Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mardi 25 juin, Morandini Live numéro 1467 sur CNews, première chaîne Info de France,
00:00:09nous sommes ensemble jusqu'à midi et demi, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13A la une, y a-t-il vraiment un risque de guerre civile en France si le Rassemblement National
00:00:18ou la France Insoumise arrive au pouvoir ? C'est le spectre agité hier par le Président
00:00:22de la République qui parle encore et toujours et qui une fois de plus semble jouer sur les
00:00:28peurs des Français.
00:00:29Quand on va au bout de votre raisonnement, le pays explose ou c'est la guerre civile.
00:00:33Et c'est ça mon grand désaccord avec les deux extrêmes et ceux qui les suivent.
00:00:38Et c'est aussi ce sur quoi je voudrais alerter les gens.
00:00:42Voilà et on l'écoutera plus longuement tout à l'heure.
00:00:45La violente charge de l'avocat Richard Malka contre la France Insoumise et son antisémitisme
00:00:50dénoncé par beaucoup depuis des mois, c'était chez nos confrères de RTL et l'avocat de
00:00:55Charlie Hebdo n'a pas mâché ses mots contre le parti de Jean-Luc Mélenchon.
00:00:59Pour lui, les Insoumis ont réhabilité l'antisémitisme en France.
00:01:03On a un refus de participer à la manifestation contre l'antisémitisme.
00:01:08On a de la part de ce parti une qualification d'israélien d'extrême droite pour ceux
00:01:14qui ont le malheur de participer à cette manifestation.
00:01:18On a des sancionnistes contre M.
00:01:20Glucksmann.
00:01:21Je pourrais continuer la liste.
00:01:22On a ce parti à réhabiliter l'antisémitisme.
00:01:25Aujourd'hui, on peut être de gauche, antisémite et cool, ça s'appelait les filles.
00:01:31Voilà et nous entendrons Richard Malka là encore plus longuement dans un instant.
00:01:34Hier soir sur CNews, le réalisateur Elie Chouraki était sur l'antenne, il a abordé
00:01:39une question importante, celle de l'éducation de ces jeunes qui ont violé cet enfant à
00:01:44courbe voie.
00:01:45Quelle éducation ont-ils reçu s'est-il demandé ?
00:01:48Très franchement, la responsabilité des parents dans cette affaire, elle est incroyable.
00:01:53Parce qu'on va condamner des gosses de 12 ans, peut-être on va essayer de les ramener
00:01:58à la réalité dans les années qui viennent et d'en faire des citoyens normaux.
00:02:02Mais les parents eux, ce qu'ils ont dit quand ils étaient autour de la table, ce qu'ils
00:02:07ont dit devant la télévision, comment ils ont traité les juifs dans leur langage, c'est
00:02:11à eux qu'il faut demander des comptes je crois aussi.
00:02:13Et dans cette ambiance malsaine de hausse de l'antisémitisme, cet Israélien en visite
00:02:18à Paris, en famille, qui affirme avoir été discriminé par un hôtelier à la réception
00:02:22d'une grande chaîne d'hôtels et son récit, s'il est confirmé, est bien sûr révoltant.
00:02:27C'est dans cet hôtel que Mahmoud, un Israélien en vacances à Paris avec sa femme et son
00:02:33fils de 3 ans, souhaite réserver une chambre pour quelques nuits.
00:02:36Alors qu'il donne son passeport pour finaliser la réservation, il affirme que le comportement
00:02:42du réceptionniste change brutalement.
00:02:44Il a changé totalement de visage, il a commencé à nous ignorer, son visage a changé et commencé
00:02:53à nous attaquer et nous parler vraiment mal.
00:02:56L'homme de 46 ans affirme que le prix proposé par le réceptionniste augmente de plus de
00:03:04250 euros.
00:03:05L'insécurité, on le sait, est un élément clé dans cette campagne et de plus en plus
00:03:09souvent les victimes se sentent abandonnées, très souvent les victimes ou les familles
00:03:13des victimes d'ailleurs dénoncent l'Etat qui n'assume pas sa mission.
00:03:16Elle occupe une place incontournable dans la campagne de ses législatives, c'est la
00:03:22question de la sécurité des Français.
00:03:24Elle préoccupe en premier lieu ceux qui ont été touchés de près par la violence désinhibée
00:03:29qui se déploie dans la société.
00:03:30C'est le cas de la mère de Samara, sa fille avait été tabassée par des adolescents devant
00:03:35son collège à Montpellier au motif que celle-ci s'habillerait à l'européenne.
00:03:40Elle dénonce l'abandon de l'Etat.
00:03:42L'éducation nationale a considéré ma fille comme non-victime en fait, donc c'est vraiment
00:03:48ça qui me choque, qui m'a choquée, que madame Belloubet n'a rien fait.
00:03:56Même son cloche pour Marius, sa grand-mère avait été tabassée à mort par un pakistanais
00:04:00dans son appartement parisien, il pointe le manquement de l'Etat dans sa mission de protection
00:04:05des plus faibles.
00:04:06Ce n'est pas juste un sentiment d'insécurité, les faits sont là, ma grand-mère était
00:04:11une personne fragile et l'Etat a failli à la défendre.
00:04:16Et face à cette insécurité justement, certaines municipalités prennent des mesures
00:04:21originales.
00:04:22Ainsi, au sable d'Olonne, désormais, des bornes existent pour appeler les forces de
00:04:25l'ordre.
00:04:26Simple comme un coup de fil, disait la publicité, plus simple encore, la borne d'appel police
00:04:32municipale.
00:04:33Au sable d'Olonne, les huit bornes sont installées sur huit lieux stratégiques en termes de
00:04:37passage, de la sortie de boîte de nuit au remblai, en passant par la gare SNCF.
00:04:42En appuyant directement sur le bouton d'appel, ce qui déclenche automatiquement l'activation
00:04:47de la caméra qui est située là et ensuite, simultanément, les caméras qui sont là,
00:04:52sur le mât, à une vingtaine de mètres, on gagne du temps par rapport à un coup de fil
00:04:56et surtout on a l'image.
00:04:57Image et son, tout arrive ici au centre de supervision urbain de la police municipale
00:05:02auquel les 250 caméras de la ville et les huit bornes sont reliées.
00:05:06Coût de l'opération, 140 000 euros pour une mise en service début juillet et ce n'est
00:05:11pas un hasard car cette année, la station devra se passer du renfort de 70 CRS qui habituellement
00:05:18passent l'été au sable d'Olonne.
00:05:19Et sur l'aspect plus politique de ces législatives, Jean-Luc Mélenchon était hier soir sur France
00:05:242 et il a répété une nouvelle fois qu'il avait un rôle à jouer dans le gouvernement
00:05:28qui sera constitué dans le cas où le Front populaire se retrouverait en tête aux législatives
00:05:33mais surtout, il a flingué Raphaël Glucksmann et François Hollande, bref, le Front populaire
00:05:38à un bel accord unitaire, plein de joie et d'amour.
00:05:41Pourquoi je serai le seul homme de gauche mis à l'oucasse par qui, s'il vous plaît ?
00:05:47Par monsieur François Hollande qui a détruit la gauche ? Par qui ? Par monsieur Glucksmann
00:05:51qui nous a battus de trois points que j'ai dû payer de 100 circonscriptions pour que
00:05:56les socialistes acceptent de signer une fois de plus un accord dont on a l'impression qu'ils
00:06:00sont déjà en train de le trahir, je les mets en garde, je leur dis ne faites pas ça.
00:06:04Quelle belle entente.
00:06:05Jordan Bardella accuse de son côté le ministre de l'Intérieur de propager des montages mensongers.
00:06:10Gérald Darmanin est mis en cause suite à une courte séquence silencieuse de 15 secondes
00:06:15que vous allez voir dans un instant.
00:06:17Dans cette séquence issue de la conférence de presse d'hier de Jordan Bardella, on entend
00:06:21une journaliste lui poser une question et suit un long silence du président du Rassemblement
00:06:25national.
00:06:26On regarde la séquence et je vous explique ensuite.
00:06:29Où trouvez-vous vos 7 milliards ? Pour financer votre mesure sur la TVA ?
00:06:36Bien, alors pour Gérald Darmanin c'est la preuve de l'incompétence de Jordan Bardella,
00:06:52en réalité Jordan Bardella prend à ce moment-là plusieurs questions et les note
00:06:56avant de répondre.
00:06:57Nous sommes en réalité donc à la fin d'une série de 4 questions de journaliste que Jordan
00:07:01Bardella est en train de noter pour pouvoir y répondre et pas du tout face à une hésitation
00:07:06du président du Rassemblement national comme quoi c'est toujours important de connaître
00:07:10le contexte.
00:07:11Avant ces élections, CNews s'est également demandé comment allaient voter les catholiques
00:07:14face à des propositions aussi différentes que celles du Rassemblement national et du
00:07:18Front populaire et d'Emmanuel Macron, quels bulletins vont-ils mettre dans l'urne ?
00:07:22A la sortie de la messe à R5 Coupigny, les discussions tournent tous autour du même
00:07:28sujet, les élections législatives et à quelques jours du vote, les avis sont partagés
00:07:34quant au choix d'un parti.
00:07:35Je pense qu'on ne peut pas concilier un vote comme ça de l'extrême droite comme de l'extrême
00:07:40gauche je dirais, avec nos croyances religieuses qui ont une base de tolérance aussi.
00:07:48Je pense qu'il y a aussi une envie de changement parce que là on a vécu des années assez
00:07:52dures.
00:07:53En tant que chrétien, nous avons une responsabilité vis-à-vis de la communauté.
00:07:57Dans ce département où la tradition chrétienne est bien ancrée, le Rassemblement national
00:08:02a enregistré l'un de ses meilleurs résultats aux européennes.
00:08:05Mais malgré cette victoire, de nombreux évêques appellent à la prudence et à la sagesse
00:08:09politique.
00:08:10Et puis dans le reste de l'actualité, il y a quand même la Nouvelle Calédonie où
00:08:14la situation se dégrade d'heure en heure à nouveau et cela dans une quasi indifférence
00:08:19générale.
00:08:20Et pourtant la situation semble de plus en plus tendue et sérieuse sur place.
00:08:24A Nouméa, des barrages ont été reformés ce mardi dans la nuit sur la double voie express
00:08:32qui mène à l'aéroport international.
00:08:34Des gendarmes ont dû faire usage de bombes lacrymogènes.
00:08:37Dans la commune de Païta, située à 25 kilomètres de Nouméa, la situation est particulièrement
00:08:44tendue.
00:08:45Les habitants vivent au rythme des détonations.
00:08:47Elodie nous fait part de son inquiétude.
00:08:49La deuxième nuit qui est très très compliquée parce qu'on entend des détonations dans
00:08:55tous les sens.
00:08:56Avec quelques habitants, on sort de la voiture, on essaye d'enlever le plus gros mais il faut
00:09:01faire vite parce que sinon il y en a qui peuvent être dans les branches d'à côté et nous
00:09:07piquer les voitures, c'est déjà arrivé.
00:09:08Pendant notre interview, Elodie apprend que l'école maternelle de sa fille est en flamme.
00:09:13Elle peine à cacher son émotion.
00:09:15Je viens d'apprendre que l'école maternelle en bas de chez moi, de ma fille, est en feu.
00:09:19Ma fille a 3 ans, c'est sa première année de maternelle et elle adore, elle adore aller
00:09:25à l'école.
00:09:26Là pendant, pardon, et trouver les mots à une fille de 3 ans, c'est compliqué.
00:09:35Et là, d'apprendre ça et de voir la vidéo de son école en feu, c'est très compliqué.
00:09:43Voilà, n'oublions pas la Nouvelle-Calédonie, c'est la France, ne l'oublions pas.
00:09:49Les tops et les flammes d'audience d'hier soir, c'est avec 8000 audiences.
00:09:52Il reste Kevin, on va attendre.
00:09:56Hier soir, les accès se n'ont encore une fois pas attiré grand monde.
00:09:59Malgré tout, Nagui parvient à reprendre la tête avec 2 300 000 personnes devant n'oublier
00:10:03pas les paroles.
00:10:04La situation reste tout de même fragile car le feuilleton de TF1 demain nous appartient
00:10:07est juste derrière avec 85 000 téléspectateurs de moins.
00:10:10Le 19 mars de France 3 est quant à lui en perte de vitesse en passant sous les 2 millions.
00:10:14Sur M6, la meilleure boulangerie de France repasse devant Setavo sur France 5 mais l'écart
00:10:18est très faible entre les deux programmes.
00:10:20À 20h, les audiences sont également très faibles.
00:10:25Le quotidien sur TMC est en tête mais avec seulement 1 400 000 téléspectateurs.
00:10:29Sur France 3, Jeux citoyens qui arrivent deuxième est au-dessus du million.
00:10:32Suivi de Setavo, la suite sur France 5 est à 900 000.
00:10:35Sur C8, TPMP même l'été présenté par Pascal Delatour-Dupin est à moins de 500 000.
00:10:42En prime time, TF1 est arrivé en tête grâce au foot.
00:10:44Le match de l'Euro 2024 Croatie-Italie est large leader à 4,7 millions.
00:10:48Les autres chaînes sont très loin derrière et sous les 2 millions.
00:10:51Marie au premier regard sur M6 est à 1,8 million.
00:10:54Suivi du film de France 3 Rose qui n'est pas très loin derrière, France 2 fait un flop
00:10:58en rassemblant seulement 1 300 000 personnes avec la série pour Marnie.
00:11:02Mister Audience vous dit à demain.
00:11:04Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct
00:11:06jusqu'à midi et demie. Eric Tagnère, bonjour.
00:11:08Merci d'être avec nous, directeur de la rédaction de Frontières.
00:11:11Pierre Marissev, bonjour.
00:11:12Directeur de l'Institut pour la Justice.
00:11:14Paul-Antoine, bonjour.
00:11:16Vous êtes politologue et puis Fabrice Grimal, bonjour.
00:11:18Vous êtes auteur et entrepreneur.
00:11:20Et plutôt de gauche, on peut dire ?
00:11:22Ça dépend sur quel sujet, ça dépend à quel moment.
00:11:24D'accord, donc...
00:11:25En ce moment, c'est très compliqué.
00:11:26En ce moment, vous êtes où d'ailleurs ?
00:11:27Gauche, droite ?
00:11:29J'ai mené campagne aux européennes sur la liste
00:11:31Nous, le peuple de Georges Kuzmanovitch, un ancien de LFI,
00:11:34mais tendance souverainiste.
00:11:36LFI, tendance souverainiste, d'accord, ça se complique.
00:11:40Allez, on va commencer en parlant de Gérald Darmanin
00:11:42qui était ce matin invité sur CNews.
00:11:45Et je voudrais qu'on revienne sur une petite phrase qu'il a prononcée.
00:11:48Petite phrase incritante sur la suite de ces élections
00:11:51puisqu'il a expliqué qu'on risquait d'avoir des débordements
00:11:55après le premier tour et après le deuxième tour.
00:11:58Il y a des notes des services de renseignement, dit-il,
00:12:00qui évoquent de possibles troubles à l'ordre public.
00:12:02On écoute Gérald Darmanin.
00:12:05Il y a des notes des services de renseignement
00:12:06qui évoquent de possibles troubles à l'ordre public
00:12:09le 30 juin et plus certainement le 7 juillet, le jour du second tour,
00:12:13qui, parce que nous avons en France, beaucoup d'agitateurs.
00:12:17Alors, il y a des menaces comme l'islamisme radical,
00:12:19qui est la première menace de notre pays, évidemment.
00:12:22Et puis, il y a une menace d'ultra-gauche et d'ultra-droite
00:12:24qu'il ne faut pas oublier.
00:12:25Certes, plus minoritaire que l'islamisme radical,
00:12:27mais dangereuse, qui prépare des attentats,
00:12:29qui ont des armes, qui peuvent passer à l'acte.
00:12:31Et il est évident qu'une partie de l'ultra-gauche
00:12:34et qu'une partie de l'ultra-droite,
00:12:35en tout cas, c'est ce que disent nos services de renseignement,
00:12:36peuvent profiter de ce moment pour créer des émeutes,
00:12:41essayer d'attaquer des lieux de pouvoir.
00:12:43Alors, parfois, c'est souvent effectivement très symbolique.
00:12:46C'est souvent dans certains quartiers ou dans certaines villes
00:12:49particulièrement connues pour être des foyers d'ultra-gauche et d'ultra-droite.
00:12:52Donc, nous nous y préparons.
00:12:54Éric Tagnère, c'est sérieux, les menaces
00:12:56qui sont évoquées par Gérald Darmanin pour vous ?
00:12:58Je pense que là, il se disqualifie quand il utilise ce type de propos,
00:13:01tout comme Emmanuel Macron qui parlait de guerre civile.
00:13:04On l'écoutera dans la soirée.
00:13:04Aujourd'hui, leur seul objectif, c'est de dire
00:13:06« Votez pour la majorité présidentielle,
00:13:08parce que sinon, ça sera le chaos ailleurs,
00:13:10ça sera la guerre civile, tout le monde va se battre,
00:13:12votre quartier peut-être qui va être enflammé,
00:13:13peut-être que votre lieu de culte, il va être attaqué. »
00:13:16Et à chaque fois, c'est toujours la même rengaine aussi,
00:13:17c'est de dire « Ah, le danger aujourd'hui, c'est l'ultra-droite. »
00:13:20Vous savez, on a été habitué toute cette année
00:13:21où à chaque fois qu'il y avait une violence d'extrême-gauche,
00:13:23il annonçait la dissolution d'un groupuscule d'extrême-droite.
00:13:26Là, c'est exactement la même chose.
00:13:27Ça montre aussi que Gérald Darmanin, en fait,
00:13:29il n'a pas géré un ministère de l'Intérieur,
00:13:30il a géré un super-ministère de la Communication,
00:13:32et ça se prouve sur ces chiffres.
00:13:34Fabrice Grimald, vous ne pensez pas qu'il y a une réalité quand même
00:13:36derrière tout ça, que peut-être,
00:13:38imaginons par exemple que le Rassemblement national
00:13:39soit majoritaire en France,
00:13:41on se dit que peut-être dans certains quartiers, ça peut réagir,
00:13:43il peut y avoir des incidents, il peut y avoir des violences.
00:13:46Ce n'est pas simplement politique, peut-être, ces propos,
00:13:48c'est peut-être une réalité ?
00:13:49Sur le fond, effectivement, il y a une réalité.
00:13:51Il y a une menace antifa qui est totalement assumée
00:13:55par le Nouveau Front populaire,
00:13:57en cas de victoire nette du Rassemblement national au deuxième tour.
00:14:01Ça peut amener...
00:14:03Alors, est-ce qu'il y aura une jonction entre le mouvement antifa
00:14:05qui est plutôt petit-bourgeois de Centreville
00:14:08et la banlieue ?
00:14:10Ce n'est pas certain.
00:14:12Après, au niveau de l'extrême-droite,
00:14:14je ne vois pas de mouvements structurés
00:14:17qui pourraient prendre la rue.
00:14:18Par contre, effectivement, une certaine libération
00:14:20à titre individuel, ici ou là, sur certains actes racistes
00:14:23qu'il faudra évidemment réprimer fermement.
00:14:25Après, tout ça, de toute façon,
00:14:27est la faute d'Emmanuel Macron.
00:14:29Si on en est là aujourd'hui,
00:14:30c'est cet an d'Emmanuel Macron, de politique.
00:14:32Moi, j'ai participé intensément au gilet jaune,
00:14:34qu'on peut appeler un trouble à l'ordre public, n'est-ce pas ?
00:14:37Mais qui était un mouvement spontané.
00:14:39C'est les Français qui sont sortis spontanément dans la rue.
00:14:41Là, effectivement, le 8 juillet,
00:14:44on risque d'avoir des mots d'ordre antifascistes
00:14:47qui vont s'apparenter au final à du fascisme.
00:14:49Puisque quand on s'oppose à une décision collective,
00:14:53démocratique, le lendemain même,
00:14:56avec pour mission de casser des bouches,
00:14:59comme il disait, comme Raphaël Arnault aime bien le faire
00:15:03et il a bien mérité sa triple fiche S,
00:15:07au final, il peut se passer des choses.
00:15:08De là à aller jusqu'à la guerre civile,
00:15:10non, parce qu'une guerre civile, ce n'est pas ça.
00:15:11On est contre Emmanuel Macron dans un ensemble ?
00:15:13Parce que ce qu'il faut noter pour l'instant,
00:15:14le seul risque de blocage, il vient de qui ?
00:15:16Il vient des fonctionnaires,
00:15:17il vient des diplomates qui signent...
00:15:18De tous ceux qui appellent à la désobéissance.
00:15:20Ceux qui, justement, normalement,
00:15:22sont censés être tenus à un devoir de neutralité.
00:15:24Et la violence, ces fameux antifas ou ces gens des quartiers,
00:15:26cette jonction, en fait, elle va se faire à l'Assemblée nationale
00:15:29parmi, justement, les députés du Nouveau Front Populaire.
00:15:31Vous parliez tout à l'heure de Raphaël Arnault.
00:15:32Juste, Pierre-Marie Sepp,
00:15:34pourquoi est-ce que Gérald Darmanin dit ça, alors ?
00:15:37Parce que c'est dans son intérêt politique.
00:15:38Mais moi, ce que je trouve très regrettable,
00:15:40c'est qu'en disant ça,
00:15:41il marque un manque de confiance, à mon avis, au service de l'État.
00:15:44Moi, je vais vous dire, je pense qu'il n'y aura pas de trouble.
00:15:47Et s'il y avait des troubles,
00:15:48ils seront largement réprimés
00:15:50et le calme sera rétabli rapidement.
00:15:51Pourquoi ?
00:15:52Mais ça veut dire qu'il n'a pas confiance dans sa...
00:15:53Dans notre police, j'allais dire sa police,
00:15:55mais c'est notre police.
00:15:56Il n'a pas confiance dans notre police, dans nos gendarmes.
00:15:58Et il se dit, ils peuvent être débordés.
00:15:59Parce que moi, c'est un peu ça ce que j'entends.
00:16:01Moi, je ne pense que ça n'est pas vrai.
00:16:02Je pense que le jour où l'élection,
00:16:04le deuxième tour de l'élection législative aura lieu,
00:16:06Gérald Darmanin ne sera plus ministre de l'Intérieur.
00:16:08Et quand il n'y a plus de ministre de l'Intérieur,
00:16:09les préfets, qui sont en charge de maintenir l'ordre public,
00:16:12font ce qu'ils savent faire,
00:16:13c'est-à-dire maintenir l'ordre public.
00:16:15Quand ils n'ont plus d'instructions politiques,
00:16:16comme ça avait été le cas sous Gérald Darmanin
00:16:19et les précédents et ses prédécesseurs,
00:16:21ils vont faire ce qu'ils savent faire.
00:16:22Ils vont maintenir l'ordre.
00:16:23Et je n'ai à peu près aucun doute là-dessus
00:16:25que les préfets vont maintenir l'ordre.
00:16:27À moins qu'il y ait...
00:16:28Pour vous, il n'y a pas de risque de débordement,
00:16:29comme le dit Gérald Darmanin ?
00:16:30C'est-à-dire qu'il se sert finalement de cette peur,
00:16:33comme peut-être Emmanuel Macron,
00:16:34qu'on va entendre dans un instant.
00:16:35Il se sert de ça pour dire, en gros,
00:16:37votez pour moi, enfin pour nous,
00:16:39globalement, si vous ne voulez pas de violence en France.
00:16:42Oui, et c'est tragique parce qu'ils accusent
00:16:44leurs adversaires politiques de faire monter les peurs.
00:16:46Ce sont eux qui font monter les peurs.
00:16:48Ce sont eux qui font monter les peurs depuis des années
00:16:50en disant, si jamais la droite passait au pouvoir,
00:16:52ça serait le chaos, la catastrophe, etc.
00:16:54Et là, en cette manière de plus acclatante que jamais,
00:16:57où ils disent, clairement, si vous ne votez pas pour moi,
00:17:00il va y avoir des troubles dans la rue.
00:17:02Paul-Antoine, vous qui êtes politologue,
00:17:04c'est une mécanique déjà utilisée de faire peur, comme ça ?
00:17:08Je ne suis pas du tout d'accord avec M. Darmanin.
00:17:10Comme ça a été dit, il peut y avoir des problèmes.
00:17:12Mais ça, la France, malheureusement,
00:17:14le voit être un pays de faits divers.
00:17:15En revanche, le président Macron ne fait campagne,
00:17:18je ne dis pas qu'il fait la politique,
00:17:19il ne fait campagne que sur la peur.
00:17:20Les européennes de 2019, c'est juste après les GJ,
00:17:24pendant les GJ, il fait campagne sur la peur.
00:17:26Et du coup, il sauve l'immeuble, à peu près, à l'époque,
00:17:29il est juste derrière le RN,
00:17:31parce qu'il a fait campagne sur la peur.
00:17:33Dernière européenne, il y a quelques semaines,
00:17:35il a fait campagne sur la peur, sur la peur avec la Russie,
00:17:37en disant, attendez, c'est soit le RN qui est la Russie,
00:17:40soit c'est moi, l'Europe, défendre l'Ukraine, etc.
00:17:42Les Russes étaient aux portes.
00:17:43Moi, j'ouvrais ma porte tous les jours,
00:17:45je me préparais à parler au SMICI, c'est ça.
00:17:47Et là, il continue de faire campagne sur la peur,
00:17:50en disant, demain, les quartiers vont se soulever.
00:17:52Et moi, il y a quelque chose qui me choque énormément
00:17:53dans les paroles du ministre.
00:17:55Il faut quand même le rappeler, il est ministre de l'Intérieur.
00:17:56Il n'est pas commentateur.
00:17:58Ou alors, il a changé de nom.
00:17:59Non, il est ministre de l'Intérieur.
00:18:01C'est pour ça que ses propos ont un poids
00:18:02et c'est pour ça qu'on commence avec.
00:18:03Il nous dit quoi exactement ?
00:18:04Il nous dit, en gros, sans vouloir l'admettre,
00:18:06il nous dit que les quartiers vont se rebeller.
00:18:08Déjà, les gens des quartiers, ils votent,
00:18:10ils font exactement ce qu'ils veulent, ils savent ce qu'ils font.
00:18:13Donc, en fait, je trouve ça quand même assez limite de sa part.
00:18:17Et ensuite, si vraiment les gens des quartiers,
00:18:19ils ont voté pour certains,
00:18:21s'ils veulent voter, ils voteront.
00:18:22Et pour moi, non, ils ne vont pas se rebeller.
00:18:26Et ensuite, un an après les émeutes,
00:18:28je croyais que le problème des émeutes avait été réglé.
00:18:30Donc, en fait, il est en train de nous expliquer
00:18:31que ça fait un an qu'il ne fait rien.
00:18:32Ce n'est pas faux.
00:18:33On va écouter Emmanuel Macron, puisque vous en parliez également.
00:18:35Il était invité du podcast Génération Do It Yourself.
00:18:38Au passage, on note qu'il n'arrête pas de parler, Emmanuel Macron.
00:18:40La majorité lui a demandé d'arrêter de parler.
00:18:43Mais alors, avant-hier, c'était une interview en presse écrite.
00:18:46Là, c'est sur ce podcast où il parle pendant plus de deux heures.
00:18:49Et il a expliqué qu'il y avait aussi un danger en France.
00:18:53Écoutez-le.
00:18:55Je pense que c'est hors sujet, la réponse de l'extrême droite,
00:18:57parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion, à une origine.
00:19:01Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:19:03Et vous pensez que vous n'avez pas fait le travail jusque-là ?
00:19:05Pas assez. Je suis obligé de le constater.
00:19:08Moi, j'ai beaucoup réinvesti.
00:19:09On a redonné des moyens.
00:19:10Je viens de m'en prendre une derrière la tête.
00:19:12On vient collectivement de s'en prendre une derrière la tête.
00:19:14Quand vous avez plus de 30% des gens qui votent à l'extrême droite aux européennes,
00:19:18sachant que personne n'est à peu près capable de dire
00:19:20quelle est la moindre proposition de l'extrême droite sur l'européenne.
00:19:22Il y a beaucoup de nos compatriotes qui sont de confession musulmane
00:19:26et ou issus de l'immigration,
00:19:29parce que l'un ne va pas avec l'autre, ça ne se recoupe pas,
00:19:31contrairement à beaucoup d'idées reçues,
00:19:33qui se disent « je ne suis pas bien défendu »,
00:19:36qui ont peur de l'extrême droite
00:19:38et qui vont vers une offre qui est une forme de communautarisme.
00:19:43Puisqu'en fait, elle ne va pas au bout,
00:19:45elle n'assume plus du tout le cadre de la laïcité,
00:19:49c'est-à-dire une république qui est neutre et bienveillante
00:19:51pour les religions,
00:19:53et elle les enferme dans un communautarisme,
00:19:55qui est un peu électoral.
00:19:57Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
00:19:59– Voilà, donc il est très clair,
00:20:01j'ai résumé ça, vous le voyez dans le titre en bas,
00:20:03où je dis la guerre civile ou moi,
00:20:05c'est un peu ce qu'il nous dit Éric Tegner.
00:20:07– Oui, je trouve qu'il y a une conception autoritaire là-dedans,
00:20:09c'est un petit peu comme si on ne pouvait plus se passer
00:20:11d'Emmanuel Macron en 2027,
00:20:13donc ça montre effectivement son échec.
00:20:15Si en 7 ans, il n'a pas réussi à rétablir
00:20:17un état de sécurité tel que le jour où il y a
00:20:19un résultat à une élection, on le respecte,
00:20:21que ce soit le Nouveau Front Populaire ou le Rassemblement National,
00:20:23c'est qu'il a complètement échoué.
00:20:25Aussi, il faut se rappeler en 2017, quand il disait
00:20:27c'est moi ou le chaos, il y a eu effectivement les gilets jaunes,
00:20:29il y a eu les émeutes, et ce mot de guerre,
00:20:31il l'utilise absolument à toutes les sauces.
00:20:33Il a commencé, on est en guerre contre le virus,
00:20:35il y avait la guerre contre la Russie,
00:20:37maintenant c'est la potentielle, justement,
00:20:39guerre civile, alors qu'en plus, il ne comprend pas vraiment
00:20:41ce qui pourrait se passer demain, je pense que si vraiment
00:20:43un jour, il y avait quelques affrontements,
00:20:45ce qui est possible, comme des émeutes un petit peu
00:20:47amplifiées, parce que le travail n'a pas été fait,
00:20:49ça ne serait pas entre des Français
00:20:51et des gens des quartiers, ça serait entre
00:20:53les gens des quartiers et la police aujourd'hui.
00:20:55Et qu'est-ce qu'a fait Emmanuel Macron pour défendre la police
00:20:57en nommant notamment Éric Dupond-Moretti
00:20:59au ministère de la Justice ? Ils ne l'ont pas soutenu
00:21:01aujourd'hui, et leur façon là, c'est d'acheter
00:21:03la paix sociale, ce qu'ils font depuis des années à chaque fois.
00:21:05Ils expliquent justement, on ne va pas lutter
00:21:07contre le trafic de drogue, parce qu'on ne va pas
00:21:09commencer à mettre ces gens-là au chômage, parce que demain
00:21:11ils vont se rebeller. Il faut aussi être capable
00:21:13d'assumer de la force, mais ça ne veut pas
00:21:15dire que l'étape d'après, c'est tout de suite la guerre civile.
00:21:17Ça montre justement, quand ils utilisent
00:21:19ce point de vue, que depuis sept ans
00:21:21à chaque fois qu'ils ont voulu prendre une décision
00:21:23d'autorité, ils se sont dit, ah non mais attention.
00:21:25Ils ont pris d'abord en compte non pas l'avis des Français
00:21:27qui vont justement s'exprimer dans les urnes le 30 juin
00:21:29et le 8 juillet, mais ils ont pris en compte justement
00:21:31l'avis des dealers qui leur expliquaient, oh cocotte
00:21:33n'oublie pas que les émeutes, c'est nous qui les avons
00:21:36Mais Paul-Antoine, moi ce qui me surprend quand même
00:21:38c'est que tout ça, c'est un énorme constat d'échec
00:21:40à la fois de la part de Gérald Darmanin
00:21:42et d'Emmanuel Macron. Ils viennent à la télé
00:21:44enfin là c'est un podcast, mais c'est pareil, enfin
00:21:46ils viennent dans les médias en tout cas, les deux dire
00:21:48attention, si les votes sont pas bien dans un cas
00:21:50après le premier tour ou le deuxième tour, il va y avoir
00:21:52des incidents, et Emmanuel Macron
00:21:54qui vient vous dire, il y a un risque de guerre civile. Mais ça veut dire que
00:21:56le pays est au bord de la crise de nerfs
00:21:58et qui est au commande de ce pays depuis sept ans
00:22:00c'est Emmanuel Macron. Indirectement
00:22:02c'est aussi la lecture qu'on peut faire de ses propos.
00:22:04C'est ça qui est magnifique avec Emmanuel Macron
00:22:06c'est que, en fait, je suis responsable
00:22:08sans être responsable, le chef c'est moi
00:22:10mais j'en tire pas les conséquences
00:22:12et je suis pas responsable des actes
00:22:14et c'est typiquement Emmanuel Macron
00:22:16c'est-à-dire que
00:22:18parfois on se demande s'il n'est pas commentateur
00:22:20de la politique d'Emmanuel Macron
00:22:22et il se souvient et dans l'oreillette on lui dit maintenant le président c'est toi
00:22:24ah oui c'est vrai, excusez-moi, non en fait finalement c'est pas si mal
00:22:26et c'est ça qui est complètement fou
00:22:28et moi pour revenir un peu sur
00:22:30les quartiers, sur les banlieues
00:22:32je pense que les gens des quartiers ont aussi un peu ras-le-bol
00:22:34à mon avis qu'on parle sans arrêt d'eux
00:22:36il y en a quand même beaucoup énormément qui travaillent
00:22:38qui essayent de vivre leur vie comme ils peuvent
00:22:40Emmanuel Macron sur les sept ans n'a rien fait pour eux
00:22:42il n'a rien fait d'ailleurs pour la France des quartiers
00:22:44il n'a rien fait pour la France rurale
00:22:46en fait il a juste travaillé pour les retraités
00:22:48qui votent pour eux, il a travaillé pour son électorat
00:22:50pas pour le reste, et là quand il parle de communautarisme
00:22:52mais que fait Darmanin ?
00:22:54Quand Darmanin en gros qu'est-ce qu'il dit ?
00:22:56Il dit aux gens des banlieues, attention si le RN gagne
00:22:58allez dans la rue, parce que globalement
00:23:00c'est ce qu'il dit, et moi je trouve ça extrêmement dangereux
00:23:02de la part d'un président et d'un premier ministre
00:23:04et ensuite, permettez-moi, il parle
00:23:06des religions, sans vouloir
00:23:08nommer la religion musulmane
00:23:10mais le ministre des cultes, ça c'est pareil, c'est qui ?
00:23:12Encore une fois c'est M. Darmanin, et après juste pour finir
00:23:14la France aujourd'hui a des émeutes
00:23:16depuis un mois, un mois et demi, c'est en Nouvelle-Calédonie
00:23:18le président
00:23:20le ministre
00:23:22c'est M. Darmanin, ils n'ont toujours pas réglé le problème
00:23:24Et vous avez vu, il y a quelques instants
00:23:26on a montré les images de ce qui se passait là-bas
00:23:28c'est pareil, vous regardez les antennes
00:23:30ça passe sous le tapis
00:23:32plus personne n'en parle, il y a des émeutes
00:23:34il y a des blessés
00:23:36il y a des barrages en permanence
00:23:38et c'est pareil, ça passe dessous, Pierre-Marie Sèvres, c'est un constat d'échec
00:23:40pour Gérald Darmanin et Emmanuel Macron
00:23:42le fait de venir dire ça dans les médias
00:23:44100%, mais pour moi ce sont des
00:23:46tactiques politiciennes qui ne changent pas
00:23:48le fond du sujet, c'est-à-dire qu'on est à la fin
00:23:50d'un cycle, la fin d'un cycle où Emmanuel
00:23:52Macron et ses prédécesseurs
00:23:54toute l'époque UMPS, comme
00:23:56certains l'appelaient, ça fait 40 ans
00:23:58que ce cycle a lieu, depuis en gros pour moi les années 80
00:24:00il est en train de se terminer
00:24:02il est en train de se terminer dans les flammes en Nouvelle-Calédonie
00:24:04il s'est terminé dans les émeutes
00:24:06l'été dernier, et peut-être qu'il se terminera
00:24:08là dans d'autres émeutes
00:24:10Si vous dites ça se termine dans d'autres émeutes, vous leur donnez raison
00:24:12ça veut dire que vous pensez qu'ils ont raison quand même, en alertant
00:24:14Je pense que
00:24:16à la fois
00:24:18ils ont raison puisque le risque existe
00:24:20mais je pense surtout qu'ils s'en servent politiquement et qu'ils jettent
00:24:22de l'huile sur le feu, ils ont accusé les filles de le faire la même chose
00:24:24mais en fait ils jettent de l'huile sur le feu
00:24:26pour des intérêts purement électoraux et pas du tout pour l'intérêt des français
00:24:28Juste un mot Fabrice Grimald
00:24:30avant qu'on fasse le CNews Info
00:24:32comment peuvent réagir les français selon vous à ce type de discours
00:24:34discours de Darmanin et d'Emmanuel Macron
00:24:36En tout cas, de titre personnel, je suis intéressé
00:24:38de cet extrait que je viens d'entendre
00:24:40comme ça a été dit
00:24:42il parle de l'islam sans le nommer
00:24:44et c'est quasiment une guerre de religion
00:24:46qu'il essaie de nous vendre là
00:24:48et cette guerre civile
00:24:50il la souhaite, on dirait vraiment
00:24:52un enfant capricieux qui veut casser son jouet
00:24:54et son jouet en l'occurrence
00:24:56c'est le pays
00:24:58qui se refuse à lui
00:25:00et il a envie de le voir
00:25:02partir dans les flammes, visiblement
00:25:04je ne vais pas m'étendre sur
00:25:06les éventuels problèmes psychologiques
00:25:08de notre Président de la République qui ont été décrits ça et là
00:25:10mais tout ça est très compliqué
00:25:12c'est moi ou le chaos ?
00:25:14c'est moi ou le chaos
00:25:16en version la guerre civile
00:25:18dans des proportions qu'on n'a jamais vues
00:25:20après la guerre civile il faut faire très attention
00:25:22à ce mot, ça implique
00:25:24des éléments paramilitaires
00:25:26les armes arrivent en plus grand
00:25:28nombre dans ce pays, via notamment
00:25:30la transformation
00:25:32de la Hollande et de la Belgique qui sont en train de devenir
00:25:34des narco-états, ça arrive chez nous
00:25:36les gangs
00:25:38s'affirment, deviennent plus larges, plus gros
00:25:40plus puissants, mais comme vous l'avez dit
00:25:42ils veulent le trafic
00:25:44c'est de l'ordre, c'est pas du désordre
00:25:46on va faire le CNews Info et puis ensuite
00:25:48on va parler de l'antisémitisme en France
00:25:50parce que ça aussi c'est intéressant et surtout vous allez écouter
00:25:52Richard Malca, l'avocat
00:25:54qui est l'avocat de Charlie Hebdo, qui est d'une violence incroyable
00:25:56et sans doute avec raison contre la France insoumise
00:25:58puisqu'il dit qu'en France, désormais
00:26:00l'antisémitisme a un nom, c'est LFI
00:26:02le CNews Info, Somaïa Arbidi
00:26:08Elle tire à boulets rouges sur le Président
00:26:10selon Marine Le Pen, Emmanuel Macron n'a pas
00:26:12beaucoup évolué, les Français ont constaté
00:26:14qu'il était le chaos
00:26:16Emmanuel Macron a réincarné le chaos
00:26:18depuis sa première élection
00:26:20son argument faible de guerre civile
00:26:22démontre d'ailleurs qu'il a déjà perdu cette élection
00:26:24poursuit la députée sortante Eren
00:26:26du Pas-de-Calais
00:26:28des ponts submergés
00:26:30et 52 personnes évacuées
00:26:32après un nouvel épisode d'intempéries
00:26:34à Saint-Martin-Vésubie
00:26:36les fortes pluies tombées hier en fin de journée
00:26:38ont contribué à la montée de plusieurs cours d'eau
00:26:40faisant de nombreux dégâts, comme vous pouvez le voir
00:26:42sur ces images
00:26:44dix membres de la famille d'Ismaël Annie
00:26:46chef du Hamas ont été tués
00:26:48dans une frappe israélienne sur un camp
00:26:50de réfugiés de la ville de Gaza
00:26:52annonce faite par la défense civile
00:26:54qui précise que d'autres corps sont toujours
00:26:56ensevelis sous les décombres
00:27:0011h04 sur CNews, merci d'être en direct
00:27:02avec nous et on va écouter
00:27:04maintenant le maître Richard Malka, vous le savez
00:27:06c'est entre autres l'avocat de Charlie Hebdo
00:27:08il a porté des coups très durs
00:27:10contre la France insoumise, c'était hier
00:27:12au micro de RTL chez notre
00:27:14confrère Yves Calvi, et pour lui c'est clair
00:27:16la France insoumise a réhabilité
00:27:18l'antisémitisme en France, écoutez-le
00:27:20On a monsieur Mélenchon
00:27:22le chef d'un parti de gauche
00:27:24qui nous dit que ce n'est que résiduel
00:27:26nous avons ses avocats qui nous expliquent
00:27:28que c'est contextuel
00:27:30qu'en fait il y aurait un antisémitisme
00:27:32d'extrême gauche qui ne serait pas grave
00:27:34par rapport à celui d'extrême droite
00:27:36on a un député
00:27:38de ce mouvement
00:27:40qui utilise des codes néo-nazis
00:27:42les dragons célestes pour qualifier
00:27:44les juifs, on a
00:27:46un autre député de ce
00:27:48parti qui relativise le viol d'une jeune
00:27:50fille de 12 ans parce qu'elle est juive
00:27:52Aymeric Caran, enfin comment ils vont faire
00:27:54pour s'associer avec ces personnes-là
00:27:56comment ils vont faire pour leur serrer la main
00:27:58monsieur Hollande et consorts
00:28:00on a des jeux de mots sur
00:28:02madame Yael
00:28:04qui part camper à Tel Aviv
00:28:06et puis
00:28:08madame Elisabeth Born qui est
00:28:10rescapée, c'est des jeux de mots
00:28:12qu'on entendait dans la bouche de Jean-Marie Le Pen
00:28:14on a un refus de participer à la manifestation
00:28:16contre
00:28:18l'antisémitisme, on a de la part
00:28:20de ce parti une qualification
00:28:22d'israélien d'extrême droite
00:28:24pour ceux qui ont le malheur de participer
00:28:26à cette manifestation
00:28:28on a des sancionnistes
00:28:30contre monsieur Glucksmann, moi je pourrais continuer
00:28:32la liste, on a ce parti
00:28:34à réhabiliter l'antisémitisme, aujourd'hui
00:28:36on peut être de gauche, antisémitisme
00:28:38antisémite et cool
00:28:40ça s'appelle LFI
00:28:42Fabrice Grimald, vous qui avez été proche à un moment de LFI
00:28:44est-ce qu'ils sont antisémites ?
00:28:46Tous
00:28:48comme ça en bloc
00:28:50c'est compliqué, je pense qu'ils sont victimes
00:28:52de leur propre clientélisme
00:28:54en 2017
00:28:56les députés
00:28:58LFI qui ont été élus
00:29:00étaient principalement des députés
00:29:02de quartier, comme on dit de quartier populaire
00:29:04et c'est eux
00:29:06qui ont pris le pouvoir sur le parti
00:29:08sur l'esprit de Mélenchon
00:29:10c'est eux qui l'ont fait évoluer d'un homme
00:29:12qui expliquait que le voile était
00:29:14une humiliation pour les femmes
00:29:16et qu'il était hors de question de le tolérer
00:29:18et qui a changé radicalement son discours
00:29:20qui tenait un discours philosémite
00:29:22et qui aujourd'hui est radicalement antisioniste
00:29:24au point de flirter avec
00:29:26l'antisémitisme
00:29:28assez régulièrement
00:29:30il s'est laissé
00:29:32corneriser, même je dirais
00:29:34cornaquer par sa clientèle, sa nouvelle clientèle
00:29:36la clientèle dont il pense
00:29:38qu'elle peut lui faire accéder
00:29:40à l'Elysée
00:29:42en gros, sur un des études en interne, on lui a dit
00:29:44qu'il parlait
00:29:46à peu près
00:29:483 musulmans sur 4
00:29:50mais qu'il n'y avait que 40%
00:29:52des musulmans qui votaient, et que donc s'il arrivait
00:29:54à transformer, à faire passer le taux de participation
00:29:56de l'électorat musulman français de 40 à
00:29:58mettons 60-70%, la différence
00:30:00lui suffisait pour accéder au deuxième tour
00:30:02Mais malgré tout, il y a cette
00:30:04idée, on l'entend, parce qu'il n'y a pas
00:30:06que Mélenchon, il y a beaucoup de députés
00:30:08ils sont cités par Richard Malka, tous ces députés
00:30:10ils se disent que
00:30:12les juifs représentent au moins 1%
00:30:14de l'électorat
00:30:16on ne peut pas être antisémite juste
00:30:18pour des raisons électorales, ça n'existe pas
00:30:20comment on se regarde le matin dans une glace
00:30:22il a changé d'avis à ce point
00:30:24non mais lui d'accord, mais les autres
00:30:26les autres, tous ces députés
00:30:28qui sont autour de lui
00:30:30les autres ont été sélectionnés pour ça
00:30:32ils ont été
00:30:34biberonnés à l'antisionisme
00:30:36sauralien depuis une quinzaine d'années
00:30:38ça se voit particulièrement pour David Guiraud
00:30:40et un certain nombre d'autres
00:30:42et eux c'est leur clientèle locale
00:30:44c'est ceux qui s'apprêtent à aller réélire députés aujourd'hui
00:30:46quand vous regardez l'implantation de tous ces députés là
00:30:48c'est pas n'importe où
00:30:50mais Paul-Antoine, il y a un problème politique aussi
00:30:52comment les socialistes peuvent s'associer avec
00:30:54ces gens là par exemple
00:30:56les socialistes ont la raison
00:30:58qui est que c'est le privilège de la gauche
00:31:00c'est à dire que quand vous êtes de gauche, vous avez le droit de parler de l'immigration
00:31:02comme vous voulez, vous avez le droit de faire ce que vous voulez
00:31:04et donc là, ils se sont dit, on va continuer
00:31:06sur cette lancée, ils font
00:31:08une erreur évidemment monumentale
00:31:10mais c'est pas tant les socialistes je pense qu'ils font une erreur
00:31:12c'est surtout le PCF par exemple qui fait une erreur monumentale
00:31:14parce qu'on les aime ou on les aime pas
00:31:16mais ils étaient restés assez loin de tout ça
00:31:18ils avaient fait une campagne européenne avec Monsieur Defontaine qui était très intéressante
00:31:20où ils avaient pu dérouler un programme
00:31:22et là ils se retrouvent embarqués
00:31:24excusez-moi, il n'y a pas que les communistes, il y a que l'Uxman
00:31:26c'est une honte absolue
00:31:28c'est une honte absolue
00:31:30c'est juste hallucinant
00:31:32si vous dites la tête, moi je dis autre chose
00:31:34je pense qu'ils font un calcul
00:31:36de très court terme, se disant qu'ils vont
00:31:38récupérer des voix dans la vague de la France insoumise
00:31:40dans la vague de la NUPES
00:31:42sur le long terme, c'est extrêmement perdant
00:31:44pour le PCF et pour l'EPS
00:31:46mais bon ça...
00:31:48Dominique Strauss-Kahn, appel à voter
00:31:50pour les insoumis en cas d'affrontement
00:31:52entre LFI et le Rassemblement National
00:31:54non mais vous vous rendez compte où on en est
00:31:56Dominique Strauss-Kahn, appel à voter
00:31:58pour les insoumis en cas d'affrontement
00:32:00entre LFI et le Rassemblement National
00:32:02dans une tribune publiée dans Challenge
00:32:04l'ancien ministre de l'économie déclare
00:32:06il faut savoir choisir son meilleur ennemi
00:32:08pour éviter le pire
00:32:10Dominique Strauss-Kahn vote les insoumis accusés d'antisémitisme
00:32:12vous avez une élite, et Monsieur Strauss-Kahn en fait partie
00:32:14qui sont encore déconnectés
00:32:16qui ont déconnecté il y a 10-15 ans
00:32:18qui ne sont plus dans le monde médiatique
00:32:20qui ne sont plus dans le monde politique
00:32:22et pour eux ça reste Jean-Marie Le Pen en 2002
00:32:24et Monsieur Mélenchon et encore...
00:32:26Ils regardent les médias, ils entendent les déclarations
00:32:28ils regardent ce qu'il se passe quand même
00:32:30Je pense sincèrement que vous prenez des gens comme Monsieur Devillepin
00:32:32ou autre, ils vivent dans le passé
00:32:34parce que l'horreur de gloire c'est le passé
00:32:36c'était il y a 10 ans, 15 ans, 20 ans
00:32:38et du coup ils ne sont plus dans la France actuelle
00:32:40ils ont 10 ans de retard, 15 ans de retard minimum
00:32:42Eric, je voudrais qu'on s'intéresse un instant
00:32:44sur DSK parce que c'est intéressant quand même
00:32:46Dominique Strauss-Kahn
00:32:48alors hier il y avait Anne Sinclair
00:32:50qui était dans Le Quotidien, qui a fait une charge incroyable
00:32:52contre le Rassemblement National
00:32:54en expliquant d'ailleurs que tous autour de la table, y compris le journaliste de Quotidien
00:32:56tout le monde se battait contre le Rassemblement National
00:32:58personne n'a branché
00:33:00mais là DSK quand même
00:33:02c'est la fin
00:33:04excusez-moi mais pour ces gens-là c'est la fin
00:33:06comment ils vont être crédibles derrière ?
00:33:08ils appellent à voter pour des partis
00:33:10qui frôlent l'antisémitisme
00:33:12voilà parce qu'on attend des procès
00:33:14mais qui frôlent l'antisémitisme
00:33:16c'est hallucinant mais en même temps ça montre aussi
00:33:18ce qu'on dénonce depuis des années vis-à-vis de ces gens
00:33:20faut aussi noter que Strauss-Kahn c'est comme Villepin
00:33:22eux ils font du business dans les pays arabes
00:33:24et on sait très bien que depuis 7 octobre aujourd'hui
00:33:26justement l'antisémitisme et l'antisionisme
00:33:28il est devenu explosif, donc ils le font aussi
00:33:30pour des raisons financières, des raisons propres, des raisons économiques
00:33:32Villepin ça ne m'a pas du tout surpris
00:33:34et Strauss-Kahn c'est pourquoi ? Parce que ce sont
00:33:36les gens qui depuis des décennies en fait
00:33:38participent à la haine de la France, c'est-à-dire qu'ils veulent
00:33:40déconstruire la France depuis le début
00:33:42l'antisémitisme aujourd'hui qui vient de l'antisionisme
00:33:44c'est quoi ? C'est l'idée de dire qu'il faut justement
00:33:46déconstruire face souvent aux blancs
00:33:48colonisateurs et pour eux le dernier
00:33:50état colonisateur c'est Israël
00:33:52il y a une cohérence, c'est pas simplement l'antisémitisme
00:33:54qui naît comme ça, tous ceux qui justement
00:33:56ont rejoint ce, non pas ce front
00:33:58populaire mais ce nouveau front communautaire
00:34:00c'est ce qu'ils plaident depuis des années
00:34:02et donc ça ne me surprend pas qu'Hollande il les rejoigne
00:34:04parce que tout comme ils ont prétendu défendre
00:34:06les homosexuels depuis des décennies
00:34:08en disant on va faire passer la loi pour le mariage pour tous
00:34:10aujourd'hui les homosexuels ce sont
00:34:12les premières victimes dans certains quartiers
00:34:14justement de l'islamisme radical qui
00:34:16prospère avec une véritable homophobie qui a
00:34:18lieu dans ces endroits-là et donc tout comme
00:34:20les homosexuels ce sont maintenant les
00:34:22juifs qui sont lâchés par ceux-là qui en permanence
00:34:24justement vont rejoindre le camp de la haine
00:34:26parce que cet antisémitisme
00:34:28aujourd'hui il vient aussi d'une importation
00:34:30d'une population justement
00:34:32arabo-musulmane, on le sait très bien
00:34:34on le savait avant 7 octobre, on n'osait pas le dire maintenant
00:34:36on le voit très bien et c'est eux
00:34:38qui les ont fait venir, c'est eux qui les ont fait venir parce qu'ils
00:34:40considéraient que ce fameux peuple
00:34:42français de souche, il n'était pas bien
00:34:44il avait colonisé, il avait été méchant
00:34:46avec les autres pays et donc il fallait rendre
00:34:48et donc aujourd'hui ils veulent aller au bout de leur cheminement
00:34:50et lorsque Richard Malka dit qu'on est en train, qu'ils sont
00:34:52en train justement de légitimer
00:34:54l'antisémitisme, il a raison parce que l'antisémitisme
00:34:56il a gagné dans les urnes aux élections européennes
00:34:58avec la France insoumise qui a gagné 1 million
00:35:00de voix à ces élections européennes par rapport
00:35:02aux dernières, il y a une légitimité justement
00:35:04dans les votes et dans ces quartiers
00:35:06ils réutilisent leur rhétorique, il y a quand même
00:35:08Jean-Luc Mélenchon qui a dit récemment essayer de comparer
00:35:10plus de loin le martyr du ghetto de Varsovie
00:35:12et celui de Gaza et vous verrez
00:35:14les différences de capacités d'indignation
00:35:16mais on a envie de leur dire dans les ghettos de Varsovie
00:35:18ils n'avaient pas des otages et des gens qui
00:35:20violaient justement, en permanence ils utilisent
00:35:22cette rhétorique où à chaque fois ils vont voir
00:35:24leur électorat arabo-musulman qui va leur dire
00:35:26il y en a marre des juifs, ils se victimisent
00:35:28ils ont été pire que nous, etc.
00:35:30et ils mettent sur le même plan et on va en parler
00:35:32tout à l'heure, ce qui s'est passé à Courbevoie
00:35:34c'est le début d'un pogrom chez nous, ce qui s'est passé
00:35:36le 7 octobre et que la France insoumise...
00:35:38Mais d'accord, mais je vous entends Éric Teichner, vous dites la gauche
00:35:40elle lâche les juifs maintenant, Glucksmann
00:35:42il est juif, excusez-moi
00:35:44Dominique Strauss-Kahn, mais comment
00:35:46vous expliquez que ces gens-là rentrent
00:35:48dans cette logique, parce que je l'entends
00:35:50votre raisonnement, mais juste il y a ce problème
00:35:52excusez-moi, Glucksmann, Strauss-Kahn et d'autres
00:35:54qui sont juifs et qui rentrent dans ce raisonnement
00:35:56c'est là où ça ne tient pas la route.
00:35:58C'est comme ceux de centre droit qui refusent justement
00:36:00de voir qu'aujourd'hui on est sur deux blocs
00:36:02pour justement aller travailler avec le Rassemblement National
00:36:04ils restent en fait enfermés dans leurs petites boutiques
00:36:06ce sont des politiciens professionnels
00:36:08qui arrêtent justement d'écouter les Français
00:36:10et Glucksmann c'est ce qui lui arrive
00:36:12et moi je parie que dans quelques années
00:36:14on va avoir une tribune de Glucksmann dans le Figaro qui disait
00:36:16j'ai fait une erreur, je me suis trompé
00:36:18mais ça sera trop tard monsieur Glucksmann
00:36:20Moi je pense qu'il y a aussi, je suis entièrement d'accord
00:36:22il y a une part d'électoralisme
00:36:24de clientélisme, etc. Je pense que
00:36:26par exemple quand Strauss-Kahn appelle à voter
00:36:28le bloc de gauche contre le bloc de droite
00:36:30il y a une part d'irrationnel aussi
00:36:32Moi en tout cas
00:36:34Ils sont réfléchis ces gens-là, excusez-moi
00:36:36Leur électorat est peut-être irrationnel
00:36:38Pourquoi ? Moi je pense
00:36:40qu'on ne réalise pas, moi en tout cas
00:36:42qui suis d'une jeune génération, j'ai 30 ans
00:36:44je ne réalise pas, et je le vois auprès de mes parents
00:36:46l'ampleur
00:36:48de l'irrationalité
00:36:50qui a été jetée sur l'extrême droite
00:36:52et en partie à raison, l'extrême droite
00:36:54a été à l'origine de graves catastrophes
00:36:56au XXème siècle et c'est une bonne chose
00:36:58qu'on y ait mis l'accent là-dessus
00:37:00mais il y a aujourd'hui une part irrationnelle
00:37:02on ne réalise pas le lavage de cerveau
00:37:04qui a eu lieu depuis 40 ans
00:37:06et qui fait qu'aujourd'hui il y a des électeurs
00:37:08qui pour eux, dès qu'on parle du Rassemblement National
00:37:10moi j'en connais, pour eux c'est le diable
00:37:12on s'adresse au diable personnel
00:37:14Excusez-moi Glucksmann et DSK, j'ai envie de leur refaire
00:37:16écouter Richard Malka
00:37:18Richard Malka il était formidable tout à l'heure, il a tout dit
00:37:20Richard Malka
00:37:22ou Serge Klarsfeld, et Arnaud pareil
00:37:24Mais ces gens sont rationnels
00:37:26Mais ça veut dire quoi ?
00:37:28Que ces DSK et ces Glucksmann
00:37:30n'écoutent pas ?
00:37:32Vous vous rendez compte ce que ça coûte à Serge Klarsfeld de faire une déclaration ?
00:37:34Bien sûr, quel courage !
00:37:36Il faut du courage pour quitter un club
00:37:38avec des préjugés
00:37:40intellectuels qui datent
00:37:42de 50, 60 ans, qui datent de la dernière
00:37:44guerre mondiale quoi, ça demande du courage
00:37:46et ces gens-là n'en ont pas, enfin les gens dont on a parlé
00:37:48Strauss-Kahn et tout ça, c'est plus simple de rester
00:37:50dans le club. Non mais il pourrait dire je m'abstiens
00:37:52enfin je sais pas, mais entre eux
00:37:54Si j'essaie de me mettre à sa place
00:37:56je dis entre LFI et LRN
00:37:58je comprends qu'ils ne veuillent pas voter LRN, je comprends qu'ils ne veuillent pas
00:38:00voter LFI, ils disent
00:38:02je m'abstiens, je vote blanc. Mais s'abstenir
00:38:04c'est voter RN dans leur...
00:38:06C'est pas comme si on mettait son avis tous les jours à se transcrire
00:38:08Non mais là en plus il publie une tribune
00:38:10c'est-à-dire qu'il y a une démarche volontaire
00:38:12c'est même pas tout à coup, au cours d'une interview
00:38:14il dit ça, il publie une tribune
00:38:16dans Châlons, en disant attention, attention
00:38:18si c'est LFI contre RN, moi je vote LFI
00:38:20C'est comme quand on va chercher Jospin
00:38:22qui avait quand même déclaré que l'antifascisme en France n'avait toujours été
00:38:24que du théâtre pour lui faire dire aujourd'hui
00:38:26qu'il y a une véritable menace fasciste
00:38:28donc le faire se déjuger
00:38:30Paul-Antoine ? Après il y a un détail qui est aussi très intéressant
00:38:32c'est qu'on compare le bloc de droite et le bloc de gauche
00:38:34le bloc de droite il est uni, c'est-à-dire que vous avez un parti
00:38:36un patron, Jordan Bardelin
00:38:38et c'est lui qui coupe les têtes, on l'a vu cette semaine notamment
00:38:40à gauche ils sont tous désunis
00:38:42ils savent pas qui sera le premier ministre
00:38:44s'il gagne. Et quand vous les écoutez
00:38:46les interviewees
00:38:48ils vous disent déjà au PS qu'en fait
00:38:50ils vont avec Mélenchon mais
00:38:52ils vont certainement pas mettre Mélenchon premier ministre
00:38:54Mélenchon vous explique que Glucksmann
00:38:56est complètement perdu, il a tort etc
00:38:58donc en fait ils sont
00:39:00dans une bouillie ensemble
00:39:02pour avoir le plus de place possible
00:39:04je peux vous dire que le 8 juin
00:39:06le 8 juillet pardon
00:39:08ça va être la guerre civile pour le coup
00:39:10à l'Assemblée Nationale à gauche
00:39:12Mélenchon en plus il balance totalement
00:39:14hier soir il était sur France 2, il balance sur Glucksmann
00:39:16en disant qu'il a fallu le payer
00:39:18sans circonscription pour qu'il y ait l'union
00:39:20il balance sur François Hollande aussi
00:39:22écoutez
00:39:24Pourquoi je serais le seul homme de gauche
00:39:26mais à l'occasion par qui s'il vous plaît
00:39:28par monsieur François Hollande qui a détruit la gauche
00:39:30par qui, par monsieur Glucksmann
00:39:32qui nous a battus de 3 points
00:39:34que j'ai dû payer de sans circonscription
00:39:36pour que les socialistes acceptent
00:39:38de signer une fois de plus un accord
00:39:40dont on a l'impression qu'ils sont déjà en train de le trahir
00:39:42je les mets en garde, je leur dis ne faites pas ça
00:39:44Voilà et il explique que lui
00:39:46il est très populaire dans les quartiers
00:39:48que Hollande ferme les ports des quartiers
00:39:50Jean-Luc Mélenchon qui divise encore plus
00:39:52la gauche, analyse de Thomas Bonnet
00:39:54journaliste politique à CNews
00:39:56Malgré le rejet qu'il suscite dans l'opinion
00:39:58et même chez les sympathisants de gauche
00:40:00Jean-Luc Mélenchon se verrait bien
00:40:02à Matignon, sa ligne
00:40:04c'est de dire que c'est au parti qui aura
00:40:06obtenu le plus de sièges au sein de la lance
00:40:08de gauche de désigner en son sein
00:40:10le candidat naturel
00:40:12pour occuper le poste de premier ministre
00:40:14et mathématiquement c'est la France insoumise
00:40:16qui a obtenu le plus d'investitures et qui a donc
00:40:18le plus de chances d'obtenir le plus grand
00:40:20nombre de sièges après le 7 juillet
00:40:22et donc Jean-Luc Mélenchon
00:40:24apparaît comme un candidat probable
00:40:26pour ce poste rue de Varennes
00:40:28mais c'est un non pour les autres
00:40:30membres des autres partis politiques
00:40:32Olivier Faure du parti socialiste
00:40:34et Fabien Roussel du parti communiste français
00:40:36ont posté un message similaire
00:40:38sur leurs réseaux sociaux
00:40:40que ce tour proclamé premier ministre
00:40:42écrivent-ils, ils appellent à un choix
00:40:44qui serait fait par les députés
00:40:46du nouveau front populaire après le 7 juillet
00:40:48donc après le deuxième tour
00:40:50des élections législatives
00:40:52voilà le dernier signe en date des tensions
00:40:54qui existent au sein de l'alliance
00:40:56de gauche, un peu plus tôt Fabien Roussel
00:40:58parlait de l'éventualité de Jean-Luc Mélenchon
00:41:00à Matignon comme fausse et insupportable
00:41:02avant lui François Hollande
00:41:04l'ancien président de la République
00:41:06qui fait partie lui aussi de cette alliance
00:41:08estimait tout simplement que Jean-Luc Mélenchon
00:41:10devait se mettre de côté
00:41:12et qu'il se taise
00:41:14et qu'il se taise, voilà c'est ce que souhaitent
00:41:16certains, ce qui veut dire avec la l'air
00:41:18que même dans son propre camp on n'en veut plus
00:41:20de Jean-Luc Mélenchon, il est tout seul à dire qu'il est indispensable
00:41:22il a raison quand même
00:41:24d'un point de vue de son aura
00:41:26auprès de certains quartiers, vous notiez tout à l'heure Fabien Roussel
00:41:28il est en difficulté pour son siège à l'Assemblée nationale
00:41:30Bardella a fait 58%
00:41:32sur sa circonscription aux élections européennes
00:41:34donc lorsque vous disiez tout à l'heure que le PCF
00:41:36avait commis une erreur, une des premières victimes
00:41:38qu'il faudra surveiller justement le 30 juin à 8 juillet
00:41:40ça sera Fabien Roussel, et sur François Hollande
00:41:42il a raison aussi, la vérité
00:41:44c'est que Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui
00:41:46représente parfaitement ce camp
00:41:48et s'ils sont capables justement de critiquer Mélenchon
00:41:50comme Hollande le fait en pleine période électorale
00:41:52on sait que c'est nuisible d'avoir
00:41:54de telles divisions, dans ce cas là c'est qu'ils ont
00:41:56de profonds désaccords avec lui, alors pourquoi ils se sont
00:41:58mis autour de la table alors qu'ils passent leur temps
00:42:00à nous bassiner, à dire qu'eux prêtent
00:42:02à défendre les valeurs de la République etc
00:42:04il y a fondamentalement aujourd'hui
00:42:06la résurgence d'un socialisme de boutique
00:42:08qui justement veut sauver ces petites
00:42:10circonscriptions, et Jean-Luc Mélenchon
00:42:12d'une certaine façon, il a raison aujourd'hui
00:42:14Glucksmann il a été porté dans cette élection
00:42:16européenne, d'abord par une campagne
00:42:18qui le dépassait aujourd'hui, et il aurait
00:42:20dû justement en avoir conscience
00:42:22A part que Glucksmann a pris des positions anti LFI
00:42:24il a dit qu'il s'associerait
00:42:26jamais avec eux
00:42:28c'est ce qu'il a dit dans sa campagne
00:42:30Oui mais en le faisant juste après
00:42:32cette campagne des élections européennes
00:42:34elle a été marquée par la véritable tête
00:42:36de liste de la France insoumise qui était
00:42:38Rima Hassan, et donc ça il aurait
00:42:40pu le voir dès ce moment là aujourd'hui
00:42:42les socialistes ce sont des gens en permanence
00:42:44qui trahissent leur camp tout le temps
00:42:46et donc Jean-Luc Mélenchon ça les nerve aujourd'hui
00:42:48alors après est-ce qu'il va y arriver ? Moi je pense qu'il ne vise
00:42:50pas Matignon aujourd'hui, il vise 2027
00:42:52il est sur l'élargissement, cette fenêtre
00:42:54d'Overton, imaginez depuis 9 mois
00:42:56ce sur quoi aujourd'hui on est habitué au début
00:42:58on était choqué, on voyait le samedi des manifs
00:43:00des drapeaux palestiniens, on disait mais qu'est-ce que ça fait là
00:43:02la dernière fois qu'il y a eu une manif il y a deux semaines
00:43:04parce qu'en ce moment les manifs ça se passe bien, comme s'ils avaient fait passer
00:43:06des consignes au Black Bloc pour leur dire
00:43:08attendez il y a l'Isimolo le samedi
00:43:10ça s'est bien passé, on est plus choqué par les drapeaux palestiniens
00:43:12partout, et donc en 2027
00:43:14Mélenchon il aura radicalisé
00:43:16cette opinion de gauche qui se dira
00:43:18après tout avec Luxman ils ont réussi à s'entendre
00:43:20avec Hollande, pourquoi ils ne s'entendraient pas cette fois-ci
00:43:22c'était pas grave les propos à l'époque
00:43:24pourquoi ça le serait aujourd'hui, donc c'est ça sa stratégie
00:43:26aujourd'hui, il est sur une bataille culturelle
00:43:28il faut complètement en avoir conscience
00:43:30un mot Fabrice Grimaldi là-dessus ?
00:43:32ce qui me frappe c'est l'hypocrisie de ceux qui ont fait alliance
00:43:34avec El-Effi
00:43:36en expliquant qu'ils
00:43:38arriveraient après à négocier quelque chose
00:43:40alors qu'ils savaient bien qu'ils n'arriveraient pas
00:43:42à négocier, que Mélenchon prendrait toute la lumière
00:43:44la preuve
00:43:46pour moi le plus âge de tous c'est Olivier Faure
00:43:48au moment du partage
00:43:50des circonscriptions avec
00:43:52El-Effi, mais on est dans un
00:43:54Glucksmann c'est pas mal non plus
00:43:56excusez-moi mais franchement
00:43:58vous dites que le pire c'est Olivier Faure
00:44:00moi je trouve vraiment que le pire c'est Glucksmann
00:44:02qui a dit le contraire pendant toute sa campagne
00:44:04et qui dès que la campagne est terminée
00:44:06signe un accord, oublie tout
00:44:08et d'ailleurs on a vu cette séquence
00:44:10la semaine dernière c'était dans Quotidien
00:44:12où on lui disait soit maudit, une écrice lui disait
00:44:14soit maudit alors que visiblement
00:44:16elle avait voté pour lui, mais elle avait le sentiment
00:44:18que le reniement est tel
00:44:20il a avalé
00:44:22tellement de coups
00:44:24Glucksmann pour moi son score c'est le retour au bercail
00:44:26des macronistes de gauche
00:44:28temporairement aux européennes
00:44:30ce qui se passe c'est que là on a un tel désamour pour la gauche
00:44:32il faut se rappeler quand même qu'ils ont fait 51%
00:44:34en 81, en 88, en 97
00:44:36en 2012
00:44:38et là on est sur un étiage de 30% à peu près
00:44:40tout compris à toutes les élections
00:44:42on a un socialisme de cabine téléphonique
00:44:44on a un écologisme de cabine téléphonique
00:44:46c'est des partis qui sont quasiment vides
00:44:48la force, la jeunesse
00:44:50l'enthousiasme et le militantisme se trouve aujourd'hui
00:44:52à LFI, mais dans quelles conditions ?
00:44:54on peut pas être militant, il n'y a pas de carte
00:44:56à LFI, on se retrouve dans un nuage
00:44:58où on vous dit quoi faire, quoi dire, quoi afficher
00:45:00il n'y a aucun vote
00:45:02en interne
00:45:04et tout ça se résume à une petite coterie
00:45:06d'une dizaine de personnes à Paris
00:45:08sous la domination totale de Mélenchon
00:45:10Mélenchon qui est en panique puisqu'il avait autour de lui
00:45:12des gens comme François Delapierre
00:45:14qui étaient ses lieutenants
00:45:16et qui étaient des gens sérieux, il y a eu Georges Glucksmannovitch
00:45:18il y a eu des gens sérieux qui sont partis
00:45:20ou qui sont décédés, comme c'était le cas de Delapierre
00:45:22ou qu'on lui a
00:45:24enlevé, comme Adrien Quatennens
00:45:26pour des histoires indépendantes
00:45:28de sa volonté, et donc il a
00:45:30paniqué de voir ses plus proches lieutenants
00:45:32disparaître les uns après les autres, il devient de plus en plus autoritaire
00:45:34il parle à la première personne tout le temps
00:45:36c'est lui qui décide
00:45:38c'est le roi Mélenchon
00:45:40et comment faire autrement, une fois qu'on aura des députés
00:45:42NFP
00:45:44qu'on va se compter, effectivement
00:45:46s'ils veulent rester ensemble
00:45:48c'est Alephi qui décidera
00:45:50sinon ils exploseront comme ils l'ont fait en 2020
00:45:52J'aurais qu'on revienne quand même sur l'antisémitisme
00:45:54en France, parce que c'est un élément clé
00:45:56de la société d'aujourd'hui
00:45:58et je voudrais qu'on parle de deux affaires
00:46:00qui, là encore, hélas
00:46:02sont passées un peu sous le tapis
00:46:04c'est l'affaire qui s'est déroulée à Levallois-Perret
00:46:06dans ce cinéma, à la sortie
00:46:08de ce cinéma, et puis l'autre affaire
00:46:10c'est cet Israélien qui a été refusé
00:46:12dans un hôtel à cause de sa nationalité
00:46:14c'est-à-dire qu'on l'a refusé quand on a vu son passeport
00:46:16israélien, l'histoire est complètement dingue
00:46:18écoutez
00:46:20C'est dans cet hôtel que Mahmoud, un Israélien
00:46:22en vacances à Paris avec sa femme et son fils
00:46:24de 3 ans, souhaite réserver
00:46:26une chambre pour quelques nuits
00:46:28alors qu'il donne son passeport
00:46:30pour finaliser la réservation
00:46:32il affirme que le comportement du réceptionniste
00:46:34change brutalement
00:46:38Il a changé totalement de visage
00:46:40il a commencé à nous ignorer
00:46:42son visage a changé
00:46:44et commencé à nous attaquer
00:46:46et nous parler vraiment mal
00:46:50L'homme de 46 ans affirme que
00:46:52le prix proposé par le réceptionniste
00:46:54augmente de plus de 250 euros
00:46:56il choisit donc de réserver par internet
00:46:58mais l'hôtelier affirme que la réservation
00:47:00n'est pas confirmée
00:47:02le ton monte, et le père de famille
00:47:04dit avoir été largement insulté
00:47:06en raison de sa nationalité
00:47:08Le réceptionniste nous a dit
00:47:10vous, les Israéliens
00:47:12vous vous croyez les rois du monde
00:47:14maintenant, vous allez voir
00:47:16ce que ça fait de dormir dans la rue
00:47:18partez d'ici
00:47:22Le groupe Accord
00:47:24dit être en étroite collaboration
00:47:26avec les enquêteurs, affirme que
00:47:28le bien-être de ses clients est une priorité
00:47:30au quotidien et qu'elle ne tolère
00:47:32aucune forme de discrimination
00:47:34C'est réaliste parce que l'histoire n'est pas dramatique
00:47:36heureusement, il n'y a pas de morts
00:47:38il n'y a pas de blessés, on n'est pas dans la même histoire
00:47:40que Corbevoie, mais ça montre quand même
00:47:42ce qu'est l'état de la société aujourd'hui
00:47:44et la deuxième affaire dont je vais vous parler, on commentera tout ça après
00:47:46c'est ce qui s'est passé à Levallois-Péret
00:47:48avec ces 6 mineurs juifs qui ont été
00:47:50agressés à la sortie d'un cinéma
00:47:52Amaury Bucot nous raconte ce qui s'est passé
00:47:546 enfants juifs, 3 garçons, 3 filles
00:47:56âgés de 11 à 14 ans
00:47:58ont été agressés alors qu'ils sortaient
00:48:00d'un cinéma, ils étaient allés voir un dessin animé
00:48:02c'était à Levallois ce week-end
00:48:04vers 22h, samedi plus précisément
00:48:064 inconnus à peine plus âgés
00:48:08les ont insultés et frappés
00:48:10notamment en raison de leur religion
00:48:12un témoin heureusement s'est interposé
00:48:14ce qui a permis aux enfants
00:48:16de prendre la fuite
00:48:18malheureusement toujours poursuivis par leurs agresseurs
00:48:20ils sont finalement réfugiés ces enfants
00:48:22au centre européen du judaïsme
00:48:24dans le 17ème arrondissement de Paris
00:48:26et là heureusement ils ont été pris en charge
00:48:28par des policiers qui justement
00:48:30sécurisaient ce lieu. Déjà pourquoi on parle
00:48:32d'actes antisémites ? Eh bien
00:48:34parce que des propos comme
00:48:36sale juif ou encore on va détruire
00:48:38la Torah ont été tenus
00:48:40par les agresseurs
00:48:42il y a aussi des propos comme
00:48:44sur le Coran qui ont été tenus par les agresseurs
00:48:46ce qui laisse à penser qu'il pourrait être de confession musulmane
00:48:48et que ça pourrait avoir un lien avec le conflit
00:48:50israélo-palestinien comme pour
00:48:52le viol de Courbevoie. Ensuite
00:48:54eh bien 2 de ces 6 enfants
00:48:56avaient sur eux un pendentif avec
00:48:58écrit une plaque métallique en anglais et en hébreu
00:49:00Bring them home
00:49:02en référence évidemment aux otages du Hamas
00:49:04alors j'ai pu m'entretenir
00:49:06avec les parents de ces enfants
00:49:08ils ont porté plainte et la mère
00:49:10de 3 de ces enfants agressés
00:49:12m'a confié qu'ils n'avaient pas forcément
00:49:14compris la dimension antisémite puisqu'ils sont
00:49:16extrêmement jeunes, 11 à 14 ans je le rappelle
00:49:18certains de ces enfants ne veulent plus
00:49:20dormir seuls, d'autres ne veulent même plus sortir
00:49:22dans la rue, évidemment ils sont extrêmement marqués
00:49:24Pierre-Marie Sèvres, ça en dit beaucoup sur l'ambiance
00:49:26en France quand même en ce moment
00:49:28Je pense que la meilleure analyse sur ce qu'est
00:49:30la France aujourd'hui a été faite par Jérôme Fourquet
00:49:32il y a quelques années, l'archipel français
00:49:34voilà, nous vivons tous sur nos îles
00:49:36on y est volontairement ou involontairement
00:49:38ces jeunes enfants évidemment c'est pas volontaire qu'ils soient
00:49:40renvoyés à leur communauté
00:49:42et on vit
00:49:44dans un pays qui est de plus en plus
00:49:46invivable pour certains plus que pour d'autres
00:49:48évidemment malheureusement
00:49:50et c'est la grande catastrophe à mon avis
00:49:52Mais la faute à qui ? On a laissé faire ?
00:49:54La faute oui, la faute à mon avis aux
00:49:56responsables politiques, c'est à eux
00:49:58qu'on charge de régler les problèmes de la société
00:50:00ils ne les ont pas vus, ils ne les ont pas réglés
00:50:02ils les ont niés et ils ont jeté l'opprobre
00:50:04lancé l'opprobre sur ceux qui pensaient
00:50:06qu'il y avait d'autres solutions
00:50:08d'autres choses à faire et qui voyaient les problèmes
00:50:10et qui nommaient les problèmes avant qu'ils arrivent
00:50:12donc oui, c'est pour ça que je vous parlais
00:50:14de la fin du macronisme, je pense que la fin du macronisme
00:50:16et de tout cet extrême centre
00:50:18ou même ce centrisme qui court
00:50:20depuis 40 ans, depuis les années 80
00:50:22c'est en train de se terminer parce que les
00:50:24français, dans une large unanimité
00:50:26voient qu'ils n'ont ni vu ni réglé les problèmes
00:50:28Mais Fabrice Grimald, on est quand même dans
00:50:30un espèce d'antisémitisme ordinaire
00:50:32entre guillemets, c'est-à-dire il y a une banalisation
00:50:34totale de cet antisémitisme
00:50:36ces affaires a priori, on n'en parle quasiment
00:50:38plus, on se dit bon ben voilà, il n'y a pas
00:50:40de blessés, il n'y a pas de morts, c'est pas
00:50:42très grave, or c'est très grave parce que là ils ont
00:50:4412 ans, 13 ans, 14 ans, 15 ans
00:50:46mais ça va être les adultes de demain, donc ils vont grandir
00:50:48avec tout ça en tête. On est le pays qui a
00:50:50la plus grande communauté musulmane et la plus grande
00:50:52communauté juive d'Europe
00:50:54Il y a des frictions quand on désigne
00:50:56les uns à l'invindicte des autres
00:50:58vous ajoutez à ça
00:51:00la sève
00:51:02de la jeunesse, quand on se cherche
00:51:04des ennemis, quand on cherche la bagarre, quand on a 12-13 ans
00:51:06là les cibles sont
00:51:08immédiatement désignées
00:51:10donc ça occasionne tout un tas de
00:51:12faits divers plus ou moins graves
00:51:14extrêmement graves à courbe voie, un peu moins ici
00:51:16mais quand même très significatifs. C'est même plus des faits
00:51:18divers, c'est des faits de société là quand même parce que ça symbolise
00:51:20quelque chose dans notre société
00:51:22C'est un scénarisme d'ambiance généralisé
00:51:24qui touche à peu près toutes les grandes villes et leurs périphéries
00:51:26Les jeux olympiques
00:51:28arrivent, il va y avoir une délégation israélienne
00:51:30qui va être sous haute protection
00:51:32comme ça s'est passé à l'Eurovision
00:51:34Souvenez-vous de l'Eurovision de la chanson
00:51:36La chanteuse ne pouvait même pas sortir de sa chambre
00:51:38C'est ça, et ça va donner
00:51:40une image de la France absolument déplorable
00:51:42Eric Tegner. Ca fait des années qu'on voit
00:51:44une forme d'allié interne, c'est à dire
00:51:46des juifs qui quittent justement par exemple Sarcelles
00:51:48François Puponi en parle souvent
00:51:50vers Saint-Mandé ou Boulogne-Billancourt
00:51:52Ca ça fait des années que ça a été répertorié
00:51:54En fait Emmanuel Macron lorsqu'il parle
00:51:56de guerre civile, j'aurais aimé qu'il parle plutôt
00:51:58de cela, ce qui est déjà en train de se passer aujourd'hui
00:52:00sur notre sol. Et derrière, au-delà de l'antisémitisme
00:52:02qui se produit, il y a également
00:52:04parallèlement aussi une forme de racisme anti-blanc
00:52:06C'est une logique justement aussi
00:52:08de contrôle de leur espace
00:52:10de contrôle aussi de certains quartiers
00:52:12Donc à chaque fois on a le prisme de la violence
00:52:14pour analyser ces faits de société
00:52:16Et le pire aujourd'hui, c'est le fait
00:52:18de devoir se soumettre en permanence
00:52:20lorsqu'on va recevoir une insulte, là on peut en parler
00:52:22de ces cas-là. Mais imaginez le nombre de personnes
00:52:24que j'en connais énormément, je l'ai vécu aussi
00:52:26qui ne vont pas aller porter plainte parce qu'ils se disent
00:52:28ça sert pas à grand chose, de toute façon on va pas
00:52:30les retrouver. Et à tous les coups en face
00:52:32ils vont nous envoyer un avocat et dire que c'était moi qui est raciste
00:52:34que dans le fond je le méritais bien
00:52:36Et donc ils finissent par faire quoi ? Par déménager
00:52:38Et par laisser justement ces quartiers
00:52:40entiers, certaines villes parfois
00:52:42entièrement contrôlées par ces personnes-là
00:52:44aujourd'hui. Mais ce qui est intéressant
00:52:46c'est ce qui s'est passé à Courbevoie, c'est terrible
00:52:48ce qui s'est passé à Courbevoie, ce qui est intéressant c'est de comprendre
00:52:50le raisonnement de ces gamins qui s'en sont
00:52:52pris à cette jeune fille. Hier sur
00:52:54ce plateau il y avait maître Murel Wakning-Melki
00:52:56qui est l'avocat de la famille
00:52:58et elle expliquait précisément
00:53:00presque minute par minute ce qui s'est passé dans leur tête
00:53:02et pourquoi ils s'en sont pris à elle.
00:53:04Et je vous propose de le réécouter parce que franchement
00:53:06d'une part c'est totalement glaçant
00:53:08et en outre on comprend bien le raisonnement
00:53:10qui est fait, le lien qui est fait
00:53:12avec le 7 octobre également.
00:53:14Donc tout ça c'est pas neutre, c'est pas tout à coup des gamins
00:53:16qui pètent les plombs, c'est sans doute des gamins
00:53:18qui sont élevés dans une certaine ambiance
00:53:20avec un certain discours qui leur est inculpé.
00:53:22Écoutez, c'était hier en direct sur ce plateau.
00:53:24Cette jeune enfant
00:53:26avait un camarade, un bon ami
00:53:28à qui elle avait menti
00:53:30alors c'était pas un bon ami qu'elle connaissait depuis longtemps
00:53:32elle le connaissait depuis deux semaines
00:53:34elle le voyait pas souvent, il s'était vu
00:53:36quatre ou cinq fois et elle lui a pas
00:53:38dit qu'elle était juive.
00:53:40Elle lui a menti, elle lui a caché sa religion.
00:53:42Lorsqu'il a appris
00:53:44lorsqu'il a fini par apprendre
00:53:46qu'elle était juive, il l'a amenée dans ce guet-apens
00:53:48dans ce local désaffecté
00:53:50et là
00:53:52sa haine s'est totalement
00:53:54déchaînée sur cette pauvre enfant
00:53:56les coups ont commencé à pleuvoir
00:53:58les insultes, elle a été traitée de sale juive à ce moment-là
00:54:00on lui a reproché
00:54:02le fait de soutenir Israël
00:54:04puisque forcément elle soutenait Israël puisqu'elle était juive
00:54:06le fait de ne pas aimer la Palestine
00:54:08elle a mal parlé de la Palestine, ce qui n'était évidemment pas le cas
00:54:10elle a essayé
00:54:12de s'expliquer pour dire
00:54:14que non, elle était pour la paix
00:54:16ni pour Israël, ni contre la Palestine
00:54:18et elle est rentrée dans une espèce de discussion
00:54:20qu'elle a essayé d'initier, mais les coups étaient trop forts
00:54:22donc ça n'a pas pu être possible
00:54:24et puis très rapidement
00:54:26cette expédition punitive
00:54:28depuis les coups
00:54:30depuis l'humiliation qu'elle a subie
00:54:32parce qu'ils l'ont humiliée
00:54:35ils ont approché de son visage
00:54:37deux briquets
00:54:39chacun un briquet
00:54:41du côté droit, du côté gauche
00:54:43elle s'est retrouvée avec ces deux flammes-là, elle a de longs cheveux
00:54:45elle a eu peur
00:54:47de mourir, elle s'est vue mourir en fait
00:54:49et puis une fois qu'elle était complètement anéantie
00:54:51ils l'ont violée
00:54:53à tour de rôle
00:54:55et ensuite ils l'ont battue de nouveau
00:54:57ils l'ont menacée
00:54:59ils ont essayé de lui extorquer de l'argent
00:55:01ils lui ont donné un rendez-vous pour qu'elle revienne le lendemain pour la raqueter
00:55:03en la menaçant de mort si jamais elle parlait
00:55:05cette petite enfant de 12 ans
00:55:07qui est vraiment une enfant encore
00:55:09qui a un corps d'enfant
00:55:11qui n'a pas un corps d'adolescente
00:55:13est repartie en courant chez elle
00:55:15et en arrivant chez elle, elle a eu le courage
00:55:17et je le dis parce que c'est très important
00:55:19il faut que tout le monde l'entende
00:55:21et il faut que les jeunes l'entendent aussi
00:55:23les enfants qui sont victimes de cela l'entendent
00:55:25elle a parlé immédiatement
00:55:27pour l'entendre, quand on entend ce récit qui est glaçant
00:55:29on voit déjà comment le conflit israélien
00:55:31est arrivé ici en France
00:55:33et comment certains se l'approprient
00:55:35y compris à 12 ans
00:55:37donc il y a quand même cette ambiance
00:55:39on leur a mis dans la tête à 12 ans
00:55:41ce n'est pas eux tout à coup qui se disent
00:55:43je vais aller venger les palestiniens
00:55:45sur le conflit israélien
00:55:47c'est extrêmement inquiétant
00:55:49ça en dit très long sur la vie politique
00:55:51et sur la vie en France aujourd'hui, sur la société française
00:55:53et pour moi, c'est évidemment un acte antisémite
00:55:55ça n'y a aucun doute, je crois qu'il y en a encore 2-3
00:55:57qui en doutent
00:55:59je trouve ça hallucinant
00:56:01donc il n'y a aucun doute là-dessus
00:56:03par contre, je pense que quand vous allez un peu au-dessus
00:56:05il y a l'âge déjà, choquant, victime
00:56:07et l'avocat de la famille disait
00:56:09c'est une petite fille, malheureusement ce n'est plus une petite fille
00:56:11c'est une vie détruite
00:56:13et les enfants
00:56:15qui ont fait ça
00:56:17vu leur âge, c'est comment
00:56:19de 11 ans à 14 ans
00:56:21on peut faire ça, et là, c'est même pas le conflit
00:56:23israélo-palestinien, comment vous pouvez-vous dire
00:56:25est-ce qu'il y a une différence
00:56:27énorme entre votre sujet, où c'est évidemment inadmissible
00:56:29vous avez un réceptionniste
00:56:31qui refuse un client parce qu'il est juif
00:56:33c'est évidemment inadmissible, mais il ne l'a pas violé
00:56:35là, il y a quand même une violence
00:56:37qui est sans aucune commune mesure
00:56:39et ça, pour moi, c'est très clair, il y a les réseaux sociaux
00:56:41de ce qui se passe là-bas
00:56:43en Israël-Palestine, où en fait
00:56:45il n'y a rien
00:56:47les jeunes, maintenant, sont abreuvés
00:56:49aux réseaux sociaux, TikTok, Snapchat, etc
00:56:51ils voient des vidéos complètement choquantes
00:56:53sans vérification, sans rien
00:56:55ils sont abreuvés à ça, ils sont abreuvés à une haine
00:56:57d'un peuple qu'ils ne connaissent pas, d'un pays
00:56:59qu'ils ne connaissent pas, d'une région qu'ils ne connaissent pas
00:57:01il y a évidemment le porno
00:57:03Justement, c'est intéressant, parce que sur le côté
00:57:05viol et sur le côté agression sexuelle
00:57:07on note une
00:57:09importance de plus en plus forte
00:57:11d'agression sexuelle chez les jeunes
00:57:13chez les très jeunes, et on va en parler juste après la pause
00:57:15parce que ce matin
00:57:17sur CNews, il y avait la déléguée générale de SOS Éducation
00:57:19Sophie Audigé, qui disait
00:57:21c'est aussi lié à ce qu'on leur apprend à l'école
00:57:23et ça c'est intéressant parce qu'elle dit
00:57:25on leur apprend de plus en plus tôt la sexualité, on leur apprend de plus en plus tôt
00:57:27le plaisir de la sexualité
00:57:29et ça a un lien, et c'est aussi
00:57:31selon elle, et vous l'entendrez tout à l'heure, selon elle
00:57:33c'est aussi pour ça qu'il y a de plus en plus d'agression sexuelle
00:57:35chez des jeunes qui ont 12 ou 13 ans
00:57:37on en parle juste après la pause, on fait la pause, la pub
00:57:39le CNews Info, à tout de suite en direct
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01:02:05C'est-à-dire que manifestement, il faut écouter en effet ce que remontent les professionnels du terrain.
01:02:11Ils constatent semble-t-il une explosion des agressions sexuelles chez les tout jeunes enfants.
01:02:18Et puis votre propos Jean-Marc soulève aussi la question de la formation.
01:02:23C'est un métier de parler à des enfants, c'est un métier de parler de sexualité.
01:02:29C'en est encore un autre.
01:02:32Et pour le moment, clairement, les enseignants ne sont pas formés à cet exercice très délicat.
01:02:39Et il y a clairement, c'est remonté depuis longtemps, il y a des dérives.
01:02:45Et encore une fois, un enfant ne doit pas être sexualisé.
01:02:48Cela dit, c'est un vieux serpent de mer.
01:02:51Les plus anciens se souviennent de certaines tribunes, de certains articles même du journal Libération,
01:02:58pour ne pas le nommer, qui prônaient au contraire une sexualisation des enfants dès le plus jeune âge.
01:03:05Et on a vu avec les récents ouvrages de Springera, Le Consentement, l'ouvrage de Camille Kouchner,
01:03:10à quels excès absolument sordides et criminels cela a pu mener.
01:03:15La question Jean Dorudo, et ce sera ma dernière question, mais comment on en est arrivé là ?
01:03:19Comment on en est arrivé à apprendre à des enfants de 9, 10, 11 ans, la sexualité plaisir ?
01:03:26C'est quoi ? C'est une liberté trop grande ? C'est la volonté de satisfaire qui au fond ?
01:03:31Parce que je ne suis pas sûr que les parents soient très satisfaits de ça.
01:03:34Les profs, je ne suis pas convaincu non plus.
01:03:36C'est quoi ? C'est une idéologie qui a régné dans les établissements scolaires ?
01:03:40Alors vous posez une excellente question.
01:03:43Le fait est qu'il y a au départ un problème.
01:03:46C'est vrai que l'éducation sexuelle chez les adolescents,
01:03:50elle est nécessaire parce qu'il y a des dérives, des problèmes,
01:03:54notamment à cause de la pornographie qui depuis l'invention du smartphone
01:03:58envahit la sphère des très jeunes.
01:04:02Et puis vous avez dit un mot très important, c'est le mot idéologie.
01:04:06C'est un vrai souci dans tous les domaines.
01:04:09Il y a des associations qui sont menées par des idéologues.
01:04:14Et il est très important que le législateur ne soit pas soumis à des lobbies activistes,
01:04:22notamment lorsque ça concerne la protection des enfants.
01:04:25On rappelle que les enfants doivent être protégés de la sexualité.
01:04:30C'est quand même essentiel de le rappeler.
01:04:32Il n'y a pas de notion de consentement qui vaille avant 15 ans.
01:04:37Toute relation avec un mineur de 15 ans, elle est criminelle.
01:04:41C'est très important de le rappeler.
01:04:43Et parler de sexualité plaisir à des enfants, c'est une dérive extrêmement problématique en effet.
01:04:50Juste, Jean Dorudo, en vous écoutant, je pense à autre chose.
01:04:52Je pense par exemple à ces cours qui sont donnés avec des drag queens
01:04:55qui viennent expliquer qu'il n'y a rien contre les drag queens, bien évidemment.
01:04:59Il n'y a pas de souci, c'est un spectacle.
01:05:01C'est un plaisir pour les adultes, bien évidemment, de voir ce type de spectacle.
01:05:06Mais quand ils viennent dans des classes avec des tout petits enfants
01:05:08expliquer qu'un garçon et une fille, un garçon peut-être une fille, une fille peut-être un garçon, etc.
01:05:12Ça, ça peut créer le doute finalement dans l'esprit de ces gens-là.
01:05:16Et encore une fois, il n'y a rien contre les drag queens.
01:05:18C'est des super spectacles, c'est des super shows.
01:05:20Il n'y a pas de souci là-dessus.
01:05:21Mais est-ce qu'un gamin de 6 ans, 7 ans, il faut lui montrer des drag queens
01:05:25qui lui expliquent qu'un garçon et une fille, ça peut être pareil, ça peut être interchangeable, etc.
01:05:28Je suis beaucoup moins convaincu.
01:05:30Écoutez, vous mettez vraiment le doigt dessus, Jean-Marc, si j'ose dire.
01:05:34Vous l'avez dit, il y a un temps pour tout.
01:05:37Les adultes sont en capacité d'appréhender la complexité du monde.
01:05:41Ce n'est pas le cas des enfants.
01:05:43Il y a une erreur très fréquemment commise, même chez des professionnels de l'enfance,
01:05:47qui est de penser qu'un enfant est un adulte en miniature.
01:05:50Un enfant n'est pas un adulte en miniature.
01:05:52Un enfant, il a besoin d'éléments simples à comprendre.
01:05:56Regardez une histoire que vous racontez à des enfants.
01:05:59Il y a les gentils et les méchants.
01:06:01Et puis ça s'arrête là.
01:06:02Il a besoin de ça, l'enfant.
01:06:04Vous dites que tout n'est pas si simple.
01:06:06Ça crée de l'anxiété absolument effroyable pour lui.
01:06:09On sait bien, nous les adultes, qu'il y a des gentils qui sont un peu méchants
01:06:12et des méchants qui sont un peu gentils.
01:06:14C'est exactement transposable dans le champ de la sexualité.
01:06:17Vous l'avez très bien dit.
01:06:18Les adultes peuvent apprécier divers spectacles, apprécier diverses pratiques.
01:06:22Il faut de tout pour faire un monde et chacun a le droit de vivre sa vie.
01:06:25Pour autant, les enfants sont dans une phase de développement.
01:06:28Ils doivent être protégés et ne pas être plongés dans de l'anxiété effrayante
01:06:33qui va créer de la confusion et qui peut même engendrer manifestement
01:06:36des débordements extrêmement problématiques.
01:06:39Merci beaucoup Jean Dorido, psychologue, créateur du podcast sur la scène de crime.
01:06:42Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:06:44Eric Tegner, est-ce qu'il y a de l'idéologie dans tout ça ?
01:06:47C'est la question que je posais tout à l'heure à Jean Dorido.
01:06:49C'est-à-dire qu'il faut apprendre à 9, 10 ans, toutes ces notions de sexualité,
01:06:52plaisir à des gamins, selon certaines associations.
01:06:55Bien entendu.
01:06:56Et la preuve, c'est que ces mêmes personnes qui en permanence
01:06:58ne prennent pas en compte qu'un enfant, c'est un enfant.
01:07:01Et donc, il faut le préserver, il faut le protéger.
01:07:04Et effectivement, qui partent du principe que c'est un peu un addict en miniature.
01:07:07La seule fois où justement, ils en sortent, c'est pour dire
01:07:10« Ah oui, mais il a peut-être fait un crime à 13 ans, mais vous comprenez, c'est un enfant. »
01:07:13À chaque fois qu'ils utilisent justement cet argument,
01:07:16c'est uniquement pour défendre le délinquant et l'adolescent.
01:07:19Et ça, c'est la problématique.
01:07:20Et vous savez, je voudrais donner un chiffre, parce qu'on parlait tout à l'heure justement
01:07:23des violences sexuelles sur les mineurs.
01:07:25Il y a eu 23 000 violences sexuelles l'année dernière.
01:07:27Sur les 23 000, 48% ont été commises par des mineurs
01:07:31et 27% par des enfants en dessous de 13 ans.
01:07:34Et donc, à la fois, il faut s'occuper de ces personnes,
01:07:37mais il faut dire aussi à tous les téléspectateurs qui nous écoutent
01:07:40« Protégez vos enfants. »
01:07:41Il faut pouvoir...
01:07:42Mais là, c'est à l'école.
01:07:43Le problème, c'est que ça, c'est à l'école.
01:07:44Cette éducation sexuelle qui est donnée, elle est donnée à l'école.
01:07:47Je vais vous dire, je n'ai aucune confiance aujourd'hui
01:07:49dans certaines écoles, dans certains professeurs
01:07:51et à aucun moment donné, j'aurais envie justement
01:07:54de leur confier l'éducation sexuelle de mes enfants.
01:07:57Ce sont des gens qui, en règle générale aussi,
01:08:00on se rappelle, moi, chaque fois, on défend les profs, très bien.
01:08:02Mais 30% aujourd'hui, ils sont proches de ces idées,
01:08:05notamment de la France insoumise.
01:08:06Ils ont voté Mélenchon, etc.
01:08:07Donc aujourd'hui, il y a un énorme problème.
01:08:09Il y a un énorme problème de ce point de vue-là.
01:08:11Ce qui crée d'ailleurs une forme de communautarisme dans certains quartiers
01:08:13parce qu'il y a des musulmans qui vont parfois être assez radicalisés
01:08:17qui justement vont s'insurger contre des pratiques à l'école
01:08:20et vont se dire « L'école, je ne peux plus lui faire confiance. »
01:08:23Parce qu'aujourd'hui, on est en train justement de casser
01:08:25cet aspect de confiance aujourd'hui dans l'institut.
01:08:28Un mot Fabrice Grimald là-dessus.
01:08:29Est-ce que c'est de l'idéologie qui domine l'éducation sexuelle des plus jeunes ?
01:08:33C'est une idéologie qui date des années 70
01:08:35portée par le premier des sexologues qui s'appelait Alfred Kinsey
01:08:39et qui a un CV absolument abominable
01:08:41et qui était fasciné par la sexualité des enfants.
01:08:44Il a réussi à transmettre ça à la discipline jusqu'à aujourd'hui
01:08:49alors qu'on remarque quand même dans la société
01:08:52un retour au conservatisme, un retour aux valeurs familiales
01:08:55mais tous les idéologues de cette partie-là sont restés sur cette idéologie
01:09:01qui explique Libération dans les années 70,
01:09:04ses apologies de la pédophilie,
01:09:07qui explique le parcours de Daniel Cohn-Bendit
01:09:09et tout ce qu'il a pu dire sans jamais être inquiété.
01:09:12Et il tourne un petit peu en rond.
01:09:14Alors effectivement, Eric a raison quand il parle du lien
01:09:17avec ce qui peut se passer dans les quartiers populaires
01:09:19et notamment avec l'islam.
01:09:21On est dans une archipélisation.
01:09:23C'est à double tranchant.
01:09:24C'est-à-dire que d'un côté, vous avez...
01:09:26Il y a eu un mouvement à l'époque entre les ABCD de l'égalité
01:09:29du temps de Najat Vallaud-Belkacem
01:09:30où des parents musulmans s'étaient réunis
01:09:32pour retirer leurs enfants de l'école
01:09:34et qu'ils n'aient pas accès à ces enseignements-là.
01:09:37Ça, c'est le côté ils cherchent à se protéger.
01:09:40Et il y a aussi la sexualité qui est vue,
01:09:42notamment depuis le 7 octobre,
01:09:44le viol qui est vu comme une punition,
01:09:46comme le fait de rendre une jeune fille impure.
01:09:49Et là, on est dans une dérive religieuse totale.
01:09:52Allez, autre sujet dans l'actualité.
01:09:54C'est une des propositions qui a été faite hier
01:09:56par Jordan Bardella.
01:09:57C'est l'exclusion des binationaux
01:09:59de certains emplois sensibles.
01:10:01C'est un sujet qui fait polémique
01:10:04puisque pour certains, cela créerait deux types de Français,
01:10:06des Français à deux vitesses.
01:10:08Écoutez l'analyste de Claude Moniquet,
01:10:10spécialiste du terrorisme.
01:10:12Quand j'ai commencé à travailler pour l'ADGSE,
01:10:14il y a plus de 40 ans,
01:10:16la binationalité était interdite.
01:10:20Il y avait des binationaux,
01:10:22mais qui cachaient leur binationalité.
01:10:24Le problème, en fait,
01:10:25ce n'est pas tellement la binationalité
01:10:27avec un autre pays européen.
01:10:28D'ailleurs, aujourd'hui, c'est tout à fait autorisé.
01:10:30On peut même être totalement étranger
01:10:32et fonctionnaire français.
01:10:34C'est légalement possible.
01:10:36Mais pour certains postes qui relèvent
01:10:38de ce qu'on appelle la souveraineté,
01:10:41de l'exercice de la force
01:10:44et qui, bien sûr, donnent accès
01:10:46à des informations secrètes ou très secrètes,
01:10:48ce sont les deux niveaux de classification,
01:10:50là, il faut être français.
01:10:52Seulement, un Français double binational,
01:10:54par définition, pour la France,
01:10:56est uniquement français.
01:10:57Tous les Français sont égaux.
01:10:58Donc, tous, actuellement, ont accès à tous les postes.
01:11:01Maintenant, ce qui pose problème, on comprend bien,
01:11:03ce sont les double nationalités,
01:11:05les binationalités problématiques.
01:11:07Être français et luxembourgeois
01:11:09ou français et suisse,
01:11:10ce n'est pas très important.
01:11:12Être français et chinois, français et russe,
01:11:14français et iranien,
01:11:15pour l'accès à certains postes,
01:11:17c'est d'autant plus important
01:11:18et d'autant plus inquiétant
01:11:20que si on a gardé de la famille dans le pays d'origine,
01:11:22on peut être l'objet de pressions,
01:11:24bien entendu, et de pressions très fortes.
01:11:26On sait qu'on connaît les méthodes de ces régimes.
01:11:28Donc, c'est une possibilité, effectivement,
01:11:30d'interdire cette binationalité, dans certains cas.
01:11:34Ce sera le problème des enquêtes de sécurité
01:11:36qui sont obligatoires,
01:11:38qui durent 3 à 6 mois,
01:11:40pour l'habilitation au secret ou au très secret.
01:11:42Et cette binationalité problématique
01:11:44pourrait être prise en cause.
01:11:46Maintenant, il faut être bien conscient, bien entendu,
01:11:48que ce sera une décision administrative
01:11:50et que, donc, elle pourra être attaquée
01:11:53devant nos conseils d'État.
01:11:55On est en direct avec Maître François-Xavier Causand.
01:11:57Bonjour, Maître, merci d'être en direct avec nous.
01:11:59Est-ce que c'est possible, concrètement, légalement,
01:12:01d'interdire l'accès à certains emplois,
01:12:03à des binationaux,
01:12:05comme s'était dit à l'instant par Claude Moniquet,
01:12:07des binationaux qui sont, donc, français, également ?
01:12:11Bonjour, Jean-Marc.
01:12:12Je vais essayer de vous répondre de manière un peu stratégique.
01:12:16Déjà, il faut se poser la question de savoir
01:12:18qu'est-ce qu'on range dans la catégorie des emplois stratégiques.
01:12:20Parce qu'effectivement, si on parle d'emplois
01:12:22qui permettent d'avoir accès à des informations dites sensibles
01:12:25ou qui sont en lien direct avec la sécurité
01:12:28et l'intégrité des intérêts de l'État,
01:12:30par définition, ce n'est pas délirant
01:12:32de se poser la question de savoir
01:12:34s'il faut ou non vérifier l'accès
01:12:36à ces emplois.
01:12:38Actuellement, qu'est-ce qui se passe ?
01:12:40Monsieur Moniquet a entamé de répondre.
01:12:42Vous avez une situation qui doit être distinguée
01:12:44entre les binationaux européens
01:12:46et les binationaux extra-européens.
01:12:49Par principe, la France considère que
01:12:51si vous êtes binational franco
01:12:53et une autre nationalité, vous êtes français.
01:12:55Donc, vous y avez accès.
01:12:57En réalité, concrètement, vous avez les binationaux européens
01:13:00qui vont, eux, pouvoir accéder à la fonction publique
01:13:03et au statut de fonctionnaire.
01:13:05Et les binationaux extra-européens
01:13:07qui vont pouvoir accéder à la fonction publique
01:13:10mais sous le statut de contractuel
01:13:12qui est un peu moins protecteur.
01:13:14Quoi qu'il en soit, dans tous les cas,
01:13:16vous avez une enquête
01:13:18qui est extrêmement poussée
01:13:20pour que l'État puisse s'assurer
01:13:22de ce qu'est votre profil
01:13:24et éventuellement vos intérêts accessoires
01:13:26s'il y en a ou s'il existe un risque.
01:13:28Ça, c'est la première observation.
01:13:30Ça, ce n'est pas lié à la nationalité.
01:13:32C'est lié à une enquête de personnalité.
01:13:34Comme vous le dites, ça concerne tout le monde.
01:13:36Ça ne peut pas être un Français uniquement
01:13:38qui est soumis à ça.
01:13:40...français qui va être soumis à la même enquête.
01:13:42Par définition, pour accéder à un poste
01:13:44en fonction du degré de sensibilité,
01:13:46tout le monde va passer par le filtre de l'enquête
01:13:49quelle que soit sa nationalité ou sa binationalité.
01:13:51En réalité, aujourd'hui,
01:13:53ce que je pense, c'est que
01:13:55si effectivement cette mesure est mise en place
01:13:57par un éventuel futur gouvernement,
01:13:59il va falloir régler des problèmes
01:14:01strictement juridiques
01:14:03puisqu'il y a, pour simplifier la discussion,
01:14:05deux principes qui sont, à mon sens,
01:14:07susceptibles de se heurter au projet.
01:14:09Vous avez déjà le premier principe,
01:14:11qui est un principe constitutionnel.
01:14:13C'est le principe d'égalité.
01:14:15Et le deuxième principe,
01:14:17qui est la non-discrimination à l'embauche.
01:14:19Ce qui veut dire qu'à mon sens,
01:14:21s'agissant de la non-discrimination,
01:14:23peut-être qu'une loi pourrait prévoir
01:14:25des aménagements pour des emplois
01:14:27strictement désignés.
01:14:29Et s'agissant du principe d'égalité,
01:14:31on irait de fait vers
01:14:33une révision constitutionnelle
01:14:35pour éviter un débat
01:14:37susceptible d'être engagé
01:14:39a posteriori dans l'hypothèse
01:14:41où l'accès devait être refusé
01:14:43à telle ou telle personne.
01:14:45Mais aujourd'hui, je mets simplement dans le débat
01:14:47de manière totalement apolitique et juridique
01:14:49que je trouve assez étonnant
01:14:51qu'on puisse se poser la question
01:14:53de savoir s'il est utile
01:14:55de préserver de manière certaine
01:14:57les intérêts supérieurs de l'État
01:14:59dans énormément de pays dans le monde.
01:15:01Et d'ailleurs, je prends l'exemple auquel je m'étais intéressé
01:15:03de l'Algérie, suite à la révision constitutionnelle
01:15:05de 2016.
01:15:07Suite à cette révision, il y a eu une loi en 2017
01:15:09qui a réservé
01:15:11à des nationalités
01:15:13sans pour exclusivement algériennes,
01:15:15à juste titre je pense,
01:15:17l'accès à une quinzaine de postes
01:15:19civils ou militaires
01:15:21dans l'intérêt supérieur de l'État.
01:15:23– Merci beaucoup Maître, merci pour cette analyse.
01:15:25Paul-Antoine, au fond,
01:15:27Claude Moniquet l'a dit,
01:15:29il a bordé le sujet qui est le sujet tabou
01:15:31en réalité, c'est qu'il dit en fait
01:15:33un franco-suisse, ça ne pose pas
01:15:35grand problème, un franco-belge, ça ne pose pas vraiment de problème.
01:15:37Ce qui pose le problème
01:15:39c'est certaines nationalités, en ce moment
01:15:41franco-russe par exemple, ça peut poser des questions
01:15:43et puis franco avec les pays du Maghreb
01:15:45ça peut poser des questions, c'est ça la réalité.
01:15:47Mais personne ne le pose aussi clairement, mais c'est un peu ça.
01:15:49– Oui, alors après je suis un peu surpris par cette question
01:15:51pour moi ce n'est pas la priorité
01:15:53et je me permettrais aussi, vous savez,
01:15:55quand on parle des fonctionnaires qui globalement
01:15:57dans les services d'enseignement
01:15:59servent très bien la France,
01:16:01on me jette un peu l'aubrobe sur eux quand même, c'est ça.
01:16:03Alors que les trahisons se font
01:16:05à la tête de l'État, je suis désolé,
01:16:07mais on parle des intérêts suprêmes de la France
01:16:09qui a vendu Alstom,
01:16:11ce n'est pas un biais national.
01:16:13Ce que je veux dire par là, c'est que
01:16:15on peut avoir des gens,
01:16:17les États-Unis par exemple vont
01:16:19beaucoup plus loin, vous savez que certains postes au Pentagone
01:16:21vous devez être américain et votre conjoint
01:16:23doit être américain, il ne peut pas être étranger.
01:16:25Donc je pense que
01:16:27le problème n'est pas tant là,
01:16:29le problème est que
01:16:31on doit aussi voir qui
01:16:33on embauche.
01:16:35– Non mais ça c'est fait de toute façon, ça c'est fait,
01:16:37il y a des enquêtes de personnalités qui sont faites systématiquement
01:16:39mais est-ce que la nationalité,
01:16:41cette binationalité doit intervenir ou pas ?
01:16:43Est-ce qu'il faut réserver certains postes à des,
01:16:45alors je parle de nationalité,
01:16:47à des 100% français ?
01:16:49– Oui, mais en fait je pense que sur le papier ce n'est pas quelque chose de mauvais
01:16:51maintenant comme ça a été dit avant, je pense que c'est quelque chose
01:16:53de très difficile à mettre en place
01:16:55alors que quand vous faites une enquête
01:16:57avant, vous voyez si la personne a déjà
01:16:59de la famille sur place et du coup
01:17:01vous pouvez dire oui ou non, ça va partir
01:17:03et juste pour finir, par exemple,
01:17:05vous parlez du cas, vous avez raison, d'une binationalité
01:17:07franco-russe, sauf que
01:17:09si dans 15 ans on
01:17:11redevient en bons termes avec la Russie, on fait quoi ?
01:17:13– Éric Tegner ?
01:17:15– Moi je pense qu'on ne peut pas parler en permanence
01:17:17d'ingérence et être choqué par cette proposition.
01:17:19– Et les ingérences, elles sont de quelle sorte ?
01:17:21– Des Russes, des Chinois,
01:17:23effectivement des pays du Maghreb comme le Maroc,
01:17:25mais également des Américains.
01:17:27Et il faut rappeler que si quelqu'un veut absolument accéder
01:17:29à certains postes parce que
01:17:31il a envie de se donner pour son pays,
01:17:33il peut tout à fait aussi refuser
01:17:35l'autre nationalité et choisir de devenir
01:17:37100% français. Moi j'aimerais noter
01:17:39qu'en 2017, il y a quelque chose qui m'avait profondément
01:17:41scandalisé à l'époque et qui n'a jamais été relevé,
01:17:43c'est que Brune Poirson,
01:17:45qui était la ministre d'Emmanuel Macron, secrétaire d'État
01:17:47justement sur les affaires écologiques,
01:17:49était franco-américaine.
01:17:51Quand on sait justement que sur les intérêts énergétiques,
01:17:53avec les Américains,
01:17:55il y a un vrai conflit, on se rappelle effectivement,
01:17:57entre General Electric et Alstom.
01:17:59Et ça, ça ne choquait personne. Imaginez
01:18:01si Jordan Bardella nommait un franco-russe
01:18:03au sein du gouvernement. Et donc aujourd'hui
01:18:05justement de pouvoir dire, on interdit certains postes
01:18:07et aussi sur la pratique politique,
01:18:09on va s'interdire de mettre des binationaux.
01:18:11– Mais donc on vous répond qu'il y a des Français,
01:18:13du coup vous créez des Français à deux vitesses.
01:18:15Quand on est franco-russe,
01:18:17par exemple, ou franco-américain,
01:18:19on est Français aussi. – Mais il peut encore choisir.
01:18:21Si on était dans un cas où, on va dire,
01:18:23si vous avez été un jour franco-quelque chose d'autre,
01:18:25vous ne pourrez pas, là ça pourrait être injuste.
01:18:27Mais là il a encore la possibilité de choisir.
01:18:29Je suis désolé, devenir 100% français,
01:18:31qu'est-ce qu'il y a de scandaleux, qu'est-ce qu'il y a de honteux là-dedans ?
01:18:33C'est une chance.
01:18:35– Non mais peut-être que quand on a des parents
01:18:37qui sont de nationalités différentes,
01:18:39on n'a pas envie de choisir entre les deux.
01:18:41Et si vous avez un parent français et un parent qui a une autre nationalité…
01:18:43– Là on ne parle pas d'emploi chez McDo.
01:18:45On parle de peu d'emplois, à la tête de l'État,
01:18:47où justement on est habitués aujourd'hui
01:18:49à une nouvelle politique d'ingérence.
01:18:51Donc il faut des sacrifices, parce que ces gens-là,
01:18:53c'est aux fonctionnaires, ils sont au service de la France,
01:18:55et ce n'est pas la France qui est à leur service.
01:18:57– Fabrice Grimaldi, un mot là-dessus.
01:18:59– Effectivement, je trouve ça gênant pour les postes ministériels.
01:19:01On a eu, je crois, Najat Vallaud-Belkacem,
01:19:03qui pendant qu'elle était ministre de l'éducation au gouvernement français,
01:19:05était aussi au conseil du roi du Maroc.
01:19:07C'est tout de même un petit peu gênant.
01:19:09Mais comme ça a été dit,
01:19:11il n'y a pas besoin d'être franco-américain pour vendre Alstom,
01:19:13il n'y a pas besoin d'être franco-allemand
01:19:15pour ouvrir Grand-Laporte en 1940.
01:19:17A priori, si j'étais les services russes,
01:19:21et que je cherchais à recruter des espions en France,
01:19:25je n'irais pas chercher la tarte à la crème du franco-russe.
01:19:29– Mais c'est plus facile, parce qu'il y a des allers-retours,
01:19:31vous pouvez justifier d'aller dans votre pays, etc.
01:19:33Aujourd'hui, c'est la logique de vous être une proie facile à chaque fois.
01:19:37Et lorsque, justement, il y a un état qui va investir énormément d'argent,
01:19:39bien entendu que le franco, quelque chose d'autre, ça va aider.
01:19:42Parce que si vous êtes juste français et que vous allez en Chine deux fois par an,
01:19:45on va vous poser des questions, on va se dire,
01:19:47pourquoi vous faites des allers-retours si vous êtes franco-chinois ?
01:19:49Vous allez pouvoir expliquer que vous allez voir votre famille.
01:19:51– Il suffit d'avoir une femme chinoise.
01:19:53– Vous êtes beaucoup plus atteignable.
01:19:55Est-ce qu'on est prêt à prendre ce risque ?
01:19:57La vraie question aujourd'hui, c'est ça.
01:19:59L'homme politique, il est là pour gouverner avec prudence.
01:20:01Est-ce qu'aujourd'hui, on est en mesure de prendre un risque,
01:20:03de mettre des personnalités à la tête de l'État
01:20:05et s'il n'a pas les moyens de surveiller tout le monde aussi ?
01:20:07Parce qu'à chaque fois qu'on me dit, il y a des enquêtes qui sont faites, etc.
01:20:10Pardonnez-moi, moi je connais des gens qui sont franco-russes,
01:20:13qui étaient justement des collaborateurs de sénateurs
01:20:16à la commission des affaires étrangères du Sénat.
01:20:18Ça n'a jamais étonné personne, en fait.
01:20:20Et donc, on n'a pas les moyens aujourd'hui de surveiller tout le monde.
01:20:23C'est pour ça qu'il faut mettre des règles qui conditionnent de base et qui filtrent.
01:20:25– Pierre-Marie Chèvre, là-dessus.
01:20:27– Moi, je pense que c'est surtout une question de bon sens.
01:20:29Moi, ça me paraît évident que pour des postes sensibles,
01:20:31on ne peut pas mettre des gens qui ont des liens avec des pays sensibles.
01:20:34Donc, je ne sais pas si…
01:20:35– Mais ça veut dire qu'il faut faire une liste de pays qui sont des pays sensibles.
01:20:38Ça veut dire qu'on autorise un franco-belge,
01:20:41mais on n'autorise pas un franco-algérien.
01:20:43– Je pense qu'il faut être pratique.
01:20:44– C'est impossible.
01:20:45– Moi, je trouve par exemple qu'Emmanuel Macron…
01:20:47– C'est impossible.
01:20:48– Il faut faire preuve de bon sens.
01:20:50Emmanuel Macron n'était pas obligé, aurait pu se renseigner sur Brune Poirson,
01:20:53ou en tout cas, s'il le savait, il aurait pu dire,
01:20:55je renonce à cette nomination-là parce qu'elle pose problème.
01:20:57En l'occurrence, ça aurait été un franco-luxembourgeois qui serait ministre…
01:21:02– Des finances.
01:21:03– Oui, ministre des finances peut-être.
01:21:05Mais il faut faire preuve de bon sens.
01:21:07Je ne suis pas d'accord.
01:21:08Il n'est plus possible de mettre une règle générale pour tout le monde,
01:21:11mais il faut faire preuve de bon sens.
01:21:12Évidemment, quand il y a des pays sensibles et des postes sensibles,
01:21:14on fait attention.
01:21:15Ça me paraît la moindre des choses.
01:21:16Ça aurait dû être fait depuis longtemps.
01:21:17– Bon, comme il est midi, on va faire le CNews Info.
01:21:19Juste après, on parlera de l'éducation,
01:21:21avec les propositions là encore de Jordan Bardella,
01:21:24puisqu'il a plusieurs propositions.
01:21:26Il veut l'interdiction du téléphone portable,
01:21:28le vouvoiement des enseignants, la généralisation du port de l'uniforme.
01:21:32Et puis, on sera avec Jean-Pierre Colombiès
01:21:34de l'Union des policiers indépendants,
01:21:37puisqu'on parlera des risques de guerre civile qui sont évoqués,
01:21:40des risques de troubles, on en parlera avec lui.
01:21:42Il sera sur ce plateau.
01:21:43On fait le CNews Info tout de suite.
01:21:44Et c'est avec Soumaya Labidi.
01:21:46– C'est toute dernière information.
01:21:55Pour commencer, le site internet controversé coco.gg,
01:21:59fermé par la justice.
01:22:01Le site de rencontre était utilisé pour organiser
01:22:03des guet-apens homophobes, notamment.
01:22:06Quant à son propriétaire, il a été interpellé à l'étranger,
01:22:10précise le parquet de Paris.
01:22:13Dans le reste de l'actualité,
01:22:14six enfants juifs agressés alors qu'ils sortaient d'un cinéma
01:22:17samedi soir à Levallois-Péret.
01:22:19Ils ont été pris à partie par quatre inconnus
01:22:21à peine plus âgés qu'eux.
01:22:23Un témoin s'est interposé et les jeunes victimes
01:22:25ont pu se réfugier au centre européen du judaïsme
01:22:28où ils ont pu être pris en charge par des policiers
01:22:31qui sécurisaient les lieux.
01:22:34On parle à présent de ces possibles troubles à l'ordre public
01:22:38les soirs du premier et du second tour.
01:22:40Gérald Darmanin, inquiet ce matin
01:22:42au micro de Laurence Ferrari.
01:22:44Selon le ministre de l'Intérieur, ces risques de troubles
01:22:47pourraient être le fait d'une partie de l'ultra-droite
01:22:49et de l'ultra-gauche jusqu'à créer des émeutes
01:22:52et s'attaquer aux lieux de pouvoir.
01:22:55Incendie rue de la Vairie à Paris
01:22:57dans un vieil immeuble d'habitation de cinq étages.
01:23:00135 pompiers et 40 engins mobilisés sur place
01:23:03depuis ce matin pour éteindre le feu
01:23:05qui s'est déclaré au premier étage.
01:23:07Bilan provisoire, sept personnes blessées dont cinq pompiers.
01:23:11Et puis un peu de sport pour clore ce journal.
01:23:14Masqué ou pas, Kylian Mbappé sera-t-il sur le terrain
01:23:17ce soir face à la Pologne ?
01:23:19C'est la question que tous les fans des bleus se posent
01:23:22alors que les Français sont d'ores et déjà qualifiés
01:23:25pour les huitièmes de finale de l'Euro
01:23:27grâce à la défaite de l'Albanie face à l'Espagne 1-0.
01:23:32Le Midi-lieu sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
01:23:35Jean-Pierre Colombiès nous a rejoints.
01:23:37Bonjour, merci d'être avec nous avec ce policier
01:23:39porte-parole de l'Association de l'Union des policiers nationaux indépendants.
01:23:42On va parler des problèmes de sécurité
01:23:44qui sont évoqués pour les jours qui viennent
01:23:46évoqués à la fois par Gérald Darmanin, on l'a entendu avec Sommeil à la Bidi
01:23:49et également par Emmanuel Macron.
01:23:51On en parlera dans un instant.
01:23:52Auparavant, je voulais juste qu'on dise un mot quand même
01:23:54des propositions parce que c'est très concernant
01:23:56des propositions concernant l'éducation nationale
01:23:58Le Rassemblement national, proposition faite hier par Jordan Bardella.
01:24:03Du changement est aussi prévu côté éducation.
01:24:06J'entends par ailleurs refaire de l'école un asile inviolable
01:24:08où les querelles des hommes n'entrent pas
01:24:10et cela passe dès la rentrée de septembre
01:24:12par un big bang de l'autorité.
01:24:14Comprenez, interdiction des téléphones portables,
01:24:17vouvoiement obligatoire des enseignants
01:24:19et la généralisation du port de l'uniforme.
01:24:21On est en direct avec Philippe Rattiné,
01:24:23président du Syndicat national des écoles.
01:24:25Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
01:24:27Vous pensez quoi de ces propositions de Jordan Bardella ?
01:24:29Finalement, c'est le retour de l'autorité à l'école
01:24:32qui aurait jamais dû quitter l'école au fond.
01:24:35Bonjour Jean-Marc Landini.
01:24:36Effectivement, le retour de l'autorité,
01:24:38c'est quelque chose qui est tout à fait défendu
01:24:40par le Syndicat national des écoles, le SNE.
01:24:43La question de l'autorité, c'est une question
01:24:46qui est en fait à voir à deux niveaux,
01:24:48un niveau global et un niveau individuel.
01:24:50Le niveau global, c'est effectivement celui de dire
01:24:52qu'au niveau de l'école,
01:24:54on doit avoir la défense d'un certain nombre de choses.
01:24:56Il y a eu une tentative de reprendre en main
01:25:01la question de la laïcité,
01:25:03ce qui est tout à fait bienvenu,
01:25:05et ce qui vient avec le fait de dire
01:25:07que l'école est en tant qu'institution,
01:25:10un bloc qui doit représenter quelque chose
01:25:13et qui doit défendre des choses au niveau de notre nation.
01:25:16Ça, c'est extrêmement important.
01:25:17Et puis, il y a la question aussi de l'autorité des enseignants,
01:25:20une autorité individuelle,
01:25:21qui ne peut s'asseoir que sur un soutien
01:25:25qui soit un soutien collectif et hiérarchique, évidemment,
01:25:28mais qui doit aussi s'asseoir sur le fait
01:25:30qu'on a des enseignants qui doivent retrouver
01:25:34le statut qui était le leur,
01:25:36c'est-à-dire celui de possesseur d'un certain savoir
01:25:38qui doit être transmis.
01:25:40En ce qui concerne les propositions
01:25:42qui sont émises par M. Bardella,
01:25:45sans faire de politique du tout,
01:25:48on a aujourd'hui l'idée de la généralisation
01:25:51du port de l'uniforme.
01:25:53C'est une expérimentation qui a lieu actuellement.
01:25:56Peut-être qu'il faudrait se donner juste le temps
01:25:58de voir ce que donne cette expérimentation concrètement
01:26:02pour savoir si cela vaut la peine de continuer à l'étendre.
01:26:06Pour le coup, on parle quand même d'un investissement conséquent,
01:26:10puisqu'il s'agit, sauf erreur de ma part,
01:26:12d'un investissement de 200 élèves par la collectivité
01:26:15pour les tenues.
01:26:19L'interdiction du téléphone portable,
01:26:21c'est quelque chose qui existe déjà au niveau du collège,
01:26:23qui pourrait, pourquoi pas, être répandue au lycée,
01:26:26avec le souci que, dans un certain nombre d'établissements,
01:26:30le téléphone est utilisé en tant qu'outil.
01:26:33Il sert notamment aux élèves dans le cadre
01:26:37des changements de salles qui ont lieu en cours de journée
01:26:40et que le téléphone leur permet d'accéder à Pronote
01:26:44et donc de savoir vers quelles salles se diriger.
01:26:47Là, on a un problème simplement pratico-pratique.
01:26:50– Philippe Rattiné, un mot quand même sur cet argument.
01:26:53Excusez-moi, mais moi, je suis peut-être un vieux con,
01:26:55mais moi, je n'avais pas de téléphone quand j'étais à l'école
01:26:57et les salles, je savais les trouver.
01:26:59– Je suis tout à fait d'accord avec vous, j'ai vécu la même chose
01:27:02et j'en espérais que ni vous ni moi ne sommes trop vieux ou cons
01:27:05pour être là où nous sommes aujourd'hui.
01:27:08Mais voilà, la réalité d'aujourd'hui fait qu'on a un usage du numérique
01:27:14qui s'est répandu au niveau des lycées.
01:27:16Alors, s'il y a besoin de faire une marche arrière, pourquoi pas,
01:27:20ça peut s'entendre, mais ça nécessitera un effort
01:27:23qui sera effectivement un effort des deux côtés,
01:27:25des élèves et de l'éducation nationale.
01:27:27Ça, c'est quand même une réalité.
01:27:30Et puis, le vouvoiement, puisque c'est le troisième point
01:27:33qu'aborde M. Bardella, c'est une marque qui, effectivement,
01:27:38crée de la distance, c'est quelque chose qui peut se pratiquer,
01:27:41y compris à l'école primaire, on évite la maternelle
01:27:45où, effectivement, la proximité est tout à fait différente
01:27:49et où les enjeux sont différents, mais à partir du CP,
01:27:52on peut parfaitement voir des enseignants
01:27:55qui se font vouvoyer par leurs élèves,
01:27:57ce qui représente en plus un avantage d'un point de vue institutionnel,
01:28:01c'est-à-dire qu'à partir du moment où vous avez un élève
01:28:03qui vouvoie son enseignant, il y a une distance qui est faite
01:28:06et cette distance-là, elle est aussi ressentie et vécue par les parents,
01:28:10ce qui permettra d'avoir aussi un rapport
01:28:12qui soit un rapport professionnel à usager d'un service public
01:28:17et non plus un rapport qui soit de trop grande proximité,
01:28:21ce qui peut entraîner des soucis.
01:28:24On a effectivement...
01:28:25– Philippe Ratignard, un petit mot quand même,
01:28:27et je reprends ma veste de vieux con,
01:28:29ça n'existe pas le vouvoiement ?
01:28:31Ce n'est pas obligatoire le vouvoiement partout,
01:28:33au primaire, au lycée, au collège ?
01:28:36Moi, jamais ça ne me serait venu à l'idée de tutoyer un prof ?
01:28:40– Alors, je suis tout à fait d'accord avec vous,
01:28:42nous avons grandi visiblement avec les mêmes repères.
01:28:47En ce qui concerne l'école primaire,
01:28:49non, le vouvoiement des enseignants n'est pas la règle générale,
01:28:52par contre, effectivement, oui, à partir du collège,
01:28:55les élèves vouvoient leurs professeurs, évidemment.
01:28:58– Merci beaucoup Philippe Ratignard,
01:28:59président du Syndicat national des écoles,
01:29:00merci d'avoir été avec nous, ça vous faisait réagir Jean-Pierre Colombière ?
01:29:03– Oui, j'aimerais emprunter quelques secondes votre veste de vieux con.
01:29:06– Allez-y, elle est large.
01:29:10– Je serais à l'aise, il n'y a pas de soucis là-dessus.
01:29:13Pour l'uniforme, ce qu'on appelle l'uniforme,
01:29:15il se trouve qu'en 2012, j'appartenais à l'état-major des Hauts-de-Seine,
01:29:18où on nous avait demandé de faire des propositions
01:29:21pour lutter contre les phénomènes de raquettes,
01:29:23qui étaient très sensibles, très médiatiques,
01:29:24on en parle beaucoup moins aujourd'hui, c'est dommage,
01:29:26parce que ça existe toujours, et j'avais soumis comme suggestion,
01:29:29j'avais mis comme suggestion la standardisation des tenues
01:29:32au collège et au lycée, alors je n'avais surtout pas employé le mot uniforme,
01:29:35parce que ça donne de l'urticaire à certains esprits très démagogues,
01:29:39mais je trouve que mes enfants étaient scolarisés en Angleterre,
01:29:42où ça ne pose strictement aucun problème philosophique,
01:29:45les enfants ont tous la même tenue, ils s'entendent tous très bien,
01:29:49il n'y a pas de débat sur l'uniformisation,
01:29:52l'Angleterre, que je sache, n'est pas une dictature,
01:29:54et il n'y a pas qu'en Angleterre, dans énormément de pays dans le monde,
01:29:56tous les enfants ont à peu près la même tenue,
01:29:58ce qui évite toute discussion superfétatoire quant à la classe sociale,
01:30:02ou à l'esthétique des tenues, et aux raquettes, entre autres,
01:30:06parce que ça partait vraiment du souci de préserver les enfants,
01:30:09de la tentation d'être raquetté.
01:30:11– Je ne vois pas pourquoi ça pose un problème chez nous,
01:30:13je ne vois pas pourquoi ça pose autant de discussion.
01:30:15– C'est totalement démagogique, parce que derrière le mot uniforme,
01:30:17il y a le mot militarisation, bien évidemment,
01:30:19et pour certains, ça renvoie à une philosophie très rigoriste,
01:30:24c'est vraiment des débats derrière.
01:30:26– Eric Tegner, là-dessus.
01:30:27– Moi je parlais de ma propre expérience,
01:30:29parce que de la 6ème à la Terminale, j'étais en pensionnat,
01:30:33où il y avait un uniforme qui était généralisé.
01:30:36– Et vous en avez souffert ?
01:30:37– Pas du tout, parce qu'au final,
01:30:39il y a un brassage social bien plus important.
01:30:41– C'est l'idée.
01:30:42– C'est-à-dire que si vous n'avez pas les moyens
01:30:43de vous acheter une bonne basket,
01:30:45moi à l'époque mes parents avaient plus de difficultés financières,
01:30:47ça ne se voyait pas, de toute façon,
01:30:49et donc cet uniforme, on avait tous le même.
01:30:51Ensuite, il faut savoir qu'aujourd'hui, justement,
01:30:53les fameuses écoles privées, on dit qu'il y a une distorsion,
01:30:57les gens envoient leurs enfants là-bas, etc.
01:30:59Ils utilisent l'uniforme, parce qu'ils savent très bien
01:31:01aujourd'hui que ça fonctionne.
01:31:02Et ça dérange les gens aujourd'hui, parce qu'effectivement,
01:31:04ça serait véritablement imposer une politique.
01:31:06Mais vous savez, lorsqu'on va même parler du coût de l'uniforme,
01:31:09déjà, ça crée de l'emploi, parce qu'il faut aussi les faire en France,
01:31:12et ensuite, investir dans l'éducation de nos enfants,
01:31:15imaginez tout l'argent qui est économisé ensuite.
01:31:17C'est extrêmement important de faire ce genre de choses,
01:31:20et c'est une façon aussi même de soutenir les familles aujourd'hui,
01:31:22plutôt que d'investir uniquement à chaque fois
01:31:24dans des allocations familiales, etc.,
01:31:26ou de donner un chèque au début de l'année.
01:31:28On va leur donner aussi, et ça va leur faire énormément d'économies,
01:31:31avec des enfants qui ne vont pas être obligés toutes les semaines
01:31:33d'aller les voir et de leur dire, s'il vous plaît,
01:31:34achète-moi les dernières Adidas, alors qu'ils n'ont pas de choix
01:31:36de finir l'apprentissage.
01:31:37C'est un faux débat, le côté financier est un faux débat.
01:31:39Et puis, bon sang, qu'on se mette un peu à la place d'un gamin
01:31:41qui a été raquetté.
01:31:42Je crois que l'idée financière par rapport à la sécurisation
01:31:45qu'on apporte à ça, il n'y a pas photo.
01:31:47La balance entre bénéfice-profit, enfin, inconvénient-profit,
01:31:50elle est clair et net.
01:31:51Mais bien évidemment.
01:31:52On sait que dans les cours d'école, les gamins peuvent être
01:31:54atroces entre eux.
01:31:55Vous avez le même uniforme, donc il n'y a pas de
01:31:57« ah bah toi t'habilles différemment, t'as un truc de marque,
01:31:59moi non, donc forcément tu vas être la cible ».
01:32:01Non, on a tous le même uniforme.
01:32:02Comme vous l'avez dit, l'Angleterre, c'est...
01:32:03Bien sûr, et ça pose pas de problème.
01:32:05On va parler de sécurité, justement, et on va revenir
01:32:07à un sujet plus politique, Jean-Pierre Colombiès,
01:32:09puisque vous êtes ex-policier.
01:32:11Et c'est ces chiffons rouges qui sont agités
01:32:14à la fois par Gérald Darmanin, à la fois par Emmanuel Macron.
01:32:17C'est ce chiffon rouge de guerre civile.
01:32:19C'est possible, si le Rassemblement National,
01:32:21je vois que ça vous fait sourire ou ça vous afflige ?
01:32:24Ça m'afflige.
01:32:25Je ris jaune, pour tout vous dire.
01:32:27Je ris jaune parce qu'on voit bien qu'il y a une rhétorique
01:32:29d'État en ce moment sur les termes très guerriers.
01:32:32On a été en guerre contre un virus, on réarme l'industrie,
01:32:34on réarme la société civile.
01:32:36Et là maintenant, il y a un risque de guerre civile.
01:32:38On voit bien qu'il y a une surenchère qui est très, très négative,
01:32:40très nauséabonde et très anxiogène.
01:32:42Mais est-ce qu'il y a un risque, vraiment, pour vous, policiers ?
01:32:44Non, pas du tout.
01:32:45Ramenons les choses à l'essentiel.
01:32:47Deux choses d'une.
01:32:48Soit les partis qui sont visés par ça.
01:32:50C'est clair, c'est la France Insoumise et c'est le Rassemblement National.
01:32:52Soit ces deux partis sont des partis anti-républicains,
01:32:55anti-démocratiques.
01:32:56Alors à ce moment-là, on prend son courage à deux mains.
01:32:59On peut prêter cette fameuse veste des cons, des vieux cons.
01:33:02Et on les interdit, ces partis-là.
01:33:04On lance une procédure.
01:33:05On dit, voilà, messieurs, vous n'êtes pas républicain,
01:33:07vous n'êtes pas démocrate.
01:33:08Eh bien, on lance une procédure pour vous interdire, purement et simplement.
01:33:11Mais à partir du moment où vous avez deux partis
01:33:13qui sont inscrits dans la dynamique démocratique et républicaine,
01:33:16que des postes de, je rappelle, de vice-président de l'Assemblée Nationale
01:33:20ont été dévolus, soit à la France Insoumise, soit au Rassemblement National.
01:33:23C'est un petit peu surréaliste de vous entendre dire, par la suite,
01:33:27parce que les élections sont mal aisées ou mal aisantes pour certains,
01:33:30ah ben attention, c'est le diable, c'est anti-démocratique.
01:33:33Non, ce n'est pas comme ça que ça marche.
01:33:34Soit elles sont véritablement l'antéchrist
01:33:37et on les interdit et on ne les laisse pas devenir maires, conseillers généraux ou députés.
01:33:42Et on ne les reçoit pas à l'Élysée non plus,
01:33:43parce qu'il ne faut pas oublier qu'Emmanuel Macron a reçu quand même
01:33:46le Rassemblement National à l'Élysée.
01:33:48Et puis je vous assure que si on veut vraiment que ce soit le chaos et la guerre civile,
01:33:51on ne s'y prendrait pas autrement.
01:33:53Donc il y a une vraie volonté, de mon point de vue.
01:33:55Et d'ailleurs, juste une petite précision dans le sigle du PNI,
01:33:58« y » signifie « indépendant », donc on n'appartient pas.
01:34:00La voie que je représente, la voie de beaucoup de policiers,
01:34:03ne passe pas par le filtre de délégation syndicale
01:34:06et encore moins de partis politiques.
01:34:07Donc c'est une parole totalement libre.
01:34:09Donc je veux dire qu'il y a une vraie crainte que justement,
01:34:11par ces discours ultra-ultra-guerriers,
01:34:13on arrive à créer des manifestations ultra-violentes
01:34:17et on sait que beaucoup sont très demandeurs.
01:34:19Mais ces discours guerriers, c'est un peu une signature d'Emmanuel Macron,
01:34:21parce que le mot « guerre », il l'emploie beaucoup.
01:34:23Je vous propose d'écouter Joseph Massé-Scarron,
01:34:25il était ce matin chez Pascal Praud,
01:34:27et il a justement relevé ça, c'est que dès qu'il se passe quelque chose,
01:34:30Emmanuel Macron nous parle de guerre,
01:34:32guerre contre le Covid,
01:34:34et je suis le recours.
01:34:36Écoutez Joseph Massé-Scarron ce matin.
01:34:38Il y avait un article de Louis Ossalter,
01:34:42dans Le Figaro, qui disait qu'à l'Élysée,
01:34:44ils avaient beaucoup regardé le feuilleton,
01:34:46l'excellente série de Canal+,
01:34:48qui est la fièvre.
01:34:49Eh bien nous avons l'impression qu'en effet,
01:34:51Emmanuel Macron puise sa sémantique dans la fièvre,
01:34:56sauf qu'aujourd'hui, ce n'est plus lui qui écrit le scénario.
01:34:59Alors la guerre, il adore ce mot,
01:35:01c'est Madame de Merteuil à la fin des Liaisons Dangereuses
01:35:04qui dit « et maintenant la guerre ».
01:35:05Apparemment, ce mot « la guerre »,
01:35:07il adore ça, Emmanuel Macron.
01:35:08Qu'il s'agisse en effet, vous l'avez rappelé,
01:35:10qu'il s'agisse du Covid, qu'il s'agisse de tout,
01:35:12c'est « la guerre ».
01:35:13Il adore mettre le tri.
01:35:15Donc il faudrait regarder,
01:35:17durant ces 7 ans,
01:35:19combien de fois le mot « guerre » a été employé à tort et à travers.
01:35:22Le problème, c'est que là, il le fait
01:35:24dans une plaine qui est totalement sèche.
01:35:26C'est-à-dire, il gratte une allumette.
01:35:28On est en direct avec Elodie Huchard,
01:35:30journaliste politique à CNews.
01:35:31Bonjour Elodie.
01:35:32C'est une rhétorique qu'il aime bien visiblement,
01:35:34Emmanuel Macron, celle de guerre.
01:35:36Donc cette fois, c'est le risque de guerre civile.
01:35:38Pourquoi est-ce qu'il agit de ce spectre ?
01:35:42Alors ça, c'est en fait la bonne question.
01:35:43Parce qu'il y a encore quelques jours,
01:35:45dans l'entourage d'Emmanuel Macron,
01:35:46il nous expliquait que le Rassemblement National
01:35:48et le Nouveau Front Populaire,
01:35:49il fallait aller les taper sur les arguments,
01:35:51sur les mesures, sur le programme.
01:35:53Et qu'en revanche, il ne fallait pas du tout
01:35:55utiliser ce genre de posture.
01:35:56Parce que justement, il nous expliquait
01:35:57qu'il y a d'autant plus après les Européennes,
01:35:59qu'en fait, au contraire,
01:36:00ça menait les gens vers ses partis.
01:36:02Parce qu'aujourd'hui, quand on dit que ces deux blocs
01:36:04pourraient mener à la guerre civile,
01:36:06ça veut dire que premièrement,
01:36:07on méprise tous les électeurs quand même
01:36:08qui ont voté pour eux.
01:36:09Deuxièmement, on voit bien que ça ne marche pas.
01:36:11Les Européennes l'ont prouvé.
01:36:12Et puis surtout, ce qu'on ne comprend pas en fait,
01:36:14c'est qui peut croire à ce que vient dire Emmanuel Macron.
01:36:17C'est-à-dire que, soit il se place dans l'idée
01:36:19de se dire qu'il est encore un président rassembleur,
01:36:21encore un président écouté.
01:36:22Les sondages montrent le contraire
01:36:23vu le rejet qu'il y a contre lui.
01:36:25Et donc, peut-être qu'il se dit
01:36:26qu'en agitant dans ce chiffon rouge,
01:36:27eh bien, les gens vont se dire
01:36:28effectivement, il faut revenir au camp de la raison.
01:36:30C'est l'option qui semble en fait la plus improbable.
01:36:32Parce que les Français comprennent bien
01:36:33que le président commence à leur raconter des salades
01:36:35en agitant tout un tas de risques divers et variés.
01:36:38Et finalement, en fait, les Français,
01:36:39ce qu'il faut bien comprendre,
01:36:40évidemment, ils ne veulent pas de la guerre civile.
01:36:42Mais si, sans aller jusque-là,
01:36:43Emmanuel Macron tente de pointer du doigt
01:36:45la volonté de renverser un système,
01:36:47eh bien, c'est exactement ce que veulent les Français
01:36:50Élodie, si je me souviens bien,
01:36:51la dernière fois où le président nous a parlé de guerre,
01:36:53c'était sur l'Ukraine.
01:36:54C'était avant les législatives.
01:36:56On a le sentiment qu'à chaque élection,
01:36:57en fait, il y a un risque de guerre.
01:36:59Là, c'était le risque du guerre avec la Russie
01:37:02en ce qui concerne l'Ukraine.
01:37:03Là, cette fois, c'est le risque de guerre civile,
01:37:06ce qui est encore plus grave, d'ailleurs,
01:37:07parce que ça veut dire une guerre au sein de la France.
01:37:10C'est vraiment une mécanique qui semble assez huilée.
01:37:13Le seul problème, c'est que maintenant,
01:37:14les fils sont visibles, au fond.
01:37:16Et les Français le voient, le comprennent.
01:37:19Oui, c'est justement parce que cette rhétorique,
01:37:21elle a été trop utilisée par le président de la République,
01:37:24souvent à des moments politiques extrêmement importants
01:37:26que les Français ne peuvent plus y croire.
01:37:27C'est-à-dire que la ficelle est un peu grosse
01:37:29et on ne peut pas refaire le coup à chaque fois,
01:37:30si vous me passez cette expression,
01:37:32parce que finalement, à un moment donné,
01:37:33on voit bien que la Macronie est un peu au pied du mur
01:37:36et qu'on ne va pas sur le fond
01:37:37et que finalement, Emmanuel Macron ou sa majorité
01:37:39passent leur temps à dire qu'ils veulent parler de programme,
01:37:41qu'ils veulent confronter des idées
01:37:42et en fait, ce n'est pas du tout ce qu'ils font.
01:37:44Et puis, surtout, on le voit bien.
01:37:45C'est-à-dire qu'on a un Jean-Luc Mélenchon
01:37:46qui a réagi hier à sa déclaration en disant
01:37:48« Emmanuel Macron veut mettre le feu au pays ».
01:37:50Donc en fait, toute cette référence-là s'inverse.
01:37:52Jean-Luc Mélenchon, sur cette phrase-là,
01:37:54passe presque pour le modérer.
01:37:55Et puis, il ne faut pas oublier aussi
01:37:56que quand il dit qu'il peut y avoir une versatility,
01:37:58c'est presque comme s'il excusait d'avance
01:37:59s'il devait y avoir des manifestations
01:38:01après la victoire de l'un ou de l'autre des deux blocs,
01:38:03comme s'il excusait déjà ces manifestations.
01:38:05Hier, on avait un président qui nous disait
01:38:07« Il y a un bloc d'extrême-gauche,
01:38:08il y a un bloc d'extrême-droite et le camp raisonnable
01:38:10qui serait celui de la majorité. »
01:38:11Finalement, aujourd'hui, c'est encore plus clair
01:38:13et encore plus simple dans son esprit.
01:38:14C'est « il y a la guerre civile ou moi ».
01:38:15– Merci beaucoup, Elodie.
01:38:17Effectivement, c'est le titre qu'on a fait d'ailleurs,
01:38:18juste en bas, « la guerre civile ou moi ».
01:38:20Jean-Pierre Colombias, ça vous faisait réagir ?
01:38:22– Oui, comme plein d'autres choses sur ces sujets-là.
01:38:25Vous savez, ce qui serait dangereux,
01:38:28c'est qu'Emmanuel Macron croit ce qu'il dit.
01:38:30Un grand révolutionnaire, en parlant de Robespierre,
01:38:33avait dit « cet homme-là est dangereux
01:38:35parce qu'il croit à ce qu'il dit ».
01:38:37Et c'est ça, moi, qui m'inquiète un peu.
01:38:39C'est qu'on a un président qui, effectivement,
01:38:40le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi,
01:38:42arrive à dire des choses parfaitement contradictoires
01:38:45et à chaque fois toujours plus anxiogènes,
01:38:47toujours plus agressives.
01:38:48– Mais est-ce qu'il y a une inquiétude chez les policiers ?
01:38:49Moi, c'est ce que j'ai envie de savoir avec vous.
01:38:51Est-ce que les policiers s'inquiètent ?
01:38:52– Dépend desquels.
01:38:53– Non, mais il faut ramener les choses également à la réalité.
01:38:55C'est-à-dire qu'il y a les Jeux Olympiques qui arrivent.
01:38:57On sait qu'il y a énormément de forces de l'ordre
01:38:59qui vont être mobilisées, à Paris en particulier.
01:39:01On le voit dans nos reportages.
01:39:02Dans plusieurs villes, on commence à s'inquiéter
01:39:04parce qu'elles sont un peu démunies à l'approche des Jeux Olympiques
01:39:08puisqu'on va leur enlever des policiers pour les envoyer à Paris.
01:39:10Donc ça veut dire que ces villes, ça va être sensible quand même.
01:39:13– Bien sûr qu'il y a une crainte.
01:39:14Il y a une crainte parce qu'il ne vous a pas échappé
01:39:15que depuis 7 ans, la police, certains services de police,
01:39:18pas toute la police, sert de régulateur social.
01:39:20Et à un moment donné, ça devient dangereux.
01:39:22Comme ça a été dit, effectivement, certains s'amusent dans le pouvoir.
01:39:25Emmanuel Macron et d'autres,
01:39:27à craquer des allumettes à côté de barriques de poudre.
01:39:30Alors ça fait 7 ans qu'on dit ça.
01:39:31On dit oui bon, il n'y a pas de révolution,
01:39:32il ne se passe rien de finalement très significatif
01:39:34à part des émeutes pendant les manifestations.
01:39:37Sauf que moi, j'ai assisté à ces manifestations.
01:39:39Je peux vous dire qu'effectivement,
01:39:40elles sont extrêmement violentes,
01:39:41mais extrêmement violentes toujours pour les mêmes.
01:39:42Rarement au préjudice des policiers, contrairement à ce qu'on dit.
01:39:46Il y a une propagande là aussi qui circule en disant
01:39:48que les policiers subissent plus que les manifestants.
01:39:52Pour avoir été témoin de ce qui s'est passé,
01:39:54je trouve que le jugement est à géométrie très variable.
01:39:57Pour autant, je suis désolé, mais on met aussi effectivement
01:40:00les policiers et les gendarmes en situation
01:40:02d'être très dangereusement impactés par ce qui se passe.
01:40:05Et puis, on a surtout creusé un fossé considérable
01:40:08entre les forces de l'ordre et l'opinion publique.
01:40:10Et ça, c'est scandaleux.
01:40:11Et ça, ça n'est pas bon.
01:40:12Ça n'est pas bien pour la démocratie, réellement.
01:40:14Et il ne faudrait pas tomber dans ce piège permanent
01:40:17de l'opposition systématique entre la population et sa police.
01:40:20Parce que c'est à ça que joue Emmanuel Macron, finalement.
01:40:23C'est de se dire, même si c'est le chaos,
01:40:25de toute façon, je peux compter sur les forces de sécurité.
01:40:27Mais je peux vous assurer qu'il y a un ras-le-bol général
01:40:29au niveau d'une grande majorité des policiers
01:40:32qui en ont assez d'être instrumentalisés, justement, par rapport à ça.
01:40:35– Pierre-Marie Schiaff, directeur de l'Institut pour la justice.
01:40:37Vous le sentez, ce ras-le-bol des policiers,
01:40:39le sentiment d'être instrumentalisé ?
01:40:41– Moi, je le sens, alors de plus loin que vous, évidemment.
01:40:43Mais moi, je sens une ambiance de fin de règne.
01:40:46Voilà, on a un président qui s'agit…
01:40:47– Oui, mais il reste trois ans à faire.
01:40:48– Mais bien sûr, c'est ça qui est fou.
01:40:50On a une ambiance de fin de règne alors qu'il reste trois ans à son mandat.
01:40:53On voit un président qui s'agite,
01:40:55sa majorité lui demande d'arrêter de parler, il ne fait que parler.
01:40:58Il lance des mots à la volée sans sous-peser le poids
01:41:02qu'ils peuvent avoir ces mots,
01:41:03parce que le jour où on aura une vraie guerre…
01:41:04– Moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:41:05Moi, je pense qu'il sous-pèse ce qu'il fait.
01:41:07C'est volontaire.
01:41:08– Moi, je pense qu'il perd le final.
01:41:10– Moi, je pense qu'il perd le final.
01:41:11– Moi, je suis un peu moins dur que vous là-dessus.
01:41:13– À mon avis…
01:41:14– Moi, je pense que c'est stratégique, en fait.
01:41:15– Je ne suis pas sûr.
01:41:16J'ai l'impression que là, tous les choix qu'il fait,
01:41:18depuis la dissolution, étaient déjà une erreur.
01:41:20Je pense qu'il ne l'a pas réalisé sur le coup.
01:41:22Et à mon avis, c'est parce que c'est d'ordre psychologique,
01:41:25je ne veux pas aller dans la psychologie de comptoir,
01:41:27mais à mon avis, son égo a été tellement touché
01:41:30et est tellement touché qu'il le pousse à faire n'importe quoi,
01:41:32à ne plus penser de manière rationnelle.
01:41:34Donc, moi, je sens une ambiance de fin de règne,
01:41:37que ce soit au niveau des policiers,
01:41:38et même à tous les niveaux, politiques, etc.
01:41:41– Adrien Mauric-Tegner ?
01:41:42– Il prépare aussi, on l'entend beaucoup,
01:41:44une potentielle cohabitation de combat.
01:41:45Ça veut dire que ça ne s'arrêtera pas le 8 juillet.
01:41:47– Je crois qu'il sera très heureux.
01:41:49– Ce qui m'étonne, c'est que la participation, elle monte,
01:41:51il devrait s'en satisfaire, et pas s'en inquiéter.
01:41:53– Merci à tous les quatre d'avoir été avec nous dans un instant.
01:41:56C'est Thierry Cabane sur CNews pour continuer à suivre l'actualité.
01:41:58On se retrouve demain à 10h35 sur CNews.
01:42:00A demain, et d'ici là, soyez prudents.
01:42:02– Merci beaucoup mon cher Jean-Marc.