Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00 -Mardi 5 octobre 2024, à Morandini Live numéro 1391.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10 A la une, ce chiffre inquiétant, le nombre de cambriolages a été multiplié par deux en 10 ans en France.
00:00:16 Un chiffre impressionnant auquel il faut ajouter cette enquête révélée hier par nos confrères de RTL et réalisée par Vérissure.
00:00:23 Désormais, les cambriolages sont plus nombreux l'après-midi que la nuit, par exemple,
00:00:27 et les cambrioleurs n'hésitent plus à entrer quand les propriétaires sont chez eux, TF1 hier soir.
00:00:34 -Les personnes pensent souvent que ça arrive la nuit. Pour autant, on se rend compte que ça arrive à n'importe quel créneau de la journée.
00:00:41 -C'est même en plein jour que vous avez le plus de risques. Selon une entreprise de sécurité, sur plus de 3 000 intrusions constatées en 2023,
00:00:50 42 % se font l'après-midi contre 37 % la nuit.
00:00:56 -Et nous allons revenir sur cet envolée des cambriolages dans un instant.
00:00:59 Nous reviendrons également sur une autre réalité, une réalité qui dérange, c'est le port du voile dans les écoles, les lycées.
00:01:05 Les collèges ont pensé le problème réglé, mais sur le terrain, la réalité semble différente.
00:01:10 Écoutez Sophie Odigé, déléguée générale de SOS Éducation, qui nous décrit comment les choses se passent vraiment.
00:01:17 Ces filles qui enlèvent le voile pour rentrer dans l'établissement scolaire, mais qui le remettent tout de suite après dans les couloirs ou dans les cours.
00:01:25 -Les premières attentes, c'est ce qui s'est passé, c'est-à-dire des élèves qui arrivent en portant le voile, auxquels on demande d'enlever leur voile,
00:01:33 et qui passent la porte de l'établissement ou passent la ligne du chef d'établissement, vont les remettre immédiatement.
00:01:42 Et là, il peut y avoir des altercations. Moi-même, je me suis rendue dans un établissement où j'ai vu cela se réaliser.
00:01:49 C'est-à-dire que des élèves dans les couloirs portent le voile. Il faut dire ce qui est.
00:01:54 Donc il y a effectivement de nombreux établissements dans lesquels, de toute manière, on leur demande de le poser quand elles passent le portail.
00:02:02 Et puis quand elles vont le remettre pendant les intercours, voire même dans certains cours, les professeurs ou les encadrants ne vont même pas leur dire de le réenlever.
00:02:11 -Alors le risque, c'est bien sûr la radicalisation et les violences contre les enseignants.
00:02:15 Il y a 7 ans, en Seine-et-Marne, on découvrait dans un club de foot de Lannis-sur-Marne que deux entraîneurs étaient fichés S
00:02:21 et organisaient même des prières dans les vestiaires. 7 ans après, C News est retourné sur place.
00:02:27 -7 ans après, Pierre Tebaldini se souvient encore. En 2017, deux entraîneurs de football enseignent ici à l'US Lannis.
00:02:36 Problème, tous les deux sont fichés S et soupçonnés de radicalisation islamiste. La mairie décide alors de réagir.
00:02:43 -On s'est dit qu'il fallait mieux inviter le club, pousser le club d'ailleurs, à se séparer de ces personnes-là parce que ça pouvait avoir un risque pour le club d'ailleurs et pour la ville en général.
00:02:55 A l'époque, des prières avaient parfois lieu dans les vestiaires. Si aujourd'hui la situation s'est apaisée, d'autres structures sportives sont aujourd'hui confrontées à ce phénomène qui touche plusieurs disciplines.
00:03:07 -On y reviendra plus longuement dans un instant. Pendant ce temps, en Grande-Bretagne, l'alerte du Premier ministre qui met en garde contre la montée de l'islamisme dans le pays et les manifestations pro-palestiniennes qui se multiplient dans les rues des villes avec des violences et souvent des propos antisémites.
00:03:22 Devant le Perron de sa résidence, Rishi Sunak met en garde. Face aux extrémistes de tous bords qu'il qualifie de poisons, la plus vieille démocratie du monde est en danger.
00:03:32 -A de trop nombreuses reprises ces derniers temps, nos rues ont été prises d'assaut par des petits groupes hostiles à nos valeurs et sans respect pour nos traditions démocratiques.
00:03:42 -Depuis le 7 octobre, des manifestations pro-palestiniennes sont régulièrement organisées dans les rues de Londres, comme ici, devant le Parlement.
00:03:54 Le lendemain, sur la façade de l'horloge la plus célèbre du monde, le slogan jugé antisémite, "De la rivière à la mer", a été projeté et autorisé par les autorités.
00:04:05 Une diffusion jugée inacceptable par le Premier ministre.
00:04:09 -Et à propos d'islamisme toujours, la Belgique qui pourrait avoir échappé à une attaque aussi sanglante et violente que celle du Bataclan à Paris.
00:04:16 Une attaque qui devait se produire dans les prochains jours, dans une salle de spectacle, comme nous l'a expliqué le spécialiste du terrorisme, Claude Moniquet.
00:04:25 -Un petit groupe de 4 personnes, très jeunes, qui étaient surveillées par les services de renseignement et la police antiterroriste depuis un certain temps déjà.
00:04:33 Et les échanges qu'ils avaient sur des messageries cryptées ont attiré l'attention des services et les ont poussés à agir rapidement parce qu'il était question de la commission d'un attentat qui devait se produire dans un futur proche, nous dit-on.
00:04:46 Donc ce week-end, il y a eu 4 arrestations, un très jeune adulte de 18 ans et 3 adolescents de 15-16 ans.
00:04:53 Et les débuts de l'enquête révèlent qu'en fait, ce qui a été visé, c'était une salle de concert, celle qu'on voit pour le moment à l'écran, la salle du Botanique, dans le centre de Bruxelles.
00:05:02 On ne sait pas exactement quand, mais l'attentat était donc imminent, devait se produire en mars ou en avril.
00:05:08 Les salles de concert en Belgique comme en France sont particulièrement surveillées et protégées depuis l'attentat du Bataclan, bien entendu.
00:05:17 Et les perquisitions de la police jusqu'à présent n'ont pas permis de trouver ni arme ni explosif, donc on ne sait pas exactement à quel stade de préparation les terroristes se trouvaient déjà.
00:05:26 -Voilà, visiblement, on a échappé à un véritable drame.
00:05:29 Ce témoignage bouleversant de l'homme qui a été frappé violemment simplement parce qu'il était juif et portait une kippa, ça s'est passé vendredi à Paris, vous le savez, on en a parlé hier.
00:05:38 Et cet homme est aujourd'hui sous le choc. Il ne comprend pas pourquoi on s'en est pris à lui, simplement à cause de sa religion.
00:05:45 -Ça me fait mal, ça me fait mal. Si vous me dites "ça me fait mal", à qui ça ne fait pas mal ?
00:05:53 Pour une religion, on a créé quelqu'un. Je suis français, avant tout. Ma religion est juive, il n'y a aucun personne.
00:06:00 Je n'ai jamais frappé un arabe parce qu'il était arabe. Je n'ai jamais frappé un chrétien parce qu'il était chrétien, moi. Ça ne m'aimerait même pas l'esprit.
00:06:09 Néanmoins, il n'y a aucune personne, je ne sais pas le nom de la communauté. En connaissant ma communauté comme je la connais, aucun membre de la communauté ne ferait une chose pareille.
00:06:18 Jamais, jamais. C'est le comportement des sauvages, des barbares. On a l'impression de revenir au Moyen-Âge.
00:06:27 -Témoignage bouleversant, je vous le disais. La France est donc le premier pays au monde à inscrire le droit à l'avortement dans sa constitution.
00:06:34 Un texte voté à une très large majorité hier. Retour donc sur cette journée que beaucoup n'hésitent pas à qualifier d'historique.
00:06:41 -Pour l'adoption, 780. Contre, 72.
00:06:47 Explosion de joie et tonnerre d'applaudissements des députés dans l'hémicycle à l'annonce du résultat du vote du Congrès. Une issue très attendue par le Parlement.
00:06:56 Après le vote Solanel dans l'hémicycle le 30 janvier dernier, le Sénat avait adopté d'une écrasante majorité l'inscription du droit à l'avortement dans la constitution.
00:07:05 Pour le Premier ministre, Gabriel Attal, ce vote est un enjeu pour le droit des femmes.
00:07:09 -Aujourd'hui, la France est pionnière. Aujourd'hui, vous direz au monde que oui, la France est fidèle à son héritage, à son identité de nation à nul autre pareil.
00:07:18 Pays phare de l'humanité, patrie des droits de l'homme et aussi et surtout des droits de la femme.
00:07:24 Une nouvelle dont s'est également félicité Emmanuel Macron. Il a annoncé une cérémonie de scellement du texte le 8 mars prochain.
00:07:30 -Fierté française, message universel. Célébrons ensemble l'entrée d'une nouvelle liberté garantie dans la constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire, ouverte au public.
00:07:41 Rendez-vous ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
00:07:44 Le texte a été authentifié par un sceau du Congrès. La France est le premier pays au monde à inscrire le droit de recours à l'IVG dans la constitution.
00:07:52 Et au même moment, place du Trocadéro, à Paris, des centaines de femmes étaient mobilisées pour se féliciter de ce vote. Des femmes de tous âges avec une très forte émotion.
00:08:01 -On est hyper contentes et hyper émues. Ça nous fait vraiment hyper chaud au cœur. Et on voit pas mal de personnes de plusieurs générations ici.
00:08:08 Et on sent qu'il y a vraiment une histoire de lutte féministe. Et ça nous rend encore plus fiers d'être ici aujourd'hui.
00:08:14 -Ça fait tellement longtemps qu'on milite, que les femmes militent pour avoir des droits inscrits. Et là, c'est vraiment fondamental, cette inscription dans la constitution.
00:08:24 C'est un grand bonheur pour une vieille féministe comme moi.
00:08:28 -C'est hyper émouvant. On est en train de se dire que c'est ultra émouvant de voir aussi des femmes de tous les âges.
00:08:33 Là, il y a eu des prises de parole avec des femmes de toutes les générations de féministes aussi.
00:08:38 Et on est en train de se dire que les victoires sont rares et qu'il faut les fêter quand il y en a. Et on est hyper heureuses et hyper émues.
00:08:46 -Allez, les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience. Et j'ai ce Kevin.
00:08:51 -En Axez, hier soir, une fois de plus, personne n'a dépassé les 3 millions. Une situation qui reste inquiétante pour les chaînes télé,
00:08:59 qui dure depuis quelques jours avec des téléspectateurs qui continuent de bouder le petit écran.
00:09:04 Nagui a conservé sa place de leader sur France 2 avec N'oubliez pas les paroles. Le feuilleton de TF1, Demain nous appartient, est derrière.
00:09:09 Le 19 novembre, 2 France 3 est dans la foulée de TF1 à la 3e place. Sur M6, la meilleure boulangerie de France est toujours en forme à 1,5 million.
00:09:17 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC, TVMP et sur C8 sont très hauts et à égalité. Yann Barthez et Cyril Hanouna sont tous les deux à plus de 2,1 millions.
00:09:28 Sur France 3, aux jeux citoyens et c'est à vous de la suite. Sur France 5, affiche un score timide à égalité sous les 900 000.
00:09:34 En prime, France 2 est petit leader avec le lancement de sa série La Peste qui est à 3 1000. C'est une déception pour TF1.
00:09:41 Le retour de la série Lycée Toulouse-Lautrec attire 520 000 téléspectateurs de moins. Quant à France 3 et M6, elles affichent des scores timides.
00:09:48 Le film La Mule et le magazine Appel à témoins présentés par Julien Courbet sont à égalité à seulement 1,9 million.
00:09:56 Enfin, notez hier le feuilleton Plus belle la vie à 13h40 sur TF1 qui enregistre un de ses pires scores depuis son retour sur la Une.
00:10:04 Non seulement le feuilleton décroche à moins de 2 millions mais surtout il tombe même à 1,8 million. Mister Audience vous dit à demain.
00:10:11 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi. Eric Tegner, bonjour. Merci d'être avec nous, directeur de la rédaction du Livre Noir.
00:10:18 Maître Muriel Wagnin-Melki, bonjour. - Bonjour. - Merci d'être là, avocate, pénaliste et président de l'organisation juive européenne.
00:10:24 Ergunte Parcelan, bonjour. Vice-président de territoire de progrès majorité présidentielle et puis Rost, bonjour.
00:10:29 Réalisateur et président de banlieue Acti. - Je voulais saluer Monsieur Mister Audience qui a une très belle voix et que voilà, je voulais lui dire la semaine dernière.
00:10:38 Il m'a dit tu lui dis la semaine prochaine. - Très bien, écoutez, passez vos petits messages perso, votre vie privée ne nous intéresse pas.
00:10:46 On va parler des cambriolages, si vous voulez bien. Et pourquoi j'en parle aujourd'hui, c'est parce qu'il y a une enquête qui a été révélée hier, qui a été réalisée par l'entreprise Vérissure.
00:10:55 Vous savez, on voit beaucoup de pubs, c'est spécialisé dans l'alarme et la télésurveillance. Et ils ont fait une enquête après ces chiffres qui ont été révélés sur la hausse des cambriolages,
00:11:02 puisqu'on a appris que le nombre de cambriolages avait été multiplié par deux en 10 ans en France. Et vous allez voir certains résultats de cette étude qui est intéressante,
00:11:11 puisque dans cette étude, on apprend qu'un cambriolage a lieu toutes les 90 secondes en France. Deux fois sur trois, le cambrioleur pénètre par la porte d'entrée.
00:11:21 Un vol sur trois se fait en présence des habitants. Alors ça, c'est assez flippant quand même, parce que c'est ce qu'on appelle le "home-checking" très souvent.
00:11:29 Il n'y a pas que les stars qui en sont victimes, vous le voyez. Un vol sur trois se fait en présence des habitants. Et il y a plus de cambriolages l'après-midi que la nuit,
00:11:36 contrairement aux idées reçues. Les équipes de CNews sont donc allées en Gironde pour voir comment les choses se passaient sur le terrain.
00:11:43 Une silhouette filmée avec un pied de biche juste avant de briser une fenêtre. Une scène fréquente en Gironde où un tiers des cambriolages ont lieu dans l'agglomération bordelaise.
00:11:53 Les fractions en moyenne durent quatre minutes et les voleurs vont direct à l'essentiel de l'argent ou des bijoux. Une mésaventure que Patrick a déjà connue.
00:12:01 Une fois que vous avez été cambriolé dans votre vie, ça change un peu les choses. On est plus méfiant.
00:12:09 Patrick a fait installer cette porte blindée avec cinq points de fermeture de chaque côté. Un produit très difficile à forcer.
00:12:15 Ils vont regarder et, en principe, ils vont taper là où il y a le moins de sécurité. C'est-à-dire que le visuel est important, ils connaissent les marques,
00:12:22 ils connaissent les serrures. Ils vont aller là où ça va aller le plus vite.
00:12:25 D'après les professionnels du secteur, le nombre de portes blindées a doublé en moins de cinq ans. À quelques kilomètres de là, nous avons rendez-vous avec un spécialiste des alarmes.
00:12:33 Il vient d'installer tout un système de sécurité autour de cet atelier d'artisan, victime d'une tentative de cambriolage.
00:12:39 Le but étant d'empêcher les gens de rester parce que le cambrioleur aura besoin toujours d'un petit peu de temps pour opérer.
00:12:45 Et c'est ce temps-là qu'il faut lui enlever. Comment ? Par de la dissuasion sonore et de la vidéosurveillance.
00:12:50 L'objectif, c'est de ralentir au maximum les voleurs avant l'arrivée de la police.
00:12:53 Ces caméras-là ont une intelligence artificielle embarquée, c'est-à-dire qu'elles vont détecter un franchissement de ligne ou une pénétration sur le périmètre.
00:13:00 Tout de suite, on envoie une alerte au PC de télésurveillance, au propriétaire des lieux et ça déclenche le système d'alarme.
00:13:06 En France, les cambrioleurs agissent très souvent impunément. Seuls 10% des affaires de vol au domicile sont élucidées par la police.
00:13:13 Alors, on est en direct avec Rudi Mana, porte-parole du syndicat Ayance Police. Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:13:19 C'est vrai que quand on voit ces chiffres, en particulier la multiplication par deux en 10 ans du nombre de cambriolages,
00:13:24 et quand on voit également cette enquête qu'on vous donnait hier sur un cambriolage toutes les 90 secondes en France, il y a de quoi être inquiet quand même.
00:13:33 Comment vous expliquez cette hausse massive des cambriolages ?
00:13:36 Vous savez, c'est difficilement explicable. Vous savez, un cambriolage en France aujourd'hui, c'est en moyenne entre 3 et 4 minutes.
00:13:43 Effectivement, les deux dernières années, on a encore une augmentation de 15%. Et il faut savoir que la plupart des cambriolages, à peu près 75%, se font en journée,
00:13:52 entre 8h et 10h le matin ou entre 14h et 17h l'après-midi. La difficulté quand on a un cambriolage, c'est que c'est très difficile de mener une enquête.
00:14:00 C'est parfois très long et c'est très difficile d'identifier les auteurs. Alors, quand on arrive à en identifier, je vous dis la vérité,
00:14:07 on remonte souvent sur plusieurs dizaines de cambriolages. Il y a eu une affaire il y a 7 ou 8 ans à Marseille où un gars avait reconnu 1000 cambriolages.
00:14:15 En général, c'est des professionnels qui font ça et ils volent les moyens du préjudice entre 1000 et 5000 euros.
00:14:21 Donc, c'est extrêmement difficile de faire une interpellation en flagrant délit. C'est super difficile d'identifier un cambrioleur et de l'interpeller après qu'il ait commis son délit.
00:14:32 Ça, c'est une vraie difficulté. Il n'y a qu'à travers une enquête qui peut durer plusieurs mois qu'on arrive à remonter ce genre d'individus.
00:14:39 Et là, ce qu'on demande, c'est que quand on a un bon client, il faut qu'il prenne cher judiciairement de manière à le mettre hors d'état de lire.
00:14:49 Parce que vous savez ce qu'ils font ces mecs-là ? Dès qu'ils sont relâchés, ils recommencent. Ça, c'est une réalité absolument claire.
00:14:55 Rudy Mana, quand c'est des cambriolages où il y a pour 5000, 6000, 7000, 8000 euros de vol, est-ce que vous avez le temps, les moyens d'enquêter ?
00:15:05 Parce que quand on voit le nombre de cambriolages, et il y en a, on l'a dit, toutes les 90 secondes en France, est-ce que vous avez vraiment le temps d'enquêter sur chaque cambriolage ?
00:15:13 Vous avez raison de le dire, Jean-Marc, effectivement. Il y a des priorités pour les enquêteurs.
00:15:17 Vous savez, en ce moment, dans la police, le boulot d'enquêteur, ce n'est pas celui qui est le plus prisé par les collègues.
00:15:22 Je ne vous cache pas qu'il y a de moins en moins de policiers qui veulent rentrer dans ces services d'enquête, parce que la procédure judiciaire est extrêmement lourde,
00:15:30 parce qu'on se retrouve souvent avec des enquêtes qui peuvent être longues, et on se rend compte que le résultat derrière, avec une condamnation judiciaire faible,
00:15:37 ne permet pas de dire "on a travaillé pendant 90 jours ou deux mois", et à la fin, il prend de la prison à des sourcils. C'est compliqué.
00:15:46 Donc effectivement, c'est difficile de travailler sur chacun des cambriolages. Je vous assure, on dit à peu près 10% d'individus qui sont interpellés par les services de police.
00:15:57 Souvent, on arrive à remonter sur d'autres cambriolages, mais clairement, aujourd'hui, on a tellement de priorités en police, les trafics de stup', les violences conjugales,
00:16:05 que c'est vrai que quand on a beaucoup de cambriolages, ce n'est pas tout le temps une priorité absolue.
00:16:10 – Parmi les chiffres qui inquiètent, on voit qu'il y a un cambriolage sur trois qui se fait en présence des habitants.
00:16:15 Ça, j'ai le sentiment que c'est quand même quelque chose d'assez nouveau. Quel conseil, parce qu'on est là aussi pour ça,
00:16:20 vous pourriez donner à quelqu'un qui est chez lui et qui se rend compte qu'on est en train de le cambrioler ?
00:16:25 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut descendre, il faut faire peur, il faut appeler la police. Comment il faut se comporter ?
00:16:29 C'est intéressant aussi d'être pratique, parce qu'on sait tous, je pense, imaginer à un moment donné,
00:16:34 quel comportement on pourrait avoir si jamais on se retrouve avec des cambrioleurs chez soi.
00:16:38 – Déjà, il faut se dire une chose, un cambriolage, c'est hyper traumatisant pour celui qui en a été victime.
00:16:44 Alors quand vous n'êtes pas là, vous arrivez, vous voyez votre maison, elle est complètement à sac,
00:16:48 et là déjà c'est hyper traumatisant, mais quand en plus vous êtes présent, on appelle ça des "home-jacking",
00:16:53 et que vous subissez des violences, imaginez comme c'est encore plus traumatisant.
00:16:58 Alors qu'est-ce qu'il faut faire ? La meilleure des solutions, c'est d'appeler la police, parce que déjà se défendre seul,
00:17:03 imaginez que ces individus sont toujours porteurs de couteaux, de tournevis, et qu'ils vous le plantent pour un cambriolage,
00:17:09 franchement ça vaut pas le coup. Donc il faut faire le maximum pour appeler la police,
00:17:13 il faut que les voisins cèdent entre eux, c'est-à-dire quand ils voient quelque chose de suspect,
00:17:17 qu'ils n'hésitent pas à appeler le 17, à appeler les services de police.
00:17:20 Il vaut mieux qu'on intervienne pour rien que ne pas intervenir et ne pas appeler,
00:17:24 parce qu'on n'ose pas le faire, il faut toujours le faire, et c'est surtout l'entraide entre voisins qui est importante.
00:17:29 Mais moi ce que je déconseille aux gens, c'est de résister, de lutter, parce que, comme on dit à Marseille,
00:17:35 j'en m'en souviens pas, il y a tellement de fadas dans ce monde qui sont capables de vous planter un tournevis
00:17:39 pour vous voler deux bijoux.
00:17:42 - Mais Rudy Manet, excusez-moi d'être très concret, mais par exemple vous êtes dans votre chambre,
00:17:45 vous entendez qu'il y a des cambrioleurs quelque part dans votre appartement,
00:17:48 vous conseillez quoi ? De sortir quand même, ou de s'enfermer au contraire,
00:17:51 de se barricader dans la chambre après avoir appelé les forces de l'ordre ?
00:17:55 - Vous savez, on a vu tous les scénarios, effectivement, s'enfermer dans la chambre en appelant le 17,
00:18:02 et en hurlant éventuellement pour alerter les voisins qui peuvent aussi appeler le 17,
00:18:07 c'est une solution, parce que, comme je vous le disais tout à l'heure, sortir et entamer un style de combat physique
00:18:15 avec les cambrioleurs, franchement, on sait jamais ce qui va se passer,
00:18:18 et ça peut finir sur un drame pour un vol de bijoux ou un vol d'argent.
00:18:22 Et franchement, mourir pour ça, ça ne vaut pas le coup du tout.
00:18:25 Donc effectivement, alerter en hurlant, en réveillant les voisins,
00:18:28 et en appelant le 17 en même temps, en s'enfermant dans le lieu, c'est peut-être une solution.
00:18:32 - Merci beaucoup Rudy Mana d'avoir été en direct avec nous, porte-parole du syndicat Alliance Police,
00:18:35 merci d'avoir été en direct, Maître Muriel Wagnil-Melki, c'est vrai que ça inquiète quand on voit ces chiffres,
00:18:41 quand on voit ça, et quand on voit la police aussi qui dit qu'effectivement,
00:18:45 ils n'ont pas vraiment le temps d'enquêter sur chaque petite affaire de cambriolage.
00:18:49 En fait, pour la personne concernée, c'est une grosse affaire, parce que c'est son intimité qui est violée,
00:18:53 c'est son lieu de vie qui est violée, mais c'est vrai que pour les forces de l'ordre,
00:18:57 vu le peu de moyens dont ils disposent, c'est très compliqué.
00:19:00 - C'est toujours la même problématique en fait, c'est les moyens dont ils disposent,
00:19:03 et les enquêteurs dans les commissariats sont soit des enquêteurs qui ne travaillent qu'à l'enquête,
00:19:08 soit des personnes qui sont polyvalentes et qui peuvent également être sur le terrain.
00:19:11 Et en ce moment, c'est vrai que nos forces de police sont plus mobilisées sur le terrain qu'aux enquêtes.
00:19:16 Donc il y a véritablement un déficit par rapport à ces dossiers-là.
00:19:20 Je vous confirme que ce sont des situations qui sont absolument traumatisantes pour les personnes qui les vivent.
00:19:24 Je rebondis sur ce que M. Manin disait, lorsqu'il y a la possibilité pour la personne qui est victime d'un cambriolage
00:19:30 d'éviter la confrontation avec les cambrioleurs, il faut l'éviter.
00:19:34 Il faut véritablement l'éviter. Un bon cambrioleur, entre guillemets, fera en sorte de ne pas vous déranger.
00:19:39 Il viendra, il cambriolera, il prendra ce qu'il y a à prendre, et il partira le plus discrètement possible.
00:19:43 Et là aussi, pendant toute une époque, les cambrioleurs évitaient de venir quand il y avait des gens dans la maison.
00:19:50 Ils guettaient, ils surveillaient, et ils n'intervenaient que quand il n'y avait personne.
00:19:54 Cette époque-là est révolue. Désormais, ils viennent en journée, vous l'avez dit, quand il y a des gens ou quand il n'y en a pas.
00:20:00 Et donc la seule attitude la plus protectrice, c'est effectivement de se tenir à l'écart au maximum, de contacter les forces de police.
00:20:08 Si vous criez, vous alertez sur votre présence. Donc là aussi, il faut s'adapter.
00:20:12 Et puis en fait, c'est vraiment au cas par cas également. Il y a des enfants, il n'y a pas d'enfants dans la maison.
00:20:16 Ils sont à l'étage, ils ne sont pas à l'étage.
00:20:18 Oui, c'est ça. Parce que souvent, c'est vrai que si on a des enfants, on est inquiet pour eux, parce que leur chambre est forcément...
00:20:22 C'est la réalité. Et dans les dossiers qui ont mal tourné, sur lesquels j'ai pu intervenir, en règle générale,
00:20:27 c'est vrai que c'était quand il y avait des enfants qui étaient à l'autre bout de l'appartement.
00:20:30 Et là, le père de famille a voulu protéger, et c'est parti en catastrophe.
00:20:34 Ce qui est assez inquiétant aussi, c'est que tout ça, aujourd'hui, fait que les maisons sont en ce moment en véritable forteresse.
00:20:40 C'est-à-dire qu'on voit les pubs en permanence en ce moment à la télé.
00:20:43 Je n'ai jamais vu autant de pubs, moi, pour les services de sécurité, les caméras, les alertes, les alarmes.
00:20:48 On est en train de transformer... Enfin, on va vivre dans des banqueurs, quasiment.
00:20:52 Et je suis allé regarder un peu ce que proposaient les différents sites de surveillance.
00:20:56 Et sur un des sites, il y avait un petit film qui expliquait... On ne va pas citer la marque,
00:21:00 mais il y avait un petit film qui expliquait un peu toutes les façons de protéger sa maison.
00:21:03 Et vous allez voir, c'est une forteresse. Regardez.
00:21:06 Les détecteurs de chocs et d'ouverture placés aux portes et aux fenêtres créent un bouclier de protection autour de votre foyer.
00:21:12 Ainsi, nous détectons toute tentative d'intrusion avant même qu'elle n'ait lieu.
00:21:16 Les caméras extérieures avec analyse et reconnaissance d'images détectent les mouvements
00:21:22 et nous permettent de voir plus précisément ce qu'il se passe en quelque temps.
00:21:26 Les détecteurs de mouvements avec images HD détectent tout mouvement avec une grande précision.
00:21:31 L'objectif redéfinition permet d'obtenir des images de haute qualité même la nuit.
00:21:36 En cas de déclenchement de l'alarme, les images et les signaux sont envoyés via la centrale,
00:21:41 un système doté d'une intelligence artificielle pour le traitement du signal en temps réel,
00:21:46 qui nous permet d'évaluer le niveau de danger.
00:21:48 Cette information est reçue instantanément par des experts qui sont formés pour répondre en moins de 10 secondes
00:21:54 et intervenir en moins de 60 secondes.
00:21:57 Ils alertent immédiatement la police, envoient un gardien à votre domicile pour vérifier ce qu'il se passe
00:22:03 ou activent le brouillard anti-cambriolage dans la maison pour expulser l'intrus si nécessaire.
00:22:07 On en est à envoyer du brouillard dans la maison pour expulser l'intrus.
00:22:10 Je le rappelle, c'est un petit film de promo pour une grande marque de sécurité.
00:22:14 Mais on en est là. Eric Tegnard, comment on peut expliquer cette hausse massive des cambriolages,
00:22:18 on l'appelle x2 en 10 ans ?
00:22:21 Moi, c'est ce que je suis en train de vivre en ce moment,
00:22:23 parce que ce type de système de sécurité, étant donné que je viens de déménager ce qu'on est en train d'installer,
00:22:28 qui coûte d'ailleurs pas très cher aujourd'hui, c'est complètement accessible au grand public.
00:22:32 Pourquoi ? Parce que je vis par exemple une problématique que beaucoup vivent,
00:22:35 c'est-à-dire que je me suis installé dans un logement neuf dans les quartiers d'Idéficile, en proche banlieue parisienne,
00:22:40 et donc on se retrouve en fait entouré de barres d'immeubles, avec finalement beaucoup aussi autour de groupes de jeunes.
00:22:46 J'en ai vu un la semaine dernière qui était en train d'installer...
00:22:49 Les jeunes ne sont pas forcément des cambrioleurs.
00:22:51 Non, bien sûr.
00:22:53 Je me suis retrouvé par exemple...
00:22:55 Il y a un peu une association entre jeunes et cambrioleurs.
00:22:57 Quand il y a une quarantaine de jeunes qui sont en groupe, qu'à moins de 300 mètres, il y a les points de deal,
00:23:01 quand vous essayez de les ranger au champ, à un moment donné, je parle de quelque chose qui est vécu.
00:23:05 Il y avait quelqu'un, par exemple un jeune, dans l'immeuble, c'est l'immeuble 9,
00:23:08 donc tout le monde le voit, ça fait trois semaines qu'il est là dans le quartier,
00:23:11 et qui simplement se baladait entre les différents étages.
00:23:14 Donc je suis allé le voir en lui disant "qui vous êtes ?" etc.
00:23:16 Il était un peu embarrassé, évidemment j'ai fait un signalement à la police.
00:23:19 Mais en fait, quand je parle de ça, c'est pourquoi ?
00:23:21 Parce qu'il y a aussi des problématiques, c'est ce que je me suis posé en récupérant les clés,
00:23:24 c'est-à-dire les problématiques par rapport aux serruriers,
00:23:26 les problématiques par rapport aux ouvriers avant aussi.
00:23:28 À un moment donné, à quel moment on est sécurisé du fait de se dire que peut-être un ouvrier n'a pas fait un double ?
00:23:33 Lorsque vous allez chez le serrurier, même quand vous avez une clé sécurisée...
00:23:36 Ça, ça a toujours été... ça a été de tout temps.
00:23:38 Ça augmente, ça veut dire que ça leur donne...
00:23:40 On peut tout à fait sécuriser aujourd'hui notre immeuble,
00:23:42 mais je trouve qu'au niveau des serruriers, on n'en fait pas assez.
00:23:44 On peut aujourd'hui, par exemple, refaire une clé sécurisée en payant en cash,
00:23:48 sans laisser de traces bancaires.
00:23:50 Donc bien entendu que c'est extrêmement angoissant.
00:23:53 Et au niveau du home-jacking, on le vit aussi au niveau des personnalités publiques.
00:23:56 Moi, je me rappelle de Georges Fenech, qui était en train de parler d'insécurité sur le plateau de CNews,
00:24:00 et dans le même temps, justement, il subissait un home-jacking chez lui,
00:24:03 parce qu'il y a une professionnalisation avec des gens, on commence à suspecter,
00:24:05 qui voient des personnalités publiques sur les plateaux,
00:24:07 ils savent que du coup, ils ne sont pas chez elles,
00:24:09 et donc ils se rendent à ce moment-là pour faire ce type de cambriolage.
00:24:12 – Oui, il y a même un cas de figure, avec Naja, elle a été en direct, sur ce radio,
00:24:17 elle a été victime.
00:24:18 – Ah oui, je me souviens, d'ailleurs, elle était en direct, et en vidéo en plus,
00:24:22 elle était en vidéo, on l'a vu se lever, parce qu'on était en train d'enfoncer sa porte.
00:24:25 – Pour dire à quel point, ils n'ont vraiment aucune limite maintenant pour ce genre,
00:24:29 et c'est vrai qu'on la constate, depuis une ou deux semaines,
00:24:31 il y a beaucoup de personnalités qui se font cambrioler chez elles.
00:24:35 Ross disait très justement, peut-être que c'était lié à la surexposition de la vie privée, etc.
00:24:39 – En même temps, quand on voit le nombre de cambriolages, finalement, c'est lié.
00:24:43 Dans un instant, on va parler du traumatisme psychologique,
00:24:45 parce que ça, c'est vrai que c'est assez mis de côté en général.
00:24:48 Vous verrez un reportage que CNews avait fait cet été sur une restauratrice du Var,
00:24:52 qui est en larmes parce qu'elle a été en plus cambriolée deux fois de suite,
00:24:55 et puis on sera avec Jean Desroïdos, psychologue, qui nous parlera de tout ça.
00:24:58 C'est dans un instant, tout de suite, le CNews Info, avec Sandra Thiembaud.
00:25:01 [Musique]
00:25:04 – IVG, l'acte revalorisé de 25%, l'annonce a été faite par Frédéric Valtout,
00:25:09 ce matin sur CNews Europe 1.
00:25:11 La réécriture d'un décret est également prévue, soulit le ministre de la Santé.
00:25:15 Objectif, faciliter aux sages-femmes la pratique de l'acte.
00:25:18 Hier, la France est devenue le premier pays au monde
00:25:20 à inscrire le droit à l'avortement dans sa constitution.
00:25:23 Guerre des gangs, ahier dans le Var,
00:25:25 deux policiers municipaux désormais postés devant une crèche.
00:25:29 Sur décision du maire, ils sont là dès 7h30 le matin jusqu'au soir.
00:25:33 Une mesure saluée par les parents, car une fusillade a éclaté
00:25:36 près de l'établissement qui accueille une trentaine d'enfants.
00:25:39 Donald Trump compte sur un sacre républicain lors du Super Tuesday.
00:25:43 Il veut écarter définitivement sa rivale Nikki Haley
00:25:46 pour se consacrer à son duel face à Joe Biden.
00:25:50 Le Super Tuesday est un rendez-vous incontournable de la politique américaine.
00:25:53 Ce mardi, 15 États organisent simultanément leur primaire pour la présidentielle.
00:25:58 [Musique]
00:26:00 – Cambriolage.
00:26:01 – Bonsoir, Catherine Seniouse, merci d'être avec nous.
00:26:03 Le cambriolage, ça fait vraiment parler tout le monde autour de la table
00:26:05 parce qu'on a tous des exemples et surtout, on est en train de parler du traumatisme
00:26:08 que cela peut provoquer.
00:26:10 Je vous propose de regarder ce reportage qui avait été réalisé
00:26:12 il y a quelques semaines par CNews.
00:26:14 C'était dans le Var, une restauratrice qui a été cambriolée plusieurs fois
00:26:17 et vous allez voir dans quel état elle est.
00:26:19 Et on comprend à ce moment-là qu'un cambriolage,
00:26:22 ce n'est pas juste du matériel, c'est aussi une atteinte finalement
00:26:25 à votre maison, à ce qui est censé vous protéger.
00:26:28 Regardez.
00:26:30 – Je n'ai même pas la force de ranger, je n'ai plus de force, je suis fatiguée.
00:26:34 – Une restauratrice exténuée.
00:26:37 Le 19 décembre dernier, alors que Béatrice est absente de chez elle,
00:26:41 un homme s'introduit à son domicile pour le cambrioler.
00:26:44 Avertie par son voisin qui dispose de cette caméra de vidéosurveillance,
00:26:48 elle prévient la police.
00:26:50 – Ils se sont montré, entre guillemets, un peu rassurants en me disant
00:26:54 "bon, des cambriolages, malheureusement, il y en a plein
00:26:58 et puis ne vous inquiétez pas, ils ne reviendront pas".
00:27:04 Seulement 48 heures plus tard, plusieurs individus cambriolent
00:27:08 à nouveau son domicile et dévalissent son restaurant.
00:27:11 Des bijoux, une importante somme d'argent, pour cette mère
00:27:14 qui élève seule ses enfants, le préjudice financier
00:27:17 correspond à cinq semaines de travail.
00:27:19 – Ils violent votre intimité, ils ont fouillé dans les photos,
00:27:23 ils ont fait tous les placards, ils ont fait les placards à sous-vêtements.
00:27:28 – Et à cela s'ajoute un sentiment de peur permanent.
00:27:32 – Ça fait deux, trois ans que je sentais qu'il y avait de la sécurité,
00:27:35 mais là je veux dire, on est touché plein fer et j'ai peur
00:27:39 parce que je suis en train des bruits, c'est compliqué.
00:27:45 – On est avec Jean Dorudo, psychologue.
00:27:47 Bonjour Jean, merci d'être en direct avec nous.
00:27:49 Ce témoignage finalement illustre très bien le traumatisme
00:27:52 que peut être un cambriolage et à quel point ensuite
00:27:55 on se sent en insécurité chez soi.
00:27:57 Or normalement le chez soi c'est l'endroit où on doit être protégé,
00:28:00 c'est l'endroit où on est protégé de la violence,
00:28:02 de la dureté du monde extérieur.
00:28:04 Et là tout à coup le chez soi devient aussi un lieu d'insécurité,
00:28:07 ce qui peut faire craquer.
00:28:09 – Oui, c'est exactement ça, ça a été très bien théorisé
00:28:13 par Abraham Maslow, un grand psychologue du 20ème siècle,
00:28:17 qui a parlé des besoins fondamentaux de l'être humain,
00:28:20 les besoins psychologiques fondamentaux.
00:28:22 Et dès que vous avez, si vous voulez, de quoi manger,
00:28:26 de quoi survivre d'un point de vue physiologique,
00:28:28 eh bien le premier besoin psychologique,
00:28:31 c'est précisément le besoin de sécurité.
00:28:34 Nous sommes des mammifères sociaux, c'est pour ça que depuis toujours
00:28:37 nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se rassemblaient en clans,
00:28:42 en tribus, pour se protéger les uns les autres.
00:28:45 Et vous l'avez dit Jean-Marc, aujourd'hui nous sommes bien sûr
00:28:47 plus individualistes que par le passé, et la première protection,
00:28:52 c'est sa maison, son appartement, son chez-soi, son commerce,
00:28:56 en l'occurrence pour cette dame du Var.
00:28:58 Et le fait qu'il y ait une intrusion dans cet espace
00:29:02 qui est censé dans l'esprit être protégé,
00:29:05 ça crée un profond traumatisme psychique chez les victimes.
00:29:10 – Beaucoup de gens choisissent de déménager après avoir été cambriolé,
00:29:13 parce qu'ils se disent "voilà, j'ai cette peur permanente",
00:29:16 et en particulier quand ils ont été cambriolés alors qu'ils étaient chez eux,
00:29:19 puisqu'on l'a vu, c'est dans un cas sur trois.
00:29:22 Est-ce que ça peut être la solution pour retrouver un équilibre psychique ?
00:29:26 – Écoutez, oui, ce n'est pas idiot de déménager,
00:29:29 parce que la clinique de ce qu'on appelle le stress post-traumatique
00:29:33 est de plus en plus précise, il y a de plus en plus de cas,
00:29:37 et donc on se rend compte que les personnes, si vous voulez,
00:29:39 qui sont touchées, elles sont dans un processus d'évitement.
00:29:42 Et précisément, quand vous avez associé un traumatisme à votre espace de vie,
00:29:48 et bien finalement, quitter cet espace de vie pour en investir un autre,
00:29:53 ça peut être une aide précieuse, parce que le cerveau, si vous voulez,
00:29:57 ça se passe entre l'hippocampe et l'amidale,
00:30:00 les émotions comme ça très très négatives liées à la survie,
00:30:04 et donc il y a des éléments de contexte qui sont vraiment gravés dans le cerveau,
00:30:08 et donc le fait de changer physiquement, géographiquement, d'espace de vie,
00:30:13 oui oui, ça peut être une aide, une étape vers la reconstruction.
00:30:17 – Juste restez avec nous Jean Dorudo, Maître Waking-Milky,
00:30:20 vous m'avez raconté une petite histoire pendant le sénior de la Fauche,
00:30:22 on ne va pas citer ni les gens, ni où c'est,
00:30:24 mais je voudrais que vous nous la racontiez à l'antenne, si vous voulez bien,
00:30:26 parce que c'est assez symptomatique.
00:30:28 – C'était un couple en fait, de marchands de fruits et légumes sur le marché,
00:30:33 ils rentrent un matin après avoir été partis faire les courses à Rungis,
00:30:39 et à leur domicile, deux cambrioleurs sont là, d'une extrême violence,
00:30:44 l'homme protège sa femme, il fait quelque chose d'absolument extraordinaire,
00:30:47 non seulement il la protège, mais en plus il va poursuivre les agresseurs,
00:30:50 et en attraper un, ce qui va permettre leur interpellation,
00:30:53 la femme ne s'est jamais remise,
00:30:55 et ça s'est terminé des années plus tard par un suicide.
00:30:58 Et donc, c'est une histoire qui m'a beaucoup marquée,
00:31:01 parce que c'était un couple absolument charmant,
00:31:03 et que l'histoire était difficile,
00:31:06 et il y avait une condamnation pénale qui était intervenue,
00:31:08 les auteurs avaient été interpellés, une vraie condamnation,
00:31:11 puisqu'ils avaient pris chacun entre 5 et 7 ans,
00:31:13 donc c'était véritablement une sanction, tout avait fonctionné,
00:31:16 sauf peut-être le suivi psychologique, et je rebondis sur ce que le psychologue explique,
00:31:22 oui, pour certains c'est possible parfois de déménager pour l'autre,
00:31:25 – Bien sûr, bien sûr.
00:31:27 – Et là, le seul conseil que je peux donner, si je peux en donner un,
00:31:31 c'est de ne pas hésiter à consulter un psychologue.
00:31:33 Véritablement, moi je vois la différence dans les dossiers
00:31:36 où ce suivi psychologique est mis en place,
00:31:38 et où il n'est pas mis en place, il y a une différence majeure,
00:31:40 il y a des techniques aujourd'hui de thérapie rapide,
00:31:44 et je pense à l'EMDR notamment,
00:31:46 qui fonctionnent très bien sur ce type d'agression.
00:31:49 Voilà, donc on a la possibilité de se reconstruire,
00:31:53 et de nouveau retrouver une solidité psychique,
00:31:55 après le traumatisme d'un cambriolage.
00:31:58 – Jean Dorido, c'est pour ça que je voulais que Muriel Waktimel
00:32:02 qui nous raconte ce drame, parce qu'en fait,
00:32:05 on voit à quel point c'est traumatisant, et ça peut rester pendant des années.
00:32:08 Là, des années après, alors que la personne a été interpellée,
00:32:10 alors qu'il y a eu des condamnations, ça se termine par un suicide,
00:32:13 parce que finalement on ne s'en remet jamais.
00:32:15 – Oui, oui, c'est exactement ça, on parle d'équilibre,
00:32:20 ça c'est vrai, dans tout ce qui est physiologique,
00:32:24 nous sommes dans ce qu'on appelle une succession d'homéostasies,
00:32:27 et le psychisme c'est un ensemble d'équilibres fragiles,
00:32:30 et un traumatisme, ça vient créer du déséquilibre,
00:32:33 et vous parlez d'autant, Jean-Marc,
00:32:35 c'est un fait que l'hippocampe et l'amidale,
00:32:37 qui codent, si vous voulez, ces traumatismes,
00:32:39 eh bien ils ne codent pas le temps,
00:32:41 c'est le grand classique, si j'ose dire, en psychologie,
00:32:44 on parle de mémoire traumatique,
00:32:46 quand une personne a été traumatisée,
00:32:48 ça peut avoir eu lieu la veille, une semaine, un an,
00:32:51 il y a 10 ans, il y a 20 ans, eh bien, hélas,
00:32:54 la puissance toxique du traumatisme, elle ne bouge pas,
00:32:58 d'où précisément, c'est ce qu'a dit votre invité,
00:33:01 des thérapies efficaces, le MDR, l'hypnose,
00:33:04 pour vraiment tenter au mieux, eh bien, d'aider le cerveau
00:33:10 à tourner la page et à guérir de ce traumatisme
00:33:14 qui, effectivement, peut parfois avoir des issues absolument dramatiques.
00:33:18 – Merci beaucoup Jean Dorideau, psychologue,
00:33:20 je vous rappelle que vous êtes créateur du podcast
00:33:22 sur la scène de "Crime, crime et fait divers" en Ile-de-France,
00:33:24 merci d'avoir été en direct avec nous,
00:33:26 si vous vouliez ajouter un mot sur ce sujet.
00:33:28 – Non, non, ce qui se passe, c'est que certaines personnes
00:33:30 vivent les cambriolages comme un viol.
00:33:32 – Oui, tout à fait.
00:33:34 – Et un viol de leur intimité, d'ailleurs, la dame disait tout à l'heure
00:33:38 qu'ils ont fouillé dans les photos, et quand on en parlait,
00:33:41 avec les larmes, parce qu'en fait, c'est une part de leur intimité
00:33:44 qui est violée, et moi, je me souviens d'ailleurs
00:33:47 que mes ex-beaux-parents avaient vécu ça, ils étaient chez eux,
00:33:51 et à un moment donné, ils entendent du bruit,
00:33:53 et quand ils descendent, ils se retrouvent face aux cambrioleurs.
00:33:56 – C'est terrible.
00:33:57 – Et là, ils te disent, en fait, t'es figé, tu sais pas quoi faire,
00:34:01 t'es là, tu sais pas quoi faire, t'es figé.
00:34:04 Et donc, il est resté comme ça pendant quelques minutes,
00:34:07 sans bouger, jusqu'à ce que les mecs s'enfuient,
00:34:10 et il a fallu du temps, il a fallu beaucoup, beaucoup de temps
00:34:13 pour qu'ils se remettent de ça, et des fois, même rentrer chez eux,
00:34:16 c'était un peu compliqué.
00:34:19 Donc, c'est vrai qu'on n'est pas tous égaux dans la manière
00:34:22 de vivre les événements, et effectivement, quand les gens,
00:34:25 on sent qu'il y a des gens en cette fragilité-là,
00:34:27 ils devraient être accompagnés après les cambrioleurs.
00:34:29 – Et c'est vrai que c'est un peu pris à la légère,
00:34:31 il faut dire la vérité en France, parce que c'est vrai qu'on dit,
00:34:33 "bon, t'as été cambriolé, qu'est-ce qu'on t'a pris ?"
00:34:35 et ça s'arrête là, en fait, on parle assez peu du traumatisme,
00:34:37 c'est pour ça que je trouve que c'était important d'en parler ce matin,
00:34:39 on parle assez peu du traumatisme qui suit,
00:34:41 c'est pas juste parce qu'on vous a volé pour 10 000 ou 15 000 euros d'affaires
00:34:45 que les choses sont réglées, il y a eu un traumatisme,
00:34:47 on est rentré chez vous, on a vu vos affaires, on a violé,
00:34:51 et c'est vrai, vous avez raison d'en parler ce moment-là,
00:34:53 on a violé votre intimité.
00:34:55 – Notons quand même que, alors, pour une note quand même un peu positive,
00:34:59 c'est que les cambriolages ont reculé de 5,6% l'année dernière, en tout cas.
00:35:04 – Oui, enfin, en 10 ans, ça a doublé, donc moi je viens…
00:35:08 – C'est-à-dire que le truc est quand même pris en compte
00:35:11 et il y a un travail qui est fait à ce niveau-là quand même.
00:35:13 – Eric Segner a été dans le même temps dans un phénomène d'insécurité grandissante,
00:35:16 c'est-à-dire que les gens sont de moins en moins en sécurité
00:35:18 lorsqu'ils prennent les transports, lorsqu'ils sortent,
00:35:20 j'ai un membre de ma famille qui a eu le card jacking à Saint-Denis en pleine nuit,
00:35:24 il faisait partie des gens qui viennent travailler tôt,
00:35:27 et en fait ils pensent que quand ils sont chez eux,
00:35:29 c'est leur sphère, leur propre sphère de sécurité,
00:35:32 et lorsqu'ils vont se retrouver aussi obligés de déménager pour sortir de ce traumatisme,
00:35:36 ils ont la sensation qui est de plus en plus vraie au niveau des statistiques,
00:35:39 qu'il n'y a pas fondamentalement d'endroits en France aujourd'hui
00:35:42 où on peut justement se sentir en sécurité,
00:35:45 donc c'est pour ça quand on parle du sentiment d'insécurité,
00:35:48 en essayant de dire "oui mais ça dans le fond c'est plus de l'idéologie,
00:35:51 c'est un aspect d'extrême droite etc."
00:35:53 Non, c'est quelque chose qui est vécu et qui dresse un traumatisme chez les gens,
00:35:57 et c'est pour ça aussi que de plus en plus,
00:35:59 ils expriment un ras-le-bol en disant que l'État doit les protéger,
00:36:02 parce que quand on appelle la police, on n'est pas forcément convaincu qu'il va arriver,
00:36:05 et on est d'autant plus traumatisés par ça.
00:36:07 Ils viennent, mais après c'est l'enquête,
00:36:09 je crois que le vrai problème c'est l'enquête, non mais c'est le suivi.
00:36:12 Parfois c'est saturé, selon les zones, ça peut être saturé.
00:36:18 Selon les moments, lors des émeutes, on s'en rappelle,
00:36:21 c'était complètement saturé, et certains ont vécu un véritable traumatisme
00:36:25 en voyant des gens rentrer chez eux,
00:36:27 après il y en a, on se rappelle de ce cas dans les Yvelines,
00:36:29 de cet homme qui pour le coup avait sorti sa masse d'armes,
00:36:32 alors qu'il n'était pas du tout aiguisé à l'époque,
00:36:34 qui c'était qui les avait repoussés,
00:36:36 il y en a quelques-uns qui font ce genre de choses.
00:36:38 – Ce n'est pas forcément la bonne idée, comme nous le disait le rudimana policier tout à l'heure.
00:36:42 Voilà donc ce qu'on pouvait dire sur les cambriolages,
00:36:43 c'était important d'en parler avec la publication de cette enquête hier,
00:36:46 et la publication de ces chiffres sur les cambriolages, qui s'envolent.
00:36:49 Autre chiffre qui ont été publiés hier, alors on change de domaine,
00:36:52 puisqu'il s'agit des atteintes à la laïcité dans les écoles, dans les lycées,
00:36:55 dans les collèges, des atteintes à la laïcité qui explosent,
00:36:58 et justement, moi je voulais vous faire réécouter ce témoignage
00:37:01 que j'ai trouvé très fort de Sophie Odigé, qui est déléguée générale de SOS Éducation.
00:37:05 C'est vrai qu'on ne parle quasiment plus du voile dans les lycées,
00:37:07 dans les collèges, dans les écoles, parce qu'on se dit que c'est réglé en fait.
00:37:10 Et vous allez entendre ce qu'elle disait ce matin sur CNews,
00:37:13 puisqu'elle expliquait que c'était très loin d'être réglé,
00:37:16 parce que la plupart des filles qui sont voilées,
00:37:19 enlèvent leur voile pour rentrer dans l'école,
00:37:22 mais souvent elles le remettent ensuite,
00:37:24 elles le remettent dans la cour, elles le remettent dans les couloirs,
00:37:27 elles le remettent dans les classes, aussi parfois.
00:37:29 Écoutez son témoignage.
00:37:31 Les premières attentes, c'est ce qui s'est passé,
00:37:33 c'est-à-dire des élèves qui arrivent en portant le voile,
00:37:36 auxquels on demande d'enlever leur voile,
00:37:39 et qui passent la porte de l'établissement,
00:37:42 ou passent la ligne du chef d'établissement,
00:37:45 vont les remettre immédiatement,
00:37:48 et là il peut y avoir des altercations.
00:37:50 Moi-même je me suis rendue dans un établissement
00:37:52 où j'ai vu cela se réaliser,
00:37:55 c'est-à-dire que des élèves dans les couloirs portent le voile.
00:37:58 Enfin je veux dire, il faut dire ce qui est.
00:38:00 Donc il y a effectivement de nombreux établissements
00:38:03 dans lesquels de toute manière,
00:38:05 on leur demande de le poser quand elles passent le portail,
00:38:08 et puis quand elles vont le remettre dans les intercours,
00:38:10 voire même dans certains cours,
00:38:11 les professeurs ou les encadrants
00:38:14 ne vont même pas leur dire de le réenlever.
00:38:16 Éric Tagnère, on pensait que c'était réglé ce problème du voile ?
00:38:19 Ah non, non, il y avait un coup de communication,
00:38:22 simplement il n'y a d'ailleurs jamais eu véritablement d'enquête
00:38:24 qui montrait que ça avait été suivi.
00:38:26 On parle justement en ce moment beaucoup du communautarisme dans le sport,
00:38:30 et on voit très bien que les gens peuvent se retrouver en fait
00:38:33 à devoir enlever le voile à l'école,
00:38:35 mais juste après ils reviennent quasiment dans le même endroit
00:38:37 pour jouer justement au football ou autre,
00:38:39 et là-dessus ils remettent le voile.
00:38:41 Non, la question du voile, on sait aujourd'hui que de nombreux professeurs aussi,
00:38:44 il faut le dire, sont à la fois pour certains ennuyés
00:38:47 parce qu'ils refusent, parce qu'ils ne se sentent pas la possibilité
00:38:50 ou protégés pour dire à un élève d'enlever son voile,
00:38:53 et d'autres laissent faire aussi.
00:38:55 On sait qu'il y a une partie des professeurs qui aujourd'hui
00:38:57 considèrent que le voile doit être...
00:38:59 Ils ont peur aussi peut-être, hein ?
00:39:01 Il ne faut pas négliger la peur.
00:39:03 Il y a ceux qui ont peur, et il y a ceux, on sait quand même,
00:39:05 il y a à peu près 35% des professeurs aujourd'hui
00:39:07 qui votent pour un Jean-Luc Mélenchon
00:39:09 qui lui a une vision quand même de la laïcité
00:39:11 qui est extrêmement large.
00:39:13 Donc il y a aussi ceux qui sont peur, mais il y a ceux qui sont d'une certaine façon complices,
00:39:16 et c'est là où il faut absolument des directives de l'éducation nationale,
00:39:18 mais vous savez, Gabriel Attal, au bout de 9 mois,
00:39:20 de toute façon il a quitté l'éducation nationale,
00:39:22 et c'est le ministère qui a le plus de turnovers.
00:39:24 Donc il ne faut pas s'étonner que ce genre de problème arrive
00:39:26 et continue à exister dans les années à venir.
00:39:28 - Horace, ça vous surprend de voir autant...
00:39:30 Enfin, de voir des filles comme ça qui l'enlèvent pour entrer
00:39:32 et qui ensuite le remettent, et finalement on laisse faire
00:39:34 parce qu'on a peur.
00:39:36 - Mais le problème, en fait, le vrai souci, il est là.
00:39:38 C'est que vous avez...
00:39:40 On veut que les profs fassent tout.
00:39:42 On veut qu'ils éduquent nos enfants.
00:39:44 On veut qu'ils fassent de la sécurité.
00:39:46 C'est pas leur boulot.
00:39:48 C'est pas leur boulot.
00:39:50 C'est pas leur boulot pour transmettre le savoir.
00:39:52 Pour apporter leur concours,
00:39:54 pour que nos enfants soient contribués,
00:39:56 instruisent nos enfants.
00:39:58 Pour contribuer à leur éducation.
00:40:00 Mais l'éducation, elle est globale.
00:40:02 C'est nous tous qui devions nous y mettre.
00:40:04 Mais on voit, lorsqu'il y a des problèmes,
00:40:06 la hiérarchie ne soutient pas les professeurs.
00:40:10 Moi, j'interviens beaucoup dans les écoles.
00:40:12 On fait beaucoup de tournées, projections, débats,
00:40:14 sur la question justement de la radicalisation, par exemple.
00:40:16 - Mais justement, Horace,
00:40:18 c'est intéressant sur votre expérience.
00:40:20 Vous, quand vous allez dans les écoles, et vous dites à des filles qui veulent être voilées,
00:40:22 vous leur dites quoi pour leur expliquer
00:40:24 qu'à l'école, au lycée, au collège,
00:40:26 on ne doit pas se voiler ? Qu'est-ce que vous leur dites ?
00:40:28 - Moi, mon discours, il est très simple là-dessus.
00:40:30 C'est qu'il y a des lois.
00:40:32 Et quand on se dit croyant,
00:40:36 ça veut dire qu'on respecte aussi les lois.
00:40:38 - Oui, mais souvent, on dit c'est contre nous,
00:40:40 c'est contre les musulmans.
00:40:42 On l'entend, ça, régulièrement.
00:40:44 - Oui, mais beaucoup le vivent de cette manière-là,
00:40:46 et souvent, c'est traité dans les médias
00:40:48 ou par les politiques, par certains politiques en tout cas,
00:40:50 beaucoup le vivent de cette manière-là.
00:40:52 - Mais qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:40:54 - Ils le vivent comme du rejet.
00:40:56 - Qu'est-ce que vous répondez quand on vous dit que c'est des lois contre les musulmans ?
00:40:58 - Moi, je suis très clair. J'explique aux gens que
00:41:00 la question de la laïcité,
00:41:02 elle nous protège tous.
00:41:04 Ce n'est pas fait contre les religions,
00:41:06 mais c'est fait pour protéger tout le monde
00:41:08 pour qu'ils puissent pratiquer la chose.
00:41:10 Et je leur donne un exemple concret souvent,
00:41:12 c'est le cas des Etats-Unis.
00:41:14 Quand un président est élu aux Etats-Unis,
00:41:16 quand il prend ses fonctions,
00:41:18 la première chose qu'il fait, il jure sur la Bible.
00:41:20 Et donc, je leur dis, si la France
00:41:22 n'avait pas eu cette loi sur la laïcité,
00:41:24 le président de la République française,
00:41:26 par rapport aux traditions de la France,
00:41:28 jurerait sur la Bible
00:41:30 de la même manière.
00:41:32 - Et c'était gênant ?
00:41:34 - Non, mais moi, ça me pose un problème
00:41:36 si on parle de laïcité.
00:41:38 - D'accord, mais je vous demande, ce serait gênant ?
00:41:40 - Évidemment, puisqu'on veut l'égalité pour tous.
00:41:42 Donc à partir de ce moment-là,
00:41:44 il n'y a pas de raison qu'on soit dans cette dynamique-là.
00:41:46 Et c'est là où certains comprennent
00:41:48 en se disant, finalement,
00:41:50 "Ah, c'est pas bête, c'est vrai qu'on peut
00:41:52 quand même pratiquer notre religion tranquillement,
00:41:54 le président de la République est censé être
00:41:56 le représentant de l'ensemble du peuple français,
00:41:58 justement, n'a pas à choisir
00:42:00 une religion, n'a pas à jurer sur la Bible."
00:42:02 - Moi, je veux dire, ça ne me choquerait pas,
00:42:04 mais vis-à-vis de l'histoire de France, moi, ça ne me choquerait pas.
00:42:06 - Oui, on est dans le pays des droits de l'homme,
00:42:08 donc on ne peut pas donner des leçons à un enfant.
00:42:10 - Ça ne met pas en danger les droits de l'homme.
00:42:12 Du calme sur les références.
00:42:14 - Évidemment.
00:42:16 - Moi, je dis qu'à titre personnel,
00:42:18 ça ne me choquerait pas.
00:42:20 - Séparation de l'Élysée et de l'État,
00:42:22 mais on ne peut pas tirer un trait sur l'histoire de la France.
00:42:24 - Bah oui, je trouve aussi.
00:42:26 - La révolution républicaine,
00:42:28 c'est une part importante de l'histoire de la France aussi, madame.
00:42:30 - Je suis d'accord avec vous,
00:42:32 mais l'histoire de la France, baladez-vous un peu partout en France,
00:42:34 et vous verrez, vous verrez,
00:42:36 le paysage français est
00:42:38 emprunt de cette culture-là.
00:42:40 Après, je suis d'accord avec vous, je crois qu'il faut poser les choses
00:42:42 de manière très concrète.
00:42:44 Dans les écoles, nous, on intervient en tant qu'avocats
00:42:46 aussi régulièrement pour défendre des professeurs
00:42:48 qui appellent à l'aide
00:42:50 leur hiérarchie et qui ne les trouvent pas.
00:42:52 - Exactement.
00:42:54 - C'est récurrent. C'est véritablement récurrent.
00:42:56 On a des problèmes avec certains rectorats,
00:42:58 on sait, on a identifié.
00:43:00 Je ne vise personne, mais les écoles
00:43:02 dans le 93, c'est compliqué.
00:43:04 Il n'y a pas forcément
00:43:06 d'assistance et de soutien de la part
00:43:08 des supérieurs hiérarchiques dans ce secteur-là.
00:43:10 Sans doute dans d'autres secteurs.
00:43:12 - Ce n'est pas que dans ce secteur, d'ailleurs.
00:43:14 - Ce n'est pas que dans ce secteur, mais il se trouve qu'on a été
00:43:16 beaucoup sollicités dans ce secteur-là.
00:43:18 Je parle de ce que j'ai eu à connaître.
00:43:20 Ensuite, vous avez raison, il y a une question d'éducation
00:43:22 qui doit être donnée aux enfants.
00:43:24 Moi, de mon temps, on ne venait pas à l'école en tongs.
00:43:26 C'était interdit. Au beau jour,
00:43:28 on ne pouvait pas venir avec des tongs à l'école.
00:43:30 On était rappelé à l'ordre si on venait avec des tongs à l'école.
00:43:32 C'était pourtant le rôle des parents de le dire.
00:43:34 De ne pas envoyer son enfant avec des tongs à l'école.
00:43:36 - Ou même une casquette, d'ailleurs.
00:43:38 - La casquette aussi, mais je me souviens de l'histoire des tongs.
00:43:40 La directrice nous mettait au coin et on attendait
00:43:42 la fin de la journée, le lendemain, on ne revenait pas.
00:43:44 - Honnêtement, en plus, moi je suis de Marseille,
00:43:46 donc le soleil, etc., ça ne serait jamais venu
00:43:48 à l'idée de personne, à l'époque,
00:43:50 de venir à l'école avec des tongs.
00:43:52 Franchement, c'est comme quoi les choses ont changé.
00:43:54 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a une forme de laxisme,
00:43:56 de manque de respect.
00:43:58 - C'est un manque de respect vis-à-vis de l'institution, en même temps.
00:44:00 - C'est un manque de respect vis-à-vis des institutions.
00:44:02 C'est peut-être aussi les parents qui se sentent moins
00:44:04 avec les filles. Il y a de la défiance.
00:44:06 Il y a des professeurs
00:44:08 qui s'opposent à cela,
00:44:10 mais il y a des professeurs qui soutiennent.
00:44:12 Il y a des professeurs qui sont idéologisés et qui,
00:44:14 à cause de cette idéologie-là, vont soutenir ces étudiantes
00:44:16 qui viennent avec leur voile et vont leur permettre,
00:44:18 parfois, d'assister à certains cours en étant voilés.
00:44:20 - Alors, on va réécouter un autre extrait
00:44:22 de Sophie Dujet ce matin, déléguée générale
00:44:24 de SOS Éducation, et vous allez voir,
00:44:26 en fait, les chiffres d'atteinte à la laïcité se sont volés.
00:44:28 C'est étonnant, depuis l'interdiction de la baïa,
00:44:30 parce qu'au fond, c'est une réaction
00:44:32 de certains qui disent "puisqu'on interdit
00:44:34 la baïa, nous, on va faire des atteintes
00:44:36 à la laïcité". Écoutez-la.
00:44:38 - Depuis
00:44:40 la décision formelle de
00:44:42 Gabriel Attal d'interdire le port de la baïa,
00:44:44 il y a eu une explosion des
00:44:46 atteintes à la laïcité, et donc
00:44:48 des phénomènes de provocation
00:44:50 qui se font par les élèves,
00:44:52 qui posent toujours la question
00:44:54 est-ce qu'il s'agit d'une provocation
00:44:56 d'un adolescent qui
00:44:58 s'oppose à l'adulte, ou est-ce qu'il s'agit d'une
00:45:00 provocation de rejet des valeurs de la République ?
00:45:02 C'est évidemment tout le sujet,
00:45:04 bien sûr. De toute manière,
00:45:06 les chiffres n'ont cessé de croître depuis un certain
00:45:08 nombre d'années, et notamment depuis
00:45:10 l'événement tragique de l'assassinat
00:45:12 de Samuel Patin, où de toute
00:45:14 manière, il y a des moments
00:45:16 clés de cette explosion des atteintes à la laïcité,
00:45:18 ce qui fait penser que la réponse
00:45:20 n'est pas dans, évidemment,
00:45:22 une provocation de l'autorité, mais bien plus dans
00:45:24 un rejet des valeurs de la République.
00:45:26 C'est de toute manière au mois d'octobre,
00:45:28 où déjà l'année dernière, il y avait
00:45:30 une explosion des atteintes,
00:45:32 et puis au moment du Ramadan,
00:45:34 donc là, on arrive, le Ramadan va
00:45:36 démarrer le 10 mars, donc
00:45:38 on sait que généralement, c'est une période
00:45:40 où il y a une explosion
00:45:42 des atteintes à la laïcité
00:45:44 de ce registre-là, bien sûr.
00:45:46 - Voilà, c'est intéressant, parce que ça dépend des périodes,
00:45:48 et également, Hercule Topaslan,
00:45:50 est-ce que rien n'est vraiment réglé, au fond ?
00:45:52 - Il y a beaucoup de choses...
00:45:54 - Sur le voile à l'école, bien sûr.
00:45:56 - Évidemment, si on montre ce genre d'événement,
00:45:58 c'est qu'il y a un vrai sujet, et ce qui a été dit tout à l'heure était très intéressant,
00:46:00 c'est qu'il y a un professeur africain
00:46:02 qui dit qu'il faut tout un village pour éduquer
00:46:04 un enfant, l'école à sa part,
00:46:06 importante de transmission du savoir,
00:46:08 d'éduquer, mais pour autant,
00:46:10 ce qui est important, c'est de rappeler
00:46:12 et de redonner un sens un peu au projet républicain,
00:46:14 c'est ce qui a été dit, je pense qu'il y a un vrai rejet
00:46:16 des valeurs républicaines dans certains endroits.
00:46:18 - Mais là, c'était intéressant, parce qu'elle parlait du Ramadan précisément,
00:46:20 en disant qu'on craint une explosion des atteintes
00:46:22 à la laïcité avec le Ramadan. Comment on peut lutter
00:46:24 contre ça ? Parce qu'on sait que ça va arriver,
00:46:26 elle nous disait, en général c'est en octobre,
00:46:28 et c'est là, avec le Ramadan.
00:46:30 - Alors le Ramadan change de date tous les ans,
00:46:32 - Non mais c'est là, justement.
00:46:34 - D'accord, je suis au courant.
00:46:36 Mais je ne vois pas trop le lien,
00:46:38 parce qu'on parle d'un jeûne à un moment donné,
00:46:40 peut-être qu'il y a un lien par rapport à un
00:46:42 moment spirituel...
00:46:44 - Je pense que c'est ça.
00:46:46 - Les débiles qui vont laisser des terrains municipaux
00:46:48 pour des prières de rue, par exemple,
00:46:50 chaque année on en voit, on peut voir un millier de personnes
00:46:52 qui vont faire des prières de rue sur des stades de foot.
00:46:54 - Tout à fait, en tout cas, ce que j'ai pu vivre,
00:46:56 moi, dans un passé pas très lointain,
00:46:59 c'est qu'il n'y avait pas trop d'impact
00:47:01 de cette période de l'année
00:47:03 dans le respect des règles de vie à l'école.
00:47:05 - Eric Tagner, vous avez le sentiment
00:47:07 que le Ramadan, c'est une période compliquée aussi,
00:47:09 les écoles, les lycées, les collèges vont devoir faire
00:47:11 plus attention ? - Bien entendu, parce qu'il faut
00:47:13 s'adapter, en fait. Et il y a cette sensation,
00:47:15 selon certaines, encore une fois,
00:47:17 je n'amalgame pas tout le monde, mais sur
00:47:19 certaines populations musulmanes,
00:47:21 qu'il faudrait que la société, qu'il faudrait que l'école,
00:47:23 qu'il faudrait que leur club sportif s'adapte
00:47:25 justement au Ramadan, qui est un temps, j'ai envie de dire,
00:47:27 compliqué pour les musulmans, puisqu'ils doivent,
00:47:29 s'ils respectent le jeûne, etc.,
00:47:31 c'est beaucoup plus difficile. Et donc, à chaque fois,
00:47:33 même l'employeur doit faire en sorte
00:47:35 de s'occuper différemment, etc.
00:47:37 Donc, bien entendu, c'est une logique d'accommodement raisonnable
00:47:39 qui est mise en place au moment du Ramadan,
00:47:41 et je pense qu'on aura l'occasion justement d'en reparler.
00:47:43 - Mais c'est pas normal pour vous ?
00:47:45 - En quoi ça vous dérange qu'on prie dans un stade,
00:47:47 qu'on mette à disposition pour que les gens prient dans un stade ?
00:47:49 En quoi ça dérange ?
00:47:51 - Moi, ça me dérange, parce qu'en fait,
00:47:53 c'est une façon, justement, de revendiquer.
00:47:55 À quel moment vous pouvez dire, demain,
00:47:57 à un écolier, à un étudiant,
00:47:59 qu'il ne faut pas être dans une logique prosélite,
00:48:01 et dans le même temps, au moment du Ramadan,
00:48:03 à dire justement, on va s'adapter,
00:48:05 on va vous laisser des terrains,
00:48:07 vous allez pouvoir afficher cela.
00:48:09 Vous savez, moi, je ne suis pas un écolier,
00:48:11 je ne suis pas un...
00:48:13 - Il y a une chose que je ne comprends pas.
00:48:15 Vous avez une masse de personnes qui pratiquent,
00:48:21 et à un moment donné,
00:48:23 il y a un temps fort,
00:48:25 il y a un temps fort pour ces personnes-là,
00:48:27 et on dit, on leur met un stade à disposition,
00:48:31 pour qu'ils puissent se retrouver pour prier.
00:48:33 Comment on met un stade à disposition
00:48:35 des gens qui veulent faire des manifestations diverses ?
00:48:39 En quoi ça vous dérange ?
00:48:41 Je ne comprends pas la logique, en quoi ça vous dérange ?
00:48:45 - C'est ça qui est intéressant dans l'exemple que vous donnez,
00:48:47 parce que vous parlez justement d'une masse de gens.
00:48:49 - Vous nous parlez de rue ?
00:48:51 - Je peux entendre, mais je suis en train de répondre.
00:48:53 Tout à l'heure, justement, on parlait du voile.
00:48:55 Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a quelques années,
00:48:57 les féministes, des Caroline Fourest,
00:48:59 expliquaient qu'il fallait lutter contre le voile,
00:49:01 parce que c'était une façon, finalement,
00:49:03 la femme, elle se sentait opprimée.
00:49:05 Aujourd'hui, on voit que ce sont les jeunes filles
00:49:07 qui le font, veulent le faire,
00:49:09 et que le voile n'est pas du tout vu, pour elles,
00:49:11 c'est plus vu comme un objet de libération.
00:49:13 Et pourquoi elles se permettent de faire cela ?
00:49:15 Parce qu'elles ont la sensation,
00:49:17 chez certaines populations musulmanes,
00:49:19 d'être beaucoup plus majoritaires qu'avant.
00:49:21 Et donc, effectivement, vous allez utiliser cet argument
00:49:23 en disant qu'à un moment donné, vous avez une masse de musulmans,
00:49:25 et donc oui, il faut leur donner des stades,
00:49:27 il faut leur donner accès à différentes choses,
00:49:29 parce que oui, dans le fond, la véritable problématique...
00:49:31 - C'est quoi ? Il faut leur interdire les stades pour vous ?
00:49:33 - C'est une période précise, en plus !
00:49:35 C'est une problématique d'immigration,
00:49:37 c'est-à-dire qu'on est en train d'augmenter,
00:49:39 on est en train d'augmenter, justement, de plus en plus
00:49:41 le nombre de musulmans au sein de notre pays,
00:49:43 des musulmans qui font plus d'enfants,
00:49:45 justement, que les populations, par exemple,
00:49:47 plus chrétiennes, et de facto,
00:49:49 ça va finir comme Royaume-Uni,
00:49:51 c'est-à-dire qu'à un moment donné, il va y avoir,
00:49:53 on le voit aujourd'hui avec des responsables comme Jean-Luc Mélenchon,
00:49:55 il va y avoir des responsables politiques qui vont dire,
00:49:57 aujourd'hui, en attendant, les musulmans représentent 30%,
00:49:59 40%, 45%,
00:50:01 et donc, il faut accepter ce genre de choses,
00:50:03 il faut arrêter, c'est la preuve.
00:50:05 - Juste, attendez,
00:50:07 je vous calme, donc vous vous dites, Eric Tailleur,
00:50:09 pour être clair, il ne faudrait pas donner, par exemple,
00:50:11 des stats pendant le ramadan pour les prières ?
00:50:13 - Ils ont des risques.
00:50:15 - Juste, Maître Wagner-Melquet qui m'a demandé la parole.
00:50:17 - Alors, moi, je... Il y a un peu tout.
00:50:19 - N'importe quoi.
00:50:21 - Je ne vais pas dire n'importe quoi, mais bon,
00:50:23 on n'est pas très loin, quand même. Je crois qu'il faut remettre
00:50:25 les choses à leur place. Dans les écoles,
00:50:27 il faut que le message qui passe soit clair.
00:50:29 - Là, je crois qu'on est tous d'accord là-dessus.
00:50:31 - Je parle des prières de rue. Je crois que vous faites
00:50:33 un amalgame entre les prières de rue qu'on a pu voir fleurir
00:50:35 dans les rues de Paris et dans les rues des banlieues.
00:50:37 - Ce n'est pas de ça dont il parle. Il disait les mairies
00:50:39 qui donnent des stades pour prier. C'était très clair.
00:50:41 - Non, mais, justement,
00:50:43 il y a un amalgame.
00:50:45 - Le fait de mettre à disposition
00:50:47 de manière ponctuelle
00:50:49 un stade pour faire une prière
00:50:51 parce qu'il n'y a pas de mosquée disponible
00:50:53 aux alentours, c'est quelque chose qu'il faut étudier
00:50:55 au cas où il n'y a pas. Il ne faut pas en faire une règle.
00:50:57 - D'accord. - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire
00:50:59 concrètement que dans un endroit où il n'y aurait pas...
00:51:01 - Quand Eric Tagner dit que c'est un problème parce que ça montre
00:51:03 une masse, c'est ça ? - Pour moi, c'est une occupation
00:51:05 de l'espace. Je pense que pour un certain
00:51:07 islam qui va être radical, cette logique
00:51:09 de conquête de l'espace public, bien entendu,
00:51:11 est importante. - C'est une conquête de l'espace public.
00:51:13 Et là-dessus, je vous rejoins. Ça peut
00:51:15 tomber dans ce travers-là, c'est-à-dire de permettre
00:51:17 finalement d'exposer
00:51:19 ce qui, en principe, doit rester dans l'intimité.
00:51:21 La religion, ça doit rester dans l'intimité. C'est pour ça
00:51:23 qu'on a des lieux de culte fermés pour cela.
00:51:25 Donc la règle, c'est quand même celle-ci.
00:51:27 Après, si ponctuellement dans un endroit, vous avez
00:51:29 une communauté musulmane
00:51:31 qui est si importante qu'elle ne peut être
00:51:33 contenue dans une mosquée,
00:51:35 si cette situation arrive, ponctuellement,
00:51:37 on peut l'utiliser. - C'est là où je rejoins ce que
00:51:39 dit Rost, c'est un savir cross, vous avez vu,
00:51:41 il utilise un argument légal. C'est-à-dire que dans le fond, une prière
00:51:43 de rue, ça le dérangerait, parce
00:51:45 qu'il dirait "ben non, y a pas le droit, c'est pas légal, etc."
00:51:47 Mais à partir du moment où ça peut être autorisé,
00:51:49 c'est bon, y a pas de problème.
00:51:51 - Non, non, c'est pas ça.
00:51:53 - L'idée n'est pas du tout ça, le sujet.
00:51:55 - L'idée n'est pas de détourner
00:51:57 nos dispositions légales. - Exactement.
00:51:59 - L'idée n'est pas là-dessus. Et je ne suis pas
00:52:01 pour les prières de rue, et je ne suis pas pour les manifestations
00:52:03 de nos religions à l'extérieur.
00:52:05 - Mais non, mais...
00:52:07 - Ergoud, après, je vais vous en parler aussi.
00:52:09 - Non, mais c'est ça. - Allez-y, Ergoud.
00:52:11 - Je trouve que vous mélangez les choses, c'est tout.
00:52:13 - On peut pas dimensionner des mosquées
00:52:15 par rapport à deux moments de pique
00:52:17 où y a énormément de musulmans,
00:52:19 deux fois dans l'année, pour 35-40 minutes.
00:52:21 - C'est pour ça que vous dites que, d'ailleurs, ça poserait
00:52:23 un vrai problème, parce que l'occupation
00:52:25 des mosquées, 90% du temps,
00:52:27 les mosquées sont vides.
00:52:29 Très honnêtement, les 5 prières
00:52:31 de la journée que ça peut aller visiter,
00:52:33 y a des portes ouvertes pendant les journées
00:52:35 du patrimoine. - Moi, je suis pas pour interdire aux gens
00:52:37 de consulter leurs religions. - Et si on consulte
00:52:39 des mosquées en fonction des nombres de personnes
00:52:41 qui venaient pour ces deux prières de 50 minutes
00:52:43 maximum, on aura des énormes
00:52:45 hangars. Honnêtement, c'est pas
00:52:47 souhaité, ni souhaitable, ni raisonnable.
00:52:49 - Mais oui, mais oui. - Alors, on va parler
00:52:51 de ce qui se passe dans le sport. C'est intéressant.
00:52:53 Ça va vous intéresser d'entendre
00:52:55 ce qui se passe dans le sport, puisque le gouvernement
00:52:57 a indiqué hier que pour lutter contre le repli
00:52:59 communautaire, une cellule nationale
00:53:01 allait être ouverte,
00:53:03 et la radicalisation dans le sport est présente,
00:53:05 même si c'est, on va dire les choses,
00:53:07 c'est pas quelque chose d'énorme, c'est pas des centaines de personnes concernées.
00:53:09 C'est 27 cas de dérives séparatistes
00:53:11 en 2022. C'est intéressant aussi d'avoir
00:53:13 les chiffres en tête quand on parle des choses.
00:53:15 En 2017, à Lannis-sur-Marne, deux entraîneurs
00:53:17 de foot étaient fichés S,
00:53:19 et à l'époque, des prières avaient lieu, y compris
00:53:21 dans les vestiaires. Le maire a poussé le club
00:53:23 à se séparer de ses deux entraîneurs.
00:53:25 Et ces news est retournées sur place
00:53:27 sept ans après pour savoir ce qu'il restait
00:53:29 de ce passage et comment les choses avaient
00:53:31 évolué. Regardez.
00:53:33 Sept ans après,
00:53:35 Pierre Tebaldini se souvient encore.
00:53:37 En 2017, deux entraîneurs
00:53:39 de football enseignent ici à l'US
00:53:41 Lannis. Problème, tous les deux
00:53:43 sont fichés S et soupçonnés de radicalisation
00:53:45 islamiste. La mairie
00:53:47 décide alors de réagir.
00:53:49 On s'est dit qu'il fallait mieux inviter
00:53:51 le club, pousser le
00:53:53 club d'ailleurs, à se séparer
00:53:55 de ces personnes-là parce que ça pouvait avoir
00:53:57 un risque pour les jeunes,
00:53:59 pour le club d'ailleurs et pour la ville en général.
00:54:01 A l'époque, des prières avaient eu parfois lieu
00:54:03 dans les vestiaires. Si aujourd'hui
00:54:05 la situation s'est apaisée,
00:54:07 d'autres structures sportives sont aujourd'hui
00:54:09 confrontées à ce phénomène qui touche
00:54:11 plusieurs disciplines. Trois familles
00:54:13 d'activités, les sports de combat, le football
00:54:15 futsal, les sports collectifs
00:54:17 et la musculation. Les conséquences
00:54:19 sont rapidement visibles.
00:54:21 On va avoir une volonté que
00:54:23 la religion dirige
00:54:25 les règlements
00:54:27 sportifs alors que c'est pas comme ça que ça fonctionne
00:54:29 notamment sur une république
00:54:31 démocratique. Ça peut être
00:54:33 une orientation
00:54:35 autour des prières, une orientation
00:54:37 autour du jeûne.
00:54:39 En 2022, près de 3 500
00:54:41 rencontres ont été effectuées dans les clubs
00:54:43 sportifs avec 27 identifications
00:54:45 de dérives séparatistes.
00:54:47 Pour lutter contre ce repli communautaire,
00:54:49 les autorités vont ouvrir une
00:54:51 cellule nationale.
00:54:53 Le sport, c'est un terreau fertile en général pour ça,
00:54:55 Eric Tegner ? Bien entendu,
00:54:57 parce que c'est l'endroit
00:54:59 où des personnes qui ne vont
00:55:01 pas trouver de réponse à l'école
00:55:03 ou vont avoir certaines problématiques, vont se retrouver.
00:55:05 Il y a un esprit de groupe aussi.
00:55:07 On sait que le sport est extrêmement fédérateur.
00:55:09 On parle également des éducateurs dans le sport
00:55:11 parce que je pense que c'est le sujet, justement,
00:55:13 où ces rapports s'identifient les plus dangereux,
00:55:15 où il y a eu des éducateurs qui eux-mêmes
00:55:17 étaient radicalisés, étaient fichés.
00:55:19 Aujourd'hui, on est quand même sur 65 000 personnes
00:55:21 qui s'entraînent au sein d'associations
00:55:23 qui sont dites communautarisées.
00:55:25 Il y a 127, aujourd'hui, clubs
00:55:27 qui sont vus comme proches des mouvements radicals
00:55:29 et dans le même temps, ces rapports disent que de toute façon,
00:55:31 ils ont du mal à identifier. Donc, on est sur
00:55:33 un phénomène bien plus important.
00:55:35 Mais je vais vous dire, c'est la même problématique dont on parlait tout à l'heure.
00:55:37 On va, à un moment donné, obliger certaines personnes
00:55:39 à leur dire "bah non, tu ne pourras pas prier,
00:55:41 tu ne pourras pas faire tes cinq prières alors que ça serait le moment"
00:55:43 parce que c'est le moment où, justement, il y a un match
00:55:45 et on ne va pas non plus commencer à adapter le match
00:55:47 par rapport au fait que c'est le ramadan ou au fait que c'est l'heure de la prière.
00:55:49 Donc, en fait, on va se retrouver dans une position
00:55:51 où il y a des gens qui vont dire "ah ben non, mais on l'empêche
00:55:53 de pratiquer sa religion". Parce que oui,
00:55:55 la véritable problématique aujourd'hui, c'est
00:55:57 est-ce que l'islam, de façon
00:55:59 majoritaire aujourd'hui, a sa place
00:56:01 dans la France qu'on connaît
00:56:03 et dans la France qui est d'origine chrétienne ?
00:56:05 C'est véritablement ça le sujet.
00:56:07 Pour moi, le sujet, c'est qu'aujourd'hui, l'islam
00:56:09 en France, lorsqu'il est minoritaire, c'est complètement
00:56:11 acceptable. Lorsqu'il devient majoritaire
00:56:13 comme aujourd'hui, ça pose des problématiques
00:56:15 où, pour le coup, tout à l'heure, on parlait de laïcité
00:56:17 La laïcité dans sa version
00:56:19 restrictive est vue de plus en plus
00:56:21 par rapport aux Français
00:56:23 aujourd'hui comme une impossibilité pour eux
00:56:25 aussi d'exprimer leur attachement
00:56:27 aux racines chrétiennes. On en parlait tout à l'heure
00:56:29 de la France.
00:56:31 - On fait la pub.
00:56:33 - Non mais moi, je trouve qu'on fait
00:56:35 d'un épiphénomène, vous avez vu, il y a 27
00:56:37 cas qui ont été... Attendez, excusez-moi.
00:56:39 Je ne vous ai pas compris. Il y a eu
00:56:41 27 cas. Le gouvernement actuel
00:56:43 est en offensive
00:56:45 absolue avec ces sujets-là.
00:56:47 Vous avez, d'ailleurs, je me souviens,
00:56:49 une des personnes... - 127 interdites, 127 identifiées.
00:56:51 - D'ailleurs, ils n'ont pas interdit les censurances,
00:56:53 ce qui est un problème. - OK. On a...
00:56:55 Il y avait Patrick Caram à l'époque
00:56:57 qui fait partie des premiers
00:56:59 - Qu'on a reçus souvent ici. - Voilà.
00:57:01 Qui a essayé de travailler
00:57:03 sur ce sujet parce qu'à une époque, c'est vrai
00:57:05 qu'il y avait un vrai problème là-dessus. Moi, j'ai grandi dans un quartier
00:57:07 où il y avait une
00:57:09 forte communauté musulmane. On jouait au foot.
00:57:11 Ça n'a jamais posé de problème.
00:57:13 - Bien sûr, mais on peut toujours prendre...
00:57:15 - Non, mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:57:17 - Non, mais on s'attaque aux endroits où il y a des problèmes, pas aux endroits où il n'y a pas de problème.
00:57:19 - Je suis d'accord, mais justement... - Oui, mais...
00:57:21 - On va faire une pause. On va continuer... - On partante faire croire
00:57:23 aux Français que c'est un... - On va faire
00:57:25 une pause et on va parler de deux choses.
00:57:27 - 13% des fichiers FSRPT
00:57:29 sont aujourd'hui justement dans ce type d'associations sportives.
00:57:31 - Dans les dossiers terroristes,
00:57:33 on a observé que les terroristes
00:57:35 essaient aussi de recruter dans certaines sports.
00:57:37 - Exactement. - On avait éclaté ça.
00:57:39 - Juste après la pause, s'il vous plaît,
00:57:41 juste après la pause, on va parler de deux choses. On va entendre le témoignage
00:57:43 de Marco qui a été victime d'une agression antisémite.
00:57:45 C'était vendredi. Vous allez voir, son témoignage est bouleversant.
00:57:47 Et en lien avec ça, on parlera
00:57:49 des insoumis. Pourquoi en lien ? Parce que les insoumis
00:57:51 sont énormément, en ce moment, accusés
00:57:53 d'antisémitisme, d'augmenter
00:57:55 les réactions antisémites.
00:57:57 Et puis il y a des tas de dérapages du côté des insoumis.
00:57:59 Enfin, Mélenchon, en ce moment, c'est du grand n'importe quoi.
00:58:01 Il a traité hier,
00:58:03 Gabriel Attal, de minable, petit.
00:58:05 Voilà, rien que ça, sans parler des affiches
00:58:07 qu'ils font dans tout. Minable ?
00:58:09 Tu croyais que c'était du niveau de la politique ?
00:58:11 - Non, du niveau de Mélenchon. - Quand même. La pub.
00:58:13 A tout de suite.
00:58:15 - Un lycée polyvalent
00:58:19 attaqué par une centaine d'individus
00:58:21 à Goulet et Armée. Ça s'est passé ce matin
00:58:23 à Cachan, dans le Val-de-Marne, après un blocus
00:58:25 des étudiants. Les revendications ne sont
00:58:27 pas encore connues. Des cocktails Molotov ont été
00:58:29 lancés à l'intérieur de l'établissement.
00:58:31 Des véhicules ont également été pris
00:58:33 pour cibles. La police a dispersé
00:58:35 la foule. Soutien à l'Ukraine.
00:58:37 Le débat aura lieu le 12 mars à l'Assemblée.
00:58:39 Le lendemain au Sénat. Ce jeudi,
00:58:41 Emmanuel Macron recevra les chefs de parti pour
00:58:43 évoquer la situation dans le pays.
00:58:45 La France s'est engagée à fournir en 2024
00:58:47 jusqu'à 3 milliards d'euros d'aides militaires
00:58:49 supplémentaires à Kiev.
00:58:51 Et puis, des températures au-dessus de la normale
00:58:53 attendues entre mars et mai.
00:58:55 Ce sont les prévisions de l'Organisation
00:58:57 Météorologique Mondiale.
00:58:59 Principal responsable, le phénomène El Niño.
00:59:01 C'est l'un des 5 plus puissants jamais
00:59:03 enregistrés. Il s'affaiblit progressivement
00:59:05 mais continuera d'avoir un impact sur
00:59:07 le climat mondial dans les mois à venir,
00:59:09 selon l'OMM.
00:59:11 11h37 sur CNews. Merci d'être
00:59:15 avec nous. Je voulais vous diffuser
00:59:17 ce témoignage bouleversant que vous voyez
00:59:19 sur l'antenne de CNews, sans doute depuis hier soir.
00:59:21 C'est celui de Marco, qui a été victime d'une agression
00:59:23 antisémite en sortant d'une synagogue.
00:59:25 Ça s'est passé vendredi soir
00:59:27 parce qu'il avait une kippa sur la tête, parce que des gens
00:59:29 sont venus lui parler, un individu
00:59:31 est venu lui parler, lui reprochant ce qui se faisait
00:59:33 à Gaza.
00:59:35 L'accusant de tuer des Arabes à Gaza,
00:59:37 textuellement, c'est ce qu'il raconte.
00:59:39 Je vous propose de l'écouter. Puis ensuite, on parlera
00:59:41 des insoumis, du comportement
00:59:43 des insoumis dans cette affaire
00:59:45 depuis le début, qui attise l'âme.
00:59:47 D'abord, ce témoignage.
00:59:49 Je suis rentré à la synagogue, c'était vendredi,
00:59:51 pour l'entrée
00:59:53 du Shabbat.
00:59:55 Et j'étais assis au rebord de la
00:59:57 synagogue. Une seule personne
00:59:59 est passée, m'a regardé.
01:00:01 Je l'ai regardé.
01:00:03 Je me suis dit "elle est bizarre".
01:00:05 Dans ma tête.
01:00:07 Cette personne est repassée
01:00:09 trois minutes après. Elle est venue
01:00:11 vers moi, elle m'a dit
01:00:13 "sois le juif qui tue les Arabes à Gaza".
01:00:15 Je me suis dit "moi, je ne tue personne".
01:00:17 Je n'ai tué personne,
01:00:19 et je ne tue personne.
01:00:21 Je me suis levé pour tenir tête.
01:00:23 J'ai eu le temps que je me lève.
01:00:25 Il m'a assaini,
01:00:27 il m'a donné des coups sur le visage.
01:00:29 Et partout,
01:00:31 je n'ai pas eu le temps de réagir.
01:00:33 Je suis tombé, je me suis évanoui.
01:00:35 Des gens m'ont aidé à
01:00:37 me récupérer.
01:00:39 J'étais en sang.
01:00:41 Ça me fait mal.
01:00:43 Si vous me dites "ça me fait mal",
01:00:45 à qui ça ne fait pas mal ?
01:00:47 Pour une religion,
01:00:49 on accrète quelqu'un.
01:00:51 Je suis français avant tout.
01:00:53 Ma religion est juive,
01:00:55 je n'ai jamais frappé un Arabe
01:00:57 parce qu'il était Arabe,
01:00:59 ou j'ai jamais frappé un Chrétien
01:01:01 parce qu'il était Chrétien.
01:01:03 Ça ne m'aimerait même pas l'esprit.
01:01:05 Il n'y a aucun personne,
01:01:07 je ne sais pas le nom de la communauté,
01:01:09 comme je la connais,
01:01:11 aucun membre de la communauté
01:01:13 ne ferait une chose pareille.
01:01:15 Jamais, jamais.
01:01:17 C'est le comportement de sauvage,
01:01:19 de barbare.
01:01:21 On a l'impression de revenir au Moyen-Âge.
01:01:23 - Porter une kippa aujourd'hui en France,
01:01:25 est-ce que c'est dangereux ?
01:01:27 - Oui, très dangereux.
01:01:29 - Qu'est-ce qui est dangereux ?
01:01:31 - C'est dangereux parce qu'on peut se faire un coup de couteau,
01:01:33 on peut se faire battre, on peut se faire tuer,
01:01:35 on peut mourir.
01:01:37 - Maître Weitling-Melké,
01:01:39 je rappelle que vous êtes également président
01:01:41 de l'Association juive européenne.
01:01:43 Je voudrais qu'on rebondisse sur la dernière question qu'on lui pose.
01:01:45 Porter une kippa en France aujourd'hui, c'est dangereux ?
01:01:47 - Oui, c'est une réalité.
01:01:49 Alors, est-ce que
01:01:51 c'est dangereux pour tout le monde ?
01:01:53 Je ne sais pas.
01:01:55 Est-ce qu'un jeune gaillard de 25 ans,
01:01:57 entraîné au sport de combat,
01:01:59 est dans la même situation que Marco ?
01:02:01 - Vous savez, un coup de couteau,
01:02:03 même si des fois, si on est entraîné au sport de combat...
01:02:05 - Je vous le dis, Jean-Marc,
01:02:07 chez nous, il y a des jeunes qui sont entraînés.
01:02:09 Et je prône l'entraînement pour les sports de combat,
01:02:11 et je prône l'apprentissage.
01:02:13 Je le dis, je le redis,
01:02:15 à l'Organisation juive européenne, nous entraînons
01:02:17 deux fois par semaine nos jeunes et nos moins jeunes aussi,
01:02:19 pour savoir se défendre et pour savoir parer
01:02:21 justement à des éventuels coups de couteau.
01:02:23 Mais la réalité,
01:02:25 c'est qu'aujourd'hui, il y a un tel antisémitisme
01:02:27 qui s'est totalement décomplexé,
01:02:29 totalement lâché,
01:02:31 depuis quelques années,
01:02:33 et encore plus depuis le 7 octobre.
01:02:35 Un tel antisémitisme que, oui, c'est compliqué
01:02:37 aujourd'hui, en France, dans les rues de France,
01:02:39 de se balader avec une kippa sur la tête.
01:02:41 C'est la réalité.
01:02:43 C'est compliqué, et Marco en est la preuve vivante.
01:02:45 Et avant Marco,
01:02:47 en 2018, dans le 20ème arrondissement,
01:02:49 à la synagogue rue Pelleporte,
01:02:51 un autre monsieur, âgé de 70 ans,
01:02:53 avait été agressé exactement dans les mêmes conditions.
01:02:55 Nous l'avons assisté,
01:02:57 représenté, jusqu'à son procès.
01:02:59 Il y a eu quatre années longues de procédure,
01:03:01 avec le résultat suivant,
01:03:03 quatre mois avec sursis pour la personne
01:03:05 qui avait été condamnée.
01:03:07 - Pour l'agresseur. Quatre mois avec sursis.
01:03:09 - Avec 14 jours d'identité.
01:03:11 C'est aussi un débat que nous avons régulièrement chez vous,
01:03:13 Jean-Marc, mais la réalité, c'est oui.
01:03:15 - Je crois que je vous ai vu réagir quand Mireille
01:03:17 Wagner-McKee disait qu'elle entraînait
01:03:19 des jeunes, aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui,
01:03:21 les Juifs se sentent en danger, il faut dire les choses.
01:03:23 - Non, mais moi, je trouve triste
01:03:25 qu'en France, en 2000...
01:03:27 - C'est pas triste, c'est dramatique, en fait.
01:03:29 - ...en 2004, qu'on en soit encore là.
01:03:31 Qu'il y ait des amalgames,
01:03:33 que les gens mélangent tout.
01:03:35 Maintenant, par contre, je vois qu'on est
01:03:37 un peu de prudence, attendant déjà de voir
01:03:39 ce que l'enquête va donner,
01:03:41 parce qu'il est arrivé... Non, mais attendez,
01:03:43 vous pouvez faire cette tête, mais il est arrivé
01:03:45 parfois aussi qu'il y ait
01:03:47 ce genre de choses, et que le lien
01:03:49 que certains vont faire... - Citez-moi un exemple.
01:03:51 - Je vais vous donner un exemple concret,
01:03:53 là, récemment. - Très concret.
01:03:55 - Au début du conflit qu'il y a eu,
01:03:57 après le 7 octobre,
01:03:59 vous avez eu des croix gammées
01:04:01 qui avaient été taguées partout.
01:04:03 Tout le monde... Excusez-moi.
01:04:05 - Des étoiles de David, vous connaissez mal votre sujet.
01:04:07 - Des étoiles de David, pardon.
01:04:09 - Citez-moi une agression
01:04:11 en plus des mythes.
01:04:13 - Je termine juste.
01:04:15 Je termine juste.
01:04:17 Donc, vous avez eu ça
01:04:19 qui a été mis partout.
01:04:21 Tout le monde avait déjà trouvé
01:04:23 les coupables idéaux.
01:04:25 - C'était le russe qui l'a fait.
01:04:27 - C'est une réalité, mais je vous le dis.
01:04:29 Je vais vous donner un exemple concret
01:04:31 aussi, dans le train... - C'est quoi les coupables idéaux ?
01:04:33 Juste, on a dit que c'était antisémite. C'était quoi les coupables idéaux ?
01:04:35 - Non, parce qu'il y avait d'autres gens qui ont été beaucoup plus loin que vous,
01:04:37 M. Morandini. Il y a plein d'autres gens
01:04:39 qui ont fait croire que c'était
01:04:41 les musulmans de France qui se comportaient
01:04:43 de la même manière. - C'est navrant. C'est navrant.
01:04:45 C'est navrant que le seul commentaire que vous ayez à faire.
01:04:47 - Ce qui s'est passé là, c'est une honte.
01:04:49 C'est honteux, et on doit être
01:04:51 avec la plus grande défermeté
01:04:53 là-dessus, mais par contre,
01:04:55 ne faisons pas d'un mal gamme
01:04:57 malheureux. - Vous n'arrivez pas
01:04:59 simplement face à ce
01:05:01 vieil homme qui vient expliquer
01:05:03 avec les stigmates, il a encore les yeux
01:05:05 hisorbités et l'assidération. - Ah non, mais non, ne me faites pas ça !
01:05:07 - Non, non, non, non, c'est la réalité, c'est vous qui le faites.
01:05:09 - Non, non, non, non, je l'ai
01:05:11 condamné, mais de façon
01:05:13 absolue. - Vous condamnez et en même temps,
01:05:15 vous remettez dans le même, dans votre lettre, votre...
01:05:17 - Je termine mon propos. - Attendez,
01:05:19 ne me disez pas des choses dans la tête des gens. - Qu'est-ce que vous voulez de plus ?
01:05:21 Qu'est-ce que vous voulez de plus que ce que cet homme
01:05:23 dit ? Vous remettez en cause sa parole de victime ?
01:05:25 - Pas du tout. - Alors ? - Pas du tout. - Attendons de voir
01:05:27 l'enquête, vous croyez quoi ? - Je dis juste
01:05:29 que ne faisons pas d'un mal gamme...
01:05:31 - Non ! Moi, je n'ai pas fait d'un mal gamme.
01:05:33 - Non, mais moi, je vous dis...
01:05:35 - Quand il vous dit
01:05:37 "c'est toi qui tues Agaza",
01:05:39 vous savez... - Alors,
01:05:41 attendez, vous savez... - Mais pourquoi
01:05:43 soupçonnez-vous ? Pourquoi maintenant vous soupçonnez d'être un honteur,
01:05:45 cet homme ? - Je n'ai pas dit ça !
01:05:47 - Mais oui, mais vous soupçonnez d'être un
01:05:49 menteur, vous dites... - Si, parce que vous faites référence.
01:05:51 Vous venez de faire référence à l'histoire dans le
01:05:53 RER, vous venez de faire référence à l'histoire
01:05:55 dans le RER, dans lequel il est vrai que
01:05:57 cette jeune femme était atteinte de troubles et qu'elle avait
01:05:59 menti. Donc c'est bien que vous faites un parallèle entre
01:06:01 ces deux histoires. - Ce sont des choses qui arrivent. - Oui, d'accord.
01:06:03 - Et c'est bien, et c'est bien, Ros,
01:06:05 que vous remettez en cause la parole
01:06:07 de cette victime. - Mais pas du tout !
01:06:09 Mais non, mais pas du tout ! - Oui, Ros,
01:06:11 en disant ça, vous mettez en cause sa parole. - Bah écoutez,
01:06:13 je vous laisse, je vous laisse ! - Et Ros, il vient vous raconter
01:06:15 que la personne est venue le voir, il lui a dit
01:06:17 "c'est toi qui tues les
01:06:19 Arabes à Gaza". Donc soit vous le croyez, soit
01:06:21 vous ne le croyez pas. Vous, visiblement, vous ne le croyez pas.
01:06:23 Vous dites "attendons l'enquête". - Mais pas du tout !
01:06:25 - Vous dites "attendons l'enquête". - Je ne le crois pas ! Quand on dit...
01:06:27 - Ça veut dire quoi alors ? - Mais parce que je connais...
01:06:29 - Vous ne le croyez pas. - Monsieur Morandini,
01:06:31 je connais, la plupart du temps,
01:06:33 la manière dont les gens communiquent pour
01:06:35 essayer d'introduire des choses
01:06:37 dans la tête des gens... - C'est lui qui le dit !
01:06:39 C'est lui qui le dit, donc vous ne le croyez pas, Ros !
01:06:41 - Mais je l'entends ! - Bon bah alors !
01:06:43 Vous l'entendez, mais vous ne le croyez pas.
01:06:45 - J'ai été très clair,
01:06:47 on condamne tout, de façon très ferme,
01:06:49 ce qui se passe à ce niveau-là.
01:06:51 - Vous condamnez uniquement l'hypothèse
01:06:53 que cet homme aurait peut-être été adressé
01:06:55 pour des motifs antisémites. C'est votre propos ?
01:06:57 - Non mais arrêtez ! J'habite dans un quartier...
01:06:59 - J'habite dans un quartier où on joue
01:07:01 en communauté juive, et je sais la peur qui existe
01:07:03 chez les uns et les autres, et on se bat tous
01:07:05 pour pas qu'il arrive quoi que ce soit
01:07:07 à ce niveau-là. - Vous avez un double langage.
01:07:09 - Votre leçon, gardez-la pour vous.
01:07:11 - Vous avez un double langage. - Mais oui, tous ceux qui sont pas d'accord
01:07:13 avec vous, ils sont antisémites, c'est tout,
01:07:15 c'est votre manière de faire. - Tout à l'heure, je vous rejoignerai sur d'autres points.
01:07:17 - Non, tous ceux qui sont pas d'accord avec vous, ils sont antisémites.
01:07:19 - Oui, mais sur ce sujet-là, dès que quelqu'un n'est pas
01:07:21 d'accord avec vous, il en se dit. - Vous encouragez...
01:07:23 - C'est un problème de d'accord. Juste, Ros, je pensais jamais qu'on aurait un débat
01:07:25 autour de cet homme. Alors là,
01:07:27 là, franchement, vous me sidérez. Je pensais jamais,
01:07:29 j'ai même pas prévu, on se retrouve à la bourre, parce que j'ai jamais pensé,
01:07:31 je pensais que tout le monde autour de cette table
01:07:33 aurait de la compassion et
01:07:35 dirait "c'est dégueulasse, c'est honteux".
01:07:37 - Mais je peux l'empêcher d'en prendre ? - Oui, parce que vous commencez
01:07:39 par dire "on n'est pas sûrs". - Non, je n'ai pas dit ça.
01:07:41 - Mais ça veut dire quoi "attendons l'enquête", "attendons l'enquête",
01:07:43 ça veut dire quoi ? - J'ai commencé par condamner.
01:07:45 - "Attendons l'enquête", ça veut dire quoi ?
01:07:47 - J'ai commencé par condamner. - Répondez à ma question,
01:07:49 ça veut dire quoi "attendons l'enquête" ? - Et je vous ai dit ensuite,
01:07:51 "attendons qu'il y ait une enquête".
01:07:53 - Ça veut dire quoi ? Donc ça veut dire que vous avez un doute ?
01:07:55 - Pas du tout. - Mais pourquoi vous attendez alors ?
01:07:57 - Mais il faut qu'il y ait une enquête quand même !
01:07:59 - Mais vous attendez quoi ? - Mais parce que ce qu'on induit
01:08:01 dans la tête des gens par rapport à ça,
01:08:03 je ne veux pas, moi je ne veux plus, aujourd'hui,
01:08:05 qu'on fasse des amalgares malheureux.
01:08:07 - Vous ne le croyez pas ? - Bon alors si vous voulez.
01:08:09 - Mais non, autrement vous attendez quoi ?
01:08:11 - Si c'est votre lecture, si vous ne comprenez pas ce que je dis,
01:08:13 je parle de vous, si vous ne comprenez pas, je parle de vous.
01:08:15 - La preuve, on est quatre autour de cette table, elle va vous comprendre.
01:08:17 - On ne peut pas débattre de ce genre de sujet sans être assez antisémite.
01:08:21 - Est-ce que je vous ai dit ça ?
01:08:23 - Est-ce que je vous ai dit ça ?
01:08:25 - Elle vous a pas dit ça non plus.
01:08:27 - Elle s'appelle Muriel Wakin-Mendy, premièrement.
01:08:29 Et deuxièmement, je ne dis pas que vous êtes antisémite,
01:08:33 c'est pas du tout mon propos, je ne me permettrais pas de le dire.
01:08:35 - Merci. - Je me permettrais pas de le dire,
01:08:37 mais je dis simplement que votre audition, je la connais très bien.
01:08:39 - Non, non, vous connaissez pas.
01:08:41 - Bon alors on va pas faire un débat sur votre avis.
01:08:43 - Vous connaissez pas très bien ma vie, c'est drôle.
01:08:45 - Attendez, attendez, juste on avance à ce qu'il est 47.
01:08:47 - C'est tout simplement en tenant et qu'en remettant en cause la parole d'une victime,
01:08:51 telle qu'elle vient de s'exprimer, vous favorisez des pensées antisémites chez les personnes qui vont s'exprimer.
01:09:01 - Juste l'idée était de passer ce témoignage au départ pour enchaîner sur la responsabilité éventuelle des insoumis dans l'antisémitisme
01:09:07 qui monte en France et de Jean-Luc Mélenchon,
01:09:09 Mélenchon que Éric Dupond-Moretti hier, vous le savez au micro de Radio Javé,
01:09:15 traité d'antisémite, plusieurs personnalités également l'ont traité d'antisémite.
01:09:19 On est avec Gautier Lebret, journaliste politique à CNews.
01:09:21 Bonjour Gautier, c'est vrai qu'on a le sentiment que Jean-Luc Mélenchon est totalement en roue libre,
01:09:25 il y avait cette affaire sur l'antisémitisme, et hier il a insulté Gabriel Attal,
01:09:30 j'ai envie de dire, voilà, c'est ce qu'on a mis en synthé, ça suffit les insultes à un moment.
01:09:34 Jean-Luc Mélenchon il part dans tous les sens,
01:09:36 et on a le sentiment que chaque jour, il en rajoute une couche, quel que soit le sujet.
01:09:41 Oui, il est cohérent avec lui-même, je pense qu'il était très frustré hier de ne pas être au Congrès,
01:09:46 puisqu'il n'est plus député, et donc vous voyez le tweet à l'écran,
01:09:49 il insulte le Premier ministre, minable, petit, invisibilise le rôle des insoumis.
01:09:54 Alors pourquoi il dit ça ? Parce que Gabriel Attal n'a pas nommé Mathilde Panot dans son discours,
01:09:58 or c'est Mathilde Panot qui, la première à l'Assemblée, a proposé d'inscrire dans la Constitution l'IVG.
01:10:04 Et Mathilde Panot, ou du moins les insoumis, sont tellement fiers d'eux,
01:10:09 qu'ils ont fait une affiche qui provoque la polémique, voilà, vous la voyez à l'écran,
01:10:12 une affiche où ils mettent Mathilde Panot au même plan que Simone Veil.
01:10:16 Alors ça a choqué beaucoup de monde, mais ça a choqué surtout le petit-fils de Simone Veil,
01:10:21 qui a réagi et qui a dit que c'était complètement indigne.
01:10:24 Il faut dire que les insoumis et la volonté des familles, ce n'est pas leur fort.
01:10:29 Je rappelle qu'ils n'étaient pas voulus à l'hommage pour les Français victimes du Hamas,
01:10:35 assassinés par le Hamas, l'hommage aux Invalides, ils sont quand même venus.
01:10:38 Ils n'étaient pas souhaités à l'hommage à Robert Badinter, ils sont quand même venus.
01:10:42 Et donc ils font une affiche. Il faut se dire aussi quand même, l'ego de ces gens-là, leur ego,
01:10:47 ils se comparent à Simone Veil qui est entrée au Panthéon.
01:10:50 Mathilde Panot, on ne prend pas beaucoup de risques en disant qu'elle ne sera jamais au Panthéon.
01:10:54 Et puis même sur le fond, ça n'a rien à voir.
01:10:57 La vie des femmes a considérablement changé avec la loi de Simone Veil.
01:11:01 Et elle a dû mener un combat contre vents et marées, contre sa propre majorité,
01:11:06 où il y avait des insultes ignobles à son endroit.
01:11:08 Gabriella Tall l'a rappelé hier, alors qu'hier on a vu un large consensus.
01:11:12 Et certes, le droit à l'IVG est renforcé, consolidé, parce qu'il est inscrit dans la Constitution.
01:11:18 Mais la vie des femmes a véritablement changé grâce à Simone Veil, pas grâce à Mathilde Panot.
01:11:22 Donc en plus, ça montre un ego surdimensionné.
01:11:26 Et puis le tout, avec les accusations d'antisémitisme portées par Eric Dupond-Moretti contre Jean-Luc Mélenchon.
01:11:32 Alors Jean-Luc Mélenchon, il fait des procès en diffamation contre tout le monde qui dit ça en ce moment.
01:11:36 Donc il faut être prudent, on verra ce que dit la justice.
01:11:38 Mais au minimum, il y a une ambiguïté.
01:11:40 Je rappelle que Mathilde Panot avait qualifié Elisabeth Borne de rescapée à l'Assemblée nationale,
01:11:44 alors que le père de l'ancienne Première ministre a été déportée.
01:11:48 – Merci beaucoup Gauthier, désolé je voulais qu'on en parle,
01:11:51 mais je ne pensais pas que Roste allait nous faire une sortie sur le témoignage,
01:11:54 donc ça nous a un peu retardés.
01:11:56 Merci à tous, on se retrouve demain en direct à partir de 10h35 dans un instant.
01:12:00 Sonia Mabrouk à demain, et d'ici là, soyez prudents.
01:12:02 [Musique]