors des messes.
00:45:22Évidemment, ça restera gratuit
00:45:24mais ce sera pour les touristes de payer.
00:45:26C'est une manne financière estimée à plus de 70 millions d'euros.
00:45:28C'est de l'argent qu'on cherche depuis très longtemps
00:45:30pour rénover nos églises partout en France.
00:45:32Ce n'est pas inintéressant.
00:45:34Très sincèrement, ce sera les touristes
00:45:36de masse à Paris qui financeraient
00:45:38la rénovation de toutes nos églises en France.
00:45:40Je trouve que ça vaut le coup d'en discuter.
00:45:42Laurent Jacobelli n'a pas l'air d'accord à 100%.
00:45:44Je ne suis pas étonné que mon collègue macroniste
00:45:46n'ait pas l'air d'accord à 100%.
00:45:48C'est devenu un réflexe flavlovien.
00:45:50C'est le cas en vérifiant.
00:45:52J'y suis rendu et j'ai payé pour rentrer.
00:45:54Je suis partagé.
00:45:56C'est un lieu qui pourrait servir
00:45:58notamment à rénover des églises
00:46:00dans les villages où les mairies n'ont plus les moyens
00:46:02et il y a une perte de patrimoine
00:46:04avec l'usure du temps et, en face,
00:46:06il n'y a pas les moyens financiers.
00:46:08C'est un lieu de culte qui doit être ouvert à tous
00:46:10même ceux qui veulent visiter
00:46:12parce que ça peut être le moment où ils rencontrent
00:46:14la foi, etc.
00:46:16Je suis un peu choqué par ce qui pourrait ressembler
00:46:18à une forme de marchandisation
00:46:20de l'entrée d'un lieu de culte.
00:46:22Il y a énormément de très belles églises partout dans Paris
00:46:24qui sont gratuites et qui resteront gratuites.
00:46:26Je pense que c'est une opportunité intéressante
00:46:28pour rénover notre patrimoine qui tombe en déclin.
00:46:30Quand les Flams se sont emparés de Notre-Dame,
00:46:32on a vu que dans le cœur de chaque Français
00:46:34il y avait quelque chose qui se réveillait,
00:46:36quelle que soit sa religion d'ailleurs.
00:46:38Chacun se sentait heurté finalement
00:46:40comme si un lieu qu'il connaissait,
00:46:42était en train de périr.
00:46:44C'est le lieu de tous les Français.
00:46:46Je ne sais pas si pour entrer dans sa maison, on doit payer.
00:46:48C'est tout.
00:46:50C'est un débat qu'il faut avoir.
00:46:52C'est pour ça que je dis que c'est un débat qu'il faut avoir.
00:46:54Ça restera gratuit pendant les messes.
00:46:56Si les Français veulent découvrir ce patrimoine
00:46:58lors d'une messe, qui est encore plus beau.
00:47:00Quelqu'un qui a envie d'aller prier à 10h du matin
00:47:02s'il n'y a pas de messe, il doit payer.
00:47:04Il y a énormément de très belles églises.
00:47:06D'accord, donc c'est d'aller pas à Notre-Dame.
00:47:08C'est un peu bizarre.
00:47:10Vous savez, il manque, Roselyne Bachelot,
00:47:12vous vous souvenez, elle l'avait dit,
00:47:14il manque des millions d'euros pour rénover le patrimoine.
00:47:16Non, elle voulait détruire, Roselyne Bachelot.
00:47:18Elle a dit, je pense qu'il va falloir détruire
00:47:20certaines églises, en particulier du 7ème siècle.
00:47:22Ce qu'elle dit justement, c'est qu'il manque
00:47:24des millions d'euros pour rénover le patrimoine.
00:47:26Vous qui êtes députée, vous le voyez.
00:47:28Il manque des millions d'euros partout.
00:47:30Les églises n'ont pas été rénovées depuis trop longtemps.
00:47:32Les travaux qui doivent être faits pour les maintenir
00:47:34sont très importants.
00:47:36Il y a besoin de millions d'euros.
00:47:38Il y a une fille, finalement, qui hésite.
00:47:40Non, mais je veux dire que moi, je ne suis pas...
00:47:42Vous êtes très macroniste, finalement.
00:47:44Non, non, parce que
00:47:46je trouve que
00:47:48Rachid Haneti a le mérite de mettre
00:47:50le sujet sur la table.
00:47:52Et ça, je trouve ça génial de pouvoir
00:47:54effectivement dire qu'il manque de l'argent.
00:47:56Combien d'églises ont été détruites
00:47:58à poitiers, il n'y a pas longtemps,
00:48:00des églises du 10ème siècle.
00:48:02Un truc incroyable. Personne n'en parle.
00:48:04On ne parle que de Notre-Dame. Il y en a tout le temps.
00:48:06Et qui se font détruire.
00:48:08Donc, mettre le sujet sur la table, je trouve ça exceptionnel.
00:48:10Deuxièmement, payer,
00:48:12ça me gêne.
00:48:14J'avoue que ça me gêne.
00:48:16Mais si c'est pour protéger
00:48:18de, comment dirais-je,
00:48:20d'idéologie,
00:48:22un peu comme Thomas Guélonnet, dont on a parlé tout à l'heure.
00:48:24Notre nouvel ami. Il faudrait qu'il vienne un jour sur ce plateau.
00:48:26Et de se dire, quelque part,
00:48:28on paye,
00:48:30on a une autre approche par rapport
00:48:32à ce bâtiment, pourquoi pas.
00:48:34Mais sur le fond, je serais un peu perplexe.
00:48:36Allez, un dernier mot, Jean-Pierre Combias.
00:48:38On va parler à la drogue chez les députés.
00:48:40C'est intéressant. C'est autre chose.
00:48:42C'est vrai qu'au Vatican,
00:48:44on paye pour visiter
00:48:46les lieux. Mais enfin,
00:48:48l'image, c'est que ça renvoie un petit peu
00:48:50au Marchand du Temple, quelque part.
00:48:52C'est biblique, c'est tout ça.
00:48:54Et puis, pourquoi pas y faire une salle de shoot, au fait,
00:48:56à Notre-Dame de Paris.
00:48:58C'est ce qui provoque un petit peu.
00:49:00J'ai bien compris.
00:49:02On a parlé des députés, et hier,
00:49:04on a longuement parlé, dans cette émission,
00:49:06de ces élus écolos, en particulier,
00:49:08qui affirmaient que des députés, voire même des membres du gouvernement,
00:49:10consommaient de la drogue.
00:49:12C'était une façon de défendre leur député à eux,
00:49:14qui s'est fait arrêter en train d'acheter de la drogue,
00:49:16la drogue du chemsex,
00:49:18à un mineur dans le métro.
00:49:20Donc, ils ont porté de graves accusations.
00:49:22Et du coup, certains ont eu une idée.
00:49:24Et si on faisait passer aux députés
00:49:26un test antidrogue ?
00:49:28Alors, assez bizarrement, tout à coup, ils sont contre.
00:49:30Tous les écolos sont contre,
00:49:32mais ceux de droite sont pour.
00:49:34Alors, il y a un truc un peu bizarre dans tout ça.
00:49:36Écoutez ce papier de notre confrère d'Europe.
00:49:38Chez la France Insoumise,
00:49:40Danielle Obono, elle, refuse ces tests.
00:49:42Pour quelles raisons ?
00:49:44On pourrait faire des tests antidrogue dans les médias,
00:49:46on pourrait faire des tests antidrogue à l'école.
00:49:48En fait, ce n'est pas la logique du fonctionnement
00:49:50de notre société.
00:49:52Pour la sénatrice écologiste Mélanie Vaugel,
00:49:54ce problème touche aussi l'entourage des ministres.
00:49:56Je ne dis pas forcément les ministres,
00:49:58mais les personnes qui travaillent dans les cabinets, etc.
00:50:00Oui, je pense que nous ne sommes pas
00:50:02en dehors de la société.
00:50:04Donc, les problèmes qui existent dans la société se répercutent
00:50:06dans la classe politique.
00:50:08Et selon nos informations, le médecin de l'Assemblée nationale
00:50:10suivrait même plusieurs députés pour toxicomanie.
00:50:12Alors ça, c'est assez surréaliste.
00:50:14La fin du papier est assez surréaliste.
00:50:16Selon les informations d'Europe 1, plusieurs députés
00:50:18à l'Assemblée seraient suivis pour toxicomanie.
00:50:20Vous avez déjà entendu parler de ça ?
00:50:22Jamais, je le découvre sur votre plateau.
00:50:24Après, finalement, les députés
00:50:26sont des êtres humains.
00:50:28Certains peuvent être tombés dans la drogue,
00:50:30mais un député, ce n'est pas un citoyen.
00:50:32Un député, c'est quelqu'un qui doit montrer l'exemple,
00:50:34qui vote la loi, et qui, par principe,
00:50:36devrait quand même essayer de la respecter.
00:50:38Et c'est pour ça que je suis choqué par cette solidarité
00:50:40autour du député de la France Insoumise.
00:50:42Parce que, peut-être est-il malade,
00:50:44et bien sûr, doit-il se soigner.
00:50:46Mais surtout, c'est quelqu'un qui a acheté de la drogue
00:50:48à un mineur, qui a donné de l'argent public,
00:50:50finalement, indirectement, parce que ses indemnités
00:50:52sont nos impôts, au trafic de drogue,
00:50:54tuent, exploitent des enfants,
00:50:56sont sans foi ni loi.
00:50:58Il a poussé le cynisme jusqu'à signer
00:51:00le jour d'avant une tribune
00:51:02contre le Chemsex,
00:51:04et donc,
00:51:06on est dans l'hypocrisie totale.
00:51:08En fait, parce qu'il est de gauche, il peut tout faire.
00:51:10C'est ça qui est terrifiant.
00:51:12– Moi, je suis un peu plus terrifié par le dernier élément,
00:51:14quand même, des députés suivis pour toxicomanie à l'Assemblée.
00:51:16On est avec Yann Bottrel, qui est addictologue.
00:51:18Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:51:20Moi, je suis un peu surpris, parce que je suppose
00:51:22que quand on est toxicomane,
00:51:24on a un esprit qui est un peu différent,
00:51:26on a un esprit qui est altéré,
00:51:28on a des prises de décisions qui sont différentes.
00:51:30Or, ces gens-là font la loi
00:51:32et prennent des décisions qui sont capitales pour notre vie.
00:51:34– Alors,
00:51:36j'ai une réponse qui va bien faire avancer le débat.
00:51:38Je vais vous dire, ça dépend.
00:51:40En fait, d'abord, ça dépend de la substance,
00:51:42ça dépend de la fréquence de la prise,
00:51:44de la durée de la prise, et ça dépend de la personne,
00:51:46parce qu'on n'est pas tous égaux là-devant.
00:51:48En fait, ce qu'il faut savoir, c'est que vous avez à peu près
00:51:50trois grandes catégories de substances.
00:51:52Vous avez des substances qui sont boostantes,
00:51:54c'est le cas de la 3-AMC entre autres,
00:51:56qui n'est plus d'ailleurs que la drogue du chemsex,
00:51:58parce qu'on la voit malheureusement aussi beaucoup
00:52:00dans des milieux récréatifs chez les jeunes,
00:52:02ce qui est assez inquiétant, parce qu'elle n'est pas chère.
00:52:04Vous avez aussi la cocaïne.
00:52:06Après, vous avez des substances qui ont tendance à endormir.
00:52:08Ça, c'est le cas de l'alcool et du cannabis.
00:52:10Si on parle de toxicomanie, en fait, on parle de quoi ?
00:52:12On parle d'addiction.
00:52:14Ça veut dire qu'il faudrait qu'on parle aussi,
00:52:16si par exemple, vous avez des députés,
00:52:18qui sont vissés à la buvette de l'Assemblée,
00:52:20ce qui n'arrive jamais,
00:52:22et qui vont après aller dans l'hémicycle
00:52:24et peut-être vont être sous substance aussi.
00:52:26C'est le même cas.
00:52:28Si jamais vous avez un député qui prend un rail de cocaïne
00:52:30dans les toilettes de l'Assemblée avant de rentrer dans l'hémicycle,
00:52:32peut-être qu'il vous dirait,
00:52:34ce député est très dynamique.
00:52:36Après, ça va dépendre aussi du temps de prise,
00:52:38de la durée.
00:52:40Quelqu'un qui est dans les toxicomanies
00:52:42et qui va utiliser des substances tous les jours
00:52:44à haute dose, évidemment, va avoir un jugement
00:52:46beaucoup plus altéré que quelqu'un qui va consommer
00:52:48uniquement le week-end, par exemple.
00:52:50– Mais quand on parle de toxicomanie,
00:52:52parce que c'est bien les mots qui sont employés,
00:52:54certains députés seraient suivis pour toxicomanie,
00:52:56ça veut dire quoi concrètement ?
00:52:58C'est pas quelqu'un qui prend, on va dire,
00:53:00un rail de temps en temps,
00:53:02même si c'est condamnable et il ne faut pas,
00:53:04c'est pas pour banaliser,
00:53:06mais quelqu'un qui est suivi pour toxicomanie,
00:53:08à mon sens, tel que je comprends le mot-là,
00:53:10c'est-à-dire c'est un consommateur régulier.
00:53:12– Il y a quelque chose de très simple,
00:53:14parce qu'il y a effectivement ce qu'on appelle
00:53:16des mésusages, c'est-à-dire des gens
00:53:18qui vont prendre des substances de manière occasionnelle,
00:53:20parfois un peu trop,
00:53:22et puis après il y a la dépendance,
00:53:24et la dépendance elle se gère sur plusieurs critères,
00:53:26c'est d'abord quelqu'un qui a perdu le contrôle
00:53:28de sa consommation, c'est quelqu'un qui va passer
00:53:30plutôt de l'envie au besoin de consommation,
00:53:32c'est quelqu'un qui a perdu le contrôle,
00:53:34voilà, il y a ces critères-là,
00:53:36et puis après il y a une notion de durée,
00:53:38en général on dit que c'est quelqu'un
00:53:40qui consomme régulièrement, ça ne veut pas dire
00:53:42tous les jours mais régulièrement,
00:53:44donc il y a des facteurs objectifs pour ça,
00:53:46on ne parle plus tellement de toxicomanie,
00:53:48aujourd'hui on parle d'addiction,
00:53:50l'addiction c'est une maladie,
00:53:52moi j'ai la double casquette d'être à la fois
00:53:54élu et professionnel de santé,
00:53:56moi je suis élu de droite,
00:53:58on ne peut pas me dire que j'ai des accointances
00:54:00avec l'FI, loin s'en faut,
00:54:02alors si le professionnel de santé vous parle d'addiction,
00:54:04il vous dira que l'addiction c'est une maladie,
00:54:06et que venir à s'excuser par exemple
00:54:08d'être addict vous reviendrez à s'excuser
00:54:10d'avoir du diabète ou d'hypertension,
00:54:12l'élu va vous dire que
00:54:14lorsque l'on est élu on a un devoir d'exemplarité,
00:54:16et que évidemment quand on est parlementaire
00:54:18et qu'on fait les lois,
00:54:20se retrouver dans une position illicite pose
00:54:22un vrai problème éthique.
00:54:24Au-delà, est-ce que ça peut influencer
00:54:26des prises de décisions,
00:54:28moi c'est ça qui m'intéresse aujourd'hui,
00:54:30parce que je me dis, ces gens-là, s'ils sont toxicomanes
00:54:32qui prennent des décisions, est-ce que ça peut influencer
00:54:34votre perception de la réalité,
00:54:36votre perception des choses, je pense que oui.
00:54:38Oui, l'addiction
00:54:40c'est une maladie neurologique, donc par définition
00:54:42ça va toucher le cerveau, notamment sur
00:54:44le détournement de plusieurs hormones,
00:54:46notamment la dopamine, la sérotonine,
00:54:48l'adrénaline, et du coup évidemment
00:54:50lorsque l'on perd ses perceptions,
00:54:52lorsque le jugement est altéré,
00:54:54ou lorsqu'on développe des formes de paranoïa,
00:54:56évidemment qu'on n'a pas le même jugement.
00:54:58Pour autant, si aujourd'hui
00:55:00on disait que tous les gens
00:55:02qui sont addicts, tous les gens qui utilisent
00:55:04des substances, doivent démissionner
00:55:06de leur fonction, on risque de bloquer
00:55:08l'économie, parce que, je vais vous donner
00:55:10un scoop, il n'y a pas de société sans drogue,
00:55:12et de la drogue, il y en a de partout.
00:55:14Et on retrouve ce type de drogue,
00:55:163-AMC et cocaïne, surtout chez
00:55:18des gens qui vont avoir des charges
00:55:20mentales assez élevées, donc on a beaucoup de cadres
00:55:22dirigeants, on a des professions plus exposées,
00:55:24donc de la drogue, il y en a partout.
00:55:26Et pour nous,
00:55:28professionnels de santé, en fait, c'est pas une découverte.
00:55:30Pour nous, un peu plus.
00:55:32Merci Yann Motrel, merci Addictologue
00:55:34d'avoir été avec nous, Alexis Isard.
00:55:36Vous, puisque vous êtes ancien député, vous avez entendu
00:55:38parler d'usage de drogue
00:55:40à l'Assemblée ? Vous vous en êtes
00:55:42aperçu que certains, voilà, on voit
00:55:44certains comportements, des fois on se dit, tiens...
00:55:46Non, non, vraiment, il ne m'est jamais arrivé
00:55:48de côtoyer ce genre de situation,
00:55:50mais je suis un peu gêné
00:55:52par rapport à ce que je viens d'entendre, étant donné qu'on parle là quand même,
00:55:54alors il y a peut-être une méconnaissance de ma part, mais on parle
00:55:56je crois d'une drogue qui est festive, qui est faite pour avoir
00:55:58des rapports avec...
00:56:00Quand on dit des députés suivis pour toxicomanie,
00:56:02ça peut être de la cocaïne, ça peut être de la 3MFC...
00:56:04Oui, oui, tout à fait.
00:56:06Quand on parle d'addiction, de maladie,
00:56:08j'ai du mal à mettre une maladie à côté d'une drogue
00:56:10qui a été prise pour faire la fête, et pour avoir
00:56:12des rapports sexuels, ça me paraît
00:56:14un peu étrange.
00:56:16Ce que je sais, c'est qu'il y a des députés qui sont suivis,
00:56:18pas pour des sujets de drogue, mais parce que
00:56:20c'est vrai que c'est un mode de vie qui est particulier des députés
00:56:22qui sont au point de votre famille pendant beaucoup
00:56:24de temps, et ça peut créer des dépressions,
00:56:26ça peut créer des problématiques. Il faut le savoir,
00:56:28vous avez un député en face,
00:56:30vous êtes toute la semaine...
00:56:32Oui, il y a quand même des gens qui ont des vies
00:56:34plus dures que les députés.
00:56:36Et on le sait quand on s'engage.
00:56:38Oui, excusez-moi le député,
00:56:40j'ai un peu de mal à plaindre
00:56:42un député, excusez-moi.
00:56:44Non, non, mais enfin,
00:56:46un député qui a besoin d'être suivi parce qu'il est député,
00:56:48parce qu'il est loin de sa famille, excusez-moi,
00:56:50il faut changer de métier. Je sais que ça existe maintenant pour des sujets
00:56:52de drogue, j'en ai jamais vu ni entendu parler.
00:56:54Christiane Calique, comment vous agissez
00:56:56aux infos d'Europe 1, comme quoi des députés
00:56:58seraient suivis pour toxicomanie au sein même
00:57:00de l'Assemblée, par le médecin de l'Assemblée ?
00:57:02Alors vous allez m'en vouloir. Mais non, moi je vous en jure jamais,
00:57:04je vous avais dit de toute façon.
00:57:06Non, mais je vais m'en vouloir parce que
00:57:08je trouve qu'on tombe dans le
00:57:10panneau de la gauche,
00:57:12qui fait diversion totale
00:57:14par rapport à un député
00:57:16qui a...
00:57:18qui a...
00:57:20qui a pris de la drogue,
00:57:22et la gauche,
00:57:24la gauche, habilement,
00:57:26comme d'habitude, a fait diversion
00:57:28en disant, mais regardez tout le monde prendre la drogue,
00:57:30regardez tous les milieux prennent
00:57:32de la drogue, et on tombe
00:57:34dedans, Jean-Marc, et là, moi, ça me gêne
00:57:36profondément, je refuse de
00:57:38parler des autres qui sont suivis
00:57:40pour toxicomanie, pardon !
00:57:42Moi je veux...
00:57:44Non, mais excusez-moi, mais il y a des députés qui sont drogués
00:57:46qui sont des toxicomanes,
00:57:48moi je suis choqué, je suis désolé,
00:57:50alors je suis peut-être un peu naïf,
00:57:52mais je suis choqué, excusez-moi,
00:57:54vous me dites, le député, de temps en temps, il va faire
00:57:56une fête, il prend un rail, ok,
00:57:58on sait, on le sait,
00:58:00on le sait, mais vous,
00:58:02arrêtez de jouer les faux culs maintenant,
00:58:04vous jouez tous les faux culs,
00:58:06vous savez pas qu'il y a des politiques qui prennent des rails,
00:58:08vous savez pas que dans les médias, il y a de temps en temps,
00:58:10il y a des fêtes, enfin, excusez-moi,
00:58:12on va pas reparler de l'époque cannabis,
00:58:14où il y avait des paquets de cocaïne
00:58:16partout, c'était bien avant,
00:58:18c'était...
00:58:20On est pas en train de vous dire que ça n'existe pas,
00:58:22Jean-Marc, on est en train de dire que c'est pas commun,
00:58:24c'est pas anodin,
00:58:26il faut pas le faire,
00:58:28il faut pas l'accepter,
00:58:30vous savez bien que ça existe, Laurent,
00:58:32j'imagine bien, oui,
00:58:34ça c'est honnête,
00:58:36en disant que c'est commun, on le légitime,
00:58:38non, on le légitime pas,
00:58:40dire les choses, c'est pas les légitimer,
00:58:42on donne des faits,
00:58:44les faits, c'est que oui, il y a des soirées avec des politiques,
00:58:46avec des gens des médias, où on prend de la coke,
00:58:48vous allez pas dire le contraire ?
00:58:50Honnêtement, j'ai jamais été invité à un team de soirées...
00:58:52On le sait, on a un collègue qui a été pris là-bas dans le sac,
00:58:54lui en France, il a été pris dans le métro,
00:58:56et lui a été pris dans le métro,
00:58:58donc le fait, ça existe.
00:59:00Ne jouez pas les faux culs sur les plateaux télé, c'est ce qu'aiment pas les Français,
00:59:02honnêtement, les Français veulent la vérité.
00:59:04En revanche, pour un élu,
00:59:06ou pour un décideur politique, c'est pas la même chose
00:59:08que pour quelqu'un d'autre,
00:59:10parce que vous l'avez dit, on prend des décisions,
00:59:12parce que ça veut dire qu'on a contact avec des dealers,
00:59:14donc avec le trafic de drogue,
00:59:16au moment où on est censé lutter contre...
00:59:18Vous pouvez vous faire virer ?
00:59:20Oui, bien sûr.
00:59:22C'est dommage,
00:59:24parce que, si je peux me permettre une petite divergence
00:59:26avec ce qui a été dit tout à l'heure,
00:59:28c'est une maladie, oui,
00:59:30mais c'est une maladie aussi volontaire, à la différence du diabète.
00:59:32On est diabétique malgré soi,
00:59:34on prend de la cocaïne parce qu'on en a envie.
00:59:36Ça, c'est pas tout à fait la même chose.
00:59:38Par contre, sur l'universalité de la consommation,
00:59:40je rappelle qu'il y avait un monsieur Pellerin,
00:59:42qui faisait de la cocaïne, M. Guerriot,
00:59:44qui lui aussi s'est fait attraper la main dans le sac.
00:59:46C'est encore pire, on est bien d'accord.
00:59:48Ils appartiennent à des univers politiques différents.
00:59:50Louis Boyard,
00:59:52il en prenait aussi.
00:59:54Louis Boyard, qui faisait de l'hiberne.
00:59:56Louis Boyard, qui a reconnu, qui prenait.
00:59:58Maintenant, ce monsieur, et on en passait des meilleurs.
01:00:00Effectivement, les drogues dures, la cocaïne et compagnie,
01:00:02étaient apparues bien avant la Seconde Guerre mondiale.
01:00:04Juste, on n'a pas le temps de faire l'histoire.
01:00:06Excusez-moi.
01:00:08On appellera à l'un de quoi une autre fois.
01:00:10À tout de suite.
01:00:12On va parler de l'Uni, juste après,
01:00:14parce que le délégué national de l'Uni s'est pris des coups de poing
01:00:16dans une fac.
01:00:18On va vous raconter ça.
01:00:24Deux des meneurs qui ont lancé des champs homophobes
01:00:26samedi dernier au Parc des Princes
01:00:28ont été identifiés.
01:00:30Bruno Retaio l'a annoncé ce matin.
01:00:32Le ministre de l'Intérieur a ajouté qu'il serait pour
01:00:34l'arrêt des matchs dès qu'il y a des champs homophobes.
01:00:36Une réunion doit se tenir en ce sens
01:00:38avec les dirigeants du football
01:00:40à 15h.
01:00:42Le parquet a requis 5 ans de prison ferme
01:00:44dont 2 ans ferme en appel
01:00:46contre Nadine Oliveira.
01:00:48Il s'agit de la conductrice du car scolaire
01:00:50heurtée par un train à Mias en 2018.
01:00:52En première instance,
01:00:54elle avait été condamnée à 1 an de prison ferme
01:00:56et 4 ans avec sursis.
01:00:58Le prix du tabac ne devrait pas augmenter
01:01:00en 2025.
01:01:02En revanche, vapoter pourra coûter plus cher.
01:01:04Une taxe sur les liquides de cigarette électronique
01:01:06pourrait voir le jour
01:01:08dans le budget du gouvernement Barnier.
01:01:10Plusieurs amendements ont été déposés par des députés.
01:01:36A la fin, ils ont enfariné les professeurs
01:01:38et les étudiants.
01:01:40Yvain Lecoze s'est interposé.
01:01:42Il a reçu 2 coups de poing, l'un à la mâchoire
01:01:44et l'autre à la tempe.
01:01:58C'est l'enfarinage dont il a été victime.
01:02:00Yvain Lecoze, bonjour.
01:02:02Racontez-nous ce qui s'est passé.
01:02:04Dans le cadre des élections étudiantes
01:02:06où on peut choisir nos représentants étudiants,
01:02:08chaque liste est amenée
01:02:10à faire des discours au début des cours
01:02:12si le prof les y autorise.
01:02:14En l'occurrence, moi, je faisais
01:02:16la présentation de notre programme
01:02:18et progressivement, je voyais
01:02:20des dizaines de militants appartenant
01:02:22à l'Union étudiante, à l'AFSE et à Cellulaire,
01:02:24trois organisations étudiantes
01:02:26d'extrême-gauche, rentrer dans l'amphithéâtre
01:02:28mais qui restaient silencieux.
01:02:30Étonnamment, si c'est l'habitude, c'est plutôt pour nous huer.
01:02:32À la fin, j'ai bien compris pourquoi c'était ça
01:02:34parce qu'ils avaient appelé des antifas
01:02:36et ils attendaient la fin du discours pour m'enfariner.
01:02:38Mais également, je le dis, pour enfariner
01:02:40les étudiants et pour enfariner
01:02:42le professeur, le professeur d'ailleurs
01:02:44qui n'a pas pu tenir son cours.
01:02:46Ensuite, le cours a été annulé.
01:02:48Le matériel du professeur, notamment son ordinateur,
01:02:50ont été dégradés. Et lorsque je me suis
01:02:52interposé et que j'ai tenté de rattraper
01:02:54l'un des antifas
01:02:56tout simplement pour attendre la police,
01:02:58il s'est retourné, m'a assigné deux coups
01:03:00à la tête et s'est ensuite enfui.
01:03:02Et je tiens à le préciser, avec les étudiants
01:03:04également, les militants de l'Union étudiante
01:03:06sont des militants
01:03:08dans une organisation qui est pourtant reconnue,
01:03:10une organisation qui est pourtant subventionnée
01:03:12et cette organisation, les militants
01:03:14de cette organisation se sont enfuis
01:03:16avec les agresseurs.
01:03:18Et les antifas, ils étaient habillés en noir ?
01:03:20C'est vraiment l'image qu'on a des antifas ?
01:03:22Ils étaient habillés en noir,
01:03:24casquettes, capuches,
01:03:26les antifas qu'on peut imaginer.
01:03:28On a un petit peu de chance, on a quand même
01:03:30des étudiants qui ont filmé la scène.
01:03:32D'ailleurs, beaucoup sont venus me voir ensuite
01:03:34et se sont dit très choqués d'assister
01:03:36à ça, même s'ils n'étaient pas forcément
01:03:38de droite, on donnait leur voix à l'Uni.
01:03:40Donc finalement, j'aurais tendance à dire que c'est le genre
01:03:42de comportement qui pousse
01:03:44les étudiants à davantage s'orienter vers
01:03:46la droite, parce que quand on voit les agissements des
01:03:48listes de gauche, on ne peut que
01:03:50condamner ça et on ne peut que
01:03:52vouloir lutter contre ces agissements.
01:03:54Mais on rappelle qu'on est quand même à l'intérieur de l'Université
01:03:56de Tours, ça veut dire qu'il y a ces gens
01:03:58qui rentrent habillés de noir, etc.,
01:04:00et qui se permettent d'intervenir dans
01:04:02un amphi, de frapper,
01:04:04d'être violents,
01:04:06de perturber en toute
01:04:08légitimité, j'ai envie de dire. Parce que
01:04:10est-ce que vous saviez qu'il allait se passer quelque chose ?
01:04:12Je crois que vous aviez alerté quand même.
01:04:14C'est ça exactement, on avait alerté. En fait, c'est ça qui est le plus
01:04:16choquant, c'est que systématiquement, on alerte
01:04:18les présidents de l'Université et quasiment
01:04:20systématiquement, ils ne font rien.
01:04:22Et là, ce qui est d'autant plus grave, c'est
01:04:24l'enfarinage, et même, je vais le dire, pas les coups de poing
01:04:26parce que malheureusement, ça, et c'est
01:04:28triste à dire, ça, on s'y habitue, ça arrive
01:04:30quasiment chaque semaine, au moins chaque mois.
01:04:32Là, c'est vrai que ça s'est arrivé au sein d'un
01:04:34amphithéâtre, où on tient un discours,
01:04:36un discours que je tenais après une autre liste,
01:04:38un discours que je tiens parmi d'autres organisations
01:04:40qui déposent des listes, donc dans un
01:04:42cadre pluraliste, et on est la liste
01:04:44qui est attaquée parce que nous sommes la seule liste de droite.
01:04:46Et déposer et
01:04:48s'attaquer à un professeur et
01:04:50asséner des coups de poing au sein d'un amphithéâtre,
01:04:52c'est du jamais vu, en tout cas,
01:04:54ces dernières années, et ça montre que
01:04:56la violence, elle monte
01:04:58d'un cran, et
01:05:00effectivement, on avait alerté les responsables
01:05:02de l'université le matin même,
01:05:04et ces responsables avaient quand même osé
01:05:06nous dire que les différentes
01:05:08listes expliquaient que c'était nous le problème, et forcément,
01:05:10il y avait une liste, c'était les étudiants musulmans
01:05:12de France, avec qui on n'est pas franchement copains,
01:05:14et trois autres listes, qui sont des listes
01:05:16d'extrême-gauche, donc forcément,
01:05:18l'Uni était la seule liste contre laquelle
01:05:20ils voulaient réellement se battre, et
01:05:22ils ont fait tous fonds communs pour faire en sorte
01:05:24qu'on soit la liste pointée du doigt,
01:05:26tout simplement, parce qu'on est la seule liste de droite, et
01:05:28à leurs yeux, une liste de droite ne devrait pas pouvoir exister.
01:05:30– Mais Ivan, est-ce que c'est vrai ? J'ai vu
01:05:32que l'université vous aurait conseillé de faire
01:05:34profil bas, quand vous êtes allé
01:05:36alerter sur le fait qu'il y avait des risques
01:05:38que vous soyez attaqués,
01:05:40est-ce que c'est vrai que la réponse, et si c'est vrai,
01:05:42honnêtement, c'est un scandale, on vous a conseillé
01:05:44de faire profil bas ?
01:05:46– C'est ce qui nous a été conseillé le matin même, aux alentours
01:05:48de 8 heures, il y a le doyen
01:05:50et un membre de la direction
01:05:52qui sont venus me voir dans les couloirs de l'université
01:05:54en expliquant qu'après avoir
01:05:56reçu les alertes des différentes listes
01:05:58de gauche et des étudiants musulmans
01:06:00de France, que finalement c'était
01:06:02le problème, et qu'il valait mieux qu'on fasse profil bas,
01:06:04qu'il valait mieux qu'on parle
01:06:06le moins possible, et globalement qu'on s'exprime
01:06:08le moins possible, parce que derrière ça
01:06:10créait davantage de tensions, mais
01:06:12nous on leur avait bien répondu que c'est pas nous qui
01:06:14posions le problème, que nous on respectait systématiquement
01:06:16le règlement, que nous pour le coup nous n'étions pas violents
01:06:18que ce soit dans les propos, ou que
01:06:20ce soit physiquement, comme c'est le cas,
01:06:22et ils ne nous ont pas écoutés,
01:06:24voici ce qui est arrivé seulement 3 heures après
01:06:26à 11 heures.
01:06:28Donc parler de complicité
01:06:30c'est peut-être un petit peu exagéré, mais en tout cas
01:06:32il y a un laisser-faire, un silence
01:06:34c'est un laisser-faire de cette
01:06:36administration, qui au lieu de régler
01:06:38les vrais problèmes qui sont
01:06:40qu'on a une minorité agissante d'extrême-gauche
01:06:42qui s'en prend pas seulement aux membres de l'Uni
01:06:44mais également aux étudiants et aux professeurs
01:06:46au sein même de l'Université
01:06:48ils préfèrent se concentrer finalement sur l'Uni
01:06:50parce que c'est plus facile, parce que quand nous
01:06:52on nous demande
01:06:54de faire profil bas, on va pas bloquer l'Université
01:06:56on va pas les agresser, on va pas
01:06:58faire annuler des cours, nous on exprime juste
01:07:00le fait qu'on aura un cadre pluraliste
01:07:02alors que si on demande à l'extrême-gauche de faire
01:07:04profil bas, ils s'en prennent aux professeurs
01:07:06ils s'en prennent à l'administration, ils s'en prennent aux étudiants
01:07:08et c'est pour ça qu'on a une administration
01:07:10à l'Université de Tours, mais dans bien d'autres universités
01:07:12qui refusent aujourd'hui d'agir
01:07:14– Merci beaucoup Yvain Delocose, bon courage
01:07:16et bravo aussi d'avoir tenu bon
01:07:18en fait, et malgré toutes les consignes
01:07:20d'avoir tenu cette réunion, parce que c'est ça la démocratie
01:07:22c'est ça la France normalement
01:07:24Laurent Jacobelli en fait
01:07:26c'est peut-être un peu allé loin
01:07:28mais moi j'ai le sentiment qu'il y a presque une forme de complicité
01:07:30passive de la part de ces
01:07:32patrons d'université, parce que quand on
01:07:34vient vous dire, on va être agressé
01:07:36attention, il y a des tensions, et que la réponse
01:07:38c'est, mettez l'enveilleuse, excusez-moi
01:07:40c'est une forme de complicité passive
01:07:42– Je pense qu'il y a deux phénomènes qui se croisent
01:07:44il y a certains patrons d'université
01:07:46qui sont vraiment très à gauche et qui pensent
01:07:48vraiment que quand on est au-delà du parti socialiste
01:07:50on est un facho et qu'il faut être combattu
01:07:52c'est la vérité, et puis il y en a qui ont peur
01:07:54il y en a qui ont peur, qui ont peur des agressions
01:07:56dans leur université, des manifestations
01:07:58qui durent, des dégradations, et en fait
01:08:00quand vous combinez la complicité et la peur
01:08:02vous avez un triste résultat, c'est pas général
01:08:04mais ça peut arriver, moi ce que je vois là
01:08:06c'est quand même terrible, c'est qu'on a aujourd'hui une gauche
01:08:08qui ne supporte plus qu'on pense différemment d'elle
01:08:10parce que ce qui est arrivé à l'Uni
01:08:12c'est arrivé à un de mes collègues
01:08:14du parti de Monsieur Ciotti, Alexandre Allégret-Pilot
01:08:16qui s'est fait enfariner aussi dans une manifestation
01:08:18et qui a dû être exfiltré
01:08:20par les forces de l'ordre parce qu'il y avait 15 antifas
01:08:22qui lui étaient tombés dessus
01:08:24c'est arrivé à Jocelyn Dessigny, mon collègue du Rassemblement National
01:08:26qui s'est fait tabasser il y a quelques jours
01:08:28ça devient insupportable, et je vous épargne
01:08:30les vitrines de permanence cassées
01:08:32mais c'est la gauche, c'est la gauche
01:08:34qui est finalement dans un combat
01:08:36qui serait légitime
01:08:38puisque quand on a dépassé les filles
01:08:40on serait un dangereux fasciste
01:08:42je crois que pour eux il y en a même au Parti Socialiste
01:08:44donc quand vous voyez que l'extrême-gauche
01:08:46compare certains membres du PS
01:08:48à Doriot qui était un collaborationniste
01:08:50on en est là, et donc
01:08:52ils légitiment eux-mêmes leur propre violence
01:08:54et puis vous avez en face une espèce, toujours ce privilège rouge
01:08:56toujours cette excuse
01:08:58ce totem d'immunité qui fait que
01:09:00oui mais ils sont de gauche vous savez, ils luttent pour la paix
01:09:02c'est pas Jean Moulin qui agresse là
01:09:04c'est des fascistes, moi je le dis
01:09:06et il est temps de dissoudre tous ces mouvements
01:09:08dont le représentant et dont le chef
01:09:10a été élu à l'Assemblée Nationale
01:09:12par la France Insoumise
01:09:14un triple fiché S
01:09:16qui maintenant siège sur les bancs de l'Assemblée
01:09:18c'est honteux.
01:09:20Oui ça rappelle étonnant
01:09:22bon je vais pas faire d'historique
01:09:24mais ça rappelle un peu les méthodes d'Essa d'avant-guerre
01:09:26qui allaient casser du communiste
01:09:28et casser tout ce qui était opposant
01:09:30mais moi ce qui m'étonne chaque fois
01:09:32c'est que personne ne réagit.
01:09:34Moi c'est ça qui m'énerve
01:09:36parce qu'au-delà de l'analyse, ce qui m'énerve
01:09:38c'est que personne ne réagit.
01:09:40Mais la justice devrait le faire.
01:09:42Je suis d'accord, qui saisit la justice ?
01:09:44Il y a une responsabilité
01:09:46du président de l'université
01:09:48s'il a bien été informé
01:09:50comme nous l'a dit Yvel
01:09:52si sa réponse a été faite profil bas
01:09:54c'est une honte.
01:09:56Bien sûr, absolument d'accord
01:09:58et d'autant plus qu'on vous demande de faire un profil bas
01:10:00alors que c'est vous qui êtes victime.
01:10:02C'est toute la société d'aujourd'hui
01:10:04et on ne reconnaît pas d'où vient la violence
01:10:06d'où vient la haine.
01:10:08C'est comme dans les écoles
01:10:10où vous avez les harcelés qui sont obligés de quitter l'école
01:10:12et on garde les harceleurs.
01:10:14C'est ce qu'on est en train de faire dans l'université.
01:10:16Pour ce qui est de la justice
01:10:18il y a un enfarinage
01:10:20Il y a deux coups de poing dans la figure.
01:10:22Il y a deux coups de poing dans la figure d'Yvel.
01:10:24Il peut y avoir des sanctions au sein de l'université
01:10:26surtout si c'est des étudiants de cette même université
01:10:28qui interrompent comme ça cette session-là.
01:10:30Moi ça me fait peur parce que ces jeunes qui s'engagent
01:10:32dans ces syndicats étudiants
01:10:34c'est certainement les jeunes qui s'engageront en politique demain
01:10:36et quand on voit le niveau de violence
01:10:38c'est pas rassurant.
01:10:40Ce que ça peut être demain
01:10:42c'est vraiment pas rassurant.
01:10:44Je veux juste qu'on parle d'un autre sujet
01:10:46c'est le Premier ministre israélien qui a accordé hier une interview
01:10:48exclusive à CNews et à Europe 1
01:10:50à Laurence Ferrari
01:10:52et je voudrais juste qu'on s'arrête sur le moment où il a parlé
01:10:54d'Emmanuel Macron parce qu'il a expliqué
01:10:56qu'il était extrêmement déçu par Emmanuel Macron
01:10:58quand il lui a parlé.
01:11:00On va écouter le Premier ministre et ensuite ce matin
01:11:02il y a quelques instants Emmanuel Macron lui a répondu
01:11:04donc on va écouter les deux.
01:11:06On commence avec le Premier ministre israélien hier
01:11:08en exclusivité sur CNews.
01:11:10J'ai parlé avec le Président Macron
01:11:14et j'ai été extrêmement déçu.
01:11:20Il nous a soutenus au début de la guerre
01:11:22mais petit à petit j'ai vu
01:11:24qu'il changeait
01:11:26de position et qu'il
01:11:28prenait des positions
01:11:30qui sont contre nos intérêts communs
01:11:32les intérêts
01:11:34des sociétés libres.
01:11:36Il a mis un embargo sur Israël
01:11:38l'Iran
01:11:40elle n'a pas
01:11:42fait un embargo sur
01:11:44le Hezbollah ou sur le Hamas.
01:11:46Réponse d'Emmanuel Macron ce matin.
01:11:48On parle beaucoup
01:11:50ces derniers jours de guerre de civilisation
01:11:52de civilisation qu'il faut défendre.
01:11:54Je ne suis pas sûr qu'on défend
01:11:56une civilisation en sement soi-même la barbarie.
01:11:58Je suis sûr d'une chose
01:12:00c'est que la possibilité
01:12:02d'une civilisation se joue au Liban.
01:12:04C'est-à-dire
01:12:06la possibilité pour des femmes
01:12:08et des hommes dont les origines
01:12:10sont différentes, dont les religions
01:12:12sont différentes, de partager
01:12:14un même territoire
01:12:16et de vivre pour un même projet.
01:12:18Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews.
01:12:20La réponse est cinglante
01:12:22d'Emmanuel Macron. Je ne suis pas sûr qu'on défend
01:12:24une civilisation en sement la barbarie.
01:12:26Oui, là on a
01:12:28véritablement passé un cap dans
01:12:30les tensions diplomatiques entre Emmanuel Macron
01:12:32et Benjamin Netanyahou. Il lui répond
01:12:34très directement parce que hier
01:12:36le Premier ministre israélien sur notre antenne
01:12:38au micro de Laurence Ferrari a dit
01:12:40nous menons une guerre pour la civilisation
01:12:42l'ennemi que nous affrontons
01:12:44au Proche-Orient c'est l'ennemi aussi qui menace
01:12:46la France. Il faisait référence
01:12:48il a listé les attentats que l'on a
01:12:50subi en France. Et la réponse
01:12:52d'Emmanuel Macron c'est de dire
01:12:54il faut reprendre quand même le terme, on ne défend pas
01:12:56une civilisation en sement
01:12:58soi-même la barbarie. La barbarie
01:13:00c'est un mot quand même très lourd de sens
01:13:02j'ai regardé la dernière fois
01:13:04qu'Emmanuel Macron a utilisé ce mot
01:13:06en tout cas dans les recherches que j'ai effectuées
01:13:08c'était pour parler de l'attentat qui a
01:13:10visé Dominique Bernard, le professeur qui a été
01:13:12tué à Arras. Et donc là il reprend ce terme
01:13:14pour parler de l'action
01:13:16du Premier ministre israélien
01:13:18là encore il va sans doute y avoir des réactions
01:13:20du côté d'Israël
01:13:22mais ça montre évidemment qu'il y a
01:13:24la volonté pour Emmanuel Macron de se mettre
01:13:26en opposition très très frontale
01:13:28avec le Premier ministre israélien
01:13:30ça fait suite à de nombreuses
01:13:32déclarations, de
01:13:34tergiversations aussi d'Emmanuel Macron
01:13:36qui a beaucoup changé d'avis sur la question
01:13:38je vous rappelle qu'au tout début
01:13:40lorsqu'il s'était rendu sur place il avait parlé
01:13:42de créer une coalition contre le Hamas
01:13:44pour finalement venir parler aujourd'hui de
01:13:46barbarie, donc on a du mal à suivre
01:13:48la position diplomatique d'Emmanuel Macron
01:13:50sur le sujet, mais en tout cas ce que l'on observe
01:13:52avec un peu d'appréhension il faut bien
01:13:54le dire, c'est bien la montée
01:13:56de ces tensions entre nos deux diplomaties
01:13:58Effectivement, merci beaucoup Thomas Bonnet
01:14:00ce qui est surprenant c'est de voir qu'Emmanuel Macron ne cherche pas
01:14:02à calmer le jeu, parce qu'en employant ce mot
01:14:04barbarie c'est vraiment très violent, merci beaucoup, merci à tous d'avoir
01:14:06été avec nous, dans l'instance Antony Favali
01:14:08on se retrouve demain en direct à partir
01:14:10de 10h35 sur
01:14:12CNews, à demain, et d'ici là, soyez prudents