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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 25 octobre 2024, Morandini live numéro 1525 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12À la une dans un instant, un témoignage bouleversant, le 8 octobre dernier à Pantin, Dan, 22 ans, a été victime d'une agression antisémite
00:00:21et d'une tentative de viol par deux jeunes Algériens en situation irrégulière, dont un âgé de seulement 16 ans.
00:00:27Ils l'ont pris pour cible, l'ont insulté, puis l'ont entraîné vers un camion où ils l'ont déshabillé et tenté de le violer sans y parvenir.
00:00:34Aujourd'hui encore traumatisé, parfois en larmes, lors de l'interview, Dan a décidé de parler, de raconter son traumatisme.
00:00:42« J'étais la cible parfaite, dit-il, parce que j'étais gay, parce que j'étais juif ».
00:00:49C'est une victime meurtrie, encore sous le choc que nous avons rencontré.
00:00:54Au cours de l'interview, cet homme que nous appellerons Dan fait un terrible constat.
00:00:58« Quand on est juif, mais surtout quand on est gay, on a encore plus peur, parce qu'on a une double peine en fait ».
00:01:10Parce que juif et homosexuel, Dan a été agressé par deux individus le 8 octobre dernier à Pantin.
00:01:16Ce jour-là, les deux hommes l'emmènent dans une ruelle, lui demandent son téléphone et le nom qu'il porte sur les réseaux sociaux.
00:01:23Les insultes homophobes et antisémites s'enchaînent, puis l'un d'entre eux tente de le violer.
00:01:28« Il a voulu me pénétrer, tout simplement, donc bien sûr sans mon consentement.
00:01:34Et donc l'autre personne, elle, surveillait, donc elle surveillait qu'il n'y ait personne qui passe, qu'il n'y ait pas de passage ».
00:01:40En se remémorant les faits, Dan ne peut retenir ses larmes.
00:01:43« J'attendais juste une chose, c'était de rentrer chez moi, je voulais que ça se finisse. »
00:01:48« On va faire une petite pause ».
00:01:50Voilà, et Dan, vous l'entendrez longuement, dans un instant, il a accepté de nous parler.
00:01:53Nous serons également avec Olivier Benkemoun de CNews, qui l'a rencontré,
00:01:56qui a lui aussi été bouleversé par cette rencontre avec ce jeune homme encore en souffrance.
00:02:01Et je vous le disais, cette agression a été accompagnée d'insultes antisémites.
00:02:05Et justement, on ne peut pas appeler impunément à la haine des Juifs à l'intifada en plein Paris.
00:02:10C'est ce que découvre un collaborateur parlementaire de l'insoumise Ersilia Soudé,
00:02:14qui vient d'être interdit d'accès à l'Assemblée nationale.
00:02:17Voici les appels à la haine qu'il lançait en plein Paris.
00:02:21« C'est la France et les puissances occidentales qui alimentent le monstre sanguinaire
00:02:25que constitue aujourd'hui Israël.
00:02:27Parce qu'Israël seul ne pourrait pas faire ce génocide et ne pourrait pas mener ces guerres.
00:02:33Israël, même ce génocide, grâce à la complicité des gouvernements occidentaux,
00:02:38grâce à la complicité de la France,
00:02:40M. Macron et son gouvernement un jour seront jugés pour complicité de génocide.
00:02:46Alors nous, pendant ce temps-là, les amis, on va aller jusqu'au bout.
00:02:51Et oui, notre camarade Elias avait raison.
00:02:53Le seul chemin dans les rues de Paris, partout, c'est l'intifada
00:02:57pour la libération du peuple palestinien, la libération de tous les peuples
00:03:01qui subissent la domination coloniale.
00:03:04Mais également, je vois un drapeau canaque, je pense à la Kanakie,
00:03:08parce que la France est une puissance impériale et coloniale.
00:03:12Et nous ne serons pas libres, nous ne serons pas entièrement libres
00:03:15tant que tous les peuples dominés et colonisés du monde ne seront pas libres.
00:03:19Voilà, c'est ce type de message qui provoque des agressions
00:03:22comme celle de Dan dont nous allons parler.
00:03:24Et à propos d'antisémitisme encore, nous parlions hier de cet homme
00:03:26qui portait un maillot antisémite dans le métro sur lequel était inscrit anti-juif.
00:03:30Eh bien, hier après-midi, cet individu a fort heureusement été interpellé.
00:03:36C'est dans une rame de métro comme celle-ci, à Paris, sur la ligne 13,
00:03:40que l'homme avait été photographié lundi, vêtu d'un maillot imprimé anti-juif.
00:03:45Ce jeudi, il a été placé en garde à vue.
00:03:48Selon le parquet de Paris, l'homme est né en 1996
00:03:51dans le 11e arrondissement de la capitale.
00:03:53Il s'est présenté lui-même au service de police.
00:03:56Un examen psychiatrique avait été demandé.
00:03:59Il n'a relevé aucune anomalie, ni altération, ni abolition du discernement.
00:04:04Depuis trois jours, il était activement recherché.
00:04:07Dès mardi, le préfet de police de Paris avait déclaré sur son compte X
00:04:11« Dès que j'ai été informé de ces faits à caractère antisémite,
00:04:13j'ai immédiatement donné pour instruction à mes services de saisir le parquet de Paris
00:04:17qui a ouvert une enquête pour provocation à la haine raciale.
00:04:20Tolérance zéro pour les propagateurs de haine. »
00:04:23L'homme risque jusqu'à un an d'emprisonnement.
00:04:26Selon l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:04:29début août, 887 actes antisémites avaient été recensés au premier semestre 2024,
00:04:35soit quasiment trois fois plus qu'au cours de la même période en 2023.
00:04:40Dans la claudité également, c'est migrants de plus en plus nombreux
00:04:43qui errent dans les villes et qui s'installent dans des parcs, sur des places et dans des rues.
00:04:46Dans le Marais à Paris par exemple, un parc est occupé par des tentes
00:04:50provoquant des désagréments et la colère des résidents,
00:04:53en particulier la nuit tombée dans ce quartier qui jusque-là était paisible.
00:04:58C'est une rue en apparence paisible du quatrième arrondissement de Paris,
00:05:02à quelques pas du Marais.
00:05:03Charlotte y habite avec son mari depuis un mois et demi.
00:05:06Et chaque jour, elle fait ce triste constat.
00:05:08De plus en plus de migrants installent des tentes dans ce jardin voisin
00:05:11qui appartient à la mairie.
00:05:13Et les nuisances sont nombreuses.
00:05:14C'est matin et soir sans discontinuer, des personnes devant la porte
00:05:21qui urinent, qui font du bruit, qui laissent des déchets non-stop.
00:05:28Très variés, ça va d'une tasse de café à une chaussure.
00:05:31Une fois la nuit tombée, Charlotte ne se sent plus en sécurité.
00:05:34Elle dit être souvent interpellée par les migrants.
00:05:36Moi, je ne me sens pas en sécurité depuis qu'on s'est installés.
00:05:38On est trois jeunes femmes dans l'immeuble à partager ce sentiment-là.
00:05:42Il y a eu plusieurs épisodes où mon mari a été obligé de descendre
00:05:45pour venir me chercher parce qu'il y avait des hommes qui m'interpellaient
00:05:48et qui me bloquaient le passage de ma porte d'immeuble
00:05:50et je ne pouvais pas rentrer chez moi.
00:05:52Elle regrette le manque de réponse concrète des autorités
00:05:55puisque la mairie et la préfecture se renvoient à la responsabilité
00:05:58de la situation.
00:05:59À Orléans, cette fois, la situation est de plus en plus complexe
00:06:02puisque là-bas, la mairie dénonce l'arrivée de cars entiers de migrants
00:06:06envoyés depuis Paris.
00:06:08Ecoutez ce témoignage d'un migrant qui se retrouve à Orléans
00:06:11alors qu'il n'a jamais rien demandé.
00:06:13Avant d'arriver ici avec sa femme enceinte,
00:06:15Alpha travaillait à Paris avec de faux papiers.
00:06:18Ils nous ont mis dans un bus là-bas pour nous ramener de Paris 19ème jusqu'ici.
00:06:25Donc depuis ce jour-là, nous, on est là.
00:06:28Leur présence s'explique par un système mis en place l'an dernier
00:06:31par l'État pour sécuriser la capitale en vue des Jeux Olympiques.
00:06:35Mais depuis la fin de la compétition,
00:06:37les bus remplis de migrants continuent d'affluer dans la ville.
00:06:40Les recherches pour retrouver Santiago se poursuivent.
00:06:43Le nourrisson est toujours en danger de mort et son état de santé inquiète.
00:06:47Le procureur a pris la parole hier dans une conférence de presse.
00:06:51La situation est plus qu'urgente pour le petit Santiago.
00:06:54Ce nourrisson prématuré enlevé à l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois
00:06:57il y a maintenant quatre jours n'a toujours pas été retrouvé.
00:07:01Le procureur de la République de Bobigny a rappelé que dans son état de santé,
00:07:04toute rupture de soins peut engager son pronostic vital.
00:07:07Les parents doivent le protéger
00:07:11et lui permettre de bénéficier des soins vitaux dont il a besoin.
00:07:16S'ils m'entendent,
00:07:18ils doivent, pour le bien de leur bébé,
00:07:21le conduire immédiatement à l'hôpital le plus proche.
00:07:24Les forces de l'ordre sont plus que mobilisées sur le terrain,
00:07:27notamment en Belgique où ont été aperçus les parents de l'enfant principal suspect.
00:07:31Au micro de nos confrères de TF1,
00:07:33la grand-mère de Santiago a également lancé un appel très fort à sa fille.
00:07:37Elle soupçonne le couple d'avoir eu peur que la garde de leur enfant
00:07:40leur soit enlevée au vu de leur passé judiciaire.
00:07:42Écoute, maman, et ramène l'enfant à l'hôpital.
00:07:45Il ne faut pas détruire ta vie.
00:07:46Les médecins ont dit qu'ils allaient placer son enfant.
00:07:48C'est ça qui lui a fait peur.
00:07:50Sinon, elle n'aurait pas enlevé son enfant.
00:07:52Elle est jeune.
00:07:53Elle ne comprend peut-être pas le risque qu'elle a pris.
00:07:56Et puis, comme tous les jours, pour terminer ce zapping,
00:07:58un mot de l'actualité média.
00:07:59Et l'actualité média aujourd'hui, c'est Cyril Hanouna
00:08:01qui a confirmé hier soir rester dans le groupe Canal+.
00:08:05Il a même détaillé ses projets.
00:08:07Si jamais C8 s'arrête le 28 février prochain,
00:08:10Cyril Hanouna avait déjà démenti lundi dernier les informations du Parisien
00:08:14sur une rupture avec le groupe Canal.
00:08:17Mais hier soir, il a été encore plus précis.
00:08:20Je reste dans le groupe Canal.
00:08:22Voilà, on est dans le groupe Canal.
00:08:24On reste dans le groupe Canal.
00:08:25Je suis en train de monter un gros truc avec eux.
00:08:27Donc, ne vous inquiétez pas.
00:08:28Je vous l'ai dit tout à l'heure en loge.
00:08:29Et je le dis aux téléspectateurs.
00:08:31Et sachez qu'il y aura de la télé.
00:08:34Il y aura une plateforme digitale.
00:08:38Il y aura également de la presse digitale et de la presse papier.
00:08:42Voilà, c'est ce que je suis en train de monter.
00:08:44Voilà, donc je vous dirai tout ça.
00:08:45Mais ça avance, c'est énormément de travail.
00:08:47Et on sera, bien entendu, nous, on sera prêts pour le mois de mars.
00:08:51Voilà, donc, vous, oui, on sera prêts.
00:08:55Et donc, voilà, donc, ETP-MP, voilà, reste.
00:08:58Et pour l'instant, voilà, je vous le dis, on travaille énormément avec le groupe Canal.
00:09:02J'en ai encore une réunion demain matin pour travailler et pour voir les différentes...
00:09:08On a déjà, on a une grosse piste.
00:09:09Voilà, vous le savez, on a une grosse piste avec le groupe Canal.
00:09:12Sachez-le, pour conserver, ne touche pas à mon poste.
00:09:14Et juste, peut-être que C8 va perdurer puisque ça va passer.
00:09:19La décision du Conseil d'État sera mi-novembre, je crois.
00:09:22Et c'est vrai que le Conseil d'État, je pense qu'ils vont étudier le dossier
00:09:25puisque c'est quand même un dossier qui est quand même épineux.
00:09:28Et on voit qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup de voix qui s'élèvent pour dire
00:09:31qu'on ne peut pas enlever la première chaîne, la TNT.
00:09:32Donc, on a énormément d'espoir et on y croit, et voilà.
00:09:36– Voilà, on y croit, et donc Cyril Hanouna qui reste dans le groupe Canal,
00:09:39c'est une bonne nouvelle.
00:09:41Mister Audience, lui aussi, il reste dans le groupe Canal,
00:09:43mais là, on n'a pas le choix.
00:09:44Kévin Vattan, les tops et les flops.
00:09:46– Hier soir en excès, n'oubliez pas les paroles de Nagui.
00:09:48Il a réussi à conserver la première place, mais sans dépasser les 3 millions.
00:09:52Le 19-22, France 3 et le feuilleton de TF1, demain, nous appartient.
00:09:56Son quant à eux, égalité à 2,5 millions.
00:09:58Sur France 5, c'est à vous et à 1,2 millions.
00:10:03À 20h, le nouveau joker du 20h de TF1, Jean-Baptiste Boursier,
00:10:06une nouvelle fois remporté le match face à Julien Arnaud
00:10:09qui vient d'arriver sur France 2.
00:10:10Il faut toutefois noter que le journal de la Une est passé
00:10:12sous la barre des 5 millions de téléspectateurs.
00:10:14La 4e place est pour TPMP sur C8, dont la 2e partie est à 1,5 millions
00:10:19alors que Quotidien est en vacances.
00:10:23À 21h, Cyril Hanouna, encore une fois FTO hier soir sur C8.
00:10:26Touche pas mon poste est à 2,1 millions.
00:10:28En raison des vacances scolaires de Quotidien sur TMC,
00:10:31c'est c'est à vous la suite sur France 5 qui arrive 2e face à Cyril Hanouna
00:10:34avec 1,4 millions de téléspectateurs.
00:10:40En première, TF1 est à 1,5 millions.
00:10:43En première, TF1 est encore une fois arrivé en tête
00:10:46grâce à sa série Mastercrime incarnée par Muriel Robin
00:10:48et sa compagne Anne Lenen.
00:10:50France 3 est 2e avec la fiction Les Brumes du Souvenir à 2,5 millions.
00:10:54France 2 et M6 ont quant à eux eu du mal à s'imposer.
00:10:56Envoyé spécial et le meilleur pâtissier n'ont pas dépassé les 2 millions.
00:11:00Mister Audience vous dit à lundi.
00:11:03Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:06Garnes-Chelon, Okian, bonjour.
00:11:07Merci d'être avec nous, journaliste et éditeur réaliste chez Frontières Média.
00:11:10Maurice Signolet, bonjour.
00:11:11Bonjour.
00:11:11Ancien commissaire des visionnaires, merci également d'être avec nous.
00:11:14Jean-Christophe Galien, bonjour.
00:11:15Bonjour.
00:11:15Docteur en sciences politiques et puis maître Philippe Henri-Honégard, bonjour.
00:11:18Bonjour.
00:11:18Merci également d'être avec tous.
00:11:20Je voulais qu'on commence cette émission en vous parlant de Dan.
00:11:23Dan, c'est un jeune garçon de 22 ans qui a été agressé sexuellement
00:11:29parce qu'il était homosexuel et parce qu'il était juif.
00:11:32Ça s'est passé le 8 octobre à Pantin.
00:11:34Vous allez l'entendre dans un instant témoigner.
00:11:36Un témoignage très fort, un témoignage bouleversant.
00:11:38Et vous allez voir qu'aujourd'hui encore, Dan a du mal à en parler.
00:11:42Il y a plusieurs fois dans cette interview, il pleure d'ailleurs en se rappelant ce qu'il a vécu.
00:11:47C'est Olivier Benkemoun de la rédaction de CNews qui l'a rencontré.
00:11:50Bonjour Olivier, merci d'être en direct avec nous.
00:11:52D'abord, peut-être, rappelons un peu l'histoire de Dan et ce drame qui lui est arrivé ce fameux 8 octobre.
00:12:00Alors effectivement, on est le 8 octobre, donc le lendemain du 7 octobre.
00:12:04Dan sort de son travail, va acheter des cigarettes, se promène, rentre chez lui, disons, du côté du canal de Lourdes.
00:12:11On est à Pantin, on est dans le 93.
00:12:14Là, il est abordé par deux jeunes garçons.
00:12:17Il saura par la suite que ce sont deux Algériens de 16 et 19 ans.
00:12:21Et il apprendra par la suite qu'ils sont sous OQTF.
00:12:24Et puis, ces deux jeunes garçons vont lui dire on voudrait passer un moment avec toi, façon plan drague si vous voulez.
00:12:30Mais ils vont être très insistants.
00:12:32Tellement insistants qu'ils vont l'obliger à aller dans une petite ruelle.
00:12:38Là, dans cette ruelle, l'un des deux fait le gai, l'autre essaye de le violer, le plus jeune sans doute.
00:12:43Dan est incapable, incapable de crier, incapable de se débattre.
00:12:47Il est tétanisé.
00:12:49Il va même leur donner son code d'accès au téléphone, ses réseaux sociaux.
00:12:55Ils vont s'apercevoir là qu'il est homo et surtout qu'il est juif.
00:12:59Et qu'il a posté, parce qu'encore une fois on est le vice, qu'il a posté un drapeau israélien la veille.
00:13:05Et là vont commencer les insultes racistes, homophobes, antisémites.
00:13:10Il va y avoir ce viol, cette tentative de pénétration.
00:13:14Et puis ensuite, ils vont lui donner des coups et ils vont lui piquer son portable.
00:13:20Et grâce à des promeneurs du canal de Lourdes, ces deux agresseurs vont être arrêtés quelques temps plus tard.
00:13:29Et quand j'ai rencontré Dan hier, c'est un garçon bouleversé, c'est un garçon terrorisé.
00:13:33C'est un garçon qui est aujourd'hui toujours incapable de ne pas cauchemarder.
00:13:39Parce que ça revient cette affaire dans ses cauchemars.
00:13:42C'est un garçon très gentil, très doux.
00:13:45Mais alors c'est vraiment un garçon qui a été meurtri et qui a connu une déflagration à l'intérieur.
00:13:54Il dit moi j'ai eu une double peine, double peine, homosexualité et antisémitisme.
00:14:00Voilà ce que j'ai subi.
00:14:01– C'est ça qui est terrible, il vous dit, et d'ailleurs c'est la citation que j'ai sortie,
00:14:06il vous dit être juif et homo en France, c'est la double peine.
00:14:09C'est terrible qu'en France en 2024, vous avez un garçon qui a 22 ans et qui vous dit ça.
00:14:16– Oui, c'est terrible et puis pour tout vous dire, on a arrêté plusieurs fois l'interview.
00:14:21On a arrêté plusieurs fois tellement il était ému, c'était compliqué.
00:14:24C'est la première fois qu'il parlait son histoire et est sorti dans la presse.
00:14:29C'est lui qui m'a dit que les enquêteurs lui avaient révélé qu'ils étaient sous le QTF.
00:14:34C'est lui qui m'a donné les détails et c'est des détails sordides.
00:14:38On n'est pas rentré dans tous les détails, je vous assure, dans l'interview ça ne sert à rien.
00:14:43Mais vous sentez le trauma et puis c'est vrai qu'il connaît l'antisémitisme, l'homophobie
00:14:50et je lui ai posé la question ensuite, non pas directement mais à ses avocats,
00:14:54pour savoir si les associations LGBT sont venues à sa rencontre ou s'ils décident de le contacter.
00:15:02Et là, ça a été le grand vide, comme j'allais dire souvent,
00:15:06mais comme c'est arrivé lorsqu'il y a eu ces cas de viols contre des femmes juifs,
00:15:10il n'y a pas eu d'association féministe,
00:15:11ben là il n'y a pas d'association LGBT+, pour le soutenir.
00:15:14Et moi je trouve que ça c'est terrible.
00:15:17– Dernière question Olivier, vous l'avez trouvée comment psychologiquement ?
00:15:21– Écoutez, le fait de prendre la parole c'est déjà un acte fort.
00:15:25Moi je trouve que c'est très fort, c'est très courageux de sa part.
00:15:30Il va voir le psy, il est détruit, je vous le dis,
00:15:32il est détruit depuis qu'il a connu ça, il cauchemarde, il ne vit plus, il reste chez lui.
00:15:37C'est un enfer, il est soutenu par une très bonne amie à lui et voilà.
00:15:40Et puis par l'OGE, l'Organisation Juive Européenne qui sont des avocats,
00:15:45qui le défend, qui ont pris à bras le corps son affaire.
00:15:48Mais sans eux, il est seul, en réalité il est seul, donc moi je le trouve très courageux.
00:15:54– Merci beaucoup Olivier Benkemou, journaliste à CNews, merci.
00:15:57On va l'écouter, Dan, justement je retiens cette phrase que vous avez prononcée vous aussi,
00:16:00vous avez dit il est détruit, aujourd'hui ce garçon de 22 ans est détruit.
00:16:04Écoutez-le, comme je le fais souvent, j'ai voulu vous montrer l'interview brute,
00:16:08voilà, sans rien autour, juste Dan qui parle, ça dure un peu plus de 3 minutes,
00:16:13et vous allez voir à quel point ce garçon est touché, touchant et détruit.
00:16:20– J'ai été amené dans une ruelle qui m'a fait assez peur,
00:16:29premièrement parce que c'était une ruelle qui était quand même assez sombre,
00:16:32et eux ils m'ont amené là-bas, ils m'ont demandé mon téléphone déjà,
00:16:41mes réseaux sociaux, ils m'ont demandé mon compte Instagram,
00:16:45donc je leur ai communiqué par peur, ce qui est normal,
00:16:48j'avais juste une envie, c'était de partir en fait,
00:16:52j'avais juste une envie, c'était de prendre mon Uber, mes clopes et rentrer chez moi,
00:16:59et donc par peur j'ai dit bon ben je vous communique,
00:17:04je leur ai donné donc mes réseaux sociaux,
00:17:06et sur mes réseaux sociaux il y avait bien sûr une photo de moi avec un drapeau LGBT,
00:17:14mais il y avait aussi un drapeau d'Israël, parce qu'on était le 9, le 8 octobre excusez-moi,
00:17:22et la veille on était le 7 octobre,
00:17:24donc j'avais mis sur mes réseaux sociaux un message de soutien
00:17:29pour rappeler ce qui s'était passé, donc ça ils l'ont vu,
00:17:33et c'est après ça que tout s'est déroulé, tout s'est passé,
00:17:36c'est-à-dire qu'ils m'ont conduit derrière un camion,
00:17:39donc il y a eu une personne qui m'a baissé mon pantalon,
00:17:45m'a baissé mon caleçon, très violemment,
00:17:52et à ce moment-là c'est là où ça s'est passé,
00:17:54il a voulu me pénétrer tout simplement,
00:17:59donc bien sûr sans mon consentement,
00:18:02il a voulu rentrer, il a essayé de rentrer, il s'est débattu,
00:18:07et c'est à ce moment-là où j'ai pris vraiment très très peur,
00:18:11donc je me renfermais, j'ai eu très peur,
00:18:15et donc l'autre personne elle surveillait,
00:18:18donc elle surveillait qu'il n'y ait personne qui passe, qu'il n'y ait pas de passage,
00:18:22et à ce moment-là, donc ça a duré assez longtemps,
00:18:27mais j'ai été dans un état de choc,
00:18:29c'est-à-dire que j'attendais juste une chose,
00:18:32c'était de rentrer chez moi, je voulais que ça se finisse,
00:18:36donc...
00:18:42On va faire une petite pause ?
00:18:43Bien sûr, bien sûr, bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:18:50En fait ça s'est stoppé par justement l'autre agresseur,
00:18:55c'est-à-dire celui qui faisait le guet,
00:18:58qui est venu vers moi et qui a pris mon téléphone,
00:19:05et par la suite les deux sont partis,
00:19:07donc j'étais à terre, voilà,
00:19:10et ils sont partis en courant,
00:19:14donc moi j'ai essayé de les rattraper,
00:19:17enfin de courir derrière eux, entre guillemets,
00:19:19mais pas vraiment pour courir derrière eux,
00:19:21plus pour demander de l'aide,
00:19:23et c'est ce que j'ai eu à ce moment-là,
00:19:24c'est-à-dire qu'il y a eu des passants qui étaient là,
00:19:28des personnes qui ont réussi à les attraper,
00:19:31j'ai eu énormément de chance.
00:19:34Maître Philippe Arrond-Johannegger,
00:19:37vous êtes avocat, donc forcément il vous arrive
00:19:39d'avoir des témoignages comme celui-là,
00:19:41mais il est terrible ce témoignage,
00:19:43parce que ce garçon,
00:19:44et je retiens encore une fois ce qu'a dit Olivier
00:19:46quand il nous a dit qu'il était détruit,
00:19:47mais voilà, on le voit,
00:19:48et plusieurs fois l'interview a dû être arrêtée
00:19:49parce qu'il craquait,
00:19:51il craquait, on est un mois après,
00:19:53et il craque, il dit je suis juif,
00:19:54au moins en France c'est la double peine,
00:19:56vous vous rendez compte ?
00:19:57C'est absolument terrible,
00:19:58moi j'ai déjà eu l'occasion de défendre
00:20:00des gens qui avaient subi ce genre de fait,
00:20:02vous savez parfois aussi,
00:20:03il y a des sortes de guet-apens
00:20:04où on drague sur des réseaux sociaux
00:20:06et ensuite on leur tombe dessus,
00:20:08et c'est abominable évidemment de vivre ça,
00:20:11moi je les reçois parfois,
00:20:12et c'est très bien que vous ayez montré
00:20:14cet extrait justement dans la longueur,
00:20:15parce qu'on voit la réalité,
00:20:18à la fois de ce qui est décrit,
00:20:19mais aussi du ressenti,
00:20:21parfois une semaine, un mois,
00:20:23mais parfois plusieurs années après,
00:20:24de comment on vit ces choses-là,
00:20:27et ce qui est terrible aussi pour ce garçon,
00:20:29je dois quand même le dire,
00:20:30c'est que suite à ça,
00:20:32il va y avoir tout un traitement judiciaire,
00:20:34et le traitement judiciaire,
00:20:35il est aussi extrêmement éprouvant
00:20:37pour les victimes,
00:20:38parce que ce qu'il a fait là
00:20:39pour votre journaliste,
00:20:40il l'a probablement déjà fait devant les policiers,
00:20:42et puis il va devoir refaire devant un juge,
00:20:44et puis il y aura peut-être des confrontations
00:20:45si on arrive à identifier et interpeller les personnes,
00:20:47et parfois pendant trois quarts...
00:20:49Les deux personnes ont été interpellées
00:20:50puisqu'en fait il y a des gens
00:20:51qui sont venus à son aide,
00:20:52il faut le dire aussi qu'il y a eu un geste fort
00:20:54de la part des gens qui étaient là,
00:20:55et les gens ont arrêté ces deux personnes,
00:20:5716 ans, 19 ans, 16 ans, 19 ans,
00:20:59sous au QTF Algérie,
00:21:00sous au QTF pour le majeur, enfin c'est...
00:21:04– Et ça va être un parcours terrible pour lui,
00:21:09et il faut lui souhaiter beaucoup de courage
00:21:11et beaucoup de force,
00:21:12et tant mieux s'il a trouvé des avocats,
00:21:14et tant mieux s'il trouve des gens pour le soutenir,
00:21:15parce que véritablement il en aura besoin.
00:21:17– Oui, Jean-Christophe Gayet.
00:21:18– C'est un terrible fait divers,
00:21:19mais ça dit beaucoup plus.
00:21:20– Bien sûr, c'est pour ça qu'on en parle.
00:21:22– Vous avez dit double peine, oui, mais c'est pire que ça,
00:21:27c'est-à-dire que là, pour le coup, on flèche deux univers
00:21:32qui racontent les rapports de force
00:21:34et les scissions à l'intérieur de la société française.
00:21:38Être homosexuel, on pensait qu'aujourd'hui,
00:21:40avec les fameuses associations dont vous parliez,
00:21:42celles qui manquent au soutien d'ailleurs,
00:21:44parce qu'on parlera de la deuxième solution,
00:21:46c'est quelque chose qui était effectivement partagé,
00:21:48il n'y a aucun problème, ça existe,
00:21:49il y a des violences, il y a des combats,
00:21:51vous en êtes témoin, forcément, il y a des gens qui subissent des…
00:21:54Mais voilà, on vit en liberté.
00:21:57Et puis de l'autre côté, vous avez la communauté juive
00:21:59qui, depuis un certain temps, depuis des mois,
00:22:01mais même des années en fait, en réalité,
00:22:02subit quelque chose qui était, là pour le coup,
00:22:05une tendance négative qui descendait avec des gens
00:22:07qui s'en allaient et qui partaient de France.
00:22:09Et là, on cumule les deux, mais ça dit quoi ?
00:22:10Ça dit que d'un côté, voilà,
00:22:12on n'accepte plus un comportement sexuel,
00:22:15arrêtons de parler de genre là pour le coup,
00:22:16et de sexuel différent, et que de l'autre côté,
00:22:18parce qu'on appartient à une religion
00:22:21avec laquelle on est en conflit, en vocation d'ennemi,
00:22:24eh bien, on est capable aussi de commettre
00:22:26un certain nombre d'actes qui sont individualisés.
00:22:28Ce n'est pas, là pour le coup, un acte politique global,
00:22:31on ne manifeste pas dans la rue,
00:22:32je ne dis même pas qu'on va faire sauter une bombe ou quoi que ce soit,
00:22:35on attaque quelqu'un individuellement.
00:22:37Et on ne l'attaque au départ pas parce qu'il est juif
00:22:40ou parce qu'il est homosexuel,
00:22:41on l'attaque parce qu'on a envie de se le faire,
00:22:42peut-être qu'il y a une manière différente, et ainsi de suite.
00:22:44Et puis on découvre par un hasard incroyable
00:22:46les réseaux sociaux, parce qu'on est le lendemain.
00:22:49– Le premier point, c'est du vol, visiblement,
00:22:51il a voulu voler son portable, et après, en fouillant dans son portable,
00:22:54il découvre qu'il est homo et qu'il est juif, et là, ça bascule.
00:22:57– Et là, on flèche quelque chose qui dit, encore une fois,
00:23:00ce qu'on doit voir en face dans cette société française.
00:23:03Un, deux communautés, on va les dire comme ça,
00:23:05qui sont encore une fois aujourd'hui des cibles potentielles
00:23:08pour une autre communauté ou d'autres communautés, clairement.
00:23:11Et en même temps, tous ceux qui normalement sont en soutien
00:23:14de la dite communauté, notamment homosexuelle,
00:23:16et bien là, il disparaît, ça fait un mois,
00:23:18le type n'a pas reçu un soutien, ni en termes d'avocature,
00:23:21éventuellement, ni prise de position publique,
00:23:23ni d'évocation de ce scandale, c'est-à-dire qu'on est dans la rue,
00:23:26on se fait attaquer, et parce qu'on est homosexuel d'abord,
00:23:28et ensuite parce qu'on est juif, on est tabassé, voire tentatif de viol,
00:23:32ça en dit long d'ailleurs du mec qui essaie de le faire,
00:23:34excusez-moi de le dire comme ça, et en réalité, on ne fait quoi ?
00:23:37Rien ! Et aujourd'hui, on en est là, il faut regarder les choses en face,
00:23:41c'est-à-dire que pour le coup, juif, homosexuel,
00:23:44vous êtes potentiellement violé, parce que vous êtes l'un et l'autre à la fois.
00:23:48Autour, rien ne se passe, aucun écho, merci Jean-Marc de le relever,
00:23:52merci à Olivier qui a cette grande capacité aussi à évoquer avec une,
00:23:57non pas une tendresse, mais quelque chose qui en dit long,
00:24:00de la volonté de faire émerger une vérité, mais douce, qui permet d'avancer.
00:24:04Eh bien, en l'occurrence, c'est tout à l'honneur de votre chaîne de le faire,
00:24:06parce qu'aujourd'hui, c'est extrêmement sensible, c'est une réalité pointue.
00:24:11– On va en reparler dans un instant, je vais vous donner la parole,
00:24:13on va continuer à en parler, et puis juste quand même,
00:24:15ces deux jeunes Algériens sous OQTF, qui pour, entre guillemets,
00:24:20punir un homosexuel, vont tenter de le violer.
00:24:22– Mais oui, mais ça en dit long.
00:24:24– Ça en dit long, on en reparlera dans un instant.
00:24:27Le CNews Info, félicité Kindeki.
00:24:28– Je suis assez d'accord.
00:24:30– Détente en plein quartier du Marais, à Paris, depuis quelque temps,
00:24:36des migrants se sont installés dans un parc public
00:24:39du quartier réputé historique de la capitale.
00:24:41Dans cet arrondissement, au-delà des nuisances sonores
00:24:44qui deviennent insupportables, les habitants ont surtout peur
00:24:47pour leur sécurité.
00:24:48À Alès, dans le Gard, une institutrice de CM1 a été mise en examen
00:24:53pour violences aggravées sur plusieurs élèves.
00:24:55Elle est accusée d'avoir volé le goûter de plusieurs enfants
00:24:58et d'avoir tenu des propos moqueurs contre certains d'entre eux.
00:25:01L'enseignante a été suspendue à titre conservatoire,
00:25:04elle conteste les faits qui lui sont reprochés.
00:25:06Et puis, la fin d'une tradition dans le rugby,
00:25:09le sélectionneur de l'équipe de France, Fabien Galtier,
00:25:11souhaite mettre fin à la troisième mi-temps.
00:25:14Une décision prise pour pallier aux problèmes liés à l'alcool
00:25:16et aux excès chez les rugbymen.
00:25:18Une consommation désormais interdite, sauf sur autorisation.
00:25:21Il annonce également qu'aucune personne étrangère à la fédération
00:25:24ne sera autorisée dans le lieu de vie des joueurs.
00:25:2911h03 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:25:32On continue à parler de Dan, on le réentendra d'ailleurs,
00:25:34Dan, dans un autre extrait, dans un instant.
00:25:36Dan qui, le 8 octobre dernier, à Pantin, 22 ans,
00:25:38a été victime d'une agression à la fois antisémite
00:25:41et à la fois homophobe.
00:25:43Et il nous le dit, être juif et homo, en France,
00:25:45c'est la double peine.
00:25:46Je vous propose d'écouter son avocate, Muriel Wachting-Melki,
00:25:48qui raconte qu'il a eu de la chance parce qu'il s'est vu mourir,
00:25:51et il n'attendait qu'une chose,
00:25:52c'est de recevoir un coup de couteau et mourir.
00:25:55Il a eu de la chance parce qu'il s'est vu mourir, en fait.
00:25:58La réalité, c'est celle-ci.
00:26:00Il a vraiment cru qu'à la fin de l'agression, il serait tué,
00:26:03il a été violenté.
00:26:05Il pensait véritablement qu'il allait recevoir un coup de couteau
00:26:08ou quelque chose de cet ordre-là.
00:26:10Donc, il a eu extrêmement peur, il était extrêmement choqué.
00:26:13Il l'est toujours.
00:26:15Il ne va pas bien.
00:26:16On ne peut pas aller bien après une agression pareille.
00:26:18C'est juste impossible.
00:26:19Il est dans un milieu familial qui l'encadre,
00:26:23donc il n'est pas seul, il n'est pas isolé.
00:26:25Il a une très bonne amie qui est à ses côtés depuis le début
00:26:28et qui vient au cabinet assister à chaque fois
00:26:30aux échanges que nous pouvons avoir avec lui.
00:26:32Donc, il est encadré, mais pour autant, il ne dort plus.
00:26:36Il ne sort quasiment plus.
00:26:38Il est dans un état de détresse terrible avec des flashbacks
00:26:43de l'agression qu'il revit en permanence.
00:26:45Garen Chloroquine, on est, pour moi en tout cas,
00:26:48au-delà du fait divers.
00:26:49On est dans un condensé de France.
00:26:51C'est le condensé de la France d'Emmanuel Macron.
00:26:54Algérien au QTF, agresse, homosexuel, juif.
00:26:58C'est bon, on a tout dedans.
00:27:00Mais c'est merveilleux, c'est incroyable.
00:27:02C'est merveilleux, non.
00:27:03C'est pas merveilleux, mais c'est terrible au contraire.
00:27:05Bien sûr que c'est terrible, ce n'est pas la question.
00:27:07Cette histoire est le condensé de tout ce qu'on subit
00:27:10depuis des dizaines d'années en France.
00:27:11Et le tout dans une seule histoire.
00:27:13Vous savez combien de visas l'Algérie reçoit
00:27:16tous les ans de la France ?
00:27:17Plus de 200 000.
00:27:18Vous savez quelle est la première population d'étrangers
00:27:20dans les prisons en France ?
00:27:21D'étrangers, c'est les Algériens.
00:27:23Et on va continuer à leur donner des visas.
00:27:25Après, avec leur visa, ils viennent en France.
00:27:27Ils se maintiennent illégalement.
00:27:29Ils commettent des crimes et des délits.
00:27:31On ne peut pas résister.
00:27:33Certains, bien sûr, pas tous.
00:27:35Et l'Algérie refuse de récupérer ses OQTF.
00:27:37Peut-être qu'à un moment, on pourrait arrêter
00:27:39de délivrer 200 000 visas à l'Algérie
00:27:41alors qu'on sait qu'elle refuse de récupérer ses OQTF.
00:27:45Plus, homosexuels, juifs qui se font agresser
00:27:47parce qu'homosexuels et juifs.
00:27:497 octobre, c'est bon.
00:27:51Il y a tout le cocktail.
00:27:52Le cocktail d'une population qui a décidé
00:27:56de ne pas vouloir vivre avec une autre.
00:27:58Et sauf que c'est les Français qui payent à la fin.
00:27:59Maurice Ignolet, vous êtes d'accord avec ça ?
00:28:01C'est le symbole, au fond, le terrible symbole,
00:28:03le symbole dramatique de ce qu'est une partie de la société aujourd'hui ?
00:28:06Bien sûr.
00:28:07C'est vrai qu'au-delà de l'émotion bien légitime
00:28:10que ça suggère,
00:28:12c'est un fait divers qui prend une allure de fait de société.
00:28:16Puisque c'est la convergence de beaucoup de mots.
00:28:20M-A-U-X.
00:28:21On démarre sur une agression.
00:28:24Ça se révèle une agression homophobe.
00:28:26Ça se révèle une agression antisémite
00:28:28commise par deux étrangers en situation régulière,
00:28:33en filigrane, il y a le problème des occultés.
00:28:35Enfin, tout y est.
00:28:36Quelque part, c'est un phénomène.
00:28:38Ça va se transformer en fait de société.
00:28:40Tellement c'est révélateur.
00:28:42C'est la convergence de tout ce qui ne devrait pas exister.
00:28:46Donc, à cet égard, c'est un fait tout à fait exemplaire.
00:28:50Bien sûr, au-delà de l'émotion que ça suggère,
00:28:53qui est tout à fait légitime,
00:28:55mais les questions maintenant très pragmatiques se posent.
00:28:58Des mineurs étrangers sur le sol,
00:29:02des occultés qui ne sont pas exécutés.
00:29:06Enfin, bref, quelque part, tout y est.
00:29:08Des mille agressions.
00:29:09– M. Promégarde, je vous vois un peu sceptique sur ces propos-là.
00:29:12– Je suis toujours un peu triste et mal à l'aise
00:29:14quand on aborde ces cas-là, sous ce prisme-là.
00:29:18Parce qu'en fait, ça m'impose de rappeler
00:29:20ce que je n'ai pas envie de faire face à l'émotion de ce garçon et de ce gars-là.
00:29:23Qu'il faut quand même savoir qu'en France,
00:29:24plus de 85% des crimes et des infractions qui sont commises,
00:29:28elles le sont par des Français.
00:29:30Évidemment que si vous avez peur d'être violé,
00:29:3390% des cas de viol et d'agression sexuelle,
00:29:36ça se fait en intrafamilial auprès des gens que vous connaissez
00:29:39et qui sont des majeurs.
00:29:40Et donc venir dire que c'est un fait de société
00:29:43ou que c'est vraiment la conjonction de tout ce que serait la France,
00:29:46c'est à la fois factuellement faux.
00:29:48Et en plus, ça propage à mon sens une haine qui n'est pas bonne
00:29:52et qui vient un petit peu changer le regard qu'on devrait avoir sur ce garçon
00:29:57qui a subi quelque chose d'abominable,
00:29:58mais pas d'essayer de le récupérer.
00:30:00– Vous venez d'avouer que vous-même…
00:30:01– C'est de la récup pour vous.
00:30:02– Attendez…
00:30:03– Vous dites, Garen Cheloukian, quand il en parle, c'est une forme de récupération.
00:30:05– Moi ce que je dis, c'est qu'il y a des gens comme ce monsieur
00:30:08qui ont visiblement une certaine ligne éditoriale dans leur vie à tenir
00:30:12et un certain nombre d'idées qu'ils ont envie de faire passer auprès de la population
00:30:15et que je suis toujours un peu triste
00:30:17qu'on utilise des cas personnels comme celui de ce garçon
00:30:20pour essayer de faire passer ces idées-là.
00:30:22– Garen Cheloukian, vous réponds et ensuite on va réécouter un extrait de la…
00:30:24– Je suis désolé de constater le réel toute la journée
00:30:26et vous venez vous-même d'avouer qu'il y a une sur-représentation
00:30:28dans les immigrés dans la population criminogène,
00:30:30vous venez de dire qu'il y a 85% des crimes et des délits
00:30:34qui sont faits par des Français,
00:30:35donc 25% qui sont faits par des étrangers,
00:30:37donc 25% qui sont faits par des étrangers
00:30:39alors qu'ils représentent 8% de la population française.
00:30:41Donc merci de venir nous expliquer que les étrangers
00:30:45commettent trois fois plus de crimes et délits que les Français.
00:30:47Merci.
00:30:48– J'aimerais qu'on réécoute un extrait de l'interview
00:30:51que nous a accordée Dan, parce que c'est là où il nous explique
00:30:54qu'être juif et gay c'est la double peine,
00:30:56mais surtout ce qui est le plus terrible c'est qu'il dit
00:30:58aujourd'hui j'ai envie de partir, voilà,
00:30:59aujourd'hui j'ai envie de quitter la France, je suis chez moi,
00:31:02je suis chez moi en France mais j'ai envie de partir
00:31:05parce que je ne me sens pas en sécurité,
00:31:07je ne me sens plus à ma place en France.
00:31:10Écoutez Dan.
00:31:12– Aujourd'hui, quand on est juif, mais surtout quand on est gay,
00:31:19on a encore plus peur.
00:31:22Je ne dirais pas qu'on a moins peur quand on est juste juif,
00:31:26hétéro ou gay sans être juif, mais on a très peur
00:31:30parce qu'on a une double peine en fait.
00:31:33C'est d'ailleurs pour ça que je me suis dit à ce moment-là,
00:31:35laisse-toi faire pendant l'agression
00:31:38parce que tu es la cible parfaite en fait aujourd'hui.
00:31:40J'ai envie de partir, j'ai envie de quitter la France
00:31:43parce qu'au final on est un citoyen français,
00:31:45on se retrouve dans l'insécurité, on est chez nous
00:31:48et pour autant on a peur d'être chez nous.
00:31:50Donc ça fait peur de vivre comme ça constamment.
00:31:53En fait on se retrouve avec des personnes
00:31:54où on nous dit qu'ils sont au QTF en situation irrégulière
00:31:59mais au final, on est chez nous mais on se fait agresser par eux.
00:32:03Donc il y a un problème derrière tout ça.
00:32:04Donc aujourd'hui, oui ça fait peur.
00:32:08Et encore plus quand on est juif et qu'on est gay.
00:32:11Ce garçon il a 22 ans, le constat qu'il fait sur la société,
00:32:15sur ce qui est en train de devenir la France,
00:32:17il est assassin ce constat, assassin, il est terrible,
00:32:20excusez-moi, il est vrai ce constat.
00:32:22C'est l'intime, l'intime dans ce terrible fait divers
00:32:26qui dit une partie de nos incapacités collectives.
00:32:30Et quand l'intime parle du collectif,
00:32:33il ne faut pas le regarder juste comme un fait divers justement.
00:32:36C'est quelque chose qui vient de beaucoup plus loin
00:32:38et qui est évidemment enraciné en profondeur.
00:32:40Donc oui, certes, on ne peut pas utiliser un événement
00:32:43pour en faire de la promotion ou politique ou religieuse ou je ne sais quoi.
00:32:48Et n'empêche qu'il faut regarder, d'où ça vient, d'où ça vient.
00:32:51Ce n'est pas un grand complot.
00:32:53Ce n'est pas un cain-terrain organisé en tout cas
00:32:55pour ces deux garçons qui ont commis cette horreur.
00:32:57Maintenant, c'est une réalité liée à un phénomène
00:33:00là pour le coup qu'on a vu dans d'autres cas.
00:33:02Et je ne vais pas dire de statistiques parce que je ne les ai pas.
00:33:05Sauf en Allemagne où il y a vraiment un travail qui est excellemment fait
00:33:08par le ministère de l'Intérieur allemand
00:33:10qui le fait de manière concrète avec ses homologues de la justice.
00:33:13Il y a aujourd'hui cette difficulté liée à, oui,
00:33:17des phénomènes culturels liés à des comportements
00:33:20qui viennent d'autres pays, d'autres religions
00:33:23et qui provoquent dans certains cas,
00:33:26une incapacité à comprendre comment on se comporte avec les femmes.
00:33:29Alors là, il n'y a pas de juifs, il n'y a pas de questions religieuses
00:33:33ou en tout cas sexuelles.
00:33:34Et puis après, il y a aussi quelque chose qui vient au fait que,
00:33:37oui aussi, dans ce monde, on importe et on a en France
00:33:41quelque part quelque chose qui fait qu'on n'aime pas cette religion,
00:33:44qu'on n'aime pas cette sexualité.
00:33:46Et bien là, à partir de là, il faut remonter qui n'aime pas cette religion
00:33:49et qui n'aime pas cette sexualité.
00:33:51Et on commence à voir effectivement apparaître là aussi
00:33:53quelque chose qui devient plus politique.
00:33:55Plus politique. Et là, c'est important.
00:33:57Et là, c'est très important parce que quand l'intime passe par le collectif,
00:34:01va aux politiques, et bien là, on a un vrai souci.
00:34:03Et ce souci, on ne peut pas juste le regarder en disant oui, c'est pas si.
00:34:06Voilà, on doit faire avec et trouver des solutions.
00:34:08Bon courage, parce que quelque part, personne ne le regarde.
00:34:10Si cette chaîne n'en parle pas, on ne le regarde pas.
00:34:12On l'évacue, on le met sous le tapis.
00:34:13La justice se récupère le dossier,
00:34:15mais elle ne peut pas le traiter, elle, comme un enjeu collectif,
00:34:17mais plutôt qu'un enjeu individuel.
00:34:19Et le politique, et c'est là où j'en viens,
00:34:21doit le traiter comme un enjeu collectif.
00:34:23Et on ne regarde jamais ces questions-là.
00:34:24Et il y a la question des associations.
00:34:25Excusez-moi, il y a la question des associations parce qu'Olivier Berthiaume
00:34:28il n'a eu le soutien d'aucune association homosexuelle.
00:34:31Mais c'est une honte.
00:34:32C'est une honte, ces associations, comment elles peuvent se regarder en face ?
00:34:35Comment elles peuvent se regarder en face ?
00:34:36Pourquoi il n'a pas de soutien ?
00:34:38Parce qu'il est attaqué par des OQTF ?
00:34:40Franchement, c'est...
00:34:41Justement, alors, on est avec Johan Power,
00:34:43qui est président et fondateur du collectif Eros,
00:34:45Eros, pardon, qui est une association
00:34:47qui défend aussi les homosexuels, mais de droite.
00:34:49Parce qu'il y a aussi des homosexuels de droite,
00:34:53ça existe, contrairement à ce que croient certains.
00:34:55Bonjour Johan, merci d'être en direct avec nous.
00:34:58D'abord, forcément, le témoignage qu'on a entendu,
00:35:01vous qui êtes homosexuel, ça doit vous bouleverser aussi.
00:35:06Ah mais ça m'a terrifié.
00:35:08Hier, je tweetais, ce n'est plus le vivre ensemble,
00:35:11mais le survivre avec.
00:35:12Et c'est exactement ce qui s'est passé avec Dan.
00:35:14Alors d'abord, ce que j'aimerais, c'est apporter tout d'abord mon soutien à Dan,
00:35:18parce que cette agression est terrible.
00:35:20Malheureusement, cela fait des années que j'alerte en disant
00:35:23que nos libertés individuelles en tant qu'homosexuels
00:35:26sont menacées par cette immigration extra-européenne qu'on apporte.
00:35:29Moi, j'aimerais rebondir sur un truc qui m'a littéralement choqué,
00:35:32c'est le monsieur sur le plateau qui a dit qu'on fait une sur-représentation
00:35:35de ces personnes-là.
00:35:36Alors moi, j'aimerais justement énumérer les derniers faits
00:35:39qui se sont passés en lien avec ces personnes-là.
00:35:42Il y a quelques mois, il y a eu un guet-apens, par exemple,
00:35:44dans le 93, où un homosexuel s'était séquestré, violé et torturé
00:35:48via l'application Grindr.
00:35:50Il y a eu aussi, moi-même, je me suis fait agresser
00:35:53par deux maghrébins il y a un an, parce que j'étais homosexuel et de droite,
00:35:57donc double peine.
00:35:58Dan disait que sa double peine, c'était le fait d'être homosexuel et juif.
00:36:02Moi, c'est d'être homosexuel et de droite.
00:36:04Mais c'était les mêmes profils.
00:36:06On a eu aussi Paul, 17 ans, dans le Tarn,
00:36:09je pense qu'il ne faut pas l'oublier aussi,
00:36:10qui s'est fait agresser par un groupe d'individus qu'on appelle les cousins,
00:36:14selon la personne qui a dénoncé tout ça.
00:36:17Il y a eu aussi, à Corbeillessen, un couple d'homosexuels
00:36:21qui s'est fait agresser par quatre maghrébins.
00:36:23Donc en fait, ça devient très très récurrent.
00:36:25Donc en fait, il faut arrêter de dire qu'on fait une surreprésentation de tout ça,
00:36:28parce que c'est le réel.
00:36:29Et je soutiens ce que Garen vient de dire,
00:36:32c'est qu'aujourd'hui, on est confronté tous les jours à ces mêmes faits-là.
00:36:36Et c'est souvent les mêmes personnes qui sont représentées.
00:36:39Alors après, bien évidemment, il y en a qui me parlent du GUD, par exemple,
00:36:42ou qui me parlent des remparts.
00:36:43Bien évidemment, des cons, il y en a partout.
00:36:45Il y en a même chez nous.
00:36:46Mais ils ne sont pas représentatifs des violences qu'on peut avoir aujourd'hui dans notre société.
00:36:50Vous mettez le GUD et, par exemple, les maghrébins sous OQTF dans une balance,
00:36:56vous allez voir que la balance pèse plus dans le côté des maghrébins
00:36:59qui agressent les homosexuels que le GUD.
00:37:01– J'avais une question un peu plus précise sur les autres associations homosexuelles
00:37:09qui défendent les droits des homosexuels.
00:37:10Sur pourquoi, selon vous, est-ce que ces autres associations
00:37:13ne se sont pas mobilisées, n'ont pas fait un signe vers Dan en lui disant
00:37:18« on est avec toi, on va t'aider, on va te fournir des avocats, on va t'aider ».
00:37:21Pourquoi est-ce que ces autres associations n'ont pas bougé ?
00:37:25– Parce que tout simplement, elles sont de gauche, pas de vague.
00:37:27Parce que forcément, si une association comme SOS Homophobie apporte son soutien
00:37:33en disant « nous condamnons les OQTF », ils ne peuvent pas faire ça.
00:37:37Donc forcément, moi, à longueur de journée, je dis que les OQTF,
00:37:40il faut les renvoyer chez eux parce qu'ils nuisent.
00:37:42C'est des agressions qu'on pourrait largement éviter s'ils étaient renvoyés chez eux.
00:37:45Donc forcément, SOS Homophobie, ils ne peuvent pas surfer sur notre ligne politique.
00:37:50Donc, ils se taisent.
00:37:52Et moi, j'en ai aussi vécu les frais.
00:37:54Je n'ai eu aucun soutien des associations LGBT par rapport à mes agressions.
00:38:01Et ça, on le constate. C'est un fait.
00:38:03Et je pense qu'en fait, il faut arrêter de financer ces associations-là,
00:38:06parce qu'elles ne servent à rien.
00:38:07– Johan, c'est terrible ce que vous dites.
00:38:08Parce que vous dites, elles ne le soutiennent pas
00:38:10parce que ça ne rentre pas dans la ligne politique.
00:38:11Mais c'est une victime.
00:38:12Enfin, ce garçon, il a failli être violé, il a été agressé, il a été frappé.
00:38:18Aujourd'hui, il est détruit et c'est les mots qui sont employés.
00:38:21Et les associations, elles viennent nous expliquer
00:38:23que ce n'est pas dans leur ligne politique.
00:38:25Mais enfin, c'est une honte absolue, excusez-moi.
00:38:28– Ah mais bien sûr, en fait, ils font du tri.
00:38:30Tu es le bon homosexuel, toi tu es un mauvais homosexuel.
00:38:33Tu es un homosexuel contre l'immigration extrémiste européenne,
00:38:35donc on ne te défend pas.
00:38:36Par contre, tu es un homosexuel qui vote Jean-Luc Mélenchon, on va te soutenir.
00:38:40Tu es maghrébin, tu t'es fait agresser,
00:38:42on va te soutenir.
00:38:43Tu es blanc, en fait, c'est ça, ils font du tri.
00:38:45Et moi, j'en ai marre qu'on finance ces associations-là
00:38:48qui ne servent plus à rien, parce qu'en fait, ils font du tri.
00:38:51Alors encore, SOS Homophobie, si vraiment,
00:38:53ils apportaient leur soutien à tous les homosexuels,
00:38:56pas que aux homosexuels, ok.
00:38:58Mais là, le problème, c'est qu'il y a beaucoup d'homosexuels
00:39:00qui se font agresser et c'est silence radio.
00:39:02Et donc, moi, je trouve ça scandaleux, oui.
00:39:03– Maurice Signoli, vous aviez envie de réagir en écoutant,
00:39:06vous n'êtes pas tout à fait d'accord.
00:39:07– Oui, je pense qu'il faut quand même nuancer.
00:39:09Ça me pèse un peu d'être obligé de me rapprocher du discours de tout à l'heure,
00:39:13mais il est vrai qu'il faut quand même nuancer ces propos.
00:39:17C'est un vieux poulet qui vous parle des agressions d'homosexuels
00:39:20il y a 30 ans, 40 ans, il y en avait énormément.
00:39:23C'était une cible particulière, ils étaient particulièrement ciblés.
00:39:28Donc là, il y a un effet loupe sur le fait qu'il y a un homosexuel juif, etc.
00:39:36Mais il faut se rappeler quand même que…
00:39:38– Non mais le fait loupe est sur le fait que personne ne le soutient, excusez-moi.
00:39:40C'est ça qui est terrible, et on ne le soutient pas, pourquoi ?
00:39:45Parce qu'il est agressé par des OQTF, et chez les femmes c'est pareil.
00:39:49Excusez-moi, on a eu ici des cas de jeunes filles qui ont été agressées par des OQTF.
00:39:52Les associations féministes, elles n'ont pas bougé le petit doigt.
00:39:55Mais c'est une honte de trier les victimes.
00:39:58Mais dans quel pays on trie les victimes ?
00:39:59– J'étais le premier à vous dire que c'est une convergence de certains faits.
00:40:02Ceux-ci pour raison garder…
00:40:05– Je trouve qu'on garde raison, c'est eux qui ne gardent pas raison.
00:40:07– Pour raison garder, il faut quand même souligner que les agressions d'homosexuels,
00:40:12depuis tout temps, ça a toujours existé, il y en a toujours énormément.
00:40:16– Mais ce n'est pas la question, la question c'est pourquoi les associations de gauche ne le soutiennent pas.
00:40:21C'est ça la question.
00:40:22– C'est ça qui est honte de trier.
00:40:24Maître René Garre.
00:40:24– Non, non, mais je ne peux pas rentrer dans le détail sur le débat
00:40:27de ce que les associations de gauche ou pas de gauche soutiennent.
00:40:30– On le sait, on le sait maître, arrêtez, on le sait bien.
00:40:33– Je vais juste parler de mon cas personnel.
00:40:33Moi, j'ai été saisi deux fois d'affaires, comme je vous l'ai évoqué, d'homosexuels
00:40:38qui avaient été agressés parce qu'eux, homosexuels.
00:40:41Et les deux fois, j'ai été contacté par des associations de défense des droits LGBT.
00:40:46Et dans les deux cas dont je parle, effectivement,
00:40:48les agresseurs, il se trouve qu'ils étaient issus de l'immigration.
00:40:50Après, je ne peux pas en dire plus, mais je n'ai pas eu le sentiment,
00:40:53en tous les cas, quand j'étais en contact avec ces associations-là,
00:40:55je ne peux pas vous dire…
00:40:55– Qu'il y avait un tri des victimes.
00:40:56– Qu'il y avait un tri des victimes.
00:40:57– Yoren Power là-dessus.
00:40:59– Moi, j'aimerais juste rebondir sur ce que monsieur Signolet a dit,
00:41:02qu'en disant qu'il y a 40 ans en arrière, des Français agressaient des homosexuels.
00:41:06Bien sûr, et c'est ce que je viens de dire tout à l'heure,
00:41:08j'ai parlé du BUD, j'ai parlé des remparts, des associations,
00:41:11des mouvements d'extrême droite très violents, et il y en a.
00:41:15Et ça, je le dénonce aussi, même dans mon camp, il y en a.
00:41:17Mais ça reste minoritaire aujourd'hui, c'est ça que je vais vous expliquer,
00:41:20c'est que même moi, je le constate dans mon quotidien,
00:41:22quand je vais à Châtelet ou à Gare du Nord, vous ne vous rendez même pas compte,
00:41:26mais en tant qu'homosexuel, c'est super compliqué.
00:41:29C'est pas forcément sur moi, mais il y a des personnes,
00:41:31moi je pense aux queers pro-Palestine, qui sont pour la Palestine,
00:41:34mais qui arrivent en crop top, cheveux verts à Gare du Nord,
00:41:37je peux vous dire que ces personnes-là sont les premières cibles,
00:41:40et ce n'est pas le petit catholique qui va agresser au premier abord.
00:41:44Je pense que le petit catholique, c'est plutôt des insultes que des violences.
00:41:47Là, on parle carrément d'agression au couteau, des trucs que…
00:41:51En général, c'est typique de chez eux ça, et on le voit très bien,
00:41:54même pour les femmes, on le voit pour Philippines, on l'a vu pour Lola,
00:41:58c'est toujours les mêmes profils, les OQTF,
00:42:00donc il faut arrêter aussi de dire que, oui, mais ce n'est pas tout le monde.
00:42:03Alors oui, je ne mets pas tout le monde dans le même palier,
00:42:05mais force de constater qu'aujourd'hui, le réel, c'est que ce sont régulièrement
00:42:08les mêmes personnes, et je ne vais pas mâcher mes mots
00:42:10pour faire plaisir à la bien-pensance, voilà, c'est tout.
00:42:13– Président et fondateur du collectif Eros,
00:42:15voilà ce qu'on pouvait dire sur ce dossier qui, je l'ai dit,
00:42:18est finalement un dossier qui symbolise beaucoup de choses
00:42:20qui se déroulent dans la société aujourd'hui,
00:42:22l'homophobie, l'antisémitisme, et également ces problèmes avec les OQTF.
00:42:27Et justement, tiens, sur l'antisémitisme, je voulais qu'on s'arrête un instant
00:42:30sur ce fameux collaborateur de la France Insoumise,
00:42:33ce fameux collaborateur d'Arsilia Soudé,
00:42:35elle est à gauche, lui est à droite, et ce fameux collaborateur
00:42:39qui s'appelle, j'ai oublié son nom d'ailleurs, Ritchie Thibault,
00:42:41qui est désormais interdit d'accès à l'Assemblée Nationale,
00:42:45il faut dire qu'on l'a laissé dans Paris,
00:42:47on l'a laissé tenir des propos totalement surréalistes,
00:42:50inacceptables, des appels à l'aide, et honnêtement,
00:42:52je pense que ce type de propos, ça fait partie de ce qui,
00:42:55de ce qui aujourd'hui attise l'antisémitisme,
00:42:57et ça fait partie de ce qui peut-être rend complètement dingue
00:43:01ces gens qui vont aller attaquer d'autres personnes comme Dan,
00:43:04juste parce qu'il est juif ou parce qu'il est homosexuel.
00:43:07Écoutez, Ritchie Thibault, c'était en plein Paris.
00:43:09C'est la France et les puissances occidentales
00:43:12qui alimentent le monstre sanguinaire que constitue aujourd'hui Israël.
00:43:16Parce qu'Israël seul ne pourrait pas faire ce génocide,
00:43:20et ne pourrait pas mener ces guerres.
00:43:22Parce qu'Israël, même ce génocide,
00:43:24grâce à la complicité des gouvernements occidentaux,
00:43:27grâce à la complicité de la France,
00:43:29M. Macron et son gouvernement,
00:43:31un jour seront jugés pour complicité de génocide.
00:43:35Alors nous, pendant ce temps-là, les amis,
00:43:38on va aller jusqu'au bout.
00:43:40Et oui, notre camarade Elias avait raison,
00:43:42le seul chemin dans les rues de Paris,
00:43:44partout où s'élive du fadar,
00:43:46pour la libération du peuple palestinien,
00:43:48la libération de tous les peuples
00:43:50qui subissent la domination coloniale.
00:43:53Mais également, je vois un drapeau kanak,
00:43:55je pense à la kanakie,
00:43:57parce que la France est une puissance impériale et coloniale.
00:44:01Et nous ne serons pas libres,
00:44:03nous ne serons pas entièrement libres,
00:44:05tant que tous les peuples dominés et colonisés du monde
00:44:07ne seront pas libres.
00:44:08– Mais quelle haine contre la France, Maitre Négard ?
00:44:10Quelle haine contre la France ?
00:44:13– Je suis, de manière générale, pour la liberté d'expression,
00:44:17mais elle a ses limites.
00:44:19Ses limites c'est l'appel à la violence,
00:44:21l'appel à la haine,
00:44:23et d'autant plus quand on est proche
00:44:25ou qu'on embrasse des responsabilités politiques.
00:44:27Les mots ont un sens,
00:44:29l'intifada a un sens.
00:44:31Je suis certain qu'il va utiliser
00:44:33une manière de dire que non,
00:44:35ce n'était pas un appel à la violence,
00:44:37ce n'était pas un appel à la haine,
00:44:39c'est une sorte de terme générique qui veut simplement dire
00:44:41qu'il faut aller manifester dans les rues.
00:44:43S'il voulait dire ça, il fallait dire ça.
00:44:45Et ne pas utiliser un mot qui a un sens
00:44:47politique et historique, qui veut dire exactement le contraire.
00:44:49– Il y a un vrai appel à la violence.
00:44:51Là, on le sent dans ses mots, dans sa façon de faire.
00:44:53Il y a à la fois, moi je trouve,
00:44:55qu'il y a une haine contre la France,
00:44:57c'est-à-dire que ce mec-là n'aime pas la France,
00:44:59il se casse, excusez-moi, s'il n'aime pas la France, il s'en va.
00:45:01Non mais c'est vrai,
00:45:03honnêtement, quand on n'aime pas un pays, on s'en va.
00:45:05– Non mais on peut…
00:45:07– Non, ne pas aimer un pays, ce n'est pas pareil
00:45:09qu'être en désaccord avec une politique, avec une stratégie.
00:45:11– C'est ce qu'il dit.
00:45:13– C'est de la haine, excusez-moi, c'est de la haine contre la France.
00:45:15– Non mais en vrai, moi, quand je le vois,
00:45:17je me dis qu'il manque un nez rouge
00:45:19et des choses du type…
00:45:21– Et là, ce n'est pas parce qu'un nez rouge, ça fait rire,
00:45:23excusez-moi, et lui, il ne fait pas rire, lui, il fait peur.
00:45:25Un mec comme ça, ça fait peur.
00:45:27– Ça s'appelle la LFI, je ne sais pas, on tombe de sa chaise tous les 4 matins.
00:45:29Il n'y a pas une journée sans une provocation de la LFI,
00:45:31que ce soit contre les Juifs,
00:45:33contre la France, contre les Blancs,
00:45:35ou alors on attrape des députés
00:45:37en train d'acheter de la drogue chez des mineurs.
00:45:39Non mais la LFI, c'est une bande de clowns.
00:45:41– Non, je ne suis pas d'accord avec vous,
00:45:43je ne suis pas d'accord, ce n'est pas des clowns.
00:45:45– Je suis content qu'on montre ces images.
00:45:47Je suis content que ces images soient montrées
00:45:49pour que les gens arrêtent de voter pour eux,
00:45:51parce qu'à un moment, c'est la démocratie,
00:45:53les Français ont le droit de voter, Dieu merci,
00:45:55mais à un moment, il faudrait montrer ces images
00:45:57avant les élections pour que les gens arrêtent de voter.
00:45:59– Mais vous vous trompez, vous vous trompez,
00:46:01excusez-moi, vous vous trompez d'analyse,
00:46:03quand vous dites que ce sont des clowns.
00:46:05C'est une erreur, c'est une erreur grave.
00:46:07Vous les prenez comme des humoristes,
00:46:09ce ne sont pas des humoristes,
00:46:11beaucoup sont des gens dangereux.
00:46:13Ce n'est pas des clowns tristes non plus,
00:46:15c'est des gens dangereux, ça n'a rien à voir.
00:46:17– Ce qui est plus dangereux encore,
00:46:19c'est que s'il le fait lui, rappelons ce qu'est
00:46:21la France insoumise en termes d'objectifs
00:46:23et de projets politiques.
00:46:25Ce n'est pas eux qui disent-ils,
00:46:27qui font penser ces gens comme ça,
00:46:29ce n'est pas parce que lui dit ça,
00:46:31lui il récupère ce qui est dans l'opinion
00:46:33qu'il souhaite marketer.
00:46:35Ce ne sont pas des clowns, ils travaillent très en profondeur.
00:46:37Ça fait partie des rares partis politiques en France
00:46:39qui travaillent autant en profondeur
00:46:41et travaillent de manière très précise
00:46:43les thématiques sur lesquelles ils sont performants.
00:46:45Et quand ils vont chercher ces thématiques,
00:46:47ils les ramassent dans l'opinion qu'ils souhaitent travailler,
00:46:49ils ramassent dans les géographies qu'ils souhaitent travailler.
00:46:51Donc ce n'est pas lui qui est en train d'être le ponceur,
00:46:53il n'est pas capable, c'est la réalité de quelque chose
00:46:55qui est aujourd'hui diffusée et qu'il récupère
00:46:57et qu'il met en musique sur le plan de la scène,
00:46:59évidemment, sur le plan de l'audience
00:47:01pour aller en chercher d'autres.
00:47:03Il prend en main ce qui est déjà en débat
00:47:05à l'intérieur de la société, qui cherche, lui,
00:47:07à récolter en termes de vote derrière.
00:47:09Donc c'est du marketing électoral
00:47:11et donc ce n'est pas lui qui annonce ça,
00:47:13c'est ce qu'il entend dans la société.
00:47:15Donc c'est beaucoup plus grave, ce ne sont pas des clowns.
00:47:17Ils cherchent le vote des banlieues,
00:47:19ils ont théorisé, ils appellent ça la France créolisée.
00:47:21Ils l'appellent le même.
00:47:23Ils ont la même histoire.
00:47:25Mauricine, quand vous entendez un discours comme ça,
00:47:27qui est tenu dans la rue, ça vous fait bondir, vous,
00:47:29en tant qu'ancien policier ?
00:47:31Non, mais d'un autre côté, ça me désespère aussi.
00:47:33Moi, j'adore Louis Bouillard.
00:47:35Quand je vois qu'il passe à la télévision,
00:47:37ça ne me fait pas rire du tout.
00:47:39Mais je le trouve absolument extraordinaire.
00:47:41Les députés français.
00:47:43Ça existe donc.
00:47:45Et des gens les lisent.
00:47:47Il ne faut pas oublier que des gens les lisent.
00:47:49Il a quand même été élu.
00:47:51Il y a des gens qui ont voté pour lui en se disant
00:47:53c'est ce garçon-là qui va nous représenter.
00:47:55C'est sûr que ça ne me fait pas rire.
00:47:57Mais d'un autre côté, ils sont très éclectiques
00:47:59et il y a également, sur la loi de finances de 2025,
00:48:01ils veulent un amendement
00:48:03pour abaisser la TVA à 5%
00:48:05pour les produits pour chiens.
00:48:07C'est Cédric Caron.
00:48:09C'est Cédric Caron hier.
00:48:11Et donner même une allocation de 30 euros par mois
00:48:13aux propriétaires de chiens.
00:48:15Je trouve qu'ils ont un très large spectre quand même.
00:48:17Élu au premier tour.
00:48:19Entre la créolisation et les propriétaires de chiens
00:48:21et de chiens, je trouve que c'est extraordinaire.
00:48:23Autre sujet dans l'actualité, ce camp de migrants en plein Paris.
00:48:25Ça, il y en a de plus en plus, hélas.
00:48:27On les voit, c'est les gens qui habitent Paris
00:48:29qui prennent le périph' par exemple.
00:48:31On en voit sur le périph' de plus en plus qui se construit.
00:48:33Il y en a même maintenant, en plein cœur de Paris,
00:48:35dans un quartier qui était jusque-là tranquille,
00:48:37comme le Marais, par exemple, dans lequel nous sommes allés.
00:48:39C'est une rue en apparence paisible
00:48:41du quatrième arrondissement de Paris
00:48:43à quelques pas du Marais.
00:48:45Charlotte y habite avec son mari depuis un mois et demi.
00:48:47Et chaque jour, elle fait ce triste constat.
00:48:49De plus en plus de migrants installent des tentes
00:48:51dans ce jardin voisin qui appartient à la mairie.
00:48:53Et les nuisances sont nombreuses.
00:48:55C'est matin et soir,
00:48:57sans discontinuer,
00:48:59des personnes devant la porte
00:49:01qui urinent,
00:49:03qui font du bruit,
00:49:05qui laissent des déchets
00:49:07non-stop.
00:49:09Très variés, ça va d'une tasse de café à une chaussure.
00:49:11Une fois la nuit tombée,
00:49:13Charlotte ne se sent plus en sécurité.
00:49:15Elle dit être souvent interpellée par les migrants.
00:49:17Moi, je ne me sens pas en sécurité depuis qu'on s'est installés.
00:49:19On est trois jeunes femmes dans l'immeuble
00:49:21à partager ce sentiment-là.
00:49:23Il y a eu plusieurs épisodes où mon mari a été obligé
00:49:25de descendre pour venir me chercher
00:49:27parce qu'il y avait des hommes
00:49:29qui m'interpellaient et qui me bloquaient le passage
00:49:31de ma porte d'immeuble et je ne pouvais pas rentrer chez moi.
00:49:33Elle regrette le manque de réponses concrètes
00:49:35des autorités, puisque la mairie et la préfecture
00:49:37se renvoient la responsabilité
00:49:39de la situation.
00:49:41Voilà, comme à chaque fois, chacun se renvoie là-bas.
00:49:43Hier, on vous montre aussi un sujet à Orléans
00:49:45où on envoie à Orléans des migrants
00:49:47qui viennent depuis Paris
00:49:49pour libérer Paris.
00:49:51Bonjour, merci d'être avec nous.
00:49:53Vous êtes essayiste et spécialiste de l'immigration.
00:49:55On a le sentiment finalement qu'on est pris dans un étau,
00:49:57c'est-à-dire qu'il y a ces camps
00:49:59qui se font au cœur des villes.
00:50:01À Orléans, on envoie des migrants.
00:50:03Comment on va sortir de tout ça ?
00:50:05Alors, je pense
00:50:07qu'il faut remettre ça dans le contexte
00:50:09qui est effectivement, comme vous l'avez dit,
00:50:11la territorialisation de l'asile.
00:50:15La France, à la différence
00:50:17de l'Allemagne ou de l'Italie,
00:50:19a des véritables goulets
00:50:21d'étranglement,
00:50:23notamment à Paris,
00:50:25où les migrants sont en situation précaire,
00:50:27logés
00:50:29sous le périphérique,
00:50:31dans des campements de fortune,
00:50:33avec l'aide
00:50:35simplement
00:50:37d'associations pour l'hébergement
00:50:39et le logement.
00:50:41Les pouvoirs publics ne sont pas indifférents.
00:50:43Il y a eu trois
00:50:45vagues successives.
00:50:47La première, c'était
00:50:51des essais d'associations
00:50:53pour inviter
00:50:55les migrants à venir dans des villages.
00:50:57On a vu ça à Calac,
00:50:59on a vu ça à Belle-Arbre, on a vu ça
00:51:01à Saint-Brévin. Ça n'a pas bien marché
00:51:03parce qu'il y a eu
00:51:05des conflits avec la population locale
00:51:07et d'autre part,
00:51:09un certain nombre de militants politiques,
00:51:11qui n'avaient aucun rapport
00:51:13avec la région, sont venus pour
00:51:15stabiliser les conflits. Ensuite,
00:51:17il y a eu la circulaire d'Armanin
00:51:19du 13 mars
00:51:212023, qui
00:51:23voulait créer
00:51:25des sas dans dix régions
00:51:27de France pour que les migrants
00:51:29soient hébergés pendant
00:51:31un certain nombre de semaines,
00:51:33qu'ils puissent faire leurs demandes
00:51:35d'asile tranquillement,
00:51:37et qu'ils puissent s'étudier.
00:51:39C'était une idée sur le papier
00:51:41qui tenait la route.
00:51:43Ça n'a concerné que quelques centaines
00:51:45de migrants, et quand
00:51:47les Jeux Olympiques sont
00:51:49arrivés, on s'est
00:51:51dit qu'il fallait présenter
00:51:53une carte postale
00:51:55très nette. Donc là, il y a eu
00:51:5712 500
00:51:59migrants qui sont partis
00:52:01vers des villes comme Bordeaux,
00:52:03Toulouse, Orléans,
00:52:05et pour débarrasser
00:52:07en quelque sorte Paris.
00:52:09Ça ne s'est pas très bien passé
00:52:11non plus, parce que
00:52:13je prends l'exemple d'Orléans, que je connais
00:52:15bien, puisque ça a été un moment
00:52:17ma ville. À Orléans,
00:52:19le maire Serge
00:52:21Grouard dit que
00:52:2325% de ses logements
00:52:25sont déjà des logements sociaux,
00:52:27qu'il y a 7000 demandes
00:52:29en attente, que l'hébergement
00:52:31d'urgence est saturé,
00:52:33et donc qu'il ne peut
00:52:35pas accueillir
00:52:37comme il le voudrait
00:52:39le surplus de migrants.
00:52:41Et cette situation,
00:52:43l'état d'Orléans se trouve ailleurs,
00:52:45et on est dans une sorte
00:52:47de Noria insupportable,
00:52:49où les migrants
00:52:51vont de Paris vers
00:52:53la province, reviennent vers
00:52:55Paris, ce qui n'est une situation
00:52:57ni pour les demandeurs d'asile,
00:52:59ni pour les mineurs
00:53:01non accompagnés,
00:53:03qui font aussi partie de ces migrants.
00:53:05– Merci beaucoup Jean-Paul Gorevitch, essayiste et spécialiste
00:53:07de l'immigration, je voudrais vous montrer
00:53:09quelque chose, parce que
00:53:11quand on est allé faire le reportage à Paris, on a rencontré
00:53:13un des migrants, et le migrant nous a expliqué
00:53:15qu'en fait il était régulièrement
00:53:17interpellé par la police, et qu'est-ce qui se passe
00:53:19quand il est interpellé par la police ?
00:53:21Il nous le raconte.
00:53:23La police n'intervient pas non plus.
00:53:25– La police nous a trouvés ici.
00:53:27– Et la police elle dit quoi ?
00:53:29– Elle ne dit rien, je n'ai pas volé quelqu'un,
00:53:31je n'ai pas tué quelqu'un,
00:53:33je n'ai fait que dormir.
00:53:35– La police ne dit rien.
00:53:37– Mais c'est tout à fait normal, je vais vous expliquer pourquoi.
00:53:39À partir du moment où on a pris cette mesure
00:53:41totalement irresponsable,
00:53:43il y a quelques années,
00:53:45de supprimer le délit
00:53:47d'étrangers en situation régulière,
00:53:49il ne faut pas vous étonner,
00:53:51aujourd'hui vous connaissiez une submersion
00:53:53d'étrangers en situation régulière.
00:53:55– Et donc la police ne peut rien faire ?
00:53:57C'est-à-dire que la police arrête,
00:53:59elle voit qu'il est en situation régulière,
00:54:01elle ne peut rien faire ?
00:54:03– Vous étiez en garde à vue auparavant
00:54:05lorsque c'était un délit,
00:54:07les gens s'enfuyaient quand ils voyaient un policier,
00:54:09aujourd'hui ce n'est plus le cas,
00:54:11ils restent, ils savent très bien qu'il ne va rien pouvoir se passer.
00:54:13C'est une directive européenne,
00:54:15c'est encore une fois l'Europe qui a souhaité
00:54:17que ça ne soit plus un délit,
00:54:19partons de là, c'est terminé.
00:54:21– Maître Omega est en train d'agiter la tête face à vous.
00:54:23– Excusez-moi mais c'est d'ailleurs souvent
00:54:25ce que j'essaye un tout petit peu de prévenir les gens,
00:54:27il y a une dérive qui est extrêmement gênante,
00:54:29moi j'entends qu'on dise des personnes
00:54:31en situation irrégulière qui commettent des infractions,
00:54:33il faut qu'il y ait une répression pénale
00:54:35qui soit adaptée à la réalité de ce qu'ils commettent,
00:54:37là on ne parle pas de ça.
00:54:39– On parle de quelqu'un qui est en situation irrégulière.
00:54:41– Non, on ne parle même pas de ça,
00:54:43on parle d'une situation administrative,
00:54:45c'est-à-dire qu'il a une situation administrative
00:54:47qui lui permet ou pas d'être sur le territoire régulièrement,
00:54:49parce que là vous partez du principe
00:54:51qu'il est en situation irrégulière,
00:54:53mais qui vous le dit, si c'est un demandeur d'asile…
00:54:55– On me dit que je n'ai pas de papiers,
00:54:57mais je n'ai pas commis une chose illégale.
00:54:59– Si c'est un demandeur d'asile
00:55:01et qu'il est en attente d'une réponse,
00:55:03il n'est pas forcément dans une situation illégale.
00:55:05– Il n'est pas en situation illégale dans ce cas-là.
00:55:07– Deuxième chose, dans l'occurrence,
00:55:09il n'a pas commis d'infraction pénale,
00:55:11donc il n'y a pas de raison que la police intervienne.
00:55:13– Vous ne trouvez pas que d'être dans un pays
00:55:15sans en avoir le droit, c'est déjà une infraction ?
00:55:17– Déjà, un, légalement, ce n'est pas une infraction.
00:55:19– Mais vous trouvez ça normal ?
00:55:21– Je vais vous dire pourquoi on l'a supprimé,
00:55:23parce qu'en fait, c'est ce qu'on appelait à l'époque
00:55:25la double peine, c'est exactement le contraire
00:55:27de ce qu'on appelle aujourd'hui la double peine,
00:55:29mais la double peine, c'est-à-dire quoi ?
00:55:31C'est-à-dire qu'administrativement,
00:55:33vous voulez dire à quelqu'un,
00:55:35il faut qu'on vous renvoie dans votre pays,
00:55:37et qu'est-ce que vous faites ?
00:55:39En fait, vous le punissez en le maintenant dans le pays
00:55:41et en dépensant encore plus d'argent pour le maintenir en prison,
00:55:43alors que ce qu'il a commis, c'est un problème administratif.
00:55:45– Mais ce n'est pas administratif d'être dans…
00:55:47Excusez-moi, moi je trouve que ce n'est pas juste administratif
00:55:49que de se retrouver dans un pays où on n'a pas le droit.
00:55:51Enfin, dans n'importe quel autre pays au monde,
00:55:53vous rentrez dans un pays de façon illégale,
00:55:55on vous refout dehors tout de suite.
00:55:57– Mais ça, c'est administratif.
00:55:59– Non, parce qu'on vous explique que ce n'est plus une infraction pénale,
00:56:01alors que ça l'était avant.
00:56:03– Mais parce qu'on s'est rendu compte
00:56:05que c'était une aberration
00:56:07de venir maintenir sur le territoire en prison des gens
00:56:09au lieu de les renvoyer chez eux.
00:56:11– C'était une aberration, Maurice Signoret ?
00:56:13– L'aberration que vous décriez a permis aussi cette invasion.
00:56:19– Mais pas du tout, ça n'a rien à voir,
00:56:21ça n'a strictement rien à voir.
00:56:23Et là, en l'occurrence, il faut quand même le dire,
00:56:25excusez-moi, mais c'est-à-dire que là, on n'a quand même des personnes,
00:56:27on ne parle pas de migrants, on a des personnes
00:56:29qui sont en réalité sans-abri.
00:56:31– Sans-abri mais qui n'ont pas le droit d'être en France.
00:56:33– Et c'est un problème particulièrement…
00:56:35Je ne sais pas s'ils sont clandestins,
00:56:37mais je ne vous en savais rien,
00:56:39vous ne connaissez pas leur situation.
00:56:41Et ce problème, justement, des sans-abri,
00:56:43il pose pas vraiment de problème.
00:56:45– Mais non, c'est pas un problème de sans-abri,
00:56:47il vous a dit qu'il n'a pas de papier,
00:56:49que les policiers viennent le voir et qu'il lui dit…
00:56:51– Il n'a pas dit qu'il n'avait pas de papier.
00:56:53– Oui, il a dit, comme vous n'avez pas fait une infraction,
00:56:55finalement, on ne peut rien faire contre vous.
00:56:57– Mais parce que…
00:56:59– Excusez-moi, j'estime que c'est une infraction
00:57:01d'être dans un pays sans en avoir le droit.
00:57:03C'est moi, ce n'est pas la loi, je suis d'accord avec vous,
00:57:05mais moi, j'estime que c'est une infraction.
00:57:07Allez aux États-Unis, rentrez, enfin n'importe où,
00:57:09on vous met dehors tout de suite.
00:57:11– Si vous êtes dans une situation administrative illégale,
00:57:13c'est-à-dire que vous n'avez pas de papier,
00:57:15on ne doit pas vous laisser comme ça, non.
00:57:17– On vous fout dehors, on doit vous foutre dehors.
00:57:19– Mais c'est le cas, laissez-moi finir.
00:57:21– On ne met personne dehors.
00:57:23– Mais laissez-moi finir mes phrases de temps en temps,
00:57:25s'il vous plaît, c'est le cas.
00:57:27– 84% des OQTF ne sont pas exécutés.
00:57:29– Je peux finir ma phrase, merci.
00:57:31Donc, ce que prévoit la loi,
00:57:33c'est que si, effectivement, vous êtes illégalement
00:57:35sur le territoire, on doit vous expulser.
00:57:37Ensuite, et je le répète,
00:57:39c'est une question de moyens,
00:57:41c'est-à-dire quels moyens on met derrière,
00:57:43au niveau à la fois de la justice,
00:57:45au niveau de la police,
00:57:47pour réussir à faire ça.
00:57:49Mais qui vous dit ça ? Je suis en train de vous dire
00:57:51qu'il faut mettre les moyens, je suis en train de vous dire.
00:57:53– Mais on vous explique que c'est même plus illégal,
00:57:55aujourd'hui c'est même plus une infraction.
00:57:57– Mais c'est illégal, c'est pas une infraction pénale.
00:57:59– Il est 36 déjà, pardon,
00:58:01le CNews Info c'est à 30 normalement.
00:58:03On en reparle après, promis,
00:58:05la pub, le CNews Info, tout de suite.
00:58:07– Les parents du petit Santiago sont toujours en fuite.
00:58:15Les autorités appellent à ramener le nouveau-né enlevé
00:58:17en Seine-Saint-Denis.
00:58:19Né avec 8 semaines d'avance,
00:58:21le nourrisson est un grand prématuré
00:58:23et a besoin de soins quotidiens.
00:58:25Aujourd'hui, aucune trace du couple.
00:58:27Leur voiture a été aperçue pour la dernière fois
00:58:29à Charleroi, en Belgique.
00:58:31Des mandats d'arrêt européens ont été émis
00:58:33à l'encontre des parents.
00:58:35Le directeur des transports, François Durovray,
00:58:37s'est rendu en visite à la gare de Lyon
00:58:39afin de faire le point sur les flux prévus
00:58:41pour les prochains jours,
00:58:43ainsi que sur les dispositions mises en place
00:58:45pour assurer un service optimal aux voyageurs.
00:58:47Plus de 800 millions de dollars
00:58:49d'aides humanitaires pour le Liban
00:58:51et 200 millions d'aides pour son armée
00:58:53ont été récoltées à l'échelle internationale
00:58:55après la conférence de Paris pour le Liban
00:58:57initiée par Emmanuel Macron,
00:58:59selon le chef de la diplomatie française.
00:59:01C'est le double de l'objectif initial de la France
00:59:03plus que les 400 millions réclamés
00:59:05par les Nations Unies, sans compter
00:59:07les daises en nature.
00:59:34Vous voulez faire quoi ? Vous voulez faire la réalité ?
00:59:36Dites-leur qu'ils tombent dans la pose !
00:59:38On les met dans les bateaux, on ne respecte pas leurs droits,
00:59:40et on les renvoie et on les dépose sur la grève !
00:59:42Mais c'est insupportable !
00:59:44Dans l'histoire, on sait ce que ça veut
00:59:46des gens dans des bateaux ou dans des trains,
00:59:48de les renvoyer ! C'est insupportable !
00:59:50Ces propos-là, ils sont dangereux,
00:59:52ils sont lignons dans chaque autre ligne de l'histoire !
00:59:54C'est insuffisant !
00:59:56Je suis désolé Jean-Marc, mais je n'ai pas l'habitude
00:59:58de m'emporter, mais il y a un moment
01:00:00où il y a des choses vraiment qui...
01:00:02Au dernier jour de tous les étrangers qui ont encore
01:00:04tué, violé, égorgé des Français,
01:00:06il y en a ras-le-bol ! Il y en a ras-le-bol
01:00:08que pour votre idéologie de droit de l'homme,
01:00:10gauchiste, que votre idéologie
01:00:12mortifère tue tous les jours des Français !
01:00:14Tous les jours, il y a des Français qui se font agresser
01:00:16et tuer par des étrangers qui sont là illégalement
01:00:18dans le pays, et vous inquiétez plus pour les droits
01:00:20des clandestins que des Français qui se font tuer !
01:00:22Et c'est ça, Jean-Marc Ras-le-bol !
01:00:24J'en ai marre d'entendre ça ! Vous n'avez rien à faire
01:00:26des Français ! Vous n'avez rien à faire de la France !
01:00:28Ce qui nous intéresse, c'est les étrangers !
01:00:30On entend très bien la haine...
01:00:32Mais en fait, c'est explicite !
01:00:34On entend la haine absolue de ce monsieur
01:00:36qui s'exprime, et quand on ressent
01:00:38cette haine totalement déchaînée,
01:00:40on comprend très très bien ce qui pourrait se passer
01:00:42si on donnait le pouvoir à ces gens-là.
01:00:44J'en ai marre de scoler les morts tous les jours !
01:00:46Toutes les semaines, je pleure des Français qui se font tuer !
01:00:48Tous sont tués par des étrangers !
01:00:50Je vous ai laissé hurler, si vous pouvez juste me laisser parler.
01:00:52Quand j'entends
01:00:54les propos de ce monsieur,
01:00:56quand j'entends les pseudosolutions
01:00:58qu'il essaye de proposer,
01:01:00en fait, ça me renvoie 70 ans en arrière.
01:01:02Je me dis,
01:01:04je comprends le sentiment d'impuissance
01:01:06qu'ont pu avoir les gens à cette époque-là,
01:01:08et très honnêtement,
01:01:10je ne sais pas ce qu'on va pouvoir faire.
01:01:12Laissez-moi finir de parler !
01:01:14Laissez-moi finir de parler !
01:01:16Laissez-moi finir de parler !
01:01:18Et donc, je le dis,
01:01:20de la même manière qu'il y a 70 ans, on a pu être
01:01:22impuissants face à cette haine absolument déchaînée,
01:01:24je me demande comment on va faire
01:01:26pour réussir à résister, il faut le dire,
01:01:28à cette vague de xénophobie
01:01:30haineuse qui propose ces solutions-là.
01:01:32C'est marrant, les Français sont d'accord avec moi.
01:01:34Jean-Marc, on n'en est pas tout à fait
01:01:36ni dans des bateaux, ni dans...
01:01:38Qu'est-ce qu'il se passe en France aujourd'hui ?
01:01:40C'est, si vous promenez un peu dans ce pays,
01:01:42les trains, les gares sont pleins.
01:01:44Non pas de convois qu'on amène vers les camps de la mort.
01:01:46Il y a des gens qui dénigrent...
01:01:48Honnêtement, voilà...
01:01:50Non mais sérieusement, c'est pour ça que je trouve que c'est pas normal.
01:01:52C'est vraiment...
01:01:54Moi, je suis très gêné par ce qu'il dit.
01:01:56On peut pas.
01:01:58C'est pour ça que je le rapporte.
01:02:00Le fait de ramener des trajets dans leur propre pays.
01:02:02Il faut rapporter ça. Aujourd'hui, on est un pays d'État de droit,
01:02:04pour le coup, les gens, ils se baladent.
01:02:06Il y a beaucoup d'activités sur la migration,
01:02:08des gens qui sont déplacés, mais ils vont où ? Ils vont dans des hôtels.
01:02:10Parce que le vrai business aujourd'hui, il n'est pas dans des camps
01:02:12intermédiaires de concentration,
01:02:14mais dans de les amener vers quelque part. Il est dans des hôtels
01:02:16une étoile, deux étoiles, qui font le plan en France,
01:02:18qui grèvent les budgets des conseils départementaux
01:02:20parce que c'est l'allée d'urgence,
01:02:22payé par les Français. Donc, c'est pas un pays
01:02:24qui maltraite le migrant ou qui maltraite l'immigration.
01:02:26Il n'y a pas pour projet de les envoyer
01:02:28dans un camp de la mort, dans un pays
01:02:30comme l'Algérie...
01:02:32Attendez, attendez !
01:02:34Pour l'instant, il y a des cas...
01:02:36Si on est dans le désert algérien ou en Libye, on verrait
01:02:38là où il y a des camps particuliers, où il se passe des choses sur la migration.
01:02:40Donc, effectivement, il faut faire attention
01:02:42et faire attention à ce qu'on fait, parce que les gens ont des droits,
01:02:44même quand ils sont migrants, illégaux,
01:02:46mais il n'empêche qu'on doit faire face à une réalité
01:02:48qui est celle qui est décrite aussi.
01:02:50Et entre les camps de la mort, 1943-1942,
01:02:52quand il y avait eu des étoiles
01:02:54de David sur des boutiques,
01:02:56quand on avait enlevé les droits bien précédemment,
01:02:58on ne leur avait pas promis de retourner chez eux
01:03:00dans un pays qui était Israël, quelque part.
01:03:02Ce n'était pas du tout la même chose.
01:03:04Tranquillement, quand même, parce qu'on est quand même
01:03:06sur quelque chose de grave. Comparer
01:03:08un bateau qu'on pourrait faire pour envoyer des Algériens
01:03:10en Algérie ou renvoyer des Marocains au Maroc
01:03:12ou des gens d'Isis, on ne peut pas comparer, c'est à la choix.
01:03:14Vous savez très bien ce qu'il a dit.
01:03:16Maître Négat, franchement,
01:03:18je trouve que la comparaison là-dessus n'est pas raison.
01:03:20Vraiment, tranquillement.
01:03:22Vous savez très bien ce qu'il a dit.
01:03:24Il n'a jamais dit qu'on les envoyait
01:03:26dans les camps de la mort.
01:03:28Non, il n'a pas dit ça.
01:03:30Il a dit qu'on les prend, on ne leur demande pas leur avis,
01:03:32on les met dans un bateau et on les balance.
01:03:34Il ne les met pas dans un camp de la mort,
01:03:36il les renvoie dans leur pays.
01:03:38Vous savez très bien
01:03:40ce que ce discours implique,
01:03:42de haine et de conséquences que ça peut avoir.
01:03:44C'est-à-dire, ces gens-là,
01:03:46on les traite comme des animaux,
01:03:48on les parke dans des bateaux et on les renvoie
01:03:50peu importe où pour espérer qu'ils vont s'en aller quelque part.
01:03:52Vous savez très bien ce que ça veut dire historiquement.
01:03:54Évidemment qu'il n'y a jamais personne
01:03:56dans l'histoire qui a dit, on les prend,
01:03:58on les met dans des trains, on va tous les tuer au gaz.
01:04:00Personne n'a jamais dit ça dans les droits.
01:04:02Personne n'a jamais dit ça dans les droits.
01:04:04Ces propos-là,
01:04:06ils sont insupportables. Ils révèlent une haine
01:04:08qui est insupportable.
01:04:10C'est monstrueux ce que vous dites.
01:04:12Je ne parle pas de la situation de la France actuelle.
01:04:14Je parle de vos idées.
01:04:16Je le redis maître, je comprends votre opposition
01:04:18et je veux bien entendre que vous êtes
01:04:20en opposition avec son idée
01:04:22de faire des bateaux.
01:04:24Encore une fois, on ne les envoie pas dans des camps de la mort.
01:04:26Encore une fois, renvoyez dans les bateaux.
01:04:28Juste que vous soyez en opposition, vous êtes là pour ça.
01:04:30Je ne dis pas que c'est l'état du droit actuel,
01:04:32je parle de ses idées à lui, des idées qu'il défend,
01:04:34des implications de ce qu'il défend.
01:04:36C'est ça qui est terrifiant.
01:04:38Juste une seconde pour essayer de calmer un peu le débat.
01:04:40Montesquieu, le père de la démocratie,
01:04:42disait
01:04:44la procédure est la colonne vertébrale
01:04:46de la démocratie.
01:04:48Tout ce qu'on peut dire aujourd'hui,
01:04:50si on veut faire une opposition entre l'état du droit
01:04:52et l'état des droits, c'est que cette procédure
01:04:54a une sacrée scoliose.
01:04:56Et qu'il serait grand temps de trouver
01:04:58un ostéopathe qui nous remette tout ça en place.
01:05:00Parce qu'effectivement,
01:05:02l'avocat a raison,
01:05:04les droits des étrangers existent,
01:05:06moi aussi j'ai raison
01:05:08lorsque je dis que c'est dommage
01:05:10qu'on ait abandonné ce délit.
01:05:12D'accord, mais quand Gérard Chelonquan
01:05:14vous dit, faisons des bateaux, leur demandons pas
01:05:16leur avis, leur envoyez.
01:05:18Est-ce que vous faites un bon, comme le fait
01:05:20Maître Néguer, ou vous trouvez que c'est
01:05:22une idée sur laquelle on peut avancer ?
01:05:24Non, c'est des excès de langage de part et d'autre.
01:05:26C'est des excès d'idées qui sont abominables.
01:05:28C'est pas des excès de langage.
01:05:30Il sait très bien à qui il parle.
01:05:32Quand le gouvernement travailliste en Grande-Bretagne
01:05:34a préaveu des conservateurs
01:05:36qui a imaginé le faire au Rwanda, pense le faire
01:05:38dans d'autres pays qui ne sont pas les pays d'origine
01:05:40des migrants illégaux
01:05:42pour les ramener
01:05:44dans un endroit où on va faire l'étude
01:05:46comme Mélanie veut le faire en Italie, qui elle,
01:05:48pensée comme extrême droite dans l'échiquier politique
01:05:50européen, la réalité c'est
01:05:52quand même un sujet qui est en train d'être
01:05:54conversé, c'est-à-dire qu'on a un débat là-dessus
01:05:56parce qu'on fait face à une réalité.
01:05:58La réalité c'est pas toujours le droit,
01:06:00elle précède le droit à la réalité
01:06:02et le droit suit la réalité, alors après elle peut
01:06:04se suivre dans un sens ou dans l'autre parce que le droit
01:06:06il est fabriqué par les choses publiques.
01:06:08C'est important qu'on travaille
01:06:12et chercher des solutions plutôt que de dire
01:06:14oui on va le faire d'un seul goût, d'ailleurs ça n'existera pas.
01:06:16Aujourd'hui ils sont dans des hôtels
01:06:18deux étoiles, un étoile, qui sont très contents
01:06:20parce qu'ils font le plein tous les ans, ils font 100%
01:06:22de réservation, remise à niveau chaque année
01:06:24de la réalité et ça c'est payé par tout le monde.
01:06:26Ça n'est pas acceptable, les trains sont pleins
01:06:28de familles qui se déplacent à droite et à gauche
01:06:30faites un tour dans les gares françaises, aujourd'hui c'est ça la réalité.
01:06:32C'est pas un pays qui jette tout le monde dehors
01:06:34à la frontière et qui s'en occupe plus.
01:06:36Et donc par contre que l'Europe aujourd'hui cherche des solutions
01:06:38parce que c'est un défi
01:06:40c'est un défi non seulement évidemment
01:06:42économique mais évidemment aussi
01:06:44quelque part culturel
01:06:46qui se joue là parce que c'est un avenir
01:06:48qu'on doit faire en commun et pas les uns contre les autres
01:06:50et bien oui il faut réfléchir à toutes les solutions
01:06:52et on ne peut pas d'un seul coup dire
01:06:54le droit dit ça, non le droit il est précédé par le réel
01:06:56et le réel il doit être traité et ensuite le droit
01:06:58intervient qu'il soit l'état des droits
01:07:00mais le droit ne fait que suivre.
01:07:02Juste Maître Neger
01:07:04on peut juste quand même dire
01:07:06que votre comparaison elle est un peu excessive
01:07:08juste en reprenant
01:07:10que vous soyez contre son idée encore une fois
01:07:12je vous le dis que vous soyez contre son idée
01:07:14et vous êtes là pour ça et c'est un débat
01:07:16et c'est ce qu'on fait tous les jours et tous les avis s'expriment
01:07:18voilà juste sur la comparaison jusqu'à l'air
01:07:20au minimum un peu excessive
01:07:22Je ne veux pas qu'on déforme ce que j'ai dit
01:07:24il y a un problème avec l'immigration très bien
01:07:26il y a des solutions qu'on essaye de trouver très bien
01:07:28que vous disiez qu'il faut adapter le droit
01:07:30qu'il faut adapter les moyens, qu'il faut que ça avance
01:07:32il n'y a pas de soucis, là c'est pas de ça
01:07:34dont on parle, c'est un propos qu'il a tenu
01:07:36hors antenne
01:07:38il a décrit une situation
01:07:40qui historiquement a une résonance
01:07:42très forte qu'on ne peut pas ignorer
01:07:44c'est tout, c'est à dire
01:07:46dire, on va prendre des gens
01:07:48on ne va pas leur demander leur avis, on ne respecte aucun droit
01:07:50on les met dans les bateaux et on les renvoie
01:07:52dans leur pays
01:07:54et peu importe l'endroit où on les renvoie
01:07:56et peu importe l'endroit où on les renvoie
01:07:58la question ce n'est pas le lieu de destination
01:08:00la question c'est les moyens utilisés
01:08:02prendre des gens
01:08:04aux Etats-Unis ils le font, au Canada ils le font
01:08:06vous dites n'importe quoi
01:08:08prendre des gens sans respecter leurs droits
01:08:10les traiter comme des animaux
01:08:12les parquer dans des bateaux
01:08:14ou dans des trains, parce que c'est ça que vous décrivez
01:08:16ça c'est une honte historique
01:08:18si vous me disiez
01:08:20si vous me disiez
01:08:22on va trouver des nouvelles solutions juridiques
01:08:24on va donner des droits aux gens
01:08:26ça c'est du pipeau
01:08:28j'entends que vous disiez c'est du pipeau
01:08:30et c'est ça qui est insupportable
01:08:32j'ai compris monsieur
01:08:34l'implication de ce que vous dites
01:08:36elle a existé historiquement
01:08:38et on sait très bien ce que ça a donné
01:08:40je ne retire pas un mot
01:08:42ce que vous dites est terrifiant
01:08:44c'est horrible
01:08:46je pense à l'histoire
01:08:48je pense à tous ces gens
01:08:50qui ont été traités comme ça
01:08:52au débat qu'il y a pu avoir dans les médias
01:08:54dans les années 30
01:08:56avec des gens qui disaient exactement la même chose que vous
01:08:58et je suis horrifié
01:09:00de penser que vous êtes en train
01:09:02d'arriver au pouvoir
01:09:04je le dis, c'est terrifiant
01:09:06je vais vous expliquer, c'est exactement ce qu'a fait l'Australie
01:09:08il y a 10 ans, ils ont fait le no way
01:09:10ils ont pris les bateaux
01:09:12et les ont remis même pas dans leurs...
01:09:14prendre des gens
01:09:16sans respecter
01:09:18aucun des droits
01:09:20ils ont été traités comme des animaux
01:09:22dans des bateaux ou dans des trains
01:09:24ça n'a jamais été fait
01:09:26ça s'appelle exactement ce qu'a fait l'Australie
01:09:28avec le no way
01:09:30sans aucun droit, sans respecter rien du tout
01:09:32on les prend dans la rue et on les met
01:09:34ils ont pris les bateaux et les ont mis sur des îles
01:09:36à côté, même pas dans le pays d'origine
01:09:38est-ce que l'Australie c'est l'Allemagne nazie ?
01:09:40est-ce que l'Australie c'est l'Allemagne nazie ?
01:09:42mais vous êtes un culte, c'est pas ma faute
01:09:44mais je vous dis que c'est ce qu'a fait l'Australie
01:09:46et depuis, il n'y a plus de migrants illégaux qui arrivent à l'Australie
01:09:48ils l'ont fait pendant plusieurs mois
01:09:50et les illégaux ont dit, on va arrêter d'aller en Australie
01:09:52parce que dès qu'on arrive, paf, le bateau est retourné sur une île
01:09:54mais comment on sait qu'ils sont illégaux ?
01:09:56puisqu'on les prend au hasard et qu'on les met dans des bateaux
01:09:58ça se voit sur leur tête ?
01:10:00comment on sait ?
01:10:02parce que vous allez prendre tous les gens et vous dites que c'est des illégaux ?
01:10:04il y a des pirogues légalement d'un pays étranger jusqu'à l'Australie
01:10:06vous avez raison, c'est les Australiens
01:10:08c'est hallucinant
01:10:10peut-être que vous ferez des petites affiches
01:10:12et puis vous direz, regardez à quoi ça ressemble un illégal
01:10:14comme ça vous pouvez le récupérer et le mettre dans un bateau
01:10:16et vous donnerez des traits caractéristiques de ces gens-là
01:10:18et puis vous appellerez ça
01:10:20la solution finale contre l'immigration
01:10:22c'est excellent vos idées, excellent monsieur
01:10:24on essaie d'avoir une conclusion calme
01:10:26Jean-Christophe Gaillard
01:10:28autant il faut être très vigilant
01:10:30avec l'histoire et la réalité
01:10:32et ce qui peut venir effectivement
01:10:34et ce qui se déroule malheureusement
01:10:36ce qui se déroule dans beaucoup de pays
01:10:38rappelons-le, dans beaucoup de géographies dans le monde
01:10:40où on déplace des populations de force
01:10:42c'est pas en Europe qu'on le fait, c'est dans d'autres pays
01:10:44et c'est pas forcément des avions
01:10:46c'est beaucoup plus difficile parce qu'ils sont sur le terrain
01:10:48on les pousse, je crois pas aujourd'hui
01:10:50je crois pas aujourd'hui, je l'espère, je croise les doigts
01:10:52il faut être vigilant je le dis, qui ait des envies de rafle
01:10:54des envies de rafle
01:10:56et de déplacement de population
01:10:58parce que les mots ont un sens, c'est ce qu'il décrit
01:11:00et donc je crois qu'effectivement on a un devoir
01:11:02collectif de vigilance
01:11:04mais aussi de traitement du réel
01:11:06parce que la vigilance ça veut pas dire pour autant
01:11:08qu'on déplace le regard
01:11:10et qu'on ne regarde pas le réel en face et de trouver des solutions
01:11:12et je crois qu'effectivement cette vigilance européenne
01:11:14parce qu'elle a été soumise à quelque chose
01:11:16qui a été une trahison effectivement
01:11:18de ce qu'était l'idéal européen
01:11:20c'est venu d'un pays, c'est venu d'un certain nombre d'individus
01:11:22qui ont collaboré ensuite dans différents pays européens
01:11:24et d'une idéologie
01:11:26face à la même religion dont on parle aujourd'hui
01:11:28des comportements homosexuels et d'autres choses comme ça
01:11:30aujourd'hui je ne pense pas
01:11:32que dans notre France à nous et dans notre Europe
01:11:34on ait ce risque là, mais gardons vigilance
01:11:36et soyons concrets dans le traitement du quotidien
01:11:38parce que si on n'est pas traitement du quotidien concrètement
01:11:40on arrête ce risque.
01:11:42Je crois que le week-end tombe bien, Thierry Cabane c'est dans un instant
01:11:44on se retrouve lundi en direct à partir de 10h35
01:11:46à lundi, d'ici là, soyez prêts.

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